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La Pologne mise sur la Corée du Sud pour se doter d’obusiers et de véhicules de combat d’infanterie
par Laurent Lagneau · 30 mai 2022
Ces derniers jours, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a fait savoir que Varsovie avait l’intention de se procurer 6 batteries de défense aérienne Patriot PAC-3 [en plus des 2 systèmes commandés en 2018 dans le cadre du programme Wisla] et 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires, alors que les 20 exemplaires acquis en 2019 pour 365 millions d’euros ne seront livrés qu’à partir de 2023.
De telles annonces augurent de gros contrats pour l’industrie américaine de l’armement, après l’achat de 250 chars M1A2 Abrams, de 32 chasseurs-bombardiers F-35A et d’hélicoptères d’attaque [le choix n’est pas encore arrêté mais on sait qu’il se fera entre l’AH-64E Guardian et l’AZ-1 Viper]. Même ces contrats seront en partie exécutés en Pologne, celle-ci ne devrait pas être la seule à profiter du renforcement des capacités des forces terrestres polonaises.
En effet, ce 30 mai, M. Blaszczak a annoncé que la Pologne et la Corée du Sud vont accentuer leur coopération en matière d’armement et de recherche, notamment dans les domaines de l’infanterie mécanisée et de l’artillerie. Il a d’ailleurs signé, à cette fin, un accord avec Lee Jong-Sup, son homologue sud-coréen.
« En dotant l’armée polonaise d’équipements modernes, nous devons faire tout notre possible pour, d’une part, utiliser au maximum le potentiel de l’industrie polonaise de l’armement et, d’autre part, pour équiper nos troupes de matériels produits en Corée dès que possible », a déclaré le ministre polonais de la Défense.
Les services de ce dernier ont ensuite précisé que la Pologne est en quête de canons et de véhicules de combat d’infanterie sud-coréens dans le cadre de cette coopération.
S’agissant de l’artillerie, l’armée polonaise a déjà commandé 122 exemplaires de l’AHS Krabe, c’est à dire un obusier de 155 mm monté sur le châssis [chenillé] du K9 Thunder, produit par le sud-coréen Hanwha Defence. Sur les 80 qui lui ont été livrés, elle vient d’en céder 18 aux forces ukrainiennes. Probablement que l’accord en question doit permettre de les remplacer… et d’accélérer la production de ceux qui restent encore à livrer.
Min. @mblaszczak: Deliveries of new equipment for🇵🇱 Armed Forces are important, in regards to the war that is going on abroad. It is vital that 🇵🇱Army is equipped with the modern, proven equipment, and it is the equipment produced by Korea. pic.twitter.com/LCkQDZ1dDp
— Poland MOD 🇵🇱 (@Poland_MOD) May 30, 2022
Quant aux véhicules de combat d’infanterie [VCI], les forces polonaises disposent de deux modèles principaux : le KTO Rosomak, fruit d’une coopération avec Patria [359 exemplaires livrés depuis les années 2000], et le BWP-1, dont environ 800 unités ont été héritées de la période soviétique.
Pour le moment, le ministère polonais de la Défense n’a pas précisé le type de VCI produit en Corée du Sud qui serait susceptible de l’intéresser. En effet, Hanwha Defense propose au moins deux modèles : le K21, un engin d’environ 25 tonnes doté d’une tourelle de 40 mm et de missiles anti-chars, et l’AS-21 Redback, un véhicule de 42 tonnes armé d’un canon de 30 mm. C’est, pour comparer, l’équivalent du KF-41 « Lynx » de l’allemand Rheinmetall.
Normalement, les BWP-1 doivent être en partie remplacés par le Borsuk, un VCI de 40 tonnes [au combat] développé et conçu par un consortium dirigé par Huta Stalowa Wola [HSW], filiale du groupe polonais PGZ. Visiblement, il serait donc question de l’épauler par des AS-21 Redback ou des K-21.
En revanche, et alors que le président polonais, Andrzej Duda, s’est récemment emporté contre les promesses « non tenues » de l’Allemagne concernant le remplacement des chars T-72 cédés à Kiev par des Leopard 2, il n’a pas été question d’un achat de K-2 Black Panther, dont le fabricant, Hyundai Rotem, a développé une version dédiée aux besoins de la Pologne.
Photo : AS-21 – Hanwha Defence
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Un F/A-18 Super Hornet aux couleurs chinoises
par Laurent Lagneau · 31 mai 2022
Basé à la NAS Oceana [Virginie], le Fighter Squadron Composite 12 [VFC-12] est l’un des trois escadrons « agresseurs » de l’Escadre de soutien tactique [Tactical Support Wing] de l’aéronavale américaine, les deux autres étant les VFC-13 et VFC-111, lesquels sont encore dotés de F-5 Tiger.
Pour plus de réalisme lors des entraînements, les avions de ces unités portent les couleurs d’adversaires potentiels. Durant la Guerre Froide, leur livrée était la même que celle des appareils soviétiques [voire de ceux appartenant au Pacte de Varsovie]. Puis, dans les années 1990, ces escadrons « agresseurs » ont adopté les codes et couleurs en vigueur au sein des forces irakiennes, voire iraniennes.
Cela étant, au tournant des années 2000, cette pratique est devenue moins courante. Et, par facilité, l’étoile rouge des avions soviétiqus [et désormais russes] est devenue la marque distinctive des « agresseurs », dont la mission, pour rappel, consiste à tenir le rôle d’une force adverse [REDAIR].
Ainsi, les F/A-18 Hornet du VFC-12 ont adopté, en 2012, la livrée des Su-35 Flanker-E russes. Mais depuis qu’elle met progressivement en oeuvre des F/A-18E/F Super Hornet, cette unité s’est mise à l’heure chinoise. Ce qui, sauf erreur, est inédit.
F/A-18E Super Hornet of VFC-12 Aggressor SQ in PLAAF J-11 camouflage scheme. 🇺🇸🇨🇳Source: Grant Little / USAF, USMC & USN Aggressor/Adversary Aircraft pic.twitter.com/cALot8fZC2
— Stefan Knippschild (@StefanKnippsch3) May 22, 2022
En effet, des photographies montrant l’un de ses nouveaux avions aux couleurs de l’Armée populaire de libération [APL] ont été diffusées via les réseaux sociaux. S’il porte évidemment les marques de l’US Navy ainsi que celle du VFC-12, le F/A-18 Super Hornet en question a une livrée quasiment identique à celle d’un Shenyang J-11. Probablement que d’autres appareils connaîtront un tel sort, ne serait-ce que pour reprendre les couleurs du J-15 « Flying Shark », le chasseur embarqué chinois que les pilotes de l’aéronavale américaine auront sans doute plus de chances de rencontrer…
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Après la Pologne, la Belgique plaide pour exclure les dépenses militaires des règles budgétaires de l’UE
par Laurent Lagneau · 31 mai 2022
Dans un rapport publié ce mois-ci, la Cour des comptes a estimé que le ministère des Armées aurait à trouver des marges de manoeuvre budgétaires – et donc à faire des choix capacitaires – au regard de l’état des finances publiques, lequel s’est aggravé sous l’effet des mesures prises durant la pandémie de covid-19, avec un déficit public de 7% du PIB et une dette publique d’environ 120% du PIB. Qui plus est, le contexte actuel favorise l’inflation… et donc une hausse de ce que l’on appelle les coûts des facteurs [notamment pour ce qui concerne l’énergie].
En clair, la France dépasse allègrement les fameux critères de Maastricht de la zone euro, [un déficit et une dette ne devant respectivement pas dépasser 3% et 60% du PIB, ndlr], lesquels ont été suspendu pendant la crise du covid-19. Cela étant, la Commission européenne a entamé un réexamen des règles de la gouvernance économique de l’Union… Et certaines voix se font entendre pour les assouplir, afin de faciliter les investissements en matière de transition écologique…
Mais ce réexamen pourrait aussi être l’occasion de mettre sur la table une idée déjà ancienne : celle consistant à « sortir » les dépenses militaires de ces critères budgétaires. On aurait pu penser que la France allait porter une telle revendication en profitant de sa présidence du Conseil de l’Union européenne… D’autant plus qu’elle arrangerait ses affaires.
Ainsi, en décembre 2013, alors qu’il était ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait plaidé, à l’instar d’un certain Bruno Le Maire, qui a conservé son portefeuille de ministre de l’Économie dans le nouveau gouvernement, pour sortir les surcoûts des opérations extérieures du calcul des déficits. « La France participe à la sécurisation de l’Europe. À ce titre, il serait donc logique que ces modérations financières puissent être exclues des calculs de déficit minimum européen », avait-il dit.
En février 2015, M. Le Drian était revenu à la charge, affirmant que « l’idée d’exclure les dépenses militaires du calcul des déficits publics [commençait] à être entendue au niveau européen. » Et d’ajouter : « Il faut continuer dans cette direction ». Seulement, l’affaire en resta là. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui ne fait que confirmer une tendance amorcée avec l’annexion de la Crimée, va-t-elle faire bouger les lignes?
En tout cas, la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, a remis cette proposition sur la table, sur les ondes de la RTBF, le 30 mai, alors que la Belgique envisage de porter ses dépenses militaires à 2% du PIB à l’horizon 2035 [contre 1,54% actuellement]. Ce qui ne va pas sans susciter quelques tensions au sein de la majorité gouvernementale, les écologistes et les socialistes n’y étant pas favorables parce qu’un tel effort, selon eux, pourrait se faire aux depens des politiques sociales et environnementales…
« Il faut prendre le temps de la réflexion, d’analyser l’évolution de la situation géopolitique, du conflit en particulier, des capacités lacunaires identifiées par l’Union européenne, du nouveau concept stratégique de l’Otan, mais ce n’est pas fermer la porte par dogmatisme… Augmenter le budget de la Défense n’est pas indécent quand on a une guerre sur le continent européen, mais cela ne doit pas se faire au détriment de l’augmentation du pouvoir d’achat, de la sécurité sociale ou des services publics », a d’abord fait valoir Mme Dedonder, membre du PS belge.
Aussi, a-t-elle continué, la solution serait d’obtenir un accord au niveau européen pour « que les dépenses de défense ne soient plus comptabilisées dans la dette publique ». Le Premier ministre belge, Alexandre de Croo, doit « défendre cette position à cet échelon », a-t-elle insisté.
Une telle proposition pourrait-elle se concrétiser désormais? Ce n’est pas exclu étant donné que, pour la plupart, les pays membres de l’UE ont annoncé des hausses significatives de leurs dépenses militaires… C’est notamment le cas de l’Italie, où il est question d’une hausse de 10 milliards dès cette année [*] mais aussi celui des États dits « frugaux », comme les Pays-Bas [+2 milliards, qui vendront s’ajouter à une première hausse de 3 milliards déjà prévue en 2022] et, bien évidemment, l’Allemagne, qui va revoir sa Loi fondamentale pour créer un fonds spécial de 100 milliards d’euros destiné à la Bundeswehr.
En outre, la Belgique n’est pas la seule à pousser cette idée : la Pologne y est également favorable. En mars, le chef du gouvernement polonais, Mateusz Morawiecki, a assuré qu’elle gagnait même du terrain au sein du Conseil européen.
La guerre en Ukraine « a complètement bouleversé l’ordre géopolitique en Europe et en fait dans le monde entier » et « si la Pologne souhaite dépenser prochainement 3% de son PIB pour sa politique de défense, alors que d’autres pays y consacrent 1%, il ne serait pas normal que nous soyons pénalisés par la Commission Européenne pour dépassement du déficit budgétaire au niveau de 3% », a plaidé M. Morawiecki.
[*] Finalement, Un accord politique a été trouvé fin mars pour porter les dépenses militaires à 2% du PIB italien d’ici 2028, une hausse de 1,5 milliard du budget de la Défense étant envisagée dès cette année
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L’ONU constate une hausse « exponentielle » des violences au Mali depuis le début de cette année
par Laurent Lagneau · 31 mai 2022
Depuis que la France a commencé à réorganiser son dispositif militaire au Sahel, avec la rétrocession de trois bases avancées de Barkhane aux Forces armées maliennes [FAMa], et qu’elle a annoncé, plus tard, son retrait du Mali en raison notamment du recours de Bamako aux services du groupe paramilitaire russe Wagner, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, avec une hausse « exponentielle » des exactions commises contre les populations civiles.
Tel est en effet le constat établi par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] dans son dernier rapport trimestriel, lequel couvre la période allant du 1er janvier au 31 mars 2022 [.pdf]. Ainsi, elle a pu documenter « 449 incidents », notamment dans les régions du centre. « Au total, 812 civils [dont 573 tues, 107 enlevés/disparus et 55 illégalement détenus] ont été directement affectés par les actes de violences », affime-t-elle. Et d’ajouter : « Ces données représentent une augmentation de 151% comparativement au trimestre précédent. »
Cette hausse est en partie due aux actions des groupes armés terroristes [GAT], comme le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, [GSIM ou JNIM, affilié à al-Qaïda] et l’État islamique au grand Sahara [EIGS], ce dernier étant revenu en force dans la région de Ménaka.
« Les groupes armés tels que JNIM, EIGS et autres groupes similaires ont été les principaux auteurs des actes de violence contre les civils au cours de la période sous examen [410 atteintes
aux droits de l’homme, soit 50% des violations et atteintes documentées]. En effet, après une relative accalmie entre janvier et début février, les attaques de ces groupes ont repris en fréquence et en intensité, faisant plusieurs victimes civiles. Peu de localités sont épargnées par ces groupes qui étendent de plus en plus leurs zones d’opérations et renforcent leur présence en plusieurs endroits dans les régions du centre et du nord ainsi que dans certaines zones du sud du pays », affirme le rapport de la MINUSMA.
Mais la hausse des violences constatées durant ce premier trimestre est surtout le fait des FAMa, « accompagnées de personnels militaires étrangers ». À ce propos, le document évite soigneusement la moindre référence au groupe russe Wagner, dont la présence est réfutée par les autorités maliennes de transitions, celles-ci parlant plutôt « d’instructeurs ».
Ainsi, la MINUSMA a documenté 320 violations des droits de l’homme qu’elle attribue aux FAMa… alors qu’elle n’en avait constaté 31 au cours du dernier trimestre 2021. « Au total, 248 civils ont été tués […]. La majorité des victimes de ces violations étaient membres de la communauté peule, à l’exception des 16 villageois membres de la communauté dogon exécutés dans le village Tonou [commune de Dinangourou, cercle de Koro, région de Bandiagara] le 27 janvier 2022 », lit-on dans le rapport.
Ce bilan pourrait être encore plus élevé, la MINUSMA n’ayant pas eu les coudées franches pour enquêter sur les conséquences de l’opération menée par la FAMa dans la localité de Moura, en mars dernier. « Bien que le nombre exact de morts ne soit pas encore précisé, au moins 203 personnes ont été tuées selon les autorités maliennes, mais certaines estimations suggèrent que le nombre pourrait atteindre plus de 500. Outre les exécutions sommaires, les forces de sécurité auraient également violé, pillé, arrêté et détenu arbitrairement de nombreux civils », avance-t-elle dans son rapport.
Quoi qu’il en soit, la Russie entend renforcer son appui à la junte malienne. La semaine passée, son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a mis en garde contre un « danger réel d’apparition d’enclaves d’anarchie [au Mali] où vont agir librement des combattants de groupes illégaux armés ». Et d’ajouter : « Cela menace l’intégrité territoriale du pays, et nous l’avons déjà dit plusieurs fois à nos collègues français. […] Nous comprenons, mais n’apprécions pas les tentatives de la France et d’autres pays de l’UE de prétendre à un rôle dominant en Afrique et dans d’autres régions ».
« Le mécontentement [de la Paris] face au désir des autorités maliennes de demander de l’aide à des forces de sécurité étrangères n’est rien d’autre qu’une récidive de mentalité coloniale dont les Européens devaient s’être débarrassés depuis longtemps », a par ailleurs estimé M. Lavrov, alors qu’il venait de s’entretenir avec Abdoulaye Diop, son homologue malien.
Cela étant, et à en croire le rapport trimestriel de la MINUSMA, ces « enclaves » décrites par M. Lavrov sont déjà une réalité… Dans le centre du Mali, « le JNIM, l’EIGS et d’autres groupes armés similaires ont continué d’imposer, par la violence, leur interprétation et application de la ‘charia’ [la loi islamique], en imposant aux femmes le port du voile (noir) et aux hommes celui de la barbe et de pantalons courts […], ainsi qu’en ordonnant la fermeture des écoles et leur transformation en écoles coraniques », affirme le document.
Et celui-ci a en outre identifié une « tendance nouvelle », consistant pour ces GAT à « retourner dans les villes et villages pour vérifier le respect des nouvelles règles de vie qu’ils imposent aux communautés ». Et de conclure : Cette évolution « pourrait être interprétée comme le signe d’une radicalisation croissante et d’une volonté plus grande de contrôler les populations locales. »
L'Humanité
Entre lobbys et Macronie, c’est du pantouflage artistique
ActuInfluence Les départs de collaborateurs de ministres chez les lobbys et les grands groupes se multiplient, au risque de brouiller toujours plus la frontière entre intérêt public et privé.
Aurélien SoucheyreIl faut savoir saluer un coup de maître, même quand il est joué par un lobby. Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement lors du précédent quinquennat, est pressenti pour devenir ministre de l’Agriculture ? Ni une, ni deux, Phyteis, le lobby des entreprises agrochimiques, recrute sa cheffe de cabinet Éléonore Leprettre. La Haute Autorité pour la transparence dans la vie publique (HATVP) est saisie de la demande le 26 avril. Elle émet un avis favorable à ce débauchage le 16 mai, soit le jour même de la nomination d’Élisabeth Borne comme première ministre. Quatre jours plus tard, Marc Fesneau est nommé ministre de l’Agriculture, réalisant ainsi un rêve de longue date. Résultat : l’un des plus puissants lobbys des pesticides a désormais dans son équipe celle qui a été, ces dernières années, l’une des plus proches collaboratrices du tout nouveau ministre de l’Agriculture. Un véritable chef-d’œuvre !
« C’est un peu la foire depuis six mois »
En avril, la présidente d’Anticor, Élise Van Beneden, prévenait l’Humanité : « C’est un peu la foire depuis six mois. Les lobbys, grands groupes et cabinets de conseil cherchent à recruter un maximum de hauts fonctionnaires proches des ministres pour le prochain quinquennat ». La raison ? « L’information et les contacts, c’est le nerf de la guerre. Pour le privé, recruter des ministres, des députés ou des hauts fonctionnaires, c’est l’idéal », explique Kévin Gernier, chargé de plaidoyer chez Transparency International. À ce petit jeu, c’est de loin Phyteis qui a décroché la timbale en 2022. Mais le cas d’Éléonore Leprettre est loin d’être isolé. Toujours dans le milieu de l’agriculture, le député LaREM Mickaël Nogal a abandonné son mandat en février 2022, avant même qu’il ne soit terminé, pour rejoindre l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), le lobby numéro un de l’agroalimentaire.
Un système en train de s’institutionnaliser
La pratique existe aussi en sens inverse, puisque Audrey Bourolleau, lobbyiste en chef de la filière viticole, est devenue conseillère agriculture d’Emmanuel Macron en 2017 et a été en charge de cette question pour le programme de 2022. Quant à Alice Lefort, conseillère transports de l’ancien premier ministre Jean Castex, elle est devenue responsable stratégie pour la France dans la multinationale du transport Transdev. « Ce système est en train de s’institutionnaliser, avec une perte totale du sens de l’intérêt général », se désole Élise Van Beneden. Dans l’ouvrage Résister à la corruption, écrit avec Éric Alt, l’avocate pointe que « le pantouflage est dangereux pour la société quand des fonctionnaires rejoignent l’entreprise ou le secteur qu’ils contrôlaient ». Et ajoute que « la pratique, nouvelle en France, des “tourniquets” se manifeste par des passages du public vers le privé et inversement (le “rétro-pantouflage”). Le risque est que les hauts fonctionnaires abandonnent toute vocation à servir le bien public, pour se constituer en élite vorace ».
Des freins existent. En partie. D’un côté, la HATVP a autorisé Jean-Baptiste Djebbari à rejoindre le groupe automobile spécialisé dans l’hydrogène Hopium (ce qui pose question puisque l’ancien ministre des Transports a investi 7 milliards d’euros dans un plan hydrogène…). Mais, de l’autre côté, la HATVP l’a empêché de devenir vice-président de l’exécutif de l’armateur CMA CGM, en pointant des « risques déontologiques substantiels relevés ». « Le projet de monsieur Djebbari est incompatible avec les fonctions gouvernementales qu’il a exercées » et de nature à « créer un doute légitime quant aux conditions dans lesquelles (il les) a exercées », a indiqué l’instance. « C’est exceptionnel. Il est très rare que la HATVP se prononce sur une incompatibilité totale. Cela arrive uniquement dans 5 % des cas », relève Kévin Gernier. Dont une ancienne collaboratrice d’Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, qui a été empêchée de devenir lobbyiste chez Korian, groupe spécialisé dans les maisons de retraite.
La constitution d’une « caste oligarchique »
Pour le reste, les lobbys ont souvent les coudées franches, et la Macronie se livre à un véritable pantouflage artistique. L’ancien premier ministre Édouard Philippe lui-même a été lobbyiste chez Areva. Emmanuel Macron a avancé d’une année la suppression de l’ISF à la suite d’une visite du lobby de l’Association française des entreprises privées à l’Élysée. Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a fait des allers-retours entre l’État et l’armateur international MSC, dont sa famille est actionnaire et dont il a été directeur financier. Quant à Hugh Bailey, actuel directeur général de General Electric France (GE), il était conseiller de Macron à Bercy durant la période qui a vu à la fois la vente d’Alstom à GE et l’attribution d’une aide d’État de 70 millions d’euros à l’entreprise. « La corruption des temps modernes se fait par l’influence, les allers-retours entre le privé et le public, les services rendus et les carrières », mesure ainsi la députée écologiste Delphine Batho. Un flou se crée jusqu’à la constitution d’une « caste oligarchique pour occuper des postes avantageux dans le public comme dans le privé », écrivent Élise Van Beneden et Éric Alt.
En parlant de « caste », il est également curieux de constater que sont entrées au gouvernement Charlotte Caubel et Amélie Oudéa-Castéra. Au-delà de leurs mérites respectifs, la première est mariée à Alexandre Bompard, PDG du groupe Carrefour, la seconde à Frédéric Oudéa, directeur de la Société générale, soit deux groupes du CAC 40, ce qui peut laisser le sentiment qu’un entre-soi fortuné grignote et s’approprie chaque jour un peu plus le pouvoir. Côté députés, LaREM a aussi investi pour les législatives un ancien cadre de McKinsey, le directeur général d’En marche, Paul Midy. Ou encore Éléonore Caroit, associée chez MGC Arbitration, cabinet spécialisé dans les litiges commerciaux entre les sociétés privées et les États. Preuve que, depuis cinq ans, le casting, couplé au pantouflage et aux choix politiques, montre chaque jour un peu plus que la Macronie regarde bien plus du côté des intérêts privés que de celui de l’intérêt général.
macronielobbiesEmmanuel Macron L'Humanité
Quai d’Orsay, le scalp de Macron
ÉditorialCathy Dos SantosDe coutume si discrets, les diplomates sont sortis de leurs gonds et de leur traditionnelle réserve. Les agents du Quai d’Orsay sont en grève, et le reconnaissent volontiers : ce n’est pas là une « culture maison ». La brutalité d’Emmanuel Macron ne leur a pas laissé le choix. Le président a décidé de porter un coup fatal au corps diplomatique, en supprimant les conseillers des affaires étrangères et les ministres plénipotentiaires. Derrière ces postes stratégiques, c’est bien toute l’architecture de la diplomatie française, tissée savamment au fil des siècles, qui passe à la trappe. La politique étrangère ne s’en remettra pas.
Comme pour la réforme de l’ENA, le locataire de l’Élysée poursuit son entreprise de sape de la fonction publique au profit de prétendus intérêts généraux qui finissent trop souvent par servir des intérêts privés. À l’avenir, les hauts fonctionnaires d’État seront interchangeables : un ancien inspecteur général des finances pourra être nommé en poste à Kaboul et un préfet de région aux Nations unies. L’affaire n’est pas risible, elle est scandaleuse. La guerre en Ukraine, la complexité du monde, la multiplication des conflits, la gestion de catastrophes, le lien avec nos ressortissants nous rappellent combien les métiers du Quai d’Orsay ne s’improvisent pas. Les coupes budgétaires ont déjà mis à mal un corps diplomatique pourtant efficace et si précieux en temps de crise.
La diplomatie n’a rien à voir avec le recyclage de cadres, le pantouflage, ou pire, le copinage. Elle requiert connaissances, expertise, culture et esprit de dialogue, fruits d’années de travail et de formation sur le terrain. Après ce choix funeste pour l’aura de Paris, Emmanuel Macron confiera-t-il, dans quelques années, aux cabinets de conseil privés le soin de penser et de représenter l’Hexagone dans des pays tiers et les institutions internationales ? L’hypothèse, aussi incroyable que stupéfiante, pourrait bien devenir réalité. Bientôt, notre pays sera la seule puissance mondiale à ne plus jouir d’un réseau de diplomates professionnels. Ce scalp symbolise la mort d’une certaine idée de la France.
La diplomatie requiert expertise, culture, et sens du dialogue.
diplomatie françaisediplomatieEditorial Le Figaro
Céder le Donbass à la Russie serait «concéder une liberté», pour Olena Zelenska
EN COURS : Mis à jour le 2 juin 2022 à 10:01
«Vous ne pouvez pas simplement concéder des parties de votre territoire, c'est comme concéder une liberté, a déclaré la première dame ukrainienne, Olena Zelenska dans une interview à ABC News. Même si nous concédions nos territoires, l'agresseur ne s'arrêterait pas là, il continuerait à faire pression, il continuerait... à lancer de plus en plus d'attaques contre notre territoire.»
Interpol craint un afflux d'armes données à l'Ukraine après la guerre
Un grand nombre d'armes envoyées en Ukraine finiront par tomber entre les mains de criminels en Europe et au-delà, s'est inquiété le directeur général d'Interpol, exhortant les États à s'intéresser au traçage de ces armes. «La grande disponibilité d'armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d'armes illicites dans la phase post-conflit», a déclaré l'Allemand Jürgen Stock devant l'Association de la presse anglo-américaine à Paris, où il s'était rendu depuis Lyon, le siège d'Interpol.
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«Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela», a-t-il poursuivi, voyant dans l'Union européenne «une destination probable pour ces armes, car les prix de ces armes à feu sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves». Les alliés occidentaux de Kiev ont expédié des tonnes de matériel militaire à l'Ukraine, qui tente depuis plus de trois mois de repousser les forces russes, celles-ci contrôlant déjà des pans entiers de son territoire dans l’est et le sud.
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Mardi, le président américain Joe Biden a annoncé que les États-Unis allaient «fournir aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clés sur le champ de bataille en Ukraine». Mais «même les armes qui sont utilisées par les militaires, les armes lourdes, seront disponibles sur le marché criminel», a averti Jürgen Stock.
La Poste va se retirer de Russie
La Poste va se retirer du marché russe, où une filiale de sa branche GeoPost/DPDGroup est l'un des premiers acteurs dans la livraison de colis, selon un discret communiqué publié sur son site internet. «Dès le 28 février 2022 (au début de l'invasion russe, NDLR), nous avons suspendu tous les flux de GeoPost/DPDgroup en direction et en provenance de Russie. Aujourd'hui, nous prenons la décision de nous retirer du marché russe», indique la direction, dans un message daté du 11 mai.
«Nous sommes profondément choqués par la violence de la guerre en Ukraine et par ses effets dramatiques sur la vie de millions de personnes innocentes», commente-t-elle. «Nous sommes solidaires des sanctions internationales et les appliquons sans restriction.»
Numéro 2 ou 3 du colis dans le pays selon les sources, la filiale DPD Russie emploie quelque 3000 personnes. Elle réalisait un chiffre d'affaires de l'ordre de 225 millions d'euros par an, mais l'effondrement du e-commerce en Russie depuis le début de la guerre a fortement réduit son activité.
Les nouveaux lance-roquettes américains peuvent-ils changer la donne ?
C'était une livraison très attendue. Alors que l'armée russe accentue la pression sur le terrain dans le Donbass à l'aide d'une puissante artillerie, les États-Unis ont annoncé «fournir aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé».
Une fois de plus, au forum de Davos, il y a moins d'une semaine, Volodymyr Zelensky implorait les dirigeants étrangers d'accélérer les livraisons d'armes. «Si nous avions reçu 100% de nos besoins en février, le résultat aurait été des dizaines de milliers de vies sauvées. C'est pourquoi l'Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement celles qui ont été fournies».
Une demande entendue par les Américains, après plusieurs semaines d'hésitation, au moment où les forces ukrainiennes subissent les bombardements russes successifs dans l'est et le sud du pays. L'Ukraine devrait donc recevoir prochainement des lance-roquettes mobiles, montés sur des blindés légers, permettant de tirer de nombreux missiles en même temps, appelés Himars pour «High Mobility Artillery Rocket System».
» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE
Oerlikon quitte la Russie en vendant ses activités à ses cadres
Le groupe industriel suisse Oerlikon, qui compte le milliardaire russe Viktor Vekselberg parmi ses actionnaires, va quitter le marché russe en revendant ses activités à ses cadres, annonce-t-il, sans dévoiler le montant de la transaction.
Le groupe suisse a signé un accord avec l'équipe locale de direction pour lui revendre toutes ses activités dans le pays où il emploie actuellement 48 personnes. Ses ventes en Russie se montaient l'an passé à l'équivalent de 5 millions de francs suisses (4,8 millions d'euros), précise le groupe spécialisé dans le revêtement de surfaces et la fabrication de machines textiles.
Vladimir Poutine va rencontrer le président de l'Union africaine
Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, se rend jeudi en Russie pour s'entretenir vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi.
Cette visite «s'inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l'Union pour contribuer à l'accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains».
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Les États-Unis précisent les armes qu’ils vont livrer à l’Ukraine
C’était une livraison très attendue par les Ukrainiens. Lundi, Joe Biden a annoncé envoyer de nouveaux lance-roquettes avec une portée plus précise, plus lointaine et une cadence de tirs plus élevée. Une promesse qui avait réjoui l’armée ukrainienne, actuellement en grande difficulté dans le Donbass.
Dans la soirée, la sous-secrétaire à la Défense Colin Kahl, a donné plus d’informations sur cette livraison d’artillerie. Font donc partie du nouveau pack d’aide militaire : quatre systèmes Himars (des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers), 1000 missiles anti-chars Javelin supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-17. L'Ukraine recevra également cinq radars de contre-artillerie, deux radars de surveillance aérienne, 6000 autres armes anti-blindés, 15.000 obus d'artillerie et 15 véhicules tactiques.
» LIRE AUSSI - Les nouveaux lance-roquettes multiples américains peuvent-ils changer la donne ?
Après avoir hésité des semaines durant, Washington a finalement accepté en notant que «ces systèmes seraient très utiles aux forces ukrainiennes pour repérer et frapper des cibles russes de grande importance».
Une nouvelle livraison qui porte l'aide sécuritaire américaine à l'Ukraine depuis l'invasion par la Russie le 24 février à 4,6 milliards de dollars.
L'Ukraine perd entre 60 et 100 soldats par jour, selon Volodymyr Zelensky
Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a assuré le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax. «La situation dans l’est est vraiment difficile», a-t-il ajouté.
«Nous perdons de 60 à 100 soldats par jour, tués au combat, et quelques 500 sont blessés», a détaillé le dirigeant de 44 ans, qui s'est exprimé grâce à un interprète. Ce nombre élevé de pertes survient au moment où les troupes ukrainiennes mènent des combats acharnés contre une puissante concentration de forces russes tentant de prendre le contrôle de la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine.
» À VOIR AUSSI - Zelensky limoge le chef de la sécurité de Kharkiv qui «ne travaillait pas à la défense de la ville»
Les musiciens ukrainiens canalisent patriotisme et colère dans des chants guerriers
Le message de la dernière chanson d'Arsen Mirzoyan, Mon Pays, est simple: rester en Ukraine et se battre. «Je ne suis plus effrayé, je n'existe plus sans toi et si c'est mon pays, alors c'est le mien», dit cette ballade. Les paroles sont sorties du fond du cœur de ce chanteur de rock ukrainien, qui a écrit la chanson alors qu'il se trouvait au front pendant la bataille pour Kiev, dans les premiers jours de l'invasion russe.
«Je voulais renforcer les sentiments de ceux qui hésitaient entre rester et fuir. Je voulais soutenir ceux qui ont décidé de rester à Kiev», raconte-t-il à l'AFP en montrant sur son téléphone des photos de cadavres, d'équipement russe détruit et de concerts improvisés. Alors que la guerre contre les forces de Moscou est entrée dans son troisième mois, les musiciens ukrainiens se sont donné pour mission de canaliser la colère et l'élan patriotique de la population dans des hymnes émouvants.
» À VOIR AUSSI - Artiom Kotenko, artiste russe ayant fui Poutine, déplore l'accueil froid en France
La musique a joué un rôle non négligeable dans l'image de la lutte contre l'armée russe, avec par exemple un ode aux drones de fabrication turque, terreurs du champ de bataille, ou encore des remixes de chansons folk sur TikTok, sur fond de chars détruits. Des musiciens de genres très différents allant du black metal au groupe de rap Kalush Orchestra qui a remporté l'Eurovision contribuent à ce phénomène.
Les Russes envisagent des référendums pour les territoires conquis
Après trois mois de conflit, les Russes envisagent d’annexer durablement les territoires conquis. En effet, un des négociateurs russes sur le conflit en Ukraine, Léonid Sloutski, a indiqué hier à l'agence Ria Novosti que tous ces territoires «libérés» pourraient organiser des référendums dès juillet en vue d'une annexion par la Russie.
Le 2 mai dernier, les États-Unis alertaient déjà sur une possibilité «très crédible» que la Russie organise «mi-mai» des référendums pour «tenter d'annexer» les «républiques» séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, dans l'est de l'Ukraine. «Selon les informations les plus récentes, nous pensons que la Russie va tenter d'annexer la “république populaire de Donetsk” et la “république populaire de Lougansk”», a déclaré à la presse à Washington l'ambassadeur américain auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Michael Carpenter. «Ces informations montrent que la Russie entend fabriquer de toutes pièces des référendums» en ce sens «vers la mi-mai»
» LIRE AUSSI - Quel sort pour les régions sous contrôle russe ?
La guerre «pourrait s’arrêter demain», selon le secrétaire d'État américain Antony Blinken
«Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression», mais «nous ne voyons aucun signe dans cette direction à ce stade», a estimé hier soir le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Washington. Cette appréciation sur la durée de la guerre a été confirmée mercredi par un responsable sécuritaire occidental sous couvert d'anonymat: «Le conflit devrait durer jusqu'à la fin de cette année, et probablement au-delà».
» LIRE AUSSI - La guerre en Ukraine rend-elle Joe Biden plus populaire aux États-Unis ?
«La Russie engrange des gains modérés mais constants», selon la même source qui souligne que les Ukrainiens sont de «nouveau à l'offensive» dans la région de Kherson sud de l'Ukraine aux mains des Russes et «gagnent du terrain». De son côté, Kiev affirme y avoir lancé une contre-offensive et remporté des «succès partiels».
» À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: l'Allemagne va «livrer davantage d'armes», annonce Olaf Scholz
Bilan militaire au 99e jour de l'offensive russe
Après près de 100 jours de combats entre la Russie et l'Ukraine, l'armée russe reste concentrée dans le sud et l'est du pays où les combats font encore rage, notamment autour de la ville de Severodonetsk, pilonnée par l'artillerie russe depuis une semaine.
» VISUALISER EN CARTES
Les forces russes «contrôlent désormais 70% de Severodonetsk», a déclaré hier Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk. «Si dans deux-trois jours, les Russes prennent le contrôle de Severodonetsk, ils vont y installer de l'artillerie et des mortiers et vont bombarder de façon plus intense Lyssytchansk», la ville voisine située de l'autre côté de la rivière Donets, selon Serguiï Gaïdaï, qui estime cette localité plus difficile à prendre car «située sur des hauteurs».
» À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: une frappe russe sur Sloviansk fait trois morts et six blessés
La situation à Severodonetsk est «très compliquée», avec des «combats dans les rues», a reconnu le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk. Selon lui, les forces russes essaient de «prendre le contrôle total de Severodonetsk, d'encercler Lyssytchansk», et d'atteindre la frontière administrative séparant Lougansk et Donetsk, les deux régions qui composent le Donbass. «Nous perdons de 60 à 100 soldats par jour, tués au combat, et quelque 500 sont blessés», a assuré le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi. «La situation dans l'Est est vraiment difficile», a ajouté le dirigeant de 44 ans.
La région de Donetsk est également sous le feu russe. Des immeubles ont été détruits par des missiles mardi à Sloviansk - à quelque 80 km à l'ouest de Severodonetsk - où trois personnes sont mortes et six autres ont été blessées. Mercredi, une frappe de missile à sous-munitions a fait au moins un mort et deux blessés à Soledar, entre Sloviansk et Severodonetsk.
Dans la banlieue de la ville de Donetsk, les séparatistes prorusses ont affirmé avoir coupé l'une des deux routes permettant d'approvisionner la ville proche d'Avdiïvka, contrôlée par les forces ukrainiennes. Moscou s'est fixé pour objectif de prendre le contrôle de la totalité du Donbass.
Bonjour à tous et bienvenue dans ce live
Bonjour à tous et bienvenue dans ce live ! Après près de trois mois de conflit entre la Russie et l'Ukraine, nous allons vous accompagner minute par minute, vous aider à comprendre, décrypter, analyser les enjeux de ce conflit qui s'enlise et se concentre désormais dans le sud et l'est du pays.
Vous pouvez retrouver toutes les informations du direct d'hier ici.
Céder le Donbass à la Russie serait «concéder une liberté», pour Olena Zelenska
«Vous ne pouvez pas simplement concéder des parties de votre territoire, c'est comme concéder une liberté, a déclaré la première dame ukrainienne, Olena Zelenska dans une interview à ABC News. Même si nous concédions nos territoires, l'agresseur ne s'arrêterait pas là, il continuerait à faire pression, il continuerait... à lancer de plus en plus d'attaques contre notre territoire.»
Interpol craint un afflux d'armes données à l'Ukraine après la guerre
Un grand nombre d'armes envoyées en Ukraine finiront par tomber entre les mains de criminels en Europe et au-delà, s'est inquiété le directeur général d'Interpol, exhortant les États à s'intéresser au traçage de ces armes. «La grande disponibilité d'armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d'armes illicites dans la phase post-conflit», a déclaré l'Allemand Jürgen Stock devant l'Association de la presse anglo-américaine à Paris, où il s'était rendu depuis Lyon, le siège d'Interpol.
» LIRE AUSSI - La Russie est-elle le «meilleur fournisseur d'armes» de Kiev ?
«Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela», a-t-il poursuivi, voyant dans l'Union européenne «une destination probable pour ces armes, car les prix de ces armes à feu sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves». Les alliés occidentaux de Kiev ont expédié des tonnes de matériel militaire à l'Ukraine, qui tente depuis plus de trois mois de repousser les forces russes, celles-ci contrôlant déjà des pans entiers de son territoire dans l’est et le sud.
» LIRE AUSSI - Où en sont les livraisons d'armes occidentales à Kiev ?
Mardi, le président américain Joe Biden a annoncé que les États-Unis allaient «fournir aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clés sur le champ de bataille en Ukraine». Mais «même les armes qui sont utilisées par les militaires, les armes lourdes, seront disponibles sur le marché criminel», a averti Jürgen Stock.
La Poste va se retirer de Russie
La Poste va se retirer du marché russe, où une filiale de sa branche GeoPost/DPDGroup est l'un des premiers acteurs dans la livraison de colis, selon un discret communiqué publié sur son site internet. «Dès le 28 février 2022 (au début de l'invasion russe, NDLR), nous avons suspendu tous les flux de GeoPost/DPDgroup en direction et en provenance de Russie. Aujourd'hui, nous prenons la décision de nous retirer du marché russe», indique la direction, dans un message daté du 11 mai.
«Nous sommes profondément choqués par la violence de la guerre en Ukraine et par ses effets dramatiques sur la vie de millions de personnes innocentes», commente-t-elle. «Nous sommes solidaires des sanctions internationales et les appliquons sans restriction.»
Numéro 2 ou 3 du colis dans le pays selon les sources, la filiale DPD Russie emploie quelque 3000 personnes. Elle réalisait un chiffre d'affaires de l'ordre de 225 millions d'euros par an, mais l'effondrement du e-commerce en Russie depuis le début de la guerre a fortement réduit son activité.
Les nouveaux lance-roquettes américains peuvent-ils changer la donne ?
C'était une livraison très attendue. Alors que l'armée russe accentue la pression sur le terrain dans le Donbass à l'aide d'une puissante artillerie, les États-Unis ont annoncé «fournir aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé».
Une fois de plus, au forum de Davos, il y a moins d'une semaine, Volodymyr Zelensky implorait les dirigeants étrangers d'accélérer les livraisons d'armes. «Si nous avions reçu 100% de nos besoins en février, le résultat aurait été des dizaines de milliers de vies sauvées. C'est pourquoi l'Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement celles qui ont été fournies».
Une demande entendue par les Américains, après plusieurs semaines d'hésitation, au moment où les forces ukrainiennes subissent les bombardements russes successifs dans l'est et le sud du pays. L'Ukraine devrait donc recevoir prochainement des lance-roquettes mobiles, montés sur des blindés légers, permettant de tirer de nombreux missiles en même temps, appelés Himars pour «High Mobility Artillery Rocket System».
» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE
Oerlikon quitte la Russie en vendant ses activités à ses cadres
Le groupe industriel suisse Oerlikon, qui compte le milliardaire russe Viktor Vekselberg parmi ses actionnaires, va quitter le marché russe en revendant ses activités à ses cadres, annonce-t-il, sans dévoiler le montant de la transaction.
Le groupe suisse a signé un accord avec l'équipe locale de direction pour lui revendre toutes ses activités dans le pays où il emploie actuellement 48 personnes. Ses ventes en Russie se montaient l'an passé à l'équivalent de 5 millions de francs suisses (4,8 millions d'euros), précise le groupe spécialisé dans le revêtement de surfaces et la fabrication de machines textiles.
Vladimir Poutine va rencontrer le président de l'Union africaine
Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, se rend jeudi en Russie pour s'entretenir vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi.
Cette visite «s'inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l'Union pour contribuer à l'accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains».
» LIRE AUSSI - L'Afrique s'inquiète des conséquences des sanctions européennes contre la Russie
Les États-Unis précisent les armes qu’ils vont livrer à l’Ukraine
C’était une livraison très attendue par les Ukrainiens. Lundi, Joe Biden a annoncé envoyer de nouveaux lance-roquettes avec une portée plus précise, plus lointaine et une cadence de tirs plus élevée. Une promesse qui avait réjoui l’armée ukrainienne, actuellement en grande difficulté dans le Donbass.
Dans la soirée, la sous-secrétaire à la Défense Colin Kahl, a donné plus d’informations sur cette livraison d’artillerie. Font donc partie du nouveau pack d’aide militaire : quatre systèmes Himars (des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers), 1000 missiles anti-chars Javelin supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-17. L'Ukraine recevra également cinq radars de contre-artillerie, deux radars de surveillance aérienne, 6000 autres armes anti-blindés, 15.000 obus d'artillerie et 15 véhicules tactiques.
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Après avoir hésité des semaines durant, Washington a finalement accepté en notant que «ces systèmes seraient très utiles aux forces ukrainiennes pour repérer et frapper des cibles russes de grande importance».
Une nouvelle livraison qui porte l'aide sécuritaire américaine à l'Ukraine depuis l'invasion par la Russie le 24 février à 4,6 milliards de dollars.
L'Ukraine perd entre 60 et 100 soldats par jour, selon Volodymyr Zelensky
Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a assuré le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax. «La situation dans l’est est vraiment difficile», a-t-il ajouté.
«Nous perdons de 60 à 100 soldats par jour, tués au combat, et quelques 500 sont blessés», a détaillé le dirigeant de 44 ans, qui s'est exprimé grâce à un interprète. Ce nombre élevé de pertes survient au moment où les troupes ukrainiennes mènent des combats acharnés contre une puissante concentration de forces russes tentant de prendre le contrôle de la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine.
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Les musiciens ukrainiens canalisent patriotisme et colère dans des chants guerriers
Le message de la dernière chanson d'Arsen Mirzoyan, Mon Pays, est simple: rester en Ukraine et se battre. «Je ne suis plus effrayé, je n'existe plus sans toi et si c'est mon pays, alors c'est le mien», dit cette ballade. Les paroles sont sorties du fond du cœur de ce chanteur de rock ukrainien, qui a écrit la chanson alors qu'il se trouvait au front pendant la bataille pour Kiev, dans les premiers jours de l'invasion russe.
«Je voulais renforcer les sentiments de ceux qui hésitaient entre rester et fuir. Je voulais soutenir ceux qui ont décidé de rester à Kiev», raconte-t-il à l'AFP en montrant sur son téléphone des photos de cadavres, d'équipement russe détruit et de concerts improvisés. Alors que la guerre contre les forces de Moscou est entrée dans son troisième mois, les musiciens ukrainiens se sont donné pour mission de canaliser la colère et l'élan patriotique de la population dans des hymnes émouvants.
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La musique a joué un rôle non négligeable dans l'image de la lutte contre l'armée russe, avec par exemple un ode aux drones de fabrication turque, terreurs du champ de bataille, ou encore des remixes de chansons folk sur TikTok, sur fond de chars détruits. Des musiciens de genres très différents allant du black metal au groupe de rap Kalush Orchestra qui a remporté l'Eurovision contribuent à ce phénomène.
Les Russes envisagent des référendums pour les territoires conquis
Après trois mois de conflit, les Russes envisagent d’annexer durablement les territoires conquis. En effet, un des négociateurs russes sur le conflit en Ukraine, Léonid Sloutski, a indiqué hier à l'agence Ria Novosti que tous ces territoires «libérés» pourraient organiser des référendums dès juillet en vue d'une annexion par la Russie.
Le 2 mai dernier, les États-Unis alertaient déjà sur une possibilité «très crédible» que la Russie organise «mi-mai» des référendums pour «tenter d'annexer» les «républiques» séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, dans l'est de l'Ukraine. «Selon les informations les plus récentes, nous pensons que la Russie va tenter d'annexer la “république populaire de Donetsk” et la “république populaire de Lougansk”», a déclaré à la presse à Washington l'ambassadeur américain auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Michael Carpenter. «Ces informations montrent que la Russie entend fabriquer de toutes pièces des référendums» en ce sens «vers la mi-mai»
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La guerre «pourrait s’arrêter demain», selon le secrétaire d'État américain Antony Blinken
«Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression», mais «nous ne voyons aucun signe dans cette direction à ce stade», a estimé hier soir le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Washington. Cette appréciation sur la durée de la guerre a été confirmée mercredi par un responsable sécuritaire occidental sous couvert d'anonymat: «Le conflit devrait durer jusqu'à la fin de cette année, et probablement au-delà».
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«La Russie engrange des gains modérés mais constants», selon la même source qui souligne que les Ukrainiens sont de «nouveau à l'offensive» dans la région de Kherson sud de l'Ukraine aux mains des Russes et «gagnent du terrain». De son côté, Kiev affirme y avoir lancé une contre-offensive et remporté des «succès partiels».
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Bilan militaire au 99e jour de l'offensive russe
Après près de 100 jours de combats entre la Russie et l'Ukraine, l'armée russe reste concentrée dans le sud et l'est du pays où les combats font encore rage, notamment autour de la ville de Severodonetsk, pilonnée par l'artillerie russe depuis une semaine.
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Les forces russes «contrôlent désormais 70% de Severodonetsk», a déclaré hier Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk. «Si dans deux-trois jours, les Russes prennent le contrôle de Severodonetsk, ils vont y installer de l'artillerie et des mortiers et vont bombarder de façon plus intense Lyssytchansk», la ville voisine située de l'autre côté de la rivière Donets, selon Serguiï Gaïdaï, qui estime cette localité plus difficile à prendre car «située sur des hauteurs».
» À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: une frappe russe sur Sloviansk fait trois morts et six blessés
La situation à Severodonetsk est «très compliquée», avec des «combats dans les rues», a reconnu le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk. Selon lui, les forces russes essaient de «prendre le contrôle total de Severodonetsk, d'encercler Lyssytchansk», et d'atteindre la frontière administrative séparant Lougansk et Donetsk, les deux régions qui composent le Donbass. «Nous perdons de 60 à 100 soldats par jour, tués au combat, et quelque 500 sont blessés», a assuré le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi. «La situation dans l'Est est vraiment difficile», a ajouté le dirigeant de 44 ans.
La région de Donetsk est également sous le feu russe. Des immeubles ont été détruits par des missiles mardi à Sloviansk - à quelque 80 km à l'ouest de Severodonetsk - où trois personnes sont mortes et six autres ont été blessées. Mercredi, une frappe de missile à sous-munitions a fait au moins un mort et deux blessés à Soledar, entre Sloviansk et Severodonetsk.
Dans la banlieue de la ville de Donetsk, les séparatistes prorusses ont affirmé avoir coupé l'une des deux routes permettant d'approvisionner la ville proche d'Avdiïvka, contrôlée par les forces ukrainiennes. Moscou s'est fixé pour objectif de prendre le contrôle de la totalité du Donbass.
Bonjour à tous et bienvenue dans ce live
Bonjour à tous et bienvenue dans ce live ! Après près de trois mois de conflit entre la Russie et l'Ukraine, nous allons vous accompagner minute par minute, vous aider à comprendre, décrypter, analyser les enjeux de ce conflit qui s'enlise et se concentre désormais dans le sud et l'est du pays.
Vous pouvez retrouver toutes les informations du direct d'hier ici.
Aide militaire à l'Ukraine : Moscou dénonce un risque accru de confrontation russo-américaine
Le Kremlin a accusé Washington de «jeter de l'huile sur le feu» après l'annonce de la livraison de systèmes de missiles américains à Kiev.
Livraisons d'armes à l'Ukraine : Poutine met en garde Scholz et Macron contre une «déstabilisation» ultérieure
Lors d'une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le président russe a mis en garde sur les risques d'une «inondation» de l'Ukraine «avec des armes occidentales».
Guerre en Ukraine: l'Église orthodoxe ukrainienne rompt avec le patriarche Kirill
La branche moscovite de l'Église orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie en raison de l'offensive lancée par Vladimir Poutine et soutenue par Kirill.
Le Figaro
Parcoursup 2022: les résultats d’admission seront en ligne ce jeudi
Par
Emma Ferrand •
Publié le 26/05/2021 à 15:45
• Mis à jour le 01/06/2022 à 12:23
La plateforme Parcoursup ouvre la phase principale d’admission dès ce jeudi 2 juin. Un moment de stress pour les 936.000 candidats qui ont émis des voeux.
Ce jeudi 2 juin, à partir de 19 heures, les premières réponses d’admission pour la rentrée prochaine seront dévoilées sur la plateforme d’orientation Parcoursup. Au total, 936.000 candidats attendent avec impatience de savoir par mail et sur leur portail Parcoursup s’ils seront acceptés ou non dans les formations pour lesquelles ils ont formulé des vœux. Toutes les réponses ne seront pas publiées ce jeudi. Elles s’étaleront jusqu’au 15 juillet prochain. Les recalés de la phase principale peuvent aussi postuler en procédure complémentaire du 23 juin au 16 septembre.
» LIRE AUSSI - Comment fonctionne Parcoursup? Les réponses à toutes vos questions
À VOIR AUSSI - Figaro Etudiant - Live spécial Parcoursup
Ce jeudi, la plateforme sera dans un premier temps en mode «consultation», puis au cours de la soirée, les candidats pourront commencer à répondre aux propositions qui leur ont été faites. Pour chaque vœu formulé, les candidats vont recevoir quatre réponses possibles: «oui», «oui si» (pour un vœu en licence, incluant une remise à niveau pour renforcer les compétences de l’étudiant), «en attente» et «non».
» LIRE AUSSI - Parcoursup: que faire si je ne me suis pas inscrit à temps?
Des délais de réponse à respecter
Pour chaque proposition qu’il a reçue entre le 2 et le 6 juin inclus, le candidat a jusqu’au 7 juin à 23h59 pour donner sa réponse. Pour les propositions d’admission reçues à compter du 7 juin, le candidat dispose de 2 jours pour répondre. Si le candidat ne répond pas à ses propositions d’admission, elles seront annulées et envoyées à d’autres étudiants sur liste d’attente. La phase principale d’admission se termine le 15 juillet.
À noter également: ce n’est pas parce qu’un candidat accepte une proposition qu’il doit pour autant renoncer aux vœux pour lesquels il est «en attente».
Chaque matin, les dossiers des candidats sont mis à jour en fonction de l’évolution des listes d’attente. Les élèves sont informés par SMS, mail et via l’application Parcoursup (téléchargeable dès le 2 juin) dès qu’ils reçoivent une proposition.
Les différentes réponses formulées sur Parcoursup
Si la réponse est «oui» ou «oui si». Si le candidat est accepté dans plusieurs propositions, il ne doit en accepter qu’une seule. Pour ce faire, il peut accepter définitivement l’une des propositions en répondant «oui» à une seule proposition. Il libère ainsi des places dans toutes les autres formations où une proposition lui a été faite. Sinon, il peut maintenir un «oui» (et un seul) et maintenir ses vœux «en attente» dans tous les vœux qui l’intéressent encore.
Si les réponses sont «en attente». Le candidat doit faire preuve de patience dans le cas où tous ses vœux sont encore «en attente». Au fil des jours, les listes d’attente peuvent être modifiées en fonction des choix de filière des autres candidats.
Si la réponse est «non». Cela ne concerne que les formations sélectives, comme les classes préparatoires, les BTS, BUT, IEP, Ifsi, etc. La réponse est alors claire: le candidat n’a pas la possibilité la formation pour laquelle il avait candidaté.
À l’occasion de l’ouverture de la phase principale d’admission, les équipes de Parcoursup se mobilisent pour accompagner les candidats. Elles se tiennent prêtes à répondre à leurs questions via le numéro vert 0 800 400 070. La messagerie «contact», accessible depuis le dossier Parcoursup du candidat, ainsi que des sessions de tchats et des messages via les réseaux sociaux de Parcoursup permettent également de joindre facilement un spécialiste si besoin.
Les équipes de Parcoursup restent joignables
«Enfin, un accompagnement spécifique est prévu pour les candidats qui ont exclusivement demandé des formations sélectives et dont les candidatures n’auraient pas été retenues par les formations qu’ils ont demandées. Les équipes Parcoursup prendront rapidement contact avec eux par mail et téléphone pour leur présenter les solutions possibles», expliquent les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur dans un communiqué de presse. Avant d’ajouter: «Ils pourront notamment revoir leur projet avec les équipes de leur lycée ou un service d’orientation pour se préparer au mieux à la phase complémentaire qui débutera le 23 juin 2022. Ils pourront à compter de cette date faire de nouveaux vœux pour des formations qui ont encore des places disponibles.»
Contacts en cas de problème:
•Le numéro vert 0 800 400 070 qui sera exceptionnellement ouvert samedi 4 juin de 10h à 16h et lundi 6 juin de 10h à 18h ;
•La messagerie «contact», accessible depuis le dossier Parcoursup du candidat ;
•Des sessions de tchats avec les équipes de Parcoursup ;
•Des campagnes d’appels téléphoniques dédiées, à des moments clés de la phase d’admission, pour nouer un contact direct avec les candidats (ou leur famille) ;
•Les réseaux sociaux Parcoursup.
À VOIR AUSSI - Sophie de Tarlé: Parcoursup est aussi «un fabuleux moteur de recherche» pour trouver des formations
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L'Humanité
Une vie de reine
BilletMaurice UlrichOn compte trente chiens royaux de la dynastie née de Susan, le premier corgi offert à Élisabeth en 1944 par son père, le roi George VI. En 1949, Susan a donné deux enfants, pardon deux chiots, à la Couronne, dont le père était l’humble pensionnaire resté dans l’ombre d’un élevage canin mais dont on connaît cependant le nom : Lucky Strike, ce qui veut dire « coup de chance ». Pas pour lui, qui n’eut jamais le bonheur de connaître ses descendants. La lignée royale, elle, est plus ancienne. C’est en 1714 que la maison allemande de Saxe-Cobourg et Gotha accède au trône, changeant son nom en Windsor en 1917, quand son origine faisait un peu tache, en pleine guerre. Pour le jubilé, on hésite devant ces deux destinées. Acheter un corgi en peluche, en mémoire de ces vies de chiens, ou bien une main mécanique, en vente partout dans le royaume, reproduisant le salut de la reine à la foule et dont un exemplaire lui a été offert par des étudiants pour lui éviter de se fatiguer. C’est dur aussi, une vie de reine.
le billet de Maurice Ulrich Le Figaro
Procès : Amber Heard déclarée coupable de diffamation et condamnée à verser 15 millions de dollars à Johnny Depp
L'acteur vedette de la saga Pirates des Caraïbes a également été condamné à verser 2 millions de dollars à son ex-femme qu'il poursuivait pour une tribune l'accusant de violences conjugales.
Johnny Depp est sorti gagnant mercredi de son procès âpre et ultra médiatisé l'opposant à son ex-épouse Amber Heard, même si les jurés ont conclu que les deux vedettes d'Hollywood s'étaient mutuellement diffamées par voie de presse.
Au terme de quelque 13 heures de délibérations, le jury a donné raison à l'acteur de Pirate des Caraïbes sur les trois motifs de sa plainte en diffamation, lui octroyant 15 millions de dollars de dommages-intérêts. En clair, ils ont estimé qu'Amber Heard avait émis des fausses déclarations en se décrivant comme victime de violences conjugales, et qu'elle avait agi «avec une intention malveillante». Les sept jurés ont répondu à l'affirmative à la question de savoir si le titre et deux passages d'une tribune, publiée en 2018 par Amber Heard, contenaient des propos diffamatoires à l'égard de Johnny Depp, selon la lecture de leur décision.
Les sept jurés, unanimes, ont parallèlement aussi jugé que Johnny Depp avait diffamé Amber Heard, lui allouant 2 millions de dollars de compensation financière. Ils ont estimé que l'avocat de M. Depp, Adam Waldman, avait tenu des propos diffamatoires en qualifiant les allégations de violences sexuelles d'Amber Heard de «coup monté» dans le journal Daily Mail en 2020.
En vidéo, Jeff Beck and Johnny Depp - Live Sheffield 2022
Une «déception inexprimable»
L'actrice, présente au tribunal, a accueilli le verdict la mine grave, semblant accuser le coup. «Dévastée», elle a confié sa «déception inexprimable» après le prononcé du verdict. «Je suis dévastée par le fait que la montagne de preuves n'ait pas été suffisante pour faire face au pouvoir, à l'influence et à l'ascendant bien plus importants de mon ex-mari, a-t-elle déclaré. Je suis encore plus déçue par ce que ce verdict signifie pour les autres femmes. C'est un revers. Cela remet en cause l'idée que la violence envers les femmes doit être prise au sérieux».
Absent de la salle d'audience, l'acteur de 58 ans a pour sa part exprimé sa satisfaction sur Instagram : «Après six années, le jury m'a rendu à la vie. Je suis véritablement touché».
Devant le tribunal, quelques dizaines de personnes ont exulté à l'annonce du verdict. Derrière un ruban de sécurité, certains spectateurs portaient des pancartes en soutien à l'acteur américain, un homme était déguisé en Jack Sparrow, la personne qu'il incarne dans Pirate des Caraïbes.
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Johnny Depp poursuivait son ex-femme pour une tribune publiée par le Washington Post en 2018, dans laquelle elle disait être «une personnalité publique représentant les violences conjugales».
Même s'il n'était pas nommé, Johnny Depp estimait que cette tribune a détruit sa carrière et sa réputation, et réclamait 50 millions de dollars en dommages et intérêts. Amber Heard, apparue notamment dans «Justice League» et «Aquaman», a contre-attaqué et demandait le double. L'actrice de 36 ans assure avoir été diffamée par un ancien avocat de son ex-époux, qui avait qualifié ses accusations de violences conjugales de «canulars» en avril 2020.
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Le procès a donné lieu à un déballage de la vie privée du couple, devant des millions de téléspectateurs dans le monde. Pendant six semaines, des dizaines d'heures de témoignages et d'enregistrements audio ou vidéo ont révélé des détails de leur relation amoureuse émaillée de disputes, très éloignée du glamour d'Hollywood, entre 2011 et 2016. Le couple a divorcé en 2017.
Elon Musk réagit (tardivement) au procès de Johnny Depp et Amber Heard
Alors qu'il avait refusé de témoigner, le milliardaire est sorti du silence, vendredi 27 mai, soit à la fin des confrontations.
Le baiser endiablé d'Austin Butler et Kaia Gerber sur le tapis rouge de Cannes, à la première d'Elvis
Mercredi 25 mai, la fille de Cindy Crawford a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes 2022 pour soutenir son petit ami, acteur star du film Elvis, présenté hors compétition.
Le Figaro
«Une faute professionnelle grave»: quand un lycée change le genre d’une élève sans en avertir les parents
Stéphane KovacsRÉCIT - Les parents de Lucie ont découvert, stupéfaits, que, depuis septembre dernier, l’ensemble du corps enseignant du lycée appelait leur fille de 15 ans Louis et s’adressait à elle au masculin.
Cela a commencé avec une «carte de lycéen» malencontreusement tombée du sac de leur fille. En décembre dernier, ses parents ont découvert, stupéfaits, que, depuis septembre 2021, l’ensemble du corps enseignant du lycée de Lucie*, 15 ans, l’appelait Louis* et s’adressait à elle au masculin, y compris sur des copies ou dans des échanges écrits. Rendez-vous avec le proviseur, la professeur principale, courriel comminatoire à l’établissement, lettre au rectorat, rien n’y fait: mi-janvier, alors que l’ado confirme à ses parents que la situation perdure, ceux-ci décident de la changer de lycée. Aujourd’hui, ils demandent réparation pour cette «faute professionnelle grave»: un recours en indemnisation a été adressé au rectorat de Paris. Parallèlement, une requête en annulation au Conseil d’État vient d’être déposée contre la circulaire, dite Blanquer, «pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire».
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Que s’est-il passé dans la tête de la jeune fille pour qu’elle puisse demander à son lycée, juste avant sa rentrée en seconde, «s’il était possible d’inscrire le prénom Louis sur la liste des élèves» ? «Mon ancien prénom pourrait être utilisé contre moi, étant donné que je suis un garçon transgenre, a-t-elle justifié dans un petit mot. Je préfère partir sur une bonne base. Mes parents ne le savent pas». Plusieurs épisodes de harcèlement - en sixième, cinquième, puis en fin de troisième - ont-ils meurtri l’adolescente au point que, réfugiée sur les réseaux sociaux pendant le confinement, elle trouve du réconfort auprès de militants de la cause trans? C’est ce que supposent ses parents, qui n’avaient remarqué «aucun signe avant-coureur» avant que leur fille ne commence, en juin 2021, à s’habiller large, puis ne se rase la tête et se teigne les cheveux en bleu. «C’était une façon d’effacer son identité de fille harcelée, mise à l’écart par ses amies, analysent-ils. Elle postait des photos d’elle sur Instagram, se proclamait “en transition” et, régulièrement, recevait des messages encourageants. Elle était fière d’être devenue une sorte d’influenceuse.»
Requête en annulation de la circulaire Blanquer
Ni le rectorat ni le ministère de l’Éducation nationale n’ont souhaité réagir. Du côté du lycée - un établissement réputé de l’ouest parisien -, on se retranche derrière la circulaire Blanquer, publiée le 30 septembre dernier: «On peut y lire que “si l’élève fait seul la démarche d’aborder la question de son identité de genre auprès d’un personnel de l’établissement, une communication avec les représentants légaux ne doit se faire qu’avec son accord explicite”, fait valoir le proviseur, qui requiert l’anonymat. Contrairement aux quatre autres élèves du lycée qui m’ont annoncé avoir entamé une transition, elle n’a pas souhaité que je prévienne ses parents. En ce qui concerne les profs, je leur ai demandé d’être neutres dans leurs appréciations. D’écrire par exemple “des progrès ce trimestre”, plutôt qu’“elle a fait des progrès”… Quand certains, parfois, lui parlaient au féminin, Lucie ne leur en voulait pas ; c’est une bonne élève, pas compliquée et sympathique.» Il admet «une seule erreur, la carte de lycéen». «Elle a été rétablie au bout d’une semaine environ, rapporte-t-il. Mais du jour au lendemain, Lucie a été affectée dans un autre établissement. Quand je lui ai demandé comment elle le vivait, elle m’a répondu“vous inquiétez pas, ça va aller…”.»
Pendant près de cinq mois, en cautionnant ainsi l’affirmation “transgenre” de Lucie dans le dos des parents, l’établissement a contribué à l’enfermer dans une situation et à l’éloigner d’eux
Effectivement, Lucie a rejoint, en janvier dernier, un lycée moins prestigieux, plus loin de chez elle, s’est fait de nouveaux amis et a d’excellentes notes. Elle a «les cheveux un peu plus longs», se réjouit sa mère, et est désormais suivie par un psychiatre qu’elle «adore». La famille suit également une thérapie familiale, et les rapports de la jeune fille semblent s’améliorer avec ses parents. Qui en veulent toujours au proviseur: «La circulaire indique expressément que la communauté éducative ne peut utiliser un autre prénom ou un autre genre sans l’accord des parents, fait valoir leur avocat, Me Henri de Beauregard. Pendant près de cinq mois, en cautionnant ainsi l’affirmation “transgenre” de Lucie dans le dos des parents, l’établissement a contribué à l’enfermer dans une situation et à l’éloigner d’eux. Ce faisant, il a aussi retardé une prise en charge psychologique adaptée, indispensable à l’appréciation des demandes d’un enfant. Il a probablement aggravé son mal-être, qu’il a dissimulé aux parents, au mépris de l’autorité parentale.» Les fonctionnaires de l’Éducation nationale, répond le proviseur, n’ont «pas été formés à la transidentité» : «Il faudrait sans doute revoir la circulaire, avance-t-il. Peut-être prévoir une assistante sociale pour accompagner l’élève… Il faut absolument que ça passe par des spécialistes.»
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Après avoir adressé à l’ancien ministre de l’Éducation sa pétition, qui a rassemblé plus de 15.000 signataires, l’association SOS Éducation vient pour sa part de déposer une requête en annulation au Conseil d’État contre la circulaire Blanquer. Ce texte - qui «s’adresse à l’ensemble des personnels, qu’ils exercent dans le premier ou dans le second degré» - exige notamment des enseignants qu’ils utilisent le prénom et le genre choisis par l’enfant, dès lors que les parents sont d’accord, et organise l’utilisation des lieux d’intimité par les élèves se déclarant transgenres.
La prise en charge d’enfants confrontés à un sentiment profond et durable d’incongruence entre leur sexe biologique et leur sexe psychique, de nature à mettre en péril leur vie, relève de l’expertise de médecins, d’endocrinologues, de pédopsychiatres, mais certainement pas des personnels de l’Éducation nationale
«Cette contagion de cas d’enfants qui, d’un seul coup, affirment être nés dans le mauvais corps, semblent sous emprise idéologique, comme tombés dans une secte, est très troublante, s’inquiète Sophie Audugé, déléguée générale de SOS Éducation. Comment l’école peut-elle être complice de tout cela? La prise en charge d’enfants confrontés à un sentiment profond et durable d’incongruence entre leur sexe biologique et leur sexe psychique, de nature à mettre en péril leur vie, relève de l’expertise de médecins, d’endocrinologues, de pédopsychiatres, mais certainement pas des personnels de l’Éducation nationale.»
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Atteinte à l’intimité des autres élèves - qui devront partager les toilettes, les vestiaires et les dortoirs avec une personne du sexe opposé -, enfermement d’un enfant dans la transition qu’il engage sur la seule base de son «choix», sans même avoir pris un avis médical… «Il y a une grave atteinte à la liberté de conscience des enseignants et des (autres) élèves, plaide Me Beauregard, à leur imposer de mettre en œuvre une approche si idéologique, qui interdit toute appréciation individuelle, nuance, ou réserve à l’égard de la demande de l’enfant.» Du côté de SOS Éducation, qui reçoit «de nombreux appels de parents et d’enseignants désemparés», on invite «les professeurs et chefs d’établissement qui souhaitent faire valoir leur liberté de conscience à se joindre à (leur) recours.»
* Les prénoms ont été modifiés.
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L'Humanité
L’union de la gauche, toute une histoire
EmissionAlors que l'entente des forces de gauche autour de la Nupes en vue des législatives constitue un accord historique, comment cette union s'inscrit-elle dans l'histoire de la gauche en France ? Schismes, rassemblements, unions et désunions... On fait le point pour vous dans cette chronique vidéo.
Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Cinq minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.
Le Figaro
Variole du singe : 33 cas confirmés en France
Brigitte Bourguignon, la ministre de la Santé, a indiqué la semaine dernière que le pays disposait de stocks suffisants de vaccins pour les personnes cas contact.
La France comptait mercredi 33 cas «confirmés» d'infection au virus de la variole du singe, selon les autorités sanitaires jeudi 2 juin.
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Sur ce total, 24 cas ont été rapportés en Île-de-France, deux en Auvergne-Rhône-Alpes, un dans les Hauts-de-France, un en Centre-Val de Loire, quatre en Occitanie et un en Normandie, selon les chiffres de Santé publique France (SPF). Ce décompte a été arrêté mercredi matin à 10 heures, précise l'organisme public. Un nouveau bilan actualisé sera publié vendredi. Le précédent, communiqué dimanche, faisait état de 16 cas confirmés. «La situation évolue (...) très rapidement», ce qui justifie un dispositif de «surveillance pérenne» de la transmission de ce virus, a expliqué SPF.
La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, avait indiqué la semaine dernière que les autorités ne s'attendaient pas à une «flambée» de la maladie, et que le pays disposait de stocks suffisants de vaccins pour les personnes cas contact. Face aux cas de variole du singe, la Haute autorité de Santé a recommandé le 24 mai la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade. La variole du singe («monkeypox» en anglais) ou «orthopoxvirose simienne» est une maladie considérée comme rare, connue chez l'être humain depuis 1970. Elle est due à un virus à ADN.
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L'Humanité
Festival de Cannes - Entretien avec Denis Gheerbrant et Lina Tsrimova, co-réalisateurs de La Colline
cinémaPrésenté au Festival de Cannes dans la sélection de l'Acid, La Colline nous emmène au coeur du Kirghizistan, où le démantèlement du modèle soviétique a plongé des populations entières, mélangées du fait des déportations staliniennes, dans le chaos. entretien
C’est une colline, à une dizaine de kilomètres de Bichkek, capitale du Kirghizistan, au cœur de l’Asie centrale, à côté de la Chine. On pourrait dire un monticule, à peine plus d’une dizaine de mètres de hauteur, quelques hectares, un monticule dont on ne sait pas trop de quoi il est constitué, sans doute de terre, mais comment nommer le mélange qui se forme avec les déchets en décomposition ? Ce qui a été des sacs poubelle se fond dans un magma informe, puant, fumant, agité parfois de petites explosions d’aérosols.
Des hommes, des femmes, des enfants vont et viennent, fouillent à droite et à gauche, entourent les camions bennes qui déversent leur lot de “marchandise” et repartent avec de gros sacs de toile plastifiée. C’est l’économie de la colline, le rebut, ce qui est considéré comme rien retrouve une valeur, c’est tant le kilo de bouteille plastique, de carton, de verre, le métal.
Le lieu, d’abord, comme une citadelle, écrasée par la chaleur, battue par le vent, dévastée par la pluie, embrumée par des combustions délétères.
Les gens, surtout, les perdants de l’éclatement de l’URSS et de la crise économique et sociale qui s’en est suivie. Difficile de ne pas se dire que les rejetés d’une société n’ont qu’un seul endroit où aller, là où elle met ses déchets.
L'Humanité
Législatives dans l'Oise. Nupes : Loïc Pen, en urgence à l'Assemblée nationale
ReportageSous un soleil éclatant, la caméra de l'Humanité a retrouvé le candidat Loïc Pen, pour une séquence de tractage au marché de Creil. Le médecin urgentiste est investi par la Nupes aux législatives, dans cette 7e circonscription de l'Oise.
"Ce serait bien, qu'enfin, les gens qui vivent les problèmes, essaient de les résoudre à l'Assemblée nationale /.../ on a une femme de chambre, un toubib, des infirmiers, un boulanger, un ouvrier qui vivent les choses et qui voient finalement comment on peut résoudre une partie des problématiques qu'on a dans nos vies professionnelles et quotidiennes" tient à préciser le candidat de la Nupes, dès notre arrivée au marché de Creil.
Loïc Pen fait partie de ces nouveaux visages de la Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, qui regroupe les principales formations de gauche qui ont fait le choix de l'union afin de peser à l'Assemblée nationale. Et pourtant, Loïc est loin d'être un novice en politique. Il milite depuis de nombreuses années au PCF et s'était déjà porté candidat aux élections législatives de 2012 dans cette même circonscription.
Médecin urgentiste au centre hospitalier Laënnec de Creil, situé dans l'ancien bassin sidérurgique de l'Oise, il a été particulièrement combatif pour défendre l'idée d'un véritable plan d'urgence pour l'hôpital public.
L'ancien chef de service des urgences est une figure de la lutte des personnels soignants et de la crise de l'hôpital. Il a également exercé en tant que chroniqueur vidéo pour l'Humanite.fr durant la crise sanitaire.
Une majorité à gauche
"L'objectif est de re-mobiliser les électeurs car la plupart ont bien pris conscience qu'ils ne veulent pas de Macron et ils commencent à avoir la perception que ces législatives peuvent donner une majorité à gauche" déclare le militant communiste.
Marie-France Boutroue, retraitée de Villers-Saint-Paul, une petite commune de la 7e circonscription, nous explique : "Ça demande énormément d'explications car les citoyens se retrouvent avec un seul candidat à gauche, de l'union populaire, donc ça perturbe les électeurs".
Conquérir cette circonscription
Sur cette terre de gauche, puisque les habitants de Creil ont placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour de la Présidentielle avec 56,13% des voix, l'ambition est claire : conquérir cette circonscription, acquise à la droite depuis 15 ans.
"Cette élection avec ce rassemblement est vécu comme un possible 3e tour pouvant donner une majorité de gauche au Parlement qui finalement changera réellement les choses. Pour la première fois et depuis longtemps, Il y a une dynamique et un véritable espoir qui se lève", précise Loïc Pen.
De vraies valeurs de gauche
Pour Karim Boukhachba, 2e maire adjoint de Creil, loïc Pen est l'homme de la situation : "Les habitants ont vu son travail pour mobiliser le personnel hospitalier mais aussi la population et aujourd'hui, il est identifié comme une personne qui va défendre de vraies valeurs de gauche à l'Assemblée nationale"
"On a un fort soutien des élus de cette circonscription, dont la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, donc on s'appuie sur tous ces soutiens pour organiser des porte-à-porte, des rencontres publiques et des distributions de tracts. Le collectif de campagne se rassemble tous les soirs pour élaborer les thèmes à developper pour les semaines suivantes" souligne le médecin candidat.
"Je vous invite, tous mes amis de Creil, à voter pour Loïc Pen. Vous ne serez pas déçus, il va bien nous défendre à l'Assemblée nationale" lance avec un grand sourire en direction de notre caméra, David Koya Guetta, agent de sécurité et habitant de Creil.
L'Humanité
Bâtissons ensemble la fête de l’Humanité
Fabien Gay
A l’heure d’une concentration de grands médias, de la mainmise croissante des conglomérats du numérique qui développent leur emprise sur nos esprits et nos modes de vies, il est plus que nécessaire de continuer à défendre le pluralisme de l’information et le développement de notre groupe de presse indépendant, au service des intérêts populaires, de l’émancipation humaine, du progrès social et écologique.
Près de 120 ans après sa fondation, l’Humanité conserve son ambition de participer au débat d’idées, avec nos valeurs de justice et de progrès social et écologique, de paix, de féminisme, d’antiracisme en donnant à voir les luttes, les résistances mais aussi les possibles dans nos sociétés.
Nous sommes de toutes les batailles
Les équipes de l’Humanité ont été extrêmement mobilisées ces derniers mois. Alors que nous sortions à peine de la grave crise de la Covid-19, nos équipes ont travaillé d’arrache-pied pendant de longs mois pour vous proposer des nouvelles formules du quotidien et de l’Humanité Dimanche, devenue l’Humanité Magazine. Avec une équipe soudée dont le professionnalisme est reconnu de tous et toutes, nous avons réussi notre pari : celui de vous être encore plus utile, plus près des combats quotidiens, et donner à voir, du local à l’international, tous les combats émancipateurs et de transformation sociale.
Nous sommes de toutes les batailles. Mobilisés et utiles pour décrypter l’actualité avec la guerre en Ukraine et faire vivre la solidarité, nous avons récolté plus de 150 000 euros que nous avons reversé directement à notre partenaire du Secours populaire français pour des actions humanitaires efficaces en direction des réfugiés. Mobilisés et engagés pour suivre l’actualité de la campagne présidentielle comme des élections législatives qui se profilent. Mobilisés enfin pour continuer à nous développer, en étant utiles au monde du travail et de la création, en ouvrant nos colonnes aux luttes et aux analyses mais aussi par le biais d’événements et des colloques portant l’empreinte de l’Humanité.
Réussir cette formidable Fête populaire
Cependant, malgré tous ces efforts, notre situation reste fragile du fait d’éléments indépendants de notre volonté, qui viennent perturber notre développement et notre capacité d’innovation et d’investissement.
Aujourd’hui, nous connaissons une hausse de nombreux coûts comme l’impression, l’énergie, les transports et le routage… et surtout, le papier qui se raréfie et dont nous estimons, pour l’instant, à plus de 600 000 euros l’augmentation pour l’année.
Dans le même temps, nous faisons face à un nouveau défi dont nous avions déjà connaissance, celui du déménagement de la Fête de l’Humanité au cœur de l’Essonne. Les équipes de la Fête, du journal, les bâtisseurs et les bâtisseuses ont beaucoup œuvré ces derniers mois pour préparer et réussir cette formidable Fête populaire.
Toute l'actu de la Fête de l'Humanité 2022.
Les coûts sont importants là aussi : transports, navettes, mais aussi installations nouvelles sur un nouveau terrain, cachets des artistes… Une belle affiche artistique vous a déjà été dévoilée et d’autres noms viendront s’y ajouter en juin.
Nous sommes d’ores et déjà mis en difficulté pour bâtir la Fête de l’Humanité. Le bon de soutien à 35 euros est déjà disponible auprès des militant·e·s du journal. Nous invitons d’ailleurs, dès à présent, à prendre le maximum d’initiatives pour mobiliser le plus largement possible autour de vous.
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Dès lors, pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
Pour participer Remplissez ce bulletin et envoyez-le accompagné de votre chèque libellé à l’ordre de Presse et pluralisme - Souscription Fête de l’Humanité à l’adresse :
Directeur de l’Humanité - Souscription pour bâtir la Fête de l’Humanité, 5, Rue Pleyel, 93528 Saint-Denis Cedex
Téléchargez ce bulletin de souscription au format PDF.
Fête de l'HumanitéSouscription pour L'HumanitéFête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Chronique Vidéo. Les députés LaREM sont-ils des playmobils ?
EmissionCe qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le Parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien ça, de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».
Aujourd’hui, on ne va pas parler remaniement. Et pour cause. A l’heure où on tourne, seule Elisabeth Borne a été nommée Première ministre. Mais si vous savez, la gauchiste qui a ouvert la SNCF à la concurrence et qui a rogné sur les indemnités d’un million de chômeurs. En tout cas, on a pas le reste du casting. Mais vous inquiétez pas, on y reviendra bien assez vite. Ne serait-ce que pour fêter certains départs…
Ce qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».
Rappelons-le : le pouvoir législatif n'est pas supposé servir que de chambre d’enregistrement des désirs du pouvoir exécutif. Si on applique le strict principe de séparation des pouvoirs, qui est une condition de la démocratie et contribue à éviter l’arbitraire, c’est bien de le rappeler, le législatif est un pouvoir distinct.
Mais sous la Ve République, et surtout depuis le dernier quinquennat, le pouvoir législatif est devenu un supplétif de l’exécutif. Emmanue Macron a poussé le régime jusqu’à la caricature. Démonstration dans cette chronique vidéo.
Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Nous vous proposons, en quatre, cinq ou six minutes s'il le faut, de décrypter un élément de programme, des grandes promesses, des déclarations, des pratiques politiques... Et de voter en connaissance de cause !
L'Humanité
« C’est nous qui représentons les ouvriers, pas Le Pen »
ActuLÉGISLATIVES Dans la sixième circonscription de Meurthe- et-Moselle, Caroline Fiat, la députée sortante investie par la Nupes, vise un deuxième mandat. Mais le RN joue la victoire.
Lola RuscioPont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), envoyée spéciale.
« B onjour, c’est la fameuse aide-soignante députée ! » lance Caroline Fiat à une salariée de l’usine de métallurgie Saint-Gobain de Pont-à-Mousson (15 000 habitants). Énergique candidate de la Nupes sur la 6e circonscription de Meurthe-et-Moselle, qui s’étend sur un vaste territoire à dominante rurale, entre Nancy et Metz, la députée sortante s’efforce de s’adresser aux ouvriers, ce 31 mai. « On veut parler aux personnes qui sont des fâchés pas fachos », explique-t-elle, consciente de la menace que constitue le RN dans ces élections.
Ce matin-là, Caroline Fiat, son suppléant et des militants communistes distribuent des centaines de tracts, écoutent, discutent avec les salariés pendant deux heures. Il reste du boulot pour convaincre. Olivier, la soixantaine, travaille depuis trente-huit ans dans la métallurgie, dans la lignée de son père et de son grand-père, autrefois ouvriers à l’usine, à une époque où les trois hauts-fourneaux tournaient à plein régime tant l’industrie était florissante. Le soudeur n’a pas le vote très assuré : il a glissé un bulletin Macron dans l’urne au premier tour en avril, « donné une chance » à Le Pen au second, votera « peut-être » Nupes en juin. « Jean-Luc Mélenchon a parfois de bonnes idées, je le trouve bien, il s’occupe des gens. »
Relancer la loi grand âge et autonomie
C’est le parti lepéniste qui réalise ici les meilleurs scores. Marine Le Pen a réuni 27,5 % des voix à la présidentielle, juste devant Emmanuel Macron, largement devant Jean-Luc Mélenchon (21 %). Dans ces territoires sinistrés par la désindustrialisation, l’extrême droite a progressivement tissé sa toile, jusqu’à virer en tête au premier tour des élections législatives de 2017, avec 19,92 % des suffrages exprimés, devant l’insoumise Caroline Fiat (15,94 %). Le PS, qui régnait depuis 1981 sur ces terres ouvrières, est à terre. Cette année encore, l’extrême droite espère la victoire. Mais à Pont-à-Mousson, la candidate de Reconquête ! pourrait mettre en difficulté celui du RN, à moins de lui constituer une réserve de voix non négligeable pour le second tour.
Un mauvais scénario que la candidate et son suppléant, Julien Hézard, veulent éviter, soulevant « deux urgences » : la lutte contre les déserts médicaux et la création d’emplois, autour de projets de réindustrialisation moins polluants. « Il faut faciliter les investissements dans la décarbonisation de l’usine Saint-Gobain, estime Julien Hézard, ouvrier, adhérent du PCF, militant syndical. Le RN n’apporte aucune réponse et préfère dire que les immigrés volent le travail des Français. » « Le vrai problème, ce sont les patrons comme Bernard Arnault qui s’en mettent plein les poches, qui délocalisent parce que la main-d’œuvre serait trop chère ici », abonde l’insoumise. À l’époque, la députée avait relayé dans l’Hémicycle les inquiétudes des salariés lorsque le site était menacé de passer sous pavillon chinois. Mais la perspective de voir Saint-Gobain PAM, qui représente 2 000 emplois dans le Grand-Est, racheté par un concurrent étranger inquiète toujours dans le département. L’aide-soignante assure : « On ne lâchera jamais les salariés. C’est nous qui les représentons, certainement pas Le Pen, qui ne siège jamais à l’Assemblée, qui refuse la retraite à 60 ans. »
Deux médecins du travail arrivent sur le site de l’usine. « Vous êtes comme les sidérurgistes, une espèce rare en voie de disparition », plaisante Julien Hézard. Ils sont venus saluer l’équipe de Caroline Fiat. La conversation dévie vite sur la fermeture temporaire du service des urgences de la clinique privée de Gentilly. « Même le privé n’arrive plus à recruter de médecins, c’est terrible », se désole l’un d’eux.
La députée aide-soignante (ce qui a lui avait valu le méprisant surnom de « députée bac – 2 » sur les bancs macronistes) a renfilé la blouse pendant la crise sanitaire. Elle met en avant son combat pour la sauvegarde du service public hospitalier et défend son bilan concernant la mère de ses batailles : la santé. Au cours de son mandat, elle a notamment corédigé un rapport sur la situation catastrophique dans les Ehpad, interpellant sans relâche le gouvernement sur le manque de moyens humains dans les maisons de retraite, avec pour conséquence le très mauvais traitement des personnes âgées dont elles s’occupent. Ses prochains objectifs ? Relancer la loi grand âge et autonomie, maintes fois reportée par le gouvernement, arracher des financements à destination des établissements publics de santé, de la Sécurité sociale, etc. Le regard déterminé, elle conclut : « Il faut bien une députée pour gueuler et faire changer les choses ! »
Législatives 2022caroline fiatmeurthe-et-moselleNupes Le Figaro
Aux urgences, les annonces d'Emmanuel Macron jugées «hors sol»
Jeanne PaturaudTÉMOIGNAGES - Après l'annonce par le chef de l'État du lancement d'une «mission flash» pour diagnostiquer l'état des urgences, le personnel hospitalier déplore une réaction tardive et inadaptée.
Médecins, infirmiers ou aides soignants. Ils étaient nombreux à attendre une prise de parole présidentielle. Alors que le personnel des urgences est en crise, la présence d'Emmanuel Macron mardi 31 mai dans le centre hospitalier de Cherbourg était scrutée de près.
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Accompagné de la nouvelle ministre de la santé Brigitte Bourguignon, le président de la République a notamment annoncé le lancement d'une «mission flash» durant tout le mois de juin dans l'objectif d'identifier et de chiffrer les manques de chaque hôpital. À partir du mois de juillet, le chef de l'État souhaite lancer «une conférence des parties prenantes» afin d'agir concrètement. Un programme ambitieux, selon Emmanuel Macron, qui devrait mener à une «vraie révolution collective».
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Pour l'heure, c'est toutefois la méfiance qui règne. À la question : «Qu'avez-vous retenu des déclarations du président de la République ?», Nicolas Kazolias, aide soignant à l'hôpital Tenon à Paris, s'esclaffe à plusieurs reprises : «On se moque de nous, non ?»
Lui qui travaille depuis 11 ans aux urgences a «juste le sentiment de ne pas être entendu». «Cela fait au moins deux ou trois ans qu'on alerte sur la catastrophe à venir, déplore-t-il. L'ARS a accès à toutes ces informations en temps réel. Pourquoi faut-il encore passer du temps à se renseigner ? C'est complètement hors sol».
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«C'est trop tard»
Chargé de cette «mission flash», le Docteur François Braun était interrogé à ce sujet mercredi au micro de France Info. «L'objectif c'est que ce ne soit pas un énième rapport», développait notamment le chef des urgences de l'hôpital de Metz-Thionville, expliquant avoir déjà «des pistes sur les problèmes», que la crise sanitaire a renforcés.
Mais l'explication ne suffit pas à convaincre Alain, aide soignant au CHU de Bordeaux, dont la régulation des urgences de nuit persiste depuis plusieurs semaines. Le représentant syndical craint surtout «un délai similaire à celui du Ségur» avec «une mise en œuvre six mois après le lancement». «Dans le meilleur des cas, on aura des résultats quand ? En janvier ? C'est trop tard», s'impatiente-t-il. Car le temps presse : «Notre échéance, c'est l'été. On alerte depuis 2019. Ce n'est pas un mois avant qu'il faut se réveiller».
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Même sentiment pour Jérémy Chanchou, soignant aux urgences d'Arles et membre du collectif interurgences. «L'été est dans quelques jours et on s'attendait à quelque chose de plus concret de la part du président», explique-t-il. «Tout le monde déserte, les médecins s'en vont un à un, et je pense vraiment que cela peut causer des morts cet été», alerte le soignant, qui ne voit pas «comment une ''mission flash'' pourrait régler les choses».
Un air de «déjà-vu»
Pour Jérémy Chanchou comme pour beaucoup d'urgentistes, le mal est profond. Conscient de cette problématique, François Braun a d’ores et déjà avancé le levier d'une revalorisation des salaires. Une infirmière qui travaille la nuit ou le week-end sur des horaires «très pénibles» et que «personne ne veut faire», est seulement payée «un euro de l'heure net », a-t-il reconnu sur France Info. «C'est aberrant et bien sûr qu'il va falloir se pencher sur ce problème», complète le médecin.
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Cette reconnaissance du manque d'attractivité est déjà «un bon point», estime Thierry, infirmer aux urgences d'Arles lui aussi. Mais ce dernier déplore un air de «déjà-vu» : «Les primes censées nous calmer à l'issue du Ségur étaient dérisoires. Il faut bien comprendre que la détresse est le résultat d'un tout».
«Ce qui nous épuise, c'est de passer des heures à courir partout pour trouver des places pour les patients, c'est de garder des gens pendant 24 heures sur un brancard ou de planter des clous dans le mur pour accrocher des poches à perfusion», poursuit l'infirmier, avant de conclure : «Je ne suis pas certain qu'une mission d'un mois puisse changer ça».
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El País (ESP)
SANS TITRE
No hace falta que la inspiración recetera brille por su ausencia o las musas se pongan esquivas: en las tablas sagradas comidistas está escrito que se puede mangar una receta siempre que esta sea suficientemente apetitosa (y se nombre adecuadamente a quién la preparó primero, claro, que tampoco queremos ser las Lucías Etxebarrías o Anas Rosas Quintanas culinarias). Hoy de nuevo recurro a las de mi amigo macedonio Nikola Lazovski -que ya me prestó hace un tiempo una rica ensalada de col-, de nuevo dispuesto a demostrar que las verduras tienen mucho que ofrecer en la cocina de inspiración balcánica; hoy vamos con unos sencillísimos calabacines asados que se convierten en una bomba de sabor gracias a una vinagreta alegre y un ratito de reposo.
Usamos una técnica sencilla de la que ya hemos hablado en más ocasiones: cocinar alguna verdura al horno, sartén o vapor y mezclarla -normalmente mientras todavía está caliente- con una vinagreta para que absorba todo su sabor. En este caso no es necesario que el calabacín esté caliente, ya que lo aliñaremos cortado en rebanadas suficientemente finas como para que la adherencia de la vinagreta esté asegurada. Hay que tener en cuenta que no buscamos unas chips de calabacín, sino un calabacín asado: no tiene que crujir ni quedar completamente deshidratado, solo un poco dorado por los bordes.
Para la cocción podemos usar tanto una sartén como dos electrodomésticos, uno de ellos -el horno- muy común pero cuyo uso actualmente asusta un poco; aunque su uso no afecta tanto como se cree a la factura de la luz. Para optimizarlo podemos poner una bandeja extra para asar nuestros calabacines mientras preparamos otra cosa, al ser una capa tan fina no ralentizará su cocción.
Si los preparamos en freidora de aire hay que removerlos, y saber que en los puntos en los que se toquen unos con otros quedarán más húmedos y les costará más dorarse, por eso si vemos que ocupan mucho es recomendable cocinarlos en dos veces, o remover más a menudo (con unas pinzas o dando golpecitos al recipiente para generar movimientos circulares, el mismo juego de muñeca que cuando usamos un wok). Si los hacemos en la sartén o el horno no importa que estén muy juntos, porque al cocinarse y perder agua encogerán un poco.
Dificultad
Si lo haces en la sartén es entretenido, pero solo porque hay que darles la vuelta.
Ingredientes
Para 4 personas (como aperitivo o guarnición)
- 3 calabacines medianos
- 6 + 2 cucharadas de aceite de oliva virgen
- Sal
- Pimienta
- Vinagre balsámico al gusto
- Ajo al gusto (entre ½ y 1 diente)
- Dos puñados de hojas de perejil
Preparación
- Quitar las puntas de los calabacines y cortarlos en rodajas de aproximadamente 4 mm. Salar ligeramente, dejar reposar diez minutos y presionarlos un poco -con un paño muy limpio y que no suelte pelusa, una estameña o papel de cocina- para que suelten el agua.
- Añadir dos cucharadas de aceite a los calabacines, bien repartidas con un pincel, a chorrito muy fino y removiendo sin parar o usando un spray.
- Mientras, preparar una vinagreta con el ajo picado muy fino, vinagre de Módena al gusto, sal y pimienta; remover bien y añadir el aceite (también se puede hacer en un tarro con tapa).
- Si se prepara en sartén, poner las rodajas que quepan en una sartén grande sin aceite a fuego medio-alto y dejar cocinar dos minutos por cada lado, dar la vuelta, dejar dos minutos más y pasar a un bol. Repetir hasta terminar con todo el calabacín.
- Si se prepara al horno, repartirlo sobre dos bandejas y cocinar unos 15-20 minutos al horno a 200 grados, o hasta que esté blando y dorado por los bordes.
- Si se prepara con freidora de aire, ponerla a 200 grados durante tres minutos para que se caliente, añadir los calabacines durante seis minutos, removerlos y repetir el ciclo. Si pasado este tiempo no están listos, hacer otro ciclo de dos o tres minutos.
- Aliñar con la vinagreta, remover bien, añadir el perejil no muy picado y llevar a la nevera un mínimo de una hora para que se mezclen bien los sabores (puede ser de un día para otro). Sacar media hora antes de servir para que se temple y servir como acompañamiento, o como entrante ligero con un poco de queso fresco, aceitunas y algún fruto seco troceado.
Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.
L'Humanité
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La Málaga de los malagueños: las mejores pistas para disfrutar de la ciudad
LONELY PLANETLaura Baena, creadora de Malasmadres, el cantaor Gregorio Valderrama, el arquitecto Salvador Moreno Peralta o el director del Centre Pompidou José María Luna guían entre restaurantes, museos, plazas y jardines de la localidad andaluza
Más información en la nueva guía Málaga de Cerca de Lonely Planet y en www.lonelyplanet.es.
En muy pocos años, Málaga se ha convertido en uno de los destinos estrella de España. Una oferta cultural a lo grande, un clima magnífico, playas estupendas y una inigualable gastronomía hacen que cada vez tenga más y más visitantes. La ciudad andaluza resulta a propios y extraños una ciudad disfrutona y alegre que invita al turismo tranquilo y a disfrutar de los placeres de la buena vida. Doce malagueños comparten algunos de sus rincones favoritos, al margen del turismo y las modas, dibujando entre todos un esbozo a vuelapluma de la auténtica Málaga, la que disfrutan los propios malagueños.
Una plaza en el centro, la de la Merced, y un rincón junto al mar, los Baños del Carmen
La creadora del Club de Malasmadres, Laura Baena, trabaja desde hace años por conseguir una conciliación de la vida familiar y laboral, temática de su último libro Yo no renuncio (editorial Lunwerg). Es malagueña y ejerce orgullosa de embajadora de la ciudad en la que vive. Baena elije dos lugares imprescindibles para conocer aspectos muy diferentes de la ciudad: la plaza de la Merced y los Baños del Carmen.
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La popular plaza de la Merced, donde nació Pablo Ruiz Picasso, es uno de los epicentros de la vida malagueña, sombreada con jacarandas que en primavera tiñen de violeta este rincón rodeado de edificios armoniosos y de restaurantes y cafés con terraza, como la del café La Calle de Bruselas. Allí está todavía la Casa Natal de Picasso, que reúne una gran colección del artista y de muchos de sus coetáneos, además de objetos, documentos y fotografías de la familia. Preside la plaza un monumento al general Torrijos que, sin juicio previo y junto a 48 hombres que le acompañaron en el levantamiento contra el absolutista Fernando VII, fueron fusilados en el arenal de San Andrés. Un obelisco levantado en 1842 señala la cripta en la que descansan estos héroes románticos.
La otra recomendación de Laura Baena para el visitante es acercarse a los Baños del Carmen, un lugar delicioso para comer o tomar algo, sobre todo al atardecer, contemplando una espectacular puesta de sol. Cuando a finales del siglo XIX se pusieron de moda los baños de mar, en Málaga nacieron varios establecimientos privados, todos desaparecidos salvo los Baños del Carmen, abiertos en 1918, que rápidamente se convirtieron en punto de encuentro de la burguesía malagueña. En este gran complejo privado se pagaba para acceder a la playa y se garantizaba el cumplimiento de la moralidad vigente con zonas separadas para hombres y mujeres y una tercera opción para que las familias disfrutaran juntas del baño. En los años veinte, fueron la gran atracción social, con su embarcadero, pista de baile, campo de tenis y hasta un acuario. Llegó a tener un campo de fútbol, donde jugó el Málaga CF hasta que se construyó el estadio de La Rosaleda, que durante un tiempo devino en hipódromo. El balneario siguió en funcionamiento hasta la década de 1980. Tras diversas fases y reformas, lo que hoy podemos contemplar es el proyecto de 1933: el restaurante El Balneario, de dos plantas rodeado de columnas que parecen surgir de las aguas. Ahora también tiene una terraza de copas con coctelería en su azotea en la que es difícil encontrar un hueco al caer la tarde.
Algunas joyas del tapeo malagueño y un paseo por las playas de Pedregalejo
Mapas y Compañía (calle Compañía, 33) es una de las librerías más bonitas de España, toda dedicada al mundo de los viajes, la exploración y la naturaleza. Un verdadero cofre del tesoro para niños y mayores, con libros y objetos escogidos con mucho acierto y expuestos con mimo y buen gusto.
Cuqui Bravo, librera y propietaria, tiene entre sus rincones preferidos de Málaga algunos bares de esos que pasan desapercibidos pero aseguran un magnífico tapeo. Como El Yerno, uno de los que pueblan el mercado de las Atarazanas (acceso por calle Sagasta), perfecto para tomar unas “ostritas finas y unas cañitas bien fresquitas” y volver a la oficina o a casa bien almorzados. Muy cerca de su librería le gusta también acercarse a El almacén del Indiano, un buen rincón gastronómico, con muy buenos aceites, vinos, jamones o quesos, donde también es posible tomarse algo. O el Mesón Antonio, un restaurante con encanto y con mucha historia en el callejón de Fernando de Lesseps, que siendo el constructor del Canal de Suez bien se merecía una calle con salida, explica Bravo con mucha guasa.
También recomienda una escapada a las playas de Pedregalejo, con sus restaurantes y chiringuitos (como el famoso Miguelito el Cariñoso para tomar unos boquerones victorianos), y darse un paseo tranquilo en dirección a la ciudad. Y hace una sugerencia original para “empaparse” de la vida cotidiana malagueña: seguir las crónicas de la ciudad en forma de dibujo rápido que publica todas las semanas en el diario malagueño Sur Luis Ruíz Padrón, arquitecto y corresponsal del colectivo Urban Sketchers, que capta con sus trazos sueltos y expresivos momentos muy concretos de la vida de Málaga.
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La magia de la Alcazaba al atardecer y el parque del Guadalhorce al amanecer
Como responsable de la promoción turística de la ciudad, a Jonathan Gómez Punzón no le resulta fácil escoger los rincones que le enamoran de Málaga. Se decide por recomendar dos imágenes únicas: las de la ciudad desde la Alcazaba al atardecer, antes de que se vaya la luz, y las del parque natural de la desembocadura del Guadalhorce al amanecer.
Levantada en el siglo XI como fortaleza militar, La Alcazaba se convirtió en palacio en el XIII. Sus jardines y murallas ofrecen espléndidas vistas de la bahía. El vecino teatro romano sirvió de cantera y sus sillares, columnas y capiteles están integrados en el conjunto defensivo que se adentra en la ciudad con una torre albarrana e inicia después la subida al conjunto formado por torres, un circuito de murallas, adarves y puertas que dan paso a hermosos jardines con rincones con vistas espectaculares. Fueron los alarifes nazaríes, ya en el siglo XIII, los que levantaron la zona palaciega. En el conjunto se organizan visitas guiadas o teatralizadas como las de la asociación cultural Zegrí, voluntarios que difunden el patrimonio de la ciudad.
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Una escapada deliciosa es el parque del Guadalhorce, en la desembocadura de este río, en Churriana, justo al final del paseo marítimo Antonio Banderas. Es un complejo lagunar de 67 hectáreas, con cinco observatorios de aves migratorias. En el Cerro del Villar, en pleno parque, se encuentran los restos de la que está considerada como una de las ciudades fenicias mejor conservadas de Occidente. No puede visitarse ni está señalizada, pero es una joya arqueológica: el primer enclave en el que se establecieron los fenicios en el siglo IX a.C., antes de que fundaran Malaka, animados por las sucesivas inundaciones de la zona. El paraje se puede recorrer a pie o en bicicleta. Hay una bonita pasarela de madera de 270 metros que atraviesa el río.
Un jardín, una iglesia, un teatro, un restaurante familiar y una calle imprescindible
La periodista malagueña Margot Molina es la autora de la nueva guía de Málaga que Lonely Planet ha publicado este mes de mayo. Toda la guía es un resumen de sus recomendaciones para quienes visitan la ciudad, pero también para los propios malagueños que deseen “redescubrirla”. Entre todos los rincones, propone fijarnos en algunos muy especiales, como son la Cónsula de Churriana, con su escuela de Hostelería, el Teatro Cervantes, la iglesia de San Juan, el restaurante Los Hidalgos y los helados de Casa Mira, sin olvidarnos de un imprescindible: la elegante calle Larios.
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La Cónsula, en Churriana, es un hermoso jardín histórico que desde 1933 es sede de la Escuela de Hostelería de Málaga —aquí han estudiado chefs como Dani García, Celia Jiménez o José Carlos García, los tres reconocidos posteriormente con estrellas Michelin—. Nació en el siglo XVIII como finca agrícola y fue un cónsul de Prusia quien, en 1807, levantó una mansión de recreo y creó un jardín clasicista francés. Tiene una bonita historia en la que no faltan invitados ilustres como Ernest Hemingway en 1959. El jardín, con 700 ejemplares de especies exóticas, puede visitarse en el mismo horario en el que está abierto su restaurante.
El Teatro Cervantes, construido a finales del siglo XIX, es el gran escenario de la ciudad, con una temporada lírica de octubre a mayo a la que se añaden también otros ciclos en su programación como el Festival de Teatro de Málaga (enero o febrero), el Festival Internacional de Jazz (noviembre) o el de Música de Cámara (mayo o junio). También es la sede la Orquesta Filarmónica de Málaga.
La autora de la guía Lonely Planet escoge entre las iglesias malagueñas la de San Juan, uno de los cuatro templos que los Reyes Católicos mandaron construir en un arrabal islámico tras la conquista de Málaga en 1487. Es un templo gótico-mudéjar, que ha sufrido grandes transformaciones, pero hoy es un atractivo conjunto barroco, con una colorista y original fachada esgrafiada con motivos geométricos, en el corazón de un barrio comercial y bullicioso.
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Como propuesta gastronómica, propone Los Hidalgos, un entrañable restaurante familiar sin pretensiones y muy popular por su cocina tradicional con reverencia al producto. Destacan sus deliciosas croquetas de piñones y sus frituras de pescado, sobre todo el pez araña y los boquerones victorianos que alcanzan una nota de 10 para los expertos.
Para los golosos amantes de los helados los de Casa Mira están en diferentes puntos de la ciudad, pero merece la pena ir a la sucursal del número 10 de la calle Andrés Pérez, donde se conservan utensilios del siglo XIX, cuando la familia Mira llegó de Jijona cargada con sus recetas de helados y turrones. La sucursal de la calle Larios es la más concurrida. Y por supuesto, nadie puede pasar por Málaga sin pasearse por esta elegante vía, principal arteria comercial del centro, con elegantes edificios de Eduardo Strachan, inaugurada en 1891 y bautizada con el nombre del impulsor de la Revolución Industrial en la ciudad.
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Una peña de flamenco y una vista panorámica con el castillo en lo alto
Decir Valderrama es hablar de una familia imprescindible del flamenco y el cante. Uno de sus representantes es Gregorio Valderrama, cantaor, investigador del flamenco y autor de varias obras sobre la historia del cante. Él recomienda un lugar imprescindible para disfrutar del flamenco en Málaga: La Peña de Juan Breva, donde participa y promueve una intensa programación de actividades en torno a su oficio, que es a la vez su pasión. Abierto en 1958, este centro vivo del estudio y la difusión del flamenco programa actuaciones, conferencias y charlas en torno a este arte y rinde homenaje al famoso cantaor y guitarrista malagueño Juan Breva (1844-1918). Una de sus citas más especiales es la Berza Flamenca, un almuerzo que se sirve el primer viernes de cada mes seguido de una actuación. La peña es además el Museo del Arte Flamenco.
Desde hace casi dos décadas, Málaga se ha convertido en un epicentro del flamenco. Desde el 2005, y en años siempre impares, para no coincidir con la Bienal de Flamenco de Sevilla, Málaga en Flamenco se cita con el baile, el cante y el toque en una treintena de municipios de la provincia, incluida la capital (organizado por la Diputación Provincial). La plaza de toros de La Malagueta es el escenario de las grandes producciones, aunque también participan otros espacios señeros como el Teatro Cervantes, el castillo de Gibralfaro o un escenario al aire libre que se instala delante del teatro romano en la calle Alcazabilla. La cita suele ofrecer medio centenar de espectáculos, muchos de ellos estrenos, y se prolonga durante varios meses. La octava edición está prevista para entre abril y septiembre del 2023.
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Pero al margen del flamenco, para el cantaor Gregorio Valderrama lo que nadie debe perderse es la propia vista de Málaga, que se puede contemplar desde muchos puntos de la ciudad, con el teatro romano en la base y la alcazaba encima. Incluso, desde la propia calle Alcazába, con solo alzar la vista. Y a los pies de la Alcazaba se pueden contemplar los restos del Teatro Romano, construcción del siglo I aún en uso y a la vista desde la calle. Su visita es muy recomendable para comprender el pasado de la ciudad. El espacio sigue en uso y en verano se integra en el Festival de los Teatros Romanos de Andalucía, organizado por la Consejería de Cultura.
Una escapada a las periferias: los barrios malagueños
El arquitecto Salvador Moreno Peralta propone salir del centro para ir al encuentro del auténtico espíritu malagueño en cualquiera de sus periferias. Al arquitecto le encanta la vida en los barrios, en los que se puede encontrar autenticidad, como los de La Trinidad y El Perchel —en cuya rehabilitación ha participado y que, aunque están sin terminar, tienen un buen futuro—. Él aboga por estos barrios que han sido siempre como el “negativo” de la ciudad y ahora es donde se refugia la auténtica vida de los malagueños y donde, asegura, uno siempre se va a encontrar cosas muy interesantes.
Como ejemplo de periferia, nos descubre Pedregalejo, al este de la ciudad, un barrio que tiene dos caras bien distintas. En el paseo marítimo El Pedregal se suceden las antiguas casas en las que los pescadores vivían y guardaban sus aparejos, hoy convertidas en restaurantes de pescado. La otra cara es el interior, en la falda del monte de San Telmo, con bonitas mansiones con frondosos jardines. En un paseo se pueden descubrir lugares como Villa Valdecilla, un elegante palacete del estilo ecléctico que destaca por su hermosa fachada con enfoscados en tonos pasteles y ventanas con postigos venecianos. O Villa Martina, enfrente de la anterior,un caserón de dos plantas con toques regionalistas. Y hay muchas más, como El Rosario, una casa de finales del siglo XIX de dos plantas y torreón y aspecto rotundo, dentro de un oasis de tranquilidad a pesar de estar muy cerca del paseo marítimo. Y también algunos colegios, como el de la Asunción, uno de los mejores ejemplos de arquitectura contemporánea de mediados del siglo XX en Málaga, en el que los motivos art déco y los detalles historicistas, especialmente en la espléndida capilla, se combinan a la perfección con las fórmulas racionalistas del Movimiento Moderno. O el Colegio La Presentación, en un imponente palacete de finales del siglo XIX con formas herederas del beaux arts. Estos son solo algunos de los puntos más interesantes de una ruta que puede hacerse a pie y que depara muchas sorpresas.
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Málaga, ciudad de museos
El Centre Pompidou de Málaga es la gran atracción de la nueva zona del Muelle 1, camino de la famosa Farola del puerto, con su cubo transparente cubierto de colores estilo Mondrian. Bajo esta espectacular entrada se encuentra la primera sucursal internacional del museo parisino, con obras de las vanguardias del siglo XX de su colección semipermanente y con interesantes exposiciones temporales y un programa de artes vivas, música y danza. Su director José María Luna recomienda visitarlo, obviamente, pero también no quedarse en él: Málaga tiene una espectacular oferta museística. “Cualquiera de sus museos es un sitio para perderse”, asegura.
Y es que Málaga se ha ganado el sobrenombre de Ciudad de los Museos desde la apertura del Museo Picasso, en el 2003, imprescindible para acercarse a la figura del artista malagueño más universal y que se complementa con la visita a su casa natal. Actualmente alberga 40 museos en su casco antiguo, un récord. La última gran incorporación ha sido el Museo de Málaga, en 2016, el mayor museo de titularidad estatal de Andalucía, aunque gestionado por la comunidad: dos colecciones provinciales, las del Bellas Artes y del Arqueológico, ocupan el impresionante palacio de la Aduana.
La lista se pude completar con el Museo Carmen Thyssen, una oportunidad para acercarse a la pintura andaluza romántica y costumbrista en un palacio renacentista o el Centro de Arte Contemporáneo (CAC), ideal para descubrir nuevas tendencias internacionales gracias a sus ambiciosas exposiciones. Pero hay muchos otros, como el Museo Unicaja de Artes y Costumbres Populares, un antiguo mesón que ofrece un viaje en el tiempo a la artesanía y la vida cotidiana en la provincia desde finales del siglo XVIII; el Museo Interactivo de la Música, con instrumentos de los cinco continentes y conciertos en directo; el Centro Cultural Generación del 27, que mantiene vivo el legado intelectual de este grupo de escritores y artistas tan ligado a la ciudad a través de publicaciones, conferencias y exposiciones, o el Museo de la Semana Santa, donde la Agrupación de Cofradías cuenta su historia desde el siglo XV mediante 150 tallas procesionales, entre otros muchos.
Ya fuera del ámbito cultural, el director del Centre Pompidou recomienda perderse en una tarde-noche agradable en la terraza del parador o, como alternativa, en la terraza del parador del Golf, en Churriana. Inaugurado en 1925, este complejo de hotel y restaurante alberga el campo de golf más antiguo de la Costa del Sol. El edificio racionalista se abre al mar con un amplio jardín y su cafetería es un refugio perfecto para disfrutar de la brisa marina de la tarde.
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Un jardín botánico y una taberna cofrade
Un lugar mágico para este joyero malagueño es el Jardín Botánico Histórico de La Concepción, un paraíso romántico que esconde secciones dedicadas a las plantas carnívoras, las orquídeas, los cactus o las palmeras y algunas joyas como el ficus más grande de Europa. Creado en 1855 por los marqueses de la Casa Loring, de 3,5 hectáreas, cuenta con la mejor colección de palmeras de Europa entre sus más de 25.000 plantas de 2.000 especies tropicales y subtropicales. Pero la finca de La Concepción fue primero famosa por la colección arqueológica que sus propietarios exhibían en un templete de estilo dórico en 1859, el Museo Loringiano. La Concepción, declarado Jardín Histórico-Artístico, conserva su trazado decimonónico y edificios como la casa-palacio, el mirador o la casita del jardinero, con una exposición permanente que narra sus orígenes con muñecas Barbie. En este exuberante universo se organizan conciertos, exposiciones o talleres, y puede descubrirse a través de visitas guiadas, teatralizadas o simplemente a pie.
Otro lugar increíble es el recuperado Gran Hotel Miramar. En su día se llamó Hotel Príncipe de Asturias, cuando fue inaugurado en 1926 por el rey Alfonso XIII, en un palacio junto al mar que, tras años con otras funciones hace poco recuperó la original como alojamiento. Aquí tenía Alfonso XIII una suite fue el cuartel general de los escritores estadounidenses Paul y James Bowles, del polifacético poeta Jean Cocteau, del cineasta Orson Welles o del escritor Ernest Hemingway.
Para el joyero resulta difícil escoger un restaurante o bar entre los muchísimos que tiene la ciudad, pero le gusta especialmente Los Marfiles, que practica una buena cocina casera andaluza, con platos como la fritura malagueña, el gazpachuelo o los callos con garbanzos. Otra buena opción es la Taberna cofrade Las Merchanas (Mosquera, 5), ubicada en una antigua carbonería que huele a incienso todo el año: sus paredes están recubiertas, literalmente, de imágenes, objetos de culto y hasta hábitos de la Semana Santa malagueña. Un pasaje junto a la taberna hace las veces de comedor, con toneles de vino como mesas. El lugar es famoso por su caldillo de pintarroja, el solomillo al moscatel y la ensaladilla rusa, recetas salidas de la cocina de la madre y las tías de Pepe Tejón Merchán, el propietario.
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Un romántico paseo por los cementerios
Para el artista Diego Santos entre los lugares más increíbles de Málaga están sus cementerios: el de San Miguel, de principios del siglo XIX, donde están enterradas familias que protagonizaron la Revolución Industrial de la ciudad, como los Larios, con un panteón diseñado por Antonio Palacios en 1930. Aquí está también enterrada la escritora norteamericana Jane Bowles. Paseando entre sus panteones, se puede conocer la historia más reciente de Málaga. El cementerio inglés también merece una visita. Fue el primer camposanto británico de España. Hasta su creación en 1831, a los ingleses se les enterraba de pie, en la playa. Los burgueses de la zona del paseo Reading decidieron que había que darles un enterramiento digno y crear un cementerio protestante. Es un lugar romántico y evocador en el que reposan los restos del hispanista británico Gerald Brenan y su esposa Gamel Woolsey, autora de la imprescindible Málaga en llamas sobre la Guerra Civil, o el poeta Jorge Guillén, de la Generación del 27, entro otros.
Entre los lugares preferidos de Diego Santos están también los Baños del Carmen, el Jardín Botánico de La Concepción, el Retiro de Churriana (un jardín histórico del siglo XVII convertido en un glamuroso jardín cortesano de estilo italiano) o el Mercado de las Atarazanas, con una puerta nazarí y el resto construido en el siglo XIX pero imitando el barrio árabe, una maravilla por fuera y por dentro, con unos puestos magníficos de pescados, carnes, frutas y otros productos malagueños y unos interesantes bares de pescado y marisco. Puestos a escoger un lugar de tapeo propone un lugar lleno de historia: la Taberna Antigua Casa de Guardia, la más antigua de la ciudad (fundada en 1840). Huele a vino a barrica de vino, a madera, tiene su propio vermú y ni siquiera tiene donde sentarse, pero es un bar ideal para el aperitivo con los amigos e imprescindible para conocer Málaga a fondo.
Una calle con quiebros y requiebros y las vistas desde el parador
La geógrafa malagueña Belén Zayas se queda con unas calles muy especiales en torno a la calle San Agustín, junto a la catedral. Concretamente con una vía pequeña, adoquinada, antigua, que conecta Santa María con calle Granada, que tiene una perspectiva muy bonita con unos quiebros muy barrocos, “porque ves de repente, y a la vez, el adoquinado, la torre de la catedral o la iglesia de San Agustín”.
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La catedral merece la pena: el templo comenzó a construirse sobre la mezquita aljama seis meses después de la toma de Málaga por los Reyes Católicos. A medio camino entre el gótico y el renacimiento, la catedral fue consagrada, inacabada, en 1588. Las obras se retomaron en el siglo XVIII, pero jamás se concluyeron.
Otra de sus recomendaciones imprescindibles es el Parador de Gibralfaro, solo unos metros más abajo del castillo, con sus inigualables vistas. Su cafetería es uno de los lugares más impresionantes para contemplar la ciudad a vista de pájaro, dominando toda la bahía: la plaza de toros, el parque, el puerto... Cualquier hora del día es buena, pero los atardeceres son memorables.
Su compañera, la geógrafa Maria Jesús Perles, anima a visitar el Pimpi de Florida, que no tiene nada que ver con el otro Pimpi, el emblemático restaurante del centro de Málaga. El Pimpi de Florida, es muy pequeñito, algo “cutre” pero lleno de encanto. Podría definirse como una marisquería con karaoke colectivo, donde se puede tomar pescado y mariscos a ritmo de copla y buen humor. Para tapear propone El Cortijo Pepe, en la misma plaza de la Merced, o acercarnos al Juanito Juan (Av. Salvador Allende, 26), en El Palo, para para tomar un gazpachuelo y su sopa ViñaAB, dos imprescindibles de la gastronomía malagueña. Juanito Juan es una marisquería que ahora está en manos de sus trabajadores después de jubilarse los propietarios, los populares José Miguel García Pepín y Enrique Sánchez. Además de saber que todo el pescado y el marisco es superfresco, allí se puede tomar la famosa sopa villa AB, gazpachuelo o su tarta noruega. Acertaremos si pedimos cualquier pescaíto frito o unas conchas finas, de las mejores de Málaga.
Un festival que cambió una ciudad y muchos rincones para un paseo muy malagueño
La gestora y creadora cultural elige el Festival de Málaga, que ha conseguido ofrecer un proyecto de ciudad a través de la cultura. Se celebra en marzo o abril (la próxima edición es del 10 al 19 de marzo de 2023), y desarrolla un amplio programa de actividades que van más allá del cine.
Una opción muy placentera para disfrutar de la ciudad es caminar por la calle Hilera, en primavera, con ese paseo de jacarandas, con los racimos violetas adornando la calle, algo “muy nuestro”, explica Cristina Consuegra. O deambular por calle Huéscar para tomar una caña bien fresquita en El Despachito de Gloria para seguir después hacia el centro e ir a almorzar al Drunk-O-Rama, espacio auténtico, con buena comida y muy buena música. Su capo, Dani, lleva años peleando por un lugar digno en el centro y por defender una manera de estar en el mundo alejado del turismo de masas “que ensucia las calles y la mirada”. En este paseo se reconoce una Málaga cálida, hecha por malagueños y por otra generación.
Consuegra recomienda otros placeres de deambular por las calles del centro, como visitar La Casa Amarilla, una galería de arte que apuesta por el talento local, justo frente a Casa Aranda:arte y chocolate con churros. Y terminar el día tomando unas copas en el Kipfer & Lover, uno de los primeros bares en Málaga gay friendly. Su ideólogo, José Kipfer, de los mejores coleccionistas de arte de la ciudad, sabe muy bien de qué va esto de la restauración: se trata de cuidar al que viene y convertir el bar en su hogar. “Todo muy nuestro”, asegura.
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Los árboles malagueños y la zona industrial recuperada
A la periodista Primi Sanz hay cosas en Málaga que le emocionan especialmente, como son los árboles. “Unos árboles maravillosos porque hace muy bien tiempo”, asegura. “Hay momentos en los que parece que llueven flores, sobre todo en primavera, con las jacarandas moradas”. A ella le gusta mucho ver la ciudad desde arriba, para tener una visión general de donde estás, ya que es muy alargada y hay que subir a lo alto para tener una perspectiva. Y, tal vez, el mejor lugar para hacerlo es el parador. Pero ahora hay otros muchos rincones, como las azoteas de hoteles reconvertidas en bares y miradores excepcionales.
Al margen de los hitos turísticos más populares, recomienda descubrir nuevas zonas como la parte industrial, recuperada, en torno a la zona del paseo de Antonio Banderas, ahora convertida en un barrio lleno de propuestas interesantes que se abren entre las chimeneas de las antiguas fábricas. El litoral oeste de Málaga fue la primera zona de expansión industrial de la ciudad en el siglo XIX, y aquí se construyó el primer barrio obrero: Huelin. En los años ochenta todas las industrias habían cerrado y la zona era un páramo de ruinas, pero en los noventa se empezaron a regenerar las plazas, se trazó un paseo marítimo (dedicado a Antonio Banderas) y ahora es la nueva milla de oro de la ciudad.
Este ensanche de Málaga tiene algunos lugares imprescindibles como el Mercado de Abastos de Huelin, el gran edificio de la Tabacalera (que comparten el Museo Ruso, el Automovilístico y el de la Moda, y La Térmica, un centro cultural polivalente con una programación muy amplia.
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L'Humanité
Législatives. La Nupes rêve de jeunes enfin égaux
Premier planLa gauche coalisée promet de mettre en place « dès la rentrée 2022 » une allocation d’autonomie mensuelle de 1 063 euros pour les 18-25 ans en études ou en formation.
Cyprien CaddeoUn contraste. D’un côté, les affiches et autres tracts « Macron président des jeunes », slogan clinquant massivement distribué par l’organisation de jeunesse des marcheurs, les « Jam » (Jeunes avec Macron), pendant la campagne présidentielle et au-delà. De l’autre, les images, que chacun a encore bien en tête, de files d’attente de jeunes précaires qui n’en finissent plus de s’étendre, devant les banques alimentaires du pays, constituées en urgence face aux conséquences de la crise sanitaire.
Un jeune sur cinq vit en France en dessous du seuil de pauvreté (réévalué par l’Insee à 1 102 euros en novembre 2021) ; 16 % d’entre eux sont au chômage. Et les moins de 25 ans n’ont toujours pas accès au RSA. « Il y a en France une partie de la jeunesse qui a le droit de voter pour le président mais qui n’a pas le droit au minimum social », résume Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Ce n’est peut-être pas pour rien si le « président des jeunes » a été réélu en avril essentiellement par les plus âgés, réalisant ses meilleurs scores chez les plus de 65 ans.
Face à cela, les forces de gauche coalisées dans la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) souhaitent mettre en place « dès la rentrée 2022 » une allocation d’autonomie pour les jeunes, en cas de victoire aux législatives, les 12 et 19 juin. Son montant serait fixé à 1 063 euros mensuels, au niveau du seuil de pauvreté. Elle serait ouverte à tous les jeunes de 18 à 25 ans (voire 16 ans pour les lycéens en formation professionnelle), en études ou en formation.
« À 18 ans, on est majeur légalement, mais pas ce n’est pas vrai économiquement »
L’objectif ? Garantir aux jeunes les meilleures conditions d’apprentissage . « Le constat, c’est que de plus en plus d’étudiants issus des classes populaires sont contraints d’avoir un emploi en parallèle de leurs études, explique Emma Fourreau, elle-même étudiante, coanimatrice des Jeunes insoumis et candidate de la Nupes dans le Calvados. Or on sait que faire une double journée, c’est moins de temps consacré aux révisions, aux devoirs à rendre et au repos. C’est un facteur d’échec. Il ne peut y avoir d’égalité à l’université sans revenu d’autonomie. » La nécessité de travailler pour payer ses charges s’ajoute aux déterminismes sociaux qui pèsent déjà sur les milieux les plus défavorisés, qui ne peuvent profiter du même capital social, culturel et, évidemment, économique que les enfants de cadres supérieurs. Les plus favorisés n’ont pas à se poser la question d’avoir un travail à côté, un temps précieux dans un milieu de plus en plus compétitif après les réformes des dernières années.
À ceux qui n’accèdent jamais aux études supérieures, s’ajoutent aussi ceux qui abandonnent le marathon en cours de route, faute d’argent. Autant de compétences qui s’évaporent. « Le pays a tout intérêt à avoir la jeunesse la mieux formée possible ! clame Léon Deffontaines, secrétaire général du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF). L’objectif à terme, c’est que chaque jeune soit en emploi ou en formation. » Parallèlement, les jeunes salariés profiteront d’autres mesures, comme la hausse du Smic à 1 500 euros et la revalorisation des rémunérations pour les alternances ou les apprentissages (ces derniers seront alignés sur le Smic complet).
La mesure reprend ce que proposent de longue date les organisations de jeunesse, comme les Jeunes communistes, chez qui elle s’est appelée « revenu étudiant », ou encore les syndicats lycéens ou universitaires. Imane Ouelhadj, présidente de l’Unef, salue ainsi une mesure qui va « dans le bon sens » : « Quand on est étudiant ou en formation, on est des travailleurs en devenir, donc utiles à la société. À 18 ans, on est majeurs légalement, de plein droit, mais ce n’est pas vrai socialement, ni économiquement. C’est un âge intermédiaire et de dépendance. La proposition de la Nupes nous semble être une mesure qui montre que les jeunes sont partie intégrante de la société, en tant que salariés en d evenir. »
D’autant que la situation reste tout aussi urgente qu’il y a quelques mois : « La crise sanitaire s’est relativement résorbée en termes de cas hospitalisés, mais ses conséquences économiques, elles, ne se sont pas résorbées, reprend Imane Ouelhadj . Or la contribution à la vie étudiante et de campus a augmenté à 95 euros au lieu de 92. C’est 3 euros qui font la différence dans un contexte d’inflation où le prix de l’alimentaire et des loyers augmente déjà. Sur les Crous, les loyers devraient être gelés mais les charges vont augmenter. » Et ce ne sont pas les éventuelles bourses qui suffisent à compenser cela : moins de 20 % des étudiants sont boursiers et plus de la moitié d’entre eux sont à l’échelon zéro bis, c’est-à-dire 1 042 euros sur dix mois, soit 100 euros par mois seulement.
Une mesure financée en partie par la hausse d’impôts sur les gros héritages
Alors, pourquoi ne pas simplement revaloriser les bourses en réformant les échelons ? L’allocation d’autonomie pour les jeunes soulève en effet une critique sur son caractère universel. Faut-il donner 1 063 euros à des jeunes qui ont des parents aisés pour assurer leurs arrières ? N’est-ce pas finalement donner de l’argent à des riches qui n’en ont pas besoin ? « L’idée est de considérer les jeunes comme des adultes autonomes et de troquer une solidarité familiale aléatoire et inégalitaire par une solidarité nationale, où personne n’est exclu du mécanisme, répond le communiste Léon Deffontaines. Un fils ou une fille de bourgeois aura le droit aussi à cette aide, mais par ailleurs ses parents auront payé plus d’impôts et davantage participé à la solidarité nationale qu’aujourd’hui. »
En résumé : à partir du moment où tout le monde participe, à hauteur de ses moyens, à l’effort fiscal, tout le monde a accès aux mêmes droits. Or, l’allocation d’autonomie pour les jeunes serait financée en partie par la hausse des impôts sur les gros héritages et la nouvelle fiscalité sur les entreprises. Prendre au capital pour assurer l’autonomie des travailleurs de demain : du Robin des bois dans le texte.
Législatives 2022NupesétudiantsJeunesse L'Humanité
Rodrigo Arenas, « le camp de l’espérance » à l’Assemblée
ActuLégislatives Candidat pour la Nupes dans la 10e circonscription de Paris, qu’il connaît bien, l’ancien coprésident de la FCPE veut porter, outre la volonté de sauver l’école, une autre façon de faire de la politique.
Olivier ChartrainEn ce jeudi de l’Ascension, nous sommes à la lisière sud de Paris, dans cette ceinture de chlorophylle où, entre périphérique et grands boulevards, les espaces verts de la Cité universitaire internationale s’intercalent entre stades et parcs. C’est dans l’un de ces derniers, le parc Kellermann, qu’une petite troupe s’est donné rendez-vous devant une affiche aux couleurs de la Nupes. Sur celle-ci, au-dessus du visage de Jean-Luc Mélenchon, figurent ceux du candidat de la 10e circonscription, Rodrigo Arenas, et de sa suppléante, Ouns Hamdi.
Ballon de foot au pied et blouson sur le dos, il arrive, Rodrigo, que tout le monde n’appelle que par son prénom – et que les lecteurs de l’Humanité connaissent pour avoir lu ses interventions dans nos colonnes, comme coprésident de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves). Mais aujourd’hui, pas de tracts, pas de prise de parole : le candidat et ses soutiens se sont donné rendez-vous pour un… pique-nique. « Un moment de convivialité et de cohésion », explique-t-il, avant un grand porte-à-porte prévu le soir. « En France, on a cette culture où militer doit être un sacrifice, reprend-il. Mais c’est fini, ça ! On a des militants sur le pont depuis des mois, qui viennent de tous les horizons, on fait des AG avec 100 ou 150 personnes… On a le droit de se détendre, de se connaître. On doit faire culture commune. On a été trop divisés. »
menu varié
Celles et ceux qui installent nappes et gobelets sur un carré de pelouse, entre jeux pour enfants et terrain de foot, viennent de toute la gauche, d’EELV au PCF en passant par Génération.s, FI, le PS et même le POI (Parti ouvrier international). Le menu est tout aussi varié : pinard, saucisson, houmous et bonbons Haribo. « À la FCPE, on n’a jamais demandé aux gens de quel parti ils étaient ou n’étaient pas , c’est l’école qui nous rassemblait. Même chose avec la Nupes, on sait où on veut aller ensemble : la retraite à 60 ans, le Smic à 1 500 euros net tout de suite, sauver l’école publique… » C’est parce qu’il a touché les limites de l’engagement associatif qu’il a décidé de franchir le pas de la politique nationale : « J’ai vu que beaucoup de solutions venaient de la société civile mais, à force de taper dans un mur comme l’était Blanquer, on comprend qu’il faut passer de l’autre côté. »
Sans changer de vision pour autant : « J’en ai marre qu’on parle à notre place. On ne doit plus se contenter de la délégation de pouvoir – même à gauche, on fonctionne comme ça, depuis toujours ! Nous devons partir des propositions des associations, des syndicats, de la société civile. Ils savent ce dont ils ont besoin. » Il désigne Hugo, son tout jeune directeur de campagne, en pleine partie de pétanque : « Je l’ai connu en 2016, quand il s’est fait virer de son lycée qu’il avait tenté de bloquer pour protester contre la loi travail. On doit créer les conditions pour que les jeunes viennent à la politique en s’affranchissant de nos vieux codes. Et ils sont nombreux dans notre assemblée de campagne. Blanquer, lui, voulait mettre des zéros aux lycéens qui avaient manqué des cours pour aller manifeste r pour le climat ! » Avec Rodrigo Arenas, l’école n’est jamais bien loin. « Un moratoire sur les fermetures de classes sur tout le territoire », voilà la première mesure qu’il souhaiterait voter s’il est élu député, parce que « quand on ferme une école, on ferme un village, on handicape un quartier. Et c’est valable pour l’hôpital et tous les services publics ».
L’hypothèse est sérieuse : dans sa circonscription, il affronte la sortante LaREM Anne-Christine Lang, une proche de Blanquer, rapporteure de la loi « pour l’école de la confiance » , si mal nommée. Mais la gauche y est arrivée en tête au premier tour de la présidentielle. Et, s’il habite en Seine-Saint-Denis, il connaît bien le terrain puisque son père, réfugié chilien arrivé en France à la fin des années 1970, vit ici. Il connaît ces HLM « en brique rouge » où une population paupérisée, souvent âgée, a pris la crise du Covid de plein fouet : « Même ceux qui penchent vers le RN, il faut aller les chercher. Pourquoi on ne leur parle plus ? Ce sont nos voisins, il faut les récupérer, leur apporter des réponses politiques. On n’a pas le choix. Nous sommes le camp de l’espérance, il faut le traduire en actes. On n’a pas le droit de décevoir. »
Législatives 2022rodrigo arenasNupesfcpe L'Humanité
« Mille euros, ça pourrait vraiment changer mon quotidien »
ActuBourses insuffisantes, absence de revenus, inflation, de nombreux jeunes ne s’en sortent plus. La mesure de la Nupes limiterait la pauvreté d’une tranche d’âge oubliée des allocations.
Pablo PatarinÀ Bastille, dans le 11e arrondissement de Paris, comme partout en France, la file d’attente pour l’aide alimentaire destinée aux étudiants est impressionnante. Trois fois par semaine, l’association Co’p1-Solidarités étudiantes propose aux jeunes de venir remplir leurs paniers de courses sans frais. Masques chirurgicaux, jus de fruits, serviettes hygiéniques : tous les produits de première nécessité y sont proposés. En raison de la faiblesse des bourses, d’une absence de revenus ou de l’inflation, de nombreux jeunes, précaires, viennent y chercher de quoi se sustenter. À l’image de Magalie, étudiante au conservatoire, pour qui cette aide est parfois la seule solution : « Avec 200 euros de CAF, sans bourse, c’est très compliqué. Venir ici me permet d’éviter de réclamer sans cesse à mes parents, qui ont aussi du mal à suivre. » Sur l’année 2020-2021, un étudiant sur deux estime ne pas avoir mangé à sa faim de façon répétée, d’après une enquête de l’association.
À l’aube des élections législatives, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) promet à la jeunesse une allocation d’un peu plus de 1 000 euros par mois, dans l’objectif de résorber la pauvreté parmi une population peu considérée sous le dernier quinquennat. En 2021, l’Observatoire national de la vie étudiante révélait que 40 % des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur travaillaient en parallèle de leurs études. Un « boulot » qui influence évidemment la réussite de leur parcours.
Afin d’éviter aux étudiants une telle précarité, la Nupes propose, sur les bases du programme de la France insoumise (FI), une « allocation d’autonomie » de 1 063 euros par mois qui s’appliquerait à tous les jeunes jusqu’à 25 ans. L’an passé, la FI avait déjà proposé une loi visant à étendre le RSA aux jeunes entre 18 et 25 ans, finalement refusée par la majorité.
Pour Samuel, étudiant en parfumerie et présent à l’aide alimentaire, ces 1 063 euros lui permettraient de vivre plus sereinement ses études : « Je ne viens pas d’une famille très à l’aise, et le loyer à Paris est très cher. Cette mesure m’aiderait. Et elle serait aussi utile à ma sœur qui rentre bientôt dans le supérieur. » Même son de cloche pour Magalie : « Je ne sais pas comment on peut mettre en place cette aide, mais je sais que j’y serai évidemment favorable. » D’autant que le taux de pauvreté des 18-25 ans est aujourd’hui près de trois fois plus élevé que chez les 65-74 ans. « C’est difficile de se concentrer sur ses études quand on doit constamment réfléchir à gérer son budget au centime près, estime Alma, étudiante en licence de psychologie. Mille euros, ça pourrait vraiment changer mon quotidien. »
Un droit À coupler au blocage des prix
Chef de file FI dans la 2e circonscription de Rennes et pressenti candidat aux législatives, Tao Chéret, lui-même étudiant en droit, s’est retiré dans le cadre des accords de la Nupes. Il estime que cette allocation pourrait être d’un grand secours : « Objectivement, on voit aujourd’hui que, pour les jeunes en difficulté financièrement, les bourses ne suffisent pas. Cette aide permettrait aux étudiants d’être vraiment autonomes de leur famille, de leurs patrons, pour se nourrir correctement et éviter les situations insupportables où l’on voit des centaines d’étudiants faire la queue pour l’aide alimentaire. » La mesure viendrait, explique-t-il, se coupler « au blocage des prix, par exemple. Le RSA, que l’on souhaite rehausser, viendrait prendre le relais ».
Si cette mesure va dans le bon sens à la quasi-unanimité, Alissa, du syndicat Solidaires étudiant-e-s, estime qu’elle reste insuffisante : « C’est encourageant, mais les étudiants et étudiantes ne peuvent pas payer un loyer et vivre décemment avec 1 063 euros, pas plus que les travailleurs et travailleuses. Cela ne suffira pas à abolir l’exploitation étudiante, les “petits boulots” avec des contrats précaires, qui sont l’une des principales sources d’échec à l’université. » Pour Solidaires, la solution viendrait plutôt d’un salaire étudiant, à hauteur du Smic, au minimum.
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Vivre le Jubilé de la Reine dans les pubs et librairies anglais à Paris
Sophie De SantisIl est possible de célébrer les 70 ans de règne de la monarque britannique Elizabeth II, sans quitter la capitale.
Le jubilé de la reine Elizabeth en direct de Londres. À défaut d’embarquer sur l’Eurostar pour rejoindre la capitale britannique, qui s’apprête à commémorer en grande pompe - du 2 au 5 juin - les 70 années de règne de Sa Vénérable Queen, on peut toujours vivre les festivités dans un bon pub anglais de Paris (comme à The Cross of Saint George, 9e), sur fond sonore de God Save the Queen en compagnie des amoureux de la Couronne. Du côté de l’ambassade, les autorités prennent The Platinum Jubilee très au sérieux. Dès aujourd’hui, le 1er juin, des portraits de Sa Majesté la reine sont accrochés devant la résidence de l’ambassadrice britannique, tandis que la rue du Faubourg-Saint-Honoré arbore les couleurs de l’Union Jack, entre la rue Royale et l’Élysée (8e). Chez Smith & Son, la librairie anglaise du 248, rue de Rivoli (1er), on assiste le 2 juin à 18 heures à une discussion informelle avec trois spécialistes de la monarchie britannique: on le sait, tout change pour que rien ne change… Au café, c’est l’heure du fameux coronation chicken (poulet au curry) et du très classique Victoria sponge cake (génoise à la confiture). Forcément, on ne repart pas sans une tasse, une boîte de biscuits ou un Teddy Bear à l’effigie du logo rouge «1952-2022: 70 Glorious Years.». Même le best-seller Alice’s Adventures in Wonderland Platinum Jubilee affiche l’Union Jack dans son édition limitée (16 €).smithandson.com
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Et vogue le navire… Aux beaux jours, en début de soirée, le cœur des Parisiens balance entre péniches et rooftops. Un choix assurément cornélien (!) pour qui aime profiter du ciel de Paris pour se détendre: voir les monuments d’en haut ou bien en panoramique au fil de l’eau? Plutôt que de choisir, alternez! À bord du Théo, l’apéro se prend sur la grande terrasse et le clubbing a lieu au pont inférieur. Lors des soirées Chez Mila, il y règne un esprit guinguette électro. De l’île aux Cygnes au quai d’Orsay, on navigue comme dans un film carte postale. Et tout est beau. daynightparis.com
Le Jardin sur le toit. À l’hôtel Cheval Blanc on grimpe au septième ciel à la vitesse de l’éclair. Tout juste inaugurée, la terrasse panoramique de 650 m2 est un écrin perché pour savourer l’art de vivre à la parisienne. D’un côté, le clocher de Saint-Germain-l’Auxerrois et la tour Eiffel en toile de fond, de l’autre le Sacré-Cœur. Et pour accompagner le coucher de soleil, le chef barman Florian Thireau réinterprète avec brio les classiques, du pisco sour au daïquiri (25 €). À grignoter, une carte légère déclinée autour de la fraise et de la tomate, sur un air de vacances. chevalblanc.com
Les quatre saisons de Jesper Christiansen. Si le hasard vous conduit aux Champs-Élysées, filez à la Maison du Danemark voir les toiles de cet artiste majeur de la scène danoise contemporaine. Jesper Christiansen, né en 1955, nous fait entrer dans de fantastiques paysages de la région de Holbæk sur l’île de Seeland, où il vit. Des grands formats aux aquarelles sur papier, le voyage est contemplatif. Jusqu’au 31 juillet à la Maison du Danemark. lebicolore.dk
Critique: au Théâtre du Rond-Point, François Morel chante les marins
CRITIQUE - Avec ses fidèles, François Morel a imaginé un spectacle où la joie de vivre le dispute à la fantaisie et à la facétie.
À la Maison Caillebotte, Hans Reichel mis à nu
Le peintre allemand naturalisé français est exposé au milieu du célèbre parc qui inspira tant les impressionnistes.
Les meilleurs bars à vins de Paris
LA SÉLECTION DU FIGARO - Avec le retour des beaux jours, rien de tel qu’un apéritif à rallonge autour d’une cave de choix et de petites assiettes gourmandes. Voici nos adresses favorites, assorties de la cuvée recommandée par les patrons. Ambiance garantie.
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Amadou Deme : « Si les quartiers populaires votent, on peut battre Macron »
EntretienFace au projet néolibéral de la députée LaREM sortante, le communiste Amadou Deme, candidat de la Nupes dans l’Essonne, veut mobiliser ceux qui ont intérêt à un « monde plus juste et solidaire ». Entretien.
Lola RuscioInvesti par la Nupes dans la quatrième circonscription de l’Essonne (Longjumeau – Limours), le candidat PCF Amadou Deme s’engage à relayer dans l’hémicycle la voix des oubliés. Face à lui, la députée LaREM sortante Marie-Pierre Rixain s’accroche à son siège, quand la droite « Les Républicains », représentée par Jérémy Martin, espère bien se refaire une santé. Pour éviter ce scénario, le candidat de gauche appelle à la mobilisation des classes populaires.
Dans votre campagne, vous évoquez les thèmes du pouvoir d’achat et du développement des services publics. Pourquoi ?
Parce qu’il y a urgence à agir. Qu’il s’agisse des jeunes, des retraités, des salariés, tous ont des fins de mois extrêmement difficiles. Les prix augmentent, tandis que les rémunérations stagnent. Même pour les plus âgés, les pensions avoisinent rarement plus de 900 euros par mois, alors que les loyers coûtent souvent autour de 700 euros. Ces situations sont profondément injustes dans un pays aussi riche que la France. Et, les entreprises du CAC 40 continuent d’engranger des bénéfices colossaux, c’est insupportable. Pour soutenir les Français, il faut immédiatement bloquer les prix des carburants et des produits de première nécessité, augmenter le SMIC à 1 500 euros, puis les salaires et les pensions. De même, pourquoi le grand patronat ou le gouvernement seraient les seuls à imposer leurs choix en matière de retraite ? Emmanuel Macron prépare une nouvelle régression sociale avec son projet de report de l’âge de départ à 65 ans. Face à cette réforme dangereuse pour les salariés, il faut s’unir pour imposer la retraite à 60 ans.
Comment ce « vivre mieux » se déclinerait-il à l’échelle de votre circonscription ?
Dans les quartiers populaires comme dans les zones rurales, il faut réinvestir dans les services publics de proximité comme la Poste ou Pôle emploi. Au niveau local, nous plaidons pour la sauvegarde de l’hôpital de Longjumeau avec son service d’urgence et sa maternité. Cet établissement public a déjà trop souffert des politiques d’austérité avec lesquelles il faut rompre si on veut garantir une offre de soins variée. Enfin, maintenir le couvre-feu sur l’aéroport Paris-Orly est indispensable pour limiter les nuisances sonores.
Depuis 1988, les droites règnent sur cette circonscription. Le rassemblement de la gauche peut-il changer la donne ?
Au fil des semaines, on observe un enthousiasme autour de notre candidature. Dans les quartiers populaires de Longjumeau, où la France insoumise a réalisé des scores importants au premier tour de l’élection présidentielle, on sent une vraie dynamique, l’espoir renaît. C’est aussi le fruit de notre campagne de proximité, puisque nous multiplions, avec ma suppléante Marie Colson, les rencontres avec les associations, les élus locaux, les habitants, le porte-à-porte. L’accueil est souvent très bon. Des mères de famille incitent les jeunes à voter, à s’engager en politique, quand d’autres s’investissent pour la première fois dans une campagne électorale. Si les quartiers populaires, les commerçants, les petites entreprises votent, on peut battre la députée macroniste. Bref, nous avons besoin de la force de ceux qui aspirent à un monde plus juste et solidaire.
NupespcfLégislatives 2022essonne Le Figaro
«J'ai vu des femmes se faire toucher»: des témoins dénoncent des agressions sexuelles au Stade de France
Guillaume PoingtTÉMOIGNAGES - Agissant en bandes, des voleurs en ont vraisemblablement profité pour «peloter des jeunes filles et des femmes», rapportent des policiers et des spectateurs.
Vols à l'arraché, spectateurs dépouillés mais aussi agressions sexuelles ont marqué le samedi soir cauchemardesque au Stade de France, en marge de la rencontre Liverpool - Real Madrid. «C'est un truc de fou ce qui s'est passé. Je n'avais jamais vu ça, des équipes de blédards de Barbès, de Saint-Denis.... J'ai vu des femmes se faire toucher la poitrine, ils ont arraché des sacs», assure un policier présent sur le dispositif de sécurité. Un second fonctionnaire, lui aussi sur le terrain samedi, confirme des agressions sexuelles commises aux abords du stade. «J'ai entendu des histoires de mains baladeuses mais je n'ai rien vu», poursuit un troisième, plus prudent.
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«On a eu des remontées de terrain à ce sujet mais ça ne s'est pas matérialisé par des interpellations ou des dépôts de plainte», explique Erwan Guermeur, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP police FO 93. Contacté, le parquet Bobigny répond «ne pas avoir été informé de faits de cette nature». Cela ne signifie pas que des agressions sexuelles n'ont pas eu lieu. Dans le chaos - violences et vols à l'arraché en pagaille -, il était en effet bien compliqué pour les forces de l'ordre, débordées, de caractériser l'infraction. Le fait que les victimes soient étrangères, et seulement de passage dans la capitale pour quelques heures, n'a pas non plus facilité les dépôts de plainte, précise une source policière.
J'ai vu des filles de moins de 12 ans pleurer parce qu'elles ont été touchées par ces monstres
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Sur les réseaux sociaux, des agressions sexuelles sont en tout cas bel et bien confirmées par certains supporters espagnols et anglais. «J'ai vu des filles pleurer parce que des mecs les avaient touchées», écrit Luis, un supporter du Real Madrid, sur Twitter. Il évoque «des groupes de 30 à 40 personnes se précipitant contre les familles madrilènes pour les voler et plus encore» à leur sortie du stade.
Contacté, ce supporter présent à Saint-Denis samedi nous confirme ses écrits : «J'ai vu des filles de moins de 12 ans pleurer parce qu'elles ont été touchées par ces monstres. Ces gars ont touché des mineures». Interrogé dans la version espagnole du quotidien 20 Minutes , un fan du Real Madrid rapporte des faits de même nature. «Les supporters du Real Madrid et de Liverpool se sont regroupés pour former des boucliers et mieux se défendre. Puis j'ai découvert que beaucoup de filles avaient été déshabillées et volées», témoigne-t-il.
D'autres fans m'ont averti de protéger ma fille car ils avaient vu des jeunes locaux essayer de peloter des jeunes filles et des femmes dans la foule
Paul, un supporter de Liverpool de 49 ans, était lui aussi à Saint-Denis, accompagné de sa fille de 19 ans. Tous deux se trouvaient dans la file d'attente vers le Stade de France avec les 20.000 fans de Liverpool. «De plus en plus de jeunes locaux ont commencé à apparaître dans la foule à mesure que nous approchions du stade. Ils étaient agressifs envers les supporters de Liverpool et notre crainte était qu'ils aient des couteaux», nous explique Paul.
Il poursuit : «Un jeune en particulier a ciblé ma fille et a essayé de mettre son bras autour d'elle. Il était avec deux autres jeunes. Il a commencé à exiger qu'elle lui dise son nom d'utilisateur Snapchat. Il a continué en étant de plus en plus agressif et en essayant de l'attraper. Un fan de Liverpool, plus grand que moi, l'a protégée et a repoussé le gars. Ce fan a déclaré que ces gars avaient touché des filles et les avaient pelotées». À plusieurs reprises, d'autres fans de Liverpool le mettent en garde : «Ils m'ont averti de protéger ma fille car ils avaient vu des jeunes locaux essayer de peloter des jeunes filles et des femmes dans la foule. Nous avons vu un jeune local chassé par plusieurs fans car il venait de tenter de voler et de toucher une femme. Nous avons entendu de nombreuses histoires de femmes qui avaient été touchées de manière inappropriée».
Selon le supporter anglais, «cela semblait être une tactique pour provoquer une bagarre ou une altercation en ciblant délibérément une petite amie, une femme ou une fille et en attendant que l'homme - un petit ami, un mari ou un père exerce des représailles contre le jeune». «Je pense que c'est ce qu'ils voulaient. Si vous réagissez et les attaquez, ils peuvent faire n'importe quoi, y compris vous poignarder», estime Paul.
«Nous étions tellement excités d'aller à Paris - l'une des plus belles villes du monde, du moins le pensions-nous -, et cela s'est transformé en catastrophe. Le fait qu'un membre du gouvernement français ait tenté de rejeter la responsabilité de toute la catastrophe sur les fans de Liverpool, malgré le poids des preuves vidéo racontant une histoire très différente, est tout simplement stupéfiant», conclut le supporter anglais.
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Le Figaro
Sheryl Sandberg, la numéro deux de Meta (Facebook), annonce sa démission
Recrutée en 2008 par Mark Zuckerberg, la directrice des opérations du géant américain des réseaux sociaux va toutefois rester au Conseil d'administration.
Elle a fait d'un réseau social populaire une machine publicitaire, symbole des grandes plateformes Internet et de leur modèle économique ultra-controversé: Sheryl Sandberg, numéro deux de Meta (Facebook), a annoncé mercredi sa démission. «Après 14 ans, je vais quitter Meta», a déclaré sur Facebook mercredi 1er juin Sheryl Sandberg, la directrice des opérations du géant américain des réseaux sociaux, qui va cependant rester au Conseil d'administration.
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Elle a assuré que ces années «aux côtés de Mark» Zuckerberg, le patron et fondateur de la société, ont été «l'honneur et le privilège d'une vie», alors que le groupe californien est largement critiqué par les politiques et la société civile pour son modèle économique. «C'est la fin d'une ère», a commenté le milliardaire sur son profil. Il a rappelé qu'en 2008, quand il a embauché Sheryl Sandberg, il n'avait que 23 ans et ne savait «rien sur la gouvernance des entreprises».
Elle en avait 38, et une carrière au sein d'organisations prestigieuses, de la Banque mondiale au groupe de consultants McKinsey. Elle était aussi passée par le Trésor américain comme directrice du personnel et Google comme vice-présidente chargée des ventes à l'international et des opérations. «Sheryl a conçu l'architecture de nos activités publicitaires, recruté des personnes formidables, façonné notre culture d'entreprise et m'a appris comment diriger une société. Elle a créé des opportunités pour des millions de personnes dans le monde et c'est en grande partie grâce à elle que Meta est devenu le groupe qu'il est aujourd'hui».
Javi Olivan, nouveau directeur des opérations
Meta a déclaré à l'AFP que Javi Olivan serait le nouveau directeur des opérations, mais Mark Zuckerberg a précisé qu'il ne compte pas remplacer le poste de Sheryl Sandberg tel quel. «Je pense que Meta a atteint le stade où il est logique pour notre produit et nos différentes activités d'être plus intégrés entre eux», a-t-il indiqué.
Après s'être imposé comme le principal réseau social mondial dans les années 2000, Facebook s'est étendu et a acquis d'autres services, comme Instagram, WhatsApp et Oculus, pour rester incontournable. Fin 2021, le fondateur a rebaptisé la maison mère «Meta», pour marquer le tournant vers le métavers, cet univers parallèle accessible en réalités augmentée et virtuelle. Mais son modèle économique, fondé sur la publicité ciblée à très grande échelle, très gourmand en données personnelles, suscite controverse après controverse depuis 2016. Et de nombreuses autorités l'accusent d'abus de position dominante, comme son voisin Google, leader mondial de la publicité numérique.
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«Le débat autour des réseaux sociaux n'a plus rien à voir avec les débuts», a remarqué Sheryl Sandberg dans son long message où elle revient sur les grandes étapes de ses quatorze ans chez Facebook. «Dire que ça n'a pas toujours été facile est un euphémisme. Mais c'est normal que ce soit difficile. Nos produits ont un impact immense donc nous avons la responsabilité de les concevoir d'une façon qui protège la vie privée et la sécurité des personnes».
L'annonce de son départ a surpris le marché. «Elle a eu une influence énorme sur Facebook, Meta et le monde des affaires en général», a souligné Debra Williamson, analyste chez eMarketer. «Elle a aidé Facebook à construire une plateforme d'achat d'espaces publicitaires de renommée mondiale et à développer des formats innovants pour les marques.»
Mais au vu des défis actuels - ralentissement de la croissance des utilisateurs et des recettes publicitaires - «l'entreprise a besoin d'un nouveau chemin pour avancer, et peut-être que c'est la bonne période pour un départ de Sandberg», a-t-elle ajouté. «Cela fait sens d'un point de vue stratégique, alors que la société effectue une transition vers des nouvelles sources de croissance comme le métavers», a abondé Angelo Zino de CFRA Research. À la lecture des messages des deux dirigeants, «on a l'impression que la relation entre eux n'est plus nécessaire ou ne fonctionne plus», a réagi Carolina Milanesi, analyste de Creative Strategies. «C'est comme si Mark disait «Maman me surveillait, mais je suis grand maintenant.»
Sheryl Sandberg est aussi connue pour ses best-sellers, un livre sur son veuvage et En avant toutes, sur les moyens pour une femme d'allier réussite personnelle et carrière professionnelle. Mais elle avait été très critiquée pour s'être mise en avant alors que sa fortune lui permettait largement d'échapper aux tracas de veuves moins bien loties financièrement ou aux innombrables obstacles que rencontrent les femmes.
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L'Humanité
Un parlement de la Nupes « constructif et insolent »
ActuLa Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a présenté lundi soir son nouveau parlement, composé de syndicalistes, d’intellectuels, d’artistes, de militants associatifs, de responsables d’ONG et d’élus. Jean-Luc Mélenchon espère que cette instance perdurera et fera preuve d’audace même en cas de victoire de la Nupes aux législatives, au motif qu’il « est impossible de changer la société aussi fondamentalement que nous en avons l’ambition sans une implication populaire de masse ».
Aurélien SoucheyreLe parlement de l’Union populaire s’est élargi au moment de devenir celui de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), en passant de 300 à 500 membres. Présenté lundi soir à Paris, il a vocation à « construire une culture politique commune pour gagner la bataille culturelle » et à marquer des points « partout où on peut faire reculer le règne de l’argent et faire primer l’humain », a fait savoir sa présidente Aurélie Trouvé, insoumise et ancienne d’Attac. « Le rassemblement des mouvements culturels, syndicaux et associatifs est forcément utile. Nous avons trop souvent souffert et vécu des moments de solitude extrême à l’Assemblée et au Sénat. Il faut articuler les combats au Parlement et en dehors. Reste à savoir quelle forme cela prendra », ajoute Éliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat, qui devient vice-présidente du parlement de la Nupes, aux côtés de la secrétaire nationale du PS Corinne Narassiguin, de l’eurodéputée EELV Marie Toussaint, de la coordinatrice de Génération.s Sophie Taillé-Polian et des insoumis Manon Aubry et Eric Coquerel.
De nombreuses personnalités, artistes, intellectuels et syndicalistes ont aussi rejoint ce nouveau parlement de la Nupes. Comme les historiennes Mathilde Larrère et Ludivine Bantigny, les économistes Eloi Laurent et Thomas Coutrot, le psychanalyste Roland Gori, les écrivains Christian Salmon et Eric Vuillard, l’ancien rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité Nicolas Cadène, les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Ugo Palheta, l’ancienne secrétaire générale du SNES FSU Frédérique Rolet, la présidente de l’association Mieux voter Chloé Ridel, celle de Notre affaire à tous Clotilde Batho, les réalisatrices Eva Darlan et Françoise Davisse…
« J’espère que cette alliance à gauche durera le plus longtemps possible », a annoncé l’historienne Laurence De Cock, qui s’est décidée à rejoindre le parlement de la Nupes sur la question des écoles. « L’école est sous respiration artificielle. Nous sortons laminés de cinq années de blanquérisme », s’indigne celle qui considère que « comme l’hôpital, l’école doit être réparée ». Cette union à gauche est également saluée par l’ancienne secrétaire nationale de la Confédération paysanne Geneviève Savigny, qui insiste : « je ne pouvais pas faire autrement que d’être là ». « Sur tous les sujets où je me suis battu, c’est toujours l’union qui nous a aidés à avancer », abonde Denis Quinqueton, codirecteur de l’Observatoire LGBT +, pour qui ce parlement est « une très bonne idée ».
« Le champ politique, le champ syndical, le champ associatif ne se confondent pas », observe pour sa part Karl Ghazi. « Et pourtant on ne gouverne pas de la même manière quand gouvernement et mouvement social avancent ensemble que quand ils s’affrontent et que les syndicats sont sur le reculoir », ajoute le porte-parole de la CGT Commerce et Services de Paris. Celui qui se bat depuis plus de vingt ans pour des salaires justes, pour l’égalité professionnelle, pour la démocratie en entreprise et contre les contrats ubérisés précise être là « par adhésion aux propositions de la Nupes ». « Ma volonté est de me battre de toutes mes forces pour la victoire la plus large possible et pour faire grandir la Nupes dans le cadre de ce parlement », indique-t-il. « Nous sommes au pied du mur : le modèle productiviste, le modèle capitaliste nous conduisent droit dedans », affirme également la journaliste Marie-Monique Robin, membre du parlement.
« Je sais très bien que la pérennité de ce parlement n’est pas acquise », a ensuite mesuré Jean-Luc Mélenchon, qui considère pourtant que cette instance est une « nécessité ». « Il est impossible de changer la société aussi fondamentalement que nous en avons l’ambition sans une implication populaire de masse, qui intervient directement dans les affaires de l’État », a argumenté l’insoumis devant le premier secrétaire du PS Olivier Faure, le secrétaire national d’EELV Julien Bayou, et le porte-parole du PCF Ian Brossat. Celui qui deviendra premier ministre si la Nupes remporte les législatives, expose que les grandes réformes à mener ne pourront pas se faire uniquement depuis l’Assemblée nationale. « C’est très compliqué d’être à la fois le pouvoir et les contre-pouvoirs, mais c’est pourtant cet exploit qu’il va falloir que nous fassions si nous voulons aller aussi loin que nous voulons dans les ruptures », a-t-il poursuivi, appelant à ce que le parlement de la Nupes soit « constructif et insolent envers le pouvoir même si c’est nous qui l’exerçons ».
La raison ? La situation d’urgence sociale, écologique et démocratique, d’une part. Mais aussi la nature même du système en place, qui ne peut pas être renversé de A à Z en un seul jour, estime-t-il. « Il va falloir remettre en route une mécanique que nous réprouvons : la croissance. Nous avons besoin d’un peuple qui ne soit pas muré dans la survie », insiste Jean-Luc Mélenchon, au motif que les citoyens ont besoin de sécurité pour bâtir une transformation profonde en pleine conscience. Parallèlement à cette relance de la croissance, le gouvernement de la Nupes devra « engager fermement, rudement, les changements fondamentaux pour changer le système », en faisant preuve « d’audaces » comme aucune autre génération, prévient Jean-Luc Mélenchon, qui affirme voir poindre « une conscience écologique, une conscience sociale, oserai-je dire une conscience communiste spontanée » chez les citoyens, ainsi qu’une « perception du fait que le futur se construit dans la rupture ».
Se disant certain que « le bloc populaire peut être le premier parti de France le soir des législatives » et qu’une page nouvelle est en train de s’écrire à gauche, il s’est montré confiant pour les 12 et 19 juin qui viennent.
NupesLégislatives 2022Élections 2022gauche L'Humanité
Jean-Christophe Cambadélis prépare ses troupes
ActuPS Avec 200 socialistes, l’ex-premier secrétaire du parti lance un manifeste visant à refonder une prétendue « gauche de gouvernement ».
Naïm Sakhi«Personne ne pense, au PS, que le parti d’Épinay doit continuer. Maintenant, la question à se poser, c’est le relance-t-on sous le pavillon mélenchoniste ou sous celui de la social-démocratie ? » En conférence de presse, lundi, Jean-Christophe Cambadélis n’a toujours pas digéré l’entrée du PS dans la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). L’ex-premier secrétaire, qui avait appelé il y a quelques semaines le PS à « s’autodissoudre », estime désormais que l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon à Matignon « nous conduirait dans la situation de la Corée du Nord ». C’est pourquoi il a lancé un manifeste : « Être social-démocrate en 2022 ». Ce texte, signé par 200 « socialistes ou anciens », principalement issus du club de réflexion de l’ex-député de Paris, la Nouvelle Société, vise à refonder une prétendue « gauche de gouvernement ». « La puissance du capitalisme est une condition impérative pour construire une économie sociale et écologique de marché, dans l’objectif de parvenir à une économie décarbonée », écrivent-ils, loin de la rupture avec les politiques néolibérales prônée par la Nupes.
l’option sociale-libérale
D’autant que, pour Jean-Christophe Cambadélis, « la dynamique n’est pas là », autour de la Nupes. En cause, selon lui, l’absence d’une gauche « réaliste et sociale-démocrate », capable de « réunir l’ensemble des forces de gauche » pour « mobiliser les abstentionnistes ». L’ex-patron du PS est de plus persuadé que la radicalité portée par les insoumis, aujourd’hui dominants à gauche, n’est pas à même de convaincre les électeurs modérés de quitter les rangs macronistes. « Les divergences sont telles que la Nupes explosera aux élections européennes », poursuit l’ancien dirigeant, pour qui l’enjeu est de « remettre le PS sur une ligne sociale-démocrate ou d’en recréer un ». Il se donne d’ailleurs un an pour écrire un programme « fondamental », sur le modèle du SPD allemand, capable de « changer profondément la société ». Mais cette prise de position s’inscrit surtout dans la préparation du prochain congrès socialiste, prévu à la fin de l’année.
« Olivier Faure a des défauts, mais il a une qualité : sa plasticité. Il est extrêmement attentif aux rapports de force », assure Jean-Christophe Cambadélis. « Plus l’opposition interne va se coordonner, plus la direction du PS devra prendre en compte cette option au congrès », insiste-t-il. Une option qui consiste donc à remettre le PS sur une ligne sociale-libérale, celle-là même qui a discrédité la formation, tout en propulsant Emmanuel Macron à la tête de l’État. Tout un programme. N. S.
parti socialisteNupesjean-christophe cambadelis Le Figaro
Compiègne : le patron de Paprec mis en examen, le maire Philippe Marini libéré sans poursuite
En 2020, une information judiciaire avait été ouverte pour «favoritisme», «corruption», «prise illégale d'intérêts» et «entente illicite». Mardi, le président du groupe Paprec avait été placé en garde à vue avec cinq autres personnes.
Le patron de l'entreprise Paprec a été mis en examen dans le cadre d'une enquête pour des soupçons de corruption dans l'attribution d'un marché public à Compiègne (Oise), tandis que le maire de la ville est ressorti libre de garde à vue mercredi, selon une source proche du dossier.
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Jean-Luc Petithuguenin, PDG du spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, selon la même source. Les chefs de mise en examen n'ont pas été précisés. Il avait été placé en garde à vue mardi matin, avec cinq autres personnes dont le maire LR de Compiègne et ex-sénateur Philippe Marini.
Ce dernier, ancien président de la commission des finances du Sénat, est ressorti libre mercredi après-midi, sans poursuites à ce stade, avec néanmoins une convocation en vue d'une audition ultérieure devant le juge d'instruction, selon la même source. Philippe Marini «a pu répondre à toutes les questions qui lui étaient posées et aura l'opportunité de compléter ses explications auprès des magistrats en charge du dossier», a réagi son cabinet dans un communiqué transmis à l'AFP.
Un autre suspect a été déféré, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, deux autres sont ressortis libres et une dernière personne était toujours en garde à vue mercredi soir.
Un marché de 36 millions d'euros
L'affaire porte sur l'attribution d'un marché public dans le secteur du traitement des déchets. Une information judiciaire avait été ouverte pour «favoritisme», «corruption», «prise illégale d'intérêts» et «entente illicite» en novembre 2020. Selon le Parisien, Paprec avait remporté en 2017 un marché portant sur la construction d'un centre de tri de déchets pour un montant évalué à 36 millions d'euros.
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Paprec, actuel numéro trois français des déchets et de la valorisation énergétique (derrière Veolia et Suez), mais leader dans le recyclage, a réalisé en 2021 plus de 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Outre la famille Petithuguenin et Vauban Infrastructure Partners, Paprec compte parmi ses actionnaires Arkea, Bpifrance, BNP Paribas, Crédit agricole.
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Une soixantaine d'entreprises participeront à ce test, qui doit concerner quelque 3000 employés.
Boris Johnson envisage d'abandonner les kilos pour revenir aux pounds
Le premier ministre britannique n'est plus contraint par les règles européennes qui imposent les unités métriques.
Cour des comptes: pourquoi Moscovici met en garde contre le niveau d'endettement de la France
DÉCRYPTAGE - Pierre Moscovici prévient que le redressement des finances publiques nécessitera des efforts sans précédent, avec 9 milliards d'euros d'économies supplémentaires par an.
Regarder la vidéo Le Figaro
Feuille de match
Le FigaroTERMINÉ : Fin du direct le 2 juin 2022 à 00:45
Ce qu’il faut retenir
La numéro 1 mondiale Iga Swiatek Swiatek a enchaîné une 33e victoire pour écarter l'Américaine Jessica Pegula (11e), 6-3, 6-2, au lendemain de son 21e anniversaire. Sa prochaine adversaire sera donc la Russe Kasatkina (20e), tombeuse de sa compatriote Veronika Kudermetova (29e), 6-4, 7-6 (7/5). Kasatkina enchaînant un cinquième succès dans le tournoi sans avoir perdu le moindre set.
Dans le tableau masculin, Marin Cilic continue de surprendre en se hissant dans le dernier carré parisien pour la première fois. Le joueur de 33 ans est venu à bout du Russe Andrey Rublev (7e) 5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6 (10/2). Le lauréat de l'US Open 2014.retrouve le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois depuis sa finale à l'Open d'Australie 2018 où il avait cédé face à Roger Federer. Le Croate affrontera le le Norvégien Casper Ruud (8e), tombeur de l’imprévisible Holger Rune, 19 ans 6-1, 4-6, 7-6, 6-3 en 3h15, Ruud devient le premier tennisman norvégien de l'histoire à jouer une disputer une demi-finale en Grand Chelem.
Roland-Garros en direct
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Résultats et programme du jour
Court Philippe-Chatrier
Veronika Kudermetova (RUS/tête de série 29) - Daria Kasatkina (RUS/20) 4-6, (5) 6-7
Iga Swiatek (POL/1) - Jessica Pegula (USA/11) 6-3, 6-2
Andrey Rublev (RUS/7) - Marin Cilic (CRO/20) : 5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6
Pas avant 20h45
C’est fait pour Ruud ! 6-1, 4-6, 7-6, 6-3
Victoire du Norvégien qui s’offre une première demi-finale en Grand Chelem. La tête de série 8 a été solide, contrairement au brillant et intermittent Holger Rune qui aura raté son début de match et qui est apparu fatigué en fin de match.
Rune craque en coup droit. Break pour Ruud 5-3
Sur un fil, le Danois a cédé. Le Norvégien va servir pour une première demi-finale en Grand Chelem.
4e balle de break pour Ruud
Rune efface trois balles de break ! 40-40
D’un superbe coupe droit décroisé.
Trois balles de break pour Ruud 0-40!!
Ruud facile sur son service 4-3
Jeu blanc pour le Norvégien qui continue de faire la course en tête dans cette quatrième manche.
Rune efface une nouvelle balle de break et reste au contact 3-3
D’un smash parfait, le Danois écarte une nouvelle opportunité du Norvégien. Ruud est légèrement au-dessus mais Rune tient le choc.
Rune s’en sort bien sur son service 1-1
Le Danois vient d’effacer deux balles de break.
Casper Ruud remporte le troisième set !! 7-6
Il est minuit pile et Casper Ruud vient de survoler le tie-break 7-2 pour remporter la troisième manche 7-6 !! Le Norvégien fait la course en tête et maintien son niveau de jeu pour mener 2 sets à 1. Holger Rune s’agace de plus en plus et va devoir trouver des ressources mentales pour s’imposer dans la quatrième manche.
6-2 !!
5-2 ! Casper Ruud s’envole
Un point magistral conclut à la volée par Casper Ruud qui compte maintenant 3 points d’avance.
4-2 pour Ruud qui se détache
3-2 Ruud
Holger Rune part à la faute sur un amorti et Ruud reprend l’avantage.
2-2
2-1 Ruud
Grosse prise de risque avec une très grosse deuxième mais Casper Ruud est récompensé.
1-1 dans le tie break
Casper Ruud prend son 6e jeu ! Tie-break à venir !
Le Norvégien est très concentré et remporte son 6e jeu dans ce troisième set pour revenir à égalité avec son concurrent !
Rune s’agace mais mène 6-5
Holger Rune devient agaçant et fait preuve de peu de fair-play ! Il réclame un point sur une annonce tardive d’un juge de ligne alors que Ruud a été gêné par cette annonce. Derrière, le Norvégien envoie une balle derrière la ligne et Rune pousse un énorme cri en le regardant dans les yeux.
Le Danois a tenu son jeu de service et mène 6-5 mais on le sent beaucoup moins serein que son adversaire.
Ruud recolle à 5-5
Le Norvégien a été solide sur son jeu de service et recolle à 5-5 ! On entre dans le momentum de ce troisième set !
Rune mène maintenant 5-4
Le 40e joueur mondial a bien tenu son service et le niveau de jeu est clairement monté d’un cran dans cette troisième manche ! Holger Rune a poussé le Norvégien à la faute sur son dernier service et mène 5-4.
Holger Rune débreak de suite ! 4-4
Le Danois revient dans ce troisième set ! On le voit très agacé car il a notamment envoyé un coup droit bien en dehors de l’air de jeu et a manqué une volée au filet ! Mais finalement avec un niveau de jeu de grande qualité entre les deux joueurs, Holger Rune débrerak et recolle à 4-4.
Le break de Ruud ! 4-3
Holger Rune offre le break à son adversaire ! Alors que le Danois menait sur son service il a fait plusieurs fautes qui ont permis à son concurrent de réaliser le break à un moment important de la troisième manche.
Egalité parfaite dans le troisième set ! 3-3
Les deux jeunes joueurs sont à égalité dans ce quart de finale ! Après avoir remporté une manche chacun, le Norvégien et le Danois font jeu égal dans ce troisième set. C’est Rune qui est au service et qui mène 40-15.
Rune égalise à un set partout 1-6, 6-4
A 6-1, 3-2 (40-0), Ruud faisait cavalier seul, puis le créatif Rune s’est réveillé. Un autre match commence.
Trois balles de set pour Rune 0-40
Ruud commet une nouvelle faute en coup droit. Rune est métamorphosé
Ruud s’en sort 4-4
Le match s’équilibre clairement. Le Norvégien vient même de sauver une balle de break dans le huitième jeu du deuxième set. La menace Rune se précise.
Rune va mieux
Le Danois a encore sauvé une balle de break pour prendre les devants dans cette deuxième manche 4-3. C’est la première fois qu’il mène depuis le début de ce match.
C’est beau un Central la nuit
Débreak de Rune 3-3
La première occasion aura été la bonne pour Holger Rune qui recolle à 3-3. Au grand plaisir du Chatrier qui réclame du spectacle !
Nouveau break pour Ruud !
C’est rude pour Rune. Le Danois encaisse un nouveau break. Le 8e joueur mondial est impérial et détache 3-2 dans le deuxième acte. Rune ne tient pas l’échange fac au métronome norvégien.
Rune sauve deux balles de break
Le match s’équilibre un peu. Le Danois efface deux balles de break sur son service et mène 2-1 dans ce deuxième acte.
Ruud surclasse Rune 6-1 !!
En 33 minutes chrono, le Norvégien Ruud, très agressif a corrigé le Danois Rune. Pour l’heure, Ruud est largement au dessus. Rune va devoir réagir.
Rune et Ruud sont entrés sur le court
Cilic rejoint un cercle très fermé
Rendez-vous vers 21h18 pour le début de la session nocturne !
Encore un quart de finale à rallonge dans le tableau masculin. Du coup la session nocturne va démarrer avec au moins 30 minutes de retard.
Cilic dans le dernier carré pour la première fois à Paris
A l’issue d'un super tie-break parfaitement maîtrisé, le Croate Marin Cilic s'impose en 4h10 face à Andrey Rublev et se qualifie pour la première fois de sa carrière en demi-finale à Roland-Garros. Le Croate Marin Cilic domine le Russe (5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6 (10-2)). Après avoir éliminé le numéro 2 mondial Daniil Medvedev, Cilic se hisse pour la première fois en demi-finale à Roland-Garros, sa première demie dans un Grand Chelem depuis l'Open d'Australie 2018. Il devient le cinquième tennisman à avoir au moins joué une demi-finale de chaque tournoi du Grand Chelem. Le lauréat de l’US Open 2014 affrontera le vainqueur du duel entre Casper Ruud et Holger Rune, qui a lieu ce soir.
Cilic survole le super tie-break 10-2 dans le 5e set
Le Croate s’adjuge le premier super tie-break de l’histoire sur le Philippe Chatrier
Volée gagnante de Cilic 8-2 !
Cilic mène 7-2 grâce à un ace
Cilic s’enflamme en retour 5-2 !
Cilic se détache un peu 4-2 grâce à un retour gagnant
Service gagnant Cilic 3-2
Ace pour Cilic également 2-2
Ace Rublev 2-1
Cilic-Rublev 1-1
Le coup droit croisé du Croate est dans le couloir.
Ace Cilic 1-0
Place au super tie-break!
Le troisième depuis le début de la quinzaine.
Cilic s’en sort à son tour 6-5
Le Croate a sauvé une balle de break, lui aussi.
Coco Gauff enchaîne en double et se qualifie également en demi-finale
Cilic craque en coup droit 30-40
Balle de break désormais pour Rublev !
Rublev tient le choc ! 5-5
Le Russe a écarté une balle de match sur son service. Le suspens reste entier sur le Chatrier. On joue depuis 3h50.
Une balle de match pour Cilic 30-40 !
A l’issue d’un échange de titans, le Croate a le dernier mot avec un coup droit monstrueux. Balle de match !
Les serveurs font la loi 4-4
Se dirige-t-on vers un super tie-break dans ce cinquième set ? Il n’y a eu que deux super tie-break depuis le début de la quinzaine. Entre l’Argentin Carabelli et Karatsev (6-3, 4-6, 6-4, 3-6, 7-6) et entre gaston et de Minaur (4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 7-6).
Casper Ruud en attente…
Le Norvégien affrontera le Danois Holger Rune dans la session de nuit qui devrait commencer après 21 heures. Cilic et Rublev disputant actuellement un cinquième set sur le Chatrier.
Cilic mène 2-1
Il a fallu batailler sur ce jeu de service mais la tête de série n°20 s’est accrochée et remporte son jeu de service pour mener 2-1. On est en train de monter en intensité sur le court Philippe-Chatrier.
Andrey Rublev revient à 1-1
Le Russe est ben revenu dans son match et recolle à un jeu partout.
Marin Cilic mène 1-0
Le Croate remporte le premier jeu de cette cinquième manche. Marin Cilic semble un peu plus emprunté physiquement et peine à trouver autant de longueurs que lors des précédents sets mais il reste très juste dans les points essentiels.
Andrey Rublev remporte le quatrième set ! 6-3
Il y a beaucoup de fautes dans ce match mais les deux joueurs sont combattifs et ne lâchent rien ! Andrey Rublev revient de loin mais a su se remobiliser et profiter d’une petite baisse de régime de Cilic, moins performant sur son service pour s’offrir le gain du quatrième set après 3 heures de jeu ! On rentre donc dans la cinquième manche décisive !
Le break de Rublev !! 5-3
ça y est ! Rublev est de retour dans ce match ! S’il montre encore quelques gestes d’agacements, le Russe se donne plus dans le jeu et a mis la pression sur Cilic qui craqué en envoyant une balle fond de court dans le filet ! Le match est de nouveau relancé !
Jeu Rublev ! 4-3
Le Russe a tenu le coup malgré plusieurs fautes et remporte son jeu de service pour mener 4-3 dans cette quatrième manche décisif. On va rentrer dans un moment charnière de ce set et de ce match.
Cilic toujours aussi solide ! 3-3
Le Croate continue d’être extrêmement concentré dans cette partie. Marin Cilic est un véritable roc sur les points qui comptent. Menés 15-30 il a su reprendre l’avantage et se défaire de Rublev à 40-40. C’est du très solide.
Andrey Rublev toujours devant ! 3-2
Il y a du mieux dans le jeu du Russe depuis quelques jeux. Andrey Rublev continue d’être devant dans cette quatrième manche et on le sent de plus en plus solide pour chercher à se libérer.
Cilic en costaud ! 2-2
Marin Cilic, contrairement au début du match, est de moins en moins contesté par le Russe sur ses jeux de service. Une accélération en coup droit et un revers parfaitement maîtrisé puis un nouvel ace (le 26e) permettent au Croate de recoller à 2-2.
Rublev mène 2-1
Le Russe s’est un petit remobilisé sur son jeu de service avec plus d’engagement de sa part. Andrey Rublev mène 2-1 dans cette quatrième manche décisive pour lui.
Cilic s’offre un jeu blanc ! 1-1
Le Croate, toujours aussi efficace en service avec pas moins de 25 aces, vient de s’offrir un jeu blanc pour recoller à 1-1.
Rublev prend le premier jeu ! 1-0
Marin Cilic s’adjuge la troisième manche ! 6-4
Après un peu plus de 2h25 de jeu, Marin Cilic vient de s’offrir le troisième set de ce match ! Il a profité des errances mentales de son adversaire pour renverser complètement la tendance sur le court Philippe-Chatrier ! Marin Cilic est dans son match et ce troisième set est dans la continuité du deuxième ! Cilic mène 2 manches à 1.
Rublev s’accroche 5-4
Cilic confirme son break ! 5-3
Le joueur de 33 ans a clairement pris l’avantage psychologique sur son adversaire qui se laisse aller à sa frustration. Marin Cilic en profite et remporte de nombreux points sous pression. Le Croate confirme son break et file vers le gain du troisième set !
Le break de Marin Cilic ! 4-3
L’expérience est en train de faire la différence sur le court Philippe-Chatrier ! Même s’il n’est pas dans son meilleur jour, Marin Cilic s’accroche, s’encourage et finit par breaker son adversaire au cout du compte ! Les fragilités mentales de Rublev lui coûtent cher ! Le Croate fait la course en tête dans cette troisième manche !
Cilic recolle encore ! 3-3
Le Croate revient encore dans cette troisième manche et continue de s’accrocher ! On sent que la tête de série n°20 veut déstabiliser son adversaire sur la longueur car Rublev est en plein doute.
Match tendu sur le court Philippe-Chatrier
Ce n’est clairement pas le plus beau match de Roland-Garros en termes de niveau de jeu mais les deux joueurs sont combattifs. Marin Cilic, à l’expérience, est dans une démarche beaucoup plus positive en s’encourageant constamment. En revanche, Rublev s’agace quasiment à chaque mauvais coup.
Rublev continue de faire la course en tête ! 3-2
Andrey Rublev s’en sort face à Cilic en sauvant deux balles de break. Le Russe finit par prendre le dessus et remporte son jeu de service mais on le sent très gêné.
Marin Cilic recolle à 2-2
On en est à 19 aces pour le Croate, soit 10 de plus que son concurrent. Marin Cilic s’offre un jeu blanc sur son service et recolle à deux partout. Andrey Rublev manque de punch et prise de risques pour aller gêner son adversaire dans son jeu derrière la ligne.
Rublev mène 2-1 !
Le Russe a profité des fautes directes, notamment en revers, de Marin Cilic pour conserver son jeu de service. Le N.7 mondial mène 2-1 dans ce troisième set.
1-1 dans le troisième set !
Les deux joueurs font jeu égal dans le début de cette troisième manche et Rublev est au service.
Marin Clic remporte le deuxième set ! 6-3
Marin Cilic recolle à Rublev au nombre de sets ! Le Croate, qui nous claque un voir deux aces par jeu (17 au total) revient dans ce quart de finale. On joue depuis 1h45 sur le court Philippe-Chatrier et les deux joueurs sont à égalité ! Andrey Rublev s’est beaucoup agacé et son comportement contraste avec celui de Cilic qui sert le point, regarde son camp avec détermination et s’encourage.
5-3 ! Cilic va servir pour le deuxième set !
Rublev s’impose tranquillement sur son jeu de service et va maintenant devoir breaker son adversaire s’il ne veut pas le laisser recoller au score.
Marin Cilic frustre Rublev ! 5-2
Le Croate est toujours aussi contesté dans le jeu mais s’en remet à un jeu der service très performant ! Mené 15-30, Cilic se permet de sortir deux aces de suite pour repasser devant et une énorme première (57%) pour remporter ce jeu et se rapprocher un peu plus du gain de la deuxième manche.
Rublev revient à 4-2
Le natif de Moscou s’en sort face à Cilic dont les coups droits surpuissants ont pourtant fait très mal sur ce jeu. Le N.7 mondial reste à distance avec seulement un break de retard. Marin Cilic avait l’occasion de gêner davantage le Russe mais il se manque complètement sur son amorti lors du dernier point.
Cilic s’en sort encore ! 4-1
La tête de série n°20 se construit dans la difficulté sur le court Philippe-Chatrier. En difficulté sur chacun de ses jeux de service, Marin Cilic s’en sort à chaque fois grâce à un mental d’acier et plusieurs points gagnés en second service (52%). Le Croate peut également s’appuyer sur 13 aces dans ce match.
Premier jeu pour Rublev ! 3-1
Le Russe empoche son premier jeu de la deuxième manche. Le droitier a été solide et remis les pendules à l’heure sur ce jeu de service.
Cilic confirme dans la douleur ! 3-0
Le Croate de 33 ans est encore en difficulté sur son jeu de service mais parvient à s’en sortir après plusieurs égalités ! De son côté, Andrey Rublev commence à montrer de nombreux gestes d’agacement. Attention à ne pas perdre le fil de cette rencontre pour le Russe.
Break d’entrée pour Cilic ! 2-0
Le 23e joueur mondial vient de breaker Andrey Rublev dès le début de cette deuxième manche ! Il va maintenant falloir que le Croate, plus en difficulté sur ses jeux de service, confirme ce break face à la tête de série n°7.
Cilic repart de l’avant ! 1-0
Le Croate est toujours autant en difficulté sur ses jeux de service et se détache finalement de son adversaire après une égalité et des fautes de Rublev.
Le premier set est pour Rublev !! 7-5
Le N.7 mondial a réussi à breaker son adversaire au meilleur des moments et a pris l’avantage en fin de set à 5-4. Andrey Rublev a ensuite été intraitable sur son dernier jeu de service avec un jeu blanc pour s’offrir le gain de la première manche un peu avant l’heure de jeu !
Le break de Rublev ! 6-5
Après plusieurs opportunités, Andrey Rublev parvient enfin à breaker Marin Cilic, qui envoie une balle derrière la ligne, et prend l’avantage dans ce premier set ! Le Russe va servir pour le gain de la première manche.
Rublev ok sur son service ! 5-5
Aucun des deux deux joueurs ne lâche son jeu de service même si Rublev a eu plus d’occasions de breaker. Le Russe qui était mené sur son jeu de service, finit par l’emporter et recolle à 5-5. On entre dans un moment charnière du premier set.
Cilic impérial sur son service ! 5-4
Le Croate, comme face à Medvedev, est très solide sur ses services. Mené 15-40 dans ce jeu, il a effacé deux balles de break avec deux aces (8 au total).
Rublev recolle à 4-4
Le début de match est très serré et les deux joueurs tiennent leur service. Le N.7 mondial revient à hauteur de son adversaire.
Cilic remporte difficilement sa mise en jeu
4-3. Trois balles de break effacées par Cilic qui remporte sa mise en jeu difficilement. Rublev commence à s’énerver et on le voit s’adresser à son staff. Un classique. Le Russe sait qu’il n’aura pas mille occasions de prendre le service de son adversaire.
Rublev recolle sans coup férir
Toujours aussi efficace, Rublev égalise à 3-3 de ce duel de fond du court. SI je ne me trompe pas, il n’y a pas encore eu de montée au filet après six jeux. Cela vous donne un aperçu de ce que devrait être le match.
Cilic mène la danse
3-2 pour Cilic qui conclut son jeu de service par un coup de canon à 213 km/h. Tant que le Croate s’appuie sur une première balle aussi efficace, il n’a pas grand chose à craindre de Rublev.
Deux jeux partout entre Rublev et Cilic
On parle souvent de la frappe de mule très lourde de Cilic mais le coup droit de Rublev, plus sec, fait aussi des merveilles depuis le début du match. Les deux joueurs n’ont pas concédé la moindre balle de break sur leur mise en jeu.
Cilic devant au tableau d’affichage
2-1 Cilic. Encore une excellente première balle de la part du Croate qui met en action son redoutable coup droit dans la foulée pour déporter son adversaire et écourter l’échange. On le sait, Cilic n’est pas forcément fan des longs rallyes, surtout sur terre où sa mobilité n’est pas optimale par rapport à un Rublev. Mais attention, le Russe semble plus à l’aise à la relance.
Rublev égalise tranquillement
1-1 entre les deux hommes qui n’ont pas été inquiétés sur leur jeu de service.
Pour le plaisir la balle de match de Swiatek qualifiée pour les demi-finales
Cilic démarre fort
Trois aces, un coup droit dévastateur, Cilic a parfaitement lancé son match et remporte aisément le premier jeu de cette rencontre.
Les deux joueurs ont fini l’échauffement
Début de la rencontre imminent entre les deux joueurs.
Swiatek ne sait plus quel âge elle a sur sa dédicace caméra
Rublev mène 5-2 face à Cilic
Les statistiques donnent un avantage au Russe au niveau des confrontation avec cinq victoires à deux. Les deux hommes s’étaient affrontés la dernière fois à l’Open d’Australie, en 1/16es de finale. Le Croate s’était imposé en quatre manches7-5, 7-6, 3-6, 6-3.
Place au choc très ouvert entre Rublev et Cilic
Le Russe, qui a profité de l’abandon de Sinner, blessé au genou gauche au tour précédent, affronter le Croate, tout simplement injouable face à Medvedev, et qui joue actuellement son meilleur tennis sur la terre battue, alors qu’il est plutôt un spécialiste de surface rapide.
Iga Swiatek fonce en demi-finale
Elle est décidément sur un nuage durant cette quinzaine : la numéro 1 mondiale Iga Swiatek a empoché sa qualification en demi-finale de Roland-Garros en deux sets et une heure et demi de jeu face à la joueuse américaine Jessica Pegula : 6-3, 6-2.
La Polonaise rejoint la joueuse russe Daria Kasatkina en demi-finale, victorieuse de sa compatriote Veronika Kudermetova, plus tôt dans la journée.
Ca se précise pour Swiatek
Pas de break pour Pegula : la Polonaise assure son jeu au service et n’est plus qu’à un jeu de la demi-finale.
6-3, 5-2 Swiatek
Pegula relève la tête
L’Américaine gagne le jeu sur son service pour éviter à la Polonaise de servir pour le match.
6-3, 4-2 Swiatek
La Polonaise s’envole
La numéro 1 mondiale touche le dernier carré du bout des doigts. Jeu blanc avec un ace final infligé à Pegula.
6-3, 4-1 Swiatek
Et le break pour Swiatek
Swiatek prend définitivement les commandes de la rencontre en infligeant ce break à Pegula Elle récupère son service.
6-3, 3-1 Swiatek
Swiatek ne faiblit pas
La Polonaise ne perd pas son service et fait la course en tête dans ce début de deuxième manche.
6-3, 2-1 Swiatek. Service Pegula.
Premier set pour Swiatek
Iga Swiatek s’adjuge la première manche de la rencontre contre l’Américaine Jessica Pegula en 47 minutes de jeu.
La Polonaise mène désormais un set à zéro : 6-3
Pegula s’agace
Sur son service, Swiatek assure son avance et n’est plus qu’à un jeu de remporter le premier set. L’Américaine commence à se frustrer.
5-3 Swiatek. Service Pegula.
Swiatek assure
La Polonaise retrouve des couleurs pour reprendre les rênes du set
4-3 et service Swiatek
Confirmation de Pegula
Solide entame de l’Américaine qui vient valider son break pour mener dans le premier set.
2-1 Pegula. Service Swiatek.
Break annihilé par Pegula
L’Américaine répond du tac au tac en lui rendant la pareille.
1-1 et service Pegula
Break d’entrée de jeu pour Swiatek
La Polonaise ne perd pas de temps et remporte directement le premier jeu sur le service de Pegula.
1-0 et service Swiatek.
Pegula - Swiatek à venir
La deuxième rencontre de la journée débute dans quelques minutes et elle opposera Iga Swiatek (POL/1) et Jessica Pegula (USA/11) sur le court Philippe-Chatrier.
La gagnante empochera le denrier ticket pour la deuxième demi-finale du tableau féminin, et affrontera Daria Kasatkina.
À Roland-Garros, les DJ font monter la température avant les matches
La présence de DJ chauffant le public avant les sessions de nuit donne aux soirées un caractère festif unique.
Dix minutes pour faire monter l'ambiance. Quatre morceaux pour chauffer les 15.000 privilégiés du court Philippe-Chatrier avant l'entrée des fauves dans l'arène sous un premier tonnerre d'applaudissements. Peu avant 20h45, les membres du groupe français Jabberwocky ont ouvert avec leur musique électronique la session de nuit la plus attendue de la quinzaine entre Rafael Nadal et Novak Djokovic.
LIRE LA SUITE - À Roland-Garros, les DJ font monter la température avant les matches
Les demi-finales pour Daria Kasatkina !
En un peu plus de deux heures, la joueuse russe Daria Kasatkina s’est adjugée sa qualification en demi-finale de Roland-Garros, au détriment de sa compatriote Veronika Kudermetova, touchée légèrement au pied gauche. Le tout en deux sets : 4-6, (5)6-7.
Elle affrontera Iga Swiatek ou Jessica Pegula en demi-finale.
Tiebreak pour déterminer le deuxième set
L’issue du deuxième set sera connue après ce tiebreak à venir.
4-6, 6-6 Kasatkina.
Le match reprend sur le Central
Veronika Kudermetova s’est faite soigner, le match reprend.
Pendant ce temps, Kasatkina bosse son service
Alors qu’elle a montré de grandes difficultés à remporter ses jeux de service, Daria Kasatkina s’entraîne au service, seule sur le court.
Kudermetova appelle le kiné
La Russe fait appel au médecin pour une douleur au pied gauche. Probablement la cheville. Le match est interrompu pour le moment.
Kudermetova reprend les commandes du set
Alors que Kasatkina a eu plusieurs opportunités de finir le jeu, Kudermetova s’en sort bien et vient remporter son service.
4-6, 6-5 et service Kasatkina.
Kudermetova toujours vivante
Break de Kudermetova qui empêche son adversaire de sceller la victoire.
6-4, 5-5 Kasatkina. Service Kudermetova.
Kasatkina annule le break de Kudermetova
Décidément Kasatkina ne laisse aucune miette d’espoir à Kudermetova. Elle vient de débreak et récupère ainsi le service pour le match.
6-4, 5-4 et service Kasatkina.
Break de Kudermetova
Qu’il est important ce break pour Kudermetova ! En effaçant plusieurs balles de 5-3, la Russe se donne un chance de prendre une avance dans ce deuxième set.
6-4, 4-4 Kasatkina. Service Kudermetova.
Kasatkina proche de son objectif
Daria Kasatkina se rapproche de la qualification. Elle ne laisse aucune chance de break à Kudermetova.
6-4, 4-2 Kasatkina. Service Kudermetova.
Break de Kasatkina
La joueuse russe enchaîne très fort sur ce début de deuxième manche et breake sa compatriote dès le début
6-4, 2-1 et service Kasatkina.
Kasatkina prend les devants
La Russe Daria Kasatkina a remporté ce premier set (6-4) en 46 minutes face à sa compatriote Veronika Kudermetova sur le court Philippe-Chatrier.
Elle prend une première avance pour la qualification en demi-finale de Roland-Garros.
Kasatkina sert pour le set
Nouveau break pour Kasatkina et celui-ci est très important. Elle s’apprête à servir pour remporter ce premier set plutôt équilibré contre Kudermetova.
5-4 et service pour Kasatkina
Kudermetova se donne de l’air
Malgré le débreak validé par son adversaire, Kudermetova se rassure sur son service en remportant ce long jeu de 6 minutes.
4-3 Kudermetova. Service Kasatkina.
Débreak immédiat de Kasatkina
Réaction rapide de Daria Kasatkina qui remporte le jeu sur le service de Veronika Kudermetova.
3-2 Kudermetova. Service Kasatkina.
Break de Kudermetova
Premier break du match et il est pour Veronika Kudermetova qui remporte le quatrième jeu sur le service de Kasatkina.
3-1 Kudermetova. Service pour cette dernière.
Kudermetova - Kasatkina à venir
La première rencontre de la journée débute dans quelques minutes et elle opposera Veronika Kudermetova (RUS/tête de série 29) et Daria Kasatkina (RUS/20) sur le court Philippe-Chatrier. Une rencontre entre deux compatriotes russes qui se connaissent parfaitement depuis le parcours junior et qui ont déjà partagé le court en double.
La gagnante empochera le premier ticket pour la deuxième demi-finale du tableau féminin.
Premier service pour Veronika Kudermetova
Soirée spectacle, ambiance survoltée… Les sessions de nuit à Roland-Garros, «un vrai succès populaire»
RÉCIT - Grâce à un nouvel éclairage et au toit sur le court Philippe Chatrier, le tennis fait son show pour les noctambules.
Dans l’air se mêlent l’insouciance du printemps et le parfum sucré de l’été. Fragrances subtiles. Roland-Garros, véritable ruche, se délecte des retrouvailles sans restrictions avec une impatience telle que personne ne grimace quand, dans les allées, se nouent les embouteillages. Les couleurs miel qui habillaient les fins de journée lorsque les spectateurs voulaient retenir le temps et la lumière pour profiter des dernières balles n’accompagnent plus le générique de fin. Les verres tintent à l’heure de l’apéritif dans des transats, prélude à une bruyante session de nuit disputée sous les étoiles.LIRE LA SUITE - Soirée spectacle, ambiance survoltée… Les sessions de nuit à Roland-Garros, «un vrai succès populaire»
Les places vides pendant Nadal-Djokovic mardi soir font parler
Rune, Swiatek, Cilic : 5 raisons de suivre Roland-Garros ce mercredi
Pour Marin Cilic. Le Croate (n°20) a traversé son 8e de finale contre Daniil Medvedev sur un nuage. Précis, tranchant au service et en coup droit, léger dans ses déplacements il n'a pas laissé le moindre espace au n°2 mondial dépassé, vite résigné. Lauréat du tournoi juniors à Roland-Garros en 2005, Marin Cilic (33 ans) vit une deuxième jeunesse. Son expérience peut être un atout de poids dans le bas du tableau ouvert à toutes les ambitions. Il croisera le Russe Andrey Rublev (n°7) qui mène 4 victoires à 2 dans leur face-à-face.
À découvrir
Pour Iga Swiatek. Bousculée en 8es de finale par la Chinoise Zheng Qinwen, Iga Swiatek (tout juste 21 ans) a finalement empoché une 32e victoire consécutive. En 8es de finale, la seule des dix premières têtes de série encore en lice rencontrera l'Américaine Jessica Pegula, longtemps cataloguée joueuse de surfaces dures avant de faire évoluer son jeu. Elle a remporté 12 des 15 matches joués sur terre battue et pointe aux portes du Top 10.
Pour Holger Rune. C'est l'une des sensations du tournoi. En arrivant à Roland-Garros, le Danois (19 ans ; 40e mondial) n'avait jamais franchi un tour en Grand Chelem. Solide, impressionnant, il avale les obstacles avec beaucoup d'assurance. Resté de marbre durant la session de nuit qui ne demandait qu'à s'enflammer pour Hugo Gaston, il a, dans la foulée, coupé les jambes et déchiré les espoirs de Stefanos Tsitsipas qui, en l'espace de 4 sets, a donné l'impression d'avoir pris un sacré coup de vieux face à un jeune joueur, casquette plantée à l'envers qui peut voir loin. Face à lui, pour une place en demi-finales, se dresse le Norvégien Casper Ruud (n°8).
Pour le duel Kudermetova-Kasatkina. La Russe Daria Kasatkina (n°20) présente, à l'heure de retrouver sa compatriote Veronika Kudermetova (n°29) : « On était dans la même équipe. L'an dernier, on a joué à la Billie Jean King Cup ensemble, et avant, il y a quelques années, on a joué aux championnats d'Europe ensemble, parce qu'on a le même âge. Donc, on a beaucoup de souvenirs ensemble, effectivement. On en aura un autre, un quart de finale à Roland-Garros, un moment fantastique. »
Pour Mary Pierce. Lauréate de Roland-Garros en 2000 (finaliste des Internationaux de France en 1994 et 2005), Mary Pierce sera à l'affiche du tournoi des légendes, en compagnie d'Iva Majoli. Un double qui sera, ce mercredi, opposé aux Américaines Lindsay Davenport et Mary Joe Fernandez.
Le programme, ce mercredi : court Philippe Chatrier, à partir de 12h : Veronika Kudermetova (Rus, 29)-Daria Kasatkina (Rus, 20) ; Iga Swiatek (POL, 1)-Jessica Pegula (USA, 11) ; Rublev (RUS, 7)-Marin Cilic (CRO, 20). Pas avant 20h45 : Casper Ruud (NOR, 8)-Holger Rune (DEN).
Bonjour à tous
Bienvenue sur notre site pour suivre une nouvelle journée de tennis à Roland-Garros !
Ce qu’il faut retenir
La numéro 1 mondiale Iga Swiatek Swiatek a enchaîné une 33e victoire pour écarter l'Américaine Jessica Pegula (11e), 6-3, 6-2, au lendemain de son 21e anniversaire. Sa prochaine adversaire sera donc la Russe Kasatkina (20e), tombeuse de sa compatriote Veronika Kudermetova (29e), 6-4, 7-6 (7/5). Kasatkina enchaînant un cinquième succès dans le tournoi sans avoir perdu le moindre set.
Dans le tableau masculin, Marin Cilic continue de surprendre en se hissant dans le dernier carré parisien pour la première fois. Le joueur de 33 ans est venu à bout du Russe Andrey Rublev (7e) 5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6 (10/2). Le lauréat de l'US Open 2014.retrouve le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois depuis sa finale à l'Open d'Australie 2018 où il avait cédé face à Roger Federer. Le Croate affrontera le le Norvégien Casper Ruud (8e), tombeur de l’imprévisible Holger Rune, 19 ans 6-1, 4-6, 7-6, 6-3 en 3h15, Ruud devient le premier tennisman norvégien de l'histoire à jouer une disputer une demi-finale en Grand Chelem.
Roland-Garros en direct
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Résultats et programme du jour
Court Philippe-Chatrier
Veronika Kudermetova (RUS/tête de série 29) - Daria Kasatkina (RUS/20) 4-6, (5) 6-7
Iga Swiatek (POL/1) - Jessica Pegula (USA/11) 6-3, 6-2
Andrey Rublev (RUS/7) - Marin Cilic (CRO/20) : 5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6
Pas avant 20h45
C’est fait pour Ruud ! 6-1, 4-6, 7-6, 6-3
Victoire du Norvégien qui s’offre une première demi-finale en Grand Chelem. La tête de série 8 a été solide, contrairement au brillant et intermittent Holger Rune qui aura raté son début de match et qui est apparu fatigué en fin de match.
Rune craque en coup droit. Break pour Ruud 5-3
Sur un fil, le Danois a cédé. Le Norvégien va servir pour une première demi-finale en Grand Chelem.
4e balle de break pour Ruud
Rune efface trois balles de break ! 40-40
D’un superbe coupe droit décroisé.
Trois balles de break pour Ruud 0-40!!
Ruud facile sur son service 4-3
Jeu blanc pour le Norvégien qui continue de faire la course en tête dans cette quatrième manche.
Rune efface une nouvelle balle de break et reste au contact 3-3
D’un smash parfait, le Danois écarte une nouvelle opportunité du Norvégien. Ruud est légèrement au-dessus mais Rune tient le choc.
Rune s’en sort bien sur son service 1-1
Le Danois vient d’effacer deux balles de break.
Casper Ruud remporte le troisième set !! 7-6
Il est minuit pile et Casper Ruud vient de survoler le tie-break 7-2 pour remporter la troisième manche 7-6 !! Le Norvégien fait la course en tête et maintien son niveau de jeu pour mener 2 sets à 1. Holger Rune s’agace de plus en plus et va devoir trouver des ressources mentales pour s’imposer dans la quatrième manche.
6-2 !!
5-2 ! Casper Ruud s’envole
Un point magistral conclut à la volée par Casper Ruud qui compte maintenant 3 points d’avance.
4-2 pour Ruud qui se détache
3-2 Ruud
Holger Rune part à la faute sur un amorti et Ruud reprend l’avantage.
2-2
2-1 Ruud
Grosse prise de risque avec une très grosse deuxième mais Casper Ruud est récompensé.
1-1 dans le tie break
Casper Ruud prend son 6e jeu ! Tie-break à venir !
Le Norvégien est très concentré et remporte son 6e jeu dans ce troisième set pour revenir à égalité avec son concurrent !
Rune s’agace mais mène 6-5
Holger Rune devient agaçant et fait preuve de peu de fair-play ! Il réclame un point sur une annonce tardive d’un juge de ligne alors que Ruud a été gêné par cette annonce. Derrière, le Norvégien envoie une balle derrière la ligne et Rune pousse un énorme cri en le regardant dans les yeux.
Le Danois a tenu son jeu de service et mène 6-5 mais on le sent beaucoup moins serein que son adversaire.
Ruud recolle à 5-5
Le Norvégien a été solide sur son jeu de service et recolle à 5-5 ! On entre dans le momentum de ce troisième set !
Rune mène maintenant 5-4
Le 40e joueur mondial a bien tenu son service et le niveau de jeu est clairement monté d’un cran dans cette troisième manche ! Holger Rune a poussé le Norvégien à la faute sur son dernier service et mène 5-4.
Holger Rune débreak de suite ! 4-4
Le Danois revient dans ce troisième set ! On le voit très agacé car il a notamment envoyé un coup droit bien en dehors de l’air de jeu et a manqué une volée au filet ! Mais finalement avec un niveau de jeu de grande qualité entre les deux joueurs, Holger Rune débrerak et recolle à 4-4.
Le break de Ruud ! 4-3
Holger Rune offre le break à son adversaire ! Alors que le Danois menait sur son service il a fait plusieurs fautes qui ont permis à son concurrent de réaliser le break à un moment important de la troisième manche.
Egalité parfaite dans le troisième set ! 3-3
Les deux jeunes joueurs sont à égalité dans ce quart de finale ! Après avoir remporté une manche chacun, le Norvégien et le Danois font jeu égal dans ce troisième set. C’est Rune qui est au service et qui mène 40-15.
Rune égalise à un set partout 1-6, 6-4
A 6-1, 3-2 (40-0), Ruud faisait cavalier seul, puis le créatif Rune s’est réveillé. Un autre match commence.
Trois balles de set pour Rune 0-40
Ruud commet une nouvelle faute en coup droit. Rune est métamorphosé
Ruud s’en sort 4-4
Le match s’équilibre clairement. Le Norvégien vient même de sauver une balle de break dans le huitième jeu du deuxième set. La menace Rune se précise.
Rune va mieux
Le Danois a encore sauvé une balle de break pour prendre les devants dans cette deuxième manche 4-3. C’est la première fois qu’il mène depuis le début de ce match.
C’est beau un Central la nuit
Débreak de Rune 3-3
La première occasion aura été la bonne pour Holger Rune qui recolle à 3-3. Au grand plaisir du Chatrier qui réclame du spectacle !
Nouveau break pour Ruud !
C’est rude pour Rune. Le Danois encaisse un nouveau break. Le 8e joueur mondial est impérial et détache 3-2 dans le deuxième acte. Rune ne tient pas l’échange fac au métronome norvégien.
Rune sauve deux balles de break
Le match s’équilibre un peu. Le Danois efface deux balles de break sur son service et mène 2-1 dans ce deuxième acte.
Ruud surclasse Rune 6-1 !!
En 33 minutes chrono, le Norvégien Ruud, très agressif a corrigé le Danois Rune. Pour l’heure, Ruud est largement au dessus. Rune va devoir réagir.
Rune et Ruud sont entrés sur le court
Cilic rejoint un cercle très fermé
Rendez-vous vers 21h18 pour le début de la session nocturne !
Encore un quart de finale à rallonge dans le tableau masculin. Du coup la session nocturne va démarrer avec au moins 30 minutes de retard.
Cilic dans le dernier carré pour la première fois à Paris
A l’issue d'un super tie-break parfaitement maîtrisé, le Croate Marin Cilic s'impose en 4h10 face à Andrey Rublev et se qualifie pour la première fois de sa carrière en demi-finale à Roland-Garros. Le Croate Marin Cilic domine le Russe (5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6 (10-2)). Après avoir éliminé le numéro 2 mondial Daniil Medvedev, Cilic se hisse pour la première fois en demi-finale à Roland-Garros, sa première demie dans un Grand Chelem depuis l'Open d'Australie 2018. Il devient le cinquième tennisman à avoir au moins joué une demi-finale de chaque tournoi du Grand Chelem. Le lauréat de l’US Open 2014 affrontera le vainqueur du duel entre Casper Ruud et Holger Rune, qui a lieu ce soir.
Cilic survole le super tie-break 10-2 dans le 5e set
Le Croate s’adjuge le premier super tie-break de l’histoire sur le Philippe Chatrier
Volée gagnante de Cilic 8-2 !
Cilic mène 7-2 grâce à un ace
Cilic s’enflamme en retour 5-2 !
Cilic se détache un peu 4-2 grâce à un retour gagnant
Service gagnant Cilic 3-2
Ace pour Cilic également 2-2
Ace Rublev 2-1
Cilic-Rublev 1-1
Le coup droit croisé du Croate est dans le couloir.
Ace Cilic 1-0
Place au super tie-break!
Le troisième depuis le début de la quinzaine.
Cilic s’en sort à son tour 6-5
Le Croate a sauvé une balle de break, lui aussi.
Coco Gauff enchaîne en double et se qualifie également en demi-finale
Cilic craque en coup droit 30-40
Balle de break désormais pour Rublev !
Rublev tient le choc ! 5-5
Le Russe a écarté une balle de match sur son service. Le suspens reste entier sur le Chatrier. On joue depuis 3h50.
Une balle de match pour Cilic 30-40 !
A l’issue d’un échange de titans, le Croate a le dernier mot avec un coup droit monstrueux. Balle de match !
Les serveurs font la loi 4-4
Se dirige-t-on vers un super tie-break dans ce cinquième set ? Il n’y a eu que deux super tie-break depuis le début de la quinzaine. Entre l’Argentin Carabelli et Karatsev (6-3, 4-6, 6-4, 3-6, 7-6) et entre gaston et de Minaur (4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 7-6).
Casper Ruud en attente…
Le Norvégien affrontera le Danois Holger Rune dans la session de nuit qui devrait commencer après 21 heures. Cilic et Rublev disputant actuellement un cinquième set sur le Chatrier.
Cilic mène 2-1
Il a fallu batailler sur ce jeu de service mais la tête de série n°20 s’est accrochée et remporte son jeu de service pour mener 2-1. On est en train de monter en intensité sur le court Philippe-Chatrier.
Andrey Rublev revient à 1-1
Le Russe est ben revenu dans son match et recolle à un jeu partout.
Marin Cilic mène 1-0
Le Croate remporte le premier jeu de cette cinquième manche. Marin Cilic semble un peu plus emprunté physiquement et peine à trouver autant de longueurs que lors des précédents sets mais il reste très juste dans les points essentiels.
Andrey Rublev remporte le quatrième set ! 6-3
Il y a beaucoup de fautes dans ce match mais les deux joueurs sont combattifs et ne lâchent rien ! Andrey Rublev revient de loin mais a su se remobiliser et profiter d’une petite baisse de régime de Cilic, moins performant sur son service pour s’offrir le gain du quatrième set après 3 heures de jeu ! On rentre donc dans la cinquième manche décisive !
Le break de Rublev !! 5-3
ça y est ! Rublev est de retour dans ce match ! S’il montre encore quelques gestes d’agacements, le Russe se donne plus dans le jeu et a mis la pression sur Cilic qui craqué en envoyant une balle fond de court dans le filet ! Le match est de nouveau relancé !
Jeu Rublev ! 4-3
Le Russe a tenu le coup malgré plusieurs fautes et remporte son jeu de service pour mener 4-3 dans cette quatrième manche décisif. On va rentrer dans un moment charnière de ce set et de ce match.
Cilic toujours aussi solide ! 3-3
Le Croate continue d’être extrêmement concentré dans cette partie. Marin Cilic est un véritable roc sur les points qui comptent. Menés 15-30 il a su reprendre l’avantage et se défaire de Rublev à 40-40. C’est du très solide.
Andrey Rublev toujours devant ! 3-2
Il y a du mieux dans le jeu du Russe depuis quelques jeux. Andrey Rublev continue d’être devant dans cette quatrième manche et on le sent de plus en plus solide pour chercher à se libérer.
Cilic en costaud ! 2-2
Marin Cilic, contrairement au début du match, est de moins en moins contesté par le Russe sur ses jeux de service. Une accélération en coup droit et un revers parfaitement maîtrisé puis un nouvel ace (le 26e) permettent au Croate de recoller à 2-2.
Rublev mène 2-1
Le Russe s’est un petit remobilisé sur son jeu de service avec plus d’engagement de sa part. Andrey Rublev mène 2-1 dans cette quatrième manche décisive pour lui.
Cilic s’offre un jeu blanc ! 1-1
Le Croate, toujours aussi efficace en service avec pas moins de 25 aces, vient de s’offrir un jeu blanc pour recoller à 1-1.
Rublev prend le premier jeu ! 1-0
Marin Cilic s’adjuge la troisième manche ! 6-4
Après un peu plus de 2h25 de jeu, Marin Cilic vient de s’offrir le troisième set de ce match ! Il a profité des errances mentales de son adversaire pour renverser complètement la tendance sur le court Philippe-Chatrier ! Marin Cilic est dans son match et ce troisième set est dans la continuité du deuxième ! Cilic mène 2 manches à 1.
Rublev s’accroche 5-4
Cilic confirme son break ! 5-3
Le joueur de 33 ans a clairement pris l’avantage psychologique sur son adversaire qui se laisse aller à sa frustration. Marin Cilic en profite et remporte de nombreux points sous pression. Le Croate confirme son break et file vers le gain du troisième set !
Le break de Marin Cilic ! 4-3
L’expérience est en train de faire la différence sur le court Philippe-Chatrier ! Même s’il n’est pas dans son meilleur jour, Marin Cilic s’accroche, s’encourage et finit par breaker son adversaire au cout du compte ! Les fragilités mentales de Rublev lui coûtent cher ! Le Croate fait la course en tête dans cette troisième manche !
Cilic recolle encore ! 3-3
Le Croate revient encore dans cette troisième manche et continue de s’accrocher ! On sent que la tête de série n°20 veut déstabiliser son adversaire sur la longueur car Rublev est en plein doute.
Match tendu sur le court Philippe-Chatrier
Ce n’est clairement pas le plus beau match de Roland-Garros en termes de niveau de jeu mais les deux joueurs sont combattifs. Marin Cilic, à l’expérience, est dans une démarche beaucoup plus positive en s’encourageant constamment. En revanche, Rublev s’agace quasiment à chaque mauvais coup.
Rublev continue de faire la course en tête ! 3-2
Andrey Rublev s’en sort face à Cilic en sauvant deux balles de break. Le Russe finit par prendre le dessus et remporte son jeu de service mais on le sent très gêné.
Marin Cilic recolle à 2-2
On en est à 19 aces pour le Croate, soit 10 de plus que son concurrent. Marin Cilic s’offre un jeu blanc sur son service et recolle à deux partout. Andrey Rublev manque de punch et prise de risques pour aller gêner son adversaire dans son jeu derrière la ligne.
Rublev mène 2-1 !
Le Russe a profité des fautes directes, notamment en revers, de Marin Cilic pour conserver son jeu de service. Le N.7 mondial mène 2-1 dans ce troisième set.
1-1 dans le troisième set !
Les deux joueurs font jeu égal dans le début de cette troisième manche et Rublev est au service.
Marin Clic remporte le deuxième set ! 6-3
Marin Cilic recolle à Rublev au nombre de sets ! Le Croate, qui nous claque un voir deux aces par jeu (17 au total) revient dans ce quart de finale. On joue depuis 1h45 sur le court Philippe-Chatrier et les deux joueurs sont à égalité ! Andrey Rublev s’est beaucoup agacé et son comportement contraste avec celui de Cilic qui sert le point, regarde son camp avec détermination et s’encourage.
5-3 ! Cilic va servir pour le deuxième set !
Rublev s’impose tranquillement sur son jeu de service et va maintenant devoir breaker son adversaire s’il ne veut pas le laisser recoller au score.
Marin Cilic frustre Rublev ! 5-2
Le Croate est toujours aussi contesté dans le jeu mais s’en remet à un jeu der service très performant ! Mené 15-30, Cilic se permet de sortir deux aces de suite pour repasser devant et une énorme première (57%) pour remporter ce jeu et se rapprocher un peu plus du gain de la deuxième manche.
Rublev revient à 4-2
Le natif de Moscou s’en sort face à Cilic dont les coups droits surpuissants ont pourtant fait très mal sur ce jeu. Le N.7 mondial reste à distance avec seulement un break de retard. Marin Cilic avait l’occasion de gêner davantage le Russe mais il se manque complètement sur son amorti lors du dernier point.
Cilic s’en sort encore ! 4-1
La tête de série n°20 se construit dans la difficulté sur le court Philippe-Chatrier. En difficulté sur chacun de ses jeux de service, Marin Cilic s’en sort à chaque fois grâce à un mental d’acier et plusieurs points gagnés en second service (52%). Le Croate peut également s’appuyer sur 13 aces dans ce match.
Premier jeu pour Rublev ! 3-1
Le Russe empoche son premier jeu de la deuxième manche. Le droitier a été solide et remis les pendules à l’heure sur ce jeu de service.
Cilic confirme dans la douleur ! 3-0
Le Croate de 33 ans est encore en difficulté sur son jeu de service mais parvient à s’en sortir après plusieurs égalités ! De son côté, Andrey Rublev commence à montrer de nombreux gestes d’agacement. Attention à ne pas perdre le fil de cette rencontre pour le Russe.
Break d’entrée pour Cilic ! 2-0
Le 23e joueur mondial vient de breaker Andrey Rublev dès le début de cette deuxième manche ! Il va maintenant falloir que le Croate, plus en difficulté sur ses jeux de service, confirme ce break face à la tête de série n°7.
Cilic repart de l’avant ! 1-0
Le Croate est toujours autant en difficulté sur ses jeux de service et se détache finalement de son adversaire après une égalité et des fautes de Rublev.
Le premier set est pour Rublev !! 7-5
Le N.7 mondial a réussi à breaker son adversaire au meilleur des moments et a pris l’avantage en fin de set à 5-4. Andrey Rublev a ensuite été intraitable sur son dernier jeu de service avec un jeu blanc pour s’offrir le gain de la première manche un peu avant l’heure de jeu !
Le break de Rublev ! 6-5
Après plusieurs opportunités, Andrey Rublev parvient enfin à breaker Marin Cilic, qui envoie une balle derrière la ligne, et prend l’avantage dans ce premier set ! Le Russe va servir pour le gain de la première manche.
Rublev ok sur son service ! 5-5
Aucun des deux deux joueurs ne lâche son jeu de service même si Rublev a eu plus d’occasions de breaker. Le Russe qui était mené sur son jeu de service, finit par l’emporter et recolle à 5-5. On entre dans un moment charnière du premier set.
Cilic impérial sur son service ! 5-4
Le Croate, comme face à Medvedev, est très solide sur ses services. Mené 15-40 dans ce jeu, il a effacé deux balles de break avec deux aces (8 au total).
Rublev recolle à 4-4
Le début de match est très serré et les deux joueurs tiennent leur service. Le N.7 mondial revient à hauteur de son adversaire.
Cilic remporte difficilement sa mise en jeu
4-3. Trois balles de break effacées par Cilic qui remporte sa mise en jeu difficilement. Rublev commence à s’énerver et on le voit s’adresser à son staff. Un classique. Le Russe sait qu’il n’aura pas mille occasions de prendre le service de son adversaire.
Rublev recolle sans coup férir
Toujours aussi efficace, Rublev égalise à 3-3 de ce duel de fond du court. SI je ne me trompe pas, il n’y a pas encore eu de montée au filet après six jeux. Cela vous donne un aperçu de ce que devrait être le match.
Cilic mène la danse
3-2 pour Cilic qui conclut son jeu de service par un coup de canon à 213 km/h. Tant que le Croate s’appuie sur une première balle aussi efficace, il n’a pas grand chose à craindre de Rublev.
Deux jeux partout entre Rublev et Cilic
On parle souvent de la frappe de mule très lourde de Cilic mais le coup droit de Rublev, plus sec, fait aussi des merveilles depuis le début du match. Les deux joueurs n’ont pas concédé la moindre balle de break sur leur mise en jeu.
Cilic devant au tableau d’affichage
2-1 Cilic. Encore une excellente première balle de la part du Croate qui met en action son redoutable coup droit dans la foulée pour déporter son adversaire et écourter l’échange. On le sait, Cilic n’est pas forcément fan des longs rallyes, surtout sur terre où sa mobilité n’est pas optimale par rapport à un Rublev. Mais attention, le Russe semble plus à l’aise à la relance.
Rublev égalise tranquillement
1-1 entre les deux hommes qui n’ont pas été inquiétés sur leur jeu de service.
Pour le plaisir la balle de match de Swiatek qualifiée pour les demi-finales
Cilic démarre fort
Trois aces, un coup droit dévastateur, Cilic a parfaitement lancé son match et remporte aisément le premier jeu de cette rencontre.
Les deux joueurs ont fini l’échauffement
Début de la rencontre imminent entre les deux joueurs.
Swiatek ne sait plus quel âge elle a sur sa dédicace caméra
Rublev mène 5-2 face à Cilic
Les statistiques donnent un avantage au Russe au niveau des confrontation avec cinq victoires à deux. Les deux hommes s’étaient affrontés la dernière fois à l’Open d’Australie, en 1/16es de finale. Le Croate s’était imposé en quatre manches7-5, 7-6, 3-6, 6-3.
Place au choc très ouvert entre Rublev et Cilic
Le Russe, qui a profité de l’abandon de Sinner, blessé au genou gauche au tour précédent, affronter le Croate, tout simplement injouable face à Medvedev, et qui joue actuellement son meilleur tennis sur la terre battue, alors qu’il est plutôt un spécialiste de surface rapide.
Iga Swiatek fonce en demi-finale
Elle est décidément sur un nuage durant cette quinzaine : la numéro 1 mondiale Iga Swiatek a empoché sa qualification en demi-finale de Roland-Garros en deux sets et une heure et demi de jeu face à la joueuse américaine Jessica Pegula : 6-3, 6-2.
La Polonaise rejoint la joueuse russe Daria Kasatkina en demi-finale, victorieuse de sa compatriote Veronika Kudermetova, plus tôt dans la journée.
Ca se précise pour Swiatek
Pas de break pour Pegula : la Polonaise assure son jeu au service et n’est plus qu’à un jeu de la demi-finale.
6-3, 5-2 Swiatek
Pegula relève la tête
L’Américaine gagne le jeu sur son service pour éviter à la Polonaise de servir pour le match.
6-3, 4-2 Swiatek
La Polonaise s’envole
La numéro 1 mondiale touche le dernier carré du bout des doigts. Jeu blanc avec un ace final infligé à Pegula.
6-3, 4-1 Swiatek
Et le break pour Swiatek
Swiatek prend définitivement les commandes de la rencontre en infligeant ce break à Pegula Elle récupère son service.
6-3, 3-1 Swiatek
Swiatek ne faiblit pas
La Polonaise ne perd pas son service et fait la course en tête dans ce début de deuxième manche.
6-3, 2-1 Swiatek. Service Pegula.
Premier set pour Swiatek
Iga Swiatek s’adjuge la première manche de la rencontre contre l’Américaine Jessica Pegula en 47 minutes de jeu.
La Polonaise mène désormais un set à zéro : 6-3
Pegula s’agace
Sur son service, Swiatek assure son avance et n’est plus qu’à un jeu de remporter le premier set. L’Américaine commence à se frustrer.
5-3 Swiatek. Service Pegula.
Swiatek assure
La Polonaise retrouve des couleurs pour reprendre les rênes du set
4-3 et service Swiatek
Confirmation de Pegula
Solide entame de l’Américaine qui vient valider son break pour mener dans le premier set.
2-1 Pegula. Service Swiatek.
Break annihilé par Pegula
L’Américaine répond du tac au tac en lui rendant la pareille.
1-1 et service Pegula
Break d’entrée de jeu pour Swiatek
La Polonaise ne perd pas de temps et remporte directement le premier jeu sur le service de Pegula.
1-0 et service Swiatek.
Pegula - Swiatek à venir
La deuxième rencontre de la journée débute dans quelques minutes et elle opposera Iga Swiatek (POL/1) et Jessica Pegula (USA/11) sur le court Philippe-Chatrier.
La gagnante empochera le denrier ticket pour la deuxième demi-finale du tableau féminin, et affrontera Daria Kasatkina.
À Roland-Garros, les DJ font monter la température avant les matches
La présence de DJ chauffant le public avant les sessions de nuit donne aux soirées un caractère festif unique.
Dix minutes pour faire monter l'ambiance. Quatre morceaux pour chauffer les 15.000 privilégiés du court Philippe-Chatrier avant l'entrée des fauves dans l'arène sous un premier tonnerre d'applaudissements. Peu avant 20h45, les membres du groupe français Jabberwocky ont ouvert avec leur musique électronique la session de nuit la plus attendue de la quinzaine entre Rafael Nadal et Novak Djokovic.
LIRE LA SUITE - À Roland-Garros, les DJ font monter la température avant les matches
Les demi-finales pour Daria Kasatkina !
En un peu plus de deux heures, la joueuse russe Daria Kasatkina s’est adjugée sa qualification en demi-finale de Roland-Garros, au détriment de sa compatriote Veronika Kudermetova, touchée légèrement au pied gauche. Le tout en deux sets : 4-6, (5)6-7.
Elle affrontera Iga Swiatek ou Jessica Pegula en demi-finale.
Tiebreak pour déterminer le deuxième set
L’issue du deuxième set sera connue après ce tiebreak à venir.
4-6, 6-6 Kasatkina.
Le match reprend sur le Central
Veronika Kudermetova s’est faite soigner, le match reprend.
Pendant ce temps, Kasatkina bosse son service
Alors qu’elle a montré de grandes difficultés à remporter ses jeux de service, Daria Kasatkina s’entraîne au service, seule sur le court.
Kudermetova appelle le kiné
La Russe fait appel au médecin pour une douleur au pied gauche. Probablement la cheville. Le match est interrompu pour le moment.
Kudermetova reprend les commandes du set
Alors que Kasatkina a eu plusieurs opportunités de finir le jeu, Kudermetova s’en sort bien et vient remporter son service.
4-6, 6-5 et service Kasatkina.
Kudermetova toujours vivante
Break de Kudermetova qui empêche son adversaire de sceller la victoire.
6-4, 5-5 Kasatkina. Service Kudermetova.
Kasatkina annule le break de Kudermetova
Décidément Kasatkina ne laisse aucune miette d’espoir à Kudermetova. Elle vient de débreak et récupère ainsi le service pour le match.
6-4, 5-4 et service Kasatkina.
Break de Kudermetova
Qu’il est important ce break pour Kudermetova ! En effaçant plusieurs balles de 5-3, la Russe se donne un chance de prendre une avance dans ce deuxième set.
6-4, 4-4 Kasatkina. Service Kudermetova.
Kasatkina proche de son objectif
Daria Kasatkina se rapproche de la qualification. Elle ne laisse aucune chance de break à Kudermetova.
6-4, 4-2 Kasatkina. Service Kudermetova.
Break de Kasatkina
La joueuse russe enchaîne très fort sur ce début de deuxième manche et breake sa compatriote dès le début
6-4, 2-1 et service Kasatkina.
Kasatkina prend les devants
La Russe Daria Kasatkina a remporté ce premier set (6-4) en 46 minutes face à sa compatriote Veronika Kudermetova sur le court Philippe-Chatrier.
Elle prend une première avance pour la qualification en demi-finale de Roland-Garros.
Kasatkina sert pour le set
Nouveau break pour Kasatkina et celui-ci est très important. Elle s’apprête à servir pour remporter ce premier set plutôt équilibré contre Kudermetova.
5-4 et service pour Kasatkina
Kudermetova se donne de l’air
Malgré le débreak validé par son adversaire, Kudermetova se rassure sur son service en remportant ce long jeu de 6 minutes.
4-3 Kudermetova. Service Kasatkina.
Débreak immédiat de Kasatkina
Réaction rapide de Daria Kasatkina qui remporte le jeu sur le service de Veronika Kudermetova.
3-2 Kudermetova. Service Kasatkina.
Break de Kudermetova
Premier break du match et il est pour Veronika Kudermetova qui remporte le quatrième jeu sur le service de Kasatkina.
3-1 Kudermetova. Service pour cette dernière.
Kudermetova - Kasatkina à venir
La première rencontre de la journée débute dans quelques minutes et elle opposera Veronika Kudermetova (RUS/tête de série 29) et Daria Kasatkina (RUS/20) sur le court Philippe-Chatrier. Une rencontre entre deux compatriotes russes qui se connaissent parfaitement depuis le parcours junior et qui ont déjà partagé le court en double.
La gagnante empochera le premier ticket pour la deuxième demi-finale du tableau féminin.
Premier service pour Veronika Kudermetova
Soirée spectacle, ambiance survoltée… Les sessions de nuit à Roland-Garros, «un vrai succès populaire»
RÉCIT - Grâce à un nouvel éclairage et au toit sur le court Philippe Chatrier, le tennis fait son show pour les noctambules.
Dans l’air se mêlent l’insouciance du printemps et le parfum sucré de l’été. Fragrances subtiles. Roland-Garros, véritable ruche, se délecte des retrouvailles sans restrictions avec une impatience telle que personne ne grimace quand, dans les allées, se nouent les embouteillages. Les couleurs miel qui habillaient les fins de journée lorsque les spectateurs voulaient retenir le temps et la lumière pour profiter des dernières balles n’accompagnent plus le générique de fin. Les verres tintent à l’heure de l’apéritif dans des transats, prélude à une bruyante session de nuit disputée sous les étoiles.LIRE LA SUITE - Soirée spectacle, ambiance survoltée… Les sessions de nuit à Roland-Garros, «un vrai succès populaire»
Les places vides pendant Nadal-Djokovic mardi soir font parler
Rune, Swiatek, Cilic : 5 raisons de suivre Roland-Garros ce mercredi
Pour Marin Cilic. Le Croate (n°20) a traversé son 8e de finale contre Daniil Medvedev sur un nuage. Précis, tranchant au service et en coup droit, léger dans ses déplacements il n'a pas laissé le moindre espace au n°2 mondial dépassé, vite résigné. Lauréat du tournoi juniors à Roland-Garros en 2005, Marin Cilic (33 ans) vit une deuxième jeunesse. Son expérience peut être un atout de poids dans le bas du tableau ouvert à toutes les ambitions. Il croisera le Russe Andrey Rublev (n°7) qui mène 4 victoires à 2 dans leur face-à-face.
À découvrir
Pour Iga Swiatek. Bousculée en 8es de finale par la Chinoise Zheng Qinwen, Iga Swiatek (tout juste 21 ans) a finalement empoché une 32e victoire consécutive. En 8es de finale, la seule des dix premières têtes de série encore en lice rencontrera l'Américaine Jessica Pegula, longtemps cataloguée joueuse de surfaces dures avant de faire évoluer son jeu. Elle a remporté 12 des 15 matches joués sur terre battue et pointe aux portes du Top 10.
Pour Holger Rune. C'est l'une des sensations du tournoi. En arrivant à Roland-Garros, le Danois (19 ans ; 40e mondial) n'avait jamais franchi un tour en Grand Chelem. Solide, impressionnant, il avale les obstacles avec beaucoup d'assurance. Resté de marbre durant la session de nuit qui ne demandait qu'à s'enflammer pour Hugo Gaston, il a, dans la foulée, coupé les jambes et déchiré les espoirs de Stefanos Tsitsipas qui, en l'espace de 4 sets, a donné l'impression d'avoir pris un sacré coup de vieux face à un jeune joueur, casquette plantée à l'envers qui peut voir loin. Face à lui, pour une place en demi-finales, se dresse le Norvégien Casper Ruud (n°8).
Pour le duel Kudermetova-Kasatkina. La Russe Daria Kasatkina (n°20) présente, à l'heure de retrouver sa compatriote Veronika Kudermetova (n°29) : « On était dans la même équipe. L'an dernier, on a joué à la Billie Jean King Cup ensemble, et avant, il y a quelques années, on a joué aux championnats d'Europe ensemble, parce qu'on a le même âge. Donc, on a beaucoup de souvenirs ensemble, effectivement. On en aura un autre, un quart de finale à Roland-Garros, un moment fantastique. »
Pour Mary Pierce. Lauréate de Roland-Garros en 2000 (finaliste des Internationaux de France en 1994 et 2005), Mary Pierce sera à l'affiche du tournoi des légendes, en compagnie d'Iva Majoli. Un double qui sera, ce mercredi, opposé aux Américaines Lindsay Davenport et Mary Joe Fernandez.
Le programme, ce mercredi : court Philippe Chatrier, à partir de 12h : Veronika Kudermetova (Rus, 29)-Daria Kasatkina (Rus, 20) ; Iga Swiatek (POL, 1)-Jessica Pegula (USA, 11) ; Rublev (RUS, 7)-Marin Cilic (CRO, 20). Pas avant 20h45 : Casper Ruud (NOR, 8)-Holger Rune (DEN).
Bonjour à tous
Bienvenue sur notre site pour suivre une nouvelle journée de tennis à Roland-Garros !
«C'est trop tard», Nadal et Djokovic pointent du doigt la programmation de nuit à Roland-Garros
Les deux joueurs qui ont terminé leur marathon de 4h12 à 1h16 du matin ont fait part de leur mécontentement.
Roland-Garros : Le dilemme de Toni Nadal, entraîneur de Felix Auger-Aliassime : « J'aimerais que mon neveu remporte Roland-Garros »
Le légendaire entraîneur de Rafael Nadal, devenu l'entraîneur de l'espoir canadien, s'apprête à vivre un drôle de match ce dimanche en 8es de finale de Roland-Garros contre... son neveu Rafael Nadal.
Roland-Garros : le choc Nadal-Djokovic sera en nocturne mais diffusé gratuitement sur Amazon
Cette décision ne va pas réjouir Rafael Nadal qui avait exprimé sa préférence de jouer la journée.
Le Figaro
Emmanuel Macron et Pap Ndiaye à Marseille pour lancer «l’école du futur»
Caroline BeyerDÉCRYPTAGE - Cette expérimentation, avec pour l’heure 59 écoles, prévoit de donner plus d’autonomie aux établissements.
Deuxième sortie pour le nouveau ministre de l’Éducation nationale. C’est aux côtés du chef de l’État que Pap Ndiaye se rend ce jeudi à Marseille, pour faire la promotion de «l’école du futur», voulue par Emmanuel Macron. Lancée en septembre 2021, comme pour tenir, in extremis, les engagements formulés dès 2017, l’expérimentation marseillaise est bien le symbole de cette école dont le président rêve ou prétend rêver.
À lire aussiÀ l’école Menpenti à Marseille, une expérimentation un peu fantôme
Il n’a eu de cesse de le répéter au cours de sa campagne, laissant présager que ce «laboratoire» de 59 écoles marseillaises, porte-drapeau de «méthodes innovantes» et d’un esprit libéral, était appelé à se déployer au-delà de la Cité phocéenne. Comme il l’a dit en mars, Emmanuel Macron veut «plus de liberté» dans les écoles, en donnant notamment aux directeurs la possibilité de participer aux recrutements de leur équipe, autour d’un projet pédagogique défini. Si «l’évaluation, les programmes et les examens» resteront «nationaux», des «formes nouvelles d’organisation», «non uniformes» sont clairement souhaitées.
«Ces grands principes libéraux sont inapplicables sur le terrain»
Un pavé dans la mare, voire une déclaration de guerre aux syndicats d’enseignants majoritaires. Pour le SNUipp, premier syndicat du primaire, le fait d’attribuer 2,5 millions d’euros à 59 écoles marseillaises (parmi lesquelles une vingtaine située hors de l’éducation prioritaire), retenues sur projet, est une «rupture d’égalité». L’expérimentation concerne 630 enseignants et un écolier marseillais sur huit. Les commissions de recrutement se sont déjà tenues avec, autour de la table, le directeur d’école, mais aussi deux inspecteurs. Objectif: recruter, non pas des «profils particuliers», mais des enseignants lambda sur des «postes à exigence particulière», c’est-à-dire capables de mener à bien le projet de l’école.
Les start-up, on en lance un certain nombre et une partie s’écrase. Dans le service public de l’Éducation nationale, on ne peut pas se permettre de s’écraser
On est donc loin, pour l’heure, de la grande révolution où le directeur ferait passer des entretiens d’embauche pour choisir les meilleurs profils. Il n’empêche. «L’idée même de laisser le directeur choisir son équipe nous inquiète», résume Guislaine David, au SNUipp. Avec le manque de personnel, prévisible dans les années à venir, le directeur va-t-il recruter directement des contractuels?». Selon elle, ce modèle marseillais n’est pas duplicable. «On passerait notre temps à recruter! résume-t-elle. Ces grands principes libéraux sont inapplicables sur le terrain.» Pour le président Macron, les 59 écoles marseillaises doivent pourtant donner le la, et entraîner le mammouth. Un esprit entrepreneurial séduisant, mais peu adapté aux réalités de l’Éducation nationale, faite de rigidités administratives, de hiérarchies superposées et déconcentrées et de progressions de carrière mécaniques, à l’ancienneté.
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«Macron a toujours cette vision “start-up”, mais il ne va pas au bout de la comparaison. Les start-up, on en lance un certain nombre et une partie s’écrase. Dans le service public de l’Éducation nationale, on ne peut pas se permettre de s’écraser», estime Stéphane Crochet au SE-Unsa. Il décrit surtout une expérimentation lancée à marche forcée, pour répondre à un calendrier politique. Écoles choisies par les autorités, en prenant soin de sélectionner des directeurs non syndiqués - ce qui explique l’omerta autour du sujet -, projets rédigés à la hâte, inégaux, allant du numérique à la musique en passant par les maths. «Aura-t-on les moyens budgétaires de décliner ce modèle à l’échelle nationale?», interroge le syndicat, dubitatif.
«ll faut arrêter d’ignorer, voire de moquer les enseignants qui se bougent!»
À contre-courant, le syndicat national des écoles (SNE) juge «bienvenu tout ce qui est libre et volontaire». «Il faut mettre un peu d’air dans ce recrutement à l’aveugle, par ordinateur», estime Pierre Favre, vice-président du SNE, favorable à «une autre stratégie». «Sans aller jusqu’au “job dating”, on peut admettre que des enseignants se rencontrent et se choisissent pour travailler ensemble autour d’un projet», poursuit-il. Il est favorable à «des contrats d’objectifs de six ans», ouvrant la porte à «plus de souplesse, de liberté et de responsabilité». «Il faut tout simplement manager et en finir avec cette logique de ne pas voir dépasser une tête. Il faut arrêter d’ignorer, voire de moquer les enseignants qui se bougent! », conclut-il.
Sans aller jusqu’au “job dating”, on peut admettre que des enseignants se rencontrent et se choisissent pour travailler ensemble autour d’un projet
Une position en phase avec le projet macronien qui prévoit, au niveau national cette fois, d’augmenter «substantiellement» les enseignants prêts à «faire plus d’efforts» et à «aller vers de nouvelles missions», comme le remplacement, l’accompagnement des élèves en difficulté, l’aide aux devoirs. Une rémunération au mérite donc. Au cours du premier quinquennat Macron, le ministère de l’Éducation nationale a lancé des contrats locaux d’accompagnement (CLA), soit l’attribution de moyens sur la base de projets, avec, en toile de fond, l’idée d’obligation de résultats. Un dispositif expérimental lancé cette année dans les académies d’Aix-Marseille, Lille et Nantes.
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Il a également innové en instaurant, en 2022, en parallèle du fameux «mouvement» - la mobilité des enseignants, décidée chaque année, en mars, sur des critères essentiellement liés à l’ancienneté -, un mouvement sur des «postes à profils». Objectif: pourvoir des postes spécifiques par des profils adaptés, en dehors du strict «barème», et favoriser la mobilité. Les jalons, s’ils restent timides, sont posés. À charge pour Pap Ndiaye de mettre en œuvre cette feuille de route. Si le nouveau ministre a affiché, lors de ses premières rencontres avec les syndicats, le changement de méthode, à l’extrême opposé de son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, il semble que sa marge de manœuvre soit plutôt réduite.
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Le Figaro
Revivez le «Club Le Figaro politique», l'émission hebdomadaire du Figaro
John TimsitLes retombées des évènements du Stade de France, le retour de l'inflation et le duel entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron étaient les thèmes traités dans ce numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
Le Figaro continue de faire vivre le débat post-présidentiel et pré-législatives. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission: «Le Club Le Figaro politique». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.
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PODCAST - Gérald Darmanin est-il le maillon faible du gouvernement ?
Pour ce nouveau numéro du «Club Le Figaro politique», le directeur adjoint de la rédaction recevait Véronique Reille Soult, présidente de l'institut de Backbone Consulting. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré de Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction du Figaro ; d'Anne de Guigné, journaliste au service Économie du Figaro ; et de Marc Landré, rédacteur en chef et responsable du service Économie France du Figaro.
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Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «Gérald Darmanin va-t-il devenir le maillon faible du gouvernement ?», «L'inflation va-t-elle changer la donne du quinquennat ?» et «Jean-Luc Mélenchon va-t-il être le premier opposant à Emmanuel Macron ?»
Gérald Darmanin va-t-il devenir le maillon faible du gouvernement ?
Alors que les échauffourées du Stade de France le week-end dernier ont entraîné une polémique quant à la gestion des évènements, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est depuis la cible de toutes les oppositions, et notamment de la droite, pour sa défense sur la responsabilité des violences commises. Le membre du gouvernement a même dû s'expliquer lundi lors d'une conférence de presse puis à l'occasion d'un 20h. De quoi fragiliser l'exécutif à quelques jours des législatives.
L'inflation va-t-elle changer la donne du quinquennat ?
C'est le sujet qui occupera le début de la prochaine législature : le pouvoir d'achat des Français face à la hausse galopante des prix. Thématique qui avait également agité la campagne présidentielle. Pour éviter un nouveau mouvement social, le gouvernement présentera donc dès fin juin un projet de loi pour tenter de redonner un peu de marge de manœuvre financière aux plus modestes.
Jean-Luc Mélenchon va-t-il être le premier opposant à Emmanuel Macron ?
Et si le second quinquennat du président de la République était plus agité que le premier à l'Assemblée nationale ? C'est en tout cas ce qui devrait advenir si la Nupes et Jean-Luc Mélenchon parvenaient à s'imposer comme les principaux opposants parlementaires, avec un large groupe. Si la droite, deuxième ensemble politique au Palais Bourbon jusque-là, était une dans l'opposition «responsable», la gauche, unie, pourrait bien davantage secouer l'action politique et animer le débat autour des prochaines réformes.
» Voir l'émission du mardi 31 mai :
Stade de France : pour Jean-François Copé, «ça ne sert à rien de s'acharner sur Gérald Darmanin»
L'ancien député LR et maire de Meaux déplore une «erreur d'analyse totale» du président de la République, qui consiste à «surtout ne rien dire de mal de ce qui se passe dans les quartiers» pour ne pas «énerver» les électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
Stade de France : Zemmour accuse des «racailles qui font la loi» en Seine-Saint-Denis, le socialiste Troussel réfute
L'ex-candidat à la présidentielle estime que les incidents survenus samedi au Stade de France sont la faute de «banlieusards, pillards, voleurs et tutti quanti».
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PORTRAIT - Travailleuse mais discrète, de gauche mais capable de faire adopter des réformes chères à la droite, cette polytechnicienne de 61 ans sans ancrage politique est nommée à Matignon.
Le Figaro
Guerre en Ukraine : les nouveaux lance-roquettes multiples américains peuvent-ils changer la donne ?
Marie-Liévine MichalikDÉCRYPTAGE - Alors que la pression militaire est montée d'un cran dans le Donbass, les États-Unis ont annoncé l'envoi de cette artillerie plus précise et plus puissante.
C'était une livraison très attendue. Alors que l'armée russe accentue la pression sur le terrain dans le Donbass à l'aide d'une puissante artillerie, les États-Unis ont annoncé «fournir aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé». Une fois de plus, au forum de Davos, il y a moins d'une semaine, Volodymyr Zelensky implorait les dirigeants étrangers d'accélérer les livraisons d'armes. «Si nous avions reçu 100% de nos besoins en février, le résultat aurait été des dizaines de milliers de vies sauvées. C'est pourquoi l'Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement celles qui ont été fournies».
Une demande entendue par les Américains, après plusieurs semaines d'hésitation, au moment où les forces ukrainiennes subissent les bombardements russes successifs dans l'est et le sud du pays. L'Ukraine devrait donc recevoir prochainement des lance-roquettes mobiles, montés sur des blindés légers, permettant de tirer de nombreux missiles en même temps, appelés Himars pour «High Mobility Artillery Rocket System».
Plus précisément, seront envoyés, selon les dernières annonces du Pentagone, quatre systèmes Himars, 1000 missiles anti-chars Javelin supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-17. L'Ukraine recevra également cinq radars de contre-artillerie, deux radars de surveillance aérienne, 6000 autres armes anti-blindés, 15.000 obus d'artillerie et 15 véhicules tactiques. Avec cette nouvelle livraison, le total de l'aide sécuritaire américaine à l'Ukraine depuis l'invasion par la Russie le 24 février s'élève à 4,6 milliards de dollars.
Si les Ukrainiens possédaient déjà des obusiers M777 américains de 155 mm, d'une portée de 25 à 28 km ainsi que les célèbres Caesar, fleurons de l'artillerie française, pouvant eux atteindre une cible à 40km, les Himars ont une portée et une précision plus élevées.
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«Comparé aux systèmes russes équivalents, les M142 HIMARS sont plus modernes, ce qui les rend plus rapide à positionner, pointer et déplacer permettant de tirer et de se déplacer avant de subir le feu adverse», note Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l'IFRI. En effet, contrairement aux M777, le chargement des Himars est automatisé, il peut se faire en cinq minutes, contre une quinzaine pour les anciens modèles d'artillerie. La précision est également bien meilleure car ce ne sont pas des armes de saturation mais de précision, tandis que le rechargement est également plus rapide grâce à des véhicules spécialisés.
Vers un «game changer» ?
«Sur le papier c'est une arme qui peut faire la différence sur le terrain», note Cédric Mas, historien militaire et président de l'Institut Action Résilience. Au moment où l'armée russe pilonne le Donbass après un changement de stratégie militaire, décidant d'avancer en colonne après avoir bombardé le terrain, les Ukrainiens sont en «grande difficulté» dans cette région décisive, selon les mots de leur président. Les Himars pourraient offrir à ces derniers une puissance de frappe permettant de repousser, ou au moins de limiter les dégâts, sur les centres de commandements, gares et lieux de ravitaillement. Leur longue portée permet de disposer les batteries hors de portée de l'artillerie russe tout en pouvant, à l'inverse, les frapper. Attaquer tout en restant loin des lignes de fronts peut créer des effets de surprise et jouer un rôle majeur dans la stratégie militaire.
En effet, «la guerre c'est beaucoup de mental», analyse Cédric Mas. L'arrivée d'une centaine de nouveaux lance-roquettes - le chiffre n'a pas encore été communiqué par les Américains - peut donner un coup de boost au moral des troupes ukrainiennes, qui commencent à peiner. Pour autant, Washington n'a pas donné ses meilleurs missiles. En limitant la portée à 80km, Joe Biden envoie un message politique à Kiev et à Moscou. «Nous n'allons pas envoyer à l'Ukraine des systèmes de roquettes pouvant frapper à l'intérieur de la Russie», a-t-il insisté lundi matin. Ainsi, il tente de calmer la toujours plus grande volonté de Volodymyr Zelensky de posséder plus d'armes en nombre et en puissance. Ensuite, il rassure les Russes sur la non-implication des Américains sur leur territoire. Pour Cédric Mas, «c'est beaucoup d'affichage, car on ne peut pas empêcher les Ukrainiens d'attaquer la Russie avec les armes qu'on leur livre».
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Autre souci pour l'armée ukrainienne : le temps de livraison. «Une fois de plus nous sommes rentrés dans une course contre la montre, poursuit Cédric Mas. Mais livrer des armes met du temps.» Un temps sur lequel les États-Unis ne se sont pas prononcés. À cela s'ajoutent trois semaines nécessaires pour former l'armée ukrainienne, même s'il est moins important que pour les anciennes pièces d'artillerie. Ainsi que deux semaines d'entretien de l'équipement, selon Washington. Un temps qui pourrait être décisif, les Russes manquant d'hommes, les Ukrainiens de matériel.
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Le Kremlin a accusé Washington de «jeter de l'huile sur le feu» après l'annonce de la livraison de systèmes de missiles américains à Kiev.
Livraisons d'armes à l'Ukraine : Poutine met en garde Scholz et Macron contre une «déstabilisation» ultérieure
Lors d'une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le président russe a mis en garde sur les risques d'une «inondation» de l'Ukraine «avec des armes occidentales».
Guerre en Ukraine: l'Église orthodoxe ukrainienne rompt avec le patriarche Kirill
La branche moscovite de l'Église orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie en raison de l'offensive lancée par Vladimir Poutine et soutenue par Kirill.
L'Humanité
Riposte de gauche en pays ciottiste
ReportageLégislatives Dans les vallées transfrontalières, à l’est des Alpes-Maritimes, la Nupes se présente comme seul vrai barrage contre l’extrême droite.
Émilien UrbachBreil-sur-Roya (Alpes-Maritimes), envoyé spécial.
Ici, dans la 4e circonscription des Alpes-Maritimes, les 12 et 19 juin prochains, voteront les habitants de la vallée de la Roya, ceux de la Bévéra, du Paillon et du littoral de Beaulieu à Menton. Pour les militants de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), l’enjeu principal est de barrer la route à l’extrême droite. Celle-ci mène, dans ces vallées proches de la frontière italienne, une violente campagne anti-immigration. Si elle présente pas moins de trois candidats, celui qui se fait le plus entendre n’est autre que Damien Rieu. Transfuge lepéniste au sein de Reconquête !, l’ancien porte-parole de Génération identitaire compte surfer sur la dynamique de son camp au deuxième tour de la présidentielle. Appuyée par le positionnement pro-Zemmour du député (LR) Éric Ciotti, chef de la droite azuréenne, l’extrême droite est arrivée en tête pratiquement partout dans cette circonscription. « Ce vote est surtout un vote anti-Macron », affirme Catherine, militante communiste, sur le marché de Breil-sur-Roya, ce mardi 24 mai, au côté de la candidate PCF suppléante de la Nupes, Fabienne Revillet.
Ici, le président de la République est associé au sentiment de mépris vécu par la population lors de la tempête Alex. Marie, marchande de semis bio sur le marché peut en témoigner. « Elle vient de recevoir une convocation au commissariat pour avoir manifesté lors de la venue de Macron, après la tempête », raconte Lorène, avocate et militante de la Nupes. La jeune femme s’était approchée du président avec un message de colère inscrit sur la paume des mains. « Ils disent qu’il s’agit d’évoquer les faits, mais c’est surtout un moyen de mettre la pression, reprend Lorène. Le climat est détestable. » Et il joue manifestement en faveur des candidats d’extrême droite.
Cependant s’est aussi développé, ces dernières années, dans ce territoire, un large élan de solidarité avec les exilés bloqués à la frontière franco-italienne. Sur le marché, devant l’étal d’Emmaüs, fondé par Cédric Herrou, Sylvain Gogois, un militant PCF, évoque son expérience avec Salomé qui vient d’arriver dans la vallée. « J’ai hébergé jusqu’à 20 personnes, se rappelle-t-il. Mon épouse a été condamnée pour délit de solidarité. Mais il y a aussi d’autres combats. Celui contre la métropolisation imposée par Christian Estrosi. Ou contre la circulation des camions afin de favoriser les transports ferroviaires. »
Des batailles que Sophie Bournot-Poulet, candidate PCF titulaire, entend porter à l’Assemblée nationale. « Nous pouvons renverser la table, confie-t-elle, ce samedi 28 mai, à Touët-de-l’Escarène. Moi, je me retirerai en faveur du candidat en position de battre l’extrême droite. Mathématiquement, nous pouvons être celui-là. Il faut convaincre les électeurs un par un. »
La Nupes multiplie les rendez-vous pour y parvenir. Le vendredi 27 mai, le duo était à Saorge, pour l’arrivée de la course cycliste dédiée au souvenir de Virgile Barel, député PCF du Front populaire, en 1936. Le lendemain, les candidates et militants se donnaient rendez-vous sur la côte. « C’est plus compliqué à Menton ou à Beausoleil, explique Catherine, on y croise beaucoup de touristes et de gens plus fortunés que dans les vallées. Mais il y a aussi une grande partie de la population qui a besoin que les choses changent. » Le prochain temps fort devrait se dérouler samedi 4 juin avec la programmation, à Breil-sur-Roya, de l’humoriste Guillaume Meurice. À cette occasion, la Nupes organisera un débat sur l’égalité hommes-femmes. Un autre sujet primordial pour ce duo de candidates, ayant la particularité, dans cette circonscription, d’être 100 % féminin et 100 % communiste.
Législatives 2022alpes-maritimesNupes L'Humanité
Tout exprimer du plus obscur de soi
ChroniqueJean-Claude LebrunRares sont les textes d’une telle crudité, bien au-delà des poses et autres affectations de sincérité. Ici, en effet, c’est un jet brûlant qui continuellement fuse, vous laissant tout du long sous le choc. Déjà, en 2021, dans son fulgurant premier roman Elle, la mère (Minuit), l’écrivain laissait se déverser la parole d’un fils qui venait de perdre sa mère. La colère l’y disputait à la douleur, à mesure que se dévoilaient les épisodes terribles d’une vie brutalisée et asservie. Au centre de Dire se laisse aujourd’hui découvrir un homme, objet de violences multiples et non moins graves.
Près de quinze années durant, deux fois par semaine, il s’est rendu chez une analyste pour s’essayer à démêler ce qui, depuis l’enfance, n’a cessé de l’accabler, l’enfermant dans une solitude de laquelle il ne put jamais vraiment s’arracher. Ce garçon d’un milieu modeste avait tôt manifesté une dilection pour la danse qui avait hérissé son père. Puis, il lui avait fallu subir les maltraitances d’un prédateur sexuel qui n’était autre que son parrain, tandis que ses parents détournaient le regard. Plus tard, il voulut devenir couturier. Ce qui se dessine là, c’est l’itinéraire banalement classique d’une différence difficile à vivre. Emmanuel Chaussade en exhibe le quotidien, entre périodes d’exaltation et moments plus sordides. D’une précision quasi naturaliste, il évoque son ascension dans le monde parisien de la mode, cornaqué par un grand couturier qui le tient en dépendance. De nouvelles blessures à côté des blessures anciennes. Tout ce qui vient péniblement au jour sur le divan de la psy et provoque ce débit saccadé, cette brièveté des phrases arrachées du plus profond, cette obsession de dire les choses dans toute leur crudité.
Sur une table dans la salle d’attente du boulevard de Sébastopol, parmi les livres de psys, Charlie Hebdo : Elsa Cayat, assassinée lors de l’attentat du 7 janvier 2015 contre l’hebdomadaire satirique, était sa psychanalyste. Elle l’avait conduit à s’accepter, ne plus avoir peur ni se mépriser. En nommant les choses. Le propos alors s’élargit à un plus vaste sens. Si lui maintenant « n’a plus peur de ses ombres », pas question de laisser d’autres contrôler sa vie, au nom d’une idéologie, d’une religion dévoyée. Pour cela, toujours trouver les mots. C’est un nouveau livre de grande portée que nous propose Emmanuel Chaussade. En même temps dérangeant et saisissant. Sans faux-fuyant ni tabou. L’histoire d’un homme grattant jusqu’au plus obscur de soi, pour accéder à une clarté libératrice. C’est dire.
LittératurepsychanalyseChronique littéraire de Jean-Claude Lebrun Le Figaro
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REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans
STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion
REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.
Des colonnes de blindés en direction de Donetsk
EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.
Regarder la vidéoÀ Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»
REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.
Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade
REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.
À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre
REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.
Le Figaro
Alain Finkielkraut: «La France insoumise, c’est le nom que se donne la France soumise à l’islamisme»
Alexandre DevecchioGRAND ENTRETIEN - L’académicien s’inquiète de l’union de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise. Le philosophe voit dans cette alliance la trahison de tous les principes fondamentaux de la social-démocratie.
Au-delà de la traditionnelle radicalité anticapitaliste de l’extrême gauche, Alain Finkielkraut pointe le danger d’une dérive communautariste flirtant avec l’islamisme et l’antisémitisme. D’autant plus que la majorité gouvernementale apparaît également, selon lui, ambiguë sur les sujets sociétaux. En témoigne, argumente l’intellectuel, la nomination au ministère de l’Éducation nationale de Pap Ndiaye, dont les travaux et les engagements indiquent une proximité avec les courants idéologiques wokistes et multiculturalistes. En mémoire de Laurent Bouvet, décédé il y a quelques mois, qui avait consacré une grande partie de son œuvre à critiquer l’importation depuis les États-Unis des notions identitaires, Alain Finkielkraut appelle le chef de l’État à adopter une ligne ferme sur la question de la laïcité et à restaurer une école fondée sur le mérite.
LE FIGARO. - Après avoir réussi une percée au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a conclu un accord d’union des gauches écologiste, socialiste et communiste… Le succès de La France insoumise signifie-t-il un retour aux fondamentaux pour la gauche après des années de «social-libéralisme» ou est-ce une trahison?
Alain FINKIELKRAUT. - À votre question, Jean-Luc Mélenchon a répondu sans ambages. C’était en 2019, lors d’un meeting dans la ville devenue «sensible» d’Épinay: «Je n’ai pas peur de le dire, ceux que vous voyez dans ces quartiers, c’est la nouvelle France. Celle sur laquelle nous nous appuierons pour construire et faire tout ce qu’il y a à faire dans ce pays demain, tout changer.» Sans lésiner sur la démagogie, le leader de La France insoumise a donc repris à son compte les aspirations, les aversions et les obsessions de cette «nouvelle France».
En juin 2021, il a annoncé sur France Inter que, dans les dernières semaines de la campagne présidentielle, on verrait, «comme par hasard», un grave incident ou un meurtre, à l’image de ce qui s’est passé en 2012 avec les attentats commis par Mohammed Merah à Montauban ou à Toulouse: «Nous aurons le petit personnage sorti du chapeau, nous aurons l’événement qui va une fois de plus permettre de montrer du doigt les musulmans et d’inventer une guerre civile. Voilà.»
À lire aussiJean-Luc Mélenchon: le tournant communautariste
Plus récemment, Jean-Luc Mélenchon s’en est pris à la «meute raciste» qui protestait contre la candidature de Taha Bouhafs aux élections législatives et il n’a pas changé d’avis après les accusations de viol qui ont contraint ce jeune et ambitieux journaliste issu des quartiers à jeter l’éponge. Or à Benoît Hamon, qui, tout en maintenant ses critiques à mon endroit, s’était ému de l’attaque antisémite que j’avais subie de la part de certains «gilets jaunes», Taha Bouhafs avait répondu en ces termes: «Benoît, c’est bientôt le dîner du Crif et t’as pas envie d’être privé de petits fours. Je te comprends.» La France insoumise, c’est, à l’ère de la mystification généralisée du vocabulaire, le nom que se donne la France soumise à l’islamisme, judéophobie incluse.
Par conviction? Non, et c’est peut-être pire: par clientélisme. En s’alliant avec ce parti et en se pliant à ses conditions, les autres gauches ne sont pas revenues à leurs principes fondamentaux. Elles les ont reniés. Il reste à espérer que c’est un mauvais calcul et qu’elles le paieront dans les urnes.
Que vous inspire l’affaire du burkini à Grenoble? Que révèle-t-elle sur les écologistes?
Les écologistes se veulent féministes, ils associent la justice climatique et ce qu’ils appellent «la justice de genre». Pour protester contre l’invisibilisation des femmes dans la langue française, ils pratiquent l’écriture inclusive et, en même temps, ils prennent parti pour «la burka de bain», qui invisibilise le corps «obscène» des femmes. Au nom de l’antiracisme et de la lutte contre les discriminations, ces implacables déconstructeurs de l’homme blanc se plient aux injonctions de l’islam rigoriste et férocement patriarcal. Estimant que la mairie de Grenoble avait violé le principe de neutralité des services publics, le tribunal administratif a suspendu la décision d’autoriser le burkini. La justice fait donc de la résistance. Mais jusqu’à quand? La preuve est faite, en tout cas, que l’écologie estampillée se soucie comme d’une guigne de l’écologie, c’est-à-dire de la sauvegarde de la terre et de la beauté du monde.
La radicalité mélenchonienne est d’abord communautariste et électoraliste. Elle table sur le changement démographique que connaît la France pour accéder au pouvoir
La nouvelle radicalité de la gauche est-elle avant tout sociétale?
La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale est une alliance sans précédent. Pour la première fois, la gauche radicale impose sa loi à la gauche modérée. La radicalité d’hier, en outre, était exclusivement anticapitaliste et voyait dans le suffrage universel un instrument pour désarmer, en l’atomisant, la classe ouvrière. «Élections, pièges à cons», disait-elle. La radicalité mélenchonienne est d’abord communautariste et électoraliste. Elle table sur le changement démographique que connaît la France pour accéder au pouvoir.
«Le programme de Jean-Luc Mélenchon, c’est trois sorties: la sortie de l’Europe, la sortie de l’Otan et la sortie de l’OMC, qui transformerait la France en Corée du Nord», a estimé Jean-Christophe Cambadélis sur Radio J. Que vous inspirent ces propos?
Cambadélis a raison, mais il oublie une sortie non moins grave: la sortie de la France. Se référant explicitement au poète martiniquais Édouard Glissant, Jean-Luc Mélenchon célèbre la créolisation de notre pays. La créolisation désigne «ce que produit la rencontre et l’entremêlement des cultures. C’est une poussée de vie!». Et Mélenchon précise: «Nous sommes déjà tous des créoles et nous le serons tous encore plus. Certains osent dire que ce n’est pas vrai alors même que la moitié des boutiques ont leur nom écrit en anglais, que tout le monde sur terre regarde les mêmes séries télévisées, que nos meubles sont les mêmes, comme les plats que l’on sert à table…» Le même, le même, toujours et partout le même. La fin de l’histoire, selon Mélenchon, ce n’est pas la société sans classe, c’est le grand mélange et le grand mélange, c’est l’uniformité du consommateur planétaire. La bienveillance pour l’islamisme, l’antiaméricanisme forcené et la promesse de l’américanisation sont les trois ingrédients du cocktail que La France insoumise veut faire avaler au peuple français.
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Il existe tout de même quelques personnalités qui résistent à gauche, notamment au Parti socialiste. Ces derniers ont-ils une véritable «vision du monde» à proposer?
La Nupes jette aux orties l’enseignement de Pierre Mendès France: la retraite à 60 ans, le smic à 1400 euros, le blocage des prix, l’augmentation des salaires nous mèneraient à la catastrophe. Comme l’écrit Jacques Julliard: «Il y a quelque chose de pire que de ne rien faire pour les plus défavorisés ; c’est de les payer de fausse monnaie au risque d’aggraver une situation antérieure.» Heureusement, il y a déjà des dissidents qui ne veulent pas laisser mourir sans réagir la social-démocratie. Je souhaite ardemment qu’ils aillent au bout de leur démarche et créent un nouveau parti. Le centre fourre-tout ne doit pas être la seule option offerte à la gauche raisonnable.
L’école semble totalement absente des préoccupations de la gauche…
Après un demi-siècle de réformes ininterrompues, l’école de la République est en lambeaux. Et la gauche, toutes tendances confondues, ne raisonne qu’en termes quantitatifs (plus de moyens) et de lutte contre les inégalités. Or, c’est au nom de ce noble combat que la sélection, jugée stigmatisante, a été bannie, qu’on a choisi d’accueillir les élèves plus faibles dans les classes plus avancées et qu’on a révisé les exigences à la baisse en se réglant sur leurs capacités. Si cette manière de voir et de faire avait prévalu quand Péguy (fils d’une rempailleuse de chaises) et quand Camus (fils d’une femme de ménage illettrée) étaient élèves, ils n’auraient pas accédé au grand héritage de la langue et de la littérature française, qui leur a permis de devenir tout ce qu’ils pouvaient être. Il faut impérativement refonder l’école de l’exigence. C’est le meilleur service que l’on puisse rendre aux enfants des milieux les plus modestes. Liberté, égalité, fraternité: le monde est peuplé d’idées démocratiques devenues folles.
On est un ennemi du genre humain désormais quand on voit ce qu’on voit, lit ce qu’on lit et qu’on en tire les conséquences. Avec l’extension sans fin du domaine du racisme, la vie politique et la vie intellectuelle deviennent totalement irrespirables
Que vous inspire la nomination de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale?
Pap Ndiaye est un intellectuel. Ce qui veut dire qu’il ne parle pas à la légère et qu’il doit être tenu comptable de ses engagements comme de ses travaux. Selon le nouveau ministre de l’Éducation nationale, «les insultes et les agressions contre les Blancs ne sont pas du racisme, car elles ne modifient pas leur trajectoire personnelle étant membre du peuple dominant.». Pap Ndiaye affirme aussi que le danger à l’université ne vient pas des wokes, ces éveillés, mais «des groupes paramilitaires fascisants». Quant à l’islamo-gauchisme, c’est, selon lui, un épouvantail brandi pour stigmatiser les recherches sérieuses. Enfin, dans le rapport qu’il a rédigé avec Constance Rivière sur la diversité à l’opéra, Pap Ndiaye écrit que «l’opéra européen était le point de vue sublime des dominants sur le monde: celui d’hommes européens blancs au pouvoir ou proche de lui». À charge pour les metteurs en scène de mettre les choses en perspective et de corriger le tir. C’est exactement cela le wokisme: un présent qui se croyant sensible à toutes les injustices n’a rien à apprendre des œuvres du passé, mais les convoque devant son tribunal.
Comment l’Éducation nationale peut-elle remplir sa mission - transmettre la culture - si son ministre lui-même siège, avec une vigilance sans faille, au tribunal du présent? J’ajoute que Pap Ndiaye, qui s’enorgueillit, à juste titre, d’être un pur produit de la méritocratie républicaine est aussi un fervent partisan de la discrimination positive. Mais, en système méritocratique, le critère du talent remplace celui de la naissance. Avec la discrimination positive, et sous les auspices de la gauche, la naissance fait son grand retour. C’est un paradoxe. Ce n’est pas un progrès.
Que répondez-vous à ceux qui jugent «racistes» les critiques, à son égard?
L’ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti et le journaliste Jean-Michel Aphatie ont épinglé la nouvelle lettre écarlate sur la poitrine de tous ceux qui osent rappeler, pour s’en inquiéter, les prises de position récentes de Pap Ndiaye. L’historien du nazisme Johann Chapoutot a dénoncé «la clameur obsidionale, apocalyptique et menaçante» de l’extrême droite. Le journal Le Monde a prétendu, avec une mauvaise foi confondante, que c’est la nomination d’un homme noir à la tête d’un ministère régalien qui avait suscité la polémique. On est un ennemi du genre humain désormais quand on voit ce qu’on voit, lit ce qu’on lit et qu’on en tire les conséquences. Avec l’extension sans fin du domaine du racisme, la vie politique et la vie intellectuelle deviennent totalement irrespirables.
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Au-delà de la gauche, cela révèle-t-il que la majorité a, elle aussi, une ligne ambiguë sur la question de la République et de la laïcité?
Un jour, Emmanuel Macron considère que les éoliennes abîment le paysage, un autre, il attribue à l’extrême droite la volonté de démanteler le parc éolien ; un jour, il affirme que le voile islamique n’est pas compatible avec la civilité française, un autre, il félicite une femme voilée qui se dit féministe. C’est un homme très intelligent. Mais cette intelligence est-elle pure plasticité mentale ou la met-il au service de convictions fortes? Laurent Bouvet, le fondateur du Printemps républicain, mort il y a quelques mois de la maladie de Charcot, faisait tout pour que Macron sorte de l’ambiguïté et défende enfin une laïcité sans adjectif. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas été entendu. Par fidélité à sa mémoire, et malgré la mise à l’écart brutale de tous ses amis, je ne me laisse pas décourager, je reviens même à la charge: en ce moment crucial de notre histoire, je demande au chef de l’État qu’il se prenne lui-même au mot et qu’il mette tout en œuvre pour que vive la République et que vive la France.
Le thème du pouvoir d’achat a supplanté celui de l’insécurité durant la campagne présidentielle. Les événements du Stade de France signent-ils le retour du refoulé?
Quand Jean-Pierre Chevènement a parlé de sauvageons, il a été cloué au pilori par les représentants de l’antiracisme officiel. Au vu de ce qui se passe, notamment dans le monde du football, il devient impossible de nier l’ensauvagement de notre société. Entre les supporteurs de l’AS Saint-Étienne qui cassent tout après la relégation de leur club en deuxième division et les vols à l’arraché au Stade de France, devenu, aux dires du maire de Saint-Denis lui-même, «le haut lieu du rassemblement des voyous de toute l’Île-de-France», la violence est désormais omniprésente. Combien faudra-t-il de policiers, de gendarmes, voire de militaires à Paris en 2024 pour que les Jeux olympiques se déroulent sans accroc majeur? Le vivre-ensemble est un leurre, l’obscurité gagne: la Ville Lumière devrait donc se désister.
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L’éditorial du Figaro: «Chaos au stade de France: les yeux grands fermés»
Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.
«Violences au Stade de France : certains ne partagent plus les valeurs et les règles d'une société dans laquelle ils vivent»
FIGAROVOX/TRIBUNE- Les scènes de chaos qui ont marqué la finale de la Ligue des champions sont le fait de voyous venus de toute la région, et non de supporters anglais, argumente Guylain Chevrier.
École: «Le prochain problème sera le niveau et l’existence même des professeurs»
TRIBUNE - Dans les salles de classe, Jean-Michel Blanquer n’est pas regretté et les causes de la nomination de Pap Ndiaye indiffèrent. L’école est dans un tel état que des sujets plus pressants préoccupent les enseignants, argumente le professeur de philosophie Adrien Louis.
Le Figaro
Législatives 2022 : qui sont les candidats de votre circonscription ?
Nicolas MondonFIG DataFIG DATA - Les candidats aux élections législatives 2022 sont officiellement connus. À l'aide de notre moteur de recherche, découvrez qui est candidat dans votre circonscription.
Les élections législatives de 2022 se tiendront les 12 et 19 juin prochains. Les candidats avaient jusqu'au vendredi 20 mai pour déposer leur dossier en vue du premier tour. Les listes officielles des candidats ont été publiées par le ministère de l'Intérieur lundi 23 mai. En tout, on compte 6293 candidats. Un chiffre en net recul, en 2017, on en comptabilisait 7877.
Ensemble !, Nupes, RN, LR : découvrez les principaux partis
Une baisse explicable en partie par les deux larges alliances mises en place pour ce scrutin. À gauche le bloc NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) rassemble autour de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise une coalition allant de l'extrême-gauche (NPA) au Parti socialiste. Disparate, un tel assemblage n'a pas manqué de créer des remous au sein de ses différentes composantes. Notamment du côté du Parti socialiste où l'on compte un certain nombre de candidatures dissidentes. Citons Lamia El Aaraje à Paris ou Jérôme Lambert en Charente, récemment épinglé au sujet d'un logement social qu'il occupe depuis vingt ans à Paris.
L'autre bloc concerne la majorité présidentielle. Nommé Ensemble!, il fédère notamment le parti présidentiel (Renaissance, ex LaRem), le MoDem de François Bayrou, Horizon d'Édouard Philippe ou Agir.
Qui sont les candidats aux élections législatives dans votre circonscription ?
Le Figaro vous propose un moteur de recherche afin de trouver facilement la liste des candidats de votre circonscription.
Une large majorité de députés se représentent dans leur circonscription
Parmi les 567 députés sortants (les députés ne sont pas remplacés la dernière année de la législature), un premier décompte indique qu'environ 440 se présentent à nouveau dans leur circonscription. Un chiffre à mettre en perspective avec les 357 députés candidats lors des élections de 2017.
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Parmi les points d'interrogation, il y avait notamment le cas Damien Abad. Récemment mis dans la lumière médiatique à la suite de son ralliement tardif à la majorité présidentielle, il se trouve désormais accusé de violences sexuelles. Le nouveau ministre des Solidarités se présente dans la cinquième circonscription de l'Ain sous l'étiquette divers droite.
Méthodologie
Le nombre de députés sortants candidats a été calculé par correspondances automatiques entre les noms des candidats et ceux des députés. Le chiffre sera ajusté après vérification manuelle.
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Législatives 2022: la «génération Mélenchon» cherche à s’implanter
DÉCRYPTAGE - Trois jeunes cadres LFI ont reçu des circonscriptions très favorables. Au risque d’être accusés de parachutage.
Législatives 2022 : les candidatures à l'Assemblée les plus atypiques
Un boulanger engagé, une gagnante de Koh-Lanta ou de célèbres humoristes font partie des prétendants aux profils les plus originaux.
Législatives 2022: bataille confuse à gauche en Occitanie dans le fief de Carole Delga
DÉCRYPTAGE - Le Comminges est le bastion de Carole Delga, qui fut maire et députée de la 8e circonscription.
Le Figaro
Gérald Darmanin et le Stade de France: «Faux tickets, vraie défausse»
Vincent Trémolet de VillersL’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.
Gérald Darmanin, devant les sénateurs, a maintenu sa ligne: il aurait pu mieux faire, mais il n’a pas mal fait, puisqu’il n’y a pas eu de «drames» et qu’il a même «sauvé des vies». S’il y a eu des défaillances, on les doit à la gestion des flux, à une fabrique de faux billets, à la présence de dizaines de milliers de spectateurs surnuméraires, aux couloirs de RER, aux tourniquets bloqués…
Le ministre est trop fin politique pour ne pas voir que si cette histoire a pris une telle ampleur, ce n’est pas par passion pour les «zones de filtrage», mais parce qu’elle conjugue deux inquiétudes obsédantes pour les Français.
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D’abord, la délinquance, consubstantielle de notre société multiculturelle, à laquelle tout le monde, même les plus protégés, est désormais confronté. Omniprésente dans l’existence des citoyens, elle est reléguée dans l’expression politique au rang des faits divers, des paniques identitaires, des vulgarités populistes. Par la force des images, des témoignages, des récits des journalistes, elle est apparue au grand jour autour du Stade de France. C’est là qu’intervient le second phénomène: le refus de nommer cette réalité criante. Les seuls coupables furent les supporteurs britanniques, les billets falsifiés. On notera que la version gouvernementale semble considérer qu’un enchaînement fatal relie mauvaise gestion des flux et agressions gratuites. En France, l’engorgement devant un guichet mène au vol, au passage à tabac. Dont acte.
Les sénateurs qui ont osé évoquer cette question de la délinquance ont reçu en retour la disqualification olfactive d’usage: «nauséabond», avant d’être accusés d’«essentialiser» la Seine-Saint-Denis. Le ministre, pour sa part, n’a cessé d’assimiler «britannique» et «supporteurs violents et alcoolisés». Intraitable avec Liverpool, indulgent avec la cité des Francs-Moisins. Les Français qui s’inquiètent de la désintégration nationale dont cette soirée est un symptôme ont reçu pour unique réponse: «Ce que vous vivez, au fond, vous ne le vivez pas ; ce que vous voyez, détrompez-vous, vous ne le voyez pas.»
Pour un gouvernement obsédé par la lutte contre les fake news, c’est savoureux, n’est-il pas?
«Les Français ont fini par se persuader que leur salut ne viendra pas de la politique»
TRIBUNE - Pour l’écrivain Xavier Patier, le peu d’intérêt que suscitent les élections législatives est symptomatique de l’ennui qui ronge la vie politique française. Derrière cette désaffection se cachent des aspirations qu’il serait dangereux de ne pas prendre en compte, argumente-t-il.
«Mélenchon, union, soumission»
L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.
Gaspard Koenig: «Nous ne sommes pas condamnés à gérer le pays comme un cabinet de conseil»
ENTRETIEN - Le philosophe, fondateur du think-tank GenerationLibre et du Mouvement Simple, juge le débat d’idées et l’examen des grands penseurs plus nécessaires que jamais en ces temps apparemment dépolitisés.
Le Figaro
Dauphine: les secrets de l’algorithme qui sélectionne les bacheliers sur Parcoursup
Par
Emma Ferrand •
Publié le 02/06/2022 à 06:00
• Mis à jour le 02/06/2022 à 10:02
La prestigieuse université du XVIe arrondissement sélectionne au peigne fin ses étudiants via Parcoursup et accorde une grande importance aux maths. Une des recettes du succès de cet établissement prisé des bacheliers.
«Marnie, vous voyez bien le tableau? Bien, on va introduire ce calcul que vous voyez là dans l’expression du profit.» Au cinquième étage du bâtiment de l’université Paris Dauphine, dans le XVIe arrondissement de Paris, une petite trentaine d’étudiants en première année de licence «sciences des organisations» suit assidûment un cours de microéconomie. Dans la salle, c’est à peine si l’on entend les mouches voler. Des symboles Pi envahissent le tableau blanc. Le cours avance vite. Le prof pose des questions, les étudiants répondent aussitôt. Comme si toute cette algèbre semblait facile à avaler. «Je galère un peu car c’est de plus en plus dur, mais je travaille beaucoup», confie Marnie, 18 ans. Cette ancienne élève du lycée Condorcet à Paris est ravie d’avoir trouvé «une filière qui ressemble à une grande école, une université et une prépa, au niveau de la charge de travail».
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Dauphine est une université qui se mérite. En 2014, l’université a rejoint la Conférence des grandes écoles. Depuis 12 ans, elle dispose du label Equis, gage de qualité à l’international, généralement accordé aux meilleures écoles de commerce. Depuis 2010, l’école s’est associée à la création de l’université de recherche Paris Sciences et Lettres (PSL) avec le CNRS et l’École Normale Supérieur (ENS). De quoi propulser l’établissement à la 44e place du dernier classement international QS des meilleures universités mondiales.
Une université qui dispose du statut «Grand établissement»
Dès sa création en 1968 sur l’ancien bâtiment de l’Otan, porte Dauphine à Paris, sa pédagogie a tranché avec ce qui se pratiquait dans les universités françaises. Les cours sont en petits groupes de 30 à 35 étudiants, et ne se déroulent pas en amphithéâtre. «Il y a un rapport de proximité entre l’enseignant et l’étudiant», note Sébastien Damart. Surtout, les étudiants sont sélectionnés. Un gros mot à l’époque. Cette spécificité, longtemps hors la loi, a été actée en 2004, avec son statut de «Grand établissement». Elle peut comme Sciences Po sélectionner ses étudiants et surtout faire payer des frais d’inscription plus élevés (jusqu’à 6630 euros en master par exemple). Un cas unique au sein de l’université française.
Ce qui n’est pas un obstacle. L’entrée de l’université Paris Dauphine sur Parcoursup en 2021 a fait exploser le nombre de candidatures. L’université ne propose que deux licences «mathématique et informatique», dite Mido, et «sciences des organisations», dite LSO. «En 2020, 9000 dossiers ont été déposés. En 2021, ils ont été 19.000, plus du double à tenter leur chance, pour 931 places», indique Sébastien Damart. Soit environ 5% d’admis.
Les maths expertes, un vrai plus
La direction tient à recruter des étudiants de toute la France. Colin n’a pas été surpris d’y être admis. «J’étais au lycée Hoche de Versailles, qui est bien réputé. Depuis la seconde, on nous a conditionnés à nous tourner vers des formations prestigieuses», explique le jeune homme. Pour Lola, qui a passé son bac au lycée Alphonse Daudet de Nîmes, le choc a été plus brutal. Excellente élève, elle a été surprise de voir ses notes chuter en arrivant à Dauphine. Manon qui vient de plus loin encore, Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, ne cache pas sa surprise d’avoir été sélectionnée.
Comment ces étudiants ont-ils été choisis? Les dossiers sont triés par un algorithme qui prend en compte l’ensemble des notes rentrées sur Parcoursup.Mais c’est la note en maths qui compte le plus. «Il faut que les élèves soient bons en mathématiques, si ce n’est excellents. Nous ne souhaitons pas admettre des candidats qui ne seraient pas capables de suivre», insiste Sébastien Damart. Avec le nouveau bac qui a aboli les filières, la question du choix de la spécialité se pose. Si certains étudiants ayant suivi des maths complémentaires comme spécialité au lycée peuvent être admis, le vice-président Conseil de la formation et de la vie étudiante recommande toutefois de suivre les «maths expertes». «C’est un vrai plus, vu l’afflux de candidatures.»
L’autonomie, la motivation et la fiche Avenir sont évaluées
D’autres indicateurs jouent aussi. Les élèves sont triés selon la progression de l’ensemble des notes entre la première et la terminale. Plus l’élève a progressé, plus il est considéré comme ayant du potentiel.
L’algorithme prend t-il en compte le niveau du lycée d’origine? C’est une question importante, tant celui-ci est variable d’un établissement à l’autre. Dans certains établissements, le prof de maths peut être plus généreux que dans d’autres. Ce n’est pas pour ça que les élèves sont moins bons. Dauphine a sa technique. L’établissement se réfère alors aux taux de mentions au bac des différents lycées. Un lycée au taux de mention «très bien» élevé sera considéré comme plus exigeant. Et les moyennes de ses élèves seront considérées avec plus de bienveillance.
Le profil des candidats, leur motivation et leur capacité de travail sont-ils pris en compte? Car après tout, les élèves ne sont pas que des numéros. «Nous évaluons avec le projet de formation motivé sur Parcoursup leur autonomie dans le travail, leur motivation, et leur savoir-être. Nous regardons aussi la fiche Avenir où le professeur principal nous renseigne sur le profil de l’élève», précise Sébastien Damart, qui se veut rassurant. «Pour évaluer l’excellence des jeunes, nous nous fions aux données du ministère, comme le taux de mentions par exemple. Dans le passé, avant Parcoursup, nous avions d‘autres procédures qui permettaient de pondérer par rapport au lycée d’origine.» Toutefois, Sébastien Damart admet qu’avec un tel nombre de candidatures, «cela ne se joue à pas grand-chose. Il y a d’autres excellents candidats qui hélas ne sont pas retenus».
Dauphine se distingue aussi par ses frais de scolarités plus élevés qu’à Nanterre ou la Sorbonne. Une hausse qui s’explique notamment par le statut de «Grand établissement» de l’université. Une année en licence «mathématique et information» coûte 550 euros. Les étudiants boursiers peuvent être exonérés. Pour une année de licence «sciences des organisations», les tarifs dépendent des revenus fiscaux, allant de 0 à 2344 euros par an. Des frais de scolarité toutefois bien moins cher qu’une école de commerce où les tarifs tournent autour des 13.000 euros par an.
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Le Figaro
Après le chaos du Stade de France, inquiétudes pour les Jeux olympiques
Guillaume LoisyJean-Marc LeclercGRAND RÉCIT - Vols, violences, gestion et communication calamiteuses… En tirant les enseignements du fiasco, les autorités et les instances sportives devront mieux anticiper les prochains rendez-vous.
Ce vendredi, environ 75.000 supporteurs se rendront au Stade de France pour assister au match de l’équipe de France face au Danemark, en ouverture de la Ligue des nations. Très attendues, ces retrouvailles festives entre le public de la «maison bleue» et les champions du monde, qui n’y ont plus mis les crampons depuis un an, se dérouleront pourtant dans une atmosphère pesante. Six jours plus tôt, la finale de la Ligue des champions Liverpool-Real Madrid a viré au fiasco dans l’enceinte dionysienne. Gestion calamiteuse des flux de spectateurs sur le chemin du stade, multiples agressions et vols sur le parvis, tentatives de resquillage et dysfonctionnements aux entrées liées à la présence de faux billets, le bilan organisationnel de cet événement sportif majeur, débuté avec plus de trente minutes de retard, est catastrophique.
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À quinze mois du match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby entre le XV de France et les All Blacks dans ce même stade (8 septembre 2023), et à deux ans des Jeux olympiques de Paris, l’inquiétude s’ajoute à la sidération face à ces images de chaos absolu qui ont fait le tour du monde et entaché la réputation de la France. «Il faut en tirer tous les enseignements», a concédé Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques. Face à l’enjeu sécuritaire majeur que représentent les JO, notamment l’inédite et ambitieuse cérémonie d’ouverture sur la Seine, ce dernier appelle à «garder son sang-froid». «On a un dispositif qui est adapté pour les Jeux. La sécurité est au cœur de nos priorités depuis plusieurs années», martèle l’un des rares dirigeants du sport français à s’être exprimé depuis le désastre de Saint-Denis, diffusé en mondovision.
À l’image de France 2023, le comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby, la Fédération française de football s’est murée dans le silence. Mais il lui a bien fallu sortir du bois pour s’expliquer en tant qu’acteur majeur du comité d’organisation local (LOC) de cette finale calamiteuse, avec le ministère de l’Intérieur. Sans surprise, l’instance dirigée par Noël Le Graët a défendu son dispositif (1650 agents de sûreté et d’accueil), «supérieur de 25% à celui d’un match de l’équipe de France à guichets fermés». Selon elle, 110.000 personnes se seraient rendues au Stade de France samedi dernier, pour 75.000 billets édités. Les «35.000 personnes supplémentaires, en possession de faux billets ou sans billets, ont provoqué des troubles à l’ordre public», poursuit la Fédération qui s’appuie sur les chiffres, fortement contestés, de Beauvau.
On rencontre tous des difficultés pour trouver des stadiers qualifiés depuis la pandémie. Beaucoup de ces personnes qui connaissaient le métier se sont orientées vers autre chose. Depuis, le contrôle s’est affaibli
Si le risque de nouveaux incidents aux abords du Stade de France ce vendredi soir semble faible pour la venue des Danois, l’anxiété persiste à la FFF. Noël Le Graët et sa directrice générale, Florence Hardouin, vont devoir rendre des comptes à l’UEFA. Le premier représente en effet l’instance européenne devant la Fifa quand la seconde est membre de son comité exécutif. En marge du discours officiel et de l’annonce d’une «enquête indépendante sur les événements autour de la finale de la Ligue des champions», il se répète à Nyon que la France n’est pas près d’accueillir une nouvelle finale de Coupe d’Europe, ou tout autre événement majeur estampillé UEFA. Un véritable camouflet pour un pays pourtant habitué à recevoir de grandes épreuves et dont le Championnat d’Europe en 2016 s’était correctement déroulé, mis à part des affrontements entre supporteurs russes et anglais à Marseille.
Les images de stadiers dépassés face aux resquilleurs à Saint-Denis, comme les incidents à répétition dans les enceintes de Ligue 1 cette saison, soulèvent le problème des moyens déployés pour la sécurité par le football français. «On rencontre tous des difficultés pour trouver des stadiers qualifiés depuis la pandémie, confie le dirigeant d’un club de Ligue 1 confronté à un envahissement de terrain l’an dernier. Beaucoup de ces personnes qui connaissaient le métier se sont orientées vers autre chose. Depuis, le contrôle s’est affaibli.»
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Côté sécurité à l’extérieur du stade, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, responsable des opérations, a tout de suite compris qu’il y avait des défaillances samedi soir. Parant à l’urgence, il a personnellement pris la décision de lever le point de filtrage de la rampe Wilson, où les supporteurs en provenance de la gare du RER D s’accumulaient dangereusement, à partir de 19 heures, à la sortie du tunnel d’accès piéton sous l’autoroute A86. Il fallait éviter des écrasements dans le public.
Rien de tout cela n’était totalement imprévisible. Surtout lorsque l’on apprend que, dans une note d’avant-match datée du 25 mai, la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) prévoyait «environ 50.000 supporteurs anglais présents dans la capitale française et qui ne seront pas détenteurs de billets». Le document prédisait même que certains fans seraient «en possession de faux billets et tenteront de les utiliser pour accéder au stade», sans indiquer, il est vrai, dans quelle proportion.
Les collègues n’ont jamais vu cela. Au départ, ceux qui enjambaient les barrières étaient plutôt des locaux, mais rapidement d’autres profils se sont illustrés, dont des mineurs ou pseudo-mineurs étrangers ultraviolents venus d’on ne sait où, et tout a basculé
«Il est clair que la qualité du renseignement, mais aussi de son exploitation, sera absolument décisive pour les événements à venir», estime un commissaire de sécurité publique. Car au-delà même de la guerre des chiffres sur le nombre de faux billets et de supporteurs britanniques sur place, comment se peut-il que les autorités aient été à ce point surprises par l’ampleur de la violence des bandes autour de l’événement?
Patrice Ribeiro, le patron du syndicat de policiers Synergie-officiers, confie: «Les collègues n’ont jamais vu cela. Au départ, ceux qui enjambaient les barrières étaient plutôt des locaux, mais rapidement d’autres profils se sont illustrés, dont des mineurs ou pseudo-mineurs étrangers ultraviolents venus d’on ne sait où, et tout a basculé». Selon lui, «ils attaquaient sans hésiter les femmes, les enfants, les personnes âgées, avant de se fondre dans la foule à l’arrivée de la police ; des victimes ont été déshabillées intégralement». Parmi ces prédateurs, beaucoup de jeunes Algériens, quelques Marocains et Tunisiens également. On retrouve ces nationalités dans les arrestations, mais aussi un Palestinien.
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Dans les environs du stade, tout un tas de voitures ont été saccagées, roulottées. «Nous ne pensions pas qu’un tel déferlement soit possible dans un contexte festif, d’autant que les choses se sont plutôt bien déroulées dans les fans zones à Paris», reconnaît un policier de la PP. Cette «bacchanale de violences s’est arrêtée vers 3 heures du matin seulement», affirme le commandant Ribeiro. Selon lui, «ce n’était plus du maintien de l’ordre, mais clairement de l’anticriminalité et de la lutte contre les violences urbaines et cela, c’est totalement nouveau». C’est dire s’il va falloir revoir la stratégie pour les JO de 2024 notamment.
Le format du dispositif de sécurité est ainsi voué à évoluer. Dans son rapport au ministre le lendemain même de l’événement, le préfet Lallement émet cette recommandation: «Il me paraît (…) indispensable d’anticiper sur les matchs à hauts risques susceptibles d’attirer des publics difficiles, un dispositif d’ordre public plus lourd et en capacité de durer.» Tout est dit.
Reste à peaufiner aussi la stratégie judiciaire, car la déperdition entre le nombre d’arrestations réalisées sur place et les sanctions prononcées est abyssale: une centaine d’interpellations pour aboutir à une poignée de condamnations dont l’exécution se soldera inévitablement, même pour les sévères, par des alternatives à la prison.
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Au final, beaucoup d’impréparation se concluant, qui plus est, par des approximations dans le récit officiel. Une faute de communication, à tout le moins, venant couronner bien des déboires. Là aussi, il y aura du travail à faire. L’image du ministre de l’Intérieur s’est trouvée écornée. Jusque dans son camp les critiques ne sont pas tendres: «La difficulté est de se rendre au PC sécurité du stade puis de dire: “ce n’est pas un sujet intérieur”», tacle un haut dignitaire de la macronie. Gérald Darmanin doit se remémorer la maxime si chère à Chirac, en son temps: en politique, il faut «mépriser les hauts et repriser les bas».
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TÉMOIGNAGE - Après sept ans de testostérone et plusieurs opérations chirurgicales, le retour à la case départ pour cette «détransitionneuse» ne peut pas être total.
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ENQUÊTE - Les étudiants français sont toujours plus nombreux à tenter leur chance en Belgique francophone: en 2021, ils représentaient près de 35% des candidats à l’examen d’entrée. Mais le remplacement de cet examen par un concours pourrait changer la donne.
L'Humanité
Pour une nouvelle monnaie commune mondiale
ChroniquePierre IvorraLa monnaie européenne vient de reprendre un peu de vigueur face au dollar à la suite de déclarations de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), annonçant une prochaine hausse des taux d’intérêt de l’euro. Cette réplique se veut une réponse à la décision de la banque centrale des États-Unis d’augmenter ses propres taux. Depuis plus de dix ans la parité entre les deux monnaies fait du yoyo au gré des politiques monétaires des deux protagonistes mais, bon an mal an, l’euro perd du terrain. Un dollar à la hausse, c’est une facture pétrolière en augmentation, un coût des matières premières libellées en dollars qui explose et une aggravation du déficit commercial pour nombre de pays du continent. Pour limiter les dégâts, la BCE peut augmenter ses taux d’intérêt et obtenir une hausse du taux de change de l’euro, mais une telle décision, en contribuant à rendre l’argent plus cher au sein de la zone monétaire, contribue à affaiblir la croissance, nourrit le chômage. Bref, dans les rapports entre l’euro et le dollar, l’Europe est toujours perdante.
La zone euro n’est pas la seule à souffrir de cette dépendance, tous les peuples du globe en pâtissent, y compris celui des États-Unis. Des pays tentent d’y échapper, ainsi la Chine essaie de développer ses échanges en yuan, sa propre monnaie. On peut comprendre cependant que l’humanité n’ait rien à gagner à substituer une monnaie nationale à une autre. Le PCF, pour sa part, propose la création d’une monnaie commune mondiale échappant à l’autorité et aux intérêts d’un seul État. Cette monnaie commune serait constituée par les droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI), que celui-ci mettrait à la disposition des pays. Ils pourraient devenir une monnaie commune mondiale alternative au dollar. Cette création monétaire, relayée dans chaque pays par les banques centrales, serait destinée à procurer des avances à très long terme, et à taux très bas, pour financer des projets répondant aux besoins de développement des biens communs et de l’emploi pour toute l’humanité.
La BCE, de son côté, pourrait cesser d’alimenter à bon compte les marchés financiers et les banques qui financent la spéculation. Elle refinancerait à taux zéro ou négatif les crédits qui financent les investissements favorables à une croissance écoresponsable et à l’emploi. Elle soutiendrait par ses prêts le développement des services publics. C’est l’objet du Fonds de développement économique, social et écologique européen solidaire pour le développement des services publics, dont le PCF propose la création.
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Maman douce et papa fort
ChroniqueViolaine de Filippis AbateDimanche, nous fêtions les mères. Petits, vous élaboriez probablement à l’école des dessins et autres bougeoirs en pots de yaourt. Cette année, j’ai donc reçu mon premier cadeau pensé par l’éducation nationale, une carte m’indiquant : « Maman, tu es la plus douce. » Entre les lignes, on nous rappelle donc que notre première caractéristique, en 2022, est toujours d’être une petite-chose-tellement-mignonne.
La Fête des mères mobilise ce que la société attend encore de nous : être délicates et ne pas déborder. Ne pas être « trop » : ni trop intrépides, ni trop téméraires, ni trop légères, ni trop imprudentes, ni trop intellectuelles, ni trop fortes, ni trop indomptables, ni trop résolues. Donc, il faut également être moins, ou paraître moins, laisser penser : paraître moins courageuses, moins décisionnaires ; combien de fois entendons-nous : « Si tu veux séduire un homme, laisse-le penser que c’est lui qui décide. » Il doit être celui qui fait le premier pas, qui invite, de manière générale celui qui décide. Je pose d’ailleurs la question : n’est-ce pas fatigant d’être « celui qui décide » ? En infantilisant les femmes, vous, les hommes, vous créez aussi votre propre prison, celle du mâle alpha des magazines féminins : l’homme courageux, fort, riche. Vous générez ainsi votre propre pression sociale et financière, votre carte « papa-winner » à côté de maman-douce, l’assistée. Les féministes se battent pour détruire ces rôles emprisonnant tout le monde. Nous ne nous battons pas contre les hommes. Nous nous battons pour une société plus juste, où chacun pourrait être ce qu’il veut être, sans être encore et toujours barricadé dans un rôle.
Ces rôles ont été façonnés par des siècles d’inégalités entre sexes, où les hommes se sont satisfaits d’écrire, de réfléchir, de penser à la place et pour les femmes. Sous l’Empire romain, les Matronalia célébraient déjà les femmes mariées, stigmatisant les autres. En France, la version moderne de la Fête des mères est née localement en 1906, de l’initiative de l’Union fraternelle des pères de famille méritants, en Isère. Ces hommes sélectionnaient des femmes à qui ils délivraient le diplôme de « Haut mérite maternel » pour leur nombre d’enfants et leur obéissance aux règles conservatrices. Sur les banderoles de la première édition, on pouvait lire : « J’encourage le doux hymen ; j’honore, je glorifie et je récompense la maternité. » La cérémonie se terminait par la Marseillaise. Le travail, la famille, la patrie, c’est ainsi que la Fête des mères a été nationalisée par un autre homme, et pas n’importe lequel, le maréchal Pétain.
Les valeurs portées par la tradition de la Fête des mères n’ont donc rien d’ambivalent : il s’agissait, et il s’agit toujours, de correspondre à l’image de la mère de famille douce, docile, soumise.
Le Figaro
La météo du jeudi 2 juin : fortes chaleurs et risque d'orages
Le temps va se dégrader sur de nombreuses régions, avec par endroits des chutes de grêle et des précipitations assez fortes.
Ce jeudi 2 juin, les températures sont élevées, en particulier dans le sud du territoire. Au centre de la France, de forts orages sont à prévoir, selon La Chaîne Météo* . Durant la matinée, il fait très frais en Nord-Pas-de-Calais.
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La météo dans votre région
En Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et Île-de-France, le temps est ensoleillé l'après-midi, les nuages du matin faisant place aux éclaircies. Les températures sont en hausses. Le matin, les minimales sont comprises entre 6 et 15°C, tandis que les maximales atteignent jusqu'à 26°C l'après-midi.
Sur les Hauts-de-France et le Grand-Est, les nuages voilent le ciel dans la matinée mais le temps est agréable durant le reste de la journée. Le temps se rafraîchit le matin, les températures minimales sont comprises entre 2 à 10°C.
En Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, durant la matinée, des averses orageuses sont attendues des Alpes au Jura et sur le Lyonnais. Le temps s'améliore durant l'après-midi même si de forts orages sont à prévoir localement, avec un risque de grêle et de fortes rafales de vent. Le temps est lourd, les températures maximales atteignent les 32°C.
En PACA et en Corse, les entrées maritimes sont fréquentes en matinée mais l'après-midi le ciel est dégagé et les éclaircies sont nombreuses. Les températures sont plus élevées le matin, avec 14 et 19°C, et les maximales sont comprises entre 25 et 35°C durant le reste de la journée.
En Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, le beau temps est au rendez-vous. Quelques nuages voilent le ciel dans le Golfe du Lion. Les minimales sont en hausse avec 13 à 18°C et les maximales vont de 25 à 33°C.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
La météo du dimanche 29 mai : une journée ensoleillée mais des températures basses en matinée
La journée de la fête des mères s'annonce ensoleillée sur l'ensemble du territoire, à l'exception de quelques nuances grises dans le Nord. La matinée sera en revanche très fraîche.
Regarder la vidéoLa météo du mercredi 1er juin : les fortes chaleurs sont de retour
Les chaleurs estivales s'imposent dans le sud de la France, ce mercredi 1er juin. Le temps est agréable des Côtes de la Manche à la Corse, mais des nuages orageux sont attendus dans le centre de la France.
Regarder la vidéo L'Humanité
Quelle audace de pleurnicher !
ChroniqueCharlotte RecoquillonLe défilé des responsables politiques versant des larmes de crocodile après le massacre de dix-neuf enfants et deux enseignants dans une école du Texas, mardi dernier, est insupportable. Que cette émotion soit sincère ou non, elle masque leur responsabilité directe dans la mise en place de politiques publiques qui génèrent ce type d’événement.
Chef des hypocrites, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré que le problème était la santé mentale du meurtrier, alors qu’il a diminué de 211 millions de dollars le budget alloué à ce service. Cela s’ajoute à la dégradation de l’encadrement des élèves dans tout le pays. Selon un rapport de l’Association américaine des droits civils (Aclu), six millions d’élèves vont dans des écoles publiques où il n’y a pas de psychologue mais des policiers. Or, un rapport de 2018 montre que les subventions fédérales ayant servi à financer la police dans les écoles du Texas ont débouché sur une augmentation des punitions, une baisse de la réussite scolaire et des inscriptions à l’université. Surprise ! La police n’est pas un facteur de réussite scolaire ! Autre politique publique pas particulièrement propice à la prévention en matière de violence par armes à feu et de santé mentale, l’accès aux armes à feu est de plus en plus facile. Greg Abbott, d’après qui on n’aurait vraiment pas pu deviner que ce jeune déséquilibré allait commettre une telle horreur, a promulgué en 2021 une loi levant la nécessité de permis pour porter une arme. Cette mesure a été adoptée peu de temps après une autre tuerie au cours de laquelle un jeune de 17 ans a tué dix élèves de son lycée à Santa Fe, en 2018. Aujourd’hui, comme à chaque fois, les Républicains (et d’autres) mettent en avant la responsabilité des détenteurs d’armes et non pas des armes elles-mêmes. Ce n’est pas complètement faux – les armes ne tirent pas seules –, mais les chiffres montrent que, plus il y a d’armes, plus il y a de morts. Réguler plus strictement l’accès aux armes est aussi un enjeu de santé publique quand on sait que deux tiers des morts par arme à feu sont dues à des suicides. Les enquêtes sur les violences domestiques montrent également que le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint a augmenté. L’association Everytown for Gun Safety avance un chiffre spectaculaire : 1 million de survivantes ont déclaré avoir été blessées par balle ou visées par leur partenaire !
Mais comment savoir quel rôle jouent les armes dans ces phénomènes sociaux ? Ce serait utile de se tourner vers des recherches publiques, par exemple. Malheureusement, depuis 1996, une loi interdit au ministère de la Santé de financer des recherches qui pourraient être utilisées pour promouvoir ou justifier le contrôle des armes à feu. Utilisation astucieuse de l’influence des lobbies sur les élus, n’est-ce pas ? En tout cas, quelles que soient les responsabilités, la catastrophe d’Uvalde confirme que la police n’est pas la réponse à la violence, aux problèmes sociaux, pas même aux appels désespérés d’écoliers.
États-Unisarmes à feuvente d'armesfusillade Le Figaro
Elizabeth II, une reine fatiguée aux commandes d’une monarchie chahutée
Arnaud De La GrangeANALYSE - Au-delà de la santé d’Elizabeth II, l’adaptation de la monarchie à l’époque reste le grand défi.
Correspondant à Londres
L’image est forte, elle semble concrétiser la passation de relais entre la mère et le fils, entre la souveraine et l’héritier. Sous les ors de la Chambre des lords, le 10 mai dernier, c’est le prince Charles qui a prononcé pour la première fois le traditionnel discours du Trône à la place de la reine. En soixante-dix ans de règne, Elizabeth II n’avait raté cette présentation du programme du gouvernement que deux fois, lorsqu’elle était enceinte des princes Andrew et Edward, respectivement en 1959 et 1963. Cette fois-ci, ce sont des «problèmes de mobilité» qui l’ont fait renoncer.
Comme le cérémonial le pose, Charles est entré dans la salle derrière la couronne dont il est l’héritier, placée sur son coussin de velours pourpre. Entouré de son épouse, Camilla, et de son fils William - deuxième dans l’ordre de succession -, il s’est assis sur le trône du consort, autrefois utilisé par son père, le prince Philip. À sa droite, l’emplacement habituellement réservé à la souveraine avait été laissé vide. Quelques mots du discours avaient aussi été modifiés. Là où la reine dit «mon gouvernement», Charles a utilisé l’expression «le gouvernement de Sa Majesté». Son temps, celui de roi, n’est pas encore venu.
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Cette scène a inévitablement relancé les récurrentes spéculations sur une abdication de la reine, une fois le jubilé passé. Elizabeth II, pourtant, n’a jamais donné aucun signe en ce sens. Par deux fois dans sa vie, elle a même fait le serment de servir son peuple jusqu’au bout. La première fois lors d’un discours prononcé au Cap, le jour de ses 20 ans: «Je déclare devant vous tous que ma vie entière, qu’elle soit longue ou courte, sera consacrée à votre service», avait-elle dit. La deuxième fois lors de son couronnement, en 1953, quand elle a de nouveau prêté serment devant Dieu qu’elle servirait toute sa vie. «Je ne pense vraiment pas qu’elle va abdiquer, estime Omid Scobie, journaliste spécialisé sur la famille royale, on voit qu’elle a toute sa tête, toute sa vivacité d’esprit. Elle est juste physiquement affaiblie et il va falloir s’habituer à une nouvelle normalité, la voir se déplacer dans de petites voitures par exemple comme à Chelsea la semaine dernière.»
Il y a dix jours, Elizabeth II a visité le Chelsea Flower show, la prestigieuse exposition horticole de Londres, en voiturette de golf. Jubilé oblige, elle y était particulièrement à l’honneur avec des créations florales célébrant son règne. Depuis le rendez-vous raté de Westminster, la reine s’est évertuée à apparaître dans le plus d’événements possibles, surtout ceux liés au jubilé. Mi-mai, on l’a vue effectuer une visite surprise à l’inauguration de la ligne de métro londonienne portant son nom, la nouvelle «Elizabeth Line», qui va relier les banlieues est et ouest de la capitale.
Alors qu’elle devait être représentée par Edward, son plus jeune fils, c’est la reine qui est apparue à la station Paddington, dans l’ouest de Londres. Canne à la main mais très souriante. La reine est apparue dans une forme qui a rassuré. Quelque temps avant, elle avait assisté à un prestigieux concours équestre, le Windsor Horse Show, dans lequel concourraient plusieurs de ses chevaux. À l’automne, la reine avait vivement inquiété avec des problèmes de santé rendus publics et une courte hospitalisation pour des examens dont la nature n’a pas été précisée. Les sept mois qui ont suivi, la plupart de ses apparitions publiques ont été annulées.
Que la reine reste reine ne change rien à la tendance: Charles monte de plus en plus en puissance. Depuis de longues années déjà, le prince de Galles est un régent qui ne dit pas son nom. Elizabeth II garde les grandes missions régaliennes comme l’entretien hebdomadaire avec le premier ministre ou l’aval donné aux lois. Mais c’est son fils qui, depuis Clarence House, tient largement la maison royale. C’est ainsi lui qui était à la manœuvre quand il a fallu «débrancher» Andrew, empêtré dans le scandale de l’affaire Epstein. Un récent sondage YouGov montre d’ailleurs que si la reine reste extrêmement populaire, un tiers des Britanniques pensent qu’elle devrait désormais passer le relais à ses héritiers.
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Cette transition douce se fait dans un contexte de turbulences et de coups durs. Pour la reine, les deux dernières années ont été éprouvantes. Outre la mort du prince Philip, qui était pour elle une épaule précieuse, la souveraine a dû faire face à deux tempêtes familiales, le «Megxit» des Sussex et les ennuis judiciaires de son fils Andrew. Avec le couple Harry et Meghan, la situation reste compliquée et susceptible de nouvelles tensions. On promet d’ailleurs des mémoires de Harry pour la fin de l’année, un livre dont le Palais craint des passages explosifs… Du côté du prince Andrew, poursuivi au civil aux États-Unis pour agressions sexuelles sur mineure, le ménage a été fait. Écarté de toute fonction officielle, il a été déchu de ses titres militaires et parrainages d’associations. Et une tractation avec son accusatrice a soldé le contentieux juridique, même si l’affaire laisse des traces peu reluisantes.
Au-delà de ces histoires de famille, l’adaptation de la monarchie à l’époque reste le grand défi. Et les récents déboires à l’extérieur des frontières illustrent la difficulté. Deux tournées à l’étranger de William et Edward ont ainsi témoigné d’un malaise grandissant. Au mois de mars, le prince William et son épouse, Kate, ont dû annuler la première étape de leur voyage dans les Caraïbes en raison de protestations locales. Ils étaient exhortés à s’excuser pour le passé esclavagiste du royaume. Le mois suivant, c’est Edward, le dernier fils de la reine, qui a dû à son tour supprimer une étape d’un voyage dans la même région.
Ce n’est pas Charles qui réformera réellement l’institution. Il a 73 ans et ses débuts se feront dans l’ombre de sa mère. Sa fenêtre de règne sera trop courte. C’est William qui mènera les vrais changements
Le Commonwealth tangue. À William, le premier ministre jamaïcain Andrew Holness a dit qu’il était «inévitable» que son pays évolue vers un régime républicain, comme l’a fait la Barbade en novembre. Alors que Charles lui-même s’est rendu récemment au Canada, ce pays qui est l’un des quinze royaumes dont Elizabeth II est la souveraine se pose aussi quelques questions. Selon un sondage de l’institut Angus Reid, si deux tiers des Canadiens portent une profonde affection à la reine, 51% souhaitent la fin, pour les prochaines générations, de la monarchie constitutionnelle. Quelque 65% refuseraient l’idée que Charles devienne roi et chef d’État du Canada, et 76% refusent de reconnaître Camilla comme leur reine.
Selon le Daily Mail, après sa tournée chahutée, William aurait exprimé sa volonté de rendre la monarchie plus «agile» et en faire une «force unificatrice» capable de résister à l’épreuve du temps. On prête déjà depuis longtemps au prince de Galles la vision d’une «version allégée» de la monarchie, afin de préserver sa légitimité. «Mais ce n’est pas Charles qui réformera réellement l’institution, estime Omid Scobie, il a 73 ans et ses débuts se feront dans l’ombre de sa mère. Sa fenêtre de règne sera trop courte. C’est William qui mènera les vrais changements».
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À l’intérieur du Royaume-Uni, les appels à la «république» restent marginaux, même s’ils auraient tendance à s’étoffer. Selon deux sondages récents de l’institut YouGov et du think-tank British Future, entre 25 et 27% des Britanniques seraient favorables à une république (un taux qui monte à 37% chez les jeunes). Ce qui n’empêche pas ces «républicains» de vouer une réelle affection à la reine Elizabeth II.
Même si Charles n’aura pas l’aura de «grand-mère de la nation» de sa mère, les jours de la monarchie sont encore loin d’être comptés. «Je ne pense pas que le jubilé va marquer une rupture. Il ne s’agit pas d’un événement politique mais de la célébration d’une femme, estime Frank Prochaska, spécialiste de la royauté britannique et chercheur à l’université d’Oxford. Une grande partie du respect des Britanniques pour la reine sera transférée à Charles quand il sera roi, les antimonarchistes risquent d’être très déçus car l’establishment n’a aucune envie de rompre avec la “République couronnée”.»
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Le Kremlin a accusé Washington de «jeter de l'huile sur le feu» après l'annonce de la livraison de systèmes de missiles américains à Kiev.
Livraisons d'armes à l'Ukraine : Poutine met en garde Scholz et Macron contre une «déstabilisation» ultérieure
Lors d'une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le président russe a mis en garde sur les risques d'une «inondation» de l'Ukraine «avec des armes occidentales».
Guerre en Ukraine: l'Église orthodoxe ukrainienne rompt avec le patriarche Kirill
La branche moscovite de l'Église orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie en raison de l'offensive lancée par Vladimir Poutine et soutenue par Kirill.
Le Figaro
Elizabeth II, itinéraire d'une icône qui ne devait pas être reine
Marion Galy-RamounotIcône planétaire, héroïne de série, modèle d'engagement… La reine d'Angleterre fêtera début juin ses soixante-dix années de règne, un record outre-Manche. Et demeure, à 96 ans, toujours aussi mystérieuse et inspirante pour le monde entier.
Elle est tout simplement la femme la plus célèbre de la planète. Et pour cause, la majorité des citoyens de ce monde n'ont connu qu'elle, Elizabeth II, sur le trône d'Angleterre. Début juin, pour son jubilé de platine, elle fêtera ses soixante-dix ans de règne, le plus long de l'histoire britannique. Elle devance la reine Victoria et ses soixante-trois ans, sept mois et deux jours. Au programme : un grand pont du jeudi 2 au dimanche 5 juin, qui donnera l'occasion aux Britanniques de se réunir pour célébrer leur souveraine.
Mère des Windsor, symbole d'unité du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth, elle est aujourd'hui l'icône absolue, la légende vivante. Elle qui n'a ni passeport ni permis de conduire, qui n'a jamais pu voter ni donner une quelconque opinion publiquement, continue, étrangement, de faire rêver. Depuis sept décennies, elle réussit l'exploit de faire perdurer une certaine idée de l'Angleterre, «un travail que beaucoup d'hommes pensaient alors probablement pouvoir faire mieux qu'elle», a rappelé un jour son petit-fils le prince William. «Professionnellement», elle n'a jamais failli.
En vidéo, «The Queen Unseen», des images inédites de la reine Elizabeth II
À son actif, plus de 260 voyages officiels en dehors de la Grande-Bretagne, pas moins d'une centaine de visites d'État, plusieurs tours du monde, le parrainage de 600 organisations caritatives, la remise d'un demi-million de récompenses, l'accueil d'1,5 million d'invités dans les garden-parties de Buckingham Palace, la rencontre de cinq papes, et les confessions de quinze premiers ministres, de Winston Churchill à Boris Johnson. Du premier, son «préféré», a-t-elle un jour avoué, elle a gardé un souvenir impérissable. Il est celui qui l'a vue monter si jeune sur le trône, à seulement 25 ans, quelques mois après la mort de son père, le roi George VI, en février 1952.
Reine malgré elle
Venue au monde le 21 avril 1926, Elizabeth n'était pas née pour être reine. Son oncle, couronné roi Édouard VIII avant d'abdiquer au nom d'un amour impossible avec une divorcée, Wallis Simpson, en a décidé autrement. «Elle avait l'habitude de dire qu'une fois grande elle épouserait un fermier», raconte sa nourrice chérie, Marion Crawford, dans son livre, The Little Princesses. Au lieu de cela, on fait d'elle une princesse héritière, à 10 ans, coupant court à une éducation peu poussée, avec sa sœur, Margaret, où on leur demandait seulement d'avoir le goût des livres et une belle écriture.
Elizabeth II est sincèrement l'une des personnes que je préfère
Depuis, elle est devenue une entité presque surhumaine, dont les gens qui la rencontrent disent qu'ils ont du mal à croire que c'est vraiment elle. Dont émane une aura de sagesse et de pouvoir. Au-dessus des luttes politiques, au-dessus du temps qui passe. Barack Obama a lancé un jour à la presse : «Elle est sincèrement l'une des personnes que je préfère.» Kate Moss qualifie sa rencontre avec la reine de plus beau moment de sa vie. Paul McCartney raconte qu'il a grandi amoureux d'elle. Même Netflix en a fait la star de sa série à succès The Crown, savourée par plus de 100 millions de foyers dans le monde, toutes générations confondues. Avec comme fil directeur ce qui fascine par-dessus tout : l'intimité du règne.
Les jeunes années avec le grand et blond prince Philip, d'abord, pour qui elle a eu le coup de foudre à l'âge de 13 ans. Ce grand amour dont elle a dû gérer les crises de jalousie (du jour où elle a été couronnée reine, Philip a dû marcher trois pas derrière sa femme), autant que celles, omniprésentes, de sa mère (vexée de n'être plus que reine mère après son couronnement) et de sa sœur, Margaret… Pourtant, Elizabeth, plus réservée, plus terre à terre, était faite pour le rôle. Sa personnalité lui a permis de subir sans souffrir les grandes décisions de sa nation et de traverser les débats qui ont agité son pays, du droit à l'avortement au Brexit, sans sourciller.
«C'est mon roc»
Elle n'a pas sourcillé non plus devant les rumeurs tenaces d'infidélité de son mari. En 1997, alors qu'elle célèbre ses cinquante ans de mariage, Elizabeth II résume sa vie conjugale : «Il y a eu des tempêtes, mais c'est mon roc.» La plupart de ses discours officiels, avant la mort de Philip, en 2021 (à 99 ans), commençaient d'ailleurs par : «My husband and I…» («Mon mari et moi…») Des Noëls passés à Sandringham, dans le Norfolk, aux vacances, sacrées, au château de Balmoral, en Écosse, ils se sont rarement quittés plus de quelques jours, forçant l'admiration de tous pour ce couple pudique, mais d'une complicité folle. On ne peut en dire autant de leurs quatre enfants, dont seul le prince Edward, dernier de la fratrie, est encore marié avec sa (première) femme, Sophie Rhys–Jones. Charles, Anne et Andrew se sont séparés de leurs conjoints (Lady Diana, Mark Phillips et Sarah Ferguson) en 1992, la même année que l'incendie du château de Windsor. Annus réellement horribilis.
Elizabeth et Philip, un couple amoureux
Mais la reine, pourtant si hostile aux conflits et au déballage public de sa sphère privée, tient bon. Comme elle a tenu bon dans les années 1960 et 1970, époque où la monarchie était sommée de se renouveler. Comme elle a tenu bon au moment de la mort tragique de Diana, «la crise de son règne, selon l'historien Robert Lacey, ce moment crucial où elle a dû regagner le cœur des gens». Cœurs largement reconquis grâce à son petit-fils William, l'aîné de Charles et Diana, et à son mariage avec Catherine Middleton, le 29 avril 2011, sous les voûtes de l'abbaye de Westminster. Pour la première fois, la «firme» accepte d'accueillir en son sein une future reine issue des classes populaires, et Elizabeth II n'y est pas pour rien. Depuis, une entente chaleureuse s'est nouée entre les deux femmes. Entente renforcée par la naissance de trois héritiers, George en juillet 2013, puis Charlotte en mai 2015, et Louis en avril 2018. Le conte de fées aurait pu continuer avec l'arrivée de Meghan Markle dans la vie du prince Harry (son petit-fils préféré, dit-on), amenant avec elle 330 millions d'Américains prêts à rêver devant le feuilleton de la Couronne britannique.
À écouter : le podcast de la rédaction
Reste que la rigidité de la Couronne d'un côté et les dures révélations des Sussex de l'autre (lors de l'interview choc accordée à Oprah Winfrey en janvier 2021) ont fait tanguer comme rarement auparavant le navire de la firme. La reine, toujours, tient la barre. Avec une canne, certes, et une très nette réduction d'engagements officiels. Avec ses welsh corgis et ses poneys, ses deux passions après l'Angleterre. Les rumeurs l'ont souvent annoncée sur le départ. Mais Elizabeth II mourra sur le trône. Dès 1947, alors princesse héritière, elle s'y est engagée lors d'un discours dans la ville sud-africaine du Cap : «Je déclare devant vous tous que je consacrerai toute ma vie, qu'elle soit longue ou courte, à votre service.»
Elon Musk réagit (tardivement) au procès de Johnny Depp et Amber Heard
Alors qu'il avait refusé de témoigner, le milliardaire est sorti du silence, vendredi 27 mai, soit à la fin des confrontations.
Procès : Amber Heard déclarée coupable de diffamation et condamnée à verser 15 millions de dollars à Johnny Depp
L'acteur vedette de la saga Pirates des Caraïbes a également été condamné à verser 2 millions de dollars à son ex-femme qu'il poursuivait pour une tribune l'accusant de violences conjugales.
Le baiser endiablé d'Austin Butler et Kaia Gerber sur le tapis rouge de Cannes, à la première d'Elvis
Mercredi 25 mai, la fille de Cindy Crawford a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes 2022 pour soutenir son petit ami, acteur star du film Elvis, présenté hors compétition.
Le Figaro
La Ruche, Compétition officielle, Elizabeth… Les films à voir ou à éviter cette semaine
Eric NeuhoffConstance JametBenjamin PuechUn éloge crépusculaire de la résilience au féminin, une satire féroce du monde du cinéma ou encore un hommage documentaire à la reine britannique… Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.
Compétition officielle - A voir
Comédie de Mariano Cohn et Gastón Duprat, 1h54
Un milliardaire qui a fait fortune dans l'industrie pharmaceutique est en quête de prestige. Financer un pont qui porterait son nom? Banal. Mieux vaut produire un film, choisir une réalisatrice à la mode. Il a acheté les droits d'un prix Nobel, s'est offert les services d'une cinéaste intellectuelle et lesbienne et rêve déjà de monter les marches au Festival de Cannes. Le scénario, épais comme un bottin, ressemble aux journaux de Peter Beard. Avec Compétition officielle, Gaston Duprat et Mariano Cohn (Citoyen d'honneur ) épinglent avec férocité les tics d'un milieu, exposent la prétention à l'état pur, le tout sur une musique d'Erik Satie. La satire vise le noir de la cible. Les ego en sortent meurtris, brisés, à l'image de ces trophées que la géniale rouquine enfourne dans une broyeuse. Penélope Cruz, véritable tornade d'égocentrisme, s'en donne à cœur joie, couche avec la fille du magnat, pratique de ridicules exercices d'assouplissement. La vanité aura le dernier mot. Cela fait un bien fou. Dans un monde parfait, le film serait remboursé par la Sécurité sociale. E.N.
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Variety - A voir
Variety est le nom d'un cinéma à New York. Une salle de Times Square d'un genre particulier, comme celle où Robert de Niro emmène Cybill Shepherd dans Taxi Driver . On y passe des films pornographiques, aux titres évocateurs (La Roulette du sexe, Le Diable au corps). En 1984, la 42e rue n'est pas encore une artère pour touristes épris de Roi Lion et autres musicals. Bien avant la série de David Simon, The Deuce , Bette Gordon montrait dans Variety, inédit en France, un quartier mal famé mais très cinégénique avec ses enseignes en néons rouges et verts. Elle met en scène Christine, jeune et jolie blonde débarquée du Michigan, embauchée comme caissière par José (Luis Guzman, futur acteur de L'Impasse de Brian de Palma) dans ce cinéma dont le hall résonne de gémissements. Christine se met à suivre un client, un homme d'affaires du nom de Louie. La blonde hitchcockienne inverse ici les rôles. La voyeuriste, c'est elle. Sans moralisme, Bette Gordon détourne le regard masculin. Dans ce film sur le désir et le fantasme, Nan Goldin joue une barmaid. Elle était photographe de plateau et ses clichés sont exposés à Paris dans une nouvelle galerie, le Paris Cinéma Club. E.S.
La Ruche - On peut voir
Drame de Blerta Basholli, 1h23
Entre mars 1998 et juin 1999, la guerre du Kosovo opposant séparatistes albanais et forces serbes fit plus de 13.000 morts. Et près de 3000 disparus. Le village à flanc de montagne de Krushë fut l'un des massacres les plus épouvantables du conflit. Cette localité martyre est le théâtre de La Ruche, pudique portrait d'une veuve qui défie le patriarcat de son hameau conservateur. Inspiré d'une histoire vraie, le film a décroché trois prix dans la section internationale du festival américain de Sundance. La réalisatrice Blerta Basholli, formée à l'Université de New York, tisse un film délicat, un éloge crépusculaire de la résilience au féminin, à l'image de son héroïne, incarnée par Yllka Gashi. Le récit égrène la monotonie d'une vie en suspens, faite d'attente à travers la répétition des gestes de cuisine. De cette somme de petits riens, de compliments et d'émotions raréfiés jaillissent la vie, l'espoir, l'énergie d'aller de l'avant. C.J.
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Elizabeth, regard(s) singulier(s) - On peut voir
Documentaire de Roger Michell, 1h29
«Elle est si lourde, explique la reine à propos de sa couronne, qu'il m'est impossible de baisser la tête.» La phrase peut s'entendre au figuré. Le tourbillon d'images d'Elizabeth: Regard(s) singulier(s) le rappelle, la souveraine a maintenu le cap de la royauté sans faiblir durant sept décennies. Les Anglais célèbrent cet anniversaire ce jeudi, lors du jubilé de platine. Roger Michell, décédé en septembre 2021 à 65 ans, lui rend hommage à sa manière dans ce film nourri de très nombreuses archives. Il n'y a pas de voix off, les extraits de reportages ou de documentaires habilement montés suffisent. Des extraits de Cléopâtre avec Liz Taylor ou de la série The Crown se glissent à l'écran, du rock et ou de la pop résonnent sur des images de cérémonies officielles. L'excès n'est pas loin, l'hommage frise l'irrévérence. C'est sans doute à cela qu'on voit qu'il est anglais. B.P.
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CRITIQUE - Le cinéaste russe, aujourd’hui en exil à Berlin, kirill Serebrennikov, signait en 2018 ce très beau film situé sous l’ère soviétique. A voir où revoir ce lundi 30 mai sur Arte à 22 heures 20.
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CRITIQUE - Dans cette acide comédie noire oscarisée post-MeToo,la comédienne britannique campe une trentenaire piégeant les prédateurs sexuels. Dérangeant.
Indiana Jones 5: Harrison Ford annonce lui-même la date de sortie de cet ultime épisode
À 79 ans, l'acteur remet une dernière fois le chapeau de l'aventurier pour un long-métrage réalisé par James Mangold, avec Steven Spielberg à la production.
Le Figaro
Cambriolages : le classement des villes les plus ciblées par les malfrats
Paul CarcenacEXCLUSIF - Nous avons classé toutes les villes de plus de 20.000 habitants selon l'intérêt qu'elles représentent pour les cambrioleurs, mesuré sur les dernières cinq années. Découvrez si votre commune figure dans une zone où les risques sont élevés.
Les vacances d'été sont bientôt là. Pour les cambrioleurs aussi, c'est la haute saison. «Il y a eu une industrialisation de leurs pratiques, pointe Alain Bauer, professeur de criminologie au conservatoire national des Arts et Métiers. Ce sont surtout des bandes organisées venues de pays de l'Est, qui viennent faire une petite semaine de cambriolage, où ils multiplient les opérations sur un territoire très restreint». Ils écument les maisons ou les appartements d'une même ville, sur des laps de temps très courts avant de repartir, en camionnette, en bus, voire en avion dans leur pays. Les pistes sont alors brouillées. Jusqu'à ce qu'ils reviennent dans la même commune, ou un peu plus loin si la sécurité des habitations s'est trop améliorée à leur goût. «Ce sont des gens affûtés, ce ne sont plus des amateurs éclairés», poursuit l'auteur de La criminologie pour les nuls.
En conséquence, si l'on observe le phénomène sur le temps court, on peut voir une explosion des chiffres de cambriolages sur quelques semaines sans raison apparente. Mais en observant ces données sur plusieurs années, on peut comprendre quelles sont les villes les plus prisées de ces bandes organisées.
Grâce aux statistiques du ministère de l'Intérieur, nous avons classé les 444 villes françaises de plus de 20.000 habitants selon le taux moyen d'effractions perpétrées entre 2016 et 2021.
Dans le tableau ci-dessous, vous pouvez donc rechercher la place de votre commune au panthéon des cambrioleurs.
A Rezé, un fléau bien connu
La ville de Rezé, 42.000 habitants, et aussi plus globalement la banlieue de Nantes (Orvault, Saint-Sébastien-sur-Loire), est particulièrement touchée. Selon Jean-Christophe Faës, adjoint à la tranquillité publique, interrogé il y a quelques jours dans nos colonnes, «il y a, au fur et à mesure des années, un déplacement de ce type de délinquance depuis Nantes vers les communes alentour». À Rezé, donc, pour faire face, on se dirige vers la création d'une police municipale, avec un vote consultatif de la population. C'est une problématique qui ne date pas d'hier. «Chaque cambriolage est un cambriolage de trop, mais les remontées que l'on a dessinent une amélioration», confiait au Figaro Jean-Christophe Faës, le mois dernier. Deux squats qui ont désormais été évacués servaient il y a encore quelques mois de base arrière pour de jeunes cambrioleurs.
En plus de la problématique du vol, la violence s'invite aussi en ville avec ces malfrats. En août dernier, pris en flagrant délit en train de dévaliser un magasin Kiloutou, une zone commerciale de la ville de Rezé, les cambrioleurs ont foncé en voiture sur les policiers qui ont dû tirer 24 coups de feu pour les immobiliser.
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Dans la suite de notre palmarès, on retrouve aussi des zones situées dans d'autres grandes métropoles régionales comme Toulouse (Blagnac, Tournefeuille), Lyon (Sainte-Foy-lès-Lyon, Saint-Genis-Laval) ou encore Bordeaux (Villenave-d'Ornon, Eysines). Il s'agit souvent de la même typologie de villes : des banlieues résidentielles proches de grandes métropoles régionales. Elles appartiennent à ce que l'on appelle le milieu rurbain. La densité y est plus faible qu'en ville. Les malfrats peuvent y trouver des habitations à visiter, mais pas uniquement. «Il ne faut pas oublier les pillages de hangars et de lieux de stockage, situés dans les zones industrielles», note Alain Bauer.
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L'an dernier, la tenue pendant la marche des Fiertés de cortèges «non-mixtes», notamment réservés «aux personnes racisées,» avait déjà été critiquée.
Études de médecine: la fin de l’eldorado belge pour les Français?
ENQUÊTE - Les étudiants français sont toujours plus nombreux à tenter leur chance en Belgique francophone: en 2021, ils représentaient près de 35% des candidats à l’examen d’entrée. Mais le remplacement de cet examen par un concours pourrait changer la donne.
«Ça victimise le conjoint qui n'a pas travaillé»: après une rupture, ces femmes qui refusent la prestation compensatoire
ENQUÊTE - Ce droit permet à une ex-épouse, ou plus rarement à un ex-époux, de toucher une importante somme d'argent au moment du divorce. «Ce système présente les femmes comme des créatures faibles», dénonce l'avocate Olivia Uzan.
Le Figaro
La Ferme du bonheur à Nanterre remplacée par un projet immobilier?
Actualité
C’est un véritable bras de fer qui oppose la mairie de Nanterre à la Ferme du Bonheur, entre maintien d’activités agricoles et culturelles et réaménagement de la ZAC Seine Arche.
Par Le Figaro Immobilier
Mis à jour le 02/06/22, 04:00
Publié le 02/06/22, 04:00
- Montreuil (93)
- Appartement
Voir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonceLe torchon brûle entre la Ferme du Bonheur et la mairie de Nanterre dans les Hauts-de-Seine (92). Une pétition qui a recueilli plus de 5000 signatures circule actuellement pour alerter sur l’avenir de la Ferme du Bonheur. «La mairie de Nanterre veut tuer la ferme du bonheur, nous disons non!» s’insurge-t-elle.
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Ce lieu situé entre les échangeurs de l’A14 et de l’A86 accueille des activités agricoles mais aussi des événements culturels et sociaux depuis 1993, sur un terrain en friche de 2.500 m², près de l’université de Nanterre, où paissent des moutons. Il abriterait 37% de la biodiversité de Nanterre,. Le terrain appartient à la mairie de Nanterre et l’association Paranda Oulam assure sa gestion par le biais d’une convention d’occupation précaire et temporaire. «Une convention précaire et temporaire tacite, qui n’a jamais été signée mais qui est censée être renouvelée chaque année. Et là, la mairie a décidé qu’elle prendrait fin en 2023», déplore Roger des Prés, fondateur de ce lieu alternatif.
Cette friche a en effet vocation à être aménagée dans le cadre du réaménagement de la ZAC Seine Arche. La municipalité de Nanterre va lancer un appel à projets pour développer de nouvelles activités et invite l’association à candidater mais l’association ne compte pas le faire. Elle est persuadée que son projet ne serait pas retenu. «Ils nous garderaient dans leur short list mais nous ne remporterions pas l’appel à projets», anticipe Roger des Prés. Avant de s’indigner: «Comment oser proposer un appel d’offres d’un projet d’agriculture urbaine sur un site qui propose déjà un projet d’agriculture et de culture? Nous sommes au désespoir.»
Des risques pour la sécurité
La ville rétorque sur son site qu’elle ne veut pas «tuer la Ferme du bonheur» mais demande à l’association de «respecter les règles de droit qui s’imposent à elle». Elle assure que des demandes d’autorisation préalable n’ont pas été déposées auprès de la mairie pour l’organisation de fêtes électro. «Jusqu’en avril 2022, les services municipaux n’ont jamais été sollicités. Ces évènements accueillant un public nombreux ont été organisés sans autorisation, sans passage ni avis d’une commission de sécurité, avec tous les risques qui en résultent pour les jeunes qui y participent, comme pour les organisateurs qui engagent leurs responsabilités», assène la ville.
Ce à quoi Roger des Prés répond: «On ne savait pas qu’il fallait faire un dépôt d’autorisation préalable mais chaque année j’informais la mairie, le commissariat et les voisins par mail de la tenue de ces fêtes électro. J’ai autre chose à faire que d’enfreindre la loi». Ces fêtes représentent 60% du budget de l’association et leur disparition serait un manque à gagner conséquent pour elle. «On ne va pas lâcher l’affaire, je compte vivre ici jusqu’à la fin de mes jours», promet Roger des Prés. Affaire à suivre donc.
Le Figaro
Où dormir à Florence ? Dix hôtels avec vue imprenable sur la cité du Lys
LA SÉLECTION DU FIGARO - Sur les rives de l'Arno, Florence déroule ses palais, ses églises, ses jardins, ses musées. Pour la saisir dans son ensemble, du fleuve à ses dômes et ses collines, voici dix adresses panoramiques… pour en prendre plein la vue.
Plaza Hôtel Lucchesi, escale fluviale
Depuis 1860, les clients jouissaient, de la plupart des 92 chambres et suites, récemment rénovées, des méandres argentés de l'Arno et, fenêtres ouvertes, de son doux chuchotement. Mais, pour éblouir davantage, nos contemporains, plus exigeants, le propriétaire a imaginé, sur le toit du Lucchesi, l'Empireo, une terrasse incroyable avec restaurant et piscine, pile face au Duomo. Les cartes des vins, des bières et des mets, en majorité locavore, glorifient à juste titre l'Italie et son riche terroir. Service souriant et efficace, buffet du petit déjeuner copieux dressé sur le rooftop ajoutent aux attraits de ce quatre-étoiles. Parking et voiturier, payants, à réserver. Chambre à partir de 220 € la nuit.
Plaza Hôtel Lucchesi, Lungarno della Zecca Vecchia, 38, 50122 Firenze. Tél. : +39 055 262 36.
Grand Hotel Cavour, escale poétique
Divina Terrazza, tout est dit ! Au septième étage de cet hôtel dont certaines parties datent du Moyen-Âge, et où le poète, philosophe, florentin, Dante Alighieri rencontra sa Beatrice, la vue est une des plus magiques avec l'Arno en fil conducteur. Prendre un verre, dîner « dans le ciel », rien de plus divin, effectivement. À condition de réserver au moins une semaine avant. Le « spot » très prisé affiche vite complet avec sa table, en majorité locavore, ses plats traditionnels et desserts d'anthologie. Comme bien souvent, les meilleures chambres se situent en hauteur, au calme, et dominant les plus beaux monuments. Chambre à partir de 132 € la nuit.
Grand Hotel Cavour, Via del Proconsolo, 3, 50122 Firenze. Tél. : +39 055 266 271.
Hôtel Balestri, escale romantique
Quatre-étoiles de 50 chambres récemment restaurées, égrenées sur cinq étages, le Balestri coche nombre de cases pour les voyageurs exigeants. Premier avantage, flirter, dans le quartier de Santa Crocce, avec l'incontournable Galerie des Offices et le Ponte Vecchio. Deuxième point positif, révéler, non seulement de son rooftop, mais aussi de nombre de terrasses prolongeant les chambres, le Dôme, le Campanile, le Palazzo Vecchio etc. Troisième plus : mobilier Art déco, miroirs anciens, marbres et soieries, participent à l'atmosphère romantique du Balestri, particulièrement appréciée par les couples en voyage de noces. À partir de 240 € la nuit.
Hotel Balestri, Piazza Mentana, 7, 50122 Firenze. Tél. : +39 055 214 743.
Palazzo Guadagni, escale «tchin tchin»
Perché au dernier étage d'un palais du XVIe siècle, dans le quartier de l'Olrarno, cet hôtel vaut tout autant pour la beauté de ses chambres ornées de nombreuses fresques que pour sa loggia, roof bar. À l'heure magique de l'aperitivo, spritz en main, on balaie du regard, dans la rougeur mordorée du couchant, la ville. Du Ponte Vecchio tout proche aux collines encerclant de vert le rouge ocre des toits, on s'émerveille de ce tableau animé aux couleurs flamboyantes. Et, le matin rebelote, on grimpe sur la loggia pour apprécier son petit déjeuner sous un ciel à la palette bleue et or. Bonne chambre, calme, avec vue la 15. À partir de 250 € la nuit.
Palazzo Guadagni, Piazza Santo Spirito, 9, 50 125 Firenze. Tél. : +39 055 265 8376.
LHP River Hotel & Spa, escale «chien-chien»
Le fleuve en vis-à-vis, le cœur historique à dix minutes à pied, un personnel merveilleux, on aime ce cinq-étoiles logé dans un bâtiment du XIXe siècle, méritant une croix d'honneur. On y déjeune et dîne avec plaisir, appréciant la carte des vins plus que parfaite. Et, que celles et ceux incapables de se séparer de leur compagnon à quatre pattes, sachent qu'il est le bienvenu. À condition d'afficher une taille raisonnable. Les chambres les plus agréables, celles au dernier étage, donnant sur le fleuve, concilient vue et sérénité. On se précipite dans l'espace spa jacuzzi, réservé au plus de 18 ans, après avoir arpenté la ville de musée en église, de boutique en bar… Service parking et voiturier bien pratique, 30 € par jour. Chambre à partir de 260 € la nuit.
LHP River Hotel & Spa, Lungarno della Zecca Vecchia, 18, 50122 Firenze. Tél. :+39 055 234 3529.
Hôtel Calimala, escale sportive
Tenu par la famille Torrigiani qui lui impulse une atmosphère amicale et bienveillante, ce boutique hôtel 4 étoiles offre 38 chambres mixant mobilier design, velours, marbre et terrazzo. Et possède un réel trésor : l'Angel roofbar & dining. Outre ses panoramas à 360 degrés époustouflants, il dispose d'un restaurant sans prétention mais agréable, d'un bar extérieur divin, d'un très joli jardin floral et, cerise sur le toit, d'une piscine. L'hiver on se réfugie, au chaud dans le bar intérieur. Qui dit mieux pour vivre pleinement Florence ? Un petit massage en chambre ? Possible et parfait ! Un peu de gym ? Possible aussi dans la salle de fitness. On réserve une chambre en hauteur et si possible de luxe pour sa superficie. Parking et voiturier, de 25 € à 35 €, jour en fonction du véhicule. Chambre à partir de 280 € la nuit.
Hôtel Calimala, Via Calimala, 2, 50123 Firenze. Tél. : +39 055 093 6360.
Hôtel Degli Orafi, escale vigneronne
Ici l'aperitivo, avec pour décor Florence, en rooftop, est sacré. La carte déroule une très jolie sélection de vins italiens, dont ceux de la famille propriétaire Ormanni, qui depuis 1818 élève d'excellents bons crus, de Chianti entre autres. Lors de la récente restauration de l'hôtel, des fresques du XIIe siècle ont été retrouvées permettant de - dater les lieux. Et, dans la bibliothèque quelques livres, dont certains en français, permettent de s'imprégner de l'histoire du quartier. Le matin, le buffet du petit déjeuner servi dans la salle de bal plonge dans l'atmosphère d'une demeure aristocratique au XIXe siècle. Un rien vintages mais spacieuses, les chambres et suites, confortables, assurent un séjour reposant. Choisir, celles aux troisième et quatrième étages (parfaite la 414) et pour un calme absolu, les chambres situées à l'arrière bénéficiant malgré tout, pour certaines, d'une échappée sur le campanile et autres monuments. Parking payant, chambre à partir de 290 €.
Hotel degli Orafi, Lungarno degli Archibusieri, 4, 50121 Firenze. Tél. : +39 055 26622.
Hôtel Brunelleschi, escale épicurienne
Construit au cœur d'une tour byzantine du IVe siècle, la Torre della Pagliazza, et d'une église médiévale, dans le plus strict respect de leur architecture, le Brunelleschi a inspiré Dan Brown, l'auteur du best-seller Da Vinci Code, qui le cite à plusieurs reprises. C'est dire si ce quatre-étoiles historique, de 96 chambres et suites, dégage une ambiance bien particulière avec le Duomo à 50 mètres à pied, se profilant derrière les fenêtres. Le plus, pour les épicuriens, son restaurant 2 étoiles Michelin Le Santa Elisabetta dans la tour, où le chef concocte plats traditionnels toscans, mets terre et mer, assiettes végétariennes et véganes. Plus simple, mais excellente l'Osteria Pagliazza, se prête aux déjeuners en famille ou entre amis. L'excellence, une petite folie pour séjour particulier. À partir de 390 € la nuit.
Hôtel Brunelleschi, Piazza Sant'Elisabetta, 3, 50122 Firenze. Tél. : +39 055 27370.
The Westin Excelsior, escale historique
Figurant en bonne place dans le portefeuille du groupe Marriott, le Westin Excelsior se reflète dans l'Arno depuis sept siècles. Magnifique palais devenu cinq étoiles de 171 chambres et suites, au style et mobilier très différents, les nombreuses œuvres d'art sculptures, tableaux, fresques, témoignent de son riche passé. On choisit sa chambre, pour sa vue et pour sa déco selon la période qu'on apprécie. On grimpe bien sûr pour un cocktail, une collation ou un dîner au roofgarden… Design, le restaurant aux parfums méditerranéens, avec son panorama à 360°, se vit au rythme du soleil et des heures. Avec bien sûr l'orange du couchant en point d'orgue. Comme tous les palaces florentins ses prix sont aussi élevés que son rooftop : à partir de 600 € la nuit.
The Westin Excelsior, Piazza Ognissanti, 3, 50123 Firenze. Tél. : +39 055 2715.
Hotel Lungarno, escale arty
Flambant quasiment neuf, entièrement rénové il y a cinq ans, le Lungarno, cinq étoiles, joue la carte marine chic, avec une décoration en blanc et bleu évoquant celle d'un yacht naviguant sur l'Arno où il est ancré en permanence depuis plus de cinquante ans. Le salon sur l'eau donne l'impression de prendre le large. Ses propriétaires s'enorgueillissent, à juste titre, de leur collection d'œuvres d'art, plus de 450 disséminées dans l'hôtel dont certaines signées de Picasso et Cocteau (pour les Français un rien chauvins). Plusieurs des 65 suites et chambres sont dédiées à un seul artiste. Lors de la réservation, on demande une chambre avec terrasse pour égoïstement, profiter d'une vue exclusive. Et, pendant son séjour on s'attable au Borgo San Jacopo, une étoile plus que méritée au Michelin. Et oui, les animaux sont aussi acceptés dans ce petit musée. Vivre sur un yacht de luxe, entouré d'artistes, se monnaye au prix fort, à partir de 680 € avec le petit déjeuner. Mais on ne vit qu'une fois !
Hotel Lungarno, Borgo S. Jacopo, 14, 50 125 Firenze. Tél. : +39 055 27261.
L'hôtel Mama Shelter à Rome, l'avis d'expert du Figaro
La chaîne française iconoclaste a transposé son univers ludique et coloré dans le quartier de Prati au cœur de la Ville Éternelle. Une première adresse italienne que l'on a testé.
The Scott Hotel à Bruxelles, l'avis d'expert du Figaro
Un hôtel simple, à la décoration chaleureuse et bien pensée, dans un quartier de Bruxelles agréable à vivre, le tout pour un budget accessible ? On a testé.
L'Humanité
Plus d’armes, plus de morts
ChroniqueChristophe PrudhommeUne approche en termes de santé publique du nouveau massacre dans une école aux États-Unis peut permettre de replacer le débat autour de la notion d’intérêt collectif. En tant que médecin travaillant depuis plus de trente-cinq ans au Samu 93, je prends en charge un certain nombre de patients blessés par arme à feu. Le contexte est soit celui d’un suicide, soit celui d’une agression. La plupart du temps, les armes sont des armes de poing, avec un seul impact. En l’absence d’organe vital touché, la plupart des patients transportés à l’hôpital ont un bon pronostic. Lors de l’utilisation d’armes de guerre, avec des projectiles à haute vélocité, la mortalité initiale est beaucoup plus importante. Ces armes sont peu fréquentes en France, à la différence de ce qui existe outre-Atlantique. Un élément central des études épidémiologiques est qu’il existe une corrélation directe entre le nombre d’armes à feu dans un pays et le nombre de morts : 120 armes pour 100 000 habitants aux États-Unis et 33 000 décès contre 20 armes pour 100 000 habitants en France (dont une grande partie d’armes de chasse) et 1 800 décès (dont 80 % de suicides).
Un autre chiffre inquiétant est que, en 2020, les décès par arme à feu sont devenus la première cause de mortalité chez les enfants et les adolescents aux États-Unis (4 400 morts). Certains pro-armes, dont Donald Trump, évoquent le fait que la plupart des massacres seraient provoqués par des personnes souffrant de troubles mentaux. Il s’agit là d’une affirmation démentie par les études scientifiques, même si des drames largement médiatisés peuvent le laisser penser. Enfin, dernier chiffre affolant : la police américaine a tué plus de 1 000 personnes par balles en 2021.
L’ensemble de ces données doivent donc nous amener à réfléchir aux solutions pour diminuer la mortalité liée aux plaies par armes à feu, en mettant en avant des priorités de santé publique. Cela passe d’abord par la prévention. En premier, il est nécessaire de diminuer le nombre d’armes en circulation. Deuxièmement, il faut contrôler leur achat, puis assurer leur traçabilité. Troisièmement, sans vouloir restreindre les libertés individuelles, il semble important de conditionner l’octroi d’une autorisation de port d’armes à un examen de santé physique et psychologique. Quatrièmement, le surarmement des forces de sécurité, notamment des polices municipales, comme cela est préconisé dans certains programmes politiques, ne peut qu’augmenter mathématiquement le nombre de blessés et de morts, y compris du côté de ceux qui auront été armés soi-disant pour améliorer leur sécurité. Quand on met le doigt dans cet engrenage, il n’y a plus de limites, comme cette proposition faite par certains aux États-Unis d’armer les enseignants ! « Ce que tu gagneras par la violence, une violence plus grande te le fera perdre », avait prévenu Gandhi.
Santéarmes à feutueriesÉtats-Unis Le Figaro
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«Sois un robot royal pour moi»: kitsch et gênant, le nouveau téléfilm sur Harry et Meghan est bourré de clichés
- Par
Nathalie Chuc
- Mis à jour
le 01/06/2022 à 17:06
- Publié
le 01/06/2022 à 14:45
ON A VU POUR VOUS - Pour fêter le jubilé d’Elizabeth II, TF1 programme le jeudi 2 juin à 13h55 un téléfilm sur Harry et Meghan qui a déjà fait beaucoup parler de lui. Nous vous le racontons...
Jeudi débutent, Outre-Manche, les festivités du jubilé de la reine Elizabeth. La télé passe à l’heure britannique, toutes les chaînes seront au diapason. Pour les téléspectateurs en quête d’un programme moins officiel mais très «royal family», la Une diffuse à 13h55 un téléfilm kitsch à souhait qui a fait couler beaucoup d’encre. Il s’agit de Harry & Meghan: désillusion au palais (2021) dont le titre original Harry & Meghan: Escaping the Palace est bien plus évocateur.
» LIRE AUSSI - RMC Story dévoile la face cachée de Meghan et Harry
Cette fiction fait partie d’une trilogie de téléfilms de la chaîne américaine Lifetime sur le couple: le premier revisitait la rencontre entre Harry et Meghan, le deuxième (Quand Harry épouse Meghan: mariage royal, diffusé également ce jeudi à 15h50 sur TF1) reconstituait leur vie avec leurs nouvelles fonctions royales, et, le dernier est centré sur le «Megxit » ou comment le couple en est venu à démissionner de ses fonctions royales pour aller vivre en Californie. Certains acteurs ont joué dans les trois téléfilms en question.
« Calé dans le canapé avec une bonne tasse de thé anglais, il faut regarder ce téléfilm avec une bonne dose de second degré »
Harry & Meghan: désillusion au palais ravira les amateurs de téléfilms mélodramatiques de l’après-midi ainsi que les amoureux des potins de la famille royale. Calé dans le canapé avec une bonne tasse de thé anglais, il faut le regarder avec une bonne dose de second degré tant c’est irrésistiblement invraisemblable, mièvre et cousu de fil blanc. C’est Dynastie à Buckingham Palace! Le jeu de la plupart des acteurs est souvent artificiel, voire mauvais. Jordan Dean (The Punisher) - un vrai roux s’il vous plaît - incarne le Prince Harry et Sydney Morton (Manifest), Meghan Markle. Pas sûr que ces rôles restent inoubliables dans leur filmographie.
Rien que la première scène donne le ton: Harry est en train de faire un cauchemar dans son lit. Il imagine son épouse à la place de sa mère, Diana, coincée dans la voiture au pont de l’Alma, lui suppliant de l’aide. Rien que cette séquence, gênante, est d’un très mauvais goût… cela a d’ailleurs suscité l’indignation en Angleterre et aux États-Unis lorsque la fiction a été diffusée en septembre dernier. Certains ont trouvé cela très offensant et nauséabond. C’est surtout très ridicule. Autre petit moment de gêne: on nous fait comprendre que Meghan est littéralement hantée par Diana! Elle a envie de se jeter dans les escaliers, enceinte, comme «mue» par le souvenir de Lady Di qui a confié avoir voulu, un jour, faire cet acte désespéré alors qu’elle était enceinte de William (un passage que l’on voit du coup en flashback).
« Odieux, le prince William roule des yeux comme le sorcier Jafar dans Aladdin »
Le plus étonnant est le Prince William joué par Jordan Whalen: il est tout simplement odieux, grimaçant, inflexible et, même, plein de rancœur envers sa propre mère. Il est dépeint comme un être sans cœur et visiblement raciste envers sa belle-sœur. L’acteur surjoue la haine et roule des yeux comme le sorcier Jafar dans Aladdin. Encore une fois, c’est tellement gênant que cela finit par en être très drôle. Kate (Laura Mitchell, qui tient ce rôle dans les trois téléfilms) est la bonne copine et confidente de Meghan (ce qui est déjà étonnant en soi). Kate est dépeinte comme un ange de douceur qui cherche à mettre tout le monde d’accord. Bref, on l’a compris, le téléfilm est truffé de clichés, sans aucune nuance possible.
Maggie Sullivan qui joue la Reine Elizabeth a des épaules de déménageur, c’est perturbant! Quant aux dialogues, ce sont de savoureux bijoux de stéréotypes. Par exemple, Kate s’adresse ainsi à Meghan: «Tu es américaine, donc, pour toi ce qui compte c’est la liberté et l’indépendance (sic) avant tout. Chez nous, c’est la dignité qui prévaut sur le reste». Harry demande à sa femme de bien se tenir lors d’une cérémonie officielle: «sois un robot royal pour moi aujourd’hui». Et William assène froidement à Meghan «Tu es une perturbatrice».
» LIRE AUSSI - Cette étonnante promesse de Meghan Markle et du prince Harry faite à Elizabeth II pour son jubilé
Le téléfilm entier est clairement pro-Meghan et à charge contre le Prince William. La vraie question est: les personnes concernées, Meghan, Kate, Harry et William, regardent-ils en cachette ces téléfilms de Lifetime? Hésitent-ils entre rire ou pleurer? Toujours est-il que Meghan Markle et le prince Harry ne seront pas invités à rejoindre la famille royale, pendant les festivités du jubilé, pour la traditionnelle apparition sur le balcon du Palais Buckingham. Et, ça, ce n’est pas de la fiction.
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Le Figaro
True Detective: Jodie Foster au casting de la saison 4
- Par
Emilie Paul
- Mis à jour
le 02/06/2022 à 09:10
- Publié
le 02/06/2022 à 09:10
L’actrice américaine de 59 ans tiendra l’un des deux rôles principaux de la série de HBO. Le nom de sa partenaire n’est pas encore connu.
Joli coup pour HBO. Après Matthew McConaughey, Woody Harrelson, Colin Farrell, Mahershala Ali et Stephen Dorff, la chaîne américaine a fait appel à Jodie Foster pour tenir l’un des deux rôles principaux de la saison 4 de True Detective appelée Night Country. Il s’agit de son premier rôle dans une série en étant adulte. En effet, avant d’atteindre la majorité, l’actrice américaine de 59 ans est apparue dans bon nombre de fictions télévisées telles que L’Homme de fer, Bonanza ou encore Kung Fu. Mais depuis, plus rien.
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Pour sa première incursion sur le petit écran, elle incarnera Liz Danvers, une des deux policières chargées d’enquêter sur la disparition, au cours d’une longue nuit d’hiver, de six scientifiques travaillant dans une station de recherche arctique installée à Ennis en Alaska. L’enquêtrice et sa coéquipière Evangeline Navarro seront confrontées aux ténèbres qui sommeillent en elles et vont devoir fouiller dans des vérités enfouies sous la glace éternelle. Pour le moment, le nom de sa partenaire n’est pas encore connu.
Pour autant, Jodie Foster n’est pas étrangère à la télévision. En 2013, elle a réalisé un épisode de la première saison d’Orange is the New Black. Un an plus tard, elle a réalisé un épisode de la saison 9 de House of Cards. En 2017, Jodie Foster a dirigé le deuxième épisode de la saison 4 de Black Mirror intitulé Archange et dans lequel une mère, inquiète pour la sécurité de sa fille, lui implante une micro-puce dans le cerceau afin de la surveiller.
En 1996, l’interprète de Clarice Starling dans Le Seigneur des agneaux a prêté sa voix à un tatouage dans un épisode de X-Files et l’année suivante, elle a doublé Maggie dans Les Simpson.
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Le Figaro
La lettre du Figaro du 2 juin 2022
Louise DarbonLa fête au Royaume-Uni pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II, les explications de Darmanin devant le Sénat après le bazar du Stade de France et une discussion avec Alain Finkielkraut sur la gauche.
Très chers lecteurs,
C'est la fête outre-Manche: Elizabeth II fête ses 70 ans de règne. Pour ce jubilé de platine absolument historique, des tonnes de cérémonies officielles sont prévues dans les prochains jours. Et des milliers de célébrations populaires devraient aussi se tenir dans les rues du pays. Une belle occasion de se reraconter l'histoire d'une reine au pouvoir depuis 1952, quand Vincent Auriol était encore notre président à nous.
Et puisque nous parlons des Anglais, nous en profiterons pour vous tenir au courant de l'évolution du dossier «fiasco du Stade de France», notamment parce que Gérald Darmanin est venu s'en expliquer devant le Sénat hier.
Il n'y aura pas de lettre demain, chers abonnés, et pas non plus lundi prochain – week-end de Pentecôte oblige. Mais votre missive reviendra mardi 7 juin, en pleine forme bien sûr.
En attendant, passez une très bonne journée et une bonne fin de semaine!
Louise Darbon
• À la une
Le Royaume-Uni fête le règne historique d'Elizabeth II
Quand la reine Elizabeth est montée sur le trône, Vincent Auriol était président de la République française – pour vous donner une petite idée. C'était il y a 70 ans, le 6 février 1952. Aujourd'hui, le Royaume-Uni célèbre sa souveraine et ses sept décennies de règne. La fête s'annonce grandiose. Malgré une santé chancelante, la reine a tenu bon et célébrera à partir d'aujourd'hui son jubilé de platine avec ses sujets qui l'aiment encore beaucoup. Le pays s'est pavoisé d'Union Jack et s'est orné de portraits de la souveraine. La tradition sera partout, vous vous en doutez: de la parade du «Trooping the Colour» (on ne va tout de même pas déroger à un événement qui remonte à 1760) au défilé aérien que la famille royale suivra bien sûr depuis le balcon de Buckingham.
Ces jours de fête seront scrutés de près, notamment par les curieux qui trépignent de découvrir le rôle qu'occuperont Harry et Meghan.
Arnaud de La Grange vous raconte les dix jours qui ont suivi la mort de George VI et qui ont fait d'une jeune princesse de presque 26 ans la reine «de ce royaume et de tous ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth et défenseur de la foi». Isabelle Rivière a apparemment merveilleusement raconté cette période dans Naissance d'une reine. Elle y décrit un peu le bouleversement auquel est confrontée la jeune Elizabeth qui «vit un double traumatisme, la perte brutale de son père et l'élévation à une fonction de chef d'État dont seule la mort pourra la délivrer». Un bouleversement dont son mari, le prince Philip, souffrira aussi, lui qui dès le début résiste au camp de la tradition que représentent le premier ministre Churchill et toute la vieille garde qui entoure la jeune reine.
Après 70 ans à porter la couronne, la reine est un peu fatiguée. C'est son fils et héritier Charles qui a prononcé le discours du trône à sa place en mai. Il ne faut néanmoins pas y voir l'annonce d'une abdication en faveur du duc de Cornouailles, mais tout au plus celle d'une transition douce. Charles a pris une place croissante durant ces deux années de turbulences pour la couronne, entre l'exil de Harry et Meghan et les déboires d'Andrew empêtré dans l'affaire Epstein. Des affaires familiales auxquelles il faut ajouter le défi de l'adaptation de la monarchie à l'époque. Car le Commonwealth tangue, plusieurs de ses États ayant dans l'idée que la monarchie, c'est bien mais un peu daté. Ce qui ne signifie pas qu'on doive l'enterrer tout de suite.
• L'autre dossier
Après le fiasco du Stade de France, Darmanin persiste et signe
Gérald Darmanin est tout désolé de ce qui s'est passé au Stade de France ce week-end: il a présenté ses excuses au Sénat hier. La ministre des Sports aussi a dit ses «regrets». Mais l'hôte de Beauvau n'en démord quand même pas: si les fâcheux événements sont certes «une blessure pour notre fierté nationale», les effectifs de police sur place étaient largement suffisants. Les sénateurs ne s'en sont pas fait conter pour autant: au Palais du Luxembourg, on a entendu parler de «gestion scandaleuse» et de «honte nationale». La situation en tout cas n'augure rien de bon pour un événement sportif que la France accueillera bientôt et qui sera autrement plus important: les JO de Paris en 2024.
Emmanuel Macron comme Élisabeth Borne laissent à Darmanin le soin de gérer l'affaire. En pleine campagne législative, ni l'un ni l'autre ne veut se mouiller. Mais on assure quand même que le ministre de l'Intérieur a toujours «toute la confiance du président» qui lui laisse aimablement prendre la foudre pendant que lui et Borne gèrent d'autres sujets.
• L'éditorial
Gérald Darmanin et le Stade de France: «Faux tickets, vraie défausse»
Gérald Darmanin, devant les sénateurs, a maintenu sa ligne: il aurait pu mieux faire, mais il n'a pas mal fait, puisqu'il n'y a pas eu de «drames» et qu'il a même «sauvé des vies». S'il y a eu des défaillances, on les doit à la gestion des flux, à une fabrique de faux billets, à la présence de dizaines de milliers de spectateurs surnuméraires, aux couloirs de RER, aux tourniquets bloqués…
Le ministre est trop fin politique pour ne pas voir que si cette histoire a pris une telle ampleur, ce n'est pas par passion pour les «zones de filtrage», mais parce qu'elle conjugue deux inquiétudes obsédantes pour les Français.
D'abord, la délinquance, consubstantielle de notre société multiculturelle, à laquelle tout le monde, même les plus protégés, est désormais confronté. Omniprésente dans l'existence des citoyens, elle est reléguée dans l'expression politique au rang des faits divers, des paniques identitaires, des vulgarités populistes. Par la force des images, des témoignages, des récits des journalistes, elle est apparue au grand jour autour du Stade de France. C'est là qu'intervient le second phénomène: le refus de nommer cette réalité criante. Les seuls coupables furent les supporteurs britanniques, les billets falsifiés. On notera que la version gouvernementale semble considérer qu'un enchaînement fatal relie mauvaise gestion des flux et agressions gratuites. En France, l'engorgement devant un guichet mène au vol, au passage à tabac. Dont acte.
Les sénateurs qui ont osé évoquer cette question de la délinquance ont reçu en retour la disqualification olfactive d'usage: «nauséabond», avant d'être accusés d'«essentialiser» la Seine-Saint-Denis. Le ministre, pour sa part, n'a cessé d'assimiler «britannique» et «supporteurs violents et alcoolisés». Intraitable avec Liverpool, indulgent avec la cité des Francs-Moisins. Les Français qui s'inquiètent de la désintégration nationale dont cette soirée est un symptôme ont reçu pour unique réponse: «Ce que vous vivez, au fond, vous ne le vivez pas ; ce que vous voyez, détrompez-vous, vous ne le voyez pas.»
Pour un gouvernement obsédé par la lutte contre les fake news, c'est savoureux, n'est-il pas?
• Les informations à connaître en vous levant
Procès: Amber Heard déclarée coupable de diffamation et condamnée à verser 15 millions de dollars à Johnny Depp - L'acteur vedette de la saga Pirates des Caraïbes a également été condamné à verser 2 millions de dollars à son ex-femme qu'il poursuivait pour une tribune l'accusant de violences conjugales. [En savoir plus]
Les Danois ont massivement voté «oui» pour rejoindre la politique de défense de l'UE - «Ce soir, le Danemark a envoyé un signal important. À nos alliés en Europe et l'Otan, et à Poutine», s'est félicité la première ministre Mette Frederiksen. [En savoir plus]
Premières réponses pour Parcoursup, après une année encore perturbée par le Covid - Les premières réponses aux vœux formulés en mars par les lycéens doivent tomber ce jeudi à partir de 19 heures. [En savoir plus]
• Les articles à ne pas manquer
Alain Finkielkraut: «La France insoumise, c'est le nom que se donne la France soumise à l'islamisme»
L'union à gauche ne dit rien qui vaille à Alain Finkielkraut. Pour la première fois, c'est une gauche radicale – celle du communautarisme et de l'électoralisme – qui dicte la marche à suivre à la gauche modérée. L'alliance inquiète le philosophe qui aimerait que la «gauche raisonnable» aille au bout de son combat, crée un nouveau parti sans se laisser happer par un «centre fourre-tout». Si les Insoumis flirtent dangereusement avec l'islamisme et l'antisémitisme, la majorité n'est pas innocente, en témoigne son ambiguïté sur les sujets sociétaux. Et comme nous avions le philosophe sous la main, nous en avons profité pour lui parler de l'école et de son nouveau ministre, Pap Ndiaye. La nomination de cet intellectuel ne ravit pas l'académicien qui estime urgent «la refondation d'une école de l'exigence».
Emmanuel Macron et Pap Ndiaye à Marseille pour lancer «l'école du futur»
«L'école du futur», c'est maintenant et c'est à Marseille. Le projet qui veut donner plus d'autonomie aux établissements est expérimenté dans la Cité phocéenne où le chef de l'État est allé avec son nouveau ministre de l'Éducation nationale. L'idée est de donner plus de liberté aux directeurs notamment, qui pourront avoir un œil sur le recrutement de leurs équipes. Horreur! hurle le syndicat SNUipp pour qui «ces grands principes libéraux sont inapplicables sur le terrain». La start-up nation, c'est bien gentil, mais ça s'adapte mal à l'école. Le SNE, un autre syndicat, n'est pas d'accord: le projet n'est pas bête, il donnera de l'air au «recrutement à l'aveugle». Et puis, un peu de souplesse ça ne fait pas de mal. En tout cas, si les jalons sont là, à Pap Ndiaye de faire le reste du travail.
Avions, trains, voitures de location: cet été, la peur du grand embouteillage
Si vous comptez bouger cet été, on vous annonce la couleur: les choses seront compliquées quelle que soit la manière dont vous voyagerez. Ceux qui n'ont pas trop de scrupules écologiques et prendront l'avion ont intérêt à aimer faire la queue: les difficultés de recrutement du personnel douanier dans les aéroports annoncent des situations chaotiques, comme c'est déjà le cas ailleurs en Europe. Si la voiture est votre dada, préparez votre porte-monnaie: les tarifs explosent tant les loueurs peinent à reconstituer leurs flottes. Petit exemple: une voiture pour une semaine à Biarritz vous coûtera 550€. C'est beaucoup. Que les amateurs de rail se rassurent: il y aura tout ce qu'il faut de trains. Mais comme toute médaille à son revers, ils coûteront plus cher.
Cambriolages: le classement des villes les plus ciblées par les malfrats
Parce que Le Figaro n'a pas envie qu'on s'en prenne à votre propriété privée, il s'est attelé à produire un classement des villes que ciblent les cambrioleurs. Paul Carcenac a listé toutes les communes qui comptent plus de 20.000 âmes et les a classées selon leur intérêt aux yeux des malfrats. Si vous habitez Rezé, Sainte-Foy-lès-Lyon, Orvault, Wasquehal ou Tournefeuille, verrouillez bien vos portes, les voleurs apprécient tout particulièrement vos bourgades.
• Le Figaro chouchoute votre bibliothèque
C'est l'heure de découvrir un nouveau volume de notre jolie collection «Le meilleur du prix Goncourt». Cette semaine, c'est Raboliot de Maurice Genevoix qui n'attend qu'une chose: rejoindre les étagères de vos bibliothèques. Pascal Bruckner l'a préfacé et vous pouvez lire ce qu'il en dit ici – ou mieux, acheter tout simplement ce beau livre en cliquant là.
• Une petite archive pour bien finir
Le retour d'une ressuscitée
Article paru dans Le Figaro du 3 juin 1913
Béthune. Parmi les passagers du Titanic, portés sur la liste des victimes, se trouvait une dame Breuys, de Béthune. Après l'avoir pleurée quelque temps, le mari, Jacques Breuys, se consola auprès d'une jeune femme, Angélique Busquet, avec laquelle il alla habiter à Hénin-Liétard.
Or, ces jours derniers, il apprenait que sa femme avait échappé au naufrage et allait revenir. Affolé, il perdit la tête, tua de quatre coups de révolver Angélique Busquet, se pendit ensuite et se tira une balle dans la tête. Décroché vivant encore par les gendarmes, il a été transporté à l'hôpital.
Par Argus
Études de médecine: la fin de l’eldorado belge pour les Français?
ENQUÊTE - Les étudiants français sont toujours plus nombreux à tenter leur chance en Belgique francophone: en 2021, ils représentaient près de 35% des candidats à l’examen d’entrée. Mais le remplacement de cet examen par un concours pourrait changer la donne.
Une entreprise allemande prétend avoir trouvé la clé de la lutte contre le cancer
VU D'AILLEURS - Une entreprise allemande de Cologne a trouvé une approche prometteuse. Ses chercheurs viennent de recevoir de nouveaux fonds injectés par un investisseur aussi renommé que controversé.
Faux billets, débordements: 105 interpellations en marge de la finale de la Ligue des Champions
D'importantes tensions ont marqué la rencontre samedi soir entre le Real Madrid et Liverpool au Stade de France, à Saint-Denis.
Regarder la vidéo Le Figaro
Les dix jours où la fille aînée de George VI est devenue Elizabeth II d’Angleterre
Arnaud De La GrangeGRAND RÉCIT - Il est un peu plus de 8 heures du matin, ce 6 février 1952, lorsque le monarque vient de s’éteindre. L’entourage de la nouvelle souveraine est difficilement joignable. Elle et son mari sont au Kenya, dans le cadre d’une tournée du Commonwealth.
Ces mots semblent anodins, ceux qu’on lance à un chauffeur de taxi londonien pour lui indiquer une destination. «Hyde Park Corner», dit simplement la voix. L’homme parle au téléphone, depuis la résidence royale de Sandringham, dans le Norfolk, sur la côte est de l’Angleterre. Alan Lascelles, le secrétaire particulier du roi George VI, s’adresse à son adjoint, Edward Ford, resté à Londres. Le nom de cette place située à l’arrière des jardins du palais de Buckingham est un code. Il lance l’opération de succession. Il est un peu plus de 8 heures du matin, ce 6 février 1952, et le monarque vient de s’éteindre. Une demi-heure plus tôt, son majordome, James MacDonald, a trouvé le souverain mort dans son lit. Après avoir subi une ablation partielle du poumon, George VI était très affaibli. La veille, pourtant, il avait encore participé à une chasse au lièvre et rien ne laissait présager une issue aussi brutale.
À Londres, Edward Ford a la rude tâche de prévenir la mère de George VI, la reine Mary, et le premier ministre, Winston Churchill. Ce dernier, proche du roi, accueille la nouvelle avec tristesse et émotion. Son secrétaire, Jock Colville, tente de le réconforter, raconte Isabelle Rivère dans un livre érudit et plein d’anecdotes, qui vient de sortir et se lit à la fois comme un roman et un livre d’histoire (1). «Vous vous entendrez bien avec la reine», lui dit-il. «Je ne sais pas grand-chose d’elle, répond le premier ministre. Et ce n’est qu’une enfant.» Une enfant? Une jeune femme plutôt, qui bascule assurément dans une vie pour laquelle elle n’était pas préparée.
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Les agences de presse sont autorisées à annoncer la mort du roi à 10 heures 45. Les cinémas et les théâtres ferment leurs portes, le Parlement suspend ses travaux. À 11 heures 50, les cloches de l’abbaye de Westminster et de la cathédrale Saint-Paul sonnent au-dessus de la ville. Churchill s’est vite repris. Dans la matinée, il réunit le cabinet pour se mettre en ordre de bataille. Il s’agit de proclamer Elizabeth reine le plus rapidement possible. Et de peser les termes de l’annonce. Isabelle Rivère rappelle que le roi George VI avait été fait roi «par la grâce de Dieu de la Grande-Bretagne, de l’Irlande et des dominions britanniques par-delà les mers, défenseur de la foi et empereur des Indes». Mais les temps ont changé et les références «coloniales» sont jugées peu opportunes. À l’évocation de l’empire, on préfère la mention de l’organisation internationale qui lui succède. Elizabeth sera donc «reine de ce royaume et de tous ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth et défenseur de la foi». La proclamation se fait sans elle, dans l’après-midi.
Elizabeth, calme et muette
Le malheureux Edward Ford a le plus grand mal à joindre l’entourage de la nouvelle souveraine. Elizabeth et son époux, le prince Philip, duc d’Édimbourg, sont partis pour une tournée du Commonwealth de quatre mois, qui, d’Afrique, doit les mener jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande. Au Kenya, ils se sont accordés quelques jours de repos dans la région de Nyeri, à 150 kilomètres de Nairobi. Ils ont passé la nuit à l’hôtel Treetops, une grande cabane de bois perchée en haut d’un figuier géant d’où l’on peut observer la faune sauvage se rendant au point d’eau.
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Au petit matin, la princesse et son mari regagnent Sagana Lodge, un bungalow frangé de pelouses. C’est en début d’après-midi que le secrétaire particulier d’Elizabeth, Martin Charteris, est prévenu de la mort du roi par un journaliste de l’East African Standard. L’écoute de la BBC confirme vite la nouvelle. Le prince Philip est sorti de sa sieste par son secrétaire particulier, Michael Parker. Après avoir entraîné son épouse dans le jardin, il lui apprend la mort de son père. Le choc passé, ils se promènent dans le parc. «Il lui a parlé, parlé, parlé», a raconté Parker. Elizabeth, elle, semble étonnamment calme et muette.
Dans l’avion qui les ramène du Kenya via l’Ouganda, Elizabeth se lève plusieurs fois. «Lorsqu’elle retourne à son siège, on voit bien qu’elle a pleuré», raconte dans ses mémoires John Dean, le valet du duc d’Édimbourg. Le chagrin, l’angoisse de l’inconnu. «À un moment, la reine m’a fait appeler et m’a demandé: “Que va-t-il se passer lorsque nous serons à la maison?”, a raconté de son côté Martin Charteris. J’ai alors réalisé qu’elle n’en avait pas la moindre idée.»
L’accession au trône d’Elizabeth devient emblématique d’une époque, celle d’une prospérité enfin accessible au plus grand nombre et de l’espoir renaissant
«Les débuts du règne sont la période la moins documentée», explique l’auteur, qui a fait un gros travail sur les documents de l’époque et avait déjà rencontré nombre de témoins de cette période dans le cadre d’une biographie d’Elizabeth II. «Ce qui m’avait frappée c’est la manière dont la mécanique de l’institution monarchique se met en place, confie-t-elle, et celle dont l’histoire s’empare de la vie de cette femme et de tous ses proches.» Servi par une belle écriture, ce récit a le grand mérite de faire ressortir la dimension humaine des faits.
La reine est de retour dans l’hiver londonien le 7 février au soir. Quand on lui demande sous quel nom elle souhaite régner, elle répond: «Oh, mais le mien. Pourquoi en prendre un autre?» La voici Elizabeth II, alors qu’elle n’a pas encore 26 ans. L’annonce a un rare retentissement mondial. Isabelle Rivère raconte l’abattement qui étreint le prince Philip. Il y a le chagrin, bien sûr, mais aussi la conscience de devoir renoncer au peu de liberté dont, avec Elizabeth, ils profitaient encore. «Les voilà appelés l’un et l’autre à un projet grandiose dont ils n’ont rien inventé, écrit-elle, son esprit se projette, bâtit des scénarios où, forcément, il ne sera plus rien, en tout cas bien moins qu’avant.»
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Une nouvelle ère s’ouvre, qui correspond aussi à des temps nouveaux. «Le pays commence à se libérer des restrictions qui lui avaient été imposées par la Seconde Guerre mondiale, l’accession au trône d’Elizabeth devient emblématique d’une époque, celle d’une prospérité enfin accessible au plus grand nombre et de l’espoir renaissant», commente Isabelle Rivère. À l’image austère de George VI, associé aux temps de plomb du conflit, succède celle d’une jeune femme que l’on traite déjà comme une star de l’écran. «Les gens du cinéma auraient bien pu chercher, fouiller aux quatre coins du monde, ils n’auraient trouvé personne qui convienne mieux pour le rôle», dit Churchill lui-même.
Elizabeth va prendre place, ou plutôt prendre sa place, dans un monde d’hommes
Le soir, sur les ondes de la BBC, le premier ministre prononce un hommage lyrique à George VI, cet homme devenu roi contre son gré en décembre 1936 et que son attitude pendant la guerre avait lié fortement à ses sujets. Puis, le premier ministre salue la nouvelle reine. Il invoque la première Elizabeth qui, il y a près de quatre cents ans, «a dirigé mais aussi incarné et inspiré la grandeur et le génie de l’âge élisabéthain». Il ajoute: «Moi, dont la jeunesse s’est déroulée dans les gloires augustes, paisibles et incontestées de l’ère victorienne, je suis saisi d’un frisson en invoquant une nouvelle fois la prière et l’hymne, God Save the Queen.»
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Le lendemain, à huit heures du matin, Elizabeth tient son premier Conseil privé à Saint James. «Elizabeth va prendre place, ou plutôt prendre sa place, dans un monde d’hommes», écrit Isabelle Rivère. Ces conseils se tiennent traditionnellement debout, et, comme son arrière-arrière-grand-mère cent quinze ans plus tôt, la jeune reine paraît si menue au milieu de cette assemblée. «Je prie pour que Dieu m’aide à m’acquitter dignement de cette lourde tâche, qui m’a été confiée si tôt dans ma vie», dit-elle. «La jeune femme doit accepter un rôle pour lequel elle n’a pas été réellement préparée ; à 25 ans, elle vit un double traumatisme, la perte brutale de son père et l’élévation à une fonction de chef d’État dont seule la mort pourra la délivrer», écrit Isabelle Rivère.
Ligne de front
Elizabeth a décidé de prolonger dans ses fonctions de secrétaire particulier le dévoué et discret Alan Lascelles, un homme qui a déjà servi son père, son grand-père, le roi George V, et son oncle, Edward VIII le bref. «Tommy» a quarante ans de plus que celle qui compte sur lui pour guider ses premiers pas. «Lascelles n’est pas là pour congédier l’ancien monde, mais plutôt pour en être le gardien, écrit Isabelle Rivère, alors que les aspirations nouvelles de la société ne sont encore qu’un murmure, l’homosexualité est toujours punie par la loi, les pièces de théâtre soumises à la censure du lord-chambellan, un haut fonctionnaire de la cour.» En fait, une ligne de front se met en place. D’un côté, les conseillers de la reine, Churchill et la vieille garde, le camp de la tradition. De l’autre, le duc d’Édimbourg, ses proches et les Mountbatten, qui font de la résistance. Lascelles et Churchill se méfient de Philip, rappelle Isabelle Rivère, de son tempérament vif et de ses velléités de faire bouger l’ordre des choses. N’a-t-il pas suggéré de rebaptiser la maison Windsor du nom de Windsor et Édimbourg?
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Philip échoue là-dessus, comme il ne réussit pas à empêcher le déménagement vers Buckingham, ce palais froid aux 775 pièces. Il aurait voulu rester à Clarence House, plus chaleureuse et confortable. Mais Buckingham est la résidence des rois de Grande-Bretagne depuis 1837 et le restera. Le duc d’Édimbourg ne voit guère de lendemains radieux. «Son inquiétude ressemble à celle qu’exprimait le prince Albert après l’annonce de ses fiançailles avec la reine Victoria, en 1839. Comme son arrière-arrière-grand-père, Philip n’envisage plus l’avenir que comme une source de problèmes permanents.» Tout le monde pressent pourtant qu’il aura auprès d’Elizabeth un rôle primordial.
«L’enfant» s’affirme
Les jours qui suivent, la relation entre le Vieux Lion et la jeune reine se met en place. Ils discutent des grands sujets du moment, les essais de la première bombe atomique britannique sans les Américains ou le conflit indo-pakistanais au Cachemire. «L’enfant» s’affirme. Elle-même le confiera à l’une de ses proches: «Je ne me sens plus ni nerveuse, ni inquiète. C’est difficile à décrire, mais curieusement, j’ai perdu toute ma timidité maintenant que je suis devenue souveraine et que je dois recevoir le premier ministre.» Avec Churchill, Elizabeth parle aussi couronnement. Celui dont la question du remplacement est dans toutes les têtes n’est pas trop pressé: il a fait savoir qu’il attendrait de voir la reine couronnée avant de quitter Downing Street…
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Ce sera l’année suivante, aux premiers jours de juin 1953. Mais le règne a commencé symboliquement le 15 février 1952. Ce jour-là, en la chapelle Saint-Georges du château de Windsor, Elizabeth II a jeté un peu de terre sur le cercueil de son père. Sans imaginer, ce jour-là, qu’elle dépasserait un jour la longévité sur le trône de son arrière-arrière-grand-mère.
(1) «Naissance d’une reine», d’Isabelle Rivère, Fayard, 2022.
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Le Figaro
Le coup de sang d'Elon Musk contre le télétravail des employés de Tesla
Baptiste RENAUTPierre Olivier DentanDans un e-mail au vitriol envoyé à ses employés, le patron de Tesla leur demande 40 heures «minimum» de présence hebdomadaire au bureau, sans quoi ils seront considérés comme «ayant démissionné».
Le directeur général de Tesla,Elon Musk, a demandé aux employés de revenir au bureau ou de quitter l'entreprise, selon un e-mail envoyé au personnel qui a circulé sur les réseaux sociaux. «Tout le monde chez Tesla est tenu de passer un minimum de 40 heures au bureau par semaine. Si vous ne vous présentez pas, nous considérerons que vous avez démissionné», indique le courrier électronique distribué en interne.
À lire aussiElon Musk fait planer le doute sur son rachat de Twitter
Deux sources ont confirmé l'authenticité de l'e-mail et Tesla n'a pas souhaité réagir aux sollicitations du Figaro. L'un des followers de Musk sur Twitter a publié un autre courriel que le dirigeant aurait envoyé aux cadres, leur demandant de travailler au bureau au moins 40 heures par semaine ou de «quitter Tesla». En réponse à ce tweet, le milliardaire, qui a accepté de privatiser Twitter dans le cadre d'une transaction de 44 milliards de dollars, a déclaré : «Ils devraient faire semblant de travailler ailleurs».
«Cela ne se fera pas en téléphonant»
Les grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley n'exigent pas que les travailleurs retournent au bureau à plein temps, face à la résistance de certains travailleurs et à une résurgence des cas de coronavirus. Tesla a déplacé son siège social à Austin, au Texas, mais possède une de ses usines et sa base d'ingénierie dans la région de la baie de San Francisco. «Il y a bien sûr des entreprises qui n'ont pas besoin de cela, mais à quand remonte la dernière fois qu'elles ont expédié un nouveau produit génial ? Cela fait un moment», a déclaré Musk dans l'e-mail. «Tesla a créé et fabriquera réellement les produits les plus excitants et les plus significatifs de toutes les entreprises sur Terre. Cela ne se fera pas en téléphonant».
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Tesla rejoint une vague d'entreprises rendant obligatoire le retour au bureau pour les employés. Alors que certains grands employeurs ont adopté de manière permanente des politiques de travail à domicile volontaires, d'autres, dont Google d'Alphabet, font le pari qu'il est préférable de pousser les interactions en personne entre collègues. Le PDG de Twitter, Parag Agrawal, a tweeté en mars que les bureaux de Twitter allaient rouvrir mais que les employés pouvaient toujours travailler à domicile s'ils le souhaitaient. «Partout où vous vous sentez le plus productif et créatif, c'est là que vous travaillerez et cela inclut le travail à domicile à plein temps pour toujours», déclarait Parag Agrawal dans un tweet daté du 3 mars.
Grâce à l’ex-Bombardier Transport, Alstom accélère en Amérique
Le groupe, qui bénéficie des centres d’ingénierie et de fabrication locaux du canadien, prévoit de doubler son activité outre-Atlantique, où son train à hydrogène doit rouler en 2023.
Siemens décroche un contrat historique de 8,1 milliards d'euros pour le réseau ferroviaire égyptien
Le groupe allemand construira trois lignes reliant 60 villes, constituant ainsi le «sixième réseau ferroviaire à grande vitesse le plus grand du monde».
Assu 2000 remplace son PDG, accusé de viols sur mineure
David Guyonnet, précédemment directeur général délégué du groupe, succède à Jacques Bouthier, qui avait fondé l'entreprise en 1975.
L'Humanité
L’éternel retour de Copi
ChroniqueJean-Pierre LéonardiniThibaud Croisy a mis en scène l’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer, pièce écrite par Copi en 1971 (1). Cela fait cinquante ans, et pas une ride. Il émane encore de ce texte lapidaire, tout de cruelle innocence, un parfum de jeunesse intempestive. La scène se passe dans un pays froid, on songe à la Russie. Il sera fait allusion à des loups, à des cosaques, à des traîneaux. Autour d’Irina (Helena de Laurens), belle jeune fille aboulique, objet d’amour inatteignable, se meuvent d’insolites figures. Il y a Madre, sa génitrice supposée (Frédéric Leidgens), Madame Garbo (Emmanuelle Lafon) qui enseigne le piano, l’officier Garbenko (Arnaud Jolibois Bichon) et le général Pouchkine (Jacques Pieiller). Ce petit monde théâtral d’ironie parodique (on parle aussi d’un « docteur Feydeau ») se transforme à vue en un étrange collectif désirant où le genre, comme on dit, en voit de toutes les couleurs. Des sujets supposés féminins sont des hommes repentis. Ils avoueront s’être métamorphosés. Une logique folle irrigue l’œuvre, striée par un flux de fantasmes tragico-drolatiques, portés par de coupantes répliques sans cesse aux confins de l’imprévisible.
Copi (né à Buenos Aires en 1939, mort du sida à Paris en 1987), qu’on revoit en jeune homme maigre aux multiples talents, savait apparaître en scène en toute excentricité. Jadis et naguère, Savary, Lavelli, Arias et Marcial Di Fonzo Bo ont tour à tour illustré son théâtre, du côté de la fantasmagorie psychédélique. Thibaud Croisy opte pour l’épure, sur une aire de jeux quasiment sans points d’appui. L’étrangeté naît de postures, de gestes inattendus (voir Frédéric Leidgens, mère au crâne rasé, Jacques Pieiller virevoltant en Mandrake le magicien) et de silences savamment calculés. Entrées et sorties s’effectuent en fond de scène par un couloir au pied d’un mur textile qu’on dirait de glace noire (scénographie de Sallahdyn Khatir), sous des lumières d’entre chien et loup (Caty Olive). Thibaud Croisy, ressuscitant Copi, le traite à juste titre comme le classique qu’il est désormais.
La chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini Le Figaro
L’adoption du plan de relance polonais fait des vagues
Anne RovanLe feu vert pour accorder 35 milliards à Varsovie divise la Commission.
Correspondante à Bruxelles
C’est une bonne semaine pour le gouvernement polonais. Lundi, les Vingt-Sept se sont mis d’accord sur l’embargo - certes partiel - sur le pétrole russe qu’il appelait de ses vœux depuis le début de la guerre en Ukraine. Et mercredi, la Commission européenne a approuvé formellement le plan de relance post-Covid soumis par la Pologne il y a plus d’un an, le 3 mai 2021. Comme elle l’a fait pour tous les autres États membres ayant passé avec succès l’épreuve (24 à ce stade), la présidente Ursula von der Leyen se rendra ce jeudi à Varsovie pour immortaliser le moment.
Les montants en jeu sont considérables: 23,9 milliards d’euros de subventions et 11,5 milliards d’euros de prêts.
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Pour autant, le gouvernement polonais va devoir encore patienter avant de commencer à toucher cette manne. Car le feu vert de la Commission est un avis. Il va être transmis au Conseil pour approbation. Pour passer la rampe, le plan devra obtenir la majorité qualifiée, soit un vote favorable d’au moins 15 pays sur 27 représentant au moins 65 % de la population de l’Union. Varsovie table sur un feu vert lors du Conseil Ecofin du 17 juin prochain, lorsque les ministres des Finances se réuniront pour tenter une énième fois de s’accorder sur l’imposition minimale mondiale que seul bloque… Varsovie.
Mais cet autre feu vert ne vaut pas non plus versement. Le gouvernement devra ensuite remplir des objectifs - ou jalons - négociés avec la Commission. Notamment sur les transitions verte et numérique, mais aussi sur la question brûlante de l’indépendance de la justice méthodiquement sapée depuis le retour au pouvoir du parti Droit et Justice en 2015. «La Pologne doit démontrer que ces jalons sont atteints avant que tout décaissement au titre du fonds de relance puisse être effectué», prévient la Commission. Varsovie a fait un pas ces dernières semaines en mettant sur la table un texte sur la suppression de la chambre disciplinaire des juges, voté la semaine dernière par la Chambre basse polonaise. Un pas jugé insuffisant par beaucoup à Bruxelles. Mais, en raison de la guerre en Ukraine et des 3,5 millions de réfugiés accueillis par la Pologne, «VDL» a décidé qu’il fallait aller de l’avant. Il faut dire que le temps était compté. Sans accord en fin d’année, la Pologne aurait perdu une partie des subventions qui lui ont été accordées.
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L’adoption du plan de relance polonais fait déjà des vagues à Bruxelles. Y compris à la Commission où, selon plusieurs sources, pas moins de cinq commissaires - dont deux vice-présidents exécutifs, le Néerlandais Frans Timmermans et la Danoise Margrethe Vestager - avaient exprimé leurs doutes ces derniers jours. Dans le camp des sceptiques, il y a aussi la Tchèque Vera Jourova en charge des Valeurs et de la Transparence, le Belge Didier Reynders (Justice) ou encore la Suédoise Ylva Johansson (Affaires intérieures).
Votes contre
Lors du vote formel, mercredi après-midi, deux membres du collège ont voté contre: Timmermans et Vestager. Les trois autres commissaires, absents à la réunion, avaient prélablement adressé une lettre pour faire part de leurs critiques. Un désaveu pour «VDL». Au Conseil aussi, un petit nombre d’États membres pourraient s’agiter, notamment les Nordiques toujours très en pointe sur l’État de droit.
Mais c’est au Parlement que les réactions seront les plus vives. Du reste, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) a pris la plume pour demander à entendre Ursula von der Leyen. «La présidente fait perdre de la crédibilité à sa Commission en tant que gardienne des traités de l’UE», dénonce l’eurodéputée néerlandaise Sophie in’t Veld (Renew), parlant d’«un accord politique à court terme avec des dommages irréparables à l’UE en tant que communauté de droit». «L’UE est en train d’abandonner l’outil le plus fort qu’elle avait pour faire pression sur l’État de droit. Je ne comprends pas comment des États membres comme la France et l’Allemagne peuvent accepter cela», s’indigne son collègue allemand, l’écologiste Daniel Freund. Un nouveau dossier empoisonné pour la présidence française de l’UE.
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Le Figaro
Faut-il déclarer ses revenus Vinted ?
Sabrina Pons«Tu ne le portes plus ? Vends-le sur Vinted !», argue le slogan de la plateforme de vente de vêtements de seconde main. Alors vous avez vendu et maintenant l'heure de la déclaration de vos revenus a sonné. Faut-il déclarer ses gains ? Sont-ils soumis aux impôts ? On fait le point.
On ne va pas faire durer le suspense, la réponse est oui. Il faut déclarer ses revenus dégagés sur la plateforme, mais Vinted le fait déjà pour vous. Explications.
La plateforme de vente de vêtements de seconde main est obligée de transmettre au fisc la somme d'argent gagnée par ses utilisateurs. Mais ce n'est que depuis 2021 que le système est opérationnel. L'application s'est ainsi pliée à une obligation inscrite dans la loi contre la fraude fiscale, depuis le 23 octobre 2018. Elle envoie le montant des transactions qui apparaît désormais automatiquement sur la déclaration préremplie (si erreur est constatée, il est toujours possible de modifier), les coordonnées bancaires de l'utilisateur et le statut de l'internaute - particulier ou professionnel. Ce dispositif ayant été mis en place pour «permettre à l'administration fiscale d'identifier les cas de dissimulation : une personne qui se livrerait à une activité à titre habituel», rappelle le ministère de l'Économie.
Dans le cas où les informations n'apparaissent pas sur la déclaration, sachez qu'il faut déclarer les revenus issus des ventes Vinted et ou de toute autre forme de transactions entre particuliers, à condition seulement que le montant dépasse les 3.000 euros de recette et que celui-ci est issu de vingt transactions ou plus (ces deux seuils doivent être franchis).
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Exception sur les bijoux
Quid de cette somme transmise au fisc : est-elle imposable ? La réponse est floue. Si vous revendez un sac, une poussette, quelques vêtements de votre garde-robe ou les habits trop petits du petit dernier, vous ne serez pas imposés (à moins que les revenus dégagés par leur vente en ligne dépassent les 3.000 euros et que l'administration fiscale en déduise une activité professionnelle).
Ce qui mettra le fisc sur la voie d'un usage pro de Vinted ? Le prix de revente de ces biens personnels. S'il permet de dégager une plus value sur le prix d'achat, le revenu dégagé par ces ventes peut alors être soumis à l'impôt. Par ailleurs, les bijoux et les objets d'art, de collection ou d'antiquité cédés à plus de 5.000 euros, sont également taxés à hauteur de 6%.
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Inflation : le surcoût moyen estimé à 90 euros par mois pour les ménages français
Ce chiffre a été établi par l'Observatoire de l'inflation du magazine 60 millions de consommateurs à partir du poids réel des dépenses.
L'inflation pourrait entraîner un surcoût moyen de 90 euros par mois pour les ménages, un tiers en raison de la hausse des prix de l'énergie, un tiers provenant du transport et un tiers de la hausse attendue du panier moyen en grandes surfaces, selon une étude publiée ce mercredi.
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L'Observatoire de l'inflation du magazine 60 millions de consommateurs, dont l'institut NielsenIQ est partenaire, estime qu'il faudra débourser «en moyenne 90 euros de plus» chaque mois pour «absorber la hausse générale des prix». Ce chiffre a été établi à partir du poids réel des dépenses en carburants, en énergie et en produits de grande consommation dans le budget des ménages, précise le magazine sur son site internet mercredi. «Avec 20% de hausses, les carburants contraignent déjà à acquitter en moyenne 27 euros de plus par mois», tandis que les factures d'énergie, en hausse de 25%, «provoquent des prélèvements supplémentaires d'un montant moyen de 32 euros par mois».
«L'énergie et le carburant alourdissent très fortement la facture», estime Sophie Coisne, rédactrice en chef adjointe de 60 millions de consommateurs. «Le bouclier tarifaire n'est pas suffisant pour amortir toute la hausse. les gens essaient donc de limiter la voiture ou de faire du covoiturage». Parallèlement, certains consommateurs essaient de réduire les dépenses dans «l'habillement, les loisirs», et «hélas», un Français sur cinq rogne également sur les dépenses alimentaires. Avec comme produits sacrifiés «la viande, le poisson, et les fruits et légumes», précise encore Sophie Coisne, qui craint que les conditions d'usage des «chèques alimentaires» envisagés par le gouvernement pour aider les plus modestes ne soient trop contraignants.
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Car la «hausse générale de 7% des produits de consommation courante, attendue cet été, entraînera une dépense supplémentaire de 30 euros par ménage chaque mois». Ce dernier poste de dépense varie forcément en fonction de la composition du foyer, une famille payant en moyenne 38 euros de plus chaque mois, contre 21 euros pour un couple sans enfant, détaille le magazine.
L'inflation a connu une nouvelle accélération en France au mois de mai, à 5,2% sur un an, dépassant la barre des 5% pour la première fois depuis septembre 1985, selon une première estimation publiée mardi par l'Insee. La hausse des prix sur un an s'était établie à 4,8% en avril, atteignant déjà un plus haut en près de 37 ans.
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Le Figaro
Pascal Barandoni, éliminé de «Top Chef»: «Ma jeunesse a été un atout car je n’avais rien à perdre»
Le benjamin du concours culinaire de M6 a été éliminé aux portes des demi-finales.
Meilleur apprenti de France 2020 et gagnant d’«Objectif Top Chef», Pascal Barandoni, 21 ans, était le plus jeune candidat de la saison 13 de «Top Chef». Moins expérimenté que ses comparses, il a fait de sa jeunesse une force et prouvé, tout au long du concours culinaire de M6, qu’il n’avait rien à envier aux autres. Extrêmement technique et amoureux des produits du terroir, celui qui a obtenu son BTS l’an dernier a réalisé un magnifique parcours dans l’émission. Il a été éliminé ce mercredi 1er juin aux portes des demi-finales face à Sébastien qui s’est montré, une fois encore, redoutable. Très ému, Pascal a remercié Philippe Etchebest, son mentor depuis «Objectif Top Chef». Il se confie sur cette aventure.
TV MAGAZINE. - Qu’avez-vous pensé lorsque quand vous avez été éliminé?Pascal BARANDONI. - J’ai ressenti énormément de tristesse parce que cette aventure, qui durait depuis deux mois, s’arrêtait aux portes des demi-finales. Il y a aussi un petit soulagement de se dire qu’il n’y aura plus de pression. Même si j’avais l’envie d’aller au bout et que j’y étais presque, je trouve que j’ai fait un super parcours.
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Vous avez fait pleurer Philippe Etchebest, que vous a-t-il dit?Quand j’ai remercié le chef, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi ému. Il a eu de très belles paroles. On est très proches parce qu’il me suit depuis «Objectif Top Chef». J’ai presque le même âge que son fils, ça a peut-être créé un lien supplémentaire entre nous. Philippe Etchebest m’a énormément apporté durant cette aventure. J’avais un peu peur qu’il soit frustré ou vexé de ne pas aller plus loin dans le concours - car je sais que c’est un grand compétiteur - mais en fait, il ne l’était pas du tout. Il était surtout content de mon parcours et de m’avoir emmené jusque-là.
Vous aviez été formé par l’académie «Objectif Top Chef». Est-ce que cela vous a servi et quelles étaient vos ambitions au début du concours?L’académie m’a énormément formé et m’a permis d’avancer tout au long de «Top Chef». Quand j’ai débuté l’aventure, j’ai fait un pari un peu fou avec moi-même. Je ne l’ai dit à personne mais, même si j’étais le plus jeune du concours, je me suis fixé l’objectif d’atteindre les quarts de finale. J’y suis finalement arrivé! J’aurais peut-être dû me fixer la finale (rires).
«J’ai marqué un peu les esprits grâce à mon jeune âge et à mes convictions donc je suis content».
Pascal Barandoni
Vous sembliez de plus en plus à l’aise au fil des semaines…Quand on regarde le début d’«Objectif Top Chef» et la fin de «Top chef», on voit clairement l’évolution de ma cuisine. C’est vrai qu’au fur et à mesure des épreuves, je prenais davantage confiance en moi et je me lâchais de plus en plus. Grâce à ça, j’ai réalisé de belles assiettes comme la boule de neige. Mis à part le défi de Stéphanie Le Quellec lors des quarts de finale, j’ai réussi à bien briller sur les épreuves, donc j’en suis assez fier. Et je n’ai fait que deux dernières chances… J’ai marqué un peu les esprits grâce à mon jeune âge et à mes convictions, donc je suis content.
Comment avez-vous vécu l’épreuve avec les inspecteurs du guide Michelin?Décrocher une étoile est l’un de mes buts. Je suis actuellement chef d’un restaurant et je vise le macaron. C’était une énorme chance d’avoir pu leur faire déguster mon plat. J’ai pu cuisiner ce que j’aime réellement et j’étais extrêmement content de mon assiette. Quand j’ai terminé l’épreuve et que j’ai levé les bras, le chef Philippe Etchebest m’a dit «quoi qu’il arrive, je suis fier de toi sur ce défi, tu m’as impressionné». Ses mots resteront gravés. J’ai aussi eu de très bons commentaires des inspecteurs du guide.
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Vous avez dû faire deux bouchées à base de chocolat, que vous a-t-il manqué?Avec des «si», on refait le monde mais, je pense que si j’avais saupoudré de cacao le suprême de poulet, peut-être que j’aurais pris un point. Après, je n’ai pas quitté la compétition en ratant mon plat. Je suis parti en faisant ma cuisine. Sébastien a été meilleur que moi sur ce défi.
Sébastien est donc bien le «boucher des dernières chances»…Il porte vraiment très très bien son surnom. Il en a éliminé cinq, un par un… Il nous a tous laminés!
L’ambiance avait l’air très bonne entre les candidats. Était-ce le cas?On a réussi à créer des liens forts durant l’aventure parce qu’on était tous ensemble à l’hôtel. Il n’y avait pas de compétition. On voulait tous gagner mais si quelqu’un avait besoin d’un conseil, tout le monde lui donnait. Moi, j’étais le petit jeune, ils étaient tous là pour moi, que ce soit Lilian, Louise, Arnaud, Mickaël ou Sébastien. Nous sommes toujours amis. J’ai énormément de contacts avec eux et, à chaque fois que je viens à Paris, on se fait des soirées. J’ai vraiment découvert une famille grâce à «Top Chef».
Êtes-vous davantage courtisé dans le métier depuis votre participation?La visibilité de «Top Chef» m’a énormément aidé pour démarcher des fournisseurs, des marques... Il y a un mois, j’ai eu la chance de prendre la place de chef au Mas du Lingousto - un superbe établissement près de chez moi - à quatre mains avec un chef que je connais. J’ai la chance de pouvoir faire ma cuisine. Le but est de décrocher une étoile Michelin le plus vite possible. C’est dans ma Provence natale, au milieu des vignes: tout ce dont je rêvais. J’ai des patrons exceptionnels qui me laissent faire ce que je veux, donc j’ai beaucoup de chance.
« Je suis toujours en lien avec le chef Philippe Etchebest. Ça me fait encore bizarre quand il m’appelle...»
Pascal Barandoni
Est-ce que vous y cuisinez des plats de «Top Chef»?Oui, nous sommes en train de mettre en place le piment, la boule de neige et l’assiette que j’ai présentée aux inspecteurs du Guide Michelin.
Philippe Etchebest vous conseille-t-il? Êtes-vous en contact?Je suis toujours en lien avec le chef Philippe Etchebest. Parfois on s’écrit des messages ou on se téléphone pour prendre des nouvelles. Ça me fait encore bizarre quand il m’appelle, c’est marrant! Après, il est très pris par ses restaurants et, moi, je suis très occupé dans mon établissement. On n’a pas trop le temps mais, dès que je le pourrai, j’irai manger dans son restaurant à Bordeaux. J’espère aussi qu’il viendra dans le mien. Le but, c’est de ne pas perdre ce lien.
Qu’avez-vous appris sur vous-même durant ce concours?Qu’il fallait se faire confiance. Dans les grandes maisons où j’ai travaillé, on m’a toujours parlé de mon âge et rabâché que j’étais trop jeune et qu’il ne fallait pas que je saute les étapes. Je me dis qu‘à 21 ans, on a l’envie et on en donne parfois plus qu’une personne de 29 ans donc, pourquoi ne pas laisser leur chance aux jeunes? C’est ce que je revendique sur «Top Chef». J’ai peut-être moins d’expérience mais j’ai la folie et l’envie, cela m’a permis de me surpasser lors de certaines épreuves. Grâce à «Top Chef», j’ai pris énormément confiance en moi et en ma cuisine. J’ai 21 ans mais dans ma tête j’en ai bien plus.
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Qu’est-ce qui a fait votre force justement?Je pense que ma jeunesse a été un atout parce que cela m’a apporté du courage et, surtout, je n’avais rien à perdre. J’ai fait les choses en me disant, si ça passe tant mieux et ça a marché. Je vais parfois dans des centres de formations et je dis aux jeunes: ayez confiance en vous, ne baissez pas les bras et allez au bout de vos idées.
Quel est votre meilleur et votre pire souvenir?Le pire c’est la dégustation face à Stéphanie Le Quellec. Je suis tombé de très haut parce que je m’étais défoncé pendant deux heures et je me suis fait ratatiner. Le meilleur, c’est mon départ avec tous les compliments de Philippe Etchebest et lorsqu’il m’a pris dans ses bras. Les compliments du chef Paul Pairet concernant ma boule de neige m’ont aussi particulièrement touché.
Avez-vous prévu des repas à quatre mains avec les autres candidats de «Top Chef»?Après la saison d’été, je compte faire des soirées «Top Chef» au Mas du Lingousto avec trois ou quatre amis du concours comme Wilfried ou Thibaut. L’idée est de passer une belle soirée au milieu des vignes avec une superbe cuisine.
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Le Figaro
Culpabilisation, compensation : plus de la moitié des Françaises ont souffert de déséquilibres alimentaires
Tiphaine HonnetPrivation, calcul des calories, culpabilisation après un repas... Un sondage Ipsos-Qare, publié jeudi 2 juin, s'alarme face à ce contrôle alimentaire très courant chez les femmes.
Évaluer la composition nutritionnelle de chaque aliment, compter les calories ingérées, culpabiliser avant, pendant ou après un repas copieux... Ces comportements de contrôle tendent à se banaliser, chez les femmes en particulier. C'est ce que montre une étude de la plateforme de téléconsultation médicale Qare, publiée jeudi 2 juin à l'occasion de la journée mondiale des troubles des conduites alimentaires (TCA). D'après ce sondage réalisé par l'institut Ipsos auprès de 2000 personnes dont 1020 femmes (1), 44% des Françaises disent avoir souffert de déséquilibres alimentaires dans leur vie, dont 53% pendant plusieurs années.
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Une femme sur quatre compte toutes les calories avalées
Pour près de la moitié des sondées, ces déséquilibres alimentaires se traduisent par un comportement mélangeant privation et compulsion. 45% confient ainsi avoir traversé ou traverser encore des périodes dites de «yoyo», au cours desquelles elles alternent entre les régimes et les excès alimentaires. Une Française sur trois se dit aussi obsédée par l'alimentation saine ou par le fait de compenser chaque écart par le sport. Enfin, une sondée sur quatre confie compter toutes les calories avalées.
Les jeunes générations apparaissent plus touchées. 55% des 16-24 ans et 47 % des 25-34 ans se disent concernés. «Contrôler son alimentation, maîtriser son poids, leur procure le sentiment de maîtriser et de répondre à leurs angoisses profondes», observe Fanny Jacq, psychiatre et directrice santé mentale chez Qare.
En vidéo, comment retrouver la confiance en soi
Un signe avant-coureur des TCA
Ces conduites relèvent de ce que la psychiatre appelle «l'anxiété alimentaire», soit une préoccupation excessive et chronique pour l'alimentation. Si cette problématique ne relève pas d'un trouble du comportement alimentaire (anorexie mentale, boulimie ou hyperphagie boulimique), elle en est un signe avant-coureur, signale le Dr Fanny Jacq.
Le comportement n'est pas sans conséquence. Les personnes concernées témoignent d'un retentissement considérable sur leur santé physique (carences, malaise, hypertension) et psychique (angoisse, addiction). La vie sociale en est aussi affectée. 40% rapportent s'être privés de moment de plaisir en famille ou entre amis. Le couple peut aussi en pâtir : 38% de l'échantillon déclare que leurs déséquilibres alimentaires ont eu un impact sur leur relation, et mentionnent notamment des disputes et des pertes de libido.
Vers qui se tourner ?
Un peu moins de la moitié des sondées (47 %) assure ne pas ressentir le besoin d'évoquer publiquement cette anxiété alimentaire. Un quart de l'échantillon estime même qu'il ne s'agit pas d'une problématique.
Dans le cas où certain(e)s souhaiteraient en parler, des solutions existent. Une consultation ou une téléconsultation médicale avec un professionnel de santé mentale ou un spécialiste en nutrition, peut permettre de retrouver un rapport apaisé avec la nourriture.
L'application de soutien psychologique Mon Sherpa (gratuite et disponible sur Google Play et Apple Store) propose également un nouveau parcours spécial «nutrition» contenant un questionnaire d'auto-évaluation et des exercices de thérapie comportementale pour apaiser les symptômes d'anxiété alimentaire.
(1) Sondage IPSOS.digital pour Qare réalisé du 6 au 9 mai 2022 sur un échantillon de 2 000 personnes de 16 à 75 ans (dont 1 020 femmes), constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, éducation, catégorie d'agglomération, région de résidence) et représentatif de la population française.
Pourquoi a-t-on parfois l'impression d'avoir déjà vécu une scène ?
Chacun d'entre nous a déjà ressenti cette sensation de déjà vu ou déjà vécu. Que se passe-t-il dans le cerveau ? Deux spécialistes nous éclairent.
Haut potentiel : êtes-vous un adulte surdoué sans le savoir ?
DÉCRYPTAGE - Comme les enfants que l'on dit précoces ou surdoués, ou HPI, certains adultes présentent des aptitudes particulières. Au quotidien, cette intensité cérébrale n'est pas toujours facile à gérer. Attention, sujets sensibles !
Les erreurs à éviter lorsque l'on arrête de fumer
Vous avez décidé d'arrêter de fumer ? Suivez le mode d'emploi pour éviter les pièges, à l'occasion de la journée sans tabac, le 31 mai.
Le Figaro
Les résultats exceptionnels de l’École internationale bilingue, école primaire près du parc Monceau à Paris
REPORTAGE - Logée dans un splendide hôtel particulier à côté du parc Monceau, cet établissement séduit les familles de la bourgeoisie parisienne libérale désireuse d’offrir un cadre éducatif ouvert sur le monde.
Imaginez qu’après une balade au parc Monceau de Paris, il vous suffise de faire quelques mètres après la grille du parc pour pénétrer dans votre hôtel particulier. C’est ce que vivent chaque jour, après leur promenade, les élèves de l’École internationale bilingue (EIB), encadrés par leurs professeurs, et reconnaissables à leur tenue de rigueur bleu marine et à leur gilet de sécurité orange fluo. Ce vendredi 11 mars, le hall de l’immeuble est encombré de cartons éparpillés. «Ils sont destinés à recueillir des dons destinés aux Ukrainiens, qui seront confiés à la Croix-Rouge», explique Jean-Xavier Moreau, le directeur général. Une action logique pour une école fondée en 1954 par Jeanine Manuel, une ancienne résistante qui avait formé le vœu de former des personnalités «prêtes à jouer un rôle dans les affaires internationales». Aujourd’hui, cette école privée sous contrat appartient au groupe Globeducate (qui possède aussi le Cours Hattemer). L’EIB est aussi présente sur quatre autres sites en région parisienne. Elle séduit les familles de la bourgeoisie parisienne libérale, désireuse d’offrir un cadre éducatif ouvert sur le monde. Du reste, cet établissement bon chic bon genre a formé de très nombreuses personnalités du spectacle comme l’écrivain, comédien et cinéaste Nicolas Bedos, le producteur de cinéma Dimitri Rassam ou la comédienne Marilou Berry.
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L’établissement affiche des résultats exceptionnels: 95% des 900 élèves de l’école primaire Monceau intègrent ensuite le collège puis le lycée de l’EIB, où le taux de réussite au bac est de 100%, avec 96% de mention dont 79% de mention bien et très bien. Avec de tels scores, il est logique que l’établissement soit pris d’assaut par les parents d’élèves: si les frais de scolarité ne sont pas excessifs (6500 euros par an, avec possibilité de bourse couvrant 50% maximum des frais), la sélection à l’entrée est rigoureuse. «Elle repose d’une part sur l’étude des bulletins scolaires, et d’autre part sur un entretien avec l’élève et ses parents, explique Jean-Xavier Moreau. L’attitude de l’enfant doit correspondre à l’esprit de l’école: s’il coupe la parole à ses parents ou pose les pieds sur la table basse, son admission sera loin d’être acquise».
Des élèves répartis en groupes de niveau
Mais une fois passées les fourches caudines, place à la bienveillance et à l’épanouissement des élèves, qui ne sont pas à plaindre. Ils bénéficient de 2500 mètres carrés sur 5 étages où ils disposent d’un «Fab Lab» (laboratoire de fabrication) doté d’une imprimante 3D et de découpeuses laser. Et les professeurs utilisent des tableaux numériques interactifs. Mais au-delà des ressources matérielles, ce sont surtout les méthodes pédagogiques qui font la différence. «Les élèves ont le droit à l’erreur», souligne Marie-Hortense Zeller, chef d’établissement de l’école primaire. Ensuite, pour les langues, «ils sont répartis dans des groupes de compétence correspondant à leur niveau (bilingue, débutant, intermédiaire etc.), où ils ne se sentent pas dévalorisés face à des élèves trop avancés».
Les élèves utilisent la méthode de Singapour
Évidemment, l’école favorise le bilinguisme: à l’école primaire, 25% du temps d’enseignements est consacré à la langue de Shakespeare, sous forme de jeux collectifs ou de comptines de 3 à 5 ans, et de vocabulaire et grammaire de 6 à 11 ans. En maths, la méthode de Singapour qui consiste à utiliser la visualisation pour résoudre des calculs, est plébiscitée. Emma, 10 ans, en CM2, apprécie aussi d’apprendre la musique, ainsi que la préparation du spectacle de fin d’année, Les Misérables. Eden, sa consœur, préfère l’informatique et le fait de «pouvoir utiliser un iPad». Enfin, l’esprit d’équipe et le travail en petits groupes sont encouragés. Ainsi les élèves du CM1 à la terminale peuvent-ils participer au «Challenge robotique» , où des équipes doivent construire une petite voiture en Lego et la faire évoluer sur un circuit. Reste que, dans cette école, le bilinguisme ne se limite pas à l’anglais: «les élèves peuvent apprendre l’espagnol à partir du CM1, et le chinois dès le CE2, indique Marie-Hortense Zeller, afin de favoriser l’ouverture des élèves à l’international». Une ambition qui entre en résonance avec le vœu initial de la fondatrice de l’école.
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Études de médecine: la fin de l’eldorado belge pour les Français?
ENQUÊTE - Les étudiants français sont toujours plus nombreux à tenter leur chance en Belgique francophone: en 2021, ils représentaient près de 35% des candidats à l’examen d’entrée. Mais le remplacement de cet examen par un concours pourrait changer la donne.
Liverpool-Real Madrid : qui sont les personnes interpellées aux abords du Stade de France ?
FOCUS - Au moins 105 individus ont été arrêtés à Saint-Denis en marge de la finale de la Ligue des Champions.
Fiasco au Stade de France : face au Sénat, Gérald Darmanin persiste et signe
Auditionné sur la gestion chaotique de la finale de la Ligue des champions, le ministre de l'Intérieur, reconnaissant «une blessure pour notre fierté nationale», a maintenu qu'il y avait «largement assez d'effectifs de police».
Le Figaro
Leïla Bekhti : «Jonathan Cohen pourrait être partout avec moi, même dans ce pot de fleurs»
Océane CiuniL'actrice, à l'affiche de la série Le Flambeau sur Canal+, est revenue sur ses souvenirs cannois.
Leïla Bekhti continue sur sa lancée. Avec plus d'une trentaine de films à son actif, elle vient de jouer dans un film de Jeanne Herry (réalisatrice de Pupille, en 2018) et est actuellement en tournage du long-métrage de Léa Todorov La nouvelle femme. Dans ce film d'époque, elle incarne une «cocotte parisienne», Lili d'Alengy, fuyant Paris pour cacher sa fille déficiente mentale.
Quand on lui parle de ses futurs projets, l'énumération augure une belle année. Mais pour les impatients, c'est dans Le Flambeau, la série de Canal + avec Jonathan Cohen, que l'on peut la voir en ce moment, signant le grand retour d'Alexandra, son personnage psychotique dans La Flamme. Dans la liste des prétendantes, il s'agit de celle qui avait tenté de tuer Marc avant de passer par la case prison, qu'interprète Leïla Bekhti pour cette deuxième saison.
Le plus grand des projets c'est de continuer, donc on va croiser les doigts
Dans un autre registre, sa prochaine étape sera le tournage du Ravissement d'Iris Kaltenback auprès de l'acteur Alexis Manenti. «C'est très bizarre de faire cette liste de projets. Dans la réalité, au milieu de tout cela, je vais surtout prendre mes trois gosses sous le bras. Sincèrement, je pense que le plus grand des projets c'est de continuer, donc on va croiser les doigts».
Ambassadrice depuis onze ans pour L'Oréal Paris, Leïla Bekhti ne veut surtout pas devenir un role model, mais accorde une grande importance à être quelqu'un de bien : «Quel que soit le nombre de prix que l'on a reçus, de films que l'on a tournés, bien se comporter, garder les pieds sur terre, considérer les gens autour de soi, à la fin de la journée, il n'y a que ça qui compte».
Le volume à fond
Madame Figaro .- Si vous deviez passer un message aux femmes? Leïla Bekhti .- J'ai beaucoup d'hommes autour de moi, mais je me rends compte que le regard entre femmes, quand il est bienveillant, quand il est sincère, est une chose dont il faut se réjouir. Aujourd'hui, il faudrait prendre position pour tout, et c'est aussi ce qui nous conduit à être trop dans le jugement. Je dirais aux femmes de se regarder avec plus de bienveillance. Le prix Lights on Women, initié par l'Oréal Paris (qui récompense une femme réalisatrice et œuvre en faveur de la parité femmes-hommes au cinéma, NDLR) soutient les femmes qui veulent raconter des histoires, se raconter, panser les maux des autres. C'est aussi ça, l'art.
Selon vous, où se trouve le meilleur endroit de Cannes ? Dans ma chambre. Tout le monde se retrouve dans ma chambre, dont beaucoup de belles personnes avec je monte le volume de la musique très fort.
Quel est votre meilleur souvenir cannois?Il est secret. Mais j'ai un grand souvenir d'une soirée à Cannes qui a changé toute ma vie.
Votre moment le plus gênant ?Ma première montée des marches. Je suis restée coincée sur le tapis rouge et les photographes m'ont dit : “Mais qu'est-ce que tu fais ? Mais bouge ! Qui es-tu ?”. Je me souviens qu'en montant les marches, une larme a coulé sur ma joue. Jean-Pierre Cassel, paix à son âme, m'a dit : “C'est l'émotion ?” Et j'ai préféré dire “oui”. Je me suis dit qu'il avait peut-être raison, qu'il fallait peut-être le prendre comme ça.
Bob Dylan et Gilbert Montagné
Le film qui vous tient le plus à cœur ?L'Incompris, de Luigi Comencini.
À vos yeux, quel est le meilleur duo ?Spike Lee et Tahar Rahim, l'année dernière pour la remise de prix (en 2021, Spike Lee a d'emblée tué tout suspense en dévoilant trop tôt le nom de la lauréate de la Palme d'Or : Julia Ducournau. Tahar Rahim est venu à son secours en lui expliquant que ce n'était pas le bon moment, NDLR).
Qui serait le meilleur acolyte pendant Cannes ?J'aimerais bien mon petit Marc, là, Jonathan Cohen. De toute façon, Jonathan pourrait être partout avec moi, même dans ce pot de fleurs.
Quelle serait la soirée idéale ?Dans ma chambre ! Oui, encore. L'année dernière, je me rappelle de la fête du film Les Intranquilles, parce qu'on dansait sur les chansons d'Ophélie Winter, on écoutait du Bob Dylan... On pouvait même mettre du Scorpions. En soirée il faut de tout, c'est un vrai conseil que je donne aux DJs à Cannes. Mettez de tout ! On aime danser sur la musique de Gilbert Montagné. Ce n'est pas grave. C'est même très bien.
En robe longue, gants et bottes-leggings verts, Isabelle Huppert détonne sur le tapis rouge de Cannes
L'actrice française a monté les marches du Festival de Cannes, dimanche 22 mai, en portant une couleur - et des bottes - qui ont capté l'attention.
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Le clan Casiraghi (presque) au grand complet : l'impressionnante photo de famille au Grand Prix de Monaco
La famille princière est venue assister en nombre à la course de Formule 1 remportée par le pilote Sergio Pérez, dimanche 29 mai. Arrêt sur l'image de retrouvailles en famille.
Cate Blanchett, Monica Bellucci, Mélanie Thierry... Elles ont osé la robe transparente sous les flashs de Cannes
Arborée par les plus grandes, la robe qui voile et dévoile est entrée dans l'histoire du Festival de Cannes.
L'Humanité
«Le monde associatif n’est pas rancunier, il veut de la confiance»
EntretienLes associations espéraient un interlocuteur au gouvernement : raté. À l’heure où son principal réseau, le Mouvement associatif, repart en campagne pour renforcer le secteur, sa présidente, Claire Thoury, appelle à rompre avec le climat de défiance du précédent quinquennat.
Stéphane GuérardBaisse des dons de 30 % en 2021 par rapport à 2020. Diminution du bénévolat de 15 % sur la même période. Et aucun référent au gouvernement. Ces dernières semaines ont apporté leur lot de mauvaises nouvelles. Pas de quoi faire perdre son ton revendicatif au Mouvement associatif, principal réseau du secteur, nous explique sa présidente Claire Thoury.
En septembre dernier, vous aviez appelé les adhérents des associations à reprendre le chemin de structures fragilisées par deux années de crise sanitaire. Le mauvais indicateur de l’engagement bénévole vous inquiète-t-il ?
Le monde associatif a perdu des forces durant la crise Covid. Il est encore trop tôt pour savoir si la perte de bénévole est conjoncturelle ou structurelle car nous faisons face à deux phénomènes. Nous voyons des responsables d’association âgés, échaudés par la crise sanitaire ou en quête de temps pour eux, qui ont envie de passer la main. Ça ne date pas d’hier mais ça s’accélère. Dans le même temps, nous avons accueilli de plus en plus de nouveaux bénévoles, souvent jeunes, venus en nombre lors de la crise Covid pour faire vivre les solidarités. Mais leurs envies d’engagement, centrées sur une cause, une action, sont différentes de celles de leurs aînés. Parce qu’ils sont déjà dans la vie active ou parce qu’ils sont attachés à des actions concrètes, ponctuelles, ils ne veulent pas faire comme leurs aînés, pour qui il s’agissait d’abord de s’engager auprès d’une organisation, sans compter son temps.
Comment les associations s’adaptent-elles ?
On pourrait en rester à un discours critique et normatif sur le bon ou le mauvais engagement. On peut aussi se questionner sur les meilleures manières de leur faire une place. Comment faire évoluer les actions ? Quels épanouissements en retirer ? Répondre à ces questions, c’est renforcer le projet de l’association. Entre les aînés qui partent et les jeunes qui arrivent, ça bouscule tout le monde.
Économiquement, le monde associatif est-il sorti des turbulences de la crise Covid ?
Je le crois. En 2021, 65 000 associations ont été créées, ce qui est un bon chiffre. Quant aux 152 000 structures qui salarient au moins une personne, elles ne perdent plus d’emploi et recommencent à en créer. Cette situation demeure diverse selon les secteurs. Si le sanitaire et social ne s’est jamais arrêté ces deux dernières années, le sport, le tourisme ou la culture ont été fortement ralentis, voire arrêtés. Selon le dernier pointage d’ESS France, l’économie sociale et solidaire (ESS) a créé 3 % d’emplois en plus l’an dernier. Comme les associations représentent 80 % des emplois l’ESS, elles ne doivent pas y être pour rien.
Vous avez exprimé votre grande déception de voir la vie associative et l’ESS privées d’interlocuteur identifié au gouvernement. Espérez-vous de meilleures nouvelles pour les législatives ?
Pour nous, d’une élection à l’autre, le fil rouge demeure la confiance. La crise sanitaire a été hyperviolente pour les associations qui ont pourtant répondu présentes, de la distribution alimentaire au déploiement de la vaccination… Nous attendons un vrai plan de soutien aux associations, avec la promulgation d’une loi pluriannuelle de financements renforçant le fonds de la vie associative, réaffirmant le principe de la subvention. Nous demandons une stratégie nationale de l’engagement, qui assure les crédits en faveur du service civique, qui transforme l’exonération fiscale liée à l’adhésion à une association en crédit d’impôt…
Pourquoi parlez-vous de renouer la confiance ?
Les acteurs associatifs partagent le sentiment d’avoir été défiés par les pouvoirs publics. Le précédent quinquennat s’est ouvert sur la suppression des contrats aidés, sans consultation, et s’est achevé par l’imposition de la Contrat d’engagement républicain (dans la loi « séparatisme », ndlr) qui fait peser des risques sur la liberté d’action associative. Ce nouveau quinquennat ne peut continuer sur un tel manque de concertation. Quand des gens créent une association pour porter une action, une cause, c’est pour exprimer un besoin exprimé sur un territoire. Lorsque ces personnes tapent à la porte des pouvoirs publics, ce n’est pas pour se faire plaisir, mais pour alerter, proposer, discuter. C’est ça, l’utilité des corps intermédiaires. Mais nous ne sommes pas rancuniers. Nous envisageons une nouvelle relation de confiance avec les pouvoirs publics. Car nous sommes convaincus que l’association porte un modèle pertinent : il n’est pas lucratif, ne cherche pas à s’enrichir, ni ne verse de dividendes. L’association est lieu où l’on dépasse les désaccords personnels pour porter un intérêt commun.
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Prison, perte de voix, échange avec Ronaldo, Zidane et le «supermarché»: les bonnes feuilles de l'autobiographie de Tony Vairelles
Sébastien FerreiraL'ancien attaquant des Bleus, Tony Vairelles, raconte le calvaire qu'est devenue sa vie depuis plus de dix ans dans un livre. Et partage aussi quelques bons moments de sa carrière de footballeur.
Les plus âgés connaissent le formidable attaquant, champion de France avec Lens en 1998 et international français (8 sélections, 1 but). Les plus jeunes le connaissent par l'affaire qui porte son nom. Tony Vairelles et trois de ses frères ont été condamnés à de la prison ferme pour violences avec arme, le 16 mai 2022 au tribunal de Nancy, pour des faits qui remontent à octobre 2011. En attendant de connaître le résultat de l'appel, Tony Vairelles sort sa biographie, ce jeudi 2 juin, intitulée «Balles au centre» (Hugo Sport). Il y raconte ses 5 mois de détention provisoire, les déchirures dans sa famille qui n'ont épargné ni sa femme, ni son fils, la perte momentanée de sa voix. Mais aussi les bons souvenirs de sa vie sur les pelouses, entre un quasi-échange contre un jeune Cristiano Ronaldo ou des discussions informelles avec son coéquipier de l'époque, Zinédine Zidane. Morceaux choisis.
L'arrivée en prison : «je me suis servi de mon expérience de footballeur»
Octobre 2011. Tony Vairelles ne le sait pas encore, mais il part pour 5 mois de détention provisoire. Curieux hasard, il les fait à Metz, lui le gamin de Nancy, le rival local. Sa célébrité l'empêche de passer inaperçu.
«D'ailleurs, très peu de temps après mon arrivée, je reçois une bordée d'injures. Au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu, quand tu sors pour la promenade, tu longes tout l'immeuble du grand quartier. Et là, j'entends des insultes de partout : "Vairelles enc…" et j'en passe… Tu ne peux pas baisser la tête, tu ne peux pas faire celui qui a peur, sinon t'es mort. Tu ne peux pas, non plus, avoir une mauvaise réaction. Si tu fais un doigt ou un bras d'honneur, tous les prisonniers risquent de le prendre pour eux, même ceux qui ne t'ont rien fait. Ce serait irrespectueux vis-à-vis de ces gars qui ne demandent rien, tranquilles dans leur coin.
Ça paraît sans doute assez incroyable mais à ce moment-là, je me suis servi de mon expérience de footballeur, quand je jouais un match à l'extérieur, et qu'une minorité de supporters adverses m'insultaient, comme à Saint-Symphorien. J'ai toujours pris sur moi, par respect pour toutes les autres personnes dans le stade qui ne faisaient rien de mal. Eh bien là, je réagis pareil. J'avance sans répondre mais en gardant la tête haute. Je suis déjà accusé à cause d'une rixe sur le parking de cette discothèque, je ne veux surtout pas que l'un de mes gestes provoque une bagarre ou une échauffourée dans la prison. Certains seraient bien trop contents de sauter sur l'occasion pour dire que ça se passe toujours comme ça, avec les Vairelles…»
Le prisonnier qui faisait du slam
En prison, Tony Vairelles est discret. Il veut sortir vite et sans faire de bruit. Mais entre deux séances de musculation, il sympathise avec un autre détenu, Thierry Coignard. Un homme «incarcéré pour une arnaque aux voitures étrangères» et à la passion étonnante : le slam.
«Le slam, c'est cette forme moderne de poésie qui allie écriture, oralité et expression scénique. La surprise est totale, sidérante, lorsque je mets le doigt sur ce talent caché de mon pote. Je tombe par hasard sur quelques textes de slam rapportés dans la cellule de Thierry par une surveillante de la prison, je jette un œil dessus machinalement et je suis très impressionné en les lisant. C'est poignant, super bien tourné.
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Au départ, franchement, je ne crois pas Thierry quand il m'assure que ça vient de lui. D'autant qu'avec lui, j'ai trouvé mon maître en matière de fautes d'orthographe ! J'en fais beaucoup mais lui, c'est le champion du monde, c'est encore bien pire que moi ! Il faut dire que Thierry n'est pas allé à l'école, ou très peu, il écrit de manière phonétique. Je finis pourtant par avoir la preuve de son talent. Oui, c'est bien Thierry Coignard qui sort ces mots si frappants, ces phrases incroyablement enivrantes.
Un jour, je lui parle de ma relation fusionnelle avec mon père. Dès le lendemain, il me fait un petit texte de slam sur le sujet. C'est magnifiquement raconté ça me touche au cœur et ça me montre bien toute la force de son slam. À partir de là, je vais commencer à m'y intéresser de plus près, moi aussi. Prendre le stylo pour me défouler ou pour évacuer ma tristesse, ça me fait du bien entre quatre murs, même si je n'ai pas du tout le niveau de Thierry dans l'écriture, loin de là. Le slam contre le blues !»
Son fils qui voulait «rejoindre Papa au Paradis»
Tony Vairelles est en prison lorsque Guydjo, son premier fils (et unique à l'époque), fête ses 7 ans. Ses cinq mois de détention provisoire laisseront des traces, aussi bien sur lui que sur sa famille.
«Je donne l'image du gars qui va bien, imperturbable. C'est ma manière de les protéger tant bien que mal. Impossible pourtant, totalement impossible, de faire le bon acteur tout sourire lors du premier parloir. Et pour cause, c'est Audrey qui l'obtient un peu plus vite que prévu pour une bien triste raison. Elle vient de faire une fausse couche, peu de temps après avoir eu la joie de m'annoncer dans une lettre qu'elle était enceinte pour la deuxième fois… Un violent coup en pleine face pour moi, pour nous. Un de plus ! Le genre de mauvaise nouvelle déjà bien difficile à accepter, à surmonter, en temps normal dans le cocon familial. Alors imaginez en prison…
Audrey arrive, quand même, à me présenter les choses de façon positive, en me disant que ce n'était pas la bonne période pour préparer l'arrivée de notre deuxième enfant. Audrey n'a pas tort sur le fond, d'autant qu'il faut prendre soin du petit Guydjo, veiller énormément sur lui, dans ce tourbillon de malheurs et de chagrin. Au début, ma femme et mes parents viennent au parloir sans Guydjo. Je n'ai pas envie que le petit de six ans découvre ça, l'univers carcéral. Mais Audrey finit par l'emmener parce qu'il est en train de dépérir et de grossir.
À force de ne pas me voir pendant plusieurs semaines, Guydjo croit qu'on lui cache quelque chose, il en vient même à penser que je suis mort… Un jour, Audrey le retrouve en pleurs sous la douche, en train de dire : "Je veux rejoindre Papa au Paradis." Je l'ai seulement appris après la prison, sinon je serais devenu fou, je crois ! Même chose avec la lettre au père Noël écrite par Guydjo qui ne veut qu'un cadeau : son papa. Ou encore pire, ce jour où ma femme ne trouve plus Guydjo, un mercredi après-midi de retour à la maison juste après un parloir.
Le plombier vient de passer pour réparer une fuite, il repart avec sa camionnette. Audrey appelle le petit pour le goûter, pas de réponse… S'ensuit un interminable moment de panique, les scénarios les plus inimaginables et les plus dramatiques tournent en boucle dans la tête d'Audrey : le plombier, la camionnette… Elle crie de plus en plus fort, mais rien. Elle hurle dans notre rue et là, tout en haut de la colline qui surplombe notre maison, Audrey aperçoit Guydjo avec son sac à dos, acheté quelques jours avant, à sa demande, avec une lampe de poche, des gâteaux et une boussole. Et Guydjo qui lui dit : "Je pars délivrer Papa…" Cela me donne encore des frissons quand j'en reparle aujourd'hui.»
Ses origines gitanes : «ça faisait de moi le parfait coupable»
En cinq mois au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu, Tony Vairelles n'a eu qu'une seule altercation avec un détenu. De quoi compromettre aussi bien sa sécurité que ses espoirs de sortie rapide. D'autres détenus évitent le débordement in extremis. Ils l'appellent par son prénom. Ce sont des gitans, dont Tony Vairelles partage les origines.
«Je n'ai jamais fait le barbot avec mes origines gitanes. Je n'ai jamais non plus renié ces origines. Je suis toujours resté neutre pour une simple et bonne raison : je n'ai jamais connu le mode de vie des gitans, je n'ai jamais habité dans une caravane ou quelque chose comme ça. […] Les médias ont un peu évoqué mes origines gitanes durant ma carrière de footballeur, sans que ce soit de façon négative. Mais dès que je me suis retrouvé accusé dans cette affaire de fusillade, elles m'ont injustement desservi en termes d'image. Du jour au lendemain, on a commencé à parler de "Tony le gitan"… Comme si les accusations étaient normales pour un gars comme moi, avec de telles origines.
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Ça faisait de moi le parfait coupable, plus que jamais ! Doublement stupide, compte tenu de mon innocence et du fait que je n'ai jamais eu un quotidien de gitan… Pour la première fois de ma vie, j'ai compris ce que peuvent malheureusement endurer les personnes victimes de discrimination. Je n'avais jamais été confronté à ça, moi le petit blond, puis le grand blond une fois devenu adulte… ça m'a fait mal parce que ce n'était pas vrai, d'abord. Et ça m'a fait mal, aussi, pour les gitans. Dans la communauté gitane, comme dans toutes les communautés, il doit y avoir des mauvaises personnes, mais aussi beaucoup de bonnes personnes, comme les hommes qui m'ont peut-être évité de sérieux problèmes lors de cette promenade au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu.»
Son changement de voix : «toutes les personnes au bout du fil pensent que c'est mon fils qui est en ligne»
Les jours qui suivent ses cinq mois de détention provisoire sont durs. Ils sont même pires que ceux passés en prison. De premières séquelles apparaissent :
«J'entre dans une période de ma vie plus noire qu'une tenue de rugby des All Blacks. Beaucoup de choses, beaucoup de repères, s'écroulent autour de moi en peu de temps. Je suis complètement déboussolé. J'en perds ma voie et ma voix. La voie tracée depuis tant d'années avec ma famille, mais aussi ma propre voix. Quelques jours après ma libération qui a fait tant parler, j'entends, en effet, ma voix changer très bizarrement. Tout dans les aigus. Loin, très loin, de la voix bien plus grave d'un adulte. J'ai l'impression d'avoir subitement la voix d'un gamin de huit ans, c'est plus que déstabilisant.
Quand je reçois un coup de téléphone et que je réponds, toutes les personnes au bout du fil pensent que c'est mon fils qui est en ligne. Un jour, d'ailleurs, je décroche et j'entends : "Salut, tu pourrais me passer ton papa ?"… Je ne peux pas rester comme ça. Je vais consulter un premier ORL mais il m'explique qu'il ne peut rien faire : j'ai une corde vocale paralysée et il n'existe pas de remède miraculeux, selon lui. Je prends d'autres avis médicaux et c'est la même chose. L'angoisse ! J'en viens à me demander si je vais retrouver une voix normale. On me conseille, alors, d'aller voir un microkinésithérapeute.
Je suis dubitatif, je crains l'arnaque, j'ai peur de tomber sur le genre de charlatan qui n'est là que pour te taxer cinquante euros. Mais je vais quand même prendre rendez-vous. Fort heureusement ! En deux jours, cette séance de microkiné me permet à la fois de reparler normalement et de découvrir l'origine de tout ça Cette extinction de voix, c'est une séquelle de mes cinq mois en prison. Un choc psychologique parce que j'ai gardé trop de choses en moi.»
Zidane et l'anecdote du supermarché
«Un jour, avec les Bleus, on est invités à la soirée des Trophées de l'UNFP. On patiente en coulisses avant de monter sur scène. Je suis en compagnie du gardien Lionel Letizi, mon ami. Je lui raconte comment ça se passe lorsque je vais en courses à Lens, à quel point ça me fait plaisir d'avoir ce contact avec les supporters. Et là, il y a Zinédine Zidane qui entend la conversation. Zizou n'en revient pas, je me souviens de sa phrase : "Tu fais encore tes courses au supermarché, toi, Tony ?" Surpris de ma vie "normale", en fait.
En même temps, Zinédine Zidane, lui, est dans une autre galaxie depuis ses deux buts en finale de la Coupe du monde 1998 face au Brésil (3-0). Autant j'aurais aimé avoir le parcours et la réussite de footballeur de Zidane, autant je n'aurais pas apprécié d'avoir sa vie, sans relations directes avec les supporters, sans pouvoir être proches des gens. Lorsque tu deviens une icône mondiale, tu ne t'appartiens plus, c'est magnifique et triste à la fois.»
L'échange avec Cristiano Ronaldo qui n'a jamais eu lieu
Été 2002. Tony Vairelles sera en fin de contrat dans un an à Lyon, où il craint ne pas avoir la confiance de l'entraîneur, Paul Le Guen. L'OL joue un match amical contre le Sporting Portugal, où entraîne son ancien coach à Nancy, Laszlo Bölöni. L'attaquant tricolore apprend que le Sporting est prêt à le recruter en échange d'un futur sextuple Ballon d'Or, dont on ignorait encore l'étendue du potentiel.
«À la fin de cette rencontre de préparation, Laszlo Bölöni vient me voir, il ne tourne pas autour du pot, il me dit franchement qu'il souhaite me recruter au Sporting Lisbonne. Je lui réponds que ça m'intéresse compte tenu de ma situation contractuelle à l'OL et compte tenu du prestige du Sporting, ce n'est pas rien ! Laszlo Bölöni m'expose clairement la situation : le club n'a pas les moyens de payer un transfert.
Pour tenter de me faire venir, le Sporting va formuler à Lyon une proposition d'échange contre deux joueurs. Dans la conversation, Laszlo Bölöni me donne le nom des deux joueurs de Lisbonne en question. Et parmi eux, il y a... Ronaldo ! Ce nom me fait tilt ! Cristiano n'est pas du tout célèbre à l'époque, il est trop jeune mais son nom retient tout de suite mon attention et pour cause, c'est le même nom que Ronaldo, le fenomeno brésilien, le joueur vedette du moment sur la planète. J'aurais donc pu être échangé contre deux joueurs dont Cristiano Ronaldo.»
Tension, resquilleurs et gaz lacrymogène : récit d'une soirée chaotique et honteuse au Stade de France
REPORTAGE- La finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, dont le coup d'envoi a été retardé de plus de 30 minutes, a été le théâtre de débordements graves à Saint-Denis.
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LE SCAN SPORT - La championne olympique de boxe n'a pu entrer dans l'enceinte dyonisienne qu'à la fin de la première période alors qu'elle disposait d'un billet.
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Après la descente en Ligue 2 de l'ASSE, les supporters des Verts ont envahi le terrain avec un comportement inacceptable.
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Ce que redoute Emmanuel Macron
ÉditorialSébastien CrépelQuelle logique improbable a conduit à faire cohabiter dans un même gouvernement Pap Ndiaye et Gérald Darmanin ? Un historien réputé, pour lequel le « racisme structurel » et les violences policières sont des réalités à reconnaître et à combattre, aux côtés de l’homme qui trouve Marine Le Pen « trop molle ». La raison de cet attelage tient en cinq lettres : Nupes. Sans l’accord scellé entre toutes les composantes de gauche dans la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, jamais Jean-Michel Blanquer, le pourfendeur de « l’islamo-gauchisme » et du « wokisme », ces inventions de droite, n’aurait dû céder la place à son antithèse, un universitaire spécialiste de la condition noire et des discriminations.
Depuis le 7 mai et l’officialisation de l’alliance autour de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a un problème qui chamboule ses plans pour les législatives. Pour une majorité de Français (57 %), la gauche est en mesure de gagner les élections, selon un récent sondage Ipsos. La composition du gouvernement d’Élisabeth Borne s’en ressent. Plusieurs de ses ministres ne sont là que pour donner le change et doivent leur nomination à l’apparition de la Nupes dans le paysage politique. Pap Ndiaye fait partie de ceux-là, parmi d’autres qui n’ont « de gauche » que les références sur leur CV des cabinets dans lesquels ils ont fait carrière. L’arbre « décolonial » cache ainsi une forêt de ministres conservateurs et rétrogrades aux postes stratégiques.
Le but de l’opération Pap Ndiaye est de réinstaller, avec la complicité de l’extrême droite, le duel Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, autour des opinions supposées du nouveau ministre, dont la nomination est une véritable aubaine pour le Rassemblement national. L’extrême droite et la droite « républicaine » dans son sillage font mine de voir dans le gouvernement un Conseil des soviets dans lequel se serait glissé Malcolm X. Et de dénoncer, à coups d’accusations grotesques et, pour tout dire, racistes, le danger pour la République que représenterait l’accession d’un lecteur de Frantz Fanon et d’Aimé Césaire à la tête de l’éducation nationale. Pendant ce temps, perdu en polémiques aussi ridicules que venimeuses – dans le droit-fil de celle sur le burkini à Grenoble –, le débat public est détourné des solutions aux préoccupations essentielles auxquelles l’apparition de la gauche unie avait redonné pleinement droit de cité, à l’instar des salaires, des prix et des retraites.
Que personne ne s’y trompe : la gauche et ses électeurs n’ont rien à gagner à se laisser distraire des combats sociaux, comme on essaie de les y inciter pour mieux les diviser et les démobiliser. La France aisée acquise à Emmanuel Macron, elle, ne s’y laissera pas prendre, et ne votera pas pour ou contre le burkini, pour ou contre le « wokisme », mais pour la retraite à 65 ans, pour la baisse des « charges » et des impôts qui la touchent. À l’inverse, une majorité de députés de gauche se gagnera si la conviction l’emporte que le Smic net à 1 500 euros est possible dès le 1er juillet pour faire face à l’inflation sur les produits de la vie courante, ou que l’on peut partir à la retraite à 60 ans avec une bonne pension pour laisser son emploi à un jeune. Ce sont ces débats que redoutent Emmanuel Macron et Élisabeth Borne. Il reste deux semaines avant le premier tour pour les y contraindre.
Éditorial
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Avions, trains, voitures de location: cet été, la peur du grand embouteillage
Jean-Yves GuérinAnnelot HuijgenDÉCRYPTAGE - Le redémarrage des transports, plus rapide que ce que les professionnels anticipaient, promet une période estivale très compliquée.
Des billets d’avion qui se vendent comme des petits pains, des compagnies aériennes qui anticipent, comme Air France, une activité équivalente à 90% de celle d’avant la pandémie cet été, ou, à l’instar de Ryanair et d’easyJet, un retour à l’étiage de 2019, voire, pour Lufthansa, un été record… pas de doute, les passagers vont massivement reprendre l’avion en juillet et en août. La guerre en Ukraine et le prix des billets qui grimpe ne leur enlèvent pas l’envie de s’évader après deux ans de pandémie.
Mais leur voyage risque d’être chaotique. «Les clients ne vont pas bénéficier du même niveau de service qu’en 2019, prévenait récemment Ben Smith, directeur général d’Air France-KLM. Dans mon pays d’origine, au Canada, on voit des avions attendre deux heures et demie avant de pouvoir se garer à leur porte d’arrivée. Aux États-Unis, beaucoup de transporteurs sont forcés d’annuler un nombre significatif de vols pour cet été.» Une situation très tendue qui risque de toucher les aéroports parisiens, selon Augustin de Romanet, PDG d’ADP, qui exploite Roissy et Orly: «Cette reprise rapide, qui allongera le passage à la police aux frontières cet été, est générale en Europe et pourra créer des difficultés heureusement transitoires»,expliquait-il fin mai au Figaro .
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Ce qui se passe déjà chez nos voisins européens donne une idée de ce qui pourrait se produire en France. Dimanche dernier,plus de 1000 personnes ont raté leur vol à Dublin à cause des queues gigantesques à l’aéroport. À Amsterdam, des passagers excédés d’attendre plus d’une heure pour entrer dans l’aéroport en sont venus récemment aux mains avec le personnel de sécurité. La situation est aussi explosive au Royaume-Uni. Ainsi, Ryanair a demandé à ses clients qui embarquaient le lundi de Pâques à Stansted (Londres) de venir enregistrer leurs bagages la veille tellement l’aéroport était engorgé! Ces dernières semaines, les compagnies ont annulé des centaines de vols au départ de l’Angleterre. Au global, 66% des aéroports européens s’attendent à un nombre croissant de vols retardés cet été, et 16% à davantage de vols annulés.
Pénurie de pilotes
La cause de ces dysfonctionnements? La crise sanitaire a mis par terre le transport aérien, et tout l’écosystème du secteur (compagnies, aéroports, sociétés spécialistes de la restauration à bord, sociétés d’assistance en escale…) a taillé dans les effectifs.«Et, aujourd’hui, on n’arrive pas à recruter massivement pour répondre à la brutale poussée du trafic aérien», affirment dans un communiqué l’association des aéroports européens et l’association des sociétés européennes de services en escale.
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Aux États-Unis, c’est la pénurie de pilotes qui est la plus pénalisante. Hausse de salaires, bonus de 40.0000 dollars pour un commandant de bord, recrutement de professionnels venus d’Australie ou abaissement du niveau de sélection, les transporteurs aériens font feu de tout bois pour résoudre le problème. Malgré cela, les compagnies régionales, qui n’ont pas l’attractivité des majors, n’arrivent pas à pourvoir à tous leurs besoins. Faute de pilotes, SkyWest, qui relie 49 petites villes au hub de Delta, à l’aéroport de Chicago, vient de supprimer les vols directs pour 18 destinations. À la place, il faudra faire une escale dans une autre localité pour se rendre dans la capitale de l’Illinois.
Aujourd’hui, au poste de contrôle des passagers et des bagages cabine, nos collaborateurs passent 120 personnes par heure, contre 150 avant la pandémie
En France, où les départs de pilotes ont été limités grâce au recours à des accords d’activité partielle de longue durée (APLD) ou à des accords de performance collective (APC) instituant des baisses de salaires temporaires, le problème n’est pas aussi prégnant. Air France, qui avait poussé vers la sortie 368 pilotes mi-2020 via une rupture conventionnelle collective (RCC), en recrute 380 cette année. Mais elle ne va en chercher que 100 sur le marché. Pour les autres, elle puise dans son vivier: ses 280 cadets qui ont suivi une formation interne d’apprenti pilote pendant trois ans, ses 116 pilotes qui avaient réussi les tests d’embauche juste avant la pandémie mais n’avaient pas signé de contrat de travail et ses 170 pilotes de Hop!, la compagnie régionale du groupe, qui ont réussi les tests de sélection Air France.
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Au Royaume-Uni, on manque aussi cruellement de stewards et d’hôtesses de l’air. Pour contourner l’obstacle, easyJet va enlever cet été six sièges sur les appareils de sa flotte britannique. « Nous exploiterons notre flotte d’A319 au Royaume-Uni avec un maximum de 150 passagers à bord et 3 membres d’équipage», au lieu de quatre habituellement, explique la low cost. Autre problème, la pénurie de personnels au sol fait rage un peu partout en Occident. Manutention des bagages, contrôle de sécurité, enregistrement et embarquement des passagers… sur tous ces postes essentiels dans un aéroport, il manque du personnel, ce qui ralentit les flux et crée des retards au décollage des avions. « Sur nos métiers, nous employons un volant de CDD pendant la saison de l’été, explique Christophe Buscat, président de Samsic Airport, qui assure beaucoup de ces prestations. Nous avons fait nos recrutements en fonction des prévisions de trafic communiquées en janvier par les aéroports. Or, depuis, ces chiffres ont été relevés de 10% à 15%.»
Longues formations
Et dans ces métiers qui nécessitent plusieurs semaines de formation ainsi qu’un à deux mois pour décrocher les habilitations sécurité indispensables dans un aéroport, rectifier le tir est quasi impossible. Positionné sur ces créneaux, Onet Airport a très tôt fait le pari d’embaucher 420 personnes en CDD. «Mais on n’a pas retrouvé ceux qu’on prenait habituellement avant la pandémie pour la saison de l’été, constate son directeur, Guillaume de Montessus. Ils sont partis dans d’autres secteurs, comme la logistique, qui n’ont pas été perturbés par la crise en 2020 et 2021. Du coup, on a embauché des gens sans expérience qu’il faut former.»
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Ces petits nouveaux font des erreurs qui se traduisent par quelques minutes de retard. Mais les vieux briscards sont aussi à la peine. «Pendant les deux ans où l’activité était plus réduite, nos collaborateurs ont travaillé sur un faux rythme, note Christophe Buscat. Résultat, aujourd’hui, au poste de contrôle des passagers et des bagages cabine, ils passent 120 personnes par heure, contre 150 avant la pandémie.»
Il n’y a pas de baisse de productivité chez les policiers chargés de contrôler les passeports au départ ou à l’arrivée des vols. Mais, dans ce domaine, les réductions d’effectifs à l’aéroport de Roissy et d’Orly (- 10% par rapport à 2019) qui se sont effectuées au fil de l’eau pendant la pandémie, se font sentir. Et elles ne seront pas compensées d’ici l’été. Cela risque d’entraîner pour une minorité de clients des temps d’attente interminables. Par exemple à l’arrivée tôt le matin à Roissy des nombreux avions en provenance des États-Unis. Une multitude de désagréments que les vacanciers oublieront probablement très vite, trop contents de revoyager enfin.
Des trains en nombre, mais plus chers pour les passagers
Bonne nouvelle pour les passagers: désormais, l’offre de la SNCF est remontée quasiment au même niveau qu’avant la pandémie. Fini les trajets supprimés. Mais les clients ont toujours l’impression que les prix augmentent sur les grandes lignes. «Ce serait vraiment bien que le train coûte moins cher que l’avion. Payer 200 euros pour traverser la France contre 50 euros en avion, c’est plus possible», grognait Carolina sur Twitter au début de la semaine. Cette thèse a pris du poids depuis que le très sérieux Insee l’accrédite: selon l’institut de la statistique, le prix des billets de train a bondi de 15,3% entre janvier et avril. Et sur une année pleine (entre avril 2021 et avril 2022), l’inflation a atteint 14,6%.
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L’envolée des tarifs a beau être beaucoup plus limitée que dans le transport aérien ( + 22,4%), ce renchérissement du coût du train suscite davantage de réactions. Peut-être parce que la SNCF s’était engagée fin novembre à ne pas mener de hausse tarifaire cette année. «En 2022, nous n’augmenterons pas le prix des billets de train sur les grandes lignes SNCF», affirmait Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. Plus largement, depuis qu’il a pris la tête de l’entreprise publique en novembre 2019, son PDG, Jean-Pierre Farandou, a érigé comme priorité d’avoir une politique de prix accessibles, afin de doper le trafic.
La SNCF conteste toute hausse de tarif
D’ailleurs, l’opérateur ferroviaire conteste avec vigueur les conclusions de l’Insee. «À comportement d’achat égal, les clients ne payent pas plus cher en 2022 qu’en 2021, souligne Alain Krakovitch, directeur de Voyages SNCF qui gère les grandes lignes. Ainsi, les clients qui achètent leur billet à l’ouverture des ventes versent la même somme d’une année sur l’autre. Aujourd’hui, tous nos coûts augmentent. Mais nous n’avons pas répercuté cette inflation sur le prix des billets.» De fait, l’entreprise publique doit faire face notamment au renchérissement des prix de l’électricité.
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Alors qui croire? L’Insee ou la SNCF? En fait, si les deux institutions ont des vues opposées, c’est qu’elles n’utilisent pas les mêmes critères pour faire leur analyse. Par exemple, l’Insee ne scrute les prix que pour des billets pris au maximum soixante jours avant le départ, alors que les tarifs les plus intéressants sont disponibles nettement plus longtemps à l’avance. Autre différence, la SNCF base son raisonnement sur les prix effectivement payés par les clients qui prennent en compte les éventuelles cartes de réduction. De son côté, l’Insee regarde les prix de vente en les pondérant avec le poids des porteurs de cartes de réduction. Des différences techniques mais qui pèsent au final très lourd.
Surtout, la SNCF estime que comparer les prix de 2022 par rapport à 2021, une année marquée par la pandémie, n’a pas grand sens. «Au premier quadrimestre de l’année dernière, nous avions une politique promotionnelle très soutenue compte tenu des restrictions au voyage», reconnaît Alain Krakovitch. L’opérateur ferroviaire préfère étalonner ses tarifs de 2022 par rapport à 2019, le dernier exercice avant la pandémie. «Quand on fait la comparaison avec 2019, le prix de nos billets a baissé de 7% grâce au renforcement de notre offre de Ouigo low cost et à la montée en puissance de notre carte Avantage lancée mi-2021 qui fixe des prix plafond», estime Alain Krakovitch. Les clients de la SNCF seront-ils convaincus par ce raisonnement compliqué? Pas certain.
Les voitures de location man quent, les tarifs flambent
À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)
Sillonner la côte basque en voiture de location coûtera cher cet été. Biarritz arrive en tête du classement des villes françaises où il faudra débourser le plus - 505 euros la semaine -, selon une étude du comparateur Carigami. «Le tarif a presque doublé en deux ans (+ 96,4%) dans cette ville, car on y loue davantage de voitures luxueuses, et elle cumule tous les facteurs faisant monter les prix partout en France», explique Pierre Feisthauer, chargé de développement de Carigami. Le top 10 des destinations les plus onéreuses est quasi exclusivement composé de villes du Sud - dont trois corses (Ajaccio, Figari et Bastia). Mais l’inflation est généralisée avec un bond de 41,3% des tarifs en moyenne par rapport à 2019, soit une semaine à 369 euros, hors carburant.
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La raison? Une offre insuffisante pour satisfaire la demande. Beaucoup de loueurs - surtout ceux dits de «trajet k», présents dans les gares et aéroports - ont réduit leurs flottes en 2020, lorsque l’activité a subi un coup d’arrêt à cause de la crise sanitaire. Depuis lors, ils ne parviennent pas à les reconstituer en raison des pénuries de semi-conducteurs et de composants qui ont fait chuter la production autobile. De plus, pour préserver leurs marges, les constructeurs privilégient les ventes à destination des particuliers. En effet, les loueurs de véhicules bénéficient de ristournes consenties en raison de volumes d’achats importants. Conséquence de ces difficultés, les immatriculations se sont effondrées de 57,8% dans cette catégorie par rapport à avril 2019, selon Mobilians, le syndicat des métiers de la distribution et des services de l’automobile.
Bond de la location entre particuliers
«La voiture de location est devenue une denrée rare, au même titre que l’huile de tournesol ou la moutarde», note Frédéric Pilloud, directeur digital de MisterFly. «Le monde de la location de voitures a complètement changé depuis 2019, ajoute Cédric Douls, directeur commercial d’Europcar. Avant la pandémie, la croissance était tirée par la hausse du nombre de touristes et du nombre de véhicules. Aujourd’hui, les clients, surtout étrangers chez nous, sont de nouveau là, mais les véhicules ne le sont pas.» Poids lourd de la location, présent dans 140 pays avec 248.000 véhicules, Europcar a certes commencé à reconstituer sa flotte, après une vaste restructuration financière, mais elle est encore incomplète. Pour compenser, l’entreprise allonge la durée d’utilisation des voitures, ce qui implique plus de maintenance.
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La pénurie de véhicules chez les loueurs, cumulée à l’inflation des tarifs, profite à la location entre particuliers. «Nos clients dépensent moins, entre 30% et 50%, que dans la location traditionnelle et les propriétaires peuvent avoir des revenus de 300 à 600 euros par mois», plaide Benoît Sineau, PDG de OuiCar, dont le rachat par l’américain Turo a été annoncé ce mercredi. L’activité de la plateforme française aux 2,7 millions de membres a fait un bond de 70% depuis janvier. «La demande est supérieure au nombre de voitures, 35.000 partout en France», poursuit le dirigeant, convaincu que les considérations économiques et écologiques vont pousser de plus en plus de Français à partager leurs voitures, à l’année ou pour l’été.
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Le groupe, qui bénéficie des centres d’ingénierie et de fabrication locaux du canadien, prévoit de doubler son activité outre-Atlantique, où son train à hydrogène doit rouler en 2023.
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Le Figaro
Agression d'un ex-chef du GUD : jusqu'à cinq ans de prison requis
Aude BariétyCOMPTE RENDU D'AUDIENCE - Parmi les cinq prévenus jugés ce mercredi figuraient Loïk Le Priol et Romain Bouvier, par ailleurs mis en examen pour l'assassinat de l'ancien rugbyman Federico Martin Aramburu. La décision du tribunal sera connue le 29 juin.
Une serviette maculée de sang, des traces de sang sur le sol, une lampe cassée, des débris de verre... Lorsqu'en octobre 2015, les policiers se rendent au domicile parisien d'Edouard K., ils découvrent le deux-pièces dans un état qui témoigne de la violence de l'agression subie par le jeune homme. Dans la nuit du 8 au 9 octobre, cet ancien président du Groupe union défense (GUD) a été roué de coups par un groupe d'hommes, membres ou gravitant autour de ce syndicat étudiant d'ultra-droite. Sous la menace d'un couteau, il a également dû se déshabiller et danser La Macarena nu. Toute la scène a été filmée – puis, en mars 2016, diffusée par le site Mediapart.
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Six ans plus tard, au procès, qui s'est tenu en l'absence d'Édouard K., le parquet a réclamé des peines allant de cinq ans de prison dont trois ans avec sursis à cinq ans de prison ferme. La procureure a décrit «vingt minutes d'horreur, de calvaire, de violence extrême» qui visaient selon elle à «humilier, rabaisser la victime». Tous les prévenus étaient présents à l'audience, qui trouvera son épilogue le 29 juin, jour du délibéré. Si trois d'entre eux comparaissaient libres, ce n'était pas le cas de Loïk Le Priol, à l'encontre duquel quatre ans de prison ont été requis, et Romain Bouvier, à l'encontre duquel cinq ans de prison ont été requis. Mis en examen pour l'assassinat de l'ancien rugbyman Federico Martin Aramburu en mars 2022 à Paris, les deux hommes de 27 et 31 ans sont actuellement en détention provisoire, le premier à Meaux après avoir été arrêté en Hongrie, le second à la Santé après avoir été interpellé dans la Sarthe.
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L'ombre de cette affaire a évidemment plané au-dessus du procès de mercredi. Si la salle 4.02 du tribunal était aussi pleine, c'est «pour des raisons extérieures à l'audience d'aujourd'hui», a ainsi plaidé Me Xavier Nogueras, le conseil de Loïk Le Priol. Évoquant son «inquiétude» qu'une «pression extérieure» ne pèse sur l'audience, l'avocat a demandé un huis clos. Une requête rejetée par le tribunal, qui a rappelé l'importance de la publicité des débats. C'est donc publiquement que quatre prévenus ont reconnu avoir agressé Édouard K. dans la nuit du 8 au 9 octobre 2015, tandis que le dernier prévenu a admis avoir assisté à la scène sans broncher. Tous ont assuré «regretter ce qui s'est passé».
«Ça a dérapé»
À l’origine, le petit groupe se rendait chez la victime pour «discuter» et «mettre à plat des choses graves», a affirmé Loïk Le Priol, notamment «des propos et des actes» sur des jeunes femmes, a ajouté Romain Bouvier. Puis la situation «se tend». Le premier coup est porté par Logan Djian, qui avait à l'époque succédé à Édouard K. à la tête du GUD. Coups de poing, coups de pied, gifles, insultes et menaces s'enchaînent. «Malheureusement, ça ne s'est pas du tout passé comme prévu. Ça a dérapé, ça a dérapé gravement», a déclaré Loïk Le Priol, qui a reconnu avoir menacé la victime avec un couteau cranté. Logan Djian, pull gris et crâne dégarni, a renchéri : «Rien n'était prévu dans tout ça».
Pourquoi un tel déchaînement de violence ? «Effet de groupe», «hystérie collective», «perte de contrôle totale», ont balbutié les prévenus. Romain Bouvier, chemise blanche et veste beige, lunettes noires et barbe, a ajouté qu'il était «psychologiquement bouleversé» et physiquement blessé après un grave accident de voiture. Loïk Le Priol, pull gris clair et pantalon beige, petite moustache et mèche de cheveux rejetée en arrière, a pour sa part mentionné un «traumatisme de guerre» à la suite de ses missions «au sein des forces spéciales» principalement en Afrique et au Moyen-Orient.
Le tribunal a passé de longues minutes à examiner les personnalités des prévenus, et notamment de Romain Bouvier et Loïk Le Priol, sans jamais aborder le fond de l'affaire de l'assassinat de Federico Martin Aramburu, puisque l'instruction de ce dossier est en cours. Les deux hommes se sont cependant exprimés sur leur incarcération. «J'ai entamé une thérapie, je fais une grande introspection sur moi-même, que j'aurais dû faire il y a bien longtemps. [...] Ça aurait évité beaucoup de malheurs à beaucoup de personnes», a déclaré Romain Bouvier. «Je poursuis mes soins», a de son côté indiqué Loïk Le Priol, qui a qualifié ses conditions de détention - à l'isolement - de «tout à fait correctes» mais a lancé : «On a l'impression d'être traité comme un terroriste alors qu'on les a combattus pendant des années. On bascule de l'autre côté...»
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ENQUÊTE - Ce droit permet à une ex-épouse, ou plus rarement à un ex-époux, de toucher une importante somme d'argent au moment du divorce. «Ce système présente les femmes comme des créatures faibles», dénonce l'avocate Olivia Uzan.
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FOCUS - Au moins 105 individus ont été arrêtés à Saint-Denis en marge de la finale de la Ligue des Champions.
Le Figaro
L'homme qui avait tenté de tuer Ronald Reagan sera libéré sans condition à la mi-juin
John Hinckley Jr, aujourd'hui âgé de 67 ans, avait été déclaré pénalement irresponsable par la justice. Après plus de 30 ans dans un hôpital psychiatrique, son état mental est aujourd'hui considéré «stable».
Un juge fédéral a accepté la demande de libération sans condition de John Hinckley Jr, l'homme qui avait tenté de tuer le président américain Ronald Reagan en 1981, six ans après sa sortie de l'hôpital psychiatrique. Le tribunal a jugé qu'après des décennies de soins et de suivi psychologique, Hinckley ne présentait plus une menace pour la société et qu'il pourrait être libéré de tout contrôle judiciaire à partir du 15 juin.
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John Hinckley Jr, aujourd'hui âgé de 67 ans, avait tiré sur le président américain à la sortie de l'hôtel Hilton de Washington le 30 mars 1981. Il avait déclaré vouloir impressionner l'actrice Jodie Foster, qu'il avait vue dans le film Taxi Driver. Il avait été déclaré pénalement irresponsable par la justice. L'une de ses balles avait ricoché sur la limousine présidentielle blindée et avait touché Ronald Reagan à la poitrine, passant tout près du cœur. Trois autres personnes avaient été blessées, dont James Brady, alors porte-parole de la Maison Blanche, qui était resté partiellement paralysé et avec des problèmes d'élocution.
Contrôle judiciaire strict
Après plus de 30 ans d'internement dans un hôpital psychiatrique, John Hinckley Jr avait été libéré en 2016 et autorisé à aller vivre chez sa mère nonagénaire, dans un quartier résidentiel sécurisé de la petite ville historique de Williamsburg, à 240 kilomètres au sud de Washington. Les règles de son contrôle judiciaire étaient strictes: il devait notamment signaler tout déplacement (avec routes empruntées, horaires et éventuels contretemps), suivre régulièrement des soins médicaux en cabinet ou par téléphone et tenir un journal de ses activités quotidiennes. Il avait aussi l'interdiction absolue de contacter directement ou indirectement Jodie Foster et ses proches, les descendants de Ronald Reagan, ou l'entourage d'autres personnes affectées citées explicitement par le juge.
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Selon des documents judiciaires son état mental est désormais «stable». «S'il n'avait pas essayé de tuer un président, on lui aurait accordé une liberté totale il y a bien, bien longtemps», avait estimé en septembre le juge Paul Friedman.
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Lors d'une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le président russe a mis en garde sur les risques d'une «inondation» de l'Ukraine «avec des armes occidentales».
Guerre en Ukraine: l'Église orthodoxe ukrainienne rompt avec le patriarche Kirill
La branche moscovite de l'Église orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie en raison de l'offensive lancée par Vladimir Poutine et soutenue par Kirill.
Le Figaro
Droite européenne: comment Les Républicains jouent leur survie
Emmanuel GalieroRÉCIT - La perte d’une vice-présidence française au sein du Parti populaire européen est un revers pour LR, alors que le déséquilibre du couple franco-allemand s’aggrave.
La droite européenne s’est rassemblée à Rotterdam pour renouveler sa présidence et tracer des perspectives, avec ce titre engageant: «L’Europe que nous voulons construire». L’intitulé du congrès choisi par le Parti populaire européen (PPE) révèle l’ambition d’une redéfinition urgente des repères, alors que l’Europe, prise dans les tourments de la crise ukrainienne, fait face à des défis colossaux.
Avec 176 parlementaires dans sa besace, le PPE, parti auquel sont associés Les Républicains, reste le groupe le plus important du Parlement européen, mais, malgré ce leadership, sa puissance s’érode progressivement. Mardi soir, le parti a salué l’élection attendue de Manfred Weber par 447 voix sur 502 votes valides. L’Allemand du CSU, qui présidait déjà la groupe au Parlement européen, assume désormais une responsabilité supplémentaire en succédant au Polonais Donald Tusk à la tête du mouvement. «La France est faible, l’Allemagne en profite», commente un eurodéputé français, un brin fataliste, qui perçoit l’intronisation du Bavarois comme une aggravation du déséquilibre franco-allemand.
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Dans l’immense hall du palais des conventions Ahoy à Rotterdam, on reconnaît la silhouette de Joseph Daul, badge premium autour du cou. L’ex-président du PPE est une figure de la droite européenne, et il sait mieux que personne que celle-ci a connu des jours meilleurs. D’ailleurs, même si ce grand connaisseur des rouages européens est officiellement retiré de la vie politique, certains comptaient encore sur lui pour aider Les Républicains à conserver leur vice-présidence au PPE. L’espoir s’est révélé vain. Daul n’a jamais connu les LR dans une telle situation de faiblesse. «Si je regarde la différence entre la France et l’Allemagne, j’observe que nous n’avons plus de bases solides. Notre parti doit les renouveler en s’appuyant sur plus de formation et moins d’individualisme», juge l’ancien député strasbourgeois.
Un groupe réduit à 8 élus
Mardi, à Rotterdam, le président des Républicains, Christian Jacob, tente de faire oublier l’échec de la présidentielle. «Nous sommes confiants pour les élections législatives… Il nous faut aussi, ici au PPE, des élus attachés aux valeurs de notre famille politique et ancrés dans les territoires», réclame-t-il à la tribune, en soutenant avec insistance la candidature de Franck Proust, vice-président sortant. «En France, l’après-Macron a déjà commencé et nous serons la seule force politique alternative de gouvernement», promet-il enfin.
Quelques heures avant un scrutin incertain dans lequel 11 candidats sont en lice pour 10 vice-présidences, la candidature de Franck Proust est jugée très fragile. Le président Jacob improvise une réunion à huis clos au deuxième étage pour encourager tout le monde à défendre la France auprès des délégations étrangères. «Si nous devions perdre cette vice-présidence, cela signifierait que nous aurions payé cash le score de la présidentielle. Ce serait un recul du poids de la France», confiait Franck Proust au Figaro, avant de prendre acte de sa violente défaite, mercredi. Il ne voulait pas croire à la possibilité d’un échec, alors que plusieurs alertes avaient été lancées.
Pour beaucoup, cette histoire de vice-présidence française, au-delà du symbole, qui s’est effondrée brutalement mercredi, illustre deux approches différentes. Celle d’une nouvelle génération prête à se battre bec et ongles pour reconstruire la droite face à une ancienne garde qui considère encore certains postes comme une rente.
Le groupe des députés français s’est réduit à 8 élus, et il est difficile d’exister réellement avec des effectifs aussi faibles, même si l’implication de François-Xavier Bellamy à la tête de la délégation française du Parlement européen est saluée comme une réussite. «Franchement, il mouille le maillot. On le voit dans toutes les commissions, et il maîtrise parfaitement ses sujets. Heureusement qu’il est là», loue un collaborateur convaincu par la qualité du travail réalisé depuis trois ans avec Arnaud Danjean (vice-président au groupe PPE), Geoffroy Didier, Agnès Evren, Brice Hortefeux, Nadine Morano, Anne Sander et la centriste Nathalie Colin-Oesterlé. Un député suédois, visiblement déçu en découvrant la disparition de la vice-présidence au PPE, promet à Bellamy que, s’il avait été le candidat, il aurait voté pour lui.
Présent au congrès du PPE, Michel Barnier y déambule comme un poisson dans l’eau. Ne cachant pas sa déception concernant la perte de la vice-présidence, l’ex-négociateur en chef du Brexit se désole face à l’absence des Français désormais dans la direction du PPE. «De ces échecs en France et en Europe, il y a des leçons à tirer très vite. Après les élections législatives, nous devrons préparer en amont et sérieusement les élections européennes de 2024. Elles seront la première étape de la reconstruction d’une famille politique qui doit rester patriote et européenne.»
Fragiles depuis 2012
Andreas Schwab, député allemand de la CDU, observe un phénomène européen. «Les vieux champs se sont effondrés. Mais, pour résister face à Macron installé au centre, les LR devaient rester ensemble et solidaires. Nos amis français ne l’ont pas fait», constate le parlementaire, le regard tourné vers la candidature présidentielle de Valérie Pécresse, privée du soutien de Nicolas Sarkozy. Schwab estime également que le système français de la Ve République «favorise les individualités, alors que l’esprit de coopération habite le PPE».
Pour le parlementaire Arnaud Danjean, cette fragilité de la droite française s’est amorcée avec l’échec de la présidentielle en 2012. «Perdre une élection suprême vous affaiblit mécaniquement sur le plan européen. C’était un handicap majeur pour exister, alors que le déséquilibre franco-allemand s’est révélé de plus en plus criant», fait-il observer, sans oublier d’ajouter d’autres défaites: Fillon 2017, Bellamy 2019, Pécresse 2022…
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Danjean croit aussi que le parti LR se retrouve «coincé» entre le populisme et le centrisme «attrape-tout» d’Emmanuel Macron. «D’ailleurs, Manfred Weber sent bien que ce phénomène français peut se produire ailleurs en Europe», souligne-t-il, quand Michel Barnier, pour sa part, explique l’érosion de l’influence française par la faiblesse du nombre d’élus, l’absence de la France au Conseil de l’Europe depuis dix ans et une vision française «trop hexagonale».
Dans la définition de l’Europe qu’il veut construire, le PPE a repris certains éléments d’une réflexion sur l’avenir de la droite que Manfred Weber avait commandé à François-Xavier Bellamy. Avec plusieurs contributeurs, le jeune député européen avait défini ce courant politique comme celui de la «transmission». Mais, pour Bellamy, le principal défi de l’Europe aujourd’hui est de retrouver les moyens de renforcer les démocraties qui la constituent tout en rompant avec «l’illusion fédéraliste». «À un moment où les peuples européens expriment un sentiment de dépossession, la souveraineté doit être un principe absolu», insiste le parlementaire, convaincu que les multiples crises subies par l’Europe (sanitaire, alimentaire, migratoire…) nous alertent chaque jour sur l’urgence de consolider l’indépendance de l’UE et des États européens.
«Rouleaux compresseurs»
Aussi, François-Xavier Bellamy regrette qu’Emmanuel Macron n’ait pas engagé un travail de fond pour «structurer l’influence française» en Europe. D’autres pays sont beaucoup mieux organisés, selon lui, tels les Allemands ou les Italiens, que Franck Proust définit comme des «rouleaux compresseurs».
Pour Bellamy, les impulsions de la France sont sans doute une chance pour l’UE, de la réduction des normes à son approche géopolitique. Mais, si cette singularité française faiblit, c’est aussi parce que le pays est mal en point. «Avec son anémie commerciale, son dérapage budgétaire, son atonie économique et son affaiblissement international, la France est le malade de l’Europe», déplore le parlementaire.
Malgré le nouvel échec de mercredi pour Franck Proust, Les Républicains restent optimistes. Michel Barnier donne même l’impression de vouloir détendre un peu l’atmosphère quand, dans les couloirs du PPE à Rotterdam, il cite un ordre de mission du général de Gaulle adressé au colonel Pierre de Chevigné. Comme si la missive était adressée directement aux Républicains: «Votre mission commence. Elle est, comme vous le sentez, capitale. Il s’agit de faire beaucoup avec peu et en partant de presque rien.»
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L'ex-candidat à la présidentielle estime que les incidents survenus samedi au Stade de France sont la faute de «banlieusards, pillards, voleurs et tutti quanti».
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L'ancien député LR et maire de Meaux déplore une «erreur d'analyse totale» du président de la République, qui consiste à «surtout ne rien dire de mal de ce qui se passe dans les quartiers» pour ne pas «énerver» les électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
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La coalition présidentielle obtiendrait entre 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale.
Le Figaro
Rafael Nadal, le magistral défi au temps
Jean-Julien EzvanANALYSE - L’Espagnol sera, une nouvelle fois, au rendez-vous des demi-finales. Porté par la foule et une volonté rare.
«Il va gagner Roland-Garros quarante ans de suite. Il va avoir 65 ans et il va continuer à gagner Roland-Garros…» Balayé 6-1, 6-1, 6-1 en quarts de finale de Roland-Garros, Nicolas Almagro lâche, avec dépit, ce que lui inspire la domination écrasante de son compatriote Rafael Nadal. La phrase, prononcée en… 2008, pourrait rebondir cette année à Roland-Garros tant l’Espagnol impressionne. Les clameurs résonnaient encore quand, dans la nuit de mardi à mercredi, à 1 h 40, Rafael Nadal est venu raconter, avec une place en demi-finales, le dernier épisode d’une légende qui se moque des générations, des modes. En quelques minutes, le gladiateur a digéré la qualification âprement compostée (en 4 h 12) contre Novak Djokovic, l’homme élastique, éteint les étoiles qui brillaient dans ses yeux pour vite se projeter. Quand les heures et les repères se brouillent, il garde le contrôle, ne s’offre pas le moindre répit, ne se laisse pas attendrir ou bercer par les plaisirs de l’instant. La performance ne tolère pas de faiblesse. Même au repos, bras croisés, casquette bien enfoncée, Rafael Nadal avance, détaille le confort de sa routine: la récupération, l’entraînement. Et ce sans perdre de vue la mission: «Je n’ai encore rien gagné.» Dans le toboggan des phrases, la sentence se pose. Implacable. Pour chasser prestement toute tentative sournoise de satisfaction. Elle dit l’incomparable volonté qui anime en permanence un joueur hors norme salué en Espagne. «Nadal s’est accroché à son jardin d’argile», écrit AS, «de jour comme de nuit, à l’intérieur ou à l’extérieur, en automne ou au printemps ou quelles que soient les circonstances, aussi définitif que cela puisse paraître, Nadal est Nadal», signe El Pais.
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Sa statue, en acier inoxydable, de 3 mètres de haut, accueille les visiteurs à Roland-Garros. La statue de Michael Jordan à Chicago avait été sculptée après sa carrière pour prolonger un vol éternel. L’Espagnol s’applique à faire toujours courir sa légende. Il fêtera ses 36 ans, ce vendredi. L’Espagnol Carlos Alcaraz et le Danois Holger Rune, symboles de la nouvelle vague, avaient 2 ans lors de son premier sacre à Roland-Garros en 2005… Nadal, indéboulonnable. Increvable. Phénix flamboyant. En 2005, le jeune joueur, qui bouscule les habitudes d’un milieu sans plis avec ses biceps débordant de ses tee-shirts sans manches et shorts corsaires, apprend qu’il souffre du syndrome de Muller-Weiss, une maladie dégénérative qui provoque des douleurs chroniques au pied, en l’occurrence le gauche. Son jeu, fait d’un engagement physique de tous les instants, et son avenir se voient brutalement assombris par cette menace invisible. Sa carrière promet d’être éclair. Il vivra constamment avec la douleur, compagne obsédante, mais restera harnaché au sommet.
Travail quotidien harassant
Rafael Nadal, qui avait lancé l’année 2022 sur un nuage (21 victoires consécutives, 3 titres, dont l’Open d’Australie), a été foudroyé par une fissure à une côte à Indian Wells en mars (blessé en demi-finales, il a disputé la finale). Contraint de faire une large croix sur son habituelle saison de terre battue, il a préparé avec soin son impossible retour. Installé dans le tableau de Roland-Garros, l’Espagnol portait dans le dos un point d’interrogation. Il allait vite montrer que son corps, même rafistolé, était prêt, que la porte était grande ouverte pour une nouvelle aventure. Après s’être encore une fois attelé à un travail quotidien harassant: «Il faut accepter la situation et déployer tous les efforts dans l’entraînement, au jour le jour, pour s’améliorer», souffle-t-il. «Ce n’est pas la première fois que, quelques jours après avoir été blessé et pouvant à peine marcher, il est en mesure de revenir en pleine forme. Il l’a fait à de nombreuses reprises dans sa carrière», relève Novak Djokovic, numéro 1 mondial en souffrance, rêves de grandeur éparpillés par un phénomène qui avance sur un fil: «Le fait d’avoir le médecin ici permet de faire des choses qui aident. Le moment n’est pas venu de parler de cela. On le fera une fois mon tournoi terminé. En tout cas, je rassemble tout ce que j’ai pour essayer de jouer dans les meilleures conditions possibles. Je ne sais pas ce qui se passera après, franchement. Mais, ici, je crois que ça va aller.»
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En s’appliquant à ne jamais voir plus loin que la marche qui se présente. «Je n’anticipe jamais. Je suis passé par des moments difficiles, avec mon pied. Et c’est pour cela que j’essaie d’en profiter au maximum et que je me bats.» Comme mardi. Comme toujours. Avant le quart de finale choc contre Novak Djokovic, Carlos Moya, l’entraîneur de l’Espagnol, avait assuré, placide: «Sur terre battue, Rafa est toujours favori .» Une sentence glissée sans prétention. Juste portée par l’histoire d’un joueur hors norme qui a remporté sa 110e victoire en… 113 matchs à Roland-Garros. Et s’appuie sur un taux de réussite de plus de 90 % sur terre battue (surface sur laquelle il a remporté 62 de ses 92 titres). Si, à une époque, Roger Federer concentrait les faveurs du public parisien et que Rafael Nadal avait, en 2009, lors de son élimination en 8e de finale contre le Suédois Robin Söderling, été raccompagné par les sifflets, l’Espagnol est, depuis le début du tournoi, porté par une foule débordant d’enthousiasme.
Chaque match que je joue ici est peut-être, qui sait, mon dernier match à Roland-Garros ou même de ma carrière
Preuve qu’il a su gagner sans lasser. Avec ses armes. Son cœur. Et une abnégation labourée sans relâche sur une terre de souffrance qui lui ressemble. Appréhendée avec humilité, respectée et travaillée avec soin. La moindre de ses séances d’entraînement ressemble à une soirée de montée des marches à Cannes, force d’attraction renforcée depuis qu’il a laissé planer l’ombre de la dernière danse: «Chaque match que je joue ici est peut-être, qui sait, mon dernier match à Roland-Garros ou même de ma carrière. J’ai toujours été bien soutenu par la foule à Paris. Les gens, ici, savent que pour moi cet endroit est particulier et que j’ai toujours respecté Roland-Garros. Je crois qu’ils apprécient tout ce que j’ai fait ici. Je reçois beaucoup d’amour de la foule.»
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L’histoire s’enrichira d’un nouveau chapitre vendredi contre Alexander Zverev (25 ans, numéro 3). Ventre à terre, Rafael Nadal poursuit sa quête d’un 14e titre à Roland-Garros. Une 22e couronne en Grand Chelem. Pour marquer encore plus profondément l’histoire du tennis, prendre ses distances avec Novak Djokovic et Roger Federer: «On demande toujours qui a le plus grand nombre de Grands Chelems, qui a les meilleurs résultats. Pour moi, ce qui compte, c’est que nous avons accompli nos rêves, nous écrivons l’histoire de ce sport parce que nous avons fait des choses qui n’étaient pas arrivées avant nous. Peu importe le reste. Quel joueur aura le plus grand nombre de Grands Chelems, qui aura mieux écrit l’histoire, selon moi, quand on nous regarde, nous trois, notre niveau est quasiment le même, il n’y a pas de différence.» La griffe Nadal traversera les années…
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Au bout de la nuit, des tribunes du court Philippe-Chatrier, dans les parties basses, n'étaient pas entièrement occupées. Une situation incompréhensible pour de nombreux téléspectateurs.
L'Humanité
Abad, Darmanin et consorts... Le gouvernement Borne naît sous le signe des scandales
ActuLa nomination d’Élisabeth Borne et des ministres confirme l’ancrage à droite et la pure logique macroniste. Une équipe déjà minée par plusieurs scandales, avec un garde des Sceaux mis en examen et un transfuge de LR accusé de viol. Et les attaques contre la gauche traduisent surtout une crainte d’être battu aux législatives.
Benjamin KönigPas moins de trois semaines pour constituer péniblement un gouvernement, mais moins de trois jours pour qu’éclate le premier scandale : le second quinquennat d’Emmanuel Macron débute décidément dans une atmosphère de contestation, à trois semaines seulement des élections législatives et après une élection présidentielle dont le chef de l’État a sciemment escamoté la campagne. À la suite de sa prise de fonction, la nouvelle première ministre, Élisabeth Borne, a voulu placer son action sous le signe de la cause féminine. C’est mal parti.
Damien Abad : la Macronie n'était pas au courant
Le 21 mai, Mediapart a révélé le témoignage de deux femmes qui accusent de viol le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad. Les récits particulièrement sordides porteraient sur des faits remontant à 2010 et 2011, et illustrent la difficulté de prendre la parole et porter plainte dans de telles situations. L’une d’elles a porté ses accusations à la connaissance de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, le 13 mai, lequel a ensuite alerté les partis LR et Renaissance, soit l’ancien et le nouveau mouvement de Damien Abad, celui-ci faisant d’ailleurs figure de principale « prise de guerre » à droite. L’autre femme, malgré des hésitations relatées par Mediapart, avait porté plainte en 2017 et celle-ci a été classée sans suite, faute de preuves suffisantes.
Pour l’heure, le ministre nie les faits et « affirme avec force que les relations sexuelles qu’(il a) pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel », et use sans vergogne de son handicap pour se défendre, parlant « d’actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles en raison de mon handicap ».
Du côté de la Macronie, on assure n’être pas au courant, malgré le signalement de l’observatoire : « Je n’ai pas plus d’éléments que le fait que l’affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que, s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences », a réagi ce dimanche Élisabeth Borne.
Plutôt gênant pour un garde des Sceaux
Or, le cas Damien Abad vient s’ajouter à celui du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, reconduit par Emmanuel Macron dans sa fonction. Car le non-lieu et le classement sans suite dans les deux affaires qui le concernent n’occultent en rien son comportement sexiste et les accusations d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. Un climat malsain encore entretenu par les déclarations de Stanislas Guerini, nommé ministre de la Fonction publique, qui avait défendu la semaine dernière le député marcheur Jérôme Peyrat, parlant « d’honnête homme » pour un élu condamné pour violences volontaires sur son ex-compagne. Avant de faire amende honorable, contraint et forcé par la polémique née de ses propos.
Enfin, reste le cas d’Éric Dupond-Moretti, mis en examen, et dont les soupçons de prise illégale d’intérêts sont suffisamment graves pour que le ministère public ait demandé, le 10 mai, le renvoi devant la Cour de justice de la République pour un procès. Plutôt gênant pour un garde des Sceaux à qui il est reproché d’avoir usé de sa fonction pour régler des comptes judiciaires avec des magistrats.
14 membres sur 27 déjà dans le gouvernement Castex
Voilà qui augure bien mal d’un gouvernement nommé pour poursuivre la casse entreprise lors du précédent quinquennat, et dont les figures principales aux postes clés ont été reconduites : Bruno Le Maire à Bercy (secondé au budget par Gabriel Attal, ex-porte-parole), Gérald Darmanin à l’Intérieur. Une équipe profondément ancrée à droite, dont 14 membres sur 27 faisaient déjà partie du gouvernement de Jean Castex, ce qui donne lieu à un petit jeu de chaises musicales : Sébastien Lecornu à la Défense, Olivier Véran aux Relations avec le Parlement, Clément Beaune à l’Europe, Gabriel Attal au Budget, Marc Fesneau à l’Agriculture, Olivier Dussopt au Travail, Brigitte Bourguignon à la Santé. Hormis l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation, Catherine Colonna aux Affaires étrangères et donc Damien Abad, les autres entrants sont tous de purs macronistes : Stanislas Guerini (Fonction publique), Yaël Braun-Pivet (Outre-mer, ancienne présidente de la commission des Finances de l’Assemblée) ou Olivia Grégoire (porte-parole).
Enfin, deux femmes ont été nommées auprès d’Élisabeth Borne pour mener à bien l’opération communication sur l’écologie : Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher, authentiques néolibérales. « Amélie de Montchalin n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour l’écologie », a cinglé Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV. « Nous devons rattraper le temps perdu », a déclaré la ministre de la Transition énergétique : étrange aveu de l’inaction du chef de l’État au cours de son premier quinquennat. Plusieurs absences ont par ailleurs été remarquées : le logement, la ville, le tourisme, l’industrie et les transports. « Pas de ministre du Logement. Tout ça en pleine crise du pouvoir d’achat, alors que le logement est le premier poste de dépense des Français ! » a pointé Ian Brossat, porte-parole du PCF et adjoint à la maire de Paris sur le sujet. Ce à quoi l’Élysée a répondu, assurant que ce domaine relevait de la transition écologique et qu’un secrétaire d’État pourrait « éventuellement » voir le jour après les législatives. Les quatre millions de mal-logés en France apprécieront le terme.
Le premier Conseil des ministres est prévu ce lundi, sans ordre du jour établi. Mais, selon Élisabeth Borne, la priorité sera donnée au pouvoir d’achat, avec une loi de finances rectificative prolongeant notamment le « bouclier tarifaire » et le « chèque carburant » mis en place à la fin du premier quinquennat. Puis un projet de loi porté par Bruno Le Maire qui sera « le premier texte examiné par la nouvelle Assemblée nationale », a-t-elle déclaré dans un entretien au Journal du dimanche. Entretien où elle fait part de son engagement « sur le terrain, mobilisée pour gagner » les élections législatives. À ce sujet, elle a attaqué violemment Jean-Luc Mélenchon, l’accusant de ne pas « respecter les institutions ». Le signe d’un exécutif fébrile, qui voudrait bien escamoter ces élections pour composer une nouvelle Assemblée à sa main. Voilà le véritable mépris des institutions.
Gouvernement Bornescandales politiquesDamien AbadEmmanuel Macron L'Humanité
Gouvernement d’intérim
ÉditorialMaud Vergnol« Plus rien ne doit être comme avant », jurait la main sur le cœur Emmanuel Macron, au soir du premier tour de la présidentielle. On allait voir ce qu’on allait voir, sur le climat, le social… finalement livrés à un trio de technocrates dans un gouvernement Borne qui reconduit treize membres du précédent, incarnations de la maltraitance sociale, avec les postes clés laissés aux barons de la droite. Le locataire de l’Élysée jugeait aussi, fut un temps, qu’ « un ministre mis en examen doit démissionner ». Éric Dupond-Moretti, qui l’est depuis juillet 2021 pour « prise illégale d’intérêts », reste à son poste. Au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, encore visé par une enquête pour viol, continuera à diriger la lutte contre les violences sexuelles ! Quant à Damien Abad, l’ex-chef de la prétendue « opposition de droite », il est nommé ministre des Solidarités, en dépit d’un signalement pour des faits présumés de viol adressé à LaREM et LR.
Même la nomination de l’intellectuel Pap Ndiaye, livré sciemment en pâture à l’extrême droite, sonne désagréablement faux. Le penseur du racisme structurel, l’un des plus grands spécialistes français de la condition noire, des violences policières, qu’il n’a cessé d’éclairer avec brio, succède au chasseur de sorcières et sa croisade « anti-woke ». Comprendra qui voudra le cynique coup de billard à trois bandes du locataire de l’Élysée…
L’essentiel du projet Macron II est ailleurs, dans ce remarquable oxymore formulé par la nouvelle première ministre. Élisabeth Borne défend donc le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ». C’est beau comme du Macron, qui devrait aujourd’hui, lors du premier Conseil des ministres, donner la feuille de route de la casse sociale à venir : retraite à 65 ans, conditionnement du RSA à du travail gratuit, 10 milliards d’économies sur le dos des collectivités locales, nouvelle cure d’austérité quand l’État social s’effondre, que les services d’urgences ferment les uns après les autres…
Heureusement, pour la première fois depuis l’inversion du calendrier électoral, ce scénario n’a rien d’inéluctable. La Nupes rend possibles l’échec de Macron et l’espoir d’ouvrir une nouvelle page de progrès social, le vrai. Cet autre chemin est à portée de vote.
Élisabeth Borne défend le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ».
Gouvernement BorneEmmanuel MacronNupesLégislatives 2022 Le Figaro
Une téléportation inédite au sein d’un réseau quantique
Tristan VeyRÉCIT - Une expérience réalisée en laboratoire prouve qu’il pourrait être possible de relier entre eux deux ordinateurs quantiques.
Si les promesses de l’informatique quantique sont gigantesques, les difficultés auxquelles sont confrontées les scientifiques ne sont pas moins grandes. Il y a au moins une raison profonde à cela: tout le potentiel de ce nouveau champ provient justement de la nature «quantique» de l’information qui est par essence même extrêmement fragile. Elle est à la fois difficile à maintenir dans le temps, impossible à mesurer sans la détruire, et par conséquent très délicate à manipuler.
C’est la raison pour laquelle une récente étude parue dans la revue Nature marque un jalon important: une équipe réputée de l’université de Delft a réussi à transférer un bit quantique (ou qubit) d’un point A à un point C d’un réseau de trois nœuds A, B et C où A et C n’étaient pas connectés entre eux. Cela apporte la preuve de principe qu’il pourrait un jour être possible de mettre en réseau des ordinateurs quantiques.
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«C’est un travail qui reste assez fondamental pour l’instant, car il n’y a pas encore d’ordinateurs quantiques à relier», rappelle avec malice Nicolas Gisin, professeur émérite au département de physique appliquée de l’université de Genève et professeur au Schaffhausen Institute of Technology. «Mais sur le plan intellectuel, c’est tout à fait fascinant car cela repose sur les phénomènes d’intrication et de téléportation quantiques, qui sont des spécificités assez extraordinaires de cette physique de l’infiniment petit.» Revenons un instant sur ce qu’est un bit quantique, pour tenter ensuite de saisir ce dont nous sommes en train de parler. Un bit d’information classique ne peut prendre que deux valeurs, 0 ou 1. C’est en codant des suites de 1 et de 0 et en les manipulant que se fonde toute l’informatique que nous connaissons. Un bit quantique porte, lui, une information plus complexe: il est à la fois 0 et 1. On dit qu’il est dans une superposition d’états quantiques. Toute la subtilité de l’informatique quantique consiste à tirer parti de cette superposition d’états quantiques pour réaliser des calculs hors de portée des ordinateurs usuels.
Paradoxe du chat de Schrödinger
Seul problème, un bit quantique «perd» sa superposition d’états dès qu’on cherche à le mesurer. Il devient alors 0 ou 1, avec une probabilité qui dépend d’un objet mathématique qui le définit, la fonction d’onde. Le fameux paradoxe du chat de Schrödinger illustre cette propriété: imaginez un chat dans une boîte et une fiole de poison contrôlée par un bit quantique: s’il vaut 1, la fiole se casse, le chat meurt ; s’il vaut 0, la fiole reste intacte, le chat est vivant. Dans le monde de la mécanique quantique, tant que l’on ne regarde pas combien vaut le bit quantique, alors il vaut à la fois 1 et 0, et le chat est donc à la fois mort et vivant.
Ce qui est important pour nous ici, c’est que le but du jeu est de transférer un bit quantique d’un endroit à un autre, sans le détruire. Comme on ne peut ni regarder le bit quantique, ni le manipuler (sous peine de détruire l’information qu’il contient), il faut procéder autrement. C’est là qu’entrent en scène l’intrication et la téléportation quantiques.
L’intrication est la capacité à lier deux systèmes quantiques de manière extrêmement étroite de telle sorte que les propriétés de l’un sont le reflet exact de l’autre. Imaginez une pièce dont chacune des faces est quantique, c’est-à-dire dans une superposition d’états «pile et face». Mais comme il s’agit d’une pièce, un théorème mathématique vous dit que si une face vaut pile quand vous la mesurez, alors l’autre sera nécessairement face.
Sur le plan intellectuel, c’est tout à fait fascinant car cela repose sur les phénomènes d’intrication et de téléportation quantiques, qui sont des spécificités assez extraordinaires de cette physique de l’infiniment petit
Imaginez maintenant que vous coupez cette pièce pour séparer chacun des deux côtés. Vous pouvez les éloigner tant que vous voulez, le résultat sera toujours le même: si l’un des côtés est pile, l’autre sera face. On dit que les deux côtés de la pièce sont intriqués. En pratique les physiciens savent réaliser cette opération, à condition que les deux systèmes soient reliés physiquement par un canal quantique (une fibre optique par exemple). Donnez maintenant l’un des morceaux de la pièce à Alice et un autre à Bob. Alice dispose d’une autre demi-pièce quantique, dans un état de superposition pile et face. Sans déterminer ni l’une, ni l’autre de ses demi-pièces, Alice peut, par une expérience «facile», dire si elles sont toutes les deux du même type ou non. Cette manipulation va détruire la superposition d’état de chacune des deux demi-pièces d’Alice, mais, les équations de la mécanique quantique nous enseignent aussi que l’opération va avoir une influence immédiate sur la demi-pièce intriquée de Bob: celle-ci «saura» quelle est la superposition d’états de la deuxième demi-pièce d’Alice. Il suffit maintenant qu’Alice envoie un message à Bob pour lui dire le résultat de l’expérience qu’elle a menée, et Bob pourra alors modifier sa demi-pièce pour qu’elle soit «pile et face» exactement de la même manière que la deuxième demi-pièce d’Alice. L’information a été détruite à un endroit, puis recomposée à un autre: elle a été téléportée depuis Alice chez Bob.
Effet «magique»
Ce sont ces propriétés que les chercheurs néerlandais ont mises en pratique dans cette nouvelle étude, en allant un peu plus loin. En plus d’Alice et Bob, un nouvel acteur est entré en scène: Charlie. Charlie est relié à Bob, et Alice à Bob, mais Alice et Charlie ne sont pas directement reliés entre eux. Il n’est malheureusement pas possible de téléporter un qubit d’Alice à Bob, puis de Bob à Charlie. Mais il est encore plus fascinant d’intriquer les qubits d’Alice et de Bob, de stocker cette intrication dans un qubit de Bob, puis d’intriquer les qubits de Bob et de Charlie. Une manipulation sur le qubit de stockage aura alors pour effet «magique» d’intriquer le qubit d’Alice avec celui de Charlie. Cette opération avait déjà été réalisée par la même équipe dans un article de Science l’année dernière.
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Ce qui est nouveau, c’est qu’ils ont pu montrer aujourd’hui que cette intrication était assez «stable» et «fiable» pour réaliser ensuite une téléportation quantique de qubit entre Alice et Charlie. «C’est une manip remarquable et difficile, dont les performances pourront certainement encore être améliorées», applaudit Philippe Grangier, du groupe d’optique quantique du Laboratoire Charles Fabry de l’Institut d’Optique Graduate School (Paris-Saclay).
«Ce qu’ils viennent de réussir est vraiment nouveau, c’est un pas significatif au-delà de l’état de l’art dans le domaine», salue également Patrice Bertet, chargé de recherche dans le groupe Quantronique du service physique de l’état condensé du CEA. «C’est une belle preuve de principe et cela montre que l’on peut très progressivement aller vers de vrais réseaux quantiques de communication, mais on est encore très loin de quelque chose d’opérationnel.»
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France24 - Monde
Royaume-Uni : pour le jubilé de la reine, des millions d'euros dépensés en souvenirs royaux
Publié le : 01/06/2022 - 18:56
FRANCE 2
Les célébrations marquant les 70 ans de règne de la reine Elizabeth II débutent cette semaine au Royaume-Uni, et tout porte à croire que le public britannique tient à marquer l'événement. Dans les boutiques, les souvenirs royaux – des plus distingués aux plus étranges – ont été dévalisés.
À Londres et dans tout le Royaume-Uni, les derniers préparatifs se terminent. Pendant quatre jours, à partir de jeudi, défilé militaire, fêtes, concerts, parades auront lieu en l'honneur du jubilé de platine de la reine Elizabeth II. Alors que les travailleurs se réjouissent d'une semaine de travail plus courte avec les jours fériés prévus jeudi et vendredi, les Britanniques semblent globalement se lancer dans les célébrations avec enthousiasme.
Pour beaucoup, cela signifie acheter des souvenirs royaux. Selon le Centre for Retail Research, les Britanniques devraient dépenser plus de 281 millions de livres sterling (plus de 330 millions d'euros) en souvenirs, articles commémoratifs et cadeaux à l'occasion du jubilé de platine.
"Ils se vendent comme des petits pains", affirme Pauline Maclaran, professeure de marketing et de recherche sur la consommation à Royal Holloway et coauteure de "Royal Fever : The British Monarchy in Consumer Culture".
La reine, la couronne et les corgis
Les 70 ans de règne de la reine Elizabeth II font d'elle le monarque le plus ancien de l'histoire britannique, et sa longévité lui a permis de forger une relation unique avec ses sujets. Un tiers des Britanniques affirme avoir vu ou rencontré la reine en personne. Elle est une présence fiable et familière dans le tissu de la vie publique, elle qui fait rarement fausse route dans ses tenues vives et son chapeau assorti, toujours un sac au bras.
Aujourd'hui âgée de 96 ans, la reine a réduit ses apparitions publiques au cours des derniers mois en raison de problèmes de santé et de "mobilité". Si bien que sa présence aux célébrations publiques de son propre jubilé de platine ne sera confirmée que "le jour même", a déclaré un porte-parole du palais de Buckingham.
Bien que la reine soit devenue moins visible dans la vie publique, son image n'a jamais été aussi omniprésente – ce qui n'est pas une mince affaire pour un visage qui figure déjà sur tous les timbres-poste, pièces de monnaie et billets de banque britanniques. Nombre de nouveaux souvenirs sont produits en l'honneur du jubilé de platine, tous à son effigie ou avec des symboles qui lui sont associés. Parmi les plus populaires, les couronnes et sa race de chien préférée, le corgi.
En 2022, l'offre s'est élargie pour inclure des articles vraiment excentriques. Outre les traditionnels services de vaisselle et boîtes à biscuits, on trouve des balles de golf, des laisses pour chiens, des bougies parfumées, des housses de couette, des sacs à main, des pyjamas et même des nains de jardin. Une poupée Barbie exclusive du Jubilé, conçue pour ressembler à la reine, s'est vendue dès son arrivée sur le marché en mai ; elle est maintenant revendue jusqu'à 300 livres sterling (un peu plus de 350 euros) sur les sites d'enchères en ligne.
"Importance de la monarchie pour la nation moderne"
Sur le marché des souvenirs royaux, il existe une distinction nette entre deux catégories, explique Pauline Maclaran : "Les objets de collection haut de gamme et les objets bas de gamme, les articles de base".
Dans le haut de gamme, on retrouve les pièces commémoratives produites par la Monnaie royale et la porcelaine de luxe qui prendront de la valeur en tant qu'objets de collection. Il s'agit souvent de souvenirs officiels, autorisés par la famille royale.
La commande de ces souvenirs est un moyen de positionner les étapes royales comme des événements historiques et nationaux. "La monarchie a toujours veillé à être perçue comme une institution cruciale, au cœur de l'histoire de la nation, afin de légitimer sa présence dans la Grande-Bretagne moderne", explique Dr Ed Owens, historien de la royauté et auteur de "The Family Firm".
"Tous ces souvenirs, qu'ils soient officiels ou non, contribuent à entretenir le mythe de l'importance de la monarchie pour la nation moderne."
Quid du "bas de gamme" ? Si un royaliste convaincu peut acheter une assiette coûteuse, quelqu'un qui cherche simplement à participer à l'atmosphère de célébration peut préférer un mug bon marché et amusant. "Les souvenirs bas de gamme reflètent généralement le sens de l'humour britannique, plutôt ironique", explique Pauline Maclaran. "Ces articles ont pour but de passer un très bon moment, de rire et de créer des liens avec d'autres personnes plutôt que de célébrer la reine".
"Beaucoup de gens trouveraient que c'est de la camelote", dit Ed Owens. "Mais pour les personnes qui considèrent ces événements imprégnés d'une signification historique, acheter un souvenir est une façon de participer et de faire partie de la communauté nationale."
Signification émotionnelle
Cela dit, les souvenirs bas de gamme ont aussi une portée symbolique et personnelle importante.
Nombre de ces objets marqués du visage de la reine seront offerts en cadeau ou conservés comme souvenir d'un bon moment passé avec les amis et la famille, en plus de leur signification historique. Ainsi, même une tasse bon marché peut facilement devenir un objet de famille. "Cela confère à ces objets une signification émotionnelle assez profonde", explique Ed Owens.
Ces objets du quotidien, transmis entre amis ou de génération en génération, renforcent le lien entre la famille royale et les gens ordinaires. "C'est une façon de transformer la monarchie en quelque chose d'extraordinaire, mais aussi de très, très ordinaire, car les gens auront simplement ces objets dans leurs mains", ajoute l'historien de la royauté.
"L'une des grandes réussites de la monarchie est la façon dont elle s'est ancrée dans la vie quotidienne et les émotions humaines."
le prince CharlesEt après ?
Cette année, une autre raison pousse les Britanniques à acheter des souvenirs à l'effigie de la reine : il est probable que le jubilé de platine soit la dernière grande fête nationale dans laquelle Elizabeth II joue un rôle de premier plan.
"Le Jubilé est organisé comme le dernier hourra d'Elizabeth II", explique Ed Owens. "Les membres du public semblent autant participer à cet événement parce qu'il y a une certaine inquiétude sur ce qui va se passer ensuite."
Même ceux qui ne soutiennent pas la monarchie peuvent trouver la perspective d'un nouveau chef d'État déstabilisante. Cela signifie inévitablement une remise en question de l'identité nationale.
"La famille royale est très profondément ancrée dans notre conscience, même si nous ne nous revendiquons pas royalistes", ajoute Pauline Maclaran.
Si le jubilé de platine peut être un "dernier hourra", il agit aussi comme une diversion dans un contexte de flambée des prix de l'énergie, de contrecoups du Brexit et de crises mondiales qui s'enchaînent. Un anniversaire royal sonne donc comme une bonne nouvelle – et une bonne excuse pour faire la fête.
Pendant ce week-end de quatre jours, une chaîne nationale de pubs a annoncé vendre des pintes de bière à 6 pence (soit 0,07 euros, NDLR) – le même prix que lorsque la reine a été couronnée il y a 70 ans. Le message est clair : célébrer et s'amuser.
Article adapté de l'anglais par Pauline Rouquette. Retrouvez ici la version originale.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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DEMAIN A LA UNE
Jubilé de platine d'Elizabeth II : un record historique pour le Royaume-Uni
Le Figaro
Au Bénin et au Togo, les motos-taxis roulent à l’électrique
Anne CheyvialleM Auto ambitionne de déployer 50.000 véhicules deux-roues «verts» cette année et de les produire sur place.
Près de deux semaines après le lancement officiel de M Auto à Cotonou, Shegun Bakari se frotte les mains. «Nous en sommes à cinquante commandes de motos par jour», se réjouit l’associé du fonds d’investissement Atif. Créé au premier trimestre de cette année, basé à Abu Dhabi, il a pour objectif la transformation et l’industrialisation de l’Afrique avec un focus sur les enjeux climatiques.
Un premier investissement de 20 millions d’euros va permettre, après une opération pilote et le déploiement de 500 motos en parallèle à Lomé au Togo et Cotonou au Bénin, d’atteindre une flotte de 5000 deux-roues d’ici juillet.
À lire aussiChine: les taxis de la capitale s’échangent leurs batteries
Venues pour l’instant de Chine, elles seront à terme produites sur place. «Il y aura trois usines d’assemblage, deux pour les motos avec une capacité de 1000 par jour et une pour les batteries», explique l’investisseur. Au-delà du Bénin et du Togo, l’objectif est d’alimenter la sous-région, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Nigeria. Le calendrier a pris du retard à cause des confinements en Chine. La première usine ne devrait être opérationnelle que mi-2023. «Nous avons des problèmes d’approvisionnement car les machines et les moules pour la fabrication viennent d’Asie», explique-t-il.
Une utilisation surtout professionnelle
À l’origine, M Auto est une entreprise indienne - dotée d’une flotte de 80.000 tricycles électriques - qui a été rachetée par le holding. Le design a été revu pour s’adapter aux spécificités africaines, aux routes cabossées, très peu bitumées, d’où le choix d’une moto aux amortisseurs renforcés. L’utilisation est surtout professionnelle, ciblée sur les chauffeurs de taxi. Il y a actuellement quelque 90 millions de deux-roues thermiques en circulation sur le continent dont 70 % à usage commercial.
Le modèle économique repose sur de la location longue durée. Le client paie 2 dollars par jour - à raison de six jours sur sept - et au bout de 1000 jours il devient propriétaire de sa moto. «Aujourd’hui, un chauffeur de taxi paie 2 dollars par jour pour sa moto thermique qui a une durée de vie bien inférieure à une moto électrique (trois à quatre ans contre dix)», explicite Shegun Bakari. Autre atout, défend-il: le client va économiser sur la maintenance, qui revient à 14 dollars par mois comparé à moins de dollars pour un deux-roues électrique.
Aujourd’hui, un chauffeur de taxi paie 2 dollars par jour pour sa moto thermique qui a une durée de vie bien inférieure à une moto électrique (trois à quatre ans contre dix)
Précision: les motos sont vendues sans batterie. Le conducteur de M Auto s’arrêtera moins de 5 minutes dans une station - au Togo, un partenariat a été signé avec TotalEnergies - pour échanger sa batterie. Il en aura besoin de deux pour une distance quotidienne moyenne de 150 kilomètres, soit 4 dollars par jour. Le même coût que l’essence», avance le représentant d’Atif. Tous les paiements se font via une application sur téléphone mobile.
Contrats avec des centrales solaires
«Nous avons de très bons retours clients sur le confort de conduite, la tenue sur route et l’absence de bruit, qui disent aussi avoir augmenté leur chiffre d’affaires de 25 %», détaille l’homme d’affaires. Pourquoi avoir commencé par le Bénin et le Togo, qui sont des petites économies à l’échelle d’Afrique de l’Ouest? Les gouvernements sont prêts à exonérer de droits de douane et de TVA les importations de motos électriques et offrent des avantages fiscaux dans les deux zones industrielles développées par le groupe panafricain Arise. «Nous avons aussi voulu partir de marchés où il y a une culture du deux-roues contrairement à la Côte d’Ivoire.»
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En produisant sur place, l’objectif est de réduire les coûts de 30 %, en s’appuyant sur une énergie renouvelable qui va permettre de diminuer les prix de l’électricité. M Auto, qui affiche l’ambition de 50.000 véhicules d’ici à la fin de l’année, veut sécuriser les contrats avec les centrales solaires prévues dans les deux zones industrielles. Le défi reste les ressources humaines: il s’agira de former le personnel. Des échanges sont prévus avec l’Inde qui a déjà envoyé sur place une cinquantaine de techniciens. «Près de 2500 emplois seront créés dans les usines et on emploie aussi beaucoup de monde dans les stations d’échange de batteries», indique encore Shegun Bakari.
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France24 - Monde
En direct : la guerre en Ukraine entre dans son 99e jour et pourrait durer "de nombreux mois"
Publié le : 02/06/2022 - 06:40Modifié le : 02/06/2022 - 09:02
FRANCE 24
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L'armée russe resserrait jeudi son emprise sur la ville stratégique de Severodonetsk, dans le Donbass, au 99e jour d'une guerre qui pourrait durer "de nombreux mois", met en garde Washington. Suivez notre direct consacré à la journée du 2 juin.
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9 h 01 : "Les Russes tiennent quasiment la totalité de Severodonetsk"
L'offensive russe se poursuit dans l'est de l'Ukraine, et notamment à Severodonetsk où "les Russes tiennent quasiment la totalité" de la ville, explique notre envoyé spécial Jonathan Walsh. Ce dernier rappelle aussi "à quel point Severodonetsk est stratégique pour la suite de la bataille dans le Donbass".
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8 h 13 : le président de l'Union africaine va s'entretenir avec Vladimir Poutine en Russie
Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, se rend jeudi en Russie pour s'entretenir vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi, ont indiqué ses services dans un communiqué.
Cette visite "s'inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l'Union pour contribuer à l'accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains", ont-ils précisé.
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6 h 30 : la guerre entre dans son 99e jour
Après l'échec de leur offensive-éclair pour faire tomber le régime de Kiev, les forces russes se concentrent sur la conquête de la région du Donbass, où se joue désormais une guerre d'usure après bientôt trois mois de conflit.
"La situation la plus difficile est dans la région de Louhansk, où l’ennemi essaie de déloger nos troupes de leurs positions", selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, cité dans un communiqué de l’armée publié dans la nuit de mercredi à jeudi. "L’ennemi a un avantage opérationnel en termes d’artillerie", a-t-il concédé lors d’une conversation téléphonique mercredi avec le chef d’état-major français des armées, le général Thierry Burkhard, selon Kiev.
"Cela soulève la question de la transition la plus rapide possible de nos unités vers des armes du type de celles de l’Otan. Cela sauverait des vies", a plaidé le général ukrainien, qui attend des livraisons de systèmes de lance-missiles plus puissants promis par le président américain Joe Biden, à même de changer le rapport de force militaire sur le terrain.
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L'UE s'accorde sur un embargo progressif concernant le pétrole russe
Reportage
Quand les russophones d’Ukraine se détournent du russe, "la langue de l’ennemi"
Info ou intox
Des figurants dans les déplacements de Vladimir Poutine ?
France24 - Monde
Grève des diplomates français : "Une réforme qui nie notre expertise"
Publié le : 01/06/2022 - 16:55
Romain BRUNET
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Julia GUGGENHEIM
De nombreux diplomates français appellent à la grève, jeudi, pour protester contre la réforme de la haute fonction publique. Un mouvement inédit qui est aussi le signe d’un désarroi grandissant depuis plusieurs années au Quai d’Orsay.
Le malaise est profond et ressemble à une crise existentielle. Fait rarissime au Quai d’Orsay, six syndicats et un collectif de 500 jeunes diplomates du ministère des Affaires étrangères ont appelé à la grève, jeudi 2 juin, pour protester contre la réforme de la haute fonction publique qui, à terme, entraînera la disparition des deux corps historiques de la diplomatie française : celui de ministre plénipotentiaire (ambassadeur) et celui de conseiller des affaires étrangères.
La grogne couve depuis des mois, mais a éclaté après la publication au Journal officiel en avril, dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, du décret d'application, au ministère des Affaires étrangères, de la réforme.
Voulue par le président Emmanuel Macron, celle-ci crée un nouveau corps d'administrateurs de l'État et prévoit que les hauts fonctionnaires ne soient plus rattachés à une administration spécifique : ils seront, au contraire, invités à en changer régulièrement tout au long de leur carrière.
>> À lire aussi : "Diplomatie française : 'Le Quai d'Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos'"
Les diplomates y voient "la fin de la diplomatie professionnelle" française, troisième réseau international derrière les États-Unis et la Chine. En outre, les contours parfois encore flous de la réforme ne permettent pas de donner toutes les réponses aux diplomates inquiets, qui veulent des garanties.
"Cette réforme est une erreur car elle nie notre expertise", affirme une diplomate en poste à Paris ayant requis l’anonymat car soumise au devoir de réserve. "Notre métier s’apprend au fil du temps et de nos expériences sur le terrain, poursuit-elle. Ma compétence, c’est d’abord une fine connaissance d’une zone géographique et les langues étrangères que je parle. Je ne vais pas devenir préfète. On n’est pas interchangeables."
"La diplomatie n’est pas un art de l’impro, mais un métier de pros"
Signe qu’il se passe quelque chose d’inhabituel dans cette maison peu habituée aux mouvement sociaux – il ne s’agit que de la deuxième grève dans l’histoire du Quai d’Orsay, la première ayant eu lieu en 2003 –, de nombreux diplomates ont annoncé, avec le hashtag #diplo2metier sur Twitter, leur intention de participer à la grève ou exprimé leur solidarité avec les grévistes. Parti de la base, le mouvement gagne petit à petit la hiérarchie du ministère des Affaires étrangères et suscite désormais l’adhésion de nombreux hauts responsables et ambassadeurs.
"Dialoguer avec près de 200 États dans leurs langues, négocier, préserver la paix : la diplomatie n’est pas un art de l’impro, mais un métier de pros", écrit sur le réseau social Anne Guéguen, directrice Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay.
Etre #diplo2metier est un engagement fort : au-delà de l'expertise patiemment construite, un choix de vie. Dialoguer avec près de 200 Etats dans leurs langues, négocier, préserver la paix: la diplomatie n'est pas un art de l'impro, mais un métier de pros https://t.co/2iGCMTtSPq
May 27, 2022"Le 2 juin, je ferai grève. La diplomatie rassemble une gamme de métiers qui ont tous en commun d’être spécifiques et de s’acquérir dans le temps long. C’est une vocation", souligne Philippe Bertoux, directeur des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement au ministère.
Le 2 juin, je ferai grève. La diplomatie rassemble une gamme de métiers qui ont tous en commun d’être spécifiques et de s’acquérir dans le temps long. C’est une vocation, pas une compétence parmi d’autres. Rénovation, oui. Effacement, non. https://t.co/8V9Aeu1j6F
May 27, 2022"Je serai en grève le 2 juin pour protester contre la réforme du corps diplomatique et la réduction continue des moyens de notre diplomatie. Le retour de la guerre en Europe montre l’importance d’une diplomatie française forte au service des intérêts français et européens", estime Claire Le Flécher, ambassadrice de France au Koweït.
Je serai en grève le 2 juin pour protester contre la réforme du corps diplomatique et la réduction continue des moyens de notre diplomatie. Le retour de la guerre en Europe montre l’importance d'une diplomatie 🇨🇵 forte au service des intérêts 🇨🇵 et 🇪🇺 #diplo2metier
May 27, 2022"Le but d’Emmanuel Macron est de créer davantage de mobilité entre les administrations. En soi, c’est un principe de bon sens, mais le problème est que cela repose sur une administration généraliste alors que pour certains métiers, on a besoin de spécialistes. Être diplomate, ce n’est pas un métier qu’on fait comme ça sans avoir réfléchi à ses implications, que ce soit en termes de vie personnelle ou en termes de formation", analyse Christian Lequesne, professeur à Sciences Po Paris, spécialiste de la politique étrangère française et auteur de "Ethnographie du Quai d’Orsay" (CNRS Éditions, 2017).
"On assiste depuis des années à un détricotage de ce ministère"
Au-delà de l’actuelle réforme de la haute fonction publique et de la crainte de "nominations de complaisance", ce mouvement de grève témoigne d’un malaise plus profond. Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde le 25 mai, le collectif de 500 jeunes diplomates s’inquiète notamment d'une "réduction vertigineuse des moyens" (suppression de 50 % des effectifs en 30 ans) et de "décennies de marginalisation du rôle du ministère au sein de l’État".
"On assiste depuis des années à un détricotage de ce ministère, par une baisse des moyens, mais aussi parce que certains volets de notre action sont désormais confiés à d’autres", explique la diplomate ayant requis l’anonymat citée plus haut. "C’est d’autant plus frustrant que nous faisons ce métier au prix de nombreux sacrifices personnels, ajoute-t-elle. Nous travaillons 14 heures par jour et les conséquences sur notre vie privée, quand on a une famille et qu’on doit partir à l’étranger, sont parfois difficiles à gérer. Le grand public a l’image de l’ambassadeur qui passe son temps à faire des réceptions mondaines, mais notre travail, ce n’est pas du tout ça."
"C’est vrai que la société reste beaucoup sur les clichés du diplomate 'Ferrero Rocher'. Les Français ne se rendent pas compte que c’est un métier où il faut gérer les crises et où les fonctionnaires, qui sont extrêmement engagés, ne comptent pas leurs heures. Il y a donc un sentiment d’injustice à l’égard de la perception qu’on peut avoir de leur métier", observe Christian Lequesne.
>> À lire aussi : "Catherine Colonna, une ministre spécialiste de la diplomatie de crise au Quai d’Orsay"
L’autre point soulevé par les témoignages recueillis concerne la définition de la mission du diplomate. De nombreux autres acteurs s’occupent désormais de diplomatie, notamment le ministère de l’Économie pour les négociations commerciales et financières, le ministère de la Défense avec des diplomates militaires spécialistes de la négociation, l’Agence française du développement (AFD) pour l’aide au développement apportée par la France à travers le monde.
"Ces évolutions participent à une forme de questionnement existentiel de la part des diplomates, mais c’est une question qu’on retrouve dans pas mal de pays, comme le Royaume-Uni, les États-Unis, le Brésil, et qui est liée à l’évolution des relations internationales et à la multiplication des acteurs de la diplomatie depuis une vingtaine d’années", analyse Christian Lequesne, pour qui une réflexion sur le rôle du diplomate en 2022 doit être menée.
Le ministère, où vient d'arriver Catherine Colonna, diplomate de carrière dont la nomination a été interprétée comme un "message" à l'endroit des personnels, assure avoir "noué un dialogue social de qualité" avec toutes les organisations syndicales.
La grève risque en tout cas d'être suivie avec attention par la ministre, mais aussi à l'Élysée. Les diplomates en colère espèrent rassembler suffisamment largement pour contraindre Emmanuel Macron à revoir sa copie.
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PORTRAIT
Catherine Colonna, une ministre spécialiste de la diplomatie de crise au Quai d’Orsay
INTERVIEW
Diplomatie française : "Le Quai d'Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos"
Paris recommande aux Français "dont la présence n'est pas essentielle" de quitter la Russie
L'Humanité
Pap Ndiaye, la surprise qui déchaîne l’extrême droite
ActuNommé ministre de l’Éducation nationale, il semble être à l’opposé de Jean-Michel Blanquer. L’historien est depuis la cible d’un déferlement de haine et de propos racistes.
Diego Chauvet« I ndigéniste assumé », selon Marine Le Pen. « Militant racialiste et anti-flics », selon Jordan Bardella. Pour le porte-parole du RN, Julien Odoul, un « militant immigrationniste ». Pour Éric Zemmour, il va « déconstruire l’histoire de France »… Sitôt connue la nomination de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l’Éducation nationale dans le nouveau gouvernement, l’extrême droite s’est déchaînée. Et elle n’est pas la seule. Certains membres de la droite LR ont tenu des propos de la même teneur. Ainsi, Éric Ciotti a fustigé un « adepte de l’islamo-gauchisme ». Directeur du musée de l’Histoire de l’immigration, historien spécialiste d’histoire sociale des États-Unis et des minorités, Pap Ndiaye a été la surprise et le principal « coup » politique d’Emmanuel Macron dans la composition du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. Pour autant, s’il a été ciblé avec autant de véhémence par l’extrême droite, c’est bien en raison du champ de ses recherches, et par racisme. À gauche, malgré les critiques en règle contre la continuité qui s’instaure avec le quinquennat précédent, les leaders politiques sont plutôt montés en défense du nouveau ministre de l’Éducation nationale : « Une audace, la nomination d’un grand intellectuel, monsieur Pap Ndiaye », a ainsi twitté Jean-Luc Mélenchon, le 20 mai. « L’extrême droite reproche à Pap Ndiaye ses études sur le racisme en France, a également réagi le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Sans réaliser sans doute que le déchaînement nauséabond de propos racistes qu’elle répand depuis 24 heures lui donne raison sur toute la ligne. » « Quelle nomination de ministre en France a suscité un tel immédiat déferlement de haine ? » a interrogé l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti.
couper l’herbe sous le pied à la gauche
Si la gauche est montée en défense face aux attaques racistes visant le nouveau ministre, elle n’en est pas moins critique sur son aventure dans le gouvernement macroniste. « Que va-t-il faire dans cette galère ? » juge ainsi Julien Bayou sur RMC, même s’il concède que l’on « peut se réjouir du désaveu cinglant pour Jean-Michel Blanquer ». C’est bien là que se situe le « coup » politique d’Emmanuel Macron. Avec Pap Ndiaye, il semble prendre un virage à 180 degrés, alors que Jean-Michel Blanquer était l’un des principaux agitateurs du débat politique autour de l’« islamo-gauchisme » à l’université. Pap Ndiaye change la donne en la matière, mais jusqu’où et dans quel but ? Probablement, pour la Macronie, celui de couper l’herbe sous le pied à la gauche avant les législatives en envoyant un signal à ses électeurs et en tentant de remédiatiser un affrontement avec l’extrême droite, plutôt que de débattre social et écologie avec la Nupes. Le piège risque de se retourner contre le nouveau ministre, qui devra suivre les instructions de l’Élysée et Matignon. À travers sa nomination, qui prend de court les milieux enseignants et universitaires, Emmanuel Macron tentera ainsi de faire avaler ses projets de privatisation de l’enseignement. Jean-Luc Mélenchon l’a souligné ce dimanche sur RTL : « Quand on entre dans un gouvernement, on applique la politique de ce gouvernement. (…) L’objectif, c’est la privatisation maximale de l’école, avec des établissements en compétition les uns avec les autres. »
Pap Ndiayeministère de l'Education NationaleGouvernement Borneracisme L'Humanité
Damien Abad, de l’opposition au ministère des Solidarités
ActuJusque-là patron des députés LR, le nouveau ministre les abandonne en rase campagne pour rejoindre la macronie.
Cyprien Caddeo« Je regrette qu’à l’infidélité s’ajoute l’inélégance de ce départ. C’est de l’opportunisme politique et électoral. Je n’aime pas quand on change d’équipe en cours de match. » Voilà ce que disait le patron des députés LR Damien Abad en février dernier, à propos du transfert d’Eric Woerth en Macronie. Et voilà pourtant le même Damien Abad qui franchit le pas à son tour et rejoint le gouvernement Borne, trois mois plus tard. Le député de l’Ain constitue la principale - la seule, en fait - « prise de guerre » de Macron dans ce nouveau gouvernement. Mais elle est loin d’être anecdotique, compte tenu du rôle de chef d’un groupe d’opposition qu’il tenait depuis 2019. Damien Abad ne mâchait d’ailleurs pas ses mots contre le chef de l’État, en janvier dernier, dénonçant sa « trumpisation » après ses propos sur les non-vaccinés qu’il fallait « emmerder » : « c’est un populisme froid et calculateur, le président a fait une rechute », disait-il alors.
Sans rancune donc. À 42 ans, Damien Abad est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Un dossier qui lui tient à cœur, lui-même étant atteint d’arthrogrypose, une maladie rare qui lui paralyse les articulations des bras. Cela ne l’a pas empêché de mener une solide carrière, élu plus jeune député européen de la délégation française, en 2009, à seulement 29 ans. En 2012, ils faisaient partie des députés UMP les moins farouchement opposés au mariage pour tous, aux côtés d’un certain Édouard Philippe. Candidat à sa réélection dans l’Ain, il devra ferrailler contre son ancienne famille politique, qui s’est empressée d’investir un autre candidat, Julien Martinez.
Gouvernement BornesolidaritéDamien Abad France24 - Monde
Législatives : Naïma M’Faddel et Ali Camille Hojeij, hérauts des Français de l'étranger "mal aimés"
Publié le : 02/06/2022 - 07:36
Grégoire SAUVAGE
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Depuis 2012, onze des 577 députés siégeant à l’Assemblée nationale sont élus par les Français résidant à l’étranger. Souvent binationaux, reflétant la diversité de la population française, ces candidats aux législatives mettent en avant des parcours atypiques, à cheval sur plusieurs continents, pour convaincre des électeurs. Exemples avec la Franco-Marocaine Naïma M’Faddel et le Franco-Libanais né à Bangui Ali Camille Hojeij.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
C’est la troisième fois que les expatriés sont appelés aux urnes à l’occasion des élections législatives. Après le vote électronique, 1,6 millions d’électeurs résidant hors de France doivent choisir, les samedi 4 et dimanche 5 juin, leur représentant à l’Assemblée nationale lors du premier tour.
Sur les 11 circonscriptions regroupant les bureaux de vote situés en dehors du territoire national, deux intéressent le continent africain. La neuvième englobe le Maghreb et une grande partie de l'Afrique de l'Ouest. Le Bénin, le Ghana, le Togo et le Nigeria, eux, dépendent de la dixième circonscription, avec le reste de l'Afrique et le Proche-Orient.
C’est dans cette dernière que se présente le candidat indépendant "Macron-compatible" Ali Camille Hojeij. À 36 ans, l’avocat franco-libanais se lance en politique pour porter la voix des Français de l’étranger qui, selon lui, "sont des citoyens français à part entière mais considérés comme des citoyens à part".
"Loin des yeux, loin du cœur", résume également Naïma M'Faddel, candidate Les Républicains (LR), proche de Valérie Pécresse, pour représenter les Français expatriés au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, dans la neuvième circonscription. "Les politiques se succèdent mais ils ne voient pas leurs problèmes se résoudre. Beaucoup se demandent à quoi cela sert d'aller voter", ajoute la candidate.
Signe de ce désintérêt des expatriés pour le scrutin, à peine 20 % des électeurs des 11 circonscriptions des Français de l'étranger se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation plus de deux fois inférieur à celui de l'ensemble du corps électoral, lors du premier tour des législatives de 2017.
Un pied à Paris, un autre sur le continent
À l'impression d'être délaissés par Paris s'ajoute un fort sentiment d'injustice chez les Français résidant à l'étranger, alimenté par la difficile reconnaissance des points de retraite acquis dans le pays d’expatriation ou encore la participation au financement de la sécurité sociale sans pouvoir en bénéficier.
"Le ministère clé pour les Français de l’étranger, c’est Bercy, le ministère de l’Économie et des Finances. Et pour Bercy, les Français de l’étranger sont des déserteurs qui fuient leur pays pour payer moins d’impôts", estime Ali Camille Hojeij.
Autre point noir : les frais de scolarité. Ils sont de plus en plus élevés pour des expatriés qui, contrairement aux idées reçues, ne sont pas tous des privilégiés, assure Naïma M'Faddel. "Moi, je souhaite la gratuité pour les enfants vivant à l'étranger scolarisés dans les établissements mis en place par la France. C'est une question d'égalité entre les citoyens et un principe constitutionnel", plaide la candidate.
"Il y a un effet ciseaux : on a d’un côté des frais de scolarité qui augmentent, de l’autre des recrutés locaux qui souvent n’ont pas le diplôme du Capes et donc une qualité de l'enseignement qui se dégrade", explique Ali Camille Hojeij. L'avocat se définit lui-même comme un pur produit de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), qui gère un réseau de 552 établissements à travers le monde.
>> À lire aussi : "Comprendre les élections législatives françaises en six questions"
Fils d’entrepreneur, né à Bangui en Centrafrique, Ali Camille Houjeij a passé son enfance sur le continent africain avant de poser ses valises à Paris à sa majorité pour y suivre des études de droit. Il revendique aujourd'hui cet "ancrage socioculturel" en Afrique et au Moyen-Orient, "même si cela reste difficile dans une circonscription qui couvre 49 pays", reconnaît le candidat novice en politique.
Pour convaincre les électeurs, Naïma M'Faddel mise elle aussi sur son parcours multiculturel et son lien avec le Maroc. "Mes frères et mes enfants habitent dans cette circonscription. Je suis donc concernée par la question de l'expatriation", affirme l'ancienne responsable associative. Arrivée en France à l'âge de 8 ans sans avoir été scolarisée au Maroc, l'ex-élue à la mairie de Dreux et essayiste explique qu'"elle doit tout à la France".
Lutter contre le sentiment antifrançais en Afrique
Si faire entendre la voix des Français de l’étranger est une priorité pour ces deux candidats, Naima M’Faddel et Ali Camille Hojeij envisagent également leur rôle comme celui d’un relais de l'action extérieure de la France. Une mission d’autant plus importante à l’heure où le sentiment antifrançais monte d’un cran dans plusieurs pays africains comme la Centrafrique, le Mali ou encore le Tchad.
"Les expatriés français jouissent d’une très bonne réputation et ne suscitent aucune hostilité. Le ressentiment vient de la perception d’une politique du gouvernement français et de manipulations des rivaux de la France, notamment de la Russie", analyse Ali Camille Houjeij.
À l'heure de la réforme contestée du corps diplomatique français, le candidat assure qu'un député possédant des clés de compréhension et un "ancrage socioculturel" en Afrique peut compléter "utilement l'action diplomatique". Selon lui, la France et le continent ont besoin d'interlocuteurs capables de "faire avancer l’agenda français mais d’une manière bien plus respectueuse de la souveraineté des États".
"Depuis une décennie, la France n'a pas su entretenir les liens culturels entre les peuples, et les rapports entre la France et l'Afrique se sont distendus également sur le plan économique", explique de son côté Naïma M'Faddel. La candidate appelle à augmenter les budgets des instituts culturels et de la Francophonie "pour rétablir le lien fraternel et historique entre l'Afrique et la France".
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Cybersécurité
Législatives : le casse-tête du vote par Internet pour les Français de l’étranger
LREM à l’Assemblée (2/2)
Les débutants de 2017 : révélations, déçus du macronisme et erreurs de casting
LREM à l’Assemblée (1/2)
Les débutants de 2017 : "Leur inexpérience les a pénalisés"
L'Humanité
Dupond-Moretti, poursuivi mais reconduit à la Justice
ActuLe garde des Sceaux, dont le ministère public de la CJR a demandé le renvoi devant la Cour le 10 mai pour des soupçons de «prises illégales d’intérêts», est maintenu dans ses fonctions.
Julia HamlaouiLes jours de mai se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment pour Eric Dupond-Moretti. 10 mai : le ministère public de la Cour de justice de la République (CJR) annonce avoir requis son renvoi devant la Cour pour des soupçons de « prises illégales d’intérêts » dans le cadre de ses fonctions de Garde des sceaux. 22 mai : Emmanuel Macron et Élisabeth Borne décident malgré tout de le reconduire au ministère de la Justice. « Le piètre bilan d’un ministre en plein conflit d’intérêts n’aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l’incompréhension », commente le syndicat de la magistrature.
Eric Dupond-Moretti maintenu au poste de GDS. Le piètre bilan d'un ministre en plein conflit d'intérêts n'aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l'incompréhension. Mais en définitive, c'est surtout les justiciables qui en subiront les conséquences
— SMagistrature (@SMagistrature) May 20, 2022
Dès l’annonce du gouvernement Castex à l’été 2020, la nomination de l’avocat médiatique avait suscité la polémique du fait de son implication dans certains dossiers. Dans la foulée, des plaintes de syndicats de magistrats et de l’association anticorruption Anticor, dénonçant deux situations de conflit d’intérêts depuis son arrivée à la Chancellerie, sont déposées. Celles-ci donnent lieu à l’ouverture d’une information judiciaire. Au final, Eric Dupond-Moretti a été mis en examen en juillet 2021 mais n’avait pas démissionné pour autant. Deux de ses interventions en tant que ministre sont en cause. D’abord, le déclenchement d’une enquête le 31 juillet 2020 à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier qui avaient fait éplucher ses factures téléphoniques détaillées («fadettes») quand il était encore une star du barreau. Ensuite, l’engagement de la même procédure, le 18 septembre suivant, contre un juge d’instruction précédemment en fonction à Monaco qui avait mis en examen l’un de ses ex-clients et dont il avait fustigé les méthodes de « cow-boy ». Mais le tout semble ainsi ne poser aucun problème au chef de l’État.
Gouvernement Borneéric dupond-morettijustice Le Figaro
«Big Business» N°91 : pénurie de lait pour bébés aux USA, ou la souveraineté à l'envers
Bertille BayartLETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Dépendants de leur production nationale, les États-Unis se trouvent confrontés à une improbable pénurie.
Chers abonnés,
C'est une histoire de fou, si emblématique de cette nouvelle réalité de l'économie occidentale post-Covid : celle des pénuries. Les États-Unis, première puissance économique du monde, manquent de lait en poudre pour nourrisson («baby formula» en anglais). Si vous êtes en ce moment contrarié par la vue des rayons huiles et moutardes, vides, dans votre supermarché, imaginez le désarroi des parents américains, raconté par exemple dans ce podcast, parfois contraints au système D pour alimenter leur bébé. Ils trouvent des solutions par la mobilisation des réseaux sociaux, où chacun guette les magasins où des boîtes sont encore vendues, aux tentatives de fabrication maison.
Cette situation dure depuis des semaines - les premières mesures de rationnement dans les supermarchés datent de la mi-avril - et il faudra encore six à huit semaines, selon le New York Times , pour espérer un retour à la normale.
Que s'est-il passé ? Un problème de contamination bactérienne dans une usine du groupe Abbott dans le Michigan a conduit le groupe à procéder en février à un rappel massif de ses produits, et les autorités à suspendre sa production. Jusque-là, tout est normal.
Si ce problème sanitaire a dégénéré en pénurie, c'est du fait de la structure du marché américain du lait infantile : très concentré, et très protégé. Abbott détient 42% du marché. Avec le numéro deux, Reckitt, le duo pèse 80%. La moitié de la production d'Abbott venait de sa seule usine du Michigan. Ce marché bien tenu est mis à l'abri par des normes sanitaires mais aussi par des barrières tarifaires, avec des taxes à l'importation de 17,5%. Donald Trump avait notamment souhaité protéger la production made in USA de la concurrence canadienne. Dernier point, les contrats publics, conclus au niveau de chaque État dans le cadre des programmes sociaux aux jeunes mamans, sont octroyés chacun à un seul fabricant. À ces facteurs s'est ajoutée la pénurie d'huile de tournesol, qui entre dans la composition du lait en poudre, du fait de la guerre en Ukraine.
Le résultat, c'est que face à un problème exceptionnel, le marché n'a pas pu prendre le relais. Il a fallu que la FDA (Food and drug administration) accorde des exemptions réglementaires pour commencer à faire venir du lait infantile fabriqué ailleurs. Le président des États-Unis a invoqué le Defense production act (DPA), pour que les industriels et leurs fournisseurs priorisent leurs efforts et leurs ressources vers la fabrication de lait pour bébés. Et puis, à l'américaine, Washington a mis en scène un pont aérien de l'Europe vers les États-Unis, avec des appareils militaires pleins des précieuses boîtes livrées par le Suisse Nestlé. Danone participe également à l'effort de guerre, depuis son site de Liverpool. Joe Biden a tweeté pour saluer cette «Operation Fly Formula».
Je retiens de cette histoire une leçon de souveraineté par le contre-exemple. A priori, les États-Unis paraissaient avoir construit leur souveraineté sur un produit stratégique, entièrement fabriqué sur leur sol. Au final, ils se retrouvent à dépendre, quand même, de la production internationale. Il leur faudra plus ou moins autant de temps pour sortir de cette crise qu'il en fallut pour venir à bout de la pénurie de masques au début de la crise sanitaire il y a deux ans. Autant dire que les questions de souveraineté ne doivent pas, ou pas seulement, s'apprécier au travers du prisme de la géographie de la production, mais bien par la capacité de diversification. Il ne faut jamais se mettre dans la main d'un seul fournisseur, étranger bien sûr, mais aussi national. La solution est certainement plus dans l'ouverture du marché plutôt que dans la seule constitution de stocks nationaux, proposée par la FDA.
BLM 2
Puisque nous parlons de souveraineté, j'ai proposé dans ma dernière chronique de modifier légèrement le titre de Bruno Le Maire - dont il faut lire ce portrait écrit par Tristan Quinault-Maupoil - pour ce deuxième quinquennat qu'il entame à Bercy. Plutôt que ministre de l'Économie, des Finances, et de la souveraineté industrielle et numérique, je préférerais le savoir ministre de l'Économie et de la souveraineté financière, industrielle et numérique. Car pour dire les choses, la tenue des comptes publics, dont dépendent nos coûts de financement redevenus une préoccupation avec la remontée des taux, ne paraît pas franchement prioritaire en cette période préélectorale malgré la pression européenne. La preuve avec le projet de loi pouvoir d'achat qui s'annonce. Aucun des choix qui étaient possibles ne semble devoir être fait : la ristourne carburant (18 centimes aujourd'hui) continuera à s'appliquer et ne sera pas, ou pas tout de suite, remplacée par un dispositif réservé aux seuls gros rouleurs; le prix du gaz va rester bloqué, sans que soit saisie l'opportunité d'une petite hausse à l'été; et toutes les retraites, même les plus élevées, seront revalorisées.
Enfin, souveraineté toujours : c'est l'argument désormais avancé pour justifier l'existence de l'État actionnaire. C'est ce que m'a expliqué Martin Vial, le patron de l'Agence des participations de l'Etat (APE), qui quitte ses fonctions ce 1er juin. L'époque n'est plus aux privatisations.
La souveraineté économique redevient un critère majeur de la politique actionnariale de l'État. Je ne pense pas qu'avant longtemps, l'État sortira du capital d'entreprises de défense ou énergétiques au nom de simples considérations patrimoniales.
Post-mortem chez Lafarge
Je vous avais signalé il y a quelques mois («Big Business» N°76) que le nouveau ton employé chez Holcim dans le dossier qui met en cause Lafarge SA (les deux groupes ont fusionné en 2015 ) pour complicité de crime contre l'humanité en Syrie augurait de suites. C'est fait. Alors que la Cour d'appel de Paris a confirmé la semaine dernière la mise en examen de Lafarge SA, Holcim a engagé une procédure, devant le tribunal de commerce de Paris, contre plusieurs anciens responsables du groupe français, dont l'ex-PDG Bruno Lafont. Selon «L'Obs» qui a révélé cette information, Holcim demande 100 millions d'euros à l'ancien PDG, aux ex-directeurs Bruno Pescheux, Frédéric Jolibois et Christian Herrault, ainsi qu'à l'intermédiaire Firas Tlass, pour obtenir réparation du «préjudice de réputation», «préjudice moral lié à la dégradation du moral et du bien-être de ses salariés», et «préjudice financier». Cette procédure restera en sommeil dans l'attente de la fin de l'instruction, mais cela s'inscrit dans la droite ligne de l'audition du président d'Holcim Beate Hess, fin novembre 2021. Selon les extraits publiés par «Le Parisien», le Suisse n'avait pas mâché ses mots devant les enquêteurs pour tracer une ligne entre son groupe actuel et le passé : «Holcim […] est victime des actes délétères de quelques anciens cadres de Lafarge. Holcim a été trahi.»
Cette semaine, il fallait lire aussi:
Passion française. Dans le New Yorker, cet article raconte la folie française pour les cures thermales. Une passion qui, devinez quoi, se nourrit de la politique de remboursement.
Passion japonaise. Nos civelles font l'objet d'un trafic international, aux méthodes dignes du trafic de drogue ! À lire, cet article publié dans Les Échos.
Passion pétrole. L'appétit de pétrole ne faiblit pas, malgré le réchauffement climatique et les sanctions contre la Russie. Les prix vont probablement rester élevés, comme l'explique le gérant de hedge fund Pierre Andurand, un français qui fait référence dans son domaine, dans cette interview.
À la semaine prochaine,
Et d'ici là, retrouvons-nous à l'adresse bigbusiness@lefigaro.fr
«Covid: la course contre la montre du PDG de Pfizer»
CHRONIQUE - Dans son ouvrage, Albert Bourla - qui était aux commandes depuis quinze mois à l’arrivée de la pandémie - nous plonge dans les coulisses de la mise au point du vaccin anti-Covid.
Nadal-Djokovic : la grosse colère de la présidente de France Télévisions
INFO LE FIGARO - Delphine Ernotte met en garde contre une privatisation des grands événements sportifs par les plateformes américaines comme Amazon.
Guerre en Ukraine : Poutine se dit prêt à aider à exporter «sans entraves» les céréales de l'Ukraine
Le président russe s'est entretenu à distance avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz.
L'Humanité
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions
Le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne (retrouvez en lien les profils des différents ministres) :
- Bruno Le Maire reste à Bercy, au poste de ministre de l’économie et des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique.
- Gérald Darmanin conserve son poste de ministre de l’intérieur.
- Catherine Colonna est nommée au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Elle remplace Jean-Yves Le Drian.
- Eric Dupond-Moretti reste au ministère de la justice.
- L’historien Pap Ndiaye est nommé ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
- Sébastien Lecornu est nommé ministre des armées. Il succède ainsi à Florence Parly.
- Brigitte Bourguignon est nommée ministre de la santé et de la prévention.
- Olivier Dussopt est nommé ministre du travail, du plein-emploi et de l’insertion. Il remplace Elisabeth Borne, qui dirige désormais le gouvernement.
- Rima Abdul Malak est nommée ministre de la culture. La conseillère culture d’Emmanuel Macron remplace Roselyne Bachelot.
- Sylvie Retailleau est nommée ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation.
- Amélie de Montchalin nommée ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
- Damien Abad est nommé ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées.
- Marc Fesneau est nommé ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Il succède ainsi à Julien Denormandie.
- Stanislas Guerini est nommé ministre de la fonction publique. Il prend la place d’Amélie de Montchalin.
- Yaël Braun-Pivet est nommée ministre des outre-mer.
- Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre de la transition énergétique.
- Amélie Oudéa-Castéra est nommée ministre des sports et des Jeux olympiques.
- Olivier Véran est nommé ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la vie démocratique.
- Gabriel Attal est nommé ministre délégué chargé des comptes publics.
- Franck Riester est nommé ministre chargé du commerce extérieur.
- Olivia Grégoire est nommée porte-parole du gouvernement. Elle succède à Gabriel Attal.
- Clément Beaune est nommé secrétaire d’Etat chargé de l’Europe.
Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de ce moment politique.
France24 - Monde
Lazarus : les pirates informatiques dont Pyongyang ne peut plus se passer
Publié le : 01/06/2022 - 17:45
Sébastian SEIBT
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Le principal groupe de cybercriminels nord-coréen, Lazarus, mène depuis au moins 2020 une vaste opération de cyberespionnage visant des grands groupes du secteur de l’aérospatial et de la défense dans le monde entier, révèle un rapport de la société de cybersécurité Eset. Une opération qui illustre à quel point ce groupe est devenu important pour le régime de Pyongyang.
Ils se font passer pour des recruteurs de Lockheed Martin ou du géant britannique de la défense et de l’aérospatial BAE Systems. Ces soi-disant chasseurs de tête font miroiter des perspectives lucratives de carrière et des postes à responsabilité. Mais ce n’est que du vent. En réalité, il s’agit de cyberespions nord-coréens cherchant à voler des secrets industriels de groupes de défense ou du secteur de l’aérospatial, révèle Eset, une société slovaque de sécurité informatique, dans un rapport publié mardi 31 mai.
Cette opération, toujours en cours en mars 2022 et pilotée depuis Pyongyang, avait déjà été détectée il y a deux ans. Mais à l’époque, "nous pensions que les cibles se trouvaient essentiellement en Europe", note Jean-Ian Boutin, directeur des recherches sur les cybermenaces chez Eset.
Sur LinkedIn, WhatsApp et Slack
En réalité, la plupart des continents ont été visés et des victimes ont été recensées en France, en Allemagne, en Espagne, en Ukraine, en Turquie, au Qatar, aux États-Unis ou encore au Brésil.
Le mode opératoire est toujours le même et peut surprendre pour des hackers venus d’un pays coupé du monde et des principaux outils technologiques modernes. Ces cyberespions prennent généralement contact avec leur cible via le réseau social professionnel LinkedIn où ils ont créé des faux profils.
Ils ont même parfois copié des éléments de vraies campagnes de recrutement de grands groupes mondialement connus – comme des photos de séances de recrutement qui ont réellement eu lieu – pour asseoir la crédibilité de leur démarche.
Après un premier contact, ces pirates informatiques à la solde du régime nord-coréen proposent parfois de poursuivre les discussions sur WhatsApp ou la messagerie professionnelle Slack. "Au départ, ils se montrent très avenants et amicaux. Mais ensuite, ils deviennent de plus en plus pressants", décrit Jean-Ian Boutin.
Leur but : pousser la victime à télécharger des documents parfois présentés comme des formulaires à remplir mais qui contiennent, en réalité, un logiciel malveillant. C’est ainsi qu’ils peuvent ensuite s’introduire sur les serveurs des sociétés de défense ou d’aérospatial qu’ils visent.
Eset ne dit pas à quel point ces hackers ont réussi à dérober des secrets industriels, mais l’échelle à laquelle cette opération est menée et sa durée témoignent de son importance aux yeux des autorités nord-coréennes.
L’objectif n’est écrit nulle part noir sur blanc, mais l’une des principales hypothèses est que la Corée du Nord cherche à acquérir ainsi des technologies militaires que le pays ne peut pas obtenir légalement à cause de l’étau des sanctions internationales, suggère Jean-Ian Boutin.
Cela coïnciderait, en outre, avec l’une des principales raisons d'être de Lazarus, le groupe à la manœuvre dans cette opération, d’après Eset. Ce sont les spécialistes nord-coréens des cyberopérations les plus ambitieuses "pour servir les intérêts nationaux du régime", écrit Bruce Klingner, spécialiste de la péninsule coréenne pour le think tank américain The Heritage Foundation, dans une note sur la cybermenace nord-coréenne publiée fin 2021.
Lazarus et "l’arme magique" de Kim Jong-un
Au fil des ans, Lazarus est devenu synonyme de hacking "made in Corée du Nord". À tel point que, même au sein de la communauté de la sécurité informatique, "on utilise Lazarus comme une sorte d’appellation parapluie pour désigner tout un ensemble de sous-groupes qui dépendent du Bureau général de reconnaissance [service de renseignement extérieur nord-coréen spécialisé dans les opérations clandestines, NDLR]", explique Benjamin Read, directeur des recherches sur le cyberespionnage pour Mandiant, l’un des principaux groupes américains de cybersécurité, qui a publié en mars 2022 un état des lieux des activités de Lazarus.
La montée en puissance de Lazarus depuis ses débuts en 2007 témoigne à la fois de l’évolution des priorités du régime nord-coréen et de la place toujours grandissante des pirates informatiques dans l’appareil d’État. En 2013, Kim Jong-un comparait d’ailleurs la "cyberguerre" à une "arme magique" et une "épée que la Corée du Nord abat sur ses ennemis à l’instar des missiles et de l’arsenal nucléaire".
C’était un an avant que Lazarus, jusque-là surtout cantonné à des attaques plutôt discrètes contre des cibles en Corée du Sud, fasse une entrée fracassante sur la scène internationale en piratant les serveurs de Sony Pictures. Pyongyang voulait punir le studio qui avait produit le film "The Interview", accusé de ridiculiser le régime nord-coréen. "C’est Lazarus qui a été le premier groupe de pirates informatiques à utiliser du cybersabotage et des vols de données afin d’exercer une pression géopolitique", rappelle Benjamin Read. En l’occurrence, Pyongyang voulait le retrait du film "The Interview".
Quelques années plus tard, c’est encore Lazarus qui a fait prendre conscience des effets dévastateurs que peuvent avoir les rançongiciels. Ce sont ses pirates qui ont infecté plus de 300 000 ordinateurs dans le monde avec le logiciel malveillant WannaCry en 2017. Une opération qui avait semé la panique dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni où plusieurs établissements de santé avaient été touchés, leur service informatique ayant été bloqué et leur fonctionnement ainsi paralysé.
Mais Lazarus, c’est aussi bien plus que ça. À partir de 2015, ce groupe a mis en place des équipes dédiées aux crimes financiers. "Au fur et à mesure que la communauté internationale réussissait à limiter les activités illégales traditionnelles – comme la contrefaçon et le trafic d’antiquités – qui avaient longtemps permis à Pyongyang de gagner de l’argent, le régime a misé toujours davantage sur ses cybercriminels", souligne Bruce Klingner dans son étude sur la cybermenace nord-coréenne.
Les "plus grands braqueurs de banques du monde"
Il y a même un sous-groupe spécifique à Lazarus, baptisé BlueNoroff, dont la mission unique est de rapporter des devises dans les caisses de l’État. Et ses cybercriminels se sont montrés très créatifs. Ils ont été les premiers à exploiter une vulnérabilité du système de messagerie interbancaire Swift pour attaquer en 2016 une banque centrale, celle du Bangladesh. Une opération qui leur avait rapporté plus de 80 millions d’euros.
Ces cybercriminels ont aussi monté des vastes attaques contre les réseaux de distributeurs d’argent. En 2018, ils ont ainsi réussi à voler des dizaines de millions de dollars à des banques en Afrique et en Asie en utilisant un logiciel malveillant qui forçait les machines à distribuer des billets.
Lazarus a "effectivement transformé la Corée du Nord en plus grand braqueur de banques du monde", avait résumé en 2021 John Demers, l’ancien procureur général adjoint des États-Unis.
Et quand les banques n’ont plus suffi, Lazarus s’est attaqué aux plateformes d’échanges de cryptomonnaies. En 2018, ils ont ainsi pu piller Coincheck, un site japonais, amassant un butin de plus de 500 millions de dollars.
En près de 15 ans d’existence, Lazarus "a évolué en diversifiant le type d’attaques menées et en visant toujours davantage de cibles", résume Benjamin Read. C’est devenu une véritable machine à gagner illégalement de l’argent ou à punir les ennemis de Kim Jong-un.
S’il est difficile de savoir combien de cybersoldats travaillent ainsi pour Lazarus, "cela se compte en milliers", assure Jean-Ian Boutin. Dans une présentation faite en septembre 2021, le renseignement britannique estimait que plus de 6 000 hackers travaillaient pour cette structure. Et ils ne travaillent pas tous depuis la Corée du Nord, où l’accès à Internet est limité. Lazarus est soupçonné d’avoir des antennes en Chine, en Biélorussie, en Russie, en Inde ou encore en Malaisie, selon les services de renseignement britanniques.
C’est donc une organisation qui a tout d’une pieuvre aux multiples ramifications, et que n’importe quel méchant d’un film de James Bond aimerait diriger. Sauf qu’il s’agit bel et bien de la réalité et qu’il n’y a pas de 007 à l’horizon.
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CORÉE DU NORD
Pyongyang nie toute responsabilité dans le piratage "vertueux" de Sony
ÉTATS-UNIS
Washington accuse la Corée du Nord d'être à l'origine de la cyberattaque mondiale Wannacry
La Corée du Nord accusée d'avoir volé plus de 300 millions de dollars de cryptomonnaies
France24 - Monde
Le Danemark vote en faveur d'une entrée dans la politique de défense de l'UE
Publié le : 01/06/2022 - 22:53
FRANCE 24
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Les Danois ont voté "oui" pour rejoindre la politique de défense européenne, a annoncé mercredi la Première ministre Mette Frederikse. État membre de l'UE depuis 1973, le Danemark avait tiré en 1992 le premier coup de canon de l'euroscepticisme en rejetant à 50,7 % le traité de Maastricht, puis était resté hors de la politique européenne de défense.
Une majorité écrasante de Danois, presque 67 %, ont voté mercredi 1er juin en faveur d'une intégration à la politique de défense de l'UE, selon le décompte de 97 % des bulletins de vote.
"Ce soir, le Danemark a envoyé un signal important. À nos alliés en Europe et à l'Otan, et au (président Vladimir) Poutine. Nous montrons que, quand Poutine envahit un pays libre et menace la stabilité en Europe, nous autres, nous nous rassemblons", a déclaré la Première ministre, Mette Frederiksen.
"Un choix historique"
"Je salue le message fort d'engagement envers notre sécurité commune envoyé par le peuple danois", a réagi sur Twitter la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, "convaincue que le Danemark et l'UE tireront profit de cette décision". "Le peuple du Danemark a fait un choix historique", s'est félicité pour sa part le président du Conseil européen, Charles Michel.
État membre de l'UE depuis 1973, le Danemark avait tiré en 1992 le premier coup de canon de l'euroscepticisme en rejetant à 50,7 % le traité de Maastricht, du jamais-vu à l'époque.
Le pays des "opt outs"
Pour lever le blocage – qui menaçait l'entrée en vigueur du traité fondateur dans toute l'Union européenne –, Copenhague avait obtenu une série d'exceptions, baptisées "opt outs" (options de retrait) dans le jargon européen, et le pays avait finalement dit oui lors d'un nouveau scrutin l'année suivante.
Depuis, le Danemark est resté hors de l'euro – rejeté par un référendum en 2000 – mais aussi de la politique européenne en matière d'affaires intérieures et de justice – à nouveau rejetée par référendum en 2015 – ainsi que de défense.
En vertu de cette dernière exception, le pays scandinave, membre fondateur de l'Otan, n'a ainsi pu participer à aucune mission militaire de l'UE.
Jadis marginale, la politique de défense des 27 a pris de l'ampleur ces dernières années, même si des idées d'armée européenne font encore figure de repoussoir pour de nombreuses capitales.
Deux semaines après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Première ministre danoise avait annoncé un accord avec la plupart des partis du Parlement pour soumettre la fin de l'exception à un référendum, ainsi que d'importants investissements militaires pour franchir la barre des 2 % du PIB consacrés au budget de la défense souhaités par l'Otan.
Avec AFP
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Le Danemark vote sur son entrée dans la défense de l'UE après 30 ans d'exception
Adhésion à l'Otan : la Finlande et la Suède prêtes à un tournant majeur
Le Figaro
Pourquoi ne faut-il (jamais) souhaiter un anniversaire en avance?
Maguelonne de GestasTRADITIONS - C’est une très ancienne superstition. Gare à celui qui ne la respecte pas.... Savez-vous pourquoi?
Un mauvais présage. Célébrer la naissance d’un proche avant l’heure peut être lourd de conséquences. On ne plaisante pas avec les superstitions. Qu’on y croie ou non, mieux vaut les respecter. Au cas où... Quand bien même on trépigne d’impatience d’offrir les cadeaux soigneusement choisis pour le roi du jour. Mais d’où vient cette étrange tradition?
» LIRE AUSSI - Pourquoi dit-on «santé!» avant de boire un verre?
Un vieux mythe païen en à l’origine. Il y a fort longtemps, on racontait que fêter un anniversaire avant le jour J condamnait la personne célébrée à passer une année exécrable. Une avalanche de catastrophes s’abattait sur elle, comme d’importantes déconvenues professionnelles, et de graves maladies... pouvant aller jusqu’à la mort! Le jour de la naissance était en effet un jour sacré. Offrir des présents un autre jour que celui-ci faisait, disait-on, fuir les dieux et les esprits qui protégaient celui dont fêtait la naissance. S’attirer leur courroux était un fort dangereux présage. Et personne n’osait prendre un tel risque.
» LIRE AUSSI - Pourquoi ne faut-il (surtout) pas dire «lapin» sur un bateau?
Les natifs du 29 février ont dès lors tout à craindre, eux qui célèbrent leur anniversaire seulement tous les quatre ans, ainsi que le rappelle Laurence Caracalla dans Aux origines des 100 superstitions qui hantent ou réjouissent notre quotidien (Figaro littéraire, 2017). Les maheureux sont dès lors contraints de fêter leur anniversaire la veille ou le lendemain de leur date de naissance.
Une autre superstition entoure les anniversaires. «Pleurer ce jour-là est de très mauvaise augure, rappelle l’auteur. Si vous ne séchez pas vos larmes, vous pourriez bien être malheureux toute l’année.» Quand bien même ce seraient des larmes de joie. Gare aux émotifs...
Vous parlez russe sans le savoir
Les langues de Molière et de Tolstoï se sont emprunté une constellation de mots. Le Figaro vous propose de les découvrir.
Savez-vous «flirter»?
Le verbe est apparu en France durant la seconde moitié du XIXe siècle. Mais que signifiait-il à l’origine?
Êtes-vous un «bobo»?
SOCIOTYPE - Tout le monde en connaît un. Au point que le sens de ce mot est parfois dévoyé. Mais qui est (vraiment) le bobo?
France24 - Monde
Rugby: accord entre la Fédération néo-zélandaise et le fonds Silver Lake
Publié le : 02/06/2022 - 09:50
Wellington (AFP) – La Fédération néo-zélandaise de rugby (NZR) a approuvé jeudi un accord de 200 millions de dollars néo-zélandais (122 millions d'euros) avec le fonds d'investissement californien Silver Lake, mettant fin à une bataille de deux ans pour les droits commerciaux des célèbres All Blacks.
Le vote à 89 voix contre une, qui donne à Silver Lake une participation substantielle dans les droits commerciaux de NZR, a été décrit par le directeur de NZR Stewart Mitchell comme un "moment monumental dans l'histoire du rugby en Nouvelle-Zélande".
"Il nous a fallu du temps pour en arriver là et c'est parce que nos membres se soucient profondément de notre jeu, de nos communautés et de notre peuple" a-t-il ajouté.
L'accord prévoit la création d'une société commerciale, détenue en majorité par la fédération, mais dans laquelle la société américaine investirait 200 millions de dollars néo-zélandais pour une participation de 5,8%.
Un investissement supplémentaire de 100 millions de dollars néo-zélandais sera ensuite proposé aux investisseurs institutionnels basés en Nouvelle-Zélande et la participation de Silver Lake pourrait passer à 8,58% en fonction de la prise de participation.
"Respect des valeurs et traditions"
Jusqu'au vote, des réunions à huis clos ont eu lieu, les 26 syndicats provinciaux de Nouvelle-Zélande cherchant à s'assurer qu'ils ne seraient pas mis sur la touche et qu'il y aurait des retombées financières pour le rugby néo-zélandais à tous les niveaux.
"Les technologies numériques transforment le sport et les médias, offrant de nombreuses opportunités au rugby, et nous sommes prêts à aider à les saisir tout en respectant les valeurs et les traditions du jeu en Nouvelle-Zélande", a assuré le directeur général de Silver Lake, Stephen Evans.
Le rugby est plus qu'un simple sport en Nouvelle-Zélande: il est considéré comme une partie intégrante du tissu social, et l'équipe nationale masculine, les All Blacks, comme des héros nationaux.
Avec un taux de réussite d'essais de 77% et vainqueurs de trois des neuf Coupes du monde, ils forment l'une des équipes les plus performantes du sport mondial. Mais ils n'ont pas tiré parti de leur potentiel commercial comme l'ont fait d'autres grandes marques de sport dans la Formule 1 ou encore le football européen.
Pour Mark Robinson, directeur général de NZR, cet accord permettrait de faire encore plus connaître les All Blacks, "mais ce n'est en aucun cas une solution miracle. Nous savons qu'il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir et Silver Lake à la même vision des choses".
Stewart Mitchell espère de son côté récolter les fruits de ce partenariat "dans les quatre à cinq prochaines années".
En échange de son expertise pour mieux valoriser à l'international le rugby néo-zélandais et la marque All Blacks, Silver Lake pourrait mettre la main sur les énormes droits commerciaux valorisés actuellement de 3,5 milliards de dollars néo-zélandais (2 milliards d'euros).
L'objectif pour NZR est de pouvoir investir de l'argent dans le rugby féminin et le rugby régional, tout en créant un fonds permettant d'assurer durablement la stabilité financière d'une fédération souvent déficitaire ces dernières années. NZR a notamment subi 20 millions d'euros de pertes en 2020 à cause de la pandémie.
Mark Robinson estime que si l'argent afflue dans le cadre de l'accord avec Silver Lake, cela pourrait permettre de mettre en place une nouvelle structure salariale et empêcher le départ de certains de ses meilleurs joueurs vers l'Europe ou le Japon.
Silver Lake n'en est en tout cas pas à son coup d'essai dans le domaine du sport.
En 2016, elle faisait partie du groupe d'investisseurs qui a acheté l'UFC, le principal organisateur de combats de MMA (arts martiaux mixtes), et a acquis trois ans plus tard un peu plus de 10% de City Football Group, propriétaire du club de football anglais de Manchester City pour 500 millions de dollars.
© 2022 AFP
L'Humanité
Agnès Pannier-Runacher, de l’industrie à la transition énergétique
ActuCelle qui vantait les «bonnes affaires» à faire en Bourse au début de la pandémie hérite de la transition énergétique.
Cyprien CaddeoExit les profils « écologistes » type Nicolas Hulot ou Barbara Pompili. C’est Agnès Pannier-Runacher, anciennement à l’Industrie, qui hérite de la transition énergétique, qui devrait inclure les transports et le logement. Fidèle du président, cette dernière admettait avoir une « culture politique presque nulle » avant son engagement à En Marche.
La « magie » des trois huit à l’usine
Pour la culture écologique, ce n’est guère mieux : peu loquace sur le sujet, elle s’est surtout illustrée au gouvernement durant le krach boursier de mars 2020, en pleine pandémie, déclarant : « c’est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd’hui ». Puis, en octobre 2021, lorsqu’elle louait la « magie » ressentie quand on fait les trois huit à l’usine…
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsGouvernement Borneagnès pannier-runachertransition énergétique France24 - Monde
Rebond des Bourses européennes à l'ouverture, le pétrole en baisse
Publié le : 02/06/2022 - 09:16Modifié le : 02/06/2022 - 09:14
Paris (AFP) – Les Bourses européennes ont rebondi à l'ouverture jeudi, soulagées par des cours du brut en baisse avant la réunion des pays producteurs de pétrole sur fond de spéculations sur une hausse de la production saoudienne.
A 9H00, l'indice parisien prenait 0,44% à 6.447,37 points et Francfort progressait de 0,37% à 14.394,36 points. La place de Londres sera fermée pour les célébrations marquant les 70 ans de règne d'Elizabeth II qui se déroulent de jeudi à dimanche.
© 2022 AFP
Le Figaro
Angleterre : nouvelle accusation de viol contre Benjamin Mendy
Déjà accusé de sept viols, le champion du monde fait l'objet d'une nouvelle plainte.
Le défenseur français de Manchester City, Benjamin Mendy, déjà accusé de sept viols, une tentative de viol et une agression sexuelle, a été accusé d'un nouveau viol par une autre femme, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Il y a neuf jours, le joueur de 27 ans avait plaidé non coupable de tous les faits qui lui étaient reprochés par six femmes.
Mais une autre accusation de viol, portée par une autre femme avait été ajoutée à la liste, le juge présidant l'audience ayant ordonné à la presse de ne pas l'évoquer jusqu'à la levée de cette interdiction intervenue mercredi. Mendy, qui n'avait pas encore formellement été notifié de ce nouveau chef d'accusation, n'a pas encore eu à se prononcer sur sa défense.
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Les dix chefs d'accusation portés contre lui concernent des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. Le joueur comparaîtra devant un tribunal avec jury le 25 juillet, au côté d'un co-accusé, Louis Saha Matturie, 40 ans, sans rapport avec l'ancien footballeur Louis Saha.
Poursuivi pour huit viols et quatre agressions sexuelles sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021, ce dernier a également plaidé non coupable. Après plusieurs mois en détention provisoire, le champion du monde de 2018 avait été libéré début janvier et placé sous contrôle judiciaire, dans l'attente de son procès qui doit s'ouvrir le 25 juillet.
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L'affaire avait démarré fin août 2021 quand le club de Manchester City avait annoncé la suspension du joueur, sous contrat jusqu'en juin 2023, sans autre explication. La justice anglaise avait ensuite rapidement annoncé que le joueur avait été placé en détention provisoire après avoir été accusé de quatre viols et d'une agression sexuelle, par trois femmes dont une mineure. D'autres inculpations s'étaient ensuite ajoutées.
Formé au Havre, révélé à Marseille et passé une saison par Monaco, Benjamin Mendy était devenu le défenseur le plus cher de l'histoire en 2017 quand les Citizens avaient déboursé 52 millions de livres (environ 61,4 millions d'euros au cours actuel) pour s'attacher ses services.
À son arrivée à City, il était considéré comme l'un des grands espoirs français et mondiaux au poste d'arrière gauche. Mais la carrière du joueur de 27 ans a été freinée depuis quatre ans par des blessures et le joueur n'a jamais réellement justifié les espoirs placés en lui.
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Manchester United confirme que Paul Pogba, en fin de contrat, quitte le club
Manchester United a officialisé le départ du milieu français Paul Pogba, qui ne prolongera pas son contrat.
Premier League : la vente de Chelsea à Todd Boehly et son consortium est finalisée
Le club anglais de Chelsea a annoncé lundi que le processus de vente à l'homme d'affaires américain Todd…
L'Humanité
Sans rien de vert, Amélie de Montchalin atterrit à la Transition écologique
ActuL’ex-ministre de la Fonction publique, issue de l’UMP, hérite de l’une des «priorités» affichées par Emmanuel Macron.
Cyprien CaddeoElle vient de l’UMP, a travaillé chez l’assureur Axa, a conçu en partie le programme économique d’Alain Juppé en 2016 et considère que le traité de libre-échange avec le Mercosur, potentielle catastrophe écologique, est en soi un « bon accord ».
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsL’ex-ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin n’a rien d’une « verte » mais elle est la nouvelle ministre de la Transition écologique. Ou du moins, d’une partie du ministère car, conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce portefeuille est scindé en deux, avec la création d’un ministère de la Transition énergétique. Et les deux ministères seront directement liés à Matignon, car la première ministre est aussi en charge de la « Planification écologique et énergétique ».
Crash test en vue
Issue du monde de l’entreprise, macroniste pur jus, elle en est aussi une des plus fidèles lieutenantes du président de la République. Sa nomination à ce poste, alors qu’on ne l’a jamais vraiment entendu s’intéresser ou porter des sujets relatifs à l’écologie, rompt avec le précédent quinquennat.
Jusqu’ici, Emmanuel Macron avait cherché à rallier des profils issus des Verts, comme Nicolas Hulot, François de Rugy, ou Barbara Pompili. À noter qu’Amélie de Montchalin passera un crash test aux législatives, dans la sixième « circo » de l’Essonne, où elle avait gagné en 2017.
Gouvernement BorneTransition écologique France24 - Monde
Les législatives se joueront entre la majorité et Mélenchon, selon Bergé (LREM)
Publié le : 02/06/2022 - 09:12
Paris (AFP) – La majorité "prend au sérieux" la dynamique de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) de Jean-Luc Mélenchon, car c'est la seule opposition "forte et crédible", et le choix à faire aux législatives sera entre ces deux forces, a estimé jeudi la députée LREM Aurore Bergé.
"On prend (la dynamique de la Nupes, NDLR) au sérieux parce que, à la fois médiatiquement, à la fois dans les sondages, le seul aujourd'hui qui existe, à part la majorité présidentielle, c'est Jean Luc Mélenchon", a expliqué sur France 2 la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale.
"Il n'y a aucune autre opposition aujourd'hui qui ait une existence politique forte et crédible", a estimé la députée des Yvelines pour qui "sur ces élections législatives, il y a un choix très clair, politique, que les Français vont faire: est-ce qu'ils veulent une majorité pour le président de la République ou est-ce qu'ils veulent une majorité pour Jean-Luc Mélenchon?".
"Ce sont deux projets politiques, deux projets de société, deux projets institutionnels, deux projets sur les enjeux économiques qui sont radicalement différents", a-t-elle pointé.
Les candidats de la confédération électorale Ensemble!, qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir, arriveraient en tête en nombre de sièges pour les législatives, sans être toutefois certains de décrocher la majorité absolue à l'Assemblée nationale, selon les projections d'un sondage Ifop-Fiducial pour LCI diffusé mardi.
Les candidats Ensemble! obtiendraient ainsi de 275 à 310 sièges, contre 170 à 205 pour la Nupes, alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS.
"Nos chances de gagner sont assez élevées" aux législatives des 12 et 19 juin, a pour sa part assuré Jean-Luc Mélenchon en meeting mercredi soir à Paris.
Depuis plusieurs jours, la majorité cible clairement le leader de LFI, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le comparant même à un "Chavez gaulois".
"Je le prends à la rigolade et je me dis que si Jean-Luc Mélenchon est autant la cible du gouvernement et la majorité présidentielle, c'est que manifestement il y a une inquiétude qui commence à émerger du côté d’Emmanuel Macron et de ses soutiens quant aux résultats des législatives", s'était réjoui l'eurodéputé LFI Manuel Bompard mercredi sur franceinfo.
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France24 - Monde
Variole du singe: 33 cas confirmés en France
Publié le : 02/06/2022 - 09:00Modifié le : 02/06/2022 - 08:58
Paris (AFP) – La France comptait mercredi 33 cas "confirmés" d'infection au virus de la variole du singe, selon les autorités sanitaires jeudi.
Sur ce total, 24 cas ont été rapportés en Ile-de-France, deux en Auvergne-Rhône-Alpes, un dans les Hauts-de-France, un en Centre-Val de Loire, quatre en Occitanie et un en Normandie, selon les chiffres de Santé publique France (SPF). Ce décompte a été arrêté mercredi matin à 10 heures, précise l'organisme public.
Un nouveau bilan actualisé sera publié vendredi. Le précédent, communiqué dimanche, faisait état de 16 cas confirmés. "La situation évolue (...) très rapidement", ce qui justifie un dispositif de "surveillance pérenne" de la transmission de ce virus, a expliqué SPF.
La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, avait indiqué la semaine dernière que les autorités ne s'attendaient pas à une "flambée" de la maladie, et que le pays disposait de stocks suffisants de vaccins pour les personnes cas contact.
Face aux cas de variole du singe, la Haute autorité de Santé a recommandé le 24 mai la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade.
La variole du singe ("monkeypox" en anglais) ou "orthopoxvirose simienne" est une maladie considérée comme rare, connue chez l'être humain depuis 1970. Elle est due à un virus à ADN.
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Le Figaro
Les diplomates français en grève pour la deuxième fois de leur histoire
Isabelle LasserreDÉCRYPTAGE - Ils protestent contre la réforme de la haute fonction publique qui prévoit la disparition des corps historiques de la diplomatie.
C’est la deuxième fois seulement que les diplomates français font grève. C’est dire si l’heure est grave! Contrairement aux agents de la RATP et de la SNCF ou aux professeurs des écoles, les diplomates subissent généralement les changements sans manifester, dans ce ministère davantage connu pour son conservatisme que pour son goût de la rébellion! Mais le mouvement, lancé par les jeunes générations avec une tribune dans Le Monde puis un hashtag #diplo2metier, a fait tache d’huile et a rallié les anciens: la plupart des directeurs politiques y participeront. Car la coupe est pleine et le Quai d’Orsay est en ébullition.
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En cause, la réforme du corps diplomatique qui a été imposée brutalement par l’Élysée. Dernier volet de la transformation de la haute fonction publique, dont l’ENA et le corps préfectoral ont déjà fait les frais, elle fait l’unanimité contre elle au ministère. Même l’ancien ministre Jean-Yves Le Drian y était opposé. Concrètement, la disparition ou plutôt la «mise en extinction» des deux corps historiques de la diplomatie, celui des ministres plénipotentiaires et celui des conseillers des affaires étrangères, signifie que les diplomates seront à l’avenir choisis dans un pot commun réunissant les hauts fonctionnaires de toutes les administrations. En théorie, un sous-préfet de Lozère pourrait être nommé ambassadeur à Moscou, sans parler russe, ou un représentant du secteur privé qu’il faudrait remercier pour services rendus pourrait se retrouver à Londres ou à Berlin… Les compétences, l’expérience, la connaissance des langues, tout ça passe désormais au second plan, derrière les objectifs de «diversification» et de «transversalité» avancés par l’Élysée. «Mais pour être efficace, une diplomatie n’a pas besoin d’être “transversale”, elle doit surtout être menée par des spécialistes dont les connaissances acquises au fil des années sur le terrain et la maîtrise des langues étrangères permettent de comprendre un pays», commente un diplomate. À l’humiliation s’ajoute l’incompréhension: le ministère des Affaires étrangères est l’un des plus ouverts et n’a rien à voir avec une tour d’ivoire. La moitié des agents de catégorie 1 ne sont pas des diplomates professionnels…
Le Quai d’Orsay risque de perdre son expertise et sa compréhension du monde
Au Quai d’Orsay, la blessure est ressentie d’autant plus vivement qu’elle s’ajoute à d’autres souffrances. La paupérisation, d’abord. Comme les armées, le ministère des Affaires étrangères subit depuis plus de vingt ans une érosion constante de ses moyens et de ses effectifs, alors même que l’actualité internationale lui fait subir une pression sans cesse croissante. Les diplomates se sont également sentis maltraités par Emmanuel Macron, un président jupitérien qui a parfois fait ses coups diplomatiques en s’appuyant sur une petite équipe à l’Élysée davantage que sur les spécialistes du Quai. Le président, qui se méfie de ce corps trop lent et trop lourd à son goût, a malmené les diplomates à la conférence des ambassadeurs en août 2019, les accusant d’entraver sa politique de rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine. Pourtant, on l’a vu le 24 février, leur analyse de la menace russe était la bonne…
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Aujourd’hui, les grévistes considèrent qu’ils font face à un risque de «disparition» de la diplomatie professionnelle. Pour l’intersyndicale, qui fait rarement entendre sa voix dans les couloirs feutrés du Quai d’Orsay, la nouvelle réforme «reflète une volonté incompréhensible de saper notre ministère, au risque d’affaiblir durablement la capacité de notre pays à se protéger et à se défendre dans le monde». L’autre risque est celui d’une érosion de l’influence de la France sur la scène internationale. Elle possède l’un des meilleurs corps diplomatiques du monde. Il est envié et respecté dans toutes les grandes capitales et il permet au pays de boxer au-dessus de sa catégorie et de ses moyens. C’est ce corps diplomatique exceptionnel qui a en partie fait de la France une puissance mondiale malgré ses déficits budgétaires et ses archaïsmes. Mais bientôt, si la réforme est appliquée telle quelle, la France sera le seul grand pays occidental à ne plus avoir de diplomates professionnels. «Le Quai d’Orsay risque de perdre son expertise et sa compréhension du monde», prévient l’un d’eux.
Mauvais signal à l’étranger
La fronde des diplomates, qui ont prévu un rassemblement sur l’esplanade des Invalides, arrive à un moment délicat pour Emmanuel Macron, qui préside le Conseil de l’Union européenne jusqu’à la fin du mois de juin. Critiqué par une partie de ses partenaires européens qui lui reprochent ce qu’ils considèrent comme une trop grande complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, le président français veut reprendre l’initiative sur la crise russo-ukrainienne pour lancer son second mandat à l’international. Mais la grève des diplomates envoie un mauvais signal à l’étranger. La nomination de Catherine Colonna, une diplomate de carrière, à la tête du ministère des Affaires étrangères, n’a pas réussi à calmer les esprits. Pas plus que les «garanties» négociées par la direction du ministère ces derniers mois. Les syndicats réclament des «assises des métiers» pour le ministère et l’ouverture d’un débat. La grève et la mobilisation suffiront-elles à convaincre l’Élysée?
Aide militaire à l'Ukraine : Moscou dénonce un risque accru de confrontation russo-américaine
Le Kremlin a accusé Washington de «jeter de l'huile sur le feu» après l'annonce de la livraison de systèmes de missiles américains à Kiev.
Livraisons d'armes à l'Ukraine : Poutine met en garde Scholz et Macron contre une «déstabilisation» ultérieure
Lors d'une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le président russe a mis en garde sur les risques d'une «inondation» de l'Ukraine «avec des armes occidentales».
Guerre en Ukraine: l'Église orthodoxe ukrainienne rompt avec le patriarche Kirill
La branche moscovite de l'Église orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie en raison de l'offensive lancée par Vladimir Poutine et soutenue par Kirill.
France24 - Monde
Roland-Garros: première demi-finale en Grand Chelem pour Ruud
Publié le : 02/06/2022 - 08:48Modifié le : 02/06/2022 - 08:47
Paris (AFP) – Le N.8 mondial Casper Ruud est devenu le tout premier Norvégien à se qualifier pour le dernier carré en Grand Chelem en battant le jeune talent danois Holger Rune 6-1, 4-6, 7-6 (7/2), 6-3 dans un quart de finale 100% scandinave à Roland-Garros mercredi soir.
Il affrontera le Croate Marin Cilic, ex-N.3 mondial aujourd'hui 23e et lauréat de l'US Open 2014, pour une place en finale.
Avant cette édition 2022 de Roland-Garros, Ruud n'avait jamais dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem.
"J'ai été très nerveux toute la journée", a avoué le Norvégien de 23 ans, qui a "pu dormir un peu après le petit déjeuner".
Le natif d'Oslo, ex-N.1 mondial juniors, est un habitué des premières pour le tennis de son pays: premier Norvégien à se faire une place dans le top 10 (en avril), premier à gagner un titre ATP, premier à atteindre une finale en Masters 1000 (Miami début avril) et premier à se qualifier pour le Masters de fin de saison (2021).
La terre battue est sa surface de prédilection: depuis 2020, il est le joueur qui y a gagné le plus de matches (64) et le plus de titres (7).
Sur le Central éclairé mercredi soir, Ruud a fait parler sa régularité, en frappant 55 coups gagnants pour seulement 24 fautes directes, pour mettre fin au joli parcours de Rune, auteur lui de 46 fautes directes pour un coup gagnant de moins que son adversaire du soir.
Au-delà de minuit et demie
Il s'est imposé après 3h14 min de jeu, au bout un match qui s'est une nouvelle fois achevé au-delà de minuit et demie. La veille, le choc entre Rafael Nadal et Novak Djokovic avait tenu en haleine jusqu'à une heure du matin passée.
"J'ai bien commencé le match, mais Holger a élevé son niveau de jeu, il est revenu et ça a été dur jusqu'au bout. Je l'avais rencontré trois fois (trois victoires, ndlr) et il progresse. Il est devenu imprévisible, il n'a peur de rien et il va être dangereux les prochaines années", a estimé Ruud.
Rune, 40e mondial à 19 ans après être entré dans le top 100 en janvier, n'avait jamais gagné le moindre match en Grand Chelem, en deux précédentes tentatives, avant Roland-Garros.
Au fil du tournoi parisien, l'ado danois a notamment fait tomber Denis Shapovalov (15e) au premier tour, et Stefanos Tsitsipas, N.4 mondial et finaliste sortant, en huitièmes de finale.
L'autre demi-finale opposera vendredi Nadal, treize fois sacré sur la terre battue parisienne, au N.3 mondial Alexander Zverev.
© 2022 AFP
France24 - Monde
Les débutants de 2017 : révélations, déçus du macronisme et erreurs de casting
Publié le : 01/06/2022 - 07:01Modifié le : 01/06/2022 - 07:03
Romain BRUNET
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L'élection d'Emmanuel Macron en 2017 a permis l'arrivée à l'Assemblée nationale de nombreux députés novices en politique, avec des résultats contrastés. En cinq ans, si certains se sont révélés, d’autres ont été de véritables erreurs de casting, tandis que plusieurs ont été déçus par le macronisme.
Avec entre 15 000 et 20 000 candidats à la candidature émanant de la société civile annoncés par La République en marche (LREM) pour devenir l'un des 577 candidats du parti présidentiel aux élections législatives de 2017, le résultat ne pouvait être que contrasté. "Au sein de La République en marche, les députés qui ont émergé sont ceux qui avaient déjà une expérience en politique, que ce soit comme élu ou comme collaborateur", analyse le sociologue Étienne Ollion, directeur de recherche au CNRS et auteur du livre "Les candidats" (Puf, 2021).
>> À lire : Les débutants de 2017 : "Leur inexpérience les a pénalisés"
Certains ont toutefois réussi à émerger malgré leur inexpérience, devenant des figures incontournables de la majorité présidentielle au Palais Bourbon. D'autres, en revanche, ont été déçus par les orientations politiques d'Emmanuel Macron et de LREM, au point de ne pas vouloir renouveler leur mandat en 2022. Enfin, plusieurs députés novices en politique ont été de véritbales erreurs de casting, faisant le plus souvent parler d'eux pour de mauvaises raisons. Tour d'horizon de ces différents profils avec quelques exemples.
Yaël Braun-Pivet (députée des Yvelines)
Sa récente nomination comme ministre des Outre-mer du premier gouvernement d'Élisabeth Borne est venue consacrer, à 51 ans, un parcours réussi lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Élue députée des Yvelines en 2017 après avoir été avocate et bénévole au sein de l'association Les Restos du cœur, Yaël Braun-Pivet a rapidement été propulsée à la tête de la commission des lois.
À ce poste, d'ordinaire attribué à des députés expérimentés, elle se fait remarquer en multipliant les bourdes lors des premières semaines de la mandature. Elle confond notamment la loi et le décret et, s'exprimant en commission en pensant que son micro est coupé, critique les députés LREM "vautrés" dans leur chaise. Elle symbolise alors l'incompétence prêtée à ces députés tout juste arrivés à l'Assemblée nationale. Mais bien épaulée en raison de sa fonction de présidente d'une commission et dotée d'une grande capacité de travail, elle fait rapidement oublier ces quelques faux-pas et devient au printemps 2018 rapporteure, au côté de Marc Fesneau, du projet de loi constitutionnelle "pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace", qui ne sera finalement jamais voté.
Yaël Braun-Pivet joue également un rôle très politique en présidant la commission d'enquête parlementaire lors de l'affaire Benalla. Elle refuse alors d'auditionner le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler, un très proche d'Emmanuel Macron. Mais preuve de son assurance et de son épaisseur grandissantes, elle n'hésite pas à s'opposer au gouvernement, fin 2020, lors de l'examen du controversé article 24 de la loi Sécurité globale. Yaël Braun-Pivet est désormais candidate à la réélection.
Jean-Baptiste Moreau (député de la Creuse)
Choisi parmi les quatorze premiers candidats présentés par En Marche en avril 2017, Jean-Baptiste Moreau, éleveur dans la Creuse de vaches limousines, symbolise à merveille cette société civile accédant à l'Assemblée nationale.
Au sein de la majorité, il s'impose rapidement comme le député de la majorité spécialiste des questions agricoles et d'alimentation. Il est ainsi président du groupe d'étude sur la modernisation des activités agricoles et la structuration des filières, membre du comité de pilotage de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, rapporteur de la mission d'information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate et, surtout, rapporteur du projet de loi pour "l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable" (Egalim).
Mais sa plus grande réussite tient sans doute à sa capacité à être entendu sur d'autres sujets. Jean-Baptiste Moreau, 45 ans, est ainsi parvenu à devenir une voix qui pèse sur des sujets comme la légalisation du cannabis ou la laïcité. Au point d'être nommé en 2019 porte-parole de La République en marche et d'être qualifié dans un portrait du Journal du Dimanche de "poids lourd de la majorité". Il est logiquement candidat à sa réélection.
Parmi les révélations, on peut aussi citer : Jean-Baptiste Djebbari (député de la Haute-Vienne puis ministre délégué aux Transports), Nadia Hai (députée des Yvelines puis ministre déléguée à la Ville), Caroline Janvier (députée du Loiret).
Matthieu Orphelin (député du Maine-et-Loire)
Ancien militant d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) et porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot (devenue depuis Fondation pour la nature et l'Homme) de 2012 à 2015, Matthieu Orphelin est élu député du Maine-et-Loire en juin 2017. Proche de l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, il incarne l'aile gauche de La République en marche qui pousse pour aller de l'avant en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Habitué des arcanes du monde politique, communicant hors pair, il s'impose rapidement comme l'un des députés les plus en vues de la majorité. Petit à petit, il déchante face à la politique menée par le gouvernement et finit par quitter le groupe LREM en février 2019. Il regrette alors le manque de progrès sur les "enjeux climatiques, écologiques et sociaux" et affirme quelques mois plus tard, à l'occasion des élections européennes de mai 2019 qu'il ne peut voter pour la liste LREM en raison du "trop grand écart" entre le programme annoncé en matière d'environnement et les actes du gouvernement.
Le cas de Matthieu Orphelin est loin d'être isolé. Sur les 314 députés LREM et apparentés en 2017, 48 ont quitté le groupe au cours du quinquennat. Jamais une telle hémorragie au sein du groupe majoritaire, qui a d'ailleurs perdu la majorité absolue en mai 2020, n'avait eu lieu sous la Ve République. Soutien de Yannick Jadot à l'élection présidentielle de 2022, Matthieu Orphelin, 49 ans, a annoncé en février qu'il n'était pas candidat à sa réélection un deuxième mandat de député.
Annie Chapelier (députée du Gard)
Moins médiatique que Matthieu Orphelin, Annie Chapelier, 54 ans, infirmière-anesthésiste de profession, a été et élue députée du Gard en 2017. En janvier 2020, elle aussi quitté le groupe La République en marche en janvier 2020, dénonçant "un mouvement hors sol, indifférent aux territoires" où "des apparatchiks, petits chefs plus ou moins autoproclamés" dictent la ligne politique à "une masse, insignifiante à leurs yeux, à qui on demande une allégeance et une obéissance aveugles". Au-delà de la ligne politique, Annie Chapelier critique surtout le rôle de député. Elle publie Dans "Un Parlement en toc" publié en avril 2022, livre dans lequel elle dénonce l'omniprésence des lobbies, le manque de moyens et le peu de pouvoirs réels accordés aux parlementaires. "Nous ne sommes là que pour un décorum, un jeu de rôle", dénonce-t-elle encore dans une interview sur France Inter le 3 mai. Comme Matthieu Orphelin et environ 70 députés élus avec l'étiquette La République en marche, Annie Chapelier a choisi de ne pas rempiler pour un nouveau mandat.
Parmi les déçus, on peut aussi citer : Jennifer De Temmerman (députée du Nord), Paula Forteza (députée des Français de l'étranger), Cédric Villani (député de l'Essonne).
Joachim Son-Forget (député des Français de l'étranger)
Difficile de faire pire. Radiologue à Genève, Joachim Son-Forget est élu en 2017 député des Français établis en Suisse et au Liechtenstein. Sa première année de mandat se déroule sans accroc, puis viennent les nombreux dérapages. En septembre 2018, il prend la défense du forain Marcel Campion, accusé d'avoir tenu des propos homophobes, puis, en décembre, s'en prend sur Twitter à la sénatrice Europe Écologie-Les Verts Esther Benbassa en l'attaquant sur son physique.
S'en suivent de nombreux tweets jugés indignes d'un député par l'opposition, mais aussi par ses collègues. "Aucune controverse politique ne justifie de verser dans le sexisme et la vulgarité", condamne Gilles Le Gendre, le patron du groupe La République en marche à l'Assemblée. Joachim Son-Forget explique avoir souhaité "faire le buzz en utilisant les principes de la psychologie cognitive" et finit par démissionner du groupe LREM fin décembre.
La suite de son mandat n'est qu'une succession de polémiques et de provocations. Il s'affiche en ligne avec des fusils d'assaut. En 2019, il se rapproche de l'extrême droite sur Twitter avec Marion Maréchal en évoquant "une amitié naissante". Début 2020, il diffuse sur le même réseau social le lien permettant d'accéder aux vidéos intimes de Benjamin Griveaux, alors candidat aux municipales à Paris. Puis il devient un fervent défenseur du docteur Didier Raoult pendant la crise du Covid-19. Et finit par soutenir Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022.
"Qu'est-ce que c'est chiant d'être député !", dit-il de son mandat dans un portrait du Monde publié en avril 2020, décrivant le parlementaire comme un "petit notable [qui] ne sert à rien". Pourtant, à 39 ans, le voici candidat à sa réélection, mais cette fois-ci sans étiquette. Face à lui, le parti présidentiel a investi l'économiste Marc Ferracci, un très proche d'Emmanuel Macron.
Martine Wonner (députée du Bas-Rhin)
Sans le Covid-19, elle aurait pu passer pour une simple déçue de la politique menée par Emmanuel Macron. Psychiatre de formation, Martine Wonner est élue députée du Bas-Rhin en 2017 et fait alors partie de l'aile gauche de la majorité présidentielle. Elle vote contre le délai donné à l'utilisation du glyphosate en 2018, elle s'abstient la même année sur la loi Asile et immigration, elle vote contre la ratification du CETA (traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada) en 2019 et se montre régulièrement critique du gouvernement et de la majorité sur les questions sociales.
Mais l'arrivée du Covid-19 en 2020 la fait basculer du côté des complotistes, provoquant son exclusion du groupe LREM. Martine Wonner s'illustre d'abord en prenant la défense du docteur Didier Raoult et en faisant campagne pour laisser les médecins de ville prescrire de l'hydroxychloroquine. Puis, à l'automne 2020, elle affirme à l'Assemblée nationale que le port du masque "ne sert strictement à rien", apparaît dans le documentaire complostiste "Hold-up" et finit en 2021 par cibler les vaccins anti-Covid à ARN messager, qu'elle qualifie de "cochonneries génétiquement modifiées" qui "ne protègent personne". En 2022, elle dénonce d'ailleurs à l'Assemblée nationale les "conséquences délétères de la politique vaccinale" française, coupable de provoquer selon elle "fausses couches, myocardites, péricardites, maladies auto-immunes, syndromes de Guillain-Barré, cancers multiples, maladies de Creutzfeld-Jacob, Sida" et "décès".
Dans son combat antivax, Martine Wonner ne recule devant aucune outrance : elle accuse au printemps 2021 le gouvernement et les soignants de "crimes contre l'humanité" et les qualifie d "assassins", puis manifeste l'été suivant avec Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot, enjoignant les Français opposés aux vaccins anti-Covid à "faire le siège des parlementaires" pour "envahir leur permanence". Alors qu'elle avait promis de ne faire qu'un seul mandat, Martine Wonner, 58 ans, est candidate sans étiquette à sa réélection.
Parmi les erreurs de casting, on peut aussi citer : Marion Lenne (députée de Haute-Savoie), Claire O'Petit (députée de l'Eure), Brune Poirson (députée du Vaucluse et secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire)
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Les débutants de 2017 : "Leur inexpérience les a pénalisés"
France24 - Monde
Les débutants de 2017 : "Leur inexpérience les a pénalisés"
Publié le : 31/05/2022 - 07:01
Romain BRUNET
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L'élection d'Emmanuel Macron en 2017 a permis l'arrivée à l'Assemblée nationale de nombreux députés novices en politique, censés renouveler les pratiques pour "faire de la politique autrement". Cinq ans après, le sociologue Étienne Ollion dresse un bilan mitigé de leur action.
En pleine campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait lancé en 2017 un appel aux citoyens désirant devenir députés. Les candidatures avaient été nombreuses et avaient débouché sur une majorité présidentielle de 308 députés élus sous l’étiquette La République en marche. Parmi eux, quelques personnalités issues de la gauche et de la droite, mais surtout une majorité de députés novices bien décidés, en arrivant à l’Assemblée nationale, à renouveler les pratiques politiques.
Cinq ans après, quel bilan tirer de leur action ? France 24 a interrogé le sociologue Étienne Ollion, directeur de recherche au CNRS et auteur du livre "Les candidats" (Puf, 2021). Selon lui, "changer les visages ne suffit pas si on ne change pas les règles du jeu".
France 24 : Vous avez enquêté sur les députés La République en marche élus en 2017 et en particulier ceux issus de la société civile. Quel bilan général peut-on tirer de leur action ?
Étienne Ollion : Le bilan est assez clair. Si la plupart des députés novices ont été particulièrement actifs en s’investissant pleinement dans leur rôle, ils ont toutefois été rapidement relégués au second plan en terme de capacité d’action. Au sein de La République en marche, les députés qui ont émergé sont ceux qui avaient déjà une expérience en politique, que ce soit comme élu ou comme collaborateur. C’est un élément important à prendre en compte car la promesse d’Emmanuel Macron, en 2017, était de changer les pratiques de la politique en changeant les visages. Or, malgré quelques tentatives pour changer le fonctionnement de l’Assemblée nationale qui n’ont pas abouti, ce discours a disparu. Changer les visages ne suffit pas si on ne change pas les règles du jeu. Finalement, les députés novices se sont retrouvés contraints.
>> Législatives 2017 : "Sur le renouvellement, En Marche ! n’a rien fait d’inédit"
Ces députés ont été moqués à leurs débuts et souvent qualifiés de "députés Playmobil" par l’opposition. Mais Emmanuel Macron les a défendus en leur disant "soyez fiers d’être des amateurs"… A-t-il eu raison ?
C’est vrai, les novices ont été moqués et souvent de manière injuste, car leurs erreurs ne portaient pas à conséquence ou très peu. Quand quelqu’un bégaie car il n’a pas l’habitude de prendre la parole dans l’Hémicycle, ou qu’un autre hésite sur la procédure parlementaire, ce n’est pas bien grave. Et d’ailleurs, les critiques qui portaient sur les gaffes de ces nouveaux venus au palais Bourbon se sont vite arrêtées. Si on veut que la politique soit faite par des gens ordinaires, il ne faut pas s’attendre à ce que tout soit parfait. Quant aux députés "Playmobil", il ne s’agit en réalité que de la version 2017-2022 de l’expression "députés godillots" que l’on pouvait entendre auparavant pour qualifier les députés de la majorité votant systématiquement comme le leur indique le gouvernement. Il n’y a rien de très nouveau.
Pour autant, il n’est pas certain que les députés novices aient pu être "fiers d’être des amateurs" car leur inexpérience les a pénalisés. En arrivant à l’Assemblée nationale, ils n’avaient ni les savoir-faire législatifs, ni les connaissances bien placées – à savoir des collègues à l’Assemblée ou dans les ministères susceptibles de leur donner des conseils ou de les renseigner. Le résultat, c’est que ceux qui savaient quoi faire à l’Assemblée nationale dans les premiers jours et les premières semaines, parce qu’ils étaient déjà en politique avant 2017, se sont retrouvés avec une faible concurrence et ont rapidement pu s’imposer au sein du groupe LREM. Je pense notamment aux anciens jeunes collaborateurs du Parti socialiste comme Sacha Houlié, Pierre Person, Pacôme Rupin ou Aurélien Taché.
>> Législatives : Stéphane Ravacley, le boulanger militant qui voulait devenir député
Certains novices ont-ils su tirer leur épingle du jeu malgré tout ?
Oui, c’est le cas notamment de députés comme Jean-Baptiste Moreau ou Jean-Baptiste Djebbari, qui a même fini au gouvernement. C’est aussi le cas de Yaël Braun-Pivet, qui est restée à la tête de la commission des lois pendant cinq ans et qui a joué un rôle central dans l’Assemblée nationale, même si ça a parfois pu tanguer. Son cas est intéressant : si elle a su se faire une place, c’est en particulier grâce aux nombreux soutiens dont elle a bénéficié du fait de sa position. Elle avait toute une équipe à sa disposition et était extrêmement bien entourée avec trois administrateurs et les moyens du groupe parlementaire, en plus de ses propres collaborateurs. C’est aussi un cas qui illustre bien qu’avec seulement deux ou trois collaborateurs en temps normal, les députés français n’ont pas les moyens de travailler correctement.
Pour les législatives de 2022, Emmanuel Macron n’a pas renouvelé l’expérience des candidats novices. On voit également que des députés font le choix de ne pas se représenter. Quelle analyse peut-on en tirer ?
En 2017, Emmanuel Macron avait transformé une faiblesse structurelle en une force de communication. Aujourd’hui, il n’en a plus besoin. Environ 70 députés LREM ont choisi de ne pas se représenter pour un deuxième mandat ou n’ont pas reçu l’investiture du parti. Et ces places libres ont été attribuées à des personnes déjà installées dans la vie politique ou dans les structures du pouvoir actuel.
Parmi les partants, certains députés ont été déçus par les orientations politiques et idéologiques prises par Emmanuel Macron. D’autres ont pu constater le peu d’impact du député et la faiblesse du Parlement. Les critiques ont été nombreuses. Yaël Braun-Pivet, qui rempile, a écrit un rapport en décembre 2021 très négatif sur le rôle des parlementaires, estimant qu’il n’était pas possible de continuer comme ça. La députée Annie Chapelier, qui ne se représente pas, a publié, quant à elle, un livre au vitriol intitulé "Un Parlement en toc".
Durant ces cinq années, les députés novices ont finalement servi de révélateurs de ce qu’est la politique aujourd’hui et de ses impacts sur la vie personnelle des élus. C’est un milieu où on ne s’appartient plus, où il y a une dissociation constante entre l’image publique et l’image privée et où la violence est constante, qu’elle soit interne avec pas mal de coups bas entre collègues, ou externes avec des Français en colère qui vous insultent, vous menacent ou, dans certains cas, vont jusqu’à s’en prendre à vous physiquement.
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LÉGISLATIVES 2022
Législatives : la Nupes dénonce des obstacles dans l'inscription de ses candidats
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Législatives : Stéphane Ravacley, le boulanger militant qui voulait devenir député
De la gauche unie à l'extrême droite : les candidats alignés pour la bataille des législatives
L'Humanité
UE-Russie. La grande déconnexion
ActuLe Conseil européen a adopté, lundi et mardi, un embargo sur une partie du pétrole russe.
Gaël De SantisLes dirigeants des pays de l’Union européenne (UE) ont décidé lors d’un sommet à Bruxelles d’un embargo sur le pétrole russe transporté par bateau. Cela représente les deux tiers des achats européens. Les importations de brut doivent cesser dans les six mois, celles de produits raffinés sous huit mois. Le pétrole transporté par oléoduc n’est pas touché par la mesure. Les Vingt-Sept souhaitaient ne pas pénaliser les pays qui, telles la Slovaquie, la République tchèque ou la Hongrie, dépendent trop grandement de l’or noir russe. Cela conjure, également, le risque d’un veto de la part de ces pays contre le sixième paquet de sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette décision est un défi d’ampleur pour le bloc, dépendant pour son approvisionnement énergétique de son voisin. Ainsi, la part des produits russes dans les achats français compte pour 12 % pour le pétrole et 25 % pour le gaz. Les sanctions ne s’arrêtent pas au secteur des hydrocarbures : la principale banque russe, Sberbank, est exclue du système de paiements interbancaire Swift.
La politique de punition n’est pas à sens unique. Pour répondre à l’exclusion de certains de ses établissements financiers de Swift, la Russie avait imposé des achats de gaz en roubles – et non plus en dollars comme le stipulent les contrats. GasTerra ayant refusé de payer en monnaie russe, Moscou a annoncé mardi la fin des livraisons aux Pays-Bas. Le fournisseur néerlandais a annoncé avoir anticipé le problème en achetant du gaz ailleurs.
Guerre en Ukrainesanctions économiquessanctions européennesRussie France24 - Monde
Législatives : les clips de campagne du 1er tour
Publié le : 01/06/2022 - 16:04
FRANCE 24
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Temps de parole, affiches, clips de campagne : avec le début de la campagne officielle, lundi 30 mai, les candidats et les médias audiovisuels sont tenus de respecter la règle d'équité du temps de parole.
Les chaînes de télévision et les stations de radio doivent accorder aux candidats et à leurs soutiens un temps de parole correspondant à leur représentativité. France 24 publie ainsi chaque jour les clips de campagne des différents partis politiques.
Les élections législatives auront lieu comme suit :
- en métropole, les dimanches 12 et 19 juin 2022 ;
- en Polynésie française, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans la zone Amérique et Caraïbes, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans le reste du monde, les 5 et 19 juin 2022 ;
- en Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à Saint-Barthélémy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, les 11 et 18 juin 2022.
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LREM à l’Assemblée (1/2)
Les débutants de 2017 : "Leur inexpérience les a pénalisés"
LÉGISLATIVES 2022
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Le Figaro
Clémence Poésy, la fausse diaphane
Constance JametPORTRAIT - Comédienne appréciée des deux côtés de la Manche, elle a débuté dans Harry Potter, joue dans En Thérapie et dans Essex Serpent, sur Apple TV+ .
La magie de Harry Potter mène à tout: au canapé du Docteur Dayan comme aux marais boueux, gelés et embrumés de l’est de l’Angleterre. En ce printemps, la diaphane et discrète comédienne française Clémence Poésy est omniprésente sur les écrans des deux rives de la Manche. Les spectateurs d’Arte l’ont retrouvée dans la saison 2 d’En thérapie, où elle consulte toujours le psychiatre incarné par Frédéric Pierrot. Les abonnés d’Apple TV + la découvrent depuis mi-mai dansThe Essex Serpent sous les traits effacés mais sereins de Stella Ransome, l’épouse d’un pasteur au début du XXe siècle, dont les ouailles sont persuadées d’avoir entraperçu un nouveau monstre du Loch Ness.
Feuilleton en costumes comme savent si bien les soigner les Britanniques, cette adaptation du roman de Sarah Perry débute sur un air surnaturel pour mieux aborder les mystères de la foi, de la superstition et la lutte sempiternelle entre raison et sentiments à travers le mari de Stella, joué par le ténébreux et shakespearien Tom Hiddleston. Il forge une complicité qui le dépasse avec une veuve passionnée de paléontologie campée par Claire Danes tandis que Stella prend sous son aile le petit garçon de cette dernière. «Cette série est bien plus que la résolution d’une disparition, c’est une grande histoire d’amour, une réflexion sur ce qui nourrit nos peurs, sur la spiritualité à une époque où la science et la religion rentrent en collision», souligne Clémence Poésy, «touchée par la domesticité heureuse de Stella, sa bonté, son rapport à la spiritualité proche du merveilleux». Sans se concerter, elle et Tom Hiddleston ont préparé leurs rôles avec les mêmes lectures, les poèmes de l’Américaine Mary Oliver.
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Même avec deux décennies de bilinguisme, maîtriser l’accent de The Essex Serpent a généré un peu de trac pour l’actrice de 39 ans qui a appris la langue de Jane Austen durant sa scolarité dans des sections internationales au collège et au lycée et a multiplié les séjours à l’étranger à l’adolescence, notamment à Toronto. Anglais qu’elle a peaufiné à Broadway lors d’une reprise deCyrano de Bergerac .
Passage à Londres
Fille d’un directeur de compagnie théâtrale et d’une professeur de français, Clémence Poésy a été très tôt plongée dans le monde des planches et des salles obscures. «Mes parents nous sortaient beaucoup avec ma sœur. L’art du récit était très présent à la maison. J’adorais qu’on me raconte des histoires. L’envie de jouer est venue rapidement. Je voulais avoir un espace à moi, qui ne serait pas l’école et me permettrait de côtoyer des gens d’âges différents. Je tannais mon père pour qu’il me donne des petits rôles», se souvient-elle.
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Une première expérience devant la caméra arrive en 1999 pour le téléfilm Un homme en colère. «J’étais perdue, je ne trouvais pas mes marques au sol. Je récitais mon texte avant que l’on dise action», rit Clémence Poésy. Elle suit une formation d’art du spectacle à la fac de Nanterre et prépare le concours du Conservatoire. Un passage par la capitale anglaise lui fait décrocher le rôle de Mary Stuart reine d’Écosse et rivale d’Elizabeth Ire dans une fiction de la BBC. Sa performance tape dans l’œil des directeurs de casting d’outre-Manche qui l’auditionnent en 2005 pour le rôle de la sorcière française Fleur Delacour, condisciple puis alliée de Harry Potter.
«À cause des décors féeriques et effets spéciaux, on attendait entre chaque prise. Pendant les pauses, certains jouaient au piano dans les loges. Mon personnage était très secondaire. Mais cela a déclenché un degré de reconnaissance que je n’avais pas anticipé. Pourtant, j’avais encore tout à prouver», pointe celle qui participe à trois volets de la saga et s’installe à Londres. Cette accélération lui pose un dilemme cornélien. «J’avais obtenu une place au Conservatoire puis un sursis d’admission pour tourner Harry Potter. Mais les projets s’enchaînant, il était impossible de demander un autre congé. Y avoir renoncé est mon grand regret», confie-t-elle.
Les rôles complexes auxquels elle aspire, Clémence Poésy les trouve dans le film culte de gangster Bons baisers de Bruges avec Colin Farrell puis dans 127 heures de Danny Boyle. Ayant un domicile des deux côtés de la Manche, elle alterne, au gré des propositions, les genres, les formats et les langues: la série américaine Gossip Girl, The Hollow Crown, Jeanne Captive de Philippe Ramos, où elle incarne la Pucelle d’Orléans, Le Grand Jeu de Nicolas Pariser, Tenet de Christopher Nolan juste avant le confinement.
Réalisation de courts-métrages
De ces collaborations qui n’ont pas forcément attiré le public en salle, Clémence Poésy retient les rencontres artistiques, moteur de ses choix. «Les trois saisons de Tunnel, diffusées sur Canal+ et Sky lancé en 2013 par Dominik Moll sur un crime commis à la frontière dans le tunnel sous la Manche ont été une expérience unique. Je n’avais jamais habité un personnage aussi longtemps. Stephen Dillane (Game of Thrones) qui campait mon homologue britannique m’a énormément appris. Jouer avec son fils dans Essex Serpent a été un cadeau», insiste Clémence Poésy.
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L’actrice adore retravailler avec des visages connus. «Nicolas Pariser est venu me chercher sur En thérapie pour incarner Leonora», la femme d’un couple en crise et un des rares patients à revenir dans la suite. «Tourner ces séances et voir le personnage réagir en temps réel est prodigieux. Quasiment du théâtre. Nous étions bien plus au chaud que sur les rivages frigorifiants d’Essex Serpent, soumis aux caprices des coefficients de marée». «Comme on a enlevé les masques, on nous reconnaît bien plus cette saison. Les spectateurs nous confient des choses très intimes», s’étonne la comédienne qui vit désormais à Paris avec ses trois enfants.
Poussée par des proches à se lancer dans la réalisation de courts-métrages pour la troisième scène de l’Opéra de Paris, l’Adami puis Arte -pour qui elle a signé un épisode de la websérie H24 sur les violences faites aux femmes -, Clémence Poésy prépare son premier long-métrage. Une transposition du roman Nos espérances d’Anna Hope, portrait d’une année décisive dans la vie et l’amitié de femmes au bord de la quarantaine. L’ingénue Fleur Delacour a bien grandi.
Top Gun: Maverick en tête du box-office nord-américain
Les entrées du second volet de Top Gun s'envolent, en seulement quatre jours, faisant de lui, le film le plus rentable des 40 ans de carrière de Tom Cruise.
Promising Young Woman avec Carey Mulligan: la revanche sanglante d’une blonde sur Canal +
CRITIQUE - Dans cette acide comédie noire oscarisée post-MeToo,la comédienne britannique campe une trentenaire piégeant les prédateurs sexuels. Dérangeant.
Notre critique du film Leto, ou l’émancipation par le rock sur Arte
CRITIQUE - Le cinéaste russe, aujourd’hui en exil à Berlin, kirill Serebrennikov, signait en 2018 ce très beau film situé sous l’ère soviétique. A voir où revoir ce lundi 30 mai sur Arte à 22 heures 20.
France24 - Monde
Chaos au Stade de France : "Les choses auraient pu être mieux organisées", reconnaît Darmanin
Publié le : 01/06/2022 - 15:01Modifié le : 01/06/2022 - 20:41
FRANCE 24
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Quatre jours après les incidents survenus au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu devant le Sénat l'action des forces de l'ordre, tout en présentant ses "excuses" pour une "fête du sport" gâchée.
"Il est évident que les choses auraient pu être mieux organisées" lors de la finale de la Ligue des champions au Stade de France – émaillée samedi de nombreux incidents –, a reconnu mercredi 1er juin le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, auditionné par la commission des lois du Sénat.
"Il est évident que cette fête du sport a été gâchée", a-t-il ajouté. "Et nous regrettons très sincèrement les débordements parfois inacceptables qui ont eu lieu", a encore dit le ministre.
"C'est l'événement qui a mobilisé le plus de policiers et de gendarmes depuis que je suis ministre de l'Intérieur", a encore dit Gérald Darmanin, rejetant toute critique sur les effectifs des forces de l'ordre présentes : "Il y avait très largement assez d'effectifs de police."
"Plusieurs billets ont été dupliqués des centaines de fois", a-t-il aussi déclaré, évoquant le cas d'un ticket reproduit "744 fois".
S'appuyant notamment sur des comptages de la RATP et de la SNCF, Gérald Darmanin a réaffirmé que "110 000 personnes" se sont présentées "autour du Stade de France", soit "35 000" de plus que la jauge prévue, correspondant selon lui à des supporters avec des billets falsifiés ou sans billet.
Cette situation a, selon les autorités, entraîné près du Stade de France un engorgement massif, des débordements et une intervention des forces de l'ordre.
À cet égard, Gérald Darmanin s'est "excusé très sincèrement" auprès des supporters de Liverpool pour "les grands dégâts, notamment sur des enfants", causés par les gaz lacrymogènes, utilisés de "façon disproportionnée", assurant que des "sanctions seront prises".
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a annoncé que les citoyens britanniques et espagnols agressés à l'issue du match "pourront déposer plainte dans leur pays à partir de lundi" et effectuer également une saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
"Obsession" pour Emmanuel Macron
"On aurait sûrement pu faire mieux", avait également reconnu plus tôt la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire. Le chef de l'État a demandé au gouvernement "la transparence, la lumière sur les faits, des pistes pour que ça ne se reproduise plus, et de la réactivité", a-t-elle détaillé à l'issue du Conseil des ministres.
Une attente qui serait même une "obsession" pour Emmanuel Macron, a insisté la porte-parole, tout en appelant à "garder un peu de sang-froid, même si les choses sont à améliorer".
À l'approche des élections législatives des 12 et 19 juin, l'affaire a pris un tour hautement politique, notamment sur la capacité de la France à organiser des événements sportifs majeurs à un an du Mondial-2023 de rugby et à deux ans des Jeux olympiques à Paris.
"Est-ce que la France est un grand pays capable d'accueillir des grandes manifestations sportives internationales ? Oui, et quatre fois oui", a martelé Olivia Grégoire.
La controverse reste vive autour du dispositif de maintien de l'ordre en marge du match le plus important de la saison en Europe, remporté par le Real Madrid (1-0) face à Liverpool.
Le directeur exécutif du club anglais Billy Hogan a annoncé que la plateforme de collecte des témoignages des supporters des Reds mise en place lundi avait déjà reçu 5 000 réponses en 24 heures.
"Des hommes, femmes et enfants, des gens valides et d'autres moins, ont été traités sans discernement au cours de la journée de samedi", a-t-il regretté, se disant "horrifié" par ce qu'il a lu.
Depuis cette soirée cauchemardesque, les oppositions s'en prennent également à la gestion de l'événement, Marine Le Pen accusant Gérald Darmanin d'un "mensonge gravissime" à propos du nombre de faux billets.
"Un ministre qui ment, c'est une mauvaise nouvelle et pas de bon augure pour le quinquennat qui s'annonce", a estimé de son côté l'eurodéputé La France insoumise Manuel Bompard, bras droit de Jean-Luc Mélenchon, sur Franceinfo.
Sur le gril, Gérald Darmanin conserve toutefois "toute la confiance du président de la République", a rétorqué Olivia Grégoire.
La Fédération française de football (FFF) a défendu le dispositif renforcé mis en place aux abords du stade.
Pour l'heure, la FFF et l'UEFA ont évalué à "2 800" le nombre de "faux billets scannés" samedi, selon des sources proches du dossier, confirmant une information de RMC Sports.
Mais parmi ces 2 800 faux billets peuvent figurer de vrais billets ayant été mal activés, selon Pierre Barthélémy, avocat de groupes de supporters français présents samedi au stade.
Pour leur part, les services de renseignement avaient alerté les autorités dès le 25 mai de la présence "d'environ 50 000 supporters anglais" qui "ne seront pas détenteurs de billets".
Sur le plan judiciaire, trois hommes, des étrangers en situation irrégulière, ont été condamnés mardi en comparution immédiate à des peines allant de six mois de prison avec sursis à dix mois d'emprisonnement ferme pour des vols commis sur des supporters.
Avec AFP
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Heurts au Stade de France : Gérald Darmanin dénonce une "fraude massive" aux faux billets
LIGUE DES CHAMPIONS
Soirée chaotique au Stade de France : un raté qui interroge à deux ans des JO de Paris
Le Débat de France 24
Ligue des champions : fiasco du Stade de France, à qui la faute ?
Le Figaro
La part des Français «riches» en légère baisse, mais les plus aisés se portent bien, selon l'Observatoire des inégalités
La baisse de la proportion de ménages riches entre 2010 et 2019 s'explique notamment par les mesures fiscales décidées en 2011 et 2012, qui ont affecté les hauts revenus.
La part des Français pouvant être considérés comme «riches» a baissé de 8,6% à 7,1% entre 2010 et 2019, ce qui ne veut pas dire que les plus aisés se sont appauvris mais que les inégalités ont légèrement reculé, selon les calculs publiés mercredi par un organisme indépendant.
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Dans la deuxième édition de son «rapport sur les riches en France», qui vise à nourrir un «débat informé» sur ce sujet, l'Observatoire des inégalités propose de définir un «seuil de richesse», de la même manière que l'Insee définit un «seuil de pauvreté». En fixant ce seuil à deux fois le revenu médian - soit 3673 euros par mois pour une personne seule, impôts déduits, ou 7713 euros pour un couple avec deux enfants -, 4,5 millions de Français sont riches, soit 7,1% de la population, détaillent les auteurs du rapport, Anne Brunner et Louis Maurin. La baisse de la proportion de ménages riches entre 2010 et 2019 s'explique notamment par les mesures fiscales décidées en 2011 et 2012, qui ont affecté les hauts revenus, et par les mesures en faveur des classes moyennes décidées en 2019 pour répondre à la colère des Gilets jaunes.
Des riches plus riches qu'il y a 20 ans
Malgré tout, les riches sont «nettement plus riches qu'il y a 20 ans», a observé Louis Maurin : entre 1999 et 2019, le niveau de vie annuel moyen des 10% les plus aisés, corrigé de l'inflation, a progressé de 9100 euros, contre 3300 euros pour les classes moyennes. En outre, «les mesures fiscales de 2017 ont été très avantageuses» pour les plus nantis. Si «la richesse n'est pas un mal en soi», l'Observatoire des inégalités affirme vouloir contribuer à «ouvrir les yeux» sur les disparités de revenus, et éclairer un débat sur «la justice et le mérite». «Les inégalités créent des tensions sociales car elles sont perçues comme largement injustes», souligne Mme Brunner, qui plaide pour une «réforme globale de l'imposition des revenus, de l'héritage et du patrimoine», pour «refonder la solidarité et faire contribuer davantage l'ensemble des ménages, en fonction de leurs revenus».
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Pour les deux auteurs du rapport, l'enjeu n'est pas de «se défouler» sur «une frange étroite d'hyper-riches», les 1% les plus aisés, mais d'élargir la réflexion à la capacité contributive des ménages bien plus nombreux qui «mènent une vie confortable». «En France, personne n'aime être qualifié de riche», observe Louis Maurin. Car «hormis Bernard Arnault et une poignée d'ultra-riches, on est toujours le pauvre d'un autre».
Emmaüs Solidarité ouvre un espace «Beauté & Bien être» à Paris
FIGARO DEMAIN - En partenariat avec la fondation L'Oréal, l'association ouvre un nouveau lieu solidaire en plein cœur de Paris à l'attention des personnes dans le besoin.
Seul candidat, Frédéric Souillot va prendre la tête de FO
La victoire de ce «réformiste» ne semble guère faire débat.
France24 - Monde
Procès pour diffamation : 15 millions de dollars accordés à Johnny Depp, 2 millions à Amber Heard
Publié le : 01/06/2022 - 22:04Modifié le : 01/06/2022 - 22:52
FRANCE 24
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Les jurés du procès opposant Johnny Depp à Amber Heard sont parvenus mercredi à un verdict dans un procès qui a dévoilé la vie privée peu reluisante des deux célébrités d'Hollywood. L'actrice a été reconnue coupable de diffamation et devra verser 15 millions de dollars à Johnny Depp. De son côté, l'acteur devra s'acquitter de la somme de deux millions de dollars de dommages et intérêts.
L'acteur Johnny Depp est sorti gagnant mercredi 1er juin de son procès âpre et ultramédiatisé l'opposant à son ex-épouse Amber Heard, même si les jurés ont conclu que les deux vedettes d'Hollywood s'étaient mutuellement diffamées par voie de presse.
Au terme de quelque 13 heures de délibérations, le jury a donné raison à l'acteur de "Pirate des Caraïbes" sur les trois motifs de sa plainte en diffamation, lui octroyant 15 millions de dollars de dommages-intérêts.
En clair, ils ont estimé qu'Amber Heard avait émis des fausses déclarations en se décrivant comme victime de violences conjugales, et qu'elle avait agi "avec une intention malveillante".
Les sept jurés, unanimes, ont parallèlement aussi jugé que Johnny Depp avait diffamé Amber Heard, lui allouant 2 millions de dollars de compensation financière.
L'actrice, présente au tribunal, a accueilli le verdict la mine grave, semblant accuser le coup. "Je suis dévastée par le fait que la montagne de preuves n'ait pas été suffisante pour faire face au pouvoir, à l'influence et à l'ascendant bien plus importants de mon ex-mari", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
Absent de la salle d'audience, Johnny Depp a lui réagi sous la forme d'un message publié sur Instagram. "Le jury m'a rendu à la vie", s'est-il félicité.
Les fans de Johnny Depp exultent
Devant le tribunal, quelques dizaines de personnes ont explosé de joie à l'annonce du verdict. Derrière un ruban de sécurité, certains spectateurs portaient des pancartes en soutien à l'acteur américain, un homme était déguisé en Jack Sparrow, le personnage qu'il incarne dans "Pirate des Caraïbes".
Les jurés ont répondu à l'affirmative à la question de savoir si le titre et deux passages d'une tribune, publiée en 2018 dans le Washington Post par Amber Heard, contenaient des propos diffamatoires à l'égard de Johnny Depp.
Celle-ci se décrivait dans ce texte comme une victime de violences sexuelles et conjugales, sans toutefois nommer son ex-époux.
Estimant que cette tribune avait ruiné sa réputation et sa carrière, Johnny Depp avait assigné son ex-femme en justice, lui réclamant 50 millions de dollars de dommages-intérêts.
Amber Heard, apparue notamment dans "Justice League" et "Aquaman", avait contre-attaqué et demandé le double. Elle a obtenu partiellement justice mercredi, les jurés estimant que l'avocat de Johnny Depp, Adam Waldman, avait tenu des propos diffamatoires en qualifiant les allégations de violences sexuelles d'Amber Heard de "coup monté" dans le journal Daily Mail en 2020.
Avec AFP
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Revue de presse
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L'Humanité
Danemark. Les enjeux du référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne
ActuCopenhague, qui avait obtenu une dérogation en 1992 sur le sujet, organise ce mercredi un référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne. Cette consultation intervient après les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance atlantique, sur fond de hausse des risques de tensions en mer Baltique.
Gaël De SantisLes Danois se rendent aux urnes, mercredi. Le royaume nordique pourrait décider de participer à la politique de défense de l’Union européenne (UE). En 1992, Copenhague avait obtenu une dérogation. « Je crois de tout mon cœur qu’il faut voter oui. Lorsque nous devons nous battre pour la sécurité de l’Europe, nous devons être plus unis avec nos voisins », a déclaré la première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, le 29 mai, lors d’un débat télévisé. Les sondages penchent pour cette option : le dernier accordait 65 % d’intentions de vote pour le oui dans ce pays qui a dit non au traité de Maastricht en 1992 et à l’euro en 2000.
Les dépenses d’armements, un argument pour le non
On doit cette évolution à l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. Dans la foulée, Copenhague a annoncé une hausse de son budget de défense pour le porter à 2 % du PIB dès 2024, en conformité avec les exigences de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan). Cette hausse des dépenses d’armements est la principal argument invoqué par la Liste unifiée, qui rassemble communistes et antilibéraux, pour appeler à voter non. Ce parti de gauche estime que rejoindre la politique européenne de défense pourrait contraindre le Danemark à dépenser davantage, le traité sur l’UE stipulant à son article 42 que « les États membres s’engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires ».
UE-Russie. La grande déconnexionLa politique européenne de défense a connu un coup d’accélérateur ces dernières années. Un embryon d’armée européenne de 5 000 hommes a été créé, un fonds permet de mutualiser l’industrie de l’armement, et un livre blanc de la défense européenne vient d’être adopté.
Le fait que le pays nordique rejoigne la politique de sécurité n’est pas pour autant un atout pour édifier une Europe de la défense indépendante de l’influence américaine. En effet, le pays est attaché à l’Otan : de 2009 à 2014, l’ancien premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, occupait le poste de secrétaire de l’Alliance.
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeDe plus, cette décision intervient alors qu’il reste de moins en moins de pays de l’UE qui ne sont pas membres de l’Otan. La Suède vient de rompre avec une politique de neutralité vieille de deux cents ans et a demandé à rejoindre l’Alliance. La Finlande, qui a une frontière commune de 1 300 kilomètres avec la Russie, a entamé les mêmes démarches, mettant fin au non-alignement qui était le sien depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. À terme, dans l’UE, ne resteraient hors de la plus grande coalition militaire au monde que l’Irlande, Malte, Chypre et l’Autriche.
Principale voie d’accès russe à la mer du Nord
La décision de Copenhague risque fort d’accroître les tensions en mer Baltique, où se sont multipliés les exercices militaires de l’Otan ces dernières années, et les violations russes de l’espace aérien des pays voisins. Cette mer fermée devient de facto un lac de l’Otan. Elle est la principale voie d’accès russe à la mer du Nord, depuis Saint-Pétersbourg ou l’enclave de Kaliningrad. L’un des principaux pays côtiers, l’Allemagne, a choisi d’augmenter son budget militaire de 100 milliards d’euros dans les prochaines années. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie devraient porter leur effort de défense à 2,5 % du PIB. La Pologne veut même atteindre une cible de 3 %...
Guerre en Ukrainedanemarkfinlandesuède Le Figaro
Notre critique de la saison 4 de Borgen :un retour en état de grâce sur Netflix
Constance JametAprès une décennie d’absence, l’emblématique série politique danoise avec Sidse Babett Knudsen n’a rien perdu de son intransigeance et de son intelligence.Le tout sur fond d’ambitions russes sur du pétrole trouvé au Groenland.
Une série sur les arcanes du pouvoir de la vie politique danoise? Dans les années 2000, même la télévision publique du royaume scandinave n’y croyait guère, éconduisant le scénariste Adam Price. L’entêtement de ce dernier et le succès du feuilleton américain À la Maison-Blanche firent changer la chaîne nationale d’avis. Bien leur en a pris, Borgen - description de l’accession et de l’apprentissage du pouvoir par une femme premier ministre - a fasciné dans le monde entier, de la BBC à Arte, et propulsé sur le devant de la scène son héroïne, Sidse Babett Knudsen, demandée de Paris (L’Hermine) à Hollywood (Westworld). Et imposé l’audace des séries nordiques. C’est avec le sens du devoir accompli qu’Adam Price et sa comédienne avaient refermé, en 2013, au terme de trois saisons les pérégrinations de Birgitte Nyborg, repassée dans l’opposition avant d’hériter du portefeuille des Affaires étrangères.
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Depuis, le duo refusait fermement tous les appels pour redémarrer Borgen. Pas question de jouer sur la nostalgie comme tant de sagas (X-Files, Downton Abbey, etc). Jusqu’à la pandémie. «Je travaillais sur un scénario qui entremêlait politique, journalisme et société. Je ne pensais pas à Borgen. Soudain j’ai réalisé que cette histoire pouvait se dérouler dans l’univers de Borgen. Je suis parti me promener et j’ai médité sur cette coïncidence», confie au Figaro Adam Price, qui signe un retour intransigeant et intelligent. L’étincelle? La découverte d’un gisement pétrolier massif au Groenland, territoire d’outre-mer administré par le Danemark, mais en quête de son indépendance.
Une touche shakespearienne
Cette nouvelle alarme Nyborg, à nouveau aux Affaires étrangères et élue sur ses engagements écologiques. La manne à venir intéresse les autorités du Groenland, qui y voient leur liberté, la première ministre danoise en fonction, Signe Kragh, qui y discerne le moyen de financer l’État-providence et des oligarques russes proches du Kremlin.
«Birgitte Nyborg n’est plus la même. L’ingénue qui découvrait le pouvoir à l’aube de la quarantaine s’est transformée en une des figures les plus expérimentées du gouvernement», promet Adam Price. «Et une des plus solitaires», ajoute Sidse Babett Knudsen, ravie de la prise de risque de ces huit épisodes sous-titrés Le pouvoir et la gloire. «À l’image d’un monde devenu plus âpre et plus prompt à juger, Birgitte Nyborg s’est endurcie et n’est plus mue par son idéalisme d’antan. Adam Price ose le sapage de réputation. Il la met face à son point de rupture, à son moment “Breaking Bad”. Mari et enfants ont quitté le foyer. Elle est à l’orée de la ménopause, seule face à elle-même et à ses convictions. C’est un antihéros», apprécie la comédienne francophile de 53 ans.
Birgitte Nyborg manie boule puante et fuite dans la presse. Est en rivalité avec sa chef de gouvernement, meilleure communicante qu’elle sur les réseaux sociaux. Ces politiciennes et la journaliste Katrine Fonsmark, parachutée à la tête de l’info publique et en proie aux transformations du politiquement correct, incarnent l’isolement intime et éthique de celles qui aspirent à de hautes responsabilités. Une solitude magnifiée par des plans crépusculaires, des bureaux vides et des tailleurs sombres.
Coproduits par Netflix et DR (Danmarks Radio), ces volets témoignent des ambitions visuelles et narratives renouvelées d’Adam Price. Il abandonne l’intrigue épisodique pour un fil d’Ariane aux résonances géopolitiques troublantes avec l’actuelle invasion russe en Ukraine. Les paysages vertigineux du Groenland ajoutent une touche shakespearienne et donnent un écrin grandiose et démiurge à ses jeux de pouvoir acharnés et destructeurs. Borgen ne peut s’arrêter en si bon chemin.
Enquête sur le «scantrad», le piratage de mangas à l'échelle industrielle
Lancé ce jeudi 16 juillet, le mouvement #WeLoveManga invite lecteurs, éditeurs, libraires et pirates à se construire un avenir commun. Mission impossible ?
Rima Abdul Malak, une «bosseuse» nommée à la Culture
Conseillère Culture et communication d'Emmanuel Macron depuis 2019, cette femme de 44 ans est connue pour être méthodique. Elle incarne une nouvelle génération, capable de faire évoluer le ministère.
Festival de Cannes : la palme d'or pour Sans filtre, Claire Denis et Lukas Dhont distingués
Ruben Östlund remporte un deuxième trophée après The Square en 2017. Les Dardenne ont été couronnés du prix spécial des 75 ans.
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États-Unis : fusillade meurtrière dans un établissement médical de l'Oklahoma
Publié le : 02/06/2022 - 03:08
FRANCE 24
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Une nouvelle fusillade s'est déroulée mercredi aux États-Unis, cette fois à Tulsa, dans l'Oklahoma. Un homme armé d'un fusil et d'un pistolet a tué quatre personnes dans un bâtiment médical. Le suspect, décédé, semble s'être suicidé sur place, selon la police.
Un homme armé a fait feu, mercredi 1er juin, à l'intérieur d'un bâtiment médical de la ville de Tulsa, dans l'Oklahoma, tuant quatre personnes, a rapporté la police, dans ce qui constitue une nouvelle fusillade meurtrière aux États-Unis.
"Nous avons désormais cinq morts, le tireur inclus" lors d'une fusillade sur le site de l'hôpital St Francis, a annoncé la police de Tulsa sur Twitter, quelques heures après que la ville d'Uvalde au Texas eut enterré les morts d'un autre massacre survenu il y a à peine une semaine et ayant fait 21 victimes, dont 19 enfants.
Les autorités de la deuxième plus grande ville de l'Oklahoma sont intervenues à 16 h 56 (21 h 56 GMT) et se sont dirigées vers le deuxième étage d'un bâtiment où des coups de feu retentissaient, a précisé le chef adjoint de la police, Eric Dalgleish, lors d'une conférence de presse.
Le tireur était armé d'un fusil et d'un pistolet et semble s'être suicidé sur place, selon la même source. Le suspect, qui n'a pas encore été identifié par les autorités, est un homme noir âgé d'entre 35 à 40 ans, d'après Eric Dalgleish.
Joe Biden tenu au courant
Le président américain Joe Biden a été tenu au courant de la fusillade, a annoncé la Maison Blanche, qui dit suivre la situation de près et proposer aux autorités locales l'assistance dont ils auraient besoin.
Cette fusillade intervient à peine plus d'une semaine après un massacre dans une école à Uvalde, au Texas, lors duquel un homme de 18 ans a tué 19 enfants et deux enseignantes.
Aux États-Unis, les fusillades dans des lieux publics sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs ont jusqu'à présent été impuissants à endiguer.
Avec Reuters et AFP
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Uvalde commence à enterrer ses morts, une semaine après la tuerie dans une école
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Tuerie d’Uvalde : Daniel Defense, le fabricant prêt à tout pour vendre ses fusils d'assaut
Tuerie au Texas : Joe Biden à Uvalde à la rencontre des familles des victimes
Le Figaro
Seul un amoureux des animaux fera un sans-faute à ce test de français
Le FigaroQUIZ - D’où vient la «tortue»? Pourquoi le «zèbre» porte-t-il ce nom? Pour le savoir, tentez d’avoir un sans-faute à ce test du Figaro.
On croit les connaître. Le chat, le chien, le hamster ou le poisson rouge partagent notre quotidien. Nous leur parlons, sommes parfois convaincus de tenir une conversation avec eux, et pourtant... Pourquoi un chat s’appelle-t-il un «chat»? D’où vient que nous appelions «cheval» l’équidé, compagnon de nos promenades équestres? Depuis quand la «tortue» porte-t-elle ce nom?
» LIRE AUSSI - Connaissez-vous (vraiment) le nom des arbres?
Nos animaux ont des histoires étymologiques surprenantes. Le «faon» par exemple, eut pour première appellation feün, qui signifie «petit de n’importe quel animal». «Faon» vient du latin fetus, qui a donné... «fœtus».
Le Figaro vous propose de (re)découvrir ces noms des animaux, qui fourmillent d’anecdotes savoureuses, d’après J’en perds mon latin, de Françoise Nore (L’Opportun, 2022). Ferez-vous un sans-faute à ce test?
Seul un esprit subtil saura repérer ces dix erreurs de français
QUIZ - «Apporter» ou «amener»? «Commémorer» ou «célébrer»? Testez vos connaissances sur ces mots ambigus avec ce test du Figaro.
France24 - Monde
Témoignages : au Texas, un accès toujours plus difficile à l'avortement
Publié le : 29/05/2022 - 12:27
Cyrielle CABOT
Depuis septembre 2021, le Texas interdit l'IVG après six semaines de grossesse, c'est-à-dire à un moment où de nombreuses femmes ignorent encore être enceintes. Passé ce délai, elles sont obligées de se rendre dans un autre État ou de recourir au système D. Un aperçu de ce qui attendrait la moitié des femmes américaines si l'arrêt Roe vs Wade était suspendu par la Cour suprême des États-Unis.
Août 2021. La nouvelle tombe comme un couperet : Hayley, 31 ans, découvre qu'elle est enceinte. Une grossesse non désirée. Pour cette journaliste qui vit à Austin, au Texas, une seule issue est envisageable : avorter. Mais dans ce grand État très conservateur, religieux, et où les associations "pro-vie" - selon le vocable qu'elles utilisent - sont particulièrement influentes, interrompre une grossesse est un parcours du combattant. Réglementation stricte, procédure compliquée, manque de médecins… les obstacles sont nombreux.
Surtout, pour Hayley, ces difficultés s'accompagnent d'une course contre la montre. La jeune femme a moins d'un mois avant que le gouvernement texan n'adopte l'une des lois les plus restrictives des États-Unis sur l'accès à l'avortement. À partir du 1er septembre, il interdira d'interrompre une grossesse une fois que les battements de cœur de l'embryon sont détectés, soit environ six semaines, y compris pour les victimes de viol et d'inceste. Un délai très court, qui signifie, concrètement, que les femmes doivent mettre fin à leur grossesse alors même que beaucoup d’entre elles ignorent encore être enceintes.
"À une semaine près, je n'aurais pas pu avorter", raconte Hayley. "Cette période a été la plus angoissante de ma vie. Cette grossesse était le produit d'une relation abusive. Il était impossible que je garde cet enfant."
"Tout est fait pour nous dissuader d'avorter"
Même avant l'adoption de cette nouvelle loi, la Senate Bill 8 (SB8), le Texas s'est toujours illustré comme l'un des États les plus réfractaires à l'avortement, multipliant les réglementations. Conséquence directe : les médecins capables de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) manquent cruellement. Pour Hayley, la première grosse difficulté a donc été de trouver un rendez-vous. "J'ai passé plusieurs jours à appeler des cliniques. Mais, pour ne rien arranger, nous étions en pleine épidémie de Covid-19, donc beaucoup refusaient de prendre des patients", explique-t-elle. Au total, il lui faut près de trois semaines pour avoir le premier des trois rendez-vous obligatoires. "L'un sert à dater le début de la grossesse, l'autre est un rendez-vous obligatoire avec un psychologue et, finalement, il y a l'IVG. Tout cela doit toujours être espacé de plusieurs jours", détaille-t-elle.
Se pose ensuite un autre souci : payer l'IVG, une opération exclue des couvertures de santé privées et par le système Medicaid, une assurance maladie pour les personnes en situation de précarité. "J'avais quelques jours pour trouver 600 dollars. Et on ne peut pas étaler les paiements", se souvient-elle. Elle parvient à rassembler la somme grâce à des amies et à des associations.
Hayley se rend finalement dans une clinique d'Austin fin août pour subir l'IVG. "C'était un cauchemar", résume-t-elle. Elle se souvient, d'abord, de son arrivée dans l'établissement, sous les huées de manifestants anti-avortement. "Tout au long de la procédure, les choses sont faites pour essayer de nous dissuader d'avorter", raconte-t-elle. "Par exemple, on m'a lu un document qui m'expliquait que, étant donné que j'ai plus de 30 ans, j'étais peut-être en train de perdre ma dernière chance d'avoir un bébé."
La loi texane oblige, en effet, les médecins à alerter les patientes sur une possible baisse de la fertilité et un risque accru de cancer du sein pour celles qui ont avorté. Des risques pourtant écartés par de nombreuses études scientifiques. La réglementation oblige, par ailleurs, toutes les patientes à faire une échographie juste avant la procédure. "Dans mon cas, j'étais sûre de moi, mais je ne veux pas imaginer ce que peut ressentir une femme qui veut des enfants mais pour qui ce n'est pas le bon moment…", déplore Hayley.
Pour autant, la jeune femme s'estime "très chanceuse". "Aujourd'hui, avec la nouvelle loi, je ne pourrais pas avorter", explique-t-elle. "Je n'aurais jamais trouvé de rendez-vous à temps et je n'aurai jamais pu récolter l'argent dans un délai aussi court." D'après les données du Planning familial américain, plus de 85 % des femmes qui avortent dans le pays le font après six semaines de grossesse.
"J'ai l'impression de vivre dans une dystopie"
Quand Tom* a emménagé dans le sud du Texas il y a trois ans, son ambition était d'aider des patientes comme Hayley. "Quand j'ai commencé à travailler, aucun endroit n'était plus compliqué qu'ici pour avorter. C'est pour cela que j'ai décidé de venir m'installer ici. Je voulais me rendre utile", raconte ce médecin de 34 ans, spécialisé dans les IVG, qui a préféré rester anonyme par crainte de représailles. "Travailler au Texas a toujours été un défi. Mais avant, c'était très gratifiant. J'avais l'impression de faire la différence et les patients étaient très reconnaissants", raconte-t-il.
Mais depuis septembre, la frustration a pris le dessus. "C'est devenu quasiment impossible de faire mon métier. J'ai l'impression de vivre dans une dystopie", déplore-t-il. Il ne compte plus les femmes qui se présentent à son cabinet et à qui il est obligé de refuser une IVG car elles ont dépassé le délai légal. "Je me souviens de cette patiente qui a dû voyager neuf heures rien que pour venir me voir. Elle n'avait pas de clinique plus proche de chez elle", témoigne-t-il. "Elle était enceinte de huit semaines. Le mieux que je pouvais faire, c'était lui expliquer qu'elle devait conduire cinq heures de plus pour sortir de l'État et aller avorter ailleurs… Elle a gardé l'enfant."
Des histoires comme celles-ci, Tom "pourrait en raconter des centaines". "Il y avait aussi cette femme, d'origine mexicaine, en situation irrégulière. Elle avait peur de quitter le Texas. Elle ne l'a pas fait craignant d'être arrêtée et d'être ramenée à la frontière", continue-t-il. "Et cette adolescente de 14 ans… Sa mère et elles avaient voyagé trois heures pour venir me voir, en secret du père. Quand je leur ai dit que je ne pouvais rien faire, c'était la panique. Elles ont fini par aller au Mexique en y laissant une grande partie des économies familiales."
"Heureusement, parfois, il n'est pas trop tard !", dit en souriant le médecin. "Je me rappelle d'une femme de 45 ans, tombée enceinte alors qu'elle pensait ne plus pouvoir l'être. Elle avait déjà deux grands enfants et ne voulait pas de bébé. Elle était tellement soulagée !" S'il contrevenait à la loi, Tom pourrait perdre sa licence de médecin. La loi texane prévoit, par ailleurs, un "dédommagement" de 10 000 dollars à un citoyen qui engagerait une procédure judiciaire et la remporterait contre une personne impliquée dans un avortement illégal.
Avorter ailleurs, une solution coûteuse et compliquée
Face à ces difficultés, un nombre croissant de femmes tentent d'avorter dans un autre État. Une solution cependant très coûteuse et souvent difficile à mettre en place. Avant le mois de septembre, l'association Fund Texas Choice, qui aide les femmes dans cette démarche, recevait entre 40 et 50 appels par mois. Désormais, la ligne est continuellement saturée. "On reçoit environ 300 appels chaque mois. On parvient à aider environ 100 personnes", déplore, par téléphone, Jaylynn Far Munson, responsable de la communication pour l'association.
Concrètement, Fund Texas Choice aide les candidates à l'avortement qui les contactent à s'y retrouver dans toutes les démarches logistiques : "On trouve les billets d'avion ou de car, on réserve la chambre d'hôtel, on prend les rendez-vous, et s'il le faut, on trouve une solution de garde d'enfant…", liste Jaylynn. "Grâce à des dons de particuliers, on finance aussi l'ensemble du déplacement. Les patientes doivent cependant payer la procédure elle-même."
"Au total, pour le voyage, il faut compter entre 500 et 2 000 dollars, selon la destination", détaille-t-elle. "Dans le meilleur des cas, l'IVG coûte 500 dollars, mais en cas de grossesse tardive, par exemple, cela peut monter jusqu'à 2 500."
De toutes les personnes qui se succèdent au bout du fil, la responsable de l'association est particulièrement touchée par les nombreuses femmes en situation irrégulière. "Souvent, elles ne parlent pas bien anglais et sont incapables de naviguer dans toute la paperasse administrative", déplore-t-elle. "On doit les envoyer dans un endroit qu'elles ne connaissent pas. Parfois, c'est la première fois qu'elles montent dans un avion, et elles se retrouvent livrées à elles-mêmes. On ne se rend pas compte de la charge psychologique que cela implique."
Selon une étude menée par le Texas Policy Evaluation Project, un groupe de chercheurs universitaires qui étudient les conséquences de la SB8, environ 5 600 femmes se sont ainsi rendues dans l'un des sept États les plus proches du Texas – Nouveau Mexique, Oklahoma, Louisiane, Arkansas, Colorado, Kansas et Mississippi – pour y avorter entre septembre et décembre 2021.
Le Planning familial américain estime, quant à lui, que le nombre d'avortements au Texas a été divisé par deux depuis septembre. En revanche, dans le Colorado et l'Oklahoma, le nombre de patientes originaires de cet État représenterait la moitié du total des avortements entre le 1er septembre et le 31 décembre, contre 10 % l'année précédente.
"Cela a mis une énorme pression sur les établissements qui pratiquent les IVG dans ces zones", explique Jaylyn. La conséquence : des délais toujours plus longs pour obtenir un rendez-vous. "Avant, il fallait compter environ une semaine. Désormais, cela peut aller jusqu'à un mois. Et quatre semaines, quand on est enceinte d'une grossesse non désirée, c'est très long."
Suspendre l'arrêt Roe vs Wade aurait "un effet domino catastrophique"
Désormais, les patientes vont devoir composer avec un nouvel obstacle. Depuis le 26 mai, l'Oklahoma a décidé à son tour de durcir drastiquement son accès à l'avortement, en l'interdisant "dès la fécondation". En d'autres termes : complètement.
"C'est dramatique", estime Jaylynn. "Non seulement toutes les femmes que nous envoyons en Oklahoma vont devoir aller encore plus loin, mais en plus, les patientes de l'Oklahoma vont aussi devoir aller avorter ailleurs. C'est toujours plus de pression sur les établissements qui pratiquent encore les IVG", s'attriste-t-elle.
Aujourd'hui, Jaylynn a du mal à cacher son inquiétude pour l'avenir. Outre l'Oklahoma, le site Politico révélait, le 2 mai dernier, que la Cour suprême envisageait de suspendre l'arrêt Roe vs Wade, qui garantit théoriquement l'accès à l'avortement au niveau fédéral depuis 1973. Sans cet arrêt, 26 États, dont de nombreux du Sud, interdiraient immédiatement l'avortement. Un "scénario catastrophe" mais qui n'est plus "qu'une question de temps", craint-elle.
"On assistera alors à un effet domino catastrophique", alerte-t-elle. L'association a d'ailleurs déjà commencé à s'y préparer. "Il faudra qu'on envoie les femmes au Mexique, voire à New York. Selon les budgets que l'on a dressés, cela divisera environ par deux le nombre de femmes total que nous pourrons aider."
"Le pire dans tout cela, c'est que cette situation ne va servir qu'à rendre les personnes précaires toujours plus précaires", dénonce Tom. "Les personnes qui le peuvent trouveront toujours des solutions pour avorter. Les autres ne pourront pas se permettre de dépenser des milliers de dollars pour une IVG. Le problème c'est qu'elles ne peuvent pas non plus se permettre d'avoir un autre enfant."
Or, les personnes précaires sont les premières concernées par la problématique. Selon le Guttmacher Institute, un organisme spécialisé dans les droits sexuels et reproductifs, 75 % des personnes qui avortent aux États-Unis sont en situation de précarité. Par ailleurs, 60 % sont issues des communautés afro-américaine ou hispanique.
Vers une explosion des avortements à la maison
Face à la difficulté de se déplacer dans un autre État et aux réglementations de plus en plus strictes dans l'ensemble du pays, les spécialistes de la santé reproductive prédisent que de plus en plus de femmes vont se tourner vers le système D. Outre la pratique de "techniques maisons" glanées sur Internet et bien souvent dangereuses, les médecins s'attendent à une envolée de l'achat de pilules abortives en ligne.
Aujourd'hui, l'IVG médicamenteuse est la technique la plus utilisée aux États-Unis. L'Agence fédérale des médicaments l'autorise, en théorie, jusqu'à dix semaines de grossesse et permet aux médecins de la prescrire par téléconsultation. Mais dans les États les plus conservateurs, comme le Texas, l'IVG médicamenteuse est soumise aux mêmes réglementations et délais que l'intervention chirurgicale traditionnelle par aspiration.
Pour contourner la loi, certaines femmes se tournent donc vers des pharmacies en ligne basées à l'étranger. Un procédé normalement illégal. Selon une étude publiée fin février, en septembre 2021, la pharmacie en ligne danoise Aid Access, qui propose l'envoi par la poste de pilules abortives, a ainsi reçu 1 831 demandes. Trois fois plus qu'à la même période en 2020. "Heureusement, ces procédures sont assez sûres et efficaces. Mais pour beaucoup de femmes, procéder à cela sans accompagnement, en secret, cela peut être très effrayant", déplore Tom.
Après des semaines d'hésitation, Tom a finalement décidé de quitter le Texas. "Je ne peux plus travailler dans ces conditions. Je pars dans un État plus progressiste, où je pourrais réellement aider", explique-t-il. "Et je ne suis pas le seul. Nombre de mes collègues ont le même dilemme, entre rester pour aider ceux qu'on peut encore, ou partir là où on pourra en aider beaucoup plus."
De son côté, Hayley assiste aujourd'hui à toutes les manifestations de défense du droit à l'avortement, appareil photo autour du cou, slogan à la main. "Dans ces manifestations, la parole se libère, le tabou de l'avortement se lève et on se rend compte qu'il n'est pas seulement question de nous, mais aussi de nos sœurs, de nos amies, de nos parents. N'importe qui, un jour, peut avoir besoin d'avorter", souligne-t-elle. Et de conclure : "Il faut à tout prix défendre ce droit fondamental."
*Le prénom a été modifié
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REPORTAGE
"C’est trop tard" : à Washington, une manifestation amère pour protéger le droit à avorter
États-Unis : l'Oklahoma interdit totalement l'avortement
Reporters
États-Unis : le droit à l'avortement menacé
Le Figaro
«Le recours au “job dating” pour recruter des enseignants illustre la dévalorisation de la fonction publique»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - L'académie de Versailles recrute en partie ses enseignants via de courts entretiens oraux. Jean-Rémi Girard, président du SNALC, juge cette pratique scandaleuse. Selon lui, on ne devient pas professeur en une demi-heure.
Jean-Rémi Girard est président du SNALC (Syndicat national des lycées et collèges).
FIGAROVOX. - L'académie de Versailles recrute des enseignants contractuels en leur faisant passer des entretiens d'une demi-heure. Que vous inspire cette pratique ?
Jean-Rémi GIRARD. - Le fonctionnement du recrutement des contractuels est scandaleux. Il faut rappeler qu'il s'agit de personnes qui vont enseigner devant des élèves pendant une, voire plusieurs années. Se dire que l'on peut devenir prof en une demi-heure, c'est quelque chose qui nous paraît hallucinant. Je ne me vois pas devenir vétérinaire ou pilote de chasse en une demi-heure, seulement parce que j'ai un chat ou parce que j'aime bien voyager en avion. Cette pratique est choquante.
Par ailleurs, elle n'est pas nouvelle, elle est dorénavant structurelle. Ce qui est véritablement choquant, c'est de s'en vanter, de dire que c'est formidable. La vérité est que l'on met sur la place publique la crise des recrutements, la difficulté à avoir des professeurs formés et que, par conséquent, on se résout à prendre des personnes précaires dont on a assez peu de garanties. Le fait de se vanter et d'utiliser un langage marketing pour faire moderne et pour imiter le monde de l'entreprise, c'est orwellien.
Pourquoi l'Éducation nationale a-t-elle recours à ce type d'entretiens ?
Elle n'arrive pas à avoir suffisamment de titulaires. Les places aux concours ne trouvent pas toutes preneurs. C'est un problème structurel, qui s'est très clairement aggravé cette année. Pendant longtemps, cela ne concernait que certaines disciplines du second degré, maintenant le problème concerne aussi l'école primaire.
Il faut signaler qu'un enseignant est un fonctionnaire de catégorie A, qui a Bac+5, quasiment ce que l'on peut faire de plus beau, et un enseignant est payé en moyenne 1000 euros de moins qu'un autre fonctionnaire de catégorie A de l'État.
D'autre part, on peut aussi penser que, budgétairement, ce n'est pas inintéressant d'avoir des professeurs moins bien payés, qui sont plus fragiles et qui ont moins de droits. Il y a l'idée que les contractuels, c'est plus « pratique » : c'est plus souple et ça coûte moins cher.
De surcroît, cela mène très vite à créer une sorte de concurrence malsaine entre les professeurs qui ont quand même passé cinq années d'études, plus un concours, plus une année de stage et d'autres, qui se retrouvent là, d'une semaine sur l'autre. Certains commencent 48 heures après avoir été recrutés.
Comment expliquez-vous la pénurie d'enseignants ?
Le métier d'enseignant, aujourd'hui, n'est plus un métier attractif. C'est un métier qui bénéficie d'une image assez dégradée, qui est mal payé pour le niveau d'études et par rapport aux autres pays comparables à la France. Il faut signaler qu'un enseignant est un fonctionnaire de catégorie A, qui a Bac+5, quasiment ce que l'on peut faire de plus haut, et il est payé en moyenne 1000 euros de moins qu'un autre fonctionnaire de catégorie A de l'État. Il est alors facile d'imaginer qu'une discipline comme les mathématiques souffre d'une crise de recrutement : avec un Bac+5 en mathématiques, on ne va pas s'embêter à aller faire une année de stage payée 1,1 SMIC dans des conditions difficiles alors que l'on peut trouver un emploi payé le double, voire le triple, et dans lequel on ne risque pas de se prendre une chaise dans la figure.
Le risque est que l'on s'attaque frontalement à l'existence même du concours.
Quant aux conditions, elles sont difficiles pour différentes raisons. Les enseignants travaillent de plus en plus. L'une des enquêtes statistiques du ministère montre que le temps moyen de travail des enseignants a augmenté : on est entre 40 et 45 heures de travail effectif par semaine. Par ailleurs, la taille des classes a augmenté, les élèves sont de plus en plus difficiles et les familles sont aussi de plus en plus difficiles à gérer… Associez à cela, tout ce qu'on a pu voir au moment du « pas de vague » : les enseignants constituent une catégorie professionnelle qui se sent assez peu soutenue par sa hiérarchie. Il y a donc un cocktail détonant pour faire que le métier n'attire plus.
Nous constatons aujourd'hui que nos collègues ne conseillent pas à leurs propres enfants de devenir enseignant.
Ce nouveau système de recrutement est-il le signe d'une baisse de niveau des enseignants ? Met-il en péril les concours de l'enseignement ?
Le risque est que l'on s'attaque frontalement à l'existence même du concours. Le concours n'est pas parfait mais il offre des garanties: en termes de maîtrise disciplinaire, de protection et de formation. On peut tout de même penser que c'est mieux d'avoir une formation et un concours avec des oraux. Les oraux permettent de vérifier un certain niveau disciplinaire. Les professeurs vont ensuite enseigner la littérature en classe de terminale ou les nombres complexes et les intégrales.
C'est le signe d'une dévalorisation générale de certaines fonctions pourtant essentielles à la société : la fonction d'éducation, la fonction de soin.
Il faut aussi rappeler que c'est un métier où l'on travaille avec des élèves: cela peut offrir des conditions compliquées, c'est de l'humain qui travaille avec de l'humain. On ne peut pas mettre n'importe qui devant des enfants.
Par ailleurs, beaucoup de contractuels arrêtent assez rapidement. Certains viennent car ils ont une image d'Épinal du métier d'enseignant, mais ils se rendent vite compte de la réalité du terrain: ce n'est pas plus reposant que leur ancien métier d'ingénieur. Certains trouvent même que leur expérience dans l'Éducation nationale est plus difficile que leur expérience en entreprise.
Au-delà du cas des enseignants, faut-il y voir une dévalorisation de la fonction publique ?
C'est le signe d'une dévalorisation générale de certaines fonctions pourtant essentielles à la société : la fonction d'éducation, la fonction de soin. Aucune société ne tient sans une éducation nationale et sans un système de santé. Ces métiers ont été attaqués, dévalorisés, avec un pouvoir d'achat qui baisse toujours.
On se retrouve aujourd'hui avec des crises dans des domaines qui devraient être les domaines les plus valorisés par l'État. On se rend bien compte que, pour des raisons court-termistes de budget, ces métiers, qui demandent beaucoup de monde, ne sont pas valorisés. Cela coûterait trop cher.
À VOIR AUSSI - Éducation nationale : L'école française est-elle condamnée à la faillite ?
L’éditorial du Figaro: «Chaos au stade de France: les yeux grands fermés»
Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.
«Violences au Stade de France : certains ne partagent plus les valeurs et les règles d'une société dans laquelle ils vivent»
FIGAROVOX/TRIBUNE- Les scènes de chaos qui ont marqué la finale de la Ligue des champions sont le fait de voyous venus de toute la région, et non de supporters anglais, argumente Guylain Chevrier.
École: «Le prochain problème sera le niveau et l’existence même des professeurs»
TRIBUNE - Dans les salles de classe, Jean-Michel Blanquer n’est pas regretté et les causes de la nomination de Pap Ndiaye indiffèrent. L’école est dans un tel état que des sujets plus pressants préoccupent les enseignants, argumente le professeur de philosophie Adrien Louis.
L'Humanité
Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2
ActuPour compenser la baisse, voire l’arrêt des livraisons de gaz naturel russe, le ministre vert de l’Économie programme un recours accentué au charbon et au lignite avec le prolongement, jusqu’en 2024, de centrales thermiques pourtant vouées à la fermeture.
Bruno OdentL’Allemagne, qui avait tant misé sur l’utilisation du gaz naturel russe, est conduite à de très rudes révisions en matière d’approvisionnement énergétique. Une véritable réorganisation de ses équipements dévoués à la production d’électricité est ainsi programmée. Ce qui ne manquera pas d’avoir un effet amplificateur sur les émissions de gaz à effet de serre d’un pays qui était déjà l’un des plus gros pollueurs d’Europe.
Robert Habeck, le ministre vert de l’Économie et du Climat, vient d’annoncer qu’il allait prolonger la durée de vie et l’accessibilité au réseau de centrales qui fonctionnent au charbon, au lignite et au pétrole. Au total, quelque dix gigawatts issus de ces différentes sources devraient être rendus disponibles pour alimenter le réseau électrique « d’ici cet automne ».
Un risque accru de black-out
Berlin est confronté à un énorme dilemme. Un défaut total ou partiel du gaz naturel russe fait grimper, outre les prix du kilowattheure, le risque de coupures, voire de black-out sur le réseau électrique. L’arrivée, à tout moment, du courant dans les foyers et les entreprises n’est garantie qu’à condition de disposer de suffisamment de centrales électriques « pilotables », capables de s’adapter aux fluctuations de la demande.
Lancinant paradoxe : l’équipement du pays, déjà très dense, en éoliennes et en équipements photovoltaïques, n’est d’aucun secours pour assurer une fiabilité de l’approvisionnement électrique en continu. Car ces énergies sont, par définition, aussi intermittentes que le sont le Soleil et le vent.
Le bilan de cette brusque adaptation allemande pourrait être d’autant plus contre-productif en matière d’émissions de gaz à effet de serre que Robert Habeck a tranché contre un éventuel maintien en activité des trois dernières centrales atomiques allemandes, promises à la fermeture d’ici à la fin de cette année 2022. Cette soumission assumée au dogme antinucléaire va faire perdre un peu plus de quatre gigawatts supplémentaires au réseau début 2023, quelle que soit l’évolution des livraisons de gaz naturel russe et alors que l’énergie issue des centrales atomiques n’émet pas de CO2. Ce recours désormais programmé aux énergies fossiles les plus polluantes intervient en toute contradiction avec les engagements du gouvernement qui entendait réduire l’usage du charbon et du lignite pour s’en passer totalement « à l’horizon 2030 ».
La dépendance au charbon a pris une telle dimension que Berlin n’a pas rechigné à négocier des importations de houille avec le gouvernement du très droitier président colombien sortant, Ivan Duque. Le combustible vient d’une gigantesque exploitation à ciel ouvert où les droits des mineurs comme des populations indigènes des alentours sont foulés aux pieds.
Au même moment, Berlin prépare d’arrache-pied l’arrivée du gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis ou du Moyen-Orient. Faute d’infrastructures portuaires à cet effet, la finalisation de terminaux méthaniers offshore géants est en cours. Ce qui devrait contribuer à booster encore davantage la hausse du prix du kilowattheure sur un marché électrique européen libéralisé qui fonctionne selon le… modèle allemand.
AllemagneÉnergieélectricitéGuerre en Ukraine France24 - Monde
Armes à feu : l'Australie, un modèle pour les États-Unis après la tuerie au Texas ?
Publié le : 26/05/2022 - 14:29
Grégoire SAUVAGE
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Considérée comme un exemple en matière de contrôle des armes à feu, l'Australie a entamé dans les années 1990 un programme de rachat massif par l'État d'armes détenues par des particuliers. Un possible modèle à suivre pour les États-Unis après la tuerie survenue mardi au Texas, même si une telle législation a peu de chances d’y être adoptée.
Columbine, Sandy Hook, Virginia Tech, Orlando, Las Vegas, Buffalo, Uvalde... À chaque tuerie de masse, le débat sur le contrôle des armes à feu refait surface aux États-Unis sans entraîner une quelconque remise en cause de la législation. Une absence de volonté politique qui contraste avec la situation de l'Australie, pays souvent cité en exemple pour avoir réduit de manière spectaculaire la violence par arme à feu.
Le tournant pour l'Australie intervient le 28 avril 1996. Martin Bryant, un jeune homme instable de 28 ans, entre dans un café de Port-Arthur, une ville touristique de Tasmanie, et ouvre le feu avec un fusil semi-automatique, faisant 35 morts et 28 blessés. La pire tuerie de masse de l'histoire australienne.
L'événement sert d'électrochoc. Douze jours plus tard, le gouvernement australien, dirigé par John Howard, le Premier ministre conservateur récemment élu, passe à l'action. "Je savais que je devais employer l'autorité de ma fonction pour contrôler la possession et l'usage du genre d'arme qui avait tué 35 innocents. Je savais aussi que ce ne serait pas facile", se souvient le chef du gouvernement dans une tribune publiée par le New York Times en 2012.
650 000 armes mises hors circuit
En un temps record, John Howard réussit le tour de force de convaincre les membres de sa coalition et les différents États australiens d'adopter une vaste réforme de la législation sur les armes à feu. Le National Firearms Agreement (NFA) restreint de manière drastique le droit au port d'arme. Il établit un registre de toutes les armes détenues par des particuliers et impose un permis pour toutes les nouvelles armes achetées.
Le NFA prévoit également l'interdiction des fusils automatiques et semi-automatiques, ainsi que les fusils à pompe. Problème : plusieurs centaines de milliers de ces armes meurtrières sont déjà en circulation en Australie. Pour les récupérer, l'État met en place un programme de rachat des armes, financé par une hausse des impôts. Ceux qui possédaient légalement ce type d'armes reçoivent ainsi une compensation financière. Quant aux détenteurs d'armes illégales, ils n'obtiennent aucune compensation mais ne sont pas poursuivis.
>> À lire aussi : Les "armes fantômes", ce phénomène bien réel que Joe Biden veut combattre
Malgré les craintes d'une forte résistance de la part de la population, l'Australie récupère sans encombre puis détruit, entre octobre 1996 et septembre 1997, plus de 650 000 armes à feu, soit environ 20 % de toutes les armes détenues par des particuliers, selon le média en ligne américain Vox.
Une baisse spectaculaire de la violence
De nombreuses études universitaires ont ensuite prouvé l'efficacité de la nouvelle législation australienne et de la politique de rachat massif des armes les plus dangereuses. Des chercheurs d'Harvard ont ainsi montré en 2011 que dans les sept années qui ont suivi le NFA, l'Australie a connu une baisse de 42 % des homicides par arme à feu et une chute de 57 % des suicides. Une autre étude australienne intitulée "Le programme de rachat d'armes sauve-t-il des vies ?" confirme cette tendance.
Globalement, la littérature scientifique est claire sur un point : plus les armes à feu sont accessibles, plus le risque est élevé d'être victime d'un homicide par balle, rappelle l'université d'Oxford.
Autre élément qui semble prouver l'efficacité du NFA : au cours des dix années qui ont précédé le massacre de Port-Arthur, l'Australie avait connu 11 fusillades. Il n'y en a plus eu une seule jusqu'au 15 décembre 2014 et une prise d'otages à Sydney qui a fait trois morts, dont l'auteur de l'attaque, rapporte le média Slate.
Un succès qui fait dire à John Howard, cité par le Washington Post quelques jours après la tuerie d'Aurora dans le Colorado en 2012, que si l'Australie pouvait s'inspirer des États-Unis dans de nombreux domaines, "en ce qui concerne les armes, nous avons eu raison de prendre un chemin totalement opposé".
>> À voir : Contrôle des armes à feu : ces shérifs américains qui refusent d'appliquer la loi
Cependant, la législation australienne est loin d'être facilement transposable aux États-Unis. Sans frontière terrestre, l'Australie dispose d'un atout considérable pour contrôler la circulation des armes à feu. Le pays peut également compter sur un service des douanes efficace et bien organisé, souligne l'étude australienne précédemment citée.
Plus important encore, le NFA a bénéficié d'un large consensus politique. Un scénario difficile à imaginer aux États-Unis, où chaque nouvelle tuerie semble mettre en lumière le fossé idéologique entre les camps démocrate et républicain. Au pays du sacro-saint deuxième amendement, qui garantit le droit des Américains à porter une arme, une telle législation semble toujours, à l'heure actuelle, relever de la science-fiction.
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Le Débat de France 24
Fusillade au Texas : un contrôle des armes impossible ?
Archives
Les "armes fantômes", phénomène inquiétant aux États-Unis, auquel Joe Biden s'attaque
LE POINT SUR L'ENQUÊTE
Un adolescent isolé, un "carnage" d'une heure… Ce que l'on sait sur la fusillade au Texas
Le Figaro
Le soleil, mon grand copain?
Pauline CastellaniDÉCRYPTAGE - Malgré quarante ans de prévention solaire, les Français ne se protègent toujours pas suffisamment face aux UV, alors que le rayonnement s’intensifie lors d’épisodes de chaleur exceptionnelle.
Tous les marqueurs sont au rouge. Les Français (adultes) ne respectent pas ou ne connaissent pas les conseils de protection solaire. Ainsi, à peine plus d’un sur deux applique de la crème anti-UV sur les zones non couvertes par un vêtement et plus de quatre sur cinq s’exposent au soleil en plein après-midi selon une enquête du Syndicat national des dermatologues et vénérologues (SNDV). Des chiffres étayés par les études menées par Avène (groupe Pierre Fabre) et La Roche-Posay (groupe L’Oréal), principaux acteurs du marché des solaires en pharmacie. Et ce, malgré les campagnes de prévention orchestrées chaque année par les autorités sanitaires et les messages clés martelés inlassablement: «Pas d’exposition au soleil entre 11 heures et 17 heures», «appliquer toutes les deux heures une protection solaire» «se protéger avec des vêtements, lunettes ou chapeau»
À lire aussiCrèmes solaires: attention aux produits bio, naturels ou faits maison
«Certes le soleil peut doper le moral de certains et la luminosité favoriser la synthèse de vitamine D, rappelle le docteur Luc Sulimovic, président du SNDV qui lancera sa campagne de prévention et de dépistage le 13 juin prochain. Mais, l’exposition prolongée aux UV peut provoquer coups de soleil, réactions allergiques et, plus grave, favoriser le développement des cancers de la peau.» En France, 80.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dont 15.500 mélanomes, les plus graves. «Les mélanomes sont guérissables si on les détecte à temps et que l’on reste vigilant à tout changement comme l’apparition d’une tache brune ou d’un grain de beauté différents. Mais les efforts d’éducation et d’information face au soleil doivent être renforcés. D’autant qu’avec le réchauffement climatique et les épisodes de chaleur exceptionnelle que nous connaissons régulièrement, le rayonnement UV devient de plus en plus important.»
L’exposition solaire ne commence pas sur la plage et ne se limite pas aux vacances, elle peut avoir lieu dans son jardin et lors d’activités de loisir pratiquées en plein air. «Certains métiers sont même particulièrement exposés comme les agriculteurs, les professionnels du BTP, les marins, les sportifs…, insiste le dermatologue. Il s’agit que la casquette avec le petit tissu qui descend sur la nuque et les vêtements anti-UV adaptés aux activités extérieures deviennent des réflexes.»
«Un véritable paradoxe solaire»
Globalement, les hommes sont moins précautionneux face aux UV, trouvant selon leurs dires le geste d’appliquer une crème protectrice trop contraignant. De même pour la population dans son ensemble des plus de 65 ans. Les boomers ont en effet grandi dans un univers où la prévention solaire était quasi inexistante (la notion de Sun Protection Factor ou SPF n’apparaît qu’en 1978) et le bronzage est resté pour cette génération synonyme de liberté, d’énergie et de bonne santé. Pour certains, il paraît même inenvisageable de ne pas revenir de vacances la peau tannée par les rayons (selon l’étude de La Roche-Posay, 72 % de la population mondiale estime même le fait qu’un visage bronzé est attrayant). Quant aux enfants qui appartiennent aux publics les plus à risques, s’ils semblent davantage protégés que les adultes, moins d’un sur cinq a bénéficié d’une application toutes les deux heures les jours de plein soleil d’après l’étude Safe d’Avène.
La plupart des Français connaissent les gestes de protection – rester à l’ombre, couvrir la peau - et sont convaincus de l’efficacité des crèmes solaires, mais ils sont encore 40 % à ne jamais en utiliser, ou insuffisamment
«Il existe un véritable paradoxe solaire, relève Olivia Guernier, directrice des affaires publiques et de la communication de la Fédération des entreprises de la beauté (Febea). La plupart des Français connaissent les gestes de protection - rester à l’ombre, couvrir la peau - et sont convaincus de l’efficacité des crèmes solaires, mais ils sont encore 40 % à ne jamais en utiliser, ou insuffisamment. Ces dernières années, les marques cosmétiques ont pourtant multiplié les textures plus fluides et faciles à étaler afin de rendre le geste spontané, d’en faire un automatisme. Parmi les explications possibles, une grande majorité d’entre eux déclare redouter que les produits de protection contiennent des ingrédients toxiques.» Filtres synthétiques (dits aussi chimiques ou organiques) et filtres minéraux (d’origine naturelle comme le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc), nanoparticules et perturbateurs endocriniens, il existe depuis plusieurs années une certaine confusion, voire une défiance, envers les filtres solaires pourtant soumis à une réglementation stricte au niveau européen et dont l’efficacité mais aussi l’innocuité sont régulièrement contrôlées.
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«Cette image un peu floue a été renforcée par le boom des applis qui scannent et décryptent chaque formule selon des critères toujours différents, analyse Xavier Ormancey, directeur de la recherche et du développement Eau Thermale Avène. Parallèlement, les exigences des consommateurs ont évolué. Jusque dans les années 1970, ils se protégeaient uniquement contre les coups de soleil, puis la distinction a été faite entre les UVB et les UVA responsables, eux, du photovieillissement et de la dégradation de l’ADN. Aujourd’hui, une nouvelle génération de filtres qui augmentent le spectre de protection arrive sur le marché. Notre TriAsorB lutte, par exemple, contre les effets délétères de la lumière bleue dont le rayonnement accélère, lui aussi, l’apparition des rides et des taches.»
Des réticences qui persistent
De son côté, L’Oréal vient de lancer son Mexoryl 400 afin de stopper davantage de radiations UV. « Il faut savoir que pour afficher des SPF élevés, la plupart des crèmes associent filtres chimiques et filtres minéraux, allant parfois jusqu’à des complexes de huit filtres différents. En augmentant le parasol cutané, ce TriAsorB nous permet aussi de réduire le nombre de filtres dans la formule et de limiter ainsi notre impact environnemental», continue Xavier Ormancey. Le genre d’innovation censée lever les réticences des 86 % de Français qui pensent que les filtres polluent les fonds marins et leurs écosystèmes et sont, en partie, responsables du blanchissement des coraux (Hawaï et l’archipel de Palau en ayant interdit certaines catégories depuis quelques années).
À la différence du réchauffement climatique, il n’y a pas de véritable consensus scientifique sur l’impact des filtres dans les milieux marins
«C’est là un autre frein à l’application de crème solaire chez certains, d’autant qu’il y a encore un déficit de communication sur le sujet, note Olivia Guernier à la Febea. C’est une science nouvelle, avec peu de littérature et des problèmes de méthodologie souvent contradictoires entre les études. À la différence d’autres causes comme le réchauffement climatique, il n’y a pas de véritable consensus scientifique sur l’impact des filtres dans les milieux marins.» Qu’importe, l’enjeu est devenu un argument marketing puissant pour les laboratoires qui multiplient les partenariats avec les instituts de recherche (tels Biotherm et l’Institut océanographique de Monaco) et les associations de protection des océans, et cherchent à améliorer la résistance à l’eau et biodégradabilité de leurs formules, qu’il s’agisse des filtres, des parfums, des conservateurs et des tensioactifs.
À lire aussiNos crèmes solaires polluent-elles vraiment les océans?
«Nous avons aussi fait le choix de la résistance à l’eau au détriment parfois de la sensorialité car cela marche vraiment et c’est un message facile à comprendre pour le consommateur: plutôt que de se diluer lors de la baignade, le film protecteur reste à la surface de la peau, assure Raphaël Vannier, cofondateur de SeventyOne Percent, marque de solaires écoresponsable basée entre Biarritz et Hossegor. Mais ces avancées de la part des grands groupes sont encore insuffisantes: nous, les surfeurs, sommes les premiers témoins de la dégradation des océans et l’on voit bien que, comme n’importe quel autre produit de beauté, les soins solaires ont un impact écologique. Clamer que telle formule n’a pas d’incidence sur le corail c’est très bien mais on sait que l’industrie pollue bien au-delà et il faut aussi réfléchir à comment aller plus loin dans l’engagement, proposer des produits neutres en plastique et en carbone.»
6 bons réflexes
1. La meilleure protection est vestimentaire. Pour tous et spécialement pour les plus jeunes: tee-shirt, chapeau, lunettes de soleil.
2. Bébés et jeunes enfants ne doivent pas être exposés aux UV directement. Les coups de soleil sont dangereux, surtout chez l’enfant.
3. Éviter l’exposition directe entre 12 et 16 heures.
4. Se découvrir (et se protéger dès les premiers beaux jours) afin que l’exposition solaire soit progressive.
5. Attention au sable, à la neige et à l’eau qui peuvent réfléchir plus de la moitié des rayons du soleil sur la peau. En altitude et sous les tropiques, augmenter son indice de protection habituel.
6. Le protecteur solaire (anti-UVB et anti-UVA) n’est pas destiné à accroître le temps d’exposition. Il doit être renouvelé toutes les deux heures et après chaque bain, quel que soit son indice.
Shopping
Un petit format pratique pour protéger toute la famille à la plage, au parc, en terrasse… Le Mini Solaire des peaux sensibles SPF 50+, Mixa, 5,90 € les 50 ml.
Il intègre un filtre à large spectre pour protéger aussi de la lumière bleue. Fluide SPF 50+ peaux normales à mixtes, Avène, 16 € les 50 ml.
Ce spray écolo destiné d’abord aux surfeurs peut être appliqué sur peau mouillée sans perdre sa résistance à la baignade. Eco Sun Spray Invisible Corps SPF 50+, SeventyOne Percent, 28,90 € les 100 ml.
Son nouveau filtre stoppe aussi les UVA ultra-longs pour mieux lutter contre le vieillissement prématuré. Fluide invisible Anthelios UV Mune 400 SPF 50+, La Roche-Posay, 19 € les 50 ml.
Comment Grasse est (re)devenue l’épicentre du parfum?
DÉCRYPTAGE - Considérée comme la capitale des parfumeurs depuis le XVIIe siècle avant de connaître le déclin dans les années 1980, la petite ville de Provence attire de nouveau les grandes marques en quête d’ingrédients naturels et d’héritage.
La poudre de soleil éternel best-seller du printemps
DÉCRYPTAGE - C’est un paradoxe: avec son boîtier et sa formule sèche, le fard se conserve longtemps, très longtemps. Pourtant, chaque année, les ventes s’envolent aux beaux jours.
L'Humanité
Donbass. Un journaliste français tué à Severodonetsk
ActuEngagée depuis lundi dans une large offensive pour faire tomber cette ville , l’armée russe aurait tué une dizaine de civils. Le journaliste français de BFMTV, Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, fait partie des victimes.
Vadim KamenkaDans le Donbass, avec Kramatorsk, Severodonetsk est une des villes stratégiques qui essuie une violente offensive de l’armée russe, ces dernières semaines. Depuis dimanche, la cité industrielle encerclée, qui comptait 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, connaîtrait des combats de rue. « Les Russes avancent vers le milieu de Severodonetsk. (…) La situation est très difficile », a confirmé sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk.
En ce 96e jour de guerre, la ville, qui se situe à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lougansk, serait sur le point de tomber, selon plusieurs témoins. « L’avancée de l’armée russe et des forces de la République autoproclamée de Lougansk (LNR) laisse peu de doute quant à l’issue finale », note une source diplomatique. Si la majorité des habitants ont pu fuir, ceux restés sont pris au piège. Aucune route d’évacuation n’existe désormais. Les seules encore accessibles par la ville jumelle de Lyssychansk puis Bakhmout, plus au sud, essuient trop de tirs d’artillerie pour assurer le retrait des milliers de civils encore sur place et le transport de l’aide humanitaire.
Des habitants auraient trouvé la mort dans des bombardements, lundi, lors d’une nouvelle offensive russe destinée à pénétrer dans Severodonetsk. Parmi les victimes, un journaliste français de BFMTV. « Aujourd’hui (lundi – NDLR), notre véhicule blindé d’évacuation allait récupérer 10 personnes dans la zone et a essuyé le feu ennemi. Des éclats d’obus ont percé le blindage et porté une blessure mortelle au cou à un journaliste français accrédité », a informé Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de Lougansk, dans un communiqué. Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron annonçait à son tour le décès du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, qui travaillait comme journaliste reporter d’image pour la chaîne d’information en continu. Le président a adressé ses condoléances à la famille et « le soutien inconditionnel de la France » à « celles et ceux qui assurent sur les théâtres d’opérations la difficile mission d’informer ». Une dizaine de journalistes auraient déjà trouvé la mort depuis le début de la guerre.
Des défaites successives
Cette mort intervient alors que la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée en Ukraine, lundi. Il s’agit d’une première visite officielle d’un responsable français. Elle a immédiatement réagi en exigeant « une enquête transparente » après s’être rendue à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, où ont eu lieu des massacres de civils dont les troupes russes sont accusées par les autorités ukrainiennes.
L’Union européenne a tenu un sommet à Bruxelles pour débloquer l’adoption d’un 6e paquet de sanctions contre Moscou. Seule certitude, la proposition de la Commission pour apporter jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022 sous forme de prêts ou de dons à l’Ukraine, qui chiffre ses besoins à 5 milliards de dollars par mois.
Devant les défaites successives dans le Donbass, le président Volodymyr Zelensky réclame davantage d’armes. Mais le président des États-Unis, qui lui a accordé plus de 40 milliards de dollars d’aide, a refusé l’envoi de lance-roquettes. « Nous n’allons pas envoyer à l’Ukraine des systèmes de roquettes pouvant atteindre la Russie », a déclaré Joe Biden, craignant qu’ils ne soient récupérés par Moscou, ou de franchir une ligne rouge aux yeux des autorités russes. Interrogé sur ce qui pourrait permettre le retour de la paix, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, lors d’un entretien sur TF1, a posé comme préalable la « démilitarisation de l’Ukraine ».
Ukraineliberté de la pressejournalistesGuerre en Ukraine France24 - Monde
Qu'est-ce que l'Acte fondateur signé il y a 25 ans entre l'Otan et la Russie ?
Publié le : 26/05/2022 - 20:16
Grégoire SAUVAGE
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Le 27 mai 1997, la Russie et l'Otan pensent tourner la page de la guerre froide avec l'Acte fondateur, un accord de coopération visant à instaurer "une paix durable et inclusive". Alors que les combats font rage en Ukraine, retour sur une époque où l'Alliance atlantique et Moscou ne se considéraient plus comme des ennemis.
La date était censée marquer l'entrée dans une nouvelle ère pour l'Occident et la Russie après un demi-siècle de relations conflictuelles : le 27 mai 1997, le président français Jacques Chirac réunit en grande pompe, à Paris, ses homologues américain et russe, Bill Clinton et Boris Eltsine, pour la signature de l'Acte fondateur sur les relations, la coopération et la sécurité mutuelles entre la Fédération de Russie et l'Otan.
Sans avoir la force juridique d'un traité, cet Acte fondateur, entériné après plusieurs années de tractations au plus haut niveau, fait naître une nouvelle architecture sécuritaire en Europe. Désormais, les deux parties ne se considèrent plus comme des adversaires mais des partenaires.
Le document de 24 pages prévoit ainsi un renforcement du partenariat avec Moscou en matière de lutte contre le terrorisme, de maintien de la paix, de désarmement ou encore de relations économiques. Il s'accompagne également de la création d'un Conseil conjoint permanent Otan-Russie.
Selon l'Acte fondateur, cette coopération doit reposer sur "les principes que sont les droits de l’Homme et les libertés civiles". Les pays signataires s'engagent, par ailleurs, à ne pas "recourir à la menace ou à l’emploi de la force" l’une contre l’autre ainsi que contre tout autre État. "C'était une autre époque et une période pleine d'espoir envers l'évolution de la Russie" alors en pleine transition démocratique, précise le chercheur Nicolas Tenzer, directeur de la publication Desk Russie sur l'antenne de France 24, rappelant que "l'Acte fondateur avait été précédé d'un Partenariat pour la paix en 1994".
Paver la voie de l'élargissement
Après la disparition de l'URSS en 1991, l'Otan s'interroge sur ses nouvelles missions. Les demandes d'adhésion des anciens pays du bloc de l'Est, plongés dans un vide sécuritaire avec la dissolution du pacte de Varsovie – l'alliance militaire qui unissait l'Europe de l'Est à l'Union soviétique pendant la guerre froide –, vont alors offrir une nouvelle légitimité à l'organisation emmenée par les États-Unis.
Dans ce contexte, l’Acte fondateur apparaît comme un "instrument nécessaire à l'expansion [de l'Otan] sur l’ancienne sphère d’influence de Moscou", écrit la chercheuse Amélie Zima, dans un article publié dans la Revue d'études comparatives Est-Ouest.
La vocation de l’Acte fondateur, qui formalise les relations Otan-Russie, est donc de déminer le terrain alors que se profile un premier élargissement avec les demandes d'adhésion de la Hongrie, de la République tchèque et de la Pologne. Ces trois pays intégreront l'Otan deux ans plus tard.
>> Crise en Ukraine : l'Otan a-t-elle "trahi" la Russie en s'élargissant à l'Est ?
Pour éviter que la Russie ne se sente isolée voire menacée par l'organisation politico-militaire créée en 1947 pour se prémunir d'une attaque soviétique, l'Otan offre dans l'Acte fondateur des garanties à Moscou : elle s'engage notamment à ne pas déployer d’armes nucléaires, y compris des sites de stockage, sur le territoire de futurs pays membres et à ne pas y renforcer ses troupes permanentes.
Malgré ces précautions, Boris Eltsine fait face à une forte opposition d'une partie de son opinion publique et du monde politique, qui lui reproche de participer à l'humiliation de l'ex-URSS en se pliant aux exigences occidentales. Le président russe, lui, est persuadé que ce rapprochement avec l'Otan sera bénéfique à son pays.
Considéré comme une "trahison" par Vladimir Poutine, l'élargissement aux anciens pays du bloc soviétique reste encore aujourd'hui l'une des principales pommes de discorde entre Moscou et l'Otan.
L'Acte fondateur "a souffert des années Poutine"
Historique, l’Acte fondateur donne un nouveau souffle aux relations Russie-Otan. Cependant, une première crise intervient dès 1999 avec l'opération militaire occidentale menée au Kosovo, à laquelle Moscou, membre du Conseil de sécurité de l'ONU, est hostile. Toutefois, cette forte opposition ne provoque pas de tensions durables et un réchauffement s'amorce dès le tournant des années 2000. Une période de détente qui doit beaucoup au rapprochement entre la Russie et les États-Unis au tout début de la première présidence de Vladimir Poutine.
"À la suite des attentats du 11-Septembre, l'objectif était celui de la lutte contre le terrorisme. Poutine était alors demandeur pour que la Russie joue un rôle plus important", explique Bruno Daroux, chroniqueur international à France 24. Vladimir Poutine voit dans ces attentats une occasion de se rapprocher de l'Occident, mais aussi de faire taire les critiques sur la guerre menée en Tchétchénie, présentée comme une "opération de contre-terrorisme".
C'est dans ce contexte favorable qu'un Conseil Otan-Russie voit le jour en 2002, permettant à Moscou de siéger sur un pied d'égalité avec chaque membre de l'Alliance. Les réunions seront interrompues en 2008, au moment de l'invasion de la Géorgie par la Russie.
Depuis, les relations n'ont cessé de se dégrader, faisant apparaître l’Acte fondateur comme le vestige d'un temps révolu. Il y a eu "les crimes de guerre massifs commis en Syrie, l'annexion de la Crimée en 2014 et l'envahissement d'une partie du Donbass", rappelle Nicolas Tenzer, selon qui ce partenariat a "souffert avec les années Poutine et un régime de plus en plus offensif".
Entre 2016 et 2019, le Conseil ne s'est réuni qu’à cinq reprises, dont la dernière fois en janvier, un mois avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine. Les deux parties avaient alors constaté l'ampleur de leurs divergences.
Si les canaux de communication entre Moscou et l'Alliance restent ouverts, le Conseil Otan-Russie n'ayant jamais été suspendu, les deux anciens rivaux sont bel et bien redevenus des adversaires. Faut-il pour autant couper les ponts avec Vladimir Poutine et la Russie ? La question agite les pays occidentaux depuis le début de l'invasion. "Il y a de nouveau de très fortes tensions avec la Russie mais à un moment donné, et c'est ce qui crée des divisions parmi les Européens, il va falloir négocier une sortie de crise", souligne Bruno Daroux.
"Bien sûr qu'il faut maintenir des relations à long terme avec la Russie", estime, de son côté, Nicolas Tenzer. "Mais avec le régime de Poutine, responsable de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, ce n'est absolument pas envisageable."
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DEMAIN A LA UNE
Otan-Russie : une relation compliquée et des tensions sur fond de guerre
Le Débat de France 24
Après trois mois de guerre en Ukraine, la Russie déterminée à poursuivre ses attaques
ANALYSE
La Turquie peut-elle bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ?
El País (ESP)
SANS TITRE
Aló Comidista vuelve a su cita menstrual. En este consultorio vale todo: dudas culinarias, enigmas gastronómicos, problemas psicológicos, cuestiones metafísicas y dramas de la vida contemporánea. Solo tenéis que enviarme un mail a elcomidista[arroba]gmail.com. Responderé a vuestras chorradas (perdón, preocupaciones) el primer jueves de cada mes, salvo festivos, enfermedad grave o fallecimiento.
Isabel: Vivo entre París y Barcelona. En París consideran que las fresas españolas son malísimas (con razón). Aquí las fresas tienen sus variedades: gariguettes, clery, mara des bois, charlotte… o sea como las manzanas o las peras. En España te venden fresas o fresitas y punto. ¿Podrías con tu influencia de rey de los influencers culinarios hacer algo para mejorar la fresa española y exigir nombre y apellidos para este delicioso manjar?
Querida Isabel, creo que me sobrevaloras: mi influencia de rey de los influencers debe de ser una auténtica birria, porque anda que no me he quejado de cosas relacionadas con la comida que no han cambiado en absoluto (o incluso han ido a peor). Pero bueno, por despotricar que no quede, y más en una causa justa como la que planteas. En efecto, mientras en Francia y en otros países europeos su calidad es bastante más decente, muchas de las fresas que se venden en España parecen corchopán teñido de rojo. Son el tomate de las frutas: mucho colorinchi y poco sabor.
Existen fresas procedentes del Maresme en Cataluña o de Aranjuez en Madrid que son generalmente más sabrosas (y más caras). Pero en España, alrededor del 90% de esta fruta proviene de Huelva, donde las variedades más comunes tienen nombre de drag cañí: la Florida-Fortuna y la Rociera. “Las fresas son una fruta de ambiente fresco, y por eso de cuanto más al norte provengan, mejor”, explica Bernat Martí desde la Fundación Alicia. “En Francia, Alemania o los países bálticos, hay mucha costumbre de cultivarlas y comerlas, y donde hay cultura, se defienden mejor las variedades tradicionales, con nombre y apellidos. Se mantiene cierto contacto entre productores y consumidores, y la gente está dispuesta a pagar un poco más por buenos ejemplares”.
“Aquí nos gustan las fresas porque es una fruta con muchos atractivos”, añade Martí, “pero no hay cultura ni tradición, y de ahí viene el desastre. Nos hemos vendido al mercado, que ha impuesto las variedades más productivas, que aguantan mejor, que son más precoces, que se adaptan mejor al clima cálido… dejando a un lado el sabor. Las fresas en España han sido una víctima fácil por el contexto, y hoy no es nada fácil encontrarlas buenas”.
Juan Jesús Medina, investigador director del centro IFAPA de Huelva, coincide en que en Francia “hay mucha más tradición y cultivan variedades que tienen muchísimos años”, pero atribuye la tristeza organoléptica de las fresas españolas a los tiempos de cultivo y compra. “Si vas a un fresal en mayo o principios de junio, verás que están exquisitas; en diciembre, que la fresa ha ido madurando poco a poco, está muy dulce también. Pero entre esas fechas, sobre todo en la parte central casi coincidiendo con la Semana Santa, se dan unas condiciones de producción algo forzadas por los cambios climatológicos de la entrada de la primavera. La fruta termina acelerando su proceso madurativo, y ahí hay una especie de balance negativo a la hora de sintetizar los azúcares. Luego, cuando se estabilizan el alargamiento de los días y de luz, mejora”. Mi experiencia personal concuerda con lo que dice Medina: suelo encontrar fresones de de Huelva más potables en mayo y junio que en los meses anteriores del año.
Soplete: Me encontraba en mi pausa del trabajo cuando me ha recomendado Facebook un video tuyo sobre cómo hacer arroz frito. Por default me salen los videos con subtítulos en inglés o francés, y he aquí mi sorpresa cuando en un momento vi esto.
En cuanto lo he leído me he quedado ojiplático, pensando en lo suculento que el último término suena proviniendo de ti. Lamentablemente, tras retroceder el video me he percatado de que el traductor ha entendido que un soplete (con el que requemabas el arroz del día anterior) se puede traducir por el acto de "soplar" en términos eróticos. Aprovecho mi gratitud a todo el equipo de El Comidista y, en especial, a su dirigente despótico/magnánimo que figura en mis fantasías oníricas con demasiada frecuencia.
Querido Soplete, más que una consulta, veo que este es el típico mail de meter ficha a ver si cuela (y no cuela, porque soy mujer casada cristiana poco dada al zorreo). Aun así, me alegro de que te hayas puesto cachonda imaginando que te la soplo, y a la vez te agradezco que me remitas esta maravillosa traducción. Ese subtítulo plantea una pregunta existencial muy interesante, relacionada con la dualidad persona sensata y práctica / putón que todas llevamos dentro: ¿qué es mejor, tener un wok o una felación? Aunque por mi cara parezco preferir la mamandurria, sinceramente a estas alturas de mi vida no sabría qué contestar.
Canarión: Me has dejado destrozado al descubrirme que las hamburguesas vegetarianas son ultraprocesados. Como contraprestación al daño que me has hecho, contraataco con una nueva pregunta supertrascendental para la humanidad. Cuando hacemos algo al vapor (por ejemplo, verduras), ¿tiene sentido salar el agua e incluso echar especias tipo orégano o pimienta en la misma?
Querido Canarión, esa misma pregunta me he hecho yo cada vez que he puesto especias o sal en el agua en una cocción al vapor. Aunque puedas encontrar recomendada esta práctica en alguna de mis recetas, te voy a ser sincero: mi experiencia me dice que debes tener el paladar de un superhéroe organoléptico (¿Papilaman? ¿Catawoman?) para notar la diferencia entre un agua vulgaris y otra aromatizada. Otra cosa es que mojes ligeramente las verduras o lo que estés cocinando al vapor con unas gotas del líquido, que entonces igual lo percibes. Si no, me da que no vale la pena.
Paula: Todos sabemos que la ensaladilla y el salpicón son cosas distintas, pero ¿en qué se diferencian exactamente?¿Es cosa de ingredientes? ¿Cuestión de aliño? ¿Diferencias geográficas?
Querida Paula, no eres la persona más observadora y espabilada del mundo, porque si lo fueras te habrías dado cuenta de las evidentes diferencias entre un plato y otro. La más importante se llama “mayonesa”, una salsa que raramente te encontrarás en los salpicones -que se aliñan más bien con vinagretas- y verás en el 99,9999% de las ensaladillas. Otra se denomina “patata cocida”, presente siempre como actriz principal en las segundas, pero bastante aleatoria en los primeros: puede estar, pero es raro que sea la prota, porque ese papel se lo suele llevar el marisco o el pescado.
Más allá de una mayor o menor intensidad del purismo ensaladillero, no conozco diferencias geográficas relevantes en el tema en cuestión. Lo que sí resulta curioso es que el salpicón fuera originalmente un plato de aprovechamiento de carne aliñada -hay referencias al mismo en recetarios y obras literarias desde el siglo XVII, empezando por El Quijote-, pero sólo se haya mantenido ese concepto en Latinoamérica. En España, cuando decimos “salpicón” imaginamos de inmediato algo con pulpo, gambas o mejillones, no con ternera o cerdo.
Rodrigo: Estimado Mikel (o estimade secretarie de Mikel), perdona que te moleste para esta mierda, pero tengo un amigo que no sabe utilizar el correo, y sin embargo ha producido y subido a Spotify un disco de temática culinaria rayano con el mal gusto. Te lo mando y así con un poco de suerte cuando pase algo de vergüenza en internet nos deja de dar la vara a nosotros.
Querido Rodrigo, me fascina que penséis que tengo une secretarie. ¿Qué os pensáis que es El Comidista, el banco Santander? ¿Amazon? Ya me gustaría, pero no: aquí somos cuatro gatos y de secretarie, nade de nade. Sobre el disco de tu amigo -el amigo eres tú, ¿verdad?-, seguramente no es Motomami, ni OK Computer ni Ziggy Stardust, pero me ha hecho gracia porque tiene el encanto de lo casero. De hecho, me veo identificado con algunas letras, especialmente la que dice “siento que soy un mal procesado, pero bien emplatado”. Eso es poesía, así que felicita a tu alter ego El Cocinero Funky -nombre con posibilidades de mejora- de mi parte.
Antonieta Le Fabulous: Está de moda en los restaurantes de postín y ciertos programas de televisión cocinar pechuga de pichón, y me la sensación de que muy hecha muy hecha no es que la sirvan. ¿Pichón sí y pollo no? ¿El pichón no tiene esas maravillosas bacterias que te pueden llevar directamente al hospital?
Querida Antonieta Le Fabulous, efectivamente, el pichón está de moda, y yo, que no soy un gran entusiasta de su carne, empiezo a estar hasta la pichita de encontrármelo en los menús degustación de los restaurantes finolis. Es la Black Angus madurada de las aves, y se está convirtiendo en topicazo de lujo para sustituir al pollo de corral.
También tienes razón en que se suele servir bastante cruda, cual solomillo o chuletón, lo que según nos cuentan desde la consultora en Seguridad Alimentaria Saia no es una práctica demasiado recomendable. "El pichón presenta las mismas características que el pollo”, afirma su director, Luis Riera, “y en él encontramos bacterias como la salmonela y campylobacter. Por lo tanto, lo mejor es cocinarlo igual y no dejarlo crudo por dentro. Lo ideal para asegurarnos de que no supone ningún riesgo sería pinchar en el centro del alimento con un termómetro y cocinarlo entre 20 y 30 minutos a 65ºC o 5 minutos a 75ºC".
Aida: Aquí una lectora habitual que sencillamente quería compartir con vosotros una maravilla que acabo de encontrar en este concurso de tortillas de patata de las fiestas de San Gregorio en Baltanás, Palencia. Dicho con todo el respeto, eso sí, que los participantes se lo han currado un montón y tenían ganas de compartir actividades así de ricas después de la pandemia :)
Querida Aida, muchas gracias por enviarnos esta fantasía. Desde aquí felicito al autor o autora: siempre estaremos a favor de las tortillas con dibujos locos encima, las réplicas del coronavirus de pimiento y las mascarillas hechas con tiras de calabacín.
Ramón: Me ha dado por hacer croquetas, debe ser la edad, y ayer por error congelé unas sobras de pollo asado con el que pensaba hacer unas. ¿Puedo descongelar las sobras, hacer las croquetas y volver a congelar las mismas? ¿O lo de cocinar algo descongelado antes de volverlo a congelar solo sirve si el producto congelado inicialmente estaba fresco y no ya cocinado?
Querido Ramón, he explicado 3.978.451 veces esto, pero vamos con la 3.978.452. Un alimento crudo descongelado sí se puede cocinar y congelar después: si el pollo del que me hablas estuviera crudo y lo hubieras cocinado para hacer croquetas, podrías congelar éstas sin problema. Pero no es en absoluto recomendable congelar un alimento ya cocinado, descongelarlo, usarlo en alguna preparación y luego volverlo a congelar.
¿Por qué? Porque la congelación no elimina los posibles microorganismos presentes en el alimento, simplemente paraliza su crecimiento. En los procesos de cocinado y descongelación, la comida ya ha vivido una potencial expansión bacteriana, y si los duplicas, no hay que ser Einstein para comprender que el riesgo aumenta. Así que descongela tu pollo asado, haz lo que quieras con él pero cómetelo en los dos-tres días siguientes sin volver a llevarlo al congelador.
Cachita-girl: No puedo creer que a estas alturas del año nadie, en este Consultorio, haya mencionado tu aparición estelar en Cachitos Nochevieja llenando generosamente y con gracia esas mallas doradas, como la diva que eres. ¿Te las quedaste? ¿Todavía las usas? Dicho esto, comentarte que sigo, hace tiempo, a José Carlos Capel en Instagram y estoy obsesionada con sus lujuriosos desayunos. No sé qué pretendo: creo que me da mucha envidia y ya. Me gustaría saber cómo consigue tener en casa, cada día, esos ingredientes estupendos, estando todo el día arriba y abajo, como parece. Habla con él, de diva a diva, plis…
Querida Cachita-girl, gracias por recordar uno de los momentos más vergonzantes de mi carrera profesional. Por supuesto que me quedé las mallas, y desde entonces siempre cocino con ellas. Son muy fresquitas, especialmente ahora que llega el calor, y en todos los vídeos de El Comidista las llevo puestas, aunque no las veáis porque me tapan los muebles de la cocina.
Así somos los periodistas gastronómicos, cada uno con sus perversiones. Yo me visto de bailarín mariquita de Raffaella -que es lo que siempre soñé ser, pero me quedé sólo en mariquita-, y Capel se pone tibio a desayunar. A mí también me tiene picueto su transformación de pope de la crítica de restaurantes a Pantagruel de Instagram, así que he corrido a trasladarle tus preguntas.
“Mi secreto son los panes, que tengo en un arcón congelador y regenero en el micro y luego en el tostador”, asegura. “El resto lo decido sobre la marcha. Improviso. Todo sencillo. Embutidos, huevos, ahumados… En la nevera de casa hay bastantes cosas. Lo que hago me lo como, doy fe. Y nada de pose, puro placer. Así llevo toda mi vida. Lo que pasa es que Instagram es pernicioso, jajaja”. Por si después de ver lo que desayuna, también te preguntas si Capel pesa 250 kilos, la respuesta es no.
Joan: Cada vez que me encuentro ante el lineal de las conservas, me entra una especie de histeria ante tanto cartonaje. Cada lata en su sarcófago de cartón, cuyo gasto superfluo repercute en el bolsillo del consumidor y contribuye a esquilmar los recursos del planeta. Cuando voy a Francia y Portugal, observo que allí ocurre todo lo contrario y son las propias latas las que con su serigrafía, a veces tan bonitas que da pena abrirlas. ¿Por qué en España seguimos empeñados en aumentar el desperdicio?
Querido Joan, lo del “sarcófago de cartón” me ha dejado helado. Qué dramatismo, hija, ni Greta Thunberg en sus discursos más épicos. Tienes bastante razón en ponerte hecha una hidra, yo también me enciendo cuando veo productos sobreembalados en el súper, que parece que no nos enteramos de que la catástrofe climática está a la vuelta de la esquina.
Sin embargo, todo tiene sus razones, y para entenderlas hemos acudido a una empresa gallega. Según Dionisio Ocariz, jefe de ventas de Conservera de Rianxo, las cajas de cartón se usan por cuestiones de coste y posibilidades de fabricación. “Si yo tengo una lata blanca, es decir, no serigrafiada, puedo usarla para envasar atún, atún claro, bonito, sardinas, almejas, mejillones… Si para cada una de estas referencias uso una lata distinta, me obliga a tener y almacenar 10, 15 o 20 tipos de envases, y eso va a repercutir en el coste”.
“Los conserveros debemos ser más sostenibles”, añade Ocariz. “Por eso procuramos utilizar cartonaje reciclado o tintas diferentes a las de antes, pero no podemos evitar seguir poniéndolo. A futuro hay que tender a hacer otro tipo de embalaje: hay quien, como Canthynnus, reduce en un 30% la cantidad de cartón, lo que pasa es que en gran consumo se hace complicado porque no hay máquinas que hagan ese tipo de envoltura”.
Frederic: Mi pregunta va sobre los toppings. En los restaurantes, en los vídeos de recetas, en las fotos, se ha extendido demasiado la noción de añadir un elemento sobre el plato para resaltar los colores. Por ejemplo, unas hojas de perejil u otra hierba verde sobre un plato de pasta con salsa de tomate. En general son añadidos que no tienen nada que ver con los demás ingredientes, su sabor no corresponde para nada al plato y además siendo crudo tiene un impacto muy fuerte que esconde los sabores cocidos. Y si los dejamos de lado, estamos desperdiciando alimentos. ¿Por qué añadir algo puramente por estética y por qué esta tendencia?
Querido Frederic, lo que llamas “tendencia” se lleva haciendo desde hace siglos en los restaurantes finolis, pero es cierto que la costumbre de rematar los platos con ingredientes más decorativos que otra cosa se ha extendido a todo tipo de establecimientos y hogares. Estoy de acuerdo a medias con tu indignación ante esta práctica. Por un lado, a mí también me toca el níspero que me sirvan platos rematados con medio kilo de brotes y germinados de colorines, como ya manifesté hace un par de siglos en un artículo sobre modas gastronómicas que deberían desaparecer.
Por otro, creo que la estética es importante, y una presentación cuidada -he dicho cuidada, no barroca ni absurda- hace que disfrutes más con la comida. ¿Qué hacemos entonces? Pues intentar añadir cosas que hagan más atractivo el plato, pero cuyo sabor o textura encaje bien en el mismo. ¿Perejil picado porque sí encima de una paella? No. ¿Un poco de albahaca en una pasta con salsa de tomate? Sí. ¿Germinados de alfalfa sobre una merluza en salsa verde? No hace ninguna falta. ¿Cilantro sobre unos fideos de estilo asiático? A tope con ello. Y así, sucesivamente.
Documentación: Carlos Doncel.
Le Figaro
«Méditerranée, le parfum des jours heureux» : le nouveau numéro du magazine Figaro Voyage
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Redécouvrir Cythère ou l'archipel des Élaphites, s'offrir des escapades en van, mais aussi une sélection pointue de nouveautés hôtelières, d'expériences et d'itinéraires pour l'été... 148 pages de rêves et d'évasion à travers le monde, à retrouver en kiosque et en ligne dès aujourd'hui.
Bénédicte MenuL'âme de fond … L'édito de Bénédicte Menu, rédactrice en chef.
Un vif débat a animé notre rédaction au moment de choisir la couverture de ce numéro du Figaro Voyage. Pour certains, il fallait à tout prix qu'elle soit bleue… « Des flots bleus, un ciel infini, c'est ça, la Méditerranée. C'est ce que tout le monde veut voir, et revoir encore. » Sommes-nous comme Mallarmé (« Je suis hanté. L'Azur ! l'Azur ! l'Azur ! l'Azur ! »), sous l'emprise du sortilège céruléen ? C'est qu'ils ont quelque chose d'absolu, ce firmament du Sud et son Grand Bleu liquide. Ensemble, se confondant à l'horizon, ils sont notre éternel été…
Peut-on résumer cet enchantement en un seul cliché bleu ? Voire en un seul paysage ? Savant biographe de la Méditerranée, l'historien et académicien Fernand Braudel ne nous le pardonnerait pas qui, à la question « Qu'est-ce que la Méditerranée », répondait « Mille choses à la fois ». Tantôt cruelle, tantôt calme, tantôt agitée, tantôt bienveillante… Cette mer étymologiquement « entre les terres » est tout à la fois plurielle et unique. Ce bassin merveilleux porte tant d'histoires, tant de rêves… Et nos souvenirs, aussi. Gorgés de rires d'enfants, de découvertes, d'insouciance et de douceur de vivre. Aussi avons-nous finalement choisi pour cette couverture les tons chauds de l'émotion. Le parfum des jours heureux dans l'or d'une fin d'après-midi d'été…
Où vous emmener ensuite ? Là encore, nous avons osé le pas de côté. Plutôt que les Cyclades, voici Cythère, berceau d'Aphrodite et pourtant si discrète. Plutôt que la Costa Brava ou Ibiza, voici Formentera. En Croatie, nous nous sommes laissé envoûter par les îles Élaphites. L'Italie des Marches, c'est Emanuele Scorcelletti, le photographe, qui vous la contera. Et notre Sud ? Nous le situerons, cette fois, en Narbonnaise.
Quant à la Grande Bleue du large, qui mieux que l'apnéiste Guillaume Néry et le photographe Greg Lecoeur, tous deux Niçois et profondément épris d'elle, pour nous en dévoiler les trésors ? Et les fragilités dont il faut se soucier… « On laisse sur le rivage la gravité qui arrime au sol et l'orgueil qui fait perdre pied », écrit Néry évoquant le bain de mer. « On nage […], le cœur est heureux, l'âme renaît. » En Méditerranée, Mallarmé aussi avait ressuscité.
Au sommaire de ce spécial Méditerranée
- Grèce : Cythère, une beauté céleste
- Croatie : îles Élaphites, l'archipel inattendu
- France : Narbonnaise, nature occitane
- Espagne : Formentera, un rêve éveillé
- Hôtellerie : d'Ibiza à Mykonos, où poser vos valises
- City guide : Balades gourmandes à Nice, Barcelone et Venise
- Portfolio : Guillaume Néry et Greg Lecoeur, une ode à la Grande Bleue
- To do list : 12 expériences pour redécouvrir le Sud
- Flâneries : Italie, les Marches d'Emanuele Scorcelletti
ÉGALEMENT DANS CE NUMÉRO :
- Tendances, hôtels, rencontres... Nos coups de cœur à travers le monde
- Portraits : six créateurs nomades à suivre
- Expo-philo : faut-il voyager pour être heureux ?
- Inédit : toutes voiles dehors avec Jean-Louis Étienne
- S'évader pour créer : les stages en France et en Europe
- Circuits initiatiques : à la rencontre des artisans d'Asie
- Balnéaire, bien-être, famille : nos bonnes pioches
- Enquête : tout ce qu'il faut savoir sur le yachting
Le Figaro Voyage printemps-été 2022, 8,50 €.
En vente en kiosque et en ligne sur boutique.lefigaro.fr L'Humanité
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’Europe
DécryptageDepuis le début du conflit, le 24 février, l’Union européenne avance à pas de géant sur les dossiers de l’Europe de la défense, de l’énergie, mais aussi de l’accueil des exilés. décryptage
Gaël De SantisLes guerres sont parfois des accélérateurs de l’histoire. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne (UE) avance à pas de géant. Défense, politique énergétique, élargissement à l’Ukraine ou à la Moldavie, hégémonie américaine… Elle a changé. L’UE avait déjà connu une révolution à la faveur de l’épidémie de Covid en 2020 et 2021. Les États européens avaient alors décidé d’un gonflement du budget communautaire d’un montant de 800 milliards d’euros. L’opération visait à attribuer des prêts et subventions aux États pour affronter la crise. L’Europe devenait ainsi en partie ce que Berlin refusait qu’elle soit : une union de transferts, où les États les plus en difficulté bénéficient d’une aide en échange du respect de critères austéritaires. Le 24 février, un nouveau cycle s’est ouvert pour l’UE.
8 avril. la présidente de la Commission Ursala von der Leyen, remet à Kiev au président Volodymyr Zelensky les documents de demande d'adhésion de l'Ukraine à l'UE. © Stringer/AFP
1 Une accélération de l’Europe de la défense
L’attaque de Poutine s’avère une aubaine pour Macron, qui, depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, ne cesse de prôner l’instauration d’une Europe de la défense et d’une autonomie stratégique. Des petits pas en ce sens ont été faits ces dernières années. L’adoption du budget pluriannuel de l’UE pour la période de 2021 à 2027 a permis l’allocation de 7,9 milliards d’euros au Fonds européen de défense, qui permet la recherche et les investissements communs en matière d’industrie de l’armement. Avec la guerre en Ukraine, il a été décidé, lors du Conseil européen de mars, de créer un bataillon de 5 000 hommes et 200 officiers, un embryon d’armée européenne prêt à être déployé à tout instant. Par ailleurs, la boussole stratégique adoptée au même moment permet d’avoir une vision commune des menaces stratégiques.
Europe. Course au réarmement, les affaires décollentPar ailleurs, l’UE a mis à disposition une aide de 450 millions d’euros prélevés directement sur son budget. C’est inédit. Pas à pas, le conflit à ses portes permet une fédéralisation du Vieux Continent : un transfert des compétences des États aux institutions communautaires.
Otan. L’Alliance ressuscitée par les tambours de la guerre en Ukraine2 L'affirmation du rôle des États-Unis
Peut-on en conclure que l’Europe s’autonomise, conformément aux vœux d’Emmanuel Macron ? Bien au contraire ! L’Europe de la défense a toujours été vue d’un mauvais œil avant le Brexit par le Royaume-Uni, qui a une « relation spéciale » avec Washington, et par les pays de l’Est, pour qui seul l’Oncle Sam est à même d’assurer leur défense. D’autonomisation, il n’est rien. Preuve en est : deux des six pays de l’UE n’appartenant pas à l’Otan ont décidé de la rejoindre : la Suède et la Finlande frontalière de la Russie. Or l’Alliance atlantique est l’un des principaux freins à l’autonomisation de l’Europe : c’est une coalition dominée par Washington.
Guerre en Ukraine. Biden, « roi » d’Europe, pense à PékinCe sont d’ailleurs les États-Unis qui vont être les premiers bénéficiaires de la hausse des dépenses d’armement. Un à un, les États de l’UE affichent leur volonté de consacrer 2 % de leur PIB à leur défense. Plusieurs pays ont ainsi indiqué acquérir depuis le 24 février des avions de chasse F-35 américains. Or ils auraient pu porter leur choix sur les Gripen suédois, les Rafale français. Les décisions allemandes en ce sens pourraient mettre en péril le développement du Système de combat aérien du futur (Scaf), fruit d’une coopération entre Paris, Berlin et Madrid.
9 mai. À Strasbourg, Emmanuel Macron a proposé la création d'une "communauté politique européenne" qui rassemble plus de pays que la seule Union Européenne. © Agence Andalou/AFP
3 Une politique de souveraineté énergétique
Lors du sommet européen des 10 et 11 mars, les chefs d’État et de gouvernement se sont accordés pour « (se) défaire progressivement de la dépendance aux importations de gaz, de pétrole et de charbon russes ». 45 % du gaz consommé dans l’UE provient de Russie. Depuis le dernier sommet, la Commission européenne a proposé la fin des importations de tels produits. Plusieurs pays s’y opposent car ils sont ultra-dépendants, telles la Hongrie ou l’Allemagne.
Ukraine. Berlin suspend Nord Stream 2. Les conséquences ?Toujours est-il que va être mise en place une politique communautaire de stockage de gaz. Une coopération se met en œuvre, en vue d’acheter du gaz naturel liquéfié (GNL), plus cher mais qui peut être acheminé sans gazoduc. Un terminal flottant de GNL va être installé en Grèce ; l’Allemagne en a commandé quatre. Tout le souci est que la production au Qatar, en Algérie ou encore au Nigeria n’est pas encore suffisante. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Berlin peine à trouver un accord avec Doha.
Union Européenne. Emmanuel Macron pour une révision des traités4 Un groupe de Visegrad désormais divisé
La géographie de l’Europe politique se redessine. Le débat s’organise depuis des années entre un bloc du Sud (Espagne, Italie, et parfois France), favorable à plus de solidarité, un bloc austéritaire (Pays-Bas, Finlande, Danemark, pays Baltes, parfois l’Allemagne) et le groupe de Visegrad, qui rassemble la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, porteuses d’une voix ultra-conservatrice et référence des extrêmes droites du continent. Ce dernier bloc s’est fissuré. La Hongrie de Viktor Orban continue de chercher à être un pont entre l’UE et la Russie, et rechigne à appliquer un nouveau train de sanctions contre Moscou. La Pologne, elle, est en pointe dans la mise en place dans l’UE d’une politique antirusse. Varsovie et Budapest ne s’entendent plus. Cela pourrait les affaiblir quand arrivera un débat sur l’État de droit ou les questions sociétales dans les prochaines années.
Europe. L'ami encombrant des ultraconservateurs5 Un renouveau de la politique d’asile
Asile, migration, Frontex… la donne a changé. Qui aurait cru en 2021 qu’on entendrait un jour les dirigeants de Pologne ou de Hongrie prôner une politique de l’accueil ? L’invasion poutinienne a permis qu’une directive datant de 2001 soit enfin appliquée : les réfugiés ukrainiens bénéficient d’une protection temporaire qui a été refusée en 2015-2016 aux Afghans ou aux Syriens, malgré les morts en Méditerranée. Peut-être cette évolution sera-t-elle bénéfique aux pays de première ligne. Le président du Conseil italien, Mario Draghi, a ainsi rappelé que « la solidarité exprimée envers les réfugiés ukrainiens devra aussi nous pousser vers une gestion vraiment européenne, y compris des migrants qui arrivent d’autres contextes de guerre et d’exploitation. Plus généralement, il est nécessaire de définir un mécanisme européen efficace de gestion des flux migratoires, qui dépasse la logique du traité de Dublin », en vertu duquel un demandeur d’asile doit faire ses démarches dans le pays d’entrée dans l’Union.
Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur paysGuerre en UkraineUnion européenne France24 - Monde
Annexés, indépendants ou ukrainiens : quel avenir pour les territoires occupés par la Russie ?
Publié le : 24/05/2022 - 22:02
Henrique VALADARES
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Trois mois après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, Moscou contrôle désormais un couloir allant du Donbass à la ville de Kherson et à la Crimée, après la chute le 20 mai de la ville portuaire de Marioupol. Des territoires qui seraient au cœur des négociations entre Kiev et Moscou si elles venaient à reprendre, avec plusieurs scénarios possibles : un rattachement complet à la Russie, la reconnaissance d’une zone autonome ou la reconquête par l’Ukraine.
Serait-ce le signe d’un futur rattachement à l’occupant ? Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son quatrième mois, les nouvelles autorités pro-russes de la région ukrainienne de Kherson ont annoncé lundi 23 mai que la monnaie russe, le rouble, deviendrait la devise officielle de cette partie du sud de l’Ukraine, en parallèle à la hryvnia ukrainienne.
"La région devient une zone à double devise : le rouble va circuler au même titre que la hryvnia. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies", a annoncé l'administration civile et militaire pro-russe de cette région dans un communiqué sur son compte Telegram.
Ayant annoncé vendredi 20 mai avoir pris le contrôle total de la cité portuaire de Marioupol, la Russie a pratiquement réussi à assoir son autorité sur un couloir allant du Donbass à la ville de Kherson. Malgré cela, "les forces russes n’ont réalisé que des gains minimes dans l’est de l’Ukraine" depuis quelques jours, a nuancé lundi l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW).
Une carte affichant la position des forces militaires en Ukraine, basée sur les données de mardi 24 mai 2022
Map of Ukraine showing position of military forces in Ukraine as of May 24, 0700 GMT #AFPgraphics @AFP pic.twitter.com/yhlvBDuAOJ
May 24, 2022Si les négociations sont au point mort entre Kiev et Moscou depuis fin avril, ces territoires conquis par la Russie pourraient être au centre de leur éventuelle reprise.
"On a au moins trois sorties de crise possibles, en ce qui concerne ces territoires", explique à France 24 Cyrille Bret, spécialiste des relations internationales à l'Institut Jacques-Delors. "Le premier serait le scénario du type Crimée avec un rattachement unilatéral par la Russie ; puis un scénario sur le modèle de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, où la région proclamerait son indépendance et la Russie la reconnaîtrait ; ou alors la reconquête de ces zones par Kiev."
Annexion, comme la Crimée en 2014
Depuis la prise de la région de Kherson, la première grande conquête russe le 3 mars, des responsables locaux et russes ont évoqué la possibilité que toute la région soit rattachée à terme à la Russie. Un scénario que l’adoption du rouble dans cette région pourrait confirmer : fin avril, un responsable local avait déjà affirmé que rouble et hryvnia pourraient circuler pendant une période de transition, avant un passage complet à la monnaie russe. Cette possibilité n'a pas été évoquée lundi par l'administration régionale pro-russe.
"Les autorités pro-russes semblent avoir fait exactement la même chose dans le Donbass [qu’elles contrôlent en partie depuis 2014, NDLR]", explique Michael Bociurkiw, chercheur en relations internationales pour le think tank Atlantic Council. Bien qu’il soit difficile de connaître réellement la situation sur le terrain, "les forces pro-russes semblent faire tout leur possible pour éradiquer tout signe d’appartenance à l’Ukraine. Et cela inclut la monnaie, les statues, les drapeaux ou encore le programme scolaire : une fois que cela est changé, il est très difficile de revenir en arrière", poursuit l’expert.
Une annexion complète – comme l’avait fait la Russie avec la Crimée en 2014 – pourrait s’avérer un pari risqué sur le plan international : elle "serait suivie par de nouvelles sanctions contre Moscou, et Kiev ne reconnaîtrait pas cette extension russe vers l’Ouest, bien évidemment", selon Cyrille Bret.
"Je ne suis pas sûr que la Russie veuille vraiment annexer les territoires conquis", nuance Michael Bociurkiw. "Tout d’abord, il y a eu énormément de dommages infligés aux infrastructures et industries. Puis, dans les 70 % du territoire du Donbass qui échappaient au contrôle des séparatistes pro-russes avant cette guerre, les citoyens sont de plus en plus pro-Ukrainiens : il y aura une résistance très violente aux Russes".
Une indépendance reconnue par Moscou
Les territoires actuellement occupés pourraient aussi proclamer leur indépendance unilatérale, avec la Russie reconnaissant immédiatement cette dernière. Cette option, similaire à ce qui s’est passé pour l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, est le scénario le plus plausible selon les spécialistes interrogés par France 24.
À la suite de la guerre russo-géorgienne de 2008, la Russie a reconnu l’indépendance de ces deux régions séparatistes de Géorgie et y a installé des bases militaires. Toutefois, les autorités ossètes semblent vouloir franchir un nouveau cap : elles ont annoncé le 13 mai dernier l’organisation d’un référendum sur l’intégration de ces territoires à la Russie.
Pour Moscou, "l’option à l’Ossète serait un moyen de maintenir l’Ukraine dans une position de faiblesse en démantelant une partie de son territoire", abonde Cyrille Bret. Mais là encore, selon l’expert, la Russie ferait cavalier seul au niveau international : l’Union européenne, notamment, "ne peut pas accepter la création d’un État par les armes : cela est même contraire à ses principes".
"En février, peu avant la guerre, la Russie avait déjà officiellement reconnu l’autorité des séparatistes sur le Donbass : elle fera probablement de même pour les autres territoires conquis", opine Andrew Wilson.
Si cette hypothèse reste plausible, "elle n’est pas gagnée d’avance : l’Ukraine a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’accepterait aucune concession de territoire", ajoute-t-il.
Victoire de Kiev et reconquête
Une intégrité territoriale chère à Kiev, dont "il ne faut pas sous-estimer les capacités militaires ukrainiennes", note Cyrille Bret, qui évoque un troisième scénario : "La reconquête de ces territoires par Kiev est possible".
"Mais pour cela, l’Ukraine devrait adopter une position offensive, alors qu’elle est encore sur la défensive", nuance Andrew Wilson. "La situation sur le terrain est très instable et peut changer à tout moment". D’autant que "militairement, les Ukrainiens font de mieux en mieux, avec de plus en plus de matériel occidental, dont des drones", complète Michael Bociurkiw.
La Russie et l’Ukraine auraient pu s’accorder plus tôt sur "un statut particulier du Donbass, mais il est trop tard pour cela", selon Cyrille Bret. "Après ce qui s’est déroulé à Boutcha notamment, l’Ukraine n’est pas prête à faire des compromis avec une nation qu’elle accuse de pratiquer un 'génocide' ou de crimes de guerre", martèle-t-il.
"Tout ou rien" : les positions se radicalisent
Les "capitales occidentales – Paris, Berlin, et Rome en tête – vont sûrement augmenter la pression dans les prochains jours pour que les Ukrainiens reprennent les négociations avec les Russes", explique Michael Bociurkiw. "Mais l’Ukraine n’accepterait pas de céder du territoire à la Russie ni un statut particulier neutre quelconque, surtout quand les Russes sont connus pour violer les accords passés."
Selon Andrew Wilson, "il n’y aurait une discussion sur le Donbass que si Kiev obtenait assez de garanties sur sa sécurité et se sentait protégée. Mais pour l’instant, l’Ukraine parle de retour aux frontières d’avant le 24 février, et n’acceptera pas un 'match nul' : elle veut reprendre tous les territoires occupés."
"Aucune sortie diplomatique n’est possible pour l’instant, c’est tout ou rien", résume Michael Bociurkiw. Et Cyrille Bret de compléter : "Les négociations sont indispensables et elles devront arriver bientôt, mais pour l’instant aucun des deux côtés n’y est prêt . Les guerres ont tendance à radicaliser les positions de chacun."
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DÉCRYPTAGE
Déclin démographique en Russie : "Poutine n’a pas d'autre issue que de gagner" en Ukraine
LE FIL DU 23 MAI
L'Ukraine enquête sur quelque 13 000 crimes de guerre russes présumés
Plus de 100 millions de personnes déracinées dans le monde, une première
Le Figaro
Pinocchio : Tom Hanks en Geppetto réanime le pantin en bois le plus célèbre de Disney
Imane AyedRobert Zemeckis retrouve son acteur fétiche dans la bande-annonce du remake, tourné en live action. Sortie le 8 septembre en streaming.
Quatre-vingts ans après son historique version en dessin animé, Disney donne un coup de jeune à Pinocchio. Le remake, comme ceux du Livre de la Jungle ou de La Belle et la Bête, est proposé cette fois en live action : la production mélange de vrais acteurs et des images de synthèse les plus réalistes possibles.
À lire aussiElvis, rock et choc à Cannes, avec Tom Hanks à l'affiche
Dans le premier trailer diffusé cette semaine, pas d'images de la célèbre poupée de bois, mais un Tom Hanks en Geppetto mélancolique, désirant plus que tout l'animation de son pantin. On aperçoit également une partie des autres personnages : Jiminy Cricket, doublé en VO par Joseph Gordon-Levitt, et la fée bleue, interprétée par Cynthia Erivo, qui donne vie à Pinocchio. Keegan-Michael Key campe le Grand Coquin tandis que Luke Evans, vu dans La Belle et la Bête, incarne le méchant. Robert Zemeckis, à la réalisation, retrouve Tom Hanks qu'il connaît bien pour l'avoir dirigé à plusieurs reprises et notamment dans Forest Gump en 1994.
Pinocchio est l'adaptation du roman italien Les Aventures de Pinocchio de Carlo Collodi, écrit en 1881 et adapté pour la première fois à l'écran par Disney en 1940. L'histoire est celle du menuisier Geppetto, qui fabrique une marionnette et l'élève comme son enfant. Pinocchio aspire à être un « vrai garçon » et quitte la maison de son «père» pour réaliser ce rêve.
Les remakes des aventures du pantin se sont multipliés ces dernières années. La très attendue adaptation signée Matteo Garrone (Gomorra) a souffert d'une sortie à la veille de la pandémie et n'a finalement été diffusée, dans la plupart des pays, qu'à travers la plateforme Amazon Prime. Cette année Netflix a dévoilé la bande-annonce, sombre elle aussi, de la version concoctée par Guillermo del Torro. Quant à la production Disney, elle devrait être plus proche de l'original de 1940, pour le grand plaisir des fans du pantin qui ne savait pas mentir.
Enquête sur le «scantrad», le piratage de mangas à l'échelle industrielle
Lancé ce jeudi 16 juillet, le mouvement #WeLoveManga invite lecteurs, éditeurs, libraires et pirates à se construire un avenir commun. Mission impossible ?
Rima Abdul Malak, une «bosseuse» nommée à la Culture
Conseillère Culture et communication d'Emmanuel Macron depuis 2019, cette femme de 44 ans est connue pour être méthodique. Elle incarne une nouvelle génération, capable de faire évoluer le ministère.
Festival de Cannes : la palme d'or pour Sans filtre, Claire Denis et Lukas Dhont distingués
Ruben Östlund remporte un deuxième trophée après The Square en 2017. Les Dardenne ont été couronnés du prix spécial des 75 ans.
Regarder la vidéo L'Humanité
Festival de Cannes. Lina Tsrimova, «comme tous les citoyens russes, je me sens responsable de ce qui se passe en Ukraine»
Tribunela réalisatrice d’origine russe, s’est exprimée lors de la présentation de son film La colline, le 21 mai, co-réalisé avec Denis Gheerbrant, projeté à l’Acid. Discours
Le 21 mai, est le jour de la commémoration des victimes des guerres coloniales au Caucase du XIXème siècle. Aujourd’hui, c’est le peuple ukrainien qui subit les frappes de l’armée russe. Et moi, comme tous les citoyens russes, je me sens responsable de ce qui se passe. Responsabilité que l’on devra porter le reste de nos vies en contribuant à la reconstruction de l’Ukraine indépendante. Paradoxalement, c’est la première fois que je me sens russe et malheureusement pour de mauvaises raisons. Car, comme des millions des représentants des peuples non-russes et plus particulièrement des peuples du Caucase, je me sentais toujours comme citoyenne de seconde zone. Tous les peuples non-russes connaissent très bien la nature impérialiste du régime putinien, avec les restrictions politiques des républiques de la Fédération, avec l’impossibilité d’apprendre et faire vivre les langues non-russes, enfin, avec les guerres en Tchétchénie et les opérations militaires dont on ne voyait pas le bout au Caucase du Nord.
Aujourd’hui, pire encore, la jeunesse de ces périphéries parmi les plus démunies de la Russie est envoyée comme chair à canon en Ukraine, dans cette affreuse et criminelle guerre. J’ai envie de m’adresser, alors, à tous mes concitoyens russes et plus particulièrement à mes concitoyens caucasiens. Je vais m’adresser notamment au nom de mes amis qui ne peuvent pas le prononcer publiquement mais le pensent au fond de leur coeurs : « Vous savez mieux que quiconque ce que c’est l’impérialisme et le racisme de l’Etat putinien, ce que c’est la misère, la guerre et ces « opérations militaires ». Faites tout ce qui est dans votre pouvoir pour faire revenir vos frères, amis, parents qui sont partis en Ukraine. Cette guerre va vous couvrir de honte ainsi que vos familles et les générations à venir ! »
Festival de CannesGuerre en Ukraine France24 - Monde
"La fin d'une ère" : la numéro 2 de Facebook, Sheryl Sandberg, démissionne
Publié le : 02/06/2022 - 00:58
FRANCE 24
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Sheryl Sandberg, numéro deux de Meta (Facebook), a annoncé mercredi sa démission, après 14 ans dans l'entreprise. Elle a fait d'un réseau social populaire une machine publicitaire, symbole des grandes plateformes Internet et de leur modèle économique controversé.
Facebook perd sa numéro 2. "Après quatorze ans, je vais quitter Meta", a déclaré sur le réseau social, mercredi 1er juin, Sheryl Sandberg, la directrice des opérations, égérie de la Silicon Valley, qui va néanmoins rester au conseil d'administration.
Elle a assuré que ces années "aux côtés de Mark" Zuckerberg, le patron et fondateur de la société, ont été "l'honneur et le privilège d'une vie", alors que le groupe californien est largement critiqué par les politiques et la société civile pour ses pratiques, de la récolte des données personnelles à la modération des contenus.
"C'est la fin d'une ère", a commenté le milliardaire sur son profil. Il a rappelé qu'en 2008, quand il a embauché Sheryl Sandberg, il n'avait que 23 ans et ne savait "rien sur la gouvernance des entreprises".
Elle en avait 38, et une carrière au sein d'organisations prestigieuses, de la Banque mondiale au groupe de consultants McKinsey. Elle était aussi passée par le Trésor américain comme directrice du personnel et Google comme vice-présidente chargée des ventes à l'international et des opérations.
Javier Olivan, nouveau directeur des opérations
"Sheryl a conçu l'architecture de nos activités publicitaires, recruté des personnes formidables, façonné notre culture d'entreprise et m'a appris comment diriger une société", a écrit Mark Zuckerberg. "Elle a créé des opportunités pour des millions de personnes dans le monde et c'est en grande partie grâce à elle que Meta est devenu le groupe qu'il est aujourd'hui."
Après s'être imposé comme le principal réseau social mondial dans les années 2000, Facebook s'est étendu et a acquis d'autres services, comme Instagram, WhatsApp et Oculus, pour rester incontournable.
Fort de ses quelque 3,6 milliards d'utilisateurs mensuels (personnes qui utilisent une de ses plateformes au moins une fois par mois), Meta vaut aujourd'hui plus de 500 milliards de dollars.
Un porte-parole a déclaré à l'AFP que Javier Olivan serait le nouveau directeur des opérations, mais Mark Zuckerberg a précisé qu'il ne compte pas remplacer le poste de Sheryl Sandberg tel quel. "Je pense que Meta a atteint le stade où il est logique pour notre produit et nos différentes activités d'être plus intégrés entre eux", a-t-il indiqué.
"Ça n'a pas été facile"
Fin 2021, le fondateur a rebaptisé la maison mère "Meta", pour marquer le tournant vers le métavers, cet univers parallèle accessible en réalités augmentée et virtuelle. Mais son modèle économique reste fondé sur la publicité ciblée à très grande échelle, et donc sur l'attention et les données des usagers.
Il suscite controverse après controverse depuis 2016. Et de nombreuses autorités l'accusent d'abus de position dominante, comme son voisin Google, leader mondial de la publicité numérique.
"Le débat autour des réseaux sociaux n'a plus rien à voir avec les débuts", a remarqué Sheryl Sandberg dans son long message, où elle revient sur les grandes étapes de ses quatorze ans chez Facebook. "Dire que ça n'a pas toujours été facile est un euphémisme. Mais c'est normal que ce soit difficile. Nos produits ont un impact immense, donc nous avons la responsabilité de les concevoir d'une façon qui protège la vie privée et la sécurité des personnes."
Sheryl Sandberg est aussi connue pour ses bestsellers, un livre sur son veuvage et "En avant toutes", sur les moyens pour une femme d'allier réussite personnelle et carrière professionnelle. Mais elle avait été très critiquée pour s'être mise en avant alors que sa fortune lui permettait largement d'échapper aux tracas de veuves moins bien loties financièrement ou aux innombrables obstacles que rencontrent les femmes.
Avec AFP
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MONDE VIRTUEL
Le métavers, une idée qui vaudrait vraiment 3 000 milliards de dollars ?
Meta enterre son projet Diem de monnaie numérique
marchés financiers
Facebook et ses déboires en Bourse, les symptômes d'une nouvelle ère à Wall Street
Le Figaro
Pourquoi Gérone est la destination idéale pour une virée avant l'été
Gérone :Sur la route qui mène à Barcelone, Gérone possède un patrimoine remarquable, à l'image de son quartier juif, superbement conservé. C'est aussi une ville coquette, à taille humaine, qui vibre la nuit et séduit par sa gastronomie.
À mi-chemin entre Barcelone et Perpignan, Gérone est la première cité catalane d'importance que l'on découvre après avoir traversé les Pyrénées. Et quelle ville ! Ici, 2000 ans d'histoire vous contemplent. Ses ruelles sinueuses et médiévales, ses remparts, sa cathédrale, ses bâtisses en pierre sont tellement bien conservés que les réalisateurs de la série Game of Thrones ont pris la ville pour décor de la célèbre série. Peuplée de 100.000 habitants, baignée par le Ter et l'Onyar, Gérone est une cité à taille humaine que l'on peut visiter intégralement à pied. Une cité viscéralement catalane, festive et indépendantiste puisque Carles Puigdemont, ancien président de la Generalitat aujourd'hui en exil, en fut le maire. C'est aussi la porte d'entrée idéale vers les Pyrénées et les plus belles plages de la Costa Brava. Voici six bonnes raisons de visiter cette ville colorée, festive et historique.
Se balader sur les remparts
Les murailles qui ceinturent la vieille ville et dont certaines parties remontent à l'époque romaine et carolingienne, ont été aménagées en un itinéraire de balade exquis. Les tours qui jalonnent le parcours offrent de superbes points de vue sur la cité dans son ensemble : l'Onyar, la tour de la cathédrale, le clocher de Sant Feliu, le monastère de Sant Pere de Galligants ou le gigantesque parc de la Devesa. Au soleil couchant ou tôt le matin, le spectacle est de toute beauté, notamment lorsque les sommets pyrénéens pointent à l'horizon.
Se perdre dans le Call Jueu, le quartier juif médiéval
Il n'a rien à envier au Barrio Santa Cruz de Séville. Situé en plein cœur de la ville, l'ancien quartier juif médiéval de Gérone est l'un des mieux conservés d'Europe et le plus grand d'Espagne. Dans cet enchevêtrement de ruelles sinueuses, ce labyrinthe de bâtisses austères, les juifs vécurent jusqu'en 1492, date à laquelle Isabelle Ier de Castille et Ferdinand II d'Aragon signèrent le décret d'expulsion des juifs qui refusaient le baptême. Aujourd'hui, l'ancien ghetto est devenu le cœur touristique de la ville. La dernière synagogue de la cité abrite le musée d'histoire des juifs et Institut des études nahmanides.
Admirer les maisons sur l'Onyar
Lorsqu'on arrive à proximité de la vieille ville, depuis la passerelle Sant Feliu ou le pont Eiffel (et oui, Gérone possède un pont bâti par la société de Gustave Eiffel en 1876, dix ans avant la Tour Eiffel !), difficile de manquer les maisons multicolores qui s'agglutinent le long de l'Onyar. Ces dernières composent l'une des cartes postales les plus célèbres de la ville. Parmi tous ces immeubles colorés, la Maison natale de l'architecte Rafael Masó (1880-1935) est la seule à se visiter, offrant une plongée dans l'univers décoratif du chantre du noucentisme.
Visiter la cathédrale
Posée sur le point le plus haut de la ville, la cathédrale Sainte-Marie impose par son style – à la fois roman, gothique et baroque – et par ses dimensions impressionnantes. C'est bien simple, au monde, seule la basilique Saint-Pierre de Rome possède une nef plus large. L'édifice abrite un trésor, superbe collection d'objets d'art dont la célèbre Tapisserie de la création, brodée entre le XIe et XIIe siècle.
Autres édifices religieux à ne pas manquer : le monastère de Sant Pere de Galligants où a été installé le musée d'archéologie de Catalogne, et la basilique Sant Feliu au pied de laquelle trône une célèbre statue de lionne que les habitants ont coutume de baiser avant de quitter la ville.
Se détendre au parc de la Devesa
D'une superficie totale de 40 hectares, la Devesa est le plus vaste parc urbain de Catalogne. Il est notamment planté de plus de 2500 platanes, dont certains atteignent 55 mètres ! Situé entre l'Onyar et le Ter, en bordure du centre historique, la Devesa est le poumon de Gérone, un havre où se reposer et se rafraîchir quand le soleil matraque la cité.
S'offrir une pause gourmande
Pour goûter la douceur de vivre et la gastronomie locale, quittons la vieille ville par l'une des passerelles qui enjambent l'Onyar. Direction la place de l'Indépendance. Sous les arcades, de nombreux bars et restaurants proposent verres et tapas, ou des plats plus élaborés. Car la gastronomie est une grande fierté locale, à l'image du célèbre El Celler de Can Roca, trois étoiles au Michelin et plusieurs fois élu meilleur restaurant du monde. Pour manger chez les frères Roca, il faut d'ailleurs s'y prendre plusieurs mois à l'avance, voire un an !
Plus simple et plus rapide, le marché du Lleó, véritable vitrine des productions locales où s'approvisionnent les restaurateurs et les habitants de Gérone est ouvert à tous. Avant de partir, on pourra déguster un xuixo (beignet fourré à la crème) et garnir sa valise des autres spécialités du coin : saucisse sucrée, chocolats, charcuteries ou vins et cavas de l'Empordà.
Carnet pratique
Y ALLER
Comme l'on peut visiter la ville intégralement à pied, le mieux est d'emprunter le train. Compter un minimum de 6h de trajet depuis Paris gare de Lyon, moins d'une heure depuis Perpignan.
PLUS D'INFOS
Office de tourisme de Gérone : girona.cat
OÙ DORMIR
Casa Cúndaro
Si vous souhaitez loger dans la vieille ville, cet hôtel de 5 chambres et 4 jolis appartements à la décoration d'antan propose de séjourner dans une maison traditionnelle du quartier juif. Ambiance médiévale garantie. À partir de 90 euros.
Casa Cúndaro, Pujada de la Catedral, 7, 17001 Girona. Tél. : +34 972 22 35 83.
Nord 1901 Hotel
Situé dans le cœur historique et commercial de Gérone, dans un ancien bâtiment entièrement rénové en 2009, l'hôtel plutôt chic et plus moderne, est doté d'un joli patio et d'une petite piscine. À partir de 200 euros.
Nord 1901 Hotel, Carrer Nord, 7, 9, 17001 Girona. Tél. : +34 972 411 522.
BONNES TABLES
Bionbo
Comme son nom l'indique au Bionbo, tout est bio et bon. Le chef Xavier Aguado assaisonne la gastronomie locale d'influences venues du monde entier. Un délice.
Bionbo, Carrer del Carme, 75, 17004 Girona. Tél. : +34 722 38 59 60.
Restaurant Occi
Dans la vieille ville, il existe une multitude de restaurants. L'Occi est une valeur sûre. Les produits sont issus du marché et la cuisine à la fois classique et créative.
Restaurant Occi, Carrer dels Mercaders, 3, 17004 Girona. Tél. : +34 972 227 154.
El Celler de Can Roca
Dîner dans un trois macarons Michelin n'est jamais anodin. D'abord, il faut réserver suffisamment à l'avance, se préparer et finalement se laisser porter… Maître mot dans le restaurant des frères Roca où dès votre arrivée, on vous propose de visiter les cuisines où vous croiserez le chef en toute simplicité.
El Celler de Can Roca, Carrer de Can Sunyer, 48, 17007 Girona. Tél. : +34 972 22 21 57.
L'escapade de la semaine, sur les hauteurs du Luberon
De villages en chemins désœuvrés ou comment découvrir ce massif des Alpes occidentales, emblématique de la Haute Provence.
Vacances d'été : ces pays où vous pourrez voyager sans contrainte (ou presque)
Espagne, Turquie, Allemagne... Ces pays viennent de lever les dernières restrictions pesant sur les voyageurs.
Top 10 des plus belles villes d'Espagne à voir absolument
L'Espagne, classée parmi les trois destinations de vacances les plus prisées en Europe, ne manque pas d'attraits. Le soleil y est généreux, ses côtes offrent des kilomètres de plages de sable et ses villes regorgent de trésors culturels. Sans oublier la gastronomie qui se décline en autant de spécialités que de provinces.
L'Humanité
Ukraine. « Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix »
EntretienYurii Sheliazhenko revient sur les raisons d’une guerre qui pouvait être évitée. Il dénonce l’invasion par les troupes russes et le militarisme du régime de Volodymyr Zelensky.
Pierre BarbanceyComment jugez-vous ce qui se passe en Ukraine ?
L’invasion russe de l’Ukraine, qui a déjà tué des milliers de personnes, risque de se terminer par une effusion de sang prolongée, une famine mondiale ou même un cauchemar nucléaire. C’est une décision issue de trente années d’escalade. Ce conflit entre deux pays a commencé sur les ruines de l’Union soviétique et s’est transformé en guerre à grande échelle en raison de l’absence de système de sécurité commun dans le monde, de la persistance de l’antagonisme Est-Ouest et du conflit entre les États-Unis et la Russie pour le contrôle de l’Ukraine et d’autres pays post-soviétiques. Ensuite, parce que l’Ukraine et la Russie ont hérité de l’URSS une dangereuse machine de guerre, un système inhumain d’éducation et de conscription militaire patriotiques, placée hors du contrôle démocratique. Démocratie et militarisme sont incompatibles. Aucune guerre ne peut être menée dans l’intérêt du peuple.
Ukraine. Reportage à Marioupol : « Nous avons vécu le pire »Cette guerre aurait-elle pu être évitée ?
Oui. Les États-Unis et la Russie auraient pu nouer une coopération au travers des accords de sécurité communs prenant au sérieux leurs obligations en vertu de la charte de sécurité européenne de l’OSCE et en renoncant à renforcer leur sécurité aux dépens de celle d’autres États. L’Ukraine aurait pu ne pas brader, contre des relations étroites avec l’UE et l’Otan, sa démocratie inclusive qui permettait, avant 2014, à des millions de citoyens d’origine russe de préserver leur langue, leur culture, leurs liens religieux et économiques avec la Russie.
Ukraine. Marioupol, ville martyre ravagée par la guerre... et la propagandeQuant à l’opposition pro-Occidentaux, elle aurait pu se conformer à l’accord de médiation européen sur la transition pacifique du pouvoir avec le gouvernement pro-Russes, au lieu de le renverser en 2013. La Russie n’aurait pas dû soutenir les coups d’État en Crimée, à Donetsk et Louhansk, les tentatives de coup d’État à Odessa, Kharkiv et dans d’autres villes ukrainiennes. Entre 2014 et 2022, l’Ukraine, la Russie et les séparatistes, qu’elle soutient, auraient dû respecter les accords de Minsk et de Minsk II.
Les pacifistes ukrainiens peuvent-ils se faire entendre alors que plusieurs formations, dont le Parti communiste, sont interdits ?
C’est difficile, mais nous nous rassemblons pour diffuser un message de paix, en dépit de la loi martiale. Le principal obstacle pour les pacifistes n’est pas tant le régime militariste de Zelensky que l’absence d’une culture de paix. C’est sous Staline que l’illusion de parvenir à la paix par la force militaire s’est généralisée. Poutine et Zelensky ne font que poursuivre cette politique. Dans leur discours, le 9 mai, tous deux ont appelé à la poursuite de la Seconde Guerre mondiale contre le pays voisin décrit comme nazi, ne laissant aucune place à une résolution pacifique des différends, comme l’appelle la déclaration du 6 mai du Conseil de sécurité de l’ONU. L’apologie du stalinisme, la glorification nostalgique de l’URSS et le culte de la victoire en 1945 n’ont guère fait du Parti communiste d’Ukraine une voix de paix. Il existe aussi des pseudo-socialistes, patriotes bellicistes, en Ukraine, qui présentent la guerre comme une libération de l’impérialisme russe. Mais ils n’ont aucune objection à la subordination de l’Ukraine à l’impérialisme américain ainsi qu’aux politiques d’hégémonie ethnolinguistique. En tant que Mouvement pacifiste ukrainien, nous ne sommes pas pro-Russes, nous nous positionnons contre la guerre et en faveur du processus de paix.
Cette guerre est-elle autant celle de Biden que celle de Poutine ?
Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie, comme l’ont reconnu plusieurs législateurs américains et membres du renseignement. Les États-Unis mènent une guerre d’usure contre la Russie, y compris une course aux armements visant à l’affaiblir et à provoquer un changement de régime, répétant le scénario de dissolution de l’Union soviétique. Cependant, la structure économique russe est maintenant plus développée qu’à l’époque soviétique. En outre, la Chine peut protéger les arrières économiques de la Russie en restant militairement neutre. Elle y trouve son intérêt en raison de la concurrence géopolitique et géo-économique sino-américaine.
Ukraine. Joe Biden change de capQue pensez-vous de l’envoi d’armes à l’Ukraine par les États-Unis et l’Union européenne ?
La fourniture d’armes à l’Ukraine est très rentable pour le complexe militaro-industriel. Les membres présents et futurs de l’Otan se réarment et la menace nucléaire entre la Russie et l’Otan offre des perspectives de nouveaux contrats d’armement. Doté de davantage d’armes, le gouvernement ukrainien devient plus ambitieux et moins disposé à négocier la paix avec la Russie. Cela augmente le nombre de victimes civiles et prolonge la guerre pour une durée indéterminée.
Europe. Course au réarmement, les affaires décollentComment parvenir à la paix ?
Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix. Poutine et Zelensky, ainsi que leurs puissants alliés Xi Jinping et Joe Biden ne sont pas disposés à négocier la paix de bonne foi. L’ambition de l’emporter sur le terrain empêche les belligérants d’envisager la paix sérieusement.
Guerre en Ukrainepaix France24 - Monde
Guerre en Ukraine : plus que 20 % de Severodonetsk aux mains des Ukrainiens, selon le maire
Publié le : 01/06/2022 - 07:03Modifié le : 01/06/2022 - 22:56
FRANCE 24
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Washington va fournir à Kiev des systèmes de roquette plus avancés alors que les forces ukrainiennes ne tiennent plus qu'un cinquième de Severodonetsk, selon le maire de cette ville stratégique de l'est. Voici le fil du 1er juin.
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23 h 16 : l'Ukraine perd entre 60 et 100 soldats par jour, selon Zelensky
Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a assuré le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi. "La situation dans l'Est est vraiment difficile", a-t-il ajouté.
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23 h 16 : nouvelle aide américaine à l'Ukraine
Les États-Unis vont envoyer à l'Ukraine quatre systèmes Himars (des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers), 1 000 missiles anti-chars Javelin supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-17 dans le cadre d'un nouveau paquet d'aide militaire, a annoncé le Pentagone mercredi.
Le sous-secrétaire à la Défense, Colin Kahl, a dit que les forces ukrainiennes avaient besoin d'environ trois semaines de formation pour pouvoir utiliser les Himars.
L'Ukraine recevra également cinq radars de contre-artillerie, deux radars de surveillance aérienne, 6 000 autres armes anti-blindés, 15 000 obus d'artillerie et 15 véhicules tactiques.
Le nouveau paquet porte à 4,6 milliards de dollars le total de l'aide sécuritaire américaine à l'Ukraine depuis l'invasion par la Russie le 24 février.
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22 h 12 : les Danois disent "oui" à la politique de défense de l'UE
Selon la Première ministre Mette Frederiksen, les Danois ont voté "oui" pour rejoindre la politique de défense de l'UE, un résultat dont s'est félicité la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"Ce soir, le Danemark a envoyé un signal important. À nos alliés en Europe et à l'Otan, et au (président Vladimir) Poutine. Nous montrons que, quand Poutine envahit un pays libre et menace la stabilité en Europe, nous autres, nous nous rassemblons", a déclaré la Première ministre à ses partisans.
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18 h 31 : Jens Stoltenberg va réunir Suède, Finlande et Turquie avant le sommet de l'Otan
Le secrétaire général de l'Otan a annoncé qu'il réunirait "dans les prochains jours" des responsables de la Suède, de la Finlande et de la Turquie pour tenter de surmonter l'opposition turque à l'adhésion des deux pays nordiques en amont du sommet de l'Alliance atlantique.
"Nous sommes en contact étroit, bien entendu, avec la Turquie, un allié important au sein de l'Otan, et avec les deux pays qui ont déposé leur candidature pour entrer dans l'Otan, la Finlande et la Suède", a déclaré Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, à Washington.
"Je vais convoquer une réunion dans quelques jours" à Bruxelles "avec des hauts responsables", pour "faire en sorte de réaliser des progrès sur les candidatures", a-t-il ajouté.
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17 h 36 : Antony Blinken s'attend à ce que la guerre en Ukraine dure encore "de nombreux mois"
La guerre menée par la Russie en Ukraine va durer encore "de nombreux mois", a estimé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.
"Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression", mais "nous ne voyons aucun signe dans cette direction à ce stade", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'ONU, Jens Stoltenberg, à Washington.
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15 h 59 : 20 % de Severodonetsk aux mains des Ukrainiens, selon le maire de la ville
Les forces ukrainiennes ne tiennent qu'un cinquième de la ville de Severodonetsk, dans l'est du pays, mais elles ont encore l'espoir d'empêcher la Russie d'en prendre le contrôle total, a déclaré à Reuters Oleksandr Stryuk, le maire de la ville, lors d'un entretien téléphonique.
"Les 20 % sont farouchement défendus par nos forces armées", a-t-il dit. "Nos troupes tiennent des lignes défensives. Des tentatives sont faites pour chasser les troupes russes."
Par ailleurs, 12 à 13 000 personnes restent dans la ville en grande partie détruite.
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15 h 28 : l'Allemagne va livrer un système de défense aérienne
L'Allemagne, critiquée par Kiev pour ses envois limités d'armes, va lui livrer un système perfectionné de défense aérienne, a annoncé Olaf Scholz.
"Le gouvernement allemand a décidé de fournir le système de défense antiaérienne le plus moderne dont dispose l'Allemagne, le système Iris-T", a annoncé le chancelier allemand devant le Bundestag.
Ce système "permettrait à l'Ukraine de protéger une grande ville entière contre les frappes aériennes russes", a fait valoir le dirigeant allemand, assurant que son pays allait "envoyer davantage d'armes" à Kiev.
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15 h 27 : la production de blé devrait baisser de 40 % en Ukraine
L'Ukraine devrait voir sa production de blé baisser de 40 % pour la saison 2022-23, selon l'Association céréalière d'Ukraine. Les exportations devraient chuter de 50 % en raison de la guerre avec la Russie.
Avant le début de la guerre, l'Ukraine était le quatrième exportateur mondial de blé et de maïs.
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15 h 23 : un négociateur russe évoque une annexion dès juillet de territoires ukrainiens
"Je ne veux pas prédire (...), mais j'estime que les territoires libérés tiendront un référendum plus ou moins en même temps, ce qui est logique", a dit Léonid Sloutski, président du comité des affaires étrangères de la chambre basse du Parlement russe à l'agence Ria Novosti.
"Je table sur le fait que cela puisse avoir lieu en juillet", a ajouté ce responsable qui appartient à la délégation russe aux négociations de paix avec l'Ukraine qui sont paralysées depuis des semaines.
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14 h 19 : Moscou accuse Kiev et l'Occident d'être responsables d'une probable crise alimentaire mondiale
"Nous sommes potentiellement au bord d'une crise alimentaire très profonde en raison des restrictions illégales à notre encontre et aux actions des autorités ukrainiennes qui ont miné le chemin vers la mer Noire et n'expédient plus de céréales depuis cette région", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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13 h 40 : le Kremlin assure ne rien savoir des circonstances de la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff
Le Kremlin indique ne pas avoir d'informations quant aux circonstances de la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine lors d'un bombardement attribué aux forces russes. "Pour tirer des conclusions, il faut des informations détaillées sur où cela a eu lieu, dans quelles circonstances, ce qui est la vérité, ce qui ne l'est pas. Nous n'avons pas de telles informations", déclare le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Ce dernier a renvoyé vers "le ministère de la Défense", compétent selon lui en la matière, et qui ne s'est pas exprimé sur le sujet. La déclaration de Dmitri Peskov est la première d'un responsable russe depuis que Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste travaillant pour la chaîne française BFMTV, a été tué lundi par un éclat lors d'un bombardement, alors qu'il suivait une opération humanitaire.
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13 h 06 : la Russie prend des mesures pour "minimiser" l'impact de l'embargo sur son pétrole
La Russie est en train de prendre des mesures qui permettront de "minimiser" l'impact de l'embargo sur le pétrole russe, décidé par l'UE pour punir Moscou de son offensive en Ukraine. "Ces sanctions vont avoir un impact négatif pour l'Europe, pour nous et pour l'ensemble du marché mondial de l'énergie. Mais il y a une réorientation (de l'économie russe) qui va nous permettre de minimiser les conséquences négatives", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
La Russie a jusqu'à présent toujours relativisé la portée des sanctions économiques prises depuis le début de l'intervention en Ukraine par les pays occidentaux. Moscou peut encore compter sur sa manne gazière, dont les Européens sont dépendants. L'effet des sanctions commence toutefois à se faire sentir, avec notamment une accélération de l'inflation. Nombre d'économistes estiment que la situation va s'aggraver dans les prochains mois.
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12 h 40 : d'après Moscou, Washington "jette de l'huile sur le feu" en livrant des armes à l'Ukraine
Le Kremlin accuse Washington de "jeter de l'huile sur le feu" après l'annonce de la livraison de systèmes de missiles américains à Kiev pour repousser l'offensive russe en Ukraine. "La ligne des États-Unis est de combattre la Russie jusqu'au dernier Ukrainien. De telles livraisons n'encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
"Les États-Unis jettent délibérément et soigneusement de l'huile sur le feu", a-t-il ajouté. Le président américain Joe Biden a écrit mardi dans le New York Times que son pays allait "fournir aux Ukrainiens des systèmes de missiles plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé sur le champ de bataille en Ukraine".
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10 h 56 : l'enquête difficile sur les 15 000 crimes de guerre imputés à l'armée russe en Ukraine
Cyril Payen, grand reporter à France 24, revient d'Ukraine où il a recueilli une "litanie de témoignages absolument horribles" dans certaines villes reculées du Donbass, occupées un temps par l'armée russe. Des "villes martyrs", dit-il, tant les crimes de guerre supposés de l'armée russe sont empreints de "barbarie", entre viols et disparitions.
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10 h 20 : le blé ne peut pas être "une arme de guerre" pour le pape François
Lors d'une allocution donnée depuis la place Saint-Pierre, le pape François a appelé les autorités à lever le blocage des exportations de blé d'Ukraine. Aux yeux du souverain pontife, le grain ne peut être utilisé comme "arme de guerre", alors que plusieurs millions de personnes dépendent de la production ukrainienne, en particulier dans les pays les plus pauvres du monde.
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4 h : le Danemark vote sur son entrée dans la défense de l’UE après 30 ans d’exception
Dans un énième effet domino de l'invasion de l'Ukraine, le Danemark vote par référendum sur son entrée dans la politique de défense de l'Union européenne, tournant la page à trois décennies d'exception.
Le oui est grand favori parmi les 4,3 millions d'électeurs appelés aux urnes, ayant progressé à plus de 65 % d'intentions de vote dans le dernier sondage paru dimanche. Mais la prudence reste de mise du fait de la forte abstention attendue, dans un pays habitué à dire "nej" (non) aux référendums sur l'Europe – le dernier en 2015.
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01 h 48 : Washington va fournir à l'Ukraine des systèmes de roquette plus avancés, dit Joe Biden
Le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis allaient fournir à l'Ukraine des systèmes de roquette plus avancés et des munitions afin de lui permettre de "frapper plus précisément des cibles majeures sur le champ de bataille".
Dans une tribune publiée par le New York Times mardi, le chef de la Maison blanche a ajouté que Washington entendait ainsi permettre à Kiev de disposer d'une "position la plus solide possible à la table des négociations" avec la Russie.
Un haut responsable de la Maison Blanche a indiqué un peu plus tard que les États-Unis allaient livrer à l'Ukraine des systèmes Himars (High Mobility Artillery Rocket System), c'est-à-dire des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers. Il a précisé lors d'un entretien avec des journalistes que les équipements envoyés à l'armée ukrainienne auraient une portée de 80 km. Il ne s'agit donc pas de systèmes à très longue portée, de plusieurs centaines de kilomètres, comme en détiennent aussi les Américains.
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00 h 56 : les frappes russes à Severodonetsk sont "folles", déclare Volodymyr Zelensky
"Compte tenu de la présence d'une production chimique à grande échelle à Severodonetsk, les frappes de l'armée russe dans cette ville, avec des bombardements aériens aveugles, sont tout simplement folles", a tonné le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo mardi soir.
"Mais au 97e jour d'une telle guerre, cela n'étonne plus que pour les militaires russes, pour les commandants russes, pour les soldats russes, toute folie soit absolument acceptable", a-t-il ajouté.
Avec AFP
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L'UE s'accorde sur un embargo progressif concernant le pétrole russe
Reportage
Quand les russophones d’Ukraine se détournent du russe, "la langue de l’ennemi"
Info ou intox
Des figurants dans les déplacements de Vladimir Poutine ?
France24 - Monde
Affrontements entre orpailleurs au Tchad : "Jamais la violence n’avait atteint un tel niveau"
Publié le : 01/06/2022 - 17:40
Des affrontements intercommunautaires qui ont opposé des membres de plusieurs ethnies autour d’un site d'orpaillage d’or à Kouri Bougoudi, dans l’extrême nord du Tchad, ont fait plus de cent morts entre le 23 et le 25 mai. Notre Observateur appelle à un dialogue entre les communautés et regrette le manque de mobilisation de l’État pour mettre fin à ces violences récurrentes.
Les affrontements se sont produits dans les montagnes du Tibesti, à environ 1 000 kilomètres au nord de la capitale N'Djamena. Des images d’une rare violence, montrant notamment des corps calcinés, ont été transmises à la rédaction des Observateurs.
Le point de départ de ces affrontements reste difficile à établir. Tout serait parti d’une "banale dispute entre deux individus qui a dégénérée" selon le général Daoud Yaya Brahim, ministre tchadien de la Défense, cité par l’AFP. Il a ajouté que les affrontements avaient fait 100 morts et 40 blessés.
De leur côté, la Commission nationale des droits de l'Homme et le parti d’opposition Les Transformateurs évoquent un bilan de 200 morts.
Vidéo transmise par un de nos Observateurs, montrant des tentes incendiées au niveau de la "mine 35", à Tibesti, le 25 mai.
Arrivée de l'armée tchadienne à Kouri Bougoudi, jeudi 26 mai. Vidéo transmise par un de nos Observateurs.
La découverte d'or dans les montagnes de Tibelsi en 2012 ans a déclenché une ruée vers le métal précieux depuis les pays voisins, provoquant des tensions et parfois des affrontements meurtriers.
Mais c’est la première fois que les violences atteignent un tel niveau, s’inquiète Ahmat Yacoub Dabio, expert en gestion des conflits, président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme au Tchad :
Il est très difficile de savoir exactement ce qui s’est passé et ce qui est à l'origine de ce conflit. Selon l’une des versions qui m’est parvenue : en allant faire sa toilette à un endroit un peu à l’écart, un homme âgé issu de la tribu des Tamas est tombé nez à nez avec un homme issu de la tribu Gorane qui lui a enjoint de ne plus revenir. Mais le lendemain, l’homme âgé est revenu à ce même endroit. Il a alors été tué par des Goranes.
Lors de ces affrontements, des gens ont été brûlés. Les images de corps calcinés qui m’ont été transmises sont atroces. Les conflits intercommunautaires sont fréquents au Tchad, mais jamais la violence n’avait atteint un tel niveau.
Plusieurs ethnies du Tchad se rendent dans la région de Tibesti pour pratiquer l’orpaillage. On peut citer notamment les Zaghawa, les Tamas, les Ouaddaï, qui sont considérés comme issues de la communauté noire tandis que les Gorane, ou Toubou, sont considérés comme appartenant à la communauté arabe.
Il n’est pas possible de savoir précisément quelles communautés ont été impliquées au départ et dans la poursuite des violences, d’autant plus que les chercheurs d’or viennent de tout le pays et des États voisins comme la Libye, le Soudan et le Niger, dans cette région montagneuse. Il n’est pas possible, en l’état, de savoir si la dimension ethnique a présidé au déclenchement des violences ou en est un aspect parmi d’autres. L’accès aux témoins directs n’a pas été possible en raison d’une mauvaise connexion téléphone et Internet.
Vidéo de la "mine de 35", à Kouri Bougoudi, où les affrontements ont éclaté. Vidéo transmise par un de nos Observateurs le 26 mai.
Après l’arrêt des combats le 25 mai, les populations zaghawa, tama et ouaddaï se sont retirées vers les bases de l’armée tchadienne à Tibesti, pour se protéger d'éventuelles attaques, tandis que les Goranes se sont dirigés vers la frontière libyenne au nord.
La violence intercommunautaire au Tchad existe depuis l’indépendance du pays en 1960.
Ce sont souvent des éleveurs nomades arabes qui sont opposés à des agriculteurs autochtones. Pourquoi ? Quand un éleveur traverse un champ avec son bétail, il détruit les cultures. L'agriculteur lui répond par la violence, et c'est ainsi que s’est installé un cycle de violences entre communautés au Tchad.
Et on constate que l’État est absent. Il ne joue pas son rôle de médiateur entre les communautés. Les organisations de la société civile ont aussi un rôle à jouer pour instaurer un dialogue entre les communautés.
En janvier 2019, plusieurs dizaines de personnes avaient trouvé la mort à Kouri dans des affrontements entre des arabes libyens et des membres de la communauté ouaddaï.
Dans un rapport publié en juillet 2021, l’ONU avait estimé que les affrontements intercommunautaires au Tchad auraient fait "309 morts et 182 blessés, déplacé plus de 6 500 personnes, entraîné la destruction de biens et de moyens de subsistance, et provoqué de très fortes tensions entre les communautés".
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Mali : un Casque bleu tué dans une attaque "terroriste" à Kidal
Publié le : 01/06/2022 - 17:34
FRANCE 24
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Un Casque bleu de la mission des Nations unies au Mali a été tué et trois autres blessés mercredi matin dans l'attaque de leur convoi à Kidal (nord), a annoncé sur les réseaux sociaux le porte-parole de la Minusma Olivier Salgado.
Un convoi de la Minusma a été pris pour cible mercredi 1er juin à Kidal au Mali, faisant un mort et trois blessés parmi le contingent jordanien.
"Leur convoi a essuyé des tirs directs à l'arme légère et RPG (lance-roquettes) pendant environ une heure", avait indiqué Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, dans un tweet.
#CommuniquéDePresse - Les #Casquesbleus repoussent une attaque terroriste à #Kidal.#Mali 🇲🇱#ServiceAndSacrifice #PasUneCibleLire le communiqué ici 👉 https://t.co/fJIjsyhkJF pic.twitter.com/1KgITSTdx4
June 1, 2022"Malheureusement, l'un des Casques bleus a succombé à ses blessures suite à l'attaque de ce matin", a-t-il ajouté plus tard.
La Minusma avait évoqué auparavant une attaque "terroriste" sans en préciser les auteurs présumés.
Avec ses quelque 13 000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, est la mission de maintien de paix de l'ONU ayant subi le plus de pertes humaines. Au total, 172 de ses Casques bleus sont morts dans des attaques, selon la mission.
Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.
Ces violences ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.
Avec AFP
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DÉCRYPTAGE
Sahel : le groupe État islamique multiplie les attaques à la frontière Mali-Niger
Au Mali, l'ONU voit une "hausse exponentielle" des violences imputables à l'armée
Mali : une famille italienne et un Togolais enlevés par "des hommes armés"
L'Humanité
Ukraine. Reportage à Marioupol : « Nous avons vécu le pire »
ReportageBombardée deux mois durant, la cité meurtrie se relève difficilement. Avec son cortège de dizaines de milliers de morts, cette réddition de la ville portuaire du Sud-Est est présentée comme une victoire par Moscou.
Vadim KamenkaMarioupol (Donbass), envoyé spécial.
D’immenses blocs de béton, bâchés, se dressent au loin. Les anciennes lettres en bleu et jaune, aux couleurs du drapeau ukrainien, qui dévoilent l’entrée de la ville de Marioupol ont été recouvertes. Juste à côté, les deux drapeaux tricolores de la République autoproclamée de Donetsk (DNR) et de la Fédération de Russie ont été dressés. Depuis la ville aux millions de roses, à une centaine de kilomètres, des véhicules profitent du calme relatif dans cette zone prise aux forces ukrainiennes pour acheminer aliments, eau potable et produits de première nécessité. Les multiples champs ont été labourés et ensemencés comme si la guerre n’existait plus. « Depuis une vingtaine de jours, la route a été rouverte. La situation militaire a évolué rapidement… » raconte Denis.
Ukraine. « Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix »Dans ce port stratégique, situé sur la mer d’Azov, à 800 kilomètres au sud-est de Kiev (Ukraine), des équipes du ministère des Situations d’urgence (MTCHS) s’activent à remettre en état de marche les réseaux de gaz, d’électricité et d’eau. Des groupes de volontaires, vêtus de leur chasuble orange et jaune, offrent également leur aide. « On a tous des amis, des connaissances, qui ont été coincés ici durant des semaines. On essaye de ramener un peu de normalité dans leur quotidien », nous explique Sergueï, la cinquantaine, venu avec des amis des villages avoisinants. Au milieu des décombres, la vie reprend peu à peu à l’entame d’un quatrième mois de guerre. Dans le « quartier central », qui n’a pas été épargné par les combats, une dizaine de personnes attendent le taxi collectif.
Derrière elles, le décor apparaît, surréaliste. Certains immeubles semblent à peine tenir. D’autres sont complètement éventrés ou sans façade. Les traces de balles et des tirs d’artillerie confirment l’intensité des affrontements dès le début de l’invasion russe, le 24 février. Des camions-bennes circulent et ramassent les nombreux monticules de gravats, ferrailles, morceaux de bois, vitres, qui ont été dressés par les habitants. Dans le centre-ville, des bâtiments noircis, en partie détruits, semblent à l’abandon. Des habitants en sortent pour aller chercher de la nourriture. D’autres veillent à l’entrée. Derrière une petite table avec deux chaises, Tania (1), exténuée et en colère, s’insurge : « Comme en 2014, nous sommes les victimes des puissances russe et états-unienne ! »
Ukraine. Pilonnée, Donetsk prend des airs de refuge… malgré tout« On n’est plus sortis pendant un mois »
Rue Zelinskoho, les dégâts sont considérables : toits arrachés, façades calcinées, balcons brisés, câbles électriques déchiquetés. Devant chaque porte, un tissu blanc a été attaché pour signaler la présence d’habitants. Casquette sur la tête, Sacha n’entend pas non plus déserter les lieux. À 70 ans, il a vécu l’enfer et assisté à la mort d’une dizaine de voisins. « À partir de mars, durant un mois, on n’est plus sortis du tout. Seule une personne tentait de récupérer des provisions », raconte-t-il en glissant que Marioupol ressemble « à une immense maison Pavlov » (bâtiment tenu par les Soviétiques durant la bataille de Stalingrad – NDLR).
Après avoir subi les tanks, les snipers, les bombardements, nous voulons juste vivre.
Près de 150 000 personnes résideraient encore dans la ville. En plus des combats, elles ont subi un siège de plusieurs semaines. Selon le gouvernement ukrainien, 20 000 personnes seraient mortes durant ces terribles semaines, mais le retour de certains réfugiés a débuté. Dans l’arrondissement Azov, à l’ouest de Marioupol, Ania (1), contente de pouvoir enfin se livrer, relate : « Le manque d’eau nous poussait parfois à sortir. Seuls restaient les personnes âgées et ceux qui n’avaient aucun moyen de fuir. Les choses sérieuses ont débuté quand l’armée ukrainienne et le bataillon Azov se sont installés dans notre immeuble. Le pire étant arrivé aux bâtiments de 10 étages, juste derrière nous, où il y avait des snipers et de l’artillerie. » Au milieu des gravats, toute la famille s’active sans savoir où déménager. Ils entendent rester à Marioupol : « On a déjà vécu le pire. Un de nos voisins qui voulait absolument sortir a été abattu. Durant toutes ces semaines, on craignait de tomber sur les militaires ukrainiens et les forces du DNR. Une autre voisine s’est pendue », détaille le mari d’Ania.
Ukraine. Le premier procès d’une série de crimes de guerreDans divers endroits stratégiques de la cité industrielle, les militaires russes et les forces du DNR ont installé des points de contrôle. De nombreux conducteurs ont d’ailleurs enlevé le drapeau ukrainien de leur plaque d’immatriculation. Après trois jours de pluie, tous les habitants profitent du soleil pour déblayer la route des gravats, de la ferraille, des bris de vitres et des douilles. « Il faut tout remettre en état avant l’automne et l’arrivée du froid », glisse l’un d’eux.
Dans un autre bloc de logements dont la façade gît au pied de l’immeuble, une dizaine de familles continuent d’occuper leurs appartements. Faute d’électricité, Vitya, lampe à la main, essaye de faire le ménage : « Les soldats, notamment ceux du bataillon Azov, venaient ici, tiraient, mangeaient et repartaient. Ils nous ont même menacés quand je suis sortie préparer à manger. “Partez demain”, m’ont-ils dit. J’ai juste eu le temps de prévenir tout le monde. Le lendemain, ils ont commencé à nous tirer dessus. Deux vieilles dames, qui n’ont pas pu fuir, sont décédées. »
L’air empli d’une odeur de brûlé
Complètement à l’est de la ville, l’hôpital numéro 4 révèle aussi l’intensité des combats : des centaines de douilles et de morceaux d’obus jonchent le sol. Les maisons tout autour sont partiellement détruites avec des carcasses de voitures calcinées encore sur place. En bas d’un des immeubles, un homme de 70 ans fait chauffer une marmite sur une plaque improvisée avec de l’essence et du bois. Juste à côté, Pavel et sa mère déblaient. « Mon mari n’a pas survécu. Il fallait le soigner mais tous les médecins et les infirmières sont partis. Que va-t-on faire désormais ? Voyez l’état des immeubles et comment travailler ? On va rester ici le temps de l’enterrer. Il faut que cette guerre s’arrête. Après avoir subi, les tanks, les snipers, les bombardements, nous voulons juste vivre », lâche-t-elle en sanglots.
Guerre en Ukraine. Le rapport alarmant de l’OITLe quartier Livoberejniï se trouve à proximité de l’usine Azovstal. Celle-ci est encore fumante et l’air reste largement empli d’une odeur de brûlé. Quelques soldats filtrent le passage. « Mettez un tissu blanc à votre manche ! nous lance l’un d’eux . Ça reste dangereux, ne traînez pas. » L’aciérie a été l’ultime lieu où se sont réfugiés les militaires ukrainiens et des membres du bataillon Azov durant la bataille. Les derniers membres se sont rendus, a indiqué, vendredi soir, le porte-parole du ministère russe de la Défense. Un soldat, la quarantaine, se veut plus prudent. « Une partie se cache aussi désormais dans la ville. Cela va être compliqué de retrouver ces nationalistes alors que les habitants reviennent à présent à Marioupol. Car il n’y a pas que le bataillon Azov. Il existe plusieurs autres forces du même genre comme Pravy Sektor », indique-t-il.
Une partie de Marioupol a été préservée des combats comme à Vinogradye, le long de la mer d’Azov. Autour du théâtre, les immeubles sont eux complètement ravagés. Le bâtiment est comme coupé en deux par l’impact des bombes tombées, le 16 mars. Des fleurs ont été déposées en mémoire des centaines de personnes qui auraient péri dans ce bombardement que l’armée russe ne reconnaît pas. Les autorités du DNR ont promis de remettre rapidement en route les usines, les magasins, les services de la ville. Après huit années d’un conflit sans fin, qui avait déjà fait 15 000 morts, notamment à Marioupol, durant les violents affrontements de 2014, Donetsk évoque déjà un projet de station balnéaire pour la ville meurtrie. Pour Moscou, il s’agit d’une victoire majeure pour le contrôle du littoral ukrainien. Après Kherson, elle lui assure la mainmise sur la mer d’Azov, le lien avec la Crimée. Pour Ania, peu importe, « On a survécu et on a même pu fêter les 7 ans de ma fille. Maintenant, il serait temps que les dirigeants pensent à leur peuple et arrêtent cette guerre. »
Guerre en UkraineUkraineRussie France24 - Monde
En meeting, Jean-Luc Mélenchon galvanise la Nupes avec ses "chances de gagner" aux législatives
Publié le : 01/06/2022 - 23:15
FRANCE 24
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Galvanisé par les sondages, Jean-Luc Mélenchon a renoué mercredi soir avec l'exercice du meeting qui a fait une partie de son succès à la présidentielle, moins de deux semaines avant le premier tour des législatives. Selon les projections des sondeurs, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), la coalition de partis de gauche qu'il emmène, deviendrait la deuxième formation à l'Assemblée nationale derrière la majorité présidentielle, avec entre 165 et 195 sièges.
"Nos chances de gagner sont assez élevées" : Jean-Luc Mélenchon a renoué avec l'exercice du meeting, mercredi 1er juin à Paris, pour galvaniser les troupes de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), moins de deux semaines avant le premier tour des législatives.
Le meeting a eu lieu dans une jauge plus modeste qu'à la présidentielle. Mais 1 500 personnes se sont tout de même pressées à la salle Olympe de Gouges dans le XIe arrondissement de Paris, certaines ayant même dû rester suivre le meeting sur un écran placé à l'extérieur.
Plusieurs candidats à Paris étaient présents, du chef d'EELV Julien Bayou à l'antispéciste Aymeric Caron en passant par la communiste Céline Malaisé.
Jean-Luc Mélenchon, qui depuis quelques semaines savoure sa position à la tête des gauches rassemblées, a livré un discours truculent, versant dans le stand-up humoristique à certains moments. Quitte à forcer le trait : "C'est la première fois qu'on donne l'opposition en tête alors que l'élection présidentielle a eu lieu il y a à peine un mois".
Mobilisation historiquement difficile
Si la Nupes est au coude-à-coude avec LREM et ses alliés sur le total national des voix, autour de 28 %, selon les projections des sondeurs, la coalition de partis de gauche serait derrière la majorité présidentielle en nombre de sièges : entre 165 et 195.
Mais dans les estimations, "notre point haut est supérieur à leur point bas", a assuré Jean-Luc Mélenchon. S'il prend beaucoup de temps pour crédibiliser la victoire de son camp, c'est parce que la mobilisation a toujours été historiquement plus difficile aux législatives pour la gauche.
Or "si les gens pensent qu'on peut gagner, ils vont descendre voter par paquet, par grappe, par wagon", a expliqué le tribun insoumis, suscitant des "On va gagner" sonores dans la salle.
LFI, EELV, PS, PCF, Générations, "nous nous sommes rassemblés pour dire au pays, 'Nous sommes une alternative si vous avez compris que ça ne peut plus durer comme c'est là'", a lancé Jean-Luc Mélenchon.
Or il y a urgence, a-t-il exhorté, car "l'État s'effondre autour de nous" : école et hôpital en difficulté, montée de la pauvreté, "inaction climatique" et même "pour assurer la tranquillité d'un match de foot".
Pour lui, "les libéraux ont ruiné et désorganisé l'État, avec l'idée que le marché allait le remplacer". Il a égrené son programme, assumant d'augmenter les dépenses publiques de 250 milliards.
Plusieurs déplacements
Jean-Luc Mélenchon intensifie sa campagne avec plusieurs déplacements de soutien aux candidats - lui-même ne l'est pas.
Après Sandrine Rousseau mercredi, il va se rendre jeudi à Poitiers pour présenter son plan contre le dérèglement climatique en compagnie de Julien Bayou et de la maire écologiste de Poitiers Léonore Moncond'huy.
L'ancien candidat à la présidentielle s'expose tout autant que lors de sa précédente campagne. "Sa stratégie est intelligente mais le Jean-Luc Mélenchon Premier ministre ne doit pas effacer ceux qui ne sont pas fans de la première heure", observe Ian Brossat, ancien directeur de campagne du candidat communiste Fabien Roussel.
"L'enjeu est celui de l'identification des candidats", explique à l'AFP Paul Vannier, négociateur de l'accord pour LFI et candidat de la Nupes dans la 5e circonscription du Val-d'Oise. Le portrait du chef Insoumis et le logo de la Nupes sur les affiches ? "Il est encore temps pour ceux qui ne l'auraient pas fait de corriger cela."
Julien Bayou confie pour sa part être "agréablement surpris" du fonctionnement de la Nupes : "C'est fluide dans la coordination, ça prend sur le terrain, on a fixé quelques grands axes de campagne et chacun a ses manières de communiquer."
La Nupes raillée par le camp macroniste
La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a moqué les espoirs de victoire de la Nupes, dans le Parisien mardi : "Les législatives, c'est 577 scrutins à deux tours, sur 577 circonscriptions. Anticiper les résultats, à partir des sondages nationaux des différents partis, c'est comme annoncer la météo du jour en France, en faisant la moyenne des températures de Lille à Marseille."
Et la macroniste de brocarder en la Nupes "un accord de circonscription, pas un accord de conviction" : "Qui est Nupes ? Nupes est-il contre le burkini comme le communiste Fabien Roussel ou pour son autorisation avec Julien Bayou ? Sur le nucléaire, Nupes est-il avec les communistes ou avec les écologistes qui sont contre ?"
Avec AFP
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L'Humanité
Europe. Course au réarmement, les affaires décollent
EnquêteDepuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les pays européens s’alignent pour muscler leurs dépenses militaires, à hauteur de 2% de leur PIB. La perspective de belles commandes fait grimper la cotation en Bourse des géants du secteur. Le réarmement européen, « cette torche qui prépare l’incendie », prévenait Jaurès en 1914, offre une manne aux investisseurs flairant l’ouverture de nouveaux marchés juteux.
Gaël De SantisRosa MoussaouiMarc de Miramon Grâce à Vladimir Poutine, Donald Trump a gagné. Conformément à ses souhaits, les dépenses de défense repartent à la hausse. Tout au long de son mandat, le président des États-Unis n’avait eu de cesse de réclamer de ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) qu’ils consacrent 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires.
En 2014, lors du sommet de Newport, qui se tenait après la conquête de la Crimée par la Russie, ils s’étaient engagés à respecter un tel objectif d’ici à 2024. Au sommet de Bruxelles en 2017, Donald Trump rappelait les Européens, qualifiés de « mauvais payeurs », à leurs engagements. Il disait alors que « 2 % est le strict minimum pour faire face aux menaces très réelles et très vicieuses d’aujourd’hui ». Huit ans après le sommet de Newport, on est loin du compte. Le « club des 2 % », comme l’avait surnommé Trump, ne comptait en 2020 qu’une dizaine de membres sur les trente alliés.
LES LIVRAISONS À L’UKRAINE CRÉENT UN APPEL D’AIR : LE STOCK HÉRITÉ DE L’ÈRE SOVIÉTIQUE EST REMPLACÉ PAR UNE ARTILLERIE ÉTATS-UNIENNE CAR JUGÉ INCOMPATIBLE AVEC L’OTAN. D. DURAND, DIR. DE L’INSTITUT DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHE SUR LA PAIX
Avec l’invasion de l’Ukraine, le clairon du réarmement sonne désormais clairement en Europe. L’Allemagne, à la traîne avec 1,56 % du PIB dédié à sa défense en 2020, montre désormais l’exemple. Trois jours après le déclenchement de la guerre, Berlin a dévoilé la création d’un fonds de 100 milliards de dollars pour moderniser son armée et atteindre l’objectif des 2 %. Juste après le déclenchement des opérations militaires, le chef de l’armée de terre allemande, Alfons Mais, avait déclaré : « Je n’aurais jamais cru, après quarante et un ans de service en période de paix, devoir faire l’expérience d’une guerre et que l’armée, que je dirige, soit plus ou moins nue. »
En Ukraine, Washington pousse son avantage face à MoscouLa cote de Dassault : + 63,44% en trois mois
Le 5 avril, la Finlande, qui partage une frontière de 1 340 kilomètres avec la Russie, a décidé de participer elle aussi à la course. « L’attaque de la Russie contre l’Ukraine signifie que nous devons réévaluer nos besoins de défense », a justifié Antti Kaikkonen, le ministre chargé des questions militaires. La hausse devrait être de 40 % pour atteindre la cible des 2 %. En outre, au Parlement, un débat a montré qu’une majorité se dessinait désormais pour rejoindre l’Otan. En Suède, elle aussi neutre, ce débat existe également. Là encore, l’objectif est désormais de consacrer 2 % du PIB à la défense d’ici à 2028.
Le Danemark, membre de l’Otan, affiche également une hausse de ses fonds de défense pour atteindre les 2 % l’an prochain. La Lettonie, qui, comme les autres États baltes, accueille des renforts de l’Otan, va, elle, porter à 2,5 % de son PIB ses dépenses d’armement. C’est la mer Baltique dans son ensemble qui se réarme. Or, cette voie, tout comme l’accès aux mers du Sud, est stratégique pour Moscou.
Drones Bayraktar, missiles hypersoniques : l'Ukraine, nouvelle vitrine pour les marchands d’armesCes exemples ne demeurent pas isolés, et c’est toute l’Europe qui réarme. La question est : à qui va profiter cette manne ? Aux industriels de l’armement. Pour l’heure, les commandes n’ont pas été engrangées, car la programmation des achats militaires prend du temps. Mais il suffit de suivre les cours de la Bourse pour repérer où les investisseurs prévoient de voir ruisseler l’argent public. Depuis le début de l’année, les cours des français Thales et Dassault ont pris, entre le 1er janvier et le 27 avril, respectivement 61,54 % et 63,44 % ; le britannique BAE Systems a grimpé de 29,88 % ; l’italien Leonardo est en hausse de 54,65 % ; les états-uniens Lockheed Martin, Raytheon Technologies, Northrop Grumman, General Dynamics et L3Harris Technologies affichent une progression de 13,6 % à 25,89 %. Sur la même période, les Bourses de Paris et New York perdaient environ 10 %. Preuve que les financiers n’ont aucune morale, quand le 29 mars des perspectives de pourparlers s’ouvraient, Thales perdait en Bourse 6,02 % et Leonardo 3,96 % !
NOUS SOMMES DANS UNE GÉOPOLITIQUE DE L’ÉMOTION QUI DOIT PERMETTRE DE CRÉER LES CONDITIONS D’UNEINTERVENTION EN UKRAINE, PASSANT ACTUELLEMENT PAR DES LIVRAISONS D’ARMES. Pierre Conesa
Derrière ces chiffres, il y a en réalité une évolution du marché. « Les livraisons d’armes à l’Ukraine créent un appel d’air énorme, décrypte pour « l’Humanité magazine » Daniel Durand, directeur de l’Institut de documentation et de recherche sur la paix. Beaucoup de ces armements vont être pris dans les stocks de l’époque soviétique, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Bulgarie et dans les pays Baltes. Ce déstockage va être remplacé par une artillerie qui sera états-unienne, au motif que ce matériel sera compatible avec l’Otan. » Avec ses industriels, la France aussi essaie de se faire une place. Mais l’Alliance atlantique fonctionne surtout comme centrale d’achat auprès du conglomérat militaro-industriel américain – les cinq premiers vendeurs d’armes au monde sont états-uniens.
Le F-35 US ruine l’Europe de la défense
La Finlande vient de confirmer l’achat de soixante-quatre avions de chasse F-35 de Lockheed Martin, un concurrent du Rafale français et du Gripen suédois. Pour beaucoup, les pays de l’Est feront leurs emplettes auprès de Washington. Certains, telle la Pologne, ont signé un accord de défense en ce sens avec les États-Unis. L’Allemagne, où stationnent plus de 30 000 soldats américains, a annoncé elle aussi, à la mi-mars, qu’elle pourrait acquérir jusqu’à trente-cinq F-35. Or Berlin est engagé, avec Paris et Madrid, dans la création d’un nouvel avion de combat européen Scaf. Des craintes pèsent désormais sur ce programme qui doit aboutir en 2040.
Allemagne. Avions de combat F-35, le virage atlantiste de BerlinLe secteur militaire n’est pas le seul à bénéficier de cette manne. Le lobby des fonds de retraite danois, Insurance & Pension, souhaite un partenariat public-privé dans le domaine militaire. « Nos entreprises (…) peuvent faire une offre avec des investissements, de l’expérience et des compétences pour exploiter et rénover les bâtiments et installations militaires », a ainsi proposé son directeur, Kent Damsgaard.
Ces chiffres peuvent paraître abstraits. 2 % de PIB, cela signifie que chaque fois que 50 euros de richesse sont créés dans un pays, 1 euro finira en dépenses militaires. « Le rapport du Sipri sur les dépenses d’armement en 2021 annonce qu’on a dépassé les 2 000 milliards de dollars de dépenses militaires dans le monde. C’est obscène, à l’heure où les besoins de financement sont énormes sur le plan de la santé, de l’éducation ou de la sauvegarde de la planète », dénonce Daniel Durand. Avec plus de 800 milliards de dollars, les États-Unis représentent 40 % de cette somme. En 2015, l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture estimait que, avec un investissement de 267 milliards d’euros annuels jusqu’en 2030, on pouvait éradiquer la faim dans le monde.
3 question à... Pierre Cones, pécialiste des questions stratégiques et militaires.
«Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète »
Pierre Conesa publie « Vendre la guerre » aux éditions de l’Aube, essai consacré à ce qu’il nomme le « complexe militaro-intellectuel ». Fustigeant les « bellicistes de plateau », le géopoliticien livre une reflexion sur l’interventionnisme militaire et le rôle des médias.
Selon le dernier rapport annuel du Sipri, les dépenses militaires mondiales ont dépassé les 2 000 milliards de dollars. Que vous inspirent ces chiffres ?
D’abord, il faut dire un mot sur la méthode du Sipri, qui prend en compte non pas les transferts commerciaux mais ceux concernant les équipements. Par exemple, les dons en matériel militaire des États-Unis à l’Ukraine ne seront pas forcément valorisés par une vente questions àcommerciale. Le Sipri, lui, les prend en compte. Ils ont toujours fait comme cela, et ça n’enlève rien au sérieux de leur travail. Pourquoi cette augmentation ? Après la fin de la guerre froide, il s’agissait de « gérer les dividendes de la paix » et de réduire les dépenses militaires, mais ces belles intentions se sont rapidement effacées, notamment avec les guerres en Yougoslavie. Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète, que ce soit des insurrections urbaines, des guerres, des conflits tribaux, etc. Le monde n’est pas devenu calme lorsque l’adversaire principal a disparu, même si notre perception de la menace a changé.
Votre livre décrypte ce que vous appelez le « complexe militaro-intellectuel ». Que signifie ce concept ?Lorsque BHL a effectué son voyage à Sarajevo, tout son discours consistait à dire « on ne peut pas ne pas » intervenir et, par cette double négation, attirer l’attention du politique en mobilisant les médias pour le pousser à agir militairement. C’est évidemment un membre éminent de ce complexe militaro-intellectuel, qui réunit entre autres des intellectuels et des humanitaires, et qui est le fruit de plusieurs changements fondamentaux. Après la Première Guerre mondiale, le héros, c’est l’ancien combattant, celui qui a défendu la ligne de front. La Seconde Guerre mondiale renverse cette perspective avec les victimes civiles érigées à leur tour en figures héroïques, à qui il s’agit de témoigner une forme de respect moral. C’est sur ce champ-là que le complexe va motiver les interventions post-guerre froide, qui sont à géométrie variable et ne suscitent pas du tout la même émotion.
Comment ce complexe s’est-il illustré depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ?On est dans une espèce d’« ukrainophilie » absolue qui n’a d’équivalent que la « poutinophobie » délirante. Il y a un récit mythique, basé sur le fait que l’Ukraine est agressée, ce qui est une évidence absolue, mais sans que personne se demande comment on est arrivé à la guerre. Nous sommes dans une géopolitique de l’émotion qui doit permettre de créer les conditions d’une intervention, qui passe actuellement par des livraisons d’armes. D’un autre côté, la guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts, et l’Arabie saoudite mène ce conflit à distance, par des bombardements, sans qu’aucun contingent saoudien soit déployé sur le terrain. Bien sûr, on comprend la proximité avec l’Ukraine et la crainte d’une contagion de la guerre en Europe, mais personne n’a jamais menacé Riyad de sanctions.
Analyse. Engins de mort, « la vitrine de l’excellence française »
Jusqu’en 2020, Paris a livré du matériel de guerre à Moscou, en dépit de l’embargo européen. Les bénéficiaires de ces ventes : les groupes Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.
Introduisant en 2020 le rapport du ministère de la Défense au Parlement sur les exportations françaises d’armes, Florence Parly exaltait « l’offre française en matière d’équipements militaires » : une « référence mondiale, connue et reconnue », « partie prenante de la vitrine du savoir-faire et de l’excellence française », avec des exportations caracolant l’année précédente à 8,33 milliards d’euros. « Cette vitrine, c’est une richesse que (…) nous devrons faire fructifier », concluait la ministre de la Défense, jugeant « essentiel » le maintien d’une « politique d’exportation volontaire et engagée ». Avec une assurance : « Nous continuerons de mener cette politique dans le respect le plus strict des exigences qui s’appliquent aux exportations d’armement, en pleine conformité avec nos valeurs et nos engagements internationaux. »
« La France applique rigoureusement les régimes de sanctions et les mesures restrictives imposés par les Nations unies, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) », assurait ce document. Au même moment, pourtant, Paris se jouait encore de l’embargo sur les armes à destination de la Russie décrété par l’Union européenne le 1er août 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée, en février 2014, et de l’autoproclamation des républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et Louhansk deux mois plus tard.
En plein conflit, la France livrait à l’armée russe des équipements de haute technologie, susceptibles d’être utilisés, encore aujourd’hui, en Ukraine : caméras thermiques destinées à équiper plus d’un millier de tanks, systèmes de navigation, détecteurs infrarouges pour les avions de chasse et les hélicoptères de combat. Les bénéficiaires de ces ventes : Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.
En 2015, sous pression, l’Élysée avait fini par renoncer à la vente de deux navires Mistral à Moscou. Mais d’autres livraisons, plus discrètes, se sont poursuivies. Une enquête de Disclose a mis au jour des documents classés « confidentiel défense » confirmant le feu vert donné par Paris avec la délivrance d’au moins 76 licences d’exportation de matériel de guerre à la Russie depuis 2015. Montant total de ces contrats : 152 millions d’euros.
Pour contourner le régime de sanctions, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, suivi par d’autres ministères, dont les Affaires étrangères, a fait valoir que ces demandes de licence portaient sur des contrats antérieurs au 1er août 2014, un calendrier qui les aurait soustraites à l’embargo européen. Avec l’invasion de l’Ukraine, le client Vladimir Poutine s’est mué en « dictateur » dans la bouche du chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. « Aucune livraison n’a été effectuée à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine », jure-t-on au ministère de la Défense. Sans perdre le sens des affaires : le réarmement en cours offre aux entreprises françaises de juteuses opportunités.
défenseGuerre en UkraineOtanAllemagne France24 - Monde
Reportage : au cœur d'un bataillon au front contre l'armée russe dans le Donbass
Publié le : 01/06/2022 - 08:26
Amar AL HAMEEDAWI
Jonathan WALSH
Amar AL HAMEEDAWI
Jonathan WALSH
L'armée ukrainienne tente de freiner, tant bien que mal, l'offensive russe dans le Donbass. Sur le front nord-ouest, le bataillon nationaliste ukrainien Karpatska Sich, fort de quelques centaines d'hommes, est chargé d'empêcher l'avancée des chars de Moscou. Un reportage exclusif de Jonathan Walsh, Amar Al-Hameedawi et Yurii Shyvala.
Karpatska Sich est l’un des nombreux bataillons nationalistes créés en 2014, au moment de Maidan. Ces volontaires sont aujourd’hui intégrés aux forces armées ukrainiennes. L'unité est chargée de bloquer l’avancée russe au nord-ouest du Donbass. Dans leur base, au sud d'Izioum – ville aujourd'hui tenue par les soldats russes –, le chef d'unité Dzvin relate leurs combats et appelle l'Occident à l'aide.
"Il y a des tirs d’artillerie en permanence sur nos positions. Les tanks nous tirent dessus aussi, mais on tient bon", explique-t-il. "On a besoin de plus d’armements anti-chars. Je veux adresser un message à tous les pays occidentaux : nous avons besoin d’aide, nous avons des armes mais il faut nous en donner plus. Aidez-nous à vaincre notre ennemi juré, qui s’en prend aux fondements du monde civilisé."
Alors que les drones russes survolent la zone et que les frappes se rapprochent, Lekhko, membre du bataillon Karpatska Sich, tient le même discours : "Si on avait des armes plus puissantes pour les atteindre, on pourrait contre-attaquer." L'unité dispose de plusieurs tanks T72 datant de l’ère soviétique. "Notre armement est trop vieux pour livrer une guerre moderne. Il nous faudrait l’artillerie et les tanks dont les pays de l’Otan disposent. C’est de ça qu’on rêve, on en a besoin pour gagner cette guerre", estime Dzvin.
Avant de gagner la guerre, il faudra d’abord sauver le Donbass. L’armée ukrainienne ne tient plus qu’une infime partie de cette région.
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Washington muscle son aide militaire à l'Ukraine avec des lance-roquettes perfectionnés
LE FIL DU 31 MAI
Les forces russes contrôlent "la majeure partie" de Severodonetsk, dans le Donbass
L'Humanité
La guerre en Ukraine a bon dos
ÉditorialCathy Dos SantosLa guerre ravage l’Ukraine depuis le 24 février. Le constat est désolant : exil, morts, destruction. Par l’invasion de son voisin au mépris du droit international, la Russie a offert aux gouvernements qui s’étaient jusqu’alors tenus en retrait de la folle course aux armements et de l’Otan un prétexte inespéré pour revoir leur politique. Un mot à propos de l’Otan : Vladimir Poutine refusait de voir grandir l’influence de cet organisme à ses portes avec l’adhésion de l’Ukraine. Depuis le début du conflit, il en est devenu un des meilleurs alliés puisque la Finlande et la Suède, pays neutres jusqu’alors, ont décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, renforçant ainsi sa présence militaire sur 1 300 kilomètres de frontières. Autre exemple : l’Allemagne. Dès le 27 février, le chancelier actait « un changement d’époque » pour enterrer la posture antimilitariste allemande. Malgré de vives oppositions, Olaf Scholz a promis de porter les dépenses consacrées à la défense à 2 % du PIB.
L’ancien président des États-Unis Donald Trump a dû jubiler, lui qui, en 2017, exhortait ses partenaires européens de l’Alliance atlantique à porter justement à ce niveau les fonds affectés à leur arsenal militaire. Avec un budget de 56 milliards de dollars annuels, Berlin fait pâle figure à côté de Washington, qui a engagé l’an passé dans les armes la bagatelle de 801 milliards de dollars. Les États-Unis figurent sur la première marche du podium mondial des dépenses militaires, loin devant l’Europe, l’Asie-Pacifique et la Chine. Les chiffres sont éloquents : les sommes allouées à l’armement ont atteint le montant vertigineux de 2 113 milliards de dollars en 2021, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.
Jamais il n’y avait eu un tel emballement mortifère. La disparition de l’URSS et du bloc de l’Est n’a pas entraîné de désescalade. Bien au contraire. Les investissements dans les technologies et équipements sophistiqués sont chaque jour plus extravagants. Les grandes puissances et les royaumes pétroliers s’enferment dans une logique belliqueuse ; ils se projettent dans un monde qui serait menacé, selon eux, par des conflits d’une amplitude inédite. Pour y parer, ils ont pour seule réponse la guerre. Au point de préférer investir dans la mort plutôt que dans la santé, l’éducation, la transition écologique.
Cette dangereuse fuite en avant fait les affaires des industriels de l’armement. Depuis le début du conflit en Ukraine, les principaux groupes français, Thales et Dassault, ont vu leurs actions en Bourse s’envoler. Aux États-Unis, l’administration de Joe Biden n’en finit plus de faire des chèques et de livrer des armes à Kiev. Le complexe militaro-industriel, l’un des principaux piliers du capitalisme nord-américain, ne s’est jamais si bien porté. Après s’être insolemment enrichis ces dernières années en invoquant la prétendue menace chinoise, les Lockheed Martin, Raytheon, General Dynamics et autre Northrop Grumman vont voir leurs commandes gonfler à la faveur du déstockage des armes envoyées à Kiev et du réarmement allemand. Qu’il semble loin ce 17 janvier 1961, lorsque le président Eisenhower mettait en garde ses concitoyens contre « toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel ».
Le capital fait feu de tout bois. Devant ce cynisme, il est impératif de revenir à la raison et de redessiner une architecture de relations internationales apaisées, pacifiées. Ce n’est pas faire preuve d’angélisme ni de manichéisme que d’affirmer ces principes. Les forces de frappe, les armes de dissuasion peuvent faire exploser mille fois la planète. Une seule suffirait à anéantir l’humanité.
Editorialventes d'armesGuerre en Ukraine France24 - Monde
Des migrants ukrainiens indésirables dans l'Union européenne ? Attention infox !
Publié le : 01/06/2022 - 23:14
Antoine FENAUX
Des affiches refusant l'accès de magasins aux Ukrainiens à Prague et une vidéo sortie de son contexte en Bulgarie : les réfugiés ukrainiens ont une nouvelle fois été la cible d'infox.
La Pologne doit mieux protéger les réfugiés ukrainiens face aux risques d'abus
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Reportage : en Italie, des réfugiés ukrainiens sous les toits de la mafia
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Réfugiés ukrainiens : bienvenus en Europe ?
France24 - Monde
Cinéma : Ruben Östlund, vainqueur de la Palme d'or, décape les riches dans "Sans filtre"
Publié le : 01/06/2022 - 17:23
Laure MANENT
Dans ce numéro 100 % cinéma, Laure Manent et Thomas Baurez passent en revue les nouveautés du 7ème art. Ils reviennent notamment sur "Sans filtre", le film du cinéaste suédois Ruben Östlund qui a remporté la Palme d’or au 75ème Festival de Cannes. Cette comédie outrancière y dépeint des super riches déconnectés des réalités qui se retrouvent tout en bas de l’échelle sociale quand leur navire de croisière fait naufrage.
Le film "Clara Sola", de Nathalie Alvarez Mesen, sort en salles cette semaine. Ce premier long-métrage de la réalisatrice costaricaine avait été présenté l’année dernière dans la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes. Il y est question d’une jeune fille claudicante dont sa mère fait une sorte de sainte, en faisant de sa malformation un signe divin.
Côté européen, c’est la reine Elizabeth II qui est à l’honneur, en cette semaine où elle célèbre 70 années de règne. Dans le documentaire "Elizabeth, regard(s) singulier(s)", Roger Mitchell explore les différentes facettes de la souveraine qui bat tous les records de longévité. Il s’intéresse aussi bien à son rôle politique qu’à sa vie privée.
Enfin, un autre monument fête ses 70 ans : la comédie musicale "Chantons sous la pluie", présentée en version restaurée dans le cadre de Cannes Classics. Le film de Stanley Donen, tourné en 1952 avec Gene Kelly et Debbie Reynolds, revient sur le bouleversement qu’a représenté l’apparition du cinéma parlant à la fin des années 20 et l’obligation pour les interprètes comme pour les techniciens de s’adapter, au risque de voir leur étoile s’éteindre à petit feu.
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CANNES 2022
Festival de Cannes : la satire "Sans filtre", de Ruben Östlund, remporte la Palme d’or
MARKETING ROYAL
Royaume-Uni : pour le jubilé de la reine, des millions d'euros dépensés en souvenirs royaux
FESTIVAL DE CANNES 2017
Festival de Cannes 2017 : la Palme d’or attribuée à "The Square" du Suédois Ruben Östlund
France24 - Monde
Premier accord historique de libre-échange entre Israël et les Émirats arabes unis
Publié le : 01/06/2022 - 12:35
Meriem AMELLAL
Israël et les Émirats arabes unis ont signé mardi un accord "historique" de libre-échange. Les deux pays avaient normalisé leurs relations diplomatiques en 2020. L'objectif de cet accord est d'intensifier les échanges commerciaux qui se sont chiffrés à 900 millions de dollars en 2021.
Au Liban, parmi les députés fraîchement élus au Parlement, treize indépendants sont issus du mouvement de contestation de 2019. Quelles que soient leurs revendications, ils vont devoir côtoyer et composer avec des responsables politiques qu’ils voulaient voir partir. Zeina Antonios, correspondante au Liban, a rencontré deux de ces nouveaux députés.
Le prix du scénario du Festival de Cannes a été attribué à un film égyptien, "Boy from Heaven". Réalisé par Tarik Saleh, Suédois d'origine égyptienne, ce thriller, qui se déroule dans la mosquée d'Al-Azhar au Caire, décrit en détails la lutte de pouvoirs déclenchée par la mort soudaine et spectaculaire du grand imam.
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DÉCRYPTAGE
Législatives au Liban : "Le dégagisme a joué en partie, mais pas assez pour bouleverser le système"
La chronique de l’éco
Israël signe un premier accord de libre échange avec un pays arabe
Cannes 2022
Festival de Cannes : à quelques heures du palmarès, quel bilan pour les critiques de films ?
France24 - Monde
Répression en Turquie : "Les féministes, dernier rempart face à Erdogan"
Publié le : 01/06/2022 - 07:45
Hélène FRADE
À la une de la presse, ce mercredi 1er juin, la victoire, cette nuit, de Rafael Nadal face à Novak Djokovic, en quarts de finale de Roland-Garros. L'audition, cet après-midi, en France, du ministre de l'Intérieur, sur les incidents survenus au Stade de France, samedi 28 mai. Un procès contre les féministes en Turquie. Et les commémorations du jubilé d'Elisabeth II, qui débutent demain au Royaume-Uni.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la une de la presse, la victoire, cette nuit, de Rafael Nadal face à Novak Djokovic, en quarts de finale de Roland-Garros.
"Ici c’est Rafa !" : en français dans le texte, Marca, le quotidien sportif espagnol, exulte. "Rafael Nadal a donné une leçon à Novak Djokovic, l’a renvoyé chez lui et prouvé qui est le roi incontesté de la terre".
#LaPortada ¡Ici c'est Rafa! 🗞️ pic.twitter.com/W9cXhzdrvC
May 31, 2022"Nadal bat Djokovic lors d’une aube volcanique" : El Pais compare la rivalité entre les deux joueurs à celle qui opposa jadis les champions d’échecs Karpov et Kasparov. Prochain rendez-vous pour Rafael Nadal, la demi-finale, vendredi 3 juin, face à l’Allemand Alexander Zverev qui a vaincu l'autre phénomène espagnol du tennis, Carlos Alcaraz.
Elle aussi s’annonce sportive : l’audition, cet après-midi, au Sénat, des ministres de l’Intérieur et des Sports pour s’expliquer sur les incidents du week-end dernier, au Stade de France. Le "fiasco" de la finale de la Ligue des champions fait de nouveau la une de Libération, toujours très remonté contre Gérald Darmanin, qu’il accuse de "mentir" délibérément - d’où le nez de Pinocchio dont on le voit affublé dans un photomontage. "Darmanin refake le match" : Libé ne croit pas au chiffre martelé par le ministre de l’Intérieur de 30 000 à 40 000 personnes sans billets ou munies de faux billets, aux abords du Stade de France, samedi soir - un chiffre "infirmé" notamment par la RATP et les observateurs, selon le journal.
À la une de @Libe mercredi : 🔴 #StadeDeFrance : Darmanin refake le match https://t.co/nj2k4mQp7h pic.twitter.com/pxFYTjbPzX
May 31, 2022Incidents au Stade de France, affaire Damien Abad, alors que les difficultés s’accumulent pour le nouveau gouvernement, Les Échos font état d’une autre mauvaise nouvelle : l’accélération de l’inflation en France, +5,2 % en un an, un chiffre sans précédent depuis 1985. Tout cela évidemment tombe on ne peut plus mal pour Emmanuel Macron et sa majorité, à douze jours du premier tour des législatives. Après un mois de silence, le président se serait résolu à "revenir sur scène", d’après L'Opinion, où le dessin de Kak montre Elisabeth Borne, la Première ministre, faisant part de ses doutes à Emmanuel Macron : "Tu étais censé profiter de ton élan"…
A la Une ce matin:🔴 Macron se résout à revenir sur scène🔴 A l’hôpital, des plans et des milliards à foison pour un résultat médiocre🔴 Pap Ndiaye, un ministre sous contrôle de l’ElyséeCliquez pour en savoir plus 👇 pic.twitter.com/rgaz2iR2G0
June 1, 2022À la une, également, la poursuite de l’offensive russe dans le Donbass, où les troupes russes semblent sur le point de prendre le contrôle de la ville-clé de Severodonetsk. The Independent fait état de bombardements russes incessants et d’un "bain de sang" dans la région. Le quotidien britannique s’alarme de voir Severodonetsk devenir "une autre Marioupol", la ville du sud de l’Ukraine, tombée aux mains des Russes le 20 mai. Presque 100 jours après le début du conflit, "la résistance ukrainienne s’effrite face à l’intensification des attaques de l’armée russe", annonce le gratuit 20 minutes. Dans un long texte publié par The New York Times, Joe Biden promet que Washington va renforcer son soutien à l'Ukraine, notamment via la livraison de systèmes de missile plus avancés. Dans le même temps, le président américain assure que les États-Unis ne cherchent pas "une guerre entre l’OTAN et la Russie". "Bien que je ne sois pas d’accord avec M. Poutine et que je trouve ses actions scandaleuses, les États-Unis n’essaieront pas de provoquer son éviction à Moscou", soutient Joe Biden.
Un mot, également, de l’ouverture, aujourd’hui, en Turquie, du procès de la principale association féministe du pays. L’ouverture du procès de l’ONG "Nous stopperons les féminicides", accusée de "mener des activités contraires au droit et à la morale", totalement passée sous silence par la presse turque, est présentée par Le Figaro comme une nouvelle manifestation de "l’accélération de la répression" en Turquie, où Recep Tayyip Erdogan prépare déjà les élections de l’année prochaine. Le Temps explique que les féministes constituent aujourd’hui "l’ultime rempart" de la société civile face au président turc. D’après le quotidien suisse, "ces femmes, sont les seules, ou presque, à n’avoir pas déserté les rues sous l’effet de la répression de l’après-tentative de putsch de juillet 2016".
La longévité de la reine d'Angleterre - © Chappatte dans @LeTemps, Genève > https://t.co/E1HtuIchu6 pic.twitter.com/3G6efArcmY
June 1, 2022Le Temps consacre sa une à un autre événement, capital outre-Manche : les célébrations du jubilé d’Elisabeth II. 96 ans d’existence, 70 ans de règne, "une longévité exceptionnelle" qui fait des envieux : "Donnez-moi le même thé qu’elle boit", demande une cliente dans un salon de thé, dans le dessin de Chapatte. Elisabeth II, selon la légende, serait plutôt une adepte du Martini. Si les alcools forts lui sont désormais interdits, la souveraine britannique reste une passionnée de corgis, au point que ces adorables toutous courts sur pattes devraient jouer un rôle de premier plan dans les célébrations qui débuteront demain. The Washington Post indique que des images de corgis orneront les objets commémoratifs de ce jubilé, des oreillers, des tasses mais aussi des biscuits, que des sculptures de corgis ont déjà été installées dans les rues de Londres et que lors de la procession finale de dimanche, une marionnette géante de la reine sera entourée d'une meute de corgis marionnettes. Kitsch à souhait. Si les corgis et les célébrations à venir vous hérissent déjà le poil, sachez que The Guardian a concocté un petit guide de survie à votre intention. Le seul quotidien républicain britannique recommande notamment à ses lecteurs insensibles aux charmes de la royauté de se réfugier ces prochains jours… dans des zones inaccessibles à la 3G, la 4G et à la 5G.
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COMPTE-RENDU
Au bout de la nuit, Rafael Nadal rappelle à Novak Djokovic qu'il est le roi de Roland-Garros
Heurts au Stade de France : Gérald Darmanin dénonce une "fraude massive" aux faux billets
DEMAIN A LA UNE
Jubilé de platine d'Elizabeth II : un record historique pour le Royaume-Uni
France24 - Monde
Roland-Garros : la flamme du phénix Nadal brûle encore
Publié le : 01/06/2022 - 12:48
Nicolas BAMBA
À l'issue d'un nouveau duel de titans, Rafael Nadal a triomphé mardi de Novak Djokovic en quarts de finale du tournoi de Roland-Garros. Malgré un corps en souffrance et une concurrence féroce, l'Espagnol, à l'aube de ses 36 ans, a toujours de l’appétit. Même s’il a bien conscience que son aventure tennistique approche de sa fin.
Le 59e opus Novak Djokovic-Rafael Nadal, classique depuis 2006 et affiche la plus récurrente de l'histoire du tennis, a tenu toutes ses promesses. Commencé mardi 31 mai sur le court Philippe-Chatrier à 21 heures, ce quart de finale du tournoi de Roland-Garros 2022 s'est achevé à 1 h 16 mercredi 1er juin sur la victoire de l'Espagnol.
Si le Serbe avait renversé son adversaire en demi-finale ici l'année dernière, après un duel déjà homérique, "Rafa" a remis les pendules à l'heure cette fois. Le numéro un mondial, vaincu, n'a pas tari d'éloges à propos de son bourreau de la nuit.
"Il a démontré pourquoi il était un immense champion. Rester fort mentalement et terminer le match comme il l'a fait... Mes félicitations à lui et son équipe. Il mérite sans aucun doute cette victoire", a applaudi Novak Djokovic.
Rafael Nadal a livré une performance éblouissante, alors que le Majorquin doit encore une fois composer avec un physique défaillant. "C'est une nuit inoubliable. Je doutais du fait d'être capable de jouer au niveau dont j'avais besoin pour avoir vraiment une chance", a confié le vainqueur nocturne, lui-même "surpris" par son niveau de jeu retrouvé comme par enchantement.
🤩 What a set! What a comeback! 🤩 🤔 Is 14 next for @RafaelNadal ?#RolandGarros pic.twitter.com/0Wa4mjZoau
May 31, 2022Souvent touché, toujours de retour
Depuis 2005, année où il remporta son premier tournoi de Roland-Garros, l'actuel numéro cinq mondial souffre du syndrome de Müller-Weiss au pied gauche, une nécrose de l'os scaphoïde qui le fait beaucoup souffrir.
L’été dernier, cette maladie dégénérative qui provoque des douleurs chroniques l'avait poussé à déclarer forfait pour Wimbledon, les Jeux olympiques et l'US Open et à mettre un terme prématuré à sa saison 2021. "J'ai encore besoin de temps pour récupérer, il faut que je change quelque chose peut-être. Je veux comprendre l'évolution de cette blessure qui m'a freiné dans ma carrière toutes ces années", expliquait alors le gaucher.
Son pied gauche, encore bien douloureux ces dernières semaines, s’ajoute aux nombreuses autres blessures accumulées depuis ses débuts professionnels, il y a 20 ans. Genoux, dos, tendinites, abdominaux... Rafael Nadal est un habitué des kinés, des médecins et des chirurgiens. Jouer au tennis en souffrant est devenu une habitude pour lui.
Plus d'une fois, on l'a donné perdu pour le tennis, victime de son propre jeu mêlant puissance et engagement total. Et pourtant, cette année encore, le "Taureau de Manacor" résiste et ressuscite, toujours prêt à déjouer les pronostics les plus pessimistes.
"Je ne sais pas ce qui peut arriver"
Déjà en janvier, Rafael Nadal avait livré un récital pour renverser le Russe Daniil Medvedev et remporter l'Open d'Australie, malgré plusieurs mois loin des courts. Rattrapé par une fracture de fatigue à une côte et son pied gauche au printemps, l'Espagnol paraissait un cran en-dessous de Novak Djokovic et de son compatriote Carlos Alcaraz avant d’aborder Roland-Garros.
Le Serbe et le jeune phénomène espagnol ont pourtant pris la porte dès les quarts de finale. Tandis que le maître des lieux, treize fois titré porte d’Auteuil, s’apprête lui à disputer sa demi-finale vendredi 3 juin, le jour de ses 36 ans. Le champion olympique allemand Alexander Zverev, 25 ans, l’attend pour une nouvelle rencontre au sommet. Mais Rafael Nadal a bien préparé tout le monde : ce sera peut-être sa dernière apparition sur la terre battue parisienne.
C’est le paradoxe d’un champion formidable, auteur d’un coup d’éclat mais conscient d’être au crépuscule de sa carrière. Deux jours avant de défier Novak Djokovic, l’homme aux 21 titres du Grand Chelem évoquait déjà ses possibles adieux à Roland-Garros. Son discours n’a pas changé après sa victoire épique :
"Je suis assez vieux pour ne pas cacher des choses. Je ne sais pas ce qui peut arriver après ici. J'ai ce que j'ai au pied. Si on n'est pas capable de trouver une solution, ça va devenir super difficile pour moi. C'est tout. Je profite juste de chaque jour où j'ai la chance d'être là, sans trop penser à ce qui peut arriver dans le futur. Bien sûr, je vais continuer à me battre pour trouver une solution. Mais pour le moment, on n'en a pas. Les trois derniers mois et demi n'ont pas été faciles pour moi, c'est la seule chose que je peux dire."
Rafael Nadal n’est pas éternel. Les années passent et le physique flanche de plus en plus. Mais même diminué, le plus grand joueur de l’histoire sur terre battue reste exceptionnel. Novak Djokovic peut en attester. Et que personne ne s’y trompe : blessé ou pas, le boss vise une 14e coupe des Mousquetaires le 5 juin. "L'objectif est de me maintenir au niveau de jeu que j'ai produit (face à Novak Djokovic)", a prévenu "Rafa". Alexander Zverev sait à quoi s’en tenir.
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COMPTE-RENDU
Au bout de la nuit, Rafael Nadal rappelle à Novak Djokovic qu'il est le roi de Roland-Garros
Tennis : fin de saison et pas d'US Open pour Rafael Nadal, blessé au pied
L’invité du jour
Nelson Monfort : "Rafael Nadal est capable de gagner une 14e fois Roland-Garros"
France24 - Monde
Face à l'inflation, l'Allemagne lance un ticket mensuel à 9 euros pour les transports
Publié le : 01/06/2022 - 15:30
FRANCE 24
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Anne MAILLIET
Le nouveau gouvernement allemand propose à partir de mercredi un ticket mensuel à 9 euros pour les transports en commun des villes et les trains régionaux. La mesure vise à compenser la hausse des prix de l'énergie et à inciter les Allemands à laisser leur voiture au garage.
Les Allemands pourront en profiter pendant trois mois, hors grandes lignes et trains à grande vitesse. Avec l'entrée en vigueur du billet mensuel à 9 euros – pour les transports en commun des villes et les trains régionaux –, voyager n'a jamais été aussi bon marché.
Depuis sa mise en vente le 23 mai, ce forfait mensuel qui défie toute concurrence a déjà convaincu 7 millions d'Allemands. L'offre est valable pendant tout l'été – et coûte 2,5 milliards d'euros à l'État.
Une aide ciblée pour les usagers des transports en commun, qui font face à l'inflation.
"L'idée, c'est de soulager financièrement les usagers, en encourageant les déplacements quotidiens en transports publics au travail, au supermarché ou pour une sortie, explique Eike Arnold, de l'Association des entreprises de transport allemandes (VDV) . Il ne s'agit pas forcément d'encourager les voyages, mais plutôt cette circulation quotidienne."
Le billet mensuel à 9 euros devrait permettre à 30 millions d'Allemands de faire des économies en utilisant les transports en commun.
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Le gouvernement érige en "priorité" la "protection" des Français contre l'inflation
La chronique de l’éco
Déficit budgétaire : un nouveau répit accordé aux États européens
France24 - Monde
Expulsés ou interdits d’entrée dans des magasins : nouvelle série d’intox sur les réfugiés ukrainiens
Publié le : 31/05/2022 - 18:59
Aude Dejaifve
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Une nouvelle série d’intox visant les réfugiés circule sur les réseaux sociaux. Selon certains utilisateurs, des magasins à Prague, en République tchèque, refusent de recevoir des Ukrainiens. En réalité, le média à l’origine des images et les gérants ont multiplié les démentis. Une autre vidéo prétend montrer des réfugiés ukrainiens en Bulgarie se faire expulser, mais il s’agit de réfugiés dans l'attente d’être installés dans de nouveaux logements.
La vérification en bref
- Deux photos affirment montrer deux magasins en République tchèque avec une pancarte "Les Ukrainiens ne sont pas autorisés à entrer". Les propriétaires des magasins ont affirmé n’avoir jamais collé ces affiches, et le média qui les a publiées s’excuse pour l’erreur.
- Une vidéo prétend montrer des réfugiés ukrainiens expulsés d’hôtels en Bulgarie. En réalité, les réfugiés n’étaient pas expulsés, ils attendaient d’être relogés dans d’autres infrastructures.
La vérification en détail
Des magasins tchèques auraient refusé l’entrée à des Ukrainiens
Des publications affirment, photos à l’appui, que deux magasins à Prague auraient affiché sur leurs devantures des pancartes "Les Ukrainiens ne sont pas autorisés à entrer".
Les photos ont été publiées le 26 mai sur la chaîne Telegram prorusse "Intel Slava Z", où elles cumulent plus de 127 000 vues. "Les vendeurs et les gérants disent qu'ils en ont assez des vols constants et du comportement épouvantable des réfugiés", commente l’auteur de la publication.
Les photos ont aussi été partagées sur Twitter le même jour, notamment en tchèque, en espagnol – un compte Twitter identifié par la rédaction comme un compte diffusant de fausses informations –, et en anglais. Elles ont également circulé sur Facebook le 26 mai.
Les images ont été publiées par le journal tchèque anglophone Prague Morning sur son compte Twitter le 26 mai, dans une publication supprimée depuis.
Plusieurs médias tchèques se sont rendus dans les magasins "Punčocháče Karlín" et "Inside", situés dans le nord de Prague, et ont constaté qu’aucune affiche n’était collée sur les devantures des deux magasins.
Capture d’écran de la publication du Prague Morning, avec les photos des affiches supposément collées sur les devantures de deux magasins (archive du site d’information tchèque iDNES). © iDNES
La propriétaire du magasin "Inside" ainsi que celui de "Punčocháče Karlín" ont affirmé à la chaîne de télévision tchèque Seznam n’avoir jamais affiché un tel message sur leurs devantures.
Au journal tchèque Aktualne, Abdel Fattah Salah, le propriétaire du magasin "Punčocháče Karlín", a déclaré : "J'ai beaucoup d'amis d'Ukraine et de Russie. La politique ne m'intéresse pas du tout. C'est un photomontage à cent pour cent. Je viens de Palestine, donc je sais ce que signifie la guerre. J'ai perdu beaucoup d'amis et de la famille. Je ne peux pas être contre l'Ukraine, c’est une catastrophe."
Lenka Vrzalová, vendeuse et mère de la propriétaire du magasin "Inside", a également affirmé que le magasin n’avait jamais collé une affiche de ce type.
Le journal Prague Morning a publié des excuses sur son compte Twitter le 26 mai : "Nous sommes désolés. Nous avons reçu les photos ce matin sur Facebook d'un de nos lecteurs, disant qu'il les avait prises hier après-midi et nous lui avons fait confiance. Veuillez nous excuser pour cette erreur", écrit-il.
Contacté par la rédaction des Observateurs de France 24, le journal s’est expliqué : "Nous avons reçu ces photos d'une personne sur Facebook. Nous avons vérifié son profil, il avait l'air légitime (un Anglais vivant à Prague, de vraies photos, 700 à 800 amis, etc.). Après quelques heures, lorsque nous avons découvert que les photos n'étaient pas réelles, nous avons vu qu'il avait supprimé son profil Facebook. C'était une "belle" escroquerie, vraiment bien réalisée avec Photoshop."
Des réfugiés ukrainiens qui seraient expulsés de Bulgarie
Autre intox : des réfugiés ukrainiens auraient été expulsés d’hôtels en Bulgarie. Des utilisateurs des réseaux sociaux partagent une vidéo où l’on peut voir des réfugiés ukrainiens attendre dans la rue, des valises posées au sol et des enfants jouant autour. Certains comptes affirment qu’ils ont été expulsés pour cause de mauvais comportement, comme cette publication sur Twitter datant du 27 mai.
Les images ont également été partagées sur Twitter le 26 mai par un compte prorusse. Sur cette vidéo visionnée plus de 30 000 fois, l’auteur commente ironiquement : "L’amour de l’Europe est terminé."
Si l’on effectue une recherche sur Google avec les mots "réfugiés ukrainiens", "Bulgarie" et "hôtels" en bulgare, on peut trouver cet article d’information du 31 mai d’Unian, un média bulgare.
L’article explique que les réfugiés ukrainiens, qui étaient jusqu'à présent hébergés dans des hôtels touristiques sur la côte de la mer Noire, ont été réinstallés dans des centres temporaires en raison du début de la saison touristique. Cela concerne ceux qui n’ont pas trouvé d’autre logement depuis leur arrivée en Bulgarie.
Selon l’agence de presse bulgare BTA, depuis le 31 mai, les réfugiés sont relogés dans des centres temporaires dans l'arrondissement de Sarafovo, sur la mer Noire, et à Elhovo, deux villes situées dans le sud-est de la Bulgarie. Le logement des réfugiés dans ces hôtels était une mesure temporaire, selon la vice-Première ministre chargée de la bonne gouvernance, Kalina Konstantinova.
Le média Unian a publié la vidéo des réfugiés le 28 mai sur sa chaîne Telegram, accompagnée d’une citation du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko : "Les réfugiés ukrainiens se trouvant en Bulgarie ont commencé à être relogés dans des hôtels situés sur la côte de la mer Noire."
Oleg Nikolenko avait déclaré au média ukrainien UNN : "Dans le cadre du début de la saison touristique, le gouvernement bulgare a décidé de réinstaller les déplacés temporaires ukrainiens des hôtels de la côte de la mer Noire vers des lieux alternatifs. Nos citoyens pourront continuer à vivre gratuitement dans des dortoirs, des centres de volontaires et d'autres endroits équipés."
La vidéo ne montre donc pas une expulsion, mais une réinstallation prévue des réfugiés ukrainiens dans d’autres infrastructures d’accueil.
Télécharger l'application
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En Turquie, des femmes manifestent avant l'ouverture du procès d'une ONG féministe
Publié le : 01/06/2022 - 11:43
FRANCE 24
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Des centaines de femmes ont manifesté, mercredi matin, devant un tribunal d'Istanbul alors que s'ouvre un procès menaçant de dissolution l'une des principales associations de défense des droits des femmes. La plateforme tient notamment le compte et publie régulièrement des rapports sur les féminicides en Turquie.
Des centaines de femmes se sont rassemblées, mercredi 1er juin, devant un tribunal d'Istanbul avant l'ouverture d'un procès qui menace de dissolution l'une des principales et des plus actives associations de défense des droits des femmes, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Tu ne seras jamais seule !", "Nous allons mettre fin aux féminicides !", ont lancé les manifestantes en agitant des bannières violettes, la couleur du mouvement féministe.
Un procureur d'Istanbul a décidé en avril de poursuivre la plateforme "We Will Stop Feminicide" et de demander sa dissolution pour "activités contre la loi et la morale". La première audience du procès s'ouvre mercredi matin.
Duruşma başladı.Salonun içerisinde ve dışarıda yüzlerce kadın davayı takip ediyor. Kadınları durduramazsınız!#KadınlarınDavası pic.twitter.com/rONGgTBVE6
June 1, 2022"Une attaque envers la lutte des femmes pour leurs droits"
Nursel Inal, une des responsables de la plateforme, a dénoncé un procès politique.
"Il y a un mouvement de femmes très organisé en Turquie et nous pensons que ce procès est une attaque envers la lutte des femmes pour leurs droits", a-t-elle déclaré à l'AFP devant le tribunal.
À l'origine du procès, des plaintes déposées par des particuliers qui reprochent aux membres de l'association de "détruire la famille au prétexte de défense des droits des femmes".
La plateforme tient notamment le compte et publie régulièrement des rapports sur les meurtres de femmes.
L'association a aussi organisé plusieurs manifestations pour le maintien de la Turquie dans la Convention d'Istanbul, un traité international établissant le cadre légal et institutionnel de la lutte contre les violences sexistes, dont le pays s'est retiré en 2021.
L'association a dénombré 423 féminicides en Turquie en 2021
Le gouvernement turc a justifié sa décision d'abandonner le traité en lui reprochant d'encourager l'homosexualité et de menacer la structure familiale traditionnelle.
Selon la plateforme, 160 femmes ont été tuées dans les six premiers mois de 2022 en Turquie, dont la majorité par des membres de leur famille.
Le décompte des victimes de féminicides l'an dernier s'est élevé à 423.
"Nous sommes sous la pression du gouvernement parce que nous rendons visible chaque féminicide, en publiant un par un les noms des femmes tuées", estime Nursel Inal. "Nos rapports contredisent le gouvernement qui prétend que le nombre de féminicides est en baisse".
Avec AFP
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Revue de presse
Répression en Turquie : "Les féministes, dernier rempart face à Erdogan"
L’invité du jour
Pénélope Bagieu, autrice : "La génération qui vient après la nôtre est admirable de détermination"
Revue de presse
Féminisme: "On peut le faire !"
L'Humanité
Sciences Ces champignons qui perturbent les amphibiens
Nos recommandations culturellesGérard Le PuillCe livre raconte le travail de la biologiste et chercheuse qui l’a rédigé, ainsi que celui de son mari, de nationalité allemande. Au-delà de voyages ponctuels dans plusieurs pays, ils ont surtout travaillé depuis quinze ans sur l’analyse de l’eau, de la flore et de la faune dans les lacs d’altitude des Pyrénées, ce que montrent aussi 52 photos en couleurs. On apprend que le mot chytride est le nom donné aux champignons qui perturbent la vie des alytes que sont les petits crapauds européens qui peuplent ces lacs avec d’autres amphibiens. Le style d’écriture rend la lecture de l’ouvrage très accessible à des non-scientifiques. On découvre au fil des pages la précarité du métier de chercheur, les difficultés rencontrées pour être publié dans des revues spécialisées. Bref, il faut être passionné pour persévérer dans ce métier, ce qui est le cas d’Adeline Loyau. Gérard Le Puill
Recherche scientifique France24 - Monde
Le footballeur Kurt Zouma condamné à des travaux d'intérêt général pour avoir maltraité son chat
Publié le : 01/06/2022 - 12:37
FRANCE 24
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Le défenseur international français Kurt Zouma a été condamné mercredi par la justice britannique à 180 heures de travaux d'intérêt général pour avoir maltraité son chat, après la diffusion d'une vidéo devenue virale en février.
La justice britannique a sanctionné Kurt Zouma. Le joueur de West Ham United s'était retrouvé au centre d'un scandale quand, début février, une vidéo compromettante se répandit sur les réseaux sociaux. Celle-ci montrait l'international tricolore donnant un coup de pied et une claque à son chat. La scène avait provoqué des réactions indignées.
Le défenseur a été condamné, mercredi 1er juin, par la justice britannique à 180 heures de travaux d'intérêt général. Kurt Zouma, qui avait plaidé coupable, s'est également vu interdire par le tribunal de détenir un chat durant cinq ans.
La juge Susan Holdham a décrit ses actes comme "honteux et répréhensibles".
La vidéo, où on le voyait donner un coup de pied et une claque à son animal, avait été filmée le 6 février et partagée sur Snapchat par son petit frère Yoan, 24 ans, également footballeur. Lors de la comparution de Kurt Zouma devant le tribunal, le 24 mai, la procureure, Hazel Stevens, avait indiqué que la vidéo avait été tournée après des dégâts commis par les chats qui auraient abîmé une chaise.
Elle avait constaté qu'il y avait eu depuis leur publication "une recrudescence de personnes frappant des chats et publiant les images sur divers réseaux sociaux".
Les deux chats du joueur ont depuis été confiés à la société de protection des animaux RSPCA, qui avait lancé une procédure pour que Kurt et Yoan Zouma soient poursuivis en vertu de la législation pour la protection du bien-être animal.
Le club londonien n'avait pas suspendu son joueur et l'avait même fait jouer un match le soir de la révélation de l'affaire, provoquant une immense vague de protestations. Le joueur avait finalement écopé d'une amende de près de 300 000 euros, la plus élevée possible, infligée par son club. L'équipementier sportif Adidas avait rompu un contrat de sponsoring avec lui.
West Ham avait assuré que, selon les informations dont disposait le club, les chats n'ont "subi aucune blessure physique". Le club avait ensuite assuré que la sanction financière infligée au joueur avait été reversée à des associations de protection des animaux.
Avec AFP
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Au cœur d'un scandale de maltraitance animale, le footballeur français Kurt Zouma lâché par son équipementier
Une proposition de loi sur la maltraitance des animaux à l'Assemblée nationale
Découvertes
Le poids des touristes met en péril la santé des "ânes de balade" d'une île grecque
L'Humanité
Enquête Freshkills, la décharge devenue parc récréatif à thème
Nos recommandations culturellesAlain NicolasL’histoire de Freshkills commence en 1948, quand l’État de New York décide que cette zone marécageuse, refuge pour les oiseaux, zone de détente pour les habitants de Staten Island, un des boroughs de New York, sera une décharge à ciel ouvert. Mesure transitoire pour trois ans, le temps qu’on trouve une solution. Trois années qui en dureront en fait cinquante-trois. En 2001, les 29 000 tonnes de déchets quotidiens de New York prendront la direction de la Caroline du Sud. « The Dump », la plus grande décharge au monde ferme, après une brève prolongation pour y déverser les gravats du World Trade Center, métaux lourds et restes humains compris.
Une chronique et une réflexion sur notre rapport à la terre
L’histoire de Freshkills s’achève, celle de Freshkills commence. Il est en effet décidé de « réhabiliter » le site pour le transformer en parc récréatif sur le thème « recycler la terre ». Les déchets seront couverts d’un voile de plastique, le méthane issu de la décomposition des matières organiques – qui devrait prendre cinquante ans – capté pour fournir de la chaleur. Plantations et cheminements restaureront l’aspect agreste du lieu, où les oiseaux reviendront.
L’histoire de Freshkills, le livre, commence à la lecture d’un autre livre, Outremonde, de Don DeLillo. Son personnage se trouve par hasard face à la décharge. « Comprendre cela. Pénétrer ce secret » : tel est le projet qui germe en lui et qui sera celui de Lucie Taïeb. Freshkills est ainsi à la fois une chronique, une enquête et une réflexion sur notre rapport à ce que nous décidons de rejeter. L’autrice décide en effet de se rendre sur les lieux, de visiter le parc en travaux. Elle le fait sans ironie, ni sarcasmes, ce qui n’exclut nullement la distance critique. On apprend ainsi que ce « recyclage de la terre » n’est pas une spécialité américaine : les Buttes-Chaumont et d’autres jardins de Paris sont le fruit de la même démarche. Lesté de savoir et ouvert au monde, Freshkills construit une politique et une poétique du rebut.
Littératureenquêtedéchargesnew york France24 - Monde
De Londres à Lagos, le périple d'un motard nigérian pour éradiquer la polio
Publié le : 31/05/2022 - 17:18
Samia METHENI
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Treize pays et 13.000 kilomètres parcourus : Kunle Adeyanju a traversé dimanche la frontière entre le Bénin et le Nigeria, son pays d'origine, après un périple de quarante jours à moto. Objectif: lever des fonds pour soutenir la lutte pour l'éradication de la polio.
France24 - Monde
Ukraine : des experts “mémorisent” les bâtiments historiques à l'aide de la 3D
Publié le : 30/05/2022 - 16:10
Mandi HESHMATI
Des centaines de monuments historiques ukrainiens ont été endommagés ou détruits depuis le début de la guerre. Pour sauvegarder le patrimoine du pays, des experts culturels reconstituent ces monuments grâce à des numérisations en 3D.
L'Humanité
catalogue Abd El-Kader, l’émir admiré, la gloire au-delà de la légende
Nos recommandations culturellesAlain NicolasAlors que la guerre de conquête de l’Algérie fait rage, Alexis de Tocqueville, fondateur de la science politique française moderne, qualifie l’État de l’émir Abd el-Kader Ibn Muhieddine de « bien plus centralisé, plus agile et plus fort que ne l’a jamais été celui des Turcs ». Bugeaud lui-même voyait en lui un « homme de génie ». Après sa défaite et pendant ses cinq années de captivité à Toulon, Pau puis Amboise, l’émir force l’admiration. On l’applaudit pendant ses transferts. Il s’attache l’amitié de militaires, de diplomates, de prélats, d’écrivains, d’artistes. Ces sentiments dépassent l’habituelle magnification de l’ennemi vaincu, reflet de la valeur et de la clémence du vainqueur. D’où viennent-ils ? C’est la question que pose l’exposition qui se tient en ce moment au Mucem (1). Elle montre à la fois les sous-entendus politiques de ces engouements, liés aux ambitions méditerranéennes de Napoléon III, et leurs fondements objectifs, dus aux qualités réelles de celui qui, outre son talent militaire impuissant devant l’énormité des moyens français, fit preuve d’un génie politique et administratif inégalé. On lui doit même les premiers éléments d’un droit moderne de la guerre. Poète et philosophe, il ne cessa d’approfondir à la fin de sa vie l’humanisme religieux qui l’habitait. Son intervention – les armes à la main – pour sauver les chrétiens de Damas d’un massacre en 1860 acheva de forger la légende d’un personnage que la science historique ne dépouille pas de son magnétisme. Cet ouvrage, plus qu’un catalogue, permet d’en saisir l’aura et de la situer dans un contexte qui est encore le nôtre. A. N.
www.mucem.orgExpositionsHistoireAlgériemarseille France24 - Monde
Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Présidence française de l'UE
Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
présidence française de l'UE
Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
L'Humanité
Essai Des décisions conditionnées
Nos recommandations culturellesPaul MazliakIl y a deux types d’arguments scientifiques contre l’existence du libre arbitre. Premièrement, les neurosciences montreraient que toutes nos décisions sont prises inconsciemment. Deuxièmement, certains psychologues pensent que notre comportement est conditionné par les facteurs sociaux. Alfred Mele, professeur de philosophie, veut montrer dans ce livre que ces arguments sont loin d’être décisifs. Le neurobiologiste Benjamin Libet prétendait, en 1985, que toutes nos décisions étaient prises inconsciemment. D’autres techniques sophistiquées ont été employées : l’imagerie par résonance magnétique ou l’emploi d’électrodes fines enfoncées dans le cerveau. À l’occasion de tout mouvement, dans de multiples expériences, la montée du potentiel électrique cérébral précède toujours le mouvement musculaire, tandis que la déclaration de prise de décision retarde toujours d’environ une demi-seconde sur la montée du potentiel. Pour Alfred Mele, cet écart ne prouve pas que toute décision est prise inconsciemment. D’autres expériences prouvent l’importance des décisions conscientes. Michael Gazzaniga a publié, en 2013, une série d’expériences montrant que, lorsqu’un individu est introduit dans un groupe, sa décision d’agir est d’autant plus inhibée que le groupe est plus nombreux : il n’agit pas parce qu’il pense qu’un autre va le faire. A. Mele pense, lui, que plus on est informé sur la situation, moins on est inhibé. Finalement, il nous reste toujours, dans la vie, un certain degré de liberté.
neurosciences France24 - Monde
Crise des services d'urgence : Emmanuel Macron lance une mission d'un mois
Publié le : 01/06/2022 - 11:56
FRANCE 24
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Emmanuel Macron a effectué, mardi, le premier déplacement de son nouveau mandat en se rendant au Centre hospitalier de Cherbourg avec la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon. À cette occasion, le chef de l'État a lancé une mission d'un mois pour diagnostiquer la crise des services d'urgence.
Hôpitaux engorgés, déserts médicaux croissants, "perte de sens" du métier pour les personnels... la crise de l'hôpital public n'en finit plus malgré le Ségur de la santé organisé en juillet 2021. Emmanuel Macron a confié, mardi 1er juin, une mission d'un mois au professeur François Braun, président de Samu-Urgences de France pour diagnostiquer la crise des services d'urgence.
François Braun devra remettre ses conclusions "au plus tard le 1er juillet" à la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, a précisé le chef de l'État à l'issue d'une visite au centre hospitalier de Cherbourg.
Son rapport "aura vocation à expliquer, territoire par territoire, là où sont les manques, de pouvoir les chiffrer", en particulier les questions de manque de personnel.
Sur cette base, a expliqué le président, des décisions seront prises "pour permettre de mobiliser davantage de médecins, retrouver de l'attractivité dans certains secteurs (...). Ceci à partir de la fin de l'été sera décliné dans chaque territoire".
Accès aux soins de plus en plus difficile
Fermetures de nuit, "délestages" sur d'autres hôpitaux, accès filtrés par les Samu : au moins 120 services d'urgence ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent.
Au total, quasiment 20 % des quelque 620 établissements – publics et privés – hébergeant un ou plusieurs services d'urgence sont touchés. À Cherbourg, à moins d'une urgence vitale, seul un appel préalable au 15 peut ainsi permettre une admission à certaines heures.
Sur tout le territoire, l'accès aux soins de ville devient en outre de plus en plus difficile en raison d'un manque de médecins et d'une saturation des maisons de santé.
"Il y a urgence à agir pour assurer la continuité des soins partout dans les territoires, non plus dans quelques années mais dans quelques semaines", s'est alarmé le président de l'Ordre national des infirmiers, Patrick Chamboredon.
Pour Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), des revalorisations doivent être décidées sans délai et l'hôpital public ne pourra plus, à l'avenir, pallier les faiblesses de tout le système de santé.
Le président Macron, rappelant les changements engagés dans son premier mandat – fin du numerus clausus, Ségur de la santé, etc – a appelé à 'une "vraie révolution collective" du système de santé. À l'issue d'une table ronde avec "tous les acteurs de la santé" (urgentistes, infirmiers, médecins généralistes, administration), Emmanuel Macron a également précisé lancer "à partir de juillet" sa grande conférence sur la santé avec toutes les parties prenantes.
Avec AFP
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Législatives : la campagne officielle débute, les oppositions entrent dans la bataille
Outre-Mer
Guadeloupe : les urgences du CHU au bord de l'implosion
Pénurie de soignants : "Les urgences crient à l'aide depuis des années"
L'Humanité
Roman Une culture de l’émancipation humaine à partager
Nos recommandations culturellesPierre ChaillanLa perte de l’être aimé conduit à puiser dans ses ressources culturelles et émotives les plus profondes. Une source créatrice surgit alors. Lydia Martins Viana, ancienne présidente de la FSGT, aujourd’hui directrice déléguée de la LDH, est une militante de l’émancipation humaine. Elle livre ici son premier roman, l’Inconnu, où, entre introspection intime et voyage politique, l’individuel croise en permanence le collectif, sur le fil du quotidien. Désireux de changer sa vie et de se lancer dans l’écriture, le narrateur, Roschdy, va trouver l’inspiration à travers une inconnue rencontrée dans un avion et marquée par la mort brutale de son compagnon. Commence alors un dialogue dialectique. On y retrouve les grands noms d’une même « culture » : Alain Badiou, Cornelius Castoriadis, Edgar Morin, Karl Marx, Henri Barbusse, Paul Éluard, Romain Rolland, Antonio Gramsci, des moments et des lieux d’attachement, la Commune, la Résistance, le Portugal… le questionnement aussi, sur le militantisme, etc. Un livre à esprit et à cœur ouverts, avec nombre de références tels le philosophe Alain ou le maître soufi Djalâl ad-Dîn Rûmî.
Pierre Chaillan
Littérature France24 - Monde
Sanctions : l’UE s’en prend finalement à Sberbank, le mastodonte bancaire russe
Publié le : 31/05/2022 - 17:58
Sébastian SEIBT
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Bruxelles a décidé, lundi, d’exclure la banque russe Sberbank du réseau Swift. Une sanction qui frappe un établissement financier hors norme à plus d’un titre. Mais dont l’efficacité reste encore à prouver.
Sberbank, enfin. Il a beaucoup été question de la décision européenne prise mardi 31 mai d’instaurer un embargo partiel sur les importations de pétrole russe. À tel point qu’une autre sanction décidée au même moment par les 27 est presque passée inaperçue : celle d'exclure la banque russe Sberbank du réseau interbancaire Swift.
Pourtant, cette décision prise plus de trois mois après la première salve de sanctions contre sept banques russes mises au ban de Swift (VTB Bank, Otkritie, Novikombank, Promsvyazbank, Rossiya Bank, Sovcombank et la Banque de développement de la fédération de Russie) par Bruxelles est loin d’être anodine. En réalité, "le régime de sanctions de l’Union européenne restait peu crédible tant que Sberbank n’y était pas inclus", assure Nicolas Véron, économiste au Peterson Institute for International Economics de Washington et cofondateur du centre de réflexion européen Bruegel.
La banque des "babouchkas"
En excluant une banque du réseau Swift – la principale plateforme interbancaire internationale pour enregistrer et transmettre les ordres de transactions –, l'objectif est de rendre très compliqué pour les clients de cette banque de faire des affaires à l’international. C’est une manière de tenter de paralyser l’activité commerciale d’un pays.
Cette arme n’est cependant vraiment efficace que "s’il n’y a pas de trou dans le dispositif car sinon, les clients d’une banque exclue du dispositif n’ont qu’à ouvrir un compte dans un autre établissement toujours intégré au réseau Swift", souligne Tyler Kustra, spécialiste de l’efficacité des sanctions économiques à l’université de Birmingham.
>> À lire aussi : "Qu’est-ce que le système Swift dont la Russie pourrait être exclue ?"
Et tant que Sberbank continuait à pouvoir utiliser le système Swift, ce n’est pas un trou qu’il y avait dans le dispositif européen des sanctions mais une fosse des Mariannes. Cette banque tient, en effet, une place à part dans le paysage russe, aussi bien historiquement que financièrement. "Il n’y a pas vraiment d’équivalent, dans un autre pays, de banque aussi dominante", assure Nicolas Véron.
L'établissement est l’héritier direct de la banque qui détenait un monopole sur les dépôts des particuliers durant la période soviétique. À ce titre, Sberbank est entrée dans l’ère du capitalisme sauvage russe des années 1990 avec un sérieux avantage de 100 millions de clients et 16 000 succursales dans toute la Russie. "Elle était et reste la banque des babouchkas", résume Sergey Popov, spécialiste de l'économie russe à l'université de Cardiff. C'est-à-dire la banque utilisée par le commun des Russes.
Une implantation historique qui permet à Sberbank de gérer aujourd’hui "près d’un tiers de tous les actifs détenus par des banques en Russie", précise Tyler Kustra. L’UE s’attaque donc à un mastodonte de la finance russe, qui pèse aussi sur la scène internationale : Sberbank était ainsi dans le top 30 des banques européennes avant la guerre alors même qu’elle était déjà soumise à des sanctions internationales depuis l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014.
Des activités diversifiées
Sberbank bénéficie aussi d’une place très particulière dans le paysage économique. Officiellement, la banque a été privatisée en 1991, mais son actionnaire principal est… la Banque centrale de la Fédération de Russie. "Il n’y a pas d’autre pays au monde où la banque centrale détient effectivement l’une des plus importantes banques commerciales du pays. C’est non seulement un conflit d’intérêts, mais aussi une situation qui permet à Sberbank de jouer un rôle dans la politique économique et monétaire du pays", souligne Lajos Bokros, ex-ministre des Finances de la Hongrie, dans une tribune publiée par le Financial Times.
Rien de neuf au pays du mélange des genres, entre intérêts privés et publics, pourraient dire les détracteurs du système mis en place sous Vladimir Poutine. Surtout que le président russe a placé à la tête de Sberbank en 2007 Herman Gref, qui avait été son ministre du Commerce depuis 2000.
Pour autant, Sberbank n’est pas aussi inféodé au pouvoir politique qu’on pourrait le croire. "Herman Gref a tout fait pour améliorer la crédibilité de cette institution sur la scène internationale", souligne le Financial Times. Le PDG a aussi essayé de moderniser cette vieille dame en diversifiant ses activités. Désormais, Sberbank gère aussi "une box télé, un haut-parleur intelligent, des services d'e-commerce, d'e-éducation ou encore de télémédecine", souligne le quotidien économique Les Échos.
Herman Gref avait même fait entrer Alexeï Navalny au conseil des actionnaires minoritaires de la banque. "C’est l’un des rares endroits en Russie où tout le monde travaille pour l’État sans pour autant m’éviter comme la peste", assurait en 2018 le célèbre opposant politique à Vladimir Poutine au Financial Times.
Est-ce pour cette (très) relative indépendance que Sberbank a été épargnée par les sanctions européennes depuis le début de la guerre en Ukraine ? Peut-être un peu. Mais une autre raison tient probablement à l’importance économique de la banque. "Il est probable que Bruxelles a attendu le plus longtemps possible pour permettre à des exportateurs européens de continuer à faire des affaires avec des clients en Russie qui ont des comptes chez Sberbank", estime Nicolas Véron.
Les limites des sanctions
Bruxelles a aussi voulu garder des cartouches en réserve. "C’est ce qu’on appelle la montée en puissance des sanctions. L’UE n’a pas sanctionné toutes les banques en même temps afin de pouvoir brandir la menace de faire toujours plus mal à l’économie russe", souligne Sergey Popov. Sans oublier que "les politiciens adorent venir devant les caméras pour assurer qu’ils agissent. C’est pourquoi ils gardent toujours en réserve des institutions à sanctionner même si ce n’est économiquement pas le plus efficace", regrette Tyler Kustra.
En effet, en laissant toujours ainsi des trous dans le dispositif – Alfa Bank (la principale banque privée russe) a, par exemple, encore accès à Swift –, Bruxelles laisse aux oligarques et aux grands groupes russes le temps d’organiser leurs flux financiers.
En outre, "à ce stade, il n’y a de toute façon plus vraiment d’entreprises russes qui font de l’export ou de l’import. Et couper Sberbank du réseau Swift ne fera pas beaucoup de mal aux citoyens russes qui ont leur compte courant dans cette banque puisqu’ils n’ont pas vraiment besoin de faire des transactions internationales", note Sergey Popov.
Bouter une banque hors de Swift est, certes, efficace, mais pas un arrêt de mort. Les sept banques russes ainsi sanctionnées en février "ont aussi été frappées par des mesures bloquantes comme l’interdiction, pour des acteurs européens, de faire des transactions avec les clients de ces établissements", rappelle Nicolas Véron. Ce n’est pas le cas pour Sberbank.
Il y aura donc "probablement des centaines de petits exportateurs qui vont être affectés parce qu’il est trop compliqué pour eux de trouver des alternatives", confirme cet économiste. Mais pour les grands groupes ou les contrats importants, il y aura toujours moyen de contourner cette sanction… comme par exemple en passant par une autre banque, notamment en Chine, qui accepte de valider des transactions avec Sberbank sans avoir recours à Swift.
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ANALYSE
Annexés, indépendants ou ukrainiens : quel avenir pour les territoires occupés par la Russie ?
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L'Humanité
Essai Une lecture entre les âges
Nos recommandations culturellesNicolas MatheyComme il n’y a pas d’art pour enfants, il n’y a pas de littérature pour enfants. Il y a l’art et la littérature pour tous et toutes, tout ensemble. Le pédopsychiatre Patrick Ben Soussan montre dans cet ouvrage que la « littérature jeunesse » s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes et qu’elle permet à la fois d’aborder tous les sujets et de tisser des liens entre générations. Face au poids grandissant des écrans et à la réduction générale des interactions qu’il provoque, le pédopsychiatre en appelle à vivre avec ces livres qui font grandir et parler à plusieurs voix. « La littérature de jeunesse est cet incroyable moyen que l’humain a trouvé pour donner aux plus petits le goût de voyager… vers demain, l’ailleurs et l’autre. » Lire avec les tout-petits, c’est comme le disait Rousseau « laisser mûrir l’enfance dans les enfants ».
Nicolas Mathey
Littératurepédiatrie France24 - Monde
Covid-19 : Shanghai lève plusieurs restrictions après deux mois de confinement
Publié le : 01/06/2022 - 05:24
FRANCE 24
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Retour au travail, réouverture des transports en commun et de certains magasins : la plus grande ville de Chine, Shanghai, reprend vie mercredi après deux mois de confinement pour faire face à l'épidémie de Covid-19. Mais le retour à la normale n'est pas encore pour tout de suite.
Shanghai a levé, mercredi 1er juin, les plus importantes restrictions anti-Covid imposées depuis deux mois à ses 25 millions d'habitants, un pas supplémentaire vers une levée du confinement qui exaspère la population et étrangle l'économie.
Plusieurs mesures avaient déjà été assouplies ces derniers jours à la faveur d'une forte diminution du nombre de cas positifs. Mais la population ne pouvait généralement sortir, au mieux, que pour quelques heures par jour, et à condition d'être dans un quartier sans aucun cas.
Mercredi matin, des Shanghaïens reprenaient le chemin du travail, tandis que certains magasins se préparaient à ouvrir. Le métro et les transports en commun fonctionnaient de nouveau, a constaté l'AFP. "C'est le moment que nous attendions depuis longtemps", s'est félicitée la mairie de Shanghai sur les réseaux sociaux.
Les autorités ont toutefois averti que le retour à la normale n'était pas pour tout de suite. Centres commerciaux, supérettes, pharmacies et salon de beauté ne peuvent fonctionner qu'à 75 % de leur capacité. Les salles de sport et cinémas resteront, pour leur part, fermés et la réouverture des établissements scolaires se fera au cas par cas.
>> À voir, notre reportage : le durcissement du confinement à Shangaï exaspère une population à bout de souffle
Premiers pas de liberté
Mardi, d'imposantes clôtures jaunes qui empêchaient depuis deux mois les habitants de quitter leur résidence ont été abaissées. Pendant que des ouvriers s'affairaient au démontage des fortifications anti-Covid, des badauds, masqués, profitaient de leurs premiers pas de liberté.
La célèbre artère historique du Bund, en bordure du fleuve Huangpu qui traverse la ville, a repris vie avec des habitants impatients de se prendre en photo.
La mise sous cloche de la plus grande ville de Chine a été un coup de massue pour les Shanghaïens. En dépit d'une hausse vertigineuse de cas positifs en mars, la municipalité avait d'abord écarté l'idée d'un confinement, arguant de l'importance de Shanghai pour l'économie.
Mais les autorités sont revenues sur leur décision début avril pour confiner à la hâte toute la métropole. Certains habitants l'étaient déjà bien avant cette date. Beaucoup ont été exaspérés par les problèmes d'approvisionnement en produits frais et d'accès aux soins médicaux hors-Covid.
Le confinement de Shanghai est le deuxième plus long en Chine depuis le début de la pandémie. En 2020, celui de Wuhan, première ville au monde touchée par le Covid-19, avait duré 76 jours. La mise sous cloche de Shanghai a fragilisé l'économie, pénalisé la production, limité la consommation et perturbé lourdement les chaînes d'approvisionnement.
Avec AFP
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PANDÉMIE
"Voices of April", quand les habitants de Shanghai défient la censure chinoise
Reportage : le durcissement du confinement à Shangaï exaspère une population à bout de souffle
REPORTAGE
Shanghai : après un confinement ultrastrict, la pressante envie d'ailleurs des jeunes
France24 - Monde
Au Brésil, plus de cent morts dans des inondations et glissements de terrain
Publié le : 31/05/2022 - 22:32
FRANCE 24
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Plus de cent personnes sont mortes dans la région de Récife, dans le nord-est du Brésil, après des pluies diluviennes qui ont provoqué des inondations et des glissements de terrain, selon le dernier bilan communiqué par les autorités mardi.
Plus de cent personnes sont mortes dans des inondations et glissements de terrain dus à des pluies diluviennes dans la région de Recife, dans le nord-est du Brésil, selon un nouveau décompte annoncé mardi 31 mai par les autorités.
Le gouvernement de l'État du Pernambouc, dont Recife est la capitale, avait recensé 100 morts dans son bilan précédent, dans la matinée. Mais un nouveau communiqué envoyé dans l'après-midi a annoncé que six corps avaient été retrouvés dans deux des zones les plus touchées.
Huit personnes sont toujours portées disparues et plus de 400 pompiers restent mobilisés pour les recherches.
"Ces recherches se poursuivent sans relâche jusqu'à ce que toutes ces personnes soient retrouvées", a affirmé Humberto Freire, responsable de la Défense civile du Pernambouc, cité dans le communiqué.
6 000 personnes sans abri
À Jardim Monteverde, à la limite entre Recife et la ville de Jaboatao dos Guararapes, où plusieurs dizaines de personnes ont été ensevelies par une coulée de boue, les recherches ont pris fin, les corps des trois dernières personnes manquant à l'appel ayant été trouvés mercredi.
Plus de 6 000 personnes de la région de Recife ont perdu leur logement et ont dû être hébergées dans des structures d'accueil, selon le dernier bilan des autorités.
L'état d'urgence a été décrété dans 24 municipalités du Pernambouc. Le président brésilien Jair Bolsonaro a survolé les zones inondées lundi et le gouvernement a débloqué un crédit de 1 milliard de réais (environ 198 millions d'euros) pour venir en aide aux sinistrés.
Des inondations meurtrières récurrentes
Le chef de l'État a été critiqué pour avoir déclaré que ce type de catastrophe était "des choses qui arrivent", après notamment une tragédie similaire qui a fait 233 morts à Petropolis, près de Rio de Janeiro, dans le sud-est, en février.
D'autres inondations meurtrières avaient eu lieu à la fin de l'année dernière dans l'État de Bahia, dans le Nord-Est, puis en janvier dans le Sud-Est, dans les États de Sao Paulo et Minas Gerais.
Entre vendredi soir et samedi matin, il a plu l'équivalent de 70 % de ce qui est normalement attendu pour l'ensemble du mois de mai dans certaines zones du Pernambouc.
"La pluie en soi ne tue pas. Ce qui est mortel, c'est la pluie sur des habitations situées dans des zones à risque", a déploré à l'AFP José Marengo, coordinateur des recherches du Centre national de surveillance et d'alerte des désastres naturels du Brésil (Cemaden). Selon lui, les autorités sont "coupables" d'avoir "permis des constructions dans des zones à risque, où vivent des populations pauvres qui n'ont nulle part où aller".
Avec AFP
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Au Brésil, des pluies torrentielles font des dizaines de morts et de disparus
L'Humanité
Le « communisme de pensée » de Dionys Mascolo
Nos recommandations culturellesAnthologie Il fut l’amant puis l’époux de Duras, et l’ami de Robert Antelme. Certains textes du militant dans lesquels il loue la « révolution par amitié » sont ici rassemblés.
Didier PinaudIssu d’une famille d’immigrés italiens, l’homme de lettres et résistant Dionys Mascolo a été l’amant de Marguerite Duras, qui était alors mariée avec Robert Antelme. Il fut en vérité le meilleur ami de ce dernier, son seul ami, dont il avait fait connaissance rue Saint-Benoît, à Paris, où Antelme vivait avec Duras et où se réunissait le réseau de résistance de François Mitterrand, le « Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés ». Un autre de ses grands amis, Georges Bataille, disait que le monde des amants n’est pas moins vrai que celui de la politique – ce que Maurice Blanchot, autre acteur du groupe de la rue Saint-Benoît, appelait « la communauté des amants » et que Bataille traduisait par « la communauté de ceux qui n’ont pas de communauté »…
Toujours d’une grande lucidité
Tous ces êtres se battaient contre le nazisme, dont Robert Antelme sera victime quand il sera déporté à Dachau, mais dont il reviendra. Il le racontera dans un des plus grands livres jamais écrits sur les camps : l’Espèce humaine. Mais tous ces militants étaient aussi à la recherche de ce que Dionys Mascolo a appelé « un communisme de pensée ». L’auteur a même publié, en 1953, chez Gallimard, le Communisme. « Un gros livre de lecture », comme le dit aujourd’hui l’éditeur qui a confectionné un livre plus bref, la Révolution par l’amitié, où il a rassemblé différents textes de l’essayiste qui avaient paru dans la revue le 14 Juillet, une publication d’opposition au pouvoir gaulliste, que Dionys Mascolo avait fondée avec Jean Schuster à la fin des années 1950 ; mais aussi des textes plus élaborés sur Saint-Just, Nietzsche, Mai 68, qui est cette révolution (ou pas) qui a rendu évident un phénomène capital, dit-il – celui selon lequel « les idées dominantes n’étaient plus les idées de la classe dominante » –, où le pouvoir bourgeois a sûrement survécu à l’épreuve mais dont il est « sorti nu ».
Dionys Mascolo reconnaissait que la révolution restait à faire, mais à partir de l’acquis, « la révolution que fut Mai », disait-il. Il est toujours d’une grande lucidité, au point de s’interroger sur la bêtise. Comme Bataille, il pensait qu’à la base de chaque être il existe un « principe d’insuffisance », et que chaque être est incapable à lui seul d’aller au bout de l’être. Mais jamais il n’aurait dit : « Que le monde aille à sa perte, c’est la seule politique », comme le fera Marguerite Duras dans son film le Camion.
Marguerite Duras était de gauche. Mascolo a questionné le sens du mot « gauche », dans un petit texte qui avait été réédité en 2011 aux Nouvelles Éditions Lignes, où il dit que « la gauche n’a pas de concept » – mais le communisme, si ; le communisme de pensée qu’il avait peut-être finalement trouvé chez Saint-Just, qui est « un penseur d’actes ».
communisme France24 - Monde
Washington muscle son aide militaire à l'Ukraine avec des lance-roquettes perfectionnés
Publié le : 01/06/2022 - 04:34
FRANCE 24
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Les États-Unis ont annoncé, mardi, qu'ils livreraient à Kiev des systèmes perfectionnés de lance-roquettes multiples et mobiles avec une portée d'environ 80 kilomètres, tout en assurant se garder de donner à l'Ukraine les moyens de frapper en dehors de ses frontières.
Les États-Unis ont annoncé, mardi 31 mai, fournir à l'Ukraine – qui en réclame avec urgence – des systèmes perfectionnés de lance-roquettes multiples et mobiles, mais contre l'assurance qu'ils ne seront pas utilisés pour frapper le territoire russe.
Washington va livrer "aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clés sur le champ de bataille en Ukraine", écrit Joe Biden dans une contribution au New York Times, diffusée mardi par le journal.
Un haut responsable de la Maison Blanche a précisé dans un entretien avec la presse qu'il s'agissait de Himars (High Mobility Artillery Rocket System), c'est-à-dire des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers. Il a indiqué que ces équipements, dont le nombre n'a pas été précisé, auraient une portée de 80 km environ.
Il ne s'agit donc pas de systèmes à très longue portée de plusieurs centaines de kilomètres – comme en détiennent aussi les Américains – mais c'est, néanmoins, un renforcement significatif des capacités ukrainiennes.
Condition posée
Indiquant qu'il voulait que l'Ukraine soit "dans la position la plus forte possible" en cas de négociations avec la Russie, le président américain a lui écrit : "Nous n'encourageons pas l'Ukraine et nous ne donnons pas à l'Ukraine les moyens de frapper en dehors de ses frontières."
Le haut responsable de la Maison Blanche a, lui, dit que "les Ukrainiens avaient fourni des assurances sur le fait qu'ils n'utiliseraient pas ces systèmes contre le territoire russe."
Depuis le début du conflit, Joe Biden s'est toujours montré soucieux de ne pas fournir des armes qui, selon lui, mettraient les États-Unis en situation de cobelligérants aux côtés des Ukrainiens.
Une assistance militaire de 700 millions de dollars
Ces équipements font partie d'un nouveau volet plus large d'assistance militaire américaine à l'Ukraine, de 700 millions de dollars au total, dont le détail doit être donné mercredi.
Les Ukrainiens réclamaient depuis un certain temps des lance-roquettes multiples permettant de frapper en profondeur les positions russes tout en disposant leurs batteries plus loin du front.
Les forces russes ont pour objectif affiché de contrôler l'intégralité du grand bassin minier du Donbass, dont des forces séparatistes prorusses appuyées par Moscou ont pris le contrôle partiel en 2014.
Cohésion occidentale réaffirmée
Dans sa tribune dans le New York Times, le président américain assure, au moment où l'armée ukrainienne fait face à une offensive russe extrêmement intense dans l'est du pays, qu'il "ne fera pas pression sur le gouvernement ukrainien, que ce soit en privé ou en public, pour qu'il fasse des concessions territoriales."
Cette mise au point arrive après une série d'appels d'anciens diplomates ou de commentateurs à lancer rapidement des négociations de paix, et dont certains – ainsi que l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger – semblent estimer que cela passera pour Kiev par le sacrifice de certains territoires à l'Est.
Joe Biden, qui a orchestré la réponse occidentale face à Vladimir Poutine, assure enfin dans sa tribune que la cohésion entre Occidentaux reste intacte : si le président russe "s'attend à ce que nous hésitions ou à ce que nous nous divisions dans les prochains mois, il se trompe."
Avec AFPLe résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Invité de l'Économie
Luca Russo, analyste à la FAO : "On risque d'avoir des famines"
Revue de presse
Le message vidéo, "arme diplomatique" de Volodymyr Zelensky
Le Débat de France 24
Embargo européen sur le pétrole russe : Poutine cèdera-t-il aux sanctions ?
France24 - Monde
Au bout de la nuit, Rafael Nadal rappelle à Novak Djokovic qu'il est le roi de Roland-Garros
Publié le : 01/06/2022 - 01:23Modifié le : 01/06/2022 - 02:16
Romain HOUEIX
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Rafael Nadal a défait Novak Djokovic, mardi, en quatre sets (6-2, 4-6, 6-2, 7-6 (7-4)) en quarts de finale de Roland-Garros. Un match intense, de plus de quatre heures, à la hauteur de la légende des deux hommes.
"Decimocuarta" : après le Real Madrid, Rafael Nadal ? La question se pose désormais alors que l'Espagnol a écarté, mardi 31 mai, le numéro 1 mondial, Novak Djokovic, en quarts de finale de Roland-Garros au terme d'un match à l'intensité rare. Il affrontera Alexander Zverev au prochain tour, avant-dernière étape avant une éventuelle 14e coupe des Mousquetaires.
Le premier jeu est à la hauteur de la rivalité entre les deux hommes. Les deux quarts de finalistes se rendent coup sur coup pendant 10 minutes. Rafael Nadal s'offre deux balles de break que Djokovic efface vite. Il craque finalement sur la troisième. Derrière, le "taureau de Manacor" gagne facilement sur son service.
Novak Djokovic a du mal dans ce premier set. En délicatesse sur ses premières balles, il commet également beaucoup de fautes, trouvant régulièrement le filet. Il croit remonter à la surface avec deux balles de débreak dans le 4e jeu mais Nadal les sauve. Dans la foulée, le Majorquin double son avantage sur le service de "Nole". Le set ne tarde pas à suivre (6-2) au bout de 52 minutes.
Dans le deuxième set, bis repetita. Un long premier jeu de 13 minutes où Djokovic s'acharne à sauver des balles de break (5 !) avant de craquer. Puis un Nadal qui déroule jusqu'à 3-0. À ce moment du match, une tempête doit avoir lieu dans la tête du Serbe et la peur d'un passé qui se répète, façon débâcle de 2020.
Novak is back
Mais on ne devient pas numéro 1 mondial sans avoir de la ressource mentale. Un changement de t-shirt et "Djoko" repart. Il efface un break puis recolle à 3-2. S'ensuit un long jeu de 15 minutes où les deux titans vont faire passer le stade par toutes les émotions. Un Philippe-Chatrier enfin réveillé et qui donne de la voix au point de subir un rappel à l'ordre de l'arbitre quant au respect des services. Et alors que Nadal a eu quatre occasions consécutives de remporter son service, c'est finalement Djokovic qui égalise sur sa quatrième balle de débreak.
Alors que les minutes s'égrènent et que les jeux passent, toujours plus disputés, ce set ressemble de plus en plus à celui qui déterminera le vainqueur du match, si ce n'est du tournoi… Et, au bout de 1 h 24, c'est finalement Djokovic qui sort victorieux de ce long combat, qui fait s'interroger sur le record de longueur d'un set hors 5e manche (6-4).
Nadal ne lâche rien
Mais alors qu'on aurait pu s'attendre à voir Nadal craquer, le roi de la Porte d'Auteuil rappelle au Philippe-Chatrier pourquoi il est l'homme de Roland-Garros. Il fait le break d'entrée, en ajoute un deuxième dans le cinquième jeu et prend le troisième set à Djokovic en 37 petites minutes. En face, Djokovic retombe dans ses travers du premier set, multipliant les fautes et les balles approximatives.
Il se reprend un temps en remportant les trois premiers jeux du quatrième set. Cependant, alors qu'il semble parti pour remporter sans difficulté la manche, la machine s'enraye. Rafael Nadal débreake sur le 9e jeu. Une égalisation au meilleur moment qui oblige les deux hommes à se départager dans un tie-break.
Rafael Nadal prend immédiatement l'avantage, se retrouvant très vite à mener 6-1. Cependant, les balles de match sont effacées une à une par Novak Djokovic. Ses fans se prennent à espérer jusqu'à ce qu'un dernier revers lâché long de ligne du roi vienne faire taire leurs espoirs.
Djokovic : "J'ai donné le maximum. J'aurais pu mieux jouer. J'ai eu des occasions, mais j'ai perdu contre un joueur meilleur que moi ce soir."
May 31, 2022En 2021, leur affrontement titanesque avait duré 4 h 11. Cette année, les deux hommes auront offert une minute de plus de plaisir à tous les fans de tennis. Peu après une heure du matin, Rafael Nadal peut jubiler : il a l'occasion de s'offrir un 22e titre en Grand Chelem et son 14e dans son jardin de la Porte d'Auteuil.
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TENNIS
Roland-Garros : Zverev s'offre le phénomène Alcaraz et rejoint le dernier carré
TENNIS
Roland-Garros : Coco Gauff et Martina Trevisan en route vers leur première demi-finale
DUEL DE LÉGENDES
Roland-Garros : Nadal-Djokovic, une nouvelle manche dans la rivalité la plus prolifique du tennis
L'Humanité
Les parfumeuses ne peuvent plus sentir leurs bas salaires
ActuCommerce En grève nationale il y a une semaine, les salariées de Marionnaud, en très grande majorité payées au Smic, espèrent que les négociations annuelles obligatoires aboutiront à une revalorisation digne.
Marie Toulgoat« E n 2014, les salaires ont été augmentés de 40 euros par mois, nous n’irons pas en dessous », indique Marilyn Gentil, déléguée syndicale CGT Marionnaud. À la veille de la seconde session des négociations annuelles obligatoires, ce mercredi, l’intersyndicale Unsa, CFDT, CGT, CFE-CGC de l’enseigne de parfumerie s’apprête à reprendre les armes. Il y a une semaine, mardi 24 mai, les salariées de la marque – en écrasante majorité des femmes – menaient un mouvement de grève inédit, le premier en dix ans. Environ 40 % des 420 points de vente gardaient leurs portes closes, tandis que plus de 200 employées se rejoignaient devant le siège de l’entreprise pour clamer leur colère. Une semaine plus tard et après le succès de la mobilisation, l’objectif n’a guère changé pour les organisations syndicales : grappiller coûte que coûte une revalorisation des rémunérations, malgré la posture inflexible de la direction.
La question est devenue une nécessité : les employées de Marionnaud doivent aujourd’hui se contenter de salaires insignifiants et sont contraintes de vivre l’intégralité de leur carrière au Smic. Certaines directrices adjointes de magasin, malgré leurs fonctions d’encadrantes, ne gagnent que 1 700 euros brut par mois . « 75 % des salariées sont payées au Smic, même après vingt-cinq années d’ancienneté. Il n’y a aucune reconnaissance de l’expertise à long terme », indique l’Unsa dans un communiqué. Bien que les salaires soient gelés depuis 2014 au sein de l’enseigne, la direction de Marionnaud n’a proposé que 5 euros d’augmentation des rémunérations lors de la première session des négociations annuelles obligatoires, il y a quelques jours. Indigne pour les organisations syndicales et les salariées, réunies devant leurs magasins la semaine dernière. « Nos salaires ne sont pas du luxe », pouvait-on lire sur les pancartes brandies de certaines d’entre elles.
Charge de travail décuplée et harcèlement
D’autant plus que, en dépit de salaires invariablement bas, les conditions de travail n’ont de cesse de se dégrader. Contraintes par les sous-effectifs chroniques à accélérer les cadences, les conseillères en boutique doivent également assurer l’entretien des magasins, la sécurité, le nettoyage et la manutention. Une charge de travail décuplée, doublée d’une surveillance de tous les instants par la direction, voire de harcèlement. « Les managers guettent grâce aux codes caisses qui vend quoi et en quelle quantité. Ils surveillent que les vendeuses écoulent bien les produits qu’on leur demande de vendre », explique Marilyn Gentil. « La conséquence, c’est que de nombreuses salariées décident de démissionner. Il y a aussi beaucoup de ruptures conventionnelles. »
Ce mercredi, les organisations syndicales attendent donc une proposition de la part des dirigeants à la hauteur du travail effectué par les salariées. En cas de conflit persistant sur la question des rémunérations, la CGT n’exclut pas d’appeler à un nouveau mouvement de grève lors du très animé week-end de la Fête des pères.
marionnaudgrèvesbas salairesSalaires et pouvoir d'achat France24 - Monde
Au Mexique, l'ouragan Agatha cause des glissements de terrain meurtriers
Publié le : 01/06/2022 - 04:47
FRANCE 24
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L'ouragan Agatha, qui a touché terre lundi dans le sud du Mexique et a été rétrogradé mardi en tempête tropicale, a causé de fortes pluies et des glissements de terrain meurtriers. Au moins dix personnes sont mortes et une vingtaine portées disparues. Agatha se déplace désormais vers le sud de l'État de Veracruz, qui borde le Golfe du Mexique.
Dix personnes sont mortes et une vingtaine sont portées disparues à la suite de l'arrivée lundi de l'ouragan Agatha – rétrogradé mardi 31 mai en tempête tropicale – sur les côtes de l'État d'Oaxaca, dans le sud du Mexique.
"En ce moment, nous avons une vingtaine de personnes disparues (...) dans les montagnes", a déclaré le gouverneur d'Oaxaca, Alejandro Murat, à Radio Formula. "Dix (personnes) ont perdu la vie", a-t-il ajouté. Un précédent bilan faisait état de trois morts et huit disparus.
"Lorsqu'Agatha a touché terre, la journée s'est terminée sans perte de vie, mais les fortes pluies qui se sont abattues tôt mardi matin ont fait sortir les rivières de leur lit et provoqué des glissements de terrain", avait-il avancé un peu plus tôt à la presse.
Premier ouragan de la saison
Le phénomène, premier ouragan de la saison sur la côte Paficique du Mexique, a touché terre en tant qu'ouragan de catégorie 2 sur l'échelle de Saffir-Simpson (qui en compte 5) lundi après-midi, à l'ouest de Puerto Angel, une bourgade côtière d'environ 2 500 habitants dans l'État d'Oaxaca.
Il était "l'ouragan le plus violent" jamais enregistré sur la côte Pacifique du Mexique au mois de mai depuis 1949, avait assuré lundi le Centre national des ouragans des États-Unis (NHC).
Agatha se déplace mardi vers le sud de l'État de Veracruz (est), qui borde le Golfe du Mexique, provoquant des pluies torrentielles dans cette région et le sud du pays.
Quelque 5 240 touristes ont été identifiés dans la zone à risques, entre les stations balnéaires de Puerto Escondido ou Huatulco, d'après les autorités locales.
Avec AFP
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En Tunisie, le président Kaïs Saïed limoge 57 juges qu'il accuse de corruption
Publié le : 02/06/2022 - 05:25
FRANCE 24
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Selon un décret publié au Journal officiel en Tunisie, 57 juges, accusés par le président Kaïs Saïed de corruption et de protéger des terroristes, ont été limogés mercredi.
Le président tunisien Kaïs Saïed a limogé 57 juges, mercredi 1er juin, les accusant de corruption et de protéger des terroristes, dans le cadre d'une purge de la justice qui intervient alors qu'il cherche à redessiner le système politique après s'être octroyé la quasi-totalité des pouvoirs.
Dans une allocution télévisée, le président a indiqué avoir donné "avertissement après avertissement" à la justice pour "se purifier elle-même".
Un décret formalisant le limogeage des juges a été publié au Journal officiel.
Appel à la grève nationale le 16 juin
Cette annonce intervient alors que l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), puissant syndicat fort de plus d'un million d'adhérents, a lancé mardi un appel à une grève nationale le 16 juin dans les services et le secteur publics face au refus du gouvernement d'augmenter les salaires malgré l'inflation.
Cette grève pourrait constituer le défi le plus puissant lancé au président Kaïs Saïed depuis que ce dernier s'est arrogé des pouvoirs élargis en dissolvant le Parlement pour gouverner par décret l'été dernier.
Elle pourrait aussi compliquer les efforts du gouvernement pour parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) afin de surmonter la grave crise financière dans laquelle est plongée la Tunisie.
Le gouvernement souhaite obtenir un prêt de quatre milliards de dollars auprès du FMI, en échange de réformes impopulaires, notamment une baisse des subventions pour les produits alimentaires et l'énergie et des gels de salaires.
Avec Reuters
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Tunisie : le président Kaïs Saïed officialise la date du 25 juillet pour son référendum
En Tunisie, des centaines de personnes dans la rue en soutien au président Kaïs Saïed
Le Débat de France 24
Quel avenir pour la Tunisie du président Kaïs Saïed ?
L'Humanité
Mobilisation pour les salaires : « Sans nous, personne n’aurait d’électricité »
ReportageMobilisation En lutte pour de meilleurs salaires depuis plus de trois mois, les agents de maintenance de Réseau de transport d’électricité du site de Saint-Sébastien s’attaquent désormais, avec les autres syndicats et salariés des industries électriques et gazières, à la revalorisation de la branche. Une manifestation nationale est prévue le 2 juin.
Clotilde MathieuSaint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.
Ce 21 février, des barnums à l’effigie de la CGT mines-énergie sont déployés devant l’entrée du centre de maintenance RTE (Réseau de transport d’électricité), ex-EDF, à Saint-Sébastien en Loire-Atlantique. Il est 7 heures du matin. Les grévistes, presque uniquement des techniciens de maintenance, sont loin de se douter qu’une fois lancée, leur lutte contaminera la France entière.
Le 0,3 % d’augmentation générale des salaires proposé par la direction, quelques jours plus tôt, après dix années de gel, a été un véritable électrochoc. L’ « insulte » de trop. Déjà, l’an dernier, ceux qui travaillent en haut des pylônes, parfois sous haute tension, l’avaient eu mauvaise de recevoir la même prime de 200 euros que les autres. Pourtant, alors que leurs collègues et une grande partie des Français s’étaient cloisonnés chez eux, ceux-là continuaient d’arpenter le territoire dans leur camion, se logeant bon gré mal gré et avalant leur repas sur le pouce, pour assurer la continuité du service public malgré la fermeture des restaurants, hôtels et aires d’autoroute.
Or, sans eux, « personne n’a d’électricité », s’amusent Xavier, David, Stéphane et Benoît (1). Leur travail est méticuleux et le risque élevé : avec 400 000 volts à gérer, mieux vaut ne pas se louper. À cela s’ajoutent les astreintes et, pour certains, l’obligation d’habiter à dix minutes d’un poste. Des essentiels qui assurent que l’énergie produite par la centrale thermique, électrique, le barrage hydraulique ou un champ éolien ou solaire soit transportée via d’immenses câbles, pour ensuite être distribuée à nos domiciles.
Pour se hisser tout en haut et manipuler ces drôles de colliers de perles qui parcourent nos territoires, les agents sont formés pendant « quatre à cinq ans », explique Éric Dessort, représentant syndical CGT du syndicat Énergie RTE Ouest. Pourtant, relève Francis Casanova, le délégué syndical central CGT, « notre niveau d’embauche, niveau bac, est à peine au-dessus du Smic », supérieur de 34 euros par mois exactement. Très loin du salaire du premier dirigeant, Xavier Piechaczyk, qui palpe un fixe annuel de 262 500 euros, soit 21 875 euros brut par mois, auquel s’ajoute une part variable de 105 000 euros, soit une rémunération globale de 367 500 euros à l’année. « Si les écarts de salaires vont de 1 à 7 dans l’entreprise, en revanche les primes individuelles à la performance vont de 1 à 26 », décrypte le représentant de la CGT.
661 millions d’euros de bénéfices en 2021
Avec des salaires compris entre 1 400 et 1 700 euros net après dix ou vingt années d’ancienneté, syndiqués ou pas, les quatre agents de maintenance de l’Ouest n’ont pas hésité à se mêler à la lutte. Très vite, la revendication d’une hausse des salaires de 5 % et une reconnaissance des compétences sur les grilles ont rejoint leurs aspirations. D’autant qu’en 2021, RTE a réalisé 661 millions d’euros de bénéfices (+ 27 %) et a versé 397 millions d’euros en dividendes, soit 60 % du résultat net, rappelle la CGT dans son communiqué. Quelques jours après le début du mouvement, la grève se massifie. Sur 100 personnes à travailler sur le groupe de maintenance, une quarantaine se mettent rapidement en grève, à l’appel de la CGT, au rythme de deux heures par jour. Une semaine plus tard, le mouvement fait tache d’huile. Les agents du site d’Orléans installent à leur tour un piquet de grève, rejoignant ensuite ceux de Bretagne, de Saumur ou encore de Lyon… Pour autant, la direction n’ouvre pas sa porte.
Les semaines passent, les mois aussi. Et toujours rien. Le 15 avril, un mois, trois semaines et quatre jours après le début du mouvement, une première réponse leur est adressée avec l’envoi de CRS sur le site de Saint-Sébastien pour déloger les grévistes. Idem à Saumur et Orléans, où les agents se sont fortement mobilisés. Une première dans l’histoire sociale de l’entreprise. Malgré les intimidations, les tentatives de pourrissement du mouvement en jouant la montre, la grève se poursuit, obligeant la direction à ouvrir le dialogue. Un protocole de sortie de crise est proposé à la CGT, le 15 mai. Une « nouvelle insulte », puisqu’il « ne prévoit qu’une petite augmentation pour 160 à 200 salariés particulièrement mal payés au regard de leurs compétences », raconte Francis Casanova. Pour rappel, les agents affectés à la maintenance sont 3 000. « Cela ne représenterait qu’environ 5 % du personnel concerné par la mobilisation », poursuit le syndicaliste. Les négociations salariales devront finalement attendre l’été, et surtout « les mesures gouvernementales relatives au pouvoir d’achat », explique Francis Casanova. « Une manœuvre grossière », poursuit-il.
Face au mépris, écœurés, certains agents n’hésitent plus à se reconvertir, à partir. Le statut qui offre notamment la sécurité de l’emploi ne suffit plus. Les grévistes citent le prochain départ d’un de leurs collègues, meilleur ouvrier de France, qui deviendra bientôt électricien à son compte. Le mouvement est surtout visible chez les jeunes qui « regardent particulièrement le bas de la fiche de paie », constate Frédéric Wallet, secrétaire général CGT du syndicat Énergie RTE Ouest. Sur « une ligne », un quart des effectifs ont quitté l’entreprise. « Notre statut n’est pas un privilège, insiste Xavier, sinon notre direction ne nous obligerait pas à mettre sur nos camions que RTE recrute et les jeunes se bousculeraient. »
Depuis le 15 mai, un deuxième acte se prépare. Malgré la perte de salaire d’environ 350 euros qu’implique la grève, calcule David, les agents de maintenance ne veulent rien lâcher. D’autant qu’ils ont entendu Bruno Le Maire, ministre de l’Économie tout juste reconduit dans ses fonctions, assurer qu’ « il faut que le travail paye, paye bien et garantisse à tous nos compatriotes la dignité dans leur existence. Les entreprises qui peuvent augmenter les salaires doivent augmenter les salaires ». Les débrayages quotidiens vont laisser place aux actions plus ponctuelles et se concentrer au niveau de la branche, cette fois en intersyndicale. Le 12 mai, une réunion avec les représentants patronaux des industries électriques et gazières, dont fait partie RTE, s’est soldée par un échec. Après une hausse de seulement 0,3 %, octroyée en début d’année, « les employeurs ont refusé toute mesure de branche » sur les salaires, notent les organisations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT, FO dans un communiqué commun. Celles-ci appellent à faire grève le 2 juin et réclament une revalorisation de 4,5 % des salaires. Une nouvelle étape, avant celle des retraites, lancent en cœur Xavier, David, Stéphane et Benoît.
ÉnergiegrèvesSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Face à l’inflation, la Nupes dévoile son plan d’urgence
ActuPouvoir d’achat La coalition de gauche a présenté, mercredi, les mesures qu’elle mettrait en place dès cet été en cas de victoire, le 19 juin. Le gouvernement a, lui, repoussé ses annonces.
Florent LE DU« F i nalement, il n’y aura que notre plan, ça tombe bien, c’est celui que nous comptons faire appliquer en juin. » Jean-Luc Mélenchon et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) avaient prévu de présenter une alternative au plan d’urgence pour le pouvoir d’achat du gouvernement d’Élisabeth Borne. Celui-ci, qui doit comporter plusieurs mesures pour contrer l’augmentation des prix, a finalement été reporté à l’après-législatives. Le chef de file de la Nupes, qui a maintenu sa conférence de presse mercredi, a son avis sur ce report : « Le gouvernement n’a aucune idée sur la manière de faire face à la situation ! » lance-t-il. Plus encore, il « soupçonne » l’exécutif « d’attendre les élections législatives pour faire le rattrapage des prix » annoncé par Jean Castex, alors premier ministre, lors du lancement du « bouclier énergie ». Car, sans s’attaquer au cœur du problème, « ce n’est pas tenable, sur la base du Trésor public, de continuer à compenser les augmentations », juge-t-il. L’inflation, selon l’insoumis, n’est pas « la conséquence d’une boucle perverse entre les prix et les salaires », mais « d’aspects purement spéculatifs, de surprofits et de l’interruption des chaînes de production mondiales ». Et la Nupes compte bien s’y attaquer : « L’idée centrale, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre », résume Jean-Luc Mélenchon.
blocage des prix, interdiction des coupures d’énergie...
La première des mesures sera un blocage des prix de l’énergie mais aussi des tarifs des produits de première nécessité, alors que « les gens sont étouffés quotidiennement à chaque fois qu’il faut faire les courses ou le plein », justifie l’insoumise Clémence Guetté. En cas de victoire en juin, la gauche promet de procéder par décret, comme le permet le Code du commerce en cas de circonstances exceptionnelles. La Nupes cherchera ensuite à pérenniser ce blocage : « Un bouclier prix est déjà mis en place dans les territoires d’outre-mer, développe Clémence Guetté. L’idée est de former un panier de produits dont les prix seront contrôlés. »
Pour l’énergie, la coalition de gauche prévoit aussi d’abolir par la loi les coupures et réductions de puissance de l’électricité en instaurant une première tranche gratuite de « consommation de première nécessité », par décret. Afin de garantir l’accès aux réseaux de transport, elle propose aussi de créer un « billet unique pour les jeunes » et un pôle public de la mobilité qui « garantira qu’aucune petite ligne ne ferme », voire que celles supprimées soient rouvertes. Le logement, qui représente « 30 % des revenus » des locataires, n’est pas laissé de côté, avec « un nouvel encadrement des loyers » étendu à l’ensemble du territoire et prévu « à la baisse » dans les métropoles où la spéculation fait rage.
Création de l’impôt universel pour les entreprises
L’augmentation des salaires est également au cœur de ces mesures d’urgence pour le pouvoir d’achat. Outre l’augmentation du Smic à 1 500 euros prise par décret, la Nupes entend organiser une conférence salariale par branche pour renégocier les grilles de salaires. « À l’initiative de l’État, cela fonctionne, comme on a pu le voir récemment avec l’hôtellerie », fait valoir l’écologiste Éva Sas. La limitation des écarts de rémunération de 1 à 20 est aussi au programme, comme l’égalité professionnelle femmes-hommes, avec la création d’une « commission de contrôle dans les entreprises » et des sanctions augmentées pour celles qui ne respectent pas la règle . « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », insiste le communiste Ian Brossat, détaillant l’instauration d’ « une garantie dignité, avec l’objectif qu’aucun Français ne vive en dessous du seuil de pauvreté de 1 063 euros » et d’ « une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à partir de 18 ans ».
Par ailleurs, le point d’indice des fonctionnaires serait relevé de 10 points. « C’est 10 milliards d’euros, soit le rendement de l’ISF, avec un barème renforcé », précise Julien Bayou, secrétaire national d’EELV. L’« allocation d’autonomie pour les jeunes » serait, elle, compensée par la création de l’impôt universel pour les entreprises. Quant à l’augmentation des pensions de retraite à hauteur du Smic revalorisé, d’un coût de 25 milliards d’euros, elle serait financée par les cotisations sociales de revenus aujourd’hui exonérés (dividendes, intéressement, participation, épargne salariale, heures supplémentaires). « La Nupes, c’est un Robin des bois légal, sourit Julien Bayou. Le fait de ne plus faire cotiser les plus riches sape les fondements de notre démocratie et le consentement à l’impôt. » Un paramètre que le gouvernement Borne, sciemment, ne prend pas en compte.
Législatives 2022NupesSalaires et pouvoir d'achat France24 - Monde
Tensions entre le Rwanda et la RD Congo : Kigali "ripostera" en cas d'attaque
Publié le : 01/06/2022 - 23:08
Meriem AMELLAL
Célia CARACENA
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Le Rwanda "ripostera" en cas d'attaque sur son territoire à partir de la République démocratique du Congo, assure le ministre des Affaires étrangères rwandais Vincent Biruta, sur fond de tensions à la frontière entre les deux pays. A Kinshasa, où une manifestation avait déjà eu lieu lundi, les manifestants, encadrés par la police, se sont rassemblés devant l'ambassade du Rwanda. "Que les Rwandais retournent chez eux!", ont scandé à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, des centaines d'habitants.
Un Casque bleu de la mission des Nations unies au Mali a été tué et trois autres blessés mercredi matin dans l'attaque de leur convoi à Kidal dans le Nord.
Les militaires au pouvoir en Guinée ont déclaré qu'il n'y avait aucune raison pour elle de rétablir le droit de manifester, faisant fi d'un récent appel de l'ONU. La junte qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre 2021 a proclamé le 13 mai l'interdiction "jusqu'aux périodes de campagne électorale" de toute manifestation sur la voie publique "de nature à compromettre la quiétude sociale et l'exécution correcte des activités" pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir.
Enfin, comment imposer une parité homme-femme dans les entreprises? En faisant en sorte de facilité la vie des femmes qui travaillent. Au Bénin c'est la volonté de plusieurs entreprises, qui ont même décidé de leur ouvrir des postes à responsabilité. Reportage de notre correspondante Emmanuelle Sodji.
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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Quel avenir pour la Tunisie du président Kaïs Saïed ?
Publié le : 01/06/2022 - 20:38
Stéphanie ANTOINE
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Stéphanie ANTOINE
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En Tunisie, après le gel du parlement, Kaïs Saïed avait décidé par décret d'organiser un référendum pour valider une nouvelle constitution puis des élections législatives le 17 décembre. La commission de Venise pour la démocratie par le droit, organe consultatif du Conseil de l'Europe, souligne l'incongruité d'un tel référendum. Le président tunisien a sommé les membres de cette commission de quitter immédiatement la Tunisie pour ingérence dans les affaires internes.
Émission préparée par Melissa Kalaydjian, Lise Barcellini et Didier Mesgard
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Tunisie : le président Kaïs Saïed officialise la date du 25 juillet pour son référendum
En Tunisie, des centaines de personnes dans la rue en soutien au président Kaïs Saïed
Tunisie : à trois mois d'un référendum, Kaïs Saïed renforce sa mainmise sur la vie politique
France24 - Monde
L'illectronisme, cette inégalité face au numérique que l'on aurait tort d'ignorer
Publié le : 27/05/2022 - 17:59
Guillaume GRALLET
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Ce mot-valise, né de la contraction entre illettrisme et électronique, risque d'handicaper de plus en plus la population, alors que notre démocratie se digitalise. Tour du monde des solutions.
Entré, en 2020, dans le dictionnaire qui le définit comme "l'état d'une personne qui ne maîtrise pas les compétences nécessaires à l'utilisation et à la création des ressources numériques", l'illectronisme va s'observer de plus en plus au quotidien. D’ailleurs, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a relevé, en 2019, que 23 % des Français de plus de 12 ans ne possédaient pas un smartphone et 24 % un ordinateur. Cette inégalité est de plus en plus sociale.
Les personnes touchées par l’illectronisme sont souvent peu ou pas diplômées – 34 %, contre seulement 2 % des diplômés du supérieur. Une part importante des non-diplômés est âgée, mais même les moins de 60 ans sont plus souvent dans cette situation – 15 %, contre 1 % des diplômés du supérieur.
L'illectronisme touche tous les actifs a degré variable : les cadres et les professions intermédiaires (2 %), les employés (5 %), les artisans (7 %), les ouvriers (11 %) et les agriculteurs (23 %). Deux cadres actifs sur trois ont une maîtrise élevée du numérique, en lien avec leurs usages professionnels.
Pourtant, comme on le voit dans Tech 24, le matériel ne fait pas tout. Comme l'explique un rapport du Sénat, l'illectronisme ne se résoudra pas par un coup de tablette magique. Il est important de donner confiance en soi, de valoriser tout un chacun et de couper court à l'accélération technologique. De Colori aux Descodeuses, des initiatives existent pour contrer cette difficulté numérique. Tour d'horizon des meilleurs initiatives.
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La bonne nouvelle. Pour les petites mains de Vuitton, l’affaire est dans le sac
ActuStéphane GuérardMégoter sur les augmentations d’ouvrières qui produisent des sacs Louis Vuitton entre 1 000 et 5 000 euros l’unité ? L’image de marque d’Arco Châtellerault commençait à pâlir alors que les ouvriers du site (1 000 salariés, dont 720 CDI), principalement des femmes payées en moyenne 1 350 euros mensuels, s’étaient mis en grève pour obtenir une augmentation significative. Lundi, à deux jours de la venue de hauts cadres du groupe de Bernard Arnault – l’homme qui a touché un Smic par minute en 2021 –, la direction s’est rendue à un compromis avec les représentants du personnel. « Sous-traitants, oui, sous-payés, non merci ! Grâce à la mobilisation, nous avons obtenu de très belles avancées », s’est réjoui Pascal Rouger-Cagé (CGT) dans Centre Presse. Résultat : 100 euros net de plus par mois ; majoration de 25 % des heures de nuit ; maintien de la prime d’assiduité ; forfait mobilité de 100 euros par an ; une journée par enfant malade par an rémunérée. Mardi, les couturières ont repris le travail « dans l’apaisement ».
louis vuittonSalaires et pouvoir d'achatSalaires rémunérations France24 - Monde
En plein krach high-tech, les voitures volantes peinent à décoller
Publié le : 20/05/2022 - 19:12
Guillaume GRALLET
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De Jules Vernes à "Retour vers le futur", en passant par "Le Château Ambulant", le film d'animation du cinéaste japonais Hayao Miyazaki, les engins volants font partie de notre imaginaire. De plus en plus de modèles sont capables de s'envoler. Il reste cependant plusieurs problèmes à résoudre pour que le grand public puisse s'en emparer au quotidien.
"On nous avait promis des voitures volantes, nous avons eu des messages de 140 caractères", s'amusait en 2013 l'entrepreneur Peter Thiel pour se moquer de perspectives longtemps évoquées, mais qui tardaient à se réaliser, de voir se multiplier des véhicules au dessus de nos têtes. Aujourd'hui, les modèles se multiplient dans le monde, de la Slovaquie aux États-Unis en passant par la Chine. Un aéroport, permettant à ses véhicules de se recharger comme de décoller, s'apprête à ouvrir dans la ville britannique de Coventry.
Mais voilà, décoller n'est pas tout. Il va falloir, si ces véhicules deviennent grand public, inventer un "code de la route" dans les airs, tout comme mettre au point des modèles de gestion du trafic particulièrement sûrs. Si les derniers modèles de voitures volantes sont beaucoup moins bruyants que les hélicoptères, ils doivent toutefois gagner en stabilité, mais aussi consommer moins d'énergie. En ce sens, le prototype d'avion à hydrogène Blériot, sur lequel travaille la start-up française Beyond Aero, mérite l'attention. S'il a encore tout à prouver, son nom, un hommage à l'ingénieur qui a réussi le premier à survoler la Manche, rappelle les heures risquées, mais enthousiasmantes des débuts de l'aviation.
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Emna Charrad, une vie en miettes
Un jour avecCette femme de ménage de 64 ans a vu les employeurs défiler à l’université Sorbonne Nord de Villetaneuse au gré des attributions de marchés publics. Elle se mobilise pour des salaires et conditions de travail dignes.
Rosa MoussaouiElle travaille ici depuis près d’un quart de siècle ; à 64 ans, elle s’use encore à la tâche. L’horizon de la retraite est incertain : l’an prochain, peut-être, sans espoir de percevoir une pension décente, après une vie de travail pénible. Emna Charrad est femme de ménage à l’université Sorbonne Nord de Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis. Avec ses collègues, ce jeudi, elle a posé seaux, chiffons et balais, pour 59 minutes : ces travailleuses exigent de leur employeur, le groupe Agenor, un salaire meilleur, des conditions de travail moins éprouvantes et, surtout, qu’on les respecte, que cessent les injonctions et les brimades. « Cette société nous en fait voir de toutes les couleurs. Avant, c’était Arcade, Arc-en-ciel, puis Derichebourg. Agenor, c’est le pire, soupire-t-elle. Ils nous menacent, nous chargent de travail. J’ai douze salles de cours à faire chaque jour. Ils nous obligent à travailler de 6 heures à 9 heures, puis de 17 heures à 20 heures, alors que l’université ne s’oppose pas au regroupement de nos heures le matin : ils savent qu’on fait bien notre travail et ça ne change rien pour eux. » Ce fractionnement du temps de travail rend la vie impossible à celles qui habitent loin, à Aubervilliers, Dugny, Noisy-le-Sec, contraintes à d’épuisants allers-retours en transports en commun. Il est arrivé que certaines femmes de ménage prennent l’initiative de faire leurs six heures d’affilée pour desserrer les contraintes que cette organisation du travail impose à leur vie privée et familiale : elles ont aussitôt écopé d’avertissements.
« ils ont un mépris pour nous… »
Emna décrit l’indifférence qui entoure son travail, indispensable à la vie sociale mais invisibilisé. Elle met en cause un management brutal, autoritaire, dit travailler sous pression, dans l’angoisse permanente de sanctions toujours prêtes à tomber. « La cheffe d’équipe fait peur aux gens. Elle nous humilie. Elle a cassé le chantier », accuse-t-elle. « Ces travailleuses essentielles sont l’objet de brimades, sans aucun égard pour leur dignité. On les prend pour des serpillières », confirme Selim Hocini, de l’union locale CGT.
Sous les verrières du forum, vêtues de leurs blouses gris et fuchsia, les femmes de ménage sont rassemblées, serrées les unes contre les autres, discrètes mais fières du défi que cette mobilisation lance à leur employeur. Des représentants des personnels de l’université défilent au micro pour dire leur solidarité. La tête à leurs examens, les étudiants, pressés, jettent au passage un regard surpris vers cet inhabituel tintamarre. Autour des grévistes, leurs homologues travaillant pour la municipalité de Villetaneuse, en blouses bleues, sont venues les soutenir à l’appel de la CGT. Parmi elles, Odile, cheveux blonds et courts, regard clair, verbe mordant, le poignet serré dans une orthèse. Elle souffre d’un syndrome du canal carpien, un trouble musculo-squelettique jamais reconnu jusqu’ici dans son cas comme maladie professionnelle. D’une chute au travail, voilà quatre ans, elle a aussi gardé quatre vis dans l’épaule. Elle a commencé à travailler à 16 ans. Âgée de 60 ans, elle ne peut pas encore partir à la retraite : ses années d’apprentissage et l’arrêt de travail de deux ans consécutif à son accident sont déduits du cumul de ses annuités. Les mêmes mots viennent aux deux femmes pour décrire leur condition : « Ils ont un mépris pour nous… »
la mieux armée du groupe
Amplifiés par les mégaphones des militants CGT, les slogans fusent : « Ménage, esclavage ! », « Sous-traitance, maltraitance ! » Parmi les femmes de ménage du campus, pour la plupart originaires d’Afrique, certaines n’ont jamais emprunté le chemin de l’école : celles-là ne savent ni lire ni écrire. D’autres maîtrisent mal la langue française et moins encore le jargon administratif. L’une d’entre elles, racontent les grévistes, a été invitée à signer une lettre de démission dont elle n’avait même pas pu décrypter le sens. Venue au début des années 1980 du sud de la Tunisie, Emna semble la mieux armée du groupe, la moins vulnérable. C’est elle qui a convaincu ses camarades de se mobiliser. Elle a poussé alors la porte de l’union locale CGT, qu’elle avait repérée dans sa rue. Elle ne le regrette pas : « On n’avait jamais trouvé un syndicat qui nous défende comme ça. » « On ne demande pas grand-chose : du respect, travailler 35 heures, gagner un peu mieux notre vie, sourit-elle. Mon mari est malade, il ne travaille plus, je gère tout, je ramène le seul salaire à la maison. Je gagne 1 100 euros par mois, avec un loyer de 700 euros. On a élevé nos enfants avec ces miettes-là. » Tout au bout d’une vie de labeur, Emna veut relever la tête.
femmes de ménagesociété de nettoyageagents de nettoyageSalaires et pouvoir d'achat France24 - Monde
Ukraine : de Moscou, Pékin ou Téhéran, les 1001 facettes de la guerre de l’information
Publié le : 19/05/2022 - 18:03
Sébastian SEIBT
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L’étendue des efforts des groupes prorusses pour répandre la désinformation autour de la guerre en Ukraine est dévoilée dans un rapport de la société de cybersécurité Mandiant, consulté par France 24. Mais le conflit a aussi été récupéré par des cyberagents chinois et iraniens.
Un faux Zelensky qui apparaît en vidéo pour affirmer que l’Ukraine se rend, des rumeurs propagées laissant entendre que des Polonais prélèvent des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les revendre, ou encore un journaliste russe inventé de toutes pièces qui affirme sur Twitter qu’Israël a toujours soutenu l’Ukraine pour nuire à la Russie.
L’ampleur et la diversité des campagnes de désinformation et d’influence en ligne autour de la guerre en Ukraine est illustrée dans un rapport de Mandiant – l’une des principales entreprises américaines de cybersécurité – que France 24 a pu consulter jeudi 19 mai. Si les efforts de hackers pro-Kiev ont déjà été largement commentés, les observateurs commencent tout juste à avoir une idée de l'étendue des opérations menées par le camp pro-Moscou.
Faux suicides et trafic d’organes bidon
Depuis le début de la guerre et la célèbre fausse vidéo de Volodymyr Zelensky en train d'annoncer la capitulation de l'Ukraine, les opérations de désinformation se sont multipliées.
À cet égard, le rapport de Mandiant permet de lever le voile sur une série de campagnes russes en ligne qui n’avaient pas jusqu’à présent été repérées ou attribuées. C’est notamment le cas de "Secondary Infektion", une vaste opération russe de manipulation de l’information, certes connue depuis 2014, mais qui a multiplié les initiatives anti-ukrainiennes depuis le début de la guerre.
Ainsi, en mars, ces pros de la désinformation ont "fait circuler la rumeur sur Internet que [le président ukrainien] Volodymyr Zelensky s’était suicidé dans un bunker, accablé par les nombreuses défaites militaires ukrainiennes", écrivent les experts de Mandiant. Toute ressemblance avec le sort d’un certain dirigeant nazi du IIIe Reich à la fin de la Seconde Guerre mondiale n’est probablement pas fortuite. La propagande russe ayant depuis le début du conflit tenté de dépeindre le président ukrainien comme un Adolf Hitler moderne…
"Secondary Infektion" est aussi responsable d’une autre "fake news" ayant largement circulé sur les réseaux sociaux en avril selon laquelle le régiment Azov chercherait à "se venger" de Volodymyr Zelensky – probablement en l'éliminant –, accusé de les avoir abandonnés à Marioupol. Une manière de saper l'autorité du président ukrainien sur l'un de ses plus célèbres bataillons.
Le rapport de Mandiant dévoile aussi à quel point les alliés de la Russie ont participé à cet effort de guerre de l’information. Ainsi, les Biélorusses de Ghostwriter ont fabriqué de toutes pièces des documents administratifs propagés sur Internet pour nourrir une théorie du complot selon laquelle "un gang de criminels polonais – ayant des liens avec 'des responsables haut placés dans l’appareil d’État' – prélèverait des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les vendre à une riche clientèle européenne", écrivent les auteurs du rapport.
Ces quelques exemples illustrent les deux principaux axes d’attaque de ces cyberagents : semer la confusion dans les rangs de l’ennemi (en faisant croire que Zelensky est mort, par exemple) et affaiblir les relations que l’Ukraine peut avoir avec ses voisins européens.
Ghostwriter n’en est d’ailleurs pas à sa première opération du genre. Ces apôtres de la discorde en ligne ont toujours été des spécialistes pour tenter de semer la zizanie au sein des pays occidentaux. "Jusqu’en 2020, cette opération visait surtout à affaiblir le soutien à l’Otan des populations en Lettonie, Lituanie et Pologne", écrivait Mandiant dans un rapport publié en 2021.
Le retour de "l’usine à trolls" russe
Ils ont simplement adapté leur modus operandi à la nouvelle réalité de la guerre. Et c’est d’ailleurs une constatation plus générale faite par les experts de Mandiant. "Chaque groupe prorusse met son savoir-faire spécifique développé au fil des ans à profit dans cette guerre de l’information", souligne Alden Wahlstrom, analyste chez Mandiant et coauteur de leur rapport.
Ainsi, le groupe APT28, qui avait été accusé de s’être introduit en 2016 dans les serveurs du Parti démocrate américain avant l’élection présidentielle, est soupçonné de chercher à mettre la main sur des informations pouvant nuire à l’Ukraine.
Ce conflit semble même marquer le grand retour de l’Internet Research Agency (IRA), la célèbre "usine à trolls" de Saint-Pétersbourg qui était devenue synonyme de "fake news" à l’époque de la présidentielle américaine de 2016. "Un nouveau groupe Telegram – baptisé 'Cyber Front Z' – a été créé au début de la guerre en Ukraine dans le but d’organiser la propagation des contenus prorusses. Les médias ukrainiens affirment qu’il est géré par l’IRA, et même si nous n’avons pas pu le confirmer indépendamment, l’activité observée dans ce salon de discussion correspond aux pratiques de l’IRA", explique Alden Wahlstrom.
Les cyberpropagandistes et autres hackers russes ainsi que leurs alliés directs en Biélorussie ne sont pas les seuls à être obnubilés par la guerre en Ukraine. Des groupes d’autres pays "amis" de Moscou – surtout la Chine et l’Iran – ont aussi sauté sur cette occasion, mais pas forcément pour relayer la propagande "made in Russia". "Ils agissent par opportunisme et développent des récits propres à servir leurs intérêts nationaux", résume Alice Revelli, analyste chez Mandiant et coauteure de l’étude.
Opportunisme à Pékin et Téhéran
Dragonbridge, un groupe chinois qui dirige une armée de milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux, est devenu l’un des principaux promoteurs sur Internet de la thèse farfelue selon laquelle les États-Unis développent en secret des armes biologiques dans des laboratoires situés en Ukraine.
Toujours prompt à dépeindre les États-Unis en grand méchant de l’ordre international, ce même groupe propage des messages suggérant que Washington à "attisé les braises du conflit dans l’espoir qu’une guerre leur permettrait de vendre davantage d’armes à l’Ukraine", notent les auteurs du rapport de Mandiant.
Des groupes iraniens profitent aussi de ce conflit pour développer des récits anti-américains… mais pas seulement. C’est une occasion pour eux de louer la politique nucléaire de Téhéran car ils assurent que "si l’Ukraine n’avait pas abandonné son arsenal nucléaire, le pays n’aurait pas été attaqué", rapportent les analystes de Mandiant.
Des hackers pro-Téhéran ont même créé un compte de faux journaliste russe sur Twitter, appelé Fyodor Lukyanov, afin de lui faire écrire qu’Israël est un important soutien de l’Ukraine. Cette campagne d’influence, baptisée "Roaming Mayfly" par Mandiant, "vise délibérément l’opinion publique russe afin d’essayer de créer des tensions entre la Russie et Israël", notent les experts de Mandiant.
Il est difficile de savoir si ces opérations ont été efficaces. Après tout, le moral de l’armée ukrainienne semble être plutôt élevé, et les Occidentaux apparaissent unis dans leur soutien à Kiev.
Mais, au minimum, "ces campagnes ont créé un chaos informationnel qui rend plus difficile de distinguer le vrai du faux, et c’est déjà un accomplissement", assure Alden Wahlstrom. Et puis c’est aussi un gigantesque terrain d’expérimentation des méthodes de désinformation en temps de guerre. "Tous ces groupes regardent ce que font les uns et les autres durant ce conflit, afin d’en retenir quelque chose pour le futur", estime l’analyste de Mandiant. En espérant être plus efficaces lors du prochain conflit.
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« On ne spécule pas dans le commerce équitable »
EntretienAlternative Le secteur, qui fête sa Quinzaine jusqu’à dimanche, a le vent en poupe et vient de franchir les 2 milliards d’euros de vente de ses produits. Sa déléguée générale, Julie Stoll, nous explique son contre-modèle propice à la lutte contre l’inflation.
Stéphane GuérardJulie Stoll Déléguée générale de Commerce équitable France
Toutes les filières alimentaires peinent face à la volatilité des cours. Toutes ? Non ! Un petit secteur fait bien mieux que résister aux ruptures de chaînes d’approvisionnement, à l’augmentation des prix de l’énergie et aux conséquences de la guerre en Ukraine. Le commerce équitable, goutte d’eau dans le commerce global, vient de franchir les 2 milliards d’euros de vente de ses produits en 2021. Voici ses recettes.
Comment expliquez-vous la croissance du commerce équitable (11 % par rapport à 2020) alors que tous les autres, y compris le bio, tirent la langue ?
Une des explications est liée à l’augmentation de l’offre provenant des productions des pays du Sud comme de France, qui rencontre la demande des consommateurs. Cela témoigne de l’engagement croissant d’entreprises qui comptaient déjà quelques produits labellisés et en ont créé d’autres, ou ont basculé l’ensemble de leurs gammes. Ce faisant, elles se mobilisent pour améliorer leurs relations avec leurs fournisseurs grâce aux contrats signés sur la durée fixant un niveau de rémunération des producteurs supérieur aux coûts de production, permettant à ces derniers de développer leurs activités.
Comment le secteur a-t-il résisté à l’inflation des coûts de production ?
Nous ne sommes pas dans une logique de production ou de commercialisation à moindre coût, ni de prix de vente faramineux rendant inaccessibles nos produits. Mardi, les cours du blé ont battu un record. Un tiers des activités sur ces marchés sont le fait d’acteurs financiers extérieurs au secteur qui tentent d’en profiter. Dans le commerce équitable, il n’y a pas de spéculation. Si les coûts de production augmentent, l’ensemble de la chaîne doit les prendre en compte. C’est le principe même de son fonctionnement, avec des discussions régulières pour fixer des prix d’achat permettant à chacun de se développer.
L’envolée des prix des hydrocarbures ne vous pénalise-t-elle pas non plus ?
Les cours alimentaires record sont aussi liés au renchérissement des intrants (engrais azotés, pesticides…) causé par les conséquences de la guerre en Ukraine. Mais nos filières étant quasiment toutes en bio, elles n’en souffrent pas. La force de nos productions animales est leur autonomie dans l’alimentation des bétails. Nos modes de production sont aussi moins gourmands en carburant que ceux de l’agriculture conventionnelle. Seuls les coûts de transport nous touchent vraiment. Mais les acteurs des filières équitables se connaissent bien mieux que ceux des filières conventionnelles. Leurs relations régulières leur ont permis d’éviter les ruptures d’approvisionnement.
À vous entendre, votre modèle alternatif fait ses preuves…
On voit bien que le système actuel fondé sur des marchés qui fixent les prix n’est pas bon. Notre modèle est atypique, mais il démontre qu’il est sain de réglementer les prix en intégrant les coûts de production d’un côté, de l’autre en limitant les coûts d’achat pour les consommateurs. C’est un modèle d’avenir, d’autant plus qu’il accélère la transition agroécologique. La contractualisation des prix offre une visibilité sur leurs rémunérations à des producteurs organisés collectivement et démocratiquement. Ceux-ci ne sont pas seuls et peuvent voir loin pour affronter la transition vers le bio.
Que réserve l’année 2022 ?
Ça ne marchera que si les consommateurs continuent d’adhérer à notre démarche et si les producteurs ne cèdent pas à l’appel des marchés pour profiter de l’envolée des cours. En ce sens, 2022 est un test pour la solidité des contrats entre acteurs de nos filières.
Que revendiquez-vous alors que les élections législatives approchent ?
Le commerce équitable se considère comme un amortisseur de crise : sa régulation des prix participe à l’atténuation de l’inflation. Un plan de développement relèverait de l’intérêt général. Il est incompréhensible que l’argent public s’en désintéresse et aille vers les productions dites de haute qualité environnementale avec des cahiers des charges moins exigeants. Comme il est incompréhensible que le même taux de TVA s’applique sur une tablette de chocolat dont la production participe à la déforestation, à la création de pauvreté et au travail des enfants aussi bien que sur une tablette produite selon les principes de l’agroécologie par des producteurs réunis dans des organisations démocratiques participant au développement de tous. La fiscalité devrait aller dans le sens de l’intérêt général.
économie sociale et solidairecommerce équitableinflationSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Les entreprises ont-elles les moyens d’augmenter les salaires ?
Le débatAlors que l’inflation atteint près de 5 % sur un an, la hausse des salaires, et en particulier du Smic, pour préserver le pouvoir d’achat est défendue par la gauche et les syndicats.
Pierre-Henri LabAprès les hausses de salaires, les entreprises ne peuvent distribuer que ce qu’elles gagnent. La prime Pepa est une réponse pour maintenir le pouvoir d’achat.
Éric Chevée, vice-président de la confédération des petites et moyennes entreprises, chargé des affaires sociales
L’Insee a annoncé une croissance nulle au premier trimestre 2022 et une inflation de près de 5 % en avril, en France. Et déjà, la consommation des ménages ralentit en raison d’une crainte vis-à-vis de leur pouvoir d’achat. Avec la hausse du Smic (+5,85 % en un an), 85 % des branches professionnelles sont en deçà de ce seuil alors qu’elles viennent, pour certaines d’entre elles, de finaliser leurs négociations annuelles sur les salaires. Les entreprises sentent monter la pression autour des salaires. Bien évidemment, elles respectent le Smic, mais c’est autrement plus contraignant d’ouvrir une nouvelle négociation salariale qui impactera toute la grille de salaires.
Principe de réalité oblige, l’entreprise ne peut augmenter les salaires que lorsque c’est possible, car elle ne peut distribuer que ce qu’elle gagne. Une augmentation des salaires induit une hausse des cotisations sociales. Les entreprises, tous secteurs confondus, sont confrontées à une augmentation du coût de l’énergie et des matières premières nécessaires à leur activité, et parfois à des pénuries engendrant des surcoûts non négligeables. Par conséquent, les entreprises qui déjà subissent un ralentissement de leur activité soit réduisent leurs marges, soit augmentent leurs prix. Certaines sont inquiètes pour leur modèle économique, voire craignent pour leur pérennité.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéPour autant, il est possible d’agir pour le pouvoir d’achat, l’entreprise pourrait recourir à la prime Pepa, si le nouveau gouvernement la pérennise. Cette prime, à l’initiative et à la charge de l’employeur, est exonérée de cotisations sociales dans certaines limites. La CPME soutient non pas l’augmentation de cette prime, mais son intégration définitive dans le Code du travail afin de donner une visibilité aux chefs d’entreprise en matière de politique salariale. Cela répondrait à une véritable attente des chefs d’entreprise en termes de baisse du coût du travail, mais également des salariés qui, par ce moyen, verraient leur pouvoir d’achat croître.
Le coût du travail en France, qui est bien supérieur à la moyenne européenne.
Tout cela est à mettre en relation avec le coût du travail en France, qui est bien supérieur à la moyenne européenne. Au-delà de l’exonération sur les bas salaires, il conviendrait, comme cela a été fait pour les impôts de production, de baisser les cotisations sociales assises sur le travail, notamment pour les rémunérations supérieures à 1,6 Smic ne bénéficiant plus d’allégements de charges sociales. La CPME appelle ainsi à une fusion des allègements de cotisations patronales en un dispositif unique et à les rendre progressives pour encourager les salariés à progresser au sein de l’entreprise et diminuer le coût de la main-d’œuvre qualifiée. Enfin, la CPME demande que soient réactivées la suppression des cotisations patronales et la défiscalisation des heures supplémentaires.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) attachera une attention particulière au projet de loi sur le pouvoir d’achat qui vient d’être annoncé pour que ses propositions soient prises en compte.
Les entreprises du CAC 40 peuvent augmenter les salaires. Une politique de réduction des taux bancaires permettrait aux PME de faire de même.
Nasser Mansouri-Guilani, économiste, membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental
La hausse des salaires, surtout en bas d’échelle, est légitime et nécessaire socialement, économiquement et écologiquement. Elle permet de sortir de la trappe à bas salaires et de réduire les inégalités salariales et sociales. Elle génère une demande supplémentaire, indispensable pour soutenir l’activité économique. Elle permet aux travailleurs à revenus modestes de consommer mieux et d’avoir une vie décente. L’État, le plus grand employeur, doit assumer ses responsabilités et valoriser les traitements, surtout pour les basses catégories. Il doit aussi donner un coup de pouce au Smic. C’est indispensable pour dynamiser l’évolution salariale et aussi améliorer la situation des femmes, qui représentent 60 % des smicards.
D'où viennent les 80 milliards que vont distribuer les groupes du CAC40 aux actionnaires ?Face à ceux qui brandissent le chiffon du déficit budgétaire, rappelons que, pour soutenir l’emploi et l’activité économique, la hausse des salaires est autrement plus efficace que les dizaines de milliards d’euros d’aides accordées chaque année aux entreprises. Les entreprises ont les moyens d’augmenter les salaires. À l’instar de celles du CAC 40 qui s’apprêtent à verser 80 milliards d’euros à leurs actionnaires, soit 11 milliards de plus qu’en 2021. Entreprises qui paient aussi des salaires et primes exorbitants à leurs dirigeants.
Moins d’argent versé aux actionnaires et directions des entreprises, c’est plus de moyens pour augmenter les salaires. On nous dira : mais toutes les entreprises ne se trouvent pas dans la même situation que le CAC 40. Heureusement, sinon la situation économique et sociale serait pire encore. Ceci posé, les choses ne vont pas si mal pour les autres entreprises. L’indicateur qui en témoigne est le « taux de profit brut » (excédent brut d’exploitation). Pour l’ensemble des entreprises, ce taux est de 34,5 %, son niveau le plus haut depuis 1950.
Il conviendrait de baisser les cotisations sociales assises sur le travail.
Les mesures gouvernementales de soutien des entreprises ont contribué à améliorer les profits. D’où une autre piste d’action : conditionner les aides, entre autres et surtout, à la hausse des bas salaires. Autre levier : le coût des emprunts (intérêts et commissions). Il est généralement plus élevé pour les PME. Il est possible d’appliquer des mécanismes conduisant les banques à réduire ces coûts, ce qui permettra de faire des économies ; économies qu’on pourra utiliser pour augmenter les salaires.
Enfin, à ceux qui brandissent le chiffon de la compétitivité et le risque d’une dégradation du commerce extérieur, rappelons que le « coût du travail » a moins augmenté en France que dans les autres pays européens et que, selon plusieurs études, ce qui handicape les exportations françaises, c’est bien la « compétitivité hors coût », reflet de l’insuffisance de l’investissement dans les capacités humaines et l’innovation.
On voit bien que, dans tous ces domaines, il y a deux enjeux : le contenu des choix politiques, et le pouvoir de négociation des salariés et de leurs représentants. Bref, derrière la hausse des salaires, se profile aussi un enjeu de démocratie.
Pour aller plus loin
« Augmenter les salaires, c’est possible » sur le site cgt.fr
« L’impact de la hausse du prix de l’énergie » sur le site cpme.fr
Salaires et pouvoir d'achathausse des prixinflationrevalorisation du smic France24 - Monde
Roland-Garros : le Croate Marin Cilic décroche à 33 ans une première demi-finale à Paris
Publié le : 01/06/2022 - 22:36
FRANCE 24
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Après 4 heures 10 de jeu, Marin Cilic s'est offert à 33 ans sa première demi-finale sur la terre battue parisienne. Face à Andrey Rublev, le Croate a compté sur son service, son expérience et un super tie-break survolé (10-2) pour l'emporter dans le dernier set. Il affrontera le Norvégien Casper Ruud au tour suivant.
Le Croate Marin Cilic, ex-numéro 3 mondial aujourd'hui classé 23e, s'est qualifié mercredi 1er juin pour la première fois de sa carrière pour les demi-finales de Roland-Garros en venant à bout du numéro 7 mondial Andrey Rublev en cinq sets, 5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6 (10-2).
Pour une place en finale, Marin Cilic, 33 ans, affrontera le Norvégien Casper Ruud (8e) qui a battu le jeune Danois Holger Rune 6-1, 4-6, 7-6 (7/2), 6-3 mercredi soir, dans un quart de finale 100 % scandinave.
Cilic, lauréat de l'US Open 2014, devient ainsi le cinquième joueur en activité à avoir atteint le dernier carré dans les quatre tournois du Grand Chelem, avec Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray. Il est le premier joueur croate à réussir une telle performance.
"Fatigué émotionnellement"
Après avoir écarté le numéro 2 mondial Daniil Medvedev au tour précédent, le grand Croate (1,98 m) a frappé 88 coups gagnants, dont 33 aces (pour 71 fautes directes), pour s'imposer au bout du tout premier super tie-break (en dix points) disputé sur le Central de Roland-Garros, après 4 heures 10 de match.
"Je suis surtout fatigué émotionnellement. Quand on joue si longtemps, il y a toujours des hauts et des bas", a réagi Cilic.
L'autre demi-finale opposera vendredi Rafael Nadal, treize fois sacré sur la terre battue parisienne et tombeur de Novak Djokovic dans un choc mémorable achevé dans la nuit de mardi à mercredi, au numéro 3 mondial Alexander Zverev.
Avec AFP
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Roland-Garros : qualifiée pour les demi-finales, Swiatek favorite pour remporter le tournoi
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[VIDEO] Stade de France : les MENSONGES du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
L'Humanité
L’inflation bat des records, les Français ajustent leurs achats
ActuConjoncture À 4,8 %, la hausse des prix devrait durer pour atteindre 5,4 % en juin ; 81 % des Français envisagent de limiter leurs dépenses, y compris les plus essentielles.
Clotilde MathieuHuile (7,2 %), viande (4,2 %), farine, pâtes, pain et céréales (4 %), café (6,2 %)… le prix des produits indispensables n’en finit plus de grimper. Vendredi, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirmait la tendance : la flambée des étiquettes continue. En avril, sur un an, ces produits ont augmenté de 4,8 %. Et encore, le mois d’avril a observé une diminution de 2,5 % des prix de l’énergie, avec la mise en place du « bouclier tarifaire » sur le gaz et l’électricité et de la « remise carburant ». Sans cela, l’inflation excéderait les 7 % en mai, en glissement annuel. Reste que les dispositifs gouvernementaux semblent bien maigres au vu de l’envolée des prix de l’énergie, qui ont malgré tout explosé de 26,5 % par rapport à 2021 et de 54,4 % pour le gaz.
Du jamais-vu depuis 1985, précise l’Insee. Malheureusement, la pente risque de s’accentuer. En mai, la progression des prix devrait dépasser le seuil des 5 %. Et probablement celui des 6 % en juin, selon certains prévisionnistes. Même si l’Insee estime, de son côté, que l’inflation sera, en juin, autour des 5,4 %. La machine s’emballe et l’inflation n’épargne désormais quasiment aucun produit, aucun secteur. À l’image des services dont les prix grimpent de 3 % sur un an, notamment au niveau de ceux du transport (+ 15,7 %), et plus particulièrement de l’aérien (+ 22,4 %). Les hébergements et prestations touristiques sont en forte croissance tarifaire (+ 19,6 %). Autant dire que le budget pour les vacances d’été sera conséquent.
La question de la vie chère
En pleine campagne législative, la question de la vie chère et des salaires va rythmer le mois qui vient. Si le blocage des prix est un élément de réponse, la hausse des salaires, des pensions et des minima sociaux est prépondérante (lire aussi page 23), rappellent les syndicats. Selon les chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le salaire horaire de base de l’ensemble des salariés a progressé de 1,1 % au premier trimestre et de 2,3 % sur un an. Si bien que « sur un an et en euros constants, le salaire mensuel de base diminue donc de 2,3 % », relève la Dares. Dans le détail, en associant ces chiffres à ceux de l’Insee, la montée en flèche de l’inflation conduit à faire reculer le salaire des ouvriers de 2,2 %, celui des employés de 2 % et celui des professions intermédiaires et cadres de 2,7 % par rapport à 2021.
Une autre enquête montre l’effet de l’inflation sur le niveau de vie des ménages. Selon la dernière enquête Cofidis et CSA Research sur les stratégies financières des Français, ce sont 490 euros par mois en moyenne pour vivre convenablement qui manqueraient aux ménages. Une somme en hausse de 23 euros par rapport à l’édition 2021 du baromètre publiée en septembre 2021. Résultat, 8 consommateurs sur 10 affirment qu’ils vont être contraints de réduire leurs dépenses. Plus d’un Français sur deux envisage de rogner les sorties (55 %). Viennent ensuite les achats de vêtements (45 %), les voyages (41 %), suivis des loisirs (38 %) et des produits culturels (36 %). Pire, un Français sur quatre déclare limiter ses dépenses de chauffage, 23 % les dépenses d’alimentation et 20 % celles d’eau et d’électricité.
inflationhausse des tarifsSalaires et pouvoir d'achatinsee Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
France24 - Monde
Roland-Garros : qualifiée pour les demi-finales, Swiatek favorite pour remporter le tournoi
Publié le : 01/06/2022 - 21:45
FRANCE 24
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La numéro 1 mondiale Iga Swiatek s'est qualifiée mercredi pour les demi-finales de Roland-Garros en éliminant l'Américaine Jessica Pegula. Dans l'autre match de la journée, la Russe Daria Kasatkina a battu sa compatriote Veronika Kudermetova.
La numéro 1 mondiale Iga Swiatek s'est qualifiée mercredi 1er juin, au lendemain de son 21e anniversaire, pour les demi-finales de Roland-Garros en éliminant l'Américaine Jessica Pegula (11e), 6-3, 6-2.
La Polonaise enchaîne ainsi son 33e succès de rang et s'installe seule sur le podium des joueuses les plus longtemps invincibles du XXIe siècle, derrière les sœurs Williams (Venus, 35 ; Serena, 34). Elle était auparavant à égalité avec la Belge Justine Henin.
Bousculée au tour précédent par la jeune Chinoise Qinwen Zheng (74e), qui lui avait pris un set pour la première fois depuis le 23 avril, la Polonaise a su hausser le jeu au bon moment face à une Pegula pugnace notamment en début de partie, malgré de nombreuses fautes directes (28 pour 30 coups gagnants).
Née un 31 mai, Swiatek a ensuite signé sur une camera "Je me fais vieille mais je suis toujours fraîche", en référence à son 21e anniversaire, qu'elle a avoué en interview ne pas trop savoir comment fêter alors qu'il tombe en plein Roland-Garros.
"Je ne sais pas où est la limite pour une célébration, peut-être que dans quelques années je pourrai regarder la finale de la Ligue des champions en plein tournoi", a-t-elle plaisanté. Comme un petit clin d'œil au roi de la terre battue parisienne Rafael Nadal qui est allé samedi soir assister au match opposant Liverpool au Real Madrid.
Swiatek, dernière membre du top 10 encore en lice après l'hécatombe de la première semaine, fait figure de grande favorite Porte d'Auteuil. Elle s'est présentée sur la terre battue parisienne après avoir remporté les cinq précédents tournois auxquels elle a participé (Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart et Rome).
Finale inédite en perspective
Au tour suivant, Swiatek affrontera la Russe Daria Kasatkina, qui s'est de son côté qualifiée pour sa première demi-finale en Grand Chelem en battant sa compatriote Veronika Kudermetova, 6-4, 7-6 (7/5).
La joueuse de 25 ans n'a toujours pas perdu un set dans le tournoi parisien. Elle est par ailleurs celle qui a perdu le moins de jeux jusqu'à maintenant. Pour atteindre les quarts, elle n'en avait cédé que quatorze. Seules Dinara Safina (cinq en 2009), Serena Williams (dix en 2013) et Mary Pierce (treize en 2000) avaient fait mieux. Et toutes s'étaient ensuite hissées au minimum en finale.
Cette fois, face à Kudermetova (29e), ce fut un peu plus (dix jeux concédés), mais malgré une certaine tension au moment de conclure – elle a perdu son service alors qu'elle servait pour le match, avant de l'emporter à sa sixième balle de match –, elle a su garder la tête froide.
"Demain, j'ai une autre montagne à gravir", a reconnu la Russe, qui a perdu ses trois confrontations avec la Polonaise. "Mais c'était différent, c'était sur du dur, en début d'année. (...) Je veux gagner, j'ai la rage de vaincre, elle aussi. Ce sera un bon match", a-t-elle jugé, avant d'ajouter : "On ne sait jamais ce qui peut se passer en demi-finale d'un Grand Chelem."
Swiatek, elle-même, ne veut pas être "trop confiante" : "Je sais que je dois m'attendre à tout."
Dans le bas du tableau aussi, tout peut arriver. Gauff est un phénomène de précocité, révélé en 2019 lorsqu'elle s'était hissée en huitième de finale à Wimbledon à seulement 15 ans en sortant des qualifications. Elle est aujourd'hui 23e mondiale à seulement 18 ans. Trevisan a pour sa part atteint cette semaine à 28 ans le meilleur classement de sa carrière (59e).
Seule certitude : quelle que soit l'issue des demi-finales, Roland-Garros aura une nouvelle fois une finale inédite.
Avec AFP
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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
France24 - Monde
Mondial-2022 : l'Ukraine "a son propre rêve" pour le match de barrage contre l'Écosse
Publié le : 01/06/2022 - 14:28
FRANCE 24
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L'Ukraine joue bien plus qu'une demi-finale de barrage pour la Coupe du monde contre l'Écosse, mercredi, à Glasgow. La sélection nationale va défendre la fierté d'un pays attaqué par la Russie et tenter d'apporter un peu de réconfort à une population martyrisée par la guerre. Une rencontre très difficile à préparer pour les joueurs et l'encadrement de la "Zbirna", dont le dernier match officiel remonte au mois de novembre.
Lorsque la Russie a envahi son pays, le sélectionneur de l'Ukraine Oleksandr Petrakov a essayé de s'enrôler dans les rangs des forces armées ukrainiennes. Mais sa demande a été refusée, les autorités lui ayant dit qu'il serait plus utile dans son rôle de sélectionneur en qualifiant l'Ukraine pour la Coupe du monde.
Oleksandr Zinchenko, joueur de Manchester City, a lui aussi confié avoir envisagé de rejoindre l'armée ukrainienne pour défendre son pays. Mais il sera bien sur la pelouse face à l'Écosse, mercredi 1er juin, pour aider l'Ukraine à franchir une nouvelle étape dans la processus de qualification pour le Mondial-2022.
"C'est impossible de décrire ce que nous ressentons. Ce qui se passe dans notre pays est inacceptable. Nous devons arrêter cette agression, tous ensemble. L'Ukraine est un pays de liberté, je n'abandonnerai jamais", a déclaré Oleksandr Zinchenko.
Zinchenko a fait le voyage en Slovénie pour préparer ces barrages, et les joueurs de clubs ukrainiens ont été autorisés à quitter le pays. Il était accompagné d'autres joueurs expatriés comme Andriy Yarmolenko (West Ham) et Roman Yaremchuk (Benfica).
"Tous les Ukrainiens ne souhaitent qu'une seule chose, que cette guerre s'arrête", a ajouté le milieu de terrain. "L'équipe d'Ukraine aussi a son propre rêve, aller à la Coupe du monde. Elle veut donner des émotions incroyables aux Ukrainiens parce qu'ils le méritent en ce moment", a ajouté Zinchenko en terminant, très ému, sa conférence de presse.
Oublier la guerre pendant 90 ou 120 minutes
Le match opposant l'Écosse et l'Ukraine à Glasgow devait initialement avoir lieu en mars mais avait été repoussé après le début du conflit. Le vainqueur de la rencontre affrontera le Pays de Galles à Cardiff, le 5 juin, pour décrocher un billet pour la Coupe du Monde organisée au Qatar en fin d'année et rallier le groupe B avec l'Angleterre, les États-Unis et l'Iran.
"C'est crucial de rester concentré" sur le football et d'essayer d'oublier la guerre pendant 90 ou 120 minutes, a expliqué Oleksandr Petrakov au quotidien slovène Delo, la "Zbirna" s'étant préparée à Brdo pri kranju, à quelque 20 km au nord de la capitale Ljubljana.
"Pendant les entraînements, l'usage des téléphones portables est strictement interdit", a ajouté le coach qui a succédé l'été dernier à Andryi Shevchenko. Les joueurs, a-t-il reconnu, "pourraient être emportés très rapidement", car "leurs pensées sont toujours entraînées ailleurs et il faut les calmer encore et encore, leurs familles sont en Ukraine, leurs amis sur le champ de bataille".
Un match compliqué pour l'Écosse
L'ombre de la guerre planera inévitablement sur cette rencontre. "C'est le match le plus important de notre histoire", assure à l'AFP Iryna Koziupa, journaliste pour le site sportif tribuna.com, qui couvre l'équipe nationale. "Il ne s'agit même plus de football mais d'espoir pour tous les gens en Ukraine. Ce sera un signe que la guerre ne nous brise pas", ajoute-t-elle, expliquant qu'elle va couvrir le match "depuis chez moi, devant mon ordinateur".
"Seul un petit groupe de journalistes a suivi l'équipe en Slovénie, puis en Écosse", explique à l'AFP l'habituel interprète de la sélection, Andriy Bidnyk, mais qui "ne travaille pas pour les journalistes, cette fois". Il est resté chez lui, à Dnipro, ville "encore sûre actuellement, heureusement", précise-t-il. "Ce match contre l'Écosse offre un peu d'air frais, au moins pour un moment", note Andriy Bidnyk. "C'est une chance de gagner une autre bataille, pacifique, celle-là."
Dans ce contexte si particulier, l'Écosse n'a pas le beau rôle, pour tout ce que représenterait une victoire de l'Ukraine, symboliquement. "Nous leur avons donné tout le temps dont ils avaient besoin" (le match avait été reporté, NDLR)", a expliqué le capitaine écossais Andy Robertson à la BBC. "Nous les avons aidés autant que nous le pouvions, mais mercredi soir, nous devons être prêts à nous battre pour nos rêves".
Une qualification finale de l'Ukraine serait une belle histoire, mais "le symbole, c'est la solidarité dont nous avons fait preuve", a expliqué à l'AFP le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin. "Mais sur le terrain, chaque équipe doit jouer. Je suis sûr que l'Écosse jouera comme si de rien était, ce qui est la bonne chose à faire".
Avec AFP
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Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
L'Humanité
« Les salaires, premier levier pour le pouvoir d’achat »
EntretienL’économiste Anne Eydoux détaille la politique fiscale et sociale du quinquennat Macron qui, en favorisant les plus aisés, a rendu particulièrement sensible la question du reste à vivre des plus pauvres.
Eugénie BarbezatAnne Eydoux Maîtresse de conférences en économie au Cnam.
Membre des Économistes atterrés, Anne Eydoux analyse les mécanismes qui ont conduit à aggraver les difficultés de ceux qui en avaient déjà pour boucler les fins de mois.
Le pouvoir d’achat des Français a-t-il réellement baissé durant le quinquennat Macron ?
Il y a une divergence entre les statistiques et les perceptions. À l’approche de l’élection présidentielle, les statistiques de l’Insee, du Trésor ou de l’OFCE indiquaient une hausse moyenne du pouvoir d’achat par unité de consommation de l’ordre de 1 % par an, sur les cinq dernières années. Pourtant, les sondages révélaient que plus de la moitié de la population pensait que son pouvoir d’achat avait baissé durant le quinquennat, et que seuls les plus aisés avaient tiré leur épingle du jeu. Les mouvements sociaux, qu’il s’agisse des gilets jaunes ou des mobilisations contre la réforme des retraites, se sont fait l’écho de cette perception, sans réellement être entendus. Pour rappel, en décembre 2018, le président de la République annonçait une hausse du Smic de 100 euros par mois. Mais c’est la prime d’activité, une aide sociale, qui a augmenté, sans bénéficier à tous les salariés au Smic, notamment celles et ceux à temps partiel.
Comment expliquer ce paradoxe ?
En observant les effets redistributifs des mesures sociofiscales adoptées ces cinq dernières années, on constate que les réformes comme le prélèvement forfaitaire unique (ou flat tax) et la suppression de l’impôt sur la fortune ont bénéficié aux plus riches. Quelques mesures comme les baisses d’impôt sur le revenu ou la défiscalisation des heures supplémentaires ont amélioré le pouvoir d’achat de la classe moyenne. Mais le revenu disponible des 5 % les plus aisés a bien plus augmenté que celui des ménages médians. Quant aux plus modestes, ils ont bien moins profité des mesures sociofiscales du quinquennat. La hausse de la prime d’activité et de certains minima sociaux, ou encore de la prime énergie et du reste à charge zéro en santé, ne compense pas la perte de pouvoir d’achat qu’ils ont subie.
Quels ont été les facteurs de cette perte de pouvoir d’achat chez les plus pauvres ?
Les ménages en bas de l’échelle des revenus ont été affectés d’abord par le changement du mode de calcul des aides au logement qui a pesé surtout sur les jeunes actifs et sur les familles monoparentales. La hausse des taxes sur l’énergie et le tabac a touché les ménages ayant les budgets les plus contraints, notamment ceux qui doivent utiliser leur véhicule en zone rurale ou qui vivent dans un logement mal isolé. Enfin, et surtout, la réforme de l’assurance-chômage a entamé les revenus des chômeurs et des précaires. Une fois payés le loyer, les factures, etc., leur budget réellement disponible est souvent insuffisant pour boucler les fins de mois. L’effet de calendrier a été un facteur aggravant : des mesures en faveur des plus aisés ont été prises dès le début du quinquennat, tandis que les mesures pour le pouvoir d’achat des plus modestes ont été différées. La hausse des taxes sur le carburant et le tabac, ainsi que celle de la CSG ont précédé la suppression de la taxe d’habitation et des cotisations salariales d’assurance-chômage. Cette dernière mesure, présentée comme favorable au pouvoir d’achat, s’est finalement retournée contre les chômeurs : en fragilisant le système d’indemnisation, elle a permis au gouvernement d’imposer des mesures d’économie aux partenaires sociaux.
Quels seraient les leviers d’action les plus efficaces pour que les citoyens les plus modestes puissent vivre dignement ?
Le premier levier, ce sont les salaires. C’était une revendication des gilets jaunes, et la crise sanitaire a révélé que, parmi les travailleurs (et singulièrement les travailleuses) essentiels, beaucoup sont mal payés. Or, cela fait dix ans que le Smic n’a pas été revalorisé autrement que par son indexation automatique sur l’inflation. Le salaire minimum est maintenant plus élevé au Royaume-Uni qu’en France et il le sera bientôt en Allemagne. La revalorisation des minima sociaux est un deuxième levier : elle améliore directement le niveau de vie des plus pauvres. Depuis plus de trente ans, les minima sociaux ont très peu augmenté. Depuis 2017, ils se sont même dévalorisés par rapport au salaire minimum. Résultat : les ménages modestes n’ont plus de quoi finir le mois. Il est aujourd’hui essentiel de revaloriser ces aides au lieu de stigmatiser leurs bénéficiaires. Le blocage des prix est un troisième levier. Celui des loyers aurait un effet redistributif. Dans l’urgence, celui des prix de l’énergie ou des biens de première nécessité permettrait de protéger le pouvoir d’achat des plus précaires. Mais des mesures de plus long terme sont nécessaires pour assurer une transition écologique et sociale qui réduise la dépendance aux importations et permette le développement des énergies renouvelables à un prix abordable.
inflationSalaires et pouvoir d'achatpouvoir d'achatminima sociaux France24 - Monde
Sénégal : l'usine de dessalement d'eau de mer de Dakar, un chantier qui inquiète
Publié le : 01/06/2022 - 17:09Modifié le : 01/06/2022 - 18:01
Laura MOUSSET
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Le président Macky Sall a lancé, mardi 31 mai, le chantier de la première usine de dessalement d'eau de mer du Sénégal pour améliorer l'approvisionnement de Dakar et de son agglomération confrontées à des coupures d'eau fréquentes. Mais depuis 2015, ce projet inquiète les défenseurs de l'environnement, les pêcheurs et les commerçants locaux.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
L'Humanité
Mobilisations. Un troisième tour revendicatif contre Macron
ActuPartout, les manifestants ont exigé plus de justice sociale lors de ce 1er Mai marqué par une opposition frontale au président réélu et émaillé d’incidents.
Cécile RousseauClotilde MathieuLudovic Finez« Emmanuel Macron, suppôt des patrons ! » En ce 1er Mai post-réélection, les slogans scandés depuis cinq ans sont toujours d’actualité. Quelque 50 000 personnes ont défilé à l’appel de la CGT, de l’Unsa, de la FSU et de Solidaires, mais aussi des organisations de jeunesse, dans les rues de Paris. À Lyon, ce sont entre 4 000 et 6 000 manifestants qui ont battu le pavé, plus que l’an dernier selon la CGT, qui comptabilisait 255 rassemblements en France. Dans la capitale, des incidents ont émaillé les début et fin de parcours de cette journée où se mêlaient revendications sociales et politiques. De son côté, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a adressé un message clair au locataire de l’Élysée : « Nos exigences sont toujours là sur l’augmentation du Smic et le refus de la retraite à 65 ans ! » Sur ce projet de réforme, il estime qu’une journée d’action « est possible avant la rentrée ».
Législatives. La gauche ne peut plus se diviser pour laisser Macron mieux régnerParis : le pouvoir d’achat dans toutes les têtes
En tête de cortège, un gilet jaune tentait de résumer le sentiment général sur une peluche géante : « Emmanuel Macron, je te déteste de tout mon cœur. » Sous les blouses blanches, la colère gronde aussi depuis un bon moment. Christine Huet, infirmière de bloc à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) et élue CGT, ne supporte plus ce système en bout de course : « Nous n’avons pas les budgets pour notre projet d’ouvrir 120 lits d’Ehpad et un centre de soins de suite et de réadaptation. Il reste difficile de recruter. Avec la renégociation des grilles salariales, certains collègues n’ont touché que 4,60 euros en plus par mois ! » Des services publics aux usines, le pouvoir d’achat est dans toutes les têtes. « Il y a un problème avec les salaires dans ce pays ! tacle Marc Darcy, élu CGT chez Stellantis à Poissy (Yvelines). Il faut reprendre le chemin des luttes pour obtenir des résultats ! Nous avions demandé 400 euros d’augmentation annuelle il y a deux ans, sans tenir compte de l’inflation. Au final, nous avons dû nous contenter de 40 euros brut. »
Choqué par le salaire astronomique du PDG Carlos Tavares (19 millions d’euros), il dénonce les milliards versés aux actionnaires « grâce aux cadences soutenues que nous avons fournies et au chômage partiel financé par l’État. Les élections ne sont pas finies mais nous devons aller chercher l’argent là où il est tout de suite ! » Du côté des métiers du soin, la solidarité intergénérationnelle joue à plein. Aide médico-psychologique retraitée, Anise le répète plusieurs fois : elle est venue en soutien à ses ex-collègues. « Je refuse de rester sur mon canapé tant que nos métiers ne sont pas reconnus et revalorisés ! » lance-t-elle. Sylvie, aide à domicile de 58 ans, chasuble FO sur le dos, réalise au quotidien des toilettes, pourtant non incluses dans son contrat, en plus de ses tâches de ménage et de courses. « Je ne suis pas payée pour ça. Je cours partout dans Paris, je monte les escaliers et je soulève des gens. Je ne me vois pas faire ça jusqu’à 65 ans. Si nous ne sommes plus là, qui va s’occuper des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ? »
Derrière la bannière de l’union syndicale Solidaires, des dizaines de sans-papiers employés par Chronopost à Alforville (Val-de-Marne) exigent toujours leur régularisation. Au bout de six mois de lutte, l’attente devient insoutenable pour Djibrirou : « Macron n’a jamais rien fait pour nous ! Il est temps de nous donner des papiers et de nous rendre notre dignité. »
Lille : à la recherche d’un relais politique pour les luttes
« Nous demandons l’annulation de la réforme de l’assurance-chômage et le retour à la retraite à 60 ans. » Parmi les 2 000 manifestants à Lille, Nathalie Renard, danseuse et comédienne, est venue avec des camarades du SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes). Elle évoque les réalités du spectacle vivant : « Nos cachets sont bloqués. Dans la plupart des compagnies, on gagne la même chose qu’il y a quinze ans. » « Cela en décevra beaucoup si l’union ne se fait pas à gauche », conclut-elle, évoquant les législatives. « On espère une nouvelle majorité », confirme Corinne Veegaete, drapeau SUS santé sociaux à la main. Agent dans un établissement pour personnes handicapées, elle pointe la chute du pouvoir d’achat. Pour ses collègues, dont les salaires sont au ras des pâquerettes, mais aussi pour les usagers, dont l’allocation aux adultes handicapés (AAH) « n’est pas revalorisée ».
Même « espoir d’une majorité à gauche » chez Marie Bernyn et Sandrine Desmettre, chasubles de la CGT sur le dos, qui travaillent respectivement à la Carsat (Caisse d’assurance-retraite et de santé au travail) et dans le groupe de protection sociale Malakoff Humanis. « Il faut augmenter les salaires, les minima sociaux, les pensions et préserver les cotisations sociales, qui permettent de financer l’assurance-chômage, les retraites, la Sécurité sociale… Les services publics sont également au cœur des débats : hôpitaux, pompiers, écoles… » résument-elles.
Au démarrage du cortège, c’est d’ailleurs aux « camarades députés ou futurs députés » que s’est notamment adressé Stéphane Vonthron, de l’union locale CGT de Lille, face à un groupe fourni aux couleurs de l’Union populaire. « Nous avons besoin que nos revendications soient portées par la lutte mais aussi dans l’Hémicycle. Sans luttes syndicales, il n’y aurait pas eu les congés payés, la Sécurité sociale… » rappelle-t-il, insistant particulièrement sur la précarité des livreurs à vélo. « Le blocage des prix, l’augmentation du Smic, la baisse du temps de travail, oui, c’est toujours possible ! » embraye le député lillois FI Adrien Quatennens, quand le micro lui est passé, appelant à une « revanche dans les urnes en juin ».
« Aucune élection n’ira dans le sens du peuple. On veut une vraie révolution, obtenir par la rue le RIC (référendum d’initiative citoyenne), la justice fiscale, sociale et écologique ! » tranche de son côté Sylvain « Robespierre », à la tête d’un petit groupe de gilets jaunes. Il le reconnaît : les règlements de comptes internes sont sévères depuis l’élection de Macron face à Le Pen.
Saint-Nazaire : de nombreux combats dans les usines
L’horizon était toujours nuageux, ce dimanche, place de l’Amérique-latine à Saint-Nazaire, où 700 personnes se sont rassemblées face aux imposants blocs de béton de la base sous-marine. L’appel à la mobilisation lancé par les syndicats n’a guère fait mouche auprès des salariés. Seuls les plus militants étaient présents, déçus du niveau de mobilisation. « Les salariés sont désabusés », « dépités », « repliés sur eux-mêmes », même « s’il y a une prise de conscience des dangers que comporte la réélection d’Emmanuel Macron », en pointant notamment le recul de l’âge de la retraite à 65 ans, estiment Fabien Pouessel et Christophe Grigard, CGT territoriaux. En 2010, pointe un autre syndicaliste, « la place était noire de monde ». La séquence électorale n’a pas aidé, estiment-ils.
Dans les terres périphériques, où les usines s’étendent, comme à Donges, Montoir-de-Bretagne, le Rassemblement national est arrivé en tête aux premier et deuxième tours de l’élection présidentielle. Ceux qui votent « Marine » en parlent désormais « ouvertement », sans d’ailleurs penser « extrême droite », raconte Benoît. Face à sa montée, les responsables de l’union locale CGT souhaitent aller dans les entreprises, dans la perspective des élections législatives, faire campagne « sur les dangers du programme de Marine Le Pen », même si la tâche est « très compliquée ».
Cette place clairsemée où les interrogations sont nombreuses fait toutefois contraste avec ce que vit Karl, ouvrier chez Airbus. Dans son usine, les mouvements sur les salaires, mais aussi et surtout sur les conditions de travail se sont multipliés. Depuis le début de l’année, ce sont treize débrayages sur le site, avec à chaque fois 260 à 300 ouvriers « qui sortent », sur les 840 à statut, poursuit le délégué syndical.
Tout comme à la raffinerie Total de Donges, où les « cols bleus » ont tenu trois semaines en grève pour exiger l’embauche des intérimaires en production. Les luttes ruissellent. Dans de toutes petites entreprises sous-traitantes, « des salariés nous appellent pour savoir comment s’y prendre pour faire grève sur les salaires », affirme Sabine Bernard, cosecrétaire générale de la CGT locale. Autant de forces qui manquent ce dimanche. Sabine, Karl et tant d’autres restent optimistes et motivés. Les militants savent que pour « faire bouger », il faudra « énormément de travail de terrain ».
manifestations1er maisyndicatsréforme des retraites France24 - Monde
Le Mékong en danger : quand la surexploitation du sable menace l'écosystème
Publié le : 01/06/2022 - 14:54
FRANCE 2
Le Mékong est l'un des plus grands fleuves du monde, un géant qui puise sa source en Chine et traverse la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam. Aujourd'hui, une menace plane au-dessus de cette rivière emblématique : chaque année, des millions de tonnes de sable sont pompées, causant des ravages sur l'écosystème.
CAMBODGE
Un sommet pour sauver le Mékong, menacé par les barrages chinois
REPORTAGE
Au Cameroun, une association se mobilise face à la pollution du fleuve Wouri
INFOGRAPHIE
Le Nil, un fleuve convoité
Valeurs Actuelles
Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
France24 - Monde
L'industrie du tabac est "un des plus grands pollueurs", alerte l'OMS
Publié le : 31/05/2022 - 16:01Modifié le : 31/05/2022 - 16:45
Avec ses mégots par milliards et tout le plastique entrant dans la composition des e-cigarettes, l'industrie du tabac est l'un des pires pollueurs au monde, a averti mardi 31 mai l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en publiant un rapport. Ce dernier se penche sur l'empreinte environnementale du secteur dans son ensemble, de la culture des plants à la fabrication des produits du tabac, en passant par la consommation et les déchets.
L'Humanité
Congés payés annuels : passé le délai du 31 mai, il n’est pas (toujours) trop tard
ActuLe 31 mai arrive, et tous les congés acquis durant l’année devront être soldés à cette date, au risque de les perdre. Toutefois, il est possible de reporter un reliquat, sous conditions.
Mélanie MermozPlus que quelques jours avant le 31 mai ! Dans la majorité des entreprises, à cette date, vous devez avoir pris tous vos congés. C’est en effet à ce moment que se clôt la période de référence. Pour éviter de les perdre, certains se résolvent à « poser des jours » en catastrophe au mois de mai, mais cela ne suffit pas toujours.
En cas de congé maternité ou d’arrêt maladie
S’il vous reste des jours de congé, est-ce possible de les reporter à l’année suivante ou sont-ils perdus ? Tout dépend d’abord de la raison pour laquelle vous n’avez pas pu prendre ces congés. En cas de congé maternité, de congé d’adoption (L.3141-1) ou d’arrêt maladie, vous êtes en droit de les reporter. En cas d’arrêt lié à une maladie professionnelle ou un accident de travail, vous bénéficiez évidemment aussi de ce droit au report. Attention toutefois, si vous tombez malade pendant vos congés, les jours de congé qui tombent pendant l’arrêt maladie sont considérés comme pris et ne peuvent être reportés.
En dehors de ces cas, tout dépend de l’entreprise où vous travaillez. Si votre temps de travail est annualisé, un accord d’entreprise ou de branche peut prévoir que les congés non pris au 31 mai puissent être posés avant le 31 décembre. Des conventions collectives ou des accords d’entreprise, ou simplement l’usage, peuvent aussi autoriser le report des congés payés au-delà du 31 mai. Sinon, il est toujours possible de le demander à votre patron, mais il n’est pas tenu d’accepter.
Empêchement et indemnités
Si vous n’avez ni pu prendre vos congés ni les reporter, il peut être possible d’en obtenir le paiement. Cela dépend toutefois des raisons qui vous ont poussé à ne pas prendre ces congés. Si ce sont des considérations personnelles, votre employeur n’est pas tenu de vous payer ces journées de congé, elles sont alors perdues. En revanche, si votre employeur vous a empêché de prendre vos congés, il est tenu de vous verser une indemnité compensatrice.
Si vous aviez posé des dates de congé et qu’il vous les a annulées, c’est simple. Si votre charge de travail vous a conduit à ne même pas envisager de les poser, c’est plus compliqué, il faudra pouvoir prouver la faute de votre employeur devant les prud’hommes, des dommages et intérêts pourront alors vous être versés. Afin de garantir le droit au repos des salariés, il est interdit de leur proposer de remplacer la prise des congés par le paiement de ces journées.
S'il existe un compte épargne-temps
Les entreprises qui ont mis en place un compte épargne-temps (CET) font toutefois exception. Les salariés peuvent alors reporter une partie de leurs congés (au-delà de quatre semaines), qui sont accumulés et peuvent être utilisés à l’occasion d’un congé sabbatique ou pour permettre un départ en retraite précoce. Certains accords permettent que, dans le cadre d’un CET, les jours de congé accumulés (au-delà de la cinquième semaine) puissent être payés.
Dans sa campagne, Emmanuel Macron avait proposé de généraliser les CET, de les rendre transférables et de permettre de payer les jours non pris. Alors que les fins de mois deviennent de plus en plus difficiles, certains pourraient être tentés de sacrifier leur droit au repos.
droit du travail France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Quand l’eczéma a la peau dure
ActuPeau sèche ou irritée, démangeaisons, plaques rouges... Bien que non contagieux, les symptômes de l’eczéma dit atopique peuvent perturber ou gâcher la vie sociale. Cette affection cutanée débute souvent au plus jeune âge pour évoluer par poussées et finir par disparaître à l’adolescence. Mais pas toujours.
Gaëlle BrièreTout d’abord, faisons le point sur l’eczéma. Il en existe deux types : l’eczéma allergique de contact et l’eczéma atopique, celui qui nous intéressera ici. « L’eczéma atopique est une maladie génétique liée à un fonctionnement anormal de la peau (plus poreuse aux irritants et aux allergènes) et du système immunitaire (système immunitaire hyperréactif) », selon la Fondation Eczéma. Cette maladie inflammatoire touche plus de 2,5 millions d’adultes en France (1).
Elle apparaît chez l’enfant entre 3 mois et 2 ans, et évolue ensuite par poussées pour enfin disparaître vers l’adolescence. Toutefois, dans 10 % des cas, elle persiste à l’âge adulte et peut également se déclarer chez près de 20 % des patients de plus de 20 ans (1). Les symptômes de la maladie se caractérisent par la peau sèche ou très sèche, des plaques rouges qui se situent souvent sur les mains, le visage ou les grands plis, des squames et des démangeaisons, des suintements, un épaississement de la peau, des marques de grattage.
Dans une version plus aiguë, la dermatite atopique chronique se transformera en dermatose grave avec des poussées vésiculeuses ou suintantes. On comprend dès lors les conséquences physiques et psychiques que ces poussées peuvent engendrer. Par ailleurs, les crises de démangeaisons peuvent être très intenses et fréquentes, de jour comme de nuit. Moral en berne, confiance en soi très atteinte, lien à l’autre et vie sociale altérés… l’eczéma véhicule des dommages collatéraux qui nécessitent parfois une prise en charge psychologique afin de soutenir les patients.
Plus persistant chez les femmes
Si l’eczéma est lié à une altération de la fonction barrière de la peau et fréquemment aussi à des antécédents génétiques (en général, il n’est pas rare que l’un ou les deux parents en souffrent aussi), de nombreux facteurs peuvent le favoriser. Citons, par exemple, le frottement avec de la laine ou des tissus synthétiques, la chaleur, la sueur, une hygiène un peu trop décapante de notre peau qui assèche cette dernière et, bien sûr, le stress. Un cercle vicieux, car si le stress accentue les crises d’eczéma, l’eczéma génère aussi beaucoup de stress. Enfin, une étude publiée fin 2021 par des chercheurs de l’université de Vérone (2) avance un lien probable entre période prémenstruelle et crises exacerbées de la maladie chez certaines patientes. Une piste intéressante à explorer, l’eczéma atopique touchant majoritairement les femmes.
Si l’on peut, dans un premier temps, adopter quelques gestes afin de préserver sa peau des agressions extérieures tout en lui apportant un maximum d’hydratation avec des émollients adaptés, il sera nécessaire de consulter un dermatologue ou un médecin afin de prendre en charge l’aspect purement physique de ce trouble. Les praticiens prescriront soit un traitement à base de corticoïdes, soit, lorsque c’est nécessaire, des traitements par voie générale qui viennent contrer l’inflammation. Sans oublier l’importance de la composante psychique, que l’on peut accompagner par l’hypnose ou encore l’acupuncture.
Santé L'Humanité
Le bioéthanol, une solution pour rouler moins cher ?
ActuLa hausse des prix de l’essence braque les projecteurs sur le bioéthanol, ou E85, dont la demande explose. Une alternative intéressante, à condition de prendre quelques précautions et de ne pas se laisser abuser par son côté « bio ».
Olivier ChartrainLe bioéthanol a le vent en poupe. Les chiffres sont là : alors qu’en 2020 la consommation française avait gentiment crû de 4 %, en 2021, elle a bondi de 33 %. Une tendance que le début de l’année 2022 n’a fait que confirmer. Logique : alors que le prix moyen du litre de SP95-E10 tourne autour de 1,75 euro, l’E85, lui, navigue entre 0,75 et 0,80 euro. Un euro de moins le litre : ça fait réfléchir ! D’autant que, désormais, près d’une station-service sur trois (2 725 sur 9 600, fin 2021) en propose.
Issu de plantes qui absorbent du carbone
Mais d’abord, de quoi parle-t-on ? L’éthanol (ou alcool éthylique), c’est celui que l’on trouve dans le vin ou le pastis. Hormis le diesel, non compatible et dont il ne sera pas question ici, tous les carburants actuels en contiennent : 5 % pour le SP98-E5, 10 % pour le SP95-E10. Dans l’E85, la proportion s’inverse : il contient jusqu’à 85 % d’éthanol, fabriqué à partir de végétaux. C’est pour cette raison qu’on lui a ajouté le préfixe « bio » : parce qu’il est issu de plantes qui absorbent du carbone pendant leur phase de croissance, ce qui compense partiellement les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites lors de sa combustion dans le moteur.
C’est pourquoi son coût est si bas : considéré comme vertueux sur le plan environnemental, le bioéthanol est considérablement moins taxé que l’essence. Quand un litre de super subit quelque 66 centimes de taxes, l’E85, lui, est pénalisé de 12 centimes seulement. Et si on prend en compte les aides que perçoivent, dans le cadre de la politique agricole commune (PAC), les agriculteurs qui en produisent la matière première, on peut même dire qu’il s’agit d’un carburant subventionné.
L’impact des plantations énergétiques
Le sujet mérite que l’on s’y arrête. L’E85 vendu en France est principalement obtenu à partir de maïs (34 %), de blé (27 %) et de betterave sucrière (15 %). Tout cela provient essentiellement de nos champs puisque, en 2020, sur les 776 millions de tonnes de bioéthanol consommées en France, 78 % étaient produites sur le territoire national. C’est ce qui explique que ce carburant ait été moins sensible que les autres au déclenchement de la guerre en Ukraine… pour le moment.
C’est aussi la raison pour laquelle le vrai bilan carbone du bioéthanol reste difficile à mesurer. Selon une étude produite en 2016 par l’Union européenne, il permettrait une baisse des émissions de GES de seulement… 0,5 %. Pourquoi ? Essentiellement parce que blé, maïs et betterave sont issus de grandes cultures industrielles, ultra-mécanisées, donc voraces en fioul. Ce sont aussi des cultures à haut rendement, fragiles, qui nécessitent de recourir à des engrais issus du pétrole et à des pesticides controversés – on se souvient de la dérogation accordée aux betteraviers pour utiliser des néonicotinoïdes, interdits car dangereux pour les abeilles.
Mais la principale source de GES imputable au bioéthanol a pour cause le changement d’affectation des sols. En France, l’extension des plantations énergétiques s’est d’abord faite au détriment non des forêts, comme au Brésil ou en Indonésie, mais des protéagineux (aliments du bétail), des jachères et, de plus en plus, des prairies. Or, ces dernières sont des « puits de carbone » infiniment plus efficaces qu’un champ de blé ou de betterave. Ainsi, le pire schéma type, celui d’un éleveur bovin en difficulté économique qui se résigne à labourer ses prairies pour en faire des champs de blé ou de maïs énergétiques, pourrait devenir la règle, aggravant le bilan carbone du bioéthanol.
On reproche enfin à ce dernier de réduire les surfaces agricoles dédiées à l’alimentation. Un argument guère recevable dans un monde où, selon la FAO (agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation), on produit déjà de quoi nourrir deux fois la population mondiale. La faim est un problème purement politique, lié aux inégalités de revenus, d’accès à la nourriture et de spéculation.
Subventions et homologations
Reste donc cette réalité : pour une consommation de 8 l/100 km et un kilométrage de 10 000 km/an, l’E85 promet une économie annuelle de plus de 800 euros. Qui peut négliger une telle économie ? D’autant que la quasi-totalité des moteurs à essence peut tolérer ce carburant. Certains franchissent trop vite le pas : sur le Web, les forums regorgent de témoignages, les uns expliquant les dosages hasardeux auxquels ils se livrent (« Un plein de SP95, puis un demi-plein d’E85… »), les autres s’inquiétant des témoins d’alerte qui s’allument ou se lamentant sur leur moteur cassé. Car passer à l’E85 oblige à quelques modifications sur son véhicule.
Premièrement, le bioéthanol est légèrement corrosif : si le moteur lui-même ne craint pas grand-chose, ce n’est pas le cas des périphériques, Durit et autres joints, qui, à moyen ou long terme, le supportent mal. Deuxièmement, le pouvoir calorifique de l’E85 est inférieur à celui de l’essence. Il faut donc changer les réglages du moteur afin d’injecter plus de carburant dans les chambres de combustion – ce qui implique une surconsommation de 15 % à 20 %, largement compensée par le coût inférieur de l’E85.
Pour cela, on peut acheter une voiture (dite Flexifuel) modifiée d’origine pour accepter le bioéthanol. Problème : seul Ford (et des marques très haut de gamme comme Jaguar ou Land Rover) propose quelques modèles. L’alternative consiste donc à équiper son véhicule d’un boîtier électronique modifié pour rouler à l’E85. Soulignons au passage que, Flexifuel ou boîtier, les véhicules ainsi équipés peuvent ensuite rouler tout aussi bien au SP95-E10. Notre conseil : la modification apportée par un kit E85 étant moins exhaustive que sur un modèle Flexifuel, mieux vaut éviter les trop fortes sollicitations (montagne, tractage, conduite sportive) et faire surveiller régulièrement l’état du circuit d’alimentation.
La demande explosant, les installateurs de boîtiers E85 se sont multipliés. Le coût est assez variable, de 400 euros à plus de 1 000 euros. Il sera dans tous les cas rapidement amorti, d’autant que de plus en plus de collectivités locales subventionnent, parfois jusqu’à 500 euros, la pose de tels kits (1). Mais attention : pour éviter les ennuis, il faut que le boîtier soit homologué et que le fabricant assure ses produits contre les risques liés à leur utilisation. Car la loi est la loi : toute modification des caractéristiques d’origine d’un véhicule doit être portée sur sa carte grise, et seul un boîtier homologué vous permettra de modifier celle-ci. Sinon, vous serez hors la loi et votre véhicule sera inassurable.
Autre inconvénient : pour pousser leurs clients à faire entretenir leur véhicule chez leurs agents, les constructeurs suppriment leur garantie dès qu’une intervention est effectuée sur le moteur en dehors du réseau. C’est même le cas chez Ford, qui pourtant propose la pose de boîtiers chez ses agents ! Il faut le savoir, et en tirer les conséquences : mieux vaut poser un kit E85 sur une voiture d’occasion, ou attendre la fin de la garantie constructeur. Résumons : l’E85 présente un intérêt économique pour une voiture un peu ancienne, pour des trajets ordinaires et à condition d’assurer un entretien régulier.
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[D’Orcival] Une seconde femme Premier ministre…
L'Humanité
Recettes. Avec le printemps, vient le temps des asperges
ActuReconnue depuis l’Antiquité pour son goût subtil, l’asperge est aussi un légume aux vertus diurétiques particulièrement bon pour la santé.
Noé BlouinL’histoire de l’asperge a pris racine sur les rives sablonneuses du Nil. D’abord cultivée par les Égyptiens pour ses vertus médicinales en – 3000 avant notre ère, elle a par la suite remonté l’Europe au rythme des conquêtes grecques et romaines. Si l’Occident l’a laissée de côté durant le Moyen Âge, la cour de Louis XIV en a fait peu à peu un mets prisé à Versailles, puis en France, où la culture s’est propagée dans le nord du Pays. En Orient, où son aura n’a jamais faibli, elle était considérée comme aphrodisiaque en raison de sa forme suggestive.
De nos jours, une trentaine de variétés sont cultivées en France, entre le Sud-Ouest – la précoce asperge blanche des Landes possède même une IGP (indication géographique protégée) –, le Sud-Est et l’Alsace. À l’instar du vin, c’est surtout le terroir de production qui donne son goût et sa consistance au produit. S’il en existe aussi de pourpres, les asperges vertes et les asperges blanches sont les plus célèbres. Il s’agit en réalité du même légume, mais cultivé de manière différente. Les blanches poussent à l’abri du soleil, bien enfouies sous des butées dans la terre et d’épaisses bâches qui empêchent les pointes de recevoir la lumière. Lors de la récolte, les tiges sont lavées et stockées dans la foulée pour qu’aucun rayon lumineux ne vienne altérer son goût doucement amer et sa couleur ivoire. Les turions d’asperges vertes sont quant à eux récoltés une fois que la pointe émerge d’une vingtaine de centimètres du sol. Leur saveur est légèrement sucrée et douce, et ils peuvent se consommer sans être épluchés.
Riche en vitamine B9
En bon légume annonciateur du printemps, l’asperge se déguste fraîche de la mi-avril à la mi-juin. Il en existe bien évidemment en bocal, disponibles toute l’année, mais leur provenance n’est que très rarement française. Il est toutefois possible de faire des conserves maison, si l’on désire s’en délecter en hiver, notamment dans de savoureux veloutés. On peut aussi les blanchir quelques minutes à l’eau bouillante avant de les stocker huit mois au maximum au congélateur. Sur l’étal du primeur, il vaut mieux choisir des asperges droites, fermes et cassantes. À noter que plus sa partie basse est humide, plus elle a été récoltée récemment. Une fois achetées, elles se gardent environ trois jours dans un linge humide au réfrigérateur, mais, une fois cuites, il est impossible de les conserver.
Comme la plupart des légumes, l’asperge est riche en fibres et en nutriments utiles à l’organisme. Mais c’est surtout pour sa teneur en vitamine B9, une substance essentielle à la croissance cellulaire, contenue dans la tige, qu’elle est plébiscitée par les nutritionnistes. Composée à plus de 90 % d’eau, elle est également pauvre en calories. Précision : l’asperge verte est légèrement plus riche que la blanche, avec une petite trentaine de calories pour 100 grammes, contre une vingtaine pour sa cousine. Les deux sont aussi d’excellentes diurétiques et très efficaces contre la rétention d’eau dans l’organisme.
Tagliatelles d’asperges vinaigrette et leur merlu au court-bouillon
Ingrédients pour 4 personnes Une botte d’asperges d’un beau calibre (environ 1,5 kg), 1,2 kg de merlu, 1 oignon, 33 cl de vin blanc, 1 échalote, Sel et poivre, 1 carotte, 1 bouquet garni, 3 c. à soupe d’huile d’olive, quelques brins de persil, 1 c. à café de moutarde, 1 citron 2 c. à soupe de vinaigre de vin (ou balsamique).
- Si cela n’est pas déjà fait par le poissonnier, enlever la tête et la queue puis vider, écailler et laver le merlu.
- Verser le vin blanc et 33 cl d’eau dans une grande cocotte, ajouter la carotte épluchée et grossièrement découpée, l’oignon et le bouquet garni. Cuire à feu vif un bon quart d’heure. Baisser ensuite le feu et plonger le poisson dans le bouillon.
- Laisser mijoter le tout jusqu’à la cuisson du merlu (environ un quart d’heure). Retirer le poisson du feu et le laisser refroidir. Le bouillon peut se congeler pour réaliser une future sauce ou une soupe.
- Découper l’asperge en fines lamelles dans le sens de la longueur à l’aide d’une mandoline ou d’un économe large. Les asperges vertes n’ont pas besoin d’être épluchées. On peut cependant retirer les petites aspérités triangulaires le long de la tige, moins agréables à manger que le reste.
- Mettre à bouillir une casserole d’eau salée. Y plonger les tagliatelles d’asperges pendant 2 à 3 minutes, puis les retirer. Réaliser une vinaigrette avec l’huile d’olive, le vinaigre, une pointe de jus de citron, la moutarde, le persil haché et l’échalote finement ciselée. Enlever l’arête centrale et la peau du poisson, dresser tous les éléments et servir avec la vinaigrette.
Stérilisateur. Le gaz, ça conserveQualité gustative discutable et empreinte carbone souvent importante, les asperges en bocal n’ont pas vraiment bonne réputation. Mais à cause de leur courte saison de récolte, si l’on désire en manger toute l’année, pas le choix, il faut les conserver. Voilà pourquoi opter pour un stérilisateur à gaz, plus économique que l’électrique et également pratique pour toutes sortes de mets. Stérilisateur à gaz Guillouard, à partir de 64,90 euros
Casserole. Une cuisson à la verticaleLa meilleure façon de cuisiner des asperges. Tout en verticale, cette casserole spécialement conçue pour les asparagacées permet une cuisson homogène entre la pointe tendre, chauffée à la vapeur d’eau, et la base plus dure, placée tout près du feu. Casserole à asperges Horwood, de Bijenkorf, 27,99 euros
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Bon et sainrecettes L'Humanité
Parentalité. Qu’est-ce qu’un enfant à haut potentiel ?
ActuCes dernières années, la recherche a revu sa copie sur ceux que l’on appelait autrefois les « surdoués ». Représentant 2 % de la population, les personnes reconnues « HPI » ont un fonctionnement encore mal compris par leur environnement social.
Noé BlouinOn parle de zèbres, de hauts potentiels intellectuels (HPI), d’enfants précoces, etc. Des notions en vogue qui pullulent jusqu’à l’overdose. Au premier abord, le terme semble pompeux, convoquant le champ lexical du surdoué et le baromètre suprême de l’excellence des génies : Einstein, Hawking… Ce fantasme est pourtant souvent loin de la réalité des personnes reconnues HPI. Être HPI n’est pas une pathologie ni un don du ciel : c’est une caractéristique. Avoir un enfant reconnu comme tel ne signifie pas forcément qu’il aura une scolarité, une vie sociale et professionnelle loin de tout tracas.
Mettre des mots sur leur vécu
De nombreux HPI sont des hauts potentiels dits hétérogènes. Outils clés pour les psychologues, les bilans Wisc-V de Wechsler basent leurs résultats sur plusieurs facettes de l’intelligence : la compréhension, la vitesse de traitement, le raisonnement et la mémoire de travail. Chacune de ces catégories bénéficie d’un nombre de points, attribués suivant le résultat obtenu par le patient à l’issue des exercices. Leur total forme ensuite la note du quotient intellectuel, mais l’important n’est pas vraiment là.
Il arrive que le sujet reconnu à haut potentiel ait d’excellents résultats dans une catégorie, tout en étant moyen dans une autre. Cela créé une dissension, des troubles dans sa manière de fonctionner qui peuvent déboucher sur de l’anxiété, un décalage avec son environnement social, un manque d’intérêt ou un repli sur soi. Le tout s’accompagne très souvent d’une hypersensibilité. L’intérêt d’effectuer ces tests, notamment pour l’enfant mais aussi pour l’adulte, est de comprendre leur fonctionnement interne et de mettre des mots sur leur vécu et leur façon de ressentir le monde. Pour certains, cela peut avoir un effet libérateur.
Chez les personnes à haut potentiel, on observe le phénomène de pensée en arborescence. Cette dernière, contrairement à la pensée linéaire – la plus commune –, fait naître d’une idée plusieurs autres, et ce, simultanément. D’un point de vue social, l’enfant peut donc avoir du mal à être compris de l’extérieur car son raisonnement est différent de celui de ses camarades. Il est donc important de mettre des mots dessus afin qu’il comprenne que ce qui se passe dans son cerveau peut parfois être incompris de l’autre.
Reconnu par l’éducation nationale
L’enjeu est aussi de ne pas « hiérarchiser » son enfant par rapport à ses pairs. Il a certes un cerveau qui va vite sur certains points, mais, et cela se vérifie plus tard, c’est son potentiel intellectuel qui est élevé, pas ses réalisations. Lui faire sentir, involontairement ou non, qu’il est inférieur ou supérieur aux autres ne fera que le handicaper dans ses rapports sociaux.
Chez les enfants dits précoces , on trouve aussi un besoin exhaustif d’informations sur un sujet. L’inverse est aussi valable. Une question qui l’intéresse peu le fatiguera rapidement. Ce point est surtout valable dans le milieu scolaire. En France, l’éducation nationale a reconnu la notion d’enfant intellectuellement précoce (EIP). Pour les détecter, le gouvernement préconise de faire tester les élèves qui manifestent un mal-être à l’école, ceux qui ont des troubles de l’apprentissage ou des comportements repérés par l’enseignant. Les parents peuvent également en faire la demande.
Contrairement aux idées reçues, un enfant diagnostiqué EIP peut très bien être en échec scolaire. Sa manière de fonctionner peut lui apporter plusieurs troubles de l’apprentissage, les fameux « dys » (dyslexie, dyscalculie, dysphasie…), d’où l’importance d’effectuer tôt un diagnostic. Que ce soit en classe ou à la maison, verbaliser sa particularité ou encore adapter son discours sont le meilleur accompagnement d’un jeune HPI, dont le haut potentiel intellectuel s’accompagne souvent d’un profond besoin d’empathie.
« Ils ont besoin d’être rassurés »
3 questions à... Frédérique Cluzeau, présidente de l’Anpeip (1)
Pourquoi et quand faire passer un bilan à son enfant ?
Dans l’absolu, lorsque tout se passe bien, on se fiche qu’un enfant soit ou non à haut potentiel. Un enfant à haut potentiel ne se résume pas à un chiffre. L’identification est importante si l’enfant rencontre des difficultés d’ordre social, relationnel, comportemental ou d’apprentissage... Il devient alors intéressant de passer un bilan de type Wisc ou WPPSI, en fonction de l’âge de l’enfant. Plus on entreprend cette recherche tôt, plus on pourra mettre en place les accompagnements qui conviennent et apaiser les difficultés.
Quels conseils donneriez-vous à des parents dont l’enfant est reconnu à haut potentiel ?
Chacun a des besoins spécifiques et les manifeste différemment. Si l’on prend la question schématiquement, ce sont des enfants qui ont besoin d’un cadre, car ils peuvent être amenés à s’angoisser facilement. Ils ont donc besoin d’être rassurés. Il faut répondre à leur demande car leur besoin de sens est encore plus exacerbé. Leur répondre : « C’est comme ça ! » ne marche pas. Les parents doivent s’assurer que leur investissement à l’école ne faiblit pas. Si l’enfant a des facilités dans les petites classes, il n’aura pas besoin de faire l’effort de travailler, d’apprendre à apprendre. Ce qui est préjudiciable pour la suite. Il convient donc de lui trouver des activités extrascolaires, comme la musique ou le sport, qui lui inculqueront l’effort de l’apprentissage.
Comment l’enfant perçoit-il le fait d’être à haut potentiel ? Y a-t-il des risques ?
J’ai pu constater que, avant de passer un bilan, l’enfant se sentait en décalage par rapport aux autres. Par le biais du haut potentiel, on lui explique pourquoi ce décalage existe. Cela fait enfin sens pour lui et il s’accepte mieux. C’est souvent un soulagement. Tout dépend de comment les parents le vivent aussi. S’ils considèrent leur enfant comme un « petit génie », ce dernier va vite s’engouffrer dans cette spirale. Les enfants qui jouent des épaules et pensent qu’ils sont les meilleurs sont extrêmement rares. C’est même souvent l’inverse. Les familles sont plutôt réticentes, s’excusent presque de penser que leur enfant est à haut potentiel. Dans la société, le haut potentiel est bêtement associé à du plus. Or ce n’est pas vrai. J’ai en mémoire un jeune adolescent identifié à haut potentiel à l’âge de 11 ans et qui, dans l’ascenseur après le bilan, a dit à sa mère : « En fait, je n’étais pas fou. » Ce sont des mots très forts. Le bilan aide à savoir qui l’on est pour se construire correctement et devenir un acteur de la société. Le but est là.
familles Valeurs Actuelles
Charles de Foucauld : un nouveau saint français pour l’Église catholique romaine
L'Humanité
Arles, de monuments en expos
Actu« Puissent les artistes se retrouver à Arles », disait Van Gogh. Mais nul besoin d’un regard digne du maître néerlandais pour en apprécier la splendeur. Patrimoine extraordinaire, offre muséale hors pair et dynamisme solaire : Arles se dévoile au gré d’une balade libre et inspirante.
Marie MersierNichée entre les Alpilles et la Camargue, dont elle est la capitale, Arles est une ville de confluences. Riche d’une histoire de plus de deux mille ans, où s’entremêlent trésors antiques et héritage provençal, la ville n’a eu de cesse de donner vie à un patrimoine singulier et de nourrir la créativité d’une ribambelle d’artistes. Citons évidemment Vincent Van Gogh, Pablo Picasso, Jean Cocteau, mais aussi Christian Lacroix ou le photographe Lucien Clergue. Modeste en taille mais grande par son envergure et son influence culturelle, Arles se goûte en flânant dans les rues à la découverte de monuments inoubliables, en poussant les portes des musées qui ont tant d’histoire(s) à raconter, en se laissant bercer par sa douce lumière, les odeurs et les couleurs merveilleuses de son marché mythique.
À Arles, la culture en fricheSi, dès le mois de juillet et jusqu’à fin septembre, Arles vit au rythme des Rencontres de la photographie (1), y mettre le cap avant la foule et la frénésie estivale lui donne une autre envergure. Et puis, ce ne sont pas les prétextes qui manquent, l’actualité culturelle de la ville étant par ailleurs foisonnante. Suivez nos pas, sur le chemin des richesses ancestrales et ricochets artistiques d’une ville étonnante et élégante.
Tête-à-tête avec huit monuments romains et romans
Afin de faciliter votre déambulation, l’office de tourisme propose deux offres de passes « monuments-musées », dont l’une à 12 euros qui donne accès à quatre monuments au choix, le musée Réattu et un autre musée. Une opportunité, en base ou en complément de l’échappée que nous vous proposons.
Une première promenade au fil de la ville, véritable musée à ciel ouvert, vous offrira un tête-à-tête avec huit monuments romains et romans, inscrits depuis 1981 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité à l’Unesco. À ce sujet, l’exposition « Arles 1981-2021 », visible jusqu’au 12 juin au cloître Saint-Trophime, présente plus en détail l’histoire des monuments arlésiens et les enjeux de ce lien à l’Unesco. Ville celte colonisée par les Grecs, Arles prend son essor au Ier siècle, sous la domination de Rome. Ainsi, après la capitale italienne, c’est ici que l’on admire le plus grand nombre de vestiges romains.
Les thermes de Constantin et le site des Alyscamps
Dans le centre ancien, l’incontournable amphithéâtre romain (ou arènes d’Arles) vous éblouira par sa construction ingénieuse faite de galeries intérieures et extérieures circulaires. Une prouesse —et une beauté— architecturale qui continue d’accueillir de nombreux spectateurs lors, par exemple, de courses camarguaises ou de la Feria du riz, en septembre. À quelques pas d’ici, le théâtre antique mérite également une visite afin d’apprécier ses gradins, son orchestre, son âme de lieu scénique.
Pour mener un peu plus loin cette exploration de l’histoire romaine et parce que l’on en parle moins, direction sous la ville afin d’explorer les cryptoportiques, les fondations souterraines du forum romain, aujourd’hui disparu. Les thermes de Constantin, le site des Alyscamps issu de la nécropole romaine et médiévale, ainsi que les remparts romains et l’église Saint-Trophime complètent ce périple riche de sens et d’histoire. Et afin d’enrichir ce dernier, on ne peut que vous conseiller de découvrir les collections archéologiques arlésiennes, présentées au musée départemental Arles antique.
Le long du rhône
Prendre le pouls de la ville, de sa trame architecturale et de son effervescence artistique s’expérimente en s’aventurant dans les musées et fondations, des écrins pétris d’histoire ou aux tonalités contemporaines (afin de connaître la programmation des divers espaces, nous vous invitons à consulter leurs différents sites Internet). Commençons par le musée Réattu, musée des Beaux-Arts. Établi à la fin du XVe siècle sur les quais du Rhône, le grand prieuré de l’ordre de Malte fut ensuite la maison et l’atelier du peintre arlésien Jacques Réattu. Musée depuis 1868, ce lieu aimante par son incroyable position géographique et ses collections, qui comptent, entre autres, 57 dessins offerts par Pablo Picasso.
Fêtant en mai une année de réouverture, le Museon Arlaten créé à l’initiative du poète Frédéric Mistral, présente quant à lui une collection incroyable de plus de 38 000 objets et documents narrant la vie des habitants de la Provence, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Immanquable également, se tisse à la Fondation Van Gogh un dialogue entre l’œuvre d’artistes contemporains et celle du maître hollandais, révélant ainsi son influence à travers le temps. Enfin, situé dans le parc des Ateliers, une ancienne friche ferroviaire, et avec comme édifice emblématique la tour de Frank Gehry, LUMA Arles, en tant que plateforme culturelle innovante où se déploient des ponts entre art, culture, environnement, etc., incarne un regard tourné vers l’avenir.
(1) « Visible ou invisible. Un été révélé ». 53e édition, du 4 juillet au 25 septembre. www.rencontres-arles.com
Rencontres salines en Camargue
Arles est une fenêtre ouverte sur la Camargue, un espace naturel sauvage qui a été reconnu réserve de biosphère par l’Unesco. Chevaux opalins, taureaux, étangs, rizières et unique lieu de nidification des flamants roses en France… la faune et la flore de la Camargue révèlent des écosystèmes précieux. Classés réserve naturelle nationale, les Marais du Vigueirat, situés entre le delta du Rhône et la plaine steppique de la Crau, permettent, lors de visites guidées, d’observer une incroyable diversité d’oiseaux sauvages au fil des saisons. À cheval ou à vélo, divers formats de promenade sont proposés afin de sensibiliser le public au patrimoine naturel, culturel et agricole de la Camargue, tout en utilisant des outils de déplacement écologiques.
DécouverteArles Valeurs Actuelles
1er Mai, l’ultragauche fait sa fête
Valeurs Actuelles
La droite marseillaise face au péril rouge
Valeurs Actuelles
Étienne Blanc (LR) : « C’est bien une question de civilisation qui aurait dû être au cœur de la campagne présidentielle des Républicains »
Valeurs actuelles. Quel regard portez-vous sur la bérézina électorale enregistrée par le parti aux dernières présidentielles ? Faut-il attribuer cela à une erreur de casting dans le choix de Valérie Pécresse ou à un défaut de ligne idéologique ?
Une campagne présidentielle est d’une nature très particulière. Ce n’est pas une confrontation de plusieurs catalogues de mesures ponctuelles. Il s’agit de parler de la France, de son avenir, et de choisir celui ou celle qui l’incarnera le mieux. Je pense que Valérie Pécresse ne l’a pas compris. Elle n’a pas su répondre au profond sentiment de déclassement que les Français ressentent. Ce déclassement, ils le vivent au quotidien avec les difficultés de l’hôpital, de la justice, du système éducatif. Ils le ressentent cruellement au regard de notre éviction du Mali et de manière plus générale de l’Afrique. Ne parlons pas de l’humiliation et de l’affaire des sous-marins australiens. Dans une campagne présidentielle, il faut incarner une fierté française. Cette élection aurait aussi dû permettre aux Républicains de répondre à la forte inquiétude des Français sur les dérives de l’islam politique. Un sondage révélait récemment qu’une majorité de musulmans, dans certains quartiers, considèrent que la loi du Coran est supérieure au Code civil. Il faut des réponses fortes à l’épineuse question de la compatibilité entre démocratie et théocratie. C’est bien une question de civilisation qui aurait dû être au cœur de la campagne présidentielle des Républicains. Hélas ça n’a pas été le cas.
Avez-vous tenté de faire infléchir la campagne sur ces thématiques ?
J’ai alerté à de nombreuses reprises mes collègues élus, à Lyon comme à Paris. Nos électeurs, traditionnellement acquis au parti Les républicains, nous le disaient très régulièrement : ils étaient sensibles aux analyses d’Éric Zemmour, lequel mettait enfin des mots sur des réalités qu’ils vivaient au quotidien. Dans de multiples réunions qui regroupent militants et élus, je voyais l’amplification de ce phénomène. C’est la raison pour laquelle, tout comme Julien Aubert, j’avais proposé qu’Éric Zemmour soit intégré à la primaire des Républicains. Cette simple proposition d’ouvrir le débat a créé un véritable tollé et a été repoussée. Et nous avons effectivement perdu les électeurs de droite. Pourtant, ceux qui nous demandaient de mettre ces questions au cœur du débat présidentiel sont des Français de bon sens, dont il faut comprendre les inquiétudes et parfois les peurs. À ces questions, Les Républicains auraient dû répondre de manière plus puissante, avec leurs mots et leurs convictions qui ne sont pas les mêmes que celles de Reconquête! ou du Rassemblement national. Nos électeurs ont eu le sentiment qu’une fois de plus nous mettions la poussière sous le tapis par crainte, par peur ou par déconnexion des réalités.
À l’heure où la gauche et l’extrême gauche abordent les législatives sous une étiquette commune, n’est-il pas temps pour la droite française de dépasser les clivages partisans et de refonder un mouvement qui défende l’identité, le patriotisme et la souveraineté ?
La droite est majoritaire en France mais elle est parcellisée. Je crois beaucoup plus à une reconstruction qu’à un rassemblement. Se rassembler cela voudrait dire se rapprocher de Reconquête! et du Rassemblement national. On le sait, ce rapprochement rendrait Les Républicains radioactifs. C’est par les idées, par les convictions, que nous parviendrons à dessiner un socle majoritaire. Ni Marine Le Pen ni Éric Zemmour ne gagneront les prochaines élections présidentielles. Les Républicains peuvent l’emporter mais ils doivent désormais choisir une ligne politique claire et dépourvue d’ambiguïté. Ils doivent s’affranchir d’une espèce de peur insupportable lorsqu’il convient d’aborder des questions essentielles comme la souveraineté, l’identité, la nation, notre histoire, notre culture et la civilisation dont nous sommes les héritiers.
Pourquoi Éric Zemmour ne peut-il pas effectuer ce rassemblement que vous appelez de vos vœux ?
Éric Zemmour a fait selon moi deux erreurs : tout d’abord il a formulé des analyses intellectuelles qui ont provoqué un déchaînement médiatique, comme la place des femmes, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ou encore lors de la crise ukrainienne. Il a été maladroit, démontrant son inexpérience politique. Un excellent intellectuel n’est pas forcément un excellent candidat. Et puis sa seconde erreur a été, dès le soir du premier tour, d’appeler à rejoindre Marine Le Pen alors même qu’il avait affirmé qu’elle ne pouvait pas être élue à la présidence de la République. Les Français n’ont pas compris cette incohérence. Alors même qu’il bénéficiait d’un véritable crédit dans l’opinion du fait de ses analyses politiques, ces deux erreurs l’ont marginalisé et discrédité.
Pourtant Éric Zemmour a appelé au rassemblement dès le premier tour. Dès lors pourquoi avoir refusé sa main tendue à ce moment ?
Éric Zemmour a surgi dans le paysage politique en qualité de polémiste. Les partis politiques traditionnels ne pouvaient pas se rassembler autour de sa candidature. En revanche, ce qui est certain, c’est qu’aucun rassemblement ne pourra se faire sans LR. En l’état actuel, Les Républicains constituent le groupe majoritaire au Sénat sous la férule de Bruno Retailleau tandis que Gérard Larcher en assure encore la présidence. Il faut espérer que ce parti aura un groupe à l’issue des prochaines élections législatives. Mais au-delà de ça, LR c’est aussi et surtout un maillage territorial extrêmement présent dans les communes, les intercommunalités, les départements et les régions. On ne peut pas nier cette force. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis membre du groupe au Sénat. Cette force doit se structurer intellectuellement. Elle doit être capable de discuter des thématiques abordées par Éric Zemmour. C’est par les idées, par le débat, que l’on peut espérer une reconstitution des Républicains. Cette reconstruction va prendre du temps.
Fondamentalement la droite française ne continue-t-elle pas de pâtir de la création de l’UMP en 2002 pensée à l’époque comme le mariage des deux droites irréconciliables pour paraphraser Manuel Valls ?
Je le pense oui. En créant l’UMP, on a neutralisé à la fois le centre et la droite : chacun de ces pôles rechignent à évoquer ses propres convictions, de peur que l’autre ne s’enfuie. Je pense que Jacques Chirac en créant l’UMP a affaibli notre famille politique, le centre a rejoint Emmanuel Macron, et la droite Éric Zemmour et Marine Le Pen. Un parti est un lieu de débat. Le drame de LR, c’est qu’on ne parle plus de rien. C’est le vide des idées. Au final, on se retrouve avec un centre mou, sans saveur qui n’intéresse pas les électeurs. Quand on fait 4,7 % à une élection présidentielle, c’est qu’on n’intéresse plus les électeurs ! Nous ne sommes pas sur les sujets sur lesquels les électeurs nous attendent et, quand nous le sommes, nous tenons un discours absolument incompréhensible et inaudible.
Dans ces conditions, une nouvelle déroute aux législatives ne serait-elle pas le meilleur moyen de recomposer la droite ?
Jouer le pire n’est jamais la meilleure des solutions. Pour que Les Républicains se rétablissent, il faudrait qu’il reste un peu de braise pour raviver le feu. Nous verrons si c’est le cas aux législatives. Si LR parvient à reconstituer un groupe cela sera possible. Surtout si Emmanuel Macron n’a pas de majorité absolue. Et puis il reste à LR une force avec les élus locaux et un groupe puissant au Sénat.
Vous n’envisagez donc pas la disparition des LR à l’issue des législatives ?
LR peut en effet disparaître, même si je ne le souhaite pas. Les idées que Les Républicains ont portées sous la Ve République ne disparaîtront pas quant à elles. LR peut porter une droite de conviction. Encore faudrait-il que ce parti accepte de se reconnaître de droite ! Et cela, ce n’est pas gagné.
Qui doit prendre la relève des LR parmi les personnalités actuellement présentes dans le parti ?
Cette question devra être tranchée une fois les résultats des élections législatives connus. En fonction des résultats, nous serons en mesure de déterminer quelle personnalité est la plus à même de reprendre le parti.
Valeurs Actuelles
Sciences Po Lyon, de la fabrique des élites au laboratoire du wokisme
L'Humanité
Pourquoi trèfle des villes et trèfle des champs n’ont plus le même ADN
ActuUne vaste enquête internationale montre que le bagage génétique du trèfle blanc se modifie dès lors qu’il devient urbain. Et ce, à l’échelle planétaire.
Marine CyglerPlante cosmopolite s’il en est, le trèfle blanc est présent dans les campagnes, au bord des routes, dans les pelouses, et aussi dans presque chaque ville du monde tant et si bien qu’il est aujourd’hui la première plante à faire l’objet d’une vaste étude pour comprendre quel effet l’environnement urbain a sur lui.
De fait, l’urbanisation met à l’épreuve la biodiversité et, comme elle a tendance à se généraliser, il est intéressant de mesurer son impact sur les espèces sauvages. Les quelque 300 scientifiques du projet Glue (pour Global Urban Evolution Project) ont montré que les pressions exercées par la ville façonnaient le bagage génétique du trèfle blanc à l’échelle planétaire. Leurs travaux ont été publiés dans la revue « Science », en mars.
Les biologistes ont échantillonné 110 000 trèfles appartenant à plus de 6 000 populations réparties dans 160 villes de 26 pays. Pour cela précisément, ils ont récolté des trèfles le long d’un gradient d’urbanisation allant du centre-ville jusqu’à la campagne environnante.Par exemple, l’équipe française impliquée dans cette méga-étude a prélevé des trèfles dans plusieurs sites parisiens intra-muros puis sur un axe, un « transect », qui traversait des zones suburbaines puis rurales jusqu’à Limours. Pour chaque plante, les chercheurs ont mesuré la concentration de cyanure d’hydrogène dans les tissus des trèfles.
Véritable poison au goût très amer, le cyanure d’hydrogène est un composé produit et libéré par la plante quand ses feuilles sont endommagées. Stratégie adoptée par de nombreuses plantes, la cyanogenèse est un moyen efficace de défense contre les escargots, les insectes ou encore les vaches et autres herbivores. « Les feuilles s’autodétruisent pour protéger l’ensemble de la plante.
C’est mieux de se protéger et de perdre quelques feuilles plutôt que de risquer d’être mangé en entier », explique Jacqui Shykoff, du laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (ESE-CNRS/Université Paris-Saclay/AgroParisTech). Comme on connaît les deux gènes qui gouvernent la cyanogenèse chez le trèfle blanc et qu’on a déjà observé que les trèfles produisaient plus de cyanure d’hydrogène dans les endroits où il y avait davantage d’herbivores, les scientifiques se sont demandé si cette capacité de produire du cyanure d’hydrogène était conservée. Résultat : globalement, la proportion de plantes productrices de cyanure d’hydrogène est moins élevée en ville qu’en milieu rural. Et c’est lié à la sélection naturelle et non pas à un effet du hasard qui aurait été amplifié par l’isolement des plantes urbaines.
« À chaque génération, il se produit des mutations liées au hasard. La sélection naturelle laisse d’autres traces très spécifiques dans le génome. Ici on démontre, et c’est une première, que c’est bien la sélection naturelle qui agit et que le moteur de l’évolution, c’est l’urbanisation », explique Jacqui Shykoff.
Les chercheurs ont toutefois été surpris de se rendre compte qu’il y avait une grande hétérogénéité selon les populations de trèfles. Autrement dit, certaines populations urbaines ont conservé leur matériel génétique leur permettant de produire ce composé. « C’est le cas des populations de trèfles des villes, plus sèches en été. C’est un résultat que nous n’avions pas prédit », commente Jacqui Shykoff.
Son hypothèse : dans ces villes au climat sec, il n’y a pas de neige qui protège les plantes au sol du gel. Or le gel agirait exactement comme les herbivores et déclencherait la production de cyanure d’hydrogène, qui détruirait les feuilles endommagées par le coup de froid, et dont la réparation coûterait bien trop cher en énergie. Une amputation pour éviter que les dommages ne se répandent, en somme.
Au fait, que fait la plante de l’énergie économisée quand elle s’arrête de faire de la cyanogenèse ? Autrement dit, si elle perd une fonction, en gagne-t-elle une autre ? « On suppose que, si un organisme possède de l’énergie en plus, il va grandir, fabriquer plus de fleurs… » indique Jacqui Shykoff.
Avant de souvenir d’une réalité urbaine : « Mais la vie en ville est stressante pour les plantes avec la chaleur ou encore la pollution. Alors, il est possible que l’énergie supplémentaire soit juste allouée pour se maintenir en vie. » La chercheuse tient à insister sur le fait que, si les plantes se sont en effet adaptées à la ville, cela ne signifie pas qu’elles vont bien : le terme « adaptation » dans le langage des biologistes est plus neutre que dans le langage courant.
L’espèce humaine, un moteur des évolutions végétale et animale
Cette étude inédite démontre que les humains, en façonnant profondément leur environnement, sont un moteur de l’évolution pour le trèfle blanc dont les gènes sont modifiés par la ville. Et il y a fort à parier que ce résultat concerne d’autres espèces, végétales comme animales. « Il y a eu des études sur les oiseaux des villes. Les pigeons, des moineaux, des étourneaux sont des espèces qui n’ont pas peur : c’est une caractéristique qui a été sélectionnée », précise Jacqui Shykoff. D’ailleurs, ce sont les individus les moins peureux de ces espèces déjà peu peureuses qui vivent en ville. Une expérience facile pour mesurer cette crainte de l’humain : déterminer à quelle distance on peut les approcher avant qu’ils ne s’envolent. « Bien sûr, il y a un phénomène d’habituation, mais pas seulement. L’évolution doit intervenir, car ils ne pourraient pas passer leur temps à s’envoler dès qu’ils sont dérangés : ils n’arriveraient même pas à se nourrir », indique la chercheuse. Finalement, les volatiles urbains sont devenus plus tolérants à l’activité humaine, au bruit et à la lumière.
sciences Valeurs Actuelles
« L’équivalent de 30 terrains de foot » : en Moselle, un projet de parc photovoltaïque sur une zone naturelle ne passe pas
« Ici, ce n’est pas un no man’s land », « Stop le désastre », « Terre agricole = culture et pâturage »… C’est autour de ce type de pancartes qu’une centaine de personnes se sont rassemblées pacifiquement, à Porcelette samedi 21 mai, pour protester contre la construction d’un parc photovoltaïque dans la commune mosellane de 2 500 habitants.
Tout commence en mars dernier. Par l’intermédiaire d’un article dans la presse locale et d’une publication sur Facebook, la mairie – centriste – annonce la signature d’un bail avec la société Verso Énergie pour l’implantation future de panneaux photovoltaïques. Un projet pour lequel elle percevra un loyer annuel de 80 000 euros hors taxes, indexé sur le prix de l’énergie. Mais qui n’a pas tardé à déclencher la colère des riverains.
Surpris, ceux dont les logements se situent à quelques mètres seulement de l’emplacement prévu décident rapidement de se mobiliser en créant le collectif La Heide (nom du lieu-dit). « On s’est concertés entre nous, de façon assez naturelle. Car un parc aussi proche des habitations, c’est une première en France », regrette Frédéric Cours, l’un des porte-paroles de 48 ans. Après une pétition récoltant quelque 500 signatures, le collectif décide alors d’organiser une action pour faire entendre ses revendications.
Un site classé en zone naturelle
Si les habitants sont vent debout contre le projet, ce n’est pas seulement en raison de sa proximité avec les habitations. Prévu pour s’étendre sur plus de 16 hectares, soit « l’équivalent de 30 terrains de football », le parc sera construit sur un site classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) par Géoportail, une plateforme publique.
« On est pour l’énergie verte, mais pas au détriment du biotope », explique le porte-parole de La Heide. Avant d’énumérer : « Il y a de nombreux gibiers. Des animaux à poils, à plumes… Même des espèces protégées, reconnues par le GECNAL, qui nous soutient également. » En effet, le collectif peut compter sur l’appui du Groupement d’Études et de Conservation de la Nature en Alsace-Moselle, une association de droit local.
L’incompréhension ne s’arrête pas là. Le collectif n’est pas opposé au projet en soi, mais bien en raison de son emplacement. « Pourquoi le faire à cet endroit ? Il y a des friches industrielles inexploitées à moins d’un kilomètre à vol d’oiseaux. Et aussi un parc existant de 40 hectares dans la commune, qui pourrait être agrandi », suggère Frédéric Cours, questionnant également la pertinence de panneaux photovoltaïques dans le Nord-Est, l’une des zones « les moins ensoleillées de France ».
Le collectif « ne veut pas politiser » le sujet
À l’approche des élections législatives, le sujet pourrait avoir son importance dans la circonscription. Hélène Zannier, députée de la majorité présidentielle et candidate à sa réélection, a notamment reçu un des membres du collectif à sa permanence. Ayant fait le déplacement lors de l’action du 21 mai, elle dit avoir constaté « la beauté du site » et « la diversité de la flore ». Et assure, sur les réseaux sociaux, qu’elle travaillera à « trouver des pistes de solutions acceptables par tous ».
Interpellée sur le projet du parc #photovoltaïque à Porcelette, j'ai rencontré ce matin les habitants inquiets par l'impact sur leur #environnement. Je vais contacter au plus vite le Maire, la DREAL et l'exploitant afin de trouver des pistes de solutions acceptables par tous. pic.twitter.com/ZEyN0WHn3L
— Hélène Zannier (@HeleneZannier) May 21, 2022
Clément Galante, président des Jeunes CNIP (Centre national des indépendants et paysans) et candidat de Reconquête, également présent au rassemblement, dénonce quant à lui « une aberration » et plaide pour « une écologie enracinée et de bon sens ». Mais pour Frédéric Cours, pas question d’être instrumentalisé à des fins électorales par quelque candidat que ce soit : « Ce que les politiques vont en faire, on ne maîtrise pas. Vont-ils tirer la couverture vers eux ? Je ne sais pas. Toutes les personnes qui veulent nous aider seront accueillies les bras ouverts, mais on ne veut surtout pas politiser le sujet ! »
Marie-France Guerriero, maire (Union de la droite et du centre) de la commune, a également échangé avec le collectif. « Nous sommes en phase d’études pour trois ans. Rien n’est fait ! Le développeur doit consulter les services de contrôles et administratifs pour obtenir leur accord », déclarait-elle dans le Républicain Lorrain le 19 mai dernier, ajoutant que « des réunions de concertation » seront organisées. De leur côté, les membres du collectif La Heide se disent « motivés » pour tenir la mobilisation sur la durée.
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Charles Fiasson, filleul du général de Gaulle et ancien LR : « Éric Zemmour est le dernier des gaullistes »
L'Humanité
Alexander Wolszczan : « Nous finirons par trouver de la vie extraterrestre sur les exoplanètes »
EntretienAstronomie. La 5000e planète extrasolaire vient tout juste d’être ajoutée au catalogue officiel de la Nasa. Pour Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar, il est inévitable que l’on y découvre un jour la vie.
Anna MussoLa barre des 5 000 exoplanètes identifiées et confirmées, ces planètes extrasolaires dont on ne soupçonnait même pas l’existence il y a trente ans, a été franchie ! La Nasa vient tout juste d’en ajouter de nouvelles à son catalogue officiel. Il n’y a pas si longtemps, nous vivions dans un Univers qui ne comptait qu’un petit nombre de planètes connues, toutes en orbite autour de notre Soleil. Mais, depuis trois ans environ, les découvertes se sont accélérées, avec quelque 1 000 nouveaux spécimens confirmés en dehors de notre Système solaire.
Parmi les 5 000 planètes découvertes à ce jour, on compte de petits mondes rocheux comme la Terre, des géantes gazeuses plus grandes que Jupiter et des « Jupiter chauds » en orbite, très rapprochés autour de leur étoile. Il y a aussi des « super-Terres », qui sont peut-être des mondes rocheux plus grands que le nôtre, et des « mini-Neptune », des versions plus petites de la Neptune de notre Système. Ajoutez à cela les planètes orbitant autour de deux étoiles à la fois et les planètes tournant obstinément autour des restes effondrés d’étoiles mortes.
Ce n’est qu’une fraction des centaines de milliards de planètes que compte probablement notre galaxie. Selon l’astronome polonais Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar (étoiles à neutrons tournant rapidement), il est inévitable qu’on y découvre, un jour, de la vie. Entretien avec un pionnier.
Il y a tout juste trente ans, en 1992, vous avez identifié la première exoplanète autour d’un pulsar. Racontez-nous cette expérience extraordinaire et ce que vous avez ressenti.
La découverte a été faite au cours d’une vaste recherche d’étoiles à neutrons tournant rapidement, appelées pulsars millisecondes, que j’ai menée avec le radiotélescope d’Arecibo, de 305 mètres, situé au nord de l’île de Porto Rico. L’un des pulsars que j’ai identifiés présentait des irrégularités dans le temps d’arrivée de ses impulsions qui ne pouvaient s’expliquer que par la présence de deux, voire trois planètes en orbite autour de lui. Il est difficile de décrire exactement ce que j’ai ressenti lorsque j’ai compris qu’il ne pouvait s’agir que de planètes extrasolaires, peut-être une émotion pure mêlée à une tentative d’englober toute la gamme des conséquences d’une telle découverte.
Existe-t-il différents types d’exoplanètes ?
Oui, l’un des résultats de la découverte des planètes pulsars a été la prise de conscience qu’il pouvait y avoir beaucoup de planètes différentes orbitant autour de différents types d’étoiles. C’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui, y compris des planètes et des Systèmes que nous n’avions pas prévus, sur la base de ce que nous savions de notre propre Système solaire.
Que savons-nous de ces planètes et que nous reste-t-il à découvrir ?
Nous avons maintenant dépassé la phase de découverte pure des exoplanètes et sommes entrés dans des études de plus en plus approfondies qui nous permettent d’en savoir plus sur leurs propriétés. Par exemple, nous disposons désormais de moyens observationnels et théoriques pour calculer la composition globale des planètes et nous pouvons étudier la composition chimique des atmosphères des plus grosses d’entre elles. Cette analyse se fait à l’aide de la spectroscopie dite de transmission. Cette technique étudie la lumière filtrée par l’atmosphère d’une exoplanète, alors que celle-ci passe devant son étoile. Les spectres stellaires portent avec eux des « empreintes » d’atomes et de molécules contenus dans l’atmosphère qui peuvent être analysées à l’aide de spectrographes fixés aux télescopes.
Le télescope James-Webb (JWST) est-il celui qui nous permettra d’en savoir beaucoup plus ?
Le JWST et les futurs très grands télescopes terrestres sont très susceptibles de faire des découvertes révolutionnaires concernant la vie extraterrestre en détectant dans les atmosphères planétaires des atomes et des molécules qui ne peuvent être synthétisés que par la vie, comme l’oxygène, le méthane et un nombre croissant d’autres molécules identifiées par les astrobiologistes. En outre, comme toujours, il existe un énorme potentiel de découvertes surprenantes que personne n’a anticipées.
Le 21 mars, la Nasa a annoncé que la barre symbolique des 5 000 exoplanètes avait été franchie avec l’ajout de 65 nouveaux spécimens aux archives des exoplanètes de l’agence spatiale américaine. Pensiez-vous qu’il pouvait y avoir autant d’exoplanètes dans l’Univers ?
Une fois de plus, les planètes pulsars suggéraient clairement que les planètes devaient être nombreuses dans l’Univers, et c’est précisément ce que nous constatons aujourd’hui. Je ne suis donc pas surpris, il fallait que cela se passe ainsi.
Les exoplanètes pourraient-elles abriter des formes de vie extraterrestres ? Comment les imaginez-vous ?
Oui, je pense que nous finirons par trouver de la vie extraterrestre. Notre relation étroite avec l’Univers, au moins en termes de chimie partagée, nous dit que cela doit arriver. Cependant, je partage l’opinion selon laquelle ce que nous allons découvrir ne sera pas ce que nous avons prévu. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes limités par le fait même que nous ne connaissons qu’une seule manifestation de la vie, c’est-à-dire nous, ici sur Terre. Cela nous rend très anthropocentriques dans notre façon de penser à la vie ailleurs. Mais la vie sur d’autres planètes pourrait avoir évolué d’une manière que nous ne pouvons pas anticiper, et c’est ce qui peut rendre les découvertes futures encore plus passionnantes.
Entretien réalisé par Anna Musso
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Législatives 2022 : La réconciliation surprise entre La Ligue du Sud et le Rassemblement national
En 2017, la campagne législative dans la 4e circonscription du Vaucluse avait été fratricide au sein du camp national, sous forme de revanche personnelle. Résultat, Jacques Bompard ne devançait que de 441 voix le Front national au premier tour. Le patron de la Ligue du Sud l’emportait ensuite de justesse au second tour face à Carole Normani (LREM). « La plus belle des victoires », se souvient l’ancien maire d’Orange.
Cinq ans plus tard, le scénario aurait pu se répéter. La famille Bompard a été l’un des premiers soutiens d’Éric Zemmour. Aux dernières régionales, la liste Zou ! devait préparer le terrain pour le compte de l’essayiste, contre Thierry Mariani. Du côté du RN, la stratégie est de “faire la peau” à Reconquête ! et à tous ceux qui les ont approchés de près ou de loin. La Ligue du Sud semble pourtant passer entre les mailles du fi let.
Une entente que l’on doit à la députée sortante, Marie-France Lorho, qui avait suppléé à Jacques Bompard. L’élue réussit l’exploit de réconcilier, un temps, le RN et le parti localiste vauclusien pour la première fois depuis 1995. À l’Assemblée nationale, l’Orangeoise travaille « en bonne intelligence » avec ses voisins et se rapproche du maire RN de Camaret-sur-Aigues, Philippe de Beauregard. « On l’a vue de plus en plus souvent là-bas », se souvient un militant du RN. Elle s’y affi cha même aux côtés de Sébastien Chenu, en décembre, qui lui aurait proposé de rejoindre le RN. Ce qu’elle refusa.
Damien Broc est alors investi par le RN dans la 4e circonscription. La campagne débute par une réunion postsecond tour de présidentielle, où les militants marinistes apprennent le parachutage d’Alexandre Varaut, l’avocat de Marine Le Pen. « Hurlements des militants », se souvient l’un d’eux. La candidate défaite à la présidentielle pense trouver un entre-deux : Broc sera son suppléant. La suite du scénario se joue en trois jours de négociations, jusqu’à la commission d’investiture. Marie-France Lorho apprendra sa nomination par un coup de téléphone de Marine Le Pen. « C’est O.K. pour toi », lui lance-t-elle.
Une alliance pérenne ?
« Il s’agit d’un soutien, pas d’un ralliement », précise-t-on du côté de la Ligue du Sud. Marie-France Lorho pourrait toutefois rejoindre le groupe RN. « Je n’y vois pas d’inconvénient, si on garde nos spécifi cités », commentet- elle. Son mentor, Jacques Bompard, ne s’y oppose pas non plus « quand les idées sont les mêmes ». Mais en cas de confl it sur un vote, « elle s’est engagée à voter selon les idées de la Ligue », rappelle-t-il en prévenant que « si elle se rallie au RN, elle manquera de parole à ses engagements ». La députée sortante n’exclut pour autant pas de prendre un jour sa carte au RN. « On verra plus clair les 12 et 19 juin », glisse-t-elle.
Éric Zemmour a accepté de soutenir cette candidature, au demeurant le choix de l’ancien journaliste était pressenti. Contre toute attente, Marine Le Pen a aussi donné son aval. « Mets toutes les chances de ton côté », a-t-elle répondu à Marie-France Lorho. Si cette entente se voulait « nationale » à l’origine, elle ne sera « qu’une anecdote », regrette Jacques Bompard. La candidate veut alors faire de cette triple alliance « un bel exemple » pour l’avenir. Le passif n’est toutefois pas oublié. « Nous ne sommes pas dans le même camp », se résigne Jacques Bompard, qui se souvient des âpres batailles électorales avec le FN. Il appelle Marine Le Pen à se lancer plus ardemment dans la campagne législative. « On ne gagne pas la guerre sans aller à la bataille. »
L'Humanité
Les forêts qui cachent des arbres
ActuDendrologie Plus de 9 000 espèces d’arbres sont encore inconnues sur Terre ! Telle est la nouvelle estimation à laquelle sont parvenus une centaine de chercheurs du monde entier.
Anna MussoUne centaine de chercheurs du monde entier ont publié, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1), une étude pour estimer le nombre d’espèces d’arbres sur Terre. Résultat très précis… 73 274 ! Ce nombre est ainsi supérieur de 14 % à celui établi précédemment, qui était de 64 100. Par conséquent, il n’en resterait pas moins de 9 200 à découvrir ! Pour obtenir cette estimation, les chercheurs ont construit une immense banque de données forestières en combinant les informations fournies par des plateformes comme TreeChange ou Global Forest Biodiversity Initiative. À partir de la quantité d’arbres rares contenue dans leur base, les chercheurs ont développé un nouveau modèle statistique d’extrapolation. La zone géographique qui abrite le plus d’espèces connues est l’Amérique du Sud. Là se trouveraient aussi près de 40 % de celles encore non découvertes, notamment dans le bassin amazonien et entre les Andes et l’Amazone. Une majorité d’espèces connues est située dans les forêts tropicales et subtropicales humides. Or ces zones sont peu étudiées par les scientifiques. Il y a donc là aussi encore beaucoup à découvrir. Mais, au fait, quel est l’intérêt de chercher de nouvelles essences d’arbres ? Il s’agit non seulement d’approfondir nos connaissances sur la biodiversité, mais aussi de préserver le fonctionnement fragile des écosystèmes, qui contribuent aux équilibres climatiques et à la qualité des milieux vivants. A. M.
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« Je suis une fois de plus anéantie » : Véronique Monguillot réagit à la requalification des charges contre les meurtriers de son mari
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Sciences. La musique, un langage qui convoque nos imaginaires
ActuUne équipe de chercheurs a fait écouter différents extraits de musique à des personnes d’origines géographiques diverses. Leur verdict est sans appel : la culture et les antécédents influencent les narrations que nous imaginons lorsque nous écoutons une mélodie.
Jérémie BazartLorsqu’on écoute « la Moldau », de Smetana, « les Quatre Saisons », de Vivaldi, ou trois notes d’harmonica d’Ennio Morricone dans « Il était une fois dans l’Ouest », des images arrivent tout de suite. Soit parce que ces musiques ont été composées pour un film, soit parce que leur titre, avant même l’écoute, contraint l’imaginaire aux désirs du compositeur et crée immédiatement des images. Ainsi, dans « la Truite », de Schubert, difficile de ne pas voir le poisson nager ; dans « le Vol du Bourdon », de Nikolaï Rimski-Korsakov, la vitesse des notes et les nuances qui y sont associées donnent tout de suite à voir l’insecte bourdonnant autour de nous ; pour le cygne du « Carnaval des animaux », de Camille Saint-Saëns, « la Mer », de Debussy, ou l’ensemble des instruments de « Pierre et le Loup », de Prokofiev, le même phénomène se produit : le titre prépare notre cerveau à l’écoute et les images se créent automatiquement – pour certaines personnes, il arrive aussi que des images de musique se créent spontanément dans leur cerveau (lire ci-dessous).
Mais, sans indication, sans indice, sans image préexistante, sans titre explicite, quel imaginaire nous apparaît-il ? Est-il toujours le même d’un individu à un autre, réalisant peut-être ainsi le souhait du compositeur de faire voyager l’auditeur dans son univers ? Partageons-nous un référentiel humain, commun, universel lorsque nous écoutons de la musique ? C’est pour étudier ces questions qu’une équipe internationale de chercheurs (dont un pianiste classique, un batteur de rock et un bassiste de concert) a demandé à des centaines de personnes quelles histoires elles imaginaient en écoutant de la musique instrumentale originale.
Oreille occidentale et oreille chinoise
Pour cela, l’équipe a testé 622 participants qui venaient de trois régions différentes de la planète, réparties sur deux continents : deux villes universitaires de banlieue aux États-Unis – l’une dans l’Arkansas et l’autre dans le Michigan – et une, Dimen, qui se trouve en Chine rurale, où les habitants ont peu accès aux médias occidentaux.
Les trois groupes ont entendu les mêmes 32 stimuli musicaux, qui se composaient d’extraits de 30 secondes de musique instrumentale occidentale et de 30 secondes de musique chinoise, sans la moindre parole. Après chaque extrait, chacun était libre de fournir une description des histoires, des images qui lui étaient parvenues lors de l’écoute. Les résultats de cette expérience ont été publiés en janvier dans les comptes rendus de l’académie des sciences américaine.
« L’expérience a été saisissante – explique Elizabeth Margulis, auteure de l’étude et professeur de musique à l’université de Princeton (États-Unis), dans un communiqué. Les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit des histoires très similaires, utilisant souvent les mêmes mots, tandis que les auditeurs de Chine ont eux aussi imaginé des histoires semblables, mais très différentes de celles des auditeurs états-uniens. »
Par exemple, dans le passage musical identifié W9, les auditeurs américains, en fermant les yeux, voyaient un lever de soleil sur une forêt, avec des animaux et des gazouillis d’oiseaux. Pour les Chinois de Dimen, la musique évoquait un homme soufflant dans une feuille sur une montagne et chantant une chanson à sa bien-aimée. Lors d’une autre écoute, C6, les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit un cow-boy assis sous le soleil du désert, tandis que les participants de Dimen ont imaginé un homme du passé contemplant tristement la perte de sa bien-aimée.
la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
« Vous pouvez prendre deux personnes au hasard qui ont grandi dans un environnement similaire, leur faire écouter une chanson qu’elles n’ont jamais entendue auparavant, leur demander d’imaginer un récit, et vous trouverez des similitudes », expliquent les auteurs. Pour les chercheurs, cette expérience est qualifiée à la fois de déroutante et de convaincante dans la publication, surtout en 2022. Car la façon dont nous écoutons de la musique aujourd’hui est souvent solitaire, au casque. Malgré cela, d’après cette étude, il s’avère qu’il s’agit presque toujours d’une expérience collective, comme une sorte de rêve partagé.
Cependant, si deux personnes n’ont pas une culture ou une situation géographique commune, tout est différent. Ainsi, si la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
Le ver d’oreille, quand l’image de la musique résiste dans le cerveau. L’étude des chercheurs états-uniens montre donc que les imaginaires créés par la musique diffèrent d’une culture à l’autre. Mais il arrive aussi, à l’inverse, qu’une image de musique s’inscrive dans le cerveau.
Pour Nicolas Farrugia, chercheur transdisciplinaire en intelligence artificielle, neurosciences cognitives et musique à Brest, « c’est une expérience courante d’avoir de la musique en boucle dans la tête, on parle de “ver d’oreille” de “syndrome de la chanson coincée”, ou, plus formellement, d’imagerie musicale involontaire (Inmi) », déclare-t-il dans un article de 2015 consacré à ce sujet. Plus largement, ce phénomène se substitue à la conscience, on évoque aussi le terme de « cognition spontanée ». Pour le chercheur, « cette Inmi peut être considérée aux côtés d’autres pensées autogénérées telles que l’errance mentale ou la rêverie, qui sont connues pour occuper une part substantielle de la vie mentale ».
Cette imagerie est généralement déclenchée par une exposition musicale récente, ainsi que par des états d’attention faibles. Par ailleurs, il semblerait que les personnes formées à la musique font l’expérience de cette Inmi plus fréquemment. Le chercheur ajoute que « ces épisodes sont pour la plupart agréables mais peuvent aussi être dérangeants ». Ainsi, la musique génère des images chez tous le monde, mais des images musicales ne sont pas générées chez le commun des mortels. Encore un peu de ver d’oreille ?
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[D’Orcival] Le stade de France, un chaos inexplicable ou trop explicable ?
C’est un duo de choc qui est passé à l’action durant le chaos qui s’est déroulé au Stade de France samedi dernier. Le ministre de l’Intérieur et le préfet de police de Paris. Laissons de côté la ministre des Sports, qui n’est qu’une auxiliaire dans cette affaire. En tout cas, Darmanin et Lallement ne se contredisent pas. Ils ont fait le même constat, donné les mêmes ordres, tiré les mêmes leçons. Là où il n’y avait que des casseurs algériens de banlieue, ils n’ont vu que des hooligans anglais : pour eux, Liverpool, c’est en Algérie. Ils tenaient leur explication aux désordres. Mais pourquoi ?
Trois semaines avant le match de Saint-Denis, le site d’Eurosport n’hésitait pas à accumuler les superlatifs en qualifiant la rencontre entre le Real Madrid et Liverpool de « finale de rêve au Stade de France »
Parce que cela se passe à Saint-Denis. Notre plus grand stade de France, n’est-ce pas le cœur de la Coupe du monde de rugby, l’an prochain, celui des jeux Olympiques, dans deux ans. Ce doit être forcément la plus belle image de la France. Rien ne peut la défigurer. Surtout deux ans avant les Jeux ! Et quand un match de coupe d’Europe de football est retardé pendant plus d’une demi-heure, ce qui ne s’est jamais vu dans une telle finale – celle de la Ligue des champions -, quand des milliers de fanatiques débordent les filets de sécurité, aspergés par les gaz des escadrons de gendarmes ou des compagnies de CRS, ce ne peut être qu’un désordre créé par des Anglais. Dire qu’il peut s’agir des casseurs de banlieue est interdit. Parce que, l’an prochain ou dans deux ans, ils seront toujours là. Et qu’ils passeront les contrôles avec de vrais ou de faux billets d’entrée.
Le duo du déni
Darmanin et Lallement sont évidemment convaincus qu’admettre cette réalité, c’est forcément mettre en doute leur propre capacité à maintenir l’ordre dans des lieux où se dérouleront les JO. En dénonçant les Anglais, ils se dédouanent de ce risque : dans deux ans, ceux-ci ne seront plus là, ou du moins, plus dans un tel nombre… Ils comptent bien, en déportant maintenant leurs responsabilités, écarter le danger de voir Emmanuel Macron préférer, d’ici deux ans, changer les têtes responsables de l’ordre public. Ce serait pour eux la pire des humiliations.
Certains doivent trouver là une mince compensation à leur propre humiliation : ce sont les Russes chargés de la sécurité du stade Krestovski, à Saint-Pétersbourg. Car c’est là qu’aurait dû avoir lieu cette finale entre le Real Madrid et Liverpool si Poutine n’avait pas déclenché la guerre en Ukraine, qui a tout bouleversé. Le ballon du jeu était à l’effigie de Saint-Pétersbourg avant d’être remplacé par un autre, illustré par le mot “paix”, en anglais et en caractères cyrilliques.
lundi matin, le Figaro titre : « Tensions, vols, intrusions : soir de chaos »
Trois semaines avant le match de Saint-Denis, le site d’Eurosport n’hésitait pas à accumuler les superlatifs en qualifiant la rencontre entre le Real Madrid et Liverpool de « finale de rêve au Stade de France », de « parfait bouquet », d’ « affiche absolue ». Tout était prêt, Gérald Darmanin et son préfet de police avaient eu trois mois pour se préparer, comme si ce match “de rêve” avait servi de passeur au-dessus de la présidentielle et de la recomposition du gouvernement. Ils avaient même mobilisé 6 800 gendarmes et policiers. Quant aux organisateurs de l’UEFA, ils avaient loué chacune des loges du stade à 92 000 euros pour seize spectateurs ! C’est dire !
La presse est unanime
Or, le surlendemain de la rencontre, lundi matin, le Figaro titre : « Tensions, vols, intrusions : soir de chaos » , et le Monde, l’après-midi : « Match retardé, violences, intrusions, gaz lacrymogènes… La soirée de samedi a tourné au fiasco », en ayant pris soin de lire le concurrent pour dire la même chose sans employer les mêmes mots.
À l’heure où sont préparés ces titres s’achève un autre match, entre clubs français celui-là, à Saint-Étienne, le dimanche. Les Verts de Saint-Étienne furent champions de France, il y a quarante ans ; les voilà relégués en Ligue 2 par les joueurs d’Auxerre. Mais ce qui compte désormais, c’est la pelouse envahie, ce sont les incendies, les tirs, les saccages qui ont achevé ce match. Or ici, les causes sont identiques à celles du Stade de France : le cœur et les quartiers de Saint-Étienne sont, hélas, les mêmes que ceux que l’on traverse à Saint-Denis, la même population, les mêmes cutters…
France24 - World
Live: Blinken predicts ‘months’ more conflict as Ukraine war enters 99th day
Issued on: 02/06/2022 - 06:40Modified: 02/06/2022 - 06:58
FRANCE 24
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The United States expected Russia’s war in Ukraine to go on for “many months” ahead despite pressure on the battlefield, Secretary of State Antony Blinken said Wednesday, as the conflict neared its 100th day with Russian troops closing in on control of the key eastern city of Severodonetsk. Follow FRANCE 24’s liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
9:04am: African Union head to speak to Putin in Russia on Friday
The head of the African Union, Senegalese President Macky Sall, will speak with President Vladimir Putin in the southwestern Russian city of Sochi on Friday, Dakar said.
The visit is aimed at "freeing up stocks of cereals and fertilisers, the blockage of which particularly affects African countries", along with easing the Ukraine conflict, Sall's office said Thursday.
The visit was organised after an invitation by Putin, and Sall will travel with the president of the African Union Commission, his office added.
The AU will also receive a video address from Ukrainian President Volodymyr Zelensky, though no date has been set.
8:34am: Slovakia to deliver eight Zuzana 2 howitzers to Ukraine
Slovakia will deliver eight self-propelled Zuzana 2 howitzers to Ukraine under a commercial contract which a state-controlled producer signed, the Slovak Defence Ministry said on Thursday.
The Zuzana 2 howitzer, a modernised version of an older model, is using 155-mm rounds and has an effective range of 40 km (25 miles) to more than 50 km (30 miles) depending on the ammunition type.
8:24am: Civilians 'completely stuck' in Severodonetsk
Civilians in Severodonetsk are "completely stuck" in the city and "no rescue teams are able any more to go there", FRANCE 24's Jonathan Walsh reported from Dnipro. Dnipro is a "humanitarian hub here in eastern Ukraine, and we spoke to a rescue team yesterday who tried to drive towards Severodonetsk and they had to stop before that", Walsh continued. "The Russians now hold most of the city and there's intense fighting in the city centre."
6:58am: Russian forces 'consolidating their positions' in Severodonetsk
"The main military spokesman in Kyiv [...] said 'let's not talk about this in percentage terms'; clearly a lot of Severodonetsk might be regarded as disputed territory and fighting is still going on on the streets of that city," FRANCE 24's Gulliver Cragg reported from Kyiv.
"But earlier the regional governor [...] had talked about 70 percent of the city being in Russian hands; clearly the Russians are advancing in the city. Ukrainian media [are] also reporting that the Russians have been consolidating their positions in parts of the city."
06:18 am: Ukrainians look to new shipment of US weapons as Russians tighten grip on Severodonetsk
Russian forces edged closer Wednesday to taking the key eastern Ukraine city of Severodonetsk but Kyiv’s hopes of holding off their invaders were boosted by a US pledge of more advanced rocket systems to help their defence.
The Russians had taken control of 70 percent of the key industrial hub, with Ukrainian forces withdrawing to prepared positions, Lugansk region governor Sergiy Gaiday said.
“If in two or three days, the Russians take control of Severodonetsk, they will install artillery and mortars and will bombard more intensely Lysychansk,” the Ukrainian-held city across the river, he said on Telegram.
Ukraine successfully stopped Russia from seizing Kyiv after its February 24 invasion but the campaign in the east has had a high cost, with President Volodymyr Zelensky saying that 60 to 100 soldiers were dying each day.
“The situation in the east is very difficult,” Zelensky told US newsgroup Newsmax.
With only Lysychansk remaining a pocket of resistance in the eastern Lugansk region, Severodonetsk has become a target of massive Russian firepower.
Oleksander Motuzianyk, spokesman for Ukraine’s defence ministry, said there was fighting in the streets in Severodonetsk and the Russians had reached the city centre.
“The Ukrainian armed forces are actively resisting them,” he said.
In a boost for the outgunned Ukrainian military, US President Joe Biden confirmed that longer-range weapons were on the way.
The new weapon is the Himars multiple launch rocket system, or MLRS, a mobile unit that can simultaneously launch multiple precision-guided missiles up to 80 kilometres (50 miles) away.
They are the centrepiece of a $700 million package unveiled Wednesday that also includes air-surveillance radar, more Javelin short-range anti-tank rockets, artillery ammunition, helicopters, vehicles and spare parts.
Kremlin spokesman Dmitry Peskov accused Washington of “adding fuel to the fire”, saying that the weapons would not encourage Kyiv to resume peace talks.
US Secretary of State Antony Blinken said that Ukraine had promised not to strike into Russia—and dismissed suggestions that Washington was to blame for escalating with Russian President Vladimir Putin.
“Simply put, the best way to avoid escalation is for Russia to stop the aggression and the war that it started,” Blinken told reporters.
He promised that the United States would keep assisting Ukraine, saying there were no signs of Russia pulling back.
“As best we can assess right now, we are still looking at many months of conflict,” he said.
While some analysts have suggested the Himars could be a “game-changer”, others caution they should not be expected to suddenly turn the tables, not least because Ukrainian troops need time to learn how to use them effectively.
But they may improve morale after 98 days of war.
“If you know you have a heavy weapon behind you, everyone’s spirits rise,” one Ukrainian fighter on the frontline told AFP before the announcement.
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
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EU agrees ban on 'more than two thirds' of Russian oil imports
ON THE GROUND
War in Ukraine: Aboard the train taking Ukrainians away from the Donetsk, Luhansk regions
Business Daily
War in Ukraine risks triggering global recession, World Bank warns
L'Humanité
La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers
Nos recommandations culturellesEssai La « constante cosmologique » telle que définie par le physicien pour mesurer des grandeurs de l’espace-temps est aujourd’hui appliquée à la neurologie.
Paul MazliakPosant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.
Le cerveau a aussi son espace-temps
Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).
Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.
Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.
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Queen to salute Jubilee from palace balcony as historic festivities kick off
Issued on: 02/06/2022 - 07:33
NEWS WIRES
Andrew HILLIAR
Queen Elizabeth II will make two appearances on the Buckingham Palace balcony on Thursday, kicking off four days of public events to mark her historic Platinum Jubilee.
The extent of the 96-year-old monarch's involvement in the celebrations for her record-breaking 70 years on the throne has been a source of speculation for months.
She has had to cut back drastically her public appearances since last year because of difficulties standing and walking -- and a bout of Covid.
But royal officials confirmed that she would take the salute of mounted troops from the balcony after a military parade called Trooping the Colour.
The centuries-old ceremony to officially mark the sovereign's birthday has previously seen the queen take the salute on horseback herself.
>> Brits to celebrate Queen’s Jubilee by spending millions on royal memorabilia
Her 73-year-old son and heir Prince Charles will step in this year, supported by his sister Princess Anne, 71, and his eldest son, Prince William, 39.
Joining senior royals watching the display of military precision will be Charles' younger son, Prince Harry, and his wife Meghan, on a rare visit from California, Buckingham Palace confirmed.
But the queen's disgraced second son, Prince Andrew, 62, is not expected to join them.
She will return to the balcony later to watch a fly-past of military aircraft, including iconic models from World War II, the palace said.
At nightfall, the queen will be at Windsor Castle, west of London, to take part in a ceremony to light more than 3,000 beacons across the country and the Commonwealth of 54 nations that she heads.
Thank you
Elizabeth was a 25-year-old princess when she succeeded her father king George VI in 1952, bringing a rare touch of glamour to a battered nation still enduring food rations after World War II.
Seventy years on, she is now the only monarch most Britons have ever known, becoming an enduring figurehead through often troubled times.
Britain's first and very likely only Platinum Jubilee will see street parties, pop concerts and parades until Sunday in potentially the last major public celebration of the queen's long reign.
It has not yet been confirmed if she will attend a thanksgiving service at St Paul's Cathedral on Friday, while her planned attendance at horseracing showcase The Derby on Saturday is off.
She could yet put in a final appearance -- again from the palace balcony -- on Sunday, at the climax of a huge public pageant involving 6,000 performers.
In a message, the queen thanked everyone involved in organising community events in Britain and around the world.
"I know that many happy memories will be created at these festive occasions," she said.
"I continue to be inspired by the goodwill shown to me, and hope that the coming days will provide an opportunity to reflect on all that has been achieved during the last 70, as we look to the future with confidence and enthusiasm."
Respite
The jubilee, held against a backdrop of rising inflation that has left many Britons struggling, is being seen not just as respite for the public after two years hit by Covid but also for the royals.
Harry, 37, and Meghan, 40, caused shockwaves in early 2020 by moving to North America, from where they have publicly criticised royal life.
In April last year, she lost her husband of 73 years, Prince Philip, and was forced to sit alone at his funeral due to coronavirus restrictions.
Since then, she has struggled with her health, and also the fallout from Andrew's links to the convicted sex offenders Jeffrey Epstein and Ghislaine Maxwell.
Andrew, who in February settled a US civil claim for sexual assault, has effectively been fired from his royal duties.
Attention is increasingly turning to the succession, and the monarchy's future at home and in the 14 other Commonwealth countries where the queen is also head of state.
Her approval rating among Britons remains high at 75 percent, according to a poll by YouGov published Wednesday, but Charles is only on 50 percent.
A total of 62 percent still want a monarchy, although younger people are split, with 33 percent in favour, and 31 percent wanting a republic.
Only 39 percent said they thought there would still be a monarch in 100 years' time.
(AFP)
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Marking 70 Years
Brits to celebrate Queen’s Jubilee by spending millions on royal memorabilia
Elizabeth II marks Platinum Jubilee with ‘Queen Camilla’ announcement
Perspective
Seventy years on the throne: The life and legacy of Britain's Queen Elizabeth II
L'Humanité
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la rose
ActuQuand un micro-organisme saute d’un chromosome à un autre, il peut créer l’odeur la plus appréciée universellement. Récit d’un heureux accident génétique.
Marine CyglerD’où vient le parfum merveilleux de la rose ? D’un tour de passe-passe génétique, expliquent des chercheurs du Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médicinales de l’université de Saint-Étienne, dont les conclusions ont été publiées dans « Molecular Biology and Evolution ».
Ils ont découvert que, en changeant la fonction d’un gène, un virus aurait amené les pétales de rose à produire du géraniol, molécule odorante essentielle au parfum typique des roses. Voici le récit qu’ils en font aujourd’hui.
L’églantier s’emmêle les pétales
Il y a plusieurs dizaines de millions d’années, les ancêtres des premières Rosidae ont connu un premier bouleversement génétique : le gène NUDX1 s’est multiplié trois fois sur le même chromosome. Puis ces ancêtres ont évolué et leurs descendants ont conservé les trois copies du gène.
Parmi ces descendants, il y a les premiers églantiers sauvages, dont l’un des spécimens a été vraisemblablement victime de l’attaque d’un virus. Celui-ci s’est intégré dans le matériel génétique du rosier, ce qui n’a rien d’exceptionnel, et il est devenu un transposon capable de sauter au hasard d’un chromosome à l’autre.
Et c’est ce qui s’est passé chez l’églantier. Lors d’un saut, ce transposon a entraîné avec lui une des trois copies de NUDX1 sur un autre chromosome. Cette copie s’est retrouvée à côté d’un autre transposon et leur interaction a profondément modifié le produit du gène : l’enzyme codée par le gène s’est non seulement mise à fonctionner uniquement dans les pétales, mais elle a commencé à fabriquer du géraniol.
35 000 variétés existantes à ce jour
Et cet accident a constitué un avantage évolutif évident, car les insectes pollinisateurs ont été attirés par la couleur, mais aussi l’odeur des roses. Si bien que le phénomène de duplication, c’est-à-dire de multiplication du nombre de copies d’un même gène, s’est reproduit, assurant une production maximale de molécules odorantes. Ce parfum a aussi séduit l’être humain qui a adopté cette fleur dont on compte 35 000 variétés aujourd’hui. Aucune plante, même la fascinante orchidée, ne peut rivaliser !
Le mystère du géraniol des roses
Le géraniol est une molécule odorante émise par de nombreuses fleurs, y compris la rose. Mais, en 2015, quand le matériel génétique du rosier a commencé à être séquencé, les généticiens n’ont pas retrouvé le gène qui code sa production chez le rosier. Autrement dit, ce gène connu chez les autres fleurs odorantes était absent chez les roses. C’est en fait un autre gène, dont l’histoire évolutive vient d’être démêlée, qui code le géraniol chez la rose.
« Il est très difficile de contrôler l’odeur de la rose »
Le point de vue Jean-Claude Caissard, du laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médecinales (université de Saint-Étienne)
Dans la nature, à quoi sert le parfum de la rose ?
La couleur et l’odeur des roses sauvages, comme l’églantier par exemple, servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ceux-ci entrent dans la fleur pour s’y nourrir de nectar et à l’occasion se couvrent de pollen. Quand ils passent d’une fleur à l’autre, le pollen se dépose sur le pistil des fleurs. Aujourd’hui, les roses horticoles ont moins de pollen et beaucoup de pétales, ce qui rend le cœur de la fleur peu accessible aux insectes. Le processus de pollinisation est assuré par la main de l’homme, au pinceau. Le sélectionneur prend le pollen d’un rosier et le dépose sur un autre. Il sème les graines obtenues et, lorsqu’un rosier a des roses qui lui plaît, avec toutes les caractéristiques souhaitées, il le conserve et le multiplie par bouturage. Pour obtenir un rosier commercialisable, le travail de sélection est extraordinaire. Sur les 20 000 à 30 000 nouvelles roses qu’elle obtient chaque année, la société Meilland n’en conserve qu’une en moyenne.
Est-on capable de contrôler l’odeur des roses ?
Non, c’est très difficile, car l’odeur de la rose, très complexe, résulte d’une combinaison d’environ 300 molécules. Aussi, seuls 10 % des rosiers obtenus par le croisement de deux rosiers parfumés ont des fleurs qui dégagent une odeur. Pour la grande majorité, soit il n’y a pas d’odeur, soit l’odeur obtenue est imperceptible pour le nez humain.
Pourquoi les roses du commerce sont-elles souvent sans odeur ?
La rose est la seule plante présente pendant toute l’histoire de l’humanité uniquement grâce à sa beauté et son odeur, et non à cause de propriétés culinaires ou médicinales. C’est probablement en remontant le temps qu’on peut expliquer pourquoi aujourd’hui les roses du commerce n’ont souvent plus d’odeur. Au XIXe siècle, les rosiers étaient sélectionnés pour leur parfum, ce qui explique qu’on peut encore retrouver des vieux rosiers très odorants dans les jardins. Puis au XXe siècle, avec l’industrialisation de l’horticulture, on a préféré les variétés très florifères, même si elles n’avaient pas de parfum. En outre, pour les variétés dont on coupe les fleurs pour les bouquets, les obtenteurs ont sélectionné des roses capables de tenir très longtemps, environ une vingtaine de jours en vase. Au laboratoire, nous avons essayé de comprendre pourquoi ces roses coupées n’avaient pas de parfum. Les obtenteurs avancent que l’épaisseur des pétales est en cause, car elle empêcherait le parfum d’être relargué. Nous avons testé cette hypothèse, sans succès. Je pense plutôt qu’à force de faire des croisements, on a peut-être fini par perdre des gènes essentiels pour le parfum. C’est sur ces gènes que nous travaillons.
À quoi ressemblera le rosier de demain ?
Cela dépend de l’utilisation. Si c’est pour le planter sur un rond-point par exemple, l’absence d’aiguillon sera une caractéristique essentielle qui sera sélectionnée afin que les jardiniers ne se blessent pas. On peut aussi imaginer des variétés avec une odeur prononcée à destination des fleuristes. Côté jardin, les rosiers couvrants dont les fleurs ne sont pas plus grosses que des pâquerettes à la mode aux États-Unis pourraient arriver en France. Je pense que, globalement, un des traits qui sera sélectionné très largement, quelle que soit l’utilisation du rosier, sera la rusticité, c’est-à-dire la résistance naturelle aux maladies, afin de pouvoir se passer de pesticide.
sciencesgénétique Valeurs Actuelles
“Vous allez gangréner le XVIe” : un élu LR dénonce l’installation de “lits médicalisés” pour les accros au crack de Paris
Une partie de la droite parisienne craint que le problème du crack ne s’étende. Pour faire face au trafic de crack et aux toxicomanes qui errent dans le nord-est de la capitale, la mairie socialiste d’Anne Hidalgo compte disposer 35 lits médicalisés pour les consommateurs dans l’ancien hôpital Chardon-Lagache, dans le XVIe arrondissement. Une idée qui pose problème aux élus Les Républicains (LR). Déjà à la mi-mai, le maire du XVIe arrondissement de Paris, Francis Szpiner, avait fait part de sa « catégorique opposition » à ce projet, dans une lettre adressée à l’ARS, rappelle Le Figaro. Avant de pointer que ce centre de soins ne pouvait s’installer près d’un hôpital, d’un collège et d’une église.
« Vous dispersez l’inhumain dans tout Paris »
Mercredi 1er juin, c’est au tour de l’élu LR, Rudolph Granier, de s’opposer à ce projet « absurde », selon lui. Lors de la séance de questions au Conseil de Paris, il a accusé la gauche : « Vous dispersez l’inhumain dans tout Paris et vous allez gangréner le XVIe. » Pour lui, cette « structure pour addicts au crack » n’a pas sa place dans le XVIe arrondissement qui « n’est absolument pas concerné par la consommation comme par le trafic de cette drogue », a encore assuré Rudolph Granier, relate Le Figaro.
La mairie appelle à la « solidarité territoriale »
L’adjointe à la santé (EELV), Anne Souyris, n’a pas tardé à répondre à l’élu LR. Elle a rappelé que l’installation de ces lits médicalisés étaient réservés à « des personnes avec des polypathologies et/ou avec des problèmes psychiatriques graves ». Ce projet n’aurait ainsi rien à voir avec des salles de consommation à moindre risque (SCMR), aussi appelées « salles de shoots », relaie Le Figaro. Anne Souyris a ainsi appelé à la « solidarité territoriale » : « Je suis sûre que le XVIe sera prêt à pouvoir accepter ces personnes en grand danger pour les soigner. »
L'Humanité
Jean-Pierre Luminet : « Les arts et les sciences naissent des mêmes instincts et intuitions »
EntretienPassionné de sciences, de littérature et de musique, l’astrophysicien publie un nouveau recueil de neuf histoires méconnues de grands et singuliers astronomes. Entretien
Anna MussoJean-Pierre Luminet, astrophysicien spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, directeur de recherche émérite au CNRS, est aussi un écrivain, un poète et un musicien. Talentueux passeur de savoirs, le chercheur est déjà l’auteur de sept romans « historico-astronomiques ». Dans son dernier ouvrage (1), il offre neuf nouvelles inspirées d’histoires méconnues d’astronomes européens ayant vécu entre le XV e siècle et la fin du XIX e. Entretien avec un passionné de sciences et de beaux-arts, qui dépasse le clivage éducatif introduit dès le lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
Dès la présentation de votre livre, vous annoncez vouloir à nouveau « réduire à néant » le cliché du savant qui serait toujours « dans la lune ». Pourquoi ce combat contre une telle image d’Épinal doit-il être toujours recommencé ?
Il faut toujours lutter contre les clichés, les idées toutes faites et surtout la pensée binaire, particulièrement en cette période de l’évolution de la société occidentale et de sa culture déclinante plus que jamais soumise à l’empire américain. Au-delà de cet aspect géopolitique et militant, je me suis toujours intéressé à l’histoire des hommes et des femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice des connaissances scientifiques, et dont le public ignore généralement tout. Pour ce qui est du cliché du savant distrait toujours dans la lune, l’expression « la tête dans les étoiles » souvent utilisée par les médias m’a toujours un peu agacé, car elle suggère que les savants n’ont pas les pieds sur terre, ce qui est une absurdité. Ces neuf histoires l’illustrent en mettant en scène des astronomes dont les vies, les parcours et les actes montrent toute la variété de la psyché humaine, allant de la générosité et du désintéressement à l’anticonformisme, l’extravagance, l’ambition ou la jalousie.
Théorie des cordes, matière noire, univers multiples, gravité quantique à boucles... Les explications de Jean-Pierre Luminet
Comment avez-vous choisi ces personnages originaux et peu connus ?
Au fil des années, à travers mes lectures et mes recherches sur l’histoire des sciences, je prends note des anecdotes les plus étonnantes et des aventures hors du commun qu’ont vécues certains savants du passé. Ma série de sept romans « historico-astronomiques » se concentrait sur des personnages phares comme Ptolémée, Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Newton… Les personnages que j’ai choisis dans ce recueil de nouvelles ne sont pas aussi célèbres, mais leurs aventures auraient pu faire l’objet de romans à part entière.
Vous rapportez des épisodes de leur vie quotidienne, des éléments scientifiques et des anecdotes. Ces récits sont-ils tous authentiques ou romancés ?
Tous reposent sur une sérieuse documentation historique. Il peut certes y avoir quelques incertitudes – l’assassinat au cœur du Vatican de Regiomontanus au XV e siècle est probable, mais n’a jamais pu être prouvé. De même que l’histoire de la reliure de livre en peau humaine a peut-être été enjolivée par Camille Flammarion. Mais le reste est parfaitement authentique, y compris les délires de Sylvain Bailly sur l’Atlantide et sa dernière phrase prononcée sur l’échafaud. La part romanesque tient dans certains dialogues que j’ai imaginés, mais de manière plausible en fonction des situations et du caractère des protagonistes.
J’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
S’il n’y avait qu’une histoire à nous présenter, laquelle sélectionneriez-vous ?
Dans « La robe de Madame Hevelius », il y a trois personnages particulièrement attachants. Le Polonais Johannes Hevelius, astronome amateur puisque brasseur de profession, mais doué d’une vue si exceptionnelle qu’il dédaigne l’usage du télescope pour établir son catalogue d’étoiles. Elisabeth Hevelius, sa très jeune épouse, qui l’assiste dans ses observations tout en s’occupant des affaires de la brasserie, et qui, à la fin de sa vie, rédigera ses travaux en améliorant son style latin. Et le jeune Edmund Halley, qui deviendra plus tard célèbre pour sa prédiction du retour de la fameuse comète : envoyé par la Royal Society pour « piéger » Hevelius, il admet de bonne grâce la valeur du travail de ce dernier et décide de remercier le couple en faisant confectionner pour Elisabeth une robe d’apparat à la dernière mode londonienne !
En plus d’être astrophysicien et écrivain, vous êtes pianiste et mélomane. Quels liens unissent la musique et le Cosmos depuis l’Antiquité ?
La « Musique des Sphères » est une théorie d’origine pythagoricienne, fondée sur l’idée que l’Univers est régi par des rapports numériques harmonieux. Les orbites des « planètes » (incluant à l’époque la Lune et le Soleil) et de la sphère des étoiles fixes étaient censées reproduire les notes de la gamme naturelle, et leurs séparations mutuelles correspondre à des intervalles musicaux. L’astrophysique moderne a rendu caduque l’« harmonie céleste » rêvée par les Anciens, mais, à l’heure de la relativité, de la radioastronomie et de la conquête spatiale, le concept n’en garde pas moins un fort pouvoir d’évocation. Le bruit et la fureur cosmiques révélés par les télescopes contiennent une dynamique temporelle qui interpelle tout autant le compositeur que l’astrophysicien.
Dans votre récente autobiographie musicale (2), vous exprimez votre passion pour Franz Liszt. Racontez-nous cette « rencontre ».
Le point de départ a été ma première écoute, sur un vieux 78-tours en celluloïd rigide, de la « 2 e Rhapsodie hongroise » de Liszt. J’avais 11 ans. Je me rendrai compte plus tard que ce n’est sans doute pas le plus grand chef-d’œuvre du compositeur, mais c’était une introduction idéale à la partie de sa musique la plus connue, placée sous le signe du folklore hongrois et de la haute virtuosité. Outre son œuvre musicale immense, j’ai admiré la prodigieuse générosité du personnage. Exemple quasiment unique dans l’histoire de l’art, cet artiste a consacré une bonne moitié de sa vie à promouvoir la musique des autres : Berlioz, Wagner, Saint-Saëns, Borodine…
La création artistique et la recherche scientifique sont, in fine, inexorablement liées…
Physicien théoricien formé aux mathématiques et féru de géométrie, mais aussi et surtout amateur des beaux-arts, j’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ». Passionné par les diverses formes d’expression artistique, j’ai moi-même pratiqué ces multiples formes de l’imagination créatrice que sont la littérature, la musique et les arts plastiques. Mon programme vise à recréer un « humanisme de la connaissance » – non pas que les arts et les sciences soient confondus, car ils fonctionnent de manière très différente, mais ils naissent des mêmes instincts et intuitions. Je ne crois pas que l’on ait au départ une « âme d’artiste » ou une « âme de scientifique », il y a avant tout une dévorante curiosité pour le monde, et cette curiosité nous pousse à l’explorer à travers différents langages.
(1) « Histoires extraordinaires et insolites d’astronomes », Éditions Buchet-Chastel, 270 pages.(2) « Du piano aux étoiles, une autobiographie musicale », le Passeur Éditeur, 350 pages.
PROFIL
Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, écrivain et musicien français. Il est directeur de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’astrophysique de Marseille et de plusieurs académies et sociétés savantes. Auteur de sept romans, Il est lauréat de nombreux prix, notamment le prix Kalinga et la médaille Einstein de l’Unesco en 2021. Un astéroïde, découvert en 1991, porte son nom en hommage à ses travaux.
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What Happened on Day 98 of the War in Ukraine
Pitched street battles raged in Sievierodonetsk as Russian forces pushed into the city center. Germany promised Ukraine an advanced air-defense system, a day after the U.S. said it would send more powerful artillery.
Andrew E. Kramer
KRAMATORSK, Ukraine — It all starts with a whistle, said Vladislav Goncharenko, a Ukrainian army sergeant, describing the relentless Russian shelling.
“You lie in a trench,” he said, waiting in an ambulance packed with other wounded soldiers. “There are very loud explosions. You want to get deeper into the ground. And you have shrapnel whistling above you, like flies.”
Soldiers, he said, “just want it to stop.”
Though much of the world’s focus in the war has been on Russia’s disorganized and flawed campaign, Ukraine, too, is struggling. Ukraine’s army has suffered heavy losses, shown signs of disarray and, step by step, fallen back from some long-held areas in Donbas, the eastern region that is now the war’s epicenter.
The momentum Ukraine generated after pushing Russian forces back from Kyiv, the capital, and Kharkiv, the second-largest city, has given way in the east to weeks of give-and-take over villages, heavy shelling — and a stream of Ukrainian dead and wounded from the battlefields.
Ukraine’s troops now face a Russian force that has shifted strategy from the hasty, reckless advances of the early weeks of the war to a creeping, grinding march enabled by massive artillery bombardments.
On Wednesday, Russian forces advanced in street fighting in the ruins of the city of Sievierodonetsk, a key target of their offensive. A local official said on Wednesday that Russian forces controlled about 70 percent of the city, where only about 12,000 residents remain out of a prewar population of 100,000 after weeks of intense shelling.
Ukrainian soldiers there are at risk of being surrounded. With bridges over the Seversky Donets River destroyed or under fire, resupply has become tenuous.
Ukrainian officials have been candid about the army’s travails while arguing more rapid deliveries of Western weaponry will resolve them. Every day in the current heavy fighting, President Volodymyr Zelensky said in an interview with Newsmax this week, 60 to 100 Ukrainian soldiers are killed and another about 500 soldiers are wounded in combat.
In his nightly address, Mr. Zelensky acknowledged the battle for control of the Donbas region was “very difficult” but emphasized that his troops were having success in the south, near Kherson and around Zaporizhzhia, and around Kharkiv in the northeast.
“The frontline situation must be assessed comprehensively,” he said. “Not by one area, where there is the most tough situation and which attracts the most attention, but by the whole frontline.”
To fill gaps in the frontline, Ukraine has resorted to deploying minimally trained volunteers of the Territorial Defense Force, which mobilized quickly as the war started. Hints of morale lapses have surfaced. One unit recorded a video protesting dire conditions. In interviews, soldiers said their artillery guns sometimes go quiet for lack of ammunition.
“Those people who said that the war would end very soon, that we have already won, that we will celebrate in April, said a dangerous thing,” Ukraine’s national security adviser, Oleksiy Danilov, told Ukrainian media this week.
In the messy seesaw fighting on the East’s rolling plains, Ukrainian forces are buoyed by the promise of Western weapons arriving soon.
On Tuesday, President Biden announced plans to give Ukraine multiple rocket launch systems, a powerful, long-range artillery weapon. U.S. and Ukrainian officials have said the systems are not intended to strike targets within Russia.
On Wednesday, Chancellor Olaf Scholz of Germany promised to send a sophisticated air defense system and a tracking radar capable of locating Russian artillery. Mr. Scholz had faced criticism from Ukraine and some German lawmakers that he had not done enough to support Ukraine’s military. He did not announce a timeline for the new shipments.
With the arrival of new weapons systems weeks away at best, it’s unclear if they will land in Ukraine in time to repel the Russians’ slow advance. Last week, Ukraine was forced from positions it had defended through eight years of war with Russian-backed separatists near the town of Svitlodarsk.
Throughout the war, the state of the Ukrainian military has been difficult to assess from publicly available sources. As the war began, the Ukrainian military had about 30,000 troops deployed in the Donbas region, but neither the government nor the military will provide a current figure.
The Ukrainian government has largely withheld casualty figures and Western governments have not volunteered their own assessments of the army’s difficulties, as they have in describing Russian setbacks. The last Ukrainian casualty update came on April 16, when Mr. Zelensky said fewer than 3,000 soldiers had died, but his comments about casualties last week suggest the figure is far higher now.
Ukraine is also hampered by the deterioration and depletion of its Soviet-legacy artillery, said Mykhailo Zhirokhov, the author of a book on Ukrainian artillery. The worn barrels fire less accurately. Shells are running low. Western replacements are arriving, but slowly.
The morale of volunteer fighters is also proving to be a challenge, at least in some units. Many who signed up to Ukraine’s Territorial Defense Force in the first days of war believed their task would be limited to defending their hometowns. There were teachers, computer programmers, taxi drivers and others, most with no battlefield experience.
Now they find themselves deployed into vicious combat in the East, an indication of Ukraine’s mounting demand for frontline fighters.
A law passed on May 3, after many volunteers had already enlisted, allowed their deployment to combat outside their home regions.
Some are trained only after arriving at the front to fire heavy machine guns, anti-tank missiles and grenade launchers, because the weapons are only available there, Serhiy Sabko, the head of the Territorial Defense Force general staff, told Ukrainian media last month. “We are forced to carry out additional training” near the front, he said.
Meanwhile, the strain on military families is showing.
In Lviv, a city in the West that has avoided serious shelling, wives and mothers of men in the 103rd Territorial Defense Brigade have protested, terrified about their husbands’ and sons’ deployment into combat in the East. To assuage concerns, a commander, Vitaliy Kupriy, met with about 200 women in a concert hall but the conversation devolved into screaming and crying, local media reported.
In interviews in ambulances as they were evacuated from the front, about a dozen wounded Ukrainian soldiers said artillery was the cause of most casualties. They echoed appeals of Ukrainian officials for the West to transfer more long-range artillery to counter Russian bombardment.
“It’s a weapon that I, as a rifleman, cannot fight,” Sergeant Goncharenko said of Russian artillery.
He was wounded in a barrage on the northern rim of the front around Sievierodonetsk that knocked a tree over the trench he was sheltering in. He suffered a concussion that left him dizzy, vomiting and unable to fight.
The Russians mix artillery barrages with probing maneuvers by infantry or armored vehicles, identifying new targets by approaching Ukrainian lines and drawing fire. The maneuver is called “reconnaissance until contact.”
Ukrainians open fire on the probing Russians, causing casualties. “We collect their dead,” Sergeant Goncharenko said.
But then, having ascertained Ukrainian positions, he said, the Russians “pull back and fire artillery.”
Russia has paid heavy costs as well. On Tuesday American officials estimated that the Russian military’s overall fighting strength had been diminished by about 20 percent. In late March, NATO estimated that 7,000 to 15,000 Russian troops had been killed.
Still, Russia’s artillery has devastated towns and cities ahead of the advance and prompted about 80 percent of the population of Ukrainian-controlled areas in the Donbas to flee. Russian soldiers wind up taking ruins.
“The only way they will occupy Donbas is reducing it to rubble,” said Maria Zolkina, a political analyst. “If they capture Donbas, it will be without cities” or people.
Some military analysts see no clear end for now, and Antony J. Blinken, the U.S. secretary of state, on Wednesday predicted “many months of conflict” ahead. Russia is unlikely to soon capture the claimed borders of two separatists states whose independence it recognized in February. And Ukraine seems far from ready for a counterattack to turn the tide.
“This is a war where territory is going to change hands, there’s no logical stopping point in the conflict and there’s no stalemate,” Michael Kofman, the director of Russian studies at C.N.A., a research institute in Arlington, Va., said in a telephone interview. “This is going to be a longer war.”
Sergeant Bohdan Yermak, whose lungs were damaged by the blast wave when a tank shell exploded nearby, said Ukrainian commanders sometimes call for strikes but artillery batteries cannot fulfill the orders for lack of ammunition. “They say they are saving ammunition for a rainy day,” he said.
Long-range weapons and ammunition and related military aid packages from the United States and European allies will help, he said, based on his experience at the front.
For now, said Sergeant Mykola Pokotila, who was wounded in a battle north of the town of Sloviansk, Ukrainian soldiers in the East are beleaguered, enduring punishing artillery barrages. “I’ve never seen such hell.”
Maria Varenikova and Michael Levenson contributed reporting.
John Ismay
As the fighting in eastern Ukraine turns into an artillery duel, the Pentagon announced that it would send its most advanced artillery rocket launcher and munitions to the Ukrainian military in the hope of giving it an edge over Russia.
Here’s how the system works, and what it could potentially do, as the war stretches into a fourth month.
What is an artillery rocket?
An artillery rocket is a weapon that is typically propelled by a solid-fuel motor and can carry a variety of warheads. During the Cold War, most artillery rockets were unguided and imprecise when fired at greater distances.
In the 1970s, the United States invested in a new weapon it called MLRS, for Multiple Launch Rocket System, designed for use in the event that Russian armored vehicles massed for World War III on the border of Western Europe.
The M270 MLRS launcher was an armored vehicle that could carry two “pods” of munitions. Each pod held either six cluster-weapon rockets that could fly about 20 miles, or a single, larger guided missile, called ATACMS, for Army Tactical Missile System, that could fly about 100.
The 23-ton launcher moved on treads, at speeds up to 40 miles per hour.
Years later, the Pentagon introduced a more easily transportable version called HIMARS, for High Mobility Artillery Rocket System, which is based on a wheeled truck that is much lighter. Unlike its predecessor, the M142 HIMARS truck carries only one pod of munitions, but it can move much faster both on and off-road, and can be shipped on a C-130 cargo plane.
Has the United States used these weapons?
Yes. During Operation Desert Storm, government records show that the U.S. Army fired more than 17,200 unguided MLRS rockets and 32 of the larger ATACMS guided missiles at Iraqi forces. The submunitions carried by those rockets had a high failure rate, and the duds left behind killed and wounded many U.S. troops.
In 2005, the Army fired a new guided rocket, known as a GMLRS, in combat in Iraq for the first time. That rocket has a range of more than 40 miles, more than twice that of the older rockets, and its navigation is aided by GPS signals.
Since the invasion, the Pentagon has provided Ukraine with 108 M777 howitzers, the most lethal weapons the West has delivered so far. But the range of the GMLRS is more than twice that of the 155-mm shells fired by howitzers.
The Pentagon has spent approximately $5.4 billion to buy more than 42,000 of the GMLRS since 1998, according to a report published by the Congressional Research Service last year, and commanders in Iraq and Afghanistan used them frequently.
What’s the difference between a rocket and a missile in this context?
The nomenclature can be confusing sometimes, but generally the word “rocket” is used in a military context to refer to relatively inexpensive unguided weapons powered by solid-fuel motors, while “missile” is generally shorthand for “guided missiles,” more expensive and complicated weapons that use movable fins to steer themselves to their targets and can fly much farther.
The Pentagon has already sent short-range, inexpensive and unguided antitank weapons that are classified as rockets to Ukraine, like the AT-4, and the longer-range Javelin, which is a guided missile.
That delineation worked well in the past with the MLRS and ATACMS weapons, but in more recent years the military has built weapons it calls “guided rockets” — like GMLRS — which are often older rocket designs upgraded to have guidance systems and movable fins on their nose to steer them.
The money part still holds true, though. GMLRS rockets remain far less expensive than the old ATACMS and the Precision Strike Missiles being developed to replace them.
How powerful are these rockets?
Using the HIMARS and GMLRS together can offer an amount of firepower that is similar to an airstrike — all from a mobile platform.
The upgrade in explosive power for the Ukrainian military will be profound. The warhead in each M31 GMLRS rocket contains a single charge of about 200 pounds of high explosives, while the 155-mm shells fired by howitzers contain only about 18 pounds.
Howitzers like the M777 can fire at a rate of about two to three rounds per minute. The GMLRS rockets can be fired singly or in a ripple of all six in just seconds, rivaling the power of an airstrike dropping guided bombs.
Does Russia have anything similar?
The Russian military has primarily used three types of unguided artillery rockets during the war in Ukraine.
The largest, the 300-mm Smerch, can fire a guided rocket, which makes it more accurate, and has a range similar to the GMLRS, though few have been seen in photos of the war. Most Smerch launches in Ukraine are unguided rockets, many containing cluster weapon warheads.
Do the American rockets have other advantages?
There’s one major advantage to the MLRS and HIMARS launchers: They can be fully reloaded within minutes.
Both vehicles have a winch that allows them to lower an empty pod to the ground, pick up a new, loaded pod, and pull it into place. The Russian launchers must be manually loaded, tube by tube.
Why hasn’t the U.S. sent longer-range ATACMS missiles to Ukraine?
President Biden said in an essay published Tuesday in The New York Times that the White House was “not encouraging or enabling Ukraine to strike beyond its borders.”
While reporting on the war, a senior defense official who served in field artillery and was not authorized to speak publicly about Pentagon war planning, told me that the Army has comparatively few ATACMS missiles remaining in its inventory, and those that it does have are earmarked for use in dire contingencies like a war with North Korea, or an effort to defend Taiwan from a Chinese invasion.
Sometimes, though, the U.S. Army launches an ATACMS missile to send a message, as it did just over a week ago during military exercises with South Korea, after North Korea had tested a suspected intercontinental ballistic missile.
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Jennifer Schuessler
After winning the Nobel Peace Prize last October, the Russian journalist Dmitri A. Muratov said he thought the honor should have gone to a different Russian: the jailed opposition leader Aleksei A. Navalny.
Mr. Muratov, the editor of the independent newspaper Novaya Gazeta (who shared the prize with the journalist Maria Ressa of Rappler, a news outlet in the Philippines), later announced that he would donate his roughly $500,000 in prize money to support various charitable causes.
And now, Mr. Muratov — whose paper suspended publication in late March, saying Russia’s increasingly draconian press laws made it impossible to truthfully cover the war in Ukraine — is giving away the 23-karat gold Nobel medal itself.
On June 20, the medal will be sold in New York by Heritage Auctions, with all proceeds going to UNICEF to help children who are refugees from Ukraine.
In an interview last month at the auction house’s headquarters in Manhattan, Mr. Muratov, speaking in Russian, said the sale was “an act of solidarity” with the 14 million Ukrainians displaced by the Russian invasion, which he called “a tragedy.”
“If we look at the number of refugees, we basically have World War III, not a local conflict,” he said. “This has been a mistake, and we need to end it.”
The auction house, which will be taking no commission, has sold several Nobel medals, including that of Francis Crick, the co-discoverer of DNA, which fetched a record $2.3 million in 2013. Josh Benesh, Heritage’s chief strategy officer, predicted Mr. Muratov’s would give it “a run for that.”
The Nobel auction is a grand gesture from a man long seen as the dean of Russia’s besieged independent press. Novaya Gazeta, founded in 1993 with funding from Mikhail S. Gorbachev, the last Soviet leader (and himself a Nobel Peace Prize winner), helped define fearless journalism in the post-Soviet era.
It has long been known for its reporting from conflict zones, its investigations and its campaigns on behalf of children with rare diseases or families in hardship. “They occupy a space between journalism and activism,” said Polina Sadovskaya, the Eurasia director for the free expression group PEN America.
Valeriya Safronova contributed translation.
Alex Traub
The Ukrainian national soccer team defeated Scotland, 3-1, on Wednesday, bringing Ukraine within reach of its second World Cup appearance and providing the country with a symbol of victory during a grinding, bloody war.
The Scottish team hosted the game, the first of two playoff matches, in a Glasgow stadium, where fans were given a phonetic transcription of Ukraine’s national anthem. While singing, many in the crowd waved signs with the design of the Ukrainian flag, and at least two fans played the Ukrainian string instrument known as the bandura.
“Every day we receive messages from our soldiers,” the Ukrainian midfielder Taras Stepanenko said at a May 6 news conference, adding that they have “only one demand: ‘Please do everything you can to go to the World Cup.’”
Ukraine’s first goal came 32 minutes into the match, deftly arced into the net by the team’s captain, Andriy Yarmolenko. The team scored again about 15 minutes later on a header by Roman Yaremchuk. After several near misses, Scotland later scored, coming within one goal of a tie, but Ukraine sealed the win with another goal in the final moments.
“Game, set and match for Ukraine, who lift the hearts of a devastated nation,” an ESPN announcer intoned.
Ukraine faces Wales on Sunday. The winner of that match will travel to Qatar in November to play in the World Cup.
Ukraine has had just one World Cup berth, in 2006. Scotland has not appeared in the tournament since 1998.
“We’ll be so receptive of Ukraine before and after the game, but during that 90 minutes, that 120 minutes, or whatever it takes, we have to be ready to fight for our dreams as well,” the Scottish captain, Andy Robertson, told the BBC before the match.
The match was originally scheduled for March but was postponed until June by FIFA, soccer’s governing body, which also suspended Russia from this year’s World Cup after it invaded Ukraine in February.
The game was Ukraine’s first since the war began. During the war, some players have continued playing abroad while others have lived through the fighting within their country’s borders. Mr. Stepanenko told The Athletic that he had to flee his home outside Kyiv after his family was forced into hiding in the basement.
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David E. Sanger, Eric Schmitt and Julian E. Barnes
WASHINGTON — When the White House began negotiating with Ukraine to provide it for the first time with some of America’s most powerful, precision-guided weapons, President Biden insisted that President Volodymyr Zelensky agree to one major restriction: No firing into Russian territory, no matter how great the provocation.
“Ukrainians have given us assurance that they will not use these systems against targets on Russian territory,” Secretary of State Antony J. Blinken told reporters on Wednesday, with the secretary general of NATO standing alongside him. But he immediately added that Russia was the only one to blame for the introduction of a powerful new weapon to the battlefield. “The best way to avoid escalation is Russia to stop the aggression and the war that it started.”
There is no question that the decision to give Mr. Zelensky the weapons he has requested for weeks, intended to target Russian command posts and staging areas inside Ukraine, marked a major escalation in the kind of military aid that Washington is providing to help kill Russian forces.
But the restriction illustrated the balancing act that Mr. Biden is constantly facing as he decides how far he is willing to go to help Ukraine without escalating the conflict into what he has warned could result in World War III.
It will be weeks, or months, before anyone knows if Mr. Biden has gotten that balance right. Russia’s immediate response amounted to a muted condemnation. But if the weapons, called High Mobility Artillery Rocket Systems, prove effective at taking out more Russian generals sitting in their posts, or is viewed by Russia as a threat to territory it is clearly considering annexing as part of Russia itself, all that may change.
And the real test may come when Russia launches more missile attacks on Ukraine from Russian territory — and Mr. Zelensky will be bound, by his agreement with his chief arms supplier, to refrain from responding in kind.
Mr. Biden signaled his decision to send more powerful weapons in an opinion article published online in The New York Times on Tuesday evening. But even that article contained messages meant to keep President Vladimir V. Putin from overreacting.
Mr. Biden, who two months ago said “for God’s sake, this man cannot remain in power,” made it clear that if Mr. Putin is to be deposed, it will have to be by the Russian people. He wrote that “the United States will not try to bring about his ouster in Moscow.” And just weeks after his defense secretary said that the U.S. sought to weaken Russia so that it could never conduct an attack like this one again, Mr. Biden wrote that “we do not want to prolong the war just to inflict pain on Russia.”
But clearly the concept behind sending the HIMARS system, as the Pentagon calls it, is to inflict enough pain that the war in Donbas, and the surrounding areas in Ukraine’s east and south, is as costly for Russia as possible — in lives, in lost equipment, and in the reputational loss that Russia has suffered now that it is clear Mr. Putin’s vaunted military modernization was a lot less successful than first believed.
The decision itself was informed by intelligence assessments, according to American officials who were briefed on the process but asked that their names not be published in order to describe internal deliberations. Throughout the conflict, intelligence agencies have offered the White House analysis of how Mr. Putin was likely to react to arms transfers. And across the government, officials weighed the wisdom of sending Ukraine the U.S. military’s newest precision-guided rocket artillery weapons, which are capable of hitting targets more than 40 miles away. (Officials ruled out sending another weapon, the Army Tactical Missile System guided missile, that can fly almost 190 miles — for fear it could be used to strike targets deep inside Russia.)
American officials have said little about their internal debates over what to send, and what to withhold. But Avril D. Haines, the director of national intelligence, said last month, “We are in a position where we are supporting Ukraine but we also do not want to ultimately end up in World War III, and we do not want to have a situation in which actors are using nuclear weapons.”
Beginning even before the invasion, Ms. Haines, the nation’s most senior intelligence official, has presided over a process intended to figure out what the red lines are for Mr. Putin, or what could cause him to lash out overtly or covertly at the U.S. or its allies.
It was clear that any direct threat against Mr. Putin or his hold on power was the most critical red line — along with his fear that NATO would directly intervene in the conflict to attack Russian forces. And while turning to nuclear weapons would be the ultimate escalation, Ms. Haines noted in her testimony that there are many steps Mr. Putin could take first. Those could include, intelligence officials have said, various nuclear exercises to signal resolve or even covert or cyberoperations against NATO.
For Mr. Biden, avoiding a direct provocation of Mr. Putin has been a key priority from the start of the war. When the Polish government in March proposed sending MiG fighter jets to Ukraine, using the United States as an intermediary, John F. Kirby, then the Pentagon spokesman, said an intelligence assessment warned about the possible consequences.
“The intelligence community has assessed the transfer of MiG-29s to Ukraine may be mistaken as escalatory” if they came directly from NATO bases, said Mr. Kirby, who is moving in coming days from the Pentagon to the White House to sharpen the administration’s messaging about the war and other national security issues.
In the case of sending the rocket systems, “I think it was a good way to thread the needle,’’ Richard Haass, the president of the Council on Foreign Relations, said Wednesday on a Twitter Space run by The New York Times. And Dmitri Alperovitch, a founder of the Silverado Policy Accelerator, a think tank, said he believed the risk of Russia broadening the war was reduced because “the last thing Putin wants right now is escalation.”
At the Pentagon, senior officials cast the decision to send the advanced rocket system as the fastest, most effective way to make Russia pay a price for its continued military action.
“The core of the battle, right now, is on Ukrainian territory in the east,” Colin H. Kahl, the under secretary of defense for policy, told reporters. “The systems that we’re providing” would “allow Ukraine to arrange any target they need for that fight inside Ukrainian territory.”
Mr. Kahl made clear that any target now in Russian-held Ukrainian territory — even territory that Moscow seized in its first invasion in 2014 — is fair game.
“Ukraine is defending their territory, anything they’re doing on the territory of Ukraine is defensive,” Mr. Kahl said.
Still, there are plenty of critics of Mr. Biden’s decision. “What it boils down to is we’re going to probably give Ukraine the most limited of the options as far as range,” Gen. Philip M. Breedlove, the retired supreme allied commander for Europe, said on Wednesday, referring to the rocket system. “That’s unfortunate.”
“The unfortunate conclusion to draw is that we in the West are telling Russia, ‘It’s OK for you to shoot from Belarus into Ukraine. It’s OK for you to shoot from Russia,’ ” General Breedlove said at a virtual security event.
“‘But it is not OK for Ukraine to shoot back into Russia.’ ”
The fact of the matter is that Mr. Zelensky had little choice but to accept the restrictions that Mr. Biden has insisted upon. He needs the American weaponry — and similar equipment provided by the British — if he is to have any hope of repelling Russia, currently making small, daily progress in the Donbas.
Ukraine is “constantly reassessing what their requirements are, based on events on the ground, based on changes to the Russian approach,” Julianne Smith, the U.S. ambassador to NATO, told the Defense Writers Group on Wednesday.
But Ms. Smith said the U.S. and the alliance has been clear that NATO will not become a party to the conflict, the U.S. will not send forces to Ukraine and the administration will not support Ukraine with equipment to attack Russia.
“While the pieces of equipment have evolved and changed over the last couple of months, I think the parameters have remained relatively clear and I don’t expect those to change,” she said.
In anticipation of the decision that President Biden announced on Tuesday, the Defense Department moved the rocket systems it will provide to Ukraine from the United States to Europe. It will still take about three weeks for Ukrainian soldiers to learn how to operate and maintain the systems, a top Pentagon official said.
Mr. Kahl deflected questions of whether even the condensed training course at an undisclosed location in Europe would take too long for the rocket systems to play a meaningful role in the war.
“The Ukrainians have proven time and time again to be extraordinarily ingenious, and quick learners,” he said.
John Ismay contributed reporting.
An earlier version of this article misspelled the surname of a founder of the Silverado Policy Accelerator. He is Dmitri Alperovitch, not Alperovich. The article also misstated the title of NATO’s leader. He is the secretary general, not the director general.
Erika Solomon
A Russian missile strike hit a railway tunnel in the Lviv region, said an official with the Interior Ministry, Anton Gerashchenko. Lviv’s regional governor said that two people were injured but that there was no information on any dead.
Erika Solomon
The railway tunnel that was hit by a Russian cruise missile runs through the Carpathian Mountains in the southwestern Lviv region, Mr. Gerashchenko said. “The aim is to try to disrupt rail traffic and stop fuel and weapons supplies from Ukrainian allies,” he wrote in a statement on Telegram.
Anushka Patil
Snake Island, a tiny but strategically important piece of Ukrainian land off the coast of Odesa, first shot to fame in the early days of the war when Ukrainian defenders of the island rejected demands from a looming Russian warship that they surrender, telling the ship in no uncertain terms what it should go do to itself.
The exchange — and Ukraine’s eventual sinking of that warship — cemented the island’s place in the lore of gutsy Ukrainian resistance, despite its eventual seizure by Russia.
Ukrainian forces waged a fierce fight to retake Snake Island in May, but Russia held on. Now, the isle appears to have become a menacing foothold for Moscow’s forces as they seek to blockade or capture Odesa, one of Ukraine’s most critical ports.
Ukrainian officials put the region on alert this week. Ukraine’s Operational Command South warned that Russia’s blockade around the island was intensifying, and that it was deploying antiaircraft missile systems, modernized rocket launchers and electronic warfare stations there.
The increased activity on the island could indicate a renewed threat to the coast, officials said. Several Russian sea mines washed up near Odesa’s shores this week, they said, warning residents to be cautious in the area.
There were no signs on Tuesday that Russian forces were preparing for a landing operation, the Ukrainian Operational Command South said. Still, the head of the regional military administration, Serhiy Bratchuk, said on Telegram on Wednesday that Russians were stepping up air reconnaissance in the area, and that the greatest threat of missile strikes came from a Russian vessel carrying Kalibr cruise missiles.
Russia’s blockade of grain exports from Odesa, one of the last major ports still held by Ukraine, has already stoked fears of a global food crisis. Should it fall, Moscow will have essentially strangled inland Ukraine and forced it to rely on overland routes to import and export goods — a development that will almost certainly exacerbate fears of food insecurity.
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Christopher F. Schuetze
NEWS ANALYSIS
BERLIN — Chancellor Olaf Scholz took many Germans by surprise with his announcement Wednesday, made during an unusually impassioned 50-minute budget speech, that he would send one of Germany’s most modern weapons systems to Ukraine.
For weeks, the chancellor had been accused of dithering on the question of whether to provide heavy weapons for Ukraine. The German public, the political opposition and even members of his own coalition had been growing increasingly restless that for all the announcements about military aid to Ukraine — and a parliamentary vote backing deliveries a month ago — no major weapons systems had actually arrived there.
Now, he was announcing that German would provide Ukraine not just with tracking radar to help the Ukrainian army locate sources of Russian heavy artillery but with the sophisticated IRIS-T air defense system.
Last month, several members of the Free Democratic Party, the small free-market liberal party that is part of Mr. Scholz’ governing coalition, stomped out of a parliamentary defense committee session because they thought he was evading questions.
And last week, the president of Poland complained publicly that Germany had broken its word on a trade agreement for German tanks to go to Poland to replace tanks it sent to Ukraine.
Just before Mr. Scholz announced the new weapon deliveries, Friedrich Merz, the conservative opposition leader, criticized him for not following up on previous announcements.
“The critique comes from all sides: from inside the coalition, from the expert community, from public opinion left to right, from a significant swath of public opinion, and from most, but not all our allies,” said Thomas Kleine-Brockhoff, the vice president of the Berlin office of the German Marshall Fund.
As Mr. Scholz himself put it in his speech to the parliament on Wednesday, Russia’s attack on Ukraine has forced “a massive change in politics” in Germany. It not only led to huge investment in Germany’s armed forces, but also to weapons going directly to Ukraine within days of the Feb. 24 invasion, in contradiction to a long-held government policy of not delivering weapons to active conflicts.
The change has been particularly jarring for Mr. Scholz’ Social Democratic party, which long saw itself as the party of peace and reconciliation, especially toward Russia. And Germany is a country where a culture of pacifism runs deep, shaped by Germany’s past.
“He’s doing what he’s doing now primarily because of pressure from coalition partners and international pressure — not because there’s a lot of support for it in his party,” said Gustav Gressel, a senior policy fellow at the European Council on Foreign Relations, adding that the party did not feel comfortable in the role of weapons donor.
Mr. Gressel, like some other analysts, welcomed the move to supply a defense system that would replace currently used models. “That a switch to a Western antiaircraft system would have to come, that was absolutely clear,” he said, noting that older Soviet systems currently protecting Ukrainian cities and airstrips from aerial attack could run out of ammunition by summer.
Questions of what the German army can actually supply have been dominating the discussions. Besides the air defense system and a weapons-tracking radar announced Wednesday, Germany is training Ukrainian soldiers on a modern mobile howitzer, the Panzerhaubitze 2000; it plans to send a dozen, in cooperation with the Netherlands, in the next weeks.
Christine Lambrecht, the German defense minister, announced a delivery of mothballed armored antiaircraft vehicles when she met with other NATO defense ministers in late April. Since then there has been some worry that Germany could not secure enough ammunition for the vehicles, which will likely make it to Ukraine next month, a charge Mr. Scholz denied.
Agnes-Marie Strack-Zimmermann, a Free Democrat who as the head of the parliamentary defense committee has been publicly critical about Mr. Scholz’ perceived sluggishness on providing weapons, said in an interview on Wednesday that she was satisfied with the latest announcement.
She warned, however, that the government should now be looking ahead to do more.
“It’s in all of our interest to not be perceived internationally as the blocker,” she said.
Diego Ibarra Sanchez
On International Children’s Day in the western Ukrainian city of Lviv, the war inevitably took center stage. Children, some of them displaced by the fighting, had a chance to meet Patron, a bomb-sniffing dog, and to try out military equipment. As the day unfolded, eight school buses drove through the city carrying stuffed animals representing the 243 children thought to have been killed in the war so far.
Anushka Patil
The Polish prime minister, Mateusz Morawiecki, promised continuing economic support for Ukraine during meetings with the Ukrainian government on Wednesday. President Volodymyr Zelensky thanked the Polish delegation for their “exceptional support,” saying relations between the two countries had moved from “warm and neighborly” to “strong and historical.”
Michael Crowley
Secretary of State Antony J. Blinken said Wednesday that Ukraine’s government had given the Biden administration assurances it would not use long-range American missiles to strike inside Russian territory.
Mr. Blinken spoke at the State Department while hosting the NATO secretary general, Jens Stoltenberg, a day after President Biden said he would ship the weapons systems to Ukraine. Mr. Blinken said the Ukrainians had provided the Biden administration with “assurances that they will not use these systems against targets on Russian territory.”
The war in Ukraine is currently focused along the country’s eastern border with Russia, as Kyiv seeks to fend off a Russian offensive to capture its Donbas region.
Biden officials have carefully calibrated their assistance to Ukraine against the risk of provoking President Vladimir V. Putin of Russia.
In a seeming effort to reassure the Russian leader, Mr. Biden wrote in a New York Times opinion essay on Tuesday that he was “not encouraging or enabling Ukraine to strike beyond its borders” and does “not want to prolong the war just to inflict pain on Russia.” He added that he was not seeking Mr. Putin’s ouster.
Mr. Blinken said the war was most likely far from a conclusion. “As best we can assess right now,” he said, “we are still looking at many months of conflict.”
Mr. Blinken and Mr. Stoltenberg each said they were “confident” that NATO would resolve Turkish objections over a plan to expand the alliance to include Finland and Sweden, though they provided no details on progress. Turkey has objected to the idea largely on the grounds that the countries are sympathetic to a Kurdish nationalist group deemed a terrorist organization by Turkey and the United States.
Many analysts believe that President Recep Tayyip Erdogan of Turkey is trying to extract concessions from the Biden administration, which says Turkey must reach an agreement directly with Finland and Sweden.
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Anushka Patil
“We are still looking at many months of conflict,” Secretary of State Antony J. Blinken said Wednesday, emphasizing that though it was difficult to predict how the war would play out, Ukraine would have the United States’ support for as long as it goes on.
Matthew Mpoke Bigg
More than two children have been killed in Ukraine every day on average since Russia invaded the country and more than four wounded, mostly in attacks involving explosives, the United Nations children’s fund said on Wednesday.
Carlotta Gall
Reporting from Siversk, Ukraine
Russian and Ukrainian troops traded heavy artillery around the town of Sievierodonetsk in the country’s east on Wednesday as troops battled in the streets of the strategic town.
Smoke drifted across the horizon on three sides as Ukrainian guns and multiple rocket systems pounded Russian troops from several directions. Loud reports of outgoing artillery sounded in the city of Bakhmut, and the roar of multiple-rocket launcher systems sounded through the middle of the day from different positions around Siversk.
The artillery fire came after an intense barrage at dawn from Russian artillery that lasted several hours on the approaches to Sievierodonetsk and the adjacent city of Lysychansk.
Black smoke rose from the direction of Sievierodonetsk, while white smoke billowed from a fire to the north, in the direction of the town of Bilohorivka. Hay fields on the approaches to Sievierodonetsk burned from the Russian shelling earlier in the morning.
The village roads into the area were full of Ukrainian troops and armor. Soldiers armed with anti-tank weapons rested under trees, their armored vehicles tucked into a tree line, before moving across the fields to take up new positions.
Christopher F. Schuetze and Niki Kitsantonis
BERLIN — Chancellor Olaf Scholz of Germany on Wednesday promised two more potentially significant donations of heavy weapons to Ukraine — an air-defense system and a tracking radar to help the Ukrainian army locate sources of Russian heavy artillery — and defended his government’s record on getting these weapons to Ukraine in a timely fashion.
“This, too, is a decision we have made that ensures Ukraine’s security with the most modern equipment,” Mr. Scholz said during an unusually impassioned speech to Germany’s Parliament. The air-defense system, he said, is among the most sophisticated in the German arsenal and could be deployed to protect whole cities.
The speed and scale of weapons donations to Ukraine has been a persistent source of criticism for Mr. Scholz both from Ukraine and from inside Germany, even as he has spoken of breaking with decades of pacifist policy.
But Mr. Scholz did not immediately specify delivery timelines for the latest weapons.
In Wednesday’s parliamentary session, Friedrich Merz, the head of the conservative opposition, decried the fact that Germany still had not delivered some heavy weapons a month after opposition and government lawmakers had voted to back such deliveries, and mocked Mr. Scholz.
“You talk a bit more than usual, but the fact that you are not saying anything remains unchanged,” Mr. Merz said, to cheers from his party.
In response, Mr. Scholz said some of these weapons would be in Ukraine in a matter of weeks.
In addition, Germany has taken in 168 “especially severely wounded” Ukrainian soldiers for medical treatment, Mr. Scholz said.
The German government’s commitment to helping Ukraine has caused some political ripples in Europe.
On Tuesday, speaking to reporters at the end of a European Union summit in Brussels, Mr. Scholz announced that he had reached a deal with Prime Minister Kyriakos Mitsotakis of Greece in which the Greeks would supply Ukraine with Soviet-era BMP-1 infantry fighting vehicles, and Germany would send an equal number of more modern replacements to Greece.
Greece’s defense ministry confirmed the agreement later in the day, without specifying the number of vehicles involved. But the deal created some friction with the Greek opposition. “Mitsotakis’ government must stop making decisions in secret on crucial national issues,” Greece’s main leftist opposition party, Syriza, said in a statement on Tuesday.
Greece was one of the first European Union member states to deliver aid to Ukraine after Russia’s invasion in late February, sending Kalashnikov assault rifles and portable rocket launchers along with other material.
Germany last month made a similar tank exchange agreement with the Czech Republic to allow that country to pass its stocks of Soviet weaponry to Ukraine. Last week, however, President Andrzej Duda of Poland accused Berlin of reneging on a similar deal to replace tanks sent to Ukraine from Poland.
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Neil MacFarquhar
The European Union’s decision to ban most Russian oil imports by the end of the year will have adverse consequences for both Russia and Europe, said Dmitri S. Peskov, the Russian presidential spokesman, in the first official Kremlin reaction to the move.
“These sanctions will surely have a negative effect for probably the entire continent — for Europeans, for us and the entire energy market,” he told reporters at his daily briefing.
Europe was an important market because of the volume of sales, Mr. Peskov said, but Russia will try to minimize the damage by selling the crude to other markets. Every time sanctions are tightened, senior Russian officials say that the negative impact will rebound on the Western public.
The E.U. agreement, reached this week, is expected to cost the Kremlin billions of dollars a year in revenue while also strategically decoupling it from Europe. It will likely hit Europe hard, as households and businesses are already facing steeper energy prices.
Marc Santora
Ukrainian forces are engaged in pitched street battles with Russian soldiers in the eastern city of Sievierodonetsk, according to a spokesman for Ukraine’s National Guard, Kharytin Starskyi. “Street and maneuver battles are raging,” he said on Ukrainian television. The soldiers were “making every effort to hold back the enemy,” he added, and would fight until ordered to do otherwise.
Elisabetta Povoledo
Pope Francis appealed on Wednesday for a resolution to the effective blockade of grain exports from Ukraine. “Please do not use wheat, a staple food, as a weapon of war,” Francis said to the faithful who had gathered in St. Peter’s Square for his weekly audience. The blockade affects “the lives of millions of people, especially the poorest countries,” he said.
Victoria Kim and Matthew Mpoke Bigg
Russian troops have stormed the city of Sievierodonetsk from three directions and converged in the city center, according to a local military official, appearing to close in on seizing the last main pocket of Ukrainian control in the eastern region of Luhansk.
The industrial town has been the focus of Russia’s offensive in recent days in its effort to grasp control of the Donbas region, which is made up of Luhansk and Donetsk. Russian forces have reached the city’s core, Serhiy Haidai, the Ukrainian head of the regional military administration, wrote on Telegram early Wednesday.
Mr. Haidai had said Tuesday evening that most of the city, a railway hub with a prewar population of about 100,000, was under Russian control.
Russia’s concentration of its efforts on Sievierodonetsk has made it vulnerable to Ukrainian counterattacks elsewhere, including in the strategically important port city of Kherson on the Black Sea, according to analysts at the Institute for the Study of War, a Washington-based research body. Kherson was the first major Ukrainian city to fall to Russian hands in the war.
Capturing Sievierodonetsk would bring Russia one step closer to its stated aim in the current phase of the war — seizing Ukraine’s east, where Russia-backed separatists have been fighting since 2014. It also clears the path for Russian troops to advance westward toward Kramatorsk and Sloviansk in neighboring Donetsk, the last major Ukrainian-held cities in the region.
In his nightly address, President Volodymyr Zelensky of Ukraine called the state of the battle in the Donbas region “very difficult” but emphasized that his troops were having success near Kherson, and also around Zaporizhzhia in the south and Kharkiv in the northeast.
“The frontline situation must be assessed comprehensively,” he said. “Not by one area, where there is the most tough situation and which attracts the most attention, but by the whole front line.”
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The New York Times
Amid the roar of artillery and bone-rattling explosions, New York Times photographers have borne graphic witness to the fight to survive. These are their stories and images.
Photographs and Text by Lynsey Addario, Finbarr O’Reilly and Ivor Prickett
Through the three months of Russia’s invasion, New York Times journalists have chronicled carnage and courage, ruin and resolve, across the wide arc of combat through eastern Ukraine, where Vladimir V. Putin’s brutal offensive is now concentrated.
At the front line and within easy range of it, they have joined civilians whose homes, families and emotions have been shattered, as well as Ukrainian soldiers — hardened veterans and green volunteers — using tools as modern as surveillance drones and as ancient as trenches.
Amid the roar of artillery, the clatter of small arms and bone-rattling explosions, Times photographers have borne graphic witness to the fight to survive and kill — or just survive. These are their accounts and images from the last few weeks of that fight.
On the front line south of Izium, a Russian-captured city just north of the Donetsk region, two Ukrainian 122-mm guns thundered across the rolling landscape last week. They belonged to an artillery detachment of the 93rd Mechanized Brigade, called in to fire on Russian forces who had pinned down Ukrainian troops.
The camouflaged gunners then worked at lightning speed to conceal their position, moving broken branches to hide from view the smoking barrels of the powerful weapons. A young soldier wearing a bandanna and a determined expression burst out of the greenery, sprinting back into the woods to hide from enemy drones. Soon the team was reloading, aiming and firing again.
Along the same front, a dozen members of the 95th Air Assault Brigade camped in a concrete building at an abandoned farmhouse. Throughout the night, in pairs, they took turns on sentry duty from inside a trench system worming down a hillside, overlooking a valley of rolling wheat fields pockmarked with dark clumps of dirt kicked up by the impact of recent shelling by Russian artillery.
Several nearby buildings had been shattered by shelling, and the thump of artillery exchanges between Ukrainian and Russian troops a few miles north rumbled day and night.
Artem Sandul, 20, pulled on a cigarette under the cover of a wood and mud bunker in the trenches as dawn broke. Until Russia invaded on Feb. 24, he had been flipping burgers at a McDonald’s. Now he was cooking for his fellow soldiers, his commander seemingly keeping him back from the most dangerous shelling a couple of miles up the road, where Ukrainian lines were only 400 yards from Russian lines in some places.
Near Izium, jets, most likely Russian, flew low over Ukrainian positions, firing defensive flares to confuse antiaircraft batteries, then made a sharp turn toward the trenches and screamed by so low that they disappeared behind a tree line before vanishing over the horizon.
On Tuesday, in Vuhledar, about 30 miles southeast of the Russian-occupied Donetsk, an artillery team from the 53rd Brigade responded to Russian artillery fire the soldiers said was coming from inside a church about four miles away.
In Barvinkove, a Ukrainian-held town 20 miles southwest of Izium, a cyclist pedaled past blown-out buildings and a barricade, while at a small base, soldiers drank coffee and a sniper prepared his rifle for a mission. Nearby, Russian forces were trying to push southward, part of a pincer move to trap the Ukrainian troops still holding a pocket of territory in the two eastern provinces of Donetsk and Luhansk.
On the seesawing front line of that pocket lies Bakhmut, a largely evacuated town of blasted building shells, rubble and incinerated vehicles, where two huge craters bracket the administrative building. In newly reinforced defensive positions, Ukrainian soldiers tried to hold off the Russian advance, amid the constant din and ground shudder of artillery fired by both sides.
In that region, Times photographers encountered evidence of Russian losses, too. Ukraine’s Territorial Defense Forces, mostly volunteer fighters, managed to retake the village of Novopil. With Russian troops still less than half a mile away, the evidence of a fierce battle was everywhere, in the wreckage of houses and the stench of dead bodies.
In front of a small shed, the body of a Russian soldier lay where he had been cut down, his clean, well-polished boots at odds with the surrounding devastation. His brown suede belt bore the hammer and sickle of the Soviet Union.
Near Bilohorivka were the ravaged bodies and tanks of hundreds of Russian troops whose disastrous attempt to cross the Seversky Donets River fell to deadly Ukrainian heavy artillery.
But many of those caught in the destruction did not wear uniforms. Vitaliy Kononenko, 47, had just built a new home for his family in the Zaporizhzhia region in southern Ukraine, but before he could bring his wife and children to see it, it was destroyed.
In the train station in Pokrovsk, in the Donetsk region, Anna Vereschak, 43, boarded a westbound evacuation train with her daughters Milana, 5, and Diana, 4, after bombardment forced them from their village. Another woman, Valentina, ushered her blind 87-year-old mother, Nina, onto the train.
Millions of Ukrainians have fled their homes, particularly from the east, taking only what they can cram into a bag or two, often after holding out for weeks or months in basements despite bombardment, hunger and isolation. Some of the fiercest fighting now is around Sievierodonetsk, in the Luhansk region, the easternmost city still held by Ukraine.
In Lysychansk, just across the bombed-out bridge from Sievierodonetsk, three police officers braved artillery fire to collect the bodies of the dead, like a 65-year-old woman known to neighbors as Grandma Masha. Her dog growled and barked from his kennel as they loaded her into a body bag and then their white van.
Grandma Masha could not get the medicine she needed to treat her diabetes, according to a neighbor, Lena, 39. Her son had left with his family and was not able to return when she fell ill.
“It’s a completely stupid war — but no one asked for my opinion,” said Lena, who, like most people interviewed, gave only her first name because she feared for her safety.
In an apartment block in Sievierodonetsk, already partially blasted and burned by shelling, residents huddled in the basement, resigned, at last, to evacuation. They barely reacted to the sounds of explosion and nearby gunfire.
Across the eastern Donetsk and Luhansk provinces, and the southern part of the Kharkiv region, Times photographers found Ukrainian troops in every imaginable phase of daily life in a combat zone.
In an underground bunker were dozens of members of the Carpathian Sich Battalion — eating, sleeping, cleaning their weapons and chatting on cellphones with their wives and girlfriends. Some gathered around a monitor to watch drone video of a recent attack. Most smoked.
The floor and walls of the bunker quaked as a tank round hit a nearby building, and small-arms fire followed. Bullets ricocheted off walls outside. The Russians were close.
A handful of Ukrainian soldiers dashed outside to repel the attack, while others collected their weapons and waited by the door in case they were needed. They weren’t; the shooting subsided.
One soldier lit a stove and began frying buckwheat.
At a well-guarded and heavily fortified checkpoint, fighters built more trenches and bunkers, using sandbags and rough-hewn logs, in preparation for a possible Russian advance in their direction. Warned of incoming artillery fire, they ducked into a bunker, and a medic in the group boasted that their hideouts could take almost anything the Russians might fire at them.
The evidence of war was strewn across the ravaged landscape. Wreckage was everywhere, from collapsed buildings and buckled streets to burned-out tanks. A common sight was the tail of a rocket sticking out of the ground, a reminder of the constant danger from above.
The smells and sounds of war were everywhere, too. Few civilians were around, but troops were omnipresent, patrolling, scavenging, resting and building fortifications when they were not fighting.
After their armored vehicle broke down, a dozen soldiers from Ukraine’s 95th Air Assault Brigade recently stood by a roadside near the city of Kramatorsk, smoking, like stranded commuters waiting for a lift.
An attempt to tow them failed, so the soldiers, with their weapons, piled aboard another armored vehicle and set off in the day’s fading light toward the front.
The men of the 93rd Brigade are at the forefront of efforts to hold off the Russian advance south of Izium. Small units of mortar teams have camped out in destroyed villages, battling Russian forces that have thrown everything at them.
They spoke of enduring days of near-constant shelling, sheltering in dank basements, surrounded by jars of pickled vegetables.
Thoughts rarely strayed far from the lethal stakes, but between such harrowing episodes, it was striking how the ordinary business of life, like a highway breakdown, never quite disappeared.
A kiosk in Bakhmut did a brisk trade serving coffee, burgers and sandwiches to soldiers coming and going from the fighting.
In Barvinkove, which has come under heavy Russian bombardment, a few local women were still hawking vegetables and dairy products under the shade of a tree in the town center. A passing soldier, back from the front to refuel, asked to buy some herbs.
The woman refused to take payment for her goods, waving him off and wishing him well.
Matthew Mpoke Bigg
Russian forces are in the center of Sievierodonetsk after storming the city from the south, north and east, according to a provincial military official, Serhiy Haidai. The city is a key target of Russia’s offensive in eastern Ukraine. (An earlier version spelled the official’s given name as Serhay.)
Erika Solomon
Photographs by Diego Ibarra Sanchez
LVIV, Ukraine — Vladyslav Tkachenko grimaced, gripping a wooden balance rail and edging forward carefully. Then he lost his balance, and his metal leg, fitted with his old combat boot, hit the ground. Undeterred, he got back up and pushed forward, staring determinedly at his reflection in the mirror.
“In his mind, he is already back there, with his comrades,” said Viktoriia Olikh, a prosthetics specialist, hovering behind him. She is helping fit Mr. Tkachenko, 25, with a limb he hopes will carry him back to the battlefield.
Mr. Tkachenko lost his left leg on the second day of Russia’s invasion of Ukraine, when an artillery shell blew it off and tore into his right thigh, leaving a web of dark red scars. He is among the first in what Ukrainian doctors fear could become a devastating surge of amputations as Ukrainian forces push to regain territory and the fighting in the east intensifies.
That expectation has sparked an international effort to shore up Ukraine’s supply of prosthetic limbs. But Nagender Parashar, owner of a Kyiv-based prosthetics company, is worried. “There are already hundreds. The numbers are frightening,” he said, referring to the number of Ukrainian soldiers who have lost limbs.
“We are about to lose a lot more lives and limbs.”
Mr. Parashar, who came to Ukraine from India in the 1990s, studied computer science before starting a prosthetics import business. Dissatisfied by the quality of imports from China and eager to hone his craft, he began to disassemble and reassemble state-of-the-art German and Japanese artificial limbs. These days, he not only provides sockets for limbs made abroad, he also makes his own components in a factory in Kyiv, including hydraulic knees.
Ukrainians have gained expertise in the science and art of prosthetics out of necessity. After Russia seized the Crimean peninsula in 2014, and war injuries multiplied, the conflict spurred many to seek training at top institutions around the world.
But producing prosthetic limbs, an intricate and high-tech endeavor, is expensive. The Ukrainian government, which funds health care in the country, has struggled to keep up with the costs. As a result, some prosthetics manufacturers have gone bankrupt. Others like Mr. Parashar’s company are still waiting for payments.
Nevertheless, Mr. Parashar said he is expanding production at his factory in Kyiv, moving to double and triple shifts.
International volunteers are also helping to fill the gap.
Antonina Kumka, a Ukrainian-born Canadian, founded the Ukraine Prosthetic Assistance Project after the conflict in Crimea began in 2014. Supported by the U.S. charity Prosthetika, she is connecting Ukrainian doctors via videoconference with specialists around the world. She is also encouraging prosthetics manufacturers abroad to make donations.
“We don’t want funding to send patients abroad — we need them to donate components,” she said. “The specialists in Ukraine can do it here. It costs less and it is better for the patient.”
But many patients, including Mr. Tkachenko, remain wary of Ukrainian prosthetics. He worries that local doctors are moving slowly to finish his prosthetic limb because they are helping him for free.
“I thought I would come here, and then one to two months later I would rejoin the fight,” he said. “But I see now it’s going to be a long process.”
Ms. Olikh has tried to explain to him the need to be patient, that his body needs time to heal. The area where a limb was amputated changes shape and size in the months following a traumatic injury, a process that she said she has to let finish naturally.
Hoping to encourage him, Ms. Olikh handed him a Parashar hydraulic knee for him to inspect. It would be added to his metal leg, she said, once his walking steadies. He poked and prodded it.
The type of knee did not matter, he said, as long as it helps him achieve his goal: “getting back to my brothers and fighting.”
An earlier version of this article misspelled the given name of a prosthetics company owner. He is Nagender Parashar, not Narander.
It also rendered incorrectly the names of two people who were quoted. They are Vladyslav Tkachenko, not Vladislav; and Viktoriia Olikh, not Victoria Oliikh.
An earlier version of this article also gave an incorrect age for Vladyslav Tkachenko. He is 25, not 23.
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Dan Bilefsky
As Russian troops edged closer to seizing control of the eastern city of Sievierodonetsk on Wednesday, the United States and Germany pledged more advanced weapons to Ukraine, underscoring Western resolve to hobble President Vladimir V. Putin’s war effort.
The United States said it would send advanced rocket systems, which can be guided by satellite and will greatly extend the range of Ukraine’s artillery. Meanwhile, Chancellor Olaf Scholz of Germany on Wednesday promised two potentially significant donations: an air-defense system and a tracking radar to help the Ukrainian army locate sources of Russian heavy artillery.
Mr. Scholz did not immediately specify delivery timelines. But the move was notable amid criticism of the sluggish pace of German weapons donations and as Germany grapples with the challenge of breaking with decades of pacifist policy.
The buttressing of Ukraine’s weaponry comes at a critical time.
The fall of Sievierodonetsk would give Mr. Putin’s forces the last major city in the Luhansk province still in Ukrainian hands. The city is part of the resource-rich Donbas region on Russia’s border and capturing it would bring Russia one step closer to its stated aim of seizing Ukraine’s east, where Russia-backed separatists have been fighting since 2014.
A local official said on Wednesday that Russian forces controlled about 70 percent of the city.
But any victory there has come at an enormous cost. Most of the city’s buildings have been pulverized in weeks of Russian missile fire and the vast majority of the city’s prewar population of 100,000 people have fled.
Writing this week in a guest essay in The New York Times, President Biden appeared to dismiss concerns that the latest U.S. military support could be viewed by Russia as a provocation.
“We do not seek a war between NATO and Russia,” Mr. Biden wrote. “As much as I disagree with Mr. Putin, and find his actions an outrage, the United States will not try to bring about his ouster in Moscow. We are not encouraging or enabling Ukraine to strike beyond its borders.”
In other developments:
The Russian military’s campaign in eastern Ukraine is repeating mistakes from its earlier effort to conquer the whole country, senior American officials say.
Top Biden administration officials are warning against proposals to seize Russian central bank assets and use them to fund Ukraine’s reconstruction.
A top European Union official accused Russia of blocking the shipment of 22 million tons of grain in Ukraine, bombarding houses where wheat is stored and mining crop fields.
A court in central Ukraine sentenced two Russian soldiers to 11 and a half years in prison for shelling a town in the country’s northeast, the second guilty verdict handed down by Ukrainian courts for war crimes during the invasion.
Diego Ibarra Sanchez
Over 100 members of volunteer defense forces exercise early in the morning at an undisclosed location in Ukraine. The military institution was created just before the Russian invasion in February and has been training thousands of civilians. Andriy Andreykiv, a Ukrainian military commander, tries to help the volunteers find mental peace on the battlefield. “Meditation is a mutual training," he said. "It brings stability to all the challenges and also to the opportunities we have in different situations. We presume that during a military mission a soldier needs to be focused, not be afraid, keep calm. He must be composed.”
Michael D. Shear
WASHINGTON — The United States will send Ukraine advanced rocket systems and munitions as part of a new $700 million package of military equipment intended to help the Ukrainians fight back against the Russian invasion of their country, President Biden and White House officials said on Tuesday.
Mr. Biden announced his decision to provide the rocket systems, which can precisely target an enemy from almost 50 miles away, in an Op-Ed published online Tuesday evening by The New York Times. He said the delivery of the advanced weapons would enable Ukraine to “fight on the battlefield and be in the strongest possible position at the negotiating table.”
But a senior administration official said later that the weapons system — the most advanced provided to the Ukrainians to date — was promised only after direct assurances by Ukraine’s leaders that they would not use it against targets within Russian territory.
As the war has dragged on, the Biden administration has progressively widened the array of weaponry it has provided to the Ukrainians, and the latest package will also include Javelin antitank missiles, artillery rounds, helicopters and tactical vehicles. But top administration officials have been concerned about provoking a broader war with President Vladimir V. Putin of Russia by providing equipment that could allow Ukraine to strike deep inside his country.
That has proved to be a tricky line to walk for the president and his advisers since Mr. Putin sent his troops into Ukraine nearly 100 days ago.
In his article on Tuesday, Mr. Biden described his administration’s resolve to support Ukraine in its attempts to repel Russian invaders. But Mr. Biden also offered specific assurances for Mr. Putin that the United States does not intend to provoke a wider conflict or the use of weapons of mass destruction.
“We currently see no indication that Russia has intent to use nuclear weapons in Ukraine, though Russia’s occasional rhetoric to rattle the nuclear saber is itself dangerous and extremely irresponsible,” Mr. Biden wrote. “Let me be clear: Any use of nuclear weapons in this conflict on any scale would be completely unacceptable to us as well as the rest of the world and would entail severe consequences.”
Mr. Biden stated bluntly in his article that he did not seek to overthrow Mr. Putin, despite his off-the-cuff remarks during a speech in Poland earlier this year, when he said the Russian president “cannot remain in power.” On Tuesday, Mr. Biden presented a different view.
“We do not seek a war between NATO and Russia,” he said. “As much as I disagree with Mr. Putin, and find his actions an outrage, the United States will not try to bring about his ouster in Moscow. So long as the United States or our allies are not attacked, we will not be directly engaged in this conflict, either by sending American troops to fight in Ukraine or by attacking Russian forces.”
Mr. Biden’s administration has already sent Ukraine about $5 billion worth of antitank and antiaircraft missiles, unmanned aerial vehicles, helicopters and other military equipment as the European country seeks to repel Russia’s invasion.
Administration officials said the advanced rockets and other equipment will be formally announced on Wednesday, along with a spare parts package that will allow Ukrainians to maintain the artillery equipment that has been provided.
Officials said on Tuesday that Ukraine will be receiving the American High Mobility Artillery Rocket System, or HIMARS, which is a weapon capable of firing satellite-guided rockets that carry roughly the same explosive power as a 500-pound bomb dropped from the air.
The system can strike targets up to 48 miles away, a senior administration official told reporters Tuesday evening, well beyond the range of any artillery Ukraine now uses. According to a report published by the Congressional Research Service in June, the Pentagon has spent about $5.4 billion to buy more than 42,000 such rockets since 1998.
The system could be outfitted with even longer-range rockets, capable of flying nearly 200 miles before striking a target, officials said Tuesday. But Mr. Biden decided against providing those rockets to Ukraine, a senior administration official said.
Mr. Biden had told reporters on Monday that “we’re not going to send to Ukraine rocket systems that can strike into Russia.”
One senior administration official acknowledged that even the rockets with a 48-mile limit could be used to attack targets inside Russia if the system was brought to the Ukraine-Russia border. But the official, who spoke to reporters on condition of anonymity, said that Ukraine’s government had assured the United States that would not happen, and that the administration was comfortable with the assurances.
Mr. Biden made clear in his Op-Ed on Tuesday that it was important for the United States, and other countries, to provide more advanced weapons to Ukraine as the Russian military makes gains in the eastern part of the country.
“Standing by Ukraine in its hour of need is not just the right thing to do,” he wrote. “It is in our vital national interests to ensure a peaceful and stable Europe and to make it clear that might does not make right.”
The tone of Mr. Biden’s article indicated that he believed Americans should prepare for the war to continue for a long time. He said he wrote the article to make the aims of the United States clear “as the war goes on.”
Even as he vowed ongoing military support for Ukraine, Mr. Biden said he continued to hope that the countries could find a diplomatic end to the conflict.
“Ukraine’s talks with Russia are not stalled because Ukraine has turned its back on diplomacy,” he wrote. “They are stalled because Russia continues to wage a war to take control of as much of Ukraine as it can. The United States will continue to work to strengthen Ukraine and support its efforts to achieve a negotiated end to the conflict.”
John Ismay contributed reporting.
Valeurs Actuelles
“Tranquillité du quotidien” : François Ruffin appelle la gauche à lutter contre l’insécurité
Élu député de la Somme en 2017 avec le soutien de La France Insoumise, François Ruffin est de ces personnalités politiques qui se démarquent dans leur propre camp. L’ancien journaliste et fondateur de Fakir, qui souhaite briguer un second mandat dans sa circonscription avec l’investiture de la Nupes, a publié un texte remarqué ce mardi 31 mai sur sa page Facebook, traitant d’un sujet devenue rare à gauche : la sécurité.
Sous la forme d’un dialogue avec des habitants de quartiers populaires, l’élu picard mentionne tour à tour les problèmes qui lui sont fréquemment confiés, notamment ceux d’une certaine « Madame Latour ». « Ça fait 41 ans qu’on habite là, et nous n’avons jamais connu ça. C’était un petit quartier calme, avec des bacs à fleurs, et là (…) c’est de la musique toute l’après-midi, toute la nuit, des pétards, des pots d’échappement, le quad, les rodéos…», confie la vieille dame auprès de François Ruffin, regrettant également les lacunes des services publics. Ce qui a de quoi faire bondir l’élu : « C’est un truc qui me rend dingue, quand ça advient : chez moi, ne plus être chez moi. Être envahi par les nuisances, même en fermant les fenêtres, même avec des boules quies… Alors, subir ça au long de l’année… »
« Être de gauche, ce n’est pas fermer les yeux là-dessus »
Plaidant ensuite pour que les forces de l’ordre veillent à la « tranquillité du quotidien » plutôt que de s’occuper de « braquages » et de « contrôles des papiers », l’ex-journaliste appelle son camp à s’emparer de la question de l’insécurité. « Être de gauche, ce n’est pas fermer les yeux là-dessus, au contraire : c’est garantir cette paix à tous les citoyens, ce droit à une intimité, à être chez soi, pas dérangé », lance-t-il.
Juste après le premier tour de l’élection présidentielle, dans un entretien accordé à Libération, il avait déjà eu des propos remarqués sur l’électorat touché par Jean-Luc Mélenchon, propos qui auraient par ailleurs déplu à ce dernier, selon des informations du Figaro. « Il veut la jeunesse progressiste. (…). Jean-Luc veut les quartiers populaires. La France périphérique, en revanche, celle des bourgs, n’apparaît pas comme une priorité. Et quand on regarde les statistiques issues des urnes, c’est là-dedans qu’on plonge : le vote Mélenchon fait 24% en agglomération parisienne. Mais c’est 14% dans les communes entre 20.000 et 100.000 habitants », analysait alors le réalisateur du film Merci Patron !.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
From Ukraine’s Front Lines, Bravery and Wreckage
A Ukrainian gun crew fired an M777 howitzer toward Russian positions in the Donetsk region of Ukraine.Credit...Ivor Prickett for The New York Times
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Amid the roar of artillery and bone-rattling explosions, New York Times photographers have borne graphic witness to the fight to survive. These are their stories and images.
Photographs and Text by Lynsey Addario, Finbarr O’Reilly and Ivor Prickett
Through the three months of Russia’s invasion, New York Times journalists have chronicled carnage and courage, ruin and resolve, across the wide arc of combat through eastern Ukraine, where Vladimir V. Putin’s brutal offensive is now concentrated.
At the front line and within easy range of it, they have joined civilians whose homes, families and emotions have been shattered, as well as Ukrainian soldiers — hardened veterans and green volunteers — using tools as modern as surveillance drones and as ancient as trenches.
Amid the roar of artillery, the clatter of small arms and bone-rattling explosions, Times photographers have borne graphic witness to the fight to survive and kill — or just survive. These are their accounts and images from the last few weeks of that fight.
On the front line south of Izium, a Russian-captured city just north of the Donetsk region, two Ukrainian 122-mm guns thundered across the rolling landscape last week. They belonged to an artillery detachment of the 93rd Mechanized Brigade, called in to fire on Russian forces who had pinned down Ukrainian troops.
The camouflaged gunners then worked at lightning speed to conceal their position, moving broken branches to hide from view the smoking barrels of the powerful weapons. A young soldier wearing a bandanna and a determined expression burst out of the greenery, sprinting back into the woods to hide from enemy drones. Soon the team was reloading, aiming and firing again.
Along the same front, a dozen members of the 95th Air Assault Brigade camped in a concrete building at an abandoned farmhouse. Throughout the night, in pairs, they took turns on sentry duty from inside a trench system worming down a hillside, overlooking a valley of rolling wheat fields pockmarked with dark clumps of dirt kicked up by the impact of recent shelling by Russian artillery.
Several nearby buildings had been shattered by shelling, and the thump of artillery exchanges between Ukrainian and Russian troops a few miles north rumbled day and night.
Artem Sandul, 20, pulled on a cigarette under the cover of a wood and mud bunker in the trenches as dawn broke. Until Russia invaded on Feb. 24, he had been flipping burgers at a McDonald’s. Now he was cooking for his fellow soldiers, his commander seemingly keeping him back from the most dangerous shelling a couple of miles up the road, where Ukrainian lines were only 400 yards from Russian lines in some places.
Near Izium, jets, most likely Russian, flew low over Ukrainian positions, firing defensive flares to confuse antiaircraft batteries, then made a sharp turn toward the trenches and screamed by so low that they disappeared behind a tree line before vanishing over the horizon.
On Tuesday, in Vuhledar, about 30 miles southeast of the Russian-occupied Donetsk, an artillery team from the 53rd Brigade responded to Russian artillery fire the soldiers said was coming from inside a church about four miles away.
In Barvinkove, a Ukrainian-held town 20 miles southwest of Izium, a cyclist pedaled past blown-out buildings and a barricade, while at a small base, soldiers drank coffee and a sniper prepared his rifle for a mission. Nearby, Russian forces were trying to push southward, part of a pincer move to trap the Ukrainian troops still holding a pocket of territory in the two eastern provinces of Donetsk and Luhansk.
On the seesawing front line of that pocket lies Bakhmut, a largely evacuated town of blasted building shells, rubble and incinerated vehicles, where two huge craters bracket the administrative building. In newly reinforced defensive positions, Ukrainian soldiers tried to hold off the Russian advance, amid the constant din and ground shudder of artillery fired by both sides.
In that region, Times photographers encountered evidence of Russian losses, too. Ukraine’s Territorial Defense Forces, mostly volunteer fighters, managed to retake the village of Novopil. With Russian troops still less than half a mile away, the evidence of a fierce battle was everywhere, in the wreckage of houses and the stench of dead bodies.
In front of a small shed, the body of a Russian soldier lay where he had been cut down, his clean, well-polished boots at odds with the surrounding devastation. His brown suede belt bore the hammer and sickle of the Soviet Union.
Near Bilohorivka were the ravaged bodies and tanks of hundreds of Russian troops whose disastrous attempt to cross the Seversky Donets River fell to deadly Ukrainian heavy artillery.
But many of those caught in the destruction did not wear uniforms. Vitaliy Kononenko, 47, had just built a new home for his family in the Zaporizhzhia region in southern Ukraine, but before he could bring his wife and children to see it, it was destroyed.
In the train station in Pokrovsk, in the Donetsk region, Anna Vereschak, 43, boarded a westbound evacuation train with her daughters Milana, 5, and Diana, 4, after bombardment forced them from their village. Another woman, Valentina, ushered her blind 87-year-old mother, Nina, onto the train.
Millions of Ukrainians have fled their homes, particularly from the east, taking only what they can cram into a bag or two, often after holding out for weeks or months in basements despite bombardment, hunger and isolation. Some of the fiercest fighting now is around Sievierodonetsk, in the Luhansk region, the easternmost city still held by Ukraine.
In Lysychansk, just across the bombed-out bridge from Sievierodonetsk, three police officers braved artillery fire to collect the bodies of the dead, like a 65-year-old woman known to neighbors as Grandma Masha. Her dog growled and barked from his kennel as they loaded her into a body bag and then their white van.
Grandma Masha could not get the medicine she needed to treat her diabetes, according to a neighbor, Lena, 39. Her son had left with his family and was not able to return when she fell ill.
“It’s a completely stupid war — but no one asked for my opinion,” said Lena, who, like most people interviewed, gave only her first name because she feared for her safety.
In an apartment block in Sievierodonetsk, already partially blasted and burned by shelling, residents huddled in the basement, resigned, at last, to evacuation. They barely reacted to the sounds of explosion and nearby gunfire.
Across the eastern Donetsk and Luhansk provinces, and the southern part of the Kharkiv region, Times photographers found Ukrainian troops in every imaginable phase of daily life in a combat zone.
In an underground bunker were dozens of members of the Carpathian Sich Battalion — eating, sleeping, cleaning their weapons and chatting on cellphones with their wives and girlfriends. Some gathered around a monitor to watch drone video of a recent attack. Most smoked.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Military aid. The United States said it will send Ukraine advanced rockets as part of a new $700 million aid package, while Germany promised a modern air-defense system. The buttressing of Ukraine’s weaponry underscores Western resolve to hobble Russia’s war effort at a critical time.
On the ground. Russian troops have stormed the city of Sievierodonetsk in Ukraine’s east and converged in the city center, according to a local official. The fall of Sievierodonetsk would give President Vladimir V. Putin’s forces the last major city in the Luhansk province still in Ukrainian hands.
Russian oil embargo. European Union members finally reached an agreement on a Russian oil embargo and new sanctions against Russia. The long-delayed deal effectively exempts Hungary, which had opposed the embargo, from the costly step the rest of the bloc is taking to punish Russia.
Grain exports. Following the agreement, European leaders are now focusing on ways to prop up Ukraine’s economy, including exploring several options to confront a Russian blockade of much-needed Ukrainian grain amid warnings of a global food crisis.
The floor and walls of the bunker quaked as a tank round hit a nearby building, and small-arms fire followed. Bullets ricocheted off walls outside. The Russians were close.
A handful of Ukrainian soldiers dashed outside to repel the attack, while others collected their weapons and waited by the door in case they were needed. They weren’t; the shooting subsided.
One soldier lit a stove and began frying buckwheat.
At a well-guarded and heavily fortified checkpoint, fighters built more trenches and bunkers, using sandbags and rough-hewn logs, in preparation for a possible Russian advance in their direction. Warned of incoming artillery fire, they ducked into a bunker, and a medic in the group boasted that their hideouts could take almost anything the Russians might fire at them.
The evidence of war was strewn across the ravaged landscape. Wreckage was everywhere, from collapsed buildings and buckled streets to burned-out tanks. A common sight was the tail of a rocket sticking out of the ground, a reminder of the constant danger from above.
The smells and sounds of war were everywhere, too. Few civilians were around, but troops were omnipresent, patrolling, scavenging, resting and building fortifications when they were not fighting.
After their armored vehicle broke down, a dozen soldiers from Ukraine’s 95th Air Assault Brigade recently stood by a roadside near the city of Kramatorsk, smoking, like stranded commuters waiting for a lift.
An attempt to tow them failed, so the soldiers, with their weapons, piled aboard another armored vehicle and set off in the day’s fading light toward the front.
The men of the 93rd Brigade are at the forefront of efforts to hold off the Russian advance south of Izium. Small units of mortar teams have camped out in destroyed villages, battling Russian forces that have thrown everything at them.
They spoke of enduring days of near-constant shelling, sheltering in dank basements, surrounded by jars of pickled vegetables.
Thoughts rarely strayed far from the lethal stakes, but between such harrowing episodes, it was striking how the ordinary business of life, like a highway breakdown, never quite disappeared.
A kiosk in Bakhmut did a brisk trade serving coffee, burgers and sandwiches to soldiers coming and going from the fighting.
In Barvinkove, which has come under heavy Russian bombardment, a few local women were still hawking vegetables and dairy products under the shade of a tree in the town center. A passing soldier, back from the front to refuel, asked to buy some herbs.
The woman refused to take payment for her goods, waving him off and wishing him well.
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L'Humanité
Dans les manuscrits de Champollion
ActuÉgyptologie. À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la Bibliothèque nationale de France, à Paris, présente une grande exposition retraçant la démarche et les découvertes du père de l’égyptologie.
Anna Musso« Je tiens mon affaire ! » se serait écrié Jean-François Champollion en se précipitant dans le bureau de son frère le 14 septembre 1822. Après des années de recherche, l’autodidacte polyglotte, à peine âgé de 32 ans, vient enfin de percer le mystère des hiéroglyphes grâce à l’étude de la pierre de Rosette.
Découverte lors de l’expédition de Napoléon en Égypte en 1799, cette stèle présente un même décret royal gravé en trois écritures : le grec, le démotique (une écriture modernisée des hiéroglyphes) et les hiéroglyphes. En comparant les trois versions du texte, Champollion commence par déchiffrer les cartouches royaux (qui contiennent le nom d’un roi ou d’une reine) et prouve que ces caractères mystérieux représentent des mots (idéogrammes) qui, pour 24 d’entre eux, ont aussi la valeur d’un son dans la langue égyptienne (signes phonétiques). L’équivalent d’un alphabet… Tout un système d’écriture est ainsi dévoilé.
Épuisé et submergé d’émotions, Champollion s’écroule durant cinq jours. Il faut dire que pour déchiffrer la pierre de Rosette, une course-poursuite s’était engagée entre l’éminent linguiste anglais Thomas Young et le petit Français. Et ce dernier ne s’est pas démonté, au contraire, il a redoublé d’efforts. « Thomas Young n’était pas si loin que cela de déchiffrer les hiéroglyphes. Sauf qu’il lui manquait la connaissance du copte, une forme tardive de l’égyptien antique, que Champollion possède, lui, pour bien comprendre la grammaire égyptienne », explique Vanessa Desclaux, cocommissaire de la nouvelle exposition consacrée à Champollion qui vient de s’ouvrir à la Bibliothèque nationale de France (BNF), à Paris (1).
Pour célébrer le bicentenaire de cette découverte, la BNF rend hommage à ce chercheur exceptionnel en présentant des écrits inédits et des pièces rares, dont deux reproductions – un moulage et une gravure – de la pierre de Rosette. Champollion n’a hélas jamais pu la voir « en vrai » puisqu’elle est conservée au British Museum de Londres depuis 1801. Au travers de 88 volumes de manuscrits, notes et dessins de la main de Champollion conservés dans ses collections, la bibliothèque conduit le visiteur dans les pas du savant. On peut y découvrir la fameuse « lettre à M. Dacier », secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’écrit fondateur de la philologie (étude des écrits en langues anciennes) et de l’égyptologie, dans laquelle le jeune érudit présente le fruit de ses recherches et explique sa méthode de déchiffrement au monde scientifique. Ce qui lui vaudra d’être nommé par le roi Charles X, en 1826, conservateur du musée égyptien, futur département des antiquités égyptiennes du Louvre. Il enseignera ensuite sa discipline au Collège de France, qui lui crée une chaire, puis entrera à l’Académie.
Depuis plus d’un millénaire, les savants ne comprenaient pas le sens des hiéroglyphes. En trouvant la clé de ce système d’écriture de l’Égypte ancienne, Champollion ouvre la voie à l’égyptologie et redonne ses lettres de noblesse à cette immense civilisation, écrasée à l’époque par la Grèce antique. Il s’oppose alors aux historiens académiques, qui, eux, assuraient que la civilisation grecque était antérieure à la civilisation pharaonique.
Au total, l’exposition présente près de 350 pièces – manuscrits, estampes, photographies, papyrus, sarcophages, sculptures – pour initier le public à la « méthode Champollion » de recherche des écritures perdues. Un travail titanesque qui donne à voir l’engagement de toute une vie du savant, qui mourut à 41 ans, probablement d’épuisement.
Autodidacte, polyglotte, passionné et opiniâtre, Champollion a une personnalité et un parcours hors norme. Né à Figeac, dans le Lot, en 1790, dernier enfant d’une famille nombreuse, il apprend à lire tout seul à l’âge de 5 ans et se passionne pour les langues anciennes. C’est son frère aîné Jacques-Joseph, « son mentor », souligne Vanessa Desclaux, qui s’occupe de son instruction et lui transmet sa passion pour l’Égypte. À 9 ans, il étudie le grec et le latin et à 10 ans, il apprend l’hébreu, l’arabe, le syriaque, le chaldéen. Il s’intéresse aussi à l’araméen, l’amharique, au persan, au sanscrit, entre autres. « Peu de langues orientales échappent à sa curiosité. Il maîtrisait tous les états de la langue égyptienne, à commencer par l’écriture hiératique, qui était employée sur les papyrus », souligne Hélène Virenque, cocommissaire de l’exposition.
À 17 ans, il rejoint la capitale et passe son temps à la Bibliothèque impériale pour étudier et recopier des manuscrits et papyrus. Ses amis le surnomment « l’Égyptien ». Le copte est, pour lui, la clé des hiéroglyphes. « Je parle copte tout seul ! » écrit-il à son frère. Son ultime manuscrit est une grammaire de « l’écriture sacrée égyptienne » qu’il veut être « sa carte de visite à la postérité ». « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi », écrira-t-il, comme un point final, à son frère.
Ce frère aîné qui l’a tant aidé œuvrera pour la carrière posthume de son cadet, jusqu’à sa mort. Et deux siècles après sa découverte, force est de constater que Champollion s’est, en effet, peu trompé.
ÉgyptologiesciencesExpositionsbnf France24 - World
Denmark votes to join EU common defense after 30 years of opting out
Issued on: 01/06/2022 - 04:02
FRANCE 24
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Wassim Cornet
Danish voters on Wednesday chose to abandon their country’s 30-year policy of opting out of the European Union's common defense policy and instead forge closer security ties with the bloc, another example of European countries seeking closer links with allies in response to the Russian invasion of Ukraine.
The referendum is the latest example of European countries seeking closer defense links with allies in response to Russia’s invasion. It follows Sweden and Finland’s historic bids to join NATO, which plans to take up their applications at the end of the month.
Some 4.2 million Danish voters were eligible to cast ballots in the referendum.
"The world is changing, and not in a good way. We need to stand together and strengthen the cooperation that strengthens our security," said Jakob Ellemann-Jensen, head of the opposition Liberal Party, as he handed out flyers Wednesday in a last-minute attempt to convince undecided voters to vote “yes”.
“Unfortunately we are looking forward to a time that will be even more unstable than what we experience now,” Danish Prime Minister Mette Frederiksen said after casting her vote. “I believe it is the right thing for Europe, I believe it is the right thing for Denmark, believe it is the right thing for our future.”
I welcome the strong message of commitment to our common security sent by the Danish people today.Denmark’s expertise on defence is much valued.I am convinced that both Denmark and the EU will benefit from this decision. We are #StrongerTogether
June 1, 2022President of the EU Commission Ursula von der Leyen hailed the Denmark vote on Twitter, saying: "I am convinced that both Denmark and the EU will benefit from this decision," adding the hashtag #Strongertogether.
Denmark joining the EU's defense policy would have a relatively modest impact on Europe’s security architecture, particularly compared to Sweden and Finland joining NATO. But Christine Nissen, a researcher with the Danish Institute for International Studies, said both moves were “part of the same story” and would strengthen military cooperation on a continent stunned by the war in Ukraine.
The main effect of abandoning the opt-out would be that Danish officials could stay in the room when EU colleagues discuss defense topics and Danish forces would take part in EU military operations.
One of the founding members of NATO, Denmark has stayed on the sidelines of the EU’s efforts to build a common security and defense policy in parallel with the trans-Atlantic NATO alliance. It was one of four opt-outs that Danes insisted on before adopting the EU’s Maastricht Treaty, which laid the foundation for political and economic union.
The waiver means Denmark has not participated in the EU’s discussions on defense policy, its development and acquisition of military capabilities, and its joint military operations such as those in Africa and Bosnia.
In a 1993 referendum, Denmark also opted out of cooperation in EU justice and home affairs, the common currency and citizenship. The citizenship opt-out, which said European citizenship would not replace national citizenship, has since become irrelevant as other members later adopted the same position. But the other provisions remain intact despite efforts by successive governments to overturn them.
Danish voters decided in 2000 to stay outside the eurozone, and 15 years later they voted to keep the exemption on justice and home affairs.
(FRANCE 24 with AP)
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Talking Europe
EU is at a 'watershed moment': Historian Luuk Van Middelaar
Denmark to start pulling troops out of Mali after junta's demand
Suspect in Norway bow-and-arrow attack was flagged for radicalisation
New York Times - World
Conservative Party Wins Big in South Korean Local Elections
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The victory adds to the influence of President Yoon Suk-yeol, who took power by a razor-thin margin less than three months ago.
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By Choe Sang-Hun
SEOUL — President Yoon Suk-yeol’s governing party won 12 of the 17 races for big-city mayors and provincial governors in local elections held in South Korea on Wednesday, further expanding Mr. Yoon’s conservative influence less than three months after he won the presidential election.
The results on Wednesday were a decisive victory for Mr. Yoon, who won the presidential race by a razor-thin margin in March and was inaugurated just three weeks ago. Although this week’s elections were only held at the local level, the results were seen as an early referendum on Mr. Yoon’s performance as leader.
Oh Se-hoon, of Mr. Yoon’s People Power Party, or P.P.P., won the mayoral race in Seoul, the capital. The P.P.P. also won 11 other elections for mayors and governors, including mayor of Busan, the country’s second-largest city after Seoul. (Both the mayor of Busan and the mayor of Seoul were incumbents elected during last year’s by-elections.)
The opposition Democratic Party won five races, three of them in Jeolla in the southwest, which is its perennial support base. Its candidates also won the governors’ races in the southern island of Jeju and in Gyeonggi-do, a populous province that surrounds Seoul.
The election results were a stunning setback for the Democratic Party. During the last local elections four years ago, it won 14 of the same 17 races for leaders of big cities and provinces. It also won a landslide victory in parliamentary elections in 2020. But the political winds began turning against the Democratic Party last year, as voters grew angry with then-President Moon Jae-in and his party’s failure to curb skyrocketing housing prices, as well as for #MeToo and corruption scandals involving Mr. Moon’s allies.
The same voter discontent helped catapult Mr. Yoon into the presidency in the March election. But the Democratic Party still dominates the National Assembly, where Mr. Yoon’s party lacks a majority.
During the campaign for this week’s elections, the P.P.P. urged voters to support Mr. Yoon’s government so that it could push its agenda at a time when North Korea’s recent weapons tests highlighted the growing nuclear threat on the Korean Peninsula. The Democratic Party appealed for support by billing itself as the only party able to “check and balance” Mr. Yoon’s conservative government.
Pre-election surveys had predicted a big win for P.P.P. candidates in this week’s elections, which followed on the heels of the presidential race and were considered an extension of it. Many of the same issues highlighted during the presidential campaign loomed large during the campaign for the mayoral and gubernatorial races.
Mr. Moon and his Democratic Party had focused heavily on seeking dialogue and peace with North Korea. Mr. Moon met with the North’s leader, Kim Jong-un, three times, and helped arrange summit meetings between Mr. Kim and President Donald J. Trump. But Mr. Moon and Mr. Trump both left office without having removed any of North Korea’s nuclear missiles.
During his campaign, Mr. Yoon signaled a shift in South Korea’s policy on North Korea, emphasizing enforcing sanctions and strengthening military deterrence against the North. When he met with President Biden in Seoul last month, the two leaders agreed to discuss expanding joint military exercises. They also agreed to expand economic and technological ties, bringing South Korea-based global companies like Samsung deeper into Washington’s efforts to secure a fragile supply chain amid growing tensions with China.
Mr. Yoon’s early policy moves include passing a new budget bill to support small-business owners hit hard by the pandemic and relocating the presidential office in Seoul. He turned the historical Blue House, which had been off-limits to ordinary citizens for seven decades, into a public park. But he has also stumbled: Two of his first Cabinet appointees have resigned amid allegations of misconduct.
South Korea also held parliamentary by-elections on Wednesday to fill seven vacant National Assembly seats. Two presidential hopefuls ran, including Lee Jae-myung, a Democratic Party leader who lost the March election to Mr. Yoon, and Ahn Cheol-soo, an entrepreneur turned politician who withdrew from the presidential race this year to endorse Mr. Yoon. Both Mr. Lee and Mr. Ahn won parliamentary seats.
The elections on Wednesday also filled hundreds of low-level local administrative seats. The P.P.P. won a majority of those races as well, according to the National Election Commission.
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France24 - World
Gunman kills four at Oklahoma hospital complex, police say
Issued on: 02/06/2022 - 02:22Modified: 02/06/2022 - 02:44
NEWS WIRES
FRANCE 24
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A man armed with a rifle and a handgun killed four people inside a medical building in Tulsa, Oklahoma on Wednesday before fatally shooting himself, police said, in the latest of a series of mass shootings to rattle the United States.
Police arrived at the St. Francis Hospital campus three minutes after receiving a call about the shooting on Wednesday afternoon and followed the sound of gunfire up to the Natalie Building’s second floor, Tulsa deputy police chief Eric Dalgleish told reporters.
The officers made contact with the victims and the suspect five minutes later, Dalgleish said.
Police responses have come under increased scrutiny after a gunman killed 19 children and two teachers in a Texas school classroom last week while officers waited outside for nearly an hour.
Asked by reporters whether police had refreshed training or thinking about active shooters after the Uvalde, Texas school shooting, Dalgleish said: “I think that’s probably fresh on everyone’s minds.”
“I will say Tulsa revisits that topic regularly. I was very happy with what we know so far regarding the response of our officers,” Dalgleish said.
Wednesday’s incident in Tulsa came on the heels of mass shootings that have reignited debates about gun control. Two weeks before the Uvalde shooting, a white gunman killed 10 people at a supermarket in a Black neighborhood in Buffalo, New York.
Police in Tulsa said they were trying to determine the suspect’s identity, who they estimated was aged between 35 and 40, and had no details yet on his motive.
The Natalie Building contains doctors’ offices including an orthopedic center, Dalgleish said, adding he believed the victims included employees and patients.
The White House said President Joe Biden had been briefed on the shooting and offered support to state and local officials in Tulsa, a city of some 411,000 people that sits around 100 miles (160 km) northeast of the capital Oklahoma City.
(REUTERS)
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UVALDE SHOOTING
Daniel Defense, the US gunmaker notorious for ‘aggressive marketing’ targeting young adults
Biden grieves with Uvalde as anger mounts over worst US school shooting in decade
Uvalde school police chief blamed for slow response to shooting
L'Humanité
L’enjeu de la recherche publique
ChroniqueSylvestre HuetQuel effort pour la recherche scientifique et technologique ? Le débat précédant le deuxième tour de l’élection présidentielle a très peu abordé cette question cruciale. Dommage, mais révélateur ; aucun des deux protagonistes n’ayant à se glorifier d’une action ou de propositions fortes. Emmanuel Macron a poursuivi une politique rabougrissant notre recherche publique. Et subventionné la recherche privée sans contrôle ni orientation vers les besoins sociaux. Son adversaire ne mérite même pas un commentaire.
Dommage, car il est difficile d’imaginer un futur meilleur à technologies constantes. Le rapport du Groupe 3 du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le dit à sa manière. Pour rester crédibles, ses auteurs se sont interdit toute spéculation technologique reposant sur des avancées scientifiques futures. C’est raisonnable. Mais met paradoxalement en lumière la nécessité de les rechercher. Surtout lorsque des pistes s’ouvrent qui diminuent les contraintes sociales et économiques très fortes des scénarios permettant d’éviter le dérapage climatique.
Ainsi, une étude récente (1) a fait un premier pas vers l’objectif de rendre les céréales de grande culture aptes à utiliser l’azote de l’air, grâce à une symbiose avec une bactérie. Le phénomène qui rend si utiles les légumineuses (pois, fèves, luzerne…). L’avancée, réalisée avec une orge et une bactérie dont les génomes ont été modifiés, est une démonstration de laboratoire encore loin d’un usage agricole. L’impact d’un succès final serait toutefois formidable, réduisant drastiquement l’apport d’azote aux céréales cultivées par des engrais dont la production et l’usage sont nocifs pour le climat et l’environnement. Et facilitant l’objectif d’alimenter une population mondiale en croissance sans y recourir encore plus massivement.
Il est trop tôt pour savoir si cette avancée débouchera. Mais soulignons qu’elle trouve l’une de ses origines dans une publication de 1997 d’une équipe française (2). Illustration de la durée souvent nécessaire aux véritables ruptures technologiques. Et donc d’un soutien public plus fort à la recherche scientifique qui en est la source. Les citoyens soucieux d’avoir une Assemblée nationale et un gouvernement travaillant à cet objectif disposent donc d’un élément de choix pour les élections législatives qui s’annoncent.
(1) Timothy L. Haskett et al., www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.2117465119
(2) P. Oger et al., Nat. Biotechnol. 15, 369 – 372 (1997).
la chronique scientifique de sylvestre huetsciencesRecherche scientifiqueGiec L'Humanité
Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur
Il était une foisLa petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.
Dominique BariCamp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.
La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.
Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?
Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »
Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.
Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA
Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.
Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).
Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP
Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).
Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo
La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.
Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.
La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.
Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).
Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP
Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.
Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.
Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.
Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.
timor orientalIl était une fois France24 - World
Jury awards Depp $15 million in libel case, $2 million to Heard in countersuit
Issued on: 01/06/2022 - 21:43Modified: 01/06/2022 - 21:47
NEWS WIRES
FRANCE 24
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A US jury awarded Johnny Depp $15 million in a libel lawsuit he brought against ex-wife Amber Heard for claiming she was abused in a Washington Post op-ed. But the same jury also awarded Heard $2 million in her countersuit, finding that she was defamed when Depp's lawyer claimed her allegations of abuse were a hoax.
A jury on Wednesday ruled in favor of Johnny Depp in his libel lawsuit against ex-wife Amber Heard, vindicating his stance that Heard fabricated claims that she was abused by Depp before and during their brief marriage.
The jury also found in favor of Heard, who said she was defamed by Depp’s lawyer when he called her abuse allegations a hoax.
Jury members found Depp should be awarded $10.35 million in damages, while Heard should receive $2 million.
The verdicts bring an end to a televised trial that Depp had hoped would help restore his reputation, though it turned into a spectacle of a vicious marriage. Fans - overwhelmingly on Depp’s side - lined up overnight to grab a seat in the courtroom. Spectators who couldn’t get in lined up on the street to cheer Depp and jeer Heard whenever either appeared outside.
Depp sued Heard for libel in Fairfax County Circuit Court over a December 2018 op-ed she wrote in The Washington Post describing herself as “a public figure representing domestic abuse.” His lawyers said he was defamed by the article even though it never mentioned his name.
While the case was ostensibly about libel, most of the testimony focused on whether Heard had been physically and sexually abused, as she claimed. Heard enumerated more than a dozen alleged assaults, including a fight in Australia - where Depp was shooting a “Pirates of the Caribbean” sequel - in which Depp lost the tip of his middle finger and Heard said she was sexually assaulted with a liquor bottle.
Depp said he never hit Heard and was never out of control when drinking, though Heard’s attorneys highlighted text messages Depp sent to friends recounting the copious amount of alcohol and drugs he had taken at that time. Her attorneys also showed that Depp sent texts apologizing to Heard for his behavior and wrote profane messages to a friend in which Depp said he wanted to kill Heard and defile her dead body.
In some ways, the trial was a replay of a lawsuit Depp filed in the United Kingdom against a British tabloid after he was described as a “wife beater.” The judge in that case ruled in the newspaper’s favor after finding that Heard was telling the truth in her descriptions of abuse.
In the Virginia case, Depp had to prove not only that he never assaulted Heard, but that Heard’s article - which focused primarily on public policy related to domestic violence - defamed him. He also had to prove that Heard wrote the article with actual malice. And to claim damages he had to prove that her article caused the damage to his reputation as opposed to any number of articles before and after Heard’s piece that detailed the allegations against him.
Depp, in his final testimony to the jury, said the trial gave him a chance to clear his name in a way that he the U.K trial never allowed.
“No matter what happens, I did get here and I did tell the truth and I have spoken up for what I’ve been carrying on my back, reluctantly, for six years.” Depp said.
Heard, on the other hand, said the trial has been an ordeal inflicted by an orchestrated smear campaign led by Depp.
“Johnny promised me - promised me - that he’d ruin my life, that he’d ruin my career. He’d take my life from me,” Heard said in her final testimony.
The case captivated millions through its gavel-to-gave television coverage and impassioned followers on social media who dissected everything from the actors’ mannerisms to the possible symbolism of what they were wearing. Both performers emerge from the trial with reputations in tatters with unclear prospects for their careers.
Eric Rose, a crisis management and communications expert in Los Angeles, called the trial a “classic murder-suicide.”
“From a reputation management perspective, there can be no winners,” he said. “They’ve bloodied each other up. It becomes more difficult now for studios to hire either actor because you’re potentially alienating a large segment of your audience who may not like the fact that you have retained either Johnny or Amber for a specific project because feelings are so strong now.”
Depp, a three-time best actor Oscar nominee, had until recent years been a bankable star. His turn as Capt. Jack Sparrow in the “Pirates of the Caribbean” film helped turn it into a global franchise, but he’s lost that role. (Heard and Depp’s teams each blame the other.) He was also replaced as the title character in the third “Fantastic Beasts” spin-off film, “The Crimes of Grindelwald.”
Despite testimony at the trial that he could be violent, abusive and out of control, Depp received a standing ovation Tuesday night in London after performing for about 40 minutes with Jeff Beck at the Royal Albert Hall. He has previously toured with Joe Perry and Alice Cooper as the group Hollywood Vampires.
Heard’s acting career has been more modest, and her only two upcoming roles are in a small film and the upcoming “Aquaman” sequel due out next year.
Depp’s lawyers fought to keep the case in Virginia, in part because state law provided some legal advantages compared with California, where the two reside. A judge ruled that Virginia was an acceptable forum for the case because The Washington Post’s printing presses and online servers are in the county.
(AP)
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French #MeToo founder wins ‘historic’ defamation appeal
Truth or Fake
Fake news from the Johnny Depp-Amber Heard defamation trial
L'Humanité
Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache
Il était une foisC’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.
Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.
Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenirCette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.
Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.
Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.
Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »
Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »
Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.
1947, un massacre colonial français à MadagascarLe 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.
Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».
C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.
Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP
Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.
Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.
Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.
Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.
Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.
En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.
madagascarIl était une foisindépendance1972 France24 - World
Fear of landslides haunts Brazil survivors
Issued on: 02/06/2022 - 09:54Modified: 02/06/2022 - 09:52
Recife (Brazil) (AFP) – While firefighters search for missing people under thick mud, residents in the Brazilian city of Recife can barely sleep: they fear landslides like the ones that claimed 120 lives in recent days.
"We have children, we have all our things inside the house. We stay up until dawn, afraid that the hill will fall on us," Claudia do Rosario told AFP on Wednesday, standing at the door of her modest home with its sheet-metal roof and pink walls stained by damp.
A few streets away from her neighborhood of Vila dos Milagres, the torrential rains of last weekend caused landslides that destroyed everything in their path and buried several houses.
If it rains so heavily again, as the National Institute of Meteorology forecasts for the next few hours, the 43-year-old fears the same thing will happen to her house.
The neighbors who lost their homes "called the Civil Defense many times and they never came. They only came after the deaths occurred. Are they waiting for the same thing to happen here to come?" said Rosario, who is unemployed.
Storekeeper Maria Lucia da Silva, 37, was also worried.
"Whenever it rains, the hill gives way a little... we are all very nervous here. We call the authorities but so far they have not given us a solution, they say that the priority is in the part of the neighborhood that was most affected," she said.
In the areas where the landslides swept in, firefighters, municipal workers and other officials were searching Wednesday for three people who remained missing, an AFP videographer confirmed.
The mayor's office of Recife -- the capital of the northeastern state of Pernambuco -- set up telephone and WhatsApp lines for neighbors to report incidents, and said more than 200 officials were in the area for "cleaning, social assistance, civil defense and health."
It said a shelter had also been set up in Vila dos Milagres to provide medical assistance, clothing and basic necessities to those who had been impacted by the disaster.
The landslides struck overnight Friday and Saturday morning, when 70 percent of the average rainfall for the entire month of May fell in some parts of the regional capital.
On Wednesday, the Pernambuco government updated the death toll to 120 and said that 7,312 people had been left homeless.
Experts attribute such tragedies to a combination of heavy rains exacerbated by climate change and the construction of large neighborhoods with precarious housing in high-risk areas, such as hillsides.
The National Center for Monitoring and Alerts of Natural Disasters (Cemaden) estimates that some 9.5 million people live in areas at risk of landslides or flooding, many of them in favelas -- poor neighborhoods -- without basic sanitation.
© 2022 AFP
L'Humanité
Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur
Il était une foisCent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.
Edgard GarciaIl aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.
En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images
Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.
Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre Janine Darcey, qui devient son épouse.
Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».
En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites.
Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.
En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images
Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.
Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.
Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.
Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.
Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.
Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.
En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho
Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.
Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : « l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…
La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.
Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.
Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.
Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.
Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité.
Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.
Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.
Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.
(1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.
DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE
Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.
chanson françaiseserge reggiani France24 - World
'Monumental moment': US equity firm takes stake in New Zealand's All Blacks
Issued on: 02/06/2022 - 09:38
Wellington (AFP) – US private equity firm Silver Lake secured a NZ$200 million (US$134 million) stake in New Zealand Rugby and its famed All Blacks on Thursday after provincial unions overwhelmingly endorsed the deal following years of wrangling.
The vote by 89-1 ended a heated two-year negotiation that pitted rugby bosses against the players' association and provincial rugby unions, amid concern about selling off part of the country's culture to foreign owners.
Rugby is more than just a game in New Zealand and is seen as an integral part of the social fabric.
The All Blacks are regarded as national heroes, winning three of the nine Rugby World Cups, and are one of the most successful teams in world sport.
NZR chairman Stewart Mitchell hailed a "monumental moment in the history of rugby in New Zealand".
"It has taken us some time to reach this point and that is because our members care so deeply about our game, our communities, and our people," he said Thursday.
Right up until the vote, closed-door meetings were going on as New Zealand's 26 provincial unions sought assurances they would not be sidelined and there would be benefits for the game at the grassroots level.
The deal sees Silver Lake, a fund manager specialising in private equity investments and whose growing stable of sports interests already includes Manchester City, pay NZ$200 million for a 5.8 percent stake in a new commercial entity operated by NZR.
An additional investment of NZ$100 million will later be offered to New Zealand-based institutional investors and Silver Lake's holding could rise to 8.58 percent depending on the share uptake.
Silver Lake is expected to provide expertise in areas such as broadcast, sponsorship and digital technology innovations.
"Digital technologies are changing sports and media, providing a lot of opportunities for rugby, and we are ready to help go after them while respecting the values and traditions of the game in New Zealand," said Silver Lake managing director Stephen Evans.
'No magic bullet'
Critics say the All Blacks have not capitalised on their marketability in a way other leading brands in sports such as Formula One and European and English football have done.
New Zealand Rugby was hit hard by the coronavirus pandemic, losing NZ$40 million in 2020, and its provinces have been losing money for several years as spectator and player numbers fall.
NZR chief executive Mark Robinson believes if money floods in under the Silver Lake deal it could enable a new pay structure with the players and provinces.
Rugby Players' Association chief executive Rob Nichol described the lengthy negotiations as "a thorough and robust process" with "the potential to be a very successful partnership and way forward for rugby in New Zealand".
Robinson said it would enable NZR to take the All Blacks to a wider audience, but cautioned that "it is in no way a magic bullet.
"We know there is still a lot of hard work to do and we know the Silver Lake team hold the same view."
Sport has become an attractive proposition for institutional investors in recent years, particularly in the United States and Europe, and rugby has not been immune.
Private equity company CVC last year paid £365 million for a 14.3 per cent stake in the Six Nations.
New Zealand Rugby's Mitchell also warned that the deal was not an instant cure.
"We've now got to sit down, work with a new board, make sure we get these business plans in place, make sure we perform to those business plans with our partners and reap the rewards that hopefully will come in the next four to five years," he said.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Débordements au Stade de France : le gouvernement s’enfonce dans le déni
Pas de chance pour la porte-parole du gouvernement, les questions ne portent que sur un seul sujet. Pour son second compte-rendu du conseil des ministres, Olivia Grégoire a dû faire face aux nombreuses interrogations concernant la chaotique finale de ligue de champions qui a viré au drame ce samedi au Stade de France. L’ordre du jour porte, pourtant, sur le pouvoir d’achat, le comportement des passagers aériens et l’attribution des compétences respectives de chaque ministre. Mais qu’importe, le chaos de la finale pousse les journalistes à faire fi du plan gouvernemental. D’autant que cette affaire a été évoquée par Emmanuel Macron en conseil des ministres. Très brièvement, rapporte Olivia Grégoire.
N’attendez pas de moi des positions caricaturales, nous restons lucides quant à l’instrumentalisation de cette affaire par les extrêmes
Sur la crédibilité de la version de Gérald Darmanin, la déception du gouvernement anglais face au traitement accordé aux supporters britanniques, et la triste image renvoyée par la France à quelques mois de la Coupe du monde de rugby, la porte-parole se retrousse les manches pour adoucir la situation. « Le gouvernement doit prendre du recul et ne pas faire un arrêt sur image sur une situation qui ne révèle pas nos qualités d’accueil », déclare-t-elle dans un premier temps. Vient ensuite le lot d’exemples d’événements sportifs tenus dans de parfaites conditions qu’elle énumère. La finale de la Coupe de France, le tournoi de Roland-Garros, ou encore la Coupe du monde de football féminin : « Tout, c’est bien passé et on en parle pas », rappelle-t-elle. La réplique est loin de convaincre.
Très vite, le sujet de l’insécurité qui règne à Saint-Denis revient à la charge. « N’attendez pas de moi des positions caricaturales, nous restons lucides quant à l’instrumentalisation de cette affaire par les extrêmes », conclut la candidate de la 12e circonscription de Paris. Pourtant au sein de la majorité, certains se mouillent et tentent de pointer ce qui se cache derrière la cohue de Saint-Denis. Karl Olive, maire de Poissy et candidat Renaissance pour les législatives, se détache de la doxa macroniste. Présent dans au Stade de France le soir de la finale, il témoigne pour le média-vidéo de l’Opinion « C’est une addition de dysfonctionnement (…) et derrière appelons un chat un chat, c’est aussi des racailles qui profitent de la situation pour venir s’amuser, frapper, voler et c’est inadmissible. » Là où l’édile piscaciais parle de dysfonctionnement, Grégoire parle de faits « sur lesquels il faudra faire toute la transparence ». Transparence requise, ce mercredi au Sénat, lors de l’audition de Gérald Darmanin.
«C’est une addition de dysfonctionnements»
Le maire de Poissy @KARLOLIVE réagit aux événements qui sont venus perturber la bonne tenue de la finale de la Ligue des champions, samedi, au Stade de France. pic.twitter.com/37OxMWUpCu
— l’Opinion (@lopinion_fr) May 30, 2022
Entre Darmanin et Macron, un tandem en difficulté ?
« Il a été demandé expressément au ministre de l’Intérieur de monter au créneau et d’arrêter d’expliquer que nous n’étions responsables de rien », rapporte un proche du chef d’État à BFMTV. Une tension en interne qui fait parler, mais qu’Olivia Grégoire réfute. « Le président de la République soutient totalement le ministre de l’Intérieur », avance-t-elle rapidement. Comme pour couper l’herbe sous le pied d’une rumeur qui grimpe, Olivia Grégoire évoque une parfaite entente entre le chef d’État et son ministre. Même si l’ensemble des rédactions de France racontent un épisode houleux entre le président de la République et le ministre de l’Intérieur, les membres de la majorité font la sourde oreille. « Moi, je n’ai pas vu un président tendu ou en colère », confie un cadre du gouvernement à Valeurs actuelles.
Le Figaro et Valeurs actuelles veulent croire que des gens qui sont dans le grand remplacement sont responsables de ce désordre
Quand le ministre de l’Intérieur semble se dédouaner de toute responsabilité, et reporter l’entière faute sur les supporters anglais, ses collègues font bloc autour de la version officielle. « Je ne partage pas votre avis, il faut être moins caricatural. Pour les extrêmes d’un côté, on dit que c’est la faute des jeunes de banlieues, de l’autre, on accuse les forces de l’ordre » poursuit notre interlocuteur. Une rhétorique déjà employée par Gerald Darmanin lui-même. « La droite, l’extrême-droite, une partie des journaux notamment « Le Figaro » et « Valeurs actuelles » veulent croire que des gens qui sont dans le « grand remplacement » sont responsables de ce désordre », a-t-il déclaré pour le Canard Enchaîné. Parole contre parole.
BBC
Depp-Heard trial: Jury sides mostly with Depp in defamation case
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A US jury has found Amber Heard defamed ex-husband Johnny Depp with an article in which she claimed she was a victim of domestic abuse.
Jurors awarded Mr Depp - who denied abusing Ms Heard - $15m (£12m) in compensatory and punitive damages.
Ms Heard, 36, won one of three counter-claims against Mr Depp, 58, and was awarded $2m in compensatory damages.
The Hollywood stars, who divorced in 2017, presented conflicting versions of their doomed relationship in the trial.
Over six weeks, the court in Fairfax, Virginia, heard tawdry details of Mr Depp and Ms Heard's tempestuous marriage, and its unhappy ending.
Polls suggested many Americans were more interested in the legal drama than the war in Ukraine or a potentially historic ruling on abortion expected any day from the US Supreme Court.
Coverage of the trial - which was televised and livestreamed - hit billions of views on social media.
After nearly two days of deliberations, jurors found on Wednesday that Ms Heard's statements about her marriage were "false" and she had acted with "actual malice".
But they also found that Mr Depp had defamed Ms Heard when his lawyer gave a statement to the Daily Mail in 2020 calling her abuse allegations a hoax.
As the seven-member jury delivered its verdict, screams and chants of "Johnny, Johnny, Johnny" erupted outside the court.
Mr Depp was not in court due to "previously scheduled work commitments", his spokesperson said. The actor was said to be watching from the United Kingdom, where he has played three surprise concerts alongside his friend, British musician Jeff Beck, since the jury began deliberating on Friday.
On the eve of the verdict, Mr Depp received a standing ovation after performing with Mr Beck at the Royal Albert Hall in London.
In a statement on Wednesday, he said: "The jury gave me my life back. I am truly humbled."
He added, in Latin: "Truth never perishes."
Mr Depp's statement continued: "I hope that my quest to have the truth be told will have helped others, men or women, who have found themselves in my situation, and that those supporting them never give up."
Fairfax County Circuit Court Judge Penney Azcarate reduced the punitive damages awarded to Depp to $350,000, the statutory cap in Virginia. That leaves his total damages at $10.4m. Ms Heard was not awarded any punitive damages.
The actress, who sat sombrely throughout the reading of the verdict, said in a statement that she was "heartbroken". She argued that the jury had ignored evidence in her favour.
"I'm sad I lost this case. But I am sadder still that I seem to have lost a right I thought I had as an American - to speak freely and openly," said the actress, who stars in an Aquaman sequel due out next year.
She added: "I'm even more disappointed with what this verdict means for other women. It is a setback. It sets back the clock to a time when a woman who spoke up and spoke out could be publicly shamed and humiliated."
A spokeswoman for Ms Heard has said she plans to appeal the ruling.
Something new even for US justice
By David Sillito, BBC News, Fairfax
This was a news story where everyone has had equal access to the source material. Such access empowered millions to engage and discuss.
We saw reaction shots of the main participants, we were able to watch facial expressions, and we saw some extraordinary moments unrelated to the main narrative.
The sight of the doorman, Alejandro Romero, delivering his testimony via Zoom from his car while vaping and then driving off was something new even for American justice. The look on Judge Azcarate's face at the end of his testimony was proof enough. It was simply compelling to watch.
It was also a puzzle. Two people arguing a completely opposed view of events that took place behind closed doors means that millions saw the evidence for themselves and made up their own minds. We can all be detectives.
Wednesday's ruling marked a turnaround in legal fortune for Mr Depp. Two years ago, the Pirates of the Caribbean star was on the losing side of a libel ruling in the UK when the Sun, a British tabloid, called him a "wife-beater".
The US sequel to their legal battle revolved around a 2018 opinion piece by Ms Heard in the Washington Post, describing her experience as a "public figure representing domestic abuse".
She did not mention her ex-husband or any other alleged perpetrator by name. But Mr Depp - once one of Hollywood's most bankable stars - said the implications had derailed his career.
He sued for $50m; she counter-sued for $100m. Although both reside in California, the case was heard in the Virginia county in which the Washington Post operates its printing presses.
The two met in 2011 while filming The Rum Diary and wed in February 2015. They divorced two years later.
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Amber Heard and Johnny Depp's 'Trial by TikTok'
Inside Johnny Depp and Amber Heard's legal battle
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Stade de France : “Le gouvernement n’a rien à cacher”, se défend Gérald Darmanin devant le Sénat
Depuis le fiasco en marge de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France, Gérald Darmanin tente d’éteindre l’incendie. Auditionné devant le Sénat ce mercredi 1er juin au sujet des nombreux incidents ayant été constatés à Saint-Denis dans la soirée du samedi 28 mai, le ministre de l’Intérieur a pour la première fois exprimé un début de mea-culpa.
« Le gouvernement n’a rien à cacher et nous nous réjouissons d’avoir le temps nécessaire pour revenir sur ces incidents. Il est évident que cette fête a été gâchée et que pour les fans de football, l’image négative de ce match est une blessure pour notre pays. Avons-nous évité le pire : oui. Pouvions-nous faire mieux ? Sans doute. Seuls les lâches se défaussent sur leurs subordonnés », a-t-il déclaré devant les élus de la chambre haute. Avant de nuancer, en énonçant des éléments de contexte : « Nous avons eu à organiser cette finale en trois mois, contre 18 habituellement. La grève de la RATP s’est ajoutée à cela, avec un trafic sur le RER B 3,3 fois supérieur à la normale. Il y a eu 6800 policiers mobilisés, c’est l’événement qui a le plus mobilisé de forces depuis que je suis en poste. »
Le pensionnaire de la place Beauvau est ensuite revenu sur l’afflux important de personnes arrivant au Stade de France pour la rencontre, confirmant les chiffres déjà énoncés la veille au JT de TF1 : « Nous avons toujours dit que 30 000 ou 40 000 personnes sont arrivés sans billet ou avec un faux billet. (…) Il y a eu 75 000 billets édités par la fédération. Nous avons cependant constaté que 115 000 personnes se sont déplacés au stade. Entre 34 800 et 42 000 personnes sont venus aux abords du stade, soit pour pénétrer dans le stade ou aux abords du stade. »
Un usage « disproportionné » des gaz lacrymogènes
Le ministre de l’Intérieur s’est ensuite expliqué sur certaines méthodes des forces de l’ordre, pointées du doigt dans des vidéos sur les réseaux sociaux et des témoignages de supporters. « Je m’excuse très sincèrement de l’utilisation disproportionnée des gaz lacrymogènes », a-t-il déclaré, ajoutant que « le préfet de police aurait dû connaître le nombre de personnes présentes sur les lieux. » Il a également précisé que « deux saisines de l’IGPN » ont été effectuées, et que des « sanctions ont été demandées » auprès de Didier Lallement.
Pour les supporters britanniques et espagnols victimes de violence en tous genres avant et après la rencontre, Gérald Darmanin a également fait des annonces. « À partir de lundi, les citoyens britanniques et espagnols pourront déposer plainte dans leur pays, avec des lettres-plaintes et un dispositif de plainte en ligne. Il y a sans doute une partie des plaintes qui n’a pas été déposée », a-t-il affirmé, concédant avoir « sans doute sous-estimé le nombre de policiers nécessaires concernant l’ordre public. »
France24 - World
'Ferocious' Kambosos: Australian boxer with Pacquiao in his corner
Issued on: 02/06/2022 - 08:48
Melbourne (AFP) – George 'Ferocious' Kambosos has risen from humble beginnings to the precipice of being crowned undisputed lightweight champion of the world, with boxing superstar Manny Pacquiao playing a big role.
For years, the heavily tattooed Australian, 28, has laboured for recognition.
But all that could change on Sunday in Melbourne if he wins his showdown against American Devin Haney, with the WBA, IBF, WBO and WBC belts all on the line.
After a stellar amateur career spanning more than 100 fights, Kambosos successfully moved up to the professional ranks as a teenager and now boasts a 20-0 record, with 10 knock-outs.
But it took a lucky break in 2017 to help set him on the road to his blockbuster moment this weekend.
Little-known, he was at Freddie Roach's famed gym in Los Angeles when the legendary trainer thought he would make a good sparring partner for Pacquiao ahead of his WBO welterweight bout against Jeff Horn in Brisbane.
Pacquiao stunningly lost to Horn, but the Filipino and Kambosos struck up a friendship and the Australian helped him prepare for two more title fights, clocking up over 250 rounds with the 12-time world champion.
Kambosos says the experience helped forge him into who he is today.
"Back then he said to me that I'd become world champion and hearing that from an all-time great, hearing that from a guy like Manny Pacquiao, that gave me that extra boost," Kambosos told reporters.
Pacquiao, who retired from boxing last year and unsuccessfully ran for the Philippines presidency last month, said he knew from their first meeting that Kambosos could go all the way.
"He wanted to be the best and he treated his sparring sessions with me as part of his education," he told The Sydney Morning Herald.
"I never saw the same fighter twice. He was more than a sparring partner, he was a training partner.
"George worked harder than anyone in the camp, I think that is why we got along so well."
Bullied for his weight
Born in southern Sydney to parents of Greek descent, Kambosos was often bullied as a child for being overweight, which led to his father enrolling him in boxing classes to improve his fitness.
He lost the excess weight and fell in love with the sport.
After rising through the ranks as an amateur, he took the plunge to become professional and won his first bout in front of his home fans in Sydney in 2013.
To further his career, he and his team decided to base themselves in the United States, a move that led to the relationship with Pacquiao.
Defeating Lee Selby in London in 2020 made him the mandatory challenger for the IBF lightweight title which ultimately earned the Australian a crack at WBA, IBF and WBO champion Teofimo Lopez at Madison Square Garden in November.
Kambosos grabbed his chance in a bloody battle, catapulting himself into the big time by upsetting the American in a stunning split decision victory as a heavy underdog to win all three belts.
"Everything in my career I've had to earn. I've had to work hard, extremely hard to get to this position," said Kambosos ahead of Sunday's bout against Haney, who is the WBC lightweight titleholder and undefeated in 27 fights.
"I've never really been given something or opportunities, I've always worked hard to earn them. And that's how I love it to be."
That work has put Kambosos on the brink of his greatest achievement with more than 50,000 people expected to pack Melbourne's Marvel Stadium to see if he can become one of Australia's greatest boxers.
© 2022 AFP
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ansC’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
communautésblack panthersMoveÉtats-Unis New York Times - World
Can Ancient Maori Knowledge Aid Science? Ask These Freshwater Crayfish.
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As a weed choked a New Zealand lake, a tribe found a surprising solution in a centuries-old tool, adding to a pitched debate over how Indigenous knowledge can complement conventional science.
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By Pete McKenzie
LAKE ROTOMA, New Zealand — A riot of native plant life once covered the shallows of Lake Rotomā, one of the many bodies of water that speckle New Zealand’s upper North Island. At night, mottled green crayfish scuttled from the deep to graze beneath the fronds in such plentiful numbers that the local Māori tribe could gather a meal in a few minutes of wading.
These days, the lake bed is carpeted by an alien canopy. Sharply spiraled weeds, introduced by goldfish owners dumping unwanted tanks, form an impenetrable wall around the lake’s edge. Unable to push through it on their daily commute, the crayfish largely vanished.
Now, the local tribe, Te Arawa, and conservation agencies are racing to suppress the weed’s explosive growth as it chokes once-pristine aquatic ecosystems. At Lake Rotomā, the tribe found a surprising solution in a centuries-old tool — and added to a pitched debate about how ancestral Māori knowledge can complement conventional science.
Te Arawa, which has long used woven flax mats, known as uwhi, to cross water and gather food in shallow swamps, is employing modern diving technology to staple uwhi underwater where aquatic herbicide hasn’t worked or shouldn’t be sprayed. It has helped stop the weed’s growth and create new migration routes for the crayfish.
“This is a perfect example of combining mātauranga Māori” — traditional Māori knowledge — “and Western science,” said William Anaru, Te Arawa’s biosecurity manager.
The use of uwhi is an example of the growing prominence in Western societies of Indigenous knowledge systems, accumulated and handed down over centuries.
In Canada, a 2019 law requires the government to consider Indigenous knowledge in regulatory decisions. In New Zealand, researchers inspired by mātauranga have conducted studies on whether kauri forests are harmed by a lack of Māori prayer and on the use of crushed whalebone to treat fungal infections that are devastating native trees.
The phenomenon has proved contentious among academics unused to drawing on amorphous — and sometimes spiritual — knowledge systems. The resulting backlash has split New Zealand’s scientific community, attracted interventions from one of the world’s most prominent academics and prompted a discussion about what it means to “know” something at all.
According to Dan Hikuroa, a senior lecturer in Māori studies at the University of Auckland, mātauranga Māori “spans knowledge, culture, values and worldview.”
It includes everything from systematic observations about what plants grow best in certain areas or which stars to follow across vast oceans, to legends referring to certain rivers as the home of taniwha — unpredictable supernatural beings.
Such legends can be both literal and metaphorical, Dr. Hikuroa said. Understanding a river as the home of a taniwha, for example, helps describe its sinuous appearance and warn of its volatility or capacity to break its banks.
Additionally, mātauranga is not just a collection of knowledge, but also a philosophy underpinned by values like kaitiakitanga and manaakitanga — guardianship and hospitality.
Many of New Zealand’s more traditionally minded scientists, however, see the spiritual and moral aspects of mātauranga as contradictory to conventional science, which is supposed to be value-neutral and limited to knowledge that can be empirically proven.
That tension came to a head last year, when a collection of New Zealand’s top academics published an open letter in The Listener, a major national magazine. In it, they denounced proposed changes to the school curriculum that would “ensure parity” between mātauranga Māori and conventional science and teach that “science has been used to support the dominance of Eurocentric views.”
Kendall Clements, a marine biologist who signed the letter, said they were not trying to disrespect mātauranga, but to emphasize the differences between it and conventional science.
Mātauranga has the “seeds of science,” he said, “but to then say that mātauranga Māori is equivalent to science makes no sense, because there are a whole lot of elements that are not in science, like visions, prophecies and dance.”
Advocates of mātauranga say that misses the point. Dr. Hikuroa agreed that mātauranga is not the same as conventional science. But it is valuable, he said, because it provides alternative explanations about the world and encourages people to think differently.
“In trying to probe that difference, we may collectively come to a better understanding of a solution than if we drew on a single body of knowledge in isolation,” he said.
As an example, Dr. Hikuroa pointed to the construction of a state highway in the early 2000s. It was supposed to run through a swamp that local Māori said was inhabited by a tempestuous taniwha. Engineers had not identified any risks, but rerouted the road to address their concerns. A year later, a major flood hit the area. The redirected road was spared major damage.
A taniwha was the local tribe’s “way of codifying the observation made through years that this place floods from time to time,” Dr. Hikuroa said.
Skeptics, however, say that if the truth of the more spiritual aspects of mātauranga cannot be definitively proved, they cannot be called knowledge.
This tension between traditionally minded scientists and mātauranga advocates, brought to a boil by the open letter in The Listener, spiraled into a fiercely personal debate.
Advocates who had watched for years as scientists dismissed mātauranga as unquantifiable superstitions were sensitive to a perceived lack of respect from the letter’s signatories.
Some alleged that the letter was an example of white supremacy. Waikaremoana Waitoki, the president of the New Zealand Psychological Society, denounced the letter’s “racist tropes” and “moral panic.”
Others were frustrated that the letter’s authors had no expertise in mātauranga. Melanie Mark-Shadbolt, an environmental sociologist, said it was motivated by “a bit of fear” and “a lot of ignorance.”
The signatories, for their part, felt that their positions had been intentionally misconstrued. “I believe the vast majority of people who attacked our letter attacked a misrepresentation,” Dr. Clements said. “Some of that was absolutely deliberate.”
New Zealand’s prestigious Royal Society began investigating whether two of its fellows — the biochemist Garth Cooper and the philosopher Robert Nola — should face disciplinary action for signing the letter. The situation became more tense after the polarizing British biologist Richard Dawkins denounced the Royal Society’s investigation and described mātauranga as “not science and not true.”
The commotion quieted only recently, after the Royal Society dropped its investigation and Dr. Cooper and Dr. Nola chose to resign as fellows. Neither side is happy, but few have the energy to continue fighting.
Outside these ivory tower debates, however, the use of mātauranga carries on.
For Te Arawa, the melding of mātauranga with conventional science has proved successful. Amid the weedy jungle in Lake Rotomā’s shallows, an enormous clearing has emerged.
The tribe turned to uwhi after becoming disillusioned with burlap mats and herbicide, two alternatives that are costlier and involve imported materials that often draw suspicion from local people.
Cory O’Neill, Te Arawa’s lead diver, said that the uwhi placed by his team have been more effective than the burlap mats or ones made of rubber, which can be ripped from the lake bed by accumulated gas from degrading lake weed.
Even better, while the uwhi stops thick weeds, thin gaps in its weave allow more slender native plants to grow through and create new forests of their own. Now, for the first time in decades, crayfish in Lake Rotomā have a clear path to old feeding grounds among the plants they relied on for millenniums.
“We’ve essentially created new mātauranga,” Mr. O’Neill said before carefully tucking his dreadlocks beneath the cap of his wet suit and slipping into the lake. “And we’re going to use it to finish the last of the lake weed off.”
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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As Food Shortages Loom, a Race to Free Ukraine’s Stranded Grain
An operation to bring grain out from Ukraine through Lithuania, with considerable political hurdles, is just one option being considered amid warnings of mass starvation around the world.
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By Andrew Higgins and Erika Solomon
KLAIPEDA, Lithuania — The Baltic Sea port has silos to store plenty of grain, railway lines to transport it there from Ukraine, where it has been trapped by the war, and a deep harbor ready for ships that can take it to Egypt, Yemen and other countries in desperate need of food.
“Starvation is near, and we have everything that is needed to provide part of a solution,” said Algis Latakis, the director general of Klaipeda Port on Lithuania’s Baltic coast, insisting that his facility can help the world avert a food catastrophe by getting out the vast mountains of grain now stranded in Ukraine.
But, Mr. Latakis conceded, there is one big problem: Aleksandr G. Lukashenko, the president of Belarus — who in February let Russian troops pour into Ukraine from his territory. Belarus controls the railway lines offering the most direct, cheapest and fastest route for large volumes of grain out of Ukraine to Klaipeda and other Baltic ports.
But using them would mean cutting a deal with a brutal leader closely allied with President Vladimir V. Putin of Russia, underscoring the painful moral and political decisions that now confront Western leaders as they scramble to avert a global food crisis.
Numerous options are being considered to get the much-needed grain out of Ukraine, including sending barges down the Danube River, or by truck and train through ports in Poland and Romania — all of which come with considerable challenges. Hardest of all would be reopening the Black Sea port of Odesa, currently mined by Ukraine against invasion and blockaded by Russia.
The Lithuania route appears to be the most promising for getting food quickly to areas like the Middle East and Africa that need it the most, even if it is also a long shot.
“This is a decision that politicians need to take not me,” Mr. Latakis, the Klaipeda port director said. “It is up to them to decide what is most important.”
Leaders of the European Union and the United States publicly insist that feeding hungry people trumps other concerns. In private, however, there is intense wrangling over how to do that without rewarding either Russia or Belarus, both of which are angling for relief from sanctions in return for help in heading off starvation.
Western nations like the United States, as well as Ukraine, oppose lifting sanctions imposed on Russia over its invasion but have not ruled out a deal with Belarus.
Until Russia invaded on Feb. 24, Ukraine shipped most of its agricultural products through Odesa, and its main port on the Azov Sea in the now pulverized city of Mariupol.
The war has halted those shipments, leaving around 25 million tons of grain, according to U.N. estimates, from last year’s harvest stranded in silos and at risk of rotting if it is not moved soon. A further 50 million tons is expected to be harvested in coming months. The grain elevators in Ukraine that have not been damaged or destroyed by shelling are quickly filling up. Soon, there will be no room left to store the incoming harvest.
Dmytro Kuleba, Ukraine’s foreign minister, said severe bottlenecks meant that the existing routes through Poland and Romania “can provide only limited alleviation of the food crisis” given the volumes that need to be moved.
In a written response to questions, he said the best solution would be for Russia to lift its blockade of Odesa or for Western countries to send warships to escort grain carrying vessels.
But, Mr. Kuleba said, this “is an extremely difficult undertaking, which involves a lot of security risks.”
He declined to comment specifically on the Belarus option, but said: “We are desperate to export our food as soon as possible. Whatever works.”
Warning of an approaching “hurricane of hunger,” the head of the United Nations, António Guterres, has sought to negotiate a deal under which Ukrainian grain would be transported out of the country by ship or train, and in exchange Russia and Belarus would sell fertilizer products to the global market without the threat of sanctions.
For farmers in Ukraine, just days away from sowing their second crop of the year, exporting their grain is perhaps the most urgent task in their now perilous profession.
War has devastated once fertile land, and farmers are short of diesel, most of which used to come from Russia and Belarus. Some are scared to plow fields they fear may be mined. Others struggle to fend off Russian forces seizing their crops and tractors.
“Before, it was just about making profits,” said Andrii Holovanych, a manager of Zakhidinyi Buh, a farm in western Ukraine near Lviv where workers in body armor and helmets rumble by on tractors. “Now, I really feel the work we do makes a difference — not just to Ukraine, not just to my own family’s wealth, but the entire world.”
Russia blames the farmers’ agonies on the West, arguing that they can be easily eased by a lifting of sanctions. That, said Gabrielius Landsbergis, Lithuania’s foreign minister, is a non-starter unless Russia withdraws troops from Ukraine and Belarus halts its repression.
“Practically and politically this is not a viable option,” he said in an interview in Vilnius, the Lithuanian capital. “We are dealing with two dictators who are waging war against Ukraine. They are the ones blocking the food,” he added.
That means that Western governments and Ukraine are left to try out a range of possible solutions fraught with problems. Test runs of trains carrying grain from Ukraine through Poland to Lithuania, for example, have taken three weeks because of different track gauges in neighboring countries, requiring cargos to be loaded and unloaded multiples times.
Given the huge quantities of grain waiting for a way out of Ukraine, Mr. Landsbergis believes the only real solution is to open up Odesa and the nearby port of Mykolaiv for commercial shipping.
He said he visited London last week to lobby for the dispatch of warships to the Black Sea to open up a safe corridor for merchant vessels carrying grain from Ukraine. Britain offered verbal support but no ships, he said.
Turkey has proposed using its ships to transport grain from Odesa, which, in addition to getting Ukraine to demine the port, would require an agreement from Russia not to hinder vessels.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Military aid. The United States said it will send Ukraine advanced rockets as part of a new $700 million aid package, while Germany promised a modern air-defense system. The buttressing of Ukraine’s weaponry underscores Western resolve to hobble Russia’s war effort at a critical time.
On the ground. Russian troops have stormed the city of Sievierodonetsk in Ukraine’s east and converged in the city center, according to a local official. The fall of Sievierodonetsk would give President Vladimir V. Putin’s forces the last major city in the Luhansk province still in Ukrainian hands.
Russian oil embargo. European Union members finally reached an agreement on a Russian oil embargo and new sanctions against Russia. The long-delayed deal effectively exempts Hungary, which had opposed the embargo, from the costly step the rest of the bloc is taking to punish Russia.
Grain exports. Following the agreement, European leaders are now focusing on ways to prop up Ukraine’s economy, including exploring several options to confront a Russian blockade of much-needed Ukrainian grain amid warnings of a global food crisis.
But faced with the considerable challenges of executing such a plan, the best option for getting large quantities of Ukrainian grain to hungry people is probably by rail through Belarus to Klaipeda and other Baltic ports in Latvia and Estonia.
That “won’t solve everything, but it would significantly alleviate the situation,” said Marius Skuodis, Lithuania’s transport minister. But, he cautioned, it would also “raise serious political and moral issues.”
The biggest of these is that Mr. Lukashenko wants the European Union to lift sanctions on what had been his biggest source of cash: potash, a crop nutrient of which his country is one of the world’s largest producers.
Ukraine is opposed to any easing of sanctions against Russia but, increasingly desperate to move grain trapped by the war, is more open to the idea of a temporary easing of sanctions against Belarusian potash.
The White House, asked whether the lifting of sanctions on Belarusian potash was being discussed, responded with a statement that denounced Russia and ignored the potash issue.
In Ukraine, there are also serious doubts about the Lithuania option.
Roman Slaston, the head of Ukraine’s main agricultural lobby, said one challenge was that many rail connections through Belarus had been blown up by Belarusian railway employees sympathetic to the Ukrainian cause.
“Given that the Russian Army is still in Belarus, who is going to pay to repair that now?” Mr. Slaston asked. “This is like some kind of madness.”
Torben Reelfs, the co-owner of Biorena, a farm outside Lviv, in western Ukraine, said moving all of the grain trapped in Ukraine by train would require about 400,000 wagons. “If you lined those wagons one behind the other, it would be 7,500 kilometers long,” or about 4,700 miles, he said. “That is like the distance from New York to São Paulo. It’s impossible.”
Mr. Slaston said trucks might be a better opportunity. His goal is to get out 40,000 tons per day by truck, which would require about 1,000 vehicles.
But that creates its own problems: With airports and seaports closed, and so many trucks on the road, border crossings have become jammed with miles of traffic.
In the meantime, Ukrainian farmers are taking matters into their own hands, buying silo bags, long plastic sheaths that can store about 5,000 to 6,000 tons of grain, said Husak Bohdan, an agronomist at the Biorena farm.
Mr. Holovanych, from the Zakhidinyi Buh farm, said such solutions were frustrating to him, if necessary. “We don’t grow food to store it,” he said. “People in Africa won’t be fed by our grain sitting in bags in our fields.”
Andrew Higgins reported from Klaipeda, and Erika Solomon from Hlyniany, Ukraine. Matina Stevis-Gridneff contributed reporting from Brussels, Tomas Dapkus from Vilnius, Lithuania, and Farnaz Fassihi from New York.
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L'Humanité
Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia
Il était une foisIl était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.
Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.
La Sicile fait figure de laboratoire
Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.
En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.
Collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne
En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).
Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.
La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.
Lien avec le pouvoir politique depuis 1943
Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.
Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.
En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.
Une lutte ouverte contre la Mafia
La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.
L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.
La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.
Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987
Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.
La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.
Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.
Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.
Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.
Rupture entre les représentants politiques et les citoyens
Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.
L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).
Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.
À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.
mafia BBC
SANS TITRE
In the words of Ukraine's President Volodymyr Zelensky, the national football team provided their soldiers and their country with two hours of happiness and joy last night.
And Hampden Park in Glasgow was a sea of blue and yellow - as Ukrainian fans were out in force to watch their team stun Scotland and earn a World Cup play-off final against Wales.
Ukraine dominated the game and won 3-1.
Chris Partridge
BBC News
The United States has released more
details about the HIMARS advanced rocket system being sent to Ukraine.
Four M142 High Mobility Artillery Rocket Systems
are part of the package and they will include guided munitions for precision
strikes at distances beyond 40 miles (64 km), significantly extending the reach of Ukrainian
forces.
The M777 Howitzers the US has already provided have a range of just
under 20 miles.
To ensure rapid delivery to Ukraine, the US defence department says it pre-positioned systems in Europe ahead of
President Joe Biden’s announcement.
But the Ukrainians will need to be trained to use
and maintain the systems and that will take about three weeks. The HIMARS
will then have to be moved into Ukraine and to the front line in the east. So it is not a quick solution.
The US weapons package, worth $700 million (£876,000), will also
include 1,000 javelin anti-tank missiles, 50 command launch units, 6,000
anti-armour weapons, 15,000 artillery rounds for the M777 howitzers and
four Mi-17 helicopters. More weapons are expected too.
"We will continue to closely
consult with Ukraine and surge additional available systems and capabilities in
support of its defence," said US defence undersecretary Colin Kahl.
Germany's former chancellor, Angela Merkel, has made her first public speech this year, breaking her silence on Russia's invasion of Ukraine.
At an event in Berlin, Mrs Merkel who stepped down at the end of 2021, backed the work of the German government, the EU, US, Nato and others aimed at finding "an end to this barbaric war".
"My solidarity goes to Ukraine, attacked and invaded by Russia, and to supporting its right to self-defence."
Mrs Merkel has been criticised for trying to engage with Russia's Vladimir Putin during her 16-year period in office, especially for agreeing to the Nord Stream 2 gas pipeline. The pipeline project was finally suspended by her successor Olaf Scholz, two days before the Russian invasion.
Meanwhile, the Institute for the Study of War (ISW) says that "Russian forces are attempting to advance towards Lysychansk from the south and west in order to avoid having to fight across the Siverskyi Donets River from Severodonetsk".
But the US think tank adds that "the Russians are having limited successes so far".
Local Ukrainian officials have repeatedly said in the past few days that Lysychansk is firmly in Ukrainian hands.
An overnight attack on Ukraine's western Lviv region has targeted railway infrastructure, leaving five people hurt.
Regional head Maksym Kozytskyi said the attack late on Wednesday night had significantly damaged railway facilities leaving many trains delayed. Nobody was badly hurt, he said.
Two districts were targeted, including Stryi to the south of Lviv city and Sambir to the south-west. The head of Ukrainian railways Oleksandr Kamyshin has denied reports that the Russian missiles hit a key tunnel and said no railway workers had been hurt.
"Russia has taken control of most of Severodonetsk," the UK's Ministry of Defence says in its latest assessment of the situation around the key battleground city in eastern Ukraine.
The main road into the Severodonetsk pocket "likely remains under Ukrainian control but Russia continues to make steady local gains, enabled by a heavy concentration of artillery," the MoD's Defence Intelligence adds.
"This has not been without cost, and Russian forces have sustained losses in the process."
The assessment adds that crossing the Siverskyi Donets river - which is a natural barrier to its axes of advance - is vital for Russian forces as they secure Luhansk oblast [region] and prepare to switch focus to Donetsk oblast".
Ukrainian officials have admitted that as much as 80% of Severodonetsk is now in Russian hands, as fierce street fighting continues.
Severodonetsk, and its twin city Lysychansk - which for weeks have been under heavy Russian bombardment - are the easternmost biggest cities still in Ukrainian hands.
We are resuming our reporting on the latest updates in Russia's war against Ukraine. Here are the latest developments:
Thank you for joining us. Here's a round-up of the biggest developments in the Ukraine war today:
Today's editors were Chris Giles, Gareth Evans and Andrew Humphrey. Our writers were Victoria Lindrea, George Wright and Jack Burgess.
The team will be back on Thursday.
Joe Tidy
Cyber-security reporter
The US Cyber Command have
conducted “offensive operations” in support of Ukraine, US General Paul
Nakasone has told Sky News.
"We've
conducted a series of operations across the full spectrum; offensive,
defensive, [and] information operations", he said.
The admission is
significant as we have known for some time that the UK, US and allies have been
quietly helping Ukraine defend itself from the onslaught of cyber-attacks, but
they have been careful to paint their support as being purely defensive in
order to echo the political messaging we’ve been seeing in the kinetic war.
So it is significant that Nakasone is admitting now that the US
has, and is, conducting offensive attacks presumably against Russian targets.
It’s
also the first time that the political messaging about the cyber element of the
war has fallen out of step with the kinetic one.
Nato countries have been at pains to say that
they are only offering defensive aid to Ukraine in case it further escalates
things with Russia.
The cyber world now waits to see if this comment
from Nakasone changes the way Russia see the ongoing parallel conflict taking
place online.
Gordon Corera
Security correspondent, BBC News
Russia
is making "slow but steady" gains in Donbas, a Western official has said.
In
some frontline areas, its forces have been advancing on average only between
500 metres and a kilometre a day over the last month when they would hope to be
moving much faster, the official, speaking on the condition of anonymity, told a briefing.
In some other areas like around Kherson, Ukrainian forces
have been able to go on the offensive and make gains in areas lightly held by
Russia. This highlights the risks for Russia on its flanks, the official said.
Overall,
more than 15,000 Russian soldiers have been killed in action, although they are
taking casualties in smaller numbers now than previously, the official said. More than 40,000 have
been wounded. The numbers are high partly due to the lack of medical support in
the field.
Some units deployed "without anything remotely like adequate medical
support", the official said. They said that the Ukrainian figure of taking
roughly 60-100 casualties a day seemed "pretty accurate".
Russia continued to have morale problems among its
troops, the official said.
“We're seeing sort of disillusionment with the nature of the campaign,
not just amongst junior soldiers, but we're seeing reflections amongst senior
officers, that they're disillusioned with the campaign as well."
Jessica Parker
Reporting from Brussels
A meeting of EU
ambassadors broke off this afternoon without final endorsement of the bloc’s
sixth sanctions package.
Diplomats have
told the BBC that Hungary raised objections about putting the head of the
Russian Orthodox Church and Putin ally, Patriarch Kirill, on the sanctions
list.
Hungarian Prime Minister
Viktor Orban has previously spoken out against targeting Patriarch Kirill saying his
country:
Will not support putting church leaders on a sanctions list. This affects the issue of religious freedom for communities in Hungary, and that is sacrosanct."
Diplomats also report some technical issues on the oil ban but say they’re relatively minor and not unusual when thrashing out legal texts.
EU leaders clinched a late night deal on the bloc’s latest sanctions package at a summit earlier this week, after weeks of wrangling.
Hungary won a major concession - with pipeline oil exempted - but it’s not clear that leaders discussed the listing of Patriarch Kirill.
Even with high level political agreement, sanctions packages still have to be worked into a legal text and get final sign off by member states.
Ambassadors may reconvene tomorrow in Luxembourg.
Diplomats are confident they’ll get the package over the line - with or without Patriarch Kirill on the list.
Germany's Foreign Minister Annalena Baerbock has accused Russia of waging a war in the east of the country designed to wipe out any opposition and flatten civilisation.
"First the missiles, then the planes with artillery, then the warplanes with artillery, and then, when everything is flattened, the tanks roll in," she told the German parliament.
"This is a new wave of destruction. And that means that it is also a strategy of depopulation, to extinguish the civilisation in the Donbas."
And she criticised opposition parties who are calling for a diplomatic solution via talks with Russia's President Putin.
"We have seen from Ukraine's neighbouring countries that an end to violence does not automatically mean freedom, but rather the exact opposite."
It follows an announcement earlier on Wednesday by Chancellor Olaf Scholz in which Germany committed to sending a range of weapons to support Ukraine, including medium-range surface-to-air defence systems and multiple rocket launchers.
George Wright
BBC News
More now on Severodonetsk - the strategically vital city in the eastern Donbas region that Russian forces now control large parts of.
Dallas Anthony Casey is an American combat medic who has been volunteering in Ukraine for more than two months. He has been carrying out various roles including giving medical training to Ukrainian forces.
He left Severodonetsk last week, where he had been helping evacuate people remaining in the besieged city.
Shelling of the city is "constant", he told me.
"Never a moment where there wasn’t. We’d be driving down the road to one location and watch a building get hit. We'd stop and run into the building and see if anyone could be saved," Casey said.
"Two days ago one of the volunteer ladies was hit when going door to door. She lost the lower half of her leg and lost a lot of blood before we could get to her. We had to do CPR, but we were unsuccessful," he added.
Despite the constant shelling and complete devastation of the city, many civilians remain.
"When we’d drive through you’d see people on their bikes or on a stroll while the building right next to them gets blown up. No rush or hurry, they’d just carry on with what they were doing."
The people remaining roughly fall into two groups, Casey said.
"Some think the Russians will come and take over and their life will be much better," he says.
"We convinced some people to come with us and they’d be shamed on their way out of the shelter."
"Then the other group of people are in complete shock. You go to their door, ask them if they want to be evacuated and they’d be too scared to leave their homes," he said.
"They’d tell you: 'This is all I have, where am I going to go?'"
Russian journalist Dmitry Muratov, who was co-awarded the Nobel peace prize last year, will auction off his medal to raise money for Ukrainian children.
"We have understood that in order to help the children of Ukraine you can and you must give away the most precious and important thing you have. And we have decided to auction off the gold Nobel medal," he tweeted.
The editor of the Novaya Gazeta liberal newspaper was awarded the prize jointly with fellow journalist Maria Ressa for "their efforts to safeguard freedom of expression, which is a precondition for democracy and lasting peace".
Russian newspaper Novaya Gazeta, which is known for being highly critical of the Russian authorities, suspended its print and online operations in March after a warning from Moscow over its Russia-Ukraine war coverage.
The decision to auction his medal comes days after Eurovision winners Kalush Orchestra revealed they had auctioned the 2022 trophy to raise funds for the Ukrainian army.
The glass microphone, awarded to the band at the contest in Turin earlier this month, raised $900,000 (£712,000; €838,000), with frontman Oleh Psiuk's iconic pink bucket hat fetching a further $370,000 (£297,000).
Joe Inwood
Reporting from Lviv
There will be an odd mood tonight in this football mad
nation.
People here are undoubtedly excited about the match, but
many that we have spoken to aren't in too celebratory a mood, given what their
compatriots are going through elsewhere.
Also, with restaurants and bars closed due to the curfew,
people will only be able to watch in their homes.
There may also be a reluctance to get too excited, given
the difficult build-up the Ukrainian side have faced. Only a few of their
players are thought to be fully match fit and they face a Scotland side in fine
form.
But, if there is one thing Ukraine has demonstrated over
the three months of this war, it's that they should never be written off.
Here are some images from Glasgow, as fans gathered before the match.
George Wright
BBC News
Russia is now in control of around 70% of the key eastern city of Severodonetsk, according to the governor of the Luhansk region.
Dmytro Gabsaliamov owns the popular Puzo Pub in the city. He was then forced to shut down his business and spend more than a week in a shelter beneath his apartment after the Russian invasion in February.
"You cannot understand what it’s like. You can’t go anywhere because it’s just bombing all the time. It’s not safe anywhere. We heard someone died, someone was attacked in his house or flat," he told me last week from the central Ukrainian city of Uman, where he's now staying.
Gabsaliamov fled his home city on 4 March. Just over a month later he was sent photos of his destroyed apartment.
"When we left our apartment a bomb shattered our flat. I had a good apartment, I put a lot of money into it. I've lost it all," he said.
Gabsaliamov speaks fondly of his pre-war life in Severodonetsk. His bar could hold 200 people and was one of the few venues in town to put on rock shows and stand-up comedy nights.
"It was a crazy atmosphere."
The bar was pulling pints until 23 February - the day before the invasion.
"We were still working because people always came," he said, adding there was a sense of disbelief as to what was happening.
Gabsaliamov said he has a couple of friends left in Severodonetsk who are looking after their elderly parents and cannot leave. He likens the situation to Mariupol, the port city destroyed by Russian forces.
"It’s all burning, it’s all damaged. Now in the city you have no electricity, no internet, no water, no gas."
He dreams of one day returning to his city.
"I’d play football three times a week. We had many football fields," he said. "In the morning you drink coffee, in the evening you drink craft beer. It was a good time."
"I hope I can return. It’s like a dream, but it’s looking very bad."
Russia's foreign minister has accused Ukraine of provoking further Western involvement in the current military action with its "unapologetic" demands for more powerful missiles.
Sergei Lavrov suggested the "risks existed" of involving a third party in the conflict, following the news that Washington plans to provide Ukraine with precision-guided missiles that could strike with precision at long-range Russian targets.
"The things that the Kyiv regime unapologetically demands from its Western patrons, firstly, overstep all bounds of decency and diplomatic relations and, secondly, are a direct provocation aimed at drawing the West into combat," Lavrov told Russian media, at a news conference in Saudi Arabia.
"We have set out our position several times via diplomatic channels between Russia and Western nations. They know our position perfectly well."
Frank Gardner
BBC News, Security Correspondent
Ukraine's about to acquire its most powerful ground combat weapons yet.
The US-supplied high mobility artillery rocket system (HIMARS) has a range of around 50 miles (80km).
That’s enough to allow Ukraine to match Russia’s long-range artillery, which has wreaked such devastation in Ukraine's eastern Donbas region in recent weeks.
But the system is arriving very late in the day, with Russian forces having already driven the defending Ukrainians out of much of the east of the country.
If Ukraine's to retake that territory it will need to go on the offensive, which would require a major shift in strategy.
There's an added problem here and that’s the risk of escalation. Washington was initially wary of sending any heavy weapons for fear of provoking Moscow.
But apparent atrocities carried out by Russian forces, coupled with their recent advances on the battlefield, have brought about a change in US policy.
Ukraine has promised Washington this artillery system won't be used to hit targets inside Russia.
But the Kremlin has still reacted angrily and pointedly - it has begun a series of strategic nuclear drills near Moscow to remind the West what's at stake here.
Gordon Corera
Security correspondent, BBC News
“We're
looking at a conflict which has got the potential to run at least to the end of
this year,” a Western official said in a briefing to journalists on the Ukraine war.
The official, speaking on the condition of anonymity, said it
was hard to see any path to a negotiated settlement any time soon and absent
one, the conflict would run to "at least" the end of the year and "possibly
longer".
“The
operation will endure for a long period of time and that means it comes then
down to commitment and ensuring we have got the commitment to support the
Ukrainians through that very long fight,” the official said.
Will Vernon
Reporting from Moscow
The Russian Defence Ministry has announced the start of military exercises of its so-called Strategic Missile Forces – in other words, its nuclear missile troops.
The drills involve the Yars intercontinental ballistic missiles, which are the new generation of missile first tested in 2007.
The Russian military says the drills, which are taking place in the Ivanovo Region near Moscow, involve about 1,000 service personnel and more than 100 vehicles.
Missiles will not be launched. The exercises consist of patrols, setting up missile systems and protecting them from attacks.
The manoeuvres were announced several hours after the US said it would supply the Ukrainians with advanced rocket systems, although the Russian military’s press release did not refer to the news from Washington.
New York Times - World
‘The Killings Didn’t Stop.’ In Mali, a Massacre With a Russian Footprint.
Civilian deaths have spiked in Mali since Russian mercenaries of the Wagner Group began operating alongside the military. In late March, hundreds were executed in the village of Moura.
A New York Times investigation identified sites where people were killed and thrown into mass graves, and other locations where dozens of motorcycles were burned in March in the town of Moura in Mali. Credit...
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By Elian Peltier, Mady Camara and Christiaan Triebert
BAMAKO, Mali — On the last Sunday in March before Ramadan, thousands of merchants and villagers filled the market of Moura, in central Mali, trading cattle in a vast pen and stocking up on spices and vegetables in the town’s sandy alleys.
Suddenly, five low-flying helicopters thrummed overhead, some firing weapons and drawing gunfire in return. Villagers ran for their lives. But there was nowhere to escape: The helicopters were dropping soldiers on the town’s outskirts to block all the exits.
The soldiers were in pursuit of Islamist militants who have been operating in the region for years. Many of the soldiers were Malians, but they were accompanied by white foreigners wearing military fatigues and speaking a language that was neither English nor French, locals said.
The foreigners, according to diplomats, officials and human rights groups, belonged to the Russian paramilitary group known as Wagner.
Over the next five days in Moura, Malian soldiers and their Russian allies looted houses, held villagers captive in a dried-out riverbed and executed hundreds of men, according to eight witnesses from Moura and more than 20 Malian politicians and civil society activists, as well as Western military officials and diplomats.
Both Malian soldiers and foreign mercenaries killed captives at close range, often without interrogating them, based on their ethnicity or clothes, according to witnesses. The foreigners marauded through the town, indiscriminately killing people in houses, stealing jewelry and confiscating cellphones to eliminate any visual evidence.
However, using satellite imagery, The New York Times identified the sites of at least two mass graves, which matched the witnesses’ descriptions of where captives were executed and buried.
The Malian authorities and military did not respond to multiple requests for comment.
Mali has been fighting armed militants for the past decade, initially with the help of French and later European forces. But as the relationship has deteriorated between France and the Malian military junta, which seized power last year, French forces are withdrawing from Mali, and the Wagner Group has moved in — a step denounced by 15 European countries and Canada, as well as the United States.
The Wagner Group refers to a network of operatives and companies that serve as what the U.S. Treasury Department has called a “proxy force” of Russia’s ministry of defense. Analysts describe the group as an extension of Russia’s foreign policy through deniable activities, including the use of mercenaries and disinformation campaigns.
Since it appeared in Ukraine in 2014, its operatives have been identified working in Libya, Syria and countries in sub-Saharan Africa, including the Central African Republic, Mozambique, Sudan, and now Mali. They ally with embattled political and military leaders who can pay for their services in cash, or with lucrative mining concessions for precious minerals like gold, diamonds and uranium, according to interviews conducted in recent weeks with dozens of analysts, diplomats and military officials in Africa and Western countries.
The Malian authorities hailed the Moura attack as a major victory in their fight against extremist groups, claiming to have killed 203 fighters and arrested more than 50 others, but making no mention of civilian casualties. They have denied the presence of Wagner operatives, saying only that they have a contract with Russia to provide “instructors.”
However, Russian foreign minister Sergey V. Lavrov said in May on Italian television that Wagner was present in Mali “on a commercial basis,” providing “security services.”
Witnesses and analysts say the death toll in Moura was between 300 and 400 by their most conservative estimates, with most of the victims civilians.
“From Monday to Thursday, the killings didn’t stop,” said Hamadoun, a tailor working near the market when the helicopters arrived. “The whites and the Malians killed together.”
Bara, a cattle trader from Moura, said, “They terminated all the youth of this area.”
The witnesses, fearing retribution, spoke to The Times on condition that they be identified only by their first names. They were interviewed after fleeing Moura and taking refuge elsewhere in Mali.
The death toll in Moura is the highest in a growing list of human rights abuses committed by the Malian military, which diplomats and Malian human rights observers say have increased since the military began conducting joint operations with the Wagner Group in January.
In central Mali, nearly 500 civilians have been killed in the joint operations, including in Moura, according to confidential reports from the U.N. mission in Mali seen by The Times and a database compiled by Héni Nsaibia, a senior researcher at the Armed Conflict Location & Event Data project, or ACLED. Some abuses could amount to crimes against humanity, the U.N. said in one report.
On Monday, the U.N. mission said human rights violations committed by the Malian military against civilians had increased tenfold between the end of 2021 and the first quarter of this year. In Moura, the security forces “may have also raped, looted, arrested and arbitrarily detained many civilians,” according to the mission, which is preparing a report on the incident.
Militaries in the Sahel, the vast sub-Saharan region that cuts across Africa, have long been accused of killing their own people — including after training by Western instructors. But the particular human rights violations in Mali fit a pattern of abuses — including torture, beatings and summary executions — reported in other countries where Wagner mercenaries have been deployed.
The Wagner Group is believed to be led by Yevgeny V. Prigozhin, a Russian oligarch with close ties to President Vladimir Putin. In a written response to questions sent by The Times, Mr. Prigozhin praised Mali’s current leader, its military and its actions in Moura. But he denied the presence of Wagner contractors in Mali, calling it “a legend” that the group even exists.
He added, “Wherever there are Russian contractors, real or fictional, they never violate human rights.”
In December, the European Union imposed sanctions on eight people, though not Mr. Prigozhin, connected to the group, accusing it of looting natural resources, fueling violence and violating international law.
In Mali, about 1,000 Wagner mercenaries have been deployed to at least 15 military bases, security outposts and checkpoints, including former French bases and facilities funded by the European Union, according to a French military official and a senior diplomat based in Mali.
Sorcha MacLeod, chair of the U.N. working group on the use of mercenaries, said human rights abuses and war crimes increased wherever mercenaries were deployed. “They have no incentive to end the conflict, because they are financially motivated,” she said.
A Slow-Motion Massacre
A hard-to-reach town of mud brick buildings in the floodplain of the Inner Niger Delta, Moura is known for its “galbal,” or livestock market, which draws thousands of buyers and merchants every Sunday.
The region is home to many herders and farmers of the Fulani ethnic group, who are prime recruits for the militants, and often, victims of the violence too.
Since 2015, the Katibat Macina, a local affiliate of the terrorist group Al Qaeda, has had a grip on the area, collecting taxes and forcing men to grow their beards.
“They are the government in the region,” said Hamadou, a herder who was held by the soldiers.
On the day of the attack, armed Islamist militants were roaming Moura, their motorcycles parked nearby. When the helicopters approached the town, some villagers climbed on the roofs their houses to see what was happening. Some militants tried to flee on motorcycles, while others fired at the helicopters.
What Is the Wagner Group?
A paramilitary group with ties to Russia. The Wagner Group is a private military force with close links to President Vladimir V. Putin of Russia. It gained prominence in recent months when its forces began appearing in Ukraine, presumably to fight alongside Russian troops.
How did Wagner get its start? Wagner operatives were first deployed during Russia’s annexation of Crimea. The U.S. government has said that the organization is financed by Yevgeny V. Prigozhin, a Russian businessman and a close associate of Mr. Putin.
How did the group get its name? The group is reportedly named after the nom de guerre of its leader, Dmitry Utkin, a retired Russian military officer. Mr. Utkin is said to have chosen Wagner to honor the composer.
Where is the group based? The group is not registered as a legal entity anywhere in the world, and mercenaries remain illegal under Russian law. According to analysts, Wagner is a “proxy force” of Russia’s ministry of defense; its shadowy existence allows the Kremlin to play down its battlefield casualties and distance itself from atrocities committed by Wagner fighters.
Where do they recruit? Some of the fighters appeared to have been recruited from Syria and Libya, according to the Pentagon. Russia appears to have used mercenaries from those countries to bolster its troops in the east of Ukraine because of their experience fighting in the Donbas region for the past eight years.
Where have Wagner forces been deployed? Wagner operatives have fought in Syria, Libya, Central African Republic, Ukraine, Sudan, Mali and Mozambique. U.N. investigators and rights groups say these mercenary troops have targeted civilians, conducted mass executions and looted private property in conflict zones.
Malian soldiers rounded up captives and held them under guard at two sites: an area southwest of the town, not far from the galbal, and a dried riverbed east of the town, the villagers said in interviews.
The mass executions began on the Monday, and the victims were both civilians and unarmed militants, witnesses said. Soldiers picked out up to 15 people at a time, inspected their fingers and shoulders for the imprint left by regular use of weapons, and executed men yards away from captives.
Meanwhile, Russian mercenaries chased people in the streets and broke into houses. “The white soldiers were killing anyone trying to flee,” said Bara, the cattle trader, who was taken to the riverbed.
On Tuesday, Malian soldiers used the mosque’s loudspeakers to order everyone still hiding in houses to get out. Russian mercenaries made sure they did.
Modi, a 24-year-old resident, said two white men with guns shot through the door of his house, narrowly missing him. He ran to the riverbed, hoping he would be safer with the Malian soldiers.
When Hamadou, the herder, left his house on Tuesday, he said he discovered “cadavers everywhere.”
With the stench becoming unbearable, soldiers ordered those who had wheeled carts to collect bodies, and others to collect dry grass. The soldiers doused some of the bodies with fuel and set them on fire, in full view of the captives.
More interrogations followed on Wednesday, which women and children were ordered to witness. Soldiers pushed captives wearing the short pants or boots that could affiliate them with militants to walk around a house which they said contained a machine that could identify jihadists, eyewitnesses said, noting that this was likely a bluff. The soldiers executed a few men, and forced others into helicopters.
The soldiers and their Russian allies left on Thursday, after killing six last prisoners in retaliation for four who had escaped. A Malian soldier told a group of captives that the soldiers had killed “all the bad people,” said Hamadou.
The soldier apologized for the good people who “died by accident.”
All of the victims were Fulani, according to the survivors. Corinne Dufka, Sahel director at Human Rights Watch, which published a report on Moura, said the violence would likely push more Fulani into the arms of Islamist groups.
Deadly Joint Operations
Since the military began conducting joint operations with Wagner mercenaries, “the distinction between civilians and fighters” — already barely respected — has “completely disappeared,” said Ousmane Diallo, a West Africa researcher with Amnesty International.
In early March, 30 charred bodies were discovered near the military base of Diabaly, where Malian soldiers and Wagner operatives have been deployed, weeks after a similarly sized group of men was abducted, according to U.N. peacekeepers in Mali and the French military.
In early April, Malian security forces and Russian mercenaries executed seven young children near the town of Bandiagara, according to the French military. In mid-April, the Malian military said it killed 18 Islamist militants and rounded up hundreds of others at a livestock market in the town of Hombori. But among those injured and taken to a clinic were older people, women and children, according to witnesses. At least one of those killed was also a civilian.
Investigators from the U.N. peacekeeping mission in Mali have so far been denied access to Moura. Russia and China blocked a vote at the U.N. Security Council on an independent investigation.
Some Malians in these regions are losing trust in the government.
“We thought the white soldiers would free us from jihadists, but they are more dangerous,” said Oumar, who said his brother was among the 18 victims in Hombori. “At least jihadists don’t fire at anyone moving.”
Ten days after the siege ended, two government ministers brought food and donations to Moura, claiming that the army had brought peace and security. On Malian television, local officials praised the military operation.
Soon after, the militants returned and kidnapped the deputy mayor. He hasn’t been heard from since.
As villagers were at worship one evening in late April, said Bara, the trader, three militants arrived and announced that anyone who valued their lives should leave the village before 6 a.m. the next day. It has since emptied out.
“We had a home,” Bara said, “but we’re now strangers in our own country.”
Elian Peltier reported from Bamako, Mali; Mady Camara from Dakar, Senegal; and Christiaan Triebert from Leeuwarden, Netherlands. Declan Walsh contributed reporting from Nairobi, Kenya, and Christoph Koettl from New York.
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France24 - World
Palestinian killed in West Bank clash with Israel army: Palestinians
Issued on: 02/06/2022 - 08:38
Ramallah (Palestinian Territories) (AFP) – Israeli troops killed a Palestinian man during a clash in a refugee camp in the occupied West Bank on Thursday, the Palestinian health ministry said.
The fighting rocked the Dheisheh camp nar Bethlehem, a ministry statement said, identifying the dead man as Ayman Muhaisen, 29. Contacted by AFP, the Israeli army had no immediate comment.
The Palestinian death was the third within 24 hours after a woman approaching soldiers with a knife was shot early Wednesday, and a man was killed in an Israeli raid in the northern West Bank later that day.
The second death came when Israeli troops mounted an incursion into the village of Yabad outside Jenin to demolish the home of the alleged assailant in a March attack that killed five people in the Tel Aviv suburb of Bnei Brak.
The health ministry said the Palestinian died in hospital in Jenin, after being admitted in critical condition, having been "shot by live bullets in the chest and thigh".
Palestinian news agency Wafa said that six Palestinians were wounded in the Israeli raid.
The army added that it had on April 17 informed the family of Diaa Armashah, 27, of the demolition order against the family home.
Israel regularly destroys the homes of individuals it blames for attacks on Israelis.
The practice, which often fuels tensions, has been condemned by critics as a form of collective punishment. Israel insists it deters attacks.
On Wednesday morning, Israeli soldiers shot dead Ghofran Warasnah, 31, near Hebron after she "advanced" towards soldiers with a knife, the army said.
Nineteen people, mostly Israeli civilians -- including 18 inside Israel and a Jewish settler -- have been killed in attacks by Palestinians and Israeli Arabs since late March.
Israeli security forces have responded with raids inside Israel and the West Bank, particularly in the flashpoint northern district of Jenin. Three Israeli Arab attackers and a police commando have died.
Thirty-eight Palestinians have been killed in the West Bank -- suspected militants but also non-combatants, including an Al Jazeera journalist who was covering a raid in Jenin and bystanders.
© 2022 AFP
BBC
SANS TITRE
Excitement is building on The Mall, where those eager to get a glimpse of the 96-year-old Queen have begun gathering behind the huge line of security fences leading up to Buckingham Palace.
And it isn't just Britons who've made the journey to London. In the clip below, a woman from Melbourne and another who lives in Spain tell the BBC they want to convey one simple message to their "consistent" monarch: Thank you.
Of course, not everyone is mad for the monarchy.
Republic - the campaign group which wants to abolish the monarchy and replace it with an elected head of state - is marking the Jubilee with a crowdfunded billboard campaign across the UK.
It's putting up signs urging Britons to support its call for this event to be the last and is calling for a "grown-up debate" in the country about the future of the monarchy.
Its campaign comes as polls show a majority of Britons still support having a queen or king.
Pollsters YouGov found 62% were in favour of the monarchy, with 22% wanting an elected head of state, and 16% saying they did not know.
Another survey this week, carried out by Ipsos-Mori, showed 68% were in favour of the monarchy and 22% preferred a republic, with 10% saying they didn’t know.
Jon Kelly
Reporting from The Mall
Kirk Paton arrived at the Mall by 05:30am to make sure he had a prime vantage spot right by the barrier.
Kirk, 42, from Cambridge, describes himself as a monarchist: “I like the parliamentary system the monarchy is part of,” he says.
“When you are British, I feel it’s ingrained in you more than you realise.”
But above all he admires the Queen as an individual.
“It’s the sense of service. She’s always kept above politics. She’s never revealed the details of her discussions with her prime ministers.
“When we get to Prince Charles, or rather King Charles, I just don’t think I’m going to feel the same.”
The festivities are well and truly under way along The Mall, where dozens of people have set up Union Jack-adorned camps and are enjoying picnic-style breakfasts.
It seems no detail has been missed either - with groups wearing an array of hats, sitting on foldable chairs brought from home and surrounded by bunting.
We promised you more detail on the flypast... so here goes.
It will feature about 70 aircraft and will mark the end of the traditional Trooping the Colour ceremony in London at lunchtime today.
The RAF aerobatic team, the Red Arrows, will round off an aerial procession that will also feature the Battle of Britain Memorial Flight, including a Lancaster Bomber, Spitfires and Hurricanes.
The planes will begin to assemble over the North Sea but different aircraft will join the aerial procession as it makes its way towards London.
The best viewpoint will be Buckingham Palace in central London - afterwards the aircraft will begin to disperse in different directions again.
Jon Kelly
Reporting from The Mall
It’s a bright, clear morning and the crowd near Buckingham Palace is already several people deep.
Lea Maunder, 22, from Halle, Germany has been here since 06:00 BST - she flew in last night and has had only one hour’s sleep.
“I love the spirit of the Royal Family - I’m a big fan of the Queen,” she says.
“I had to dress my best for her - I’m wearing a fascinator and carrying my Union Jack handbag.
“Ever since I was a little girl I’ve been fascinated by all things British - I’m training to be an English teacher.
“I like the fact that lots of people here like the Royal Family - not everyone, of course, but that sense of tradition and national feeling is very important, I think.”
Wing Commander David Montenegro, who is taking part in the Red Arrows flypast over London later, has been on the radio this morning and he's clearly looking forward to putting on a show.
The event has involved months of planning and coordination, he said.
"This is the biggest flypast the Royal Air Force and the Royal Navy have done since our centenary year in 2018.
"Seventy aircraft will fly down the Mall, over the Palace, and then head west over London.
"I am so pleased that I'm looking out over a beautiful Lincolnshire blue sky here today - and I believe it's good weather in London as well."
We'll give you more detail on the flypast shortly.
Many of the UK's national newspapers are using today's front pages to mark the beginning of the Platinum Jubilee celebrations. Several feature the official photograph we just showed you, as well as remarking on her long reign.
Regal in… dove blue - here’s the official Platinum Jubilee portrait, showing the Queen, sitting on a window seat at Windsor Castle.
We’re told she’s wearing an Angela Kelly coat made of wool Charmelaine.
Angela Kelly is the Queen’s personal dresser, and leads a team of about 10 people who design and produce her outfits in-house.
The picture was taken by photographer Ranald Mackechnie, in the Victoria Vestibule in the Queen's private apartments at Windsor.
Behind her are the Round Tower, and - almost imperceptible - a statue of King Charles II which stands in the quadrangle of the castle.
The Queen, who is 96, has struggled with mobility in recent months - which may have had a bearing on her seated pose.
Read more.
The Platinum Jubilee celebrations coincide with the annual Queen's Birthday Honours List - which sees a range of famous names recognised for their contributions to British society.
Scottish crime writer Ian Rankin receives a knighthood, while the former first minister of Northern Ireland, Arlene Foster, is made a dame.
Actor Damian Lewis, fashion designer Stella McCartney and broadcaster Clare Balding are made Commanders of the Order of the British Empire (CBE) while author Sir Salman Rushdie and illustrator Sir Quentin Blake join the elite Companions of Honour.
Elsewhere, there are honours for Great Britain's women's curling squad who won gold at this year's Beijing Winter Olympics, and honours also go to ex-Manchester United defender Rio Ferdinand, Welsh international Gareth Bale, cricketer Moeen Ali and former world snooker champions Mark Selby and Judd Trump.
Read more about the Queen's Birthday Honours here.
Will it rain on the parade, street parties, and Republicans trying to ignore it all…?
We all want to know, so we asked BBC Weather’s Tomasz Schafernaker.
The verdict: Scotland’s getting the best of the weather throughout, but the rest of us are in for some changeable sunshine and showers.
Temperature-wise it’s not looking too bad, with 20C forecast in the south of England, and the high teens in the north.
Want more detail? Take your poncho(and suncream) over to BBC Weather online for the latest on your local area.
Dozens of people have spent the night camped out on The Mall - the road which leads up to Buckingham Palace - in order to get a better view of today's celebrations in central London.
Draped in Union Flags, they have come from far and wide to see the armed forces take part in Trooping the Colour later and a fly-past by the Royal Air Force, Army, and Royal Navy.
The Queen released an official message on last night, wishing happiness to those joining Jubilee events and thanking the organisers.
Thank you to everyone who has been involved in convening communities, families, neighbours and friends to mark my Platinum Jubilee, in the United Kingdom and across the Commonwealth.
I know that many happy memories will be created at these festive occasions.
I continue to be inspired by the goodwill shown to me, and hope that the coming days will provide an opportunity to reflect on all that has been achieved during the last 70 years, as we look to the future with confidence and enthusiasm.
It was signed, simply, Elizabeth R.
Trooping the Colour is an annual military parade that marks the Queen’s official birthday - which this year falls on 11 June (her actual birthday is 21 April).
This is a centuries-old tradition which sees the Queen inspecting her troops.
More than 1,200 parading officers and soldiers, 200 horses and hundreds of army musicians are set to take part in the pageant.
It takes a route from Buckingham Palace along The Mall to Horse Guards Parade and Whitehall - then back again.
The guards who take part form one of the oldest regiments of the British Army - the Household Division. They are effectively the Queen's bodyguards or personal troops.
Each year, there is a display of a different “colour” – meaning a flag that represents a particular British army regiment. This year the colour will be “trooped” by the 1st Battalion, Irish Guards.
The event will finish with a flypast of Buckingham Palace by the RAF – during which crowds will try and catch sight of the Queen and other royals making an appearance on the balcony.
Audiences in the UK will be able to watch Trooping the Colour live from 11:00 BST on BBC One and the BBC News Channel - and on the link in this page.
First up today is Trooping the Colour: a military parade in London for the Queen’s official birthday.
The event - which starts at 10:00 BST - will culminate in a flypast of Buckingham Palace by the Royal Air Force at 13:00 BST.
Crowds will try and glimpse the Queen making her traditional appearance on the balcony while the jets roar overhead.
This evening, we’re expecting the lighting of the beacons in thousands of places across the UK and Commonwealth – something that’s featured in previous Jubilee celebrations.
The Queen will lead the lighting of the principal Jubilee beacon in a special ceremony at Windsor Castle.
Hello and thanks for joining our live coverage of the Queen’s Platinum Jubilee.
On 6 February, Queen Elizabeth became the first British monarch to celebrate 70 years on the throne.
This special long weekend has been planned to cap off festivities – with pageants, community events, street parties and plenty of pomp on the schedule.
Up and down the country, there will be tens of thousands of jubilee lunches this weekend, with hundreds taking place internationally too.
This Jubilee will be the Queen's first without her husband, the Duke of Edinburgh, who died in April last year.
Stay with us as we keep you updated on the celebrations.
L'Humanité
Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité
Il était une foisDans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.
Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.
Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.
Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.
L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.
Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).
Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.
Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.
C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.
Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.
Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.
Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.
Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.
Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.
Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.
Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.
Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.
Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).
Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.
grèvescitroënAutomobile BBC
Depp v Heard defamation case concludes in court
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Johnny Depp's defamation court case against his ex-wife, Amber Heard, has concluded after six weeks, with the jury awarding the actor $10m (£8m) in compensatory damages. He was also awarded $5m in punitive damages.
Jurors also found that Depp had defamed Heard through his attorney and awarded her $2m.
The trial was livestreamed online and watched by millions of viewers worldwide.
France24 - World
Italy's 'Motor Valley' proves fertile ground for supercars
Issued on: 02/06/2022 - 07:52
Modena (Italy) (AFP) – If Tuscany has Chianti, the Italian region of Emilia-Romagna has "Motor Valley", an area that boasts one of the highest concentrations of luxury sports cars and motorbikes in the world.
The so-called Land of Motors, covering around 1,000 square kilometres of prime agricultural land roughly between Bologna and Modena, is home to Lamborghini and Ferrari, Maserati and Ducati, in addition to less well-known brands.
Every year -- with a hiatus for coronavirus -- industry types and fans flock to Modena for a weekend to talk business and admire the spectacular cars and bikes displayed around town.
Among those on show this year was a Pagani Huayra, a futuristic hypercar produced just a few kilometres away in Pagani's base at San Cesario sul Panaro, where vehicles are made to measure -- and start at a cool 2.6 million euros ($2.8 million).
Christopher Pagani, the son of the founder and communications chief, told AFP it takes between eight and nine months to manufacture a car, with customers normally waiting two years between order and delivery.
"In 2022 we are producing some 40 to 45 cars. They are all special because every customer has the opportunity to get in touch with us, visit us, and go on this journey," he said.
In the factory -- dubbed the "workshop" -- a few dozen mostly young people work in the hushed and ordered environment of a science lab.
For the brand, weight is everything and they use 40 different types of carbon fibre, as well as titanium and aluminium to make the car as light as possible.
But Pagani said talks were underway with clients about a potential electric version, even if would be heavier due to the battery, as part of a trend towards greener vehicles.
Best place to be
Pagani's father, Horacio, founded the company in 1998 after working at Lamborghini, another of Italy's top luxury brands based in the area.
According to legend, Ferruccio Lamborghini, the wealthy owner of a tractor factory, turned his hand to sports cars in the 1950s after complaining about the Ferraris he owned.
Enzo Ferrari is said to have told him that if he didn't like what he made, he should go and build his own.
Ferrari's Maranello site is located outside Modena, while the region also boasts Dallara, which provides cars for IndyCar racing in the United States, and motorbike firm Energica.
"The success dates a long way back, it is the fruit of several generations," said Andrea Corsini, who handles transport, infrastructure and tourism for the Emilia Romagna region.
The name "Motor Valley" alludes to California's Silicon Valley, where a grouping of tech companies drew talent and cash.
Here, manufacturers found a ready skills base among farmers who, in the immediate aftermath of World War II, had to learn to repair their own machinery.
Today, the area comprises 16,000 companies, four racing tracks, six training centres, and employs more than 90,000 people, according to think tank Riparte l'Italia.
"In terms of job opportunities and contacts with companies, this is the best place to be," said 24-year-old Emilio, studying car engineering in the south of Italy, who came to Modena for the weekend.
The sector records a turnover of 16 billion euros a year, of which seven billion is in exports, and is in good health, with Bugatti, Ferrari, Lamborghini, Bentley and Porsche all posting record results in 2021.
It was also here that Bugatti produced in the early 1990s its celebrated B110 GT, sold for a staggering 500 million lire (around 260,000 euros at the time).
© 2022 AFP
France24 - World
‘Proud to be amateurs’: Five years on, have Macron’s political novices delivered?
Issued on: 02/06/2022 - 07:34
Romain BRUNET
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Benjamin DODMAN
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France’s last parliamentary elections in 2017 gave flesh to President Emmanuel Macron’s pledge of political renewal, staffing the country’s National Assembly with newcomers plucked from the public. As their mandate comes up for renewal on June 12-19, has the promised change materialised?
It’s been five years since Macron pulled a party out of his hat and triumphed in parliamentary elections, sending an army of political unknowns to the National Assembly, France’s lower house of parliament.
Macron, himself a relative novice at the time, had promised to regenerate French politics by injecting new blood into parliament. His list of candidates featured men and women in equal numbers. More than half were newcomers to politics – people in ordinary jobs who had never held elected office.
From that list, a staggering 308 were duly elected to the 577-seat assembly. The extraordinary result confirmed both French voters’ desire for change and their habit of handing newly elected presidents a workable majority.
French legislative elections © FRANCE 24
“In 2017 Macron was able to transform a structural weakness into a communication asset,” said Étienne Ollion, a sociologist and author of a book on France’s most recent legislature, noting that Macron’s promise of renewal and his lack of an established party chimed with the public’s anti-establishment mood.
While Macron urged his lawmakers to “be proud to be amateurs”, his “newbies” were frequently mocked in the first months of the legislature, “often unfairly so”, said Ollion, noting that gaffes and mistakes stemming from inexperience were mostly inconsequential.
“When people stammer because they’re not used to speaking in parliament, or are unsure about certain procedures, it’s no big deal,” he said. “If you want politics to be done by ordinary people, then you can’t expect everything to be perfect.”
Members of the opposition coined the phrase ‘Playmobil lawmaker’ to refer to MPs from Macron’s La République en Marche (LREM), deriding their unwavering loyalty to the president. The taunts were nothing new, said Ollion, describing the ‘Playmobil’ jab as “merely the latest sobriquet for MPs who are seen as always toeing the government line, like ‘yes-men’.”
Still, inexperience was inevitably a handicap for the party’s freshly elected lawmakers, stripped of both savoir-faire and connections. As a result, the few who did know how to navigate the National Assembly in the early days faced little competition and were rapidly able to gain prominent positions within the LREM group.
“Within LREM, those who emerged from the ranks were those who already had some experience of politics, whether as elected officials or as their collaborators,” said Ollion. “It’s no small detail considering that Macron promised in 2017 to change politics by renewing the political corps.”
Success stories and casting blunders
While most early figureheads were turncoats from the old parties of right and left, notable exceptions included Jean-Baptiste Djebbari, a lawmaker from rural Haute-Vienne in central France who rose up the ranks to become a junior minister for transport, and Yaël Braun-Pivet, the newly appointed minister for France’s overseas territories.
Things could easily have gone otherwise for Braun-Pivet, a lawyer and charity worker who was elected to represent the Yvelines department south of Paris in 2017 and rapidly found herself propelled to the head of the National Assembly's powerful law commission, a post typically given to seasoned lawmakers.
The political novice was derided early on for mixing up laws and decrees, and for likening her fellow LREM lawmakers to couch potatoes, unaware that her mic was switched on. But what Braun-Pivet lacked in experience she soon made up for in work ethic, while her position ensured she had access to a large team of assistants and advisors.
“Hers is an interesting case because it shows that with just one or two assistants in normal times, French MPs don’t have the means to do their jobs efficiently,” said Ollion. “If Braun-Pivet succeeded, it’s largely thanks to the support she enjoyed by virtue of her post.”
Inevitably, Macron’s army of newcomers also resulted in its share of casting blunders, none more spectacular than Joachim Son-Forget, the MP for French nationals residing in Switzerland and Liechtenstein, whose long list of exploits included body-shaming a parliamentary colleague, posing with assault rifles, sharing a key Macron ally’s leaked sex video, and ultimately backing extreme-right candidate Éric Zemmour in the recent presidential election.
“What a chore to be a lawmaker!” quipped the radiologist-turned-politician in a Le Monde profile two years ago, describing MPs as “petty officials who serve no purpose”. Despite his contempt for the job, Son-Forget is running for another term in office, though this time without the LREM nomination.
So is Alsatian lawmaker Martine Wonner, like Son-Forget a staunch supporter of the controversial doctor and anti-vaxxer champion Didier Raoult. During her tumultuous term in office she described mRNA vaccines against Covid-19 as “genetically-modified junk” and accused both the government and health workers of perpetrating “crimes against humanity”.
‘Just part of the decor’
While Son-Forget and Wonner are both extreme cases, talk of defections has been a recurrent theme during LREM’s five years in power, highlighting the party’s difficulty in bridging the old left-right divide and living up to its promise of renewal.
Policies pursued by Macron and his government alienated many lawmakers, particularly from the party’s left wing. Others were disillusioned with parliament and its relative weakness in a political system dominated by the figure of the president.
“While most of Macron’s novices embraced their mission with enthusiasm, many felt relegated to the background,” said Ollion, pointing to widespread disappointment regarding parliament’s ability to enact change.
Prominent defectors included Matthieu Orphelin, one of the first LREM lawmakers to make a name for themselves – and also one of the first to walk out on Macron’s party in protest at what he described as the government’s lack of ambition on environmental issues.
Orphelin, who backed Green candidate Yannick Jadot in the presidential election, is among 48 lawmakers who quit the LREM group during the legislature – a record under the Fifth Republic instituted by General Charles de Gaulle. By May 2020, the unprecedented haemorrhage had cost Macron’s party its absolute majority in the National Assembly.
Lawmaker Annie Chapelier, a nurse from the southern Gard department, quit LREM earlier that year, slamming a party “disconnected and indifferent to the people” in which the rank and file are expected to “blindly obey”. She later published a vitriolic book denouncing a powerless parliament hostage to lobbies.
“We’re merely part of the decor,” Chapelier told France Inter radio ahead of the upcoming parliamentary elections, in which she will not defend her seat.
Changing the rules of the game
As France heads to the polls on June 12 and 19 to renew the National Assembly, Macron’s ruling party has chosen not to repeat its experiment with political newcomers – discarding all talk of a renewal of French politics.
>> Explainer: How do France's legislative elections work?
Around 70 lawmakers elected in 2017 under the LREM banner have either chosen not to seek a second term or have lost their nomination. Those vacancies have been filled by Macron allies or people who are already well-acquainted with French politics.
In retrospect, LREM’s political novices helped shed light on the nature of contemporary politics and its impact on the lives of elected officials, said Ollion, pointing to threats levelled at members of the ruling party during Macron’s uniquely turbulent years in office, marked by often violent protests.
“It’s a world in which you are no longer in control of your own life, in which there’s a constant dissociation between private life and public image, and in which violence is constant – whether internal, through back-stabbings between colleagues, or external, with members of the public who insult, threaten and in some cases even assault their MPs,” he explained.
The experience of Macron’s “newbies” has also exposed the limits of attempts to breathe new life into the institutions of French democracy at a time of mounting voter disaffection, Ollion added.
“The political novices soon found themselves constrained,” he said. “It’s not enough just to change the personnel. One also needs to change the rules of the game.”
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Mapped: Expats kick off French legislative elections with online voting
Macron's new cabinet races to tackle cost of living crisis ahead of legislative elections
French politics
'Government of shame': Another French minister accused of rape, sparking calls for protest
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Alain Bauer : « La cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 est une folie criminelle »
Coût astronomique, chantier colossal, ville impraticable, etc. : nombreuses sont les raisons d’observer avec crainte la lente mise en place des Jeux olympiques de Paris. Sur le plateau de France 5, mardi 31 mai, le criminologue Alain Bauer n’y est pas allé par quatre chemins pour en ajouter une à la liste. Selon lui, c’est très simple : l’organisation de la cérémonie d’ouverture des JO n’est rien de moins qu’une « folie criminelle ». Et s’il fallait être encore plus catégorique : « Il n’y a rien du point de vue de la sécurité et de la sûreté des athlètes, des organisateurs et du public qui n’est envisageable sous cette forme-là. »
Sur le site de Paris 2024, le ton est évidemment tout autre : « Pour la première fois des Jeux olympiques d’été, une cérémonie se déroulera hors stade », explique-t-on, vantant une idée « audacieuse, originale et unique ». Le projet est le suivant : chaque délégation défilera sur sa propre péniche, remontant la Seine d’est en ouest afin de conclure un trajet de six kilomètres devant le Trocadéro. Une belle idée, assurément… mais une gabegie sécuritaire, assure Alain Bauer.
« La cérémonie d’ouverture des #JO de #Paris2024 est une folie criminelle. Il n’y a rien du point de vue de la #sécurité et de la sûreté des athlètes, des organisateurs et du public qui n’est envisageable sous cette forme-là ».
Les explications d’Alain Bauer dans #cdanslair. pic.twitter.com/lfVVBzGTOp
— C dans l’air (@Cdanslair) May 31, 2022
Le risque d’un mouvement de foule
« La préfecture de police y était totalement opposée », révèle le criminologue, qui martèle qu’il est « impossible de sécuriser 12 km de quais sur la Seine ». L’homme craint tout particulièrement l’utilisation de drones kamikazes, puisque les forces de l’ordre savent « protéger des sites statiques avec des dispositifs anti-drones » mais pas une scène mouvante sur l’eau, impliquant des dizaines de bateaux et des dizaines de milliers de spectateurs. Surtout, Alain Bauer redoute le suraccident : un simple mouvement de foule provoqué par une broutille pourrait précipiter des centaines de personnes à l’eau, ou entraîner la collision de certains bateaux. Un contexte dans lequel l’intervention des forces de l’ordre et des secours s’avérerait extraordinairement compliquée.
En somme, résume-t-il : « Toutes les conditions du désastre sont réunies. » « Personne n’arrive à expliquer, autrement que pour des raisons de communication » l’existence de cette « cérémonie invraisemblable […], la plus dangereuse de l’histoire des Jeux olympiques », poursuit Alain Bauer, pointant une forme de caprice de la part d’Emmanuel Macron et Anne Hidalgo. Un enjeu majeur donc, d’autant que les récents déboires du Stade de France ne rassure pas sur la capacité de l’Etat et de ses partenaires à tenir un événement d’une telle envergure.
L'Humanité
Législatives. Meeting parisien de la Nupes. Pourquoi les militants ont l'espoir de gagner
ReportageJean-Luc Mélenchon a renoué avec l'exercice du meeting, mercredi soir à Paris pour galvaniser les troupes de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), à douze jours du premier tour des législatives. L'Humanité s'est glissé dans le rassemblement avec de jeunes militants afin de recueillir leurs sentiments.
Le meeting a eu lieu dans une jauge plus modeste qu'à la présidentielle. Mais 1.500 personnes se sont tout de même pressées à la salle Olympe de Gouges dans le XIe arrondissement de Paris, certaines ayant même dû rester suivre le meeting sur un écran placé à l'extérieur.
Plusieurs candidats à Paris étaient présents, du secrétaire national d'EELV Julien Bayou à l'antispéciste Aymeric Caron en passant par la communiste Céline Malaisé.
"Le plus important aujourd'hui, c'est l'écologie et c'est le seul mouvement qui peut nous donner de l'espoir" nous explique Léonie, étudiante en science politique à l'université Panthéon-Assas avant de rajouter : "pour nous jeunes qui avons connu les mandats de Sarkozy, Hollande et Macron, c'est réellement une source d'espoir".
la dynamique des gauches rassemblées
Jean-Luc Mélenchon, qui depuis quelques semaines savoure la dynamique des gauches rassemblées, a livré un discours passionné, versant dans le stand-up humoristique à certains moments.
Pour Quentin Gidoin, salarié à la Bibliothèque Nationale de France, actuellement au cœur d'un mouvement social : "J'ai envie d'y croire, je fais parti d'une génération qui a souvent subi les élections les unes après les autres avec cette gauche qui répondait aux logiques libérales et je suis heureux ce soir d'être là".
la Nupes au coude-à-coude avec LaREM
Si la Nupes est au coude-à-coude avec LaREM et ses alliés sur le total national des voix, autour de 28%, selon les projections des sondeurs, le chef des Insoumis préviens : "notre point haut est supérieur à leur point bas".
Or "si les gens pensent qu'on peut gagner, ils vont descendre voter par paquet, par grappe, par wagon", a expliqué le tribun insoumis, suscitant des "On va gagner" sonores dans la salle.
"C'est le programme le plus construit aujourd'hui, qui permet de traiter l'ensemble des sujets sur les conditions de travail, sociales et démocratiques mais également écologique" tient à souligner Léa Catala, salariée à la ville de Paris. La jeune militante précise : "Mélenchon 1er ministre, c'est aussi pour lutter contre l'abstention donc oui ça me donne de l'espoir".
LFI, EELV, PS, PCF, Générations, "nous nous sommes rassemblés pour dire au pays, nous sommes une alternative si vous avez compris que ça ne peut plus durer comme c'est là", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Or il y a urgence, a-t-il exhorté, car "l'Etat s'effondre autour de nous": école et hôpital en difficulté, montée de la pauvreté, "inaction climatique" et même "pour assurer la tranquillité d'un match de foot".
Processus démocratique
"Déjà j'ai apprécié qu'on ait un meeting de cette taille pour les élections législatives, il n'y a pas juste une élection présidentielle. Il y a une Assemblée nationale qui a son importance dans le processus démocratique", nous explique Rémi, étudiant en conception de jeux vidéos.
"Sa stratégie est intelligente mais le Jean-Luc Mélenchon Premier ministre ne doit pas effacer ceux qui ne sont pas fans de la première heure", observe Ian Brossat, ancien directeur de campagne du candidat communiste Fabien Roussel.
Julien Bayou confie pour sa part être "agréablement surpris" du fonctionnement de la Nupes: "C'est fluide dans la coordination, ça prend sur le terrain, on a fixé quelques grands axes de campagne et chacun a ses manières de communiquer".
Giovana Gravier, étudiante en Communication souligne : "On a senti le besoin de s'engager, c'est nous le futur et ce programme correspond à nos convictions".
France24 - World
'Something magnetic about her’: French ex-chambermaid Rachel Keke runs for MP after labour battle
Issued on: 31/05/2022 - 16:53
NEWS WIRES
Former chambermaid Rachel Keke took on her employers and won a gruelling battle for better working conditions in the Paris hotel where she cleaned. Now she's running to be an MP.
Keke, 48, will run on a ticket for a new left-wing alliance in France's parliamentary polls in June.
She faces French President Emmanuel Macron's former sports minister, Roxana Maracineanu, in the fight for a seat in the southeastern Paris suburbs.
"I will beat her. She doesn't live here. She's not from the working-class suburbs," Keke told AFP as she campaigned in the district of Chevilly-Larue on the outskirts of the capital.
"What are you coming here for?," Keke said, as if addressing her rival.
"We are the ones who live in deprived areas and do key jobs. We are the ones who are held in contempt and are exploited. So let us defend ourselves in parliament."
Centrist Macron is seeking a legislative majority to push through his domestic agenda following his re-election in April. The left-wing alliance, made up of new faces such as Keke's, threatens to block his programme.
Keke was one of around 20 chambermaids -- most originally from sub-Saharan Africa -- who defied their employers at an Ibis hotel in northwestern Paris to demand better pay and working conditions.
Nearly two years later, in May 2021, the fight against global hotel giant Accor, which owns the Ibis brand, ended in victory. They won a pay increase of between 250 and 500 euros ($270-540) per month.
French legislative elections © FRANCE 24
'Leader of the masses'
MPs from the far-left France Unbowed (LFI) party supported the women throughout the campaign, leading Keke to campaign for them during the presidential election.
But running for MP was not part of her plans, until local LFI official Hadi Issahnane suggested it to her.
"We're not far from her being a symbol of our political struggle -- quite literally. She naturally embodies it," Issahnane told AFP.
LFI MP Eric Coquerel said Keke "has something magnetic about her".
"She's strong, she finds the right words and doesn't need to read from cues when she speaks".
"She's what I call a leader of the masses," he added.
Keke was born in Ivory Coast. Her mother who sold clothes and her father was a bus driver.
After her mother died when she was 12, she looked after her brothers and sisters.
The mother-of-five arrived in France, aged 26, in 2000.
"I love France," Keke said, recalling the stories she heard as a child about her grandfather, who fought in World War II in the southwestern French city of Pau.
Keke started off as a hairdresser before becoming a hotel cleaning lady.
"After my first day I came home aching all over. It was as if I'd been hit everywhere. It was really hard," she said.
Cleaning is a job that "destroys the body", she said.
'Symbolic importance'
LFI leader Jean-Luc Melenchon emerged as the dominant force on the left in April's presidential election.
He missed out on the run-off vote against Macron by a whisker, beaten into third place by far-right candidate Marine Le Pen.
After Macron's win, Melenchon immediately urged voters to hand the left a parliamentary majority to block the president's pro-business reforms. He himself is seeking to become prime minister.
Part of Melenchon's strategy is to push forward new faces such as Keke -- a candidate of "symbolic importance", according to Emeric Brehier, a former Socialist lawmaker now with the Fondation Jean-Jaures think-tank.
"The left are saying, 'We represent the real working classes and we have representatives of these classes,'" Brehier told AFP.
Stephane Ravacley, a baker who went on hunger strike in eastern France to protest at the planned deportation of his young Guinean apprentice, is also running on the left-wing ticket.
Recent opinion polls show the presidential majority and the left-wing alliance are neck-and-neck in the popular vote.
But the two-stage election -- the first round on June 12 and run-offs on June 19 -- and the fact the LFI's popularity is concentrated in specific geographic areas, suggest Macron's bloc is likely to retain a majority in parliament.
Keke said she was not afraid of being surrounded by professional politicians, mostly from a different social class.
"People know the status of a chambermaid. They know I don't have a Master's degree," she said.
"If I'm asked a question I don't understand, I won't answer. The media need to get used to it."
(AFP)
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Macron's new cabinet races to tackle cost of living crisis ahead of legislative elections
French politics
'Government of shame': Another French minister accused of rape, sparking calls for protest
Valeurs Actuelles
Dans l’Aude, les “zones de non-traitement” handicapent les vignerons
La colère gronde chez les viticulteurs de l’Aude. Comme l’a fait savoir Le Figaro le 1er juin, la règlementation en vigueur depuis 2006 sur les zones de non-traitement (ZNT) aux abords des cours d’eau et des bornes de pompage leur pose un problème majeur. Concrètement, les vignerons audois n’ont pas l’autorisation de pulvériser des traitements chimiques pour désherber dans ces zones. En infraction, deux d’entre eux sont convoqués ce 2 juin devant l’OFB (Office français de la biodiversité) de Trèbes. Père et fils de deux exploitations différentes, ils risquent chacun jusqu’à 15.000 euros d’amende et même une peine de prison.
« Je ne suis pas un bandit »
Une possible sanction qui ne passe pas du tout auprès du syndicat des vignerons de l’Aude et ses 4.000 adhérents. « Les fonctionnaires sont arrivés armés dans les vignes, comme s’ils avaient affaire à des délinquants », s’est agacé Frédéric Rouanet, le président du syndicat. Ce dernier a estimé que les fonctionnaires devraient être là pour les « aider » plutôt que pour les punir, dans un contexte de « marché au ralenti, de difficultés à trouver de la main-d’œuvre et d’accidents climatiques à répétition ». Une centaine de militants devraient se presser devant l’OFB ce 2 juin pour apporter leur soutien aux deux vignerons mis en cause. « Cette convocation me mine, je ne suis pas un bandit », s’est désespéré l’un d’eux, qui assure tout faire pour « respecter les normes environnementales ». Il vit aussi cette situation avec un sentiment d’injustice à la vue de citernes de vin espagnol qui traversent la frontière « sans être inquiétées ». De son côté, l’OFB a expliqué qu’il allait recevoir les représentants de la profession pour entamer un dialogue. « La qualité de l’eau et le respect des ZNT aquatiques sont une priorité nationale », a fermement rappelé Loïc Obled, directeur national police et connaissance à l’OFB.
Aude : les dernières actualités
BBC
Scotland 1-3 Ukraine: How visitors gave sparkle of joy to troubled nation in World Cup play-off
Last updated on 1 June 20221 June 2022.From the section Scotland
They strode purposefully into the Hampden sunshine with Ukraine flags draped over their shoulders, the hopes of a traumatised nation in their hearts, and the eyes of the world upon them.
Wearing bright yellow, Ukraine's players brought a sparkle of joy back to their war-scarred country as they poured their soul into achieving an epic victory and maybe, just maybe, claiming an unlikely place at the World Cup finals.
Gruelling, intense and - despite having to cling on a little on in the closing stages as Scotland rallied - fully merited.
Fuelled by emotion, it seemed Ukraine took on superhuman powers at times. Andriy Yarmolenko has never been known for his sprinting abilities but blazed past a dawdling Scotland defence to dispatch a precise lob over Craig Gordon.
It sent the 3,500 visiting supporters into raptures and his side on their way to the World Cup play-off final against Wales in Cardiff on Sunday.
When he made it back to the halfway line, Yarmolenko sank to his knees and pointed to the heavens. Behind him, those Ukraine fans were a sea of limbs as months of pain, anguish, worry, fear and frustration came spilling out.
By full-time, with Artem Dovbyk's breakaway goal having finally made sure of victory, the visiting support and team celebrated as one. Those fans were not for budging, long after Scotland fans trudged out having sportingly applauded the victors.
It was in keeping with an occasion marked by solidarity and poignancy. Ukraine supporters - plenty of women and children among them, including a group of invited orphans - had begun filing into the ground hours before kick-off.
The atmosphere outside Hampden pre-match was one of effervescent bonhomie. Even the weather turned up for the occasion as a dreich Scottish summer gave way to blue skies and sunshine. The senses tingled in anticipation.
Fans mingled happily. A teenage Scot, draped in a Saltire, made it his mission to fist-bump every opponent he encountered.
A Ukraine supporter bounded up the front steps and waved her country's flag proudly above her. On those same steps, a local Glasgow choir joined visiting fans to sing the Ukraine national anthem. A tricky number to master, apparently, but 12 days of cramming and Duolingo practice paid off with a rousing rendition.
Even the half-and-half scarves - usually a mocked totem of modern football - were doing a roaring trade. A stallholder tending his wares in the vicinity of the ground remarked: "They cannae get enough of them. I brought five times as many as normal and ahm still running low."
Gradually, the surrounding areas emptied as the noise cranked up inside Hampden's cavernous bowl.
Ukraine players stood arm in arm for the their national anthem, which was warmly applauded by the whole stadium. A banner with the message 'peace' lay a few feet in front of them. Regardless of nationality, it was impossible not to feel a lump in the throat.
Once the whistle blew, sentimentality and solidarity went out the window. There was a game to be won.
The ferocity with which both sides flew into tackles in the opening stages showed no quarter would be given. Ukraine were the side supposed to be hampered by ring-rust, with six of their starting XI having not played a competitive game this year.
Yet the visitors bossed the first half, their slick interplay leaving Scotland floundering. By the time Yarmolenko dinked in the opener, Gordon had rescued Scotland with a couple of splendid saves to deny Viktor Tsygankov and Yarmolenko.
The Scots had the chance to regroup and reorganise at half-time, but were soon staring at a 2-0 deficit.
As Roman Yarmechuk's header nestled in the net, there was only one place the striker was going. A sprint and leap over the advertising hoardings later, he was wrapped in the ecstatic embrace of Ukraine fans packed into the corner of the ground.
The incredible tempo - and lack of preparation - began to take a toll, though, on weary Ukraine legs. Fatigue set in as Scotland threw caution to the wind and hammered away at the visiting defence.
There was a collective gasp of relief from Ukraine fans as John McGinn somehow screwed his header wide from six yards out, bang in front of goal.
Ukraine still had plenty of work to do, especially when Heorhiy Bushchan - the goalkeeper now looking like a rabbit in the headlights - flapped at Callum McGregor's effort and the ball spurted into the net.
The visitors were hanging on, putting their bodies on the line and throwing themselves into challenges. Dovbyk ought to have restored their two-goal lead, only to botch a golden chance as McGregor scurried back to make a crucial intervention.
Yet for all Scotland's gallant effort, this was to be Ukraine's night.
Dovbyk made no mistake when he galloped clear a second time, scoring with the last kick and kissing the badge on his jersey as Ukraine move on to Cardiff on Sunday, where they face Wales for a scarcely believable place in the World Cup.
Valeurs Actuelles
L’adjointe au maire de gauche de Rouen s’emporte contre un compliment d’un élu de droite à Joséphine Baker jugé « sexiste »
Un conseil municipal qui vire à la joute verbale. Lundi 23 mai, une réunion du conseil de Rouen s’est transformée en affrontement verbal entre l’adjointe au maire, la socialiste Laura Slimani, et le conseiller municipal d’opposition de droite Franque-Emmanuel Coupard La Droitte, rapporte L’Etudiant libre. En effet, ce conseil municipal se prononçait sur une délibération sur le changement de nom d’une école rouennaise, Les Sapins, en école Joséphine Baker, célèbre résistante d’origine américaine, récemment entrée au Panthéon.
Clash
Cette délibération, portée par Laura Slimani, s’inscrivait dans la volonté du maire, Nicolas Mayer Rossignol, de « féminiser davantage l’espace public ». Spontanément, Franque-Emmanuel Coupard La Droitte a pris la parole pour saluer cette initiative, rendant hommage à Joséphine Baker, la qualifiant de « belle personne ». Seulement, cette remarque n’a pas plu à Laura Slimani, qui a affirmé que cette remarque venant d’un homme était déplacée et sexiste. À la suite de quoi Franque-Emmanuel Coupard La Droitte a demandé au maire de remettre Laura Slimani « à sa place », ce qui lui a valu les foudres de l’intéressée qui s’en est prise à l’intégralité du groupe de droite. Le maire a alors voulu organiser une réunion entre les protagonistes de l’altercation, mais Laura Slimani ne s’est pas présentée, et a en revanche partagé sa colère sur Twitter. Elle a ainsi écrit : « Lundi en Conseil Municipal de Rouen, un élu de droite a demandé au Maire de « me remettre à ma place » en plein pendant mon intervention. En 2022. Quand le sexisme qui perdure en politique fait violemment irruption dans la bouche des réactionnaires. Je n’ai pas laissé passer. »
Rouen : les dernières actualités
BBC
Oklahoma hospital shooting: Four killed and multiple injured
Four people have been killed in a shooting spree at a hospital in Tulsa, Oklahoma, police say.
Officers confirmed that the suspected shooter, who was armed with a rifle and a handgun, was also dead.
Police arrived at the scene on Wednesday afternoon at St Francis Hospital in three minutes - which they say ensured the death toll wasn't higher.
Multiple injuries had also been confirmed, officials added.
Speaking at a press conference on Wednesday, Deputy Police Chief Eric Dalgleish said: "Right now we have four civilians that are dead, and one shooter that is dead."
He said the shooter, who has not yet been identified, sustained fatal gunshot wounds which were believed to have been self-inflicted.
The suspect "had one long gun and one hand gun on the scene at the time", he said.
No information was available about a possible motivation for the attack.
Deputy Dalgleish said that police received a call about an active shooter at 16:52 local (20:52 GMT) and arrived at the scene within three minutes.
"The officers who did arrive did hear shots in the building and that's what directed them to the second floor," he said.
Officers are currently interviewing witnesses throughout the building, including those who were on the second floor - where the attack took place.
Speaking to ABC News, Captain Richard Meulenberg said that by the time police arrived at the medical campus they "found a few people have been shot" and some of them had already died.
It was a "catastrophic scene", he said.
US President Joe Biden has been briefed on the Tulsa shooting, White House officials also said in a statement.
Last Saturday, President Biden urged Americans to make their voices heard to prevent further gun violence, following the killing of 19 children and two teachers at a school in Texas.
More on this story
Buffalo shooting suspect charged with terrorism
Texas school gunman entered door that did not lock
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France24 - World
Mapped: Expats kick off French legislative elections with online voting
Issued on: 27/05/2022 - 16:29
Tracy MCNICOLL
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Most voters will head to the polls for France's legislative elections on June 12 and 19. But for French residents abroad – who have had representatives of their own in the lower-house National Assembly since 2012 – the vote kicks off online on Friday. French expatriates, who are the only members of the electorate allowed vote via the internet to choose their legislators, will cast ballots in 11 voting districts, from the tiny to the vast.
Ahead of France's presidential election in April, some 1.4 million of the 48.7 million citizens registered to vote had signed up from abroad.
Now set to vote in the country's legislative elections, French expatriates have been sending their own lawmakers to the National Assembly since 2012 to advocate on their behalf on taxation and pension issues; educational and language resources overseas; and consular issues, often those relating to multinational families.
The overseas voting districts range from minuscule District 6 (Liechtenstein and Switzerland) to mammoth District 11, which spans Eastern Europe, Asia and Oceania and represents French nationals based in 49 different countries stretching from Belarus to Tonga.
But the constituency with the most registered voters – more than 230,000 – is District 1, which represents French expats across Canada and the United States.
French voters abroad have four ways to cast their ballots: in person, by proxy, via internet and by mail. The online option returns this year after being suspended for the last legislative elections in 2017 over cyberattack fears in the wake of Donald Trump's election in the United States.
Internet voting for the French legislative first round begins on Friday and runs through June 1. Registered voters who prefer to cast their ballots the old-fashioned way can do so in person at embassies and consulates on June 4 (for voters in the Americas) and June 5 (for voters in other districts abroad).
>> Explainer: How do France's legislative elections work?
Candidates from President Emmanuel Macron's La République en Marche (Republic on the move) party and its ally Le Mouvement démocrate (MoDem) party won 10 of the 11 seats representing French residents abroad in 2017. The only exception was District 8 (Italy, Malta, San Marino, the Holy See, Cyprus, Greece, Turkey, Israel) won by a lawmaker from the centre-right Union of Democrats and Independents (UDI), allied with the conservative Les Républicains party.
French legislative elections © FRANCE 24
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Historic coalition marks changing of the guard for French left ahead of legislative elections
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At Dakar’s Biennale, the City Itself Is the Most Colorful Canvas
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The art world has descended on the Senegalese capital for its first pandemic-era biennale, the biggest art event in West Africa, where the greatest creations on view are often found just by strolling the streets.
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By Ruth Maclean
Photographs by Carmen Abd Ali
DAKAR, Senegal — It’s FOMO season in Senegal’s capital.
Even when you’re at an exhibition opening for this year’s Dakar Biennale — oohing and aahing over the artwork and envying outfits as you people spot — there’s a fear of missing out on an even better scene somewhere else. What’s happening — right now! — at the five other openings you could be attending, scattered across this seaside capital?
This is the (pleasant) conundrum faced by those lucky enough to be in Senegal for this year’s Biennale, which has become one of the biggest — and definitely the coolest — contemporary art events on the African continent.
The Biennale, which opened last month and runs through June 21, is the zenith of the city’s ebullient cultural calendar, drawing in artists, collectors and trendsetters from across the world.
But experiencing art in Dakar is easy, and inspirational, any time of the year. Art and style are embedded in the everyday here, and those shut out of all the Biennale offers because of time or money can easily get their art fix just by taking a walk, in pretty much any direction.
The sandy street outside my apartment is a collage or relief, made new each morning by paw prints, motorcycle skids and stray bougainvillea blooms. A security guard’s rickety chair made of pieces of worn-out canoe is a still life. Fruit vendors create installations with mangoes and baggy umbrellas.
You don’t need parties to spot beautiful outfits. On any old Friday, spend 10 minutes on any street corner, and you’re guaranteed a tableau of people wearing avant-garde sunglasses, pointy slippers or funky heels, and a rainbow of shiny bazin boubous — beaten damask cotton robes.
The art on display at the former Palais de Justice this year is magnificent. But people come as much to wander around the half-ruin of the building itself — its hushed courtrooms, central courtyard and falling ceilings — as to see the curators’ picks. Here, coup plotters, would-be assassins and opposition politicians were tried until cracks began appearing in the building’s Brutalist concrete walls, raising fears that it would collapse. It was abandoned in the early 1990s.
But it was still standing 24 years later, in 2016, when its doors were finally reopened to become the new home of the Biennale’s main exhibition.
The feeling I get meandering its halls is one I often encounter in Dakar. Particularly, it’s a feeling that comes when I’m in a spluttering yellow taxi whose radio is playing lulling Sufi chants as it barrels down the Corniche, Dakar’s seaside boulevard. On the left, through sun-bleached palm fronds, are miles of pale sea; on the right, the call to prayer is echoing from near and distant mosques.
It’s a feeling of sweet nostalgia for a time I’m still living through, in a city I still call home.
That city, though, is changing every day. The clang of construction machinery, the glare of building lights, and the truckloads upon truckloads of cement all ensure the transformation of Dakar, on what sometimes seems like an hourly basis, with groves of flat-roofed apartment buildings suddenly sprouting where groves of palm trees had only recently stood.
So the people really entitled to feel nostalgic about Dakar are those who knew the city with uninterrupted sight lines to the sea, with far less traffic, pollution and property speculation.
The theme of this year’s Biennale — Ĩ’Ndaffa in the Serer language, meaning to forge in English — seems apt. Outside the art galleries, Dakar’s metalworkers are busy forging a new city out of rebar.
An apartment tower is planned at the entrance to Plateau, the city’s downtown where Art Deco and neo-Sudanese architecture mingle; the huge structure will dominate the heart of the city.
A monster of a blocky glass-and-concrete building is going up in a small residential suburb of low villas where two hills, one topped by a lighthouse, and the other by a Soviet-style statue built by North Koreans, give the area its name — Mamelles, which means “breasts.”
The changes the city is going through are reflected in the works of the artists who live here. Some of them, like Ousmane Mbaye, a former refrigerator repairman turned upscale furniture designer, work outside in the street, literally watching the city grow around them.
In the rapidly gentrifying area of Ngor, a former street artist, Saadio, is now enjoying commercial success. He showed me his most recent work, canvases that are a joyous riot of scooters and Nescafé and radios and cats and color, all part of the daily Dakar tapestry. He waved an arm at one of his most recent paintings, which depicted a policeman stopping a taxi driver.
“That’s traffic and pollution,” he said, and it took me a moment to realize that this wasn’t just part of the painting, but its title, its whole theme — and the reason he’d painted the blocky buildings in blacks and grays.
The success of the Biennale and the city’s broader art scene is part of what’s driving the construction and gentrification boom that is creating the new Dakar.
But it’s a safe bet that the city won’t change beyond recognition. Even covered in gray smudge, Saadio’s canvas had many flashes of his, and the city’s, trademark color.
And even with all the changes, Dakar’s natural tableaux will be hard to expunge completely. We’ll have the street hawkers, weaving between Porsches and horse-carts, with their drivers, steering wheels or reins in hand, reflected in the large gold-framed mirrors being sold.
We’ll have the silvery sea that is imperceptible from its upstairs neighbor, the sky — especially when the dry, dusty winds of the harmattan season are blowing. Also not going anywhere are the shore’s volcanic rocks, like giant pumice stones, that gave the work space of the artist Kehinde Wiley its name: Black Rock Senegal.
And however much development we see, what won’t disappear is the paper twisted around black-eyed pea sandwiches — the city’s classic breakfast food — sometimes a newspaper decades old, sometimes a child’s homework, sometimes a voting ballot.
I’ll miss the Biennale party circuit when it moves on. But then I’ll be able to again wander around the Palais de Justice by myself, fancy people gone, for a dose of old Dakar, the one we may all eventually be feeling nostalgic for.
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Valeurs Actuelles
L’imam de Toulouse Mohamed Tataï poursuivi en appel pour incitation à la haine raciale
« Le juif se cachera derrière l’arbre et la pierre. Ils diront, Ô musulman, il y a un juif derrière moi : viens et tue-le ! » Voilà les mots pour lesquels l’imam Mohamed Tataï était jugé en appel pour incitation à la haine raciale devant le tribunal de Toulouse lundi 30 mai, rapporte France Bleu Occitanie. Ces propos ne sont pas directement les siens, il s’agit d’une citation des hadiths du prophète Mahomet faite durant un prêche en arabe tenu dans la Grande mosquée de Toulouse en décembre 2017, prêche filmé et diffusé. L’imam avait été relaxé en première instance en septembre 2021.
Une personnalité controversée
Le parcours de l’imam laisse entrevoir une personnalité radicale. Mohamed Tataï, quoique vivant en France depuis 37 ans, doit utiliser les services d’un interprète arabophone car il parle mal français. Cela fait grincer des dents sur le banc des parties civiles : « Cinq de ses enfants ont fait des études supérieures et il ne parle pas français ? Disons qu’il refuse de parler français. » Venu témoigner à la barre, l’imam Hassen Chalghoumi, connu pour ses prises de positions tranchées contre l’islam radical, explique : « J’ai visionné le prêche une trentaine de fois. Je l’ai envoyé à 80 imams, tous ont été choqués, y compris en Algérie ou en Égypte. Ce sont des propos graves, dangereux, insupportables. » Avant d’enfoncer le clou : « En 2012, j’étais à Toulouse pour une marche blanche après Merah. On a organisé plusieurs événements contre le terrorisme, mais on n’a jamais eu la chance de voir l’imam Tataï parmi nous. Dans ce prêche, il a utilisé des mots très dangereux : la “bataille décisive”. Des mots utilisés par Daesh, le combat entre le bien et le mal, afin de recruter des djihadistes. Il a déroulé un discours victimaire dangereux qu’une jeunesse fragile, sensible, ignorante, peut recevoir comme un appel au meurtre. Ces discours de haine ont mené à la décapitation de Samuel Paty. » Le délibéré du procès aura lieu fin août.
Toulouse : les dernières actualités
L'Humanité
Devant les sénateurs, Gérald Darmanin joue la carte de l’apaisement
ActuInterrogé par les parlementaires, mercredi 1er juin, le ministre de l’Intérieur s’est « excusé » de l’utilisation « disproportionnée » des gaz lacrymogènes par les policiers aux abords du Stade de France.
Lola RuscioAprès la gestion chaotique et violente par les policiers des supporters aux abords du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions samedi dernier, le ministre de l’Intérieur et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports, ont été convoqués, mercredi 1 er juin, pour une audition particulièrement attendue devant les commissions des Lois et des Affaires culturelles du Sénat. Celles-ci sont censées faire la lumière sur les incidents et « déterminer les responsabilités des différents acteurs nationaux et internationaux concernés ».
Devant les parlementaires, Gérald Darmanin a commencé par esquisser un début de mea culpa, évoquant des « débordements parfois inacceptables » : « ll est évident que pour les fans de football (…), l’image négative de ce match est une blessure pour notre fierté nationale. Il est évident que les choses auraient pu être mieux organisées. (…). Pouvions-nous mieux organiser ? Aurions-nous pu anticiper davantage ? Sans doute. »
Le ministre de l’intérieur ne s’est pas arrêté là, puisqu’il s’est « excusé très sincèrement » pour l’utilisation « disproportionnée des gaz lacrymogènes ». « J’ai vu personnellement deux faits où manifestement (…) l’utilisation du gaz lacrymogène était contraire aux règles d’emploi », a-t-il ajouté, précisant que deux saisines de l’IGPN ont été réalisées. Le même jour, la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, avait indiqué qu’Emmanuel Macron lui-même avait souhaité que « la lumière soit faite » sur ces événements, tout en réitérant son soutien à son ministre de l’Intérieur maintes fois mis en cause pour sa gestion chaotique de la foule.
En outre, Darmanin est revenu sur les chiffres de « 30 000 à 40 000 » personnes supplémentaires présentes au Stade de France qui auraient acheté des faux billets. « On n’a jamais dit, avec la ministre des Sports, que c’était 35 000 faux billets ». Des chiffres critiqués par les oppositions de droite comme de gauche, accusant le ministre de « mensonges ».
Lola Ruscio
gérald darmanin France24 - World
In pictures: the faces of France’s new government
Issued on: 21/05/2022 - 17:47
Henrique VALADARES
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Freshly re-elected President Emmanuel Macron has unveiled his new government, which will serve under newly appointed Prime Minister Élisabeth Borne. The list includes some new faces in key posts but Macron notably opted for continuity at the finance, interior and justice ministries. Macron’s revamp of his administration is, in part, aimed at building momentum ahead of parliamentary elections in June.
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Historian Pap Ndiaye, an expert on minority issues, is Macron’s surprise education pick
FAMILY HERITAGE
New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor
FRENCH POLITICS
France’s new PM Elisabeth Borne dedicates nomination ‘to all little girls’
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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In Concession to Poland, E.U. Opens Door to Frozen Funds
About $38 billion earmarked for Poland from a coronavirus recovery fund had been blocked over judicial disputes. But relations with the bloc improved over Poland’s strong stance against Russia.
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By Monika Pronczuk
BRUSSELS — In a major concession to the Polish government, the European Union’s executive arm on Wednesday opened the door for the disbursement of billions of dollars in aid to Poland that had been blocked during a standoff over judicial independence in the country.
Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, said the executive body had endorsed a Polish plan to address concerns over the country’s judiciary that would in turn unlock funds from an E.U. coronavirus recovery fund that had been frozen by the dispute.
“The approval of this plan is linked to clear commitments by Poland on the independence of the judiciary, which will need to be fulfilled before any actual payment can be made,” Ms. von der Leyen said.
Polish officials said the first tranche of money could be disbursed as soon as September, although E.U. officials did not immediately confirm that timeline.
Reflecting how divisive the issue is in Brussels, two commissioners voted against the approval of Poland’s plan on Wednesday, a first since the recovery fund was established, and two others sent letters expressing concern over the move.
Analysts also questioned the legal force of the commitments the E.U. negotiated with Poland.
Laurent Pech, professor of European law at Middlesex University in London called the commitments “vague, partial and easy to evade.” Mr. Pech added: “They leave systemic issues unaddressed.”
About 36 billion euros, or $38 billion, from the coronavirus fund that had been earmarked for Poland has been frozen for more than a year over the dispute. The European Union has long accused Poland’s ruling Law and Justice party of chipping away at pillars of democracy, particularly an independent judiciary.
Last year, Polish authorities escalated the fight by refusing to abide by rulings of the European Union’s top court, and by declaring the supremacy of the Polish Constitution over E.U. law, effectively questioning the glue that binds the bloc together.
But the invasion of Ukraine by President Vladimir Putin of Russia changed everything, tilting the balance of power in Europe and reshuffling alliances.
Poland took a hard line against Moscow, acting as the bulwark of western Europe against Russian aggression. That helped warm relations between Warsaw and Brussels and created an opportunity for a breakthrough in the dispute.
Poland has accepted over three million Ukrainian refugees, the highest number taken by any E.U. member, and has asked Brussels for funds to support them. The country became a transit hub for weapons and humanitarian aid into Ukraine, and has been on the forefront of an E.U. push for sweeping economic sanctions against Russia.
“This is a purely political decision to send a message of European unity,” Camino Mortera-Martínez, a senior research fellow at the Center for European Reform in Brussels, said of deal announced Wednesday by the European Commission. “Nothing has changed except for the fact that there is war going on.”
She added: “Rule of law is a major victim in this conflict.”
The rule of law is an existential issue for the European Union: For the bloc to function properly, all member nations have to follow the same principles.
Last year, frustrated by Poland’s recalcitrance on judicial independence issues, the bloc started using the sharpest tool at its disposal: money, withholding much needed aid from the coronavirus fund.
Yet Poland has been wrestling with the financial strain of hosting millions of refugees, while also enduring record inflation, which reached almost 14 percent last month.
“Poland simply deserves this money,” the country’s prime minister, Mateusz Morawiecki, told local media last week. “And now, with the war going on, Poland needs it even more.”
The shift in the European Commission’s strategy toward Warsaw comes against the backdrop of a growing division between Poland and Hungary.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Military aid. The United States said it will send Ukraine advanced rockets as part of a new $700 million aid package, while Germany promised a modern air-defense system. The buttressing of Ukraine’s weaponry underscores Western resolve to hobble Russia’s war effort at a critical time.
On the ground. Russian troops have stormed the city of Sievierodonetsk in Ukraine’s east and converged in the city center, according to a local official. The fall of Sievierodonetsk would give President Vladimir V. Putin’s forces the last major city in the Luhansk province still in Ukrainian hands.
Russian oil embargo. European Union members finally reached an agreement on a Russian oil embargo and new sanctions against Russia. The long-delayed deal effectively exempts Hungary, which had opposed the embargo, from the costly step the rest of the bloc is taking to punish Russia.
Grain exports. Following the agreement, European leaders are now focusing on ways to prop up Ukraine’s economy, including exploring several options to confront a Russian blockade of much-needed Ukrainian grain amid warnings of a global food crisis.
Poland and Hungary, led by right-wing authoritarian leaders who backed each other in conflicts with Brussels over the rule of law, took divergent paths following the Russian invasion. Under Prime Minister Viktor Orban, Hungary maintains close relations with Mr. Putin and has become a main spoiler of E.U. unity.
While the European Commission approved Poland’s recovery plan, Hungary’s funds remain frozen over corruption issues.
The European Commission defended the decision to approve Poland’s coronavirus spending plan, saying it did not automatically guarantee disbursement of the funds, and that it will continue monitoring Poland’s progress on rule of law issues.
Vera Jourova, the bloc’s top official for values and transparency, said in an interview: “The purpose of the recovery fund is to mitigate consequences of a crisis triggered by the Covid pandemic, and was never meant to solve all the problems related to rule of law in Poland.”
She added: “There is no quid pro quo, there is no blank check.”
Ms. von der Leyen, the commission’s president, last year set out three conditions for Poland to bring its judiciary in compliance with E.U. standards: dismantling a disciplinary body in the country’s top court that critics said had undermined its independence; reinstating unlawfully dismissed judges; and reforming a system set up by the ruling party to intimidate judges not their liking.
In response to the concerns by the European Commission, President Andrzej Duda of Poland put forward a bill amending the disciplinary system, which is expected to be approved by the Polish Parliament on Thursday.
It is the first concession made by the Polish government since the dispute erupted, as far-right members in the ruling coalition vehemently opposed any compromise with Brussels.
But analysts say that Mr. Duda’s bill offers only cosmetic tweaks and does not resolve the fundamental issue identified by the European Court of Justice — pressure on judges to rule in accordance with the desires of the government.
“This is a smoke screen,” said Anna Wojcik, research affiliate in the Democracy Institute of the Central European University. “The situation of judges remains very difficult. Disciplinary repressions continue, and even intensified.”
Anatol Magdziarz contributed reporting from Warsaw.
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BBC
Scotland 1-3 Ukraine: Heroic visitors stun Scots to reach World Cup play-off final
Last updated on 1 June 20221 June 2022.From the section Football
A heroic Ukraine roused a performance of spirit, endeavour and courage to stun Scotland and earn a historic World Cup play-off final against Wales.
With their country enshrouded in trauma amid the ongoing war with Russia, a team hauled together shone brightly at a sun-drenched Hampden.
Andriy Yarmolenko and Roman Yaremchuk struck either side of half-time, before Callum McGregor gave Scotland hope late on. But Artem Dovbyk sealed a Qatar 2022 showdown in Cardiff on Sunday with the last kick of the ball.
While images of fans watching on in war-torn Ukraine circulated, 3,500 fans bedecked in light blue and yellow - including 65 orphans invited by the Scottish FA - celebrated wildly in Glasgow on a night none will forget.
It was an evening which started with the lyrics of the Ukrainian national anthem striking an emotional chord at a charged Hampden.
Moments after their side strode on to the pitch draped in flags of their homeland, the words which were belted out took on a whole new significance. "The glory and freedom of Ukraine has not yet perished. Luck will still smile on us brother-Ukrainians."
As it transpired, luck had little to do with their team's triumph here. In perhaps their finest hour, they were peerless.
This match was a long time coming. Originally planned for March but postponed in the hope Ukraine would be capable of playing the fixture, a series of friendlies were all Olexandr Petrakov had to prepare.
It's been a gut-wrenching journey, with the tears on the face Oleksandr Zinchenko in Tuesday's pre-match news conference offering a poignant reminder to all what this game means against the backdrop of Ukraine's struggles.
But in Glasgow, there was no emotional fatigue. Not a hint of an adrenaline rush fading, not a whiff of the event getting the better of them.
Barring a late rally from the hosts, Petrakov's men exposed Scotland's vulnerabilities, which were made even more pronounced by the absence of Arsenal's Kieran Tierney. The opener on 33 minutes articulated that perfectly.
Yarmolenko timed his run on to a through ball to perfection as Scotland's high line failed. It was just him and the whites of Craig Gordon's eyes. Those eyes soon gazed up as the ball floated sublimely over the goalkeeper's head and into the back of the net.
Steve Clarke shuffled his pack at half-time, throwing on Ryan Christie. But just four minutes after the restart, Scotland were again ripped open with ease.
Oleksandr Karavaev was given the freedom of Mount Florida to bowl in another cross and Yaremchuk dealt with Aaron Hickey's attention without much trouble, his arching header back across goal looping in.
Clarke stood still at the edge of his technical area as the Benfica striker raced to his countrymen and women behind the goal.
In truth, the warning signs had been there. Gordon had denied Viktor Tsygankov on the half volley, while the Hearts goalkeeper saved from Yarmolenko at point-blank range with the game goalless.
Then came the moment when Scotland saw their world flash in front of them. John McGinn, the Tartan Army's darling, was gifted a header from six yards after Georgiy Bushchan flapped at a cross. With the goal at his mercy, the Aston Villa man headed wide. He looked on in disbelief.
On the touchline, Clarke seemed unmoved, preparing two substitutes for a late charge.
Scotland charged but toiled still, yet with 11 minutes they were gifted a lifeline. McGregor's effort was again not dealt with by an increasingly rattled Bushchan, who palmed the ball into the air and just over the line before it was hacked clear. Hampden erupted in a primal roar of desperate hope rather than founded expectation.
But as Scotland pushed, they were even more exposed at the back. A series of long punts in the closing stages broke down, with one final roll of the dice allowing the Ukrainians to burst forward deep into injury time.
Substitute Dovbyk had all the time he wished to eventually dispatch the ball by Gordon. The Dnipro-1 forward, who has not played a competitive match since December, showed little emotion as the ball ruffled the net. Around him, his compatriots celebrated wildly on an astonishing night for Ukraine as a football team, and a nation.
In what is perhaps the finest moment for the Ukraine national team, even in victory the celebrations are against a sombre backdrop.
Coach Petrakov spoke from the heart in his post-match news conference. He dedicated the result to the people of Ukraine, and they may yet have another chapter to pen in this saga on Sunday. Don't bet against it.
Clarke acknowledged that his team were outplayed by their opponents, and captain Andy Robertson said Scotland didn't show up. It's hard to argue with either point.
For Scotland, there have been some truly bruising moments in the pursuit of tournament football since France '98. But the sting from this one will eat away more than most.
The level of expectation surrounding the national team has been raised. Regardless of the condition of the opponents, there was a confidence that Scotland would be in Wales this Sunday.
But what we saw was reminiscent of the deflating false hope experienced at last summer's Euros, when the Czechs dealt the Scots a heavy blow. They seemed caught out by the occasion. A shot at glory did not fall through their grasp, it was yanked away.
As either Ukraine or Wales can look forward with excitement to Qatar, self reflection will be the immediate thought for Clarke and his players whatever happens in the coming days.
While Ukraine go to Cardiff, Scotland will have to try and rouse themselves for their Nations League opener against Armenia at Hampden next Wednesday (19:45 BST), followed by trips to Ireland and Armenia in the following six days.
Player of the match
ZinchenkoOleksandr Zinchenko
Scotland
Avg
6.98
5.11
4.62
4.26
4.05
3.98
3.91
3.91
3.77
3.67
3.59
3.54
3.53
3.18
Ukraine
Avg
8.52
8.24
7.79
7.68
7.56
7.46
7.42
7.37
7.22
7.19
7.18
7.12
7.11
7.04
7.04
6.18
Line-ups
Formation 3-4-1-2
Formation 4-1-4-1
Match Stats
Live Text
Match ends, Scotland 1, Ukraine 3.
Second Half ends, Scotland 1, Ukraine 3.
Goal! Scotland 1, Ukraine 3. Artem Dovbyk (Ukraine) left footed shot from the centre of the box to the bottom left corner. Assisted by Oleksandr Zinchenko with a through ball following a fast break.
Substitution, Ukraine. Serhii Sydorchuk replaces Taras Stepanenko.
Attempt missed. Grant Hanley (Scotland) header from the centre of the box misses to the left. Assisted by Aaron Hickey.
Attempt missed. Oleksandr Zubkov (Ukraine) left footed shot from the centre of the box misses to the left. Assisted by Oleksandr Zinchenko.
Attempt missed. Grant Hanley (Scotland) header from the centre of the box misses to the right. Assisted by John McGinn with a cross following a corner.
Corner, Scotland. Conceded by Illia Zabarnyi.
Hand ball by Artem Dovbyk (Ukraine).
Mykola Matvienko (Ukraine) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Che Adams (Scotland).
Hand ball by Oleksandr Zubkov (Ukraine).
Mykola Shaparenko (Ukraine) is shown the yellow card for a bad foul.
Foul by Mykola Shaparenko (Ukraine).
Ryan Christie (Scotland) wins a free kick on the right wing.
Foul by Mykhailo Mudryk (Ukraine).
Aaron Hickey (Scotland) wins a free kick in the defensive half.
Corner, Ukraine. Conceded by Callum McGregor.
Corner, Scotland. Conceded by Taras Stepanenko.
Goal! Scotland 1, Ukraine 2. Callum McGregor (Scotland) left footed shot from outside the box to the bottom right corner.
L'Humanité
Bobigny. Un élu PCF, José Moury, menacé de mort
ActuLe premier adjoint PCF au maire de Bobigny et suppléant de Raquel Garrido aux législatives a été menacé de mort « par trois individus masqués » le samedi 28 mai. Une plainte a immédiatement été déposée.
La ville de Bobigny a dénoncé l’agression et les intimidations proférées à l’encontre du premier adjoint de la ville, José Moury, alors qu’il se trouvait au marché de la Ferme dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives.
Joint par l’Humanité, José Moury explique que trois personnes, vêtus de sweat à capuche et portant un masque chirurgical, l’ont appréhendé, alors que l’élu était un peu isolé des militants présents. « Ils sont venus me dire que je ne devais pas rester-là. Puis l’un d’entre eux m’a arraché les tracts des mains et m’a dit ‘‘on va vous tuer’’ ».
Le maire adjoint PCF a déposé une plainte le jour même au commissariat. « La période des élections est une période clé où l’on sait que nous sommes exposés. Ce qui est déplorable, c’est que cela devient récurrent et que l’on en arrive presque à rationaliser ce genre d’agression », regrette le candidat suppléant de Raquel Garrido dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis (Drancy, Le Bourget, Bobigny) pour les législatives.
A ses yeux, ce climat de violence s’est accentué lors du quinquennat d’Emmanuel Macron. « C’est révélateur d’une tension générale. Une frontière s’est brisée entre une grande partie de la population et le pouvoir. Le dernier quinquennat a laissé des traces », souligne José Moury, ajoutant que cette tentative d’intimidation « n’a pas porté ses fruits ».
Ce n’est pas la première fois que les élus sont la cible de menaces à Bobigny en pleine période électorale. En janvier 2020, le local de campagne de Fouad Ben Ahmed, candidat pour les élections municipales, avait été incendié. Cela intervient de plus dans un contexte où les agressions envers les élus se sont multipliées ces dernières années.
Abdel Sadi, le maire PCF de Bobigny, a condamné les faits et « souhaite que les coupables soient identifiés », avant de rappeler sa détermination « à ne rien céder à ce genre de méthodes ». Raquel Garrido, qui espère battre le député sortant et président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, candidat pour un cinquième mandat, a réagi dans un tweet : « On dirait qu’on dérange, explique l’avocate. Nous ne céderons pas. Les bandits qui cherchent à nous intimider et à dégoûter les habitants de la politique n’y arriveront pas. »
Alex Marinello
bobignypcfviolencesÉlections 2022 New York Times - World
Israel Moves Blood Bank Underground to Safeguard It From Attacks
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The barrages of rockets fired at Tel Aviv last year underscored the vulnerability of a crucial national resource.
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By Isabel Kershner
RAMLA, Israel — When the sirens warning of incoming rockets split the skies, Israel’s national blood bank moves into high alert to keep the nation’s blood supply safe. The heavy machinery for blood processing, plasma freezers and centrifuges are transferred to a basement bomb shelter, a cumbersome operation that takes 10 to 12 hours.
That is about to change.
By the end of the year, the blood bank will be relocated to a bright, state-of-the-art subterranean facility built to withstand chemical, biological and conventional weapons, including a direct hit from a large missile, as well as earthquakes and cyberattacks.
With war in Europe underscoring the vulnerability of hospitals and other essential facilities, the new, nearly completed, $135 million facility is being described by officials as the world’s most protected known blood bank.
“It will save the lives of our loved ones, our frontline workers and our soldiers in times of routine emergencies and conflict,” Benny Gantz, Israel’s defense minister, said at the building’s dedication ceremony, “and it will serve as a model to the world.”
Since the late 1980s, the central blood bank has been housed in a stately but increasingly impractical facility on the campus of the Sheba Medical Center in a Tel Aviv suburb. Its glass walls and panoramic windows flood the building with light.
But in recent years, as the Tel Aviv area has increasingly become a target of rocket attacks, the building has been judged unsafe.
“We had 2006, 2008, 2014, etc., etc.,” said Prof. Eilat Shinar, the blood services director for Magen David Adom, the Israeli emergency service responsible for the national blood reserves, ticking off a decade and a half of conflicts in Lebanon and Gaza.
During Israel’s deadly conflict with militant groups in Gaza in 2014, scores of technicians were cloistered in the cramped, underground quarters for 52 days to ensure a steady blood supply for both the country’s civilian hospitals and its military.
In addition, Israel sits on two seismic faults that in the event of a major earthquake would leave only the lobby of the existing center intact.
The new facility — the Marcus National Blood Services Center, named for the American philanthropists Bernard Marcus, the co-founder of Home Depot, and his wife, Billi, who donated $35 million to the project — is in Ramla, a central city at the juncture of several of the country’s main highways, close to Ben-Gurion International Airport and the headquarters of the military’s Home Front command.
The operation will move in phases from the old facility to the new one in the coming months. The new center has three floors above ground and three below, with the processing lab, engine rooms, electrical generators and the blood vault all underground.
The vault, 50 feet down, is cocooned in concrete and steel, and has a separate air supply and filtering system. Moshe Noyovich, the engineer overseeing the project, said the inventory of blood components stored in the vault should suffice for four or five days of war.
The main generator room sits behind another set of massive blast doors, one of about 80 blast doors in the new building, some with airlocks and safety chambers between them.
Israel’s population has grown since the late 1980s from about 4.3 million to over 9 million. The new facility will be able to process double the amount of blood, a capacity that is expected to suffice for at least the next 30 years.
The building’s planners are counting on the facility’s tons of concrete and reinforced steel to protect the nation’s blood supply in the event of war. But for good measure, they also attached a small, plastic-cased mezuza to the door post leading to the vault.
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L'Humanité
Vent de révolte aux Affaires étrangères
Premier planBranle-bas de combat au Quai d’Orsay, où, ce 2 juin, l’ensemble des syndicats proteste contre un décret signant la disparition du corps diplomatique en pleine guerre en Ukraine.
Rosa Moussaoui« Une épopée », celle d’une « consécration ». À l’automne 2017, l’écrivain et journaliste Patrick Besson dédiait à Emmanuel Macron, dans le sillage de sa victoire à l’élection présidentielle, un livre hagiographique : Un personnage de roman. L’auteur lui-même a fini par reconnaître que cette prose de cour avait quelque chose de « boiteux » ; il y rapportait surtout ses bavardages avec le couple Macron.
Quelques mois plus tard, le 3 août 2018, paraît un décret permettant au gouvernement de désigner à sa discrétion les titulaires de 22 postes de consuls auparavant dévolus au personnel sous statut des agents diplomatiques et consulaires. Un décret taillé sur mesure pour Besson, qui se voyait offrir le poste prestigieux de Los Angeles. L’intéressé eut beau invoquer un illustre prédécesseur, Romain Gary – diplomate de métier, lui –, la décision provoqua un tollé. Saisi par plusieurs syndicats du Quai d’Orsay ulcérés par une « réforme au service d’intérêts particuliers », le Conseil d’État annula finalement ce texte. La haute juridiction laissait toutefois au gouvernement la latitude de nommer la personnalité de son choix au poste de consul général de Jérusalem, « eu égard notamment aux spécificités du contexte local et au rôle qu’il est conduit à jouer dans les relations entre le gouvernement français et l’Autorité palestinienne ». Un poste politiquement équivalent à celui d’ambassadeur. Besson voit s’évanouir ses rêves hollywoodiens ; l’arrêt blesse l’orgueil de Macron.
Peut-être est-ce dans ces brumes qu’il faut rechercher les origines de la décision solitaire du 17 avril de « mettre en extinction » deux corps historiques de la diplomatie française : les ministres plénipotentiaires et les conseillers des affaires étrangères. Au Quai d’Orsay, ce coup de Trafalgar – un décret publié le dimanche de Pâques, entre les deux tours de la présidentielle – a été vécu comme une gifle en plein visage. Fait rare, pour ce corps de serviteurs de l’État discrets et disciplinés, sept syndicats – la CFTC, l’Association syndicale des agents du ministère des Affaires étrangères (Asam-Unsa), l’Union syndicale des agents des corps de chancellerie (Usacc), Solidaires, la CGT, la FSU ainsi que l’Association syndicale des agents d’Orient (Asao) – ont lancé un appel à la grève, ce 2 juin. Il rencontre un écho inédit, au point que des ambassadeurs et de hauts cadres ont rendu publique leur participation à ce mouvement. Sur Twitter, ils égrènent leurs griefs sous le hashtag #Diplo2Metier. Dès le 25 mai, un appel dénonçant une « décision qui permettra des nominations de complaisance au détriment de la compétence » réunissait 500 agents du ministère.
l’absurdité du dogme de l’interchangeabilité
Le corps préfectoral et celui des inspecteurs des finances ont connu le même sort : sur le fond, c’est la réforme de la haute fonction publique engagée par Emmanuel Macron qui est en cause. Dans le sillage de la transformation de l’ENA en un Institut du service public censé former des cadres de l’État polyvalents, aux profils plus « ouverts », les diplomates devront se fondre dans le nouveau corps des « administrateurs de l’État ». Lesquels n’auront plus de rattachement à une administration spécifique et devront changer d’affectation régulièrement.
Même une macroniste aussi fanatique que l’eurodéputée Nathalie Loiseau admet l’absurdité de ce dogme de l’interchangeabilité appliqué à la diplomatie, dont elle est elle-même issue. « N’importe qui ne peut pas être consul au Kurdistan aujourd’hui », a-t-elle concédé, en assurant comprendre « l’inquiétude ». « Un tronc commun de formation, d’accord, comme en médecine. Mais quand vous avez des problèmes cardiaques, vous n’allez pas voir un traumatologue. On peut difficilement passer de l’administration pénitentiaire à la direction des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement du ministère des Affaires étrangères, qui traite la politique de non-prolifération nucléaire », fait valoir un ex-ambassadeur.
Un diplomate en poste depuis plusieurs décennies témoigne du long « parcours initiatique » que fut pour lui l’apprentissage de ce métier, incompatible avec le nomadisme administratif. « C’est une vocation. Si l’on doit rester quatre ans au ministère des Affaires étrangères en provenance d’une autre administration, ce cheminement est impossible : on se privera, à terme, de précieux savoir-faire », tranche-t-il .
Pour Anne Guéguen, directrice Afrique du Nord Moyen-Orient au Quai d’Orsay, être diplomate de métier « est un engagement fort : au-delà de l’expertise patiemment construite, un choix de vie. » « Dialoguer avec près de 200 États dans leurs langues, négocier, préserver la paix : la diplomatie n’est pas un art de l’impro », tacle-t-elle sur Twitter.
L’argument de « l’entre-soi » d’un corps diplomatique qui serait guetté par la « sclérose » ? « Rénovation, oui. Effacement, non », répond sans hésiter Philippe Bertoux, directeur des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement. Sans récuser l’idée d’une plus grande ouverture du corps diplomatique au « souffle » de compétences venues de l’extérieur, un diplomate en poste à l’étranger insiste sur les indispensables « garde-fous » pour se prémunir des « nominations arbitraires ». Et de la promotion de profils « start-up nation » tels que les affectionne l’Élysée. « Caricaturalement, c’est la suite de McKinsey. On ne peut pas privatiser le corps diplomatique, mais c’est un peu l’état d’esprit », grince une source au Quai d’Orsay.
Cette réforme propre à briser l’outil diplomatique survient aussi dans le prolongement d’une interminable cure d’austérité, qui a vu le ministère des Affaires étrangères perdre la moitié de ses effectifs en trente ans. Claire Le Flécher, ambassadrice de France au Koweït, proteste contre « la réduction continue des moyens de notre diplomatie ». « Avec la suppression des postes de soutien, nous devons tout faire nous-mêmes. On perd énormément de temps sur des tâches logistiques, nous confie un diplomate. La charge de travail s’alourdit constamment, ce qui génère du stress. Comme pour tous les services publics, la pression sur les effectifs et l’externalisation ont fait beaucoup de mal. » Cette réforme aura « des répercussions profondes sur l’avenir de tous les personnels, qu’ils soient secrétaires des affaires étrangères et de chancellerie, attachés et secrétaires des systèmes d’information et adjoints techniques et administratifs de chancellerie, qu’ils soient titulaires ou contractuels », mettent en garde les signataires de l’appel.
la décision élyséenne apparaît dans toute son incohérence
En matière de politique étrangère, Emmanuel Macron a mis ses pas dans ceux de ses prédécesseurs. Il est resté fidèle à des tendances lourdes : atlantisme, partenariats stratégiques bâtis sur les seules ventes d’armes, et, sur la scène européenne, alignement sur Berlin au détriment d’une stratégie méditerranéenne. Les seuls et rares succès diplomatiques, comme le rapatriement express de 150 000 Français bloqués à l’étranger au début de la pandémie de Covid, sont à mettre au crédit de professionnels aguerris. « Un pays qui a l’un des meilleurs outils diplomatiques au monde et qui le brise sur une foucade : à l’étranger, on nous regarde comme des fous furieux », se désole un ex-ambassadeur.
À l’heure de la guerre en Ukraine, la décision élyséenne apparaît dans toute son incohérence. « Je ferai grève le 2 juin pour préserver une diplomatie française (…) à même de faire face aux défis d’un monde toujours plus incertain et compliqué », résume Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre.
Aucun ancien chef de la diplomatie ne soutient, même du bout des lèvres, cette réforme. Quelle mouche, alors, a piqué Macron ? Le 27 août 2019, devant la conférence des ambassadeurs, le président de la République s’était laissé aller à des propos qui avaient glacé l’assistance : « Alors je sais que, comme diraient certains théoriciens étrangers, nous avons nous aussi un État profond. Et donc parfois le président de la République dit des choses (…) puis la tendance collective pourrait être de dire : “Il a dit ça, enfin nous on connaît la vérité on va continuer comme on l’a toujours fait.” Je ne saurais vous recommander de ne pas suivre cette voie. » L’État profond… une expression aux accents trumpistes, paranoïaques et complotistes, qui laisse entrevoir une conception pour le moins préoccupante et autocratique de l’exercice du pouvoir.
diplomatie françaisegrèvesquai d'orsayEmmanuel Macron France24 - World
Explainer: How do France's legislative elections work?
Issued on: 11/05/2022 - 10:14
Aude MAZOUE
Close on the heels of April's presidential vote, French voters go back to the ballot box on June 12 and 19 to elect lawmakers to the National Assembly. France's legislative elections tend to pale next to the limelight-stealing race for the Élysée Palace, but with 577 distinct races to fill lower-house seats, their results are no less critical to daily life. FRANCE 24 explains the ins and outs.
French voters will elect 577 lawmakers from as many districts to sit in the lower-house National Assembly in June. The lawmakers are known as deputies and sit for five-year terms, voting for (or against) legislation in a semi-circular chamber – known colloquially as the hémicycle – inside the Bourbon Palace in central Paris. During the most recent legislature – which began in 2017 and was suspended shortly before the 2022 presidential campaign began in March – National Assembly deputies passed some 354 bills into law.
Beyond lawmaking, deputies are also tasked with monitoring government activity. They can hold cabinet ministers to account, in writing or orally, during designated question periods on Tuesdays and Wednesdays, be it with questions on local matters in the districts they represent or on national policy. They can also demand that parliamentary inquiry committees be convened to enlighten legislators on a particular issue. Recent examples include a committee convened over a scandal in private care homes and another after Corsican nationalist Yvan Colonna was fatally assaulted in prison in March.
The number of National Assembly deputies has changed over time to track with population shifts nationwide. For the purposes of the upcoming legislative elections, seats are divided by tranches of the population, known as circonscriptions or constituencies. Each is meant to represent 125,000 residents. France is currently divided into 566 legislative districts, plus the 11 more added in 2012 to provide representation for some 2.5 million French citizens resident abroad.
Still, today's legislative divisions have not necessarily kept pace with population shifts: The numbers of deputies in administrative departments that have shed residents in recent years have never been scaled back. During his first presidential campaign in 2017, Emmanuel Macron pledged to reduce the number of deputies (and senators) by one-third as a cost-cutting measure. But Macron's institutional reforms were hobbled by a series of national and international crises – the Benalla scandal, the Yellow Vest protests and Covid-19 – falling by the wayside during his first term. The campaign platform that saw Macron re-elected in April didn't put the issue back on the table.
Deputies are elected by direct universal suffrage, which means every French adult registered to vote can cast a ballot. In each district, the vote takes place in two rounds, one week apart. But if one candidate scores an absolute majority, more than 50 percent of the vote as well as 25 percent of registered voters, the individual is elected without the need for a second round. That feat is rare, however: only four deputies of the 577 elected in 2017 won office directly in the first round.
Every candidate who wins the support of at least 12.5 percent of registered voters can advance to the second round. If only one candidate hits that mark, the next-highest-scoring candidate nevertheless gets promoted to the second-round duel. If no candidate manages it, the top two vote-getters advance regardless.
To stand in France's legislative elections, a candidate must be a French national aged 18 or older. But there are caveats: Courts can issue penalties to offenders that render them ineligible to run for elected office. Certain high-level public servants (prefects, magistrates, school superintendents) aren't allowed to run in the districts where they held those positions for a specific period of time. Individuals under guardianship aren't allowed to run. Since 2017, deputies aren't allowed to combine that job with other elected offices such as mayor or the presidency or vice-presidency of a region, department, or grouping of towns or cities; they can stand as candidates, but must decide which mandate to keep and which to quit once elected.
Having any connection to a particular district isn't required before running to represent it, and a candidate doesn't have to establish residency. "Deputies are invested with a national mandate. Although elected in one constituency, each deputy represents the nation as a whole," the National Assembly website states. How such "parachuted in" candidates play with the voters they'll need to persuade to get elected is another matter.
Although political parties begin their behind-the-scenes negotiations well before – with horse-trading rife as they seek out potential alliances – the window for filing candidacies only opens on May 16. The final deadline is May 20 at 6pm sharp. For the second round, the window for finalists to officially throw their hats in the ring is June 13-14.
The legislative campaign officially begins on May 30. Campaign posters appear, pasted in specially designated locations in every city, town and village across the country. The campaign also kicks off on radio and television for the parties taking part.
Three days after the second round, the freshly elected Assembly takes office. For the next slate of lawmakers – to be known as the 16th Legislature of the Fifth French Republic – it begins on June 22. On June 28, the lawmakers elect the chamber's president by secret ballot. The political group slated to sit in the house will be officially announced that same day. Finally, the rosters of the National Assembly's eight permanent committees (Foreign Affairs, Economic Affairs, National Defence, etc.) are composed the following day.
Any deputy elected can decide to join the political group of his or her choice. To form an official parliamentary group, the threshold is 15 deputies (down from 20 before 2009). In general, groups are formed according to lawmakers' political allegiances. But it does happen that deputies from multiple parties band together to form a parliamentary group to meet that golden threshold.
The stakes are indeed high, politically and financially. Having a group is a prerequisite to bringing any real influence to bear on the chamber's debates or the workings of the Assembly. In practical terms, a parliamentary group is allocated more speaking time to query government ministers during question periods. It can also request that a session be suspended. Financially speaking, only parliamentary groups receive Assembly funding to cover their expenses, allowing them to take on parliamentary staff. And those groups alone enjoy access to facilities like parliamentary offices and conference rooms.
>> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
Higher thresholds open doors to yet more coveted privileges, which are generally only accessible to France's major political parties. Some 58 deputies are required to issue a no-confidence motion, which launches a debate and entails a vote. Sixty deputies from one party are needed to refer a law to the Constitutional Council to rule on whether it complies with France's fundamental principles. Meanwhile, a full 185 deputies are required to request the holding of a shared-initiative referendum. But before any such referendum can be held, the proposal must first garner the signatures of 4 million French voters.
Simply put, "cohabitation" is a power-sharing scenario wherein France's president and prime minister hail from different sides of the political fence. It occurs when, after legislative elections, the National Assembly is dominated by a party other than the president's own party.
Cohabitation has happened three times in France's modern political era since 1958, including twice under Socialist president François Mitterrand, with conservative prime ministers Jacques Chirac and Édouard Balladur serving from 1986 to 1988 and 1993 to 1995, respectively. The most recent period of cohabitation dates back 20 years. In 1997, Chirac, by then president, unwisely dissolved parliament thinking he could bolster his majority with fresh legislative elections; he was wrong. The left won a majority and Socialist Lionel Jospin served as prime minister for five years, until 2002.
>> Explainer: What does a French president do?
During periods of cohabitation, the president is obliged to name a prime minister from the new lower-house majority. The head of state and head of government must "coexist" to run the country. The situation is disadvantageous to a president, who loses decision-making power over domestic matters as the prime minister's majority in parliament hews to its own legislative agenda. The president has to share prerogatives with the prime minister and cannot compel the latter to resign. A president does, however, maintain the power to dissolve parliament and trigger new legislative elections (for better or worse – see Chirac, above).
Since 2002, after reforms that rejigged the electoral calendar and shortened presidential terms to parallel legislators' own five years in office, France's legislative elections have been scheduled to follow shortly after presidential elections. The move has naturally made cohabitation less likely since a population who just weeks prior voted to choose a new president has generally given the freshly elected leader the legislative wherewithal to make good on those winning campaign pledges.
But while less likely, cohabitation isn't impossible. And so the suspense remains ahead of voting on June 12 and 19. Stay tuned.
This article has been translated and adapted from the original in French.
French legislative elections © FRANCE 24
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
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Champions League final 'could have been better organised', French interior minister tells Senate
Issued on: 01/06/2022 - 15:20
FRANCE 24
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Clovis CASALI
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French Interior Minister Gérald Darmanin admitted at a Senate hearing on Wednesday that the weekend’s Champions League final in Paris "could have been better organised" after scenes of chaos and fans being teargassed went viral. Darmanin has faced growing criticism over the police’s crowd management tactics as well as accusations of lying after he blamed massive ticket fraud for the crush of fans.
"Clearly things could have been organised better. It is obvious that this sports celebration was ruined and we very much regret the problems, which were unacceptable," Gérald Darmanin told a Senate committee hearing about security at the game.
He also apologised for the "disproportionate" use of teargas.
The hearing comes days after chaos erupted during Saturday’s Champions League final at the Stade de France near Paris. The match, in which Real Madrid beat Liverpool 1-0, was delayed by more than half an hour after police forcibly held back people trying to enter the stadium grounds.
Riot police tear-gassed some fans, including families with children.
Some 110,000 fans converged on the Stade de France that night, Darmanin said, although he added that the police presence had been sufficient. One British fan was arrested for violence among 14 other British people arrested over the crowd trouble.
Darmanin also tried to blame hooliganism for part of the problem. "It is clear – all the security services say so – that those from Liverpool pose public order problems. Not all of their supporters but a small part of their supporters," said Darmanin
Two possible cases of disproportionate use of force have been referred to France's police watchdog, he said.
A dispute has erupted between Britain and France over who is to blame for the disorder, with many Liverpool fans asserting they had caused no trouble while French officials have blamed Liverpool fans turning up en masse with fake tickets for contributing to chaos at the stadium.
Both Darmanin and Sports Minister Amélie Oudéa-Castéra are appearing before a Senate committee hearing to face questions about security at the game and the actions of police.
The chaotic scenes that emerged have tarnished France's image ahead of hosting the rugby World Cup next year and the Olympics in 2024.
Earlier on Wednesday, French President Emmanuel Macron urged the government to investigate the incident and called for "full transparency".
"What the president wants ... is for the light to shine on what really happened, in full transparency and very quickly," government spokeswoman Olivia Grégoire told reporters after a weekly cabinet meeting, adding that Macron still supports Interior Minister Gérald Darmanin, who has come under fire as the official in charge of the nation's police force.
When questioned at a press briefing on Wednesday, Grégoire said Macron "has full confidence in Gérald Darmanin as interior minister".
But she admitted the situation could have been handled better. "Simply put, could we have done better and managed it better? Yes," said Grégoire, adding her apologies to fans whose evenings were ruined by the disorder.
The fake ticket question
Police and French officials say Liverpool fans, either without tickets or with fake tickets, were trying to force their way into the arena.
Darmanin has said tickets were forged "on an industrial scale" and that many Liverpool fans turned up despite not having valid tickets, leading to a crush around the stadium. He said police actions that night prevented people from being killed.
But Darmanin's version of events has been challenged by Liverpool fans present at the match and he has been criticised by politicians in both France and Britain. The interior minister has been accused of lying when he said that 30,000 to 40,000 Liverpool fans had turned up at the stadium either "without tickets or with counterfeited tickets".
He also claimed that as many as 70 percent of tickets were found to be fraudulent by staff at the first security checkpoints outside the Stade de France.
Sources within UEFA and the French football federation told AFP on Tuesday that only 2,800 fake tickets were detected at the entrance gates of the stadium, suggesting the problem was more about managing the flows of people outside.
Ahead of the hearing, Senate committee chief François-Noël Buffet told Franceinfo radio that ascertaining the number of counterfeit tickets was key to understanding how the chaos unfolded.
"We need to know what the truth is. The [interior and sports] ministers need to say what they are basing their statements on," added Buffet.
Pugnacious hardliner
As the nation's top cop, Darmanin, 39, has rejected the criticism of the police – calling it "rather low and inappropriate" – despite images showing some officers firing teargas and pepper spray that also affected children and disabled fans.
Others who attended the game complained about the police causing bottlenecks in the approach to the stadium and keeping the gates locked, leading to the start of the match being delayed by 36 minutes.
The scenes have caused renewed tensions between France and Britain and have become a domestic political headache for the government less than two weeks before parliamentary elections.
Darmanin is a pugnacious hardliner from northern France who was kept on in his role as interior minister following Macron's re-election in April.
He is an ardent defender of the French police against recurrent criticism of their tactics, once saying that "when I hear the term 'police violence', personally, I choke".
That July 2020 remark came amid a debate in France about the use of chokeholds by police that had been linked to the deaths of two men of African origin.
The left-leaning "Libération" newspaper depicted him on its front page on Wednesday with his nose stretched out like Pinocchio.
The newspaper's editorial, headlined "Lie", said the Champions League final "risks remaining in the annals of the republic long even after it has been forgotten by football fans".
Senior leftist opposition MP Manuel Bompard told Franceinfo on Wednesday that "the explanation given by Mr Darmanin ... is an explanation that does not make sense".
"When you make a mistake – and mistakes happen – the best thing is to acknowledge your error, not to invent fake figures to try to hide it," he said.
Liverpool's chief executive Billy Hogan said the club had received more than 5,000 complaints from supporters in 24 hours regarding the chaos.
"We're aware there were many fans who were injured on Saturday evening and we've asked UEFA for their match day log, which includes any medical incidents for the night, so we can reach out to those supporters and families to help if we can," said Hogan.
(FRANCE 24 with AFP and REUTERS)
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CHAMPIONS LEAGUE
Liverpool demands apology from French sports minister for Champions League chaos
Champions League
French minister blames 'ticket fraud’ for stadium violence in Champions League final
Football
Chaos at Stade de France mars Champions League final
BBC
Charles Reep: The military accountant who brought data analysis to English game
Last updated on 1 June 20221 June 2022.From the section Football
Unlikely as it may seem, a military airfield in Bedfordshire used in World War One can be identified as the location where British football analysis found its spark, almost a century ago.
RAF Henlow was the country's first parachute test centre and future jet-engine inventor Sir Frank Whittle studied there. It was only a decade old when Thorold Charles Reep arrived as a new recruit in 1928.
Reep would go on to become a controversial figure in English football history. His innovative studies led to the basis of football data collection and analysis as we know it today, but the motivation behind his work was often incorrectly interpreted.
Usually stereotyped as a long-ball loving zealot who ruined the game, his only goal was to uncover football's inner workings and ultimately establish the most efficient and attacking style of play, which he arguably achieved to a greater degree than anyone had before.
Even in today's data-intensive sporting landscape, 20 years on from his death at the age of 97, Reep's impact can be felt. But his reputation does not reflect the achievements of a man often misunderstood.
Born in Cornwall in 1904, Reep grew up an avid fan of Plymouth Argyle. At the age of 24 he joined the RAF as an accountant and was posted to Henlow.
It was too far for him to travel to Argyle home games so he visited Highbury to watch Arsenal as often as he could. This was a golden period for the Gunners; after winning their first FA Cup in 1930 they were league champions four times over the next five seasons.
It was therefore a coup when Arsenal captain Charles Jones agreed to give two three-hour lectures on football tactics at RAF Henlow in 1932. In a drafty hut, beside a large blackboard and easel, Jones spoke eloquently about manager Herbert Chapman's methods for success, apart from a small hiccup when he retired behind the board to adjust his newly fitted false teeth. Reep was in the front row, ferociously making notes.
Jones' talk inspired him to find new ways of scrutinising what he was watching on the football pitch, and he began to experiment by making analytical match notations. He called his first attempt a 'Tactic Crime Chart'.
Having observed players often failing to make the most of certain openings at Highbury, he also designed a system of grading the difficulty of chances around the goalmouth - a very early version of the expected goals (xG) metric widely used today.
Reep took on board the fundamentals of Arsenal's style of play under Chapman before the manager's sudden death in 1934 at the age of 55. Players were told to hit long balls out to the wingers, who were to stay just onside without tracking back. Instead the team would try to win the ball as far up the pitch as possible, with the forwards chasing down defenders in possession.
When Reep was posted to Iraq in 1936, he was put in charge of the RAF base team and implemented the Arsenal tactics Jones had explained. The rewards were instant, but Reep's determination to experiment further was curtailed by conflict.
After World War Two, he returned to RAF Yatesbury in Wiltshire in July 1947 and was appointed head of football. There he had a chance to shape a team around a system of his own design that he called 'Loose Balls in the Goalmouth'. In essence, players were drilled to capitalise on various scenarios where wingers could pick up 'easy' tap-ins when the ball came across from the opposite flank. Yatesbury had great success - and several players signed with league clubs.
When in 1950 he was posted to the RAF base in Bushy Park near Kingston upon Thames, which just a few years earlier had been General Eisenhower's European base of operations, the station team was urged to follow his ideas. They were soon winning games by huge margins, with the wingers regularly scoring hat-tricks.
At the same time Reep was continuing to collect and analyse football data, advancing the unique shorthand method he had devised at Henlow and applying it to as many First Division games as he could.
He arrived at a number of findings: seven out of nine goals came from moves of three passes or fewer; moves starting with a long pass from your own half meant a goal was twice as likely to be scored when compared to using only short passes to progress up the field; most goals came from winning the ball back in the attacking quarter of the pitch, something Reep called a 'regained possession'.
He also found that, no matter what the standard of play, on average it took around nine shots to produce a goal. His next move was to calculate how these shots could be created. Getting the ball into the final quarter was something he called a 'Reacher', meaning the team had reached a shooting position.
He found that an average of three 'Reachers' were needed to produce a shot, and as nine shots were required to produce a goal, a team would need to reach the attacking quarter 27 times to score. These were not things that could be relied on in individual matches but were merely the averages attained over a series of matches or a whole season.
Reep's deconstruction of the game through numbers might seem obvious now, but it had not been broken down like this before.
He was soon attracting wider attention.
In January 1951, Reep's RAF team were rampaging through their matches. Five miles away in west London, Brentford manager Jackie Gibbons was in trouble and needed some help for his failing Second Division side. With no money to spend and a squad low on confidence, he was desperate for inspiration.
A scout told Gibbons about the team down the road that had recently won 12-1.
"There's some crazy fellow who stands on the touchline with bits of paper making notes," he reported. "[He] produces a tactical plan which seems to work."
Gibbons visited Bushy Park and two days later Reep was on the team coach to Doncaster.
Brentford were 16th in Division Two and had not won away from home since September. On that day, the first time that a Football League team was taking notice of Reep's advice (and with Ron Greenwood and Jimmy Hill in their playing ranks), the Bees won 3-0. Gibbons was delighted.
The young manager agreed to fully adopt Reep's tactical plans.
Bury at home was the next match and Brentford won 4-0. Press reports described their "whirlwind attacks", which today might be compared to the high-intensity pressing favoured by teams such as Jurgen Klopp's Liverpool.
"An unbelievable and instant success," wrote Reep. Brentford jumped up the table. Having won only nine of their 29 league matches (31%) before Reep's involvement, scoring 1.3 goals per game, they then won nine of their last 13 (69%) while scoring 2.9 goals per game, ensuring they finished a comfortable ninth place.
For Reep, it was just the start.
In August 1951, he was posted to RAF Bridgnorth and soon contacted the local side, Wolverhampton Wanderers. They were led by Stan Cullis, the 'Iron Manager'; a physically intimidating man with a nose that had made acquaintance with many centre forwards' elbows. A devout Christian, he was known to celebrate big wins with a cup of tea.
Cullis had won Wolves the 1949 FA Cup and was already on the way to great things at Molineux. Soon after meeting Reep, he began working with his wingers on the 'Loose Balls in the Goalmouth' system. Wolves scored 25 goals in their next seven matches.
Reep was brought in closer for the 1952-53 season, but still recalled being "regarded with uneasy suspicion by the directors, who understood absolutely nothing of the fundamental principles that were bringing the team's great success".
With Reep and Cullis working in the same direction at least, by early November Wolves were top of the First Division following a 7-3 win at home against Manchester City. A few games earlier they had beaten Manchester United 6-2.
Reep was still working on ways to gain more information from his data and his weekly deliveries of charts and tables were eagerly awaited by the manager. By now his shorthand notes contained more than 2,000 symbols per match.
After driving home from games he would spend Saturday night and most of Sunday hunched over his data, producing his breakdowns sometimes on sheets of paper two feet wide, all handwritten in his spidery, almost unreadable script.
What Reep offered was the analogue equivalent of the data obtained by top-class teams today. At the time it was just as cutting edge.
That season Wolves faded to finish third but the following year they came back stronger. When they beat Tottenham 2-0 on 24 April 1954 and were crowned league champions, Reep felt vindicated. The city of Wolverhampton was ecstatic and Cullis celebrated by putting the kettle on. At a civic banquet in honour of the team, the great manager publicly thanked his analyst. Wolves were one of the teams of the decade and would be champions again in 1958 and 1959.
From his first league experience with Brentford to Wolves winning the title three years later, Reep had made unbelievable progress in the fields of football data and analysis. This was to be the high point.
Reep left Wolves for Sheffield Wednesday in 1955. He had never been formally employed at Molineux and the job at Hillsborough offered security and more money. He helped the Owls win promotion to the First Division as champions in 1956, scoring over 100 goals, before leaving two seasons later when the manager who brought him in, Eric Taylor, was sacked.
His journey continued at several other English clubs, including Coventry, Torquay and Plymouth in the 1960s and 1970s, then Stoke City, Chesterfield and Cambridge in the 1980s - but never again would he find a place at the top of the English game. And his reputation suffered.
It was interpreted in some places that Reep only wanted to hoof the ball forwards quickly and without direction, a label he has been tarred with to this day. In fact there was nothing directionless about the style of play he encouraged - wingers and attackers were told to be in very specific positions to make the most of any opportunities.
His main belief was that winning the ball close to the opponents' goal was most important in creating goals, although he wanted to generate as much offensive threat with as little fuss as possible. And in his later years he did begin to see positives in possession-based play - making several studies of Serie A football in the 1990s.
"I must emphasise that my methods are not a declaration of how football should be played," he was at pains to explain. "But it is the most efficient way."
Reep continued to follow his passion for football data, making handwritten analyses when he was well into his 90s. He was a reference point and inspiration for those who followed - such as Richard Pollard, who collaborated with Reep to produce the game's first computer analysis in 1969.
His last telling influence on the game came in the build-up to the 1994 World Cup, but it was not in aid of his own national side.
Under the management of Graham Taylor, a disappointing 1-1 draw in Poland on 29 May 1993 meant England could ill-afford to slip up in their next qualifying fixture four days later in Norway.
Then aged 88, Reep was held in high regard by Norway's manager Egil Olsen, who was a professor of sports science and had taught the subject for 20 years before taking charge of his national team.
Olsen became the latest in a long line of football people to seek Reep's advice, flying into Heathrow and travelling down to his Devon home for a five-hour discussion on performance analysis.
For the game against England, Reep was invited to attend as a guest of honour by the Norwegian Football Association. And Norway played a version of Reep's preferred style.
Olsen explained: "It's called 'direct football' but it is simply an attacking style. We push the ball forwards at all times, quickly."
This emphasis on offence was England's undoing as the hosts won 2-0 and went on to qualify for the next summer's World Cup as group winners.
The world of football data, accelerated by new technologies, was already moving on at warp speed by the time of Reep's death in 2002, aged 97.
But he remained connected to that advancing world, and if elite clubs today take the role of analysts for granted, Reep should be remembered as the first to make a meaningful intervention at the highest level of the English game.
When he died, there were short obituaries written here and there, but like much of his career in football, his death mostly passed under the radar.
"[The English FA] dismiss me as an eccentric chap," Reep once said.
"Obviously it's because I've put a question mark against so many aspects of the game."
Rob Haywood is the author of the forthcoming book Many Impossible Things: The Ingenious Evolution of Football Data.
BBC
French Open: Top seed Iga Swiatek 'disappointed and surprised' by Amelie Mauresmo comments
Last updated on 1 June 20221 June 2022.From the section Tennis
Top seed Iga Swiatek says it was "disappointing and surprising" to hear French Open tournament director Amelie Mauresmo say women's games were not as appealing as men's matches.
Mauresmo, a former world number one, has faced criticism after only one of the 10 night sessions at this year's event was a women's match.
Poland's Swiatek, 21, has played all of her five matches in the day time.
"I think women's tennis has a lot of advantages," said the world number one.
The only night session to feature a women's match was last Thursday, when France's Alize Cornet beat Latvian 13th seed Jelena Ostapenko in three sets.
Former Wimbledon and Australian Open champion Mauresmo, who is in her first year as tournament director at the clay-court Grand Slam event, said it was "more difficult" to put women's matches on late.
"It is a little bit disappointing and surprising because she was also in the WTA," said Swiatek, who meets Daria Kasatkina in the semi-finals on Thursday.
"From my point of view, for every player it's more convenient to play at a normal hour, but for sure I want to entertain and I also want to show my best tennis in every match.
"So I think it's kind of the personal opinion of every person if they like men's tennis or women's tennis more, or if they like them equally.
"And some may say that it's unpredictable and girls are not consistent.
"But on the other hand it may also be something that is really appealing and it may really attract more people. So it depends on the personal views of some people."
France24 - World
Brits to celebrate Queen’s Jubilee by spending millions on royal memorabilia
Issued on: 01/06/2022 - 17:45
Joanna YORK
Celebratory events to mark Queen Elizabeth II’s 70th year on the throne will kick off in the UK this week, and all indications are that the British public is keen to mark the occasion: Royal memorabilia – from the distinguished to the bizarre – has been flying off the shelves.
In London and up and down the UK, final preparations are being put in place for the parties, parades and concerts that will be held in honour of the queen’s Platinum Jubilee this weekend. While workers are looking forward to a shorter work week with national holidays declared for Thursday and Friday, Brits in general seem keen to launch themselves into the celebrations with gusto.
For many this means buying royal memorabilia. According to the Centre for Retail Research, people in the UK are expected to spend more than £281 million (more than $350 million) on souvenirs, memorabilia and gifts marking the Platinum Jubilee.
“They are selling like hotcakes,” says Pauline Maclaran, professor of marketing and consumer research at Royal Holloway and co-author of “Royal Fever: The British Monarchy in Consumer Culture”.
“You can't get stuff because people are buying so much.”
Queen, crown and corgis
Queen Elizabeth’s 70 years on the throne make her the longest-serving monarch in Britain’s history, and one that has forged a unique relationship with her subjects. A third of people in the UK claim to have either seen or met the queen in person. She is a reliable and familiar presence in the fabric of public life, rarely putting a foot wrong in her trademark bright outfits and a matching hat, always carrying a handbag.
Now 96 years old, the queen’s public appearances have been reduced in recent months due to ill health and “mobility issues”. In an unusual turn of events, her attendance at the public celebrations to mark her own platinum Jubilee will only be confirmed “on the day itself”, a Buckingham Palace spokesperson said in May.
>> Queen to skip Parliament opening for the 1st time in decades
Although the queen herself has recently become less visible in public life, her image has never been more omnipresent – no mean feat for a face that already appears on every UK postage stamp, pound coin and pound note. An abundance of new souvenirs are being produced to honour the Platinum Jubilee, all emblazoned with her image or symbols associated with her; crowns and her favourite dog breed, the corgi, are popular.
The appearance of these products is no surprise – for centuries, significant royal events have been marked with commemorative souvenirs. When Queen Victoria was on the throne in the 1800s, royal paperweights, handkerchiefs, perfume bottles and biscuit tins were popular.
But in 2022, the offerings have expanded to include some truly eccentric items. Alongside the traditional crockery sets and biscuit tins there are golf balls, dog leads, scented candles, duvet covers, handbags, pyjamas and even garden gnomes. An exclusive Jubilee Barbie doll, styled to look like the queen, sold out when it hit the market in May and is now being resold for up to £300 (almost $380) on online auction sites.
Jubilee camp ready - Royal Gnomes at the ready 😂 pic.twitter.com/6lZSZ4axaP
April 9, 2022Myth of the monarchy
In the world of royal memorabilia, there are clear categories.
“There is very much a distinction in the royal souvenirs market between the high-end collectibles and the lower-end, basic stuff,” Maclaran says. At the high end are commemorative coins produced by the Royal Mint and luxury porcelain that will accrue value as collectables. These are often official souvenirs, authorised by the royal family.
Commissioning these memorabilia is a way to position royal milestones as historic, national events. “The monarchy has always made sure that it is seen as a crucial institution that is at the heart of the nation's history as a way of legitimising its presence within modern Britain,” says Dr Ed Owens, royal historian and author of “The Family Firm”.
“All of these souvenirs, be they official or unofficial, help sustain the myth of the significance of the monarchy to the modern nation.”
While a committed royalist might buy an expensive plate, someone just looking to join in with the celebratory atmosphere might prefer a cheap, funny mug. “The lower-end souvenirs are typically reflective of the British, rather ironic, sense of humour,” Maclaran says. “These items are about having a really good time, full of laughter and bonding with other people as the prime motive rather than actually celebrating the queen.”
“A lot of people would write it off as tat,” Owens says. “But for people who see these events as imbued with historic meaning, they see purchasing things to remember the event as a way of participating within the national community.”
However, some Britons may be taking a rather more irreverent delight in the Jubilee commemorations.
More than 10,000 pieces of crockery to mark the Jubilee were made and printed in China back in May – except they had a typo. Beneath a poorly rendered illustration of the queen’s face were printed the words “Platinum Jubbly”, making them instant collectors’ items.
Best. Present. Ever.Genuine Jubbly mug from @heatherc1976 Love it! Thank you x pic.twitter.com/sPnJzqzf53
May 28, 2022Everyday objects with emotional significance
Many of these objects bearing the queen’s face will be given as gifts or kept as a reminder of a good time had with friends and family, in addition to their historical significance. In this way, even a cheap mug can easily become a family heirloom. “It imbues these objects with quite profound emotional meaning,” says Owens.
These everyday objects, passed between friends or down through generations, further strengthen the connection between the royal family and everyday people. “It’s a way of turning monarchy into something that's extra-ordinary but also very, very ordinary, because people will just have this stuff in their hands,” Owens adds.
“One of the great successes of monarchy is the way that it's embedded itself in everyday life and human emotions.”
Even the irreverent souvenirs that poke fun at the royal family contribute to this effect. When Prince Charles and Diana, princess of Wales, divorced, unofficial commemorative mugs were printed with black lightning bolts dividing an image of the couple on their wedding day. The jokes may not always be gentle, but “it ingrains the royal family into popular culture in a firmer way because it actually makes them something we would miss”, Maclaran says.
“I mean, who could we possibly mock if we didn't have the royal family? That's a hugely essential role.”
What comes next?
This year, there is another reason why people in Britain might be to motivated to buy memorabilia featuring the queen: It is likely that that the Platinum Jubilee will be the last big national celebration in which Elizabeth II plays a starring role.
“The Jubilee is being staged is as Elizabeth II’s last hurrah,” says Owens. “That’s the reason why members of the public are participating in this event as fully as they seem to be, because there is this impending anxiety about what happens next.”
Republicanism is an increasingly popular concept – especially among younger Britons – but even those who don’t support the monarchy may still find the prospect of a new head of state unsettling. It inevitably means a rethink of national identity.
“The royal family run very deep in our consciousness, even if we wouldn't claim to be royalist,” says Maclaran.
While the Platinum Jubilee may be a “last hurrah”, it is also a much-needed diversion. Against a backdrop of soaring energy prices, the aftershocks of Brexit and back-to-back global crises, a royal anniversary sounds like good news – and a good excuse for a party.
Over the four-day weekend, one national pub chain has announced it will sell pints of beer for 6 pence – the same price they were when the queen was crowned 70 years ago. The implications are clear: This is a weekend to get in the celebratory spirit and have fun.
As Maclaran puts it, whether you’re a royalist or not, “a fun time at the Jubilee is even funnier if you're wearing a mask with the queen’s face on it”.
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Elizabeth II marks Platinum Jubilee with ‘Queen Camilla’ announcement
Queen Elizabeth II's 96th birthday marked with gun salutes
ENCORE!
Leading lady: Queen Elizabeth II's cinematic moments
BBC
Italy 0-3 Argentina: Messi and Di Maria shine in impressive Finalissima win
Last updated on 1 June 20221 June 2022.From the section Footballcomments311
Lionel Messi and Angel di Maria shone as Argentina beat Italy at Wembley in the Finalissima - a renewal of the contest between the champions of Europe and South America.
Messi's run and cross set up the opener for Lautaro Martinez, who then turned provider for Di Maria to chip a second.
Substitute Paulo Dybala rounded off a handsome win in injury time.
Italian defender Giorgio Chiellini played the first half of what was his 118th and final international match.
The contest is the first between the two continental champions in 29 years.
It is a revival of the Artemio Franchi Cup, competed for twice before - in 1985, when France beat Uruguay and in 1993, when Argentina beat Denmark on penalties.
Argentina's victory in front of 87,112 continues their remarkable run of results since June 2019 - they are unbeaten in 32 matches, winning their first Copa America since 1993 and cruising through qualification for the World Cup in Qatar in the process.
Their side at Wembley showcased a host of elite global talent, including a stellar front three of Di Maria, Martinez and Messi, who were a menace throughout with their movement and neat interplay.
It was Di Maria and Messi who truly stood out, however, staging their own mini contest with Paris St-Germain club-mate and Italian goalkeeper Gianluigi Donnarumma in what became an increasingly one-sided affair.
Inside two minutes, Di Maria was attempting to lob Donnarumma from close to halfway. By the end of the first half, he had scored a magnificent chip to follow up Martinez's opener, created by a typically untouchable Messi run and cross.
Italy were simply grateful to their keeper for the string of impressive saves he made to keep the scoreline respectable, before Dybala fired in low with the last kick of the game.
Behind Argentina's front three, Giovani lo Celso and Rodrigo de Paul were a constant source of energy and positivity while Nicolas Otamendi and Cristian Romero provided grit and guile when needed at the back.
It is 36 years since Argentina won the World Cup. With this side, marrying its undoubted talent with a supreme work-rate, they would appear to have an excellent chance of ending their wait for a third global crown.
For Italy, Wednesday's game could have been a celebration - a return to the scene of their Euro 2020 triumph and a chance to say goodbye to one of the modern game's great defenders.
Instead, what started out as a bitter-sweet occasion ended as a chastening one.
The Azzurri know it will be at least four years before they have the chance to face elite non-European opposition such as Argentina in a competitive fixture again. They also now know just how wide the gulf is between themselves and such sides.
Their failure to qualify for this year's World Cup - the second in a row they will have missed - is undoubtedly a huge blow to a nation that had come so far under the management of Roberto Mancini and would have fancied their chances in Qatar.
It was only nine months ago that they recorded the longest unbeaten run in international football - 37 matches, during which they won the Euros for the second time in their history.
But as the shock play-off defeat by North Macedonia made abundantly clear, theirs is a side in clear need of renewal - a process possibly better enabled by being away from the pressures of competing at a major tournament in the middle of another gruelling domestic season.
The process has already begun. Roberto Mancini's matchday squad had an eye on the future, including inexperienced 23-year-olds Alessandro Bastoni and Gianluca Scamacca and a fourth start for 22-year-old forward Giacomo Raspadori.
His hand has also been forced, with Chiellini departing the international stage after a typically combative 45 minutes, taking 118 caps' worth of experience with him.
Further changes and experiments will come, but so do stern fixtures in the shape of Germany, Hungary and England in the Nations League.
For Argentina, the sky is the limit; for Italy things may get worse before they get better.
Messi's performance was at odds with his first season in French football, in which he has only scored 11 times - his lowest return in 16 years. But he thrived in an atmosphere fuelled by vocal Argentine support.
"We knew it was going to be a nice match and a nice setting to be champion," he said.
"It was a beautiful final, full of Argentines. What we experienced here was beautiful."
Italy boss Mancini spoke in equally glowing terms of the setting - but less enamoured with the result.
"To play in Wembley is fantastic," he said. "Every time we play here it is an incredible moment for football and for us.
"The atmosphere tonight was absolutely fantastic, in the end for us maybe not so good but this is football.
"I think they played better than us. They have a fantastic striker, midfielders, they played very, very well."
Line-ups
Formation 4-3-3
Formation 4-2-3-1
Match Stats
Live Text
Match ends, Italy 0, Argentina 3.
Second Half ends, Italy 0, Argentina 3.
Goal! Italy 0, Argentina 3. Paulo Dybala (Argentina) left footed shot from the centre of the box to the bottom right corner. Assisted by Lionel Messi following a fast break.
Foul by Exequiel Palacios (Argentina).
Nicolò Barella (Italy) wins a free kick on the left wing.
Substitution, Argentina. Nicolás González replaces Ángel Di María.
Substitution, Argentina. Paulo Dybala replaces Giovani Lo Celso.
Offside, Italy. Nicolò Barella tries a through ball, but Leonardo Spinazzola is caught offside.
Giovani Lo Celso (Argentina) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Alessandro Bastoni (Italy).
Attempt missed. Julián Álvarez (Argentina) right footed shot from more than 35 yards is close, but misses to the right. Assisted by Ángel Di María with a headed pass.
Substitution, Argentina. Julián Álvarez replaces Lautaro Martínez.
Substitution, Argentina. Germán Pezzella replaces Cristian Romero because of an injury.
Attempt blocked. Lionel Messi (Argentina) left footed shot from the centre of the box is blocked. Assisted by Exequiel Palacios.
Attempt blocked. Giovani Lo Celso (Argentina) left footed shot from the right side of the box is blocked. Assisted by Ángel Di María with a cross.
Foul by Giovanni Di Lorenzo (Italy).
Lautaro Martínez (Argentina) wins a free kick on the left wing.
Offside, Italy. Nicolò Barella tries a through ball, but Gianluca Scamacca is caught offside.
Nicolò Barella (Italy) is shown the yellow card for a bad foul.
Foul by Nicolò Barella (Italy).
France24 - World
Croatia’s Cilic, Norway’s Ruud reach Roland Garros semi-finals for first time
Issued on: 02/06/2022 - 01:40
NEWS WIRES
Marin Cilic and Casper Ruud moved into the French Open semi-finals for the first time on Wednesday courtesy of two big-hitting displays which overwhelmed their opponents.
Cilic fired 33 aces and 88 winners past seventh-seeded Andrey Rublev in a 5-7, 6-3, 6-4, 3-6, 7-6 (10/2) win.
Eighth seed Ruud booked a clash against the 33-year-old Croat when he became the first Norwegian man to reach a Grand Slam semi-final with a 6-1, 4-6, 7-6 (7/2), 6-3 victory over Danish teenager Holger Rune.
Cilic, the 2014 US Open champion, needed four hours and 10 minutes to defeat Rublev who has now lost all of his five quarter-final appearances at the Slams.
The 20th seeded Cilic becomes only the fifth active men’s player after Novak Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer and Andy Murray to make the semi-finals at all four majors.
“The fifth set was an incredible battle,” said Cilic who is in his first Grand Slam semi-final in four years.
“Andrey played so well. Today was my day. He just didn’t have the luck.”
Rublev grabbed the first set but wilted under a Cilic barrage over the next two.
The Croat had stunned world number two Daniil Medvedev in the fourth round and he rediscovered that free-swinging assault to level the contest with a 17th ace on a fifth set point.
He pocketed the third with a lone break in the seventh game.
Rublev, who had lost to Cilic at the Australian Open in January, battled back with a crucial break in the eighth game of the fourth set.
Cilic, the 2017 Wimbledon and 2018 Australian Open runner-up to Federer, had a match point saved in the ninth game of the decider but swept through the super tiebreaker.
‘Serving very well’
“He was serving very well,” said Rublev.
“I relaxed after the first set but then I wasn’t thinking.
“I could not manage the emotions in the previous quarter-finals. Today I was close to the semi-final.”
Rune, ranked 40, had knocked out fourth seed and 2021 runner-up Stefanos Tsitsipas in the fourth round.
The 19-year-old was bidding to become the first Danish man to reach the last-four in Paris and first at any Slam since Jan Leschly at the 1967 US Championships.
However, Ruud overpowered the youngster, firing 13 aces and 55 winners while Rune had to fight off 12 of 17 break points carved out by the Norwegian.
“I started the match well, but Holger raised his level of play, he came back and it was tough until the end,” said Ruud after beating the Dane for the fourth time in four meetings.
“I had met him three times and he is improving. He has become unpredictable, he isn’t afraid of anything and will be dangerous for the next few years,” added Ruud who had never passed the round of 16 in a Grand Slam before this French Open.
Friday’s other semi-final will see 13-time champion Rafael Nadal take on Alexander Zverev after his epic quarter-final win over Novak Djokovic.
(AFP)
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Nadal wins four-set clash with Djokovic to make French Open semis
French Open: 2020 winner Swiatek advances, Medvedev cruises in straight sets
Nadal and Djokovic set for 59th clash in French Open night session blockbuster
L'Humanité
« Notre personnel est fatigué et usé »
EntretienDes centaines d’agents du service public diplomatique participent à un mouvement social inédit, ce jeudi. De la CGT à la CFTC, la colère est unanime contre une réforme affaiblissant une institution reconnue dans le monde entier. les explications du diplomate Olivier Da Silva, membre de l’intersyndicale.
Marc de Miramon Vous dites que la colère couve depuis des mois, voire des années. Quelles sont les raisons profondes de cette grève rarissime dans le corps diplomatique français ?
À partir de l’expérience de Nicolas Sarkozy, soit depuis plus d’une décennie, nous avons perdu 30 % des crédits et des moyens en personnel du ministère des Affaires étrangères. Tout cela a des effets en cascade sur l’organisation des services comme sur les conditions de travail des agents et des implications concrètes sur nos réseaux diplomatiques. Qu’il s’agisse des consulats ou des ambassades, où la pression sur les services demeure importante, puisqu’on nous demande sans cesse davantage de résultats avec de moins en moins de moyens. Dans ce contexte, la réforme en cours intervient comme la goutte d’eau faisant déborder le vase de notre colère. Car, cette dernière ne concerne pas seulement les diplomates, mais également tous les agents consulaires et ceux chargés de la coopération. Elle s’additionne à la fatigue et l’inquiétude. Si notre personnel est si usé, la grève doit être interprétée par les pouvoirs publics comme un cri d’alarme, celui d’un corps de l’État qui a accepté en silence des réformes et qui, aujourd’hui, n’en peut plus. J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas là d’une colère corporatiste, mais de l’expression d’un ras-le-bol relevant de la conception du rôle que doit avoir l’État. Notre mouvement s’exprimera à Paris mais aussi à Nantes, où près de 1 000 agents sont déployés. L’adoption de la RGPP (révision générale des politiques publiques) sous Nicolas Sarkozy a touché toutes les administrations, baisses de subventions et de moyens à la clé. Sous le mandat de François Hollande, cette politique s’est poursuivie sous le nom de la mission action publique (MAP), puis sous Édouard Philippe, avec ce même logiciel censé faire davantage avec encore moins de personnel et de budget.
Quels sont les objectifs de cette réforme impulsée par Emmanuel Macron ?
C’est difficile à dire mais cela semble partir d’un principe selon lequel les agents des différents ministères sont susceptibles d’être mobiles en fonction des besoins du gouvernement. On ne raisonne plus par corps, mais par mission. En vérité, sous couvert de casser ce qui pourrait s’assimiler à du corporatisme, il s’agit d’effacer les compétences spécifiques pour les fondre dans des parcours qui iraient de l’agriculture à la défense, en passant par l’environnement. Tout cela est d’autant plus absurde que personne, au Quai d’Orsay, n’est prisonnier de sa propre spécialité. Quand on est en poste à l’étranger, on peut s’occuper aussi bien des questions climatiques que des problèmes consulaires ou discuter avec des ONG dans le cadre de la défense des droits de l’homme.
Laurent Fabius avait impulsé, en 2013, son concept de « diplomatie économique ». Quel bilan faites-vous de cette approche et de ses conséquences sur le métier de diplomate ?
Cette volonté politique avait surtout pour ambition de rapatrier sous la houlette du ministère des Affaires étrangères des compétences qui relevaient jusqu’ici de Bercy. De notre point de vue, cette réforme relevait donc d’une autre nature et cela n’était pas forcément négatif ,puisque les diplomates ne travaillent de toute façon jamais seuls, mais en partenariat avec d’autres ministères, dont celui de l’Économie et des Finances. On ne nous a jamais demandé de négocier des contrats, mais d’agir comme des « facilitateurs », ce que nous avons d’ailleurs toujours fait.
L’opposition politique, quasi unanime, s’insurge contre cette suppression annoncée. Est-il encore possible de faire reculer le gouvernement ?
Nous verrons bien, mais nous demandons l’ouverture des assises des métiers de la diplomatie. Au-delà de cette réforme, il s’agit de faire le bilan de toutes les évolutions survenues ces dernières années. Dans le cadre de ces assises, nous sommes évidemment ouverts, mais ce bilan à venir marque un préalable avant l’adoption de nouvelles mesures. Concernant le rapport de forces avec le pouvoir politique, il est difficile de l’apprécie,r puisque nous sommes entre l’élection présidentielle et les législatives. Mais le succès de cette grève, qui constitue tout de même un événement rarissime au Quai d’Orsay, posera les jalons de nos futures discussions et négociations.
quai d'orsaydiplomatie françaisegrèves Valeurs Actuelles
Montpellier lance dix premiers espaces publics sans tabac
Mardi 31 mai, la municipalité de Montpellier a lancé dix premiers espaces publics ou l’usage du tabac sera proscrit. Une initiative appelée à se généraliser.
Plus de cigarettes dans un certain nombre d’espaces publics montpelliérains. C’est l’initiative qu’a pris la municipalité de Montpellier mardi 31 mai, journée mondiale de lutte contre le tabagisme, rapporte France Bleu Hérault. Pour l’heure, seulement dix parcs et jardins publics de la ville sont concernés, comme le Parc des Pastourelles, le Square Intendance du Languedoc, ou encore le Bois de Montmaur. L’objectif est de lutter contre le tabagisme, mais aussi contre la pollution qu’engendrent les mégots de cigarettes, explique l’adjoint au maire à la Santé.
Mesures incitatives
L’adjoint à la Santé précise tout de même que cette mesure n’est qu’incitative, et la verbalisation des contrevenants éventuels, pas à l’ordre du jour, pour l’instant. Il y aura des panneaux indiquant l’interdiction de fumer à l’entrée des lieux publics concernés. Néanmoins, à terme, la municipalité montpelliéraine souhaite étendre cette interdiction de fumer à d’autres espaces publics de la ville. « C’est une démarche expérimentale qu’il faudra étendre et généraliser à l’ensemble des parcs montpelliérains », explique Charles Sultan, adjoint au maire, délégué à la santé. Depuis 2019, ce sont plus de 3 700 espaces sans tabac qui ont été mis en place dans près de 500 municipalités. France Bleu Hérault précise que 15 millions de Français sont fumeurs, et que 73 000 personnes meurent à cause du tabac chaque année.
Montpellier : les dernières actualités
France24 - World
Exclusive: Embedded with the Karpatska Sich battalion in Ukraine's Donbas
Issued on: 01/06/2022 - 08:09
FRANCE 24
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The Ukrainian army is determined to slow down Russia's steady advance in the country’s eastern Donbas region as Moscow concentrates its efforts on encircling the area. Reporting from the northwestern frontline in the Donbas, FRANCE 24's Jonathan Walsh and Amar al Hameedawi followed the Karpatska Sich battalion as they fight to halt the Russian advance.
Karpatska Sich is one of the many nationalist battalions born out of the 2014 Maidan protest movement and has now been integrated into the Ukrainian army.
The battalion is working to block Russia's advance in the northwest of the Donbas. Based to the south of Izum – a town now held by the Russians – this unit composed of a few hundred men has been tasked with destroying Russian armour.
Dzvin, the unit’s leader, says the West needs to do more: "There is constant artillery fire on our positions,” he said. “The tanks are firing at us too, but we are holding on. We need more anti-tank weapons. I want to send a message to all Western countries: we need help, we have weapons but we need more. Help us to defeat our sworn enemy, who is attacking the foundations of the civilised world.”
Click on the video player above to watch FRANCE 24's report.
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As it happened
Severodonetsk mayor says only 20% of city still under Ukrainian control
AS IT HAPPENED
French foreign minister demands probe into journalist’s death in Ukraine
AS IT HAPPENED
Russian forces now control 'most' of Severodonetsk, local governor says
BBC
China: The moment an earthquake hits a classroom in Sichuan
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Pictures released by Chinese state broadcaster CCTV captured the moment a 6.1-magnitude earthquake hit a Chinese school in the southwestern province of Sichuan.
Dozens of panicked schoolchildren were seen ducking underneath their desks before quickly running out of the classroom with their hands over their heads.
The China Earthquake Networks Center said the first quake, in Ya'an's Lushan county, struck at a depth of 17km.
A second quake followed, measuring 4.5 in magnitude, which killed at least four and left 14 others injured.
Sichuan is a earthquake-prone area. The latest disaster called into memory an 8.0-magnitude quake which hit Wenchuan county on northwest Sichuan in 2008.
L'Humanité
Kurdistan. Kobané sous la menace du président turc Erdogan
ActuLe président turc Recep Tayyip Erdogan envisage une offensive militaire dans le Nord-Est syrien et met en balance son accord pour l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan.
Pierre BarbanceyRecep Tayyip Erdogan ne le cache pas. Il envisage une opération contre les Kurdes dans le nord de la Syrie. Une décision « actée sur le principe », a-t-il dit, dont les détails ont été étudiés la semaine dernière lors d’une réunion du conseil national de sécurité auquel participaient les responsables militaires et les services de renseignements.
Selon un communiqué de la présidence, diffusé à l’issue de cette réunion, « les informations ont été soumises et des mesures additionnelles ont été débattues à propos des opérations en cours dans le pays et en dehors de nos frontières contre les organisations terroristes, PKK/KCK-PYD-YPG, Fetö et Daech, et toute sorte de menaces contre notre unité nationale ».
Une opération baptisée « Griffe refermée »
Outre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés, en particulier les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l’Union démocratique (PYD) en pointe dans la lutte contre le groupe « État islamique » (Daech selon l’acronyme arabe), le texte cite justement le mouvement djihadiste et celui du prédicateur Fethullah Gülen, installé aux États-Unis et accusé d’avoir ourdi la tentative de coup d’État de 2016 contre Erdogan.
Par ailleurs, l’armée turque mène depuis la mi-avril une nouvelle opération baptisée « Griffe refermée » dans le nord de l’Irak, visant des bases et camps d’entraînement du PKK dans la région autonome du Kurdistan d’Irak.
Erdogan prend soin de préciser que « les opérations en cours et qui seront lancées pour débarrasser nos frontières du sud de la menace terroriste ne visent en aucun cas l’intégrité territoriale de nos voisins et résultent de nos besoins en sécurité nationale ».
Une « zone de sécurité » de 30 km
Ce qui est loin d’avoir convaincu Damas. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, a déclaré le 26 mai qu’il considérerait toute incursion militaire turque sur son territoire comme une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays et « des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ». Il a envoyé une lettre dans ce sens au secrétaire général des Nations unies et au Conseil de sécurité, décrivant les actions de la Turquie comme illégitimes.
Ankara, qui a déjà déclenché depuis 2016 trois opérations en Syrie contre les Unités de protection du peuple, alliées au PKK, veut créer une « zone de sécurité » de 30 km de large le long de sa frontière sud. « Nous allons nettoyer Tall Rifaat et Mambij », à l’ouest de l’Euphrate, a lancé Erdogan, mercredi 1er juin, devant le Parlement. Il a promis de procéder « étape par étape dans d’autres régions ». Les attaques pourraient également concerner la ville de Kobané et celle de Qamishli, considérée comme la capitale de l’Administration autonome du nord-est syrien créée par les Kurdes au-delà du seul Rojava (littéralement « l’ouest », c’est-à-dire le Kurdistan syrien).
Bras de fer avec Washington
« Qui va soutenir ces opérations légitimes de sécurité conduites par la Turquie et qui va tenter de s’y opposer, on verra bien », s’est exclamé le président turc devant les députés, prêt à un bras de fer avec Washington mais aussi Moscou. Si tant est que les deux grandes puissances tentent de l’en empêcher. La Turquie « n’attendra pas la permission » des États-Unis pour lancer une nouvelle offensive en Syrie, a-t-il précisé. Pour mémoire, il a signé, en 2019, un accord avec les Américains lui donnant le contrôle de certaines zones du nord de la Syrie.
Il a également rappelé mardi à son homologue russe, Vladimir Poutine, qu’un autre accord signé également en 2019 entre Ankara et Moscou prévoyait la création d’une telle zone « nettoyée du terrorisme », le long de la frontière turco-syrienne. « Sa création est impérative », a-t-il martelé.
Les États-Unis ont bien mis en garde Ankara contre le lancement d’une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, mais le ton est loin d’être ferme. « Nous condamnons toute escalade. Nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles », a fait mollement savoir Ned Price, porte-parole du département d’État américain. De même, la Russie est occupée sur un autre front.
Erdogan a compris que son pays, membre de l’Otan, avait une carte à jouer dans la situation créée par la guerre en Ukraine. Il peut mettre son veto à l’entrée de la Suède et la Finlande – qui ont envoyé des émissaires à Ankara – dans l’Alliance atlantique. Il les accuse d’héberger des « terroristes » du PKK et des YPG. Il a ainsi de quoi monnayer son approbation, tout en lançant son offensive. « Si l’on veut tout vendre pour une place dans l’Otan, eh bien, allons-y, mais moi je trouve que c’est indigne », dénonce la députée suédoise du Parti de gauche et d’origine kurde Amineh Kakabaveh.
turquiekurdistan syrienkobanérecep tayyip erdogan Valeurs Actuelles
Législatives : dans les Bouches-du-Rhône, Laurent Wauquiez vient soutenir les candidats de la « vraie droite »
Dans la tempête, après les trahisons et une campagne présidentielle catastrophique, il y a des visages qui rassurent. Comme celui de Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA). Ancien ministre et ex-président des LR, il est une voix qui porte encore parmi les adhérents parfois déboussolés par les multiples départs. Celui qui incarnait l’aile droite du parti s’est lancé dans un tour de soutien aux candidats de sa famille politique. Lundi 30 mai, il a fait étape dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille puis à Salon-de-Provence. Un département où la fédération est présidée par le sénateur Stéphane Le Rudulier, qui se félicite de cet appui : « C’est une figure qui compte pour les Marseillais, et l’ensemble des Bucco-Rhodaniens. C’est un coup de boost pour nos candidats, cela compte que des personnalités comme Laurent Wauquiez viennent s’investir aux législatives, alors qu’il n’est pas candidat mais président de région. »
Un soutien à Sarah Boualem-Aubert
Malgré son agenda chargé, ses réseaux aux quatre coins de la France, l’Auvergnat trouve un petit mot pour chaque élu, chaque candidat. À Marseille, il fait étape au Golf de la Salette (XIe arrondissement), sur la première circonscription où Sarah Boualem-Aubert succède au député sortant Julien Ravier, inéligible suite à l’affaire des procurations douteuses dans un Ehpad en 2020. Un territoire sociologiquement très ancré à droite, où ses chances sont réelles.
L’épouse du député de Vaucluse Julien Aubert y affrontera la candidate de la majorité présidentielle Sabrina Agresti-Roubache, productrice de cinéma et conseillère régionale, proche du couple Macron, qu’elle a affronté dans un débat houleux dans les locaux de la Provence quelques heures plus tôt. Laurent Wauquiez prononce un discours devant une centaine de sympathisants, entouré de la sénatrice locale Valérie Boyer, et des autres candidats marseillais comme Didier Réault, Patrick Pappalardo et Sabine Bernasconi.
L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy enchaîne, une heure plus tard, dans le centre-ville de Salon-de-Provence, devant la permanence du candidat David Ytier. Ce dernier, doctorant en droit public, vice-président de la Métropole et adjoint au maire de Salon, est un proche du maire de Cannes, David Lisnard. Il se lance sur la 8e circonscription, aux côtés de sa suppléante Sylvie Miceli-Houdais, maire de Rognac et affrontera le sortant Jean-Marc Zulesi (LREM), et son suppléant Philippe Véran, un entrepreneur très influent dans la ville. Pourtant, Salon-de-Provence, la ville la plus importante de la circonscription, reste un fief de droite et le candidat LR peut compter sur le soutien indéfectible du maire, Nicolas Isnard, présent ce soir-là. « Qu’est-ce que j’aimerais avoir un peu plus de Nicolas au milieu de tous ces maires d’extrême gauche que je me coltine en Auvergne-Rhône-Alpes ! », salue Laurent Wauquiez.
Élections locales, enjeux nationaux
Si l’ancien président du parti a choisi les circonscriptions de Sarah Boualem, 36 ans, et David Ytier, 31 ans, c’est pour mettre en avant la jeunesse, avec des profils prometteurs, sur des territoires gagnables. Du sang neuf apprécié dans un parti à l’électorat âgé, pour qui l’avenir pourrait s’éclaircir.
Malgré le traumatisme des 4,78 % de Valérie Pécresse au premier tour des présidentielles, la conjoncture semble se renverser. D’après plusieurs sondages locaux, les électeurs de droite tentés par Emmanuel Macron semblent se détourner d’un exécutif présidentiel qui multiplie les clins d’œil à l’extrême gauche. Après avoir nommé Élisabeth Borne à Matignon, « une femme de gauche », puis un « wokiste », Pape Ndiaye, à l’Éducation nationale, Emmanuel Macron est resté d’un silence assourdissant sur l’affaire du burkini dans les piscines municipales de Grenoble. Grâce à ce virage à gauche de la majorité, l’espace politique de LR se dégage à droite.
« Il vaut mieux cette clarification »
Sans les personnalités attirées par les sirènes du macronisme, dont Damien Abad est le dernier en date, restent ceux dont la ligne politique de droite est vierge de compromissions. « C’est important qu’il vienne nous soutenir, son positionnement fait écho à ce que je porte dans cette campagne, il parle de travail et d’identité, avec un bon équilibre de la droite », s’enthousiasme David Ytier, à propos de celui qui rappelle ses fondamentaux : sécurité, valeur travail, sérieux budgétaire, refus du communautarisme. Pour Laurent Wauquiez, « il vaut mieux cette clarification, on traînait des non-dits, des personnes qui n’étaient pas fiables. Il vaut mieux repartir d’un bon pied, sur des fondations propres et nettes ». Concernant les transfuges, « la quasi-totalité de ces gens-là sont dehors, je préfère repartir avec un noyau dur. Moi je ne varie pas, je suis convaincu que sur la durée ça paye, et que d’ici deux ans, tout ce qui s’est approché de près ou de loin de la Macronie subira de grosses difficultés », pari l’élu.
Pour espérer sauver le maximum de sièges de députés, les LR misent sur la fidélité à leurs idées, et leur implantation locale. Pour le maire de Salon-de-Provence, Nicolas Isnard : « La droite n’est pas morte, notre force c’est l’enracinement. Nous avons des candidats qui ont prouvé qu’ils étaient solides dans leur gestion, bien plus enracinés que leurs concurrents LREM, qui sont des candidats artificiels. Est-ce que cela va suffire à compenser un mouvement national qui nous est incontestablement défavorable ? C’est le pari que nous avons fait. »
BBC
Platinum Jubilee: What's happening over the bank holiday weekend?
By Yazmina GarcíaBBC News
The UK is having a four-day bank holiday weekend at the beginning of June, for Queen Elizabeth II's Platinum Jubilee.
It marks the Queen's 70th year as monarch, and starts on Thursday 2 June.
What events are planned?
The Queen is the first British monarch to have a Platinum Jubilee. There are lots of events planned:
Thursday 2 June:
Friday 3 June:
Saturday 4 June:
Sunday 5 June:
Throughout the long weekend there will be Big Jubilee Lunches across the country. Pubs, bars and nightclubs can stay open until 01:00 BST between 2 and 4 June.
The Prince of Wales and Duchess of Cornwall will guest star in an episode of EastEnders, on BBC One on 2 June. Prince Charles and Camilla join the residents of Albert Square at their jubilee street party.
Eight new cities have been created to mark the jubilee. The title has been granted to Bangor, Colchester, Doncaster, Dunfermline, Milton Keynes and Wrexham, as well as Douglas in the Isle of Man and Port Stanley in the Falkland Islands.
How long is the Jubilee bank holiday?
It's two days - Thursday 2 June and Friday 3 June. The spring bank holiday - usually the last Monday of May - was moved to the Thursday, and the Friday is an extra bank holiday especially for the Jubilee.
How is the Commonwealth celebrating the jubilee?
Beacon lighting ceremonies will be held in all 54 capital cities of the Commonwealth.
Australia is naming an island in its national capital, Canberra, in the Queen's honour. Aspen Island on Lake Burley Griffin will be renamed Queen Elizabeth II Island.
How can I take part?
A map on the jubilee website allows you to search for events.
Trooping the Colour and the RAF fly-past will be visible in London from The Mall, and the edge of St James's Park overlooking Horse Guards Parade.
The BBC will broadcast both events live, hosted by Kirsty Young and Roman Kemp, as well as the concert on Saturday Night and the Jubilee Pageant.
Special programming also features the documentary The Crown Jewels, presented by Clive Myrie, and the Queen's Jubilee Pudding: 70 years in the Baking with Mary Berry.
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Street parties are planned as part of The Big Jubilee Lunch. Hosting a street party for neighbours and residents does not need a licence, although your local council may require you to complete an application form.
Planting a tree is another way to mark the occasion. The Queen's Green Canopy project has already seen thousands planted.
Which Royals are attending?
The Queen "plans to attend" both Trooping the Colour and the National Service of Thanksgiving, but her presence will not be confirmed until nearer the time. The Queen has mobility problems and has recently pulled out of several events.
The Duke of York and the Duke and Duchess of Sussex will not appear on the Buckingham Palace balcony for Trooping the Colour. The event is limited to members of the Royal Family who are currently undertaking official public duties.
Senior members of the Royal Family will tour the UK over the bank holiday weekend.
Royal Family members have also been carrying out a series of tours. The Prince of Wales and The Duchess of Cornwall visited Canada in May, after their tour of Ireland in March. The Duke and Duchess of Cambridge toured Belize, Jamaica and the Bahamas.
What happened at other Jubilees?
This will be Queen Elizabeth II's fourth jubilee - she celebrated her Silver Jubilee in 1977, her Golden Jubilee in 2002 and her Diamond Jubilee in 2012.
Are you planning something charitable or trying to avoid the Jubilee completely? Contact us with whatever your plans are: haveyoursay@bbc.co.uk.
Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:
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France24 - World
Severodonetsk mayor says only 20% of city still under Ukrainian control
Issued on: 01/06/2022 - 06:00
FRANCE 24
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Kethevane GORJESTANI
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Ukrainian forces are holding just 20 percent of Severodonetsk, the mayor of the eastern city said on Wednesday as Russian forces pushed further into the Donbas region. The Russian advance comes as the United States said it will provide Ukraine with advanced rockets to help it force Moscow to negotiate an end to the war. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
11:46pm: Zelensky says Ukraine losing 60–100 soldiers every day in Donbas
Ukraine successfully stopped Russia from seizing Kyiv after its February 24 invasion but the campaign in the east has had a high cost, with President Volodymyr Zelensky saying that 60 to 100 soldiers were dying each day.
“The situation in the east is very difficult,” Zelensky told US newsgroup Newsmax.
9:11pm: Injured Ukrainian soldiers brought from frontlines to Zaporizhzhia hospital
Reporting from Ukraine, FRANCE 24’s Jonathan Walsh says he was at a hospital in the southeastern city of Zaporizhzhia where a lot of injured soldiers were being brought in from the frontlines as fighting has intensified across eastern Ukraine.
7:35pm: Civilians sheltering under chemical plant in Severodonetsk: governor
A number of civilians are sheltering from Russian shelling under a chemical plant in Severodonetsk and it is possible there are still stocks of dangerous chemicals at the facility, according to the regional governor.
"There are civilians there in bomb shelters, there are quite a few of them, but it will not be a second Azovstal as that (plant) had a huge underground city … which isn’t there at Azot," Luhansk regional governor Serhiy Gaidai told Reuters, referring to the prolonged siege of a steel plant in Mariupol.
6:52pm: Biden announces new weapons package for Ukraine
President Joe Biden has announced "a significant new security assistance package" to the Ukrainian military that will include high mobility artillery rocket systems, precision weapons that can accurately hit targets as far away as 80 km (50 miles).
"The United States will stand with our Ukrainian partners and continue to provide Ukraine with weapons and equipment to defend itself," Biden said in a statement.
"This new package will arm them with new capabilities and advanced weaponry, including HIMARS with battlefield munitions, to defend their territory from Russian advances," said Biden referring to High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS) light multiple rocket launchers.
Biden announced the plan to give Ukraine the HIMARS after receiving assurances from Kyiv that it would not use them to hit targets inside of Russian territory.
4:21pm: Lavrov warns US rocket supplies could widen Ukraine conflict
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has said the supply of US advanced rocket launchers to Ukraine raised the risks of a "third country" being dragged into the conflict.
Lavrov was responding to a question at a news conference in Saudi Arabia about US plans to provide Ukraine with advanced rocket systems that can strike with precision at long-range Russian targets.
The Russian foreign minister's trip comes as Moscow faces growing pressure and sanctions from the US and its allies over its Ukraine invasion. Oil-exporting Gulf nations have maintained ties with Moscow and have not imposed sanctions on Russia.
2:10pm: Kremlin says no news of French reporter's death
The Kremlin has said it doesn't have information on the death of French journalist Frédéric Leclerc-Imhoff, who was killed in eastern Ukraine, reportedly during a Russian bombardment.
"To draw conclusions, you need detailed information about where it took place, under what circumstances, what is the truth, what is not. We don't have such information," Russian presidential spokesman Dmitry Peskov told reporters.
Leclerc-Imhoff was killed Monday during a civilian evacuation on the road to Lysychansk in Ukraine's eastern Severodonetsk region.
French President Emmanuel Macron said Leclerc-Imhoff was on board a humanitarian bus with civilians fleeing Russian bombings when he was fatally wounded.
Peskov's comment was the first by a Russian official since Leclerc-Imhoff, who was working for the French BFM TV channel, was killed.
France's anti-terrorist prosecutor has opened a war crimes inquiry into his death.
1:35pm: Pro-Russia separatists claim gains outside eastern Ukraine's Avdiivka
Kremlin-backed separatists in Ukraine on Wednesday claimed they were edging closer to completely encircling the eastern town of Avdiivka after cutting off one of its two main roads.
Together with pro-Moscow separatists, Russian troops have been ramping up attacks on Ukraine's eastern Donbas region that has seen heavy fighting since the start of Russia's military campaign in Ukraine.
The village of Novosselovka 2, located on the outskirts of Avdiivka, "has been liberated" and separatist forces "have taken control of a portion" of the nearby highway, the militia of the self-proclaimed Donetsk People's Republic said on messaging app Telegram. It added that separatists have "finally cut off the Avdiivka garrison from one of the two available supply routes".
AFP could not independently verify these claims.
1:30pm: 'Evolution' in US approach to arming Ukraine
"We've seen an evolution in the US position" on arming Ukraine, said FRANCE 24's International Affairs Editor Douglas Herbert. "The US has been [...] taking the lead in providing Ukraine – up until now; since the invasion – both with financial assistance and military assistance. And we've seen a ratcheting up here."
1:21pm: Head of Severodonetsk administration says just 20 percent of city in Ukrainian hands
Ukrainian forces are holding just 20 percent of the eastern city of Severodonetsk but there is still hope that they can prevent Russia taking full control, the head of the city administration told Reuters in a telephone interview on Wednesday.
Russian forces control 60 percent of the city, while the rest has become "no-man's land", said Oleksandr Stryuk, the Ukrainian head of the city administration, who declined to give his location.
12:58pm: US 'adding fuel to the fire' with new arms supplies, Kremlin says
The Kremlin on Wednesday accused Washington of "adding fuel to the fire" by planning to supply Ukraine with advanced missile systems.
"We believe that the United States is adding fuel to the fire deliberately and on purpose," Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters.
"Such supplies" do not encourage Kyiv to resume peace talks, Peskov said, adding that Washington wanted to "fight Russia to the last Ukrainian".
12:30pm: Kremlin blames West, Ukraine for potential global food crisis
The Kremlin said on Wednesday that Moscow was taking measures to "minimise" the effects of a partial oil embargo imposed by EU countries to punish Russia for its military campaign in Ukraine.
"Sanctions will have a negative effect for Europe, us and the whole global energy market," Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters. "But a reorientation is under way (in Russia) that will allow us to minimise the negative consequences."
11:30am: Russia views 'very negatively' new US-Ukraine weapons agreement
"Even though Biden has secured from Zelensky [...] agreement not to use those advanced mid-range rocket systems [against] Russian territory or targeting Russian interests in their territory, then even so the deputy Russian foreign minister has been saying this [...] expected delivery and the general package of military aid announced by the United States is being viewed very negatively in Russia," noted FRANCE 24 International Affairs Editor Angela Diffley. "He says it increases the chances of a US-Russian confrontation."
10:36am: Governor of Luhansk region says Russia controls 70 percent of Severodonetsk
Russian forces are now in control of around 70 percent of Severodonetsk, a strategically important city in Ukraine's east, Luhansk regional governor Serhiy Gaidai said on Wednesday.
"Some Ukrainian troops have retreated to more advantageous, pre-prepared positions," Gaidai said on the Telegram messaging app.
10:34am: Germany to send IRIS-T air defence system to Ukraine, Scholz says
Germany will supply Ukraine with the IRIS-T medium-range surface-to-air defence system, Chancellor Olaf Scholz said, following pleas from Kyiv as well as German opposition parties to step up heavy weapons deliveries to the country.
"We have been delivering continuously since the beginning of the war," Scholz said on Wednesday, pointing to more than 15 million rounds of ammunition, 100,000 hand grenades and over 5,000 anti-tank mines sent to Ukraine since Russia invaded the country on February 24.
10:03am: Wheat can't be 'weapon of war', Pope says urging lifting of Ukraine block
Pope Francis on Wednesday appealed to authorities to lift the block on wheat exports from Ukraine, saying the grain cannot be used as a "weapon of war".
Speaking at his general audience to thousands of people in St. Peter's Square, he said the block should be lifted because many millions of people depend on wheat from Ukraine, particularly in the world's poorest countries.
8:06am: Russian forces 'inexorably' taking more of Severodonetsk
"The governor of the Luhansk region Serhiy Haidai just posted on his Telegram that Russian forces now control the better part of Severodonetsk – more than half, I take that to mean – but of course it's very hard to know how exactly you calculate these things: are we talking in terms of square metres or the most densely populated parts of the town?" said FRANCE 24's Gulliver Cragg, reporting from Kyiv.
"And the situation is fluid; there are Russian offensives, Ukrainian counter-offensives that push them back. Then the Russians push forward again. But it does seem that over the last few days that – albeit slowly, inexorably – Russian forces are taking more and more of this city of Severodonetsk."
4:02am: Denmark to hold referendum on scrapping EU defence opt-out
Danish voters will on Wednesday decide whether to join the European Union's defence policy, potentially becoming the final hold-out in the bloc to sign up as Russia's invasion of Ukraine forces countries to radically reassess their security.
Denmark is the only member of the 27 nation bloc not in the Common Security and Defence Policy, having secured exemptions from it and the euro currency in a 1993 referendum on the Maastricht Treaty, which laid the groundwork for the modern EU.
If the Danes vote to abolish the opt-out, as polls suggest will be the case, it would mark another significant shift in policy for Europe after Russia launched the invasion in February.
2:17am: US sending Himars multiple rocket system to Ukraine military: official
The United States is sending Himars advanced multiple rocket systems to Ukraine, a US official said Tuesday, ending days of speculation over the latest upgrade of military aid to Kyiv in its fight against Russia.
The Himars use precision-guided munitions, the official, who spoke on condition of anonymity, told reporters. The range is about 50 miles (80 kilometers), with Washington deciding against sending munitions with a far longer range.
"These systems will be used by the Ukrainians to repel Russian advances on Ukrainian territory but they will not be used against Russia," the official said.
12:10am: Ukraine's Zelensky blasts 'crazy' Russia over chemical plant hit
Ukraine's President Volodymyr Zelensky accused Moscow of "madness" Tuesday after Russian troops hit a chemical plant in their bid to complete the capture of a key eastern city.
The battle for control of Severodonetsk has been intensifying this week, with heavy casualties on both sides, as EU leaders haggle over banning Russian gas to punish the Kremlin for its three-month-old invasion of its pro-Western neighbour.
One of the industrial hubs on Russia's path to taking the eastern Lugansk region, Severodonetsk has become a target of massive Russian firepower since the failed attempt to occupy Kyiv.
Russians now control most of the destroyed city, regional authorities said Tuesday, adding that enemy forces had hit a nitric acid tank at a chemical plant and warning people to stay indoors.
"Given the presence of large-scale chemical production in Severodonetsk, the Russian army's strikes there, including blind air bombing, are just crazy," Zelensky said in a video message.
"But on the 97th day of such a war, it is no longer surprising that for the Russian military, for Russian commanders, for Russian soldiers, any madness is absolutely acceptable."
11:05pm: Exclusive: Embedded with the Karpatska Sich battalion in Donbas
The Ukrainian army is determined to slow down Russia's steady advance in the eastern Donbas region as Moscow concentrates its efforts on encircling the area. Reporting from the northwestern frontline in the Donbas, a FRANCE 24 team followed the Karpatska Sich battalion as they fight to halt the Russian advance.
10:05pm: Communication shutdown in Russian-occupied Kherson: Ukraine
Ukrainian officials are reporting a "shutdown of all communications" in the Russian-occupied southern region of Kherson.
In a statement, Ukraine's State Service for Special Communication and Information Protection said there was an unspecified intrusion "by the occupation regime" and equipment had been powered down and cables disconnected.
"The residents of the region are currently left without Ukrainian mobile communication and Internet access, as well as with no means to make national and international phone calls using landline phone devices," the agency said.
9:48pm: Ukrainian forces making some progress in southern region: Zelensky
Ukrainian forces have had some success near the southern city of Kherson and are advancing in parts of the Kharkiv region to the east of Kyiv, said President Volodymyr Zelensky.
"Our defenders are showing the utmost courage and remain masters of the situation at the front despite the fact the Russian army has a significant advantage in terms of equipment and numbers," he said in a late-night address.
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
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EU agrees ban on 'more than two thirds' of Russian oil imports
ON THE GROUND
War in Ukraine: Aboard the train taking Ukrainians away from the Donetsk, Luhansk regions
Business Daily
War in Ukraine risks triggering global recession, World Bank warns
BBC
Platinum Jubilee: Queen thanks nation as Jubilee weekend begins
By Doug FaulknerBBC News
The Queen has said she is "inspired" by the goodwill of the nation as celebrations for her Platinum Jubilee begin.
In a Jubilee message, she thanked the public for organising events and said "many happy memories" would be made.
Millions are gearing up for street parties to mark the monarch's 70 years on the throne over the four-day bank holiday weekend.
A new official photograph of the Queen at Windsor Castle was also released.
As well as community celebrations across the country, there are a series of official events, starting with Thursday's Trooping the Colour parade and ending on Sunday with a Jubilee Pageant through London.
The monarch said: "I continue to be inspired by the goodwill shown to me, and hope that the coming days will provide an opportunity to reflect on all that has been achieved during the last 70 years, as we look to the future with confidence and enthusiasm."
The portrait released along with her message was taken by Ranald Mackechnie in the Victoria Vestibule at Windsor Castle earlier this year.
It shows the Queen looking contented, sitting on a cushioned window seat at the castle which has been her main home for the last couple of years. The famous Round Tower is visible through the window.
Mr Mackechnie took two previous portraits of the Queen alongside the Prince of Wales, the Duke of Cambridge and Prince George to mark her 90th birthday in 2016.
The traditional Trooping the Colour parade to mark the Queen's official birthday will involve more than 1,500 officers and soldiers and 350 horses from the Household Division, as well as an RAF flypast.
The 96-year-old monarch, who has mobility issues and has recently cancelled several public appearances, is likely to join members of the Royal Family on the balcony at Buckingham Palace to watch the display.
The Duke and Duchess of Sussex will watch the parade, although they will not appear on the balcony.
The couple, who now live in the US, will have a prime vantage point from the Duke of Wellington's former office, overlooking Horse Guards Parade, where they will watch Prince Charles inspect the guardsmen and officers and take their salute in his mother's place.
They are travelling with their children Archie, three, and Lilibet, who turns one on Saturday. Lilibet is the Queen's family nickname.
The Queen's son Prince Andrew, whose royal titles were returned to the Crown amid a lawsuit in the US, will not be present.
For any big family gathering there are questions to smooth out before it gets started. Like who is going to be there.
There's been speculation about when we might see the Queen over the Jubilee weekend.
A couple of events will be her priorities - and Thursday's Trooping the Colour and the Buckingham Palace balcony will be one of them.
Although it will be Prince Charles who inspects the troops, taking on another ceremonial task.
It's been made clear that Prince Andrew won't be at this first showcase event.
But Prince Harry and Meghan, although very publicly not invited on the palace balcony, will be watching with other members of the Royal Family through windows above Horse Guards Parade.
It looks a bit like a balcony, so maybe it's building bridges one step at a time.
After all that planning, the celebrations and the long holiday weekend can finally begin.
On Thursday evening, more than 3,000 beacons will be lit across the UK and the Commonwealth in tribute to the Queen, with the Tree of Trees beacon illuminated outside the palace.
The monarch is to lead the lighting of the principal Jubilee beacon in a special ceremony at Windsor Castle, Buckingham Palace said.
Also on Thursday the Prince of Wales and Duchess of Cornwall will guest star in an episode of TV soap EastEnders, on BBC One at 19:30 BST.
Prince Charles and Camilla join the residents of Albert Square at their jubilee street party.
At a service of thanksgiving at St Paul's Cathedral on Friday, there will be other accommodations made for the Queen's comfort, with no ceremonial journey to the event.
If the monarch does attend, she will use a different entrance rather than scaling the steps.
And it is not certain she will make the planned trip to Epsom for the Derby on Saturday.
On that evening, the BBC's Party at the Palace concert - set on three stages in front of Buckingham Palace - will see Diana Ross, George Ezra, Alicia Keys and Nile Rodgers entertain a live crowd of 22,000 people and a television audience of millions.
At the concert, heir to the throne Prince Charles and his son, the Duke of Cambridge, will pay tribute to the Queen who will be watching on television.
On Sunday there will be street parties, picnics and barbecues across the UK with more than 85,000 Big Jubilee Lunches planned.
The finale of the weekend will be the Jubilee Pageant which will make its way through the streets of the capital with a cast of 6,000 performers and close to 200 celebrities.
It will end with Ed Sheeran singing the national anthem with a choir made up of "national treasures" outside Buckingham Palace.
Ahead of the celebrations, the Queen took a short break at Balmoral Castle, in Aberdeenshire, but returned to Windsor on Tuesday.
Saturday is the first birthday of Harry and Meghan's daughter Lilibet - who is named after the Queen's family nickname.
The Queen's granddaughter Princess Eugenie has led tributes to her in an article in the Spectator, describing her "grannie" as "a woman who has transcended time and has been that constant rock for so many when the world can feel so fragile".
She said she would love her son August to "have her patience, her calmness and her kindness, while always being able to laugh at himself and keep a twinkle in his eye".
Scotland's First Minister Nicola Sturgeon congratulated the monarch on a "lifetime of service" and urged all Scots to mark her "values of integrity, wisdom, justice and compassion" - regardless of their views on the British monarchy.
Not everyone will be celebrating the occasion. Anti-monarchy campaign group Republic said a recent poll had shown the British public "just aren't that bothered about royal events".
Speaking for the group, Graham Smith said: "The Jubilee is not a national celebration, it is a carefully staged event to promote the monarchy and the royal brand."
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Manifestations du 1er mai : dix mois de prison ferme pour la « street médic » qui avait frappé un pompier
La séquence avait fait le tour des réseaux sociaux. Hager A. a été condamnée devant le tribunal judiciaire de Paris à 10 mois de prison ferme et un an d’interdiction de manifester pour avoir frappé un pompier qui tentait d’éteindre un incendie lors des habituelles manifestations syndicales du 1er mai, rapporte Le Parisien, mercredi 1er juin.
Lors de sa comparution le 4 mai dernier, la mère de famille et « street médic » de 38 ans avait fondu en larmes en demandant un renvoi d’audience – accepté – pour « mieux se défendre », risquant jusqu’à trois ans de prison pour les faits qui lui étaient reprochés.
« Donnée en pâture aux médias », selon son avocate
À son audience, dans une salle pleine, la trentenaire est apparue « éprouvée, fatiguée, désemparée », d’après les mots utilisés par son avocate, Me Alice Becker. « La vie de cette femme a été détruite. Elle a été donnée en pâture aux médias », avait dénoncé cette dernière, estimant que l’affaire « a pris des proportions délirantes ».
Alors que l’avocat du pompier victime des attaques de la manifestante, Jérôme Andréi, avait déploré qu’il faille que de tels actes soient filmés « pour que la France réalise le quotidien des pompiers » et « comment ils se font désormais insulter et agresser en intervention alors qu’ils sont là pour sauver les gens », Me Becker avait, elle, préféré rappeler que la victime avait eu « zéro jours d’ITT ». Et avait par ailleurs indiqué la volonté de sa cliente de porter plainte contre « X » pour les « fuites massives et scandaleuses » dans les médias lors de l’affaire.
France24 - World
Population decline in Russia: ‘Putin has no choice but to win’ in Ukraine
Issued on: 24/05/2022 - 20:02
Cyrielle CABOT
With a slumping birth rate, a death rate on the rise and immigration slowly falling, Russia is experiencing population decline. Despite having launched some of the most encouraging childbirth policies, Putin is now facing a major problem for someone who believes population is synonymous with power, says French demographer Laurent Chalard.
Russia’s population has been declining at a dizzying rate for the past 30 years. The demographic trend has been steadfast since 1991, when the Soviet Union fell and Russia counted 148.2 million inhabitants within its far-reaching borders. By 2021, that number had fallen to 146.1 million, according to Russian statistics agency Rosstat. What’s even more striking is that, according to demographic projections, the country’s population will continue to fall and reach between 130 and 140 million inhabitants by 2050.
“Russia is paying the cost of the 90s,” explains Alain Blum, a demographer at the National Institute for Demographic Studies (INED) in France. “When the Soviet Union fell, the country plunged into a serious demographic crisis. For the first time, Russia’s mortality rate significantly exceeded its birth rate, leading to a decline in its population.” By the early 2000s, Russia had a population of only 143 million.
“Today, people of childbearing age are those who were born during that period, and there simply aren’t enough of them to drive population growth,” the researcher explains. Especially given that Russia is also facing an increased mortality rate at the moment as a result of the Covid-19 pandemic.
Childbirth policies and migration
But that’s not to say that President Vladimir Putin, who came to power in 2000, hasn’t made efforts to curb the trend. In addition to modernising hospitals and improving healthcare options, he also launched a major set of childbirth policies. “Russia has become one of the most encouraging countries in this regard,” Chalard, who specialises in population movements, points out.
“In recent years, the government has set up financial aid programmes for parents, family allowance systems, bonuses for large families…” Chalard recounts. “Not to mention very active propaganda around the issue. Putin himself regularly advocates for family values and calls on the population to have kids in his public speeches.”
At the same time, Putin has pursued a vast migration policy by opening Russian borders to immigrant workers who often come from Central Asia, facilitating naturalisation procedures for Russian speakers and giving out Russian passports to inhabitants of neighbouring countries. But these migratory movements were stopped dead in their tracks due to Covid-19.
‘Putin is obsessed’
“Putin is obsessed with this demographic issue,” says Chalard. “In his mind, the power of a country is linked to the size of its population. The larger the population, the more powerful the state.”
Following this mindset, Putin presented the demographic crisis as a “historic challenge” in January 2020, and assured his country that “Russia’s destiny and its historic prospects depend on how numerous we will be”.
In the face of this, population decline is clearly a key motivator for Russia in its war against Ukraine, Chalard and Blum agree. Ukraine has a population of 44 million people who are mostly of Slavic descent from the former Soviet bloc. For Putin, the invasion is not only about capturing territory he believes belongs to Russia, but about gaining control over a population he wants to "integrate" into the country.
In its latest population census, Moscow has included the 2.4 million inhabitants of the Donbas, parts of which were administered by pro-Russia separatists before the current invasion. For several weeks now, the Kremlin has also decided to refocus its efforts in the east of Ukraine with one objective in mind: organising local referendums on potential integration into Russia.
Consequences of the war in Ukraine
But could Putin's ambition to boost population growth backfire and, conversely, worsen the demographic crisis?
“If I take Ukrainian sources into account, Russia has sent 165,000 soldiers into Ukraine. That’s nothing compared to the total population, meaning deaths from the war will have a very small impact on Russian demography,” says Chalard. “Unless the situation turns into a global conflict and forces Russia to increase its troop deployment considerably.”
“On the other hand, this demographic anxiety could explain why Moscow is somewhat reluctant to send more soldiers to the front line. The government is well aware that limiting troop losses is important, especially young ones,” the demographer adds.
But the war could also catalyse another phenomenon: Russia’s brain drain. According to the Financial Times, some 150,000 people working in new technologies have fled the country. Many of them have settled in Israel or Turkey, countries stepping up their efforts to attract this wave of workers. “Once again, the impact on countrywide demographics will be limited since the phenomenon is quite marginal. On the other hand, from an economic point of view, this [trend] could have a significant impact in a context already troubled by sanctions,” Chalard explains.
No trust, no babies
Alexey Raksha, a Russian demographer living in Moscow, is already predicting a sharp drop in childbirth over the coming months as a reaction to the war in Ukraine, but above all to the economic crisis linked to the sanctions. “During economic crises, people are less inclined to have children, which is logical,” he explains. “Trust in the future plays a key role in a country’s birth rate.”
“The war will affect births from December,” Raksha predicts. “We’ll see the effects as early as 2023. It’s going to be a bad year for childbirth in Russia. And the following year won’t be much better,” he concludes. His predictions are supported by the latest statistics from Rosstat, which reported a 5 percent drop in births in the first quarter of 2022 compared to last year.
“I think that everything will depend on who wins the war,” adds Chalard. “If Russia wins, the resulting joy could lead to a boom in births. But losing and getting bogged down in an economic crisis will have the opposite effect,” he says. “What is certain is that Putin has his back against the wall. From a demographic point of view, he has no other choice but to win.”
This article has been translated from the original in French.
© France Médias Monde graphic studio
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In the papers
The lessons learned after three months of war in Ukraine
Number of displaced people passes 100 million for first time, says UN
Perspective
Russian invasion of Ukraine is a 'war of civilisation', historian says
New York Times - World
Russia-Ukraine War
The Middlemen at the Heart of an Oligarch-Industrial Complex
They oversee the flow of billions of dollars from Putin-connected Russians to companies involved in superyachts and villas. They’ve drawn the attention of a U.S. task force.
Credit...Balint Porneczi/Bloomberg
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By Michael Forsythe, Gaia Pianigiani and Julian E. Barnes
On Feb. 24, as Russian troops poured into Ukraine on Day 1 of the invasion, an employee of a yacht management company sent an email to the captain of the Amadea, a $325 million superyacht: “Importance: High.”
The family of a Russian oligarch under sanctions had spent much of January and February cruising from island to island in the Caribbean and had some questions and concerns. When would be a good time to visit New Zealand? Bali? Could the yacht get a special boat to pull water skiers? And would the staff of the Amadea please stop folding napkins in triangles? “Guests don’t like it,” wrote the employee, Victoria Pastukhova, a “client coordinator” for the company, Imperial Yachts.
At Imperial Yachts, no detail is too small to sweat. Based in Monaco, with a staff of about 100 — plus 1,200 to 1,500 crew members aboard yachts — the company caters to oligarchs whose fortunes turn on the decisions of President Vladimir V. Putin. Imperial Yachts and its Moscow-born founder, Evgeniy Kochman, have prospered by fulfilling their clients’ desires to own massive luxury ships.
For a Russian with hundreds of millions of dollars to spend, Mr. Kochman’s company takes care of everything: It oversees construction, hires the crew, manages the vessel’s day-to-day operation and can charter the ship or sell it, if need be. Another company also run by Mr. Kochman, BLD Management, performs a similar service for villas.
Imperial’s rise has benefited an array of businesses across Europe, including German shipbuilders, Italian carpenters, French interior design firms and Spanish marinas, which together employ thousands of people. Imperial Yachts is at the center of what is essentially an oligarch-industrial complex, overseeing the flow of billions of dollars from politically connected Russians to that network of companies, according to interviews, court documents and intelligence reports.
Imperial Yachts and BLD are now under scrutiny by a U.S. government task force, called KleptoCapture, that is trying to disrupt the Russian war machine by going after the assets of oligarchs tied to Mr. Putin. After some high-profile raids and seizures, the Americans are focusing on the network of enablers working outside of Russia. Investigators from the F.B.I., the Treasury and several intelligence agencies are gathering evidence showing that businesses and individuals knowingly aided Russians under sanctions whose wealth came through corruption, making them vulnerable to U.S. charges.
Andrew Adams, a federal prosecutor leading the task force, said in an interview that “targeting people who make their living by providing a means for money laundering is a key priority.”
Documents obtained from the Amadea by U.S. officials show the role Imperial Yachts plays in managing the myriad requests of stunningly rich, seaborne Russians. The Amadea is now in Fiji, where American officials are fighting a court battle to take possession of the yacht. Mr. Adams said that Russian superyachts that don’t find a buyer may be sold to salvagers for their pricey fittings: gold-plated bathroom fixtures, marble, inlaid floors made of rare wood.
In pursuing the enablers, American and European investigators have confronted a deliberately confusing ownership structure involving daisy chains of shell companies stretching from the Marshall Islands to Switzerland. Along with the Amadea, Imperial Yachts oversaw the construction of the Scheherazade, a $700 million superyacht that U.S. officials say is linked to Mr. Putin, and the Crescent, which the Spanish police believe is owned by Igor Sechin, chairman of the state-owned oil giant Rosneft.
A secret U.S. intelligence assessment concluded that the money to build the ships came from a group of investors led by Gennady Timchenko, a confidant of Mr. Putin and one of Russia’s richest men, who, like Mr. Sechin, has been under U.S. sanctions since 2014. Mr. Timchenko and his partners designed the Scheherazade — seized in early May by the Italian police — as a gift for Mr. Putin’s use, according to the assessment. Together, the three vessels may have cost as much as $1.6 billion, enough to buy six new frigates for the Russian navy.
Simon Clark, a lawyer for Imperial Yachts, said that the company “is unaware of any connection between our business and Mr. Timchenko. However, we are in the yacht-building business; we are not involved in our clients’ financial affairs.” Mr. Clark added that the company has “never conducted business or provided services to any parties subject to international sanctions.”
But U.S. officials are not buying such explanations. Elizabeth Rosenberg, the assistant secretary for terrorist financing and financial crimes at the Treasury Department, said it was the responsibility of people in the yacht services industry to avoid doing business with people under sanctions.
“And if you do,” she said, “you yourself will be subject to sanctions.”
Courting Russia’s Wealthiest
Mr. Kochman, 41, got his start in the yacht business in Russia in 2001, the year after Mr. Putin took power, selling Italian-made yachts. Russia had been through a decade of turmoil after the collapse of the Soviet Union, and many of today’s oligarchs had yet to amass their billions. But Mr. Kochman, then just 20 years old, had plenty of millionaires to court.
As some well-connected Russians joined the ranks of the world’s wealthiest people and began to buy up villas on the French and Italian Rivieras, Mr. Kochman moved to Monaco. Instead of selling mere yachts, often made on a production line, Mr. Kochman and his sister, Julia Stewart, now 46, entered into the world of superyachts, custom-made vessels of about 100 feet or longer. “We grow with our clients like parents with babies,” he said in 2016 in a rare interview.
Company records in Monaco show that Imperial Yachts was set up in 2008. The business also registered that year in the secrecy haven of Jersey in the English Channel.
But Mr. Kochman was still spending a lot of time in Moscow. That year he attended an exhibition for the ultrawealthy, with one of his British-built yachts on display. “We buy your yachts and you buy our gas,” Mr. Kochman told a Guardian reporter. Soon, his business took off.
Rich Russians and Persian Gulf royalty now dominate the ranks of owners of the world’s most extravagant superyachts, which can cost up to $75 million a year to operate. Since 2010, 17 superyachts 400 feet or longer have been delivered; all are owned by Russians or members of the Gulf monarchies.
In about 2014, Imperial Yachts landed its biggest project to date, a 349-foot superyacht to be constructed by Lürssen, a German shipbuilder: This would become the Amadea. Its Russian owner was sparing no expense, with hand-painted Michelangelo-style clouds above the dining table, a lobster tank, a fire pit and, at the bow, a five-ton stainless-steel Art Deco albatross figurehead. Nick Flashman, a former yacht captain who had joined Imperial, oversaw the project. Zuretti, a French firm, did the interior design.
Sébastien Gey, the director at Zuretti, said in an interview that the yacht’s owner — whom he declined to name because of nondisclosure agreements — was deeply involved in its design and construction, making frequent visits as the ship was built and outfitted. It was delivered in 2017.
But even before it was finished, the owner had Lürssen build another, larger superyacht, the Crescent, delivered in 2018, followed by the even bigger 459-foot Scheherazade, which went into service in 2020. Most of the planning and details for those two vessels were left to Mr. Kochman, recalled Mr. Gey.
That, Mr. Flashman said, was not unusual. “The client may be fully immersed in the project, he might not be,” he said in a phone interview. “I channel everything through Mr. Kochman.”
While Imperial Yachts oversees the projects, Lürssen, based in Bremen, receives payments directly from yacht owners, a company spokesman said. Lürssen is following “all sanctions and associated laws,” he added.
“We are not currently working with anyone on the sanctions list and we have shared all requested information with the authorities, with whom we continue to work,” the spokesman said in an email.
Mr. Gey, from the French design firm, said it does not work with people under sanctions.
The owner of all three vessels — at least on paper — was Eduard Khudainatov, a onetime pig breeder who is a protégé of Mr. Sechin, according to interviews with two people with direct knowledge of his role. Documents filed in a Fiji court show Mr. Khudainatov’s ownership of two of them. He was president of Rosneft when Mr. Sechin served as deputy prime minister. After stepping down from that post in 2013, he began buying up oil companies.
In 2020 Proekt, an independent Russian media outlet, citing an unnamed acquaintance, described him as a compliant and agreeable lieutenant: “Khudainatov knew how to give the impression of a simpleton, which is why he managed to please many bosses and make a career.”
Mr. Khudainatov, 61, had another appealing quality: Unlike Mr. Sechin or Mr. Timchenko, he was not under any sanctions.
But according to U.S. investigators, Imperial Yachts brokered the sale of the Amadea late last year to Suleiman Kerimov, a Russian government official and billionaire investor who has been on the U.S. sanctions list since 2018. He was among a group of seven oligarchs who the American officials said “benefit from the Putin regime and play a key role in advancing Russia’s malign activities.”
Showing that he was the new owner was key in what so far appears to be a successful effort by U.S. officials to persuade a Fijian court that the Amadea could be seized. The ship may leave this week. But in arguing its case, the U.S. investigators lacked official documents showing that Mr. Kerimov was the owner. Feizal Haniff, a lawyer in Fiji, disputed the U.S. claims, saying that Mr. Khudainatov remains the owner of the Amadea, controlling it through an offshore company.
In an affidavit, Timothy J. Bergen, special agent for the Federal Bureau of Investigation, said that Mr. Khudainatov, who doesn’t appear on lists of Russia’s richest people, was a “clean, unsanctioned straw owner” of the Amadea and the Scheherazade. Mr. Bergen said that Imperial Yachts, referred to as “Company A” in his affidavit, “has a practice of concealing yacht ownership behind nested shell companies” and using stand-ins like Mr. Khudainatov “in order to conceal the true beneficial owner.”
Mr. Clark, the lawyer for Imperial Yachts, said the company “would never knowingly create structures to hide or conceal ownership, nor would we knowingly broker deals to sanctioned individuals.”
Russia-Ukraine War: Key Developments
Military aid. The United States said it will send Ukraine advanced rockets as part of a new $700 million aid package, while Germany promised a modern air-defense system. The buttressing of Ukraine’s weaponry underscores Western resolve to hobble Russia’s war effort at a critical time.
On the ground. Russian troops have stormed the city of Sievierodonetsk in Ukraine’s east and converged in the city center, according to a local official. The fall of Sievierodonetsk would give President Vladimir V. Putin’s forces the last major city in the Luhansk province still in Ukrainian hands.
Russian oil embargo. European Union members finally reached an agreement on a Russian oil embargo and new sanctions against Russia. The long-delayed deal effectively exempts Hungary, which had opposed the embargo, from the costly step the rest of the bloc is taking to punish Russia.
Grain exports. Following the agreement, European leaders are now focusing on ways to prop up Ukraine’s economy, including exploring several options to confront a Russian blockade of much-needed Ukrainian grain amid warnings of a global food crisis.
Mr. Khudainatov, Mr. Timchenko and Mr. Kerimov didn’t return emails and phone calls seeking comment.
One thing is clear, according to the U.S. task force: Members of Mr. Kerimov’s family were on board the Amadea earlier this year, based on investigators’ interviews with crew members, reviews of emails between the ship and Imperial, and other documents from the superyacht including copies of passports.
On Jan. 21, Mr. Gey, the French designer, received an email from the captain of the Amadea. G2 — Imperial’s code name for Firuza Kerimova, Mr. Kerimov’s wife, according to the affidavit from the F.B.I. agent — was unhappy with the design of the electrical sockets in the guest bathrooms. They were in the cupboards, inconveniencing the family on their Caribbean tour.
The captain had been told of the request by Ms. Pastukhova, the Imperial client coordinator. Mr. Gey booked a flight and a hotel in St. Barts.
A few days later, Imperial Yachts signed off on another request. “Mr. Kochman has granted permission to sail to Antigua,” Ms. Pastukhova wrote to Ms. Kerimova. Mr. Kochman’s approval was also needed for a new onboard pizza oven.
“He wants to have an eye on everything, everything, everything,” Mr. Gey said.
An Italian Downton Abbey
With its colorful homes aging gracefully in the Mediterranean sun, and its harbor holding dinghies in neat rows, Portofino is the archetypal Italian seaside village. Strict conservation laws, in place since the rule of Benito Mussolini, are meant to ensure that it stays that way.
Portofino is a playground of the rich. Superyachts clutter the coast. Last month, Kourtney Kardashian was married there. And these days, a massive construction crane looms over the village, dominating the skyline.
Beneath the crane is Villa Altachiara, a 30-room mansion built in the late 19th century by a British earl. His son, the fifth Earl of Carnarvon, sponsored the expedition that discovered the pharaoh Tutankhamun’s tomb in 1922. Some locals believe the villa is cursed. In 2001, its owner, an Italian countess, fell to her death from the steep hill leading to the sea, her body washing up in France.
The name Altachiara is an Italian translation of Highclere, the palatial Carnarvon estate in Hampshire where “Downton Abbey” was filmed.
When the villa, complete with a helipad, a pool and an eight-acre park, was sold in 2015, everyone in Portofino soon knew who the new proprietor was. “Villa Altachiara will speak Russian,” read a headline in the Genoa newspaper. The owner, the paper reported, was Eduard Khudainatov.
The cast of characters restoring Villa Altachiara to its former glory is familiar. Mr. Kochman’s BLD Management is supervising the project. Mr. Gey is helping to oversee the local and international artisans restoring the interior of the mansion. Yachtline 1618, an Italian high-end carpentry company that has worked on Imperial Yachts projects, is also involved.
It has been seven years since the purchase, and construction was underway this winter, but the work stopped and the crews left at about the time of the Russian incursion into Ukraine, several local residents said. The towering crane remains, along with some green nets meant to help restore the erosion-preventing terracing.
Locals have never seen Mr. Khudainatov. Mariangela Canale, owner of the town’s 111-year-old bakery, said she was worried that Portofino would become a place where the homes were mere investments, owned by wealthy people who rarely visited, and the community would lose its soul. “Even the richest residents have always come for a chat or to buy my focaccia bread with their children, or have dinner in the piazza,” she said. “They live with us.”
Company records indicate that Mr. Kochman got into the villa business years after his yacht business was flourishing. BLD Management was set up in Jersey in 2016 through Fiduchi Group, the same offshore corporate services firm that registered Imperial Yachts. Mr. Kochman owns 5 percent of each company; the rest is hidden by a company called Fiduchi Trustees Limited. Both Mr. Kochman and Fiduchi declined to comment on the shareholding.
Much of BLD’s business is in Russia, especially around the Moscow area where it builds dachas for wealthy Russians, often with interior designs by Zuretti and carpentry by Yachtline 1618. BLD’s website lists a Moscow address and is in English and Russian.
But the idea is the same as with Imperial Yachts: work in total secrecy.
“Everything is under very strict nondisclosure agreements,” Mr. Gey said. “It’s a standard in the industry.”
He added, “It’s not like there is something to hide.”
Ivan Nechepurenko contributed reporting.
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BBC
The monarch's brand of rural chic has been so widely emulated over the years that it now boasts an almost kitsch appeal
In her 70 years on the throne, the Queen has witnessed huge social change, previously unthinkable scientific and technological breakthroughs, and – inevitably – the emergence, decline and re-emergence of countless fashion trends. Some of these she has helped spark: it could be argued that Her Majesty pipped Billie Eilish to the post in the pioneering of neon green, popularised the Gucci horse-bit loafer, and set the ultimate standard for British countryside chic. Others, like the refined New Look of the 1950s championed by Christian Dior or the bold prints of the 1970s, she has wholeheartedly embraced. But, for the most part, she has carved out her own, singular visual identity, aided by a host of advisors, stylists and designers.
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Today, monochromatic co-ords and matching hats form the basis of the Queen's quintessential ensembles, with accessories spanning silk scarves, pearls and Fulton umbrellas, through gloves, brooches and her beloved boxy handbags. Robin Janvrin, her former Private Secretary, tells BBC Culture, "I have always been struck by the Queen's very practical approach to what she wears. She dresses to stand out so that people can see her – bright colours and a hat, with gloves useful when being handed all sorts of things on walkabouts."
Yet, the monarch also has a soft spot for sartorial surprises, from her love of colour, to her zeal for zippy prints. "I think the Queen has very much approached her clothing as a uniform, but she keeps it creative and interesting within those guidelines," Elizabeth Holmes, the author of HRH: So Many Thoughts on Royal Style, tells BBC Culture. Her style is also faultlessly considered, paying subtle homage to countries, cultures, people and occasions both at home and abroad. In celebration of her Platinum Jubilee, we explore the emergence of the monarch's inimitable aesthetic, and the ways in which she has harnessed fashion as a powerful and playful tool across the decades.
The tuxedo-lapel detail on this gown by Norman Hartnell, worn by the Queen in 1952, was daring for the time (Credit: Getty Images)
1950s
The 1950s was the Queen's most trend-centric decade. As a 25-year-old, newly crowned monarch, she embraced the glamour of the post-war era, promoting British fashion and garnering her own style-icon status along the way, with help from her principal couturiers Norman Hartnell and Hardy Amies. "She took to the global stage at a time when the world was largely run by men, and to see her hold on to her razzle-dazzle femininity was just delightful," says Holmes.
Just months after ascending the throne, Elizabeth II wore this sweeping black-and-white Norman Hartnell gown, paired with long white gloves and a dainty tiara, to a special film screening at Leicester Square's Empire Theatre, causing a particular stir. "At first glance, it's a beautiful, very traditional ball gown, which is what you'd expect at a big gala performance," Bethan Holt, author of newly published book The Queen: 70 Years of Majestic Style, tells BBC Culture. "But then you notice its menswear detailing – a tuxedo-lapel finish at the top. Hartnell and the Queen are showing they're not afraid to make a fashion statement." The next day the so-called "Magpie dress" was headline news, spawning multiple copies and DIY patterns.
In 1961 the monarch hosted the Kennedys at Buckingham Palace wearing a pale-blue tulle gown – the encounter was dramatised in TV series The Crown (Credit: Getty Images)
1960s
The early 1960s saw the Queen retain her penchant for pizzazz. When, in 1961, she hosted the Kennedys at Buckingham Palace, HM donned a pale blue evening gown in frilly tulle – a Hartnell trademark – while the First Lady opted for a sleek column dress that was far more á la mode. The encounter was dramatised in The Crown, which played on the rumours that Jackie had been less than impressed by the Queen's "old-fashioned" ensemble. Holmes, however, argues that both women's attire spoke to who they were and what they represented – a matter of unwavering importance to the Queen, especially for landmark events. "She can never go wrong if she sticks to what she knows and that classic silhouette is very familiar to her," says Holt.
Indeed, as the famously free-spirited decade progressed, bringing with it miniskirts, bell-bottoms, tie-dye et al, the monarch reappraised her role as trend-setter, instead setting out to establish the foundations of her now-hallmark style. The era of block colours, slim silhouettes and skirts that have remained steadfastly on or below the knee, had officially begun.
In a yellow polkadot dress by Hardy Amies with matching turban, Her Majesty leaned into the decade's flamboyant style on a 1975 visit to Mexico (Credit: Getty Images)
1970s
The Queen is the world's best-travelled monarch, having visited 117 different countries during her reign. Each of her royal visits has been accompanied by a scrupulously planned, bespoke wardrobe reflecting "the attitudes, or flora and fauna, of the country she's in, whether through colour, style, pattern, or jewellery," Lucinda Hawksley, the author of Elizabeth Revealed, tells BBC Culture. "It's one of the things that makes her such a great diplomat." Holmes agrees: "Her gracious gestures say everything without having to say anything at all, and have influenced the way a lot of female politicians dress today."
Here, the Queen is seen in a sunny yellow polkadot dress by Hardy Amies, and matching turban by Frederick Fox, during a state visit to Mexico in 1975. Traditionally representative of renewal and hope, yellow also symbolises maize, a vital life source, in Mayan culture. The bold choice of colour and pattern demonstrates the Queen's own take on the 1970s trend for striking self-expression, which manifested itself in her eye-catching day and evening wear throughout the decade. Meanwhile, whimsical headwear was becoming a key royal staple. "The Queen reached a moment in middle-age when she hit her stride with her role," notes Holmes. "She recognised the need to keep her presence interesting, and interesting hats make for fantastic photographs, particularly in close-ups."
The Queen's enduring off-duty look, shown here at the 1988 Royal Windsor Horse Show, has been much copied by fashionistas (Credit: Getty Images)
1980s
Taken at The Royal Windsor Horse Show in 1988, this image finds the Queen in her enduring and timeless off-duty uniform – no 80s puff-sleeves here. This is defined by "the tweed skirts and jackets, the jodhpurs, these classic British country items she has made her own," explains Holt, "and that show her as a woman who loves horses and the outdoors." Seemingly without fail, such outfits will be often topped by a Barbour jacket and an exuberantly patterned silk headscarf, often an equine print by Hermes, that Holmes says "shows her personality and somehow makes her more approachable".
The monarch's brand of rural chic has been so widely emulated over the years that it now boasts an almost kitsch appeal. This is perhaps best epitomised by Gucci's spring/ summer 2017 women's show, which took place in Westminster Abbey and saw Alessandro Michele deck his models in gaudy headscarves and colourful tartan skirts, and sporting box handbags and embellished loafers in tribute to HM's downtime look. Elsewhere, legions of well-to-do outdoorsy types have long adopted this mode of styling, albeit in a more muted manner. "I think it gives the Queen anonymity because so many others dress like her, with the headscarf and so on, so she just looks like any older woman at a horse show," says Hawksley.
The sequinned "Harlequin dress" was worn at the Royal Variety Performance in 1999 – it was an experimental choice, perfect for the occasion (Credit: Getty Images)
1990s
The 1990s got off to a bad start for the Windsors, with the Queen proclaiming 1992 an "annus horribilis" on account of royal marriage breakdowns and a devastating fire at Windsor Castle. Things only got worse with the very public unravelling of Prince Charles and Diana's marriage, and Diana's death in 1997. But however turbulent the times, the Queen can be relied upon to show up to perform her duties – throwing in the occasional fashion curve ball for good measure.
This look marks one of her most daring evening ensembles of all time, worn to the Royal Variety Performance in Birmingham in 1999. Made by Karl-Ludwig Rehse, and nicknamed the "Harlequin dress", it comprises a sequinned bodice, made up of multicoloured diamonds, atop a gold, V-striped skirt. "This is a great example of the Queen going all-out for an event," says Holt. "When royals dress up in this way, it shows how much they respect the occasion they're going to. They realise their attendance is the crux of the evening." Equally, it reveals the Queen's continued willingness to experiment, rather wildly in this instance.
A classic tweed coat with a festive red trim was the outfit for a Christmas Day church service at Sandringham – the handbag is by Launer (Credit: Getty Images)
2000s
Never one to shy from a festive statement, the Queen sported this holly-berry-red-edged tweed coat and matching hat to the Christmas Day church service at Sandringham in 2008. It is a look emblematic of the Queen's signature aesthetic – fine-tuned for her later years by her personal stylist Angela Kelly, who took up the role in 2002 – and also demonstrates her unwavering loyalty to her favourite British accessory designers. Throughout her reign, she has carried Launer handbags ("patent leather [styles] in black or white or beige for day use, and gold or silver for evening," as the brand's director Gerald Bodmer has said), and the same style of buckled block-heeled shoe, made not by Gucci but by Anello & Davide.
All this is of course about more than simple preference. "What's been very clever about how the Queen has used fashion since the late 50s is that it has come to represent the Royal Family as an anchor in a crazy, ever-changing world," says Holt.
At her official 90th birthday celebration in 2016, the Queen offered a colour blocking masterclass – in dazzling neon green (Credit: Getty Images)
2010s
The Queen welcomed the dawn of her nonagenarian years in a neon-green two-piece in wool crepe and silk, made by royal favourite Stewart Parvin, and a complementary hat by Rachel Trevor-Morgan proving herself, once again, the reigning queen of colour blocking, with no shade of the rainbow's spectrum seemingly off limits.
"This was a brilliant look that said, 'Yes, I might be 90 but I'm still the head of my family, still the Queen the world has known and loved for decades, and I'm going nowhere soon," says Holt. "And funnily enough, the Queen has really embraced wearing lime green in her 90s: it's become one of her most-worn colours. I think she represents a new generation of older women and how they're seen in society. For so long the narrative around women in their 80s and 90s was 'why worry about clothes at this age?' But she has really shone in the past decade." Holmes agrees: "It is such a hard thing to do as a public figure, to be both expected and exciting, but the Queen does it so admirably."
A delicate floral print was the perfect choice for a visit to Cornwall's Eden Project in 2021 during the G7 Summit (Credit: Getty Images)
2020s
The 2020s finds Her Majesty dressing as upliftingly as ever. At a charity event during last year's G7 summit, which took place at The Eden Project, Cornwall's beautiful "global garden", she tipped her hat to nature in her choice of a delicate floral-print dress by Angela Kelly, paired with the Botswana Sorghum Brooch presented to her by the President of Botswana in 2007.
"The Queen is not someone who can come out and give her opinion in big speeches, and nor would she like to, but she always uses clothes and jewellery to send a little message," notes Holt. "I think in the era of social media everyone's become quite excited about it," she adds, referencing the EU-flag-evoking hat the monarch wore to parliament in 2017 in a move that sparked speculation of her possible status as a "remainer". Such details "underline her feelings in a non-controversial way," Holt continues. And indeed, as Holmes notes shrewdly, "From being a 25-year-old woman to now, the Queen has never once been deemed inappropriate in what she's wearing. She makes it look easier than it really is but the amount of work, thought, effort and resources it takes to never miss in 70 years is incredible."
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Valeurs Actuelles
1er Mai, l’ultragauche fait sa fête
Paris, dimanche 1er mai 2022. « Siamo tutti antifascisti. » Poings levés, la cohorte débite son couplet anarchiste. Les drapeaux rouges sont fièrement brandis par les manifestants. Les applaudissements fusent. Une nuée d’individus encagoulés et intégralement vêtus de noir déborde la procession révolutionnaire. Le boulevard Voltaire, dans le XIe arrondissement parisien, est assailli. Un groupe de militants se rassemble devant un magasin. Agrippés à l’anse de leurs sacs à dos, ils forment une mêlée. Une masse noire s’abat sur la devanture du local commercial. Ils chargent encore et encore. Les antifas se déchaînent, frappant violemment du pied la vitrine de la boutique. Le Plexiglas se fissure. Les assaillants se livrent au pillage.
La marque de fabrique des manifestations d’extrême gauche
Bras tendus vers le ciel, certains vêtus de parkas et de sweatshirts grisâtres, ils allument des feux avec du mobilier urbain. Les braises incandescentes enflamment les façades de certains magasins. Les pompiers progressent difficilement entre les manifestants. L’un d’eux arme sa lance. Soudain, une antifa se jette sur lui. Elle tente de s’emparer de la lance. Le soldat du feu résiste. Il la fait reculer tout en la protégeant des braises. Elle lui assène plusieurs coups de poing dans la visière de son casque. On apprendra plus tard que l’antifa en question est “street medic”, ces médecins qui soignent les manifestants blessés. On a les soutiens qu’on mérite. Les grenades de désencerclement explosent dans la foule. Les policiers débordés se regroupent. Les antifas forment un bloc compact. Prêts à en découdre. Ils vocifèrent des insultes. Des chants hostiles aux policiers s’élèvent. Les forces de l’ordre s’élancent, matraque à la main et bouclier de protection à l’épaule. Les antifas tentent de se glisser entre les sections de CRS. Certains se jettent au sol, quand d’autres bondissent sur les policiers, qui, quand ils interceptent les antifas, sont la cible de jets de bouteille en verre. Les anarchistes entonnent au loin la Marche impériale, la célèbre mélodie de Star Wars.
Les magistrats font preuve d’une tolérance malsaine à l’égard de ces agissements
Cette scène de guérilla urbaine, on l’a vue moult fois : de 1er Mai en 1er Mai, les événements se répètent et se ressemblent. Policiers caillassés, vitres brisées, villes entières apeurées… La violence de l’ultragauche s’est glissée telle une mélodie entêtante dans la symphonie des manifestations. À l’automne 2018, l’extrême gauche s’empare du mouvement des “gilets jaunes” pour le rendre inaudible et violent. Surgit une nouvelle phraséologie destinée à qualifier les trouble-fête. Les termes “casseurs” et “Black Blocs” intègrent le langage courant, comme pour éviter d’étiqueter une base militante. La même année, pour le 1er Mai, le mouvement antifasciste s’était illustré : saccages dans les rues, saupoudrés d’affrontements avec les forces de l’ordre. L’opinion publique retiendra surtout le début de l’affaire Benalla, filmé ce jour-là par le journaliste militant Taha Bouhafs. Le scandale d’État prendra le dessus sur la violence manifestante. Quand cessera l’impunité ? « Les magistrats font preuve d’une tolérance malsaine à l’égard de ces agissements car ils ne constituent pas des crimes, déplore Cyril Hemardinquer, du syndicat de police FPIP et conseiller régional du Centre-Val de Loire. Mais si on prenait des vraies sanctions prévues par le code pénal, nombre de ces jeunes issus des classes aisées parisiennes, à la pensée gauchiste, cesseraient de casser. »
L’adage le martèle : un malheur n’arrive jamais seul. Souvent, l’impunité judiciaire se voit doublée d’une impunité médiatico-politique. De Libération au Monde en passant par Mediapart et Quotidien , les médias se font peu l’écho des dégradations. Côté politique, le microcosme se montre lui aussi bien taciturne. « Le soutien a été très limité. Il y a juste eu un tweet laconique de Gérald Darmanin, qui a dénoncé des violences inacceptables. Tous les hommes politiques attachés aux valeurs de la nation devraient apporter leur soutien à la police et à la gendarmerie nationales. Toutes les formations syndicales qui ont appelé à manifester devraient apporter leur soutien sans faille aux forces de l’ordre », se désole Cyril Hemardinquer.
Des bourgeois en manque d’adrénaline
À gauche de l’échiquier, Jean-Luc Mélenchon, fidèle à lui-même, verse dans le complotisme et la paranoïa : c’était lui, la star de cette fête du Travail, le sauveur de la gauche. Quelques bourgeois en manque d’adrénaline et de sensations fortes lui ont volé la vedette. « Les violences parasites du 1er Mai invisibilisent la marche des syndicats et servent la propagande à nos pires adversaires. Ras le bol. Le préfet de police savait. Incapable de garantir le droit de manifester en paix », tweete-t-il le soir même. L’indignité n’a de limites que son hubris.
Comment sonner le glas du serpent de mer des violences de la gauche en manif ? Pour Matthieu Vallet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police, le problème doit être pris à la racine. « On sait que les violences de l’ultragauche, faite d’anticapitalistes, d’antifascistes et d’anarchistes, phagocytent les manifestations. Une grande partie est fichée S grâce au travail de la DGSI et du renseignement territorial français. On les connaît, ils ont déjà été interpellés et condamnés. Mais il nous manque l’autorisation administrative de nos préfets d’interdire leur venue dans ces manifestations. Malheureusement, nos dirigeants manquent de courage politique : on l’a fait pour le football, pourquoi on ne le fait pas pour les manifestations ? » En amont, la volonté politique est portée disparue. En aval, la volonté judiciaire est activement recherchée. Pour le 1er Mai 2023, on prend les mêmes et on recommence ?
New York Times - World
Accused of Fakery, and Seeking Vindication on Everest’s Peak
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A disgraced Indian climber, who continues to maintain he already climbed the mountain once before, made sure to have lots of photos and videos taken.
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By Bhadra Sharma and Sameer Yasir
KATHMANDU, Nepal — For two years, the Indian climber was banned from mountaineering in Nepal, accused of faking a summit of Mount Everest by doctoring photos of his ascent. A steep fall followed: A major award was revoked hours before he was to receive it from India’s president. People in his home village, he said, called him a fraud.
Now, the climber, Narender Singh Yadav, has found redemption. On Wednesday, five days after he scaled Everest — documenting it with dozens of photos and videos taken from various angles, as well as testimony from Sherpas — he was handed a certificate by the authorities in Kathmandu, Nepal’s capital, attesting to his achievement.
Mr. Yadav, 26, said he reached the peak of the world’s highest mountain early on Friday, just a few days after the end of his ban — a six-year prohibition, applied retroactively to his disputed climb in 2016. As the news spread, people offered sweets to each other in the northern Indian state of Haryana, where he lives with his parents.
“This time I summited in six days, without acclimatization,” Mr. Yadav, who maintains he did not fake his previous climb, said in an interview. “It was to show to all the people who defamed me. I have suffered a lot.”
“For me, May 27, 2022, is my rebirth,” he added. “It’s a new beginning.”
For years, Nepal, one of Asia’s poorest nations and the site of most Everest climbs, has been struggling to root out fraudulent summiteers. Tourism officials in Kathmandu said dozens of those faking their Everest credentials came from India, where successful climbers are often given national awards and jobs in state government, as well as other perks.
In recent years, expedition organizers say, the number of people, including amateur mountaineers, trying to climb Everest has increased. This has prompted Nepal’s government to start screening potential climbers more rigorously.
The fraudulent summiteers are often called out on social media by veteran climbers and Sherpas after they publish claims of their ascent.
In the case of Mr. Yadav, when he and another climber, Seema Rani Goswami, asserted that they had reached the top of Everest, Sherpas and other climbers questioned their claim.
After Mr. Yadav’s pictures appeared on Facebook, mountaineers pointed out an oxygen mask with no tube connecting it to an oxygen tank, no reflections of snow or mountains in a man’s sunglasses, and limp flags in a place known for lacerating winds.
Nepal’s tourism department, the body responsible for expeditions, proceeded anyway with providing Mr. Yadav a certificate recognizing him as an Everest summiteer, based on briefings from a liaison officer and an expedition agency.
But the issue resurfaced in 2020, when the Indian government selected Mr. Yadav as a recipient of the Tenzing Norgay Award, a prestigious mountaineering commendation.
After the announcement, Indian mountaineers and Sherpas, including Mr. Yadav’s own expedition leader, took to social media, contending that he had faked the summit.
Tourism officials in Nepal later imposed the ban on Mr. Yadav, and the offer of the Tenzing Norgay Award was rescinded even as he was in rehearsals for the award ceremony. He said an Indian officer broke the news by informing him and his accompanying parents that he had to return the blue jacket given to athletes.
“I had done everything for the award,” he said. “But suddenly, they told me, ‘Deposit the coat and go home.’”
Mr. Yadav said his parents endured humiliation from his relatives and taunting from other villagers.
“Villagers called me fake, a fraud,” he said. “For them, it was a matter of shame.”
Mr. Yadav, the son of an Indian Army soldier, said he had practiced his summit for two years during the coronavirus lockdown, when climbing at Everest was suspended. He stayed with expedition leaders and worked on his mountaineering skills, he said.
He arrived in Nepal in April, he said, and after getting permission, flew on May 21 to Everest Lukla, a small town in northeastern Nepal, and then went on to Everest base camp by helicopter.
Mr. Yadav said he started the expedition from base camp at around 1 a.m. on May 22 and reached the peak at 5:02 a.m. on May 27.
“I saw the first sunlight from the top,” he said. “And then I sang the national anthem of India.”
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BBC
Dating a non-binary person while identifying with a gender binary might ‘challenge that person’s understanding of their own sexual orientation’ – Liz Powel
When Alexa Hermosillo, 25, came out as non-binary about a year ago, while living in San Diego, California, he found many of the people he dated still boxed him into a gender binary.
Hermosillo had short hair and presented as more masculine, but was using she/he pronouns at the time. People he dated, however, “would assign that more normatively masculine role to me”, he says (Hermosillo now identifies as trans masculine). “If we drove somewhere, I would be the person to drive. If I took them out on dates, I’d be the main person paying.”
This is one of the many nuanced issues people who identify as non-binary face when dating. Both dating partners and dating apps are likely to assign them to a binary gender. They may be treated, as Hermosillo says he was, as someone else’s dating “experiment”, particularly if that person is newly exploring a queer identity. They’re subject to misgendering and inadvertent insults, people who try too hard to empathise with their gender identity, and those who don’t try to understand at all.
Dating can be a minefield for anyone who’s looking for partnership – but for people who identify as non-binary, there are even more obstacles, often invisible to people who identify with the mainstream view of gender identity and heteronormative sexuality.
“Dating as a non-binary person, you're not only faced with societal, cultural norms from people who don't know you, but you're also put in opposition to people that you're dating,” says Hermosillo, “because culture really influences what people think about you and what your role is.” That cultural influence can often put non-binary daters’ personal realities and desires at odds with their dates’ views of how they should behave.
In the US, approximately 1.2 million LGBTQ adults identify as non-binary, according to a 2021 study by the Williams Institute at UCLA School of Law. Most of them (76%) report being between the ages of 18 and 29 years old. Research from the US-based non-profit Trevor Project showed that 26% of LGBTQ youth identified as non-binary in 2021. In other words, this seems to be an increasingly common gender identity, making up more and more of the dating population. And yet, non-binary people are still often misunderstood.
After all, being “outside of a binary system”, says psychologist Liz Powell, who’s based in Philadelphia and identifies as non-binary, can be particularly hard to grasp for those still operating within that binary system. “It creates this huge gap of understanding,” they say, in which those who identify within the binary “don't even think the [gender identity] you're talking about could possibly be real”.
Identifying as non-binary means not defining one’s gender within the male versus female binary (Credit: Getty Images)
Getting assigned to a gender binary
Identifying as non-binary means, simply, not defining one’s gender within the male versus female binary. In a sense, it challenges the very notion of that binary by showing that gender doesn’t have to fit into that long-established framework.
Though people who identify as non-binary don’t ascribe to a gender binary, the people they date still very well may. And dating a non-binary person while identifying with a gender binary might “challenge that person’s understanding of their own sexual orientation”, says Powell.
“As an Afab [assigned female at birth] non-binary person, there have been straight men I've dated who need me to be a woman in order for them to feel comfortable being attracted to and dating me,” explains Powell. “Because otherwise, it might mean that they aren’t as straight as they would like to be.”
The same goes for lesbian women, for example, who put a lot of importance on their lesbian identity. “There can be ways in which your non-binary-ness can make them feel like they’re being less queer by being with you, and therefore creates more conflict and challenge,” believes Powell.
They say their clients, most of whom are non-binary, describe similar experiences. It’s a relatively common occurrence - even in particularly progressive urban centers. Thirty-three-year old Beberoyale (who’s withholding their surname for privacy), lives in New York City. They recall dating someone there who identified as male, and asked Beberoyale for a photo of what they were wearing one day.
Beberoyale had been in the process of coming out as non-binary, “playing with wearing a packer or a binder, not wearing makeup”, they say. “I remember I was nervous to send him a picture because… I was dressed masc [masculine].” They explained that to their partner, and they thought he understood. But when they sent the photo, he replied, “That looks terrible on you. Why aren’t you wearing something that actually fits you?”
Traditional beauty standards can strongly influence how potential partners treat their non-binary dates. It can be even more complicated if a non-binary person sits at the intersection of multiple marginalised identities.
For New York-based Cheyenne Davis, 27, who self-describes as “fat, Black, and non-binary”, these types of biases play a lot into how potential dates may assign them to a female category. “I personally feel that because I'm not a white person, I don't present androgynously because I’m not thin,” they say. “We don't have enough representation of people that look like me as non-binary… that are outside of white androgyny.” This lack of representation can often lead to misgendering, even when Davis specifies that they’re non-binary on dating apps.
Struggles on and off the apps
Still, Davis regularly runs into problems with being misgendered on dating apps, which tend to cater to people who operate within the gender binary.
One dating app that they’ve used, BLK, which targets black users, offered a particularly disappointing experience for Davis as a black person looking to date other black people. The options for how you can appear on the app, they say, are “man”, “woman” or “other”, which Davis finds to be “very unsavoury” –“other” comes off as dehumanising terminology.
Feeld, says Davis, which services people who are ethically non-monogamous, polyamorous, and/or kinky, offers more and better options for how people can describe their gender. However, representation for people of colour is a problem on Feeld, which Davis calls “very white”. They also say they’ve been better able to describe their non-binary identity on apps like Hinge and OkCupid – but even people Davis met through those apps, they say, “would misgender me from time to time”.
Several non-binary folks who spoke with the BBC described the same, recurring problem with dating apps; while many allow users to identify as non-binary, their profiles still get lumped in with men or women when it comes to how other users of the app can view them. Even though these users specify that they don’t align with either of those genders, their profiles are served up to other users as if they do, since on most apps, users can specify that they’d like to see men’s profiles, women’s profiles, or both – leaving non-binary people with no category that makes sense for them.
Since there is a certain level of safety for non-binary people in LGBTQ+ and non-heteronormative communities, many prefer to date within those communities (Credit: Getty Images)
After all, most dating apps were created with a gender binary in mind. Bumble, for instance, describes itself as “women-first” (per an email to BBC Worklife from a Bumble representative), assuming a gender binary when it comes to how people match up on the app. The Bumble representative, however, also notes that users can choose who they’d like to be seen by on the app, like if they want to be seen by “women, men, non-binary people, a selection of two options, or everyone”.
Then there are dating apps such as Lex, which primarily target users who identify as “queer, trans, gender non-conforming, two spirit, and non-binary”, according to the dating service’s website. A representative from the company wrote to the BBC, “Our app does not work under a binary system. It truly is a fluid experience.”
These apps can be helpful for non-binary users, some of whom say meeting a person online gives them a chance to better screen potential dates before meeting up in person. Davis feels that “there's a level of safety that comes with online dating as a marginalised person, because you can curate what you're seeing [and] what you're not seeing”.
From their past experience with dating apps, Beberoyale, who always includes their pronouns in their dating app profiles, has developed a sort of sixth sense for users who are liable to see them “as a woman”, they say. They’ve found that dating queer as opposed to straight men has been best, since they’re “already in the [LGBTQ+] community”, which gives them a better understanding of gender identities that exist outside the binary.
Since there is a certain level of safety and assurance for non-binary people in LGBTQ+ and non-heteronormative communities, many prefer to date specifically within those communities. “A lot of non-binary folks that I know aren't as active on the apps. They tend to prefer to meet folks through queer or kink or poly communities,” says Powell, “because the apps are a much higher source of misgendering… than those more community-based spaces.”
The problem with these in-person spaces is that they can be limiting in terms of numbers. While dating apps have a seemingly endless supply of users looking for dates, local LGBTQ+ communities are generally small worlds. “It just becomes a much narrower pool of folks who are going to be able to be on the right page,” says Powell.
Making a “baseline effort”
Ultimately, it’s not that hard to be respectful to non-binary people when going on dates, says Powell says – “it just takes a certain baseline amount of effort”.
I’ve had a person, instead of calling me ‘m’lady’, like in Medieval times, call me, ‘m’theydie’ – Cheyenne Davis
For example, people can share their pronouns and ask their date’s pronouns at the beginning of an outing. When discussing sex, it’s helpful to ask things like whether there are certain words that a dating partner does or doesn’t like to use to describe various body parts, or certain body parts they prefer not to use at all during sex. There are plenty of alternatives to traditional, gendered words; Davis has had dates come up with creative, non-binary terms of endearment. “I’ve had a person, instead of calling me ‘m’lady’, like in Medieval times, call me, ‘m’theydie’,” they say.
That said, it’s important to not overdo it when it comes to having conversations about how a non-binary person self-identifies. “Don't make this about your journey around non-binary people,” advises Powell. “The same way that if you were dating a person who had a prosthetic limb, if you spent the entire dinner talking about their prosthetic limb, that would be frickin’ weird.”
That can happen when people who aren’t necessarily in the right place to date a non-binary person end up dating someone who identifies that way. For some people, their sexual orientation is very important to their identity, so dating someone who doesn’t prescribe to a gender binary “might threaten that orientation”, says Powell. “I think it is important to ask yourself whether you're actually a good person to date a non-binary person.”
Ultimately, it comes down to treating people on dates like people, not some abstract idea of a non-binary individual. Powell has observed that often, people view dating non-binary folks as a “virtuous” act, because it signals that they’re more open to different types of folks.
“Remember that those people also have their own wants and needs, and they want to date people who are down for the people they actually are,” adds Powell, “not just because those people are willing to be with them because they don't want to look bad.”
L'Humanité
John McEnroe : « Le tennis doit se réinventer pour redevenir passionnant »
EntretienSi l’ancienne gloire du tennis mondial porte un regard sévère sur son sport, il n’en reste pas moins amoureux, et tente de lui redonner, avec son engagement auprès des jeunes, ce qu’il a lui-même reçu. Entretien
Éric SerresCela faisait trois ans que John McEnroe n’était pas venu à Roland-Garros. L’ancienne gloire du tennis mondial est cette fois-ci bien là pour profiter du spectacle, mais aussi pour parler de formation, de la jeune génération, de son académie, tout en restant très critique vis-à-vis de son sport.
Quel regard portez-vous sur le tennis actuel ?
Excepté les joueurs au top, Nadal, Djokovic, Federer et la nouvelle génération avec Alcaraz, je trouve que le tennis dans son ensemble est devenu très stéréotypé. La technologie avec des raquettes ultraperformantes a tout modifié. Avant, il ne suffisait pas d’être un athlète pour gagner. Les artistes, les stylistes avaient leur mot à dire et ils gagnaient le plus souvent. Aujourd’hui, la force brute prévaut sur le beau jeu. Il y a trop de grands costauds qui envoient des missiles du coup droit ou au service. Le tennis doit se réinventer pour redevenir passionnant.
Tennis. « Toute sa carrière, Roger Federer a joué contre sa nature »Votre sport est en perte de vitesse, notamment auprès du public. Comment le réinventer ?
Il n’est plus le sport roi dans mon pays et dans le reste du monde car la société a changé. Celle-ci n’a plus le temps. Je pense que de ne plus jouer des matchs en 5 sets serait une piste à défricher. Les matchs qui durent cinq heures, c’est trop. Jouer 4 sets avec, en cas d’égalité à 6 jeux partout, un tie-break en 10 points, est une solution qui pourrait être attractive. Je supprimerais aussi la période d’échauffement. C’est pénible à regarder et ça ne sert à rien. Ils devraient arriver sur le court déjà échauffés. Il y a aussi cette histoire du let au service. Au début de ma carrière on m’aurait dit « on l’arrête », j’aurais trouvé cela stupide. Aujourd’hui, je dirais oui, pourquoi pas ?
Tennis. L’ombre de Yannick Noah plane sur Roland-GarrosVous avez créé à New York, la John McEnroe Tennis Academy. Est-ce une manière de rendre à ce sport ce que vous lui devez ?
Oui, je voulais rendre à New York et au tennis ce qu’ils m’ont donné. Une sorte d’héritage. J’ai été très privilégié dans ma jeunesse et j’aimerais pouvoir offrir à de jeunes talents cette possibilité. Or, aujourd’hui, jouer au tennis est deux à trois fois plus cher que lorsque j’étais enfant. C’est même devenu hors de prix ! À l’adolescence, pour avoir un bon entraîneur et espérer briller au niveau national, il faut avoir un budget minimum de 46 000 euros par an. Grâce à l’académie et aux partenariats que l’on a noués avec certains, comme le programme BNP Paribas Jeunes Talents, on permet à des gamins qui viennent de quartiers défavorisés de s’offrir ce rêve.
Quel est votre rôle à l’académie ?
Mon rôle est juste de les inspirer, de leur donner envie d’aller au bout de leur rêve. Il faut qu’ils ne voient pas en moi le vieux qui jouait avec des raquettes en bois, mais celui qui peut les accompagner, les aider à devenir peut-être un jour un champion. Je peux leur apporter ces clés-là. Mon rôle doit être celui d’un leader, une inspiration. Le reste de mon équipe à l’académie est là pour leur offrir les bases techniques. Mais, pour donner l’envie et le plaisir de jouer à tous ces gamins, il faut aussi réussir à se mettre les parents dans la poche. Ils sont souvent la source du problème dans l’évolution d’un enfant. Ils voient en lui un futur champion beaucoup trop tôt, alors qu’au contraire il faut lui laisser le temps de s’épanouir en tant que personne.
Évidemment, quand on entraîne des futurs joueurs de tennis professionnels, on regarde les qualités sur le court, leurs déplacements, mais il n’y a pas que cela. Il faut aussi les accompagner psychologiquement. On voit de plus en plus de joueurs ou de joueuses qui ont des crises de panique. Naomi Osaka, qui finalement n’a rien connu d’autre que le tennis, en a souffert. Elle n’a pas eu le temps de grandir normalement.
Boris Becker condamné à deux ans et demi de prison fermeCe genre de choses n’existait pas à votre époque ?
Si, cela pouvait arriver. Je me souviens que, pour mon premier Roland-Garros, la fédération américaine m’avait donné 500 dollars et c’est tout. J’avais dû me débrouiller tout seul pour m’inscrire aux qualifications. J’avais dû trouver mon hôtel tout seul. Personne pour m’aider alors que j’étais tout de même numéro un chez les juniors. J’étais un peu perdu. Avec mon académie, c’est justement cela que j’essaie d’éviter en apportant un véritable encadrement à tous les niveaux.
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Le footballeur Kurt Zouma écope de 180 heures de travaux d’intérêt général pour avoir frappé son chat
La vidéo avait provoqué des vagues d’indignation,dépassant largement la sphère sportive. Le footballeur international français Kurt Zouma a finalement été condamné par la justice britannique à 180 heures de travaux d’intérêt général pour avoir maltraité son chat, rapporte Le Parisien, mercredi 1er juin. Le défenseur de 27 ans, qui avait plaidé coupable après la diffusion virale d’images le montrant en train de mettre un coup de pied et de poing à son animal, a également l’interdiction de détenir un chat pendant cinq ans. Lors du verdict, la juge Susan Holdham a qualifié ses actes de « répréhensibles » et « honteux ».
300 000 euros d’amende versés à West Ham
Après la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par son petit-frère Yoan, 24 ans et également footballeur, les deux chats du joueur avaient été confiés à la société de protection des animaux RSPCA, qui avait également enclenché une procédure contre Kurt et Yoan Zouma en vertu de la législation pour la protection du bien-être animal.
Dans un premier temps non sanctionné par West Ham, Kurt Zouma avait finalement écopé d’une amende avoisinant les 300 000 euros par le club anglais, soit la plus élevée possible. La somme a été reversée à une association de protection des animaux. Son équipementier, Adidas, avait également rompu un contrat de sponsoring lié au joueur. Les supporters du club anglais, lors des premiers matchs après la diffusion de la vidéo, l’avaient également largement fustigé, le sifflant à chacune de ses prises de balle.
France24 - World
Adrian Zenz, the academic behind the ‘Xinjiang Police Files’, on China's abuse of Uighurs
Issued on: 25/05/2022 - 18:24Modified: 25/05/2022 - 18:53
Sébastian SEIBT
Hacked files revealing the repression of Uighur Muslims in China were published on Tuesday by a consortium of media. Labeled the “Xinjiang Police Files”, these documents owe a lot to one man in particular: Adrian Zenz. In recent years, this German anthropologist has become a central target of Chinese propaganda for his work on the ethnic group’s living conditions.
It’s almost 3am in Minnesota where Adrian Zenz has been living since 2019, but it takes him no more than 30 seconds to respond on Twitter. Yes, he’s willing to answer a few questions, but not for too long. He’s getting tired.
And it’s not only due to being awake this late at night. The German anthropologist, a specialist in China’s treatment of the minority Uighur Muslim ethnic group, has had a busy day.
'Paranoia of the Chinese authorities'
Zenz is the man behind the Xinjiang Police Files, new revelations published on Tuesday 24 May by several media, including French newspaper Le Monde. The documents expose the repressive machinery put in place by Beijing in the Xinjiang region, where the Uighurs live.
“It’s the first time we have police evidence that is unfiltered. It comes from hacking, so censorship is virtually impossible,” Zenz insists. He obtained several thousand computer files containing the records of 20,000 Uighurs who were arrested, along with countless instructions, briefings and police reports dating from between 2000 and 2018 in Xinjiang. The data trove was extracted from hacked servers of the public security bureau (PSB) in two districts of the region.
The documents also include speeches by Chen Quanguo, the Chinese Communist Party’s (CCP) secretary for Xinjiang, as well as notes by simple security officers on individuals detained or under surveillance. “These files show just how paranoid Chinese authorities are about alleged terrorist dangers from Uighurs – from the bottom to the top of the hierarchical ladder,” Zenz says.
The revelations add to the case lodged against Beijing these past years. China has been accused of perpetrating “crimes against humanity” directed at the Uighurs, to use the term adopted by the French National Assembly in a March 2022 resolution.
Further evidence of repression came from visual illustrations of practices carried out by Chinese authorities. The files contain 5,000 photos of Uighurs aged between 3 and 94 years old. “It’s striking to see pictures of 14-to 15-year-old girls who are going to be sent to re-education camps,” Zanz confesses.
In a way, this massive set of documents is the culmination of all the hard work the 48-year-old anthropologist has carried out for years. For many, Zenz is one of the main characters driving the international effort to expose the Chinese government’s repressive policies in Xinjiang.
An accidental encounter with the Uighurs
Zenz has even become the man who “thrust China and the West into one of their biggest clashes over human rights in decades”, according to a 2019 Wall Street Journal piece about the German anthropologist.
A year earlier, Zenz had single-handedly pushed Beijing to back down. As the first reports on China’s treatment of Uighur Muslims came out, China kept saying there was nothing to see in Xinjiang. But Zenz eventually discovered various official Chinese administrative documents online, from purchase orders for equipment to budget reports, that proved internment camps were being constructed.
When that evidence was published, China decided to change its tune. Instead of denying the allegations, authorities began describing the camps as mere training centres.
“Adrian Zenz’s tenacity has hugely contributed to exposing the crimes of the Chinese regime,” says Magnus Fiskesjö, an anthropologist and Uighur specialist at Cornell University, who was interviewed by the Wall Street Journal.
And Zenz didn’t stop there. He was the first to give an estimate of the number, 1 million, of “interned” Uighur people. That figure was later confirmed and taken up by the UN. He was also the first to come across documents establishing the forced labour of Uighurs in 2021, and contributed to a better understanding of the cyber and police apparatuses set up in Xinjiang.
It’s an amazing feat that is all the more impressive because Zenz “didn’t ask for any of this. It happened kind of accidentally, all I was doing was searching for documents available online” he says. He got his anthropology degree from Cambridge University and has very little knowledge from the ground in Xinjiang. He’s only been there “once, 14 years ago, as a tourist,” according to German daily newspaper Suddeutsche Zeitung.
Zenz is a specialist on Tibet, to which he’s devoted most of his work. At the time he was studying in the region, Beijing’s strongman in Tibet was Chen Quanguo, who was carrying out his “pacification” programme in the region. When this CCP dignitary was appointed head of Xinjiang in 2016, Zenz decided to focus on this province instead.
Priority target for Chinese propaganda
In the absence of knowledge from the field, Zenz makes the most of his mastery of Mandarin and the mysteries of the web. After all, for years he had been financing part of his research “thanks to a second job as a programmer for a streaming start-up,” the Wall Street Journal notes.
“It’s impossible to do fieldwork in Xinjiang anyway, and analysing online data is the best opportunity I have to understand what’s going on there,” Zenz explains. He has been blacklisted in China since last year and compares his work to that of a detective. Still, his method has served as an example to others. Whether it’s Shawn Zhang, a Chinese student in Canada who used Google Maps to draw out camp construction sites in Xinjiang, or the Australian Strategic Policy Institute, which runs the Xinjiang Data Project to collect public data on the province.
Between his revelations and the door he has opened for others to follow suit, Zenz has become one of the main targets of Chinese propaganda. Searching his name online, you can find articles criticising him by pro-Beijing publications all over social media and within the first Google search results.
This born-again Christian who works for the US Victims of Communism Memorial Foundation has been portrayed on numerous occasions as a far-right pseudo researcher. He’s even one of the few researchers critical of the Chinese government to have had a double-page spread in the Global Times, one of the country’s leading media outlets.
“I think it’s understandable China is attacking me, they’re actively trying to cover their tracks in Xinjiang,” Zenz admits. “But I was very surprised by the criticism I received by people who feel they have to defend Beijing.” He has found it difficult to come to terms with the deluge of hate he faces, especially since “attacking me calls into question the suffering Uighurs are facing,” he concludes. A suffering that 5,000 photos published on file in the Xinjiang Police Files is difficult to deny.
This article has been translated from the original in French.
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UN rights chief visits China as leaked files show abuse of Uyghur Muslims
China ratifies international labour treaties as scrutiny of treatment of ethnic minorities mounts
UN rights chief's access to China's Xinjiang under scrutiny during visit
New York Times - World
The Coronavirus Pandemic
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Relief, Reunions and Some Anxiety as Shanghai (Mostly) Reopens
With daily infections in low double digits, there’s pressure to shake the city back to life, reviving the factories, companies and supply lines vital to China’s economy.
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This article is part of our Daily Covid Briefing
By Chris Buckley
They strolled and cycled through their own city like dazed tourists. They hopped onto ferries once again, crossing the Huangpu River, and crowded onto the famed Bund waterfront. They honked car horns and lit fireworks.
As Shanghai eased one of the longest, toughest lockdowns anywhere since the pandemic began, many of its 25 million residents celebrated being free to move around. The reopening on Wednesday came after Shanghai’s two-month siege against Covid had set off public anger over shortages of food and medicine as well as the harsh enforcement of quarantine rules.
For now at least, that anger gave way to relief after the government wound back many restrictions. During the day, people — all wearing masks — basked in the novelty of previously mundane pleasures like meeting friends and relatives, strolling in parks, and driving through streets that had been largely empty since early April. Hairdressers were, as in many cities freed from lockdowns, busy. Subway lines were open but quiet.
“Everyone had these problems at the time and felt a bit confounded about what to do,” said Tang Xianchun, a Shanghai resident. Earlier in the lockdown, she had been irate about dwindling supplies and residents with chronic illnesses being denied entry to hospitals, sometimes with deadly consequences.
“But those problems came to be resolved, and now everyone is feeling good that the restrictions are lifting,” Ms. Tang said in a telephone interview. “I’m more eager to catch up with family and friends, chat and meet face to face. That’s what I missed most.”
Shanghai ordered residents to stay home and businesses to shut from early April to try to stifle the spread of the Omicron variant. City leaders had initially said they could contain the outbreak with limited restrictions. But China’s leader, Xi Jinping, and other top officials ordered tougher measures as infections climbed to more than 20,000 each day.
With daily infections now falling to low double digits, the government has launched an urgent effort to revive factories, companies and supply lines vital to China’s sagging economy. On Tuesday, Shanghai recorded 15 infections.
“The task of speeding up the economic and social recovery is increasingly urgent,” Shanghai city leaders said in a letter to residents. “We will put all our energy into fully restoring regular production and life.”
Yet even as the authorities eased the lockdown, they retained some major restrictions on movement, such as checkpoints for entering housing compounds. And despite the economic and social pain of lockdowns, China’s leaders have insisted on sticking with their strategy of eliminating virtually all Covid cases. That has left many residents and business owners in Shanghai wondering: What does going back to normal mean? How long will it last?
“I feel like that harm from the pandemic measures is worse than the harm of the virus itself. Everyone’s really stir crazy after two months locked up,” Summer Wang, a graduate student in Shanghai, said in an interview. “Now I always want to be ready at any time with about two months of supplies so I can have some sense of security.”
The uncertainty and anxiety about the future could impede Shanghai’s — and China’s — recovery. Officials have been cautiously lifting some restrictions on residents and selected companies since midway through May.
China’s economy slowed sharply in April and May, in large part because of Shanghai’s lockdown. The restrictions have also hurt many shops and small businesses, which are big generators of jobs. Over 10 million students in Chinese universities, many in Shanghai, are about to graduate and enter the job market.
The Shanghai lockdown also set off small-scale protests by residents and dissent that unsettled Communist Party officials, vigilant against any signs of discontent.
Some residents banged pots and pans at night to vent their anger. They shared a mournful six-minute video, “Voices of April,” that chronicled suffering during the lockdown. Some lawyers and academics — sizable groups in this heavily middle-class city — called for rethinking the “zero Covid” strategy that Mr. Xi put in place after the pandemic took off in Wuhan, central China, in early 2020.
“You feel like you’re carrying a really heavy weight on your life,” Vera Liu, an academic in Shanghai, said in an interview. She said that she and her husband had discussed moving back to the United States, where they both received their doctoral degrees.
“All of our parents and relatives are here and they are getting old,” she said. “But after this lockdown, as a parent, I have to seek a better option for my son.”
Despite the easing, hundreds of thousands of Shanghai residents remain locked in their housing compounds because of recent infections in their areas. Under China’s stringent rules, being in the vicinity of a confirmed infection is enough to land someone in a quarantine facility.
People must still undergo regular Covid testing to use public transport or enter many public places. Many company managers and shop owners are uncertain how to restore business to full capacity when Covid policies, including testing rules, still hold back the movement of workers and goods within and beyond the city.
“It felt like running a marathon; you thought you were close to the finish, but then there was another mountain to cross,” Yang Benli, a co-owner of a chain of cafes in Shanghai, said of the darkest days of the lockdown. “Our vegetable and steak suppliers haven’t fully restored deliveries yet, but mainly it’s because of staffing shortages, as Shanghai still has locked down areas.”
The uncertainty also hangs over many companies and multinationals with offices and operations in Shanghai. The city and surrounding Yangtze River delta region are an artery of the Chinese economy, creating a big share of its manufactured goods, high tech, exports and tax revenues.
Huang Changming, a manager of a garment company with offices in Shanghai and a factory outside the city, said getting back to normal production could take two months. “As long as Shanghai gets back to work, other areas will do the same.”
Still, Eric Zheng, the president of the American Chamber of Commerce in Shanghai, said: “It’s going to take a while for companies to resume ‘normal’ — that’s quote-unquote normal — operations.”
“It’s a gradual process to bring people back and there’s all the logistics bottlenecks,” he said in a telephone interview. “Are your suppliers in a position to resume normal operations? That’s another big question.”
Despite those doubts, the reopening of Shanghai will come as a relief to Mr. Xi, who is set to claim a third five-year term as China’s leader at a Communist Party congress later this year.
Mr. Xi and other Chinese officials maintain that their zero-tolerance strategy has spared the country the millions of deaths that the virus has inflicted in the United States, Europe and other richer countries. China has officially recorded 5,226 deaths from Covid, though the real number is probably higher, because China typically classifies Covid-related deaths more narrowly than many other countries. Shanghai has counted 588 deaths from the recent outbreak.
Yu Zhonghuan, a retired engineer in Shanghai, said he would use his new freedom to press officials to explain how his wife died. Doctors said she had suffered from a lung infection, but he believed that she succumbed to Covid in late April after being infected with the coronavirus while in hospital.
“Even if they ignore me, I want to go and find the coroner’s office to demand an autopsy,” he said by telephone. “I don’t hold out any hopes, I know suing won’t produce results, but I’ll just keep pushing.”
Alexandra Stevenson and Isabelle Qian contributed reporting, and Liu Yi and Li You contributed research.
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L'Humanité
Tennis. « Toute sa carrière, Roger Federer a joué contre sa nature »
EntretienIl est encore le grand absent de cette édition 2022 de Roland-Garros. Mais le champion suisse, bientôt 41 ans, même loin de la terre battue parisienne, reste dans toutes les têtes grâce à la sortie du livre Roger Federer, de Christopher Clarey, journaliste sportif au New York Times et auteur de cette biographie. On y découvre un Federer loin des stéréotypes que l’on a bien voulu lui coller sur le dos.
Pourquoi Roger Federer vous a-t-il intéressé ?
Je couvre le tennis depuis une trentaine d’années. J’ai débuté avec Pete Sampras et André Agassi, James Courier ou encore Michael Chang. Quand ils ont terminé leur carrière, je me suis dit que j’avais vécu la plus belle période du tennis et que ce ne serait plus jamais comme avant. J’avais tort ! Une nouvelle génération émergeait, avec notamment Roger. J’ai découvert quelqu’un de sympathique et toujours accessible en face-à-face alors qu’il devenait une icône. J’ai voulu comprendre le phénomène et ne pas avoir de regret à ne pas suivre jusqu’au bout cette épopée incroyable.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué chez ce joueur. En quoi est-il si différent des autres, les Nadal ou Djokovic ?
Il est simple et sophistiqué à la fois. Federer a une intelligence émotionnelle qui n’est pas souvent la première qualité des grands athlètes. Il s’adapte remarquablement à toutes les situations et il a su évoluer tout au long de sa carrière. Entre le jeune Federer et celui du sommet, il y a un fossé. C’est impressionnant ! En fait, je pense que Federer a fait toute sa carrière en jouant contre sa nature. Il est devenu zen sur le court alors qu’à ces débuts, et même dans la vie, il ne l’était pas. En fait, c’est un garçon fluide, tant dans sa façon de se déplacer sur le court que dans sa manière d’être.
Ce qui est étonnant avec Federer, c’est qu’il n’a pas explosé tout de suite au plus haut niveau. Son apprentissage a été long.
Il n’était en effet pas du tout sûr au début qu’il devienne numéro un mondial. Beaucoup de doutes subsistaient à son sujet. Nombre d’observateurs l’imaginaient devenir un joueur du top 20 ou du top 10. Pas numéro un. Il avait beaucoup de problèmes à gérer ses émotions. Un handicap pour aller plus haut. Entre son titre chez les juniors à Wimbledon et son titre sur la pelouse du centre court chez les grands, cinq années se sont déroulées.
Qu’est-ce qui a fait qu’il y est enfin arrivé ?
Il a énormément travaillé sur son mental, mais je crois qu’il y a une chose essentielle dans son évolution, c’est la mort, en 2002, de son coach des débuts, l’Australien Peter Carter, qui était comme son deuxième père. Ce décès, il l’a conjuré en maximisant enfin tous les talents que l’on voyait en lui. Sans la mort de Peter Carter, pas sûr que Roger serait devenu le grand champion qu’il est. Ce malheur a été le moteur émotionnel qui lui manquait.
Le fait d’avoir sur sa route un joueur comme Rafael Nadal explique-t-il aussi le palmarès et la longévité de Roger Federer ?
La rivalité avec Nadal lui a apporté un supplément d’âme. Il a été pendant cinq à six ans le roi incontesté du classement ATP, mais la présence de l’Espagnol, que ce soit sur la terre battue mais aussi sur les surfaces en dur, l’a obligé à ne pas lâcher prise et à continuer. Pourtant, au-delà de cela, il y a aussi cet amour du jeu qui ne l’a jamais quitté.
Justement, finissons par le jeu. Qu’est-ce que Roger Federer a apporté au tennis du XXIe siècle en dehors de ses multiples titres ?
Il a amené ce qu’on nomme chez nous le « plus one », c’est-à-dire le deuxième coup. Là où les joueurs avaient leur propre filière, c’est-à-dire effectuaient service volée ou jouaient fond de court, Roger, grâce à son coup droit, a réussi à maximiser des attaques en deuxième phase. C’est-à-dire : un service, un retour puis une attaque gagnante la plupart du temps.
Roger Federertennisroger federer Valeurs Actuelles
Rachida Dati accuse le député LREM Gilles Le Gendre de harcèlement sexuel
Après l’affaire Damien Abad, voilà de nouvelles accusations contre un membre de la majorité présidentielle. Selon des informations du Canard enchaîné et du Parisien mercredi 1er juin, la maire LR du 7e arrondissement de Paris, Rachi Dati, a adressé un signalement auprès de la procureure de la République concernant Gilles Le Gendre, ancien président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale. Dans un courrier daté du 30 mai, l’ex-garde des Sceaux accuse le député de la 2e circonscription de Paris, candidat à sa réélection, notamment pour avoir été « mis en cause publiquement à plusieurs reprises, depuis 2020, dans des affaires de harcèlement moral et sexuel ».
Rachida Dati justifie son signalement par un communiqué de presse datant du 27 février 2020, dans lequel sept organisations syndicales de collaborateurs parlementaires fustigeaient les « allégations mensongères » de Gilles Le Gendre, après ses déclarations le même jour sur France Inter, où il avait assuré « ne pas avoir connaissance de cas précis de harcèlement moral et sexuel à l’Assemblée nationale ».
De la « pure calomnie »
L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy souligne que Gilles Le Gendre aurait eu des « comportements inappropriés » avec au moins une collaboratrice parlementaire, s’appuyant notamment sur une enquête de Mediapart. Cet article, paru le 25 mai 2022, fait état d’un entretien entre Richard Ferrand, alors président du groupe LREM, et une collaboratrice parlementaire, qui témoignerait de « comportements déplacés et inappropriés susceptibles de recevoir, sous l’appréciation des parquets et des tribunaux, une qualification pénale », de la part d’un élu – qui serait en fait Gilles Le Gendre, d’après Rachida Dati.
Face à ces accusations, l’entourage du député marcheur dénonce de la « pure calomnie » et des « basses manœuvres politicardes » de la part de la maire du 7e arrondissement de Paris. Gilles Le Gendre a d’ailleurs indiqué porter plainte pour dénonciation calomnieuse, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux mercredi 1er juin. « En me mettant personnellement en cause, Mme Dati relance la rumeur ayant servi à une manipulation grossière pour tenter d’empêcher mon élection à la présidence du groupe La République en Marche en septembre 2018 », s’est-il défendu, fustigeant une « campagne de caniveau ».
BBC
It's not just about the dish but the stories and the way each place celebrates food that I fall in love with
As I walked up the stairs and stepped inside Meza Malonga, I was instantly drawn into the chic, minimalistic dining room. White brick walls were accented with leafy plants, bold paintings and wooden shelves framing decorative gourds, beaded necklaces, woven baskets and earthen ceramics from around the African continent. Windows opened to a mesmerising view over the lush hills of Kigali, a vivid green by day and aglow with the twinkling lights of houses by night. A few wooden tables were spread out across the intimate space as soulful lyrics and low strums of the ngoni (a traditional stringed Malian instrument) reverberated in the background.
"Meza Malonga isn't a restaurant; it's a home where people come to experience food," said chef Dieuveil Malonga, as he welcomed me. Tucked into quiet streets of the Remera neighbourhood in Kigali, Rwanda, it's also an innovative synthesis of food and storytelling infused with African culture.
In the Bantu language, meza means "table". What's on Malonga's table then? Each day brings a new array of colourful creations, crafted from the fresh bounties of the season. The menu is ever-evolving as the chef refines his concept of Pan-African cuisine. From sorghum bread topped with delicate white moringa flowers and whipped avocado cream to shrimp dusted in nutty ground djansang seeds, each carefully curated course tells a story – or two – about Africa.
The drought-resistant moringa plant is native to Africa (and Asia). The djansang seeds originate from Cameroon. The shrimp is sourced from the shores of Mombasa, Kenya. And the sorghum grain has 5,000-year-old roots in Ethiopia.
Meza Malonga in Kigali has a chic, minimalistic dining room (Credit: Alicia Erickson)
Malonga blends culinary influences from the Maasai, Bantu and Xhosa peoples – and beyond – as he interprets their diverse flavours, ingredients, history and ecosystems to create an Afro-fusion gastronomic experience. His culinary ethos: to incorporate indigenous ingredients from across the continent into recipes originally made by grandmothers – and elevate them using modern techniques.
"One of my favourite parts of running Meza Malonga is when people who know African cuisine say that my food reminds them of something they ate when they were young, something made by their grandmother," Malonga said. "That is so amazing to me."
My eyes were drawn to rows of glass bottles filled with bright orange, pink and yellow liquids. "This is an experiment that isn't quite ready," Malonga said. "We are fermenting passionfruit, tree tomato [a local Rwandan fruit deeply red in colour and loosely resembling a plum] and other juices from local fruits. For this project, we use old recipes we find here in Rwanda. We travel between villages and learn how to ferment sorghum, maize, banana and other fruits."
So far, he has experimented with more than 25 ingredients, drawing on a traditional process that involves fermenting fruits and grains with spices such as mbongo [also known as alligator pepper] from Cameroon, or sorghum, for up to a week. After removing the spices, he pasteurises the liquid, which has by now become alcoholic. Eventually, Malonga hopes to pair each of these homemade liquors with a food course.
Malonga is inspired by Africa's diversity and breadth of ingredients (Credit: Meza Malonga)
These rural areas don't always have electricity, so food preservation is very important. In addition to fermentation, Malonga has also learned how to dry vegetables, fish and meat, which he said not only preserves the food but also "enhances flavours".
Although he was born in the Republic of Congo, Malonga moved to Germany when he was 13, where he longed for his grandmother's cooking from back home and reminisced over ingredients like cassava leaves, okra, wild mango and pineapple. From a young age, he had a distinct love for food, and it was an obvious choice to follow a culinary career. By age 15, he enrolled in culinary school at Adolph-Kolping-Berufskolleg in Munster, Germany. Although he later worked in some of Germany's Michelin-star restaurants, including Schote, Aqua and La Vie, where he quickly moved up the ranks, he dreamt of opening his own place, one that reflected the flavours and memories of his childhood.
Upon returning to Africa in his mid-20s, Malonga began exploring different regions and became inspired by the diversity and breadth of ingredients and culinary traditions. For two years, from 2015 to 2017, he travelled to 48 African countries to learn about the continent's complex and diverse web of food cultures found in the fields, the villages and the way food is celebrated.
Malonga was particularly inspired by West African nations. Cameroon was the first country he visited upon his return, which he described as being "like Africa in one country". He said, "They have such amazing food diversity and use many ingredients and spices. It is like artistry. The ecosystems they have are so diverse. In the north, it is a desert, in the middle it is rainforest, in the south is the Congo River."
Sorghum bread with moringa flowers on bed of seeds (Credit: Alicia Erickson)
Malonga was also amazed by the size and diversity of Nigeria, where he fell in love with spices like uziza leaves (pale green leaves with a peppery flavour), ehu seeds (red spotted seeds with an aroma and flavour similar to nutmeg) and fufu, a thick, dough-like West African staple made from boiled and pounded cassava and plantain, or from cassava or maize flour. And in the Ivory Coast, he was enamoured by the fish dishes cooked in groundnut sauces and the quality of the cacao.
When asked about a favourite dish, he simply smiled and replied, "It's not just about the dish but the stories and the way each place celebrates food that I fall in love with."
Of all the countries he explored, why did the chef launch Meza Malonga in Rwanda? The answer lies in Rwanda's Northern Province, with its towering mountains, volcanic lakes, lush jungle and terraced farms rich in fertile soil. "On my first visit [in 2017], I was in love with [the region of] Musanze. With the climate, with the peace and quiet. I feel at home there," he said. He returned to the region each year to study the soil and climate before putting down roots and opening the Pan-African restaurant in Kigali in early 2020.
Malonga owns two farms where he grows fruit, vegetables and herbs (Credit: Meza Malonga)
As fresh, local ingredients are key to his cuisine, Malonga also owns farms in Rwanda – one in Musanze and another in the district of Bugesera in the Eastern Province – where he grows fruit, vegetables and herbs. Rows upon rows blossom with purple sweet potatoes, black maize, okra, Malabar spinach and galangal, to name a few.
Meza Malonga doesn't have a set menu. Instead, each morning, Malonga and his team – a handful of chefs from around East Africa – draw inspiration from the fresh ingredients available that day and start experimenting in what he refers to as his "innovation lab": an open kitchen where guests can get a front-row view of them preparing each course with impressive precision.
"Tonight, we are serving eight or nine courses – I haven't quite decided yet," Malonga said the day I was there.
After carefully rolling ribbons of vegetables and drizzling fragrant sauces, Malonga and his team meticulously arranged intricate displays of food on ceramic plates, wooden trays filled with seeds and beds of leaves. The result was a collection of dishes that were as aesthetically appealing to the eye as they were pleasing to the palate.
Eggplant tartare with cream of red pepper topped with plantains and herbs (Credit: Alicia Erickson)
I slowly ate my way through an impressive succession of courses. A tomato-encrusted sorghum bread that was crisp on the outside and light and airy on the inside. An eggplant tartare with cream of red pepper topped with plantains and herbs. Plantain-stuffed ravioli paired with caramelised onion, pickled red onion, puréed beans and carrot. And that was just the beginning.
After a passionfruit sorbet palate cleanser, I moved onto the main courses: grilled quail set on a base of sweet parsnip cream, fig, cucumber and hibiscus, and drizzled with a tree tomato sauce. A tender slice of beef fillet flavoured with garlic and a blend of earthy Nigerian spices served on a thin, crunchy slice of butternut squash. And finally, two desserts that included a refreshing mango sorbet topped with a delicate sweet potato foam as well as a chocolate bread accompanied by rich caramel and peanut crumbs.
Chefs like Malonga are transcending global misconceptions about African food
Alice Coulson, a chef and nutritionist who grew up in Kenya, believes that Malonga's attempt to put Pan-African cuisine on the map, through the use of ingredients and dishes sourced from so many diverse countries, is significant. "Although increasingly chefs throughout Africa are gaining inspiration from their own countries and cultures in their cooking and producing incredible results, Malonga is the first chef to explore Pan-African cuisine on this scale in terms of his goals, his travels and the food he produces," she said. "Chefs like Malonga are transcending global misconceptions about African food and are showing what the continent has to offer, which is of vital importance to put African cuisine at the forefront of gastronomy."
Other chefs are also slowly contributing to the rise in Pan-African cuisine. Coulson for one is in the process of launching her own venture, ASILI (meaning "nature" in Swahili), through which she hopes to capture the "massive diversity that Pan-African food offers, from subtropical South Africa to the Northern Sahara and everything in between". ASILI will initially sell nutrition and sustainability-focused foods in Kenyan shops, but Coulson plans to eventually open a restaurant.
Dieuveil Malonga and his team experiment in what he refers to as his "innovation lab" (Credit: Meza Malonga)
Meanwhile, outside of the continent, a small but growing movement among African diaspora chefs is taking root. Alexander Smalls, an African American James Beard winning chef from Harlem, New York, is bringing Pan-African cuisine to life through Alkebulan in Dubai, with plans to launch a second location in Harlem in the near future. This African food hall experience was first conceptualised at Dubai's Expo 2020 and brings together talented culinary professionals celebrating the food of African heritage through a contemporary lens
Accomplished pastry chef Mame Sow, who was born in Dakar, Senegal, before relocating to New York as a teenager, is the creative mind behind Alkebulan's Shoebox Bakery. Her signature dessert and love letter to Senegal, "Gateau Dakar", a vanilla cake with a baobab mousse and hibiscus jam and glaze is infused with flavours that, she says, "make me feel at home when I'm not there". Sow admires Malonga's work and the fact that he is not only bringing African cuisine to the forefront but doing so in a sustainable way. "People always assume African cuisine is heavy," she said. "But it is one of the healthiest cuisines in the world. We are using what we locally source. We make our own spice mixes, everything is fresh." She said that people are taking notice of African cuisine and that it is set to be the next biggest thing in the culinary world.
Although just at the dawn of his career in Africa, Malonga has already made waves in the wider culinary world. As a recipient of numerous awards, including being nominated in the Best Chef Awards and making the 50 Next Champions of Change list, he has quickly risen to the top of his field. He founded Chefs in Africa to bring attention to African gastronomy and provide an educational platform for future chefs on the continent, and offers opportunities for chefs from around the world to train with him at his "innovation lab" at Meza Malonga. He also hopes to have a far-reaching impact in rural communities where he hires farmers and facilitates development in tourism.
Meza Malonga incorporate's indigenous ingredients from across the African continent (Credit: Alicia Erickson)
Malonga and his team are busy designing plans for an experimental culinary centre in Musanze that will combine sustainable farming with a farm-to-table dining experience. The result will be even more elaborate than the tasting menu at Meza Malonga, featuring 12 courses centred exclusively on Rwandan cuisine and the produce grown in Musanze. Guests will also have the opportunity to explore the farms, go fishing and otherwise immerse themselves in the region where the food they're eating is grown.
"Food is education and sharing. People don't eat to make themselves full. They eat for the experience, the emotions," he said. "At Meza Malonga, we want international guests to come and learn about African cuisine."
For me, Africa is the garden of the world
Each year, Malonga features one or two indigenous and underutilised African ingredients on his menu to show how the products can be used creatively and with modern techniques. This year he is featuring sorghum, an ancient cereal grown in Chad and Ethiopia for more than 5,000 years, and millet, which has origins in the Sahel region of West Africa.
"For me, Africa is the garden of the world. We have amazing ingredients, recipes, stories to tell behind the food and the people who make it," he said. "Slowly, the world is awakening to Pan-African gastronomy."
Mananasi: spice pineapple rings with coconut meringue and ginger caramel (Credit: Meza Malonga)
Mananasi (Pineapple in Swahili) (serves 4)By Chef Dieuveil Malonga (adapted for BBC Travel)
Spiced Pineapple
Ingredients:
2 pineapples1 vanilla pod6g ground cinnamon6 cardamom seeds6 Penja pepper seeds (black peppercorns can be substituted)10g butter30g brown sugar
Instructions:
Clean and peel two pineapples. Cut one pineapple into pieces, and then blend it and filter out the juice. Scrape out the seeds from the vanilla pod. Pour the pineapple juice into a saucepan, and then add the vanilla seeds, cinnamon, cardamom seeds and Penja pepper seeds. Boil mixture until it is reduced to about half the original amount.
Take the other pineapple and slice it into rings. Sear the pineapple rings with butter and brown sugar until caramelized. Place the caramelized pineapple rings into the previously reduced pineapple juice, and refrigerate for 6 hours.
Coconut meringue
Ingredients:
20g unsweetened desiccated coconut3 large egg whites40g powdered sugar
Instructions:
Heat oven to 300°F (150°C). Spread the coconut on a baking sheet and bake until golden (about 5 minutes); remove from oven, and then lower oven to 200°F (95°C).
Beat egg whites until they form soft peaks. Slowly sprinkle in the powdered sugar while beating until the whites are stiff and glossy. Use a pastry bag with a large tip to pipe the meringue into shapes onto an ungreased, parchment-lined baking sheet. Sprinkle with toasted coconut and bake for 1 hour. Turn oven off and let meringues dry inside oven until crisp.
Ginger caramel
Ingredients:
3 tablespoons brown sugar 3 tablespoons cold water2 tablespoons heavy cream10g butter1 tablespoon fresh ginger juice (made from blending fresh, peeled ginger root with water)
Instructions:
In a small saucepan over medium heat, add sugar and salt and cover with water. Bring to a simmer over medium heat, stirring every so often until sugar is dissolved (about 5 minutes). Increase heat to medium-high and cook until deeply golden, without stirring (4 to 5 minutes more).
Once caramel is a deep copper colour, turn off the heat and immediately stir in the cream, butter and ginger juice. The mixture will bubble up so be careful! Let cool slightly in pan, then transfer to a storage container to cool off completely.
To Assemble:
Place a pineapple ring on a plate, and then carefully arrange the meringues, ginger caramel and decorations like moringa leaves and blossoms on top of the pineapple ring.
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
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BBC
It allowed us not only to have food but to teach children and young members to value our lands – Yadira Martínez González
For several weeks back in 2018, Yadira Martínez González suddenly had to feed 15 additional mouths. Her husband's relatives, who had emigrated from Colombia to Venezuela decades ago, returned as part of an exodus of millions leaving a crumbling country.
An economic crisis, attributed to alleged corruption and poor financial management, which the country's president and high ranking officials have denied, had caused inflation to spike by over 860%, according to official data. Martínez González’s work selling her crafts alongside one of the few roads traversing the La Guajira desert wasn't enough to buy food for the nearly 40 people who now made up her family. "We didn't eat that much," she says. "Maybe twice, most likely once every day."
She wasn’t the only one with unexpected guests from Venezuela. Without enough food, animals began to disappear in Martínez González’s rural settlement, Palenstu in La Guajira, one of the more than 2,500 villages – known as rancherías – of the Wayúus, Colombia's most numerous indigenous group. As tensions rose on the dusty ground, satellites and local weather stations showed that rains would not arrive. Without help, crops would fail. A famine seemed imminent.
But it never arrived for the 45 families in Martínez González’s community, nor for 7,000 other people in four municipalities of La Guajira.
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In June 2018, a group from the Food and Agriculture Organization (FAO), the World Food Programme and Action Against Hunger visited the communities. They found that the Venezuelan exodus had expanded the size of Wayúu families in the border by an average of four people, while continued drought had nearly halved crop, milk and meat production. With more people competing for jobs, wages were decreasing, and families were owing money just to buy a little bit of seed.
Coupled with the forecast of below-average rainfall and high temperatures, the organisations knew they needed to act before the crisis reached a crest. They set up a rapid action programme, and by September 2018, they’d deployed a four-step strategy to help communities. Within eight months, they had rehabilitated 18 water wells, distributed seeds, guidance and tools to establish community farms, and sent animal-health brigades to vaccinate and treat about 12,500 cattle, sheep and goats.
The $400,000 (£310,000) programme transformed the communities. Over nine months, the 17 community farms set up by the programme increased the availability of fresh vegetables for families involved from two to four days a week, according to the FAO. In total, the 1,000 households in five municipalities harvested about 115kg (254lb) of food from five different crops – including some new ones, like aubergine, the FAO said. In comparison, families outside the program harvested 35kg (77lb) from far fewer crops.
More importantly, Martínez González says, they recovered their elders' collective mindset towards food. "It allowed us not only to have food but to teach children and young members to value our lands," she says.
A Wayuu family, faced with the migratory crisis, returned to La Guajira near the border with Venezuela (Credit: FAO Colombia)
The intervention, which tried to tackle the crisis well before it struck, is a novel humanitarian response to severe hunger crises. "The issue is not to provide emergency assistance to hand out food, but to create conditions to adapt to drought," says Alan Bojanic, FAO’s representative in Colombia.
Instead of focusing on food donations and cash assistance, these interventions simultaneously build up people's resilience to immediate and future shocks, says sociologist Erin Lentz, who investigates food security and food aid at the University of Texas, Austin.
Early interventions like the one in Martínez González’s settlement are only possible because 40 years ago, after a devastating famine killed about one million people in Ethiopia in the mid 1980s, a group of earth scientists, climatologists, agronomists and data analysts combined forces to ensure that a famine would never again take the world by surprise. They became famine forecasters – and they've been wildly successful in their goal.
[T]hese forecasters can predict the rise of a famine months before it hits. Consequently, they allow local governments to act and international funds to hit the ground before starvation does
"Early warning systems have, by and large, predicted most of the [hunger] crises that we've had recently," says Dan Maxwell, a professor at the Freedman School of Nutrition Science and Policy at Tufts University in the US.
Using real-time analyses of rain and wind patterns, soil moisture levels, river flows, international grain prices, weather variations and satellite data on changes in vegetal cover, combined with information on conflict intensity and humanitarian crisis, these forecasters can predict the rise of a famine months before it hits. Consequently, they allow local governments to act and international funds to hit the ground before starvation does, preventing the worst possible outcome in already food-insecure regions.
In 2016, the Famine Early Warning Systems Network (Fews Net), one of the largest hunger early warning systems currently in place, predicted an unprecedented extreme drought in the Horn of Africa that would later push about 27 million people into severe food insecurity. The alert brought immediate food supplies for two million people in Somalia. Compared to a drought in 2011, early intervention helped to reduce the number of severely hungry Kenyans by over a million, one report found.
"There's a lot of things to be depressed about in the world," says Chris Funk, director of the Climate Hazards Center (CHC) at UC Santa Barbara, which collects most of Fews Net meteorological data. "But I do think it's important to realise that this is [humans] being our best selves."
Wayúu women from the community of Parenska in La Guajira, Colombia, monitor crops planted in an agricultural training centre (Credit: FAO Colombia)
Funk's hero is a 20th-century statistician named Gilbert Walker. An English mathematician obsessed with finding and measuring patterns and cycles, Walker was recruited to lead the Indian Meteorological Department in 1903. It placed an enormous task on his shoulders: to forecast the arrival of monsoon rains – which, just 26 years earlier, had made crops fail, unleashing the worst famine ever recorded in that country.
Walker set out to understand how rains, temperatures and pressure relate to each other and shape global weather patterns. His and others’ work led to the understanding of El Niño and La Niña, periodic changes in the temperature of the Pacific Ocean that can lead to droughts or excessive rains in certain parts of the world. "We're kind of still in his footsteps. We're doing what he set out to try to do," Funk says.
In 1985, as a then-kid Funk watched the Live Aid concert for Ethiopia on his TV, the US Agency for International Development (USAID) was creating Fews Net in a bid to help governments and relief agencies plan their interventions in humanitarian crises.
The task was not insignificant. Seeing the complete picture of drought is like focusing simultaneously on something massive and far away and something tiny nearly grazing your nose. The big, far away aspects are the global variations that affect rainfall: changes in the temperature of winds and the sea surface or fluctuations in atmospheric pressure. Satellites can easily spot those.
But satellites have a hard time seeing things like local soil moisture, vegetal cover, river and stream flows and air temperatures. When these shifts are visible to satellites in space, it's often too late: food aid is already overdue.
Early warning systems are now good at warning about an impending shock, but decision-makers are reluctant to spend dollars until they see the crisis unfolding
Fews Net worked using satellite information and local weather stations' spotty data for years. Then, in 2002, it started funding a small climate research group at UC Santa Barbara called the Climate Hazard Group (now Center).
Co-led by Funk, the team’s first report in 2002 combined scarce historical information on rainfall data in Ethiopia and data on crop conditions in Southern Africa to document the 2002 El Niño’s impacts in the region. As a result, USAID sent some $280 million (£220 million) in food aid.
"More or less, we've been doing a lot of the same thing since," Funk says. "But now we've gotten much better at doing it."
To get better data, the team developed a two-way strategy. First, they managed to get data from a series of European satellites collecting weather information about Europe and Africa since the 1980s. These satellites measure the temperature of clouds and use this as a proxy for rainfall: if the temperature of a particular cloud clump drops below −38C (-36F), it is likely raining on the ground directly under it. With this data, the team mapped the history of rains in Africa.
Simultaneously, they convinced local meteorological agencies to share their weather station data. It's been a slow but rewarding process, says Diego Pedreros, a field scientist for the US Geological Survey and a long-time collaborator of Funk. Throughout the years, they've established partnerships with local researchers, field scientists and government agencies all over the US and in countries like Guatemala, Kenya, Botswana, Niger and Ethiopia. They now receive the information of 2,000 meteorological stations in 17 countries, updated every couple of days.
A woman carries water in Gode, Ethiopia. A devastating famine killed about one million people in Ethiopia in the mid 1980s (Credit: Eduardo Soteras/Getty)
With the ability to now see both the monstrously big and the tiny elements of upcoming droughts, the Climate Hazard Center sends a report every five days to its partners at the US government, humanitarian agencies and international agencies like FAO. The report is a series of maps of hotspots in Africa, Asia and Central America, with real-time rainfall information and projections for the next 15, 30 and 60 days. It also compares current levels to previous years, contextualising the data – is it below or over the average? How likely is it that things will change? How bad is it compared to previous years?
Based on the maps, officers from US government agencies and food security analysts introduce other variables like grain prices, recent economic shocks in local economies and the exacerbation of armed conflicts to create a definitive famine forecast for more than 35 countries. Its work is integral in guiding how to spend USAID's nearly $4bn (£3.2bn) annual food aid budget.
What I find really frustrating is that this happens so frequently, and we're mostly responding in a reactive way – Chris Funk
Early warning about famines has give people a chance to react to and even recover from crises, says Lentz. “I do think this speed really makes a huge difference in keeping people from using worse and worse coping strategies, [ending up in situations] that then they can't get out.”
Still, the information produced by Fews Net doesn't always mean decision-makers will act on time. Early warning systems are now good at warning about an impending shock, but decision-makers are reluctant to spend dollars until they see the crisis unfolding, says Maxwell. "The problem is, by the time you see what's actually happening, it's far too late."
Fews Net and similar tools have warned about troubling signs in Southern Madagascar since May 2021, predicting the continuation, for the third year in a row, of the worst drought in 40 years. By September 2021, Funk was writing articles trying to bring attention. Now, nearly 1.5 million people are living on the edge of starvation, feeding on insects and cactus leaves.
"What I find really frustrating is that this happens so frequently, and we're mostly responding in a reactive way," Funk says.
To fill this gap between forecasts and response, some experts propose, requires looking at famines not as an immediate shock but as the fatal outcome of a larger, quieter emergency often looming over these communities: chronic hunger.
As well as providing emergency assistance in times of crisis, humanitarian organisations can help people to adapt to drought over the longer term (Credit: BrazilPhotos/Alamy)
Response to famine and hunger has been traditionally treated as two separate, almost unrelated issues, says Lentz. Famine responses often focus on bringing momentary attention, while hunger-reduction programs tend to be related to development projects.
Yet, in the real world, hunger and famines are intimately related. When a crisis hits a chronically hungry population, "they already start closer to the edge of acute food insecurity", Lentz says.
Martínez González experienced this first-hand. When she suddenly found herself needing to feed 15 extra mouths, her community's ability to feed themselves had already been deteriorating for nearly a decade. She remembers her family routinely harvesting vegetables when she was a child. Women would cross to Venezuela to buy cheap products there. But starting in 2013, La Guajira went through one of its worst droughts on record. Water wells were damaged or dry. Herders saw most of their animals die. Beans, watermelons, pumpkins, yams, corn and melons grew sparsely, if at all.
When communities get over the shorter term crisis, they're often left more vulnerable to new shocks than before
Venezuela banned any exports of essential foods in 2014, and border patrols began stripping Wayúu women of the few pounds of rice, oil or flour they were bringing home for their families. Then when inflation made food a luxury in Venezuela, thousands of migrants began walking into Colombia and other Latin American nations. By November 2018, about 1.2 million people had settled in Colombia, many of them in La Guajira. The latest estimate shows that nearly 6 million Venezuelans have moved, desperately escaping poverty, violence and hunger. About 1.8 million have stayed in Colombia, more than 106,000 settled in La Guajira, according to Colombian government data.
Yet most humanitarian and state interventions in the peninsula are short-term, and focus on helping people get through the immediate hurdle, says anthropologist Claudia Puerta Silva, who's been working in the region for the last 20 years. When communities get over the shorter term crisis, though, they're often left more vulnerable to new shocks than before, she says. If their resilience is not increased, they can become trapped in a vicious cycle, she says.
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This case of an ongoing crisis coupled with a short-term response is not an exception. A report by the Humanitarian Policy Group found that in 2016, most humanitarian food aid help was concentrated in the same 10 countries, and 86% of that money went to communities where crises had lasted more than three years. "Crises have endured for decades," the report reads, "but humanitarian aid has remained annualised and short term."
A better response, Lentz says, is early interventions that help communities build capacities for the upcoming emergency and the long term. That's precisely what FAO's intervention did in La Guajira, which experiences a continued situation of chronic hunger that can easily spill into famine if circumstances deteriorate.
"Most of the projects that come to La Guajira are emergency projects," says Bojanic, from FAO Colombia. "They’re six-month or one-year projects to address a critical situation. But we know that this is not the answer for such a complicated area."
With the drought forecast in hand, FAO and the community prioritised planting short-cycle, drought-tolerant seeds like maize, cassava and various beans. The project also supported their economic activities, creating an online shop for communities to sell their handicrafts, which came in handy to support them during the Covid-19 lockdowns two years later.
The Ooroko community in La Guajira, Colombia, build blue drinking troughs for animals (Credit: FAO Colombia)
It gives Funk hope that people are using hunger forecasts beyond specific crises. Government agencies in Kenya and Malawi are now using observed conditions to design insurance policies for small farmers expecting variations of drought to help them get loans to increase production when needed. PlantVillage, a partnership of 20 non-profits and local governments, is helping farmers plan for the season ahead by informing them via text or WhatsApp message what kind of seeds might work best in the near future, and whether rains are coming. It has reached about 350,000 farmers in Kenya so far.
These kinds of early, planned interventions can also save millions of dollars. For example, USAID has estimated that about $2.6bn (£2bn) in humanitarian aid could be saved in Kenya, Zambia and Ethiopia over the next 15 years by combining early interventions with small cash transfers for families to have a safeguard in case of emergencies.
In a world where the number of severely food insecure people has doubled in just two years due to conflict, drought and natural disasters, and where climate change is already intensifying drought in many regions, there is more need than ever for early planning to prevent famine.
"Drought is looking for opportunities to create more havoc," Funk says. "If we can build up the resilience of people [with forecasting tools], when these events occur they'll be less catastrophic."
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France24 - World
‘Rejuvenating French pride’: The Battle of Bir Hakeim, 80 years on
Issued on: 27/05/2022 - 07:22
Tom WHEELDON
As World War II inched towards crucial turning points in 1942, British, Commonwealth and Free French forces mounted a heroic defence of their positions at Bir Hakeim, an oasis in the Libyan desert, from May 27 to June 11. While technically a defeat, the two-week battle nevertheless won tremendous respect for General Charles de Gaulle’s Free French – and helped set the stage for the famous British victory at El Alamein, which months later turned the tide of war in the West. FRANCE 24 looks back at the Battle of Bir Hakeim, 80 years later.
While Charles de Gaulle and his exiled Free French forces have a cherished place in France’s collective memory of World War II, the Battle of Bir Hakeim has receded into the background. Ask the average Parisian what Bir Hakeim is and they will tell you that it is a metro station – right next to an iconic bridge over the Seine with the same name.
Yet the Battle of Bir Hakeim played an invaluable role in boosting the pride of the Free French forces – the morale of “the France that fights, the only France, the true France, the eternal France”, as de Gaulle called it in his renowned speech at the Hôtel de Ville upon the Liberation of Paris in August 1944.
The Allies had gone through a dark period before. The Free French exiled in London – and the Resistance waging their heroic struggle within France – had to grapple with the ignominy of France’s capitulation and subsequent collaboration upon the precipitous collapse of the French military in May 1940.
In contrast, the British had seen their finest hour as they repelled the Nazi attempts to invade – with the Royal Air Force defeating the Luftwaffe in the Battle of Britain from July to October 1940. Following this victory, British strategy focused on fighting fascist Italy in North Africa. A series of British victories culminated in the destruction of the Italian 10th Army in the Battle of Beda Fomm in Libya in February 1941.
>> A game changer for the French Resistance: The Barbès metro attack, 80 years on
But the German high command acted decisively to rescue their Italian ally’s collapsing North African campaign, deploying the Afrika Korps in the immediate aftermath of Beda Fomm. Led by Erwin Rommel – arguably Hitler’s most militarily astute general, nicknamed the “Desert Fox” – the Afrika Korps soon turned the tide against the British.
A year after Rommel stepped in, Bir Hakeim was another Allied defeat – on paper. But the Free French proved their worth, resisting with the “utmost gallantry”, as Winston Churchill told the House of Commons at the time.
Even more importantly, by inflicting serious losses on the Afrika Korps, the British, Commonwealth and Free French forces made a mess of Rommel’s strategic plans, allowing the British high command to regroup Allied forces.
In this way, the doomed, heroic defence of Bir Hakeim facilitated a pivotal moment for the Allies – when the legendary Field Marshal Bernard Montgomery took charge and Rommel finally met his match at El Alamein in October-November 1942. This proved decisive in the Western Allies' fight against Germany, as Stalingrad (July 1942 to February 1943) did for the Soviet Union and the Battle of Midway (June 1942) had for the US forces fighting Japan in the Pacific.
To take a closer look at the Battle of Bir Hakeim, FRANCE 24 spoke to Dr Edward G. Lengel, chief historian at the National Medal of Honor Museum in Arlington, Texas.
How did events in the North African theatre and decisions by military high commands lead to the battle taking place at Bir Hakeim?
Tactically, Axis forces had defeated British Imperial forces again and again since Rommel's intervention in North Africa with the Afrika Korps in the spring of 1941. German (not Italian) equipment was far superior, especially in terms of tanks, anti-tank guns and artillery. In Operation Crusader in November-December 1941, Axis forces inflicted losses five times heavier than their own. Strategically, however, the Axis remained in a difficult position in the spring of 1942, thanks to their extended supply lines, British retention of Malta, and especially the ability of intrepid Australian infantry to hold on to the critical port of Tobruk. After the lines surged back and forth in the early months of 1942, they finally settled just west of Tobruk at the so-called Gazala line, anchored in the south at the old fort of Bir Hakeim. Here the British, under Lieutenant General Neil Ritchie, settled down in defensive positions while building reinforcements while Rommel, though reinforced and still outnumbered, prepared a stroke to break up the British line, capture Tobruk and push into Egypt.
And the more short-term context?
Rommel recognised the frailty of the British defensive positions, which were arranged in so-called boxes that did not adequately support each other. Very simply stated, he intended to hold the British along the Libyan coast with attacks by Italian infantry while using his German and Italian armour to break through the British centre and left. Oddly, though, Rommel did not adequately recognise the importance of Bir Hakeim, and so he allowed his German tanks to bypass the fort and left it to his Italian armour to capture it. Big mistake.
Why were the Free French forces involved at Bir Hakeim and how significant was their role in the Allied victory compared to that of British and Commonwealth forces?
Just as Rommel underestimated the Free French at Bir Hakeim under Brigadier General Marie-Pierre Koenig, so did the British. Ritchie posted the Free French brigade, which consisted of a hodgepodge of Foreign Legionnaires (including many Eastern European refugees who had fled the Nazis) and African colonial troops, there almost as an afterthought. But then, he also didn't recognise the fort's tactical importance. As it turned out, though, Koenig's men played an absolutely critical role in holding up the Axis advance. That's not to understate the brave conduct of other British and Commonwealth forces, but the men at Bir Hakeim were positioned to make a difference.
The number of Allied soldiers killed or wounded was in the hundreds, while the same figure was in the thousands for Axis soldiers. What tactics and strategy explain the Allied success at Bir Hakeim?
To be fair, in the early part of the battle the defenders faced mainly Italian forces, whose ineptitude in the attack was well known. Once Rommel recognised that the post was holding up his overall attack, however, he deployed the Luftwaffe, artillery, and significant German tank and infantry forces to take the position. Still, the defenders held on. While their tactics in working from well-concealed “hedgehog” positions were effective, however, it was arguably mainly the raw determination of the Free French that allowed them to hold on for as long as they did.
How consequential was the Allied victory at Bir Hakeim – notably, in building up to the victory at El Alamein and in boosting the morale of the Free French forces?
The defence of Bir Hakeim seriously disrupted Rommel's timeline. Although he would eventually all but destroy the British at Gazala, capture Tobruk, and drive his opponents into Egypt and El Alamein, the contest at Bir Hakeim imposed losses that he could ill afford and exhausted the troops involved. It did play a role in the British ability to reassemble and hold in Egypt. More broadly, while it had no direct role in the cancellation of the invasion of Malta, Bir Hakeim deeply complicated Rommel's strategic problems. Most important, it was vital in rejuvenating French pride after the defeats of 1940, helped to elevate De Gaulle who treated the event as a great French victory, and increased Allied confidence – hitherto non-existent – in the Free French. Bir Hakeim should be recognised in France as a critical moment in the country's recovery from 1940 and resurgence as a great European nation.
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Stade de France : des témoins rapportent des agressions sexuelles parmi les incidents
« Fraude massive » de billets, entrées forcées, vols à l’arraché… Les incidents et débordements autour du Stade de France lors de la rencontre opposant Liverpool et le Real Madrid, pour la finale de la Ligue des Champions, ont été très nombreux. Mais de nouveaux témoignages viennent ajouter d’autres faits graves à la liste noire de la soirée du samedi 28 mai. En effet, selon les propos recueillis par Le Figaro mercredi 1er juin auprès de supporters et policiers présents sur place, des cas d’agression sexuelles auraient également été constatés aux alentours de l’enceinte sportive.
« C’est un truc de fou ce qui s’est passé. Je n’avais jamais vu ça, des équipes de blédards de Barbès, de Saint-Denis…. J’ai vu des femmes se faire toucher la poitrine, ils ont arraché des sacs », affirme par exemple un agent de police présent sur le dispositif de sécurité. « J’ai entendu des histoires de mains baladeuses, mais je n’ai rien vu », déclare un autre avec prudence. Et au secrétaire départemental du syndicat Unité SGP police FO 93, Erwan Guermeur, de clarifier : « On a eu des remontées de terrain à ce sujet, mais ça ne s’est pas matérialisé par des interpellations ou des dépôts de plainte. » En effet, interrogé par le quotidien parisien, le parquet de Bobigny assure « ne pas avoir été informé de faits de cette nature ».
« J’ai vu des filles de moins de 12 ans »
Un père de famille supporter de Liverpool, venu avec sa fille, livre également son expérience de la rencontre : « Un jeune en particulier a ciblé ma fille et a essayé de mettre son bras autour d’elle. Il était avec deux autres jeunes. Il a commencé à exiger qu’elle lui dise son nom d’utilisateur Snapchat. Il a continué en étant de plus en plus agressif et en essayant de l’attraper. Un fan de Liverpool, plus grand que moi, l’a protégée et a repoussé le gars. Ce fan a déclaré que ces gars avaient touché des filles et les avaient pelotées. »
Sur les réseaux sociaux également, de nombreux témoignages de supporters espagnols ou britanniques font état d’agressions sexuelles. « J’ai vu des filles pleurer parce que des mecs les avaient touchées », affirme par exemple Luis, un supporter du Real Madrid, sur Twitter, confirmant sa version au Figaro. Il y a quelques jours, dans la version espagnole du quotidien 20 Minutes, un autre fan du club madrilène relatait déjà des faits similaires : « Les supporters du Real Madrid et de Liverpool se sont regroupés pour former des boucliers et mieux se défendre. Puis j’ai découvert que beaucoup de filles avaient été déshabillées et volées. »
L'Humanité
Rugby. Le Stade Rochelais, l’Europe, l’Europe, l’Europe !
ActuLes Maritimes n’ont cette fois pas raté leur rendez-vous en finale de la Coupe d’Europe à Marseille. Ils se sont imposés face à la province du Leinster (24-21).
Après un double échec en finale de Coupe d’Europe (22-17) et Top 14 (18-8) face à Toulouse l’an passé, le Stade Rochelais, l’un des plus vieux clubs de l’Ovalie française, a gagné samedi son premier titre majeur en battant les Irlandais du Leinster (24-21) en finale de Coupe d’Europe. « C’est énorme, je n’ai même pas les mots », a lâché à l’issue de la rencontre le troisième ligne rochelais et international Grégory Alldritt.
Énorme, comme ces dix dernières minutes à couper le souffle. Les avants rochelais ont pilonné la ligne d’en-but irlandaise vague après vague, coup de casque après coup de casque pour faire plier le Leinster qui pensait pourtant avoir fait le plus dur. Finalement, le demi de mêlée Arthur Retière à la 79e minute, dans un trou de souris, trouvait l’ouverture pour aplatir. Mais rien n’était encore sûr. L’arbitre anglais Wayne Barnes prenait un malin plaisir à vouloir revoir les images « au cas où ». Insoutenable attente pour le XV rochelais, qui retenait sa respiration, imaginant encore une fois passer à presque rien de ce Graal qui lui échappe depuis trop longtemps. La malédiction allait-elle enfin tourner le dos aux Marines, eux qui avaient déjà trébuché si souvent sur la dernière marche – Challenge européen 2019, Top 14 et Champions Cup 2021 ?
Un match qui semblait plié d’avance
Oui, cette fois-ci était la bonne ! L’essai était accordé. Ihaia West, l’ouvreur et buteur néo-zélandais, impeccable – trois transformations (11e, 61e, 79e), 1 pénalité (41e) – délivrait son équipe et le public du stade Vélodrome totalement acquis à la cause des joueurs dirigés Ronan O’Gara. Et pourtant, on leur avait promis l’enfer face à l’armada de la province du Leinster. Les coéquipiers de Johnny Sexton, une horde d’internationaux irlandais, faisaient figure de grands favoris. Quatre étoiles sur le maillot – quatre sacres de champions d’Europe – et une domination indiscutable de cette Champions Cup 2022, au point de laminer le Stade Toulousain en demi-finale, le match semblait plié d’avance pour les bookmakers.
une solidarité sans faille
C’était pourtant compter sans l’appétit des Rochelais, qui s’est transformé samedi en une solidarité jamais mise en défaut durant 80 minutes. Pour contrer la machine si bien huilée des Irlandais, les Maritimes ont livré un match dantesque grâce à leurs avants qui ont su garder au chaud ce maudit ballon aux rebonds parfois capricieux. 61 % de possession, ce n’est pas rien ! « Ce match, on le gagne devant », a expliqué Arthur Retière. Ce match, ils l’ont aussi gagné en n’hésitant pas à jouer tous les coups. Avec trois essais à zéro – Raymond Rhule (10e), Pierre Bourgarit (61e) et Retière (79e) –, La Rochelle n’a finalement eu à subir que la patte de Sexton et ses six pénalités (4e, 8e, 22e, 40e, 47e, 52e) et celle de Byrne (64e). Romain Sazy, joueur emblématique des Maritimes, pouvait enfin se lâcher : « Maintenant, on est champions d’Europe. C’est énorme pour le club, pour sa progression. Il fallait passer par ce moment-là. On a conjuré le sort. » Enfin ! É. S.
L'Humanité
Football. Selma Bacha, la patronne
ChroniqueMejdaline MhiriAnnoncées comme outsiders, elles ont démontré qui étaient les patronnes. Après leur élimination en quart de finale de la Ligue des champions la saison dernière face au PSG, les footballeuses de l’Olympique Lyonnais ont ramené la coupe dans le Rhône samedi 21 mai. À Turin, les coéquipières de la capitaine Wendie Renard ont dominé les Barcelonaises de la tête et des épaules (3-1). En marquant dès la 6e minute, les protégées de Sonia Bompastor ont refroidi d’entrée les tenantes du titre. Et quel but ! S’arrachant sur un duel, Amandine Henry décochait à 30 mètres une frappe surpuissante qui filait nettoyer la lucarne adverse. Un bijou.
Un premier coup dur pour les Espagnoles qui évoluaient pourtant devant un public acquis à leur cause. La tête d’Hegerberg (23e) et le but de Macario (33e) scellèrent l’issue de la rencontre, même si Putellas, ballon d’or 2021, tentait d’inverser le cours du jeu (41e).
Avec ce huitième sacre en dix finales disputées, les Fenottes sont remontées sur le toit de l’Europe. Au sein du collectif, la performance de Selma Bacha, latérale gauche de 21 ans, fut remarquable. Sur le deuxième but, sur un centre parfaitement déposé pour Hegerberg, elle délivrait sa neuvième passe décisive cette saison en Ligue des champions. La meilleure dans ce rôle-là, toutes équipes confondues.
Selma Bacha, nommée dans le onze majeur, a également été désignée meilleure jeune par l’UEFA en Ligue des champions. Omniprésente, surdouée, tranchante. Jean-Michel Aulas, président de l’OL, ne s’y est d’ailleurs pas trompé en lui faisant resigner un contrat l’engageant jusqu’en 2025. Pur produit maison depuis ses 8 ans, la Rhodanienne remportait à 17 ans sa première coupe aux grandes oreilles comme titulaire avec son club de cœur.
Volubile, joyeuse, elle détonnait dans le documentaire les Joueuses, pas là pour danser, réalisé par Stéphanie Gillard. On l’y voyait évoluer au contact de sportives à la longue carrière, les yeux plein d’envie, de respect, avec une pointe d’impertinence aussi, comme face à Amel Majri. « Quand je suis arrivée dans l’équipe, Selma n’arrêtait pas de la ramener. Elle avait fini par se faire casser par Sarah Bouhaddi. Tout le monde l’aime bien mais elle se fait aussi remettre à sa place et grandit dans ce groupe, glisse Stéphanie Gillard. Son sourire est incroyable sur les célébrations de but, et comme dit Wendie : “Ça donne l’ impression que c’ est à chaque fois la première fois.” »
Ses performances lui ont valu d’être appelée par Corinne Diacre sous le maillot bleu à cinq reprises depuis fin 2021. Parions qu’elle sera dans le groupe annoncé aujourd’hui à 13 heures sur TF1 pour disputer l’Euro en juillet en Angleterre.
La chronique sportive de Mejdaline Mhirifootball féminin Valeurs Actuelles
Accidents de voiture sans assurance : la Seine-Saint-Denis bat tous les records
C’est un problème majeur sur les routes. Dans toute la France, de plus en plus de conducteurs sans assurance parviennent à échapper aux forces de l’ordre lors de contrôles, présentant la plupart du temps de faux certificats. En Île-de-France, d’après un bilan du Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), quelque 2191 accidents ont été provoqués par des automobilistes non assurés sur l’année 2021, rapporte Le Parisien, mercredi 1er juin. Parmi les départements où ces conducteurs font le plus de dégâts, la Seine-Saint-Denis figure tout en haut, suivie du Val-de-Marne, de Paris, du Val-d’Oise et des Bouches-du-Rhône. Mais le phénomène se constate dans toute l’Hexagone, les accidents étant d’ailleurs l’une des seules occasions de le quantifier.
23 000 accidents causés par des chauffards non assurés
D’après l’Observatoire national de la sécurité routière, sur l’ensemble du pays, 700 000 personnes rouleraient sans assurance. Environ 23 000 personnes par an seraient quant à elles victimes d’accidents provoqués par ces automobilistes dépourvus d’assurance. « En fait, ce sont les cas les plus graves qu’on retrouve devant le tribunal », explique un agent de police auprès du quotidien francilien. Et de poursuivre : « Mais la plupart de ces fraudeurs, s’ils se montrent prudents, passent sous nos radars. Quand les conducteurs non assurés ont un accrochage, il propose un arrangement en prétextant connaître un carrossier ou que les pièces coûtent moins cher que la franchise et le malus pour éviter de révéler qu’ils ne sont pas assurés. »
Quant aux profils de ces chauffards ? « 60 % des auteurs de ces accidents ont moins de 35 ans, et ils sont à 80 % des hommes », assure le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages. « Ce sont surtout des gens qui se moquent des règles et qui sont négligents », juge de son côté un policier.
Pour rappel, rouler sans assurance, en cas de contrôle, peut conduire à une peine de 3 750 euros d’amende et une suspension de permis pouvant atteindre les trois ans. En cas d’accident provoqué sans assurance, le chauffard peut même se retrouver endetté, parfois à vie.
BBC
SANS TITRE
In an unremarkable corner of London's Cheapside district, tucked away behind black wrought-iron fencing, is one of the city's oldest residents. With a towering frame and slightly stooped posture, capped with a broad thatch of leathery, star-shaped leaves, this venerable giant is thought to have presided over the city since at least the 18th Century.
Over its lifetime, the Cheapside tree has lived through countless dramas and innovations – slowly inching its way upwards while stonemasons toiled away erecting early coffee houses and banks, then gradually broadening its shoulders as the first electric hackney carriages rolled along the streets below, and later, shading the cars that replaced them. It's been a stoic witness to the infamous cholera outbreak of 1854 – which led to the introduction of modern sanitation – the 1918 flu pandemic, and the horrors of the Blitz.
But life for this Londoner has not been easy. Hemmed in on one side by buildings and the other by a road, it inhabits one of the most polluted parts of the city. And like most urban trees, when it rains it's often left thirsty. Its roots are squashed into heavily compacted, alkaline soil – with little space to stretch out their tendrils without bumping into concrete. The City of London may be an urban jungle, but it's hardly an idyllic environment for a tree.
In fact, there's emerging evidence that urban trees share many of the burdens of other city residents – often living in cramped conditions, riddled with infectious diseases, and suffering from chronic stress. In this unnatural setting, they tend to live fast and die young – research has found that they have mortality rates nearly twice as high as those in rural areas, with fewer surviving trees every year.
"Street trees are typically not getting older than 30 to 40 years," says Cecil Konijnendijk, professor of urban forestry at the University of British Columbia in Canada. As we speak, he's surveying the health of the trees he can see from his hotel room during a visit to Brussels. "I can see already in a line of six trees one or two that don't look healthy," he says.
The Cheapside London plane tree has barely changed for hundreds of years (Credit: Alamy)
Though it can be easy to think of them as little more than city furniture, urban trees are very much alive – and their struggle to survive is only becoming more extreme. Without a radical rethink of the living conditions of this long-overlooked community, some experts are concerned that our cities could soon lose much of their greenery altogether.
How have some trees survived in these dystopian environments for so long? And what can be done to save the others?
A secret tryst
It all started in the 17th Century. As global trade took off between Western countries and their colonies, among the endless crates of imported spices, silks, ancient artefacts and tea were millions of tiny guests – seeds. Explorers and merchants sent these tiny souvenirs back from wherever they travelled – so as the map expanded, so did the plants available in Britain. Soon English gardens were transformed into showrooms for the flora in the furthest reaches of the planet.
It's around this time that the London plane tree came into being. To this day, its origins remain a mystery. But somehow, amid the chaotic meeting of the so-called New World and the Old, two plants from continents thousands of miles apart – an American sycamore and an Oriental plane – met and reproduced.
One possibility is that the two strangers may have coexisted on the grounds of the Oxford Botanical Garden, where one botanical thing led to another. An alternative theory is that they hooked up in Spain, where their offspring was first described. Either way, the result was a large, strikingly beautiful tree with a fast growth rate and an unusually robust constitution, able to survive in one of the harshest environments on Earth – human cities. It didn't take long for the London plane to be a hit.
Within a century these noble plants could be found scattered across London. The exact age of the Cheapside tree is hotly disputed – some say it belongs to this first generation, making it up to 300 years old, while the City of London asserts that it was planted in 1820 at a cost of sixpence.
For regular trees, these early additions are still just youngsters. But for city trees, they're positively ancient.
Gingko trees have barely changed since they first appeared on the planet 200 million years ago – but they happen to make remarkably good city residents (Credit: Getty Images)
In the 19th Century, London plane trees were used to transform the city's layout, turning previously naked streets into familiar leafy boulevards – inspired by the same trend in Paris. (One particularly broad specimen in London's Mayfair, dating back to the Victorian era, was valued at £750,000 by tree officers from the local authority in 2008.)
Even as the harsh living conditions of the Industrial Revolution began to take hold, London plane trees continued to cling on where others got sick. In addition to being unusually hardy, the hybrid giants had some quirky features that helped them adjust to city life, such as the ability to slough off the outer layers of their smog-coated trunks to reveal a fresh patchwork of green and white bark beneath.
By the 1920s, the London plane represented 60% of their city namesake's trees, and their almost-cartoonishly straight trunks and fluffy crowns had become a regular fixture in many other urban centres around the globe, from Sydney to New York City. They were soon joined a handful of other species, such as the common lime (also known as the linden tree), which currently makes up 45% of the canopy in the Finnish capital Helsinki.
From working with contaminated city soil to reconsidering weeds, pests and even lawns, gardening is changing as we adapt it to the realities of modern life. This series takes a look at its future in the 21st Century – and explores how it can be updated to fit with modern sensibilities and challenges, such as environmental awareness and pollution.
An unappealing prospect
Today the London plane is not as dominant as it once was – or quite as robust. Research in the Czech Republic has found that the trees' health has been steadily deteriorating, and in any given year, the proportion of sickly individuals can be up to 97.5%. It's widely accepted that when trees are stressed out by their local environment – such as warming cities or life in a concrete street box – they become particularly susceptible to a range of diseases. And this variety has been catching a new kind of fungal infection that causes characteristic sores, or "cankers" on the trunk.
Even for the long-suffering London plane, the conditions in modern cities are a step too far.
While other city trees' bark used to get choked up with smog, London plane trees simply sloughed theirs off (Credit: Getty Images)
"One of the greatest challenges [for trees in city environments] is just space," says Andy Hirons, a senior lecturer in Arboriculture at Myerscough College in Lancashire, pointing out that large trees in the wild have vast root structures, often sprawling out nearly as far as their branches do. But in cities, the spaces we carve out for them are "often woefully inadequate for the size of the tree and the ambition those planting the tree have for it", he says.
These confined conditions then lead to other issues, such as localised droughts – a common problem, as a tree's roots can quickly mop up the water in its little pocket of land. "A tree with a smaller working environment will cause it to dry out much quicker, so they'll experience drought cycles," says Hirons. "And, you know, if a tree is always living on the edge of that sort of stress, they become more vulnerable to pathogens, pests, etc, just like us."
Not only are city trees imprisoned in small slivers of soil, the soil itself is the equivalent of junk food – without the acidic organic matter that would usually cover the forest floor, the root environment tends to be alkaline, hindering their ability to absorb nutrients.
Even the soil's structure is all wrong: where there should be pockets of air, the soil is compacted into dense clumps. "This means that it's physically much more difficult for the roots to grow through and expand," says Hirons. Eventually this limits their distribution and scale, further limiting their underground world.
Then there's the pollution. This is ubiquitous – in the soil, there are heavy metals, as well as salt from the de-icing of roads and chemical contaminants from building materials. In the air, particulates block up microscopic pores in city trees' leaves and smother delicate structures on the surface of the trunk – which plays a surprisingly important role in gas exchange and photosynthesis – while nitrogen oxides are absorbed by the leaves, leading to potentially toxic accumulations.
Finally, there's the trees' human neighbours.
Cities tend to trap more heat than the surrounding countryside, forming "heat islands" – so the best city trees can withstand high temperatutes (Credit: Getty Images)
"There are big problems with the ways we interact with trees," says Hirons. He lists off some common crimes humans commit against their woody bystanders – resting bikes on them, using their protective enclosures as litter bins, encouraging pets to urinate all over their trunks, which alters the ground chemistry. Perhaps most bizarrely, some people even train their dogs to bite living branches. "[It's] just crazy. Once that bark is lost, it's devastating for the tree – it's like losing your skin," he says.
Crucially, many of the oldest urban trees will have spent the majority of their lives in conditions that were significantly less desperate. While in human terms the invention of tarmac in 1902 may seem like the distant past, for a three-century-old tree the era of these impermeable surfaces – which allow precious water to flow off into drainage channels rather than percolating down into the ground where it can be accessed – is relatively new.
"Effectively what you're doing [with hard street coverings like tarmac and paving] is decoupling the climate, in terms of precipitation, from the experience of the tree," says Hirons. Today city trees in some of the wettest parts of the planet are effectively inhabiting miniature deserts. They're also suffocating.
"Impermeable surfaces really reduce the gas exchange between the root system and the atmosphere as well," says Hirons. Just like humans, trees need to breathe – they must be able to absorb oxygen through their roots in order to release the energy from their food.
"They had much, much better rooting environments [in the past] in many ways," says Hirons, who explains that 200 years ago pavements were wider and trees weren't competing with fibre optic broadband cables for space. "And it's difficult to see how that's going to be pulled back."
In short, just because old trees have made it this far, there's no guarantee they'll survive another century.
Many of London's oldest street trees were planted centuries ago, before the invention of the things that can make their lives difficult today – like tarmac (Credit: Alamy).
A tricky brief
Enter the next generation of city trees, which experts are struggling to recruit.
One challenge is the new awareness of the importance of biodiversity, both for its ecological benefits and as an insurance against new diseases or pests that could wipe out whole species. When Dutch elm disease swept around the globe in the 1960s and 70s, it killed off around 25 million trees in Britain alone. By 1976, the United States had already lost around 38 million trees – few survived.
All this means that city planners can no longer rely on an elite pool of high-performing trees, such as the London plane. Instead, they're on the lookout for a more varied supply which can thrive in the increasingly harsh conditions urban forests have to offer. And it hasn't been easy.
According to one estimate, there are currently around 800,000 street trees in London, with the ones that end up on pavements carefully selected by developers and city arborists. But even once they've identified a species that could work, getting hold of enough of these trees to populate a city is a huge challenge. There's often little incentive for plant nurseries to invest the time and money it takes to grow young trees unless they know there's going to be a market for them in 10 years' time – and at the moment, most demand is for a narrow selection of small trees like silver birches.
"Frankly, just sticking in really small rowans or birches is not really going to deliver what we want in the future," says Hirons. "You take away those last statuesque plane trees, and that's what you're left with."
For more stories about plant life and the role it plays on our planet, please visit Our Green Planet, a digital initiative from BBC Earth in association with The Moondance Foundation. It aims to raise awareness of the beauty and fragility of our planet’s green ecosystems, forging a deeper understanding of the important role that plants play in biodiversity.
Next there's the surprisingly high mortality rate for young trees, which are particularly vulnerable in the years it takes for them to establish in their new home. Hirons says this is currently around 13% – but in some situations it's significantly higher. Nearly 50% of the new trees added to one street in Toronto, Canada were dead within three years.
However, Hirons is optimistic that cities can solve these problems.
One important change will be to make it clear to growers that there is demand for certain larger tree species, in advance of when they're needed. But even more vital is designing the spaces they will inhabit with their physiological requirements in mind – ideally, larger pockets of land where they can develop healthy root systems.
Trees whose roots are smothered by hard surfaces like concrete, tarmac or paving slabs can be chronically stressed (Credit: Getty Images)
And support in their early years is also crucial. "It's like with human children – if you don't have a good start, you will get the consequences later in your life," says Konijnendijk. "It means we need to help them along the way, basically." This includes things like "mulching" – adding organic matter to the root surface to seal in moisture – watering, and making sure they've got enough space, above and below ground.
If urban planners get it right, over the next few decades cities across the globe may soon break away from the monoculture aesthetic that London plane trees have lent them for centuries – and pioneer something more colourful. Hirons is rooting, quite literally, for more gingkos (ancient trees that once lived alongside dinosaurs) which are currently popular in Japan.
"I do like gingkos," says Hirons. "I think they've got a lot of character they become sort of more and more on unweildy and wild as they get older. They're really resilient, and they also can deliver just fantastic yellow-gold autumn colour as well." Of course, what he'd really like to see are baobabs – strange, bulbous trees that flourish in the Sahel region of Africa on the edge of the Sahara desert – "but then we really would be in the realm of serious climate change…" he says.
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Zaria Gorvett is a senior journalist for BBC Future and tweets @ZariaGorvett
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Putin’s Threats Highlight the Dangers of a New, Riskier Nuclear Era
After generations of stability in nuclear arms control, a warning to Russia from President Biden shows how old norms are eroding.
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By David E. Sanger and William J. Broad
WASHINGTON — The old nuclear order, rooted in the Cold War’s unthinkable outcomes, was fraying before Russia invaded Ukraine. Now, it is giving way to a looming era of disorder unlike any since the beginning of the atomic age.
Russia’s regular reminders over the past three months of its nuclear might, even if largely bluster, were the latest evidence of how the potential threat has resurfaced in more overt and dangerous ways. They were enough to draw a pointed warning to Moscow on Tuesday from President Biden in what amounted to a tacit acknowledgment that the world had entered a period of heightened nuclear risks.
“We currently see no indication that Russia has intent to use nuclear weapons in Ukraine, though Russia’s occasional rhetoric to rattle the nuclear saber is itself dangerous and extremely irresponsible,” Mr. Biden wrote in a guest opinion essay in The New York Times. “Let me be clear: Any use of nuclear weapons in this conflict on any scale would be completely unacceptable to us as well as the rest of the world and would entail severe consequences.”
Those consequences, though, would almost certainly be nonnuclear, officials said — a sharp contrast to the kind of threats of nuclear escalation that Washington and Moscow pursued during the Cold War.
Such shifts extend well beyond Russia and include China’s moves to expand its arsenal, the collapse of any hope that North Korea will limit — much less abandon — its cache of nuclear warheads and the emergence of so-called threshold states, like Iran, which are tantalizingly close to being able to build a bomb.
During the Trump administration, the United States and Russia pulled out of arms treaties that had constrained their arsenals. Only one — New START, which limits both sides to 1,550 deployed strategic weapons — was left in place. Then, as the Ukraine war started in February, talks between Washington and Moscow on what might replace the agreement ended abruptly.
With the Biden administration stepping up the flow of conventional weapons to Ukraine and tensions with Russia high, a senior administration official conceded that “right now it’s almost impossible to imagine” how the talks might resume before the last treaty expires in early 2026.
Last summer, hundreds of new missile silos began appearing in the Chinese desert. The Pentagon declared that Beijing, which had long said it needed only a “minimum deterrent,” was moving to build an arsenal of “at least” 1,000 nuclear arms by 2030.
The commander of United States Strategic Command, the military unit that keeps the nuclear arsenal ready to launch, said last month that he was worried Beijing was learning lessons from Moscow’s threats over Ukraine and would apply them to Taiwan, which it similarly views as a breakaway state.
The Chinese are “watching the war in Ukraine closely and will likely use nuclear coercion to their advantage” in future conflicts, the commander, Adm. Charles A. Richard, told Congress. Beijing’s aim, he said, “is to achieve the military capability to reunify Taiwan by 2027, if not sooner.”
Other administration officials are more skeptical, noting that Russia’s saber rattling failed to deter the West from arming Ukraine — and that the lesson China may take away is that nuclear threats can backfire.
Others are learning their own lessons. North Korea, which President Donald J. Trump boasted he would disarm with one-on-one diplomacy, is building new weapons.
South Korea, which Mr. Biden visited last month, is once again openly debating whether to build a nuclear force to counter the North, a discussion reminiscent of the 1970s, when Washington forced the South to give up a covert bomb program.
In South Korea and beyond, Ukraine’s renunciation of its nuclear arsenal three decades ago is seen by some as a mistake that left it open to invasion.
Iran has rebuilt much of its nuclear infrastructure since President Donald J. Trump abandoned the 2015 nuclear agreements. Reports from the International Atomic Energy Agency suggest that Tehran can now produce the fuel for a nuclear weapon in weeks, though the warhead would take a year or more.
What is fast approaching, experts say, is a second nuclear age full of new dangers and uncertainties, less predictable than during the Cold War, with established restraints giving way to more naked threats to reach for such weapons — and a need for new strategies to keep the atomic peace.
Andrew F. Krepinevich Jr., a senior fellow at the Hudson Institute, argued recently in Foreign Affairs that the dawning era would feature “both a greater risk of a nuclear arms race and heightened incentives for states to resort to nuclear weapons in a crisis.”
Threats of Doom
President Vladimir V. Putin of Russia opened the Ukraine war with a declaration that he was putting his nuclear abilities on some kind of heightened alert — a clear message to Washington to back off. (There is no evidence that he moved any nuclear weapons or loosened the controls on their use, William J. Burns, the C.I.A. director, said recently.)
It was the latest expression of a Putin strategy to remind the world that even if Russia’s economy is about the size of Italy’s and its influence is eclipsed by China’s rise, its nuclear arsenal remains the largest.
In the years leading up to the Ukraine invasion, Mr. Putin regularly punctuated his speeches with nuclear propaganda videos, including one that showed a swarm of warheads descending on Florida. In March 2018, when he announced the development of a 78-foot-long, nuclear-armed torpedo meant to cross an ocean and blanket an area larger than California with radioactivity, he called it “amazing” and “really fantastic” — as an accompanying video showed it exploding in a gargantuan fireball.
A popular Sunday news show in Russia recently featured an animation that again showcased the giant torpedo, claiming the weapon could explode with a force of up to 100 megatons — more than 6,000 times as powerful as the American atomic bomb that destroyed Hiroshima — and turn Britain “into a radioactive desert.”
It was all a little heavy-handed, even for a bruised Mr. Putin. But inside the Pentagon and the National Security Council, his bluster has focused attention on another part of the Russian arsenal: tactical or “battlefield” weapons, relatively small arms that are not covered by any treaty and are easy to transport. Russia possesses a stockpile of 2,000 or so, 20 times more than NATO’s arsenals.
They are designed by the Russians to blur the distinction between conventional and nuclear weapons, which strategists fear makes their use more thinkable.
In war games and field exercises, Russian troops have simulated the transition from conventional to tactical nuclear weapons as an experiment in scaring off adversaries. In Russian military doctrine, this is called “escalate to de-escalate.”
Preparing a Response
A sign of the risks of this new age has been a series of urgent meetings in the administration to map out how Mr. Biden should respond if Russia conducts a nuclear detonation in Ukraine or around the Black Sea. Officials will not discuss the classified results of those tabletop exercises.
But in public testimony to Congress last month, Avril D. Haines, the director of national intelligence, said that officials believed Mr. Putin would reach for his arsenal only if “he perceives that he is losing the war in Ukraine, and that NATO in effect is either intervening or about to intervene.”
Intelligence officials say they think the chances are low, but that is higher than what anyone was projecting before the invasion.
“There are a lot of things that he would do in the context of escalation before he would get to nuclear weapons,” Ms. Haines said.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Military aid. The United States said it will send Ukraine advanced rockets as part of a new $700 million aid package, while Germany promised a modern air-defense system. The buttressing of Ukraine’s weaponry underscores Western resolve to hobble Russia’s war effort at a critical time.
On the ground. Russian troops have stormed the city of Sievierodonetsk in Ukraine’s east and converged in the city center, according to a local official. The fall of Sievierodonetsk would give President Vladimir V. Putin’s forces the last major city in the Luhansk province still in Ukrainian hands.
Russian oil embargo. European Union members finally reached an agreement on a Russian oil embargo and new sanctions against Russia. The long-delayed deal effectively exempts Hungary, which had opposed the embargo, from the costly step the rest of the bloc is taking to punish Russia.
Grain exports. Following the agreement, European leaders are now focusing on ways to prop up Ukraine’s economy, including exploring several options to confront a Russian blockade of much-needed Ukrainian grain amid warnings of a global food crisis.
The White House, the Pentagon and the intelligence agencies are examining the implications of any potential Russian claim that it is conducting a nuclear test or the use by its forces of a relatively small, battlefield nuclear weapon to demonstrate its ability.
As Mr. Biden’s opinion article hinted, his advisers are quietly looking almost entirely at nonnuclear responses — most likely a combination of sanctions, diplomatic efforts and, if a military response is needed, conventional strikes — to any such demonstration of nuclear detonation.
The idea would be to “signal immediate de-escalation” followed by international condemnation, said one administration official who spoke on the condition of anonymity to provide insight into classified topics.
“If you respond in kind, you lose the moral high ground and the ability to harness a global coalition,” said Jon B. Wolfsthal, a nuclear expert who was on the National Security Council during the Obama administration.
Mr. Wolfsthal noted that in 2016, the Obama administration ran a war game in which participants agreed that a nonnuclear response to a Russian strike was the best option. Ms. Haines, then President Barack Obama’s deputy national security adviser, ran the simulation.
Scott D. Sagan, a specialist in nuclear strategy at Stanford University’s Center for International Security and Cooperation, called the development of a nonnuclear response an “extremely important” development.
“The response need not be a response in kind,” he said.
But details matter. A test by Russia over the ocean, where no one dies, might be one thing; one in a Ukrainian city that kills people might result in a different response.
Henry Kissinger noted in a recent interview with The Financial Times that “there’s almost no discussion internationally about what would happen if the weapons actually became used.” He added: “We are now living in a totally new era.”
A New Chinese Puzzle
For decades, Beijing was satisfied with having a few hundred nuclear weapons to assure that it could not be attacked — and that it would retain a “second strike” ability in case nuclear weapons were used against it.
When satellite images began showing new intercontinental ballistic missile silos being dug on the edge of the Gobi Desert last year, it set off a debate in the Pentagon and U.S. intelligence agencies about what China’s leader, Xi Jinping, intended, especially at a time when he appeared to be steering toward a confrontation over Taiwan.
The simplest theory is that if China is going to be a superpower, it needs a superpower-sized arsenal. But another is that Beijing recognizes that all the familiar theories of nuclear balance of power are eroding.
“China is heralding a paradigm shift to something much less stable,” Mr. Krepinevich wrote, “a tripolar nuclear system.”
Administration officials say that every time the subject is raised, their Chinese counterparts make clear they will not discuss entering arms control agreements. As a result, they are unclear about Mr. Xi’s intentions. For example, might China extend the protection of its nuclear arsenal over other states it is trying to lure into its orbit?
All this is the subject of a classified study that the Pentagon recently sent to Congress. But so far, none of it has been openly debated.
“Everybody’s scurrying for a nuclear umbrella and, if they can’t get that, thinking about getting their own weapons,” said David Albright, the president of the Institute for Science and International Security, a private group in Washington that tracks the spread of nuclear arms.
He called the Middle East prime territory for further atomic ambitions. As Iran has inched toward a bomb, Saudi Arabia and Turkey have talked publicly about the possibility of matching whatever Tehran does.
“They’re up to something,” Mr. Albright said of Saudi Arabia, “and they’re rich.”
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L'Humanité
Une mission flash sur la santé qui fait pschitt
ActuEn visite à Cherbourg, mardi, le président de la République a annoncé la mise en place d’une mission d’un mois pour évaluer les difficultés aux urgences. Un coup de communication loin de prendre en compte la catastrophe en cours.
Cécile RousseauDes effets d’annonce à n’en plus finir. Alors que plus de 120 services d’urgence sont en grande situation de tension ou sont partiellement fermés, que les médecins de ville sont débordés et l’ensemble des soignants désespérés face à la charge de travail, Emmanuel Macron persiste à faire des coups de communication. En visite au CHU de Cherbourg (Manche), en compagnie de la ministre de la santé Brigitte Bourguignon, mardi, il a été interpellé par plusieurs personnels. Dans cet hôpital, parmi tant d’autres, l’accès aux urgences est réduit. A moins d’une urgence vitale, seul un appel préalable au 15 peut permettre une admission à certaines heures. En guise de réponse, le président de la République a annoncé le lancement d’une nouvelle mission flash «d’un mois sur les soins non programmés» confiée au président de Samu-Urgences de France, François Braun.
«Territoire par territoire», celle-ci doit expliquer «où sont les manques, pouvoir les chiffrer» et donner des premières pistes pour répondre à ce problème avant l’été, a détaillé le chef de l’Etat. Interrogé par France Info, Pierre Schwob Tellier du Collectif Inter-urgences a pointé l’insuffisance de cette mesure : «Il me semble que les rapports du Sénat et de l’Assemblée nationale ont déjà décrit la situation dans les hôpitaux.» (...) «J’ai plus de craintes que d’espoir», déplore-t-il, en rappellant que «la dernière mission sur les urgences a conduit au pacte de refondation de 2019 et cela s’est soldé par la mise en place d’un forfait urgence». Depuis le 1er janvier, les patients qui se rendent aux urgences sans être hospitalisés doivent régler 19,61 euros.
A l’issue d’une table ronde avec «tous les acteurs de la santé» (urgentistes, infirmiers, médecins généralistes, administration), Emmanuel Macron a également précisé lancer «à partir de juillet» sa grande conférence sur la santé avec toutes les parties prenantes. Il y a «une vraie révolution collective à faire», a-t-il plaidé. Reste à savoir dans quel sens elle va aller... De son côté, la CGT ainsi que neuf syndicats et associations appellent plus que jamais à une journée d’action nationale le 7 juin prochain.
Santé L'Humanité
« Le mot riche est toujours tabou »
EntretienClasse sociale L’Observatoire des inégalités publie son deuxième rapport sur le sujet. Pour sa coautrice, Anne Brunner, ces données décrivant les réalités des plus aisés sont essentielles à la définition des politiques publiques.
Stéphane GuérardAnne Brunner Directrice d’études à l’Observatoire des inégalités
Des riches un peu moins nombreux qu’il y a dix ans, mais nettement plus aisés qu’il y a vingt ans, que la sortie de la crise sanitaire pourrait rendre encore plus fortunés. Pour sa seconde édition, le « Rapport sur les riches en France », publié par l’Observatoire des inégalités, propose une objectivation des conditions de vie des possédants d’autant plus intéressante que les législatives approchent.
Votre rapport vient-il à nouveau compenser le manque de données sur les riches en France ?
Il y a eu des progrès sur cette question, notamment sous l’impulsion de Thomas Piketty et de l’Observatoire des inégalités mondiales. Notre rôle est de les rassembler pour les mettre à disposition d’un large public en les rendant compréhensibles. Car, contrairement à la pauvreté qui ne manque pas d’études, il y a encore des trous. Nous ne disposons pas, par exemple, d’un seuil de richesse comme il en existe un pour déterminer la pauvreté. Voilà pourquoi nous en avons proposé un, fixé à deux fois le revenu médian.
Vous reprenez le seuil au-delà duquel on peut être considéré comme riche, fixé dans le précédent rapport : 3 673 euros de revenus mensuels après impôts pour un célibataire et 5 500 euros pour un couple. Les nouvelles données
le légitiment-elles ?
Nous avons conscience que ce seuil de 3 673 euros par mois pour un célibataire ne recouvre pas les mêmes réalités selon que l’on est un jeune cadre parisien ou un retraité à Tours. La principale critique qui nous a été faite consiste à affirmer que l’on n’est pas riche quand on dispose de ces 3 700 euros. Certes, les ultrariches gagnent bien plus. Mais il existe encore une pudeur ou un tabou autour du mot « riche ». Seuls 7 % des Français gagnent plus de 3 700 euros, soit 4,5 millions d’individus. Notre indicateur permet de montrer comment le nombre de riches évolue, comment leurs revenus et patrimoine se comportent. Mais nous parlons aussi de capital culturel, du diplôme qui protège des aléas, de la sécurité de l’emploi, la richesse ne s’arrête pas au financier.
Vous parlez de pudeur vis-à-vis du mot même de « riche ». Comment l’expliquez-vous ?
Il y a une part d’entre-soi. Une partie des gens disposant d’un tel niveau de revenus, qui vivent dans les lieux de décision parisiens ou dans les milieux de la bourgeoisie économique et culturelle, n’ont pas forcément conscience de faire partie des riches. C’est aussi le résultat d’une ségrégation sociale. On ne se rend pas forcément compte que l’on appartient à une classe sociale. Il y a enfin une discrétion consciente et volontaire à maintenir sur ce sujet, portée souvent par les plus riches. Voilà pourquoi il est indispensable de décrire l’ensemble de la société, y compris sa branche la plus aisée. C’est grâce à cette connaissance que l’on peut proposer des politiques publiques.
De quel ordre pourraient être ces politiques publiques ? Sortez-vous ce rapport pour peser sur les législatives ?
Nous donnons quelques pistes en creux sur une possible réforme fiscale, sur l’héritage et la taxation du patrimoine. Mais notre rôle est de dresser un état des lieux pour que ceux qui ont la responsabilité de déterminer ces politiques publiques puissent le faire en toute connaissance de cause. On espère que les candidats aux législatives, les élus, les pouvoirs publics, s’en empareront.
Le nombre de riches n’a pas augmenté ces dix dernières années. Comment l’expliquez-vous, alors que les inégalités semblent avoir explosé ?
De 2010 à 2019, le nombre de riches a même un peu diminué, de l’ordre de 745 000 personnes en moins. Mais, sur vingt ans, le constat est différent. 2011 correspond en fait à un pic de leur niveau de vie. Les années 2000 ont constitué une décennie très faste pour leurs revenus comme pour leur patrimoine. Ensuite, après une légère baisse enregistrée en 2012 et 2013, du fait des mesures post-crise de 2008, les courbes se sont stabilisées. Les dernières années n’indiquent pas d’explosion du nombre de riches. La situation est différente si l’on ressert la focale sur le 1 % le plus riche. La valeur des 500 plus grandes fortunes professionnelles a été multipliée par quatre en vingt ans. L’accumulation des richesses a été indécente pour le 1 % et le 0,01 % des plus fortunés.
Qu’indiquent les premières statistiques de 2020 et 2021, années de crise sanitaire ?
Il faut attendre les données consolidées. Les premières statistiques n’indiquent pas de changement majeur pour les revenus des 10 % les plus aisés. En revanche, du côté de leur patrimoine, il faut s’attendre à une augmentation des inégalités. Les individus au-dessus de notre seuil des 3 700 euros se sont constitué un surcroît d’épargne qui participera probablement à la constitution de patrimoine supplémentaire, immobilier et financier. Quant aux très, très riches, le seul versement de dividendes record, en 2021 et 2022, indique que leur fortune va atteindre des sommets.
Dans ce contexte, vous proposez un focus sur l’héritage. Dans quel sens les statistiques éclairent-ellesle débat politique autour de sa taxation ?
C’est un autre exemple du manque de statistiques. Nous ne possédons plus de données fiscales sur le sujet depuis 2006. Les chiffres dont nous disposons montrent que la fraction des individus qui héritent est beaucoup plus faible que ce que l’on croit. Seuls 37 % des ménages avaient reçu un héritage en 2018. Et 87 % des héritages sont inférieurs à 100 000 euros. Les montants plus importants se cristallisent sur les cadres supérieurs, les professions libérales ou les chefs d’entreprise, les familles déjà riches. Aujourd’hui, deux tiers des patrimoines proviennent de l’héritage. La polémique sur la spoliation que représenterait sa taxation ne s’appuie sur aucun chiffre tangible.
richesinégalitésgrandes fortunesclasses sociales BBC
Kate Bush running up that chart thanks to Stranger Things
Kate Bush has been popular with music fans for decades, but she has suddenly reached a new audience thanks to the latest series of Stranger Things.
Season four of the hit Netflix sci-fi horror broke the streaming giant's record for the biggest-ever premiere weekend for an English-language series.
Bush's 1985 track Running Up That Hill features in the season's first episode.
As a result, the track has gone viral on social media and is now top of Spotify's daily songs chart in the UK.
After being widely shared by fans on TikTok and Twitter, Running Up That Hill replaced Harry Styles at number one in streaming service's ranking.
It also became Spotify's fourth-most streamed song worldwide, and topped the Apple iTunes chart.
Running Up That Hill, taken from the 63-year-old English singer-songwriter's fifth album Hounds of Love, had previously peaked at number three in the UK, but thanks to Stranger Things it is currently her most streamed track.
In 2012, Running Up That Hill re-entered the top 10 of the official UK singles chart, after featuring in the closing ceremony of the London Olympics, and it could do so again this coming Friday.
What do the fans think?
Some fans who have been supporters of Bush for years expressed frustration that is has taken a Netflix show and some love on social media to bring her music back into the spotlight.
One fan, who admitted to discovering the track himself due to a cover by rock band Placebo, posted that it was "[messed] up kids are finally finding out about Kate Bush through Stranger Things".
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Others, however, seem pleased Bush has found new fans from Generation Z. One user posted: "People being sad that Kate Bush is 'going mainstream' (i.e being heard by a new generation of kids) because she's featured on Stranger Things. Weird."
"[Bush] is brilliant. Everyone should hear Running up that Hill for the first time once."
Another fan posted: "I think the funniest part about the resurgence [of] Running Up That Hill is having right now is that Kate Bush herself probably has no idea that it's happening."
Spoiler alert: The next section features some plot details from Stranger Things.
Set in the 1980s, Stranger Things has a suitably retro soundtrack and Running Up That Hill is heard playing on the Walkman of Max, the character played by Sadie Sink. The song becomes intrinsically linked with her battle with the wicked Upside Down demon Vecna.
Nora Felder, the show's music supervisor, told Vanity Fair the series needed something that would be a young teen's favourite song in 1986, but one that would also express the character's sense of depression and isolation after the violent death of her brother.
"The song really needed to resonate with Max's experience and amplify her need for strength and support at that time," Felder explained.
"The more the song marinated in my conscious awareness, I realized this was something that could be special."
The song, which reappears in other key scenes, carries the refrain: "If only I could make a deal with God, I'd get him to swap our places".
Originally called A Deal With God, the title was changed by the record label out of concern it would be banned in some religious countries.
In an interview in 1985, Bush confirmed the song was about "a relationship between a man and a woman", their differences, and their attempts to overcome them and truly understand each another.
"They love each other very much, and the power of the relationship is something that gets in the way," she explained.
"It creates insecurities. It's saying if the man could be the woman and the woman the man, if they could make a deal with God, to change places, that they'd understand what it's like to be the other person and perhaps it would clear up misunderstandings.
"You know, all the little problems; there would be no problem."
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Bush's atmospheric pop ballad appears in the new series alongside other retro hits, including Talking Heads' Psycho Killer and Dead or Alive's You Spin Me Round (Like a Record).
Running Up That Hill it isn't the first record to receive renewed interest after being shared on TikTok.
In 2020, Fleetwood Mac's drummer Mick Fleetwood revealed his surprise at finding his band's 1977 hit song Dreams had gone viral thanks to Nathan Apodaca from Idaho filming himself skateboarding to the track while drinking cranberry juice.
It helped Dreams to its biggest ever week on streaming services - with more than eight million streams in the US in a week.
Netflix announced this week that season four of Stranger Things, which again stars Millie Bobby Brown and Winona Ryder, had been watched for a record 287 million hours over the weekend, topping series two of Bridgerton.
Critics described the new series as "formulaic but fabulous".
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Un détenu de la prison de Rennes accuse des surveillants de violences et dépose plainte
Cinq mois après, toujours rien. Lundi 30 mai, l’avocate d’un détenu de la prison de Rennes, qui accuse des surveillants pénitentiaires de violences à son encontre, a dénoncé auprès de Ouest-France l’inertie de la justice dans cette affaire. Les faits remontent au 28 novembre 2021 à la prison de Rennes-Vezin. Ce jour-là, le détenu, âgé de 22 ans, et placé en détention provisoire pour suspicion de meurtre, aurait été agressé gratuitement par des surveillants pénitentiaires. Sauf que la version des surveillants diverge : ceux-ci affirment avoir été agressés par le détenu et auraient dû le maîtriser.
L’avocate monte au créneau
« Ce n’est pas lui qui a commis les violences. Il a été bousculé et plaqué contre le mur », affirme Me Saadaoui, avocate du détenu, qui a demandé à visionner les images des caméras de surveillance de la prison. « On a la preuve qu’il n’a rien fait », assène l’avocate. Et de fait, le détenu a été relaxé par la commission de discipline de la prison. Il a porté plainte contre les surveillants incriminés pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » et « usage de faux ». Cependant, la procédure n’avance pas : « Elle a été adressée au procureur le 17 décembre 2021. Depuis, je me renseigne sur l’état d’avancement. On me répond que la plainte est en cours de transmission. Aucun service d’enquête n’a encore été saisi », déplore l’avocate, qui affirme : « Quand un détenu commet un délit, il est rapidement jugé en comparution immédiate. En revanche, le traitement est bien différent quand un détenu dépose plainte. Il ne se passe rien. Il y a une justice à deux vitesses. »
Rennes : les dernières actualités
New York Times - World
Europe’s Russian Oil Ban Could Mean a New World Order for Energy
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The effort could hurt Russia but could also help drive up already high oil prices, hurting the global economy and enriching energy companies.
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By Clifford Krauss
HOUSTON — The European Union’s embargo on most Russian oil imports could deliver a fresh jolt to the world economy, propelling a realignment of global energy trading that leaves Russia economically weaker, gives China and India bargaining power and enriches producers like Saudi Arabia.
Europe, the United States and much of the rest of the world could suffer because oil prices, which have been marching higher for months, could climb further as Europe buys energy from more distant suppliers. European companies will have to scour the world for the grades of oil that their refineries can process as easily as Russian oil. There could even be sporadic shortages of certain fuels like diesel, which is crucial for trucks and agricultural equipment.
In effect, Europe is trading one unpredictable oil supplier — Russia — for unstable exporters in the Middle East.
Europe’s hunt for new oil supplies — and Russia’s quest to find new buyers of its oil — will leave no part of the world untouched, energy experts said. But figuring out the impact on each country or business is difficult because leaders, energy executives and traders will respond in varying ways.
China and India could be protected from some of the burden of higher oil prices because Russia is offering them discounted oil. In the last couple of months, Russia has become the second-biggest oil supplier to India, leapfrogging other big producers like Saudi Arabia and the United Arab Emirates. India has several large refineries that could earn rich profits by refining Russian oil into diesel and other fuels in high demand around the world.
Ultimately, Western leaders are aiming to weaken President Vladimir V. Putin’s ability to wreak havoc in Ukraine and elsewhere by denying him billions of dollars in energy sales. They hope their moves will force Russian oil producers to shut down wells because the country does not have many places to store oil while it lines up new buyers. But the effort is perilous and could fail. If oil prices rise substantially, Russia’s overall oil revenue may not fall much.
Other oil producers like Saudi Arabia and Western oil companies like Exxon Mobil, BP, Shell and Chevron stand to do well simply because oil prices are higher. The flip side is that global consumers and businesses will have to pay more for every gallon of fuel and goods shipped in trucks and trains.
“It’s a historic, big deal,” said Robert McNally, an energy adviser to President George W. Bush. “This will reshape not only commercial relationships but political and geopolitical ones as well.”
E.U. officials have yet to release all the details of their effort to squelch Russian oil exports but have said those policies will go into effect over months. That is meant to give Europeans time to prepare, but it will also give Russia and its partners time to devise workarounds. Who will adapt better to the new reality is hard to know.
According to what European officials have said so far, the union will ban Russian tanker imports of crude oil and refined fuels like diesel, representing two-thirds of the continent’s purchases from Russia. The ban will be phased in over six months for crude and eight months for diesel and other refined fuels.
In addition, Germany and Poland have pledged to stop importing oil from Russia by pipeline, which means Europeans could reduce Russian imports by 3.3 million barrels a day by the end of the year.
And the union has said European companies will no longer be allowed to insure tankers carrying Russian oil anywhere. That ban will also be phased in over several months. Because many of the world’s largest insurers are based in Europe, that move could significantly raise the cost of shipping Russian energy, though insurers in China, India and Russia itself might now pick up some of that business.
Before the invasion of Ukraine, roughly half of Russia’s oil exports went to Europe, representing $10 billion in transactions a month. Sales of Russian oil to E.U. members have declined somewhat in the last few months, and those to the United States and Britain have been eliminated.
Some energy analysts said the new European effort could help untangle Europe from Russian energy and limit Mr. Putin’s political leverage over Western countries.
“There are many geopolitical repercussions,” said Meghan L. O’Sullivan, director of the geopolitics of energy project at Harvard’s Kennedy School. “The ban will draw the United States more deeply into the global energy economy, and it will strengthen energy ties between Russia and China.”
Another hope of Western leaders is that their moves will reduce Russia’s position in the global energy industry. The idea is that despite its efforts to find new buyers in China, India and elsewhere, Russia will export less oil overall. As a result, Russian producers will need to shut wells, which they will not be able to easily restart because of the difficulties of drilling and producing oil in inhospitable Arctic fields.
Still, the new European policy was the product of compromises between countries that can easily replace Russian energy and countries, like Hungary, that can’t easily break their dependence on Moscow or are unwilling to do so. That is why 800,000 barrels a day of Russian oil that goes to Europe by pipeline was excluded from the embargo for now.
The Europeans also decided to phase in the restrictions on insuring Russian oil shipments because of the importance of the shipping industry to Greece and Cyprus.
Such compromises could undermine the effectiveness of the new European effort, some energy experts warned.
“Why wait six months?” asked David Goldwyn, a top State Department energy official in the Obama administration. “As the sanctions are configured now, all that will happen is you will see more Russian crude and product flow to other destinations,” he said. But he added, “It’s a necessary first step.”
The Russia-Ukraine War and the Global Economy
A far-reaching conflict. Russia’s invasion on Ukraine has had a ripple effect across the globe, adding to the stock market’s woes. The conflict has caused dizzying spikes in gas prices and product shortages, and is pushing Europe to reconsider its reliance on Russian energy sources.
Global growth slows. The fallout from the war has hobbled efforts by major economies to recover from the pandemic, injecting new uncertainty and undermining economic confidence around the world. In the United States, gross domestic product, adjusted for inflation, fell 0.4 percent in the first quarter of 2022.
Energy prices rise. Oil and gas prices, already up as a result of the pandemic, have continued to increase since the beginning of the conflict. The sharpening of the confrontation has also forced countries in Europe and elsewhere to rethink their reliance on Russian energy and seek alternative sources.
Russia’s economy faces slowdown. Though pro-Ukraine countries continue to adopt sanctions against the Kremlin in response to its aggression, the Russian economy has avoided a crippling collapse for now thanks to capital controls and interest rate increases. But Russia’s central bank chief warned that the country is likely to face a steep economic downturn as its inventory of imported goods and parts runs low.
Trade barriers go up. The invasion of Ukraine has also unleashed a wave of protectionism as governments, desperate to secure goods for their citizens amid shortages and rising prices, erect new barriers to stop exports. But the restrictions are making the products more expensive and even harder to come by.
Food supplies come under pressure. The war has driven up the cost of food in East Africa, a region that depends greatly on exports of wheat, soybeans and barley from Russia and Ukraine and is already dealing with a severe drought. Amid dwindling supplies, supermarkets around the world have begun asking customers to limit their purchases of sunflower oil, of which Ukraine is a top exporter.
Prices of essential metals soar. The price of palladium, used in automotive exhaust systems and mobile phones, has been soaring amid fears that Russia, the world’s largest exporter of the metal, could be cut off from global markets. The price of nickel, another key Russian export, has also been rising.
Despite the oil embargo, Europe is likely to remain reliant on Russian natural gas for some time, possibly years. That could preserve some of Mr. Putin’s leverage, especially if gas demand spikes during a cold winter. European leaders have fewer alternatives to Russian gas because the world’s other major suppliers of that fuel — the United States, Australia and Qatar — can’t quickly expand exports substantially.
Russia also has other cards to play, which could undermine the effectiveness of the European embargo.
China is a growing market for Russia. Connected mainly by pipelines that are near capacity, China increased its tanker shipments of Russian crude in recent months.
Saudi Arabia and Iran might lose from those increased Russian sales to China, and Middle Eastern sellers have been forced to reduce their prices to compete with the heavily discounted Russian crude.
Dr. O’Sullivan said the relationship among Russia, Saudi Arabia and other members of the OPEC Plus alliance could become more complicated “as Moscow and Riyadh compete to build and maintain their market share in China.”
Even as energy commercial ties are scrambled, big oil producers like Saudi Arabia and the United Arab Emirates have benefited overall from the war in Europe. Many European companies are now eager to buy more oil from the Middle East. Saudi oil export revenues are climbing and could set a record this year, according to Middle East Petroleum and Economic Publications, which tracks the industry, pushing the kingdom’s trade surplus to more than $250 billion.
India is another beneficiary because it has big refineries that can process Russian crude, turning it into diesel, some of which could end up in Europe even if the raw material came from Russia.
“India is becoming the de facto refining hub for Europe,” analysts at RBC Capital Markets said in a recent report.
But buying diesel from India will raise costs in Europe because it’s more expensive to ship fuel from India than to have it piped in from Russian refineries. “The unintended consequence is that Europe is effectively importing inflation to its own citizens,” the RBC analysts said.
India is getting about 600,000 barrels a day from Russia, up from 90,000 a day last year, when Russia was a relatively minor supplier. It is now India’s second-biggest supplier after Iraq.
But India could find it difficult to keep buying from Russia if the European Union’s restrictions on European companies insuring Russian oil shipments raise costs too much.
“India is a winner,” said Helima Croft, RBC’s head of commodity strategy, “as long as they are not hit with secondary sanctions.”
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France24 - World
The ‘untouchable’ parliamentary speaker at the heart of Lebanon’s next political storm
Issued on: 19/05/2022 - 13:36
Leela JACINTO
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At 84, Nabih Berry is a seasoned Lebanese political player who has been the country’s parliamentary speaker for 30 years. Following Sunday’s legislative elections, the octogenarian stalwart is running for another term. But a record number of newcomers and political opponents are against his reelection – and in Lebanon, that could be dangerous.
On October 14, 2021, residents of Beirut were shaken by deadly armed clashes right by the birthplace of Lebanon’s 1975-1990 civil war.
Six people were killed as rival gunmen fired at each other while residents cowered, schoolchildren dashed for safety, and the city froze with a heightened awareness that Lebanon remains just a hair’s breadth away from all-out sectarian conflict.
The October clashes erupted when a protest by two Lebanese Shiite parties – Hezbollah and Amal – arrived at the Tayouneh roundabout, which links the Christian neighbourhood of Ain El Remmaneh with the Shiite stronghold of Chiyah.
Today, the two rival camps are critical actors in Lebanon’s next political steps following Sunday’s parliamentary elections. At stake is the future of a country in the grips of a devastating economic crisis, which requires an IMF bailout, which in turn needs a functioning government.
The results of Sunday’s vote were encapsulated in headlines this week proclaiming, “Hezbollah and its allies lose parliamentary majority”. News stories hailed the record 13 seats won by reform-minded political newcomers entering a system of entrenched parties and interests.
But the after-party celebrations have been subdued with the glum reckoning that Sunday’s vote has set the stage for a round of backroom dealings and deadlocks at best – or violence at worst.
In the absence of an outright majority in Lebanon’s 128-seat parliament, the largest blocs in the new parliament are the two camps that faced off and traded accusations at the Tayouneh roundabout last year.
The 2022 vote may have heralded a historic rise of reformist newcomers in parliament. But the next step in Lebanon’s democratic process involves the oldest member of parliament.
Enter Nabih Berri, an octogenarian central figure in Lebanon’s postwar politics and an icon – according to critics – of everything that is wrong with the country’s political system.
For many Lebanese who voted for change, Berri is the embodiment of a system that has spawned political paralysis, economic collapse, and the sort of rampant mismanagement that enabled the deadly 2020 Beirut port explosion. “He represents everything that is wrong with the Lebanese system, which is today not only a kleptocracy, but also a gerontocracy,” said Karim Emile Bitar, director of the Institute of Political Science at the Saint Joseph University of Beirut.
‘Quintessential crooked Lebanese political dinosaur’
Exactly a week after the May 15 vote, Lebanon’s newly elected parliamentarians are expected to begin a new legislature following the expiration of the current assembly’s mandate.
Their first mission will be electing a new speaker, a position 84-year-old Berri has held since 1992. After three decades in the powerful post, Berri – the leader of the Shiite Amal party – is in the running for a seventh consecutive term and has no intention of retiring.
“Nabih Berri is the quintessential crooked Lebanese political dinosaur,” explained Bitar. “He has been speaker for the past 30 years, which is unprecedented even by Lebanese standards, and he could very well be elected once again.”
The problem this time though, is that not everyone is inclined, or resigned, to a Berri speakership – and that can be dangerous in Lebanon.
After his party made major gains in Sunday’s vote, the Christian Lebanese Forces (FL) chief and arch Hezbollah foe, Samir Geagea, laid down the gauntlet by vowing never to support Berri's re-election. “Electing the head of parliament will not take place as it used to,” Geagea told a local TV station. “We want a parliamentary speaker that stands for Lebanon.”
First test for the new parliament
But critics say Lebanon’s democratic system serves not so much the nation as the country’s political elites.
Under an antiquated confessional system, the Lebanese presidency is reserved for a Maronite Christian, the prime minister’s post is held by a Sunni Muslim, and the parliamentary speaker’s position goes to a Shiite Muslim.
While Hezbollah and its allies lost its parliamentary majority in the latest election, the two Shiite parties – Hezbollah and Amal – won more seats this year than in 2018. “They will use the argument of so-called consociational democracy,” said Bitar, referring to power-sharing to avoid violence, “saying that even though we do not have an absolute majority in parliament, considering we control all Shiite seats, one of us has to be the speaker and our candidate is Nabih Berry.”
Lebanon’s confessional political arrangement has not changed despite frequent calls for an overhaul, including by a youth-led protest movement that erupted in October 2019 in the wake of the devastating economic crisis.
The protest movement saw several civil society and activist leaders enter the political fray and, for the first time in Lebanese history, win an exceptional 13 seats.
But now that a record number of newcomers have entered parliament, their first test will be their resolve to challenge the Shiite power axis.
Since the end of the Lebanese civil war in 1990, Berri has earned a reputation for being “virtually untouchable”, an indispensable figure wielding charm and force to get his way on the political stage. It was a long journey for the son of a trader, born in West Africa, to the position of Lebanon’s top political zaim – or overlord.
Two Shiite movements rise and become allies
Born in 1938 into a trading family that had moved to Sierra Leone, Berri returned to his native Lebanon, where he earned a law degree and worked in the Lebanese courts in the 1960s.
It was a time when Musa al-Sadr, a charismatic Shiite cleric, arrived in southern Lebanon to set up social services for the historically marginalised Shia community.
At a time when leftists – including communists – in the Arab world were engaged in social justice issues, attracting urban youths, Sadr formed the Harakat al-Mahrumin, or Movement of the Dispossessed. The movement, that later became Amal (Hope), effectively co-opted the Shiite Left, placing religion at the heart of class struggle.
When the Lebanese civil war broke out, the movement initially stayed out of the conflict. But when Berri took over the movement’s leadership in 1980, he didn’t hesitate to get involved in the war. During the bloody, internecine sectarian strife, Berri’s militia fought against almost every side, including at one point, an upstart Shiite rival called Hezbollah.
The 1990s end of the civil war saw Berri, like most Lebanese warlords, turn into state players. Amal settled its differences with the overly religious Hezbollah movement, and the two parties established a mutually beneficial working relationship.
“Nabih Berri is helpful to Hezbollah because he can maintain bridges between Hezbollah and various Western countries which have put Hezbollah on terrorist organisation lists. So, he is Hezbollah’s ally, but he’s also able to talk to the Saudis, the Americans, to the French,” said Bitar. “He is the face that Hezbollah uses when it wants to negotiate with countries that are not ready to talk directly with Hezbollah.”
‘Street smart’ mediator
Berri’s ability to engage with all players and to joke and defuse tensions inside and outside the chamber have made him an indispensable figure in Lebanon’s complex political landscape.
“He does have a sense of humour which is recognised by his supporters and opponents alike. He can always find magical solutions to complex constitutional deadlocks even as these magical solutions, as you can imagine, are very often unconstitutional,” said Bitar.
In his role as a canny mediator, Berri has worked to prevent the country from sliding into another civil war. But critics say the process has unfairly enriched him and his allies while robbing the country of a transparent, accountable political system that can tackle the country’s myriad crises.
“The secret of his success is also that he is indeed very bright, very shrewd. He’s a lawyer, but he’s not a heavyweight intellectual, he’s street smart,” explained Bitar.
Days after the 2022 vote, Hezbollah’s powerful chief Hassan Nasrallah on Wednesday called on all parliamentary factions to cooperate.
Nobody "can claim that the majority belongs to this or that group," said Nasrallah, acknowledging for the first time that his organisation and its allies lost their overall parliamentary majority in Sunday's poll.
The problem though is that Hezbollah, aided by the very able Berri, has historically only “cooperated” on its own terms. Lebanon’s consociationalism, epitomised by its longstanding speaker, has so far prevented conflict by promoting consultation among political elites. It’s at the heart of the system that the Lebanese voted to change. But Berri’s reelection bid highlights the challenges the tiny Middle East country will face in its next democratic steps.
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LEBANON VOTES
Overseas Lebanese vote in key poll with high stakes for crises-hit country
On the ground
Lebanese youths seek a brighter future abroad amid economic, political crises
Lebanon's Hezbollah, allies lose parliament majority in elections
L'Humanité
Qui succèdera à Philippe Martinez à la tête de la CGT ?
ActuLe secrétaire général de la CGT a annoncé, ce mardi, qu’il ne briguera pas un nouveau mandat. Il propose pour lui succéder Marie Buisson, coanimatrice du collectif citoyen Plus jamais ça.
Stéphane GuérardLa CGT s’apprête à tourner une page de sa riche histoire. Secrétaire général depuis début 2015, Philippe Martinez a annoncé, ce mardi, à la commission exécutive de la confédération (CEC) qu’il ne briguera pas un nouveau mandat. Le prochain congrès, prévu du 27 au 31 mars 2023 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), aura notamment pour tâche de lui trouver un successeur.
Ou plutôt une successeure, puisque le leader de la Confédération a appelé à « franchir un nouveau cap, donner un signe fort à toutes les syndiquées, toutes les militantes en élisant pour la première fois une femme à la tête de notre organisation ».
Toute l'histoire de la CGT dans ce hors-série que nous avions publié à l'occasion des 120 ans de la Confédération, et qui reste disponible à la vente.
Ce faisant, il a avancé le nom de Marie Buisson pour lui succéder. À 53 ans, la dirigeante de la fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture (Ferc-CGT) est surtout connue pour son rôle au nom de la centrale de Montreuil au sein du collectif Plus jamais ça, rassemblant des organisations environnementalistes, citoyennes ou syndicales comme Greenpeace, Oxfam, Attac, Solidaires ou la FSU.
« Je ne suis ni fatigué, ni blasé, ni usé »
Dans son intervention que nous nous sommes procurée, l’ancien salarié de Renault et leader de la fédération de la métallurgie propulsé, il y a sept ans, en urgence, à la tête de la CGT pour succéder à Thierry Lepaon ne bat pas en retraite. À 61 ans, il n’a d’ailleurs pas encore atteint les conditions pour ouvrir ses droits à pension, ironise-t-il.
Sa décision, il assure ne pas l’avoir prise à l’issue du dernier Conseil confédéral national (CCN), au cours duquel oppositions et prises de distance s’étaient exprimées au grand jour. Mais, à l’issue du congrès de Dijon de 2019. « Je ne cède à aucune pression de qui ou de quoi que ce soit. (…) Je ne suis ni fatigué, ni blasé, ni usé », assure-t-il.
Revendiquant « une CGT toujours plus ouverte vers d’autres, à l’écoute d’un monde qui change, qui bouge et notamment le monde du travail », mais aussi « une CGT indépendante vis-à-vis du patronat et du pouvoir, mais également des partis politiques », le leader des mobilisations contre la loi travail de 2015 ou la réforme des retraites de 2019-2020 « pense qu’il faut garder une certaine stabilité et une continuité dans la composition de la future direction confédérale » afin d’achever les chantiers en cours. Cités pêle-mêle : l’adaptation de la Confédération aux nouveaux rapports au travail et la démocratie interne.
La décision de Philippe Martinez de ne pas briguer un nouveau mandat et de hâter sa succession en propulsant Marie Buisson comme la candidate de la stabilité a surpris, le scénario le plus communément admis en interne étant une reconduction puis un passage de relais après un ou deux ans. Au sein même de la CEC, ce mardi, l’initiative a déconcerté, certains membres demandant le report du vote. La proposition du leader de la CGT a finalement obtenu 32 voix pour, 3 voix contre, 3 abstentions, trois membres n’ayant pas pris part au scrutin.
Un long processus
« Cette initiative risque de raviver le débat entre deux lignes qui se sont fait jour ces derniers mois au sein de la Confédération, analyse Baptiste Giraud, universitaire spécialiste du syndicalisme. Celle autour de Philippe Martinez, qui estime que le syndicalisme doit se rapprocher des ONG et des associations citoyennes pour combattre efficacement le capitalisme en portant les problématiques sociales au cœur des enjeux environnementaux et économiques. Et celle portée par certaines fédérations et unions départementales de poids, qui appellent au contraire à un renforcement du syndicat comme mouvement de masse en assumant un ancrage revendicatif. »
Le processus de désignation qu’a lui-même enclenché Philippe Martinez est encore long. C’est au CCN de valider in fine la désignation, lors du prochain congrès. Une réunion intermédiaire de l’instance est prévue en août.
Dans cet intervalle de dix mois jusqu’au congrès, l’actuel secrétaire général devra convaincre du bien-fondé de sa démarche. « Sa candidate ne semble pas être celle qui mettra en œuvre un droit d’inventaire, analyse Stéphane Sirot, historien du syndicalisme. Ses potentiels concurrents se trouvent face à un double défi : formuler une contre-proposition politique vis-à-vis de l’orientation de la Confédération, tout en s’opposant à la candidature d’une femme. Il y a dix ans, Bernard Thibault avait tenté en vain de faire de même en proposant la candidature de Nadine Prigent. Mais, aujourd’hui, la question de la place des femmes au sein de la CGT est devenue un enjeu majeur. »
cgtphilippe martinezcollectif Plus jamais ça Valeurs Actuelles
Incidents au Stade de France : victime de pickpockets, le maire de Liverpool demande des excuses au gouvernement
Des débordements survenus aux abords du Stade de France, samedi 28 mai au cours de la soirée, ont retardé d’une trentaine de minutes le début de la finale de la Ligue des Champions. Présent aux abords de l’enceinte sportive, Steve Rotheram, maire de Liverpool a avoué avoir été victime de pickpockets qui lui ont dérobé son téléphone, son argent, sa carte de crédit, ses papiers d’identité et ses billets pour le match. « Les gangs étaient bien organisés, ce sont des choses qui arrivent, ce n’est pas grave », affirme-t-il sur RTL, mardi 31 mai 2022. S’il assure ne pas avoir été « agressé », le maire de la ville anglaise a concédé qu’il ne se sentait « pas en sécurité à l’approche du stade ».
Une version des faits « grotesque »
La principale cause de ces nombreux incidents est liée à « une fraude massive », selon Gérald Darmanin. Lors d’une conférence de presse, lundi 30 mai, le ministre de l’Intérieur a estimé que la circulation de nombreux faux billets aux abords de l’enceinte sportive était « le mal à la racine » des incidents. « 30 000 à 40 000 supporters anglais » se sont retrouvés au Stade de France, « soit sans billet, soit avec des billets falsifiés », a-t-il déclaré, visant une nouvelle fois les « supporters britanniques ».
Une version contestée par le maire de Liverpool. Steve Rotheram estime que la défense du ministre de l’Intérieur est « grotesque » et qu’il souhaite « dévier l’attention ». Alors que les autorités françaises ont pointé du doigt les supporters anglais, il demande des excuses de la part du gouvernement, car les fans de Liverpool « ont fait preuve d’une patience et d’un stoïcisme incroyable ».
New York Times - World
‘Es una jugada de poder’: la expansión del Grupo Wagner respalda la influencia rusa en África
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Más conocida por sus mercenarios, la red también extrae diamantes, propaga desinformación y respalda autócratas para incrementar la influencia de Rusia en ese continente.
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Por Declan Walsh
Los mercenarios disfrutan de un auge en África, donde se les contrata para combatir en algunos de los conflictos más largos del continente. Tal vez la organización más famosa es Wagner Group, una nebulosa red que combina la fuerza militar con intereses comerciales y estratégicos y que ahora está a la vanguardia de la expansión de las ambiciones rusas en África.
En las guerras de Mali, República Centroafricana, Mozambique y Libia han participado combatientes de Wagner. Se alían con líderes en problemas y comandantes de milicias que pueden pagar por sus servicios en efectivo o con lucrativas concesiones mineras de metales preciosos como el oro, los diamantes y el uranio. Las tropas de Wagner han enfrentado acusaciones frecuentes de tortura, asesinato de civiles y otros abusos.
Pero Wagner es mucho más que un simple esquema de intercambio de armas por oro. Al operar a través de una extensa red de empresas fachada se ha convertido en sinónimo de operaciones de amplio espectro apoyadas por el Kremlin en más de una decena de países africanos. Wagner se inmiscuye en política, respalda a autócratas y orquesta campañas de propaganda digital. Dona comida a los pobres y produce películas de acción que transcurren en África. Incluso ha organizado un certamen de belleza.
El Kremlin niega cualquier vínculo con Wagner. Pero funcionarios estadounidenses y europeos, así como la mayoría de expertos, dicen que es una herramienta no oficial del poderío ruso, un modo barato y refutable para que el presidente Vladimir Putin extienda su alcance, reafirme sus reservas frente a las sanciones occidentales y amplíe su influencia en un continente en el que la simpatía por Rusia sigue siendo relativamente elevada.
“Es una jugada de poder por parte de Rusia”, dijo Pauline Bax, directora adjunta para África en el International Crisis Group. “A través de Wagner quiere averiguar hasta qué medida puede propagar su influencia en África. Creo que los resultados han sorprendido a mucha gente”.
Aquí mostramos cómo se ha extendido Wagner Group por África y por qué sus operaciones son cada vez más importantes para Putin.
De dónde viene el nombre de Wagner y cómo llegó hasta África
El Grupo Wagner surgió durante el primer ataque de Putin a Ucrania en 2014, cuando sus mercenarios lucharon junto a los separatistas prorrusos en la región del Donbás. Su comandante era Dmitry Utkin, un comandante retirado de las Fuerzas Especiales Rusas que se dice que es un admirador de la historia y la cultura nazi.
El nombre del grupo, y la sigla militar de identificación de Utkin, proviene del compositor Richard Wagner, el favorito de Hitler. Algunos de los combatientes del grupo comparten esta ideología: en África y el Medio Oriente se han fotografiado símbolos nórdicos antiguos que les gustan a los extremistas blancos en equipos que son propiedad de Wagner.
Wagner se extendió a Siria en 2015, con la tarea de apoyar al presidente Bashar al Asad y apoderarse de los campos de petróleo y gas, según dijeron funcionarios estadounidenses. En 2016, Putin otorgó a Utkin honores militares durante un banquete en el Kremlin. Un año después, Estados Unidos le impuso sanciones a Utkin por sus actividades con Wagner.
El grupo se fue a África en 2017 al parecer bajo la guía de Yevgeny Prigozhin, un magnate ruso conocido como “el cocinero de Putin”.
Prigozhin, como Putin, es de San Petersburgo, donde alguna vez regentó un puesto de perros calientes antes de abrir un negocio de banquetes que prosperó gracias a lucrativos contratos con el Kremlin. Estados Unidos lo sancionó en 2018 por denuncias de que financió una fábrica de trolls rusos acusados de entrometerse en la elección presidencial en 2016.
En África, Wagner empezó a aconsejar a dictadores en dificultades, a poner en marcha campañas de desinformación y a desplegar equipos de observadores electorales falsos, según autoridades occidentales, expertos e investigadores de Naciones Unidas. Empresas vinculadas a Prigozhin operaban minas de oro y diamantes.
Prigozhin niega cualquier relación con Wagner e incluso ha cuestionado la existencia del grupo. “La leyenda de Wagner es solo una leyenda”, dijo en una respuesta por escrito a un cuestionario.
Técnicamente eso puede ser correcto: Wagner, que ya no es una sola empresa, se ha convertido en el nombre de una red rusa no oficial que abarca el continente, según dicen los expertos.
Desde 2016, Estados Unidos ha impuesto al menos siete conjuntos de sanciones a Prigozhin, sus empresas y sus socios, identificando su yate y sus tres jets privados. Facebook y Twitter han eliminado cientos de cuentas falsas operadas por sus asociados. Medios de investigación rusos han documentado sus vínculos cercanos a Putin y al ministerio ruso de Defensa.
Ese perfil hace de Prigozhin una figura muy distinta a otros oligarcas rusos que hicieron sus fortunas a través de las privatizaciones rusas en los años noventa, dicen los expertos.
“No es un empresario independiente per se”, dijo Samuel Ramani del Royal United Services Institute, una organización sin fines de lucro con sede en Londres y autor de un libro de próxima publicación sobre Rusia en África. “Sus intereses de negocios están estrechamente unidos a lo que hace Wagner y recibe una tajada por ser intermediario en los acuerdos entre líderes africanos y el Kremlin”.
¿Dónde opera Wagner?
Una de las primeras incursiones de Wagner en el continente fue un desastre.
En 2019, desplegó alrededor de 160 combatientes en la región de Cabo Delgado, una zona en el norte de Mozambique rica en gas y de mayoría musulmana. Pero en cuestión de semanas, los rebeldes de una filial local del Estado Islámico mataron al menos a siete soldados de Wagner, dijeron funcionarios estadounidenses. Meses más tarde, los rusos se retiraron.
Parece que Wagner aprendió de esos errores en la República Centroafricana, adonde llegó en 2018 para proteger al asediado presidente Faustin-Archange Touadéra. Luego de entrenar a las fuerzas locales de seguridad, ayudó al ejército a repeler una gran ofensiva islamista a principios de 2021.
Pero esos avances modestos tuvieron un alto precio: investigadores de Naciones Unidas averiguaron que efectivos de Wagner mataron civiles, saquearon casas y dispararon contra feligreses en una mezquita. Los críticos dicen que la operación se enfocó en regiones donde las empresas de Prigozhin extraen diamantes.
En Libia, los combatientes de Wagner apoyaron un fallido asalto a Trípoli, la capital, en 2019, liderado por Khalifa Hifter, un comandante ávido de poder. Miles de efectivos de Wagner siguen destacados en cuatro bases por toda Libia, sobre todo cerca de los campos petroleros del país, dicen las autoridades occidentales y los analistas.
En Sudán, Wagner consiguió concesiones de minería de oro e intentó, sin éxito, salvar al líder autoritario del país, el presidente Omar Hassan al Bashir, depuesto en abril de 2019.
Ahora, el principal socio sudanés de Wagner es el general Mohamed Hamdan, un poderoso comandante paramilitar que voló a Moscú en vísperas de la guerra en Ucrania para reunirse con altos funcionarios rusos.
Tal vez la operación más contenciosa de Wagner sea en Mali, adonde las fuerzas de Wagner llegaron en diciembre de 2021 en medio de lo que el Departamento de Estado estadounidense calificó como “un aluvión de desinformación dirigida para ocultar su llegada y actividades”. Pronto sus combatientes se unieron a la lucha contra los insurgentes islamistas.
Pero para mediados de abril, Wagner había estado involucrado en más de una decena de incidentes en los que murieron casi 500 personas, según investigadores y reportes de Naciones Unidas.
Más que mercenarios
Además de proporcionar pistoleros a sueldo, Rusia ha tratado de moldear la política de al menos una decena de países africanos con redes sociales y campañas de influencia política.
El año pasado, el departamento del Tesoro de Estados Unidos identificó lo que llamó “una compañía fachada para las operaciones de influencia de Prigozhin en África”, que dijo que había patrocinado misiones de observación en Zimbabue, Madagascar, la República Democrática del Congo, Sudáfrica y Mozambique.
En 2019, dos rusos empleados por Prigozhin se reunieron con un hijo del exdictador libio Muamar Gadafi, solo para terminar en la cárcel. Después, una empresa vinculada a Prigozhin realizó una película sobre el calvario de los rusos que presentaba a sus captores como sádicos y violentos. Los detenidos fueron liberados en diciembre de 2020.
“¡Los rusos no abandonan a los suyos!”, dijo Concord, la empresa relacionada a Prigozhin, en un comunicado.
Desde octubre de 2019, se han cerrado más de 300 cuentas falsas de Facebook e Instagram vinculadas a Prigozhin que, según esas redes sociales, estaban dirigidas a una decena de países africanos.
Wagner también lucha a través de la cultura popular. En la República Centroafricana, las empresas de Prigozhin patrocinaron un concurso de belleza, fondearon una estación de radio y el año pasado estrenaron una película, Touriste, que glorificaba las acciones de los mercenarios de Wagner en ese país.
En diciembre se emitió en la televisión rusa otra película financiada por Prigozhin, esta vez sobre los sangrientos infortunios de Wagner en Mozambique. Wagner mantiene una presencia discreta en ese país: luego de que sus combatientes se retiraron en 2020, dejaron atrás una célula de ciber combate empleada por el gobierno mozambiqueño, dijo un funcionario de seguridad occidental en África, mencionando reportes de inteligencia europeos.
Recompensas para Putin
Putin indicó las ambiciones de Rusia en África en una cumbre de líderes africanos en Sochi en 2019. En esa ocasión describió al continente como un lugar de “oportunidades significativas” para el Kremlin.
Los analistas dicen que esa expansión forma parte del deseo más amplio de Putin de restablecer a Rusia como una gran potencia, lo que lo enfrentaría en parte con China, Turquía, los Emiratos Árabes Unidos y otros países que han competido por una posición en África a medida que disminuye la influencia occidental en ese continente.
Algunos líderes africanos se sienten atraídos a Moscú debido a las armas: Rusia se ha convertido en el mayor proveedor de armas de África. Pero Putin también está aprovechando profundas corrientes históricas y políticas.
Muchos países africanos se han mostrado renuentes a unirse a la condena occidental hacia Rusia por su ataque a Ucrania, algunos debido a las persistentes simpatías de la época de la Guerra Fría pero muchos otros por su frustración hacia lo que consideran como un desinterés occidental hacia África.
En África occidental, Rusia está aprovechando la ola de opiniones contra Francia en países como Mali, donde la llegada de efectivos de Wagner condujo a la salida de soldados y diplomáticos franceses este año. Un golpe militar en Burkina Faso fue bien recibido por los manifestantes que ondeaban banderas rusas. Y, en Camerún, las autoridades firmaron un acuerdo de defensa con Rusia en abril que algunos han visto como posible precursor de un despliegue de Wagner.
Para noviembre está prevista otra cumbre entre Rusia y África. En esta ocasión la sede propuesta es la ciudad natal de Putin, San Petersburgo, que también es la base de operaciones de Prigozhin.
Elian Peltier colaboró con la reportería desde Dakar, Senegal.
Declan Walsh es el corresponsal principal para África. Antes estuvo radicado en Egipto, desde donde cubría el Medio Oriente y Pakistán. Antes trabajó para The Guardian y es el autor de The Nine Lives of Pakistan. @declanwalsh
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France24 - World
Hundreds protest in Turkey against attempt to close anti-femicide group
Issued on: 01/06/2022 - 10:55
NEWS WIRES
Several hundred women protested outside an Istanbul court on Wednesday ahead of a hearing to close a well-known anti-femicide campaign group.
Waving banners with slogans such as "You will never walk alone!" and "We will stop women's murders," the protesters gathered outside Istanbul's main court to demonstrate against a case to shut down We Will Stop Femicide Platform, one of Turkey's leading feminist organisations.
An Istanbul prosecutor had filed a lawsuit in April, accusing the group of "activity against law and morals".
We Will Stop Femicide Platform campaigns against the murder and abuse of women in the mostly Muslim but officially secular state.
Group representative, Nursen Inal, slammed the trial as politically motivated.
"There's an organised, massive women's groups on the streets, and we believe this court case is an attack against women's struggle for their rights," she told AFP outside the court.
The association was a vocal critic of President Recep Tayyip Erdogan's decision last year to pull Turkey out of the Istanbul Convention, which requires countries to set up laws aimed at preventing and prosecuting violence against women.
Social conservatives in Turkey claim the convention promotes homosexuality and threatens traditional family values.
We Will Stop Femicide has organised large rallies in support of the convention.
The platform says 160 women were killed in Turkey this year, many of the murders committed by family members, and this number stood at 423 last year.
"We are under pressure from the government because we publicise name by name each and every woman's murder," Inal said.
"This contradicts the government's thesis which says women's murder is in the decline."
(AFP)
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TURKEY
Turkey's Erdogan says lifting emergency rule out of question
Perspective
Life in Afghanistan 'has become a prison for most women and girls'
MIDDLE EAST MATTERS
Female social media influencers in Egypt prosecuted for 'attacking family values'
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : l’invasion pourrait durer de “nombreux mois”, s’inquiète Washington
Le conflit devrait durer encore de « nombreux mois »
Les Etats-Unis ont estimé que le conflit pourrait durer de « nombreux mois », relate BFM TV. À l’occasion d’une conférence de presse, à Washington, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a estimé, aux côtés du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg : « Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression. » Mais, comme le relaie BFM TV ce jeudi 2 juin, Antony Blinken ne voit « aucun signe » allant dans cette direction. Avant qu’un responsable sécuritaire occidental ne confirme que « le conflit devrait durer jusqu’à la fin de cette année, et probablement au-delà ».
L'Humanité
Récit Voix de femmes syriennes et douleur de l’exil
Nos recommandations culturellesValère Staraselski« Oui, je bois de l’alcool, je mange du cochon, je suis kurde et mon père était communiste. » Ainsi parle Maha Hassan, kurde née à Alep, écrivaine et journaliste de langue arabe, exilée en France en 2004, réfugiée en Bretagne. Femmes d’Alep, adapté par Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF dans le Finistère et premier maire adjoint de Morlaix, nous plonge, via des voix de femmes, dans l’histoire moderne de la Syrie. C’est un ouvrage sur et par les femmes. Celles nées dans « cette société orientale tyrannique » qui témoignent de leurs expériences « dans ce monde définitivement perdu que fut la Syrie d’avant la révolution et de la guerre civile ». À ce propos, retenons par exemple le terrible récit de Shiraz Darwich et songeons à l’émancipation des femmes. Valère Staraselski
kurdesalepdroits des femmes L'Humanité
General Electric attaqué en justice
Actuescroqueries Des organisations syndicales de la multinationale américaine ont saisi le Parquet national financier pour blanchiment de fraude fiscale.
Cyprien BogandaAprès des années de mise en garde non suivie d’effet, les syndicats de General Electric (GE) ont décidé de sortir l’artillerie lourde. La CFE-CGC et SUD industrie, représentés par le cabinet de l’ancienne juge Eva Joly, viennent de saisir le Parquet national financier pour blanchiment de fraude fiscale, faux et usage de faux, et recel. La multinationale américaine, qui a racheté une partie d’Alstom en 2014, est accusée d’avoir creusé artificiellement les caisses de l’entité basée à Belfort et d’avoir jonglé avec la localisation de ses bénéfices pour échapper au fisc français. « Depuis 2015, l’entité belfortaine a été mise en déficit artificiel, assure Philippe Petitcolin, de la CFE-CGC, au cours d’une conférence de presse. Il s’agissait de justifier la modération des salaires, la baisse des investissements dans l’outil productif, des plans sociaux, etc. Je rappelle qu’en 2019, l’entreprise voulait supprimer 792 emplois ici et délocaliser des lignes de production en Hongrie. Ce n’est qu’au prix d’une lutte sociale acharnée que nous avons réussi à sauver 300 postes. »
Pas un euro d’impôt versé
Depuis son arrivée en France, explique le syndicaliste, GE n’a pas versé un euro d’impôt sur les sociétés. Des informations ont déjà paru dans la presse sur le mécanisme qui aurait été utilisé par la multinationale pour échapper au fisc (lire notre édition du 31 mai), mais Eva Joly donne des détails supplémentaires. « Entre 2016 et 2019, nous avons constaté la minoration artificielle de l’assiette fiscale pour un montant de 555 millions d’euros, indique-t-elle. Cela s’est fait par le biais de prix de transfert, dont les règles n’ont pas été respectées. » Les « prix de transfert » sont très utilisés par les multinationales pour jongler avec la localisation de leurs profits et réduire ainsi leur taux d’imposition. Ce sont les prix auxquels les filiales d’une multinationale s’échangent des biens matériels (marchandises) ou immatériels (brevets…). Ces prix sont fixés librement par les grands groupes. Exemple théorique : la filiale A vend à très bas prix une marchandise (comme un ordinateur) à une filiale B située dans un paradis fiscal. La filiale B revend cet ordinateur avec une marge très élevée, non imposée, à la filiale C, située dans le pays de consommation.
Dans le cas de GE, le groupe aurait facturé à sa filiale française notamment des redevances pour des brevets pourtant tombés dans le domaine public… Au total, 309 millions d’euros auraient été encaissés par une filiale localisée en Suisse, où les taux d’imposition sont beaucoup plus faibles qu’en France. Tous les montants évoqués par Eva Joly ne représentent probablement qu’une petite partie des flux envolés : « Il ne s’agit au final que de l’étude de trois contrats concernant l’entité de Belfort. À l’échelle de la France, les sommes en jeu sont sûrement considérables, au-delà du milliard d’euros », estiment les syndicats.
Contactée par l’Humanité, la direction de GE assure respecter « les règles fiscales des pays dans lesquels l’entreprise opère ».
general electricfraude fiscale New York Times - World
‘Allinllachu’. Google Translate añade el quechua a su plataforma
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La incorporación de una de las lenguas indígenas más habladas en América podría ayudar a los funcionarios públicos y a los trabajadores de la salud a conectarse con sus comunidades. (Por cierto, “allinllachu” significa hola).
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Por Mitra Taj
LIMA — Cuando Irma Alvarez Ccoscco se enteró de que el idioma que ha hablado toda su vida, el quechua, había sido añadido a Google Translate, corrió a su computadora para probarlo.
“Dije: ‘Ya, finalmente llegó el día”, recordó. Alvarez Ccoscco, poeta, profesora y activista digital, en una entrevista telefónica. Empezó con algunas frases básicas. “No quise decepcionarme”, dijo. “Y sí, sí funcionaba”.
Era más que una nueva herramienta de comunicación; era la reivindicación de que el quechua y sus varios millones de hablantes en Sudamérica merecían una mayor voz y visibilidad, dijo Alvarez Ccoscco.
Ella y otros activistas del quechua llevaban años impulsando ese argumento. Después de todo, el quechua es una de las lenguas indígenas más habladas en América. Pero ahora, “lo dice una empresa tan grande como Google”, comentó. “Es como decir al mundo: ‘mira, acá estamos’”.
El quechua —o más exactamente el quechua del sur, el principal idioma de la familia lingüística quechua— fue una de las 24 lenguas que Google añadió a su servicio de traducción en mayo. En conjunto, las hablan unos 300 millones de personas. Muchas, como el quechua, son en su mayoría lenguas orales que han sido marginadas durante mucho tiempo, habladas por grupos indígenas o minoritarios.
Google dijo que el objetivo era incluir lenguas poco representadas en la tecnología para “conectar a las comunidades de todo el mundo”.
La herramienta también podría ayudar a los trabajadores de la salud, los profesores, los funcionarios, los agentes de policía y otros a conectar con los hablantes de esas lenguas en sus propias comunidades.
“En los Andes faltan profesionales bilingües en campos muy críticos”, afirma Américo Mendoza-Mori, académico quechuahablante de la Universidad de Harvard que estudia la identidad indígena y lingüística. “Hay millones de hablantes que necesitan ser atendidos y tratados como ciudadanos de su propio país”.
Eliana Cancha, una enfermera peruana de 26 años, dijo que solo dos de cada 10 trabajadores de la salud hablan la lengua quechua que se utiliza ampliamente en la región donde trabaja, lo que obliga a muchos pacientes a tratar de explicar lo que les aqueja señalando partes de su cuerpo.
“No pueden expresarse, o hacerse entender, con los médicos como corresponde”, afirma Cancha, quechuahablante nativa. “Eso quiere decir que no están recibiendo el tratamiento adecuado”.
El quechua surgió entre los agricultores y pastores de los Andes centrales de Perú hace más de 1500 años. En el siglo V, se había expandido en dos grupos principales, con aún más variantes, y en el siglo XV, los incas adoptaron uno de ellos como lengua franca de su vasto imperio, que se extendía desde Colombia hasta Argentina.
En la actualidad, se calcula que entre ocho y 10 millones de personas hablan quechua en Sudamérica, principalmente en Perú, Bolivia y Ecuador. El quechua del sur es, con mucho, el más hablado, con hasta siete millones de hablantes.
Hasta hace poco, el sistema de aprendizaje automático de Google Translate necesitaba ver traducciones de un idioma a otros que conoce para dominarlo, dijo Isaac Caswell, investigador científico de Google Translate. Pero ahora tiene tanta experiencia que puede aprender a traducir un nuevo idioma con nada más que un texto en ese idioma.
Caswell lo comparó con un políglota encerrado en una habitación con nada más que una pila de libros en un nuevo idioma; si se le da el tiempo suficiente, el políglota podría resolverlo.
Las lenguas subreepresentadas como el quechua tienen cada vez más presencia en línea así que el modelo de traducción de Google aprende valiéndose de textos escritos en ese idioma que están disponibles en la web pública.
“A medida que aumenta el número de comunidades en línea, es más posible hacer este tipo de cosas”, afirma Caswell.
El lingala, una lengua centroafricana, también acaba de incorporarse a Google Translate, aunque lo hablan unos 45 millones de personas. Lenguas europeas como el sueco, el finlandés o el catalán, con un número mucho menor de hablantes nativos, han estado en la herramienta de traducción durante años, principalmente porque han estado sobrerrepresentadas en los textos en línea, dijo Caswell.
“La gente lo está celebrando”, dijo Maryk Francq Mavie Amonga, asistente de producción del servicio de noticias multilingüe Africanews y hablante nativo de lingala. “Hay muchos lugares que aún no nos conocen”.
Hace poco más de una década, el quechua apenas existía en internet, dijo Alvarez Ccoscco.
Pero ella y otros activistas de la lengua quechua se han dedicado a digitalizar diccionarios, adaptar software de código abierto al quechua, escribir blogs y revistas electrónicas en quechua y ofrecer versiones en quechua de todo, desde extensos documentos coloniales y cuentos hasta videojuegos.
“Google se está uniendo a este ecosistema existente de esfuerzos digitales para asegurarse de que el idioma está ahí”, dijo Mendoza-Mori.
Dijo que era parte de un movimiento creciente en la comunidad quechuahablante en los últimos años que ha abrazado el idioma y luchado contra los estereotipos que retratan la lengua como una reliquia del pasado o una curiosidad cultural.
Yeni Erazo, de 24 años, administradora de salud en Lima, dijo que, aunque su familia la educó para que se sintiera orgullosa de hablar quechua, fue acosada por hablarlo en la escuela primaria. Incluso en la prestigiosa universidad a la que asistió, dijo, “la gente me miraba de reojo”.
Pero encontró un grupo de quechuahablantes nativos a los que no solamente les gustaba hablar quechua, sino que lo hacían en voz alta como ella. Juntos, hicieron una revista digital en quechua centrada en la identidad cultural, con 11 ediciones hasta ahora, y en este momento trabaja en una serie de videos de TikTok para promover más debates en quechua en las redes sociales.
“Yo me siento yo cuando hablo mi quechua”, dijo. “¿Por qué no debería sentirme orgullosa?”.
Tras la conquista española del Imperio Inca en 1532, el quechua pasó a ser visto como un signo de atraso o una fuente de sospecha por la nueva clase dirigente. Su uso se prohibió oficialmente después de que el líder indígena Túpac Amaru II encabezara una revuelta que recorrió el sur de los Andes a finales del siglo XVIII y que terminó con su tortura, desmembramiento y decapitación en público.
Aun así, los quechuahablantes siguieron constituyendo la mayoría de la población peruana a principios del siglo XX.
Pero en 2017, el porcentaje de peruanos que identificaban el quechua como su primera lengua era solo del 14 por ciento.
A medida que los quechuahablantes migraban del altiplano andino a las ciudades —algunos en busca de oportunidades, otros desarraigados por los conflictos—, la lengua no fue transmitida a las nuevas generaciones.
En los años 80 y 90, las sangrientas batallas entre los insurgentes de izquierda y las fuerzas de seguridad del Estado diezmaron los pueblos quechuahablantes, dejando tras de sí tantos cuerpos torturados y fosas comunes que hasta hoy las familias de “los desaparecidos” siguen recogiendo sus restos.
En Lima, donde muchos huyeron para escapar, “no podías hablar quechua abiertamente porque eras considerado comunista, terrorista”, dijo Ricardo Flores, un rapero, historiador y profesor de quechua que creció en parte en San Juan de Lurigancho, un distrito de la capital con una alta concentración de quechuahablantes.
Flores dijo que aún hoy, “se hacían los desentendidos, algunos señores, en los mercados y en los parques”.
“Pero sí entienden quechua, solo lo reservan para sus casas”.
El estigma ha pesado tanto sobre el quechua que no está claro si la lengua está creciendo o más bien disminuye, dijo Mendoza-Mori. Aunque el último censo de Perú registró un aumento de los hablantes de la lengua, puede ser únicamente porque más personas están dispuestas a reconocer que la hablan, dijo.
Incluso cuando los hablantes de quechua celebraron su inclusión en Google Translate, un profesor de derecho de una importante universidad de Lima fue noticia por preguntar por qué se seguía hablando y alabar el francés, el alemán y el italiano como lenguas de cultura y ciencia.
No cabe duda de que se han hecho avances considerables. En 2016, el canal de medios de comunicación estatal de Perú, TVPerú, añadió un noticiero en quechua a su programación diaria. En 2019, una estudiante de doctorado, Roxana Quispe Collantes, escribió y defendió la primera tesis en quechua en Perú.
De todas las traducciones del quechua que intentó Alvarez Ccoscco, dijo que una en particular la llenaba de orgullo: “Musqusqaykimanta astawan karutaraq chayasaqku”.
Se trata de un verso del escritor peruano José María Arguedas en un poema dedicado a Túpac Amaru II, que, según ella, Google tradujo más o menos correctamente como: “Llegaremos más lejos de lo que nunca soñaste”.
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Valeurs Actuelles
Etats-Unis : une nouvelle fusillade fait au moins quatre morts à Tulsa
Des morts sont encore à déplorer après une nouvelle fusillade. Mercredi 1er juin, dans l’après-midi, quatre personnes sont décédées dans une attaque à l’arme de poing à Tulsa, dans l’Oklahoma (virgule) aux Etats-Unis. La police de Tulsa a indiqué qu’un individu a fait feu sur le campus de l’hôpital St. Francis Health System, relaie BFM TV. Il était « armé d’un fusil ». Le premier bilan est de quatre morts, sans compter le tireur qui aurait aussi perdu la vie. Les forces de l’ordre n’ont pas précisé les circonstances de sa mort.
La Maison Blanche réagit
Plus tard, dans la soirée de mercredi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a réagi sur Twitter : « Le président Biden a été informé de la fusillade à Tulsa, Oklahoma. La Maison Blanche suit de près l’évolution de la situation et a contacté les autorités locales pour leur offrir son soutien. »
President Biden has been briefed on the shooting in Tulsa, Oklahoma. The White House is closely monitoring the situation and has reached out to state and local officials to offer support.
— Karine Jean-Pierre (@PressSec) June 2, 2022
La tuerie d’Uvalde
Ce drame survient une semaine après la tuerie perpétrée à Uvalde au Texas. Mardi 24 mai, une fusillade a éclaté dans l’école primaire Robb. Le suspect, un jeune homme encore adolescent, a pénétré sur les lieux, armé d’un fusil automatique et équipé d’un gilet pare-balles. Au total, 19 enfants âgés de 9 ans à 11 ans ont péri sous ses coups de feu, ainsi que deux enseignants. Après cette fusillade, Joe Biden avait indiqué vouloir mettre en place une régulation plus stricte des armes à feu. « Je crois que les choses sont devenues tellement graves que cela rend tout le monde plus rationnel sur ce sujet », a-t-il évoqué lundi 30 mai, pointant que cela n’a « pas de sens » de pouvoir acheter « quelque chose qui peut tirer jusqu’à 300 balles ».
France24 - World
‘End of an era’: Facebook No. 2 Sheryl Sandberg steps down after 14 years
Issued on: 02/06/2022 - 01:12
NEWS WIRES
Meta’s second most powerful executive Sheryl Sandberg made the shock announcement Wednesday she will leave after a 14-year tenure that included helping steer scandal-prone Facebook to advertising dominance.
Sandberg, 52, has been one of the most influential women in Silicon Valley and her departure comes as the social media juggernaut faces an uncertain future and fierce competition.
Her departure from Facebook parent Meta will be effective in the fall, she wrote on the platform, adding she planned to remain on the firm’s board.
A Harvard-educated and experienced executive, she joined Facebook in 2008 while it was startup and guided the progression toward a multi-billion dollar advertising empire.
“Fourteen years later, it is time for me to write the next chapter of my life,” she wrote. “I am not entirely sure what the future will bring - I have learned no one ever is.”
Her job made her a recognizable face of the tech world elite as did her 2013 book “Lean In: Women, Work, and the Will to Lead”, a treatise on empowerment.
Sandberg’s departure news comes as what started as an online social network has rebranded itself to pivot toward the virtual vision it sees for the internet in the form of the metaverse.
The Silicon Valley colossus has seen its image tainted by accusations it has been doing harm, putting profit over user privacy and even the good of society.
Meanwhile, the likes of TikTok, LinkedIn, Pinterest, Twitter and even Apple now vie with Meta for people’s online attention as Facebook social network is increasingly seen as a place for older people.
CEO Mark Zuckerberg said that the role Sandberg held at the company will be re-shaped, with Javier Olivan to become Meta’s next chief operating officer.
The next COO will be more traditional, different from the close second-in-command status Sandberg holds, Zuckerberg said.
“She has taught me so much and she has been there for many of the important moments in my life, both personally and professionally,” Zuckerberg said in a Facebook post.
“I’m going to miss running this company with Sheryl.”
Meta shares fell more than two percent on word that Sandberg was leaving, another blow to a stock value that has plummeted after worries emerged the company’s regular growth was coming to an end.
Guiding hand
Facebook was about four years old when Sandberg came on board as a mature, guiding hand at a tech firm with a motto “move fast and break things.”
“I was only 23 years old and I barely knew anything about running a company,” Zuckerberg said.
“Sheryl architected our ads business, hired great people, forged our management culture, and taught me how to run a company.”
Zuckerberg’s farewell to Sandberg gave Creative Strategies analyst Carolina Milanesi a sense that he believes he has outgrown her.
“It feels like that relationship is no longer needed or working,” Milanesi told AFP.
Zuckerberg last week was named personally in a Washington lawsuit alleging he played a direct role in decisions that set the stage for the Cambridge Analytica privacy scandal.
The US capital’s attorney general argues that Zuckerberg was closely involved in conceiving the framework that allowed the Britain-based consulting firm to harvest over 70 million US Facebook users’ data.
A whistleblower revealed in 2018 that Cambridge Analytica went on to use that data for political purposes, including trying to rally support for Donald Trump.
US authorities imposed what they described as a “historic” $5 billion fine on Facebook in the wake of the scandal, and also required Facebook to ramp up privacy protections.
(AFP)
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Business Daily
Meta Platforms opens first retail store in US
EU agrees on new legislation to tame internet 'Wild West'
Meta's Facebook agrees to pay $90 million to settle privacy lawsuit
BBC
Great Orme: Rare Bronze Age axe mould declared treasure
A rare Bronze Age artefact linked to an ancient copper mine has been declared treasure.
Two pieces of a mould made about 3,400 years ago to make axes were found in 2017 on Conwy mountain.
The metal detectorist who made the find argued the two halves of the mould served no purpose on their own and were thus not treasure.
The coroner followed a precedent set in Pembrokeshire where separate parts of a chariot were classified as treasure.
Experts said it was likely that the moulds were linked to the Bronze Age copper mines on Llandudno's Great Orme. Tin from Cornwall was mixed with molten copper to form them.
The two mould pieces were found by George Borrill in rough pastureland, about 18 inches underground. They are about eight inches long and said to be remarkably well preserved.
The experienced mental detectorist, who has unearthed several artefacts, reported the find to the authorities.
"They were upright and with a hole in the top. I thought they were something to put an old railing in," he said.
Experts found the moulds used in the Middle Bronze Age to cast palstaves, a type of axe.
At an inquest in Ruthin, Mr Borrill argued because the two halves served no purpose on their own and were found touching and face-to-face they should be regarded as one artefact.
"One was no good without the other and I don't believe it is treasure," he said.
But Adam Gwilt, principal curator at the National Museum Wales, said they were two discrete items with different decorations on them.
He said that meant under the Treasure Act, they should be classified as treasure.
Mr Gwilt told the hearing that there were precedents for such a ruling, including parts of a chariot found in Pembrokeshire.
In a report to the coroner he said they dated from about 1400-1275 BC and were very rare, similar objects having been found at only seven other sites in Britain.
It was significant, he said, that they were found only about three miles from the Great Orme copper mine, one of the largest in Europe, and it was likely that they had been buried in a ceremony at the end of their life.
Kate Sutherland, the assistant coroner for north Wales east and central, said that on the balance of probabilities they should be considered as two distinct items and therefore classed as treasure.
After the hearing, Mr Borrill said he did not agree with the judgment but was not surprised.
"If it had not been declared as treasure I would have given the National Museum the first chance to buy it," he said.
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Condamnée pour diffamation, l’actrice Amber Heard devra verser 15 millions de dollars à Johnny Depp
Le verdict était très attendu. Amber Heard a été reconnue coupable de diffamation envers Johnny Depp, rapporte BFM TV, mercredi 1er juin. En guise de dommages et intérêts, l’actrice devra verser la somme de 15 millions de dollars à son ex-conjoint, qu’elle avait accusé de violences conjugales, sans le nommer, dans une tribune publiée dans le Washington Post en 2018.
« Je suis dévastée par le fait que la montagne de preuves n’ait pas été suffisante pour faire face au pouvoir, à l’influence et à l’ascendant bien plus importants de mon ex-mari. Je suis encore plus dévastée de la signification de ce verdict pour les autres femmes. C’est un retour en arrière », a réagi dans un communiqué, relayé sur les réseaux sociaux, l’actrice de 36 ans, qui avait tenté de contre-attaquer en portant elle aussi plainte pour diffamation contre Johnny Depp.
💕 pic.twitter.com/8vGMHykjkA
— Amber Heard (@realamberheard) June 1, 2022
Johnny Depp également condamné
Si l’acteur de 58 ans sort plutôt victorieux de cette longue bataille judiciaire, son ex-femme lui ayant réclamé 100 millions de dollars, il a toutefois lui aussi été condamné pour diffamation, par l’intermédiaire de son avocat et devra de son côté verser deux millions de dollars de dommages et intérêts à son ex-femme. « Six ans [après le début de cette affaire], le jury m’a rendu ma vie. Je suis vraiment touché (…) Depuis le début, l’objectif pour moi dans cette affaire a été de révéler la vérité, peu importe l’issue finale. Dire la vérité est quelque chose que je devais à mes enfants, et à tous ceux qui m’ont soutenu, contre vents et marées », a-t-il déclaré dans un communiqué à l’issue du verdict.
La réaction de Johnny Depp #Justice pic.twitter.com/Qcc9Jz5kBs
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) June 1, 2022
BBC
'I was a poor kid but it put steely determination in me'
By Dougal ShawBusiness reporter, BBC News
As a young, black entrepreneur with few industry contacts, Timothy Armoo, 27 has more than beaten the odds to raise investment, scale and then sell his start-up.
He grew up on a council estate in south London and puts some of his success down to a "lucky break" as a teenager.
"When I talk to my girlfriend about it," says Mr Armoo, "she goes, 'you know that you're not meant to be able do this?'"
Mr Armoo founded his social media advertising business, Fanbytes, in 2017, building it up to employ 65 people.
The London company connects social media influencers with big brands for promotion work. He has just sold the business to a larger advertising firm called Brainlabs for an eight-figure sum, he says - both companies are in private hands so the exact sum has not been disclosed.
It is still incredibly difficult for black entrepreneurs to access funding for start-ups.
Less than one per cent of venture capital investment in the UK went to black entrepreneurs between 2009 and 2019, according to a recent report by Extend Ventures - a similar figure to the United States.
And recent government statistics suggest black-owned businesses are four times more likely to have their business loan applications rejected, than white or South Asian business founders.
Mr Armoo was born in Hackney in London but moved to Ghana to live with his grandmother when he was 3 months old, remaining there for ten years.
Returning to London in his early teens, he lived in Mawby House council estate on the Old Kent Road, in a flat with his father, a first generation immigrant. "I was a poor kid, we never had a lot of money and it put some steely determination in me," says Mr Armoo.
But then he got what he calls "a lucky break", when he won a sixth-form scholarship to independent school, Christ's Hospital in London, where boarding fees are more than £12,000 per term.
"It introduced me to a world I hadn't known before," he says.
"There was a kid who one day got picked up by helicopter. It opened up my eyes and gave me a sense of confidence for what is possible, even though there weren't that many people who looked like me there.
He says the experience gave him confidence "in how to talk in certain circles, the subjects you engage in," he then used those skills building Fanbytes for meeting investors among other things.
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Mr Armoo has also capitalised on the growing value of social media influencers in advertising.
Fanbytes signs up social media stars on TikTok, Instagram and Snapchat, getting them to work with big brands to collaborate on their advertising campaigns.
Mr Armoo created Fanbytes with two other black entrepreneurs and close friends, Ambrose Cooke and Mitchell Fasanya.
Mr Cooke developed the company's proprietary algorithm as part of his university dissertation at Imperial College, London. It scrapes data to search for up-and-coming social media influencers - meaning Fanbytes can sign them up before they get popular and expensive.
These days it works with some of TikTok's biggest stars, like Rhia, from the UK, who is a toy influencer with more than 14m followers, and vlogger Bella Poarch, who has 89m followers.
Clients have included everyone from Deliveroo to the UK government.
Fanbytes has been bought up by Brainlabs, a digital advertising company set up in 2012 by former Google employee Daniel Gilbert.
"Influencer marketing has rapidly become an integral part of the digital media mix and influencers have become the new A-listers," says Mr Gilbert, "so to be able to offer it alongside our other capabilities under one roof is a huge advantage to our clients."
TikTok's advertising revenue is likely to triple to $11bn in 2022, more than the combined ad revenues of Twitter and Snapchat, according to research firm, Insider Intelligence.
"Influencer advertising is growing in importance to brands, as people spend increasing amounts of time looking at content from social media personalities," says Rebecca McGrath, Mintel's associate director for Media and Technology.
Nearly one in five (19%) people who viewed influencer content bought a product or service after seeing an influencer promote it on social media in the three months to November 2021, according to a recent Mintel report.
This means advertising firms that still focus on traditional advertising, like print, in the future might start buying smaller start-ups dedicated specifically to influencers, says Ms McGrath.
Mr Armoo hopes that he can inspire others to follow in his footsteps.
One of the biggest hindrances for black founders says Mr Armoo, "is that they don't see other people like them doing it, which would normalise success. The funding is there, and the opportunities are there."
Mr Armoo has been sharing his business advice on his social media accounts.
"I've always seen myself as an entrepreneur first, then a black entrepreneur," he says. "Otherwise, you start to put too much emphasis on your race and you start to think about all the statistics around lower funding rates, or lack of exits, which results in you mentally playing on the back foot.
"Be objective, and solve problems. Focus on being so good they can't ignore you."
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New York Times - World
Elecciones en Colombia
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El ‘Trump’ colombiano podría ganar las elecciones presidenciales
Con un discurso populista, y su verbo incendiario, Hernández podría acaparar a los votantes de la derecha que no quieren arriesgarse con Gustavo Petro, el líder de la izquierda colombiana.
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Por Julie Turkewitz
BOGOTÁ, Colombia — El panorama político de Colombia ha cambiado notablemente en solo 24 horas.
Durante meses, los encuestadores predijeron que Gustavo Petro, un exguerrillero convertido en senador que aspira a ser el primer presidente de izquierda del país, iría a una segunda vuelta presidencial en junio contra Federico Gutiérrez, el candidato conservador que había argumentado que votar por Petro equivalía a “un salto al vacío”.
En cambio, el domingo, los votantes respaldaron a Petro y a Rodolfo Hernández, un exalcalde y un próspero hombre de negocios con una plataforma populista anticorrupción cuyo estatus antisistema, sus declaraciones incendiarias y su enfoque político limitado a un solo tema han hecho que lo comparen con Donald Trump.
La votación, por un izquierdista que ha hecho su carrera atacando a la clase política conservadora y por un candidato relativamente desconocido sin respaldo formal de un partido, representó un repudio al establecimiento conservador que ha gobernado Colombia durante generaciones.
Pero también cambió la situación política para Petro. Ahora es Petro quien se presenta como el cambio seguro, y Hernández es el peligroso salto al vacío.
“Hay cambios que no son cambios”, dijo Petro en un evento de campaña el domingo por la noche, “son suicidios”.
Hernández alguna vez se definió como un seguidor de Adolf Hitler, sugirió combinar los principales ministerios para ahorrar dinero y dice que como presidente planea declarar un estado de emergencia para enfrentar la corrupción, lo que genera temores de que podría cerrar el Congreso o suspender a los alcaldes.
Sin embargo, la derecha tradicional de Colombia ha comenzado a respaldarlo, trayendo consigo muchos de sus votos y haciendo que la victoria de Petro se vea cuesta arriba.
El domingo, Gutiérrez, exalcalde de Medellín, la segunda ciudad más grande del país, apoyó a Hernández y dijo que el propósito era “cuidar la democracia”.
Pero Fernando Posada, un politólogo, dijo que la medida también era el último esfuerzo de la derecha para bloquear a Petro, cuyo plan para rehacer la economía colombiana “pone en riesgo muchos de los intereses de la clase política tradicional”.
“La derecha colombiana llegó a un escenario tan extremadamente desastroso que incluso prefieren un gobierno que no les ofrece nada con tal de que no sea Petro”, dijo Posada.
Hernández, quien hasta hace unas pocas semanas no era muy conocido en la mayor parte del país, fue alcalde de la ciudad de Bucaramanga, ubicada en la parte norte del país. Hizo su fortuna en la construcción, edificando viviendas para personas de bajos ingresos en la década de 1990.
A los 77 años, Hernández consolidó gran parte de su apoyo en TikTok, una vez abofeteó a un concejal de la ciudad frente a las cámaras y recientemente le dijo a The Washington Post que tenía un efecto “mesiánico” en sus seguidores, a quienes comparó con los secuestradores “con lavado de cerebro” que destruyeron las torres gemelas el 11 de septiembre.
Cuando lo presionaron diciéndole que esa comparación era problemática, rechazó la idea. “Lo que estoy comparando es que después de entrar en ese estado, no cambias de posición. No la cambias”.
Hasta hace apenas unos días, la narrativa política de Colombia parecía simple: durante generaciones, la política había estado dominada por unas pocas familias adineradas y, más recientemente, por un conservadurismo de línea dura conocido como uribismo, fundado por el poderoso líder político del país, el expresidente Álvaro Uribe.
Pero la frustración de los votantes con la pobreza, la desigualdad y la inseguridad, que se vio exacerbada por la pandemia, junto con una creciente aceptación de la izquierda luego del proceso de paz firmado en 2016 con la guerrilla colombiana más grande, las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC), pareció cambiar la dinámica.
Para 2022, Petro, quien durante mucho tiempo ha sido el rostro combativo de la izquierda colombiana, pensó que era su momento. Y en los meses previos a las elecciones del 29 de mayo, los votantes acudieron en masa a sus propuestas: una amplia expansión de los programas sociales, detener todas las nuevas perforaciones petroleras en un país que depende de las exportaciones de petróleo y un enfoque en la justicia social.
El argumento era: izquierda contra derecha, cambio contra continuidad, la élite contra el resto del país.
Pero el improbable ascenso de Hernández refleja tanto un rechazo a la élite conservadora como a Petro.
También revela que la narrativa nunca fue tan simple.
Hernández, quien obtuvo el 28 por ciento de los votos, ha atraído a una amplia franja de votantes ansiosos por un cambio pero que nunca podría estar de acuerdo con Petro.
Petro es un exguerrillero que fue miembro de un grupo rebelde llamado el Movimiento 19 de abril (M-19) en un país donde los rebeldes aterrorizaron a la población durante décadas. Y es de izquierda en una nación que comparte frontera con Venezuela, un país sumido en una crisis humanitaria por un gobierno autoritario que reivindica a la izquierda.
Hernández, con su cabello anaranjado y desprolijo y su enfoque político de hombre de negocios, también ha atraído a votantes que dicen que quieren a alguien con la ambición de Trump y que no les preocupa si es propenso a la falta de tacto. (Años después de decir que era seguidor de Adolf Hitler, Hernández aclaró que quería decir que era seguidor de Albert Einstein).
Dos de los mayores problemas del país son la pobreza y la falta de oportunidades, y Hernández apela a las personas diciéndoles que puede ayudarlos a escapar de ambos.
“Creo que él mira a Colombia como una posibilidad de crecimiento. Y en eso creo que se diferencia de los demás candidatos”, dijo Salvador Rizo, de 26 años, consultor tecnológico en Medellín. “Creo que los otros candidatos están viendo una casa que está en llamas y quieren apagar el fuego y preservar la casa. Creo que la opinión de Rodolfo es que hay una casa que puede ser un hotel enorme en el futuro”.
También ha sido un crítico implacable de la corrupción, un problema crónico que algunos colombianos califican como un cáncer.
Al principio, se comprometió a no aceptar dinero de campaña de entidades privadas y dice que él mismo está financiando su candidatura presidencial.
“La gente política roba descaradamente”, dijo Álvaro Mejía, de 29 años, quien dirige una empresa de energía solar en Cali.
Dice que prefiere a Hernández en vez de Petro, un senador desde hace muchos años, precisamente por su falta de experiencia política.
La pregunta es si Hernández podrá mantener este impulso en las semanas previas a la segunda vuelta, mientras figuras políticas clave se alinean con su campaña.
Minutos después de que obtuviera el segundo lugar el domingo, dos poderosas senadoras de la derecha, María Fernanda Cabal y Paloma Valencia, le prometieron su apoyo, y Posada predijo que era probable que otras lo respaldaran.
Uribe, quien apoyó la candidatura de Hernández a la alcaldía en 2015, es una figura cada vez más polémica que aleja a muchos colombianos. Posada pronosticó que no apoyará a Hernández para no restarle votantes.
Si Hernández logra mantener el delicado equilibrio de conseguir los votos de la derecha, sin afectar su imagen, podría ser difícil que Petro logre vencerlo.
Muchos analistas políticos creen que los aproximadamente 8,5 millones de votos que obtuvo Petro el domingo son su techo, y que muchos de los cinco millones de votos de Gutiérrez se sumarán a los seis millones que logró Hernández.
Cuando los resultados quedaron claros, los partidarios de Hernández corrieron a la sede de su campaña en una de las principales avenidas de Bogotá, la capital.
Muchos vestían camisetas, sombreros y ponchos de campaña de color amarillo brillante, que dijeron que habían comprado ellos mismos en vez de que la campaña los repartiera gratis, de acuerdo con los principios de reducción de costos de Hernández.
“Nunca había visto a una persona con las características como las del ingeniero Rodolfo”, dijo Liliana Vargas, una abogada de 39 años, usando un apodo común para Hernández, quien es ingeniero civil. “Es un ser político que no es político”, dijo. “Es la primera vez que estoy totalmente emocionada de participar en unas elecciones democráticas en mi país”.
Cerca de allí, Juan Sebastián Rodríguez, de 39 años, líder de la campaña de Hernández en Bogotá, dijo que el candidato era “un rockstar”.
“Es un fenómeno”, dijo. “Estamos seguros de que vamos a ganar”.
Genevieve Glatsky colaboró en este reportaje desde Bogotá.
Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz
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L'Humanité
Le réveil de la Belle au bois dormant
Nos recommandations culturellesRomans Une jeune prostituée se libère de son esclavage. Une artiste brûlée vive devient une icône révolutionnaire. Deux femmes en lutte par Gabriela Cabezon Camara.
Alain NicolasBeya fait partie du bétail du « Rat-Charognard ». Son corps a été dompté, drogué, « malaxé comme on pétrit la viande ». On l’appelle « Beya au bois dormant », c’est « la pute la plus chère du bordel ». Tu as vu le visage de Dieu, le premier des deux courts romans de Gabriela Cabezon Camara de ce volume s’ouvre sans détour, sans épargner le lecteur, sur la réalité la plus crue de l’esclavage qu’endure Beya. Pas de fuite possible sinon en se faisant un esprit qui sache être ailleurs. « Tu voudras un Dieu parce que tout torturé veut, comme saint Jean, le rejoindre », lui dit la voix qui raconte. Beya « se le bricole ». Pas d’amour de ce Dieu qui, s’il existait, serait la cause première des coups et des viols. Mais la Belle au bois dormant s’est réveillée, s’absente de ce corps machinisé pour en reprendre la maîtrise. La forme qu’a prise le visage de Dieu, on la découvrira dans cette impressionnante transposition de la Belle au bois dormant.
Aspiration violente à la liberté et méditation sur le corps, la parole et la littérature sont présentes dans Romance de la Noire blonde, récit d’une poète brûlée vive dans un assaut policier, devenue une icône de la révolution sociale et LGBTQI. Après les Aventures de China Iron, réécriture féministe de Martin Fierro, l’épopée nationale, Gabriela Cabezon Camara travaille la matérialité et les images du corps, l’insoutenable et libérateur face-à-face avec le divin ou le défiguré.
LittératureargentineFéminismeLGBT Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : le Kremlin accuse Washington de “jeter de l’huile sur le feu” en livrant des armes à Kiev
Kiev a donné des garanties sur les armes aux États-Unis
L’Ukraine a donné des « assurances » à Washington pour garantir qu’elle n’utiliserait pas les nouveaux systèmes de missiles offerts par les États-Unis pour des cibles en territoire russe, rapporte Le Parisien, ce mercredi. « C’est la Russie qui attaque l’Ukraine, pas l’inverse. Pour être clair, la meilleure manière d’éviter une escalade est que la Russie mette fin à l’agression et à la guerre qu’elle a lancées », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d’une conférence de presse.
La production de blé devrait baisser de 40 %
D’après l’association céréalière d’Ukraine, la production de blé ukrainien devrait baisser de 40 % pour la saison 2022-2023, alors que les exportations devraient, elles, chuter de 50 % en raison de la guerre, rapporte Le Monde. L’association, qui réunit producteurs et exportateurs de céréales, se projette sur une récolte de 19,2 millions de tonnes de blé cette saison, soit une quantité « nettement inférieure au record » de la saison 2021-2022 (33 millions de tonnes).
Le Kremlin n’a « pas d’information » sur la mort du journaliste français dans le Donbass
La Russie a indiqué ne pas avoir d’informations quant aux circonstances de la mort du journaliste français de BFMTV lors d’un bombardement attribué aux forces russes en Ukraine, rapporte la chaîne d’information, ce mercredi. « Pour tirer des conclusions, il faut des informations détaillées sur où cela a eu lieu, dans quelles circonstances, ce qui est la vérité, ce qui ne l’est pas. Nous n’avons pas de telles informations », a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, devant la presse.
Washington « jette de l’huile sur le feu »
Le Kremlin a accusé les États-Unis de « jeter de l’huile sur le feu » après l’annonce de la livraison de systèmes de missiles américains aux forces ukrainiennes, rapporte BFM TV, mercredi 1er juin. « De telles livraisons n’encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Des exercices nucléaires au nord-est de Moscou
La Russie organise en ce moment une manœuvre d’ampleur dans la province d’Ivanovo, au nord-est de Moscou. Selon BFMTV, un millier de militaires sont déployés, ainsi que plusieurs missiles RS-24 — un missile balistique intercontinentale de 23 mètres doté de six ogives thermonucléaires. La chaine d’information en continue signale qu’un centre d’essais nucléaires sous-terrain se trouve dans cette province.
30 000 soldats russes tués, selon Kiev
Dans son bilan quotidien, le ministère de l’Intérieur ukrainien annonce avoir tué 30 700 soldats russes. Les données officielles font également état de 1 300 chars détruits, 208 avions et 175 hélicoptères hors de combat.
Втрати ворога станом на 01.06.2022 pic.twitter.com/ho52HEMPjv
— МВС України (@MVS_UA) June 1, 2022
Selon TF1, le bilan fourni par Kiev est cependant largement surévalué – à des fins de propagande. Les services de renseignements occidentaux avançaient plutôt le chiffre de 12 à 15 000 morts à la mi-mai. Selon toute vraisemblance et à en croire plusieurs spécialistes, les pertes ukrainiennes resteraient dans le même ordre de grandeur : entre 15 000 et 20 000 soldats tués depuis le début du conflit.
François Hollande suggère à Macron de se rendre à Kiev
Sur le plateau de BFMTV, mercredi 1er juin, l’ancien président de la République a estimé qu’Emmanuel Macron « devrait aller à Kiev puisqu’il est président de l’Union Européenne ». Selon lui, « la France est attendue, elle est même souhaitée » sur place, alors que de nombreux chefs d’Etat occidentaux ont déjà fait le déplacement.
Le Danemark délibère sur son entrée dans la défense européenne
Les Danois doivent se prononcer aujourd’hui, par référendum, sur l’entrée de leur pays dans la politique de défense de l’Union européenne. Après trente ans de bande à part, le « oui » devrait largement l’emporter : selon BFMTV, 65% des électeurs danois devraient se prononcer en faveur d’un tel rapprochement, dans un pays traditionnellement dubitatif sur l’Europe. 4.3 millions de Danois sont appelés à voter.
Severodonetsk presque totalement contrôlée par les Russes
L’armée russe progresse plus vite dans Severodonetsk qu’elle ne l’a fait à Marioupol. Selon le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, les forces militaires de Moscou « contrôlent la majeure partie » d’une ville qu’il précise être « détruite à 90% ». Mardi soir, Serguiï Gaïdaï a d’ailleurs appelé la population restante à se cacher dans des caves et à préparer des masques de tissu, le « réservoir d’acide nitrique » d’une usine chimique ayant été « touché » par une frappe russe.
L'Humanité
Regard très aigu sur l’éternel masculin
Nos recommandations culturellesLittérature La romancière irakienne Alia Mamdouh, qui vit aujourd’hui en France, n’a pas froid aux yeux. Elle s’attaque, avec verve, à la racine du mâle.
Muriel SteinmetzÉcrivaine irakienne en exil (elle vit aujourd’hui en France, après la Grande-Bretagne et le Maroc), Alia Mamdouh est l’une des grandes voix féminines de la littérature du monde arabe. Son œuvre est riche de deux recueils de nouvelles publiés dans les années 1970 et de plusieurs romans, dont la Naphtaline (1996), récit autobiographique d’une enfance à Bagdad au début des années 1950, sans oublier la Passion (2003) et la Garçonne (2012), tous chez Sindbad/Actes Sud.
Avilissement libidinal
Censurés en Irak, ses livres y circulent sous le manteau. Sarmad, le protagoniste de Comme un désir qui ne veut pas mourir, vit de traductions à Londres. Le roman s’ouvre sur une scène mémorable. Sarmad (qui dit « je ») constate un matin que sa verge a disparu ! Son médecin pakistanais pose un diagnostic d’ordre sociologique et psychologique, qui conduit « infailliblement vers les chemins escarpés de la politique ». L’avilissement « libidinal » de Sarmad ne désigne-t-il pas le dépérissement du pays natal ? Le membre enfui serait la métaphore de l’Irak actuel. Ancien du Parti communiste, Sarmad a été trahi par son frère, haut responsable des services de sécurité, qui lui a volé Alef, son grand amour. Quelle catastrophe pour un macho à l’appétit sexuel débridé ! Tout part donc va à vau-l’eau, y compris son labeur de traducteur. Il ne s’exprime plus que par balbutiements.
« Un fruit salé... à éplucher »
Ses « hormones de gauche » mal en point, quasi aphone, orphelin d’une idéologie ruinée par reniement et implosion, Sarmad est atteint de nostalgie rageuse. D’où le passage en revue, scruté au plus près, des corps – et des têtes – de sa vie amoureuse passée. Viennent à tour de rôle à la barre – mentale – trois femmes de sa vie, dont Kita, femme libre venue d’Allemagne de l’Est, fustigeant en public son immaturité de militant (« créature inachevée et qui, ne supportant pas de rester à l’intérieur de lui-même, fuit en sautant perpétuellement vers les autres »). Il y a Fiona l’Écossaise, l’initiatrice à l’odeur chavirante, qui sut faire de lui « un fruit salé qu’il ne restait plus qu’à éplucher »…
Alia Mamdouh, à la langue polysémique incandescente, n’a pas froid aux yeux dans la vision sans frontière des « bases de la domination sexuelle en tous temps et tous lieux ». Sarmad signifie « éternel ».
Littérature BBC
How artificial intelligence 'blew up' tennis
By Chiyo RobertsonBusiness reporter, BBC News
Bridie Lynch has been playing and coaching tennis for most of her life.
As her parents run a local tennis club in Wales, she was immersed in the sport from the age of 14.
One aspect she has noticed is the embrace of technology, at all levels of tennis.
"Tennis is such a technical sport. These days, anyone I play or coach is into tech, be it video analysis or longest rally stats."
She uses a range of apps and techniques for her own matches and coaching including a smartphone-based video system called SwingVision, which breaks down her performance with details such as forehand errors and backhand winners.
"Personally, I like having the tech to enhance my game. I can see a clearer vision of what I can improve, from my swing to my patterns of play," she explains.
Data analytics has been around a long time in sport. Perhaps the best known in example of its use is from 2002, when the Oakland Athletics baseball team used statistical analysis to choose their squad, rather than the wisdom of coaches and scouts, and their favoured metrics.
That experience was the core of Michael Lewis's 2003 best-selling book Moneyball, which later become a film staring Brad Pitt and Jonah Hill.
Tennis has also seen this revolution. "Data blew up our sport," says tennis strategist and coach Craig O'Shannessy.
For him the 2015 Australian Open was a key moment.
As Novak Djokovic and Andy Murray battled on court, powerful computers crunched the data and grouped rally length into three distinct categories, essentially short, medium and long.
"We discovered 70% of all points were each player hitting the ball into the court a maximum of just twice," he says.
Mr O'Shannessy, who worked with Novak Djokovic between 2017 to 2019, says that insight made him realise that the way players practice was all wrong.
"Ninety percent of practice is focused on consistency, but only 10% of the match court is in rallies of more than 9 points," he points out.
"This data changed our sport forever," he says.
That manipulation of data has been taken to a new level.
Coaches now have artificial intelligence (AI), where sophisticated software is fed, or trained, with unimaginable amounts of data. The resulting AI can spot patterns that a human would never be able to see.
"AI can sniff out areas of significances. Humans do a very bad job at layering data, whereas AI can do it in seconds," says Mr O'Shannessy.
So, for example, if Novak Djokovic hits 50 winners from his forehand those shots could be broken down in multiple ways or layers. Perhaps 40 of them came when he was serving and then 35 came on the first shot after the serve.
Finding a pattern of play where Novak hits 35 out of 50 winners in exactly same way is a first, according to Mr O'Shannessy.
"We've stumbled around for decades trying to bring all this together."
AI requires vast amounts of data to train and build accurate algorithms.
Raghavan Subramanian is the head of the Infosys Tennis Platform and has been working with the Association of Tennis Professionals (ATP) since 2015 and with The French Open (also known as Roland Garros) for more than three years.
He has access to videos and statistics from around 700 matches every year. "Valuable data that forms the raw material for all our AI and machine learning systems," says Mr Subramanian.
He said accuracy has improved over the past four years, as more training data has become available.
From the player's point of view it means they can analyse a match with more precision. Using the Roland Garros Players App, they can see exactly the placement of key shots, such as winners, errors and serves.
BBC: Live French Open scores and order of play
"We saw a 51% jump in the use of the RG Players App in 2021, compared to the previous year, with 1,100 players and coaches using AI-powered videos," says Mr Subramanian.
The AI is also speeding up media coverage of the tournament. AI is slicing and dicing data to create video content in seconds, a job that would normally take a multimedia team hours to do.
"Fans are able to access and analyse match highlights and other smart playlists almost immediately after a match."
More technology of business:
Although AI is a becoming a more powerful tool, it will only ever be that says Jérôme Meltz, Chief Information and Data Officer, Fédération Française de Tennis (FFT)
"Human and emotional factors remain a priority and the main element that fuels the drama," he says.
The FFT concedes that AI mostly benefits top tier athletes and it will take time for the gains to spread to the wider public.
"AI for performance enhancement remains mainly for the elite, but very little for the general public," says Mr Meltz.
Back in London, Ms Lynch know what she would like to see: "If you could attach a camera to Federer's chest and see his serve from a different perspective, now that would be great."
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France24 - World
Shanghai eases Covid restrictions as two-month lockdown ends
Issued on: 01/06/2022 - 05:25
NEWS WIRES
Shanghai eased a range of Covid-19 restrictions on Wednesday in a step towards returning to normal after a two-month lockdown that confined residents of the megacity to their homes and battered China's economy.
The commercial hub of 25 million people was closed down in sections from late March, when the Omicron virus variant fuelled China's worst outbreak since Covid first took hold in 2020.
After some rules were gradually relaxed over the past few weeks, authorities on Wednesday began allowing residents in areas deemed low-risk to move around the city freely.
"This is a moment that we have been looking forward to for a long time," the Shanghai municipal government said in a statement on social media.
"Because of the impact of the epidemic, Shanghai, a megacity, entered an unprecedented period of silence."
On Wednesday morning, people were seen travelling on Shanghai's subway and heading to office buildings, while some shops were preparing to open.
A day earlier, bright yellow barriers that had hemmed in buildings and city blocks for weeks were taken down in many areas.
The restrictions had hammered the economy of the city, snarling supply chains in China and abroad, and signs of resentment among residents emerged throughout the lockdown.
Deputy Mayor Zong Ming told reporters Tuesday that the easing will impact about 22 million people in the city.
Malls, convenience stores, pharmacies and beauty salons will be allowed to operate at 75 percent capacity, while parks and other scenic spots will gradually reopen, she added.
But cinemas and gyms remain closed, and schools -- shut since mid-March -- will slowly reopen on a voluntary basis.
Buses, subway and ferry services will also resume, transport officials said.
Taxi services and private cars will also be allowed in low-risk areas, permitting people to visit friends and family outside their district.
Not normal yet
But the city government warned that the situation was not yet normal.
"At present, there is still no room for relaxation in consolidating the achievements of epidemic prevention and control," it said.
China has persisted with a zero-Covid strategy, which involves rapid lockdowns, mass testing and long quarantines to try and completely eliminate infections.
But the economic costs of that policy have mounted, and the Shanghai government said Wednesday that "the task of accelerating economic and social recovery is becoming increasingly urgent".
E-commerce professional Chen Ying said ahead of the easing that she still planned to work from home but might treat her two-year-old son to a long-awaited walk outside.
"We should have been free to begin with, so don't expect me to be deeply grateful now they've given it back to us," she told AFP.
Factories and businesses were also set to restart work after being dormant for weeks.
(AFP)
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Kim Jong-un decries North Korea Covid response, deploys army
Biden begins Asia tour in S. Korea, under shadow of North's nukes
ON THE GROUND
Locked down Shanghai aims to eliminate Covid over the next week
France24 - World
Lorry carrying French reporter killed in Ukraine ‘clearly said humanitarian aid’, says aid worker
Issued on: 01/06/2022 - 17:14
Pariesa Young
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A humanitarian aid lorry being used to evacuate refugees was hit by shelling on Monday, May 30 as it was travelling toward Lysychansk, in the Luhansk region of eastern Ukraine. The attack killed a French journalist on board who was covering the evacuation. The FRANCE 24 Observers team spoke to the English aid worker who delivered the truck to Ukraine. He told us that the truck was hit despite being labelled as humanitarian aid.
Frédéric Leclerc-Imhoff, a video journalist for French broadcaster BFMTV, was killed in eastern Ukraine on May 30 while covering an evacuation of civilians. At the time the lorry was hit, there were ten Ukrainian refugees and a local policeman inside, alongside Leclerc-Imhoff and his French and Ukrainian colleagues.
An artillery shell landed in front of the lorry, launching shrapnel through the vehicle's windshield, the regional police chief told the New York Times.
The armoured lorry had arrived in Ukraine from England as part of a humanitarian aid initiative. Residents of Gloucester, England have come together as individuals to donate supplies directly to Ukrainian civilians.
‘This vehicle helped save hundreds of people's lives, removing them from the shelled areas’
Gloucester City Councillor Alastair Chambers was one of the volunteers who helped organise the aid effort, driving the lorry from England to Ukraine on May 8.
So myself and some friends delivered the vehicle into Ukraine. We've been filling these vehicles up with medical equipment, foods, hygienic equipment, things for babies, and also really top end, high-end medical equipment ranging from anaesthesia machines, X-ray machines and scanners.
We dropped off the hospital equipment for Mykolaiv hospital [in southern Ukraine] and also humanitarian equipment through to the orphanage.
🇺🇦💙 Top medical equipment just loaded into our armoured lorry. This is really expensive kit being delivered by us directly to the Ukraine 💙🇺🇦⚕️🚑🩺🏥⛑💊⚕️🚑🩺🏥💊⛑⚕️🚑🩺🏥💊⛑#standwiththeukraine #unitedhelpukraine pic.twitter.com/wmse2ltdqB
May 4, 2022After dropping off, we met with some Ukrainians and we handed over the key and show them how the vehicle worked. Our knowledge was that the vehicle was then taken straight to the Donbas region and used for evacuating civilians from areas that were currently being shelled. And I know for a fact that this vehicle helped save hundreds of people's lives, removing them from the shelled areas.
Chambers and other volunteers have dropped off six armoured vehicles filled with supplies to Ukraine since the conflict began. They paid for the vehicles – most of which were previously used for transporting valuable goods like gold bullion – using donations. This is the first time one of their vehicles has been attacked.
It was a Mercedes lorry that would have been used for transporting gold bullion for the Bank of England. It had ballistic rated glass. Shrapnel travels at a much higher velocity than that of a bullet. So my understanding is that this is what unfortunately killed Frédéric.
But the vehicle itself shouldn't have been attacked. It wasn't in any army colours, it wasn't in any green, had no camouflage, and it had no Ukrainian signalisation to show that it was a military vehicle. It also had stickers on the front of the cab and also the sides which said “humanitarian aid”. So this shows a universal explanation of what the vehicle is doing.
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And the French journalist that was in there, Frédéric, was there doing a very important job. He was documenting the evidence of civilians being evacuated from what were enemy atrocities and fire on residential areas, residential homes and civilian people. It's very, very scary that people could do such a horrific thing to a vehicle that's very clearly marked humanitarian aid and was being used for the sole purpose of evacuating women and children from areas being attacked by the Russians.
Lysychansk, one of the last pockets of Ukrainian control in Luhansk, has sustained heavy Russian shelling since the offensive began in late February. Ukrainian authorities said the artillery shell had been fired by Russian forces.
France has called for an investigation into the journalist’s death. Since the beginning of the conflict in Ukraine, eight journalists have lost their lives, according to Reporters Without Borders.
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.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN Valeurs Actuelles
Canada : une province dépénalise la possession de drogues dures en petites quantités
Depuis le mardi 31 mai, en Colombie-Britannique (Canada), il est désormais possible de posséder et de consommer des drogues dures sous certaines conditions. Le gouvernement de cette vaste province, qui comprend notamment la ville de Vancouver, a décidé de tester cette mesure pour une durée de trois ans, rapporte le Monde. « Nous faisons ça pour sauver des vies, mais aussi pour que les personnes qui prennent de la drogue retrouvent leur dignité et leur droit de choisir », a expliqué Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des dépendances.
Concrètement, posséder et consommer des opiacés (opium, morphine, codéine, héroïne, cocaïne, etc.) n’est plus répréhensible. En cas de contrôle, et si la quantité est inférieure à 2,5 g, le consommateur recevra des informations sur les aides médicales auxquelles il peut prétendre. « Je veux être très claire, ce n’est pas la légalisation. Nous n’avons pas pris cette décision à la légère », a cependant précisé Carolyn Bennett.
Épidémie d’overdose
La Colombie-Britannique a pris cette décision alors qu’elle fait face à un tsunami d’overdoses. Selon le Monde, 2 200 personnes en sont décédées en 2021 dans cette seule province. De janvier 2016 à septembre 2021, le bilan s’établit à 27 000 décès et 29 000 hospitalisations – essentiellement à Vancouver. C’est cette « augmentation inquiétante des surdoses et des décès liés aux opioïdes depuis le début de la pandémie de Covid-19 » qui a poussé les autorités à prendre une telle décision. Selon Carolyn Bennet, la pénalisation de la consommation individuelle serait, en effet, « une opposition idéologique » qui a « couté des vies ».
En prenant une telle décision, les autorités sanitaires locales espèrent favoriser le traitement de la dépendance plutôt que l’amende ou l’emprisonnement. Pour la maire de Vancouver, c’est en tout cas « une étape historique, courageuse et révolutionnaire » et « un jour mémorable ». Du reste, plusieurs villes envisagent déjà de prendre la même décision, comme Montréal ou Toronto. Selon le Monde, l’Oregon – un état du nord-ouest des États-Unis que le quotidien qualifie de « très progressiste » – fonctionne selon ce principe depuis novembre 2020.
L'Humanité
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes
Il était une foisLe 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.
Lionel VenturiniIl a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.
Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.
Une ancienne zone de chasse de la noblesse
Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.
L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.
La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.
Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.
Boxe anglaise et patinage artistique
En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.
À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.
En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.
50 portiques courbes
Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.
Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.
Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.
Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.
Un chaudron de béton
Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.
L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.
« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.
Jean-Pierre Rives, maillot en sang
Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).
À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.
La face sombre du supportérisme
Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.
Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.
Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.
L'aire des Qataris
Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.
Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »
(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.
EN SAVOIR PLUS
« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.
« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com
« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr
Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour
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Nadal wins four-set clash with Djokovic to make French Open semis
Issued on: 01/06/2022 - 01:26
NEWS WIRES
Talks of an end to Rafael Nadal's reign proved premature once again as the claycourt king stayed on course for a record-extending men's 22nd Grand Slam title by beating arch rival Novak Djokovic 6-2 4-6 6-2 7-6(4) in a vintage French Open quarter-final clash on Tuesday.
The 13-time Roland Garros champion, beaten by the world number one in the semi-finals here last year, arrived in Paris on the back of two injuries that had hampered his preparations.
Having already survived a five-set thriller against Felix Auger Aliassime in the previous round, the Spaniard, who has only lost three times at the French Open since his first campaign in 2005, knows every inch of the immense court Philippe Chatrier and Djokovic paid for the reminder.
The Serbian is still stuck at 20 Grand Slam titles after being barred from taking part in the Australian Open by local authorities over his refusal to get vaccinated against COVID-19 - a major that Nadal won.
On the day teenager Carlos Alcaraz, who has been widely tipped as his successor, was knocked out, Nadal threw the punches and had defending champion Djokovic on the ropes in a high octane start under the spotlights.
Djokovic fought back in an 88-minute second set but the 35-year-old Nadal, backed by a partisan crowd, found the resources to end it in four sets despite being a break down in the fourth and set up a meeting with German third seed Alexander Zverev for a place in Sunday's final.
Zverev beat Alcaraz in four sets earlier.
Magic night
"It's a very emotional moment for me. Thank you everyone. It's incredible, the support I get from you. Everyone knows how important it is for me to play here. It's the most important tournament of my career," Nadal said on court after the four-hour-12-minute tug of war.
"Very tough match. Djokovic is one of the best players in history. Playing against him is always a big challenge. Against him there's only one way to play - at your best level from the first point to the last.
"And today was a magic night for me. Unexpected level from me."
A 10-minute opening game, won by Nadal on Djokovic's serve, set the tone of the clash of the heavyweights.
"Rafa, Rafa!" the crowd chanted.
He broke a second time with a trademark forehand winner down the line before wrapping up the first set on serve when Djokovic made his ninth unforced error.
The Serbian fell 3-0 behind in the second, but a poorly-executed drop shot by Nadal allowed him to pull a break back.
A smile appeared on Djokovic's face. In a key 18-minute sixth game, Djokovic broke again on his fifth attempt when Nadal's backhand went wide.
He faced a break point in the following game but Nadal was playing too short and the Serbian bagged his fourth consecutive gale in a spectacular turnaround.
Nadal just managed to hold for 4-4 but cracked on serve at 5-4 as Djokovic levelled the match.
The Mallorcan, however, started the third set in similar fashion as the first, racing to a 4-1 lead and wrapping it up on yet another unforced error from Djokovic.
In a see-saw contest, Djokovic regained the upper hand to open a 3-0 lead in the fourth set but Nadal would not go into a fifth set, breaking back for 4-5 before forcing a tiebreak in which he gave his opponent no chance.
(REUTERS)
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French Open: 2020 winner Swiatek advances, Medvedev cruises in straight sets
Nadal and Djokovic set for 59th clash in French Open night session blockbuster
FRENCH OPEN
Nadal to face off against Djokovic in quarter-finals after epic last-16 win
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron annonce une nouvelle “salve historique” de sanctions contre la Russie
La guerre en Ukraine se poursuit, mardi 31 mai, au 97e jour de l’offensive menée par la Russie.
L’Ukraine souhaite la visite d’Emmanuel Macron
Le président français est attendu à Kiev. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a appelé Emmanuel Macron à se rendre en Ukraine, dans une interview accordée à LCI. « Il est le bienvenu, peu importe quand. Il serait bon qu’Emmanuel Macron vienne pendant la présidence française de l’UE, et le meilleur serait qu’il vienne avec d’autres livraisons d’armes pour l’Ukraine, voici l’aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France », a-t-il affirmé, relaie le Figaro.
« La majeure partie » de la ville de Severodonetsk est désormais sous contrôle russe
La ville stratégique de Severodonetsk, à l’est de l’Ukraine, est en passe de tomber sous le contrôle de l’armée russe après de violents avec les forces ukrainiennes. Le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï a annoncé que « les soldats russes contrôlent la majeure partie de la ville », relaie le Figaro.
La mère du journaliste tué en Ukraine réagit
Au lendemain de la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste reporter d’images pour BFM TV, sa mère a réagi face aux propos d’un leader séparatiste de la République populaire de Lougantsk (RPL) qui assurait que le journaliste était un « mercenaire engagé dans la livraison d’armes aux forces armées ». Elle a loué « l’engagement professionnel et personnel » de son fils « pour la démocratie, le respect humain et surtout une information libre, impartiale et honnête ».
Emmanuel Macron annonce de nouvelles sanctions contre la Russie
Le président français a dévoilé des sanctions “historiques” contre Moscou. Parmi les mesures retenues, la réduction de 92 % des importations de pétrole russe dans l’UE d’ici la fin de l’année. Les sanctions vont également toucher 80 oligarques, trois chaînes russes et la principale banque russe qui est écartée du système Swift, rapporte le Figaro.
« Quelques milliers » d’affaires de crimes de guerre commises en Ukraine
La procureure générale ukrainienne a annoncé l’identification de « quelques milliers » d’affaires de crimes de guerre dans le Donbass. Les forces armées russes sont en passe de conquérir cette région de l’est de l’Ukraine. « Nous avons identifié quelques milliers d’affaires sur ce que nous voyons dans le Donbass », a-t-elle déclaré, relaie BFM TV.
Deux soldats russes, accusés d’avoir bombardé des villages, ont été condamnés à 11 ans et demi de prison par un tribunal ukrainien, mardi 31 mai. Dans le détail, il leur est reproché d’avoir bombardé au lance-missiles multiple deux villages situés dans la région de Kharkiv, qui se trouve dans le nord-est du pays, rapporte BFM TV. Les deux hommes, prénommés Alexandre Bobykine et Alexandre Ivanov, ont été reconnus coupables de « violation des lois et coutumes de la guerre » à l’issue d’un procès qui avait débuté à la mi-mai, à proximité de la ville de Poltava, d’après l’agence Interfax-Ukraine qui a fait savoir que les deux accusés avaient « totalement reconnu leur culpabilité et dit qu’ils se repentaient ». Comme le rappelle BFM TV, le premier soldat russe jugé pour crime de guerre depuis l’invasion russe, Vadim Chichimarine, avait été reconnu coupable et condamné à la prison à perpétuité, le 23 mai à Kiev, pour le meurtre d’un civil.
La Russie se dit prête à rendre les corps de 152 combattants ukrainiens
L’armée russe a découvert les corps de 152 combattants ukrainiens dans l’aciérie Azovstal à Marioupol, et s’est dite prête à les remettre à l’Ukraine, indique France 24. L’annonce a été faite ce mardi par le ministère russe de la Défense. À l’occasion de leurs opérations de recherche dans l’aciérie, où s’étaient retranchés plus de 2 000 combattants ukrainiens – notamment du régiment Azov – pendant plusieurs semaines, avant de se rendre aux forces russes mi-mai, « les soldats russes ont découvert un fourgon isotherme » où se trouvaient les corps, détaille le ministère.
Gazprom suspend les livraisons aux Pays-Bas
Le gazier russe Gazprom a révélé avoir suspendu ce mardi les livraisons de gaz au fournisseur néerlandais GasTerra, en raison de son refus de payer en roubles. Un litige né de l’offensive militaire russe menée contre l’Ukraine depuis fin février. « Gazprom a cessé totalement ses livraisons de gaz à la société GasTerra B.V. (Pays-Bas) du fait du non-paiement en roubles », a précisé dans un communiqué le géant russe, cité par 20 Minutes.
Des canons envoyés par la France prélevés sur les stocks de l’armée de terre
Depuis quelques jours, des canons Caesar sont utilisés en Ukraine. En effet, la France a livré à Kiev six exemplaires de ces pièces d’artillerie produites par Nexter, rapporte BFM TV. À savoir que ce canon est considéré comme l’un des plus efficaces au monde, en raison de sa capacité à tirer avec précision un projectile de 155 mm toutes les six minutes jusqu’à une distance de 40 km. Lesdits canons ont été prélevés sur les stocks de l’armée de Terre.
Un navire commercial a quitté Marioupol pour la Russie
Un premier navire commercial, chargé de métal, a quitté le port ukrainien de Marioupol, conquis par les forces russes afin de rejoindre Rostov-sur-le-Don en Russie, observe CNews. L’annonce a été faite ce mardi par le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline.
« Une partie » de Severodonetsk contrôlée par Moscou
Les forces russes contrôlent maintenant « une partie » de la ville de Severodonetsk, située dans l’est de l’Ukraine, indique BFM TV. Une ville qu’elles pilonnent et essaient de prendre depuis plusieurs semaines. L’annonce a été faite ce mardi par le gouverneur de la région. « La situation est ultra-compliquée. Une partie de Severodonetsk est contrôlée par les Russes », a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, qui est à la tête de la région de Lougansk.
Emmanuel Macron veut « se rendre à Kiev »
Invité de France info ce mardi matin, l’ambassadeur de France en Ukraine est revenu sur les circonstances de la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff. « Le bus a été pris pour cible » par un tir d’artillerie, a-t-il rappelé. D’après Etienne de Poncins, « lors des convois d’évacuation, il y a presque systématiquement des incidents. À Marioupol, un convoi sur deux a été ciblé ». Tandis que les séparatistes pro-russes ont estimé que le journaliste était un « mercenaire », « complice de l’extrême droite », l’ambassadeur a jugé que ces propos étaient « indignes et inadmissibles », avant d’ajouter qu’Emmanuel Macron souhaitait « se rendre à Kiev ».
Journaliste français tué : les « condoléances » de Zelensky
Le président ukrainien a réagi à la mort du journaliste français dans un message vidéo. « Aujourd’hui, dans la région de Louhansk, les occupants ont perturbé l’évacuation de zones de combat, tirant sur une voiture qui allait chercher des civils. Le journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff a été mortellement blessé par un tir », a-t-il détaillé au micro de BFM TV. Et d’ajouter, peu après : « J’adresse mes sincères condoléances à la famille de Frédéric. » Il a ensuite précisé que celui-ci était le 32e membre de la presse à trouver la mort depuis le début de l’offensive russe, le 24 février.
Le journaliste français a été tué « d’un éclat d’obus »
Sur le plateau de France Inter ce mardi, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), a précisé les circonstances du décès du journaliste français. Frédéric Leclerc-Imhoff a perdu la vie, la veille, à cause « d’un éclat d’obus. Obus qui a explosé juste devant ce convoi humanitaire, juste devant le camion blindé dans lequel il se trouvait, qui allait chercher des civils ukrainiens dans le Donbass pour les évacuer ». D’après le secrétaire, cet « obus visait ce convoi ».
Pétrole : « La Russie trouvera d’autres importateurs »
Le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhail Ulyanov, a jugé que la Russie n’aurait aucun mal à trouver des importateurs pour son pétrole, indique BFM TV ce mardi. Et cela, en réponse notamment à la volonté de l’Europe de cesser ses importations de pétrole russe. « Comme elle l’a justement dit hier, la Russie trouvera d’autres importateurs. Il convient de noter que maintenant, l’UE contredit sa propre déclaration d’hier, a-t-il observé ensuite. Un changement très rapide d’état d’esprit qui indique que l’UE n’est pas en bonne forme. »
Plus de 1 000 entreprises occidentales ont quitté la Russie
D’après les données analysées par la Kyiv School of Economics et relayées mardi 31 mai par 20 Minutes, au moins 1 037 entreprises occidentales ont quitté la Russie depuis le début de la guerre, le 24 février. L’institut avance par ailleurs que près de 21 % de celles qui sont encore présentes ont diminué leur activité et suspendu de nouveaux investissements.
L’UE exclut la Sberbank du système Swift
En début de semaine, l’UE s’est accordée pour exclure la principale banque russe, la Sberbank, du système financier international Swift, relate France 24. Et cela, dans le cadre de son sixième paquet de sanctions contre Moscou. L’annonce a été faite lundi soir par les dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles. « Ce train de sanctions comprend des mesures percutantes comme le retrait de Swift de la plus grande banque russe, la Sberbank », a détaillé Charles Michel, le président du Conseil. Jusqu’à maintenant, sept établissements russes ont été privés d’accès à Swift. Cette plateforme de messagerie sécurisée permet des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre différentes banques.
Journaliste français tué : Zelensky promet de l’aide
La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui se trouvait lundi à Kiev, a « exigé une enquête transparente dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les circonstances » du décès du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, âgé de 32 ans, qui travaillait pour BFM TV. Le parquet national antiterroriste français (PNAT) a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre. L’enquête de flagrance, confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), porte également sur « les blessures subies par son confrère Maxime Brandstaetter », qui était présent au moment des faits et a été blessé à la jambe, a indiqué le PNAT.
La ministre des Affaires étrangères a évoqué avec Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, la mort du journaliste. « Je lui ai demandé de faire tout son possible pour que les autorités ukrainiennes nous aident et permettent le retour [du corps] à sa famille le plus vite possible, une fois que les formalités légales seront accomplies, a fait savoir celle dont les propos sont cités par le Monde. Il m’a promis qu’il aiderait. »
Sur le Donbass, l’étau continue de se resserrer
« La situation dans le Donbass reste extrêmement difficile. L’armée russe essaye d’y concentrer ses forces pour mettre de plus en plus de pression sur nos défenseurs », a fait savoir le président ukrainien Zelensky lundi soir, comme le relate 20 Minutes. Les forces russes ont pour objectif de contrôler ce bassin minier, dont des forces séparatistes prorusses appuyées par Moscou ont pris, en 2014, le contrôle partiel. L’armée russe s’évertue notamment à encercler Severodonetsk et à en prendre le contrôle depuis plusieurs semaines. L’offensive s’est intensifiée au cours des derniers jours.
Un accord sur le pétrole
Ce lundi, les membres de l’Union européenne ont trouvé un accord pour supprimer l’essentiel des importations de pétrole russe, indique BFM TV. Une mesure que Kiev souhaitait depuis un certain nombre de semaines. Dans le détail, les 27 pays membres de l’Union européenne ont approuvé au cours de la soirée un embargo qui couvre plus des « deux tiers » de leurs importations depuis ce pays. L’annonce a été faite par le président du Conseil européen, Charles Michel. Cet accord va permettre de « supprimer une énorme source de financement à la machine de guerre » russe tout en exerçant « une pression maximum » sur Moscou afin de l’inciter à mettre fin à la guerre, a-t-il détaillé sur Twitter.
Dans le même temps, les Vingt-Sept ont approuvé l’octroi de 9 milliards d’euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie, comme le relaye de son côté France 24. À savoir que Kiev a chiffré ses besoins à hauteur de 5 milliards de dollars par mois. Les financements européens prendront la forme de « prêts à longue maturité » avec des taux d’intérêts bonifiés, a indiqué une source européenne.
Valeurs Actuelles
Inde : les catholiques se mobilisent face aux violences perpétrées contre les chrétiens
En Inde, « les attaques contre les chrétiens se multiplient et de plus en plus d’Etats imposent des lois anti-conversion », révèle l’organisation britannique Release International. Par conséquent, le principal groupe de laïcs catholiques du pays a enjoint les autorités à agir, indique Infochrétienne, lundi 30 mars, citant une information recueillie auprès de l’Agence Fides, qui n’est autre que l’organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican. Ainsi, dans une lettre adressée au Premier ministre fédéral, la All India Catholic Union (AICU) demande aux autorités de prendre des mesures contre la campagne de haine et de persécution qui cible les minorités religieuses – parmi lesquelles les chrétiens et les musulmans – en Inde.
« Des dommages incalculables » causés à la paix
Dans sa lettre, l’organisation centenaire s’est peu après dit « profondément troublée par la haine contre les minorités religieuses qui, ces derniers mois, a fait irruption comme autant de volcans dans la mer de l’harmonie religieuse en Inde », relaye l’Agence Fides. D’après le président national de l’AICU, si la haine « n’est pas contrôlée maintenant », elle « pourrait causer des dommages incalculables à la paix nationale ». Et de poursuivre en ces termes, au sujet de cette haine : « Elle est allée bien au-delà de la polarisation, par le biais des soi-disant ‘lois sur la liberté de religion’ qui criminalisent les mariages interconfessionnels, sous prétexte de freiner les conversions effectuées par la force ou la tromperie. »
Dans sa missive, le président a ensuite tenu à souligner qu’« au fil des siècles, des civilisations anciennes comme l’Inde [avaient] surmonté des périodes de violence pour devenir des leaders de la paix et du développement ». Selon lui, il est désormais important de « tirer les leçons des erreurs commises par d’autres nations, qui ont ruiné leur économie et leur tissu social, et les ont menées au bord du gouffre ».
Peu après, toujours dans le même contexte, il a argué que « les dirigeants politiques et religieux [devaient] agir ensemble pour renforcer la paix et l’amitié ». Et de conclure : « Ils ne peuvent pas détourner le regard de leurs responsabilités. L’Union catholique s’engage à œuvrer pour la paix, l’harmonie entre les groupes religieux et sociaux, et l’intégrité et le progrès de notre pays. »
« De graves violences »
Ce n’est pas la première fois que cette organisation, ainsi que d’autres groupes chrétiens, fustige les lois anti-conversion en Inde. L’AICU a indiqué qu’elle comptait déposer plusieurs recours juridiques contre ces lois. Ce pays est classé 10e dans l’Index mondial de persécution des chrétiens 2022 de l’ONG Portes Ouvertes. Selon cette organisation, depuis 2014, « la persécution contre les chrétiens a considérablement augmenté ». Désormais, ils font les frais « de graves violences ».
L'Humanité
Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie
ActuEn complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.
Jean-Jacques RégibierPourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux
Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, « cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.
Gazés pour une collection anatomique
Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.
La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les FrançaisDès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.
Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.
Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.
Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.
Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.
Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazisArrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.
Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie
Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.
La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.
Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.
Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.
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Blame game: What went wrong at the Stade de France?
Issued on: 01/06/2022 - 20:16
François PICARD
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First it was a stadium fiasco, then a blame game. Now will political football lead to sackings? French senators are questioning Emmanuel Macron's interior minister after the tear-gassing of Liverpool fans shut out of last Saturday's Champions League final, as well as the claim that up to 40,000 English supporters showed up with forged tickets or no tickets.
We hear Gérald Darmanin's explanation and ask whether the former chief of staff to Nicolas Sarkozy is ripe for the chop.
His boss is reportedly furious. But it is not the French president's style to act on impulse, particularly in the homestretch of a legislative election campaign. The stakes are high for Macron because it was on his watch that France secured the rights to host next year's Rugby World Cup and the Paris Olympics in 2024.
Tough questions abound: Could a transport strike on match day have been better anticipated? Was there a staffing issue? Was there a ticketing issue? Did police overreact? Are French authorities behind the times on crowd control at football matches? Why not start with a proper apology?
Produced by Alessandro Xenos, Juliette Laurain and Guillaume Gougeon.
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Valeurs Actuelles
Dordogne : les vignerons face à une pénurie de verre, ils s’inquiètent pour leurs mises en bouteilles
Ils sont inquiets et ne s’en cachent pas. Une pénurie de bouteilles en verre frappe les vignerons de plein fouet. Et les prix augmentent pour toutes les matières sèches nécessaires au conditionnement du vin (capsules, papier, carton et bouteilles en verre). En Dordogne, Michel Monbouché du château Ladesvinges à Pomport, va ainsi devoir « rogner sur (ses) marges » pour continuer à vendre son vin au même prix. « Quand je m’engage, je m’engage (…) Mais que se passe-t-il si je n’ai pas de bouteilles ? Comment honorer les marchés sur lesquels je suis engagé ? », s’est-il interrogé auprès de Sud Ouest dimanche 29 mai.
Une crise chez les vignerons… et dans la grande distribution
Pour lui, la situation devient « compliquée » puisque le coût des bouteilles en verre a augmenté d’environ « 25 % ». Le prix du carton et des étiquettes est également à la hausse. Son exploitation sort 150 000 bouteilles chaque année. Pour l’instant, il lui reste 5 000 ou 6 000 flacons, mais le viticulteur en aurait besoin d’encore 30 000.
La situation est la même pour Unidor, mais à une échelle plus importante. Le premier site d’embouteillage de la Dordogne, implanté à Saint-Laurent-des-Vignes, sort 15 millions de bouteilles par an. D’après le directeur général d’Unidor, Jean-Marc Fontaine, « la hausse la plus perturbante est arrivée en avril » avec une explosion de « 40 % du coût de fabrication d’une bouteille de vin ». Et le verrier espagnol Vidrala, dont il dépend, a par conséquent augmenté son prix. Pire, les transporteurs sont en grève et la marchandise dédiée à Unidor est « bloquée à la frontière », déplore-t-il auprès de Sud Ouest. Autant les vignerons que la grande distribution devront se serrer la ceinture : « Les commerciaux vont rogner sur leurs marges : 70 % pour eux, 30 % pour nous », a enfin prévenu Jean-Marc Fontaine.
Dordogne : les dernières actualités
France24 - World
Uvalde school shooting: Debunking claims that CNN and NBC aired staged interviews
Issued on: 01/06/2022 - 23:02
Catalina Marchant de Abreu
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Some users claim that US channels CNN & NBC News used two different fathers as the same Uvalde school shooting victim: we show you why this claim is fake. Meanwhile in other news, some users erroneously believe that the colours of the Ukrainian flag were added to the Pride flag. We tell you more in this edition of Truth or Fake.
L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
Histoireassemblée nationale Valeurs Actuelles
Vignerons: ceux qui osent la grande distribution
Producteurs. Certains vignerons acceptent de vendre dans les supermarchés. Ils viennent de Bordeaux, du sud de la France ou de la Bourgogne, bien décidés à défendre leurs crus locaux.
Célèbre décorateur et architecte d’intérieur, Jean Guyon a débuté petitement (2 hectares) avec un cru bourgeois du Médoc, le Château Rollan de By, dont il a agrandi le domaine et qu’il a porté à des sommets de qualité, ce qui lui a permis de battre bien des crus classés célèbres lors des dégustations à l’aveugle du Grand Jury européen. Il a ensuite développé d’autres châteaux, toujours avec le souci d’améliorer la qualité, comme La Clare, puis Greysac, sans compter une microcuvée de haut niveau, Haut-Condissas. Il explique : « Depuis deux ans, notre partenariat avec Lidl s’inscrit dans une dynamique qualitative avec une sélection minutieuse de grands vins au rapport qualité/prix reconnu. » Un exemple ? Le Château La Clare 2011 (14,99 euros chez Lidl).
Instituteur dans une école spécialisée à Sainte-Geneviève-des-Bois, en 1976, à 25 ans, Marc Parcé est revenu pour s’occuper des 7 hectares de vignes du domaine familial de La Rectorie, à Banyuls. Son frère l’a suivi quelques années plus tard dans ces vignobles pentus aux confins de la frontière espagnole. « 1976 est un millésime qui me tient particulièrement à coeur, car il marque mon retour à la terre, sur la propriété familiale. Je suis d’autant plus fier et ému de présenter un rivesaltes pour cette foire aux vins Carrefour », confie-t-il à propos de ce vin doux naturel (14,90 euros chez Carrefour).
Après sa formation à Beaune, Julie Belland a bourlingué en Nouvelle-Zélande puis en Argentine avant de revenir sur le domaine familial, à Santenay : « Même si j’ai les coudées franches, je prends toutes mes grandes décisions collégialement avec mon père, Roger », explique-t-elle. Si leurs opinions divergent, le dialogue se poursuit. « Je fonctionne à l’intuition, contrairement à lui », reconnaît Julie Belland, tout en louant la rigueur de son père. Avec 23 hectares sur sept villages, ils ont de quoi faire ! Une fierté ? « Le bonheur de proposer un santenay-beauregard dans la foire aux vins Auchan, qui fait du très beau travail. » (santenay-beauregard premier cru 2012, 22,60 euros chez Auchan).
New York Times - World
‘Sin mango, no hay vida’: el cambio climático afecta a los agricultores de la India
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Las altas temperaturas primaverales han devastado los cultivos de la fruta más querida del país. “Nunca había visto este fenómeno en mi vida”, dijo un agricultor.
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Por Suhasini Raj
MALIHABAD, India — Ninguna fruta en la India es tan universalmente amada y tan esperada como el mango, que, durante un periodo breve cada año, refresca y endulza los largos días de verano.
Los mangos se añaden a los kebabs, se utilizan en platillos agrios y se hacen puré con menta para preparar bebidas refrescantes. Los conocedores discuten con vehemencia sobre cuál de las decenas de variedades de la India (cada una con un sabor, color y textura distintos) es la mejor y discrepan cortésmente sobre la manera correcta de comer la fruta: cortándola en rebanadas o chupando el jugo directamente de la parte superior.
Pero, este año, este ritual centenario está en peligro. El calor abrasador que ha azotado al norte de la India semanas antes de lo habitual arrasó con las cosechas de mango, lo que amenaza un modo de vida para los miles de pequeños agricultores que cultivan la fruta y los millones de personas que la consumen.
La ola de calor es un claro ejemplo del reto al que se enfrenta la India para garantizar su seguridad alimentaria a medida que se agravan los efectos del cambio climático, lo que empeora sus dificultades para elevar la productividad agrícola hasta los niveles internacionales con el fin de alimentar a una población creciente de casi 1400 millones de personas.
Los peligros de un futuro más caluroso son dolorosamente visibles en una pequeña granja de Malihabad, uno de los principales distritos de cultivo de mangos del norte, donde Mohammed Aslam cuida unos 500 árboles.
Hace unos meses, sus árboles de mango eran la viva imagen de la salud, con sus hojas de color verde intenso que brillaban sobre la tierra bien hidratada y sus ramas con racimos perfectos de flores blancas. Luego, la India vivió el mes de marzo más caluroso en los 122 años de los que se tiene registro, con temperaturas promedio de casi 33 grados Celsius que llegaron a alcanzar los 40 grados. Las flores de mango se marchitaron y murieron antes de dar fruto.
Prácticamente ninguno de los árboles de Aslam, repartidos en 1,6 hectáreas, produjo mangos. En un año normal, habrían dado más de 11 toneladas de la fruta.
“Nunca había visto este fenómeno en mi vida”, dijo una tarde reciente mientras miraba su granja en el estado de Uttar Pradesh, lamentándose por los miles de dólares que iba a perder por la mala cosecha.
Aslam es uno de los cientos de agricultores que han visto con impotencia cómo el calor intenso de marzo se prolongaba hasta el abril más caluroso de los últimos 50 años y se alargaba hasta mayo. En un informe publicado el lunes, los climatólogos aseveraron que las posibilidades de que se produzca una ola de calor de este tipo en la India han aumentado al menos 30 veces desde el siglo XIX.
El calor ha superado con creces la temperatura óptima para la fertilización de los árboles de mango, que ronda los 25 grados Celsius, señaló Dheeraj Kumar Tiwari, científico de una universidad agrícola de Uttar Pradesh.
La India es el mayor productor de mangos del mundo, con casi el 50 por ciento de la cosecha mundial. Gran parte se consume en el país, pero también exporta decenas de millones de dólares en mangos cada año a los Emiratos Árabes Unidos, el Reino Unido, Alemania y Estados Unidos. En la última década, la India ha intentado entrar a los mercados de otros países de la Unión Europea.
En el pasado, el crecimiento de las exportaciones se ha visto limitado por el aumento del costo de los mangos indios en comparación con los de países como Brasil, Perú, Israel y Pakistán. La India se ha esforzado por aumentar la productividad, lo que reduciría los costos.
Incluso antes del calor extremo, las exportaciones de mango de la India se habían visto muy perjudicadas por las interrupciones en la cadena de suministro durante la pandemia, y el año pasado los envíos al extranjero se redujeron casi un 50 por ciento. La principal organización exportadora de la India esperaba que este año hubiera un gran cambio, ya que los gobiernos de la India y de Estados Unidos habían simplificado las condiciones del intercambio comercial.
No obstante, el mal tiempo ha afectado a las cosechas no solo en el norte de la India, sino también en el sur, que se ha visto afectado por lluvias fuertes y prematuras.
En Uttar Pradesh, el centro neurálgico del cultivo del mango en el norte, un funcionario de agricultura del gobierno calculó que la producción de mango en el estado caería cerca de un 20 por ciento este año. La Asociación de Productores de Mango señaló que la producción en el cinturón de cultivo de mango del norte se reduciría cerca de un 70 por ciento.
En el estado de Andhra Pradesh, en el sur, las fuertes lluvias retrasaron un mes la floración de las plantas de mango. Cuando los frutos brotaron, hacía demasiado calor y muchos se cayeron de las ramas antes de tiempo.
B. Sreenivasulu, subdirector del departamento de horticultura del distrito de Chittoor, en Andhra Pradesh, afirmó que durante las fuertes lluvias que azotaron la zona en noviembre y diciembre, cuando se produce la floración, las granjas se inundaron y muchos árboles de las riberas fueron arrancados.
El cultivo de mangos en el distrito, el más productivo del estado, se ha reducido al menos un 30 por ciento esta temporada. “Esta vez, el efecto del cambio climático fue muy visible”, dijo Sreenivasulu. “Como nunca”.
El empeoramiento de las condiciones amenaza los cultivos de mango, cuyas raíces se remontan a cientos de años atrás.
El distrito de Malihabad, en Uttar Pradesh, es conocido por sus deliciosas variedades, como el Dasheri, que lleva el nombre de un poblado de la zona. En el distrito viven muchas familias que cultivan esta fruta desde hace al menos tres generaciones. La mayoría de los agricultores de Malihabad tienen parcelas pequeñas y dependen exclusivamente del mango para su subsistencia.
Jyotsna Kaur Habibullah, quien dirige un mercado de agricultores, inició un festival del mango en 2013 en Malihabad para revivir la tradición de comer mangos directamente del huerto y que los consumidores pudieran estar en contacto directo con los agricultores.
“La comida está intrínsecamente ligada a la cultura de las personas, y los mangos juegan un papel importante no solo en la comida de la región, sino también en el arte y los textiles, también en forma de motivos y poesía”, dijo Habibullah. “La conexión emocional y psicológica de los mangos no es solo con su sabor, sino también con su vínculo con la cultura del lugar y se trata de un legado que no podemos dejar morir”.
Una tarde reciente, teniendo como fondo la serena belleza de los huertos de mangos que se alinean a ambos lados de una carretera tranquila de Malihabad, los agricultores que se habían reunido en un puesto de la carretera expresaron su preocupación por el futuro. Hablaron de diversificar su producción con otras frutas y verduras o de vender sus tierras.
Nadeem Ahmad, agricultor de mangos de tercera generación, dio un largo suspiro mientras entraba en su pequeña granja junto a la autopista. Señaló los árboles que por lo general están cargados de fruta en esta época del año.
“Con todo el dolor de mi corazón, tendré que empezar a talar estos árboles si continúa este patrón”, dijo. “El alma de un agricultor se estremece al ver estos árboles sin fruto”.
Al otro lado de la granja de Ahmad, Aslam aseveró que vivía en una “tensión constante” por un rendimiento de la cosecha de mangos que era apenas un 5 por ciento del de años anteriores. Su hijo de 14 años dijo que no quería seguir con el negocio familiar cuando fuera mayor.
“No habrá suficiente fruta ni siquiera para mis hijos”, dijo Aslam, con su frente cuadrada y arrugada bajo el fuerte sol de la tarde. Señaló que las dificultades lo habían obligado a posponer la boda de su hija.
“Sin mango, no hay vida”, concluyó, con palabras que se fueron apagando con su voz.
Karan Deep Singh colaboró con este reportaje desde Nueva Delhi.
Suhasini Raj ha trabajado durante más de una década como periodista de investigación en medios de comunicación indios e internacionales. Se unió al Times en 2014 y tiene su base en el buró de Nueva Delhi.
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L'Humanité
Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance Valeurs Actuelles
Le programme économique de Jean-Luc Mélenchon vivement décrié dans un rapport du think tank Terra Nova
« Un plan de dépôt de bilan »
Mais selon le professeur associé à Normale Sup, le principal problème du programme économique de Jean-Luc Mélenchon réside dans le fait que pour être mis en œuvre, le pays devrait encore plus s’endetter et emprunter davantage. « Il faudra financer un énorme déficit, et il n’y a que deux manières de le faire : l’endettement et la création monétaire. Et comme on entre dans une période d’inflation, aucun économiste ne recommandera de financer durablement les déficits par la planche à billets », estime-t-il. Avant de conclure, sans mâcher ses mots sur les experts économiques de La France insoumise : « Ils méconnaissent les lois de l’économie, le fonctionnement de la finance, et surtout, les leçons de l’Histoire. »
Opex 360
Des Eurofighter Typhoon britanniques protégeront la Coupe du monde de football au Qatar
par Laurent Lagneau · 30 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mars 2019, lors d’un déplacement à Doha, Édouard Philippe, alors Premier ministre, fit savoir que la France était prête à aider le Qatar à sécuriser la Coupe du monde de football, dont le coup d’envoi sera donné le 21 novembre prochain. Depuis, le Parlement a examiné et adopté un projet de loi autorisant un accord entre les deux pays relatif au statut de leurs forces.
Et, à l’occasion des débat, on a appris que les forces françaises seraient engagées dans une mission de type « Advise and Assist », via le Commandement pour les opérations interarmées [CPOIA] ainsi qu’un système de lutte anti-drones BASSALT et un avion radar E3-F AWACS pour assurer la protection des huit stades dans lesquels se déroulera la compétition.
« La France, de son côté, y voit l’occasion de renforcer son expérience en matière de sécurisation dans la perspective de l’organisation sur son sol de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques d’été en 2024 », a ainsi fait valoir un rapport de l’Assemblée nationale relatif à ce projet de loi. Ce qui, après les incidents survenus lors de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai, ne manque pas de sel… Incidents qui, par ailleurs, ont conduit le gouvernement britannique à demander une enquête auprès de l’UEFA en raison du traitement reçu par les supporteurs du Liverpool FC aux abords du Stade de France.
Justement, au lendemain de cet évènements, Londres a indiqué que la Royal Air Force [RAF] serait impliquée dans la sécurisation de la Coupe du monde au Qatar, le 12 Squadron, doté d’avions de combat Eurofighter Typhoon, devant être déployé dans l’émirat afin de soutenir « les efforts de lutte contre le terrorisme par le biais d’opérations de sécurité aérienne ».
« La contribution du Royaume-Uni ajoutera de l’expertice et des capacités, en partie acquises grâce à l’expérience » des Jeux Olympiques de Londres en 2012, a expliqué le gouvernement britannique, après avoir rappelé que le Qatar a commandé 24 Typhoon et 9 avions d’entraînement Hawk auprès de BAE Systems ainsi que des munitions à MBDA UK. « Ces contrats valent plus de 6 milliards de livres sterling et soutiennent et maintiennent des milliers d’emplois au Royaume-Uni », a-t-il souligné.
Le nombre de Typhoon qu’enverra la RAF au Qatar n’a pas été précisé. Cela étant, à moins d’un manque de pilotes, on aurait pu penser que la Force aérienne de l’émir du Qatar [QEAF] diposait des moyens nécessaires pour assurer, par elle-même, la surveillance aérienne de l’émirat [dont la superficie n’est que de 11’571 km²] durant la Coupe du monde de football. Pour rappel, cette dernière est dotée de 27 Rafale [sur 36 commandés] et de 9 Mirage 2000-5EDA. En outre, elle a reçu ses premiers F-15QA [36 commandés, nldr] et attend de recevoir ses propres Typhoon.
Photo : Royal Air Force
Des Eurofighter Typhoon britanniques protégeront la Coupe du monde de football au Qatar
par Laurent Lagneau · 30 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mars 2019, lors d’un déplacement à Doha, Édouard Philippe, alors Premier ministre, fit savoir que la France était prête à aider le Qatar à sécuriser la Coupe du monde de football, dont le coup d’envoi sera donné le 21 novembre prochain. Depuis, le Parlement a examiné et adopté un projet de loi autorisant un accord entre les deux pays relatif au statut de leurs forces.
Et, à l’occasion des débat, on a appris que les forces françaises seraient engagées dans une mission de type « Advise and Assist », via le Commandement pour les opérations interarmées [CPOIA] ainsi qu’un système de lutte anti-drones BASSALT et un avion radar E3-F AWACS pour assurer la protection des huit stades dans lesquels se déroulera la compétition.
« La France, de son côté, y voit l’occasion de renforcer son expérience en matière de sécurisation dans la perspective de l’organisation sur son sol de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques d’été en 2024 », a ainsi fait valoir un rapport de l’Assemblée nationale relatif à ce projet de loi. Ce qui, après les incidents survenus lors de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai, ne manque pas de sel… Incidents qui, par ailleurs, ont conduit le gouvernement britannique à demander une enquête auprès de l’UEFA en raison du traitement reçu par les supporteurs du Liverpool FC aux abords du Stade de France.
Justement, au lendemain de cet évènements, Londres a indiqué que la Royal Air Force [RAF] serait impliquée dans la sécurisation de la Coupe du monde au Qatar, le 12 Squadron, doté d’avions de combat Eurofighter Typhoon, devant être déployé dans l’émirat afin de soutenir « les efforts de lutte contre le terrorisme par le biais d’opérations de sécurité aérienne ».
« La contribution du Royaume-Uni ajoutera de l’expertice et des capacités, en partie acquises grâce à l’expérience » des Jeux Olympiques de Londres en 2012, a expliqué le gouvernement britannique, après avoir rappelé que le Qatar a commandé 24 Typhoon et 9 avions d’entraînement Hawk auprès de BAE Systems ainsi que des munitions à MBDA UK. « Ces contrats valent plus de 6 milliards de livres sterling et soutiennent et maintiennent des milliers d’emplois au Royaume-Uni », a-t-il souligné.
Le nombre de Typhoon qu’enverra la RAF au Qatar n’a pas été précisé. Cela étant, à moins d’un manque de pilotes, on aurait pu penser que la Force aérienne de l’émir du Qatar [QEAF] diposait des moyens nécessaires pour assurer, par elle-même, la surveillance aérienne de l’émirat [dont la superficie n’est que de 11’571 km²] durant la Coupe du monde de football. Pour rappel, cette dernière est dotée de 27 Rafale [sur 36 commandés] et de 9 Mirage 2000-5EDA. En outre, elle a reçu ses premiers F-15QA [36 commandés, nldr] et attend de recevoir ses propres Typhoon.
Photo : Royal Air Force
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Et, à l’occasion des débat, on a appris que les forces françaises seraient engagées dans une mission de type « Advise and Assist », via le Commandement pour les opérations interarmées [CPOIA] ainsi qu’un système de lutte anti-drones BASSALT et un avion radar E3-F AWACS pour assurer la protection des huit stades dans lesquels se déroulera la compétition.
« La France, de son côté, y voit l’occasion de renforcer son expérience en matière de sécurisation dans la perspective de l’organisation sur son sol de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques d’été en 2024 », a ainsi fait valoir un rapport de l’Assemblée nationale relatif à ce projet de loi. Ce qui, après les incidents survenus lors de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai, ne manque pas de sel… Incidents qui, par ailleurs, ont conduit le gouvernement britannique à demander une enquête auprès de l’UEFA en raison du traitement reçu par les supporteurs du Liverpool FC aux abords du Stade de France.
Justement, au lendemain de cet évènements, Londres a indiqué que la Royal Air Force [RAF] serait impliquée dans la sécurisation de la Coupe du monde au Qatar, le 12 Squadron, doté d’avions de combat Eurofighter Typhoon, devant être déployé dans l’émirat afin de soutenir « les efforts de lutte contre le terrorisme par le biais d’opérations de sécurité aérienne ».
« La contribution du Royaume-Uni ajoutera de l’expertice et des capacités, en partie acquises grâce à l’expérience » des Jeux Olympiques de Londres en 2012, a expliqué le gouvernement britannique, après avoir rappelé que le Qatar a commandé 24 Typhoon et 9 avions d’entraînement Hawk auprès de BAE Systems ainsi que des munitions à MBDA UK. « Ces contrats valent plus de 6 milliards de livres sterling et soutiennent et maintiennent des milliers d’emplois au Royaume-Uni », a-t-il souligné.
Le nombre de Typhoon qu’enverra la RAF au Qatar n’a pas été précisé. Cela étant, à moins d’un manque de pilotes, on aurait pu penser que la Force aérienne de l’émir du Qatar [QEAF] diposait des moyens nécessaires pour assurer, par elle-même, la surveillance aérienne de l’émirat [dont la superficie n’est que de 11’571 km²] durant la Coupe du monde de football. Pour rappel, cette dernière est dotée de 27 Rafale [sur 36 commandés] et de 9 Mirage 2000-5EDA. En outre, elle a reçu ses premiers F-15QA [36 commandés, nldr] et attend de recevoir ses propres Typhoon.
Photo : Royal Air Force
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn mars 2019, lors d’un déplacement à Doha, Édouard Philippe, alors Premier ministre, fit savoir que la France était prête à aider le Qatar à sécuriser la Coupe du monde de football, dont le coup d’envoi sera donné le 21 novembre prochain. Depuis, le Parlement a examiné et adopté un projet de loi autorisant un accord entre les deux pays relatif au statut de leurs forces.
Et, à l’occasion des débat, on a appris que les forces françaises seraient engagées dans une mission de type « Advise and Assist », via le Commandement pour les opérations interarmées [CPOIA] ainsi qu’un système de lutte anti-drones BASSALT et un avion radar E3-F AWACS pour assurer la protection des huit stades dans lesquels se déroulera la compétition.
« La France, de son côté, y voit l’occasion de renforcer son expérience en matière de sécurisation dans la perspective de l’organisation sur son sol de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques d’été en 2024 », a ainsi fait valoir un rapport de l’Assemblée nationale relatif à ce projet de loi. Ce qui, après les incidents survenus lors de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai, ne manque pas de sel… Incidents qui, par ailleurs, ont conduit le gouvernement britannique à demander une enquête auprès de l’UEFA en raison du traitement reçu par les supporteurs du Liverpool FC aux abords du Stade de France.
un rapportJustement, au lendemain de cet évènements, Londres a indiqué que la Royal Air Force [RAF] serait impliquée dans la sécurisation de la Coupe du monde au Qatar, le 12 Squadron, doté d’avions de combat Eurofighter Typhoon, devant être déployé dans l’émirat afin de soutenir « les efforts de lutte contre le terrorisme par le biais d’opérations de sécurité aérienne ».
« La contribution du Royaume-Uni ajoutera de l’expertice et des capacités, en partie acquises grâce à l’expérience » des Jeux Olympiques de Londres en 2012, a expliqué le gouvernement britannique, après avoir rappelé que le Qatar a commandé 24 Typhoon et 9 avions d’entraînement Hawk auprès de BAE Systems ainsi que des munitions à MBDA UK. « Ces contrats valent plus de 6 milliards de livres sterling et soutiennent et maintiennent des milliers d’emplois au Royaume-Uni », a-t-il souligné.
Le nombre de Typhoon qu’enverra la RAF au Qatar n’a pas été précisé. Cela étant, à moins d’un manque de pilotes, on aurait pu penser que la Force aérienne de l’émir du Qatar [QEAF] diposait des moyens nécessaires pour assurer, par elle-même, la surveillance aérienne de l’émirat [dont la superficie n’est que de 11’571 km²] durant la Coupe du monde de football. Pour rappel, cette dernière est dotée de 27 Rafale [sur 36 commandés] et de 9 Mirage 2000-5EDA. En outre, elle a reçu ses premiers F-15QA [36 commandés, nldr] et attend de recevoir ses propres Typhoon.
Photo : Royal Air Force
L'Humanité
Parcoursup. Une année entière de stress pour les lycéens
ActuAlors que les résultats de Parcoursup s’apprêtent à tomber, les élèves attendent avec impatience et angoisse de savoir à quelle sauce ils vont être mangés.
Pablo PatarinStress, impatience, appréhension… difficile pour les lycéens français de rester sereins à l’approche des résultats de Parcoursup, qui pourraient déterminer leur avenir. Si les élèves des lycées favorisés ont pu profiter de l’accompagnement de parents au fait du fonctionnement du système, d’autres vivent cette sélection comme un parcours du combattant.
Un système déshumanisé qui renforce les inégalités
Laly, brillante lycéenne en Normandie, souhaite poursuivre ses études en sciences politiques, mais ses deux premiers vœux en double licence lui paraissent difficiles à atteindre, car 5 % des demandeurs y accèdent. « Le plus stressant, c’est la compétition. Avec une moyenne de 15 ou 16, je sais qu’il y a meilleur que moi, même si c’est convenable. Je me suis lancée dans un maximum de projets au lycée et en dehors, j’ai soigné ma lettre de motivation… mais j’ai peur que mes efforts ne soient pas récompensés ! »
Étudiante dans un lycée élitiste de Lyon, Sibylle pense être bien préparée : « On rabâche depuis trois ans que l’important, c’est l’après-bac. Moi, je suis déjà admissible pour des oraux. J’ai toujours eu des facilités, mais ça ne m’empêche pas d’être stressée à l’approche des résultats. J’ai l’impression que ça détermine ma vie. » La jeune fille estime faire partie des élèves les plus favorisés : « On sait que les algorithmes, qui sont assez flous, bénéficient à ceux qui sont dans les bons lycées. En plus, au fil de l’année, on est accompagnés, alors que d’autres élèves ailleurs sont très peu guidés, et leurs parents ne saisissent pas les rouages. Parcoursup révèle et renforce les inégalités. »
Parmi ces élèves qui rencontrent plus de difficultés en raison de leur parcours, Lina (1), en baccalauréat professionnel au lycée Corvisart-Tolbiac, à Paris, s’est spécialisée en communication visuelle. En enregistrant ses vœux, elle s’est rendu compte « qu’aucune école ne valorise le savoir spécifique qu’on obtient à l’issue de nos études en voie professionnelle. Être issu de bac pro est très handicapant ». Lina pointe également les dysfonctionnements de ce système déshumanisé : « Une amie a été admise dans une fac de lettres grecques à Montpellier qui ne faisait pas du tout partie de sa liste de vœux. Je sais que ce n’est pas un cas isolé. »
Pour Jules, élève en terminale au lycée Eugène-Delacroix à Maisons-Alfort, l’année a été source d’angoisse : « Tu te dis que chaque petite interrogation sera vue par Parcoursup. » Son père partage ce stress : « C’est anxiogène. Ils font partie d’une classe d’âge qui arrive massivement à la fac. Ils doivent être bons tout le temps. » D’après lui, cette sélection l’aurait contraint, en son temps, à abandonner ses études : « Si Parcoursup avait existé, je n’aurais jamais pu obtenir ma maîtrise et passer les concours de la fonction publique. J’étais un élève très moyen, et la fac a été un système qui me convenait parfaitement. »
Trouver un logement à la dernière minute
En février, des mobilisations contre la sélection éclataient un peu partout en France, sans rencontrer l’écho espéré. Parmi les mobilisés, Colin Champion, syndicaliste à la Voix lycéenne et en terminale à Besançon, souhaite que le système soit repensé : « La fac devrait être accessible avec la seule obtention du bac. Les réformes sous Macron sont source d’injustices. On souhaiterait aussi un remplacement de Parcoursup par une sélection faite par des personnes physiques. » Bien qu’il estime ne pas « faire partie des plus malheureux », Colin n’a pas de vœu assuré : « C’est dur de ne pas savoir où je serai l’année prochaine. »
Pour ceux dont les choix seraient refusés, l’attente pourrait se prolonger jusqu’en septembre. Les derniers servis se verront contraints de trouver un logement à la dernière minute, souvent au prix fort, ce qui ne risque pas d’enrayer la précarité massive qui touche les 18-25 ans.
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Elecciones en Colombia
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‘Es un momento histórico’: la izquierda de Petro y el populismo de Hernández van a segunda vuelta
Los resultados de la primera ronda de votaciones asestaron un duro golpe a la clase política conservadora en Colombia.
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Por Julie Turkewitz
BOGOTÁ, Colombia — Dos candidatos antisistema, el líder de la izquierda Gustavo Petro y el populista de derecha Rodolfo Hernández, tomaron los primeros lugares en las elecciones presidenciales de Colombia, asestando un duro golpe a la clase política dominante y conservadora del país.
Los dos hombres se enfrentarán en una segunda vuelta electoral el 19 de junio, que se perfila como una de las más importantes en la historia del país. Está en juego el modelo económico del país, su integridad democrática y los medios de vida de millones de personas que se sumieron en la pobreza durante la pandemia.
Con más del 99 por ciento de las boletas contadas el domingo en la noche, Petro logró el respaldo de más del 40 por ciento de los votos, mientras que Hernández recibió poco más del 28 por ciento. Hernández superó por más de cuatro puntos de porcentaje al candidato de la clase dirigente conservadora, Federico Gutiérrez, que figuraba en segundo lugar en las encuestas.
La inesperada victoria de Hernández al segundo lugar muestra a una nación deseosa de elegir a cualquiera que no represente a los dominantes líderes conservadores del país.
Según el politólogo colombiano Daniel García-Peña, el enfrentamiento entre Petro y Hernández representa el “cambio contra el cambio”.
Durante meses, las encuestas habían mostrado a Petro, que plantea una modificación al modelo económico capitalista del país, aventajando al exalcalde conservador de Medellín Federico Gutiérrez.
Fue solo recientemente que Hernandez, postulándose con una plataforma populista y anticorrupción, empezó a subir en los sondeos.
Si Petro al final gana en la próxima ronda de votaciones sería un momento histórico para una de las sociedades más políticamente conservadoras de América Latina, lo que pondría a Colombia en una senda nueva y desconocida.
En su discurso luego de las elecciones, en un hotel cerca del centro de Bogotá, Petro estuvo acompañado por su candidata a la vicepresidencia y dijo que los resultados del domingo mostraban que el proyecto político del actual presidente y sus aliados “ha sido derrotado”.
Luego, rápidamente emitió advertencias sobre Hernández y dijo que votar por él era una regresión peligrosa y desafió al electorado a arriesgarse en lo que calificó como un proyecto progresista, “un cambio de verdad”.
Su ascenso refleja no solo un viraje a la izquierda en toda América Latina, sino un impulso contra los gobiernos de turno que ha cobrado fuerza a medida que la pandemia ha agravado la pobreza y la desigualdad, intensificando la sensación de que las economías de la región están construidas principalmente para servir a las élites.
Ese resentimiento contra el establecimiento político parece haberle dado a Hernández un empujón en la segunda vuelta e indica el poder menguante del uribismo, un conservadurismo de línea dura que ha dominado la política colombiana en las últimas dos décadas y que se llama así por su fundador, el expresidente Álvaro Uribe.
En las mesas de votación de todo el país el domingo, los seguidores de Petro mencionaron esa frustración y un renovado sentimiento de esperanza.
“Es un momento histórico que está viviendo Colombia. No queremos más continuismo, no queremos más Uribismo”, dijo Chiro Castellanos, de 37 años, seguidora de Petro en Sincelejo, una ciudad cercana a la costa caribeña. “Siento que esto es un cambio, es un proyecto de país que no es solo Gustavo Petro”.
Pero en muchos lugares también había temor de lo que ese cambio podría significar, así como llamados a un enfoque más moderado.
“Realmente este país está vuelto nada”, comentó Myriam Matallana, de 55 años, simpatizante de Gutiérrez en Bogotá, la capital. Pero con Petro, dijo, “sería peor”.
Petro ha prometido transformar el sistema económico de Colombia, que dice que alimenta la desigualdad, con la expansión de programas sociales, un alto a la exploración petrolera y el cambio del enfoque del país hacia la industria y la agricultura nacional.
Durante mucho tiempo, Colombia ha sido el aliado más fuerte de Estados Unidos en la región y un triunfo de Petro podría significar un enfrentamiento con Washington. El candidato pidió un reajuste de la relación, lo que incluye cambios en el enfoque de la guerra contra las drogas y una reevaluación de un acuerdo comercial bilateral.
Las elecciones se producen en un momento en el que las encuestas muestran una creciente desconfianza en las instituciones del país, incluido el Congreso, los partidos políticos, el Ejército, la prensa y la Registraduría Nacional, un organismo electoral.
También sucede en momentos en que la violencia va en aumento; a principios de este mes un grupo criminal emitió una orden de inamovilidad que paralizó a una parte considerable del país por al menos cuatro días.
Antes de las elecciones existía la preocupación generalizada de que esos factores podrían afectar el proceso democrático.
“Si nos quedamos en casa diciendo ‘todo el mundo es corrupto’, no vamos a lograr nada”, dijo María Gañan, de 27 años, que votó por Hernández en Bogotá. “Queremos cambiar la historia del país”.
Hernández, quien era relativamente desconocido hasta hace unas pocas semanas, se presentó a los votantes como un candidato anticorrupción, y propuso recompensar a los ciudadanos por denunciar actos de corrupción y nombrar a colombianos que ya residen en el exterior en posiciones diplomáticas, lo que él dice que ahorrará en gastos de viaje y otros costos, además de prohibir festejos innecesarios en las embajadas.
“Hoy perdió el país de la politiquería y la corrupción”, dijo Hernández en una nota que publicó en Facebook para sus seguidores, tras los resultados del domingo.
“Hoy perdieron las gavillas que creerían que serían gobierno eternamente”, añadió.
Pero algunas de las propuestas de Hernández han sido criticadas como antidemocráticas.
En específico, ha propuesto declarar un estado de emergencia por 90 días y suspender todas las funciones judiciales y administrativas para combatir la corrupción, generando temores de que pueda clausurar el congreso o suspender a los alcaldes.
Muchos votantes están hartos del aumento de precios, el alto desempleo, el alza en los costos de la educación, la violencia y los sondeos muestran que una clara mayoría de colombianos tienen una opinión desfavorable del actual gobierno conservador.
Otros candidatos que impulsaron cambios han sido asesinados durante las campañas electorales en Colombia. Petro y su compañera de fórmula, Francia Márquez, han recibido amenazas de muerte, lo que ocasionó que se reforzara su seguridad con guardaespaldas y escudos antibalas.
Sin embargo, la elección también se caracterizó por la ampliación del espectro político.
En cuestión de meses, Márquez, una activista ambiental que, de triunfar se convertiría en la primera vicepresidenta negra del país, se transformó en un fenómeno nacional, y brindó a las elecciones un enfoque de género, raza y conciencia de clase que pocos candidatos han logrado invocar en la historia del país.
Su popularidad ha sido considerada como el reflejo del profundo deseo de muchos votantes —negros, indígenas, pobres, campesinos— de verse representados en los cargos más altos del poder.
El domingo, Márquez podría haber votado en la capital del país. Pero decidió viajar al departamento suroccidental del Cauca, donde se crió.
“Hoy están partiendo la historia de este país en dos”, dijo poco después de depositar su voto. “Hoy una de los nadies y las nadies, de los históricamente excluidos, se pone de pie para ocupar la política”.
Sofía Villamil, Megan Janetsky y Genevieve Glatsky reportaron desde Bogotá, y Federico Rios desde Suárez, Cauca.
Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz
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Qui veut casser AgroParisTech ?
Il existe deux profils d’étudiants en agronomie ; ceux qui veulent apprendre pour nourrir le monde et les bobos écolos qui rêvent de révolutionner le ciel et la terre. Des élèves de la prestigieuse école d’ingénieurs AgroParisTech sont passés de l’un à l’autre. La remise des diplômes qui a eu lieu salle Pleyel, le mois dernier, révèle une incroyable manipulation politique.
« Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir faire mine d’être fi ers et méritants d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours » , lance un élève. « Agro-ParisTech forme chaque année des centaines d’élèves à travailler pour l’industrie de diverses manières : trafiquer en labo des plantes pour multinationales qui renforcent l’asservissement des agricultrices et agriculteurs » , renchérit un autre. Ou encore : « Ces jobs sont destructeurs et les choisir, c’est nuire en servant les intérêts de quelques-uns » , conclut l’un d’eux.
En parallèle, une étudiante raconte qu’elle s’est installée sur la “Zad” de Notre-Dame-des-Landes. Un autre qu’il s’est engagé contre le nucléaire près de Bure. Un troisième a rejoint le Mouvement des soulèvements de la Terre. Un quatrième a jeté l’éponge et se lance dans le dessin. Un énorme bras d’honneur aux entreprises partenaires d’Agro-ParisTech (Arvalis, Bonduelle, Carrefour, Crédit agricole, Danone, InVivo, Suez, Vinci… ) mais aussi aux contribuables, l’État versant 11,4 millions d’euros en subventions annuelles à l’école.
En bon insoumis, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement récupéré l’affaire. Ces jeunes révoltés – dont aucun n’est issu du monde paysan – représentent « l’espoir le plus grand ; que la nouvelle génération “déserte” le monde absurde et cruel dans lequel nous vivons », a-t-il tweeté.
Des étudiants qui se vantent d’avoir découvert « des personnes qui luttaient et que nous avons suivies sur leur terrain de lutte […] , des luttes écologiques » . Qui sont ces influenceurs, ces perturbateurs pour qui ces étudiants ont renoncé à leurs diplômes ? D’abord des intellectuels. Ils inquiètent autant qu’ils illusionnent. « On y voit la pensée de Philippe Descola, anhropologue, ancien professeur au Collège de France, qui affirme être admiratif des manières alternatives, des nouvelles façons d’habiter le monde refusant le profit et citant le combat des zadistes de Notre-Dame-des-Landes », affirme un expert du monde agricole.
Guerre des chapelles avec Hectar
« Et aussi celle de Bruno Latour, sociologue, professeur à Sciences Po qui vient de parler du besoin de “remplacement de la classe bourgeoise actuelle qui nous a trahis par une nouvelle classe écologique qui doit dire avec fierté que ce sont eux les écologistes qui vont définir une nouvelle consistance du monde” », poursuit notre source.
« Pire, j’y vois une action potentielle d’Hectar, l’école d’agriculture créée par Xavier Niel », avance une ancienne enseignante-chercheuse. Entre l’enseignement traditionnel agricole et celui voulu par l’industriel du numérique, pour qui la technologie nous nourrira au nom de l’écologie, « c’est la guerre des chapelles », dit-elle. Et Emmanuel Macron n’y est peut-être pas étranger, son ancienne conseillère agricole, Audrey Bourolleau, étant devenue directrice générale d’Hectar. Avec un souhait, battre en brêche l’enseignement agricole public, qui jusqu’ici fonctionnait très bien. Une insulte au monde paysan.
France24 - World
Film show: David Cronenberg's dystopian sci-fi horror blends surgery and sex
Issued on: 01/06/2022 - 17:11
Eve JACKSON
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Alison SARGENT
Fresh from her 34th trip to the Cannes Film Festival, FRANCE 24 film critic Lisa Nesselson shares her highlights from the 75th edition. One of her favourites is "Crimes of the Future", an eerie dystopian tale starring Viggo Mortensen and Léa Seydoux as a couple who perform surgery on each other. It’s the latest film from Canadian director David Cronenberg, a master of delicious discomfort.
Meanwhile, in honour of her Platinum Jubilee, Britain's longest-reigning monarch gets the documentary treatment in "Elizabeth: A Portrait in Part(s)". Lisa calls the film, directed by the late Roger Michell, a "visual celebration of a figure of longevity and stability in a radically changing world".
Finally, Lisa sings the praises of "Singin' in the Rain", which she calls "the greatest movie musical ever made", as it celebrates its 70th anniversary.
Cannes Film Festival © FRANCE24
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The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
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By Catherine Porter, Constant Méheut, Matt Apuzzo and Selam Gebrekidan
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DONDON, Haiti — Adrienne Present steps into the thin forest beside her house and plucks the season’s first coffee cherries, shining like red marbles in her hands.
The harvest has begun.
Each morning, she lights a coal fire on the floor of her home in the dark. Electricity has never come to her patch of northern Haiti.
She sets out a pot of water, fetched from the nearest source — a mountain spring sputtering into a farmer’s field. Then she adds the coffee she has dried, winnowed, roasted and pounded into powder with a large mortar called a pilon, the way she was taught as a child.
Coffee has been the fulcrum of life here for almost three centuries, since enslaved people cut the first French coffee plantations into the mountainsides. Back then, this was not Haiti, but Saint-Domingue — the biggest supplier of coffee and sugar consumed in Parisian kitchens and Hamburg coffee houses. The colony made many French families fabulously rich. It was also, many historians say, the world’s most brutal.
Ms. Present’s ancestors put an end to that, taking part in the modern world’s first successful slave revolution in 1791 and establishing an independent nation in 1804 — decades before Britain outlawed slavery or the Civil War broke out in America.
But for generations after independence, Haitians were forced to pay the descendants of their former slave masters, including the Empress of Brazil; the son-in-law of the Russian Emperor Nicholas I; Germany’s last imperial chancellor; and Gaston de Galliffet, the French general known as the “butcher of the Commune” for crushing an insurrection in Paris in 1871.
The burdens continued well into the 20th century. The wealth Ms. Present’s ancestors coaxed from the ground brought wild profits for a French bank that helped finance the Eiffel Tower, Crédit Industriel et Commercial, and its investors. They controlled Haiti’s treasury from Paris for decades, and the bank eventually became part of one of Europe’s largest financial conglomerates.
Haiti’s riches lured Wall Street, too, delivering big margins for the institution that ultimately became Citigroup. It elbowed out the French and helped spur the American invasion of Haiti — one of the longest military occupations in United States history.
Yet most coffee farmers in Ms. Present’s patch of Haiti have never had running water or septic tanks. They have crude outhouses and cook their diri ak pwa — rice and beans — over campfires. They deliver their coffee harvests on the backs of thin horses with palm-leaf saddles and rope reins, or hoist the loads on their heads to carry them, by foot, for miles on dirt roads.
Many, like Ms. Present’s husband, Jean Pierrelus Valcin, can’t read, having never “sat on a school bench,” as the Haitian Creole saying goes. All six of the couple’s children started school, but none finished, given the steep fees charged in Haiti, where the vast majority of education is private because the country never built more than a tiny public school system.
“There is nothing here,” said Mr. Valcin, who is losing his eyesight but can’t afford to visit a specialist. “Our children have to leave the country to find jobs.”
He used a term you hear often in Haiti — mizè. More than poverty, it means misery.
Violence. Tragedy. Hunger. Underdevelopment. These bywords have clung to Haiti for more than a century. Kidnappings. Outbreaks. Earthquakes. The president assassinated — this time in his bedroom.
How is it possible, many ask, that Haiti shares an island with the Dominican Republic, with its underground subway system, health care coverage, public schools, teeming resorts and impressive stretches of economic growth?
Corruption is the usual explanation, and not without reason: Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain, legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.
But another story is rarely taught or acknowledged: The first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation were forced to pay for their freedom yet again — in cash.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
The Haitians had ample reason for alarm. Two decades earlier, Napoleon had tried to destroy them, sending one of the largest expeditions of warships ever dispatched by France, with his brother-in-law at the helm. The Haitians won and declared independence. Napoleon lost more troops than he did at Waterloo and withdrew.
But rich French colonists continued to press to reconquer the territory, and they found another sympathetic ear when the Bourbon monarchy returned to power. One minister of the navy, a former colonist and prominent defender of slavery, even drafted a new plan to put Haitians back in bondage or “crush them” with a still larger army.
No country could be expected to come to Haiti’s defense. The world powers had frozen it out, refusing to officially acknowledge its independence. American lawmakers in particular did not want enslaved people in their own country to be inspired by Haiti’s self-liberation and rise up.
So, Haiti’s president, eager for the trade and security of international recognition, bowed to France’s demands. With that, Haiti set another precedent: It became the world’s first and only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters — for generations.
It is often called the “independence debt.” But that is a misnomer. It was a ransom.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. Even the first installment was about six times the government’s income that year, based on official receipts documented by the 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
But that was the point, and part of the plan. The French king had given the baron a second mission: to ensure the former colony took out a loan from young French banks to make the payments.
This became known as Haiti’s “double debt” — the ransom and the loan to pay it — a stunning load that boosted the fledgling Parisian international banking system and helped cement Haiti’s path into poverty and underdevelopment. According to Ardouin’s records, the bankers’ commissions alone exceeded the Haitian government’s total revenues that year.
And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years, draining away much of its revenue and chopping away at its ability to build the essential institutions and infrastructure of an independent nation. Generations after enslaved people rebelled and created the first free Black nation in the Americas, their children were forced to work, sometimes for little or even no pay, for the benefit of others — first the French, then the Americans, then their own dictators.
Two centuries after French warships blew their terrifying cannons from Port-au-Prince’s harbor to celebrate the debt, the echoes from that moment still wash across the country in its slums, bare hospitals, crumbling roads and empty stomachs, even in the countryside, once considered the most lucrative and productive in the world.
“This was a poor country that was always impoverished after 300 years of exploitation,” Cedieu Joseph said over the buzz of cicadas in his coffee garden in Dondon, the town in northern Haiti where Ms. Present lives. He manages a coffee cooperative named after a Haitian revolutionary hero from the area, and calls the so-called independence debt a modern whip, wielded by France to punish its former colony for wanting, and winning, its freedom.
“The slaves fought for our independence,” he said. “To make them pay for that independence again, it was setting up another form of slavery.”
Since then, the double debt has largely faded into history. France has repeatedly downplayed, distorted or buried it. Only a few scholars have examined it deeply. No detailed accounting of how much the Haitians actually paid has ever been done, historians say. Even in Haiti, debates over its effect on the country’s economy, development and political destiny continue today.
The New York Times spent months sifting through thousands of pages of original government documents, some of them centuries old and rarely, if ever, reviewed by historians. We scoured libraries and archives in Haiti, France and the United States to study the double debt and its effect on Haiti, financially and politically.
In what leading historians say is a first, we tabulated how much money Haitians paid to the families of their former masters and to the French banks and investors who held that first loan to Haiti, not just in official government payments on the double debt but also in interest and late fees, year after year, for decades.
We found that Haitians paid about $560 million in today’s dollars. But that doesn’t nearly capture the true loss. If that money had simply stayed in the Haitian economy and grown at the nation’s actual pace over the last two centuries — rather than being shipped off to France, without any goods or services being provided in return — it would have added a staggering $21 billion to Haiti over time, even accounting for its notorious corruption and waste.
For perspective, that’s much bigger than Haiti’s entire economy in 2020.
We shared our findings and analysis with 15 leading economists and financial historians who study developing economies and how public debt affects their growth. All but one either agreed with our $21 billion estimate, said it was squarely within the range of possibilities, or considered it conservative. A few suggested additional ways of modeling, which mostly showed far bigger long-term losses for Haiti.
The reason is simple: Had the money not been handed over to Haiti’s former slaveholders, it would have been spent in the Haitian economy — by the coffee farmers, laundresses, masons and others who earned it. It would have gone to shops, school fees or medical bills. It would have helped businesses grow, or seeded new ones. Some of the money would have gone to the government, possibly even to build bridges, sewers and water pipes.
That spending pays off over time, boosting a country’s economic growth. It’s impossible to know with any certainty what Haiti’s economy would have looked like, and given the history of self-dealing by officials, some historians say the needs of poor farmers in places like Dondon would never have been priorities anyway.
But several others said that without the burden of the double debt, Haiti might have grown at the same rate as its neighbors across Latin America. “There is no reason why a Haiti free of the French burden could not have,” said the financial historian Victor Bulmer-Thomas, who studies the region’s economies. André A. Hofman, an expert on Latin America’s economic development, also called this scenario “very reasonable.”
In that case, the loss to Haiti is astounding: about $115 billion over time, or eight times the size of its economy in 2020.
Put another way, if Haiti had not been forced to pay its former slave masters, one team of international scholars recently estimated, the country’s per capita income in 2018 could have been almost six times as large — about the same as in its next-door neighbor, the Dominican Republic.
They called the burden imposed on Haiti “perhaps the single most odious sovereign debt in history.”
The Times calculated the impact of the double debt alone — the reparations to colonists and the initial loan to pay them.
But Haiti’s troubles didn’t end there.
The double debt helped set off a cascade of privation, budgetary shortfalls and onerous foreign loans that shaped the country into the 20th century and beyond.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Though Haiti’s government made the last payments connected to its former slaveholders in 1888, the debt was far from settled: To finish paying it off, Haiti borrowed from other foreign lenders who, in league with a few self-serving Haitian officials indifferent to their people’s suffering, laid claim to a significant share of the nation’s income for decades to come.
Depleted after decades of paying France, Haiti took out even more loans after that. By 1911, $2.53 out of every $3 Haiti took in from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors, according to Gusti-Klara Gaillard and Alain Turnier, Haitian historians whose accounts are consistent with ledgers found in the diplomatic archives in suburban Paris.
That left precious little to run a country, much less build one.
In some years of the United States occupation, which began in 1915, more of Haiti’s budget went to paying the salaries and expenses of the American officials who controlled its finances than to providing health care to the entire nation of around two million people.
Even after the Americans relinquished fiscal control in the late 1940s, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Debt still shrouded the country. In the 1940s, Haitian children lucky enough to attend school were asked to bring coins to class to finish paying the avalanche of loans that had weighed on their nation since its infancy.
Little of this history is recognized by France. The reparations Haitians were forced to pay their former masters for generations are not covered in French schools, researchers say. And when a Haitian president began loudly raising the subject, the French government scoffed and tried to squelch it.
In 2003, Jean-Bertrand Aristide, a former priest who became the first democratically elected president after decades of dictatorship, launched a campaign demanding that France repay the money it had extracted, with television ads, street banners and a legal team putting together the elements of an international lawsuit. The French government responded by assembling a public commission to study relations between the two countries, but quietly instructed it “not to say a word in favor of restitution,” Thierry Burkard, the French ambassador to Haiti at the time, recently told The New York Times in an interview.
The commission dismissed Mr. Aristide’s claims as the ploys of a demagogue and portrayed the independence debt as a “treaty” between Haiti and France — making only passing mention of the French warships looming off the Haitian coast to enforce the demand in an annex to a 2004 report.
A month later, the French government helped remove Mr. Aristide from power, saying it was trying to prevent Haiti, which was heaving with turmoil, from spinning into civil war. But while French officials have long said the restitution claim was not the reason for Mr. Aristide’s ouster, Mr. Burkard acknowledged it was “probably a bit about that, too.”
“It would have set a precedent” for many other countries, he said.
Despite Mr. Aristide’s removal, the issue has not gone away. In May 2015, François Hollande, France’s president, stunned an audience gathered for the opening of a memorial center on the slave trade in Guadeloupe when he referred to Haiti’s payments to its former slave masters as “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he continued, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd, which included Haiti’s president at the time, instantly stood up in loud applause.
“People cried, African heads of state cried,” said Michaëlle Jean, the Haitian-born former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who was present at the speech. “It was immense.”
The excitement was short-lived.
A few hours later, Mr. Hollande’s aides clarified to news organizations that he was speaking only of the “moral debt” France owed to Haiti, not of any financial compensation. The French government maintains the same position today.
“France must face up to its history,” the French Foreign Ministry told The Times, expressing “solidarity” with Haiti. Even so, it has not calculated how much money France received from Haiti over generations.
“That’s the job of historians,” the ministry said.
Haiti’s payments to former colonists were supposed to go solely to individual property owners, not to the French government itself. Yet the state ended up with a cut anyway. The Times unearthed several government documents from the early 1900s revealing that 2 million francs from the descendants of Haiti’s enslaved people, or $8.5 million in today’s currency, landed in French state coffers. (France’s treasury declined to comment, saying its archives dated from only 1919.)
Some of the families that received payments over decades remain European royalty and French aristocracy. Their descendants include Maximilian Margrave of Baden, a first cousin of Prince Charles; the French businessman Ernest-Antoine Seillière de Laborde, who once ran the country’s powerful association of big businesses; and Michel de Ligne, the Belgian prince whose ancestors were close to Catherine the Great and built a castle known as the “Belgian Versailles,” where hundreds of Jewish children were hidden during the Holocaust.
The Times tracked down and spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s independence debt. Most said they had never heard of it.
“This is part of my family history I never knew,” Nicolaus Herzog von Leuchtenberg, the Duke of Leuchtenberg and a sixth-generation descendant of Joséphine de Beauharnais, Napoleon’s first wife, said in a phone interview from Germany.
The debt was not shouldered by all Haitians equally. The country’s small elite, who today live in gated mansions and travel regularly for vacations in Paris and Miami, remained largely untouched. It was the poor who paid — and continue to pay, many argue, because the country has never had enough schools, clean water, electricity and other basics.
“As of today, we suffer the consequences of the debt,” said Dr. Francis Saint-Hubert, a doctor who worked on Mr. Aristide’s restitution campaign and teaches at the Aristide Foundation for Democracy’s medical school in Haiti. On a recent visit to a public hospital, he found the cupboards bare of the most elemental supplies, like blood pressure cuffs, or even thermometers.
“We are still paying,” he said, “and sometimes with our lives.”
The documents reviewed by The Times show how that debt came to be, and how its impact stretched across history. The earliest records, in fact, date to a time before the nation of Haiti even existed.
The most profitable colony in the world
During slavery, Haiti brimmed with such wealth that its largest and most important city, Cap-Français, was known as the “Paris of the Antilles,” bursting with bookstores, cafes, gardens, elegant public squares and bubbling fountains. The Comédie du Cap sat 1,500 people and put on 200 performances a year — many direct from Paris — as well as regular dances and balls. The town’s slate-roofed houses, with their whitewashed walls and courtyards, rented for four times the price of a ground-floor apartment in central Paris, according to the historian John Garrigus. The harbor, choked with garbage today, was perennially full of ocean-worthy sailing ships.
All this happened quickly. The mountainous colony, tucked into the western part of the island of Hispaniola, was colonized by France later than most of the Caribbean, yet in less than a century its plantations were the leading suppliers of sugar to Europe. Only in the late 1730s were the colony’s first coffee plantations cut into the mountainsides in Dondon, where Ms. Present still farms today.
Within decades, the colony’s reliance on slave labor swelled. Between 1785 and 1790, Saint-Domingue absorbed 37 percent of the entire trans-Atlantic slave trade. Many kidnapped Africans died within a few years of being pulled from the putrid, crowded bowels of slave ships and branded with their new masters’ names or initials.
The survivors made up an astounding 90 percent of the colony’s total population, kept in line by hunger, exhaustion and public acts of extreme violence. Crowds of colonists gathered in one of the island’s fancy squares to watch them be burned alive or broken, bone by bone, on a wheel.
Sadistic punishments were so common they were given names like the “four post” or the “ladder,” historians note. There was even a technique of stuffing enslaved people with gunpowder to blow them up like cannonballs, described as burning “a little powder in the arse,” according to French historian Pierre de Vaissière, who cited a 1736 letter from a colonist.
“O land of mine, is there any other on this planet whose soil has been more soaked in human blood?” asked the Baron de Vastey, a government officer in the northern part of Haiti in his 1814 work “The Colonial System Unveiled.”
“To France’s shame, not a single one of the monsters,” he wrote, singling out plantation owners and their managers by name, has experienced “even the slightest punishment for his crimes.”
France strengthened its laws forbidding the mutilation or killing of enslaved people in the 1780s, a sign of how openly cruel some plantation owners had become. A few years later, 14 enslaved people from a remote coffee plantation made the long trip to the Cap-Français courthouse to test the new laws. Their master, a rich planter named Nicolas Lejeune, had tortured two women whom investigators found in chains, their legs charred from burns. They died soon after, yet Lejeune was acquitted.
The only thing that will prevent “the slave from stabbing the master” is “the absolute power he has over him,” Lejeune wrote to the prosecutor, according to historian Malick Ghachem. “Remove this brake and the slave will dare anything.”
The enslaved people of Saint-Domingue rose up late one August evening in 1791, starting what some historians call the largest slave uprising in history.
Little documentation about the early days of the revolution exists. One enslaved person confessed, most likely under torture, that a clandestine meeting took place in the woods, attended by 200 others from across the north. The rebels later held a ceremony, vowing to destroy their oppressors and the tools of their subjugation.
They did it with whatever weapons they could grab or fashion and — most effectively — with fire, burning sugar cane fields and plantation buildings. The cloud of black smoke that engulfed Cap-Français made the sky glow after sunset like the northern aurora, one French surgeon recounted.
Within two weeks, every plantation within 50 miles of Cap-Français was reduced to ash and the rebels, many dressed in rags, organized into three armies, with hundreds on horseback. One leader became infamous for wielding the same cruel punishments slaveholders had used, whipping colonists hundreds of times and hacking off their hands.
After two years, the French commissioners of the colony announced that all enslaved people would be free and become French citizens. It was practical — they needed recruits to defend the colony against attacks, including from Britain or Spain, which controlled the eastern side of Hispaniola. But it was also ideological, some historians say, reflecting the revolutionary ideals that had erupted back home.
Soon after Louis XVI and Marie Antoinette were guillotined in France, the revolutionary government abolished slavery in 1794, not just in Saint-Domingue but in all French colonies. The historian Laurent Dubois calls that the most dramatic change brought about by the French Revolution, yet for enslaved people of Saint-Domingue, he says, “it was only the end of the beginning of a long struggle for freedom.”
Napoleon, who seized power in 1799, had very different views on slavery. In December 1801, he dispatched some 50 ships to Saint-Domingue to reimpose the French colonial empire and “rid us of these gilded Africans,” as he put it to the commander, his brother-in-law. Napoleon reinstated the slave trade in France’s other colonies and thought it would take three months to vanquish the Haitians.
Instead, as many as 50,000 French soldiers, sailors and colonists died, according to the historian Philippe Girard. Almost two years later, the ragged remains of Napoleon’s forces pulled out of the charred harbor of Cap-Français — later renamed Cap-Haïtien.
The declaration of independence for Haiti — the Indigenous name that revolutionaries reclaimed for their country — offered enslaved people hope from Brazil to South Carolina, noted the historian Julius S. Scott.
But for their masters, it set a chilling precedent.
“The peace of 11 states in this union will not permit the fruits of a successful Negro insurrection,” Senator Thomas Benton of Missouri told his fellow lawmakers in Congress, explaining why the United States should not recognize Haiti’s independence. “It will not permit Black consuls and ambassadors to establish themselves in our cities, and to parade through our country.”
Or, as Senator John Berrien of Georgia said, official relations with Haiti would “introduce a moral contagion” that would make even the most horrifying pestilence seem “light and insignificant.”
The ultimatum
Haiti knew the French would return, a premonition that still towers in stone over the country from a green peak above Dondon’s coffee farms. It is called the Citadelle, the largest military fortress in the Caribbean and arguably Haiti’s most important building. Its gray walls, now patched with orange lichen, are as thick as 16 feet and as high as 147 feet. From one angle, they sweep like the prow of a monstrous ocean tanker bearing down on any flimsy vessels below. More than 160 cannons point threateningly from its openings and ledges.
Some 20,000 peasants — conscripted by the new Haitian government — built it in just 14 years, beginning shortly after independence. It was just one of 30 forts ordered up by Jean-Jacques Dessalines, Haiti’s first ruler, in preparation for what he called “an eventual offensive return of the French.”
That day finally came, 21 years after independence.
On July 3, 1825, a French warship, accompanied by two other ships, sailed into the port of Port-au-Prince, Haiti’s capital.
They were sent by Charles X, the newly installed king of France, to enforce an ordinance: In exchange for 150 million francs, and an enormous reduction in custom taxes on French goods, France would recognize its former colony’s independence.
If the Haitian government did not accept the ordinance, exactly as written, the Baron of Mackau, Ange René Armand, had orders to declare Haiti an “enemy of France” and blockade its ports. In his own handwritten account, the baron said he had been instructed to launch military operations that “can no longer be stopped.”
“I am not a negotiator,” he told Haiti’s president, Jean-Pierre Boyer, according to the baron’s account, which was published in France this year. “I am only a soldier.”
Just up the coast, 11 more French warships waited. One of the Haitian president’s top generals rushed a letter to him in the middle of the talks, saying his men in the coastal mountains northwest of Port-au-Prince had spotted the French fleet.
The idea of payment had been raised before, first by the Haitian president in 1814 as a way of fending off what many saw as an imminent French invasion. Frozen out of trade with France and at times the United States, Boyer himself had discussed the idea, in exchange for international recognition of Haiti’s independence.
But those were diplomatic negotiations. Now, a crippling amount was being demanded under threat of war. The French demand was “excessive” and beyond “all our calculations,” Boyer said, according to the baron’s account.
But after three days of meetings, he relented.
Some historians dispute the notion that Boyer accepted the demands merely to protect his people from war. Alex Dupuy, a Haitian American scholar, argues that the president wanted to enshrine the property rights of the Haitian elite who had taken over land, and knew the costs would be offloaded onto the poor masses. “One has to understand the pressure France put on Haiti, but also the interests of the Haitian ruling class,” he said.
The ordinance broke new ground. Typically, historians say, war reparations are imposed on the losers. Victorious European nations forced France to pay them after the Napoleonic Wars in 1815, a decade before the Baron of Mackau set foot in Haiti. After World War I, Allied nations imposed huge penalties on Germany in the Treaty of Versailles, fueling bitter resentment that carried into World War II.
But in this case, the victors — who had first thrown off their shackles, and then defended themselves by beating back Napoleon’s forces — were the ones to pay. Instead of remedying, or even acknowledging, the abuses of slavery, the ordinance focused on the financial losses of the former masters.
In the coming decades, some nations, like Britain, abolished slavery and paid slaveholders for their losses, while also requiring newly freed people to continue working for their former masters for a number of years without pay. As the Swiss historian Frédérique Beauvois points out, the United States was an outlier: It freed people after the Civil War, and granted no compensation to their enslavers.
But Haiti’s case was unique. The Haitians had already freed themselves.
In the other cases, governments paid slaveholders to ease their opposition to abolition laws and to ensure that the economy would not crash, she said. But with Haiti, France demanded payment from those who had been in chains.
“It was to punish them,” Ms. Beauvois said. “It was vengeance.”
The price tag was huge. In 1803, France sold Louisiana to the United States for 80 million francs — just over half what it demanded from Haiti. And back then, Louisiana encompassed a large sweep of the continent, stretching across all or parts of 15 modern states. Haiti was 1/77 the size.
The Haitian government didn’t have enough money to pay even the first of five installments.
So the baron brought three Haitian diplomats with him back to France. There, they sealed a 30 million franc loan. But after the group of bankers, which included the Rothschilds, took its commissions, Haiti got only 24 million francs.
Instead of 150 million, Haiti suddenly owed 156 million, plus interest.
It was one of the first of many loans by French bankers to foreign governments that transformed Paris into a hub of international finance. And it became a prototype for controlling colonies after their independence, fulfilling the vision of the baron, who later became France’s minister of the navy and colonies.
“Under such a regime,” he wrote, “Haiti would undoubtedly become a highly profitable and costless province of France.”
‘Reduced by Death’
In Paris, the king named a commission to sort through more than 27,000 demands for compensation that flooded in decades after the Haitian revolution.
The biggest single payout went to the family of one of the biggest slaveholders in Haiti’s history, Jean-Joseph de Laborde, a banker for Louis XV, according to Oliver Gliech, a German historian who has created a database of former colonists.
In the late 18th century, Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti in his slave boats and had more than 2,000 enslaved people on his plantations there, many of whom died. French revolutionaries beheaded him in 1794, but two of his children, Alexandre and Nathalie, received about 350,000 francs, or about $1.7 million today, for his claimed losses in Haiti.
Officially, former colonists got just one-tenth of what they lost. But Laborde’s son, Alexandre, a fervent abolitionist, said in an 1833 parliamentary debate that the compensation payments were so large they actually exceeded the plantation owners’ losses.
“With half of the compensation I would receive, I could buy the three houses I owned,” he told lawmakers.
By law, the commission could compensate Frenchmen only for lost real estate. But it was clear that “slaves were almost the only value of Saint-Domingue” and should be part of the calculus, Jean-Marie Pardessus, an official who helped set the rules on compensation, told his fellow lawmakers.
What little is known about the commission’s decisions comes from a 990-page volume of its original handwritten notes discovered in the French archives in Roubaix in 2006.
Some former colonists submitted letters from slave ship captains and slave merchants as proof of the kidnapped Africans they had purchased on the eve of the revolution. Conversely, commissioners subtracted the value of enslaved people colonists took with them when fleeing.
In 1828, the commission heard from Philippine Louise Geneviève de Cocherel. Her father, the recently deceased Marquis of Cocherel, had owned six properties, including a sugar plantation and a coffee plantation.
Cocherel had been singled out by the Baron de Vastey in his treatise on the horrors of slavery, but in flowing handwriting, the commissioner’s note taker recorded the marquis’s losses with bureaucratic dispassion:
His sugar and cotton plantations had been “reduced by death” to 220 enslaved people, valued at 3,425 francs per head.
The coffee plantation’s slaves had been “reduced to 40 by death,” their worth put at 3,250 francs each. On the ranch, the seven enslaved people had been “reduced to” six, worth 2,500 per head.
In 1789, before the slave rebellion, the marquis bought 21 recently kidnapped Africans before leaving for France. But he didn’t indicate where they were put to work, so the commission valued them at an average rate, down to the cent: 3,366.66 francs.
In the end, it awarded Cocherel’s daughter, a newly married marquise, average annual payments of 1,450 francs, or about $280 in the 1860s, for dozens of years, according to government publications of the commission’s decisions.
By contrast, coffee farmers in Haiti were earning about $76 a year in 1863, Edmond Paul, a Haitian economist and politician, wrote at the time — barely enough to cover one meal a day of “the least substantive foods.”
It was reminiscent, he said, of slavery.
‘Ready to Fight’
The Haitian government ran out of money right away. To finish its first payment, it emptied its state coffers, sending it all to France on a French ship, sealed in bags inside nailed crates reinforced with iron bands. That left no money for public services.
The French government threatened war to collect the rest.
“An army of 500,000 men is ready to fight,” wrote the French foreign minister in 1831 to his consul in Haiti, “and behind this imposing force, a reserve of two million.”
In response, President Boyer passed a law commanding every Haitian to be ready to defend the country. He built the leafy suburb of Pétionville, now the bastion of the Haitian elite, up the hill from the harbor — out of range of cannon fire.
Even French diplomats recognized their threats had prompted the Haitian government to pour money into its military, rather than send it to France.
“The fear of France, which naturally wants to be paid, does not allow it to reduce its military state,” reads a 1832 letter by one French diplomat.
In late 1837, two French envoys arrived in Port-au-Prince with orders to negotiate a new treaty and get the payments flowing again. The so-called independence debt was reduced to 90 million francs, and in 1838, another warship returned to France with Haiti’s second payment, which swallowed much of Haiti’s revenues once again.
The military sucked up another large chunk, according to the French abolitionist writer and politician Victor Schœlcher. After that, there was very little left for hospitals, public works and other aspects of public welfare. Education had been assigned a mere 15,816 gourdes — less than 1 percent of the budget.
‘And Then Sells Himself’
From the very beginning, French officials knew how disastrous the payments would be for Haiti. But they kept insisting on getting paid, and for decades — with some exceptions, notably during periods of political upheaval — Haiti came up with the money.
The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, drawing from thousands of pages of archival records in France and Haiti, along with dozens of articles and books from the 19th and early 20th centuries, including by the Haitian finance minister Frédéric Marcelin.
In some years, Haiti’s payments to France soaked up more than 40 percent of the government’s total revenues.
“They don’t know which way to turn,” a French captain wrote to the Baron of Mackau in 1826 after collecting a shipment of gold from Haiti.
“After trying domestic loans, patriotic subscriptions, forced donations, sales of public property, they have finally settled on the worst of all options,” the captain wrote: 10 years of exorbitant taxes that were “so out of all proportion to the achievable resources of the country, that when each one sells all that he possesses, and then sells himself, not even half of the sums demanded will be collected.”
Yet by 1874, Haiti had paid down all but 12 million francs of its double debt to France, in large part through coffee taxes. To finish off the rest — and finally invest in the country’s development by building bridges, railroads, lighthouses — the government took out two more hefty loans from French bankers.
The borrowing ended up being a “shameless waste,” the president of Haiti’s national assembly said after a parliamentary investigation.
In an 1875 loan, the French bankers and investors took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.
Instead of escaping mizè, Haitians slid deeper into it.
While the world’s great powers, and even some smaller countries like Costa Rica, were investing in huge public health projects to fight disease and improve their citizens’ quality of life, Haiti had scraps for things like hospitals and water pipes. In 1877, when the public works department was officially created, it had two architects and six engineers for the entire country.
One British diplomat, Spencer St. John, described Port-au-Prince at this time as perhaps “the most foul smelling, dirty and consequently fever-striken city in the world,” with human waste collecting in fetid pools on the streets that “in other countries is carried off by the sewers.”
The bank that benefited most from the 1875 loan was Crédit Industriel et Commercial, the French institution that helped finance the Eiffel Tower. And soon after its first lucrative foray into Haiti, Crédit Industriel shaped the country yet again, helping to establish the National Bank of Haiti.
Nearly the only thing Haitian about it was the name.
Headquartered in Paris, controlled by French businessmen and aristocrats, the bank took over Haiti’s treasury operations, charged a commission any time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, and delivered the profits to its shareholders in France. In 1894, a banner year, its French investors earned more than the Haitian government’s proposed agriculture budget for the entire country.
After 1915, when the Americans replaced the French as the dominant force in Haiti, they did more than just control the country’s national bank: They installed a puppet government, dissolved parliament at gunpoint, entrenched segregation, forced Haitians to build roads for no pay, killed protesters and rewrote the nation’s Constitution, enabling foreigners to own property for the first time since independence.
The military occupation lasted 19 years, and was justified as vital to securing American interests in the region and taming Haiti’s chaos. The United States, where lawmakers once feared the contagion effect of Haitian independence, now depicted the invasion as a civilizing mission, necessary because, as Secretary of State Robert Lansing wrote in 1918, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
There was another hand behind the occupation, as well: Wall Street, in particular the National City Bank of New York, the predecessor of Citigroup. By 1922, its affiliate had bought all the shares in Haiti’s national bank and, with a guarantee from the American government that it would be repaid, won the chance to lend still more money to Haiti. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt — and then followed a well-established pattern.
It did little to develop Haiti, while sucking up a quarter of the country’s revenues over the next decade, according to annual fiscal reports reviewed by The Times.
When investigators with the newly formed United Nations visited Haiti after the Americans gave up financial control in 1947, they found a country in the same desperate straits as always.
From 1825 to 1957, the analysis by The Times found, international debt drained an average of 19 percent of the country’s annual revenue, and in some years ate up more than 40 percent.
“It’s a really massive number by modern standards,” said Ugo Panizza, an Italian economist who has examined the double debt.
Moreover, loans are often taken on by countries to invest in their welfare and development. That was rarely the case in Haiti. The double debt was imposed by an outside power that provided no goods or services in return, sapping the new nation’s wealth from the beginning.
“The first economic impact of this drain was the absence of funds to invest in education, health and infrastructure,” said Thomas Piketty, a French economist who has also studied the double debt. “But even more decisively, in the long term, this drain has totally disrupted the process of state building.”
Not everyone agrees. In some periods, the biggest line item in the Haitian state’s budget — even bigger than its debt payments — was the military.
Some experts described the expense as understandable, given the Haitian fear of a French invasion and the American occupation decades later. But others see Haiti’s heavy military spending as a reflection of a predatory government more interested in reaping financial rewards and staying in power than helping its people.
“There was always the alternative: Spend less on the military, spend more on development,” said Mats Lundahl, a Swedish economist who has published several books on Haiti. “This was a deliberate choice.” From 1843 to 1915, Haiti had 22 governments, he pointed out. Seventeen were deposed in revolutions or coups.
The double debt imposed by France clearly had an impact, Mr. Lundahl said, but “I don’t think it’s the main reason for Haitian underdevelopment.” Haiti’s leaders, he said, “did a pretty good job themselves.”
‘President for Life’
A bookish, middle-aged doctor was elected president in 1957.
François Duvalier, who had run a clinic training doctors to treat a disfiguring disease called yaws, promised to free the government from the grip of the country’s elite and represent the other Haiti: the poor with no paved roads, no running water and no education. He called them “the great unacknowledged” and promised to bring them out of their mizè.
The country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt. And after frost had damaged Brazil’s coffee crop, the price of the commodity soared, offering Haiti’s government a windfall that it began to spend on irrigation canals and the country’s first big hydroelectric dam.
“The present moment offers Haiti an exceptional opportunity,” the World Bank said in 1954, adding that “this opportunity has to be seized now.”
Instead, Duvalier drove his country into despair.
The 28-year dictatorship he shared with his son Jean-Claude terrorized the nation. The Tontons Macoutes, a militia Duvalier created, attacked every perceived threat, including students and journalists. Hundreds were thrown into a network of prisons Human Rights Watch called the “triangle of death” and never heard from again. Others were shot on the street, their bodies left in heaps. In 1964, Duvalier declared himself “president for life.”
Professionals fled the country, taking their expertise. By 1970, more Haitian doctors were practicing in Montreal than in Haiti, one journalist, James Ferguson, estimated.
Duvalier perfected the corruption of past leaders, dipping into the state tobacco monopoly and skimming the pay of Haitian workers sent to Dominican sugar mills. His government outright extorted citizens, particularly through its “National Renovation Movement,” demanding that they donate to the construction of what jurists called a “purely fictitious” city named “Duvalierville.”
Initially, the Duvalier government found an ally in the Cold War struggle unfolding across the hemisphere: the United States.
After a Haitian diplomat voted in favor of ejecting Cuba from the Organization of American States, the American government agreed to fund a large airport — named the François Duvalier International Airport — in Port-au-Prince. The arrangement was widely cast by journalists as a tit-for-tat agreement, but the United States Agency for International Development soon closed its freshly built headquarters in Port-au-Prince because of corruption in the Duvalier government.
After a second heart attack, Duvalier, nicknamed “Papa Doc,” had the country’s Constitution changed so that his young son, just 19, could replace him. Known as “Baby Doc,” Jean-Claude Duvalier continued his father’s reign of terror and graft. By the time protests forced the dictator and his family to be spirited away on an American plane to France, he and his relatives had stolen hundreds of millions of dollars, having treated the state like a “royal fiefdom,” a Haitian government investigation found.
Over that time, the country’s misery deepened. Fewer than one in four adults could read, according to a 1985 World Bank report. From a quarter to half of Haitian children suffered severe malnutrition. Many were in the countryside, where coffee farmers earned even less than they had before the Duvalier regime.
After Jean-Claude Duvalier fled the country, the coffee tax was removed for the first time in more than a century. But it was too little, too late.
Farmers had been growing coffee more or less the same way since the days after the revolution, in very small garden plots where the trees seeded themselves naturally, mixed with banana and orange trees, as well as vegetables. There had never been a serious push by the government to develop the industry with new technology, fertilizers or new varieties of coffee.
The bountiful harvests that continued for generations and paid the nation’s debts were “like magic,” said Jobert Angrand, the former head of the National Coffee Institute of Haiti and a recent minister of agriculture.
By the 1980s, the magic had worn off. Poor farmers began to cut down their coffee trees and plant quicker-growing cash crops instead, leading to erosion. In Dondon, farmers who once couldn’t see the Citadelle from their fields because of the thick foliage above them suddenly had a clear view. Coffee exports began to plummet.
“This is the problem in Haiti,” said Mr. Angrand. “There is no investment in the countryside.”
‘All the Better’
The Americans arrived at the gates of President Jean-Bertrand Aristide’s house before dawn on Feb. 29, 2004. Flanked by security officers, a U.S. diplomat climbed the mansion’s steps to see the president — and ask for his resignation letter before whisking him into exile.
Mr. Aristide, a former Catholic priest who had railed against the dictatorship from his pulpit in the slums, and the first lady, Mildred Aristide, stepped into a diplomatic car to the airport and boarded an American plane from the tarmac.
Their destination was unknown even then. They were simply being removed from the country.
As the plane circled in the air, its blinds down, French officials frantically called the leaders of African countries, searching for someone willing to host Haiti’s soon-to-be former president, according to Mr. Burkard, the French ambassador to Haiti at the time. Finally, after three rejections, President François Bozizé of the Central African Republic agreed.
After Mr. Aristide landed in Bangui — a capital thousands of miles from his own, on a different continent — he made reference to Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader. He had been abducted by French soldiers in 1802 after signing a peace agreement, carted off to France and thrown in prison without a trial in the frozen Jura Mountains, where he died a year later.
Louverture’s famous line is a standard of Haitian history books: “In overthrowing me, you have done no more than cut down the trunk of the tree of Black liberty in Saint-Domingue. It will spring back from the roots, for they are numerous and deep.”
Mr. Aristide changed it slightly. “In overthrowing me they have uprooted the trunk of the tree of peace,” he said, “but it will grow back because the roots are Louverturian.”
Later, he was more pointed: He told American news outlets by phone that he’d been kidnapped.
Haiti’s two former colonizers described their joint action as both a rapprochement after their friction over the Iraq War and a humanitarian mission to avoid a looming civil war in Haiti. Haitian rebel soldiers were in the north, threatening to soon take the capital and Mr. Aristide. Pro-Aristide and anti-Aristide protesters had clashed violently in the streets. Secretary of State Colin L. Powell called Mr. Aristide’s claim of being kidnapped “absurd.”
But Mr. Burkard, the French ambassador, told The Times in a recent interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by forcing him into exile.
And while Mr. Aristide’s demand for financial restitution from France was not the principal reason for his removal, Mr. Burkard said, his ouster had an added benefit: It ended Mr. Aristide’s noisy campaign, which had landed with the force of a grenade, threatening to blow up relations with all former colonies.
That made his removal “all the better,” said Mr. Burkard.
Mr. Aristide had been ousted before, in a military coup in 1991, less than a year after winning the first democratic election since the dictatorship. But he was re-elected nine years later and launched his restitution campaign in 2003, on the 200th anniversary of Toussaint Louverture’s death.
With the money Haiti shipped to France for the so-called independence debt back in hand, he said, his country could invest in all the things it had never been able to afford, including schools, hospitals, roads, tractors and water for peasants.
Tallying Haiti’s losses, he presented a bill: $21,685,135,571.48.
The figure, both for its size and its precision, was mocked by French diplomats and denounced by some Haitian intellectuals as an attempt by Mr. Aristide to distract from the country’s woes and maintain his grip on power. But, as the estimates vetted by economists and historians consulted by The Times show, his calculations may have been close to the mark — and possibly even modest.
The Aristide government had hired international lawyers to assemble arguments and a researcher to dig through French archives. On the nation’s 200th Independence Day, Mr. Aristide celebrated before huge crowds on the lawn of the national palace, promising to replace a 21-gun salute with 21 things he would do once the restitution was paid — a retort to the cannons fired by the Baron of Mackau’s fleet centuries ago.
“Why after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide asked during a rare interview with The Times at his home office in the suburbs of Port-au-Prince, a large gold-painted bust of Toussaint Louverture on a table behind him.
“We were condemned to live in poverty — not just poverty, but misery,” he said. “An abject misery tied to 1825.”
Since his departure, none of his successors have pressed the issue. In 2003, the French government dismissed his claim of restitution. Twelve years later, Mr. Hollande acknowledged that France did indeed owe Haiti a debt — before his staff quickly said it was not a monetary one.
Still, Mr. Aristide argued that he and others had “seeded the field,” noting that while the Haitian revolution started in 1791, it took years before enslaved people became free, and years more until they claimed independence.
“It’s not finished,” he said.
‘Resign yourself to mizè’
The tinny scrapes of metal shovels on concrete echo outside the Vincent Ogé coffee cooperative. Using methods that haven’t changed for generations, workers scoop up the coffee beans drying in the sun and toss them in wheelbarrows.
As dusk nears, the farmers begin to arrive, carrying the season’s first crop directly from their gardens in buckets and in thick plastic sacks.
“All the benefits of coffee were never returned to the peasants,” says Françisque Dubois, the local coffee cooperative’s founder.
“Even if the money came back, it wouldn’t reach us,” he says. “It would go into the pockets of the gwo moun — the big shots,” he adds, “like Duvalier, who put it all in Swiss banks.”
Mr. Dubois greets the arriving farmers from a straw chair in the dim processing room. Beside him, a barefoot worker dips each farmer’s load into a bucket of water to remove any cherries that have been hollowed out by pests. Then, the cherries’ flesh is removed, and the remaining seeds — known widely as beans — go to a cistern to ferment. The process hasn’t changed all that much since the coffee boom of Saint-Domingue.
Very few of the coffee farmers in Dondon had heard of the so-called independence debt, despite the pivotal roles their ancestors played in paying it. The handful who had a notion said they were too full of other worries to ponder what it meant for the nation’s evolution. They were busy battling mizè.
Hunger. Sickness. Unpaid school fees. The crippling cost of a father’s funeral. One man steps out of the cooperative, runs his hands over his face, and says forlornly that he can’t keep anything in his head since his grandchild died of fever.
“You have to resign yourself to mizè,” said Rose Melanie Lindor, a 70-year-old coffee farmer on the other side of town. Five of her 10 children died.
By the time Etienne Roberson stepped into the cooperative, the sun had painted the trees with honey. He almost made it through high school before his family stopped being able to pay the fee, and knew more than most about the so-called independence debt.
“It was bad for the country,” he said. “When we were paying it, that’s when the country became poor.”
Across the dirt road, Ms. Present stopped picking cherries from her coffee trees earlier that day, taking a rare moment to contemplate her nation’s past and her ancestors’ parts in shaping it.
“If we have our liberty now because of coffee,” she said finally, “I’m proud of that.”
Then, she got back to work.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Charles Archin, Harold Isaac and Ricardo Lambert from Port-au-Prince; Daphné Anglès, Claire Khelfaoui and Oliver Riskin-Kutz from Paris; David Foulk from Mont-de-Marsan, France; Sarah Hurtes and Milan Schreuerfrom Brussels; Allison Hannaford from North Bay, Ontario; and Kristen Bayrakdarian from New York. Photo and video editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran. Map by Scott Reinhard.
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Les députés allemands se sont mis d’accord sur le fonds de 100 milliards d’euros destiné à leurs forces armées
par Laurent Lagneau · 30 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 27 février dernier, le chancelier allemand, Olaf Scholz, fit part de son intention de créer un fonds spécial doté de 100 milliards d’euros afin de remédier aux carences – largement documentés par plusieurs rapports successifs – de la Bundeswehr [forces armées fédérales allemandes, ndlr].
« Face au tournant historique engagé par l’agression de Vladimir Poutine [contre l’Ukraine], notre principe est le suivant : tout ce qui est nécessaire pour garantir la paix en Europe sera mis en œuvre. L’Allemagne y apportera sa propre contribution solidaire. […] Nous allons à partir de maintenant, d’année en année, investir plus de 2 % du PIB dans notre défense, afin de disposer à terme d’une Bundeswehr performante, ultramoderne et dotée de technologies de pointe qui nous assure une protection fiable », avait alors expliqué M. Scholz.
Seulement, ce fonds « spécial » devant être abondé par de la dette supplémentaires, sa création supposait alors de contourner le « frein à l’endettement », c’est à dire les règles budgétaires inscrites dans la Constitution allemande [ou Loi fondamentale]. Or, pour cela, M. Scholz devait obtenir l’aval des deux-tiers des députés siégeant au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr]. Sa majorité étant insuffisante, il lui a donc fallu ouvrir des négociations avec les parlementaires chrétiens-démocrates [CDU/CSU] afin de trouver un accord.
Ce qui vient donc d’être fait, après plusieurs semaines de discussions difficiles entre le gouvernement et l’opposition conservatrice, la seconde reprochant au premier sa frilosité pour soutenir l’Ukraine face à la Russie et exigeant des garanties sur l’utilisation de cette manne de 100 milliards d’euros ainsi que sur les règles d’acquisition des nouveaux équipements destinés à la Bundeswehr. Ainsi, les écologistes souhaitaient pourvoir utiliser une partie de cette somme pour soutenir les pays partenaires et financer la cybersécurité… Ce qui était exclu pour la CDU/CSU.
Quoi qu’il en soit, la création de ce fonds spécial a été dictée par la nécessité de faire remonter rapidement en puissance les forces armées allemandes, ce qui nécessite un effort « important et de longue haleine », était-il souligné dans l’exposé des motifs du projet de loi.
Reste à voir quels seront les capacités qui seront acquises prochainement… « Nous avons identifié ce dont nous avons besoin pour assurer la défense nationale et celle de l’Alliance à l’avenir », a assuré Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, citant les systèmes de vision nocturne et les hélicoptères de transport lourd [HTL]. « Nous y avons déjà réfléchi, ce qui signifie que nous pourrons commencer dès que ce fonds spécial sera disponible. Il est important que tout s’organise très rapidement pour que la Bundeswehr soit correctement équipée », a-t-elle ajouté.
C’est « un bon compromis qui fera que l’OTAN pourra compter sur nous », a commenté, de son coté, Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Les députés allemands se sont mis d’accord sur le fonds de 100 milliards d’euros destiné à leurs forces armées
par Laurent Lagneau · 30 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 27 février dernier, le chancelier allemand, Olaf Scholz, fit part de son intention de créer un fonds spécial doté de 100 milliards d’euros afin de remédier aux carences – largement documentés par plusieurs rapports successifs – de la Bundeswehr [forces armées fédérales allemandes, ndlr].
« Face au tournant historique engagé par l’agression de Vladimir Poutine [contre l’Ukraine], notre principe est le suivant : tout ce qui est nécessaire pour garantir la paix en Europe sera mis en œuvre. L’Allemagne y apportera sa propre contribution solidaire. […] Nous allons à partir de maintenant, d’année en année, investir plus de 2 % du PIB dans notre défense, afin de disposer à terme d’une Bundeswehr performante, ultramoderne et dotée de technologies de pointe qui nous assure une protection fiable », avait alors expliqué M. Scholz.
Seulement, ce fonds « spécial » devant être abondé par de la dette supplémentaires, sa création supposait alors de contourner le « frein à l’endettement », c’est à dire les règles budgétaires inscrites dans la Constitution allemande [ou Loi fondamentale]. Or, pour cela, M. Scholz devait obtenir l’aval des deux-tiers des députés siégeant au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr]. Sa majorité étant insuffisante, il lui a donc fallu ouvrir des négociations avec les parlementaires chrétiens-démocrates [CDU/CSU] afin de trouver un accord.
Ce qui vient donc d’être fait, après plusieurs semaines de discussions difficiles entre le gouvernement et l’opposition conservatrice, la seconde reprochant au premier sa frilosité pour soutenir l’Ukraine face à la Russie et exigeant des garanties sur l’utilisation de cette manne de 100 milliards d’euros ainsi que sur les règles d’acquisition des nouveaux équipements destinés à la Bundeswehr. Ainsi, les écologistes souhaitaient pourvoir utiliser une partie de cette somme pour soutenir les pays partenaires et financer la cybersécurité… Ce qui était exclu pour la CDU/CSU.
Quoi qu’il en soit, la création de ce fonds spécial a été dictée par la nécessité de faire remonter rapidement en puissance les forces armées allemandes, ce qui nécessite un effort « important et de longue haleine », était-il souligné dans l’exposé des motifs du projet de loi.
Reste à voir quels seront les capacités qui seront acquises prochainement… « Nous avons identifié ce dont nous avons besoin pour assurer la défense nationale et celle de l’Alliance à l’avenir », a assuré Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, citant les systèmes de vision nocturne et les hélicoptères de transport lourd [HTL]. « Nous y avons déjà réfléchi, ce qui signifie que nous pourrons commencer dès que ce fonds spécial sera disponible. Il est important que tout s’organise très rapidement pour que la Bundeswehr soit correctement équipée », a-t-elle ajouté.
C’est « un bon compromis qui fera que l’OTAN pourra compter sur nous », a commenté, de son coté, Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
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« Face au tournant historique engagé par l’agression de Vladimir Poutine [contre l’Ukraine], notre principe est le suivant : tout ce qui est nécessaire pour garantir la paix en Europe sera mis en œuvre. L’Allemagne y apportera sa propre contribution solidaire. […] Nous allons à partir de maintenant, d’année en année, investir plus de 2 % du PIB dans notre défense, afin de disposer à terme d’une Bundeswehr performante, ultramoderne et dotée de technologies de pointe qui nous assure une protection fiable », avait alors expliqué M. Scholz.
Seulement, ce fonds « spécial » devant être abondé par de la dette supplémentaires, sa création supposait alors de contourner le « frein à l’endettement », c’est à dire les règles budgétaires inscrites dans la Constitution allemande [ou Loi fondamentale]. Or, pour cela, M. Scholz devait obtenir l’aval des deux-tiers des députés siégeant au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr]. Sa majorité étant insuffisante, il lui a donc fallu ouvrir des négociations avec les parlementaires chrétiens-démocrates [CDU/CSU] afin de trouver un accord.
Ce qui vient donc d’être fait, après plusieurs semaines de discussions difficiles entre le gouvernement et l’opposition conservatrice, la seconde reprochant au premier sa frilosité pour soutenir l’Ukraine face à la Russie et exigeant des garanties sur l’utilisation de cette manne de 100 milliards d’euros ainsi que sur les règles d’acquisition des nouveaux équipements destinés à la Bundeswehr. Ainsi, les écologistes souhaitaient pourvoir utiliser une partie de cette somme pour soutenir les pays partenaires et financer la cybersécurité… Ce qui était exclu pour la CDU/CSU.
Quoi qu’il en soit, la création de ce fonds spécial a été dictée par la nécessité de faire remonter rapidement en puissance les forces armées allemandes, ce qui nécessite un effort « important et de longue haleine », était-il souligné dans l’exposé des motifs du projet de loi.
Reste à voir quels seront les capacités qui seront acquises prochainement… « Nous avons identifié ce dont nous avons besoin pour assurer la défense nationale et celle de l’Alliance à l’avenir », a assuré Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, citant les systèmes de vision nocturne et les hélicoptères de transport lourd [HTL]. « Nous y avons déjà réfléchi, ce qui signifie que nous pourrons commencer dès que ce fonds spécial sera disponible. Il est important que tout s’organise très rapidement pour que la Bundeswehr soit correctement équipée », a-t-elle ajouté.
C’est « un bon compromis qui fera que l’OTAN pourra compter sur nous », a commenté, de son coté, Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
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« Face au tournant historique engagé par l’agression de Vladimir Poutine [contre l’Ukraine], notre principe est le suivant : tout ce qui est nécessaire pour garantir la paix en Europe sera mis en œuvre. L’Allemagne y apportera sa propre contribution solidaire. […] Nous allons à partir de maintenant, d’année en année, investir plus de 2 % du PIB dans notre défense, afin de disposer à terme d’une Bundeswehr performante, ultramoderne et dotée de technologies de pointe qui nous assure une protection fiable », avait alors expliqué M. Scholz.
Seulement, ce fonds « spécial » devant être abondé par de la dette supplémentaires, sa création supposait alors de contourner le « frein à l’endettement », c’est à dire les règles budgétaires inscrites dans la Constitution allemande [ou Loi fondamentale]. Or, pour cela, M. Scholz devait obtenir l’aval des deux-tiers des députés siégeant au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr]. Sa majorité étant insuffisante, il lui a donc fallu ouvrir des négociations avec les parlementaires chrétiens-démocrates [CDU/CSU] afin de trouver un accord.
Ce qui vient donc d’être fait, après plusieurs semaines de discussions difficiles entre le gouvernement et l’opposition conservatrice, la seconde reprochant au premier sa frilosité pour soutenir l’Ukraine face à la Russie et exigeant des garanties sur l’utilisation de cette manne de 100 milliards d’euros ainsi que sur les règles d’acquisition des nouveaux équipements destinés à la Bundeswehr. Ainsi, les écologistes souhaitaient pourvoir utiliser une partie de cette somme pour soutenir les pays partenaires et financer la cybersécurité… Ce qui était exclu pour la CDU/CSU.
Quoi qu’il en soit, la création de ce fonds spécial a été dictée par la nécessité de faire remonter rapidement en puissance les forces armées allemandes, ce qui nécessite un effort « important et de longue haleine », était-il souligné dans l’exposé des motifs du projet de loi.
Reste à voir quels seront les capacités qui seront acquises prochainement… « Nous avons identifié ce dont nous avons besoin pour assurer la défense nationale et celle de l’Alliance à l’avenir », a assuré Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, citant les systèmes de vision nocturne et les hélicoptères de transport lourd [HTL]. « Nous y avons déjà réfléchi, ce qui signifie que nous pourrons commencer dès que ce fonds spécial sera disponible. Il est important que tout s’organise très rapidement pour que la Bundeswehr soit correctement équipée », a-t-elle ajouté.
a assuréC’est « un bon compromis qui fera que l’OTAN pourra compter sur nous », a commenté, de son coté, Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
L'Humanité
Dans l'enfer des prisons, « On est proche du châtiment corporel »
EntretienDroits humains Surpopulation carcérale endémique, absence d’accès aux droits, maltraitance… Dominique Simonnot alerte sur la situation indigne des personnes enfermées.
Eugénie BarbezatDominique Simonnot Contrôleure générale des lieux de privation de liberté
Fruit de 124 visites inopinées effectuées en 2021 avec ses équipes par la contrôleure générale des lieux de privation de liberté dans des prisons, établissements psychiatriques, centres de rétention, centres éducatifs fermés ou locaux de garde à vue, le rapport annuel de cette autorité indépendante, publié ce jeudi, dresse un sombre tableau. Dominique Simonnot en détaille les principaux enseignements.
Comment les lieux de privation de liberté ont-ils traversé la crise du Covid ?
Dans les prisons, les ordonnances prises par Nicole Belloubet en mars 2020 ont permis de libérer 13 000 détenus. Malgré nos demandes, le garde des Sceaux n’a pas appliqué la même politique lors de la 4e vague. Pourtant, l’expérience de régulation carcérale de la première vague avait désengorgé les prisons sans provoquer de pic de récidives. De plus, en 2018, Emmanuel Macron prônait cette régulation dans un discours prononcé à l’École nationale d’administration pénitentiaire. Il s’agissait d’appliquer le principe « une entrée pour une sortie ». Jamais il ne l’a mis en place. On dirait que, en France, l’enfermement est une passion. La loi pénitentiaire et les règles européennes prévoient que la peine de prison prépare à la réinsertion afin qu’à leur sortie, les personnes vivent une vie « exempte de crimes et de délits ». Les conditions de détention produisent exactement le contraire.
En quoi la surpopulation carcérale est-elle délétère ?
La surpopulation vicie tout puisque les moyens matériels et humains sont dimensionnés aux places théoriques. Les détenus sont trois ou quatre par cellule, avec des matelas par terre. Ils sont dévorés par les punaises de lit, envahis de cafards et de rats. Ils peuvent passer 22 heures/24 en cellule. Le traitement des prisonniers atteint leur intégrité physique, c’est de l’ordre du châtiment corporel. De plus, la nouvelle législation restreint les réductions de peines automatiques et met en place un système qui conditionne les sorties anticipées au fait de travailler ou de respecter une obligation de soins. Comme l’accès aux soins, à la formation et au travail est quasi impossible, cela maintient les gens encore plus longtemps en détention. L’enfermement systématique est d’autant plus absurde qu’il coûte à la collectivité 110 euros par jour et par détenu.
Est-ce différent dans d’autres pays ?
En Allemagne, il y a 88 millions d’habitants et 58 000 détenus ; en France, nous sommes 66 millions et 72 000 de nos concitoyens sont détenus. Chez nos voisins, 70 % d’entre eux travaillent, contre seulement 28 % en France. Outre-Rhin, quand les prisons sont remplies à 90 %, elles sont déclarées surpeuplées et le placement extérieur pour les personnes condamnées est privilégié.
Certains prisonniers sont-ils plus impactés ?
Les personnes âgées dépendantes, malades ou handicapées sont l’objet de traitements indignes. On a pu constater que des détenus incontinents baignaient plusieurs jours dans leurs excréments. Les personnes transgenres ont aussi beaucoup de difficulté à poursuivre un traitement hormonal en prison, faute d’accès à un médecin et aux médicaments. Elles sont aussi très souvent mégenrées par l’administration, quand leur état civil n’a pas encore été changé.
Vous pointez les atteintes aux droits humains dans les centres de rétention administrative (CRA)…
Alors que les CRA devraient être réservés aux personnes en attente d’un éloignement, on constate que des personnes étrangères y sont maintenues, même si aucune perspective d’éloignement n’est possible. C’est apparu clairement durant la crise sanitaire, alors que les frontières étaient fermées. On observe aussi une ronde infernale : les personnes passent de la prison au CRA, puis retournent en prison si elles refusent de se soumettre à un test PCR… Or, les conditions de vie dans les CRA sont presque aussi indignes que dans les prisons, l’allongement à 90 jours de la durée de rétention a aggravé la situation. Parfois, la nourriture est insuffisante. Pourtant, un rapport de la Cour des comptes chiffre le coût journalier de la rétention à 680 euros par personne.
Y a-t-il des lieux d’enfermement où la situation s’est améliorée ?
En psychiatrie, où la situation est dramatique car les médecins sont submergés par les tâches administratives, nous avions constaté un trop fort recours à la contention dans certains établissements. À la suite de notre précédent rapport, les équipes de plusieurs hôpitaux ont construit un plan d’action pour rénover les chambres d’isolement et que l’intimité des personnes soit mieux respectée. Les choses s’améliorent dans les centres éducatifs fermés (CEF). Trois des centres que nous avions visités en 2020 se sont démenés pour suivre nos recommandations. Au CEF la Poujade, en Aveyron, des partenariats avaient été noués avec l’Ehpad voisin, qui bénéficiait de repas préparés par les jeunes dans l’atelier cuisine, et la mairie avait commandé à ceux de l’atelier bois du mobilier urbain. Les avancées sont le fruit de notre travail avec les équipes au sein des établissements. Par contre, les ministres semblent sourds à nos alertes et nos recommandations. Pourtant, nous mettons un point d’honneur à souligner des bonnes pratiques dont il leur serait facile de demander la généralisation.
prisondominique simonnotdroits des prisonnierscentres de rétention Valeurs Actuelles
Devoteam : la réussite à la française
À l’hôtel de la décision, les gens dorment bien, se plaît-on à dire en Iran. Les patrons de Devoteam, un des leaders mondiaux du conseil en stratégie numérique, cybersécurité et cloud, sont sûrement d’accord avec ce proverbe perse. Leur dernière décision marquante ? Reprendre le contrôle de leur entreprise en la sortant de la Bourse. Cela fut chose faite le 31 décembre 2021, avec l’aide d’un partenaire, le fonds d’investissement américain KKR. « Après le retrait de la cote, mon frère Godefroy et moi ne dormons pas mieux, mais bien », juge Stanislas de Bentzmann, cofondateur de l’entreprise avec son aîné.
Cette décision aurait été impossible à prendre quelques années plus tôt. Le patron de Devoteam poursuit : « Aujourd’hui, nous avons la maturité pour porter la dette, ce qui n’était pas le cas il y a quinze ans. Nous n’étions pas dans le radar des fonds de private equity, qui ne s’intéressaient pas au secteur. »
Pour les deux hommes, l’intérêt de cette opération est évident : ne plus être soumis aux aléas du marché et donc aux soubresauts de l’action dont le cours a évolué entre 3 et 236 euros dans le passé… Autant dire un parcours digne de montagnes russes où il faut avoir le cœur bien accroché. « Nous avons été maltraités par la Bourse, comme d’ailleurs l’ensemble du secteur », reconnaît Stanislas de Bentzmann, qui a toujours considéré qu’il devait à la fois développer son entreprise, la rendre profitable et dégager suffisamment de cash pour faire face aux impératifs du marché. « Cela aurait pu nous agacer, mais nous, nous n’étions pas vendeurs. »
Maltraité ? le mot est faible… Créée en 1995, la société a été introduite en Bourse quatre ans plus tard, autant dire au meilleur et au pire moment : en pleine expansion de la bulle Internet et quelques mois avant qu’elle n’éclate brutalement. « Devoteam a été valorisé plus de 1 milliard d’euros alors que notre chiffre d’affaires était de moins de 100 millions », se souvient Stanislas de Bentzmann. « Un an après, la valorisation est tombée à 30 millions. » Un choc extrêmement violent qui aurait pu être fatal à la société, car beaucoup de programmes de numérisation des activités de ses clients se sont brutalement arrêtés : jusqu’alors très profitable, elle a été contrainte de se séparer de 20 % de ses salariés : il y allait de sa survie.
Être toujours “en situation d’agilité pour agir vite et fort”
« Dans ces occasions de crise, il faut aller vite, ne pas faire dans la demi-mesure et surtout ne pas attendre que cela s’arrange tout seul », explique Stanislas de Bentzmann. « Nous avons sans doute un peu tardé, nous avons mis en péril la vie de la société. Certes, une entreprise ne peut pas anticiper l’avenir, mais elle doit toujours se mettre en situation d’agilité pour agir vite et fort. » Compte tenu des dernières opérations réalisées sur les titres, Devoteam vaudrait aujourd’hui au moins 1,5 milliard d’euros.
Sortir de la Bourse est aussi un moyen d’être de nouveau indépendant des modes – ou des désirs -des analystes et des marchés financiers. C’est un nouveau départ pour Devoteam, un moyen de « mettre en œuvre une stratégie plus ambitieuse pour laquelle plus de liberté était nécessaire » , explique le patron de la société. Il s’est fixé pour objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros d’ici à 2024 ; la moitié du chiffre d’affaires devrait être réalisée grâce à cinq partenaires stratégiques (Amazon Web Services, Google Cloud, Microsoft, Salesforce, ServiceNow). Une stratégie qui repose à la fois sur des opérations raisonnées de croissance interne et externe.
« Nous ne sommes pas dans une logique de parts de marché et de taille » , explique Stanislas de Bentzmann. « Nous voulons développer une expertise technologique très pointue qui soit reconnue par nos clients. Nos acquisitions répondent à cette logique : nous achetons des savoir-faire complémentaires et ce, afin d’être bien plus efficaces dans les projets de nos clients. » Depuis début 2021, Devoteam a réalisé six acquisitions (Ysance, spécialiste des données ; Nubalia, spécialisé dans le cloud de Google ; Integrity, présent dans le domaine de la cybersécurité ; Cloudeon, Alfun et Necsia, trois partenaires de Microsoft Cloud) et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : d’autres opérations auront lieu en 2022.
Cette année, une première étape devrait être franchie avec un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros, dont 60 % réalisés hors de France (la première implantation à l’étranger s’est faite en Belgique, en 1999). « Oui, c’est vrai, nous sommes fiers d’atteindre le milliard, mais la fierté réside beaucoup plus dans notre expertise au niveau européen, dans celle développée par nos 10 000 ingénieurs et dans leur impact chez nos clients ». Le patron de Devoteam reconnaît que la croissance externe aurait pu être encore plus rapide, mais cela se serait fait sans doute au risque d’une perte de valeurs : « C’est ce qui nous différencie des acteurs plus orientés vers le conseil, alors que nous sommes davantage tournés vers la technologie. »
D’ici peu devrait se poser la question de la transmission de la société ; les deux fondateurs, Stanislas et Godefroy de Bentzmann, ont respectivement 59 et 64 ans.
Des propositions de rachat ignorées
Une chose est certaine, l’entreprise pourrait ne pas être confiée à la génération suivante : « Être à la fois père et patron n’est pas un bon mélange pour avoir une famille épanouie » , estime le chef d’entreprise. « Les enfants doivent faire leur expérience dans un environnement compétitif. Nous sommes d’ailleurs à l’écoute de nos enfants et neveux qui ont développé la fibre entrepreneuriale en les aidant à financer leurs projets, modestement, un peu à l’image de ce qu’ont fait les Mulliez [la famille créatrice de la galaxie Auchan, NDLR] . »
L’autre certitude à ce point de l’histoire de Devoteam concerne la cession de l’entreprise. Les patrons ont beau recevoir régulièrement des offres, ce ne sont pas des options qu’ils regardent : « La société a une performance, une dynamique hors norme ; il serait dommage de la casser », considère Stanislas de Bentzmann. « Nous avons notre utilité, nous sommes différents des autres avec une expertise très pointue. Nous perdrions alors notre ADN. »
L'Humanité
Éducation. Comment Parcoursup est devenu une arme de démotivation massive
ActuPour les 936 000 candidats inscrits sur Parcoursup, la phase principale d'admission débute ce jeudi 2 juin à 19 heures et s'étale jusqu'au 15 juillet. Ce système d'accès à l’enseignement secondaire via le classement des lycéens est coûteux, source d’inquiétudes, et risque de favoriser des orientations à court terme, selon une note publiée mercredi par le collectif Nos services publics.
Camille BauerQuelle réforme avec quels résultats pour les jeunes, leurs enseignants et, au-delà, pour toute la société ? Alors que les élèves de terminale commencent à prendre connaissance des premières réponses de Parcoursup à leurs demandes d’inscription dans le supérieur, le collectif de hauts fonctionnaires Nos services publics donne des premiers éléments de réponses.
L’étude qu’il a rendue publique mercredi 1er juin, basée sur l’examen des réponses de 375 enseignants du secondaire, permet de mieux comprendre les changements structuraux apportés, sous couvert de réponses techniques par la mise en place, en 2017, de ce nouvel algorithme.
Parcoursup. Une année entière de stress pour les lycéensPremière conséquence de la mise en place de Parcoursup, qui devait en finir avec les tirages au sort qui existaient à la marge dans APB, le système précédent : « Le remplacement de la logique d’affection des élèves selon leurs préférences par une logique de “file d’attente” selon leur classement », note l’étude. Désormais, l’affectation d’un élève « dépend moins de la précision de son projet d’orientation ou de ses motivations que des places dans les classements et des listes d’appel de chaque formation ».
Une façon de gérer la pénurie
Ce changement de logique est d’abord une façon de gérer la pénurie. Autrement dit, il s’agit de répartir le nombre croissant de bacheliers dans un nombre de places dans l’enseignement supérieur resté inchangé faute d’investissements.
Il va d’ailleurs de pair avec l’inclusion d’un nombre croissant de formations sur la plateforme. « Avec Parcoursup, la procédure a été étendue aux filières non sélectives, puis à celles fournies par le privé. L’idée est désormais d’y intégrer toutes les formations, même quand elles ne donnent pas de diplôme reconnu au niveau national », explique Julien Gossa, maître de conférences en informatique à l’université de Strasbourg, qui a participé à l’étude.
Législatives. La Nupes rêve de jeunes enfin égauxAutre problème, Parcoursup fait durer le processus de sélection pendant des semaines, entraînant une perte de sens pour les élèves. « Avec APB, 80 % des affectations étaient fournies en moins de 48 heures, et elles étaient définitives. Désormais, les élèves reçoivent des propositions au fil de l’eau et doivent réagir en conséquence sur une période d’un mois et demi », résume Julien Gossa.
Pour les élèves qui n’ont pas de réponse positive ou qui sont sur liste d’attente, soit plus de la moitié des candidats, il faut réagir très vite pour poser de nouvelles candidatures et trouver la stratégie adaptée.
Comment garantir l’accès à l’université pour tous ?L’exercice est d’autant plus complexe qu’à une logique nationale, Parcoursup a substitué 15 000 algorithmes locaux au sein des universités qui répondent chacun à des logiques propres et opaques. « Ne pas être pris dans une formation dans laquelle on s’est projeté est un moment très difficile, à plus forte raison quand on ne comprend pas pourquoi », atteste Emmanuel Zemmour, enseignant dans un lycée des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
2,5 millions d’heures pour accompagner les élèves
Les conséquences de cette course au classement sont nombreuses. Car elle entraîne d’abord un surcroît de travail pour l’ensemble du personnel éducatif, qui doit former et accompagner à l’utilisation de Parcoursup au détriment des heures de travail scolaire. « Nous sommes obligés de renoncer à des heures de cours pour aider les élèves à prendre en main la plateforme, qui est complexe, à rédiger leurs 20 lettres de motivation. Et au final, on passe plus de temps à en expliquer les subtilités, à tenter de répondre à ses exigences, qu’à faire un vrai travail de formation et d’orientation. Et quand ils ont leurs résultats, il y a un vrai travail de soutie n psychologique, parce qu’il ne faut surtout pas qu’ils se découragent », note Emmanuel Zemmour.
En tout, le collectif Nos services publics a calculé que les enseignants ont passé 2,5 millions d’heures à cette tâche en 2021, soit l’équivalent de 100 millions d’euros. Au-delà du coût, toute la relation pédagogique est parasitée par l’obsession légitime des élèves et de leurs parents de bien figurer dans le classement. Emmanuel Zemmour évoque ainsi « une peur de l’évaluation qui n’est plus perçue comme un outil pour progresser, mais des tentatives d’évitement et des négociations virulentes des parents ».
Une certaine vision de la société
Au-delà de ces conséquences immédiates, faire prévaloir les choix de l’État sur celui des élèves en matière de formation induit une certaine vision de la société. Derrière cette option se profile la volonté de cantonner une partie des jeunes aux fonctions requises par le marché du travail.
Un choix contestable dans une société en mouvement et qui va devoir répondre à de nouveaux défis, à commencer par celui du changement climatique. « Est-ce que l’État est capable de bien orienter la formation pour les quarante années à venir ? s’interroge Arnaud Bontemps, coporte-parole de Nos services publics, qui souligne par exemple les conséquences désastreuses de la limitation du nombre d’étudiants dans la filière sanitaire.
Le plan de Macron pour l'université : faire payer les famillesPour le collectif, il est indispensable, au contraire, de remettre le choix des élèves au centre de leur orientation. Comme le résume Prune Helfter-Noah, autre porte-parole du collectif, « il est temps de se saisir de l’opportunité que constitue la massification scolaire pour accroître enfin les places dans l’enseignement secondaire public ».
SOS Inscription. L’Unef s’attend à un grand nombre de recalés
L’Unef s’attend à une hausse du nombre de bacheliers recalés par la plateforme Parcoursup. Le syndicat étudiant annonçait, le 1er juin, l’ouverture du dispositif SOS Inscription, destiné à venir en aide aux néobacheliers (sos-inscription.fr ou 08 06 07 90 69). « L’an dernier, avec 931 000 inscrits sur Parcoursup, on avait eu 91 000 jeunes sans affectation, explique sa présidente, Imane Ouelhadj. Cette année, avec 936 000 inscrits et aucune augmentation significative du nombre de places, il y en aura forcément encore plus. »
Et le phénomène risque d’atteindre les entrées en master class, malgré les annonces en ce sens, « personne ne peut nous dire si des places supplémentaires ont été créées ou non. Des établissements, comme Sorbonne Université, refusent d’ailleurs d’en créer au motif qu’une baisse de la sélectivité dégraderait leur image » !
La jeune femme confirme par ailleurs que les orientations forcées, imposées à de nombreux jeunes par la plateforme, « conduisent à des taux d’échec énormes dès le premier semestre dans certaines filières ». Autant de preuves, pour l’Unef, d’un « système à bout de souffle ».
O. C.
Éducation nationaleparcoursuplycéeslycéens France24 - World
Rohingya refugees face eternal exile in Bangladesh
Issued on: 27/05/2022 - 11:55
The ethnic minority Rohingya Muslims suffer severe persecution in Myanmar. Following a deadly crackdown by the Burmese army in 2017, some 740,000 Rohingya fled to neighbouring Bangladesh, where they were settled in the southern town of Cox’s Bazar. Five years on, the town is home to the world’s largest and most dangerous refugee camp, with frequent floods, fires and gang wars. In December 2020, the Bangladeshi government decided to relocate some of the Rohingya refugees to a remote island in the Bay of Bengal. Our reporters Alban Alvarez and Mathilde Cusin managed to gain access to it.
Bangladesh's transfer of Rohingya refugees to the camp on the island of Bhasan Char sparked strong criticism from human rights groups, which denounced the living conditions on a remote island, especially a lack of freedom of movement.
On a recent visit to Bangladesh, the United Nations High Commissioner for Refugees Filippo Grandi appealed for sustained and predictable support for Rohingya refugees and their host communities. According to a UNHCR statement dated May 25, "some 28,000 Rohingya refugees have been relocated to Bhasan Char by the Government of Bangladesh, and the High Commissioner observed that essential humanitarian services have been scaled up. He called for continued strong government leadership on the island, enhanced education services, skills development and livelihood initiatives".
>> Watch our previous Reporters show: No way home for the Rohingya
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Several killed in clash at Rohingya refugee camp in Bangladesh
UN urged to investigate 'improper' sharing of Rohingya refugee data with Myanmar
Deadly fire at Bangladesh refugee camp leaves tens of thousands of Rohingya homeless
France24 - World
West Ham footballer Zouma handed community service for cat cruelty
Issued on: 01/06/2022 - 12:11
NEWS WIRES
West Ham defender Kurt Zouma was on Wednesday ordered to carry out 180 hours of community service after he admitted kicking and slapping his pet cat.
A judge at Thames Magistrates Court in east London also banned the 27-year-old France international from keeping cats for five years.
Zouma triggered international outrage after a video of him emerged in February volleying the pet across his kitchen before throwing a pair of shoes at it.
He was seen slapping the Bengal cat's head and saying: "I'll swear I'll kill it." The clip, shared on Snapchat, featured laughing emojis.
It prompted West Ham to fine him £250,000 ($315,000, 294,000 euros). He lost a lucrative sponsorship deal and selection for France.
The Premier League player arrived at court surrounded by burly minders to face a scrum of waiting media and a person dressed up as a cat.
As he went inside, the lone demonstrator gave him a thumbs down.
District judge Susan Holdham told Zouma and his younger brother Yoan, who filmed the incident, that their actions were "disgraceful and reprehensible".
"You must be aware that others look up to you and many young people aspire to emulate you," she said but accepted that both expressed "genuine remorse".
Kurt Zouma pleaded guilty last month to two counts under the Animal Welfare Act of causing unnecessary suffering to an animal.
As well as the community penalty and ban on keeping cats, he was told to pay court costs of nearly £9,000.
Yoan Zouma, 24, admitted one count of aiding, abetting, counselling or procuring his older brother to commit an offence.
He was sentenced to 140 hours of community service.
Yoan, a lower-league footballer, sent the video to a woman he was due to go on a date with but she called off the meeting after seeing the footage.
"I don't think hitting a cat like that is OK -- don't bother coming today," she told him.
The Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, which brought the prosecution, has called the brothers' actions "shocking".
"We hope this case will serve as a reminder that all animals deserve to be treated with kindness, compassion and respect, and that we will not tolerate cruelty by anybody," said RSPCA chief inspectorate officer Dermot Murphy.
West Ham said after the case that it condemned "in the strongest terms any form of animal abuse or cruelty".
"This type of behaviour is unacceptable and is not in line with the values of the football club," it added in a statement.
"Within 48 hours of the footage emerging, we fined Kurt the maximum available to the club," it said. The money had been donated to animal welfare groups.
(AFP)
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Focus
Could the Covid-19 pandemic put an end to bullfighting in Spain?
Footballer Zouma fined by West Ham, dropped by Adidas for mistreating cat
‘Unwell’ footballer Zouma pulled from club’s lineup days after release of cat abuse video
Valeurs Actuelles
Perquisition au siège français de McKinsey pour des soupçons d’optimisation fiscale
Après avoir émergé pendant la campagne présidentielle, l’affaire McKinsey reprend de plus belle. Dans la journée du mardi 24 mai, une perquisition menée par le Parquet national financier (PNF) a eu lieu au siège français du cabinet américain, rapporte Le Figaro. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte le 31 mars dernier pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, après un rapport explosif du Sénat quant aux recours aux cabinets de conseils de l’exécutif. Selon ce dernier, les filiales françaises de la firme américaine auraient recours à de l’optimisation fiscale et n’auraient pas versé d’impôts sur les sociétés de 2011 et 2020. « Le cabinet McKinsey est bien assujetti à l’impôt sur les sociétés en France, mais ses versements s’établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans », était-il stipulé dans le rapport
De son côté, le cabinet a indiqué avoir fourni « l’ensemble des informations requises » aux autorités dans le cadre de cette perquisition, assurant collaborer « pleinement avec les autorités publiques ». Et a réaffirmé son respect des « règles fiscales et sociales françaises qui lui sont applicables ».
Une autre procédure lancée par le Sénat
Le Sénat avait également annoncé récemment avoir saisi le parquet pour « suspicion de faux témoignage » quant à la situation fiscale de McKinsey en France. Karim Tadjeddine, directeur associé du cabinet, est accusé d’avoir menti sous serment au cours d’une audition. « Nous payons l’impôt sur les sociétés en France et l’ensemble des salaires sont dans une société de droit français qui paie ses impôts en France », avait-il déclaré, contredisant le rapport sénatorial. Cette procédure dépendra néanmoins de celle lancée par le Parquet national financier, car il est d’abord nécessaire de déterminer si McKinsey a bien payé l’impôt en question.
L'Humanité
La bataille contre l'administration de Lom Nath, l’homme qui n’avait pas de nom
Un jour avecIl est indien, elle est française. Mariés, ils sont parents d’une petite Camille. Mais à l’heure de renouveler un visa, ils doivent faire face à une administration dématérialisée aux abonnés absents. Récit.
Nadège DubessayQuand ils se sont rencontrés, ces deux-là, le coup de foudre a été immédiat. Trois ans plus tard, Carole Bertrand et Lom Nath se disaient oui devant Monsieur le maire et encore trois ans plus tard, la jolie Camille naît. Carole achète un tout petit appartement dans un coin tranquille de la banlieue parisienne qu’elle décore aux couleurs de l’Inde pour y couler des jours heureux en famille.
Une histoire simple, direz-vous. Pas de quoi en faire un pataquès. Sauf que l’administration française en a décidé autrement. Et les tourtereaux étaient loin de s’imaginer que vivre leur amour en France relèverait du parcours du combattant.
C’est comme ça chez les Sinti du Rajasthan
En mai, le visa de Lom Nath a expiré. Il ne lui reste plus que trois mois pour régler sa situation, et il se voit dans l’obligation de rester sur le territoire français, faute de quoi il ne pourra plus y revenir. A priori, pas de quoi paniquer. Sauf que, depuis le Covid, obtenir un rendez-vous avec la préfecture relève du miracle. « On va bien finir par avoir une réponse. »
Carole, nerveuse, se ronge les ongles. Camille vient de se réveiller. Le papa la berce doucement. Et raconte. Lom Nath est né en Inde, il y a cinquante-trois ans. Musicien, il l’est depuis toujours, comme son père, son grand-père et tous les hommes de la famille. Ses filles sont danseuses, comme sa mère, sa grand-mère et toutes les femmes de la famille.
C’est comme ça chez les Sinti du Rajasthan. « Nos danses et traditions sont reconnues au Patrimoine mondial de l’Unesco », dit-il, fier. Lom Nath, c’est son prénom. Le nom… il n’y en a pas. Lorsqu’un de ses oncles va déclarer sa naissance – neuf ans après –, il ne le mentionne tout simplement pas. « C’était courant en Inde », explique celui qui, très vite, parcourt le monde avec sa musique.
« Personne ne vous aide »
Au Rajasthan, il est un musicien reconnu. Et heureux. Lorsqu’il rencontre Carole à Paris, il est là pour faire la traduction d’un film documentaire sur son père. Un charmeur de serpents réputé, moustache à l’impériale, chevelure rousse et yeux terriblement bleus. Carole pense rejoindre Lom Nath en Inde. « Il m’a dit que ça serait plus simple pour moi si nous vivions en France », se souvient-elle.
Cheminote, elle faisait partir les TGV de la gare du Nord. Depuis, elle est devenue cordiste et a eu le privilège de bichonner la tour Eiffel. Lom Nath, lui, doit repartir de zéro. « Il a travaillé au chapeau dans les restaurants », raconte Carole.
« Chaque organisme utilise un code différent pour les personnes sans nom : SM, SNC, LNQ, XXX… »
Carole
Création du numéro de Sécurité sociale, AME (aide médicale d’État), inscription à Pôle emploi, formation à l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration)… il leur faudra beaucoup de temps pour comprendre les rouages, complexes, des démarches administratives. « Personne ne vous aide », souffle Carole.
Pour couronner le tout, Lom Nath n’a pas de nom de famille. Impensable en France ! Carole se marre. « On l’appelle parfois Monsieur Nath. Toutes les démarches en ligne n’étaient pas simples pour lui car chaque organisme utilise un code différent pour les personnes sans nom : SM, SNC, LNQ, XXX… »
Au début, Lom Nath obtient un visa de trois ans, de 2017 à 2020, mais doit sortir de l’espace Schengen tous les trois mois.
Sollicité par la Philharmonie de Paris
« Un vrai gouffre financier », se souvient Carole. De guerre lasse, ils se marient. « On pensait naïvement que ça allait régler tous nos problèmes avec l’administration. » Entre-temps, le Covid passe par là et, avec lui, son lot de restrictions. Impossible de se rendre en préfecture sans convocation. Mais impossible de prendre rendez-vous en ligne. Cas contact au Covid, Lom Nath voit sa formation républicaine (obligatoire) annulée.
L’Ofii n’ayant pas reprogrammé de date, il se rend avec Carole en panique à la direction départementale de la protection des populations, qui lui trouve un créneau en urgence. « Mais je n’ai toujours pas de convocation médicale Ofii, se désole-t-il. Malgré mes multiples demandes, je reste sans réponse. »
Ayant travaillé de manière informelle, il ne peut justifier cinq avis d’imposition, comme l’administration le lui demande, pour une carte de résident de dix ans. Pourtant, aujourd’hui, le musicien a reformé un groupe et sillonne les festivals. En juillet, il est invité en Norvège pour un concert.
En septembre, c’est la Philharmonie de Paris qui le sollicite pour animer un orchestre avec des enfants sur ses propres compositions. Jouer et enseigner la flûte, les percussions à la Cité de la musique avec un contrat de longue durée. Le rêve. L’espoir de voir enfin le bout du tunnel. Si, d’ici là, les pouvoirs publics daignent lui accorder le précieux sésame pour rester en France. Et vivre une vie ordinaire entouré de sa famille. Tout simplement.
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ImmigrationindeFranceUn jour avec France24 - World
Brazil storm death toll rises to at least 100
Issued on: 31/05/2022 - 22:16
NEWS WIRES
Flooding and landslides triggered by torrential rain have now killed at least 100 people in northeastern Brazil, officials said Tuesday as emergency workers searched for bodies and survivors.
The force of the landslides ripped apart houses in neighborhoods including Jardim Monteverde, a poor community just outside the city of Recife. Locals have likened the roaring surge of mud to a tsunami.
Rescue teams have found dozens of bodies buried after floodwater tore through the neighborhood on Saturday, and said they expect to find more.
At least 14 people remain missing, said disaster management officials for the state of Pernambuco, scene of the latest in a series of deadly weather disasters to hit the country in recent months.
Crews are using dogs trained to sniff for people and planes to locate the missing.
At least 24 municipalities in Pernambuco have declared a state of emergency and more than 6,000 people have lost their homes or been forced to flee.
President Jair Bolsonaro posted a video on Twitter on Monday that showed him flying in a helicopter over the disaster zone where brown flood water inundated large areas and gashes of mud scarred hillsides where houses once stood.
"I tried to land, but the pilots' recommendation was that, given the instability of the soil, we could have an accident. So we decided against it," the far-right president told a news conference.
He recalled a string of devastating floods in Brazil that have killed hundreds of people in recent months, and which experts say are being aggravated by climate change.
The rains began last week but intensified over the weekend. Overnight Friday into Saturday, the rain that fell in some parts of Pernambuco was 70 percent of what would be normal for the whole month of May.
"We never saw so much rain fall in so little time," said 60-year-old retiree Mario Guadalupe.
"I saw the landslide happen. First part of the hill gave way, then it was just a tsunami of mud. It nearly took out my house."
Weather-related tragedies are becoming a familiar script in Brazil. They tend to hit hardest in poor neighborhoods, especially hillside favelas, or slums.
"Climate change could be responsible for the rise in extreme, violent rain that is being detected not only in Brazil but around the world," Jose Marengo, research coordinator at the National Center for Natural Disaster Monitoring and Alerts, told AFP.
In February, 233 people were killed in floods and landslides in the southeastern city of Petropolis, in Rio de Janeiro state.
In January, torrential rains claimed at least 28 lives in southeastern Brazil, mostly in Sao Paulo state.
Bolsonaro drew criticism for sounding dismissive after saying "unfortunately these tragedies happen, a country the size of a continent has its share of problems."
(AFP)
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Death toll mounts from flash floods, landslides in Brazil’s Petropolis
environment
Cold wave hits southern Brazil with record-low temperatures
Death toll rises after heavy rainfall in Brazil sparks floods and landslides
Valeurs Actuelles
SOS Chrétiens d’Orient au chevet de l’Ukraine
Valeurs Actuelles. Comment SOS Chrétiens d’Orient s’est-elle mobilisée dans la guerre russo-ukrainienne ?
Benjamin Blanchard. Nous œuvrons habituellement au Proche-Orient, en Afrique du Nord et dans le Caucase ; ce n’était donc pas une évidence de nous mobiliser. Mais lorsque la guerre a été déclarée, nous n’avons pas hésité un seul instant à envoyer des équipes sur place car venir en aide aux chrétiens orientaux, à l’est de l’Europe de l’Ouest, répond bien évidemment à notre objet social. Une première équipe est partie en Hongrie, une autre en Moldavie. Cela nous a permis d’identifier très rapidement les besoins vitaux des Ukrainiens qui avaient trouvé refuge dans ces deux pays.
Pourquoi la Hongrie et la Moldavie ?
La Moldavie accueille une part très importante de réfugiés – environ 120 000 personnes – par rapport à la taille du pays (2,5 millions d’habitants) ; elle reçoit en revanche peu d’aides et s’est vite trouvée dépassée par l’immensité des besoins. En Hongrie, la situation est différente car l’aide mise en place par le gouvernement a été bien organisée dès l’afflux des premiers réfugiés. Je suis moi-même parti à Budapest le 8 mars. Nous avons la chance d’entretenir de très bonnes relations avec les autorités, ce qui nous a permis d’organiser des visites dans les camps, dans les maisons culturelles, les maisons de retraite, les paroisses…
Quels sont les besoins les plus urgents ?
Des camions entiers de vêtements affluent alors que ce n’est pas nécessaire. En Moldavie, la nourriture manque cruellement – y compris les aliments pour bébé -, ainsi que les produits d’hygiène. Habituellement, le pays se fait livrer par la Russie et l’Ukraine, il n’y a donc plus de chaîne d’approvisionnement. Devant un tel désordre, nous avons commencé à prospecter en Roumanie pour faire acheminer des camions alimentaires et nous avons même fait venir des lits et des matelas. En Hongrie, après quelques jours à Budapest, nous avons pris la route pour Kiev, à deux jours et demi de voiture, et avons organisé la distribution de soupes populaires et l’accueil de réfugiés dans des églises et dans un hôpital. En parallèle, nous avons mené une troisième mission à Tiraspol, un territoire officiellement moldave, mais majoritairement peuplé de russophones et d’ukrainophones, devenu de fait indépendant, prorusse et vers lequel 25 000 réfugiés ont fui sans qu’ils puissent recevoir aucune aide.
Quels liens entretenez-vous avec les Églises, que ce soit en Hongrie, en Moldavie ou en Ukraine ?Nous sommes en relation avec tous les chrétiens d’Europe de l’Est ; en Moldavie, nous nous sommes mis à la disposition des curés de l’Église orthodoxe pour aider à l’accueil des réfugiés ; en Hongrie, nous avons fait des donations importantes à l’Église grecque catholique. Nous avons apporté quelques médicaments à l’évêché d’Odessa. Mais en Ukraine, les relations sont plus limitées avec les autorités religieuses. Dans l’Église orthodoxe, les tensions avec la Russie ont profondément divisé les fidèles.
Vous venez de rentrer de votre mission. Quel est à présent votre objectif ?
Deux autres équipes de volontaires se sont succédé en Hongrie et en Moldavie. Nous organisons les relèves pour les mois à venir. En France, mon premier objectif est de sensibiliser les donateurs – nous avons lancé un appel aux dons auprès de 65 000 personnes -car les besoins financiers sont énormes. Nous avons déjà dépensé plus de 100 000 euros, mais il reste tant à faire. Nous avons promis à des hôpitaux du sud et de l’est de l’Ukraine de leur envoyer des médicaments et autres dons. Nous comptons sur la générosité de chacun.
France24 - World
Daniel Defense, the US gunmaker notorious for ‘aggressive marketing’ targeting young adults
Issued on: 31/05/2022 - 14:55
Sébastian SEIBT
The perpetrator of the massacre in Uvalde, Texas, in which 19 children and two adults lost their lives on May 24 – the worst US school shooting in a decade – used a semi-automatic weapon manufactured by the US firm Daniel Defense, one of the most aggressive marketers of assault weapons, notably targeting young adults.
A week after the Uvalde school shooting, Daniel Defense shied away from attending the National Rifle Association convention.
“Daniel Defense is not attending the NRA meeting due to the horrifying tragedy in Uvalde, Texas, where one of our products was criminally misused,” the company’s vice president of marketing Steve Reed said in a statement. “We believe this week is not the appropriate time to be promoting our products in Texas at the NRA meeting.”
Indeed, the killer had acquired an AR-15 DDM4 V7 – Daniel Defense’s flagship semi-automatic rifle – to “celebrate” his 18th birthday. A few days later, he entered Robb Elementary School and carried out the massacre that horrified the world, and shocked the US, even if it was the country's 27th school shooting so far in 2022.
“We are deeply saddened by the tragic events in Texas this week,” read a statement on Daniel Defense’s website posted in the wake of the shooting. “Our thoughts and prayers go out to the families and community devastated by this evil act.”
Daniel Defense also took the opportunity to remove a message – on its website’s home page until the day after the Uvalde massacre – promoting a lottery with a prize of $15,000 to spend on guns or ammunition.
This kind of advertising is typical of Daniel Defense’s aggressive promotional approach. “Daniel Defense is basically the poster child of this egregious, aggressive marketing,” Ryan Busse, a former executive at the gun manufacturer Kimber and now a prominent critic of the US gun industry, told The New York Times.
One particular image – which Daniel Defense posted on Twitter 10 days before the Uvalde massacre – is emblematic of its outré marketing style. It shows a toddler clutching the same type of semi-automatic rifle the Uvalde shooter used, with the biblical proverb: “Train up a child in the way he should go, and when he is old, he will not depart from it.”
An online backlash followed the discovery of this tweet after the Uvalde massacre – prompting Daniel Defense to make its Twitter account private and limit people’s ability to comment on its Facebook page.
Trump fan CEO
This is not the first time, however, that Daniel Defense has received an avalanche of criticism for manufacturing weapons subsequently used in mass shootings. Four of its semi-automatic rifles were part of the arsenal used by the shooter who killed 58 people in Las Vegas in 2017. At the time, Daniel Defense sent its “thoughts and prayers” to victims’ families – but did not change anything about its business practices.
Marty Daniel, the company’s CEO and founder, only expressed regret once – after 27 people were killed in a shooting at a Baptist church in Texas in 2017. Daniel endorsed slightly tightening gun control laws in the aftermath of this massacre, as did the NRA. But he changed his mind a few days later.
Daniel Defense’s website portrays the company’s CEO, a Donald Trump supporter and big donor to Republican candidates, as a jack of all trades who sold windows and fireplaces before finding his métier in gun manufacturing.
It also states that Daniel developed a love for firearms after failing to make his mark in golf. “Daniel Defense got its start because Marty’s golf game sucked,” the website reads. “He would spend most of his free time unwinding on the golf course, until the day a friend invited him to shoot his AR.”
Ever-widening audience
Marty Daniel founded the company in 2000 and won his first contract for the US Army two years later. His company has won more than 100 Pentagon contracts since then.
But Daniel Defense has long been keen to market its wares to private US citizens – courting the general public in its promotional efforts since 2004, upon the expiry of the ban on selling new assault weapons for civilian use that was signed into law by then president Bill Clinton in 1994.
Since then, the company has been keen to convince American gun enthusiasts that they are entitled to the same AR-15s as the soldiers it has equipped over the past two decades – making this point explicit in an advert it unsuccessfully sought to air in local media markets during the Super Bowl in 2014.
Yet Daniel Defense’s marketing ploys have reached an ever-widening audience. The firm is now one of the 25 largest US firearms sellers in a crowded market for its niche, with more than 500 companies making semi-automatic rifles since 2004.
The AR-15 DDM4 V7 used by the Uvalde shooter is one of 19 models Daniel Defense makes that are often marketed to teens. A recent advertising clip shows a teenager practicing shooting, and the company has repeatedly used clips from video games like "Call of Duty" and films such as the "Star Wars" franchise to appeal to fans.
A more famous gun manufacturer, Remington, used the same tricks to sell its weapons to young people. That cost Remington dearly when families of the victims of the 2021 massacre at Sandy Hook Elementary School in Newtown, Connecticut, were awarded a payout of $72 million in a lawsuit for irresponsible marketing after the shooter had used an AR-15 produced by one of the company’s subsidiaries.
This article was translated from the original in French.
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Anti-gun protesters gather outside NRA convention after school massacre
‘Go in there!’: Parents of Texas school shooting victims question police delays
Biden grieves with Uvalde as anger mounts over worst US school shooting in decade
Valeurs Actuelles
Venir en aide aux Ukrainiens
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, le nombre de réfugiés et de déplacés ne cesse de progresser. Plus de 5,2 millions de personnes ont quitté leur pays, selon l’agence de l’Onu pour les réfugiés (HCR). Près de six réfugiés ukrainiens sur dix ont fui en Pologne. La deuxième destination est la Roumanie. Suivent la Hongrie, la Moldavie et la Slovaquie.
Les hommes de 18 à 60 ans n’ayant pas le droit de partir, l’immense majorité des millions de personnes qui ont pris le chemin de l’exil sont des femmes et des enfants. Par ailleurs, plus de 7,7 millions de déplacés ont quitté leur foyer tout en restant dans le pays. Dès fin février, des fonds d’urgence ont été mis en place. En soutien à la Croix-Rouge ukrainienne et au Comité international de la Croix-Rouge, la Croix-Rouge française a lancé un appel aux dons financiers pour aider la population touchée par le conflit. Présentes dans les pays limitrophes de l’Ukraine, les équipes de Médecins sans frontières comme celles de Médecins du monde cherchent à faire entrer du matériel médical et du personnel en Ukraine où elles s’activent dans les zones les plus touchées par les bombardements.
De son côté, le Secours catholique Caritas France collecte des fonds pour financer l’action de ses partenaires en Ukraine et dans les pays voisins. Ces organisations distribuent des repas, gèrent des centres d’hébergement et prennent en charge le transport de personnes.
Plus de 100 000 personnes ont déjà fui le sud-ouest de l’Ukraine.
Assurer une formation éducative
La Fondation de France appelle à la générosité pour soutenir les associations humanitaires implantées notamment en Pologne, en Roumanie et en Moldavie. « Outre participer à l’évacuation des familles et à la distribution d’aide alimentaire, elles dispensent un appui psychologique aux réfugiés traumatisés par les bombardements, explique Karine Meaux, responsable des urgences à la Fondation de France. C’est important de divertir les jeunes exilés et d’accompagner leurs parents sur le plan juridique, notamment pour les formalités d’entrée dans un pays étranger. »
À l’approche des vacances scolaires, les parents ne savent pas encore où leurs enfants suivront leur scolarité à la rentrée prochaine, en raison de l’absence de visibilité. « Si la situation politique leur permet de rentrer dans leur pays, il faudra les aider. Tout comme, s’ils restent dans leur pays d’accueil. Assurer un minimum éducatif et des sessions de divertissement tout en procurant une activité professionnelle aux mères, telles sont les priorités de nos partenaires pour les prochains mois », conclut Karine Meaux.
Les dons Ifi consentis notamment à la Fondation Médecins sans frontières, Fondation Caritas ou Fondation de France donnent droit à une déduction de 75 % de leur montant de l’Ifi, dans la limite de 50 000 euros. Les dons versés aux associations permettent une réduction (66 % du montant des dons) de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ceux accordés à la Croix-Rouge, Médecins du monde ou Médecins sans frontières sont assortis d’une réduction de l’impôt sur le revenu (75 % de leur montant) dans la limite de 1 000 euros (au-delà, c’est la règle précédente qui s’applique).
France24 - World
Hurricane Agatha leaves deadly trail in southern Mexico
Issued on: 01/06/2022 - 04:57
NEWS WIRES
The toll from Hurricane Agatha climbed to at least ten dead and around 20 missing in southern Mexico, where heavy rains triggered landslides and flooding, local officials said Tuesday.
The storm, the first hurricane of the Pacific season, was the strongest to make landfall along Mexico's Pacific coast in May since record keeping began in 1949, the US National Hurricane Center (NHC) said.
Agatha weakened as it moved inland with its remnants producing torrential rain Tuesday over Veracruz state.
"Right now we're at around 20 people missing, most of them are in the upper mountains," Oaxaca state governor Alejandro Murat told Radio Formula, adding that "ten who lost their lives were unfortunately preliminarily reported by local authorities."
"When Agatha made landfall, the day ended without any loss of human life, but heavy rains that occurred early Tuesday morning caused rivers to burst their banks and landslides," Murat said earlier in the day.
An earlier toll had repored three dead and eight missing.
Two people aged 18 and 21 years old died when part of a hill collapsed in the community of Santa Catarina Xanaguia, the Oaxaca civil protection office said.
Another woman died and her son was injured in a landslide in Llano del Chillar, it said.
Agatha made landfall Monday near Puerto Angel in Oaxaca as a Category Two hurricane -- the second lowest on a scale of five -- with winds of 165 kilometers (105 miles) per hour.
Mexico is regularly lashed by tropical storms on both its Pacific and Atlantic coasts, generally between the months of May and November.
The deadliest storm to hit Mexico last year was a Category 3 hurricane called Grace that killed 11 people in the eastern states of Veracruz and Puebla in August.
(AFP)
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Mexican President Lopez Obrador wins low-turnout recall vote, early count shows
Mexican authorities evict migrants from makeshift camp near US border
Second Mexican journalist killed in Tijuana in less than seven days
Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
BBC
Shanghai lockdown: The punishing cost on small businesses
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China’s economic hub, Shanghai, has encouraged firms to open again after significantly easing coronavirus measures in the city.
For many businesses, particularly small ones, such restrictions have come at a great cost.
Martin Li, a 24 year old hairdresser in Shanghai, has been forced to close his salon after it was locked down for over two months.
He spoke to the BBC about his experience.
New York Times - World
Haiti’s Lost Billions
By Lazaro Gamio, Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan, Allison McCann and Matt ApuzzoMay 20, 2022
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
The choice: money or war.
The choice: money or war.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
French National Library
French National Library
In exchange, France recognized Haiti’s independence. At home, Charles X was portrayed as the true liberator of the Haitian people.
Lepelletier de Saint Remy
But a different history is written in ledgers and banking statements. They reveal a debt so large, and so lasting, that it would help cement Haiti’s path to poverty and underdevelopment.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
What France demanded
150 million francs
1st payment
2nd
3rd
4th
5th
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
That was part of France’s plan.
That was part of France’s plan.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
Departmental Archives of Landes
Federico Rios for The New York Times
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
French National Library
In 1843, Jean-Pierre Boyer — the Haitian president who agreed to the double debt — was driven out of the country by people demanding more rights and fewer taxes.
Many were bitter that he had resumed payments on the reviled debt.
National Archives, France, CC//379
Despite Haiti’s troubles, France made sure its former colony kept paying. It sent warships again, threatening to bomb the country’s ports.
The payments were France's "principal interest in Haiti, the question that dominated everything else for us," explained one French minister at the time.
Mauricio Lima for The New York Times
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
It was a disaster — national in name only.
It was a disaster — national in name only.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
Haiti’s debt burden
In 1825 french francs
Double debt
1874 and 1875 loans
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Library of Congress
By 1911, $2.53 out of every $3 that Haiti earned from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors.
French National Library
In France, meanwhile, it was a time of prosperity. The cafes of Paris overflowed, many of its patrons drinking coffee cultivated by debt-hobbled Haitians half a world away.
U.S. Navy
Museum of the City of New York, via Getty Images
Library of Congress
Bettmann Archive/Getty Images
Bettmann Archive/Getty Images
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Their loot was in New York within days.
Their loot was in New York within days.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
Haiti’s Debt Burden
In 1825 french francs
Americans invade
Franc loses value
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Bettmann Archive/Getty Images
Damon Winter/The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Adriana Zehbrauskas for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Additional production by Gray Beltran, Jonathan Huang and Rumsey Taylor.
Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
Opex 360
L’aéronavale française va accentuer sa préparation au combat de haute intensisté avec l’exercice Ocean Hit 22
par Laurent Lagneau · 29 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a quelques jours, le Service de l’information aéronautique [SIA] a publié une note [.pdf] pour annoncer la création de onze zones réglementées temportaires [ZRT] et de six zones dangereuses temportaires [ZDT] au large de la Bretagne, à compter du 15 juin prochain. La raison? Un « exercice mettant en œuvre un nombre important d’aéronefs de la défense, français et étrangers, évoluant en CAM de jour, en toutes conditions de vol et à toutes altitudes, nécessitant la création de zones réglementées et dangereuses temporaires ».
L’exercice en question sera organisé depuis la base aéronavale [BAN] de Landivisiau. Appelé « Ocean Hit 22 », il s’agit d’un entrainement aéromaritime visant à préparer un engagement de « haute intensité », avec le concours de « navires de la Marine nationale, de troupes de l’armée de Terre et d’aéronefs des forces aériennes suisses, grecques, britanniques et [évidemment] françaises.
Dans le détail, Ocean Hit 22 mobilisera des F/A-18 suisses, des F-16 grecs, des F-35B britanniques ainsi que des Rafale, des Mirage 2000, un E-3F SDCA [Système de Détection et de Contrôle Aéroporté] ainsi qu’un avion ravitailleur A330 MRTT de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE]. Ces appareils opéreront aux côtés des Rafale Marine et des E-2C Hawkeye du groupe aérien embarqué [GAé]. Des avions de patrouille maritime Atlantique 2 et des hélicopères NH-90 Caïman seront également de la partie, de même qu’une frégate multimissions [FREMM].
« Les forces en présence s’entraineront à la mise en œuvre d’armement réel en mer, après avoir franchi les défenses ennemies constituées d’aéronefs et de systèmes surface-air modernes », explique la Marine nationale.
Et de préciser : « Afin de préparer les opérations depuis le porte-avions Charles de Gaulle, un des enjeux de l’exercice résidera dans la capacité à travailler depuis différentes bases de départ, dans un environnement rendu complexe par les capacités de renseignement et d’interception Cyber de l’ennemi ».
Il s’agit du second exercice organisé par la Marine nationale en vue de renforcer sa préparation au combat « haute intensité » en six mois. En effet, fin novembre 2021, les manoeuvres Polaris 21 avaient mobilisé 6000 militaires [dont 4000 marins] ainsi qu’un nombre important de navires de surface et d’avions. Ayant opposé deux forces [l’une constituée autour du porte-avions Charles de Gaulle, l’autre autour du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre], elles avaient permis de tirer des enseignements précieux.
L’aéronavale française va accentuer sa préparation au combat de haute intensisté avec l’exercice Ocean Hit 22
par Laurent Lagneau · 29 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a quelques jours, le Service de l’information aéronautique [SIA] a publié une note [.pdf] pour annoncer la création de onze zones réglementées temportaires [ZRT] et de six zones dangereuses temportaires [ZDT] au large de la Bretagne, à compter du 15 juin prochain. La raison? Un « exercice mettant en œuvre un nombre important d’aéronefs de la défense, français et étrangers, évoluant en CAM de jour, en toutes conditions de vol et à toutes altitudes, nécessitant la création de zones réglementées et dangereuses temporaires ».
L’exercice en question sera organisé depuis la base aéronavale [BAN] de Landivisiau. Appelé « Ocean Hit 22 », il s’agit d’un entrainement aéromaritime visant à préparer un engagement de « haute intensité », avec le concours de « navires de la Marine nationale, de troupes de l’armée de Terre et d’aéronefs des forces aériennes suisses, grecques, britanniques et [évidemment] françaises.
Dans le détail, Ocean Hit 22 mobilisera des F/A-18 suisses, des F-16 grecs, des F-35B britanniques ainsi que des Rafale, des Mirage 2000, un E-3F SDCA [Système de Détection et de Contrôle Aéroporté] ainsi qu’un avion ravitailleur A330 MRTT de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE]. Ces appareils opéreront aux côtés des Rafale Marine et des E-2C Hawkeye du groupe aérien embarqué [GAé]. Des avions de patrouille maritime Atlantique 2 et des hélicopères NH-90 Caïman seront également de la partie, de même qu’une frégate multimissions [FREMM].
« Les forces en présence s’entraineront à la mise en œuvre d’armement réel en mer, après avoir franchi les défenses ennemies constituées d’aéronefs et de systèmes surface-air modernes », explique la Marine nationale.
Et de préciser : « Afin de préparer les opérations depuis le porte-avions Charles de Gaulle, un des enjeux de l’exercice résidera dans la capacité à travailler depuis différentes bases de départ, dans un environnement rendu complexe par les capacités de renseignement et d’interception Cyber de l’ennemi ».
Il s’agit du second exercice organisé par la Marine nationale en vue de renforcer sa préparation au combat « haute intensité » en six mois. En effet, fin novembre 2021, les manoeuvres Polaris 21 avaient mobilisé 6000 militaires [dont 4000 marins] ainsi qu’un nombre important de navires de surface et d’avions. Ayant opposé deux forces [l’une constituée autour du porte-avions Charles de Gaulle, l’autre autour du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre], elles avaient permis de tirer des enseignements précieux.
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L’exercice en question sera organisé depuis la base aéronavale [BAN] de Landivisiau. Appelé « Ocean Hit 22 », il s’agit d’un entrainement aéromaritime visant à préparer un engagement de « haute intensité », avec le concours de « navires de la Marine nationale, de troupes de l’armée de Terre et d’aéronefs des forces aériennes suisses, grecques, britanniques et [évidemment] françaises.
Dans le détail, Ocean Hit 22 mobilisera des F/A-18 suisses, des F-16 grecs, des F-35B britanniques ainsi que des Rafale, des Mirage 2000, un E-3F SDCA [Système de Détection et de Contrôle Aéroporté] ainsi qu’un avion ravitailleur A330 MRTT de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE]. Ces appareils opéreront aux côtés des Rafale Marine et des E-2C Hawkeye du groupe aérien embarqué [GAé]. Des avions de patrouille maritime Atlantique 2 et des hélicopères NH-90 Caïman seront également de la partie, de même qu’une frégate multimissions [FREMM].
« Les forces en présence s’entraineront à la mise en œuvre d’armement réel en mer, après avoir franchi les défenses ennemies constituées d’aéronefs et de systèmes surface-air modernes », explique la Marine nationale.
Et de préciser : « Afin de préparer les opérations depuis le porte-avions Charles de Gaulle, un des enjeux de l’exercice résidera dans la capacité à travailler depuis différentes bases de départ, dans un environnement rendu complexe par les capacités de renseignement et d’interception Cyber de l’ennemi ».
Il s’agit du second exercice organisé par la Marine nationale en vue de renforcer sa préparation au combat « haute intensité » en six mois. En effet, fin novembre 2021, les manoeuvres Polaris 21 avaient mobilisé 6000 militaires [dont 4000 marins] ainsi qu’un nombre important de navires de surface et d’avions. Ayant opposé deux forces [l’une constituée autour du porte-avions Charles de Gaulle, l’autre autour du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre], elles avaient permis de tirer des enseignements précieux.
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Dans le détail, Ocean Hit 22 mobilisera des F/A-18 suisses, des F-16 grecs, des F-35B britanniques ainsi que des Rafale, des Mirage 2000, un E-3F SDCA [Système de Détection et de Contrôle Aéroporté] ainsi qu’un avion ravitailleur A330 MRTT de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE]. Ces appareils opéreront aux côtés des Rafale Marine et des E-2C Hawkeye du groupe aérien embarqué [GAé]. Des avions de patrouille maritime Atlantique 2 et des hélicopères NH-90 Caïman seront également de la partie, de même qu’une frégate multimissions [FREMM].
« Les forces en présence s’entraineront à la mise en œuvre d’armement réel en mer, après avoir franchi les défenses ennemies constituées d’aéronefs et de systèmes surface-air modernes », explique la Marine nationale.
Et de préciser : « Afin de préparer les opérations depuis le porte-avions Charles de Gaulle, un des enjeux de l’exercice résidera dans la capacité à travailler depuis différentes bases de départ, dans un environnement rendu complexe par les capacités de renseignement et d’interception Cyber de l’ennemi ».
Il s’agit du second exercice organisé par la Marine nationale en vue de renforcer sa préparation au combat « haute intensité » en six mois. En effet, fin novembre 2021, les manoeuvres Polaris 21 avaient mobilisé 6000 militaires [dont 4000 marins] ainsi qu’un nombre important de navires de surface et d’avions. Ayant opposé deux forces [l’une constituée autour du porte-avions Charles de Gaulle, l’autre autour du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre], elles avaient permis de tirer des enseignements précieux.
New York Times - World
How a French Bank Captured Haiti
How a French Bank Captured Haiti
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
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By Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan and Catherine Porter
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Every sentence of the invitation ended with an inky flourish, a triple loop of calligraphy befitting a night of dinner, dancing and fireworks at Haiti’s national palace.
Debt had smothered the country for more than half a century. Despite ousting its colonial rulers in a war of independence, Haiti had been forced to pay the equivalent of hundreds of millions of dollars to its former French slave masters, a ransom for the freedom it had already won in battle.
But on the night of Sept. 25, 1880, paying off the last of that money finally seemed within reach. No longer would Haiti lurch from one financial crisis to the next, always with a weather eye on the horizon for the return of French warships. The new president, Lysius Salomon, had managed a feat that had eluded the nation since birth.
“The country will soon have a bank,” he told his guests, proposing a toast. Outside, soldiers paraded down streets festooned with enormous flags.
Salomon had reason for optimism. European national banks had financed railroads and factories, softened the blows of recessions and added certainty to the business of governing. They helped bring life to a majestic version of Paris, one with clean water, sewers and grand avenues — investments that would pay off long into the future.
Now, it was Haiti’s turn. Salomon called it “a great event, which will go down in history.”
It was all a mirage.
The National Bank of Haiti, on which so many hopes were pinned that night, was national in name only. Far from an instrument of Haiti’s salvation, the central bank was, from its very inception, an instrument of French financiers and a way to keep a suffocating grip on a former colony into the next century.
Haiti’s central bank was set up by a Parisian bank, Crédit Industriel et Commercial. At a time when the company was helping finance one of the world’s best-known landmarks, the Eiffel Tower, as a monument to French liberty, it was choking Haiti’s economy, taking much of the young nation’s income back to Paris and impairing its ability to start schools, hospitals and the other building blocks of an independent country.
Crédit Industriel, known in France as C.I.C., is now a $355 billion subsidiary of one of Europe’s largest financial conglomerates. But its exploits in Haiti left a crippling legacy of financial extraction and dashed hopes — even by the standards of a nation with a long history of both.
Haiti was the first modern nation to win its independence after a slave uprising, only to be financially shackled for generations by the reparations demanded by the French government for most of the 19th century.
And just when that money was nearly paid, Crédit Industriel and its national bank — the very instruments that seemed to hold the promise of financial independence — locked Haiti into a new vortex of debt for decades more to come.
French elites, including a descendant of one of the wealthiest slaveholders in Haiti’s history, controlled Haiti’s national bank from the French capital. Their ledgers show no investments in Haitian businesses, much less the kinds of ambitious projects that modernized Europe.
Instead, original records uncovered by The New York Times show that Crédit Industriel siphoned tens of millions of dollars out of Haiti and into the pockets of French investors.
The national bank that Crédit Industriel created charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. French shareholders earned so much money that in some years, their profits exceeded the Haitian government’s entire public works budget for a country of 1.5 million people.
That history has been all but erased. Scholars say most of Crédit Industriel’s archives have been destroyed, and Haiti does not appear on the timeline used to publicize the company’s history as one of France’s oldest lenders. When it commissioned an official history to commemorate its 150th birthday in 2009, Haiti barely warranted a mention. The scholar who wrote that history, Nicolas Stoskopf, called the company “a bank without a memory.”
A spokesman said the bank had no information about this period and declined repeated requests to discuss it. “The bank that we manage today is very different,” the spokesman, Paul Gibert, said. (After this article was published, the chairman of the bank’s parent company said it would hire researchers to delve into the bank’s history in Haiti and any role it may have played in “financial colonization.”)
Today, the brazen assassination of Haiti’s president in his own bedroom, the rampant kidnappings and the gangland lawlessness in the capital have given fresh urgency to a question that has long bedeviled the Western world: Why does Haiti seem perpetually stuck in crisis, with staggering illiteracy, $2-a-day wages, hunger and disease? A country without public transportation, reliable electricity, garbage collection or sewage systems?
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Persistent corruption by Haiti’s leaders is surely part of any answer. But another part can be found in long-forgotten documents sprinkled in archives and libraries across Haiti and France.
The Times sifted through 19th-century texts, diplomatic records and bank documents that have seldom, if ever, been studied by historians. Together, the documents make clear that Crédit Industriel, working with corrupt members of the Haitian elite, left the country with barely anything to operate, let alone build a nation.
By the early 20th century, half of the taxes on Haiti’s coffee crop, by far its most important source of revenue, went to French investors at C.I.C. and the national bank. After Haiti’s other debts were deducted, its government was left with pennies — 6 cents of every $3 collected — to run the country.
The documents help explain why Haiti remained on the sidelines during a period so rich with modernization and optimism that Americans dubbed it the Gilded Age and the French called it the Belle Époque. This extraordinary growth benefited both faraway powers and developing neighbors, yet Haiti had vanishingly little to invest in basics like running water, electricity or education.
The damage was lasting. Over three decades, French shareholders made profits of at least $136 million in today’s dollars from Haiti’s national bank — about an entire year’s worth of the country’s tax revenues at the time, the documents show.
The Times vetted its methodology and sources for these calculations with economic historians and accountants. The financial historian Éric Monnet of the Paris School of Economics summed up the national bank’s role as “pure extraction.”
But the cumulative losses to Haiti were far greater: Had the wealth siphoned off by Haiti’s national bank stayed in the country, it would have added at least $1.7 billion to Haiti’s economy over the years — more than all of the government’s revenues in 2021.
And that’s if the money had simply remained in the Haitian economy, circulating among its farmers, laborers and merchants, without being invested in bridges, schools or factories, the sort of projects that help nations prosper.
More important, the toll Haiti’s national bank took came after generations of payments to former slaveholders that inflicted as much as $115 billion in losses to the Haitian economy over the last two centuries.
It did not take long after the fireworks and feasting at the palace for Haitians to realize that something was not right. The national bank extracted so much and returned so little that Haitians quickly called it “the financial Bastille,” equating it with the notorious prison that became a symbol of a despotic French monarchy.
“Isn’t it funny,” the Haitian politician and economist Edmond Paul wrote of the national bank in 1880, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”
Hopes and Aspirations
Haiti’s president was not the only one with heady aspirations. In Paris, the president of Crédit Industriel, Henri Durrieu, had ambitions of his own.
Durrieu was not born into the world of high finance. He started his career as a tax collector, like his father, before striking off in his 40s to join a new bank, C.I.C. But the early years were tough. The bank had introduced the checking account to France, yet the novelty had not taken off and, by the 1870s, the company remained stuck in the second tier of French finance.
Crédit Industriel enjoyed an advantage, though. It was the preferred bank for much of the nation’s Catholic bourgeoisie, clients who had money to invest and expected returns.
Durrieu, with a taste for risk taking, drew inspiration from state-led banks in French colonies like Senegal and Martinique. He and his colleagues were enthralled by the idea of “creating a bank in these rich but distant countries,” as they described it in handwritten notes found in the French National Archives.
These banks “generally give brilliant results,” the founding fathers of the National Bank of Haiti said.
Haiti — “a country new to credit markets, a country of renowned wealth,” the national bank’s executives concluded — seemed a good bet.
“Wealth” might seem a peculiar word for a Parisien banker to use to describe Haiti at the time. Its capital, Port-au-Prince, was overrun by trash and human waste that washed into the harbor. Streets and infrastructure were so neglected that Haitians had a saying: “Go ’round a bridge, but never cross it.”
But while Haitians themselves were poor, Haiti could make you rich. As a British diplomat, Spenser St. John, wrote in 1884: “No country possesses greater capabilities, or a better geographical position, or more variety of soil, of climate, or of production.”
Slaveholders had taken that wealth for themselves, first with the whip, then with a flotilla of French warships, demanding compensation for plantations, land and what France considered its other lost property: the Haitian people. It was the first and only instance in which generations of free people had to pay the descendants of their former slave masters.
A half-century later, Durrieu and C.I.C. approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.
‘We Owe More Than Before’
Durrieu knew how to sell a dream.
Five years earlier, C.I.C. and a now-defunct partner had issued Haiti a loan of 36 million francs, or about $174 million today. The money was supposed to build bridges, marketplaces, railroads and lighthouses.
It was a time of worldwide investment. England built new schools and passed laws on mandatory education. Paris opened a 97-mile aqueduct carrying clean drinking water to the capital. In New York, the iconic arches of the Brooklyn Bridge rose above the East River, an engineering marvel that would forever transform the city’s economy.
Beyond bricks and steel, Haiti earmarked about 20 percent of the French loan to pay off the last of the debt linked to France’s original ransom, according to the loan contract. “The country will finally come out of its malaise,” the Haitian government’s annual report predicted that year. “Our finances will prosper.”
None of that happened. Right off the top, French bankers took 40 percent of the loan in commissions and fees. The rest paid off old debts, or disappeared into the pockets of corrupt Haitian politicians.
“None of the goals has been achieved,” one Haitian senator declared in 1877. “We owe more than before.”
The 1875 loan from Crédit Industriel and its partner left two major legacies. First is what the economist Thomas Piketty called the transition from “brutal colonialism” to “neocolonialism through debt.”
Haiti took on millions in new interest, hoping to finally shed the burden of paying its former slave masters. In that way, the loan helped prolong the misery of Haiti’s financial indentureship to France. Long after the former slaveholding families considered the debt settled, Haiti would still be paying — only now to Crédit Industriel.
Haitian leaders, of course, share the responsibility, and some scholars have argued that this loan shows that politicians cared more about lining their pockets than developing a nation.
The second legacy was felt more immediately. The loan initially obligated the Haitian government to pay C.I.C. and its partner nearly half of all the taxes the government collected on exports, like coffee, until the debt was settled, effectively choking off the nation’s primary source of income.
That was the first step, giving Durrieu and his French bank a claim to much of Haiti’s financial future. He soon set his sights on even more.
The National Bank
Haiti had tried to start a national bank for years. Salomon’s predecessor had even bought bank vaults. But in 1880, Haiti’s longing for financial independence aligned neatly with Durrieu’s plans.
The contract establishing Haiti’s national bank reads like a series of giveaways. Durrieu and his colleagues took over the country’s treasury operations — things like printing money, receiving taxes and paying government salaries. Every time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, the national bank took a commission.
Lest there be any doubt where that money was headed, the contract said the National Bank of Haiti would be chartered in France and exempted from Haitian taxes and laws. All power was put in the hands of the board of directors in Paris. Haiti had no say in the operation of its own national bank.
The national bank’s headquarters — which also happened to be Crédit Industriel’s headquarters — sat in the Ninth Arrondissement of Paris, in the shadow of the lavish Palais Garnier opera house.
Durrieu was the first chairman of a board that included French bankers and businessmen, including Édouard Delessert, a great-grandson of one of the biggest slaveholders in Haiti’s colonial history, Jean-Joseph de Laborde.
Handwritten notes from the national bank show, from the beginning, who was in charge. As the Paris Financial Association wrote in 1896: “The National Bank of Haiti is a French financial institution whose headquarters, which is open to bondholders, is in Paris. Its offices in Haiti are only branches, placed under the authority and control of the head office.”
Durrieu’s gamble paid off. At a time when typical French investment returns hovered around 5 percent, board members and shareholders in the National Bank of Haiti earned an average of about 15 percent a year, according to a New York Times analysis of the bank’s financial statements. Some years, those returns approached 24 percent.
Durrieu made out handsomely. His contract with Haiti granted him thousands of special shares in the national bank, worth millions in today’s dollars.The same year he christened Haiti’s national bank, he was named a commander of the Légion d’Honneur, an order of merit awarded for service to France.
‘Betrayed by Their Own Brothers’
The fact that Haiti would agree to such debilitating terms — particularly with the same bank behind an earlier loan so publicly condemned — shows its desperation. But it also highlights a recurring figure in Haitian history: the self-serving member of Haitian society who prospers as his country suffers.
In the case of the national bank, Haiti’s chief negotiator was Charles Laforestrie, a Haitian official who had spent most of his life in Paris. The French newspaper La Petite Presse described him at the time as a man whom “fortune had always taken by the hand and led to the best seats in government.”
When Parisian bankers held a party to celebrate the 1875 loan from Crédit Industriel, Laforestrie made a grand entrance. At a time when Haitian coffee farmers raised families on roughly 70 cents a day, Laforestrie arrived elegantly dressed, passing out expensive cigars, according to Paul, the Haitian economist, who described the gala a few years later.
Laforestrie pushed so hard to get the national bank approved that the president of Haiti called him out by name during the palace celebration, according to a diplomat’s handwritten notes of the party. But Laforestrie did not stick around for the fallout. Dogged by corruption allegations, he resigned and retired to France.
Laforestrie’s critics ruefully noted that he retired with a generous pension from the Haitian government. He later padded that retirement with another job: as a board member of the National Bank of Haiti.
“That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” said Georges Michel, a Haitian historian. “I would say it’s almost a rule.”
That’s why, historians say, Haitians cannot blame French or American meddling alone for their misfortunes.
“They were betrayed by their own brothers,” Mr. Michel said, “and then by foreign powers.”
Dashed Hopes
Soon after the fireworks display at the national palace, Haitians began realizing they had received a raw deal.
The national bank offered no savings accounts to Haitian people or businesses. And though the contract allowed it to loan money to businesses — and Haitians clearly hoped it would — bank ledgers from an archive in Roubaix, France, showed that seldom, if ever, happened.
“It is not from the Bank of Haiti, as it functions, that Haitians can expect their recovery,” Haiti’s finance secretary, Frédéric Marcelin, wrote at the time.
Marcelin, the mustachioed son of a successful Haitian merchant, emerged as the bank’s most passionate opponent. A businessman, journalist and politician, he spent years trying to wrest control of the national bank from Paris.
The relationship was so lopsided that, Marcelin wrote, “at the National Bank of Haiti, the only positions reserved for Haitiens are the cashier boys.”
Yet Another Loan
The second half of the 19th century should have offered Haiti an enormous opportunity. Global demand for coffee was high, and Haiti’s economy was built around it.
Across the Caribbean Sea, Costa Ricans were putting their coffee wealth to work building schools, sewage systems and the first municipal electrified lighting system in Latin America. Haiti, by contrast, obligated much of its coffee taxes to paying France — first to its former slaveholders, then to Crédit Industriel.
Despite all that, Haiti was a middle-of-the-road Caribbean economy, thanks to high coffee prices. But when the market tanked in the 1890s, Haiti’s coffee taxes exceeded the price of the coffee itself. The entire economic model was on the brink of collapse.
It was time for yet another loan: 50 million francs (about $310 million today) from the National Bank of Haiti in 1896. It was, once again, guaranteed by coffee taxes, the country’s most reliable source of money.
Haitians had been poor for generations. But this moment — when the country was tethered to coffee, C.I.C. and the national bank — is when Haiti began its steep decline relative to the rest of the region, according to data compiled by Victor Bulmer-Thomas, a British economist who studies Caribbean history.
“Haiti made plenty of its own mistakes,” he said, like taking on new debt and failing to diversify its economy. “But there’s no doubt, a lot of its problems from the late 19th Century onward can be attributed to these imperial powers.”
The Fall of the National Bank
Durrieu died in 1890, before the unraveling of the national bank he created.
The Haitian authorities began accusing the bank in 1903 of fraudulent overbilling, double-charging loan interest and working against the best interest of the country. But the bank reminded them of an important detail: It was chartered in France, and considered such disputes beyond the reach of Haitian courts.
Undeterred, Marcelin persuaded Parliament to retake control of the government treasury. Haiti would print its own money and pay its own bills.
But records in the French Diplomatic Archives show that the national bank still had a powerful ally in its corner: the French government.
In January 1908, France’s envoy to Haiti, Pierre Carteron, met with Marcelin and urged him to restore normal relations with the bank. Marcelin refused. The National Bank of Haiti, should it survive at all, would actually need to work toward the economic development of Haiti, he said.
That might be possible, Carteron replied. Of course, he added, Haiti would first have to return its treasury to French control. And besides: “You need money,” Carteron said, according to his own notes. “Where are you going to find it?”
As his handwritten messages show, Carteron suspected Marcelin would never agree to that. So he encouraged his colleagues in Paris to come up with a new plan.
“It is of the highest importance that we study how to set up a new French credit establishment in Port-au-Prince,” Carteron wrote, adding: “Without any close link to the Haitian government.”
That new institution opened in 1910 with a slight tweak to the name: the National Bank of the Republic of Haiti. France still had a stake, but, after 30 years, Crédit Industriel et Commercial was out.
By then, there was a new center of gravity in the financial world: Wall Street, and a swaggering group of bankers from the National City Bank of New York, which ultimately became Citigroup.
The American financiers continued operating from Durrieu’s playbook and became the dominant power, leading to a consequence even more lasting than the debt he helped orchestrate.
After all, Wall Street wielded a weapon more powerful than a French diplomat making oblique threats. American bankers called on their friends in Washington and, 35 years after Durrieu’s bank came into existence, the United States military invaded Haiti.
It was one of the longest military occupations in American history, enabling the United States to seize control over Haiti’s finances and shape its future for decades to come.
Once again, the country had been undermined by the institution President Salomon had so proudly feted that night at the palace: Haiti’s national bank.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris; Sarah Hurtes and Milan Schreuer in Brussels; Kristen Bayrakdarian in New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac and Charles Archin in Port-au-Prince. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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Pour « Red Flag », l’US Air Force préfère des F-35 « agresseurs » aux avions fournis par des prestataires privés
par Laurent Lagneau · 29 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis les années 1970, l’US Air Force organise des exercices de type « Red Flag » depuis les bases aériennes de Nellis [Nevada] et d’Eielson [Alaska] afin d’entraîner ses pilotes de chasse [ainsi que ceux de pays alliés] dans des conditions proches de la réalité. Pour cela, elle a recours à des escadrons « agresseurs » censés reproduire les tactiques d’adversaires potentiels, comme le 64th Aggressor Squadron, ainsi que, depuis quelques années, à des Entreprises de Services de Sécurité et de Défense [ESSD], lesquelles fournissent des prestations dites « ADAIR » [Adversary Air Services] en mettant en oeuvre des avions de combat d’occasion.
Actuellement, la société Draken International est titulaire du marché, un nouveau contrat d’une valeur de 280 millions de dollars lui ayant été attribué en 2018. Mais, a priori, elle ne le restera plus pour très longtemps.
Seulement, la nature des menaces évoluant sans cesse, avec notamment l’apparition de chasseurs-bombardiers dits de 5e génération en Chine [J-20, FC-31] et en Russie [Su-57, Su-75], l’US Air Force avait fait part, en 2019, de son intention de réactiver le 65th Aggressor Squadron avec 9 F-35A.
« Les escadrons agresseurs améliorent les compétences de nos pilotes depuis le début des années 1970. Ils apportent une dose de réalisme aux exercices et la valeur qu’ils donnent à ces derniers est cruciale. Ces F-35 ‘agresseurs’ permettront de maintenir notre avance sur nos adversaires des années à venir », avait expliqué le général David Goldfein, chef d’état-major de l’US Air Force à l’époque.
Depuis, ce 65th Agressor Squadron n’a toujours pas été réactivé… En revanche, le 64th Agressor Squadron a, pour la première fois, mis en oeuvre des F-35A pendant la session « Red Flag-Nellis 21-3 », l’an passé.
Quoi qu’il en soit, pour l’US Air Force, les services fournis par Draken International ne correspondent plus à ses besoins. « Ce que nous constatons, maintenant, c’est que ces contrats [de type ADAIR, ndlr] ne sont pas très efficaces à Nellis, pour créer un environnement nécessaire à un entraînement haut de gamme », a en effet déclaré le général David S. Nahom, chef d’état-major adjoint de l’US Air Force, chargé des plans et des programmes, lors d’une récente audition au Sénat.
Si, « il y a cinq ou six ans, l’Air Force n’avait pas besoin d’un avion agresseur de cinquième génération », a-t-il dit, la situation a changé étant donné que « la chine dispose désormais de tels chasseurs ». Aussi, a-t-il continué, il est « nécessaire » de proposer des « entraînements plus sophistiqués » tant à Nellis qu’à Eielson.
« Alors que la menace chinoise s’est intensifiée, nous devons intensifier notre entraînement. Et ce que propose le prestataire privé à Nellis n’est pas ce dont nous avons besoin », a insisté le général Nahom.
Pour autant, l’officier n’a pas remis en cause les services fournis par les ESSD spécialisées dans les prestations ADAIR, comme Draken International ou encore ATAC, lesquelles ont par ailleurs massivement investi pour se doter d’avions de combat d’occasion [Mirage F1, F-16, etc]. Pour rappel, le programme ADAIR du Pentagone, d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, vise à founir jusqu’à 50’000 heures de vol d’entraînement aux forces aériennes américaines dans les domaines du combat aérien, de l’appui rapproché, la guerre électronique ou encore le ravitaillement en vol.
Ces ESSD « font un travail formidable pour l’US Air Force », en particulier pour l’entraînement « régulier » des pilotes ou encore pour leur formation. « Ces contrats sont très efficaces », a-t-il dit. Mais pas assez, donc, pour des exercices comme Red Flag.
À noter que l’US Marine Corps [USMC] ne s’inscrit pas dans la même logique. Début mai, il a fait connaître son intention de réactiver un second escadron « agresseur » [le Marine Fighter Training Squadron 402 ou VMFT-402] avec dix F-5N, un avion dont la conception remonte aux années… 1960. Ce qui, avec ceux mis en oeuvre par le VMFT-401, portera cette flotte à une vingtaine d’appareils.
« Confiez-moi quelques centaines d’avions comme le F-5N, avec un canon fiable, un système de visée assisté par ordinateur, quatre [missiles air-air] Sidewinder, des moyens de contre-mesures électroniques, et des pilotes effectuant 40 ou 50 heures de vol par mois, et nous battrons n’importe quelle force aérienne qui ruine son pays en investissant dans des ‘pingouins’ furtifs de cinquième génération », avait assuré le capitaine de vaisseau Dan Pedersen, l’un des créateurs de « Topgun », dans son dernier livre.
Pour « Red Flag », l’US Air Force préfère des F-35 « agresseurs » aux avions fournis par des prestataires privés
par Laurent Lagneau · 29 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis les années 1970, l’US Air Force organise des exercices de type « Red Flag » depuis les bases aériennes de Nellis [Nevada] et d’Eielson [Alaska] afin d’entraîner ses pilotes de chasse [ainsi que ceux de pays alliés] dans des conditions proches de la réalité. Pour cela, elle a recours à des escadrons « agresseurs » censés reproduire les tactiques d’adversaires potentiels, comme le 64th Aggressor Squadron, ainsi que, depuis quelques années, à des Entreprises de Services de Sécurité et de Défense [ESSD], lesquelles fournissent des prestations dites « ADAIR » [Adversary Air Services] en mettant en oeuvre des avions de combat d’occasion.
Actuellement, la société Draken International est titulaire du marché, un nouveau contrat d’une valeur de 280 millions de dollars lui ayant été attribué en 2018. Mais, a priori, elle ne le restera plus pour très longtemps.
Seulement, la nature des menaces évoluant sans cesse, avec notamment l’apparition de chasseurs-bombardiers dits de 5e génération en Chine [J-20, FC-31] et en Russie [Su-57, Su-75], l’US Air Force avait fait part, en 2019, de son intention de réactiver le 65th Aggressor Squadron avec 9 F-35A.
« Les escadrons agresseurs améliorent les compétences de nos pilotes depuis le début des années 1970. Ils apportent une dose de réalisme aux exercices et la valeur qu’ils donnent à ces derniers est cruciale. Ces F-35 ‘agresseurs’ permettront de maintenir notre avance sur nos adversaires des années à venir », avait expliqué le général David Goldfein, chef d’état-major de l’US Air Force à l’époque.
Depuis, ce 65th Agressor Squadron n’a toujours pas été réactivé… En revanche, le 64th Agressor Squadron a, pour la première fois, mis en oeuvre des F-35A pendant la session « Red Flag-Nellis 21-3 », l’an passé.
Quoi qu’il en soit, pour l’US Air Force, les services fournis par Draken International ne correspondent plus à ses besoins. « Ce que nous constatons, maintenant, c’est que ces contrats [de type ADAIR, ndlr] ne sont pas très efficaces à Nellis, pour créer un environnement nécessaire à un entraînement haut de gamme », a en effet déclaré le général David S. Nahom, chef d’état-major adjoint de l’US Air Force, chargé des plans et des programmes, lors d’une récente audition au Sénat.
Si, « il y a cinq ou six ans, l’Air Force n’avait pas besoin d’un avion agresseur de cinquième génération », a-t-il dit, la situation a changé étant donné que « la chine dispose désormais de tels chasseurs ». Aussi, a-t-il continué, il est « nécessaire » de proposer des « entraînements plus sophistiqués » tant à Nellis qu’à Eielson.
« Alors que la menace chinoise s’est intensifiée, nous devons intensifier notre entraînement. Et ce que propose le prestataire privé à Nellis n’est pas ce dont nous avons besoin », a insisté le général Nahom.
Pour autant, l’officier n’a pas remis en cause les services fournis par les ESSD spécialisées dans les prestations ADAIR, comme Draken International ou encore ATAC, lesquelles ont par ailleurs massivement investi pour se doter d’avions de combat d’occasion [Mirage F1, F-16, etc]. Pour rappel, le programme ADAIR du Pentagone, d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, vise à founir jusqu’à 50’000 heures de vol d’entraînement aux forces aériennes américaines dans les domaines du combat aérien, de l’appui rapproché, la guerre électronique ou encore le ravitaillement en vol.
Ces ESSD « font un travail formidable pour l’US Air Force », en particulier pour l’entraînement « régulier » des pilotes ou encore pour leur formation. « Ces contrats sont très efficaces », a-t-il dit. Mais pas assez, donc, pour des exercices comme Red Flag.
À noter que l’US Marine Corps [USMC] ne s’inscrit pas dans la même logique. Début mai, il a fait connaître son intention de réactiver un second escadron « agresseur » [le Marine Fighter Training Squadron 402 ou VMFT-402] avec dix F-5N, un avion dont la conception remonte aux années… 1960. Ce qui, avec ceux mis en oeuvre par le VMFT-401, portera cette flotte à une vingtaine d’appareils.
« Confiez-moi quelques centaines d’avions comme le F-5N, avec un canon fiable, un système de visée assisté par ordinateur, quatre [missiles air-air] Sidewinder, des moyens de contre-mesures électroniques, et des pilotes effectuant 40 ou 50 heures de vol par mois, et nous battrons n’importe quelle force aérienne qui ruine son pays en investissant dans des ‘pingouins’ furtifs de cinquième génération », avait assuré le capitaine de vaisseau Dan Pedersen, l’un des créateurs de « Topgun », dans son dernier livre.
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Actuellement, la société Draken International est titulaire du marché, un nouveau contrat d’une valeur de 280 millions de dollars lui ayant été attribué en 2018. Mais, a priori, elle ne le restera plus pour très longtemps.
Seulement, la nature des menaces évoluant sans cesse, avec notamment l’apparition de chasseurs-bombardiers dits de 5e génération en Chine [J-20, FC-31] et en Russie [Su-57, Su-75], l’US Air Force avait fait part, en 2019, de son intention de réactiver le 65th Aggressor Squadron avec 9 F-35A.
« Les escadrons agresseurs améliorent les compétences de nos pilotes depuis le début des années 1970. Ils apportent une dose de réalisme aux exercices et la valeur qu’ils donnent à ces derniers est cruciale. Ces F-35 ‘agresseurs’ permettront de maintenir notre avance sur nos adversaires des années à venir », avait expliqué le général David Goldfein, chef d’état-major de l’US Air Force à l’époque.
Depuis, ce 65th Agressor Squadron n’a toujours pas été réactivé… En revanche, le 64th Agressor Squadron a, pour la première fois, mis en oeuvre des F-35A pendant la session « Red Flag-Nellis 21-3 », l’an passé.
Quoi qu’il en soit, pour l’US Air Force, les services fournis par Draken International ne correspondent plus à ses besoins. « Ce que nous constatons, maintenant, c’est que ces contrats [de type ADAIR, ndlr] ne sont pas très efficaces à Nellis, pour créer un environnement nécessaire à un entraînement haut de gamme », a en effet déclaré le général David S. Nahom, chef d’état-major adjoint de l’US Air Force, chargé des plans et des programmes, lors d’une récente audition au Sénat.
Si, « il y a cinq ou six ans, l’Air Force n’avait pas besoin d’un avion agresseur de cinquième génération », a-t-il dit, la situation a changé étant donné que « la chine dispose désormais de tels chasseurs ». Aussi, a-t-il continué, il est « nécessaire » de proposer des « entraînements plus sophistiqués » tant à Nellis qu’à Eielson.
« Alors que la menace chinoise s’est intensifiée, nous devons intensifier notre entraînement. Et ce que propose le prestataire privé à Nellis n’est pas ce dont nous avons besoin », a insisté le général Nahom.
Pour autant, l’officier n’a pas remis en cause les services fournis par les ESSD spécialisées dans les prestations ADAIR, comme Draken International ou encore ATAC, lesquelles ont par ailleurs massivement investi pour se doter d’avions de combat d’occasion [Mirage F1, F-16, etc]. Pour rappel, le programme ADAIR du Pentagone, d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, vise à founir jusqu’à 50’000 heures de vol d’entraînement aux forces aériennes américaines dans les domaines du combat aérien, de l’appui rapproché, la guerre électronique ou encore le ravitaillement en vol.
Ces ESSD « font un travail formidable pour l’US Air Force », en particulier pour l’entraînement « régulier » des pilotes ou encore pour leur formation. « Ces contrats sont très efficaces », a-t-il dit. Mais pas assez, donc, pour des exercices comme Red Flag.
À noter que l’US Marine Corps [USMC] ne s’inscrit pas dans la même logique. Début mai, il a fait connaître son intention de réactiver un second escadron « agresseur » [le Marine Fighter Training Squadron 402 ou VMFT-402] avec dix F-5N, un avion dont la conception remonte aux années… 1960. Ce qui, avec ceux mis en oeuvre par le VMFT-401, portera cette flotte à une vingtaine d’appareils.
« Confiez-moi quelques centaines d’avions comme le F-5N, avec un canon fiable, un système de visée assisté par ordinateur, quatre [missiles air-air] Sidewinder, des moyens de contre-mesures électroniques, et des pilotes effectuant 40 ou 50 heures de vol par mois, et nous battrons n’importe quelle force aérienne qui ruine son pays en investissant dans des ‘pingouins’ furtifs de cinquième génération », avait assuré le capitaine de vaisseau Dan Pedersen, l’un des créateurs de « Topgun », dans son dernier livre.
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Actuellement, la société Draken International est titulaire du marché, un nouveau contrat d’une valeur de 280 millions de dollars lui ayant été attribué en 2018. Mais, a priori, elle ne le restera plus pour très longtemps.
Seulement, la nature des menaces évoluant sans cesse, avec notamment l’apparition de chasseurs-bombardiers dits de 5e génération en Chine [J-20, FC-31] et en Russie [Su-57, Su-75], l’US Air Force avait fait part, en 2019, de son intention de réactiver le 65th Aggressor Squadron avec 9 F-35A.
« Les escadrons agresseurs améliorent les compétences de nos pilotes depuis le début des années 1970. Ils apportent une dose de réalisme aux exercices et la valeur qu’ils donnent à ces derniers est cruciale. Ces F-35 ‘agresseurs’ permettront de maintenir notre avance sur nos adversaires des années à venir », avait expliqué le général David Goldfein, chef d’état-major de l’US Air Force à l’époque.
Depuis, ce 65th Agressor Squadron n’a toujours pas été réactivé… En revanche, le 64th Agressor Squadron a, pour la première fois, mis en oeuvre des F-35A pendant la session « Red Flag-Nellis 21-3 », l’an passé.
mis en oeuvre des F-35AQuoi qu’il en soit, pour l’US Air Force, les services fournis par Draken International ne correspondent plus à ses besoins. « Ce que nous constatons, maintenant, c’est que ces contrats [de type ADAIR, ndlr] ne sont pas très efficaces à Nellis, pour créer un environnement nécessaire à un entraînement haut de gamme », a en effet déclaré le général David S. Nahom, chef d’état-major adjoint de l’US Air Force, chargé des plans et des programmes, lors d’une récente audition au Sénat.
a en effet déclaréSi, « il y a cinq ou six ans, l’Air Force n’avait pas besoin d’un avion agresseur de cinquième génération », a-t-il dit, la situation a changé étant donné que « la chine dispose désormais de tels chasseurs ». Aussi, a-t-il continué, il est « nécessaire » de proposer des « entraînements plus sophistiqués » tant à Nellis qu’à Eielson.
« Alors que la menace chinoise s’est intensifiée, nous devons intensifier notre entraînement. Et ce que propose le prestataire privé à Nellis n’est pas ce dont nous avons besoin », a insisté le général Nahom.
Pour autant, l’officier n’a pas remis en cause les services fournis par les ESSD spécialisées dans les prestations ADAIR, comme Draken International ou encore ATAC, lesquelles ont par ailleurs massivement investi pour se doter d’avions de combat d’occasion [Mirage F1, F-16, etc]. Pour rappel, le programme ADAIR du Pentagone, d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, vise à founir jusqu’à 50’000 heures de vol d’entraînement aux forces aériennes américaines dans les domaines du combat aérien, de l’appui rapproché, la guerre électronique ou encore le ravitaillement en vol.
Ces ESSD « font un travail formidable pour l’US Air Force », en particulier pour l’entraînement « régulier » des pilotes ou encore pour leur formation. « Ces contrats sont très efficaces », a-t-il dit. Mais pas assez, donc, pour des exercices comme Red Flag.
À noter que l’US Marine Corps [USMC] ne s’inscrit pas dans la même logique. Début mai, il a fait connaître son intention de réactiver un second escadron « agresseur » [le Marine Fighter Training Squadron 402 ou VMFT-402] avec dix F-5N, un avion dont la conception remonte aux années… 1960. Ce qui, avec ceux mis en oeuvre par le VMFT-401, portera cette flotte à une vingtaine d’appareils.
réactiver un second escadron« Confiez-moi quelques centaines d’avions comme le F-5N, avec un canon fiable, un système de visée assisté par ordinateur, quatre [missiles air-air] Sidewinder, des moyens de contre-mesures électroniques, et des pilotes effectuant 40 ou 50 heures de vol par mois, et nous battrons n’importe quelle force aérienne qui ruine son pays en investissant dans des ‘pingouins’ furtifs de cinquième génération », avait assuré le capitaine de vaisseau Dan Pedersen, l’un des créateurs de « Topgun », dans son dernier livre.
Valeurs Actuelles
Les multinationales woke contre le modèle universaliste
Valeurs actuelles. Dans votre introduction, vous affirmez que les entreprises cherchent désormais à contribuer à la construction d’un monde meilleur, voire à fixer la norme commune. Comment s’y prennent-elles et de quand datez-vous cette vision de l’entreprise ?
Anne de Guigné. Le lien des entreprises avec la politique et l’intérêt général est très ancien. Au Moyen Âge comme à l’époque moderne, la sphère productive dépendait entièrement du seigneur ou du roi. Au moment de la révolution industrielle, les entreprises commencent à prendre leur indépendance car la puissance publique ne peut plus financer seule les innovations. Cette période voit la création du statut moderne de l’entreprise par actions, qui organise la manière dont des actionnaires se regroupent pour financer des projets. La société à responsabilité limitée va un cran plus loin, en protégeant les actionnaires en cas de défaillance de l’entreprise. L’État accorde toutefois au départ ce statut avec parcimonie, uniquement aux entreprises qui poursuivent un objet lié à l’intérêt général comme la construction de voies ferrées. Au même moment, le modèle paternaliste propose une forme d’aménagement aux tensions latentes entre les logiques capitaliste et démocratique.
Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle
La mondialisation va toutefois changer la donne. Devenues plus puissantes que les États, les plus grandes entreprises s’émancipent de leur tutelle. Ces années libérales se fracassent ensuite sur la crise financière de 2008, qui démontre de manière flagrante les limites de l’économie mal régulée. À partir de là, les réflexions sur la manière de bâtir un capitalisme plus responsable se multiplient. D’autant qu’au même moment, l’urgence écologique s’impose dans le débat. La notion de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’impose rapidement. Dans son acception la plus radicale, elle va pousser les groupes à s’engager en politique. C’est cette dernière mutation qui m’inquiète.
À quoi pensez-vous en particulier ?
Ce mouvement a été conforté par un changement de régulation aux États-Unis. En 2010, la Cour suprême autorise les entreprises à financer directement les campagnes électorales. C’était une demande à l’époque du Parti républicain, dont les membres espéraient sans doute mettre la main sur des financements issus du pétrole. Aujourd’hui, les conservateurs s’en mordent les doigts car, tant qu’à financer les campagnes, les grands groupes ont de plus en plus tendance à donner bruyamment leur avis sur les législations en cours, quitte à boycotter les États fédérés qui mettent en place des législations, notamment sur les sujets sociétaux (délai pour l’avortement, éducation sexuelle au primaire… ), qui leur semblent contraires au progrès. Aussi compétents que soient ces patrons, sont-ils pour autant légitimes pour définir la norme commune ? Je ne le crois pas. Selon moi, la définition de l’intérêt général doit rester un attribut du politique.
Tout au long de votre ouvrage, vous évoquez de nombreux exemples américains pour montrer que l’entreprise devient un des moteurs du “wokisme”. Les entreprises françaises sont-elles réceptives au modèle américain ?
L’entreprise européenne est tout autant entrée de plain-pied en politique, on le voit très bien à travers la guerre en Ukraine. Devant le Parlement français, Volodymyr Zelensky a cité des groupes qui continuaient à opérer en Russie, en demandant de faire pression pour qu’ils se retirent. Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle, etc. Les entreprises sont plus prudentes, car il existe en France une barrière fondamentale qui est le modèle universaliste. Les quotas raciaux sont par exemple interdits dans le pays.
Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive.
Ces idées communautaristes progressent malgré tout en France, exportées d’abord par les grands groupes américains. Leur matrice essentialiste se décline dans l’Hexagone via la multiplication des formations antiracistes (qui ne sont toutefois pas en France réservées exclusivement aux Blancs), l’apparition de toilettes non genrées pour les personnes non binaires, la demande faite aux salariés de spécifier leur pronom (il/elle/neutre) dans leur signature d’e-mail afin de respecter les personnes transgenres… Autant de revendications de minorités, apparemment anodines, qui, mises bout à bout, participent, à mon sens, à l’atomisation du monde. L’entreprise restait en effet l’un des rares creusets où pouvaient se rencontrer des personnes de tous horizons. Il me semblerait dramatique qu’elle cède à son tour à une vision communautariste du monde.
Vous parlez de l’arrêt de la Cour suprême de 1978, qui encadre les principes de discrimination positive aux États-Unis. Plus de quarante ans après, quelles sont les conséquences de l’instauration de la discrimination positive dans les écoles et les entreprises ?
En tant que Français, quand on évoque l’histoire des luttes raciales aux États-Unis, il faut toujours se rappeler que l’histoire américaine n’a rien à voir avec la nôtre. La ségrégation a existé outre-Atlantique jusque dans les années 1960. Et aux États-Unis, chacun est habitué à se présenter comme membre d’une communauté. La discrimination positive répond à ces données. La législation de 1978 autorise l’établissement de quotas raciaux dans les programmes d’admission des universités uniquement s’ils visent à contribuer à la “diversité” de la population étudiante. Le débat entre les juges de la Cour suprême fut vif et les conséquences de leur décision fulgurantes. S’est ainsi peu à peu diffusée dans la société américaine puis occidentale l’idée que la diversité serait un bien suprême, supérieure même à la notion d’égalité.
La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale.
Vous vous référez à l’expression “capitalisme racial”, un terme inventé par la juriste américaine Nancy Leong. En quoi la quête de la diversité est-elle devenue un business ?
Le “wokisme” répond au départ à des injustices sociales et raciales criantes. Il a prospéré sur des drames aussi atroces que la mort de George Floyd. Nancy Leong, par son expression “capitalisme racial”, s’afflige de l’utilisation cynique et systématique de ces questions d’origine ethnique par les entreprises, qui font de la diversité un simple argument marketing. L’entreprise traitant même la couleur de peau des salariés comme un actif financier parmi d’autres. Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive. Dans la mode, des spécialistes veillent à éviter les procès en appropriation culturelle. Des sensitivity readers, relecteurs professionnels, traquent dans les manuscrits et tous les documents officiels des entreprises tout propos pouvant être jugé comme offensant… Le capitalisme digère tout !
Le “wokisme” se développe majoritairement chez les jeunes. Dès lors, l’arrivée des jeunes dans le monde de l’entreprise signifie-t-elle la “wokisation” de l’entreprise ?
C’est un fait : les jeunes, surtout les urbains, diplômés, des classes moyennes supérieures, sont très sensibles à ces questions de discrimination et tendent à approuver les codes woke . Une fois sur le marché de l’emploi, ils cherchent des entreprises fortement engagées. Et les entreprises leur répondent. Je ne crois toutefois pas que la “wokisation” de l’entreprise soit une fatalité. Les groupes peuvent, à mon sens, répondre à la légitime demande de sens qui émane des jeunes générations, sans se convertir aux matrices communautaristes. D’autres voies sont possibles. Elles sont plus exigeantes car chaque groupe doit réfléchir à une réponse personnelle, alignée avec son objet social.
Le mouvement Black Lives Matter (BLM) apparaît en filigrane dans votre ouvrage. Vous parlez d’entreprises qui se sont saisies de l’affaire pour défendre certaines valeurs. Est-ce être cynique de n’y voir qu’une stratégie de marketing ?
Vous avez raison, tous les cas de figure se rencontrent. Certains patrons ont été authentiquement saisis par le drame de la mort de George Floyd et ont décidé de rejoindre par conviction le mouvement Black Lives Matter, qui entend lutter contre le racisme envers les personnes noires. Je crois toutefois que la plupart des dirigeants ont plutôt tendance à être attentistes et à naviguer au mieux entre les différentes injonctions issues de leurs salariés, de la société civile… qui leur sont adressées. Prenons l’exemple de Starbucks : au lendemain de la mort de George Floyd, la direction demande à ses salariés de ne pas afficher de slogan Black Lives Matter (pin’s, vêtement… ) afin de rester neutres vis-à-vis des clients. Alors que cette demande fuite dans la presse, de multiples activistes appellent au boycott de la chaîne. Quelques jours plus tard, Starbucks produisait ses propres tee-shirts Black Lives Matter à destination de ses salariés. La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale. Le caractère incroyablement moralisant des campagnes publicitaires, ces dernières années, est d’ailleurs frappant. Vous n’achetez plus un produit car il vous est utile ou agréable mais parce qu’il participe à l’avènement d’un monde supposé meilleur.
Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle.
Vous parlez d’une “entreprise providence”. Que signifie ce concept ?
J’évoque l’“entreprise providence” afin d’illustrer l’affaissement de l’État. L’idée étant de s’interroger sur la capacité des groupes privés de remplir ces multiples fonctions de solidarité et de protection, qui étaient classiquement l’apanage du public. Lors de l’épidémie de coronavirus, les entreprises ont ainsi joué un rôle essentiel pour organiser la continuité de la vie : de nombreux groupes se sont portés volontaires pour fabriquer gratuitement du gel hydroalcoolique ou des masques. En France, nous conservons une grande sensibilité aux questions de protection des données individuelles, notamment de santé, mais dans les pays anglo-saxons ou en Asie, elles sont déjà largement monétisées. Les particuliers accordent ainsi un pouvoir de contrôle à ces grands groupes qui me semble vertigineux dans ce contexte de politisation de la sphère économique.
Lorsque Evian s’est excusé pour sa publicité pour la vente d’eau pendant le ramadan, les internautes et les politiques se sont moqués de la réaction de la marque… Un signe d’espoir ?
Dans tous les pays anglo-saxons, et sans doute partout ailleurs en Europe, cet acte de repentance aurait été applaudi. La virulence des réactions au sujet d’Evian révèle la sensibilité de l’opinion française sur ces questions d’immigration. Une grande partie du pays refuse de céder à la vision communautariste. Même si le modèle universaliste apparaît, il est vrai, bien à la peine pour répondre à ce défi d’intégration de populations de plus en plus diverses, je ne crois pas que la matrice woke apporte la moindre solution. Les sociétés, en prise au sujet complexe de l’exercice de la religion au travail, et notamment de l’islam, en font l’expérience tous les jours. Pour assurer la cohabitation sur un même lieu de personnes de cultures différentes, il est bien plus utile de mettre l’accent sur ce qui rassemble tous les salariés que sur ce qui les différencie.
Comment le “capitalisme woke” porte-t-il atteinte au socle national ?
La conversion des multinationales à la matrice woke heurte frontalement le modèle français universaliste. En France, la diversité est gérée depuis plus de deux siècles sur le principe de la séparation entre vie privée et vie publique. Cette distinction peine à survivre dans notre monde contemporain, mais je crois, malgré tout, qu’elle reste précieuse, qu’elle apporte en tout cas plus de solutions aux défis actuels que la grille communautariste. Cette spécificité universaliste explique d’ailleurs que la France est largement perçue à l’étranger comme la terre d’oppression des minorités. Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle. La conversion des grands groupes à cette nouvelle grammaire pose de profondes questions de souveraineté. De manière générale, on constate que le mouvement de mondialisation, qui a longtemps fortifié les démocraties, tend aujourd’hui à les fragiliser. Le capitalisme doit être régulé pour être protégé de ses excès.
Le Capitalisme woke, quand l’entreprise dit le bien et le mal, d’Anne de Guigné, La Cité, 200 pages, 19 €.
New York Times - World
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
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Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
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By Selam Gebrekidan, Matt Apuzzo, Catherine Porter and Constant Méheut
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In the drowsy hours of a December afternoon, eight American Marines strolled into the headquarters of Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold, packed in wooden boxes.
They drove the loot by wagon to the shore, past American soldiers in civilian clothes who kept watch along the route. Once at the water, they loaded the boxes and sped to an awaiting gunboat.
The gold was in the vault of a Wall Street bank within days.
The operation took place in 1914 — a precursor to the full-scale invasion of Haiti. American forces took over the country the following summer and ruled it with brute force for 19 years, one of the longest military occupations in American history. Even after the soldiers left in 1934, Haiti remained under the control of American financial officers who pulled the country’s purse strings for another 13 years.
Invading Haiti was necessary, the United States said. The country was so poor and unstable, the explanation went, that if the United States didn’t take over, some other power would — in America’s backyard, no less. Secretary of State Robert Lansing also portrayed the occupation as a civilizing mission to end the “anarchy, savagery and oppression” in Haiti, convinced that, as he once wrote, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
But decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The New York Times show that, behind the public explanations, another hand was hard at work as well, pushing the United States to step in and seize control of Haiti for the wealth it promised: Wall Street, and especially the bank that later became Citigroup.
Under heavy pressure from National City Bank, Citigroup’s predecessor, the Americans elbowed the French aside and became the dominant power in Haiti for decades to come. The United States dissolved Haiti’s parliament at gunpoint, killed thousands of people, controlled its finances for more than 30 years, shipped a big portion of its earnings to bankers in New York and left behind a country so poor that the farmers who helped generate the profits often lived on a diet “close to starvation level,” United Nations officials determined in 1949, soon after the Americans let go of the reins.
“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” Maj. Gen. Smedley Butler, a leader of the American force in Haiti, wrote in 1935, describing himself as a “racketeer for capitalism.”
For more than a century, Haiti has been labeled a disaster, a basket case, a place so destitute, indebted, lacking and lawless that it needs constant saving. The assassination of the president in his bedroom, the kidnappings in the capital, the swells of Haitian migrants heading to the United States — they all point to a country in a seemingly endless vortex of despair that the world’s great powers, whether with troops or mountains of aid, have not managed to fix.
But the documents and financial records reviewed by The Times in Haiti, the United States and France show how much of Haiti’s misery has been brought by the outside world — and how often intervention has been portrayed as a helping hand.
By the time U.S. forces arrived in the summer of 1915, Haiti had already spent more than half a century handing over big slices of its meager earnings to France. Though the Haitians had overthrown their French enslavers, beaten Napoleon’s forces and declared their independence in 1804, French warships sailed back to Haiti decades later, demanding staggering amounts of cash under threat of war.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations, hampering its ability to build a nation almost since birth.
After that came French bankers, dangling loans before a country that had been depleted by decades of paying France. They took so much in commissions, interest and fees that, in some years, their French shareholders’ profits were bigger than the Haitian government’s public works budget for the entire country.
Next were the Americans, at times portraying their intervention as a way of defending Haitian “sovereignty.” And just as it had for generations of Parisian bankers, Haiti proved profitable for Wall Street. In its filing to the Senate Finance Committee in 1932, National City Bank said it secured one of its largest margins during the 1920s from a debt it controlled in Haiti.
Little of that history remains part of Citigroup’s public profile today. Haiti is barely mentioned in its official timeline. The company declined to provide access to its archives and said it was unable to find any information on some of its biggest loans to Haiti.
But according to nearly two dozen annual reports published by American officials and reviewed by The Times, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate over the course of a decade — nearly five times the amount spent on government-run schools in Haiti during that time.
And in some years, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money on their own salaries and expenses than on public health for the entire nation of about two million people.
“We have had absolute domination” by the United States, Georges Léger, a Haitian lawyer, told American senators in 1932, explaining how deeply Haitians resented the financial and political control of their country “just to satisfy a group of New York bankers.”
At first, many American lawmakers wanted nothing to do with Haiti and adamantly ignored its independence. Though Haitians had fought alongside Americans during the Revolutionary War, the United States refused to recognize Haiti for nearly six decades, fearful it might inspire enslaved people to rise up and overthrow their masters in the American South.
But around the turn of the 20th century, as the American footprint in the hemisphere expanded, Americans saw an imperative — and an opportunity. They wanted to blunt European influence in the region, particularly Germany’s, but also recognized what the French had known all along: There was ample money to be made.
Historians still debate the legacy of the American invasion and how it shaped, or continues to shape, the Haiti of today. Some credit the occupation with imposing order in Haiti at a time of searing violence and coups, while others note that the Americans crushed dissent, shot civilian protesters, committed extrajudicial killings and enforced martial law for long stretches of time.
Some historians cite tangible gains, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service, but they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up civilians in ropes, making them work for no pay and shooting those who tried to flee.
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Still others say the American land grab in Haiti set off one of the most intractable crises besieging the hemisphere today: the vast migration of Haitians to countries across the region.
The United Nations experts who visited in the late 1940s, shortly after the end of American financial control, found an impoverished nation lagging “even more markedly than other countries and territories of the region.” Most towns had no lights, sewage systems or paved streets. As few as one in six children attended school.
American financial officers had been so focused on paying off Haiti’s loans — including the ones the United States had imposed on the country over strident objections — that a commission appointed by President Herbert Hoover to investigate the occupation questioned “the wisdom of this course.”
“It might have been better,” its report said in 1930, to have kept “more money in the country where experience has shown it was badly needed.”
More than a century after American forces landed, the United States remains an abiding feature of Haitian politics. Washington has propped up successive presidents, at times even the Duvaliers, the father and son dictators who ruled for nearly three decades after the occupation. Jovenel Moïse, the president assassinated in his bedroom last July, also enjoyed the public backing of two American presidents despite mounting evidence of his government’s abuses, enraging opponents of his autocratic rule.
When the senior American diplomat in Haiti, Daniel Foote, quit his job last year, he drew attention to American mistreatment of Haitian refugees at the cracking end of a whip. But he also made an argument that didn’t receive the same attention: that foreign meddling had led to disastrous consequences in Haiti.
“What our Haitian friends really want, and need, is the opportunity to chart their own course, without international puppeteering,” Mr. Foote wrote.
‘Detrimental to American Interests’
“Let us take the high ground,” Robert Y. Hayne of South Carolina appealed to his fellow American lawmakers in 1826 — Haiti’s independence was a subject that “the peace and safety of a large portion of our Union forbids us even to discuss.”
For decades, Southern planters had worried about Haiti, the modern world’s first nation to emerge from a slave uprising, and Hayne was a natural emissary of their fears: a staunch defender of slavery who had been born on a rice plantation and at one point enslaved 140 people.
He was the state’s attorney general during the failed slave insurrection led by Denmark Vesey, a free man from the West Indies, and like some of his contemporaries, Hayne believed that recognizing Haiti — or even debating slavery at all — would “put in jeopardy our dearest interests.”
“Our policy, with regard to Haiti is plain,” he said in his address to Congress. “We never can acknowledge her independence.”
Only during the Civil War, after Southern States had left the union, did President Abraham Lincoln recognize Haiti. He saw it, along with Liberia, as a viable destination for America’s freedmen and sent a few hundred of them there to set up a settlement.
By the early years of the 20th century, Haiti sat at the nexus of multiple American interests. It was across the Caribbean Sea from the Panama Canal, which was under construction. The United States had taken over Puerto Rico and American money had flooded into sugar plantations in Cuba. Import and export taxes in the Dominican Republic, which shares an island with Haiti, were under American control.
The French still exerted sway in Haiti, but in 1910, the United States saw an opening to gain a foothold: the reshuffling of Haiti’s national bank.
The bank was national in name only. Controlled by its board in Paris, it had been set up in 1880 by the French bank Crédit Industriel et Commercial to deliver eye-popping profits for its French investors and shareholders. It controlled Haiti’s treasury — the Haitian government could not even deposit or spend money without paying commissions to it — but the Haitian authorities eventually accused the national bank of fraud, jailing some of its employees.
As Haitian distrust of the national bank deepened, investors from France and Germany scrambled to recast it under new European ownership. The United States cried foul: The State Department called the proposal a threat not only to the United States, but also to the welfare and independence of the Haitian people.
One top State Department official lashed out at the 1910 deal as “so detrimental to American interests, so derogatory to the sovereignty of Haiti” that it could not be permitted.
Secretary of State Philander Knox invited a few Wall Street banks to Washington and encouraged them to invest in Haiti’s national bank. Four American banks, including the National City Bank of New York, bought up a significant portion of the bank’s shares. Another slice went to a German bank. But the largest piece stayed in Paris.
No Haitians had a controlling stake. The National Bank of the Republic of Haiti was, once again, run by foreigners.
“It was the first time in the history of our relations with the United States that they intervened so openly in our affairs,” wrote Jean Coradin, a Haitian historian and former ambassador to the United Nations.
Soon after it was set up, the new national bank did what its predecessor had: charge the government for every deposit and expense, while generating big profits for its shareholders abroad. It also issued a loan to the Haitian government. After commissions and profits were deducted, Haiti received about $9 million — but still had to pay the full face value of nearly $12.3 million.
Haitians started wondering which politicians had been paid off to secure such a bad deal, and the bank became so powerful that one Haitian president publicly mused whether his country had ceded its independence.
French shareholders fretted about growing American control, and with good reason. The U.S. investment in the national bank was the start of the American campaign to squeeze them out of Haiti — with one man in particular egging it on.
Claiming the Gold
Roger Leslie Farnham was a former journalist turned lobbyist when National City Bank poached him in 1911.
His mandate was to push the bank’s interests abroad, and Haiti was one of his first stops. He rode across the country on saddle horses he imported from Wyoming and, along the way, became the American government’s most trusted source on Haiti.
Farnham, already well known in Washington for his machinations to persuade Congress to choose Panama for the canal, was a frequent caller at the State Department and was close to William Jennings Bryan, the secretary of state under President Woodrow Wilson.
Bryan did not know much about the Caribbean nation. So, in 1912, he invited John H. Allen, a manager of Haiti’s national bank who became a National City Bank vice president, to “tell me everything there is about Haiti.”
According to Allen’s account of the meeting, Bryan was surprised by what he heard. “Dear me, think of it! Niggers speaking French,” Allen recounted the secretary of state as saying.
Though Bryan had expressed hostility to Wall Street in political campaigns, declaring “you shall not crucify mankind upon a cross of gold,” he trusted Farnham’s counsel. The two men met in Washington, exchanged telegrams and wrote each other confidential letters. They eventually became so close that Bryan sought Farnham’s approval for new government hires.
Farnham used this relationship to press for an invasion of Haiti to secure American business interests, and he got Washington’s attention by raising the specter of a German takeover. At the time, National City Bank’s footprint in the country was expanding, and Wall Street began exerting its leverage over Haiti’s leaders by withholding the money it controlled at the national bank.
In the months to come, the State Department adopted what diplomats called the “Farnham Plan,” laying out the American takeover of Haiti’s import and export taxes, a vital source of the country’s income.
Though the Americans were still minority stakeholders in the national bank, Farnham later told Congress that France eventually became far too consumed by World War I to run it, so “active management has been from New York.” The State Department drafted a convention based on Farnham’s plan and sent him to help deliver it.
Haitian lawmakers assailed their minister of foreign affairs over the deal. They accused him of “endeavoring to sell the country to the United States” and even tried to deliver their fury through “severe blows,” forcing him to flee the National Assembly “amidst the wildest excitement,” according to a State Department telegram.
The national bank punished them for their defiance: It held back funds, and Haiti’s government, already reeling from political and economic turmoil, became even more unstable. The country changed presidents five times in three years during successive coups, some financed by German merchants who traded in Port-au-Prince, American officials said at the time.
Then, in December 1914, the State Department stepped in more forcefully. Bryan authorized the Marine operation that seized $500,000 in gold after a last-minute consultation with Farnham.
The Haitian government was outraged, calling the operation a brazen heist of central bank funds and a “flagrant invasion of the sovereignty” of an independent nation. But the United States shrugged off the complaint, arguing that it had taken the gold to protect “American interests which were gravely menaced.”
Historians note that American politicians and financiers were not always in sync. “The relationship between Wall Street and Washington was complicated,” said Peter James Hudson, a U.C.L.A. associate professor of African American studies and history who has written an account of Wall Street’s actions in the Caribbean. “It’s a lot of collusion, but it’s sometimes contradictory.”
At times, Bryan wavered on America’s role in Haiti. He believed that Haiti needed American guardianship, but he was reluctant to be a tool for Wall Street. “There is probably sufficient ground for intervention, but I do not like the idea of forcible interference on purely business grounds,” he wrote to President Wilson.
But Farnham pressed his hand, issuing what the historian Hans Schmidt called a threat: All American businesses would leave Haiti, Farnham warned, unless the United States government intervened to protect their interests.
In the end, Bryan wrote to Wilson in support of the invasion.
“The American interests are willing to remain there, with a view of purchasing a controlling interest and making the bank a branch of the American bank,” he said. “They are willing to do this provided this government takes the steps necessary to protect them.”
‘The Triumph of the Wolf’
An angry mob dragged Haiti’s president from the French Consulate and killed him in July 1915, part of the political upheaval Wall Street feared — and, some historians say, worsened by withholding money from the shaky Haitian government and seizing the gold.
American troops occupied the country the same day.
The invasion followed a detailed plan that the United States Navy had drawn up the previous year. American soldiers took over the presidential office and the customs houses that handled import and export taxes.
The Americans installed a puppet government, and by that fall Haiti had signed a treaty giving the United States full financial control. The United States appointed American officials, whom they called advisers, but the term hardly conveyed their true power: They oversaw Haiti’s revenue collection and approved, or denied, its expenses.
Martial law became the rule of the land. Private newspapers were muzzled and journalists jailed.
The Americans explained the invasion by saying Haiti was bound to fall to the Europeans, particularly Germany.
“If the United States had not assumed the responsibility, some other power would,” Secretary of State Lansing, who had replaced Bryan a month before the occupation, later said.
Lansing was also blinkered by racial prejudice. He once wrote that Black people were “ungovernable” and had “an inherent tendency to revert to savagery and to cast aside the shackles of civilization which are irksome to their physical nature.”
Racism shaped many aspects of the occupation. Many administrators appointed by the United States came from Southern states and made no bones about the worldview they brought with them.
John A. McIlhenny, an heir to Louisiana’s Tabasco sauce fortune who had fought in Theodore Roosevelt’s Rough Riders cavalry during the Spanish-American War, was appointed American financial adviser in 1919, with broad authority over Haiti’s budget.
At one official luncheon before his appointment, McIlhenny could not stop staring at a Haitian government minister because, as he later told Franklin D. Roosevelt, “that man would have brought $1,500 at auction in New Orleans in 1860 for stud purposes.”
Soon after the occupation, the American overseers started building roads to connect Haiti’s mountainous interior to its coast. To do so, they resurrected corvée, a 19th-century Haitian law for indentured labor.
The law required citizens to work on public works projects near their homes for a few days a year in lieu of paying taxes. But the American military, along with a constabulary it trained and oversaw, seized men and forced them to work far from home for no pay. Rich Haitians paid their way out of indentured labor, but the law entrapped the poor.
Haitians saw this as a return of slavery and revolted. Armed men, called cacos, fled to the mountains and began an insurgency against American forces. Laborers forced into corvée fled their captors and joined the fight. One leader of the cacos, Charlemagne Péralte, invoked Haiti’s revolution against France to call on his countrymen to “throw the invaders into the ocean.”
“The occupation has insulted us in every way,” read one poster plastered on walls in Port-au-Prince, the capital.
“Long live independence,” the poster read. “Down with the Americans!”
The United States responded forcefully. Soldiers bound workers in rope to keep them from fleeing. Anyone who attempted to escape corvée labor was treated like a deserter, and many were shot. As a warning, the Americans killed Péralte and distributed an image of his corpse tied to a door, evoking a crucifixion.
Leaked military documents from the time showed that the “indiscriminate killing of natives has gone on for some time,” with 3,250 Haitians killed. When Congress began investigating in 1921, the American military lowered the number, saying that 2,250 Haitians had been killed in the occupation, a figure Haitian officials denounced as an undercount. As many as 16 American soldiers died, as well.
“It was a strict military regime, the triumph of the wolf,” Antoine Bervin, a Haitian journalist and diplomat, wrote in 1936.
The first few years after the invasion brought little economic benefit to Haiti. American advisers appointed by the United States president collected up to 5 percent of Haiti’s total revenues in salaries and expenses — more, at times, than the spending on public health for the entire country.
In 1917, the United States directed Haiti’s National Assembly to ratify a new Constitution to allow foreigners to own land. Since independence, Haitians had outlawed foreign land ownership as a symbol of their freedom and a bulwark against invasion.
When Haitian lawmakers refused to change the Constitution, General Butler dissolved parliament by what he called “genuinely Marine Corps methods”: Soldiers marched into the National Assembly and forced lawmakers to disperse at gunpoint. The Americans then pushed through a new Constitution that Franklin Roosevelt later claimed at a campaign rally to have written himself.
American businesses leased thousands of acres of land for plantations, forcing farmers to either serve as cheap labor at home or migrate to neighboring countries for better pay. The Haitian-American Sugar Company once boasted to investors that it paid only 20 cents for a day’s worth of labor in Haiti, compared with $1.75 in Cuba.
According to the Haitian historian Suzy Castor, women and children in Haiti were paid 10 cents a day.
Displaced farmers went to Cuba and the Dominican Republic, setting off what some historians say is the most lasting effect of the American occupation: the mass migration of Haitians to other countries in the Americas.
“This is the big legacy,” said Weibert Arthus, Haiti’s ambassador to Canada and a historian.
As Secretary of State Bryan suggested in his letter before the invasion, Farnham was not satisfied with a share of Haiti’s national bank, so he worked with the State Department to orchestrate a full takeover. By 1920, National City Bank had bought out all shares of the national bank for $1.4 million, effectively replacing the French as the dominant financial power in Haiti.
With Haiti’s national bank under his control, and the troops protecting American interests, Farnham began acting like an official envoy himself, often traveling aboard American warships, historians say.
“The word of Mr. Farnham supersedes that of anybody else on the island,” wrote James Weldon Johnson, the executive secretary of the National Association for the Advancement of Colored People, who visited Haiti in 1920.
Farnham was also not shy about his views on Haiti and its people.
“The Haitian can be taught to become a good and efficient laborer,” he told senators investigating the occupation. “If let alone by the military chiefs he is as peaceful as a child, and as harmless.”
“In fact,” he continued, “today there are nothing but grown-up children.”
‘Haiti Does Not Want This Loan’
For five years, American officials insisted that Haiti borrow from New York banks to settle its past debts. And for five years, Haitians resisted.
“Haiti does not want this loan. Haiti does not need this loan,” wrote Pierre Hudicourt, a Haitian lawyer who represented Haiti in debt negotiations.
Any new loan, Haitians knew too well, would extend the authority of American financial advisers who determined the country’s future from afar. McIlhenny, the Tabasco heir appointed as financial adviser, spent much of the year on his pineapple plantation in Louisiana while drawing a big salary from Haiti’s revenues. He also suspended the salaries of senior Haitian officials who disagreed with him.
By 1922, the United States was determined to arrange a loan from Wall Street. Tired of Haitian resistance, the Americans installed Louis Borno, a savvy politician sympathetic to the occupation, as president.
Borno admired Mussolini and aspired to a Fascist ideal of Haiti’s rapid development under American control, historians say. He once wrote that the invasion “came to us when we were on the brink of a bloody chasm and saved us.” Weeks after he took office, he greenlighted a loan from New York.
National City Bank, which now owned Haiti’s national bank through an affiliate, issued the first loan after securing an upfront guarantee that the United States would manage Haiti’s finances until the debt was paid off. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt.
Just as it was during the 19th century, Haiti was often too indebted to invest in its people. Even Borno, addressing National City Bank’s bigwigs in New York, noted that Haiti’s debt was getting paid off faster than the United States’ own.
That continued even with the stock market crash of 1929 and the economic devastation that followed. Years of austerity helped fuel widespread discontent, and plummeting global coffee prices deepened hardship in a country that relied so heavily on the crop. Protests erupted against the United States and the Borno administration doing its bidding.
Students demonstrated against the withdrawal of scholarships. Customs employees in Port-au-Prince stormed their workplace demanding better pay. In the city of Les Cayes, more than a thousand farmers railed against their threadbare living conditions. A detachment of 20 U.S. Marines confronted the crowd and killed at least a dozen people. It became known as the Les Cayes massacre.
Faced with an international outcry, the United States began to contemplate its withdrawal.
Nearly five years later, in August 1934, the last American troops left Haiti. But the United States retained financial control for 13 more years, until Haiti paid off the last of its debts to Wall Street.
How much responsibility the United States bears for Haiti’s chronic instability is still a matter of fierce disagreement.
Some historians say the original payments demanded by France to punish Haiti for its independence inflicted a deeper scar on the nation’s development. Others say the long history of self-enrichment by Haiti’s leaders is the principal cause. But many say that, taken together, more than 130 years of sending a large share of Haiti’s income overseas took an indelible toll, sapping its ability to build a nation since its infancy.
“This succession of financial debacles is, in part, responsible for where we are at right now,” said Mr. Hudson, the U.C.L.A. professor, adding that the American occupation was a “psychic blow” that curtailed Haiti’s independence for decades.
“I think that’s as important as any kind of financial loss,” he said.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Harold Isaac from Port-au-Prince; Sarah Hurtes from Brussels; Kristen Bayrakdarian from New York; and Audrey Kolker from New Haven. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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L’avion léger de renseignement « VADOR » de l’armée de l’Air & de l’Espace a été enfin déclaré opérationnel
par Laurent Lagneau · 28 mai 2022
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En effet, selon une information d’Air&Cosmos, il s’est avéré que les boules optroniques Star Saphire, fournies par le groupe américain Teledyne Technologies Inc, via sa filiale FLIR Systems, ne répondaient pas aux attentes, la qualité de leurs images laissant à désirer par rapport à d’autres systèmes, comme les Wescam MX-20, dont sont dotés, par exemple, les Atlantique 2 de la Marine nationale.
Le choix de la boule optronique Star Saphire avait été dicté par des impératifs budgétaires… Seulement, les économies de bouts de chandelles finissent toujours pas coûter cher. Car, évidemment, il a bien fallu remplacer ces systèmes peu performants par d’autres, de meilleure qualité…
Quoi qu’il en soit, et à l’heure où le 1/54 Dunkerque va se séparer de ses deux avions de renseignement électronique Transall C-160 Gabriel, dont le retrait du service a été précipité contre toute attente [c’est à dire sans attendre les Falcon Archange, ndlr], ces deux VADOR ont fini par être déclarés opérationnels. C’est en effet ce qu’a indiqué Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors d’une récente audition au Sénat [le compte-rendu vient d’être publié, nldr].
« Nous avons aussi procédé au profit de nos forces à des actions d’accélération dans le domaine du renseignement, en particulier concernant le déploiement des avions légers de surveillance et de renseignement. Les deux premiers avions ont fait l’objet d’une mise en service opérationnelle en mars dernier », a en effet affirmé M. Barre, au sujet des capacités ayant fait l’objet d’une attention particulière depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour rappel, le programme ALSR avait été notifié à Thales et Sabena Technics en 2016, ces deux industriels étant chargés d’installer des capteurs pour collecter du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] et du renseignement d’origine image [ROIM] à bord de deux Beechcraft King Air 350. Six autres exemplaires seront livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace d’ici 2030.
Outre les VADOR, M. Barre a également indiqué que la DGA avait « accéléré la recette en vol de la capacité de renseignement électromagnétique spatiale [CERES], lancée fin 2021, en cours de première utilisation ». Et d’ajouter: « Nos services de renseignement ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satellites. »
La constellation CERES se compose de trois satellites, mis en orbite par une fusée Vega le 16 novembre dernier. Leur mission est de collecter des données permettant de localiser et de caractériser des émetteurs [radars, télécommunications, etc]. Leur mise en service n’était pas attendue de sitôt.
Par ailleurs, M. Barre a dit au mot au sujet des « urgences opérations » afin de doter les forces françaises des capacités dont elles « ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Parmi celles-ci, il a évoqué le système AR-LAD [adaptation réactive pour la lutte anti-drones], lequel a été mis au point par la Section technique de l’armée de Terre [STAT].
« L’enjeu est de doter les véhicules de l’avant blindés [VAB] d’un radar de détection anti-drones et d’un effecteur capable de détruire les drones – une mitrailleuse de 12,7 millimètres – qu’il est prévu de doter également d’une capacité de lancement de grenade », a expliqué le DGA.
L’idée de la STAT est effectivement d’associer un radar à un lance-grenades afin de doter un VAB « AR-LAD » d’une capacité « Airbust ». En clair, la grenade explose à environ deux mètres d’un drone afin de le cribler d’éclats et de provoquer sa chute. Un tel dispositif pourrait notamment être utile contre des essaims de drones.
L’avion léger de renseignement « VADOR » de l’armée de l’Air & de l’Espace a été enfin déclaré opérationnel
par Laurent Lagneau · 28 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLivrés en 2020 au 54e Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », avec deux ans de retard, les deux premiers avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »] auraient dû être déclaré opérationnels au cours de l’été 2021, à l’issue d’une année d’expérimentations conduites sous l’égide de l’équipe de marque ISR du Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM]. Seulement, il n’en a rien été.
En effet, selon une information d’Air&Cosmos, il s’est avéré que les boules optroniques Star Saphire, fournies par le groupe américain Teledyne Technologies Inc, via sa filiale FLIR Systems, ne répondaient pas aux attentes, la qualité de leurs images laissant à désirer par rapport à d’autres systèmes, comme les Wescam MX-20, dont sont dotés, par exemple, les Atlantique 2 de la Marine nationale.
Le choix de la boule optronique Star Saphire avait été dicté par des impératifs budgétaires… Seulement, les économies de bouts de chandelles finissent toujours pas coûter cher. Car, évidemment, il a bien fallu remplacer ces systèmes peu performants par d’autres, de meilleure qualité…
Quoi qu’il en soit, et à l’heure où le 1/54 Dunkerque va se séparer de ses deux avions de renseignement électronique Transall C-160 Gabriel, dont le retrait du service a été précipité contre toute attente [c’est à dire sans attendre les Falcon Archange, ndlr], ces deux VADOR ont fini par être déclarés opérationnels. C’est en effet ce qu’a indiqué Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors d’une récente audition au Sénat [le compte-rendu vient d’être publié, nldr].
« Nous avons aussi procédé au profit de nos forces à des actions d’accélération dans le domaine du renseignement, en particulier concernant le déploiement des avions légers de surveillance et de renseignement. Les deux premiers avions ont fait l’objet d’une mise en service opérationnelle en mars dernier », a en effet affirmé M. Barre, au sujet des capacités ayant fait l’objet d’une attention particulière depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour rappel, le programme ALSR avait été notifié à Thales et Sabena Technics en 2016, ces deux industriels étant chargés d’installer des capteurs pour collecter du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] et du renseignement d’origine image [ROIM] à bord de deux Beechcraft King Air 350. Six autres exemplaires seront livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace d’ici 2030.
Outre les VADOR, M. Barre a également indiqué que la DGA avait « accéléré la recette en vol de la capacité de renseignement électromagnétique spatiale [CERES], lancée fin 2021, en cours de première utilisation ». Et d’ajouter: « Nos services de renseignement ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satellites. »
La constellation CERES se compose de trois satellites, mis en orbite par une fusée Vega le 16 novembre dernier. Leur mission est de collecter des données permettant de localiser et de caractériser des émetteurs [radars, télécommunications, etc]. Leur mise en service n’était pas attendue de sitôt.
Par ailleurs, M. Barre a dit au mot au sujet des « urgences opérations » afin de doter les forces françaises des capacités dont elles « ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Parmi celles-ci, il a évoqué le système AR-LAD [adaptation réactive pour la lutte anti-drones], lequel a été mis au point par la Section technique de l’armée de Terre [STAT].
« L’enjeu est de doter les véhicules de l’avant blindés [VAB] d’un radar de détection anti-drones et d’un effecteur capable de détruire les drones – une mitrailleuse de 12,7 millimètres – qu’il est prévu de doter également d’une capacité de lancement de grenade », a expliqué le DGA.
L’idée de la STAT est effectivement d’associer un radar à un lance-grenades afin de doter un VAB « AR-LAD » d’une capacité « Airbust ». En clair, la grenade explose à environ deux mètres d’un drone afin de le cribler d’éclats et de provoquer sa chute. Un tel dispositif pourrait notamment être utile contre des essaims de drones.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLivrés en 2020 au 54e Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », avec deux ans de retard, les deux premiers avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »] auraient dû être déclaré opérationnels au cours de l’été 2021, à l’issue d’une année d’expérimentations conduites sous l’égide de l’équipe de marque ISR du Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM]. Seulement, il n’en a rien été.
En effet, selon une information d’Air&Cosmos, il s’est avéré que les boules optroniques Star Saphire, fournies par le groupe américain Teledyne Technologies Inc, via sa filiale FLIR Systems, ne répondaient pas aux attentes, la qualité de leurs images laissant à désirer par rapport à d’autres systèmes, comme les Wescam MX-20, dont sont dotés, par exemple, les Atlantique 2 de la Marine nationale.
Le choix de la boule optronique Star Saphire avait été dicté par des impératifs budgétaires… Seulement, les économies de bouts de chandelles finissent toujours pas coûter cher. Car, évidemment, il a bien fallu remplacer ces systèmes peu performants par d’autres, de meilleure qualité…
Quoi qu’il en soit, et à l’heure où le 1/54 Dunkerque va se séparer de ses deux avions de renseignement électronique Transall C-160 Gabriel, dont le retrait du service a été précipité contre toute attente [c’est à dire sans attendre les Falcon Archange, ndlr], ces deux VADOR ont fini par être déclarés opérationnels. C’est en effet ce qu’a indiqué Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors d’une récente audition au Sénat [le compte-rendu vient d’être publié, nldr].
« Nous avons aussi procédé au profit de nos forces à des actions d’accélération dans le domaine du renseignement, en particulier concernant le déploiement des avions légers de surveillance et de renseignement. Les deux premiers avions ont fait l’objet d’une mise en service opérationnelle en mars dernier », a en effet affirmé M. Barre, au sujet des capacités ayant fait l’objet d’une attention particulière depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour rappel, le programme ALSR avait été notifié à Thales et Sabena Technics en 2016, ces deux industriels étant chargés d’installer des capteurs pour collecter du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] et du renseignement d’origine image [ROIM] à bord de deux Beechcraft King Air 350. Six autres exemplaires seront livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace d’ici 2030.
Outre les VADOR, M. Barre a également indiqué que la DGA avait « accéléré la recette en vol de la capacité de renseignement électromagnétique spatiale [CERES], lancée fin 2021, en cours de première utilisation ». Et d’ajouter: « Nos services de renseignement ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satellites. »
La constellation CERES se compose de trois satellites, mis en orbite par une fusée Vega le 16 novembre dernier. Leur mission est de collecter des données permettant de localiser et de caractériser des émetteurs [radars, télécommunications, etc]. Leur mise en service n’était pas attendue de sitôt.
Par ailleurs, M. Barre a dit au mot au sujet des « urgences opérations » afin de doter les forces françaises des capacités dont elles « ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Parmi celles-ci, il a évoqué le système AR-LAD [adaptation réactive pour la lutte anti-drones], lequel a été mis au point par la Section technique de l’armée de Terre [STAT].
« L’enjeu est de doter les véhicules de l’avant blindés [VAB] d’un radar de détection anti-drones et d’un effecteur capable de détruire les drones – une mitrailleuse de 12,7 millimètres – qu’il est prévu de doter également d’une capacité de lancement de grenade », a expliqué le DGA.
L’idée de la STAT est effectivement d’associer un radar à un lance-grenades afin de doter un VAB « AR-LAD » d’une capacité « Airbust ». En clair, la grenade explose à environ deux mètres d’un drone afin de le cribler d’éclats et de provoquer sa chute. Un tel dispositif pourrait notamment être utile contre des essaims de drones.
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En effet, selon une information d’Air&Cosmos, il s’est avéré que les boules optroniques Star Saphire, fournies par le groupe américain Teledyne Technologies Inc, via sa filiale FLIR Systems, ne répondaient pas aux attentes, la qualité de leurs images laissant à désirer par rapport à d’autres systèmes, comme les Wescam MX-20, dont sont dotés, par exemple, les Atlantique 2 de la Marine nationale.
Le choix de la boule optronique Star Saphire avait été dicté par des impératifs budgétaires… Seulement, les économies de bouts de chandelles finissent toujours pas coûter cher. Car, évidemment, il a bien fallu remplacer ces systèmes peu performants par d’autres, de meilleure qualité…
Quoi qu’il en soit, et à l’heure où le 1/54 Dunkerque va se séparer de ses deux avions de renseignement électronique Transall C-160 Gabriel, dont le retrait du service a été précipité contre toute attente [c’est à dire sans attendre les Falcon Archange, ndlr], ces deux VADOR ont fini par être déclarés opérationnels. C’est en effet ce qu’a indiqué Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors d’une récente audition au Sénat [le compte-rendu vient d’être publié, nldr].
« Nous avons aussi procédé au profit de nos forces à des actions d’accélération dans le domaine du renseignement, en particulier concernant le déploiement des avions légers de surveillance et de renseignement. Les deux premiers avions ont fait l’objet d’une mise en service opérationnelle en mars dernier », a en effet affirmé M. Barre, au sujet des capacités ayant fait l’objet d’une attention particulière depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour rappel, le programme ALSR avait été notifié à Thales et Sabena Technics en 2016, ces deux industriels étant chargés d’installer des capteurs pour collecter du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] et du renseignement d’origine image [ROIM] à bord de deux Beechcraft King Air 350. Six autres exemplaires seront livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace d’ici 2030.
Outre les VADOR, M. Barre a également indiqué que la DGA avait « accéléré la recette en vol de la capacité de renseignement électromagnétique spatiale [CERES], lancée fin 2021, en cours de première utilisation ». Et d’ajouter: « Nos services de renseignement ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satellites. »
La constellation CERES se compose de trois satellites, mis en orbite par une fusée Vega le 16 novembre dernier. Leur mission est de collecter des données permettant de localiser et de caractériser des émetteurs [radars, télécommunications, etc]. Leur mise en service n’était pas attendue de sitôt.
Par ailleurs, M. Barre a dit au mot au sujet des « urgences opérations » afin de doter les forces françaises des capacités dont elles « ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Parmi celles-ci, il a évoqué le système AR-LAD [adaptation réactive pour la lutte anti-drones], lequel a été mis au point par la Section technique de l’armée de Terre [STAT].
« L’enjeu est de doter les véhicules de l’avant blindés [VAB] d’un radar de détection anti-drones et d’un effecteur capable de détruire les drones – une mitrailleuse de 12,7 millimètres – qu’il est prévu de doter également d’une capacité de lancement de grenade », a expliqué le DGA.
L’idée de la STAT est effectivement d’associer un radar à un lance-grenades afin de doter un VAB « AR-LAD » d’une capacité « Airbust ». En clair, la grenade explose à environ deux mètres d’un drone afin de le cribler d’éclats et de provoquer sa chute. Un tel dispositif pourrait notamment être utile contre des essaims de drones.
Valeurs Actuelles
[D’Orcival] Le “wokisme” est-il arrivé au gouvernement ?
On devrait se le rappeler. Le premier à avoir salué la nomination de Pap Ndiaye aux fonctions de ministre de l’Éducation nationale est celui qui se présente comme le futur “Premier ministre” de gauche issu des prochaines élections : Jean-Luc Mélenchon. « Je salue une audace », dit-il en parlant du « grand intellectuel » qu’il reconnaît en M. Ndiaye, au moment de sa nomination. Le président de la République a dû se dire qu’il avait gagné, puisqu’il vient d’obliger son principal adversaire à plier.
Mais Mélenchon ajoute aussitôt : « Je partage ce qu’il [Pap Ndiaye] disait en juillet 2019 : “Quant à Emmanuel Macron, s’il lui arrive de s’exprimer avec éloquence comme le 10 mai, à propos de la mémoire de l’esclavage, on peine à discerner une politique ou même un point de vue consistant…” » Une petite citation assassine qui va nourrir les commentaires.
De Blanquer à Pap Ndiaye: le grand écart
Pap Ndiaye est le dixième ministre de l’Éducation nationale depuis vingt ans, c’est-à-dire depuis Luc Ferry. Son prédécesseur immédiat, Jean-Michel Blanquer, aura été le premier à demeurer cinq ans dans ses fonctions. La politique qu’il a conduite était à l’opposé de celle de Najat Vallaud-Belkacem qui l’avait précédé sous François Hollande. Cela supposait un revirement assez spectaculaire de la part d’Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Économie de Hollande, devenu président à son tour.
Macron aurait pu, comme Jacques Chirac, se garder de rien faire à l’Éducation nationale, en évitant la moindre grève ou le moindre incident (il se souvenait de la mort, en décembre 1986, de Malik Oussekine, qui, trente-six ans après, donne lieu à une série télévisée). Mais non, Macron a laissé faire Blanquer. Celui-ci aurait pu, et c’était le conseil que lui donnait son lointain prédécesseur, Luc Ferry, s’emparer de la réforme de l’enseignement professionnel, il a préféré s’occuper du baccalauréat tout en laissant les maths à l’abandon. Macron est-il maintenant en train de parier sur un second retournement, à l’inverse de celui de 2017 ?
Pap Ndiaye n’a eu jusqu’à présent ni carrière ni ambition politiques. Cinquante-six ans, normalien (Saint-Cloud) et agrégé d’histoire, c’est un professeur. Il a passé cinq ans dans les universités américaines, s’est impliqué dans la création du Conseil représentatif des associations noires (Cran) en France, a publié plusieurs livres dont le dernier (chez Tallandier) est titré les Noirs américains , très impressionné par leur histoire, marquée par le mouvement Black Lives Matter. Il a été chargé du musée d’Histoire de l’immigration avant d’être appelé par l’Élysée. Quand, l’accueillant à son ministère, rue de Grenelle, au moment de la passation des pouvoirs, Jean-Michel Blanquer lui rappelle que « l’école de la République, c’est la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité », ce n’est pas sans intention. Pap Ndiaye lui répond : « Je suis un pur produit de la méritocratie républicaine dont l’école est un pilier… »
Woke contre anti-woke
D’évidence, la différence est ailleurs. Le 7 janvier dernier, Jean-Michel Blanquer ouvre un colloque à la Sorbonne intitulé “Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture”. Un colloque organisé par le Collège de philosophie, qui, en décembre, en faisait ainsi l’introduction et en définissait l’esprit : « La “pensée” décoloniale, aussi nommée woke ou cancel culture, représente un défi pour le monde éducatif. » Parce que de cette pensée découle « une forme d’ordre moral incompatible avec l’esprit d’ouverture, de pluralisme et de laïcité qui en constitue l’essence ».
« Le “wokisme” est un épouvantail, plus qu’une réalité sociale ou idéologique », réplique Pap Ndiaye dans le Monde du 6 janvier. « Blanquer doit se dire que le “wokisme” est arrivé au gouvernement », assure le sénateur communiste Pierre Ouzoulias. Devenu l’anti-Blanquer, le nouveau ministre de l’Éducation nationale va-t-il continuer à vouloir « faire de l’immigration un élément central de l’histoire nationale » ? Le président de la République, au nom du “en même temps”, lui donnera-t-il toute latitude en ce sens ?
L'Humanité
Entre écologie et aérien, ça ne colle toujours pas
ActuGreenwashing Greenpeace vient de publier un rapport sur l’impact climatique et social des sept plus grosses compagnies aériennes européennes.
Emilio Meslet« M ayday, Mayday, Mayday ! » La planète lance des SOS et le secteur aérien ne fait pas grand-chose pour l’aider. Voilà la conclusion – sévère mais prévisible – du rapport « Vers le crash climatique ? », paru mercredi et commandé par Greenpeace à l’Observatorio de Responsabilidad Social Corporativa. L’institut de recherche espagnol a passé au crible les sept principales compagnies aériennes en Europe sur quatre thématiques (climat, social, dividendes et lobbying). Et le constat est sans appel : peut mieux faire. La Lufthansa, Air France-KLM, IAG, Ryanair, easyJet, SAS et TAP Portugal ont « une marge d’amélioration substantielle (…) en matière de responsabilité environnementale, sociale et de gouvernance ». Le rapport leur donne une note moyenne de 3,9 sur 10.
« nouvelles réductions d’effectifs »
La plus mauvaise note (3,2/10) concerne le volet environnemental. « Les compagnies aériennes européennes ne prennent pas les mesures nécessaires pour diminuer leur impact climatique », écrit Greenpeace. Si six des sept entreprises testées se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, l’ONG parle de « greenwashing » car elles « n’abandonnent pas leurs pratiques polluantes ». Pire, elles « misent sur de fausses solutions » comme la compensation carbone. Sur le social, ce n’est guère mieux avec 3,7/10. Malgré les 30 milliards d’aides publiques reçues pendant la pandémie, les sept compagnies ont « réduit leur main-d’œuvre de 14 % entre 2019 et 2020 ». L’ONG note aussi que « le nombre d’emplois ne devrait pas repartir à la hausse » et qu’il faut s’attendre à de « nouvelles réductions d’effectifs ».
Sur les dividendes, les compagnies apparaissent plus vertueuses. Mais le chiffre est trompeur car il est basé sur 2020, année noire pour les profits des compagnies qui, contrairement aux apparences, n’en ont pas profité pour redistribuer. Preuve en est : « L’écart entre la rémunération des PDG et le salaire moyen s’est encore creusé pour la moitié d’entre elles. » Car, dans l’aérien, les parachutes sont surtout dorés.
transport aérienair franceair france-klmdeutsche lufthansa Opex 360
Le standard F5 du Rafale « devrait être en préparation à partir de 2023 », selon le Délégué général pour l’armement
par Laurent Lagneau · 28 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Alors que les députés allemands ont fini par voter les crédits nécessaires à sa poursuite [avec des bémols, cependant] et que la France, l’Allemagne et l’Espagne ont signé, en août 2021, « l’arrangement d’application n°3 » [IA3] relatif à sa phase 1B, laquelle doit permettre la mise au point d’un démonstrateur, le programme SCAF [Système de combat aérien du futur] est toujours suspendu à un accord que doivent conclure Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus pour le développement de l’avion de combat de 6e génération sur lequel il reposera. Il s’agit du pilier n°1 de ce projet, qui en compte cinq [avion, moteur, cloud de combat, effecteurs déportés et capteurs, ndlr].
Pour rappel, Dassault Aviation entend garder les leviers lui permettant d’exercer la maîtrise d’oeuvre qui lui a été confiée… et donc d’avoir la main sur les commandes de vol [dont il est un spécialiste reconnu], l’architecture fonctionnelle, la furtivité et l’interface homme-machine. Sauf qu’Airbus, à qui reviendra pourtant les deux tiers de la production du NGF, ne l’entend pas ainsi. D’où ce blocage qui s’éternise.
En mars dernier, le Pdg du constructeur français, Éric Trappier, n’a d’ailleurs pas caché son agacement face aux revendications d’Airbus. « Quelque part, je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nors forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », a-t-il dit lors de la présentation des résultats de Dassault Aviation pour l’année 2021.
Et d’insister : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
La phase 1A du SCAF devant se terminer au premier trimestre de cette année, Dassault Aviation a donc réorienté ses ingénieurs vers d’autres activités, faute d’avancée dans les discussions avec Airbus.
Près de trois mois plus tard, le dossier n’a pas avancé d’un iota. Lors d’une audition au Sénat, début mai [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement, Joël Barre, a indiqué que la situation était « toujours bloquée en raison de différences de vues entre Airbus et Dassault ».
« Sur ce point, je défends la position suivante : il existe un accord entre les deux industriels concernant la phase 1B – qui devait être engagée en 2021 et que nous pouvons espérer engager d’ici fin 2022 si nous parvenons à conclure les discussions -, portant sur la période 2022-2025. Il faut qu’Airbus signe le contrat que Dassault lui a proposé », a dit M. Barre.
En outre, a-t-il ajouté, « la France, l’Allemagne et l’Espagne doivent de leur côté souligner qu’un processus d’engagement de la suite du programme a été prévu dans leur accord de coopération signé le 30 août 2021 ». Aussi propose-t-il que les « trois États rédigent une déclaration d’intention indiquant qu’ils saluent la signature des contrats de la phase 1B, et qu’ils appliqueront les dispositions de passage de la phase 1B à la suite – dispositions qui sont prévues dans l’accord de coopération ». Le DGA a dit avoir « fait une proposition à [ses] homologues en ce sens » et attendre « leur retour dans les jours à venir ». Et, depuis, rien n’a bougé…
Par ailleurs, la rencontre de M. Barre avec son homologue allemand, le 10 mai dernier, n’a apparemment rien donné… Pas plus que l’entretien; la veille, du président Macron avec le chancelier Scholz.
« Je suis d’accord […] pour dire que nous devons être fermes à l’égard de la partie allemande concernant les engagements qui ont déjà été pris – en particulier l’organisation industrielle prévoyant une responsabilité claire par pilier. Il faut un maître d’oeuvre et un architecte pour l’avion. Le meilleur du domaine doit être en l’occurrence désigné, soit Dassault France et non Airbus Allemagne. Enfin il faut que l’équilibre entre les deux pays soit apprécié à l’aune de l’ensemble des programmes en coopération », a par ailleurs fait valoir M. Barre.
Seulement, que se passera-t-il se ce blocage persiste, comme la demandé le sénateur Christian Cambon, au DGA? « Je veux croire à notre capacité à trouver une solution avec nos partenaires industriels et étatiques allemands et espagnols », a-t-il d’abord répondu… avant de rappeler que « en tout état de cause, […] nous poursuivons les développements du Rafale, notamment le standard F5 prévu à l’horizon 2035 ».
Justement, et alors que le standard F4 du Rafale est en cours de développement, M. Barre a indiqué aux sénateurs que ce standard F5 « devrait être en préparation à partir de 2023 ».
En tout cas, l’idée d’un possible échec du SCAF fait son chemin… En février, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès l’avait évoquée dans leur rapport sur l’engagement de haute intensité, estimant que ce programme devenait de « plus en plus hypothétique », ce qui a été conforté, depuis, par la décision de l’Allemagne de commander des F-35A auprès des États-Unis.
Avant eux, leur collègue Christophe Lejeune s’était gardé d’aller plus loin, soulignant seulement que les retards probables du SCAF allaient rendre nécessaire le développement du standard F5 du Rafale, ne serait-ce que pour permettre la continuité de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire.
« Il importe de veiller à disposer des moyens de développer un standard F5 robuste et performant, et ce d’autant que le NGF du SCAF n’emportera sans doute pas l’arme nucléaire dès 2040 », avait écrit le parlementaire, dans son avis budgétaire concernant les forces aériennes.
Pour le moment, les contours du Rafale F5 ne sont pas définitivement arrêtés. Dans un entretien donné à DSI, le général Frédéric Parisot, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace, avait confié qu’il « sera doté d’un nombre impressionnant de capacités, dont certaines que nous n’imaginons pas encore ». Ce nouveau standard « nous permettra d’améliorer encore la capacité d’entrée en premier du Rafale, avec de nouveaux capteurs et armements, mais également des capacités à communiquer, à collaborer et à être interopérable », avait-il précisé.
Le standard F5 du Rafale « devrait être en préparation à partir de 2023 », selon le Délégué général pour l’armement
par Laurent Lagneau · 28 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Alors que les députés allemands ont fini par voter les crédits nécessaires à sa poursuite [avec des bémols, cependant] et que la France, l’Allemagne et l’Espagne ont signé, en août 2021, « l’arrangement d’application n°3 » [IA3] relatif à sa phase 1B, laquelle doit permettre la mise au point d’un démonstrateur, le programme SCAF [Système de combat aérien du futur] est toujours suspendu à un accord que doivent conclure Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus pour le développement de l’avion de combat de 6e génération sur lequel il reposera. Il s’agit du pilier n°1 de ce projet, qui en compte cinq [avion, moteur, cloud de combat, effecteurs déportés et capteurs, ndlr].
Pour rappel, Dassault Aviation entend garder les leviers lui permettant d’exercer la maîtrise d’oeuvre qui lui a été confiée… et donc d’avoir la main sur les commandes de vol [dont il est un spécialiste reconnu], l’architecture fonctionnelle, la furtivité et l’interface homme-machine. Sauf qu’Airbus, à qui reviendra pourtant les deux tiers de la production du NGF, ne l’entend pas ainsi. D’où ce blocage qui s’éternise.
En mars dernier, le Pdg du constructeur français, Éric Trappier, n’a d’ailleurs pas caché son agacement face aux revendications d’Airbus. « Quelque part, je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nors forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », a-t-il dit lors de la présentation des résultats de Dassault Aviation pour l’année 2021.
Et d’insister : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
La phase 1A du SCAF devant se terminer au premier trimestre de cette année, Dassault Aviation a donc réorienté ses ingénieurs vers d’autres activités, faute d’avancée dans les discussions avec Airbus.
Près de trois mois plus tard, le dossier n’a pas avancé d’un iota. Lors d’une audition au Sénat, début mai [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement, Joël Barre, a indiqué que la situation était « toujours bloquée en raison de différences de vues entre Airbus et Dassault ».
« Sur ce point, je défends la position suivante : il existe un accord entre les deux industriels concernant la phase 1B – qui devait être engagée en 2021 et que nous pouvons espérer engager d’ici fin 2022 si nous parvenons à conclure les discussions -, portant sur la période 2022-2025. Il faut qu’Airbus signe le contrat que Dassault lui a proposé », a dit M. Barre.
En outre, a-t-il ajouté, « la France, l’Allemagne et l’Espagne doivent de leur côté souligner qu’un processus d’engagement de la suite du programme a été prévu dans leur accord de coopération signé le 30 août 2021 ». Aussi propose-t-il que les « trois États rédigent une déclaration d’intention indiquant qu’ils saluent la signature des contrats de la phase 1B, et qu’ils appliqueront les dispositions de passage de la phase 1B à la suite – dispositions qui sont prévues dans l’accord de coopération ». Le DGA a dit avoir « fait une proposition à [ses] homologues en ce sens » et attendre « leur retour dans les jours à venir ». Et, depuis, rien n’a bougé…
Par ailleurs, la rencontre de M. Barre avec son homologue allemand, le 10 mai dernier, n’a apparemment rien donné… Pas plus que l’entretien; la veille, du président Macron avec le chancelier Scholz.
« Je suis d’accord […] pour dire que nous devons être fermes à l’égard de la partie allemande concernant les engagements qui ont déjà été pris – en particulier l’organisation industrielle prévoyant une responsabilité claire par pilier. Il faut un maître d’oeuvre et un architecte pour l’avion. Le meilleur du domaine doit être en l’occurrence désigné, soit Dassault France et non Airbus Allemagne. Enfin il faut que l’équilibre entre les deux pays soit apprécié à l’aune de l’ensemble des programmes en coopération », a par ailleurs fait valoir M. Barre.
Seulement, que se passera-t-il se ce blocage persiste, comme la demandé le sénateur Christian Cambon, au DGA? « Je veux croire à notre capacité à trouver une solution avec nos partenaires industriels et étatiques allemands et espagnols », a-t-il d’abord répondu… avant de rappeler que « en tout état de cause, […] nous poursuivons les développements du Rafale, notamment le standard F5 prévu à l’horizon 2035 ».
Justement, et alors que le standard F4 du Rafale est en cours de développement, M. Barre a indiqué aux sénateurs que ce standard F5 « devrait être en préparation à partir de 2023 ».
En tout cas, l’idée d’un possible échec du SCAF fait son chemin… En février, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès l’avait évoquée dans leur rapport sur l’engagement de haute intensité, estimant que ce programme devenait de « plus en plus hypothétique », ce qui a été conforté, depuis, par la décision de l’Allemagne de commander des F-35A auprès des États-Unis.
Avant eux, leur collègue Christophe Lejeune s’était gardé d’aller plus loin, soulignant seulement que les retards probables du SCAF allaient rendre nécessaire le développement du standard F5 du Rafale, ne serait-ce que pour permettre la continuité de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire.
« Il importe de veiller à disposer des moyens de développer un standard F5 robuste et performant, et ce d’autant que le NGF du SCAF n’emportera sans doute pas l’arme nucléaire dès 2040 », avait écrit le parlementaire, dans son avis budgétaire concernant les forces aériennes.
Pour le moment, les contours du Rafale F5 ne sont pas définitivement arrêtés. Dans un entretien donné à DSI, le général Frédéric Parisot, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace, avait confié qu’il « sera doté d’un nombre impressionnant de capacités, dont certaines que nous n’imaginons pas encore ». Ce nouveau standard « nous permettra d’améliorer encore la capacité d’entrée en premier du Rafale, avec de nouveaux capteurs et armements, mais également des capacités à communiquer, à collaborer et à être interopérable », avait-il précisé.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Alors que les députés allemands ont fini par voter les crédits nécessaires à sa poursuite [avec des bémols, cependant] et que la France, l’Allemagne et l’Espagne ont signé, en août 2021, « l’arrangement d’application n°3 » [IA3] relatif à sa phase 1B, laquelle doit permettre la mise au point d’un démonstrateur, le programme SCAF [Système de combat aérien du futur] est toujours suspendu à un accord que doivent conclure Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus pour le développement de l’avion de combat de 6e génération sur lequel il reposera. Il s’agit du pilier n°1 de ce projet, qui en compte cinq [avion, moteur, cloud de combat, effecteurs déportés et capteurs, ndlr].
Pour rappel, Dassault Aviation entend garder les leviers lui permettant d’exercer la maîtrise d’oeuvre qui lui a été confiée… et donc d’avoir la main sur les commandes de vol [dont il est un spécialiste reconnu], l’architecture fonctionnelle, la furtivité et l’interface homme-machine. Sauf qu’Airbus, à qui reviendra pourtant les deux tiers de la production du NGF, ne l’entend pas ainsi. D’où ce blocage qui s’éternise.
En mars dernier, le Pdg du constructeur français, Éric Trappier, n’a d’ailleurs pas caché son agacement face aux revendications d’Airbus. « Quelque part, je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nors forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », a-t-il dit lors de la présentation des résultats de Dassault Aviation pour l’année 2021.
Et d’insister : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
La phase 1A du SCAF devant se terminer au premier trimestre de cette année, Dassault Aviation a donc réorienté ses ingénieurs vers d’autres activités, faute d’avancée dans les discussions avec Airbus.
Près de trois mois plus tard, le dossier n’a pas avancé d’un iota. Lors d’une audition au Sénat, début mai [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement, Joël Barre, a indiqué que la situation était « toujours bloquée en raison de différences de vues entre Airbus et Dassault ».
« Sur ce point, je défends la position suivante : il existe un accord entre les deux industriels concernant la phase 1B – qui devait être engagée en 2021 et que nous pouvons espérer engager d’ici fin 2022 si nous parvenons à conclure les discussions -, portant sur la période 2022-2025. Il faut qu’Airbus signe le contrat que Dassault lui a proposé », a dit M. Barre.
En outre, a-t-il ajouté, « la France, l’Allemagne et l’Espagne doivent de leur côté souligner qu’un processus d’engagement de la suite du programme a été prévu dans leur accord de coopération signé le 30 août 2021 ». Aussi propose-t-il que les « trois États rédigent une déclaration d’intention indiquant qu’ils saluent la signature des contrats de la phase 1B, et qu’ils appliqueront les dispositions de passage de la phase 1B à la suite – dispositions qui sont prévues dans l’accord de coopération ». Le DGA a dit avoir « fait une proposition à [ses] homologues en ce sens » et attendre « leur retour dans les jours à venir ». Et, depuis, rien n’a bougé…
Par ailleurs, la rencontre de M. Barre avec son homologue allemand, le 10 mai dernier, n’a apparemment rien donné… Pas plus que l’entretien; la veille, du président Macron avec le chancelier Scholz.
« Je suis d’accord […] pour dire que nous devons être fermes à l’égard de la partie allemande concernant les engagements qui ont déjà été pris – en particulier l’organisation industrielle prévoyant une responsabilité claire par pilier. Il faut un maître d’oeuvre et un architecte pour l’avion. Le meilleur du domaine doit être en l’occurrence désigné, soit Dassault France et non Airbus Allemagne. Enfin il faut que l’équilibre entre les deux pays soit apprécié à l’aune de l’ensemble des programmes en coopération », a par ailleurs fait valoir M. Barre.
Seulement, que se passera-t-il se ce blocage persiste, comme la demandé le sénateur Christian Cambon, au DGA? « Je veux croire à notre capacité à trouver une solution avec nos partenaires industriels et étatiques allemands et espagnols », a-t-il d’abord répondu… avant de rappeler que « en tout état de cause, […] nous poursuivons les développements du Rafale, notamment le standard F5 prévu à l’horizon 2035 ».
Justement, et alors que le standard F4 du Rafale est en cours de développement, M. Barre a indiqué aux sénateurs que ce standard F5 « devrait être en préparation à partir de 2023 ».
En tout cas, l’idée d’un possible échec du SCAF fait son chemin… En février, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès l’avait évoquée dans leur rapport sur l’engagement de haute intensité, estimant que ce programme devenait de « plus en plus hypothétique », ce qui a été conforté, depuis, par la décision de l’Allemagne de commander des F-35A auprès des États-Unis.
Avant eux, leur collègue Christophe Lejeune s’était gardé d’aller plus loin, soulignant seulement que les retards probables du SCAF allaient rendre nécessaire le développement du standard F5 du Rafale, ne serait-ce que pour permettre la continuité de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire.
« Il importe de veiller à disposer des moyens de développer un standard F5 robuste et performant, et ce d’autant que le NGF du SCAF n’emportera sans doute pas l’arme nucléaire dès 2040 », avait écrit le parlementaire, dans son avis budgétaire concernant les forces aériennes.
Pour le moment, les contours du Rafale F5 ne sont pas définitivement arrêtés. Dans un entretien donné à DSI, le général Frédéric Parisot, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace, avait confié qu’il « sera doté d’un nombre impressionnant de capacités, dont certaines que nous n’imaginons pas encore ». Ce nouveau standard « nous permettra d’améliorer encore la capacité d’entrée en premier du Rafale, avec de nouveaux capteurs et armements, mais également des capacités à communiquer, à collaborer et à être interopérable », avait-il précisé.
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Pour rappel, Dassault Aviation entend garder les leviers lui permettant d’exercer la maîtrise d’oeuvre qui lui a été confiée… et donc d’avoir la main sur les commandes de vol [dont il est un spécialiste reconnu], l’architecture fonctionnelle, la furtivité et l’interface homme-machine. Sauf qu’Airbus, à qui reviendra pourtant les deux tiers de la production du NGF, ne l’entend pas ainsi. D’où ce blocage qui s’éternise.
En mars dernier, le Pdg du constructeur français, Éric Trappier, n’a d’ailleurs pas caché son agacement face aux revendications d’Airbus. « Quelque part, je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nors forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », a-t-il dit lors de la présentation des résultats de Dassault Aviation pour l’année 2021.
Et d’insister : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
La phase 1A du SCAF devant se terminer au premier trimestre de cette année, Dassault Aviation a donc réorienté ses ingénieurs vers d’autres activités, faute d’avancée dans les discussions avec Airbus.
Près de trois mois plus tard, le dossier n’a pas avancé d’un iota. Lors d’une audition au Sénat, début mai [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement, Joël Barre, a indiqué que la situation était « toujours bloquée en raison de différences de vues entre Airbus et Dassault ».
« Sur ce point, je défends la position suivante : il existe un accord entre les deux industriels concernant la phase 1B – qui devait être engagée en 2021 et que nous pouvons espérer engager d’ici fin 2022 si nous parvenons à conclure les discussions -, portant sur la période 2022-2025. Il faut qu’Airbus signe le contrat que Dassault lui a proposé », a dit M. Barre.
En outre, a-t-il ajouté, « la France, l’Allemagne et l’Espagne doivent de leur côté souligner qu’un processus d’engagement de la suite du programme a été prévu dans leur accord de coopération signé le 30 août 2021 ». Aussi propose-t-il que les « trois États rédigent une déclaration d’intention indiquant qu’ils saluent la signature des contrats de la phase 1B, et qu’ils appliqueront les dispositions de passage de la phase 1B à la suite – dispositions qui sont prévues dans l’accord de coopération ». Le DGA a dit avoir « fait une proposition à [ses] homologues en ce sens » et attendre « leur retour dans les jours à venir ». Et, depuis, rien n’a bougé…
Par ailleurs, la rencontre de M. Barre avec son homologue allemand, le 10 mai dernier, n’a apparemment rien donné… Pas plus que l’entretien; la veille, du président Macron avec le chancelier Scholz.
« Je suis d’accord […] pour dire que nous devons être fermes à l’égard de la partie allemande concernant les engagements qui ont déjà été pris – en particulier l’organisation industrielle prévoyant une responsabilité claire par pilier. Il faut un maître d’oeuvre et un architecte pour l’avion. Le meilleur du domaine doit être en l’occurrence désigné, soit Dassault France et non Airbus Allemagne. Enfin il faut que l’équilibre entre les deux pays soit apprécié à l’aune de l’ensemble des programmes en coopération », a par ailleurs fait valoir M. Barre.
Seulement, que se passera-t-il se ce blocage persiste, comme la demandé le sénateur Christian Cambon, au DGA? « Je veux croire à notre capacité à trouver une solution avec nos partenaires industriels et étatiques allemands et espagnols », a-t-il d’abord répondu… avant de rappeler que « en tout état de cause, […] nous poursuivons les développements du Rafale, notamment le standard F5 prévu à l’horizon 2035 ».
Justement, et alors que le standard F4 du Rafale est en cours de développement, M. Barre a indiqué aux sénateurs que ce standard F5 « devrait être en préparation à partir de 2023 ».
En tout cas, l’idée d’un possible échec du SCAF fait son chemin… En février, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès l’avait évoquée dans leur rapport sur l’engagement de haute intensité, estimant que ce programme devenait de « plus en plus hypothétique », ce qui a été conforté, depuis, par la décision de l’Allemagne de commander des F-35A auprès des États-Unis.
Avant eux, leur collègue Christophe Lejeune s’était gardé d’aller plus loin, soulignant seulement que les retards probables du SCAF allaient rendre nécessaire le développement du standard F5 du Rafale, ne serait-ce que pour permettre la continuité de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire.
« Il importe de veiller à disposer des moyens de développer un standard F5 robuste et performant, et ce d’autant que le NGF du SCAF n’emportera sans doute pas l’arme nucléaire dès 2040 », avait écrit le parlementaire, dans son avis budgétaire concernant les forces aériennes.
Pour le moment, les contours du Rafale F5 ne sont pas définitivement arrêtés. Dans un entretien donné à DSI, le général Frédéric Parisot, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace, avait confié qu’il « sera doté d’un nombre impressionnant de capacités, dont certaines que nous n’imaginons pas encore ». Ce nouveau standard « nous permettra d’améliorer encore la capacité d’entrée en premier du Rafale, avec de nouveaux capteurs et armements, mais également des capacités à communiquer, à collaborer et à être interopérable », avait-il précisé.
France24 - World
UN report links Malian army to ‘exponential rise’ in abuses
Issued on: 31/05/2022 - 15:34
NEWS WIRES
Civilian deaths and rights abuses by Malian soldiers surged in the first quarter of 2022, a United Nations report said on Monday, but Bamako dismissed it as biased and unverified allegations aimed at tarnishing its army.
While jihadists remain the biggest source of violence against civilians, there was an "exponential rise" in fatalities and other abuses linked to the armed forces, "supported by foreign military elements", the UN's MINUSMA peacekeeping force said.
The number of people killed in the first quarter of 2022 by all parties in the conflict – jihadists, militias, self-defence groups and security forces – quadrupled over the last three months of 2021, rising from 128 to 543.
A total of 248 civilian deaths were attributable to the defence and security forces, the report said.
It recorded 320 human rights violations during this period that could be blamed on government forces – a tenfold increase over the last quarter of 2021, when 31 cases were documented.
The report did not identify the "foreign military elements" supporting the army.
Daniela Kroslak, Deputy Special Representative for MINUSMA, said the UN was "very concerned" about the overall security situation and the deterioration in central Mali and in the so-called tri-border area with Burkina Faso and Niger.
Jihadist insurgency
The landlocked Sahel country has been battling a jihadist insurgency since 2012.
In August 2020, soldiers disgruntled at the mounting military toll ousted the elected president, Ibrahim Boubacar Keita.
The junta then wove closer ties with Russia, bringing in personnel it describes as military instructors, but which Mali's former colonial ruler France and others say are operatives of Wagner, a controversial Kremlin-linked security firm.
The arrival of Wagner personnel was one of the reasons given by France in announcing its February military withdrawal from Mali after nearly a decade-long deployment aimed at fighting jihadists.
Paris also argued that the Malian authorities had repeatedly obstructed their operations.
MINUSMA reported the deaths of at least 21 civilians who it says were summarily executed by the Malian Armed Forces, and others reported missing.
The report also records the discovery of 35 charred bodies, including those of people previously arrested by the armed forces, a claim the Malian authorities have denied.
Most of the victims of these were members of the ethnic Fulani, or Peul, community, accused of harbouring jihadist sympathies.
In addition to extrajudicial, summary or arbitrary executions and other killings, the UN report included 45 cases of enforced or involuntary disappearance and several cases of arbitrary arrest as well as "torture and cruel, inhuman or degrading treatment".
These "well documented" abuses were specifically attributable to Malian security forces, the report said.
Responding to MINSUMA's report in a memorandum, Mali's foreign ministry said the "very often partisan, uncorroborated" allegations aimed to discredit the army and were based on "no tangible proof".
It added that respect for human rights was part of soldiers' training and the preparation of operations.
The ministry responded to each case presented by MINUSMA, saying the Malian authorities had opened their own investigation and that the mission's goals were based on fabricated documents.
'Public freedoms restricted'
Guillaume Ngefa, MINUSMA's human rights director, said during a videoconference that the toll figures released "do not include the events in Moura," a central village where there were reports of a massacre of civilians in March.
Human Rights Watch (HRW) has said that Malian soldiers and white foreign soldiers executed 300 civilians in Moura, in the centre of the country, between March 27-31.
Mali says it "neutralised" 203 jihadists in Moura.
Ngefa said a MINUSMA investigation into those killings was "very advanced" but not yet complete.
The Malian authorities have still not allowed UN experts to visit the site.
The MINUSMA report noted that the Malian authorities had announced their own investigation into the events in Moura.
They have told the UN mission that access to the site will be "considered" once their own investigation is finalised.
The MINUSMA report, more generally, pointed to a "continuous narrowing" of democratic debate, and restrictions in the exercise of public freedoms.
(AFP)
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Mali junta breaks off from defence accords with France
Mali withdraws from G5 Sahel regional anti-jihadist force
Mali's military junta says it foiled attempted coup
France24 - World
Looking back at when Sicilian mafia Cosa Nostra assassinated Italian judges
Issued on: 27/05/2022 - 16:17
Natalia MENDOZA
Natalia MENDOZA
Created on the island of Sicily in the mid-19th century, Cosa Nostra soon became one of the most powerful branches of the Italian mafia. In 1986, the Italian justice system launched a counter-offensive, with the Palermo prosecutor's office leading the charge. Judge Giovanni Falcone became a symbol of the fight against the mafia but on May 23, 1992, he was killed in a car bombing, along with his wife and three bodyguards. His colleague and friend Paolo Borsellino was murdered less than two months later. Three decades on, our correspondents report on how these assassinations by Cosa Nostra sparked an awakening and an ongoing fight against the mafia.
Cosa Nostra (Italian for "our thing") is also nicknamed "The octopus" for its ability to infiltrate all aspects of society. The Sicilian mafia spread from Italy to the US in the 20th century, taking root in major cities like Chicago and New York, the latter famously depicted in the "Godfather" films. The mafia remains active, with thousands of members. But it is hated by many Sicilians for its extortion of "pizzo": protection money from businesses. Today, the fight against them continues.
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ON THE GROUND
Ukrainian refugees in Italy housed in properties seized from mafia
Reporters
Italy's 'Ndrangheta mafia: A trial for the history books
Italy targets 'Ndrangheta crime group in biggest mafia trial in decades
L'Humanité
Orque dans la Seine. Pourquoi le sauvetage a-t-il été un échec
EntretienEn perdition dans les eaux de la Seine depuis quinze jours, le cétacé n’a pu être sauvé par les équipes de Sea Shepherd. lamya Essemlali, présidente de l’ONG, alerte : « Il faut s’attendre à ce que ce genre de situation se répète. » Entretien
Marion d'AllardAlors que le sauvetage de l’orque dans la Seine s’est soldé par un échec, la présidente de Sea Shepherd France dénonce la lenteur de la réaction des autorités qui a, selon elle, contribué à la dégradation de l’état général de l’animal et conduit à son décès.
Comment expliquez-vous l’échec de l’opération de sauvetage ?
Le temps de réaction a été trop long. Lorsque l’orque a été aperçue pour la première fois dans l’estuaire du Havre, il y a une quinzaine de jours, elle était en bonne santé apparente. Mais l’État n’a pas décidé d’intervenir. Jeudi dernier, Sea Shepherd a déclaré publiquement mettre à disposition trois de ses bateaux. Les autorités, dans la foulée, ont décidé, samedi, de tenter une opération d’incitation acoustique visant à guider l’animal jusqu’à la mer. Elle a échoué. Nous n’avons finalement eu l’autorisation de mettre nos embarcations à l’eau que dimanche, soit après que la décision d’euthanasier l’animal a été prise. Nous avons mobilisé 11 personnes qui ont patrouillé jusqu’au milieu de la nuit. Ce lundi matin, quelqu’un nous a signalé la présence de l’orque. Quand nous sommes arrivés, elle était déjà morte. Dans un premier temps, le guidage par son était une bonne idée. Il aurait dû être suivi par des manœuvres en bateaux, mais à un stade beaucoup plus précoce. Nous n’avons pas été associés aux prises de décision en amont, il y a eu comme une paralysie, un attentisme. C’est regrettable et frustrant.
Comment une orque, seule, s’est retrouvée prise au piège dans la Seine ?
C’est primordial de le savoir. L’autopsie apportera des réponses. L’analyse de l’oreille interne, par exemple, permettra de comprendre s’il y a eu un problème avec le bruit ambiant – lié entre autres au chantier de construction d’éoliennes à proximité –, avec un parasite ou une maladie. Elle a peut être été exclue de son groupe ou s’est égarée. Quand les vétérinaires ont réussi à l’approcher, samedi, ils ont constaté que l’orque était recouverte de mycose, présentait des plaies ouvertes et des cartilages à vif. La présence prolongée dans l’eau douce et polluée comme la Seine a clairement affaibli l’animal. L’orque n’est pas physiologiquement adaptée à l’eau douce. La flottabilité n’est pas la même que dans l’eau salée, et elle s’épuise à nager. La nourriture ne lui convient pas non plus.
Est-ce un phénomène exceptionnel ?
C’est un phénomène relativement rare. Pour autant, on le constate de plus en plus souvent, et il faut s’attendre à ce que ce genre de situation se répète. La multiplication des perturbations anthropiques comme la pollution, la surpêche, le changement climatique, le bruit désoriente les grands mammifères marins. En la matière, nous sommes très inquiets quant à la multiplication des projets de parcs éoliens offshores dont les promoteurs obtiennent systématiquement des dérogations pour s’implanter dans les aires marines protégées, les zones Natura 2000… On est en train de sacrifier la biodiversité marine au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Au dernier One Ocean Summit, Emmanuel Macron a d’ailleurs affiché son ambition de soutenir la création d’immenses parcs éoliens en mer.
Biodiversité France24 - World
Biden says US to send 'advanced rocket systems' to Ukraine
Issued on: 01/06/2022 - 04:22
NEWS WIRES
President Joe Biden on Tuesday confirmed the United States will send more advanced rocket systems to Ukraine with ability to strike what he called "key targets" of Russia's invasion force.
"We will provide the Ukrainians with more advanced rocket systems and munitions that will enable them to more precisely strike key targets on the battlefield in Ukraine," Biden wrote in The New York Times.
A US official told reporters that the weapons being sent are Himars, or the High Mobility Artillery Rocket System.
With precision-guided munitions and a longer range than weapons currently deployed by Ukraine, the multiple rocket launchers represent an important upgrade at a time when the Ukrainians are battling Russian artillery in the east of the country.
The Himars rockets "will enable the Ukrainians to more precisely strike targets on the battlefield from greater distance inside Ukraine and to help them repel Russia," the official said, speaking on condition of anonymity.
"These systems will be used by the Ukrainians to repel Russian advances on Ukrainian territory but they will not be used against Russia."
The Himars are the centerpiece of a $700 million package being unveiled Wednesday, also including air surveillance radars, more Javelin short-range anti-tank rockets, more artillery ammunition, helicopters, vehicles and spare parts, the official said.
Although there'd been speculation for days that Himars were going -- following repeated pleas from Ukraine's outgunned military -- the announcement also made clear the US attempt to help Kyiv's war effort while not being seen as a direct belligerent.
For that reason, the ammunition for the Himars will not include a version able to reach some 186 miles (300 kilometers), out of fear that the Ukrainians would use it to hit deep inside Russia.
They will instead get the version extending about 50 miles (80 km), which is still significantly further than the Ukrainians' present capabilities, the US official said. That means Ukraine's forces will be able to strike at Russian positions with the rockets from relative safety.
The "Ukrainians have given assurances they will not use these systems against Russian territory," the official stressed.
The new weaponry will come from a recently approved fund of $40 billion. Already the Biden administration has sent $4.5 billion in mostly military aid to Ukraine since the war began with Russia's February invasion.
Asked what the United States considers the war aim for Ukraine, the official said it was to put Kyiv "in the strongest possible position at the negotiating table."
While the United States does not want to "prolong the war," it considers it vital that Russia "pay a heavy price for its actions" or it will "send a message to other would-be aggressors that they can take a territory by force," the official said.
"We will not pressure the Ukrainian government in private or in public to make any territorial concessions," the official said.
(AFP)
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WAR IN UKRAINE
Replenishing US arms supplies a matter of ‘urgency’ amid huge shipments to Ukraine
War in Ukraine
US Speaker Pelosi meets Ukraine's Zelensky on unannounced visit to Kyiv
As it happened
At least 20 civilians evacuated from Mariupol's Azovstal steel plant
Opex 360
Le Délégué général pour l’armement donne des précisions sur les CAESAr cédés à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 28 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Depuis que le président Macron a annoncé, le 22 avril dernier, que la France livrerait des Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] à l’Ukraine, peu de détails ont été fournis par l’exécutif au sujet des modalités de cette cession. Ce qui a pu donner lieu à la diffusion d’informations contradictoires – et erronées – notamment sur la provenance de ces pièces d’artilleries destinées aux forces ukrainiennes.
Cela étant, on sait qu’au moins quarante artilleurs ukrainiens ont été formés à l’utilisation des CAESAr au camp militaire de Canjuers [Var] et que les premiers exemplaires promis ont été livrés à la 55e Brigade d’artillerie, laquelle n’aura visiblement pas tardé à les mettre en oeuvre à en croire des vidéos diffusées via la réseaux sociaux. L’une d’elle, émanant du ministère ukrainien de la Défense, l’a d’ailleurs été pour remercier la France.
NATO-style artillery depot of the #UAarmy enlarged: CAESARs from 🇨🇵 are already on the battlefields.It helps 🇺🇦 to resist, but to liberate our land from the barbarians we need M270 and HIMARS. pic.twitter.com/ScAjZzTODK
— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 25, 2022
Lors d’une audition au Sénat, le 4 mai dernier [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a donné quelques précisions au sujet de cette livraison de CAESAr à Kiev.
Ainsi, les exemplaires désormais mis en oeuvre par l’Ukraine ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre. En effet, selon M. Barre, il a « fallu [les] adapter pour les rendre compatibles » avec les « systèmes de commandement ukrainiens, par le biais d’un contrat passé avec Nexter ». Ce qui laisse supposer que la cession de ces CAESAr était prévue bien avant l’annonce de M. Macron, étant donné qu’il aura fallu moins d’un mois pour les adapter et les livrer…
#Breaking HQ Video of the French CAESAR 155mm self-propelled howitzer in the hands of the Ukrainian Army. 12 of these systems should now be in use#France #UkraineRussiaWar #RussiaUkraineWar #RussiaUkraineConflict #UkraineUnderAttack #UkraineRussianWar pic.twitter.com/6ln5yMtpTH
— The HbK (@The5HbK) May 25, 2022
Quant au nombre de CAESAr reçus par les forces ukrainiennes, M. Barre a avancé le chiffre de six, alors que, jusqu’à présent, il était question de dix à douze pièces. D’autres livraisons sont-elles prévues? Le DGA ne l’a pas précisé.
En revanche, et contrairement à ce qui a pu être dit, ces canons n’ont pas été prélevés sur une commande notifiée à Nexter par un client étranger… mais bien sur la dotation de l’armée de Terre, qui, désormais, ne dispose plus que de 70 CAESAr. Bien qu’interrogé sur le remplacement des exemplaires livrés à l’Ukraine, le DGA n’a rien dit à ce sujet.
Par ailleurs, un autre problème risque de se poser dans le cas – probable – d’un usage intensif des CAESAr livrés à l’Ukraine : celui de l’usure prématurée des tubes [du canon]. En Irak, le détachement « Wagram », qui avait notamment appuyé la manoeuvre des forces irakiennes lors de la reconquête de Mossoul, en avait « consommé » près d’une trentaine durant son engagement [avec quatre pièces, ndlr].
Le Délégué général pour l’armement donne des précisions sur les CAESAr cédés à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 28 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Depuis que le président Macron a annoncé, le 22 avril dernier, que la France livrerait des Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] à l’Ukraine, peu de détails ont été fournis par l’exécutif au sujet des modalités de cette cession. Ce qui a pu donner lieu à la diffusion d’informations contradictoires – et erronées – notamment sur la provenance de ces pièces d’artilleries destinées aux forces ukrainiennes.
Cela étant, on sait qu’au moins quarante artilleurs ukrainiens ont été formés à l’utilisation des CAESAr au camp militaire de Canjuers [Var] et que les premiers exemplaires promis ont été livrés à la 55e Brigade d’artillerie, laquelle n’aura visiblement pas tardé à les mettre en oeuvre à en croire des vidéos diffusées via la réseaux sociaux. L’une d’elle, émanant du ministère ukrainien de la Défense, l’a d’ailleurs été pour remercier la France.
NATO-style artillery depot of the #UAarmy enlarged: CAESARs from 🇨🇵 are already on the battlefields.It helps 🇺🇦 to resist, but to liberate our land from the barbarians we need M270 and HIMARS. pic.twitter.com/ScAjZzTODK
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Lors d’une audition au Sénat, le 4 mai dernier [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a donné quelques précisions au sujet de cette livraison de CAESAr à Kiev.
Ainsi, les exemplaires désormais mis en oeuvre par l’Ukraine ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre. En effet, selon M. Barre, il a « fallu [les] adapter pour les rendre compatibles » avec les « systèmes de commandement ukrainiens, par le biais d’un contrat passé avec Nexter ». Ce qui laisse supposer que la cession de ces CAESAr était prévue bien avant l’annonce de M. Macron, étant donné qu’il aura fallu moins d’un mois pour les adapter et les livrer…
#Breaking HQ Video of the French CAESAR 155mm self-propelled howitzer in the hands of the Ukrainian Army. 12 of these systems should now be in use#France #UkraineRussiaWar #RussiaUkraineWar #RussiaUkraineConflict #UkraineUnderAttack #UkraineRussianWar pic.twitter.com/6ln5yMtpTH
— The HbK (@The5HbK) May 25, 2022
Quant au nombre de CAESAr reçus par les forces ukrainiennes, M. Barre a avancé le chiffre de six, alors que, jusqu’à présent, il était question de dix à douze pièces. D’autres livraisons sont-elles prévues? Le DGA ne l’a pas précisé.
En revanche, et contrairement à ce qui a pu être dit, ces canons n’ont pas été prélevés sur une commande notifiée à Nexter par un client étranger… mais bien sur la dotation de l’armée de Terre, qui, désormais, ne dispose plus que de 70 CAESAr. Bien qu’interrogé sur le remplacement des exemplaires livrés à l’Ukraine, le DGA n’a rien dit à ce sujet.
Par ailleurs, un autre problème risque de se poser dans le cas – probable – d’un usage intensif des CAESAr livrés à l’Ukraine : celui de l’usure prématurée des tubes [du canon]. En Irak, le détachement « Wagram », qui avait notamment appuyé la manoeuvre des forces irakiennes lors de la reconquête de Mossoul, en avait « consommé » près d’une trentaine durant son engagement [avec quatre pièces, ndlr].
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Depuis que le président Macron a annoncé, le 22 avril dernier, que la France livrerait des Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] à l’Ukraine, peu de détails ont été fournis par l’exécutif au sujet des modalités de cette cession. Ce qui a pu donner lieu à la diffusion d’informations contradictoires – et erronées – notamment sur la provenance de ces pièces d’artilleries destinées aux forces ukrainiennes.
Cela étant, on sait qu’au moins quarante artilleurs ukrainiens ont été formés à l’utilisation des CAESAr au camp militaire de Canjuers [Var] et que les premiers exemplaires promis ont été livrés à la 55e Brigade d’artillerie, laquelle n’aura visiblement pas tardé à les mettre en oeuvre à en croire des vidéos diffusées via la réseaux sociaux. L’une d’elle, émanant du ministère ukrainien de la Défense, l’a d’ailleurs été pour remercier la France.
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Lors d’une audition au Sénat, le 4 mai dernier [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a donné quelques précisions au sujet de cette livraison de CAESAr à Kiev.
Ainsi, les exemplaires désormais mis en oeuvre par l’Ukraine ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre. En effet, selon M. Barre, il a « fallu [les] adapter pour les rendre compatibles » avec les « systèmes de commandement ukrainiens, par le biais d’un contrat passé avec Nexter ». Ce qui laisse supposer que la cession de ces CAESAr était prévue bien avant l’annonce de M. Macron, étant donné qu’il aura fallu moins d’un mois pour les adapter et les livrer…
#Breaking HQ Video of the French CAESAR 155mm self-propelled howitzer in the hands of the Ukrainian Army. 12 of these systems should now be in use#France #UkraineRussiaWar #RussiaUkraineWar #RussiaUkraineConflict #UkraineUnderAttack #UkraineRussianWar pic.twitter.com/6ln5yMtpTH
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Quant au nombre de CAESAr reçus par les forces ukrainiennes, M. Barre a avancé le chiffre de six, alors que, jusqu’à présent, il était question de dix à douze pièces. D’autres livraisons sont-elles prévues? Le DGA ne l’a pas précisé.
En revanche, et contrairement à ce qui a pu être dit, ces canons n’ont pas été prélevés sur une commande notifiée à Nexter par un client étranger… mais bien sur la dotation de l’armée de Terre, qui, désormais, ne dispose plus que de 70 CAESAr. Bien qu’interrogé sur le remplacement des exemplaires livrés à l’Ukraine, le DGA n’a rien dit à ce sujet.
Par ailleurs, un autre problème risque de se poser dans le cas – probable – d’un usage intensif des CAESAr livrés à l’Ukraine : celui de l’usure prématurée des tubes [du canon]. En Irak, le détachement « Wagram », qui avait notamment appuyé la manoeuvre des forces irakiennes lors de la reconquête de Mossoul, en avait « consommé » près d’une trentaine durant son engagement [avec quatre pièces, ndlr].
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Cela étant, on sait qu’au moins quarante artilleurs ukrainiens ont été formés à l’utilisation des CAESAr au camp militaire de Canjuers [Var] et que les premiers exemplaires promis ont été livrés à la 55e Brigade d’artillerie, laquelle n’aura visiblement pas tardé à les mettre en oeuvre à en croire des vidéos diffusées via la réseaux sociaux. L’une d’elle, émanant du ministère ukrainien de la Défense, l’a d’ailleurs été pour remercier la France.
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Lors d’une audition au Sénat, le 4 mai dernier [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a donné quelques précisions au sujet de cette livraison de CAESAr à Kiev.
Ainsi, les exemplaires désormais mis en oeuvre par l’Ukraine ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre. En effet, selon M. Barre, il a « fallu [les] adapter pour les rendre compatibles » avec les « systèmes de commandement ukrainiens, par le biais d’un contrat passé avec Nexter ». Ce qui laisse supposer que la cession de ces CAESAr était prévue bien avant l’annonce de M. Macron, étant donné qu’il aura fallu moins d’un mois pour les adapter et les livrer…
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May 25, 2022
Quant au nombre de CAESAr reçus par les forces ukrainiennes, M. Barre a avancé le chiffre de six, alors que, jusqu’à présent, il était question de dix à douze pièces. D’autres livraisons sont-elles prévues? Le DGA ne l’a pas précisé.
En revanche, et contrairement à ce qui a pu être dit, ces canons n’ont pas été prélevés sur une commande notifiée à Nexter par un client étranger… mais bien sur la dotation de l’armée de Terre, qui, désormais, ne dispose plus que de 70 CAESAr. Bien qu’interrogé sur le remplacement des exemplaires livrés à l’Ukraine, le DGA n’a rien dit à ce sujet.
Par ailleurs, un autre problème risque de se poser dans le cas – probable – d’un usage intensif des CAESAr livrés à l’Ukraine : celui de l’usure prématurée des tubes [du canon]. En Irak, le détachement « Wagram », qui avait notamment appuyé la manoeuvre des forces irakiennes lors de la reconquête de Mossoul, en avait « consommé » près d’une trentaine durant son engagement [avec quatre pièces, ndlr].
L'Humanité
Épidémie. La peste porcine africaine à notre frontière
ActuUn cas de cette maladie, fatale pour les cochons mais sans danger pour les humains, a été détecté dans une ferme allemande, à 6 kilomètres de la frontière avec l’hexagone.
Marie-Noëlle BertrandAprès la grippe aviaire, la peste porcine : les éleveurs n’ont décidément pas de répit face aux épidémies. Cette fois, ce ne sont pas les producteurs de volailles mais de cochons qui sont en alerte. Le ministère de l’Agriculture a fait savoir, le vendredi 26 mai, qu’un foyer de peste porcine africaine avait été repéré dans une exploitation en Allemagne. Le virus n’a a priori pas encore franchi la frontière mais il n’en est plus loin : la ferme affectée ne se trouve qu’à six kilomètres de la France. Il s’agirait d’un élevage en plein air, situé à Forchheim am Kaiserstuhl, à moins de 40 kilomètres de Colmar. La totalité du cheptel, soit 35 porcs, a été abattue. « Aucun cas n’a été identifié à ce stade au sein de la faune sauvage dans la zone alentour », précise le ministère français. Il n’empêche : ce « premier cas mis en évidence à la frontière occidentale de l’Allemagne (…) de l’autre côté du Rhin » inquiète les autorités.
En lien avec la Commission européenne, une zone de protection et de surveillance a été mise en place côté Allemagne, où l’on prévoit d’ « intensifier les recherches de carcasses de sangliers et contrôler les exploitations agricoles aux alentours ». Côté France, le ministère de l’Agriculture lancera une cellule de crise « la semaine prochaine » avec « l’ensemble des professionnels et services de l’État ».
Inoffensive pour les humains, qui ne peuvent pas l’attraper, la peste porcine africaine est, en revanche, fatale pour les porcs, les sangliers et les phacochères dans les dix jours qui suivent l’infection, selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, et ne connaît ni traitement, ni vaccin.
La France a signé un accord avec la Chine
Seul remède, à l’échelle d’une exploitation touchée : abattre tous les animaux, voire ceux des fermes alentours. Inutile de préciser que les conséquences économiques liées au virus peuvent être lourdes pour les éleveurs. Au niveau national, le pays est susceptible de perdre son statut d’indemne, ce qui implique une limitation voire une interdiction des exportations en dehors de l’Union européenne, non seulement des porcs vivants, mais aussi des denrées à base de viande de porc.
Les États négocient généralement des accords de « régionalisation », pour que leurs régions indemnes puissent continuer à exporter. La France a ainsi signé, en décembre, un accord avec la Chine, premier importateur de porc au monde, lui permettant de continuer à exporter ses produits vers ce client majeur, quand bien même un cas de peste porcine africaine survenait sur le territoire.
Le virus se transmet d’un animal à un autre par la consommation de denrées infectées - par exemple si des porcs domestiques sont nourris avec des restes - ou par contact avec tout support contaminé. Il peut, en outre, survivre plus de deux mois dans des viandes et charcuteries issues d’animaux atteints.
Depuis janvier 2020, des cas ont été signalés dans 38 pays répartis sur les cinq continents. Plus de 1,1 million ont été répertoriés chez des porcs domestiques, et plus de 34 000 parmi les sangliers, selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). En Europe, l’Italie, dont la faune sauvage est touchée, a mis en place un plan d’urgence dans la région de Rome, où huit cas ont été recensés depuis le début de l’année.
élevageviande de porcAllemagnepeste porcine Opex 360
Milrem Robotics dévoile le THeMIS Observe, un robot de reconnaissance pour l’infanterie légère
par Laurent Lagneau · 27 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerOrganisé par le « Battle Lab Terre » sous l’égide l’Agence de l’innovation de Défense [AID] au camp de Beynes, entre les 16 et 23 mai, le défi « CoHoMa » [Collaboration Hommes Machines] a réuni une quarantaine de participants issus du monde de la recherche et de l’industrie dans le but de « préparer la conduite de missions de reconnaissance sur le terrain, par des unités constituées d’un véhicule, d’au moins deux robots terrestres et d’un drone aérien ».
L’enjeu de ce défi était de nourrir la réflexion de l’armée de Terre sur les synergies possibles entre des robots et des soldats. Et donc les travaux de la section « Vulcain », créée l’an passé au Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB] – 94e RI de Sissonne. Et cela alors que l’expérimentation de robots mule de type « ROBOPEX » au Mali a donné des résultats plutôt mitigés, selon le ministère des Armées.
Cela étant, le contingent estonien déployé à Gao [Mali] au titre de l’opération Barkhane a quant à lui eu une expérience satisfaisante avec la robot mule « THeMIS » [Tracked Hybrid Modular Infantry System] de Milrem Robotics.
Cet engin « nous a surpris par sa capacité à résister aux conditions difficiles. La chaleur et le terrain accidenté ont mis le véhicule à l’épreuve. Cependant, il s’en est joué facilement », avait ainsi expliqué le lieutenant-colonel estonien Sten Allik. « Les zones urbaines partitionnées peuvent être difficiles et on ne peut pas toujours dépendre du soutien d’un blindé. La possibilité d’apporter une demi-tonne de munitions et d’eau dans des endroits inaccessibles avec un véhicule de transport de troupes a ajouté une grande valeur aux patrouilles et une capacité de combat améliorée », avait-il ajouté.
Le THeMIS se décline en plusieurs versions. Ainsi, le français Nexter s’est appuyé sur son châssis pour développer l’Optio X20, un robot dotée d’une tourelle téléopérée de 20 mm ARX-20. De son côté, MBDA a doté l’engin de Milrem Robotics d’un lanceur de missiles moyenne portée [MMP]. De quoi en faire un « tueur de chars ».
Une nouvelle variante vient d’être présentée par le constructeur estonien. En effet, le 25 mai, il a levé le voile sur le THeMIS Observe, un « nouveau système terrestre autonome » dédié aux missions dites ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance].
Pour cela, Milrem Robotics a fait appel à des industriels européens, dont les allemands Hensoldt [pour la caméra Z:Sparrowhawk] et Rheinmetall [pour le système de protection ROSY – Rapid Obscuring System] ainsi que les français Thales [pour le radar Squire] et Metravib Defence [pour le système de détection acoustique Pearl]. Le THeMIS Observe peut en outre équipé d’un poste de tir télécommandé.
« La combinaison de ces systèmes permet aux unités d’effectuer une identification multi-capteurs sur une seule plateforme et de réagir plus rapidement », a commenté Jüri Pajuste, directeur de la recherche chez Milrem Robotics. Un robot doté de telles capacités ISR augmentera « considérablement la vitesse de réaction d’une unité tactique » tout en donnant la possibilité à celle-ci d’observer un adversaire à une distance de sécurité [et sans avoir à s’exposer], a-t-il souligné.
Le THeMIS Observe sera exposé au prochain salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, avant d’être soumis à la quatrième série de démonstrations du projet iMUGS, lequel vise à développer un système terrestre sans pilote [UGS], grâce à un financement du Programme européen de développement de l’industrie de Défense [PEDID].
Milrem Robotics dévoile le THeMIS Observe, un robot de reconnaissance pour l’infanterie légère
par Laurent Lagneau · 27 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerOrganisé par le « Battle Lab Terre » sous l’égide l’Agence de l’innovation de Défense [AID] au camp de Beynes, entre les 16 et 23 mai, le défi « CoHoMa » [Collaboration Hommes Machines] a réuni une quarantaine de participants issus du monde de la recherche et de l’industrie dans le but de « préparer la conduite de missions de reconnaissance sur le terrain, par des unités constituées d’un véhicule, d’au moins deux robots terrestres et d’un drone aérien ».
L’enjeu de ce défi était de nourrir la réflexion de l’armée de Terre sur les synergies possibles entre des robots et des soldats. Et donc les travaux de la section « Vulcain », créée l’an passé au Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB] – 94e RI de Sissonne. Et cela alors que l’expérimentation de robots mule de type « ROBOPEX » au Mali a donné des résultats plutôt mitigés, selon le ministère des Armées.
Cela étant, le contingent estonien déployé à Gao [Mali] au titre de l’opération Barkhane a quant à lui eu une expérience satisfaisante avec la robot mule « THeMIS » [Tracked Hybrid Modular Infantry System] de Milrem Robotics.
Cet engin « nous a surpris par sa capacité à résister aux conditions difficiles. La chaleur et le terrain accidenté ont mis le véhicule à l’épreuve. Cependant, il s’en est joué facilement », avait ainsi expliqué le lieutenant-colonel estonien Sten Allik. « Les zones urbaines partitionnées peuvent être difficiles et on ne peut pas toujours dépendre du soutien d’un blindé. La possibilité d’apporter une demi-tonne de munitions et d’eau dans des endroits inaccessibles avec un véhicule de transport de troupes a ajouté une grande valeur aux patrouilles et une capacité de combat améliorée », avait-il ajouté.
Le THeMIS se décline en plusieurs versions. Ainsi, le français Nexter s’est appuyé sur son châssis pour développer l’Optio X20, un robot dotée d’une tourelle téléopérée de 20 mm ARX-20. De son côté, MBDA a doté l’engin de Milrem Robotics d’un lanceur de missiles moyenne portée [MMP]. De quoi en faire un « tueur de chars ».
Une nouvelle variante vient d’être présentée par le constructeur estonien. En effet, le 25 mai, il a levé le voile sur le THeMIS Observe, un « nouveau système terrestre autonome » dédié aux missions dites ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance].
Pour cela, Milrem Robotics a fait appel à des industriels européens, dont les allemands Hensoldt [pour la caméra Z:Sparrowhawk] et Rheinmetall [pour le système de protection ROSY – Rapid Obscuring System] ainsi que les français Thales [pour le radar Squire] et Metravib Defence [pour le système de détection acoustique Pearl]. Le THeMIS Observe peut en outre équipé d’un poste de tir télécommandé.
« La combinaison de ces systèmes permet aux unités d’effectuer une identification multi-capteurs sur une seule plateforme et de réagir plus rapidement », a commenté Jüri Pajuste, directeur de la recherche chez Milrem Robotics. Un robot doté de telles capacités ISR augmentera « considérablement la vitesse de réaction d’une unité tactique » tout en donnant la possibilité à celle-ci d’observer un adversaire à une distance de sécurité [et sans avoir à s’exposer], a-t-il souligné.
Le THeMIS Observe sera exposé au prochain salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, avant d’être soumis à la quatrième série de démonstrations du projet iMUGS, lequel vise à développer un système terrestre sans pilote [UGS], grâce à un financement du Programme européen de développement de l’industrie de Défense [PEDID].
PartagezTweetezPartagezEnregistrerOrganisé par le « Battle Lab Terre » sous l’égide l’Agence de l’innovation de Défense [AID] au camp de Beynes, entre les 16 et 23 mai, le défi « CoHoMa » [Collaboration Hommes Machines] a réuni une quarantaine de participants issus du monde de la recherche et de l’industrie dans le but de « préparer la conduite de missions de reconnaissance sur le terrain, par des unités constituées d’un véhicule, d’au moins deux robots terrestres et d’un drone aérien ».
L’enjeu de ce défi était de nourrir la réflexion de l’armée de Terre sur les synergies possibles entre des robots et des soldats. Et donc les travaux de la section « Vulcain », créée l’an passé au Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB] – 94e RI de Sissonne. Et cela alors que l’expérimentation de robots mule de type « ROBOPEX » au Mali a donné des résultats plutôt mitigés, selon le ministère des Armées.
Cela étant, le contingent estonien déployé à Gao [Mali] au titre de l’opération Barkhane a quant à lui eu une expérience satisfaisante avec la robot mule « THeMIS » [Tracked Hybrid Modular Infantry System] de Milrem Robotics.
Cet engin « nous a surpris par sa capacité à résister aux conditions difficiles. La chaleur et le terrain accidenté ont mis le véhicule à l’épreuve. Cependant, il s’en est joué facilement », avait ainsi expliqué le lieutenant-colonel estonien Sten Allik. « Les zones urbaines partitionnées peuvent être difficiles et on ne peut pas toujours dépendre du soutien d’un blindé. La possibilité d’apporter une demi-tonne de munitions et d’eau dans des endroits inaccessibles avec un véhicule de transport de troupes a ajouté une grande valeur aux patrouilles et une capacité de combat améliorée », avait-il ajouté.
Le THeMIS se décline en plusieurs versions. Ainsi, le français Nexter s’est appuyé sur son châssis pour développer l’Optio X20, un robot dotée d’une tourelle téléopérée de 20 mm ARX-20. De son côté, MBDA a doté l’engin de Milrem Robotics d’un lanceur de missiles moyenne portée [MMP]. De quoi en faire un « tueur de chars ».
Une nouvelle variante vient d’être présentée par le constructeur estonien. En effet, le 25 mai, il a levé le voile sur le THeMIS Observe, un « nouveau système terrestre autonome » dédié aux missions dites ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance].
Pour cela, Milrem Robotics a fait appel à des industriels européens, dont les allemands Hensoldt [pour la caméra Z:Sparrowhawk] et Rheinmetall [pour le système de protection ROSY – Rapid Obscuring System] ainsi que les français Thales [pour le radar Squire] et Metravib Defence [pour le système de détection acoustique Pearl]. Le THeMIS Observe peut en outre équipé d’un poste de tir télécommandé.
« La combinaison de ces systèmes permet aux unités d’effectuer une identification multi-capteurs sur une seule plateforme et de réagir plus rapidement », a commenté Jüri Pajuste, directeur de la recherche chez Milrem Robotics. Un robot doté de telles capacités ISR augmentera « considérablement la vitesse de réaction d’une unité tactique » tout en donnant la possibilité à celle-ci d’observer un adversaire à une distance de sécurité [et sans avoir à s’exposer], a-t-il souligné.
Le THeMIS Observe sera exposé au prochain salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, avant d’être soumis à la quatrième série de démonstrations du projet iMUGS, lequel vise à développer un système terrestre sans pilote [UGS], grâce à un financement du Programme européen de développement de l’industrie de Défense [PEDID].
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L’enjeu de ce défi était de nourrir la réflexion de l’armée de Terre sur les synergies possibles entre des robots et des soldats. Et donc les travaux de la section « Vulcain », créée l’an passé au Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB] – 94e RI de Sissonne. Et cela alors que l’expérimentation de robots mule de type « ROBOPEX » au Mali a donné des résultats plutôt mitigés, selon le ministère des Armées.
Cela étant, le contingent estonien déployé à Gao [Mali] au titre de l’opération Barkhane a quant à lui eu une expérience satisfaisante avec la robot mule « THeMIS » [Tracked Hybrid Modular Infantry System] de Milrem Robotics.
Cet engin « nous a surpris par sa capacité à résister aux conditions difficiles. La chaleur et le terrain accidenté ont mis le véhicule à l’épreuve. Cependant, il s’en est joué facilement », avait ainsi expliqué le lieutenant-colonel estonien Sten Allik. « Les zones urbaines partitionnées peuvent être difficiles et on ne peut pas toujours dépendre du soutien d’un blindé. La possibilité d’apporter une demi-tonne de munitions et d’eau dans des endroits inaccessibles avec un véhicule de transport de troupes a ajouté une grande valeur aux patrouilles et une capacité de combat améliorée », avait-il ajouté.
Le THeMIS se décline en plusieurs versions. Ainsi, le français Nexter s’est appuyé sur son châssis pour développer l’Optio X20, un robot dotée d’une tourelle téléopérée de 20 mm ARX-20. De son côté, MBDA a doté l’engin de Milrem Robotics d’un lanceur de missiles moyenne portée [MMP]. De quoi en faire un « tueur de chars ».
Une nouvelle variante vient d’être présentée par le constructeur estonien. En effet, le 25 mai, il a levé le voile sur le THeMIS Observe, un « nouveau système terrestre autonome » dédié aux missions dites ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance].
Pour cela, Milrem Robotics a fait appel à des industriels européens, dont les allemands Hensoldt [pour la caméra Z:Sparrowhawk] et Rheinmetall [pour le système de protection ROSY – Rapid Obscuring System] ainsi que les français Thales [pour le radar Squire] et Metravib Defence [pour le système de détection acoustique Pearl]. Le THeMIS Observe peut en outre équipé d’un poste de tir télécommandé.
« La combinaison de ces systèmes permet aux unités d’effectuer une identification multi-capteurs sur une seule plateforme et de réagir plus rapidement », a commenté Jüri Pajuste, directeur de la recherche chez Milrem Robotics. Un robot doté de telles capacités ISR augmentera « considérablement la vitesse de réaction d’une unité tactique » tout en donnant la possibilité à celle-ci d’observer un adversaire à une distance de sécurité [et sans avoir à s’exposer], a-t-il souligné.
Le THeMIS Observe sera exposé au prochain salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, avant d’être soumis à la quatrième série de démonstrations du projet iMUGS, lequel vise à développer un système terrestre sans pilote [UGS], grâce à un financement du Programme européen de développement de l’industrie de Défense [PEDID].
France24 - World
Underwater wonder: The race to save a Marseille cave's prehistoric art
Issued on: 31/05/2022 - 17:53
Sam BALL
The Cosquer Cave, whose entrance is deep under water off the coast of Marseille, France, is home to one of Europe's most stunning examples of prehistoric cave art. But with sea levels rising as a result of climate change, archaeologists are in a race against time to study and preserve the site before it is too late.
L'Humanité
Boson W, matière noire : les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde
ActuAprès trois années de travaux, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC), enfoui 100 mètres sous terre près de Genève, reprend du service. Les scientifiques partent en quête d’une nouvelle physique. Objectifs : percer les secrets de la matière et valider – ou pas – les limites des théories actuelles.
Anna MussoEnfoui 100 mètres sous terre près de Genève, le monstre s’est réveillé. Le plus grand et plus puissant accélérateur de particules au monde, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC) géré par le Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a redémarré avec succès fin avril. Depuis trois ans, scientifiques et ingénieurs s’employaient à perfectionner ce géant technologique afin d’en augmenter sa puissance et sa précision de détection. Le LHC nouvelle version est désormais opérationnel, laissant espérer de nouvelles découvertes et même, envisagent certains, une nouvelle physique.
Le 22 avril, le LHC a repris progressivement son activité
Cet anneau de 27 kilomètres de circonférence, formé de milliers d’aimants supraconducteurs, relève de l’exploit technoscientique. À l’intérieur de l’accélérateur, deux faisceaux de particules circulent en sens opposé, à des énergies très élevées et à une vitesse proche de celle de la lumière, avant d’entrer en collision l’un avec l’autre. Ce sont des protons (particules du noyau de l’atome) qui se heurtent frontalement à des vitesses colossales pour faire apparaître les composants élémentaires de notre monde. Avec pour objectif ultime de percer les secrets de la matière.
Depuis son redémarrage, le 22 avril dernier, le LHC a repris progressivement son activité : un petit nombre de protons a circulé en sens opposé le long de l’immense tunnel circulaire à un taux de collision faible mais qui va monter en puissance. « Les collisions de haute intensité et de haute énergie se produiront dans quelques mois », précise Rhodri Jones, chef de département faisceaux du Cern. Au fur et à mesure que la machine se remet en route, les équipes vont augmenter l’intensité des faisceaux de protons pour réaliser des collisions d’une énergie record.
12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC
« Les travaux ont également permis d’améliorer la précision des quatre détecteurs du LHC », précise Roberto Salerno, chercheur au CNRS, associé au Cern, professeur à l’École polytechnique. « Cela nous permettra d’atteindre davantage de collisions de particules et ainsi de collecter une masse de données bien plus grande. » Les quelque 12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC pourraient alors « étudier le boson de Higgs dans les moindres détails, se réjouit le physicien . Il nous reste à définir avec précision toutes ses propriétés et ses liens avec les autres particules, mais également à découvrir comment il acquiert sa propre masse ».
L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers. Roberto Salerno
Lancées en 2008, les expériences du collisionneur ont permis, en 2012, d’établir la preuve de l’existence du boson de Higgs. Cette particule unique en son genre, surnommée « particule de Dieu », confère leur masse à toutes les autres particules et constitue ainsi l’une des clefs de voûte du modèle standard de la physique des particules. Une théorie, formulée dans les années 1960, qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique. Elle s’applique à toutes les particules connues, ainsi qu’aux trois interactions agissant à cette échelle : électromagnétique, forte et faible. Mais quid de la gravitation, qui, elle, relève de l’infiniment grand, donc de la relativité générale d’Einstein ?
D’ici au prochain arrêt du LHC, programmé en 2026-2028, les physiciens espèrent avancer dans la recherche de ce phénomène gravitationnel et tester le modèle standard, récemment ébranlé par plusieurs expériences. Ainsi du boson W, découvert en 1983, dont la masse s’est avérée, lors d’une toute récente expérience, beaucoup plus lourde que prévu jusqu’ici par la théorie. « Toutes ces anomalies pourraient s’expliquer par une force nouvelle » qui viendrait s’ajouter aux quatre forces fondamentales régissant l’Univers (forte, faible, électromagnétique et gravitationnelle), explique le physicien Harry Cliff, de l’université de Cambridge.
Revoir la théorie d’Einstein
Mais l’un des grands défis pour le LHC serait de mettre au jour une particule hypothétique constituant une forme invisible de matière appelée « matière noire », insensible à la force électromagnétique. Si on ne parvenait pas à la détecter, il faudrait alors revoir la théorie d’Einstein. « L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers », nous explique Roberto Salerno. Composant plus d’un quart de l’Univers, la matière noire reste l’un de plus grands mystères de la physique. Selon Rende Steerenberg, responsable des opérations au Cern, les travaux réalisés sur le LHC devraient « considérablement augmenter la probabilité de nouvelles découvertes dans ce domaine ».
Pour y parvenir, les chercheurs peuvent essayer de produire de la matière noire en réalisant des collisions de protons contre protons. « Mais comme, par définition, cette matière noire n’est pas observable, il nous faudrait la coupler avec d’autres particules afin de déduire son existence par les déviations sur les résultats prévus qu’elle engendre », explique Roberto Salerno . Une autre méthode consisterait à la découvrir grâce à la désintégration de particules connues, comme le boson de Higgs. Alors, un pont pourrait enfin relier la physique de l’infiniment petit à celle de l’infiniment grand.
Encore plus puissant, le collisionneur du futur est déjà dans les tuyaux Un géant, par sa taille et sa puissance, le Futur collisionneur circulaire (FCC) pourrait prendre la relève du LHC à partir de 2040. Les scientifiques et les responsables du CERN planchent sur ce colossal projet depuis 2019. Il s’agirait d’un collisionneur en forme d’anneau, trois fois plus grand et beaucoup plus puissant que le LHC, capable d’atteindre des énergies de collision supérieures à 100 TeV (milliers de milliards d’électronvolts), contre les 14 TeV maximum de l’actuel accélérateur de particules ! « La mission du FCC sera de repousser les frontières de l’énergie et de l’intensité des collisionneurs de particules, dans la perspective de la recherche d’une nouvelle physique », annonce le CERN. Une gigantesque et complexe structure pour explorer des champs de la physique encore inconnus aujourd’hui. Son coût est estimé à une vingtaine de milliards d’euros, mais cet investissement est indispensable aux avancées de notre connaissance du monde.
cernboson de higgssciences L'Humanité
Une intelligence artificielle pour parer aux tsunamis
ActuOn peut désormais mieux prédire la magnitude d’un séisme, de laquelle dépend la taille du raz-de-marée. Une donnée essentielle pour donner l’alerte et protéger les populations. Explications.
Marine CyglerEn 2011, deux minutes après la survenue du gigantesque séisme sous-marin de Fukushima, les Japonais des zones côtières ont reçu un SMS sur leur téléphone les avertissant que le séisme de magnitude 8,1 serait suivi d’un tsunami.
Près d’une heure après le tremblement de terre, les vagues sont en effet arrivées. Sauf que la magnitude du séisme japonais avait été estimée à 8,1, alors qu’en réalité elle était de 9. Cela a eu des conséquences gravissimes car la population s’était préparée pour une vague de 3 mètres de haut, et non pas à ce qui a en effet déferlé sur les côtes, à savoir une vague de 15 mètres de haut.
Capter les vibrations du sol ne suffit pas
Estimer correctement la magnitude d’un grand séisme permettrait de donner une alerte fiable pour les tsunamis. Las, les systèmes d’alerte utilisés aujourd’hui sont incapables de le faire. Mais une équipe internationale (IRD-CNRS-université Côte d’Azur-Observatoire de la Côte d’Azur-Los Alamos National Laboratory-Kyoto University), dont les travaux ont été publiés dans la prestigieuse revue « Nature » le 11 mai propose un tout nouveau système d’alerte permettant d’estimer de manière instantanée la magnitude des grands séismes.
Aujourd’hui, lorsqu’un séisme se produit, des détecteurs captent les toutes premières ondes sismiques, c’est-à-dire les vibrations du sol. Mais très peu de temps s’écoule entre ces signaux et le tremblement de terre, ce qui ne permet d’avertir les populations que quelques secondes avant les secousses.
En Haïti, des sentinelles citoyennes contre les séismesLes ondes des tsunamis, elles, se propagent beaucoup moins vite, si bien qu’il y a un délai de trente minutes à deux heures entre le séisme et le tsunami, ce qui laisse aux populations le temps de fuir. « Le problème, c’est que si la magnitude du tremblement de terre est supérieure à 7,8, le système sature et on ne peut pas avoir une meilleure estimation », explique le chercheur Quentin Bletery, qui a participé à l’étude (lire encadré ci-dessous).
Or, ce sont les séismes les plus importants qui sont à l’origine d’un tsunami généralement bien plus meurtrier que le tremblement de terre lui-même. C’est ce qu’il s’est passé le 26 décembre 2004 quand un gigantesque séisme au niveau de Sumatra d’une magnitude de 9,3 a déclenché un tsunami dévastateur qui a touché douze pays et tué plus de 230 000 personnes, en Indonésie et au Sri Lanka principalement.
À la vitesse de la lumière
Les géophysiciens qui ont participé à l’étude ont proposé d’utiliser des signaux gravitationnels, les Prompt Elasto-Gravity Signals (Pegs), qui ont l’avantage de se propager très rapidement, à la vitesse de la lumière.
Mais il fallait encore surmonter un problème majeur : la très faible amplitude des Pegs ne permet pas leur utilisation dans des systèmes d’alerte. Les chercheurs sont parvenus à contourner cette difficulté grâce à un algorithme d’intelligence artificielle qui transforme ces signaux gravitationnels en une estimation tout à fait fiable de la magnitude.
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la roseEt les tsunamis dans tout ça ? Eh bien, le tour de passe-passe est bien là : non seulement le signal gravitationnel est instantané mais, étant donné sa faiblesse, il est capté lors des tremblements de terre les plus puissants, de magnitude supérieure à 8,3, ceux-là mêmes que les sismomètres sont incapables d’évaluer.
Les résultats sont très prometteurs : les Pegs pourraient vraiment améliorer les systèmes d’alerte aux tsunamis. De quoi avoir – enfin – une efficacité sur l’évacuation des populations, la protection des aéroports mais aussi des centrales nucléaires.
« C’est la perturbation de la gravité que l’on mesure »
Le point de vue de Quentin Bletery, géophysicien à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
D’où vient l’idée d’utiliser un signal gravitationnel en sismologie ?
Lors d’un séisme, une énorme masse de roche bouge soudainement, ce qui perturbe le champ de gravité terrestre.
Cette perturbation de la gravité se propage, comme une onde gravitationnelle, à la vitesse de la lumière, c’est-à-dire 50 000 fois plus vite que les ondes sismiques. Mais le signal est si faible qu’il a fallu attendre 2017 pour qu’on l’identifie sur des sismomètres, les appareils qui enregistrent les ondes sismiques. Évidemment, la découverte de ce signal a tout de suite présenté un intérêt potentiel pour l’alerte. Mais exploiter un signal si faible pour estimer quasi instantanément et de manière fiable la magnitude et la localisation du séisme restait un grand challenge. Comme le signal est faible, l’algorithme ne fonctionne, pour l’instant, que sur les plus grands séismes, de magnitude supérieure à 8,2, mais ce sont justement ceux dont on veut connaître la magnitude pour en déduire la taille du tsunami.
Comment avez-vous testé votre algorithme ?
Après l’avoir validé avec des centaines de milliers de signaux gravitationnels virtuels, on a testé notre algorithme avec des données réelles issues d’anciens séismes. L’algorithme nous a donné des estimations quasiment exactes des magnitudes qui avaient été en effet mesurées. On est maintenant en train de l’implémenter au Pérou, où le déploiement d’un réseau d’instruments classiques de surveillance des séismes est en cours. Immense et densément peuplée, située en bord de mer, la capitale, Lima, est très exposée au risque de tsunami car une très grande faille marine se trouve juste en face. Cela fait trois cents ans qu’il n’y a pas eu de séisme et on en attend un sans savoir s’il se produira demain, dans dix, cent ou cinq cents ans.
Quelles sont les autres zones particulièrement exposées aux tsunamis ?
Le tour de l’océan Pacifique est exposé à un risque élevé de tsunami car cet océan se situe sur une grande plaque très ancienne qui s’enfonce sous les autres plaques le long d’immenses failles. L’océan Indien et les Caraïbes sont également concernés.
tsunamis Opex 360
Le porte-avions britannique Prince of Wales annoncé en Méditerranée… toujours sans F-35B mais avec des hélicoptères
par Laurent Lagneau · 27 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLors de sa participation à l’exercice Cold Response 22, en Norvège, et de son déploiement dans l’océan Arctique, le porte-avions britannique HMS Prince of Wales a présenté la particularité de ne mettre aucun avion en oeuvre depuis son pont d’envol, malgré sa capacité à emporter jusqu’à 36 F-35B, le chasseur-bombardier de 5e génération à décollage court et à atterrissage vertical [STOVL]. Et il en ira de même pour sa prochaine mission.
En effet, le 26 mai, la Royal Navy a annoncé que le HMS Prince of Wales, qui est actuellement le navire amiral de composante maritime de la force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], vient d’appareiller de Portsmouth pour deux semaines de préparation au large des côtes méridionales du Royaume-Uni. Puis il effectuera des visites au Portugal et en Espagne. Une escale est ainsi prévue à la base navale espagnole de Rota, d’où il participera ensuite aux manoeuvres navales « Flotex ».
Organisé tous les ans par l’Armada Española, cet exercice se tiendra en Méditerranée, avec des unités du Standing NATO Maritime Group 2 [SNMG 2] et de Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 [STMCG 2].
La durée de cette nouvelle mission du HMS Prince of Wales n’a pas été précisée par la Royal Navy. Cela étant, et comme pour les précédentes qu’il a assurées depuis le début de cette année, son pont d’envol sera de nouveau vide de F-35B. Du moins pour le moment… Cela n’est guère surprenant étant donné que la Royal Air Force ne peut en aligner qu’une vingtaine d’exemplaires actuellement.
En revanche, et pour la première fois, le porte-avions britannique emportera deux hélicoptères Merlin « Crowsnest », dont la mission est d’assurer l’alerte avancée et la surveillance aérienne. Cela étant, ce n’est pas le premier déploiement de ces appareils étant donné qu’ils ont pris part au déploiement du HMS Queen Elizabeth dans la région Indo-Pacifique, l’an passé.
À ceux Merlin « Crowsnest » viendront s’ajouter deux hélicoptères Merlin HM2 du 820 Naval Air Squadron, dédiés à la lutte anti-sous-marine. En outre, la Royal Navy annonce également participation de CH-47D Chinook du 27 Squadron de la Royal Air Force [leur nombre n’a pas été précisé] ainsi que celle de V-22 Osprey de l’US Air Force, ces appareils étant basés à Mildenhall.
Quoi qu’il en soit, les opérations aériennes à bord du HMS Prince of Wales seront de nouveau sous-dimensionnées au regard des capacités de navire jaugeant environ 70’000 tonnes à pleine charge.
Photo : Royal Navy
Le porte-avions britannique Prince of Wales annoncé en Méditerranée… toujours sans F-35B mais avec des hélicoptères
par Laurent Lagneau · 27 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLors de sa participation à l’exercice Cold Response 22, en Norvège, et de son déploiement dans l’océan Arctique, le porte-avions britannique HMS Prince of Wales a présenté la particularité de ne mettre aucun avion en oeuvre depuis son pont d’envol, malgré sa capacité à emporter jusqu’à 36 F-35B, le chasseur-bombardier de 5e génération à décollage court et à atterrissage vertical [STOVL]. Et il en ira de même pour sa prochaine mission.
En effet, le 26 mai, la Royal Navy a annoncé que le HMS Prince of Wales, qui est actuellement le navire amiral de composante maritime de la force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], vient d’appareiller de Portsmouth pour deux semaines de préparation au large des côtes méridionales du Royaume-Uni. Puis il effectuera des visites au Portugal et en Espagne. Une escale est ainsi prévue à la base navale espagnole de Rota, d’où il participera ensuite aux manoeuvres navales « Flotex ».
Organisé tous les ans par l’Armada Española, cet exercice se tiendra en Méditerranée, avec des unités du Standing NATO Maritime Group 2 [SNMG 2] et de Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 [STMCG 2].
La durée de cette nouvelle mission du HMS Prince of Wales n’a pas été précisée par la Royal Navy. Cela étant, et comme pour les précédentes qu’il a assurées depuis le début de cette année, son pont d’envol sera de nouveau vide de F-35B. Du moins pour le moment… Cela n’est guère surprenant étant donné que la Royal Air Force ne peut en aligner qu’une vingtaine d’exemplaires actuellement.
En revanche, et pour la première fois, le porte-avions britannique emportera deux hélicoptères Merlin « Crowsnest », dont la mission est d’assurer l’alerte avancée et la surveillance aérienne. Cela étant, ce n’est pas le premier déploiement de ces appareils étant donné qu’ils ont pris part au déploiement du HMS Queen Elizabeth dans la région Indo-Pacifique, l’an passé.
À ceux Merlin « Crowsnest » viendront s’ajouter deux hélicoptères Merlin HM2 du 820 Naval Air Squadron, dédiés à la lutte anti-sous-marine. En outre, la Royal Navy annonce également participation de CH-47D Chinook du 27 Squadron de la Royal Air Force [leur nombre n’a pas été précisé] ainsi que celle de V-22 Osprey de l’US Air Force, ces appareils étant basés à Mildenhall.
Quoi qu’il en soit, les opérations aériennes à bord du HMS Prince of Wales seront de nouveau sous-dimensionnées au regard des capacités de navire jaugeant environ 70’000 tonnes à pleine charge.
Photo : Royal Navy
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En effet, le 26 mai, la Royal Navy a annoncé que le HMS Prince of Wales, qui est actuellement le navire amiral de composante maritime de la force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], vient d’appareiller de Portsmouth pour deux semaines de préparation au large des côtes méridionales du Royaume-Uni. Puis il effectuera des visites au Portugal et en Espagne. Une escale est ainsi prévue à la base navale espagnole de Rota, d’où il participera ensuite aux manoeuvres navales « Flotex ».
Organisé tous les ans par l’Armada Española, cet exercice se tiendra en Méditerranée, avec des unités du Standing NATO Maritime Group 2 [SNMG 2] et de Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 [STMCG 2].
La durée de cette nouvelle mission du HMS Prince of Wales n’a pas été précisée par la Royal Navy. Cela étant, et comme pour les précédentes qu’il a assurées depuis le début de cette année, son pont d’envol sera de nouveau vide de F-35B. Du moins pour le moment… Cela n’est guère surprenant étant donné que la Royal Air Force ne peut en aligner qu’une vingtaine d’exemplaires actuellement.
En revanche, et pour la première fois, le porte-avions britannique emportera deux hélicoptères Merlin « Crowsnest », dont la mission est d’assurer l’alerte avancée et la surveillance aérienne. Cela étant, ce n’est pas le premier déploiement de ces appareils étant donné qu’ils ont pris part au déploiement du HMS Queen Elizabeth dans la région Indo-Pacifique, l’an passé.
À ceux Merlin « Crowsnest » viendront s’ajouter deux hélicoptères Merlin HM2 du 820 Naval Air Squadron, dédiés à la lutte anti-sous-marine. En outre, la Royal Navy annonce également participation de CH-47D Chinook du 27 Squadron de la Royal Air Force [leur nombre n’a pas été précisé] ainsi que celle de V-22 Osprey de l’US Air Force, ces appareils étant basés à Mildenhall.
Quoi qu’il en soit, les opérations aériennes à bord du HMS Prince of Wales seront de nouveau sous-dimensionnées au regard des capacités de navire jaugeant environ 70’000 tonnes à pleine charge.
Photo : Royal Navy
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En effet, le 26 mai, la Royal Navy a annoncé que le HMS Prince of Wales, qui est actuellement le navire amiral de composante maritime de la force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], vient d’appareiller de Portsmouth pour deux semaines de préparation au large des côtes méridionales du Royaume-Uni. Puis il effectuera des visites au Portugal et en Espagne. Une escale est ainsi prévue à la base navale espagnole de Rota, d’où il participera ensuite aux manoeuvres navales « Flotex ».
a annoncéOrganisé tous les ans par l’Armada Española, cet exercice se tiendra en Méditerranée, avec des unités du Standing NATO Maritime Group 2 [SNMG 2] et de Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 [STMCG 2].
La durée de cette nouvelle mission du HMS Prince of Wales n’a pas été précisée par la Royal Navy. Cela étant, et comme pour les précédentes qu’il a assurées depuis le début de cette année, son pont d’envol sera de nouveau vide de F-35B. Du moins pour le moment… Cela n’est guère surprenant étant donné que la Royal Air Force ne peut en aligner qu’une vingtaine d’exemplaires actuellement.
En revanche, et pour la première fois, le porte-avions britannique emportera deux hélicoptères Merlin « Crowsnest », dont la mission est d’assurer l’alerte avancée et la surveillance aérienne. Cela étant, ce n’est pas le premier déploiement de ces appareils étant donné qu’ils ont pris part au déploiement du HMS Queen Elizabeth dans la région Indo-Pacifique, l’an passé.
À ceux Merlin « Crowsnest » viendront s’ajouter deux hélicoptères Merlin HM2 du 820 Naval Air Squadron, dédiés à la lutte anti-sous-marine. En outre, la Royal Navy annonce également participation de CH-47D Chinook du 27 Squadron de la Royal Air Force [leur nombre n’a pas été précisé] ainsi que celle de V-22 Osprey de l’US Air Force, ces appareils étant basés à Mildenhall.
Quoi qu’il en soit, les opérations aériennes à bord du HMS Prince of Wales seront de nouveau sous-dimensionnées au regard des capacités de navire jaugeant environ 70’000 tonnes à pleine charge.
Photo : Royal Navy
France24 - World
Documenting destruction: The race to map Ukraine's historic buildings
Issued on: 30/05/2022 - 17:58Modified: 30/05/2022 - 19:40
Sam BALL
A team of experts is racing against the clock to carry out detailed 3D maps of Ukraine’s historic buildings, hundreds of which have been left severely damaged by three months of brutal warfare. It is hoped the models will conserve the memory of these monuments, help with any future restoration and document the destruction to Ukraine's cultural heritage as a result of Russia's invasion.
Valeurs Actuelles
Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…
Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.
Du rôle de la parole
Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.
Une temporalité sujette à caution
Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.
Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.
Des questions qui en disent long
Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.
Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?
Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?
Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?
Des interventions ignorantes et hostiles…
Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »
Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »
Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »
Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »
Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »
Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.
Que cherchait vraiment la Ciase ?
M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]
Sur le cas Barbarin…
Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.
Une méthodologie douteuse
La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.
Une “prévalence” fabriquée
Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.
Extrapolation à géométrie variable
Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.
Conclusion
Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.
Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.
Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.
El País (ESP)
Doce de los mejores vinos rosados españoles
VINOSSon versátiles tanto para tomarse una copa como para acompañar cualquier comida, y además con estas propuestas se acierta seguro
Francia no es solo el mayor vendedor de rosados en el mundo y el segundo mayor productor tras España —que es el mayor exportador mundial de rosado (41% del total), que vende a los franceses sus excelentes graneles—. También es el país con su mayor consumo per cápita y el que marca el estilo más prestigioso y valorado con sus rosados premium de Côtes de Provence, de insobornable palidez, vibrante frutosidad, acidez punzante y elegante sensualidad. Es el vino favorito para el 51% de las mujeres y el 49% de hombres, mayoritariamente con menos de 60 años. Así las cosas, era cuestión de tiempo que en España comenzaran a elaborarse rosados a la provenzal.
Ya existe en el mercado una buena muestra de este tipo de vino, versátil, tanto a la hora de tomarse una copa como excelente compañero de todo tipo de gastronomía. Naturalmente, estos rosados tienen un precio acorde con su calidad y las estrictas exigencias de su elaboración: viñas viejas, selección de uvas, prensados separados por variedad, maceraciones peliculares en frío cortas, aprovechamiento solo del mosto flor (sangrado) y leves crianzas sobre lías o en roble francés nuevo. Estos son algunos de los mejores. Y aumentando.
Le Rosé 2020
- Bodega: Bodegas Antídoto. Carretera de Atauta, 63. San Esteban de Gormaz (Soria).
- Teléfono: 975 35 04 93.
- Web: bertrandsourdais.com.
- DO: Ribera del Duero.
- Tipo: rosado crianza, 13,5%.
- Cepas: tinto fino y albillo.
- Precio: 60 euros.
- Puntuación: 9,4+/10.
Cata. Extraordinario rosado procedente de un viñedo plantado en 1905, y fermentado en barricas de roble francés con crianza de ocho meses. Tiene un color piel de cebolla pálido y un expresivo aroma donde destacan la incisiva frutosidad, los delicados perfumes florales, las notas especiadas y las hierbas balsámicas. Sabroso, envolvente, fresco y largo.
Flor de Muga 2021
- Bodega: Muga. Barrio de la Estación. Haro (La Rioja).
- Teléfono: 941 31 18 25.
- Web: bodegasmuga.com.
- DOCa: Rioja.
- Tipo: rosado crianza, 14%.
- Cepas: garnacha.
- Precio: 20 euros.
- Puntuación: 9,4/10.
Cata. La mejor expresión de viejas garnachas riojanas en un rosado tocado por la gracia de los pequeños tinos de madera de Muga, donde fermenta parcela por parcela, con posterior crianza sobre lías de cuatro meses mínimo. Color rosa pálido y gran propuesta aromática, con un complejo y elegante conjunto frutal, notas florales, hierbas aromáticas, especias y leve presencia de madera. Muy sabroso, fresco, deja un largo recuerdo frutal en boca.
Mara Moura Bastardo 2020
- Bodega: Alma Atlántica (Martín Códax). Calle Burgáns, 91. Vilariño-Cambados (Pontevedra).
- Teléfono: 986 52 60 40.
- Web: almaatlantica.com.
- DO: Monterrei.
- Tipo: rosado joven, 13%.
- Cepas: bastardo.
- Precio: 22 euros.
- Puntuación: 9,3/10.
Cata. La enóloga de la bodega Martín Códax, Katia Álvarez, elabora este personalísimo vino rosado con la variedad autóctona gallega bastarda, también conocida como merenzao, procedente de una pequeña parcela. Brillante color rosa pálido, con una oferta aromática llena de fruta roja ácida (fresa silvestre), seductoras notas de flor (jazmín) y hierbas balsámicas. Muy sabroso, con buena estructura, de paladar fresco, equilibrado y evocador final.
Marqués de Murrieta Primer Rosé 2021
- Bodega: Marqués de Murrieta. Carretera de Zaragoza, Km. 5. Logroño (La Rioja).
- Teléfono: 941 27 13 80.
- Web: marquesdemurrieta.com.
- DOCa: Rioja.
- Tipo: rosado joven, 14%.
- Cepas: mazuelo.
- Precio: 32,30 euros.
- Puntuación: 9,3/10.
Cata. La histórica bodega riojana elabora su rosado premium con uvas procedentes del Pago La Plana, plantadas hace más de 70 años. Tras la fermentación, permanece sobre lías durante cinco meses. De color rosa pálido, tiene un elegante aroma a fruta negra madura y exótica, en armonía con la oportuna vivacidad cítrica, y notas florales. En boca resulta sabrosamente expresivo, tiene textura cremosa, final cítrico y notable persistencia.
Impromptu Rosé 2021
- Bodega: Hispano Suizas. Carretera N-322, Km. 451,7. El Pontón-Requena (Valencia).
- Teléfono: 962 34 93 70.
- Web: bodegashispanosuizas.com.
- DO: Valencia.
- Tipo: rosado crianza, 13,5%.
- Cepas: pinot noir.
- Precio: 22,50 euros.
- Puntuación: 9,2+/10.
Cata. Pablo Ossorio ha creado un rosado moderno, de factura impecable, con una pinot noir mediterránea que fermenta en barricas nuevas de roble americano de 400 litros, donde permanece con sus lías hasta el embotellado. Color rosa pálido de atices dorados, con un elegante aroma a fruta roja madura enriquecida por un fondo de azahar y especias. Muy sabroso y fresco, tiene una presencia destacada en boca, donde resalta la acidez.
Chivite Las Fincas 2019
- Bodega: J. Chivite Family Estates. Carretera NA-132 Km. 3,1. Villatuerta (Navarra).
- Teléfono: 948 81 10 00.
- Web: chivite.com.
- IPG: 3 Riberas.
- Tipo: rosado crianza, 14%.
- Cepas: garnacha.
- Precio: 24,90 euros.
- Puntuación: 9,2/10.
Cata. Creado en colaboración con el gran cocinero Juan Mari Arzak, ha supuesto una auténtica revolución de los rosados navarros. Fermentado y criado con sus lías durante ocho meses en barricas de roble francés. Color rosa asalmonado, aroma intenso y fresco a frutillos silvestres, cítricos y leves perfumes florales, notas de tostados y especias. Con cuerpo, equilibrado, en boca deja el justo grado de dulzor y acidez para un final persistente.
Pla dels Àngels Rosado 2021
- Bodega: Scala Dei. Rambla Cartoixa, s/n. Escaladei (Tarragona).
- Teléfono: 977 82 70 27.
- Web: cellersdescaladei.com.
- DOQ: Priorat.
- Tipo: rosado joven, 14,5%.
- Cepas: garnacha.
- Precio: 24,95 euros.
- Puntuación: 9,2/10.
Cata. Viejas garnachas plantadas en las laderas norte y este de Montsant sobre suelos arcillosos, donde conservan la necesaria acidez. Tiene una medida crianza sobre lías de cuatro meses en depósito de acero inoxidable. Bonito color rosa tenue, aroma complejo a frutillos silvestres ácidos, elegantes notas florales, recuerdos de hierbas de tocador y planta de campo. De paladar sedoso y gusto fresco, tiene un postgusto muy frutal.
Emina Rosé Prestigio 2021
- Bodega: Emina. Carretera de San Bernardo, s/n. Valbuena de Duero (Valladolid).
- Teléfono: 983 68 33 15.
- Web: emina.es.
- DO: Cigales.
- Tipo: rosado crianza, 13,5%.
- Cepas: tempranillo, garnacha, verdejo, albillo y otras.
- Precio: 14,65 euros.
- Puntuación: 9,1+/10.
Cata. Un rosado tipo provenzal basado en los claretes de Cigales, elaborado por el enólogo Francisco Guerra a partir de la tradicional mezcla de variedades tintas y blancas de los viejos viñedos, con más de 70 años. Tras una corta crianza sobre lías de dos meses consigue un intenso color fresa pálido, aroma de gran carga frutal silvestre, rica en matices florales y herbáceos. Sabroso, complejo, con final de boca frutal y buena persistencia.
Habla Rita 2021
- Bodega: Bodegas Habla. Autovía A-5, Km, 259. Trujillo (Cáceres).
- Teléfono: 927 65 91 80.
- Web: bodegashabla.com.
- AOP: Côtes de Provence.
- Tipo: rosado provenzal, 12,5%.
- Cepas: syrah y garnacha.
- Precio: 24 euros.
- Puntuación: 9,1/10.
Cata. Para hacer un rosado provenzal los extremeños de Habla utilizan uvas de Côte de Provence, elaboradas por su enólogo Florent Dumeau. La botella de cristal italiano completa el diseño de un vino que incluye seis meses de crianza sobre lías. De color fucsia pálido, posee un sugerente aroma a fruta tropical y frutillos silvestres, enriquecido con matices florales. En boca es sabroso, fresco y delicado con un final persistente de pletórico afrutado.
Nicte Rosa Pálido 2021
- Bodega: Avelino Vegas. Calle Grupo Calvo Sotelo, 8. Santiuste de San Juan Bautista (Segovia).
- Teléfono: 921 59 60 02.
- Web: avelinovegas.com.
- VT: Castilla y León.
- Tipo: rosado joven, 13%.
- Cepas: prieto picudo.
- Precio: 9 euros.
- Puntuación: 9,1/10.
Cata. Avelino Vegas logra un rosado estilo provenzalcon la mejor relación calidad/precio gracias a las posibilidades de la variedad leonesa prieto picudo, una uva no lo suficientemente valorada. Una pequeña producción lujosamente presentada. Brillante color rubí pálido, aroma intenso a frutillos rojos con perfumadas notas florales y el frescor cítrico. Muy sabroso, amplio, bien dotado de acidez que compensa el punto goloso final.
Alagú Forcallat Rosé 2020
- Bodega: Casa Corredor (MGWinesGroup). Avenida Maisonnave, 28. Alicante.
- Teléfono: 965 92 88 57.
- Web: mgwinesgroup.com.
- DO: no tiene.
- Tipo: rosado crianza, 14%.
- Cepas: forcallat.
- Precio: 11,95 euros.
- Puntuación: 9/10.
Cata. La enóloga Laura Ramos, de la bodega Casa Corredor, logra que la variedad forcallat tinta, que ha estado al borde de la desaparición, y criada durante ocho meses con sus lías, ofrezca un rosado caracterizado por su fuerte personalidad. Color piel cebolla pálido, nariz sutil a fruta confitada con notas florales, delicadamente sostenido por un fondo de brioche. En boca resulta sabroso, con frescura, buena estructura, carnosidad y agradable persistencia.
Izadi Larrosa 2021
- Bodega: Izadi. Herrería Travesía II, 5. Villabuena de Álava (Álava).
- Teléfono: 945 60 90 86.
- Web: izadi.com.
- DOCa: Rioja.
- Tipo: rosado joven, 14%.
- Cepas: garnacha.
- Precio: 8 euros.
- Puntuación: 9/10.
Cata. Logrado diseño para un rosado moderno, elaborado con viejas garnachas de más de 70 años, plantadas en vaso a 700 metros altura en la Rioja Alavesa. Pese a carecer de crianza, el vino posee un conseguido perfil provenzal, perceptible ya en su bello color piel de cebolla, aroma intenso a fruta blanca madura acompañada de recuerdos florales y herbáceos. Sensual, sedoso y bien constituido, deja un fresco y largo postgusto.
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France24 - World
Marx, Instagram & nausea: Brutal class satire 'Triangle of Sadness' wins Cannes Palme d'Or
Issued on: 29/05/2022 - 18:37Modified: 29/05/2022 - 18:44
Juliette MONTILLY
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A viciously sharp satire about class conflict, with an already-infamous vomiting and pooping scene, won the Palme d'Or at the Cannes Film Festival on Saturday, the second time Swedish director Ruben Östlund has won the prize. FRANCE 24’s Nina Masson and Juliette Montilly take a look at the palmarès.
Valeurs Actuelles
Le cercle vicieux des médecins intérimaires
Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.
L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »
Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.
au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet
Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.
Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.
Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.
La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.
Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.
Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.
Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.
* Asclépios est médecin généraliste.
El País (ESP)
Un túnel de bambúes gigantes o una araucaria de 48 metros: siete jardines españoles cerca del mar
ESPAÑANo hay mejor forma de vivir la primavera que pasear entre rosas y arte en el museo mallorquín Sa Bassa Blanca o por una floresta de aires tropicales con 170 años de historia en Málaga
Viajar también es decidir que hay que darse un respiro y descansar. En primavera, embriagados por una diversidad de plantas y un fragor de colores y aromas, es buen momento para animarse a descubrir siete jardines históricos, románticos, exóticos o rebosantes de arte. Siete vergeles cuya belleza acompaña cerca del mar.
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Yannick en su rosaleda
Museo Sa Bassa BlancaEsta mansión de estilo arábigo, diseñada por el arquitecto Hassan Fathy, ocupa un paraje de arrebatador atractivo que sirve de inspiración al matrimonio de escultores Yannick Vu y Ben Jakober, titulares de la fundación que da vida al enclave. Aquí, en el norte mallorquín, se produce una fusión perfecta entre sensibilidad y creatividad, naturaleza litoral y arte. “El antiguo huerto de los payeses lo convertí, en memoria de mi hija fallecida, en un hortus conclusus medieval: un jardín cerrado en el que la rosa, la flor más bella del universo, la flor de María, es la protagonista, algo que me encanta compartir”, apunta Yannick. La rosaleda incorpora un centenar de variedades antiguas, tan perfumadas, y se combina con plantas aromáticas, inundando el aire de balsámicas esencias. Este año el periodo de floración viene retrasado.
Las exposiciones de la mansión (entrada: 25 euros) se enseñan en visita guiada y cita previa; su patio se abre como un abanico azul de jacarandas y agapantos invitando a reunirse. También existe un parque de esculturas zoológicas. Pero si algo impresiona es la Galería Nins: medio centenar de retratos infantiles con los cuales se entroncaba la realeza y la alta nobleza en los siglos XVI y XIX. El espacio Sokrates guarda arte contemporáneo de artistas de la talla de James Turrell y Miquel Barceló. Entrada general, 10 euros. Solo rosaleda y parque de esculturas, 5 euros.
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Un río azul de hortensias
Bosque-Jardín de la Fonte Baxa,Fue apodado durante dos décadas El Jardín de Panrico, en alusión a su propietario, el empresario José Javier Rivera, si bien su paisajista desde los inicios, en 1994, fue el valdesano Rafael Ovalle, que actualmente dirige la restauración de este oasis que ha ganado sensiblemente con la nueva gestión municipal. “Fue gracias a su ajardinamiento que esta depresión de 10 hectáreas junto al acantilado generó un clima subtropical en el que las especies se defienden unas a otras. Crecen en abundante pluralidad camelias —entre las variedades más antiguas de Europa—, azaleas, rododendros, así como especies de los cinco continentes, como los helechos arbóreos de Tasmania”, resume Ovalle. Además de los cuatro estanques hay miradores que atrapan: el de la Pirámide, que facilita 360 grados de visión, y el de los Sueños, próximo al mar acabando en las columnas romanas, que brinda quizá la mejor panorámica de Luarca en calidad de pueblo blanco.
Ovalle guarda una sorpresa: ha plantado infinidad de hortensias junto al arroyo, de manera que se convertirá este verano, cuando florezcan, es una suerte de río azul que descenderá por la vaguada hasta el Cantábrico. Las visitas guiadas se contratan aparte; una excelente opción la proporciona Nike García (677 69 82 39; 5 euros, incluida la entrada general de 3 euros).
Homenaje a la sostenibilidad
Jardín de l'Albarda,La Fundación Enrique Montoliu tiene por misión la conservación de la flora y fauna mediterránea. Y a fe que lo ha conseguido si nos atenemos a este vergel valenciano de herencia árabe (entrada, 6 euros; fines de semana, 8) situado al abrigo del macizo del Montgó. Consta de cinco hectáreas —incluida la villa palladiana— con solo cuatro décadas de vida vegetal, y se inspira en el renacentismo italiano de Villa Medici. “Fomentar la jardinería de bajo consumo y ecológica, así como la lucha contra el cambio climático, se traduce en 750 especies de plantas mediterráneas, entre endemismos como la Silene ifacensis, del peñón de Ifach, o especies como el Carduncellus dianius (cardo santo), emblema del parque natural del Montgó”, explica Montoliu. Ni una casa a la vista. El tiempo se dilata internándonos en la zona de líneas formales y, rodeándola, en la de estilo inglés, en cuidado desorden, donde no falta la montaña dotada con cueva, cascada y lago. Por el arbolado pulula la fauna propia de un entorno sostenible: sapos, ranas, ardillas, lagartijas... También son dignos de mención los recitales y conciertos (15 euros). Este domingo 29 de mayo cantará la soprano Mireia Lallart, acompañada al piano por Elena Font.
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El sabor de la historia
Jardín Botánico-Histórico de La ConcepciónTropicalista y lujuriante, de solera vegetal y veteranía histórica. Así se manifiesta esta floresta de hace 170 años, fruto de los anhelos botánicos de los marqueses de Casa Loring. Resulta milagroso que se haya conservado intacto este jardín paisajístico romántico al modo inglés del siglo XIX. Y es de agradecer su fácil acceso junto a la autovía A-45. De tan agradable como es uno apenas es consciente del subibaja que exige esta ladera salpicada de especies tropicales y subtropicales. Del jardín histórico se conservan glicinas que, no contentas con tapizar el cenador de hierro (de 1860), trepan por el arbolado hasta alcanzar 25 metros de altura. Muy cerca está el Museo Loringiano, imponente templete dórico que sirvió de museo arqueológico a sus dueños y que hoy alberga copias de la Lex Flavia Malacitana y del mosaico de Hércules. El jardín histórico se ve abrazado por el botánico, en el que priman las hipérboles: el túnel de bambúes gigantes, palmeras de corpulenta talla, la mayor planta acuática del mundo —la Victoria cruziana amazónica—, cuando no el árbol más talludito de la provincia de Málaga: una araucaria de 48 metros de altura.
El recorrido guiado, también lo hay nocturno (entrada 5,20 euros; el precio de la visita guiada se adecua al número de visitantes), equivale a un tratamiento antiestrés, también durante las horas centrales del día, vista la umbrosidad y humedad imperante. En junio está prevista una intervención artística en el jardín a cargo del colectivo Gabinete Hyde.
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Robles, pétalos y una ferrería
Jardín Botánico de Iturraran,A solo seis kilómetros del mar y de la autopista AP-8, Iturraran se esconde en el corazón del parque natural de Pagoeta, lo que es decir 25 hectáreas de media montaña de un verde denso al beneficiarse de 1.500 milímetros de precipitaciones anuales. “Iturraran cuenta con 5.500 tipos de plantas, desde climas fríos a subtropicales”, explica José Almandoz, jardinero mayor, “y una tierra arcillosa responsable de la mejor colección española de robles (350 especies), arces (150 especies) y magnolias”. Todo el caserío (de entrada gratuita), que conserva el vigamen del siglo XVIII y cobija el centro de interpretación del parque natural, se ve rodeado por un espacioso y exuberante jardín botánico, bien etiquetado, dividido en ocho grandes zonas cuya aspiración visual invita a recorrer despacio sus senderos. Pertenece a la Diputación Foral de Gipuzkoa. No hay día del año en que no florezcan especies; en primavera, un manto blanco cubre los cornejos de Kousa. El Jardín de la Biodiversidad, decorado con rocalla y estanques, constituye un catálogo de especies vascas en peligro de extinción: lo que hay que preservar.
No hay nadie que, junto al aparcamiento, rechace un selfi con la Gunnera insignis, procedente de Costa Rica, de tallos rojizos y hojas descomunales. Los fines de semana se puede combinar la visita con la asistencia a la puesta en funcionamiento del martillo pilón del conjunto ferro molinero de Agorregi (1754), con el que el ferrón obtiene delante del público un lingote de hierro.
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La Ciudad de las Flores
Jardines de la Marquesa y parque municipal, Arucas (Gran Canaria)El clima privilegiado del que disfrutan las islas Canarias a pie de mar, ese que permite moverse todo el año en camiseta, alienta el crecimiento de zonas verdes a cuál más exótica. Tal ocurre en el jardín de la Marquesa, ocho hectáreas propiedad de los descendientes del marquesado de Arucas. Cualquiera que pasee al pie de la montaña del mismo nombre tendrá la retina atestada con 500 especies de palmeras; botánica del sudeste asiático, con el rarísimo árbol del pan; bambúes negros; araucarias que duplican la altura del palacete de 1880, erigido en la característica piedra azul aruquense. La impresión serpenteante, de sabor romántico, se desprende pasando por el túnel de las buganvillas y fotografiando pavos reales. Mediante códigos QR se documentan las especies. Entrada, 6 euros; fin de semana, 8; visitas guiadas, 10 y 12 euros, respectivamente.
Sería un grave error estar en Arucas y, tras pasear por la calle León y Castillo, no internarse en su parque municipal, entre cantoneras de roca que reparten el agua por las acequias y esterlizias (flor representativa de Canarias), sin contar los agapantos, que en estas fechas se tiñen de un blanco y violeta intensos.
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Perdidos en el laberinto
Parque SamàEl parque Samà, a cinco kilómetros del Mediterráneo, es magnífico como alternativa a una jornada playera; o tras las emociones vividas en PortAventura, situado a solo 12 kilómetros. Este jardín-botánico de 14 hectáreas (entrada: 11 euros) traslada a 1881, cuando la nostalgia por Cuba movió al indiano Salvador Samà, marqués de Marianao, a encargar el diseño de un bosque poético a Josep Fontserè. Delante del fino palacio de estilo colonial crecen exotismos botánicos, como yucas brasileñas, castaños de Indias, palmeras daltileras o arbolado filipino. Dejándose llevar por la intuición el paseante desemboca en el armónico entorno del lago, con isla central, Gruta del Pirata, puentes colgantes y el altivo gran ciprés de los pantanos. Algo apartada queda la torre angular, que tan sugerente resulta vista desde la carretera.
Es incuestionable la vocación familiar del recinto, vista la presencia de gamos, guacamayos, tortugas, erizos. Pero, aparte del invernadero, merece la pena acercarse al laberinto vegetal, compuesto de plantas de maíz que empiezan a crecer —y a ocultar los senderos (aquí está la gracia)— a mediados de junio, momento en que se abre al público. Unos carteles dan pistas, con preguntas sobre el desarrollo sostenible, para llegar a su eje, señalado con la escultura del dios Heracles.
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France24 - World
‘I was terrified’: Andie McDowell’s big regret, the year she skipped Cannes for fear of body shaming
Issued on: 27/05/2022 - 21:45
Juliette MONTILLY
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FRANCE 24 met Andie McDowell at the 75th Cannes Film Festival. The actress shares her memories of the French Riviera, and one big regret: the year she decided to skip the festival for fear of body shaming.
Valeurs Actuelles
“Je me souviens du procès Salan… ” Hippolyte Wouters témoigne
Mon propos n’est pas de refaire ici le parcours du général Salan, ni même son procès, qui eut lieu il y a soixante ans, en mai 1962. Rappelons à toutes fins, pour les jeunes générations, que le général Salan était un des plus brillants officiers de France, de tous les militaires le plus décoré, notamment pour ses campagnes en Indochine, et que, chargé des campagnes d’Algérie et délégué général du gouvernement français en Algérie, il s’écria au balcon du forum d’Alger devant une foule en colère : « Vive de Gaulle ! », ce qui semble assez clairement avoir contribué à ramener ce dernier au pouvoir.
Comme le général de Gaulle, après avoir été élu, fit une politique contraire à celle qui lui valut son élection, le général Salan entra dans la clandestinité, à la tête de l’OAS (Organisation armée secrète), dont le but était de maintenir l’Algérie française. Cette organisation eut beaucoup d’attentats et de morts à son “actif”, faisant en quelque sorte “contrepoids” au terrorisme du FLN, qui, avec les mêmes moyens, luttait pour l’indépendance de l’Algérie. Le général Salan fut arrêté en 1962 et traduit en justice quelques semaines après son adjoint, le général Jouhaud, qui fut condamné à mort par le même tribunal que celui devant lequel il allait comparaître.
Mon propos est en fait de vous livrer le témoignage de celui qui, tout jeune avocat au barreau de Bruxelles, avait été choisi avec son confrère Me Vergauwen par la Ligue belge des droits de l’homme pour faire un rapport sur le respect par cette juridiction du caractère équitable du procès et des droits de la défense. J’acceptai bien entendu avec enthousiasme ! J’y allai, grisé de pouvoir assister à un procès d’une telle envergure, sans préjugés, même si, en tant qu’observateur, mon rôle consistait plus à critiquer le tribunal que l’accusé. Et peut-être aussi avec, comme tout avocat, un peu plus d’empathie pour la défense que pour l’accusation.
Je comprenais parfaitement, en l’espèce, la position des deux parties. Celle du pouvoir, incarnée par le général de Gaulle, qui, en voulant donner l’indépendance à l’Algérie, avait une politique, sans doute sage, mais difficile à faire admettre, et aussi celle de l’accusé qui s’était senti trahi par celui qu’il estimait avoir amené au pouvoir pour réaliser une politique conforme à ses promesses. C’est dire qu’on allait vivre des jours intenses ! Le général Salan allait-il pouvoir sauver sa tête ? Question d’autant plus brûlante que, comme je l’ai déjà dit, son adjoint avait été condamné à mort par le même tribunal quelques semaines plus tôt. Mais les plus désespérés ne sont-ils pas les chants les plus beaux ?
Le Haut Tribunal militaire était composé de trois hauts magistrats professionnels, de trois hauts gradés militaires, et, curieuse anomalie, de trois membres de la société civile désignés par le chef de l’État lui-même. Le procès commença le 15 mai. Il était prévu pour trois jours. Il en prit huit. Le procès Salan étant ma seule occupation à Paris, j’étais derrière les barrières Nadar deux heures avant l’audience qui commençait à 13 heures. Soucieux d’avoir la meilleure place – mes confrères parisiens vaquant à leurs occupations -, je m’installais inconfortablement, muni d’un sandwich, d’une bière et de quelques journaux, les mots croisés complétant mes activités. Mais cette longue et bancale attente avait l’avantage de me placer juste à côté du banc de la défense et de me permettre non seulement d’entendre les témoins, mais aussi de les voir parler, ce qui me paraissait plus instructif encore.
Cette proximité avec le banc de la défense occupé par quatre avocats créait, je dois bien le dire, une inconsciente solidarité avec ceux-ci : je m’imaginais déjà en être le cinquième homme ! Les premières choses qui me firent impression étaient le décor, et surtout le décorum : le chatoiement des robes rouges et des hermines, le foisonnement des décorations qui bardaient les poitrines des juges, le solennel aboiement des huissiers qui annonçaient l’arrivée du tribunal ! Tout cela me parut grisant, tant il est vrai que la France a, bien plus que la Belgique, le sens du spectacle, et que même ce qui n’y est pas plus reluisant y est toujours plus brillant !
Je scrutais aussi les visages. Le président du Haut Tribunal militaire, M. Bornet, n’était pas tout à fait à la hauteur du décor : il avait l’air d’un comptable bien nourri. En revanche, le procureur Gavalda était un homme beau et de haute stature. Il s’exprimait avec un léger accent cévenol (je dis “cévenol” parce qu’il était originaire des Cévennes !) et cela donnait un surcroît d’authenticité à ses propos. Me Tixier-Vignancour ressemblait un peu à un taureau, qui, selon les dires d’un de mes confrères, aurait une âme de poisson.
Comment la justice allait-elle résoudre l’incompatibilité des deux serments prêtés par l’accusé ? Celui d’obéir aux autorités de son pays et celui qu’il avait fait de ne pas abandonner les Français d’Algérie, et surtout les Algériens qui avaient fait confiance à la France et risquaient d’être massacrés dès l’indépendance acquise. J’allais assister à une tragédie grecque auréolée du panache français ! Et une tragédie d’autant plus poignante que la vie ou la mort en était l’enjeu. Premier moment de grande émotion : l’accusé entre dans la salle, entouré de deux gendarmes et vient se placer dans le box.
Son aspect manque un peu d’aura. On imagine que le général le plus décoré de France doit avoir un aspect à la mesure de sa gloire militaire. En fait, il avait un air un peu flasque et rond, et sa rare chevelure grise était encore teintée du roux dont elle était enduite pour favoriser sa clandestinité. Cela lui donnait un peu un air de clown triste, mais cette impression se dissipa assez rapidement lorsqu’il prit la parole pour dire très longuement au tribunal qu’il garderait le silence !
Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence.
Sa déclaration fut hautaine, percutante et d’assez bon aloi. J’ai pu prendre note de son exorde et de sa péroraison. « Je suis le chef de l’OAS, ma responsabilité est donc entière. Je la revendique […] . Je ne suis pas un chef de bande, mais un général français représentant l’armée victorieuse, et non l’armée vaincue. » Et ses derniers mots : « Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence. » Et on ne l’entendit plus pendant les huit jours que dura le procès !
J’avoue que j’ai gardé un souvenir un peu plus estompé des toutes premières journées consacrées aux inévitables escarmouches visant ou la compétence du tribunal ou la validité des actes de procédure, ou le choix des témoins à entendre, escarmouches qui se terminent tout aussi inévitablement par la décision de joindre l’incident au fond, en d’autres mots d’écarter tout ce qui pourrait empêcher le procès d’avoir lieu !
Il n’en reste pas moins que les passes d’armes entre l’accusation et la défense, assurée sur ce point par Mes Menuet et Le Corroller, ne manquaient pas de piquant et d’intérêt.
On entra dans le vif du sujet avec l’audition des témoins. Sur les 180 proposés, on en garda une soixantaine. Quelques hautes personnalités à charge et la grande majorité à décharge. Je ne citerai ici que ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont frappé par le fond ou la forme de leurs dépositions. J’avoue avoir été ému par le frère de l’accusé, Georges Salan, médecin de son état et gaulliste convaincu. Il ne partageait donc en rien les opinions de son frère et il termina son intervention en disant : « J’ai tenu à apporter publiquement le témoignage de mon amitié conservée et de mon affection toujours fidèle, car Raoul et moi appartenons à une famille dans laquelle, quelles que soient les divergences d’opinions et les oppositions d’idées, on ne se renie pas entre frères. »
On entendit alors un témoin de première importance, Michel Debré, qui fut le Premier ministre du général de Gaulle et qui avait à faire le grand écart entre son obédience à son chef et ses prises de position extrêmes, mais antérieures, en faveur de l’Algérie française. Il avait notamment écrit, avant d’être aux affaires : « Que les Algériens sachent bien que tout abandon de l’Algérie est un acte illégitime qui place ceux qui le commettent hors la loi et que tous ceux qui s’y opposent, quels que soient les moyens employés, se trouvent en état de légitime défense ! » On imagine bien que les avocats n’allaient pas manquer d’exploiter une veine pareille ! Le témoin négocia vaille que vaille son virage à 180 degrés, et il sortit de l’audience en donnant l’impression non pas d’avoir tranché son dilemme, mais de l’avoir réduit en purée. C’est ce qu’il avait sans doute de mieux à faire. Il est vrai qu’il n’y a que les sots pour ne jamais changer d’avis.
On attendait avec impatience François Mitterrand. Il avait été, lui aussi, un partisan de l’Algérie française, et, comme ministre de la Justice de la IVe République, il avait battu le record des refus de recours en grâce émanant des avocats de fellaghas et était responsable des exécutions d’un grand nombre de ces derniers. Mais le témoin avait l’art du slalom. Il haïssait le général de Gaulle : rien ne rapproche plus les hommes qu’une haine commune pour un autre et cela servit l’accusé. Je l’entends encore dire : « Salan est un rebelle et un rebelle battu, deux fautes que ne pardonne pas aisément son vainqueur, qui ne respecte jamais autant l’État que quand il l’incarne lui-même. »
Vous avez entendu Mitterrand, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine).
La défense, bien entendu, le ménagea, et c’est l’accusation qui le mit sur la sellette. Ce qui n’empêcha pas Me Tixier-Vignancour (dont mes relations de voisinage avec lui me valaient une certaine sympathie de sa part) de me souffler, lors de la suspension d’audience qui suivit cette déposition, de manière à la fois confidentielle et goguenarde, quelques réflexions toutes personnelles sur l’individu. « Vous avez entendu Mitterrand, me dit-il, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine). D’ailleurs, je vois tout de suite quand il ment : il bat des cils et encastre les doigts de sa main droite entre ceux de sa main gauche. Mais il arrivera sans doute un jour où il ne fera plus cela qu’en disant la vérité. »
Il y eut bien d’autres témoignages dont je vous ferai grâce car, selon le parti qu’ils avaient pris, ils répétaient les mêmes critiques, les mêmes éloges et les mêmes arguments, ce qui avait un intérêt d’autant plus relatif que les mobiles étaient connus et les faits reconnus. Seule la forme était souvent fascinante, tout comme de deviner à travers ce qu’ils avaient à dire ce qu’ils avaient à cacher. Mais quel brio dans l’expression ! Il semble qu’aujourd’hui on en ait oublié l’art et jusqu’au souvenir !
Je citerai volontiers quelques phrases et passes d’armes que j’ai eu l’occasion – et le soin – de noter, car les répliques faites aux témoins par l’accusation et la défense valaient aussi leur pesant d’or ! Ainsi M. Morin, ancien préfet, ancien délégué général d’Algérie et féroce contempteur de l’accusé. Une fois son témoignage terminé, Me Tixier-Vignancour s’adresse au président : « J’observe, sans en tirer d’autres conséquences, que, contrairement au serment qu’il a prêté, l’intéressé a fait davantage un réquisitoire qu’une déposition. » Le procureur général : « C’est une appréciation ! C’est une plaidoirie que vous faites déjà. » Tixier-Vignancour : « Le témoin a tenu votre place, ne tenez pas la mienne ! » Et ce dernier encore : « Vous aurez constaté, monsieur le Président, que le témoin, en citant l’accusé, parle toujours de “Salan” et non du “général Salan”, ce qui démontre que, s’il suffi t d ‘un décret pour faire un préfet, il ne suffi t pas d’un décret pour faire un homme du monde. »
On entendit également la maréchale de Lattre de Tassigny. Feu son mari avait œuvré avec l’accusé. Le président lui fait remarquer que, si on lui demande ce qu’en aurait pensé le maréchal, une telle question n’aurait guère sa place. La maréchale lui répond alors du tac au tac : « Monsieur le Président, je serais la première à interdire que l’on fasse parler mon mari. Je pense que personne, dix ans après sa mort, n’a à interpréter ce qu’il aurait pu penser ou dire, mais moi je le pense et moi je le dis, et je suis sa veuve et la mère d’un garçon qui, en Indochine, est mort pour la France. »
Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée !
Un député d’Alger, M. Lauriol, dit à un certain moment : « L’Assemblée nationale n’est pas maître de son ordre du jour. » Le procureur général : « Nous vivrions dans un régime tyrannique, alors ? » Tixier-Vignancour : « Certes non, nous vivons dans un régime qui a tous les inconvénients de la dictature sans en avoir aucun avantage. Cela se voit au résultat ! » Un mot, aussi, de Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée ! »
Un autre député, Me Biaggi, cite un très beau passage de Chateaubriand : « Il est des autels comme celui de l’honneur, qui, bien qu’abandonnés, réclament encore des sacrifices ; le Dieu n’est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n’y a point d’héroïsme à la tenter ; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort. Après tout, qu’importent les revers si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie ! »
Enfin un grand moment d’émotion avec la déposition de Me Fondo, qui perdit la vue en Indochine au moment où il arrachait le drapeau de la troupe ennemie. Il commence par dire : « Le général Salan restera pour moi l’exemple du courage, du sacrifice, de la fidélité à la parole donnée et à l’honneur. Je tiens à donner au général Salan, aujourd’hui même, le drapeau que j’ai pris à l’ennemi en perdant la vue. » Et, guidé par un tiers, il se rend jusqu’au banc des accusés pour remettre le drapeau entre les mains de Salan.
Vint alors l’heure du réquisitoire. Le procureur général avait sollicité, pour raisons de santé, de pouvoir, contrairement à l’usage, requérir assis, ce qui lui fut, bien sûr, accordé. Ce fut un réquisitoire bien structuré et bien dit, avec un recours un peu systématique aux Pères de l’Église (ils y sont à peu près tous passés !) et quelques concessions à l’accusé, de quoi se donner un certificat d’objectivité de nature à accroître le poids de ses réquisitions.
Il y eut un moment impressionnant : en commençant sa péroraison, il se leva de tout son long pour entamer, dit-il, ses réquisitions suprêmes. Et l’on vit alors son apparition fantomatique et majestueuse requérir la peine capitale ! Cet assis-debout était-il une marque de solennité due à une sorte de respect pour la vie sacrifiée de l’accusé, ou une astuce de métier pour donner plus de poids à ses propos ? On ne le saura jamais !
Il termina en disant : « Craignez que, quand viendra l’heure, Dieu lui-même oublie la promesse faite à saint Jean et ne daigne pas essuyer les larmes qui coulent de vos yeux ! » Invoquer Dieu dans cette affaire de justice et envisager pour ce faire que Dieu oublie des promesses me paraissait peu flatteur pour Dieu et une outrance difficilement qualifiable à l’égard de l’accusé.
Ce fut le tour de la défense. Après Me Menuet, on entendit Me Goutermanoff, Russe blanc et pied-noir, qui se lança dans une brève et intense plaidoirie ; ce fut plutôt un long cri de détresse et de gratitude. Il termina en se retournant vers l’accusé et, dans un cri déchirant, il lui lança : « Adieu Salan ! Merci Salan ! » L’émotion était à son comble et le silence total. La plupart des assistants avaient les larmes aux yeux (même les gendarmes d’audience !) et les décorations des militaires du tribunal battaient la chamade sur leur poitrine chamarrée. Seul le président restait marmoréen. D’emblée, il donne la parole à Me Tixier-Vignancour. Ce dernier sent d’instinct que ce n’est pas encore le moment de la prendre. Il veut permettre à l’émotion de pénétrer les âmes et au silence d’y parvenir.
Alors il se lève, garde un long moment le silence et puis, d’une voix grave et basse, il dit : « Monsieur le Président, vous me demandez de parler… alors que j’écoute encore. » Puis il replonge dans le silence. Enfin, par borborygmes graduellement dilués, il adopte son rythme normal et termine trois heures de plaidoirie époustouflante par une péroraison en apothéose ! « De Cao Bang et de Mulhouse, des grandes nécropoles militaires et des petits cimetières de ce qui fut le front, j’entends monter l’innombrable oraison de ceux qui ne sont plus, mais qui ne sont plus parce qu’ils ont tout donné à la patrie. Ceux-là savent, monsieur le Procureur général, le prix du sang, et certains sont couchés auprès de leur fils, pour avoir une double fois accompli l’ouvrage et refusé d’amener le drapeau. »
Ce fut la plus belle plaidoirie que j’aie entendue en soixante-cinq ans de barreau : tout y était, l’intelligence, l’émotion, la juste mesure, dans l’éloquence et même l’humour à point nommé ! Son habileté était remarquable : jamais il n’a attaqué de Gaulle de front. Ce dernier faisait, disait-il, son devoir d’homme politique et il respectait ce devoir.
Mais, ajouta-t-il, le général Salan était l’incontournable pion qui devait lui permettre de réaliser son projet. L’accusé était donc la victime propitiatoire toute désignée d’une duplicité nécessaire et en soi non critiquable. Ajoutant toutefois : « Le général de Gaulle est un homme politique qui écrit avec de l’encre sur du papier, le général Salan, un militaire qui écrit sur le sable avec son sang et celui de ses soldats. Machiavel, concluait-il, ne préconisait pas de tuer ceux qu’il était nécessaire de tromper. »
Par ailleurs, l’avocat fit part au Haut Tribunal militaire de ce que 122 députés, sous la houlette de M. Lefèvre d’Ormesson, venaient de déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale un projet de loi visant à l’amnistie générale pour tous les faits relatifs aux événements d’Algérie. Il était clair que, dans le contexte de l’époque, ce projet n’avait pas une once de chance d’aboutir, mais il avait le mérite d’exister. Ce qui permettait, cette fois, à la défense de dire : « Imaginez un instant que vous prononciez un verdict de mort (qui serait immanquablement exécuté) et qu’intervienne peu de temps après une loi d’amnistie ! Vous seriez bourrelés d’un remords qui vous poursuivrait toute votre existence. »
C’était donc tendre au Haut Tribunal une perche pour rendre un arrêt qui puisse justifier l’illogisme consistant à ne pas condamner à mort le chef alors qu’il avait condamné à mort son adjoint, le général Jouhaud. On peut dire que Me Tixier-Vignancour pouvait ainsi sauver par ricochet la tête de celui pour lequel il n’avait pas plaidé !
La plaidoirie se termina à 21 heures. L’agitation verbale était forte. Que n’ai-je entendu des morceaux d’éloquence dans la bouche des assistants dans l’attente du verdict !
Deux heures et demie plus tard, les cris stridents de la sonnette et de l’huissier aboyeur retentirent de concert (si je puis dire…) et le Haut Tribunal militaire, la mine grave, fit son entrée dans la salle d’audience.
Chacun tentait de décrypter les visages des juges pour y deviner un verdict qui ne pouvait être que binaire : la mort ou la perpétuité. Impossible. Le tribunal était de marbre, sauf un juge militaire qui esquissait un léger sourire ; mais de quel verdict souriait-il ? Après quelques fastidieux paragraphes consacrés à la lecture des articles de loi, aux actes de procédure et aux questions concernant la culpabilité, vint enfin la question essentielle : y avait-il des circonstances atténuantes ? Oui ! Elles furent proclamées ! Le président n’avait pas terminé sa phrase que la salle se leva comme un seul homme et entonna la Marseillaise. Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais je me retrouve debout et je la chante aussi ! À vrai dire, on n’est plus le maître de ses réactions au sein d’une foule ! On n’est plus tout à fait soi-même. Cela fait réfléchir…
Le plus extraordinaire est que Me Tixier-Vignancour s’était levé non pas sur le siège, mais sur le banc de la défense, avait ouvert sa robe d’où jaillissaient une chemise blanche et des bretelles tricolores. Et il se mit à chanter aussi, en solo, de sa voix de basse ! Nous devenions le chœur antique d’une tragédie qui se terminait bien… Les officiers du Haut Tribunal, prisonniers de la Marseillaise des “factieux”, saluaient debout, la main au képi ! Ce fut un moment grandiose, surréaliste, émouvant et même un peu drolatique !
Voilà ce qui est resté dans ma mémoire, soixante ans plus tard. Tout y est profondément gravé. Je peux dire que j’ai vécu lors de ce procès les jours les plus intenses des soixante-cinq ans de ma vie professionnelle et peut-être bien de mes quatre-vingt-sept ans d’existence tout court. J’étais venu pour observer et en fait j’y ai vibré et j’y ai vécu. Et en plus j’ai pu y apprendre la difficile symbiose entre la passion et l’objectivité. J’y ai appris aussi à mieux apprécier le peuple français, au sein même de ses grands conflits, par la manière profonde et brillante dont il a l’art de les traiter, à défaut de les résoudre.
J’ai songé à publier ces souvenirs parce que je suis sans doute le dernier survivant de ceux qui ont vécu ces journées dans le prétoire et que je me suis dit que, quelle que soit leur appartenance politique, rappeler aux Français cet intense moment de leur histoire était leur donner, en toute modestie, malgré la dilution de certaines valeurs (qui n’est pas leur apanage !), des motifs d’être encore plus fiers de ce qu’ils sont !
Guerre d’Algérie, les derniers secrets, hors-série n° 30 “Valeurs actuelles”, 130 pages, 10,90 €, en vente sur boutique. valeursactuelles.com.
France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Georgina ROBERTSON
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
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“L’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre ‘wokiste’”
Dans votre prologue, vous expliquez longuement que vous êtes un enfant de la ville et de la campagne. Est-ce une richesse pour comprendre les enjeux écologiques ?
J’ai une double culture et une double attache qui viennent de ma naissance. Mon père, patron relativement puissant issu du monde rural, a su garder ses racines. Je connais parfaitement ces deux mondes. À l’heure où la France rurale se sent méprisée, je considère que mon éducation tournée vers la campagne et la ville est une immense richesse. Diplômé d’une grande école de commerce, ancien banquier d’affaires et autoentrepreneur, je suis également exploitant agricole, chasseur, pêcheur. Cette double culture me permet de mieux apprivoiser la ruralité. J’éprouve une vraie colère contre l’intelligentsia parisienne qui rejette cette partie du territoire. L’attitude nonchalante des surdiplômés métropolitains et urbains vis-à-vis de la ruralité a des conséquences politiques : Valérie Pécresse fait 4 % quand Marine Le Pen est en tête dans 22 000 communes. Le parti écolo n’a fait que 1 % dans la ruralité. Ces deux France doivent se réconcilier et arrêter pour de bon de se tourner le dos.
Adepte de l’antispécisme, supposément pour “défendre les animaux”, l’écologie radicale ne se trompe-t-elle pas de combat ?
Pour préserver l’environnement, la durabilité de nos actions est fondamentale. Il n’est pas besoin d’être agrégé ou docteur pour comprendre que la surconsommation des ressources entraîne leur diminution. Cet adage paysan dit vrai : « Si on veut des œufs au printemps, il ne faut pas manger toutes les poules l’hiver. » L’écologie, qui devrait être l’étude des milieux et de l’interaction entre les êtres, gagnerait en efficacité en se focalisant sur la durabilité des actions qui se base en partie sur la recyclabilité de tout. C’est un vrai sujet qui est malheureusement mis sous le tapis.
La stigmatisation des utilisateurs de l’animal n’aide pas l’écologie. Dans mon livre, je démontre que toutes ces mouvances radicales ont des propositions incohérentes et contradictoires. Le raisonnement par l’absurde permet de mettre en relief l’incongruité de leur démarche : après avoir dit qu’on ne doit plus manger d’animaux, que fait-on ensuite ? On s’accorde avec toutes les espèces ? On établit un pacte avec elles ? On ne mange plus rien ? Contrairement aux animaux, les êtres humains ont recours à la police et à la justice. Comment voulez-vous mettre autour d’une table des animaux qui sont déraisonnables de nature ? L’autre incohérence de l’écologie radicale porte sur le recours irrémédiable au chimique. En effet, si on ne consomme plus l’animal, les champs seront davantage exploités. Cette surproduction passera par le chimique, qui fait du mal à la terre.
Votre premier chapitre est consacré au « végétalisme paisible » et à « la radicalité végane ». Comment différencier ces deux pratiques alimentaires ?
Le végétalisme est un choix de vie respectable qui consiste à exclure les produits animaux (viande, poisson, œufs, miel, lait) de son alimentation. Contrairement à l’antispéciste, le végétaliste ne veut pas imposer son mode de vie à autrui. L’antispécisme se différencie par son caractère totalitaire. L’animalisme est à l’antispécisme ce que la république est à la démocratie, c’est-à-dire une manière de l’appliquer. Cette mouvance antispéciste cherche perpétuellement des boucs émissaires. Très friands de néologismes pour essayer d’imposer leurs vues, ces militants nous appellent « les spécistes » ou encore « les carnistes ».
En utilisant des termes spécifiques comme « sentients », ils veulent démontrer que les animaux sont des êtres doués d’une pseudo-conscience. Cette vision est profondément dangereuse, car, en plus de desservir l’animal, elle n’est pas durable. Dans ce livre, j’insiste sur le totalitarisme antispéciste. Mais je considère plus largement que l’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre “wokiste”. En effet, en remettant en question ce qu’il y a de plus élémentaire et de plus indispensable à tous les peuples, ces militants font preuve d’un fascisme alimentaire. Certains vont très loin, comme David Olivier, qui veut rendre les grands carnivores sauvages végans. Que deviendrait le lion sans l’antilope ? Ouvrons les yeux, car cette mouvance est nocive pour les hommes, pour les animaux et pour le vivre-ensemble.
Vous traitez dans votre ouvrage de l’industrie chimique, qui permet aux végans de compenser leurs carences alimentaires. Est-ce une autre contradiction de cette mouvance radicale, qui consomme des produits en rien écologiques ?
En effet, les végans et les végétaliens ont besoin de prendre des compléments pour pouvoir tenir le coup, car la vitamine B12 présente dans la viande est indispensable pour les transmissions neurologiques. Ces gens-là sont obligés de se complémenter, sinon leur corps ne tiendrait pas. Le paradoxe est là : ils prônent la protection des espèces… mais par pour l’espèce humaine. Celle-ci, qui est omnivore, n’est pas obligée de prendre de la viande tous les jours, mais elle a besoin de cette diversité alimentaire pour sa physiologie. Là encore, les végans et les végétaliens ont recours à des intermédiaires qui n’ont rien de naturel. C’est un non-sens écologique, puisqu’ils vont devoir se rapprocher d’une industrie polluante pour produire ce que nous mangeons.
Malgré les failles de ces mouvements radicaux, vous concédez au véganisme la capacité de donner « parfois l’image d’une parfaite cohérence ». Que voulez-vous dire ?
Connaissez-vous des gens qui souhaitent faire du mal aux animaux gratuitement ou détruire notre planète par simple distraction ? Si oui, c’est inquiétant et ils ressortissent des tribunaux… Tout le monde veut éviter ou limiter la souffrance animale. Oui, certaines choses doivent changer, mais le véganisme est un leurre qui détourne le regard des vrais sujets ! Le véganisme consiste à culpabiliser l’être humain. Si la planète brûle, c’est parce que l’homme moderne mange des animaux et les maltraite.
Prenez l’exemple des bovins. Pour les nourrir, nous importerions du soja qui engendre la déforestation de l’Amazonie. Ainsi, un piège à carbone est détruit et nous faisons traverser la planète aux denrées. Puis, une fois dans nos champs et étables, les vaches participeraient massivement au réchauffement climatique à cause d’un système digestif générant beaucoup de méthane. Donc arrêtons de manger des vaches. Et comme en plus elles souffriraient, comme les autres animaux, dans le processus d’élevage, arrêtons de manger des animaux une fois pour toutes. Donc mangeons du végétal ou des substituts à la protéine animale faits en laboratoire.
Nous pourrions en venir à nous demander si les végans n’auraient pas raison. Tout à leur propagande, ils “oublient” simplement de dire que leur monde est fait de chimie dans les champs, dans les assiettes et dans les compléments alimentaires. L’absence de fumure dans les champs, c’est plus d’engrais chimiques. Et surtout, ils occultent que les animaux seraient en danger immédiat d’extinction si on venait à leur enlever leur utilité. Qu’ils soient sauvages ou domestiques !
Dans leur ouvrage Zoopolis, sorti en 2011, Will Kymlicka et Sue Donaldson développent une théorie politique des droits des animaux. Comment en est-on arrivé là ?
L’humanisme veut dire quelque chose : la différence fondamentale entre l’homme et l’animal est que l’homme peut poser la question du destin animal, l’inverse n’est pas vrai. Même l’homme doué de raison et de conscience peut retourner à la loi du plus fort. Comment voulez-vous instaurer une démocratie pour l’animal si celui-ci ne connaît que la loi du plus fort ? Il faut considérer les animaux à leur juste place.
Les personnes qui défendent cet écologisme radical ont tout intérêt à nous faire changer de modèle de civilisation contre l’intérêt de la nature, des animaux et de l’homme. Tout cela n’est qu’un délire de puissance prométhéenne ajouté à une cupidité exacerbée. Certes, ces activistes sont peu nombreux, mais ils sont formés et financés. C’est comme ça qu’on se retrouve avec L214, qui est soutenu, depuis le milieu des années 2010, par l’Open Philanthropy Project financé par Cari Tuna, femme du cofondateur de Facebook Dustin Moskovitz.
Derrière cet Open Philanthropy Project se cachent des fortunes du numérique américain qui, d’un côté, investissent dans des substituts à la protéine animale à partir de végétaux ou dans la viande cellulaire et qui, d’un autre côté, défiscalisent leurs impôts et subventionnent ensuite des activistes dans nos pays. Si la question d’une démocratie animale se pose, c’est bien parce qu’il y a un intérêt économique derrière. Gilles Luneau le dénonce d’ailleurs dans son ouvrage Steak barbare, où il parle d’une mafia puissante. De grands noms font de gros chèques pour ces projets délirants, à l’instar de Xavier Niel, qui investit dans plusieurs agrithèques.
L’écho médiatique et le financement de ces activistes risquent-ils de nourrir un basculement anthropologique où l’animal deviendrait l’égal de l’homme ?
Bien que je fasse confiance à l’intelligence populaire, je suis quelque peu inquiet de cette possible rupture et de ses conséquences sur notre environnement et sur l’animal. Dans notre monde, ce qui n’est pas utile disparaît. Si l’animal sauvage n’est plus utile, alors il ne sera plus préservé. Comme on ne pourra plus porter son cuir, sa laine ou manger ses œufs ou son lait, l’animal domestique finira par disparaître. Je suis donc davantage inquiet pour les animaux que pour les hommes.
Je pense néanmoins que l’Occident n’est pas prêt à vivre un tel basculement. Les Français ont consommé 8 % de plus de fromages l’année dernière, on est loin d’une rupture anthropologique ! En revanche, les antispécistes et les animalistes ont une audience médiatique qui n’est pas du tout proportionnelle à leur nombre. Ils sont très forts pour ce genre de chose. J’étais au Salon de la chasse, le dimanche 27 mars. Une manifestation à l’appel du Parti animaliste s’est tenue en face des locaux. Ce jour-là, nous étions 13 000 amoureux de la chasse, les manifestants n’étaient que 15…
La chasse, précisément, est dans le viseur de certains lobbys. La critique de la chasse n’est-elle pas le reflet d’une société qui délaisse l’héritage et les modes de vie traditionnels ?
Barbara Pompili a commis une grosse erreur en disant que la chasse était un loisir. La chasse est une manière de concevoir l’existence et la relation au monde ; c’est une culture. Je n’achète plus de viande en boucherie. Je chasse, je tue et je mange. Je passe un temps fou à préserver les milieux pour qu’ils soient favorables aux animaux. J’aspire à ce qu’on laisse tranquille les chasseurs pour plusieurs raisons. D’abord parce que la chasse est un mode de vie favorisant le vivre-ensemble et ensuite parce qu’elle est durable et vertueuse.
En quoi l’antispécisme, le véganisme et aussi le courant antichasse entrent-ils en contradiction avec les besoins existentiels de l’espèce humaine ?
Nous sommes des hommes modernes, enfants de chasseurs et d’éleveurs. Si nous nous sommes redressés et que notre cerveau s’est développé, c’est parce que nous avions accès à de la protéine animale. On s’est coordonnés grâce à la chasse. Puis est venu naturellement l’élevage. Le nomade chasseur-cueilleur est devenu un éleveur. Dès qu’il y a eu la chasse, la question déterminante “comment allons-nous survivre ?” ne pouvait plus se poser. C’est important de revenir sur ce point, car il ne faut pas oublier que nous sommes les enfants de ces hommes modernes du néolithique. Les déconstructeurs de notre temps veulent la mort de notre civilisation. Le mouvement qui lutte contre la chasse, qui se croit majoritaire alors qu’il est minoritaire, s’attaque très violemment – comme les végans et les animalistes – à l’élevage. Cette défiance brutale est contraire à l’essence de l’humanité, car nous, les chasseurs, sommes les fondations anthropologiques et culturelles de l’homme moderne.
En plus de démontrer l’imposture de ces nouveaux prédateurs, vous défendez une lecture de l’écologie connectée au réel. Sans passer par le véganisme et l’antispécisme, quelles solutions concrètes doit-on mettre en place pour sauver notre écosystème ?
Revenir à des choses simples et de bon sens. Consommer mieux et moins, en circuit court. Ceci est applicable pour l’alimentaire et le vêtement. Nous portons des jeans qui ont fait en moyenne plus d’une fois le tour de la planète ! Tâchons de réparer ou faire réparer et de recycler tous nos déchets quand cela est possible. En bref : l’approche paysanne de l’existence, sans pour autant revenir deux siècles en arrière, est fondamentale.
Il faut lutter contre le gaspillage. Chez les particuliers, dans la distribution ou la restauration, nous gaspillons plus que de raison. Regardez dans les poubelles des grandes surfaces, des particuliers et des restaurants… vous serez sidérés ! Cessons de jeter par la fenêtre ses déchets lorsque l’on roule. Une étude de Vinci montre que près de 40 % des automobilistes sont des jeteurs. Je ramasse ces déchets avec la Fédération des chasseurs des Hauts-de-France par tonnes ! La Terre est notre maison commune, ne l’oublions pas. Une fois ces quatre choses réglées, nous aurons fait un bon bout de chemin. Le tout sans incantation, sans culpabilisation et sans toucher à ce que nous avons de plus cher et réconfortant : nos assiettes !
Les Nouveaux Prédateurs : antispécistes, militants végans, écologistes radicaux, de Charles-Henri Bachelier, Le Cherche-Midi, 160 pages, 16 €.
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
New York Times - World
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
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Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
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By Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan and Matt Apuzzo
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The shock came midway through the speech.
“Reparation!” boomed Jean-Bertrand Aristide, Haiti’s firebrand president, to the cheers of the farmers, workers and students in the crowd.
The French ambassador sitting on stage hid his alarm behind an awkward smile. He knew Mr. Aristide well enough to expect barbs at Haiti’s former French colonizers and slave masters. But on that day, April 7, 2003, the president suddenly started calling for reparations, a bombshell that became a hallmark of his presidency — and, diplomats now concede, part of his undoing.
“We had to try to defuse it,” the French ambassador, Yves Gaudeul, said of Mr. Aristide’s call for reparations, calling it an “explosive.”
With his remarks, Mr. Aristide tried to excavate a history that remains all but buried in France. Long after Haitians threw off their shackles, beat Napoleon’s forces and won their independence two centuries ago, France came back with warships and an unheard-of demand: that Haitians pay astounding amounts of money to their former slave masters, or face war again.
Haiti became the first and only nation to pay reparations to its former masters and their descendants for generations. According to a New York Times analysis of thousands of pages of archival documents, it shipped the equivalent of hundreds of millions of dollars to France, setting off a cycle of perpetual debt that sapped Haiti’s ability to build a nation for more than 100 years.
Yet to this day, that history is not taught in French schools, and many of the country’s most prominent aristocratic families are unaware that their ancestors kept collecting payments from Haiti’s poorest people — long after the end of slavery.
Mr. Aristide, Haiti’s first democratically elected president after decades of dictatorship, wanted France to do far more than acknowledge its past. He wanted restitution.
“What beautiful schools, universities and hospitals we will be able to build for our children!” he told the crowd. “How much food we will have in abundance!”
The consequences were immediate, and lasting. In interviews, a dozen French and Haitian political figures recounted how a worried France worked quickly and doggedly to stifle Mr. Aristide’s call for reparations before siding with his opponents and collaborating with the United States to remove him from power.
France and the United States have long said that Mr. Aristide’s call for restitution had nothing to do with his ouster, that he had taken an autocratic turn, lost control of the country, and was spirited into exile to prevent Haiti, already heaving with turmoil, from careening into chaos. But France’s ambassador to Haiti at the time, Thierry Burkard, said in an interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide, and that his abrupt removal was “probably a bit about” his call for reparations from France, too.
“It made our job easier” to dismiss the reparations claims without Mr. Aristide in office, Mr. Burkard noted.
The showdown underscores how, two centuries after France forced Haitians to pay their former slave masters for the liberty they had already won in battle, the effects continue to ripple through the politics of both countries. By calling for restitution, Haiti, a nation born from what historians call the world’s most successful slave rebellion, struck at France’s national identity as a beacon of human rights and threatened to inspire others with historical grievances against France to follow its lead, from the Caribbean to Africa.
“We were very disdainful of Haiti,” Mr. Gaudeul recalled. “What I think we will never forgive Haiti for, deep down, is that it is the country that beat us.”
Even after Mr. Aristide’s removal in 2004, the calls for restitution have continued to reverberate, leading to a stunning concession more than a decade later by François Hollande, France’s president, who referred to the money Haiti was forced to hand over as “the ransom of independence.”
Since then, scholars have increasingly explored the history of Haiti’s payments. Just this past December, at a conference on the grounds of the French Finance Ministry, one of the most prominent French historians on relations between the two countries, Jean-François Brière, called the payments a form of “meta-slavery” that prevented Haiti from breaking free of France, long after independence.
“All French people are affected” by the nation’s past in Haiti, said Jean-Marc Ayrault, a former French prime minister. Yet, he said, French students don’t learn about it and few officials discuss it.
“It’s never taught,” he said. “It’s never explained.”
$21,685,135,571.48
Mr. Gaudeul, France’s former ambassador to Haiti, wanted to negotiate.
Mr. Aristide’s sudden call for restitution was a political hand grenade, he feared, threatening to embarrass France on the world stage and rip apart relations between the two countries.
Yet Mr. Aristide’s stance was not unreasonable, he recalled thinking.
“He wasn’t wrong to say how much harm it had done to his country,” Mr. Gaudeul said of France’s history in Haiti, “and to ask France for compensation in turn.”
The ambassador said he urged the French government to open discussions with Haiti to help defuse the situation, but was firmly rejected.
“I didn’t understand how we could be so stupid,” Mr. Gaudeul said.
Mr. Aristide, a polarizing figure who rose to office as a champion of the poor, knew his campaign was contentious and had timed it for maximal impact: He announced his demand on the 200th anniversary of the death of Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader seized by Napoleon’s forces and carted off to prison in France, where he died without trial.
“Why, after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide said in a recent interview at his home in a suburb of Haiti’s capital. One of the reasons, he said, was the enormous amount of money Haiti had been forced to hand over to France for generations — a heavy burden often called “the independence debt.”
Mr. Aristide uncovered this history only after he had already been ousted from office the first time, his aides said, when a military coup deposed him in 1991 and forced him into exile in the United States. He began immersing himself in the growing scholarship on a history that, even as Haiti’s president, he knew little about.
After the Americans helped restore him to power, he was re-elected in 2000 and intensified his research. “He would call many times, asking for more information,” recalled Dr. Francis Saint-Hubert, a Haitian physician who had studied the links between the abysmal state of public health in Haiti and the money siphoned off by France.
On the bicentennial, Mr. Aristide upped the political ante by declaring the precise amount he said France owed Haiti: $21,685,135,571.48.
French diplomats and some Haitians mocked the multibillion dollar figure as a misguided publicity stunt by a demagogue trying to maintain his grip on power. A group of 130 Haitian intellectuals denounced the restitution campaign as a “desperate attempt” to distract attention from the Aristide government’s “totalitarian drift, incompetence and corruption.” A French Foreign Ministry spokesman said France did not need to take “lessons” from Haiti’s leaders.
But a New York Times analysis of the long-term damage done by sending enormous sums to France shows that Haiti’s losses may have been surprisingly close to Mr. Aristide’s figure.
In fact, his estimate may have even been modest.
The Times scoured thousands of pages of archival government documents to determine how much Haiti sent to France over the course of generations, not just in official payments to former slaveholders, but also for a loan to help pay them. We found that Haiti paid France a total of $560 million in today’s dollars.
But that only begins to account for the loss. With the help of 15 leading economists from around the world, we modeled what might have happened if that money had gone into the Haitian economy, rather than being shipped off to France without getting any goods or services in return.
Our estimates found that over time, the payments to France cost Haiti from $21 billion to $115 billion in lost economic growth. Put in perspective, that is anywhere from one to 8 times the size of Haiti’s entire economy in 2020.
“We were building a path to the truth,” Mr. Aristide said in the interview, without being told the outcome of The Times’s analysis.
The French Fight Back
Mr. Aristide’s calls for reparations grew bolder. Banners, bumper stickers, government ads and graffiti demanding restitution were plastered around the country.
The government hired Bichot Avocats, a French law firm, and Günther Handl, a professor of international law, to draft legal arguments and find a court where Haiti could press its case, according to hundreds of pages of documents and email exchanges reviewed for the first time by The Times.
The chances of legal success appeared uncertain. But the legwork seemed less about winning at trial than pressuring France.
“As part of this strategy,” Mr. Handl wrote in a November 2003 email to Ira Kurzban, an American lawyer who served as counsel for Haiti’s government, “Haiti must convey to France” that there are suitable opportunities “for washing France’s dirty laundry in public.”
France’s views soon shifted from disdain to concern, former officials said, especially as Mr. Aristide invited other former colonies to join his fight. It sent a new ambassador to Haiti, Mr. Burkard, who saw the restitution campaign as “a trap” that risked opening the floodgates for similar demands from former French colonies.
“Algeria can perfectly make claims, as well as most of our colonies,” recalled Mr. Burkard. “There was no end to it. It would have set a precedent that we would have been greatly blamed for.”
France moved swiftly. Soon after Mr. Burkard arrived in Haiti, France’s foreign minister launched a commission headed by a famous philosopher, Régis Debray. The commission was publicly tasked with exploring ways to improve French-Haitian relations. But in private, another mandate was made clear, according to both Mr. Burkard and Mr. Debray: to shift the discussion away from reparations.
Mr. Burkard, now retired, said Mr. Debray was “instructed not to say a word in favor of restitution.”
The commission’s trip to Haiti in December 2003 was tense, according to interviews with six of its members and with several Haitian officials. The group went to a meeting at the Foreign Ministry with armed officers, prompting Mr. Aristide’s team to protest what it saw as intimidation.
“You have not demonstrated anything serious on this subject,” Mr. Debray said, dismissing the restitution request, according to handwritten notes taken by a commission member.
Mr. Debray said in an interview that while he deplored the fact that the history of France’s colonial rule in Haiti had been erased from French memory, he considered the restitution request “some demagogy for a 7-year-old child.”
Dr. Saint-Hubert, the Haitian physician, who was seated at a conference table during the meeting, said Mr. Debray argued that France owed a moral debt to Haiti — not a financial one.
“What we paid, it wasn’t in morals,” Dr. Saint-Hubert recalled responding. “It was cash. Good solid cash.”
Several members of the French commission told The Times that they saw the Haitian president as corrupt, and worried that any money given to him would be used for personal gain.
Clashes between Mr. Aristide’s supporters and opponents had grown violent, and Mr. Aristide’s government was accused of cracking down on dissent. Human rights groups said his police force and “pro-government thugs” were attacking opponents and the independent press. American officials accused — and later convicted — some members of his administration of drug trafficking.
In its final report, the commission praised Mr. Aristide’s adversaries as a hopeful sign of “a civil opposition” that is “ready to assume its civic rights and duties.” It hinted that Mr. Aristide might not last in office and discussed “a future interim government.” Jacky Dahomay, a French philosopher and commission member, said he “was in favor of Aristide leaving.”
In mid-December, Mr. Debray showed up at Mr. Aristide’s presidential palace in Port-au-Prince to deliver a warning.
“It smells like trouble for you,” Mr. Debray said he had told Mr. Aristide, advising him to leave office to avoid a fate like Salvador Allende’s, the Chilean president who died in 1973 as his presidential palace was overrun by the military.
Mr. Debray said in the interview that he had wanted only to help save the president’s life, and warned him that the United States planned to depose him. But Mr. Burkard said Mr. Debray had gone “too far,” and Mr. Aristide publicly said he had been told to resign.
“The threats were clear and direct: ‘Either you resign, or you can be shot!’” Mr. Aristide later said of the meeting.
A Flight to Anywhere
The pilots didn’t know where they were going. Neither did Mr. Aristide. The plane circled for hours, the blinds drawn, while French officials scrambled to find a country willing to take him.
It was Feb. 29, 2004, and Mr. Aristide had just been removed from power.
Before dawn, Luis Moreno, a senior American diplomat, had driven through the large gate of the president’s walled compound and climbed the steps to the front door, accompanied by security officers from the State Department.
Mr. Moreno had helped Mr. Aristide return to Haiti after the military ousted him a decade earlier. Now, the opposite was happening: Mr. Moreno greeted the president — and asked for his resignation letter.
Minutes later, Mr. Aristide and his wife were taken to the airport, where an American-chartered plane flew them into exile.
“How ironic it was that I was one of the first people to shake his hand when he returned out of exile,” Mr. Moreno recalled saying to Mr. Aristide. “And now I was going to be the last one to say goodbye to him.”
With the plane in the air, Mr. Burkard said, the French authorities pleaded with the leaders of three African countries to take Mr. Aristide in. All refused. At last, the Central African Republic, a former French colony, agreed. Mr. Aristide stayed there about two weeks before being sent into exile, briefly in Jamaica and then in South Africa, until 2011.
Mr. Aristide called it a kidnapping. Secretary of State Colin L. Powell called that “absolutely baseless, absurd” and, along with France, said the president had left power willingly.
To this day, many French and American officials maintain that Mr. Aristide resigned to prevent the political crisis upending Haiti from escalating into civil war. Armed rebels were closing in on Port-au-Prince. France had publicly urged Mr. Aristide to step down, while the United States had strongly hinted at it.
Mr. Moreno said Mr. Aristide’s departure “was all at his behest” and that he “wanted to avoid a bloodshed.”
But Mr. Aristide’s resignation letter was written in Haitian Creole, and debates over the proper translation continue to this day. Mr. Burkard, the former ambassador at the time, said that the letter was “ambiguous,” and that the wording did not exactly point to a resignation.
He also acknowledged, for the first time, that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by pressuring him to step down and taking him into exile. Another former French ambassador to Haiti, Philippe Selz, a member of the French commission to Haiti, said in an interview that the decision had been made in advance “to extradite the president, to send him away.”
A few weeks after his removal, Gérard Latortue, Haiti’s new Western-backed interim leader, met with President Jacques Chirac of France, walked out of the gilded Élysée Palace in Paris and told reporters that he had dropped the restitution claims. French-Haitian relations needed a new start, he said, after being “negatively affected by all the efforts of the former regime to demand restitution of the independence debt.”
A Silenced History
Looking back, Mr. Gaudeul, the former ambassador, said France’s combative response to the restitution claims had been rooted in its reluctance to reckon with a past that challenged its national narrative as a champion of universal human rights.
“Haiti was really a very bad example” for France, he said.
Much of the nation’s history in Haiti remains distorted, downplayed or forgotten, researchers say. Barely any French textbooks mention that by the late 1780s, Saint-Domingue, the name of Haiti under colonial rule, absorbed 40 percent of the entire trans-Atlantic slave trade, they say. Or that Napoleon, when he tried to reinstate French rule over Haiti in 1803, lost more soldiers there than at Waterloo.
A report published in 2020 by France’s Foundation for the Remembrance of Slavery found that only one in 10 French primary and secondary school students learn about Toussaint Louverture and the Haitian revolution.
As for the history of Haiti’s payments to France, it is “not included in the French school curriculum at any level,” said Nadia Wainstain, a history teacher who coordinated the foundation’s report.
France’s education ministry said the report did not account for some of the instruction on Haiti in French middle schools, but it acknowledged that the ministry had never discussed teaching students about the payments to former slaveholders.
Even the descendants of slaveholders who were paid say they have been largely left in the dark.
They include members of Napoleon’s family, European royalty and some of France’s most famous aristocratic families. Very few of the 31 descendants contacted by The Times said they were aware of this past.
“I didn’t know about it,” said Louis Baudon de Mony-Pajol, a sixth-generation descendant of Jean-Joseph de Laborde, a banker to King Louis XV who was also one of the biggest slaveholders in Haiti, comparing this history to “a political and social bombshell” threatening to ignite a cultural war.
Emmanuel de la Burgade, a descendant of another slaveholder, said he had discovered the history only while writing a book about his family. When he told his father about it, he remembered him answering, “Don’t tell anyone.”
Several Laborde descendants said they discovered their family’s past while reading the news in 2015 that an antiracism group in France announced it would sue Ernest-Antoine Seillière de Laborde, a rich French businessman, for having profited from the slave trade.
“It was scathing news,” said Natalie Balsan, a seventh-generation Laborde descendant. “To know that I was the descendant of a slave owner was quite a slap in the face.”
In the late 18th century, Jean-Joseph de Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti on his slave ships and enslaved as many as 2,000 people on his plantations there, many of whom died. A village in southwestern Haiti is still named after him.
Laborde lost his plantations during Haiti’s slave uprising and was guillotined by French revolutionaries in Paris in 1794. But two of his children, Alexandre and Nathalie, received compensation totaling about $1.7 million in today’s dollars — the biggest payout to a single family, according to a database compiled by Oliver Gliech, a German historian.
The lawsuit against his descendant never happened, but it ignited a discussion in the family. Cousins started to exchange emails. Mr. Seillière de Laborde — a former head of France’s largest business lobby and an heir to the Wendel family, one of France’s richest — consulted several historians to look into the payments to his family.
One historian said the money had most likely been squandered by Alexandre, the son, who died broke. Mr. Seillière de Laborde did not respond to several interview requests made through his family and business associates.
Five Laborde descendants, including Ms. Balsan, said they did not feel responsible for their ancestor’s actions. But she supported the restitution claims, saying they were “justified” by the damage suffered. Mr. Baudon de Mony-Pajol, her cousin, disagreed, saying that France did not have to show repentance and that the calls for restitution were part of a “woke culture” coming from the United States.
Romée de Villeneuve Bargemont, 22, another Laborde descendant, said he regretted not having learned this history in school. A 10-volume family biography lies in a cardboard box in his apartment in Paris, the history of the compensation payments occupying barely a few lines.
“France’s longstanding policy on history has been more or less to forget,” he said.
A Painful Reckoning
Haiti’s payments to its former slave masters added up for generations, costing its economy billions of dollars over time, The Times analysis found, and a little-known public bank called the Caisse des Dépôts et Consignations collected the vast majority of the money.
But after Haiti’s disastrous earthquake in 2010, Didier Le Bret, the French ambassador, said the bank reached out to him to help and, at least partly, make amends: It donated about $400,000.
A spokesman for the bank said the donation was simply part of its policy to help countries afflicted by humanitarian disaster. But Augustin de Romanet, the bank’s director at the time of the donation, told The Times that “there were probably some useful things to do toward Haiti, in view of what had happened in the past.”
The bank’s discreet gesture, however small, spoke to a broader phenomenon: Mr. Aristide has been out of power since 2004, but his fight has forced a slow, often painful, reckoning in France.
In recent years, famous intellectuals have spoken out in favor of restitution, and academics have increasingly explored the economic and legal aspects of reparations. Last year, France’s national public research organization published a database listing compensation paid to French slaveholders, including the ones from Haiti.
Myriam Cottias, who oversaw the database, was a member of the French commission that dismissed Mr. Aristide’s calls for restitution two decades ago. But she said that her views had changed, and that reparations should be discussed.
“The debate, yes, it must be raised,” she said.
The French authorities have, at times, shown some willingness to address this past as well. In mid-December, France’s finance ministry hosted, for the first time, an international symposium on the economics of slavery, with conferences focusing specifically on the history of Haiti’s payments to France.
But the public discussion has involved some rhetorical tightrope walking.
In his 2015 speech, Mr. Hollande, France’s president, acknowledged that Haiti’s payments to its former slave masters were sometimes called “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he said, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd before him, which included African heads of state and the Haitian president, instantly stood up in applause.
“People cried,” recalled Michaëlle Jean, the former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who attended the speech. “It was immense.”
A few hours later, Mr. Hollande’s aides issued a major caveat: Mr. Hollande was speaking only of a “moral debt” France owed to Haiti, not a financial one. The French government maintains the same position today. (Mr. Hollande declined to comment for this article.)
France’s delicate stance toward Haiti reflects a lingering uncertainty, at times a malaise, over the way to address the country’s colonial and slave-owning past. In 2016, France’s parliament symbolically repealed the 1825 ordinance that required the Haitian payments to former slaveholders — but stopped short of considering any financial restitution.
“One cannot, objectively, present the slightest argument that claims we owe nothing to Haiti,” Christiane Taubira, a justice minister in Mr. Hollande’s government, said in an interview.
Looking back, Mr. Aristide said that his restitution campaign had at least led to French acknowledgments of its past.
“If I hadn’t asked the question in 2003, probably in 2015 François Hollande wouldn’t have admitted to the debt,” he said.
“That was a step,” he said. “It’s not finished.”
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris, Charles Archin, Harold Isaac, Ricardo Lambert and Gessika Thomas in Port-au-Prince, Haiti, and Allison Hannaford from North Bay, Ontario. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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France24 - World
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
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It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
French presidential election © France 24
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FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
What are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCE IN FOCUS
Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France
France's Macron faces a divided nation after election win
Valeurs Actuelles
L’assimilation ou “l’adoption” d’une personne par la nation
L’“assimilation” comme manière d’intégrer les personnes immigrées à la communauté nationale est décriée ; elle les dépouillerait de leur identité et de leurs traditions, effet d’un manque d’ouverture que respecterait au contraire l’intégration diversitaire des pays anglo-saxons. La pratique de l’adoption permet d’éclairer le débat : leur point commun, l’accueil d’un membre initialement étranger à la famille (adoption) ou au pays (immigration) concernés a pour enjeu qu’il en devienne un membre à part entière.
La pratique française de l’adoption est “plénière” : l’enfant devient pleinement l’enfant de ses parents adoptants comme s’il était né d’eux. Le lien filial avec un enfant adopté s’établit sans différence de nature avec celui d’un “enfant biologique” ; la situation filiative d’un enfant venu dans sa famille par adoption est similaire à celle d’un enfant né de la vie sexuelle du couple parental. Le lien créé par l’adoption est inconditionnel, l’enfant est dans cette famille comme s’il y avait toujours été, la famille adoptante est pour l’enfant sa famille car la seule ayant noué le lien filiatif avec lui.
L’open adoption à l’américaine est différente : c’est un contrat de cession d’enfant ; les avocats formalisent les droits de chacune des parties selon la manière coutumière aux États-Unis. L’enfant devient juridiquement celui de sa famille adoptante ; mais qu’un enfant “ne s’adapte pas” à elle, la situation est gérée depuis des blogs d’échange d’enfants, avec l’idée qu’un enfant qui ne s’est pas fait sa place dans une famille la trouvera peut-être dans une autre, éventuellement en allant jusqu’à changer son prénom : le lien est conditionnel. L’adoption ne crée pas une implantation symbolique, comme si l’enfant était natif de sa famille ; la manière anglo-saxonne établit l’adoption en une filiation seconde, elle formalise le transfert d’un enfant d’une famille à une autre mais qui pourrait devenir une autre encore : de ce fait, elle n’est pas sécurisante comme la manière française.
La différence des pratiques correspond à des sensibilités culturelles façonnées par les traditions religieuses des deux pays. L’adoption française donne le primat au lien symbolique, ce qui permet la création d’un lien pleinement filiatif en l’absence même de lien organique entre les parents et l’enfant ; cette manière fait écho à la tradition catholique où le lien spirituel suffit à fonder pleinement une parenté, ce que reflète la paternité symbolique selon une hiérarchisation : depuis les parrain et marraine, éponymes de l’enfant et parents spirituels, le prêtre appelé père, le pape ; contrastant avec la tradition protestante, matrice de la société américaine, pour laquelle la relation du croyant se fait sans intermédiaire avec son Dieu. De la même manière, l’eucharistie distingue la foi catholique pour laquelle elle spiritualise la présence du Christ, de la foi protestante. Les divergences des deux cultures se reflètent dans la confection du lien de filiation : la manière française en fonde la vérité sur une construction psychique et symbolique, l’anglo-saxonne requiert le caractère charnel, organique, conservant donc une référence originelle aux géniteurs, selon l’ancrage réaliste qui la caractérise.
Poursuivons notre analogie : ces différences s’illustrent dans les approches différentes de l’immigration. La manière française est symbolique et culturelle ; elle fait du nouvel arrivé un enfant du pays comme s’il en était natif. D’où importe qu’il témoigne un privilège aux manières du pays d’accueil, non comme une soumission ni un oubli du pays quitté, mais comme un pacte nouant un lien immarcescible, et le témoignage d’endosser la dette symbolique commune qui fait entre tous le lien citoyen, ferment même du lien national, quelle que soit de chacun sa provenance géographique.
L’approche américaine n’enracine pas les personnes immigrées dans des mœurs communes ; c’est d’abord le fait que les États-Unis se sont constitués comme une agrégation de diversités culturelles. Mais surtout le critère d’intégration y est autre qu’en France : il est surtout économique. La diversité ne fait pas embarras car ce qui compte est l’insertion productive, dans la logique postprotestante du “on a ce que l’on mérite”, qui découle de la doctrine réformée de la grâce. Le pays ne se sent pas engagé autrement, reflet d’un lien social privatisé jusqu’à l’excès aux États-Unis alors qu’il est socialisé jusqu’à l’excès inverse en France, dans cette opposition culturelle entre la France prompte à la compassion et qui « réserve sa pitié pour le déshérité [tandis que le monde américain d’influence protestante veut] construire un monde d’égalité, de justice et de droit », comme le note Jean-Marie Rouart ( Ce pays des hommes sans Dieu, Bouquins, 2021).
Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ?
Aussi est-il surprenant que l’assimilation soit en France tenue pour une dépossession faite aux immigrés : elle est une main tendue. Mais une main tendue ne noue le lien que si elle est saisie. Il en résulte une impérative régulation qui soit au préalable du moment migratoire, et non pas postérieure comme la régulation économique américaine. De même qu’une adoption plénière justifie une évaluation préalable : celle de la motivation du couple adoptant et de ses capacités matérielles d’accueil (le fameux “parcours d’agrément”) en même temps qu’une préparation de l’enfant à la mutation filiative à laquelle il est destiné ; de même l’assimilation suppose une double évaluation nécessairement préalable au moment de la migration : économique (du côté du pays) et culturelle (du côté du migrant, surtout la maîtrise de la langue). Sans quoi le rejet est inévitable : rejet de l’adoption par un enfant qui ne parvient à honorer la dette symbolique qu’il ressent à l’égard de sa famille adoptante, et qui du coup le déborde ; rejet de l’immigration pour des raisons analogues, par impossibilité de se sentir en mesure d’honorer la dette symbolique à l’égard du pays d’accueil, souvent par mauvaise conscience d’avoir délaissé le pays d’origine.
L’immigration en provenance de pays d’islam est-elle plus rétive à l’assimilation ? Faut-il le comprendre en fonction du fait que le principe de l’adoption comme instaurant une filiation n’existe pas en islam : l’enfant abandonné est recueilli mais demeure à jamais le fils, la fille de ses géniteurs, et à jamais musulman, ce qui est corrélé ?
Pourtant le problème n’est pas de cette conception culturelle ; il est de l’approche française de l’immigration faite depuis l’importation en France de la manière américaine de la gérer, véritable déculturation imposant le principe diversitaire de la logique américaine. Cette importation, effet de l’idéalisation des élites, dans l’illusion que l’américanisation favoriserait de coller à la réussite des États-Unis, prive de la régulation culturelle de l’immigration en France, au risque d’en faire un grave problème de société, qu’il serait injuste d’attribuer à quelque intolérance des Français à l’égard des personnes immigrées.
Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ? L’assimilation ne peut fonctionner sans une fierté d’être français : non pas une fierté prétentieuse, mais celle banale qui fait fier de sa famille parce qu’elle est sa famille, de son pays parce qu’il est son pays ; la fierté est le ciment de la filiation, qu’il s’agisse de faire l’enfant d’une famille ou le citoyen d’un pays. L’assimilation est la manière culturelle française d’accueillir l’immigration.
*Christian Flavigny est pédopsychiatre et psychanalyste. Une version intégrale de cette tribune a été publiée sur le site de l’Institut Thomas-More.
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La Chine dénonce la surveillance rapprochée de son porte-avions Liaoning par les forces japonaises
par Laurent Lagneau · 27 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDébut mai, le porte-avions chinois CNS Liaoning a traversé le détroit de Miyako, situé au sud-ouest d’Okinawa, pour se rendre dans le Pacifique occidental avec son escorte, constituée le croiseur de type 055 « Nanchang » [avec ses 112 cellules de lancement vertical et ses puissants capteurs électroniques], la frégate de type 054A « Xiangtan », les destroyers « Xining », « Urumqi », « Chengdu » et « Zhengzou » ainsi que le navire de ravitaillement de type 901 « Hulunhu » et très probablement un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA].
Peu après la traversée de cette flottille chinoise dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise, Tokyo a indiqué avoir mis en alerte le porte-hélicoptères JDS « Izumo » ainsi que des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion. Dans le même temps, l’arrivée d’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln était annoncée dans le secteur.
Ayant mis le cap vers la mer des Philippines après son son transit dans le détroit de Miyako, le CNS Liaoning a entamé une « mission d’entraînement réaliste au combat en haute mer » avec ses avions embarqués J-15 [alors armés de missiles], a priori sous la surveillance du JDS Izumo.
Puis, le groupe aéronaval chinois s’est positionné entre la côte orientale de Taïwan et le sud du Japon, soit dans une zone susceptible d’être cruciale pour une éventuelle aide militaire américaine dans le cas où Pékin déciderait de s’en prendre à Taipei. Ce qui a coïncidé, le 8 mai, avec l’envoi dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise de 31 aéronefs de l’Armée populaire de libération [APL], dont des chasseurs J-11 et J-16, des hélicoptères embarqués Ka-28, des bombardiers stratégiques H-6, des avions de patrouille maritime Y-8 et des appareils d’alerte avancée KJ-500.
Pour l’analyste militaire chinois Shi Hong, interrogé par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC], de telles manoeuvres menées conjointement par les composantes aérienne et navale de l’APL viseraient à « couper les voies que des forces étrangères pourraient emprunter pour interférer militairement avec la question de Taïwan ». Ce qui a le mérite de la clarté…
Une manoeuvre similaire, impliquant cette fois deux bombardiers H-6J aux capacités de guerre électronique accrues et pouvant emporter des missiles anti-navire YJ-12, a eu lieu le 18 mai. Ces appareils ont survolé la mer de Chine orientale avant de mettre le cap vers le détroit de Miyoko pour un « entraînement coordonnée avec le CNS Liaoning.
« Ces exercices ont envoyé un puissant avertissement aux sécessionnistes taïwanais et aux forces d’ingérence extérieure à un moment où des rapports suggérent que le Japon et les États-Unis sont sur le point d’annoncer le renforcement de leur coopération que la question taïwanaise en la comparant à la crise ukrainienne », a alors commenté le Global Times. Ce qui s’est effectivement passé le 23 mai, le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s’étant mis d’accord pour surveiller les activités navales chinoises dans la région.
Quoi qu’il en soit, le CNS Liaoning naviguerait désormais en mer de Chine orientale… Et, selon le ministre japonais de la Défense, le porte-avions chinois aurait permis d’assurer 300 sorties aériennes durant les trois semaines qu’aura duré son déploiement dans le Pacifique occidental. Un chiffre qu’il a pu avancer grâce à la surveillance de ce groupe aéronaval par le JDS Izumo et les aéronefs des forces d’autodéfense nippones envoyés dans la zone.
Mais, visiblement, cette surveillance a été trop « rapprochée » pour l’état-major chinois. Alors que le Global Times a estimé que l’APL a démontré qu’elle avait confiance dans ses capacités en effectuant des manoeuvres sous la surveillance des forces américaines et japonaises, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, le colonel Wu Qian a fait entendre un autre son de cloche, le 26 mai.
Ainsi, celui-ci a dénoncé la surveillance « étroite » et « dangereuse » exercée par les forces d’autodéfense japonaises lors des manoeuvres effectuées par le groupe aéronaval chinois.
« De telles activités de surveillance rapprochée de la part du Japon sont très dangereuses et pourraient facilement conduire à des malentendus, des erreurs de calculs et des accidents aériens et maritimes », a déclaré le colonel Wu, lors d’une conférence de presse. « Non seulement elles nuisent à la confiance mutuelle entre les deux parties, mais elles constituent également une menace sérieuse pour la sécurité des navires, des avions et du personnel des deux parties », a-t-il insisté.
« La Chine exige que la partie japonaise cesse toutes ses activités d’ingérence », a continué le colonel Wu, avant de s’en prendre au dernier livre blanc japonais sur la Défense, lequel a exprimé des inquiétudes sur la sécurité dans le détroit de Taïwan.
« Taïwan est une affaire intérieure et nous ne permettrons pas à la partie japonaise d’intervenir », a-t-il lancé, après avoir rappelé que le Japon avait occupé l’ancienne Formose pendant cinquante ans, entre 1895 et 1945. « En faisant la promotion des activités militaires chinoises, le Japon a probablement voulu montrer sa présence et justifier l’expansion de ses propres capacités militaires. Nous nous y opposont fermement », a conclu le colonel Wu.
Cela étant, le Japon a sans doute raison de s’inquiéter des activités chinoises… D’autant plus que Tokyo et Pékin ont de nombreux désaccords, comme ceux concernant l’archipel Senkaku et la limite de leurs ZEE respectives.
Ainsi, le 20 mai, le ministère japonais des Affaires étrangères a déposé une plainte auprès de l’ambassade de Chine à Tokyo afin de protester contre la construction de 17 plateformes de forage dans des champs gaziers situés dans un secteur où les ZEE des deux pays se chevauchent en mer de Chine orientale.
« Il est extrêmement regrettable que la partie chinoise procède unilatéralement au développement dans ces eaux. Les frontières des zones économiques exclusives et du plateau continental n’ont pas encore été fixées en mer de Chine orientale », a ainsi fait valoir la diplomatie japonaise.
EXCLUSIVE | CHINA's AWACS MOCKUP REVEALED
China has what appears to be a mockup of an AWACS aircraft used by Japan in a remote desert, Nikkei has learned after analyzing satellite photographs with experts. It could be used for target practice.https://t.co/i1zVSTw6cO
— Nikkei Asia (@NikkeiAsia) May 19, 2022
Par ailleurs, des photographies prises par satellite ont montré que l’APL utilisait une maquette d’avion d’alerte avancée E-767 dans une zone désertique du Xinjiang à des fins d’entraînement. Or, les seuls appareils de ce type actuellement en service le sont au sein des forces aériennes d’autodéfense japonaises, qui en comptent quatre exemplaires. D’autres maquettes grandeur nature, dont celles d’un porte-avions et d’un « destroyer » américains ont été repérés au même endroit. « Certains éléments indiquent que l’armée chinoise utilise le site pour tester des armes », a commenté le journal Nikkei.
Photo : CNS Liaoning – Minsitère japonais de la Défense
La Chine dénonce la surveillance rapprochée de son porte-avions Liaoning par les forces japonaises
par Laurent Lagneau · 27 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDébut mai, le porte-avions chinois CNS Liaoning a traversé le détroit de Miyako, situé au sud-ouest d’Okinawa, pour se rendre dans le Pacifique occidental avec son escorte, constituée le croiseur de type 055 « Nanchang » [avec ses 112 cellules de lancement vertical et ses puissants capteurs électroniques], la frégate de type 054A « Xiangtan », les destroyers « Xining », « Urumqi », « Chengdu » et « Zhengzou » ainsi que le navire de ravitaillement de type 901 « Hulunhu » et très probablement un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA].
Peu après la traversée de cette flottille chinoise dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise, Tokyo a indiqué avoir mis en alerte le porte-hélicoptères JDS « Izumo » ainsi que des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion. Dans le même temps, l’arrivée d’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln était annoncée dans le secteur.
Ayant mis le cap vers la mer des Philippines après son son transit dans le détroit de Miyako, le CNS Liaoning a entamé une « mission d’entraînement réaliste au combat en haute mer » avec ses avions embarqués J-15 [alors armés de missiles], a priori sous la surveillance du JDS Izumo.
Puis, le groupe aéronaval chinois s’est positionné entre la côte orientale de Taïwan et le sud du Japon, soit dans une zone susceptible d’être cruciale pour une éventuelle aide militaire américaine dans le cas où Pékin déciderait de s’en prendre à Taipei. Ce qui a coïncidé, le 8 mai, avec l’envoi dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise de 31 aéronefs de l’Armée populaire de libération [APL], dont des chasseurs J-11 et J-16, des hélicoptères embarqués Ka-28, des bombardiers stratégiques H-6, des avions de patrouille maritime Y-8 et des appareils d’alerte avancée KJ-500.
Pour l’analyste militaire chinois Shi Hong, interrogé par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC], de telles manoeuvres menées conjointement par les composantes aérienne et navale de l’APL viseraient à « couper les voies que des forces étrangères pourraient emprunter pour interférer militairement avec la question de Taïwan ». Ce qui a le mérite de la clarté…
Une manoeuvre similaire, impliquant cette fois deux bombardiers H-6J aux capacités de guerre électronique accrues et pouvant emporter des missiles anti-navire YJ-12, a eu lieu le 18 mai. Ces appareils ont survolé la mer de Chine orientale avant de mettre le cap vers le détroit de Miyoko pour un « entraînement coordonnée avec le CNS Liaoning.
« Ces exercices ont envoyé un puissant avertissement aux sécessionnistes taïwanais et aux forces d’ingérence extérieure à un moment où des rapports suggérent que le Japon et les États-Unis sont sur le point d’annoncer le renforcement de leur coopération que la question taïwanaise en la comparant à la crise ukrainienne », a alors commenté le Global Times. Ce qui s’est effectivement passé le 23 mai, le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s’étant mis d’accord pour surveiller les activités navales chinoises dans la région.
Quoi qu’il en soit, le CNS Liaoning naviguerait désormais en mer de Chine orientale… Et, selon le ministre japonais de la Défense, le porte-avions chinois aurait permis d’assurer 300 sorties aériennes durant les trois semaines qu’aura duré son déploiement dans le Pacifique occidental. Un chiffre qu’il a pu avancer grâce à la surveillance de ce groupe aéronaval par le JDS Izumo et les aéronefs des forces d’autodéfense nippones envoyés dans la zone.
Mais, visiblement, cette surveillance a été trop « rapprochée » pour l’état-major chinois. Alors que le Global Times a estimé que l’APL a démontré qu’elle avait confiance dans ses capacités en effectuant des manoeuvres sous la surveillance des forces américaines et japonaises, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, le colonel Wu Qian a fait entendre un autre son de cloche, le 26 mai.
Ainsi, celui-ci a dénoncé la surveillance « étroite » et « dangereuse » exercée par les forces d’autodéfense japonaises lors des manoeuvres effectuées par le groupe aéronaval chinois.
« De telles activités de surveillance rapprochée de la part du Japon sont très dangereuses et pourraient facilement conduire à des malentendus, des erreurs de calculs et des accidents aériens et maritimes », a déclaré le colonel Wu, lors d’une conférence de presse. « Non seulement elles nuisent à la confiance mutuelle entre les deux parties, mais elles constituent également une menace sérieuse pour la sécurité des navires, des avions et du personnel des deux parties », a-t-il insisté.
« La Chine exige que la partie japonaise cesse toutes ses activités d’ingérence », a continué le colonel Wu, avant de s’en prendre au dernier livre blanc japonais sur la Défense, lequel a exprimé des inquiétudes sur la sécurité dans le détroit de Taïwan.
« Taïwan est une affaire intérieure et nous ne permettrons pas à la partie japonaise d’intervenir », a-t-il lancé, après avoir rappelé que le Japon avait occupé l’ancienne Formose pendant cinquante ans, entre 1895 et 1945. « En faisant la promotion des activités militaires chinoises, le Japon a probablement voulu montrer sa présence et justifier l’expansion de ses propres capacités militaires. Nous nous y opposont fermement », a conclu le colonel Wu.
Cela étant, le Japon a sans doute raison de s’inquiéter des activités chinoises… D’autant plus que Tokyo et Pékin ont de nombreux désaccords, comme ceux concernant l’archipel Senkaku et la limite de leurs ZEE respectives.
Ainsi, le 20 mai, le ministère japonais des Affaires étrangères a déposé une plainte auprès de l’ambassade de Chine à Tokyo afin de protester contre la construction de 17 plateformes de forage dans des champs gaziers situés dans un secteur où les ZEE des deux pays se chevauchent en mer de Chine orientale.
« Il est extrêmement regrettable que la partie chinoise procède unilatéralement au développement dans ces eaux. Les frontières des zones économiques exclusives et du plateau continental n’ont pas encore été fixées en mer de Chine orientale », a ainsi fait valoir la diplomatie japonaise.
EXCLUSIVE | CHINA's AWACS MOCKUP REVEALED
China has what appears to be a mockup of an AWACS aircraft used by Japan in a remote desert, Nikkei has learned after analyzing satellite photographs with experts. It could be used for target practice.https://t.co/i1zVSTw6cO
— Nikkei Asia (@NikkeiAsia) May 19, 2022
Par ailleurs, des photographies prises par satellite ont montré que l’APL utilisait une maquette d’avion d’alerte avancée E-767 dans une zone désertique du Xinjiang à des fins d’entraînement. Or, les seuls appareils de ce type actuellement en service le sont au sein des forces aériennes d’autodéfense japonaises, qui en comptent quatre exemplaires. D’autres maquettes grandeur nature, dont celles d’un porte-avions et d’un « destroyer » américains ont été repérés au même endroit. « Certains éléments indiquent que l’armée chinoise utilise le site pour tester des armes », a commenté le journal Nikkei.
Photo : CNS Liaoning – Minsitère japonais de la Défense
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Peu après la traversée de cette flottille chinoise dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise, Tokyo a indiqué avoir mis en alerte le porte-hélicoptères JDS « Izumo » ainsi que des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion. Dans le même temps, l’arrivée d’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln était annoncée dans le secteur.
Ayant mis le cap vers la mer des Philippines après son son transit dans le détroit de Miyako, le CNS Liaoning a entamé une « mission d’entraînement réaliste au combat en haute mer » avec ses avions embarqués J-15 [alors armés de missiles], a priori sous la surveillance du JDS Izumo.
Puis, le groupe aéronaval chinois s’est positionné entre la côte orientale de Taïwan et le sud du Japon, soit dans une zone susceptible d’être cruciale pour une éventuelle aide militaire américaine dans le cas où Pékin déciderait de s’en prendre à Taipei. Ce qui a coïncidé, le 8 mai, avec l’envoi dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise de 31 aéronefs de l’Armée populaire de libération [APL], dont des chasseurs J-11 et J-16, des hélicoptères embarqués Ka-28, des bombardiers stratégiques H-6, des avions de patrouille maritime Y-8 et des appareils d’alerte avancée KJ-500.
Pour l’analyste militaire chinois Shi Hong, interrogé par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC], de telles manoeuvres menées conjointement par les composantes aérienne et navale de l’APL viseraient à « couper les voies que des forces étrangères pourraient emprunter pour interférer militairement avec la question de Taïwan ». Ce qui a le mérite de la clarté…
Une manoeuvre similaire, impliquant cette fois deux bombardiers H-6J aux capacités de guerre électronique accrues et pouvant emporter des missiles anti-navire YJ-12, a eu lieu le 18 mai. Ces appareils ont survolé la mer de Chine orientale avant de mettre le cap vers le détroit de Miyoko pour un « entraînement coordonnée avec le CNS Liaoning.
« Ces exercices ont envoyé un puissant avertissement aux sécessionnistes taïwanais et aux forces d’ingérence extérieure à un moment où des rapports suggérent que le Japon et les États-Unis sont sur le point d’annoncer le renforcement de leur coopération que la question taïwanaise en la comparant à la crise ukrainienne », a alors commenté le Global Times. Ce qui s’est effectivement passé le 23 mai, le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s’étant mis d’accord pour surveiller les activités navales chinoises dans la région.
Quoi qu’il en soit, le CNS Liaoning naviguerait désormais en mer de Chine orientale… Et, selon le ministre japonais de la Défense, le porte-avions chinois aurait permis d’assurer 300 sorties aériennes durant les trois semaines qu’aura duré son déploiement dans le Pacifique occidental. Un chiffre qu’il a pu avancer grâce à la surveillance de ce groupe aéronaval par le JDS Izumo et les aéronefs des forces d’autodéfense nippones envoyés dans la zone.
Mais, visiblement, cette surveillance a été trop « rapprochée » pour l’état-major chinois. Alors que le Global Times a estimé que l’APL a démontré qu’elle avait confiance dans ses capacités en effectuant des manoeuvres sous la surveillance des forces américaines et japonaises, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, le colonel Wu Qian a fait entendre un autre son de cloche, le 26 mai.
Ainsi, celui-ci a dénoncé la surveillance « étroite » et « dangereuse » exercée par les forces d’autodéfense japonaises lors des manoeuvres effectuées par le groupe aéronaval chinois.
« De telles activités de surveillance rapprochée de la part du Japon sont très dangereuses et pourraient facilement conduire à des malentendus, des erreurs de calculs et des accidents aériens et maritimes », a déclaré le colonel Wu, lors d’une conférence de presse. « Non seulement elles nuisent à la confiance mutuelle entre les deux parties, mais elles constituent également une menace sérieuse pour la sécurité des navires, des avions et du personnel des deux parties », a-t-il insisté.
« La Chine exige que la partie japonaise cesse toutes ses activités d’ingérence », a continué le colonel Wu, avant de s’en prendre au dernier livre blanc japonais sur la Défense, lequel a exprimé des inquiétudes sur la sécurité dans le détroit de Taïwan.
« Taïwan est une affaire intérieure et nous ne permettrons pas à la partie japonaise d’intervenir », a-t-il lancé, après avoir rappelé que le Japon avait occupé l’ancienne Formose pendant cinquante ans, entre 1895 et 1945. « En faisant la promotion des activités militaires chinoises, le Japon a probablement voulu montrer sa présence et justifier l’expansion de ses propres capacités militaires. Nous nous y opposont fermement », a conclu le colonel Wu.
Cela étant, le Japon a sans doute raison de s’inquiéter des activités chinoises… D’autant plus que Tokyo et Pékin ont de nombreux désaccords, comme ceux concernant l’archipel Senkaku et la limite de leurs ZEE respectives.
Ainsi, le 20 mai, le ministère japonais des Affaires étrangères a déposé une plainte auprès de l’ambassade de Chine à Tokyo afin de protester contre la construction de 17 plateformes de forage dans des champs gaziers situés dans un secteur où les ZEE des deux pays se chevauchent en mer de Chine orientale.
« Il est extrêmement regrettable que la partie chinoise procède unilatéralement au développement dans ces eaux. Les frontières des zones économiques exclusives et du plateau continental n’ont pas encore été fixées en mer de Chine orientale », a ainsi fait valoir la diplomatie japonaise.
EXCLUSIVE | CHINA's AWACS MOCKUP REVEALED
China has what appears to be a mockup of an AWACS aircraft used by Japan in a remote desert, Nikkei has learned after analyzing satellite photographs with experts. It could be used for target practice.https://t.co/i1zVSTw6cO
— Nikkei Asia (@NikkeiAsia) May 19, 2022
Par ailleurs, des photographies prises par satellite ont montré que l’APL utilisait une maquette d’avion d’alerte avancée E-767 dans une zone désertique du Xinjiang à des fins d’entraînement. Or, les seuls appareils de ce type actuellement en service le sont au sein des forces aériennes d’autodéfense japonaises, qui en comptent quatre exemplaires. D’autres maquettes grandeur nature, dont celles d’un porte-avions et d’un « destroyer » américains ont été repérés au même endroit. « Certains éléments indiquent que l’armée chinoise utilise le site pour tester des armes », a commenté le journal Nikkei.
Photo : CNS Liaoning – Minsitère japonais de la Défense
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDébut mai, le porte-avions chinois CNS Liaoning a traversé le détroit de Miyako, situé au sud-ouest d’Okinawa, pour se rendre dans le Pacifique occidental avec son escorte, constituée le croiseur de type 055 « Nanchang » [avec ses 112 cellules de lancement vertical et ses puissants capteurs électroniques], la frégate de type 054A « Xiangtan », les destroyers « Xining », « Urumqi », « Chengdu » et « Zhengzou » ainsi que le navire de ravitaillement de type 901 « Hulunhu » et très probablement un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA].
Peu après la traversée de cette flottille chinoise dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise, Tokyo a indiqué avoir mis en alerte le porte-hélicoptères JDS « Izumo » ainsi que des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion. Dans le même temps, l’arrivée d’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln était annoncée dans le secteur.
Ayant mis le cap vers la mer des Philippines après son son transit dans le détroit de Miyako, le CNS Liaoning a entamé une « mission d’entraînement réaliste au combat en haute mer » avec ses avions embarqués J-15 [alors armés de missiles], a priori sous la surveillance du JDS Izumo.
Puis, le groupe aéronaval chinois s’est positionné entre la côte orientale de Taïwan et le sud du Japon, soit dans une zone susceptible d’être cruciale pour une éventuelle aide militaire américaine dans le cas où Pékin déciderait de s’en prendre à Taipei. Ce qui a coïncidé, le 8 mai, avec l’envoi dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise de 31 aéronefs de l’Armée populaire de libération [APL], dont des chasseurs J-11 et J-16, des hélicoptères embarqués Ka-28, des bombardiers stratégiques H-6, des avions de patrouille maritime Y-8 et des appareils d’alerte avancée KJ-500.
Pour l’analyste militaire chinois Shi Hong, interrogé par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC], de telles manoeuvres menées conjointement par les composantes aérienne et navale de l’APL viseraient à « couper les voies que des forces étrangères pourraient emprunter pour interférer militairement avec la question de Taïwan ». Ce qui a le mérite de la clarté…
Une manoeuvre similaire, impliquant cette fois deux bombardiers H-6J aux capacités de guerre électronique accrues et pouvant emporter des missiles anti-navire YJ-12, a eu lieu le 18 mai. Ces appareils ont survolé la mer de Chine orientale avant de mettre le cap vers le détroit de Miyoko pour un « entraînement coordonnée avec le CNS Liaoning.
« Ces exercices ont envoyé un puissant avertissement aux sécessionnistes taïwanais et aux forces d’ingérence extérieure à un moment où des rapports suggérent que le Japon et les États-Unis sont sur le point d’annoncer le renforcement de leur coopération que la question taïwanaise en la comparant à la crise ukrainienne », a alors commenté le Global Times. Ce qui s’est effectivement passé le 23 mai, le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s’étant mis d’accord pour surveiller les activités navales chinoises dans la région.
Quoi qu’il en soit, le CNS Liaoning naviguerait désormais en mer de Chine orientale… Et, selon le ministre japonais de la Défense, le porte-avions chinois aurait permis d’assurer 300 sorties aériennes durant les trois semaines qu’aura duré son déploiement dans le Pacifique occidental. Un chiffre qu’il a pu avancer grâce à la surveillance de ce groupe aéronaval par le JDS Izumo et les aéronefs des forces d’autodéfense nippones envoyés dans la zone.
Mais, visiblement, cette surveillance a été trop « rapprochée » pour l’état-major chinois. Alors que le Global Times a estimé que l’APL a démontré qu’elle avait confiance dans ses capacités en effectuant des manoeuvres sous la surveillance des forces américaines et japonaises, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, le colonel Wu Qian a fait entendre un autre son de cloche, le 26 mai.
Ainsi, celui-ci a dénoncé la surveillance « étroite » et « dangereuse » exercée par les forces d’autodéfense japonaises lors des manoeuvres effectuées par le groupe aéronaval chinois.
« De telles activités de surveillance rapprochée de la part du Japon sont très dangereuses et pourraient facilement conduire à des malentendus, des erreurs de calculs et des accidents aériens et maritimes », a déclaré le colonel Wu, lors d’une conférence de presse. « Non seulement elles nuisent à la confiance mutuelle entre les deux parties, mais elles constituent également une menace sérieuse pour la sécurité des navires, des avions et du personnel des deux parties », a-t-il insisté.
« La Chine exige que la partie japonaise cesse toutes ses activités d’ingérence », a continué le colonel Wu, avant de s’en prendre au dernier livre blanc japonais sur la Défense, lequel a exprimé des inquiétudes sur la sécurité dans le détroit de Taïwan.
« Taïwan est une affaire intérieure et nous ne permettrons pas à la partie japonaise d’intervenir », a-t-il lancé, après avoir rappelé que le Japon avait occupé l’ancienne Formose pendant cinquante ans, entre 1895 et 1945. « En faisant la promotion des activités militaires chinoises, le Japon a probablement voulu montrer sa présence et justifier l’expansion de ses propres capacités militaires. Nous nous y opposont fermement », a conclu le colonel Wu.
Cela étant, le Japon a sans doute raison de s’inquiéter des activités chinoises… D’autant plus que Tokyo et Pékin ont de nombreux désaccords, comme ceux concernant l’archipel Senkaku et la limite de leurs ZEE respectives.
Ainsi, le 20 mai, le ministère japonais des Affaires étrangères a déposé une plainte auprès de l’ambassade de Chine à Tokyo afin de protester contre la construction de 17 plateformes de forage dans des champs gaziers situés dans un secteur où les ZEE des deux pays se chevauchent en mer de Chine orientale.
« Il est extrêmement regrettable que la partie chinoise procède unilatéralement au développement dans ces eaux. Les frontières des zones économiques exclusives et du plateau continental n’ont pas encore été fixées en mer de Chine orientale », a ainsi fait valoir la diplomatie japonaise.
EXCLUSIVE | CHINA's AWACS MOCKUP REVEALED
China has what appears to be a mockup of an AWACS aircraft used by Japan in a remote desert, Nikkei has learned after analyzing satellite photographs with experts. It could be used for target practice.https://t.co/i1zVSTw6cO
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EXCLUSIVE | CHINA's AWACS MOCKUP REVEALED
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May 19, 2022
Par ailleurs, des photographies prises par satellite ont montré que l’APL utilisait une maquette d’avion d’alerte avancée E-767 dans une zone désertique du Xinjiang à des fins d’entraînement. Or, les seuls appareils de ce type actuellement en service le sont au sein des forces aériennes d’autodéfense japonaises, qui en comptent quatre exemplaires. D’autres maquettes grandeur nature, dont celles d’un porte-avions et d’un « destroyer » américains ont été repérés au même endroit. « Certains éléments indiquent que l’armée chinoise utilise le site pour tester des armes », a commenté le journal Nikkei.
Photo : CNS Liaoning – Minsitère japonais de la Défense
New York Times - World
Deep in Vatican Archives, Scholar Discovers ‘Flabbergasting’ Secrets
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David Kertzer has spent decades excavating the Vatican’s hidden history, with his work winning a Pulitzer and capturing Hollywood’s attention. A new book examines Pope Pius XII’s role in the Holocaust.
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By Jason Horowitz
VATICAN CITY — David Kertzer put down his cappuccino, put on his backpack and went digging for more Vatican secrets.
“There’s an aspect of treasure hunting,” said Mr. Kertzer, a 74-year-old historian.
Moments later he cut through a crowd lined up to see Pope Francis, showed his credentials to the Swiss Guards and entered the archives of the former headquarters for the Holy Roman Inquisition.
Over the last few decades, Mr. Kertzer has turned the inquisitive tables on the church. Using the Vatican’s own archives, the soft-spoken Brown University professor and trustee at the American Academy in Rome has become arguably the most effective excavator of the Vatican’s hidden sins, especially those leading up to and during World War II.
The son of a rabbi who participated in the liberation of Rome as an Army chaplain, Mr. Kertzer grew up in a home that had taken in a foster child whose family was murdered in Auschwitz. That family background, and his activism in college against the Vietnam War, imbued him with a sense of moral outrage — tempered by a scholar’s caution.
The result are works that have won the Pulitzer Prize, captured the imagination of Steven Spielberg and shined a sometimes harsh light on one of earth’s most shadowy institutions.
Mr. Kertzer’s latest book, “The Pope at War,” looks at the church’s role in World War II and the Holocaust — what he considers the formative event of his own life. It documents the private decision-making that led Pope Pius XII to stay essentially silent about Hitler’s genocide and argues that the pontiff’s impact on the war is underestimated. And not in a good way.
“Part of what I hope to accomplish,” Mr. Kertzer said, “is to show how important a role Pius XII played.”
The current pope, Francis, said “the church is not afraid of history,” when in 2019 he ordered the archives of Pius XII opened. But as Francis wrestles with how forcefully to condemn a dictator, this time Vladimir V. Putin of Russia, Mr. Kertzer has unearthed some frightening evidence about the cost of keeping quiet about mass killings.
Mr. Kertzer makes the case that Pius XII’s overriding dread of Communism, his belief that the Axis powers would win the war, and his desire to protect the church’s interests all motivated him to avoid offending Hitler and Mussolini, whose ambassadors had worked to put him on the throne. The pope was also worried, the book shows, that opposing the Führer would alienate millions of German Catholics.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
The book further reveals that a German prince and fervent Nazi acted as a secret back channel between Pius XII and Hitler, and that the pope’s top Vatican adviser on Jewish issues urged him in a letter not to protest a Fascist order to arrest and send to concentration camps most of Italy’s Jews.
“That was flabbergasting,” Mr. Kertzer said about coming across the letter.
Defenders of Pius XII, whose case for sainthood is still being evaluated, have long argued that he worked behind the scenes to help Jews, and that anti-Catholic enemies have sought to stain the institution by sullying the pontiff.
“A more open protest would not have saved a single Jew but killed even more,” Michael Hesemann, who considers Pius XII a champion of Jews, wrote in response to the evidence revealed by Mr. Kertzer, whom he called “heavily biased.”
Mr. Hesemann, who is also the author of a new book about the wartime pope based on the Vatican archives, argued that the Vatican, while following its tradition of neutrality, worked to hide Jews in convents and distribute fake baptism certificates.
Mr. Kertzer argues that the unearthed documents paint a more nuanced picture of Pius XII, showing him as neither the antisemitic monster often called “Hitler’s Pope” nor a hero. But the urge to protect Pius’s reputation, according to Mr. Kertzer, reflects a more general refusal by Italy — and apologists in the Vatican — to come to terms with their complicity in the Second World War, the Holocaust and the murder of Rome’s Jews.
On Oct. 16, 1943, Nazis rounded up more than a thousand of them throughout the city, including hundreds in the Jewish ghetto, now a tourist attraction where crowds feast on Jewish-style artichokes near a church where Jews were once forced to attend conversion sermons.
For two days the Germans held the Jews in a military college near the Vatican, checking to see who was baptized or had Catholic spouses.
“They didn’t want to offend the pope,” Mr. Kertzer said. His book shows that Pius XII’s top aides only interceded with the German ambassador to free “non-Aryan Catholics.” About 250 were released. More than a thousand were murdered in Auschwitz.
In a nearby street, Mr. Kertzer bent down by one of the brass cobblestones memorializing the victims. Above him loomed the Tempio Maggiore, the Great Synagogue of Rome.
“I can’t think of that synagogue,” Mr. Kertzer said, “without thinking of my father.”
When the U.S. Fifth Army reached Rome, Mr. Kertzer’s father, Lt. Morris Kertzer, a Canadian-born rabbi, was with them and officiated at the synagogue.
One U.S. soldier, a Jew from Rome who had emigrated to America when Mussolini introduced Italy’s racial laws, asked Rabbi Kertzer if he could make an announcement to see if his mother had survived the war. The rabbi positioned the soldier at his side, and when the services started, a cry broke out and the G.I.’s mother rushed up to embrace her son.
“That’s the one I remember the most of my father telling,” Mr. Kertzer said.
A year before Mr. Kertzer’s birth in 1948, his parents took in a teenage survivor of Auschwitz. When footage of Nazi soldiers appeared on television, Mr. Kertzer and his older sister, Ruth, would leap to switch the set off to protect their foster sister, Eva.
By then, his father had become the director of interreligious affairs for the American Jewish Committee, essentially to try to strip Christian churches of antisemitism. As part of the normalizing effort, a young Mr. Kertzer appeared on Jack Paar’s “Tonight Show,” singing prayers at the family’s Passover Seder.
At Brown University, his organizing against the Vietnam War nearly got him kicked out, and landed him in a jail cell with Norman Mailer. He stayed in school and became enamored with anthropology and with Susan Dana, a religion major from Maine.
To stay close to her, he went in 1969 to graduate school at Brandeis, where an anthropology professor suggested that his interest in politics and religion made Italy a rich field of study.
The result was a year of research in Bologna with Susan, now his wife, and his first book, “Comrades and Christians.” After earning his Ph.D., positions at Bowdoin and Brown followed, as did two children, a lifelong connection to Italy and a growing familiarity with Italian, and then by chance, Vatican, archives.
In the early 1990s, an Italian history professor told him about Edgardo Mortara, a 6-year-old child of Jewish parents in Bologna. In 1858, the church Inquisitor ordered the boy seized because a Christian servant girl had possibly, and secretly, had him baptized, and so he could not remain in a Jewish family.
The story represented what Mr. Kertzer called “a dual career shift,” toward writing for a general audience and about Jewish themes.
The result was his 1998 book, “The Kidnapping of Edgardo Mortara,” a National Book Award finalist in nonfiction. It caught the eye of his friend, the playwright Tony Kushner, who later gave it to Steven Spielberg, who told Mr. Kertzer he wanted to make it into a movie. Mark Rylance came on board to play Pius IX. Mr. Kushner wrote the screenplay. All they needed was a boy to play Edgardo.
“They auditioned 4,000 — not 3,900 — 4,000 6-to-8-year-old boys in four continents,” Mr. Kertzer said, adding, “Spielberg informs us that he’s not happy with any of the boys.”
The project stalled, but Mr. Kertzer didn’t. He emerged from the archives to publish “The Popes Against the Jews,” about the church’s role in the rise of modern antisemitism. In 2014, he published “The Pope and Mussolini,” examining Pius XI’s role in the rise of fascism and the antisemitic Racial Laws of 1938. It won the Pulitzer Prize.
Since then, Vatican archivists recognize and, sometimes, encourage him.
“Perhaps even they’re happy that some outsider is able to bring this to light because it’s awkward, perhaps, for some of them to do so,” he said.
After spending a recent morning in the archives, Mr. Kertzer emerged with a boyish grin. He had just discovered that even during the German occupation of Rome, Pope Pius XII was still primarily focused on the dangers of Communism. The pope’s top cardinals advised him “to create a Catholic Party. It’s the origins of the Christian Democrats party,” Mr. Kertzer said, referring to the force that dominated Italy for decades to come.
“I doubt anyone has seen it before,” he said. “Well, outside of the Holy Office.”
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BBC
Shanghai lockdown: Cheers and beers as Covid curbs are eased
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There were celebrations on the streets of Shanghai as Covid curbs were eased after a two-month lockdown.
At midnight local time (16:00 GMT Tuesday), small groups were seen cheering and drinking, after restrictions were relaxed to allow most residents to move freely around the city of some 25 million people.
China's overall policy of zero Covid remains in place and those who catch the virus can still be sent to quarantine centres or hospitals.
L'Humanité
Canicule, experts et ministre
ChroniqueSylvestre HuetAu nord de l’Inde et au Pakistan voisin, les peuples suffoquent. Alors que les pluies de la mousson ne sont pas encore là, des températures extrêmes, de 45 à plus de 50 °C, épuisent les populations, rendent insupportables les durs labeurs des paysans et ouvriers, tuent les plus faibles. Elles frappent également les cultures. Trop sec, trop chaud pour les jeunes blés dont les rendements menacent de s’écrouler. Alors qu’il espérait remplacer l’Ukraine sur les marchés mondiaux, le premier ministre Indien, Narendra Modi, s’est résigné à un embargo sur les exportations de la céréale.
Question de science : ces températures dévastatrices, ponctuelles et régionales, ont-elles un rapport avec le changement climatique planétaire dû à nos émissions de gaz à effet de serre ? Oui, vient de répondre une étude du service météorologique britannique.
Les scientifiques du Met Office se sont plongés dans plus de 150 simulations du climat planétaire de 1850 à 2100, réalisées pour le rapport du Giec (1). Ils y ont étudié les températures de cette région du monde durant les mois d’avril et mai. Et recherché les probabilités d’une telle canicule précoce dans des simulations intégrant l’intensification de l’effet de serre par nos émissions et dans celles qui font « comme si » ces dernières n’avaient pas existé, ne tenant compte que des seules causes naturelles de variations climatiques.
Résultat ? Si le climat n’avait pas été modifié par nos émissions de gaz à effet de serre, le temps de retour d’une telle canicule aurait été d’une fois tous les trois siècles. Aujourd’hui, avec un climat planétaire réchauffé de 1,1 °C depuis la fin du XIXe siècle, sa probabilité est cent fois supérieure. Elle peut donc revenir tous les trois ans en moyenne. Quant au futur, à l’horizon 2100, même si l’on suivait un scénario de réduction très sévère de nos émissions, de telles températures surviendraient tous les ans.
Le résultat donne raison au Giec, qui, dans le dernier rapport de son groupe 1, affirme ceci : « Certaines des chaleurs extrêmes de la dernière décennie ne seraient très probablement pas survenues sans le réchauffement provoqué par nos émissions de gaz à effet de serre. »
La politique climatique française est-elle à la hauteur de ce défi ? Macron II vient d’en confier la responsabilité à sa première ministre. Mais si Élisabeth Borne ne fait que poursuivre la politique conduite sous Macron I, cela ne suffira pas.
la chronique scientifique de sylvestre huet France24 - World
Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Controverse autour des travaux d’un château accueillant un festival près de Perpignan
Le château de la discorde. Vendredi 27 mai, une association a dénoncé la destruction de parties du château de Ceret, dans les Pyrénées-Orientales, sous prétexte d’aménagements nécessaires à la tenue du festival Les Déferlantes du Sud, qui aura lieu début juillet dans le château, rapporte France 3 Occitanie. Le château d’Aubiry date de 1904, et accueille pour la première fois ce festival musical. Pour ce faire, de nombreux travaux ont dû être réalisés. Mais lesdits travaux ne font manifestement pas l’unanimité.
Le mur de la discorde
Pour l’association ASPAHR (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique Roussillonnais), un aménagement en particulier pose problème : la destruction du mur d’enceinte du château sur 35 mètres de long. « Tout a été classé monument historique, le parc, l’enceinte, le château. On ne peut pas faire ce qu’on veut et quand on est propriétaire d’un monument historique, on est responsable de l’intégrité du lieu pour les générations futures », argumente l’association dans un communiqué, relayé par le média local. Pourtant, les propriétaires du lieu sont d’accord, et expliquent que le mur « n’est pas d’origine ». Ils affirment aussi que tout cela se fait en concertation avec les collectivités locales, qui délivrent les autorisations au fur et à mesure. En attendant, les travaux d’aménagement du château se poursuivent pour accueillir les festivaliers, début juillet.
Céret : les dernières actualités
France24 - World
Tunisian president sacks dozens of judges, tightening grip on judiciary
Issued on: 02/06/2022 - 01:29
NEWS WIRES
Tunisia’s president sacked 57 judges on Wednesday, accusing them of corruption and protecting terrorists in a purge of the judiciary that comes as he seeks to remake the political system after consolidating one-man rule.
In a televised address President Kais Saied said he had “given opportunity after opportunity and warning after warning to the judiciary to purify itself”. Hours later the official gazette published a decree announcing the dismissals.
Among those sacked was Youssef Bouzaker, the former head of the Supreme Judicial Council whose members Saied replaced this year as he moved to take control of the judiciary.
The council had acted as the main guarantor of judicial independence since Tunisia’s 2011 revolution that introduced democracy and Saied’s changes prompted accusations he was interfering in the judicial process.
Another prominent judge on the list of those sacked was Bachir Akremi, whom some political activists accuse of being too close to the Islamist Ennahda party and of stopping cases against it. Ennahda and Akremi both deny that.
Last summer Saied dismissed the government and seized executive power in a move his foes called a coup before setting aside the 2014 constitution to rule by decree and dismissing the elected parliament.
He says his moves were needed to save Tunisia from crisis and his intervention initially appeared to have widespread public support after years of economic stagnation, political paralysis and corruption.
Saied, who has also replaced the independent electoral commission, has also said he will introduce a new constitution this month that he will put to a referendum next month.
However, nearly all Tunisia’s political parties have rejected the move along with the powerful UGTT labour union.
With Tunisia’s economy failing, and with public finances in crisis, Saied meanwhile faces the prospect of growing popular anger over high inflation and unemployment, and declining public services.
The UGTT said this week that public sector workers would go on strike on June 16, posing the biggest direct challenge to Saied’s political stance so far.
(REUTERS)
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Tunisian president issues decree to hold referendum on new constitution
Tunisia announces 'national dialogue', excluding opposition groups
Tunisian president dissolves parliament after MPs vote to roll back his power grab
L'Humanité
Mieux vaut croiser un grand scorpion qu’un petit !
ActuZoologie Indiana Jones avait raison : plus ces arachnides sont petits, plus leur venin est mortel pour l’humain !
Anna Musso« En matière de scorpions, plus ils sont gros, mieux c’est », conseille Indiana Jones dans le film de Spielberg, le Royaume du crâne de cristal. Une réplique qui a inspiré une très sérieuse étude irlandaise, dont les résultats, parus dans la revue Toxins, viennent de confirmer ce lien entre la taille d’un scorpion et la toxicité de son venin. Après avoir rassemblé et croisé les travaux scientifiques mesurant la puissance des venins de 36 espèces de scorpions, les chercheurs les ont comparés aux mesures morphologiques de ces arachnides, pour voir si la dangerosité toxique dépendait vraiment de leur taille. Résultat : ce sont bien les espèces les moins grandes qui fabriquent les venins les plus mortels. Parmi elles figurent le scorpion des écorces , de 3 à 4 cm, ou le scorpion jaune brésilien, qui mesure entre 5 à 7 cm. À l’inverse, les plus grandes espèces sont souvent les moins dangereuses. Par exemple, le scorpion des rochers – environ 21 cm – a le venin le moins puissant.
Le scorpion est le 3e animal le plus meurtrier sur terre. S’ils ne sont pas tous mortels, ils sont tous venimeux. Dans la majorité des cas, leur piqûre provoque des symptômes locaux : rougeurs, douleurs, engourdissement, gonflement. Mais elle peut aussi déclencher des problèmes neurologiques graves, voire la mort, ce qui est le cas pour plus de 3 000 personnes chaque année dans le monde. Sachant que la plupart des victimes hospitalisées avec des symptômes graves sont des enfants de moins de 15 ans, l’identification de l’espèce responsable est essentielle pour administrer rapidement le bon traitement. A. M.
scorpions France24 - World
Anti-Rwanda protests hit cities in DR Congo as tensions rise
Issued on: 01/06/2022 - 23:09
James CREEDON
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In tonight's edition: Relations between DR Congo and Rwanda remain tense. Two Rwandan soldiers have however been released in peace talks mediated by Angola. Also, hundreds of Sudanese protesters have demanded the dismissal of the United Nations mission chief, who is working to resolve a political crisis sparked by last year's military coup. And Pritzker Prize winner Diebedo Francis Kéré is given a hero's welcome on a trip back to Ouagadougou.
L'Humanité
Autopsie d’un système indécent en diable
Nos recommandations culturellesTélévision Première saison d’une série anthologique sur l’envers des start-up, Super Pumped met en scène l’ex-patron d’Uber et ses arrangements avec la morale et la loi. Saisissant.
Grégory MarinLa première impression confine au malaise. La narration de Super Pumped (en français, « gonflé à bloc ») colle tellement au point de vue de son personnage principal, Travis Kalanick, le fondateur d’Uber, qu’on a le sentiment, regardant son ascension avec impuissance, d’être aussi pourri que le monde dans lequel il nous fait évoluer. Mais, assez vite, les zones d’ombre se dessinent et s’épaississent, le propos se fait plus critique et on respire un peu mieux. Déboulonner les statues libérales, démythifier les « licornes » (ces start-up valorisées à plus de 1 milliard de dollars), c’est le principe de cette série d’anthologie qui s’intéresse aux entreprises qui ont bouleversé nos modes de vie et de consommation : après Uber, elle fera (la saison s’appellera Sheryl and Mack) un sort à Facebook.
« Dès la deuxième course, on a ferré le client à vie... »
Mais revenons à nos moutons. Car c’est comme cela que Travis (Joseph Gordon-Levitt) imagine les utilisateurs de son application, passagers de la flotte de conducteurs « indépendants » qu’il harponne à son seul profit : « Au moment où ils montent dans nos caisses, on peut leur facturer ce qu’on veut », lâche-t-il à un collaborateur. Et pour séduire Bill Gurley (formidablement interprété par Kyle Chandler), le financier qui signe les chèques : « Dès la deuxième course, on a ferré le client à vie… » Sans doute est-ce autant pour son talent d’acteur que pour sa bonne mine que Brian Koppelman, David Levien et Beth Schacter, les show runners de la série, ont confié ce rôle à Joseph Gordon-Levitt : on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Il incarne un patron énergique, qui embarque tout et tous dans son sillage de réussite.
Le pendant de cette starification par son entourage personnel et professionnel, et les médias ? Kalanick se prend pour « un roi. Un dieu », commente la voix off, confiée en version originale à Quentin Tarantino. Ivre de son propre pouvoir, doté d’un ego surdimensionné, trait de caractère qu’il partage, comme le cynisme, avec Bezos ou Musk, le jeune patron ne se prive pas de réécrire l’histoire, grâce à un habile procédé de réalisation. Arrangements avec la morale, avec la loi aussi. Chevauchant sa « licorne », il bouscule le monde des transports individuels, se mettant à dos chauffeurs de taxi, pouvoirs publics, concurrents dépassés et parfois même ses propres financeurs. Et si, au début, l’entreprise flirte avec l’illégalité, elle y sombre carrément à plusieurs reprises, collectant données sur les chauffeurs, les usagers et même les agents des services de transport de Portland ou d’ailleurs. Ce qui conduira Kalanick à démissionner en 2017 à la suite de la découverte de ces infractions… et des révélations sur ses pratiques managériales. Car Uber, comme Amazon ou Facebook, n’est pas qu’un paradis de geeks jouant au ping-pong entre deux latte macchiato : si les hauts cadres subissent la pression du boss pour toucher leur bonus, ce n’est pas le cas des « uberetto », les chauffeurs que Kalanick disait vouloir « libérer », qui galèrent à gagner leur pain. On connaît le résultat de cette politique, le voir à l’écran donne des frissons.
Séries téléviséescanal plusuber France24 - World
UN peacekeeper killed in 'terrorist' attack in northern Mali
Issued on: 01/06/2022 - 17:27
FRANCE 24
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A UN peacekeeper was killed and three others injured Wednesday in a "terrorist attack" on their convoy in Kidal, northern Mali, according to the UN's MINUSMA peacekeeping force.
The casualties were members of the mission's Jordanian contingent, a security official told AFP on condition of anonymity.
The convoy patrolling near the town of Kidal in northern Mali was hit by small-arms fire and rocket-propelled grenades in an attack that lasted about an hour, MINUSMA spokesman Olivier Salgado tweeted.
"Unfortunately, one of the blue helmets succumbed to his wounds following the attack," he posted in French.
#CommuniquéDePresse - Les #Casquesbleus repoussent une attaque terroriste à #Kidal.#Mali 🇲🇱#ServiceAndSacrifice #PasUneCibleLire le communiqué ici 👉 https://t.co/fJIjsyhkJF pic.twitter.com/1KgITSTdx4
June 1, 2022No details were given about the suspected attackers.
MINUSMA – the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali – was deployed in 2013 to help shore up the fragile Sahel state in the face of jihadist attacks.
With 13,000 members, the mission is one of the UN's biggest peacekeeping operations, and also one of its most dangerous. It says 172 troops have died from hostile acts.
'Exponential rise' in violence against civilians
The latest attack came days after a MINUSMA report released earlier this week said there was an "exponential rise" in violence against civilians in Mali.
While jihadists remain the biggest source of violence against civilians, there was an "exponential rise" in fatalities and other abuses linked to the armed forces, "supported by foreign military elements", the UN's MINUSMA peacekeeping force said.
The number of people killed in the first quarter of 2022 by all parties in the conflict – jihadists, militias, self-defence groups and security forces – quadrupled over the last three months of 2021, rising from 128 to 543.
A total of 248 civilian deaths were attributable to the defence and security forces, the report said.
It recorded 320 human rights violations during this period that could be blamed on government forces – a tenfold increase over the last quarter of 2021, when 31 cases were documented.
(FRANCE 24 with AFP)
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Mali withdraws from G5 Sahel regional anti-jihadist force
UN report links Malian army to ‘exponential rise’ in abuses
Sahel
Islamic State group ‘trying to control’ Mali-Niger border with series of attacks
L'Humanité
« Nous, notre arme, ce sont les films »
EntretienÉvénement La première édition du Festival du film de demain est ouverte jusqu’au 5 juin, à Vierzon. Les œuvres présentées portent des sujets qui créent le débat dans la société. Rencontre avec Louis-Julien Petit, réalisateur des Invisibles, de la Brigade et de Discount.
Caroline ConstantLouis-Julien Petit Réalisateur
Le Festival du film de demain commence ce jeudi à Vierzon. Quelle en est sa philosophie ?
L’envie est née pendant le premier confinement, au moment où la culture n’était plus considérée comme essentielle. Nous nous sommes demandé comment recréer du lien, nous recentrer sur la société de demain qui est en pleine mutation. L’idée, c’est de faire évoluer ce monde, de manière citoyenne et à l’échelle humaine, sur l’écologie, la place de la femme dans la société, les discriminations, le racisme, l’homophobie, etc. Nous avons constaté, dans cette même séquence, que le monde de l’audiovisuel était en train de changer : les cinémas étaient alors fermés, les tournages arrêtés. Je devais, au moment du premier confinement, partir en Argentine présenter mon film les Invisibles, qui est au final sorti sur Netflix dans cinquante pays. C’est fou : le film a changé à la fois de format et de système de diffusion. D’où l’envie de construire un festival pour à la fois mettre en avant ces sujets de société, avant le format de diffusion. Le Festival du film de demain est donc le premier festival à mettre en compétition des films de plateforme, des films destinés à la télévision et des longs métrages, avec ou sans distributeur. Seuls comptent le sujet et la manière dont il est traité. Je me porte garant, comme réalisateur et cofondateur du festival, de leur exigence et de leur excellence. Aucun festival ne présente les films de cette façon : ils se partagent entre l’élite cannoise, les films de télévision à La Rochelle et à Luchon. Les films de plateforme ont tout juste le droit de cité à Séries Mania et Canneséries. Avec ce festival, nous essayons de recréer du lien.
Et ce lien, vous le recréez dans un cinéma et avec du débat ?
Forcément. Avec un système de passes à 25 euros pour quatre jours, à 10 euros pour une journée. Ce sont des passes qui peuvent se prêter. Nous, notre arme, ce sont les films. La particularité de notre festival, c’est de tendre la main à la société civile, donc d’inviter des associations, locales comme nationales, qui se battent au quotidien sur le sujet traité dans le film qu’elles parrainent. Comme celui d’Andrea Bescond et Éric Métayer, À la folie, sur les violences faites aux femmes, ou celui sur la précarité des femmes, Brillantes, de Sylvie Gauthier, représenté par l’association locale Le Relais, qui défend ces dernières. J’ai assuré la programmation des neuf films en compétition. Il y a en a un peu pour tous les goûts, tous les spectateurs : des films d’animation, des comédies, des drames, des thrillers, un film d’époque… Nous aurons quatre avant-premières diffusées le soir, qui sont des films plus porteurs, plus comédies : Menteur, d’Olivier Baroux, Touchées, d’Alexandra Lamy, qui sera diffusé sur TF1 à la rentrée, Irréductible, de Jérôme Commandeur, et la Dégustation, d’Ivan Calbérac et Bernard Campan. Chaque équipe sera représentée par les acteurs, le réalisateur. Nous aurons aussi sept master classes. Audrey Lamy, Anne Parillaud, Coline Serreau, Marie Gillain, Caroline Vigneaux, Akim Isker seront présents. Nous voulons enfin aussi aider les nouveaux cinéastes, cette jeunesse silencieuse de 15 à 25 ans, avec le FFD Challenge, soit la réalisation d’un court métrage sur un thème imposé. Cette année, c’est le cyber-harcèlement.
Pourquoi Vierzon ?
Je viens du Cher et j’y habite désormais à l’année. À Vierzon, il y a surtout un maire, Nicolas Sansu, qui m’a tendu la main tout de suite, avec envie. Le festival se tient grâce à toutes les institutions, publiques mais aussi privées, le département, la communauté de communes, la région et surtout la mairie. Ils ont insufflé leur envie, mobilisé leurs soutiens. Et, du coup, ça a donné un tarif assez accessible.
Le jury est présidé par Corinne Masiero, votre actrice fétiche…
Corinne est à l’image du Festival du film de demain : elle met en avant à travers ses rôles des minorités qu’on ne voit plus. Dans le jury, on trouve aussi Axel Auriant, césarisé dans Polisse, Xavier Legrand, multi césarisé dans Jusqu’à la garde, Naidra Ayadi (récemment vue dans Oussekine et Parallèle, sur Disney+ – NDLR), Fatou Kaba, que l’on a vue dans la série Validé et dans mon film la Brigade, et Julie de Bona, qui s’engage régulièrement, au travers de ses rôles, à la télévision. Je suis très fier de ce jury pluriethnique, multigénérationnel, à l’image de la société et de l’audiovisuel d’aujourd’hui, en tout cas celui auquel je crois.
festivallouis-julien petitcinémaTélévision Valeurs Actuelles
Livres clés : un guide éclairant pour comprendre le monde
Nous vivons dans un monde où les positions sont souvent d’autant plus tranchées qu’elles sont peu fondées ; à l’heure des réseaux sociaux et des tweets vengeurs, trop peu se donnent la peine d’enraciner leurs opinions dans une pensée structurée, patiemment élaborée et puisée aux meilleures sources. Pour qui voudrait remédier à son profit à ce travers sans trop savoir par où commencer, le livre de Charles-Henri d’Andigné, qui offre une sélection d’une centaine de livres relativement récents (l’auteur a délibérément écarté les grands classiques des siècles passés, de type Tocqueville ou Chateaubriand, dont la réputation parle pour eux), peut servir d’utile point de départ.
L’auteur le sait, ce genre de sélection appelle la critique : pourquoi tel livre et pas tel autre ? Laissons-lui le privilège de la subjectivité, même si, plus que l’absence de tel ou tel, inévitable, on est parfois surpris par la présence de tel autre qui nous semble faire quelque peu chuter le niveau d’exigence du choix… Dernière réserve (outre que l’éditeur semble fâché avec les accents circonflexes) : journaliste à Famille chrétienne, Charles-Henri d’Andigné écrit en catholique, et c’est très bien comme cela. Mais n’est-il pas dommage que le sous-titre du livre, Petite bibliothèque pour un catholique d’aujourd’hui, ferme la porte au nez de ceux qui ne partagent pas sa foi et n’y auraient pas moins trouvé de quoi nourrir leur réflexion ?
Mais venons-en à l’essentiel : en quelques pages, Charles-Henri d’Andigné brosse un tableau rapide et complet de chacun des ouvrages qu’il a sélectionnés, d’une limpidité parfaite, qui permet de se faire une idée juste et très nourrissante du propos de l’auteur. Si on peut présumer que son lecteur n’ira pas lire chacun des cent livres proposés, il n’en aura pas moins, à propos de ceux qu’il aura laissés de côté, une vision très exacte. Mais le livre aurait manqué son but s’il était un simple digest à l’usage des gens pressés et ne donnait pas, presque à chaque coup, envie d’aller plus loin et de prolonger la réflexion à la source.
L’être et le néant
Si tous les ouvrages traités ne s’y prêtent à l’évidence pas de la même manière, certains chapitres permettent même de faire un point éclairant, en quelques pages, sur une question capitale : l’identité de l’Europe à propos d’ Europe, la voie romaine de Rémi Brague, la nature du totalitarisme à propos du Système totalitaire d’Hannah Arendt, le rapport entre corps et esprit à propos de Saint Thomas du Créateur de Chesterton… Ou bien même l’origine de l’univers, à propos de Comment se pose aujourd’hui le problème de l’existence de Dieu de Claude Tresmontant. Jugez-en par ces quelques lignes : « Première solution : l’univers s’est créé tout seul. Il a surgi du néant, il est lui-même passé de la non-existence à l’existence. Or Bergson, rappelle l’auteur, a bien démontré l’impossibilité de l’existence du néant, qui est un mot derrière lequel il n’y a rien, une pseudo-idée, un concept qui n’en est pas un ; s’il avait “existé”, rien n’en serait sorti : du néant ne pourrait sortir que le néant. Par ailleurs, un être, quel qu’il soit, qui se crée tout seul, c’est de la pensée magique : soit il n’existe pas et on ne voit pas comment il pourrait naître […] soit l’être existe déjà et la question ne se pose plus. Ce qui nous amène à la deuxième solution : l’univers a été créé par un être préexistant. » Pour en savoir plus, lisez Charles-Henri d’Andigné – et Tresmontant.
“Cent Livres pour comprendre le monde”, de Charles-Henri d’Andigné, L’Artilleur, 392 pages, 20 €.
Valeurs Actuelles
Entre esthétique et audace dans un Berlin fantasmée
Berlin. Dans les salons qui font l’art contemporain, un seul nom triomphe par les murmures de ces silhouettes élégantes qui déambulent de galerie en vernissage : Andreas Mauser. Comme écrin pour son chef-d’œuvre inconnu, le peintre a imaginé un imposant et mystérieux cube de béton, à l’étage des locaux d’une usine désaffectée devenue son école d’art, près des anciennes friches au sud du Tiergarten. Parmi les élèves qui n’aspirent qu’à devenir l’assistant de ce maître et gourou, c’est Ezra que Mauser consacre. Le jeune Ezra a quitté ses terres natales, l’île de Rügen bordée par ses falaises de craie au large de la mer Baltique, pour rejoindre l’effervescence de la capitale allemande où, la nuit, on ne dort pas.
Des personnages liés par un terrible secret
Le récit se déploie autour de cette trame comme une roue dont le moyeu serait le peintre, autour duquel les personnages gravitent. Tous, pourtant, sans toujours se connaître, sont liés les uns aux autres par un terrible secret, un secret qui se joue, le soir, dans l’atelier de l’artiste, un atelier qui « ressemble à une cathédrale ». « Les silences ne sont pas égaux entre eux. Certains sont légers, d’autres aussi lourds que les secrets les plus noirs. » C’est Ezra, dont le prénom hébreu Ezer signifie “celui qui aide”, qui devient le témoin forcé de ce qui se joue ici derrière les portes closes : ni complice, ni bourreau, ni victime. Pourtant, « Ezra se tait, il sait maintenant que c’est pour cette raison qu’il a été choisi. N’importe qui peut passer un enduit sur une toile et tout le monde est capable de nettoyer une brosse. Mais rares sont ceux qui se taisent avec constance, qui anticipent les gestes pour baisser les yeux au bon moment. »
Benjamin de Laforcade compose un texte audacieux qui convoque une esthétique complexe jouant sur plusieurs registres
Benjamin de Laforcade compose un texte audacieux (malgré une première partie un peu molle), qui convoque une esthétique complexe jouant sur plusieurs registres. Tout devient sujet à contemplation, comme le peintre qui observe religieusement son modèle, sa muse, sa proie, prête à être sacrifiée sur l’autel de l’art comme une vestale que l’on immole, avant de plonger son pinceau dans les pigments de sa palette. « Elle ne l’entend pas s’approcher. Une épaule qui recule, un bras qui s’arme. L’élan, le choc. Le claquement des doigts sur la peau. […] Quatre doigts blancs, rouges, les deux à la fois. C’est une empreinte, un homme qui laisse sa marque. Une signature en bas à droite. »
La femme, la ville et la toile se lient dans une analogie étonnante qui est, saluons-le, une belle trouvaille. « Berlin continue d’être ce qu’elle a toujours été : un ensemble désordonné en mouvement perpétuel, un village fragmenté dont les cicatrices sont laissées visibles, montrées, transformées en endroits où il est autorisé de s’asseoir. » Là, le modèle devient statue, objet, dont le peintre se sert, que le peintre consomme, un peintre dont on parle comme d’une divinité. Les motifs récurrents – les couleurs : celles du sang, des cheveux de la femme, de l’huile diluée sur la toile ; celles d’un paysage urbain « aux dominantes noires, blanches et grises » – ponctuent le roman comme autant de signes du drame qui guette ces personnages impuissants. Ici, la tragédie quitte le monde des princes et des dieux et s’attache à ceux qui ne peuvent se soustraire au destin impitoyable qui les menace. Alea jacta est !
“Rouge nu”, de Benjamin de Laforcade, Gallimard, 288 pages, 21 €.
BBC
Depp-Heard trial: Three questions answered after the verdict
Jurors in the US state of Virginia have found that Johnny Depp and Amber Heard both defamed each other in public statements.
Mr Depp, 58, who was suing his ex-wife for $50m, won all three of his claims and has been awarded $10.4m in damages.
Ms Heard, 36, counter-sued for $100m. But she won only one of her three claims against Mr Depp and will receive $2m.
With the drama in the courtroom now over, here is what comes next:
What are the damages Depp and Heard must pay?
Civil courts award damages to plaintiffs to compensate their pain and suffering or help them recoup losses after an incident.
Compensatory damages are intended to reimburse a plaintiff who has experienced actual losses, including from future earnings.
Punitive damages are intended to punish a defendant for their negligent actions, deterring them from committing the same violation again.
The jury initially awarded Mr Depp $10m in compensatory damages and $5m in punitive damages.
Judge Penney Azcarate reduced the latter amount to $350,000, to meet Virginia's statutory limit for punitive damage awards, so Ms Heard now owes him about $10.4m.
Meanwhile, Ms Heard was awarded $2m in compensatory damages but no punitive damages - a far cry from the $100m she demanded in her counter-suit.
Can Heard appeal?
The jury in Fairfax, Virginia, largely sided with Mr Depp's side of the story.
In its verdict, the seven-member panel said Ms Heard had defamed her ex-husband with "false" statements about their relationship. They also said the statements were made with "actual malice" - that is, with reckless disregard or negligence.
Ms Heard did succeed on one count: the claim that Mr Depp's lawyer gave a statement to the Daily Mail in 2020 calling her abuse allegations a hoax.
Reacting to the verdict, the actress said she was "disappointed beyond words" and "heartbroken".
She has an opportunity to appeal the jury verdict - and a spokeswoman has said she plans to do so.
But unless new evidence or testimony emerges in the aftermath of this blockbuster six-week courtroom drama, little looks likely to affect Wednesday's outcome.
How much are Depp and Heard worth?
Mr Depp rose from a child star to become one of the best-paid actors in the world.
He is said to have amassed a salary of more than $300m (£240m) from the Pirates of the Caribbean franchise alone.
His net worth is currently estimated to be about $150m.
Ms Heard has made a name for herself in movies like The Danish Girl and Aquaman, a sequel for which she is due to star in next year. But her acting career had only recently begun to take off.
Her current net worth is unclear, but it is significantly lower than that of her former husband. Some sources say it is around $8m, while other sources report it may be in negative territory.
Given that Mr Depp has been awarded over $10m in damages, and she will only receive $2m from him, Ms Heard's finances could take a major hit.
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WHO: Tobacco's environmental impact is devastating
Issued on: 31/05/2022 - 15:49Modified: 31/05/2022 - 16:01
The tobacco industry is a far greater threat than many realise as it is one of the world's biggest polluters, from leaving mountains of waste to driving global warming, the WHO said on May 31. Dr Kerstin Schotte was our guest.
France24 - World
Mekong River in jeopardy: Sand-pumping operations ravage ecosystem
Issued on: 01/06/2022 - 15:24
Camille NEDELEC
The Mekong is one of the largest rivers in the world, beginning in China and flowing through Thailand, Vietnam and Cambodia. Nearly 70 million people in Asia are dependent on its waters for fishing or to irrigate their rice fields. But this watery giant is threatened due to the dredging of its sand, which is wreaking havoc on the ecosystem. Our colleagues from France 2 report, with FRANCE 24's Camille Nedelec and James Mulholland.
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River transport reborn?
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Cameroon environmentalists tackle plastic pollution in Wouri River
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Spain's Tagus river is drying up
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Sochaux : au volant de sa 307, il passe le million de kilomètres devant le musée Peugeot
« Deutsche Qualität », très peu pour lui. Vendredi 27 mai, Fabrice Gommé, un Picard d’une cinquantaine d’années, est parvenu à pousser sa Peugeot 307 jusqu’au million de kilomètres. Un petit exploit, à une époque où les voitures dépassent rarement les 300.000 kilomètres, que l’automobiliste a tenu à célébrer aux côtés des ouvriers de la mythique usine Peugeot de Sochaux (Doubs). C’est il y a près d’un an, rapporte France Bleu, que Fabrice Gommé a conçu le projet, voyant son compteur kilométrique s’approcher du seuil symbolique.
Tout ne s’est cependant pas passé comme prévu. Initialement, Fabrice Gommé avait prévu de passer le million de kilomètres en franchissant les grilles de l’usine Peugeot – désormais baptisée Stellantis. Raté : à 17heures, devant l’entrée, 36 kilomètres manquent encore au compteur. Impossible, pourtant, de revenir plus tard. Les ouvriers l’attendent et ne peuvent se permettre de patienter trop longtemps. Si proche du but, Fabrice Gommé décide tout de même de célébrer l’événement à leurs côtés. « Je suis émue, je trouve que c’est génial », glisse l’une des ouvrières, Cathy. « Je trouve que c’est une belle voiture et ça nous permet de voir notre travail. »
Qualité française
Une scène d’autant plus émouvante que certains des ouvriers présents travaillaient déjà sur le site en 2006, à l’époque où la 307 de Fabrice est sortie d’usine. « En vingt-deux ans je ne l’ai jamais vu et je ne le reverrai peut-être jamais, donc ça touche. Qu’il vienne nous remercier comme ça, ça touche aussi, c’est sympa », explique Fabrice, un autre ouvrier. Une émotion partagée par Fabrice, fier de sa voiture et des ouvriers qui l’ont fabriquée : « Je suis fier pour eux. Je suis fier d’avoir fait ça grâce à eux et avec eux. Franchement, ça me touche. Je n’ai pas d’autres mots, j’ai la gorge serrée. »
L’automobiliste, qui circule au volant de sa 307 depuis seize ans, a fini par repartir. Hors de question, cependant, de passer la barre du million sur le chemin du retour. Après quelques kilomètres pour la forme, il a fini par atteindre le tant attendu seuil sur le parking du musée Peugeot, qui retrace l’épopée familiale du groupe automobile. Et même si le compteur, qui n’a pas été conçu pour atteindre de tels sommets, est resté définitivement bloqué à 999.999, peu importe. Le million est passé : qualité française.
Doubs : les dernières actualités
L'Humanité
« Je lisais pour fuir la scolarité »
EntretienTélévision L’écrivain Daniel Pennac est membre du jury de Si on lisait à voix haute, émission présentée par François Busnel sur France 5 en partenariat avec l’éducation nationale.
Gérald RossiCent cinquante mille collégiens et lycéens ont participé cette année avec leurs professeurs et le soutien de plusieurs auteurs et comédiens (notamment Guillaume de Tonquédec, Anne Loiret, Françoise Gillard et Nicolas Briançon) à la troisième édition de Si on lisait à voix haute. Initié par François Busnel et son émission la Grande Librairie, ce concours labellisé par l’éducation nationale arrive à son terme avec deux soirées spéciales sur France Télévisions. Plusieurs écrivains composent cette année les deux jurys des finales : Rachida Brakni, François Berléand, Isabelle Carré, Clara Dupont-Monod, Cécile Coulon, Éric-Emmanuel Schmitt, Annick Cojean et Daniel Pennac. Ce dernier explique les raisons de sa participation.
Vous avez accepté de figurer parmi les jurés de l’émission Si on lisait à voix haute, alors que l’on vous voit peu dans les jurys littéraires…
En fait, c’est très simple : je ne suis membre d’aucun jury, notamment de prix littéraires, car je n’imagine pas de me retrouver dans la situation d’être juge et partie. Mais là, j’y suis allé car il s’agit de lire. Au début de ma carrière d’enseignant, en 1969, alors que la lecture à voix haute était officiellement proscrite, je me suis vite rendu compte que le seul moyen pour réconcilier les gosses avec l’écrit était justement une lecture attirante, réalisée à voix haute.
Quel est l’intérêt de lire à haute voix ?
Ce qu’il y a de délicieux dans cet exercice, c’est le moment où les jeunes deviennent lecteurs, quand ils acceptent et retrouvent cette pratique. Mais, attention, on peut aussi, adulte, être lecteur à voix haute, seul dans son salon. Enfant, on peut réclamer une lecture à ses parents, encore que cela se passe dans les familles où cette pratique existe. Mais, plus tard, entendre une bonne lecture devient un moment exceptionnel. Je pense, par exemple, à Denis Podalydès disant le Voyage au bout de la nuit, de Céline, dans une série d’enregistrements. Le résultat était formidable. Ce qui fonctionne, c’est la réunion de plusieurs intelligences en mouvement, celle du texte, c’est-à-dire de l’auteur, celle du lecteur et celle de celui qui écoute. Mais cela nécessite aussi que le lecteur ne se mette ni à la place de l’auteur ni trop derrière. Je me souviens par exemple d’une lecture de Michel Simon de passages de Mort à crédit, du même Céline, c’était formidable, mais en même temps pénible à la longue, car le comédien se pavanait devant le texte, lequel en souffrait. On pourrait aussi citer la formidable lecture de À la recherche du temps perdu, de Proust, par André Dussollier…
On entend parfois que la lecture est en perte de vitesse, que les nouveaux outils technologiques prennent le pas sur elle…
Quand j’ai pris ma première classe, c’était donc en 1969, la première chose que l’on m’ait dite, c’est : ils ne lisent plus. Donc, d’une certaine façon, cette question date de la nuit des temps pédagogiques. Je répondais alors à mes collègues : est-ce qu’ils ne lisent plus par rapport aux enfants de 1859 ou de 1920 ? Évidemment, la réponse est plus nuancée, car l’école a fait son boulot depuis, et les hussards de la République se sont attachés à apprendre à lire à tous. Donc, forcément, on lit davantage. Dans le fond de ce questionnement, n’y a-t-il pas une espèce de jugement qualitatif qui voudrait établir une comparaison par rapport à celui qui parle ? Très souvent, quand un parent me dit : « Mon fils ne lit pas », je réponds gentiment : « Et vous, est-ce que vous lisez ? »
Et vous, enfant, étiez-vous un bon lecteur ?
Je m’en souviens très bien, je lisais pour fuir la scolarité, les maths, etc. On lit beaucoup plus contre que pour, on lit contre la solitude, contre la pluie, contre les obligations… peut être qu’aujourd’hui, cette lecture refuge est remplacée par les écrans, c’est à prendre en compte. Mais, en même temps, on a la chance, au moins à Paris, de croiser sur notre chemin de nombreuses librairies. C’est unique au monde. Quand nous avions 6 ou 7 ans, il s’est passé quelque chose dont nous ne nous sommes jamais remis, nous avons découvert que nous savions lire, ce qui fait de nous des lecteurs à vie. Qui ne lisent pas tous des livres, c’est vrai. Mais j’ai la conviction profonde que la lecture à voix haute peut à tout âge réconcilier avec la lecture. Et c’est déjà vrai pour les jeunes de ce concours. Ils se rendent compte qu’il y a un continent gigantesque de textes écrits depuis la nuit des temps et qu’ils peuvent librement l’explorer. La lecture, c’est découvrir que quelqu’un vous dit quelque chose. On est alors accroché par le propos, par cette force qui s’impose malgré soi.
Télévisiondaniel pennacfrance 5lecture Valeurs Actuelles
Éric Naulleau répond à ses détracteurs l’accusant de ne pas être de gauche et fustige la Nupes
C’est une cible régulière des partisans de La France insoumise. Connu pour sa répartie sur les plateaux de télévision et sa défense d’une gauche « universaliste », Éric Naulleau n’a pas prévu de tronquer ses idéaux et de « renoncer à ses convictions » face « à la domination sans partage » de la ligne mélenchoniste sur la gauche. Dans une tribune libre parue dans l’hebdomadaire Marianne samedi 28 mai, l’ancien contradicteur préféré d’Éric Zemmour défend sa vision « républicaine, laïque et anti-totalitaire » face au programme commun de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), alliance entre LFI, le PCF, EELV et le PS en vue des législatives.
Selon lui, la gauche française ne parvient pas à tirer « le moindre enseignement » de son histoire. Pis, elle « retombe dans les mêmes travers ». S’appuyant sur l’exemple de François Mitterrand et de l’élaboration d’un programme commun dans les années 1970, il dénonce la stratégie de Jean-Luc Mélenchon : « Il s’agissait surtout pour François Mitterrand d’évincer son allié communiste du champ électoral. Une fois connu le truc du prestidigitateur, on s’étonne que le même numéro puisse être de nouveau exécuté comme si de rien n’était. »
« Une reddition sans condition »
Pour l’ex-chroniqueur de l’émission On n’est pas couché , les forces de gauches, en ayant souscrit à l’accord conçu par les Insoumis, se positionnent en « vassaux » et procèdent à « une reddition sans condition, un renoncement à des convictions parmi les mieux ancrées ». Un pacte qui n’a pour lui qu’un seul objectif : « La disparition pure et simple de supplétifs envers lesquels [ LFI] n’a jamais caché son mépris. »
Ce n’est pas la première fois qu’Éric Naulleau se montre très critique envers Jean-Luc Mélenchon et ses partisans. Régulièrement insulté pour son amitié avec le désormais président de Reconquête! Éric Zemmour et qualifié de « facho », il a, à de nombreuses reprises, déclaré qu’il ne « renierait jamais » sa relation avec l’ancien polémiste.
BBC
Shell's Jackdaw gas field given go-ahead by regulators
By Justin RowlattClimate editor
Development of a major North Sea gas field has been approved by regulators.
The Jackdaw field, east of Aberdeen, has the potential to produce 6.5% of Britain's gas output.
The regulatory approval comes as the UK government seeks to boost domestic energy output following Russia's invasion of Ukraine.
Shell's proposals were initially rejected on environmental grounds in October.
UK Business Minister Kwasi Kwarteng welcomed the decision.
"We're turbocharging renewables and nuclear, but we are also realistic about our energy needs now," he said on Twitter.
"Let's source more of the gas we need from British waters to protect energy security."
Under the new plan, Shell plans to start production from the field in the second half of 2025.
The oil and gas company said the approval came "at a time when UK energy security is critically required."
Shell said it expected to spend £500m in the UK to develop the new facility.
It said the Jackdaw field should be able to provide gas to 1.4m British homes, and its carbon emissions should eventually be captured for storage, if a large project in Peterhead secures funding.
But environmental campaigners have condemned the move.
The activist group Greenpeace said it believed the approval could be unlawful and it was considering legal action.
"Approving Jackdaw is a desperate and destructive decision from Johnson's government, and proves there is no long-term plan," said Ami McCarthy, a political campaigner for Greenpeace.
'Lower carbon footprint'
The approval comes as Britain struggles with soaring energy prices in the wake of the Russian invasion of Ukraine on the 24 February.
Energy independence was a major theme of the UK energy strategy announced by Prime Minister Boris Johnson in early April.
The main focus was investing in renewable and nuclear power but it also promised new licences for gas projects in the North Sea arguing that producing gas in UK waters has a lower carbon footprint than doing so abroad.
It is understood that Shell has changed the way it processes natural gas before it brings it onshore.
The plan had been to vent excess gas at an offshore hub to reduce the corrosive CO2 content in the pipes.
Natural gas is methane, a powerful greenhouse gas.
The UK was one of 100 countries that pledged to cut methane gas emissions by 30% over the next 10 years.
Under the new plan Shell will bring a higher percentage of gas ashore.
It was the Cambo oil field, west of Shetland, that got the attention as world leaders gathered in Glasgow seven months ago to show their commitment to tackling climate change.
Cambo was the test of how serious the UK government really was. As minority partner in the development, Shell pulled out. It was expensive, in deep water, and the politics of it made it a riskier investment.
It had other projects to consider first. Jackdaw, a gas field close to existing infrastructure, was what Shell describes as a "vanilla" project - relatively, very straight forward.
Permission to install a tie-back (subsea link) to a nearby platform had been refused last year, on the grounds that production would raise emissions unacceptably.
Shell appealed. It wants to capture those emissions at the carbon capture and storage plant it is helping to plan for St Fergus in Aberdeenshire (but which the UK government put on the back burner). And it plans also to re-power its offshore platforms with renewable electricity rather than burning gas.
Along with the sudden rise in concern about energy security that followed Russia's invasion of Ukraine, those arguments appear to have won over the UK government and its regulator.
The fight doesn't stop here. The industry saw Jackdaw as a test of whether the UK government is serious about energy security: but for environmental campaigners, it's a test of whether the UK government is serious about climate change.
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Shell urges UK government to unblock Jackdaw
The changing face of the North Sea oil industry
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New York Times - World
Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist
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Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.
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By Abdi Latif Dahir
MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.
This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.
Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.
“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.
His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.
But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.
“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.
So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.
And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.
Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.
“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”
Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.
The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.
“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.
This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.
But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.
Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.
Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.
It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.
Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.
The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.
Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.
“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”
Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.
For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.
“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.
While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.
“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.
On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”
But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.
Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.
She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.
“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.
In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.
In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”
Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.
Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.
Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.
Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.
Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.
“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.
So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.
His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.
“Somalia and Somalis deserve better,” he said.
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Valeurs Actuelles
Rosés de Provence, à la conquête du monde
Pendant longtemps, le vin rosé n’avait pas vraiment d’existence et il était l’objet de tous les sarcasmes de la part des amateurs de vins. Contrairement aux vins blancs et rouges, le rosé n’avait pas de teinte bien définie, sa palette de couleurs variant de l’eau de rose au magenta foncé en passant par toutes les nuances de pêche, de saumon et même de mauve. Difficile dans ces conditions de se forger une identité.
Il a fallu attendre 1999 et les travaux du Centre du rosé à Vidauban, dans le Var, pour régler cet épineux problème. Sous l’impulsion de son génial directeur, Gilles Masson, le vin rosé a commencé par définir sa couleur à la fois par des études de marché et par la faisabilité technique dans les chais. Ainsi est né ce rosé très pâle à la robe brillante qui identifie au premier coup d’œil le rosé de Provence.
Côté technique s’impose le rosé de pressurage, qui consiste à presser suffisamment le raisin noir pour en faire sortir les pigments rouges et engendrer cette couleur très pâle. Pour la petite histoire, la plupart des rosés de France sont élaborés par une autre méthode, la saignée, qui est la méthode d’élaboration des vins rouges. Les peaux des raisins rouges colorent au fur et à mesure le jus du raisin qui est blanc en passant par tous les stades jusqu’au vin rouge. Il suffi t d’interrompre cette macération en “saignant” la cuve pour obtenir la couleur choisie, d’où la palette diversifiée des rosés.
Parallèlement, les recherches ont aussi redéfini le style du vin, de ses arômes et même les mots pour la description en les mettant au goût du jour. Côté couleur, fini la ringarde pelure d’oignon, place au pomelo et à la framboise. Pour les arômes, les agrumes sont à la mode avec le pamplemousse rose ou encore la pêche blanche, mais le bonbon anglais est devenu suranné.
La percée du rosé
Pour la première fois, un vin en France a été élaboré selon le goût du consommateur et le succès n’a pas tardé à venir. En vingt-cinq ans, la consommation française de rosé a triplé. De ringard, le vin rosé est devenu à la mode. Les grandes marques du luxe s’installent en Provence, tout comme les stars.
Le vin rosé correspond parfaitement à l’évolution des tendances de consommation avec des repas moins structurés, une gastronomie plus simple et plus diversifiée, la cuisine du monde se retrouve dans l’assiette. La recherche de la légèreté et de la fraîcheur devient une obsession. Le Centre du rosé a su bien anticiper cette tendance, voire en partie la créer.
Après avoir effectué sa brèche en France, le rosé de Provence est parti à la conquête du monde. Si les Français sont les plus gros consommateurs de rosé au monde, la consommation mondiale augmente aussi régulièrement ; le vin rosé représente environ 10 % de la consommation mondiale. Et en dix ans, les rosés de Provence s’y sont bâti une place de choix : près de 43 % de la production traverse les frontières.
Une hirondelle ne fait pas le printemps. Mais l’arrivée de grands groupes comme LVMH au château Galoupet ou encore Chanel à Porquerolles montre que l’idée est dans l’air. Mais en attendant, profitez (avec modération) de ces rosés nouveau style.
La Chapelle Gordonne
Côtes-de-provence-pierrefeu 2021
Cette cuvée spéciale du château La Gordonne est élaborée sur un terroir schisteux. Avec ses notes de tilleul, le vin est soyeux avec une belle finale longue. 20 € chez Nicolas.
Château Galoupet
Cru classé, rosé côtes-de-provence 2021
Sous la férule de LVMH, Château Galoupet, cru classé de Provence, reprend vie en entamant sa conversion bio. Vinifié en fût, le vin joue la puissance et s’associe volontiers avec une viande blanche. 55 € chez Lavinia.
Domaine La Suffrène
Cuvée Tradition, bandol 2021
Un superbe rosé aux beaux arômes de fenouil, d’une belle densité et équilibré avec une délicate amertume en finale. Il est certifié bio. 17 €. www.domaine-la-suffrene.com
Château de Pibarnon
Rosé bandol 2020
Pibarnon ne se presse jamais pour vendre le dernier millésime, car le château produit des rosés de garde. Avec deux tiers de mourvèdre issu d’une saignée et un tiers de cinsault vinifié par pressurage, le 2020 est ample et il est taillé pour la table et pour la garde. 24 €. www.maisondesvins-bandol.com
Château Sainte Roseline
Cru classé La Chapelle, côtes-de-provence 2021
Ce rosé haut de gamme est créé avec 90 % de mourvèdre, ce qui lui donne une tenue exceptionnelle, d’autant qu’il est vinifié pour moitié en cuves en bois. Il est destiné à la haute gastronomie. 26,90 €. www.boutique-sainte-roseline.com
Domaine La Courtade
Les Terrasses de La Courtade, côtes-de-provence 2021
Établi sur l’île de Porquerolles depuis 1983, le domaine La Courtade a entamé sa conversion bio très tôt et est certifié dès 1997. Issu de sols de schiste, ce rosé à l’encépagement complexe est d’une grande profondeur avec une touche saline qui est sa signature. 16 €. www.lacourtade.com
Château Maïme
Cuvée Héritage rosé, côtes-de-provence 2021
Avec grenache et cinsault à parts égales et une pointe de syrah, ce rosé se présente avec des notes d’agrumes et une bouche ample et généreuse qui porte bien son nom. 16,80 €. www.chateau-maime.com
Château Mentone
Rosé 1033 2020
Cette cuvée spéciale du château Mentone fait la part belle à la syrah sur de vieilles vignes de plus de soixante ans. Il en résulte un rosé corsé et boisé qui le destine à la gastronomie. 30 €. www.chateaumentone.com
Figuière
Première rosé, côtes-de-provence 2021
Après une carrière à Chablis, Alain Combard a fondé ce domaine modèle en 1992. Trente ans plus tard, Figuière est au sommet avec ce beau rosé ample et croquant dominé par la fraise. 15,90 €. www.figuiere-pro-vence.com
Château La Calisse
Coteaux-varois-en-provence 2021
Pionnière dans les rosés aux robes pâles, Patricia Ortelli élabore avec syrah et grenache un rosé plein de fraîcheur et de vivacité. Il est certifié bio. 24 €. www.chateau-la-calisse.fr
BBC
Why the Ukraine war may power Asia's green energy shift
By Mariko OiAsia business correspondent
For years there have been calls for Asia - which is home to some of the world's biggest CO2 emitters - to ditch fossil fuels to help tackle climate change.
Countries in the region - including its three biggest economies China, Japan and India - were criticised last year for not making a bigger commitment at the COP26 global climate change conference.
But six months on, there is another, arguably more immediate reason for Asia to make the transition away from oil, gas and coal: money.
Global energy prices have jumped since late February when Russia launched its invasion of Ukraine.
It has pushed European countries to find ways to rely less on Russian gas with Germany hoping hydrogen could be its answer.
Japan and South Korea had also invested heavily in hydrogen technology before the Ukraine war and the soaring cost of energy has provided an additional incentive to accelerate their transition to greener fuels.
However, Asian economies have continued to burn coal to produce electricity despite how much it pollutes the environment.
While some countries have made progress in moving away from fossil fuels, in emergencies - like when two of the region's economic giants China and India were hit by power shortages - it was coal that they turned to.
Japan had invested in nuclear power for decades but after the 2011 Fukushima nuclear accident, it too went back to fossil fuels.
Some experts believe hydrogen can help countries make the transition from fossil fuels to renewables and that is what a growing number of South Korean businesses are now betting on.
The country has so far announced the largest government spending in Asia on the development of hydrogen technology.
Seoul is pushing investments into the production of hydrogen as well as technology for fuel cell power generation and hydrogen-powered cars.
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Hydrogen is also considered by some experts to be the most practical alternative to fossil fuels as it can be stored as a solid, liquid or gas.
That means, in comparison to solar and wind, it can be more easily stockpiled and transported.
"Hydrogen is like an energy carrier," says Vince Heo of S&P Global Commodity Insights in Seoul.
"You can store energy in the hydrogen and you can use them whenever you want."
A key issue is that there are different types of hydrogen and what South Korea is currently investing in is not emission-free.
The transition to 'green hydrogen'
The goal is to eventually transition to so-called "green hydrogen", which is also known as "clean hydrogen".
It is produced using renewable energy sources, such as wind or solar power, but it is the most expensive type of hydrogen to produce.
That is why hydrogen produced using fossil fuels has been seen by some experts as the first step towards green hydrogen.
"South Korea's hydrogen is currently produced from natural gas," Martin Tengler who is BloombergNEF's lead hydrogen analyst says, explaining that it is referred to as "grey hydrogen".
The next stage in the transition is "blue hydrogen", which is also made using fossil fuels but 60% to 90% of the carbon dioxide produced in the process is captured and stored.
South Korea's biggest natural gas supplier, SK, has invested 18 trillion won, or around ($15bn; £12bn), but only in grey and blue hydrogen.
The boss of its hydrogen business unit, Hyeong-wook Choo, told the BBC the company did not invest in green hydrogen straight away because more technology and investment was needed to do so.
With renewable sources of energy and infrastructure to capture and distribute it not readily available in much of Asia, a major challenge has been to develop the right mix of technologies to harness enough energy to mass produce hydrogen.
"We can develop the market by manufacturing, distributing and consuming hydrogen. So when green hydrogen becomes available, there will be more ability to expand this hydrogen business," Mr Choo added.
The crucial issue behind this is how much it costs to produce each of the different types of gas.
"Green hydrogen costs more than two to three times of grey hydrogen," says Mr Heo of S&P Global.
"Currently, it's about $10 per kilogramme to produce green hydrogen."
Mr Heo says to be cost effective, the amount has to decline by 70% to around $3 per kilogramme without government subsidies.
But the jump in global energy prices means that "there's clearly some momentum on green hydrogen because it is produced from renewable energy which is detached from the high fuel prices environment," he added.
For example in Europe, the costs of producing blue and grey hydrogen at times increased by more than 70% following the Russian invasion of Ukraine, according to the consultancy Rystad Energy.
If affordable green hydrogen becomes available, there are a number of industries that can benefit.
"We can replace grey hydrogen in industries where there are no emissions-low alternatives like refining petroleum, producing fertiliser and heavy industries like steel production which require high temperatures," Mr Tengler said.
To be able to compete globally, South Korea has created a hydrogen alliance which more than a dozen companies have joined.
"The hydrogen industry at the moment is like the solar industry about 20 years ago where there are few projects being developed and there is a big ambition in the market," said Mr Heo.
Wind power is one of the keys to South Korea's green hydrogen ambitions.
A consortium led by Korea Maritime and Ocean University is developing a floating offshore plant to produce green hydrogen in the city of Busan.
"What we're envisioning is to use electricity from wind and solar out at sea, to boil and electrolyse seawater to produce green hydrogen," Doh Deog-hee, President of Korea Maritime and Ocean University said.
Its advantage is its proximity to hydrogen consumers, Mr Heo said: "You can save the hydrogen transportation costs because that's a big, very expensive part of the hydrogen value chain."
"But floating offshore wind costs more than $300 per megawatt hour compared to $100 per megawatt hour of using solar power so how to actually optimise the cost of producing hydrogen from this facility is a big question," he added.
The transition to cleaner sources of energy has always been costly.
When global leaders met for COP26 in November, the world was starting to face higher fuel prices due to the pent-up demand after the pandemic lockdowns.
For many countries it was, and still is, very tempting to go back to fossil fuels.
The question is whether the soaring fuel prices could be a bigger motivator for a change.
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'To achieve net zero, we need to use more wood'
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L'Humanité
Plateforme. L’île de Pâques, un mythe écologique qui cache l’horreur humaine
Nos recommandations culturellesYoutubeur à la fibre scientifique, Léo Grasset démonte, dans ses dernières vidéos, la théorie selon laquelle les habitants de l’île de Pâques ont succombé à un désastre écologique. Une hypothèse qui ferait oublier les insanités de l’esclavage.
Antoine PoncetDirtyBiology, YouTube
Quand la maison brûle, il faut alerter. Mais défendre l’écologie en s’appuyant sur la disparition des premiers habitants de l’île de Pâques n’est pas la bonne méthode. Pour cause, cet exemple cache une autre vérité : la violence des esclavagistes européens. « Si chercher une légitimité à son mouvement militant par des exemples historiques est toujours un peu bancal, le faire quand l’exemple est bidon, c’est carrément problématique », résume Léo Grasset, créateur de la chaîne DirtyBiology.
Dans une première vidéo, publiée le 13 mai dernier, le vidéaste revient sur la théorie dite de l’effondrement, popularisée par le livre éponyme du géographe américain Jared Diamond. Pour l’auteur, les premiers habitants de Rapa Nui auraient abattu les palmiers géants endémiques, transformant l’île en caillou désertique, provoquant un épisode de famine, des guerres tribales, et pour finir, l’extinction de la population. Cette théorie, largement répandue, trouve un écho particulier dans le contexte actuel d’urgence climatique.
«Un modèle de résilience dans un environnement très fragile»
L’ennui, c’est qu’elle n’est « pas uniquement scientifique » et relève plutôt du « mythe écologique », selon le youtubeur aux 1,3 million d’abonnés. Il pointe un certain nombre de travaux de recherche qui arrivent à une conclusion opposée à celle de Jared Diamond. « Au lieu de s’éteindre par leur propre stupidité, les habitants de Rapa Nui ont été un modèle de résilience dans un environnement très fragile », synthétise Léo Grasset. Il invite toutefois à ne pas blâmer le géographe américain : « Jared Diamond a certes raconté plein de conneries sur l’île de Pâques, mais il a quand même eu le mérite de prendre une position assez argumentée et polarisante pour générer un débat scientifique très stimulant. »
À travers ce mythe, se joue une certaine image de l’humanité. C’est que, si les Rapanuis n’ont pas disparu à cause d’une catastrophe écologique, ils ont été victimes de l’ignominie de l’esclavage. Les explorateurs européens ont embarqué les hommes pour les soumettre au travail forcé. La plupart n’ont jamais remis les pieds sur l’île. Les autres sont revenus avec la variole, qui a décimé la population restante.
Ce double épisode de DirtyBiology comprend une grande partie de reportage. Covid oblige, Léo Grasset n’a pas pu visiter l’île de Pâques, mais s’est rendu aux Marquises, qui comportent de nombreux points communs. Il présente avec une clarté absolue les différents facteurs, culturels et environnementaux, qui expliquent pourquoi certaines cultures du Pacifique sont plus prospères que d’autres. Les deux vidéos alternent entre paysages spectaculaires, interludes poétiques signés par l’artiste Eupholie et notes d’humour, marque de fabrique de la chaîne. Une analyse complète, rigoureuse, à la résonance on ne peut plus actuelle.
youtubeécologieRecherche scientifiqueesclavage France24 - World
Tobacco industry has ‘devastating’ environmental impact, WHO says
Issued on: 31/05/2022 - 09:38
NEWS WIRES
The tobacco industry is a far greater threat than many realise as it is one of the world’s biggest polluters, from leaving mountains of waste to driving global warming, the WHO charged Tuesday.
The World Health Organization accused the industry of causing widespread deforestation, diverting badly needed land and water in poor countries away from food production, spewing out plastic and chemical waste as well as emitting millions of tonnes of carbon dioxide.
In its report released on World No Tobacco Day, the UN agency called for the tobacco industry to be held to account and foot the bill for the cleanup.
The report, “Tobacco: poisoning our planet”, looks at the impacts of the whole cycle, from the growth of plants to the manufacturing of tobacco products, to consumption and waste.
While tobacco’s health impacts have been well documented for decades—with smoking still causing more than eight million deaths worldwide every year—the report focuses on its broader environmental consequences.
The findings are “quite devastating,” Ruediger Krech, WHO director of health promotion, told AFP, slamming the industry as “one of the biggest polluters that we know of.”
It's #WorldNoTobaccoDay! Big Tobacco is 1 of the 🌍’s worst polluters, causing:♦️ deforestation♦️ air pollution♦️ water waste♦️ littered beaches There is #OnlyOneEarth 🌎🌍🌏 - let's protect it by saying #NoTobacco 🚭👉 https://t.co/JKMytgFSe4 pic.twitter.com/k8yhSuJW9N
May 31, 2022The industry is responsible for the loss of some 600 million trees each year, while tobacco growing and production uses 200,000 hectares of land and 22 billion tonnes of water annually, the report found.
It also emits around 84 million tonnes of carbon dioxide, it said.
4.5 trillion cigarette butts
In addition, “tobacco products are the most littered item on the planet, containing over 7,000 toxic chemicals, which leech into our environment when discarded,” Krech said.
He pointed out that each one of the estimated 4.5 trillion cigarette butts that end up in our oceans, rivers, sidewalks and beaches every year can pollute 100 litres of water.
And up to a quarter of all tobacco farmers contract so-called green tobacco sickness, or poisoning from the nicotine they absorb through the skin.
Farmers who handle tobacco leaves all day consume the equivalent of 50 cigarettes worth of nicotine a day, Krech said.
This is especially worrying for the many children involved in tobacco farming.
“Just imagine a 12-year-old being exposed to 50 cigarettes a day,” he said.
Most tobacco is grown in poorer countries, where water and farmland are often in short supply, and where such crops are often grown at the expense of vital food production, the report said.
Tobacco farming also accounts for about five percent of global deforestation, and drives depletion of precious water resources.
Plastic pollution
At the same time the processing and transportation of tobacco account for a significant share of global greenhouse gas emissions—with the equivalent of one-fifth of the global airline industry’s carbon footprint.
In addition, products like cigarettes, smokeless tobacco and e-cigarettes also contribute significantly to the global build-up of plastic pollution, WHO warned.
Cigarette filters contain microplastics—the tiny fragments that have been detected in every ocean and even at the bottom of the world’s deepest trench—and make up the second-highest form of plastic pollution worldwide, the report said.
And yet, despite tobacco industry marketing, WHO stressed that there is no evidence filters provide any proven health benefits over smoking non-filtered cigarettes.
The UN agency urged policy makers worldwide to treat cigarette filters as single-use plastics, and to consider banning them.
It also decried that taxpayers around the world had been covering the towering costs of cleaning up the tobacco industry’s mess.
Each year, China for instance dishes out around $2.6 billion and India around $766 million, while Brazil and Germany pay some $200 million each to clean up littered tobacco products, the report found.
WHO insisted that more countries should follow the so-called Polluter Pays Principle, as in France and Spain.
It is important, Krech said, that “the industry pay actually for the mess that they are creating.”
(AFP)
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On the ground
Cameroon environmentalists tackle plastic pollution in Wouri River
Study of French Pyrenees site finds high mountain air filled with microplastics
HEALTH
EU court upholds tough tobacco restrictions
New York Times - World
Colombia’s Presidential Election
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Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?
Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.
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By Julie Turkewitz
CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”
Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.
“We love you, Francia!” shouted hundreds of people.
Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.
For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.
Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”
“The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.
Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”
Roughly: “Long live our strength, damn it!”
In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.
On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.
Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”
Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.
Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.
In all, 40 percent of the country lives in poverty.
Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”
“If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”
To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.
Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.
“She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”
She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”
Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.
In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.
“She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.
“Maybe she should go run a town in Africa,” he said.
Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.
Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.
Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.
In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.
The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”
Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.
But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.
The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.
So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.
Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.
If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.
In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”
On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”
Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.
“Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.
Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.
At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.
Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.
In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.
Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”
On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.
“Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”
Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.
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Valeurs Actuelles
Jean des Cars : « Elizabeth II est un témoin actif de soixante-dix ans de nos vies »
Valeurs actuelles. Elizabeth II fête cette semaine son jubilé de platine. Bien qu’elle suscite l’admiration de son peuple, Elizabeth Alexandra Mary était-elle prête à être reine ?
Jean des Cars. Lorsqu’elle naît en 1926, Elizabeth est princesse de famille royale. En aucun cas elle doit accéder au trône puisque son oncle, le futur Edouard VIII, doit être le prochain souverain. Puis vient le fameux scandale avec Mrs Wallis Simpson. Pour les Britanniques, l’année 1936 est un cauchemar. En janvier, Georges V, grand-père d’Elizabeth, meurt. Edouard VIII règne quelques mois puis abdique sans avoir été couronné. C’est donc son frère, Georges VI, qui monte sur le trône. Elizabeth II devient une princesse héritière à la fin du mois de novembre 1936. À partir de cette année, sa vie change.
Elle n’a donc pas été éduquée pour être reine …
Elle a été éduquée comme une princesse. Elle avait une gouvernante belge. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Elizabeth passe la majorité de son temps à Windsor (comté royal du Berkshire) avec sa sœur Margaret puisque Londres, et notamment le palais de Buckingham, étaient bombardés. Pendant sa jeunesse, Elizabeth a fait l’expérience de la guerre, des restrictions, de la peur et a vu des familles meurtries par la perte d’un proche. Durant la guerre, elle a droit à un œuf par semaine, le dimanche. Elle apprend à conduire des camions et des voitures si bien qu’on lui concède des talents de mécanicienne. À partir de 1942, alors que la guerre s’envenime, Georges VI informe sa “Lilibeth” de tous les dossiers confidentiels.
Elizabeth II a été sacrée reine du Royaume-Uni le 2 juin 1953 en la cathédrale de Westminster. Racontez-nous cette journée.
Elizabeth a appris qu’elle était reine le 2 février 1953 alors qu’elle était en voyage avec son époux au Kenya. Partie en princesse héritière, elle revient en reine. Dès l’annonce de la mort de Georges VI, Philip marche deux pas derrière Elizabeth, protocole oblige. Le gouvernement l’attend au grand complet à l’aéroport puis après le passage devant le conseil privé au palais de Saint-James, elle est reconnue comme héritière légitime. On prépare alors son couronnement et son sacre. Elizabeth exige que la cérémonie soit télévisée pour que les gens qui habitent dans les coins les plus reculés du Royaume-Uni et du Commonwealth puissent avoir le sentiment d’être conviés à Westminster. Winston Churchill était contre. Il s’agissait d’une opération mondiale de fin de guerre dans un Royaume-Uni en crise économique. J’avais dix ans lorsque j’ai vu “le spectacle” du couronnement de la reine retransmis à l’Olympia. Le sacre était discrètement filmé si bien qu’on n’a pas pu voir le moment de l’onction sacrée. Avec cette cérémonie, Elizabeth devient dès 1953 la reine de l’image… et elle l’est restée ! Petite précision importante, on dit toujours reine d’Angleterre alors qu’elle est reine du Royaume-Uni et d’une quinzaine d’États du Commonwealth, ce qui n’est pas rien.
Dans l’imaginaire populaire, Elizabeth II est perçue comme une femme à la fois rieuse et sérieuse. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur sa personnalité et ses qualités ?
Elizabeth, très consciencieuse, travaille beaucoup. Elle étudie ses dossiers jusqu’à tard dans la nuit. On disait il n’y a pas si longtemps que si l’on voyait à Buckingham une fenêtre illuminée encore à 11 heures du soir, c’est que la reine est encore en train d’examiner les dossiers du gouvernement. Tout le monde a salué sa conscience professionnelle. Outre cette qualité, Elizabeth marque les esprits par son sens de l’humour. Elle aime beaucoup rire. Un jour, un membre du parti travailliste a dit à un journaliste : « Notre reine a de très jolies jambes. » Cette phrase a fait beaucoup de bruit si bien que l’homme en question s’est excusé auprès de Buckingham. La reine a répondu avec un grand naturel : « Il y a longtemps qu’un homme politique n’avait dit quelque chose d’aimable sur moi ».
En 2012, pendant les JO, elle a tourné dans le plus grand secret ce petit film avec Daniel Craig où elle joue son propre rôle. « Good evening Mr. Bond », a t-elle dit à la star hollywoodienne. Puis on a cru qu’elle sautait en parachute ! Les dizaines de milliers de spectateurs et les millions de téléspectateurs étaient stupéfaits. Elle a un sens de l’humour et de l’autodérision dans la tradition. Autre qualité importante, Elizabeth aime mettre les gens à l’aise. Lorsqu’elle a une audience avec une personne et qu’elle souhaite en finir, elle change son sac de bras discrètement pour que sa dame d’honneur mette fin à l’entrevue et présente l’invité suivant.
Enfin, c’est quelqu’un qui tient sa parole. Elle est très solide dans ses engagements. Elle avait promis au président du Ghana Kwame Nkrumah de venir le voir. Après plusieurs annulations, elle a décidé de le rencontrer malgré la réticence du gouvernement travailliste qui voyait d’un mauvais oeil que la reine se rende dans un pays devenu marxiste. Il y a une photo extraordinaire d’Elizabeth dansant avec le président du Ghana. Après cette danse, Kwame Nkrumah a déclaré que c’était « la reine la plus socialiste du monde ».
Quand on parle d’Elizabeth II, nous viennent tout de suite à l’esprit ses chiens et ses chevaux. Quelles sont les passions qui l’animent ?
Je dirais que la vie à la campagne est sa plus grande passion. C’était d’ailleurs le grand drame de Diana. Elizabeth aime les piques niques, la nature et l’équitation. D’ailleurs, Londres est la ville où le cheval a conservé toute sa place car il y a toujours des cavalcades. Elizabeth est elle-même une grande cavalière. Le jour de son couronnement, elle a parié sur son cheval qui a malheureusement perdu. Après cela, Elizabeth a consolé l’entraîneur ! Très récemment, on l’a vu éclater de rire parce que son cheval avait gagné une course équestre. Cette photo est très touchante quand on sait ce qu’a traversé la reine dernièrement entre la mort de son mari et les histoires de famille. Signe de sa passion pour l’équitation, Elizabeth va recevoir d’Emmanuel Macron un cheval de la garde républicaine à l’occasion de son jubilé de platine.
Durant ses soixante-dix ans de règne, la reine a été confrontée à plusieurs crises. Quelles sont celles qui l’ont le plus marquée ?
Toutes. La première crise politique et militaire a été celle de Suez en 1956 où Elizabeth a été mal conseillée. Cela a été un grand échec. Il y a aussi d’autres crises plus discrètes mais qui ont fait du bruit plus tard comme la découverte que sieur Anthony Blunt avait été un agent secret du roi Georges VI. La reine n’était pas contente de cette découverte. Elle a vécu aussi des scandales familiaux et toujours avec beaucoup de calme. Il y a également l’année 1992, cette « annus horribilis » avec, entre autres, l’incendie du palais de Windsor. Cette bâtisse de 1 000 d’histoire représente beaucoup pour la reine. C’est la plus grande forteresse du monde habitée. Pour l’anecdote, le grand-père d’Elizabeth a décidé en 1917 de remplacer le nom allemand familial de Saxe-Cobourgau au profit de Windsor qui retire toute consonance germanique. En 1992, son fils Andrew se sépare de sa femme, Sarah Ferguson, et sa fille, Anne, divorce de son premier mari, le capitaine Mark Phillips. À cela, s’ajoute la sortie du livre de Diana qui révèle ses problèmes conjugaux et la liaison de son époux le Prince Charles avec Camilla Parker-Bowles.
La relation tendue entre Diana et Elizabeth II n’a-t-elle pas entachée la monarchie ?
Avec Diana, il y a toujours eu beaucoup de mal entendu. Diana en voulait à la reine qui ne voulait pas qu’elle soit protégée par les agents de sécurité. Lady Di est tombée entre les mains de Dodi Al-Fayed qui était un personnage douteux. Cela a été très dur.
Elizabeth est un extraordinaire mélange de tradition et d’innovation
Puis, la princesse de Galles est décédée dans un accident de voiture sous le pont de l’Alma en août 1997. On en a voulu à la reine car elle n’est pas revenue de Balmoral tout de suite. Il a fallu que Tony Blair intervienne. En réalité, Elizabeth voulait protéger ses petits-enfants William et Harry. Ce malentendu a conduit à une crise de la couronne. Les choses se sont arrangées lorsque Elizabeth a perdu sa mère, “la Reine mère”, décédée à l’âge de 101 ans, le 30 mars 2002.
En 70 ans de règne, Elizabeth II a été une témoin privilégiée des progrès techniques et des avancées sociales. Est-elle pour autant une reine moderne ?
Elle l’est ! Elizabeth est un extraordinaire mélange de tradition et d’innovation. Elle accompagne dans les années 60 ce qu’on appelle le Swinging London, qui est un temps anglais de folie et de rénovation marqué par les Beatle et les Rolling Stones, entre autres. La monarchie est un spectacle et la reine a su vivre avec son temps. Elle est passée très vite des téléphones cryptés au téléphone portable et à internet. Elle regarde ses courriels et aussi les réseaux sociaux. Mais la reine préfère tout de même les discussions et les moments familiaux au téléphone. Elle a fait remarquer un jour à Meghan et à Kate que ce serait bien qu’elles lâchent leur portable de temps en temps.
La reine n’était pas ravie du vote en faveur du Brexit
La reine a-t-elle déjà enfreint ne serait-ce qu’une fois à son devoir de réserve ?
Oui, notamment lors du référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Tony Blair a expliqué que « la reine a ronronné de satisfaction » en apprenant la victoire du “non”. Ce n’est pas une surprise tant la reine est attachée à l’Écosse. Certains commentateurs pensent que la reine a montré son mécontentement au moment du Brexit. Au parlement, elle était tout de bleu vêtu et portait un chapeau avec des fleurs jaunes qui rappellent les étoiles du drapeau européen. Elizabeth, se considérant Européenne, n’était pas ravie du vote en faveur du Brexit. Il faut se souvenir de son enthousiasme lors de l’inauguration du tunnel sous la Manche.
Le duc d’Édimbourg est décédé l’année dernière. Quel couple formait-il ?
Avec son humour invraisemblable et ses plaisanteries parfois douteuses, Philip d’Edimbourg a séduit la reine. Il a toujours été là pour elle. Rendez-vous compte qu’Elizabeth est tombée amoureuse de lui alors qu’elle n’avait que treize ans en juillet 1939. Elle a un sens de la décision qui est formidable : « Ce sera lui et personne d’autre », a-t-elle dit à l’époque. Les préparatifs du mariage étaient compliqués puisque les sœurs de Philip étaient mariées avec des Allemands.
Lors de leur noce d’or, Elizabeth a fait savoir à son époux qu’il était « son roc ». Le prince Philip est décédé le 9 avril 2021. Lors des funérailles, Elizabeth a touché le monde entier avec sa robe et son masque noirs. Mais la reine n’a pas voulu imposer sa vision du deuil au monde entier. Peu de temps après, elle s’est rendue au sommet des chefs d’État et de gouvernement en Cornouailles et portait une robe claire.
Que ma vie soit longue ou courte, je serai au service de votre nation
Malgré le poids de la fonction, Elizabeth II a t-elle été suffisamment présente pour sa famille ?
La reine a été obligée après son couronnement de faire un tour du monde. Le prince Charles et la princesse Anne ont été séparés de leur mère le temps du voyage. Elizabeth a été très souvent absente. Charles se sentait un peu seul mais heureusement il a eu sa grand-mère, la reine mère, avec lui. La reine a été prise par son devoir d’État. Malgré ça, elle a un grand sens de la famille. J’ai été très frappé par son discours de Noël retransmis en décembre dernier qui était humaniste et sensible. Elle y parle entre autres de la douleur des gens qui perdent des proches en raison de la guerre ou de la maladie. Ce discours a bouleversé des gens qui ont perdu un être cher. À cette occasion, des photos des personnes les plus importantes de sa vie ; on y voit son père, George VI, son fils, Charles et son petit-fils, William. Harry et Meghan sont absents…
Les liens entre Elizabeth II et Harry et Meghan sont-ils rompus ?
Elle a été très déçue par le déballage médiatique de son petit-fils. L’interview d’Oprah Winfrey a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et les mémoires d’Harry vont bientôt être publiés… La reine a été très blessée lorsque Meghan, jugeant que ça n’avait pas de «grand intérêt», a refusé de rendre visite aux Etats du Commonwealth en Afrique. Il faut se souvenir de son discours à sa majorité le 21 avril 1947 : « Que ma vie soit longue ou courte, je serai au service de votre nation », a t-elle dit. La relation va de l’avant avec Harry. Malgré les drames de famille, Elizabeth va essayer d’avoir le maximum de gens sur le balcon de Buckingham. Peut-être pas Andrew puisqu’il a trop dégradé l’image de la couronne avec ses scandales sexuels. Elizabeth II est très courageuse et a beaucoup de retenu. Elle n’expose pas les querelles familiales et son linge sale pour protéger la couronne.
Elizabeth II est un témoin actif du siècle dernier
Comment les Anglais préparent-ils ce jubilé ?
Il y aura de grandes fêtes avec des défilés et des banquets. Tout le Royaume-Uni est en effervescence. Son peuple pourra profiter de la célébration puisque le pays a décrété trois ou quatre jours fériés. Elizabeth II bat le record de longévité de Victoria. Elle est tellement contente de pouvoir fêter son jubilé de platine. Les Anglais sont également rassurés de voir que leur souveraine prépare sagement l’avenir. En février dernier, elle a désigné Camilla future reine consort. De son côté, le prince Charles a accès au contenu des dossiers secrets du gouvernement. Il y a trois semaines, il a récité son premier discours du trône au parlement.
Lorsqu’elle devient reine, Staline est toujours à Moscou
Ce n’est pas le premier livre sur Elizabeth II que vous écrivez. Pourquoi cette reine vous fascine autant ?
Elle me fascine car elle est un témoin actif de soixante-dix ans de nos vies. Personne d’autre n’arrive à sa cheville. Elle a connu un nombre important de gens, de présidents français, de papes. François Mitterrand était fasciné par ce personnage qui a connu tellement de crises : celles de l’après-guerre, de la décolonisation, etc. Elle est actuellement le seul chef d’État en fonction qui a connu la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu’elle devient reine, Staline est toujours à Moscou. C’est fou comme parcours ! S’il y a une chose qu’elle ne fera jamais c’est bien d’abdiquer. Elle peut être malade et affaiblie, elle restera toujours. Dans ce cas de figure, une régence pourra être proclamée. Elizabeth II a une force qui suscite mon admiration.
Jean des Cars, Pour la reine – hommage à Elizabeth II, 227 pages, Perrin, 15€
BBC
Texas: Supreme Court blocks state's 'de-platforming' law
By Leo SandsBBC News
A Texas law forbidding social media giants from regulating certain forms of online speech has been blocked by the US Supreme Court.
The legislation would have prevented larger tech companies from banning or censoring Texas users for their views.
Republicans in the state said it was necessary to combat what they claimed was social media's liberal bias.
But tech groups argued that the law was a violation of the private companies' freedom of speech rights.
In a rare 5-4 ruling, the US's top court agreed on Tuesday to a request supported by tech giants to temporarily block the law from coming into force.
Industry groups suing against the legislation argued that it violated the right to free speech, which included the freedom of private companies to decide what content to publish on their platforms.
Without the ability to moderate their platforms, Silicon Valley campaigners claimed that the state legislation would have turned Facebook, Twitter and YouTube into "havens of the vilest expression imaginable".
Texas Governor Greg Abbott, who signed the bill into law in September last year, said at the time that the opposite was true - that the measure was intended to prevent bias against conservative viewpoints and protect free speech.
Social media companies are "our modern-day public square" where debate should flow freely, he argued. "There is a dangerous movement by social media companies to silence conservative viewpoints and ideas".
The law stated that social media platforms with more than 50 million users could not ban people based on their political viewpoints.
Facebook, Twitter and Google's YouTube all fell within its scope.
On Tuesday, an unlikely group of five Supreme Court justices - appointed by both Democratic and Republican presidents - joined forces to block the law from taking effect while lawsuits over its legality continue.
The majority, who provided no explanation for the emergency decision, included Justices John Roberts, Brett Kavanaugh, Amy Coney Barrett, Sonia Sotomayor and Stephen Breyer.
Their order follows a separate ruling by another federal court last week which found a similar law in Florida likely violated the right to free speech enshrined in the US Constitution.
In the past few months, a number of Republican-led US states have accused social media companies of being biased against conservative views and have passed laws attempting to constrain them.
The question of how far free speech extends on social media platforms - and whether attempts by US states to legislate against the companies may themselves count as censorship - is likely to be tested increasingly in US courts in the coming years.
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Florida bans tech 'deplatforming' of politicians
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New York Times - World
Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style
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Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.
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By Elian Peltier and Mady Camara
DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.
Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.
“When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”
If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.
“The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”
Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.
European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.
From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.
“More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”
Read More on the World Cup
Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.
Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.
His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.
Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.
At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.
As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.
It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.
Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.
“Why not us?” he said.
Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.
Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.
“To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”
His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.
If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.
Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.
Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.
Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.
“It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.
The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.
But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.
“Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”
Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.
“I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”
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BBC
Shanghai lockdown: China eases Covid restrictions after two months
By Patrick Jackson and Zubaidah Abdul JalilBBC News
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The Chinese city of Shanghai, the country's economic centre and a global trade hub, has eased Covid curbs after a two-month lockdown.
At midnight local time (16:00 GMT Tuesday), restrictions were relaxed to allow most people to move freely around the city of some 25 million people.
But at least 650,000 residents will remain confined to their homes.
China's overall policy of "zero Covid" remains in place and people catching Covid face quarantine or hospital.
Their close contacts also face the prospect of removal to quarantine and the area immediately around where they live being locked down again.
"This is a day that we dreamed of for a very long time," Shanghai government spokeswoman Yin Xin told reporters.
"Everyone has sacrificed a lot. This day has been hard-won and we need to cherish and protect it, and welcome back the Shanghai we are familiar with and missed."
But new rules have been introduced, with residents required to show a green health code on their smartphone to leave their residential compounds and to enter most places.
Those who want to use public transport or enter banks or malls must have a negative PCR test certificate valid in the last 72 hours. And restrictions on leaving Shanghai remain, with anyone travelling to another city facing quarantine of seven to 14 days upon their return.
Cinemas, museums and gyms remain closed. Most children will also not return to face-to-face schooling.
But the rules did little to temper the relief people felt. Cheers and sounds of jubilation rose as the clock struck midnight on Tuesday, signalling the end of the lockdown. Groups of Shanghai residents gathered on street corners, singing and toasting with drinks as they welcomed their newfound freedom.
"We were locked down too many days. We need to celebrate. Not just me - all the Shanghai people here," one resident told the BBC. "All the bad things [have] gone past, so tomorrow will be fine."
"We are free. I am so happy, I want to work. I want to work tomorrow," said another.
Chinese state media however downplayed the news of people celebrating because authorities had so far been reluctant to define the restrictions as a "lockdown".
State media reports instead described Wednesday as "a new start" and the day of "getting back to normal life, work and production".
Cautious signs of life appeared to be returning to the city as a basic service resumed on public transport, and shops opened, with larger ones operating at 75% capacity.
Men in buttoned down shirts walked into flashy office towers - but not in the same numbers as before the outbreak, with many firms enforcing a staggered return to work.
Joggers, cyclists, skaters and dog walkers defied the muggy heat to take over riverfront parks for a much-awaited breath of fresh air.
Big bang for Shanghai
It was supposed to last just nine days -a staggered lockdown to lessen the impact on Shanghai's economy, state media said.
It lasted 65 days. It crippled the city and scarred its people.
Restrictions are now being eased as quickly as they were imposed. There's no gradual process over several weeks. Instead there's a big bang - one day when most of the emergency rules and regulations are simply being lifted.
The relief is immense - for generations of some families who've lived together behind a locked front door for more than two months; for workers who've lived in tents inside factories where they've carried on working; for the shop and restaurant owners whose livelihood ground to a halt; for the thousands of people forced to leave their homes and sent to quarantine centres.
And for the almost 25 million people who live here.
Read more here: Relief and caution as Shanghai returns to life
The lockdown has seen many residents lose their incomes, struggle to find enough food and cope mentally with prolonged isolation.
Manufacturers including Western car makers Volkswagen and Tesla have been particularly impacted by the restrictions as staff were kept away from factories or had to work in "closed loop" conditions, where they lived at the plants.
The rigidity of the restrictions also caused much frustration in the city.
"Shanghai is such a good place… but with all production, all business paused for two months?" a woman in her 50s from Shanghai told the BBC. "I hope these will all be resumed soon. I want my prosperous Shanghai city back."
That might take longer as the city reopens cautiously.
Speakers were blaring outside an upscale mall, reminding people to wear masks and informing that their temperature would be checked and their health code inspected before they could enter.
Only half the shops would open, the manager told the BBC, since some staff were still in quarantine.
He said he was not too worried about another outbreak.
"We follow [the] government's rules, we do one major cleaning each day," he added. "We do everything we can."
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New York Times - World
Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict
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For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.
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By Isabel Kershner
JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.
He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.
But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.
One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.
Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.
Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.
Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.
The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.
Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.
“I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”
As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.
While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.
Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”
His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.
Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.
He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.
“If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”
He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.
Now they are coming back.
While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.
The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.
“Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.
For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.
“To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”
Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”
Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.
Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”
Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.
Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.
A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.
“My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”
He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.
More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.
As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.
Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.
And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.
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Valeurs Actuelles
Quand l’Amérique finançait l’effort de guerre soviétique
Désigné par Staline comme ambassadeur d’Union soviétique à Washington, Maxime Litvinov n’est pas réputé pour sa jovialité. Mais ce 7 novembre 1941, il saute de joie en apprenant le résultat d’un vote qui vient d’avoir lieu au Congrès : la loi sur le crédit-bail ( Lend Lease Act, LLA) a été amendée pour inclure dans ses bénéficiaires l’URSS et une première ligne de 1 milliard de dollars est dégagée au profit de Moscou. « Maintenant, nous ne pouvons que gagner la guerre ! », hurle de joie le diplomate.
Le crédit-bail ouvre un horizon radieux. Face à un public encore largement isolationniste et qui ne veut pas se mêler à la guerre qui dévaste le continent européen depuis septembre 1939, le président Roosevelt, décidé à faire des États-Unis un « arsenal de la démocratie », a avancé avec précaution.
Malgré sa réélection, en novembre 1940, le président démocrate doit composer avec son opinion, favorable au maintien de la neutralité. Néanmoins, il est parvenu à convaincre le Congrès de voter, le 11 mars 1941, une loi qui lui permet de faire bénéficier, à crédit, d’équipements civils et militaires, tout pays dont la défense contre l’agression allemande est jugée, selon lui, « vitale » pour les États-Unis.
Le Royaume-Uni est le premier bénéficiaire de cette aide. Afin d’expliquer cette entorse à la neutralité, Roosevelt recourt à une comparaison qui restera célèbre : « Si la maison de votre voisin est en feu, vous ne lui vendrez pas pour 15 dollars votre tuyau d’arrosage, mais vous le lui prêterez… »
Le 24 juin 1941, deux jours après le lancement de l’opération Barbarossa, l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne hitlérienne, Roosevelt débloque les avoirs soviétiques gelés dans les banques américaines depuis la révolution bolchevique et autorise une première vente d’armes à son profit. Peut-il aller plus loin et aider un régime qui, depuis Lénine, dénonce les États-Unis comme « le premier pays de l’impérialisme mondial », et avec lequel Washington n’a établi des relations diplomatiques qu’en 1933 ?
Une mission pour vérifier la solidité de l’URSS face à Hitler
Roosevelt envoie son proche conseiller Harry Hopkins rencontrer Staline : il a pour mission de vérifier si, malgré les revers essuyés par l’Armée rouge, abondamment détaillés par l’attaché militaire américain à Moscou, l’Union soviétique peut résister à Hitler. Depuis la capitale soviétique, Hopkins (qui sera plus tard soupçonné d’avoir été un agent d’influence communiste) envoie un télégramme rassurant sur le moral des Soviétiques.
Aussitôt, Roosevelt donne ordre de livrer 200 chasseurs P-40. Mais c’est l’extension à l’URSS de la loi LLA par le Congrès, le 7 novembre 1941, qui va tout changer. Ironie de l’histoire, c’est cette même loi que Joe Biden vient de réactiver, mais cette fois contre la Russie, pour accélérer la fourniture d’armes à l’Ukraine.
Entre 1941 et 1945, pendant quatre ans, la formidable machine industrielle américaine va livrer à l’Union soviétique plus de 18 millions de tonnes de matériel. Les États-Unis enverront plus de 14 000 avions, 409 526 véhicules dont 43 728 Jeeps, 3 510 amphibies, 12 161 blindés de combat, 136 190 pièces d’artillerie légère. Mais aussi 325 784 tonnes d’explosifs, 205 torpilleurs, 140 chasseurs de sous-marins, 28 frégates…
Au total, un tiers des munitions brûlées par les Soviétiques viendront de l’allié américain. Les camions Dodge et Studebaker représenteront jusqu’à un tiers du parc motorisé soviétique. C’est sur les châssis des Studebaker que sont montés les lance-roquettes multiples Katioucha, les “orgues de Staline”.
Depuis septembre 1939, le président Roosevelt est décidé à faire des Etats-Unis un « arsenal de la démocratie ». Mais il avance avec précaution.
L’assistance américaine fait entrer l’Armée rouge dans la modernité. Pour la communication sans fil, 35 800 postes radio émetteurs- récepteurs sont fournis. Pour la communication avec fil, celle que préfère Staline, les services de l’Armée rouge reçoivent 3 400 kilomètres de câble marin, 1 823 kilomètres de câble sous-marin, plus d’un million et demi de kilomètres de câble télégraphique.
Avec les avions américains, les Soviétiques disposent aussi d’équipements spéciaux et d’experts venus d’outre-Atlantique : presses à moulage, instruments de contrôle aéronautique, moteurs, ingénieurs… Les nouveaux modèles d’avions soviétiques Yakovlev Yak-3 ou Lavotchkine La-5, bien plus performants, n’auraient pas été concevables sans cet appui.
Face à la fulgurance de l’avancée allemande, les Soviétiques n’avaient pas pu évacuer une bonne part de leur matériel ferroviaire : l’Amérique leur envoie près de 2 000 locomotives et plus de 10 000 wagons. Elle s’occupe aussi de l’intendance. Les soldats de l’Armée rouge vont être nourris grâce à 5 millions de tonnes de rations, vêtus grâce à 55 millions de mètres de tissu de coton et 49 millions de mètres de tissu en laine. Ils vont être chaussés grâce à 14 millions de paires de chaussures.
Ford envoie une usine complète de pneumatiques
À New York, après la victoire, une formule fera florès : « Les Alliés ont vaincu l’Allemagne grâce au sang des Russes et aux pâtés de conserve américains. » Aciers spéciaux inconnus des Soviétiques, kérosène à indice d’octane élevé pour les moteurs d’avion, cuivre, aluminium, métaux non ferreux indispensables à l’effort de guerre, sont également livrés.
En novembre 1942, Ford envoie même une usine complète de pneumatiques en pièces détachées. Seule la fin de la guerre empêche le transfert, initialement prévu, d’autres usines clés en main, parmi lesquelles une raffinerie de pétrole.
Dans un entretien, en juin 1944, avec un haut fonctionnaire du département d’État américain, Staline concède : « Environ deux tiers de toutes les entreprises industrielles d’Union soviétique ont été construites avec le concours ou l’assistance technique des États-Unis. »
L’aide américaine, qui s’accélère après l’entrée en guerre contre le Japon et l’Allemagne, en décembre 1941, arrive en URSS par toutes les voies disponibles : à l’est par l’Alaska et la Sibérie (“la route du Pacifique”), au nord par les ports de Mourmansk et Arkhangelsk (“la route de l’Arctique”), au sud par l’Iran (“le corridor persan”), alors sous occupation militaire soviéto-britannique.
Les Soviétiques masquent l’importance du prêt-bail
Mais la propagande soviétique passe sous silence ce colossal appui venu du camp “impérialiste”, sans lequel les contre-offensives de l’Armée rouge n’auraient pas été possibles. Le matériel à peine reçu, toute indication sur son origine est aussitôt effacée.
Comme le rapporte, en 1943, le général Deane, chef de la mission militaire américaine à Moscou, frappé par cette ingratitude, « les Soviétiques taisent les dimensions exactes du prêt-bail (et n’en parlent que sous pression) se justifiant par la nécessité de garder le secret ». Staline ne reconnaîtra publiquement cette dette qu’une fois, lors de la conférence de Téhéran, en novembre 1943, lors d’un dîner avec Roosevelt et Churchill : « Sans les machines américaines , dit-il, les Nations unies n’auraient jamais pu gagner la guerre. » Une position qu’il répétera en privé, note Nikita Khrouchtchev dans ses Mémoires.
Une fois la guerre terminée, les Américains mettront dix ans à récupérer leurs unités navales prêtées. Sur les 11,3 milliards de dollars consentis en aide matérielle durant la guerre (soit 170 milliards en valeur actualisée), Washington, en reconnaissance de la contribution soviétique à la victoire finale sur le nazisme, ne demandera que le remboursement de 1,3 milliard, une demande étalée sur trente ans ! Une facture jugée trop lourde par Moscou. Il faudra attendre le 18 octobre 1972 pour trouver un accord final et l’URSS ne remboursera finalement que 6 % (ou 1,3 %, en tenant compte de l’érosion monétaire) de ce qu’elle avait reçu…
Pour Churchill, le prêt-bail fut « l’acte financier le plus désinteressé et le plus noble jamais accompli par un pays dans toute l’histoire »
En bonne logique, l’appui de l’Amérique continuera d’être occulté ou minimisé pendant toute la guerre froide. Héros de la guerre, le maréchal Joukov s’en émeut en 1963, selon des archives du KGB qui l’a mis sur écoute : « On nous dit que les alliés ne nous ont pas aidés. Mais sans le matériel américain, nous n’aurions pas pu continuer la guerre… »
Le public russe restera jusqu’à ce jour entretenu dans la mythologie d’une Grande Guerre patriotique remportée par le seul sacrifice de ses anciens. Comme le résume Vladimir Poutine, le 9 mai 2021, « le peuple soviétique a libéré l’Europe de la peste brune ».
Il faut attendre l’année 2004 pour voir l’ouverture, à Moscou, sur une initiative privée, du musée des Alliés et du Prêt-bail, destiné à rendre hommage à « l’acte financier le plus désintéressé et le plus noble jamais accompli par un pays dans toute l’histoire » , selon les paroles de Churchill. Aux dernières nouvelles, il aurait été fermé.
BBC
Universities warn of EU-UK research scheme 'close to precipice'
By Jessica ParkerBBC Brussels correspondent
Universities have called for an urgent resolution to a row about UK access to a major EU research programme.
Universities UK, which represents 140 institutions, fears ministers could be about to abandon the Horizon scheme.
In a letter to the European Commission, seen by the BBC, it describes the situation as "close to the precipice."
The EU has indicated UK participation is tied to the row about post-Brexit arrangements for Northern Ireland.
Horizon Europe is the EU's key funding programme for research and innovation, with a current budget of €95.5bn (£81.2bn).
The UK's associate membership was agreed in principle under the 2020 Trade and Co-operation Agreement, but ministers have been drawing up alternatives after complaining access was being blocked by Brussels.
The EU's ambassador to London, João Vale de Almeida, has described Horizon access as "collateral damage" in the impasse over the Northern Ireland Protocol, which governs post-Brexit trading rules for Northern Ireland.
He reportedly said that the "lack of trust" was having "a negative impact in other areas".
Tensions between the EU and UK have escalated since Foreign Secretary Liz Truss said a new law would be introduced to potentially scrap parts of the protocol unilaterally.
The EU accepts the post-Brexit treaty, which Boris Johnson's government signed up to, is causing disruption for Northern Ireland but wants changes within the existing agreement.
In its letter to European Commission Vice-President Maros Sefcovic, Universities UK says that scientific collaboration should not be compromised by "unrelated political disputes".
It warns that many of its members have reported researchers being "forced" to leave projects.
And that the delay is being "keenly felt" by both EU and UK institutions, with the situation "deteriorating every day that the uncertainty drags on".
"Failure to secure UK association to Horizon Europe would be a lose-lose for health, wealth and wellbeing and would do a disservice to future generations in Europe and beyond," the letter adds.
Universities UK believes a decision by ministers to abandon association could come within weeks in what it anticipates would be an irreversible move.
The UK minister for science, research and innovation, George Freeman, has said membership remains the priority but a plan B is being kept on standby.
Scientists and academics have for months raised the alarm that delays in access are creating problems because funding cannot be released to UK collaborators without a formal agreement. And they have expressed concerns that EU researchers will not include UK scientists in their projects.
In March the UK government extended a funding guarantee for successful Horizon Europe applicants, until the end of the 2022.
Last year, Cancer Research UK told the BBC that exclusion from Horizon Europe would be a "significant blow" in efforts to combat cancer. Sir Jeremy Farrar of the Wellcome Trust described Horizon as "the world's biggest international science funding programme".
That programme brings together researchers from industry and academia, with projects ranging from fundamental research to tackling issues such as combating climate change and efforts to find treatments for debilitating diseases.
Universities UK's letter, signed by Prof Paul Boyle of Swansea University, requests a meeting between Mr Sefcovic and UK vice-chancellors.
A UK government spokesperson said: "It's hugely disappointing the EU continues to politicise scientific co-operation by delaying our accession to Horizon.
"If the UK is unable to associate soon, and in good time to make full use of the opportunities they offer, we will introduce a comprehensive alternative to promote global science, research and innovation collaboration."
The European Commission said it looked forward to a "prompt resolution" and that it recognised "the mutual benefit in cooperation in science, research and innovation, nuclear research and space".
But it added the EU-UK Trade and Cooperation Agreement did not provide for a specific obligation to associate the UK "at this point in time, nor for a precise deadline to do so".
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Valeurs Actuelles
[Entretien] Jean Lopez : « la stratégie militaire russe semble avoir été le fait d’un amateur »
Valeurs actuelles. Le Mook « de la guerre », dont vous avez dirigé la rédaction, parle notamment des femmes au combat. Elles auraient été jusqu’à 1 million dans l’Armée rouge et souvent mises en avant par la propagande durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, on a un sentiment de « guerre d’hommes » avec Poutine et Zelensky qui rivalisent de démonstrations « viriles ». Les armées qui avaient donné la plus grande place aux femmes les auraient évincées ?
Jean Lopez. Le système soviétique obéissait à une façade féministe. Le régime, depuis l’origine, cherche à effacer les barrières qui empêchent les femmes d’entrer dans de nombreuses Professions. C’était beaucoup plus une posture qu’une réalité, car ce sont surtout les pertes gigantesques de l’Armée rouge qui l’obligent à trouver de la chair combattante. L’idée était de faire occuper par les femmes des services arrière pour libérer des combattants pour l’avant. De belles images, mais sur 1 million, 950 000 d’entre-elles n’ont jamais vu le front. Aujourd’hui, du côté ukrainien on en voit kalachnikov en bandoulière et en treillis. Mais c’est surtout par clin d’œil à l’Occident. Ce dernier s’est converti au féminisme, il faut donc lui donner un peu de grain à moudre, mais il n’y a pas de femmes ukrainiennes qui combattent en première ligne. Ces images ont une fonction de propagande, elles servent à l’arrière dans une proportion moindre que dans nos armées occidentales.
Toujours dans le Mook, il y a une partie qui parle de la prise de la Crête en 1941. Il s’agit de la première victoire, quasiment uniquement, du fait des parachutistes. Depuis cette victoire, l’arme paras a vécu un véritable essor autant dans la suite de la Seconde Guerre mondiale que dans celles modernes. Comment est-on arrivé aujourd’hui à un tel échec des paras russes à l’aéroport de Kiev au début du conflit. Les unités parachutistes sont dépassées ?
Tout d’abord, il faut rappeler que le parachutisme moderne, c’est l’Armée rouge qui l’a inventé. Les Allemands sont cependant les premiers à les utiliser en opération réelle contre la Belgique avec la prise du fort d’Eben-Emael et contre les aéroports hollandais. Si l’on regarde en détail ces opérations aéroportées, on s’aperçoit qu’il y a toujours deux éléments pour réussir — vous lâchez les paras en enfants perdus devant, et vous avez toujours une brigade blindée qui va le plus vite possible les rejoindre. Par définition, une unité parachutiste, c’est une unité d’infanterie légère, elle ne peut pas résister longtemps. Il faut donc, une fois la prise de son objectif, qu’on vienne la relever. C’est pour ça qu’en 1940, les Allemands ont connu le succès dans ce domaine. À contrario en Crète, ça a été beaucoup plus compliqué, il a fallu attendre que les renforts arrivent par mer. Les Soviétiques ont essayé, notamment pour prendre Kiev, comme par hasard. C’était en septembre 1943. Ils n’ont pas tenté de la prendre par le Nord, comme les troupes de Poutine, mais par le Sud. Ils les ont parachutés de l’autre côté du fleuve, mais ils n’ont pas été capables de traverser. Sans jonction, ils ont été complètement massacrés. C’est ce qui s’est passé au mois de février dernier lors du raid parachutiste sur l’aéroport de Hostmotel, au Nord de Kiev. Le raid s’est emparé d’un certain nombre de points clé. Mais la colonne blindée qui venait de Biélorussie n’est jamais arrivée, ils n’ont jamais été capables de parcourir les 150 km les séparant, ils sont tombés sur un ennemi qui a réussi à les paralyser, les ralentir, le temps d’anéantir la résistance des Parachutistes.
Vous avez publié aux éditions Perrin « Kharkov 1942″, où, malgré une supériorité numérique et matérielle, l’Armée rouge subit une grande défaite. Vous y expliquez comment elle y apprend de son échec ce qui donne les succès progressifs de la suite. Aujourd’hui, avec un rapport de force similaire, elle se retrouve à nouveau battue autour de la même ville. Les enseignements auraient été perdus, pertes menant aux difficultés russes en Ukraine ?
Ils avaient en tête une opération rapide et peu coûteuse face à un adversaire à la résistance symbolique. Leur modèle, c’est ce qu’ils ont réussi à faire à Kaboul en 1979. Quand Brejnev envoie 80 000 hommes en Afghanistan, il commence par prendre le contrôle de l’aéroport de Kaboul avec des parachutistes. Les brigades motorisées qui partent de l’Union soviétique avancent sans heurts et la jonction est faite. Poutine avait la même optique aujourd’hui : viser un coup de main rapide pour s’emparer de la capitale et de ses dirigeants. Je le comparerais au coup de Prague, le 15 mars 1939. Après avoir occupé les Sudètes, comme Poutine avec le Donbass, Hitler Postule que l’armée tchèque ne se battra pas, car elle est désarmée sans les Sudètes. Des unités motorisées foncent sur Prague et en effet elles ne font que désarmer l’armée tchèque. Poutine a cru faire la même chose, mais ces informations étaient erronées et il n’a pas de plan B.
Poutine avait la même optique aujourd’hui : viser un coup de main rapide pour s’emparer de la capitale et de ses dirigeants. Je le comparerais au coup de Prague, le 15 mars 1939.
Les généraux russes n’avaient aucun plan de secours ?
On l’a vu, le nouvel objectif a été une occupation des côtes de la mer d’Azov. Occupation couplée à une tentative, à partir de la Biélorussie vers le sud, et du bas en remontant vers le Nord, de faire un bouclage complet de l’Ukraine orientale. Là aussi, c’est un échec, la résistance de Marioupol a été très importante et surtout la colonne qui devait descendre de Biélorussie n’a jamais progressé. Enfin, depuis maintenant 3 semaines, les forces russes ont totalement abandonné l’idée d’aller à Kiev et de s’emparer de Kharkov. Un nouvel objectif se dessine — occuper totalement les oblasts de l’est, ainsi que la bande côtière.
Ce nouvel objectif pourrait réussir ?
Une occupation du Donbass et un lien avec la Crimée suffiraient à Poutine pour estimer qu’il a remporté une victoire partielle. Sauf que l’on s’aperçoit que même la conquête complète du Donbass est plus facile à dire qu’à faire. Pour l’instant l’avenir est quand même sombre pour l’armée russe, ses pertes humaines et matérielles sont très importantes rapportées aux effectifs qu’elle peut mettre en ligne. C’est la grande différence avec la Grande Guerre patriotique. À l’époque, l’armée rouge, malgré des pertes effarantes, a toujours maintenu autour de six millions d’hommes sur le front. Rien qu’en Ukraine en 1943, les Soviétiques investissent 3 millions de combattants, car c’est un gros morceau.
Aujourd’hui, les 150 000 soldats russes issus de l’armée professionnelle ne suffisent pas, surtout s’il y en a déjà 1/3 hors de combat. L’artillerie conquiert mais c’est l’infanterie qui occupe le terrain. Et déjà là l’artillerie n’est pas capable de détruire tous les nids de résistance. Pour l’instant, ils n’ont pas trouvé la parade tactique. Il y a 3 mauvaises nouvelles pour Poutine : L’armée ukrainienne dispose du renseignement occidental, pratiquement rien n’échappe aux satellites. La deuxième c’est que cette armée bien renseignée a visiblement fait de gros progrès d’organisation et dans son équipement entre 2014 et 2022. Même si elle n’est pas aussi lourde que son adversaire, elle est plus agile. Enfin, la plus mauvaise nouvelle pour Poutine est que dès le départ il avait tort sur un point essentiel ; les Ukrainiens combattent et savent mourir. Son allocution de février niait à l’Ukraine la caractéristique d’être une nation, soutenant, que si elle n’en était pas une, personne ne voudra mourir pour elle. Il y a alors une sous-estimation de l’adversaire qui est l’erreur classique de toutes les guerres, vous risquez alors toutes les déconvenues. Certes, en face il n’y a plus la Wehrmacht mais ce n’est pas la « faible » armée ukrainienne que pensait affronter poutine.
Verriez-vous des faiblesses inhérentes aux dictatures qui mènent à ces échecs ?
Je comparerais le système politique de Poutine à la Russie soviétique. Dans la mesure où, le partage entre le politique et le militaire n’est pas clair, la stratégie russe semble avoir été le fait d’un amateur. On sent que Poutine intervient dans la conduite des opérations. Le plus important, c’est que l’armée russe a les mêmes défauts que l’armée soviétique. Elle était l’armée d’un parti, aujourd’hui c’est l’armée d’un dictateur, si un chef politique doit avoir la main sur ses forces armées, ce n’est pas à lui de décider des avancements en fonction de critères politiques. C’était le fonctionnement de l’Armée rouge avec l’immixtion permanente de Staline qui décidait de tout selon ses critères. D’autres défauts sont visibles — un manque de confiance entre la hiérarchie, couplée à la volonté de se couvrir en permanence lorsqu’on agit et ainsi réduire la prise d’initiative. Cette inertie considérable, oblige le haut commandement à aller directement sur le terrain. Résultat ? Une dizaine de généraux ont déjà payé de leur vie. Enfin, les officiers mentent aux échelons supérieurs, affirment que l’ennemi est plus fort qu’il n’est ou que l’objectif a été pris alors que ce n’est pas le cas. Pire, l’état de l’armée russe est comparable à ce qu’on a vu en 41, plus qu’en 45. Même l’Armée rouge s’était réorganisée avec la paire de stratège, Joukov et Vassilievski, auxquels Staline donnait sa confiance. La relation entre Poutine et ses généraux donne des dysfonctionnements considérables dans la stratégie et la lecture de l’adversaire.
Un exemple de ce dysfonctionnement pourrait être les colonnes de char russe qui, en dépit du bon sens, avancent sans soutien et deviennent des proies pour l’armée ukrainienne ?
Le mépris complet de la vie humaine est un héritage de la culture militaire soviétique. Ils ont commencé à faire attention uniquement parce qu’à un moment donné, ils voyaient approcher le fond de la réserve.
Même en 2021 ce mépris n’a pas évolué ?
Ça fait partie des choses qui s’inscrivent dans la culture militaire. Ce qui est frappant, c’est qu’il n’y a pas de coordination interarmes. Il avait fallu un temps fou pour que l’armée rouge cesse d’agir comme ça. Jusqu’en 1943 l’exemple des colonnes de char vulnérables vous l’avez tous les 3 mois.
Dans un régime de peur, personne n’ose dire au tyran qu’il se trompe ou qu’il faudrait modifier le plan, alors le cercle vicieux s’enclenche.
Les généraux russes ne retiennent rien des erreurs passées ?
Dans quelles affaires l’armée russe a été utilisée depuis la chute du mur ? Les Tchétchènes 2 fois, les Géorgiens et les Syriens. Pas un seul conflit de haute intensité. Après les premiers échecs, ils agissent comme ils font souvent, c’est-à-dire attaquer sans arrêt sur le même point, forcer, négliger les pertes, et penser y arriver sous le poids du sang et du feu. La difficulté des chefs russes, c’est de reculer, depuis la seconde guerre mondiale ils n’ont jamais vraiment osé le dire à leurs chefs. Leur seule manière c’est de dire « regardez, on a perdu la moitié des chars et de nos hommes. On est de bonne volonté, mais on n’y arrive pas. » Professionnellement ils savent que l’objectif n’est pas atteignable, mais avoir le courage de parler, c’est le problème militaire des dictatures. C’est une logique paranoïaque, le chef suprême ne peut pas prendre de mauvaises décisions, donc forcément les exécutants sont coupables. Dans un régime de peur, personne n’ose dire au tyran qu’il se trompe ou qu’il faudrait modifier le plan, alors le cercle vicieux s’enclenche.
Est-ce que depuis la sortie de la guerre froide et la défaite de l’URSS, il n’y a pas eu une certaine volonté, d’enfoncer la Russie et d’élargir l’OTAN, qui a « humilié » l’adversaire, dans l’esprit de ce qu’avait été le traité de Versailles pour les Allemands, et ainsi mener à la guerre actuelle ?
Ce sont les peuples qui demandent la protection de l’OTAN parce que la Russie leur fait peur et ce qui se passe en Ukraine met le dernier clou dans le cercueil de la Russie. Je dis cela car le parallèle avec le traité de Versailles et la fin de la première guerre mondiale, c’est qu’à la sortie de la guerre froide ce ne sont pas les Américains qui ont gagné, mais l’URSS qui a explosé de l’intérieur. Le problème c’est que la Russie ne reconnait pas cette implosion. De là, Poutine cherche à retrouver le « glacis » qu’était l’URSS. Mais il choisit la violence la plus sauvage, la plus débridée pour le recréer tout en ne s’occupant jamais de savoir ce que veulent les peuples et particulièrement les Ukrainiens. Les Russes sont obligés de perdre à ce jeu-là.
Vous ne voyez aucune issue favorable à la Russie ?
Comment a-t-il pu penser que l’Occident allait rester sans réagir ? Le résultat, c’est que jamais la Russie n’a été aussi isolée, même à l’époque soviétique elle pouvait compter sur certains. Il lui reste la menace nucléaire qu’elle agite, mais est-ce que vous vous rendez compte du prix politique à payer si elle brisait ce tabou ? Cet isolement russe est la suite de ce qu’il se passe depuis 1917 et la seule image qu’elle envoie au monde : la force. Pourtant, la Russie a un soft Power, mais les dirigeants russes ne savent pas s’en servir. L’image qu’ils donnent de leur pays, c’est uniquement les chars. Encore à l’époque soviétique, pouvaient-ils s’appuyer sur l’utopie du communisme. Si ce message s’est vite érodé, il pouvait séduire des personnes dans tous les pays de la terre. Aujourd’hui Il n’y pas de message universel de la part de Poutine, sa position est d’une grande faiblesse du point de vue idéologique, elle est à usage strictement interne et du point de vue stratégique, on voit qu’elle aboutit exactement au résultat inverse. La Russie a attaqué l’Ukraine pour qu’elle ne rejoigne pas l’OTAN, mais va obtenir l’adhésion de la suède et de la Finlande à l’OTAN et à terme probablement celle de l’Ukraine. La Russie n’a jamais été aussi seule et le sera pour un bout de temps, quelle que soit l’issue du conflit.
Opex 360
Safran va fournir le train d’atterrissage pour un avion de nouvelle génération développé par Lockheed-Martin
par Laurent Lagneau · 1 juin 2022
Le groupe français Safran en a trop dit… ou pas assez. Via un communiqué diffusé le 31 mai, il a en effet indiqué que sa filiale « Safran Landing Systems Canada Inc » venait de remporter un contrat auprès du constructeur américain Lockheed-Martin pour concevoir, développer et qualifier une « structure de train d’atterrissage » destinée à un avion militaire de « nouvelle génération ».
L’industriel n’a pas livré plus de détails, si ce n’est que « cette structure comprendra une conception inédite et sur mesure du train d’atterrissage avant et principal ». De son côté, Lockheed-Martin n’a rien dit au sujet de cette annonce bien mystérieuse.
Outre le F-35, qui n’est désormais plus de « nouvelle génération », Lockheed-Martin développerait l’avion de combat sur lequel doit reposer le NGAD [Next Generation Air Dominance], un programme visant à développer un « système de systèmes » au profit de l’US Air Force. Un démonstrateur a effectué un premier vol en 2020.
Un autre piste serait celle du LMXT, l’avion-ravitailleur pour lequel Lockheed-Martin s’est associé avec Airbus pour répondre à l’appel d’offres KC-Y lancé par l’US Air Force. Enfin, il n’est pas impossible qu’il s’agisse d’un nouveau drone, comme le SR-72, un appareil hypersonique développé par sa division « Skunk Works », chargée des projets « spéciaux » du Pentagone.
« Nous sommes fiers de travailler avec Lockheed-Martin sur ce projet à la pointe de la technologie en vue du développement de cette future plateforme », a commenté Deane Weatherby, le Pdg de la filiale canadienne de Safran.
Cette dernière « apportera à Lockheed-Martin toute son expertise d’ingénierie en matière de structure et de systèmes complets de trains d’atterrissage, afin de répondre aux exigences élevées du marché actuel », a-t-il assuré.
L'Humanité
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (2/3)
Le débatAprès deux années de crise sanitaire, les services hospitaliers et les personnels épuisés vivent une situation intenable. Des lits sont supprimés. Les services d’urgences sont submergés.
Jérôme SkalskiLa catastrophe actuelle est le résultat de choix idéologiques visant à marchandiser les soins. Il faut faire une révolution pour rendre l’humain prioritaire.
Michel Limousin, médecin, co-animateur du comité « Pas de profit sur la pandémie »
Ce n’est pas un fait nouveau, nous l’avions vu venir depuis des années et dénoncé. Mais, aujourd’hui, le désastre est là. La première raison de cet état est d’ordre idéologique : la pensée dominante libérale, partagée aussi bien par la droite que par les sociaux-démocrates (Sarkozy, Hollande, Macron…), affirme que la santé est un marché, que le secteur privé est l’avenir et l’efficacité, et que tout ce qui est public est à proscrire. La main invisible du marché remplacerait la main des soignants… Ainsi, diverses mesures ont-elles été mises en place depuis des années. Les « réformes » vont toutes dans le même sens.
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (1/3)Première réforme : réduire les cotisations patronales et transférer la gestion de la Sécurité sociale vers l’État. Ainsi les tours de vis se font sans débat public. Il s’ensuit une pénurie de ressources pour l’assurance-maladie qui ne peut plus financer le système de santé, en particulier les hôpitaux publics. Quant aux mutuelles, les réformes de leurs statuts d’inspiration européenne les poussent dans l’impasse de la démutualisation.
Deuxième réforme : réduire de façon drastique le nombre de médecins, d’infirmières, de manipulateurs radio, etc. Cela aboutit à ce qu’on appelle les déserts médicaux. La situation ne peut être corrigée rapidement. L’ensemble des secteurs est touché : la prévention, la protection maternelle et infantile, les médecins scolaires, les médecins du travail disparaissent et les services fondent à vue d’œil. Les médecins généralistes, les urgentistes, les réanimateurs, les psychiatres font défaut. Ceux qui restent vont dans le privé, qui a été libéré de toutes contraintes. Cette politique est conduite de façon systématique depuis 1971.
Troisième réforme : fermeture d’hôpitaux, de services et de lits. Cette politique remonte à l’époque de Giscard. Sous Hollande, les lits ont continué à être fermés. Et sous Macron, malgré l’épidémie de Covid, c’est plus de 4 000 lits éliminés par an. Les capacités d’accueil de l’hôpital public ont été liquidées. Il n’y a plus aucune marge de manœuvre. Ainsi, lors de la première vague de l’épidémie, on a décidé froidement de laisser mourir sans soins pertinents 15 000 personnes âgées en Ehpad, faute de places à l’hôpital ! La crise est cruelle. Les services d’urgence eux-mêmes ferment, faute de personnel. Même dans les CHU.
Quatrième réforme : la gestion des hôpitaux. Pour faire passer la pénurie, le libéralisme a inventé l’autoritarisme. Le personnel est maltraité, déplacé en permanence. Il est « encadré » par une politique technocratique. Le sens de son métier lui échappe. Les salaires sont bloqués et lamentables. Le personnel finit par démissionner. Cela aboutit à une aggravation qui va dans le sens souhaité.
Le temps est venu d’une révolution. Celle qui consiste à dire que le développement de l’humain est la priorité, qu’il est utile de mettre les moyens dans la santé, qu’une nouvelle politique est possible pour des jours heureux. L’insupportable, ça suffit.
Les malades deviennent des clients et les soignants sont amenés à produire des actes et non plus des soins. Le 7 juin, le personnel va manifester.
Mireille Carrot, membre de la direction confédérale de la CGT, en charge de la santé
Voilà plusieurs années maintenant que le déclin de notre système de santé est en route. Toutes les réformes menées par les gouvernements ces dernières décennies se sont inscrites dans une volonté de réduire les dépenses d’assurance-maladie. On a assisté à des réorganisations, des restructurations, des regroupements de structures se traduisant par des fermetures de lits, voire d’établissements et des tensions sur les effectifs, qu’ils soient médicaux, soignants, y compris dans toutes les autres catégories techniques ou administratives qui concourent à une prise en charge globale des malades. On externalise pour se centrer sur le « cœur de métier », c’est-à-dire le soin, mais dans une logique d’accroissement de productivité permanente, où les malades deviennent des clients et les soignants sont amenés à produire des actes et non plus à prodiguer des soins.
Plus personne ne s’y retrouve : les délais d’attente dans le public ou en secteur 1, conventionné, sont interminables. En revanche, ceux qui en ont les moyens peuvent s’offrir des consultations ou interventions dans le secteur privé avec des dépassements d’honoraires pouvant atteindre des montants exorbitants. Il s’agit bien de cela quand on parle de médecine à deux vitesses. La volonté de mettre en place un numerus clausus mais aussi de préserver la liberté d’installation se paie cher aujourd’hui et prendra non seulement des années mais nécessitera une réelle volonté politique pour inverser la tendance. Le personnel, quant à lui, n’en peut plus. Mal payés, mal considérés, avec une tension permanente qui s’est accrue durant la pandémie, une perte de sens de leur métier, un épuisement professionnel sans précédent, ils sont nombreux à fuir, changer de structure pour aller voir ailleurs si c’est mieux ou, le cas échéant, à changer de métier. Si la crise du Covid a mis en exergue l’effondrement de notre système de santé, avec des retards dans les soins entraînant des pertes de chances, parfois même à l’origine de nombreux décès, aucune mesure significative n’a été prise.
La seule solution serait un véritable changement de paradigme : redonner du souffle à notre système de santé. Cela passe par former, recruter, ouvrir des lits, des hôpitaux de proximité, créer des centres publics de santé. Cela nécessite un financement par l’assurance- maladie à la hauteur des besoins avec une prise en charge à 100 % des soins et la fin du secteur privé lucratif pour les établissements de santé, mais aussi pour les laboratoires et les groupes pharmaceutiques. La Sécurité sociale doit être financée par les cotisations sociales, elle doit être gérée par les représentants des assurés sociaux. Oui, nous avons besoin d’actes politiques en rupture avec ceux menés toutes ces dernières années !
À l’initiative de la CGT, neuf organisations appellent à la mobilisation dans tous les hôpitaux de France, le 7 juin, pour demander une hausse générale des salaires, des recrutements immédiats de personnel, ainsi que l’arrêt de toutes les fermetures de services et de lits.
Santéhôpitalsystème de santé El País (ESP)
SANS TITRE
Si nos dan a probar un vino y nos dicen que vale 50 euros, es posible que nos sepa mejor que otro de 10. Y no es que seamos una panda de esnobs: nuestro cerebro nos predispone a disfrutar más de los vinos caros cuando sabe que lo son, como apuntó un estudio publicado en la revista Nature en 2017.
¿Qué pasa cuando no conocemos el precio? ¿Realmente los vinos son mejores por el hecho de tocarnos más el bolsillo? Para responder a estas preguntas, fuimos a la feria Vinos Off The Record y pedimos a expertos y winelovers que probaran a ciegas tres vinos de características similares -Rioja, 100% uva tempranillo-, pero diferente coste: uno de cinco euros (Alcorta Audaz Crianza 2017), uno de 25 (Conde de los Andes 2015) y otro de 40 (Ukan Crianza 2018). ¿Cuál gustó más? Mira el vídeo de arriba y lo descubrirás.
BBC
Platinum Jubilee: Time-lapse shows set-up in front of Buckingham Palace
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A time-lapse shows preparations being made ahead of the Queen's Platinum Jubilee celebrations.
The area outside Buckingham Palace is being transformed for events such like Trooping of Colour, lighting of the beacons and the Platinum Party at the Palace.
A national celebration of the Queen's 70 years of service will culminate in a four-day UK bank holiday weekend in June.
Opex 360
Sécurité alimentaire : Pour le chef d’état-major américain, forcer le blocus du port d’Odessa serait trop risqué
par Laurent Lagneau · 1 juin 2022
Avec le blocus qu’elle impose au port d’Odessa, la Russie dispose d’un atout maître de son jeu puisqu’elle empêche l’Ukraine d’exporter les 15 à 20 millions de tonnes de blé qu’elle a en stock par la voie maritime, qui est, de loin, la plus pratique. N’ayant plus de débouché en Europe pour écouler ses céréales, Moscou entend réserver ses récoltes aux pays « amis », c’est à dire ceux qui ne sont pas associés aux sanctions visant son économie.
Au-delà de l’inflation que cette situation provoque [le prix de la tonne de blé a pratiquement doublé sur le marché Euronext, ndlr], il y a désormais un risque de pénuries alimentaires, le blé étant l’aliment de base dans de nombreux pays, la Russie et l’Ukraine représentant à eux deux près du tiers des exportations mondiales de cette céréales. Et c’est sans compter aussi les difficultés d’approvisionnement en engrais. Difficultés susceptibles de réduire les rendements agricoles…
La nourriture peut également être une « arme silencieuse », a d’ailleurs fait valoir Dmitri Medvedev, l’actuel vice-président du Conseil de sécurité de Russie. Et cette arme prend les responsables occidentaux au dépourvu. Pour autant, il n’est pas question de lever les sanctions infligées à Moscou pour son invasion de l’Ukraine, alors que, justement, les autorités russes en font un préalable pour lâcher du lest…
La semaine passée, la Lituanie a proposé de mettre en place une « coalition navale internatioale » pour briser le blocus du port d’Odessa et escorter les navires commerciaux chargés de blé ukrainien. Et si possible rapidement étant donné que la prochaine récolte arrive…
Ancien commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR], l’amiral américauin James Stavridis s’est dit favorable à une telle idée, en établissant un parallèle avec l’action menée par l’US Navy dans les années 1980 afin sécuriser les exportations de pétrole depuis le golfe Persique, au milieu des tensions avec l’Iran.
Seulement, le chef d’état-major interarmées américain, le général Mark Milley, n’est pas favorable à une telle opération, même conduite sous la bannière des Nations unies. « Actuellement, les voies maritimes sont bloquées par des mines [mouillées par les forces ukraniennes pour empêcher tout débarquement dans le secteur d’Odessa] et la marine russe » et « pour ouvrir ces voies maritimes, cela nécessiterait un effort militaire très important de la part d’un pays ou d’un groupe de pays », a-t-il dit à son arrivée au Royaume-Uni, le 31 mai.
Une telle entreprise doit être « basée sur le coût, le risque, les bénéfices et les probabilités de succès. [Or], je dois dire que ce serait une opération militaire à haut risque, qui exigerait un effort important », a insisté le général Milley. D’autant plus que le président américain, Joe Biden, a le souci d’éviter tout risque de confrontation avec les forces russes.
Le même jour, le président français, Emmanuel Macron, a dit avoir proposé à son homologue russe, Vladimir Poutine, le vote d’une résolution à l’ONU visant à lever le blocus russe du port d’Odessa.
« J’ai proposé, dans la discussion que nous avons eue avec [le chancelier allemand] Olaf Scholz samedi dernier [28 mai], au président Poutine que nous prenions l’initiative d’une résolution aux Nations unies pour donner un cadre très clair à cette opération », a déclaré M. Macron, à l’issue du dernier Conseil européen organisé à Bruxelles.
« La décision dépend d’un accord de la Russie et des garanties qu’elle apporte : face au déminage [du port d’Odessa] qui est indispensable pour que les vraquiers et bateaux puissent être acheminés et prendre ces céréales, [il faut] des garanties de sécurité apportées aux Ukrainiens pour éviter qu’ils ne soient attaqués », a ensuite développé le président français. L’Ukraine a besoin de « garanties légitimes de sécurité, c’est le cadre des Nations unies qui nous permettra de le faire », a-t-il continué, avant de souligner le « rôle très important de la Turquie, compte tenu de sa responsabilité dans la mer Noire [via la convention de Montreux, ndlr] » et de ses relations avec Moscou et Kiev.
En attendant, les seules solutions possibles passent par la route et les voies ferrées. Mais, compte tenu de l’ampleur des moyens à mobiliser, elles paraissent très compliqué à mettre en oeuvre, en plus d’être coûteuses. Au mieux, selon un responsable européen cité par l’AFP, elles permettraient de transporter seulement un tiers des stocks de blé ukrainiens.
L'Humanité
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (1/3)
Le débatAprès deux années de crise sanitaire, les services hospitaliers et les personnels épuisés vivent une situation intenable. Des blocs opératoires ferment. Les services d’urgences sont submergés.
Jérôme SkalskiSi les urgences se retrouvent au cœur des tensions dues à un manque de moyens chroniques, c’est une politique d’ensemble qu’il faut engager.
Loïc Pen, médecin urgentiste, candidat de la Nupes dans l’Oise
En effet, on peut parler d’écroulement. On n’en finit plus de la litanie des services qui ferment, des urgences qui s’arrêtent la nuit ou qui filtrent les arrivées des patients. Le carrefour des problèmes se retrouve aux urgences, mais elles n’en sont pas la source. Aux urgences, on retrouve à la fois les patients qui n’ont pas d’autre solution de recours aux soins face à la situation dégradée de la médecine de ville et ceux qui devraient être hospitalisés mais qui restent sur des brancards faute de place et dont il faut s’occuper, ralentissant encore la prise en charge de l’accueil des nouveaux arrivants.
Au-delà de ce problème déjà ancien, volontairement ignoré par le pouvoir, se greffe une fuite de professionnels de santé de l’hôpital public, désespérés par la situation de l’hôpital, par ses conditions de travail et par l’absence de changement de politique de santé, désespoir à la hauteur de l’espoir qu’avaient suscité les promesses d’un monde d’après durant la phase aiguë de la pandémie de Covid.
Il faut donc agir sur toutes ces problématiques avec des politiques publiques volontaires. Or, la logique néolibérale de ces vingt dernières années s’efforce à l’inverse de confier la gestion de la santé au marché. Évidemment, c’est un marché juteux, avec un budget de la Sécurité sociale d’environ 500 milliards d’euros. Les accumulations de capitaux en recherche de rentabilité n’attendent que ça. Tout comme pour la retraite, c’est un véritable hold-up sur nos cotisations sociales, notre salaire mutualisé.
Face aux 21 millions de passages dans les 640 structures d’urgence, comment n’avoir pas écouté les urgentistes et les équipes soignantes ?
La nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, sera sans aucun doute dans le droit fil de son prédécesseur : elle était déjà au gouvernement Castex. 100 000 lits d’hospitalisation ont été fermés en vingt ans, 20 % de nos capacités d’hospitalisation, et cela a continué durant la pandémie avec 7 500 lits fermés. Et le scandale des Ehpad est venu révéler crûment leur modèle de gestion.
Nous devons rouvrir massivement les lits fermés pour permettre aux urgences de fonctionner. Nous devons urgemment mettre en place un collectif budgétaire pour permettre aux hôpitaux d’embaucher, de rénover et d’investir. Il faut défaire les hôpitaux publics de leur dette et créer 100 000 emplois à l’hôpital public et 240 000 dans les Ehpad. Cela passe par la relance de la formation des paramédicaux et des médecins. La suppression du numerus clausus n’a été qu’un trompe-l’œil puisqu’on n’a pas donné les moyens aux universités de former plus. Il faut créer des centres de santé avec des médecins salariés. Il faut en finir avec une gouvernance technocratique de la santé et des hôpitaux, et constituer des conseils de santé de territoire associant élus, professionnels, syndicats et usagers afin de partir des besoins de santé des populations. Il faut interdire l’actionnariat dans les établissements de santé.
Voilà, en creux de ces propositions, pourquoi notre système s’effondre, parce que les libéraux au pouvoir depuis vingt ans font l’inverse.
Les progrès médicaux au service de ce bien commun se voient balayés par la logique du chiffre de « réformes » totalement coupées du terrain.
Jean-Marie Fessler, membre de cercles de réflexion et de propositions portant sur la santé et l’économie sociale et solidaire
Depuis longtemps, les pouvoirs publics privilégient la gouvernance par les textes et les nombres et, sous couvert de régulation, le « non » et la coercition au « oui », au détriment du sens des métiers, de territoires défavorisés et d’innovations locales. Le système tarifaire illisible des établissements de soins et de la médecine de ville a tout aggravé. Ailleurs, la négociation et le contrat donnent de la souplesse. En France, aucune simulation de meilleures approches n’a été entreprise.
La santé souffre de grilles et de segmentations imposées pour confiner le réel. L’insolence des certitudes réduit la profondeur de champ, pendant que les drames et scandales sanitaires produisent commentaires et crispations tous azimuts. Face aux 21 millions de passages – un doublement en vingt ans – dans les 640 structures autorisées d’urgences, comment n’avoir pas écouté les urgentistes et les équipes soignantes ? On en vient à oublier les progrès diagnostiques, chirurgicaux, thérapeutiques et l’ampleur de nos investissements collectifs de longue durée au titre de l’assurance-maladie. Des handicaps décrits depuis tant d’années – irréalisme, réglementarisme, culture de l’affrontement – mettent à mal la santé publique, notre bien commun.
La juste compréhension de notre vieillissement, de nos maladies chroniques et des révolutions technologiques en imagerie, biologie, analyse des données massives, et l’urgence de l’essentiel, la santé globale, l’éducation à la santé dès l’enfance, la santé au travail, l’espérance de vie sans incapacité et l’assurance-santé ne sont guère des priorités institutionnelles réelles.
Il faut interdire l’actionnariat dans les établissements de santé.
Ne pas rémunérer correctement les professionnels de santé et les métiers qui maintiennent les réseaux vitaux, priver de liberté les équipes de recherche, décourager l’actualisation des connaissances médicales, négliger les relations entre les politiques et les scientifiques, privilégier la maîtrise des dépenses à court terme, malmener la démographie des professions de santé, ignorer les pertes de chance pour les patients, les conditions réelles de travail et les coûts de non-qualité ont fabriqué du danger au cœur du lien social.
Il est vrai que les inspirateurs des « réformes » se pensent tellement plus intelligents et légitimes que les deux millions de professionnels du monde santé-social et qu’il n’existe toujours pas de plateforme citoyenne permettant de partager expériences et propositions. Ne serait-il pas réaliste que, dans les ministères, agences et organismes de Sécurité sociale, on cesse de croire dans des propriétés auto-organisatrices de concepts vides, de croire que le maniement de telle idée vaut action pertinente dans le réel ?
À lire Rendre le soin aux soignants ! ouvrage collectif, Fauves Éditions, 2022.
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La guerre est une aubaine pour les spéculateurs
ActuEn ce printemps 2022, observer les causes de la hausse des prix de matières premières comme le pétrole, le gaz, les céréales et les graines à huile nous renvoie à la spéculation. Les sanctions européennes contre la Russie l’alimentent chaque jour, au risque de déboucher sur des famines mortelles pour des millions d’adultes et d’enfants dans de nombreux pays d’ici la fin de l’année.
Gérard Le PuillDeux phrases prononcées voilà quelques jours par le secrétaire général de l’ONU devraient retenir l’attention des décideurs politiques concernant la situation alimentaire mondiale pour les semaines et les mois à venir. Selon Antonio Guterres, sur les dernières années « le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire grave a doublé, passant de 135 millions avant la pandémie à 276 millions aujourd’hui ».Toujours selon le secrétaire général de l’ONU, «il n’y a pas de solution efficace à la crise alimentaire sans la réintégration de la production alimentaire de l’Ukraine, ainsi que la nourriture et les engrais produits par la Russie et la Biélorussie dans les marchés mondiaux malgré la guerre ».
Ces deux avertissements sont intervenus, tandis que les pays membres de l’Union européenne annonçaient vouloir sortir le plus vite possible de la dépendance au gaz et au pétrole importés de Russie. Cette prise de position a surtout stimulé la spéculation sur le prix de ces deux énergies fossiles. Elle aussi fait flamber le prix de revient des céréales pour les producteurs, car il faut du gazole pour labourer et pour récolter, mais aussi des engrais azotés pour fertiliser les sols et cette production d’engrais est fortement consommatrice de gaz.
Le prix du blé a doublé sur un an au départ de la France
On peut penser que la spéculation sur le blé n’en est qu’à ses débuts. A 417€ la tonne rendue au port de Rouen le 24 mai dernier, son prix a plus de doublé par rapport à celui de mai 2021 quand il était à 200€. L’arrêt des exportations annoncé par l’Inde n’est pas la seule cause de cette nouvelle flambée des cours observée dernièrement. Le rapport mensuel publié le 12 mai par le ministère de l’Agriculture aux Etats-Unis estimait que la récolte mondiale de blé en 2022 sera en baisse. La veille, la Commission européenne prévoyait que les rendements dans les pays de l’Union européenne seraient en légère baisse cet été par rapport à la moyenne des années précédentes du fait de la sécheresse.
Mais ces estimations pour le contient américain et l’Europe sont jugées trop optimistes par de nombreux observateurs compte tenu des aléas climatiques. Au Canada, cinquième exportateur mondial de blé, plusieurs zones de production ont été touchées par des inondations tandis que d’autres sont victimes de la sécheresse. Ses principaux clients sont la Chine, l‘Indonésie, le Japon, ainsi que l’Italie pour le blé dur servant à produire les pâtes. Du fait de la guerre, la prochaine récolte de l’Ukraine pourrait baisser de moitié cette année par rapport à 2021. Les livraisons des commandes passées à l’Ukraine sur la récolte 2021 prennent du retard depuis trois mois. Cette situation risque de durer, ce qui entretiendra aussi la spéculation sur toute la planète.
En France, la sécheresse du mois de mai et la chaleur précoce, pourraient déboucher sur des baisses de rendements dans la plupart des zones céréalières. Les observateurs du cabinet Agritel estiment que la récolte de blé tendre pourrait tomber à 33 millions de tonnes en 2022 contre 35 millions de tonnes en 2021. Mais il est encore trop tôt pour mesurer quels seront les rendements d’une moisson qui se déroulera de la mi-juillet à la mi-août pour l’essentiel. Sans un apport en eau suffisant pour chaque tige de blé, le remplissage des grains en farine sera difficile à obtenir dans les prochaines semaines.
En 2014, les sanctions contre la Russie ont pénalisé nos paysans
En 2014, suite l’intervention de l’armée russe en Crimée, les pays membres de l’Union européenne avaient décidé de sanctionner Vladimir Poutine en arrêtant d’exporter en Russie de produits alimentaires comme la viande porcine, les produits laitiers et les fruits et légumes. Le coût de la sanction fut supporté par les paysans européens via une baisse sensible et durable du prix des porcs et du lait au départ de la ferme. En France, suite à cette perte de débouché à l’exportation, les enseignes de la grande distribution mirent la pression sur des fournisseurs qui voyaient leurs stocks augmenter, afin de leur arracher des rabais. De son côté, la Russie tirait une conclusion logique de ce boycott en augmentant sa production de lait et de viande porcine afin de ne plus dépendre des pays membres de l’Union européenne.
Présidente de la FNSEA depuis 2017, mais aussi productrice de porcs dans le Maine-et-Loire, Christiane Lambert n’a pas oublié cet épisode douloureux pour la filière porcine. D’où sa déclaration faite voilà quelques jours et qui semble sonner comme un avertissement : «Prendre des sanctions alimentaires envers la Russie est totalement inutile. Poutine a construit l’arme alimentaire et tient tête aujourd’hui à tout le monde en disant : Vous pouvez prendre les sanctions que vous voulez, ma population n’aura pas faim».
Surtout que la Russie est aussi le premier exportateur mondial de blé désormais. Voilà aussi un sujet de réflexion pour Marc Fesneau , le nouveau ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
BBC
Robert Hughes: Australian actor and sex offender to be deported to UK
By Tiffanie TurnbullBBC News, Sydney
Australian sitcom actor Robert Hughes will be freed from jail and deported to the UK after serving a sentence for child sexual abuse.
Hughes found fame for his lead role in Australian TV show Hey Dad! which aired in more than 20 countries from 1987.
In 2014 he was convicted of a string of child sexual offences - which he denied - against girls in the 1980s and 1990s.
The 73-year-old was granted parole by Australian authorities on Thursday.
Having renounced his Australian citizenship, the British national will be deported to the UK, where he will live with his wife, upon his release from prison.
Hughes has been eligible for parole for more than two years but has twice been denied freedom over concerns about his risk to the community.
He and his family deny his crimes but, since his last bid for parole, have promised he will seek psychological treatment when released and that he will have no unsupervised contact with children.
UK authorities, who have been informed of his impending release and deportation, have also since confirmed he will be monitored.
That - and a psychological assessment that Hughes has a below average risk of offending - was enough to satisfy parole authorities his risk to the community could be managed.
He will be released no later than 14 June.
'Systemic, predatory behaviour'
Hughes's 2014 trial heard evidence of sexual misconduct which had spanned 20 years. He was convicted of 10 child sexual assault offences against girls aged between seven and 15.
He abused his position of trust and exploited the naivety and youth of the children, Judge Peter Zahra said in sentencing at the time.
''The offender engaged in a systematic pattern of sexual abuse upon young girls over a number of years,'' he said.
''His conduct was brazen... he engaged in predatory behaviour.''
On Thursday, parole judge David Frearson acknowledged the decision would be hard for the actor's victims.
"It is clear that the profound and deleterious effects on the victims… continue to this day and will probably be lifelong consequences," he said.
"It must be particularly galling for the victims to observe the offender's continued and obstinate denials in the face of compelling and overwhelming evidence from multiple witnesses."
Hey Dad! was hugely popular in Australia and ran for eight seasons until 1994.
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Sex harassment rife in Australia parliament - report
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Opex 360
L’Allemagne va fournir un système anti-aérien IRIS-T SLM à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 1 juin 2022
Jusqu’à présent, le gouvernement allemand a répondu aux critiques sur la frilosité de son soutien militaire à Kiev par en affirmant que le mieux était de fournir aux forces ukrainiennes des matériels qu’elles pourraient facilement mettre en oeuvre. D’où l’initiative « Ringstausch », qui permet, quand cela est possible, le remplacement par Berlin des armes d’origine soviétique livrées par les pays membres de l’Otan à l’Ukraine. À ce jour, la République tchèque [chars T-72] et la Grèce [véhicules de combat d’infanterie BMP-1] bénéficieront de ce dispositif… lequel donne aussi l’occasion à l’industrie allemande de l’armement de signer des contrats complémentaires.
Cela étant, et même si des blindés anti-aériens Gepard ainsi que des obusiers PzH2000 ont été promis à Kiev, la position de Berlin a été mise à mal, ces dernières semaines, par les livraisons d’équipements modernes annoncées par les États-Unis et plusieurs pays européens, dont la France. Ainsi, par exemple, les forces ukrainiennes ont récemment reçu des canons M777 et CAESAr, alors qu’elles n’en avaient jamais disposé jusqu’alors.
D’où la polémique suscitée par les révélations du journal « Welt am Sonntag ». Ainsi, selon ce dernier, le gouvernement allemand aurait réduit son soutien militaire à l’Ukraine au minimum, avec seulement deux livraisons d’armes [des mines anti-chars, nldr] entre le 30 mars et le 26 mai. « Les informations sur les livraisons d’armes spécifiques sont importantes pour la sécurité et donc classifiées. Je vous demande donc de comprendre que je ne peux ni fournir d’informations plus détaillées ni confirmer les détails », a répondu une porte-parole du ministère allemand de la Défense à la presse d’outre-Rhin.
Quoi qu’il en soit, et alors qu’une telle livraison faisait l’objet de bruits de coursive depuis quelques jours, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a annoncé que Berlin livrerait un système anti-aérien IRIS-T-SLM aux forces ukraniennes, lors d’une intervention au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr], ce 1er juin.
« Le gouvernement allemand a décidé de fournir le système de défense antiaérienne le plus moderne dont dispose l’Allemagne, le système IRIS-T. [Il] permettra à l’Ukraine de protéger une grande ville entière contre les frappes aériennes russes », a en effet déclaré M. Scholz, avant d’assurer que Berlin allait accroître son aide militaire à Kiev, notamment via des radars de contre-batterie destinés aux unités d’artillerie ukrainiennes.
Le système IRIS-T-SLM n’est pas encore en service au sein de la Bundeswehr. Développé par Diehl Defence sur la base du missile air-air courte portée IRIS-T, dans le cadre d’une coopération avec Airbus, Hensoldt et Rohde & Schwarz, il se compose d’un radar et d’un système de commandement et de contrôle. Il peut abattre des aéronefs et des missiles de croisière évoluant à 20 km d’altitude, à 40 km de distance.
A priori, Diehl Defence serait en mesure livrer rapidement un tel système à l’Ukraine, notamment en retardant l’exécution d’une commande passée par l’Égypte.
Photo : Diehl Defence
Opex 360
La DGA a lancé un appel d’offres européen pour doter l’armée de Terre d’une dizaine de ballons captifs
par Laurent Lagneau · 1 juin 2022
En 2019, alors qu’il tenait encore les rênes de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], le général Michel Grintchenko avait estimé que, pour colecter du renseignement, les ballons ou les dirigeables referaient « probablement surface » étant donné leurs « coûts de possession très réduits ».
« L’idée est d’avoir la même boule optronique sur notre futur drone Patroller, le H160, un avion lent, un ballon ou un dirigeable », avait ensuite développé le général Grintchenko, dans les colonnes du magazine spécialisé Air Fan. Recourir de nouveau à des aérostats serait, en quelque sorte, un retour aux sources, l’armée française ayant été la première à en utiliser, notamment lors de la bataille de Fleurus [1794], menée contre les troupes du prince Frédéric de Saxe-Cobourg. En outre, elle créa une compagnie d’aérostiers, considérée comme l’ancêtre de l’ALAT…
Cela étant, lors de l’édition 2018 de BACCARAT, la 4eme compagnie de commandement et de transmissions [CCT] avait utilisé un balon captif pour établir des liaisons avec les hélicoptères de l’ALAT engagés dans cet exercice.
Plus tard, l’utilisation d’aérostats à des fins de renseignement fut expérimentée par la Direction générale de l’armement [DGA], dans le cadre du programme CERBERE [Capacité expérimentale ROEM pour ballons et aérostats légers], avec un ballon « Eagle Owl » fourni par CNIM Air Space et le concours de la Marine nationale, d’Ineo Défense et de l’ONERA.
Enfin, le 11e Régiment d’Artillerie de Marine [RAMa] installa un ballon captif sur la base opérationnelle avancée tactique [BOAT] de Gossi, au Mali, pour en surveiller les approches. Et on en était resté là depuis… Du moins jusqu’à l’appel d’offres qui vient d’être lancé au profit de l’armée de Terre.
« La DGA a lancé un appel à concurrence européen pour doter l’armée de Terre de ballons captifs équipés de boules optroniques permettant de fournir une capacité d’observation et de surveillance en temps réel de jour comme de nuit », a indiqué le ministère des Armées, le 31 mai. Et de préciser que « l’objectif visé est l’acquisition d’une dizaine d’unités », dans le cadre d’un marché d’une durée de 12 ans.
Celui-ci comprendra le « développement du ballon captif équipé du système optronique et de sa remorque, le développement du système de soutien, puis la fourniture des systèmes et leur soutien sur une période de 10 ans ».
Ces ballons captifs devront être « rustiques », avoir une faible empreinte logistique et pouvoir être mis en oeuvre de « manière autonome » par des équipages réduits, « non spécialistes des systèmes aériens ». La DGA exige que leur disponibilité soit élevée malgré les conditions environnementales « difficiles » dans lesquelles ils seront susceptibles d’être déployés et « l’absence d’infrastructure dédiée » pour les protéger.
Un ballon captif présente plusieurs avantages, à commencer par son autonomie de longue [voire de très longue] durée, laquelle permet une surveillance aérienne continue sur une étendue d’autant plus vaste que son altitude sera élevé, et la charge utile importante qu’il peut emporter. En revanche, il exige une logistique assez lourde si on le compare au drone filaire, lequel est plus mobile car plus aisément déployable.
BBC
The new airlines betting flying is about to take off
By Adrienne MurrayBusiness reporter, Oslo
The pandemic brought about the most turbulent period in commercial aviation history.
Yet, over the past year dozens of new carriers have started up around the world, hoping that air travel is about to take off again.
"It's actually a very good time to launch an airline," says Bjorn Tore Larsen, chief executive of Norse Atlantic Airways. "There is a huge pent up demand. People haven't been able to travel for two years or more, particularly between continents."
Norse Atlantic Airways is among the newcomers and will begin flying its "longboats" between Europe and North America from 14 June, having snapped up planes for low prices, and being able to secure valuable airport slots including London Gatwick and New York JFK.
The Norwegian firm received more than 3,000 applications for its first 50 pilot jobs.
"These are actually brand new aircraft," says Mr Larsen, pointing to the fleet of Boeing Dreamliners on the tarmac at Oslo Airport. "We were able to get these aircraft much lower [priced] than anyone else has been able to achieve earlier."
Norse will be competing with established players, such a British Airways and Air France. But Mr Larsen believes there are benefits to building the airline from scratch.
"We don't have any legacy systems," he says. "We are able to start off this airline in exactly the way we would like to."
The entrepreneur, who also runs a shipping business, tells the BBC he had a passion for aviation but hadn't been tempted earlier due to the high risks involved - strong competition, typically very expensive to source the aircraft, hard to recruit staff, and difficult to get landing and take-off slots.
"When the stars aligned last year, I viewed it as a once-in-a-lifetime market opportunity," he says. And Mr Larsen isn't alone in spotting a golden opportunity.
The International Air Transport Association (IATA), the trade body that represents the aviation sector, has described 2020 as "the worst year on record".
With flights grounded, global passenger numbers two years ago fell 60% - down to 1.8 billion from 4.5 billion in 2019.
This resulted in 55 airlines going out of business in 2020. Yet, what is perhaps initially surprising is that at the same time 32 new airlines were launched, the IATA has told the BBC.
Due to much of the industry being grounded, these new carriers were able to buy cheap aircraft as prices had fallen alongside the decline in demand. Newly available arrival and departure slots could also be snapped up, and staff were suddenly available.
It was a similar picture in 2021. While worldwide passenger numbers recovered slightly to 2.3 billion, a further 35 airlines closed down, while 57 new ones were launched.
The debutants have taken off in most regions of the world. Avelo, and Breeze are operating in the US, where they are due to be joined later this year by Alaskan airline Northern Pacific.
In Iceland, we now have Play and Niceair, while Australian newcomer Bonza, and India's Akasa, are expected in the skies soon.
"Airlines have never experienced a situation like the last two years," says aviation expert, Hans Joergen Elnaes, from consultancy Winair.
"Yet, there has been a situation where a huge number of aircraft are available, and leasing rates at very attractive prices," explains the aviation analyst.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
Mr Elnaes adds that, since 2020, new airlines could also easily attract out of work cabin crew and pilots - many of whom lost their jobs during the pandemic.
However, he thinks this unique window has now closed, particularly in terms of securing cheap financing. "The once in a lifetime deals for leasing aircraft was in 2021. Those days are gone."
Both Norse and Iceland's Play will operate low-cost transatlantic flights.
This is an areas of the market where other new entrants have failed. Wow ceased operations in 2019, while Norwegian Airlines axed its long-haul routes in early 2021.
However, Mr Elnaes reckons valuable lessons have been learned, and the current is different.
"Both are being very careful not to be too ambitious, not to operate too many flights, before they have established themselves and see how things work," he says.
Another new Norwegian carrier, Oslo-based Flyr, launched domestic and European flights last summer. Its chief executive, Tonje Wikstrom Frislid, says being small and lean helped it weather the later lockdowns.
"We really had to prove our model. We've really been tested during this past winter, especially," she says. "And we passed the test."
"Setting up a company in itself is a challenge. Creating a new airline is an extreme challenge. And we did it on Teams [video call] mainly."
Ms Frislid adds that the availability of experienced aviation staff looking for work was a big bonus. "You need specific competence to start an airline.
"That's not easy to get a hold of in a normal environment. This pandemic situation opened that possibility."
Soon Flyr will operate 12 aircraft over 46 routes. "We're going to build this gradually," says Ms Frislid.
Among the airline's new recruits is pilot Peter Haglehoj. "The pandemic was quite tough for a lot of people," he says. "So new airlines is good. It means more jobs."
With coronavirus travel restrictions continuing to be lifted around the world, global passenger numbers are now rising strongly. In March they 76% higher than the same month last year, according to the latest figures from the IATA. Yet the organisation still doesn't expect 2019's pre-pandemic high to be equalled until 2024.
And just as the coronavirus crisis has waned, another unforeseen problem has arisen for airlines - the war in Ukraine.
This has made Ukraine too dangerous to fly over, at the same time as Russia has closed its airspace to Western airlines. This has added hours to some routes between Europe and Asia, and made them unprofitable.
More significantly, global oil prices have soared, and the cost of jet fuel has doubled since last year. IATA's director-general, Willie Walsh s has suggested that as a result higher fares are "inevitable".
Yet Mr Elnaes says that passengers are willing to pay any higher costs. "People just want to travel." He adds: "We saw a dampening demand in the first 12 to 14 days after Russia invaded but then it stabilised."
Flyr's Ms Frislid says her airline is flying brand new aircraft, "which saves us about 14% fuel [compared with older planes]. So, that's also one way of handling the increasing fuel prices."
Meanwhile, Norse has opted for a slightly softer launch with fewer aircraft.
"We have the flexibility to enter the market cautiously and in line with demand, which is exactly what we will do," says Mr Larsen, its chief executive.
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Opex 360
Finalement, les États-Unis fourniront à l’Ukraine des systèmes d’artillerie HIMARS avec une portée limitée
par Laurent Lagneau · 1 juin 2022
Le 30 mai, et alors qu’il était alors question de fournir à Kiev des systèmes d’artillerie M270 MLRS [Multiple Launch Rocket System] ou M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], le président américain, Joe Biden, avait exclu cette possibilité. « Nous n’allons pas envoyer à l’Ukraine des systèmes de roquettes pouvant atteindre la Russie », avait-il dit, en réponse à une question posée par la presse.
Effectivement, quelques jours plus tôt, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait affirmé qu’aucune décision n’avait été prise à ce sujet, faute, a priori, de consensus au sein de l’administration américaine. On pouvait penser, dès lors, que le débat était clos après la déclaration du locataire de la Maison Blanche.
Cela étant, la portée d’un M270 MLRS [monté sur un châssis chenillé dérivé de celui du blindé Bradley] ou d’un M142 HIMARS [monté sur un châssis 6×6] dépend des munitions utilisées. Ces deux systèmes peuvent tirer à la fois six roquettes à guidage GPS/inertiel M30 [à sous-munitions] ou M31 de 227 mm. Dans ce cas, l’un et l’autre sont en mesure d’atteindre une cible à 70/80 km de distance. En revanche, s’ils sont armés du missile tactique MGM-140 ATACMS [Army Tactical Missile System], leur portée est de 300 km.
Finalement, dans une tribune publiée par le New York Times, M. Biden a indiqué que les États-Unis fourniront aux forces ukrainiennes des « systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clés sur le champ de bataille en Ukraine ». Et cela afin de permettre à Kiev d’être « dans la position la plus forte possible » en cas de négociations avec Moscou ».
« Nous n’encourageons pas l’Ukraine et nous ne donnons pas à l’Ukraine les moyens de frapper en dehors de ses frontières », a insisté le président américain. « Nous ne cherchons pas une guerre entre l’Otan et la Russie. Même si je ne suis pas d’accord avec M. Poutine et que je trouve ses actions scandaleuses, les États-Unis n’essaieront pas de provoquer son éviction à Moscou », a-t-il poursuivi.
Plus tard, un haut responsable américain a précisé que les systèmes d’artillerie évoqués par M. Biden sont des M142 HIMARS. Et de préciser que Washington avait reçu l’assurance de Kiev qu’ils ne seraient pas utilisés pour viser le territoire russe. Mais il n’a pas dit si la Crimée [annexée par la Russie] et les régions séparatistes pro-russes de Louhansk et de Donetsk, qui ont proclamé leur indépendance, seront concernées par de telles restrictions.
En attendant, les forces russes poursuivent leur progression dans la région du Donbass [sud-est de l’Ukraine], en prenant le contrôle de la ville de Lyman et en « consolidant » leurs positions dans le centre de celle de Severodonetsk. Et des combats sont toujours en cours dans les environs de la localité de Popasna.
Dans ces conditions, l’annonce des États-Unis au sujet de la livraison de M142 HIMARS est-elle de nature à changer la donne? Si de tels systèmes permettront aux forces ukrainiennes de riposter aux BM-30 Smertch de leurs adversaires [dotés de 12 tubes de 300 mm et d’une portée comprise entre 70 et 90 km en fonction des munitions utilisées, ndlr], il leur faudra d’abord à apprendre à s’en servir… D’autant que ces pièces d’artillerie sont compliquées à manoeuvrer. Ce qui prendra évidemment du temps. En outre, rien n’a été dit sur le lieu où les artilleurs ukrainiens seront formés.
Se pose également la question de l’approvisionnement en munitions, sachant que les roquettes M31 sont coûteuses. À moins que les M142 HIMARS destinés aux forces ukrainiennes soient livrés avec des munitions non guidées, comme les roquettes à sous-munitions M77 ou M85. Or, leur fiabilité est sujette à caution et leur utilisation étant politiquement sensible dans la mesure où la communauté internationale cherche à les interdire [via, notamment, la Convention sur les armes à sous-munitions, ndlr].
Interestingly, the M777A2 shown has an incomplete digital fire control system- we can see the communication-location assembly missing, which consists of defense advance GPS receiver and SINCGARS. pic.twitter.com/uK9bWZIvWn
— 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) May 14, 2022
Enfin, il est probable que la configuration de ces M142 HIMARS soit différente de ceux utilisés par l’US Army afin d’éviter que certains de leurs dispositifs technologiquement avancés puissent tomber aux mains des forces russes. Ainsi, les obusiers M777, livrés en quantité par les États-Unis à l’Ukraine ont en effet un système de contrôle de tir numérique incomplet…
Quoi qu’il en soit, Moscou n’a pas manqué de réagir aux annonces de Washington. Ainsi, la livraison prochaine de nouvelles armes américaines à l’Ukraine, dont les M142 HIMARS, « renforce le risque » d’une confrontation militaire entre les États-Unis et la Russie, a prévenu Sergueï Riabkov, le vice-ministre de la diplomatie russe, selon l’agence Ria Novosti. « Toute livraison d’armes qui se poursuit, qui augmente, renforce le risque d’un tel développement », a-t-il insisté.
BBC
Soaring fertiliser prices force farmers to rethink
By Christine RoBusiness of Technology reporter
It's a tough time to be a farmer.
Just ask Rachael Sharp, a third-generation farmer in the US state of South Carolina, who grows a varied mix of soybeans, corn, wheat, cotton, peanuts and oats.
She saw fertiliser prices for her crops soar 320% last year - the sharpest rise that she, or her father, can remember.
Ms Sharp says some of her fellow farmers aren't planting anything due to the excessive costs.
Around the world, prices of fertilisers have been breaking records over the past year, amidst extreme weather, transport disruptions, and now the Russian invasion of Ukraine.
Russia, which is contending with Western sanctions, produces large quantities of key chemicals used in the production of fertilisers. It also supplies much of the natural gas used to produce ammonia - a major component of nitrogen fertilisers.
The conflict is making other countries aware of their dependency on Russia for fertiliser. The US government has responded by investing in innovative, domestically made fertilisers, but it will take time for those investments to pay off.
Soaring prices are causing farmers to adjust their planting strategies. They're also driving interest in alternatives to conventional fertilisers.
Environmentalists have long-called for such a move. Producing traditional fertilisers is energy intensive, resulting in significant carbon dioxide (CO2) emissions.
But nitrogen fertilisers have a second sting. When they get into the environment they spur the production of nitrous oxide, a potent greenhouse gas.
One relatively straightforward measure would be cutting down on the amount of synthetic fertilisers used.
Fertiliser overuse is an enormous problem. It's been estimated that globally, crops use only 35% of the nitrogen and 56% of the phosphorus applied to them; the remainder settles in the environment.
This varies widely, of course. Low-income farmers may be grappling with too little fertiliser, not too much.
But overall, substantially more fertiliser is being added to fields than is needed - increasing costs and environmental damage.
Overuse "is a huge challenge in our field," says Bhupinder Farmaha, a nutrient management specialist at Clemson University in the US, as well as an agricultural extension agent who works with farmers like Ms Sharp.
Overuse is due in part to tradition, and in part to outdated recommendations for fertiliser application that does not take account of specific environmental conditions.
Sri Lanka came up with a radical solution to the problem: the government abruptly banned chemical fertilisers in April 2021.
Subsidies of chemical fertilisers had increased yields but also led to dependence and inefficient application.
The effects of the ban were catastrophic. Farmers who had depended on chemical fertilisers were suddenly scrambling for organic alternatives, with little time to prepare.
Very few Sri Lankan farmers were accustomed to organic fertilisers, which in any case were in short supply.
While the ban was eased in November 2021, Sri Lankan agriculture and the economy are still feeling the shocks.
More technology of business:
Saman Dharmakeerthi, who heads the Department of Soil Science at Sri Lanka's University of Peradeniya, believes that "the take-home message is that if you want to do something, do it with statistics and research evidence".
A more measured approach is to use technology that can cut back on fertiliser use.
Soil spectroscopy, which uses infrared light to quickly determine the nutrient and pH levels of soil samples, can make fertiliser application more targeted.
And more precise application (such as fertiliser microdosing) can reduce the amount of fertiliser used, as can slow-release fertilisers.
Ms Sharp is open to such technologies. "Not every place in the field needs the same prescription," she explains. "I think that's where Daddy and I differ. He's used to just putting out the same amount because that's what they did for years and years."
Another way to reduce the use of chemical fertilisers would be to adopt farming methods that improve the quality of soil.
Conservation tillage, where the soil is disturbed as little as possible, and the use of cover crops like ryegrass can enhance fertility while reducing the climate impacts of agriculture.
Crop rotation can contribute to soil health as well. Ms Sharp says that on her farm; "We try to plan our crop rotation in a way where the crop we're planning on planting uses the nutrients from the previous crop."
There is also a renewed interest in organic fertilisers.
Leigh Ann Winowiecki, a soil systems scientist at the research organisation CIFOR-ICRAF in Nairobi, Kenya, says farmyard manure has a host of benefits: providing nutrients to the plants, improving soil structure, and increasing the soil's ability to hold water.
"Our research has also shown that inputs of compost and composted farmyard manure increases the effectiveness of synthetic fertilisers," reports Ms Winowiecki.
She says that in eastern Kenya it could be a practical solution as "most farmers have at least one cow near the homestead".
While compost and manure can be effective soil supplements, Dr Dharmakeerthi questions whether they can replace nitrogen-based fertilisers altogether, due to their lower levels of vital nutrients.
It will be very difficult to move away from the world's current dependence on these high-yielding chemical fertilisers, particularly to grow enough animal feed to satisfy the growing global demand for meat.
An additional problem is the availability of organic fertilisers. Ms Sharp reports that chicken litter is an effective fertiliser but has been hard to source this year. Where it was available, prices were about 200% higher than last year.
It also smells bad. "The people around town hate it, because it stinks to high heaven," says Ms Sharp.
A different kind of beneficial organism is algae, which for centuries has been used to enhance crops. The marine biotech company Ficosterra is seeking to update this tradition, and is currently trialling algae-based fertilisers produced in Spain and Mexico.
It also extracts nutrients from a seaweed called Macrocystis Piryfera, that grows in dense forests along the American Pacific coast and sells that as a fertiliser.
For his part, Dr Dharmakeerthi sees great potential in organic waste, such as fermented fish waste. "That is the best alternative," he says.
The challenge is to develop technologies to extract the nutrients in a cost effective way, he says.
One positive aspect of the current fertiliser crisis is soaring interest in ecologically friendly and widely available types of fertiliser. "Because of this scarcity there will be a big research boom," Dr Dharmakeerthi predicts.
Back in South Carolina, Ms Sharp has turned to waste ash produced at a local paper mill. All she had to pay for were transport costs.
"It actually changed the pH in our favour by about a percent," Ms Sharp reports. "That's not going to take the place of a potash or a chicken litter, but it does take the sting out of the prices."
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Athènes va donner ses BMP-1 à Kiev et les remplacer par des véhicules de combat d’infanterie allemands
par Laurent Lagneau · 31 mai 2022
Le 19 mai, la République tchèque a confirmé qu’elle recevrait de la part de l’Allemagne quinze chars Leopard 2A4 afin de remplacer une partie des T-72 qu’elle venait de céder à l’Ukraine. Et de préciser par ailleurs qu’elle allait également entamer des négociations pour se procurer jusqu’à 50 Leopard 2A7+ de dernière génération.
Un tel accord a été rendu possible grâce à l’initiative « Ringstausch », laquelle permet, quand cela est possible, le remplacement par Berlin des matériels d’origine soviétique livrés à l’Ukraine par les États membres de l’Otan. Et plus que cela encore étant donné qu’elle vise aussi à conclure quelques contrats supplémentaires…
En tout cas, c’est ce qui va également se passer pour la Grèce, qui dispose de véhicules de combat d’infanterie BMP-1A1… d’origine soviétique. En effet, ces derniers avaient d’abord été utilisés par les forces armées de la République démocratique allemand [RDA] avant d’être récupérés, au moment de la réunification, par la Bundeswehr. Puis, ils furent revendus à l’armée grecque dans les années 1990.
Ce 31 mai, à l’issue d’un Conseil européen extraordinaire tenu à Bruxelles, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a en effet indiqué que Berlin va « livrer des véhicules de combat d’infanterie à la Grèce afin qu’Athènes puisse transférer ses équipements d’origine soviétique à l’Ukraine ».
« Nous fournirons à la Grèce des véhicules de combat d’infanterie allemands » et les « ministères de la Défense vont régler les détails et mettre rapidement en œuvre cet accord », a insisté M. Scholz, sans préciser le type des VCI devant être livrés à l’armée grecque.
Cela étant, et d’après le site spécialisé grec « Defence Review », les VCI en question seraient des Marder 1 A3 d’occasion, la Bundeswehr ayant commencé à les remplacer par des Puma. Dans un premier temps, 100 exemplaires seraient livrés à l’armée grecque. Puis 100 autres pourraient suivre en 2023.
Mais l’affaire ne s’arrêterait pas là car, toujours selon la même source, le remplacement des BMP-1A1 par des Marder va marquer le « début des négociations en vue de conclure un contrat pour la modernisation des chars Leopard ainsi qu’un autre pour l’acquisition de 205 véhicules blindés KF-41 Lynx », produits par Rheinmetall.
Pour rappel, doté d’un canon de 30mm monté sur une tourelle Lance 2.0, le KF-41 est un VCI monté sur chenilles d’environ 44 tonnes en configuration de combat. La Hongrie en a commandé 218 exemplaires, pour 2 milliards d’euros.
Quant aux chars, Athènes a l’intention porter 183 chars Leopard 2A4 au standard 2A7 et de remettre à niveau jusqu’à 190 Leopard 1A5. Le montant de ce programme pourrait atteindre 1,9 milliard d’euros.
Opex 360
Le président Biden exclut de livrer à l’Ukraine des systèmes d’artillerie à longue portée
par Laurent Lagneau · 30 mai 2022
Les forces ukrainiennes sont a priori en grande difficulté dans le Donbass, leurs adversaires russes ayant quasiment achevé l’encerclement des villes de Sievierodonetsk et Lyssytchansk, les deux dernières de la région de Louhansk à être encore sous le contrôle de Kiev.
Aussi, pour briser l’offensive russe et compléter les nombreuses pièces d’artillerie lui ont été livrées [ou promises], comme les obusiers M777 américains, les six CAESAr français ou encore les 18 KRAB polonais [cette liste n’étant pas exhaustive], l’état-major ukrainien souhaite disposer d’une capacité de frappe dans la profondeur. C’est à dire des lance-roquettes multiples de plus longue portée, comme les M270 MLRS [Multiple Launch Rocket System] et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], qui, en plus des roquettes M31, peuvent tirer des missiles tactiques MGM-140 ATACMS, d’une portée de 300 km.
« Certains partenaires évitent de donner les armes nécessaires par peur de l’escalade. Escalade, vraiment? La Russie utilise déjà les armes non nucléaires les plus lourdes, brûle les gens vivants. Peut-être qu’il est temps […] de nous donner des MLRS », a en effet affirmé Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de Volodymyr Zelinski, le président ukrainien, via Twitter, le 27 mai. Et d’insister : « Il est difficile de se battre lorsque vous êtes attaqué depuis une distance de 70 km et que vous n’avez rien pour riposter ».
Le même jour, le New York Times et CNN, s’appuyant sur des confidences faites par des responsables américains, ont indiqué que l’administration Biden avait approuvé la livraison de tels systèmes aux forces ukrainiennes et qu’une annonce serait faite dans les prochains jours…
The US will send HIMARS to Kyiv, likely loaded with M31 GMLRS rockets that each carry 200 lbs of explosives – slightly more than the 192 lb TNT equivalent in a Mk-82 500-lb bomb. By comparison, 155-mm artillery shells carry about 18 lbs of explosives each. https://t.co/yYdS85djl9
— John Ismay (@johnismay) May 27, 2022
Sauf que, le lendemain, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a indiqué qu’aucune décision n’avait été encore prise, faute de consensus au sujet de ce possible envoi de MLRS à Kiev, certains ayant estimé que le président russe, Vladimir Poutine, pourrait considérer un tel transfert comme une « provocation ». D’ailleurs, l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoly Antonov, avait prévenu en affirmant que « la militarisation de l’Ukraine par l’Occident est une menace directe pour la sécurité européenne et mondiale ».
Finalement, et alors que les États-Unis ont lancé un programme d’aide à l’Ukraine doté de 40 milliards de dollars [lequel a donné lieu à des spéculations sur de possibles livraisons de systèmes M270 et M142, nldr], le président américain, Joe Biden, a annoncé sa décision, d’une manière abrupte.
« Nous n’allons pas envoyer à l’Ukraine des systèmes de roquettes pouvant atteindre la Russie », a en effet déclaré le locataire de la Maison Blanche, ce 30 mai, en répondant à des journalistes.
Cela étant, l’US Army n’est pas la seule à être dotée de tels systèmes d’artillerie. La British Army en dispose également. Or, dans un entretien à Bloomberg TV, le 27 mai, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a plaidé pour que les Occidentaux fournissent une capacité de frappe dans la profondeur aux forces ukrainiennes… Et donc des MLRS. De telles armes, a-t-il fait valoir, permettraient à l’Ukraine de « se défendre contre l’artillerie » des forces russes, d’autant que celles-ci « continuent de grignoter du terrain » dans le Donbass.
BBC
Whitby Dracula gathering smashes vampire fancy dress world record
A new world record has been set for the largest gathering of people dressed as vampires.
A total of 1,369 people attended Whitby Abbey in North Yorkshire dressed as the ghoulish character, breaking the previous record of 1,039 set in 2011.
The event was organised to mark 125 years since Bram Stoker's novel Dracula was published in 1897.
The Gothic horror tale was said to have been inspired by Stoker's trip to Whitby in 1890.
Out for the count
The event was organised by English Heritage as part of a year of special events in honour of the book.
The previous record stood at 1,039 vampires set at Doswell in Virginia, USA in 2011.
The "vampires" needed to stand together in the same place for five minutes to break the record.
And shortly after 21:00 BST on Thursday, confirmation came that the record had been broken.
We’ve just broken the GUINNESS WORLD RECORD™ for the Largest Gathering of People Dressed as Vampires with 1369 vampires! 🎉🏅We’d like to say a BIG thank you to everyone who has come along to Whitby Abbey to help make this happen - you all looked fang-tastic! 🧛🧛♀️@GWR pic.twitter.com/0rjjAFVnUa
Ahead of the record attempt, the abbey's manager Mark Williamson said the event had attracted interest from all over the world, including participants who had travelled to the North Yorkshire resort from California.
The event also featured music from local band Westernra and a performance of excerpts of Dracula by theatre group Time Will Tell.
Jack Brookbank, official adjudicator for Guinness World Records, said: "We are quite strict about the official costume that is allowed.
"It must include black shoes, black trousers or dress, waistcoat, shirt, black cape or collared overcoat and fangs on the top set of teeth."
Hundreds of Dracula fans descend on Whitby every year, with many visitors to the resort asking where Dracula's grave is located, forgetting he is a fictional character.
Last year, staff at St Mary's Church posted a note on the door telling tourists not to ask.
The house where Bram Stoker stayed, and where much of the book was researched, still stands and a plaque marks his time there.
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Your pictures of Scotland: 20 - 27 May
A selection of your pictures of Scotland sent in between 20 - 27 May.
Send your photos to scotlandpictures@bbc.co.uk. Please ensure you adhere to the BBC's rules regarding photographs that can be found here.
Please also ensure you take your pictures safely and responsibly.
Conditions of use: If you submit an image, you do so in accordance with the BBC's terms and conditions.
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Senegal's Dakar Biennale: From red swimmers to floating teapots
By Annika HammerschlagDakar
One of the largest events in the African modern art world, the Dakar Biennale, has returned for its 14th edition - after a four-year gap because of the coronavirus pandemic - featuring hundreds of pieces from artists from around the world.
Exhibits have popped up throughout Senegal's capital, including in galleries, fine art centres, restaurants and hotels.
The theme for this year is Ndaffa, which means "to forge out of the fire" in the Serer language.
One of the artists, British-Nigerian painter Tunji Adeniyi-Jones, said his time in Senegal had inspired his work.
His pieces, including the blue and red one pictured below, centre on dance and movement.
"I absorbed everything in my surroundings and that manifested in some paintings that were a bit more fluid and expressive," he said. "There was more spirit in the work."
Another Nigerian artist, Tyna Adebowale, said she was touched by how welcomed she felt in Senegal. She was particularly inspired after spending several days with an elderly woman who would go on to become the voice behind her paintings.
Her work, she said, is an exploration of feminism through the lens of that Senegalese matriarch.
"Senegal is this very beautiful spirit," she said. "Inserting yourself in a space where you don't understand the language but you still feel at home - it's beautiful."
The main exhibit is being held at the Ancien Palais de Justice in Dakar and is composed of 59 artists from nearly 30 countries.
The month-long event is expected to attract 250,000 visitors, as it did when it was last held in 2018, when around 50,000 travelled to the Senegalese capital from abroad for the festival.
One work, by Nigerian artist Ngozi Ezema, features hundreds of strings beaded with bits of clay suspended in mid-air.
From the front angle it takes the shape of a teapot being tipped into a teacup.
The piece represents the effort Ezema pours into her various endeavours: her work, her children and her marriage. Often the teacup is cracked and unable to be filled - she rarely has a chance to enjoy the tea.
Another striking piece of artwork is found on Dakar's coastal walkway - a red swimmer by Senegalese artist Diadji Diop.
The sculpture symbolises the emergence from the pandemic and a moment to catch one's breath.
During the biennale outdoor spaces have transformed into walkable exhibits and performance halls.
Some of the other artists being featured at the festival are from the United States, Mali, Rwanda and France.
Moses Hamborg's work, pictured on the right hand side in the photo below, was on display at the opening of the Black Rock gallery on 20 May.
He has been in Dakar for the last two months and is impressed by how integrated art and culture are in everyday life.
"I feel like the biennale's been going on for a while. It's on the streets of Dakar everyday," he said. "Senegal is such a welcoming place and I feel so lucky to have been able to access that."
Meanwhile, back at the Ancien Palais de Justice, the work of Malian artist Abdoulaye Konaté was on display on 21 May:
At the same event on the same day, paintings by Rwandan artist Gilles Dusabe were on display:
As was the work of French artist Louisa Marajo:
Senegalese artists are also front and centre at the Biennale, including works of Aissa Dione:
And these sculptures by Abdou Fary Faye:
Alioune Diagne, who uses a combination of figurative and abstract styles, is known for his paintings inspired by daily life in Senegal:
The biennale, which started on 19 May, will run until 21 June.
One of the attendees, from New York City, said he admired how the art he had seen around Dakar acted as a mirror.
"It responds to what's around, it doesn't add fluff. It doesn't overcomplicate things," Devin B Johnson commented.
Images subject to copyright.
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