Valeurs Actuelles
Héritier des prophètes et du capitaine Nemo
Si je voulais résumer le congrès de Bâle en une formule que je me garderais de prononcer publiquement, ce serait celle-ci : “À Bâle, j’ai fondé l’État juif. ” Si je le disais à haute voix, il y aurait un éclat de rire général. Mais dans cinq ans, dans cinquante ans sûrement, tous l’admettront.
C’est ce qu’écrit Theodor Herzl dans son journal intime, au lendemain du 1er congrès sioniste, réuni dans la cité helvétique du 29 au 31 août 1897, pour approuver le programme qu’il a esquissé dans l’État juif, un court essai où il préconise un retour organisé des juifs en Terre sainte, avec l’approbation des grandes puissances.
À court terme, il ne se trompe qu’à moitié : ce n’est pas cinq ans plus tard, mais vingt ans plus tard, en novembre 1917, que le Royaume-Uni, qui est en train de chasser les Ottomans du Levant, se prononce en faveur de la création « en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif » (la “déclaration Balfour”). À plus long terme, il tombe juste : cinquante ans après Bâle, en novembre 1947, l’Onu confirme la transformation du foyer en État. Et celui-ci proclame son indépendance en mai 1948, sous le nom d’Israël.
Quelque chose de Jules Verne
Herzl, héritier des prophètes de l’Ancien Testament ? Pourquoi pas. Mais une autre comparaison, plus prosaïque et plus contemporaine, vient à l’esprit : il y a, chez ce journaliste né à Budapest, sujet austro-hongrois, quelque chose de Jules Verne. Sa personnalité évoque Mathias Sandorf (l’irrédentisme d’un peuple), le capitaine Nemo (orgueil, misanthropie, mais aussi futurisme), Phileas Fogg et Passepartout (le sens pratique anglais et l’entregent français au service d’un pari tenu pour insensé).
Plus encore, ses idées politiques ou philosophiques s’apparentent au “techno-utopisme” conquérant qui fait l’originalité et l’attrait de Vingt Mille Lieues sous les mers ou de De la Terre à la Lune. Comme Verne, Herzl ne rêve pas de l’avenir, il l’“anticipe”, à partir des acquis de la deuxième révolution scientifique et industrielle.
Du congrès de Bâle à sa mort prématurée, en 1904, Herzl mène une existence harassante de roi virtuel d’un pays qui n’existe pas encore, mais qui pourrait exister. Il rencontre les têtes couronnées, le pape, le sultan, les ministres, courant de capitale en capitale et même de ville d’eau en ville d’eau, puisque c’est là que se retrouvent les grands de ce monde pendant la belle saison.
Ces démarches aboutissent en partie. En 1898, l’empereur allemand, Guillaume II, à demi-convaincu, l’invite ainsi à l’accompagner dans un voyage officiel au Levant.
Il faut d’abord traverser la Méditerranée, sur un luxueux paquebot. La Grèce le déçoit : « La séduction de l’Acropole ne doit sa puissance qu’à la littérature classique. » En Égypte, il note : « Alexandrie prouve qu ‘une administration européenne intelligente peut édifier sur la terre la plus chaude une ville habitable et confortable. »
Le canal de Suez l’éblouit. Plus Jules Verne que jamais, il note dans son journal : « Cette brillante voie d’eau, qui mène à l’infini, m’a plus impressionné que l’Acropole. »
Même réaction devant la Terre sainte. Le pays, au premier abord, lui paraît pauvre, éteint, flapi. « Partout la même pauvreté, la même misère… Chaleur horrible… Routes couvertes de poussière, et fort peu de verdure… » Les campagnes arabes « respirent la pauvreté et l’abandon » . Quant aux localités juives, « si vantées » : « Lorsqu’on s’était figuré d’avance quelque chose de plus qu’une colonie indigente, on est déçu. »
Herzl s’étonne du teint gris, des « visages fanés ». Jusqu’à ce qu’un médecin lui dise « toute la vérité » : « La fièvre. Partout sévit la fièvre. Seuls de grands travaux de drainage et d’assèchement des marais pourraient rendre le pays habitable. »
Déjà, Verne se ranime en lui : « C’est aussi mon avis et cela rentre dans mes intentions. Cela coûtera des milliards, mais cela créera aussi des milliards de valeurs nouvelles. »
Un projet politique en roman
À peine rentré en Europe, en 1899, Herzl commence à rédiger son second livre, titré Altneuland en allemand, ou le Pays ancien-nouveau en français. Derrière cette formule insolite, il imagine ce que pourrait être la Palestine, au bout d’une génération seulement, si son État juif prend forme : du projet politique, audacieux mais rigoureux, il passe à une anticipation sociologique, plus hasardeuse. Il l’achève trois ans plus tard, en 1902 – deux ans avant sa mort. À bien des égards, c’était pour lui un exutoire que de l’écrire, une façon de conjurer les difficultés du présent. Le lecteur d’aujourd’hui est d’autant plus frappé par les intuitions qui parcourent ce texte. Le héros du roman, Friedrich Löwenberg, a accepté un poste de secrétaire particulier auprès du richissime Kings-court, qui part pour une « croisière perpétuelle » autour du monde. Une première escale en Palestine, en 1903, leur donne l’impression de visiter un « sépulcre ».
Mais en 1923, le yacht de Kingscourt mouille à nouveau dans ce pays, à Haïfa : « De grands navires avaient jeté l’ancre tout le long du rivage, entre Acre et les contreforts du mont Carmel. Derrière cette flotte, on pouvait distinguer la noble courbe de la baie… Les coupoles et les minarets d’Acre se profilaient sur le ciel matinal… Mais au nord, des milliers de villas blanches étincelaient au milieu de jardins luxuriants… Le Carmel lui-même était couronné de bâtiments magnifiques… »
Les marais ont disparu
Kingscourt et Löwenberg sont stupéfaits. Le lecteur de 2022 aussi. Cent vingt ans après la publication du livre et quatre-vingt-dix-neuf ans après la date supposée de la seconde escale, c’est exactement ce que voit aujourd’hui le visiteur qui arrive par la mer. Bâti de toutes parts mais rafraîchi par des jardins et des forêts domaniales, le Carmel abrite notamment le Technion, classé 94e université mondiale par l’édition 2021 de classement de Shanghai.
Une fois débarqués, Kingscourt et Löwenberg découvrent que la Palestine juive est devenue une terre prospère, active, peuplée, fleurie : l’Israël de 2022 compte 9,3 millions d’habitants, avec un PIB par habitant de 54 688 dollars selon le Fonds monétaire international (15e rang mondial). Les marais, dans le roman, ont été drainés et les fièvres ont disparu : dans la réalité, cet assainissement a commencé dans les années 1920 et a été achevé dans les années 1950.
Les fermes modèles voisinent avec les parcs industriels et les emporiums : bonne approximation de l’actuelle start-up nation israélienne. Le vidéophone a remplacé le téléphone : vrai, là encore, à condition de parler de smartphone. Le pays est sillonné de voitures électriques : ce n’est pas encore le cas pour les véhicules individuels, mais le tramway domine les transports en commun à Jérusalem, et le fera sous peu à Tel-Aviv.
Même là où il s’égare, Herzl n’est pas loin d’avoir raison. Ainsi, il imagine que le Temple a été reconstruit, non pas sur son site originel mais sur le mont des Oliviers, et qu’il est devenu une sorte de sanctuaire œcuménique : contresens naïf sur ce que sont des lieux saints, pour le judaïsme comme pour les autres religions. Mais il ne se trompe pas quand il prédit, à Jérusalem, la mise en valeur du patrimoine historique et la multiplication des quartiers neufs.
La naissance des accords d’Abraham
Herzl pèche également sur un sujet crucial : la coexistence des juifs et des Arabes. Kingscourt et Löwenberg s’interrogent : « Mais enfin, les anciens habitants de la Palestine n’ont-ils pas été ruinés par les nouveaux ? N’ont-ils pas été contraints de quitter le pays ? »
Un certain Reschid Bey, musulman pieux – sa femme est recluse et voilée -et homme d’affaires avisé, les rassure : « L ‘arrivée des juifs a été une bénédiction pour tous… Nos revenus ont crû de façon considérable. Nos exportations, en particulier, ont été multipliées par dix depuis que le pays est relié au reste du monde par de bonnes routes commerciales. »
En réalité, cela s’est passé moins facilement : guerres à répétition, mais aussi double exode de la moitié des Arabes de Palestine et de la quasi-totalité des juifs des pays arabes. Toutefois, la réalité semble rejoindre Altneuland après un long détour. En 2022, les descendants des Arabes restés en Israël (2 millions) ont rejoint le niveau de vie et d’éducation des juifs. Les accords d’Abraham, depuis 2020, assurent non seulement la normalisation des relations entre Israël et un nombre croissant de pays arabes, du Maroc aux Émirats arabes unis, mais aussi une coopération étroite en matière économique et stratégique.
Valeurs Actuelles
Renoncement au français : une histoire de lâcheté
Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?
Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »
Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)
Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »
Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…
Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.
Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.
Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.
Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.
Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.
Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.
Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.
Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.
Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.
Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.
En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».
Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?
En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »
Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.
Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »
La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi
Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.
Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.
* Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.
Opex 360
Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
France24 - World
Pelosi confirms Asia tour but silent on possibility of Taiwan trip
Issued on: 31/07/2022 - 09:37
NEWS WIRES
US House of Representatives Speaker Nancy Pelosi will lead a congressional delegation to the Asia-Pacific region, her office confirmed on Sunday, with stops in Singapore, Malaysia, South Korea and Japan.
The statement made no mention of whether the six-member delegation would visit Taiwan, a flashpoint in conversations between China and the United States in the run-up to the trip.
"The trip will focus on mutual security, economic partnership and democratic governance in the Indo-Pacific region," Pelosi's office said in a statement.
The all-Democrat delegation includes Chairman of the House Foreign Affairs Committee Gregory Meeks and members of the House Permanent Select Committee on Intelligence and the House Armed Services Committee.
"Our delegation will hold high-level meetings to discuss how we can further advance our shared interests and values, including peace and security, economic growth and trade, the Covid-19 pandemic, the climate crisis, human rights and democratic governance," said Pelosi in the statement.
Singapore's foreign ministry confirmed Pelosi's delegation would visit the city-state August 1-2, with meetings scheduled with President Halimah Yacob and Prime Minister Lee Hsien Loong.
Tensions over Taiwan
For weeks, US-China tensions had heightened over reports that Pelosi may visit the self-ruled island of Taiwan, which China sees as part of its territory to be reunited by force if necessary.
On Thursday, President Joe Biden and his Chinese counterpart Xi Jinping held a tense phone call.
The two leaders agreed to schedule their first in-person summit but disagreements over Taiwan clouded the conversation, with Xi making an oblique warning to the United States not to "play with fire" over the island.
The United States maintains a policy of "strategic ambiguity" over whether it would intervene militarily were China to invade Taiwan, and while it recognises Beijing's claim to the island, it also backs the democratic Taiwanese government.
In the latest warning from Beijing, Chinese air force spokesman Shen Jinke on Sunday said defending China's territory was the military's "sacred mission".
"The air force has firm determination, full confidence and sufficient capabilities to defend national sovereignty and territorial integrity," Shen said, according to the state-run People's Daily.
Over the last two years, China has ramped up flights by fighter jets, bombers and other aircraft into Taiwan's air defence identification zone as a way to signal displeasure and keep Taipei's own military stretched.
"The air force's multi-type fighter jets fly around the motherland's Taiwan, practicing to enhance its ability to maintain national sovereignty and territorial integrity," Shen said.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Top US, Chinese national security figures hold 'candid' discussions
Xi warns Biden not to ‘play with fire’ as two leaders agree to in-person meeting
China pushes UN to ban small arms to Haiti amid gang violence
Valeurs Actuelles
“La Russie est l’une des dernières puissances impériales coloniales“, accuse Macron depuis le Bénin
« Une guerre territoriale qu’on pensait disparue »
Le « chantage » de Moscou sur l’énergie et l’alimentation
Le même jour, depuis l’Ouganda, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie n’était pas la cause des « crises de l’énergie et des denrées alimentaires », déplorant une « campagne très bruyante » autour de ce sujet. Les livraisons de gaz à l’Europe ont nettement baissé, faisant craindre des risques de pénurie cet hiver. De même pour l’alimentation, bien que l’Ukraine et la Russie aient passé un accord pour permettre à nouveau les exportations de céréales dans des « couloirs sécurisés » en mer Noire. L’Ukraine a d’ailleurs dit espérer reprendre les exportations « dès cette semaine ».
Opex 360
La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
d’intercepteurs endo-atmosphériquesDans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Selon La TribuneCela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
version de 2022 France24 - World
Part of Beirut's blast-damaged port silos collapses
Issued on: 31/07/2022 - 17:18
NEWS WIRES
A section of Beirut's massive port grain silos, shredded in the 2020 explosion, collapsed in a huge cloud of dust on Sunday after a weekslong fire, triggered by grains that had fermented and ignited in the summer heat.
The northern block of the silos collapsed after what sounded like an explosion, kicking up thick gray dust that enveloped the iconic structure and the port next to a residential area. It was not immediately clear if anyone was injured.
Assaad Haddad the General Director of the Port Silo, told The Associated Press that “everything is under control” but the situation has not subsided yet. Minutes later, the dust subsided and calm returned.
The 50 year-old, 48-meter tall giant silos withstood the force of the explosion two years ago, effectively shielding the western part of Beirut from the blast that killed over 200 people, wounded more than 6,000 and badly damaged entire neighborhoods.
In July, a fire broke out in the northern block of the silos due to fermenting grains. Firefighters and Lebanese Army soldiers were unable to put out the fire which continue smoldering for weeks, releasing odors into nearby cities. The environment and health ministries last week issued instructions to residents living near the port to stay indoors in well-ventilated spaces.
Emmanuel Durand, a French civil engineer who volunteered for the government-commissioned team of experts, told the AP that the northern block of the silo has already been tipping since the day of the 2020 blast, but the latest fire had weakened its frail structure, accelerating a possible collapse.
When the fermenting grains ignited earlier in July, firefighters and Lebanese soldiers tried to put out the fire with water, but withdrew after the moisture made it worse. The Interior Ministry said over a week later that the fire had spread, after reaching some electric cables nearby.
The silos continued smoldering for weeks as the odor of fermented grain seeped into nearby neighborhoods. Residents who had survived the 2020 explosion said the fire and the smell reminded them of their trauma. The environment and health ministries last week instructed residents living near the port to stay indoors in well-ventilated spaces.
The Lebanese Red Cross distributed K-N95 masks to those living nearby, and officials ordered firefighters and port workers to stay away from the immediate area near the silos.
Emmanuel Durand, a French civil engineer who volunteered for the government-commissioned team of experts, told the AP earlier in July that the northern block of the silo had been slowing tilting over time but that the recent fire accelerated the rate and caused irreversible damage to the already weakened structure.
Duran been monitoring the silos from thousands of miles away using data produced by sensors he installed over a year ago, and updating a team of Lebanese government and security officials on the developments in a WhatsApp group. In several reports, he warned that the northern block could collapse at any moment.
Last April, the Lebanese government decided to demolish the silos, but suspended the decision following protests from families of the blast’s victims and survivors. They contend that the silos may contain evidence useful for the judicial probe, and that it should stand as a memorial for the tragic incident.
The Lebanese probe has revealed that senior government and security officials knew about the dangerous material stored at the port, though no officials have been convicted thus far. The implicated officials subsequently brought legal challenges against the judge leading the probe, which has left the investigation suspended since December.
(AP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Nabih Berri: Lebanon’s ‘untouchable’ parliamentary speaker
MIDDLE EAST MATTERS
Lebanon-Israel maritime border row: Energy development triggers new regional tensions
ANALYSIS
Arrival of Israeli gas installation reignites Lebanon maritime border dispute
Opex 360
Ancien du 1er RPIMa, le général Bruno Baratz prend la direction des opérations françaises au Sahel
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].
Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.
Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.
« C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.
Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.
Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».
Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.
« Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.
Ancien du 1er RPIMa, le général Bruno Baratz prend la direction des opérations françaises au Sahel
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].
Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.
Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.
« C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.
Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.
Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».
Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.
« Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].
Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.
Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.
« C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.
Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.
Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».
Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.
« Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerQuand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].
Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.
Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.
« C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
#Barkhane@EtatMajorFRpic.twitter.com/3wGMKDdvnQ— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
July 28, 2022
Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.
Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.
Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».
Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.
« Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.
Valeurs Actuelles
Incidents au Stade de France : Darmanin “a raconté des conneries”, estime un sénateur
« Le problème majeur vient du ministre de l’Intérieur, qui a menti. Suite aux événements, il a raconté des conneries. C’est ce qui a mis le feu aux poudres. S’il avait parlé d’erreurs, en s’excusant, il n’y aurait pas eu d’affaire. » Ces propos ont été tenus par François-Noël Buffet, sénateur (LR) du Rhône et président de la commission des lois au palais du Luxembourg, lors d’une interview accordée au Progrès, dimanche 3 juillet. Il était poussé par nos confrères à livrer son analyse des incidents survenus en marge de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai dernier à Saint-Denis. Mais aussi à commenter les justifications de Gérald Darmanin, qui a imputé, dans un premier temps, une large partie du chaos aux supporters de Liverpool.
Une « mauvaise organisation »
« Au départ, le ministre de l’Intérieur avait parlé de 30 000 faux billets. Au final, seulement 2 800 faux billets ont été comptabilisés. Il avait dit aussi que c’était la faute des Anglais, qui avaient mis le bazar. Ce n’est pas vrai, en réalité », a ensuite longuement détaillé François-Noël Buffet, à l’occasion du même entretien dans les pages du quotidien régional. Avant d’étayer son point de vue : « Les Anglais n’étaient pas responsables. Ils n’y sont pour rien. C’est la mauvaise organisation qui a entraîné toutes les difficultés qui ont été rencontrées, en particulier les contrôles au stade. »
Pour rappel, Gérald Darmanin avait été auditionné en premier – à la suite des incidents – en compagnie de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Le ministre de l’Intérieur avait affirmé que le chaos autour du stade était majoritairement imputable à l’afflux massif de « 30 000 à 40 000 » supporters des Reds munis de tickets falsifiés ou sans billet.
« J’ai ma part de responsabilité »
Il y a une semaine, au micro de RTL, le locataire de la place Beauvau avait en partie fait son mea culpa. « Est-ce que le Stade de France aurait pu être mieux géré ? La réponse est oui. Est-ce que j’ai une part de responsabilité ? La réponse est oui », avait concédé Gérald Darmanin. Et de poursuivre : « Je m’excuse bien volontiers [auprès de] tous ceux qui ont subi cette mauvaise gestion. »
Comme l’indique Le Parisien de son côté, une enquête de l’UEFA, dont les conclusions sont attendues pour le mois de septembre, est en cours. D’après le dernier relevé du parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), 80 personnes ont porté plainte pour des agressions et des vols et certains ont dénoncé le comportement des forces de l’ordre ce soir-là.
France24 - World
Iceland, the isle of artists
Issued on: 22/07/2022 - 11:40Modified: 25/07/2022 - 14:30
Eve JACKSON
Follow
Unpronounceable volcanoes, Björk, Vikings, Game of Thrones – these are some of the things you might think of relating to Iceland. This remote and fascinating island, located in the middle of the Atlantic Ocean with a population of 360,000 people, is one of the most creative nations in the world. Is it due to isolation, the inspiration from nature or its centuries-old folklore legends? Eve Jackson goes to the land of ice and fire to find out why Iceland has such an exceptional and disproportionate amount of artists.
The talents she meets include:
Showrunner and screenwriter of TV series 'Katla' and 'Trapped' Sigurjon Kjartansson, who takes us to one of his filming locations. It’s a black sand beach in Vik, a town in southeast Iceland positioned close to the volcano from which the show Katla takes its name.
Bestselling crime writer of 'Snare', 'Trap' and 'Betrayal' Lilja Sigurardottir takes us to one of the spots where she set one of her murder scenes. She tells us why more books are written, published and sold per person per year in Iceland than anywhere else on the planet.
The country’s top standup comedian Ari Eldjarn talks about being the first Icelandic funny man to have a show on Netflix.
Conceptual artist Hrafnhildur Arnardottir aka Shoplifter talks about her incredible art installation made of synthetic hair in Reykavik, and why Icelanders are open-minded and free spirited.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN Valeurs Actuelles
Twitter attaque Elon Musk en justice pour qu’il maintienne son rachat du réseau social
Elon Musk recule. Vendredi 8 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a décidé de renoncer au rachat du réseau social Twitter, rapporte La Tribune. Initialement, le multimilliardaire avait annoncé le rachat de Twitter en avril dernier pour la somme de 44 milliards de dollars, ce que la plateforme avait accepté. Mais Elon Musk est revenu sur sa décision vendredi 8 juillet, arguant que la transaction était viciée en raison d’informations « fausses et trompeuses » sur l’entreprise. La cause, selon l’entrepreneur : le refus de Twitter de l’informer sur les faux comptes présents sur le réseau social, qui représentent moins de 5 % des comptes sur les 229 millions d’abonnés au total, soit qu’ils soient inauthentiques, soient qu’ils publient des spams. Elon Musk a estimé que ce manque d’information altérait la viabilité et la valeur de Twitter. Impossible en revanche de savoir s’il s’agit-là d’un véritable casus belli, ou si Elon Musk cherchait en réalité à renégocier le prix à la baisse. Cette annonce a été faite par un courrier rédigé par les avocats d’Elon Musk et publié par le gendarme boursier américain, la SEC.
Twitter contre-attaque
Mais le réseau social a refusé de se laisser faire. Et a décidé de contre-attaquer en assignant le patron de Tesla et SpaceX en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat. Dans un tweet, le directeur de Twitter, Bret Taylor, a expliqué que « le conseil d’administration de Twitter est déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus avec M. Musk ». Le directeur du réseau social s’est dit « confiant » dans ses chances d’obtenir gain de cause devant la justice.
France24 - World
Ukraine’s Mykolaiv hit by heavy Russian strikes
Issued on: 31/07/2022 - 07:05
FRANCE 24
Follow
Gulliver CRAGG
Authorities in Ukraine's southern city of Mykolaiv said Sunday that widespread Russian bombardments overnight had left at least one person dead, as Moscow continued to pummel the sprawling front line. Earlier, Russia invited United Nations and Red Cross experts to probe the deaths of dozens of Ukrainian prisoners held by Moscow-backed separatists. Read about the day's events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
August 1, 3:21am: Sunday shelling spans from Black Sea to Ukraine’s northern border
Besides Mykolaiv, Russian forces shelled the Sumy region's northern border seven times on Sunday, with more than 90 individual strikes, Sumy Governor Dmytro Zhyvytsky said on his Telegram channel. A farm was damaged and 25 hectares (61.8 acres) of wheatfields were destroyed, he said.
Up to 50 Grad rockets hit residential areas in the southern city of Nikopol on Sunday morning, Dnipropetrovsk Governor Valentyn Reznichenko wrote on Telegram. One person was wounded.
9:26pm: The inhabitants of Ukraine's Mykolaiv demonstrate great resilience following Russian strikes
FRANCE 24's Gulliver Cragg reports from Mykolaiv, where municipal workers and volunteers have been clearing the rubble caused by recent Russian shelling. Meanwhile, in the city centre, people gather in a bomb shelter for a film festival.
7:15pm: On Navy Day, Putin says United States is main threat to Russia
President Vladimir Putin on Sunday signed a new naval doctrine which cast the United States as Russia’s main rival and set out Russia’s global maritime ambitions for crucial areas such as the Arctic and in the Black Sea.
Speaking on Russia’s Navy Day in the former imperial capital of St Petersburg founded by Tsar Peter the Great, Putin praised Peter for making Russia a great sea power and increasing the global standing of the Russian state.
After inspecting the navy, Putin made a short speech in which he promised that what he touted as Russia’s unique Zircon hypersonic cruise missiles, warning that Russia had the military clout to defeat any potential aggressors.
Shortly before the speech, he signed a new 55-page naval doctrine, which sets out the broad strategic aims of Russia’s navy, including its ambitions as a “great maritime power” which extend over the entire world.
The main threat to Russia, the doctrine says, is “the strategic policy of the USA to dominate the world’s oceans” and the movement of the NATO military alliance closer towards Russia’s borders.
6:10pm: Red Cross condemns attacks on Ukrainian POWs, has not yet gotten access to site
The International Committee of the Red Cross (ICRC) has not yet received permission to visit the site of Friday's attack that killed dozens of Ukrainian prisoners of war, it said on Sunday, condemning the incident at the Olenivka facility in eastern Ukraine.
"Families must receive urgent news of and answers on what happened to their loved ones. The parties must do everything in their power, including through impartial investigations, to help determine the facts behind the attack and bring clarity to this issue. However, it is not the role or mandate of the ICRC to carry out public investigations into alleged war crimes," it said in a statement.
Russia on Sunday invited UN and Red Cross experts to probe the deaths of dozens of prisoners held by Moscow-backed separatists.
Ukraine and Russia have traded accusations over the missile strike or explosion early on Friday that appeared to have killed dozens of Ukrainian prisoners in the front-line town of Olenivka.
The Russian Defence Ministry on Saturday published a list of 50 Ukrainian prisoners of war killed and 73 wounded in what it said was a Ukrainian military strike with a US-made High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS).
Ukraine's armed forces have denied responsibility, saying Russian artillery attacked the prison to hide mistreatment there.
2:40pm: Russian strikes kill top Ukrainian grain exporter
Heavy Russian strikes on Mykolaiv killed the owner of one of Ukraine’s largest grain producing and exporting companies, the local governor said.
Oleksiy Vadatursky, founder and owner of agriculture company Nibulon and his wife, were killed in their home, Mykolaiv Governor Vitaliy Kim said on Telegram.
Headquartered in Mykolaiv, a strategically important city that borders the Russia-occupied Kherson region, Nibulon specializes in the production and export of wheat, barley and corn, and it has its own fleet and shipyard.
President Volodymyr Zelensky described Vadatursky’s death as “a great loss for all of Ukraine”, saying in a statement the businessman had been in the process of building a modern grain market involving a network of transhipment terminals and elevators.
1:38pm: 'Exasperation' among Ukrainian officials over civilians staying in Donbas
"The Ukrainian government has long been urging people in Donbas region to evacuate, appealing to them to do so in a voluntary basis," FRANCE 24 correspondent Gulliver Cragg reported. "I've spoken to officials when travelling around Donbas, who have expressed exasperation that so many people are still there despite the dangers, hampering to some degree the work of Ukraine's armed forces. Now the country is moving towards compulsory evacuation."
10:50am: Southern Ukraine's Mykolaiv hit by 'strongest' Russian strikes
Authorities in Ukraine's southern city of Mykolaiv said Sunday that widespread Russian bombardments overnight had left at least one person dead, as Moscow continued to pummel the sprawling front line.
"Mykolaiv was subjected to mass shelling today. Probably the strongest so far," the city's mayor Oleksandr Senkevych wrote on Telegram.
"Powerful explosions were heard after one in the morning and around five in the morning."
The governor of the region -- where Ukrainian forces are looking to launch a major counter-offensive -- said that according to preliminary information one person had been killed and two wounded in the strikes.
10:40am: Ukraine denies carrying out drone attack on Russian fleet
Ukraine on Sunday denied carrying out a drone attack on the headquarters of the Russian Black Sea fleet in annexed Crimea, that Russian officials said wounded six personnel.
Sergiy Bratchuk, spokesman for the coastal Odessa military region, dismissed claims that Ukraine was behind the attack as "sheer provocation".
"Our liberation of Crimea from the occupiers will be carried out in another way and much more effectively," he wrote on Telegram.
10:19am: Putin says Russian navy to get new hypersonic missiles soon
President Vladimir Putin said on Sunday that the Russian navy would receive hypersonic Zircon cruise missiles within the next few months and that the area of their deployment would depend on Russian interests.
10:12am: Zelensky says harvest could be halved by war
Ukraine's president said on Sunday that the country's harvest could be half its usual amount this year due to the Russian invasion of Ukraine.
"Ukrainian harvest this year is under the threat to be twice less," suggesting half as much as usual, President Volodymyr Zelensky wrote in English on Twitter.
"Our main goal — to prevent global food crisis caused by Russian invasion. Still grains find a way to be delivered alternatively," he added.
7:31am: Five injured in drone attack on Russian fleet in Crimean port, governor says
A drone attack on the Russian fleet in the Crimean port of Sebastopol on Sunday injured five people, the governor of the Russian-annexed city Mikhail Razvozhayev said.
"This morning, Ukrainian nationalists decided to spoil the Day of the Russian Fleet" celebrated in Russia on Sunday, he said on Telegram, adding that five people, including employees of the army staff, were injured.
6:50am: Russia invites UN, Red Cross experts to investigate Ukraine jail deaths
Russia invited experts from the UN and Red Cross to investigate the deaths "in the interests of conducting an objective investigation", the defence ministry said on Sunday.
The ministry had published a list of 50 Ukrainian prisoners of war killed and 73 wounded in what it said was a Ukrainian military strike with a US-made High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS).
Ukraine's armed forces denied responsibility, saying Russian artillery had targeted the prison to hide mistreatment there. Foreign Minister Dmytro Kuleba said on Friday Russia had committed a war crime and called for international condemnation. Reuters journalists confirmed some of the deaths at the prison, but could not immediately verify the differing versions of events.
The UN had said it was prepared to send experts to investigate if it obtained consent from both parties. The International Committee of the Red Cross said it was seeking access and had offered to help evacuate the wounded.
6:33am: Zelensky urges evacuation of Donetsk
Ukraine's president urged civilians on Saturday to evacuate the frontline Donetsk region, the scene of fierce clashes with the Russian military.
President Volodymyr Zelensky warned in his daily address that thousands of people, including children, were still in the region's battleground areas, with six civilians killed and 15 wounded on Friday, according to the Donetsk governor.
"There's already a governmental decision about obligatory evacuation from Donetsk," Zelensky said, repeating authorities' calls to leave the besieged region in recent weeks.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
WAR IN UKRAINE
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
As it happened
Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region
AS IT HAPPENED
Ukraine says 10 grain ships ready to depart, awaiting UN go-ahead
Opex 360
Les États-Unis proposent de vendre 35 F-35A à l’Allemagne pour 8,2 milliards d’euros
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.
« Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».
Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…
Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.
Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.
Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].
Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].
Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.
L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].
Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…
Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».
Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »
Les États-Unis proposent de vendre 35 F-35A à l’Allemagne pour 8,2 milliards d’euros
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.
« Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».
Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…
Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.
Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.
Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].
Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].
Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.
L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].
Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…
Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».
Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.
« Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».
Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…
Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.
Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.
Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].
Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].
Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.
L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].
Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…
Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».
Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.
« Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».
Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…
Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.
Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.
Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].
Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].
avisOutre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.
L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].
suppose un nouveau moteurCela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…
s’en est récemment inquiétéQuoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».
Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »
L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Vous partagez les valeurs de l'Humanité ?
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Il était une foisHistoireromstsiganes New York Times - World
He Says, She Says: A Biblical Tongue Meets Gender Politics
Advertisement
Supported by
In Israel, a linguistic revolution is underway in the quest for more gender-neutral language for Hebrew, whose modern form adopted grammatical norms from 3,000 years ago. Not everybody is on board.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Isabel Kershner
JERUSALEM — Hebrew, with its roots in a biblical patriarchy, and reinvented 3,000 years later to become the lingua franca of today’s Israel, has become the focus of efforts to make it more gender neutral in the modern age.
Hardly a sentence can be uttered in Hebrew without gender coming up; every object has an assigned gender — a table is masculine and a door is feminine, for example — and the language lacks gender-neutral terms for people and groups of people.
But in recent years, many Israelis have been pushing to modify Hebrew and even its alphabet to deal with what they see as inherent biases in a language whose modern form retained the grammatical norms of biblical times.
“When I want to send a message to a group including men, women and nonbinary people, how do I address that group in a way that includes everyone?” asked Michal Shomer, an activist who has been pushing to make Hebrew less gender-specific and who has created a set of all-inclusive characters for the Hebrew alphabet.
“Research has shown that using the ‘standard’ masculine form has a negative impact on girls and women and their chance to succeed in modern society,” she added.
The lack of gender-neutral pronouns and constructs in Hebrew means that the masculine plural form of verbs and pronouns has long been used as the standard form when referring to, or addressing, a mixed crowd, for example.
Now, when addressing or referring to a mixed or general group of people, Israelis are increasingly using both the masculine and feminine forms of each verb and pronoun, along with corresponding adjectives, or are mixing them up in an effort to create a more inclusive Hebrew.
Such efforts, however, have been criticized by some Israelis as cumbersome and needless tinkering with the cherished official language of the Jewish state that is a binding marker of identity. It has also resulted in a backlash from religious conservatives.
Critics complain that the constant doubling up of genders turns each phrase into a potential tongue twister and stymies the natural flow of speech and prose.
“To repeat that more than once is awful, the text becomes one big annoyance, you don’t want to hear it anymore!” grumbled Ruvik Rosenthal, a language maven who in his latest book, “My Life, My Language,” titled a chapter about gender and Israel’s lingua franca “In praise of sex-maniac Hebrew,” borrowing a phrase from Yona Wallach, a feminist poet.
Dr. Rosenthal said he supports the push for more inclusive language, but also pointed out what he views as some of its limitations. Referring to what he called “engineered” writing — the use of slash signs and dots in a belabored effort to incorporate both gender endings that has become more common in Israel in recent years — Dr. Rosenthal added, “It’s not grammatical. It’s ugly, it’s complicated and in practical terms it’s not suited to speech.”
Some ultraconservatives and strict Orthodox Jews oppose the new focus on linguistic equality, since they reject the principle of equality in general. Avi Maoz, a lawmaker from a party opposed to L.G.B.T.Q. rights, has protested against the use on government forms of a gender-neutral formula for ascertaining parental information, “Parent 1” and “Parent 2,” which includes same-sex couples.
In a measure of how seriously many Israelis relate to their language, the social media platforms of the venerable Academy of the Hebrew Language, the state’s authority on Hebrew scholarship, are among the most popular in the country, with more than a million views a month.
The academy, charged with coining Hebrew words to keep up with the times and maintaining grammatical standards, finds itself arbitrating between linguistic anarchy and societal change.
Called upon to weigh in on the gender debate, it has recommended the moderate and judicious use of both the masculine and feminine forms in certain settings, without going overboard.
But its scholars are also skeptical about the new language campaigns.
“People feel that if they speak this way and not that way, things will work out as they want,” said Ronit Gadish, head of the Academy’s Scientific Secretariat, which is charged with setting norms for modern Hebrew. “Gender equality sits on that platform. People delude themselves that if they change the language to fit their agenda, they will win their battles for some cause or other.”
Hebrew is by no means the only language that has been the target of calls for change. Many world languages, like French, make every noun either masculine or feminine. And the United Nations has issued guidelines for nondiscriminatory communications in the six official languages of the organization: Arabic, Chinese, English, French, Russian and Spanish.
Nor is gender inclusivity the only existential issue facing Hebrew. Many Israelis pepper their speech with English terms, and among tech entrepreneurs in particular, English professional terms are often used in the original or in some cannibalized, Hebraicized form.
But it’s the gender issue that is causing the most angst in Israel.
Merav Michaeli, the feminist leader of the Labor party, is widely credited with having led the charge for a more inclusive Hebrew. At first she tended to favor only using the feminine form, but has switched to more frequent use of both.
Among the native Arabic-speaking citizens who make up a fifth of the Israeli population, no such prominent movement for more gender-inclusive language appears to have arisen as yet, though some young, progressive Palestinians mostly associated with the feminist movement make a point of addressing mixed groups in feminine forms.
Chaim Levinson, a Hebrew-speaking journalist and radio host, said he had trouble with the new “multi-gender” language campaign.
“It doesn’t come naturally to people; it takes a lot of effort,” he said.
“The religiously observant are against multi-gender language because of equality,” he added. “I’m against clumsiness. For my part, let it all be in the feminine form.”
At the beginning of this academic year, Mr. Levinson, who also teaches new media at a college in Jerusalem, received a letter from the college in his inbox with a link to a 24-page manual of gender-inclusive language guidelines.
It was subtitled, “Language creates reality.” But some experts say it should be the other way round.
“The public’s distress is clear,” said Vicky Teplitsky Ben-Saadon, the coordinator of terminology at the Hebrew language academy’s Scientific Secretariat, referring to the number of queries the institute receives on the matter. “Linguistically, we at the academy are not the owners of Hebrew. We don’t invent it,” she said, adding, “We determine a standard based on what has proven itself. A living language develops as it develops.”
Some American students and academics have tried to build gender-inclusive language projects for Hebrew, but they have not caught on here.
Then there is Ms. Shomer’s innovation of a dozen new Hebrew characters — 11 all-inclusive letters combining masculine and feminine markers and one new vowel sign. A visual communications designer, she created the system as part of her graduation project.
Critics say that the combined glyphs are unpronounceable and mostly good for graphic signage, such as the multi-gender “Welcome” signs using her characters now hanging outside many Israeli schools.
But according to Ms. Shomer, there have been more than 12,000 downloads of her free program with the new inclusive characters since it was released in early 2021.
“Letters are not added to a language in one day,” she said. “I am patient. I know that change takes time.”
Hiba Yazbek contributed reporting.
Advertisement
France24 - World
France, the place to be? For many holiday-goers, the summer will be French
Issued on: 22/07/2022 - 18:07
Sonia BARITELLO
Follow
It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.
The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.
Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.
Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.
For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN L'Humanité
Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville
Il était une foisSéville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.
La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.
Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant
Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?
Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grandsOn ne peut comprendre la déception qui a saisi les téléspectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.
« Championne du monde des matchs amicaux »
Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.
Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football françaisToutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.
Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville
France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).
Au commencement était Séville 1982Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.
Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?
Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?
La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France
C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.
Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.
Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.
Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business
Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.
Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filetAvec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télévisions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.
Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaineDepuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…
La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.
footballcoupe du mondefrance-allemagne New York Times - World
U.N. Peacekeepers Kill 2 and Wound 15 in Congo
Advertisement
Supported by
The events on Sunday came amid protests in eastern Congo, with demonstrators accusing the United Nations of foundering in its efforts to protect civilians from a surge in violence.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Steve Wembi and Abdi Latif Dahir
KINSHASA, Democratic Republic of Congo — United Nations peacekeepers opened fire at a border crossing in the Democratic Republic of Congo on Sunday, U.N. and Congolese authorities said, killing two people and injuring 15 others in a spasm of violence that punctuated weeks of tensions over the agency’s role in Africa’s second-largest nation.
Local protesters have recently escalated their calls for United Nations forces to leave the region, saying the soldiers have failed to protect civilians against an alarming surge of violence carried out by an array of militant groups. The killings on Sunday come just days after at least 19 people, including three U.N. peacekeepers, were killed and 60 others injured, in demonstrations against the peacekeeping mission in the cities of Butembo and Goma.
On Sunday, a U.N. peacekeeping brigade returning from leave opened fire at the border post in Kasindi town, in the North Kivu Province along the border with Uganda, Bintou Keita, the head of the U.N. mission in Congo, said in a statement. Ms. Keita said the force opened fire for “unexplained reasons and forced their way through” the border crossing causing “loss of life and serious injuries.”
Ms. Keita added that she was “deeply shocked and dismayed,” and said the suspected perpetrators had been identified and arrested pending an investigation being done in collaboration with Congolese authorities. While she did not identify what nations the peacekeepers came from, she said that their countries had been informed so that legal proceedings could begin.
António Guterres, the U.N. secretary general, said he was “outraged” and “saddened” by the events and welcomed the decision to detain the peacekeeping officers, according to a statement by the deputy U.N. spokesman, Farhan Haq. Patrick Muyaya, a Congolese government spokesman, also condemned the killings in a statement.
Some government officials and the youth wing of the ruling party have been behind calls for anti-U.N. protests. Though some observers say that is partly to deflect from the government’s own shortcomings ahead of elections next year, a number of civil society groups have also supported calls for the departure of the U.N. mission.
Opposition to the U.N. presence has grown as violence has resurged in eastern Congo, where at least 120 militant groups are operating in the lush, mineral-rich region, according to the Kivu Security Tracker, which maps violence in the region.
Armed groups, including the Allied Democratic Forces, or A.D.F., and the March 23 Movement, or M23, have carried out a wave of violence since late last year that has left hundreds dead and injured and more than 160,000 displaced.
In late June, Ms. Keita told the Security Council that groups like the M23 were “behaving increasingly like a conventional army, with sophisticated firepower and equipment” — threatening not just civilians and peacekeepers but the stability of the country’s eastern regions.
Congo has accused neighboring Rwanda of backing the M23, leading to cross-border shelling and a diplomatic standoff between the two nations. Congo also joined arms with Uganda last year to target the A.D.F., after Uganda accused it of conducting a series of bombings in the capital, Kampala.
Officially known as the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of Congo, or MONUSCO, the current peacekeeping effort was authorized in 2010 by the Security Council to help safeguard civilians, deter armed groups and collaborate with the government in peace efforts. With a budget of over $1 billion, the mission had 12,835 uniformed personnel as of June, with troops and military members drawn from at least 10 countries, including India, Morocco, Nepal, South Africa and Uruguay, the U.N. said.
The deadly protests last week drew concern from the United States, with State Department spokesman Ned Price calling on authorities “to ensure the protection of MONUSCO sites and personnel and for protesters to express their sentiments peacefully.”
Secretary of State Antony J. Blinken will travel to Congo next week and meet with senior Congolese officials to discuss a number of issues, including fostering peace in eastern Congo and the wider Great Lakes region.
The killings on Sunday came just a day after Jean-Pierre Lacroix, the U.N. under-secretary-general for peace operations, arrived in Congo and met with officials including President Félix Tshisekedi and Prime Minister Jean-Michel Sama Lukonde. Mr. Lacroix said the discussions centered on strengthening cooperation with the government and shedding further light on the tensions. On Monday, he participated in an event in the eastern city of Goma city honoring the slain U.N. peacekeepers.
His arrival did not assuage Congolese officials and civilians, with some protesters hitting the streets in Beni territory in North Kivu Province. Francine Muyumba, a senator, also condemned Sunday’s shootings, saying the U.N. forces behaved “like an executioner” instead of protecting civilians.
“This is a systematic attack against a civilian population which is a crime against humanity,” she wrote in a post on Twitter.
Steve Wembi reported from Kinshasa, Democratic Republic of Congo, and Abdi Latif Dahir from Nairobi, Kenya.
Advertisement
Valeurs Actuelles
[D’Orcival] La guerre du feu
La saison va être longue, dit Emmanuel Macron, entouré du maire de La Teste-de-Buch, Patrick Davet, de la préfète de Gironde et de toutes les autorités qui se sont déplacées avec elle. « C’est sans doute l’un des cinquième ou sixième plus grand feu que nous ayons eu à connaître », insiste le président de la République, alors que 2 000 pompiers engagés sur les lieux sont parvenus à arrêter l’incendie, si ce n’est à l’éteindre. En huit jours, depuis le 12 juillet, quelque 21 000 hectares de forêts d’Aquitaine ont brûlé.
« Évidemment il y a le jour d’après. C’est d’abord tenir. » Que veut dire Macron ? François Arizzi, le maire de Bormes-les-Mimosas, dans le Var, marqué par le souvenir des mêmes incendies chez lui, traduit pour le Figaro : « Tout doit se faire durant la séquence émotion qui suit les feux. » Il a l’expérience que les Girondins n’ont pas : « Durant cette période, il n’y a que des bonnes volontés (…). Les services de l’État sont de vrais facilitateurs. » Un an après, l’administration n’est plus « aussi conciliante ». Règle : apprendre à se méfier. Le « grand chantier national » dont parle Macron doit s’ouvrir tout de suite.
Il commence même avant. Au sol et dans le ciel. Avec les pompiers, civils et militaires, avec les pilotes de la Sécurité civile, leurs avions rouges et jaunes et leurs hélicoptères, aux mêmes couleurs. Ce sont eux qui arrêtent le feu et en limitent les dégâts. Ils n’ont rien pu faire pour les campings entourés par les pins, pour quelques maisons hélas, mais ils ont sauvé toutes les autres et surtout les populations, 35 000 personnes évacuées, sans un blessé.
Dans les dix à vingt ans à venir, l’exposition aux incendies va se généraliser et ne concernera plus seulement le Sud
Au Portugal, il y a cinq ans, ce fut dramatique : on a déploré 60 victimes. La même année, il y eut 24 500 hectares de feux de forêt en France, mais pas un mort. Dans les années quatre-vingt, on comptait en moyenne quelque 40 000 hectares détruits par an, la plupart se situaient dans les départements méditerranéens et la Corse. Désormais, c’est tout le sud qui est touché, de la Côte d’Azur aux Pyrénées, et l’ouest de la France l’est aussi.
« Dans les dix à vingt ans à venir, dit le porte-parole de la Sécurité civile, l’exposition aux incendies va se généraliser et ne concernera plus seulement le Sud. » En cause, le “réchauffement climatique”. Des pélicandromes, de vastes surfaces aquatiques destinées aux bombardiers d’eau, ont déjà été aménagés dans la France du Nord : « C’est bien utile pour gérer les feux en Bretagne. »
Emmanuel Macron veut maintenant acheter plus d’avions, en réquisitionner d’autres, y ajouter des hélicoptères lourds
Premier responsable des opérations de secours, le ministre de l’Intérieur insiste sur le fait que « la France a la plus grande flotte d’Europe de lutte contre les incendies » : 12 Canadair, 7 bimoteurs Dash 8, 2 hélicoptères anti-incendie et 3 avions d’observation… Quand nos moyens aériens ont été réunis à la base aérienne de sécurité civile de Nîmes-Garons, en mars 2017 (jusque-là, elle se situait à Marignane), nous avions encore 26 appareils de lutte contre les incendies (les bimoteurs Tracker ont été retirés en 2020, après la perte d’un avion et de son pilote l’année précédente). Le remplacement se fait au rythme d’un appareil par an en moyenne. Emmanuel Macron veut maintenant acheter plus d’avions, en réquisitionner d’autres, y ajouter des hélicoptères lourds. Et il parle d’une « flotte européenne » … L’idée date de 2006. Dans son rapport sur la flotte aérienne de la sécurité civile, le sénateur Claude Haut, socialiste, évoquait déjà la constitution d’une « flotte européenne » – une « noria de bombardiers d’eau » pouvant être mis à la « disposition commune d’un groupement de pays frontaliers ». Treize ans plus tard, en mars 2019, est constituée une “réserve européenne”, RescUE, pour réunir des moyens de sécurité civile. Ces projets sont mis à l’épreuve à Nîmes-Garons. Il y a bien des garde-frontières et des garde-côtes européens Frontex, pourquoi pas un corps dédié aux incendies ?
Jeune sénatrice du Var, Françoise Dumont, LR, s’inquiétait, le 24 novembre 2021, de crédits de sécurité civile qui n’ont pas plus augmenté que l’inflation. « L’année prochaine sera décisive », disait-elle. Nous y sommes. Il va falloir se donner de la peine.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
Supported by
Ukraine Ships Grain at Last. It Will Take Far More to Slow Global Hunger.
The departure of a grain-filled vessel from Odesa was hailed as a victory against global hunger. But experts say the crisis is so big that no single advance can reverse it.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Declan Walsh
NAIROBI, Kenya — In the Horn of Africa, villagers trek for days across dust-blown wastelands to escape drought-induced famine. In cities from Syria to Central America, families go to bed hungry. In Afghanistan, starving children stream into hospitals.
On Monday, a ship carrying grain that left the Ukrainian port of Odesa, the first since Russia invaded Ukraine in February, also carried fragile hopes that it might stem a global tide of hunger. Ukraine’s bulging stores hold 20 million tons of grain — trillions of calories trapped, until a diplomatic deal was brokered by Turkey and the U.N. last month. Another 16 grain ships are expected to leave in the coming days, navigating mined waters in the Black Sea.
But experts say that getting Ukrainian grain exports moving again will barely make a dent in a global food crisis that the United Nations secretary general, António Guterres, has warned could last for years.
The scale of the crisis — fueled by wars, the economic devastation of the Covid-19 pandemic and extreme weather often worsened by climate change — is so immense that no single advance would be a silver bullet.
As many as 50 million people in 45 countries are teetering on the brink of famine, according to the U.N.’s World Food Program. In the 20 worst-hit countries, the situation is likely to worsen substantially by the end of the summer, it said.
That suffering is the extreme end of an expanding spectrum of hunger. Across the globe, as many as 828 million people — one tenth of the world’s population — were undernourished last year, the highest figure in decades, the Food and Agriculture Organization recently estimated.
The war in Ukraine only exacerbated the problem, as Russia blockaded Ukraine’s ports on the Black Sea. Ukraine had been a major exporter of wheat, barley, corn and sunflower oil. Ukraine and Russia together supplied more than a quarter of the world’s wheat. An agreement to resume food shipments was reached only after months of negotiations made urgent by reports of rising food prices and spreading hunger.
Aid experts say it’s unclear how much of the Ukrainian grain will reach hungry people in places like the Horn of Africa, where a four-year drought has left 18 million people facing severe hunger, or Afghanistan, where over half the population doesn’t eat enough.
Just ask Saad Ahmed.
Since the Taliban seized power in Afghanistan one year ago, triggering an economic collapse, life has become a grinding battle for survival, Mr. Ahmed said. He recently lined up for food aid to feed his six children, alongside hundreds of others in a once-wealthy district of the capital, Kabul. He said he couldn’t even turn to his relatives — the usual safety net among Afghans.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
“They have nothing left either,” he said. “How can I ask them for help?”
Funding for emergency aid lags far behind. In Yemen, where 60 percent of the population relies on food aid, aid workers have slashed rations to make them go further.
“This is the only country where I’ve worked where you take food from the hungry to feed the starving,” said Richard Ragan, the World Food Program director in Yemen. “You have to make these choices because you don’t have the resources.”
Not long ago, the world was on track to eliminate hunger.
Between 2005 and 2014, the number of undernourished people, as measured by the Food and Agriculture Organization, fell nearly 30 percent to 572 million from 806 million. An ambitious goal of eliminating world hunger by 2030, adopted at a summit in 2015, seemed within reach.
But much of those gains came from China and India, where economic booms lifted tens of millions out of poverty. In Africa, where 20 percent of people face hunger, progress was grindingly slow. The hunger figure flatlined for several years, until in 2019 it jolted upward.
Wars and extreme weather events were the primary drivers: a rash of conflicts in Africa and the Middle East, as well as cyclones, droughts and other natural disasters that battered a string of vulnerable countries, mostly near the Equator.
Then in 2020 the Covid-19 pandemic struck, crushing livelihoods and causing food prices to soar. For Blanca Lidia Garrido López, that meant slashing her family’s diet.
A single mother of six, Ms. Garrido lives in Guatemala, one of the most unequal countries in Latin America, where she earns a living cleaning houses. As the pandemic progressed, she said in a phone interview, her income collapsed as her clients fell sick or canceled appointments.
Ms. Garrido stopped feeding any meat or chicken to her children, aged 3 to 18. Even eggs and beans became luxuries. “I live day to day,” she said.
When the U.N.’s count of hungry people climbed back over 800 million last year, some said that 15 years of progress had been undone. (Although as a result of population growth, the proportion of hungry people in the world fell from 12 percent to 10 percent.)
It signaled that chronic hunger — the kind that rarely makes the headlines, yet still scars lives and sometimes ends them — was spreading.
In the village of Afotsifaly, on Madagascar’s southern tip, 2-year-old Jenny Andrianandrainy is struggling to walk and showing signs of cognitive damage from malnutrition, doctors say. He is among 50 malnourished children in his district, many of them born at the height of the devastating drought in Madagascar between 2018 and 2021, which wiped out crops and left half a million people hungry.
Jenny’s pregnant mother sold twigs and foraged for wild leaves in a desperate bid to feed her family. When Jenny was born, he weighed barely five pounds. Many such children have an increased likelihood of dying before they turn 5.
About 13.5 million children in the world are “severely wasted,” according to UNICEF, the U.N. children’s agency. The cost of saving a single life is modest: about $100 for a course of high nutrition food, UNICEF says.
Climate change caused by burning fuels is another factor. The world is warming, causing water to evaporate faster from the fields. Changing rainfall patterns can bring either too much rain at the wrong time, or too little when farmers need it.
World powers are blaming one another for the hunger crisis.
On the eve of a visit to Kenya and Somalia last month, Samantha Power, the head of the U.S. Agency for International Development, accused President Vladimir V. Putin of Russia of “waging a war on the world’s poor” through his military campaign in Ukraine. She also criticized China for giving just $3 million to the World Food Program this year when the United States has given $3.9 billion.
Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, struck back last week, touring four African countries where he blamed the West for soaring food prices. He received a warm welcome in Uganda, a U.S. ally, and in Ethiopia, where millions are threatened with famine in the northern Tigray region.
For others, the Ukraine crisis shows the global community can band together to solve humanitarian emergencies — but only when it wants to.
As of Monday, a United Nations appeal for $2.2 billion in humanitarian aid for Ukraine has been 93 percent filled, according to the United Nations Financial Tracking System. But similarly large appeals for countries like Sudan, Afghanistan and the Democratic Republic of Congo received only 21 to 45 percent of requested funds.
In April the head of the World Health Organization, Tedros Adhanom Ghebreyesus, said the disparity raised questions about whether “the world really gives equal attention to Black and white lives.”
Ukrainian officials say that if their ships can continue to travel the Black Sea — an uncertain bet in the volatility of war — they can ship 20 million tons within the next four months. But that could also be bad news for vulnerable nations.
Wheat prices have already fallen to prewar levels, but fertilizer prices remain high, said Máximo Torero, chief economist at the Food and Agriculture Organization, in an interview.
That means a surge of Ukrainian and Russian grain on global markets could depress prices further, benefiting consumers but hurting poor farmers who have already planted their crops using expensive fertilizer, Mr. Torero said.
Moreover, there is no guarantee the Ukrainian wheat, which is being sold on the open market, will go to the neediest nations. The F.A.O. has proposed a new finance facility to help 62 poor countries to access that grain, as well as a global food reserve for aid groups like the World Food Program.
“It’s not that the deal is bad,” Mr. Torero said. “But it’s just one dimension of the problem.”
The machinations of global grain markets seem distant in the packed Doctors Without Borders children’s ward in Herat, a city in western Afghanistan near the border with Iran.
One morning in March, doctors clustered around a malnourished 1-year-old boy, his body racked with measles, shortly before he died. Hours later, a 7-month-old girl in a neighboring bed died from the same combination of diseases. Then it was 11-month-old Hajera who started to draw sharp, labored breaths.
“My angel,” whispered her mother, Zeinab, as a nurse strapped an oxygen mask to her face and covered her tiny body in a hypothermia blanket.
Hajera survived that night, and the next one too.
But on the third day, she also died.
Reporting was contributed by Lynsey Chutel in Johannesburg; Christina Goldbaum and Yakoob Akbary in Kabul, Afghanistan; Asmaa al-Omar in Beirut, Lebanon; Ruth Maclean in Dakar, Senegal; Jody García in Miami; Somini Sengupta in Los Angeles; Oscar Lopez in New York; and an employee of The New York Times in Damascus, Syria.
Advertisement
Opex 360
La marine indienne a pris possession de l’INS Vikrant, son nouveau porte-avions de conception locale
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAprès le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.
Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros
Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.
L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.
Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.
La marine indienne a pris possession de l’INS Vikrant, son nouveau porte-avions de conception locale
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAprès le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.
Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros
Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.
L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.
Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAprès le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.
Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros
Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.
L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.
Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerAprès le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.
Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros
Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
#R11#IAC#VikrantA testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
#CSL#Industry#MSMEs#AatmanirbharBharat#AzadiKaAmritMahotsav@indiannavypic.twitter.com/wo9Fe6XHFd— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
July 28, 2022
Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
#IAC#Vikrantpic.twitter.com/9vYP79bGfI— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
July 28, 2022
Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.
L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.
Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.
Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Migrants : que les Grecs invitent l’Europe à aller se faire voir chez les Allemands
France24 - World
Myanmar junta to extend emergency rule into 2023
Issued on: 01/08/2022 - 08:03
NEWS WIRES
The head of Myanmar's junta on Monday blamed instability for stalling efforts to implement a peace plan agreed with other Southeast Asian countries as he extended emergency rule for another six months.
The junta first declared a state of emergency after seizing power from the elected government of Aung San Suu Kyi in a coup in February last year.
Myanmar has been in chaos since then, with conflict spreading after the army crushed mostly peaceful protests in towns and cities.
The 10-member Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) agreed a five-point "consensus" to end hostilities last year, but there has been little sign of the junta implementing the five-point plan, which includes an end to violence and dialogue.
Junta leader Min Aung Hlaing said in a speech aired on state media that Myanmar had been striving to overcome the challenges of the coronavirus pandemic while facing internal violence.
"So it was difficult to implement the ASEAN consensus due to the lack of stability," said Min Aung Hlaing, adding that only when the situation was "normal" could progress be made.
Western governments denounced the coup and the detention on various charges of Nobel laureate Suu Kyi and numerous members of her party and supporters.
Some members of ASEAN, of which Myanmar is a member and which has a tradition of non-interference in each other's internal affairs, also criticised the generals.
While the junta has failed to implement the ASEAN plan, it has never rejected it.
"Our country is an ASEAN state so we value the conventions of ASEAN," Min Aung Hlaing said.
While Min Aung Hlaing did not mention the extension of the emergency in his speech, state media reported that a military government defence and security council had unanimously approved his request for six more months.
'Progress in six months'
The junta said it had to take power last year because of voting fraud in a November 2020 general election that Suu Kyi's party easily won. Election monitoring groups found no evidence of mass fraud.
The military has pledged to hold new elections in August 2023 though the timetable has already slipped and opponents do not believe it would be free and fair.
Security forces have killed more than 2,100 people since the coup, according to the Assistance Association for political prisoners, an activist group. The junta has said such tolls are exaggerated.
The true picture of the violence has become more difficult to assess since lightly armed People's Defence Forces have sprung up to take on the army, often in more remote areas where ethnic minority insurgents are also fighting the military.
In his speech, Min Aung Hlaing blamed "terrorists" for inflicting casualties. The military has branded as "terrorists" its armed opponents and a rival shadow National Unity Government set up by pro-democracy politicians.
The junta has faced sanctions from many Western countries and last week saw further condemnation after the execution of four democracy activists it accused of "terror acts".
>> In Myanmar and abroad, anti-junta protests continue after executions of four pro-democracy activists
Min Aung Hlaing also brought up the economy, which has slumped since the pandemic and as the coup ended a decade of reform.
"I think progress can be seen within six months," he said, citing the prospect of more jobs and a focus on farming.
The World Bank projects Myanmar's economy will grow 3% this fiscal year following an 18% contraction last year and warned that a return to pre-pandemic levels was unlikely in the near term.
(REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Myanmar executes democracy activists in new turn against dissent
Myanmar's ousted leader Suu Kyi moved to solitary confinement in prison
UN court rejects Myanmar challenge in Rohingya genocide case
New York Times - World
Live Updates: With Its First Grain-Loaded Ship in Months En Route, Ukraine Readies More
Kyiv Aug. 2, 1:54 a.m.
Moscow Aug. 2, 1:54 a.m.
Washington Aug. 1, 6:54 p.m.
A Ukrainian official said 16 more ships were waiting to depart with grain, but experts warned that even if the deal with Russia that opened Ukraine’s ports holds, the global food crisis will persist.
RIGHT NOW
U.S. will send another $550 million in arms to Ukraine.
Here’s what you need to know:
A ship loaded with Ukrainian grain leaves the Port of Odesa for the first time since the war began.
‘One miscalculation away from nuclear annihilation’: The U.N. chief issues a grim warning, citing war.
Russia has turned Europe’s largest nuclear power plant into a fortress.
Ukraine wages a ‘deep war’ to degrade Russian forces as Moscow continues its scorched-earth campaign.
Hunger is so widespread that Ukraine’s resumed grain exports will barely make a dent, experts say.
Here’s what we know about the deadly blast at a prisoner camp in eastern Ukraine.
A blast hit a warehouse belonging to a Bulgarian arms merchant previously targeted by Russia.
MYKOLAIV, Ukraine — Breaking through the monthslong Russian blockade of Ukraine’s Black Sea ports, a ship loaded with corn became on Monday the first to sail out since the invasion, raising hopes that desperately needed grain would soon reach destinations in the Middle East and Africa.
The ship, the Razoni, which had been stuck at the Port of Odesa since Feb. 18, was manned mostly by Syrian seamen. It was led out of the mined waters by an Odesa port authority tugboat on the high-risk and closely watched mission. Ukraine has mined the waters off its Black Sea ports to forestall any attempt by Moscow to launch an amphibious assault on Odesa. A rescue ship followed, and Russia’s Navy, which controls the Black Sea, granted safe passage.
The Razoni was carrying 26,000 metric tons of corn, the United Nations said, and was due to stop in Turkish waters for inspection on Tuesday before continuing on to the Port of Tripoli in Lebanon.
Ukraine’s infrastructure minister, Oleksandr Kurbakov, said the Razoni left around 9:30 a.m. local time. There are 16 more ships waiting to leave Odesa in coming days, he said.
If the Razoni’s voyage goes smoothly, it will be an important first step for the export of roughly 20 million tons of grain that have been stuck in Ukrainian silos. Agreements to allow exports to resume were signed in July, with Russia and Ukraine separately signing deals with Turkey and the United Nations, after months of talks aimed at alleviating a food crisis worsened by President Vladimir V. Putin of Russia’s invasion of Ukraine in February.
Russia’s blockade of grain in Ukraine, one of the world’s breadbaskets, sent global grain prices soaring and brought the threat of famine to tens of millions of people, particularly in the Middle East and Africa.
Russia and Ukraine supply more than a quarter of the world’s wheat, and Russia is a major supplier of fertilizer. Ukraine is also a leading exporter of barley, corn and sunflower oil. Alongside the deal opening up Ukrainian exports, Russia received assurances of help in exporting its grain and fertilizer, further easing the immense pressure on markets and farmers, especially in the developing world.
If successful, the resumption of grain exports could have significant economic consequences for Ukraine, as well as for international markets. Ukraine’s agriculture minister, Mykola Solskyi, said last week that $10 billion worth of grain was stored in Ukraine and that the incoming harvest would add a further $20 billion to that amount. However, the shipments may do little to ease the immensity of global hunger, which has increased, fueled by wars, climate issues and the coronavirus pandemic.
Since the war began, the European Union and other Western countries have explored overland or river grain-export routes through friendly neighbors, but such alternatives have proved to be more costly and slower.
The grain deal was cast into uncertainty a day after it was signed, when Russia launched a missile attack on the Port of Odesa. But progress on establishing shipping routes and inspection protocols continued without interruption.
António Guterres, the U.N. secretary general, said on Monday: “Ensuring that grain, fertilizers, and other food-related items are available at reasonable prices to developing countries is a humanitarian imperative. People on the verge of famine need these agreements to work, in order to survive.”
Safak Timur contributed reporting from Istanbul.
— Michael Schwirtz, Matina Stevis-Gridneff and Matthew Mpoke Bigg
The secretary general of the United Nations warned on Monday that humanity was “just one misunderstanding, one miscalculation away from nuclear annihilation,” citing the war in Ukraine among the conflicts driving the risk to a level not seen since the height of the Cold War.
“All this at a time when the risks of proliferation are growing and guardrails to prevent escalation are weakening,” the official, António Guterres, said. “And when crises — with nuclear undertones — are festering from the Middle East and the Korean Peninsula to Russia’s invasion of Ukraine.”
Mr. Guterres was speaking at the opening session of a conference at the U.N. headquarters in New York about upholding and securing the 50-year-old global Treaty on the Non-Proliferation of Nuclear Weapons, meant to prevent the spread of nuclear weapons, aiming for eventual disarmament.
The conference took place after a two-year delay because of the Covid-19 pandemic and was attended by high-level representatives from member states, including the prime minister of Japan, the U.S. Secretary of State and dozens of foreign ministers and delegations.
The threat of a nuclear confrontation or a nuclear accident emerging from Russia’s invasion of Ukraine was a recurring theme in many of the day’s speeches.
President Vladimir V. Putin and other Russian have repeatedly suggested that nuclear war could erupt if NATO intervened in the war in Ukraine. His forces used the site of the Chernobyl nuclear disaster as a staging ground in the spring and have now turned a nuclear power plant, Europe’s largest, in the southern Ukrainian city of Zaporizhzhia, into a battle fortress.
In his remarks to the session, Secretary of State Antony J. Blinken said the treaty had made the world safer but was under increasing strain. Mr. Blinken mentioned Russia, Iran and North Korea as examples of nuclear-related concerns.
Mr. Blinken condemned Russia for engaging “in reckless, dangerous nuclear saber rattling,” and said North Korea was preparing to conduct its seventh round of nuclear testing. He said Iran had not yet agreed to return to its commitments under a nuclear deal with world powers and “remained on a path of nuclear escalation.”
Russia and Iran are among the 191 signatories to the nonproliferation treaty. Iran says that its nuclear program is for peaceful energy purposes, a stance the West has questioned, and that has prompted efforts to work out a deal with Iran to blunt its nuclear ambitions.
Mr. Blinken also criticized Russia for using the Zaporizhzhia nuclear plant as a staging ground for attacks on Ukrainian forces, saying the Ukrainians were unable to fire back out of concern they might strike a nuclear reactor or stored radioactive waste.
“That brings the notion of having a human shield to an entirely different and horrific level,” Mr. Blinken said.
The conference, which normally meets every five years, will be reviewing the three priorities of the treaty: preventing the spread of nuclear weapons, promoting and supporting peaceful nuclear energy and working toward global disarmament. But little concrete outcome is expected, given the current divisions among world powers.
Mr. Putin, who put his nuclear forces into “special combat readiness” in the early days of the invasion in February, also sent a message to the nonproliferation conference.
“We believe that there can be no winners in a nuclear war, and it must never be fought,” Mr. Putin wrote, according to Tass, the Russian news agency. “We advocate equal and inseparable security for all members of the international community.”
— Farnaz Fassihi and Michael Levenson
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Advertisement
NIKOPOL, Ukraine — Along most of the front line in Russia’s war in Ukraine, when one side lets loose with an artillery attack, the other shoots back.
But not in Nikopol, a city deep in southern farm country where the Ukrainian military faces a new and vexing obstacle as it prepares for a major counteroffensive: a nuclear power station that the Russian Army has turned into a fortress.
Nikopol, controlled by the Ukrainians, lies on the west bank of the Dnipro River. On the opposite bank sits a gigantic nuclear power plant — Europe’s largest — that the Russian Army captured in March. The Russians have been firing from the cover of the Zaporizhzhia station since mid-July, Ukrainian military and civilian officials said, sending rockets over the river at Nikopol and other targets.
It is, in effect, a free shot. Ukraine cannot unleash volleys of shells in return using American-provided advanced rocket systems, which have silenced Russian guns elsewhere on the front line. Doing so would risk striking one of the six pressurized water reactors or highly radioactive waste in storage. And Russia knows it.
“They are hiding there so they cannot be hit,” said Oleksandr Sayuk, the mayor of Nikopol. “Why else would they be at the electrical station? To use such an object as a shield is very dangerous.”
Residents have been fleeing Nikopol because of the dangers of both shelling and of a potential radiation leak. And those who remain feel helpless, as if they are targets in a shooting gallery.
“We are like condemned prisoners who must just stand still and be shot at,” said Halyna Hrashchenkova, a retiree whose home was hit by Russian artillery. “They shoot at us, and there is nothing we can do.”
— Andrew E. Kramer
WASHINGTON — The White House announced on Monday that the United States would send another $550 million in arms to Ukraine to help it fend off Russian invaders, increasing the total American investment in war fighting there to more than $8 billion since the invasion began in February.
President Biden authorized the latest package as the first cargo ship of food finally left the Ukrainian port city of Odesa after months of Russian blockade, in accordance with an agreement with Moscow. The White House called on the Kremlin to continue abiding by the pact in order to ease a growing food crisis around the world.
“Russia has, of course, weaponized food,” said John F. Kirby, a spokesman for the National Security Council. “We urge Russia to meet its commitments under this new arrangement.”
Mr. Kirby said that Secretary of State Antony J. Blinken; Gen. Mark A. Milley, the chairman of the Joint Chiefs of Staff; and Jake Sullivan, the national security adviser, had informed their Ukrainian counterparts about the new weapons shipments on Monday. Mr. Blinken said in a statement that he was authorizing a drawdown of arms and equipment from Department of Defense inventories for Ukraine’s self-defense.
The arms transfer will include ammunition for the High Mobility Artillery Rocket Systems, or HIMARS, rocket launchers that have been used to destroy Russian command posts and ammunition depots as well as for 155-millimeter howitzers already in use by Ukrainian troops, Mr. Kirby said.
Michael Crowley contributed reporting.
— Peter Baker
Advertisement
A Russian train carrying troops and equipment to reinforce positions in southern Ukraine was blown up by American-supplied precision missiles over the weekend, killing dozens of soldiers and destroying many rail cars, according to Ukrainian officials, who released satellite imagery of the strike site to support their claim.
At the same time, Russia sought to renew its flailing effort to advance in eastern Ukraine, once again blanketing the front with overwhelming artillery fire as it tried to reposition ground forces to press forward.
On multiple fronts, the Ukrainian and Russian militaries were trying to dictate both how and where the battle is fought. Much will turn on which army succeeds in that effort.
For the Ukrainians, that means attacking the Russians where they are weakest on both the eastern and southern fronts, employing some of the same tactics they used in the early months of the war to drive the Russians from around Kyiv and other cities and towns in the north.
For the Russians, that means using the kind of brute force that has laid waste to many of the cities now under their control.
As more long-range Western weapons have arrived in the country, Ukraine has been increasingly able to wage what military analysts call a “deep war,” attacking Russian command and control centers, hitting key supply routes, trying to isolate Russian forces in pockets, and enlisting Ukrainian guerrillas behind enemy lines in the south to assist in targeting Russian positions and engage in sabotage.
The attack on the train over the weekend was the latest in a series of strikes that have disrupted Russian logistical efforts and inflicted grave losses.
“According to intelligence data, all the drivers and engineers of the Russian Railways company, who were transporting military cargo from Crimea to the Kherson region, were killed,” Anton Gerashchenko, an adviser to the Ministry of Internal Affairs, said on Monday morning.
While his specific claims could not be independently verified, video of an explosion and satellite imagery of the aftermath offered evidence that the Ukrainians had struck a Russian train along one of two main rail lines running from Crimea to southern Ukraine.
The Ukrainian military said on Monday that in recent weeks it had destroyed at least 15 ammunition depots in southern Ukraine alone — with many of the strikes captured on video — forcing the Russians to use surface-to-air missiles to strike ground targets. The Pentagon said last week that Ukraine was using Western weapons to increasingly devastating effect.
The Ukrainians have become very effective in finding and killing Russian command and control hubs and destroying large amounts of Russian equipment, a senior U.S. Defense Department official said on Friday.
The exiled Ukrainian governor of Kherson, Dmytro Butrii, said on Monday that some 46 villages in the province had been liberated but that some of them had been nearly completely destroyed and were still under Russian shelling.
The Russians have shown that they can still cause widespread death and destruction with the vast arsenal still at their disposal.
Use of overwhelming force has been at the heart of Russian military doctrine since Soviet days. The advances their forces made this spring in the eastern Luhansk region came only after Russian artillery had basically reduced towns to rubble.
“Their tactic remains much the same as it was during the hostilities in Luhansk region,” Serhiy Haidai, head of the Luhansk Regional Military Administration, said on Monday.
He said the Russians were making daily attempts to mount an offensive on the city of Bakhmut in the Donetsk region but so far had failed to break through the main Ukrainian defensive lines.
Russia’s forces in the east — as well as in certain parts of the south — were also massing troops to try to advance along several lines of attack, the Ukrainian military high command said. While Western military analysts think it is unlikely that Russia will succeed in any attempt to gain large new swaths of territory, the Ukrainians would need to respond — influencing how quickly they can mount a counteroffensive in southern Ukraine.
The Ukrainian government has expressed growing confidence that as long as the West continues to supply the weapons it needs, Ukraine can win the war. But Kyiv also must persuade a war-weary public and Western allies to be patient.
— Marc Santora
NAIROBI, Kenya — In Afghanistan, starving children stream into hospitals. In the West African country of Burkina Faso, a mother weeps for the child she just lost during an arduous trek out of a conflict zone. From Syria to Central America, families go to bed hungry.
The ship carrying grain that left the Ukrainian port of Odesa on Monday, the first since Russia invaded Ukraine in February, also carried fragile hopes that it might stem a global tide of hunger. Ukraine’s bulging stores hold 20 million tons of grain — trillions of trapped calories with the potential to relieve a food crisis that the United Nations Secretary General, António Guterres, has warned could last years.
But experts say the immediate impact of Ukrainian grain exports on the global food crisis may be modest — if it is even felt at all.
Aid officials say it’s unclear how much of the grain will reach suffering people in places like the Horn of Africa, where a four-year drought has left 18 million people facing severe hunger.
And they say that the scale of the crisis — years in the making and fueled by wars, climate shocks and the economic devastation of the Covid-19 pandemic — is so immense that no single gain would be a silver bullet. As many as 50 million people in 45 countries are teetering on the brink of famine, according to the U.N.’s World Food Program. In the 20 worst-hit countries, the situation is likely to worsen substantially by the end of the summer, it said.
That is just the extreme suffering in the expanding spectrum of hunger. Across the globe, as many as 828 million people — one tenth of the world’s population — were undernourished last year, the highest figure in decades, the Food and Agriculture Organization recently estimated.
Yet funding for humanitarian and development aid lags far behind the need. In Yemen, where 60 percent of the population relies on food aid, aid workers have slashed rations to make them go further.
“This is the only country where I’ve worked where you take food from the hungry to feed the starving,” said Richard Ragan, the World Food Program director in Yemen.
Not long ago, the world was on track to eliminate hunger.
Between 2005 and 2014, the number of undernourished people, as measured by the Food and Agriculture Organization, fell nearly 30 percent to 572 million from 806 million. Rates of child stunting fell and the prevalence of breastfeeding began to climb. An ambitious goal of eliminating world hunger by 2030, agreed by world leaders at a summit in 2015, seemed within reach.
But much of those gains came from China and India, where economic booms lifted tens of millions out of poverty. In Africa, where 20 percent of people are undernourished, progress was grindingly slow. After 2014 the hunger figure flatlined for several years, until it suddenly shot up.
Wars and climate shocks were the primary drivers. A rash of conflicts worsened across Africa and the Middle East, including Yemen, in the Sahel region of Africa — and in Afghanistan.
Just ask Saad Ahmed.
Since the Taliban seized power there one year ago, triggering an economic collapse, life has become a battle for survival, Mr. Ahmed said. The father of six recently sold a carpet to buy food for his children.
And as he lined up for food aid alongside hundreds of others in a once-wealthy district of the capital, Kabul, Mr. Ahmed said he couldn’t even turn to his relatives for assistance.
“They have nothing left either,” he said. “How can I ask them for help?”
— Declan Walsh
Advertisement
A blast at a detention camp in eastern Ukraine killed at least 50 Ukrainian prisoners of war. The attack has enraged Ukrainians, who call it a war crime. Russia said, without offering evidence, that a Ukrainian missile strike caused the explosion.
Here is what we know about the blast, its causes and consequences.
What do we know about the camp where the blast hit?
The explosion ripped through a barracks at Correctional Colony No. 120, a prison camp in the Russian-occupied town of Olenivka in eastern Ukraine’s Donetsk Province, on Thursday night at around 11 p.m. The detainees included hundreds of Ukrainian fighters who surrendered in May to Russian forces after making a last stand to defend a steelworks in the port city of Mariupol.
Russia has called many of them war criminals, without providing evidence, while many Ukrainians view them as heroes. There are believed to be at least 2,000 prisoners at the camp, and there have been numerous reports by prisoners, their relatives and human rights groups of torture and abuse. Ukraine’s general staff have accused Russia of causing carnage in part to hide evidence of torture and executions at the camp.
Gen. Kyrylo Budanov, the commander of Ukraine’s military intelligence service, said that construction of the barracks hit by the blast had been completed in an industrial area of the camp just two days before the explosion. Prisoners had only just been moved into them, he said.
What do the Ukrainians and Russians say happened that night?
Russia’s defense ministry said that Ukraine had used an American-made advanced rocket system, known as a HIMARS, to strike the prison to deter defections, as well as to prevent the prisoners from providing information during interrogations. A senior U.S. military official said that the United States has seen no evidence to support Moscow’s claim that a HIMARS munition was used on the barracks.
Russia released photographs and video of the aftermath of the attack showing twisted metal bunk beds and charred bodies. An adviser to Ukraine’s president, Mykhailo Podoliak, said that only one building was damaged and photo analysis showed a “thermobaric explosion from the inside.”
He accused Russia of moving debris from previous missile strikes on other targets to the prison camp to make it look like an external attack, saying it was also suspicious that no Russian soldiers or camp workers were injured.
Tetiana Katrychenko, an activist whose organization has been in contact with prisoners in the camp, said that one prisoner called his wife on Thursday night at the time of the blast and told her that he heard an explosion, not shelling. She said the prisoner said two of his friends had been moved to a different building on the day of the blast. One had died and the other was injured, she said.
Under the harsh logic that often governs conflict, the remaining detainees hold value to Moscow as a bargaining chip. In a statement, General Budanov said the attack appeared to have been carried out by Russian mercenaries acting outside the regular chain of command. The Russian defense ministry, he said, appeared to have been caught by surprise and forced to make justifications for the attack after the fact.
What legal protections do the prisoners have?
The International Committee of the Red Cross has said that Ukrainian fighters who surrendered at Mariupol’s Azovstal steel works should be treated in accordance with the Geneva Conventions, which state that prisoners of war should at all times be treated humanely.
On Sunday, Russia’s Ministry of Defense said it would allow the I.C.R.C. and the United Nations to visit the blast site, but the I.C.R.C. said Monday it still has not been granted access
Many relatives of the prisoners have expressed anger toward the Red Cross and the United Nations, arguing that they had guaranteed security as a condition of the fighters’ surrender.
— Matthew Mpoke Bigg and Maria Varenikova
CHUHUIV, Ukraine — Set among trees in a quiet residential neighborhood, the House of Culture, a grand, old building used since Soviet times for social and cultural events, did not seem an obvious target of Russia’s war.
The building, which residents said Russia demolished with two missiles in a deadly nighttime strike last week, had a cafe and a sports club, and volunteers had been using its kitchens to prepare food for the needy. But members of this northeastern city’s administration had also started using the building as a temporary office, and that may have been the reason for the attack.
The strikes, fired from a Russian S-300 air-defense system, killed three people sheltering in the basement, and wounded several more, Oleh Synyehubov, civil-military administrator of Kharkiv Province, said. A volunteer cook was among the dead, residents said. His brother and several other people survived.
Chuhuiv, an agricultural city in northeastern Ukraine, lies just 10 miles from Russian lines, and has come under increasing bombardment in recent days, as have the nearby city of Kharkiv and other villages and towns in the province. Soldiers guarding the approaches to the city on Sunday said that artillery strikes had been steady for much of the day, hitting an industrial area around the train station.
A house near the House of Culture was gutted and still smoldering from an artillery strike Saturday. Paper flowers lay amid the rubble where diggers had cleared a way into the House of Culture’s basement.
A local resident and member of the sports club came by to look over the wreckage. He gave only his first name, Maksim, wary of possible retribution. The cook who died was a friend, he said. He was an ethnic Uzbek man, named Saradar.
Two women were also killed, one of whom had been helping the cook, he said. “She was just cleaning vegetables,” he said. The group were making an Uzbek rice dish, plov, for people in the neighborhood, he added.
The Russians “are hitting lots of places like this, all the schools as well,” he said. “They are doing it to make the people leave.”
People were getting the message, and the town was largely empty, he said. He was preparing to leave too, he said. He and his family had plans to emigrate to Canada.
“There is nothing left here,” he said.
— Carlotta Gall and Kamila Hrabchuk
Advertisement
A Bulgarian arms dealer who was targeted by a Russian sabotage and hit squad with two near-fatal poisonings and explosions at his arms depots has again fallen prey to mysterious misfortune: an unexplained blast at his Bulgarian weapons storage site.
The explosion early Sunday ripped through an arms warehouse owned by the dealer, Emilian Gebrev, in Karnobat, a town in southeastern Bulgaria.
Mr. Gebrev told Bulgarian media on Monday that the warehouse stored ammunition that had been ordered but not yet paid for by companies he declined to name. He said the cause of the blast was not known.
On Monday, Mr. Gebrev told the private television channel Nova TV that the security system at the ammunition depot had detected some motion before the blast and that a security guard at the site had gone to check the breach. The explosion erupted before the guard could reach the location, Mr. Gebrev said. Nobody was injured, according to officials.
“My storage facility has been damaged, I’m the victim,” he said in the television interview. “However, this is an attack against the state.”
The authorities have not had a chance to inspect footage from surveillance cameras due to safety concerns, he added.
Past attacks on Mr. Gebrev — which included poisonings from a substance resembling the Novichok nerve agent — and on his weapons stores have been blamed on Russian military intelligence agents seeking to punish him for his suspected role in providing weapons to Ukraine.
Mr. Gebrev long denied selling arms to Ukraine but, in an email to The New York Times last year, he acknowledged that his company had shipped military equipment to Ukraine after 2014, when Russia first invaded its neighbor, and that a depot blown up in the Czech Republic in 2014 was storing some of his weapons.
Weapons depots in Bulgaria and the Czech Republic have suffered a rash of explosions over the past decade for which authorities have blamed a special unit of Russia’s military intelligence service.
Last year the Czech Republic, furious over what it said were Moscow’s fingerprints on a series of mysterious 2014 explosions at Czech ammunition depots, expelled nearly 60 Russian diplomats. Bulgaria also expelled diplomats and said it suspected six Russian citizens in connection with blasts at four Bulgarian arms depots.
Bulgaria’s previously friendly relations with Russia, which is a critical energy supplier, have soured significantly since President Vladimir V. Putin’s invasion of Ukraine. Bulgaria has since expelled scores of Russian diplomats and offered to repair Ukrainian military equipment while Russia has cut off gas deliveries to the Balkan nation.
— Andrew Higgins and Boryana Dzhambazova
BRUSSELS — There are many moving parts to the grain deal Russia and Ukraine reached, which officials didn’t think was even possible until mid-June, not least because the war is continuing and trust between the parties is extremely low.
Here’s what to know about the grain problem, and how it might now be addressed.
Why was Ukrainian grain stuck inside the country?
After Russia invaded Ukraine on Feb. 24, it deployed warships along Ukraine’s Black Sea coast. Ukraine mined those waters to deter a Russian naval attack. That meant that the ports used to export Ukrainian grain were blocked for commercial shipping. Russia also pilfered grain stocks, mined grain fields so that they couldn’t be harvested and destroyed grain storage facilities.
How will the operation work?
Ukrainian captains will steer vessels packed with grain out of the ports of Odesa, Yuzhne and Chornomorsk.
A joint command center with officials from Ukraine, Russia, Turkey and the United Nations will be set up immediately in Istanbul to monitor every movement of the flotillas.
RUSSIA
BELARUS
POLAND
Kyiv
Russian
advance
UKRAINE
Yuzhne
Odesa
ROMANIA
Chornomorsk
CRIMEA
BLACK SEA
BULGARIA
Grain cargo route
Istanbul
GREECE
TURKEY
200 miles
Note: The arrow highlights the general direction of travel; it does not represent an
exact route. • Source: European and other government officials
RUSSIA
BELARUS
POLAND
Kyiv
Russian
advance
UKRAINE
Yuzhne
Odesa
ROMANIA
Chornomorsk
CRIMEA
BLACK SEA
BULGARIA
Grain cargo route
Istanbul
TURKEY
200 miles
Note: The arrow highlights the general direction of travel; it does not represent an
exact route. • Source: European and other government officials
By The New York Times
The ships will head into Turkish waters, to be inspected by a joint team of Turkish, U.N., Ukrainian and Russian officials, then deliver their cargo to destinations around the world, returning for another inspection by the joint team before heading back to Ukraine.
The agreement specifies the inspection team’s primary responsibility is to check for “unauthorized cargoes and personnel on board vessels inbound to or outbound from the Ukrainian ports.” A key Russian demand was that the returning ships are not carrying weapons to Ukraine.
The parties have agreed that the vessels and the port facilities used for their operations will be safeguarded from hostilities.
The operation is expected to quickly begin shipping five million tons of grains out per month. At that rate, and considering that 2.5 million tons are already being transported by land and river to Ukraine’s friendly neighbors, the stockpiles of nearly 20 million tons should be cleared within three to four months. This will free space in storage facilities for the new harvest already underway in Ukraine.
What are the risks?
No broad cease-fire has been negotiated, so the ships will be traveling through a war zone. Attacks near the ships or at the ports they use could unravel the agreement. Another risk would be a breach of trust or disagreement between inspectors and joint-command officials.
The role of the United Nations and Turkey is to mediate such disagreements on the spot, and to monitor and enforce the agreement. The agreement is valid for 120 days, and the U.N. hopes that it will be renewed.
Will this immediately solve world hunger and bring down food prices?
No. Global hunger is a constant problem caused by poor distribution of food and price manipulation, hitting some parts of the world year after year. It is often compounded by conflict and has also been affected by climate change. The war in Ukraine, which produces a large share of the world’s wheat, added an enormous burden on grain distribution networks, driving up prices and fanning hunger.
Officials say the agreement has the potential to increase the flow of wheat to Somalia within weeks, averting a full-blown famine, and should lead to a gradual decline in global grain prices. But considering the agreement’s fragility, grain markets are unlikely to return to normal immediately.
What’s in it for Russia?
Russia is also a major exporter of grains and fertilizer and the agreement should make it easier to sell those goods on the world market.
The Kremlin has repeatedly claimed that its stocks cannot be exported because of sanctions imposed by the United States and the European Union.
The measures do not in fact affect those goods, but private shipping companies, insurers, banks and other businesses have been reluctant to help Russia export grains and fertilizers, fearing that they might run afoul of sanctions or that doing business with Russia might harm their reputations.
Offering reassurance, the European Union on July 21 issued a legal clarification to its sanctions saying that various banks and other companies involved in the grain trade were not in fact banned.
The United Nations said that, armed with similar assurances by the United States, it held talks with the private sector, and that trade from Russia — especially the Russian port of Novorossiysk — should pick up pace.
An earlier version of this article incorrectly described the process agreed on by Ukraine and Russia for the grain ships. The ships will carry their cargo to various destinations and return to Ukrainian ports, stopping for inspections in Turkey. Their cargo will not necessarily be unloaded in Turkey to be carried to their destinations by other ships.
— Matina Stevis-Gridneff
Advertisement
The price of wheat has tumbled from its peak after Russia invaded Ukraine, but experts say one of the world’s most widely consumed foods remains in short supply and warn that a global hunger crisis still looms.
Like oil, steel, beef and other commodities integral to the economy, wheat shifts in price and availability in response to a complex set of overlapping factors, such as geopolitics and the weather.
While the falling price of wheat offers some respite for countries dependent on importing the crop, it may dissuade farmers from planting more. Nor does the drop in price address pre-existing problems worsened by a war between two of the world’s biggest producers. Energy prices remain high, affecting the cost of running farm equipment and transporting the wheat to market as well as the cost of fertilizer. And hot, dry weather that crimps crop yields is becoming more common.
“The fundamental picture hasn’t really changed,” said Ehsan Khoman, who manages emerging-market and commodities research for Mitsubishi UFJ Financial Group, a Japanese bank. “There is a potential where food prices could spiral out of control.”
The wheat market has been on a wild ride this year.
Wheat futures contract traded in Chicago
Source: FactSet
By The New York Times
Russia’s invasion of Ukraine caused food and fuel prices to soar, as war and sanctions disrupted supplies from two of the world’s major agriculture and energy exporters. The two countries together account for roughly a quarter of global wheat exports, according to the U.S. Department of Agriculture.
After the initial shock of the invasion, higher prices dissuaded some countries from buying wheat, lowering demand and weighing on prices. An uptick in supply from winter wheat harvests has also lowered prices in recent weeks. On Friday, wheat traded at a little more than $8 a bushel in Chicago, a global hub for the grain. That’s just above the price before the invasion.
One major factor has been the progress of negotiations over the fate of more than 20 million metric tons of grain stuck in Black Sea ports in Ukraine, which could begin moving again this week. But experts say it probably won’t be enough to address other issues hanging over the global wheat market.
“This agreement has been bigged up as something that will be a solution to the world’s food shortage, and it is just not,” said Tracey Allen, an agricultural commodities strategist at JPMorgan Chase.
Other, more entrenched factors in the wheat market, from the prices of energy and fertilizer to climate change, could play a bigger role in determining the cost — and availability — of a loaf of bread around the world.
— Joe Rennison
Opex 360
Berlin approuve la vente de 100 obusiers PzH-2000 à l’Ukraine pour 1,7 milliard d’euros
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDisposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.
Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.
Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.
Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.
Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].
Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.
Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.
Berlin approuve la vente de 100 obusiers PzH-2000 à l’Ukraine pour 1,7 milliard d’euros
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDisposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.
Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.
Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.
Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.
Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].
Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.
Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDisposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.
Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.
Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.
Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.
Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].
Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.
Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDisposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.
Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.
Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.
Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.
Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].
Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.
Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.
Opex 360
Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLe 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
#Wagner#JNIM#AQMI#Mali#Sahelhttps://t.co/jrdJW284qO— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
courte vidéoPeut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
l’a récemment souligné France24 - World
Iraqi cleric Sadr calls for wider protest as supporters occupy parliament
Issued on: 01/08/2022 - 01:24
NEWS WIRES
Powerful Iraqi Shiite preacher Moqtada Sadr Sunday urged other factions to support a protest that has seen his followers occupy parliament in a dispute over who should name the next prime minister.
Nearly 10 months after elections, the oil-rich country is still without a new government due to the repeated failure of negotiations and the en-masse resignation last month of Sadr’s bloc—the largest in parliament.
Despite tear gas, water cannon and temperatures that touched 47 degrees Celsius (116 degrees Fahrenheit), his followers stormed the legislature on Saturday after pulling down heavy concrete barricades on roads to Baghdad’s fortified Green Zone, home to government buildings and embassies.
The health ministry said at least 100 protesters and 25 security personnel were hurt in the confrontation, prompting the European Union to express concern over “escalation”.
On Sunday, the protesters—who had bedded down overnight with blankets—appeared in no mood to leave, as volunteers distributed soup, hard-boiled eggs, bread and water.
“We were hoping for the best but we got the worst,” said one of the protesters, Abdelwahab al-Jaafari, 45, a day labourer with nine children. “The politicians currently in parliament have brought us nothing.”
In multi-confessional and multi-ethnic Iraq, government formation has involved complex negotiations since a 2003 US-led invasion toppled dictator Saddam Hussein.
Analysts have said Sadr, a mercurial cleric who once led a militia against US and Iraqi government forces, is using protests to signal that his views must be respected in establishing a new government, amid a power struggle between his bloc and rival Shiite factions.
Sadr on Sunday took to Twitter to laud a “spontaneous revolution in the Green Zone—a first step,” he said, towards “an extraordinary opportunity for a fundamental change.”
‘Coup against the people’
He called on “everyone... to support the reformist revolutionaries”.
That stance earned a rebuke from his principal Shiite political opponents, the pro-Iran Coordination Framework, which described Sadr’s comments as “a call for a coup against the people, the state and its institutions”.
The immediate trigger for the occupation of parliament was a decision by the Coordination Framework to nominate former cabinet minister Mohammed Shia al-Sudani for the prime minister’s post.
The rival bloc includes lawmakers from the party of Sadr’s longtime foe, ex-prime minister Nuri al-Maliki, and also represents the pro-Iran former paramilitary group Hashed al-Shaabi, now integrated into the regular forces.
The Hashed—along with tribes and the wider security forces—were among elements Sadr urged to join his protest initiative on Sunday.
A statement issued by a Sadr loyalist on Sunday urged protesters to keep the premises clean, organise unarmed security patrols and to keep the sit-in going by operating in shifts.
Sadr’s bloc emerged from elections in October as the biggest parliamentary faction, but still far short of a majority.
In June, his 73 lawmakers quit in a bid to break the political logjam.
That led to the pro-Iran bloc becoming the largest in parliament, but still there was no agreement on naming a new prime minister, president or cabinet.
Sadr’s supporters had already forced their way into the legislative chamber on Wednesday, staying there for two hours before leaving on his orders.
‘People with integrity’
Despite oil wealth and elevated global crude prices, Iraq remains hobbled by corruption, unemployment and other woes, which sparked a youth-led protest movement in 2019.
As a result of past deals, the Sadrists also have representatives at the highest levels of government ministries and have been accused by their opponents of being as corrupt as other political forces.
But supporters of Sadr view him as a champion of the anti-corruption fight.
One of them, Oum Hussein, 42, said the sit-in sought a government of “people with integrity who serve the country”, while Sadr’s opponents select politicians “known for corruption”.
A spokesperson for the European Union expressed concern about “the ongoing protests and their potential escalation”, while United Nations Secretary General Antonio Guterres urged “peaceful and inclusive dialogue,” according to his spokesman.
Semi-autonomous Iraqi Kurdish authorities in the country’s north meanwhile offered to host talks in their capital Arbil.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Iraqi cleric Sadr’s supporters announce parliament ‘sit-in’ amid political crisis
Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone
Iraq declares day of mourning for victims of shelling blamed on Turkey
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
France24 - World
Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
Issued on: 19/07/2022 - 20:09
Tom WHEELDON
While Europe scorches in the heatwave, some of its leaders are securing new gas suppliers to try to ensure the heating stays on this winter as the war in Ukraine forces the continent to confront its dependence on Russian gas. But analysts warn that new gas sources will not solve the problem – meaning Europeans will have no choice but to cut their energy consumption.
Despite the searing heat, Europeans can soon be expected to restrain their use of air conditioning so they can stay warm this winter. French President Emmanuel Macron warned last week of a “scenario where we have to manage completely without Russian gas” because Moscow is using it as a “weapon of war”. Accordingly, France will have to go through a time of “energy restraint”.
The problem became acute in mid-June when Russia’s state-run energy firm Gazprom cut gas supplies in the Nord Stream 1 pipeline to just 40 percent of capacity. The pipeline provides Russian gas to Germany through the Baltic Sea – and Berlin fears that Moscow will stop supplies completely when the pipeline is scheduled to reopen on July 21 after ten days of maintenance.
Germany still gets 35 percent of its gas from Russia – down from 55 percent before Russia invaded Ukraine. France is less dependent but still exposed, importing 17 percent of its gas from Russia.
Russia has already stopped sending gas to Finland, Poland and Bulgaria over their refusal to pay in roubles. And now there is a “very strong risk” that Moscow will follow suit with the whole continent and cut gas supplies completely before the winter, warned Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.
Russian President Vladimir Putin “needs a reset in the Ukraine war”, Kirkegaard said, “and one way to do that is by messing around with Europe’s energy supplies in the hope that support for the Ukrainian cause will therefore evaporate”.
The “only way to decrease our vulnerability and disable Russia’s use of a blackmail tool is to immediately start getting ready for a total halt to Russian gas supplies”, added Agata Loskot-Strachota, a European energy specialist at the Centre for Eastern Studies in Warsaw.
‘Alternative suppliers will not be enough’
Indeed, European leaders have been rushing to boost non-Russian gas supplies. Italian Prime Minister Mario Draghi travelled to Algeria on Monday to draw up an agreement to boost gas imports by 20 percent, even amid a political crisis at home threatening to bring down his government.
Likewise, EU Commission President Ursula von der Leyen went to Azerbaijan on Monday to sign a deal to increase gas flow through a network of pipelines from the Caspian Sea to Europe.
The continent is buying a record amount of liquefied natural gas (LNG) from countries like the US – with imports increasing by 47.7 percent year-on-year in April.
LNG imports have bolstered European gas inventories, which are used to build up reserves in time for the winter. Overall, EU member states’ gas inventories have reached 52 percent of capacity, up from 43 percent at the same point in 2021. The EU Commission has suggested that member states fill their gas storage to 80 percent of capacity by November 1.
Asked if these non-Russian supplies could meet Europe’s energy needs in the cold months to come, Kirkegaard said “the short answer is no, relying on alternative suppliers will not be enough”.
“A lot of this additional supply takes time to become operational,” he explained. “It will definitely be helpful for the winter of 2023-24, but not this winter, especially if Russia cuts off supplies completely.”
Need to reduce demand
A big part of the problem is that gas cannot be transported as easily as oil or coal. It has to be transported via pressurised pipelines – or traded in liquid form, then transformed back into gas when it arrives in the country buying it (“regasification” in industry parlance).
Roughly half of Europe’s regasification infrastructure is concentrated in the UK and Spain. Germany currently has no regasification capacity at all.
Berlin has expedited the construction of regasification terminals and is leasing offshore facilities, which are quicker to build. However, it will be a while before Germany’s first floating regasification unit gets up and running, Kirkegaard said: “You’ve still got to get all the pipeline infrastructure laid. So it’s certainly not going to happen this year; it’s too late for this to be a relevant source of supply for Germany this winter, even if it will be a major role during the next one.”
In light of all this, the EU “will not be able to fully replace Russian gas volumes this winter”, so reducing demand will be a “necessity”, Loskot-Strachota said.
Market forces have already prompted energy saving. Thanks to the “explosion” in prices set off by the supply crunch, consumption has already fallen by “over 10 percent” across the continent, noted Claudia Kemfert, an energy specialist at the German Institute of Economic Research in Berlin.
Policymakers are preparing to drive gas demand down further. While France awaits Macron’s economisation plans, the EU Commission is expected to unveil this week a request that countries limit cooling and heating of buildings.
Germany is already asking people to reduce energy use – prompting local authorities to dim street lamps and close swimming pools. If Germans are not careful, the situation could become “critical”, Vice Chancellor Robert Habeck warned on July 7.
“This is uncomfortable territory for politicians, especially during a heatwave, but they’re doing what they should do in pointing out that ordinary people need to help, not just governments and utilities,” said Ben Cahill, a senior fellow at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies in Washington.
But while households can expect to reduce consumption, Cahill continued, the flow of gas to homes for heating and cooking will be the “number one priority” alongside supplies to critical infrastructure like hospitals.
Concerns about industry, environment
There will have to be hard choices about reducing businesses’ gas consumption. Again, Germany is in a particularly vexed position. Industry comprises more than 37 percent of its gas use; manufacturing giants like BASF – the world’s largest chemicals company – have long been accustomed to Russian gas supplies.
“Rationing gas to companies is a complicated issue,” Cahill noted. “Sectors like chemicals and steel are dependent on gas and there’s no easy alternative because of the heat you need to generate.
“Ideally governments would target energy-intensity companies but that’s hard to do because global supply chains are so linked,” he continued. “They will have to be careful.”
That leaves electricity generation as the area in which governments are keenest to cut gas consumption. Here some countries have already made an uncomfortable decision.
The EU’s long-term vision is for renewables to completely replace gas. But because renewables cannot make up for the immediate shortfall, countries like Germany and the Netherlands have suspended environmental regulations to ramp up coal output to generate electricity – even though it is the most polluting of fossil fuels.
“Europe burning more coal is one of the most unfortunate consequences of the energy crunch,” Cahill lamented. “Nobody wants it, but if you want to keep the lights on it is hard to avoid.”
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply
Business Daily
Germany takes step towards gas rationing as supplies dwindle
Business Daily
Global gas supplies shaken by dual crises
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
France24 - World
Hoping for a breakthrough, the search for answers on long Covid continues
Issued on: 23/07/2022 - 12:05
Joanna YORK
A new US study is the latest to identify several factors that make some people more susceptible to long Covid than others. Yet with millions around the globe experiencing debilitating symptoms weeks or months after first being infected, the medical establishment does not yet understand why.
Patients who have been obese at some point prior to infection with Covid-19 are at higher risk of developing long Covid, a new study from the University of Southern California (USC) has found.
Researchers also found links between specific symptoms experienced during initial infection and the likelihood of developing long Covid, with sore throats, headaches and hair loss more likely to indicate that symptoms would persist months later.
The World Health Organization (WHO) defines long Covid as the presence of symptoms that last at least two months and cannot be explained by another diagnosis following coronavirus infection. The WHO says common symptoms include fatigue, shortness of breath and cognitive dysfunction, noting that symptoms may also fluctuate or reappear over time.
Since medical professionals first became aware of the long Covid phenomenon back in 2020, scientists and researchers have been perplexed by the varied profiles of susceptible patients and researchers have struggled to provide conclusive answers.
Studies indicate a laundry list of possible predictors, including repeat Covid infections, high viral load infections, the presence of dormant Epstein-Barr virus, the presence of autoimmune antibodies and a lack of vaccination.
Some studies also contradict each other. The USC study did not find links between long Covid and age, race or gender while a June 2022 study funded by Johnson & Johnson found that the likelihood of having long Covid syndrome was “significantly greater" among females.
“At the beginning in 2020, we knew nothing,” says Rebecca Livingston, a clinical lead physiotherapist in the post-Covid service of London’s University College Hospital.
“Our thinking and our understanding around long Covid has definitely moved on and research is helping us to put together some of those pieces of the puzzle. But the more we discover, the more we realise that we don't yet fully know.”
'People don’t think they have it'
In the meantime, long Covid is affecting millions around the world.
A UK study found that an estimated 2 million people were living with long Covid in June 2022. The USC study found that nearly one in four people who had coronavirus infections were still reporting symptoms up to 12 weeks later. In Wuhan, China, a May 2022 study found that among people hospitalised with Covid, half still had at least one symptom two years after infection.
Numbers are so high, in part, because the Covid-19 virus is highly contagious. In the past two years, more people have caught Covid than the common cold or seasonal flu.
But these figures are also likely to be underestimates. “People don't think they have it,” says Ruth Ainley, respiratory physiotherapist and long Covid specialist. “They think they’re just tired all the time because they’re run down from the virus, so they don't put two and two together.”
Even when people do believe they are unwell, some people are more likely than others to seek medical help. “The data that we have would tell us that the majority of people that have long Covid are women, they're middle-aged and they’re white,” Livingston says.
“That data also reflects the people who we see in clinic, and we know that there are significant inequalities in terms of accessing ... health care, so it probably isn't wholly representative of the full picture.”
News articles have often focused on the shock of long Covid leaving people who are young, healthy and athletic with debilitating symptoms. But those with highly active lifestyles may also be more likely to notice symptoms such as fatigue, and to take those symptoms seriously, than older people.
“Older people are very under-diagnosed,” Ainley says. “It's written off as they haven't shaken off Covid, or they're a bit weary and that's to be expected at their age.”
A 'difficult picture to piece together'
Even among patients known to have long Covid, the complicated nature of the illness makes analysis difficult. There are more than 200 recognised symptoms of long Covid, according to the American Medical Association, which estimates that some 20 to 30% of patients are affected, even after a mild initial illness.
And there are few recognisable patterns for when symptoms might appear or how long they might last.
“Our expectation, when we started working with people post-Covid, was that we would assess them systematically and they would fit into categories. But the reality is it's much more blurry,” Livingston says. “People will have symptoms that affect lots of different systems and some people will have some symptoms and not others. It makes it a very difficult picture to piece together.”
The impact of long Covid on many patients’ lives is significant. As well as physical symptoms, a 2022 National Institutes of Health study found that a “substantial” number of patients – more than a third – experienced PTSD, anxiety or depression three months after the onset of symptoms.
“You see really heartbreaking cases every day,” says Livingston. “It's a really difficult condition to live with.”
Waiting for an 'aha moment'
Looking to the future, there is some hope.
Ainley compares the struggle to understand the Covid-19 virus, and long Covid especially, to early experiences with HIV, when little was known about how to treat the virus or how it spread. “Now, HIV is not a death sentence like it used to be, but that took 30 to 40 years. The problem with long Covid is, we're two years into this and we just don't understand enough of the mechanisms as to how it works.”
Livingston expects that as more representative data about who has long Covid comes to light, more patterns will emerge to shed new light on who is susceptible.
“Every bit of research is chipping away and it does help to develop our understanding,” Livingston says. “I'd like to think that there will be an aha moment at some point in the future. You've got to hope for that when you're a clinician or a patient.”
As cases continue to rise in Europe and the United States, taking steps to prevent Covid infection in the first place is still the best line of defence.
And for those who already have the illness, research may soon provide much-needed answers. “There's research to look at why people are susceptible to things, but there's also research that needs to look to how we treat people and how we help people recover,” Livingston says.
“Long Covid is something that we're going to have to think about and treat for a long time. But we do know that people are recovering and that there are rehab approaches that can help people.”
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Young people hit hard by long Covid as Delta variant surges
WHO says patients suffering long Covid symptoms ‘need to be heard’
Focus
French patients with 'long Covid' face uphill battle to recovery
Valeurs Actuelles
[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
L'Humanité
L’industrie pharmaceutique confrontée aux pénuries
Premier planSanté Notamment impactée par les tensions sur les matières premières, la chaîne d’approvisionnement des médicaments et des dispositifs médicaux alerte les pouvoirs publics sur les conséquences pour les patients.
Loan NguyenLe 12 juillet, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et les syndicats de pharmaciens d’officine adressaient une recommandation en forme d’avertissement aux pharmaciens comme aux patients : ne stockez pas le paracétamol. Ceux-ci sont confrontés à des tensions sur l’approvisionnement liées à la fois à une hausse de la demande, tirée par la septième vague de Covid, et à des difficultés de fabrication : la molécule antidouleur si présente dans le quotidien des Français en vient elle aussi à être touchée par un phénomène de sous-disponibilité. Une problématique loin d’être isolée et qui tend même à s’aggraver ces dernières années, à en croire l’UFC-Que choisir, qui avait observé que, entre 2016 et 2019, le nombre de produits en rupture de stock avait été multiplié par trois, passant de 405 à 1 200. Une tendance lourdement aggravée par la pandémie : en 2020, ce sont 2 400 références qui étaient absentes des rayons des pharmacies. Un chiffre légèrement en baisse, mais toujours très élevé en 2021, où l’ANSM indique avoir reçu 2 160 signalements de rupture de stock et de risque de rupture. « Toutes les classes de médicaments sont concernées par les ruptures de stock ou les risques de rupture. Parmi les MITM (médicaments d’intérêt thérapeutique majeur – NDLR), les médicaments cardiovasculaires, les médicaments du système nerveux, les anti-infectieux et les anticancéreux sont plus particulièrement exposés », pointe l’organisme public.
Et pour 2022, la tendance ne s’annonce pas bien meilleure, malgré l’obligation faite aux laboratoires pharmaceutiques de constituer depuis septembre des stocks de sécurité minimaux de deux mois pour tous les MITM, voire de quatre mois pour les médicaments ayant déjà connu des ruptures de stock dans les années précédentes. « Il y a de plus en plus de pénuries », affirme Pierre-Olivier Variot, président de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), qui estime à 120 le nombre de références en rupture de stock actuellement dans sa pharmacie. Pour y remédier, le professionnel souhaiterait que les pharmaciens aient la possibilité légale de proposer des substitutions de médicaments de même classe thérapeutique, sans devoir repasser par le médecin traitant. Un pis-aller qui ne fonctionne pas toujours. « Changer de médicament pour un autre qui semble équivalent peut parfois affecter le patient parce que le dosage, la formulation, les excipients, etc., ne sont pas exactement similaires », souligne Christophe Prudhomme, médecin au Samu 93. D’après lui, les mesures prises par le gouvernement sur la constitution de stocks minimaux ne sont « pas efficaces ».
« Beaucoup de produits viennent d’Ukraine et de Russie »
Mais d’où vient cette aggravation du phénomène ? Le 19 mai, l’Académie de pharmacie alertait sur l’impact que risquaient d’avoir les tensions géopolitiques et l’augmentation des coûts du transport et de l’énergie sur la disponibilité de certains produits. « Les alertes s’enchaînent en provenance des producteurs de médicaments, des producteurs de dispositifs médicaux et des pharmaciens hospitaliers sur l’indisponibilité progressive de matériaux de base, réactifs, matériels et autres composants entrant dans la fabrication des médicaments, des dispositifs médicaux, utilisés ou non en association », affirmaient les membres de l’Académie, listant les arrêts de production liés au Covid, la situation sanitaire en Chine, la guerre en Ukraine et la déstabilisation des activités de transport parmi les causes profondes des tensions dans l’approvisionnement de médicaments et matériels médicaux. « Cela sera plutôt visible dans les mois qui viennent », précise Bruno Bonnemain, vice-président de l’Académie de pharmacie. « Beaucoup de produits viennent d’Ukraine et de Russie, comme les aiguilles pour les injections ou l’aluminium utilisé pour les pellicules sur les plaquettes de médicaments, explique-t-il. Les pénuries d’aluminium concernent tous les secteurs, mais l’industrie pharmaceutique n’est pas prioritaire, contrairement à l’alimentaire ou au secteur aéronautique », déplore le responsable de l’Académie. Une inquiétude que ne partage pas le syndicat patronal des Entreprises du médicament, le Leem, qui dit n’avoir pas encore constaté de « pénuries de médicaments en France dues à la tension internationale ». Les laboratoires estiment néanmoins que « l’augmentation du coût des matières premières entrant dans la fabrication et le conditionnement des médicaments est une réalité » susceptible de constituer une « menace sur l’équilibre économique de certaines entreprises, notamment les TPE-PME ».
Du côté du matériel médical aussi, on observe des tensions et des ruptures de stock. « C’est un problème qu’on constate de manière plus marquée ces dernières années », regrette le docteur Benoît Bourdet, médecin anesthésiste au centre hospitalier des Vallées de l’Ariège. Confrontée à une véritable pénurie de tubulures pour pompes à péridurale, le médecin a dû bricoler avec d’anciennes machines présentant un confort moindre pour les patients pendant plusieurs mois avant que l’hôpital ne se résigne à louer d’autres machines. Si le fabricant de tubulures – Smiths Medical – n’a répondu ni aux soignants ni à l’Humanité sur l’origine de cette rupture d’approvisionnement, le patronat du secteur incrimine pour une grande partie un changement de législation obligeant les fabricants à faire réhomologuer l’intégralité de leur catalogue. Dans le sillage du scandale des implants mammaires PIP, révélant notamment les lacunes dans le contrôle des organismes délivrant le marquage CE aux dispositifs médicaux, la Commission européenne avait fait adopter en 2016 une directive pour améliorer la sécurité de ces produits. Et par conséquent fait le ménage dans lesdits organismes. « On est passés de 60 organismes habilités à délivrer le marquage CE à 31 aujourd’hui. Sur les 25 000 dossiers à traiter d’ici mai 2024, 1 000 seulement ont jusqu’à présent obtenu le marquage. Ce goulot d’étranglement est tel que nous avons dû réduire notre portefeuille de produits de 30 % depuis 2018 », affirme Thierry Herbreteau, PDG du groupe Peters Surgical, qui produit du matériel chirurgical. « Certaines entreprises, les plus petites du secteur, ont même fait faillite à cause de l’application de cette nouvelle directive, effective en 2024 », dénonce le patron, par ailleurs membre du conseil d’administration du Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (Snitem).
« Les pharmaciens des hôpitaux sont sans arrêt en train de nous demander quand on livre »
De l’aveu même du PDG, Peters Surgical a fait le choix d’arrêter la fabrication des produits « les moins innovants », aussi les moins rentables mais pas forcément les moins utilisés, comme la colle chirurgicale pour les sutures. « Les pharmaciens des hôpitaux sont sans arrêt en train de nous demander quand on livre. Ils cherchent des alternatives, mais parfois il n’y en a pas », explique Thierry Herbreteau, citant l’exemple d’un clip en titane dédié à la chirurgie cardiovasculaire ou des sutures sternales. Pour le représentant patronal, pas de doute, la seule manière de conjurer des pénuries plus importantes à venir : que la Commission européenne accepte d’accorder un délai aux fabricants de dispositifs médicaux pour appliquer la directive de 2016. Une demande appuyée par l’Académie de médecine, l’Académie de pharmacie et l’Académie de chirurgie, qui se sont émues conjointement dans un communiqué mi-juin du « risque de pénurie de produits indispensables à la prise en charge interventionnelle et chirurgicale des malades », causée par le manque de moyens humains dans les organismes délivrant l’homologation CE.
« Le vrai problème, c’est qu’il n’y a aucune volonté politique de mettre la pression sur l’industrie pharmaceutique, qui organise sciemment la pénurie de médicaments qui ne coûtent pas cher, pour qu’on leur commande ceux qui coûtent plus cher », estime pour sa part Christophe Prudhomme. L’enquête menée par l’UFC-Que choisir fin 2020 montrait en effet que trois quarts des médicaments touchés par des pénuries avaient plus de vingt ans d’existence sur le marché et coûtaient moins de 25 euros. Pour remédier à ce fléau, le médecin prône une relocalisation de la production des principes actifs et la création d’un pôle public de la santé. Contacté, le ministère de la Santé n’a pas répondu à nos questions.
laboratoires pharmaceutiquesmédicamentsSanté France24 - World
German MP says Colombian open-pit mine hurts local environment amid Berlin’s plans to buy coal
Issued on: 01/08/2022 - 12:24
Juan OROZCO
Pascale MARIANI
EU countries deprived of Russian energy sources due to Western sanctions over the war in Ukraine are now turning to other suppliers. German Chancellor Olaf Scholz wants to increase coal imports from Colombia, the world's fourth-largest exporter. A member of the German parliament travelled to the country’s northeast to examine the environmental impact of the largest open-pit mine in Latin America. FRANCE 24 reports.
El Cerrejon in northeast Colombia is the largest open-pit coal mine in Latin America. Run by Swiss company Glencore, the mine produced some 23.4 million tonnes of coal in 2021.
Germany is planning to buy more coal from Colombia amid Western sanctions on the Russian energy sector. Mining company officials say El Cerrejon has no negative environmental impact.
Kathrin Henneberger, a German Green Party representative, went to Colombia to research conditions resulting from the mine’s operations. “The mine has a significant impact on the region in terms of drinking water and also air pollution,” she said.
El Cerrejon consumes 23 million litres of water a day in La Guajira, a semi-desert region where water is in short supply. The company diverted the course of a river to expand its operation.
Close to the mine’s perimeter live communities of indigenous Wayuu people.
Leobarda Sierra, an indigenous leader, said: “Before, we had all the water we needed. Since the company came, we have run out.”
Colombian president-elect Gustavo Petro is pushing for an energy transition. But he also needs to replenish the country’s coffers. For now, a halt in coal mining is not on the agenda.
Click on the player above to watch the report by Pascale Mariani, Laura Chará and Juan Orozco.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
WAR IN UKRAINE
Germany has ‘homework’ to do on gas demand cuts to preserve EU unity
As it happened
Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region
As it happened
Several killed, more than 20 wounded in Russian strike in central Ukraine
L'Humanité
Adélaïde Labille-Guiard, une ambition politique
ActuLes artistes féminines pionnières #2 La peintre, Adélaïde Labille-Guiard, dont l’univers ressemble à celui de sa rivale, Élisabeth Vigée Le Brun, reste méconnue et oubliée. Elle occupe, pourtant, une place majeure dans l’histoire de son art, comme dans celle du féminisme.
Caroline Constant
Est-ce sa vie jugée scandaleuse par ses contemporains ? Sa sympathie pour la Révolution française ? Sa condition très humble, durant des années ? Adélaïde Labille-Guiard n’a pas eu la même notoriété que sa rivale, Élisabeth Vigée Le Brun, alors qu’elle s’est battue pour le droit des femmes à entrer, à égalité avec les hommes, dans le monde artistique.
Tout Adélaïde est dans son deuxième autoportrait. C’est une déclaration politique. Elle pose devant son chevalet dans une robe d’apparat. La lumière est sur elle. À la main, elle tient ses instruments, une palette et des pinceaux. Dans son dos, deux jeunes femmes, ses élèves, Marie-Gabrielle Capet et Marie-Marguerite Carreaux de Rosemond, enlacées : il est question de transmission, mais aussi de sororité. En se représentant avec ses disciples, la peintre affirme la puissance de son art, le fait d’appartenir au monde artistique à égalité avec les hommes, et la force de sa féminité. Marie-Jo Bonnet, spécialiste de l’histoire des femmes, dit que ce tableau est « l’investissement collectif d’un espace réservé aux hommes ». Soit un énorme pavé dans la mare, salué d’ailleurs par ses contemporains.
Louise Elisabeth deFrance et son fils Ferdinand (1788), par Adelaide Labille Guiard. © Bridgeman Images
Née en 1849, fille d’un mercier, Adélaïde se marie à 20 ans avec Nicolas Guiard, dont elle se sépare en 1779, avant de divorcer, en 1793. Sur son contrat de mariage, il est écrit qu’elle exerce déjà en tant que peintre de l’académie de Saint-Luc. À l’adolescence, elle devient l’élève de François-Élie Vincent, qui l’initie au pastel, technique considérée comme « féminine ». Elle devient amie avec son fils, le peintre François-André, dont elle partagera la vie après son divorce, et qu’elle épousera en 1799. Sans doute a-t-elle bénéficié de l’enseignement de Quentin de La Tour, dont ses œuvres, comme celles d’Élisabeth Vigée Le Brun, portent l’empreinte. En 1774, elle expose à l’académie de Saint-Luc sa première œuvre majeure, le portrait d’un magistrat, au pastel. Le rêve de la jeune peintre, c’est d’entrer à l’Académie royale, qui accepte très peu de femmes et les cantonne à des scènes de la vie quotidienne. Elles n’ont alors pas le droit, « par décence », de représenter des corps en entier, donc de les étudier.
À cette époque, elles sont toutes astreintes à la sphère intime et aux portraits. Adélaïde en a réalisé environ 70 au pastel et une dizaine à l’huile. À force de ténacité, en donnant des cours à des jeunes filles pour manger et se mettre un toit sur la tête, elle entre, en 1783, en même temps que sa rivale, à l’Académie royale. Elle devient aussi la peintre officielle des sœurs du roi, quand Élisabeth Vigée Le Brun est celle de Marie-Antoinette.
En 1789, consciente qu’elle a été une peintre de cour et qu’il lui faut changer de protecteurs, elle s’exile un temps, et doit, ce qui la touchera énormément, détruire un tableau monumental sur lequel elle travaillait depuis des années. Elle s’arrêtera de peindre un temps après cette épreuve, puis fera des portraits de révolutionnaires : La Fayette, Alexandre de Beauharnais et même Talleyrand, qui la soutient dans son combat pour ouvrir plus largement l’Académie aux femmes. Elle dessine aussi un portrait de Robespierre jeune : il est debout, sur un fond neutre, ce qui est inédit pour l’époque où tout l’arrière-fond du tableau symbolisait la vie de celui qui y était représenté.
Elle décède en 1803. Aucune monographie, à ce jour, ne lui a été consacrée. Un mystère, alors qu’elle est à la fois une pionnière dans le monde artistique et dans l’histoire du féminisme.
Les artistes féminines pionnièresLes séries d'été de l'HumanitéPeinture France24 - Monde
Irak : manifestations rivales à Bagdad dans un contexte de crise politique
Publié le : 01/08/2022 - 22:47Modifié le : 01/08/2022 - 22:49
FRANCE 24
Suivre
En Irak, des manifestants opposés à Moqtada Sadr ont manifesté par milliers, lundi, à Bagdad, alors que les partisans du puissant leader chiite poursuivaient leur sit-in au Parlement. Cette situation fait suite au rejet par Sadr du candidat au poste de Premier ministre présenté par ses adversaires.
Les tensions politiques sont encore montées d'un cran à Bagdad, lundi 1er août. Les rivaux de Moqtada al-Sadr ont manifesté par milliers dans la capitale irakienne, au moment où les partisans du puissant leader chiite poursuivaient leur sit-in au Parlement.
Cette situation fait suite au rejet par Moqtada al-Sadr du candidat au poste de Premier ministre présenté par ses adversaires, les factions chiites pro-Iran qui forment l'influent Cadre de coordination.
Mais la crise ne cesse d'empirer depuis les législatives d'octobre 2021. Des mois de tractations et de querelles politiciennes entre les partis n'ont pas permis d'élire un nouveau président de la République ou un chef du gouvernement.
Trublion de la vie politique, Moqtada al-Sadr a démontré qu'il était capable de mobiliser les foules pour faire avancer ses pions : à deux reprises en quelques jours, ses partisans ont envahi le Parlement, y installant depuis samedi un campement.
Maintenant, c'est au tour de ses adversaires : lundi après-midi quelques milliers de manifestants ont envahi, l'espace de quelques heures seulement, une avenue menant à la Zone verte, secteur ultra-sécurisé abritant institutions gouvernementales, ambassades occidentales et où se trouve le Parlement.
"Le peuple n'autorisera pas un coup d'État", pouvait-on lire sur les pancartes des nouveaux manifestants, qui ont brandi des drapeaux irakiens.
La police a activé les canons à eau pour éloigner ceux d'entre eux qui ont tenté d'approcher un pont menant à la Zone verte, a constaté un correspondant de l'AFP.
"C'est le Parlement du peuple, de tous les Irakiens, pas le Parlement d'un certain groupe", a déploré Ahmed Ali, 25 ans, dénonçant "la prise d'assaut" des institutions gouvernementales.
Bras de fer politique
Après un peu plus de deux heures, les partisans du Cadre de Coordination ont amorcé leur retrait, dans le calme.
"Ils ont voulu montrer leur force politique, montrer qu'eux aussi ont une base qui peut décider de s'emparer de la rue irakienne", analyse le professeur des sciences politiques à l'Université de Bagdad, Ihsan al-Shammari.
Le Cadre de coordination a aussi multiplié les appels au dialogue pour résoudre la crise. Outre le Hachd al-Chaabi, l'alliance englobe la formation de l'ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi historique de Moqtada al-Sadr.
L'Iran, qui jouit d'une forte influence en Irak, a assuré lundi "respecter le choix du peuple irakien". Pour le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani, "le dialogue est le meilleur moyen de résoudre les problèmes internes de l'Irak".
Lundi, un proche de M. Sadr a également appelé à des rassemblements en fin d'après-midi dans les provinces d'Irak. Ils étaient des centaines à avoir répondu à l'appel dans le sud majoritairement chiite, dans les villes de Nassiriya, Bassora et Kout, selon des correspondants de l'AFP.
Au Parlement, quelques milliers de manifestants sadristes restaient mobilisés, brandissant drapeaux et portraits de Moqtada al-Sadr, a constaté une correspondante de l'AFP.
Dansant dans le hall principal, ils scandaient "Voici les soldats du fils du Sayyed", en allusion à Moqtada al-Sadr et son titre de descendant du prophète.
"Coup d'État" contre les institutions
À l'entrée du Parlement, des hommes fouillaient les nouveaux venus tandis que plusieurs tentes ont été montées dans les jardins.
"Nous voulons éliminer le gouvernement des corrompus, nous ne voulons pas recycler les mêmes visages", a lancé Zaher Al-Atabi, un manifestant.
"Depuis 2003 jusqu'à maintenant, ceux qui ont dirigé le pays n'ont rien fait pour développer des services publics, pas de système de santé, pas d'éducation !"
Qu'importe si des fidèles à Moqtada al-Sadr occupent également les plus hauts échelons dans les ministères. Ses partisans le voient en figure d'opposition et héraut de la lutte contre la corruption.
Moqtada al-Sadr cherche aujourd'hui à faire pression sur ses adversaires alors qu'il leur avait laissé la tâche de former un gouvernement en faisant démissionner en juin ses 73 députés.
Avant leur démission, ses élus représentaient le premier bloc au sein du Parlement de 329 députés.
Dimanche, Moqtada al-Sadr a appelé tous les Irakiens à se joindre à la contestation, y voyant "une occasion extraordinaire pour un changement fondamental du système politique".
Le Cadre de coordination y avait vu un appel à un "coup d'État" contre les institutions.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
En Irak, des partisans de Moqtada al-Sadr investissent le Parlement
En Irak, les partisans de Moqtada al-Sadr occupent le Parlement "jusqu'à nouvel ordre"
Reportage en Irak : dans le Parlement envahi, les partisans d'al-Sadr décidés à rester
France24 - Monde
Mondial-2030 de foot: lancement mardi de la candidature commune à 4 en Amérique du sud
Publié le : 01/08/2022 - 23:42Modifié le : 01/08/2022 - 23:41
Montevideo (AFP) – L'Uruguay, l'Argentine, le Chili et le Paraguay lancent mardi leur candidature commune à l'organisation de la Coupe du monde 2030, qui marquera le centenaire de la compétition dont la première édition a été disputée à Montevideo.
L'officialisation de cette candidature commune sera faite mardi à 13H30 locale (16H30 GMT) au stade Centenario de la capitale uruguayenne où s'est jouée la finale de 1930 entre l'Uruguay et l'Argentine (4-2).
La finale de 2030 serait disputée dans le même stade.
"Alors que la Coupe du monde fête ses 100 ans, elle doit retourner dans son foyer d'origine, l'Amérique du Sud", avait tweeté le président de la Conmebol, Alejandro Dominguez.
"Pour nous, cela devrait s'appeler la Coupe du monde du Centenaire 2030", a déclaré le ministre uruguayen des Sports, Sebastian Bauza. "Ce sur quoi nous devons nous concentrer, c'est la Coupe du monde du Centenaire. La célébration des 100 ans de la première Coupe du monde sera là. Retour à la légende, retour aux sources !"
Ce serait la sixième édition du Mondial réalisée en Amérique du Sud, après celles de 1930 (Uruguay), 1950 (Brésil), 1962 (Chili), 1978 (Argentine) et 2014 (Brésil).
Mais l'Espagne et le Portugal sont également sur les rangs et ont annoncé en juin 2021 leur candidature commune pour cette même édition de 2030.
Le Royaume-Uni et l'Irlande ont abandonné l'idée d'une autre candidature commune pour se concentrer sur l'Euro 2028.
Il y aurait également des pourparlers pour une candidature israélienne aux côtés des Emirats arabes unis et de Bahreïn.
En 1930 pour la première édition, seules 13 équipes participaient et l'ensemble du tournoi s'est joué dans la même ville - Montevideo - et dans seulement trois stades.
En 2030, il y aura 48 équipes et l'organisation conjointe des quatre pays sud-américains, une première pour autant de pays, prévoit des matches dans 15 stades.
© 2022 AFP
France24 - Monde
Afghanistan : Ayman al Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda tué dans une frappe de la CIA
Publié le : 02/08/2022 - 00:16
FRANCE 24
Suivre
Le chef d'Al-Qaïda, Ayman al Zawahiri, a été tué dans une attaque au drone menée par la CIA, ont déclaré lundi 1er août à Reuters des représentants américains. Le président américain Joe Biden doit s'exprimer ce lundi à 07 h 30 heure américaine (23 h 30 GMT) sur ce que la Maison blanche a décrit comme "une opération réussie de contre-terrorisme".
Ayman al Zawahiri, chef d'Al-Qaïda, a été tué dans une attaque au drone menée par la CIA, ont déclaré lundi 1er août à Reuters des représentants américains. S'exprimant sous couvert d'anonymat, l'un des représentants a indiqué que la frappe fatale à Ayman al Zawahiri avait été menée dimanche dans la capitale afghane Kaboul.
Considéré comme le cerveau des attentats du 11-Septembre qui avaient fait près de 3.000 morts aux États-Unis, Ayman al Zawahiri avait pris la tête de l'organisation terroriste après la mort d'Oussama Ben Laden en 2011, tué par un commando américain au Pakistan.
Le porte-parole des taliban, Zabihullah Moujahid, a confirmé dans un communiqué qu'une frappe s'était produite, la dénonçant comme une violation des "principes internationaux".
Le président américain Joe Biden doit s'exprimer ce lundi à 07 h 30 heure américaine (23 h 30 GMT) sur ce que la Maison blanche a décrit comme "une opération réussie de contre-terrorisme".
Le département d'Etat offrait jusqu'à 25 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à l'arrestation ou la condamnation du chef d'Al-Qaïda. Cette annonce intervient près d'un an après le chaotique retrait d'Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.
Avec Reuters
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
11-Septembre : le chef d'Al-Qaïda, A. Al-Zawahiri apparaît dans une vidéo
TERRORISME
Fer de lance du djihad, Ayman al-Zawahiri prend la tête d'Al-Qaïda
TERRORISME
Ayman al-Zawahiri fait allégeance au nouveau chef des Taliban
L'Humanité
Éditorial. Dû
ÉditorialSébastien CrépelPar Sébastien Crépel
Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.
Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.
La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.
revalorisation du smicSalaires et pouvoir d'achatminima sociauxinflation L'Humanité
L’offensive anti-immigration de Gérald Darmanin
ActuProjet de loi Le ministre de l’Intérieur veut renforcer la double peine contre les étrangers condamnés par la justice et expulser toute personne déboutée de sa demande d’asile. Des mesures, issues du programme du RN, qu’il compte bien faire adopter en recevant le soutien des députés de droite et d’extrême droite.
Lola RuscioGérald Darmanin récidive. Après avoir pollué l’été 2020 en lançant une polémique nauséabonde sur « l’ensauvagement » d’une « partie » de la société française, le ministre de l’Intérieur avait passé son mois de juillet 2021 à défendre la loi « séparatisme » à l’Assemblée nationale. Il a cette année annoncé, au beau milieu de la période estivale, une énième loi sur l’immigration. Son objectif : expulser toujours plus. « Le refus d’asile vaudra obligation de quitter le territoire français (OQTF) », a fait savoir l’hôte de Beauvau, qui veut aussi renforcer la double peine et imposer un examen de français avant l’octroi d’un titre long séjour.
Mais, à force de saturer l’espace médiatique en liant les questions migratoires et sécuritaires, le ministre se prend souvent les pieds dans le tapis. Dès le 24 juillet, il a ainsi annoncé l’expulsion d’un Algérien de 26 ans soupçonné d’avoir agressé des policiers à Lyon, sans se soucier du respect de la présomption d’innocence, qu’il a pourtant l’habitude de défendre mordicus. Problème : le suspect a été mis hors de cause par le parquet. Le ministre de l’Intérieur, qui a inauguré samedi un nouveau centre de rétention administrative à proximité de Lyon et en promet un autre en 2023, maintient tout de même sa volonté d’expulser l’ancien interpellé, sous prétexte que ce dernier serait « connu pour de nombreuses mises en cause : vol, violences, menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention de drogues, violences en réunion ».
Surfant sur l’émotion suscitée par l’agression de policiers dans le quartier de la Guillotière, Gérald Darmanin a affirmé sa volonté de faciliter l’expulsion d’étrangers condamnés par la justice. « Aujourd’hui, a-t-il déclaré, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. » Donc lorsqu’il était enfant. L’ancien sarkozyste pioche ici directement dans le programme du RN, au risque de diminuer toujours plus l’étanchéité qui existe encore entre la Macronie et l’extrême droite. La présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, a d’ailleurs répondu « cent fois oui » au projet de loi du ministre, indiquant qu’elle « signerait des deux mains » et voterait ce texte s’il arrivait devant les députés. Et pour cause : elle soutient de longue date l’expulsion des déboutés du droit d’asile, souhaite restreindre les recours possibles, et s’est toujours prononcée pour une double peine aggravée.
« un puits sans fond de démagogie et d’abjection »
Ne disposant que d’une majorité relative à l’Assemblée, la Macronie s’est dite persuadée qu’elle trouverait une « majorité absolue » sur ce sujet . Elle drague ici ouvertement LR et le RN, comptant sur les voix d’extrême droite pour faire adopter son texte. « Ce sont des effets d’annonce pour charmer le RN, tranche Stéphane Maugendre, avocat spécialisé en droit des étrangers et président honoraire de l’association Gisti. Il y a dans l’arsenal juridique suffisamment de moyens pour éloigner du territoire français un étranger qui a commis des délits ou des crimes. » Mais dans l’esprit de Gérald Darmanin, les étrangers sont bien souvent des délinquants responsables de tous les maux de la société, à qui il convient d’appliquer un traitement particulier. « J’assume une forme de double peine », a-t-il confirmé, le 26 juillet, faisant fi des combats associatifs menés depuis longtemps en faveur de son abolition.
« La double peine est cette peine d’un autre âge, a rappelé dans un communiqué la Cimade, qui consiste à asséner à une personne de nationalité étrangère une mesure d’expulsion, en plus de sa peine de prison. Chaque année, elle brise durablement des milliers de vies, le plus souvent pour des décennies. » L’association humaniste critique également le discours aux relents frontistes du ministre qui alimente « un flou inacceptable entre immigration et délinquance ». « Toutes les personnes étrangères sont visées sans distinction, sans prendre la peine de considérer autre chose que le parcours pénal (ou la seule accusation) dont elles sont l’objet », peut-on lire.
« C’est une atteinte aux droits fondamentaux, une atteinte à la Convention européenne des droits de l’homme, un puits sans fond de démagogie et d’abjection », dénonce Elsa Faucillon. Pour la députée PCF des Hauts-de-Seine, la proposition du ministère de l’Intérieur fait du RN un parti politique comme les autres : « Cette stratégie est profondément dangereuse. Le RN est aidé par la Macronie dans sa stratégie de normalisation. Qui peut dire aujourd’hui qu’ils n’accéderont pas au pouvoir ? La Nupes a fort à faire pour dynamiser l’espoir. »
gérald darmaninExtrême droiteImmigration L'Humanité
Un homme guéri du Sida et du cancer du sang
Camille BauerC’est presque une coïncidence, mais elle ouvre des pistes de recherche dans la lutte contre le VIH. Fin juillet, un patient américain de 66 ans a été déclaré guéri à la fois de cette maladie et du cancer du sang dont il était atteint, a annoncé le centre de soins et de recherche City of Hope. Le patient a pu arrêter le traitement antirétroviral qu’il suivait depuis plus de trente ans. Ce petit miracle fait suite à une greffe de cellules souches qui provenaient « d’un donneur qui avait une mutation génétique rare » du gène CCR5. Cette anomalie a empêché le VIH de se répliquer dans le sang, en ôtant au CCR5 son rôle habituel de récepteur utilisé par le virus pour pénétrer et attaquer le système immunitaire. L’expérience n’est pas réplicable à grande échelle. « Mais si le bon donneur pouvait être identifié, ce cas pourrait, estiment les médecins, ouvrir la possibilité à davantage de patients plus âgés vivant avec le VIH et des cancers du sang de recevoir une greffe de cellules souches et d’entrer en rémission pour les deux maladies. »
sidarecherche médicale L'Humanité
Cold cases #2. Estelle Mouzin, ou la justice en échec
ActuSon portrait a été placardé dans tout le pays, après son enlèvement en 2003. Pendant plus de quinze ans, les magistrats ont ignoré les pistes qui auraient pu désigner Michel Fourniret comme le coupable. Un aveuglement qui illustre les difficultés des institutions françaises à instruire les affaires de tueurs en série. Aujourd’hui, la justice touche enfin au but, mais le temps perdu pourrait être irrattrapable pour retrouver le corps d’Estelle.
Camille BauerIl aura fallu dix-sept ans. Dix-sept années d’errements pour que, enfin, en mars 2020, Michel Fourniret, avoue l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne, alors qu’elle rentrait de l’école. Confronté à une photo de la petite fille au pull rouge, le violeur et tueur en série finit par craquer. « Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute », lance alors celui qui a déjà été condamné en 2008 pour le meurtre de sept jeunes filles. Il met ainsi fin au mystère qui, pendant des années, a entouré la disparition de la fillette dont le visage, placardé dans toute la France, était devenu le symbole des enfants disparus.
Estelle Mouzin, âgée de 9 ans, est enlevée à Guermantes (Seine-et-Marne) à la sortie de l'école.
Pourquoi tant d’années avant que la vérité éclate ? Pourquoi la piste Fourniret, arrêté en Belgique quelques mois après la disparition d’Estelle, avec sa compagne et complice Monique Olivier, a-t-elle été abandonnée ? Au cœur de cette méprise, il y a l’alibi du tueur en série. Michel Fourniret affirme avoir passé, le soir du crime, un coup de fil à son fils, depuis la maison du couple, à Sart-Custinne en Belgique. Les fadettes l’attestent. Impossible avec la neige qui tombait ce jour-là qu’il ait pu faire les 250 kilomètres du trajet. La conviction des enquêteurs est faite. L’hypothèse Fourniret, sans être définitivement écartée, est alors jugée peu crédible.
L’intuition de la police belge
Certains éléments de l’enquête pointent pourtant déjà en direction du tueur en série. D’abord, il a des attaches dans la région de Guermantes, où réside sa fille aînée. Surtout, une jeune élève de l’école d’Estelle a raconté avoir été importunée par un homme conduisant une camionnette blanche, quelques semaines avant la disparition d’Estelle. Le portrait-robot diffusé alors est celui d’un homme de type européen âgé de 40 à 45 ans. Les enquêteurs belges, eux, « ont vite la conviction que ce couple terrible peut être à l’origine de cette disparition. Ils vont le dire aux enquêteurs français. Mais, peut-être parce qu’on n’a pas un grand respect pour la police belge en France, (…) on ne va pas chercher à la vérifier », se désole encore Didier Seban, avocat du père d’Estelle, dans « l’Ombre », un podcast d’Europe 1 consacré à l’affaire.
Cold Case #1. L'affaire du « Grêlé », policier et tueur en série
Pour les avocats, pourtant, l’alibi des Fourniret ne tient pas. Didier Seban et Corinne Herrmann sont du genre tenaces. Depuis plusieurs années, ils se sont spécialisés dans les enquêtes sur ces disparitions d’enfants jamais élucidées. Et ont l’habitude d’éplucher les dossiers avec minutie, afin de mettre en relation les faits. Dans le dossier Fourniret, ils découvrent des dizaines de téléphones différents avec des lignes prépayées. « Ça me met dans une colère noire. On met des moyens terribles pour suivre la téléphonie de petits trafiquants pour les condamner. Et là, on est devant un couple de tueurs en série qui se sont forgé des alibis à deux et se sont organisés pour qu’on ne puisse pas les repérer sur d’autres meurtres. On le sait, et on vient nous dire qu’ils ont un alibi ! » raconte Me Herrmann à la journaliste d’Europe 1 Chloé Triomphe. L’histoire du coup de fil tient d’autant moins que Fourniret et son fils ne se parlent plus depuis des années.
« L’ogre des Ardennes » hors de cause, les enquêteurs vont explorer quantité d’autres pistes. Il y a l’épisode du restaurant chinois de Brie-Comte-Robert à moitié détruit en 2008, où un témoin affirme avoir vu des os de jeune fille. En réalité des restes de chiens et de moutons. L’année suivante, la justice se penche sur la photo d’une adolescente qui ressemble à Estelle sur un site pédophile étranger. Mais la date du fichier d’origine, trop ancien, prouve qu’il n’y a pas de lien. « Il y a 300 pages de procédure pour rien ! Simplement pour montrer qu’on fait », s’agace le père d’Estelle sur Franceinfo. Pas une année sans une nouvelle hypothèse : les pèlerins de la congrégation de Taizé, passés dans la région ; un homme avec une valise suspecte ; un autre dénoncé par son collègue… tout y passe. Plus sérieux, en 2017, la piste Nordahl Lelandais est un temps envisagée. Mais l’ex-militaire était en service en Guyane au moment des faits.
Une piste trop vite enterrée
Face à cette machine judiciaire, le père d’Estelle, Éric Mouzin, ne désarme pas. Il se démène pour obtenir la vérité. Dès 2003, il fonde l’Association Estelle. Son but : continuer à mobiliser, pour sa fille mais aussi pour tous les enfants disparus que la justice semble oublier. « L’association s’est créée après la disparition d’Estelle, mais notre combat est plus large, sur le suivi judiciaire des dossiers d’enfants disparus », a expliqué récemment Sophie Renon, sa présidente. Dès 2006, l’association avait gagné une première bataille avec la mise en place du dispositif « Alerte enlèvement ».
L’enquête, elle, continue de piétiner. « La justice ne sait pas traiter ces affaires. Il n’y a pas de magistrats spécialisés et, en plus, les juges changent tous les deux ou trois ans. Or, pour les affaires non résolues, il faut une continuité. Un dossier comme celui d’Estelle Mouzin (85 tomes de procédure, soit 85 000 pages), il faut des mois pour le lire. Les juges ne le font pas, donc ils ne peuvent pas relancer l’enquête », résumait au « Monde » Me Herrmann. Et puis l’ogre et son épouse ont déjà été condamnés. La justice s’est concentrée sur les cas les plus évidents, faciles à plaider au procès, laissant de côté ceux pour lesquels un doute pouvait subsister.
Éric Mouzin, tout comme ses avocats, reste pourtant persuadé que la piste Fourniret a été trop vite enterrée. Mes Herrmann et Seban reprochent à la justice son approche uniquement « territoriale ». Chaque disparition est traitée isolément par la juridiction où le crime a été commis, sans que les juges communiquent entre eux. Ils plaident pour une inversion de logique, avec une enquête qui parte du criminel, de sa psychologie et de son mode opératoire. Ils observent des signes troublants. En 2007, par exemple, Fourniret écrit une lettre au procureur de Reims. Il y demande à être entendu dans le cadre de l’affaire Mouzin, et veut rencontrer le père de la fillette. Plus tard, la codétenue de Monique Olivier affirme à sa sortie de prison avoir obtenu des aveux de l’ex-femme de l’ogre. Mais rien n’y fait. Excédé, Éric Mouzin porte finalement plainte contre l’État pour faute lourde, en 2018, dénonçant « des errements dans l’instruction du dossier ».
EN 2018, EXCÉDÉ, LE PÈRE D’ESTELLE PORTE PLAINTE CONTRE L’ÉTAT POUR FAUTE LOURDE.
C’est en adoptant cette approche, basée sur la logique du criminel, que la doyenne des juges d’instruction, Sabine Khéris, permet au dossier de se débloquer. Tenace, la magistrate, qui enquête sur la disparition de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, rentre dans l’esprit pervers de Fourniret. Elle lit les mêmes ouvrages que lui, écoute la même musique. Bien qu’elle ne soit alors pas chargée du dossier Mouzin, elle l’interroge sur cette affaire en 2018. « Je ne nie pas être impliqué dans l’affaire Estelle Mouzin », lâche-t-il au terme d’un énième interrogatoire. Des « aveux en creux », selon les mots de Corinne Herrmann. Il réitère en juin 2019, quand il lance, dans une allusion macabre dont il a le secret, que l’affaire Mouzin est « un sujet à creuser ».
La complice de l’ogre se confie
En parallèle, Sabine Khéris gagne la confiance de Monique Olivier. La complice a toujours parlé la première, et ses confessions ont ouvert la voie à celles de Fourniret. Cette fois encore, c’est elle qui a d’abord indiqué à la magistrate vouloir parler de l’affaire Mouzin. En novembre 2019, quelques mois après que Sabine Khéris a obtenu le dossier, l’ex-compagne fait voler en éclats le fameux alibi. Le coup de fil du 9 janvier 2003, c’est elle qui l’a passé, pas Fourniret. Quelques mois plus tard, elle ajoute des détails. Estelle a été amenée à Ville-sur-Lumes, dans la maison de la sœur décédée du tueur, puis violée et étranglée. En août, l’ADN partiel d’Estelle est retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
Mais le corps reste introuvable. Mort en mai 2021 et atteint de la maladie d’Alzheimer, Michel Fourniret a emporté ce secret dans sa tombe. Cet été, une neuvième campagne de fouilles doit être menée dans la terre acide des Ardennes où tout se décompose, pour tenter de trouver les restes de la petite fille. C’est la dernière étape que sa famille attend pour finir de panser sa douleur. La justice, elle, a appris de ses erreurs. Le 1er mars 2022, le pôle judiciaire spécialement dédié aux cold cases a ouvert ses portes au tribunal de Nanterre. À sa tête, la juge Sabine Khéris.
Janvier 2003 Disparition d’Estelle Mouzin.Juin 2004 Michel Fourniret, arrêté un an plus tôt en Belgique, avoue le meurtre de sept femmes.Novembre 2006 Le procureur de Charleville-Mézières indique que la photo d’Estelle a été retrouvée dans l’ordinateur du tueur.Octobre 2013 Aucune trace de l’ADN d’Estelle dans les analyses de cheveux retrouvés dans la camionnette du tueur.Janvier 2018 Éric Mouzin, père de la fillette, porte plainte pour faute lourde contre l’État.Novembre 2019 Monique Olivier fait tomber l’alibi de son ex-conjoint.Mars 2019 Michel Fourniret reconnaît être responsable de l’enlèvement et de la mort d’Estelle.Août 2020 Des traces partielles d’ADN d’Estelle retrouvée sur un matelas de Fourniret.10 mai 2021 Décès de Fourniret.
Cet article est en accès libre...
...mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Cold cases enquêtes relancéesLes séries d'été de l'Humanitéestelle mouzinmichel fourniret L'Humanité
VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »
ReportageLe directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.
Aurélien SoucheyrePourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.
Jean Jaurès appelle à l’union des prolétairesLe directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».
En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »
Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay
Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».
L'Humanité
Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
ReportageEn plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .
Franck CarteletDans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.
Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.
L'indépendance du service public audiovisuel
Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.
"Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
Les groupes LR et RN ont voté pour
Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.
La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).
C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.
Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.
Une grande loi sur l'audiovisuel public
"Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.
Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".
Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.
L'Humanité
VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?
ÉmissionL'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?
Jean-Jacques RégibierLe point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.
Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.
L'Humanité
VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures
ReportageÀ l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.
Franck Cartelet"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.
Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.
Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.
Dématérialisation des procédures
"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.
Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.
"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.
"au bon vouloir de l'employeur"
Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".
Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.
Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.
"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.
L'Humanité
A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
Fabien RousselpcfNupesNupes PCF L'Humanité
Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité
ActuL’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.
Emma NeigeEntre auto-tune, mélancolie et références cinématographiques, l’univers rétrofuturiste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.
Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.
Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.
L’univers de Tim Burton
Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.
On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.
Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.
Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique L'Humanité
Touche-à-tout médiatique
ActuCédric ClérinIl a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.
Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.
Fête de l'Humanité 2022pierre lescure L'Humanité
Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »
EntretienENTRETIEN Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.
Clément GarciaNous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.
Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnesOn a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.
Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.
Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?
J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.
Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.
Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.
Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.
C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.
Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».
Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.
Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».
En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.
D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.
Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.
Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?
Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.
Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?
Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.
Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique L'Humanité
En avant la vente du bon de soutien !
ActuFête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.
Lola RuscioLe peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.
Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.
« Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.
Fête de l'Humanité 2022Fête de l'Humanitévignettel'humanité L'Humanité
Sur la scène Zebrock, le talent brut
ActuMusique Fruit d’un partenariat fructueux entre l’Humanité et l’association Zebrock, cet espace mêle découverte de jeunes talents et artistes confirmés.
Cédric ClérinCette année encore la scène Zebrock Nina-Simone sera un rendez-vous incontournable de la Fête. Née en 1990 en Seine-Saint-Denis, Zebrock est à la conjonction des mondes de la musique et de l’éducation populaire. Éducation, création, transmission sont les maîtres mots d’un projet dédié aux musiques populaires, musiques du quotidien qui attirent toujours plus de public, notamment les jeunes. Éducation : la musique est un formidable levier pour des projets éducatifs dans l’école et pour le périscolaire. Création : encourager et soutenir les pratiques musicales, tant dans le domaine amateur que celui de l’accomplissement artistique et professionnel de projets musicaux. Transmission : partager et documenter histoire et répertoire musicaux, nourrir de connaissances et de valeurs progressistes le goût pour la musique. Avec la « Carte du monde des musiques » et Mélo, encyclopédie musicale en ligne, Zebrock a conçu des outils pour que la musique trouve toujours mieux sa place dans des loisirs riches et éclairants. Une sensibilité commune pour la diversité musicale et l’émergence rapproche depuis 2004 Zebrock et l’Humanité.
De cette complicité est née la fameuse scène Zebrock du plus grand rassemblement populaire de France, qui a vu passer des artistes inspirants le temps d’un week-end, parmi lesquels nous retrouvons les finalistes du Grand Zebrock. La Fête de l’Humanité est l’occasion rare pour ces artistes de se produire devant un public toujours plus nombreux, curieux et passionné. Zebrock y propose une programmation concoctée avec soin et tournée vers l’émergence. Pour cette nouvelle édition, la scène Zebrock Nina-Simone brillera par sa diversité musicale, son audace et son talent ! Catastrophe, Cyril Mokaiesh, Eesah Yasuke, Odezenne et Sniper seront parmi les talents et découvertes de cette édition.
Fête de l'Humanité 2022Zebrock L'Humanité
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !
Premier planCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.
Alexandra ChaignonSi la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».
Suivre les performances des pays
Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.
Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du GiecPlusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.
3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques.
Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.
Même si les financements ont tendance à manquer...
« Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
Vous partagez les valeurs de l'Humanité ?
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
environnementRéchauffement climatiqueGiecrapport du giec L'Humanité
France. La montagne des quatre saisons
ActuAlexandra ChaignonPour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.
Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.
Un tourisme « toutes saisons »
C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en « assurer un usage grand public ».
Itinéraire de mobilité douce
Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.
Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.
Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueFrance L'Humanité
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »
EntretienSelon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.
Anaëlle HédouinQuels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?
L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.
En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?
Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.
Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Comment penser nos stratégies d’adaptation ?
Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?
Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?
Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.
La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?
Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.
Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Quelles sont les limites de l’adaptation ?
Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.
environnementinégalitésRéchauffement climatique L'Humanité
Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte
ActuLina SankariC’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.
Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.
Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.
Des consommateurs sensibilisés
Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.
Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.
Stabiliser les revenus
Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueagriculture bioautriche L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueislandegéothermie L'Humanité
La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec L'Humanité
Climat. Un plan canicule bien rodé mais…
ActuSi les mesures mises en place après l’été meurtrier de 2003 pour prévenir et gérer les risques liés à la chaleur fonctionnent plutôt bien, elles peinent à atteindre les personnes les plus isolées.
Alexandra ChaignonAprès s’être décalée vers l’est mardi et avoir fait tomber plus de 60 records absolus de témpérature, la vague de chaleur, la 45e en France métropolitaine depuis 1947, se concentre désormais sur le quart sud-est de la France. Une situation qui, comme chaque année, met en alerte toutes les institutions, durablement marquées par la canicule d’août 2003 et son terrible bilan de 15 200 morts. L’épisode avait alors mis en évidence les dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur, comme le montre le profil des admissions aux urgences et des consultations de SOS Médecins ces derniers jours : la majorité concernait des personnes de plus de 75 ans.
« Depuis, on a beaucoup appris », répétait il y a quelques jours Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d’un déplacement dans une maison de retraite, passage obligé pour les ministres lorsque grimpe le mercure. Les professionnels ne disent pas le contraire. « On sait beaucoup mieux gérer les vagues de chaleur », reconnaît Pascal Champvert, président de l’Adpa, association de directeurs d’Ehpad et de services à domicile. « Il faut s’habituer à vivre avec ces canicules à répétition », a déclaré de son côté le ministre de la Santé, François Braun. « Comme à chaque fois dans les domaines de la santé, il n’y a jamais de solution miracle, c’est un ensemble de mesures, d’outils, qui permet de régler, ou en tout cas de contenir, le problème. »
Aujourd’hui, Météo France envoie les informations et les alertes bien plus en amont qu’il y a deux décennies. Et surtout, les pouvoirs publics ont organisé la réponse, avec la création, en 2004, d’un « plan canicule », désormais activé durant toute la période estivale du 1er juin au 15 septembre. Doté de quatre niveaux d’alerte, qui vont de la veille sanitaire à l’annulation d’événements en passant par la diffusion de messages de prévention, celui-ci est censé anticiper et gérer les risques liés à la chaleur. La création de registres municipaux de personnes vulnérables en est l’une des rares mesures obligatoires. Ils permettent, en cas de canicule, d’appeler quotidiennement les personnes inscrites pour vérifier qu’elles vont bien et si besoin, leur apporter conseils ou aide. Mais encore faut-il que les personnes soient inscrites. « Ces registres sont constitués sur la base du volontariat, donc nombre de personnes, y compris parmi les plus vulnérables, n’y sont pas recensées », reconnaît Santé publique France. Ce qui rend le dispositif insuffisant pour toucher notamment ceux qui n’ont plus ni famille ni amis, et vivent sans interaction et hors des radars associatifs.
Maire d’Alfortville, ville de 45 000 habitants du Val-de-Marne, Luc Carvounas a pris l’habitude, chaque année, « de faire trois campagnes de rappel ». « Aujourd’hui, le registre municipal, tenu par le C cas , compte 400 noms. C’est mieux qu’il y a quelques années. Les agents municipaux appellent quotidiennement les personnes inscrites, y compris le week-end et les jours fériés. Et si la personne ne répond pas, on envoie la police municipale », explique l’élu, également coprésident de la commission des affaires sociales de l’Association des maires de France, néanmoins inquiet pour l’avenir. « Avec des périodes caniculaires qui sont appelées à se multiplier, il y a nécessité de changer de paradigme, alerte l’élu, qui est aussi président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale. « Car cela demande une organisation et des moyens que toutes les communes n’ont pas. »
L’ancien président socialiste du département de l’Essonne, Jérôme Guedj, a proposé de croiser ce fichier avec ceux des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile et de la prestation de compensation du handicap. Mais l’idée fait débat. « Pourquoi pas ? répond Luc Carvounas. Mais il faut que les associations d’élus locaux se mettent autour d’une table pour évaluer les moyens supplémentaires à trouver. » Dans un contexte où la population vieillit, tandis que les phénomènes climatiques intenses se multiplient, la réflexion devient plus qu’urgente.
caniculeSantéRéchauffement climatiqueClimat L'Humanité
Incendies : « On va vers un doublement, voire un triplement de l’activité des feux en France »
EntretienLes deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé plus de 19 000 hectares de forêt. Le chercheur François Pimont revient sur le rôle du changement climatique dans le développement des feux extrêmes.
Alexandra ChaignonQuelque 6 500 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch, près d’Arcachon, et 12 800 dans le secteur de Landiras, dans le sud du département de la Gironde, tandis que plus de 34 000 personnes ont dû quitter leur logement. Malgré d’importants moyens humains et aériens, les deux incendies n’étaient, mardi, « toujours pas fixés ».
Pour François Pimont, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) sur la modélisation des feux de forêt, les incendies incontrôlables ont été considérablement réduits du fait de la prévention, mais on ne pourra pas les empêcher. D’autant que les zones à risques s’étendent au gré du réchauffement climatique.
Les incendies gigantesques, comme ceux en Gironde, sont-ils de plus en plus nombreux ?
Sur les trente dernières années, la loi de modernisation de la sécurité civile et la mise en place de plans de prévention des risques, notamment après les gros incendies de 2003 où plus de 60 000 hectares avaient brûlé dans le massif des Maures, ont permis d’en limiter l’activité. Sur la période, les surfaces brûlées ont quasiment été divisées par deux, à niveau climatique égal. Cela s’explique notamment par les dispositifs de prévention qui ont permis de limiter les départs de feu, mais aussi de les empêcher de dépasser 1 hectare.
Gaëlle, évacuée deux fois à cause des incendies en GirondePar contre, il n’y a pas eu de progrès notable quant à la capacité à empêcher les feux qui ont dépassé ce seuil de devenir très grands. On constate donc une baisse, dans un contexte où le niveau de danger climatique (niveau de sécheresse, vents, températures) s’est accentué d’environ 20 %, en grande partie en raison du changement climatique d’origine anthropique.
Sur la lutte contre les gros feux, en revanche, pas d’amélioration… Comment expliquer cela ?
Des départs de feu, il y en a énormément. C’est de l’ordre d’une centaine par semaine. Entre 2 et 30 dépasseront l’hectare, et la plupart seront stoppés. Seule une infime partie va devenir problématique. Le principal problème, c’est la sollicitation des moyens simultanés.
Éditorial. Réaction en chaînePrenez le feu qui a ravagé 1 400 hectares entre Avignon et Tarascon, la semaine dernière : il a été déclenché par des étincelles, lors du freinage d’un train. On a compté neuf départs de feu quasi simultanés. Avec un vent du sud, on s’est retrouvé avec neuf couloirs de feu en parallèle. Typiquement, c’est une situation ingérable pour les services de secours, qui se retrouvent obligés de disperser les moyens de lutte. Et c’est ce qui se passe en Gironde, avec plusieurs événements concomitants. Une grosse partie des secours est mobilisée là-bas, avec des renforts.
La simultanéité des événements est un gros problème. On ne peut pas mettre tous les pompiers sur tous les feux en même temps. Face à l’ampleur du feu et selon les conditions climatiques, souvent, l’extinction se fait à la faveur d’une accalmie météo ou de l’arrivée du feu sur la mer ou au bout du massif forestier.
Mais on ne pourra pas les éviter…
En ayant réduit les petits événements avant qu’ils n’atteignent des seuils incontrôlables, on a réduit les gros débordements. On pourra réduire leur probabilité mais pas les faire disparaître, en effet. D’où l’importance de la prévention. Faire en sorte que les voies de circulation, les habitations soient débroussaillées. Cela se fait plus ou moins dans le Sud-Est où existe une culture du risque, moins en Aquitaine. C’est une très grosse région boisée, où il y a en effet de nombreux départs de feu, mais ils sont généralement maîtrisés. C’est important, mais il faut que la population sache appliquer les consignes. Si on n’a pas la culture du risque, on peut se mettre en danger.
Il est difficile de comparer les feux qui se déclenchent ici à ceux des États-Unis ou d’Australie, dont la surface est 100, voire 10 000 fois plus importante.
Dans le cas des incendies qui sévissent en Gironde, peut-on parler de mégafeux ?
Je préfère parler de feux extrêmes. Le terme mégafeu est une notion absolue qui diffère selon les régions. Il est difficile de comparer les feux qui se déclenchent ici à ceux des États-Unis ou d’Australie, dont la surface est 100, voire 10 000 fois plus importante. En parlant de feu extrême, on est proche d’un maximum dans une région donnée. Peut-on qualifier de mégafeu des incendies en France très généralement sans victime, quand, au Portugal, deux énormes feux ont fait 130 victimes ?
Les incendies sont essentiellement concentrés dans le sud-est de la France, mais les zones concernées s’étendent…
La zone méditerranéenne reste la zone à risques, mais de nouveaux territoires vont être touchés, du fait de l’augmentation des températures et surtout du changement climatique. Selon les projections, on s’attend à un doublement, voire à un triplement de l’activité des feux. Des régions qui n’étaient pas propices au développement de feux le deviennent. Dans le Sud-Est, l’extension se fait vers l’arrière-pays, et va s’accroître vers les zones de montagne et le Nord. On va vers un doublement de la surface concernée d’ici à 2060.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
L’autre point chaud, c’est le Sud-Ouest. Le feu qui sévit actuellement en Gironde est le plus grand depuis les incendies de 1945 et 1949. Mais les époques ne sont pas comparables, ni la politique de prévention et de lutte. Pour le moment, les feux sont essentiellement d’origine agricole. Mais avec l’augmentation des conditions de danger climatique, on s’attend à des feux de forêt plus fréquents. Sachant qu’on a peu de recul sur la combustibilité de ces forêts. On peut calculer comment le danger météorologique va évoluer, mais avec des températures et des sécheresses plus sévères, on ne sait pas comment va répondre la végétation.
Un autre point de vigilance concerne d’ailleurs le dépérissement des arbres, lié notamment aux attaques de scolytes (insectes qui les parasitent) qui affaiblissent la végétation et la rendent plus vulnérable. Les arbres finissent par en mourir et font un combustible sec, propice à la propagation des feux. On arrive à contenir des événements graves, mais il y aura inévitablement des effets de seuil.
Sachant qu’avec le réchauffement, la saison des feux va inéluctablement s’allonger…
Le pic restera l’été, mais les services devront être en alerte plus tôt dans l’année et plus longtemps. Ce qui pose la question de l’adaptation des politiques publiques. La trajectoire jusqu’à 2050 est actée de par nos émissions passées. Mais il nous faut impérativement réduire nos émissions actuelles pour ne pas assister à un emballement entre 2050 et 2100.
Vous partagez les valeurs de l'Humanité ?
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
feux de forêtincendiesinraegironde L'Humanité
Agriculture, tourisme, énergie... Les désastres d’un été à sec
Premier planBaisse de production hydroélectrique, rendements inquiétants pour les cultures, économie du tourisme en difficulté... Dans les Alpes, la diminution de la ressource en eau s’annonce particulièrement menaçante.
Le lac de Serre-Ponçon, plus grande retenue d’eau artificielle de France, situé dans les Hautes-Alpes, devait atteindre le 30 juin son niveau d’eau optimal, nécessaire pour lancer une saison touristique fortement attendue après deux années de Covid. Mais, à cette date, la cote mesurée affichait déjà un déficit de… 9 mètres. En août, les prévisions annoncent – 15 mètres.
Pour Philippe Rossello, géographe spécialiste du climat et coordinateur du Grec-Sud (Groupe régional d’experts sur le climat et le changement climatique en région Sud-Paca), la situation est critique. « La machine de la sécheresse est en marche depuis maintenant une dizaine de mois, explique-t-il. En principe, les recharges des nappes phréatiques et des cours d’eau se font au cours de l’automne et de l’hiver, avec la neige et les pluies. Or, depuis septembre, on n’a que des mois déficitaires en termes de précipitations ou, au mieux, conformes à la normale. »
Avec des températures maximales de 6 degrés au-dessus des normales, ce mois de juin dans les Alpes ressemble pour le géographe au fameux été caniculaire de 2003. Intimement liés au dérèglement climatique, ces épisodes de sécheresse devraient être plus longs et plus intenses à l’avenir. « La question de l’eau est primordiale et va nécessiter une réflexion approfondie entre l’ensemble des acteurs régionaux et territoriaux pour penser son partage », appuie Philippe Rossello.
1. Des turbines au ralenti
Artère énergétique majeure, les aménagements d’EDF Hydro Méditerranée représentent 24 usines hydroélectriques et 16 barrages. Implantés sur les cours d’eau du Verdon, de la Durance, du Buëch et de la Bléone, ils concentrent 35 % de l’énergie produite dans la région. Sylvain Miralles, délégué syndical CGT EDF Hydro Méditerranée, explique : « Historiquement, l’enjeu primordial de la chaîne Durance-Verdon était la production d’électricité. Mais aujourd’hui cet enjeu est à peu près à la même hauteur que celui du multi-usage de l’eau. »
EDF a dû faire des choix cette année. Depuis février, l’entreprise a diminué de 60 % l’activité hydraulique pour assurer l’irrigation agricole, l’apport en eau potable, l’alimentation des côtes pour le tourisme. Si le manque de production énergétique n’impacte pas encore les foyers – le nucléaire et autres productions hydrauliques comblent le déficit –, Sylvain Miralles évoque un « réseau tendu », en particulier en période de maintenance des centrales atomiques. Malgré cette diminution des activités, le problème persiste : « Aujourd’hui, la quantité d’“entrance” dans le lac de Serre-Ponçon est inférieure à ce que l’on doit délivrer aux agriculteurs », précise le syndicaliste. Inquiète pour l’avenir de la ressource en eau, la CGT soutient la sortie de l’électricité du secteur marchand : « On défend l’idée d’un programme progressiste de l’énergie pour éviter que le producteur d’énergie utilise la ressource en eau pour faire de l’argent avant tout, alors que le multi-usage doit être une priorité. »
2. Un secteur de l’agriculture fiévreux
« Ce que nous vivons est douloureux et historique », résume Thomas Raso, maraîcher et délégué à la commission eau de la Confédération paysanne des Hautes-Alpes. « Dès la mi-juin, notre réseau collectif d’agriculteurs a décidé de réduire de 50 à 60 % les quantités d’eau prélevées dans la rivière. »
Anticipant même les restrictions de la préfecture, qui imposent 20 à 40 % de prélèvements en moins selon les départements, les agriculteurs ont dû faire le choix d’abandonner certaines cultures. Avec des rendements de moissons divisés de moitié, même pour les céréales les plus adaptées à la sécheresse, l’impact s’annonce majeur pour les agriculteurs, mais aussi pour les fermes d’élevage. « Elles vont devoir acheter des céréales pour pallier le manque de stock pour leurs animaux. Mais, étant donné le contexte de guerre, qui a fait exploser le prix des productions agricoles, ça va faire très mal », affirme Thomas Raso.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Pour Yannick Becker, porte-parole de la Confédération paysanne Paca et maraîcher lui aussi, cette situation relève du « jamais-vu » : « On avait déjà eu des sécheresses assez graves, mais c’est la première fois que j’entends des éleveurs abandonner des pâturages à cause de sources d’eau taries. » Dans un communiqué publié le 11 juillet, son syndicat sollicite une aide de l’État, le déblocage de fonds exceptionnels pour cause de « calamités agricoles ». Plus encore, elle défend la priorité de l’usage agricole face aux activités touristiques : « Manger ou se baigner, le choix est vite fait ! » Thomas Raso l’affirme : « Dans une année exceptionnelle, on ne peut pas être concurrencé par les loisirs. La priorité reste de se nourrir. »
3. Des activités touristiques fragilisées
Dans les gorges du Verdon, où l’économie repose essentiellement sur le tourisme, la sécheresse frappe différemment selon les endroits. Le lac de Castillon, au nord-est de la vallée, est l’un des plus touchés. « Je suis en fonction depuis 2008 et je n’ai jamais vu ça », confie Serge Prato, maire (divers droite) de Saint-André-les-Alpes, village aux abords du lac. Avec un niveau à – 5 mètres, la baignade est interdite jusqu’à nouvel ordre. Même si les activités pédestres continuent d’être autorisées, le manque à gagner est certain pour le village. Cette année, les prestataires ont préféré s’installer un peu plus loin, à Saint-Julien-sur-Verdon, où le niveau d’eau est supérieur. Pour Daniel Techy, président du club nautique de Castillon, les activités nautiques ne seront pas si impactées que ça. Voile, aviron et kayak ont pu démarrer leur saison lundi 11 juillet. Mais pas sans aménagements : « On a dû construire un escalier de 5 mètres pour que les baigneurs puissent accéder au bassin », explique-t-il.
Au lac de Sainte-Croix, troisième plus grand lac de France et attraction phare des touristes, le niveau d’eau descend jusqu’à 6 mètres au-dessous de la normale. Les activités de rafting sont d’ores et déjà interdites. Au cœur du lac, ceux qui ne sont pas touchés par la sécheresse ne crient pas pour autant victoire : « Pour l’instant, on n’est pas touchés, mais si ça continue de baisser, ce sera le cas », prévient Olivier Lafont, moniteur du centre nautique de Bauduen.
Chantal Eyméoud, maire (LR) d’Embrun, conseillère régionale et présidente de la communauté de communes de l’Embrunais, évoque une situation délicate : « On voit des annulations dans les réservations. C’est difficile de gérer une bonne communication, car il y a quand même de l’eau dans les lacs, mais en même temps il faut être sincère en disant que le niveau est bas. » Annoncé il y a quelques semaines, un fonds d’adaptation au changement climatique de 5 millions d’euros devrait être débloqué en Paca afin d’indemniser les agriculteurs et les acteurs du tourisme.
Canicule vers un lundi record en France ?
Ce lundi 18 juillet 2022 rentrera-t-il dans l’histoire de France ? Le record de l’indicateur thermique national, soit la température moyenne mesurée sur le territoire, est fixé à 29,4 °C : établi le 5 août 2003, il a été égalé le 29 juillet 2019. Les prévisionnistes pensent qu’il pourrait être battu ce lundi, conséquence de la « goutte froide » présente sur l’Atlantique et qui projette sur l’Europe des courants d’air chaud. Dimanche, 15 départements (de la façade ouest) ont été placés en vigilance rouge canicule et 51 en vigilance orange, avec des pointes probables au-delà des 40 °C. Les conséquences sont déjà palpables sur le parc nucléaire : une dérogation temporaire, permettant de rejeter des eaux plus chaudes, vient d’être accordée à une quatrième centrale nucléaire, celle du Bugey (Ain), après celles de Golfech, du Blayais et de Saint-Alban, vendredi, pour leur permettre de continuer à fonctionner « à un niveau minimal de puissance » pendant la canicule. Ces températures ne touchent pas que la France. Le Royaume-Uni a émis, samedi, sa toute première alerte rouge pour chaleur extrême.
sécheresseRéchauffement climatiqueClimatbarrage hydroélectrique L'Humanité
Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations L'Humanité
Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS
L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre, engagé et dont une des missions est de révéler les conditions sociales en France (nos dernières révélations : Just Eat, le plan social qui en cachait un plus gros, Paris 2024, le ravage de la sous-traitance en cascade, Harcèlement sexuel. McDonalds soupçonné d’imposer le menu Maxi-Silence, Scandale à haut débit dans la fibre optique, Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer...)
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre, engagé et dont une des missions est de révéler les conditions sociales en France (nos dernières révélations : Just Eat, le plan social qui en cachait un plus gros, Paris 2024, le ravage de la sous-traitance en cascade, Harcèlement sexuel. McDonalds soupçonné d’imposer le menu Maxi-Silence, Scandale à haut débit dans la fibre optique, Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer...)
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
roissyaéroports de parisADPSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre, engagé et dont une des missions est de révéler les conditions sociales en France (nos dernières révélations : Just Eat, le plan social qui en cachait un plus gros, Paris 2024, le ravage de la sous-traitance en cascade, Harcèlement sexuel. McDonalds soupçonné d’imposer le menu Maxi-Silence, Scandale à haut débit dans la fibre optique, Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer...)
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre, engagé et dont une des missions est de révéler les conditions sociales en France (nos dernières révélations : Just Eat, le plan social qui en cachait un plus gros, Paris 2024, le ravage de la sous-traitance en cascade, Harcèlement sexuel. McDonalds soupçonné d’imposer le menu Maxi-Silence, Scandale à haut débit dans la fibre optique, Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer...)
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail Le Figaro
Le chef d'Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, aurait été tué par une frappe américaine
Les États-Unis ont annoncé une «opération antiterroriste réussie» en Afghanistan ce week-end. Selon plusieurs médias américains, il s'agirait du chef de l'organisation terroriste. Joe Biden doit prendre la parole à ce sujet dans la soirée.
Les États-Unis ont tué le leader d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, par une frappe de drone pendant le week-end en Afghanistan, d'après les médias américains, la Maison Blanche annonçant avoir réussi «une opération antiterroriste contre une cible importante».
Ayman al-Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les États-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver. Il avait pris la tête de la nébuleuse djihadiste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan.
Le président Joe Biden doit prendre la parole à 19H30 (23H30 GMT) pour une allocution télévisée. Peu avant, plusieurs grands médias américains, dont CNN, Fox, le Washington Post et le New York Times ont affirmé que la cible de l'attaque américaine était Ayman al-Zawahiri et qu'il était mort.
À lire aussiVingt ans du 11-Septembre : Ayman al-Zawahiri, le chef d'al-Qaida, apparaît dans une vidéo
Zawahiri, introuvable depuis plus de dix ans, était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11-Septembre qui avaient fait près de 3.000 morts aux États-Unis. Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par Washington, information révélée à l'époque par le New York Times.
«Aucune victime civile»
Héritant en 2011 d'une organisation qui avait perdu de sa superbe, Ayman al-Zawahiri, 71 ans, avait dû pour survivre multiplier les «franchises» et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak. Fin 2020, des sources avaient un temps donné crédit à des rumeurs le donnant mort d'une maladie cardiaque mais il était réapparu ensuite dans une vidéo.
Lundi, un haut responsable de l'administration américaine a indiqué que les États-Unis avaient mené à bien, au cours du week-end, une «opération antiterroriste contre une cible importante au sein d'Al-Qaïda» en Afghanistan, sans mentionner Ayman al-Zawahiri. «L'opération a été réussie et n'a fait aucune victime civile», a précisé cette source auprès de journalistes.
Selon des médias américains, Ayman al-Zawahiri pourrait avoir été tué par une frappe de drone menée dans la capitale afghane Kaboul par la CIA. D'après un communiqué des talibans, repris par le Washington Post, une frappe américaine a touché une maison résidentielle d'un quartier aisé de Kaboul.
Cette annonce intervient près d'un an après le chaotique retrait d'Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.
Après de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe
Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.
Regarder la vidéoLa Russie accusée d’exécutions sommaires et de tortures sur les prisonniers ukrainiens
Des rapports d’ONG et des témoignages de prisonniers ukrainiens libérés ou échangés font état de nombreux cas de torture, de mutilation et d’exécutions sommaires par les troupes russes. Des vidéos insoutenables tournent sur les réseaux sociaux.
Iran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
L'Humanité
Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatmacronieAssemblée nationale L'Humanité
200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre, engagé et dont une des missions est de révéler les conditions sociales en France (nos dernières révélations : Paris 2024, le ravage de la sous-traitance en cascade, Harcèlement sexuel. McDonalds soupçonné d’imposer le menu Maxi-Silence, Scandale à haut débit dans la fibre optique, Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer...)
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
saisonniersassurance chômage intermittentsréforme assurance-chômageassurance-chômage Le Figaro
La France renoue avec les routes à 90 km/h
Éric De La ChesnaisDÉCRYPTAGE - Au 1er septembre, 7 départements auront totalement aboli les 80 km/h imposés en 2018.
Et de six! Depuis ce lundi, le Puy-de-Dôme a rejoint les cinq départements qui ont décidé de revenir à la vitesse de 90 km/h sur l’ensemble des routes secondaires dont ils ont la responsabilité. «Il était difficile de faire autrement alors que nos voisins sont déjà revenus à l’ancienne limitation de vitesse sur tout leur réseau secondaire, reconnaît Lionel Chauvin, président (LR) du Puy-de-Dôme. C’est une mesure de bon sens et d’harmonisation de la vitesse sur un territoire enclavé.»
Depuis le 1er juillet 2018, la limitation maximale de vitesse sur les routes départementales - comme sur les routes nationales à double sens -est passée à 80 km/h. Pour le premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, l’enjeu était de réduire l’accidentologie en baissant la vitesse. Face à la bronca suscitée par une telle décision, en pleine crise des «gilets jaunes», le gouvernement avait fini par lâcher du lest. Fin 2019, à travers la LOM (loi d’orientation des mobilités), il autorisait à nouveau les départements à relever la limitation de vitesse à 90 km/h sur tout ou partie des routes qu’ils gèrent, en motivant leur décision auprès de la commission départementale de sécurité routière.
À lire aussiSécurité routière: petits excès de vitesse, le point de la discorde à l’Assemblée
Près de trois ans après, ils sont 45 à avoir saisi l’option offerte par la LOM ou à être sur le point de le faire d’ici quelques semaines. «Au 1er septembre, 7 départements auront tourné totalement le dos aux 80 km/h,se félicite la ligue de défense des conducteurs. Il faut y ajouter 38 autres départements qui ont renoué avec les 90 km/h sur une partie de leur réseau. On peut à nouveau circuler à cette vitesse sur près de 53.000 kilomètres en France…» Un retour en arrière qui ne doit pas se faire aux dépens de la sécurité routière, argue Lionel Chauvin. «Sur les 6949 kilomètres quireviennent à 90 km/h dans le Puy-de-Dôme, nous avons recensé 330 zones dangereuses en bordure de hameaux ou de zones commerciales ou artisanales. Pour des raisons de sécurité, la vitesse y sera pour le coup abaissée, de 80 à 70 km/h.» Quant au coût du retour aux 90 km/h - ou du passage aux 70 km/h -, il est minime. «La nouvelle signalétique et le réassort de panneaux représentent une somme de 60.000 euros, c’est-à-dire 0,21 % de notre budget route», affirme Lionel Chauvin.
Plus au sud, en Ardèche, la décision du retour aux 90 km/h sera opérationnelle le 1er septembre. «C’était un engagement de campagne, assure Olivier Amrane (LR), nouveau président du département, élu en juillet 2021 après vingt-trois ans de majorité socialiste. Nous sommes l’un des seuls départements français à n’avoir ni autoroute ni train de voyageurs. Près de 9 ménages ardéchois sur 10 sont obligés de se déplacer en voiture pour emmener leurs enfants à l’école, aller au travail ou faire les courses. Les 80 km/h étaient un frein supplémentaire aux mobilités. Sur un aller-retour domicile-travail, la réduction de la vitesse de 10 km/h représente un temps de parcours supplémentaire de vingt minutes chaque jour. Il faut laisser respirer les ruraux.»
Contrairement au Puy-de-Dôme ou à l’Ardèche, une quarantaine de départements ont décidé de ne repasser à 90 km/h qu’une partie de leurs routes. La Mayenne en fait partie. Elle a choisi de repasser près de 7 % de son réseau secondaire à 90 km/h.«Nous nous sommes appuyés sur les caractéristiques techniques des routes secondaires. Sur des axes bien aménagés, rectilignes et très larges, nous avons rétabli les 90 km/h, souligne Olivier Richefou, président du département (UDI). Il aurait été logique que l’État fasse de même sur les deux nationales qui traversent notre département.» En effet, une collision frontale a eu lieu dans la nuit du 23 juillet sur la nationale 12, près d’Ernée, causant la mort des deux automobilistes.
Sur des axes bien aménagés, rectilignes et très larges, nous avons rétabli les 90 km/h
Selon la délégation à la sécurité routière (DSR), la réduction de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les axes secondaires a eu un effet sur la baisse du nombre d’accidents mortels. «Selon les chiffres définitifs de l’accidentalité routière de 2021, le nombre de tués sur le réseau hors agglomérations des départements ayant opté pour le relèvement à 90 km/h de la vitesse maximale autorisée est revenu au niveau enregistré en 2019, insiste-t-on à la DSR. Par comparaison, la mortalité sur le réseau hors agglomérations des départements restés à 80 km/h est inférieure de - 16,3 % à celle de 2019.»
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Ces Français qui s’exilent parce qu’ils «ne reconnaissent plus la France»
ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
GPA : cinq plaintes déposées après l'accouchement de mères porteuses ukrainiennes en France
L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
L'Humanité
Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne L'Humanité
À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas
ActuMobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.
Marion d'AllardLa grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».
besoin de mesures d’urgence
Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.
Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.
C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».
un sentiment d’injustice domine
D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.
Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».
Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.
Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.
Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.
Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.
En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.
De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.
SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots Le Figaro
Impôts sur le revenu : 13,7 millions de foyers vont recevoir un remboursement
Le FigaroLe ministère de l'Économie et des Finances, qui dresse le bilan de la campagne 2022, indique que 11,5 milliards d'euros vont être rendus à ces ménages.
D'ici quelques semaines, plusieurs millions de contribuables vont sourire, quand plusieurs millions d'autres vont faire la grimace. Dans un communiqué publié lundi, Bercy dresse un bilan de la campagne de déclaration 2022, qui porte sur les gains de l'an passé. De nombreux foyers vont devoir guetter les informations de l'administration fiscale, soit parce qu'ils ont droit à un remboursement, soit parce qu'ils doivent, au contraire, s'acquitter d'un reste à payer.
À lire aussiLibération fiscale: à partir de dimanche, les Français travaillent pour eux
D'abord, côté pile, 13,7 millions de foyers fiscaux, soit plus d'un tiers du total, vont bénéficier d'un remboursement dans les semaines à venir. 11,5 milliards d'euros vont ainsi être rendus à ces ménages qui ont payé trop d'impôts à la source l'an dernier ou ont droit à des crédits d'impôt ou à «une restitution de réductions». Les sommes ont été transférées le 21 juillet ou le seront le 2 août, précise le ministère de l'Économie et des Finances, ajoutant que les personnes qui auraient droit à ces remboursements mais dont l'administration n'a pas les coordonnées bancaires recevront un chèque. En moyenne, le remboursement s'élèverait donc à quelque 839 euros.
22,5 milliards d'euros supplémentaires à prélever
Ensuite, côté face, 10,7 millions de foyers - soit un peu moins de trois sur dix - vont devoir une nouvelle fois sortir leur carte bancaire pour le trésor public. 22,5 milliards d'euros supplémentaires vont être récoltés, «entre septembre et décembre» : un seul prélèvement sera réalisé si le montant global est inférieur à 300 euros, et plusieurs dans les autres cas. Les avis «en cours de diffusion» renseigneront les contribuables concernés, note le ministère. En moyenne, 2102 euros seraient en jeu par foyer. Enfin, 14,2 millions de foyers, soit 37% du total, n'ont «rien à faire», s'étant acquitté de la somme due.
De nombreuses requêtes d'usagers ont été traitées tout au long de la campagne, résume également l'administration fiscale : «4 millions d'appels», 2,2 millions de visites d'usagers et «près de 2,5 millions de courriels» ont été dénombrés, dans «un climat serein». Dernière innovation en date, le chatbot surnommé «Ami» a également participé à 2,3 millions de conversations sur le site de la DGFIP. Un succès, symbole de la transition progressive de la déclaration vers internet : cette année, près de neuf foyers sur dix «ont déclaré leurs revenus [...] en ligne ou de manière automatique», indique Bercy.
À VOIR AUSSI - «Pas de hausse d'impôt !»: Borne assure que les «taxes» ne sont pas la «solution aux défis»
Recours aux cabinets de conseil : après leur rapport explosif, les sénateurs dévoilent une proposition de loi
Dénonçant la «fébrilité» du gouvernement, les deux sénateurs qui avaient piloté la commission d'enquête sur le rôle des cabinets de conseil auprès de l'État ont présenté ce mardi un panel de mesures.
Avec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif
DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.
Livret A, revalorisation du smic... Ce qui change au 1er août 2022
En août, une série de mesures visant à lutter contre l'inflation deviennent effectives, comme la hausse du salaire minimum.
Regarder la vidéo Le Figaro
Comment l’exécutif prépare le chemin de la sobriété énergétique
Anne de GuignéDÉCRYPTAGE - Il s’agit de faire face au risque de pénurie liée à la guerre en Ukraine.
Quel temps fera-t-il cet hiver? Rarement, en plein été, la question a autant taraudé un gouvernement. Un froid intense pourrait confronter le pays à des choix douloureux. La guerre en Ukraine a en effet mis cruellement en lumière la fragilité de notre approvisionnement énergétique, obligeant l’exécutif à envisager, dans le pire des cas, des mesures de rationnement. «Les difficultés seront plus ou moins aiguës cet hiver en fonction de trois grands facteurs: la disponibilité ou non du gaz russe, la météo et la disponibilité du parc nucléaire. Il faut qu’EDF tienne sa trajectoire de travaux», résume l’entourage de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Lors de son discours du 14 Juillet, le président a sonné l’alarme. «On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété», avait déclaré Emmanuel Macron, expliquant qu’il demanderait «aux administrations publiques et aux grands groupes de préparer un plan».
À lire aussi«Je lui ai dit que les bains quotidiens, ça n’allait plus être possible»: l’importance des gestes du quotidien pour faire des économies d’énergie
Le chef de l’État avait auparavant, en février, détaillé la feuille de route du pays vers l’indépendance énergétique, fixant un objectif collectif de réduction de 40 % de la consommation d’ici 2050. Il devait être obtenu essentiellement par la rénovation des logements, le développement des véhicules électriques et la décarbonation de l’industrie. Le projet de loi d’accélération des transitions énergétiques qui sera discuté à la rentrée s’inscrit dans ce cadre, comme les ambitions fixées à EDF sur le nucléaire.
Las, trois semaines après ce discours, Vladimir Poutine envahissait l’Ukraine, déclenchant un jeu de sanctions réciproques et renvoyant les raisonnables mesures d’efficacité énergétiques de long terme au placard. Désormais, dans ce contexte de guerre, sous la menace permanente d’une suspension des approvisionnements en gaz russe, l’Europe n’a d’autre choix pour passer les prochains hivers que de réduire sa consommation d’énergie.
Adaptation du télétravail
En France, l’exécutif a structuré le vaste chantier de la sobriété en cinq groupes de travail. Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique, est chargé de piloter la transformation de l’État. Il pourra s’appuyer sur une circulaire de la première ministre demandant l’«exemplarité» des administrations en matière d’économies d’énergie, avec une série de mesures visant à «réduire la consommation d’énergie et accélérer la sortie des énergies fossiles» . Olivier Dussopt, au Travail, a pris en main, avec les fédérations professionnelles, le groupe sur l’organisation du travail. Il planche notamment sur l’adaptation du télétravail, qui pourrait par exemple être généralisé le vendredi afin que les entreprises puissent éteindre leur chauffage trois jours d’affilée. Olivia Grégoire travaille de son côté avec les grandes surfaces commerciales sur les sujets de température, de parking, d’installation des rayons réfrigérés… Le groupe logement, confié à Olivier Klein, réfléchit aux questions d’installation de thermostat chez les particuliers ou de gestion des parties communes des immeubles. Enfin, Christophe Béchu et Caroline Cayeux travaillent avec les collectivités locales sur les lycées, les collèges, les questions d’éclairage public…
À lire aussi En France, les industriels se préparent à une coupure du gaz russe
Tous ces groupes devront rendre leurs conclusions à la fin du mois de septembre afin que les mesures d’économies puissent être mises en musique avant que ne tombe le froid. «L’idée, c’est de rester dans la pédagogie, mais si tous les acteurs ne suivent pas, nous n’hésiterons pas à prendre des décrets contraignants», explique le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. D’ici fin août, deux décrets doivent déjà être pris afin de généraliser l’interdiction des publicités lumineuses dans toutes les villes entre 1 heure et 6 heures du matin et de demander à tous les commerces qui utilisent leur chauffage ou climatisation de tenir leurs portes fermées. Des sanctions sont prévues pour les contrevenants.
Les actions que nous proposons ont des impacts directs sur la facture des différents acteurs
L’exécutif espère surtout que les avantages sonnants et trébuchants de ces mesures d’économies suffiront à motiver les plus récalcitrants. «Les actions que nous proposons ont des impacts directs sur la facture des différents acteurs: fermer sa porte pour un magasin permet de faire baisser de 20 % la facture de chauffage, un particulier qui baisse son chauffage au gaz de 1,5 degré réalise 10 % d’économies. Quant aux collectivités locales, les éclairages publics représentent 37 % du total de la facture d’électricité…», détaille-t-on au ministère de la Transition énergétique.
L’ensemble de ces gestes doit permettre au pays d’économiser 10 % d’énergie en deux ans. À l’automne, une vaste campagne de communication sensibilisera les particuliers à ces enjeux de sobriété, sans qu’il soit pour l’instant question de prendre des mesures spécifiques visant les ménages, comme ce fut le cas dans les années 1970, après le choc pétrolier - le changement d’heure avait été notamment institué dans ce but.
À lire aussiSobriété énergétique: Berlin mise sur le volontarisme des ménages
En France, les mesures étaient restées assez symboliques: fixation de la température dans les bâtiments, interdiction de l’éclairage des bureaux comme des enseignes lumineuses après 22 heures, arrêt des émissions télévisées une heure plus tôt… Mais d’autres pays s’étaient montrés beaucoup plus stricts: le Danemark avait renoncé aux illuminations de Noël, la Suisse interdit la circulation le dimanche, la Belgique limité la vitesse sur les routes, etc.
En 2022, les regards se portent avant tout sur l’industrie. Les mesures de sobriété représentent le premier socle de l’action publique. Si elles ne suffisent pas, des dispositifs de rationnement devront être pris. L’État rémunère alors les acteurs pour qu’ils diminuent leur consommation. Dans le cadre des discussions européennes, afin de tenir l’objectif de baisse de la consommation de gaz, un signal prix, c’est-à-dire une forte augmentation des tarifs, pourrait encore être mis en place au-delà d’un certain volume de consommation. Enfin, en cas de risque de rupture d’approvisionnement, le pays entrera dans une logique de rationnement. Des mécanismes de délestage, sur lesquels les groupes travaillent ce moment, seront actionnés. À tour de rôle, des sites industriels, prévenus 24 heures à l’avance, verront couper pendant deux heures leur source de gaz. Une extrémité à laquelle le gouvernement espère échapper.
Livret A, revalorisation du smic... Ce qui change au 1er août 2022
En août, une série de mesures visant à lutter contre l'inflation deviennent effectives, comme la hausse du salaire minimum.
Regarder la vidéoAvec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif
DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.
Recours aux cabinets de conseil : après leur rapport explosif, les sénateurs dévoilent une proposition de loi
Dénonçant la «fébrilité» du gouvernement, les deux sénateurs qui avaient piloté la commission d'enquête sur le rôle des cabinets de conseil auprès de l'État ont présenté ce mardi un panel de mesures.
Le Figaro
Regain de tension entre les États-Unis et la Chine à propos de Taïwan
Adrien JaulmesXi Jinping met en garde les États-Unis contre une possible visite de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi à Taïwan.
Correspondant à Washington
La perspective d’une visite de Nancy Pelosi à Taïwan menace de déclencher une crise diplomatique majeure entre la Chine et les États-Unis. La présidente démocrate de la Chambre des représentants est arrivée lundi à Singapour avec une délégation d’élus américains pour une tournée asiatique de quatre jours. Elle doit se rendre en Malaisie, puis en Corée du Sud et au Japon. Son escale à Taïwan n’a été officiellement ni confirmée ni infirmée, mais Pelosi avait prévenu qu’elle ne donnerait pas de détails sur son itinéraire pour des raisons de sécurité.
Plusieurs sources, à Taïpei et à Washington, affirment que cette visite à haut risque aura bien lieu, et que la présidente de la Chambre pourrait arriver dès mardi soir dans l’île. L’absence de démenti pourrait être une confirmation implicite.
À lire aussiHal Brands: «Le sujet de Taïwan suscitera une crise d’ici à trois ans»
La Chine a déjà mis en garde les États-Unis contre un voyage qui pourrait avoir un «grave impact négatif» sur les relations sino-américaines, promettant «des mesures fortes et résolues pour sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale».
«Si vous jouez avec le feu, vous allez vous brûler», a dit plus simplement le président chinois Xi Jinping à Joe Biden, jeudi dernier, au cours d’une longue conversation téléphonique. «J’espère que le côté américain le voit clairement», a ajouté Xi dans un langage assez peu diplomatique.
Si vous voulez jouer avec le feu, vous allez vous brûler
«La rhétorique chinoise n’a pas de raison d’être», a déclaré lundi John Kirby, le porte-parole chargé des questions stratégiques du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche. «Il n’y a aucune raison pour que des mesures soient prises. Il n’est pas rare que des responsables du Congrès se rendent à Taïwan. C’est tout à fait conforme à notre politique telle qu’elle est prévue par la loi sur les relations avec Taïwan», a dit l’ancien amiral sur CNN. Il a aussi indiqué que le voyage de Pelosi avait été coordonné avec la Maison-Blanche. «Je ne vais pas parler des exigences en matière de sécurité, mais il est clair que nous voulons nous assurer que lorsqu’elle voyage à l’étranger elle peut le faire en toute sécurité, et nous allons nous en assurer».
Des signaux concrets
Les deux puissances ont appuyé leurs déclarations par des signaux concrets. La Chine a annoncé dimanche sans préavis des exercices militaires près des îles Pingtan, dans la province de Fujian, de l’autre côté du détroit de Formose, qui sépare Taïwan du continent. Des manœuvres aériennes ont aussi été annoncées. La Chine «semble se positionner» pour une démonstration de force avec des «tirs de missiles dans le détroit de Taïwan», a confirmé John Kirby.
Les États-Unis ont envoyé un porte-avions et son groupe aéronaval, qui a appareillé de Singapour en direction de la mer de Chine méridionale, tout en précisant qu’il s’agissait d’un mouvement planifié.
À lire aussiKinmen, île «tampon» entre Taïpei et Pékin, se sait en première ligne en cas de conflit ouvert
Le voyage de Pelosi avait déjà été annoncé en avril, avant d’être repoussé après qu’elle eut attrapé le Covid. La représentante de Californie est une critique de longue date du Parti communiste chinois. Pendant une visite à Pékin en 1991, elle avait déployé une bannière en hommage aux morts pour la démocratie en 1989 sur la place Tiananmen. Elle avait depuis suscité à plusieurs reprises la colère des autorités chinoises en rencontrant le dalaï-lama, le chef spirituel tibétain en exil, et des dissidents chinois. Plus récemment, elle a exprimé son soutien aux manifestations démocratiques à Hongkong.
Mais son voyage à Taïwan est potentiellement porteur de conséquences diplomatiques bien plus importantes. La présidente de la Chambre, deuxième personnage dans l’ordre de succession des États-Unis, est une personnalité symboliquement plus importante qu’un simple membre du Congrès.
La tension créée par l’annonce de sa visite indique aussi que la politique d’ambiguïté stratégique des États-Unis à l’égard de Taïwan devient de plus en plus difficile à tenir. Volontairement ou non, Joe Biden lui-même s’est écarté à deux reprises ces derniers mois de la position officielle américaine, en affirmant que les États-Unis étaient engagés à venir en aide militairement à Taïwan en cas d’attaque chinoise. Le Département d’État a répété après coup que la politique américaine n’avait pas changé, mais ces commentaires du président n’ont pas échappé à Pékin.
Il ne faut pas sous-estimer la détermination du président Xi Jinping à affirmer le contrôle de la République populaire de Chine sur Taïwan
Joe Biden, qui fait face à une crise économique intérieure préoccupante en même temps qu’à un conflit en Europe, se serait volontiers passé d’une crise avec la Chine. Le président américain avait reconnu le mois dernier devant des journalistes que le Pentagone estimait que la visite de Pelosi «n’est pas une bonne idée pour le moment».
Mais si la prudence recommande de renoncer à cette visite, les États-Unis donneraient alors l’impression de se plier aux menaces chinoises, tout en reconnaissant de facto un droit de veto de Pékin aux mouvements d’officiels américains à Taïwan.
Entente entre démocrates et républicains
Sur le plan intérieur, Joe Biden risquerait aussi d’apparaître comme faible face à la Chine. Or, le soutien à Taïwan est l’un des rares thèmes sur lesquels républicains et démocrates sont d’accord au Congrès. Les élus républicains soutiennent la visite de Nancy Pelosi, et certains ont même proposé de l’accompagner.
La dernière crise similaire avait éclaté en juin 1995 quand le président taïwanais avait obtenu un visa pour prononcer un discours dans une université américaine. La Chine avait alors procédé à des essais de missiles, et les États-Unis avaient envoyé deux porte-avions croiser dans le détroit de Formose. Vingt-sept ans plus tard, la puissance militaire chinoise est devenue nettement plus redoutable, et la perspective d’un blocus de Taïwan, ou d’autres mesures coercitives de Pékin contre l’île, préoccupe considérablement le Pentagone. Les États-Unis craignent aussi le scénario d’une invasion en bonne et due forme.
«Il ne faut pas sous-estimer la détermination du président Xi Jinping à affirmer le contrôle de la République populaire de Chine sur Taïwan, a déclaré la semaine dernière le directeur de la CIA, William Burns, au cours du Forum d’Aspen sur la sécurité.Je pense qu’il est aussi déterminé à s’assurer que ses forces armées ont la capacité d’entreprendre une telle opération s’il décide de la lancer. Et je pense que les risques sont plus élevés que jamais, à mesure que nous approchons de la fin de cette décennie.»
La Russie accusée d’exécutions sommaires et de tortures sur les prisonniers ukrainiens
Des rapports d’ONG et des témoignages de prisonniers ukrainiens libérés ou échangés font état de nombreux cas de torture, de mutilation et d’exécutions sommaires par les troupes russes. Des vidéos insoutenables tournent sur les réseaux sociaux.
Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
Iran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
Le Figaro
Hal Brands: «Le sujet de Taïwan suscitera une crise d’ici à trois ans»
Adrien JaulmesENTRETIEN - Le professeur de relations internationales à l’université Johns Hopkins considère que Pékin a acquis la capacité de modifier le statu quo et pourrait défier Washington et son soutien à Taïwan.
Hal Brands est historien, membre du conseil d’orientation des affaires étrangères au Département d’État et coauteur de Danger Zone. The Coming Conflict with China (à paraître en anglais).
LE FIGARO - Biden a déclaré à deux reprises ces derniers mois que les États-Unis étaient prêts à soutenir militairement Taïwan en cas d’attaque chinoise. Les États-Unis sortent-ils de leur ambiguïté stratégique?
Hal BRANDS - Les États-Unis n’ont pas renoncé à leur politique d’une seule Chine, et ne vont sans doute pas étendre leur reconnaissance diplomatique à Taïwan, ni lui offrir des garanties formelles de sécurité, comme un traité d’alliance. Mais l’Administration Biden essaie de faire comprendre à la Chine que Taïwan n’est pas l’Ukraine, et que Pékin ne doit pas s’attendre à ce que les États-Unis s’abstiennent d’intervenir en cas d’attaque contre Taïwan. Mais il faut aussi prendre en compte le fait que Pékin a pu percevoir ces déclarations, tout comme les dernières actions diplomatiques américaines dans la région, comme des signes que le statu quo à travers le détroit de Formose est en train de changer.
L’invasion de l’Ukraine a-t-elle pu modifier la vision stratégique de la Chine à propos de Taïwan?
Personne ne sait ce que Xi Jinping pense réellement de la guerre en Ukraine. Certains analystes espèrent qu’elle a injecté un degré supplémentaire de prudence dans les calculs du président chinois, en lui montrant à quel point une conquête militaire était difficile, et combien elle pouvait être coûteuse, ne serait-ce que d’un point de vue économique.
À lire aussiLe détroit de Taïwan, théâtre parfait de la prochaine guerre mondiale
Mais il est aussi possible que la leçon tirée par Xi Jinping de la guerre en Ukraine est qu’une invasion de Taïwan, si elle est lancée, doit être rapide et décisive, pour ne pas donner le temps à la défense taïwanaise de s’organiser, et à la communauté internationale celui d’infliger des sanctions contre la Chine. Il s’agirait de mettre le monde entier devant le fait accompli pour atteindre le plus vite possible le moment où plus personne ne voudra risquer une confrontation globale pour sauver Taïwan.
Une erreur de calcul sur les intentions de l’adversaire est-elle à craindre, de la part de la Chine ou des États-Unis?
Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de risque d’incompréhension ni qu’il existe beaucoup d’incertitude sur les intentions de chacun. Les Chinois ont très clairement fait savoir qu’ils voulaient regagner la souveraineté sur Taïwan et qu’ils n’excluaient pas l’emploi de mesures coercitives, ni le recours à la force, pour y parvenir. De leur côté, les États-Unis ont aussi été clairs pour dire que, s’ils ne s’opposent pas formellement à la politique d’une seule Chine, ils considéreraient comme très grave toute tentative chinoise pour modifier le statu quo, que ce soit par la coercition ou la force militaire.
L’ancienne plaisanterie comparant une invasion chinoise de Taïwan à une épreuve de natation à 1 million de participants n’est plus tellement valide. La Chine a développé ces dernières années des capacités militaires considérables
Nous faisons à mon avis plutôt face un problème de capacité que de crédibilité. Le plus grand danger vient de l’évolution de l’équilibre militaire dans la région, qui s’est modifié de façon significative en faveur de la Chine au cours des dernières décennies. Je crains que l’on se rapproche d’un stade où Xi Jinping pourra considérer favorablement l’idée d’un recours à la force, notamment s’il pense que la Chine peut vaincre Taïwan, et prévenir ou repousser une intervention américaine pour aider l’île.
La Chine a-t-elle la capacité d’envahir militairement Taïwan?
L’ancienne plaisanterie comparant une invasion chinoise de Taïwan à une épreuve de natation à 1 million de participants n’est plus tellement valide. La Chine a développé ces dernières années des capacités militaires considérables… bien qu’elles n’aient jamais été testées au combat depuis plus de quarante-cinq ans. Mais il apparaît comme certain que nous allons faire face à une crise autour de Taïwan au cours des deux ou trois prochaines années. La Chine a acquis la capacité de modifier le statu quo, et je serais surpris que Xi Jinping ne cherche pas au moins à tester ce nouvel équilibre en suscitant une épreuve de force, ne serait-ce que pour voir ce qu’il peut y gagner.
À lire aussiLa Chine agite la menace d’une «guerre» à Taïwan
De leur point de vue, les Chinois peuvent aussi considérer ce type d’action comme une mesure défensive. Leur préoccupation devant les renforcements militaires américains et le soutien américain accru à Taïwan peuvent les convaincre qu’ils doivent agir pour empêcher la stature internationale de Taïwan d’augmenter.
Les tensions autour de Taïwan peuvent-elles être comparées avec l’une des crises de la guerre froide?
Les parallèles sont possibles avec les crises qui ont éclaté à la fin des années 1940, quand l’Union soviétique tentait d’étendre son influence dans plusieurs zones, comme en Iran, en Turquie ou à Berlin. À l’époque, le statu quo avait été maintenu parce que l’Occident s’était montré prêt à risquer une crise diplomatique, et peut-être même un conflit armé pour le préserver. À Berlin, puis en Corée, deux endroits où les Américains étaient géographiquement désavantagés par la distance, ils ont cependant considéré qu’il serait mal avisé de reculer. Taïwan occupe une position militaire bien supérieure à celle de Berlin-Ouest, ou même que la Corée du Sud, mais ces crises ont en commun d’avoir été le lieu où les intérêts des deux adversaires entraient en collision.
Si ces comparaisons sont valides, on risque d’entrer dans une période assez inquiétante, puisque les Chinois sont à présent en position de tester le statu quo autour de Taïwan. La question sera alors de savoir jusqu’où les États-Unis seront prêts à aller pour le maintenir. Les États-Unis - l’Occident en général - a jusqu’à présent considéré la rivalité avec la Chine de façon relativement abstraite. Or on est en train de s’apercevoir que la compétition géopolitique s’assortit souvent d’un danger très concret de conflit.
La Russie accusée d’exécutions sommaires et de tortures sur les prisonniers ukrainiens
Des rapports d’ONG et des témoignages de prisonniers ukrainiens libérés ou échangés font état de nombreux cas de torture, de mutilation et d’exécutions sommaires par les troupes russes. Des vidéos insoutenables tournent sur les réseaux sociaux.
Taïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»
«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
Regarder la vidéoDes députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
Le Figaro
Covid-19 : 122 morts dans les hôpitaux français, 1205 patients en réanimation
LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.
Fin du passe vaccinal et du port du masque en France, Joe Biden toujours positif au Covid, la pression sur les hôpitaux français qui diminue ... Le Figaro fait le point ce lundi 1er août sur les dernières informations liées au Covid-19.
1205 patients en réanimation dans les hôpitaux français
La pression sur les hôpitaux continue de diminuer en France. 20.063 patients étaient hospitalisés ce lundi, contre 20.098 la veille. Parmi eux, 1205 patients étaient admis au sein des services de réanimation. 122 morts sont également à déplorer dans les hôpitaux français. 7249 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures.
À lire aussiCovid-19 : les derniers chiffres
Passe sanitaire, vaccinal et port du masque levés en France
Après plus de deux ans d'état d'urgence sanitaire, le 1er août marque l'entrée en vigueur du projet de loi qui met fin à l'état d'urgence sanitaire pour revenir au droit commun. C'est donc la fin du passe sanitaire ou vaccinal. S'ils pouvaient encore être exigés dans certains lieux comme les hôpitaux. Cette mesure n'est plus d'actualité : aucun passe ne peut être désormais demandé. Comme pour les confinements ou couvre-feux, le gouvernement devra à nouveau passer par le Parlement pour imposer la détention d'un passe à l'avenir.
À lire aussiCovid-19 : passe sanitaire, port du masque... Ce qui change ce 1er août
Le texte modifie également l'obligation du port du masque. S'il n'était plus exigé dans les trains, les transports en commun ou dans les commerces, il était encore demandé dans l'ensemble des hôpitaux ou les établissements de santé. Cette obligation générale est révolue mais les directeurs peuvent, s'ils le souhaitent, imposer le port du masque dans leur établissement de santé. Les contrôles pour entrer sur le territoire ont également été levés. Un certificat sanitaire, c'est-à-dire un test négatif, peut être exigé aux personnes de plus de 12 ans qui souhaitent entrer en France, en métropole comme sur un territoire d'outre-mer. Ce contrôle ne sera imposé que dans une situation particulière : il est prévu en cas d'apparition d'un nouveau variant dangereux dans un pays étranger.
» À VOIR AUSSI - «La liberté !»: les Parisiens réagissent à la fin de l'état d'urgence sanitaire
Joe Biden toujours positif au Covid-19
Le président américain Joe Biden reste positif au Covid-19, mais se porte bien et continue de gérer les affaires du pays depuis la Maison Blanche, a annoncé lundi son médecin personnel. Le démocrate de 79 ans, qui reste confiné, est «très attentif à la protection» de son entourage, a précisé le Dr Kevin O'Connor dans un courrier rendu public par la présidence. Joe Biden avait été testé positif le 21 juillet avec des «symptômes très légers» et était sorti de son confinement mercredi après des tests négatifs. Mais il avait de nouveau été testé positif samedi, un «rebond» de positivité possible chez les patients traités, comme lui, au Paxlovid. Ce traitement antiviral du laboratoire Pfizer agit en diminuant la capacité du virus à se répliquer, freinant ainsi la progression de la maladie. Il est recommandé aux États-Unis pour les personnes à risque de développer un cas grave de la maladie, une catégorie dans laquelle entre le président américain en raison de son âge.
» À VOIR AUSSI - États-Unis: à nouveau positif au Covid-19, Joe Biden assure que «tout va bien»
Victime de harcèlement par les antivax, une médecin autrichienne met fin à ses jours
L'Autriche est sous le choc après le suicide de Lisa-Marie Kellermayr, une médecin retrouvée morte dans son bureau situé dans la région de la Haute-Autriche, vendredi 29 juillet. Dans une lettre, trouvée à côté de sa dépouille, elle justifie son acte par un épuisement psychologique et physique face au déferlement de haine dont elle était victime sur les réseaux sociaux. Connue du grand public depuis le début de la crise du Covid-19, Lisa-Marie Kellermayr intervenait régulièrement sur les plateaux télévisés autrichiens pour appeler la population à se faire vacciner. Ses prises de position en faveur de la vaccination contre le Covid-19, qu'elle estimait nécessaire pour éviter toute forme grave de la maladie, lui ont valu d'être la cible des antivax et des adeptes de théories conspirationnistes, selon Reuters. Une intense vague de harcèlement l'avait ainsi contrainte à fermer son cabinet de consultations «jusqu'à nouvel ordre», relate TF1 Info .
À lire aussiCovid-19 : victime de harcèlement par les antivax, une médecin autrichienne met fin à ses jours
À VOIR AUSSI - Covid : «Le gouvernement n'a pas l'intention de relâcher la pression sur la population»
Troubles bipolaires : ces signes qui peuvent vous alerter
NOS CONSEILS SANTÉ - Souvent prise à tort pour de simples coups de blues répétés, la bipolarité se distingue par certaines caractéristiques spécifiques.
Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques
PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
NOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
Le Figaro
Vive émotion en Italie après le décès d'un Nigérian, battu à mort en pleine rue sous les yeux des passants immobiles
Le FigaroUn vendeur à la sauvette est mort sous les coups de son agresseur à Civitanova, dans le centre-est de l'Italie. L'assaillant a été incarcéré et sera présenté à un juge d'instruction ce lundi 1er août.
Un vendeur à la sauvette a été battu à mort en pleine rue commerçante à Civitanova, dans la région des Marches (centre-est de l'Italie), vendredi 29 juillet. Un passant a filmé la scène d'une rare violence et a publié la vidéo* sur les réseaux sociaux, provoquant l'indignation du pays jusque dans la classe politique.
Alika Ogorchukwu, un Nigérian de 39 ans, vendait des marchandises lorsque son agresseur s'est jeté sur lui, le plaquant au sol pour le frapper avec sa béquille durant environ quatre minutes, avant de lui voler son téléphone. Si le drame a été filmé, aucun des passants n'est intervenu pour aider la victime. «Selon les enquêteurs, Filippo Ferlazzo a été arrêté et écroué pour homicide volontaire», rapporte Le Parisien . L'homme de 32 ans n'aurait pas apprécié l'insistance avec laquelle Alika Ogorchukwu demandait des pièces de monnaie. L'avocat du prévenu a précisé qu'il «était atteint de troubles psychiques», écrit RFI .
À lire aussiLe départ de Mario Draghi complique la donne en Europe
À VOIR AUSSI - En Vendée, une fillette de 8 ans meurt noyée, les cheveux aspirés par la bonde de la piscine
Une attaque reprise par les leaders politiques
Filippo Ferlazzo, un ouvrier de Salerne, s'est excusé depuis sa cellule «après avoir menti sur les circonstances du passage à tabac» lors de son arrestation, explique l'agence Ansa . Cependant, la femme d'Alika Ogorchukwu, laissée seule avec leur fils de huit ans, réclame une punition judiciaire : «Maintenant, je veux que justice soit rendue à mon mari», ajoute le média italien. La victime vivait en Italie depuis une dizaine d'années et venait d'obtenir le renouvellement de son permis de séjour. «Ce n'était pas quelqu'un qui cherchait les ennuis, maintenant les enquêteurs vont devoir comprendre pourquoi cet homme l'a fustigé avec tant de violence », décrit son avocat Francesco Mantella au journal italien Corriere della Serra .
Plusieurs leaders de partis politiques se sont exprimés sur l'agression du Nigérian. Le chef du Parti démocrate Enrico Letta a notamment tweeté : «C'est d'une férocité sans précédent dans une indifférence généralisée. Il ne peut y avoir aucune justification. Il faut cesser de rester silencieux. Le dernier outrage à Alika serait de passer à autre chose et d'oublier». Matteo Salvini, à la tête du parti d'extrême droite a quant à lui dénoncé «la violence de jour comme de nuit», et déclaré que «la sécurité n'a pas de couleur, la sécurité doit redevenir un droit». L'homme politique continue de prôner la «tolérance zéro pour les migrants». Ces prises de parole interviennent sur fond d'élections législatives, à la suite du départ de Mario Draghi.
*Le Figaro a fait le choix de ne pas diffuser la vidéo, en raison de sa rare violence.
À lire aussiMario Draghi: «Ciao le “magicien”!»
À VOIR AUSSI - Plus d'un millier de migrants débarquent en Italie
Yvelines: une femme retrouvée morte au domicile de son compagnon
Une femme de 32 ans a été retrouvée morte vendredi 29 juillet au matin à Mantes-la-Jolie (Yvelines) au…
Un enfant disparu à Rouen n'a peut-être jamais mis le pied en France selon le parquet
Un enfant de six ans, qui avait fait l'objet d'un appel à témoins pour «disparition inquiétante» à Rouen…
Antisémitisme : Israël exige la démission d'enquêteurs de l'ONU
Israël a accusé vendredi 29 juillet les membres d'une commission onusienne enquêtant sur le conflit entre…
L'Humanité
Saburo Teshigawara, un lion d’or qui danse avec l’air
Nos recommandations culturellesBiennale de Venise Le chorégraphe japonais a subjugué le public, notamment en se transformant en marionnette désarticulée dans Petrushka, jadis créé par Nijinski.
Muriel SteinmetzVenise (Italie), envoyée spéciale.
Tandis qu’au large de Venise Serge Diaghilev, fondateur des Ballets russes, repose depuis 1929 dans l’île de San Michele, séjour des morts dont les cyprès dépassent la haute muraille rouge, c’est à l’arsenal, où l’on repeint et radoube les gondoles, que la Biennale de la danse de Venise bat son plein. Dirigée pour quatre saisons par Wayne McGregor, la manifestation a couronné d’un lion d’or le Japonais Saburo Teshigawara, le second, d’argent, ayant récompensé Rocio Molina, flamme ultramoderne du flamenco. Teshigawara, né à Tokyo en 1953, pourfendeur du butô, volontiers minimaliste et zen, bouge comme personne. Il a déjà dansé tout un ballet sur des morceaux de verre ( Glass Tooth), s’est enterré debout dans un sol meuble, de longues heures durant, la tête sortie, pour tester sa résistance et capter l’importance vitale de l’air dans « le soutien du corps ». « Pour moi danser, affirme-t-il, c’est jouer avec l’air. »
Au Théâtre Malibran, il a présenté, en première mondiale, Petrushka, sa version de la création des Ballets russes sur la partition de Stravinsky. Nijinski y tenait le rôle-titre. De la marionnette humaine désarticulée à vue dans une ambiance à la fois trouble, cruelle et dérisoire, Teshigawara conjugue les tares à coups de vacillements inouïs. Vêtu de noir, chaussons de danse aux pieds, un masque en latex grossièrement couturé dissimule son visage. La scène est dans le noir, sauf un rai de lumière où il se faufile. Formé à la sculpture, il se met dans la peau d’une ébauche d’homme mue par un charlatan. Cela se traduit dans la continuelle tension de celui qui, se croyant libre, tire en vain sur la corde. Teshigawara, qui conçoit ses pièces dans leur globalité (costumes, éclairages, dispositifs scéniques, chorégraphie), évolue au sein d’un carré tantôt bleu (aire des forces aveugles et manipulatrices), tantôt rouge (espace du désir, de la liberté d’agir), ou encore blanc (territoire de la plate réalité). Il passe d’une mobilité folle des pieds, les bras ouverts respirant l’enthousiasme, à la claustration d’une prison mentale où, comme démotivé, il se meut par à-coups, inquiet de lui-même. On apprécie plus que tout la souplesse torve du bassin du danseur – qu’on dirait exempt d’ossature – et les extensions de ses bras, semblables à des algues qu’un courant remue. Teshigawara s’aventure aussi vers des duos avec sa complice Rihoko Sato, en aguichante poupée pourvoyeuse de désir.
Il a également présenté Swing, pour le College Dance de la Biennale, soit un groupe de 16 jeunes danseurs et danseuses, sélectionnés après candidature. En un langage commun, la spirale, ils ont pris l’espace d’assaut, en un élan où la singularité de chacun sautait aux yeux des spectateurs ébahis. La lumière du jour s’est invitée par surprise, en fin de course, via un sas ménagé en fond de scène, ouvert sur l’arsenal, dans le dos des jeunes gens.
Avec Trajal Harrell, Le défilé de mode est moqué, détourné, singé, non sans humour
On a pu voir, dans un tout autre genre, Maggie the Cat, pièce de l’Américain Trajal Harrell, en résidence à la Schauspielhaus de Zurich. New-Yorkais, il s’inspire du voguing des jeunes gays et trans africains-américains et latinos de Harlem, du Bronx et de Brooklyn, loin de la post-modern dance du Village, plutôt blanche, avant-gardiste et professionnelle. Sur le plateau, chacun défile avec un objet du quotidien. L’un s’avance, à grands pas croisés de mannequin, avec un coussin sous le bras, comme s’il exhibait un sac à main. Un autre le porte scotché sur le mollet, dans le dos, sur le cou, voire sur la tête ! Les interprètes passent en ligne devant le public avec une serviette de bain nouée sur la tête, enroulée autour d’un bras, à la taille. C’est au tour des torchons, des blouses de ménage. Le défilé de mode est moqué, détourné, singé, non sans humour. Défileront ensuite un drap et même une housse de couette arborée comme une cocarde. Aucun transport métaphorique, le corps se fait convoyeur de la marchandise. Il paraît que la pièce est une relecture détournée de la Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, transposée dans le milieu des serveurs afro-américains. C’est un clin d’œil aussi à ce Sud des États-Unis où Trajal Harrell est né. Le pouvoir, la ségrégation, les stéréotypes de genre sont certes effleurés en grand, mais Maggie the Cat est avant tout une pièce pop performante, décoiffante, bourrée de sons et tragiquement divertissante.
danseBiennale de Venisedanse contemporaine L'Humanité
Les enfants terribles d’Avignon
Nos recommandations culturellesHommage Exposition, lecture… la 76e édition du Festival a célébré le centenaire de la naissance de Maria Casarès et Gérard Philipe, deux artistes de légende.
Elza GoffauxAvignon (Vaucluse), correspondance particulière.
En juillet 1954, l’actrice exilée espagnole Maria Casarès incarne lady Macbeth dans la cour d’Honneur du palais des Papes, à Avignon. Macbeth est alors mis en scène par Jean Vilar, directeur du Festival d’Avignon et du Théâtre national Populaire (TNP), que la tragédienne avait rejoint la même année à la demande de son ami Gérard Philipe. Tous deux acteurs et comédiens vedettes, ils ont largement contribué à la notoriété du TNP et du Festival d’Avignon.
Maria Casarès et Gérard Philipe sont nés à treize jours d’écart, en 1922. Pour célébrer le centenaire de la naissance des deux artistes, le Festival d’Avignon met en avant l’héritage artistique des deux comédiens. L’exposition « Infiniment. Maria Casarès, Gérard Philipe – une évocation » a été accompagnée d’une lecture. Les acteurs Anne Duverneuil et Charlie Fabert se sont appuyés sur des textes, des lettres et des coupures de presse rassemblés par la Maison Maria-Casarès pour raconter leur histoire.
« Nous nous sommes liés d’une belle amitié, lumineuse, légère et poétique », écrit Maria Casarès. Elle rencontre Gérard Philipe dans Fédérigo, mis en scène par René Laporte en 1945. Cependant les deux acteurs n’ont aucune scène en commun. Ils se retrouvent sur le plateau d’une adaptation de la Chartreuse de Parme, de Stendhal, deux ans plus tard. Ils se lient d’amitié et découvrent avoir la même application dans leur travail d’acteur.
un théâtre exigeant, accessible à tous
Dans les Épiphanies, d’Henri Pichette, Gérard Philipe joue le poète et Maria Casarès l’amoureuse (notre photo). Ils vivent ensemble la rétractation d’un directeur de théâtre qui a peur du scandale ou se sent visé par certaines répliques. Pour Johanna Silberstein, codirectrice de la Maison Maria-Casarès, à Alloue, les Épiphanies est « un spectacle emblématique d’une jeunesse d’après-guerre qui cherchait à se libérer du carcan patriarcal », proposant une certaine sensualité.
Maria Casarès et Gérard Philipe se prêtent donc à des expériences nouvelles, expérimentent et marquent les rôles qu’ils interprètent. Maria est une véritable tragédienne, la première grande actrice multidisciplinaire, et accentue ses textes de manière particulière. Gérard Philipe se risque à des rôles de poète, d’amant ou d’homme tourmenté. Tous deux vedettes au cinéma, ils restent fidèles à la troupe du TNP. Gérard Philipe y incarne Rodrigue dans le Cid, de Corneille, et le prince Frédéric dans le Prince de Hombourg, de Kleist.
Au sein du TNP, les deux acteurs défendent un théâtre exigeant, des grands textes, accessibles à tous. La troupe tourne dans les territoires français et voyage à l’étranger. Gérard Philipe s’engage pour défendre la protection sociale des comédiens et devient le premier président du Syndicat français des acteurs, en 1958. Dans la revue Arts, il écrit que « les acteurs ne sont pas des chiens », provoquant pour attirer l’attention sur la précarité de ce métier. Il pose les bases du régime d’intermittence du spectacle adopté dix ans plus tard.
Sur le plateau du Testament d’Orphée, de Jean Cocteau, en 1959, Maria Casarès apprend le décès de Gérard Philipe. L’actrice meurt en 1996, dans sa maison en Charente qu’elle lègue à l’État français. La Maison Maria-Casarès est aujourd’hui un lieu de rencontre pour les artistes, symbolisant l’héritage artistique de la comédienne.
Festival d'Avignon 2022maria casarèsExpositions Le Figaro
Que faire si des squatteurs investissent votre piscine ?
Guillaume ErrardNOS CONSEILS - Cet été, c'est le retour en force des squats de piscines. Les propriétaires sont souvent démunis car la loi anti-squats les protège rarement.
«Un jour, je rentre d'une balade et je me retrouve nez à nez avec des individus que je ne connaissais pas, dans ma piscine, un verre de champagne à la main». Thomas, 45 ans, propriétaire à Toulouse, a été victime de squatteurs de piscines. Le phénomène n'est pas nouveau mais il s'amplifie d'année en année, surtout dans le sud de la France où les températures frôlent voire dépassent souvent les 40 degrés. À Toulouse, près de 200 signalements ont été enregistrés ces trois derniers mois contre 180 l'an dernier sur la même période. Chaque été, 10 à 15 appels par jour sont recensés par Police Secours concernant le squat de piscines. «Ces squatteurs ne sont pas faciles à déloger. Si vous n'êtes pas plusieurs, vous aurez du mal à les expulser», témoigne Thomas.
Tous sont concernés : les squatteurs opèrent surtout dans les copropriétés mais ils s'invitent aussi de plus en plus dans les résidences privées. Avec l'afflux de piscines privées - la France en compte plus de 3 millions, selon la Fédération des professionnels de la piscine et du spa - et la canicule, les risques de squats sont de plus en plus élevés. L'exemple des squats de logements qui se multiplient malgré la nouvelle loi censée les limiter, n'est sans doute pas pour freiner l'ardeur des squatteurs.
Dès lors, que faire si votre piscine est squattée ? Le premier réflexe est d'appeler la police. Mais elle arrive souvent trop tard : les squatteurs sont déjà partis. Car, contrairement aux occupants illégaux de logements, ceux qui s'introduisent dans les piscines, ne sont souvent là que pour piquer une tête et profiter d'un peu de fraîcheur. «C'est difficile de faire constater par un policier ou un gendarme une infraction inexistante», fait remarquer Romain Rossi-Landi, avocat en droit immobilier, spécialiste des squats. En conséquence, vous ne pourrez pas bénéficier, comme les victimes de squats de logements, d'une procédure d'expulsion accélérée (72 heures selon la loi). Sauf si les squatteurs en profitent pour s'installer dans votre propriété. Vous pourrez ainsi déposer à la préfecture une demande d'expulsion.
À VOIR AUSSI - Les squatteurs ont-ils tous les droits?
Si tel n'est pas le cas, vous pourrez déposer plainte pour violation de domicile en cas «d'introduction dans le domicile d'autrui à l'aide manœuvres, menaces voies de fait ou contrainte» (article 226-4 du Code pénal) voire de «vandalisme», si votre piscine a été dégradée. Car, non contents d'occuper illégalement des piscines, certains squatteurs en profitent pour dégrader l'équipement, cambrioler le logement voire agresser le propriétaire lorsqu'il leur demande de quitter les lieux. Mais il s'agira d'une procédure judiciaire qui risque donc d'être longue - plusieurs mois voire des années - et coûteuse (plusieurs milliers d'euros). Par ailleurs, votre plainte sera forcément déposée contre X si vous n'avez pas été témoin du squat.
Alarme, télésurveillance, vigile...
Pour y remédier, une solution est toute trouvée : l'alarme ou la télésurveillance. Les Français y pensent souvent pour éviter les cambriolages mais moins voire pas pour les squats. Sans doute parce qu'ils estiment que ces dispositifs sont trop chers pour éviter des squats qui, selon eux, n'arrivent qu'aux autres. «Comptez entre 30 et 40 € par mois en moyenne, matériel compris, pour être protégé», affirme Alexandre Fourmond, directeur marketing de la société spécialisée EPS. Une assurance pour éviter un traumatisme.
À lire aussiPlongeons clandestins, soirées… Le squat de piscines, un délit saisonnier en pleine expansion
La difficulté est encore plus accrue dans les résidences collectives. «S'agissant d'une affaire privée dans un domaine privé, la police n'interviendra pas», confie au Figaro un commissaire de police.La responsabilité incombe donc au syndic qui est rarement sur place lors du méfait. C'est souvent aux copropriétaires de signaler le squat. Or, comment savoir que les individus qui se sont introduits ne sont pas des connaissances d'une personne de la résidence ? Le temps d'«enquêter», les squatteurs ont souvent disparu. À l'instar des maisons individuelles, la solution vient aussi du contrôle des accès aux parties communes et privatives. «Le syndic a une obligation d'assurer la sécurité d'accès la copropriété», rappelle Me Rossi-Landi.
À lire aussiComment protéger sa résidence secondaire des squats ?
En cas de squats répétés, les syndics peuvent faire appel au gardien ou à un vigile ou installer un dispositif de télésurveillance pour contrôler les alentours de la piscine voire la clôturer. La police encourage également les syndics à distribuer des bracelets aux copropriétaires avec le numéro de leur appartement. Si les squatteurs n'en possèdent pas, l'accès à la piscine leur est donc interdit. Encore faut-il les prendre sur le fait. S'ils en ont, le syndic devra vérifier qu'ils étaient autorisés à s'introduire dans la piscine.
À VOIR AUSSI - En Vendée, une fillette de 8 ans meurt noyée, les cheveux aspirés par la bonde de la piscine
«Je ne voulais pas rester sur le canapé» : ces seniors qui continuent de travailler durant leur retraite
TÉMOIGNAGES - Par plaisir ou par nécessité, de nombreux retraités poursuivent leur activité. Certains d'entre eux se sont confiés au Figaro.
Avec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif
DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.
Recours aux cabinets de conseil : après leur rapport explosif, les sénateurs dévoilent une proposition de loi
Dénonçant la «fébrilité» du gouvernement, les deux sénateurs qui avaient piloté la commission d'enquête sur le rôle des cabinets de conseil auprès de l'État ont présenté ce mardi un panel de mesures.
L'Humanité
Freddie Mercury, the show must go on…
Nos recommandations culturellesTélévision Un documentaire raconte l’histoire du chanteur de Queen et, parallèlement, celle des homosexuels séropositifs stigmatisés.
Lilah Pinto-Kadouri«W e are the champions, my friends/And we’ll keep on fighting till the end. » Cette chanson, reprise par Liza Minnelli, clôture « The Freddie Mercury Tribute Concert ». En 1992, cet événement décisif dans la sensibilisation à la lutte contre le sida est organisé par le groupe Queen en hommage à leur chanteur, Freddie Mercury. Le concert se déroule au Wembley Stadium, à Londres, et réunit artistes et amis : Elton John, David Bowie, Annie Lennox, George Michael, mais aussi Metallica, The Who, Guns N’Roses, Extreme… Les stars de la pop et du rock reprennent les paroles de Queen, s’unissant contre la haine et pour l’amour.
Le documentaire de James Rogan ne retrace pas seulement la vie et l’œuvre du groupe, il raconte également la découverte du sida et le rapport qu’entretiennent les sociétés avec cette maladie. C’est avec émotion que l’on découvre les témoignages qui reviennent, entre autres, sur l’approche du VIH par les médias et la population. L’on apprend aussi que Freddie Mercury n’aime pas parler de lui et préfère se raconter dans ses chansons…
C’est qu’il chérit d’une passion folle la musique : c’est elle qui, lorsqu’il est gravement malade, le fait encore tenir debout. Celle que le gouvernement et la presse surnomment longtemps « la peste gay » n’est pas prise au sérieux lorsque, fin 1981, les premiers morts du sida sont signalés. Durant cette période, de plus en plus de gens succombent au VIH. Sa propagation coïncide avec le désir de Freddie Mercury de se retirer de la scène. La presse l’accuse alors de l’avoir contracté.
Le chanteur a une tache qui grossit sur la main, puis sur la joue : un des premiers symptômes, le sarcome de Kaposi. Freddie Mercury a bien le sida, mais il chantera jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le faire. Il meurt le 24 novembre 1991, un jour à peine après avoir révélé sa séropositivité. Comme le rappelle le documentaire, le fameux argumentaire « il est gay, il l’a mérité » est repris par nombre de journaux et de politiques. Les membres du groupe décident alors de dénoncer cette diabolisation du VIH et de libérer la parole. Ils organisent en réponse « The Freddie Mercury Tribute Concert ».
Les mentalités ont commencé à évoluer. Peu de temps après, les premiers traitements arrivent. La pandémie a fait 36 millions de morts jusqu’à aujourd’hui, mais l’ignorance et les préjugés sont aussi meurtriers. Une page de l’histoire à ne pas oublier, surtout à l’heure de la propagation du virus Monkeypox, la « variole du singe ». Le combat contre la haine n’est jamais fini...
TélévisionArteVIH Le Figaro
Budget rectificatif : le Sénat rejette à son tour une taxe sur les «superprofits»
Wladimir Garcin-BersonAprès un long débat, les élus ont rejeté plusieurs amendements proposant de mettre à contribution les entreprises ayant bénéficié des hausses de prix.
«Mes chers collègues, nous en sommes à 26 ou 27 orateurs, il en reste encore une demi-douzaine. Je vais les prendre, mais franchement, il faut arrêter : nous avons 463 amendements d'ici demain soir !». D'un ton las, le président de séance, Roger Karoutchi, appelle les sénateurs à accélérer le tempo, en ouverture de l'examen du budget rectificatif 2022. Et pour cause : les élus débattent depuis de longues minutes sur une hypothétique taxation des «superprofits» réalisés par certaines entreprises, d'un ton parfois véhément. Une piste déjà rejetée quelques jours plus tôt - de peu - par l'Assemblée nationale.
En séance publique, plusieurs amendements portés par la gauche radicale, les écologistes, les socialistes et les centristes proposaient en effet de mettre à contribution les entreprises comme TotalEnergies ou CMA-CGM, qui ont bénéficié de la hausse des prix depuis quelques mois. L'un d'entre eux suggérait ainsi de «créer une contribution de solidarité nationale de 50% sur les seuls bénéfices exceptionnels réalisés par les plus grandes entreprises [...] au cours du premier semestre 2022». Un autre, plus consensuel, établissait une «contribution exceptionnelle de solidarité sur les superprofits» : «Les entreprises dont le bénéfice net aurait été en 2021 supérieur de 20% à la moyenne des trois années 2017, 2018 et 2019 se verraient ainsi appliquer une contribution à hauteur de 20% calculée sur la différence entre les deux montants», indiquait l'exposé des motifs de cette disposition «provisoire».
À lire aussiLa taxation des «superprofits» divise la coalition présidentielle
Le sujet a suscité d'âpres débats entre les élus d'une chambre haute. «Il n'y a plus de contrat social possible avec le capitalisme», «mettons à contribution les profiteurs de guerre», se sont insurgés plusieurs promoteurs de la mesure, côté gauche. «La réalité que vivent les Français est radicale et dure, dans les territoires», a souligné la sénatrice de gauche Angèle Préville, appelant à ce que la solidarité des entreprises ne repose pas simplement sur leur «bon vouloir». «Ce qu'on cherche, ce n'est pas l'aumône, c'est la justice fiscale», a lancé plus tard un élu, critique des efforts annoncés récemment par TotalEnergies et CMA-CGM pour participer à la défense du portefeuille des ménages. La centriste Nathalie Goulet s'est aussi prononcée pour une taxe, estimant qu'il n'y avait «rien de choquant», à partir du moment où le dispositif était temporaire.
En face, d'autres voix ont critiqué une mesure dont pâtiraient nombre d'entreprises, défendant une vision fondamentalement divergente. «En France, on continue à pénaliser ceux qui réussissent. J'ai envie de dire bravo à Total !», s'est agacé, en face, le LR Sébastien Meurant. «Tous ces amendements ont le goût sucré des mesures qui n'ont que l'apparence de la justice sociale», a renchéri le chef du groupe de droite, Bruno Retailleau.
Opposition de l'exécutif
Comme devant les députés, le ministre de l'Économie et des Finances s'est lui aussi vivement opposé à cette piste. Une position justifiée d'abord par la nécessaire «stabilité» fiscale, mais aussi par la compétitivité du pays. «Tous ceux qui nous ont dit que c'était une question de justice [...], nous sommes le pays le plus lourdement taxé de tous les pays de l'OCDE et celui qui redistribue le plus», s'est élevé Bruno Le Maire, ajoutant qu'«il y a une alternative à une taxation supplémentaire [...] pour améliorer la vie dans notre pays». Défendant la «seule voie raisonnable» pour l'Hexagone, le patron de Bercy s'est prononcé au contraire pour une baisse des impôts, estimant qu'il n'était pas juste «d'imposer, à travers [ces] amendements», une taxe sur les profits réalisés par les entreprises qui réussissent. «J'ai l'impression que pour certains, n'importe quels profits sont des superprofits, et dès qu'il y a profits, il faut qu'il y ait taxe», a ironisé le membre du gouvernement.
À lire aussiPouvoir d'achat : ce que contient le budget rectificatif voté par l'Assemblée
Après un avis défavorable de la commission, de la droite, majoritaire au Sénat, et du gouvernement, les différents amendements ont finalement tous été rejetés, à l'instar de ce qui avait été vu à l'Assemblée nationale quelques jours plus tôt. Mais, comme chez les députés, les votes ont parfois été serrés : la proposition des centristes, notamment, a recueilli 155 voix pour, et 177 voix contre. Reste que les débats sur ce sujet épineux ne sont pas finis : les entreprises concernées sont d'ailleurs appelées à prendre leur part face à l'inflation, comme l'a rappelé Bruno Le Maire devant les sénateurs. Ces firmes «ont contribué [à l'effort collectif] [...]. Vous pouvez estimer que ce n'est pas suffisant, vous pourrez en juger au moment» du débat sur le budget 2023, cet automne, a-t-il lancé aux sénateurs. Pour la majorité présidentielle, la balle est donc dans le camp des sociétés concernées.
Livret A, revalorisation du smic... Ce qui change au 1er août 2022
En août, une série de mesures visant à lutter contre l'inflation deviennent effectives, comme la hausse du salaire minimum.
Regarder la vidéoAvec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif
DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.
«Je ne voulais pas rester sur le canapé» : ces seniors qui continuent de travailler durant leur retraite
TÉMOIGNAGES - Par plaisir ou par nécessité, de nombreux retraités poursuivent leur activité. Certains d'entre eux se sont confiés au Figaro.
Le Figaro
L'humanité n'est qu'à «un malentendu» de l'«anéantissement nucléaire»
Antonio Guterres a précisé qu'un tel «danger nucléaire n'(avait) pas été connu depuis l'apogée de la guerre froide». Le chef de l'ONU a reconnu par ailleurs que «près de 13.000 armes nucléaires sont stockées» dans le monde.
L'humanité n'est qu'à «un malentendu» ou «une erreur de jugement» de l'«anéantissement nucléaire », a mis en garde lundi 1er août le secrétaire général de l'ONU, estimant qu'un tel «danger nucléaire n'(avait) pas été connu depuis l'apogée de la guerre froide ». «Nous avons été extraordinairement chanceux jusqu'à présent. Mais la chance n'est pas une stratégie ni un bouclier pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire», a déclaré Antonio Guterres à l'ouverture d'une conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). «Aujourd'hui, l'humanité est à un malentendu, une erreur de calcul de l'anéantissement nucléaire», a-t-il martelé, appelant à construire un monde «débarrassé des armes nucléaires».
Après avoir été reportée plusieurs fois depuis 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, la 10e conférence d'examen du TNP, traité international entré en vigueur en 1970 afin d'empêcher la propagation des armes nucléaires, se tient jusqu'au 26 août au siège des Nations unies à New York. Cette réunion est une «opportunité de renforcer ce traité et de le mettre en adéquation avec le monde d'aujourd'hui», a déclaré Antonio Guterres, espérant une réaffirmation de la non-utilisation de l'arme nucléaire mais aussi de «nouveaux engagements» pour réduire l'arsenal.
À lire aussiGuerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
13.000 armes nucléaires stockées dans le monde
«Éliminer les armes nucléaires est la seule garantie qu'elles ne seront jamais utilisées», a-t-il encore ajouté, précisant qu'il se rendrait dans quelques jours à Hiroshima pour l'anniversaire du bombardement. «Près de 13.000 armes nucléaires sont stockées dans les arsenaux à travers le monde. À un moment où les risques de prolifération grandissent et les garde-fous pour prévenir cette escalade faiblissent», a-t-il insisté, évoquant notamment les «crises» au Moyen-Orient, dans la péninsule coréenne et l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
À lire aussiCorée du Nord : Kim Jong-un se dit «prêt à déployer» des armes nucléaires
Début janvier, les cinq membres du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France), également puissances nucléaires, s'étaient engagées à «prévenir la poursuite de la dissémination» nucléaire, juste avant un nouveau report de la conférence d'examen, et avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Lundi, États-Unis, Royaume-Uni et France ont réaffirmé cet engagement dans une déclaration commune, réaffirmant qu'«une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée et ne doit jamais avoir lieu». Mais les trois puissances nucléaires ont également pointé du doigt la Russie, l'appelant à respecter ses engagements internationaux. «Suite à l'agression non provoquée et illégale de la Russie contre l'Ukraine, nous appelons la Russie à cesser sa rhétorique nucléaire et son attitude irresponsable et dangereuse», ont-ils ajouté.
Le président américain Joe Biden a de son côté appelé la Russie et la Chine à entamer des pourparlers sur le contrôle des armements nucléaires. Il a réitéré que son administration était prête à «négocier rapidement» un remplacement de New START, le traité plafonnant les forces nucléaires intercontinentales aux États-Unis et en Russie, qui doit expirer en 2026.
Après de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe
Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.
Regarder la vidéoLa Russie accusée d’exécutions sommaires et de tortures sur les prisonniers ukrainiens
Des rapports d’ONG et des témoignages de prisonniers ukrainiens libérés ou échangés font état de nombreux cas de torture, de mutilation et d’exécutions sommaires par les troupes russes. Des vidéos insoutenables tournent sur les réseaux sociaux.
Iran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
Le Figaro
Le Kosovo, la Serbie et les manœuvres de la Russie
Isabelle LasserreDÉCRYPTAGE - Quatorze ans après, Belgrade ne reconnaît toujours pas l’indépendance de son ancienne province.
Dans ces Balkans occidentaux transformés en cocotte-minute depuis les guerres d’ex-Yougoslavie, dans les années 1990, le moindre désaccord peut d’un coup faire monter la pression. C’est ce qui est arrivé dimanche dernier autour des points de passage qui séparent les parties serbe et albanaise du Kosovo. Contrairement à plus de cent pays dans le monde, la Serbie n’a jamais reconnu l’indépendance de son ancienne province, qu’elle considère comme son «berceau historique». Protestant contre un changement des règles qui leur aurait imposé, à partir du 1er août, d’adopter les plaques d’immatriculation et les documents d’identité du Kosovo, les Serbes ont bloqué les points de passage avec des poids lourds et des camions-citernes, érigé des barricades et tiré des coups de feu sur la police kosovare. Des hélicoptères de la Kfor, la force de l’Otan dans la région, ont été déployés dans le nord du pays.
Depuis l’indépendance du Kosovo, en 2008, les quelque 50.000 Serbes vivant dans le nord de l’ancienne province refusent de reconnaître le gouvernement de Pristina et ses institutions. Ils continuent à utiliser les plaques d’immatriculation et les papiers d’identité délivrés par les autorités serbes, auxquelles ils sont toujours restés loyaux et dont ils dépendent financièrement. Après les tensions qui avaient déjà pour les mêmes raisons secoué le Kosovo il y a un an, le gouvernement de Pristina a décidé, sous la pression des Occidentaux et notamment des États-Unis, de reporter au 1er septembre l’instauration des nouvelles règles à la frontière, considérée comme une mesure de réciprocité. La minorité serbe a démantelé les barricades. Un répit avant un nouveau coup de chaud?
Échange de territoires
Quatorze ans après l’indépendance, la région reste une zone grise dans l’Europe. Le dialogue initié en 2013 par l’Union européenne entre Belgrade et Pristina est embourbé. Les négociations entamées en 2018 par le président serbe Aleksandar Vucic et l’ancien président kosovar Hashim Thaçi, qui envisageaient de régler leurs différends par un échange de territoires, ont buté sur l’opposition des radicaux albanais, des nationalistes serbes et de certains pays européens, hostiles à l’idée. Mais la situation a encore été fragilisée par la guerre russe en Ukraine.
Fidèle à sa tactique, la Russie attise les divisions sur le continent européen, ne serait-ce qu’en présentant l’indépendance du Kosovo, jamais reconnue par Moscou, comme un «précédent» justifiant son agression en Ukraine, après avoir servi d’argument à l’annexion de la Crimée et à l’occupation partielle de la Géorgie en 2008. Liée au «grand frère russe» par l’histoire, la culture, la politique et la religion, la Serbie est aussi très dépendante de son énergie: 56 % pour le pétrole et 51 % pour le gaz. Volontiers considérée comme un cheval de Troie de la Russie en Europe, la Serbie, qui n’a jamais affronté son passé depuis les crimes de guerre commis contre ses voisins dans les années 1990, a toujours penché du côté de Moscou.
À lire aussiGuerre en Ukraine: à Belgrade, les exilés de Poutine sont accueillis sans visa et sans ostracisme
Dans les rues de Belgrade, on vend des tee-shirts à l’effigie de Vladimir Poutine et la lettre Z, celle de l’opération russe en Ukraine, est dessinée sur de nombreux murs. Mais la Serbie est aussi un pays d’Europe, officiellement intéressée par un rapprochement avec l’UE. Depuis le début de la guerre, le 24 février, Belgrade oscille donc, comme un pendule, entre l’Est et l’Ouest. Elle a voté la résolution condamnant l’attaque contre l’Ukraine mais refusé de se joindre aux sanctions internationales et de critiquer les exactions commises par l’armée russe. Samedi 30 juillet, les Serbes ont dévoilé leur matériel militaire près de Belgrade, leurs avions de chasse russes, leur nouveau système de défense antimissile chinois, reçu en juillet, mais aussi du matériel européen, notamment français…
Depuis plusieurs années, faute d’être solidement amarrés à un ensemble politique et économique solide, les Balkans occidentaux sont devenus un théâtre de compétition pour les puissances émergentes. De quel côté du nouveau mur qui sépare l’Est et l’Ouest tombera la Serbie? Vladimir Poutine propose aux Serbes un modèle alternatif à celui, jugé parfois décevant ou dépassé, de l’Union européenne, et trouve au sein du pouvoir serbe des oreilles accueillantes. Notamment celle de Vladimir Djukanovic, député et haut responsable du parti au pouvoir, qui reprend sur Twitter la propagande russe vis-à-vis de l’Ukraine: «Tout semble montrer que la Serbie va être contrainte de commencer la dénazification des Balkans…» Le président serbe Aleksandar Vucic l’a reconnu dimanche dans son discours à la nation: la situation au Kosovo n’a «jamais été aussi complexe pour la Serbie et pour les Serbes» et «l’atmosphère a été portée à ébullition». Il a durci son discours, promettant que «la Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués…».
Cible de Poutine
La Russie tente-t-elle de pousser la Serbie dans un conflit armé avec ses voisins, pour déstabiliser l’Europe et détourner l’attention de la guerre en Ukraine? Avec la Moldavie, la Géorgie et la partie serbe de la Bosnie, régulièrement tentée par la sécession, les Balkans occidentaux sont l’une des cibles de Vladimir Poutine. Mais la comparaison entre Russie-Ukraine et Serbie-Kosovo s’arrête là. Entre les deux situations, la différence est de taille: absente en Ukraine, l’Otan a toujours 3700 hommes au Kosovo, chargés de maintenir la paix et de faire respecter le mandat de l’ONU. La Kfor a promis d’intervenir «si la stabilité est menacée».
Volodymyr Zelensky prépare l'Ukraine à un durcissement de la guerre
Le président ukrainien a lancé un appel, samedi, à évacuer la région de Donetsk pour échapper à la «terreur», alors que les bombardements russes s'intensifient dans le Donbass et le sud du pays.
Regarder la vidéoTaïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»
«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
Regarder la vidéoIran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
Le Figaro
La météo du mardi 2 août : une nouvelle vague de canicule frappe le Sud-Est
Le FigaroLes conditions météo s'annoncent chaudes sur la quasi-intégralité du territoire. Les fortes chaleurs méditerranéennes progressent vers le Nord en épargnant seulement les régions de la Manche.
Après un retour de températures élevées dans le Sud, la vague de chaleur s'étend progressivement vers le nord du pays, selon La Chaîne Météo* . Les régions de la Manche sont protégées par un vaste anticyclone amenant des bancs de brume et de nuages. De très fortes chaleurs sont attendues en Méditerranée, avec localement 39 à 40°C dans l'arrière-pays.
À lire aussiL'Espagne craint une troisième période de canicule cette semaine
L'Ardèche, la Drôme, le Gard, les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse sont placés en alerte orange canicule. Mercredi sera la journée la plus chaude de la semaine, généralisée à tout le territoire. Les 40°C seront atteints du sud-ouest au centre-est localement.
La météo dans votre région
De la Bretagne à la Normandie en passant par les Hauts-de-France, un ciel grisailleux est attendu en matinée notamment près de la Manche. Le soleil fera progressivement son retour au cours de la journée. Ailleurs, les températures seront comprises le matin entre 14 et 17°C et l'après-midi entre 22 et 31°C. Le vent soufflera légèrement sur la côte d'Opale.
Dans les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire et l'Ile-de-France, le soleil brillera dès l'aube durablement. Au lever du jour, les températures seront entre 14 et 17°C et l'après-midi la chaleur s'intensifiera avec une tranche de 30-35°C.
Du côté du Grand Est, de la Bourgogne-Franche-Comté et de l'Auvergne-Rhône-Alpes, la journée sera très chaude avec seulement quelques bribes nuageuses dans les reliefs. Les températures matinales seront entre 14 et 22°C, celles de l'après-midi entre 30 et 37°C.
En Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, le soleil s'imposera toute la journée sur le territoire. Les températures seront très élevées, comprises entre 15 et 23°C le matin et entre 33 et 38°C l'après-midi.
Dans la région PACA et la Corse, la canicule s'installe durablement avec du soleil et seulement quelques nuages dans l'arrière-pays. Le mistral soufflera peu dans la basse vallée du Rhône. Les températures seront comprises entre 22 et 26°C le matin et l'après-midi entre 32 et 39°C.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
À VOIR AUSSI - Météo-France: l'été 2022 fera «probablement partie des plus chauds» jamais enregistrés
Météo : le mois d'août commence par une nouvelle vague de chaleur
Alors que le mois de juillet a été marqué par une importante sécheresse, le soleil et les chaudes températures seront encore au rendez-vous pour la deuxième partie de l'été.
Vague de chaleur: la canicule est de retour la semaine prochaine dans l'Hexagone
Pour espérer retrouver un temps moins suffocant, il faudra attendre le 5 août, lorsque la canicule régressera vers le Nord et que les fortes chaleurs du Sud-Est s'estomperont lentement.
La météo du vendredi 29 juillet : pluies orageuses dans le Sud, belles éclaircies dans le Nord
Le temps se gâte dans le sud de l'Hexagone en cette fin de mois de juillet. Des averses, venues des Pyrénées, se diffusent jusque dans les Alpes.
Le Figaro
Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
À lire aussi » Mon couple est mort à la minute où mon enfant est né: des parents racontent
Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
À lire aussi » En couple, doit-on aussi être meilleurs amis ?
Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
À VOIR AUSSI - Julia de Funès: « Le poncif "être bien avec soi-même pour être bien avec les autres" doit être inversé »
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Ces Français qui s’exilent parce qu’ils «ne reconnaissent plus la France»
ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
GPA : cinq plaintes déposées après l'accouchement de mères porteuses ukrainiennes en France
L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
L'Humanité
Créations pour une seconde d’éternité
Nos recommandations culturellesExposition À la Bourse de commerce à Paris, vingt artistes embrassent les multiples thématiques du temps, comme présent et comme lieu de la pensée.
Maurice UlrichOn peut simplement s’enchanter de flâner dans la première galerie de la Bourse de commerce à Paris entre les poissons volants de Philippe Parreno, de belle taille et gonflés à l’hélium, en même temps qu’un piano joue seul une pièce de Franz Liszt, Nuages gris. On peut aussi réfléchir à la notion, due au philosophe Michel Serres, de « quasi-objets », que l’artiste reprend à son compte, à savoir des objets tels que les billets de banque ou les ballons de football de rugby induisant des relations des individus entre eux, voire des hiérarchies.
On peut se souvenir que Marx avait défini l’argent comme un rapport social et mis au jour le fétichisme de la marchandise. L’exposition de la Bourse de commerce « Une seconde d’éternité », due à Emma Lavigne, la nouvelle directrice de la collection Pinault, avec Caroline Bourgeois, autorise à l’évidence des lectures multiples. Le titre est emprunté à Baudelaire, cité par Marcel Broodthaers avec une vidéo faisant apparaître en boucle, comme un flash, ses propres initiales. « Qu’est-ce que cent ans, qu’est-ce que mille ans puisqu’un seul moment les efface », disait Bossuet. Baudelaire, dans Spleen, conclut une sorte de marché, un deal : « Qu’importe l’éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l’éternité de la jouissance. »
l’ensemble échappe à l’interprétation
Vingt artistes sont présents. Pour Emma Lavigne, « le récit composé par les œuvres explore la polysémie du temps présent, tour à tour suspendu, fugitif, habité de présences spectrales, traversé par le thème de l’absence et de l’incarnation ». Au rez-de-chaussée, un go-go danseur apparaît cinq minutes par jour, sans jamais prévenir, en short moulant blanc, avec des écouteurs. Il danse sur une musique que l’on n’entend pas, dans son propre temps. Felix Gonzalez-Torres a conçu cette intervention en 1991, un an après la mort de son compagnon, alors que se développaient aux États-Unis, avec l’épidémie de sida et pendant les années Reagan, des positions de plus en plus discriminatoires. Miriam Cahn, avec Mare Nostrum, qui désigne la Méditerranée, a peint d’une manière spectrale deux corps s’enfonçant dans les profondeurs.
Le temps, c’est d’abord le temps de vivre. Carrie Mae Weems, avec des photos monochromes bleues, a reproduit en différents formats un jeune homme noir avec un sweet à capuche. C’est une des images de sa série All the Boys, en 2016, trois ans après la naissance du mouvement Black Lives Matter.
L’exposition de la Bourse est, d’une certaine manière, radicale dans sa complexité. Le dispositif Echo2, 2022, de Philippe Parreno, dans la Rotonde du rez-de-chaussée, ne vise pas à la simplicité en multipliant les dispositifs techniques. Sur un vaste écran vidéo apparaît Annlee, jeune fille aux yeux vides rattachée à l’univers des mangas. Des actrices réelles viennent l’incarner dans l’espace. Une sorte de bioréacteur composé de levure régente en même temps les lumières et les sons à partir des données qu’il capte lui-même, etc. L’ensemble ne peut se rapporter à une seule signification, échappe à l’interprétation et nous échappe comme le temps. Saint Augustin renonçait à le définir. Pour Hegel, le temps était « le concept même ». La pensée.
Expositionsbourse de commerceart contemporainfrançois pinault L'Humanité
À Jazz in Marciac : Anne Paceo, la batteuse chamane
Nos recommandations culturellesBientôt à l’Astrada, à Jazz in Marciac, la musicienne en pleine renaissance nous parle de son dernier album. Une alliance de jazz et de gammes d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs.
Fara C.Idéalement illustrée par l’inventivité – sans visa et avec une vision universelle – de la poète du tempo Anne Paceo, la spécificité de Jazz in Marciac rayonne à nouveau comme l’aiment ses dizaines de milliers de fidèles : avec de la musique sur l’ensemble du village.
Au chapiteau, le public s’est pressé pour les prestations incendiaires de Nile Rodgers, Rhoda Scott, Marcus Miller, Jeff Beck, Dominique Fils-Aimé (une vraie révélation !), et pour les récitals intimistes de Diana Krall, Melody Gardot… Bientôt, place à Gregory Porter, Wynton Marsalis, Hiromi, Ayo, Keziah Jones et d’autres sommités.
Avec des concerts à 15 heures et 21 heures, l’Astrada, attentive à la parité, recevra notamment Anne Paceo. Entourée de sa dream team (Marion Rampal, Isabel Sörling, Christophe Panzani, Tony Paeleman et Benjamin Flament), la batteuse, compositrice et, avant tout, musicienne totale revisitera son album S .H.A.M.A.N.E.S., d’une beauté inouïe, puissante et apaisante. Avec elle, le groove gambade à travers chants et prairies multicolores, jazz rhizome, gammes pentatoniques d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs. Un groove d’allégresse et de guérison.
Au festival Marseille Jazz des cinq continents, vous avez évoqué la pandémie et ses conséquences en présentant le titre Dive Into the Unknown (Plongée dans l’inconnu).
Pas mal de morceaux de l’album me sont venus peu avant la pandémie et pendant celle-ci. Quand le confinement nous est tombé dessus, j’ai eu l’impression qu’on me coupait les ailes en plein vol. En mai 2020, je devais créer le répertoire sur scène au festival Jazz sous les pommiers (à Coutances, dans la Manche – NDLR), cela a été annulé. Pendant de longs mois, il nous était interdit de nous voir, de simplement partager des tranches de vie avec nos proches, de jouer ensemble. Nos liens sociaux étaient réduits à néant. Personne n’avait imaginé une situation pareille, terriblement frustrante, anxiogène. Nous avons toutes et tous plongé dans l’inconnu. Nos repères avaient explosé. Par ailleurs, j’avais perdu mon grand-père quelque temps auparavant. Avec ma sœur et des proches, nous l’avions accompagné jusqu’à son dernier souffle en lui murmurant des chansons au creux de l’oreille. Ce disque semblait partir du chaos. J’ai décidé de réunir toutes mes forces et de lui imprimer l’énergie de la renaissance.
Vous allez vous produire à l’Astrada, que représente Jazz in Marciac pour vous ?
C’est un festival légendaire. Quand j’ai joué au chapiteau en 2017, c’était fou, pour moi, de me retrouver sur cette scène où, depuis des décennies, s’étaient succédé des sommités. Nous avions eu la première standing ovation du festival, c’était impressionnant. J’ai un attachement particulier à l’Astrada, qui m’a accueillie plusieurs fois avec mes groupes. On y a fait aussi la résidence de création scénique de Bright Shadows. J’ai beaucoup de chance car Fanny Pagès, la directrice, m’accompagne depuis longtemps, avec bienveillance.
Quand vous avez commencé la batterie, à l’âge de 10 ans, la perceviez-vous comme un instrument d’homme dont vous vous empariez ?
Non, je n’ai jamais eu ce genre de questionnement jusqu’au conservatoire, où j’ai reçu en pleine poire des réflexions machistes, sous-entendant, par exemple, que je n’y avais été admise non pour mes capacités mais parce que, femme, pour des raisons de quota. Sur le coup, ça m’a déstabilisée. Mais, en parallèle de mes études, d’immenses artistes, qui ne se préoccupaient pas de mon genre, faisaient appel à moi pour jouer avec eux : Rhoda Scott – la créativité et la conscience de cette grande dame sont un modèle pour beaucoup –, Alain Jean-Marie, Christian Escoudé… J’ai beaucoup appris à leurs côtés. En lisant des livres comme King Kong Théorie, de Virginie Despentes, et Sorcières. La puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet, j’ai encore plus pris conscience de l’iniquité qui se niche dans la division des fonctions et rôles sociaux assignés à chacune et chacun, dans l’exclusion de nombre de groupes à cause de leur classe sociale, à cause de leur prétendue race, orientation sexuelle, etc. On n’est pas anti-mecs quand on dénonce la domination de « l’homme-blanc-hétéro-cis-riche » ; d’ailleurs, des hommes qui ont une conscience politique la dénoncent aussi. On remet simplement en cause le pouvoir confisqué par une minorité au détriment de l’humanité dans son entièreté.
www.jazzinmarciac.com www.annepaceo.com
Vous partagez les valeurs de l'Humanité ?
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
jazz in marciacanne paceojazzfestival Le Figaro
Agnès Verdier-Molinié: «Explosion de la dette, la France bientôt sous tutelle de l’Union européenne?»
TRIBUNE - Le déficit commercial extérieur abyssal de notre pays et l’état désastreux de nos finances publiques pèsent lourdement sur la zone euro, estime l’essayiste. Elle redoute une procédure européenne qui priverait la France d’une partie de sa souveraineté budgétaire.
Agnès Verdier-Molinié est directrice générale de la Fondation iFrap (think-tank libéral).
La BCE vient d’annoncer un nouveau dispositif pour racheter encore massivement des dettes publiques d’États membres qui seraient attaqués sur leurs taux par les marchés. Cela pour éviter une nouvelle crise de la dette en zone euro. Officiellement, c’est parce que les taux d’intérêt entre la dette italienne et la dette allemande se sont écartés, mais, en réalité, il y a aussi derrière cette décision l’ombre de la situation financière de la France, deuxième pays de la zone en richesse, mais un pays endetté, au déficit du commerce extérieur abyssal et aux finances publiques exténuées. La crainte d’une crise de la dette en zone euro ne serait pas aussi forte si la France avait des finances publiques saines.
La possible fragmentation de la zone en deux camps devient possible, car la France a peu à peu basculé dans le camp des pays du sud de l’Europe, à force de procrastination sur les réformes, de drogue dure à la dépense publique et de matraquage fiscal appauvrissant sa population et anémiant son tissu économique et industriel. Il faut dire que, depuis la crise de 2008, les États membres de la zone euro ont continué à faire tourner leurs maisons respectives grâce à la Banque centrale européenne, qui fait marcher la planche à billets à fond, sponsorisant allégrement endettements public et privé.
Cette politique a clairement encouragé le relâchement budgétaire puisque la Banque centrale rachetait tous les mois des milliards et des milliards de dettes publiques et privées dans la zone euro. Au total, depuis 2008, plus de 6500 milliards d’euros de dettes publiques ont été rachetés par la BCE (dont 5000 milliards des programmes APP et PEPP). Cette politique du laisser-aller monétaire a contribué à créer les conditions de l’inflation. La hausse de 0,5 point des trois principaux taux directeurs par la BCE est un tournant et fait craindre une envolée des taux sur les dettes des pays les plus fragiles de la zone, et pas forcément les plus mal gérés. Rappelons-nous, l’Italie était en excédent primaire en 2019 (+ 1,8 point de PIB) et à - 2 points de PIB de déficit public en 2022, quand la France était à - 1,6 % de déficit en 2019 et - 3,2 % en 2022.
De toute évidence, la BCE ne craint pas une envolée des taux sur la dette des Pays-Bas, de l’Allemagne ou du Luxembourg. Le vrai risque, c’est d’abord l’envolée des taux de l’Italie, qui représente 15 % du PIB de la zone euro et dont l’écart avec l’Allemagne s’est rapidement creusé ces dernières semaines: Rome emprunte à 3,5 % à 10 ans quand Berlin continue d’emprunter sous les 1 %. À ce stade, pour la France, l’Italie constitue une sorte de bouclier face au marché, puisque Paris continue d’emprunter autour de 1,6 % à 10 ans. Pour contrer ce risque, la BCE a annoncé que le réinvestissement des remboursements des titres arrivant à échéance détenus dans le portefeuille du programme PEPP jusqu’à la fin de 2024 constituait la première ligne de défense.
À lire aussiDette, chômage, impôts, illettrisme... La vérité sur l’état de la France par Agnès Verdier-Molinié
Calculs faits, cela représente sur le papier environ 14 milliards d’euros par mois, soit environ 170 milliards par an. S’il était question de racheter uniquement de la dette italienne et de faire baisser les taux italiens, cela pourrait suffire puisque cela correspondrait peu ou prou à ce que la BCE a racheté de dette italienne ces dernières années (entre 10,3 et 11,2 milliards par mois). Le problème, c’est que cela ne suffirait pas à racheter à la fois des dettes italiennes et… françaises. Et c’est là qu’intervient le nouvel instrument de la banque centrale pour calmer les marchés: le TPI (Transmission Protection Instrument). En gros, la BCE se laisse la latitude de voler au secours d’un ou de plusieurs des États membres dont la dette serait attaquée sur les marchés en rachetant massivement - et sans limite — ses dettes.
Mais il y a des conditions et c’est là que cela se corse: les pays concernés devront respecter le cadre budgétaire européen et ne pas faire l’objet d’une procédure pour déficit excessif, ni montrer de déséquilibres macroéconomiques graves, et la trajectoire de leur dette publique devra, en outre, être soutenable. Bref, on comprend entre les lignes que, pour pouvoir bénéficier de ces rachats exceptionnels et ciblés et non proportionnels comme l’était PSPP et PEPP, il faudra que les États respectent les règles budgétaires. Un scénario plus qu’improbable puisque les attaques des marchés sur la dette découlent en partie de la faiblesse de la gestion publique, mais aussi de la faiblesse de l’activité économique. S’il était appliqué, ce dispositif aboutirait à une sorte de tutelle de la BCE ou de la Commission sur le(s) pays bénéficiaire(s).
Si ce dispositif s’appliquait malheureusement à la France, nous serions clairement en voie de perte d’une partie de notre souveraineté budgétaire. Étant donné le niveau de crédibilité encore assez faible du programme de stabilité des finances publiques de la France dont nous venons (enfin!) d’avoir des bribes après des mois de retards, il y a tout lieu de croire que la France ne va absolument pas respecter la trajectoire qu’elle annonce. La croissance y est surévaluée et l’inflation sous-évaluée, comme le sont la charge de la dette et le déficit public. Il est peut-être temps d’expliquer à nos concitoyens que, si la zone euro risque de se fragmenter, c’est en partie à cause de la mauvaise gestion de la France. Notre responsabilité collective est immense. Au lieu de débattre de la redevance audiovisuelle, nous devrions actuellement discuter au Parlement du plan de redressement de nos finances publiques. Mais où est ce plan? Visiblement renvoyé entre septembre et octobre 2022… Avons-nous encore le temps?
Agnès Verdier-Molinié a notamment publié «Le Vrai État de la France», aux Éditions de l’Observatoire.
À VOIR AUSSI - Bruno Le Maire: «L’inflation restera à un niveau élevé jusqu’à la fin de l’année 2022»
Sobriété énergétique: «Tempérance et endurance»
L’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.
Louis Chauvel: «Au-delà de l’inflation, la lente paupérisation des classes moyennes»
ENTRETIEN - Pour le sociologue, reconnu pour ses travaux sur le déclin des classes moyennes, une loi sur le pouvoir d’achat ne peut suffire à endiguer la paupérisation de la société française.
Le Figaro
Après des mois d’arrêt, le port d’Odessa revit: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Grâce à un accord avec Moscou, Kiev espère exporter à nouveau ses céréales par la mer Noire.
Dans la région de Donetsk, la colère et le désespoir des civils pris dans une guerre interminable: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la nuit de samedi, Volodymyr Zelensky a annoncé l’évacuation obligatoire des civils de la région de Donetsk.
Près de l’Ukraine, ces villes russes rattrapées par la réalité du conflit: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Belgorod et Koursk, frappées par des bombardements sporadiques des forces armées ukrainiennes, apportent un soutien mitigé à «l’opération spéciale» de Vladimir Poutine.
Au cimetière de Dnipro, les croix, les pleurs et les silences fichés dans la terre ukrainienne racontent la dureté de la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Au centre de l’Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n’ont pu être inhumés chez eux.
Autour de Kherson, la contre-offensive à petits pas de l’armée ukrainienne : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les forces de Kiev avancent méthodiquement en direction de cette ville tenue par les Russes.
Sur le front, ces Ukrainiens qui font la guerre avec leurs drones: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ils ont rejoint le Corps des volontaires ukrainiens et surveillent les déplacements de l’ennemi sur les lignes au sud de leur pays.
Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.
Dans le Donbass, ces villes fantômes «libérées» par Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Avec la prise de Lissitchansk, la Russie contrôle la totalité de la région de Louhansk, dévastée et vidée de sa population.
La vie entre parenthèses des habitants demeurés à Donetsk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville sinistrée, vidée de ses jeunes hommes, où les souvenirs des fêtes de l’euro 2012 semblent dater d’une éternité, la population se résigne à accepter son sort.
Triste été sur les plages minées d’Odessa: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La ville de la mer Noire qui, habituellement, en cette période, regorgeait de touristes est régulièrement frappée par des missiles russes.
De Tchernobyl à Odessa, neuf journées à travers l'Ukraine en guerre
REPORTAGE - Les Ukrainiens sont entrés dans leur sixième mois d'une guerre dont ils savent qu'elle sera longue. Nous avons sillonné le pays sur près de 2000 kilomètres pour mieux comprendre comment ce peuple, longtemps russophone, s'est détaché à jamais de son puissant voisin.
Sur la ligne de front, les petits paysans du Donbass résistent: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.
Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan
EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.
À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre
REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.
À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.
Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.
En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.
À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.
En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.
À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent
REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.
Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.
Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes
REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles
REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.
À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.
Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.
À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…
Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv
REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.
Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.
À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.
Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.
Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.
La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.
En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.
En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.
Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne
REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute
REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.
Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.
Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.
La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe
REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.
L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.
Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Le Figaro
Après des mois d’arrêt, le port d’Odessa revit: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
Edouard de MareschalREPORTAGE - Grâce à un accord avec Moscou, Kiev espère exporter à nouveau ses céréales par la mer Noire.
Envoyé spécial à Odessa
Le port d’Odessa revient doucement à la vie. Lundi matin, le cargo Razoni a pris la mer chargé de 26.000 tonnes de maïs. L’Ukraine a célébré une grande victoire symbolique, tandis que le reste du monde retient encore son souffle. Car le navire doit traverser le corridor cerné par les mines, mouiller mardi à Istanbul, où il sera inspecté par une équipe russe, turque et ukrainienne, avant d’atteindre sa destination finale, le Liban. Mais c’est déjà une étape cruciale dans la mise en œuvre de l’accord sur la reprise des exportations ukrainiennes, signé le 24 juillet par Kiev et Moscou, grâce à la médiation de la Turquie et sous l’égide des Nations unies.
Joint par téléphone, le ministre délégué aux Transports, Yuriy Vaskov, a salué un grand succès. «C’est une bonne nouvelle pour la sécurité alimentaire mondiale, pour la Turquie, pour notre gouvernement et surtout pour le peuple ukrainien», a-t-il expliqué. Yuriy Vaskov estime qu’une vingtaine de bateaux peuvent partir dans les trois prochaines semaines, et espère rapidement atteindre les six millions de tonnes de denrées exportées tous les mois.
À lire aussiUkraine: le blocus d’Odessa au centre de la crise céréalière mondiale
Pour Olexandr, la réussite de cet accord serait une libération. «Je pourrais enfin retrouver une vie de famille», dit le jeune camionneur rencontré sur le parking du port de Tchornomorsk. Avec son épouse, ils ne se voient plus que deux fois par mois, quand ils ont de la chance. Au milieu d’un parking sans ombre, il s’active sur sa remorque transformée en fournaise. Olexandr s’apprête à recevoir 24 tonnes de graines de tournesol stockées dans les silos du port, bouclé depuis le début de l’invasion russe. La cargaison est attendue 230 kilomètres plus au sud, dans le petit port commercial d’Izmaïl, situé à l’embouchure du Danube. La scène se répète devant le port de Youjne, au nord d’Odessa. Volodymyr, lui aussi chauffeur routier, attend depuis midi de recevoir le bon de commande d’une cargaison à transporter vers le Danube. «J’espérais charger mon grain aujourd’hui. Mais je pense que je vais devoir passer la nuit ici», dit-il au pied de son camion.
Un scepticisme latent
Olexandr et Volodymyr sont les petites mains de l’immense effort logistique fourni depuis plusieurs mois pour exfiltrer par la route le grain bloqué à Odessa, Tchornomorsk et Youjne vers les petits ports du Danube. Un parcours dantesque, emprunté depuis plusieurs mois par des milliers de camions dont les roues ont creusé sur le bitume de profondes tranchées. La petite route bardée de checkpoints est désormais constamment bloquée par des dizaines de kilomètres de bouchons. «Avant la guerre, le trajet pouvait se faire en une journée. Ces derniers temps, certains ont dû attendre jusqu’à dix-sept jours avant de pouvoir livrer leur cargaison, assure Olexandr dans un sourire exténué. J’en ai vu perdre leurs nerfs et faire demi-tour. À leur place, que feriez-vous?» En juillet, l’Ukraine est parvenue à exporter 2,4 millions de tonnes de céréales via le Danube, les axes routiers et les voies ferrées. Mais il faut accélérer le rythme: au moins 20 millions de tonnes de céréales restent bloquées dans le pays, et la récolte de cette année est en train de venir grossir les stocks.
À Reni, la tonne de blé se vend 170 dollars. Enlevez 50 dollars de transport, et il me reste 120 dollars. Je ne récupère même pas mon investissement
Si elle est concluante, la première sortie de lundi pourrait faire espérer une normalisation du trafic. Pourtant, le scepticisme reste de mise. «C’est une chose de faire sortir des navires bloqués à Odessa depuis le début de la guerre, comme l’était le Razoni. C’en est une autre de faire venir des bateaux en mer Noire pour charger des céréales sur les ports ukrainiens. Je ne vois toujours pas quel armateur serait assez téméraire pour s’aventurer dans le corridor, ni quelle assurance accepterait de couvrir un tel risque à un coût acceptable», nous explique un expert français du transport en vrac sec. Intercargo, le syndicat des transporteurs de vrac sec, a répété lundi que la profession exigeait une escorte militaire pour naviguer dans des conditions de sécurité acceptables.
À lire aussiCinq chiffres à connaître sur Odessa, la «perle» de l’économie ukrainienne
Quand bien même l’accord serait totalement appliqué, les agriculteurs ne s’attendent pas à une quelconque amélioration de leur situation dans l’immédiat. «Le problème, c’est le prix», nous explique Anatolii, qui gère une exploitation, petite à l’échelle du pays: 900 hectares de blé, de tournesol et de maïs près de Znamianka, dans la région de Kivorohad. «À Reni, la tonne de blé se vend 170 dollars. Enlevez 50 dollars de transport, et il me reste 120 dollars. Je ne récupère même pas mon investissement», s’agace-t-il. Alors, il attend de meilleures conditions pour vendre ses stocks. «Mais ça ne va pas pouvoir durer très longtemps. Il faut que je paye mes six salariés, le diesel, les taxes…»
Anatolii en veut aux assureurs et à tous les intermédiaires qu’il voit comme des profiteurs: «Il faut qu’on m’explique: les récoltes n’ont pas été bonnes en Europe. Elles ont baissé de 3 % en Ukraine par rapport à l’année dernière. Parallèlement, il faut toujours nourrir autant de personnes dans le monde. Et pourtant, le prix de la tonne de blé est passé de 300 dollars à 170 dollars. Moi, je crois surtout que ce sont les transporteurs et les assureurs qui profitent de cette situation.» Si celle-ci perdure, il prédit une catastrophe économique. «Beaucoup d’exploitations vont mettre la clé sous la porte. Et une exploitation qui ferme, ce sont des personnes au chômage, des impôts locaux qui ne rentrent plus, et donc des écoles qui ferment…» Quand la communauté internationale alerte sur le risque de crise alimentaire mondiale, lui voit en Ukraine la crise sociale qui s’annonce.
La Russie accusée d’exécutions sommaires et de tortures sur les prisonniers ukrainiens
Des rapports d’ONG et des témoignages de prisonniers ukrainiens libérés ou échangés font état de nombreux cas de torture, de mutilation et d’exécutions sommaires par les troupes russes. Des vidéos insoutenables tournent sur les réseaux sociaux.
Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
Volodymyr Zelensky prépare l'Ukraine à un durcissement de la guerre
Le président ukrainien a lancé un appel, samedi, à évacuer la région de Donetsk pour échapper à la «terreur», alors que les bombardements russes s'intensifient dans le Donbass et le sud du pays.
Regarder la vidéo Le Figaro
Sobriété énergétique: «Tempérance et endurance»
Etienne de MontetyL’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.
Coupures, restrictions, pénurie… Cela faisait peut-être quarante ans (premier choc pétrolier), voire soixante-quinze (immédiat après-guerre), que ces mots n’étaient pas réapparus dans notre quotidien. L’«antigaspi» est de retour.
Une raison conjoncturelle à cette situation: la guerre en Ukraine, qui a de lourdes conséquences sur l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Plus profondément, la réflexion sur l’avenir et les ressources énergétiques de la planète fait évoluer les comportements.
Tout cela constitue un sérieux coup d’arrêt à ce tourbillon d’abondance et d’insouciance que des prophètes du bonheur avaient pu penser éternel. La fête est finie. Administrations, industries, particuliers, l’heure est aujourd’hui à la «sobriété». Même les lumières de la ville sont priées de s’éteindre… Il s’agit de réduire au plus vite notre consommation énergétique de 10 % à 40 % en 2050.
C’est une révolution.
Les dernières générations furent nourries au lait de ces deux mamelles de la société occidentale moderne que sont la satisfaction des désirs et la consommation illimitée. Électricité, voitures, eau courante, équipements ménagers… l’ère de prospérité des Trente Glorieuses eut le grand mérite de faire accéder au confort une bonne partie de la population. Qui le regretterait? Mais elle érigea aussi en mantra la réponse immédiate aux besoins: «J’en veux», «J’y ai droit»… S’interroger sur le sens de ceux-ci, sur leurs excès, c’était s’exposer aux railleries: s’il fallait jouir sans entrave, pourquoi se priver de ce qui était à portée de main - de bourse? Il n’y avait jamais de mal à se faire du bien…
Nous allons devoir réapprendre la tempérance et l’endurance. Fallait-il une guerre à nos portes et de sombres perspectives pour que nous nous interrogions sur notre mode de vie, que nous acceptions de le mettre en question? Les anciens, qu’ils fussent imitateurs d’Épicure, disciples du Christ ou lecteurs de Montaigne, le savaient déjà, qui professaient: «In medio stat virtus.» Le bien-être, tant recherché par l’homme, réside sûrement dans la mesure.
Agnès Verdier-Molinié: «Explosion de la dette, la France bientôt sous tutelle de l’Union européenne?»
TRIBUNE - Le déficit commercial extérieur abyssal de notre pays et l’état désastreux de nos finances publiques pèsent lourdement sur la zone euro, estime l’essayiste. Elle redoute une procédure européenne qui priverait la France d’une partie de sa souveraineté budgétaire.
Louis Chauvel: «Au-delà de l’inflation, la lente paupérisation des classes moyennes»
ENTRETIEN - Pour le sociologue, reconnu pour ses travaux sur le déclin des classes moyennes, une loi sur le pouvoir d’achat ne peut suffire à endiguer la paupérisation de la société française.
L'Humanité
Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »
EntretienLa cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.
Lola RuscioFiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin. Entretien.
Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politiqueVous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?
Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad.
Moins d’un an après le #MeToopolitique, peut-on dire que la situation des femmes dans ce milieu s’est améliorée ?
Avec la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, il y a eu un geste fort. Mais son nouveau gouvernement affiche une parité de façade : les femmes occupent surtout les postes de secrétaires d’État, les hommes dirigent essentiellement les ministères régaliens. À l’Assemblée nationale, la place des femmes n’est guère plus réjouissante malgré l’élection de Yaël Braun-Pivet comme présidente. En effet, le nombre de femmes élues députées recule, passant de 39,5 % de députées à 37,3 %. Une première depuis 1988. Concernant les violences sexistes et sexuelles, on a le sentiment que le sujet a émergé dans le débat public. En 2018, les révélations de la presse sur l’ affaire Nicolas Hulot sont vite étouffées ; la promotion de Gérald Darmanin en 2020 a suscité une courte indignation, malgré la mobilisation des féministes. Aujourd’hui, la première grosse crise du nouveau quinquennat Macron a été marquée par les affaires de violences sexuelles visant l’ancien ministre Damien Abad, ce qui montre bien que les mentalités évoluent. Je pense que nous avons su montrer que ces sujets relèvent d’un problème systémique lié à la vie politique française, un enjeu de santé publique, pas de simples affaires privées qui relèveraient de l’intime.
Y a-t-il eu des failles dans le traitement par la FI des affaires Eric Coquerel et Taha Bouhafs ?
Je ne suis pas adhérente de la FI et je ne connais pas leur fonctionnement. Mais ces affaires soulignent néanmoins les limites des cellules d’écoute, même si ces dernières restent très utiles aux victimes. On voit bien cependant que le traitement en interne entretient une forme d’opacité, ce qui peut alimenter les soupçons. Ces sentiments sont d’autant plus présents que les partis politiques restent des lieux où les enjeux de pouvoirs sont très forts.
Clémentine Autain : « Nous sommes un mouvement politique, pas un tribunal »Comment s’assurer que les cellules d’alerte des partis ne soient pas prises dans des conflits de loyauté ?
Notre association reprend une demande du Haut Conseil à l’égalité : celle d’élargir les pouvoirs de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aux questions des violences sexistes et sexuelles en politique. Cette autorité administrative indépendante pourrait être intelligemment renforcée, pour rappeler la loi, fixer un cadre, et aborder ces situations et accompagner les victimes, notamment si elles souhaitent porter plainte.
Comment expliquer les réticences qui entourent les violences sexuelles dans les partis ?
La question est douloureuse dans toutes les familles politiques. Parce que ce sont des lieux où les militants et responsables se côtoient en permanence lors des luttes. Ce sont aussi des endroits propices aux rencontres amicales, intellectuelles. Lorsqu’on apprend qu’un proche, ou quelqu’un que l’on admire, est mis en cause pour des faits graves, on se sent forcément mal à l’aise. Le problème, c’est que les partis ne réalisent pas d’enquête de victimation sur les violences sexuelles et sexistes, comme s’ils préféraient fermer les yeux. Aucune statistique officielle n’existe pour les mesurer, ce qui favorise un traitement des dossiers à géométrie variable, selon que le mis en cause soit proche ou non d’une personne influente. Il faut établir des règles claires.
Au PCF, un cas suscite des remous : Maxime Cochard, élu communiste accusé de violences sexuelles par Guillaume T., à l’origine du #MeToogay, qui s’est pendu en 2021. Récemment, la Commission nationale de médiation et de règlement des conflits a recommandé sa réintégration au motif que la procédure le visant a été classée sans suite. Est-ce un argument suffisant ?
Je n’ai pas à me prononcer sur le fonctionnement interne du PCF. En revanche, je peux dire que la justice classe la majorité des plaintes pour violences sexuelles, faute d’éléments suffisants pour caractériser le délit ou le crime. En France, 99,4 % des viols restent impunis. Lorsqu’un procureur décide le classement d’une procédure, ça ne signifie pas que le mis en cause est acquitté. Cela signifie juste que la justice n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. La réintégration ou non de cet élu est avant tout un choix politique. Pour moi, la bonne question à se poser est : quelle sera l’influence de cette décision sur la parole des victimes de violences sexuelles, sur la parole de celles et ceux qui lancent des alertes dans ce domaine ?
Que répondez-vous à ceux qui accusent les féministes de bafouer la présomption d’innocence ?
C’est un principe de droit important auquel nous sommes extrêmement attachées. Nous agissons évidemment dans le respect du droit. Précisons que la présomption d’innocence est une règle qui n’existe que dans la sphère de l’enquête pénale. S’il n’y a pas d’enquête pénale, on ne peut l’invoquer. Et que ce principe de droit n’est pas plus important que la liberté d’expression, elle-même encadrée précisément par la loi. Donc parler de ce qu’on a subi, écouter et relayer la parole des victimes, ce n’est pas remettre en cause la présomption d’innocence. C’est user de la liberté d’expression pour poursuivre un but d’intérêt général : cela permet de rompre une spirale de la peur et d’endiguer les violences. Il y a d’autres principes juridiques auxquels nous sommes attachées : le Code du travail, qui impose à tous les employeurs, y compris les partis politiques, les institutions, d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Et l’article 40 du Code de procédure pénale qui prévoit que toute autorité – notamment les élus – ayant connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue de saisir le procureur de la République.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre les violences machistes à l’Assemblée ?
Commençons par la mise en place d’une formation obligatoire à destination de tous les députés, collaborateurs et fonctionnaires. Nous demandons aussi un engagement des membres du Bureau à lever l’immunité parlementaire, qui consiste à les protéger de pressions et de menaces extérieures pouvant entraver leur mandat, d’un élu est visé par une plainte pour violences sexuelles. Sous la précédente législature, le député Benoît Simian en a bénéficié pour faire traîner l’enquête le visant pour des faits de harcèlement sur son ancienne épouse. Depuis, la justice l’a condamné, mais le bureau de l’Assemblée a refusé de lever son immunité, alors que son ex-épouse faisait l’objet d’une ordonnance de protection. Nous souhaitons une réforme de la cellule d’écoute, de réelles enquêtes de victimation pour mesurer le problème et enfin avoir des réponses à la hauteur. Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes. C’est un enjeu démocratique majeur.
violences faites aux femmesViolences sexuellesviolences sexuelles au travailAssemblée nationale Le Figaro
Notre plongée au cœur des «villages sous emprise»
Le Figaro est allé à la rencontre d'habitants de localités reculées, nimbées de mystères. Dérives sectaires, ésotérisme, mysticisme : ces communautés villageoises cultivent une utopie à l'abri des regards.
Lire le dossierComment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?
SÉRIE D'ÉTÉ - Deux planètes et demie ! C'est ce qu'il faudrait pour nourrir l'humanité en 2050. Pour sortir de cette impasse, start-up, ONG, industriels, agriculteurs, et scientifiques planchent sur un nouveau modèle alimentaire. Tour d'horizon des solutions proposées par les aventuriers de nos assiettes.
Lire le dossierDans le grenier de la science
SÉRIE D'ÉTÉ - Comment naissent les maladies ? Qu'y a-t-il au centre de la terre ? Qu'est-ce que le feu ? Tout au long de son histoire, l'homme a tenté de s'expliquer le monde… et il s'est souvent trompé. Le Figaro vous raconte quelques-uns des tâtonnements qui ont fait la science.
Lire le dossierÉcrivains et intellectuels dans la guerre
SÉRIE D'ÉTÉ - Hommes de lettres ou philosophes, ils se consacraient à la vie de l'esprit et rien ne les prédisposait à se battre. Pourtant ils ont choisi de prendre les armes pour défendre leur pays ou une cause. L'expérience du danger, du combat et la proximité de la mort vont les marquer profondément. Et nourrir leurs œuvres théâtrales, romanesques ou conceptuelles.
Lire le dossierLes chefs qui font vivre leur village
SÉRIE D'ÉTÉ - Ces cuisiniers sont le cœur battant de communes de moins de 1000 habitants, qu'ils soutiennent en utilisant la production locale, en recrutant et en multipliant tables, hôtels ou commerces.
Lire le dossierLe tour de France des vignobles de Thomas Jefferson
SÉRIE D'ÉTÉ - À la veille de la Révolution française, le futur président des États-Unis d'Amérique a visité les grandes régions viticoles de notre pays. Le Figaro a repris son itinéraire.
Lire le dossierAffaire Jubillar : l'enquête du Figaro
SÉRIE D'ÉTÉ - En décembre 2020, Delphine Jubillar, une mère de famille et infirmière disparaît. Deux ans plus tard, toute la France connaît désormais son nom et son visage, mais son corps reste introuvable. Son mari est présenté comme le coupable idéal. Cet été, deux journalistes du Figaro sont parties sur les traces de ce fantôme, qui, depuis, hante le Tarn.
Lire le dossierLa Riviera, terre d'écrivains
SÉRIE D'ÉTÉ - Saint-Jean-Cap-Ferrat, Cassis, Juan-les-Pins... À partir de la fin des années 1920, la Côte d'Azur est devenue un refuge et un lieu d'inspiration pour des auteurs britanniques et américains.
Lire le dossierChanteurs d'un seul tube
SÉRIE D'ÉTÉ - Born to be alive, Tout doucement, C'est la ouate... Ces chansons ont marqué leur époque, mais leurs interprètes n'ont jamais retrouvé un tel succès. Comment l'ont-ils vécu ?
Lire le dossierLes visages de Marilyn
SÉRIE D'ÉTÉ - Il y a soixante ans disparaissait l'héroïne de Certains l'aiment chaud. De Norma Jeane, la pin-up pour calendrier, à l'icône peinte par Andy Warhol, en passant par la star de Hollywood, ses multiples facettes ont forgé pour toujours l'image de Marilyn Monroe. Travelling arrière.
Lire le dossierLes Robinson
SÉRIE D'ÉTÉ -Le Figaro est parti à la rencontre de celles et ceux qui ont choisi de vivre au cœur de la nature, loin du tumulte des grandes villes.
Lire le dossierL'été dans l'assiette
SÉRIE D'ÉTÉ - Chaque jour, un grand chef partage sa recette et ses astuces pour cuisiner un plat phare des tables estivales.
Lire le dossierLes grands archéologues au Moyen-Orient
SÉRIE D'ÉTÉ - Le XIXe siècle et le début du XXe ont été, au Proche-Orient, l'époque des grandes découvertes sur des civilisations disparues. Le Figaro vous entraîne, de Troie à Pétra en passant par les pyramides d'Égypte ancienne, sur les traces de pionniers et de personnages atypiques qui ont marqué l'archéologie. L'Histoire, des histoires, mais avant tout des aventures hors norme…
Lire le dossierLes prophètes des temps modernes
SÉRIE D'ÉTÉ - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel.
Lire le dossierDes pâtisseries en destination
SÉRIE D'ÉTÉ - Pour passer des vacances gourmandes, Le Figaro a quelques bonnes adresses à vous confier.
Lire le dossierL'art et la matière
SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine rend hommage au beau geste, au savoir-faire d'artisans qui en perpétuent l'excellence et en modernisent l'expression avec talent.
Lire le dossierLes plans mythiques du cinéma
SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine raconte les coulisses d'une image culte tirée d'un chef-d'œuvre du septième art.
Lire le dossierMon hôtel au bout du monde
SÉRIE D'ÉTÉ - Explorer les plus beaux endroits de la planète, c'est bien. Y trouver un hébergement de qualité, c'est encore mieux. Le Figaro est allé à rencontre de ces Français partis à l'étranger pour vivre une grande aventure hôtelière.
Lire le dossierLes victoires de l'écologie
SÉRIE D'ÉTÉ - En cette période estivale, Le Figaro Magazine évoque les victoires de l'humanité dans son combat pour la préservation de la planète.
Lire le dossier L'Humanité
Revalorisation des retraites : le sale coup de la Macronie
ActuAssemblée nationale. Le gouvernement a fait revoter les députés en pleine nuit afin d’empêcher une revalorisation des retraites de 5,5 %, adoptée quelques heures plus tôt, mardi soir, contre l’avis de l’exécutif.
Aurélien SoucheyreIl y a des jours où la Macronie promet de « nouvelles méthodes », du « dialogue », du « compromis » et de la « coconstruction ». Et puis, il y a des nuits où les troupes présidentielles retombent dans leurs travers. L’examen du budget rectificatif, voté par 293 voix contre 146 lors d’une séance nocturne entre mardi et mercredi, s’est achevé sur un psychodrame.
Tout commence lorsque le gouvernement est battu, une nouvelle fois, par l’opposition. Et pas sur n’importe quelle mesure : le centriste Charles de Courson présente un amendement pour que la hausse des retraites prenne en compte le niveau réel de l’inflation pour 2022, soit 5,5 % à ce jour, contre 4 % comme proposé par Bercy. Sans surprise, le gouvernement appelle à voter contre.
Dans la confusion générale
La Macronie fait bloc, mais les députés de gauche, ceux du RN et neuf élus LR, votent pour. L’amendement est adopté par 186 voix contre 181. La gauche jubile. « Victoire ! Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée vient de relever les pensions à hauteur de l’inflation. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont travaillé toute leur vie et ont droit à une vie digne ! » s’enthousiasme le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.
Oui, mais voilà, tard dans la nuit, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, revient à la charge et demande un second vote, comme le règlement l’y autorise. Alors que plusieurs députés brandissent le règlement intérieur, protestent contre la manœuvre et réclament une suspension de séance, la députée Modem Élodie Jacquier-Laforge, qui préside les débats, convoque subitement le vote.
Dans la confusion générale, la hausse de 5,5 % des retraites est rejetée par 224 voix contre 121. « Plein de collègues n’ont pas eu le temps de voter ou se sont trompés de bouton dans la précipitation. J’ai déjà vu des ministres organiser une seconde délibération après avoir été battus, ce que je trouve déjà très problématique. Mais là, c’était lunaire. C’est la pire séance à laquelle j’ai assisté de toute ma vie, à plus d’un titre ! » s’indigne le député FI Ugo Bernalicis.
40 demandes de rectification de vote !
Plusieurs parlementaires se ruent pour remplir des feuilles de correction, ce qu’ils font quand ils se trompent de vote. Quarante « mises au point » ont été comptabilisées. Un chiffre rare, preuve d’un scrutin tenu loin de toute la sérénité nécessaire à un vote. Beaucoup d’élus crient leur colère. Les députés RN, qui étaient 80 à s’être prononcés pour la hausse de 5,5 %, semblent désemparés. Lors du deuxième scrutin, 9 ont voté avec le gouvernement et 24 contre.
Beaucoup réclament un nouveau décompte, à droite comme à gauche. C’est possible : il suffit que l’exécutif dépose un nouvel amendement. Mais Élodie Jacquier-Laforge propose aux élus revendicatifs de se rattraper en votant pour ou contre l’article 8, lequel comporte pourtant d’autres mesures que la revalorisation des retraites… Scandalisés, les députés RN quittent l’Hémicycle et refusent de participer au vote final sur le budget rectificatif.
Le gouvernement, qui sait pourtant qu’un scrutin dans les règles lui serait favorable puisque les députés LR ont changé de position en quelques heures et assurent la bascule, ne cherche même pas à dissiper le doute. « Réglementairement, vous avez raison. Mais politiquement, vous avez fondamentalement tort. Cette méthode du rattrapage, du passage en force, on l’a vécue de 2017 à 2022. À chaque fois que l’on gagnait un amendement, vous reveniez dessus ! » alerte le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, qui ajoute à l’adresse de la Macronie : « Laissez le texte vivre sa vie, transmettez-le au Sénat et à l’arrivée, on verra bien. Mais ne revenez pas à ces méthodes de passage en force. Vous ne tiendrez pas cinq ans comme ça. »
Le gouvernement aurait pu lever le gage
Reste que Charles de Courson lui-même a voté avec le gouvernement lors du second scrutin, l’exécutif s’étant engagé à revaloriser les retraites en… janvier 2023. « L’amendement de Courson aurait eu de fâcheuses conséquences : 500 millions d’euros auraient été retirés aux retraites militaires », pointe le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.
Le texte était ainsi techniquement rédigé car toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie pour qu’un amendement soit recevable. « Mais le gouvernement peut lever le gage, note Ugo Bernalicis. C’est ce qu’il a fait quand nous avons voté contre son avis l’aide de 230 millions d’euros pour les ménages se chauffant au fioul. Elle était financée via des ponctions sur les politiques de la ville. Mais cette conditionnalité a été retirée : le gouvernement a levé le gage. » Il a décidé de ne pas le faire pour une hausse des retraites de 5,5 %. Alors que, selon l’Insee, l’inflation globale pour 2022 sera de 7 %.
Assemblée nationaleparlementLaREMNupes L'Humanité
À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux
DécryptageLa macronie et la droite, la gauche rassemblée avec la Nupes et le RN de son côté jouent chacun une partition différente au sein de la nouvelle Assemblée.
Benjamin KönigUne majorité qui dicte la loi toute seule, des oppositions qui cravachent pour se faire entendre… jusqu’aux dernières législatives, la donne était simple au Palais Bourbon. Mais, en absence de majorité absolue, les enjeux et les stratégies des principales forces politiques du pays ont radicalement changé.
Un pas de deux entre Macronie et LR
Habituée à légiférer sans compter sur l’avis des oppositions, la Macronie doit apprendre à calculer. Avec 172 députés, seulement 30 % de l’Assemblée, Renaissance (ex-LaREM) a d’abord besoin de maintenir sa coalition présidentielle, dont font partie le Modem (48) et Horizons (30). Et surtout de s’étendre pour faire adopter des textes.
Sans surprise, c’est sur sa droite qu’elle va chercher des voix. Avec 62 députés « Les Républicains », en plus des 250 macronistes, le compte est bon. Sur le premier texte d’ampleur de cette législature, le « paquet pouvoir d’achat », Renaissance et LR se sont ainsi livrés à un pas de deux permettant au premier d’assurer l’adoption du texte et au second de gagner en influence. « Notre patte a désormais son empreinte dans les projets de loi, se réjouit l’élu LR Patrick Hetzel, qui clame cependant l’indépendance de son groupe. Nous sommes en position de peser, quitte même à conditionner nos votes à la prise en compte de nos amendements. » Un ultimatum auquel le groupe LR a renoncé, samedi, en acceptant, sur le carburant, la remise à la pompe de 30 centimes (au lieu de 18), plutôt que leur proposition jadis « non négociable » de blocage des prix à 1,5 euro le litre.
En outre, LR a fait passer la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la possibilité de monétiser les RTT. Des « compromis » qui ne paraissent pas éloignés du logiciel macroniste mais ont pu agacer, surtout chez Horizons qui estime être moins concerté que LR. La Macronie a besoin de nouveaux alliés, tout en préservant les anciens.
La Nupes tient tête à la majorité
La gauche s’impose comme la principale force d’opposition à la politique du président. Sur le fond, les élus communistes, insoumis, écologistes et socialistes multiplient les amendements aux textes du gouvernement et se distinguent très nettement des positions ultralibérales des droites et du RN. « C’est le retour à l’Assemblée du clivage gauche-droite », relève Stéphane Peu (PCF), pour qui le rassemblement des gauches favorise la résurgence de cet affrontement. « On recherche une expression commune, tout en respectant les identités de chaque groupe », développe l’élu communiste. Avec la complexité, dans une Assemblée sans majorité absolue, de s’opposer aux textes du gouvernement tout en se montrant constructifs, quand ses adversaires fustigent une « attitude de blocage ». Sur le pouvoir d’achat, 126 députés de gauche ont voté contre, 21 se sont abstenus, mais surtout, la Nupes a su faire vivre des majorités pour obtenir des mesures favorables aux intérêts des plus modestes. Comme l’adoption de la déconjugalisation de l’AAH ou l’adoption d’un amendement d’André Chassaigne (PCF) revalorisant les pensions des élus locaux. Autre enjeu pour la Nupes : éviter les pièges tendus par les droites, qui caricaturent les insoumis en professionnels de l’agitation. Clémence Guetté (FI) s’en défend et estime au contraire redonner ses lettres de noblesse au débat parlementaire : « Nous agissons pour que puissent y être débattus, amendés, enrichis ou bloqués les textes de loi, comme dans tout régime démocratique. »
Le RN joue la normalisation
L’irruption de 89 députés d’extrême droite – son groupe le plus important de l’histoire républicaine française – a sonné comme un coup de tonnerre au soir du 19 juin. Depuis, la consigne et la stratégie du RN se résument en deux mots : « respectabilité » et « normalisation ». Avec l’idée d’asseoir un peu plus l’image d’un parti prêt à gouverner. « Il faut que vous soyez irréprochables », a demandé le député de l’Oise Philippe Ballard, ex-journaliste de LCI, qui encadre les néodéputés inexpérimentés avec quelques autres élus ayant une expérience des médias, notamment le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli. Une nouvelle étape de normalisation facilitée par la bienveillance de la Macronie, qui a voté pour élire deux vice-présidents RN de l’Assemblée nationale, et participe à sa légitimation. Le RN, qui se place officiellement dans une « opposition ferme mais constructive », montre en réalité de nombreuses accointances avec la majorité, notamment en matière économique : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance au nom du pouvoir d’achat. Une volonté de se poser en « parti de gouvernement » qui résiste mal à celle de contrôle de Marine Le Pen, qui a un œil sur les recrutements de collaborateurs et relit tous les discours. Mais cette stratégie se heurte souvent à la réalité : dès la séance inaugurale, le doyen José Gonzalez s’est livré à un discours célébrant l’Algérie française. Il ne suffit pas de mettre une cravate pour être respectable.
Rassemblement nationalAssemblée nationaleMarine Le Pen Le Figaro
«Messie cosmoplanétaire», statues géantes, chasse aux lémuriens : à Castellane, l'impensable ashram de la «cité sainte» du Mandarom
VILLAGES SOUS EMPRISE (4/4) - Cette mystérieuse communauté, autrefois qualifiée de secte et menée par un influent gourou, subsiste dans la plus grande discrétion sur les collines du Verdon.
«Gourou» occulte, soupçons d'assassinat, chants identitaires : à La Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes
VILLAGES SOUS EMPRISE (3/4) - Un groupe accusé de dérives sectaires occupe un lieu-dit près de La Salvetat-sur-Agout, dans l'Hérault. Malgré une dissolution annoncée, cette communauté protéiforme continue de prospérer.
Expériences mystiques, stages survivalistes et dérives sectaires : Éourres, un village isolé devenu temple de l'ésotérisme
VILLAGES SOUS EMPRISE (2/4) - La commune des Hautes-Alpes déborde de «projets alternatifs» à l'accent spiritualiste et mystique.
Mysticisme, rejet de la science, «écolos radicaux» : dans le secret du village d'Éourres, la «petite Mecque du mouvement New Age»
VILLAGES SOUS EMPRISE (1/4) - Les habitants de cette commune des Hautes-Alpes cultivent une utopie écologiste aux frontières du sectarisme.
Le Figaro
Vacances d'été : dix expériences à ne pas manquer en Provence et sur la Côte d'Azur
Valérie SasportasLA SÉLECTION DU FIGARO - Sportive, instructive, insolite, culturelle, gourmande... Notre sélection de balades et activités pour explorer et savourer le Sud autrement.
À Bormes-les-Mimosas, s'initier au longe côte au pied des Maures
Des pins penchés au-dessus du sable, l'ombre dansante de voilages blancs gonflés par la brise… Sur le sentier du littoral près de Brégançon, le Café du domaine viticole de Léoube est un éden chic et décontracté qui propose des activités nautiques douces. Cet été, on découvre le longe côte. À 18 h, quand la Méditerranée reprend sa couleur d'un bleu profond, on s'immerge jusqu'à la taille pour marcher en mer, grisé par le chuintement soyeux de l'eau et la beauté de ce rivage sauvage. Vivifiante, la randonnée aquatique s'achève par un apéritif dans les lumières dorées du soir.
Tous les mardis à 18 h, 40 € pour 1 h d'activité et l'apéritif. Leoube.com
À lire aussiDans le Var, échappée green le long des golfs clairs
À Marseille, visiter la réplique de la Grotte Cosquer
C'est la seule grotte sous-marine ornée, connue au monde. Dans les calanques de Marseille, elle porte le nom de son découvreur, Henri Cosquer, en 1985. Sur ses parois : des bouquetins, des chevaux, des bisons, des mains noires et rouges, et même des pingouins. Ce trésor du paléolithique est littéralement en train de se noyer. Mais sa mémoire est sauvée ! La Villa Méditerranée va accueillir son double, un modèle 3D. Dans le sous-sol, le public embarquera sur de petits « modules d'exploration » autonomes. Une nouvelle raison d'être pour ce bâtiment audacieux dans l'ombre du Mucem.
Euromediterranee.fr
À lire aussiEn selle à Marseille : trois balades pour découvrir la cité phocéenne à vélo
À Saint-Jean-Cap-Ferrat, partir au large observer les cétacés
Saviez-vous que plus de 30.000 dauphins bleu et blanc et plus de 1000 baleines croisent entre la Corse et le continent ? Depuis Saint-Jean-Cap-Ferrat, on embarque à bord de la réplique d'un caïque turc avec l'association SOS Grand Bleu pour observer et comprendre les mammifères marins qui peuplent le Sanctuaire Pelagos. Une sortie en mer éducative, idéale pour les familles, pour sensibiliser à la préservation du milieu marin, raison d'être de l'association… et pour rêver devant le ballet chorégraphié des dauphins sur le bleu immense de la mer.
Sortie à la journée de 9 h à 17 h : 60 € par adulte, 40 € pour les moins de 12 ans. Sosgrandbleu.asso.fr
À lire aussiLa Riviera de cap en cap, randonnée dans les pas des douaniers
À Rayol-Canadel-sur-Mer, découvrir la villa Rayolet parmi les belles essences du Rayol
Ce jardin des Méditerranées, suspendu au-dessus de la mer entre Saint-Tropez et le Lavandou, ouvre enfin au public un de ses bâtiments patrimoniaux : la villa Rayolet. Dans cette demeure restaurée, de style années 1940, une exposition permanente permet de redécouvrir l'histoire du domaine, créé à la fin du siècle dernier. L'occasion de comprendre son jardin, imaginé dans les années 1990 par Gilles Clément avec une collection de paysages de climat méditerranéen. Ensuite, le fabuleux voyage dans les 20 hectares du Rayol peut commencer, entre les puyas du Chili et les dragonniers des Canaries.
Entrée : 14 adultes. 10 € de 6 à 17 ans. Domainedurayol.org
À lire aussi48 heures à Saint-Tropez, de la plage ensoleillée aux belles adresses cachées
À Porquerolles, déguster un vin griffé Chanel
Ile précieuse, feuilletée de schistes millénaires battus par l'écume, Porquerolles recèle des vignobles singuliers, aux accents maritimes. Ce patrimoine unique a séduit la Maison Chanel, propriétaire du Domaine de l'île depuis 2019, avec désormais 35 hectares en production. Une escale s'impose dans ses caves pour découvrir un de ses vins, blancs ou rosés. Leurs caractéristiques ? Une tension saline, une fraîcheur marine et une grande plénitude, puisées dans un terroir que la maison de couture s'attache à révéler avec un travail de précision déjà éprouvé dans ses trois domaines du Bordelais.
Prix millésime 2021 : 19,90 € (rosé) ; 30 € (blanc). Domainedelile.com
À lire aussiPorquerolles, nos incontournables dans la perle des « îles d'Or »
À Saint-Paul-de-Vence, dormir dans une maison démontable de Jean Prouvé
Rendez-vous à Saint-Paul-de-Vence à la Fondation CAB, hébergée dans un bâtiment de style fifties, où le collectionneur belge Hubert Bonnet présente depuis l'été dernier des œuvres d'art conceptuel et minimal. Soucieux de vraiment partager ses trésors, il a fait aménager 5 chambres d'hôtes (dont la maison Prouvé) avec du mobilier design original des années 1940 à 1960, griffés Pierre Jeanneret ou Le Corbusier et Charlotte Perriand. D'avril à octobre, le petit déjeuner est servi dans le restaurant Sol avec une agréable cour intérieure éloignée de la route.
À partir de 215 € la nuit, 600 € pour la maison Prouvé. Fondationcab.com
À lire aussiEscapade envoûtante à Vence et à Saint-Paul, au pays des sortilèges de Provence
À Porquerolles, se perdre avec Ulysse dans la Fondation Carmignac
Le labyrinthe n'est pas nu. Ses murs blancs sont ornés d'art. Des œuvres signées Martial Raysse, Camille Henrot, Roy Lichtenstein, Bruce Nauman ou encore Miquel Barceló balisent l'espace dilaté et contemporain, scénographié par Margherita Palli pour pénétrer Le Songe d'Ulysse. C'est le nom de la nouvelle exposition temporaire (jusqu'au 16 octobre) de la fondation Carmignac à Porquerolles, terre bénie des dieux au large des côtes varoises en Méditerranée. Une audacieuse navigation esthétique et mythologique pour revoir l'Odyssée sur cette île homérique, car « on raconte qu'Ulysse aurait touché au rivage pour terrasser l'Alycastre ».
Fondationcarmignac.com
À Roquebrune, se hisser au sommet du Rocher
Des itinéraires nouvellement balisés permettent de gagner la crête dentelée de ce vaisseau de pierre rouge qui domine la plaine de l'Argens. Le rocher de Roquebrune est une curiosité géologique, aux formes tourmentées façonnées par le gneiss, le granit et la lave acide solidifiée. Sous les frondaisons de chênes-lièges, chênes verts et châtaigniers, trois sentiers de quelques kilomètres serpentent vers le sommet (373 mètres). Là-haut, du site des Trois Croix réalisées par le sculpteur Bernar Venet, la vue est étourdissante sur la mer, le massif de l'Estérel et les Alpes du Sud.
Départs depuis 4 parkings. Parcours de 2 à 3 h. Roquebrunesurargens-tourisme.fr
À Nice, s'offrir une virée princière à vélo
Riche d'une situation hors pair sur la Riviera méditerranéenne, Nice est une destination de choix pour les cyclistes aguerris qui peuvent opter pour un roulage progressif le long du littoral ou se mettre à rude épreuve dans l'arrière-pays où les dénivelés font vite prendre de l'altitude. Cependant, faut-il encore avoir une monture à la hauteur de ses ambitions lorsqu'on est de court passage en ville. C'est désormais chose possible, grâce à deux adresses – doublées d'un coffee-shop – qui proposent des locations de modèles haut de gamme (Cervélo R5, Open, Legor…) à la journée. Et à ceux qui auraient oublié leur tenue, le Café du Cycliste dispose également d'une large gamme de vêtements techniques pour le moins stylés.
Theservicecourse.cc et Cafeducycliste.com
À lire aussi48 heures à Nice, nos incontournables de la Baie des Anges
À Menton, diner dans le premier 3 étoiles «Plastic Free» au monde
Si le Mirazur – n° 1 au World's 50 Best Restaurants en 2019 – vient de rouvrir ses portes en ayant fait peau neuve, il entend aussi faire valoir une approche très respectueuse de l'environnement. « Un jour, j'ai pris conscience que nous utilisions 10.000 km de film en plastique alimentaire chaque année. Un délire qu'il fallait stopper », déclare le chef Mauro Colagreco qui, durant deux ans, n'a cessé de pousser ses équipes à bannir le plastique. Mission réussie pour cette table, qui devient ainsi la première étoilée au monde à décrocher le label Free Plastic.
Repas : 380 € (4 menus aux tonalités très végétales autour des déclinaisons fleurs, feuilles, fruits et racines du calendrier biodynamique). Mirazur.fr
À lire aussiOn a poussé les portes du Maybourne Riviera, nouvelle pépite architecturale de la Côte d'Azur
À VOIR AUSSI - Vacances: nos conseils pour supporter la canicule
S'évader pour créer : cinq stages pour les vacances, de Biarritz à Sifnos
«On se lasse de tout, excepté d'apprendre», disait Virgile. Avis aux amateurs : ces stages de quelques jours à quelques semaines vous ouvrent les territoires de la connaissance. Fabriquer sa planche de surf ou sa guitare ? Suivez le guide.
Vieillir peut attendre : sept lieux d'exception qui vont vous faire gagner dix ans
LA SÉLECTION DU FIGARO - Après la vogue des retraites «détox» en tout genre, voici celle des «rejuvenations», des séjours bien-être pour se régénérer, booster sa santé et améliorer sa longévité. Optimiser son capital jeunesse : le nouveau mantra des hôtels et des spas !
Le Figaro
Covid-19 : où voyager ce mois d'août ? La carte des restrictions par pays
Pierre MorelLa rédaction du Figaro VoyageINFOGRAPHIE - Les barrières sanitaires se lèvent une à une pour les touristes. Votre destination de vacances d'été est-elle concernée ? Notre carte interactive recense les restrictions encore en vigueur dans le monde.
La poussée de cas de Covid-19 qui a marqué le mois de juillet en France et en Europe semble déjà sur le déclin. Majoritairement causée par les dérivés du variant Omicron, elle a eu peu d'incidence sur le voyage. La nouvelle loi sanitaire entrée en vigueur en France le 1er août entérine la fin des confinement, couvre-feu et passe sanitaire. Le gouvernement pourra toutefois imposer un test PCR aux voyageurs entrant dans l'Hexagone dans certains cas.
Les restrictions continuent de se lever sur la quasi-totalité des continents, sur fond de tourisme de revanche et difficultés des professionnels du tourisme face à la remontée en flèche de la demande (manque d'avions, problèmes de recrutement...). Prudence néanmoins : quelques formalités restent en vigueur, en particulier en dehors de l'Europe.
La rédaction du Figaro recense dans une carte interactive les conditions de voyage qui s'appliquent aux vaccinés à destination de l'Europe et des pays les plus touristiques. À ce jour, 93 % de la population française de plus de 12 ans a reçu au moins deux doses de sérum, selon Covidtracker, et plus de 64% ont effectué leur rappel. Contrôles aux aéroports, tests PCR ou antigéniques, quarantaine ou isolement... Ces informations sont vérifiées auprès de plusieurs sources officielles (autorités locales, ambassades, site de France Diplomatie) et mises à jour régulièrement.
À lire aussiAssurance voyage : Covid-19, cartes Visa et MasterCard… Les réponses à vos principales questions
Dernières mises à jour
- Outre-mer : levée des restriction de voyage liée au Covid entre la France et les territoires d'Outre-mer depuis le 1er août.
- Retour en France : plus aucun contrôle sanitaire à l'arrivée en France, quel que soit le pays de provenance depuis le 1er août.
- Bhoutan : le gouvernement a annoncé la fin de la quarantaine obligatoire de 15 jours à partir du 23 septembre.
- Malte : levée de l'obligation de vaccination depuis le 25 juillet.
- Canada : reprise des tests de dépistage aléatoire depuis le 19 juillet.
- Australie : plus besoin de vaccin pour les touristes depuis le 6 juillet.
- Thaïlande : fin du Thaïlande Pass depuis le 1er juillet.
- Portugal : levée de l'ensemble des restrictions le 1er juillet.
- Ile Maurice : levée de toutes les restrictions sanitaires fin juin.
Conditions de voyage par pays pour les touristes français vaccinés, notre carte
Dernière mise à jour : 1er août 2022.
Conditions de voyage pour les non-vaccinés
En Europe, la majorité des destinations est désormais accessible aux non-vaccinés, de nombreux pays ayant aboli le passe sanitaire. Au-delà du Vieux continent, cela s'avère plus difficile : des conditions plus strictes sont dictées par certaines destinations, comme les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande.
De son côté, la France n'impose plus de restrictions à ses ressortissants non vaccinés depuis le 1er août : le certificat vaccinal n'est plus demandé à l'aéroport de retour dans l'Hexagone. Terminée, également, la classification des pays du monde dans les catégories verte et orange, qui régissait le niveau de restrictions imposées aux voyageurs selon leur provenance. Le détail de ce que la nouvelle loi sanitaire change pour les voyages dans cet article.
À VOIR AUSSI -Après deux ans de Covid, Ibiza retrouve la fête et pense à sa gestion touristique.
Europe
Dans les pays membres de l'Union européenne, le passe sanitaire européen ou «certificat numérique européen Covid» facilite les voyages même s'il n'est plus réclamé. Dans les faits, presqu'aucun pays ne l'exige plus cet été pour les voyageurs arrivant d'autres pays membre de l'Union. Parlement européen et pays membres se sont néanmoins accordés pour prolonger le certificat jusqu'en juin 2023. Il s'agit d'un document authentifié par un QR code lisible par les autorités de chaque pays membre. Il peut être un certificat de vaccination, test PCR ou antigénique négatif ou une preuve de guérison au Covid. Plus de précisions sur le site du Centre européen des Consommateurs.
ALBANIE
Plus aucune restriction sanitaire.
Non significatives.
À lire aussiCap sur la Riviera albanaise, l'un des joyaux les mieux gardés de l'Adriatique
ALLEMAGNE
Plus aucune restriction.
Des mesures peuvent être adoptées par chaque Länd. L'ambassade de France répertorie les différents sites utiles.
À lire aussiDestination l'Allemagne, une autre idée des îles
ANDORRE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
À lire aussiPics enneigés et patrimoine d’exception, la face cachée d’Andorre
AUTRICHE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le masque FFP2 doit être porté dans les transports en commun et dans les commerces essentiels.
BELGIQUE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
À lire aussiSur la route des bières belges à la découverte de leurs brasseries
BOSNIE-HERZÉGOVINE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque peut être exigé dans les lieux clos.
BULGARIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est uniquement «conseillé» dans les lieux clos.
À lire aussiEt pourquoi pas Sofia ? Week-end arty et décalé dans la capitale bulgare
CHYPRE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
En cas de test positif il reste cependant obligatoire de se placer à l'isolement pendant 7 jours (5 jours avec un test négatif). Il n'est pas possible de voyager pendant l'isolement. Les tests de dépistages sont obligatoires pour les cas contacts non vaccinés.
CROATIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le passe sanitaire n'est plus réclamé. La situation pouvant évoluer, le gouvernement croate tient ce site à jour (en anglais).
À lire aussiZadar et ses îles, bijoux méconnus de la Croatie
DANEMARKET ÎLES FÉROÉ
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Il n'y a plus aucune restriction au niveau national. Certains établissements peuvent toutefois continuer à imposer le port du masque ou la présentation du passe sanitaire. Elles l'indiquent sur ce site.
À lire aussi48 heures à Copenhague : virée à travers les quartiers en vogue de la capitale danoise
ESTONIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est plus obligatoire mais recommandé dans les lieux clos fréquentés et dans les transports en commun.
ESPAGNE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Au niveau national, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur. Le passe sanitaire n'est plus requis, sauf exception. Le détail éventuel par régions figure sur le site de l’office de tourisme de l'Espagne.
À lire aussiCovid-19: l’Espagne veut passer à une surveillance allégée, comme pour la grippe
FINLANDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Les mesures sanitaires sont globalement levées mais susceptibles d'être maintenues ou réactivés dans chaque région du pays. Informations à consulter sur le site du gouvernement.
GRÈCE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Elles sont quasiment toutes levées depuis le 1er mai 2022. Seul le port du masque reste obligatoire dans les transports en commun.
À lire aussiVoyage en Grèce et Covid-19 : fin du passe sanitaire, allègements des mesures... Les dernières infos
HONGRIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est plus obligatoire. La présentation du passe sanitaire européen n'est plus nécessaire.
À lire aussiBudapest à l'heure du bain : nos thermes préférés dans la capitale hongroise
IRLANDE
Plus aucune restriction d'entrée en Irlande. Sur place les restrictions sont levées et remplacées par des recommandations de santé publiques.
ISLANDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
À lire aussiGlaciers, icebergs, geysers... Huit merveilles naturelles à observer en Islande
ITALIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
L'obligation de port du masque FFPP2 dans les transports (mais pas dans les avions), qui devait cesser le 15 juin 2022, est prolongée jusqu'au 30 septembre.
Depuis le 1er mai, le passe sanitaire n'est plus requis pour profiter de la plupart des activités touristiques, des musées aux hôtels en passant par les restaurants. Le détail figure sur le site de l'office de tourisme d'Italie.
À lire aussiVoyage en Italie et Covid-19 : fin des principales restrictions sanitaires, le port du masque reste obligatoire
LETTONIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque médical ou du masque FFP2-FFP3 est obligatoire dans les transports publics. L'utilisation des masques non-médicaux ou en tissu n'est plus autorisée.
LITUANIE
.Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
Il faut s’enregistrer en ligne avant le départ.
Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics fermés à partir de 6 ans.
LUXEMBOURG
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le certificat vaccinal (ou preuve de guérison) n'est plus nécessaire depuis le 11 mars 2022, date de la levée de la plupart des restrictions.
À lire aussi5 bonnes raisons d’aller au Luxembourg
MALTE
Plus aucune restriction liée au covid.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les établissements de santé. Les commerces sont en droit de maintenir l'obligation de port du masque.
À lire aussiQue voir et que faire à Gozo, l'île rurale de Malte
MONACO
Passe sanitaire valide (certificat de vaccination ou de rétablissement ; test PCR ou antigénique négatif de moins de 24 heures).
- Formalités supplémentaires
Les résidents des Alpes-Maritimes et du Var ne sont pas concernés par cette obligation.
Plus de restriction significative.
À lire aussiChics ou sans chichi, 20 adresses pour découvrir le Monaco des Monégasques
MONTÉNÉGRO
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports publics, les hébergements collectifs et les établissements de santé.
À lire aussiMonténégro, nos incontournables, entre petites criques, monastères et montagnes
NORVÈGE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le gouvernement norvégien autorise les communes à introduire le passe sanitaire à l'entrée des lieux publics (restaurants, bars...).
À lire aussiOslo, la ville où l’on va skier en métro
PAYS-BAS
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
À lire aussi48 heures à Amsterdam: du classique Jordaan au très en vogue quartier De Pijp
POLOGNE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
PORTUGAL
Plus aucune restriction sanitaire.
- Formalités supplémentaires
L'enregistrement des passagers arrivant au Portugal via le formulaire d'enregistrement est levé. Plus de restriction non plus pour entrer à Madère et au Açores.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports et les établissements de santé.
À lire aussiVoyage au Portugal et Covid : fin des restrictions sanitaires, port du masque... Ce qu'il faut savoir
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Plus aucune restriction.
Non significatif.
À lire aussiDe Prague à Ostrava, visiter la République tchèque en train
ROUMANIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Plus de restrictions, qui sont remplacées par des mesures de précaution.
ROYAUME-UNI
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
Il est recommandé de vérifier les dispositions applicables en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.
En Angleterre, la plupart des restrictions sont levées, le passe sanitaire n'est plus demandé et les personnes testées positives ne seront plus obligées de s'isoler. Au Pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord, la plupart des restrictions sont également levées.
À lire aussiCovid-19 : le Royaume-Uni lève ses restrictions de voyage
RUSSIE
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 48 heures avant l'entrée sur le territoire russe.
Conditions de voyage pour les non vaccinés: voir le site de France Diplomatie.
Les mesures sanitaires varient selon les régions. Certaines peuvent demander un certificat de vaccination.
SERBIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est obligatoire dans les transports et dans les espaces publics intérieurs, tout comme à l'extérieur si la distanciation ne peut être respectée.
À lire aussiWeek-end à Belgrade: les secrets de la capitale des Balkans
SLOVAQUIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Port du masque FFP2 dans quelques situations. Restrictions tenues à jour sur le site de l'ambassade.
SLOVÉNIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est obligatoire dans tous les espaces publics fermés et si la distance d'1,5 mètre ne peut pas être respectée. Dans les bars, restaurants, discothèques et hébergements touristiques, le passe sanitaire peut être demandé.
SUÈDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatif.
À lire aussiLarguer les amarres dans l’archipel de Stockholm, entre forêts, villages préservés et mer Baltique
SUISSE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le pays a levé la quasi-totalité des restrictions en vigueur. Les cantons peuvent prendre des mesures supplémentaires si les mesures de la Confédération devaient ne pas suffire en raison de fortes disparités régionales. Pour plus d'informations, consulter les sites officiels de chaque canton.
À lire aussiEn Suisse, l’architecture au sommet à Vals
Afrique
AFRIQUE DU SUD
Plus aucune restriction.
BOTSWANA
Certificat de vaccination, test PCR de moins de 72 heures avant l'arrivée dans le pays.
- Formalités supplémentaires
Il est possible que les voyageurs soient testés une nouvelle fois à leur arrivée à l'aéroport.
CAP VERT
Certificat de vaccination avec dose de rappel obligatoire.
- Formalités supplémentaires
Sans dose de rappel, un test PCR de moins de 72 heures avant le départ ou antigénique de moins de 48 heures, ou un certificat de rétablissement valable 90 jours maximum après un premier test PCR positif, à partir de 12 ans.
Les voyageurs doivent payer une «taxe de sécurité» d’environ 30 euros et s’enregistrer sur le site www.ease.gov. Il faut également remplir un formulaire de santé.
les voyages inter-îles, par voie aérienne comme par voie maritime, sont soumis à la présentation d'un passe vaccinal. Détail en ligne.
ÎLE MAURICE
Plus aucune restriction.
- Formalités supplémentaires
L'assurance couvrant les frais relatifs à une infection au Covid-19 n'est plus exigée depuis le 26 avril mais reste conseillée.
À lire aussiNotre top 10 des meilleurs hôtels de Maurice, de la côte est au nord de l'île
ÉGYPTE
Plus aucune restriction.
Pas de restrictions connues. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France au Caire.
À lire aussiL'Égypte antique côté temples, notre guide de Louxor
KENYA
Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures avant l’embarquement. Pour les moins de 18 ans, le seul test suffit.
- Formalités supplémentaires
Les passagers peuvent être soumis à un test antigénique et à un contrôle de température à leur arrivée.
Les tests Covid-19 devront être authentifiés et vérifiés pour être acceptés dans le cadre d’une initiative de l’Union africaine (Trusted Travel Initiative (TT), en suivant cette procédure. Les voyageurs dont le test aurait été réalisé par un laboratoire non autorisé devront se rendre sur le site https://globalhaven.org/ pour faire certifier leurs tests Covid-19.
Les passagers doivent par ailleurs remplir un formulaire à bord qui permettra de les contacter si un cas positif devait être détecté à l’arrivée.
MAROC
À partir de 12 ans : certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 mai, les détenteurs d'un passe vaccinal valide n'ont plus besoin de se soumettre au test.
- Formalités supplémentaires
Les passagers se voient remettre une fiche sanitaire à remplir pendant le vol où ils doivent renseigner leur adresse et numéro de téléphone où ils seront joignables pendant les 10 jours qui suivent l'arrivée.
Port du masque et passe sanitaire pour accéder aux lieux publics, hôtels ou restaurants sont en théorie requis.
À lire aussiVoyage au Maroc et Covid-19 : fin du test obligatoire, passe vaccinal... Les nouvelles formalités pour y voyager
NAMIBIE
Certificat de vaccination.
RWANDA
Certificat de vaccination. Test PCR moins de 72 heures avant le départ. À partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent remplir en ligne un formulaire de localisation (PLF), effectuer un second test PCR doublé d'un test antigénique à leur charge (65 USD) et se placer en auto-isolement jusqu'à l'obtention du résultat. Pour le retour, un test PCR de moins de 72 heures est demandé au départ de Kigali à partir de 5 ans.
La présentation d’un test PCR négatif de moins de 24 heures est nécessaire pour visiter les parcs nationaux et lors du check-in dans un hôtel. Un test de moins de 48 heures est exigé pour accéder aux bars, restaurants ou événements publics.
SÉNÉGAL
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Par précaution, France Diplomatie recommande de se munir d’un test PCR de moins de 72 heures. Conditions à consulter sur le site du consulat général de France à Dakar.
SEYCHELLES
Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures.
- Formalités supplémentaires
Une fois que vous avez reçu votre résultat négatif au test de dépistage, vous devez obligatoirement demander une autorisation de voyage sur le site du gouvernement des Seychelles. Vous aurez besoin de votre passeport, des détails de votre vol, des preuves de vos réservations d'hôtel/résidence/bateau pour l’ensemble de votre séjour dans un établissement certifié par les autorités, vos résultats de test Covid-19 et votre certificat de vaccination. La demande doit être faite entre 72 et 9 heures avant le départ et elle est traitée en quelques heures. Les voyageurs doivent souscrire une assurance voyage qui couvre les soins liés au Covid-19.
Changements à consulter sur le site du gouvernement.
TANZANIE
Certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. À partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent compléter un formulaire en ligne concernant leur situation médicale 24 heures avant leur arrivée sur le territoire tanzanien, sur le site du Ministère de la santé (disponible en anglais et swahili uniquement) afin de recevoir un code individuel de confirmation à présenter au contrôle sanitaire à la frontière.
TUNISIE
Certificat de vaccination à partir de 18 ans. Depuis le 27 mai, les non vaccinés de 18 ans et plus disposant d'un test négatif (PCR de moins de 48 heures ou antigénique de moins de 24 heures) accèdent au pays dans subir la quarantaine de 5 jours.
- Formalités supplémentaires
Une fiche sanitaire est à remplir et à présenter en format numérique ou papier lors de l'enregistrement et à l'arrivée dans le pays. Des tests de dépistages aléatoires peuvent être exigés à l'arrivée.
Un passe vaccinal est en théorie exigé pour les plus de 18 ans pour accéder à plusieurs lieux : hôtels, restaurants, cafés, commerces ou hammams. Le passe sanitaire européen est reconnu.
À lire aussiTunisie : le test Covid n'est plus obligatoire pour les voyageurs vaccinés
Amérique du nord
CANADA
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Des dépistages aléatoires peuvent avoir lieu à l'arrivée dans les aéroports de Vancouver, Toronto, Calgary et Montréal. Par ailleurs, tous les voyageurs doivent continuer à entrer les renseignements obligatoires dans ArriveCAN au plus tard 72 heures avant l'embarquement. Les voyageurs qui arrivent sans avoir rempli cette déclaration pourraient devoir passer un test de dépistage à l'arrivée et effectuer une quarantaine de 14 jours, sans égard à leur état vaccinal.
Attention, quelqu'un ayant eu le Covid et n'ayant reçu qu'une dose de vaccin n'est pas considéré comme étant pleinement vacciné par les autorités fédérales canadiennes.
Les restrictions varient d'une province à l'autre et sont détaillées sur le site du gouvernement du Canada. Au Québec, l'essentiel des mesures a été levé. Le passe vaccinal n'y est plus requis depuis le 12 mars. Le port du masque n'est plus obligatoire dans la plupart des provinces, sauf dans les transports en commun.
À lire aussiQue faire à Montréal ? Nos incontournables
ÉTATS-UNIS
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Une attestation est à renseigner et à présenter à l'embarquement : le Passenger Disclosure and Attestation to the United States of America. Les passagers de moins de 18 ans sont exemptés de l'obligation vaccinale.
À lire aussiLes États-Unis suppriment le test pour les voyageurs : tout savoir sur les conditions d'entrée dans le pays
MEXIQUE
Aucune formalité particulière à l’arrivée en avion.
Le gouvernement mexicain classe les états en quatre couleurs, du vert au rouge, en fonction de la situation sanitaire. Une carte est mise à jour régulièrement. Aucun état ne figure en rouge actuellement. La couleur détermine le niveau de restrictions. Dans les zones “orange”, les bars, restaurants et hébergements touristiques doivent appliquer des jauges horaires et limiter l’occupation. Le port du masque y est obligatoire.
Amérique du sud
ARGENTINE
Certificat de vaccination et assurance voyage.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration sur l'honneur en ligne.
BÉLIZE
Certificat de vaccination. À partir de 5 ans. Assurance covid obligatoire.
Pays accessible aux non-vaccinés selon des conditions à retrouver sur le site de France Diplomatie.
- Formalités supplémentaires
Les autorités exigent de séjourner dans les établissements hôteliers homologués par les autorités (Gold Star Hotels) et de présenter une preuve de leur réservation à leur arrivée à l'aéroport. Tout voyageur doit désormais souscrire une assurance voyage spécifique.
Couvre-feu actuellement en vigueur sur l'ensemble du territoire, du dimanche au jeudi entre 23h et 4h du matin et du vendredi au samedi entre minuit et 4h du matin. Informations mises à jour sur le site de Tourism Belize.
BRÉSIL
Certificat vaccinal à partir de 12 ans.
- Formalités supplémentaires
Les certificats de rétablissements ou tests positifs ne sont pas acceptés en lieu et place d'un justificatif de vaccination. La Déclaration de Santé du Voyageur (DSV) n'est plus nécessaire.
Les moins de 12 ans sont dispensés de tout document si leurs accompagnants sont en règle.
CHILI
Plus besoin de test ni de certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration sur l'honneur dans les 48 heures avant le départ et formuler une demande de passe de mobilité sur le site mevacuno.gob.cl. Un délai de traitement de 30 jours est à prévoir, avertit l'ambassade de France à Santiago du Chili.
La présentation du passe de mobilité (le passe sanitaire local) est nécessaire pour entrer dans tous lieux fermés ou accueillant un grand nombre de personnes (restaurants, cafés, cinémas, salles de spectacles). Les centres commerciaux ne sont pas concernés. Des mesures locales sont également en vigueur et sont détaillées sur le site de l'ambassade de France au Chili.
À lire aussiL'île de Pâques : de panoramas grandioses en adresses de charme, notre guide
COLOMBIE
Certificat de vaccination. Test PCR ou antigénique négatif (72 h et 48 h).
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir un formulaire spécial avant l'embarquement sur le site Check-Mig.
Un passe vaccinal pour bars, restaurants et musées. Des couvre-feux temporaires peuvent être en vigueur dans certaines villes.
COSTA RICA
Plus besoin de test ni de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Le passe sanitaire local, le «pase de salud», est supprimé depuis le 1er avril.
ÉQUATEUR
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant l'embarquement.
- Formalités supplémentaires
Les passagers doivent remplir avant leur arrivée une déclaration de santé sur l’honneur.
GUATEMALA
Certificat de vaccination à partir de 12 ans, et test PCR ou antigénique de moins de 72 heures avant l'embarquement à partir de 10 ans.
La vente et la consommation d'alcool demeurent interdites dans les lieux publics entre 23 heures et 6 heures et le port du masque est obligatoire dès que la distanciation sociale ne peut pas être respectée.
NICARAGUA
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent remplir un formulaire en ligne avant le départ.
PANAMA
Certificat de vaccination (à partir du 20 février, trois doses requises).
Le pays est accessible aux touristes non vaccinés selon des conditions à consulter sur le site de l'ambassade de France au Panama.
- Restrictions supplémentaires
Les voyageurs doivent compléter en ligne une déclaration sur l'honneur de santé des voyageurs et y joindre leur certificat de vaccination. Les autorités se réservent le droit de demander un test en complément à l'arrivée.
PÉROU
Pour les plus de 12 ans : certificat de vaccination (3 doses sont requises pour les plus de 39 ans). Test PCR de moins de 72 heures recommandé.
- Formalités supplémentaires
Remplir la Declaración Jurada et l’autorisation de géolocalisation.
SALVADOR
Test négatif (PCR 72 heures avant le départ).
Asie
CAMBODGE
Le certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Un test PCR effectué moins de 48 heures avant le départ reste conseillé, certaines compagnies pouvant le réclamer, conseille l'ambassade du Cambodge, tout comme l'assurance voyage.
Les déplacements sont désormais autorisés dans tout le pays. Plus aucun couvre-feu n'est plus imposé. Les mesures administratives en vigueur concernent notamment le respect des gestes barrières comme la distanciation physique et le port du masque. Des règles supplémentaires peuvent s'appliquer localement.
CHINE
La Chine a suspendu l'entrée de ressortissants étrangers sur son territoire.
CORÉE DU SUD
Test PCR négatif de moins de 48 heures avant l'embarquement ou test antigénique de moins de 24 heures, traduit en anglais. Second test PCR à l'arrivée.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent enregistrer leurs informations sanitaires dans le système « Q-Code » avant leur départ, afin de bénéficier d'une procédure simplifiée à l'arrivée à l'aéroport d'Incheon (Séoul).
Le second test PCR doit être effectué au plus tard à minuit le jour suivant sa date d'arrivée, et à renseigner dans le système Q-Code. Si le test est positif, il faut effectuer un isolement dans un centre dédié pendant 7 jours.
Le masque n'est obligatoire que lors de rassemblements de plus de 50 personnes.
HONGKONG
Certificat de vaccination, test PCR négatif de moins de 48 heures, second test à l'arrivée et quarantaine de 7 jours dans un hôtel désigné par les autorités.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent effectuer un test PCR au 5e jour de leur quarantaine, et des tests antigéniques au 6e et 7e jour.
Un passe vaccinal est exigé à l'entrée des principaux lieux accueillant du public.
INDE
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ, à partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Il faut enregistrer son test et remplir le formulaire sur le portail Air Suvidha. Environ 2% des passagers du vol subiront un test à l'arrivée. Une auto-surveillance de 14 jours est demandée.
INDONÉSIE
Pour les plus de 18 ans : certificat de vaccination, test PCR de moins de 48 heures avant le départ. Le test n'est plus nécessaire si vous avez reçu la troisième dose au moins 14 jours avant le départ. Le pays est ouvert au tourisme sous conditions de visa uniquement via une liste restreinte d'aéroports, dont celui de Bali. La liste est tenue à jour sur le site de l'ambassade française.
- Formalités supplémentaires
Test de température corporelle à l'arrivée. Assurance Covid obligatoire. Les voyageurs doivent solliciter la délivrance d'un visa à leur arrivée (500.000 roupie indonésienne, soit environ 32 €). Le port du masque et la distanciation restent obligatoires lors de tout déplacement.
À lire aussiCovid-19 : Bali supprime la quarantaine et rétablit les visas pour les voyageurs français
JAPON
Aucun citoyen français ne peut actuellement entrer au Japon sans visa, lequel est soumis à un motif impérieux jusqu'au 10 juin. Le pays pourrait rouvrir à partir de septembre 2022 au plus tôt.
LAOS
le pays a rouvert aux touristes étrangers le 9 mai. Les voyageurs complètement vaccinés sont exemptés de la présentation d'un test Covid négatif. Les voyageurs de moins de 12 ans doivent présenter un test antigénique négatif de moins de 48 h avant leur départ. Une assurance Covid est conseillée.
MALAISIE
Certificat de vaccination et test PCR négatif de moins de 48 heures avant le départ. Les détails sont en ligne.
- Formalités supplémentaires
Un test antigénique est requis à l'arrivée. Le pays exige une assurance couvrant les frais liés au Covid-19 à hauteur de 20.000 dollars au minimum.
MALDIVES
Certificat vaccinal. Assurance Covid souhaitable.
Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics fermés. Il est recommandé de consulter régulièrement le site de l'ambassade des Maldives à Londres (en anglais), compétente pour la France également, afin de vous assurer des conditions d'entrée et de séjour dans l'archipel.
MONGOLIE
Formulaire médical à remplir à l'arrivée au poste de contrôle frontalier.
NÉPAL
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs vaccinés doivent solliciter la délivrance d'un visa à l'aéroport d'arrivée ou avant le départ auprès de l'ambassade du Népal. Ils doivent fournir des copies des permis de trek ou d'alpinisme, une réservation d'hôtel et une version papier du formulaire CCMC (International Traveler Online Arrival form) à remplir en ligne. Avant de quitter le pays, il est nécessaire de remplir un formulaire de sortie.
PHILIPPINES
Le pays a rouvert ses frontières aux touristes le 10 février. Les voyageurs doivent présenter un certificat de vaccination, un test PCR de moins de 48 heures avant le départ et souscrire à une assurance de voyage couvrant le Covid.
Le pays a adopté un système de niveau d'alerte qui varie de 1 à 5. Depuis le 1er mars, la métropole de Manille et 38 autres villes et provinces du pays sont au niveau 1, ce qui se traduit par la fin des jauges dans les lieux publics. Le masque reste obligatoire dans les lieux publics à l'extérieur comme à l'intérieur.
SINGAPOUR
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ et second test à l'arrivée, à réserver en ligne.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent faire une demande de «Vaccinated Travel Pass» entre 7 et 30 jours avant la date prévue de leur entrée à Singapour sur le site des autorités et ne sont autorisés à emprunter les seules compagnies Air France et Singapore Airlines. Il faut également souscrire à une assurance voyage couvrant au moins 30 000$ de frais médicaux liés au Covid. Enfin, les touristes doivent télécharger l'application «TraceTogether» et s'y enregistrer.
Les restaurants sont ouverts mais ne peuvent accueillir que des groupes de deux personnes vaccinées.
SRI LANKA
Certificat de vaccination. Dernières informations mises à jour sur le site du gouvernement, dédié au retour des touristes étrangers.
- Restrictions supplémentaires
L'entrée sur le territoire est soumise à l'obtention d'un visa en ligne avant le voyage. Les touristes doivent souscrire une assurance voyage proposée par le gouvernement srilankais (12 dollars par personne). Une déclaration de santé à remplir en ligne est également demandée.
THAÏLANDE
Certificat de vaccination
À l'échelle nationale, les boîtes de nuit, bars et salons de massage reprennent du service, jusqu'à deux heures du matin. Le port du masque en extérieur n'est plus obligatoire, excepté dans le métro de Bangkok. Les provinces sont classées par code couleur ; les restrictions qui s'appliquent à chacune d'elles sont détaillées sur le site de l'ambassade de France à Bangkok.
À lire aussiVoyage en Thaïlande : cap sur les jungles du sud
VIETNAM
Le pays organise le retour des touristes internationaux, dont les Français. Plus aucune restriction n'est en vigueur, l'obligation de test a été supprimée le 15 mai 2022. Une assurance voyage Covid-19avec une couverture minimum de 10 000 dollars reste obligatoire.
L'exemption de visa pour les ressortissants français est de nouveau valable dans le cas de séjours inférieurs à 15 jours. Attention, cette exemption n'est pas prolongeable ou renouvelable sur place.
En fonction des conditions épidémiologiques, des mesures restrictives peuvent être néanmoins conservées au niveau local (distanciation sociale, mesures d'isolement pour les personnes testées positif ou cas contacts) et le port du masque reste dans tous les cas obligatoire dans la rue et les espaces publics.
Caraïbes
BAHAMAS
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Visa sanitaire disponible ici (coût entre 40 et 60 dollars en fonction de la durée du séjour). Remplir quotidiennement un questionnaire de santé, en ligne, pour le suivi des symptômes. Souscription obligatoire d'une assurance santé Covid-19, dès la demande de visa sanitaire. Certaines îles peuvent être soumises à des restrictions supplémentaires, le détail est à consulter sur le site de l'office de tourisme des Bahamas.
CUBA
Test et vaccination ne sont plus demandés.
- Formalités supplémentaires
Toute personne souhaitant séjourner pour des raisons touristiques à Cuba doit être en possession d'un visa touristique (délivré par l'ambassade de Cuba à Paris ou par une agence de voyages). Les voyageurs doivent remplir un formulaire de santé et s'acquitter d'une taxe sanitaire à l'aéroport d'un montant de 30 USD ou l'équivalent dans une autre devise étrangère convertible. Il est possible que cette taxe soit incluse dans le prix du billet. Les passagers devront remplir à l'arrivée un formulaire de déclaration de santé («declaración jurada») et pourront être soumis aléatoirement à un nouveau test PCR.
Le certificat de vaccination au format de l'Union européenne est accepté.
JAMAÏQUE
Plus aucune condition ou test, que vous soyez vacciné ou pas, depuis le 16 avril 2022. Tous les détails sur le site de l'office de tourisme.
- Formalités supplémentaires
Afin d'accélérer l'arrivée, les autorités recommandent de pré-remplir en ligne le document que les voyageurs doivent remettre aux services d'immigration.
Les touristes sont encouragés à respecter les mesures telles que la distanciation sociale dans les espaces publics et le port du masque.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Tous les passagers étrangers doivent remplir le formulaire électronique d’entrée et de sortie, qui combine la déclaration de santé du voyageur, la déclaration de douane et les formulaires d’embarquement/débarquement internationaux. Le formulaire est disponible en français sur le lien suivant : https://eticket.migracion.gob.do/. Il génère un QR code.
Le président de la République dominicaine a annoncé la levée de toutes les mesures liées à la pandémie dans le pays, comme l'obligation du port du masque et le passe vaccinal.
Il est recommandé de se tenir informé sur le site dédié au tourisme du gouvernement dominicain.
Océanie
AUSTRALIE
Plus aucune restriction dans la plupart des États.
- Formalités supplémentaires
Certains États peuvent maintenir des restrictions, à consulter sur le site du gouvernement australien.
ÎLES FIDJI
Certificat de vaccination (à partir de 18 ans) et test PCR de moins de 72 heures avant le départ.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent fournir la preuve d'un hébergement prépayé pour au moins trois nuits dans un établissement (hôtel ou resort) certifié par le Care Fiji Commitment (CFC), qui doit également inclure les navettes depuis l'aéroport par un organisme certifié par le CFC. Ils devront effectuer un test 48 heures après leur arrivée à l'hôtel.
Ils doivent également avoir souscrit à une assurance voyage couvrant les frais médicaux liés au covid. À l'arrivée, les voyageurs doivent télécharger l'application mobile careFIJI, et laisser leur portable en mode Bluetooth durant tout leur séjour.
Un couvre-feu est en vigueur de minuit à 4 heures du matin. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos et sur les marchés. Les déplacements inter-îles sont possibles, mais il faut éviter les zones où la couverture vaccinale est faible et voyager avec un opérateur certifié par le CFC.
NOUVELLE-CALÉDONIE
Certificat de vaccination et test antigénique ou PCR de moins de soixante-douze heures. Isolement de sept jours et test de dépistage.
Le pays est inaccessible aux voyageurs non vaccinés.
NOUVELLE-ZÉLANDE
Certificat de vaccination à partir de 17 ans.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration en ligne avant l'embarquement.
Des kits d'autotests sont distribués à l'aéroport. Les voyageurs doivent effectuer un autotest au premier et au cinquième jour de leur séjour, puis renseigner le résultat dans un formulaire envoyé par mail par le ministère de la Santé néozélandais.
Proche et Moyen-Orient
ÉMIRATS ARABES UNIS (DUBAÏ et ABU DHABI)
Certificat de vaccination (3 doses).
Le pays est accessible aux touristes non vaccinés selon des conditions à consulter sur France Diplomatie.
L’accès à de nombreux lieux publics est conditionné à la présentation d’un «green pass» sur l’application AlHosn. Depuis le 26 février, les jauges sont supprimées dans les restaurants et le port du masque n'est plus obligatoire à l'extérieur.
Pour plus d’informations, consulter le site Internet de l’ambassade de France à Abu Dhabi et du Consulat général à Dubaï.
ISRAËL
Assurance voyage couvrant les frais liés au Covid.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir un formulaire d'entrée dans les 48 heures avant le départ.
JORDANIE
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Tous les voyageurs doivent s'inscrire sur le site Visit Jordan afin d'obtenir un QR code, et remplir et imprimer une déclaration sur l'état de santé à présenter à l'embarquement. Un premier test PCR négatif de 72 heures est requis, puis un second à l'arrivée pour tous les voyageurs. Enfin, les voyageurs doivent souscrire une assurance santé internationale couvrant les frais liés à une contamination au Covid-19 et disposer d'une attestation en langue anglaise.
Tous les couvre-feux sont levés dans le pays. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics.
OMAN
Plus aucune restriction sanitaire.
Les autorités recommandent de rester vigilant et de se tenir à l'écart des foules. Il est conseillé de consulter le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France à Oman.
À lire aussiOman en mode nature : huit sites pour en prendre plein les yeux
QATAR
Certificat de vaccination et, au choix : test PCR négatif réalisé moins de 48 heures avant le départ OU test antigénique à l'arrivée.
- Formalités supplémentaires
Les visiteurs doivent s'enregistrer dans le système Ehteraz et télécharger leurs documents de santé (certificat de vaccination ou de rétablissement et test PCR) et de voyage (passeport, billets d'avion et réservation d'hôtel) trois jours avant l'arrivée. Tous les passagers doivent télécharger l'application Ehteraz, à activer pendant toute la durée du séjour.
Les touristes internationaux vaccinés ne doivent plus se mettre en quarantaine depuis le 28 février. L'application Ehteraz est requise pour entrer dans la plupart des lieux publics, où le port du masque reste généralement obligatoire.
TURQUIE
Certificat de vaccination à partir de 12 ans ; preuve de guérison ; ou test PCR (moins de 72 heures) ou antigéniques (moins de 48 heures) négatif.
Le passe sanitaire n'est plus requis au quotidien. Port du masque obligatoire dans les transports en commun. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet, ainsi que les comptes Twitter et Facebook du Consulat général et de l'ambassade de France en Turquie.
À VOIR AUSSI - Pour relancer le tourisme le Maroc allège ses restrictions anti-Covid
Pourquoi Ouigo chouchoute les Espagnols... et pas les Français
DÉCRYPTAGE - Ces trains ont le même nom mais ils offrent deux services très différents aux voyageurs. Entre Ouigo France et Ouigo Espagne, c'est le jour et la nuit. Voici pourquoi.
Où partir en septembre 2022 ? Les meilleures destinations de voyage
Le départ en septembre présente de multiples avantages. L’arrière-saison distille des airs d’été tout en douceur, sous de belles lumières, et avec les premières couleurs d’automne. Nos destinations préférées.
Covid-19 : le Royaume-Uni lève ses restrictions de voyage
Les autorités britanniques ont supprimé le 18 mars les restrictions sanitaires liées à la pandémie. Les voyageurs n'ont plus à présenter de passe vaccinal ou de test négatif.
Le Figaro
Le Club Le Figaro Présidentielle en podcast : tous les épisodes
La rédaction du Figaro débat des enjeux de la présidentielle autour d'Yves Thréard, en direct et en podcast.
Les Récits du Figaro en podcast : écoutez le premier épisode gratuitement
Grandes destinées, aventures extraordinaires : découvrez les grandes histoires du Figaro.
Les podcasts du Figaro : le moment Philo
Retrouvez un nouvel épisode du Moment Philo, chaque lundi matin, gratuitement, sur Le Figaro.
Les podcasts du Figaro : Au goulot !
Retrouvez un nouvel épisode du podcast Au goulot ! chaque mois, gratuitement, sur Le Figaro.
Podcast Scandales
PODCAST - A travers ce podcast «Scandales», Madame Figaro nous replonge au cœur des grandes affaires qui ont marqué nos générations. Une série de 10 épisodes de 40 minutes, à retrouver un lundi sur deux sur le site ou sur votre application de podcast préférée.
Lire le dossier Valeurs Actuelles
[Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote
Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
Valeurs Actuelles
« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
Le Figaro
Ces vacances gâchées par un passeport non renouvelé
DÉCRYPTAGE - Après deux ans de Covid-19, les demandes de papiers d’identité ont explosé, et les délais avec. Quitte à priver certains de voyage cet été.
Professeur de physique-chimie dans un collège parisien, Anthony souhaitait présenter cet été son bébé de 8 mois à sa famille en Martinique. Pour lui obtenir un passeport, il a fait une demande de rendez-vous dès le mois de février, a trouvé un créneau pour le mois de mai et prévoyait de partir en juillet. Mais le passeport n’est jamais arrivé et, après avoir décidé de reporter son voyage une première fois moyennant quelques centaines d’euros, le quadragénaire s’est résigné à abandonner ses vacances familiales. Comme Anthony, cet été, nombreux seront les Français à renoncer à partir voyager, faute de passeport arrivé à temps.
Et pour cause, chaque semaine, 115.000 nouvelles demandes de passeport sont enregistrées, soit une hausse de 30% par rapport à 2019. Anne-Gaëlle Baudouin, directrice de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), reconnaît que, après les confinements et à l’approche des vacances, les préfectures et les mairies font face à une recrudescence des demandes. Mais deux mois après la mise en place d’un plan d’urgence par le ministère de l’Intérieur, elle assure que «le nombre de demandes se stabilise»: «Nous avons ouvert 400 dispositifs d’accueil supplémentaires partout en France. Un réel effort a été fait.» Toutefois, ce sont principalement les communes disposant déjà de dispositifs d’accueil qui ont pu profiter de l’ouverture de créneaux supplémentaires. «Ouvrir une nouvelle ligne sécurisée suppose une installation par Orange, qui prend du temps. Nous voulions aller vite, car tout le monde a conscience que l’objectif majeur est que les gens puissent partir en vacances», précise la directrice de l’ANTS.
«Manque d’anticipation»
Ses «seules vacances de l’année», justement, Eva, 29 ans, vendeuse en Seine-Saint-Denis et mère de trois enfants, ne pourra pas en profiter en Turquie, comme elle l’avait prévu, faute d’avoir pu renouveler le précieux sésame à temps. Quant à Anne, une chef d’entreprise quadragénaire, elle n’a même pas pu inscrire son fils en colonie de vacances. «Après avoir déjà renoncé à aller voir notre famille au Sénégal, faute de passeport pour lui», raconte-t-elle.
À lire aussiOù partir en week-end en train? Nos 50 destinations en Europe
Pour le Défenseur des droits, ces difficultés de renouvellement de papiers d’identité ne sont pas inédites. «Il y a un manque de couverture au niveau national. Pour certains, la première commune dans laquelle ils peuvent déposer un dossier est à plus de 50 kilomètres.» Or, face à l’afflux de demandes, «certaines communes refusent de les prendre en charge parce que ces personnes n’y résident pas. Nous sommes là pour rappeler que c’est discriminatoire». Le Défenseur des droits est très régulièrement saisi sur ces questions: «Nous avons le cas d’un père de famille contraint d’aller à 200 kilomètres de chez lui pour faire faire le passeport de son nouveau-né. Grâce à une médiation, il a finalement pu trouver un rendez-vous près de chez lui. Aujourd’hui, un certain nombre de Français vivant à l’étranger nous contactent aussi, car ils n’arrivent pas à obtenir de rendez-vous auprès du consulat afin de pouvoir rentrer en France.»
Face à ce qu’il nomme «un manque d’anticipation», le Défenseur des droits explique avoir saisi le ministère de l’Intérieur et le ministère des Affaires étrangères, sans pour l’heure obtenir de réponses.
À VOIR AUSSI - Passeport, carte d‘identité... Gabriel Attal annonce un «plan d’urgence» pour réduire les délais d’obtention
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Plongeons clandestins, soirées… Le squat de piscines, un délit saisonnier en pleine expansion
ENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.
Le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez annonce des «patrouilles renforcées» autour des sites touristiques
Pour sa première prise de parole depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, le remplaçant de Didier Lallement a tenu à «remercier l'engagement» de ses effectifs.
Regarder la vidéo Le Figaro
Ces élus qui veulent sortir du Grand Est
DÉCRYPTAGE - Le président de la collectivité européenne d’Alsace propose aux élus de s’engager pour une région Alsace.
Un retour à la région Alsace? «La question n’est plus si cela va se faire, mais quand», assure, avec un large sourire, Frédéric Bierry, (divers droite) qui préside depuis bientôt deux ans la jeune collectivité européenne d’Alsace (CEA) avec une large majorité composée d’élus de droite et du centre, et de macronistes. Son «tour de l’Alsace en 80 jours», l’automne dernier, l’avait convaincu que la CEA n’a «pas éteint le désir d’Alsace».
Certes, le gouvernement de Jean Castex a transféré les routes, le transfrontalier et le bilinguisme à ce département unique d’Alsace, mais lui a refusé un «statut particulier» à la corse. Fort de la consultation de février, montrant que 92,4 % des 168.456 participants demandent que «l’Alsace sorte de la grande région», Bierry multiplie les contacts «au plus haut niveau», en s’appuyant sur les promesses de… la majorité présidentielle.
À lire aussiL’Alsace veut sortir de la région Grand Est
Car cette question s’est imposée dans le débat, certes moins à Strasbourg et Mulhouse que dans les villes moyennes et les territoires ruraux. «En six mois de campagne, j’ai été interrogé tous les jours sur la taille de la région. Les gens ne comprennent rien à cette création fictive», tacle le trentenaire Charles Sitzenstuhl, nouveau député (Renaissance) de Sélestat-Obernai. Conseiller d’Alsace depuis l’an passé, il l’a emporté largement dans un secteur où le parti autonomiste Unser Land avait cartonné il y a cinq ans. Venu soutenir son ancien conseiller politique, Bruno Le Maire a admis que «cette région obéit à des logiques différentes du reste de la France». Plus prudent, Emmanuel Macron s’était dit, lors de ses déplacements, «favorable à une réflexion». Cela a suffi à ses candidats, à commencer par Brigitte Klinkert, alors ministre en lice à Colmar contre le sortant LR, pour s’engouffrer dans la brèche.
«Collectivité à statut particulier»
Cette stratégie, reprenant les revendications régionalistes, s’est avérée payante. Renaissance et ses alliés ont raflé onze des quinze sièges alsaciens, n’en laissant que deux à la Nupes et deux aux Républicains. La droite et le centre ont payé au prix fort le mutisme de Valérie Pécresse. Voulait-elle ménager le président du Grand Est, le Mulhousien Jean Rottner (LR), vent debout contre la remise en cause du périmètre régional?
Le poids des élus lorrains et champardenais, parmi lesquels le maire de Troyes, François Baroin, opposé au détricotage du Grand Est, a certainement joué. Selon un sondage Ifop, leur électorat est partagé. «Les électeurs ont tranché cette question lors des élections régionales», s’est insurgé Rottner qui affiche, comme slogan, «la force d’un tout». «La région est forte parce que la loi lui donne des compétences», s’agace Sitzenstuhl. En Alsace cependant, aucun conseiller régional n’a été élu ou même réélu à l’Assemblée nationale.
À lire aussiAutonomie de la Corse: Alsace, Bretagne… Vers une «République à la carte»?
Les deux rescapés LR, Patrick Hetzel et Raphaël Schellenberger - qui ont ferraillé dès le départ contre la loi de 2015 - ont déposé «dès le premier jour de la nouvelle mandature» une proposition de loi pour «une collectivité à statut particulier avec les compétences de la région et de la collectivité européenne d’Alsace».
Divergences au sein des familles politiques
«Beaucoup d’acteurs semblent prêts à aller dans ce sens», se félicite Hetzel. Y compris une majorité des parlementaires alsaciens, invités mercredi dernier par Frédéric Bierry à la Maison de l’Alsace sur les Champs-Élysées - dont la CEA est propriétaire. La députée de Strasbourg, Sandra Regol (EELV), a rappelé que les écologistes avaient désapprouvé les grandes régions. Comme il faudra, le cas échéant, une loi pour dissoudre le Grand Est et plusieurs lois pour régler le sort des trois anciennes régions, le président de la CEA appelle à «une task force transpartisane» pour y travailler et trouver un consensus. Y compris au Sénat, André Reichardt (apparenté LR), ardent défenseur du droit local, est conscient des divergences au sein des familles politiques… y compris la sienne, qui est majoritaire. «Il faut définir une méthode et un calendrier», appuie le juriste.
À lire aussiGrand Est: des velléités d’autonomie face au «monstre administratif»
Plusieurs voix ont proposé de «se caler sur le calendrier corse», proposé par Gérald Darmanin, «la demande d’autonomie en moins». Surtout, Frédéric Bierry, par ailleurs vice-président de l’Association des Départements de France, verrait bien «l’Alsace expérimenter la mise en place du conseiller territorial», dont le retour en grâce a été évoqué par la première ministre, Élisabeth Borne. Excusé à cette réunion, le - nouveau - ministre «alsacien» Olivier Becht, militant au nom de l’efficacité économique d’un retour à l’Alsace, a fait savoir, après sa nomination, qu’il «relaierait les attentes des Alsaciens». Au gouvernement, et auprès d’Emmanuel Macron, dont il a été le condisciple à l’ENA…
En attendant, Brigitte Klinkert, qui a quitté le conseil régional pour rester conseillère d’Alsace, estime «urgent de prendre contact avec la ministre des Sports». La demande des clubs alsaciens de football et de tennis, qui veulent retrouver des ligues d’Alsace, est toujours bloquée. Ce serait un premier pas.
Xavier Bertrand lancera son parti le 1er octobre
INFO LE FIGARO - Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France dans son fief de Saint-Quentin.
Avant les vacances, le satisfecit de Macron
ANALYSE - Le président a profité du dernier Conseil des ministres pour se féliciter de l’avancée de trois textes en un mois.
Les voitures à l'arrêt des ministres, moteur et clim allumés dans la Cour de l'Élysée, font polémique
VIDÉO. Des images qui ne passent pas, alors que dix jours plus tôt, le gouvernement appelait les Français à des «petits gestes» pour économiser l'énergie.
Le Figaro
En Australie, une sénatrice en hijab encourage les jeunes musulmanes à porter le voile «avec fierté»
Le FigaroD'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.
Pour son premier discours en tant que sénatrice, Fatima Payman, 27 ans, aurait pu jouer sur son statut de benjamine historique du parlement d'Australie. Pourtant, la jeune femme a choisi de mettre l'accent sur un tout autre rôle, celui de première sénatrice voilée siégeant à la chambre haute. «Le hijab est mon choix», a-t-elle revendiqué, revêtue du voile islamique qui couvre les cheveux, les oreilles et le cou. «Il y a dix ans, ce parlement aurait-il accepté qu'une femme choisissant le hijab soit élue ?», a lancé l'Australo-Afghane élue depuis le 20 juin, se réjouissant d'incarner une «Australie moderne».
Visiblement émue, la nouvelle sénatrice a rappelé ses origines. Son père, venu de Kaboul, était député sous l'ancien régime avant de fuir les Talibans en 1999. Fatima est arrivée en Australie à l'âge de 8 ans. Elle étudie un temps la médecine à l'Australian Islamic College de Perth, avant de se tourner vers la politique en rejoignant le plus grand syndicat du pays, le United Workers Union. À 27 ans, elle devient la plus jeune sénatrice d'Australie.
Se disant surprise de cette élection, ainsi que celle de nombreux autres députés issus de minorités, la jeune femme s'est réjouie de voir le Parlement plus représentatif de «la vraie Australie». «Peu importe où vous êtes né, peu importe l'état et le territoire d'où vous venez, peu importe ce que vous choisissez de porter, peu importe en qui vous choisissez de croire, a-t-elle déclaré, sachez que l'Australie est un endroit où vous êtes les bienvenus et que vous pouvez faire partie d'un collectif uni ». Et d'encourager les jeunes musulmanes à assumer le choix du voile. «Je veux que les jeunes filles qui décident de porter le hijab le fassent avec fierté, et qu'elles le fassent en sachant qu'elles ont le droit de le porter», a conclu la jeune politicienne.
«Porter le hijab avec fierté»
Un discours qui, parmi les internautes, a suscité l'admiration de certains et les critiques des autres, à l'heure où le voile islamique est un moyen de pression des Talibans revenus au pouvoir en août 2021. En mai dernier, le chef suprême de l'organisation fondamentaliste ordonnait que les femmes se couvrent entièrement en public, idéalement avec la burqa, un voile intégral doté d'une grille en tissu au niveau des yeux.
À lire aussiEn Afghanistan, les talibans mettent en scène leur vision de la femme
Si certaines Afghanes ont salué l'arrivée d'un régime plus strict, d'autres résistent encore, et continuent de manifester le visage découvert. «Je ne défends pas seulement mes propres droits, je défends les droits de toutes les femmes en Afghanistan», expliquait l'une d'entre elles à France 24 en mai dernier, dénonçant un régime qui n'accorde «aucune valeur aux femmes». De son côté, le rapporteur spécial de l'ONU pour les droits humains en Afghanistan, Richard Bennett, réagissait en affirmant que ces restrictions «décrivent un modèle de ségrégation sexuelle totale et visent à rendre les femmes invisibles dans la société».
À VOIR AUSSI - Kaboul: les talibans collent des affiches demandant aux femmes de porter le hijab
Iran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
Taïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»
«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
Regarder la vidéoDes députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
L'Humanité
Quand les députés reprennent la main
ActuDémocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.
Aurélien SoucheyreL’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).
Fin d’une majorité pléthorique et robotisée
Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue.», mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien »
Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la mainLes élus reprennent des libertés
« Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.
Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne.
On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes. »
Thomas Mesnier, porte parole du groupe Horizons
Un rythme de plus en plus intenable
Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.
« Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatAssemblée nationaleparlementdémocratie Le Figaro
Après trois ans, un bilan prometteur pour le SNU
RÉCIT - Créé en 2019 avec 2000 volontaires, le service national universel a attiré 40.000 jeunes cette année, autour de valeurs sportives et patriotes.
De 2000 jeunes volontaires en 2019 à 40.000 en 2022, le service national universel (SNU), dont les dernières sessions de deux semaines se sont tenues au mois de juillet partout sur le territoire, se démocratise rapidement. Objectif: «Faire rencontrer des jeunesses qui ne se parlent jamais et leur montrer qu’ensemble elles sont plus fortes», rappelle Sarah El Haïry, secrétaire d’État en charge du projet. Pendant ces deux semaines, des volontaires de 15 à 17 ans cohabitent et participent à toutes sortes d’activités dans le cadre d’un séjour de cohésion: sport, découvertes des métiers de la défense, visites culturelles, débats, premiers secours… Ils ont ensuite une mission d’intérêt général à remplir dans l’année qui suit.
En 2022, le budget accordé au SNU, dont les encadrants sont issus à parts égales de l’enseignement, de la défense (réservistes et retraités) et des corps associatifs, s’est élevé à 110 millions d’euros -contre 2 millions pour sa première année, en 2019 - soit environ 2700 euros par adolescent. Un coût qui, selon le gouvernement, devrait diminuer avec l’augmentation du nombre de volontaires chaque année. Si le projet a débuté avec seulement 13 départements en 2019, il est présent aujourd’hui sur tout le territoire et compte 121 centres.
À lire aussiEl Haïry: «Le SNU, c’est la République en actes»
Le pari de la cohésion semble réussi, selon les adolescents interrogés, qui sortent ravis de leur séjour: «Habituellement, j’ai du mal à aller vers les autres, mais là, le cadre était différent. J’ai gardé contact avec une dizaine de personnes. C’était une très bonne expérience!», assure Diego, 15 ans. Chaïma, 17 ans, abonde: «Ça nous a vraiment rapprochés, comme si on se connaissait depuis des années. Peu importe d’où l’on venait, il n’y avait pas de distinction», raconte-t-elle.
Chaque année, les profils des volontaires se diversifient. On compte une part égale de filles et garçons. Par ailleurs, 7,5 % d’adolescents sont issus de quartiers prioritaires en 2022, contre 4 % en 2021. Beaucoup d’entre eux s’inscrivent en raison d’un attrait pour les corps en uniforme. Et pour cause, 10 % des volontaires ont un parent dans l’armée. Lalie, 16 ans, s’est inscrite parce qu’elle souhaite devenir pompier: «Les cérémonies de lever de drapeau et La Marseillaise tous les matins, c’était magique.» Diego, aspirant réserviste, aurait même voulu une présence plus forte de l’armée: «Ce n’était pas du tout strict, j’aurais aimé un cadre militaire plus prononcé», affirme le jeune homme.
Les cérémonies de lever de drapeau et La Marseillaise tous les matins, c’était magique
Les activités plébiscitées par les jeunes sont le sport et les animations autour des thèmes de la défense et de la sécurité. «Le cadre légèrement militaire permet de sensibiliser sur les valeurs que l’armée peut apporter: la cohésion, l’amour de la patrie… Toutefois, si on tend à généraliser le SNU, on pourrait rencontrer des jeunes que ça n’intéresse pas du tout. Il faudra s’adapter. C’est ce qu’on a essayé de faire en diversifiant les activités», détaille Estelle, tutrice en Haute-Garonne.
Romain*, tuteur en Île-de-France, a pour sa part noté un emploi du temps un peu trop ambitieux pour certains adolescents: «La deuxième semaine, la fatigue a commencé à s’accumuler, des jeunes s’endormaient pendant les conférences et préféraient aller se coucher que de participer aux veillées-débats», relate-t-il. Dans certains centres, des volontaires ne supportant pas le rythme ont quitté le séjour avant son terme. «L’emploi du temps est intense, mais beaucoup de jeunes apprécient», assure la secrétaire d’État.
Cyberharcèlement, sensibilisation aux fake news, climat…
Cette année, de nouveaux thèmes ont été développés: cyberharcèlement, sensibilisation aux fake news, climat… sous des formats plus vivants. «Les jeunes veulent que ce soit moins théorique, ne pas être assis dans une classe. On a donc lancé des projets d’identification de la faune et la flore, du cécifoot pour la sensibilisation au handicap, des randonnées…», détaille Sarah El Haïry.
L’extension du SNU permettrait également de détecter les situations anormales. «Le SNU permet de protéger les jeunes en difficulté, ça va du test d’illettrisme, de santé, aux violences sexuelles ou familiales. On crée un climat de confiance propice à la libération de la parole», décrit la secrétaire d’État. «Ces séjours nous permettent de découvrir des situations délicates et de les faire suivre», confirme Estelle, une tutrice.
Notre volonté est toujours la même : construire sa généralisation pour faire du SNU un droit pour tous les jeunes
Si le président Emmanuel Macron a une nouvelle fois confirmé son attachement au service national universel lors de son message aux armées, le 14 juillet, le rendre obligatoire ne semble plus être à l’ordre du jour. La secrétaire d’État en charge du dossier, Sarah El Haïry, précise: «Notre volonté est toujours la même: construire sa généralisation pour faire du SNU un droit pour tous les jeunes. Lorsque l’expérience sera consolidée, alors nous présenterons un projet aux parlementaires, et nous débattrons.»
«Ça m’a donné envie de travailler dans le social»
À 17 ans, Emma a participé au service national universel au mois de juin dernier, en Ardèche. Curieuse, elle s’est inscrite après une présentation du dispositif dans son lycée. Comme de nombreux volontaires, elle ressort enthousiaste de son séjour. «J’ai aimé toutes les activités, surtout en extérieur. On a descendu l’Ardèche en canoé, on a appris le fonctionnement de l’Europe dans une sorte de grande bataille navale… J’ai aussi aimé l’uniforme car on était tous pareil, sur le même piédestal», raconte-t-elle.
Mais elle en ressort surtout grandie: «Le séjour m’a fait changer. J’étais un peu perdue dans mon orientation professionnelle et je m’étais inscrite pour un bac pro commerce. Mais voir le travail des tutrices, la façon dont elles ont pris soin de nous, m’a fait changer d’avis. Ça m’a donné envie de peut-être travailler dans le social, de passer mon Bafa… J’ai envie d’apporter quelque chose aux personnes qui sont dans des situations difficiles.» Elle a finalement envoyé une demande pour rester en baccalauréat général.
À lire aussi«Le SNU n’est pas une réponse à la hauteur des défis auxquels la jeunesse française est confrontée»
Un parcours qui donne le sourire à Sarah El Haïry, la secrétaire d’État en charge du SNU: «Je veux que ce séjour soit très complet, pour que chaque jeune trouve un domaine qui l’épanouit. Leur présenter le champ des possibles.» Mission remplie pour Emma. «J’ai l’impression que le séjour de cohésion a élargi mes horizons et m’a permis de ne pas m’enfermer dans une seule voie», conclut-elle.
Plongeons clandestins, soirées… Le squat de piscines, un délit saisonnier en pleine expansion
ENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
L'Humanité
Privés de redevance, les médias publics en danger
ActuLes députés de la majorité, de LR et du RN ont voté samedi pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une taxe « à réformer », reconnaît la gauche, mais qui garantit l’indépendance et une certaine stabilité financière, contrairement au projet macroniste.
Florent LE DUC’est la démocratie qu’on met en péril. Dans les mois à venir, l’audiovisuel public ne devrait plus être financé via la redevance, qui lui garantit son indépendance. Au détour d’un texte très dense sur le pouvoir d’achat et en quelques heures d’examen seulement, les députés ont voté, samedi, en première lecture, pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Ce au cœur de l’été, par moins d’un tiers de la représentation nationale : 157 voix pour, 57 contre. Dès octobre, les Français possédant une télévision n’auront plus à s’acquitter des 138 euros annuels de la redevance, qui finance France Télévisions, Radio France, RFI, France 24, l’INA et Arte, mais aussi, à travers ces groupes, la création culturelle et artistique. « C’est une mesure de pouvoir d’achat pour 23 millions de Français », a avancé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.
La majorité présidentielle, soutenue par LR et le RN, qui souhaitait la privatisation de France TV et Radio France – « une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », selon l’élue d’extrême droite Caroline Parmentier –, a ainsi nié l’intérêt de cet impôt en place depuis 1933. « C’est une taxe affectée et sanctuarisée qui assure l’indépendance économique et politique du service public de l’audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle », explique le syndicat SNJ-CGT. Vent debout contre cette décision, les députés de gauche ont exigé « de reporter le débat à la fin de l’année pour pouvoir y travailler ensemble », comme l’a demandé Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, dénonçant « l’improvisation » de la Macronie. Par ailleurs, reconnaissant le besoin de réformer la redevance, la Nupes a mis sur la table des propositions pour que l’audiovisuel public reste financé par des recettes pérennes et indépendantes (lire ci-contre).
Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »Car si le texte du gouvernement est définitivement adopté dans les prochaines semaines, le financement de ce service public sera assuré jusqu’en 2025 par « une fraction de la TVA » votée par le Parlement sur proposition du gouvernement. Ses recettes ne proviendront donc plus d’un financement spécifique, fléché, mais seront soumises aux aléas politiques et économiques.
Ce texte n’apporte aucune garantie sur l’indépendance du service public audiovisuel »Société des journalistes de France Télévisions
Plusieurs présentateurs vedettes du syndicat (Élise Lucet, Samuel Étienne, Laurent Luyat…) avaient alerté sur les risques de cette suppression dans une vidéo diffusée le 28 juin, jour de grève. « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », a alerté le communiste Stéphane Peu, qui redoute que l’audiovisuel public soit ainsi placé « sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu ».
C’est donc bien la question, démocratique, de l’indépendance de l’audiovisuel public qui était posée, samedi matin, dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Les risques sont grands, alors que les chaînes d’intérêt général paraissent indispensables à l’heure de l’extrême concentration des médias, qui met sous cloche leur indépendance. Mais le gouvernement avance avec des œillères. Rima Abdul-Malak a ainsi prétendu que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance mais l’Arcom ». Cette même Arcom (ex-CSA) qui veille, par exemple, au respect du pluralisme sur CNews.
Le Financement pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place
Preuve de son impréparation, la majorité a tergiversé pendant les débats sur le mode de financement qui devrait remplacer la redevance. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal proposait d’abord une « dotation budgétaire de l’État » avant de reprendre à son compte un amendement visant à réserver une fraction des recettes de la TVA à ce financement. Celui-ci ne serait donc plus directement affecté et pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place. Les parlementaires ne pourront même pas proposer d’augmenter les crédits, seul le gouvernement en aura l’initiative. Le budget de l’audiovisuel public ne deviendrait-il pas alors une variable d’ajustement pour les finances publiques ?
Une autre question est restée sans réponse : si 3,7 milliards d’euros (le budget annuel de l’audiovisuel public) sont ponctionnés dans les recettes de la TVA (soit 1,7 %), quelles dépenses seront supprimées pour compenser ? « Il faut nous dire où cet argent n’ira plus », a réclamé Éric Coquerel. « Les gens vont constater une baisse de 138 euros sur leur avis d’imposition au mois d’octobre, mais ils vont les payer autrement avec la diminution des services publics », avance le communiste Nicolas Sansu.
À moins que l’exécutif ne se repose, voire spécule, sur la hausse des prix, augmentant automatiquement la TVA . En 2022, l’inflation a ainsi rapporté 6,5 milliards de plus de recettes. « Cette manne supplémentaire est payée de manière totalement inégalitaire, a dénoncé l’écologiste Sophie Taillé-Polian, s’adressant à la majorité.
Du fait de l’inflation, la pression fiscale augmente davantage pour les plus modestes, et c’est bien sur cette situation que vous allez asseoir le financement de l’audiovisuel public. »
Sophie Taillé-Polian, députée écologiste de la 11e circonscription du Val-de-Marne
Alors que 4,6 millions de foyers sont exonérés de la redevance, l’exécutif choisit de se reporter sur une taxe injuste en croisant les doigts pour que les recettes à venir soient suffisantes.
Du moins jusqu’en 2025, puisque au-delà, c’est le flou. « Il faudra alors trouver une véritable cohérence entre le prélèvement et la mission financée », s’est contentée la rapporteure du texte, Céline Calvez (Renaissance). « Comment seront financés les médias publics ? Personne ne le sait », s’inquiète la Société des journalistes de Radio France. L’inquiétude plane donc toujours au-dessus des groupes du service public, privés de visibilité financière à long terme, de garantie de stabilité ou d’indépendance. Surtout de la part d’une Macronie qui a orchestré des baisses de crédits importantes – 190 millions d’euros depuis 2018 –, des plans sociaux à répétition ou encore la suppression de France Ô.
Rien, dans le texte du gouvernement, ne permet d’assurer aujourd’hui que l’audiovisuel public sera à l’abri de futurs arbitrages budgétaires et des changements de majorité. Les conditions seraient alors remplies pour appliquer la proposition du RN de privatiser cet outil indispensable à la démocratie.
L’audiovisuel public dans la ligne de mireredevanceaudiovisuel publicNupesAssemblée nationale Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
Le Figaro
Yvelines: un million d'euros de bijoux dérobés lors d'un cambriolage à la disqueuse
Les cambrioleurs ont subtilisé pas moins de 12.000 bijoux au centre commercial Parly 2, avant de prendre la fuite.
Ils ont profité de la fermeture dominicale pour agir en toute impunité. Dimanche, des individus ont cambriolé une bijouterie du centre commercial Parly 2, au Chesnay-Rocquencourt, commune limitrophe de Versailles dans les Yvelines, rapporte une source policière au Figaro, confirmant des informations du Parisien . Le préjudice s'élève à un million d'euros.
À lire aussiComment les voleurs de diamants écoulent-ils leur butin après un braquage ?
Les faits ont été intégralement filmés par les caméras de vidéosurveillance du centre commercial. Vers 6 heures du matin, deux hommes cagoulés arrivent aux abords de la boutique Marc Orian. Équipés d'une disqueuse, ils découpent le rideau de fer du magasin puis pénètrent à l'intérieur de la bijouterie. Durant trente minutes, ils s'emparent de quelque 12.000 bijoux, avant de prendre la fuite.
Le second cambriolage de bijouterie dans les Yvelines en une semaine
C'est un passant qui a ensuite donné l'alerte, en prévenant la police à 13h25. Un système d'alarme était bien présent dans le magasin, mais l'alerte a été envoyée sur le portable de la responsable, qui n'a rien signalé. Contactés par Le Figaro, les gérants de la boutique n'ont pas souhaité réagir dans l'immédiat. De son côté, le parquet confirme l'ouverture d'une enquête, confiée au Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Versailles. Les policiers espèrent retrouver des empreintes à l'intérieur de la bijouterie, qui pourraient les mettre sur la piste des malfaiteurs.
C'est le second cambriolage de ce type en moins d'une semaine dans les Yvelines. Jeudi 28 juillet, la bijouterie d'un supermarché Leclerc à Conflans-Sainte-Honorine a également été attaquée. Selon le site Actu17, deux employés du magasin ont été blessés au cours du braquage. Les deux suspects ont, eux aussi, réussi à prendre la fuite.
À VOIR AUSSI - Que sait-on du braquage d'une bijouterie Chanel à Paris, près de la place Vendôme?
Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue
En situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.
Regarder la vidéoVal-d'Oise : deux vigiles volent plus de 32.000 euros de produits Nike dans leur magasin
Les perquisitions à leur domicile ont permis de mettre la main sur 750 articles volés pour un préjudice estimé à plus de 32.000 euros.
Essonne : un jeune de 17 ans tué après une rixe, l'enquête requalifiée
L'adolescent s'est retrouvé au milieu d'un affrontement qui opposait deux bandes de jeunes.
Le Figaro
Kinmen, île «tampon» entre Taïpei et Pékin, se sait en première ligne en cas de conflit ouvert
Alice HeraitREPORTAGE - L’île, qui se trouve à portée de main des côtes chinoises, appartient toujours à la République de Chine, donc au gouvernement de Taïpei.
Envoyée spéciale à Kinmen
«Ici, c’est un peu la Crimée de Taïwan.» À plus de 300 km à l’ouest de l’île convoitée par Pékin, l’environnement paisible et rural de la petite île de Kinmen contraste avec le rythme et la densité de la mégalopole voisine de Xiamen.
Au siège local du Kuomintang, le parti nationaliste chinois, la députée Chen Yu-Jen explique la position particulière de son île natale, où vivent 50.000 habitants: «Nous avons de fortes relations avec la Chine et pourtant notre système est démocratique. L’idée que nous nous faisons du continent est différente de ceux qui vivent sur l’île de Taïwan. Et nous n’aimons rien de plus que la paix.»
À lire aussiRegain de tension entre les États-Unis et la Chine à propos de Taïwan
Personnalité influente sur l’île, Mme Chen est souvent moquée à Taïwan, où certains la décrivent comme une politicienne vendue à la Chine. «On ne pense pas que c’est en s’opposant à la Chine que l’on protégera Taïwan», se désole-t-elle, critiquant fermement la politique du gouvernement actuel.
Entité «bleu foncé»
Kinmen se trouve à portée de main des côtes chinoises mais appartient toujours à la République de Chine, donc au gouvernement de Taïpei. Sur l’île de Taïwan, on décrit cet îlot comme une entité «bleu foncé»: très en faveur de la réunification avec la Chine, et contre l’indépendance de Taïwan. Mais dans les faits, l’attrait pour la Chine des habitants de Kinmen est plus culturel et économique que politique. «Hormis le système politique, je pense que plein de choses bien se passent en Chine, c’est un pays tellement développé», commente Sheng Li, une Kinmenoise de 31 ans.
Kinmen est en effet un bastion traditionnel du Kuomintang (KMT), longtemps parti unique et aujourd’hui principal parti d’opposition à Taïwan. À Kinmen, très rares sont les candidats aux élections qui portent les couleurs du Parti démocrate progressiste, au pouvoir à Taïpei.
À lire aussiTaïwan: «Entre Washington et Pékin, une certaine retenue mutuelle se fait jour»
Au point le plus proche, seulement 1,8 km sépare les deux îles. Par temps clair, les gratte-ciel de Xiamen se dessinent très distinctement. Ils se font d’autant plus attractifs que, depuis 2019, avec les tensions entre Taïpei et Pékin et la pandémie de Covid-19, il est devenu impossible de traverser directement ce minuscule bras de mer, qui marque la frontière entre la République populaire de Chine et la République de Chine.
Historiquement, pourtant, Kinmen était à Xiamen ce que Long Island est à New York, ou ce que Lantau est à Hongkong: il était commun pour les habitants des deux rives de se déplacer d’une île à l’autre pour quelques achats, ou pour une visite familiale. Soudain, en 1949, Xiamen s’est retrouvée sous contrôle du nouveau pouvoir communiste à Pékin, et Kinmen, défendue pied à pied par le gouvernement nationaliste, est restée sous l’aile de Taïpei. Une façon pour le leader de l’époque, Chiang Kai-Shek, de maintenir un attachement sur le continent chinois.
Traumatisés
Dernier terrain d’affrontement entre la Chine communiste et nationaliste, Kinmen garde la marque de l’«administration de zone de guerre» qui a prévalu de 1956 à 1992, lorsque toute communication avec le continent était strictement interdite. Ici, les plus âgés disent que si Taïwan s’est maintenu, c’est grâce aux habitants de Kinmen, qui ont résisté aux communistes en première ligne.
Sur la route, la signalisation indique encore régulièrement le chemin vers des abris ou des tunnels militaires. «Un jour sur deux, on ne sortait pas», se rappelle le septuagénaire Ye Jin-Hu, évoquant la période de 1958 à 1978, quand la Chine bombardait son île chaque jour impair. «Généralement, la Chine tirait sur des endroits non habités, mais il pouvait y avoir des imprécisions.» Sa femme, Chen Yuan-Zi, précise: «C’était simple: en fonction du bruit que faisaient les obus, on se réfugiait dans un abri ou non. On savait que les bombardements étaient plus nombreux la nuit, donc on se couchait tôt et on évitait d’allumer des lumières trop brillantes.»
À lire aussiLa Chine agite la menace d’une «guerre» à Taïwan
Le couple, propriétaire d’une fabrique de gongtang, une confiserie locale, espère la reprise des échanges avec la ville voisine de Xiamen, où il a ouvert des succursales. Dans l’usine, une série de photos montrent Chen Yuan-Zi aussi bien avec des politiciens de Taïwan que du continent. Sur l’une d’elles figurent ses filles, tout sourire, en compagnie du président chinois Xi Jinping, lorsqu’il était gouverneur de la province chinoise du Fujian, qui fait face à Taïwan.
Jusqu’en 1992, l’économie de Kinmen était exclusivement dépendante des 150.000 soldats stationnés sur l’île. À partir de 2001, quand l’amélioration des relations entre la Chine et Taïwan a permis l’ouverture des trois «mini-liaisons» assurant des communications directes entre Kinmen et Xiamen, l’île a connu un nouveau souffle. Les habitants ont pris plaisir à investir dans la ville voisine de Xiamen. Si bien qu’aujourd’hui près de 10.000 propriétés de cette ville chinoise appartiennent à des Taïwanais de Kinmen.
Pour moi, l’unification comme l’indépendance sont des options. Cela dépend des conditions
«Les anciens sont pour l’unification car ils sont traumatisés par l’époque de la guerre», analyse Zhang Zhi-Ling, la trentaine. «Il ne faut pas en vouloir aux businessmen de cette génération. Ils considèrent que l’important est de vivre bien. Ils ne se soucient pas du système politique», souligne Wang Chi, 42 ans. Comme beaucoup de personnes de son âge, Mme Wang embrasse à la fois la vision traditionnelle de ses aînés et celle des indépendantistes de Taïwan: «Pour moi, l’unification comme l’indépendance sont des options. Cela dépend des conditions.»
Dans le village de Guningtou, où les nationalistes chinois ont repoussé les communistes en octobre 1949, les maisons traditionnelles minnans sont toujours criblées de balles. «Ici, le souvenir de la guerre est très proche. Quand j’étais petite, on voyait encore beaucoup de soldats, d’exercices militaires, raconte Wang Chi. Ma fille grandit dans un environnement beaucoup plus agréable que moi. À l’époque, il y avait des mines partout, mes parents ne me laissaient pas quitter la maison.» Le panneau «Danger mines», naguère omniprésent sur l’île, est aujourd’hui l’accessoire le plus tendance des échoppes touristiques apparues à Kinmen.
À lire aussiLa Chine pousse ses pions dans le détroit de Taïwan
Bien qu’en première ligne sur le front, les habitants de Kinmen se sentent paradoxalement plus protégés qu’à Taïwan. «Bien sûr, je m’inquiète qu’une guerre éclate, souligne Wang Chi. Mais je pense que si la Chine frappait, elle ne viserait pas Kinmen, car alors les Taïwanais n’auraient pas peur. Ils ne veulent que l’indépendance, ils ne veulent plus de la République de Chine… Ils pourraient facilement céder Kinmen.»
Wu Wei-Kuo, 37 ans, ne se reconnaît ni dans l’unification ni dans l’indépendance. «Je pense que si les Chinois s’intéressent à nous, c’est seulement parce qu’on fait partie de Taïwan.» Avant de déplorer le manque d’attention des Taïwanais envers Kinmen: «Appelez ça Taïwan ou République de Chine, je m’en fous. Cela fait soixante-dix ans que nous sommes ensemble, nous sommes le même pays.»
Iran : première exécution en place publique après deux ans d'interruption
Deuxième pays au monde à recourir le plus à la peine de mort, l'Iran procède de nouveau à la pendaison en place publique. Ce retour marque une «étape supplémentaire» dans la répression.
Taïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»
«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
Regarder la vidéoDes députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
L'Humanité
L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
Le Figaro
L'Arabie saoudite dévoile les plans d'un immeuble-miroir de 170 km de long
Imane AyedNeom, ville de 9 millions d'habitants composée de deux gratte-ciel parallèles de 500 mètres de haut, serait une réponse, selon Ryad, aux défis écologiques et urbains du siècle.
On la croirait tout droit sortie du dernier Star Trek ou d'un film des Wachowski ; l'Arabie saoudite veut la réaliser. Le pays veut créer de toutes pièces une ville nommée Neom, composée de deux gratte-ciel parallèles de 500 mètres de haut, s'étendant sur 170 kilomètres. Vues de l'extérieur, les deux constructions lisses et rectilignes seraient couvertes de gigantesques miroirs. Entre les deux barres, séparées de 200 mètres, 9 millions d'habitants trouveraient refuge. «Cette conception défiera les villes plates et horizontales traditionnelles et créera un modèle pour la préservation de la nature et l'amélioration des habitations humaine», a estimé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dans la présentation de cette mégalopole d'un genre nouveau qu'il a assurée lui-même.
Si on en croit les autorités saoudiennes, Neom pourrait accueillir ses millions d'habitants en 2045. En plus des zones résidentielles, on y trouvera des commerces, des centres de loisirs, des écoles et des parcs, un aéroport, des zones industrielles et agricoles... Un système de transport collectif reliera les deux extrémités de la ville en vingt minutes. Selon les principes d'une ville conçue en cellules de vie à échelle humaine, tous les besoins, services, commerces seraient accessibles en moins de 5 minutes à pied. Une telle concentration permettrait d'économiser de l'espace, du temps, de l'énergie tout en assurant un confort de vie sans commune mesure avec celui des villes saoudiennes actuelles. Pour bien comprendre l'enjeu, il faut comprendre que la température moyenne en été à Tabuk, ville de 500.000 habitants près de là où serait construit Neom, est de 38 °C (avec des pointes à 45 °C) et que les précipitations y sont nulles ou presque.
Couts pharamineux et ville verte
Le coût du projet, qui s'étend jusqu'à 2030, est évalué à environ 500 milliards de dollars selon MBS. D'autres prévisions, comme celle du Daily Mail, évaluent le projet à plus de mille milliards . Il devrait être entièrement financé par l'Arabie saoudite. Le projet fait partie du plan «Vision 2030 du pays», dévoilé en 2017, qui vise à sortir le pays de sa dépendance aux revenus pétroliers et diversifier son économie.
Le site serait totalement alimenté par des énergies renouvelables et présentera «un microclimat tempéré toute l'année avec une ventilation naturelle». Cependant les premières critiques viennent poindre sur la démesure du projet, le manque de transparence sur les données scientifiques et techniques qui président à sa construction et les garanties écologiques qu'il porte. Quelques exemples récents de nouvelle ville ont ainsi montré leurs limites, du nouveau district administratif de Dakar, Diamniadio, qui peine à se transformer en ville durable, à la nouvelle capitale de l'Indonésie, Nusantara, projet qui se veut écologique mais qui sera bâti au milieu de la jungle de Bornéo. Quant à l'Egypte, sa capitale et à ses 20 millions d'habitants, les autorités cherchent encore la solution. Après les projets de Grand Caire et de Nouveau Caire, le gouvernement a aussi fait le choix de construire une nouvelle ville, cette fois à 50 kilomètres du Nil.
Une monnaie à l'effigie de la déesse romaine Luna découverte au large d'Israël
ARCHÉOLOGIE - Datée du règne de l'empereur Antonin le Pieux, au milieu du IIe siècle de notre ère, la pièce en bronze ferait partie d'une série monétaire frappée des différents signes du zodiaque.
Après la polémique sur son matien, la statue équestre de Napoléon retrouve son socle à Rouen
La sculpture restaurée reprend place face à l'hôtel de ville ce jeudi. Une votation citoyenne avait décidé de son maintien contre le souhait du maire qui privilégiait, à titre personnel, son remplacement par une statue de Gisèle Halimi.
Affaire Rybolovlev : la justice suisse rouvre la procédure contre le marchand d'art du Salvator Mundi
Classé en 2021, le différend entre le milliardaire russe et «le roi des ports francs» Yves Bouvier a été relancé à Genève. Au cœur de cette histoire d'escroquerie : des tableaux de maîtres estimés à plusieurs centaines de millions de dollars.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
Le Figaro
Renaud Girard: «Le nouveau partenariat franco-saoudien»
Renaud GirardCHRONIQUE - À l’occasion de sa tournée dans le Golfe de décembre 2021, Emmanuel Macron avait pris l’initiative de recréer un lien politique fort avec MBS.
Après la réussite de la visite d’Emmanuel Macron à Djedda en décembre 2021, et du dîner à l’Élysée du 28 juillet 2022 offert en l’honneur du prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS), on peut dire qu’un nouveau partenariat stratégique est né entre la France et l’Arabie saoudite.
La relation franco-saoudienne est ancienne. Elle avait pris de l’importance en juin 1967, en pleine guerre israélo-arabe, à l’occasion de la visite du roi Faysal au général de Gaulle. Elle s’était accrue avec le voyage officiel (en Concorde), en janvier 1977, de Valéry Giscard d’Estaing, la première d’un président français dans la péninsule arabique. En dépit de toutes les attentes, elle avait continué à s’améliorer sous François Mitterrand - le royaume ayant même accordé en 1982 un prêt exceptionnel à la République française pour éviter un effondrement du franc. Les présidents Chirac, Sarkozy et Hollande ont tenu à poursuivre cette politique d’amitié. Mais la relation s’était un peu affaiblie au cours des dernières années, en raison de divergences quant à la politique saoudienne au Yémen et au Liban.
À lire aussiL’énergie au menu du dîner entre Emmanuel Macron et MBS
À l’occasion de sa tournée dans le Golfe de décembre 2021, Emmanuel Macron avait pris l’initiative de recréer un lien politique fort avec MBS, le prince qui gouverne le royaume et qui a entrepris de le moderniser, sur le plan économique comme sur le plan sociétal (lire notre chronique du 7 décembre 2021) . Le président français et le prince héritier saoudien avaient appelé ensemble le premier ministre libanais. La France déplorait en effet le désengagement saoudien du Liban, au moment même où le pays du Cèdre avait le plus besoin de son soutien économique et financier. Depuis l’indépendance du Liban après la Seconde Guerre mondiale, l’Arabie saoudite avait toujours soutenu financièrement le pays et la cohabitation pacifique entre ses différentes communautés.
Alors que la guerre russo-ukrainienne va entraîner cet hiver une grave crise énergétique en Europe, l’investissement politique d’Emmanuel Macron dans le Golfe de décembre 2021 se révèle payant. Comme la plupart des pays non occidentaux, l’Arabie saoudite ne souhaite pas sanctionner les Russes. Elle tient à conserver son cartel pétrolier avec eux. Les deux nations produisent chacune dix millions et demi de barils par jour et ne veulent pas augmenter leur production. Avec ses 12 millions de barils par jour, seule l’Amérique les dépasse.
» LIRE AUSSI - La croissance de l’Arabie saoudite continue de grimper grâce au pétrole
Mais MBS a montré qu’il était conscient des risques énergétiques courus par l’Europe. Voici pourquoi il s’est rendu à Athènes avant son étape parisienne. L’idée est d’envisager un câble, passant par l’Égypte et la Méditerranée, qui amènerait de l’électricité saoudienne en Grèce, où elle rejoindrait le réseau européen interconnecté. Grâce à ses centrales thermiques et à ses centrales solaires, l’Arabie saoudite est en surcapacité électrique. Cette solution a l’avantage de pouvoir être réalisée rapidement. En revanche, remplacer le gaz russe par du gaz liquéfié saoudien est un processus long, qui passe par la construction de navires spécialisés et d’installations de liquéfaction.
Il faudra attendre mercredi 3 août, et la fin de la réunion qui commencera à 15 heures, heure de Vienne, entre les treize pays de l’Opep, conduits par l’Arabie saoudite, et leurs dix autres partenaires, conduits par la Russie, pour connaître l’importance - ou l’insignifiance - des augmentations de production. Mais quoi qu’il en soit, on a compris que l’Arabie saoudite n’abandonnerait pas la France si cette dernière traversait une crise énergétique grave. D’ailleurs, le ministre saoudien du pétrole, Abdelaziz Ben Salman, le frère de MBS, assistait aux entretiens et au dîner à l’Élysée.
Le nouveau partenariat stratégique franco-saoudien ne se borne pas au domaine de l’énergie. La coopération bilatérale en matière de défense a plus de quarante ans, même si les Français n’ont jamais réussi à monter au niveau des États-Unis dans les contrats d’équipements. Français et Saoudiens coopèrent à la perfection en matière de lutte contre le terrorisme et de sécurisation du transport maritime, notamment en mer Rouge et dans le golfe Persique.
À lire aussiDu Moyen-Orient, Joe Biden repart les mains vides
La France se réjouit des efforts de l’Arabie saoudite de mettre fin à sa guerre au Yémen et d’y trouver une solution politique sous l’égide des Nations unies. Le royaume a entrepris un dialogue discret avec l’Iran, salué par la France. En août 2021, le président français avait coprésidé à Bagdad une conférence sur la sécurité régionale. Cette dernière ne pourra cependant jamais avancer tant que deux pactes fondamentaux n’auront pas été conclus: le retour des Américains et des Iraniens dans l’accord nucléaire de Vienne de 2015, et un accord politique de réconciliation irano-saoudien.
Économiquement et culturellement, les entreprises et les institutions françaises sont encouragées à participer à la construction des villes durables figurant dans le plan Vision 2030 de MBS. Le prince est favorable à une modernisation maîtrisée de la société saoudienne, mais il ne souhaite pas pour autant une américanisation extrême du pays. Voici pourquoi il est très favorable à une percée de la culture française dans la péninsule.
Ce nouveau partenariat stratégique franco-saoudien a toutes chances d’aboutir car il est de l’intérêt bien compris à long terme des Saoudiens comme des Français.
Amérique: «États désunis»
L’éditorial du Figaro, par Patrick Saint-Paul.
Déplacement en Afrique: «Macron veut éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le président de la République se déplace du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. L'ancien ambassadeur Nicolas Normand analyse les enjeux de cette tournée africaine.
Christopher Caldwell: «La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier ?»
ENTRETIEN - La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.
L'Humanité
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main
DécryptageASSEMBLÉE NATIONALE. Les députés ont poursuivi ce week-end l’examen de mesures destinées au pouvoir d’achat. Les débats ont été marqués par de nombreuses ententes entre la Macronie et la droite.
Aurélien SoucheyreFlorent LE DUUne surprise peut en chasser une autre au Parlement. Tard dans la nuit de samedi, les députés ont voté pour que l’État compense à l’euro près la hausse du RSA, versé par les départements. Le gouvernement s’était prononcé contre, mais les députés Horizons, pourtant membres de la majorité, ont fait basculer le vote. Une part d’indécision surplombait ainsi chaque scrutin, durant l’examen du budget rectificatif. Mais les élus LR ont la plupart du temps fait front avec l’exécutif.
Impôts. La taxe sur les profiteurs de crise écartée avec l’aide de la droite
Dix-huit petites voix. C’est ce qui a manqué dans la nuit de samedi à dimanche pour voter la taxe de 25 % sur les « superprofits ». « Cette contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises qui ont profité de la crise ne serait que justice », a invité Nicolas Sansu (PCF). « La vraie justice, ce n’est pas d’aller taxer Total. La vraie justice, c’est de faire un taux minimal à l’impôt sur les sociétés pour les grandes multinationales, pour éviter l’évasion fiscale », a répondu Bruno Le Maire. Nous ne rêvons pas : appelé à augmenter l’impôt sur les secteurs qui profitent du Covid et de la guerre en Ukraine alors que les Français se serrent la ceinture, le ministre de l’Économie a carrément défendu une baisse des impôts ! « Nous ne demandons pas d’augmenter l’impôt sur toutes les entreprises, mais sur celles qui ont profité de la crise. Le container de fret maritime est passé de 2 000 euros à 18 000 euros ! » s’est émue Alma Dufour (FI).
La représentation nationale se met à genoux devant les spéculateurs. »Alma Dufour, députée France Insoumise de la 4e circonscription de Seine-Maritime
« Tous les pays européens sont en train de mettre en place ces taxes, comment pouvez-vous assumer qu’on ne le fasse pas ? » a-t-elle ajouté. « Est-il moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent ? Oui. C’est même un devoir », a abondé Christine Pirès Beaune (PS). La Macronie a reçu le renfort des députés LR pour repousser cette taxe, au motif que « notre ADN, c’est de taxer moins », selon Véronique Louwagie. Des députés Renaissance qui auraient pu faire basculer le vote, tels Sacha Houlié et Véronique Janvier, ont préféré s’abstenir. Le rétablissement de l’ISF a lui aussi été écarté.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatCarburants. Une baisse de 30 centimes par litre consentie par le gouvernement
Plutôt que de « taxer », Bercy veut négocier pour obtenir des « gestes ». « Nous faisons participer les entreprises : 20 centimes par litre pour Total », ce qui, cumulé à une remise de l’État qui passe de 18 à 30 centimes, permet d’atteindre « un prix de l’essence à 1,50 euro en septembre », s’est félicité Bruno Le Maire. Le ministre ajoute que le geste de Total entre septembre et octobre va coûter un demi-milliard d’euros au groupe : « c ’est-à-dire plus que ce qu’aurait apporté la taxe sur les superprofits. » Problème : cette taxe ne visait pas que Total et aurait en tout rapporté 10 milliards d’euros. Autre problème : « Savez-vous quelle est la part de Total sur le marché des carburants ? Elle est entre 20 et 25 % », a rappelé le député centriste Charles de Courson. « Votre bataille à LR, c’était 1,50 euro le litre. Mais là on vous dit que, dans quelques stations-service, ce sera le cas et de manière temporaire… » a prévenu Manuel Bompard (FI), en s’adressant à la droite. Mais les députés LR ont préféré suivre le gouvernement, et rejeté les propositions de gauche visant soit à bloquer les prix des carburants, soit à diminuer les taxes (TVA et Ticpe).
Énergie : Macron nous promet la pénurieRedevance. L’indépendance de l’audiovisuel public menacée
Samedi, les députés Renaissance, LR et RN ont voté pour la suppression de la redevance pour l’audiovisuel public, qui représente 3,7 milliards d’euros par an. Un impôt devenu « obsolète », selon tous les groupes de l’Assemblée, mais qui constitue un « lien direct entre les citoyens et leur audiovisuel public » en plus de garantir son indépendance, explique Paul Vannier (FI). Dénonçant la précipitation du gouvernement à supprimer cette redevance sans réfléchir à ses conséquences et aux solutions alternatives, les députés de gauche ont alerté avec force sur le risque de soumission des médias publics vis-à-vis de l’État : « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », s’alarme Stéphane Peu (PCF). À l’avenir, l’audiovisuel public serait financé par « une dotation budgétaire de l’État », en consacrant une partie des recettes de la TVA, payée par tous. Une façon de « mettre l’audiovisuel public sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu », ajoute l’élu communiste. Avant l’examen du texte au Sénat, les syndicats de journalistes et plusieurs figures de France Télévisions sont montés au créneau pour dénoncer les conséquences néfastes de la fin de la redevance sur notre démocratie.
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelleTemps de travail. Les RTT deviennent une monnaie d’échange
L’entente entre Renaissance et LR s’est poursuivie autour de deux propositions portées par Valérie Pécresse pendant la présidentielle. La possibilité, pour commencer, de racheter des RTT entre 2022 et 2023. Plutôt que de les prendre, les salariés pourront demander à leur employeur de leur payer ces heures. « C’est la fin pure et simple des 35 heures », s’est indigné Arthur Delaporte (PS), ainsi qu’une attaque au « droit au repos ». Plutôt que d’augmenter les salaires (Renaissance, LR et RN ont voté contre le Smic à 1 500 euros net), le gouvernement souhaite pousser les Français à travailler au maximum, les plus précaires n’ayant d’autre choix que de renoncer à ces jours pour les convertir en rémunération. Ces RTT seront de plus exonérées d’impôts et de cotisations au moment d’être payées. Ce qui rejoint l’autre proposition de Pécresse adoptée par l’Assemblée : le relèvement du plafond des heures supplémentaires réalisables par an, de 5 000 à 7 500 euros, elles aussi non soumises à cotisations. « À notre sens, toute heure travaillée doit être socialisée et la solution réside dans la hausse des salaires, à laquelle vous vous opposez résolument », a tancé la députée PCF Soumya Bourouaha.
Pouvoir d’achat. La Macronie choisit les primes plutôt que les salairesAssemblée nationalepouvoir d'achatcarburantsrtt L'Humanité
Les premiers pas et premiers combats des nouveaux députés de la Nupes
Histoire de la semaineIls ne sont pas majoritaires, mais ils ont fait un bond de géant en passant d’une soixantaine à près de 150 élus. Les députés de gauche rassemblés au sein de la Nupes ont commencé à ferrailler à l’Assemblée nationale, déterminés à affronter les Playmobil macronistes et l’extrême droite. Récit de l’arrivée de quatre d’entre eux, qui démarrent leur premier mandat.
Aurélien SoucheyreArthur Delaporte est « passé à la casserole ». Dès ses premiers pas à l’Assemblée, le député PS du Calvados est tombé sur « un mur de caméras ». « Le plus impressionnant, ce n’est pas tant cette masse de journalistes, ni l’architecture des lieux avec des colonnes et des dorures. C’est de se dire que l’on ne parle plus pour soi-même, mais que l’on porte la parole des citoyens. Ça fait cogiter », explique le jeune homme de 33 ans assis sur un banc, dans les beaux jardins du Palais Bourbon.
« Le lieu est magnifique, mais, quand je suis arrivé dans l’Hémicycle, je n’ai pas du tout songé à un quelconque honneur qui me serait fait : j’ai pensé à tous les militants et citoyens qui m’ont envoyé ici et qu’il va falloir défendre », poursuit le communiste Jean-Marc Tellier, 52 ans, élu dans le Pas-de-Calais, qui vient dans le but « d’arracher des conquis sociaux ».
« J’avais peur d’un endroit un peu en vase clos, fermé sur lui-même. Mais, lors de mon arrivée, des experts du Giec nous attendaient devant l’entrée pour nous alerter sur la crise climatique. Les jours suivants, il y a eu plusieurs manifestations au pied du Parlement. C’est rassurant, car notre mandat, c’est de porter des mobilisations de terrain », continue Manon Meunier, élue insoumise de 26 ans, qui n’imagine pas être députée sans associer pleinement les citoyens de sa circonscription de Haute-Vienne.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat« J’ai toujours cherché un travail ou une fonction qui ait du sens. Député, c’est le mandat que j’admire le plus : on est censé représenter le peuple pour voter la loi en son nom », mesure Lisa Belluco, élue écologiste de la Vienne. Ces sentiments partagés à gauche tranchent radicalement avec les premiers témoignages des députés LaREM élus en 2017, qui expliquaient venir siéger non pas pour porter la voix des Français, mais « celle d’Emmanuel Macron, pour voter ses réformes ». Résultat : une armée de députés godillots, qui ont transformé les lieux en chambre d’enregistrement coupée des Français. Sauf que la percée de la gauche les prive cette fois-ci d’une majorité absolue.
Des parcours divers jusqu’à l’Assemblée
La bataille s’annonce rude. Les quatre députés de la Nupes, pour chacune des composantes de la coalition, fourbissent leurs armes. Ils ont peu à peu pris leurs marques dans cette souricière qu’est le Palais Bourbon, qui regorge de plafonds voûtés et de couloirs cachés. Et déjà commencé le travail sur le texte de loi consacré au pouvoir d’achat.
Mais qui sont-ils ?
On ne choisit pas ses parents, mais tous trouvent un lien entre leurs origines et leurs engagements actuels.
- « Ma mère est psychologue dans un centre médico-social pour enfants et mon père est éducateur spécialisé », raconte Lisa Belluco depuis la buvette des journalistes. Inspectrice de l’environnement et élue municipale à Poitiers depuis 2020, elle évoque « les heures de folie » de ses parents, très investis dans la vie associative et locale. Elle a chopé le virus. Celui de vouloir « être utile ».
- Arthur Delaporte, lui, a été biberonné à l’école de la République dès le berceau. « Mon père est directeur d’école, ma mère est institutrice, et mes quatre grands-parents l’étaient aussi », indique l’agrégé d’histoire, qui enseignait à l’université avant d’être élu.
- C’est aussi l’école qui a mis Manon Meunier sur le chemin de l’Assemblée, si l’on peut dire. « J’ai besoin de toucher à tout. Il y a des problèmes partout et je ne peux en laisser aucun de côté. Je ne savais pas comment faire. Et c’est un instituteur, en CM2, qui m’a dit que si je voulais me battre pour tout, le mieux restait de faire de la politique », se souvient cette fille d’aide-soignante et d’ambulancier, qui a un diplôme d’ingénieure et a été aide-soignante pendant un an dès l’irruption du Covid…
- Et pour Jean-Marc Tellier ? « Mon père était mineur et ma mère au foyer. Je suis le dernier d’une fratrie de sept. On habitait le coron à côté de la fosse. C’est là où je me suis forgé », relate le communiste, maire d’Avion depuis 2009, qui est devenu le seul député de France à remporter cette année une circonscription jusque-là détenue par le RN. « On a fait du porte-à-porte partout, tout le temps. On a frappé à chaque porte de la circonscription, en fait », précise-t-il. Une victoire à 71 voix près plus tard, il tombe nez à nez sur les 89 députés RN arrivés en masse à l’Assemblée. Lesquels sont trop heureux de se voir courtiser par une Macronie qui saute à pieds joints dans le piège d’une normalisation de l’extrême droite.
« Une bataille culturelle à gagner »
« C’est inouï. La Macronie a directement contribué au score du RN en mettant gauche et extrême droite sur un pied d’égalité. Dans ma circonscription, il n’y a pas eu de report républicain en ma faveur. Je l’ai emporté quand même, mais combien à gauche ont perdu à cause de cette stratégie du pire du président ? » s’indigne Jean-Marc Tellier.
« Il y a eu des manœuvres électorales lamentables. C’était raide. Je les ai subies dans l’entre-deux-tours. J’entendais dire que je n’étais pas républicaine, comme si la gauche et l’écologie étaient en dehors du champ républicain. C’est très grave », s’indigne Lisa Belluco.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Une petite musique que la majorité relative continue de jouer, stigmatisant la FI et à travers elle toute la Nupes. « Leur but est de décrédibiliser la gauche, car nous remettons en cause l’idée que les citoyens ne dépendent pas des riches pour survivre, et qu’un autre modèle est possible.
Cela les effraie », pointe Manon Meunier. « L’objectif de Macron est de s’approprier le concept de République pour mieux en exclure toute la dimension sociale et imposer une République intégralement bourgeoise. Face à ce projet ultralibéral et face à l’ethnocentrisme du RN, nous avons une bataille culturelle à mener et à gagner », note Arthur Delaporte.
Prix, démocratie et services publics
Que proposent ces quatre élus pour l’emporter ? Quelles lois veulent-ils défendre pour être utiles ?
- « J’ai déjà déposé une proposition de loi avec Fabien Roussel pour bloquer les prix des carburants à la pompe. Et, dans ma commune, j’ai interdit toute coupure d’électricité et de gaz. On pourrait l’étendre au niveau national, comme pour l’eau. On ne devrait pas pouvoir laisser les gens dans le noir et sans chauffage du jour au lendemain. D’autant que les factures à venir vont faire mal », annonce déjà Jean-Marc Tellier.
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
- Macron s’est plusieurs fois prononcé afin que le seuil pour déclencher un référendum d’initiative populaire passe de quatre à un million de signatures. « Nous allons le lui rappeler avec une loi dédiée, qui représenterait une véritable avancée démocratique », prévient Arthur Delaporte.
- Quant à Manon Meunier et Lisa Belluco, elles se disent déjà prêtes à légiférer pour renforcer les services publics. « Il faut se battre pour leur maintien et leur développement partout sur le territoire, avec des fonctionnaires pour les faire vivre. C’est le meilleur moyen de répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les services publics, c’est l’intérêt général, c’est ce qui assure l’égalité entre les citoyens par l’impôt. Sans ça, il n’y a pas de République », argumentent-elles quasiment avec les mêmes mots. « Dans ma commune, on a empêché les suppressions de postes dans les écoles et les suppressions d’arrêts dans notre gare, grâce à la mobilisation des habitants. Mais, partout où ça se casse la gueule, il n’y a qu’un vainqueur : l’extrême droite. Là où l’État déserte et abandonne les gens, le ressentiment progresse », analyse Jean-Marc Tellier.
Jeu trouble de la majorité avec le RN
Macronie et RN se nourrissent ainsi l’un l’autre et se donnent des coups de pouce à l’Assemblée. « Je ne pensais pas que ce serait aussi grossier aussi vite », s’alarme Manon Meunier. Les quatre députés de la Nupes sont encore scandalisés, et médusés, par un épisode précis.
Lors de la première séance dans l’Hémicycle, le RN a retiré son candidat afin que la macroniste Yaël Braun-Pivet soit élue présidente de l’Assemblée à la majorité absolue dès le deuxième tour. Le parti présidentiel lui a rendu la politesse le lendemain, en élisant deux députés RN vice-présidents de l’Assemblée. « Un choc », s’étouffe Arthur Delaporte. « Les députés européens s’organisent pour ne confier aucune responsabilité aux élus d’extrême droite, mais, en France, les digues ont sauté », tance Lisa Belluco.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »In fine, le RN a refusé de voter la motion de censure du gouvernement, le 11 juillet, déposée par la gauche après que la première ministre, Élisabeth Borne, ne s’est pas soumise à un vote de confiance. « L’extrême droite a fait une campagne soi-disant “sociale” et “anti-Macron”, mais ce vernis craque déjà. Les seuls à se battre vraiment pour la répartition des richesses, les seuls à ne pas être dociles devant le patronat, les seuls à s’attaquer au capital, ce sont les élus de gauche », insiste Jean-Marc Tellier.
Le RN s’est d’ailleurs dit prêt à voter la loi sur le pouvoir d’achat du gouvernement. « Des mesurettes et des chéquounets, des aides ponctuelles qui ne changent rien aux problèmes de fond, bien loin de notre proposition de Smic à 1 500 euros et du blocage des prix », rétorque Manon Meunier. « Je m’étais initialement promis de ne pas utiliser l’expression de “pouvoir d’achat”. Car, ce qui compte, c’est le pouvoir de vivre dignement, et pas un illusoire accomplissement à travers la consommation et l’acte d’achat comme but en soi », ajoute Lisa Belluco, qui soutient la hausse des salaires et la rénovation des passoires thermiques sans aucun reste à charge pour les Français.
Rester groupés pour pouvoir agir
Comment ces quatre députés de la Nupes voient-ils la suite ? « Borne prétend rechercher des “compromis”, mais ne propose rien d’autre que des cadeaux fiscaux aux plus riches, la retraite à 65 ans et le conditionnement du RSA. On ne peut donc que s’opposer », reprend Arthur Delaporte. « Nous devons lutter contre la lobbycratie. Si l’on est dans une société aussi immuable, c’est parce que l’on est gouverné par les lobbies, qui font passer les intérêts particuliers devant l’intérêt général. Il faut redonner le pouvoir, la décision et les responsabilités aux citoyens », lance Manon Meunier.
Tous s’entendent enfin sur un constat : « le grand bonheur de faire partie de la Nupes », selon Arthur Delaporte. Et une nécessité. « La gauche a la responsabilité de faire front commun », assure Jean-Marc Tellier. « Ce qui me convient, c’est que l’on peut avoir des désaccords et en discuter pour construire la suite », apprécie Lisa Belluco. « Nous devons rester soudés face à l’extrême argent et l’extrême droite », abonde Manon Meunier. D’autant qu’en face, tous les coups semblent permis à l’Assemblée.
Assemblée nationaleNupesdéputés Le Figaro
Un commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué par de nombreux individus
Steve TenréPour se sortir de ce «guêpier», survenu dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers ont riposté avec des tirs de LBD et des grenades lacrymogènes, avant de poursuivre les suspects dans une cité voisine.
Un commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été pris d'assaut dans la nuit de dimanche 30 juillet à lundi 1er août par plusieurs individus vêtus de noir, a appris Le Figaro de sources policières ce lundi, confirmant une information de nos confrères du Parisien . Une vingtaine de personnes seraient impliquées, selon nos informations, et trois d'entre elles ont d'ores et déjà été interpellées.
Aux alentours d'une heure du matin, le groupe prend pour cible la station de police en lançant quatre cocktails molotov, et en tirant à de nombreuses reprises au mortier sur la façade du bâtiment. L'un des véhicules de police du commissariat présente pas moins de 56 impacts de mortier. «C'était un guêpier», nous indique-t-on. Pour se sortir de cette attaque que certains jugent «coordonnée», les fonctionnaires de police présents ont riposté par des tirs de LBD et des lancers de grenade lacrymogène.
Après avoir repoussé les assaillants, les agents décident de les poursuivre dans l'une des cités situées à proximité, précise l'une de nos sources, avant d'être à nouveau pris pour cible par de «nombreux» tirs de mortiers et cocktails molotov.
Sur les lieux de l'attaque, un dispositif artisanal permettant de maintenir un mortier en direction du commissariat a été retrouvé accroché à une barrière, nous explique-t-on. Personne n'a été physiquement blessé, mais deux policiers de la Brigade anticriminalité ont été placés en arrêt sept jours en raison d'acouphènes survenus lors de l'assaut. Les investigations se poursuivent pour retrouver les auteurs des faits.
Essonne : un jeune de 17 ans tué après une rixe, l'enquête requalifiée
L'adolescent s'est retrouvé au milieu d'un affrontement qui opposait deux bandes de jeunes.
Yvelines : un braquage dans un supermarché Leclerc fait deux blessés
Les braqueurs ont mis la main sur plusieurs bijoux, avant de prendre la fuite à bord d'un puissant scooter.
Grenoble : un enfant de 3 ans fait une chute mortelle du 11e étage de l'appartement familial
Le garçonnet aurait échappé à la vigilance de ses parents avant de chuter dans le vide depuis le balcon ou une fenêtre de l'appartement.
Le Figaro
Face au défi alimentaire, la déferlante du végétal
Olivia DétroyatCOMMENT NOURRIR 10 MILLIARDS D’HUMAINS EN 2050? (1/5) - Substituer la protéine animale par son alternative végétale réduit la pression sur la planète. Tout en soulevant des défis.
Deux planètes et demie! C’est ce qu’il faudrait pour nourrir l’humanité en 2050. Pour sortir de cette impasse, start-up, ONG, industriels, agriculteurs, et scientifiques planchent sur un nouveau modèle alimentaire. Tour d’horizon des solutions proposées par les aventuriers de nos assiettes.
«On le sait, l’apocalypse nous attend.» Le ton est à moitié ironique. Mais le constat fait par Jonathan Caspi, cofondateur de la start-up israélienne Mush Foods, qui cultive des champignons pour des produits végans ou «hybrides», est clair: le mur alimentaire se rapproche inexorablement. D’ici 2050, soit dans moins de trois décennies, les projections démographiques convergent: la terre abritera plus de 10 milliards de personnes. Et si chacune aspirait à se nourrir selon nos modes de consommation occidentaux, il faudrait entre 2,5 et 3 planètes pour assouvir tous les appétits. Et surtout 100 milliards d’animaux sur les cinq continents, contre 70 milliards aujourd’hui.
L’équation est «intenable», reconnaissent même les plus climatosceptiques, alors que l’élevage compte pour près de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Sans compter le sujet de la santé des terres. «Pendant des années nous avons pensé que le sol était inerte. C’était une erreur, et, ce faisant, nous avons épuisé la terre», résume Éric Archambeau, fondateur du fonds à impact Astanor Ventures.
À lire aussiLes laits végétaux continuent de susciter des convoitises
Devant ce défi, des solutions ont déjà émergé. Parmi les plus abouties figurent les possibilités offertes par le monde du végétal: des céréales (blé, maïs, orge…) aux légumineuses (pois, féverole, lentilles, haricot…), en passant par les oléoprotéagineux (colza, tournesol…). Les travaux sur le sujet sont nombreux, mais, selon l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la réduction de 50% de la consommation de protéines animales, de 30% de celle de lait et le recours accru aux légumineuses (soja, pois…) permettraient de nourrir 530 millions d’Européens d’ici à 2050 (contre 450 millions en 2021). Le tout en baissant de 40% les émissions de gaz à effet de serre agricoles et en se passant d’intrants chimiques.
L’engagement des industriels
Cette formule, presque magique, a incité industriels, politiques ou consommateurs à s’engager dans la grande vague du végétal. Le but: le pousser dans nos assiettes, pour baisser la pression environnementale de notre alimentation. Que ce soit sous forme de produits bruts (lentilles, quinoa, riz, boulgour, blé…) ou d’aliments plus transformés. On ne compte plus dans les rayons les alternatives végétales au lait de vache (avoine, soja, coco, épeautre, riz, amande…). Les simili-carnés, ces vrais-faux steaks, saucisses, nuggets ou lardons, ont aussi déferlé en magasin et dans les restaurants, surtout aux États-Unis. Selon le Good Food Institute, il s’est écoulé 23,4 milliards de dollars de ces faux laits et viandes en 2021. Soit 15% de plus qu’en 2020.
À lire aussiLes lardons végétaux de La Vie font saliver les investisseurs
Certes, la pandémie, en dopant la consommation à la maison et en renforçant la volonté de consommer durable, a grandement joué. Mais la tendance est là. Que ce soit des acteurs spécialisés dans ces produits devenus des géants - Oatly (lait d’avoine), Beyond Meat et Impossible Foods (viande végétale) - ou des géants de l’agroalimentaire, tous se sont engagés dans ce mouvement.
Danone a déboursé plus de 11 milliards d’euros en 2017 pour s’offrir le roi américain des yaourts végétaux WhiteWave. Le laitier français réalise désormais 10% de son chiffre d’affaires sur ce segment. Nestlé a, de son côté, multiplié les lancements dans le végétal, des KitKat végans aux laits alternatifs (Wunda) en passant par la chantilly sans lait. De quoi dépasser 750 millions d’euros de ventes sur le rayon végétal. Unilever a, pour sa part, racheté en 2018 la société néerlandaise de faux steak The Vegetarian Butcher et vise 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le végétal d’ici 2025 à 2027.
De nouveaux défis
Pour alimenter cet appétit d’ogre, l’amont industriel s’est organisé. Considérant que la demande mondiale en protéines de pois allait exploser de 15% à 24% entre 2020 et 2030, le groupe familial Roquette n’a pas hésité à mettre 300 millions d’euros sur la table pour construire la plus grande usine de protéine de pois au monde, dans la province canadienne de Manitoba.
Cette ruée sur le végétal n’est pas sans poser de nouveaux défis. Notamment en amont de la chaîne alimentaire. Ainsi, le panel d’experts Ipes Food rappelle que 1,7 milliard de personnes vivent de l’élevage dans le monde, soit 60% des ménages dans les pays en développement. À côté, 3 milliards de personnes, soit 40% de la population, «dépendent du poisson comme principale source de protéine», rappellent les experts d’Ipes Food. Une transition trop brusque vers le tout-végétal accroît donc les risques économiques, et surtout nutritionnels.
À lire aussiLes géants de l’alimentaire gagnés par la folie du tout-végétal
Par ailleurs, la balance environnementale des productions végétales reste encore délicate à évaluer. Si le bilan carbone de l’élevage bovin est assez unanimement reconnu comme le moins-disant, avec 24kg de CO2 émis par kilo de viande produite, ceux des volailles ou du porc pourraient mieux s’en sortir. Selon une étude parue dans la revue scientifique Journal of Cleaner Production, en 2021, le lupin (sorte d’herbe) et le pois ont un bilan carbone (transformation incluse) moins bon que celui des poulets.
Le développement durable de ces protéines n’est donc pas sans écueils. Un des défis consistera à s’organiser pour assurer la production des volumes exigés par cette transition végétale. La question d’augmenter les rendements avec moins de pesticides reste ainsi entière.
Recréer de la viande
L’adhésion des populations sera aussi stratégique, face à certains produits très transformés ou mauvais au goût. C’est l’un des défis majeurs de cette vague végétale qui ne veut pas se limiter aux 5% de végétariens. En Israël, la start-up Redefine Meat s’est donné pour objectif de recréer de la viande et son sang à 100% sur une base de protéine végétale, mais avec une obsession: les imiter à la perfection, visuellement et gustativement. Depuis cinq ans, la start-up étudie donc la viande sous toutes les coutures, microscope en main. «Avec 99% des gens qui sont incapables de faire la différence avec de la viande fraîche, nous avons le potentiel pour devenir leader sur un marché de la viande de 1200 milliards de dollars», glisse-t-on orgueilleusement chez Redefine Meat. Végétale ou non, la viande ne semble pas prête à perdre sa place de choix dans nos assiettes.
La R&D, un enjeu stratégique
À Chappes dans le Puy-de-Dôme, en plein cœur de la très fertile plaine de Limagne, Bernard Duperrier regarde attentivement ses blés. Depuis 38 ans, l’œil expert de ce sélectionneur du semencier Limagrain scrute les futurs épis qui mûriront dans les champs de sa région. Performances environnementales, résistance aux maladies, tenue à la croissance, rendements, qualité protéique…
Avec le laboratoire Limagrain tout proche qui crible environ 1 million de plantes obtenues par croisement pour lui envoyer les 10% des plus prometteuses, il fait partie de la cohorte indispensable d’agriculteurs et de scientifiques travaillant à la sélection variétale des plantes. L’enjeu est absolument crucial pour relever le défi d’une production alimentaire qui doit croître de 60% d’ici à 2050… et proprement. Très technique, ce travail nécessite dix ans de formation. «La sélection variétale est toujours liée à un territoire, pour répondre aux besoins spécifiques d’une zone donnée (eau, sols…)», rappelle Bernard Duperrier.
Le chantier de la création variétale est titanesque, avec en moyenne 1000 croisements et des dizaines de milliers d’échantillons analysés par an, pour lancer un seul programme sur les céréales, qui durera entre 8 à 10 ans. «Au final, on arrive encore à augmenter les rendements de 1% par an sur les grandes cultures», résume Pascal Flament, qui pilote la recherche mondiale sur les céréales et légumineuses du semencier aux 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Limagrain, avec 70 stations de sélection et 370 personnes sur son centre ultramoderne proche de Clermont-Ferrand, investit ainsi 17% de ses revenus en R&D. Et il plaide pour explorer de nouvelles techniques de sélection génomique, encore controversées, «alors qu’on est un peu au bout de ce que l’on sait faire avec les techniques classiques de sélection», reconnaît Pascal Flament.
Les industriels en action
Le défi est immense pour les semenciers, qui doivent répondre aux besoins des agriculteurs. Mais aussi des industriels, dont la demande en protéines bondit aussi pour tenter de nourrir la population avec davantage de céréales et de légumineuses. Comme chez Nestlé à Lausanne, où le centre mondial de R&D accueille 600 personnes. Dans ses gigantesques couloirs, elles planchent entre autres sur les alternatives végétales, les emballages ou les sciences de l’agriculture.
À lire aussiDes semences de tournesol issues de la mutagenèse font polémique
«Nos scientifiques étudient les phénotypes des plantes et l’adaptation aux géographies, aussi bien que des fermes de recherche pour stimuler l’agriculture de régénération», explique Isabelle Bureau-Franz, directrice de la R&D mondiale de Nestlé. «On choisit nos batailles, en travaillant surtout sur le pois, la féverole, l’avoine et le blé, pour comprendre l’impact environnemental de ces protéines», renchérit Isabelle Privat, chargée du végétal au centre de recherche tourangeau du géant suisse.
Pour gagner cette course contre la montre alimentaire, Nestlé a aussi logé un accélérateur de R&D sur son site de Lausanne, qui accueille 30 à 40 projets par an, très centrés sur la foodtech et sur les alternatives végétales au lait et à la viande. Avec succès: le groupe a réussi à diviser par quatre le délai d’arrivée de ses innovations en rayon.
Carburants : les prix à la pompe ont fortement baissé en juillet
Le mois dernier, les automobilistes ont pu bénéficier d'une baisse notable de la facture du plein : en un mois, le litre de diesel a ainsi diminué de 18 centimes.
Gaspillage : un supermarché britannique supprime la date de consommation sur 500 produits frais
La mesure, qui sera appliquée à partir de septembre, vise à réduire «le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement», selon la chaîne.
Le Conseil d'État accorde un sursis à l'appellation «steak» pour les produits végétaux
Après ce référé réclamé par les industriels de la filière des protéines végétales, une décision sur le fond est encore attendue.
Le Figaro
Gaspillage : un supermarché britannique supprime la date de consommation sur 500 produits frais
La mesure, qui sera appliquée à partir de septembre, vise à réduire «le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement», selon la chaîne.
Les supermarchés britanniques Waitrose ont annoncé lundi retirer les dates de consommation recommandées sur près de 500 produits, pour éviter de décourager ses clients de consommer des aliments encore bons et ainsi lutter contre le gaspillage alimentaire.
À lire aussiLe plan d’Auchan pour limiter le gaspillage alimentaire
À VOIR AUSSI - Ces applications sont-elles efficaces contre le gaspillage alimentaire ?
À partir de septembre, Waitrose supprimera les mentions «best before» (meilleur avant), une date indicative au-delà de laquelle la consommation d'un produit reste sans danger, sur près de 500 produits frais, en particulier des fruits et légumes sous emballage, a annoncé l'entreprise dans un communiqué.
Les Britanniques «jettent chaque année 4,5 millions de tonnes d'aliments»
Cette mesure «vise à réduire le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement» au moment de décider si un produit est encore consommable, a ajouté cette chaîne de supermarchés haut de gamme. «Le gaspillage alimentaire est toujours un problème majeur» et les ménages britanniques «jettent chaque année 4,5 millions de tonnes d'aliments comestibles», indique Marija Rompani, directrice développement durable du groupe de grands magasins John Lewis, maison mère de Waitrose.
L'indicateur «best before» est essentiellement lié à la qualité gustative ou nutritionnelle d'un produit, et correspond à la «date de durabilité minimale» en France. En revanche, la mention «use by» (consommer avant), qui figure sur des produits périssables, est une mention impérative et son non-respect présente des risques pour la santé, au même titre que la date limite de consommation Outre-manche. «Nous estimons que la suppression des dates sur les fruits et légumes frais pourrait sauver l'équivalent de 7 millions de paniers de nourriture de la poubelle», selon Waitrose.
À lire aussiLes supermarchés s'accordent sur un plan de «sobriété énergétique»
L'entreprise emboîte le pas à d'autres enseignes britanniques, comme le géant du secteur Tesco, qui avait supprimé les dates de consommation recommandée sur une centaine de produits dès 2018, ou plus récemment Marks and Spencer qui avait fait de même sur 300 références. Morrisons, une autre chaîne de supermarchés, avait annoncé en janvier la suppression non pas de la date recommandée mais de la date limite de consommation sur 90% de son lait de marque distributeur, encourageant ses clients à sentir le contenu de la bouteille pour savoir s'il est toujours bon.
À VOIR AUSSI - Gaspillage alimentaire, tension extrême: Jérôme Anthony et Merouan Bounekraf dévoilent les coulisses de «Chefs à domicile»
Carburants : les prix à la pompe ont fortement baissé en juillet
Le mois dernier, les automobilistes ont pu bénéficier d'une baisse notable de la facture du plein : en un mois, le litre de diesel a ainsi diminué de 18 centimes.
Le Conseil d'État accorde un sursis à l'appellation «steak» pour les produits végétaux
Après ce référé réclamé par les industriels de la filière des protéines végétales, une décision sur le fond est encore attendue.
Prix des carburants : quelles enseignes offrent un coup de pouce cet été ?
Pressés par le gouvernement, certains distributeurs ont décidé de faire un geste envers les automobilistes en juillet et août.
L'Humanité
Moussa Sylla, mort au sous-sol de l’Assemblée nationale
ActuSous-traitance Ce salarié de la société de nettoyage Europ Net, prestataire au Palais Bourbon, est décédé trois jours après avoir été retrouvé inanimé durant son service le 9 juillet. La CGT exige des réponses sur ses conditions de travail.
Cécile RousseauUne minute de silence pour briser l’omerta. À deux pas de l’Assemblée nationale, mardi, la CGT appelait à un rassemblement pour rendre hommage à Moussa Sylla, agent de nettoyage mort d’un accident du travail.
Ce samedi 9 juillet, le Mauritanien d’origine a été retrouvé inanimé au cinquième sous-sol du Palais Bourbon. Après avoir perdu le contrôle de sa machine autolaveuse, il aurait été projeté contre un mur, tête la première. Il est décédé trois jours plus tard.
De nombreuses zones d’ombre
À ce moment de recueillement, en présence de nombreux députés de la Nupes, se mêlent les interrogations sur les circonstances du drame. Comme le précise Danielle Cheuton, du Collectif CGT parisien du nettoyage, de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir : « Son entreprise, Europ Net, mais aussi l’Assemblée nationale en tant que donneuse d’ordres, sont responsables de la santé et de la sécurité des salariés qui travaillent sur le site. Nous sommes en droit de savoir : l’accident s’est-il passé sans témoin, hormis les vidéos de surveillance ? A-t-il été retrouvé par hasard par des déménageurs ? Travaillait-il seul dans le sous-sol alors, qu’avant l’arrivée d’Europe Net pour ce contrat, deux salariés y travaillaient en même temps ? Portait-il un casque lors de l’accident ? Avait-il reçu une formation pour ce poste qualifié ? »
ENQUÊTE. L'esclavage des ouvriers détachés aux chantiers navals de Saint-Nazaire« La sous-traitance, c’est la maltraitance »
Selon la CGT, seule une enquête de l’inspection du travail et de l’Assemblée nationale permettrait d’y voir plus clair. Pour l’instant, aucune investigation n’a été mandatée par le CHSCT. Pour Alexis Corbière, député de la France insoumise (FI), « il faut que des leçons très fermes soient tirées. Pourquoi le laissait-on emprunter un trajet dangereux, sur une pente trop inclinée, avec sa lessiveuse ? »
De son côté, Rachel Kéké, députée FI et ex-gréviste à l’Ibis Batignolles, se met en colère, saisie par l’émotion : « Quand je dis que la sous-traitance, c’est la maltraitance et l’humiliation, ce n’est pas de la rigolade (…) Un homme est mort, répète-t-elle plusieurs fois. Nous ne sommes pas des esclaves, nous avons besoin de respect. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Quant à la famille de Moussa Sylla qui, après un CDD de remplacement avait signé un CDI de 25 heures, elle n’a jamais eu un contact direct avec l’employeur depuis son décès. « Personne ne nous a présenté de condoléances. Nous avons perdu un homme très intègre, qui laisse une femme et deux enfants, déplore son cousin Bakary Dalla Kamara, qui a été reçu juste avant par la présidente LaREM de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Nous avons engagé un avocat et nous attendons justice. »
« On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois »
Les salariés d’Europe Net n’ont, eux, jamais été informés de la mort de leur collègue. Jeannette Sambo, femme de ménage depuis quatorze ans dans l’Hémicycle et une des héroïnes du film Debout les femmes, de François Ruffin, est au bord des larmes. « On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois, s’indigne-t-elle. On nous pousse à bout alors qu’on a besoin de travailler pour nourrir nos enfants. Ce qui est arrivé à Moussa peut arriver à tout le monde. Le patron devrait être là aujourd’hui (au rassemblement – NDLR). »
Emna Charrad, une vie en miettesSous les dorures du Palais Bourbon, les agents de nettoyage dénoncent une sous-traitance qui tire leurs conditions de travail vers le bas. Chargée de faire briller les permanences des députés, Jeannette craint pour sa santé « en utilisant des produits qui piquent les yeux et le nez ».
Lucia, neuf ans d’ancienneté comme femme de ménage, s’est vu diagnostiquer une inflammation des poumons à cause du détergent utilisé pour les toilettes. « Le lit pèse lourd à refaire, ajoute-t-elle, ensuite, on enchaîne avec les douches, le passage de l’aspirateur… »
Le sentiment d’être interchangeable
Alors que l’entreprise refuse de leur communiquer l’accord sur le treizième mois depuis plus d’un an, les salariées pointent les critères ubuesques pour le toucher intégralement. « Je suis très remontée, expose Lucia. Si nous sommes en arrêt maladie, les jours peuvent être décomptés de ce montant. De toute façon, chaque mois, on nous enlève des choses sur notre salaire. On ne comprend rien à la fiche de paie. Quand les collègues sont en vacances ou absentes, on doit les remplacer sans dépasser notre temps de travail ! On a demandé à une de mes collègues de prendre la place d’une autre absente sur une machine comme celle de Moussa, elle a dû accepter alors qu’elle n’avait pas eu de formation. »
Ce sentiment d’être interchangeable ne quitte pas la trentenaire qui cite d’autres exemples. « Une collègue en situation de handicap doit passer nettoyer les bureaux après son travail au restaurant alors que ce n’est pas prévu dans son contrat. Les managers ne sont pas toujours très sympas. Le manque de respect est grand depuis qu’Europ Net a repris le contrat. »
2 millions de bénéfices
Soucieuse de réduire les coûts, la société ne semble pourtant pas en difficulté : en 2020, elle a réalisé 37 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 2 millions de bénéfices. Avec 750 euros de salaire par mois, Lucia est, elle, contrainte de trouver d’autres missions de ménage pour pouvoir nourrir ses trois filles, sans compter les deux heures de transport par jour vers son domicile du Val-d’Oise. « Un temps plein à l’Assemblée, ça serait pas mal », souffle-t-elle.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Dans les faits, c’est l’ensemble du secteur du nettoyage qui est soumis à ces conditions d’emploi dégradées. « C’est le troisième accident du travail en moins de six mois dans la région parisienne, rappelle Danielle Cheuton. Les entreprises, administrations ou institutions, donneurs d’ordres préfèrent fermer les yeux pour garantir des prix bas. Partout où sévit la sous-traitance, les salariés voient leurs droits rétrécis et leur dignité piétinée. »
Pour André Chassaigne, député communiste et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), il est urgent d’agir : « Il faut ré-internaliser ces activités. Ce n’est pas normal qu’il y ait des fonctionnaires, des intérimaires et des sous-traitants qui travaillent dans une maison commune, mais ne bénéficient pas de droits communs. » Contacté par l’Humanité, Europ Net n’a pas donné suite.
L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre, engagé et dont une des missions est de révéler les conditions sociales en France (nos dernières révélations : Just Eat, le plan social qui en cachait un plus gros, Paris 2024, le ravage de la sous-traitance en cascade, Harcèlement sexuel. McDonalds soupçonné d’imposer le menu Maxi-Silence, Scandale à haut débit dans la fibre optique, Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer...)
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
société de nettoyagesous-traitanceconditions de travailDécès L'Humanité
La courgette, tout l’été, elle en jette !
ActuIndissociable de la cuisine provençale, la courgette est aussi un formidable atout pour une alimentation équilibrée. Inspirante par ses différentes variétes, elle se prête à une multitude de recettes créatives.
Théo GobbiEt si l’un des produits phares de la cuisine italienne n’était pas originaire de la Botte… Cultivée en Amérique centrale depuis dix mille ans, la courgette est arrivée en Europe sous drapeau espagnol au XVIe siècle.
Si sa réputation se fait rapidement, elle devient finalement un emblème de notre gastronomie méditerranéenne au XIXe siècle, notamment lorsque les cultures s’intensifient dans le sud de la France. C’est qu’avec sa forte propension en eau, son goût amer et ses différents nutriments, la petite cucurbitacée est l’un des légumes-fruits les plus plébiscités des terroirs ensoleillés.
La pleine saison de la courgette court de juin à septembre. En France, près de 130 000 tonnes, composées de 130 variétés, sont produites chaque année, principalement dans le sud-est du pays. Parmi les courgettes les plus communes, on retrouve la verte « non coureuse des maraîchers » ou la « black beauty », reconnaissables à leur forme allongée et leur couleur foncée caractéristiques. Il existe cependant des variétés plus insolites et tout aussi savoureuses comme la courgette jaune au doux goût sucré, la blanche d’Égypte ou la ronde de Nice, parfaite pour cuisiner des farcis. Mais qu’importe sa couleur, sa taille ou sa forme, la courgette est avant tout un mets délicieux pour la santé.
À choisir bien ferme et peau lisse
La courgette est une bonne source de vitamines B9, une substance qui contribue notamment à la synthèse des acides aminés et à la formation du sang. Elle contient aussi de la vitamine C, indispensable au bon fonctionnement du corps, qui aide à lutter contre la fatigue et favorise le fonctionnement normal du système immunitaire.
Bouillie, la courgette devient une source de phosphore ; crue, elle recèle de la vitamine B2, bénéfique pour l’ensemble du métabolisme, les cellules… Et tout cela pour une valeur calorique très faible et un effet diurétique. Comme la plupart des légumes, elle est également chargée en fibres et possède un taux de glucides relativement faible. En quelques mots, la courgette, si elle est consommée convenablement, n’a pas vraiment de défauts.
Pour choisir un produit de qualité chez le primeur, il faut simplement s’assurer qu’il est bien ferme au toucher et a la peau lisse. Les courgettes sont meilleures lorsqu’elles ne sont pas trop grandes, on les récolte d’ailleurs au stade « immature ». À noter que leur peau est souvent amère, mais c’est aussi dans cette partie que se cachent le plus de nutriments. Bien lavés, il est donc préférable de déguster ces légumes-fruits sans les éplucher. Si elle est la plus célèbre représentante des « courges d’été », la courgette possède de nombreux cousins plus confidentiels, mais tout aussi savoureux. On retiendra notamment les courges cou tors et leur chair jaune et savoureuse, ou le pâtisson, une courge à la forme aplatie possédant un goût à mi-chemin entre la star de ce papier et l’artichaut.
Salade de courgettes crues et feta
- Après avoir bien lavé les courgettes, découper les extrémités.
- Passer ensuite les légumes dans le sens de la longueur pour obtenir de fines lamelles façon tagliatelles. Cette opération peut aussi se faire avec un économe.
- Couper les tomates cerises en deux et ajouter aux courgettes directement dans les assiettes.
- Mélanger trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique, deux pincées de sel, une pincée de poivre et le jus d’un demi-citron pour préparer la vinaigrette. Réserver.
- Écraser la feta à la fourchette pour disposer dans les assiettes. Ajouter les amandes. Verser un peu de vinaigrette et servir.
À la page. Un légume en 83 façonsLa courgette, un légume peu gourmand et dénué de goût ? Au travers de 80 recettes piochant entre classicisme et imagination, la journaliste culinaire Béatrice Vigot-Lagandré a cherché à démontrer toute la valeur de ce légume-fruit à la fois économique et bon pour la santé. Courgettes, je vous aime ! Éditions le Sureau, 10 euros.
En carafe. Cru artisan fort en Médoc
Pour accorder la courgette farcie, ce mets riche en goût et l’un des plats les plus emblématiques de la saison estivale, ce haut-médoc aux notes de fruits rouges prononcés fera des merveilles pour un prix tout à fait raisonnable. Château de Lauga 2020 AOC haut-médoc (55 % cabernet sauvignon, 40 % merlot, 4 % petit verdot, 1 % carménère), 10 euros.
Cet article est en accès libre...
...mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Bon et sainrecettes Valeurs Actuelles
[D’Orcival] La guerre du feu
Valeurs Actuelles
La chute de Draghi ex-Premier ministre italien
Dans la touffeur de l’été romain, l’orage politique ne va pas tarder à avoir raison du mandat de Mario Draghi, au pouvoir depuis dix-sept mois, un record. Ce 20 juillet commence une de ces joutes dont Rome a le secret. Quand le président du Conseil prend la parole au Sénat, l’issue de la journée est encore imprévisible. Une semaine auparavant, Draghi a été défié au Parlement par le Mouvement 5 étoiles (M5S), l’un des piliers de sa coalition. L’ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) a remis alors sa démission au président de la République, Sergio Mattarella, qui l’a refusée, enjoignant à “Super Mario” de se présenter devant le Parlement.
Celui-ci prononce alors un discours étonnant, au ton dur, rappelant son bilan et demandant instamment aux partis de sa coalition un soutien inconditionnel. Un discours programmatique en porte à faux avec l’agenda politique et institutionnel : la législature tire à sa fin, les élections législatives, prévues en mai 2023, devaient porter au pouvoir une autre majorité. Avec hauteur, il lance à plusieurs reprises : « Êtes-vous prêts ? », sous-entendu : à me suivre sans plus sourciller ni récriminer, à faire taire vos différences idéologiques – qui sont profondes, cette coalition allant de la gauche à la droite de l’échiquier. Une erreur, une raideur qui lui seront fatales.
Sans prendre en compte les revendications de ses partenaires du centre droit, la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, mais après s’être entretenu avec Enrico Letta, le leader du Parti démocrate (gauche), Draghi tentait en apparence de recoller les morceaux avec le M5S, celui-là même qui l’avait défié quelques jours auparavant sur une réforme économique devant le Sénat. Les conséquences sont immédiates : le visage tendu de Matteo Salvini, cible de Mario Draghi, à la fin du discours, l’interdiction faite aux parlementaires de la Ligue d’applaudir et la proposition du centre droit adressée en retour à Mario Draghi de former un gouvernement renouvelé et sans le Mouvement 5 étoiles – proposition repoussée – laissaient augurer la fin de ce gouvernement.
Giorgia Meloni, chef de Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), seul parti d’opposition et qui sentait le vent tourner dans sa direction, s’exclamait après ce discours : « Draghi arrive au Parlement et exige de fait les pleins pouvoirs, affirmant que les Italiens le lui ont demandé. Mais dans une démocratie, la volonté populaire ne s’exprime que par le vote […] Ce sont les autocraties qui prétendent représenter le peuple sans faire voter les citoyens, pas les démocraties occidentales. » Ambiance…
Le blanc-seing demandé par Mario Draghi dans une proposition “à prendre ou à laisser” lui est refusé. Le lendemain, Mattarella accepte la démission de l’ex-président de la BCE, les élections générales sont convoquées le 25 septembre prochain.
Quel est le bilan de Mario Draghi ?
Quand l’ex-banquier de Goldman Sachs arrive au pouvoir en février 2021, appelé à la rescousse par Sergio Mattarella pour former un gouvernement d’union nationale destiné à gérer la pandémie et à engager les réformes réclamées par l’attribution des 209 milliards du plan de relance européen (PNRR), l’establishment européen se félicite. Mario Draghi est un des leurs, il parle leur langage, sa vision de l’avenir de l’Italie se fond dans l’agenda bruxellois. On élabore très rapidement une narration officielle sur la stabilité et la fiabilité retrouvées de l’Italie. Une crédibilité qui est donc celle d’un profil technocratique et non plus politique.
Artisan de l’entrée de l’Italie dans la zone euro, Draghi a su se constituer un réseau dans la finance internationale, réseau élargi par la direction générale de la branche européenne de Goldman Sachs et par la présidence de la BCE de 2011 à 2019. Un européisme omniprésent : n’a-t-il pas d’ailleurs conclu son plaidoyer devant le Sénat en rappelant les échéances européennes ? « La réforme des règles budgétaires et de défense commune, le dépassement du principe de l’unanimité seront bientôt discutés. Dans tous ces domaines, l’Italie a beaucoup à dire, avec crédibilité, esprit constructif, et sans aucune subalternité. »
Bruxelles a pour “Super Mario” les yeux de Chimène et passe sur les dérapages budgétaires dus au ralentissement post-Covid. Mais c’était compter sans les inévitables tiraillements… de la politique. Si Giancarlo Giorgetti, homme fort de la Ligue, est un de ses ministres et fervents soutiens, Mario Draghi a bien plus ménagé sa gauche que sa droite. Ainsi, tout récemment, a-t-il laissé présenter les propositions sur la légalisation du cannabis et sur le “jus scholæ”, première étape vers le droit du sol. Il s’agit ici d’accorder la citoyenneté aux enfants immigrés ayant accompli un cycle d’études en Italie. La ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, pratique d’ailleurs une politique migratoire à l’exact opposé de celle menée par Matteo Salvini.
Ainsi la droite “de gouvernement” a-t-elle dû accepter nombre de compromis quand la gauche pouvait à sa guise faire avancer un agenda sociétal. Mais, comme le dit Roberto Calderoli, un des membres historiques de la Ligue, « quand on tire trop sur la corde, elle se casse »…
La brutalité du “tout ou rien” proposé par Draghi interroge. Était-il prêt à assumer l’augmentation de l’inflation, la crise énergétique, une prévision de croissance quasi nulle, une augmentation sans discontinuer de la dette et un certain retard dans la réalisation des réformes nécessaires au versement des fonds européens, bref une crise économique qui se serait inévitablement accompagnée d’une chute de popularité ?
Et puis, il y a l’affaire ukrainienne. Malgré son côté “Machiavel”, Draghi n’est pas un politique au sens propre, encore moins un diplomate. Ses alliés de gouvernement, en l’occurrence sur ce dossier la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, ne sont pas d’un atlantisme effréné. Les conséquences des sanctions contre Moscou ont fragilisé les entreprises italiennes dont la Ligue, au moins dans le Nord, se veut le porte-parole.
Or Draghi a réagi très durement à l’invasion de l’Ukraine, il est sans doute le plus antirusse de toute l’Union européenne, en parfaite synergie avec Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron. Il souhaite toujours plus de sanctions, ce qu’il a encore expliqué dans son discours du 20 juillet : « Armer l’Ukraine est le seul moyen de permettre aux Ukrainiens de se défendre. Dans le même temps, nous devons continuer à travailler à la recherche de solutions négociées, à commencer par la crise du blé. Et nous devons intensifier nos efforts pour combattre l’ingérence de la Russie et d’autres autocraties dans notre politique. » Droit dans ses bottes, Mario Draghi, par son intransigeance, a sans doute accéléré sa déconfiture.
Et maintenant ?
À gauche, le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta part assez mal : s’il est crédité d’un score proche de celui de Fratelli d’Italia, entre 20 et 22 % des voix selon les derniers sondages, l’alliance qu’il entendait bâtir avec le Mouvement 5 étoiles pour obtenir une majorité vient de tomber à l’eau ; sa stratégie d’entraîner Mario Draghi toujours plus loin vers la gauche, excluant ainsi le centre droit, a magistralement échoué. Ne lui reste plus pour s’allier que des microformations de la gauche et du centre, “au nom de Draghi”. Autre écueil, il lui manque le soutien de l’ancien président du Conseil, le Florentin Matteo Renzi, son ennemi juré, qui a pour lui les traits de Iago.
À droite, la situation se présente bien mieux. La coalition Fratelli d’Italia, Ligue et Forza Italia a de grandes chances de l’emporter. Mais les équilibres ont changé. Giorgia Meloni s’affiche en tête des sondages, son parti Fratelli d’Italia fondé il y a seulement dix ans a connu une croissance forte. La cohérence de son positionnement politique, son refus de s’engager dans aucune coalition hétéroclite, lui a évité l’usure assurée du pouvoir.
Conservatrice de droite assumée, Giorgia Meloni fut en 2006, à 29 ans, la plus jeune vice-présidente de la Chambre des députés. Issue du Mouvement social italien (MSI, postfasciste) devenu Alliance nationale, puis Frères d’Italie, elle a su développer et faire grandir son parti, minoritaire il y a cinq ans, par sa ténacité, sa fougue, son talent oratoire et une parfaite maîtrise de sa communication. Élue présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR Party) en 2020, elle a noué des liens tant avec Viktor Orbán qu’avec les républicains américains, elle fut d’ailleurs l’invitée d’honneur de la Conservative Political Action Conference (CPAC) en mars 2019 où elle prononça un discours remarqué devant Donald Trump. Son atlantisme semble plus affirmé que celui de Salvini, mais, nous explique Francesco Giubilei, président du think tank conservateur Nazione Futura, « tous ont bien présents à l’esprit d’embrasser la cause de l’Occident et donc de se ranger aux côtés des États-Unis et de l’Otan. Cela dit, il peut bien sûr y avoir des nuances entre ces différents alliés ».
Forte de ces succès et des sondages en sa faveur, Meloni entend aujourd’hui prendre la tête de la droite italienne. Salvini, à qui les Italiens reprochent ce qu’ils ont pourtant aimé chez lui, son naturel, son parler franc, son énergie pas toujours canalisée, son incroyable présence en meeting, paie aujourd’hui la participation de la Ligue au gouvernement Draghi, avec la gauche. Nombreux sont les électeurs qui sont aujourd’hui tentés par le vote Fratelli d’Italia. La Ligue est aussi divisée par de multiples courants : les gouverneurs du Nord sont plus centristes et modérés que la base militante, mais jusqu’à présent le charisme de Salvini tenait lieu de ciment.
De son côté, Forza Italia, crédité de 8-10 %, entend bien prendre part à la bataille électorale. Silvio Berlusconi mènera une campagne active, il représente l’aile modérée, catholique libérale et européenne – ce sont ses propres mots – de la droite.
Des personnalités fortes qui devront consentir à des compromis pour arriver au pouvoir. Récemment, des frictions leur ont fait perdre plusieurs municipalités.
Ils devront également faire face à une campagne de haine et de diabolisation qui tourne déjà à plein régime. À l’insulte “populiste”, passablement éculée, sont venus s’ajouter les vocables “irresponsables”, “poutiniens” (pour Salvini), “fascistes” (pour Meloni) mais aussi “incapables”, et ce, alors que la droite gouverne 14 régions sur 21. L’exercice du pouvoir ne leur est pas vraiment inconnu… À Rome, comme à Paris et Bruxelles, “l’extrême centre” a compris que le tremblement de terre transalpin n’en est qu’à sa première secousse. La gémellité de Macron et de Draghi fait craindre une réplique du côté de l’Élysée, alors qu’à Bruxelles et à Berlin, on redoute une Meloni nettement moins docile aux injonctions de l’Union, juste au moment où il faudra aborder les sujets qui fâchent.
Le Figaro
Injuriés, snobés… la dure vie des recruteurs de donateurs
TÉMOIGNAGES - Les étudiants sont nombreux à exercer ce petit boulot pendant les vacances. Pour certains, l’expérience est pénible.
Ils sont impossibles à rater: les fameux recruteurs de donateurs. Souvent jeunes, toujours en fluo, ils peuvent passer plus de six heures, au soleil ou sous la pluie, à répéter inlassablement «Bonjour, vous avez une minute?», avant d’évoquer des thématiques aussi graves que le sida ou la faim dans le monde. Nombre d’étudiants profitent de leurs vacances d’été pour se lancer dans ce «petit boulot» et mettre un peu d’argent de côté avant la rentrée. Et l’expérience n’est pas toujours heureuse.
Devant le Forum des Halles, à Paris, Arthur, un jeune homme de 18 ans, confie que «le plus dur, c’est d’arrêter les gens». Il essuie en moyenne une centaine de refus par heure. Certains lui sourient, d’autres l’ignorent. Quand une famille de touristes accepte enfin de l’écouter, il semble presque surpris. L’objectif est de convaincre des bienfaits d’une ONG puis de proposer «d’aller un petit peu plus loin», en faisant un don mensuel. La famille refuse. Tout l’enjeu pour le jeune homme est alors de les éconduire le plus rapidement possible afin de passer à d’autres donateurs potentiels. Malgré les difficultés du métier, Arthur est fier de pouvoir soutenir une cause qui a du sens, tout en étant payé «un peu plus que le smic».
À lire aussiDons: les Français, champions de la générosité
«Rencontrer beaucoup de gens, prendre confiance en soi, avoir un esprit d’équipe»: pour Charlotte, étudiante en Belgique, les avantages de ce métier, qu’elle a plusieurs fois exercé ces dernières années, sont incontestables. Mais avec du recul, elle confie avoir subi beaucoup de pression. «C’était la première fois que je travaillais et je ne savais pas si mon contrat allait être reconduit le mois d’après.» Les missions durent généralement six semaines, ce qui permet, d’après elle, de pouvoir parfois éliminer les éléments les moins performants au fur et à mesure. Pour remplir ses objectifs journaliers, Charlotte confie avoir déjà incité ses proches à souscrire à un don mensuel.
Des techniques managériales étonnantes
«Toute la journée, il faut garder le sourire, malgré la fatigue ou les comportements agressifs des passants. Je n’ai jamais eu de job aussi dur psychologiquement», confie Gabriel, étudiant en école de commerce de 24 ans. Au lieu de lui donner son RIB, une dame lui a un jour donné un coup de sac à main. «Elle a voulu se défouler sur moi», explique-t-il, encore touché par l’événement.
Parfois, les recruteurs sont soumis à des techniques managériales étonnantes, explique le jeune homme. «En plein été, mon chef d’équipe m’interdisait de porter des lunettes de soleil au motif qu’il fallait “sonder l’âme des gens”. Il nous poussait aussi à faire des cris de guerre, comme si on était dans Le Loup de Wall Street».
À lire aussiLes ONG appellent à manifester pour ouvrir les centres d’accueil pour Ukrainiens aux autres migrants
Les recruteurs ont leurs petites méthodes pour tenter de séduire les récalcitrants. «On m’a appris à avoir un argument pour chaque refus. Si un étudiant ou un demandeur d’emploi m’explique qu’il n’a pas d’argent, je peux lui dire que “donner 10 euros par mois, c’est deux verres en terrasse.”» Déçu par son expérience de quatre mois durant laquelle, portant les couleurs d’une association humanitaire, il attendait beaucoup de bienveillance, Gabriel pense que «les gens devraient donner par eux-mêmes».
Éviter la vision idéalisée
Bénévole à la Croix-Rouge, Astrid assure que la mission est plus agréable lorsqu’il n’y a pas de rémunération. «Si j’étais payée, je le vivrais moins bien car c’est toujours désagréable d’être maltraitée à son travail. Là (en tant que bénévole), je participe juste à la vie de mon association. Si je me fais malmener, je m’en fiche», assure-t-elle.
C’est très difficile : on passe six heures dans la rue et il est parfois compliqué de supporter le mépris, l’indifférence, voire l’agressivité
Pour Amélie Rivalan, directrice des ressources humaines d’ONG Conseil, une entreprise qui «recrute des recruteurs» pour le compte d’associations, «tout le monde n’est pas capable de faire ce métier. C’est très difficile: on passe six heures dans la rue et il est parfois compliqué de supporter le mépris, l’indifférence, voire l’agressivité».
Selon elle, les jeunes qui postulent ne devraient donc pas avoir une vision idéalisée du métier. Elle les invite surtout à ne pas se prendre trop au sérieux. «Avec un peu d’humour, c’est un job qui peut être très satisfaisant car on est quand même payé pour parler avec des gens et il y a beaucoup de liberté.» Amélie Rivalan tient aussi à rappeler l’importance de cette profession pour la collecte de fonds des associations. Par exemple, grâce à ses équipes de recruteurs, le Groupe de secours catastrophe français a pu accumuler les fonds nécessaires pour intervenir rapidement en Ukraine.
GPA : cinq plaintes déposées après l'accouchement de mères porteuses ukrainiennes en France
L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Le Figaro
Faux conseil en cryptomonnaie et vrai escroc: un Youtuber a dérobé 4 millions d'euros à ses abonnés
Louis MadelaineSous couvert de conseils, la chaîne Youtube «Crypto Gouv» aurait arnaqué entre 200 et 300 personnes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.
Le bon samaritain qui prodiguait des conseils pour investir en crypto monnaie était un escroc. Sur Youtube, depuis trois semaines, les vidéos qui racontent l'arnaque fleurissent. «Crypto Gouv», une chaîne sur laquelle les internautes venaient chercher des conseils pour investir dans les cryptomonnaies, serait à l'origine d'un vol de fonds commis auprès de sa communauté. Le préjudice serait de 4 millions d'euros selon une source proche du dossier.
En quelques mois, le youtuber dont l'identité est inconnue, réunit 4.000 abonnés avec lesquels il échangeait quotidiennement sur Telegram ou Discord. Au fil des conseils prodigués, la confiance s'installe entre Crypto Gouv et ses aspirants investisseurs. Il leur propose de se réunir en «pools», des groupes pour investir en commun et leur demande de lui confier leurs fonds. Les retours sur investissement promis sont importants. En très peu de temps, l'arnaque est ficelée. «Des investisseurs ont placé une centaine d'euros, d'autres plusieurs dizaines de milliers d'euros», a confié l'avocat de plaignants, Maître Jérémy Asta-Vola à France Inter.
À lire aussiFraudes au CPF, dropshipping, hameçonnage... Bercy publie un guide de prévention des arnaques
À VOIR AUSSI - Arnaque en ligne: comment réagir face à un «chantage à la webcam»?
Une vidéo dévoile l'arnaque
Non sans cynisme, Crypto Gouv a annoncé le 9 juillet sur ses canaux de discussion habituels qu'il disparaissait avec les fonds. «C'est comme si vous aviez confié une somme à un conseiller en investissement financier et que celui-ci était parti simplement avec votre argent», explique Me Asta-Vola. Dans ce qui semblait être un dernier tutoriel publié sur Youtube, qui est maintenant introuvable, il raconte en détail les dessous de cette arnaque. Selon France Inter, l'enquête ouverte par le parquet de Paris à la mi-juillet a été confiée aux gendarmes de la section de recherche. Une quarantaine de personnes ont porté plainte, mais jusqu'à 300 personnes seraient touchées.
L'arnaqueur risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement, comme il le rappelle lui-même dans sa dernière vidéo. Avec un marché qui attire toujours plus de public, il faut veiller aux arnaques à la cryptomonnaie qui se multiplient. «Il y a un public de masse qui s'intéresse à ces pratiques. Forcément, certaines personnes malintentionnées y voient une opportunité», prévient Jérémy Asta-Vola. Un serveur Discord a été mis en place pour l'entraide des victimes et l'avocat a annoncé la création d'une association pour «informer et aider les victimes» d'escroquerie dans leurs démarches.
À VOIR AUSSI - Dany Boon victime d'une arnaque à plusieurs millions d'euros en Irlande
Amazon rassure avec 121 milliards de dollars de revenus, au-dessus des attentes
Malgré un contexte économique difficile, le chiffre d'affaires d'Amazon est en hausse de 7% au deuxième trimestre.
Meta, en panne de croissance, entame une transition à hauts risques
ANALYSE - Pour la première fois en dix ans, le chiffre d'affaires de Meta a baissé. Mark Zuckerberg annonce que le groupe doit faire «plus avec moins», alors qu'il est en pleine transformation de ses réseaux sociaux pour affronter TikTok et s'est engagé dans la construction de son métavers.
Le Figaro
Heineken craint que l'inflation pèse sur ses ventes
Marie BartnikAprès un très bon début d'année grâce à la réouverture des bars, le brasseur est prudent.
Jusqu'ici, tout va bien : Heineken a tourné la page du Covid et profite d'une demande robuste. La reprise de la consommation de bière en Asie et dans les bars et restaurants européens a boosté les ventes du brasseur néerlandais. Son chiffre d'affaires mondial a progressé de 37 % au premier semestre, à 16,4 milliards d'euros.
La hausse des prix explique en partie de ces bons résultats. Les consommateurs n'ont pas été dissuadés de consommer de la bière pour autant. Les volumes vendus sont même en hausse de 7,6 % au premier semestre. Les bières premium, que Heineken s'est attaché à développer, progressent encore plus vite (+ 10,2 %).
À lire aussiDix bières bien rafraîchissantes à découvrir cet été
Les profits du brasseur suivent la même tendance. Son bénéfice net atteint 1,27 milliard d'euros, en hausse de 22,3 % sur un an. Pourtant, le propriétaire des marques Heineken et Amstel subit, comme ses concurrents, la forte hausse de ses coûts de production. Cette pression s'est renforcée depuis le début de la guerre en Ukraine.
«Pression sur le pouvoir d'achat»
Pour le moment, le groupe compense ces surcoûts. Il a à la fois augmenté ses prix et réalisé des économies. « Nous nous attachons, de façon structurelle, à limiter notre base de coûts pour compenser l'inflation que nous subissons », explique le brasseur. Heineken a mis en œuvre un plan d'amélioration de sa productivité. Ce plan doit générer 2 milliards d'euros d'économies structurelles d'ici à 2023, par rapport à 2019. À la fin de 2022, le groupe estime qu'il aura déjà réalisé 1,7 milliard d'euros d'économies et qu'il sera « sur de bons rails pour atteindre » son objectif en 2023. Grâce à ces efforts, son profit opérationnel est aujourd'hui « bien plus élevé qu'en 2019 », se félicite Heineken, dont la marge est restée stable sur le semestre.
Mais les prochains mois continueront de mettre le brasseur à l'épreuve. Pour 2022, le groupe maintient inchangées ses prévisions de croissance. Il n'en est pas de même pour 2023, alors que le contexte devrait continuer de s'assombrir. « La demande des clients a été résiliente au cours de la première partie de l'année, mais il y a un risque croissant que la pression sur le pouvoir d'achat finisse par affecter la consommation de bière », prévient-il.
Pays-Bas: grève chez Heineken, une première en près de 25 ans
Parallèlement, les coûts de production ne devraient pas s'assagir. « La récente accalmie du côté des matières premières est compensée par le niveau inégalé des prix du gaz, ainsi que par des risques pesant sur sa disponibilité, notamment en Europe, notre principal marché », pointe Heineken. Face à ces défis, le brasseur continuera d'appliquer sa recette : hausse des prix, réduction des coûts et gains de productivité.
Le brasseur a par ailleurs annoncé être sur la bonne voie pour sortir de Russie, comme annoncé le 28 mars. « Nous faisons des progrès dans le transfert sécurisé de notre activité russe à un repreneur », explique le groupe. Quelque 400 millions d'euros ont été provisionnés pour couvrir d'éventuelles moins values liées à ce départ. Aucune n'a pour l'instant été constatée
À VOIR AUSSI - Talk Décideurs • Heineken : «La bière doit s'adapter aux tendances»
Horaires, salaires, concurrence... L'univers démesuré des jeunes banquiers d'affaires
ENQUÊTE - Les rémunérations peuvent facilement dépasser les 100.000 euros dès le début de carrière. Des sommes mirobolantes qui cachent une réalité tout aussi hors normes.
Naissance d’un leader européen des vacances en mobile home
Soutenu par PAI Partners, European Camping Group rachète Vacanceselect.
Cabinets de conseil: le gouvernement va plafonner le coût de chaque mission
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, annonce que les missions de conseil confiées par l'État à des cabinets privés seront plafonnées par principe à 2 millions d'euros dès 2023.
Le Figaro
Éric Ciotti: «Monsieur Darmanin, ne tuez pas les Brigades du Tigre!»
TRIBUNE - Le député LR des Alpes-Maritimes exhorte le ministre de l’Intérieur à renoncer à sa réforme prévoyant la réorganisation de la police judiciaire en de grandes entités départementales. Cela reviendrait à se priver d’un outil redoutable pour lutter contre la délinquance, déplore-t-il.
Il y a 115 ans, par un décret du 30 décembre 1907, Georges Clemenceau, chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur, créait sur conseils de Célestin Hennion, directeur de la Sûreté générale, les brigades régionales de police mobile, surnommées depuis les «Brigades du Tigre». L’idée était simple: face à une délinquance et une criminalité en forte augmentation, et qui s’appuyait sur les progrès de la technique comme l’automobile pour s’organiser en réseaux, il fallait repenser radicalement le mode de fonctionnement de la police française en se débarrassant des structures administratives et des procédures archaïques.
Très vite les résultats sont là, et ils mettent un coup d’arrêt à la flambée du crime: 2695 arrestations - dont 65 meurtriers, 7 violeurs, 10 faux-monnayeurs, 283 escrocs et 193 cambrioleurs - sont réalisées en moins de deux ans. La police judiciaire moderne était née, elle s’est affirmée depuis comme une police d’élite et dont les résultats sont exemplaires.
À lire aussiDarmanin veut réformer la police sans la déstabiliser
C’est pourtant sur cette réussite, jamais démentie depuis comme peuvent en témoigner les taux d’élucidation élevés et l’immense professionnalisme des policiers de la «PJ», que le ministre de l’Intérieur actuel semble vouloir revenir.
Préfigurée dans le livre blanc de la sécurité intérieure publié le 16 novembre 2020, la réforme concernant l’organisation en directions départementales de la police nationale va disloquer la police judiciaire dans des entités départementales confuses et vastes.
L’objectif? Mettre fin au fonctionnement en «tuyaux d’orgue», c’est-à-dire diluer les différentes composantes des services de police (la sécurité et l’ordre publics, le renseignement territorial, la police aux frontières et la police judiciaire), dans des directions départementales de la police nationale.
Peu importe que les premières expérimentations menées dans quelques départements soient loin de faire l’unanimité.
Peu importe que le calendrier laisse penser à une réforme menée dans la précipitation, ce qui ne pourra que conduire à un échec.
Peu importe que plusieurs représentants de policiers et de magistrats tirent la sonnette d’alarme face à une réforme qui risque de détruire un formidable outil d’enquête pour le démantèlement de réseaux de criminels et de lutte contre la délinquance économique et financière.
Peu importe que cette réorganisation risque de diluer la police judiciaire dans des missions plus «visibles» médiatiquement et statistiquement, au détriment des gros dossiers d’enquêtes criminelles. En effet, en regroupant l’ensemble des effectifs de police d’un département sous une autorité unique, rien ne garantit à ce stade que des redéploiements au sein des services ne soient faits en fonction des priorités politiques du moment. Ceci ne pourra signifier que la mise de côté des dossiers complexes, longs à traiter et peu visibles politiquement. En clair: on risque de déshabiller Pierre pour habiller Jacques.
À lire aussi La réforme de la police suscite la perplexité
Or, la première mission de la police est d’interpeller ceux qui violent les lois, pour ensuite les déférer à la justice. Sans une police judiciaire efficace, qui a les moyens de son fonctionnement, cette mission ne serait remplie qu’à moitié.
Malgré tous ces éléments, la réforme est bel et bien sur les rails, avec une forme d’obstination de la conduire à marche forcée. Monsieur Darmanin veut sa réforme, mais celle-ci risque de déstabiliser profondément notre meilleur service d’investigation.
Il est vrai bien sûr que la filière investigation de notre police rencontre beaucoup de difficultés. En particulier, elle peine à attirer de nouveaux profils, notamment du fait de la complexification de la procédure et de la charge administrative des enquêtes, là où beaucoup de policiers aspirent plutôt à un travail de terrain. Ce n’est pourtant pas en démolissant un modèle éprouvé que nous remédierons à ces problèmes. La réforme voulue risque en revanche de fragiliser encore un peu plus cette filière stratégique pour notre sécurité intérieure.
Au contraire, plutôt que de vouloir la diluer, assumons la spécificité de notre police judiciaire, travaillons à rendre ses missions plus attractives et donnons-lui les moyens, dans chaque département, de fonctionner tout en assurant son autonomie. La criminalité organisée, contre laquelle elle a vocation à lutter, ne s’organise pas en structures administratives départementales. À l’ère d’internet, des grands trafics mondiaux, notamment de stupéfiants, ce serait une erreur lourde que d’enfermer notre police judiciaire dans des strates bureaucratiques abandonnées il y a plus d’un siècle.
Monsieur le Ministre, écoutez les professionnels de la police judiciaire et les magistrats. Écoutez les retours d’expérience dans les départements tests. Préservez notre police judiciaire qui fait depuis plus d’un siècle la fierté de notre pays.
Bérénice Levet: «Au nom de la protection de la nature, certains écologistes souillent la culture»
ENTRETIEN - Des militants du groupe Ultima Generazione se sont collé les mains sur la vitre protégeant un tableau de Botticelli dans le Galerie des Offices. La philosophe et essayiste* dénonce cette forme d’activisme qui, selon elle, pactise avec le nihilisme.
«Contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs, non, les Jeux olympiques de Paris ne sont pas une “folie”»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Les Jeux nous offrent une opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger, ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France, en réponse à une tribune publiée dans Le Figaro.
David Brunat: «Petit éloge de la cravate»
TRIBUNE - Aujourd’hui décriée et délaissée même dans les lieux de pouvoir - comme le montre la réticence de certains députés à l’arborer -, la cravate exprime pourtant une certaine idée de la civilisation, plaide l’essayiste.
Le Figaro
Livret A, revalorisation du smic... Ce qui change au 1er août 2022
En août, une série de mesures visant à lutter contre l'inflation deviennent effectives, comme la hausse du salaire minimum.
Taux de rémunération du livret A à 2%, smic à 1329 euros net mensuel ou encore fin de l'état d'urgence sanitaire : voilà ce qui change à partir du 1er août.
À lire aussiLoi pouvoir d’achat: de nouvelles dépenses sur fond de retournement économique
Le smic passe à 1329 euros net mensuel
Une nouvelle revalorisation automatique du Smic de 2,01% a lieu à partir du 1er août. Le smic horaire net va donc passer de 8,58 euros à 8,76 euros et pour un temps plein, le smic mensuel net va augmenter de 1302,64 euros à 1329,06 euros. Il s'agit de la quatrième revalorisation du smic en moins d'un an, la dernière remontant au 1er mai 2022.
Le livret A grimpe à son plus haut niveau depuis 2011
Le taux de rémunération du Livret A passe à 2% le 1er août, conformément aux recommandations du gouverneur de la Banque de France. Le taux du livret atteint son plus haut niveau depuis 2011 : il était alors de 2,5% avant de chuter jusqu'à atteindre le taux historiquement bas de 0,5% entre 2019 et 2021. Ce nouveau taux ne compensera toutefois pas l'inflation, mesurée par l'Insee à 5,8 % sur un an en France en juin.
Le taux du livret d'épargne populaire (LEP) passe, quant à lui, de 2,2% à 4,6%. Par ailleurs, une nouvelle campagne de la direction générale des finances publiques sera lancée prochainement pour informer directement par mail les Français pouvant bénéficier de l'ouverture d'un livret d'épargne populaire, annonce le site du gouvernement.
+3,5% sur la fiche de paie des fonctionnaires
Le salaire des 5,7 millions d'agents publics a augmenté de 3,5% le 1er juillet, conformément aux annonces du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. Cette hausse du point d'indice sera visible sur la fiche de paie du mois d'août tout en étant rétroactive pour le mois qui vient de s'écouler.
Revalorisation effective des minimas sociaux
L'Assemblée nationale a voté il y a quelques jours pour la revalorisation de nombreuses prestations sociales de 4% au 1er juillet à titre, là aussi, rétroactif, lors de l'examen en première lecture du projet de loi sur le pouvoir d'achat. Une modification qui devra être confirmée au Parlement. Les pensions de retraite devraient également augmenter d'autant, cette modification ayant été votée par les députés. Cette mesure permet à un retraité touchant une pension de 1200 euros par mois de gagner «environ 45 euros par mois si l'on tient compte d'une inflation à 4%», avait indiqué Olivier Dussopt sur RTL fin mai dernier.
Versement de l'allocation de rentrée scolaire
Comme chaque année, l'allocation de rentrée scolaire sera versée durant la deuxième quinzaine du mois d'août. Cette année, le montant de l'aide est de 376,98 euros pour les enfants compris entre 6 et 10 ans, de 397,78 euros pour les enfants de 11 à 14 ans et de 411,56 euros pour les enfants de 15 à 18 ans.
Carburants : prolongation de la remise de 15 à 18 centimes par litre
Un décret publié au Journal officiel du 24 juillet prolonge jusqu'au 31 août 2022 la remise de 15 à 18 centimes par litre sur le prix des carburants. Instauré le 1er avril 2022, elle a pour but de contenir l'impact de la flambée des prix des carburants à la pompe. Avec la TVA, cette réduction atteint 18 centimes en France continentale, soit 9 euros pour un plein de 50 litres. Cette réduction s'applique à tous les carburants, pour les particuliers comme les professionnels.
Fin de l'état d'urgence sanitaire et dissolution du Conseil Scientifique
Par ailleurs, août 2022 sonne la fin de l'état d'urgence sanitaire, comme l'a confirmé le Parlement il y a quelques jours. Le passe sanitaire disparaît donc, de même que les autres mesures d'exception instaurées au cours de la lutte contre le covid-19. Le Conseil scientifique tire lui aussi sa révérence. Créé mi-mars 2020 au début de l'épidémie, il aura organisé, en deux ans, près de 300 réunions et émis plus de 80 avis.
Le Conseil Scientifique a rendu un dernier avis publié le 19 juillet où il émet des recommandations et des hypothèses sur les scénarios possibles à l'avenir. Il incite à continuer le dépistage et une politique de vaccination via les rappels. Après cette dissolution, un «comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires», devrait prendre la suite.
À VOIR AUSSI - Le gouverneur de la Banque de France annonce une nouvelle hausse du taux du livret A au 1er août
Recours aux cabinets de conseil : après leur rapport explosif, les sénateurs dévoilent une proposition de loi
Dénonçant la «fébrilité» du gouvernement, les deux sénateurs qui avaient piloté la commission d'enquête sur le rôle des cabinets de conseil auprès de l'État ont présenté ce mardi un panel de mesures.
Avec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif
DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.
L'Humanité
Pour les travailleurs indépendants, prendre des congés est un vrai luxe
ActuLe nombre d’indépendants a explosé ces dernières années et, pour une proportion importante d’entre eux, prendre des vacances est devenu difficile, voire impossible.
Mélanie MermozCaroline (1) est en vacances à la montagne, pour deux semaines. Enfin, vacances, c’est beaucoup dire. Aujourd’hui, elle a travaillé neuf heures ! Heureusement, les autres jours, samedi et dimanche compris, c’était plutôt deux ou trois heures. Il faut dire qu’elle cumule les casquettes, elle est lectrice-correctrice salariée pour une maison d’édition, journaliste pigiste à l’occasion et autoentrepreneuse.
Si, dans les deux premiers cas, il s’agit bien d’un emploi salarié, son travail est toutefois payé à la tâche et les congés payés sont intégrés dans la rémunération. Comme pour un indépendant, cette forme de salariat atypique implique de s’organiser pour planifier son activité et de mettre de côté l’argent pour pouvoir prendre ses congés.
Seuls 18 % « breakent » plus de deux semaines
Depuis 2009, le nombre de travailleurs free-lance a augmenté de 92 %, selon Eurostat ; dans ce chiffre sont toutefois compris les travailleurs des plateformes à la fausse indépendance. Perçu comme permettant d’échapper au carcan du travail salarié classique, le free-lancing séduit, mais exercer une activité indépendante a pour conséquences une protection sociale au rabais et l’absence de congés payés.
Les « tracances », une nouvelle pratique qui brouille les frontières entre vie pro et temps de reposSelon une enquête réalisée par YouGov, pour ITG, une société de portage salariale, 60 % des free-lances sondés prévoient cependant de partir cet été. Parmi les 30 % qui ne partiront pas, c’est à 56 % pour des raisons financières et à 30 % par manque de temps. Les indépendants interrogés privilégient les courtes durées, seuls 18 % envisagent de prendre plus de quatorze jours de congé.
Gérard partira trois semaines en août. Pas d’état d’âme pour ce consultant numérique et formateur informatique, à cette période, le chiffre d’affaires est inexistant. C’est aussi ce moment creux que choisit Marie, rédactrice free-lance, pour partir. Enfin, si elle le peut, « il est difficile de refuser du boulot ». Non seulement cela permet une rentrée d’argent, mais refuser du travail fait courir le risque de ne pas être rappelé plus tard.
Si une coupure est nécessaire pour recharger les batteries, elle est rarement totale. Aude, graphiste, fait presque figure d’exception, elle n’emmène pas son ordinateur avec elle. Selon l’étude citée plus haut, parmi les indépendants qui vont prendre des congés, 70 % vont toutefois continuer à travailler pendant cette période.
Les raisons sont multiples. Les free-lances sont d’abord très dépendants des demandes de leurs clients. Caroline avait prévu de travailler de façon très légère pendant ses congés, mais deux de ses clients ont décalé leurs demandes d’une semaine, augmentant sa charge de travail. Les tâches administratives sont aussi chronophages. « J’emporte mon PC car on a toujours des trucs à faire : compta, communication, prise de rendez-vous pour la rentrée mais, par rapport à d’habitude, oui, j’arrive quand même à bien décrocher », explique Gérard. Plus de quatre-vingt-cinq ans après l’adoption de la loi instaurant les congés payés, de plus en plus de travailleurs sont privés de congés, même non payés.
congés payés Le Figaro
Déconnecter, un enjeu pour les cadres qui télétravaillent
DÉCRYPTAGE - Travailler à distance, notamment de son lieu de vacances, rend les frontières plus perméables.
Les cadres parviennent-ils à un moment à décrocher de leur écran lorsqu’ils télétravaillent? La question est plus que jamais d’actualité en période estivale, au cours de laquelle les managers sont de plus en plus nombreux à poursuivre leur activité depuis leur lieu de vacances. 35 % des Français envisageraient ainsi de partir en «tracances» cet été. Contraction de «travail» et «vacances», les tracances désignent cette tendance qui voit les salariés travailler depuis leur terrasse ou la table de la maison de campagne. «Le télétravail, c’est bien. Et chez Pierre et Vacances, c’est encore mieux!» : depuis la pandémie, le phénomène des tracances se développe et devient même un argument marketing pour certains groupes.
Le phénomène concerne principalement les cadres. En 2021, ils travailleraient à distance jusqu’à sept heures par semaine d’après une enquête BVA pour la Fondation April. «On n’est pas certains que ce soit bon sur le long terme. C’est soit des vacances partielles, soit du travail partiel», juge Benoît Serre, DRH de L’Oréal France et vice-président de l’Association nationale des DRH. «Ce n’est pas un modèle d’organisation pérenne», abonde le dirigeant.
À lire aussi«Il fait un temps de télétravail»: quand la météo influence la vie de bureau...
La pratique, venue du Canada, se répand pourtant dans l’Hexagone. Cet essor du télétravail lors des vacances en famille met en lumière l’importance du droit à la déconnexion. La France est le premier pays du monde à l’avoir instauré à travers la loi travail, entrée en vigueur le 1er janvier 2017. Il veille à ce que le salarié puisse ne pas être joignable ni connecté aux outils numériques en dehors de son temps de travail. Si elles sont invitées à établir des conventions sur le sujet en interne, «les entreprises ne sont pas sanctionnées en l’absence de chartes», rappelle Sonia Tadjer, juriste au cabinet Renaud Avocats.
Droit à la déconnexion
Le droit à la déconnexion fait toutefois partie de l’obligation des sociétés à assurer une bonne qualité de vie à leurs salariés. «Le droit à la déconnexion doit absolument être pris en compte dans l’établissement des forfaits jours des cadres», précise Claire Toumieux, associée en droit du travail chez Allen & Overy. La mesure dérogatoire qui octroie à un salarié une durée de travail en jours et non en heures risque alors d’être invalidée. Pour l’avocate, «depuis le Covid, les entreprises ont pris conscience qu’il était de leur ressort de protéger la santé mentale de leurs salariés».
C’est soit des vacances partielles, soit du travail partiel. Ce n’est pas un modèle d’organisation pérenne
Bien qu’elles se soucient davantage du bien-être de leurs employés, les entreprises ne parviennent pas toujours à ménager leurs cadres. En cas d’imprévu, ceux-ci se retrouvent en première ligne du fait des responsabilités qu’ils endossent, notamment le soir ou le week-end. «Lorsque des tâches qui peuvent être planifiées sont régulièrement traitées en urgence, ça ne relève plus de l’exceptionnel», considère Gérard Mardiné, secrétaire général de la CFE-CGC, la centrale des cadres.
À lire aussiTélétravail: moins d’absences au travail, mais sur des durées plus longues…
Pour pallier ce problème, certaines sociétés se spécialisent dans le retour d’expérience des conditions de travail. «On mesure l’impact du télétravail sur les salariés à travers notre plateforme en ligne, puis on donne des conseils aux managers pour établir des règles adaptées», explique Thomas Cornet, fondateur de Wittyfit. Parmi les solutions proposées, celle de décrocher complètement des écrans durant les vacances serait la plus efficace. Une initiative d’autant plus difficile à mettre en pratique que les téléphones sont devenus incontournables dans le quotidien. Une alternative plus simple consiste à utiliser des services permettant de signaler un courriel reçu à une heure située en dehors de la journée de travail.
À VOIR AUSSI - Le télétravail va-t-il s’installer? «Ça a ses limites, et on le sait bien», répond François Asselin
Chassé-croisé de l'été : toujours 200 km de bouchon à 17h30 sur les routes de France
Après une journée de samedi marquée par un pic à 870 kilomètres, les automobilistes du dimanche seront plus tranquilles sans pour autant baisser la garde.
Regarder la vidéoLe Sénat adopte le projet de loi d'«urgence» en faveur du pouvoir d'achat
Revalorisation des retraites et prestations sociales, plafonnement de la hausse des loyers, prime Macron... Le Figaro passe au crible les principales mesures du texte, adopté ce vendredi par les sénateurs.
Regarder la vidéo France24 - Monde
Arrivée en Asie, Nancy Pelosi entretient le flou sur une éventuelle visite à Taïwan
Publié le : 31/07/2022 - 09:21Modifié le : 01/08/2022 - 17:09
FRANCE 24
Suivre
La présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi a entamé lundi sa tournée asiatique avec une première étape à Singapour, entretenant le flou autour d'une escale à Taïwan qui pourrait envenimer encore plus les relations déjà tendues entre Pékin et Washington. Selon la presse taïwanaise, Nancy Pelosi se rendra bien sur l’île mardi et elle y passera la nuit.
En dévoilant le programme de sa tournée en Asie, Nancy Pelosi a annoncé, dimanche, conduire "une délégation du Congrès dans la région indo-pacifique pour réaffirmer l'engagement inébranlable de l'Amérique envers ses alliés et amis dans la région".
"À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs, notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l'Homme et la gouvernance démocratique", a-t-elle ajouté, sans mentionner Taïwan.
Pourtant, selon la presse taïwanaise, Nancy Pelosi se rendra bien sur l’île mardi et elle y passera la nuit.
Depuis des semaines, les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont accrues à la suite d'informations selon lesquelles l'élue démocrate pourrait se rendre sur l'île autonome, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire.
"Si la présidente de la Chambre des représentants [...] se rend à Taïwan, la Chine prendra assurément des contre-mesures fermes et énergiques afin de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale", a de nouveau averti lundi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.
L'armée chinoise "ne restera pas assise sans rien faire", a-t-il mis en garde.
>> À lire : À Taïwan, "plus la capacité militaire de la Chine augmente, plus le risque d'invasion grandit"
Tension militaire dans la région
À Singapour, première étape de la tournée, le Premier ministre Lee Hsien Loong a appelé Nancy Pelosi à œuvrer pour des relations "stables" avec Pékin. Une rencontre avec le président de la cité-État est aussi prévue.
La visite intervient alors que la tension militaire monte dans la région.
L'armée taïwanaise a effectué cette semaine ses plus importants exercices militaires annuels, qui comprenaient des simulations d'interception d'attaques chinoises depuis la mer.
Dans le même temps, le porte-avions américain USS Ronald Reagan et sa flottille ont quitté Singapour pour se diriger vers la mer de Chine méridionale dans le cadre d'une opération programmée, a indiqué l'US Navy.
Et samedi, en guise de réponse, la Chine a organisé un exercice militaire "à munitions réelles" dans le détroit de Taïwan.
Washington n'a pas de relations diplomatiques avec Taïpeï et reconnaît le régime communiste de Pékin comme le seul représentant de la Chine. Mais les États-Unis vendent des armes à l'île et louent son régime "démocratique".
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Taïwan : des échanges "francs" entre Américains et Chinois
La Chine prête à se battre "jusqu'au bout" pour empêcher l'indépendance de Taïwan
Taïwan : Xi Jinping et Joe Biden prévoient une première rencontre dans un contexte de tensions
L'Humanité
Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre
ActuPires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.
Théo GobbiAprès des mois de dur labeur, vous vous accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.
Des bornes à leurre olfactif
S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.
Pour y remédier, la municipalité de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.
Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid
En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.
Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.
Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.
Un tigre redoutable
Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.
Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes respiratoires, voire un choc anaphylactique. Sortez couverts.
Cette offre est faite pour vous !
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Santémoustique tigre Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Pour une écologie qui ne tourne pas le dos au réel»
Martin BernierRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Alors que les vacanciers les plus chanceux renouent avec le bord de mer, randonnent jusqu'à la cime des montagnes ou profitent simplement de l'ombre d'un peuplier pour échapper à l'écrasante chaleur, l'été est sans doute l'occasion pour chacun de retrouver un rapport authentique à son environnement, loin des soubresauts de militants écologistes vindicatifs ou des discours idéologiques ayant déserté le réel.
Malheureusement, ces derniers jours ont été fournis en la matière : vendredi 22 juillet, des activistes collaient leurs mains au Printemps de Botticelli, dans le musée des Offices de Florence, pour alerter sur le réchauffement climatique. Si ce mode d'action laisse dubitatif, on peut surtout légitimement s'inquiéter que des individus prétendument attachés à la préservation de l'environnement montrent si peu de considération pour la conservation des œuvres qui le glorifient. Comme le souligne Bérénice Levet dans nos pages, «l'écologie militante s'écarte toujours plus de la mission qui devrait être la sienne et de l'esprit qui devrait l'inspirer: avoir une conscience vive de la fragilité des choses belles et précieuses qui nous sont données».
Être écologiste devrait exiger de s'intéresser à son environnement proche, à la nature, mais aussi à l'harmonie de la vie des habitants. Cela, certains édiles Verts semblent l'avoir oublié, acceptant qu'une insécurité grandissante se répande dans leur ville, comme c'est le cas à Lyon dans le quartier de la Guillotière. À ce propos, Pierre Liscia remarque dans nos colonnes que «l'insécurité ne fait pas partie du logiciel (des maires écologistes)» et qu'«on ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.»
Le combat pour la protection de la nature est noble ; ses défenseurs ne devraient pas le dévoyer pour donner du grain à moudre à leurs détracteurs. Pour préserver ce qui fait notre monde commun, s'alarmer des rapports du Giec ne suffit pas si on refuse de voir la violence qui mine le quotidien des Français. Triste ironie, en collant leurs mains au tableau de Botticelli, les militants écologistes lui tournent le dos. Ce faisant, ils ne voient pas que derrière eux la pauvre Flore est importunée par un Zéphyr quelque peu insistant.
Bonnes vacances et bonnes lectures sur FigaroVox.
Martin Bernier
La série d'été du Figaro Magazine
LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (3/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel. Cette semaine, Stefan Zweig, qui voyait dans la construction d'une union européenne par la culture et l'éducation le seul rempart contre la guerre des nations et contre l'américanisation du monde.
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
«“Grande démission”, comment réveiller l'Occident endormi»: Fuir une réalité devenue trop complexe, où l'on se croit battu d'avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l'essayiste Édouard Tétreau. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Faut-il annuler l'organisation des Jeux olympiques à Paris? Oui, affirme Marc Perelman. Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à renoncer à cet événement. Dans nos colonnes, l'ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France lui répond. Les Jeux nous offrent l'opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger.Robespierre aurait-il apprécié la comparaison avec les Insoumis? Trois députés de la France insoumise ont commémoré le 28 juillet à Arras le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Cette récupération politique et les réactions indignées qu'elle a suscitées révèlent une incompréhension de l'histoire, juge Loris Chavanette, auteur d'un livre remarqué sur Danton et Robespierre.
La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier? La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain Christopher Caldwell, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.
Comment interpréter la visite d'Emmanuel Macron en Afrique? Le président de la République s'est déplacé du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Il veut notamment éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali, analyse l'ancien ambassadeur Nicolas Normand.
Ce que révèle la stratégie de notabilisation du RN: à l'image de Matteo Salvini en Italie, la stratégie du Rassemblement national qui consiste à se muer en parti de gouvernement risque de pousser sa base électorale vers d'autres formations politiques, analyse le directeur d'études à Ipsos France, Mathieu Gallard.
Le livre de la semaine
Dans son ouvrage La République assassinée, Alexis Lacroix revient sur les années difficiles de la toute jeune république de Weimar, née en 1918 et construite sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Il retrace sa chute qui commence à l'assassinat de Walter Rathenau.
À découvrir sur FigaroVox.
France24 - Monde
En direct : la reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev
Publié le : 01/08/2022 - 06:39Modifié le : 01/08/2022 - 20:45
FRANCE 24
Suivre
Christophe DANSETTE
En Ukraine, le premier chargement de céréales a quitté, lundi matin, le port d'Odessa à destination du Liban. L'Union européenne et l'Otan ont salué ce départ et réclamé la "mise en œuvre totale" de l'accord. Suivez ici les derniers développements de la guerre en Ukraine.
-
23 h 03 : Volodymyr Zelensky qualifie les exportations de céréales de "premier signal positif" pour stopper la crise alimentaire mondiale
Lundi soir, Volodymyr Zelensky a déclaré dans son allocution quotidienne. "Attendons de voir comment l'accord fonctionnera et si la sécurité sera vraiment garantie", même si "c'est un premier signal positif que nous arriverons à stopper la crise alimentaire mondiale"
Selon le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, 16 autres bateaux chargés de céréales "attendent leur tour" pour quitter Odessa, qui concentrait avant la guerre 60% de l'activité portuaire du pays.
-
20 h 24 : les États-Unis annoncent de nouvelles livraisons d'armes
Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient envoyer de nouvelles armes pour une valeur de 550 millions de dollars aux forces ukrainiennes combattant l'invasion russe, dont des munitions pour des lance-roquettes de plus en plus importants dans la bataille.
Cette aide va notamment "inclure davantage de munitions pour les systèmes (...) Himars", a affirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, à la presse. Cela porte le montant total de l'assistance militaire allouée à l'Ukraine depuis que le président Joe Biden a pris ses fonctions à plus de 8 milliards de dollars, selon lui.
-
17 h 10 : Emmanuel Macron réaffirme son soutien militaire à l'Ukraine
Emmanuel Macron a confirmé au président ukrainien Volodymyr Zelensky la volonté de la France de poursuivre son soutien aux forces armées ukrainiennes afin de leur permettre de résister à l'agression de la Russie, a indiqué l'Élysée dans un communiqué.
Le président français a également réaffirmé son soutien au peuple ukrainien et à sa résistance, et a dit sa détermination à faire en sorte que les crimes de guerre ne restent pas impunis, lors d'un appel avec son homologue ukrainien.
-
16 h 38 : 39 personnalités britanniques supplémentaires interdites en Russie, dont David Cameron
La Russie a interdit lundi l'entrée sur son territoire à 39 personnalités britanniques supplémentaires, notamment au chef de l'opposition travailliste Keir Starmer et à l'ancien Premier ministre David Cameron, en réponse aux sanctions prises contre l'offensive en Ukraine.
Cette nouvelle liste, parue sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, comprend des responsables politiques, des journalistes et des entrepreneurs. On y trouve notamment les députés travaillistes Keir Starmer, David Lammy, Lisa Nandy, ainsi que des responsables politiques écossais et des journalistes de la BBC et de grands journaux britanniques.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les personnes sanctionnées "contribuent à la politique hostile de Londres visant à diaboliser notre pays et à l'isoler sur la scène internationale".
-
16 h 27 : Paris salue la reprise des exportations, condamne les "frappes indiscriminées" de la Russie
La France salue le départ d'un premier navire du port ukrainien d'Odessa, annonce un communiqué du Quai d'Orsay, dans lequel Paris appelle les parties à continuer l'exportation sécurisée des céréales ukrainiennes en mer Noire de façon à réduire l'insécurité alimentaire mondiale.
"La France condamne (...) la poursuite des frappes indiscriminées menées par la Russie, y compris sur le port d'Odessa, qui contribuent à fragiliser la mise en œuvre de cet accord", dit encore le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
-
14 h 09 : les États-Unis livrent à l'Ukraine quatre systèmes de roquettes Himars supplémentaires
L'Ukraine a reçu un lot de quatre systèmes de roquettes d'artillerie à haute mobilité (Himars), a déclaré le ministre ukrainien de la Défense, remerciant les États-Unis pour cette nouvelle livraison d'armes.
4 additional HIMARS have arrived in🇺🇦. I’m grateful to @POTUS @SecDef Lloyd Austin III and 🇺🇸people for strengthening of #UAarmy We have proven to be smart operators of this weapon. The sound of the #HIMARS volley has become a top hit 🎶 of this summer at the front lines!🇺🇦🤝🇺🇸 pic.twitter.com/iOBoxfjV7e
August 1, 2022De fabrication américaine, les Himars ont une portée plus longue et sont plus précis que l'artillerie ukrainienne de l'ère soviétique, ce qui permet aux forces ukrainiennes de frapper des cibles russes qui étaient auparavant inaccessibles.
-
13 h 40 : la Russie affirme ne pas être en mesure de contribuer aux réparations de Nord Stream 1
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé, lundi 1er août, que la Russie n'était pas en mesure de contribuer aux réparations nécessaires des équipements défectueux du gazoduc Nord Stream 1.
Moscou a réduit la semaine dernière ses livraisons via ce gazoduc, la plus grande liaison gazière russe vers l'Europe, à seulement 20 % de sa capacité, expliquant qu'une turbine envoyée au Canada pour maintenance n'était pas encore revenue et que d'autres équipements devaient également être réparés.
"Il y a des dysfonctionnements qui nécessitent des réparations urgentes et il y a certaines difficultés artificielles qui ont été causées par les sanctions", a déclaré le porte-parole du Kremlin. "Cette situation a besoin d'être corrigée et la Russie n'est guère en mesure d'y contribuer", a-t-il ajouté.
-
12 h 46 : l'UE et l'Otan demandent la "mise en œuvre totale" de l'accord sur les exportations de céréales
L'Union européenne et l'Otan ont salué le départ d'Ukraine d'un premier navire chargé de céréales et réclamé la "mise en œuvre totale" de l'accord conclu à Istanbul pour la reprise des exportations ukrainiennes.
"Il s'agit d'une première étape très importante et bienvenue, et nous attendons avec impatience la mise en œuvre de l'ensemble de l'accord avec la reprise des exportations ukrainiennes vers les clients du monde entier affectés par la crise alimentaire" provoquée par des blocus des ports ukrainiens par la Russie, a déclaré Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a, pour sa part, remercié la Turquie pour le "rôle central" joué dans la conclusion de cet accord.
-
11 h 30 : la reprise des exportations de céréales "très positive", juge le Kremlin
La Russie a jugé "très positif" le départ d'Ukraine d'un premier navire chargé de céréales, conformément aux termes d'un accord conclu à Istanbul pour permettre la reprise des exportations de Kiev, malgré l'offensive de Moscou.
Le départ de ce bateau du port d'Odessa (sud de l'Ukraine) est "très positif, une bonne opportunité de tester l'efficacité" de l'accord d'Istanbul, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
-
11 h 21 : la Russie veut finir les premières reconstructions à Marioupol en septembre
Les premiers bâtiments en reconstruction à Marioupol, ville portuaire du sud-est de l'Ukraine dévastée par des semaines de bombardements, seront inaugurés en septembre, a annoncé la Russie, qui occupe désormais cette localité.
"Les premiers immeubles seront prêts en septembre. Les premiers hôpitaux seront prêts", a déclaré le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline dans une interview à la chaîne de télévision russe RBK TV.
Vendredi, ce dernier avait présenté au président Vladimir Poutine un plan pour reconstruire Marioupol en trois ans, un objectif qui semble ambitieux, compte tenu de l'ampleur des destructions.
-
10 h 38 : la reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev
La reprise des exportations de céréales ukrainiennes, une première depuis l'invasion russe en février, est "un soulagement pour le monde", s'est félicité le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.
"La journée de soulagement pour le monde, en particulier pour nos amis du Moyen-Orient, d'Asie et d'Afrique, alors que les premières céréales ukrainiennes quittent Odessa après des mois de blocus russe. L'Ukraine a toujours été un partenaire fiable et le restera si la Russie respecte sa part de l'accord", a affirmé sur Twitter le ministre.
The day of relief for the world, especially for our friends in the Middle East, Asia, and Africa, as the first Ukrainian grain leaves Odesa after months of Russian blockade. Ukraine has always been a reliable partner and will remain one should Russia respect its part of the deal.
August 1, 2022 -
9 h 58 : le chef de l'ONU "salue chaleureusement" le départ du premier bateau de céréales ukrainiennes
Le chef de l'ONU Antonio Guterres "salue chaleureusement" le départ du premier bateau de céréales ukrainiennes dans le cadre d'un plan visant à lever le blocus russe en mer, a déclaré un porte-parole.
"Le Secrétaire général espère que ce sera le premier de nombreux navires commerciaux conformément à l'accord signé, et que cela apportera la stabilité et l'aide indispensables à la sécurité alimentaire mondiale, en particulier dans les contextes humanitaires les plus fragiles", a déclaré l'ONU dans un communiqué.
-
8 h 17 : le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa
Le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa à 6 H 17 GMT, conformément aux termes de l'accord international avec la Russie signé à Istanbul, a annoncé le ministère turc de la Défense.
"Le navire Razoni a quitté le port d'Odessa à destination du port de Tripoli au Liban. Il est attendu le 2 août à Istanbul. Il continuera sa route vers sa destination à la suite des inspections qui seront menées à Istanbul", a ajouté le ministère.
Selon le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov, le bateau est chargé de 26 000 tonnes de maïs.
Il devrait arriver à l'entrée du Bosphore mardi à la mi-journée, a estimé Yörük Isik, spécialiste du suivi des mouvements des navires sur le Bosphore et dans la région.
-
6 h 51 : le premier chargement de céréales ukrainiennes s'apprête à quitter Odessa
Le premier chargement de céréales ukrainiennes devait quitter le port d'Odessa lundi à 5 h 30 GMT, a annoncé le ministère turc de la Défense dans un communiqué.
"Le départ du cargo Razoni battant pavillon de la Sierra Leone et chargé de maïs quittera le port d'Odessa à destination du Liban à 8 H 30 (05 H 30 GMT)", a précisé le ministère, ajoutant que d'autres convois allaient désormais suivre "le long des couloirs (maritimes) car les "procédures sont terminées".
Construit en 1996 et long de 186 m sur 25 de large, le Razoni a une capacité de cale de 30 000 tonnes.
Signé le 22 juillet à Istanbul, l'accord qui permet la reprise des exportations ukrainiennes vise à atténuer une crise alimentaire mondiale qui a vu les prix monter en flèche dans certains des pays parmi les plus pauvres au monde.
Le Centre de coordination conjointe (CCC), chargé du contrôle des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a été inauguré mercredi à Istanbul conformément à l'accord. Le CCC doit immatriculer et suivre les navires marchands qui participeront aux convois, assurer leur suivi via internet et par satellite, faire inspecter les bateaux au moment du chargement dans les ports ukrainiens et à leur arrivée dans les ports turcs.
-
6 h 36 : les bombardements continuent sur les villes ukrainiennes, notamment à Mykolaïv
Dans le sud de l'Ukraine, les autorités de Mykolaïv ont assuré que la ville avait été la cible de bombardements russes massifs, probablement "les plus forts" depuis le début de la guerre en février, qui ont fait au moins deux morts, selon le maire Senkevytch.
Ces frappes ont causé la mort d'Oleksiï Vadatoursky, propriétaire de la principale société ukrainienne de logistique céréalière et de son épouse. "C'était l'un des plus importants entrepreneurs agricoles du pays, une personnalité clef de la région et un important employeur", a souligné sur Telegram Mikhailo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, disant croire dans ce cas à une frappe ciblée.
D'autres frappes ont touché les régions de Kharkiv (est) et Soumy (nord-est). Quelques bâtiments ont été endommagés dans "une série d'explosions" à Kharkiv, a annoncé le maire de la deuxième ville ukrainienne, Igor Terekhov.
-
3 h 20 : les autorités ukrainiennes ont démenti être à l'origine de l'attaque de drone sur Sébastopol
Les autorités ukrainiennes ont démenti être à l'origine de cette attaque inédite, qualifiant les accusations russes de "provocation délibérée".
Un drone explosif a blessé six personnes, dimanche, au quartier général de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée, une attaque inédite qui a mis en état d'alerte ce bastion russe dans la péninsule ukrainienne annexée par Moscou.
L'Ukraine, quoique envahie partiellement depuis le 24 février, et sous le feu de l'artillerie et des missiles de croisière russes, a infligé plusieurs humiliations à la flotte russe, coulant d'abord son navire amiral, le croiseur Moskva, puis reprenant le contrôle de l'Ile des serpents, un îlot stratégique face à l'embouchure du Danube.
Avec Reuters et AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
GUERRE EN UKRAINE
Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson
Décryptage
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
Guerre en Ukraine : l'offensive russe se poursuit loin du Donbass
Valeurs Actuelles
La chute de Draghi ex-Premier ministre italien
Le chef de la Ligue a surpris tout le monde en se ralliant au nouveau gouvernement de Mario Draghi, ravageant au passage les combinaisons savantes de Matteo Renzi. Pour le retour aux urnes, les Italiens attendront.
Malgré des résultats quelque peu décevants lors des élections régionales sur les terres de gauche de l'Émilie-Romagne, le leader de la Ligue demeure l'homme politique le plus singulier d'Italie et le champion incontesté de la communication politique.
Le 19 octobre avait lieu à Rome un grand rassemblement à l'initiative de Matteo Salvini. Il s'y est imposé comme le leader de la droite italienne, archivant définitivement l'ère berlusconienne. Déterminé à se poser en défenseur des classes moyennes, l'ancien ministre de l'Intérieur compte sur les villes intermédiaires et les campagnes pour reconquérir le pouvoir.
Le Figaro
Mali : nouvelles tensions entre la junte et Paris
Le FigaroLe gouvernement de transition «exige» du président français qu'il «abandonne sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante», suite à des propos tenus lors de sa tournée africaine.
Les relations houleuses entre le Mali et la France ne sont visiblement pas près de se normaliser. Dimanche soir, la junte malienne a diffusé un communiqué cinglant pour exprimer son «indignation» face à des propos tenus sur son armée par le président Macron. Le chef d'État, en visite trois jours plus tôt en Guinée-Bissau lors de sa tournée africaine, aurait proféré des «accusations erronées», en évoquant des exactions de l'armée malienne, et en faisant référence à un partenariat entre le Mali et le groupe paramilitaire russe Wagner, que Bamako continue de nier.
En direct depuis la chaîne nationale, le porte-parole du gouvernement de transition, le colonel Abdoulaye Maïga, a condamné des propos «haineux et diffamatoires», propices à «attiser la haine ethnique» et bouleverser «l'harmonie entre les Maliens». «Le gouvernement de transition exige du président Macron d'abandonner définitivement sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante pour comprendre que nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens», a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Nouvelle pièce dans l'engrenage
L'origine de cette réaction remonte à la visite du président français jeudi en Guinée-Bissau. Achevant une tournée africaine notamment axée sur la sécurité sous-régionale au Sahel, Emmanuel Macron avait encouragé les États ouest-africains à œuvrer pour que «le peuple malien puisse (...) exprimer sa souveraineté populaire» et «bâtir le cadre de stabilité» permettant de «lutter efficacement contre les groupes terroristes».
«Puisque force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd'hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n'est d'ailleurs plus leur objectif», avait déclaré le chef d'État français, précisant que la présence de ces paramilitaires russes avait notamment «présidé à notre choix de quitter le sol malien».
À lire aussiDéplacement en Afrique: «Macron veut éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali»
À VOIR AUSSI - Le Mali «exige» de Macron d'en finir avec «sa posture néocoloniale»
Une nouvelle pièce dans l'engrenage, à l'heure où la junte militaire, arrivée au pouvoir par un double coup d'État en 2020 puis 2021, multiplie les attaques diplomatiques envers Paris. Le colonel invite ainsi à nouveau l'ancienne puissance coloniale à regarder ses propres erreurs. «Il est important que le président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda», a-t-il estimé, imputant le chaos malien aussi bien aux «groupes terroristes» qu'à leurs «sponsors étatiques étrangers».
Discordance sur la présence de Wagner
Après neuf ans de présence ininterrompue sur le sol malien pour lutter contre les djihadistes, la force Barkhane a entamé son départ. La base de Gao, dernière emprise française encore en activité, devrait être transférée aux Forces armées maliennes à la fin de l'été, selon l'état-major. La raison ? Selon Bamako, mettre un terme au partenariat avec l'ancienne colonie était devenu la priorité pour que le Mali retrouve sa stabilité.
De son côté, Paris justifie son départ par l'ultimatum donné concernant le recours à la société paramilitaire proche du Kremlin. Fin décembre, le gouvernement français, suivi par une quinzaine de pays européens partenaires de l'opération anti-djihadiste, affirmait avoir la preuve de la présence de mercenaires au Mali. Présence confirmée par Sergueï Lavrov lui-même en mai 2022. «Ils sont présents là sur une base commerciale», assurait alors le chef de la diplomatie russe.
À lire aussiAu Sahel, la France veut faire tomber le masque du groupe Wagner
Depuis lors, l'armée malienne et les paramilitaires russes ont été accusés de plusieurs massacres de civils, documentées par les organisations des droits de l'homme et l'ONU. Dans la localité de Moura, au centre, quelque 300 civils auraient été exécutés arbitrairement fin mars selon l'ONG Human Rights Watch. Bamako, pour sa part, continue de nier tout lien, accusant à nouveau dimanche la France de maintenir des «accusations erronées (...) malgré les démentis» du Mali.
À VOIR AUSSI - Au Mali, au moins 15 soldats et 3 civils tués dans des attaques coordonnées
La Russie accusée d’exécutions sommaires et de tortures sur les prisonniers ukrainiens
Des rapports d’ONG et des témoignages de prisonniers ukrainiens libérés ou échangés font état de nombreux cas de torture, de mutilation et d’exécutions sommaires par les troupes russes. Des vidéos insoutenables tournent sur les réseaux sociaux.
Taïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»
«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
Regarder la vidéoDes députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
France24 - Monde
Kosovo-Serbie : pourquoi ce regain de tensions ?
Publié le : 01/08/2022 - 17:19Modifié le : 01/08/2022 - 17:22
Pauline ROUQUETTE
Suivre
De nouvelles tensions ont éclaté, dimanche, à la frontière entre la Serbie et le Kosovo, ancienne province serbe, où des barricades ont été érigées et des coups de feu tirés sur la police. Des événements qui se reproduisent assez régulièrement au gré des négociations entre les deux parties, sans que cela ne conduise jusqu'ici à un conflit majeur.
Plus de vingt ans après la fin de la guerre, le torchon brûle encore entre la Serbie et le Kosovo, son ancienne province à majorité albanaise dont elle ne reconnaît pas l'indépendance proclamée unilatéralement en 2008.
La frontière entre les deux pays a été le théâtre, dimanche 31 juillet, d'un regain de tensions, la police kosovare ayant déclaré avoir été la cible de coups de feu dans le Nord alors que des barricades ont été érigées par des centaines de Serbes du Kosovo sur des routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak.
Ce qui a mis le feu aux poudres ? La nouvelle politique frontalière du gouvernement kosovar, censée entrer en vigueur lundi. Selon ces nouvelles règles des autorités de Pristina, toute personne entrant au Kosovo avec une carte d'identité serbe se doit de la remplacer par un document temporaire pendant son séjour dans le pays. Face aux accrochages survenus dimanche, le gouvernement du Kosovo a finalement décidé de reporter d'un mois l'entrée en vigueur de la mesure.
Mais depuis la fin de la guerre en 1999 (qui a fait plus de 13 000 morts, dont 11 000 Albanais), la paix entre Kosovo et Serbie demeure fragile, et les points d'achoppement sont nombreux. En septembre dernier, le nord du Kosovo avait déjà connu de vives tensions, émaillées de manifestations et de blocages de la circulation aux postes-frontières, après la décision de Pristina d'interdire les plaques d'immatriculation serbes sur son territoire.
Dimanche, le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a rappelé que la toute nouvelle mesure découlait du principe de réciprocité, la Serbie imposant les mêmes exigences aux Kosovars entrant sur son territoire.
Alors que la Force déployée par l'Otan au Kosovo (KFor) a averti d'une situation sécuritaire "tendue" dans les municipalités du nord du pays, le président serbe, Aleksandar Vucic, a, quant à lui, évoqué une "atmosphère portée à ébullition", et ajouté que "la Serbie gagnera" si les Serbes sont attaqués.
De son côté, le Premier ministre kosovar a accusé le dirigeant serbe de déclencher des "troubles", et écrit sur Facebook que "les prochaines heures, jours et semaines peuvent être difficiles et problématiques".
Pour autant, les spécialistes estiment peu probable une véritable escalade des tensions, le scénario se reproduisant sur le même schéma assez fréquemment.
De nombreux points de blocage et une paix fragile
"Tous les trois ou six mois, on a ce genre de tensions parce qu’une mesure est proposée d’un côté et refusée de l’autre", explique Alexis Troude, professeur de géopolitique à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et spécialiste des Balkans. "Sur place, les autorités de Pristina entrent dans les municipalités du nord du Kosovo, peuplées par une majorité de Serbes, et ces derniers font des barricades... C’est toujours le même scénario", poursuit-il.
Selon le chercheur, ces heurts prennent leur source dans les accords signés en 2012 à Bruxelles entre Pristina et Belgrade. Depuis, des négociations ont lieu sous l'égide de l'Union européenne et les mesures qui en découlent ne sont pas toujours du goût des deux parties.
Certaines ont notamment du mal à passer auprès de la minorité serbe qui vit toujours dans le nord du Kosovo mais reste loyale à Belgrade, dont elle dépend financièrement. La situation au Kosovo n'a "jamais été aussi complexe" pour la Serbie et les Serbes qui y vivent, a d'ailleurs déclaré, dimanche, le président serbe, Aleksandar Vucic, dans un discours à la nation.
De manière générale, les tensions reposent sur une incompréhension. "Les Serbes estiment que les accords de 2012 [qui stipulent que pour que le Kosovo soit reconnu, Pristina doit assurer l'autonomie de trois municipalités du Nord, habitées en majorité par des Serbes, NDLR] n'ont pas été respectés", développe Alexis Troude. "Or, les autorités de Pristina, qui n’ont jamais envisagé cette option, vont jusqu'à dire depuis quelques semaines que ce point est caduque et que ces municipalités n'obtiendront jamais leur autonomie."
Pour Belgrade, le Kosovo reste une province méridionale de la Serbie, tandis que le Kosovo œuvre pour être reconnu par la communauté internationale (aujourd'hui 96 États sur 193 le reconnaissent), et voit ses efforts régulièrement neutralisés par le voisin serbe depuis la fin de la guerre.
Il y a 24 ans, des tensions entre la majorité musulmane albanaise et la minorité serbe du Kosovo dégénèrent en une escalade de violences, entraînant une intervention militaire serbe.
La forte répression contre les civils albanais déclenche une campagne de bombardements de l'Otan sur la Serbie de 78 jours, contraignant Slobodan Milosevic, homme fort de Belgrade, à ordonner le retrait des troupes serbes du Kosovo. Le cessez-le-feu obtenu en juin 1999 est suivi du déploiement d'importantes forces de l'Otan. La région est alors placée sous administration de l'ONU. En 2008, elle déclare unilatéralement son indépendance avec le soutien des États-Unis et de la plupart des pays occidentaux. Ce que n'a jamais accepté la Serbie, soutenue par la Russie et la Chine.
Un "jeu géopolitique" auquel joue aussi la Russie
Entre Belgrade et Pristina, les relations n'ont donc jamais été normalisées. Si l'indépendance du Kosovo est aujourd'hui reconnue par la plupart des pays occidentaux, la Serbie s'y refuse, tout comme la Russie, qui fait figure de "soutien politique de la Serbie". Si bien que Belgrade est aujourd'hui la seule capitale européenne à soutenir Vladimir Poutine depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Tensions are very high currently between Serbia and Kosovo, with reports of barricades going up in Serb areas of the province and clashes. It’s an evolving situation tonight but it’s possible that Serbia has upped the ante as part of a geopolitical move coordinated with Russia
July 31, 2022Dans ce contexte, les intérêts qui se jouent dans le conflit entre la Serbie et le Kosovo ne sont peut-être pas anodins. Sur Twitter, Mark Urban, journaliste de la BBC, évoque la possibilité "que la Serbie ait fait monter les enchères dans le cadre d’une action géopolitique coordonnée avec la Russie".
De son côté, Alexis Troude évoque "un jeu géopolitique" avec d’un côté les États-Unis et le Royaume-Uni qui confortent l'autorité de Pristina, et de l'autre Belgrade, soutenue de plus en plus fortement par la Russie et la Chine.
Ces deux puissances ont toujours mis un point d'honneur à faire respecter la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies qui déclare intangibles les frontières de la Serbie. Depuis environ deux ans, elles investissent aussi de manière soutenue en Serbie, ce qui les amène à avoir un pouvoir de plus en plus fort sur les autorités de Belgrade.
Pour Alexis Troude, "Vladimir Poutine est en train de réaliser ce qu'il avait annoncé en 2002". Il y a vingt ans, le président russe détaillait sa théorie de "l'étranger proche" correspondant à la sphère d'influence historique de Moscou, dans laquelle est comprise la Serbie, État le plus proche de la Russie avec la Hongrie.
Si les principaux investisseurs (financiers) sont toujours français, allemands ou américains, le spécialiste des Balkans rappelle que les Chinois et les Russes utilisent, eux, la géostratégie en investissant dans deux secteurs clés : l'énergie et les transports. "Au moment où Moscou coupe le robinet du gaz en Europe de l'Ouest, le gazoduc Turkstream, lui, fonctionne pour les Serbes, ce qui contribue à faire gagner aux Russes énormément d'opinions favorables".
"L'Otan est déjà sur place et intervient déjà"
L'ensemble des éléments menant au regain de tensions actuel est pris très au sérieux par les pays de l’Otan. Dans un communiqué de presse diffusé dimanche soir, la Force chargée d’instaurer la paix et d'assurer la stabilité dans la région depuis 1999 (KFor) se dit prête à intervenir si nécessaire sur mandat du Conseil de sécurité des Nations unies.
"Aujourd’hui, la KFor contribue toujours à maintenir un environnement sûr et sécurisé au Kosovo et à y préserver la liberté de circulation au profit de tous", rappelle-t-elle, se disant "prête à intervenir si la stabilité est menacée" dans le nord du pays.
pic.twitter.com/LK1MB2cSoJ
July 31, 2022"L'Otan est déjà sur place et intervient déjà", explique Alexis Troude, qui rappelle que la KFor opère le contrôle aux frontières et la sécurité dans la région.
Le Kosovo abrite d'ailleurs le camp Bondsteel, qui la plus grande base de l'Otan à l'extérieur des États-Unis, précise le spécialiste des Balkans. "Bondsteel, ce sont 8 000 hommes qui sont au cœur du Kosovo en permanence".
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Kosovo : vives tensions à la frontière avec la Serbie
Le monde dans tous ses États
Balkans : le spectre de la guerre ?
REPORTAGE
Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo
Valeurs Actuelles
J. K. Rowling victime de la « cancel culture »
Depuis le 19 juillet, il faut parler de “quadball”. Avant, ce sport dévoilé dans les pages de la saga Harry Pot ter s’appelait le “quid-ditch”. Né dans l’imagination de la romancière J. K. Rowling, le “sport préféré des sorciers” avait trouvé preneurs dans la réalité. Pourquoi ce changement de nom ? Parce que des joueurs ont décidé, à leur tour, de se désolidariser de l’auteur de la saga, objet d’une haine tenace pour des propos jugés “transphobes”. Dans son communiqué, l’Association internationale de quid-ditch (IQA) développe : « Des groupes de défense des droits LGBTQ+ comme Glaad et Human Rights Campaign ainsi que les trois acteurs principaux de la série de films Harry Potter » ont critiqué les positions de J. K. Rowling. On garde son idée, en la gommant du paysage. Certains prétendent encore que la culture de l’annulation, en anglais la cancel culture , n’existe pas…
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge
J. K. Rowling est devenue l’exemple le plus prestigieux des personnes “annulées” pour avoir déplu aux militants les plus progressistes de l’époque. Les totalitarismes n’ont jamais caché leur attirance pour la méthode : plutôt que de composer avec la réalité, on change les mots, les concepts, les créations pour qu’elle n’apparaisse plus nulle part.
Quelques jours plus tôt, c’était en effet l’actrice Emma Watson – qui a connu la gloire en incarnant la petite sorcière Hermione Granger dans la série de films – qui annonçait qu’elle était prête à jouer à nouveau son rôle à une condition peu banale : que J. K. Rowling soit écartée du projet. C’est-à-dire que l’auteur du roman, scénariste des films, disparaisse de sa propre œuvre. Ce n’était pas la première condamnation de la part de l’actrice, rejointe dans ses attaques par les deux autres héros de la filmographie ensorcelée, Rupert Grint et Daniel Radcliffe. Leur carrière née dans les pages de la saga n’a laissé aucune place à la plus élémentaire gratitude, la haine est totale.
Mais il y a sans doute pire. En novembre dernier, la plate-forme HBO Max annonçait la réunion du casting pour les 20 ans du premier Harry Potter … sans sa créatrice. Dans le même temps, cette dernière s’inquiétait d’avoir « reçu tellement de menaces de mort [qu’elle] pourrai [t] en tapisser la maison » sans attirer la moindre compassion.
On pourrait croire à une malédiction. Ses détracteurs rationalisent pourtant la guerre qu’ils mènent. Tout avait commencé en 2018, lorsque J. K. Rowling avait apporté son soutien à Maya Fors-tater, une chercheuse britannique licenciée après avoir contesté les théories des adeptes du genre – contre la réalité du sexe. À l’époque, la critique était déjà vive. Mais le gros de l’affaire débute réellement le 6 juin 2020. Ce jour-là, la romancière partage sur Twitter un article dont le titre évoque les « personnes qui ont leurs règles » (un subterfuge utilisé par des militants de la cause trans pour éviter d’utiliser le mot femme, qui désignerait contre leur gré les femmes devenues hommes en ayant conservé leurs organes féminins – il faut suivre). Au-dessus de cet article, Rowling livre un commentaire ironiquement exaspéré : « “Les personnes qui ont leurs règles. ” Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Quelqu’un pour m’aider ? Fimmes ? Fammes ? Fommes ? »
Le jour même, elle devenait l’ennemie des pourfendeurs du vieux monde. Il fallait pourtant beaucoup d’imagination pour transformer cette discrète militante de gauche, anti-Brexit et féministe engagée, en modèle de conservatisme… Mais le militant woke a le bannissement généreux. Pire encore, l’accusée s’était alors fendue d’un communiqué dans lequel elle expliquait avoir été victime de violences conjugales et prendre très au sérieux la défense des femmes pour cette raison précise. Trop tard pour susciter l’empathie des militants de l’inclusion tolérante…
En Grande-Bretagne, le débat fait rage depuis 2016. À l’époque, la commission femmes et égalités du pays avait prôné le changement dans la reconnaissance juridique du genre, en passant de l’avis d’experts médicaux au choix individuel. Theresa May avait porté la proposition, avant que Boris Johnson ne l’abandonne. Le débat, lui, n’a pas cessé.
La définition même de la personne “transgenre” a évolué au fil des années : avant, c’était une personne qui avait subi une opération pour adopter les atouts du sexe opposé. Désormais, c’est déclaratif, les militants ayant jugé que l’intervention chirurgicale relevait de la “stérilisation forcée”.
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge. Et si une femme décide de devenir un homme, il lui suffit de le dire. C’est ainsi que naît l’époque des “hommes enceints”. Dans cette logique, des hommes peuvent donc avoir leurs règles. Par conséquent, parler de “femmes” au lieu de “personnes qui ont leurs règles” est une insupportable offense pour ces femmes devenues hommes par la volonté, malgré la biologie.
Alors le débat s’est tendu, notamment avec certaines féministes qui refusent que la cause trans provoque l’invisibilisation… des femmes. Loin de la théorie, les problèmes sont bien concrets : comment prendre en compte la différence de force physique dans le sport ? Quelles garanties de sécurité dans les espaces réservés aux femmes ? Tout homme peut-il être une femme comme les autres ? Certaines féministes répondent non. Parmi elles, on trouve justement J. K. Rowling. Et c’est ce qui lui vaut d’être la cible de choix des nouveaux “éveillés”.
Le Figaro
La SNCF cède son activité de location de locomotives
Valérie ColletCette opération permet au groupe d'accélérer son désendettement.
Un train peut en cacher un autre. Un an après avoir vendu Ermewa, sa filiale de location de wagons de fret et de wagons-citernes, à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), la SNCF est sur le point de lui céder Akiem. Cette autre activité de location, de locomotives cette fois, est détenue à parité avec DWS, une filiale de Deutsche Bank. Le montant de la cession d'Akiem oscillerait entre 2,5 et 3 milliards d'euros.
La CDPQ est un investisseur institutionnel de poids. Il gère le régime de rentes du Québec et plusieurs autres régimes de retraite et d'assurances publics et parapublics de la Belle Province. La SNCF le connaît bien. Il a non seulement racheté Ermewa avec DWS pour plus de 3 milliards d'euros. Mais la CDPQ détient aussi 30 % du capital de Keolis au côté de l'opérateur ferroviaire qui en possède 70 %. Elle détient également 19,31 % d'Eurostar groupe (Eurostar et Thalys). C'est enfin le premier actionnaire d'Alstom depuis que ce dernier a acquis Bombardier.
À lire aussiLa SNCF en quête de 100 milliards pour doubler le trafic ferroviaire
Sans surprise, l'objectif du groupe SNCF est de réduire son endettement, un engagement gravé dans la loi de réforme ferroviaire de 2018. En effet, l'État avait alors accepté de délester l'opérateur ferroviaire de 35 milliards de dette (dont 25 milliards en 2020, puis 10 milliards en 2022) sur les 60 milliards accumulés en 2019, à condition qu'il parvienne à l'équilibre financier à partir de 2022.
Rénover le réseau ferré
« Ce projet de cession d'Akiem s'inscrit pleinement dans la stratégie du groupe SNCF : devenir un leader mondial de la mobilité durable des voyageurs et des marchandises, avec un cœur de métier ferroviaire et deux actifs stratégiques, Geodis (fret, NDLR) et Keolis (transport public), indique Laurent Trevisani, directeur général stratégie et finances de l'opérateur ferroviaire. Cette opération permettrait, une fois les accords définitifs conclus, de participer au financement de nos activités cœur et des relais de croissance du groupe, tout en accélérant son désendettement. » Les deux actionnaires d'Akiem (220 millions de chiffre d'affaires en 2021 et 150 millions d'Ebitda) ont lancé un processus d'enchères concurrentiel et décidé d'entrer en négociations exclusives avec la CDPQ.
Ces cessions d'actifs avaient été encouragées dès 2020 par l'exécutif, soucieux de voir la SNCF respecter sa part du contrat. Mais, à l'heure de la transition énergétique, Jean-Pierre Farandou, le patron du groupe SNCF, imagine des besoins de financement d'une tout autre échelle : « Ma vision est de doubler d'ici à dix ans la part du transport ferroviaire, a-t-il déclaré mi-juillet. De faire en sorte que 20 % des déplacements voyageurs se fassent en train contre 10 % aujourd'hui. »
À lire aussiLocation de matériel ferroviaire: Akiem rachète Macquarie European Rail
Financièrement, cette ambition, qui concerne également le fret ferroviaire, serait absolument inédite : « L'ordre de grandeur, c'est un investissement de 100 milliards d'euros sur quinze ans. L'État pourrait en financer 50 %. » Les autres 50 milliards pourraient être apportés par les collectivités locales, des fonds européens et la SNCF, prête à consacrer une partie de ses futurs profits à ce vaste projet. Cela financerait la remise à niveau du réseau ferré vieillissant. « La France consacre à peu près 2,8 milliards d'euros à la régénération du réseau par an. Il faudrait un bon milliard supplémentaire par an », estime Jean-Pierre Farandou.
Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, lui a indirectement répondu dimanche dernier, dans le JDD. Il a concédé que sa priorité budgétaire consistait à augmenter les moyens consacrés au ferroviaire. « Nous allons mettre en place, à partir d'une programmation sur plusieurs années, une évaluation précise des besoins, et des priorités pour moderniser notre réseau,
. Ce serait malhonnête de dire que l'on pourra faire dans le même temps de la grande vitesse, de la régénération, du soutien aux petites lignes, sans séquencer ou prioriser. »
À VOIR AUSSI - La compagnie italienne Trenitalia, rivale de la SNCF, renforce son offre Paris-Lyon
Cabinets de conseil: le gouvernement va plafonner le coût de chaque mission
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, annonce que les missions de conseil confiées par l'État à des cabinets privés seront plafonnées par principe à 2 millions d'euros dès 2023.
Après deux ans d'existence, le télétravail ne fait plus rêver
Depuis 2020, les Européens ont eu le temps de découvrir et de s'approprier ce mode de travail. Ils ont aujourd'hui un regard plus nuancé sur ses avantages et inconvénients.
Naissance d’un leader européen des vacances en mobile home
Soutenu par PAI Partners, European Camping Group rachète Vacanceselect.
Le Figaro
Goldnadel: «Par idéologie, certains médias ferment les yeux sur les victimes de l'islamisme»
FIGAROVOX/CHRONIQUE - De la guerre en Ukraine aux conséquences de l'immigration illégale, l'avocat dénonce un espace politico-médiatique qui refuse de voir certaines réalités par principe idéologique.
Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
Au moment de mettre un terme provisoire à mes chroniques hebdomadaires pour cause de vacances estivales, je souhaiterais m'essayer une dernière fois à tenter de donner quelque sens à l'insensé.
Mon lecteur sait bien que je questionne la santé mentale de la psychologie collective contemporaine. Non que je n'aie jamais considéré l'univers mental humain comme rationnel mais que je discerne une fuite en avant vers la déraison pour des causes diverses que j'ai tenté de mettre en ordre dans mes Névroses Médiatiques: comment le monde est devenu une foule déchaînée (Plon) avec l'aide des analyses de Freud et de Le Bon.
Mes réflexions de fin de saison porteront sur deux séries de comportements politico-médiatiques massifs que je considère apparemment dénués de sens mais auxquels je tenterai de donner non un sens rationnel mais une explication idéologique sensée.
L'occident en général, la France en particulier et spécialement la France patriotique, continue d'inspirer à la gauche française un esprit critique acéré jusqu'à la déraison aiguë.
Ma première interrogation perplexe porte sur la vision collective du conflit ukrainien. Plus exactement, je ne laisse pas de me questionner sur les raisons, à mon sens très déraisonnables, qui pourraient expliquer que les mêmes qui font montre d'une hypermnésie historique parfois sélective pour continuer de donner à une partie de la droite française la couleur sépia du pétainisme, regardent le bataillon Azov avec une éclatante admiration quand bien même certains de ses membres arborent au présent des insignes paranazis inquiétants. Cette différence de traitement insensée dans l'espace, follement anachronique dans le temps, ne peut trouver son sens explicatif que parce que l'occident en général, la France en particulier et spécialement la France patriotique, continue d'inspirer à la gauche française un esprit critique acéré jusqu'à la déraison aiguë.
J'ai un peu honte de devoir préciser que la réflexion qui précède n'a rien à voir avec un jugement sur l'initiative armée de la Russie poutinienne en Ukraine qu'il est difficile de regarder autrement que comme une agression impardonnable contre un État souverain.
J'en profite pour constater que ces mêmes ont davantage de compassion guerrière pour les frontières envahies de l'Ukraine que lorsqu'un État-nation occidental comme la France voit ses frontières violées quotidiennement. Comme si le noble patriotisme guerrier de l'Autre revêtait soudainement le masque repoussant du nationalisme belliqueux lorsque se trouve dessous un visage d'Occident et particulièrement une figure française.
D'autre part, j'ai habitué mon lecteur à ma perplexité pour cette manière dont la presse convenue dissimule les informations qui la dérangent. J'ai appelé «autorités d'occultation» ce pouvoir médiatique de cacher tel fait majeur au profit d'un autre plus mineur mais idéologiquement plus arrangeant.
Un silence médiatique mortel, rompu seulement par des réseaux sociaux qui ont permis aux victimes de ne pas être entièrement enfouies dedans la terre indifférente.
Quel point commun entre sept cents catholiques assassinés au Nigeria ces trois derniers mois, dix personnes, toutes blanches et de tous âges, tuées par un syrien l'an dernier à Boulder (Colorado), un médecin militaire assassiné «au nom de Dieu» à Marseille devant l'école catholique de ses enfants et de nombreux Français qui ces dernières semaines ont été assassinés ou blessés dans les rues de France, presque quotidiennement, qui par des Érythréens, qui par des Tunisiens, qui par des Afghans, qui par d'autres encore, tous ou presque démunis de papiers ?
Un silence médiatique mortel, rompu seulement par des réseaux sociaux qui ont permis aux victimes de ne pas être entièrement enfouies dedans la terre indifférente. Réseaux qui ont permis ensuite à certaines chaînes d'information - ou au Figaro de remettre les victimes, avec ce temps de retard qui empêche le chaud de l'émotion populaire, sous la froide lumière.
Réseaux tant conspués par les autorités d'occultation, dépitées, que je les ai baptisés par dérision reconnaissante «fâcheuse sphère». Mais il existe un autre point commun entre les différentes personnes enterrées délibérément sous un linceul d'oubli. Toutes ont été victimes de bourreaux médiatiquement protégés. Par crainte idéologique de donner quelque avantage à l'adversaire de l'islam radical ou de l'immigration islamique massive et illégale. Dès lors toute compassion naturelle due aux victimes innocentes est obérée par cette passion idéologique occultante.
Quand le cœur humain est empêché de battre par des réflexes professionnels pavloviens. Voilà le sens que l'on peut donner à ce comportement insensé. Nous vivons une époque assez déraisonnable.
À VOIR AUSSI - «Depuis 1945, le seul sang juif qui a coulé en France a coulé de l'islamisme ou des groupes palestiniens», accuse G.W Goldnadel
Expulsion des étrangers, double peine: «Comment nous avons organisé notre propre impuissance»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Gérald Darmanin souhaite instaurer une forme de double peine pour les délinquants étrangers, condamnation et expulsion. Si cette disposition est prise isolément, elle n'aura aucun effet tant nous avons ankylosé le système à force de réformes, explique la magistrate Béatrice Brugère.
Mathieu Slama: «Le bilan des deux années d'état d'urgence sanitaire est inquiétant pour notre démocratie»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Le 1er août marque l'entrée en vigueur du projet de loi qui met fin à l'état d'urgence sanitaire. Pour l'essayiste, les mesures liberticides qu'il a permises, plébiscitées par les Français, ont révélé une acception dévoyée et autoritaire de la République.
«Lyon, Grenoble, Bordeaux: quand écologie rime avec insécurité et insalubrité»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Pierre Liscia, les mairies EELV ont dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes. Ces dernières occultent les difficultés concrètes des riverains, argumente-t-il.
Valeurs Actuelles
J. K. Rowling victime de la « cancel culture »
Le Figaro
Un ticket animé pour lutter contre la fraude
Tom KerkourPour étouffer le marché noir, les organisateurs d’événements font appel aux nouvelles technologies.
Petite révolution dans le monde de l’événementiel. Après des années de litiges, ce secteur a enfin trouvé une arme pour lutter contre les faux billets. Grâce à la blockchain, un système de sécurité numérique réputé inviolable, il est aujourd’hui possible de créer un ticket infalsifiable. Un essai grandeur nature de cette nouvelle technologie a eu lieu en France le week-end dernier, à la demande du chanteur britannique Ed Sheeran et de son équipe. Pour mettre en place ce système, les services du Stade de France ont fait appel à la société suisse Secutix et sa filiale Tixngo.
Le principe est simple. L’acheteur passe une commande classique via la billetterie. Mais, plutôt que d’obtenir un document par mail avec un code-barres, il n’obtient qu’une preuve d’achat. Le titre n’est, lui, consultable que dans l’application StadeFrance Tickets quelques jours avant le début du concert. La spécificité de ce billet numérique est de s’actualiser en permanence.
À lire aussiComment l’impact environnemental des blockchain devient un critère de choix important
En plus du QR Code, l’heure est affichée en temps réel, ainsi qu’un symbole infini mouvant. Le contrôle se fait en scannant l’image affichée dans l’application. Ainsi, inutile de faire une capture d’écran, elle est aussitôt caduque. Seule limite, les spectateurs ne détenant pas de téléphone. Dans ces très rares cas, il était possible d’imprimer un billet sur place.
«Un sans-faute»
Pour cette première utilisation de la technologie en France, 176.000 billets ont été produits. Les organisateurs se félicitent d’«un sans-faute» tant dans le fonctionnement de l’application que dans les vérifications aux abords du stade. Ils s’attendaient pourtant à quelques ratés, plusieurs stands de services après-vente avaient été prévus pour orienter les spectateurs en cas de pépin. Au contraire, le passage aux portillons a été «plus rapide qu’avec la billetterie traditionnelle», vante Marie Chalhoub, la directrice de la programmation des concerts et de la billetterie du Stade de France.
À lire aussi Finale de la Ligue des Champions: «Des voyous des cités procèdent à de la délinquance d’opportunité»
Cette réussite organisationnelle contraste avec une autre grand-messe ayant eu lieu au Stade de France fin mai. Après la chaotique finale de la Ligue des champions, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait accusé les supporteurs britanniques d’avoir orchestré une «fraude massive, industrielle et organisée de faux billets». Selon lui, 35.000 faux titres auraient été utilisés ce soir-là.
Un rapport de l’UEFA paru quelques jours plus tard en décompte seulement 2860. «Ces solutions techniques permettent d’éviter ce genre de désagréments, explique Marie Chalhoub. Le problème est que l’UEFA a généré certains billets avec la blockchain et d’autres papiers. Ce sont les seconds qui ont permis de générer les faux tickets».
Empêcher la spéculation
Les titres sécurisés ont un autre avantage majeur. Ils ne peuvent pas être échangés ou vendus hors de l’écosystème blockchain. Une manière pour les organisateurs de reprendre le contrôle sur le marché secondaire des places de concert. Une bourse de revente a été intégrée au sein de l’application StadeFrance Tickets. Le prix ne peut pas être modifié, il reste le même que le prix d’achat. Au total, 3000 billets ont été revendus au sein de la plateforme.
Avec ce système, l’artiste s’assure que les billets vont vraiment aux fans, et au prix qu’il a décidé
En plus de cette place de marché, une intelligence artificielle veille à ce qu’il n’y ait aucun achat suspect. Il n’est pas possible qu’un robot achète en masse des titres pour les revendre par la suite. «Avec ce système, l’artiste s’assure que les billets vont vraiment aux fans, et au prix qu’il a décidé», appuie David Rothschild, le directeur de production d’Olympia Production. Un élément crucial pour Ed Sheeran, qui a «toujours vendu des billets pas chers, spécialement pour que tout le monde puisse venir».
Editis: une myriade de maisons devenue un groupe diversifié
DÉCRYPTAGE - Le groupe d’édition français s’est construit en rassemblant plusieurs entités avec des pôles thématiques.
Vivendi prêt à se séparer d'Editis pour s'emparer d'Hachette
EXCLUSIF - Le géant des médias doit répondre à des règles de concurrences dans le cadre du rachat du groupe Lagardère.
La fragile santé des éditeurs indépendants
La maison Massot Éditions, au bord du dépôt de bilan, illustre les difficultés des petites maisons indépendantes.
Valeurs Actuelles
Le colonel Philippe François : un an de calvaire, et après ?
Quelle porte mène vers la liberté ? Si cette énigme est généralement difficile à résoudre, cette fois, c’est le prisonnier qui détient la vérité. Car le 20 juillet 2021, le Français Philippe François, colonel en retraite de l’infanterie de marine, est arrêté à l’aéroport d’Antananarivo (Madagascar) alors qu’il embarquait pour Paris pour se rendre au mariage de sa fille. Dans la foulée, Paul Maillot Rafanoharana, son ancien patron franco-malgache, est lui aussi arrêté à grand renfort médiatique. Tous deux sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État et de tentative d’assassinat du président Rajoelina.
C’est ce jour-là que commence la descente aux enfers. D’abord, cinq mois d’isolement complet à la prison de Tsiafahy, qui signifie en malgache “qui ne peut être assiégée”. Ensuite, le jugement du 17 décembre 2021, qui condamne Paul Maillot à vingt ans de travaux forcés et Philippe François à dix ans. Puis le retour à la prison, enfermés dans une cellule individuelle sans éclairage ni toilettes. La prison ne fournit pas de repas. Ce sont leurs avocats qui leur apportent de quoi manger une fois par semaine. À Madagascar, tout se monnaye : la nourriture, les visites, le courrier…
Pendant très exactement un an, le gouvernement français n’a pas dit un mot sur cette sale affaire d’État. Mais une lueur d’espoir apparaît pour Philippe François. Jeudi 21 juillet, son ami Éric, un expatrié français, lui a rendu visite pour lui faire oublier ce triste anniversaire. L’ancien saint-cyrien a perdu plus de 20 kilos en six mois. Le Français de 54 ans a enfin reçu la visite d’un médecin pour obtenir un bilan de santé complet. Il est surtout très heureux du pourvoi en cassation annoncé le matin même – alors que ses avocats n’en ont même pas été notifiés – et qui se tiendra dès le lendemain.
« La médiatisation a payé, cela fait plus de six mois qu’on attendait cela ! » La fille de Philippe François, Constance Wagner, estime que ce pourvoi constitue enfin l’espoir d’obtenir un procès équitable et de démontrer les vices de procédure. « Je vais enfin passer une meilleure nuit » , glisse la jeune femme enceinte. Le lendemain, Philippe François n’assiste pas à l’audience. Seuls sont présents les deux avocats des accusés et le juge de cassation. L’audience commence avec une heure de retard. Elle dure à peine deux heures, pendant lesquelles les avocats présentent leurs plaidoiries et rappellent l’absence de preuve, les pièces à conviction falsifiées, les vices de forme et de procédure lors du précédent procès. « La fameuse clé USB, saisie au domicile du Français, mise sous scellés mais modifiée après son arrestation, a disparu depuis le procès du 6 décembre… Et je rappelle qu’il n’y a aucune autre charge de preuve », nous confie l’avocat Étienne de Villepin.
Dans la foulée, la Cour de cassation annonce qu’elle rendra son jugement le 26 août. Trois possibilités s’ouvrent à elle : elle peut confirmer les condamnations des deux hommes. Elle peut aussi retenir les motivations de la défense et casser les précédentes peines, avec ou sans renvoi devant le tribunal. « On s’oriente vers une révision du jugement de Philippe François. Le cas de Paul Maillot, ancien conseiller du gouvernement malgache qui a ouvertement critiqué le pouvoir et qui est considéré comme un concurrent potentiel de Rajoelina aux prochaines élections présidentielles, est plus délicat » , glisse une source. L’avocat a demandé la cassation du jugement sans renvoi vers une autre cour tandis que le parquet a demandé le rejet de la cassation. Le pourvoi est recevable juridiquement.
Me de Villepin confirme le scénario qui s’ouvre pour Philippe François. La question de son extradition l’agite de plus en plus : « Maintenant que la procédure malgache avance, la France va pouvoir enfin demander le transfèrement de son ressortissant. Peut-être même avant la fin de l’été » , avance le juriste. Mais pas à n’importe quel prix.
Philippe François est une « marionnette » selon son avocat. « Lui qui n’aurait jamais abandonné ses hommes pendant ses 25 années au service de la France a été lâché par l’État français. » Il a été victime des relations franco-malgaches, qui le dépassent. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, en 2017, les tensions entre les deux pays ont été nombreuses. D’abord au sujet des îles Éparses, revendiquées par Madagascar depuis le traité d’indépendance mais toujours administrées par la France. Des îles riches en réserves pétrolières et gazières qui suscitent des convoitises de la part des industriels malgaches, mais aussi des Chinois, qui multiplient les investissements dans la région. Les propos d’Emmanuel Macron en voyage dans l’océan Indien en octobre 2019 – « Ici, c’est la France, c’est notre fierté, notre richesse. Ce n’est pas une idée creuse […] On n’est pas là pour s’amuser » – ont été perçus comme un affront.
Ensuite, sur le plan politique, le président Rajoelina a géré avec opacité la crise sanitaire du Covid et enfoncé son pays dans la récession économique et la révolte sociale. « Le président demande à la France un soutien – ou au moins une certaine neutralité – pour sa prochaine campagne présidentielle de 2023. Plus que les îles Éparses, c’est désormais le principal sujet de discussion entre les deux pays » , confie une source.
Face à des négociations qui leur échappent et à la mortifère lenteur de l’avancement du dossier, la famille et les amis de Philippe François – réunis dans le collectif Soutenons Philippe – ont décidé de contre-attaquer. Une pétition demandant que la France défende enfin les droits de son ressortissant a déjà réuni 5 500 signatures. Sa fille Constance n’a pas apprécié les nombreuses lettres adressées au ministère des Affaires étrangères restées sans réponse. Lors de leurs derniers échanges, les services de protection des Français de l’étranger lui ont demandé plus de nouvelles de son père qu’ils n’en ont donné, alors que des visites consulaires sont pourtant prévues deux fois par mois. Navrant. « Le Quai répond depuis un an aux abonnés absents. Seul le ministère de la Défense nous apporte un soutien inconditionnel » , résume-t-elle. Et pour cause. Le général Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, et Philippe François sont de la même promotion de Saint-Cyr, Lieutenant Tom Morel (1987-1990). « Ce n’est plus un mystère ; le Cemat a porté le dossier auprès du président Macron » , poursuit notre source. À voir l’absence de fondement juridique et les enjeux diplomatiques qui en découlent, cette “affaire d’État” prend soudain un sens tout sauf anodin.
L'Humanité
Excursion historique sur le plateau des Glières
ActuL’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.
Anne DrivasLa route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-Savoie, et ce n’est pas seulement une image.
Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans jamais lasser l’œil du voyageur.
À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !
Loisirs sportifs et contemplatifs
En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.
Une bataille emblématique
Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.
Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.
Cet article est en accès libre...
...mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Découverteplateau des glières Valeurs Actuelles
Le colonel Philippe François : un an de calvaire, et après ?
Valeurs Actuelles
Robert Redeker : « Le culte de la diversité paralyse la liberté et la pensée »
Valeurs actuelles. Dans votre ouvrage les Sentinelles d’humanité (Desclée De Brouwer), vous écrivez que les figures du héros et du saint sont tombées en disgrâce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment l’expliquez-vous ?
Robert Redeker. “Cachez cette grandeur que je ne saurais voir”. La parodie de la saillie de Tartuffe pourrait être le mot de passe de notre époque. L’éloge du petit, l’apologie du small s’imposent. Nous sommes entrés dans l’âge de l’occultation de la grandeur. On la suppose offensante, puisqu’elle institue une hiérarchie entre les hommes. Héros et saints figuraient un idéal humain auquel chacun était invité à ressembler un peu. Leur blason : le sacrifice. Comprenons : le sacrifice de l’ ego. Or, depuis soixante ans nous stationnons dans l’inverse : le culte de l’ ego. Quand le héros et le saint s’abandonnent, livrent leur âme et leur corps à l’Idéal, signant par ce sacrifice leur grandeur, l’homme contemporain emprunte la voie contraire en quêtant son épanouissement. Dans une société de l’épanouissement individuel, héros et saints n’ont plus leur place. Nous cultivons et vénérons les différences horizontales, objets de superstition promus par une nouvelle religion civile, celle qui prescrit un ordre moral impitoyable (la chasse en meute contre Caroline Cayeux n’en est qu’un échantillon), qui inhibe toute liberté d’expression par une intolérance aussi étendue qu’inédite, autant que nous rejetons les différences verticales.
Cette période correspond également à l’âge d’or des comics, avec l’apparition de superhéros – Superman et Batman, par exemple – sans lien avec les mythes fondateurs. Y a-t-il une relation de cause à effet ?
Telle est la fonction anthropologique du héros : tirer vers le haut ceux qui l’admirent, parfois tout un peuple. Tel est aujourd’hui encore le rôle politique et spirituel de Jeanne d’Arc. Ce n’est pas le cas des figures de BD que vous évoquez, ni celui des idoles. Les unes et les autres se sont installées dans la place vide laissée par le reflux des héros. Les années 1960 ont vu l’apparition des idoles. Héros de comics et idoles ne sont que des produits des industries du divertissement, quand les héros et les saints l’étaient de l’histoire et des peuples. Leur succès indique la substitution des sociétés de masse, consuméristes, hostiles aux racines et à la prégnance du passé, aux exigences des héritages, aux peuples.
Qu’ils soient le produit de la longue mémoire ou issus de la culture populaire, les héros présentaient des traits communs : une forme de transcendance, le courage, le sens du sacrifice, etc. Le nouvel esprit du temps s’attache-t-il à en faire des relais de la propagande diversitaire ?
Le culte de la diversité (ethnique, culturelle, sexuelle) paralyse la liberté et la pensée, favorise la bêtise (le politiquement correct), développe à l’infini l’intolérance propre à protéger cette bêtise, étouffe la société sous un nouvel ordre moral. La diversité est une uniformité dans laquelle tout finit par s’indifférencier. Elle est aussi un dissolvant. Elle transforme la société et la culture en une sorte d’océan sans fin de la dissemblance dont les ancres – dans le ciel et sur la terre – auront été détruites. Je ne parle pas ici de la diversité comme réalité anthropologique, mais comme objet d’une religion civile qui se sert même de la publicité à la télévision pour diffuser son prosélytisme. Les néo et pseudo-héros proposés par le cinéma et les séries ne se sacrifient plus dans l’horizon d’une transcendance (Dieu, la nation). Cet horizon est déclassé. Ils sont commis, à travers leurs exploits, à magnifier la diversité, dont ils se font les chantres.
Que vous inspire l’intérêt récent porté aux fragilités et failles des héros ? Songeons au Batman (très) diminué de Matt Reeves ou à l’ultime volet de James Bond avec Daniel Craig en agent 007 désabusé. Est-ce une nouvelle démonstration du règne de la victimisation ?
Le héros triomphe de ses faiblesses. C’est encore plus vrai du saint. L’un et l’autre ne les regardent pas avec complaisance. L’intérêt dont vous parlez, à l’opposé, voit dans ces faiblesses – fragilités et failles – l’essentiel. Son objectif ? Dissoudre l’homme exceptionnel dans l’homme ordinaire, diluer la grandeur dans la banalité. Promouvant l’humanité commune du héros, et sa densité psychologique, cette tendance dénigre en filigrane ce qui fait de lui un héros, la grandeur. Toute cette production artistique se plaît à ramener le héros et le saint au commun et à l’horizontalité. Cette vogue est un effet de la grande vague déconstructionniste qui submerge le monde occidental depuis cinquante ans.
Craignez-vous un appauvrissement des imaginaires au prétexte paradoxal de promouvoir davantage de diversité ?
Les machines à mécaniser l’imaginaire – c’est-à-dire à figer les images, dangereuses par nature, en clichés, inoffensifs – sont au travail.
« Le héros rend visible le fondement et la transcendance de la société », écrivez-vous. A-t-il encore sa place à une époque qui fétichise l’horizontalité ?
L’exemple du colonel Beltrame s’inscrit en faux contre le pessimisme. Le héros, même s’il est rare, maintient dans l’actualité les racines, y compris celles qui ne poussent que dans le ciel, d’une culture : il est le passeur d’héritage par excellence.
“Les Sentinelles d’humanité, philosophie de l’héroïsme et de la sainteté”, de Robert Redeker, Desclée De Brouwer, 288 pages, 19,90 €.
Valeurs Actuelles
Robert Redeker : « Le culte de la diversité paralyse la liberté et la pensée »
Le Figaro
Verstappen, Russell, Ferrari, Ricciardo… Nos tops et flops à la mi-saison de F1
Cédric CallierMax Verstappen rayonnant leader, Ferrari en manque de stratège, Daniel Ricciardo sur un siège éjectable… Retrouvez ce qui a retenu l'attention de la rédaction lors des 13 premières courses.
TOPS
Max Verstappen, l'imperturbable tenant du titre
Avec 80 points d'avance et la bagatelle de huit victoires au compteur, Max Verstappen réalise une démonstration depuis le début de la saison, d'autant plus impressionnante que la Red Bull, hormis sur certains tracés, n'est pas apparue nettement dominatrice vis-à-vis des Ferrari. Mais le Néerlandais a ce talent et ce sang-froid de prendre, sans mauvais jeu de mots, le max dès qu'il en a l'occasion. Comme cela fut le cas le week-end dernier en Hongrie où, bien que parti 10e sur la grille sans grand espoir de s'imposer, le champion du monde en titre a accompli une formidable remontada pour enfoncer le couteau dans la plaie de la Scuderia. Tactiquement, Red Bull commet peu, voire pas du tout d'erreur, et Verstappen en fait de même sur la piste. Depuis son abandon en Australie, il a enchaîné neuf podiums en dix courses, seule sa 7e place en Grande-Bretagne venant ternir le tableau. Mais comme ses adversaires ne profitent pas de ses rares ratés, le Néerlandais voit un tapis rouge vers un nouveau titre s'ouvrir devant lui. Sereinement. De «Mad Max», on est entré dans l'ère de «Max le sage»…
George Russell, sans complexe
Tout le monde attendait avec impatience de voir ce qu'allait donner le duel en interne chez Mercedes entre le jeune Britannique de 24 ans et son aîné septuple champion du monde Lewis Hamilton. Et même si les Flèches d'Argent sont loin de finir en plein cœur de la cible depuis le début de la saison en raison d'un niveau de performance insuffisant, George Russell a confirmé son statut de potentiel futur cador. Sur le plan comptable, déjà, il compte 128 points contre 109 à son prestigieux coéquipier, qu'il domine également en qualifications avec la première pole position de sa jeune carrière sur le Hungaroring. Hormis son abandon en Grande-Bretagne, il n'a jamais fini au-delà de la 5e place, faisant preuve d'une régularité impressionnante avec cinq podiums à son actif. Il ne lui manque plus désormais qu'un succès pour venir illuminer une première saison particulièrement convaincante dans un Top Team.
Valtteri Bottas, l'honneur est sauf
En sortant de sa zone de confort chez Mercedes, contraint et forcé par l'arrivée de Russell, Valtteri Bottas jouait gros en ce début de saison. S'il passait au travers, le Finlandais confirmerait ce que les mauvaises langues persiflaient depuis deux ans, à savoir qu'il avait été un complaisant lieutenant pour Hamilton, non dénué de talent mais sans véritable envergure. Mais s'il brillait au volant d'une modeste Alfa Romeo, il redorait son blason. Ce qui est désormais chose faite. Et encore, le constat aurait été encore plus glorieux après le Canada, puisqu'il reste sur un zéro pointé lors des quatre dernières courses qui vient un peu ternir l'impression générale. Néanmoins, Alfa Romeo ne doit pas regretter son choix puisque avec 46 points, Bottas figure dans le Top 10 – 9e exactement –, tout en surclassant largement le rookie chinois Zhou Guanyu. Autrement dit, il porte son équipe sur ses épaules, avec quelques coups d'éclat en qualifications (5e à Miami par exemple). Reste à voir si le manque de moyens d'Alfa Romeo ne risque pas de le faire rentrer dans le rang pour la seconde moitié de saison.
FLOPS
Ferrari, sans stratégie, la puissance n'est rien
«On a décidé de couvrir Max (Verstappen) qui était en médiums avec des pneus durs… et c'était un carnage ! Moi-même je ne comprends pas cette stratégie.» Après sa 6e place en Hongrie le week-end dernier, Charles Leclerc n'a pas pu contenir son amertume. Qu'il rumine depuis déjà plusieurs grands prix. Incontestablement, en termes de performance pure, Ferrari est peu, ou prou, la meilleure monoplace du paddock. Les huit pole positions décrochées – sept pour Leclerc et une pour Carlos Sainz – sont là pour en attester. Mais en course, dès qu'il y a une option stratégique à prendre, la Scuderia fait preuve d'une régularité métronomique pour prendre la… mauvaise. Ce qui vient s'ajouter à un manque de fiabilité terrible (déjà sept abandons en tout, même si deux ne le furent pas pour des raisons mécaniques). Avec 80 points de retard sur Verstappen, Leclerc a déjà quasiment tiré un trait sur le titre. Un constat douloureux sachant qu'il devrait être au coude-à-coude avec le Néerlandais sans un tel gâchis. Voire même être tout simplement devant.
Pierre Gasly ne suffit plus pour Alpha Tauri
En résumant, jusqu'à la 5e place en Azerbaïdjan de Pierre Gasly, la saison d'Alpha Tauri, sans être rayonnante, se déroulait à peu près comme prévu. Le Français comptait alors 16 unités au Championnat, ce qui le plaçait dans le Top 10 à hauteur de Fernando Alonso, et le Japonais Yuki Tsunoda parvenait aussi à gratter quelques points par-ci par-là (11 exactement). D'un point de vue comptable, le bilan était bon, même si la monoplace italienne souffrait en qualifications. Et puis d'un seul coup, la lumière s'est éteinte. Depuis cinq courses, aucun point n'est tombé dans l'escarcelle du tandem Gasly-Tsunoda et en qualifications, la Q3 devient un horizon quais inatteignable, si ce n'est pour finir 10e. Après sa 12e place devant son public en France, Gasly ne cachait pas son incompréhension : «Je ne vais pas mentir, je suis extrêmement déçu, je rêvais de pouvoir faire mieux devant mes supporters. J'ai tout donné dans la voiture mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi nous sommes aussi peu performants.»
Daniel Ricciardo, un beau sourire et c'est tout
Que dire de ne pas trop méchant au sujet de la première moitié de saison de Daniel Ricciardo ? Que son sourire reste le rayon de soleil du paddock ? Oui, c'est vrai. Et c'est bien tout. D'un point de vue comptable, le bilan est désastreux. Avec seulement 19 points au compteur, l'Australien est à des années-lumière de son coéquipier Lando Norris (76 unités). En qualifications, il prend la leçon avec seulement cinq Top 10, pour une 6e place comme meilleur résultat, là où Norris a fait cinq fois mieux. Sur toute la ligne, il est surclassé par le Britannique. Dans des proportions qui alimentent de plus en plus les rumeurs dans le paddock. McLaren, qui le rémunère grassement, va-t-elle mettre un stop prochainement ? Ricciardo, lui, se défend comme il peut : «Je suis engagé avec McLaren jusqu'à la fin de l'année prochaine et je ne compte pas quitter ce sport. J'admets que ça n'a pas toujours été facile. Je travaille très dur avec l'équipe pour progresser et placer la voiture aux avant-postes, là où est sa place. Je le veux plus que tout.» Mais le vouloir est-il suffisant ?
À VOIR AUSSI - «Les joueuses étaient géniales, du super football», réactions des Anglais après la victoire à l'Euro
F1 : Leclerc et Ferrari marquent leur territoire en Hongrie, Red Bull en retrait
Après son coéquipier Carlos Sainz, au tour du Monégasque de signer le meilleur temps lors de la deuxième séance d'essais en Hongrie, ce vendredi.
Formule 1 : Fernando Alonso quitte Alpine et roulera pour Aston Martin en 2023
Le pilote espagnol a signé un contrat de plusieurs saisons en faveur de l'écurie anglaise en remplacement de Sebastian Vettel.
F1 : Russell en pole pour la première fois, Verstappen 10e
Le pilote britannique George Russell (Mercedes) a empoché la pole position en Hongrie ce samedi, devançant les Ferrari de Carlos Sainz et Charles Leclerc à l'occasion des qualifications.
Le Figaro
Les nouveautés automobiles de la rentrée
Sylvain ReisserANALYSE - Sans surprise, les SUV, désormais électrifiés, vont continuer de monopoliser l’actualité des prochains mois.
Sur fond de tensions et d’incertitudes - la pénurie des semi-conducteurs ralentit toujours la production et la guerre en Ukraine fait flamber les prix de l’énergie -, les constructeurs poursuivent le renouvellement de leurs gammes. Souvent à marche forcée pour s’adapter à la transition écologique. Sans surprise, pour répondre aux prochaines échéances de réduction des émissions de CO2, tous les nouveaux modèles se convertissent à l’électrification partielle (hybridation) ou totale (100 % électrique). D’ici le passage, le 1er janvier 2035, du marché du neuf à l’électrique (à batterie ou à hydrogène), voté par les députés européens, les constructeurs doivent respecter une trajectoire de réduction des émissions de carbone.
À la lumière des défis et des contraintes que pose cette révolution sur l’ensemble du secteur dans un contexte éminemment mouvant, les décisions prises par l’Europe soulèvent nombre de questions. À ce titre, il apparaît indispensable, comme le réclament les constructeurs, d’introduire une clause de revoyure avant 2030. Plongés dans une situation complexes, les groupes automobiles ont pour la plupart fait une croix sur le diesel - offre réduite au strict minimum - et mis le curseur sur l’électrification, la piste privilégiée pour réduire l’empreinte carbone.
À lire aussiNouveautés, sur la route du véhicule décarboné
À VOIR AUSSI - Fin de la vente de voitures thermiques en 2035: Thierry Breton assure que les pays de l‘Europe de l’ouest sont prêts
Dans les prochains mois, les consommateurs doivent donc s’attendre à une explosion de l’offre de véhicules équipés d’un moteur électrique fonctionnant tout seul ou en support d’un bloc thermique. Dans la majorité des cas, le marché restera dominé par les SUV, ces modèles hauts sur pattes plébiscités par les automobilistes. Dans ce domaine, la rentrée sera occupée par la révélation de la première Ferrari du genre. Une évolution qui va faire jaser, mais l’artisan de Maranello ne pouvait plus ignorer le succès de ces gros modèles sur ses principaux marchés.
BMW, Mercedes et DS: la bataille des best-sellers
Le BMW X1 et le Mercedes GLC boxent dans des catégories différentes, mais ont été conçus suivant une même logique de poursuivre une carrière en or. Allongés tous les deux (+ 53 mm pour le X1 et + 60 mm pour le GLC), ces deux best-sellers mettent le cap sur l’électrification en même temps qu’ils montent en gamme. Munich a prévu deux versions 3-cylindres 1,5 l hybrides rechargeables de 245 et 326 ch promettant 90 km d’autonomie ainsi qu’une version iX1 de 313 ch à deux moteurs électriques. À Stuttgart, pas de version électrique mais tous les 4-cylindres sont électrifiés. Trois hybrides rechargeables sont prévus avec un rayon d’action zéro émission de 100 km. Chez DS, la DS7 est passée à l’atelier retouche. Ce grand SUV français renonce aux chromes et reçoit une nouvelle signature lumineuse et surtout la motorisation hybride rechargeable de 360 chevaux.
À lire aussiDes SUV plus puissants et sans complexes
Un RX plus raffiné
Produit déjà à 3,5 millions, le modèle RX, qui a changé la perception de la marque Lexus, revient avec un cinquième modèle entièrement renouvelé. Basé sur la plateforme GA-K, il voit son empattement allongé et adopte une motorisation hybride rechargeable 450h+ de 306 ch et une version full hybride 500h de 371 ch.
Ioniq 6, une berline bien esseulée
Au milieu des SUV, la prochaine routière électrique de Hyundai paraît bien seule. Sa silhouette très aérodynamique anticipe pourtant l’évolution stylistique à venir sur les véhicules à batterie pour réduire au maximum la résistance à l’air et augmenter l’autonomie. Sur Ioniq 6, le Cxaérodynamique record de 0,21 permet de revendiquer 610 km avec une seule charge de sa batterie de 77,4 kWh.
Gordon Murray T.33, une série limitée à 100 unités
NOUVEAUTÉ - Dans la continuité de la supercar T.50, le second modèle de l’ingénieur sud-africain est un berlinette 2 places dédiée au plaisir de conduite.
Des chefs-d’œuvre de style en vente à Pebble Beach
ENCHÈRES - En marge du concours d’élégance californien du mois d’août, les maisons d’enchères font le plein de machines d’exception.
L'Humanité
Peau et cheveux à l’épreuve de l’été
ActuSi l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.
Gaëlle BrièreVous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…
Stimuler la production de mélanine
Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.
Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.
Jouez les boit-sans-soif
La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.
Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.
Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !
Cet article est en accès libre...
...mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Bien-être L'Humanité
Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose
Actu« La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.
André GoulvenMaladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.
Des sympômes plus forts chez les ados
À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.
Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De rares complications, mais un risque réel
Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.
Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.
Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.
On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.
Santé Le Figaro
Péages : une hausse des prix basée sur l'inflation est «inconcevable» pour Clément Beaune
Emma ConfrereLe ministre des Transports assure avoir «bon espoir», justifiant que les «sociétés d'autoroute ont un contrat qui les lie avec l'État».
Avec plus de 6% d'inflation sur un an en juillet et l'augmentation du prix du carburant, les automobilistes craignent désormais une hausse du prix des péages début 2023. Clément Beaune, ministre des Transports, souligne d'ailleurs dans le JDD que «dans les contrats entre l'État et les sociétés d'autoroute, il y a une formule de revalorisation annuelle des péages qui prend en compte l'inflation».
Mais pour le ministre, «il est inconcevable qu'il y ait une hausse en février prochain, de 7% ou 8%». Il assure avoir «bon espoir», justifiant que «les sociétés d'autoroute ont un contrat qui les lie avec l'État». Cependant Clément Beaune ne nie pas que ces entreprises «subissent en partie l'inflation sur un certain nombre de leurs coûts de travaux», malgré «des discussions ces dernières années pour renforcer les investissements de ces sociétés dans le réseau».
À lire aussiSécurité routière : 2021 est l'année la moins meurtrière sur les autoroutes depuis 20 ans
Dès sa prise de poste, début juillet, le ministre des Transports avait appelé les concessionnaires d'autoroutes à faire «un geste» sur le prix des péages. Il avait indiqué auprès du Parisien son ambition, «avec Bercy», de «réunir tous les acteurs autour de la table, pour réfléchir à des actions». Parmi elles, celle de demander «un geste» aux sociétés d'autoroute.
À VOIR AUSSI - Bruno Le Maire: «L'inflation restera à un niveau élevé jusqu'à la fin de l'année 2022»
Livret A, revalorisation du smic... Ce qui change au 1er août 2022
En août, une série de mesures visant à lutter contre l'inflation deviennent effectives, comme la hausse du salaire minimum.
Regarder la vidéoRecours aux cabinets de conseil : après leur rapport explosif, les sénateurs dévoilent une proposition de loi
Dénonçant la «fébrilité» du gouvernement, les deux sénateurs qui avaient piloté la commission d'enquête sur le rôle des cabinets de conseil auprès de l'État ont présenté ce mardi un panel de mesures.
35 heures hebdomadaires dans les collectivités : le Conseil constitutionnel donne raison au gouvernement
L'objectif d'«harmonisation» du temps de travail dans la fonction publique territoriale poursuit «un objectif d'intérêt général», estime le Conseil constitutionnel dans sa décision.
Le Figaro
Carburants : les prix à la pompe ont fortement baissé en juillet
Wladimir Garcin-BersonLe mois dernier, les automobilistes ont pu bénéficier d'une baisse notable de la facture du plein : en un mois, le litre de diesel a ainsi diminué de 18 centimes.
Les automobilistes sur la route ce week-end à l'occasion du traditionnel chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens ont pu bénéficier de prix à la pompe orientés à la baisse. Un soulagement pour les millions de Français sur la route des vacances... ou du retour au travail.
À VOIR AUSSI - Smic, Livret A, indemnité carburant… Tout ce qui change au 1er août
D'après les dernières données publiées lundi matin par le ministère de la Transition écologique, en fin de semaine dernière, le litre de gazole coûtait, en moyenne, 1,8782 euro, en baisse de 5,6 centimes sur sept jours. Tous les principaux carburants ont vu leur prix baisser, y compris l'essence : le SP95 a perdu 7,9 centimes, passant à 1,8448 euro en moyenne, et le SP95-E10 6,2 centimes, s'affichant à 1,8082 euro. Le Superéthanol a également vu son prix baisser, à 0,8086 euro, de même que le GPL, passé à 0,8566 euro seulement.
Enclenché mi-juin, le recul continu des prix a permis aux automobilistes d'économiser plusieurs euros sur le plein, de quoi soulager un portefeuille déjà bien malmené par la flambée des prix touchant tous les domaines. En un mois, le litre de SP95 a ainsi baissé de 24 centimes, celui de SP95-E10 de 22 centimes et celui de gazole de 18 centimes. Une bonne dynamique, qui ramène les prix à leur niveau de mai.
De nouvelles baisses attendues en septembre
Entre début juin et mi-juillet, le prix du baril de Brent a baissé d'environ 23 dollars. En cause notamment : le recul de l'activité et les inquiétudes face à un ralentissement économique pointé notamment par le FMI. Il s'est ensuite repris, remontant autour de 109 dollars, avec de redescendre, ce lundi, de près de 8,6%.
En septembre, les prix devraient de nouveau fortement baisser, de l'ordre de plusieurs dizaines de centimes, grâce aux remises au litre renforcées accordées par l'État, d'une part, et par TotalEnergies, d'autre part. Du 1er septembre au 1er novembre, l'énergéticien, mis sous pression par plusieurs courants politiques, mettra en place une ristourne de 20 centimes par litre dans l'ensemble de ses stations tricolores. Un coup de pouce de huit centimes de plus par rapport au niveau actuel, qui n'est cependant valable que dans ses stations à proximité d'autoroutes. En parallèle, le gouvernement souhaite renforcer considérablement sa propre remise, en la faisant passer de 18 centimes à 30 centimes.
L'ensemble de ces mesures, temporaires, réduirait donc la facture du litre d'environ 50 centimes, dont 20 centimes de plus par rapport aux remises déjà en place. De quoi alléger considérablement le ticket de caisse, certes... mais toujours pas de quoi revenir aux niveaux de fin d'année dernière pour autant.
À VOIR AUSSI - Prix des carburants: Bruno Le Maire propose remise de 30 centimes par litre
Face au défi alimentaire, la déferlante du végétal
COMMENT NOURRIR 10 MILLIARDS D’HUMAINS EN 2050? (1/5) - Substituer la protéine animale par son alternative végétale réduit la pression sur la planète. Tout en soulevant des défis.
Le Conseil d'État accorde un sursis à l'appellation «steak» pour les produits végétaux
Après ce référé réclamé par les industriels de la filière des protéines végétales, une décision sur le fond est encore attendue.
Gaspillage : un supermarché britannique supprime la date de consommation sur 500 produits frais
La mesure, qui sera appliquée à partir de septembre, vise à réduire «le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement», selon la chaîne.
Le Figaro
Marilyn Monroe racontée par Éric Neuhoff: au cinéma, on ne voyait qu'elle
Eric NeuhoffLES VISAGES DE MARILYN (2/6) - Si l'actrice n'était pas parfaite, elle était unique. Sa sensualité envahissait l'écran, laissant le public béat.
Il y a 60 ans disparaissait l'héroïne de Certains l'aiment chaud. De Norma Jeane, la pin-up pour calendrier à l'icône peinte par Andy Warhol, en passant par la star de Hollywood, ses multiples facettes ont forgé pour toujours l'image de Marilyn Monroe. Travelling arrière.
L'évidence saute aux yeux. La caméra n'en a que pour elle. À l'image, Marilyn Monroe tient du miracle. La lumière est son élément naturel. C'est un soleil tombé du ciel. L'événement se produit presque contre son gré. Le public fond devant cette blonde suceuse de pouce. À l'écran, elle pétille, tout en affichant une certaine léthargie, une mollesse attirante, un côté somnambule. C'est une tornade de détresse et de sensualité, un prototype dont il n'existera pas d'autre modèle sur le marché.
À lire aussiMarilyn Monroe racontée par Éric Neuhoff: Norma Jeane, la starlette avant la star
Dans Quand la ville dort, elle n'est pas au premier plan, mais on se souvient de cette pépée qui n'hésite pas à faire un faux témoignage pour sauver son vieil amant acoquiné avec la pègre. Dans Eve, elle débarque à une soirée au bras de George Sanders, critique de théâtre à la dent acérée. L'apprentie comédienne jette sur l'assemblée un regard désolé (« Ils ressemblent tous à des lapins malheureux »), ce qui ne l'empêche pas de se précipiter sur le producteur : Claudia Caswell réussira à décrocher une audition qui sera calamiteuse. On ne la reverra plus.
La baby-sitter déséquilibrée de Troublez-moi ce soir a des cicatrices au poignet. Nell sort tout juste de l'asile. Dans un hôtel de Manhattan, un couple lui confie sa fille pour la soirée. Quelque chose ne va pas. Elle essaie la robe de son employeuse, s'asperge de son parfum, expédie la gamine au lit. De la fenêtre d'en face, Richard Widmark repère le manège. Ni une ni deux, il traverse les couloirs et frappe à sa porte. Elle le confond avec son fiancé aviateur qui est mort au combat. La fillette piaille. Nell la raccompagne dans sa chambre, assure qu'elle ne les dérangera plus. On découvrira plus tard que la psychopathe l'a ligotée et bâillonnée. Widmark, qui, avec son sourire de travers, a l'air fou de rage que sa partenaire lui vole la vedette. Il n'a pas tort. On ne voit qu'elle.
Air de nourrisson
Chez Otto Preminger, sa chute de reins rivalise avec celles du Niagara. Ça, les clients des cabanons Rainbow l'ont repérée, dans sa robe fuchsia. « Alertez les pompiers ! » crie même l'un d'eux. Un couple de nouveaux mariés a compris qu'elle trompait son époux Joseph Cotten. Il n'y a pas que ça : elle projette de le tuer avec la complicité d'un petit brun calamistré. Cette Rose Loomis est une sacrée garce. Marilyn peaufine son personnage de blonde brûlante. On la reconnaît même de dos, avec son déhanchement calculé au millimètre.
À lire aussiMarilyn Monroe, indémodable icône
Les hommes préfèrent les blondes permet à une danseuse de Little Rock de vérifier que les diamants sont les meilleurs amis de la femme. Durant une croisière, Lorelei Lee tape dans l'œil d'un vieil Anglais propriétaire de mines d'or en Afrique du Sud. Mais pourquoi touchait-elle 500 dollars par semaine alors que Jane Russell avait un cachet de 200.000 dollars ?
Dans Comment épouser un millionnaire, elle est myope comme tout. Sur Rivière sans retour, elle manque de se noyer. Pour embêter Henry Hathaway, elle fait croire qu'elle a une foulure, marche avec des béquilles. Kay est l'attraction du saloon local. Elle chante et tous les cow-boys se taisent. Elle gratte sa guitare sèche en guêpière rouge, avec des plumes noires dans les cheveux et son grain de beauté sur la joue gauche. Dans ce western, elle descend des rapides en radeau avec Robert Mitchum. Quand le fiston de Mitchum lui demande comment savoir si on est amoureux, elle répond : « On ne mange plus et on ne dort plu s. »
Il y en a qui ont de la chance. Dans Sept ans de réflexion, Tom Ewell a Marilyn pour voisine du dessus. C'est un été caniculaire et cet éditeur a expédié sa famille en vacances. Il manque de recevoir un pot de fleurs sur la tête. À sa fenêtre, Marilyn se confond en excuses. Le célibataire temporaire ouvre de grands yeux ravis. Heureusement qu'il a l'air conditionné. Cela lui permet d'inviter la charmante inconnue à se rafraîchir. Elle part se changer, revient en robe (« Ça ne se fait pas de boire du champagne en pantalon »). De doux rêves d'adultère envahissent l'esprit du monsieur. Le moyen de résister à cette demoiselle qui trempe ses chips dans le champagne ? Elle est d'une sensualité à faire fondre la pellicule, avec sa voix humide, son air de nourrisson. Un visiteur a des soupçons. Il y a une blonde dans la chambre. « C'est peut-être Marilyn Monroe », dit-il par forfanterie. C'est dire si elle se détachait de ses concurrentes. Quelles concurrentes ?
Retards pharaoniques
Wilder voulait que les deux protagonistes couchent ensemble. Zanuck, le producteur, met un veto catégorique. D'accord, et si la femme de ménage trouvait une épingle à cheveux dans le lit défait ? Pas question non plus : « Quand on est avec Marilyn Monroe, ça n'est pas la peine de coucher avec elle. Elle est suffisamment érotique en soi. Elle n'a qu'à être assise devant son piano. » Impossible de ne pas évoquer le célèbre épisode de la bouche de métro. Le tournage à l'angle de Lexington et de la 51e Rue vire à l'émeute. Des barrières de sécurité contiennent la foule des admirateurs (parmi eux, le mari de l'époque, Joe DiMaggio qui ne décolère pas devant ce spectacle indécent). La robe blanche de l'actrice est censée se soulever au passage du métro. La rame filait au sous-sol et rien n'arrivait. Pas un souffle. Six ventilateurs géants furent installés sous la grille. « Les plus vieux électriciens, les plus fainéants, se sont portés volontaires pour descendre », raconte Wilder.
À lire aussiMort de Marilyn: complot originel de la pop culture, sur Arte
« Les Russes auraient pu envahir Manhattan, personne ne s'en serait aperçu », assura un agent de publicité. Finalement, la scène fut retournée en studio. On avait bandé les yeux de l'accessoiriste qui déclenchait le ventilateur. L'actrice, qui ne portait pas de soutien-gorge, est d'une innocence sans pareille. Wilder ne gardait pas un bon souvenir de l'expérience. Il assurait que diriger Marilyn lui avait valu dix séances remboursées par son psy. Il faut dire, 43 prises pour qu'elle parvienne à prononcer correctement « Where is that whisky ? », c'est peut-être beaucoup.
Il l'avait pourtant juré. Marilyn, jamais plus. Oui, mais quand elle s'entiche du scénario de Certains l'aiment chaud, sa fermeté bat de l'aile. « On avait une belle bombe à tirer dans ce canon. » Sugar Kane jouera donc du ukulélé aux côtés de Jack Lemmon et Tony Curtis déguisés en femmes. Ses retards sont pharaoniques. Parfois, elle prétend s'être perdue sur le chemin du studio. « Elle est sous contrat seulement depuis six ans », tempête Wilder. Marilyn n'était peut-être pas parfaite, mais elle était unique. « J'ai une tante Ida à Vienne qui est toujours à l'heure, mais je ne la mettrais pas dans un film. »
Le Milliardaire est pour elle l'occasion de murmurer à Yves Montand avec lequel elle a une liaison : « My heart belongs to Daddy. » Dans Le Prince et la Danseuse, dont elle est pourtant productrice, Laurence Olivier avec son monocle la cingle d'un mépris tout britannique. The Misfits est un chant du cygne. Arthur Miller a écrit le scénario pour son épouse, façon comme une autre de lui dire adieu. L'héroïne divorce à Reno. Elle a le regard un peu flou, un début de double menton, une immense lassitude. Clark Gable, au bout du rouleau, capture des mustangs dans le désert. Montgomery Clift se blesse en chutant d'un taureau. Marilyn est nerveuse, indomptable. Roslyn enlace un tronc d'arbre, a peur qu'on la prenne pour une folle, assiste aux rodéos dans une robe à pois, décline ses répliques comme si elle avait du mal à respirer. Elle sait que le bonheur ne s'attrape pas au lasso.
Ça sera son dernier film. Gable mourra quelques mois plus tard. À un moment, il disait : « C'est un beau morceau de femme. » Bientôt, il faudra mettre la phrase à l'imparfait.
À VOIR AUSSI - Un portrait de Marilyn Monroe peint par Andy Warhol vendu 195 millions de dollars aux enchères, un record
Malgré l'avis du CNC, la séance de cinéma en plein air de Saint-Michel-en-Grève aura bien lieu
Le Centre national du cinéma s'opposait à la projection de La Grande Vadrouille sur la plage de cette commune des Côtes-d’Armor. Le maire a obtenu la suspension de la décision auprès du tribunal administratif de Rennes.
Blonde, le biopic sur Marilyn Monroe s'offre une bande-annonce sombre et captivante
Netflix a dévoilé les premières images officielles de son adaptation du livre de Joyce Carol Oates, sur la vie de la légende hollywoodienne. Le film sera diffusé 28 septembre sur la plateforme de streaming.
Norma Jeane, la starlette avant la star
LES VISAGES DE MARILYN (1/6) - Transbahutée dans des familles d’accueil au cours de sa jeunesse, elle se marie à 16 ans, divorce, puis part à Hollywood. Elle veut devenir artiste.
Le Figaro
Au Machu Picchu, le quota de visiteurs quotidiens tourne au casse-tête
La rédaction du Figaro VoyageFace à la gronde des touristes, revenus en nombre depuis la fin de la pandémie, les autorités locales ont augmenté temporairement le nombre de personnes autorisées à accéder à la célèbre cité inca du Pérou.
Avant la pandémie de Covid-19, c'était l'un des sites touristiques les plus touchés par la surfréquentation. En 2019, le Machu Picchu, au Pérou, a attiré 1,5 million de visiteurs selon les chiffres officiels. Beaucoup trop pour cette ancienne capitale de l'empire Inca, construite à flanc de montagne au XVe siècle par l'empereur Pachacutec. Pour préserver les lieux, les autorités locales ont instauré un quota d'accès en 2019. D'abord fixé à 5940 visiteurs par jour, il a été abaissé à 2244 au plus fort de l'épidémie en 2020, avant de passer à 3044, puis 4044. Ce qui se montre aujourd'hui insuffisant dans un contexte de forte reprise touristique.
L'unité de gestion du Machu Picchu a donc décidé le vendredi 29 juillet d'augmenter cette limite à 5044, soit mille entrées de plus chaque jour. «Cette décision a été prise dans le but de répondre, exceptionnellement, à la demande de visiteurs», indique l'organisme dans un communiqué. Une mesure temporaire, puisque la limite passera à nouveau à 4044 à partir du le 19 août prochain. Le mercredi 27 juillet, un millier de touristes étrangers, dont certains originaires de France et d'Espagne, ont manifesté dans le village de Machu Picchu pour réclamer plus de droits d'accès. Certains ont même bloqué la voie ferrée menant à la localité, principale porte d'entrée du site.
À lire aussiMachu Picchu : ce qu'il faut savoir pour préparer l'ascension de la cité Inca
Environ 40 € le billet d'entrée
Classée à l'Unesco depuis 1983 et faisant partie des Sept nouvelles merveilles du monde depuis 2007, la citadelle est située à 110 km de Cuzco. La menace d'une inscription sur la liste du patrimoine mondial en danger, en août 2019, avait poussé les autorités péruviennes à revoir les conditions d'accès. En plus d'une limitation du nombre d'entrée, la durée des visites est limitée à quatre heures.
Les visiteurs doivent réserver leur billet d'accès sur un site officiel géré par le ministère de la Culture. Pour un touriste étranger, l'entrée coûte 38 €, un prix divisé par deux pour les résidents du Pérou et des pays voisins (Bolivie, Colombie et Équateur). Selon nos recherches réalisées ce 1er août, on ne trouve aucun billet avant le 19 août. Et les seuls à être disponibles ce mois-ci sont valables pour des entrées en début d'après-midi. Ce qui laisse peu de temps pour visiter l'ensemble de la cité inca... Une raison de plus d'anticiper au maximum votre réservation si vous prévoyez un séjour au Pérou.
À VOIR AUSSI - Exposition: les secrets bien gardés du Machu Picchu
Nos dix restaurants coups de cœur pour l'été à Annecy
Avec ses 12 étoiles Michelin et sa constellation de chefs primés, Annecy brille dans l'univers de la gastronomie, de quoi inspirer les jeunes talents animés eux aussi par le goût d'illuminer les palais. Voici dix tables bistronomiques qui réveillent les papilles.
Randonnées itinérantes en France, l'art de marcher
Dans le Vercors, le Queyras et le Dévoluy, deux amoureux de la littérature et de la marche itinérante en pleine nature nous embarquent dans une caravane muletière. Des randonnées inspirantes où la beauté des paysages se conjugue avec la magie du campement sous les étoiles.
Pourquoi Ouigo chouchoute les Espagnols... et pas les Français
DÉCRYPTAGE - Ces trains ont le même nom mais ils offrent deux services très différents aux voyageurs. Entre Ouigo France et Ouigo Espagne, c'est le jour et la nuit. Voici pourquoi.
France24 - Monde
Ligue 1: Nice engage le Gallois Aaron Ramsey et avance sur Schmeichel et Viti
Publié le : 01/08/2022 - 22:58
Nice (AFP) – L'OGC Nice a annoncé lundi soir avoir engagé l'expérimenté milieu de terrain international gallois, Aaron Ramsey, 31 ans, libre depuis la résiliation de son contrat avec la Juventus de Turin, le 26 juillet dernier.
Ramsey, homme de base (74 sélections) de l'équipe nationale galloise qualifiée pour la prochain Coupe du monde au Qatar, a finalisé la semaine dernière son départ de la Juventus Turin, club qu'il avait rejoint en 2019 et avec qui il était lié jusqu'en 2023.
Mais le milieu de terrain, formé à Arsenal (371 matches et 65 buts avec le club londonien), a connu une saison 2021-22 compliquée entre blessures et prêt aux Glasgow Rangers en janvier 2022. La saison dernière, il n'a disputé que 5 rencontres avec le club piémontais, puis 13 autres avec le club écossais.
Avec les Rangers, Ramsey a atteint la finale de la Ligue Europa, au cours de laquelle il est entré à la fin de prolongation, puis a frappé et manqué un tir au but, offrant ainsi le trophée à son adversaire, l'Eintracht Francfort (1-1, 5 tab à 4). A la fin de son prêt, les Rangers, n'ont pas levé l'option d'achat.
Une semaine après la résiliation de son contrat avec la Juventus, Ramsey s'est donc engagé avec Nice, où selon différentes sources proche du dossier, il a signé pour une saison.
Après le milieu français Alexis Beka Beka, 21 ans, recruté 12 millions d'euros au Lokomotiv Moscou, le gardien polonais Marcin Bulka, 22 ans, déjà prêté la saison dernière par le Paris SG et dont l'option d'achat de deux millions avait été levée en juin, et le milieu offensif roumain Rares Ilie, 19 ans, transféré pour cinq millions d'euros du Rapid Bucarest, Ramsey est la quatrième recrue niçoise de l'été.
Le club azuréen, qui a accéléré son mercato, pourrait de plus, selon plusieurs sources proches du club, rapidement annoncer la signature du jeune défenseur central italien de Empoli (1ère div. italienne), Mattia Viti, 20 ans, dont Nice suit l'évolution depuis deux saisons, ainsi que celle du gardien international danois Kasper Schmeichel (Leicester), 35 ans, dont l'entraîneur Lucien Favre a confirmé, samedi, que c'était "une piste".
© 2022 AFP
Le Figaro
Au Mexique, la sécheresse relance la recherche des disparus
REPORTAGE - Dans la région de Monterrey, au nord du pays, une sécheresse historique permet d’explorer des zones jusque-là inaccessibles.
Envoyé spécial à Monterrey (Nuevo Leon)
Il n’est pas encore 8 heures mais le thermomètre frôle déjà les 30 °C. L’air est épais, suffocant ce samedi matin sur la place des disparus, dans le centre de Monterrey. Cette modeste place est ponctuée de portraits peints ou, pour les plus récents, de photos imprimées en grand format. Tous ces visages composent les disparus du Nuevo Leon, 6 245 depuis environ cinquante ans, d’après le registre national.
Comme chaque samedi, c’est le point de ralliement des bénévoles de l’association Les chercheurs du Nuevo Leon. Tous portent un tee-shirt blanc avec, dans le dos, une photo de leur proche disparu. Une accolade, un sourire, des banalités sur le quotidien, ces personnes se connaissent bien, parfois depuis plusieurs années. La recherche du jour se situe à une trentaine de kilomètres, dans la ville de Juarez, à la sortie de Monterrey. D’ordinaire coule la rivière Santa Catarina, aujourd’hui quasi à sec.
À lire aussiAu Mexique, l’armée prend de plus en plus de place
La région de Monterrey est frappée par la pire sécheresse depuis trente ans. Il n’est pas tombé une goutte d’eau au mois de mai, une quantité négligeable en juin. La seconde agglomération du Mexique, avec 5,3 millions d’habitants, étouffe. Depuis le début du mois de juin, les habitants sont soumis à des restrictions d’eau drastiques, avec un approvisionnement seulement de 4 heures à 11 heures du matin. Les quartiers les plus pauvres sont uniquement livrés avec des citernes. Il faut faire la queue parfois deux heures pour remplir le maximum de seaux et de bassines. Deux des trois barrages alimentant la ville sont à 7 % et 5 % de leur capacité.
Cinq cents disparus depuis le début de l’année
Ce manque d’eau notoire permet justement aux associations de recherches des disparus d’entreprendre des fouilles dans des lieux normalement immergés. À la mi-juin, l’association s’est rendue au cœur du barrage de la Boca, où seulement quelques flaques d’eau subsistent. Aujourd’hui, le lit de la rivière Santa Catarina est accessible à pied.
Maria Luisa Castellano Lopez, la présidente de l’association, commence par rappeler quelques règles: «Ne touchez pas un élément qui vous paraît suspect», «ne postez pas de photo sur les réseaux sociaux», «observez des zones anormalement vertes, nous sommes en période de sécheresse, cela pourrait être un corps en décomposition».
C’est un lieu privilégié car il y a beaucoup d’axes routiers convergents ici, il est facile de s’arrêter pour jeter un corps ou des restes humains
Avec des longs pics en acier et des petites pelles, la dizaine de bénévoles entreprend les recherches. «C’est un lieu privilégié car il y a beaucoup d’axes routiers convergents ici, il est facile de s’arrêter pour jeter un corps ou des restes humains», explique Maria Luisa Castellano Lopez.
Le groupe est accompagné par la police d’État, qui assure la sécurité, et un enquêteur de la commission de recherche du Nuevo Leon.
Des chercheurs bénévoles
Après quelques pas dans les galets, Maria Luisa remarque un os suspect. Une rapide analyse lui permet de reconnaître qu’il s’agit d’un os d’animal. «Nous avons bénéficié d’une formation en anthropologie (…). Lorsque la coupe est nette et fine, nous pouvons savoir s’il s’agit d’un animal, en l’espèce d’un bœuf.»
Sur les berges asséchées de la rivière, les chercheurs bénévoles zigzaguent entre les déchets en tout genre. Une attention particulière est portée aux objets calcinés: «Les gens viennent parfois ici pour brûler du cuivre, retirer la gaine et le vendre ensuite, donc nous essayons d’écarter l’hypothèse que ce soit des restes humains brûlés», explique Paz Flores, en quête de son mari et de son beau-frère disparus le 21 janvier 2011.
À lire aussiAu Mexique, Amlo en champion de la gauche latino
«Cette ville a une forte incidence de disparitions», précise la présidente de l’association. Un phénomène lié à la violence endémique qui affecte le Mexique, proie des cartels de la drogue comme des réseaux de trafics de migrants. Après une accalmie de presque dix ans, les disparitions sont fortement reparties à la hausse dans le Nuevo Leon. Cinq cents personnes sont portées disparues depuis le début de l’année, 1 148 en 2021. La moyenne était d’environ 600 par an entre 2011 et 2020. Le Nuevo Leon est le quatrième État mexicain le plus touché par les disparitions.
Les batailles des familles des victimes
Avec peu de moyens, ces familles organisent seules la recherche de leurs proches. «Je suis déçue par les autorités, qui ne nous aident pas», déplore Paz Flores. Lors de chaque opération de ce type, les représentants de la force publique ne participent pas directement aux fouilles. Ils escortent les bénévoles et apportent un appui parfois technique, comme un drone ou un détecteur de métaux.
Les familles de victimes se battent aussi sur le terrain juridique. Lourdes Huerta a perdu son fils en 2012: en plus des recherches en extérieur, elle accompagne les familles lors des premiers rendez-vous chez le juge d’instruction. «Peut-être que le chemin que nous avons parcouru, ne leur permet pas de nous mener en bateau», raconte cette mère de famille.
À lire aussiMexique: à Caborca, la guerre par procuration des cartels
Sur les 157 cas de disparition suivis par l’association, seulement 19 cadavres ont été retrouvés. Aucune famille du collectif n’a obtenu justice. Se regrouper, se serrer les coudes pour faire pression est souvent le seul moyen de garder espoir. «Soit tu luttes, soit tu meurs de tristesse», dit Lourdes Huerta. La matinée de recherches s’achève alors que la température atteint 40 °C à l’ombre. Les recherches n’ont cette fois pas permis de repérer d’indices. «Cela revient souvent à chercher une aiguille dans une botte de foin, mais ça nous permet de tenir, nous savons que nous faisons quelque chose pour les retrouver», conclut cette mère privée de la présence de son fils.
Chaque année, plus de familles sont déchirées par la disparition soudaine d’un être cher. Cette année, le Mexique a dépassé le triste record de 100.000 personnes disparues depuis 1964.
La Russie accusée d’exécutions sommaires et de tortures sur les prisonniers ukrainiens
Des rapports d’ONG et des témoignages de prisonniers ukrainiens libérés ou échangés font état de nombreux cas de torture, de mutilation et d’exécutions sommaires par les troupes russes. Des vidéos insoutenables tournent sur les réseaux sociaux.
Taïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»
«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
Regarder la vidéoDes députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
Le Figaro
Vendée : une fillette de 8 ans meurt noyée, les cheveux aspirés par la bonde de la piscine
Le FigaroLes pompiers et le Samu se sont rendus sur place, mais ils ne sont pas parvenus à ranimer la jeune fille.
Une noyade a eu lieu dans un camping des Sables-d'Olonne ce week-end rapporte Ouest-France. Une jeune fille de 8 ans est morte noyée samedi 30 juillet dans une piscine après que ses cheveux se sont retrouvés coincés dans la bonde de l'installation. Située au fond du bassin ou sur le côté, elle permet l'écoulement et le filtrage de l'eau.
À lire aussiFrance : près de 1500 noyades accidentelles à l'été 2021, environ 400 mortelles
Un maître nageur et un témoin de la scène ont tenté de venir en aide à la jeune touriste Néerlandaise. Les pompiers et le Samu se sont rendus sur place, mais ils ne sont pas parvenus à ranimer la jeune fille. Le maître nageur a été pris en charge psychologiquement et une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet accident mortel. En 2021, près de 1500 noyades dont 400 se sont avérées mortelles, ont eu lieu pendant la période estivale.
À VOIR AUSSI - Vague de chaleur: 30°C à la mi-journée en plein cœur de Toulouse
Antisémitisme : Israël exige la démission d'enquêteurs de l'ONU
Israël a accusé vendredi 29 juillet les membres d'une commission onusienne enquêtant sur le conflit entre…
Salut nazi à l'Assemblée : le député LREM fait un don à une association
Le député Renaissance (ex-LREM) Rémy Rebeyrotte a annoncé vendredi 29 juillet avoir fait un don de 1000…
Paris accuse la Russie de vouloir un «rideau de sang» entre elle et l'Europe
Avec la guerre en Ukraine, la Russie veut créer un «rideau de sang» avec ses voisins européens, a affirmé…
Le Figaro
En robe noire et dentelle transparente, Madonna ravive sa passion pour le gothique sulfureux
La chanteuse a fait une apparition toute remarquée ce week-end à New York.
Pour assister à la représentation de la comédie musicale MJ : The Musical qui retrace la vie de Michael Jackson, à New York, Madonna a fait honneur à la transparence, se montrant ainsi totalement raccord avec l'esprit mode du moment. Ce samedi 30 juillet, elle portait une longue robe à dentelle noire florale ajourée dévoilant ses dessous, tout aussi noirs. Pour accessoiriser sa tenue, l’interprète de Like a Virgin avait misé sur une paire de mitaines en cuir, et une cascade de colliers argentés dotés de pendentifs à croix. Des accents gothiques reminiscents de son style iconique des années 80, complétés par des lunettes noires et des chaussures à plateformes vernies.
Britney Spears, Madonna, Donatella Versace... chantent "Vogue" au mariage de Britney Spears
À lire aussiChez Gucci, la robe transparente invite à revendiquer son corps
Acte politique
Question transparence, Madonna n'en est pas à son coup d'essai. En 2016, elle avait misé sur ce registre stylistique à l'occasion du Met Gala en portant une tenue «bondage» signée Givenchy laissant apparaître sa poitrine et ses cache-tétons. Son allure avait vivement fait réagir, déclenchant un torrent de réactions hostiles. Ce à quoi la chanteuse avait répliqué sur son compte Instagram : «Quand il est question des droits des femmes, on en est encore au Moyen Âge. Ma robe avait un sens artistique mais aussi politique», expliquait-t-elle dénonçant «le fait que certains pensent qu'une femme ne peut pas exprimer sa sexualité ou se montrer audacieuse après un certain âge prouve bien que l'on vit dans une société sexiste et âgiste».
La danse hip-hop de Stella et Estere, les jumelles de Madonna
Et d'ajouter : «Je n'ai jamais réfléchi en me mettant des barrières, je ne vais pas commencer maintenant. Il ne faut pas avoir peur si [...] on veut changer l'Histoire. Je ne compte pas m'excuser et je reste rebelle.» De tous temps, et à jamais.
Rihanna fait sa première apparition depuis son accouchement, dans un maxi-blouson noir
Venue soutenir le père son enfant au Wireless Festival de Londres, la chanteuse de la Barbade a opté pour l'ultranoir, du legging aux lunettes à plumes.
Angelina Jolie fait une rare apparition au côté de son fils Pax, en pyjama de soie
L'actrice, qui avait opté pour une tenue confortable, a été aperçue en compagnie du jeune homme à l'aéroport d'Heathrow, le jeudi 28 juillet.
Eva Longoria et son maillot une pièce couvrant, tendance phare de l'été 2022
En vacances au Mexique, l'actrice de Desperate Housewives anticipe la tendance du maillot de bain sculptant, qui aura une place de choix lors de nos vacances estivales.
Le Figaro
Version une pièce ou à lacets : Carla Bruni et Eva Longoria jouent la carte du maillot rouge cet été
L'ex première dame et l'actrice américaine ont témoigné d'un attrait commun pour ce modèle sur les réseaux. Avec un style, pour chacune, très marqué.
Deux styles, deux ambiances. Carla Bruni et Eva Longoria ont chacune partagé sur Instagram une photo d'elle, ce week-end, portant un maillot de bain rouge. Les deux femmes semblent ainsi adhérer à un look commun pendant leurs vacances estivales. Mais si l'on se prête au jeu des différences, on notera alors qu'à l'exception du rouge, ces modèles ne parlent pas tout à fait le même langage.
Pour ses vacances à Marbella, Eva Longoria a opté pour un maillot de bain deux pièces doté d'un laçage ventral très travaillé. Un modèle tendance et audacieux, placé sous le signe de la fête (et ce n'est pas la bouteille de tequila que tient ostensiblement l'actrice américaine qui viendra le contredire). À l’inverse, les vacances se montrent plus détendues pour Carla Bruni, qui a fait le choix de partager le souvenir d'une séance de bronzage à bord d'un yacht aux côtés de son mari, Nicolas Sarkozy. Pour l'occasion, elle portait un modèle une pièce dont il serait facile - en extrapolant un peu - de faire le rapprochement avec celui porté par Pamela Anderson dans Baywatch.
À lire aussiPamela Anderson reproduit sa course iconique d'"Alerte à Malibu" pour une pub australienne
Un gagnant ?
Ainsi en témoignent ces photos postées à quelques heures d'intervalles : le maillot rouge fait des émules dans le vestiaire des célébrités. La semaine dernière, c'est Victoria Beckham qui jouait également la carte du modèle écarlate lors de ses vacances en Italie. Cet été, définitivement, le rouge est mis.
Rihanna fait sa première apparition depuis son accouchement, dans un maxi-blouson noir
Venue soutenir le père son enfant au Wireless Festival de Londres, la chanteuse de la Barbade a opté pour l'ultranoir, du legging aux lunettes à plumes.
Angelina Jolie fait une rare apparition au côté de son fils Pax, en pyjama de soie
L'actrice, qui avait opté pour une tenue confortable, a été aperçue en compagnie du jeune homme à l'aéroport d'Heathrow, le jeudi 28 juillet.
Eva Longoria et son maillot une pièce couvrant, tendance phare de l'été 2022
En vacances au Mexique, l'actrice de Desperate Housewives anticipe la tendance du maillot de bain sculptant, qui aura une place de choix lors de nos vacances estivales.
L'Humanité
Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation Le Figaro
Élisabeth Borne réunira l'ensemble de son gouvernement mercredi soir pour un dîner informel à Matignon
Jean CittoneTous les ministres, ainsi que leurs conjoints, sont conviés par la première ministre, qui poursuit ce faisant son «travail d'animation du collectif».
Il ne manquera qu'Emmanuel Macron. Comme l'a révélé RTL, les 41 membres du gouvernement d'Élisabeth Borne sont conviés à un dîner autour de la première ministre, mercredi soir, dans les jardins de Matignon. En réunissant ainsi ses troupes, Élisabeth Borne compte, selon son entourage, poursuivre son «travail d'animation du collectif». Les ministres, ministres délégués et secrétaires d'État sont ainsi invités à venir avec leurs conjoints respectifs. Leurs agapes suivront de près la dernière séance de questions au gouvernement, prévue ce mardi après-midi à l'Assemblée nationale.
À lire aussiAvant les vacances, le satisfecit de Macron
À VOIR AUSSI - Le gouvernement travaille à «une couverture assurantielle» pour les agriculteurs touchés par des «aléas climatiques»
Bien que le président de la République soit déjà parti au fort de Brégançon (Var), les ministres sont quant à eux tenus de rester à Paris jusqu'à dimanche, pour «participer aux travaux parlementaires jusqu'à la fin de la session». Cette session extraordinaire devrait normalement s'achever au plus tard le 7 août, après l'adoption définitive de la loi sur le pouvoir d'achat et de la loi de finances rectificative, sauf prolongation de dernière minute.
À lire aussiUne dernière ligne droite en pointillé pour la fin de session parlementaire
Si la rentrée parlementaire ne doit pas avoir lieu avant le 3 octobre, les membres du gouvernement sont pour leur part attendus à Paris dès la fin du mois d'août, pour un Conseil des ministres de rentrée le 24 août. D'ici là, le mot d'ordre pour les membres du gouvernement Borne, soufflé par le président, est «à la fois de se ressourcer, et à la fois de rester mobilisés».
À VOIR AUSSI - Nouveau revers pour le gouvernement à l'Assemblée, sur le chauffage au fioul
Élus députés à quelques voix d’écart, ils voient se profiler l’ombre du recours
Certains parlementaires ont parfois remporté leur élection avec moins de dix voix d’avance au second tour.
Après l'OMS, Agnès Buzyn nommée à la Cour des comptes pour cinq ans
Sur proposition d'Élisabeth Borne, l'ancienne ministre de la Santé deviendra «conseillère maître en service extraordinaire» dès le 1er septembre.
Gabriel Attal: «Les extrêmes aboient mais le compromis passe»
ENTRETIEN - Le ministre délégué aux Comptes publics dévoile au Figaro les premiers arbitrages de l’exécutif pour le budget 2023.
France24 - Monde
Wall Street conclut en petite baisse après un solide mois de juillet
Publié le : 01/08/2022 - 22:44
New York (AFP) – La Bourse de New York a terminé lundi en petite baisse une séance hésitante après un fort mois de juillet.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a cédé 0,14% à 32.798,40 points, le Nasdaq a lâché 0,18% à 12.368,98 points et le S&P 500 0,28% à 4.118,63 points.
"Il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent aujourd'hui: pas de résultats de sociétés majeurs, un indicateur d'activité manufacturier un peu meilleur que prévu et le marché sortait d'une semaine et d'un mois très forts", a indiqué à l'AFP Art Hogan de B. Riley Wealth.
"Nous étions un peu dans le mode +on attend de voir+", a-t-il souligné.
Au cours de la semaine, les investisseurs vont guetter l'indice d'activité américain dans les services mercredi et surtout les chiffres de l'emploi vendredi.
Ceux-ci devraient indiquer si l'économie ralentit, alors que le PIB du deuxième trimestre s'est contracté (-0,9%). Les projections misent sur 250.000 créations d'emplois après 372.000 en juin et sur un taux de chômage stable à 3,6%.
La croissance de l'activité manufacturière aux Etats-Unis a un peu ralenti en juillet, selon l'indice de la fédération professionnelle ISM publié lundi, qui est tombé, pour le deuxième mois d'affilée, au plus bas depuis juin 2020.
Mais à 52,8%, une baisse de 0,2 point par rapport à juin, il s'est cependant inscrit meilleur que prévu, d'autant plus que la composante des prix facturés a ralenti sa hausse.
Le volume des échanges boursiers était faible ce qui expliquait la volatilité des indices qui ont oscillé du vert au rouge tout au long de la journée, a souligné Art Hogan.
Encore 150 sociétés du S&P 500 doivent annoncer leurs résultats cette semaine. Parmi elles Uber, Caterpillar, Eli Lilly, Starbucks.
Boeing s'est envolé de 6,13% à 169,07 dollars alors que l'autorité aérienne américaine FAA est proche d'accorder un feu vert à la reprise des livraisons du long-courrier 787, plus d'un an après la découverte de plusieurs vices de fabrication.
Le plan de certification de l'appareil a été approuvé mais les livraisons ne sont pas encore imminentes, a indiqué une source proche du dossier.
Le croisiériste Royal Caribbean s'est effondré de 7,57% à 35,78 dollars alors que la compagnie a annoncé lancer un emprunt de 900 millions de dollars pour racheter une partie de sa dette. Les autres croisiéristes ont aussi bu la tasse, comme Norwegian Cruise (-1,40%) ou Carnival Corporation (-1,55%).
Les titres des groupes pétroliers ont chuté dans le sillage d'une baisse des prix du baril avant une réunion des producteurs de l'Opep+ mercredi et dans la crainte d'un ralentissement de la Chine dont l'activité manufacturière a marqué le pas en juillet.
Exxon a perdu 2,53% à 94,47 dollars et Chevron 2% à 160,51 dollars.
Sept secteurs du S&P sur onze, dont l'énergie en tête, ont conclu dans le rouge.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans se sont encore repliés à 2,59% contre 2,64% vendredi, un plus bas depuis début avril.
Le billet vert s'est également replié face aux principales monnaies.
© 2022 AFP
Le Figaro
Pause estivale : en couple, ils choisissent le célibat le temps des vacances
TÉMOIGNAGES - Prendre des vacances, même de son couple : chaque été des Français partent en solo. Sitôt le pas de la porte franchie, ils renouent avec leur individualité, oublient le «nous» pour redécouvrir le «je» absolu. Et reviennent plus amoureux que jamais.
Tous les étés, Tim et Céline, 32 et 34 ans, partent en vacances... chacun de leur côté. Une tradition qui leur permet de prendre du recul sur l'année écoulée, leur vie, leur couple. Respirer aussi. Mais en pratique, interdiction de draguer, flirter et encore moins coucher avec un(e) autre. «On était ensemble depuis deux ans à peine, les vacances approchaient mais on n'avait rien de planifié, comme un acte manqué, un révélateur… du fait qu'on vivait trop l'un sur l'autre tout simplement», explique Tim. Il faut dire que durant cette année 2019, le couple travaille ensemble sur l'ouverture d'un concept store. Au printemps, ils enchaînent sept week-ends de mariages et autres événements familiaux. «On était toujours ensemble. Et à force d'être à deux, j'avais l'impression de ne plus être qu'un “nous” et d'y avoir perdu mon “je”», analyse Céline. Tim décide de rejoindre des copains en Écosse, Céline part avec sa meilleure amie en Grèce. Dix jours pendant lesquels ils renouent avec eux-mêmes, et redécouvrent le plaisir d'être en manque de l'autre.
LIRE AUSSI -Faut-il se disputer pour faire durer son couple ?
«Longtemps, on a sacralisé la famille nucléaire, en France particulièrement, commente Anne-Laure Buffet, thérapeute et auteure de Les séparations qui nous font grandir (1). Avant, la force du couple était de faire les choses à deux, une indivisibilité qui dévore les deux individualités. Pourtant, avant de se rencontrer, les deux individus avaient des rêves, des désirs, des aspirations. Pour les générations d'avant, la seule exception c'était les caricaturales sorties filles et soirées foots, mais s'octroyer une à trois semaines de vacances sans son partenaire, c'était presque impensable.»
En vidéo, les 10 secrets des couples qui durent
Un espace qui permet de se préserver
Pour la spécialiste, Tim et Céline ont bien raison de vouloir sauvegarder leur indépendance, leur individualité. «Les jeunes ont la prescience de se dire qu'il ne faut pas s'oublier dans le couple. Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder.» Mary Gohin, psychologue, renchérit : «très souvent on a envie de faire des concessions dans le couple : jamais ! Il faut que ce soit des compromis. On ne peut plus s'oublier pour l'autre. On est au 21e siècle : les manuels de bonne conduite de la bonne épouse ne fonctionnent plus».
Dans une union, il faut de l'air pour qu'il y ait une flamme. Cette flamme, le couple de trentenaires en attise ainsi les braises lors de ces pauses annuelles. «On s'envoie des textos... beaucoup. Parfois osés», confie Céline. «On flirte, on se drague, on retombe dans un jeu de séduction», ajoute Tim.
Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder
Anaïs et François font de même, allant jusqu'à clore leurs vacances par un rituel : un rendez-vous, comme au premier jour. Ils retrouvent la raison pour laquelle ils sont tombés amoureux. Là, au restaurant ou devant un verre sur les quais de Seine, ils se retrouvent. «C'est assez significatif de la façon dont le couple évolue. Ici, ces pauses estivales sont autant de périodes de transitions pour ces couples, pour se préparer à une nouvelle année», explique la thérapeute Anne-Laure Buffet.
Les couples de célébrités qui durent
Assouvir ses désirs sans contraindre l'autre
Pour d'autres, ces pauses sont autant de moments où vivre une passion non partagée. «On est vite empêché de ce qu'on voudrait faire par le couple. Quand on ne partage pas la même vision des vacances, du voyage ou juste une passion en particulier, prendre le large en solo permet d'assouvir ses désirs sans contraindre l'autre», commente la psychologue Mary Gohin.
Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ?
François, 38 ans, déteste la randonnée. Il l'exècre même. Tout le contraire de sa compagne Anaïs, du même âge. Au fil des ans, la frustration grandissait. Pour les 35 ans de son épouse, François lui organise un voyage surprise avec l'UCPA. Sans lui. Depuis, Anaïs part une à trois semaines avec une association sportive, pendant que François s'occupe de leurs enfants. Et vice-versa l'hiver : il s'organise des séjours en station de ski pendant que femme et enfants restent à la maison.
«Il faut avoir son propre domaine, sa respiration, son jardin. Mais avec toujours ce souci de transparence dans le couple», abonde Mary Gohin. «Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ? Se retrouver soi, son individualité, sans craindre de gêner l'autre ou de le contraindre», s'enthousiasme Anne-Laure Buffet.
En France, 88% des couples se marient par amour
Tromper pour mieux se retrouver
Certains couples vont encore plus loin. Thomas et Oriane ont fait leurs, l'adage «loin des yeux, loin du cœur», et s'organisent des voyages dont ils ne partagent que les grandes lignes. Pendant leur summer break, chacun est libéré des contraintes de la monogamie. «Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner. Me sentir séduisante, désirée, me confère une énorme confiance en moi», témoigne Oriane. Cette dernière sait que son conjoint fait de même, «mais je m'astreins à ne pas y penser. On n'en parle pas entre nous».
Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner
Cette semaine hors mariage, ils l'ont décidée il y a dix ans alors qu'ils songeaient à se séparer. Depuis, ces quinquagénaires sont plus amoureux que jamais. Mais attention : «en union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires. Il y a des interdits à poser : pour certains c'est ''on n'embrasse pas sur la bouche'', souvent c'est une interdiction de revoir deux fois le même amant. Il faut être conscient qu'il y a tout un pan de la vie de l'autre qui est inaccessible», met en garde la psychologue Mary Gohin.
Quand faut-il avoir le premier rapport sexuel dans un couple ?
«Pour certains, ces pauses permettent de casser le quotidien, de se préserver des temps pour soi et de se retrouver au retour», souligne la thérapeute Anne-Laure Buffet. Mais chez d'autres, ces coupures - estivales ou non - présagent d'une séparation. «Un break, c'est un temps de réflexion pour se retrouver soi en tant qu'individu. Il est vrai qu'en général, il est le prélude d'une rupture : le conjoint qui veut partir l'initie et l'autre l'accepte, car il n'est pas encore prêt à la séparation. C'est une transition», poursuit la spécialiste.
En union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires
Quel que soit l'objectif de la pause estivale, il est une règle universelle et absolue à respecter : être raccord. Se mettre d'accord à deux sur la teneur du break pour ne pas ensuite en vouloir à l'autre, avoir l'impression de s'être laissé imposer quelque chose ou à l'inverse, avoir imposé à l'autre une expérience dont il concevra du ressentiment.
(1) Les séparations qui nous font grandir, d'Anne-Laure Buffet, éditions Eyrolles.
«J'ai compris que je ne pouvais pas le sauver» : ils sont en couple avec un bipolaire
TÉMOIGNAGES - On estime à environ 1 million le nombre de Français atteints de troubles bipolaires. Une maladie qui impacte aussi fortement l'entourage et particulièrement les conjoints.
40 ans, toujours célib' : ces quadras qui n'ont jamais connu la vie à deux
DÉCRYPTAGE - À l'âge de 44 ans, près d'un Français sur 10 n'a jamais vécu en couple. Certains s'en félicitent, d'autres non. Mais tous sentent que ce célibat les marginalise à plus ou moins grande échelle.
Michel Le Van Quyen, neuroscientifique : «Notre cerveau n'est pas fait pour vivre dans des espaces urbains»
ENTRETIEN - Notre profond besoin de nature n'est pas qu'une idée. Le neuroscientifique Michel Le Van Quyen raconte comment notre cerveau change au contact de la beauté du monde.
France24 - Monde
Euro féminin 2022 : les Anglaises brisent la malédiction au terme d'une compétition historique
Publié le : 31/07/2022 - 22:15
Stéphanie TROUILLARD
Suivre
FRANCE 24
Suivre
Cinquante-six ans après le Mondial remporté par les hommes, l'Angleterre a enfin décroché un nouveau titre majeur grâce à la victoire de son équipe féminine en finale de l'Euro face à l'Allemagne (2-1 a.p.). Ce trophée tant attendu est l'apothéose d'une compétition qui a connu un succès populaire record.
"Votre réussite va bien au-delà du trophée que vous avez si bien mérité. Vous avez toutes montré un exemple qui sera une source d'inspiration pour les filles et les femmes d'aujourd'hui et pour les générations futures." La reine d'Angleterre Elizabeth II a été l'une des premières, dimanche 31 juillet, a salué, dans un communiqué, la victoire de l'équipe féminine nationale en finale de l'Euro, face à l'Allemagne (2-1 a.p.).
Comme l'a souligné la souveraine, ce triomphe des Lionnes anglaises est le reflet d'une popularité de plus en plus croissante du football féminin dans le pays. Trois ans après un Mondial-2019, en France, qui avait déjà concrétisé la trajectoire ascendante des femmes dans le football, et malgré la pandémie de Covid-19 passée par là, l'Euro anglais se termine sur un succès incontestable.
Un succès populaire, d'abord, comme le prouvent les 87 192 spectateurs dans les tribunes, largement plus que le record pour un match de l'Euro masculin – 79 115 pour la finale de l'édition 1964 entre l'Espagne, pays-hôte, et l'URSS (2-1). L'affluence totale de cet Euro, avec 574 875 supporters présents dans les stades, pulvérise aussi la meilleure marque pour la compétition continentale féminine, qui avait été réalisée il y a cinq ans aux Pays-Bas avec 247 041 spectateurs.
Un football féminin en nette progression
Infligeant aux Allemandes leur première défaite en finale d'un Euro, elles qui en ont remporté huit éditions sur 13, les "Lionesses" ont achevé de conquérir le cœur d'un pays qui s'est progressivement pris au jeu.
"Ce que laissera ce tournoi, c'est surtout le changement dans la société. C'est tout ce qu'on a fait ensemble en faisant venir des gens aux matches. Mais ce que laissera cette équipe, c'est aussi des gagnantes et ce n'est que le début du voyage", a ainsi souligné la défenseure et capitaine anglaise Leah Williamson après la rencontre.
>> Euro 2022 : l'Angleterre, la nouvelle place forte du football féminin
Les chiffres d'affluence sont vitaux pour aider le développement de la discipline à se poursuivre mais le niveau de jeu a lui aussi été en très net progrès, que ce soit techniquement, tactiquement, ou encore athlétiquement. La finale en a été l'illustration avec une bataille acharnée entre les deux meilleures équipes du tournoi qui n'ont rien retenu dans l'engagement et les duels.
Bousculée par l'Allemagne, l'Angleterre a décroché son tout premier titre au bout de la prolongation grâce à un but de Chloe Kelly. "Je suis arrivée en sélection en 2015 et on a atteint quelques demi-finales. Mais ce groupe est extraordinaire, avec toutes ces joueuses qui sortent du banc pour nous aider, cela résume bien cette équipe", a résumé la milieu de terrain Fran Kirby.
Les joueuses ont pu compter sur l'expérience de la sélectionneuse néerlandaise Sarina Wiegman, déjà sacrée il y a cinq ans avec les Pays-Bas. La technicienne n'a perdu aucun de ses 20 matches à la tête des "Lionesses" et remporté ses 12 matches dans un Euro. "Quand j'ai pris ce poste, je connaissais l'équipe pour l'avoir vu jouer et je savais que le potentiel était tellement important dans ce pays. Il y a tellement de joueuses et de bonnes joueuses, donc j'espérais que ça marcherait. Mais la façon dont ça a marché cette année, on en rêvait. Et c'est super quand ça marche comme on l'espère", a-t-elle expliqué en conférence de presse.
Une première finale perdue par l'Allemagne
De son côté, l'Allemagne pourra regretter d'avoir été privée dès les demi-finales de son ailière Klara Bühl, positive au Covid-19, et, quelques minutes avant le coup d'envoi, de sa capitaine et meilleure buteuse, Alexandra Popp, victime de "problèmes musculaires" à l'échauffement.
Sans Bühl et Popp, l'attaque allemande a perdu beaucoup de son pétillant mais pas de son mordant, tentant d'étouffer l'Angleterre avec un gros pressing, mais parfois mal coordonné.
Après cette défaite, les Allemandes n'ont pas caché leur immense frustration. "On s'est battues en équipe, mais malheureusement on n'a pas été récompensées. On va d'abord devoir laisser passer les prochaines heures, mais on est quand même contentes et fières d'avoir pu atteindre autant de personnes et les enthousiasmer", a souligné l'attaquante Svenja Huth.
Malgré la déception, la sélectionneuse Martina Voss-Tecklenburg, au micro de la télévision publique allemande ARD, n'a pas manqué de féliciter ses joueuses pour leur détermination : "Il doit bien y avoir un perdant dans un match, on a été très proches, notamment après l'égalisation à 1 partout. (...) Je leur ai dit que l'on pouvait être fières, ça n'a pas suffi mais on a tout donné jusqu'au bout et je ne peux rien leur reprocher. On grandit avec de tels matches."
Les Allemandes pourront peut-être prendre leur revanche dès l'an prochain lors du Mondial organisé en Australie et en Nouvelle-Zélande. Alors que les éliminatoires ne sont pas encore terminés, les deux équipes, en tête de leur groupe respectif, devraient obtenir facilement leur billet pour la compétition.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
COMPTE-RENDU
Euro féminin 2022 : les Anglaises assomment la Suède et s'offrent une finale à domicile
PORTRAIT
Euro féminin 2022 : l'Allemande Alexandra Popp, serial buteuse malgré les obstacles
PORTRAIT
Euro féminin 2022 : Beth Mead, la rage au bout du pied
Le Figaro
Yourte, cabane, bulle… Quand les séjours atypiques tournent au fiasco
Tiphaine HonnetPartir dans un logement insolite ou reculé, on achèterait presque sans hésiter. Mais une fois sur place, pour certains c’est la désillusion : invasion d’insectes, logement bruyant ou carrément parti en fumée. Ces vacanciers malchanceux nous racontent le meilleur du pire caché derrière la carte postale.
Annabelle, Parisienne de 32 ans, adore trouver des lieux insolites pour sa prochaine destination de vacances. "C'est un peu risqué, mais, à la fin, ce sont les souvenirs qui restent", sourit-elle. Yourte, roulotte, bulle transparente ou cabane dans les arbres… Les habitations atypiques représentent à elles seules un dépaysement, que l'on parte à Phuket ou à Aix-les-Bains. Encore faut-il que le fantasme corresponde à la réalité. Quatre voyageurs reviennent sur leurs mésaventures.
La villa de luxe des Obama lors leurs vacances en France
À lire aussiLa liste idéale pour ne rien oublier au moment de faire sa valise
Une cabane perchée... et surchauffée
On a entendu les voisines hurler, comme dans un film d'horreur
Pour l'anniversaire de son conjoint, qui a lieu à la fin du mois d'août, Annabelle a voulu marquer le coup, sans pour autant quitter la région parisienne. Pourquoi pas une cabane perchée au sommet d'un arbre ? Après quelques recherches, elle tombe sur un domaine très bien noté sur internet, pas loin de la forêt de Fontainebleau. "Je trouvais ça un peu cher, 140 euros pour une nuit au confort minimaliste, petit-déjeuner compris. Mais quand même, j'avais envie qu'on coche cette expérience sur notre liste de nuits insolites", avoue-t-elle. Ce qu'elle ne pouvait pas prévoir, en revanche, c'est que ce séjour tomberait pendant une période de canicule. "On peut penser que la forêt aurait maintenu l'endroit au frais mais, à l'intérieur, c'était la fournaise ! On se serait crus dans un sauna", résume-t-elle. Sauna qui, au passage, était équipé de toilettes sèches. Un bonheur quand il fait 39 °C à l'ombre.
Pour tenter de trouver un peu d'air, le couple s'installe sur le petit balcon pour déguster leur pique-nique acheté sur la route. Mais, à la nuit tombée, de nombreux insectes ont été attirés par la lumière et la nourriture. "Je ne suis pas chochotte mais, entre l'attaque de moustiques et les araignées qui semblaient gigantesques à la lueur de la bougie, c'était tout sauf relaxant", confie la Parisienne. Quelques arbres plus loin, même constat. "On a entendu les voisines hurler, comme dans un film d'horreur", se rappelle Annabelle. Sûrement une visite des araignées géantes... Le couple apprendra plus tard que ces dernières ont terminé la nuit dans leur voiture sur le parking.
16 hôtels insolites à tester en France
De leur côté, Annabelle et son compagnon préfèrent prendre sur eux. Non sans mal. "Nous étions nus, transpirants, allongés sur le lit sans rien pouvoir faire : la nuit a été très longue", souligne-t-elle. Cerise sur le gâteau, la chaleur faisant travailler le bois, toute la structure de la cabane craquait en permanence. Ce qui n'est pas rassurant quand on est perchés à 8 mètres de hauteur. "Le lendemain, nous n'étions pas mécontents de retourner à la civilisation, assure-t-elle. Une chose est sûre maintenant : on n'est pas près d'y retourner !"
Une bulle qui se dégonfle
Marie, 41 ans, voulait également offrir un moment inoubliable à son compagnon pour son anniversaire. "Mon mari est un fana d'astronomie depuis qu'il est tout petit", explique-t-elle. À défaut de lui offrir un ticket pour la lune, elle lui réserve une bulle transparente dans la région du Périgord pendant la Nuit des étoiles à la mi-août. En pratique, cela se présente comme une tente avec un dôme complètement transparent. "Les avantages du camping, avec tout le confort d'une chambre d'hôtel trois étoiles", promet la brochure. Le jour J, son mari et elle découvrent émerveillés le logement, au cœur d'une clairière. "Le ciel était dégagé, la température n'était pas trop élevée à l'intérieur, on ne pouvait pas rêver mieux", se souvient-elle. À la tombée de la nuit, le couple se blottit en regardant les constellations à travers leur plafond de plastique "un peu flou, un peu sale", et s'endort paisiblement.
En vidéo, seize hôtels insolites à tester en France
Aux alentours de quatre heures du matin, Marie se réveille en sursaut. "J'ai senti un truc visqueux me tomber sur la jambe", raconte cette professeur de français. La bulle était en train de se dégonfler complètement. Le coupable ? Le système de soufflerie qui maintenait l'habitacle en légère surpression, tombé en panne pendant la nuit. Pendant tout ce temps, son compagnon à côté d'elle n'avait pas bougé d'un iota. Lorsqu'il se réveille enfin, paniqué lui aussi, le couple parvient à s'extirper du logement avec leurs bagages. "C'est comme Cendrillon qui se retrouve bredouille avec une citrouille à la place du carrosse", rigole-t-elle.
Vingt hôtels insolites où séjourner dans le monde
Hébétés par ce réveil en fanfare, les tourtereaux sont ensuite allés toquer à la porte du propriétaire, dont la maison est quand même située à 15 minutes à pied. "Il était tellement embarrassé qu'il nous a remboursé la moitié du séjour et a dormi sur le canapé pour nous offrir sa chambre pour la nuit", se rappelle Marie. Depuis cette expérience, le couple préfère désormais s'en tenir au "camping à la vraie belle étoile".
Une roulotte qui prend feu
Parfois, le logement a beau être idyllique, ce sont les autres vacanciers qui viennent tout gâcher. Axelle, 38 ans en a été témoin près de Sopot, au nord de la Pologne. "Parce que c'est toujours naze un réveillon avec les copains", sa femme et elle décident de fêter le jour de l'an 2015 à l'étranger, qui plus est dans un cadre romantique. Leur choix se porte sur un camping qui dispose d'un parc de huit roulottes, au bord de la mer Baltique. "On avait dégoté la plus belle, avec une déco assez kitsch, un lit gigantesque et une mini terrasse privative", se félicite-t-elle. À minuit, après avoir contemplé la vue et les feux d’artifice au loin depuis leur fauteuil, le couple, plutôt frigorifié – "il faisait -5°C"-, se résout à aller se coucher.
Leur sommeil sera de courte durée. Un homme tambourine à leur porte sur les coups de deux heures du matin. Axelle ne comprend pas ce qu'il baragouine mais, en ouvrant la porte, il hurle "fire, fire". Quelques mètres plus loin, la roulotte voisine a pris feu. "Un petit malin s'est amusé à tirer des feux d’artifice, sauf que l'un de ses pétards est venu se loger dans le toit de leur roulotte", soupire la jeune grenobloise. À peine le temps d'attraper un pull et leur sac à main, les deux femmes doivent vite déguerpir "pour ne pas finir carbonisées".
On a attendu les pompiers en polaire/nuisette/baskets
Suivront "des minutes interminables dans le froid" pour attendre les pompiers en polaire/nuisette/baskets avec les autres vacanciers, avant d'être relogée dans la salle des fêtes du camping. "On a appris le lendemain que notre roulotte avait brûlé, emportant l'ensemble de nos affaires avec elle. J'en rigole aujourd'hui, ma femme un peu moins, mais il faut avouer qu'on a commencé l'année 2015 de la plus mauvaise manière", avoue Axelle.
Une yourte communautaire
Une douche express avec un rideau moisi et un filet d'eau
Quand ils partent en vacances, Johanna, 30 ans, délègue souvent le choix de l'hébergement à son petit ami Paul. "C'est lui qui gère tout donc je ne peux pas lui en vouloir", confirme-t-elle. Cette année-là, direction le Canada, pour un voyage sur la côte nord du Québec. Lorsqu'ils arrivent à Tadoussac, un village situé au bord du fleuve Saint-Laurent, Paul annonce à Johanna qu'ils vont dormir dans une yourte. "Sur le papier, cela avait l'air très mignon", soutient-elle. Seulement, pour s'y rendre, le couple peine à trouver le logement. En chemin, Johanna utilise les toilettes d'une auberge. "C'était immonde", se remémore la jeune femme. Visiblement perdus, tous deux rebroussent chemin pour demander conseil à l'office de tourisme du coin. Surprise, c'est bien l'auberge croisée en chemin qui va les héberger.
"À l'accueil, on nous explique que les vacanciers cuisinent et mangent tous ensemble", commente Johanna. À ce stade, la Toulousaine rigole encore nerveusement. Jusqu'au moment où elle découvre la fameuse yourte. "Un véritable sauna, non pas pour deux personnes, mais pour vingt, avec des lits de camp", s'exclame-t-elle. Sentant Johanna monter en pression, Paul l'emmène dans la soirée dîner dans le centre-ville, bien loin du campement. À leur retour, l'ambiance est à la fête. "Il y avait un concert plutôt bruyant, tout le monde picolait alors que nous voulions nous coucher tôt car on avait un ferry à prendre à l'aube", s'exaspère-t-elle.
Après une douche express avec "un rideau moisi" et "un filet d'eau", Johanna décide d'aller dormir, espérant faire passer plus rapidement son calvaire. Mais les enfants du campement, visiblement pas fatigués, n'étaient pas de cet avis. Au final, le couple dormira en tout et pour tout une heure, avant de lever le camp sans plus attendre. "Entre les bruits de souris et la saleté, je subissais intérieurement. Mais cette fois-ci, je n'étais pas la seule, Paul lui aussi a déchanté", ironise-t-elle. Depuis ce voyage, de l'eau a coulé sous les ponts. "Il faut que je m'assouplisse vis-à-vis de l'aventure. Cette année, je pars au Sri Lanka avec des amies, je m'attends à ce que ça soit encore mémorable", conclut-elle.
L'Humanité
30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
Plus que 3 jours pour profiter de notre offre spéciale d'abonnement !
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre, engagé et progressiste.
Nous vous proposons de bénéficier de notre offre spéciale d'abonnement :
- 5€ l'abonnement digital quotidien + magazine pendant 4 mois.
- Soit une réduction de 67% pendant 4 mois et un gain de 34€.
- Toute la richesse du quotidien, du magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
- L’offre n’est valable que jusqu'au 30 juin : pour en profiter, rendez-vous ici.
Il était une foisnouvelles technologies L'Humanité
La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
France24 - Monde
En Californie, le plus vaste incendie de l'année gagne en intensité
Publié le : 01/08/2022 - 12:01Modifié le : 01/08/2022 - 15:51
FRANCE 24
Suivre
le gigantesque incendie qui ravage une forêt du nord de la Californie a fait deux morts, ont annoncé, lundi, les autorités. Baptisé "McKinney", le feu s'est intensifié ces dernières heures et a déjà détruit plus de 21 000 hectares.
Un incendie, le plus vaste de l'année en Californie, progressait, dimanche 31 juillet, à travers les régions arides de l'État de l'ouest américain, attisé par des vents forts, détruisant des maisons et forçant des milliers de personnes à évacuer leurs domiciles, selon les autorités.
Dimanche matin, les corps de deux personnes décédées ont été découverts dans un véhicule calciné, a annoncé le bureau du shérif du comté de Siskiyou.
L'incendie, baptisé "McKinney", a détruit plus de 21 200 hectares de la forêt nationale de Klamath, près de la ville d'Yreka, dans le nord de la Californie, a indiqué l'agence de lutte contre les incendies CalFire.
Il s'agit du feu de forêt le plus important depuis le début de l'année en Californie, déjà frappée par plusieurs autres incendies cet été.
Le gouverneur de l'État, Gavin Newsom, avait déclaré l'état d'urgence, samedi, expliquant que le brasier avait "détruit des maisons" et "menacé des infrastructures essentielles" depuis son déclenchement vendredi.
L'incendie s'est "intensifié et répandu en raison de combustibles secs, de conditions de sécheresse extrême, des hautes températures, des vents ainsi que des orages", a indiqué Gavin Newsom dans un communiqué.
Une saison des incendies sur plusieurs mois
Plus de 2 000 résidents se sont vu notifier des ordres d'évacuation, selon le bureau des services d'urgence du gouverneur de Californie, principalement dans le comté de Siskiyou. "Les habitants des zones environnantes doivent être prêts à partir si nécessaire. S'il vous plaît, n'hésitez pas à évacuer", a tweeté le shérif du comté.
Larry Castle, un habitant d'Yreka, a raconté au journal Sacramento Bee que son épouse et lui avaient emporté quelques affaires et pris leurs trois chiens avant de quitter les lieux pour la nuit. D'autres incendies survenus ces dernières années leur ont enseigné que la situation pouvait devenir "très, très grave".
Près de 650 personnes intervenaient dimanche pour éteindre le feu, selon le Groupe de coordination nationale des feux de forêts.
La saison des incendies en Californie, État dans une situation de sécheresse persistante, devrait durer plusieurs mois.
Ces dernières années, la Californie et d'autres parties de l'ouest des États-Unis ont été ravagées par de rapides et importants incendies sous l'effet du réchauffement climatique.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Les États-Unis en proie à une vague de "chaleur extrême" et à un incendie alarmant en Californie
"Oak Fire": l'incendie géant se propage rapidement en Californie
Le Figaro
Harper Beckham : seule fille du clan
PODCAST - Ce troisième épisode de la mini-série Scandales, consacrée aux enfants de stars, se penche sur la fille de David et Victoria Beckham, ainsi que sur la relation très fusionnelle qu'elle entretient avec son père.
Longtemps on a cru qu’elle allait être une nouvelle Suri Cruise : mi-victime de la mode, mi-victime des paparazzi. À seulement quelques mois, elle était déjà immortalisée à la Fashion Week de New York, à l’aéroport de Hong Kong ou à Disneyland, toujours dans les bras tatoués de son père, David Beckham. À 1 an, sa mère Victoria, ancienne Posh Spice reconvertie dans la fashion, la promenait déjà premier rang des plus grands défilés.
Mais en grandissant, Harper Seven Beckham, ne devint pas cette enfant diva que les tabloïds londoniens attendaient. Outre ses robes Bonpoint et ses manteaux en fausses fourrures, la petite fille a une bonne bouille et fait de gros câlins à son père. Très vite, la presse mise tout sur son apparence : elle est jugée bien en chair, même rondelette, et on s'étonne de sa relation fusionnelle avec son père, David Beckham, qui l’embrasse un peu trop souvent sur la bouche, au goût des Anglais.
Dans cette mini-série consacrée aux enfants de stars, la journaliste Sarah Dahan s’interroge : Pourquoi Harper, plus que ses frères Brooklyn, Romeo et Cruz, a-t-elle subi les foudres des tabloïds ? Pourquoi son allure a-t-elle tant préoccupé les Anglais ? Et par extension, pour quelles raisons tout le monde a toujours tendance à juger l’éducation des enfants ?
En vidéo, ma famille Beckham applaudit les services de santé britanniques
Dans cet épisode de Scandales, Sarah Dahan et Marion Galy-Ramounot retracent l'enfance d'Harper Beckham, scrutée par les tabloïds dès son plus jeune âge mais chouchoutée par son père. À leur micro se succèdent :
- Pascal Lardellier, professeur en sciences de la communication à l'université de Bourgogne, auteur de Nos modes, nos mythes, nos rites
- Béatrice Copper-Royer, pédopshychiatre
- Sarah Jean-Jacques, chercheuse spécialiste des questions de genre et de sexualité
- Roger Hitts, journaliste pour le tabloïd Star
- Emily Kirkpatrick, journaliste pour Vanity Fair US
À lire aussi«Je ne sais pas de qui elle tient ça» : Victoria Beckham partage les selfies de sa fille Harper, qui pose comme elle
Scandales est un podcast de Madame Figaro, présenté par Marion Galy-Ramounot, et produit par Lucile Rousseau-Garcia. Sarah Dahan a écrit et tourné cette mini-série, sous la direction éditoriale d'Océane Ciuni. François Clos en a fait la réalisation et le mix, sur des musiques composées par Jean Thévenin et François Clos. Scandales est un podcast produit par Louie Créative, l'agence de création de contenus audios de Louie Média.
Cet épisode intitulé «Harper Beckham : seule fille du clan» est à écouter gratuitement sur les toutes les plateformes, dont Apple Podcasts, Deezer, Spotify à partir du 1er août 2022.
La première vidéo TikTok de Victoria Beckham fait le buzz
L'histoire méconnue de la première rencontre entre Diana et Charles, alors qu'elle n'a que 16 ans
L'événement est raconté dans le premier épisode de la saison 4 de la série The Crown. Le prince Charles croise pour la première fois le chemin de Diana Spencer chez elle en 1977, quatre ans avant leur mariage.
«Je ne sais pas de qui elle tient ça» : Victoria Beckham partage les selfies de sa fille Harper, qui pose comme elle
L'ancienne Spice Girl a publié quelques photos de sa fille sur son compte Instagram, ce dimanche 17 juillet.
«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp
Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.
Le Figaro
Quand des géants peuplaient la terre
Vincent BordenaveDANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (2/6)- De quand date l’humanité? D’Adam et Ève, a longtemps répondu l’Église avant qu’émerge l’idée d’évolution des espèces. Et voilà comment les savants, face à des fossiles de dinosaures, ont pu théoriser les géants…
Quelle réaction auriez-vous en découvrant un os immense, sans avoir jamais entendu parler des lois de l’évolution et de la sélection naturelle? Dès l’Antiquité, ces découvertes archéologiques ont alimenté mythes et légendes, raconte l’historienne des sciences américaine Adrienne Mayor dans un ouvrage non traduit publié en 2000, The First Fossil Hunter. Les fossiles de protocératops, des dinosaures à collerette découverts dans le désert de Gobi, ont ainsi donné naissance aux griffons, bêtes mythiques mi-aigles, mi-lion.
À lire aussiLes miasmes, ces pestilences dont naissaient les épidémies
Les hommes considèrent alors que le vivant est immuable. Cette certitude, qui durera jusqu’au XIXe siècle et les travaux de Darwin, connaît son paroxysme à partir du XIVe siècle quand la mode des antiquaires se répand à travers l’Europe. Ces os trop grands pour appartenir à un animal connu sont forcément ceux de géants qui se cachent dans les forêts ou les montagnes, croit-on savoir. «Les ossements de tailles démesurés créaient des angoisses au sein des populations, analyse Alain Schnapp, professeur émérite des universités. Dans certains cas, on allait jusqu’à attribuer la construction de pyramides, ou d’autres monuments extraordinaires, à ces géants. Au XIVe siècle, on pensait que les mégalithes de Stonehenge, au Royaume-Uni, étaient des armées d’envahisseurs fossilisés par la magie de Merlin l’Enchanteur. Mais on trouve dès le Moyen Âge des écrits qui se moquent de ces croyances.»
Innombrables querelles
Ces ossements si particuliers ont en effet suscité d’innombrables querelles. En 1613, un ouvrage signé Jacques Tissot relate la découverte à Romans, dans le Dauphiné, d’os accompagnés d’une pierre gravée de l’épitaphe «Theutobochus Rex». Un débat s’élève entre partisans et adversaires du géantisme. Les premiers considèrent que ne pas croire aux géants relève de l’impiété et du blasphème: «Dieu disposant de la forme et de la matière, en fait comme bon lui semble.» Certains de ceux qui s’y opposent défendent une science balbutiante, l’anatomie, et jugent que des animaux inconnus ont pu peupler la terre et ne plus exister. D’autres enfin défendent une hypothèse bien différente: ces os fossilisés n’ont appartenu à aucun être vivant, il ne s’agit que de l’action du soleil qui a chauffé la terre et l’a durcie.
C’est notamment l’explication défendue par Jean Riolan, médecin de Marie de Médicis, qui dans Gigantologie. Discours sur la grandeur des géants (1618) reprend l’idée «d’anciens philosophes» selon laquelle les premiers hommes seraient venus sur terre façonnée dans la terre. Pour ce faire, il cite le De natura rerum, de Lucrèce, mais aussi Averroès.
«Au XIXe siècle, l’idée de l’antiquité du monde finit par s’imposer»
Dans le livre collectif Les Géants entre mythes et littérature (Artois presses universitaires), Claudine Nedelec, professeur émérite des universités, note que ces débats illustrent parfaitement «les tensions existantes autour de la vieillesse du monde», à une époque où les hommes peinent à accepter l’idée d’un temps très long. Buffon sera un des premiers à poser les bases d’une réponse dans son Histoire naturelle, qui commence à paraître en 1749. Il mentionne ainsi des hommes de taille extraordinaire et reprend un mémoire du chirurgien et directeur de l’Académie des sciences Claude-Nicolas Le Cat, mort en 1768, qui soutenait l’authenticité des ossements attribués aux géants: «Il paroît certain que ces grands ossemens ne sont pas des os humains, et qu’ils appartiennent à de grands animaux», écrit Buffon, pour qui la durée de vie des hommes les empêche de penser sur plusieurs centaines, voire milliers d’années et d’accepter l’antiquité de monde. «Buffon était prudent, il ne voulait pas avoir affaire avec l’Inquisition qui défendait le mythe d’Adam et Ève et donc l’idée d’une histoire très courte», analyse Alain Schnapp. Un certain nombre d’érudits ont été brûlés pour avoir prétendu qu’il y avait des hommes avant Adam et Ève… En 1650, Isaac Lapeyrère, calviniste du midi de la France, commence toutefois à travailler sur ces mythes. Si l’Inquisition avait été moins puissante, peut-être l’histoire naturelle de l’homme aurait-elle pu s’imposer dès le XVIIe siècle…
À lire aussiLa découverte d’une dent préhistorique met en lumière une espèce humaine méconnue
Au XVIIIe siècle, Jean-Baptiste de Lamarck défend l’idée des successions de périodes de temps. Il réalise notamment une classification des invertébrés et propose le premier une théorie sur l’origine des êtres vivants par évolution naturelle. Il s’appuie sur deux principes: la complexification croissante de l’organisation des êtres vivants et leur diversification à la suite d’une adaptation de leur comportement ou de leurs organes à leur milieu. «Cette réflexion a permis de voir émerger de nouvelles disciplines au XVIIIe siècle, comme la géologie descriptive et la stratigraphie, continue Alain Schnapp. Au XIXe siècle, l’idée de l’antiquité du monde finit par s’imposer. Les datations relatives permettent de situer les hommes dans ce temps long et servent de base aux écrits de Darwin.» En 1960, Willard Frank Libby obtient le Nobel de chimie «pour sa méthode d’utilisation du carbone 14 servant à déterminer l’âge des vestiges en archéologie, en géologie, en paléontologie et autres branches de la science». Près de cent ans après la publication de la théorie de l’évolution de Darwin, la chimie donne enfin aux scientifiques les outils pour disposer de preuves irréfutables de «l’antiquité des hommes».
Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire
PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
NOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
Le classement des villes françaises les plus menacées par la montée du niveau des océans
EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy France24 - Monde
L'actrice Nichelle Nichols, héroïne de Star Trek, décède à 89 ans
Publié le : 01/08/2022 - 15:48
FRANCE 24
Suivre
L’actrice afro-américaine Nichelle Nichols, devenue une icône des droits civiques en incarnant le lieutenant Uhura dans la série télévisée originale "Star Trek", est décédée, dimanche, à l'âge de 89 ans.
Son rôle de haut gradé dans la série culte "Star Trek" en avait fait une icône. L'actrice afro-américaine Nichelle Nichols est morte dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet à l'âge de 89 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.
"La nuit dernière, ma mère Nichelle Nichols est décédée de causes naturelles", a indiqué son fils Kyle sur le site officiel de l'actrice, uhura.com. "Sa vie a été bien vécue et a été un modèle pour nous tous".
Un porte-parole de la famille a précisé que l'actrice était décédée à Silver City, au nouveau-Mexique, où elle vivait avec son fils.
Cette ancienne danseuse et chanteuse qui incarnait dans la série de science-fiction des années 1960 le lieutenant Nyota Uhura, officier aux origines africaines et parlant couramment swahili, était rapidement devenue une icône des droits civiques.
Son rôle de femme noire haut gradée lui avait valu l'admiration de Martin Luther King, assassiné en 1968, qui lui avait demandé de ne pas quitter "Star Trek" comme elle l'avait prévu, lui disant que c'était la seule série qu'il autorisait ses enfants à regarder, a-t-elle confié.
En 1968, lorsque William Shatner, qui incarnait le fameux capitaine Kirk, et Nichelle Nichols s'embrassent, il s'agit du premier baiser entre une personne blanche et une personne de couleur à la télévision américaine.
Dans les années 1970, Nichelle Nichols avait réalisé une vidéo pour aider la Nasa à recruter des astronautes, notamment des femmes et minorités.
We celebrate the life of Nichelle Nichols, Star Trek actor, trailblazer, and role model, who symbolized to so many what was possible. She partnered with us to recruit some of the first women and minority astronauts, and inspired generations to reach for the stars. pic.twitter.com/pmQaKDb5zw
July 31, 2022"Mon cœur est lourd", a tweeté une autre figure de la série, George Takei. "Mes yeux brillent comme les étoiles auprès desquelles tu reposes désormais, ma chère amie".
Née le 28 décembre 1932 à Chicago, Grace Dell Nichols avait commencé sa carrière à l'âge de 14 ans comme danseuse et chanteuse auprès de l'orchestre de Duke Ellington.
Surtout connue pour son rôle dans la première série "Star Trek", elle avait aussi dansé avec Sammy Davis Jr. dans "Porgy and Bess", joué dans d'autres séries télévisées et enregistré deux albums.
Elle a aussi joué Uhura, un nom dérivé du mot "Liberté" en swahili, dans les six premiers films déclinés de la série Star Trek.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
L'acteur Sidney Poitier, légende d'Hollywood, est mort à 94 ans
Cannes 2021
En images : Timothée Chalamet, le joli cœur venu d'Hollywood
TÉLÉVISION
Leonard Nimoy, alias Spock dans "Star Trek", est mort
Le Figaro
Un incendie détruit la Florence de la Renaissance des studios romains de Cinecittà
Les flammes, maîtrisées dans l'après-midi, n'ont fait ni victimes ni blessés et n'auraient occasionné, selon les autorités italiennes, que des dégâts mineurs.
La Renaissance italienne a failli partir en fumée, lundi. Du moins un petit pan du quattrocento reproduit dans la périphérie de Rome. Un incendie s'est déclaré le 1er août dans les mythiques studios de Cinecittà, faisant craindre le pire en cette période de sécheresse historique. Malgré des images impressionnantes montrant un panache de fumée noire s'élevant de la monumentale scénographie florentine, les studios et les pompiers ont déclaré en fin de d'après-midi que l'accident n'avait causé qu'un bilan matériel léger.
«L'incendie a été éteint. Il n'y a ni blessés, ni intoxiqués, ni dégâts matériels graves», a annoncé un porte-parole des studios, Marlon Pellegrini, dans un communiqué. Le feu, qui dégageait d'épaisses fumées noires visibles à plusieurs kilomètres, a commencé dans l'après-midi sur un plateau en papier mâché reconstituant la Florence de la Renaissance. Entièrement détruit, le plateau était en cours de démontage, ont expliqué les pompiers sur Twitter.
À lire aussiBas-Rhin : sept blessés légers dans l'incendie en cours d'une scierie
Un futur pôle européen
Il ne s'agit pas du premier accident ayant fait partir en fumée une petite portion des studios. En 2007, un spectaculaire incendie avait ravagé un entrepôt abritant des décors de la superproduction télévisée anglo-américaine Rome relatant la naissance de l'empire romain. De nombreux chefs-d'œuvre classiques ont été tournés dans la «ville du cinéma» comme Ben Hur (1959) de William Wyler et la Dolce Vita (1960) de Federico Fellini.
À lire aussiL'Europe vole au secours des studios romains de Cinecittà
Dans les années 1970, le boom des productions télévisées et la crise des productions cinématographiques avaient mis un terme à l'âge d'or de Cinecittà, qui connaîtra ensuite une longue traversée du désert. Privatisés, puis repassés sous contrôle public en 2017, les studios ont de nouveau accueilli des productions étrangères dès le début des années 2000, sans cependant jamais retrouver leur lustre originel.
La direction de Cinecittà, a ainsi dévoilé l'an dernier un plan de développement de 260 millions d'euros avec l'ambition de devenir d'ici à 2026 «un important pôle cinématographique européen», en pariant sur les séries et les programmes TV. Ce plan prévoit notamment le doublement de la surface des studios, la création et la rénovation de plateaux, la construction d'une piscine intérieure et d'un théâtre avec un écran vert à 360°.
Ken Follett visite la cathédrale de Dol-de-Bretagne, dont il finance la rénovation
L'auteur gallois a offert l'intégralité des droits d'auteur de son récit Notre-Dame publié après l'incendie du monument parisien, soit 148.000 euros, pour restaurer la cathédrale Saint-Samson.
Affaire Rybolovlev : la justice suisse rouvre la procédure contre le marchand d'art du Salvator Mundi
Classé en 2021, le différend entre le milliardaire russe et «le roi des ports francs» Yves Bouvier a été relancé à Genève. Au cœur de cette histoire d'escroquerie : des tableaux de maîtres estimés à plusieurs centaines de millions de dollars.
Le Sénat contre une interdiction européenne du plomb, un danger pour les filières du patrimoine
Un règlement de l'UE pourrait menacer les métiers attachés à l'usage séculaire de ce métal ductile et résistant, à l'image des vitraillistes.
France24 - Monde
Colombie : le coût social et écologique du charbon que Berlin veut importer
Publié le : 01/08/2022 - 11:12
FRANCE 24
Suivre
Pascale MARIANI
Alors que la guerre en Ukraine menace l'approvisionnement de l'Allemagne en gaz russe, Berlin cherche à diversifier ses sources de fourniture en énergie. Le pays pourrait notamment augmenter ses importations de charbon colombien. Mais ce choix divise la classe politique allemande car cette industrie a de lourdes conséquences sur l'environnement et les populations locales. Une députée écologiste s'est récemment rendue sur place. Reportage de Pascale Mariani, Laura Chará et Juan Orozco.
C'est la plus grande mine de charbon à ciel ouvert d'Amérique latine : El Cerrejón, dans le nord-est de la Colombie, est exploitée par la compagnie suisse Glencore. C'est ce site que Kathrin Henneberger, députée écologiste allemande, a choisi pour enquêter sur les conditions de la production colombienne de charbon.
L'élue entend dénoncer au Bundestag les conséquences socio-écologiques de cette industrie au moment où l'Allemagne pourrait augmenter ses importations depuis la Colombie, quatrième producteur mondial. Début avril, le chancelier Olaf Scholz en a fait la demande auprès du président Ivan Duque, actuellement en fin de mandat. Objectif : diversifier les sources d'approvisionnement en énergie alors que Moscou serre le robinet du gaz russe.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
CRISE ÉNERGÉTIQUE
Haidach, l’immense réservoir à gaz autrichien qui attise toutes les convoitises
La chronique de l’éco
L'Allemagne et l'Autriche relancent le charbon
La chronique de l’éco
Gaz russe : les pays européens s'inquiètent d'une rupture des approvisionnements
Le Figaro
Les stars de BTS pourront continuer de se produire pendant leur service militaire par dérogation
Les membres du groupe de K-Pop doivent passer deux ans sous les drapeaux en Corée du Sud. La question suscite un tel débat que le gouvernement a été obligé de se prononcer.
Les membres du boys band de K-pop BTS pourraient continuer de se produire à l'étranger tout en effectuant leur service militaire, a déclaré lundi 1er août, le ministre sud-coréen de la Défense, Lee Jong-sup. En effet, le pays débat actuellement sur la réduction du service militaire obligatoire pour les stars de la K-pop, qui passerait alors de deux ans à trois semaines.
La question du service militaire se pose pour le groupe car le membre le plus âgé, Jin, aura 30 ans l'année prochaine, âge limite pour l'effectuer. Dans le cadre d'une révision de la loi en 2019, les stars de la K-pop reconnues mondialement ont été autorisées à reporter leur service jusqu'à 30 ans. Le service militaire est très controversé en Corée du Sud, où tous les hommes valides âgés de 18 à 28 ans doivent accomplir leur devoir, dans le cadre des efforts de défense contre la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire.
À lire aussiBTS, le phénomène musical coréen, invité par Joe Biden à la Maison-Blanche
Au fil des ans, certaines catégories ont obtenu des exemptions qui les autorisent à reporter leur service ou à effectuer un service plus court, notamment les médaillés des Jeux olympiques et des Jeux asiatiques, ainsi que les musiciens et les danseurs classiques qui remportent les premiers prix de certaines compétitions. Le ministre de la défense Lee Jong-sup, qui s'est exprimé lors de la session parlementaire, a déclaré qu'en permettant aux BTS de continuer à se produire, l'armée pourrait servir les intérêts nationaux sans affecter les ressources en personnel déjà réduites en raison du faible taux de natalité. «Même s'ils rejoignent l'armée, il y aurait un moyen de leur donner une chance de s'entraîner et de se produire ensemble s'il y a des concerts prévus à l'étranger», a déclaré Lee Jong-sup. «Comme beaucoup de gens apprécient beaucoup [les artistes servants] dans l'armée, cela pourrait aider à stimuler encore plus leur popularité», ajoute le ministre. La direction de BTS, Big Hit, n'a pas répondu à une demande de commentaire.
En avril déjà, un responsable de Big Hit avait déclaré que certains membres passaient un «moment difficile» en raison des incertitudes liées au débat parlementaire, appelant à une décision. Puis, le groupe composé de sept chanteurs-danseurs a annoncé en juin dernier une pause de leurs activités musicales pour poursuivre des projets solos, plaidant l'épuisement et dénonçant le «star-system».
Un groupe aux 43 milliards de dollars
Depuis leurs débuts en 2013, BTS est devenu un boys band mondialement connu. Leurs membres, extrêmement populaires, sont considérés comme les ambassadeurs d'une partie de la jeunesse du monde entier grâce à leurs tubes optimistes et leurs campagnes sociales visant à responsabiliser les jeunes. BTS est devenu le premier groupe asiatique à remporter le titre d'artiste de l'année aux American Music Awards l'année dernière, et ils ont rencontré le président américain Joe Biden à la Maison Blanche en mai pour discuter des crimes haineux visant les Asiatiques. Une étude sud-coréenne a estimé en 2018 que le groupe BTS apporterait un bénéfice économique total de 56.000 milliards de wons (43 milliards de dollars) entre 2014 et 2023.
À VOIR AUSSI - Avec émotion, le boys band BTS annonce à ses fans qu'ils font une «pause »
La traditionnelle playlist de l'été de Barack Obama se dévoile avec Beyoncé et Bruce Springsteen
Rock, jazz, hip-hop ou pop, l'ancien président des États-Unis dévoile une sélection éclectique de 44 titres.
Plus de huit ans de prison requis contre Shakira pour fraude fiscale en Espagne
Le parquet de Barcelone réclame près de 24 millions d'euros d'amende à la chanteuse, accusée d'avoir soustrait 14,5 millions d'euros au fisc.
Regarder la vidéo Valeurs Actuelles
L’imam radical Hassan Iquioussen devrait être expulsé du territoire français
C’est une annonce officielle faite par Gérald Darmanin lui-même sur Twitter ce jeudi 28 juillet. Comme le relaye BFMTV, le ministre de l’Intérieur a clairement affirmé que l’imam marocain Hassan Iquioussen serait « expulsé du territoire français ». En cause, le religieux installé dans le nord de la France tient « depuis plusieurs années, un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France, contraire (aux) principes de laïcité et d’égalité entre les femmes et les hommes ». Il est notamment connu pour la diffusion de vidéos YouTube dans lesquelles il relaye un islam rigoriste à des centaines de milliers de fidèles. A plusieurs reprises, le religieux s’est aussi fait remarquer pour ses propos antisémites en qualifiant les Juifs d’ « ingrats », d’ « avares » et « vivant entre eux dans des ghettos ».
Ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France, contraire à nos principes de laïcité et d’égalité entre les femmes et les hommes. Il sera expulsé du territoire français.https://t.co/tAEPWsayWt
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 28, 2022
Des positions extrémistes
Hassan Iquioussen vit dans l’Hexagone depuis de très nombreuses années, mais n’a jamais obtenu la nationalité française. Jusqu’alors, il était parvenu à renouveler sa carte de séjour. Mais cette fois-ci, la préfecture du Nord a décidé d’y réfléchir à deux fois, notamment depuis l’entrée en vigueur de la loi d’août 2021 « confortant le respect des principes de la République » avec laquelle le comportement de l’imam ne serait pas en accord. Par exemple, Le Point souligne qu’Hassan Iquioussen a toujours martelé que la charia devait guider les comportements des croyants dans leur vie privée et publique. Il explique aussi qu’une femme doit tout faire pour « plaire à son mari », et prône la séparation des hommes et des femmes au maximum. Le 22 juin dernier, la commission d’expulsion des étrangers réunie en préfecture a décidé de l’expulsion de l’imam. Selon Le Point, le préfet du Nord s’est même déplacé en personne avec l’appui de Gérald Darmanin pour appuyer ce dossier sensible et faire en sorte que le départ du prédicateur soit acté. De son côté, Hassan Iquioussen a revendiqué son double attachement à l’islam et à la France, et réfuté tout penchant fondamentaliste.
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois France24 - Monde
Liban : une partie des silos du port de Beyrouth s'effondre après un incendie
Publié le : 31/07/2022 - 17:10
FRANCE 24
Suivre
Dimanche 31 juillet, à quelques jours du deuxième anniversaire de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth, le 4 août 2020, une partie des silos, symboles de la catastrophe, s'est effondrée.
Une partie des silos à grains endommagés du port de Beyrouth se sont effondrés dimanche 31 juillet à la suite d'un incendie, à quelques jours du deuxième anniversaire de l'explosion dévastatrice dans ce port. Un nuage de poussière a couvert le port après l'effondrement de deux tours, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des hélicoptères de l'armée ont aussitôt survolé le secteur pour larguer de l'eau et tenter d'éteindre complètement le feu dans la structure.
"Deux autres tours risquent de s'effondrer", a déclaré à l'AFP le ministre des Travaux publics Ali Hamiyé.
🇱🇧🔴 Deux ans après l’explosion meurtrière du Port de Beyrouth, une partie des silos symboles de la catastrophe s’effondrent, sous la consternation des habitants. pic.twitter.com/5CJYv27nc8
July 31, 2022Il y a plus de deux semaines, un incendie s'est déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causé selon les autorités et des experts par la fermentation des stocks de céréales restantes, conjuguée à de fortes températures.
L'incendie a ravivé le traumatisme de proches de victimes de l'explosion du 4 août 2020, qui a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise.
L'explosion du 4 août a été déclenchée dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution. Touchés de plein fouet par le souffle de l'explosion, les silos à grains du port s'étaient partiellement écroulés.
Avec l'incendie, le Premier ministre Najib Mikati avait averti cette semaine qu'une partie des silos risquait de s'effondrer et appelé l'armée et la Direction de la gestion des catastrophes à être "en état d'alerte".
Certaines parties des silos contiennent toujours quelque 3 000 tonnes de blé et autres céréales qui n'ont pu être retirées à cause du danger d'effondrement, selon les autorités.
Appels à évacuer la zone
Les ministères de l'Environnement et de la Santé ont émis des recommandations à l'intention du public en cas d'effondrement des silos, notamment sur la nécessité d'évacuer la zone, de porter des masques et de fermer les fenêtres des logements.
En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos, mais la décision avait été suspendue en raison de l'opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.
>> À lire : Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"
L'enquête sur les causes du drame du 4 août 2020 est suspendue depuis des mois en raison d'obstructions politiques. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de la torpiller pour éviter des inculpations.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Des "cicatrices" de l'histoire
Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"
ANALYSE
Explosions à Beyrouth : le gouvernement paralysé par la campagne contre le juge Tarek Bitar
ENQUÊTE AU LIBAN
Explosions à Beyrouth : après la suspension du juge Bitar, l'amertume des proches de victimes
Известия (RUS)
Блинкен назвал КНР ответственной за возможное обострение из-за Тайваня
Пекин должен вести себя ответственно и не создавать напряженность в случае визита спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань. Об этом в понедельник, 1 августа, заявил госсекретарь Энтони Блинкен.
Подбрось сомненья: прилетит ли Нэнси Пелоси на Тайвань
И как на этот визит может ответить Китай
«Если спикер решит посетить, а Китай попытается создать кризис какого-либо рода или другим образом увеличить напряженность, это будет полностью на Пекине», — сказал он.
По его словам, конгресс США — это независимая структура, поэтому Пелоси сама примет решение по поводу посещения острова. Блинкен также отметил, что Вашингтон надеется на ответственное поведение Пекина.
Ранее в этот день в Белом доме сделали ряд заявлений относительно обострившейся ситуации на Тайване из-за возможного визита Нэнси Пелоси. Так, координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби указал на то, что США опасаются, что Китай может предпринять шаги, которые приведут к кризису.
Накануне газета South China Morning Post сообщила, что возможный визит спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань может ограничиться пребыванием в транзитной зоне аэропорта. По мнению бывшего сотрудника Пентагона Дрю Томпсона, визит спикера будет преподнесен как неофициальный. Он считает, что короткая остановка на пути из Малайзии удовлетворит Пекин.
Между тем тайваньский информационный портал ETtoday 1 августа сообщил, что Пелоси прибудет на остров 2 августа. Она остановится в отеле Grand Hyatt и на следующий день, 3 августа, посетит парламент Тайваня. Спикер встретится с руководством острова, включая главу администрации Цай Инвэнь.
31 июля Пелоси прибыла в Сингапур. Детали своей поездки в страны Азии она рассказала ранее в тот же день.
Помимо Сингапура американский парламентарий посетит Малайзию, Южную Корею и Японию. Кроме Пелоси в состав делегации США вошли Марк Такано, Грегори Микс, Раджа Кришнамурти, Сьюзан Делбин и Энди Ким.
Азиатское турне Пелоси привлекло внимание мирового сообщества из-за предполагавшейся поездки на Тайвань, которую та не упомянула во время анонса маршрута поездки.
По информации CNN, 27 июля спикер получила предостережение от администрации американского президента по поводу возможной поездки на Тайвань.
В МИД Китая заявили в свою очередь, что визит Пелоси на Тайвань приведет к «серьезным последствиям», Китай примет решительные меры для защиты государственного суверенитета и территориальной целостности.
Официальные отношения между правительством Китая и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.
ВКонтакте
Le Figaro
Retard des avions: notre analyse des données aéroport par aéroport en France et en Europe
Nicolas MondonFIG DataFIG DATA / EXCLUSIF - Les chiffres sur la ponctualité des vols au décollage situent le plus gros aéroport français Roissy-Charles de Gaulle parmi les plus mauvais élèves au niveau européen. Analyse.
Durablement perturbé par la crise du Covid-19, le trafic aérien en Europe retrouve peu à peu un niveau comparable à ce qu'il était auparavant. Au cœur du mois de juillet, ce sont plus de 30 000 vols quotidiens qui traversent le ciel du continent (contre 35 000 vols à la même période en 2019).
Une ponctualité en chute libre avec l'été
Revers de la médaille, la ponctualité n'a jamais été aussi mauvaise depuis 2019. Pour la mesurer, Eurocontrol - l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne - se base sur la part des vols commerciaux partant ou arrivant dans les 15 minutes après l'horaire prévu.
Les deux indicateurs (trafic et ponctualité) sont directement liés, la hausse du trafic entraînant mécaniquement du retard sur les horaires des vols.
Interrogé sur Radio Classique ce matin (vendredi 29 juillet), Augustin de Romanet - PDG du groupe ADP - rappelle également l'importance de la crise ukrainienne dans cette hausse des retards : «Le ciel européen est embouteillé, le ciel européen est victime de la guerre en Ukraine qui fait que de très nombreux vols doivent se détourner du survol de l'Ukraine, et donc les retards en Europe n'ont jamais été aussi importants».
À VOIR AUSSI - Grand chassé-croisé des vacances: comment les aéroports parisiens se sont préparés à l'affluence de vacanciers?
La France lestée par son hub, Roissy-Charles de Gaulle
Dans le détail par pays, la France se situe dans le milieu du peloton des pays gérés par Eurocontrol. Si son taux de ponctualité à l'arrivée demeure plutôt correct, elle se démarque avec un des plus mauvais taux de ponctualité au départ : à peine plus de 65% des vols qui décollent de France partent sous le seuil des 15 minutes de retard par rapport à l'horaire prévu. Ce score classe la France parmi les plus mauvais pays en la matière, aux côtés notamment des Pays-Bas (60%), du Royaume-Uni (64%) ou encore de l'Allemagne (65%).
Tous ces pays ont en commun la présence d'un hub sur leur sol : un nœud central du réseau aérien par lequel transitent de nombreux vols avec escale. Dans ce maillage dense, l'interdépendance entre chaque connexion rend délicate l'attribution d'un retard à un aéroport en particulier. À cela s'ajoutent les centres de contrôle régionaux, en charge de la régulation du trafic une fois l'avion dans le ciel. Si l'un de ces maillons vient à faillir, c'est l'ensemble de la chaîne qui en pâtit, avec souvent des répercussions en chaîne.
Cette situation prévaut en particulier pour les grands hubs européens que sont Paris-Charles de Gaulle, Amsterdam, Heathrow à Londres ou encore Francfort.
Le plus gros aéroport français affiche un bilan peu flatteur depuis le début de l'année, avec seulement 57% de vols ponctuels au départ, en léger retrait par rapport à Heathrow (62%) ou Francfort et Amsterdam (60%).
D'autres indicateurs soulignent les défaillances de l'aéroport parisien. Ainsi, pendant les périodes de congestion, le temps d'attente supplémentaire sur la piste avant décollage s'allonge de plus de 12 minutes en moyenne, soit le deuxième plus mauvais score au niveau des grands aéroports européens. Et à l'atterrissage, il faudra compter 14 minutes supplémentaires sur le tarmac de Charles de Gaulle lorsque le trafic se tend.
Pour autant, Augustin de Romanet tient à souligner la bonne tenue de l'aéroport francilien en termes de trafic. Et ce, à la différence de nombre de ses concurrents, «obligés de réguler les vols [...] qui se reportent sur Paris», suite à la crise économique liée au Covid dans le secteur du transport aérien.
Méthodologie
Quels sont les pays où voyager sans passeport en 2022 ?
Les délais de renouvellement de passeport explosent ? La seule carte nationale d'identité vous suffit pour partir en vacances dans de nombreuses destinations. Y compris hors Europe.
Où partir en Italie l'été ? Nos coups de cœur du nord au sud de la botte
Facilement accessible en voiture, en train ou en avion, l'Italie attire chaque été de nombreux voyageurs français en quête de dolce vita. En bord de mer ou d'un lac, en pleine nature dans le Piémont ou au cœur d'un village typique de la Maremme, dépaysement garanti avec notre sélection.
10 lieux étonnants en France
Des monuments parisiens aux superbes paysages du sud de l’Hexagone en passant par les châteaux de la Loire, notre pays regorge de merveilles. Cependant, d’autres sites étonnants, moins connus, méritent le détour. Sélection.
France24 - Monde
Kosovo : vives tensions à la frontière avec la Serbie
Publié le : 01/08/2022 - 03:07
FRANCE 24
Suivre
La police kosovare a déclaré, dimanche, avoir été la cible de coups de feu dans le nord du pays où des barricades ont été érigées sur des routes menant à la Serbie, pour protester contre la nouvelle politique frontalière du gouvernement. Face aux tensions, et après consultations avec lesambassadeurs européens et américains, Pristina reporte d'un mois l'entrée en vigueur des nouvelles règles à la frontière serbe.
Dans le nord du Kosovo, la police a déclaré, dimanche 31 juillet, avoir été la cible de coups de feu. Des barricades ont été érigées sur des routes menant à la Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. Ces tirs n'ont fait aucun blessé, a précisé la police dans un communiqué. Les deux points de passages ont été fermés à la circulation.
Dimanche soir, des centaines de Serbes du Kosovo ont massé camions, camions-citernes et autres véhicules lourds sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak, a constaté un journaliste de l'AFP. Une foule s'est alors installée autour des barricades, avec l'intention affichée d'y passer la nuit.
Face aux tensions, le gouvernement du Kosovo a décidé de reporter d'un mois l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière avec la Serbie. Ce report a été annoncé dans un communiqué du gouvernement à l'issue d'une rencontre avec l'ambassadeur des Etats-Unis au Kosovo Jeffrey Honevier.
Nouvelle politique frontalière
Les nouvelles règles, qui devaient entrer en vigueur lundi, prévoient que toute personne entrant au Kosovo avec une carte d'identité serbe dispose d'un document temporaire pendant son séjour dans le pays. Pristina avait par ailleurs donné deux mois aux Serbes du Kosovo pour remplacer les plaques d'immatriculation serbes de leurs véhicules par des plaques de la République du Kosovo.
Le Premier ministre Albin Kurti a précisé dimanche qu'il s'agissait d'une mesure de réciprocité, dans la mesure où la Serbie, qui ne reconnaît pas l'indépendance de son ancienne province à majorité albanaise proclamée en 2008, en exige autant des Kosovars qui entrent sur son territoire.
Tensions diplomatiques
"La situation sécuritaire dans les municipalités du nord du Kosovo est tendue", a expliqué la mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) dans un communiqué.
Les Serbes du Kosovo ne reconnaissent pas l'autorité de Pristina, ni l'indépendance du Kosovo, et restent loyaux à Belgrade dont ils dépendent financièrement. Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré, dans un discours à la nation dimanche, que la situation au Kosovo n'avait "jamais été aussi complexe" pour la Serbie et les Serbes qui y vivent. "L'atmosphère a été portée à ébullition", a déclaré Aleksandar Vucic, ajoutant que "la Serbie gagnera" si les Serbes sont attaqués.
De son côté, Albin Kurti a accusé le président serbe de déclencher des "troubles". "Les prochaines heures, jours et semaines peuvent être difficiles et problématiques", a écrit le président kosovar sur Facebook.
En septembre dernier, le nord de Kosovo a été le théâtre de vives tensions, après la décision de Pristina d'interdire les plaques d'immatriculation serbes sur son territoire, émaillées de manifestations quotidiennes et blocage de la circulation aux deux postes frontières.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Tensions entre le Kosovo et la Serbie : Belgrade déploie des blindés près de la frontière commune
Au Kosovo, le cauchemar des citoyens pour obtenir un visa pour l’Union européenne
Valeurs Actuelles
Emmanuel Macron entame des vacances « studieuses » au fort de Brégançon
Des vacances « studieuses ». Tel est le programme d’Emmanuel Macron pour les trois premières semaines d’août. Le chef de l’État et son épouse, Brigitte Macron, sont arrivés à Bormes-les-Mimosas (Var) vendredi 29 juillet, rapporte RTL. Le président de la République va probablement prendre ses quartiers d’été dans la résidence des présidents français, au fort de Brégançon. Cette résidence, propriété de l’État, sert de lieu de villégiature au chef de l’État en exercice. Le fort de Brégançon dispose de tous les équipements pour travailler, pour passer des appels internationaux et suivre les situations de crise. Le couple Macron passe traditionnellement ses congés d’été dans ce fort, qui se dresse sur une presqu’île rocheuse surplombant la mer de 35 mètres, à l’extrémité est de la rade d’Hyères.
Repos, mais pas que
Si le Président compte bien prendre un peu de repos après une année extrêmement remplie, marquée par la guerre en Ukraine et la campagne présidentielle, il travaillera tout de même. Parmi ses dossiers, figurent « le plan de sobriété » pour faire face à la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, « la planification écologique », « la mise en œuvre du Conseil national de la refondation » prévue pour septembre, ou les mesures pour favoriser « le plein emploi ». En outre, Emmanuel Macron devra aussi gérer les affaires courantes de l’État. La rentrée du gouvernement est prévue pour le 22 août.
Var : les dernières actualités
France24 - Monde
Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir
Publié le : 24/07/2022 - 15:50
Lou ROMÉO
Seul parti d'opposition durant le gouvernement d'union nationale de Mario Draghi, Fratelli d’Italia semble bien placé pour remporter les élections anticipées du 25 septembre en Italie. Xénophobe, à la fois libérale et sociale, la formation post-fasciste pourrait voir sa secrétaire, Giorgia Meloni, devenir la prochaine présidente du Conseil.
"Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne et vous ne me le retirerez pas" : Giorgia Meloni, la secrétaire du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), aime à répéter ce mantra médiatique lors de ses meetings. Née dans un milieu plutôt populaire par comparaison à celui dont sont habituellement issues les élites italiennes, cette journaliste de 45 ans récolte les fruits de son pari gagnant.
Sa formation est en effet la seule à ne pas avoir rejoint la coalition d’union nationale de Mario Draghi, qui s’est effondrée mercredi. Seul parti d’opposition depuis février 2021, Fratelli d’Italia s’est hissé au fil des mois à la tête des sondages.
"Durant un an et demi, toutes les rancœurs et tous les mécontentements des Italiens n’ont eu qu’un seul débouché, Fratelli d’Italia", analyse l’historien, spécialiste de l’Italie à Sciences Po, Marc Lazar. "C’est pourquoi il a beaucoup progressé lors des élections locales et qu’il est maintenant, selon les sondages, l’un des premiers partis politiques du pays."
Flamme fasciste, propos ambigus et nostalgie
Au coude à coude dans les sondages avec le Parti démocrate (gauche), mais favorisé par le système électoral italien et son alliance avec la Liga et Forza Italia, Fratelli d’Italia pourrait ainsi faire carton plein en automne prochain. Sa cheffe, Giorgia Meloni, pourrait succéder à Mario Draghi en devenant la première femme à présider le Conseil des ministres. Et ce, malgré son passé trouble et ses liens avec les post-fascistes italiens.
Né en 2012 des cendres du Mouvement social italien, un mouvement post-fasciste, Fratelli d’Italia a entrepris un lent travail de dédiabolisation pour combattre sa réputation sulfureuse. Giorgia Meloni dément ainsi tout lien avec les idées de Mussolini, tout en se gardant bien de condamner son règne.
"Dès sa jeunesse, Giorgia Meloni a été militante d’un parti post-fasciste", rappelle Piero Ignazi, professeur émérite à l’université de Bologne et spécialiste de Fratelli d’Italia. "Son identité est en grande partie liée à des traditions post-fascistes. Mais son programme mélange cette tradition à certains éléments conservateurs et néolibéraux, comme la liberté d'entreprise et de licenciement."
Fratelli d’Italia compte ainsi dans ses rangs certains nostalgiques du "Duce", son journal, le Secolo d’Italia, tient des propos ambigus… et le logo du parti arbore le flambeau cher à la mystique fasciste. Mais son programme articule libéralisme économique et conservatisme sociétal, politique nataliste et positions anti-musulmans, anti-Roms et anti-immigration, et le parti entretient des liens avec la droite traditionnelle.
Se présentant comme le garant des traditions, de la famille et de l’identité nationale italienne, Fratelli d’Italia souhaite la création de crèches gratuites et la mise en place d’allocations familiales de 400 euros, des propositions sociales qui font écho à la politique nataliste mise en place par l’État italien des années 1930. Le parti s’oppose dans le même temps à la reconnaissance des couples homosexuels et aux droits des LGBT et milite pour la fermeture des ports italiens aux migrants venus de Libye.
Proximité avec Orbán et Maréchal
La recette est connue de toutes les démocraties occidentales… Meloni ne cache d’ailleurs pas sa proximité avec le Hongrois Viktor Orbán, les Espagnols de Vox ou le Rassemblement national français. D'ailleurs, elle est souvent comparée à Marion Maréchal, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Elle a également réussi à s’intégrer à la droite américaine, en assistant à la "Conservative Political Action Conference" et au "National Prayer Breakfast" aux côtés de Donald Trump.
La guerre en Ukraine et la perspective du pouvoir semblent néanmoins avoir fait changer certaines lignes du parti. Après une volte-face sur le droit à l’avortement, qu’elle s’est engagée à conserver malgré sa foi catholique, Meloni a changé d'avis sur ses relations avec la Russie.
Atlantisme ferme
Alors que la Liga d’extrême droite de Matteo Salvini et la Forza de Silvio Berlusconi (centre-droit), ses alliées, sont réputées proches de Vladimir Poutine, Giorgia Meloni a affiché une position atlantiste ferme depuis le début du conflit. Elle a ainsi rejoint Mario Draghi dans sa décision de livrer des armes à l’Ukraine.
Fratelli d’Italia a aussi nuancé ses positions eurosceptiques et ne se prononce pas pour une sortie claire et nette de l’Union européenne et de la zone euro, affirmant préférer une "Europe des Nations". Une position plus simple à articuler avec la manne européenne de 200 milliards d’euros négociée par Draghi pour la relance de l’Italie, remarque Marc Lazar.
"Meloni met en avant sa cohérence et sa capacité de travail", explique le chercheur. "Seule femme dans un milieu et une famille politique très masculins, elle a organisé une convention en mai 2022 qui lui a permis de s’entourer d’intellectuels et de politiques marqués à droite, mais qui n’appartiennent pas à la mouvance de la droite la plus extrême. Cela l'aide à se présenter comme apte à gouverner."
Victoires électorales
Élue députée à 29 ans, nommée ministre de la Jeunesse à 31 ans, Giorgia Meloni mise ainsi sur son sérieux et un entourage présentable, tout en jouant sur ses origines populaires et sa féminité, rares dans le monde politique italien. La mixture semble avoir pris, bien au-delà de son électoral sudiste traditionnel : Fratelli d’Italia a remporté plusieurs victoires aux élections locales dans le Nord, dominé jusque-là par la Liga, et a fait un bon score à Palerme, acquise à la gauche depuis 40 ans.
Mais si la stratégie s’est révélée payante jusque-là, les choses risquent cependant de se compliquer en cas de victoire – probable – aux élections, nuance Marc Lazar. "Le système électoral italien est ainsi fait que la coalition dite de ‘centre droit’, qui réunit Forza Italia, la Liga et Fratelli d’Italia, a le plus de chances de l’emporter face aux candidats du parti démocrate ou du Mouvement 5 Étoiles, qui se présenteront certainement chacun de leur côté", explique le chercheur. "Cette coalition est une machine de guerre électorale. Mais leurs divergences risquent d’éclater une fois qu’ils seront arrivés au pouvoir et de poser une série de questions sur la gouvernementalité du pays."
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
crise politique
Italie : "Cette dissolution est un échec pour Draghi mais aussi pour Mattarella"
Après la démission de Mario Draghi, le président Mattarella dissout le Parlement
Le Figaro
Australie : 2000 dollars d'amende pour avoir transporté des McMuffins
Surpris avec un repas McDonald's au fond de son sac, un voyageur écope d'une amende de 2000 dollars dès son arrivée en Australie.
Un voyageur arrivant en Australie depuis l'Indonésie s'est vu infliger une amende de près de 2000 dollars américains après avoir été surpris avec deux McMuffins et un croissant au jambon dans son sac à dos par les gardes-frontières. Le chien renifleur Zinta n'a pas tardé à flairer les sandwichs transportés clandestinement à l'aéroport de Darwin en Australie, ce qui a valu une amende salée au voyageur, ont indiqué les autorités lundi. «Ce sera le repas McDo le plus cher que ce passager ait jamais eu» de sa vie, a commenté le ministre australien de l'Agriculture, Murray Watt.
À lire aussiDidier Pourquery: «Le savoir-faire des fast-foods, c’est le show»
L'Australie dispose d'une législation très stricte en matière de biosécurité, destinée à protéger l'importante industrie agricole du pays contre d'éventuels parasites ou maladies. Les autorités australiennes sont actuellement en état d'alerte après l'apparition d'un foyer de fièvre aphteuse en Indonésie, et toutes les importations de viande en provenance de ce pays font l'objet d'un contrôle. Cette maladie ne présente aucun risque pour l'homme, mais reste une maladie virale grave et très contagieuse pour le bétail.
D'un montant de 2664 dollars australiens, l'amende équivaut au coût de 567 McMuffins à Sydney, ou de plusieurs vols aller-retour pour Bali.
Pierre Moscovici au Figaro: «Si la France est le pays qui consent le moins d’efforts sur sa dette, cela va finir par se voir!»
ENTRETIEN EXCLUSIF - Le président de la Cour des comptes et du HCFP critique une trajectoire «peu ambitieuse» d’assainissement de ses finances publiques.
Livret A, revalorisation du smic... Ce qui change au 1er août 2022
En août, une série de mesures visant à lutter contre l'inflation deviennent effectives, comme la hausse du salaire minimum.
Regarder la vidéoAvec son taux en nette hausse, le livret A va redevenir attractif
DÉCRYPTAGE - Le placement préféré des Français fait deux fois mieux que le fonds euros et que les placements risqués. Mais ce rendement ne protège pas les épargnants de l’inflation.
France24 - Monde
Référendum en Tunisie : "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays"
Publié le : 25/07/2022 - 14:50
Mehdi CHEBIL
Les Tunisiens ont commencé à voter, lundi, pour un référendum constitutionnel qui devrait aboutir à la mise en place d'un régime présidentialiste taillé sur mesure pour le chef de l'État, Kaïs Saïed. Pour les électeurs interviewés par France 24, il s'agit de tourner la page des dix années d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution. Reportage.
Quelques électeurs entrent et ressortent rapidement dans la cour de l'école Mongi Slim, dans le quartier Cité olympique de Tunis, sous le regard des policiers postés à l'entrée. La faible fréquentation de ce bureau de vote, lundi 25 juillet, permet aux électeurs de voter pour ou contre la nouvelle Constitution proposée par le président tunisien Kaïs Saïed en à peine cinq minutes.
Le contraste avec la longue file d'attente constatée par France 24 au même lieu et la même heure (7 h locales) lors des premières élections législatives libres du pays, en octobre 2014, est frappant. L'enthousiasme de la foule d'électeurs, certains drapés dans le drapeau tunisien, a été remplacé par une amertume teintée de colère. Tous les électeurs interrogés ici ont affirmé avoir voté en faveur de la nouvelle Constitution, dans l'espoir de tourner la page des dix ans d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution de 2011.
"C'est un vote très particulier car il va nous débarrasser des islamistes ! C'est ça qui nous pousse à voter aujourd'hui", affirme Adel Ouennich, en évoquant le rôle prépondérant du parti islamo-conservateur Ennahda dans les coalitions au pouvoir depuis la révolution. "Je suis en faveur d'un président qui a tous les pouvoirs et dirige le pays d'une main forte. C'est mieux que d'avoir un pouvoir émietté, où tout le monde se renvoie la balle", ajoute l'ingénieur de 56 ans.
"Petite dictature"
Dans les faits, le président Kaïs Saïed dispose déjà des pleins pouvoirs depuis son coup de force du 25 juillet 2021. Le Parlement a été dissous et les nombreux garde-fous mis en place par la Constitution de 2014, dont les instances indépendantes concernant la justice, les médias et l'organisation des élections, ont été mises au pas.
Ce référendum doit entériner cette pratique du pouvoir et permettre à Kaïs Saïed de continuer à jouir de vastes prérogatives sans devoir rendre de comptes. Les nombreuses critiques juridiques, émises à la fois en Tunisie et à l'étranger, n'ont apparemment pas dissuadé les soutiens du président de voter en faveur de ce nouveau texte constitutionnel.
"Cette nouvelle Constitution n'est pas très bien faite, mais on va régulariser au fur et à mesure", affirme ainsi Sarah Boughriba, venue voter avec ses parents et son fils. "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays", ajoute la jeune femme de 28 ans, en précisant qu'une tyrannie durable ne pourrait pas s'installer en Tunisie. "Le peuple tunisien a déjà chassé un dictateur une fois, on pourra le refaire."
L'unanimité des électeurs rencontrés dans ce bureau de vote n'est pas surprenante car la plupart des opposants boycottent le scrutin afin de ne pas conférer de légitimité à ce qu'ils qualifient de dérive autocratique. Le taux d'abstention est donc l'enjeu principal de ce référendum. S'il est élevé, le président Kaïs Saïed pourra se targuer d'avoir toujours "le peuple avec lui". Si le taux de participation est en revanche très faible, sa rhétorique populiste sera écornée et les oppositions pourront prétendre que la majorité des Tunisiens rejette ce nouveau régime.
Tourner la page de dix ans de déclin
Dans tous les cas, les électeurs rencontrés dans les bureaux de vote citent le déclin économique de la Tunisie comme l'une de leurs principales motivations pour renverser la table.
"Cela fait cinq ans que je vis en France. J'ai le mal du pays mais ça me fait de la peine de voir comment ça évolue ici. Je vois que, parmi mes amis, tous les diplômés quittent le pays. On en a marre, ça ne peut pas continuer comme ça", affirme Sarah Boughriba.
À quelques kilomètres de là, dans le quartier populaire d'Ettadhamen, un flux modeste mais continu d'électeurs pénètre dans l'école primaire où est installé le bureau de vote Ettadhamen 2. L'état général du bâtiment est plus délabré que les établissements scolaires du centre de Tunis. Ici aussi, c'est l'amertume qui domine.
"Après la chute de Ben Ali, on pensait qu'avec la démocratie on aurait une vie comme en Europe. Mais, malheureusement, la vie est devenue plus difficile. On a le même salaire, mais tous les prix ont augmenté, ainsi que le coût des crédits. On doit se serrer la ceinture les dix derniers jours du mois car on n'a plus de sous", affirme Mohsen Bechedly, un professeur de sport au lycée.
"Nous, les Tunisiens, on veut vivre simplement. On ne parle pas de vacances dans les Caraïbes, mais de nourrir et d'habiller correctement nos enfants", ajoute l'homme de 51 ans. "C'est pour ça qu'on cherche quelqu'un qui nous dégage ces dix dernières années."
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
REPORTAGE
Référendum en Tunisie : "On refuse de voter pour une Constitution écrite par un seul homme"
Reportage
Référendum en Tunisie : les partisans de Kaïs Saïed en campagne, l'opposition appelle au boycott
REPORTAGE
Sécurité alimentaire en Tunisie : "Si l’État n'agit pas, il n'y aura plus de blé tunisien"
L'Humanité
RTT monétisées : un cadeau empoisonné
ActuParlement La majorité présidentielle veut, avec l’appui de LR, renforcer la possibilité de renoncer aux journées de repos contre rémunération, dans un texte examiné par le Sénat depuis lundi. La gauche dénonce un recul social, qui détricote les 35 heures.
Florent LE DULa Macronie ose tout. À propos de la monétisation des RTT, elle va même jusqu’à parler d’une « avancée sociale majeure ». À première vue, la proposition portée par « Les Républicains » (LR) et la majorité présidentielle afin de convertir, jusqu’au 31 décembre 2023, ces journées de repos en rémunérations, majorées à 10 %, pourrait constituer un « gain de pouvoir d’achat ». Mais cette mesure, contenue dans le projet de loi de finances rectificative, examinée par le Sénat depuis lundi, aurait de multiples effets pervers.
Face à la coalition LR-Renaissance-RN, qui l’a votée à l’Assemblée, la gauche tente, ces derniers jours, d’alerter sur ce « cheval de Troie d’une régression sociale », d’après le titre d’une tribune publiée dans le Journal du Dimanche et cosignée par seize personnalités, dont les écologistes Yannick Jadot et Éric Piolle. Première ligne rouge franchie : l’atteinte aux 35 heures. Né au même moment, en 1998, le dispositif de réduction du temps de travail (RTT) alloue des journées de repos aux salariés dont le temps de travail est supérieur à ce seuil légal. Renoncer à ce repos pour obtenir davantage de rémunération « revient donc à s’affranchir de cette durée légale et ouvre une brèche à sa disparition », s’inquiète le sénateur communiste Pascal Savoldelli, qui a déposé un amendement visant à supprimer cet article. Présentée comme une mesure de pouvoir d’achat, cette monétisation des RTT a pour objectif « d’inciter les salariés à renoncer à leurs 35 heures, il s’agit donc bien d’une régression qui va à l’encontre des enjeux sociaux, économiques et sociétaux », estime Fabrice Angéi. Le secrétaire confédéral de la CGT ajoute : « Leur but est d’intensifier le travail des salariés, ce qui à terme va peser sur leur santé, pour quelques euros en plus. »
« Une sorte de chantage »
Dans un contexte de forte inflation, l’urgence sociale pourrait pousser beaucoup de travailleurs à choisir cette option, malgré la dégradation des conditions de travail. « Aux ouvriers d’une aciérie qui effectuent 40 heures par semaine et qui, à ce titre, bénéficient de récupérations, c’est comme si vous leur disiez qu’ils n’ont finalement pas besoin de ce repos », a déploré la députée socialiste Christine Pires Beaune, dans l’Hémicycle. « C’est un cadeau empoisonné, le salarié se retrouve face à une sorte de chantage, entre renoncer à son droit au repos ou renoncer à davantage de rémunérations », s’inquiète Pascal Savoldelli. « L’autre conséquence, c’est que cela crée une échappatoire au patron pour refuser l’augmentation des salaires. Il pourra toujours dire : “Renonce à tes RTT et tu gagneras plus” », abonde Fabrice Angéi.
C’est ainsi que le lien de subordination entre l’employeur et l’employé serait renforcé. La majorité plaide au contraire « la liberté des salariés » : « L’initiative du rachat de RTT viendra du salarié, qui en demandera l’autorisation à son employeur, sans passer par un accord d’entreprise », a détaillé le député macroniste Marc Ferracci. Mais derrière cette initiative laissée à l’employé se cache un autre recul : l’absence de négociations collectives. Depuis 2016, échanger ses journées de repos contre rémunération est possible, mais uniquement si une convention collective ou un accord d’entreprise, négocié avec les syndicats, le prévoit. « Cela aussi renforce la dépendance vis-à-vis de l’employeur, alors que le cadre collectif permettait de l’équilibrer. Cette mesure ouvre la porte à de nombreuses dérives et affaiblit encore la protection des salariés », regrette Fabrice Angéi. La possibilité de monétiser les RTT pourrait alors devenir une variable d’ajustement pour l’employeur, afin d’imposer l’augmentation du temps de travail, plutôt que de procéder à des recrutements.
Une aubaine pour les entreprises
Toujours sur la prétendue liberté des salariés, l’écologiste Sophie Taillé-Polian a fustigé cet argument en trompe-l’œil, à l’Assemblée nationale : « En réalité, le choix n’existe pas. Pour vivre avec les salaires actuels, on est obligé de faire des heures supplémentaires, on y est obligé pour boucler les fins de mois ! » Des « heures supplémentaires » qui pourraient alors se réduire… Jusqu’ici, dépasser la durée légale du travail ouvre le droit à des RTT mais aussi, potentiellement, à des heures supplémentaires, majorées à 25 % du salaire horaire. Avec la monétisation des RTT, la rémunération qui en découle ne sera majorée que de 10 %. « C’est donc une aubaine pour les entreprises : si elles souhaitent que leurs employés travaillent plus, elles passeront par cette monétisation plutôt que par les heures supplémentaires, ce sera donc une perte de pouvoir d’achat… », dénonce Pascal Savoldelli.
Enfin, autre nouveauté par rapport au dispositif existant : la rémunération issue du renoncement aux RTT est aujourd’hui soumise à cotisations, ce qui ne sera plus le cas. Cette exonération affaiblira encore un peu plus le financement de la protection sociale. Les critères d’une « avancée sociale majeure » sont loin d’être cochés.
rtt35 heurespouvoir d'achatsénat L'Humanité
La beauté
BilletMaurice UlrichVoilà une phrase comme on les aime, dont la portée éthique et philosophique nous délivre des petitesses du quotidien : « La beauté est essentielle à l’humanité. » Son auteur, Nicolas Hieronimus, est le directeur général de L’Oréal, qui commente dans le Journal du Dimanche les résultats du groupe. Et ça va bien. « Après deux ans de pandémie, les consommateurs ont envie de se faire plaisir et de prendre soin d’eux », ce qui se traduit par une croissance du chiffre d’affaires de 13,5 %, avec un résultat d’exploitation qui a bondi de 25 % au premier trimestre, à plus de 3,7 milliards d’euros. Les États-Unis sont bien repartis, l’accélération est éclatante dans les pays émergents et même en Chine les ventes sont en hausse. Et, dit Nicolas Hieronimus, la beauté étant essentielle à l’humanité, « le marché des cosmétiques continue donc de croître et L’Oréal aussi ». Logique. Ce qui fait toujours de son actionnaire majoritaire, Françoise Bettencourt Meyers, la femme la plus riche du monde. La beauté n’a pas de prix.
l'oréalmilliardairesle billet de Maurice Ulrich Le Figaro
Rattrapez l'essentiel de l'actualité du mois de juillet
Cécile BertrandRemaniement, assassinat de Shinzo Abe, incendies, Tour de France... Le Figaro revient sur les événements qui ont marqué l'actualité du début de l'été.
International
Incertitude en Italie après le départ de Mario Draghi
L'Italie a plongé dans une crise politique dont l'issue est encore incertaine. La Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 étoiles ont fait tomber le gouvernement de Mario Draghi. Cette fois, le président de la République Sergio Mattarella en a pris acte, convoqué les présidents des chambres et prononcé leur dissolution. Plusieurs dates, en septembre et en octobre, sont envisagées pour les élections législatives.
Acculé, Boris Johnson se résigne à jeter l'éponge
Le premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales à répétition et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé sa démission de chef du parti conservateur. «Il est douloureux de ne pas être moi-même capable de faire aboutir tant d'idées et de projets» a-t-il déclaré au 10 Downing Street, jeudi 7 juillet.
À lire aussiSuccession de Boris Johnson: la course des éliminatoires a débuté
Shinzo Abe assassiné: le placide Japon en état de choc
La nouvelle a produit une complète sidération au Japon. Vendredi 8 juillet, un homme a tiré à bout portant plusieurs coups de fusil sur Shinzo Abe lors d'un meeting public. L'ex-premier ministre est décédé à la suite de ses blessures. Selon les médias locaux, le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir délibérément visé Shinzo Abe pour les liens que ce dernier entretenait avec la secte Moon. Le Japon organisera un hommage national le 27 septembre à Tokyo.
À lire aussi«Quel lien entre la secte Moon et l'assassinat de Shinzo Abe ?»
Guerre en Ukraine: Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk
Pas de trêve en Ukraine. Les bombardements ont continué tout le mois de juillet, multipliant le nombre de morts et de blessés. Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes. Concernant les céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, la reprise des exportations se fait toujours attendre et pourrait intervenir «dans les prochains jours», selon Kiev.
Lire le dossierGuerre en Ukraine : tous nos articles pour comprendre
Sri Lanka : Le président Gotabaya Rajapaksa prend la fuite
Le président srilankais Gotabaya Rajapaksa, conspué par un fort mouvement populaire, fuit son pays mercredi 13 juillet à bord d'un avion militaire en direction des Maldives, avant de rejoindre Singapour. Les images de sa résidence envahie par la foule, dans le sillage des manifestations provoquées par la crise économique catastrophique frappant le pays, ont fait le tour de la Toile.
À lire aussiFuite du président du Sri Lanka: «Dans les 18 mois, on aura partout dans le monde émergent des crises liées à l'inflation»
POLITIQUE
Remaniement et discours de politique générale d'Élisabeth Borne
Lundi 4 juillet, soit deux semaines après les élections législatives, le nouveau casting de l'exécutif est enfin annoncé par l'Élysée. Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) ont été remerciées car battues aux législatives. Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) est partie d'elle-même pour la présidence de l'Assemblée nationale. Seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour «tentative de viol», a été exfiltré. Deux jours plus tard, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale.
À lire aussiPouvoir d'achat: Élisabeth Borne a trouvé un chemin
Cap sur 2027 chez les LR
Contrairement à ce qu'il avait annoncé durant sa campagne, Xavier Bertrand n'a pas lâché la politique. Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France, samedi 1er octobre. De son côté, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes renonce à briguer la présidence des Républicains mais reste concentré sur la prochaine élection présidentielle. Éric Ciotti, lui, sera candidat à la présidence des Républicains, a-t-il annoncé dans les colonnes de Nice Matin.
À lire aussiGuillaume Tabard: «Une nouvelle guerre serait suicidaire pour LR»
Débats houleux autour de la loi pouvoir d'achat
Extension de la «prime Macron», limitation de la hausse des loyers, dégel de 3,5% du point d'indice ou encore la mise en place d'un chèque alimentaire... Vendredi 22 juillet, les députés sont venus à bout de l'examen du projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat». Après de longs débats souvent tendus, marqués par des interruptions de séance, des rappels au règlement et des invectives, en particulier entre élus du RN et de LFI, le texte final a été voté largement, avec 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre. Dans la nuit de mardi à mercredi 27 juillet, l'Assemblée nationale a adopté le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat.
Macron se déplace en Afrique avant de recevoir à l'Élysée le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman
Emmanuel Macron est retourné en Afrique du 25 au 28 juillet, l'une de ses priorités diplomatiques, en visitant pour la première fois le Cameroun, poids lourd de l'Afrique centrale, le Bénin, confronté aux défis sécuritaires du Sahel, et la Guinée-Bissau. Jeudi 28 juillet, le chef de l'État a reçu Mohammed Ben Salman, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme. Il s'agissait en effet de la première visite en France du prince héritier saoudien depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Paris, l'objectif est de convaincre Riyad de produire davantage de pétrole pour éviter la poursuite de la flambée des cours et une inflation galopante causée par la guerre en Ukraine.
Le gouvernement veut expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves»
C'est une annonce qui a marqué l'actualité politique de l'été. Samedi 9 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement souhaite rendre possible l'expulsion de «tout étranger» qui «a commis des actes graves» en levant notamment la condition de l'âge d'arrivée en France.
À lire aussiGuillaume Tabard: «Gérald Darmanin à la recherche du séguino-sarkozysme»
SOCIETE ET ENVIRONNEMENT
517.881 hectares de forêt brûlés en Europe
Gironde, Ardèche, Hérault, Alpes-de-Haute-Provence... Les incendies ont marqué ce mois de juillet, notamment en Gironde, où les flammes ont brûlé près de 21.000 hectares. Au total, près de 40.000 hectares ont brûlé en France depuis le début de l'année, contre un peu plus de 30.000 pour toute l'année 2021.
À lire aussiSlovénie, Grèce, Royaume-Uni, États-Unis... Plusieurs pays touchés par de puissants incendies
Les incendies ont concerné d'autres pays d'Europe également frappés par des vagues de chaleur. Selon le service de surveillance spécialisé européen, les feux de forêt ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Dans les 27 pays de l'Union européenne, les incendies ont ravagé au total 517.881 hectares depuis le début de l'année (chiffres du 16 juillet), soit un peu plus de 5000 km2, équivalent à la surface d'un département français comme la Mayenne, ou des îles de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes.
À lire aussiIncendies: la forêt française en danger?
En Californie, un incendie a parcouru au moins 6800 hectares de végétation depuis vendredi 22 juillet.
Vagues de chaleurs
Les forêts ravagées ne sont pas sans lien avec la hausse des températures. Le mois de juillet a été marqué par plusieurs épisodes caniculaires. La carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec de nombreux départements placés en vigilance rouge canicule et des températures allant jusqu'à 43°.
À lire aussiLes villes les plus menacées par l'explosion du nombre de jours et de nuits de canicule
La variole du singe inquiète
L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général. Deux personnes atteintes de l'épidémie sont mortes en Espagne. Une première en Europe.
Les résultats du bac en baisse mais toujours élevés
Cette année, 664.300 candidats ont été reçus au baccalauréat 2022 après la session de rattrapage selon des données provisoires diffusées par le ministère de l'Éducation nationale dans une note d'information publiée samedi 9 juillet. Le taux de réussite au bac 2022 s'établit à 91,1% en baisse de 2,8 points par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle.
Le recul de la 7e vague de Covid-19 se confirme
Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon Santé Publique France.
Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible
Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible, a annoncé le procureur général de Paris, Rémy Heitz. Aucun des 13 autres accusés présents et des six accusés absents n'a fait appel. Leurs condamnations sont désormais définitives.
ÉCONOMIE
En juillet, l'inflation a de nouveau accéléré dans l'Hexagone
Selon l'Insee, en juillet, l'inflation s'est de nouveau renforcée, atteignant 6,1%, après 5,8% en juin. Selon les experts, la hausse des prix devrait se poursuivre encore quelque temps. Dans sa dernière note de conjoncture, fin juin, l'Insee indiquait s'attendre à une hausse continue des prix, jusqu'à «un peu moins de 7% en septembre», sur un an.
L'État va lancer une offre publique d'achat simplifiée sur les titres EDF
C'est une nouvelle ère qui va commencer pour l'énergéticien public. Lors de son discours de politique générale, la première ministre Élisabeth Borne, a confirmé l'intention de l'État de monter à 100 % du capital de l'entreprise. L'électricien français a également fait parler de lui à la fin du mois de juillet avec une perte historique de 5,3 milliards d'euros pour le compte du premier semestre 2022.
À lire aussiL’éditorial du Figaro: «EDF, faillite d’État»
Audiovisuel public : les députés votent en première lecture la suppression de la redevance
La suppression de la redevance audiovisuelle, promesse de campagne du président Emmanuel Macron, passe une première étape. Le texte déposé par la majorité a été adopté avec 170 voix pour et 57 contre, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
À lire aussiLa suppression de la redevance audiovisuelle va-t-elle entraîner une hausse de la TVA ?
Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions
Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un «plan de sobriété» énergétique, dont le but est de réduire de 10% notre consommation d'énergie par rapport à 2019, d'ici 2024. Les premiers contours de sa mise en œuvre se dessinent.Twitter VS Musk
Outre-Atlantique, c'est la saga Elon Musk contre Twitter qui a animé le mois de juillet. Après que le milliardaire a annoncé mettre fin au processus de rachat du réseau social pour 44 milliards de dollars, la société californienne a déposé une plainte auprès d'un tribunal du Delaware spécialisé dans le droit des affaires. Twitter n'entend pas laisser Elon Musk annuler le contrat de vente sans aucune forme de conséquences, alors qu'il a «diffamé l'entreprise, perturbé ses activités et détruit la valeur de son action ».
SPORT
Le sacre de Djokovic à Wimbledon Pour la septième fois de sa carrière, le Serbe a remporté un sacre sur le gazon londonien, dimanche 10 juillet, face à l'Australien Nick Kyrgios (4-6, 6-3, 6-4, 7-6).
Mondiaux d'athlétisme : le Français Kevin Mayer sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois
Kevin Mayer a été sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois, cinq ans plus tard, et a apporté à l'équipe de France sa seule médaille au dernier jour de compétition à Eugene (Oregon) dimanche 24 juillet.
À lire aussiFaut-il s'inquiéter pour l'athlétisme français à deux ans des Jeux olympiques de Paris 2024 ?
Tour de France 2022
Le Tour de France s'est achevé dimanche 24 juillet sur les Champs-Élysées, comme le veut la coutume. Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) remporte l'édition 2022 de la Grande Boucle devant le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) et le Britannique Geraint Thomas. Premier Français, David Gaudu (Groupama-FDJ) se classe quatrième.
Le Tour de France féminin a lui commencé dimanche 24 juillet. Après huit jours de course, la Hollandaise Annemiek van Vleuten (Movistar) remporte l'épreuve.
Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole
En venant à bout des Pays-Bas samedi 22 juillet, les Bleues avaient mis un terme à leur douloureuse série de cinq revers consécutifs en quarts de finale. Les Françaises ont buté à une marche d'une première grande finale internationale au terme d'un match qui leur a paradoxalement échappé au moment où l'Allemagne paraissait le plus en difficultés. Ce seront donc les Allemandes qui disputeront le titre européen aux Anglaises ce dimanche 31 juillet (18h) à Wembley.
À lire aussiEuro féminin: pour l’équipe de France, un nouvel échec et des promesses…
Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
GPA : cinq plaintes déposées après l'accouchement de mères porteuses ukrainiennes en France
L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
Le classement des villes françaises les plus menacées par la montée du niveau des océans
EXCLUSIF - Pour chaque commune de plus de 25.000 habitants de la façade littorale, Le Figaro a calculé la superficie qui pourrait être submergée à l'horizon 2100, selon les projections du GIEC.
France24 - Monde
Dans un jardin solidaire de Rio, des graines d’espoir pour les plus démunis
Publié le : 27/07/2022 - 11:37Modifié le : 27/07/2022 - 15:53
Dans l'une des favelas les plus défavorisées de Rio de Janeiro au Brésil, des habitants ont donné de leur temps pour établir le plus grand jardin urbain d'Amérique latine. La 'Horta de Manguinhos' nourrit actuellement environ 800 familles par mois avec des produits sans pesticides et abordables. Si la violence et les fusillades mortelles dans les favelas du nord de la ville remettent en cause la survie de tels projets, notre Observateur Yuri Lopes Cruz se veut positif sur l’évolution du projet.
Le jardin Manguinhos fait partie du projet Hortas Cariocas, du nom des “Carioca” – habitants de la ville de Rio. Le projet a été lancé en 2006 et comprend désormais 56 jardins situés dans des écoles et des quartiers considérés comme vulnérables dans la ville, principalement dans des favelas.
Hortas Cariocas est géré et financé par la municipalité de Rio de Janeiro, mais chaque jardin est entretenu par un groupe d’habitants qui reçoit une allocation mensuelle pour son travail, ainsi que des légumes et des fruits frais qu’ils peuvent emporter chez eux sans dépenser le moindre sou. La moitié des produits est donnée localement, mais l’équipe est ensuite libre de commercialiser l’autre moitié, en plus de l’allocation qu’elle reçoit.
View this post on Instagram A post shared by HORTAS CARIOCAS (@hortas.cariocas)
View this post on Instagram A post shared by HORTAS CARIOCAS (@hortas.cariocas)
View this post on Instagram A post shared by HORTAS CARIOCAS (@hortas.cariocas)
Le jardin de Manguinhos est le plus grand et le plus abouti des projets d’Hortas Cariocas, s’étendant sur une superficie de la taille de quatre terrains de football.
Il a été salué par le Pacte de politique alimentaire urbaine de Milan comme l’un des meilleurs systèmes de ce type au monde. Hortas Cariocas a également reçu une reconnaissance internationale en tant que politique socio-environnementale percutante, génératrice d’emplois et garantissant la sécurité alimentaire.
“La parcelle de terrain où se trouve le jardin urbain était autrefois une ’cracolândia’ ”
Notre Observateur, Yuri Lopes Cruz est biologiste et agriculteur urbain spécialisé en agro écologie qui travaille pour Hortas Cariocas. Il a grandi dans le Complexo do Alemão, un ensemble de favelas de Rio de Janeiro, et il se bat pour la souveraineté alimentaire dans ces espaces depuis plus d’une décennie.
View this post on Instagram A post shared by HORTAS CARIOCAS (@hortas.cariocas)
Les gens ne parlent que des mauvaises choses qui se passent dans les favelas – la violence, le trafic de drogue et les mauvaises conditions sanitaires. Bien sûr, ces choses existent, mais ce n’est pas raconter toute l’histoire. Les favelas abritent de merveilleux projets et initiatives.
Manguinhos est l’une des régions les plus pauvres du monde. La parcelle de terrain où se trouve le jardin urbain était autrefois une “cracolândia” [nom donné à un quartier de São Paulo réputé pour la consommation du crack, et par extension, zone fréquentée par les toxicomanes, NDLR]. Aujourd’hui, la terre produit environ trois tonnes de carottes, d’oignons, de choux et d’autres légumes chaque mois pour les personnes qui en ont le plus besoin ; et emploie une vingtaine de personnes de la favela.
Le jardin fonctionne grâce aux personnes les plus vulnérables de Rio, leur fournissant une alimentation saine, un emploi et des perspectives de vie. Beaucoup de nos volontaires ont été impliqués dans la drogue et le crime, ou essaient de s’en sortir, tandis qu’un autre de nos volontaires souffre de schizophrénie par exemple.
“L’alimentation saine est souvent réservée à l’élite”
Au Brésil, le taux d’obésité chez les personnes de plus de 20 ans est passé de 12,2 % à 26,8 % de 2002 à 2019, selon les statistiques gouvernementales. Pour Yuri, cela est en partie dû au manque d’accès à l’information sur la nutrition. Hortas Cariocas s’efforce de combler cette méconnaissance à travers divers ateliers destinés aux personnes de tous âges.
Il est très important de manger sainement, mais au Brésil, comme dans d’autres pays, la nourriture saine est souvent réservée à l’élite. Pendant ce temps, les pauvres se retrouvent avec de la nourriture empoisonnée, pleine de pesticides.
Les légumes cultivés à Manguinhos et dans nos autres jardins urbains sont tous bio. Aucun engrais, agrotoxines ou pesticides ne sont utilisés. C’est très important pour nous.
L’utilisation de produits agrochimiques a explosé sous la présidence de Jair Bolsonaro. En 2019, le chef d’État brésilien a approuvé l’enregistrement de 474 nouveaux pesticides – le nombre le plus élevé en quatorze ans. Les importations de pesticides au Brésil ont également battu un record absolu. En 2019, 335 000 tonnes de pesticides ont été achetées, en hausse de 16 % depuis 2018.
“L’un de nos principaux défis est la guerre entre la police et les gangs”
Hortas Cariocas travaille dans certaines des favelas les plus défavorisées et les plus dangereuses de Rio, où la violence et les fusillades mortelles sont monnaie courante entre la police et les gangs. Le jeudi 21 juillet 2022, la police a tué au moins 18 personnes lors d’un raid contre une organisation criminelle dans la favela d’Alemão, d’où est originaire Yuri. Quatre cents policiers militaires lourdement armés ont été déployés dans la favela.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient des fusillades intenses et un hélicoptère de la police volant à basse altitude au-dessus de la favela.
Não é na Ucrânia, é no Rio de Janeiro, mais precisamente no Complexo do Alemão. Criminosos fortemente armados disparando contra um helicóptero da polícia. Disparos c/armas desse tipo no meio de uma cidade como o Rio podem resultar em grandes tragédias p/a população. pic.twitter.com/xZ4eJWeTaQ
July 21, 2022A Brutalidade e o impacto do confronto que teve essa operação policial no Complexo do Alemão, poucas vezes foram vista.#complexodoalemao #bope #core pic.twitter.com/GnpxUh2Rd0
July 21, 2022Pour Yuri, des raids comme ceux-ci peuvent entraver la survie des jardins urbains et d’autres initiatives.
L’un des principaux défis pour des projets comme Hortas Cariocas est la guerre entre la police et les gangs dans les favelas les plus vulnérables. Pendant les opérations de police, nous ne pouvons pas travailler. Les écoles, les établissements de santé et les magasins sont également contraints de fermer, tandis que les enfants doivent rester à la maison où ils pourraient être assassinés. N’importe qui peut être touché par une balle à tout moment.
Dans les régions des zones ouest et nord de Rio, qui comprennent les favelas d’Alemão, Pehnha, Manguinhos et Jacarezinho, la police entre sans prévenir et tire déjà à son arrivée. La police associe les favelas aux trafics, ce qui ne sert qu’à criminaliser la pauvreté. La police peut parfois nous prendre pour des trafiquants de drogue et nous tuer sans demander. Quand il y a des opérations policières, notre travail est en danger, il faut tout arrêter.
“Nous voulons que ce projet soit dupliqué dans le monde entier”
Malgré la violence, des projets comme Hortas Cariocas offrent une lueur d’espoir aux habitants des favelas et une bouée de sauvetage importante, à un moment où l’inflation pousse les prix des denrées alimentaires à des niveaux vertigineux. Environ 33 millions de Brésiliens (15,5 % de la population) souffrent désormais de la faim, selon une étude menée par un réseau de groupes de la société civile.
Yuri espère que les jardins urbains pourront inspirer des communautés ailleurs, en aidant d’autres personnes.
Le plan est de développer davantage le jardin de Manguinhos. Nous voulons également que le projet soit reproduit non seulement au Brésil, mais dans le monde entier. Certaines régions d’Afrique et de Chine ont déjà reproduit le programme Hortas Cariocas, parce que ça marche vraiment [le jardin de Manguinhos nourrit actuellement 800 familles et emploie 20 personnes, NDLR].
Nous verrons après l’élection [présidentielle] d’octobre, le résultat fera vraiment la différence pour notre croissance. Nous espérons que le prochain gouvernement au pouvoir mettra en place des politiques d’intégration sociales plus humaines qui financent des projets comme les Hortas Cariocas, ce qui permettrait notre croissance et notre pérennité.
Le premier tour de l’élection présidentielle brésilienne aura lieu le 2 octobre 2022 et un second tour est prévu le 30 octobre si aucun des candidats n’obtient 50 % des voix. Les deux principaux candidats sont le président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro et son rival de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, connu pour sa politique sociale.
Télécharger l'application
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Valeurs Actuelles
Gérald Darmanin règle ses comptes avec le maire de Lyon sur la sécurité
Une visite sous haute tension. Samedi 30 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu dans le quartier sensible de la Guillotière, à Lyon, rapporte Le Figaro. Le ministre est venu rencontrer les trois policiers violemment agressés cette semaine lors d’une intervention dans ce quartier. Gérald Darmanin a également échangé avec les habitants du secteur. Mais il est surtout venu à Lyon pour inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) ouvert depuis janvier dernier, et annoncer l’ouverture d’un second centre pour début 2023, ce qui portera le nombre de places disponibles dans l’agglomération lyonnaise à 280.
Échange d’amabilités avec un maire absent
Le maire écologiste de la ville, Grégory Doucet, a boycotté la visite du ministre. Ce qui a donné lieu à un échange d’amabilités sur les réseaux sociaux et par conférences de presse interposées. « Ce n’est pas de ministre dont nous avons besoin, mais de plus d’effectifs », a écrit sur Twitter, Grégory Doucet, en demandant 300 policiers nationaux nets en plus. Gérald Darmanin lui a répondu en affirmant qu’il « y a eu plus de 100 policiers » supplémentaires à Lyon « depuis que je suis ministre », une « nouvelle CRS à demeure », et que « 200 policiers de la PAF » (police aux frontières) arriveront en janvier 2023.
Gérald Darmanin a profité de son déplacement dans la capitale des Gaules pour réaffirmer son souhait de procéder à l’expulsion des délinquants et criminels étrangers. Il a affirmé que quelque 3 000 « étrangers délinquants » ont été expulsés en deux ans du territoire national. « À la demande du président de la République, depuis deux ans, on a expulsé 3.000 étrangers délinquants », a dit le ministre de l’Intérieur.
Lyon : les dernières actualités
France24 - Monde
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Publié le : 22/07/2022 - 17:16Modifié le : 22/07/2022 - 17:29
Sébastian SEIBT
Suivre
Les déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi, sur les nouvelles ambitions russes en Ukraine au-delà du Donbass donnent l’impression que l’armée russe est sur une dynamique conquérante. La réalité sur le terrain est pourtant beaucoup plus nuancée et invite à se demander pourquoi la Russie croit judicieux d’ajouter des objectifs supplémentaires à son offensive.
Le Donbass ne suffit apparemment plus. La Russie vise dorénavant d’autres territoires après 149 jours d’une guerre débutée le 24 février. “Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Louhansk (les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, NDLR), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud) et une série d'autres territoires” que l’armée russe a dans le collimateur, a affirmé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, mercredi 20 juillet.
Une posture conquérante qui peut surprendre. Certes, la Russie a progressé dans le Donbass : elle a affirmé, début juillet, contrôler la totalité de l’oblast de Louhansk (la région frontalière avec la Russie au sud-est de l’Ukraine), ce que confirme l’Institute for the Study of War, un institut indépendant américain d’analyse militaire.
Mais ce n’est pas la même histoire dans le Donetsk, l’autre partie du Donbass. Des villes importantes au nord de cette région, comme Kramatorsk ou Sloviansk, échappent encore à la férule russe. “La Russie progresse lentement, et on constate qu’elle subit des pertes importantes, notamment en équipement et matériel”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.
Préparer le terrain des référendums “truqués” d’autodétermination
Une situation sur le terrain qui semble donc peu compatible avec les ambitions affichées par Sergueï Lavrov. Sauf à considérer que le ministre des Affaires étrangères “ne fait en réalité qu’annoncer des objectifs déjà atteints”, suggère Sim Tack.
Le diplomate russe jouerait sur les ambiguïtés des appellations géographiques. Il évoque, en effet, Kherson - une ville déjà sous contrôle russe - et Zaporijjia. Cette dernière n’est pas encore occupée par les Russes, mais “une partie de l’oblast (région administrative ukrainienne) de Zaporijia - qui comprend notamment la ville portuaire de Marioupol - l’est déjà”, rappelle Sim Tack.
Dans cette hypothèse, “les déclarations de Sergueï Lavrov serviraient à préparer le terrain pour justifier une tentative d’annexion future de ces régions actuellement contrôlées par la Russie”, estime Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.
Une analyse partagée par John Kirby, le porte-parole du département de la Défense des États-Unis, qui a accusé Moscou, le 20 juillet, de préparer des référendums “truqués” d’autodétermination dans la région de Kherson et Zaporijia pour conférer l’illusion d’un soutien populaire au rattachement à la Russie. Vladimir Poutine, le président russe, avait déjà utilisé la même méthode en 2014 pour justifier l’annexion de la Crimée.
Moscou a d’ailleurs lancé une campagne pour motiver des enseignants et autres fonctionnaires à travailler dans les zones occupées en Ukraine pour commencer à y établir un début d’administration russe, affirme le Washington Post, qui a pu se procurer des offres d’emplois assortis de généreux salaires pour qui accepterait de se délocaliser à Kherson.
Odessa à 220 km de la ligne de front
Mais, “il est tout à fait possible que l’état-major russe envisage réellement de pousser l’offensive encore plus à l’ouest”, souligne Jeff Hawn. Sergueï Lavrov a d’ailleurs laissé cette porte ouverte en terminant son énumération des “nouveaux” objectifs russes par une allusion à “d’autres territoires”.
À 220 km à l’ouest de la ligne de front, il y a la très stratégique ville portuaire d’Odessa. Mais “même si on en parle régulièrement, en l’état actuel du conflit, la prise de cette ville paraît être un objectif très difficile à atteindre”, estime Jeff Hawn.
Les Ukrainiens deviennent de plus en plus efficaces pour bombarder les lignes de ravitaillement russes, grâce aux armes fournies par l’Occident - à commencer par les lance-roquettes multiples américains de type Himars. “Les Russes peinent à remplacer rapidement le matériel perdu sur le front et doivent avancer en faisant très attention”, explique Sim Tack.
Pour cet expert, l’armée russe pourrait étendre sa ligne de front vers l’Ouest, mais cela dégarnirait davantage la défense des lignes vitales de ravitaillement. Une telle offensive aurait donc “forcément un coût humain et logistique très élevé, surtout si les Ukrainiens réussissent à couper les lignes de ravitaillement”, affirme cet analyste.
Moscou devrait donc être prêt à d’importants sacrifices ne serait-ce que pour se rapprocher d’Odessa. Et l’armée russe n’aurait alors pas encore fait le plus dur. “Cette guerre a montré qu’à chaque fois qu’il s’agissait de prendre une ville importante - comme Kiev ou Kharkiv par exemple, la Russie échouait ou avait beaucoup de mal”, rappelle Sim Tack.
Un prétexte pour continuer les combats
C’est pourquoi, pour lui, “il faut utiliser une grille de lecture plus politique que militaire pour comprendre les déclarations de Sergueï Lavrov”. Il s’agirait moins de la description du plan de bataille que “d’un discours destiné à présenter un visage conquérant à l’opinion publique russe, de manière à perpétuer le mythe d’une armée victorieuse”, décrypte Sim Tack.
Le timing de cette prise de parole n’est, à cet égard, pas anodin. “Ces déclarations peuvent être perçues comme la réponse russe à la multiplication des articles et déclarations relatifs à l’impact des Himars sur le cours de la guerre”, note Sim Tack.
C’est, en effet, la première fois qu’un officiel russe fait référence à ces armes américaines. Les fanfaronnades de Sergueï Lavrov sont une manière de prétendre que ces lance-roquettes ne ralentissent en rien l’avancée russe en Ukraine, bien au contraire, puisque dorénavant Moscou a ajouté de nouveaux territoires à ces objectifs.
“Il est aussi intéressant de constater que Sergueï Lavrov justifie l’extension des objectifs de guerre par l’arrivée de ces Himars sur le front ukrainien”, ajoute Jeff Hawn. Le ministre russe a en effet affirmé que l’armée allait devoir pousser vers l’Ouest afin de bouter ces lance-roquettes hors d’un territoire limitrophe avec la Russie, car leur présence sur le sol ukrainien présenterait une menace pour la sécurité nationale russe.
Cette justification montrerait “que la Russie ne sait plus quels sont ses objectifs de guerre et se raccroche à ce genre de prétexte pour continuer les combats”, souligne Jeff Hawn. Et c’est peut-être le plus inquiétant pour la suite du conflit car sans objectifs clairs à remplir, il n’y a pas non plus de fin de guerre à l’horizon. Les déclarations de Sergueï Lavrov sont, pour Jeff Hawn, la preuve que Moscou ne sait pas comment se sortir de ce conflit et a choisi la solution de facilité - la poursuite des combats - qui est aussi la plus meurtrière.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Reportage
Crise céréalière : Kiev accuse Moscou de détruire délibérément les cultures
MER NOIRE
Guerre en Ukraine : l'île des Serpents, ce petit bout de terre devenu crucial en mer Noire
QUATRE MOIS DE CONFLIT
Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement
L'Humanité
Dominique Vidal : « Le régime d’apartheid israélien est gravé dans le marbre »
EntretienPALESTINE Dominique Vidal analyse la controverse autour du projet de résolution parlementaire sur l’existence, dans ce pays, d’un système de discriminations entretenu par une série de lois et réglementations.
Nadjib TouaibiaMi-juillet, à l’initiative du député communiste Jean-Paul Lecoq, 38 députés de gauche ont cosigné une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ». Depuis les accusations d’antisémitisme pleuvent pour ne pas avoir à répondre sur la notion d’apartheid et d’occupation.
Quelle est réellement la polémique en cours ?
Cette polémique n’est pas nouvelle, elle est réapparue à partir d’un projet de résolution de 38 députés de la Nupes, dont des communistes, pour soutenir les conclusions des rapports de trois ONG importantes, l’une israélienne, B’Tselem, en janvier 2021, et deux internationales : Human Rights Watch, en avril 2021, et Amnesty International en janvier 2022. Ces organisations concluent, après un travail approfondi d’enquête, à l’existence d’un régime israélien d’apartheid. En réaction à ce texte rendu public il y a quelques jours, on a eu une levée de boucliers de la part de défenseurs, les uns habituels, les autres plutôt surprenants, du système de domination israélien en Palestine.
Pourquoi ces derniers focalisent-ils la polémique autour de l’expression « groupe racial » utilisée dans le projet de résolution ?
L’invocation de cette expression « groupe racial » me semble surtout cacher le refus de considérer le régime israélien comme un régime d’apartheid – soit globalement, soit s’agissant de l’État d’Israël dans ses frontières d’avant la guerre de 1967. Cela dit, l’expression « groupe racial » ne me convient pas pour désigner les juifs en général et les Israéliens en particulier. Reste que cette formule n’est pas arrivée par hasard sous la plume des rédacteurs de ce projet de résolution : elle figure dans la convention internationale de l’ONU sur le crime d’apartheid (1973) comme dans le statut de Rome (1998) de la Cour pénale internationale.
N’est-il pas question de « peuple juif » dans les déclarations israéliennes ?
Oui, mais cette notion n’en est pas moins extrêmement discutable. Les juifs forment d’abord un groupe religieux. Mais beaucoup d’entre eux ne sont pas religieux : comment les définir ? Seuls les nazis voyaient en eux une race. Est-ce une question de culture ? Sans doute, mais tous n’ont pas la même, selon qu’ils sont ashkénazes (occidentaux) ou orientaux. Franchement, on entre là dans des débats de spécialistes et qui n’ont pas grand-chose à voir avec le sujet.
Pourquoi s’obstine-t-on à nier la réalité de ce qui se passe en Israël ?
Rares sont ceux qui nient l’existence d’un régime d’apartheid à Jérusalem-Est ou dans les territoires occupés : comment nier que, là, les colons juifs ont tous les droits et les Palestiniens aucun ? En fait, le cœur du débat porte sur l’existence ou non d’un tel régime en Israël même, celui d’avant 1967. Selon les ONG que j’ai citées, l’apartheid y tient à un ensemble de lois et de règlements qui instaurent des discriminations vis-à-vis des citoyens arabes. La principale, c’est la loi du 19 juillet 2018 qui a transformé l’État d’Israël, désigné jusque-là comme « État juif et démocratique », en « État-nation du peuple juif » et dont l’article 1er stipule : « Seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël. » L’autre peuple constitutif de la population israélienne, le peuple arabe, en est privé. L’apartheid est ainsi gravé dans le marbre constitutionnel. Il y a par ailleurs des lois et des règlements dans toute une série de domaines qui instaurent des discriminations. L’exemple le plus frappant, c’est celui de la terre qui, légalement, en Israël appartient essentiellement aux juifs – seuls 3 % appartiennent à des citoyens arabes. Or, en 1947, au moment du plan de partage, les juifs ne possédaient que 7 % des terres. On voit donc bien que, du fait de la « loi des absents » et des lois qui ont suivi, un véritable apartheid foncier a prévalu, qui a des conséquences sur la vie quotidienne des Arabes israéliens : ils ne peuvent pas vivre là où ils le veulent, y acheter de la terre ou une maison.
Quels sont les arguments des personnes qui entretiennent ce déni et qui embrasent les réseaux sociaux ?
Parmi les gens qui ont réagi contre le projet de résolution, il y a des propagandistes inconditionnels d’Israël. Ceux-ci sont de mauvaise foi. Ils ont pour seul argument le chantage à l’antisémitisme. C’est obscène. Moi qui soutiens cette résolution, il se trouve que 14 noms de membres de ma famille assassinés à Auschwitz figurent sur le mur du Mémorial de la Shoah. De plus, on banalise ainsi la réalité du danger du racisme et de l’antisémitisme en particulier. Mais, parmi les opposants à la résolution, il y a aussi toute une série de Français ou d’Israéliens, qui ont du mal à admettre qu’Israël puisse être un État d’apartheid du même type que ce qui existait en Afrique du Sud. Il faut poursuivre le dialogue avec eux, défendre nos idées, mais avec patience, sans rejeter quiconque n’est pas d’accord avec nous. La cause palestinienne a besoin de toutes et tous.
israëlapartheidjean-paul lecoqAssemblée nationale France24 - Monde
RD Congo : au moins deux morts dans des tirs de Casques bleus à un poste-frontière
Publié le : 31/07/2022 - 19:01
FRANCE 24
Suivre
Au moins deux personnes ont été tuées dans l'est de la RD Congo, dimanche, lorsque des Casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier. Une enquête sur les circonstances de l'incident a été ouverte par la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo.
Au moins deux personnes ont été tuées, dimanche 31 juillet, lorsque des Casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier avec l'Ouganda, dans l'est troublé de la République démocratique du Congo, où des manifestations anti-ONU ont secoué la région la semaine dernière.
Dans une vidéo de l'incident partagée sur les réseaux sociaux, on voit des hommes dont au moins un en tenue de policier et un autre en tenue militaire congolaise, s'avancer vers le convoi immobilisé de l'autre côté de la barrière fermée à Kasindi, dans le territoire de Beni, à la frontière avec l'Ouganda.
Après un échange verbal, on voit les présumés Casques bleus tirer des coups de feu, avant d'ouvrir la barrière et de franchir le poste.
"Des militaires de la Brigade d'Intervention de la force Monusco [Mission de l'Organisation des Nations Unies, NDLR] de retour de congé ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. Cet incident grave a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves", déplore la mission onusienne dans un communiqué sans fournir de bilan précis.
"Le bilan est de deux morts", a déclaré à l'AFP Joël Kitausa, un responsable de la société civile de Kasindi, qui a fait également état de 14 blessés.
La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, s'est dite "profondément choquée et consternée par ce grave incident", selon le communiqué de la mission.
🚨La cheffe de la #MONUSCO🇺🇳, Bitou Keita, se dit profondément choquée et consternée par le grave incident survenu ce matin, à Kasindi.Les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête.👇https://t.co/xBCtB0ZmsQ
July 31, 2022Une enquête ouverte
"Face à ce comportement inqualifiable et irresponsable, les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l'enquête qui a d'ores et déjà commencé en collaboration avec les autorités congolaises", précise la Monusco.
"Les contacts ont été également établis avec le pays d'origine de ces militaires pour qu'une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions exemplaires soient prises dans les meilleurs délais", ajoute la mission onusienne, sans mentionner la nationalité de ces Casques bleus.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est quant à lui dit "outré" par cette fusillade. Il a souligné "avec la plus grande fermeté la nécessité d'établir la responsabilité de ces événements" et approuve "la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l'ouverture immédiate d'une enquête", a précisé dans un communiqué un porte-parole adjoint du secrétaire général, Farhan Haq.
Manifestations anti-ONU
La semaine dernière, des manifestations meurtrières accompagnées de destructions et pillages ont eu lieu dans plusieurs villes de l'est de la RDC pour réclamer le départ des Nations unies.
À Goma, Butembo, Beni et d'autres localités, des manifestants avaient pris d'assaut les installations de la Monusco. Un total 19 personnes, dont trois Casques bleus, ont été tuées dans ces manifestations violentes.
Les manifestants accusent les Casques bleus d'inefficacité dans la lutte contre la centaine des groupes armés responsables du chaos dans lequel sont plongées les provinces de l'est du pays depuis près de 30 ans.
Une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l'ONU au monde, la Monusco est présente en RDC depuis 1999. Elle compte actuellement plus 14 000 soldats de la paix, avec un budget annuel d'un milliard de dollars.
En visite en RD Congo, Jean Pierre Lacroix, chef du département de paix de l'ONU a indiqué samedi être venu pour "parler avec les autorités congolaises, examiner les moyens par lesquels nous pourrons à la fois éviter se reproduire ces incidents tragiques et surtout mieux travailler ensemble pour atteindre nos objectifs".
"Nous souhaitons que les conditions soient réunies, notamment le retour de l'autorité de l'État, pour que la Monusco puisse avoir terminé sa mission le plus vite possible et laisser la place à d'autres formes de soutien international", a-t-il affirmé.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU
Valeurs Actuelles
La députée RN Caroline Colombier intègre la délégation au renseignement, une première pour le parti
C’est une grande première pour le Rassemblement national. Jeudi 28 juillet, la désignation des personnes aux postes de la délégation parlementaire au renseignement (DPR) a fait des heureux au sein du parti. Comme l’a relayé Le Figaro, la députée RN Caroline Colombier a été choisie pour intégrer la délégation qui compte trois sièges pour des élus de la majorité et un pour l’opposition. Quatre autres sièges sont réservés à des sénateurs.
Un autre élu RN élu au budget de l’armée de l’air
Avec cette nouvelle fonction, l’élue charentaise est la première personne du RN à intégrer le DPR après avoir été désignée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. A 64 ans, Caroline Colombier devra donc faire sa place au milieu des macronistes et autres opposants pour assurer au mieux sa fonction couverte par le secret de la défense nationale. Cette belle surprise pour le RN s’accompagne d’une autre, puisque le député du Var Frank Giletti a, quant à lui, été nommé au poste de rapporteur du budget de l’armée de l’air. Depuis son entrée en force à l’Assemblée en juin dernier avec ses 89 députés, le Rassemblement national continue donc de s’imposer pour faire valoir ses idées.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
Supported by
Using Nuclear Reactors for Cover, Russians Lob Rockets at Ukrainians
Russia has turned Europe’s largest nuclear power plant into a fortress, stymying Ukraine’s forces and unnerving locals who fear both shelling and a radiation leak.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Andrew E. Kramer
NIKOPOL, Ukraine — Along most of the front line in Russia’s war in Ukraine, when one side lets loose with an artillery attack, the other shoots back.
But not in Nikopol, a city deep in southern farm country where the Ukrainian military faces a new and vexing obstacle as it prepares for a major counteroffensive: a nuclear power station that the Russian Army has turned into a fortress.
Nikopol, controlled by the Ukrainians, lies on the west bank of the Dnipro River. On the opposite bank sits a gigantic nuclear power plant — Europe’s largest — that the Russian Army captured in March. The Russians have been firing from the cover of the Zaporizhzhia station since mid-July, Ukrainian military and civilian officials said, sending rockets over the river at Nikopol and other targets.
It is, in effect, a free shot. Ukraine cannot unleash volleys of shells in return using American-provided advanced rocket systems, which have silenced Russian guns elsewhere on the front line. Doing so would risk striking one of the six pressurized water reactors or highly radioactive waste in storage. And Russia knows it.
“They are hiding there so they cannot be hit,” said Oleksandr Sayuk, the mayor of Nikopol. “Why else would they be at the electrical station? To use such an object as a shield is very dangerous.”
Residents have been fleeing Nikopol because of the dangers of both shelling and of a potential radiation leak. And those who remain feel helpless, as if they are targets in a shooting gallery.
“We are like condemned prisoners who must just stand still and be shot at,” said Halyna Hrashchenkova, a retiree whose home was hit by Russian artillery. “They shoot at us, and there is nothing we can do.”
The attacks from the nuclear plant are complicating Ukraine’s plans in the south, which has become the focal point of the war as Russian advances in the east have slowed.
The Ukrainian Army has for more than two months been telegraphing an intention to counterattack on the west bank of the Dnipro River, with the goal being to liberate the city of Kherson. Using a long-range American rocket-launching system known as HIMARS, Ukraine has been softening up Russian positions and cutting supply lines. This month rocket strikes destroyed a road and railroad bridges pivotal for Russian resupply of forces on the west bank, to the south of Nikopol, closer to Kherson.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
As the counterattack picks up, the Zaporizhzhia nuclear plant poses a quandary. Russian forces have occupied the nuclear site since March 4 but began using it for artillery strikes only three weeks ago, Ukrainian officials say, about when HIMARS appeared on the battlefield. Shielded from return fire, the Russians are menacing Ukrainian troops advancing toward the Nova Kakhovka dam on the Dnipro River, one of the last remaining crossing points for Russian resupply.
It is a problem Ukraine will have to solve as it moves troops and equipment into the area for the counteroffensive.
The Ukrainian Army’s retaliatory options at Nikopol are limited. One tactic it has tried is to execute precision strikes that avoid, as much as possible, the risk of damaging the reactors. On July 22, for instance, Ukraine’s military intelligence agency reported a strike with a kamikaze drone that blew up an antiaircraft installation and a Grad rocket launcher and that killed soldiers in a tent camp about 150 yards from a reactor.
The fighting near the power plant has renewed worries that the war will set off a release of radiation in a country chockablock with delicate and dangerous nuclear sites, including Chernobyl, which Russia occupied in March but then abandoned. LastFriday, a huge, roiling plume of black smoke rose a few miles south of the reactors at Zaporizhzhia, and the Ukrainian military said it had hit a Russian ammunition depot.
When the Russian Army seized the Zaporizhzhia plant in March, combat ignited a fire — and a good deal of worry about nuclear safety. In that fighting, shrapnel hit but did not breach the containment structure of Reactor No. 1. Three of the six reactors are active now, and the others are idled or undergoing repairs.
Only a direct strike with a powerful weapon would penetrate the reactors’ yard-thick concrete containment vessels, said Dmytro Orlov, the exiled mayor of the city of Enerhodar, where the reactor is, and a former engineer at the plant. But if that happened, it would risk a meltdown or explosion that could spread radiation on the wind within Ukraine and beyond, as happened at Chernobyl in 1986, the world’s worst nuclear disaster.
Another risk is that a shell could hit the highly radioactive spent fuel stored in concrete canisters and spread radiation locally in the open air, like a dirty bomb.
The fatigue and stress of the Ukrainian control room employees at the reactor are also a concern. Russian soldiers have subjected them to harsh interrogations, including torture with electrical shocks, suspecting them of sabotage or of informing the Ukrainian military about activities at the plant, Mr. Orlov said. About a dozen have vanished after being abducted, he said.
The site is in a nuclear regulatory limbo. The Russian military controls the plant, but Ukrainian engineers operate it. The Russians allow Ukrainian truck convoys across the front line with spare parts and chemicals needed to process cooling water. Ukrainian nuclear regulators also cross the front to visit the plant. Rosatom, the Russian state nuclear company, has dispatched about a dozen engineers to monitor its operation.
Across the river in Nikopol, the hospitals keep an emergency supply of iodine tablets to treat radiation exposure, a precaution that predated the war. Little else can be done to protect the population, said Mr. Sayuk, the mayor.
Last Friday, the walking paths on the city’s riverfront esplanade were deserted, though it was a beautiful day.
The paths overlooked the nuclear plant’s cooling towers and the column of black smoke nearby — all boding ill for Nikopol residents. Those who remain in town keep mostly to their homes.
Over the past three weeks, the Russian military has parked Grad multiple rocket launchers between the reactor buildings, to protect them from retaliatory strikes, said Mr. Orlov, who is in touch with plant employees.
The Russians have also parked an armored personnel carrier and Ural military trucks in the turbine room of Reactor No. 1. The vehicles block a fire access route, Mr. Orlov said, posing a hazard to the entire plant. His assertions could not be independently verified.
The strikes have been hitting homes seemingly at random in the city’s outlying district, punching craters in vegetable gardens, starting fires and blowing out windows.
Ms. Hrashchenkova’s house was hit by a artillery shell that did not explode, sparing her and her home. Elsewhere in town, artillery crushed roofs and blew holes in brick walls.
The agency has also publicly appealed to residents of nearby Enerhodar to engage in partisan resistance that would not pose a risk to the plant. The Russian-installed mayor of Enerhodar was wounded in a bombing in May. This month, a Russian field kitchen at the station mysteriously exploded, wounding soldiers.
And Ukrainian artillery officers have had no qualms about targeting the Russian military in Enerhodar, which is about two miles from the plant. Overnight from Thursday to Friday, explosions destroyed two cars and damaged a hotel where Russians quartered, wounding eight soldiers, Mr. Orlov said.
“The Russian military is beginning to feel uneasy and understand that they are not there forever, as they say, but soon they will either be killed or surrender to Ukrainian captivity,” Petro Kotkin, the president of Ukraine’s national nuclear power company, Energoatom, told the Ukrainian news media.
Still, the nuclear plant presents a unique challenge that Ukraine has not had to deal with previously in the war.
Col. Serhiy Shatalov, who has been leading a Ukrainian infantry battalion on a creeping, village-by-village advance toward the Nova Kakhovka dam, said Russian artillery had mostly gone quiet after a few weeks of HIMARS strikes — except from the Russian units at the nuclear power plant.
“How can we respond?” he said. “This is a nuclear site.”
Of the Russians’ use of the reactors for cover, he said, “don’t search for fairness in war, especially if you fight the Russians.”
Yurii Shyvala contributed reporting.
Advertisement
Le Figaro
«Burkini à Grenoble : pourquoi le gouvernement doit avoir le courage de légiférer»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Des femmes en maillot couvrant ont pu se baigner dans une piscine municipale de Grenoble malgré la suspension de l'arrêté municipal confirmée par le Conseil d'État. Le pouvoir politique doit trancher par une loi pour mettre fin à ces tergiversations, affirme Pierre-Marie Sève.
Pierre-Marie Sève est délégué général de l'Institut pour la Justice (IPJ), une association de citoyens mobilisés au côté des victimes.
Le 16 mai dernier, histoire de faire monter la température d'un été qui s'annonçait déjà très chaud, le maire de Grenoble a pris un arrêté municipal autorisant le burkini. Puis, cet arrêté municipal a été suspendu par le tribunal administratif de Grenoble. Dans la foulée, le Conseil d'État, plus haut juge administratif, a confirmé la décision du tribunal administratif.
Mais, la semaine dernière, suite à la décision du Conseil d'État, plusieurs femmes se sont présentées aux piscines municipales habillées en burkini. Certaines, dont le burkini était collé au corps, ont eu le droit d'entrer, tandis que d'autres, dont le burkini était bouffant ont dû rebrousser chemin.
Alors, que s'est-il passé ? La ville de Grenoble a-t-elle récidivé ? A-t-elle violé la loi ? Tout se cache dans le contenu de la décision du Conseil d'État.
Dans son arrêt de fin juin, le Conseil d'État pose un raisonnement en deux temps. Le principe est le droit des communes d'autoriser des tenues spécifiques dans les piscines municipales lorsque le public le demande, mais pour autant, les groupes confessionnels ne peuvent revendiquer un droit opposable à un traitement dérogatoire.
Le Conseil d'État laisse planer le doute. Il a manqué de courage et a refusé d'établir une position ferme.
Concrètement, la ville de Grenoble peut autoriser un burkini comme vêtement de baignade dans ses piscines, mais les adeptes du burkini ne peuvent obliger la ville de Grenoble à l'autoriser si elle ne le souhaite pas. Bref, la ville décide.
Mais, de manière assez bancale, il faut le dire, dans sa décision, le Conseil d'État ajoute une limite: la ville n'est pas entièrement souveraine. Les tenues ne doivent porter atteinte à l'ordre public ou au respect du bon fonctionnement du service public et en l'espèce, aux règles d'hygiène. En l'occurrence, la ville de Grenoble ne pouvait édicter une exception générale pour le burkini car une telle exception déroge fortement aux règles d'hygiène. Cependant, si les burkinis larges contreviennent à ces règles et sont donc interdits, les autres restent autorisés.
Serait-ce une sorte de faille juridique ? Il est vrai que la décision du Conseil d'État manque de clarté et une lecture au premier degré laisse effectivement penser que les burkinis qui se plient aux règles d'hygiène n'ont pas été interdits.
La réalité est que le Conseil d'État laisse planer le doute. Il a manqué de courage et a refusé d'établir une position ferme. Alors que le juge a souvent été si prompt à prendre des décisions politiques dans l'histoire récente, il n'a fait ici que répondre au cas concret.
Mais en réalité, le Conseil d'État doit-il trancher un débat aussi explosif ? N'est-ce pas une question politique qui doit être réglée par le politique ? Selon la tradition juridique française, le juge ne fait pas la loi. L'expression de Montesquieu résume tout: «le juge n'est que la bouche de la loi». L'autorité qui fait la loi est l'expression populaire, qui, elle, est politique.
Lorsque enfin, le juge et le politique auront terminé de s'échanger cette patate chaude, ce sera bien à l'autorité politique de trancher et c'est elle qui devra en répondre devant les citoyens français.
Le résultat de ces tergiversations est qu'aujourd'hui en France, le burkini reste autorisé. Et ce, car ni les politiques, ni la Justice n'ont osé trancher ce débat. Pourtant, lorsqu'une question aussi épineuse et aussi politiquement chargée émerge dans le débat public, il est de la responsabilité de l'autorité politique d'avoir le courage de trancher les débats.
À noter d'ailleurs que c'est le préfet, et donc l'État, qui a saisi la justice suite à l'arrêté municipal de Grenoble. C'est lui qui a demandé au juge de trancher ce débat à la place du législateur.
Mais, pourquoi ne pas faire voter une loi ? Ici, le gouvernement actuel manque clairement, lui aussi, de courage. Rappelons à ce titre que le Sénat, sur proposition du groupe LR, avait posé un premier jalon vers l'interdiction. Jalon resté lettre morte, jamais voté par l'Assemblée nationale.
Lorsque enfin, le juge et le politique auront terminé de s'échanger cette patate chaude, ce sera bien à l'autorité politique de trancher et c'est elle qui devra en répondre devant les citoyens français.
L'Assemblée nationale, qui est l'organe législatif et le reflet de la volonté populaire devra prendre ses responsabilités, puisque le gouvernement ne le fait pas. Sur le modèle, par exemple, de la loi antifoulard de 2011.
Le débat aura lieu là où il doit avoir lieu: dans l'hémicycle, entre les représentants de la nation, dans la vie publique à travers les médias, et il sera définitivement tranché. Tant que ce n'est pas le cas, ce genre d'imbroglio juridique continuera indéfiniment, au risque que les tensions déjà nombreuses dans la société française ne fassent que se renforcer.
À VOIR AUSSI - «Le burkini, c'est l'alliance du séparatisme et de la ségrégation sexuelle»
Expulsion des étrangers, double peine: «Comment nous avons organisé notre propre impuissance»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Gérald Darmanin souhaite instaurer une forme de double peine pour les délinquants étrangers, condamnation et expulsion. Si cette disposition est prise isolément, elle n'aura aucun effet tant nous avons ankylosé le système à force de réformes, explique la magistrate Béatrice Brugère.
Pierre Vermeren: «Le discours mémoriel d’Emmanuel Macron au Cameroun est éminemment politique»
ENTRETIEN - Comme il l’avait fait au Rwanda, le président veut ouvrir les archives et s’en remettre aux historiens pour juger le passé.
«Lyon, Grenoble, Bordeaux: quand écologie rime avec insécurité et insalubrité»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Pierre Liscia, les mairies EELV ont dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes. Ces dernières occultent les difficultés concrètes des riverains, argumente-t-il.
L'Humanité
Tension entre Serbes et Kosovars
Gaël De SantisBalkans Des protestataires de la minorité serbe ont enlevé, lundi, les barricades qu’ils avaient installées ce week-end dans le nord du Kosovo, à la suite de l’annonce du report d’un mois de mesures controversées prises par le gouvernement kosovar. Ce 1er août devait entrer en vigueur l’obligation pour une personne disposant d’une pièce d’identité serbe d’avoir un document temporaire le temps de son séjour au Kosovo, ancienne province serbe à majorité albanophone dont l’indépendance n’a pas été reconnue par Belgrade. Le gouvernement de Pristina avait aussi accordé deux mois aux 50 000 Serbes résidant dans le nord du Kosovo pour remplacer les plaques d’immatriculation serbes de leurs voitures et camions. Dimanche, le président serbe, Aleksandar Vucic, avait prévenu, juste avant de se rendre auprès de l’état-major de son armée, que « les Serbes du Kosovo ne toléreraient pas d’autres persécutions. Nous cherchons la paix, mais laissez-moi vous dire que nous ne nous rendrons pas ». Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a déclaré que la Serbie, son alliée, se « préparerait à un scénario militaire » en cas d’ « attaque directe » contre les Serbes du Kosovo. L’Otan, qui déploie 3 700 hommes au Kosovo, a prévenu qu’elle interviendrait si la stabilité était compromise. G .D. S.
kosovoserbiealeksandar vucicOtan Valeurs Actuelles
Un deuxième centre de rétention administrative pour les étrangers va ouvrir à Lyon
En déplacement à Lyon ce samedi 30 juillet, Gérald Darmanin va inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) de 140 places. Comme le précise Le Point, un second établissement ouvrira ses portes au début de l’année 2023 dans la métropole lyonnaise. Le CRA a pour but de maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l’objet d’un renvoi dans son pays d’origine. Avec ces deux nouveaux bâtiments, 280 places au total seront disponibles à Lyon à partir du début de l’année 2023.
Une part importante de délinquants étrangers
Le ministre de l’Intérieur a indiqué que l’ouverture de ces deux centres « permettra de doubler la capacité d’accueil des étrangers en rétention ». Dans le même temps, « 200 nouveaux policiers aux frontières » seront affectés aux CRA. Gérald Darmanin a souligné des chiffres très parlants justifiant de ces projets en rappelant que « 35% des actes de délinquance » sont commis « par des personnes étrangères » dans la métropole lyonnaise. Le ministre doit aussi se rendre ce 30 juillet dans le quartier de la Guillotière, particulièrement touché par la violence et l’insécurité. A Lyon et particulièrement dans ce secteur, le locataire de la place Beauvau a annoncé l’arrivée de 70 CRS supplémentaires.
Lyon : les dernières actualités
France24 - World
Live: First grain shipment leaves Ukraine's Odesa port under UN-backed deal
Issued on: 01/08/2022 - 06:50Modified: 01/08/2022 - 14:00
FRANCE 24
Follow
Gulliver CRAGG
The first shipment of Ukrainian grain left the port of Odesa on Monday morning, Turkey said, following Ukraine and Russia’s signing last month of a landmark deal at restarting grain exports from Ukraine’s Black Sea ports. Follow FRANCE 24's live blog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
8:28pm: US to send $550 million of new weapons to Ukraine
The United States announced Monday a new tranche of weapons for Ukraine's forces fighting Russia, including ammunition for the increasingly important rocket launchers and artillery guns.
The new $550 million package will "include more ammunition for the high mobility advanced rocket systems otherwise known as HIMARS, as well as ammunition" for artillery, National Security Council spokesman John Kirby told reporters.
This brings the total of military assistance committed to Ukraine since President Joe Biden took office to more than $8 billion, he said.
8:23pm: Russia blacklists 39 senior British politicians, business people and journalists
Russia's foreign ministry on Monday announced sanctions against 39 officials, business people and journalists from Britain, barring them from entering Russia for supporting the "demonisation" of Russia and its international isolation.
The list includes opposition Labour Party leader Keir Starmer, former prime minister David Cameron and presenter Piers Morgan.The journalists banned work for media outlets including the Guardian, the BBC, the Sunday Times, the Economist, the Daily Telegraph and Sky News.
"Given London's destructive drive to spin the sanctions flywheel on far-fetched and absurd pretexts, work on expanding the Russian stop-list will continue," the foreign ministry said in a statement.
6:46pm: Setting sail the 'best feeling’ for Ukraine grain ship crew
As the first grain ship left Ukraine’s ports since the Russian invasion in February, one crew member said Monday that setting sail was the "best feeling" of the year.
The Sierra Leone-flagged Razoni left Odesa bound for Lebanon on Monday with 27,000 tonnes of corn.
"It was a great feeling," junior engineer Abdullah Jendi, from Syria, said. "Everyone on the ship was very happy. I can say that it was the best feeling we have had in 2022."
The ship is expected to pass through the Bosphorus Strait on Tuesday stopping in Istanbul, Turkey, to refuel and for an inspection. It is scheduled to dock in Tripoli, Lebanon, on August 2.
5:38pm: France to donate mobile DNA lab for war crime investigations in Ukraine
President Emmanuel Macron said on Monday France was determined to make sure war crimes by Russian forces in Ukraine do not go unpunished, and will donate a mobile DNA lab to Kyiv authorities.
After a phone call with his Ukrainian counterpart Volodymyr Zelensky, Macron also welcomed the departure of the first ship transporting grains from Odesa and said Europe will continue to help facilitating Ukrainian grain exports by sea and land.
2:52pm: Ukraine says more than 40 settlements reclaimed in Kherson region
Ukrainian forces have recaptured more than 40 settlements in the key southern region of Kherson, as Kyiv looks to drive back Russian troops in a counter-offensive, the local governor said Monday.
"Today, 46 settlements have already been de-occupied in the Kherson region," Dmytro Butriy, the head of the Ukrainian regional administration, told national TV.
Butriy added that the majority of the regained villages lie in the northern part of the region, while some others are located in its southern part, close to the Black Sea and the heavily bombarded Mykolaiv region.
The governor said that some of the recaptured villages "have been 90 percent destroyed and today are still under constant fire".
Butriy said that the humanitarian situation in the region was "critical" and reiterated the authorities' call to those who still remain in the area "to evacuate to safer regions".
2:09pm: Ukraine receives 4 more US HIMARS rocket systems, says defence minister
Ukraine has received a batch of four more US-made high mobility artillery rocket systems (HIMARS), Ukraine's defence minister said on Monday.
"I’m grateful to @POTUS and @SecDef Lloyd Austin III and the (U.S.) people for strengthening of #UAarmy," Oleksii Reznikov, the defence minister, wrote on Twitter.
4 additional HIMARS have arrived in🇺🇦. I’m grateful to @POTUS @SecDef Lloyd Austin III and 🇺🇸people for strengthening of #UAarmy We have proven to be smart operators of this weapon. The sound of the #HIMARS volley has become a top hit 🎶 of this summer at the front lines!🇺🇦🤝🇺🇸 pic.twitter.com/iOBoxfjV7e
August 1, 2022HIMARS have a longer range and are more precise than Ukraine's Soviet-era artillery, allowing Ukrainian forces to hit Russian targets that were previously unreachable.
1:30pm: Russia says it has 'little ability' to help with Nord Stream 1 repair
There is little Russia can do to help with urgent repairs required to malfunctioning Nord Stream 1 gas pipeline equipment, Kremlin spokesman Dmitry Peskov said on Monday.
Russia cut gas supplies via Nord Stream 1, its main gas pipeline to Europe, to just 20 percent of capacity last week, saying that a turbine sent to Canada for maintenance had not yet come back and that other equipment also needed repair. This signalled a deepening of a row in which Moscow has cited turbine problems as its reason for cutting gas supply via the Nord Stream 1 pipeline.
"There are malfunctions which require urgent repairs and there are certain artificial difficulties which were caused by sanctions," Peskov said. "This situation needs a fix and Russia has a little ability to help here," he added.
12:30pm: UN chief Guterres welcomes first grain ship leaving Odesa
UN Secretary-General Antonio Guterres on Monday welcomed the departure of the first ship carrying grain from Odesa, which was en route to Lebanon, saying he hoped it would be the first of many since a deal was brokered on exports, his spokesperson said in a statement.
"The Secretary-General hopes that this will be the first of many commercial ships moving in accordance with the initiative signed, and that this will bring much-needed stability and relief to global food security especially in the most fragile humanitarian contexts," the UN statement said.
The World Food Programme also planned to purchase, load and ship an initial 30,000 metric tonnes of wheat out of Ukraine on a UN-chartered vessel, the statement added.
12:20pm: EU urges Russia to fully implement grain deal with Ukraine
The European Union on Monday welcomed the departure of a grain shipment from Ukraine as a "first step" towards mitigating the food crisis triggered by Russia's invasion of its neighbour. But EU spokesman Peter Stano said Brussels still expects the "implementation of the whole deal and resumption of Ukrainian exports to the customers around the world".
11:28am: Kremlin says first grain ship to leave Ukraine 'very positive' news
The Kremlin said that news of the first ship carrying grain to leave Ukraine's port of Odesa under a deal brokered by Turkey was "very positive".
"As for the departure of the first ship, this is very positive. A good opportunity to test the effectiveness of the mechanisms that were agreed during talks in Istanbul," Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters.
11:18am: Russia outlines plans to rebuild Ukraine’s Mariupol in attempt to gain support in occupied territories
A senior Russian official on Monday outlined plans to rebuild Ukraine's southern port city of Mariupol, which suffered a devastating siege and heavy shelling before being captured by Russian troops. The move comes as part of Moscow's wider efforts to gain support in Ukrainian regions that have come under Russian control since the start of the February invasion.
Russian Deputy Prime Minister Marat Khusnullin said in an interview with Russia's RBC TV channel that the first buildings currently under construction will be ready by the autumn. "The first residential buildings will be standing by September. We will already have the first hospitals, will build a centre of the emergencies ministry," he said.
Khusnullin also said there were plans to rebuild the historic centre of Mariupol, renovating all buildings that were not completely destroyed by Russian shelling.
11am: Ukraine grain shipment 'relief for the world', Kyiv says
Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba on Monday hailed the departure of the first shipment of grain from the port of Odesa since the start of Russia's invasion as a "relief for the world".
"The day of relief for the world, especially for our friends in the Middle East, Asia, and Africa, as the first Ukrainian grain leaves Odesa after months of Russian blockade. Ukraine has always been a reliable partner and will remain one should Russia respect its part of the deal," Kuleba tweeted.
8:45am: First ship carrying Ukrainian grain has left port of Odesa, Turkey says
The first shipment of Ukrainian grain left the port of Odesa on Monday, the Turkish defence ministry said, under a deal aimed at relieving a global food crisis following Russia's invasion of its neighbour.
"The ship Razoni has left the port of Odesa bound for Tripoli in Lebanon. It is expected in Istanbul on August 2. It will then continue its journey after it has been inspected in Istanbul," the ministry said.
Ukraine said the vessel was carrying 26,000 tonnes of corn. It also underwent an inspection in Istanbul before continuing to Lebanon's Tripoli, a UN-led monitoring centre said on Monday.
The Sierra Leone-flagged ship Razoni is expected to arrive at the inspection in Turkish waters on August 2, the Istanbul-based Joint Coordination Centre (JCC) said, adding it had requested all parties to inform militaries to ensure its safe passage.
The JCC – which includes United Nations, Russian, Ukrainian and Turkish officials – had verified the Odesa port's readiness, as well as the vessel's capability to depart ahead of the authorisation, it said.
6:09am: First grain ship could leave Ukraine on Monday, Turkey says
The possibility of the first grain-exporting ship leaving Ukraine’s ports on Monday is high, a spokesperson for Turkish President Recep Tayyip Erdogan said on Sunday.
Speaking in an interview with broadcaster Kanal 7, Ibrahim Kalin said the Joint Coordination Centre in Istanbul will probably complete the final work on the exporting routes very soon.
“If all (details) are completed by tomorrow, it seems like there is a high possibility that the first ship will leave the port tomorrow ... We will see ships leaving the ports the next day at the latest,” Kalin said.
5:57am: Zelensky condemns ‘brutal’ Russian shelling of Mykolaiv
“Today, one of the most brutal shellings of Mykolaiv and the region over the entire period of the full-scale war took place. Dozens of missiles and rockets,” Ukrainian President Volodymyr Zelensky said in an address.
“I want to thank every resident of Mykolaiv for their indomitability.”
Ukrainian agricultural magnate Oleksiy Vadatursky, 74, and his wife Raisa were killed when a missile struck their house, authorities said.
Vadatursky owned major grain exporter Nibulon and was previously decorated with the prestigious “Hero of Ukraine” award.
Zelensky offered condolences and paid tribute to Vadatursky in his Sunday address.
3:21am: Sunday shelling spans from Black Sea to Ukraine’s northern border
Besides Mykolaiv, Russian forces shelled the Sumy region's northern border seven times on Sunday, with more than 90 individual strikes, Sumy Governor Dmytro Zhyvytsky said on his Telegram channel. A farm was damaged and 25 hectares (61.8 acres) of wheatfields were destroyed, he said.
Up to 50 Grad rockets hit residential areas in the southern city of Nikopol on Sunday morning, Dnipropetrovsk Governor Valentyn Reznichenko wrote on Telegram. One person was wounded.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
As it happened
Ukraine’s Mykolaiv hit by heavy Russian strikes
As it happened
Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region
WAR IN UKRAINE
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
Известия (RUS)
Ракета «Союз» вывела на орбиту спутник для Минобороны РФ
Ракета легкого класса «Союз-2.1в» вывела на орбиту космический аппарат, разработанный для Минобороны России. Об этом во вторник, 2 августа, сообщили в департаменте информации и массовых коммуникаций военного ведомства.
Маневр с уклонением: в России создадут систему защиты космических аппаратов от столкновений на орбите
Решение проблемы «орбитальных ДТП» возложат на искусственный интеллект
«Ракета-носитель легкого класса «Союз-2.1в» в установленное время успешно вывела на расчетную орбиту космический аппарат в интересах Минобороны России», — говорится в сообщении.
В ведомстве отметили, что старт ракеты и выведение космического аппарата на орбиту прошли в штатном режиме. Аппарату присвоен порядковый номер «Космос-2558».
Ракета «Союз-2.1в» стартовала с космодрома Плесецк в Архангельской области в понедельник, 1 августа, в 23:25 мск. В Минобороны РФ сообщали, что запуск производился боевым расчетом космических войск Воздушно-космических сил.
Ранее, 23 июля, стало известно, что с космодрома Байконур в первой декаде августа запланирован пуск ракеты-носителя «Союз-2». Отмечалось, что ракета выведет на орбиту аппарат в интересах коммерческого иностранного заказчика.
7 июля с космодрома Плесецк состоялся пуск ракеты-носителя «Союз-2.1б» с российским навигационным спутником «Глонасс-К».
До этого, 3 июня ракета «Союз-2.1а» с грузовиком «Прогресс МС-20» стартовала с космодрома Байконур. Отмечалось, что на борту корабля — 3D-принтер разработки Ракетно-космической корпорации (РКК) «Энергия» и наноспутники.
Первый пуск «Союз-2» в России состоялся 5 февраля 2022 года. ВКС России запустили «Союз-2.1а» с космическим аппаратом Минобороны РФ, который должен был быть выведен на орбиту. Ведомство уточняло, что предстартовые операции, а также старт прошли штатно.
ВКонтакте
New York Times - World
A Pelosi Trip to Taiwan Would Test China’s Appetite for Confrontation
Advertisement
Supported by
Xi Jinping has long vowed to answer any challenge to China’s claim to Taiwan. But current economic and political forces may make him unlikely to court a crisis.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Chris Buckley
Soon after Beijing’s last big confrontation with Washington over Taiwan, Xi Jinping, then a rising official in a Chinese province that faces the disputed island, joined a reserve artillery division, and later had himself photographed in military greens, cap turned backward as he peered through the sights of an antiaircraft gun.
Looking tough toward the self-ruled island, Mr. Xi learned long before he became China’s top leader, is essential for political survival in the ruling Communist Party.
That lesson hangs over him as he weighs how to react if Nancy Pelosi, the House speaker, travels to Taiwan during a tour of Asian nations that began on Monday in Singapore, as the White House expects she will. She would be the most senior U.S. official to visit the island since 1997, when a previous speaker, Newt Gingrich, visited.
Mr. Xi has cast himself as the standard-bearer of a sacred cause — unifying Taiwan with China — and Beijing regards visits to the island by American officials as an affront to that claim. China’s foreign ministry has warned Ms. Pelosi of “serious consequences” if, as expected, she goes to Taiwan, and China’s military has issued vague warnings of readiness to defend national sovereignty.
But Mr. Xi is also confronting a brittle economic and political moment, and careening into a crisis over Taiwan could damage him, even as he rallies nationalist support.
He is focused on a Communist Party congress later this year, when he is highly likely to secure backing for a third term as the party’s general secretary, bucking the two-term precedent set by his predecessor. He wants to orchestrate sweeping acclaim from officials to lock in that new five-year term and ensure he dominates decisions on the leadership lineup.
His record has attracted murmured doubts, however, as China’s growth has faltered under Covid outbreaks and shutdowns, and as Russia’s grinding war in Ukraine has prompted questions about Mr. Xi’s closeness to President Vladimir V. Putin. Now, Ms. Pelosi’s potential meeting with Taiwanese leaders could further challenge Mr. Xi.
If Ms. Pelosi follows through — she has not confirmed whether she will visit Taiwan — Mr. Xi is likely to use displays of military might to convey Beijing’s anger while seeking to avoid a volatile standoff that would spook markets and drag down China’s economy, experts said.
“There will be a very strong reaction, for sure, but it will not be out of control,” said Chen Dingding, an international relations professor at Jinan University in southern China.
Read More on the Relations Between Asia and the U.S.
Mr. Xi appeared to signal his concerns last week, when he told President Biden in a call not to “play with fire” and risk self-immolation over Taiwan. It was ominous language, but the same wording that Mr. Xi used in a call with the U.S. president in November. Neither Mr. Xi nor Mr. Biden mentioned Ms. Pelosi in their public accounts of their conversation.
“This is really midlevel warning rhetoric, not high-level warning rhetoric signaling an appetite for war-level risks,” said David Gitter, the president of the Center for Advanced China Research, a nonprofit research institute. “It doesn’t suggest that they’re about to do something very crazy — like directly threaten the speaker’s safety.”
On Monday, a spokesman for the National Security Council urged restraint.
“There is no reason for Beijing to turn a potential visit consistent with longstanding U.S. policy into some sort of crisis or use it as a pretext to increase aggressive military activity in or around the Taiwan Strait,” the spokesman, John F. Kirby, said at a White House briefing.
China’s ambassador to the United Nations, Zhang Jun, nevertheless denounced the potential visit at a news conference Monday. “As we can see,” he said, “such a visit is apparently very much dangerous, very much provocative. If the U.S. insists on making the visit, China will take firm and strong measures to safeguard our national sovereignty and territorial integrity.”
The Chinese government perhaps gave a foretaste of how it would respond if Ms. Pelosi visits when the military announced live-fire exercises in waters 80 miles from neighboring Taiwan’s coast. On Monday, the 95th anniversary of the founding of the People’s Liberation Army, Chinese military media unleashed more statements about defending sovereignty, as well as video of China’s Dongfeng-17 ballistic missile. Chinese television also issued an unflattering video profile of Ms. Pelosi.
“We once again sternly warn the U.S. side that China stands at the ready and the Chinese People’s Liberation Army will never sit idly by,” Zhao Lijian, a spokesman for the Chinese foreign ministry, told reporters in Beijing on Monday about Ms. Pelosi’s possible visit. “China will take resolute and vigorous countermeasures to defend its sovereignty and territorial integrity.”
But for now, at least, the Communist Party’s main newspapers have not published editorials about Ms. Pelosi’s possible visit that would signal a major escalation; nor has the Chinese Foreign Ministry issued anything like the authoritative statement that deepened a standoff over Taiwan in 1995.
While Mr. Xi seems not to want to court a crisis, said Bonnie S. Glaser, the director of the Asia Program at the German Marshall Fund of the United States, “if P.L.A. aircraft approach Taiwan in ways that differ from the past, and if they enter into Taiwan’s territorial airspace, an incident could happen, whether Xi wants one or not.”
In the rolling Taiwan crisis of 1995-96, China held military exercises off Taiwan, and the United States sent naval ships to deter China. Beijing was irate after the Clinton administration allowed Taiwan’s president, Lee Teng-hui, to visit the United States, and Chinese leaders conducted menacing missile tests in what appeared to be an effort to hurt Mr. Lee in Taiwan’s 1996 presidential election. Instead, he won.
Back then, Mr. Xi was an official in Fujian Province, facing Taiwan, and often courted investors from the island. He became the top political officer of a People’s Liberation Army reserve antiaircraft division there in 1996, after he had become deputy party secretary of the province.
“We must clearly understand the severe direction of struggle in the Taiwan Strait,” Mr. Xi told division officers in 2001, according to a China News Service report at the time. “Only by really preparing to fight is peace possible.”
Even if Ms. Pelosi cancels her visit or it passes without crisis, many experts believe that rising tensions over the future of the island make conflict increasingly likely in coming years.
Mr. Xi has laid out eventual unification with Taiwan as one of his guiding goals for China’s “national rejuvenation” as a modern, unified superpower. He has said he wants to absorb Taiwan peacefully at some unspecified time in the future, but does not rule out force. China’s military modernization is approaching a point where an invasion of the island is conceivable, though still daunting and risk filled.
“The great rejuvenation of the Chinese nation won’t be an effortless task achieved just by fanfare of gongs and drums,” he told officials in Beijing last week in a theme-setting speech for the party congress.
Mr. Biden told reporters last month that “the military thinks it’s not a good idea right now” for Ms. Pelosi to go to Taiwan, and administration officials are said to have tried to persuade her not to visit. After Mr. Biden’s phone call with Mr. Xi last week, the U.S. account of the exchange “suggested that Biden made clear he is not looking for a fight with China over Taiwan right now,” said Ryan Hass, a senior fellow at the Brookings Institution and a former director for China on the National Security Council.
Even so, Mr. Hass says in a new paper, Beijing and Washington have grown increasingly distrustful over the other’s intentions toward Taiwan, and “communication channels for managing tensions have collapsed.”
Washington officials, and many people in Taiwan, say that China’s efforts to exclude the island from international forums have deepened Taiwanese frustration with Beijing. They also say that increasing Chinese military activities around the island have only intensified residents’ misgivings about Mr. Xi.
Policymakers in Beijing fault the United States. They say Washington increasingly pays only lip service to its “one China” policy, and has expanded military and political ties with Taipei far beyond what was agreed when Beijing and Washington established diplomatic relations in 1979.
“The Biden administration has continued the Trump administration’s strategy of ‘using Taiwan to contain China,’” Cao Qun, a researcher at the state-run China Institute of International Studies, wrote in a recent assessment. “The chances of a clash between China and the United States in the Taiwan Strait are growing.”
Mr. Xi’s options to retaliate include holding menacing military exercises, perhaps in seas and skies closer to Taiwan. He could also send more planes and ships near Taiwan, including by crossing the median line in the Taiwan Strait, an informal boundary that Chinese forces cross only infrequently.
After other American politicians and foreign delegations have visited Taiwan, Beijing has escalated flights into Taiwan’s “air defense identification zone,” an area that goes well beyond the island’s sovereign airspace, said Gerald Brown, a military analyst in Washington who collects and analyzes data on those flights. In November, China sent 27 military planes into the zone soon after U.S. lawmakers visited Taipei.
At an extreme, China could also fire missiles near Taiwan, as in 1996. Back then, though, China’s military was too weak to seriously threaten American forces across the region. If Mr. Xi did the same now, the global shock waves could be much bigger.
“I don’t think that up to now there have been any signs that China will launch major military operations,” said Kuo Yu-jen, a political science professor at the National Sun Yat-sen University in southern Taiwan. “If China overreacts, bringing countermeasures from the U.S. or Japan, for Xi Jinping, the losses would outweigh the gains.”
Amy Chang Chien contributed reporting.
Advertisement
L'Humanité
Guerre en Ukraine, de l’argent, du blé et des armes
DécryptageConflit Combats d’artillerie, bombardements aériens, bataille de l’information. Alors que les affrontements durent depuis cinq mois avec leur cortège de morts de civils, l’acheminement des céréales montre que tout est possible lorsqu’il existe une volonté politique. Y compris la paix.
Pierre BarbanceyKiev a repris lundi ses exportations de céréales, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe, il y a cinq mois, avec le départ d’un premier bateau du port d’Odessa à destination du port de Tripoli, au Liban. L’accord signé le 22 juillet à Istanbul entre la Russie, l’Ukraine, la Turquie et les Nations unies permet la relance des exportations ukrainiennes sous supervision internationale. Tout le monde s’en félicite, à commencer par les pays d’Afrique et d’Asie qui commençaient à être directement touchés (ils ont vu les prix monter en flèche) mais qui, pour la plupart, avaient refusé de suivre les injonctions européennes et états-uniennes de condamnation de l’offensive russe. Un accord similaire, signé simultanément, garantit à Moscou l’exportation de ses produits agricoles et engrais, malgré les sanctions occidentales. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dit espérer que la reprise des exportations de céréales ukrainiennes « apportera la stabilité et l’aide indispensables à la sécurité alimentaire mondiale ». Décryptage de la situation sur le terrain.
1. Face aux positions changeantes, où en est-on aujourd’hui ?
La majeure partie des moyens militaires russes et ukrainiens sont concentrés dans le Donbass, la région industrielle des mines et des usines. Celle-ci se compose de la province de Lougansk, maintenant entièrement contrôlée par la Russie, et de celle de Donetsk, dont environ la moitié est aux mains de Moscou. Preuve sans doute que les positions sont changeantes, samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé les habitants de la région de Donetsk à évacuer pour échapper à la « terreur russe » et aux bombardements sur ce territoire. La vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, avait précédemment annoncé l’évacuation obligatoire pour toute la population de cette même zone, mais elle avait motivé cette décision, dans des déclarations à la télévision, par la destruction des réseaux de gaz et l’absence de chauffage l’hiver prochain.
Moscou ne cache pas ses objectifs, qui sont de s’assurer le contrôle total du cœur industriel du pays, et avance lentement mais sûrement. L’Ukraine a promis de chasser les Russes du territoire qu’ils ont saisi depuis le début de l’invasion, y compris la région sud de Kherson et une partie de la région de Zaporizhzhia, mais pour l’instant la contre-offensive annoncée n’a pas été lancée. Le peut-elle ? Les forces ukrainiennes intensifient juste leurs attaques pour récupérer du territoire dans le Sud occupé par la Russie. Elles ont pour cela utilisé des lance-roquettes fournis par les Américains pour frapper des ponts et des infrastructures militaires, forçant la Russie à détourner une partie de ses forces du Donbass à l’est pour contrer la nouvelle menace. « Il n’est pas nécessaire que ce soit une attaque frontale », note l’analyste militaire ukrainien Oleh Zhdanov. « Notre armée avance franchement, nous passons d’une phase défensive à une contre-offensive », avait pourtant annoncé Sergiy Khlan, un responsable ukrainien de l’administration régionale, pour qui l’oblast (région) de Kherson sera définitivement libéré d’ici septembre.
2. Accusations et démentis : information, désinformation ?
Depuis le début de la guerre, le 24 février, chaque camp multiplie les déclarations pour dénoncer l’autre. À Sébastopol, ville portuaire qui avait continué d’abriter la flotte russe de la mer Noire après la fin de l’Union soviétique aux termes d’un accord avec Kiev, mais qui a été formellement annexé par Moscou avec le reste de la Crimée en 2014, un drone a explosé dimanche dans la cour de l’état-major de la flotte russe, faisant six blessés selon le gouverneur, Mikhaïl Razvojaïev. Les autorités ukrainiennes ont démenti être à l’origine de cette attaque inédite. Vendredi, l’armée russe a accusé les forces de Kiev d’avoir bombardé dans la nuit une prison du Donbass (est) sous contrôle des séparatistes, tuant 40 prisonniers de guerre ukrainiens et en blessant 75 autres. Cette prison abritait notamment des membres du régiment Azov, bataillon néonazi, qui s’était retranché dans le site sidérurgique d’Azovstal, à Marioupol, avant de se rendre. Selon la Russie, ces tirs ont été effectués à l’aide d’un système de lance-roquettes multiples Himars fourni à l’Ukraine par les États-Unis. Ce qui n’a pas empêché Volodymyr Zelensky de qualifier ce bombardement de « crime de guerre russe délibéré ». L’état-major ukrainien a balayé ces accusations, affirmant qu’il s’agissait pour les forces russes ou séparatistes de « camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions » qui avaient été « perpétrées ». Le renseignement ukrainien affirme même que l’attaque « a été réalisée par des mercenaires de la division Wagner », milice russe. Autant d’informations impossibles à vérifier de manière indépendante.
3. Et maintenant, avec l’apport toujours plus important d’armes par les pays de l’Otan ?
L’approche de l’hiver, particulièrement rude dans ces régions, fait craindre un… gel des positions d’ici le mois d’octobre. D’où, très certainement, une recrudescence des combats dont les civils, d’un côté comme de l’autre, seront les principales victimes. Les responsables locaux soutenus par Moscou dans l’est et le sud de l’Ukraine ont parlé de la tenue de votes sur l’adhésion à la Russie dès septembre. Ce plan dépend de la capacité de l’armée russe à prendre le contrôle total de ces zones d’ici là. « L’objectif principal du Kremlin est de forcer Kiev à s’asseoir pour des pourparlers, à sécuriser la ligne de contact existante et à organiser des référendums à l’automne », selon Mykola Sunhurovsky, du Centre Razumkov, un groupe de réflexion basé dans la capitale ukrainienne. On en est loin puisque l’apport toujours plus important d’armes par les pays de l’Otan a renforcé les capacités de l’Ukraine, lui permettant d’atteindre des cibles loin derrière les lignes de front avec un haut degré de précision. L’entente sur les céréales le montre pourtant : lorsqu’il y a une volonté politique de trouver un accord de paix, avec le soutien de tous les partenaires, rien n’est impossible. Même pas de faire taire les canons pour mieux s’entendre.
Guerre en UkraineRussieVolodymyr ZelenskyUkraine Известия (RUS)
Зеленский разрешил иностранцам продлевать контракт в ВСУ на 10 лет
Иностранцы и лица без гражданства смогут продлить контракт на прохождение службы в Вооруженных силах Украины (ВСУ) на срок до десяти лет. Об этом сообщается в указе президента Украины Владимира Зеленского, подписанном в понедельник, 1 августа.
Ведущие на смерть: украинские власти проводят насильственную мобилизацию
В неосвобожденных районах Донбасса людей забирают прямо на улицах и блокпостах, рассказал посол ЛНР в России
«Во время действия особого периода для военнослужащих по их желанию срок прохождения военной службы по новому контракту может быть продлен сроком от 1 до 10 лет, но не более чем до достижения предельного возраста пребывания на военной службе», — говорится в документе.
Также, согласно указу, служащим в ВСУ иностранцам будет предоставляться ежегодный отпуск, продолжительность которого будет зависеть от выслуги лет.
Так, при выслуге менее десяти лет отпуск составит 30 календарных дней, от 10 до 15 лет — 35 дней. Продолжительность отпуска при выслуге от 15 до 20 лет составит 40 дней, при выслуге более 20 лет — 45 дней.
До этого иностранцы могли продлевать контракт на срок до пяти лет.
Ранее, 23 июня, Зеленский анонсировал подготовку реформы армии в стране, не исключив переход к израильской модели.
Кроме того, в феврале, Зеленский подписал указ об отмене на Украине призыва на срочную военную службу с 1 января 2024 года. Так, документ предусматривает постепенный переход к формированию ВСУ на профессиональной основе — в частности, внедрение модели интенсивной системы военной подготовки как возможной альтернативной формы прохождения срочной службы и прекращение призыва граждан Украины на срочную службу.
ВКонтакте
Le Figaro
«Et si la suppression de la redevance TV encourageait l'audiovisuel public à davantage de pluralisme?»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Le samedi 23 juillet, les députés ont validé la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public. Pour Michaël Sadoun, cette mesure invite le service public, bénéficiant par ailleurs de nombreuses garanties, à plus de neutralité.
Michaël Sadoun est chroniqueur et consultant.
Le 23 juillet, l'Assemblée nationale a voté par 170 voix contre 57 la suppression de la CAP (contribution à l'audiovisuel public), parmi une série de mesures destinées à protéger le pouvoir d'achat des Français. En d'autres termes, dès l'automne, près de 27 millions de foyers ne paieront plus les 138 euros qui permettent de financer l'audiovisuel de service public, télé (France télévisions, Arte, l'INA, TV5 Monde) comme radio.
En plus de peser sur les ménages, la CAP souffrait de plusieurs obsolescences, dont la première était son conditionnement par la possession d'un téléviseur chez soi. À l'heure où un nombre croissant de ménages ne sont plus équipés, notamment chez les jeunes, cette redevance semblait injuste.
Côté médias, cette suppression implique que les sommes allouées à l'audiovisuel public passeront désormais par le budget de l'État, ce qui suscite l'inquiétude des concernés. La redevance, née en 1974, a en effet accompagné un mouvement de dissolution de l'ORTF par Giscard d'Estaing, associant dans l'imaginaire collectif la liberté journalistique à l'idée d'une taxe dédiée non dépendante de la volonté politique.
D'où vient que, selon Harris Interactive, 34% seulement des Français considèrent les chaînes de télévision publiques comme indépendantes ?
Néanmoins, le politique peut déjà disposer du service public à sa guise, en fixant le montant de la redevance chaque année et en compensant les pertes de la redevance dues notamment à la baisse du nombre de foyers équipés en téléviseurs – si bien que déjà 15% des finances de l'audiovisuel public viennent du budget de l'État. Enfin, on peut relativiser l'indépendance du service public par le poids que l'exécutif peut prendre sur la nomination des présidences de médias publics par l'Arcom.
Le gouvernement n'a enfin cessé d'exprimer son attachement à l'audiovisuel public, Rima Abdul Malak garantissant une compensation «à l'euro près» de l'ancienne redevance. L'affectation d'une partie de la TVA, idée émanant d'un rapport de l'Inspection Générale des finances et reprise par un amendement voté par LR et LREM, pourrait notamment maintenir le mécanisme actuel de garantie de ressources.
La suppression de la CAP n'est donc pas une si grosse affaire pour le financement du service public, qui en l'état, bénéficie de fortes garanties politiques. Elle a pourtant suscité une vive réaction de la Société des journalistes de France 2, qui a publié dès le 21 juillet une vidéo où les animateurs vedettes du groupe contestent la mesure au nom de «l'indépendance du service public».
Mais qu'en est-il vraiment de cette indépendance ? La France peut bien sûr se féliciter d'avoir aménagé des cases où l'information et la culture ne sont a priori pas soumis au pouvoir de l'argent et aux pressions politiques. Cependant, il rode toujours une méfiance populaire, qui s'exprime par exemple dans la proposition du RN de privatiser l'audiovisuel de service public. D'où vient que, selon Harris Interactive, 34% seulement des Français considèrent les chaînes de télévision publiques comme indépendantes ?
Selon l'Arcom, qui comptabilise le temps de parole des différents partis, la Nupes a par exemple bénéficié de 73% du temps de parole sur France 5 en mai 2022, au cœur de la campagne législative.
Cette indépendance ne fait pas l'unanimité car l'audiovisuel public est perçu comme une émanation de la «gauche élitaire» – il est d'ailleurs paradoxalement bien plus populaire chez les CSP+ que dans les classes populaires, qui lui préfèrent par exemple TF1.
Cette orientation naturelle se ressent dans les programmations: en 2021, les matinales infos ont été particulièrement inégalitaires en matière de temps de parole, iniquité prolongée pendant les élections présidentielles et surtout législatives. Selon l'Arcom, qui comptabilise le temps de parole des différents partis, la Nupes a par exemple bénéficié de 73% du temps de parole sur France 5 en mai 2022, au cœur de la campagne législative.
Il est ainsi curieux de voir tant de journalistes s'inquiéter de leur indépendance quand celle-ci n'est remise en cause que par leur engagement politique. Peut-on reprocher aux Français de se méfier d'un groupe télévisuel dont la présidente Delphine Ernotte déclarait qu'il y avait «trop d'hommes blancs» à la télévision ? Derrière l'absence de protestation populaire suite à la suppression de la CAP, on devine une désaffection progressive des Français pour les médias traditionnels en général, et en particulier pour un service public qui manque souvent à son devoir, exigent mais nécessaire, de neutralité.
La liberté d'expression a plus à craindre du corporatisme journalistique et du politiquement correct que de l'emprise de l'exécutif ou de la main de quelques milliardaires.
Pour que l'information reste diverse et libre de toute exigence de rentabilité, souhaitons que l'audiovisuel de service public reste fort. La suppression de la redevance n'y changera rien, et lui donnera même sûrement une raison de plus de tendre vers la neutralité et l'objectivité.
Pierre Vermeren: «Le discours mémoriel d’Emmanuel Macron au Cameroun est éminemment politique»
ENTRETIEN - Comme il l’avait fait au Rwanda, le président veut ouvrir les archives et s’en remettre aux historiens pour juger le passé.
«La dictature des demi-habiles, un nouveau fléau politique»
TRIBUNE - Pour l’écrivain, nous assistons à un effacement des intelligences lié, en grande partie, à la prise de pouvoir dans la société d’une «classe moyenne de la morale», qui écrase à la fois les ignorants et les savants.
Goldnadel: «Par idéologie, certains médias ferment les yeux sur les victimes de l'islamisme»
FIGAROVOX/CHRONIQUE - De la guerre en Ukraine aux conséquences de l'immigration illégale, l'avocat dénonce un espace politico-médiatique qui refuse de voir certaines réalités par principe idéologique.
France24 - World
US House Speaker Pelosi begins Asia tour amid tensions over Taiwan
Issued on: 01/08/2022 - 08:54Modified: 01/08/2022 - 10:35
NEWS WIRES
David SMITH
US House Speaker Nancy Pelosi on Monday kicked off an Asia tour that has been shrouded in secrecy following an escalation in tensions with China over Taiwan.
With no word yet if Pelosi will make a stop on the island, she stopped first in Singapore, where Prime Minister Lee Hsien Loong urged her at a meeting to strive for "stable" ties with Beijing.
Her Asia itinerary also includes Malaysia, South Korea and Japan, but a possible Taiwan visit has dominated attention in the run-up.
Reports about a plan to visit the island have enraged Beijing and caused unease even in the White House with President Joe Biden trying to lower the temperature with China.
Beijing considers self-ruled Taiwan its territory -- to be seized one day, by force if necessary -- and said it would regard a visit by Pelosi as a major provocation.
Pelosi's office confirmed her Asia trip in a statement on Sunday once her plane was in the air, following days of US media speculation and the speaker refusing to confirm her itinerary.
"The trip will focus on mutual security, economic partnership and democratic governance in the Indo-Pacific region," it said, referring to the Asia-Pacific.
"Our delegation will hold high-level meetings to discuss how we can further advance our shared interests and values."
The statement did not mention Taiwan. But visits by US officials to Taiwan are usually kept secret until delegations land.
'Powder keg'
The Global Times, China's hyper-nationalist state-run tabloid, posited that Pelosi might use "emergency excuses like an aircraft fault or refuelling" to land at a Taiwanese airport during her Asia tour.
"If she dares to stop in Taiwan, it will be the moment to ignite the powder keg of the situation in the Taiwan Straits," Hu Xijin, a former Global Times editor and now commentator, tweeted on Monday.
Beijing's foreign ministry on Monday warned a visit would "seriously threaten the peace and stability" of the Taiwan Strait if it goes ahead.
"If House Speaker Nancy Pelosi visits Taiwan, China will take resolute and strong countermeasures to defend its sovereignty and territorial integrity," spokesman Zhao Lijian said.
"As to what measures, if she dares to go, then let's wait and see."
Taiwan's 23 million people have long lived with the possibility of an invasion but that threat has intensified under Chinese President Xi Jinping.
The United States maintains a policy of "strategic ambiguity" over whether it would intervene militarily were China to invade.
While it diplomatically recognises Beijing over Taipei, it also backs Taiwan's democratic government and opposes any forced change to the island's status.
American officials often make discreet visits to Taiwan to show support but a Pelosi trip would be higher-profile than any in recent history.
Taiwan's government has remained strategically silent on the prospect of a Pelosi visit and there has been minimal local press coverage.
"I really hate what the Chinese are doing," Hsu Ching-feng, a fruit vendor in Taipei, told AFP.
"But there's nothing us common folks can do about it but ignore them. I will just ignore them."
'Wrong target'
As House speaker, Pelosi is third in line to the US presidency and one of the country's most powerful politicians.
The last House speaker to visit was Newt Gingrich in 1997.
Biden and Xi had a tense phone call last week that was clouded by disagreements over Taiwan.
Xi issued an oblique warning to the United States not to "play with fire" over the island.
The feverish speculation about Pelosi's Taiwan plans has coincided with an uptick in military activity across the region, highlighting the combustibility of the issue.
US officials have sought to play down the significance of a Pelosi visit, urging calm from Chinese leaders.
Kharis Templeman, a Taiwan expert at the Hoover Institution, said Beijing "misread US politics and screwed their signalling up" with its intense reaction.
"They picked the wrong target. Biden doesn't control the Speaker or any other member of Congress," he tweeted Sunday.
"They've drawn the line at the Speaker of the House, on a visit rich in symbolism but of limited practical value. And now it will be politically costly for either Pelosi not to go, or Xi not to respond with something dramatic."
In Taiwan, there have been mixed views about the prospect of Pelosi visiting, but figures from both the ruling party and the main opposition have said the island should not cave to Chinese pressure.
"If Pelosi were to cancel or postpone the trip, it would be a victory for the Chinese government and for Xi as it would show that the pressure it has exerted has achieved some desired effects," Hung Chin-fu, from Taiwan's National Cheng Kung University, told AFP.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Pelosi confirms Asia tour but silent on possibility of Taiwan trip
China accuses US of double standards over relations with Taiwan and Ukraine
Xi warns Biden not to ‘play with fire’ as two leaders agree to in-person meeting
Valeurs Actuelles
L’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn recasée à la Cour des comptes
Une reconversion express. Sur proposition d’Elisabeth Borne, Agnès Buzyn vient d’être nommée conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes. C’est l’Elysée qui a fait cette annonce via le compte rendu du dernier Conseil des ministres. Le Figaro a indiqué le 29 juillet qu’elle entrera officiellement en poste le 1er septembre prochain pour une durée de cinq ans sans renouvellement possible. Le rôle de l’ancienne ministre de la Santé sera fondé sur une mission de « contrôle » selon l’institution.
Mise en examen
C’est loin d’être la première casquette endossée par Agnès Buzyn. Avant d’être ministre d’Emmanuel Macron, cette hématologue de profession a dirigé l’Institut national du cancer. Après avoir quitté son ministère début 2020, elle s’était portée candidate à la mairie de Paris. Enfin, la femme politique de 59 ans avait ensuite dirigé l’Académie de l’Organisation mondiale de la santé. La ministre avait créé la polémique avec sa gestion de la crise Covid qui lui a d’ailleurs valu une mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » fin 2021. Ce qui ne l’empêche pas d’atteindre de nouveaux objectifs et de mener à bien ses ambitions dans les hautes sphères politiques.
France24 - Monde
Reportage en Irak : dans le Parlement envahi, les partisans d'al-Sadr décidés à rester
Publié le : 31/07/2022 - 14:03
FRANCE 24
Suivre
Lucile WASSERMANN
Des milliers de militants sadristes ont pénétré, samedi pour la deuxième fois en une semaine, dans la Zone verte, quartier fortifié de la capitale irakienne qui abrite les ministères et les missions étrangères. France 24 est allé dans le Parlement envahi, à la rencontre des manifestants.
Place Tahrir au centre de Bagdad, les partisans de Moqtada al-Sadr ont très vite réussi à faire tomber les murs de béton pour s'engouffrer, pour la deuxième fois en une semaine, dans la zone verte pour envahir le Parlement.
"On ne vous donne plus le temps de partir ou de négocier, cela fait plus de vingt ans, on n'a rien vu d'autre que la mort, la destruction, le terrorisme et l'injustice", s'emporte une manifestante, portant un drapeau irakien en écharpe et une pancarte sur laquelle figure le portrait de Moqtada al-Sadr.
"Il n'y a que deux solutions", déclare un autre manifestant. De nouvelles élections ou le choix d'un Premier ministre qui n'est pas lié à ces partis politiques et totalement indépendant". Tant que ces deux solutions ne seront pas atteintes, les manifestants resteront ici, dit-il
Déterminés à rester dans le Parlement, les protestataires ont démarré un sit-in, dimanche devant le bâtiment. Au dehors, des milliers de personnes s'apprêtent à les rejoindre. Un système de rotation a même été mis en place pour garder le plein contrôle du Parlement. Beaucoup se disent prêts à rester et se reposent à même le sol. "Jusqu'à la mort on restera".
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
En Irak, les partisans de Moqtada al-Sadr occupent le Parlement "jusqu'à nouvel ordre"
En Irak, des partisans de Moqtada al-Sadr investissent le Parlement
Irak : démission des députés du bloc sadriste, la plus grande force politique au Parlement
Le Figaro
Mathieu Slama: «Le bilan des deux années d'état d'urgence sanitaire est inquiétant pour notre démocratie»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Le 1er août marque l'entrée en vigueur du projet de loi qui met fin à l'état d'urgence sanitaire. Pour l'essayiste, les mesures liberticides qu'il a permises, plébiscitées par les Français, ont révélé une acception dévoyée et autoritaire de la République.
Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié Adieu la liberté - Essai sur la société disciplinaire (Presses de la Cité, janvier 2022).
L'état d'urgence sanitaire prend officiellement fin aujourd'hui, après son instauration le 23 mars 2020. Nous aurons donc vécu sous état d'urgence pendant deux ans et cinq mois sans discontinuité, ce qui constitue un record dans l'histoire de la Ve République.
La fin de l'état d'urgence signifie que désormais, le cadre légal actuel ne permet pas au gouvernement d'imposer des «mesures limitant la liberté d'aller et venir, la liberté d'entreprendre et la liberté de réunion» au nom de la lutte sanitaire: exit donc, encore une fois dans le cadre légal actuel, les confinements, couvre-feu, passes sanitaires et vaccinaux.
S'il faut évidemment se réjouir de ce retour au fonctionnement normal de la démocratie, le bilan que l'on peut tirer de ces deux années de pandémie est sombre - et inquiétant pour l'avenir de notre démocratie.
Pendant deux ans, nous avons inventé des monstres. Les confinements, couvre-feu et passes sont devenus des outils politiques à part entière qui ont non seulement été utilisés mais aussi et surtout réutilisés, ce qui signifie qu'ils se sont inscrits dans notre normalité démocratique. Le confinement a été imposé à trois reprises tandis que le couvre-feu l'a été à deux reprises, à chaque fois pour des durées très importantes. Le passe sanitaire s'est transformé au bout de six mois en passe vaccinal, devenant ainsi encore plus coercitif et discriminant. Ces outils politiques n'existaient pas jusqu'alors. Désormais, ils existent et font partie de notre champ des possibles démocratique. La fin de l'état d'urgence et donc de ces mesures ne signifie pas qu'elles ne pourront plus être réemployées à l'occasion d'une prochaine crise: il suffira d'une nouvelle loi d'exception pour les remettre en place.
À lire aussi«Quelles erreurs de raisonnement ont permis l'acceptation du passe sanitaire ?»
À VOIR AUSSI - «La liberté !»: les Parisiens réagissent à la fin de l'état d'urgence sanitaire
Depuis six ans, nous avons vécu 60% du temps sur un régime d'exception, c’est-à-dire dérogatoire aux principes démocratiques. Cela signifie, très concrètement, que le régime démocratique normal est devenu l'exception et le régime d'exception la norme. Pour des motifs sécuritaires, antiterroristes ou sanitaires, nous avons fait reculer l'État de droit de manière inédite dans l'histoire de la Ve République. L'intégralité de nos libertés fondamentales ont été atteintes: la liberté d'aller et venir, de manifester, de travailler, d'association, de réunion, de la presse, d'expression, de culte… C'est donc à une grande offensive contre la liberté que l'on assiste depuis plus de cinq ans en France, et la gestion de la crise sanitaire n'a fait qu'accompagner un mouvement qui lui préexistait largement. La loi séparatisme, pour prendre un exemple récent, a gravement remis en cause la liberté d'association, la liberté d'enseignement et la liberté de culte, comme l'a fait remarquer la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) sans que grand monde ne s'en émeuve.
Quand l'idéologie du « safe » contamine l'ensemble d'une société, la liberté devient une chose dangereuse que l'on délègue d'autant plus aisément que l'on en a peur.
À mesure que ces dispositifs se généralisent, ils se banalisent et apparaissent comme un moindre mal face à une situation de crise ou une menace plus ou moins précise. C'est ainsi que nous passons subrepticement, sans nous en rendre compte, d'une société de liberté à une société de sécurité et de discipline, où tout devient permis pour répondre à une crise. La fin justifie tous les moyens, y compris les plus antidémocratiques. Quand Emmanuel Macron reprend cette vieille antienne sécuritaire et réactionnaire «La sécurité est la première de nos libertés», il y a lieu de s'inquiéter: cela signifie que la liberté n'a plus aucune importance dans notre société et qu'elle est aisément sacrifiable pourvu que nous soyons en sécurité. Cette idéologie du «safe» est devenue la norme de notre époque, au détriment de ce que nous avions de plus précieux, la liberté.
Il serait injuste d'attribuer ces reculades démocratiques aux seuls gouvernements Hollande et Macron: elles accompagnent en effet un mouvement bien plus profond, qui part de la société elle-même. Et c'est bien cela le plus inquiétant: toutes les mesures liberticides prises dans le cadre des attentats terroristes, de la lutte contre l'insécurité et de la crise sanitaire ont été fortement plébiscitées par la population. Autrement dit: une très grande majorité de Français ont exigé du pouvoir qu'il prenne des mesures d'exception pour les protéger. C'est particulièrement vrai pour la crise sanitaire, où les confinements, couvre-feu et passes ont été largement plébiscités par les Français, qui voulaient même aller plus loin dans la coercition envers les non-vaccinés. Ces deux ans et demi de crise sanitaire nous ont donc confirmé une chose: les Français ne veulent plus de la liberté, et préfèrent, pour reprendre le mot de Dostoïevski, déléguer cette liberté au pouvoir pour en éviter les insupportables conséquences. Quand l'idéologie du «safe» contamine l'ensemble d'une société, la liberté devient une chose dangereuse que l'on délègue d'autant plus aisément que l'on en a peur. Et c'est ainsi que nous laissons au pouvoir des prérogatives exorbitantes en vertu desquelles il peut nous retirer des droits et libertés pour notre propre sécurité.
Il n'y a pas, dans notre République, des citoyens de seconde zone qui auraient moins de droits que les autres. Le seul devoir d'un citoyen est de respecter la loi, et non de se comporter de manière vertueuse aux yeux du pouvoir.
Ces deux années d'état d'urgence ont aussi accéléré notre conversion à une vision réactionnaire et autoritaire de la République, que le chef de l'État lui-même a résumée ainsi: «Nous avons des devoirs avant d'avoir des droits». S'est installée, pendant deux ans, une rhétorique pernicieuse qui distingue le bon citoyen du mauvais citoyen, le citoyen responsable du citoyen irresponsable. Une citoyenneté à deux vitesses matérialisée par le passe, ce permis de citoyenneté indigne d'une démocratie comme la nôtre, mais aussi par tout un tas de petites phrases et de mots particulièrement brutaux, comme par exemple le fameux «j'ai très envie de les emmerder» d'Emmanuel Macron à propos des non vaccinés, phrase qu'il ponctua ainsi: «un irresponsable n'est plus un citoyen».
On confie donc au pouvoir le soin de décréter qui est un citoyen responsable et qui ne l'est pas, ce qui tranche totalement avec notre tradition républicaine selon laquelle chaque citoyen a des droits inaliénables qui ne peuvent être soumis à l'arbitraire et à un quelconque ordre moral édicté par un gouvernement, quel qu'il soit. Il n'y a pas, dans notre République, des citoyens de seconde zone qui auraient moins de droits que les autres. Le seul devoir d'un citoyen est de respecter la loi, et non de se comporter de manière vertueuse aux yeux du pouvoir. Cette conception macroniste de la citoyenneté est une trahison républicaine majeure.
La crise sanitaire a banalisé le recours à la stratégie du bouc émissaire. Cette stratégie, on la connaît: il s'agit, dans les moments de crise ou de difficulté, de désigner à la vindicte populaire un coupable que l'on accuse de tous les maux. Ce fut, lors de la crise du Covid, les non-vaccinés qui en firent les frais. Emmanuel Macron est coutumier du fait, que ce soit avec les gilets jaunes ou encore avec les chômeurs qu'il juge responsables de leur situation («il suffit de traverser la rue»). Cette stratégie est dangereuse parce qu'elle brise la cohésion nationale et parce qu'elle fait appel aux instincts les plus malsains qui existent dans notre société. Ce que René Girard appelait «instinct de persécution» a toujours existé au sein des populations, et c'est le devoir des gouvernants de ne surtout pas l'encourager. Là encore, il y a lieu de s'inquiéter de la banalisation de telles méthodes, qui sont celles utilisées habituellement par la droite dure et l'extrême droite.
Cette poussée des discours complotistes est un problème réel, mais elle a surtout eu comme effet, comme l'avait souligné Barbara Stiegler, de disqualifier tout débat serein sur la gestion politique de la crise sanitaire.
On doit aussi inquiéter du fait que la dérive autoritaire a alimenté, dans une sorte de jeu de miroirs, les discours complotistes qui ont explosé pendant la pandémie. Plus le pouvoir se faisait autoritaire, et plus le complotisme prenait de l'ampleur. Cette poussée des discours complotistes est un problème réel, mais elle a surtout eu comme effet, comme l'avait souligné Barbara Stiegler, de disqualifier tout débat serein sur la gestion politique de la crise sanitaire. Certains ont agi comme des idiots utiles: par l'absurdité et l'irrationalité de leurs propos conspirationnistes, ils ont alimenté la grande machine de communication du gouvernement qui a rapidement mis dans un même sac tous les opposants sous le même nom de «complotistes».
La manière dont l'extrême droite s'est faite, à la faveur de la crise, opportunément la défenseuse des libertés doit aussi nous inquiéter: cela a participé, d'une certaine manière, à la réhabilitation aux yeux de l'opinion d'un mouvement qui, il faut le redire, est l'ennemi absolu des libertés et de l'État de droit. On ne peut pas se satisfaire, dans une société démocratique, d'un débat public qui se réduit à un affrontement entre «partisans de la raison» et complotistes. Ce n'est pas viable sur le long terme. Cela signifie aussi qu'il faut être lucide sur les dérives de certains, et condamner les discours complotistes pour ce qu'ils sont: des absurdités sans fondement qui pourrissent le débat public et nuisent aux causes que les tenants de ces discours prétendent défendre. Mais on ne luttera pas contre ces discours par la censure, ou alors on ne fera que les renforcer. Cette tentation de la censure, que l'on a vu à l'œuvre à l'occasion de la loi Avia, doit être combattue aussi fermement que les discours conspirationnistes.
Ces deux années de crise sanitaire ont donc été un désastre pour notre démocratie, qui en sort exsangue. Alors que le macronisme poursuit dans sa logique autoritaire et que l'extrême droite est aux portes du pouvoir, l'urgence est de mener une bataille culturelle pour la liberté: partout où cela est possible, il faut inlassablement rappeler, pour paraphraser Jaurès, que rien n'est au-dessus de l'individu, qu'aucun homme ne doit être l'instrument d'une autorité supérieure ou d'un autre homme, et que nous ne devons accepter aucune servitude, surtout quand celle-ci s'exerce au nom du bien.
À VOIR AUSSI - Covid-19: ce que la crise sanitaire a changé
Expulsion des étrangers, double peine: «Comment nous avons organisé notre propre impuissance»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Gérald Darmanin souhaite instaurer une forme de double peine pour les délinquants étrangers, condamnation et expulsion. Si cette disposition est prise isolément, elle n'aura aucun effet tant nous avons ankylosé le système à force de réformes, explique la magistrate Béatrice Brugère.
«Lyon, Grenoble, Bordeaux: quand écologie rime avec insécurité et insalubrité»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Pierre Liscia, les mairies EELV ont dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes. Ces dernières occultent les difficultés concrètes des riverains, argumente-t-il.
L'Humanité
Paopga, la voix des ouvriers sud-coréens
ActuLes chants de la révolte #12 Consacrée à une petite main du textile qui s’est donné la mort pour dénoncer les conditions de travail pendant la dictature, la chanson reste l’hymne des travailleurs dans cette partie de l’Asie.
Lina SankariSes premiers jeux ont pour arrière-plan les camps de réfugiés, une Corée du Sud dévastée, totalement dépendante des États-Unis, où la pauvreté et l’exploitation règnent en maîtres. Jeon Tae-il, qui voit le jour en 1948, est l’enfant d’une guerre sans fin. Pendant le conflit avec la partie septentrionale (1950-1953), sa famille fuit Daegu pour se réfugier à Pusan, à l’extrême sud de la péninsule. Lorsque la partition est actée, décision est prise de faire chemin vers Séoul où ses parents pensent dénicher un travail rémunérateur. Ils déchantent vite. Tae-il est contraint d’abandonner les bancs de l’école pour survivre comme vendeur de rue.
Il prend rapidement le chemin des ateliers clandestins de textile du grand marché Dongdaemun. Le secteur, qui assure le décollage économique du jeune pays géré d’une main de fer par Syngman Rhee puis Park Chung-hee, emploie une main-d’œuvre adolescente sous-alimentée, à peine débarquée de province, qui s’échine quinze heures par jour à la tâche. Le repos excède rarement plus de deux jours par mois. Tae-il est révolté par le sort des ouvriers frappés par la tuberculose par manque de ventilation des ateliers, drogués aux amphétamines par les patrons qui veulent les maintenir éveillés.
Très vite, le jeune homme est licencié après avoir tenté de créer un syndicat. Seulement, il est de caractère obstiné. En septembre 1970, il arpente le marché pour recueillir des données sur les conditions de travail et convaincre que la syndicalisation est le seul moyen dont disposent les ouvriers pour améliorer leur sort. Son enquête commence à faire du bruit, la presse s’en empare avant que le débat ne devienne national. Le pouvoir continue de verrouiller et de réprimer violemment. À 22 ans, Tae-il fait le choix de l’immolation, à l’instar des bonzes au Sud-Vietnam, pour provoquer la prise de conscience. Jusqu’à la transition démocratique à la fin des années 1980, une quarantaine de Coréens meurent par le feu.
Ce chant élève les droits des travailleurs comme condition de l’émancipation de tous.
Aujourd’hui encore, l’ouvrier est un symbole de résistance et de lutte. Sa mémoire continue de vivre à travers Paopga, le chant de la grève. Composé en 1988 par le musicien folklorique Kim Ho-chol, dans la foulée du soulèvement populaire contre la dictature militaire, le titre est d’abord testé sur les ouvriers du complexe industriel de Guro à Séoul. « Quand je faisais une chanson, je la faisais chanter tout de suite par mes collègues, et je complétais la chanson en corrigeant les passages difficiles à chanter », se souvient Kim Ho-chol dans le quotidien Hankyoreh. Ce chant est repris dans toutes les manifestations, un an plus tard, et continue d’être entonné lors du 1 er Mai et des traditionnels défilés ouvriers de novembre. Paopga s’impose comme le texte de référence, il prône l’unité, dénonce les milices patronales et élève les droits des travailleurs comme condition de l’émancipation de tous. « Si nous nous divisons, nous mourrons (…) Nous honorerons la promesse faites à nos camarades, même si notre crâne est brisé en deux. »
La répression syndicale loin d’être qu’un souvenir
Pas un piquet de grève ne se tient désormais sans que les paroles de Paopga ne résonnent. Le chant conclut les conventions ouvrières. « Je pense l’avoir chanté cent fois par an depuis 1989 et je continuerai jusqu’à ma retraite », s’amuse un ouvrier de Hyundai Heavy Industries à Ulsan, cité par Hankyoreh. En 2019, un album-hommage à Kim Ho-chol est produit. Les 406 chansons qu’il a écrites sont passées au crible. Si Paogpa est incontournable, le directeur musical Jeong Yun-kyung découvre d’autres pépites. « Ce travail était le plus difficile. Sa volonté, sa colère, son désespoir et son soupir semblaient être transmis tels quels, et c’était comme une torture », se souvient-il, toujours dans Hankyoreh. Au final, il ralentit légèrement le tempo de Paopga afin que le chant puisse être écouté dans les chaumières et pas seulement en manifestation. Kim Ho-chol ne valide pas tout à fait la démarche. Il refuse ainsi les entretiens à cette occasion pour ne pas donner l’impression que les ouvriers l’ont emporté. « La vie des travailleurs est la même », s’excuse-t-il. La répression syndicale non plus n’est pas qu’un vieux souvenir en Corée du Sud. Terrible legs de la dictature militaire, les dirigeants syndicaux se perpétuent en dépit des changements de couleur politique. L’an dernier, ce fut le cas de Yang Kyeung-soo, président de la puissante confédération syndicale KCTU, arrêté par la police armée pour avoir organisé un rassemblement qui demandait un moratoire sur les licenciements durant la crise sanitaire. Paopga n’a pas fini de résonner.
SÉRIE Les chants de la révolte
We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques
Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes
Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols
Le chant des femmes pour briser les entraves
Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité
L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière
Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite
No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »
Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes
La Butte rouge, hymne antimilitariste
El Pueblo unido… le legs des Chiliens au monde
UNE SÉRIE EN PARTENARIAT AVEC ZEBROCK, à retrouver sur l’application Mélo.
On connaît la chanson... Pas les paroles !
De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?
Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !
Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanitécorée du sud Известия (RUS)
В Роспотребнадзоре назвали самые опасные последствия оспы обезьян
При тяжелом течении оспы обезьян у заболевшего может развиться воспаление головного мозга (энцефалит), а при генерализации вторичной бактериальной инфекции может возникнуть сепсис. Об этом «Известиям» заявила заместитель директора по клинико-аналитической работе ЦНИИ эпидемиологии Роспотребнадзора Наталья Пшеничная.
Повышенный статус: почему ВОЗ признала оспу обезьян ЧС мирового масштаба
Кому в итоге увеличат финансирование и ждать ли введения новых ограничений
«Осложнения оспы обезьян могут включать вторичные бактериальные инфекции, — рассказала эксперт Роспотребнадзора. — Это происходит в том случае, если возникает массивное нагноение оспин из-за попадания туда бактерий, особенно высоки риски при обильных высыпаниях».
Поскольку высыпания появляются и на слизистых, то могут развиваться инфекции ротовой полости, а также органов дыхания, в частности, пневмония, сообщила Пшеничная.
На коже после перенесенной инфекции могут остаться рубцы, гиперпигментация или, наоборот, гипопигментация. При этом у детей заболевание протекает тяжелее и осложнения развиваются чаще. Люди с ослабленным иммунитетом (особенно ВИЧ-инфицированные) также имеют более высокий риск развития тяжелой формы заболевания.
«Во время вспышки в Нигерии в 2017–2018 годах четверо из семи человек, умерших от обезьяньей оспы, были ВИЧ-инфицированными. Беременные женщины болеют более тяжело, есть случаи передачи инфекции от матери ребенку», — предупредила Наталья Пшеничная.
23 июля Всемирная организация здравоохранения (ВОЗ) объявила распространение оспы обезьян чрезвычайной ситуацией мирового масштаба. С конца прошлой недели сообщалось о пяти случаях смерти от заболевания.
Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:
В активной язве: как оспа обезьян приводит к сепсису и пневмонии
ВКонтакте
France24 - Monde
Finale de l'Euro féminin 2022 : Wiegman et Voss-Tecklenburg, le duel de sélectionneuses
Publié le : 31/07/2022 - 07:01
Stéphanie TROUILLARD
Suivre
La finale de l'Euro féminin 2022 va opposer l'Angleterre à l'Allemagne. À la tête de chacune de ces équipes se trouvent deux femmes : Sarina Wiegman et Martina Voss-Tecklenburg. Alors que la première espère remporter un deuxième titre d'affilée en tant que sélectionneuse, la seconde a déjà gagné quatre fois l'Euro en tant que joueuse. Portraits croisés.
Sur les 16 équipes présentes à l’Euro féminin 2022, seulement six ont été coachées par des femmes. Pourtant, ce sont bien deux sélectionneuses qui vont s’affronter, dimanche 31 juillet, en finale à Wembley. La Néerlandaise Sarina Wiegman à la tête de l’Angleterre sera opposée à l’Allemande Martina Voss-Tecklenburg qui dirige la Frauen-Nationalmannschaft.
Ces deux anciennes joueuses ont une carrière déjà bien remplie. Sarina Wiegman a déjà remporté le titre européen, il y a cinq ans avec la sélection des Pays-Bas, tandis que Martina Voss-Tecklenburg l’a gagné à quatre reprises alors qu’elle portait le maillot de l’Allemagne. Dimanche, la confrontation sera aussi bien visible sur le terrain que sur le banc.
Wiegman, un coaching gagnant
Sarina Wiegman semble transformer en or tout ce qu’elle touche. Six mois après avoir pris la direction de l’équipe néerlandaise en 2017, elle mène à la surprise générale sa sélection jusqu’à la victoire lors de l’Euro. Deux ans plus tard, elle récidive en permettant à ses joueuses d’atteindre la finale du Mondial où elle s’incline face aux Américaines.
En quelques mois, elle devient l’une des coaches les plus en vue. L’Angleterre lui propose alors de prendre la tête de son équipe féminine. Un choix qui s’avère gagnant. En 19 matches sous ses ordres, l’Angleterre n’a pas connu la moindre défaite (17 victoires, deux nuls), alors qu’elle restait sur six revers lors des 10 dernières rencontres avant son arrivée.
Sous son impulsion, les Lionesses ont développé un jeu séduisant, diablement efficace comme elles l’ont montré depuis le début de l’Euro en inscrivant 20 buts en cinq matches.
Avant de connaître le succès en tant que sélectionneuse, Sarina Wiegman a aussi connu une longue carrière en tant que joueuse. Originaire de La Haye, elle a fait ses gammes à la fin des années 80 à l’Université de Caroline du Nord où elle a côtoyé de futures stars américaines comme Mia Hamm ou Kristine Lilly. À son retour au pays, elle joue pour l’équipe de Ter Leede et enregistre 99 sélections avec l’équipe nationale.
Après sa retraite sportive en 2003, elle décide de se consacrer au coaching. Elle monte petit à petit tous les échelons jusqu’à devenir adjointe au sein de l’équipe nationale, puis sélectionneuse en 2017. Connue pour son souci du détail et sa rigueur, la technicienne de 52 ans pourrait devenir dimanche la première à remporter deux titres européens avec deux pays différents. Au-delà de sa réussite personnelle, Sarina Wiegman pense surtout à donner l’exemple. "Nous voulons inspirer la Nation. Nous espérons qu’à la fin, tout le pays sera fier de nous et que de plus en plus de filles et garçons joueront au football", a-t-elle déclaré à quelques jours de la finale.
Voss-Tecklenburg, un retour au sommet de l’Allemagne
À 54 ans, Martina Voss-Tecklenburg ne va pas vivre sa première finale de l’Euro. Par quatre fois, elle a déjà soulevé le trophée en tant que joueuse (1989, 1991, 1995, 1997). Elle a aussi été finaliste de la Coupe du monde en 1995.
Mais cette fois-ci, elle va devoir vivre ce grand moment sur le banc. Les joueuses allemandes vont pouvoir profiter de son expérience. Depuis son arrivée à la tête de la sélection, l’équipe semble revivre. Lorsqu'elle est nommée sélectionneuse de la Frauen-Nationalmannschaft en novembre 2018, l'Allemagne se trouve dans un inhabituel creux, tournant difficilement la page Silvia Neid qui a maintenu sa sélection au sommet du foot mondial (or mondial en 2007, européen en 2009 et 2011 et olympique en 2016) durant plus d'une décennie (2005-2016).
En trois ans, Martina Voss-Tecklenburg a du tout reconstruire. Lors du Mondial 2019, les Allemandes ont été éliminées dès les quarts de finale, une défaite synonyme d'élimination pour les Jeux de Tokyo, où elles n'ont pas pu défendre leur titre olympique. Mais la pandémie de Covid-19 et le report du Championnat d'Europe anglais lui ont offert une année de plus pour approfondir sa relation avec les joueuses et leur insuffler une confiance retrouvée.
Le résultat s’avère plus que parlant. Alors qu’elle ne partait pas forcément favorite, l’Allemagne a retrouvé de sa superbe lors de l’Euro 2022 avec cinq victoires en autant de rencontres, un seul but encaissé contre la France en demi-finale et une finale d'un tournoi majeur, ce qui n'était plus arrivé depuis les JO-2016 de Rio. Cette réussite à l'Euro 2022 a ouvert la voie à une prolongation de son contrat, qui arrivait à échéance en août 2023, à la fin du Mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande, pour lequel la qualification est une formalité.
En attendant cet autre rendez-vous majeur, Martina Voss-Tecklenburg sait que la tension sera à son maximum ce dimanche en finale : "Ce sera une grande fête. C’est un classique du football et l’Angleterre a été incroyable dans ce tournoi", a-t-elle résumé après la qualification de son équipe. "Nous allons jouer à Wembley devant 80 000 spectateurs. La plupart vont probablement soutenir l’Angleterre, mais nous acceptons ce défi".
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
COMPTE-RENDU
Euro féminin 2022 : l'Allemagne brise le rêve de finale de la France
FOOTBALL
Euro féminin 2022 : quel bilan tirer du parcours des Bleues ?
PORTRAIT
Euro féminin 2022 : Beth Mead, la rage au bout du pied
Le Figaro
Cet arbre est le plus grand du monde mais gare à ceux qui s'en approchent
Nicolas FarmineLes randonneurs s'approchant trop près d'Hyperion, un séquoia à feuilles d'if situé dans le Parc national de Redwood en Californie, s'exposent désormais à une amende de 5000 dollars.
Randonneurs trop curieux, gare à vous ! Approcher Hyperion, le plus grand arbre vivant du monde d'après le Guinness World Records, pourrait vous valoir une amende de 5000 dollars et même une peine d'emprisonnement de six mois. La sanction promise en cas de «trespassing» a été annoncée dans un communiqué publié par le parc national de Redwood (dans le nord de la Californie), hôte du conifère haut de 115 mètres et dont l'âge est estimé à 800 ans.
D'après les équipes du parc reconnu patrimoine mondial par l'UNESCO, de nombreuses dégradations ont été constatées autour du séquoia, dont la position exacte n'a jamais été rendue publique après sa découverte en 2006. Cela n'empêche pas de nombreux randonneurs de s'aventurer chaque année dans le parc en quête d'Hyperion, et ce malgré l'absence de sentier balisé. Les conséquences sont désormais visibles autour du site : érosion à la base de l'arbre, végétation abîmée, déchets...
À lire aussiRandonnées itinérantes en France, l'art de marcher
«Faire le choix de la préservation ou de la destruction»
Face à ces dégradations, le parc n'a pas eu d'autre choix que de promettre des sanctions à ceux qui transgresseraient à la règle : «En tant que visiteur, vous devez faire un choix : allez vous œuvrer pour la préservation ou la destruction de cet environnement ?» a cyniquement ajouté le parc dans son communiqué, qui tente également de prévenir tout départ de feu, plus commun en été que le reste de l'année.
Dernière tentative pour dissuader tout récalcitrant, le parc a indiqué que la zone entourant Hyperion était peu couverte en signal GPS et téléphonique. Si un randonneur venait à se perdre ou se blesser en cours de route, il serait alors difficile de venir le secourir. Vous êtes prévenus !
À VOIR AUSSI - Perché sur un platane au pied de la tour Eiffel, il alerte sur la protection des arbres
Nos dix restaurants coups de cœur pour l'été à Annecy
Avec ses 12 étoiles Michelin et sa constellation de chefs primés, Annecy brille dans l'univers de la gastronomie, de quoi inspirer les jeunes talents animés eux aussi par le goût d'illuminer les palais. Voici dix tables bistronomiques qui réveillent les papilles.
Où partir en Italie l'été ? Nos coups de cœur du nord au sud de la botte
Facilement accessible en voiture, en train ou en avion, l'Italie attire chaque été de nombreux voyageurs français en quête de dolce vita. En bord de mer ou d'un lac, en pleine nature dans le Piémont ou au cœur d'un village typique de la Maremme, dépaysement garanti avec notre sélection.
Quels sont les pays où voyager sans passeport en 2022 ?
Les délais de renouvellement de passeport explosent ? La seule carte nationale d'identité vous suffit pour partir en vacances dans de nombreuses destinations. Y compris hors Europe.
L'Humanité
Annemiek Van Vleuten
Femme du jourNadège DubessayLes débuts de l’épreuve n’ont pas vraiment été une partie de plaisir. Malade, elle a avoué avoir été « proche d’abandonner ». Lors de la septième étape du Tour de France femmes, la Néerlandaise Annemiek Van Vleuten s’emparait pourtant de façon magistrale du maillot jaune en s’imposant en solitaire dans les Vosges. La leader de l’équipe Movistar a décroché le Graal dimanche 31 juillet en relevant le défi de la Super Planche des Belles Filles, le fameux sommet du massif vosgien. C’est là qu’elle a été désignée vainqueure de cette édition qui marque le renouveau de la Grande Boucle féminine.
Née le 8 octobre 1982 à Vleuten, celle qui excelle aujourd’hui en contre-la-montre et en montagne ne se prédestinait pas à la course cycliste. Diplômée d’un master en épidémiologie, c’est dans le foot qu’elle excelle au départ. Mais de méchantes blessures à répétition aux genoux l’obligent à abandonner le ballon rond. En 2005, elle achète un vélo d’occasion et, l’année suivante, s’inscrit dans un club. Tout s’enchaîne alors très vite. Après avoir gagné le championnat des Pays-Bas universitaire, la jeune femme intègre une équipe professionnelle en 2008. En 2011, elle dépasse l’Américaine Evelyn Stevens dans le dernier kilomètre du Grand Prix de Plouay et remporte à la fois le Grand Prix et la Coupe du monde. Lors de la course olympique de 2016, la coureuse est l’une des rares à parvenir à suivre le rythme dicté par Mara Abbott dans l’ascension de la Vista Chinesa. Elle la distance, mais dans un virage perd le contrôle de son vélo et chute. Ce n’est que partie remise. L’année suivante, la Néerlandaise devient championne du monde contre la montre et numéro 1 mondiale. À 35 ans, celle que l’on surnomme la « cannibale du cyclisme féminin », avec à son actif le plus grand palmarès dans son domaine, a déjà tout gagné ou presque et levé les bras… à maintenant 242 reprises.
cyclisme fémininTour de Francefemme du jourhomme ou femme du jour Известия (RUS)
США ликвидировали главаря «Аль-Каиды» аз-Завахири в Афганистане
США ликвидировали одного из главарей террористической группировки «Аль-Каиды» (запрещена в РФ) Аймана аз-Завахири. Об этом в понедельник, 1 августа, сообщило Associated Press.
Талибы то, талибы это: к чему пришел Афганистан за полгода при новой власти
И планирует ли движение выполнять данные ранее обещания
Представитель вашингтонской администрации высокого ранга уточнил, что США в выходные провели контртеррористическую операцию в Афганистане.
«Операция прошла успешно, жертв среди гражданского населения нет», — сказал чиновник.
Ожидается, что американский лидер Джо Байден выступит с обращением по поводу «успешной контртеррористической операции».
Ранее, 15 июня, секретарь Совета безопасности России Николай Патрушев заявил, что США создали террористические организации «Аль-Каида» и «Талибан» (находится под санкциями ООН за террористическую деятельность) и пользуются ими в своих целях.
До этого, 3 декабря, США в Сирии нанесли удар, нацеленный против высокопоставленного члена террористической группировки «Аль-Каида».
Между тем авиаудар США, нанесенный 22 октября, уничтожил высокопоставленного главаря «Аль-Каиды» на северо-западе Сирии.
28 сентября генерал вооруженных сил США Марк Милли заявил, что радикальное движение «Талибан» так и не разорвало связи с террористической сетью «Аль-Каида». Он также отметил, что террористы могут восстановить возможности организовывать атаки с территории Афганистана.
20 июля 2021 года США нанесли авиаудар по связанной с «Аль-Каидой» группировке в Сомали. Это стало первой при президенте Джо Байдене военной акцией против филиала террористической группировки.
ВКонтакте
France24 - Monde
Un premier navire chargé de céréales quitte l'Ukraine
Publié le : 01/08/2022 - 11:39Modifié le : 01/08/2022 - 11:41
Christophe DANSETTE
Christophe DANSETTE
Le "Razoni", un cargo battant pavillon sierra-léonais, a quitté le port d'Odessa lundi matin avec, à son bord, plus de 26 000 tonnes de maïs. Son départ était attendu : il résulte d'un accord signé il y a dix jours à Istanbul. Cela fait plus de cinq mois qu'une grande partie de la production ukrainienne de céréales est bloquée dans les ports d'Ukraine en raison de la guerre.
Le Figaro
À Paris, dans l’enfer de «Stalincrack»
Angélique NégroniREPORTAGE - Malgré le déplacement, il y a un an, des toxicomanes à la Villette, le quartier de Stalingrad demeure un bastion de la drogue qui empoisonne la vie des riverains.
Vers 1 h 20 du matin, ce qu’Isabelle (*) ne supporte plus, soudain, se fait entendre. Dans sa rue, les cris d’une femme déchirent la nuit. Les hurlements d’un homme suivent. Des invectives s’enchaînent et, une fois de plus, une bagarre éclate entre une toxicomane défoncée au crack et un dealer. Avec trois autres trafiquants, ce «modou» tient un bout de trottoir, quai de la Seine à Paris, près de la place Stalingrad du 19e arrondissement.
Jusqu’au matin, à 12 euros la «galette», le crack - cette cocaïne trafiquée aux effets dévastateurs sur le cerveau - va ainsi s’écouler sous les fenêtres d’Isabelle et de sa famille, aujourd’hui à bout. « On n’en peut plus. Toutes les deux heures, on est réveillés par des cris terrifiants. Mes enfants ont peur», lâche-t-elle en montrant son portable, rempli de scènes de violence qu’elle filme de son balcon.
À lire aussi Paris: un dealer de crack à la tête d’un réseau dans le métro parisien interpellé
Elle et tous les riverains de ce quai sont les grands oubliés de l’actualité du crack. Depuis que le jardin d’Éole, situé à deux pas, a été vidé de ses toxicomanes en juin 2021 pour que ces derniers soient envoyés plus au nord, dans un camp porte de la Villette, on ne parle plus de Stalingrad. Comme si ce lieu, éternel bastion de la drogue, avait été, d’un coup, débarrassé de ces silhouettes faméliques aux gestes désordonnés. Or ces consommateurs de crack si reconnaissables sont toujours là. En journée, ils disparaissent sous les tentes Quechua du camp de la Villette, ce taudis où croupissent plusieurs centaines de toxicomanes pris dans l’enfer de la drogue, de la violence et de la prostitution. Puis, la nuit, c’est l’exode: ils reviennent par dizaines quai de la Seine. Un lieu à deux faces. Côté pile, une ambiance estivale avec Paris Plages, ses chaises longues, des familles joyeuses et la guinguette. Côté face, vers 22 heures, c’est la fin du Paris carte postale: des hommes et des femmes hagards arrivent et prennent possession des lieux à mesure que tout ferme.
À VOIR AUSSI - Salle de shoot à Strasbourg: les consommateurs saluent la possibilité d‘utiliser cet «endroit dédié»
Bagarres et hurlements
Lorsque le cinéma MK2, notamment, tire le rideau et que le vigile disparaît, les «crackeux» s’installent. Tout le long de sa devanture, ils déroulent les tentes et font hurler la radio. Les dealers aussi prennent place. Le ballet des chariots à provision, remplis de «galettes» et poussés par les équipes des «modous», commence sur les trottoirs pour alimenter les points de deal.
Pour Isabelle, c’est alors le début d’une nuit blanche. Après la guinguette de Paris Plages qui, chaque jour de 17 à 20 heures, fait hurler «C’est bon pour le moral» de la Compagnie Créole, ce sont les bagarres et les hurlements qui prennent la relève. «À partir de minuit, je ne sors plus de chez moi», dit-elle en racontant comment sa copropriété s’est barricadée. Triple sas de sécurité et 60.000 euros dépensés pour boucher tous les renfoncements de la façade, devenus des niches à crackeux.
S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack
«S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack», témoigne Adèle (*), une autre habitante du quartier. «On a beau faire des pétitions pour que ça cesse, personne ne bouge», dénonce-t-elle. De guerre lasse, ce sont les habitants qui plient bagage. «Quand elles le peuvent, les familles déménagent», poursuit Adèle. À l’instar de nombreux autres riverains, elle prend désormais en grippe les associations qui distribuent des kits propres de consommation aux drogués pour leur éviter toutes sortes de maladies. «En réalité, leur action enracine les dealers et maintient les addictions», juge-t-elle en militant pour une prise en charge médicale loin des lieux de consommation habituels.
Deux recours devant le tribunal administratif
Porte de la Villette, les mêmes revendications sont mises en avant. Nombre d’habitants veulent que le camp soit vidé et que leurs occupants soient éloignés et soignés. «Sans cela, tout le nord-est de la capitale restera confronté à cette drogue», estime Christine Delocque-Fourcaud, la responsable de Villette Village, une association créée pour défendre un cadre de vie normal face aux ravages de cette substance. Et les drames continueront, comme celui que connaît Sonia (*), une habitante des Côtes-d’Armor. Sans nouvelles de sa fille de 15 ans qui avait fugué, elle a retrouvé sa trace dans ce camp. «Quand j’ai su qu’elle y était, j’ai fait le siège avec mon camping-car jusqu’à l’apercevoir», raconte-t-elle. Épaulée par les forces de l’ordre et aidée par une association, la Remontée, elle a arraché sa fille à l’enfer du crack. Une victoire de courte durée: «elle s’est de nouveau enfuie et est retournée dans le camp.» Une deuxième opération policière, en mai dernier, l’en a de nouveau extraite.
À lire aussiCrack, drogues dures: l’échec d’une politique qui a abandonné toute volonté de sevrage
À la Villette comme à Stalingrad, dans les prochains jours, deux recours distincts vont être déposés devant le tribunal administratif pour exiger la fin de ces «crackland» à Paris. Gérald Darmanin a demandé au tout nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nunez, de lui soumettre à la rentrée des solutions afin «de lutter définitivement contre ce fléau». Un énième plan d’action attendu de pied ferme.
* Les prénoms ont été changés.
À VOIR AUSSI - Crack: Olivier Véran annonce la création de deux salles de consommation par an en France
Plongeons clandestins, soirées… Le squat de piscines, un délit saisonnier en pleine expansion
ENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Valeurs Actuelles
Economies d’énergie : le gouvernement provoque un tollé en laissant tourner ses voitures avec la clim à plein régime
Des « petits gestes » sont demandés aux Français en termes d’économie d’énergie. Mais les ministres ont, semblent-ils, du mal à s’inclure parmi eux. Le gouvernement a provoqué un tollé ce vendredi 29 juillet après que des journalistes aient filmé dans la cour de l’Élysée une dizaine de voitures à l’arrêt, mais avec le contact allumé et la climatisation tournant à plein régime. Ces mêmes véhicules attendaient les membres du gouvernement réunis en Conseil des ministres. D’après BFM TV, Matignon avait malgré tout « expressément demandé aux ministères de ne pas faire tourner les moteurs des voitures à l’arrêt ».
Un message de sobriété la semaine dernière. Dans la cour de l’Elysée, en attendant la sortie du conseil des ministres, les voitures des ministres sont pourtant portes fermées et climatisation allumées en attendant leurs occupants. pic.twitter.com/II6lfOU7cM
— Benjamin Mathieu (@BenjMathieu) July 29, 2022
« Vous ne nous raterez pas », répond Véran
Une demande qui n’a apparemment pas été respectée. Olivier Véran a, sans surprise, été interrogé par les médias, dont BFM TV, à la sortie du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a concédé qu’il fallait « faire attention à tout ». « L’État, les ministères, les administrations centrales et territoriales vont montrer l’exemple, ça va nécessiter de changer, et vite, un certain nombre de comportements. » Et l’ancien ministre de la Santé prévoit déjà : « À chaque fois qu’on ne le fera pas, vous ne nous raterez pas. Et tant mieux, car c’est ça qui accélérera notre changement de comportement à tous. »
Les habitudes ont la vie dure puisque ce n’est pas la première fois que l’exécutif est épinglé pour cette pratique. En juin 2019, alors que la France était frappée par une canicule, le député LFI François Ruffin avait coincé certains ministres à la sortie de l’Élysée. Il avait notamment interpellé l’ex-ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui lui avait donné raison : « C’est vrai qu’on pourrait faire plein d’efforts de ce genre. Je suis assez d’accord. »
L'Humanité
Stades mythiques #3. Camp Nou, bien plus qu’un stade
ActuPlus grande enceinte sportive d’Europe, l’arène du FC Barcelone a toujours été le lieu d’exploits sportifs, dont les plus grands footballeurs ont foulé la pelouse, mais c’est aussi une vitrine du catalanisme à travers le monde.
Nicolas GuillerminCe ne sont que quelques lettres gravées en catalan sur une tribune latérale mais elles ont fait le tour du monde. « Més que un club » (Plus qu’un club). Un slogan qui dit tout de l’identité du FC Barcelone et de son antre, le Camp Nou, arène du Barça et fief du catalanisme. Un théâtre où les plus grandes stars du football mondial ont joué, mais aussi une scène politique. Un gigantesque écrin, le plus grand d’Europe (99 354 places aujourd’hui), tout autant qu’un monument symbolique et culturel.
Stades mythiques #1. Le Maracana, dieu des stades et temple du dribbleLongtemps il y a eu un flou sur l’appellation officielle de ce stade où des générations de socios ont ciré les sièges. Fallait-il dire Camp Nou ou Nou Camp ? En catalan, les deux sont pourtant corrects, l’adjectif « nou » (nouveau) peut être placé avant ou après le nom « camp » (terrain). Il a fallu un référendum en 2001 pour que, finalement, « Camp Nou » l’emporte officiellement… Un joueur est à l’origine de l’édification de cette nouvelle enceinte : Laszlo Kubala. Arrivé en 1950, après avoir fui son pays, l’attaquant hongrois (194 buts en 256 matchs, quatrième meilleur buteur de l’histoire du FC Barcelone derrière Lionel Messi, César Rodriguez et Luis Suarez) suscite un tel enthousiasme que le club, déjà parmi les grands d’Europe et auteur de deux doublés consécutifs coupe-championnat en 1952 et 1953, décide de se doter d’une nouvelle arène. « Avec l’avènement du professionnalisme dans les années 1950, les clubs espagnols se développent et disposent de ressources grâce à la ferveur du public, de mécènes et des rentrées d’argent public, car Franco aime le ballon rond, explique Paul Dietschy, historien du football. Ils sont ainsi capables d’attirer les plus grandes stars étrangères. Le foot fait partie d’un système de divertissement car il n’y a pas de liberté politique. »
« Liberté pour tous les prisonniers » écrivent les socios en référence aux détenus catalans. © Xavier Bonilla / DPPI / AFP
Symbole politique face à Madrid
Construit entre 1955 et 1957 par les architectes Francesc Mitjans Miro et Josep Soteras Mauri, l’édifice voit le jour sous le nom « el Estadi del FC Barcelona », mais les supporters vont vite l’appeler Camp Nou (ou Nou Camp)… Inauguré le 24 septembre 1957, avec une capacité de 93 053 places, il succède au Camp Vell (vieux terrain) de les Corts (48 000 places). Vingt-cinq ans plus tard, le stade est creusé pour le porter à 120 000 spectateurs afin d’accueillir des matchs du Mondial 1982. Pour des raisons de sécurité, la jauge est réduite à 99 000 places dans les années 1990. « C’est un stade en pleine ville, symbole de l’expansion urbaine, il représente cette Catalogne qui va se bétonner avec l’explosion du tourisme, précise Paul Dietschy. On passe du franquisme et de ses morts au développement économique. »
Sous la dictature de Franco, la langue et le drapeau catalans sont en effet interdits. Les statuts du club, rédigés en catalan, sont traduits en espagnol. Le Camp Nou est le seul lieu où le catalan s’emploie encore. « L’immensité et l’anonymat du stade permettent de le parler, voire de brandir le drapeau catalan. Ce n’est pas un lieu de résistance absolu mais il y a une certaine liberté, souligne l’universitaire. Et quand le Barça bat le Real, le club prend son “indépendance” face à Madrid. » Au fil du temps, le franquisme s’étiole et le catalanisme resurgit peu à peu. En 1968, Narcis de Carreras, président du FC Barcelone, invente le slogan « Més que un club ». Quelques années plus tard, la star du Barça, Johan Cruyff, prénomme son fils Jordi, né en 1974, alors que les prénoms catalans sont toujours interdits – clin d’œil évident au catalanisme (sant Jordi est le patron de la Catalogne) et pied de nez au franquisme.
Le stade entier scande « In - Inde - Indepèndencia ! »
Ces vingt dernières années, les revendications n’ont cessé de croître au Camp Nou. À chaque match, le stade entier scande « In - Inde - Indepèndencia ! » – encore plus fort lors du Clásico –, à 17 minutes et 14 secondes de jeu. Un choix chronométrique qui fait directement référence au 11 septembre 1714, date à laquelle Philippe V d’Espagne s’empare de la ville, mettant un terme à l’indépendance de la Catalogne. Sous la présideNce de Joan Laporta (2003-2010, réélu en 2021), avocat et homme politique, qui utilise le club comme vitrine du catalanisme à travers le monde, les associations Omnium Cultural et l’ANC (Assemblée nationale catalane) organisent régulièrement des actions pour promouvoir l’indépendance et la culture catalanes. Les esteladas, ces drapeaux indépendantistes, sont de plus en plus visibles en tribune. « Cela montre la force de l’image, du football et du Barça, véritable caisse de résonance. » En 2017, le club soutient même la tenue du référendum pour l’indépendance.
Stades mythiques #2. Anfield Road, tu ne marcheras jamais seul !Si les tribunes accueillent de plus en plus de touristes, les socios pratiquent un « supportérisme » bien différent de celui des autres championnats européens, sans ultras, ni ambiance survoltée. « Les socios se transmettent leur carte de génération en génération. Ils vont au stade comme on va au théâtre ou à l’opéra, explique le professeur d’histoire à l’université de Besançon. Ils ont connu Johan Cruyff comme joueur et entraîneur qui a révolutionné le jeu, mais aussi des vedettes comme Ronaldo, Stoichhov, Ronaldinho, Rivaldo, Figo, Messi… C’est un public de connaisseurs qui apprécie le beau jeu. » S’il lui en faut beaucoup pour exulter, le socio barcelonais peut vite sortir de ses gonds en cas de trahison. Le milieu offensif portugais Luis Figo, qui a évolué cinq saisons au Barça (1995-2000), l’a appris à ses dépens lorsqu’il est revenu au Camp Nou sous le maillot du Real Madrid, le 21 octobre 2000. À la 26e minute, des supporters lui balancent une tête de porc grillée, que l’on peut retrouver au musée du Barça, tout en brandissant une banderole : « Je ne suis pas madridiste, je suis un mercenaire. »
La Vierge noire veille sur le stade
Hormis le ballon rond, l’enceinte a accueilli une messe du pape Jean-Paul II en novembre 1982 ou encore des concerts géants de U2, Michael Jackson, Kiss ou Bruce Springsteen. Pour le touriste qui découvre Barcelone, le Camp Nou, et son musée de 3 500 m2 à la gloire du Barça inauguré en 1984, est une étape incontournable. Il s’agit même de l’endroit le plus visité de la ville, devant le musée Picasso, et, en 2019, avant le Covid, il affichait la troisième affluence d’Espagne avec plus de 1,7 million de visiteurs par an. Le football n’est pas la seule religion du Camp Nou, où une chapelle dédiée à la Vierge noire de Montserrat, patronne de la Catalogne, se niche dans les entrailles du stade depuis sa construction. D’une capacité d’une quarantaine de personnes, elle a accueilli des baptêmes, des mariages ou encore des messes de début de saison. Dans le tunnel qui donne accès à la pelouse, les joueurs croisent même une réplique de cette Vierge noire qui veille sur le Barça.
Et l’avenir ? En décembre 2021, les socios ont voté à une écrasante majorité (87,8 %) le projet de rénovation du Camp Nou. Les travaux, estimés à 900 millions d’euros, doivent débuter cet été et permettre de couvrir le stade d’un toit, tout en le modernisant de fond en comble et en augmentant sa capacité à 110 000 spectateurs. La livraison est prévue en 2025. L’objectif est d’en faire « le lieu de sport et de divertissement le plus grand et le plus innovant d’Europe ».
Quand les Grenats font mordre la poussière aux Blaugranas C’est l’un des plus grands exploits du football français. Une remontada avant la lettre au Camp Nou. Nous sommes le 3 octobre 1984, le FC Metz dispute le premier tour de feu la Coupe des Coupes. Surclassé à domicile 2-4 par le FC Barcelone, le club à la croix de Lorraine ne se fait guère d’illusions pour le match retour. C’est cette décontraction qui va faire la différence. Piqués au vif par les propos du milieu de terrain allemand Bernd Schuster, qui leur a promis un « jambon » pour les remercier de leurs cadeaux en défense, les Grenats vont faire mordre la poussière aux Blaugranas dans un Camp Nou quasi vide (24 000 spectateurs sur 120 000). Les Messins étant menés 1-0 dès la 33e minute, le score semble donner raison aux socios barcelonais qui ont boudé ce match retour, mais, en l’espace de deux minutes, la rencontre va basculer. Tony Kurbos inscrit un premier but (38e) puis Sanchez marque contre son camp (39e). En seconde période, le gardien Michel Ettorre multiplie les parades, tandis que Kurbos fait encore trembler les filets à deux reprises (55e et 85e). Les Messins l’emportent 1-4 et se qualifient. Malheureusement, leur folle épopée ne dure pas, ils sont éliminés dès le tour suivant (16es de finale) par les Allemands du Dynamo Dresde.
Stades mythiquesLes séries d'été de l'Humanitéfc barcelone France24 - Monde
Émission spéciale : propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
Publié le : 22/07/2022 - 19:06
Stéphanie ANTOINE
Suivre
Karina CHABOUR
Suivre
Avec le déclenchement de l'offensive militaire russe en Ukraine, propagande et répression se sont intensifiées. Le mot "guerre" est interdit dans les médias russes, les principaux sites indépendants sont fermés, les réseaux sociaux occidentaux sont désormais bloqués et de nombreuses ONG sont déclarées "agents de l’étranger". Aucune voix dissonante n'est tolérée. Dans cette émission spéciale, Karina Chabour, envoyée spéciale à Moscou, nous emmène en voyage dans la Russie de Poutine, entre propagande et répression.
Chaque jour, sur toutes les grandes chaînes de télé et les radios, un seul discours : les soldats russes sont en Ukraine pour combattre les "nazis" et ils ne visent pas les civils. L'Occident est diabolisé, les médias étrangers pointés du doigt, accusés de diffuser de fausses informations.
Qui sont ces Russes qui soutiennent et amplifient le discours officiel ? Qui sont ceux qui tentent de le dénoncer ? Et avec quelles conséquences ?
Après la diffusion du reportage inédit de Karina Chabour, nos invités poursuivent le débat en plateau.
Propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
LE REPORTAGE
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
-
Bruno DAROUX, Journaliste France 24, chroniqueur international. Adjoint à la Direction de l'Information, RFI
-
Natalia MOROZOVA, Avocate dans l'ONG Memorial International
Témoignages
En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre
Vu de Russie
Guerre en Ukraine : trois mois de propagande russe en faveur de "l'opération militaire spéciale"
Le monde dans tous ses États
Russie : propagande ou 3e guerre mondiale ?
Le Figaro
L'histoire se répète pour Camaïeu, de nouveau placé en redressement judiciaire
le géant nordiste du prêt-à-porter travaille «dès à présent au plan de continuation» pour sauver ses 2751 salariés.
L'histoire se répète: deux ans après sa reprise par la Financière immobilière bordelaise, le géant nordiste du prêt-à-porter Camaïeu, plombé notamment par la crise sanitaire, a de nouveau été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille. «Nous prenons acte de la décision du tribunal qui prononce l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à la demande de Camaïeu», qui s'était déclaré lundi dernier en cessation de paiements, a indiqué la direction à l'AFP, précisant travailler «dès à présent au plan de continuation».
À lire aussiDe nouveau dans la tourmente, Camaïeu dépose le bilan
L'objectif de l'enseigne, qui emploie 2571 salariés dans 538 magasins en France, «est de préserver l'activité de l'entreprise et de la marque Camaïeu», a-t-elle ajouté. «Cette décision doit permettre à Camaïeu, marque historique du textile français de disposer d'une période d'observation puis de présenter un plan de continuation afin de poursuivre la transformation initiée par le groupe et assurer ainsi la pérennité de l'entreprise», a développé dans un communiqué Hermione People and Brands (HPB), la division distribution de la FIB de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon. Le groupe, qui détient notamment Go Sport, La Grande Récré et 23 magasins affiliés Galeries Lafayette, entend jouer sur «les synergies» en son sein, avait indiqué lors de l'audience mercredi une source proche de la direction.
Une «vague de crises»
Pour justifier sa demande de placement en redressement, Camaïeu avait notamment invoqué la semaine dernière «les conséquences» d'un arrêt de la Cour de Cassation, daté du 30 juin, «refusant aux commerçants la baisse des loyers de la période Covid». Dès avant cet arrêt, l'enseigne avait été «largement fragilisée» par une «période de plusieurs mois marquée par une série de difficultés exogènes», a relevé HPB lundi. Le groupe invoque «une vague de crises successives majeures et sans précédent due à la crise Covid, aux confinements répétés (...) et à la désorganisation du transport mondial». HPB cite aussi une «cyberattaque d'une ampleur exceptionnelle» -- au coût chiffré par la direction à 40 millions d'euros-- «ainsi que les conséquences de la guerre en Ukraine et l'augmentation du prix des matières premières».
Des impayés «de 50 à 60 millions d'euros»
Le président de HPB, Wilhelm Hubner, avait précisé mercredi «qu'une partie des loyers» avait été suspendue en juin 2021, pour enclencher des négociations avec les bailleurs, dont certains «sont allés au contentieux». «Même si le tribunal valide un plan de continuité, il y aura une réorganisation des effectifs, donc un plan social, donc de la casse sociale», a réagi pour l'AFP Thierry Siwik, délégué CGT de Camaïeu. «Pour minimiser cette casse sociale, nous allons construire une action avec la CGT HPB», a-t-il ajouté. Selon Thierry Siwik, les loyers non versés concernent «entre 250 et 300» magasins, pour un montant de «50 à 60 millions d'euros», une dette «considérable».
À lire aussiGap, Camaïeu, Go Sport… L’homme qui bâtit un empire pour un euro symbolique
Nordine Misraoui, secrétaire CFDT du CSE, s'était lui affirmé «confiant» en marge de l'audience mercredi, tout en indiquant craindre que «quelques magasins» ferment. «Il va falloir que notre actionnaire remette de l'argent sur la table (...) Il y va de sa crédibilité par rapport à toutes les enseignes qu'il porte», avait-il relevé. En août 2020, la FIB avait repris 511 des 634 magasins en France et environ 2 600 salariés sur plus de 3 100, dans le cadre d'une restructuration pilotée par le tribunal de commerce. Elle avait lancé un grand plan de transformation.
La nouvelle direction s'était donné deux ans pour remettre l'entreprise à l'équilibre, avec l'objectif de retrouver en 2022 un chiffre d'affaires de 552 millions, au niveau de 2019. Mais selon la direction, le chiffre d'affaires n'a atteint que 333 millions sur les 16 mois après la reprise. «La reprise s'est déroulée dans un contexte effroyable», avait pointé à l'AFP il y a un an Wilhelm Hubner.
À VOIR AUSSI - Mode: quelles sont les tendances de 2022 ?
EDF subit une perte historique de 5,3 milliards
Les problèmes de production nucléaire et le bouclier tarifaire pèsent sur les comptes.
Regarder la vidéoCabinets de conseil: le gouvernement va plafonner le coût de chaque mission
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, annonce que les missions de conseil confiées par l'État à des cabinets privés seront plafonnées par principe à 2 millions d'euros dès 2023.
Quand les chauffeurs Uber savent où ils vont et combien ils gagnent
En leur donnant plus de pouvoir de décision, la firme américaine espère ainsi faire revenir de nombreux conducteurs partis pendant la pandémie.
Известия (RUS)
В ЛНР сообщили об обстреле Стаханова из HIMARS со стороны ВСУ
Украинские войска обстреляли город Стаханов, выпустив по нему ракеты из американских реактивных систем залпового огня (РСЗО) HIMARS. Об этом в понедельник, 1 августа, сообщило представительство Луганской Народной Республики (ЛНР) в Совместном центре контроля и координации (СЦКК).
Выбить залпом: Украина теряет американские реактивные системы HIMАRS
Какую тактику борьбы с этим вооружением разработали российские ВС
«Со стороны вооруженных формирований Украины зафиксирован обстрел: 22:05 по н.п. Стаханов с применением РСЗО HIMARS (3 ракеты)», — говорится в сообщении.
Ранее, 30 июля, сообщалось, что Вооруженные силы Украины (ВСУ) нанесли серию ударов ракетами из реактивной системы залпового огня HIMARS по району Каховской гидроэлектростанции Херсонской области.
Глава администрации Каховского района Херсонской области Владимир Леонтьев заявил, что система ПВО Херсонской области отразила все удары украинских военных из РСЗО HIMARS по Каховской гидроэлектростанции.
Накануне сообщалось, что обломки боеприпаса поставляемой Киеву из США РСЗО HIMARS обнаружены на месте обстрела СИЗО в Еленовке в Донецкой Народной Республике (ДНР), где содержались среди прочих пленные боевики неонацистской группировки «Азов» (в отношении радикального формирования в РФ возбуждены уголовные дела) и другие украинские военные. Удар был нанесен в ночь на пятницу. По последним данным, в результате атаки 53 человека погибли, еще 75 получили ранения.
запасы ракет к РСЗО HIMARS могут закончиться на Украине уже через четыре месяцаДонбассаВладимир ПутинМоскваРоссия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
Valeurs Actuelles
Paris : le problème du crack perdure à Stalingrad, les riverains sont à bout
Dans la capitale française, le problème du crack et les nuisances qui y sont associées perdurent. Dans le 19e arrondissement de Paris, à proximité de la place Stalingrad, non loin des abords du canal Saint-Martin, les dealers vendent leur marchandise à quelques mètres seulement des installations de Paris Plage. Une situation que ne supportent plus les riverains, relate CNews, lundi 1er août. Depuis plus de trois ans désormais, un habitant du quartier – prénommé Jacques – alerte au sujet des nuisances occasionnées par le biais des réseaux sociaux. Dans l’une de ses vidéos, consultée par nos confrères, apparaissent plusieurs attroupements d’individus à des heures tardives.
« Ça fait trois ans que je ferme mes fenêtres »
Chaque soir en effet, aux alentours de 22 heures, le quartier se transforme. Les dealers et les consommateurs de drogue se substituent aux Parisiens ou aux vacanciers qui, durant la journée, se sont relaxés aux abords du canal. Dès « 4 heures du matin, ça bat son plein, il y a une cinquantaine de personnes qui circulent. C’est une effervescence. On est sur un marché », témoigne Jacques au micro de la chaîne d’information.
Depuis ses fenêtres, au quotidien, il assiste bien malgré lui aux transactions qui se déroulent sur les marches en bas de chez lui. Des transactions auxquelles s’ajoutent les bagarres entre dealers. « Ça fait trois ans que je ferme mes fenêtres. J’ai mis des fenêtres à triple vitrage et je mets des boules Quiès pour dormir, détaille-t-il ensuite auprès de CNews. Ce n’est pas normal. » La réaction des autorités face à ce fléau est très attendue par le voisinage. Laurent Nuñez, le nouveau préfet de police nommé le 20 juillet dernier, a pour mission d’éradiquer le trafic de cette drogue à Paris.
France24 - World
Iraq tensions soar as thousands join counter-rally against parliament occupation
Issued on: 01/08/2022 - 22:51
NEWS WIRES
Yinka OYETADE
Thousands of demonstrators opposed to Iraq's powerful cleric Moqtada al-Sadr staged a protest on Monday at the edge of Baghdad's fortified government zone, where Sadr's supporters were holding an open-ended occupation of Iraq's parliament.
The rival Shi'ite Muslim groups are affiliated with heavily armed militias, raising fears of clashes as tension soars over the failure to form a government nearly 10 months after an October election - the country's longest post-election deadlock.
Sadr's opponents include a grouping of parties and militias mostly aligned with Iran. That grouping, known as the Shi'ite Coordination Framework, said Monday's protest aimed to protect state institutions against the civil unrest of the Sadrists.
Outside Baghdad's Green Zone, which houses the parliament building which Sadr's supporters took over last week, the protesters threw stones at police. From behind concrete barriers, police responded by spraying them with water.
"We'll stay here if we’re told, and march in if we’re told," said one of the protesters, Abu Ahmed al-Basri, a 58-year-old teacher from Basra, waving a banner calling for the downfall of outgoing Prime Minister Mustafa al-Kadhimi - who remains as caretaker until a new government is formed.
Supporters of Sadr said they were awaiting his command. "We're ready for whatever Sadr orders," said Kadhim Haitham, on his way to join the parliament sit-in. "We're against the Framework. All they've got is statements and no popular support."
Sadr supporters stormed parliament with ease twice last week as security forces stood back.
A commander of a pro-Iran militia said he feared clashes on Monday and hoped calm heads would prevail.
"The situation in Iraq is very tough. We hope God will deliver us from fighting among the brothers. If things devolve, it will ruin the whole region," the commander said, declining to be named as he was not authorised to speak to the media.
Sadr came first in the October election, but withdrew all his lawmakers from parliament after he failed to form a government that excluded his Shi'ite rivals.
He has since exerted political pressure through his masses of loyal followers, mostly working-class Shi'ites from poor neighbourhoods in Baghdad and across southern Iraq, the heartland of the country's Shi'ite majority.
Sadr's actions have prevented his rivals, including bitter foe, ex-Prime Minister Nouri al-Maliki, from forming a government. Parliament must choose a president and premier and cannot convene while it is occupied by Sadr's followers.
The Sadrists have called for new elections and an end to the political system that has existed since the U.S.-led invasion which toppled Sunni dictator Saddam Hussein.
That system distributes power by sect and party, and is blamed by many Iraqis for the endemic corruption and dysfunction that has prevented any meaningful progress for years, despite Baghdad's oil wealth and relative peace after the defeat of Islamic State militants in 2017.
Sadr is one of the chief beneficiaries of that system. His loyalists run some of Iraq's wealthiest and worst-managed ministries.
(REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Iraqi cleric Sadr calls for wider protest as supporters occupy parliament
Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone
Iraqi cleric Sadr’s supporters announce parliament ‘sit-in’ amid political crisis
Le Figaro
«Messie cosmoplanétaire», statues géantes, chasse aux lémuriens : à Castellane, l'impensable ashram de la «cité sainte» du Mandarom
- Accueil
- Actualité
- Faits divers
VILLAGES SOUS EMPRISE (4/4) - Cette mystérieuse communauté, autrefois qualifiée de secte et menée par un influent gourou, subsiste dans la plus grande discrétion sur les collines du Verdon.
Laura AndrieuPerché sur la colline du Verdon, du haut de ses 21 mètres, difficile de manquer la statue du «Christ cosmique» qui embrasse du regard les eaux splendides du lac de Castillon. Armé d'une épée, il toise les habitations du petit hameau de la Baume, à quelques kilomètres de la belle Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Cette gigantesque sculpture de métal est l'un des seuls éléments qui trahit la présence de la mystérieuse cité sainte du Mandarom, depuis les habitations de la Baume. Niché au cœur du parc naturel régional du Verdon, à 1200 mètres d'altitude, le monastère s'étend pourtant sur plusieurs dizaines d'hectares et contient pléthore de monuments. Un véritable «Disneyland» des religions, imaginé il y a maintenant 53 ans par le martiniquais Gilbert Bourdin. Depuis son décès en 1998, ses adeptes perpétuent sa croyance en l'«aumisme», qui vise à «unir tous les courants religieux de la terre». Et ce, dans la plus grande discrétion.
Notre série
Notre premier épisodeLe deuxième épisodeLe troisième épisodeBouddha géant, «Christ cosmique» et archanges armés
Caché derrière d'immenses grilles, le monastère du Mandarom - ou «montagne sacrée» - ouvre ses portes à l'extérieur pour des visites guidées seulement. Nous nous y engouffrons aux côtés d'un couple de quinquagénaires curieux. Tunique orange vive, turban rouge orné de symboles religieux autour de la tête, un «prêtre de l'aumisme» nous guide à travers le monastère. Pour la modique somme de cinq euros. Une fois à l'intérieur, notre regard ne sait où se poser face à la multitude de constructions. Des temples, une mosquée, une synagogue, un immense bouddha assis de 22 mètres… Ici, tout est démesuré. Sauf les petites cases qui servent de logement à la dizaine de moines qui vit sur place. «Ils ont huit heures de prières, huit heures de travaux pour entretenir le lieu et ensuite huit heures pour dormir et faire leurs activités personnelles», détaille le prêtre. Plus loin, un réfectoire accueille les «sœurs» et les «frères». Mais hommes et femmes ne se mélangent pas et occupent chacun un côté de la table.
C'est ici que Gilbert Bourdin, un ancien professeur de yoga au regard bleu électrisant, a tenté pendant plusieurs dizaines d'années, de diffuser sa «religion universelle de l'unité des visages de Dieu». Également surnommé «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», le fondateur de «l'aumisme» apparaissait toujours coiffé d'une tiare étincelante déposée sur son crâne dégarni. Notre guide évoque, longuement, la «doctrine du maître». Si le but est d'associer «toutes les religions», le culte reste toutefois très proche de l'hindouisme, croit en la réincarnation et utilise le «Aum» comme mantra pour ses prières. Les adeptes sont végétariens ; yoga et naturopathie sont également conseillés.
En 1996, un rapport parlementaire qualifie le Mandarom de «secte». Et pour cause: six ans plus tôt, Gilbert Bourdin, qui se targuait déjà d'être le fondateur d'un «nouveau courant religieux», s'était autoproclamé «messie cosmoplanétaire». «Il a pris l'hindo-bouddhisme et l'a adapté au business occidental, analyse Didier Pachoud, président du Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu (Gemppi). Il se sert du Christ, mais c'est un christ bouddhique. Idem pour Mahomet. Et, comme toutes ces croyances ont besoin d'un maître, il devient le messie attendu par “toutes les traditions”.» Il dispose d'ailleurs d'une statue à son effigie, à taille humaine celle-ci. Le Mandarom avait, en effet, fait polémique en érigeant un bouddha prenant les traits de Bourdin, haut de 33 mètres. La statue sera finalement dynamitée le 6 décembre 2001 car construite sans permis, selon la justice.
Lors d'une interview donnée au Monde , en 2008, le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) de l'époque a cependant cité le mouvement parmi les groupes qui étaient «rentrés dans les clous», depuis la mort du «gourou», en 1998. Officiellement, la «montagne sacrée» est devenue l'association loi 1901 du «Vajra triomphant» dirigée par Christine Amory-Mazaudier, chercheuse en physique affiliée à l'université Pierre et Marie Curie, ancienne du CNRS et désormais à la retraite. Le temple est même classé «numéro 1 sur 2 des jeux et divertissements à Castellane» par le site de conseils touristiques Tripadvisor, pour ses visites organisées le samedi et dimanche, et tous les jours pendant les vacances scolaires.
Le Mandarom est-il «rentré dans les clous»? Difficile de le savoir, tant ses adeptes demeurent fermés au monde extérieur. En se dirigeant vers la sortie de la cité sainte toutefois, on s'étonne de croiser deux archanges armés de pistolets lasers, disposés comme s'ils étaient les gardiens du lieu. «C'est pour chasser les forces maléfiques», répond le religieux, imperturbable. Car Gilbert Bourdin n'hésitait pas à organiser des chasses pour éliminer les «lémuriens invisibles venus de Pluton», considérés comme des forces démoniaques. «En plus de la religion, il y avait tout le discours parano chez Bourdin, le côté magique qui diabolise tout le monde», avance Didier Pachoud. Les habitants de la Baume, lieu-dit de Castellane, s'en souviennent d'ailleurs très bien. «On les entendait hurler dans la forêt, la nuit, pendant qu'ils chassaient leurs lémuriens invisibles armés de pistolets en plastique, se rappelle un couple de septuagénaire, qui a toujours habité le hameau. Quand ils faisaient leurs prières, on les entendait aussi. Il y avait de la musique, des tambours…»
Le couple habitait déjà le village quand Gilbert Bourdin a entamé la construction de la cité, sans permis de construire à l'époque. L'ancien maire, aujourd'hui décédé, est en cause, selon eux: «Il voulait se faire élire, alors il a régularisé toutes leurs constructions illégales en échange de votes. Si la statue de Bourdin a pu être détruite c'est que celle-ci n'avait pas de permis de construire». Le 1er octobre 2020, la cour de Cassation a condamné l'association du «Vajra triomphant» à remettre en état le flanc de la colline où ils avaient entamé la construction d'un temple pyramide de 3000 m2 au sol. La justice avait annulé le permis de ce monument en 1994, stoppant net les travaux mais laissant la nature dégradée. Un collectif de riverains et d'écologistes avait alors mené un combat judiciaire pour contraindre le groupe à réhabiliter la colline.
Une «attraction» bonne «pour l'économie locale»
À la fin de la visite, ce procès est évoqué par le couple de curieux venu sur place des années après avoir entendu parler de cette communauté. Le Mandarom assure que toutes les constructions sont légales et croit en «la volonté divine» qui leur permettra d'enfin construire leur temple. Concernant la réhabilitation de la colline, Christine Amory-Mazaudier, assure simplement que «tout se règle actuellement», sans donner plus de précisions. Le couple se risque alors à évoquer les autres affaires qui embarrassent le mouvement: les accusations de viols portés à l'encontre de Gilbert Bourdin en 1995 et 1996 par deux anciennes adeptes, mineures au moment des faits. Le «messie cosmoplanétaire» est mis en examen et incarcéré en juin 1995 mais il meurt des suites d'un diabète avant son procès, le 19 mars 1998. Le prêtre-guide se montre agacé à l'évocation de ces ennuis judiciaires. «Vous avez l'impression qu'on est à sauter sur tout ce qui bouge?». La présidente du «Vajra triomphant» renchérit: «Notre maître a été innocenté par un tribunal de Versailles quand la question de la compensation des deux femmes qui l'accusaient a été évoquée. Le tribunal a affirmé qu'il était mort innocent car non condamné».
Christine Amory-Mazaudier met d'ailleurs la perte d'adhérents sur le compte de ces «attaques». D'après elle, le Mandarom comptait 1200 membres au plus fort de son attractivité contre 400 aujourd'hui. «Il y avait une multitude d'articles écrits contre nous, qui nous attaquaient sans cesse. Certains ont perdu leur métier, ont divorcé. Donc des gens se sont retirés. Ceux qui ont tenu, ils sont forts». Françoise* avance, elle, une autre explication. Cette ancienne adepte a quitté l'association depuis plusieurs années, après la mort du «maître». «J'ai quitté ma famille, mes amis, mon ancien travail et ma maison pour venir ici, témoigne-t-elle. Au début, je venais occasionnellement, pendant les fêtes, par exemple. C'est le maître lui-même qui s'est occupé de mon initiation. Mais à sa mort, tout a changé. Certaines personnes ont pris le pouvoir et vous vous deviez de leur obéir. J'ai trouvé cela malsain». Françoise décide alors de s'en aller mais reste dans la région. Elle affirme avoir subi «du chantage et une forme de harcèlement». «Les personnes qui ont pris le pouvoir ne laissent pas de place aux autres, normalement dans ces associations les responsables doivent changer, doivent tourner. C'est ça un ashram. Mais ils ont tout cloisonné. Ils ont fermé les grilles. Pleins de gens comme moi sont partis.»
Hans, un voisin, confirme qu'il y a eu, après la mort de Bourdin, une «renaissance du hameau»: «Les membres de la secte sont partis et ils ont vendu leurs terrains à des jeunes». Le riverain affirme n'avoir «aucun souci avec eux», et ne les voir en réalité que très rarement. Quelques kilomètres plus bas, à Castellane, le discours est similaire. À l'évocation du «Mandarom», une commerçante hausse les épaules: «Je n'ai jamais suivi ces histoires-là. Je ne sais pas s'il y a encore grand monde». D'ailleurs, «même avant» - sous-entendu à l'époque où le gourou était encore en vie - elle ne s'en souciait guère. «Et puis, s'ils descendent, on ne les connaît pas, on ne sait pas qui ils sont. Ce sont des gens comme vous et moi!», certifie-t-elle.
Ce qui n'était pas le cas autrefois quand, par dizaines, les adeptes du Mandarom «descendaient» de leurs collines jusqu'à Castellane et ses 1543 âmes, pour faire leurs courses, s'occuper de leurs «magasins bio» ou encore participer à la vie sociale locale. Impossible de les manquer à l'époque. Accoutrés de leurs tuniques et turbans, les disciples passaient difficilement inaperçus. «Ils ne nous ont jamais dérangés», soutiennent plusieurs habitants. «Au contraire, c'était plutôt bon pour l'économie puisqu'il fallait bien les nourrir, eux et les cars entiers de touristes qui venaient visiter la secte», lâche la gérante d'un magasin de vêtements. «Et puis maintenant, ils ne descendent même plus», note le marchand de glace du village.
Une secte «ringarde» ?
Assis en face de l'église, le visage baigné par le soleil brûlant de Castellane, un «ancien» ne partage pas le même avis. «Moi j'étais là quand ils sont arrivés, il faut quand même dire qu'ils nous ont bien emmerdés. Ils ont embrigadé des gens d'ici qui ont vendu leur maison et leur ont donné l'argent. Et quand on allait se balader à proximité du monastère, ils nous balançaient des flèches dessus. Mais il faut reconnaître qu'aujourd'hui, on ne les voit plus», relate-t-il au milieu du ronronnement des motos de touristes venus parcourir les gorges du Verdon sur leurs bécanes. «Ils se sont un peu ringardisés, avance Didier Pachoud. Ils sont restés sur une spiritualité très “années 70/80”. Alors que le discours actuel est plus centré sur les pseudosciences, les médecines alternatives.»
Mais le président du Gemppi se veut prudent. «Il reste quand même un petit groupe d'irréductibles. On garde la mouvance sous surveillance parce qu'elle possède toujours un potentiel de risque compte tenu de leur doctrine et de l'influence, encore aujourd'hui, du défunt gourou.» La Miviludes a indiqué au Figaro avoir reçu deux saisines depuis 2020: «Une demande de journaliste et un signalement d'une personne qui s'inquiétait pour ses proches, d'anciens adeptes. La Miviludes reste donc vigilante». Si Françoise a quitté le Mandarom en raison de ses différends avec les membres actuels, elle assure continuer de suivre les enseignements de «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», qu'elle appelle toujours son «maître». «Cet idéal que le maître a mis en place, moi j'aimerais bien qu'il se répande sur la planète, mais avec des gens sages, pas assoiffés de pouvoir», poursuit celle qui se dit «médium et coupeuse de feu».
Didier Pachoud considère, en outre, que la discrétion du mouvement actuel - une «stratégie voulue» - «n'est pas forcément rassurante». Christine Amory-Mazaudier n'a pas caché des années durant son désamour des médias et sa volonté de ne plus communiquer sur l'association. «Elle a un haut niveau d'instruction, elle est plus intelligente et négocie mieux l'image du groupe avec le monde que Bourdin, en misant sur la discrétion», s'inquiète le président du Gemppi, qui ne voit pas d'un bon œil les visites guidées organisées par le collectif. Une «forme de prosélytisme», selon lui, qui permet «de se faire connaître auprès des nouveaux venus» : «En plus, avec le temps, les gens ont oublié les affaires sur le gourou. Les visites, les stages, ça plaît à ceux qui ont un penchant New Age. Peut-être que le Mandarom va mourir de sa belle mort, peut-être qu'il va reprendre des forces. Le potentiel sectaire est là, en tout cas. Le plus inquiétant serait qu'ils séduisent des jeunes».
Christine Amory-Mazaudier soutient, elle, que son mouvement est plus attractif qu'il n'y paraît. Elle mentionne notamment les séminaires, les cultes publics où membres et curieux peuvent se retrouver pour méditer. «Je reviens d'Afrique et il y avait des méditations avec 200/300 personnes», maintient-elle, se disant «adulée» dans le monde. Plus préoccupant, la présidente du Mandarom glisse au détour de l'entretien avoir de «nouveaux membres», «des jeunes qui deviennent prêtres». Sans compter les 1300 curieux, touristes ou sympathisants qui participent aux visites guidées, selon elle. D'ailleurs, à la fin de notre tour de la cité sainte, une question nous est subtilement posée : «On vous a déjà parlé des journées rencontre?»
Castellane et le Mandarom
À VOIR AUSSI - En famille, ils reprennent une boulangerie et font revivre un village
Известия (RUS)
Каждый десятый продавец на маркетплейсах предлагает параллельный импорт
Около 10,2% продавцов маркетплейсов заявили, что уже продают товары из списка параллельного импорта, а еще 3,5% планируют начать их реализовывать в ближайшее время. Об этом сказано в исследовании облачного сервиса «МойСклад», с которым ознакомились «Известия». Компания опросила 575 действующих продавцов, сотрудничающих хотя бы с одним маркетплейсом.
Магазин на смартфоне: число продавцов на маркетплейсах выросло втрое
Почему сегмент набирает обороты на фоне падающего рынка
Товары, ввезенные по параллельному импорту, уже продаются на Wildberries и «Яндекс Маркете», подтвердили «Известиям» представители площадок. В Lamoda сказали, что не реализуют такие вещи. В Ozon отказались от комментариев. В «Сбермегамаркете» оперативный ответ не представили.
Стали самыми популярными «параллельными» позициями на маркетплейсах товары для дома ушедшей из России Ikea, приостановивших деятельность Zara, H&M и других брендов, сказали в компании «МойСклад». Этими вещами торгуют 19% предпринимателей (ранее их реализовывали официальные продавцы). Среди предложений — светильники, лампочки, мебель и предметы интерьера, текстиль для дома, постельные принадлежности, диванные подушки.
На втором месте — одежда и обувь (17,5%), на третьем — электроника и бытовая техника (11,8%).
Официально товары Zara и H&M на маркетплейсах никогда не продавались, и сейчас продукцию этих брендов размещают частные лица, которые, скорее всего, покупают их в соседних странах, предположил владелец I AM Studio Олег Воронин.
«Потребители привыкли к определенным маркам и не готовы от них отказываться, поэтому спрос на такие товары растет, а единственная возможность их приобрести — это маркетплейсы», — отметил глава сервиса «МойСклад» Аскар Рахимбердиев.
Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:
Товарный замысел: каждый 10-й продавец маркетплейсов опробовал параллельный импорт
ВКонтакте
Valeurs Actuelles
“Hidalgo, démission !” : des manifestants expriment leur exaspération face au crack à Paris
Une exaspération totale. Dimanche 26 juin, des centaines de manifestants ont souhaité faire entendre leur colère aux abords de l’Hôtel de Ville de Paris. Comme le rapporte CNews, la foule a notamment dénoncé le plan anti-crack mis en place par la municipalité de gauche. « Hidalgo, démission ! » pouvait-on entendre sur le parvis de la mairie. Associations, riverains, commerçants et élus s’opposent par exemple à l’idée d’ouvrir de nouvelles structures d’accueil pour les consommateurs de crack qui gangrènent certaines zones. « Quand il y a une salle de consommation, ça attire les dealers (…) ça attire les bagarres et ça ne fait que du bazar », a expliqué Frédéric Francelle, porte-parole du Collectif 19 qui lutte contre l’insécurité causée par le crack.
Insécurité et scènes d’horreur
Parmi les élus présents lors de cette manifestation, le conseiller régional Libres ! Pierre Liscia a évoqué des problématiques de « nuisances » et « d’insécurité » pour les familles et pour les commerçants. L’élu local des Républicains Rudolph Garnier n’a pas ménagé Anne Hidalgo en estimant que « la majorité (…) tient absolument à aider les drogués à consommer de la drogue » plutôt que d’assurer des « rues (…) apaisées ». « Les riverains et les commerçants n’en peuvent plus (…) Des mineurs sont en danger », a alerté l’un des manifestants, qui assure même avoir vu des consommateurs de crack avec « des jambes en putréfactions », et même des morts.
Paris : les dernières actualités
New York Times - World
Extreme Weather
Advertisement
Supported by
How Hot and Humid Singapore Is Trying to Cool Itself Down
With the help of a mobile cart named “Smarty,” researchers are trying to tackle the challenge of urban heat through a program that the government says could be a model for other countries.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Sui-Lee Wee
SINGAPORE — The temperature had reached 86 degrees and was climbing. Humidity measured in at 75 percent. Sunshine glinted off the tall buildings.
Fourteen volunteers, six climate researchers and a mobile biometeorological cart named “Smarty” prepared to set off for a “heat walk” in the Southeast Asian city-state’s downtown area. The volunteers had strapped on devices to measure their heart rates and the temperature of their skin. Winston Chow, the lead researcher, watched the scene as a sliver of sweat formed on his forehead.
Mr. Chow and his team are part of Cooling Singapore, a multi-institutional project that was launched in 2017 with funding from the Singapore government. The project’s current goal is to build a computer model, or “digital urban climate twin,” of Singapore, which would allow policymakers to analyze the effectiveness of various heat mitigation measures before spending money on solutions that might not work. It is research that the Singapore government hopes can be replicated around the world.
“People have always wondered which is the critical component of climate that really affects your discomfort. Is it low wind speed? Is it high air temperatures? Is it high radiation from the sun?” said Mr. Chow, an associate professor of science, technology and society at the Singapore Management University.
“We get a handle on that, it can help a lot with smarter urban design at the planning level, or with how individuals deal with heat,” he said.
Singapore’s wealth gives it the resources to invest in such high-tech solutions. But researchers say the Southeast Asian state’s geographical position also makes it a good model for others, particularly nations in the tropics. Situated near the Equator, the island has year-round temperatures that hover around 88 degrees Fahrenheit. Like the rest of the tropics, it has the extra burden of high humidity, at an average 84 percent.
The research is especially relevant when many countries are being slammed by record temperatures. Heat waves in Britain, China, Japan and much of Europe have caused deaths, upended lives and forced tens of thousands of people to evacuate.
In Singapore, the fear is that extreme heat could make the affluent city-state uninhabitable. Temperatures are rising at twice the global average. A national climate change study in 2015 predicted that Singapore’s daily mean temperature could rise by between 35 degrees and 40 degrees Fahrenheit toward the end of this century. In 2019, the prime minister, Lee Hsien Loong, said in his National Day rally speech that Singapore’s weather was “palpably hotter” and that rainstorms were heavier, adding that “this will very likely worsen over the next few decades.”
Scientists have warned that the combination of high heat and humidity — known as extreme wet-bulb temperature — is potentially one of the deadliest consequences of global warming. Sustained exposure to certain thresholds of high heat and humidity makes it difficult for people’s bodies to cool down, as they cannot effectively perspire. That can be fatal, even for healthy people. Young children and older people are particularly at risk.
“We are very worried about climate change,” said Zhang Weijie, director of energy and climate policy at the Ministry of Sustainability and the Environment. “It is an existential challenge for us.”
“It is so important for us to keep Singapore livable and to be able to pursue the activities that we have right now,” he added.
Read More About Extreme Weather
Critics say Singapore could still do much more to slow the potentially catastrophic effects of climate change. Nearly all of its energy supply comes from fossil fuels, and it is home to one of the world’s largest oil refining and petrochemical complexes. It encouraged the near-ubiquitous use of the air-conditioner, which Lee Kuan Yew, Singapore’s first prime minister, once called the most important invention of the 20th century.
But constantly running air-conditioners in the city-state became prohibitively expensive. About 25 percent of low-income households living in one- or two-bedroom public housing apartments have air-conditioners, according to a 2019 government survey. In 2019, a senior minister said air-conditioners made up a “sizable” proportion of carbon emissions from buildings and households, the second highest source after the industrial sector.
Gerhard Schmitt, the lead principal investigator for Cooling Singapore, said the idea for the project started because he had asked a group of older residents in 2011 whether Singapore had always been this hot. They told him that it never used to be so bad and that they had once been able to spot morning dew on grass.
Mr. Schmitt and his team of researchers started investigating what happened. It became clear that urbanization had made Singapore a lot warmer than before. In recent decades, the government transformed the city-state by building tall skyscrapers, piling concrete, steel and glass where Singapore’s natural forests once stood.
That contributed directly to what climate researchers call the “urban heat island” effect, where the difference between downtown Singapore and the forests in the northwestern part of the island can exceed 45 degrees.
In 2017, researchers for Cooling Singapore recommended 86 ways the city-state could modify its planning, such as changing the direction of buildings to create wind flow and using district cooling systems — which pipe chilled water to surrounding buildings to cool the air — instead of relying on air-conditioners.
They had also said that using reflective paints would be a good way to mitigate heat. But Peter Crank, a research fellow with Cooling Singapore, said they are expensive, so the “cost-benefit is potentially challenging.”
Before Cooling Singapore, the government had not fully identified the biggest factors influencing heat, according to Mr. Zhang, of the environment ministry. Now it is able to quantify how increasing greenery or reducing the number of cars in certain areas can affect temperatures — and tweak measures based on the needs of each district.
Previous heat studies typically relied on data derived from weather stations, which did not entirely reflect what people like Rachel Pek, 23, felt on the ground.
With sweat pouring down her face, Ms. Pek, a climate researcher, wheeled the mobile cart around for about an hour on the campus of Singapore Management University in downtown Singapore. Some neighborhoods, particularly those devoid of shade, were much hotter than others.
On Bencoolen Street, where tall buildings block the morning sun, the mean radiant temperature — a metric that measures not just the air temperature, but also the radiation from a person’s surroundings — was 82 degrees. About a third of a mile away, on Queen Street, which was exposed to more sky, it was 127.4 degrees.
“The prevailing hypothesis now is that the presence or absence of shade in a place like Singapore is the critical determinant in adjusting to heat exposure,” said Mr. Chow. To address this, Singapore has pledged to plant one million trees by 2030 and has planted more than 388,000 so far.
But Mr. Chow said it is not just the number that is important, it is also the type of tree, ideally ones that have “canopies with maximum shade.” “If you have small trees, like palm trees, it’s not going to cut it,” he said.
One of the volunteers, Shamil Kuruppu, said he has stopped taking long walks, which he used to enjoy back in his hometown in Negombo, Sri Lanka. Now, he works out only in air-conditioned gyms.
“I really like it here,” said Mr. Kuruppu, 28. “The only complaint I have is the weather.”
Yuliya Dzyuban, a research fellow with Cooling Singapore, said one goal that the scientists have now is to find ways to create “islands of relief” in the city, places where people can get the feeling of a cool breeze or air-conditioning after walking outside on a hot day.
Research has found that small changes in urban design and vegetation can create these pleasurable sensations, Ms. Dzyuban said. A better understanding of how and when people are exposed to heat could even help governments come up with plans to encourage more people to take public transportation, she added.
To get people to change their habits, “We need to think about how to make their experiences more comfortable and more pleasurable,” she said. “Because otherwise, they won’t do it.”
Advertisement
France24 - World
Paris monkeypox vaccine rollout gains momentum
Issued on: 01/08/2022 - 19:36
FRANCE 24
Follow
Despite a shortage of healthcare professionals to administer shots, a monkeypox vaccination campaign is gaining momentum in the Paris region, which has been the epicentre of France's outbreak. France has the fifth-highest number of monkeypox cases worldwide – nearly 2,000, the national health authorities said on Friday.
The rising cases have piled pressure on authorities to roll out doses of a smallpox vaccine that has been found to protect against monkeypox.
Amélie Verdier, the head of Paris’ regional health agency, told AFP that since July 8, 25 new monkeypox vaccination centers have opened in the region, including the capital – 18 of them in the city itself.
More than 8,000 injections had been administered in the region as of Friday, representing 70 percent of all vaccinations in France. Around 5,000 of those injections were carried out just last week.
Some 95 percent of French monkeypox cases have been in men who have sex with men, a group that has been overwhelmingly affected by the virus.
More than 18,000 monkeypox cases have been detected throughout the world outside Africa since May, most of them in Europe, according to the World Health Organization (WHO). Before May, the virus was largely only seen in West and Central Africa.
On Monday, India reported the fourth death linked to the virus outside Africa. France's neighbour Spain recorded two deaths over the weekend. Outside of Africa, the only other such death has been in Brazil.
Spain is one of the world's worst-hit countries, with the health ministry's emergency coordination centre putting the number of infected people at 4,298.
Spain's gay community is on the front line and taking action, whether it's through abstinence, avoiding nightclubs or pushing for a swift vaccine rollout.
'Hit hard by Covid'
While admitting that early logistical problems may have delayed the initial rollout, Verdier emphasised that there was now no problem in acquiring doses.
The issue has become finding people to put jabs in arms.
"Health professionals have been very hard hit by the Covid crisis," she said.
Doctor Kevin Huy was vaccinating people in Paris against Covid-19 when he answered a call for volunteers to inoculate against a more recent global outbreak – monkeypox. Now he is putting jabs in arms at Checkpoint Paris, a sexual health centre in the heart of the French capital dedicated to LGBT people.
Last week the French government said it would mobilise more people to help with vaccinations, including health students. A lack of staff has meant Checkpoint Paris has not been able to meet the demand for monkeypox inoculations.
"We were able to bring in temporary doctors but it is more difficult to recruit nurses," said the centre's head, Sébastien Denglos.
Huy, a GP from the northern suburbs of Paris, was one of those doctors.
"I was already vaccinating against Covid in the 20th district of Paris, when I saw in a WhatsApp group that more people were needed for monkeypox," he said.
The help was welcomed at the centre, which also fears it will struggle to administer the necessary second dose in time due to staffing shortages.
However, French health authorities have indicated that the 28-day time limit between the first and second doses may be extended.
Another timeline is almost up – the great August exodus from Paris for summer holidays.
Arnaud, 22, went to Checkpoint Paris on Thursday to make an appointment for a jab the following day.
"I didn't want to stay isolated at home and spoil the little holiday I have," he said.
Once he is vaccinated, he hopes "to be able to spend a summer in relative peace".
The WHO has emphasised that vaccination will not give instant protection against monkeypox infection, as full protection can take weeks.
(FRANCE 24 with AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
PUBLIC HEALTH
WHO declares monkeypox a global health emergency
France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected
Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa
L'Humanité
Escalade. À 17 ans, Oriane Bertone gravit les étapes aussi vite que les murs
ActuAprès son entrée tonitruante chez les seniors en Coupe du monde l’an passé, la jeune grimpeuse réunionnaise participe aux championnats d’Europe, du 11 au 18 août à Munich, et se « permet de rêver » de médaille olympique.
Georgia DiazBob sur la tête, shorty et débardeur aux couleurs de l’équipe de France, Oriane Bertone déboule en interview avec la ferme intention de ne pas trop la faire durer. « J’ai rendez-vous dans pas longtemps et dois rester attentive à l’heure », explique-t-elle avant de s’asseoir en tailleur sur un canapé et répondre, avec fraîcheur et maturité, à quelques questions.
Elle vient de faire son retour à la compétition après une blessure au doigt qui l’a tenue éloignée des tapis pendant quelques semaines. Elle n’est pas totalement satisfaite de sa performance mais préfère se projeter sur les championnats d’Europe, organisés du 11 au 18 août à Munich (Allemagne), plutôt que de ruminer sa déception. D’autant que son début de saison a été bon, avec trois deuxièmes places en six participations aux étapes de Coupe du monde.
L'escalade, la nouvelle discipline au pied du mur olympiqueUn palmarès déjà bien fourni
Originaire de Nice, la jeune championne a commencé à grimper, il y a moins de dix ans, à La Réunion. Le club qu’elle a fréquenté à Saint-Leu, le 7A l’ouest, a également révélé Fanny Gibert et Manon Hily, respectivement championne de France de bloc et vice-championne de France de difficulté cette année. Une réussite qu’Oriane a du mal à s’expliquer. « On a faim. Parfois, on se sent oublié, loin de tout, alors on a envie de montrer qu’on existe et qu’on mérite d’être connu. »
Elle aussi affiche un palmarès déjà bien fourni. Elle a déjà été sacrée double championne du monde et double championne d’Europe chez les minimes et a figuré sur 11 podiums en 2019. À 12 ans, elle est aussi devenue la plus jeune personne au monde à avoir grimpé un bloc côté 8B+ (difficile donc) dans le massif de Rocklands, en Afrique du Sud.
« Ne pas se perdre dans le sérieux »
Évoquer ses débuts la fait sourire. « Mon rapport à l’escalade a changé. J’avais 8 ans quand j’ai commencé. Atteindre le haut du mur était ma seule préoccupation et j’aimais ça. Puis j’ai progressé et c’est devenu un objectif de vie. Mais je ne veux pas me perdre dans le sérieux et oublier que j’aime ça quand je rate une compétition ou que les choses ne se passent pas aussi bien que je l’aurais souhaité », explique la lycéenne.
Élève de terminale, elle bénéficie d’un aménagement de cursus pour passer le bac « en deux, voire trois ans, car j’ai du mal à tout concilier et, l’année prochaine, il y a un gros, gros morceau ». À savoir : les premières possibilités de qualification pour les jeux Olympiques de Paris 2024. « Je peux me permettre d’en rêver », poursuit Oriane. « J’ai très envie d’y être. Je m’entraîne dur pour ça. Et quand tu aimes ce que tu fais, même si cela te fatigue et te draine physiquement et mentalement, tu ne t’en rends pas vraiment compte », reprend la grimpeuse dont le style, dynamique et instinctif, en phase avec l’évolution même de la discipline, fait l’admiration de ses adversaires. «
En coordination, elle est vraiment excellente. Elle est née dedans ! » soutient la sextuple championne de France de bloc Fanny Gibert. « Mais je dois encore progresser en préparation musculaire. C’est ma lacune principale. Épaules, triceps, jambes demandent un travail spécifique. Il ne s’agit pas tant de faire de la muscu que de préparer tes muscles à prendre une charge et rediriger la force sur le mouvement, explique Oriane. Parvenir à faire 25 tractions consécutives n’aide pas, en fait, si tu n’arrives pas à tracter parce que ta prise n’est pas assez bonne. »
« Des frissons devant la toile »
Devant elle, trois petits gâteaux italiens fourrés à la crème de noisette traînent sur une table. « Je les prends tous et je m’en vais ! » Elle éclate de rire et ajoute : « Oui, on est comme tout le monde ! Le matin quand on se lève, on sent de la bouche. Le soir avant de se coucher, on envoie un message à son père pour lui dire qu’on n’a pas envie de grimper et, le lendemain, on est sur le tapis et on sourit. » Déterminée mais normale, insiste-t-elle.
Avec les codes, les références et les mots de sa génération qui refont surface lorsqu’elle évoque ce qu’elle aime en dehors de l’escalade. « … Mon mec, déjà ! Les animes (manga – NDLR), la musique et j’ai des goûts très éclectiques : je peux passer d’un titre de Booba à un titre de The Garden (rock expérimental – NDLR). Leur musique est chelou mais je kiffe. Je suis assez sensible à l’art et peux avoir des frissons quand je me pose devant une toile. J’adore la pêche, la cueillette des champignons et le shopping. J’ai changé de style six fois en six mois. Je suis désormais moins edgy. »
Elle lève les yeux, doutant que cette référence au nouveau grunge soit connue, et lance, taquine : « Edgy, e-girl ? Il faut que j’illustre, non, sinon les gens ne vont pas comprendre. » Le coup de vieux ? Cadeau d’ado.
sportsescalade New York Times - World
Euro 2022 Final
Advertisement
Supported by
England Exults After Its Women’s Soccer Team Wins a Major Trophy
The dramatic 2-1 victory over Germany in the European Championship final touched off celebrations that have been more than 50 years in the waiting.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Emma Bubola and Cora Engelbrecht
LONDON — For over 50 years, English soccer fans have hoped, prayed and sung that a major trophy would “come home.” Now it finally has. And they can hardly contain themselves.
On Monday, pictures of the Lionesses, as the team is known, dominated the front pages of British newspapers after their 2-1 win over Germany at Wembley Stadium in London, the headlines lauding the new European champions as “game changers” or “history makers” and declaring “No more years of hurt.”
Trafalgar Square, the site of a huge viewing party a day before, was the scene for more jubilation, as thousands turned out for a trophy-lifting ceremony with the team.
Many fans arrived in team jerseys, carried England flags and sang “Three Lions” — the song whose “football’s coming home” chorus had come to express English fans’ yearning for a trophy — by heart as the team took to the stage.
“We said we wanted to make our legacy about winning and that’s what we did,” said the team’s captain, Leah Williamson, taking in the crowd’s thunderous applause.
“We’ve changed the game in this country and hopefully across Europe across the world,” she said.
The crowd included families and scores of young girls wearing stickers with the hashtag #LetGirlsPlay, trumpeting aspirations for their future in a sport that for decades forbade their participation, and still fails to offer equal opportunities despite recent improvements.
“It is just so exciting for a young woman who grew up playing football seeing them fly so high,” said Savannah Xanthe. 18, who came to the ceremony wrapped in an English flag with her two sisters.
“Women don’t get a chance to be taken seriously in soccer,” said Amy Symonds, 33, who plays soccer in Bristol. She said she was shaking with excitement while watching the match yesterday. “This shows what we can do and it must be taken seriously.”
She added that she hoped the victory would bring to the sport the attention that it deserved.
“This is a beginning, not an ending,” she said.
Politicians and royals sent messages and congratulations to the team on its victory — a dramatic conclusion that had parallels to England’s last major championship, in 1966, when the country hosted the men’s World Cup and its team defeated Germany in the final.
But the success held the potential to go beyond national pride and euphoria, with women’s soccer occupying the public consciousness in Britain like never before.
More than 600,000 tickets were sold for the European Championship, more than double the total for any previous edition of the women’s tournament, and the final was the most-watched television program in Britain this year, according to the BBC. The broadcaster said the match was seen by a peak audience of 17.4 million, close to a third of England’s population, and added that there were an additional 5.9 million streams online.
“I think we really made a change,” said the team’s Dutch coach, Sarina Wiegman, at a news conference after the match on Sunday. The team had done a lot for the sport but for the role of women in society, too, she added, a sentiment that was echoed by others.
“It’s been an amazing month and an amazing day yesterday,” said Mark Bullingham, the chief executive of the Football Association, England’s governing body for soccer.
“I think it will really turbocharge everything we have been doing in the women’s game,” he said in an interview on “BBC Breakfast” on Monday, adding that the organization had invested heavily in women’s soccer over the past few years.
“There is no reason we shouldn’t have the same number of girls playing as boys and we think it will create a whole new generation of heroes who girls aspire to be like,” he said.
The recent shift, while significant, is overdue for a sport that has long tradition of discriminating against women. Top English clubs like Manchester United, Manchester City and Chelsea have poured millions of dollars into their women’s programs in recent years, part of a broader trend of investment across Europe that has seen the continent close the gap with the United States, the longtime global leader in women’s soccer. That kind of broad structural support is seen as vital to giving women a system in which to thrive.
But as things have evolved over the past decade, experts say there is still plenty of room for improvement.
“This is at a time when public attitudes toward sexism and misogyny are changing, and football needs to change too,” said Stacey Pope, who heads “Fair Game,” a collective of 34 English soccer clubs that published a report in March that found evidence of a gaping gender divide in soccer clubs throughout England and Wales was keeping the sport “in the Dark Ages.”
Only 11.1 percent of board members at Premier League clubs are women, and two-thirds of the league’s teams have all-male boards, the report said. Significantly fewer women were attending games in England compared with other countries.
But a newfound optimism took hold this weekend as the Lionesses emerged victorious on Sunday from a match that was attended by a record number of fans — the crowd of more than 87,000 was the biggest for any European Championship final, men or women.
Queen Elizabeth sent a message of congratulations to the team, writing that while the athletes’ performances deserved praise, “your success goes far beyond the trophy you have so deservedly earned.”
“You have all set an example that will be an inspiration for girls and women today, and for future generations,” she wrote.
Kevin Windsor, a graphic designer in London, watched the match with his 3-year-old daughter, who was wearing a princess gown. “My daughter doesn’t have to have an interest in football. She just has to know that it’s an option,” he wrote on Twitter. “That she can become anything she sets her little heart on. From a princess to a lioness. And everything in between.”
Andrew Das contributed reporting.
Advertisement
Известия (RUS)
Шесть человек госпитализированы после стрельбы в Онтарио
Шесть человек пострадали в результате стрельбы в ресторане в канадском Эйджаксе (провинция Онтарио), они госпитализированы. Об этом в понедельник, 1 августа, сообщает Fox News.
Отмечается, что один из пострадавших получил ранения, опасные для жизни.
Как сообщили в региональной полиции, стрельба произошла около 1:20 (8:20 мск) на южной Харвуд-авеню, недалеко от шоссе 401 в Эйджаксе.
По данным следствия, подозреваемый скрылся с места преступления на автомобиле.
Ранее, 6 июля, сообщалось, что в западной части столицы Канады произошла стрельба, ранен мужчина.
Отмечается, что инцидент произошел на улице в одном из спальных районов около 13:10 (20:10 мск). На место прибыли полиция и медики.
По информации медиков, 26-летний мужчина был доставлен в травматологический центр Гражданского кампуса оттавской больницы в критическом состоянии с травмой живота.
До этого, 28 июня, сообщалось, что в банке города Саанич в Канаде произошла перестрелка, двое предполагаемых преступников убиты, шестеро полицейских ранены. Полицейские объявили розыск третьего подозреваемого.
ВКонтакте
New York Times - World
In Libyan Town Searching for Justice, a Struggle Even to Find Graves
Advertisement
Supported by
Libya’s political chaos has left little room for the reconciliation that many residents see as necessary for peace. Few places feel that more than Tarhuna, where a murderous band of brothers reigned for years.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Vivian Yee
TARHUNA, Libya — It is hard to find a starker illustration of the failures of Libya’s political leaders than Tarhuna, a town set between the Mediterranean coast and the desert where seven brothers from the Kani family and their militiamen detained, tortured and killed hundreds of residents in a five-year reign of terror.
Two years after their grip was broken, Tarhuna is still searching for bodies. The rolling groves that produce its famous olive oil now hide mass graves. Some families are missing half a dozen members or more. Others say they learned their relatives’ fate from ex-prisoners or other witnesses: an uncle thrown to the Kani brothers’ pet lions; a cousin buried alive.
Clothing still litters the ground outside a sunbaked makeshift prison where the brothers’ militia kept prisoners in oven-like cabinets that just fit a man crouching.
“We will move on when we have justice and they pay for their crimes,” said Kalthoum el-Hebshi, the retired head of a nursing school in Tarhuna. “Until then, there won’t be reconciliation,” she added. “When you say to me, ‘make peace,’ how can I make peace with someone with blood on his hands? How can I shake his hand?”
After more than a year of brittle stability, Libya is again tipping toward the chaos that shattered it after rebels overthrew Col. Muammar al-Qaddafi, the dictator of more than 40 years, in the 2011 Arab Spring uprising. The upheaval left this North African country split in half, east and west, carved up by two rival governments and dozens of rival militias that operate above the law.
Last year, a period of relative peace offered a snatch of hope. Elections scheduled for December were supposed to produce a government that could reunify Libya’s long-divided institutions, shepherd in a constitution, disarm the militias and expel foreign fighters. But disagreements over candidate eligibility scuttled the vote, pitching a country on Europe’s doorstep into a new phase of uncertainty.
More than seven months later, Libya is again split between rival leaders, neither working toward elections. Their struggle for primacy, and for control of Libya’s oil wealth, has sparked deadly clashes in Tripoli, the capital, warped everyday life and dented oil production, the country’s economic lifeblood.
The shambles has also made justice elusive in Tarhuna, where leaders on both sides of Libya’s divide are implicated in the Kanis’ rise.
“Everyone on the scene only looks out for their own interests,” said Hamza el-Kanouni, 39, whose uncle was killed by the Kanis and whose cousin was held in a Kani prison for three months. “They don’t even see Libya.”
The brothers left behind graves that hold hundreds of bodies, according to a United Nations panel that recently identified several new burial sites in Tarhuna. Libyan investigators said they had found nearly 250 bodies so far, and identified about 60 percent.
But 470 families have reported missing relatives, so the toll is almost certainly much higher, according to Kamal Abubaker, a DNA specialist who oversees the search-and-identify effort.
Ms. el-Hebshi, the retired nursing school head, said her eldest son was kidnapped in 2011 for supporting the anti-Qaddafi rebels. Her brother disappeared in the uprising’s aftermath, and her second son was kidnapped by the Kanis.
No bodies were ever found, and she continues to hope against hope, she said, that they will turn up alive in some distant prison.
The Kanis’ murderous streak began amid the 2011 revolt, when they exploited the anarchy to settle scores against rivals and entrench themselves in Tarhuna, a town of about 70,000 people. They built their power and wealth through smuggling and extortion, residents said.
By 2016, they had allied with the internationally backed government in Tripoli, which paid them to run security. Three years later, a new civil war broke out as Khalifa Hifter, eastern Libya’s leader, mounted an assault on Tripoli.
The Kanis switched to Mr. Hifter’s camp. But all the while, whichever side they were on, the killings continued, residents said.
When the Tripoli government’s forces defeated Mr. Hifter with Turkish backing in 2020, they expelled the Kanis from Tarhuna.
Now the town wants justice.
But government in Libya is paralyzed. After funding cuts, the effort to uncover and identify Tarhuna’s dead is almost at a standstill. The country is not divided by religion or ideology. But a host of other obstacles impede progress: the intervention of foreign powers including Russia, the United Arab Emirates, Turkey and Egypt, which prize Libya for its strategic location and oil reserves; the need to reconcile east and west after the recent fighting; and political leaders who show little interest in resolving the crisis unless it benefits them.
“Right now, there’s no clear way forward other than continued stalemate and instability,” said Wolfram Lacher, a Libya expert at the German Institute for International and Security Affairs. “Everything is total opportunism. It’s only about carving up the positions and the funds.”
With United Nations-brokered negotiations in Cairo and Geneva earlier this year failing to make progress, Libya has two rival prime ministers: the western-based Abdul Hamid Dbeiba and the eastern-based Fathi Bashagha, handpicked by Mr. Hifter.
Mr. Hifter is widely reviled in western Libya for his Tripoli offensive, during which Libyans accused him of bombing residential neighborhoods and torturing and killing civilians. A U.S. federal judge handed down a default judgment against him on Friday after he repeatedly skipped depositions for a federal lawsuit in which Libyan plaintiffs accused him of war crimes.
But many Libyans reject both the eastern and western leaders.
“We don’t want anyone who came before,” said Anwar Sawon, a local leader from the city of Misurata who fought in the 2011 uprising. “We just want new faces. People who just want to serve the people.”
After a year in which many residents of Tripoli had become accustomed to safe, well-kept roads with working streetlights, basic services are on the fritz again.
Hundreds of people across the country recently protested the deteriorating situation, torching part of the eastern-based Parliament’s headquarters out of disgust with power cuts that last as long as 18 hours and self-interested politicians.
“The people’s demands are very small, just the basics: no more power cuts, food being available,” said Halima Ahmed, 30, a law lecturer at the University of Sabha in Libya’s southern desert. “Our dream during the revolution was, we wanted to be like Dubai. Now we just want stability.”
After the Kanis’ fall in Tarhuna, some 16,000 people fled, including Kani supporters, militiamen and the five Kani brothers who survived the outbreak of fighting that surrounded the assault on Tripoli.
Now many of them want to return.
In the absence of help from national leaders, an informal group of tribal elders from across the country has stepped in to help resettle the exiles. It is part of their longtime work mediating disputes: tribal clashes over property lines that mushroom into kidnappings and murders; personal spats that set off a cycle of killings.
Elders from tribes with no connection to either party hear both sides, assign responsibility and broker an agreement, which can involve compensation, formal apologies and vows not to relapse.
Nothing is legally binding, but the settlements are usually honored out of respect for the mediators. Those who break their word, mediators say, are excluded from the unwritten pact that governs much of Libyan society: The next time they are involved in a dispute, no one will intercede.
The Tarhuna victims do not see the reconciliations as a substitute for a functioning justice system. Some of them said they had tried repeatedly to approach the police because they did not want to resort to revenge killings, but officials did nothing.
In a country where those with power, money and weapons answer to no one, however, the mediators are all they have.
“We don’t have the law in our hands. The only thing we can do is give our word of honor,” said Ali Agouri, 68, a tribal representative who has worked on reconciliation in Tarhuna. “There’s no state, but the people want justice.”
Advertisement
France24 - World
Thousands ordered to evacuate as California’s largest 2022 fire destroys homes
Issued on: 01/08/2022 - 13:09Modified: 01/08/2022 - 13:13
FRANCE 24
Follow
Shirli SITBON
Firefighters in northern California were battling Monday to gain control over the state's largest wildfire this year, which has claimed at least two lives after exploding in size over the weekend and forcing thousands to evacuate their homes.
Whipped up by strong winds and lightning storms, the McKinney Fire ripped through the state's dry terrain Sunday to spread over some 52,500 acres of Klamath National Forest near the town of Yreka -- and was zero-percent contained as of Sunday night, according to CalFire.
California Governor Gavin Newsom declared a state of emergency Saturday, saying the fire had "destroyed homes" and "threatened critical infrastructure" after breaking out on Friday.
The fire was "intensified and spread by dry fuels, extreme drought conditions, high temperatures, winds and lightning storms", Newsom said in a statement.
According to the Siskiyou County Sheriff's Office, firefighters on Sunday found two people dead inside a burned-out car on the driveway of a home in the community of Klamath River – in the fire's path.
Speaking on ABC News, Sheriff Jeremiah LaRue said firefighters suspected the pair were caught in the fast-moving fire as they tried to flee.
More than 2,000 residents of rural neighbourhoods in the area were under evacuation orders, according to the California Office of Emergency Services, mostly in Siskiyou County.
Footage from Pilot Witham this morning above the #McKinneyFire that has grown to nearly 30,000 acres as of 11:45am today, burning on the Klamath National Forest just West of #Yreka. pic.twitter.com/R0sBRspvTZ
July 30, 2022Yreka resident Larry Castle told the Sacramento Bee newspaper that he and his wife had packed up a few possessions and their three dogs to leave the area for the night, as other fires in recent years had taught them the situation could turn "very, very serious".
Nearly 650 people were working to douse the blaze as of Sunday, the National Wildfire Coordinating Group said.
Firefighting forces were sent from nearby Oregon to help containment efforts, the Oregon state fire marshall said, as the Klamath National Forest also deals with the Kelsey Creek Fire.
CalFire said the cause of the fire was still "under investigation".
The US Forest Service (USFS) said "a heavy smoke inversion" had helped to limit the growth of the fire on Sunday, but also meant that firefighters' aircraft were also "mostly grounded".
Fire crews were working above Fort Jones and west of Yreka "to cut off the fire's progress", the USFS said.
The record-breaking blaze sparked just days after the year's previous largest fire raged in central California.
The Oak Fire near Yosemite National Park broke out in mid-July and spread rapidly, destroying 41 buildings and forcing thousands to evacuate.
California, which is facing a punishing drought, still has months of fire season ahead of it.
In recent years, California and other parts of the western United States have been ravaged by huge and fast-moving wildfires, driven by a warming climate.
(FRANCE 24 with AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Thousands fight wildfires threatening California's sequoias
California wildfire: Crews make progress against fire near Yosemite
'We've all lost everything': Volunteers help victims of California's Dixie Fire
L'Humanité
Football La FFF maintient Bordeaux en Ligue 2
ActuLe comité exécutif de la Fédération française de football a finalement suivi la proposition de conciliation du CNOSF, au vu des nouvelles garanties financières, et donné son accord pour que les Girondins jouent en Ligue 2 en 2022-2023.
Nicolas GuillerminBordeaux disputera bien le championnat de Ligue 2 cette saison. Les 14 membres du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) ont tranché mercredi 27 juillet en donnant leur feu vert au maintien du club, six fois champion de France en Ligue 1, en deuxième division. C’est la fin d’un long feuilleton pour les Girondins, qui avaient été rétrogradés administrativement en troisième division, pour raisons budgétaires le 5 juillet, par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football. À trois jours de la reprise du championnat, la FFF a donc décidé de suivre la proposition de conciliation du comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui plaidait pour une réintégration en L2.
[voiraussi : 754452 : Ça peut vous intéresser]
« Le soutien des supporters a été essentiel »
En grande difficulté budgétaire, Bordeaux n’en a pas fini pour autant avec les auditions devant les instances sportives et va encore rester sous observation pendant de longs mois. La DNCG a convoqué ses dirigeants mardi 2 août afin de « juger de toute mesure immédiate de suivi et de contrôle à son encontre ». Dans son communiqué la FFF précise que les Girondins seront sous « un contrôle financier renforcé et régulier durant la saison 2022-2023 ».
Dès l’annonce de la décision du comité exécutif de la FFF, le président propriétaire, Gérard Lopez, adepte des montages financiers complexes et pointé du doigt dans la très mauvaise gestion du club, s’est félicité sur Twitter d’ « une excellente nouvelle pour les Girondins et le foot français » et a décidé « d’offrir les places » pour le match Bordeaux-Valenciennes, samedi à 19 heures, car « le soutien des supporters a été essentiel ». La ministre des Sports, Amélie Ouéda-Castéra, y est allée aussi de son tweet en faisant part de sa « s atisfaction de voir que les procédures sont allées à leur terme en toute indépendance. Les Girondins appar tiennent au patrimoine sportif français ». Bordeaux-Métropole, qui a renoncé fin juin à percevoir du club un loyer de 5 millions d’euros pour le stade Matmut Atlantique pour la saison à venir, a de son côté souligné « une excellente nouvelle ».
Accords entre les Girondins et leurs créanciers
Relégué sportivement en L2 au terme d’une saison catastrophique parmi l’élite, Bordeaux revient de loin. Et cette dernière étape devant le « Comex » de la FFF composé notamment de son président, Noël Le Graët, ne s’annonçait pas comme une formalité malgré l’avis favorable du CNOSF. Loin de là. En 2020, le patron de la Fédération avait qualifié Gérard Lopez, alors à la tête du club lillois, d’ « acrobate de la finance ». Début juillet, il ne cachait pas, après la sanction de la DNCG, sa désapprobation concernant la gestion des dirigeants. « Il y a des clubs qui sont plus ou moins gérés. (…) C’est dommage pour Bordeaux mais les risques qui ont été pris sont un peu insensés », avait-il lâché à Télématin.
Il semble que pour convaincre Noël Le Graët et les treize autres membres du comité exécutif, le jugement d’homologation du plan de sauvetage, rendu le 19 juillet par le tribunal de commerce de Bordeaux, a fortement pesé dans la balance. Ce document scelle les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers, deux fonds d’investissement américains, King Street et Fortress, à propos de la dette, réduite de 75 % (de 53 millions à 13,5 millions d’euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d’euros (10 millions en augmentation de capital, 14 millions en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).
Soutien des élus et parlementaires locaux
La vente, le 21 juillet, jour du grand oral devant le CNOSF, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d’euros, a également plaidé en la faveur du monument en péril du football français fondé en 1920. Enfin, le soutien des élus et parlementaires locaux a montré l’unité régionale derrière le club au scapulaire, dont les dirigeants répétaient qu’une rétrogradation en National signerait l’arrêt de mort avec un probable dépôt de bilan qui menaçait 300 emplois.
L’histoire se termine donc bien pour le club de la Gironde, comme cela avait le cas pour Nice en 2002 et Lens en 2014, repêchés in extremis grâce à des garanties financières solides juste avant la reprise du championnat. Le RC Strasbourg avait eu moins de chance en 2011 tout comme Le Mans en 2013. Après avoir réussi à convaincre le Comité national olympique et sportif français, ils avaient été recalés par la FFF.
Faire revenir les Bordelais au stade
Ce maintien ne signifie pas la fin des problèmes pour Bordeaux qui va être soumis à de nombreux défis cette saison. L’encadrement de sa masse salariale ne va pas lui faciliter la tâche pour remonter en Ligue 1 afin de toucher des droits télés plus conséquents. Il va falloir créer une dynamique pour faire revenir les Bordelais au stade, qui sonne désespérément creux, et surtout mettre en place, enfin, une stratégie économique viable et vertueuse.
bordeauxfootballligue 1ligue 2 Известия (RUS)
Постпред КНР предупредил США о последствиях визита Пелоси на Тайвань
В Вашингтоне должны понимать последствия визита спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань, это подорвет отношения между Китаем и Соединенными Штатами. Об этом заявил 1 августа на пресс-конференции постпред КНР при ООН Чжан Цзюнь.
Подбрось сомненья: прилетит ли Нэнси Пелоси на Тайвань
И как на этот визит может ответить Китай
«Это подорвет отношения между странами. Мы жестко противостоим любым сепаратистским движениям в контексте Тайваня, а также вмешательству во внутренние дела КНР», — заявил он.
Цзюнь подчеркнул, что вопрос территориальной целостности Китая стоит остро для страны, представляет собой «красную линию», пересекать которую китайская сторона «никому не позволит».
Ранее в этот день госсекретарь Энтони Блинкен заявил, что Пекин должен вести себя ответственно и не создавать напряженность в случае визита спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань. По его словам, Пелоси имеет право самостоятельно принимать решение относительно посещения острова, поскольку конгресс США является независимой структурой.
Как указал на брифинге координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности (СНБ) Белого дома Джон Кирби, если Пелоси всё-таки посетит Тайвань, этот факт ничего не изменит относительно политики «одного Китая», которой придерживаются США. При этом он отметил важность сохранения статуса-кво в регионе.
Ранее в понедельник тайваньский информационный портал ETtoday сообщил, что Пелоси посетит Тайвань 2 августа и встретится с руководителем администрации острова Цай Инвэнь на следующий день.
Между тем накануне газета South China Morning Post написала, что визит спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на Тайвань может ограничиться пребыванием в транзитной зоне аэропорта.
30 июля политолог Леонид Крутаков заявил, что в случае визита Пелоси на Тайвань Пекин будет реагировать очень жестко, в частности, не исключается военное развитие событий.
Официальные отношения между правительством Китая и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.
ВКонтакте
Valeurs Actuelles
La réouverture de Notre-Dame de Paris pourrait être repoussée à 2025
La course contre la montre est relancée concernant la réouverture de Notre-Dame de Paris. Emmanuel Macron espérait que les portes se rouvrent en 2024, mais le 22 juillet dernier, dans les colonnes du Figaro, le Général Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public en charge de la restauration de l’édifice catholique, avait estimé que délai fixé risquait d’être difficile à respecter. Six jours plus tard, auprès du Parisien, une personne proche du dossier, qui travaille à la mairie de Paris, a estimé que la réouverture de la cathédrale pourrait en effet être repoussée à 2025.
« Permettre une fin de chantier sereine »
« Il paraît impossible qu’une messe ne soit pas célébrée en 2024 à Notre-Dame. C’est la mission donnée au général Georgelin, il fera tout pour y parvenir. Elle se fera casque sur la tête s’il le faut, mais elle se fera », a développé cette source auprès du quotidien régional. Toutefois, « cela ne veut pas dire pour autant que la cathédrale ouvrira à tous [dès] le lendemain. Quand on connaît le général, et qu’on essaye de décrypter ses dernières déclarations, on comprend que ça n’en prend pas le chemin », a-t-elle ensuite nuancé. Avant de conclure en ces termes : « Il est plus probable [que la cathédrale] referme pour permettre une fin de chantier sereine, sûrement en 2025. »
340 000 mécènes
Au total, 340 000 mécènes originaires de 150 pays différents ont contribué – depuis l’incendie survenu en avril 2019 – aux donations ayant pour but de redonner à Notre-Dame son aspect d’antan, selon Le Figaro. Dans le détail, parmi les 846 millions d’euros recueillis, 150 millions ont été entièrement consacrés à la première phase des travaux, qui avait pour objectif de consolider et de sécuriser l’édifice. En août dernier, cette phase a pris fin.
Le Général Jean-Louis Georgelin a considéré auprès du même journal national que 550 millions d’euros seraient nécessaires pour financer la deuxième étape : « Achever le nettoyage intérieur de la cathédrale, grand orgue inclus, restaurer les maçonneries et les voûtes […] reconstituer les charpentes, les couvertures et la flèche, ou encore, renouveler les équipements techniques. » Enfin, la somme de 46 millions d’euros restante sera allouée à la restauration de l’extérieur du monument parisien.
France24 - Monde
Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban
Publié le : 22/07/2022 - 18:05
Virginie HERZ
Suivre
Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.
Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
-
Zala Zazai, Policière afghane, enquêtrice criminelle
Le monde dans tous ses États
Afghanistan : les femmes et les Taliban
ActuElles
Afghanistan : des cours clandestins pour collégiennes et lycéennes
Focus
Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban
L'Humanité
La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de Bagnolet
ReportageExploitation Employés par un patron voyou dans un hôtel réquisitionné pour loger les plus précaires, des employés étrangers aujourd’hui en grève reviennent sur les deux années durant lesquelles ils ont dû gérer toutes sortes de situations sans aucune formation.
Luis ReygadaCe matin, au neuvième jour de la grève qu’ils ont engagée pour exiger le paiement de leurs salaires et la reconnaissance de leur statut de salariés, c’est avec le sourire que Fousseny, Allassane et Mohamed nous accueillent sur le parking de l’hôtel Ibis Porte-de-Bagnolet (Seine-Saint-Denis), revêtus de chasubles aux couleurs de la CGT. Tous vivent en France depuis au moins cinq ans et ont depuis le début de la pandémie assumé un travail social financé par les pouvoirs publics pour le compte « d’un patron voyou qui a utilisé leur vulnérabilité pour se remplir les poches » (1).
Ils font en effet partie d’une équipe d’une quinzaine d’agents hôteliers employés dans l’établissement, réquisitionné au début de l’épidémie de Covid-19 – en avril 2020 – afin d’être transformé en centre d’hébergement d’urgence destiné à mettre à l’abri les personnes les plus précaires. Bien au fait de leur situation de sans-papiers, leur patron n’a pas hésité à prendre quelques libertés avec le paiement de leurs salaires, versés avec plusieurs mois de retard et sans aucun respect des heures effectivement travaillées. Dix d’entre eux sont en grève, dont Allassane, 39 ans, originaire d’Afrique de l’Ouest. Arrivé en France en 2017, il a multiplié les emplois dans des domaines divers et variés : préparateur de colis dans un centre de tri Chronopost, auxiliaire dans une maison de retraite… Rien pourtant ne l’avait préparé aux situations qu’il a dû gérer ici. « Je me suis présenté en pensant que c’était pour faire de la sécurité, se rappelle-t-il. Nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait. » En avril 2020, Allassane est engagé sur-le-champ. Il comprend très vite que la mission qui lui est demandée est tout à fait particulière. « Il y avait des centaines de personnes sur le parking, beaucoup d’Afghans. La plupart des gens étaient désorientés, ne parlaient pas français… Ils étaient arrivés en bus ; on nous a tout de suite demandé de les conduire vers les étages et de commencer à nous occuper d’eux. »
Sans avoir reçu aucune formation au préalable, Allassane et ses collègues vont faire tourner le centre d’hébergement qui aurait reçu, selon leurs calculs, jusqu’à 800 personnes en même temps. Quatre cents résidents y sont encore logés aujourd’hui, parmi lesquels des personnes âgées, handicapées, des femmes enceintes, des familles avec des bébés ou enfants, des jeunes et aussi de nombreux hommes seuls.
Des peurs, des pleurs, des heurts
Alors que nous parlons, divers petits groupes se forment sur le parking ; de jeunes Afghans fument accroupis, deux Européens de l’Est s’affairent autour d’un vélo au pneu crevé, des familles africaines vêtues de boubous colorés vont et viennent au fur et à mesure que la matinée progresse. Chacun vaque à ses occupations. Si certains vont visiblement travailler, d’autres, l’air hagard, ne paraissent pas trop savoir que faire de leur journée. « Il y a aussi des clochards et des personnes avec des problèmes psychiatriques – des fous, ajoute un autre gréviste, même des toxicomanes de la porte de la Villette. Il y en a un qui a failli poignarder un de nos collègues, il a aussi menacé une assistante. » Dans le hall d’entrée du bâtiment, Piyash, 13 ans et demi, patiente sagement sur une banquette. Lui et sa famille (ses deux parents ainsi que son petit frère qui fête ses 4 ans ce jour-là) sont hébergés dans l’hôtel depuis août 2020. Ils sont originaires du Bangladesh et bénéficient du statut de réfugiés politiques. « Nous sommes ici parce que nous n’avons pas de logement, explique-t-il dans un français parfait. Nous étions pris en charge par le 115. Il y a beaucoup de familles mais aussi des personnes seules, beaucoup d’hommes. Des fois, il y a des bagarres. »
Dans un contexte de confinement parfois strict et de parcours souvent difficiles, qui peut rendre la vie en communauté fermée compliquée, les motifs de conflits n’ont pas manqué entre les résidents ces deux dernières années. Dans la cafétéria devenue quartier général des grévistes, Raoul Afouda, Béninois de 41 ans résidant en France depuis 2019, nous montre une vidéo sur son téléphone portable. Dans les couloirs d’un des huit étages de l’hôtel, une mère de famille s’énerve et jette au sol des bacs contenant de la nourriture avant de s’en prendre aux agents hôteliers. « On est prisonniers ? » vocifère-t-elle. Autour d’elle, tout le monde garde son calme malgré la tension palpable et les pleurs des petits enfants. « Elle a pété les plombs, commente Raoul. Les scènes comme ça, c’est très banal, ça arrive tous les jours. » La promiscuité est de mise et dure à supporter. Il assure avoir attrapé le Covid trois fois en deux ans, au contact des résidents. « C’est un public difficile, concède Mohamed Diakhaby. La barrière de la langue était un vrai souci, surtout avec les Afghans. Mes collègues et moi avons tous été agressés plusieurs fois – verbalement, mais aussi physiquement. À chaque problème, les résidents s’en prenaient à nous puisqu’il n’y avait aucun autre responsable sur place. On prenait tous les malheurs des gens à la figure. » En France depuis maintenant neuf ans, ce Conakryka de 36 ans a aussi commencé à travailler dans l’hôtel dès sa réquisition. D’abord dans l’équipe de jour, de 7 heures à 19 heures, pendant un mois et demi, puis dans l’équipe de nuit, de 19 heures à 7 heures du matin, jusqu’au lancement de la grève. Il décrit une organisation en deux-douze exténuante, surtout quand il faut enchaîner vingt-quatre heures de suite pour remplacer un collègue absent. La moyenne hebdomadaire approche les soixante heures.
exploités, pas payés, pris au piège
« On faisait de tout ici, affirme-t-il : la distribution des repas, la sécurité, la maintenance, du nettoyage, les rondes… On s’occupait aussi des personnes à mobilité réduite, des malades, des covidés, des personnes âgées… Certaines se faisaient pipi dessus ; on intervenait pour nettoyer les chambres. Dans la 206, il y a une malvoyante. Ce n’était pas simple tous les jours. » (2) D’autant plus que les effectifs ont toujours été revus à la baisse. « On s’est retrouvé à dix, puis à huit, puis sept ! Nous étions de moins en moins de personnel, mais travaillant plus d’heures », assure Allassane. « C’est une situation vraiment effarante, c’est un miracle si ça n’a pas explosé, insiste Jean-Albert Guidou, du collectif travailleurs migrants de la CGT. Ils ont tout géré ; on peut vraiment remercier leur responsabilité et leur bienveillance. On se demande comment ils ont fait pour maintenir la sérénité et venir travailler dans ces circonstances extrêmes, vingt-huit jours par mois et sans congés alors qu’ils n’étaient même pas payés ! »
Le système est en fait aussi efficace que cruel. Alors que la gestion du centre est confiée au groupe associatif Coallia, important opérateur de l’hébergement social habitué à travailler avec l’État, c’est en réalité une autre entreprise, Gaba Global Service International, qui sous-traite la mission pour un montant qui « s’élèverait à environ 130 000 euros par mois » ( le Monde, 20 juillet 2022). C’est cet employeur peu scrupuleux qui tient les travailleurs à la gorge. Le fait de retarder le paiement des salaires permet de les garder pris au piège : ils ne peuvent pas démissionner, au risque de perdre plusieurs mois de paie. Étant sans papiers, peu de risques qu’ils aillent se plaindre. Impossible de s’opposer aux ahurissantes conditions de travail imposées. Jusqu’à ce que leur chemin croise celui de la CGT. « Il n’y a jamais eu personne de Coallia sur place, reproche Jean-Albert Guidou. C e n’est que depuis que la grève a été déclenchée qu’ils ont envoyé du monde. Même les travailleurs sociaux sont des intérimaires. »
Travail dissimulé, heures de nuit et supplémentaires jamais majorées, voire tout simplement non payées, congés payés passés à la trappe, durée maximale légale du travail largement outrepassée… Alors que le sous-traitant de Coallia piétinait allègrement le Code du travail tout en tirant très certainement de juteux bénéfices de l’exploitation de sa main-d’œuvre corvéable à merci, les grévistes espèrent aujourd’hui obtenir leur dû, ainsi que la reconnaissance de leur statut de salariés pour engager les démarches de régularisation. La CGT, qui dénonce « une exploitation sans limites, même sous couvert de solidarité et de pandémie », attend maintenant des actes concrets de la part du donneur d’ordres.
Malgré toutes les contraintes, Fousseny, un Ivoirien de 37 ans, avoue s’être attaché à ce lieu. « Avec le temps, on a noué des relations de confiance avec beaucoup de résidents. On devenait de vrais soutiens pour eux. J’avais par exemple une très bonne relation avec la famille de la chambre 325. Je rigolais beaucoup avec leurs enfants. Un jour, le père s’est approché de moi avec un dossier : fiches de pai e, attestations, papiers de la préfecture… Il voulait que je l’oriente pour sa régularis ation. Je lui ai donné quelques conseils, car j’avais moi-même entamé la procédure. Nous avions aussi un rôle d’assistant social. » Allassane acquiesce avant de rapporter comment il a lui-même aidé beaucoup d’Afghans pour des problèmes administratifs de tout type, « du simple changement d’adresse au renouvellement de dossiers pour la CAF ». Une jeune Malienne, Koné, sort de l’hôtel. Elle remercie au passage les travailleurs en grève. « Ce n’est pas facile, mais ils font ce qu’ils peuvent pour nous aider », dit-elle avant de s’éloigner vers la station de métro Gallieni avec son imposante poussette double. Elle croise la route de trois Afghans de retour vers l’hôtel. Le va-et-vient continue dans l’atmosphère animée du parking.
À l’ombre de l’échangeur autoroutier de la porte de Bagnolet, intersection de l’autoroute A3, du périphérique parisien et de trajectoires de vies aussi diverses que colorées ou tourmentées, qui peut s’imaginer qu’une petite équipe de sans-papiers surexploités s’est dévouée corps et âme pour faire tourner pendant deux ans un centre d’hébergement d’urgence, et venir ainsi en aide aux plus vulnérables ?
Travailleurs sans papiersbagnolet Известия (RUS)
Число фальшивых интернет-аптек в 2022 году выросло в два раза
Число мошеннических сайтов под видом онлайн-аптек за последний год выросло более чем в два раза, сообщил «Известиям» руководитель службы исследований, кибераналитики и развития Группы компаний Т1 Александр Новиков. По его словам, если за первое полугодие 2021 года было зафиксировано лишь 14 подобных ресурсов, то с начала 2022 года — уже 32.
Что аптеке прописали: в фармрознице могут появиться носки и жвачка
Какую продукцию хотят разрешить продавать вместе с лекарствами
«Схемы, которые применяют мошенники, могут различаться, но чаще всего они выводят свои ресурсы в топ выдачи через рекламу в поисковых системах. В итоге пользователи видят ссылки на эти ресурсы раньше, чем ссылки на подлинные сайты аптек. Мошенники могут копировать код и интерфейс официальных сетей или создавать свои сайты, продающие лекарства. После оформления и оплаты заказа, товар до покупателей не доходит, а «аптеки» перестают выходить на связь», — рассказал эксперт.
Тенденцию роста числа фальшивых онлайн-аптек подтверждают и представители фармрынка.
«Мы все чаще слышим сообщения о появлении в сети «серой» фармацевтической продукции и лжесайтов, которые как две капли воды похожи на известные интернет-аптеки», — отметил глава Альянса фармацевтических ассоциаций Виктория Преснякова.
По мнению экспертов рынка, активизация мошенников связана с серьезным ростом спроса на лекарства, который произошел в первой половине 2022 года, и популярностью покупок именно в интеренете.
По данным аналитиков, в денежном выражении объем продаж в аптеках вырос только в первом квартале этого года на 48%, по сравнению с аналогичным периодом прошлого года, подчеркнула Виктория Преснякова. При этом, по ее словам, спрос на лекарства в онлайне выше, чем в офлайне.
Подробности читайте в эксклюзивном материале «Известий»:
Склонировать преступление: в России растет число липовых интернет-аптек
ВКонтакте
France24 - Monde
Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
Valeurs Actuelles
Crachats, tags, urine : dans le centre-ville de Lourdes, les habitants vent debout contre les incivilités
Crachats, urine, excréments, préservatifs usagers, tags, bouteilles vides… Depuis plusieurs années, les habitants de la résidence Le Marcadal, un immeuble de standing situé dans le centre-ville de Lourdes (Hautes-Pyrénées), subissent les incivilités quotidiennes causées par des sans-abri, rapporte La Dépêche du Midi, vendredi 29 juillet. Ces fauteurs de trouble squattent devant l’entrée du bâtiment, provoquant des nuisances de toutes sortes. La dernière en date concerne des graffitis injurieux envers les forces de l’ordre. « C’est un problème récurrent, on alerte mais on a toujours la même réponse, on ne peut rien faire », se lamente un résident auprès du quotidien régional.
« Le spectacle est pitoyable »
« Je pense que nous aurions été moins intransigeants avec autre chose, des tags artistiques par exemple, mais là, ce sont des dégradations commises juste parce qu’on est là : on ne sait pas quoi faire, alors on dégrade, regrette un nouvel habitant de l’immeuble, dans les colonnes du journal. Et de poursuivre : « C’est dommage, l’immeuble est sympa, mais il y a beaucoup de retraités, 60 % de personnes seules ou âgées ici, c’est facile pour les marginaux de rester à demeure. »
Régulièrement, les résidents du Marcadal ont fait appel aux policiers, pour tenter de trouver une solution. Malheureusement, la situation perdure. « La police municipale est venue, elle vide l’alcool dans les verres ou les bouteilles, mais cela ne va guère plus loin », illustre un habitant auprès de La Dépêche du Midi. Même constat du côté d’une habitante : « Ils urinent devant et lorsque j’ai la fenêtre ouverte, l’odeur est insoutenable. L’autre jour, j’ai dû descendre avec des seaux d’eau pour atténuer cela. » Elle précise ensuite que lorsque des résidents demandent aux sans-abri de cesser ces comportements, leur réponse fuse : « Je m’en fous, tu fais chier. » Et l’habitante de conclure, amère : « Le spectacle est pitoyable. »
« Une ville propre et sûre, c’est indispensable »
Le 3 mai dernier, des habitants de l’immeuble ont signé une pétition pour tenter de faire bouger les choses. Toutefois, l’initiative est restée sans suite. Sollicité par nos confrères, le maire de Lourdes, Thierry Lavit, a assuré que la propreté et la sécurité étaient pour lui une priorité : « Ce sont deux thèmes qui nous sont chers pour retrouver de l’attractivité. Une ville propre et sûre, c’est indispensable. Nous allons engager un plan de lutte contre ces incivilités. »
Hautes-Pyrénées : les dernières actualités
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
New York Times - World
Pelosi Is Expected to Go to Taiwan, Biden Administration Officials Say
Advertisement
Supported by
The House speaker arrived in Singapore on Monday. The prospect of a visit by the speaker to Taiwan has jangled nerves in both Beijing and Washington.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By David E. Sanger and Vivian Wang
Speaker Nancy Pelosi began a fraught tour of Asia on Sunday that administration officials say they now expect will include a stop in Taiwan, despite China’s increasingly sharp warnings in recent days that a visit to the self-governing island would provoke a response, perhaps a military one.
Ms. Pelosi arrived in Singapore on Monday, after a weekend stopover in Hawaii to consult with American commanders responsible for the Indo-Pacific. She said in a statement that she was planning to travel on with a congressional delegation for high-level meetings in Malaysia, South Korea and Japan, and did not mention Taiwan.
But it would not be unusual to omit Taiwan from an announcement given security concerns, and President Biden’s aides said she was expected to proceed with the plan for the highest-level visit by an American official to the island in 25 years. Ms. Pelosi could still change her mind about traveling to Taiwan, administration officials said, but added that seemed unlikely.
Mr. Biden’s aides said he had decided against asking Ms. Pelosi directly to cancel her trip, largely because of his respect for the independence of Congress, forged during his 36 years in the Senate. He is also clearly reluctant to back down in the face of Chinese threats, including Beijing’s warning that the United States was “playing with fire,” which followed Mr. Biden’s nearly two-and-a-half-hour conversation with President Xi Jinping of China on Thursday.
At its core, some officials said, the administration concluded after the call that the potential domestic and geostrategic risks of trying to halt the visit — including letting China dictate which American officials could visit a self-ruling democracy of 23 million people that China claims as its own — were greater than allowing Ms. Pelosi to proceed.
But they said that while they had collected some intelligence on China’s likely responses, they were not yet ready to release it publicly — and they conceded that they did not know the extent to which Chinese officials were willing to risk a confrontation.
In private, American officials have urged the Chinese government to shrug off the visit, noting that Newt Gingrich visited in 1997, when he was the House speaker, and that congressional delegations regularly visit the island to express American support for its defense. But the strategic environment of Mr. Gingrich’s trip was entirely different, and in recent years Mr. Xi has made it clear he considers reunification with Taiwan a priority.
American officials were carefully monitoring Chinese government preparations over the weekend, trying to discern Beijing’s intentions. The clearest sign they saw involved the Taiwan Strait, where provocations, testing and signaling play out weekly. The Chinese military announced on Saturday, with less notice than usual, that it would conduct drills with live ammunition in the waters off southeastern Fujian Province, about 80 miles from Taiwan.
On Sunday, a spokesman for the Chinese air force said, without specifying dates, that the country’s fighter jets would fly around Taiwan to demonstrate its ability to defend its territory. That raised the possibility that the exercise would be timed to meet the U.S. Air Force plane that Ms. Pelosi and her delegation are taking. Their trip was part of a series of efforts to reassure the region that the United States is still committed to its “pivot” to the Indo-Pacific even while pouring tens of billions of dollars in military aid into Ukraine, to shore it up against the Russian invasion.
American officials doubt the Chinese military will interfere with Ms. Pelosi’s ability to land safely in Taiwan, betting that Beijing does not want a direct confrontation with the United States. But they say it is possible that Chinese planes will “escort” Ms. Pelosi’s plane, as a demonstration of control over the air routes.
Read More on the Relations Between Asia and the U.S.
That sets up the possibility, officials fear, of an accident — akin to the kind that happened two decades ago when a Chinese air force plane collided with, and brought down, an American spy plane, leading to an early crisis in the George W. Bush administration.
Officials say they have no reliable intelligence on what the Chinese government may be planning. But they expect that the largest reaction could come after Ms. Pelosi departs, and that it could include military maneuvers in the Taiwan Strait, cyberattacks or communications cutoffs that would demonstrate Beijing’s ability to choke off the island, which is also the world’s — and China’s — largest supplier of the most advanced semiconductors in the world.
In recent weeks, American intelligence officials have warned that China may be preparing to act against the island sooner rather than later. Intelligence analysts have concluded that China may fear that the United States’ commitment to help turn the island into a “porcupine” — armed with weaponry of the kind provided to Ukraine to fend off the Russians — may make Mr. Xi and his military think that they need to move in the next 18 months, lest they lose military advantage.
A move could involve an incident in the Strait or an effort to squeeze and isolate the island, without a full invasion. But the warning is based more on analysis, officials say, than new intelligence discoveries.
William J. Burns, the C.I.A. director, said in July that China appeared “unsettled” by Russia’s struggles in Ukraine and may conclude that it needs to develop “overwhelming” capabilities before considering any move against Taiwan.
Ms. Pelosi has a long history of protesting human rights abuses by the Chinese government during her congressional career. Thirty-one years ago she visited Tiananmen Square and unfurled a banner in memory of the hundreds of protesters who had been killed there by Chinese troops in 1989, deeply angering the Chinese leadership.
Three times since he entered office, Mr. Biden has also rattled Beijing with what could have sounded to Chinese leaders like a hardening of the American commitment to defend Taiwan — and a rejection of the carefully worded ambiguity about how much to aid Taiwan in the case of a military attack.
The most recent came in late May, when Mr. Biden surprised a gathering of Asian leaders by responding “yes” when a reporter asked if he “was willing to get involved militarily to defend Taiwan.” Mr. Biden never specified what the phrase meant in his mind, and White House officials insisted U.S. policy had not changed.
Ms. Pelosi has not confirmed whether she will visit Taiwan. But she had proposed a trip to the island this year, which was postponed because she contracted the coronavirus, and when asked recently about her travels plans, she said that it was “important for us to show support for Taiwan.”
On Sunday, Ms. Pelosi revealed some more details about her itinerary, which she had previously declined to disclose, citing security concerns. Her office said that her trip would focus on “mutual security, economic partnership and democratic governance in the Indo-Pacific region.” A posting on the website of the American Chamber of Commerce in Singapore said that Ms. Pelosi would be attending a cocktail reception hosted by the group on Monday afternoon.
Mr. Xi, China’s most authoritarian leader in decades, has pledged to pursue reunification with Taiwan, though he has not specified a timeline. Some analysts fear that he may feel pressure to show a tough stance — possibly including military action — against any perceived challenges to that pledge ahead of an important Chinese Communist Party Congress this fall, when he is expected to claim a third term as leader. But other analysts have played down the risks of military escalation, arguing that Mr. Xi would probably want to avoid unpredictability ahead of the meeting.
Mr. Biden himself has seemingly alluded to the risk of a clash with China if Ms. Pelosi visits. Asked recently by reporters about the proposed trip, he said that “the military thinks it’s not a good idea right now.” The president has also been shoring up U.S. relations with Asian allies as a potential counterweight to China’s rise.
A spokesman for China’s Foreign Ministry, Zhao Lijian, told reporters last week that China would take “firm and resolute measures” if Ms. Pelosi visited Taiwan and that the United States would be “responsible for all of the serious consequences.” Some political analysts and state media commentators have suggested that China would activate its air force to prevent the visit — raising the specter of armed conflict.
The Biden administration insists that its stance on Taiwan has not changed, a message that Mr. Biden relayed to Mr. Xi during their phone call, according to the White House. Longstanding American policy acknowledges, without endorsing, China’s position that Taiwan is part of its territory, and holds that the United States would protect the island without saying exactly how.
But the president has little official authority over Ms. Pelosi and her travel plans. And rising anti-China sentiment in both the Democratic and Republican parties makes it awkward politically for Mr. Biden to openly discourage her trip.
Domestic politics, in both China and the United States, has left little room for graceful de-escalation, said Chen Qi, a professor of international relations at Tsinghua University in Beijing. It could cost the Democrats politically if Ms. Pelosi decides not to visit Taiwan, Professor Chen said in an interview with a journalist for Xinhua, China’s state news agency. And China cannot afford to be seen as weak in the face of a perceived provocation.
“Now it’s up to who blinks first,” Professor Chen said.
Edward Wong contributed reporting. John Liu and Claire Fu contributed research.
Advertisement
L'Humanité
Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence
ReportageDes travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.
Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations.
Tout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.
Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques
C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.
Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.
5 mois sans salaires
« 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT
Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».
« Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis.
France24 - World
US kills al Qaeda chief al-Zawahiri in Afghanistan strike, officials say
Issued on: 02/08/2022 - 00:40
NEWS WIRES
Al Qaeda leader Ayman al-Zawahiri has been killed in a CIA drone strike in Afghanistan, U.S. officials told Reuters on Monday, the biggest blow to the militant group since its founder Osama bin Laden was killed in 2011.
Zawahiri, an Egyptian doctor and surgeon, helped coordinate the Sept. 11, 2001, attacks in which four civilian aircraft were hijacked and slammed into the World Trade Center’s twin towers in New York, the Pentagon near Washington and a Pennsylvania field, killing nearly 3,000 people.
One of the U.S. officials, speaking on the condition of anonymity, said a drone strike was carried out by the CIA in the Afghan capital Kabul on Sunday.
“Over the weekend, the United States conducted a counterterrorism operation against a significant Al Qaeda target in Afghanistan,” a senior administration official said.
“The operation was successful and there were no civilian casualties,” the official added.
If confirmed, his death in a CIA drone strike raises questions about whether he was being given sanctuary by the Taliban following their takeover of Kabul in August 2021 as the last U.S.-led troops were leaving Afghanistan after 20 years of war.
In a statement, Taliban spokesman Zabihullah Mujahid confirmed that a strike took place and strongly condemned it, calling it a violation of “international principles.”
U.S. President Joe Biden will deliver remarks on Monday at 7:30 p.m. (2330 GMT) on what the White House described as a “successful counter-terrorism operation.”
A loud explosion echoed through Kabul early Sunday morning.
“A house was hit by a rocket in Sherpoor. There were no casualties as the house was empty,” Abdul Nafi Takor, spokesman of the interior ministry, said earlier.
One Taliban source, requesting anonymity, said there had been reports of at least one drone flying over Kabul that morning.
With other senior al Qaeda members, Zawahiri is believed to have plotted the October 12, 2000 attack on the USS Cole naval vessel in Yemen which killed 17 U.S. sailors and injured more than 30 others, the Rewards for Justice website said.
He was indicted in the United States for his role in the August 7, 1998 bombings of the U.S. embassies in Kenya and Tanzania that killed 224 people and wounded more than 5,000 others.
Both bin laden and Zawahiri had eluded capture when U.S.-led forces toppled Afghanistan’s Taliban government in late 2001 following the Sept. 11 attacks on the United States.
Bin Laden was killed in 2011 by U.S. forces in Pakistan.
(REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
French army says senior al Qaeda leader killed in Mali
Islamic State group claims responsibility for Kabul Sikh temple attack
AF-PAK SECURITY
Pakistan’s ‘good Taliban-bad Taliban’ strategy backfires, posing regional risks
New York Times - World
Tensions Flare on Kosovo-Serbian Border Amid Protests and Gunfire
Advertisement
By Valerie Hopkins
A dispute over license plates between the Balkan nations of Kosovo and Serbia, from whom Kosovo split 14 years ago, yielded protests and gunfire Sunday night, prompting fears that the violence could escalate as Western countries are focused on the war in Ukraine.
Amid demonstrators who built barricades, unknown gunmen fired on Kosovo police officers along the restive northern border with Serbia on the eve of a new law requiring ethnic Serbs living in Kosovo to switch from Serbian license plates to Kosovar ones in the next two months. Many Serbs in Kosovo still use Serbian-issued plates, which the government considers illegal.
Kosovo’s government had also said that beginning Monday, all Serbian ID and passports holders must obtain an extra document to enter Kosovo, just as Kosovars must do to enter to Serbia.
No one was injured by the gunfire, but in response to the violence, the Kosovo police closed two northern border crossings.
“The following hours, days and weeks may be challenging and problematic,” Kosovo’s prime minister, Albin Kurti, said in a video released on his social media channels.
Similar protests over license plates flared a year ago, but observers say that tensions are higher this time because of the Russian invasion of Ukraine, which consumes the focus of Kosovo’s most important ally, the United States, as well as that of the European Union.
Kosovo declared independence from Serbia in 2008, nine years after a 78-day NATO bombing campaign pushed out Serb forces from the former province. Serbia — as well as its key allies, Russia and China — still refuses to recognize Kosovo’s independence, and insists on protecting its ethnic Serb kin, who make up about 5 percent of Kosovo’s population of 1.8 million people.
A little less than half of Kosovo’s Serb population lives in four northern municipalities bordering Serbia and many have been reluctant to recognize the authorities in Kosovo’s capital, Pristina, preferring to live as though they were still part of Serbia.
The European Union has mediated negotiations between both governments since 2011 and slowly, the police, courts and municipalities have come under Pristina’s control. But, encouraged by the political leadership in Belgrade, Serbia’s capital, Serbian nationalists protest each additional attempt at integration.
“We will pray for peace and seek peace, but there will be no surrender and Serbia will win,” President Aleksandar Vucic of Serbia said on Sunday at a news conference. “If they dare to persecute and mistreat and kill Serbs, Serbia will win,” he continued, adding later, “We’ve never been in a more difficult, complicated situation than today.”
Mr. Vucic, who convened a high-level meeting of security and military officials on Sunday night, said that the Kosovar government was trying to cast him in the same light as President Vladimir V. Putin by blaming the unrest on Serbia’s close relationship with Russia, a fellow Slavic and Orthodox Christian nation.
Kosovo’s leader, Mr. Vucic said during Sunday’s news conference, was trying to take advantage of the global mood by projecting that “big Putin gave orders to little Putin, so the new Zelensky, in the form of Albin Kurti, will be a savior and fight against the great Serbian hegemony.”
Vladimir Djukanovic, a Serbian member of Parliament from Mr. Vucic’s ruling party, also linked the border spat to the war in Ukraine, tweeting, “Seems to me that Serbia will be forced to begin the denazification of the Balkans,” an ominous reference to Russia’s justification for the invasion of Ukraine.
Serbia, a candidate to join the European Union, has maintained close ties with Moscow and has not joined Western sanctions on Russia, though it did vote in favor of a United Nations resolution condemning the Russian invasion of Ukraine. Belgrade and Moscow share animosity for the NATO military alliance because of its bombing of Yugoslavia in 1999, when Mr. Vucic was a spokesman for the Serbian strongman Slobodan Milosevic.
NATO still maintains a peacekeeping presence in Kosovo, with a force of approximately 3,700 troops. In a news release, NATO said its force on the ground was “ready to intervene if stability is jeopardized.”
After a meeting with the U.S. ambassador on Sunday night, Kosovo’s government announced it would delay the implementation of both the license plate and identification decisions by one month.
Russia quickly weighed in on Sunday, calling the license plate and identification laws “another step to oust the Serbian population from Kosovo,” Russia’s news agency, TASS, reported.
“We call on Pristina and the United States and the European Union backing it to stop provocation and observe the Serbs’ rights in Kosovo,” said Maria Zakharova, spokeswoman for the Russian Foreign Ministry.
Kosovo’s northern border with Serbia has been a hub of violence in the past. In 2011, when the Kosovo police sought to take full control of area, one Kosovo police officer was killed and 25 more were injured.
Advertisement
France24 - World
Peru registers first death in monkeypox patient: hospital
Issued on: 02/08/2022 - 00:30Modified: 02/08/2022 - 00:29
Lima (AFP) – Peru on Monday recorded its first death of a monkeypox-infected person, with more than 300 cases reported in the country to date, a health official said.
The fatality was "a patient who came to hospital in a serious condition with monkeypox and their health weakened after abandoning treatment for HIV/Aids," according to Eduardo Farfan, director of the Dos de Mayo hospital in Lima.
The man, 45, died "of sepsis" due to a weakened immune system, said Farfan.
He had been admitted to hospital with a severe monkeypox infection and "other comorbidities," said the director.
Farfan said his hospital was treating about eight or nine cases of monkeypox per day, on an outpatient basis.
According to the WHO, more than 18,000 monkeypox cases have been detected throughout the world outside Africa since the beginning of May, most of them in Europe.
© 2022 AFP
L'Humanité
Rodolphe Saadé, le discret patron qui a gagné 30 milliards
ActuLe PDG du géant du fret maritime a fait entrer CMA CGM dans l’ère des superbénéfices mais refuse d’être pointé du doigt comme un profiteur de la crise.
Cécile RousseauLa consécration d’un discret. En couverture du numéro de Challenges sur les fortunes de France, Rodolphe Saadé, PDG de l’ entreprise de transport maritime CMA CGM (dont la famille possède 73 % du capital), sourit devant un énorme porte-conteneurs. Il faut dire que l’année 2021 a été exceptionnelle pour la société fondée par son père, le Franco-Libanais Jacques Saadé, en 1978. Elle a dépassé TotalEnergies en termes de profit, avec près de 18 milliards de dollars (17,6 milliards d’euros) accumulés. 2022 s’annonce encore plus faste pour le mastodonte des mers, avec un bénéfice net qui a triplé rien qu’au premier trimestre, à hauteur de 7 milliards de dollars.
Un patrimoine en hausse de… 500 % sur un an
Résultat, dans le classement des milliardaires hexagonaux du magazine économique, le clan Saadé a bondi de la 19 e à la 5 e place, avec un patrimoine en hausse de… 500 % sur un an, passé de 6 à 36 milliards ! Depuis son arrivée à la tête du groupe en 2017, l’héritier a mis ses ambitions au service de l’empire familial, où son frère et sa sœur occupent des postes à responsabilité. En 2019, CMA CGM était pourtant déficitaire avant que la crise du Covid ne rebatte toutes les cartes en sa faveur avec la flambée des prix au conteneur, passant de 2 000 dollars à 12 000 dollars en moyenne. À la manière de Total, Saadé a annoncé un petit geste : un rabais de 750 euros sur les frais de fret. Une broutille qui diminuera de moins de 300 millions les bénéfices colossaux du groupe.
Transport. Pourquoi la pénurie de conteneurs fait tanguer le commerce mondialAvant de récolter ces profits mirobolants, celui qui murmure à l’oreille d’Emmanuel Macron avait également pu compter sur un généreux prêt garanti par l’État de 1 milliard d’euros. En parallèle, le groupe a aussi investi dans des sociétés en difficulté en prenant 9 % du capital d’Air France-KLM. Rodolphe Saadé est également au coude-à-coude avec Xavier Niel pour l’acquisition du quotidien la Provence.
Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crisesUn PDG qui préfère l’ombre à la lumière
Auditionné au Sénat le 20 juillet, en plein débat sur la taxation des superbénéfices générés pendant la pandémie, le PDG a défendu bec et ongles sa stratégie. Interrogé par le sénateur PCF Fabien Gay sur les 2 % d’impôts acquittés par le groupe grâce à une taxation européenne avantageuse « au tonnage » (et non sur les profits), il refuse d’être le seul à passer à la caisse. « Je ne veux pas, moi, groupe CMA CGM, me retrouver dans une situation de désavantage où mes concurrents bénéficient de la taxe au tonnage », campe Rodolphe Saadé. « On va me faire payer, mais le concurrent danois ou suisse ne paiera pas ? Ce n’est pas honnête vis-à-vis de nous », a-t-il poursuivi, mettant en avant les efforts concédés pour réduire les tarifs du fret. Une goutte d’eau dans un océan de cash. Quant il s’agit de défendre la réputation de l’entreprise, le PDG qui préfère l’ombre à la lumière sait aussi montrer au créneau. Selon Challenges, qui évoque son style de management « hypercentralisé et sous tension », il n’aurait pas digéré que Michel-Édouard Leclerc le traite de « profiteur » de la crise. En matière d’écologie, le quinquagénaire poivre et sel semble en revanche moins pressé de mouiller la chemise. Le groupe a investi dans des navires plus propres mais ne devrait changer l’ensemble de sa flotte que d’ici… 2050 pour viser la neutralité carbone.
milliardairestransports maritimesconteneurs Известия (RUS)
К концу года цены на жилье могут вырасти до 10%
Осень может стать переломным моментом на рынке недвижимости: из-за повышения спроса цены на жилье вновь начнут увеличиваться, к концу года рост способен достигнуть 10%. Такой прогноз «Известиям» дали девелоперы и риелторы. Сейчас цены стагнируют, а на вторичку падают.
Сборный вопрос: в РФ хотят увеличить сумму возврата налога с покупки жилья
Может ли эта мера отразиться на ценах на недвижимость
В июле одобряемость по ипотеке в России достигла рекордных значений за последние три года — 85%, рассказала «Известиям» заместитель руководителя ипотечного департамента федеральной компании «Этажи» Татьяна Решетникова. Последний раз пик отмечался в ноябре 2021 года, когда банки утверждали 83,5% заявок, добавила она.
«По итогам июля продажи жилья выросли на 13% по сравнению с предыдущим месяцем и на 20% по сравнению с апрелем», — сказал заместитель директора по продажам ГК «Гранель» Сергей Нюхалов.
Относительная стабилизация ситуации, тренд на снижение ключевой ставки, а также уменьшение стоимости льготной ипотеки позволяют застройщикам с оптимизмом смотреть в будущее, отметили в девелоперской компании Level Group. Рост спроса, который отмечался в июне-июле, продолжится и во втором полугодии, считает Сергей Нюхалов. Так, наиболее ликвидные проекты могут подорожать из-за возвращения отложенного спроса, полагает он.
«Ликвидные объекты на первичном и вторичном рынках могут начать расти в цене осенью, когда начнется деловой сезон: на них будет сконцентрирован спрос со стороны частных инвесторов. Такие квартиры могут подорожать на 5–7% до конца года», — полагает Татьяна Решетникова.
Качественные жилые комплексы востребованы среди покупателей даже на низком рынке, поэтому цены будут расти — к осени они могут увеличиться на 3–5%, считают в Level Group. По итогам года, согласно прогнозу коммерческого директора ГК «Основа» Игоря Сибренкова, цены на первичное жилье вырастут на 10–12%.
Читайте подробнее в эксклюзивном материале «Известий»:
Осень дорого: к концу года цены на жилье могут вырасти до 10%
ВКонтакте
New York Times - World
A Nigerian Street Vendor Is Beaten to Death in Italy as Witnesses Stand By
Advertisement
Supported by
The killing, in a seaside town on the Adriatic, has shocked Italians because of its brutality and because of the indifference of those looking on.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Elisabetta Povoledo
ROME — In May 2021 Alika Ogorchukwu, a 39-year-old Nigerian living in Italy, was hit by a car while he was riding his bicycle, an accident that forced him to use a crutch to move around.
On Friday, an Italian man used the crutch to knock Mr. Ogorchukwu to the ground on a major shopping street in Civitanova Marche, a seaside town on the Adriatic Coast, before beating him to death, as a video of the assault shows and police officials confirmed. Moments earlier, Mr. Ogorchukwu, a street vendor, had unsuccessfully pitched his wares to the assailant and his girlfriend.
The brutal, senseless murder — which was videotaped by witnesses and shared thousands of times on social media — has shocked Italians, stirred political bickering ahead of national elections in September and spawned fresh debate over racism in Italy, even though, for now, investigators do not believe that the crime was racially motivated.
“Let’s condemn the fact itself and the behavior of people who stood by and watched a disabled person get killed with a crutch and filmed it,” instead of intervening, “it is shameful,” said Patrick Guobadia, the vice secretary of an association representing Nigerians in Italy.
“This indifference is frightening,” he said.
Editorials in major Italian newspapers wrote of the “dusk of civilization.” Politicians across the political spectrum denounced the crime, though concerns emerged that the murder could be used as a political sparring point in the upcoming election in which the right-wing coalition has already singled out immigration as an issue.
Rocco Pennacchio, the archbishop of nearby Fermo, said in an interview Sunday in the Catholic newspaper l’Avvenire that he hoped that all the political parties would refrain from stirring such tensions for “a handful of votes.”
Mr. Ogorchukwu was killed around 2 p.m. on Friday, shortly after he had approached the suspect, Filippo Ferlazzo, whose identity was confirmed by his lawyer, and his girlfriend to sell trinkets and beg for some change. After being rebuffed, Mr. Ogorchukwu walked away, followed almost immediately by the suspect, who assaulted him. Onlookers filmed the aggression, which lasted less than four minutes, but no one intervened.
Mr. Ogorchukwu had moved to Italy about a decade ago, to join his wife, Charity Oriachi. They lived in the inland town of San Severino Marche, about an hour’s drive from the coast. Eight years ago, their son was born, said Francesco Mantella, a lawyer who has helped the family and is representing Ms. Oriachi. “Now that she’s alone, with a son, you can imagine how hard it will be,” he added.
Mr. Ferlazzo, a 32-year-old factory worker, is being held on charges of homicide and robbery because he took Mr. Ogorchukwu’s cellphone after the episode. Matteo Luconi, the chief police investigator in Macerata overseeing the case, said in a telephone interview that an autopsy later this week would establish the cause of death. Nothing has emerged from investigations to suggest “elements of racial hatred,” he added. A statement issued by the police said the “motive for the murder” appeared to be traceable to “petty reasons.”
In addition to its violence and the bystanders, the killing touched a nerve because the Marches region, where Civitanova is, has been the scene of heinous crimes against migrants. In February 2018, an Italian right-wing sympathizer shot and wounded six African immigrants in Macerata, some 19 miles inland from Civitanova Marche, marking the city as a bastion of intolerance. Two years earlier, a Nigerian man was killed in the city of Fermo, just south of Civitanova, after he tried to defend his wife from racist slurs.
Italians have been leaving bouquets of flowers, potted plants and scribbled notes at the scene of the deadly beating. “Stop racism,” read one note.
In an email, Mr. Ferlazzo’s lawyer, Roberta Bizzarri, said her client, his girlfriend and his mother all “felt pain” because of what had transpired, adding that Mr. Ferlazzo had “overt psychiatric disorders, a recognized borderline diagnosis.” She also said that “this very sad story” was “not a case of racism.”
Fabrizio Ciarapica, the mayor of Civitanova Marche, met with Mr. Ogorchukwu’s widow on Saturday, and on Sunday, the municipal administration approved a motion to assist the family. Funds have been set aside to help pay for the funeral, and a bank account was opened for donations. “The community is always ready to extend a hand to those in need,” Mr. Ciarapica said in a statement sent on Sunday.
The mayor also pledged to “protect the image and values of Civitanova, which has always been a civilized, welcoming, generous, peaceful and supportive city and which is dismayed and grieved by an affair foreign to its character and soul.”
Mr. Guobadia, of the Nigerian association, said that an impromptu protest had been held Saturday by Nigerians living in the area but that a bigger demonstration was in the works for next weekend. “What happened could be called an act of underlying racism, or indifference, I can’t say,” he said. “But in any case, it is shameful.”
Speaking to the Italian Sky News channel, Ms. Oriachi was distraught. “The pain is too much for me, I need justice,” she said. “I need justice.”
Advertisement
France24 - World
US has killed Al-Qaeda chief al-Zawahiri in Afghanistan: US media
Issued on: 02/08/2022 - 00:24Modified: 02/08/2022 - 00:22
Washington (AFP) – The United States has killed Al-Qaeda chief Ayman al-Zawahiri, according to US media outlets, in what the White House announced Monday was a "successful" operation against a target in Afghanistan.
Zawahiri, an Egyptian surgeon who became one of the world's most wanted terrorists, was identified as a mastermind of the September 11, 2001 attacks on the United States that killed nearly 3,000 people.
He had been on the run ever since, and took over Al-Qaeda after Osama bin Laden was killed in Pakistan in 2011. The United States had placed a $25 million bounty on his head.
The New York Times, Washington Post and CNN were among outlets reporting the target's identity, citing unidentified sources. President Joe Biden was due to deliver a televised address on the operation later Monday.
It would be the first known over-the-horizon strike by the United States on an Al-Qaeda target in Afghanistan since American forces withdrew from the country on August 31, 2021.
US officials did not clarify where in Afghanistan the strike took place.
On Saturday morning the Afghan interior ministry denied reports circulating on social media of a drone strike in Kabul, telling AFP a rocket struck "an empty house" in the capital, causing no casualties.
Early Tuesday in Kabul, however, Taliban spokesman Zabihullah Mujahid tweeted that an" aerial attack" was carried out on a residence in the Sherpur area of the city.
"The nature of the incident was not revealed at first. The security and intelligence agencies of the Islamic Emirate investigated the incident and found in their preliminary investigations that the attack was carried out by American drones," his tweet said.
In recent months the Taliban have largely barred media from covering the aftermath of security incidents and frequently deny or downplay any casualties.
© 2022 AFP
France24 - Monde
Dépénalisation du cannabis en Thaïlande : entre opportunités économiques et inquiétudes médicales
Publié le : 29/07/2022 - 11:27
Yu-Hsiang Wang
En juin 2022, le cannabis a été décriminalisé en Thaïlande, une première dans un pays d'Asie du Sud-Est. La réforme juridique était destinée à des fins médicales et à créer de la croissance économique pour le pays, durement touché par la pandémie de Covid-19. Alors que l'industrie du cannabis continue de se développer, les critiques et les inquiétudes concernant l'abus de cette substance vont bon train dans le corps médical.
Le 9 juin 2022, la Thaïlande a été le premier pays d'Asie du Sud-Est à dépénaliser le cannabis en le retirant de sa liste des stupéfiants, après avoir légalisé son usage thérapeutique en 2018. Le royaume conservateur à majorité bouddhiste avait longtemps appliqué un arsenal législatif très sévère contre cette drogue.
Les particuliers sont désormais autorisés à planter et à vendre leurs propres plantes. Les extraits de cannabis ont également été utilisés pour fabriquer divers produits tels que du dentifrice et du café.
カンナビスコーヒー自販機#ヤワラート pic.twitter.com/8jg3yZMqyo
July 26, 2022
Si, légalement parlant, l'usage du cannabis est réservé à des fins médicales, beaucoup de Thaïlandais en consomment à titre privé à des fins récréatives, étant donné qu'il est désormais plus accessible.
La mesure a surtout un intérêt économique pour la Thaïlande : le ministre thaïlandais de la Santé, Anutin Charnvirakul, a notamment estimé que la mesure devrait générer au moins 3 milliards d'euros de bénéfices au cours des cinq prochaines années.
"La dépénalisation du cannabis est un bon moyen de faire revenir les touristes étrangers en Thaïlande"
Kotaro est un de nos Observateurs à Bangkok. Il a intégré le cannabis au sein de sa galerie d'art, GOJA, à East Sukhumvit. Les clients peuvent y acheter une grande variété de cannabis tout en écoutant de la musique avec leurs boissons. Ils ne peuvent cependant pas le consommer sur place.
Les gens autour de nous sont généralement contents de cette décision, car le gouvernement l'avait promise depuis des années. En cette période post-Covid, je pense que la dépénalisation du cannabis est un bon moyen de faire revenir les touristes étrangers en Thaïlande.
Il existe des fermes qui cultivent des fleurs de cannabis certifiées par le ministère de la Santé publique de Thaïlande, et c'est là que nous obtenons nos produits. GreenLab, par exemple, est sur la liste. Ils vendent déjà des fleurs [de cannabis] sur de nombreux marchés en Thaïlande, car ils sont gérés par le gouvernement.
We are open! ☘️🍀🍏 How about nice nugs for weekend? pic.twitter.com/Dcu9qvR5En
July 23, 2022Good morning neighbors‼️ Who is ready to get baked today? Come check out our new collections! ☘️🍀🎶🍀 #cannabis #thailand #bangkok pic.twitter.com/ev5RCJo7Qq
July 26, 2022Plusieurs observateurs ont cependant incité à la plus grande prudence vu le flou actuel des textes, notamment vis-à-vis des touristes qui pourraient penser que la dépénalisation du cannabis signifie une totale liberté de consommation.
Comme il est toujours illégal de fumer de l'herbe en public, Kotaro explique qu'il est systématiquement rappelé aux clients d'apporter les produits achetés à la maison pour les consommer. Les personnes de moins de 20 ans ne peuvent pas acheter cette drogue. Fumer en public peut entraîner une amende de 25 000 baht, soit 673 euros, et jusqu’à 3 mois de prison.
À titre de comparaison, vendre la substance à des personnes fragiles, y compris des enfants et des femmes enceintes, peut entraîner des sanctions allant jusqu’à un an de prison et une amende de 20 000 baht, soit environ 530 euros, selon le Bangkok Post.
“Chaque jour, je vends environ 30 à 50 grammes de cannabis”
Tim (pseudonyme), un revendeur de cannabis en ligne en Thaïlande.
Je vends ces produits via WhatsApp et Line [NDLR : Line est une application de communication similaire à WhatsApp, couramment utilisée en Asie]. Chaque jour, je vends environ 30 à 50 grammes de cannabis.
De plus, je dirige également une entreprise de vente en gros. Comme il existe de nos jours de nombreux magasins de cannabis en Thaïlande, je leur vends mon stock à un minimum de 100 g par transaction.
“Je ne crois pas que la stigmatisation des consommateurs de cannabis puisse disparaître complètement”
Il y a quatre mois, notre Observateur à Phuket, Carl, un défenseur américain du cannabis, a lancé sa newsletter sur le cannabis en Thaïlande. Pour lui, la dépénalisation du cannabis est un sujet très intéressant pour l'Asie du Sud-Est, pouvant être une solution potentielle à la pauvreté qui sévit depuis longtemps dans la région. Carl estime que la Thaïlande, dans ce cas, a donné un exemple exceptionnel à ses voisins.
Je suis un consommateur régulier de cannabis et je l'utilise de manière responsable.
Je ne pense pas que la stigmatisation envers le cannabis puisse complètement disparaître, même aux États-Unis, et la Thaïlande ne fait pas exception.
Il y a des prohibitionnistes en Thaïlande qui essaient de remettre en cause la réforme. Une chose vraiment intéressante est que le gouvernement thaïlandais repousse ces tentatives de stigmatisation.
Anutin Charnvirakul, le ministre thaïlandais de la Santé publique, parle également de sa fierté d'éradiquer la stigmatisation autour de la substance, et je pense que nous avons besoin d'une attitude similaire dans le monde entier.
Opposition du monde médical thaïlandais
Malgré les gains commerciaux de la dépénalisation du cannabis en Thaïlande, cette décision a également suscité des inquiétudes de la part du public et du secteur médical.
Plusieurs des principaux hôpitaux thaïlandais ont publié une annonce publique contre la décision du gouvernement, exprimant des inquiétudes quant aux groupes fragiles qui pourraient abuser de la consommation de la substance.
Le gouvernement a affirmé, de son côté, que des lois et réglementations détaillées concernant les produits THC, molécule tétrahydrocannabinol qui donne à la marijuana ses effets psychotropes et qui ne peut se retrouver à plus de 0,2 % dans les produits contenant du cannabis, devraient être finalisées en septembre.
Baedrian est un auxiliaire médical de l'hôpital universitaire de Chulalongkorn. Il explique à la rédaction des Observateurs de France 24 :
Je suis contre l’actuelle réglementation du cannabis parce que le gouvernement l'a simplement dépénalisé sans politiques complémentaires claires et sans soutien médical suffisant pour les utilisateurs.
Ma préoccupation est que de nombreuses personnes innocentes pourraient sous-estimer les effets que le cannabis pourrait avoir en le consommant. Si la réglementation devient plus claire en septembre, je n'aurai probablement rien contre.
Pour Carl, Observateur à Phuket, les individus doivent avant tout être responsables de leurs propres décisions :
Il y a toujours un besoin de réglementation, car rien ne devrait avoir un accès totalement libre. Mais le changement est à venir en Thaïlande. Par exemple, selon une réglementation récente, tous les vendeurs de cannabis doivent être titulaires d'une licence, vous n'aurez donc pas de gars à moto roulant et vendant du cannabis dans la rue ou quelque chose comme ça.
Comme l'a dit le ministre de la Santé : "les gens qui se retrouvent à l'hôpital à cause du cannabis méritent ce qu’il leur arrive pour avoir abusé de cette plante". Tant que vous êtes un adulte, je pense que cette philosophie est celle qui doit s'appliquer.
Télécharger l'application
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR L'Humanité
Prêt-à-porter. Camaïeu renoue avec la tourmente
ActuCe lundi, le tribunal de commerce de Lille se prononcera sur le sort de l’enseigne. Deux ans après un premier redressement judiciaire, les syndicats pointent du doigt des erreurs stratégiques de la direction, alors que le Covid a miné les finances de la société.
Marie ToulgoatPour l’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu, les jours passent et l’histoire se répète. La semaine dernière, les 2 600 salariés de l’entreprise ont vu leurs craintes se confirmer : leur société, sous la houlette de son actionnaire principal, l’homme d’affaires Michel Ohayon à la tête de la Financière Immobilière Bordelaise, a demandé son placement judiciaire devant le tribunal de commerce de Lille. Un goût de déjà-vu pour les employés, dont l’entreprise était déjà passée devant les tribunaux en 2020, au sortir du premier confinement.
Commerce. Chez Camaïeu, le dégradé de colère vire au rouge vifUne dette abyssale accumulée
Côté syndicat, on accuse le coup, mais la surprise est minime. « Cela fait des mois que nous dénonçons la stratégie de la direction concernant le paiement des loyers commerciaux », indique Thierry Siwik, délégué syndical national CGT. Fragilisée par la fermeture administrative de ses magasins due à la pandémie de Covid, la direction avait informé début 2021 ses bailleurs que les loyers ne seraient pas payés. Plus d’un an plus tard, une dette abyssale s’est accumulée, forçant l’enseigne à se déclarer en cessation de paiements. La Cour de cassation, qui jugeait le 30 juin que les loyers étaient dus aux bailleurs malgré les difficultés de Camaïeu, a douché les espoirs des dirigeants de la marque. « Cette stratégie n’était pas du tout adaptée, il aurait mieux valu négocier avec les bailleurs », poursuit le cégétiste.
Une stratégie de rachats de marques
Si le Covid – ainsi qu’une cyberattaque survenue en juin 2021 qui a paralysé la logistique du groupe et son site internet – est effectivement la source principale des difficultés de l’enseigne, le nouvel actionnaire n’est pas tout blanc dans le destin de sa marque, à en croire les représentants des salariés. « Camaïeu n’allait pas bien mais Michel Ohayon a continué d’acquérir de nouvelles marques », regrette Thierry Siwik. Depuis le rachat Camaïeu, la Financière Immobilière Bordelaise a en effet ajouté à son univers de commerce de détail les boutiques françaises des marques Gap, Go Sport ainsi que certaines Galeries Lafayette situées en dehors d’Île-de-France sous la forme de franchises.
Piratage informatique. Une plongée dans la nébuleuse des hackersTous les voyants financiers dans le rouge
Si la surprise n’est pas au rendez-vous, la déception est toutefois grande. En 2020, tandis que l’entreprise roubaisienne à bout de souffle cherchait un repreneur, et que le propriétaire d’alors, Joannes Soënen, candidatait à la reprise de sa propre société, les syndicats de l’entreprise avaient soutenu le projet de Michel Ohayon. « On s’était collectivement positionné sur cet actionnaire parce qu’il reprenait beaucoup plus de magasins et actait le licenciement de moitié moins de salariés », rappelle Thierry Siwik. Avec tous les voyants financiers dans le rouge, le départ de 450 travailleurs de l’enseigne paraissait alors comme le compromis le plus acceptable, tandis que l’autre offre proposait de se débarrasser de plus de 150 salariés en plus.
Si tout semblait bien se passer les premiers mois, en 2020, le vent semble avoir vite tourné, à en croire les syndicats. Et le sort de l’enseigne et des salariés se retrouve une fois de plus entre les mains du tribunal de commerce. Lundi, ce dernier se prononcera sur le placement en redressement judiciaire avec plan de continuation de l’enseigne, telle qu’elle l’a demandé. Pour la CGT, c’est aujourd’hui le meilleur scénario. « Il faudra que l’on présente un plan de refinancement, mais nous sommes une société comprise dans un groupe, nous avons un actionnaire, c’est possible », veut y croire le représentant syndical.
L’anxiété de voir son magasin baisser définitivement le rideau
Toutefois, beaucoup d’autres semblent sur le point de baisser les bras. Dans les rayons de l’enseigne, personne n’a oublié l’anxiété de voir son magasin baisser définitivement le rideau ou voir son emploi supprimé. À Millau dans l’Aveyron, l’élue CFDT au comité social et économique, Sandra Sarouy, oscille entre colère et résignation. « Vivre deux redressements judiciaires si rapprochés en 30 ans de boîte, c’est éprouvant », souffle-t-elle, désolée. « On se doute que ce sont encore les magasins qui vont payer, que ce sont eux qui vont fermer. On est les parents pauvres de Camaïeu, alors que depuis deux ans les équipes ont tout fait pour sauver leur emploi et leur enseigne. Nous sommes exaspérés », poursuit-elle. Du côté de la CGT, les craintes sont partagées : le souvenir du plan social est encore vif dans l’esprit de Thierry Siwik, qui regrette : « quoi qu’il y arrive, on sait qu’il y aura de la casse ».
Quel que soit le sort de Camaïeu, ses difficultés témoignent à nouveau de la chute de tout le secteur du prêt-à-porter et de ses salariés, qui ont payé un lourd tribut depuis le début de la crise sanitaire. En juin, l’enseigne Pimkie était mise en vente par le groupe Mulliez. Quant aux plans de licenciements dans le secteur, la liste est déjà longue : Kidiliz, Printemps, ou encore Celio…
L’enseigne Pimkie lâchée par Mulliez : le personnel sous le choccamaïeucommerce Известия (RUS)
Путин поздравил российских десантников с Днем ВДВ
Президент России Владимир Путин во вторник, 2 августа, поздравил личный состав и ветеранов Воздушно-десантных войск с Днем ВДВ. Текст поздравления распространило Министерство обороны России.
Тень десантника: парашютистов вооружат «Птицеловами»
Комплексы ПВО усилят подразделения ВДВ во время операций в тылу противника
«Нынешнее поколение солдат и офицеров достойно продолжает сложившиеся в войсках ратные, патриотические традиции, при решении сложных задач неизменно демонстрирует профессионализм, отвагу и мужество. И конечно, умелые и решительные действия героев-десантников в полной мере проявились в ходе специальной военной операции», — отметил российский лидер.
По его словам, воинам «выпала высокая честь служить в легендарной «крылатой пехоте», принадлежать к этой сплоченной, непобедимой когорте». Путин отметил, что десантники всегда были сильны характером и волей, бесстрашием и братской взаимовыручкой, готовностью по первому зову встать на защиту Отечества.
Президент РФ пожелал десантникам успехов и всего наилучшего.
В свою очередь, командующий Воздушно-десантными войсками генерал-полковник Михаил Теплинский сообщил, что в ходе спецоперации по защите Донбасса 17 десантников получили звание Героя России. Кроме того, более 5 тыс. военнослужащих награждены государственными наградами.
Генерал-полковник обратился к родным и близким десантников, которые находятся на передовой и выполняют боевые задачи.
«Знаю, как вам сейчас тяжело, но вы должны понимать, как нам нужна ваша поддержка, которая идет от души, от ваших сердец», — подчеркнул он.
В 2022 году Воздушно-десантные войска отмечают 92-й день рождения. По этому случаю в Москве запланирована праздничная программа. Ожидается выступление роты почетного караула курсантов Рязанского гвардейского высшего воздушно-десантного ордена Суворова дважды Краснознаменного командного училища имени генерала армии В.Ф. Маргелова и Сводного военного оркестра ВДВ.
Кроме того, в городе будет организовано торжественное прохождение парадных расчетов ВДВ, военно-патриотических клубов десантной направленности, ВВПОД «Юнармия». Далее состоится праздничный концерт под названием «За Россию, за мою!», в котором в числе прочих примет участие Ансамбль песни и пляски ВДВ.
С 6:00 и до 13:00 в связи с празднованием Дня ВДВ по улице Ильинка будет ограничено движение транспорта. Ограничения также затронет площадь Васильевский спуск.
В Санкт-Петербурге праздничная программа начнется с торжественно-траурного митинга в сквере имени Маргелова на Приморском проспекте. После на Марсовом поле запланировано возложение цветов к Вечному огню, а в парке 300-летия Петербурга пройдет праздничный концерт.
ВКонтакте
France24 - World
Sanctions have huge toll on Russian economy: report
Issued on: 02/08/2022 - 00:04Modified: 02/08/2022 - 00:02
Washington (AFP) – The Russian economy has been deeply damaged by sanctions and the exit of international business since the country invaded Ukraine, according to a new report by Yale University business experts and economists.
Even though Moscow has been able to pull in billions of dollars from continued energy sales at elevated prices, largely unpublished data shows that much of its domestic economic activity has stalled since the February 24 invasion, according to the report released in late July.
"The findings of our comprehensive economic analysis of Russia are powerful and indisputable: Not only have sanctions and the business retreat worked, they have thoroughly crippled the Russian economy at every level," said the report from the Yale School of Management.
"Russian domestic production has come to a complete standstill with no capacity to replace lost businesses, products and talent," the 118-page report said.
The report was produced by Jeffrey Sonnenfeld, president of the Yale Chief Executive Leadership Institute, and other members of the institute, a mix of economists and business management experts.
With Moscow having halted or pared the release of official economic statistics, including crucial trade figures, Sonnenfeld's group tapped into data held by companies, banks, consultants, Russian trading partners and others to build a picture of Russian economic performance.
They also said they obtained unreleased data from experts on the Russian economy, and data in other languages which supported their conclusions.
Even if Russia is able to earn more foreign exchange on gas and oil exports, that has not offset the impact of Western sanctions.
And, they argue, the country's dependence on Europe to buy 83 percent of its energy exports leaves it under a greater medium-term threat.
"Russia is far more dependent on Europe than Europe is on Russia," they said.
Car industry crashes
Russia largely survived Western economic sanctions after Moscow's 2014 seizure of the Ukraine region of Crimea.
President Vladimir Putin pushed a program of replacing some imports with domestic products and built up a cushion of financial reserves.
But the country's industry remained heavily driven by foreign capital investment and the import of higher-tech inputs that Russia had not mastered, like semiconductors.
The barrage of deeper sanctions after the invasion took aim at both of those vulnerabilities, the report said.
Some 1,000 foreign companies halted their activities in the country, potentially impacting up to five million jobs, according to the report.
Industrial output plunged, and Russian retail sales and consumer spending have fallen at an annual rate of 15-20 percent.
Imports have plunged across the board, the report said; crucial imports from China fell by more than half.
A key example of Russian problems, according to the report, is the automobile sector.
Car sales went from 100,000 a month to 27,000 a month, and output has stalled due to a lack of parts and machinery.
Without access to imported components, Russian producers are putting out cars without airbags or modern anti-lock brakes, and only with manual transmissions.
Threat to gas revenues
The report challenged the belief that the Russian economy was surviving thanks to the tens of billions of dollars the country reaps each month from oil and gas exports.
Last week the IMF said the Russian economy, though contracting, was doing better than expected due to its energy and commodity export income.
The Yale report said data indicates energy revenues have been falling for the last three months.
If Western Europe succeeds in cutting itself off from Russian natural gas, Moscow faces an "unsolvable" situation with a lack of a market for its output, according to the report.
"Any decrease in oil and gas revenues or oil and gas export volumes would immediately put a strain on the Kremlin's budget," it said.
© 2022 AFP
BBC
Ayman al-Zawahiri: Al-Qaeda leader dies in US drone strike - reports
The US has killed the leader of al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri, in a counter-terrorism operation in Afghanistan, American media are reporting.
They say he was killed in a drone strike carried out by the CIA in the Afghan capital, Kabul, on Sunday.
There is no independent confirmation of this at present.
However, the White House says that President Joe Biden will give details of the operation in Afghanistan in the next few hours.
CBS News said three sources had confirmed the killing. The New York Times, Washington Post and CNN also quoted unidentified sources identifying the victim.
Zawahiri took over al-Qaeda after the death of Osama bin Laden in 2011. He and Bin Laden masterminded the 9/11 attacks on the United States together and he was one of the US's "most wanted terrorists".
A senior US official earlier confirmed there had been a "successful" operation against a "significant" al-Qaeda target in Afghanistan.
The operation took place over the weekend and there were no civilian casualties, the official added.
At the same time, a Taliban spokesman reported that a US drone strike had taken place on Sunday in a residential area of Kabul.
He described it as a clear violation of international principles.
"Such actions are a repetition of the failed experiences of the past 20 years and are against the interests of the United States of America, Afghanistan and the region," the spokesman added.
Zawahiri, an eye surgeon who helped found the Egyptian Islamic Jihad militant group, took over the leadership of al-Qaeda following the killing by US forces of Bin Laden in May 2011.
Before that, Zawahiri was often referred to as Bin Laden's right-hand man and the chief ideologue of al-Qaeda.
He is believed by some experts to have been the "operational brains" behind the 11 September 2001 attacks in the United States.
Ayman al-Zawahiri was the ideological brains behind al-Qaeda.
An Egyptian doctor who was imprisoned in the 1980s for involvement in militant Islam, he left the country after his release and became involved in violent international jihadist movements.
Eventually he settled in Afghanistan and joined forces with a rich Saudi, Osama Bin Laden. Together they declared war on the US and organised the 11 September 2001 attacks.
It took a decade for Bin Laden to be tracked down and killed by the US. After that, Zawahiri assumed leadership of al-Qaeda, but he became a remote and marginal figure, only occasionally issuing messages.
If his death is confirmed, the US will herald it as a victory, particularly after the chaotic withdrawal from Afghanistan last year, but Zawahiri held relatively little sway as new groups and movements such as Islamic State have become increasingly influential. A new al-Qaeda leader will no doubt emerge, but he will likely have even less influence than his predecessor.
His reported killing in Kabul also points to the continued importance of Afghanistan - there have been concerns that groups could find more room to operate now the Taliban are back in control and that it could return to becoming a safe haven. But the US has shown it can still strike from a distance, even if it no longer has boots on the ground.
More on this story
Profile: Ayman al-Zawahiri
Al-Qaeda, the Taliban and the binding pledge
Related Topics
L'Humanité
Sexion d’Assaut, le retour
Scène Angela-Davis, samedi 10 septembre, 22 heures
Inès Gacemi Ils seront sur scène le samedi soir, mais contrairement au refrain de leur tube Wati by Night, cette soirée ne devrait pas nous décevoir. Après leur séparation en 2013, pour se consacrer à leurs carrières personnelles, les membres de Sexion d’Assaut se sont reformés pour une tournée inédite. « C’est forcément des gros souvenirs et beaucoup, beaucoup de nostalgie », confie Black M, l’un des leaders du groupe, au moment de reprendre la direction de la scène pour une série de concerts qui promettent d’être mémorables. Car Sexion d’Assaut a marqué toute une génération grâce à ses albums l’École des points vitaux (2010), certifié triple disque de platine, et l’Apogée (2012), vendus chacun à plus de 500 000 exemplaires. Leur troisième album, le Retour des rois, dont la sortie était initialement prévue le 14 mai, se fait encore attendre. Qu’à cela ne tienne, les compères de Maître Gims nous donnent rendez-vous à la Fête de l’Humanité pour bouger sur leurs tubes Désolé, Avant qu’elle parte ou encore Ma direction. « Nous avons toujours les mêmes codes, les mêmes habitudes, prévient Black M. Nous venons avant tout pour nous amuser. »
Fête de l'Humanité 2022sexion d'assautrapMusique BBC
China could make show of force if Pelosi visits Taiwan - US
The White House has warned that China may respond to Nancy Pelosi's mooted visit to Taiwan with military provocations.
This could include firing missiles near Taiwan, or large-scale air or naval activities, spokesman John Kirby said.
Mrs Pelosi, the US House of Representatives Speaker, is on a tour of Asia.
Taiwanese and US media outlets say she plans to visit Taipei, but this has not been confirmed by the US government.
Taiwan is a self-ruled island, but claimed by China - which has warned of "serious consequences" if Mrs Pelosi goes there. On Monday, China's United Nations envoy Zhang Jun warned the visit would undermine relations between Beijing and Washington, Reuters news agency reported.
Mrs Pelosi, a senior figure in the Democratic Party, has long been a vocal critic of the Chinese leadership, denouncing its human rights record. She has previously met pro-democracy dissidents and visited Tiananmen Square to commemorate victims of the 1989 massacre.
The speaker began her tour of Asia on Sunday, with stops scheduled in Singapore, Malaysia, South Korea and Japan.
She originally planned to visit Taiwan in April, but postponed the trip after she tested positive for Covid-19.
Earlier this month Mrs Pelosi said it was "important for us to show support for Taiwan".
President Joe Biden has said the US military believes a Pelosi visit to Taiwan is "not a good idea right now".
On Monday, White House national security spokesman John Kirby said that China's escalations could include making "spurious legal claims" in the days to come, for example by claiming that the Taiwan Strait is not an international waterway.
He said other signs indicate that Beijing may send flights towards the island, as part of a planned incursion into Taiwan's airspace.
Mr Kirby pointed out that Republican former Speaker of the House Newt Gingrich had visited Taiwan in 1997, and that other US lawmakers visited Taiwan earlier this year.
"Nothing has changed. There is no drama to talk to. It is not without precedent for a Speaker of the House to go to Taiwan," he said, adding that Mrs Pelosi is travelling on US military planes during her Asian tour.
Speaking at the United Nations, US Secretary of State Antony Blinken called on China to be measured in the event that Mrs Pelosi does visit.
"If the speaker does decide to visit, and China tries to create some kind of crisis or otherwise escalate tensions, that would be entirely on Beijing," he told reporters after nuclear non-proliferation talks in New York.
"We are looking for them - in the event she decides to visit - to act responsibly and not to engage in any escalation going forward."
More on this story
Pelosi begins Asia tour - with no mention of Taiwan
Nancy Pelosi's long history of opposing Beijing
China vows consequences if Pelosi visits Taiwan
Xi and Biden exchange warnings on Taiwan
Related Topics
Известия (RUS)
Православные празднуют Ильин день
День пророка Ильи отмечают православные россияне во вторник, 2 августа. Об истории праздника и связанных с ним традициях читайте в материале «Известий».
Ильин день 2022: история праздника
Православный праздник посвящен первому библейскому святому, которого стали почитать на Руси. В честь этого святого назвали один из первых православных храмов, который был возведен на Руси еще в в IX веке.
«Когда сошел Благодатный огонь, душа пела»
Как православные встретили первую за три года Пасху без коронавирусных ограничений
Наши предки считали пророка Илью могущественным и щедрым святым, который повелевал дождями и молниями. Существовало поверье, что святой определяет, насколько плодородной будет земля.
Современные православные христиане в России связывают Ильин день с представителями военного ремесла. Считается, что Святой Илья помогает военным.
В Ветхом Завете говорится, что пророк жил в IX веке до нашей эры в Израильском царстве, а родился в городе Фисвы. Он посвятил свою жизнь служению Богу и защите веры. Жил святой Илья в пустыне, где соблюдал пост и молился.
Царь Ахав, который правил в то время, избрал языческую веру, а пророков было поручено преследовать и убивать. Святой Илья попытался образумить правителя, однако тот не стал его слушать. В результате пророк наслал на Израиль засуху, а сам прятался в пустыне. Наконец, жрецы Ваала были посрамлены Ильей во время жертвоприношения на горе Кармил. По молитве пророка Бог послал на землю обильный дождь, и засуха закончилась.
Христиане верят, что за свою жизнь пророк сотворил много чудес.
Традиции и приметы праздника
Наши предки называли День пророка Ильи «грозным» праздником. Грозы в этот день считались следствием действий святого. Было принято плотно закрывать двери и окна, а во двор в качестве громоотвода выбрасывали ухват, клюку или сковородник. Вместе с тем существовало поверье, что попавшему под дождь будет улыбаться удача.
Также верующие переворачивали посуду, чтобы в ней не спряталась нечистая сила, гонимая Ильей. При этом категорически запрещалось тушить пожары, возникшие в результате удара молнией.
Кроме того, важной традицией являлись совместные застолья из мясных блюд и свежего хлеба. В то же время было принято помогать нуждающимся, делиться с ними угощениями.
Праздник также связывали с началом осени — этот день обычно совпадал с завершением покоса сена и началом жатвы.
Что можно и нельзя делать в Ильин день
В древние времена существовало поверье, что в Ильин день пробуждаются нечистые силы, в том числе те, что живут под водой. В связи с этим верующие не купались и не проводили время вблизи водоемов. Кроме того, считалось, что купаться нежелательно и в дни после праздника, так как это может принести несчастье.
Запрет также накладывался на любой физический труд — согласно поверьям, это могло рассердить пророка Илью, так как в такой праздник не следует отвлекаться на мирские дела.
При этом важным было посещение церкви и праздничного богослужения, а также участие в крестном ходе. Еще одна традиция наших предков была связана со сбором целебных трав, из которых готовили лечебные чаи и настойки.
Программа мероприятий по случаю Дня пророка Ильи в Москве 2022
В честь православного праздника во вторник, 2 августа, на улице Ильинке и Красной площади в Москве пройдут торжественные мероприятия. Праздничные события также посвящены 92-й годовщине образования Воздушно-десантных войск.
Традиционно военные ВДВ приходят на Ильинку в храм почтить своего покровителя, поучаствовав в крестном ходе и помолиться святому.
Программа праздничных мероприятий, которые состоятся в Москве 2 августа 2022 года, опубликованы на сайте мэра столицы. Так, в 7:00 пройдет ранний молебен на улице Ильинке, а в 9:00 — праздничное богослужение в храме Пророка Божия Илии в Китай-городе. Позднее, в 11:00, состоится крестный ход из храма до Лобного места на Красной площади, а на 11:15 запланирован молебен святому на Лобном месте.
Также в 11:35 Москве пройдут показательные выступления роты почетного караула курсантов Рязанского гвардейского высшего воздушно-десантного ордена Суворова дважды Краснознаменного командного училища имени генерала армии В.Ф. Маргелова, сводного военного оркестра ВДВ. На это же время запланированы поздравления официальных лиц, и торжественное прохождение парадных расчетов Воздушно-десантных войск, военно-патриотических клубов десантной направленности, ВВПОД «Юнармии».
С 12:30 по 16:00 все желающие смогут посетить праздничный концерт «За Россию, за мою», благотворительную трапезу, а также ярмарку «Город мастеров» на Васильевском спуске.
В указанные часы москвичи также смогут пройти на бесплатные экскурсии в древний храм Пророка Божия Илии XVI века.
На сайте «Известий» также можно ознакомиться с календарем праздников на лето, а также узнать график выходных в 2022 и 2023 годах.
ВКонтакте
Valeurs Actuelles
En Savoie, quatre individus soupçonnés d’être des passeurs de migrants interpellés
Quatre Italiens soupçonnés d’être des passeurs de migrants ont été interpellés en Savoie au cours de la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet dernier. Il était 3h10 lorsque les quatre hommes – qui étaient accompagnés de neuf Syriens au moment des faits – ont été arrêtés au niveau de la route du Mont-Cenis, près de la frontière italienne, relaye France Info, lundi 1er août, citant une information de France Bleu Pays de Savoie.
Les Syriens ont reçu l’obligation de quitter le territoire
Dans le détail, dans la nuit du 30 au 31 juillet, la police aux frontières et les gendarmes mobiles ont intercepté deux véhicules. Ces derniers étaient occupés par les quatre Italiens ainsi que les neuf Syriens, parmi lesquels six adultes âgés de 24 à 39 ans, ainsi que trois enfants de 1, 3 et 10 ans, détaillent nos confrères. Tous ont ensuite été emmenés dans les locaux de la police aux frontières, situés dans la commune de Modane. En mars prochain, les Italiens soupçonnés d’être des passeurs devront s’expliquer devant le tribunal d’Albertville. Quant aux ressortissants syriens, ils ont reçu l’obligation de quitter le territoire français.
Régulièrement, des trafics comme celui-ci sont mis à jour. Par exemple, entre les mois de février et de juin dernier, 15 personnes ont été interpellées pour leur implication dans un important réseau de passeurs de migrants, d’après les informations recueillies par France Bleu Occitanie et communiquées fin juin. Cette filière s’étalait entre Toulouse, Bordeaux et Marseille. L’objectif était de permettre aux trafiquants de faire venir des Turcs en France, puis de leur fournir des papiers d’identité bulgares afin qu’ils puissent travailler.
Savoie : les dernières actualités
France24 - World
Young people in India persevere on 1,000-kilometre march to demand government jobs
Issued on: 29/07/2022 - 13:19Modified: 01/08/2022 - 10:59
Thaïs Chaigne
After walking for more than 60 days and 900 kilometres, 200 young Indians are now at the gates of the capital, New Delhi. Their goal: a government contract in a branch of India's paramilitary forces. Those marching say they passed the competitive exam to join the paramilitary four years earlier, but were never appointed to a position.
As of August 1, 200 young paramilitary hopefuls in India have been marching for 62 days. They set off from Nagpur, in central India, on June 1 and have already managed to cover more than 900 kilometres. They are headed to New Delhi to state their case to Minister of Home Affairs Amit Shah.
For Indian youth plagued by high unemployment rates, competitive examinations for public sector positions represent real opportunities for job security and a stable income. In 2022, anger erupted after the government introduced reforms to some public sector exams. Prime Minister Narendra Modi's government has been accused of trying to reduce opportunities in the civil service.
In late June, the government introduced a new recruitment process for the armed forces, known as "Agnipath", to save money and make the sector more flexible. The move triggered violent demonstrations around India.
The Agnipath reform sets aside some positions in the paramilitary forces – like in the police or border security – for people who go through the recruitment scheme and serve several years in the military.
The students and young people marching from Nagpur, who say they are still waiting for their letters of appointment to the paramilitary, have strongly criticised the reform.
>> Read more on The Observers: Youth in India protest army recruitment scheme and ‘economic distress’
'We are all still waiting for our letters of appointment so we can finally put on our uniforms and serve our country'
Among them is Kajal, a 24-year-old from West Bengal. Like her fellow marchers, she passed the SSC GD civil service exam in 2018. Those who pass the exam can apply for certain positions in the Indian army and navy or join the border police.
We came from all over India. We had all passed the written, physical and medical examinations. Out of 60,120 posts, they had issued appointment letters to 55,000 candidates and the remaining 4,800 seats remain vacant. We are all still waiting for our letters of appointment so we can finally put on our uniforms and serve our country.
We had protested in Delhi for one year, some of us have never returned home after that.
After protesting in New Delhi in January 2021, we demonstrated in Nagpur, where we went on a 72-day hunger strike. Since we still didn't get what we asked for, we decided to walk from Nagpur to New Delhi (1,000 km) to show our determination, but also to raise awareness in the Indian public about our situation.
The students have been sharing their journey on Twitter with the hashtag #SSC_GD_2018, the name of the exam they took. They wear shirts with the name of the exam and proudly wave Indian flags.
39 वे दिन हम पोहचे है धौलपुर राजस्थान में आज फिर से हम पुरे भारत देश को ऐ निवेदन करते है की भारत देश की सुरक्षा का मुद्दा कोई जाती या कोई पार्टी का नहीं तो आहिये साथ मिलकर इस लड़ाई को आगे बढ़ाते..@hrishirajanand_ @raksha_s27@Socialist_arun#SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_मार्च pic.twitter.com/mpBoK4iquK
July 9, 2022ये इसी देश के युवा हैं जो लगातार 54 दिन से 'पैदल' चल रहे, हाथों में तिरंगा लिए 🇮🇳इनपर फूलों की बारिश नहीं हो रही, क्योंकि नौकरी मांग रहे हैं.नागपुर ---------1068 किमी.----------- दिल्ली pic.twitter.com/RmLWwc5kor
July 24, 2022'We were supported by some farmers' and workers' organisations and locals'
On social media and on the road, they have met up with many supporters of their cause. Pradeep, a 26-year-old from Madhya Pradesh, explains:
When we set off from Nagpur, we didn't know what we were going to eat or drink to survive. But as we went along, we were supported by some farmers' and workers' organisations and locals. They helped us with food and water. It's partly thanks to them that we were able to make it so close to New Delhi.
Along the way, monasteries, temples and theatres also opened their doors to the marchers, providing food and a place to rest. Police stations and municipalities also offered help on the journey.
#SSCGD2018 पैदल मार्च के 44वें दिन आगरा तक सफ़र रहेगा. हमारी आवाज़ बुलंद करें,मीडिया कवरेज भी दिलाए 🙏@ajitanjum @vinodkapri @raksha_s27 @sheshnojha @journo_jitendra @ABPNews @News18India @sardesairajdeep @BDUTT @brajeshabpnews #SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_पैदल_मार्च pic.twitter.com/WNIevJzzA2
July 14, 2022सवाल मत पूछो आवाज़ मत उठाओ शांतिपूर्ण प्रदर्शन मत करोनए भारत में हक मांगने पर होगी गिरफ़्तारीयुवाओं को बेरोज़गार बना कर, करोड़ों परिवारों की आस तोड़ कर, देश का भविष्य उजाड़ रही है ये तानाशाह सरकार। pic.twitter.com/7QKk8XnlMi
July 17, 2022'We have lost our mind, body and soul'
The group averages 30 kilometres per day, sometimes in heat approaching 40 degrees Celsius, as Kajal explains:
We have marched two or three consecutive days. Sometimes we don't get water to drink, some days we beg for drops of water. We are totally harassed and mentally disturbed, we have lost our mind, body and soul.
There are problems with hygiene and food to eat. We eat whatever we can get. Sometimes we don't get a single piece of food for a while. There are more problems for females, like periods.
On the way, several people in the group suffered from dehydration, fatigue or injuries. Some people were hospitalised, according to posts shared by members of the march.
पैदल मार्च के 41 वे दिन में हमारी एक बहना को हॉस्पिटल लेकर जाना पड़ा फिर भी हम लोग पीछे नहीं हटेंगे हम अपनी वर्दी लेकर ही जाएंगे.@sheshnojha @raksha_s27 @hrishirajanand_ @UtkarshSingh_ @alishan_jafri @askrajeshsahu @Samriddhi0809 #SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_पैदल_मार्च pic.twitter.com/p7HU32Uelu
July 11, 2022आज का भी सफर पूरा हुँवा है 31 km का..कल हम निकलेंगे 5 am को छिंदवाड़ा के लिये..पैर में छाले तो है लेकिन जुजुन तो देश सेवा करने का है..@nitin_gadkari @BalubhauOffice @Alok_SharmaBJP @PMOIndia @HMOIndia @RoshanLalBittu#Sscgd18Nagpurअनशन_Joining_Do pic.twitter.com/zn2hyMF1hZ
June 3, 2022'We are also doing all this for our parents'
Our Observer and several of her colleagues with whom we spoke mentioned the importance of the march not only for themselves, but for their parents, who are in precarious economic situations.
At the same time, we also want to fulfil our parents' needs. If we are able to join the paramilitary forces, our living standard will also improve. Our economic condition will improve considerably and we will be able to support our parents.
Kajal explained that a waiver was offered to some people who are outside of the age range of the examination (18 to 23), allowing them to reapply in 2022 or 2023. But the proposal hasn't benefitted any of the students marching.
On August 1, the group was less than 100 kilometres from New Delhi. Once they reach the capital, they hope to secure a meeting with Shah, the home affairs minister.
Our only demand from day one is that we want to fill those 4,800 vacant posts. The candidates in this march should be given priority. We only want to die for our nation, our country, our flag, our people. If we are not able to join the paramilitary forces, then there will be no meaning to our life.
Download the app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN France24 - World
McKeon dazzles in Commonwealth pool as Kenny wins emotional cycling gold
Issued on: 02/08/2022 - 00:02Modified: 02/08/2022 - 00:00
Birmingham (United Kingdom) (AFP) – Australian swim sensation Emma McKeon won a record-extending 12th gold medal at the Commonwealth Games on Monday as cycling star Laura Kenny finished her campaign with an emotional gold.
It was another night of domination in the Birmingham pool for Australia, who now have 16 golds at the Sandwell Aquatics Centre out of a possible 33.
McKeon, who powered home in the 50m butterfly, has now won four golds in Birmingham and has collected more overall gold medals than any other athlete in Commonwealth Games history.
The 28-year-old, who won seven medals at last year's Tokyo Olympics -- including four golds -- touched in 25.90sec.
"I love a challenge," said McKeon. "Just having this huge workload is preparing me for Paris (2024 Olympics) and even though it's hard workload physically, it's just training my mind to be able to do that many races back to back.
"I'm not going to have that many once I get to Paris. It's just building that self-belief."
Rising Canadian star Summer McIntosh, who is just 15, won her second gold of the Games, adding the women's 200m individual medley title to her 400m IM crown.
48-hour 'hell'
Australia's Kyle Chalmers won the men's 100m freestyle final in 47.51sec after a 48-hour period that he described as "hell" as a result of intense speculation in the media over his relationships with team members.
Reports suggested a rift with McKeon and Cody Simpson, who is reportedly dating McKeon, Chalmers's ex-girlfriend.
The 2016 Olympic champion said: "The lies and false truths getting put out there -- it's nowhere near the truth at all.
"We are great friends and have great support. I am just grateful to be a part of the team and sharing that with every single team member."
Australian Olympic champion Kaylee McKeown destroyed the field to win the women's 200m backstroke and Australia rounded off the night in style by winning the men's 4x200m freestyle relay.
Track gold
England's Kenny and Australian Matthew Glaetzer won gold medals in an uplifting final session of track cycling, which was being held in London.
New Zealand's Ellesse Andrews, in the women's keirin, and compatriot Aaron Gate, in the men's 40km points race, both won their third gold medals of the games.
Kenny, who has suffered a miscarriage and an ectopic pregnancy since competing at last year's Tokyo Olympics, admitted she had thought it was "going to be my last race".
However, she refocused and won the women's 10-kilometre scratch on the same track where 10 years ago, aged 20, she won double Olympic gold.
Kenny admitted her confidence had been shaken by a horrific crash on Sunday that had resulted in her team-mate, Matt Walls, being taken to hospital.
"I can't believe it. Honestly, I said to Jase (Jason Kenny, her husband) 'I think this is going to be my last race'," the five-time Olympic gold medallist told the BBC.
"I've lost the spark, training doesn't come that easy. I have absolutely just lost motivation.
"Then last night I was messaging my new coach Len and I was like 'No, I'm not giving up, I have one more roll of the dice, please just help me'.
"It could not have been better set up if I tried."
Glaetzer battled back from thyroid cancer to compete at the Olympics.
But after some wretched luck in Birmingham -- coming to grief in the keirin and then stripped of his bronze medal in the sprint on Sunday -- he won the men's 1,000m time trial to add to his gold in the team sprint.
"I'm making a habit of bouncing back at the Commonwealth Games," he said.
"I'd rather not have such lows to come back from, but it shows there is always a new day and we can always try again."
England extended their domination of the gymnastics competition.
Local boy Joe Fraser battled through the pain of a fractured foot to take gold in the pommel horse while Jake Jarman won the men's floor to go with his men's all-around title.
"I can hands down say that was probably the best routine I've done in my gymnastics career," said Jarman.
England's Courtney Tulloch retained his rings title as Georgia Mae-Fenton took gold in the women's uneven bars.
Australia's Georgia Goodwin won the women's vault.
England have won seven of the nine golds on offer so far in the gymnastics competition.
© 2022 AFP
L'Humanité
De la toile à la pellicule, un ballet mécanique
Nos recommandations culturellesExposition Le musée national de Biot aborde les expériences cinématographiques de Fernand Léger. Un travail en droite ligne de ses recherches sur le mouvement et les figures géométriques.
Pierre BarbanceyBiot (Alpes-Maritimes), envoyé spécial.
Il n’était pas possible que Fernand Léger, peintre, féru de machines et de mouvement, de gros plans et d’objets singuliers, échappe au cinéma, à cet art en pleine maturation dans les années 1920. Lui qui écrivait dans l’Esthétique de la machine, l’ordre géométrique et le vrai (1923) : « Il n’y a pas le beau, catalogué, hiérarchis é. Le Beau est partout, dans l’ordre d’une batterie de casseroles sur le mur blanc d’une cuisine, aussi bien que dans un musée. » Il ne pouvait passer à côté de cet outil, le cinématographe comme on disait alors, dont il a immédiatement perçu les possibilités. Un potentiel si fort que, selon son propre aveu, il a manqué délaisser la peinture ! Ce qui n’arrivera pas. On trouve même des correspondances entre les deux expressions.
Nul besoin de scénario ni de dialogues
« Le cinéma personnalise le fragment, il l’encadre et c’est un nouveau réalisme dont les conséquences peuvent être incalculables », insistait-il en 1925, un an à peine après avoir réalisé son premier film, Ballet mécanique, fruit d’un travail artistique avec Man Ray, Dudley Murphy et le compositeur George Antheil. En 1930, le réalisateur soviétique Sergueï Eisenstein dira : « Bien qu’il soit peintre, Léger a néanmoins compris les formes essentielles du cinéma. »
Ne trouve-t-on pas là aussi une dimension qui a intéressé le peintre, celle d’une collaboration collective, à l’opposé du peintre seul dans son atelier ? Le résultat est là : un film (toujours) d’avant-garde. Du cinéma expérimental où les objets, les figures géométriques et les personnages se succèdent à un rythme haletant. Pas le temps de souffler. Une image est à peine imprimée sur la rétine qu’une autre prend sa place. Nul besoin de scénario ni de dialogues qui viendraient gâcher le tout.
Il réalise trois affiches de la Roue, d’Abel Gance
Autre préoccupation chez le peintre touche-à-tout et que l’on retrouve au fil de l’exposition, l’exploration de tous les éléments composants ce 7e art, un condensé des six autres comme le théorisait son ami Ricciotto Canudo. Léger est impressionné par la Roue, d’Abel Gance, film pour lequel il réalisera trois affiches, mais surtout qui le déterminera à troquer un temps les pinceaux pour la caméra. Pour la petite histoire, Blaise Cendrars réalisera à cette occasion le premier making of de l’histoire ! Entre-temps, il collaborera avec Marcel L’Herbier pour l’Inhumaine (1923-1924).
Comme le relève l’historien de l’art et du cinéma François Albera dans le catalogue : « Le cinéma de Fernand Léger révèle un trait important de son travail pictural depuis 1909 : la mise en œuvre du mouvement dans la peinture. » C’est ce que nous offre le parcours du musée de Biot, lui-même semblable à un décor de cinéma avec sa formidable mosaïque en façade et ses vastes salles. C’est assez fascinant. Se mêlent dans un même bouquet les aspects ludiques et studieux d’une œuvre.
À l’instar du personnage de Charlot – adulé par Léger et que l’on retrouve évidemment sur ces cimaises –, le Charlot sentimental d’Aragon autant que le « Charlot est né au front » de Cendrars. Un être désarticulé, toujours en mouvement, difficilement saisissable dans un cadre fixe. Vous avez dit cinéma ?
Expositionsfernand légercinémaPeinture BBC
Nuclear annihilation just one miscalculation away, UN chief warns
The world is one misstep from devastating nuclear war and in peril not seen since the Cold War, the UN Secretary General has warned.
"We have been extraordinarily lucky so far," Antonio Guterres said.
Amid rising global tensions, "humanity is just one misunderstanding, one miscalculation away from nuclear annihilation", he added.
His remarks came at the opening of a conference for countries signed up to the nuclear Non-Proliferation Treaty.
The 1968 deal was introduced after the Cuban missile crisis, an event often portrayed as the closest the world ever came to nuclear war. The treaty was designed to stop the spread of nuclear weapons to more countries, and to pursue the ultimate goal of complete nuclear disarmament.
Almost every nation on Earth is signed up to the NPT, including the five biggest nuclear powers. But among the handful of states never to sign are four known or suspected to have nuclear weapons: India, Israel, North Korea and Pakistan.
Secretary General Guterres said the "luck" the world had enjoyed so far in avoiding a nuclear catastrophe may not last - and urged the world to renew a push towards eliminating all such weapons.
"Luck is not a strategy. Nor is it a shield from geopolitical tensions boiling over into nuclear conflict," he said.
And he warned that those international tensions were "recaching new highs" - pointing specifically to the invasion of Ukraine, tensions on the Korean peninsula and in the Middle East as examples.
Russia was widely accused of escalating tensions when days after his invasion of Ukraine in February, President Vladimir Putin put Russia's substantial nuclear forces on high alert.
He also threatened anyone standing in Russia's way with consequences "you have never seen in your history". Russia's nuclear strategy includes the use of nuclear weapons if the state's existence is under threat.
On Monday, Mr Putin wrote to the same non-proliferation conference Mr Guterres opened, declaring that "there can be no winners in a nuclear war and it should never be unleashed".
But Russia still found itself criticised at the NPT conference.
US Secretary of State Antony Blinken condemned what he called Russia's sabre-rattling - and pointed out that Ukraine had handed over its Soviet-era nuclear weapons in 1994, after receiving assurances of its future security from Russia and others.
"What message does this send to any country around the world that may think that it needs to have nuclear weapons - to protect, to defend, to deter aggression against its sovereignty and independence?" he asked. "The worst possible message".
Today, some 13,000 nuclear weapons are thought to remain in service in the arsenals of the nine nuclear-armed states - far lower than the estimated 60,000 stockpiled during the peak of the mid-1980s.
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
The history of nuclear tensions and deals between the US and Russia
More on this story
Ros Atkins on... Russia’s nuclear threat
Why are there still so many nuclear weapons?
Russia won't use nuclear weapons, says ambassador
How many nuclear weapons does Russia have?
Related Topics
Valeurs Actuelles
“Cela défigure la vue”, “honteux” : le parc éolien de Saint-Nazaire ne fait pas l’unanimité
Les vacanciers qui ont posé leurs bagages dans le nord de la Loire-Atlantique sont nombreux à avoir remarqué les éoliennes en mer. Tandis que le chantier du parc éolien se poursuit à Saint-Nazaire – 80 éoliennes sont en construction – les dispositifs sont visibles depuis plusieurs plages du département, rapporte France Bleu, dimanche 31 juillet. Et notamment à Pornichet, près de La Baule, où elles sont loin de faire l’unanimité. « Je trouve que cela défigure la vue. Ceux qui ont fait ce choix avaient sûrement leurs raisons, mais personnellement, je ne trouve pas cela joli, d’autant que la baie est très belle », confie un vacancier au micro de la radio régionale. Même son de cloche de la part d’un autre plagiste : « Je trouve que c’est honteux. Cela gâche le paysage et ils auraient pu choisir un autre endroit. Pourquoi la mer, et pourquoi dans un aussi bel endroit ? »
« Ce n’est pas beau »
Un point de vue loin d’être isolé, puisque France Bleu a recueilli divers témoignages de vacanciers qui voient d’un mauvais œil l’avancée des travaux. « Ce n’est pas beau », fustige l’un d’eux. Originaire de l’Oise, ce dernier passe ses vacances dans la commune de Pornichet depuis 22 ans maintenant, car sa famille y possède un mobil-home. Une autre touriste renchérit : « [Les éoliennes] sont juste en face de nous, quand on est face à la mer. Je n’aurais peut-être pas choisi cet emplacement, à leur place. »
En revanche, certains trouvent des atouts à l’installation de ces éoliennes en mer. « Au moins, on ne les entend pas, puisqu’elles sont loin, constate auprès de nos confrères une vacancière venue de région parisienne. C’est vrai que le bruit des pales qui tournent doit être désagréable, mais là, il n’y a pas ce problème. Et puis, il y a des constructions qui sont nettement moins jolies. »
Depuis le début du mois de juin, de l’électricité est produite au moyen des éoliennes en mer de Saint-Nazaire, détaille France Bleu. En France, d’autres parcs éoliens offshore sont en construction, notamment à Fécamp (Seine-Maritime) et à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
Saint-Nazaire : les dernières actualités
New York Times - World
As Latin America Shifts Left, Leaders Face a Short Honeymoon
Advertisement
Supported by
All six of the region’s largest economies could soon be run by presidents elected on leftist platforms. Their challenge? Inflation, war in Europe and growing poverty at home.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Julie Turkewitz, Mitra Taj and John Bartlett
BOGOTÁ, Colombia — In Chile, a tattooed former student activist won the presidency with a pledge to oversee the most profound transformation of Chilean society in decades, widening the social safety net and shifting the tax burden to the wealthy.
In Peru, the son of poor farmers was propelled to victory on a vow to prioritize struggling families, feed the hungry and correct longstanding disparities in access to health care and education.
In Colombia, a former rebel and longtime legislator was elected the country’s first leftist president, promising to champion the rights of Indigenous, Black and poor Colombians, while building an economy that works for everyone.
“A new story for Colombia, for Latin America, for the world,” he said in his victory speech, to thunderous applause.
After years of tilting rightward, Latin America is hurtling to the left, a watershed moment that began in 2018 with the election of Andrés Manuel López Obrador in Mexico and could culminate with a victory later this year by a leftist candidate in Brazil, leaving the region’s six largest economies run by leaders elected on leftist platforms.
A combination of forces have thrust this new group into power, including an anti-incumbent fervor driven by anger over chronic poverty and inequality, which have only been exacerbated by the pandemic and have deepened frustration among voters who have taken out their indignation on establishment candidates.
But just as new leaders settle into office, their campaign pledges have collided with a bleak reality, including a European war that has sent the cost of everyday goods, from fuel to food, soaring, making life more painful for already suffering constituents and evaporating much of the good will presidents once enjoyed.
Chile’s Gabriel Boric, Peru’s Pedro Castillo and Colombia’s Gustavo Petro are among the leaders who rode to victory promising to help the poor and disenfranchised, but who find themselves facing enormous challenges in trying to meet the high expectations of voters.
Unlike today, the last significant leftist shift in Latin America, in the first decade of the millennium, was propelled by a commodities boom that allowed leaders to expand social programs and move an extraordinary number of people into the middle class, raising expectations for millions of families.
Now that middle class is sliding backward, and instead of a boom, governments face pandemic-battered budgets, galloping inflation fed by the war in Ukraine, rising migration and increasingly dire economic and social consequences of climate change.
In Argentina, where the leftist Alberto Fernández took the reins from a right-wing president in late 2019, protesters have taken to the streets amid rising prices. Even larger protests erupted recently in Ecuador, threatening the government of one of the region’s few newly elected right-wing presidents, Guillermo Lasso.
“I don’t want to be apocalyptic about it,” said Cynthia Arnson, a distinguished fellow at the Woodrow Wilson International Center for Scholars. “But there are times when you look at this that it feels like the perfect storm, the number of things hitting the region at once.”
The rise of social media, with the potential to supercharge discontent and drive major protest movements, including in Chile and Colombia, has shown people the power of the streets.
Beginning in August, when Mr. Petro takes over from his conservative predecessor, five of the six largest economies in the region will be run by leaders who campaigned from the left.
The sixth, Brazil, the largest country in Latin America, could swing that way in a national election in October. Polls show that former president Luiz Inácio Lula da Silva, a fiery leftist, has a wide lead on the right-wing incumbent, President Jair Bolsonaro.
New leaders in Colombia and Chile are far more socially progressive than leftists in the past, calling for a shift away from fossil fuels and advocating for abortion rights at a time when the United States Supreme Court is moving the country in the opposite direction.
But taken together, this group is extremely mixed, differing on everything from economic policy to their commitment to democratic principles.
Mr. Petro and Mr. Boric have vowed to vastly expand social programs for the poor, for example, while Mr. López Obrador, who is focused on austerity, is reducing spending.
What does link these leaders, however, are promises for sweeping change that in many instances are running headlong into difficult and growing challenges.
In Chile late last year, Mr. Boric beat José Antonio Kast, a right-wing establishment politician associated with Chile’s former dictator, Augusto Pinochet, by pledging to jettison the neoliberal economic policies of the past.
But just months into his term, with an inexperienced cabinet, divided Congress, rising consumer prices and unrest in the country’s south, Mr. Boric’s approval ratings have plummeted.
Ninety percent of poll respondents told the polling firm Cadem this month that they believed the country’s economy was stuck or going backward.
Like many neighbors in the region, Chile’s yearly inflation rate is the highest it has been in more than a generation, at 11.5 percent, spurring a cost-of-living crisis.
In southern Chile, a land struggle between the Mapuche, the country’s largest Indigenous group, and the state has entered its deadliest phase in 20 years, leading Mr. Boric to reverse course on one of his campaign pledges and redeploy troops in the area.
Catalina Becerra, 37, a human resources manager from Antofagasta, in northern Chile, said that “like many people of my generation” she voted for Mr. Boric because Mr. Kast “didn’t represent me in the slightest.”
“But I wasn’t convinced by what he could do for the country,’’ Ms. Becerra added. “He has not achieved what he said he would.”
In September, Chileans will vote on a remarkably progressive constitution that enshrines gender equality, environmental protections and Indigenous rights and that is meant to replace a Pinochet-era document.
The president has bound his success to the referendum, putting himself in a precarious position should the draft be rejected, which polls show is for now the more likely outcome.
In neighboring Peru, Mr. Castillo rose last year from virtual anonymity to beat Keiko Fujimori, a right-wing career politician whose father, former President Alberto Fujimori, governed with an iron fist and introduced neoliberal policies similar to those rejected by Chilean voters.
While some Peruvians supported Mr. Castillo solely as a rejection of Ms. Fujimori, he also represented real hopes for many, especially poor and rural voters.
As a candidate, Mr. Castillo promised to empower farmers with more subsidies, access to credit and technical assistance.
But today, he is barely managing to survive politically. He has governed erratically, pulled between his far-left party and the far-right opposition, reflecting the fractious politics that helped him win the presidency.
Mr. Castillo — whose approval rating has sunk to 19 percent, according to the Institute of Peruvian Studies — is now subject to five criminal probes, has already faced two impeachment attempts and cycled through seven interior ministers.
The agrarian reform he pledged has yet to translate into any concrete policies. Instead, price spikes for food, fuel and fertilizer are hitting his base the hardest.
Farmers are struggling through one of the worst crises in decades, facing the biggest planting season of the year without widespread access to synthetic fertilizer. They normally get most of it from Russia, but it is difficult to obtain because of global supply disruptions related to the war.
Eduardo Zegarra, an investigator at GRADE, a research institute, called the situation “unprecedented.”
“I think this is going to unfold very dramatically, and usher in a lot of instability,” he said.
In a poor, hillside neighborhood in Lima, the capital, many parents are skipping meals so their children have more to eat.
“We voted for Castillo because we had the hope that his government would be different,” said Ruth Canchari, 29, a stay-at-home mother of three children. “But he’s not taking action.”
In Colombia, Mr. Petro will take office facing many of the same headwinds.
Poverty has risen — 40 percent of households now live on less than $100 a month, less than half of the monthly minimum wage — while inflation has hit nearly 10 percent.
Still, despite widespread financial anxiety, Mr. Petro’s actions as he prepares to assume office seem to have earned him some support.
He has made repeated calls for national consensus, met with his biggest political foe, the right-wing former president Álvaro Uribe, and appointed a widely respected, relatively conservative and Yale-educated finance minister.
The moves may allow Mr. Petro to govern more successfully than, say, Mr. Boric, said Daniel García-Peña, a political scientist, and have calmed down some fears about how he will try to revive the economy.
But given how quickly the honeymoon period ended for others, Mr. Petro will have precious little time to start delivering relief.
“Petro must come through for his voters,” said Hernan Morantes, 30, a Petro supporter and environmental activist. “Social movements must be ready, so that when the government does not come through, or does not want to come through, we’re ready.”
Julie Turkewitz reported from Bogotá, Mitra Taj from Lima, Peru, and John Bartlett from Santiago, Chile. Genevieve Glatsky contributed reporting from Bogotá.
Advertisement
Известия (RUS)
В РФ не увидели равнозначности в обмене Уилана на Бута
РФ не считает равнозначным обмен американца Пола Уилана на россиянина Виктора Бута, так как статья Уилана — «Шпионаж» — не предполагает обмена на гражданского. Об этом «Известиям» сообщил высокопоставленный осведомленный источник. Он отметил, что Уилана «поймали с поличным», в то время как гражданин РФ Бут «невиновен, его подставили американцы».
«Уилан осужден за шпионаж, его поймали с поличным во время совершения преступления. Больше деталей сказать не могу. Бут же невиновен, его подставили американцы, заставив использовать его самолет для проведения их провокации», — пояснил источник.
Ранее госсекретарь США Энтони Блинкен заявил о предложении РФ обменять Уилана и баскетболистку Бриттни Грайнер на россиянина Виктора Бута. Адвокат Пола Уилана Владимир Жеребенков считает, что непринципиально, кто виноват больше, кто меньше, главная цель двух государств — вернуть своих граждан.
Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:
Статьей не вышел: РФ не видит равнозначности в обмене Уилана на Бута
ВКонтакте
L'Humanité
Exposition La Joconde à vélo perd ses clés à la campagne
Nos recommandations culturellesRetour sur l’œuvre inclassable de Fernand Léger au musée Soulages de Rodez avec « la Vie à bras-le-corps ».
Maurice UlrichRodez (Aveyron), envoyé spécial.
Exposer Fernand Léger au musée Soulages de Rodez ! Un ogre de la couleur chez le grand prêtre de l’outre-noir ! Benoît Decron, le directeur du musée, l’a fait avec la complicité de Maurice Fréchuret, historien de l’art et ancien conservateur de plusieurs musées de renom. Les deux peintres que tout semble opposer se sont pourtant connus, côtoyés et appréciés. Attention et empathie pour le plus ancien, né en 1881, respect de Soulages – de près de quarante ans son cadet (1919) – envers le monument Léger, qui pesait déjà lourd en 1952. Cela quand l’un et l’autre collaborent à Amboise (Indre-et-Loire) pour la mise en scène et les décors d’un spectacle commémorant le 5 centenaire de la naissance de Léonard de Vinci. Ils s’étaient déjà rencontrés en 1945 dans l’importante galerie parisienne Louis-Carré, qui organise les expositions de Léger de retour d’Amérique après l’exil et commence à s’occuper de Soulages. Dans une vidéo projetée dans le parcours de l’exposition, Soulages lui-même se souvient d’Amboise, mais aussi de cet échange, chez Louis Carré précisément. « C’est ça que je préfère », dit-il devant une grande céramique noire et blanche de Léger. Ce dernier lui donne une grande tape et s’exclame : « T’as raison mon vieux, il n’y a que le noir et blanc ! »
On pourrait tenter d’élaborer là-dessus des théories. En quoi la couleur chez Léger, franche, radicale, ramenée – comme chez Mondrian d’une autre manière – aux trois primaires, rouge, jaune, bleu, et leurs dérivés les plus proches, vert, violet, orange, n’est pas sur la toile et, si l’on ose dire, la couleur qui colorie, mais celle qui recompose le spectre, c’est-à-dire le blanc, le plus souvent cerné par le noir.
Une figure majeure de tout ce qui se fait et s’invente
De manière tout aussi paradoxale, on peut évoquer à son propos les questions de l’abstraction et de la figuration. Mais avant, il faut rappeler son parcours, au cœur des avant-gardes du XX e siècle. Fernand Léger naît à Argentan, dans l’Orne. Son père, maquignon, décède quand il a 3 ans. Enfant unique, il est élevé par sa mère. Il sera un élève turbulent. L’un de ses camarades est André Mare, qui sera lui-même un artiste cubiste et l’un des inventeurs des peintures de camouflage de la Première Guerre mondiale. Sans diplôme, Léger arrive à Paris à 19 ans. Échouant à l’examen d’entrée aux Beaux-Arts, il n’en commence pas moins à peindre dans un style vaguement impressionniste. En 1909, il loue un atelier à la Ruche, où se retrouvent des artistes venus de toute l’Europe. Dès cette époque, il va être une figure majeure de tout ce qui se fait et s’invente. Il est avec Constantin Brancusi et Marcel Duchamp au Salon de la locomotion aérienne en 1912, quand le dernier déclare devant une hélice d’avion : « C’est fini la peinture. Qui désormais pourra faire mieux que cette hélice ? » On peut rapprocher cette anecdote de la fascination esthétique que Léger éprouvera pendant la guerre, mobilisé pendant trois années, devant la culasse au soleil d’un canon de calibre 75, « magie de la lumière sur le métal blanc ». En 1924, il ouvre une académie. Au fil des ans, il aura comme élèves Nicolas de Staël, Louise Bourgeois, Asger Jorn… Il s’investit également dans des spectacles, le cinéma. Son séjour, relativement forcé, aux États-Unis pendant toute l’occupation nazie va marquer son œuvre. Au retour, il adhère au PCF. Ce sera la période de ses toiles les plus célèbres, les Constructeurs, les Parties de campagne qui semblent évoquer le Front populaire et la paix retrouvée ; ce à quoi on le résume trop souvent.
Il invente un langage plastique et une conception nouvelle du tableau
C’est plus complexe. Les cyclistes lui ont été inspirés par les jeunes Américaines à vélo. Les plages de couleur dissociées des formes par les jeux sur les corps et les immeubles des néons et enseignes lumineuses des grandes villes américaines. Les constructeurs peuvent être aussi bien américains que soviétiques. Dès ses débuts, avec une accélération dans les années 1920, Léger invente non seulement un langage plastique, mais une conception nouvelle du tableau. Qu’est-ce que la Joconde aux clés de 1930 qui fait se rencontrer sur la même toile une figure de la Joconde, des motifs abstraits proches de ceux de Kandinsky et au centre un trousseau de clés peint, on y revient, comme la culasse d’un canon ? Que représentent sa Composition à l’escalier de 1925 ou sa Composition en bleu et jaune de 1928, dont les éléments figuratifs sont traités comme autant de formes abstraites ? La figure humaine elle-même, représentée frontalement dans la plupart, ne prétend en rien à quelque ressemblance que ce soit. Elle est signe de figure humaine qui parle à toutes et tous. D’une certaine manière, il peint des icônes, plus proches dans leur modernité de celles de l’ère byzantine que de l’histoire de la peinture à partir de la Renaissance. Et que dire des corps entremêlés de ses Grands Plongeurs noirs, qui sont aussi rouges, bleus et verts, peints en 1944 aux États-Unis, dont les corps semblent anticiper aussi bien les Playmobil que les peintures de Keith Haring quarante ans plus tard ? Léger, athée qui va s’investir dans l’art sacré sur le plateau d’Assy, en Haute-Savoie, et à Audincourt, dans le Doubs, va vouloir alors des murs, plus que des toiles. À Biot, dans les Alpes-Maritimes, la mosaïque de la façade sud du Musée national qui lui est consacrée fait 1 000 mètres carrés.
Expositionsfernand légerPeinturerodez France24 - Monde
Maroc : le roi Mohammed VI réitère "une fois de plus" sa main tendue à l'Algérie
Publié le : 31/07/2022 - 08:15
FRANCE 24
Suivre
À l'occasion du discours traditionnel marquant l'anniversaire de son accession au trône, le roi du Maroc Mohammed VI a réitéré "une fois de plus", samedi, sa main tendue à l'Algérie, près d'un an après la rupture des relations diplomatiques entre les deux voisins maghrébins.
Le roi du Maroc Mohammed VI a réitéré "une fois de plus" sa main tendue à l'Algérie, malgré la rupture des relations entre les deux voisins maghrébins, lors du discours traditionnel marquant l'anniversaire de son accession au trône.
"Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l'Algérie puissent travailler, main dans la main, à l'établissement de relations normales entre deux peuples frères", a affirmé le souverain dans un discours radiotélévisé à la nation, samedi 30 juillet.
"Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente", a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à "préserver l'esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l'égard de nos frères algériens".
L'an dernier, il avait déjà choisi de s'adresser à l'opinion algérienne, en pleine crise avec Alger.
Relations diplomatiques rompues en août 2021
Mohammed VI s'est engagé à "trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples".
L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d'"actes hostiles". Une décision "complètement injustifiée", selon Rabat.
Le principal contentieux entre les deux poids-lourds du Maghreb porte sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Le statut de cette ex-colonie espagnole, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis les années 1970 le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Rabat, qui contrôle près de 80 % de ce territoire, prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU.
>> À lire : Avec la rupture des relations entre l'Algérie et le Maroc, le Maghreb durablement "fracturé"
En outre, l'Algérie, soutien de la cause palestinienne, ne manque pas une occasion de fustiger la coopération grandissante, en particulier militaire, du Maroc avec "l'entité sioniste" (Israël).
Évoquant "les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l'Algérie et les Algériens", le monarque chérifien a estimé qu'elles sont le fait "d'individus irresponsables qui s'évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères".
"Ces médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes", a-t-il insisté.
Dans le reste de son discours à forte tonalité socio-économique, Mohammed VI a fixé les priorités nationales : la réforme du code de la famille en faveur des droits des femmes, la protection sociale, le contrôle des prix – dans une conjoncture internationale de tensions inflationnistes –, et la vaccination pour combattre le Covid-19.
Roi réformateur, Mohammed VI, âgé de 58 ans, règne sur le Maroc depuis juillet 1999, date à laquelle il a succédé à son père, Hassan II.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Sahara occidental : l'Espagne ne veut pas "alimenter des polémiques stériles" avec l'Algérie
Sahara occidental : sans céder, le Maroc se dit déterminé à "tourner la page" du conflit
Sahara occidental : l'Algérie suspend le traité de coopération avec l'Espagne
Известия (RUS)
Белый дом счел условия России по обмену заключенными несерьезными
США не считают встречные предложения Москвы по обмену заключенными серьезными. Об этом в понедельник, 1 августа, заявила официальный представитель Белого дома Карин Жан-Пьер.
Статьей не вышел: РФ не видит равнозначности в обмене Уилана на Бута
Какие еще варианты Москва может предложить Вашингтону
«[Нам] было сделано контрпредложение, которое мы не считаем серьезным. Очевидно, что я не буду отсюда вести переговоры», — сказала она.
По словам Жан-Пьер, она не готова раскрыть детали обсуждаемой сделки. При этом добавила, что Вашингтон заинтересован в добросовестном диалоге с российской стороной, чтобы освободить Грайнер, которую судят за контрабанду наркотиков, и Пола Уилана, отбывающего срок за шпионаж.
Телеканал CNN 29 июля сообщил со ссылкой на некие осведомленные источники, что российская сторона запросила у США добавить к обвиненному в торговле оружием, удерживаемому на территории страны Виктору Буту в список на обмен еще одного гражданина.
Об одобрении президентом США Джо Байденом сделки по обмену содержащихся в американских тюрьмах российских граждан на осужденных в РФ граждан Америки стало известно 27 июля. CNN отмечал, что предпринимателя Виктора Бута должны обменять на обвиняемую в контрабанде наркотиков баскетболистку Бриттни Грайнер и осужденного за шпионаж Пола Уилана.
В тот же день стало известно, что госсекретарь США Энтони Блинкен намерен на днях провести переговоры с министром иностранных дел России Сергеем Лавровым по вопросу судьбы американских граждан, арестованных в России.
Как сообщил «Известиям» высокопоставленный осведомленный источник, РФ не считает равнозначным обмен американца Пола Уилана на россиянина Виктора Бута, так как статья Уилана — шпионаж — не предполагает обмена на гражданского.
По мнению экс-президента США Дональда Трампа, предложенный обмен российского предпринимателя Виктора Бута на американскую баскетболистку Бриттни Грайнер является «не очень хорошей сделкой». Он отметил, что в России бдительно относятся к наркотическим веществам.
Ранее, 15 июня, Мосгорсуд вынес приговор гражданину США Полу Уилану. Его приговорили к 16 годам колонии строгого режима по обвинению в шпионаже против РФ. Следствие в отношении Уилана окончательно завершилось в феврале 2020 года. Позже Мосгорсуд два раза переносил судебный процесс.
Спортсменка Бриттни Грайнер, член Национальной баскетбольной ассоциации, двукратная олимпийской чемпионка по баскетболу в составе сборной США, была задержана сотрудниками таможни в аэропорту Шереметьево в феврале 2022 года. В ее ручной клади обнаружили вейпы с маслом каннабиса. В отношении Грайнер возбудили уголовное дело по статье о контрабанде наркотических средств в значительном размере. 7 июля прокуратура представила доказательства по делу спортсменки, которая полностью признала свою вину.
Представитель Кремля Дмитрий Песков 1 июля отметил отсутствие политических мотивов в аресте спортсменки.
ВКонтакте
New York Times - World
Prince Charles’s Charity Accepted Millions From Family of Osama bin Laden
Advertisement
Supported by
Clarence House confirmed that the terrorist’s brothers donated money to the royal charity, but denied reports that the prince had personally brokered the deal or made the decision to accept it.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Stephen Castle
LONDON — Prince Charles, heir to the British throne, faced new scrutiny over the financing of his charities on Saturday after a report found that one organization had accepted a donation of 1 million pounds ($1.21 million) from the family of Osama bin Laden.
As first reported by The Sunday Times of London, The Prince of Wales’s Charitable Fund received the donation in 2013 from the brothers Bakr and Shafiq bin Laden, half brothers of Osama bin Laden, the founder of Al Qaeda and architect of the Sept. 11 attacks.
News of the payment follows a series of recent royal scandals, including a report in June that Prince Charles had accepted $3.1 million in cash donations from a Qatari billionaire between 2011 and 2015, some of which was received personally in a suitcase and shopping bags.
The bin Ladens are a powerful Saudi family, whose multinational construction business and close ties to the Saudi royal family have made them extremely wealthy. There is, however, no suggestion that either Bakr or Shafiq bin Laden has sponsored, supported or been involved in any acts of terrorism. And the family disowned Osama bin Laden in 1994 when Saudi Arabia stripped him of his citizenship because of his extremist activities.
On Saturday, Clarence House, the prince’s official office and residence, confirmed that the bin Laden brothers had given the money to the royal charity but disputed reports that Prince Charles had brokered the deal or made the decision personally to accept it.
“The Prince of Wales’ Charitable Fund has assured us that thorough due diligence was undertaken in accepting this donation,” read a statement released by Clarence House.
“The decision to accept was taken by the charity’s trustees alone and any attempt to characterize it otherwise is false,” the statement added.
But The Sunday Times reported that Prince Charles had brokered the payment after a private meeting with Bakr bin Laden at Clarence House in London on October 30, 2013, two years after Osama bin Laden was killed in Pakistan.
The paper also reported that the heir to the throne had agreed to accept the donation despite the vocal objections of his own advisers.
A royal official, unauthorized to speak publicly, denied that the prince accepted the donation, negotiated the deal or was advised to return the money.
The Sunday Times reported that some of the prince’s aides had warned Charles of the inevitable blowback should it become known that his charity had accepted money from the family of the man who orchestrated the terrorist attacks that killed nearly 3,000 people, including 67 Britons.
Founded in 1979, The Prince of Wales’s Charitable Fund says that its mission is “to transform lives and build sustainable communities by awarding grants to a wide range of good causes within our core funding themes: heritage and conservation, education, health and well-being, social inclusion, environment and countryside.”
Advertisement
France24 - Monde
Euro 2022 : l'Angleterre, la nouvelle place forte du football féminin
Publié le : 31/07/2022 - 13:11Modifié le : 31/07/2022 - 15:36
Natalia RUIZ GIRALDO
Sérine BEY
Armelle CAUX
Selina SYKES
La finale de l’Euro féminin 2022 a lieu dimanche 31 juillet à Wembley. L’Angleterre affrontera ainsi à domicile l’Allemagne, huit fois détentrice du titre, devant plus de 80 000 fans. Et même si les Anglaises ne parviennent pas à remporter le trophée, leur parcours aura été suivi par des millions de personnes. Ces dernières années, le foot féminin s’est développé au Royaume-Uni inspirant ainsi des vocations chez des milliers de jeunes filles. Reportage.
BBC
SANS TITRE
(Credit: Ollie Upton/HBO)
1. House of the Dragon
Since the series ended, TV journalists and fans alike have pondered the question: what will be the next Game of Thrones? The next epic fantasy saga with enormous international success, creating water-cooler moments every week? The answer could just be: more Game of Thrones. House of the Dragon – based on George RR Martin's Fire & Blood – is set 200 years before Game of Thrones, and tells the story of the House Targaryen, the silvery-haired dragon keepers. It stars The Crown's Matt Smith and Wanderlust's Emma D'Arcy as rivals to the Iron Throne, currently occupied by Paddy Considine (Dead Man's Shoes), with the rest of the cast including Steve Toussaint (Prince of Persia), Olivia Cooke (Ready Player One) and Rhys Ifans (The Amazing Spider-Man). "It's powerful, it's visceral, it's dark, it's like a Shakespearean tragedy," George RR Martin told The Hollywood Reporter. Showrunner Miguel Sapochnik told THR that the show has "pulled back" on the amount of sex on screen, but that although there is still violence against women, they've approached it "carefully, thoughtfully … It shouldn't be downplayed and it shouldn't be glorified". Watch the trailer for House of the Dragon here.
House of the Dragon premieres on 21 August on HBO and HBO Max in the US, and on 22 August on Sky and Now in the UK and Ireland
Ryan Reynolds and Rob McElhenney at a Wrexham match (Credit: Lewis Storey/Getty Images)
2. Welcome to Wrexham
In 2020, something unexpected happened in the small Welsh town of Wrexham: Ryan Reynolds and Rob McElhenney, two major Hollywood actors, bought their football team. Wrexham AFC are the oldest professional football club in Wales, the third oldest in the world, and currently play in fifth-tier competition, The National League. "It's an underdog story," Reynolds says in the trailer for this new documentary series following the pair's acquisition of the club, as they learn the ropes and reality of owning a professional football team, with the eyes of an incredibly dedicated community of supporters on them. With the enormous cult success of Ted Lasso, there couldn't be a better time to tell a real-life story of North Americans parachuting into British professional football, but this time there are real lives, real hopes and real money all at stake.
Welcome to Wrexham premieres on 24 August on FX and Hulu in the US, and on 25 August on Disney+ in the UK
(Credit: Netflix)
3. The Sandman
Neil Gaiman's epic, best-selling graphic novel, The Sandman, has long been considered unfilmable. Huge names have taken a stab at it, but none have succeeded, until now. "They were trying to make a 3,000-page story happen in two hours of film time," Gaiman told BBC News. "And nobody ever cracked that because it was uncrackable." It's a complicated story, but essentially Tom Sturridge (On the Road) leads as the titular Sandman, also known as Dream or Morpheus, who must journey across multiple worlds and timelines to make amends for previous mistakes, after being held captive for a century. Featuring a bumper star-studded cast, including Gwendoline Christie, Jenna Coleman, Boyd Holbrook, Stephen Fry, Patton Oswalt, Kirby Howell-Baptiste, David Thewlis and Vivienne Acheampong, Netflix will be banking on this grown-up fantasy wooing subscribers. Watch the trailer for The Sandman here.
The Sandman is released on 5 August on Netflix
(Credit: Marvel Studios)
4. She Hulk: Attorney at Law
The latest of Disney+'s Marvel TV series is introducing to the small screen yet more superheroes comic fans may recognise with She Hulk: Attorney at Law. Tatiana Maslany (Orphan Black) is Jennifer Walters, a lawyer who specialises in legal cases with a superhuman angle. She has particular expertise in these affairs, as she can turn into a 6ft 7in-tall Hulk, having accidentally been contaminated with the blood of her cousin, Bruce Banner (Mark Ruffalo). Maslany told the recent Comic-Con in San Diego that it's Marvel's "first true half-hour comedy", so expect lots of laughs as this 30-something lawyer grapples with the everyday realities of love, life and friends, all while becoming a superhero. Tim Roth's Abomination returns to the MCU, and regular Benedict Wong also appears, with Jameela Jamil (The Good Place), Jon Bass (Super Pumped) and Renée Elise Goldsberry (Hamilton) joining the cast. Speaking to StageRightSecrets at Comic-Con, Maslany said: "I was nervous to step into it, but when I read the pilot script that Jessica Gao wrote, it was just so funny and so weird, and really unexpected. And I was like 'if this weren't a Marvel thing, I would still want to audition'." Watch the trailer for She Hulk: Attorney at Law here.
She Hulk: Attorney at Law premieres on 17 August on Disney+
(Credit: Apple TV+)
5. Bad Sisters
What are the lengths a tight-knit group of sisters would go to in order to protect one another? In new dark comedy Bad Sisters, the lengths are pretty far indeed. Starring Sharon Horgan, alongside Anne-Marie Duff, Eva Birthistle, Sarah Greene and Eve Hewson, as five sisters who are investigated for life-insurance fraud after one of their husbands – played by Claes Bang – dies mysteriously. In the trailer, we see Bang being physically and mentally abusive towards his wife, and the gang of siblings plotting how to get rid of him. It's a thrilling premise, and if the trailer is anything to go by – along with Horgan's previous work – expect laughs, tears and an unflinching look at pain.
The first two episodes of Bad Sisters are released on 19 August on Apple TV+, with the rest following weekly thereafter
(Credit: Apple TV+)
6. Five Days at Memorial
Seventeen years ago, Hurricane Katrina devastated New Orleans. Memorial Medical Center, one of the city's hospitals, was badly damaged by the storm, and doctors and nurses inside were forced to make some harrowing decisions. Adapted from the book by Sheri Fink, who won the Pulitzer Prize for her New York Times Magazine article covering this story, Five Days at Memorial chronicles the decisions made by the workers on the frontline of the storm, and the aftermath of these choices. John Ridley, the Oscar-winning screenwriter of 12 Years a Slave, and Carlton Cuse, joint showrunner of Lost, are the team behind this limited series, which stars Vera Farmiga (Up in the Air) as Dr Anna Pou, with Cornelius Smith Jr (Scandal) and Cherry Jones (Succession) just some of the ensemble cast. Watch the trailer for Five Days at Memorial here.
The first three episodes of Five Days at Memorial are released on 12 August on Apple TV+, with the rest following weekly thereafter
(Credit: Quim Vives/Netflix)
7. The Girl in the Mirror
Supernatural Spanish-language thriller The Girl in the Mirror (titled Alma in Spain) looks set to be a spine-tingling addition to any summer watch list. Alma (Mireia Oriol) wakes up in hospital, after a tragic bus accident which killed nearly all her classmates, with no memory of the accident, or her past. She is plagued by night terrors and visions, but as she pieces together her life, are her experiences a side-effect of trauma, and healing – or could they be something more sinister? Created by Sergio G Sánchez, writer of Marrowbone and The Orphanage, the rest of the cast includes Álex Villazán (Swimming Pool), Pol Monen (Amar) and Claudia Roset (Skam). Speaking to Design Scene magazine, Oriol said shooting the show "has been the most extreme, beautiful, and intense moment of my life… The show is something very different from what you have seen before." Mysterious! Watch the trailer for The Girl in the Mirror here.
The Girl in the Mirror is released on 19 August on Netflix
(Credit: Simon Ridgway/HBO)
8. Industry
Hit banking drama Industry is back for a second series, and finance never looked so thrilling. The pandemic has happened, and the team at Pierpoint's London office are forced back to the office – and must prove their worth to the bosses, with the threat of a merger hanging over their heads. The graduates at the centre of the story have a lot more experience this time around, so there's nowhere to hide if things go wrong in their increasingly blurred private and professional lives. The four central youngsters are back, so expect more scene stealing from Harper (Myha'la Herrold), more high drama from Yas (Marisa Abela), more reverence and self-reflection from Robert (Harry Lawtey) – and more mystery from Gus (David Jonsson), whose fate was left in the balance at the end of season one. GQ called Industry "the first great Gen Z workplace drama," and BBC Culture named it one of the best shows of 2020, so expectations are high for more sex, drugs and spreadsheets. Watch the trailer for series two of Industry here.
Industry premieres on 1 August on HBO and HBO Max in the US, and will be released on BBC One and iPlayer in the UK this autumn
(Credit: Netflix)
9. Mo
Stand-up comedian Mo Amer has long performed comedy about his identity as a Palestinian refugee who grew up in Texas. Now he's created a semi-autobiographical comedy series about it. He plays Mo Najjar, who is adapting to life in Houston, Texas, trying to secure US citizenship as a refugee, and reconciling two cultures all at once. Co-created and executive produced by Ramy Youssef (Ramy, Mr Robot), the show also stars Teresa Ruiz (Narcos: Mexico), Omar Elba (A Hologram for the King) and Farah Bsieso (Daughters of Abdul-Rahman). "It's very much based on my life," Amer told The Daily Beast. "Basically, it's a refugee in America, trying to work under the table while working through the bureaucracy and telling the story of someone that's been in America for 25 years and is still waiting for his citizenship."
Mo is released on 24 August on Netflix
Steve Carell in 2018 (Credit: Axelle/Bauer-Griffin/FilmMagic/Getty Images)
10. The Patient
From Joe Weisberg and Joel Fields, the creator and producer of critically acclaimed show The Americans, comes new psychological thriller The Patient. The 10-episode series stars Steve Carell as Alan Strauss, a therapist who is taken prisoner by patient Sam Fortner (Domhnall Gleeson). The captor then reveals himself to be a serial killer who took the therapist captive to request treatment for his homicidal tendencies. With episodes only running at 30 minutes, expect punchy, action-filled thrills, as Alan helps Sam understand his compulsions, while beginning to understand himself. Carell is best known for his comedic work, so a serious role straight off the back of the release of the latest Minions film will let this seasoned actor flex his chops on prestige TV, following his stand-out acting in The Morning Show. Watch the trailer for The Patient here.
The first three episodes of The Patient are released on 30 August on FX on Hulu in the US, with the rest following weekly thereafter
Love film and TV? Join BBC Culture Film and TV Club on Facebook, a community for cinephiles all over the world.
If you would like to comment on this story or anything else you have seen on BBC Culture, head over to our Facebook page or message us on Twitter.
And if you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called The Essential List. A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday
Известия (RUS)
Вернувшиеся в Северодонецк жители рассказали о восстановлении города
В Северодонецке начали работу комиссии, определяющие масштаб работ для восстановления инфраструктуры города. Об этом в понедельник, 1 августа, корреспонденту «Известий» Мураду Магомедову рассказали местные жители, вернувшиеся в город.
Как отметил местный житель Роман, в Северодонецке уже успели наладить связь и разобрать разбитые машины.
Отступательный порыв: что оставили украинские войска под Северодонецком
Корреспондент «Известий» побывал на последних рубежах обороны ВФУ на левом берегу Северского Донца
Несмотря на то что много домов пострадало, мужчина выразил надежду на то, что всё восстановят.
«Когда город бомбили, еще тут России не было, а уже все кричали: «Это ж Россия бомбит». А как она могла бомбить, если ее тут не было? Это специально для устрашения народа всё делалось», — сказал он.
Ранее, 28 июля, сообщалось, что саперы разминировали Северодонецк более чем на 50%. По словам главы Луганской Народной Республики (ЛНР) Леонида Пасечника, в первую очередь были разминированы объекты, которые обеспечивают жизнедеятельность города.
До этого, 23 июля, местная жительница Ирина Запорожец рассказала корреспонденту телеканала «Известия» Алексею Полторанину, как украинские военные в Северодонецке сжигали дома мирных жителей. Из-за постоянных атак перекрытия между этажами обрушились, здания стали похожи на руины. Другие жители сказали, что военные Вооруженных сил Украины ставили технику рядом с жилыми домами и размещали огневые точки в домах местного населения.
Между тем жительница Северодонецка 6 июля сообщила, что военные ВСУ при уходе с завода «Азот» пытались устроить поджог. Женщина уточнила, что попытка украинских военных не увенчалась успехом. Кроме того, она рассказала, что покинуть город военные ВСУ пытались на машинах местных жителей и, угрожая, требовали показать, где находятся автомобили.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа. Также Москва подчеркивала, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
France24 - Monde
Mykolaïv et le sud de l'Ukraine lourdement frappés par des bombardements
Publié le : 31/07/2022 - 07:14Modifié le : 31/07/2022 - 18:34
FRANCE 24
Suivre
Plusieurs localités dans le sud de l'Ukraine, dont Mykolaïv, ont fait l'objet de bombardements dans la nuit de samedi à dimanche. Le président ukrainien a appelé, samedi soir, la population à évacuer la région de Donetsk, dans l'est du pays, cible des frappes russes. De son côté la Russie a invité des experts des Nations unies à enquêter sur l'attaque de la prison d'Olenivka, survenue vendredi.
LE FIL DU 30 JUILLET
Volodymyr Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk, ciblée par les bombardements russes
Décryptage
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
le fil du 29 juillet
Les exportations de céréales pourraient reprendre "dans les prochains jours", affirme Kiev
BBC
The combination of the objects is unique… it's a complete altar set
"Go up there and dip your finger in the holy water – it's always full," insisted the farmer on the way to Derrynaflan Island. I was lucky to bump into him as there was no sign to direct me along a stony track to this sacred spot, mostly known only to locals.
Derrynaflan is not a typical island. This tiny 44-acre, privately owned mound, in Ireland's biggest inland county, isn't surrounded by an ocean or a lake. Unusually, it pops from the Bog of Lurgoe in Tipperary's vast brown swampy peatlands like a vibrant green mirage. Nevertheless, by dictionary standards, an island it categorically is.
I'd come to this remote bogland to see where Ireland's earliest hermetic monks found solitude from the 6th Century. While most of Europe was reeling in the post-Roman disarray of the Dark Ages, the land of saints and scholars (as Ireland widely became known) bucked the trend by entering a remarkable golden age of scholasticism and artistic achievement, characterised by monastic settlements like Derrynaflan.
But what's especially interesting about Derrynaflan is the priceless buried treasure likely left here by the monks. Discovered just a few decades ago, it changed Irish law and turned out to be one of the most exciting archaeological finds in the history of Irish art.
Careful not to disturb the munching bullocks, I gently climbed a short 200m to the ethereal ruins that still crown the island today. At the top, I wandered into what was left of a 12th-Century abbey that replaced an earlier monastery. A soft apricot evening glow poured through pane-less windows on to a long-departed altar. Two stumpy stone vessels were all that remained. One – a medieval bullaun (bowl) stone – was indeed hollowed enough to collect the farmer's promised "holy" (rain) water. I agnostically blessed myself as instructed.
An information sign at the abbey revealed there's much more to Derrynaflan than first meets the ecclesiastical eye. Controversially, the little-known mystical landmass shot to international archaeology fame in 1980 when a father and son from the town of Clonmel, about 25km away, unearthed an intricately decorated cup and plate using hobby metal detectors.
Uncovered in 1980, the Derrynaflan Hoard is one of the most exciting archaeological finds in the history of Irish art (Credit: National Museum of Ireland)
The "cup" was, in fact, a 9th-Century chalice. And the "plate", an 8th-Century paten used for holding the bread during the eucharist of Ireland's medieval church, confirmed Nessa O'Connor, curator and archaeologist at the National Museum of Ireland. "They are elite objects with a very, very high standard of craftmanship created at the highpoint in the early Irish church," she said.
The silver chalice and paten are decorated with outstanding examples of ancient Celtic goldsmithing, O'Connor explained. Fine interlaced gold-wire work called "filigree", illustrated on postage stamp-sized intricate art scenes around the edge of the paten, is in a style distinctive to Ireland. The paten is also the only example of its type to survive from early medieval Western Europe.
A wine strainer and stand (for the paten) completed a priceless hoard of Insular Art (shared art style in Ireland and Britain around 600 to 900 CE, heavily influenced by the expansion of the Irish monastic tradition). "The combination of the objects is unique… it's a complete altar set," O'Connor said, explaining that burying valuables was common during Viking raids and the dynastic turmoil of the 10th to 12th Centuries. "It looks like it was deposited deliberately [by the monks] at a time of high risk." Archaeologists have since meticulously surveyed the island and nothing else was found, she added.
The silver chalice and paten (pictured) are decorated with outstanding examples of ancient Celtic goldsmithing (Credit: National Museum of Ireland)
Today, the Derrynaflan Hoard can be admired at the National Museum of Ireland in Dublin, along with other exceptional finds from the Insular Art period, such as the Ardagh Chalice, found in 1868 by a young man digging up potatoes near Ardagh, County Limerick. O'Connor noted that its artistry and style is comparable to the elaborately illustrated Book of Kells, which is "Ireland's greatest cultural treasure", according to Trinity College Dublin, where it is on display.
The natural conditions of boglands have proved to be freakishly good at preserving ancient artefacts. The low temperature, lack of oxygen and high acidity of the soil mean even organic matter can survive for thousands of years. A 3,000-year-old keg of butter was pulled out of an Irish peat bog. Bodies more than 2,000 years old have been found with hair and nails intact. However, before any get-rich-quick treasure-hunting thoughts rush in, Ireland has among the most stringent laws in Europe around metal detecting and excavation – and it was the Derrynaflan treasure discovery that tightened them, explained Sharon Greene, archaeologist and editor of Archaeology Magazine.
It means there isn't a legal hobbyist treasure-hunting scene in Ireland the way there is in other countries
A seven-year legal battle between the Derrynaflan detectorists, the landowner and the government, which went all the way to the Supreme Court, eventually determined that the treasure hoard belonged to the state. "It means there isn't a legal hobbyist treasure-hunting scene in Ireland the way there is in other countries," Greene explained. In the UK, specialist tour operators arrange treasure-hunting trips. "This is never going to happen in Ireland," she said.
The wrangling over ownership and monetary value of the Derrynaflan treasure resulted in practically a blanket metal-detecting ban in Ireland. Penalties for both unlicensed searching and digging are harsh. And any archaeological objects found by accident (ploughing for example) automatically belong to the state. However, Greene continued, nowadays, archaeological interest is less about personal financial gain and more about pride of place and finding that special connection with your past.
Derrynaflan Island is surrounded by the Bog of Lurgoe's swampy peatlands (Credit: Tracey Croke)
In this spirit, I'd ambled to Derrynaflan following a newly waymarked 9km loop from the Horse and Jockey Hotel in the tiny townland of the same name. The first 2km was on twisty backroads, where I met with one car, which, judging from its speed, wasn't expecting to meet me. But soon enough, I crossed a bridge onto new stony pathways created by a group of passionate locals during the pandemic to make the perilous boglands more accessible. The island, which can be reached via an informal path, 200m or so off the main route, came into view after a couple of more kilometres.
The 9km route, which passes close to Derrynaflan island, isn't clearly signposted yet. Landowner permission is needed to visit the island, so it's best to go with a local walking group or enquire at the Horse and Jockey Hotel.
Derrynaflan Island is also part of The Derrynaflan Trail, a self-guided driving tour that explores the sacred places of Tipperary's Slieveardagh Hills. The accompanying audio guide tells stories of saints, scholars, sinners, Norman warlords, Viking battles and powerful nobles through heritage sites spanning 15 centuries.
After decades of industrial peat-cutting to fuel Ireland's stoves, the bog was no longer nature's healthy blanket of saturated spongy moss it once was. But, several years since harvesting ended (due to green policies), it was encouraging to see flora gaining confidence over a largely drab landscape.
"Nature will take it back very quickly," said Eoin O’Connell, an agricultural science and biology teacher at a nearby secondary school whom I met en route. O'Connell often walks to Derrynaflan from his family farm in Lurgoe, a townland several kilometres away that the route passes through on the way back to the Horse and Jockey.
Grasses, heather and rows of gorse – a thorny shrub with bright yellow, vanilla-scented flowers – had taken root. Fingers of water, which will one day expand to become a flood plain, beckoned with soft reflections. "Slowly it will go from being a carbon releaser to a carbon sponge," O'Connell said. Wetland birds, now gathering in bigger numbers, pierced an eerie silence. "I've heard a cuckoo, he added. "That's rare."
Liam Fleming, another local who is interested in finding hidden heritage, started Tipperary community walking group Siul Eile (meaning "another walk") with a few people in 2016. It has since grown to 5,000 participants. Visitors can join regular walks (including the Derrynaflan Loop) free of charge. Fleming, who recently received a county honour for his sustainable social enterprise, said, "We take pride in looking after monuments and trails, but we also bring people together and share stories with each other."
The island can be accessed via a newly waymarked 9km loop from the Horse and Jockey Hotel in Derrynaflan (Credit: Tracey Croke)
The Irish countryside has one of the densest concentrations of surviving archaeological monuments in Western Europe. "There are other bog islands and ancient monastic sites peppered all over the place," said Greene, who believes heritage sites should be accessible to everybody. While the vast majority of Ireland's 150,000 or so recorded archaeological monuments are on private land (needing permission from the landowner to visit), communities are successfully accessing their local ancient sites, such as megalithic tombs, monasteries, castles, stone circles and battlefields, through the Heritage Council's Adopt a Monument programme.
Visitors will never be far from a community's special pride of place that links it to the past. Since many of these hidden nuggets are often beyond even Google's search prowess, Greene and Fleming both recommend relying on the more traditional way of "enquiring locally" about ancient sites of interest. This means "asking what the go is" at a hotel, a shop or a pub in the area.
In Killenaule, a small town about 9km from Derrynaflan, where you can still get your groceries and a pint of draught Guinness in the same store, people will happily tell you everything you need to know about their beloved treasure island and how you can get there. Expect the lowdown to be wrapped in legendary banter and generations of folklore. But that's another cherished story for locals to tell.
--
Join more than three million BBC Travel fans by liking us on Facebook, or follow us on Twitter and Instagram.
If you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter called "The Essential List". A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday.
Valeurs Actuelles
Cris, tirs de mortiers… Les riverains de la prison marseillaise des Baumettes exaspérés par les “parloirs sauvages”
Un vis-à-vis avec la prison
Une rénovation en cours
Marseille : les dernières actualités
France24 - World
Record-breaking McCoy helps West Indies level series
Issued on: 01/08/2022 - 23:52Modified: 01/08/2022 - 23:50
Basseterre (Saint Kitts and Nevis) (AFP) – A record-breaking six-wicket haul by Obed McCoy paved the way for a nervy series-levelling five-wicket win for the West Indies over India in the second T20 International of the five-match series at Warner Park in St Kitts on Monday.
Comfortable winners of the opening encounter in Trinidad three days earlier, India were dismissed for 138 off 19.4 overs with left-arm seamer McCoy returning the outstanding figures of six for 17, the best-ever by a West Indian in T20 Internationals.
Opening batsman’s Brandon King’s 68 set the home side on their way to what looked a comfortable victory before they stumbled towards the end and needed an unbeaten 31 from wicketkeeper-batsman Devon Thomas to reach the target at 141 for five off 19.2 overs and set the stage for the third match at the same venue on Tuesday.
McCoy, who has endured a succession of injury setbacks in the previous 12 months, looked to be back to his best and gave the West Indies the perfect start when he claimed the vital wicket of Indian captain Rohit Sharma with the first ball of the match.
He also completed his four-over effort with a wicket – Bhuvneshwar Kumar - off his final ball and in between added the scalps of Suryakumar Yadav, Ravindra Jadeja, Dinesh Karthik and Ravi Ashwin as India’s vaunted batting line-up laboured on pitch offering disconcerting bounce.
"I went into this match with a much clearer mind than the last game,” said McCoy after receiving the 'Man of the Match' award.
"I am enjoying the challenge bowling at the start of the innings and at the death and so far I am really learning a lot from these experiences.”
Hardik Pandya topscored with 31 but no-one in the visitors’ line-up was really able to get on top of a disciplined West Indies bowling effort.
King’s polished innings at the start of the West Indies reply came off 52 balls with eight fours and two sixes.
When he was yorked by Avesh Khan in the 15th over though at 107 for four, India looked to tighten the screws, only for Khan to spoil his earlier good work when he bowled a no-ball at the start of the critical final over of the match and Thomas capitalised to take his relieved team across the line.
"We didn’t bat well. We just didn’t apply ourselves, but that can happen,” was Sharma’s assessment of his team’s batting performance.
"But as I have said many times already, when you’re trying to achieve something as a batting group you won’t always succeed, so we aren’t going to change our plans based on this result."
© 2022 AFP
Известия (RUS)
Ракета «Союз-2.1в» стартовала с космодрома Плесецк
Ракета легкого класса «Союз-2.1в» стартовала с космодрома Плесецк. Об этом в понедельник, 1 августа, сообщили в Минобороны РФ.
ГЛОНАСС не догонят: Росавиация готовит авиакомпании к полетам без GPS
Какие альтернативы для точной навигации есть у отечественных компаний
Отмечается, что она выведет на орбиту космический аппарат, разработанный для российского оборонного ведомства.
«В понедельник, 1 августа, в 23:25 мск с Государственного испытательного космодрома Министерства обороны Российской Федерации (космодром Плесецк) боевым расчетом космических войск Воздушно-космических сил успешно осуществлен запуск ракеты-носителя легкого класса «Союз-2.1в» с космическим аппаратом, разработанным в интересах Минобороны России», — говорится в сообщении.
Ранее, 7 июля, Минобороны РФ сообщило, что ракета-носитель «Союз-2.1б» с российским навигационным спутником «Глонасс-К» стартовала с космодрома Плесецк. Уточнялось, что выведение навигационного аппарата на расчетную орбиту разгонным блоком «Фрегат» займет несколько часов.
До этого, 19 мая, стало известно, что ракета «Союз-2.1» с военным спутником была запущена с космодрома Плесецк в Архангельской области. Запуск ракеты был осуществлен боевым расчетом космических войск Воздушно-космических сил.
Первый пуск «Союз-2» в России состоялся 5 февраля 2022 года. ВКС России запустили «Союз-2.1а» с космическим аппаратом Минобороны РФ, который должен был быть выведен на орбиту. Ведомство уточняло, что предстартовые операции, а также старт прошли штатно.
ВКонтакте
BBC
Guy Reffitt: Capitol rioter turned in by son gets 87 months in prison
By Sam Cabral & Tara McKelveyBBC News, Washington
A Texas man who joined the US Capitol riot armed with a holstered pistol and threatened his own children to keep quiet about his role has been sentenced to more than seven years in prison.
Guy Reffitt, 49, was found guilty in March on five felony counts, including obstruction of an official proceeding and interfering with police in a riot.
His sentence is the longest imposed on any of the US Capitol rioters.
Nearly 900 people have been charged in the 6 January 2021 raid on Congress.
Reffitt did not actually enter the Capitol with the horde of Trump supporters who breached the complex as lawmakers met to certify Joe Biden's win in the November 2020 presidential election.
He retreated after an officer pepper sprayed him in the face, but video evidence showed Reffitt egging on the crowd and leading other rioters up a set of stairs outside the building.
Multiple videos Reffitt took on and after 6 January, in which he discussed planning and bragged about participating in the riot, were used in evidence against him.
Issuing a prison sentence of 87 months on Monday, US District Judge Dabney Friedrich said Reffitt's actions and statements were "frightening claims that border on delusional".
An oil-field worker and alleged recruiter for the far-right Three Percenters militia, Reffitt is said to have driven from Texas to Washington DC and led fellow Three Percenters up the main staircase to the Capitol building.
According to court papers, he had told fellow members of the militia that he planned to drag US House of Representatives Speaker Nancy Pelosi out of the Capitol building by her ankles, "with her head hitting every step on the way down".
Reffitt was reported to the FBI by his son, Jackson, 18 at the time, who told investigators his father had threatened him.
"He said 'if you turn me in, you're a traitor," the younger Reffitt said at his father's trial earlier this year. "'And traitors get shot'".
The sentence Judge Friedrich handed down was slightly below what is recommended by federal guidelines. She also declined to apply a domestic terrorism enhancement - the first requested in a US Capitol riot case.
The Texan wore an orange prison jumpsuit in court and listened carefully as the judge credited supportive statements from Reffitt's family for the lower sentence.
He rubbed his hand across his forehead and had a wisp of a smile, says the BBC's Tara McKelvey, who attended the hearing.
Our reporter says Reffitt's sentence shows that government prosecutors may have a harder time than expected in securing the length of custodial terms they believe US Capitol rioters deserve.
Prosecutors had sought a 15-year prison term, arguing Reffitt was "in a class all by himself" among Capitol riot defendants, and other rioters were "looking to him as their leader".
But defence lawyers had argued the attack would have happened with or without him and noted he had had no criminal history.
Having declined to testify at trial, Reffitt apologised in a brief statement before his sentencing, saying he had "an issue with just rambling and saying stupid [expletive]".
His family, including his wife, sat in the court's third row, and his daughter Peyton spoke on his behalf.
"He says a lot of things he doesn't mean. His mental health is an issue," she said, visibly emotional.
She added: "My father's name wasn't on the flags everyone was carrying that day.
"It was another man's name," she added in an apparent reference to former US President Donald Trump.
You might also be interested in:
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
"I don't want to say the election is over," Trump says after the Capitol riot
More on this story
The Capitol riot trial that tore a family apart
What happened on 6 January at the Capitol riot?
Related Topics
Valeurs Actuelles
Las des agressions, SOS Médecins se retire de certains quartiers de l’agglomération lyonnaise
Plus de visites la nuit
La rue Challemel Lacour dans le 8e arrondissement de Lyon est d’ailleurs concernée par ce retrait, du numéro 130 au 161. Aucune visite ne sera effectuée la nuit, de 20 heures à 8 heures du matin, dans ce secteur gangréné par le trafic de drogue. La prise d’appels s’arrête même à 12 heures.
Les autres endroits concernés
D’autres communes près de Lyon sont également citées. À commencer par Vaulx-en-Velin où SOS Médecins ne passera plus dans 23 rues lors des mêmes horaires. Lyon Mag cite par exemple l’avenue du 8 Mai 1945, la place Guy Moquet ou encore la rue des Grolières. À Corbas, le camp de gens du voyage de la rue Louis-Pradel sera également exclu des déplacements de SOS Médecins. À Villeurbanne, le 36-38 rue Jean-Jaurès en plein dans le quartier Ferrandière-Maisons Neuves est concerné.
Lyon : les dernières actualités
New York Times - World
Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
Advertisement
Известия (RUS)
Эколог допустил появление радиоактивной рыбы в РФ из-за утечки на АЭС в Японии
Эколог, сопредседатель Союза экологических организаций города Москвы Андрей Фролов прокомментировал в понедельник, 1 августа, информацию о том, что утечка радиоактивной воды произошла на японской АЭС «Михама».
Сила — в слабости: почему Япония обрушила свою валюту
Сверхдешевая иена может привести к новому азиатскому экономическому кризису
По мнению эксперта, от Японии до России достаточно далеко, и прямой угрозы для жителей Владивостока, Курил или Сахалина нет.
Однако эксперт считает, что есть риск заражения радиацией рыбы, которая может приплыть к берегам Камчатки или Сахалина.
«Утечка — угроза для водных организмов, которые могут эту воду воспринять. Они мигрируют. Селедка может приплыть из этого района к Сахалину или Камчатке. Или лососевые. Для них в океане границ нет. Плавают как хотят. Когда была авария на Фукусиме, общий радиационный фон в Тихом океане повысился в два раза. Хотя он громадный, занимает полпланеты. Для человека это было не опасно, но для планеты это был существенный удар. Сейчас утечка гораздо меньше, чем при Фукусиме. Но есть риск, что какие-то микроорганизмы получат заражение и могут попасть в пищевые цепочки и попасть в организм человека. Но уровень радиации предельных концентраций всё равно не достигнет», — сказал он в беседе с телеканалом «Звезда».
По словам эколога, самое опасное, если произошла утечка воды с так называемыми горячими частицами.
«Неизвестно, какая вода утекла. Опасность радиации не в том, что общий фон повышается, он мало воздействует на организм. Есть так называемые горячие частицы — пыль, сажа, они могут нести гораздо больше загрязненности, чем общий фон. Если горячие частицы попадают в пищевод, это может вызвать рак желудка. Это редкий случай, но теоретически это возможно», — заключил Фролов.
Ранее в этот день утечка семи тонн воды с радиоактивными элементами произошла на третьем реакторе атомной электростанции (АЭС) «Михама» в Японии в префектуре Фукуи, передает RT.
Утечка произошла внутри энергоблока. В компании утверждают, что влияния на окружающую среду утечка не окажет, пишет REGNUM.
Ранее, 24 июля, энергетическая компания Kansai Electric Power вновь запустила третий реактор АЭС «Такахама».
Начало коммерческой эксплуатации реактора предварительно запланировано на 19 августа.
ВКонтакте
L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
Vous partagez les valeurs de l'Humanité ?
Nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
Jean Jaurès France24 - World
New wildfires rage in France and Portugal as temperatures spike again
Issued on: 01/08/2022 - 06:17
NEWS WIRES
Portugal and France battled new wildfires over the weekend as temperatures were expected to spike further, with Portugal preparing for temperatures of more than 40°C (104°F) in the early part of the week.
Portugal and France on Sunday battled major forest fires as temperatures rose sharply this weekend.
In Portugal, a blaze broke out in the Mafra area, north of Lisbon, while in France at least four firefighters were seriously injured and motorways were closed.
Around 400 firefighters were drafted in to fight the blaze around 40 kilometres (25 miles) north of Lisbon.
Residents tried to slow the advance of the flames by hosing their gardens, as the flames also swept through neighbouring forests, according to television images.
A retirement home housing 30 people was evacuated as a precautionary measure, Commander Paulo Santos of the Civil Protection Authority told Renascenca radio.
Elsewhere, other major outbreaks raged in northern and central Portugal, requiring over 1,000 firefighters.
In central Ourem, a river beach was also evacuated as a precaution, while two people suffered smoke inhalation, according to an emergency official quoted by the Lusa agency.
Parts of northern and central Portugal were placed on alert this weekend in the face of “steep temperature rises” to more than 40 degrees Celsius, (104 degrees Fahrenheit) expected to last until at least Tuesday, according to the meteorological institute.
Experts blame climate change for the soaring temperatures—and warn that worse is yet to come.
Portugal, which remains traumatised by the deadly fires of 2017 which killed more than 100 people, was also hit in early July by a series of fires fanned by scorching temperatures.
Since the beginning of the year, more than 58,000 hectares (143,000 acres) have gone up in smoke, according to the latest, still provisional, data from the Institute for the Conservation of Nature and Forests (ICNF).
New fires, meanwhile, broke out in southeastern France on Sunday, with 350 hectares burned in Gard where a firefighter was seriously injured, and 35 hectares near Marseille hit, causing the partial closures of motorways.
“Four firefighters are injured,” announced Interior Minister Gerald Darmanin in a tweet about the fire which broke out around 3:00 pm in a pine forest in the town of Aubais, south of Nimes.
One of them was “seriously injured” and had to be evacuated by helicopter to the Montpellier hospital centre for burns to the hands and face.
The others were more slightly injured following a reversal of the flames by the wind which partly destroyed their vehicle, Eric Agrinier, who coordinated the operations, told AFP.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
ON THE GROUND
‘We’ve lost everything’: Tourists evacuated in France’s Gironde as wildfires rage
CLIMATE CHANGE
As France battles wildfires, experts call for a rethink of forest management
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
New York Times - World
After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
Advertisement
BBC
Ukraine war: First grain ship leaves under Russia deal
By James Waterhouse in Odesa & Matt Murphy in LondonBBC News
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Watch: 'We hope nothing will happen' - Razoni ship crew member
The first ship carrying grain has left a Ukrainian port under a landmark deal with Russia.
Turkish and Ukrainian officials say the ship left the southern port of Odesa early on Monday morning local time.
Russia has been blockading Ukrainian ports since February, but the two sides made a deal to resume shipments.
It is hoped the agreement will ease the global food crisis and lower the price of grain.
Turkey said the Sierra Leone-flagged vessel, the Razoni, would dock at the port of Tripoli in Lebanon, adding that further shipments were planned over the coming weeks.
The Joint Co-ordination Centre, set up in Istanbul under the deal, said the ship was carrying some 26,000 tonnes of corn and was expected to arrive in Turkish waters for inspection on Tuesday.
Ukraine's Minister of Infrastructure Oleksandr Kubrakov told the BBC the Razoni was an important test to show the deal would work, with Turkey aiding its safe navigation through dangerous waters.
"There's the question of mines," he told BBC Newshour. "There are a lot of mines - starting from World War Two, in addition to mines which appeared in the Black Sea starting from February - it provides a lot of risks," he said.
There are concerns that while ships may be able to leave Ukraine with tonnes of grain, they might not be able to get affordable insurance to return for another load.
But Mr Kubrakov said he expected to see between one and three vessels going in both directions in the next few weeks, with empty ships coming to the port of Odessa from Turkey's Bosporus Strait.
While the sight of the Razoni, with her stowed white cranes and long blue hull, inching out into the mine-infested Black Sea represents a significant development, the operation will have to last for a sustained period for either Ukraine's damaged economy or tens of millions of people around the world to benefit.
Last month's deal - brokered by the UN and Turkey - took two months to reach and was set to last 120 days. It can be renewed if both parties agree. UN Secretary General António Guterres welcomed the departure of the ship and hailed Turkey for its role in working to implement the agreement.
The blockade of Ukraine's grain has contributed to a global food crisis with wheat-based products like bread and pasta becoming more expensive, and cooking oils and fertiliser also increasing in price.
Russia and Ukraine jointly produce nearly a third of global wheat supplies. In 2019 Ukraine accounted for 16% of the world's corn supplies and 42% of sunflower oil, according to UN data.
Ukraine's Foreign Minister Dmytro Kuleba called the shipment a "relief for the world" and urged Moscow to "respect its part of the deal". Kremlin spokesperson Dmitry Peskov told reporters in Moscow that the ship's departure was a "very positive" development.
International leaders gave the shipment a cautious welcome, with UK Foreign Secretary Liz Truss calling it "an important first step". But EU spokesperson Peter Stano said Russia must ensure the "whole deal" is met to resume Ukrainian exports around the world.
Under the terms of the deal, Russia has agreed not to target ports while shipments are in transit and Ukraine has agreed that its naval vessels will guide cargo ships through waters that have been mined.
One engineer working on the Razoni told Reuters news agency that he was worried about the danger of sea mines.
"We hope that nothing will happen and that we will not commit any mistake. This is the only thing that I fear during this trip, as for the other things, we are used to them as sailors," Abdullah Jendi said.
Turkey - supported by the United Nations - will inspect ships, to allay Russian fears of weapons smuggling.
Trust remains low between officials in Kyiv and Moscow, and last month the deal was thrown into chaos less than 24 hours after it was announced when Russia launched two missiles at Odesa port.
Odesa MP Oleksiy Goncharenko told the BBC he expected shipments to continue from the other ports on Tuesday but warned Russia might attempt to disrupt them with further military action.
"We see these awful missile attacks against Odesa in the last days - that is just their attempts to increase the risks for ship owners, for crew, not to come to Odesa," he said.
War in Ukraine: More coverage
More on this story
Ukraine and Russia sign 'beacon of hope' grain deal
Ukraine grain tycoon killed in Russian shelling
The bottlenecks on routes to export Ukraine grain
How much grain needs to be shipped from Ukraine?
Related Topics
France24 - World
Star Trek's trailblazing Lieutenant Uhura, Nichelle Nichols, dies at 89
Issued on: 01/08/2022 - 15:45
NEWS WIRES
Wassim Cornet
Nichelle Nichols, a groundbreaking Black actress who played communications officer Nyota Uhura with cool authority on the popular 1960s series "Star Trek," has died at 89.
Her son, Kyle Johnson, announced the death on the official uhura.com website, saying, "Last night, my mother, Nichelle Nichols, succumbed to natural causes and passed away. Her light, however, like the ancient galaxies now being seen for the first time, will remain."
A family spokesman said Nichols died in Silver City, New Mexico, where she had been living with her son.
Tributes poured in quickly, including from a long list of devoted "Trekkies."
William Shatner, who played the USS Enterprise's Captain James T. Kirk, sent his condolences to Nichols' family.
"She was a beautiful woman & played an admirable character that did so much for redefining social issues both here in the US & throughout the world. I will certainly miss her."
George Takei, who as helmsman Sulu shared the bridge with Lieutenant Uhura, called her "trailblazing and incomparable."
I shall have more to say about the trailblazing, incomparable Nichelle Nichols, who shared the bridge with us as Lt. Uhura of the USS Enterprise, and who passed today at age 89. For today, my heart is heavy, my eyes shining like the stars you now rest among, my dearest friend.
July 31, 2022And US President Joe Biden said Nichols "redefined what is possible for Black Americans and women."
"Our nation is forever indebted to inspiring artists like Nichelle Nichols, who show us a future where unity, dignity, and respect are cornerstones of every society," he said in a statement.
Nichols made history with one of the first interracial kisses on US television -- a 1968 embrace shared with Shatner (a kiss deemed worthy of a separate entry in Wikipedia).
Martin Luther King Jr. himself once praised Nichols, who broke ground with her powerful performance at a time when Black actors more often were cast as servants or criminals.
'An equal role'
Nichols, who had trained in ballet and musical theater, at one point told "Star Trek" creator Gene Roddenberry that she wanted to quit the show to return to the theater.
But when she mentioned that to King, in a chance meeting recounted by the Hollywood Reporter: "All the smile came off his face and he said, 'You can't do that. Don't you understand, for the first time, we're seen as we should be seen? You don't have a Black role. You have an equal role.'"
She stayed.
Nichols worked as a recruiter for NASA -- which reached out to her after she had criticized its lack of diversity -- and successfully encouraged several talented African-Americans and women of all races to consider careers with the space agency.
NASA paid tribute to her legacy in a tweet Sunday evening, calling her a "trailblazer and role model" who "symbolized to so many what was possible."
The National Air and Space Museum also praised her work beyond the screen.
"She was an inspiration to many, not just for her groundbreaking work on Star Trek but also through her work with NASA to recruit women and people of color to apply to become astronauts," the museum tweeted.
While best known as Uhura, Nichols had a varied career, dancing with Sammy Davis Jr. in "Porgy and Bess," appearing on the NBC series "Heroes" and recording an album.
She also played Uhura -- a name taken from the Swahili for "freedom" -- in the first six "Star Trek" movies.
The Smithsonian, the US national museum network, shared a picture on Twitter of the red space jacket Nichols wore as Uhura on screen, adorned with the iconic "Star Trek" pin, which is now on display at the National Museum of African American History and Culture in Washington.
Today we remember Nichelle Nichols. She starred as Lieutenant Uhura on "Star Trek" wearing this uniform now in our @NMAAHC, making history for African American women in TV and film. Nichols also volunteered to recruit women and people of color for NASA. #BecauseOfHerStory pic.twitter.com/fZZqfGlomz
July 31, 2022(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Star Trek’s ‘Captain Kirk’ becomes oldest person in space aboard Bezos' Blue Origin
ENCORE!
TV series show: Star Trek's Jean-Luc Picard returns for spin-off
ENCORE!
TV series show: Disney+ mini series 'Oussekine' looks at France's real-life George Floyd
Известия (RUS)
В США рассказали о развитии газового кризиса в ЕС по ужасному сценарию
Энергетический кризис в странах Евросоюза (ЕС) развивается по ужасному сценарию. Об этом в понедельник, 1 августа, пишет новостной портал Business Insider со ссылкой на исследование Bank of America.
Газовая доза: как будет развиваться энергокризис в Европе
Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%
«Ситуация с газом в Евросоюзе за последний месяц стремительно превращается из плохой в ужасную», — приводится в материале заявление банка.
Отмечается, что европейским государствам может не хватить запасов голубого топлива на зимний период при работе газопровода «Северный поток – 1» на 20% от его мощности.
Аналитики банка сделали выводы о том, что напряженность в отношениях между Россией и Европой повлияла на более широкий энергетический рынок: цены на фьючерсы на природный газ приблизились к отметке в €200 за мегаватт-час ($204), что недалеко от €300, достигнутых в марте.
Уточняется, что такие страны, как Германия и Франция, вынуждены искать способы планирования нормирования поставок газа для создания запасов в преддверии холодных месяцев. В частности, некоторые города Германии выключают прожекторы на исторических памятниках и зданиях для экономии энергии.
Ранее в этот день заместитель министра окружающей среды немецкой земли Баден-Вюртемберг Андре Бауман призвал сортировать мусор и производить природный газ из биологических отходов для снижения зависимости Германии от российского газа. Он назвал золотом страны остаточные отходы, уточнив, что сейчас в ФРГ 230 тыс. человек обеспечены электроэнергией за счет биогаза, производимого из органических отходов, и в дальнейшем это число должно увеличиться до 400 тыс. человек.
Как следует из данных единого оператора по транспортировке и хранению природного газа республики Conexus Baltic Grid (Conexus), в Латвию российский газ перестал поступать с 30 июля. Утвержденные заявки на поставки газа из России в Латвию отсутствуют. По сообщению «Газпрома», прекращение поставок газа в Латвию по июльской заявке произошло по причине нарушения условий отбора газа.
Премьер-министр Испании Педро Санчес заявлял, что королевство может стать новым европейским газовым хабом. При этом, как прокомментировали эксперты в понедельник данное заявление «Известиям», страна не поможет Европе снизить зависимость от энергоресурсов РФ, несмотря на определенный потенциал сотрудничества с африканскими поставщиками и запасы сжиженного природного газа.
Ранее, 30 июля, Bloomberg сообщил, что цены на электроэнергию в Европе достигли рекордных показателей в июле и будут продолжать увеличиваться. Отмечалось, что базовая стоимость электроэнергии растет из-за экстремальной жары, с которой в настоящее время сталкиваются европейские страны, и перспективы зимнего дефицита голубого топлива.
Газета Bild 18 июля сообщила, что правительство Германии ожидает зимой чрезвычайных ситуаций в регионах ввиду дефицита газа. Уточнялось, что ФРГ продолжит зависеть от российского энергоресурса, и проблема с газом в стране может продлиться до 2024 года.
До этого, в апреле, президент РФ Владимир Путин отмечал, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. По его словам, для этих стран инфляция носит абсолютно беспрецедентный характер, растут цены.
ВКонтакте
Известия (RUS)
Байден распорядился передать Украине военную помощь еще на $550 млн
Президент США Джо Байден подписал меморандум о выделении Украине нового пакета военной помощи еще на $550 млн. Соответствующий документ распространил в понедельник, 1 августа, Белый дом.
Выбить залпом: Украина теряет американские реактивные системы HIMАRS
Какую тактику борьбы с этим вооружением разработали российские ВС
«Настоящим я делегирую госсекретарю полномочия использовать средства в размере до $550 млн в виде оборонных изделий и услуг министерства обороны, а также военного обучения и подготовки для предоставления помощи Украине», — говорится в документе.
Как отметил госсекретарь США Энтони Блинкен, Вашингтон с начала проведения спецоперации России выделил Украине около $8,7 млрд.
Ранее в этот день координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби сообщил, что в новом пакете военной помощи украинской стороне будут дополнительные боеприпасы для реактивных систем залпового огня (РСЗО) HIMARS и 155-миллиметровых артиллерийских установок.
Между тем 30 июля в статье для The National Interest эксперты Стивен Саймон и Джонатан Стивенсон выразили мнение, что американские власти должны склонить Украину к завершению конфликта. В частности, отмечалось, что США и НАТО должны дать четко понять Украине, что Запад ожидает от Киева разрешения ситуации при помощи дипломатии, иначе прекратятся поставки оружия и финансовые транши.
В этот же день высокопоставленный представитель Пентагона сообщил, что министерство обороны США в соответствии с программой финансирования военной помощи Украине ведет закупки зенитных ракетных комплексов (ЗРК) NASAMS.
Ранее, 29 июля, первый заместитель постоянного представителя РФ при ООН Дмитрий Полянский на заседании Совбеза ООН заявил, что российский и украинский народы не забудут Западу поддержку киевского режима в убийстве мирных людей.
До этого, 8 июля, президент США Джо Байден распорядился о выделении Украине нового пакета военной помощи на $400 млн. В тот же день в Пентагоне заявили, что Вашингтон прорабатывает планы по поставкам новых вооружений украинской стороне на месяцы и годы вперед.
Западные страны начали активно накачивать Украину вооружениями после начала специальной военной операции по демилитаризации и денацификации Украины 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Президент РФ Владимир Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
France24 - Monde
États-Unis : plus de vingt morts après les inondations dans le Kentucky
Publié le : 30/07/2022 - 19:44
FRANCE 24
Suivre
Les inondations qui ont touché l'État américain du Kentucky ont fait au moins 28 morts selon le gouverneur, en visite sur la zone sinistrée dimanche et qui s'attend à un bilan bien plus élevé dans les prochaines heures alors que les pluies devraient continuer de s'abattre sur la région.
Le bilan des inondations dévastatrices dans le Kentucky, aux États-Unis, est passé à 28 morts et devrait encore monter, a déclaré le gouverneur de cet État américain samedi 30 juillet. "Nous avons de mauvaises nouvelles à annoncer aujourd'hui depuis l'est du Kentucky, où nous sommes encore dans la phase de recherche et de sauvetage", a tweeté Andy Beshear. "Il y a encore beaucoup de monde dont on n'a aucune nouvelle et dans cette zone, ça va être difficile de donner un chiffre précis des disparus", a-t-il précisé sur CNN.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur l'est de cet État rural dans la nuit de mercredi à jeudi, transformant certaines routes en rivières et obligeant des habitants à se réfugier sur le toit de leur maison en attendant les secours.
Les pluies se sont poursuivies vendredi mais la météo a offert un répit bienvenu aux sauveteurs samedi.
Retour de la pluie dimanche
"Un front froid se déplace vers le sud et le temps devrait rester relativement sec aujourd'hui", ont indiqué les services locaux de la météo nationale, prévenant que "le temps sec devrait s'achever dimanche après-midi".
"Notre problème, ce sera dimanche", a confirmé Andy Beshear sur CNN. "Il va recommencer à pleuvoir et même si nous pensons que ce ne seront pas des pluies historiques, ce sera dur".
Le président Joe Biden a décrété l'état de "catastrophe naturelle" et débloqué des renforts fédéraux pour soutenir les zones affectées par "la tempête, les inondations, les glissements de terrain et les coulées de boue".
Avec le réchauffement de la planète provoqué par les activités humaines, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
>> À lire : Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême
Certaines régions du Kentucky ont reçu quelque 20 centimètres de pluie en 24 heures et, par endroits, les eaux des rivières ont brusquement monté de plusieurs mètres, avant de sortir de leur lit. Dans la région de Jackson, certaines routes sont devenues de puissants cours d'eau, avec des voitures abandonnées ça et là.
En décembre, plusieurs dizaines de violentes tornades avaient ravagé cinq États du centre des États-Unis, principalement l'ouest du Kentucky, et fait au moins 79 morts. Paradoxalement, ces tornades ont aidé le Kentucky à mieux se préparer aux catastrophes naturelles, a noté le gouverneur.
"Nous avons appris beaucoup de leçons dans l'ouest du Kentucky avec ces tornades dévastatrices il y a sept mois", a-t-il déclaré. "Nous apportons autant d'assistance que possible et nous l'apportons rapidement depuis tout l'État".
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
États-Unis : une dizaine de morts après les "pires" inondations jamais vues au Kentucky
États-Unis : Joe Biden au chevet du Kentucky, dévasté par des tornades historiques
L'Humanité
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig BBC
Aliku Ogorchukwu: Wife of Nigerian killed in Italy demands justice
By Phelan ChatterjeeBBC News
The wife of a Nigerian street trader who was killed in Italy has told the BBC she is seeking justice following his "painful death".
Aliku Ogorchukwu, 39, was reportedly selling handkerchiefs in the seaside town of Civitanova Marche on Friday when he was chased and beaten to death.
A 32-year-old Italian has been arrested on suspicion of murder and robbery.
A video circulating online shows a man on top of Ogorchukwu, punching him with his bare hands.
None of those who witnessed the broad daylight attack appeared to intervene.
"This is a form of wickedness I don't know," Ogorchukwu's wife, Charity Oriachi, told the BBC's Focus on Africa.
Ms Oriachi said she had received help in coming to terms with her husband's death but was tired of "talk". Now, she was only interested in justice, she insisted.
Her family had lived in Italy for a long time, she said, stressing that her husband had never sought any trouble.
The killing has sparked outrage in the local community, including Nigerians, who took to the streets over the weekend and are planning another demonstration soon.
The Nigerian government has asked Italian authorities to quickly "bring the perpetrator of the heinous act" to justice.
Suspect not released
The suspect - a white man named as Filippo Claudio Giuseppe Ferlazzo - has been ordered to remain in jail as the investigation continues.
His defence lawyer told the media the suspect had said he was sorry and that there was "no racial element" involved.
A police investigator said Ogorchukwu was attacked after the trader's "insistent" requests to the suspect and his partner for spare change.
The partner, identified as Elena D, told Italian newspaper Corriere della Sera that Ogorchukwu had touched her arm, but that did not bother her.
Ms Oriachi now wants to see the suspect "face to face", to understand why he killed her husband, the family's lawyer told the Associated Press.
More on this story
Killing of migrant on Italian street sparks outcry
Related Topics
Известия (RUS)
Суд продлил задержание инспектора МЧС по делу о пожаре в хостеле в Москве
Пресненский суд Москвы отказался арестовать инспектора МЧС Романа Сабельникова по делу о пожаре в хостеле на юге столицы. Об этом в понедельник, 1 августа, сообщили в пресс-службе суда.
При этом срок его задержания был продлен на 72 часа.
«Судебное заседание по рассмотрению ходатайства об избрании меры пресечения в виде заключения под стражу в отношении Сабельникова Р.В., обвиняемого в совершении преступления, предусмотренного ч. 3 ст. 285 УК РФ, отложено на 2 августа 16:30, срок задержания обвиняемого продлен на 72 часа», — говорится в сообщении.
Ранее в этот день стало известно, что в Москве задержан пожарный инспектор МЧС Роман Сабельников по делу о пожаре в хостеле. Следствие требовало избрать ему меру пресечения в виде заключения под стражу.
Заблокированные в огне: постояльцы хостела в Москве могли погибнуть из-за решеток на окнах
Пожар охватил общежитие на первом этаже многоквартирного дома
По версии следствия, в ходе проверки в хостеле Сабельников выявил нарушения требований пожарной безопасности. Однако он необоснованно вынес предупреждение владельцам заведения и установил длительный срок выполнения предписания. Инспектору предъявлено обвинение в злоупотреблении полномочиями, что предусматривает до 10 лет лишения свободы.
До этого, 30 июля, в Главном управлении Следственного комитета России (СКР) по столице сообщили о задержании руководства хостела: 55-летнего учредителя Рауфа Миронова и его 24-летней дочери Элеоноры, которая занимает должность генерального директора заведения. По местам проживания фигурантов дела уже были проведены обыски.
Пожар в хостеле произошел ночью 29 июля. Огонь вспыхнул на первом этаже 16-этажного здания, в корпусе 2 дома № 7 по улице Алма-Атинской. По предварительным данным, причиной пожара стало короткое замыкание электроприбора в жилом помещении.
В результате происшествия погибли восемь человек. Причиной смертей стало отравление угарным газом. Еще восемь человек были госпитализированы.
По словам врио начальника Главного управления МЧС России по Москве Андрея Румянцева, в хостеле была установлена пожарная сигнализация, но она не сработала. Он добавил, что последняя проверка заведения проводилась в июне этого года. Было выявлено семь нарушений, в том числе в отношении эвакуационного выхода. До этого специалисты пожарных служб выявляли нарушения еще в 2019 году.
Возбуждено уголовное дело по признакам преступления, предусмотренного ч. 3 ст. 238 УК РФ («Оказание услуг, не отвечающих требованиям безопасности, повлекшее по неосторожности смерть двух и более лиц»).
ВКонтакте
France24 - Monde
Ukraine : À Bakhmout, les familles qui restent vivent dans la peur
Publié le : 01/08/2022 - 17:54Modifié le : 01/08/2022 - 17:58
Le 30 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les habitants des zones sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk à partir au plus vite. Olena est une mère de famille de la ville de Bakhmout : elle est toujours sur place avec sa fille et son époux, car la mère de ce dernier est alitée depuis cinq ans, et il n'est pas question pour eux de l'abandonner.
BBC
Euro 2022 final: 'We've changed the game' - England captain Leah Williamson
Last updated on 4 hours ago4 hours ago.From the section Women's Euro 2022
Captain Leah Williamson said her England side have "changed the game in this country" as she celebrated their historic Euro 2022 victory.
The Lionesses won their first major trophy as they beat Germany 2-1 in extra time at Wembley on Sunday.
They lifted the trophy and sang Sweet Caroline in front of thousands of fans at Trafalgar Square on Monday.
"We said we wanted to make our legacy about winning and that's what we did," Williamson said.
"The legacy of the tournament was already made before that final game - what we've done for women and young girls who can look up and aspire to be us.
"I think England have hosted an incredible tournament and we've changed the game in this country - and hopefully across Europe and across the world."
The Football Association is now set to hold talks with manager Sarina Wiegman about extending her contract with England after Sunday's success.
Dutchwoman Wiegman, whose deal with England currently runs until 2025, has now won back-to-back European Women's Championships, after guiding the Netherlands to the title in 2017.
"She will have a couple of weeks off. When she gets back, we'll have a conversation," said Baroness Sue Campbell, the FA's head of women's football.
On the legacy of England's Euro 2022 triumph, FA chair Debbie Hewitt said: "We've got to get girls across the country playing football in schools.
"Once they have that opportunity, all of them, to play in schools and associate them with the clubs, then you will see this just take off. It will be like rocket fuel, the impact of the win."
Hewitt said the Premier League could play its part in supporting the legacy of Euro 2022 by continuing to invest in the women's game.
She said: "We had over 17 million viewers last night watching this game in this country. If you are the Premier League. Why wouldn't you want to capitalise on that?"
England midfielder Fran Kirby said she wanted the success of Euro 2022 to "become normal".
"We want it to be that people come in to watch, and with sellout crowds in this country and all over the world, so hopefully we've played a big part in that and hopefully we can continue to grow it," Kirby said.
Ella Toone, who scored England's first goal in the final, added: "That's what we set out to do in this tournament - make the nation proud, fight for women and get young girls involved as well and I think we've done that for every single woman in this world."
With less than a year until the women's World Cup in Australia and New Zealand, expectations will be high for the new European champions.
"I think we should take time to reflect on this one first, enjoy this one before we start thinking about that [World Cup]," said Kirby.
"Of course there's going to be a lot of expectation going into that, but we have an amazing squad, we have an amazing manager, so yeah, we're really excited."
Defender Lucy Bronze said she was keen for the England team to get a star on their badge, which comes with a World Cup victory.
She said: "The Euros is fantastic, especially in our home country, but there's a little star missing from our crest at the minute on the England shirt. That's definitely a mission of ours to get that star there."
Thousands of fans welcomed beaten finalists Germany at Frankfurt's Romer Square on Monday.
Manager Martina Voss-Tecklenburg and her squad addressed supporters from Frankfurt's city hall.
Germany have an incredible record in the European Women's Championship, winning it eight times in total, most recently in 2013.
Valeurs Actuelles
Val-de-Marne : le commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué à coups de cocktails Molotov
Dans le Val-de-Marne, le commissariat de Vitry-sur-Seine a été ciblé par un grand nombre d’individus dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août. Selon nos informations, plusieurs cocktails Molotov ont été jetés dans la cour du bâtiment, tandis que le commissariat a essuyé une pluie de mortiers. Aucun blessé n’est à déplorer, et pour l’heure, trois personnes – parmi lesquelles un individu prénommé Mohamed B. – ont été interpellées, a confié une source policière à Valeurs Actuelles.
🔴 Le commissariat de Vitry sur Seine (94) a été attaqué cette nuit, indique une source policière à @Valeurs. Plusieurs cocktails Molotov ont été jetés dans la cour du bâtiment et une pluie de mortiers est tombée sur le commissariat. Pas de blessés. Un auteur interpellé.
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) August 1, 2022
« Un but : tuer des policiers »
Peu après les faits, Matthieu Valet, commissaire de police et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des commissaires de police, a réagi sur son compte Twitter, évoquant « une attaque coordonnée n’ayant qu’un but : tuer des policiers ». Et de conclure : « Courageux, nos collègues n’ont rien lâché pour interpeller ces voyous. »
Une attaque coordonnée n’ayant qu’un but: tuer des policiers!
Ce 1er Août, vers 1H, des criminels ont pris d’assaut le commissariat de Vitry-sur-Seine (94), en jetant des cocktails Molotov sur des #policiers!
Courageux, nos collègues n’ont rien lâché pour interpeller ces voyous. pic.twitter.com/srii4vBxst
— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) August 1, 2022
Au cours des dernières semaines, nombreux sont les policiers à avoir été la cible de violences. Notamment dans le quartier lyonnais de la Guillotière, mais également à Saint-Malo, à Nice ou encore à Aix-en-Provence. Alors que ces agressions sont de plus en plus nombreuses, les forces de l’ordre sont de plus en plus poussées à faire usage de la force en cas de problème. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Inspection générale de la police (IGPN), dédié à l’ensemble des situations traitées par la police des polices en 2021. D’après ces données, citées par Le Figaro, les policiers français ont fait usage de leur pistolet électrique à 2 699 reprises en 2021. Autrement dit, deux fois plus qu’en 2017. Dans le rapport, il est précisé que cette arme non-létale a été utilisée en « mode contact » dans 50 % des cas. Quant au « mode dissuasif » et au « mode tir », ils se sont partagé le reste.
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : inondations, inflation... les Sénégalais préoccupés par leur quotidien
Publié le : 29/07/2022 - 18:37Modifié le : 30/07/2022 - 11:49
Laura MOUSSET
Suivre
Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche 31 juillet pour élire leurs députés. Si le scrutin semble intéresser un bon nombre d’entre eux, certains sont plus préoccupés par leur quotidien que par la politique. Dans certaines communes du Sénégal, les inondations perturbent la vie quotidienne et les activités. Ailleurs dans le pays, c’est la cherté de la vie qui est sur toutes les lèvres.
Valeurs Actuelles
Seine-et-Marne : les policiers ciblés par une cinquantaine de tirs de mortiers près du commissariat de Pontault-Combault
Dans la commune de Pontault-Combault (Seine-et-Marne), les forces de l’ordre font les frais d’épisodes violents. Des comportements qui ont commencé peu avant la fête nationale, et qui ont depuis perduré, rapporte Le Parisien ce dimanche. Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juillet, les policiers ont dû faire face à des jeunes qui ont tiré une cinquantaine de mortiers dans leur direction, aux abords du commissariat, avenue de la République. Aussitôt, les fonctionnaires ont répliqué au moyen de grenades lacrymogènes et de lanceurs de balles de défense. L’incident a duré une heure, mais n’a donné lieu à aucune interpellation.
Une vingtaine de jeunes impliqués
Ces affrontements, heureusement, n’ont fait ni blessé ni dégât matériel, observe le quotidien régional. C’est aux alentours de 3 heures du matin, dans la nuit de samedi à dimanche, que les premiers feux d’artifice ont été tirés par une vingtaine de personnes en direction des fonctionnaires de police. Si la scène a duré environ une heure, elle était toutefois moins virulente que celle observée la nuit précédente : moins de tirs de mortiers ont été observés.
Pour se défendre et protéger le commissariat, les effectifs de police secours et de la brigade anticriminalité ont déployé leurs lanceurs de balles de défense, leurs lance-grenades Cougar – qui ont la particularité de diffuser du gaz lacrymogène – ainsi que des grenades de désencerclement, utilisées lorsque les assaillants sont proches. « Comme chaque année, au 14 juillet, les policiers sont attaqués, et comme chaque année, le commissariat de Pontault-Combault est visé, a réagi auprès du Parisien Christophe Gonzalez, le secrétaire régional d’Alliance police nationale, qui réclame des effectifs supplémentaires de police sur l’ensemble du département. Nos collègues ont fait preuve d’un sang-froid hors norme. »
BBC
Watford 1-0 Sheffield United: Hornets give Rob Edwards winning start as manager
Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Championshipcomments172
Rob Edwards made a winning start to life as Watford manager as Joao Pedro's goal proved enough to beat Sheffield United in a highly-competitive Championship game at Vicarage Road.
Pedro gave goalkeeper Wes Foderingham no chance from six yards when Ismaila Sarr squared the ball to him after a swift counter-attack following a Blades corner at the opposite end.
The Brazilian had come closest for Watford before the break with a header from Ken Sema's cross which forced Foderingham into a smart save.
United - beaten on penalties by Nottingham Forest in last season's play-offs after finishing fifth in the table - have now lost their opening league game in seven out of the past nine seasons.
Both sides have made four signings so far in the summer transfer window - but only one of them, Blades defender Ciaran Clark, started the game.
Boss Paul Heckingbottom was unable to call on Anel Ahmedhodzic after only finding out last week that the Bosnia defender was still subject to a one-game ban from his time with Swedish club Malmo.
Watford made an assertive start with Emmanuel Dennis, in particular, proving a handful for the United defence. He played in Sarr after an early foray down the left, but his fellow forward could only find the side netting.
Dennis scuffed an effort from the edge of the box after Sarr returned the favour. It took United took 20 minutes to produce their first meaningful effort on goal from Sander Berge, while John Fleck and Francisco Sierralta were booked following a clash involving several players.
In Iliman Ndiaye, the Blades had arguably the first half's most poised and skilful player, but he could have done better after holding off Hassane Kamara to take Daniel Jebbison's flick and his shot lacked power to seriously trouble Daniel Bachmann.
Following Pedro's headed effort, Bachmann was called into more serious action, having to adjust his feet quickly before tipping over a curling shot by Jebbison.
United were forced into a change after the break, with Max Lowe replacing the injured Enda Stevens as they waited to take a corner.
Lowe had only been on the pitch for a few seconds when Watford won the ball and broke upfield with Dennis feeding Sarr, who squared for Pedro to coolly slot in.
Reda Khadra, signed on loan from Brighton, was brought on for his debut and Billy Sharp replaced Ndiaye as Heckingbottom - who had been shown a yellow card for protesting after the goal - made four more changes to try to retrieve the situation.
They created very little, though, apart from John Egan's off-target header from Fleck's ball into the box. Watford substitute Rey Manaj - signed from Barcelona on a three-year deal - then forced Foderingham to keep out a low 20-yard drive.
Six minutes of added time gave United hope, but Watford comfortably ran down the clock to take all three points and the first step in their bid to return to the Premier League following last season's relegation.
Watford manager Rob Edwards told BBC Three Counties Radio:
"I'm delighted with the commitment and the spirit of the lads. We wanted to try and show an intensity in our play and I felt at times in the first half we had it.
"We definitely had it at the start of the second half and we got the goal - and I thought we showed a lot of resilience and calmness to protect it.
"We know we've got quality - but quality alone is not enough. You need to run, you need to fight and work for each other.
"I absolutely loved the feeling, the atmosphere. The supporters were brilliant as soon as I came out, so a massive thank you to them for making it a special night and I'm really pleased we were able to reward that with a win."
Sheffield United boss Paul Heckingbottom told BBC Radio Sheffield:
"We knew it was going to be a difficult place to come, but we stuck at it and had a good go and we're really disappointed to not take something out of it.
"Probably the only criticism - because the effort was there - is we were a little bit shot-shy and I would have liked to have seen us put the ball in the box a little bit more.
"They've got some good front players, we knew they'd be a threat on the counter, individually and together, they've got big moments in them.
"The goal was a big moment obviously and for five minutes or so after that we lost our composure - after that we regained it, but we didn't have enough at the other end."
Line-ups
Formation 3-4-2-1
Formation 3-4-1-2
Match Stats
Live Text
Match ends, Watford 1, Sheffield United 0.
Second Half ends, Watford 1, Sheffield United 0.
Hassane Kamara (Watford) is shown the yellow card for a bad foul.
Foul by Hassane Kamara (Watford).
John Fleck (Sheffield United) wins a free kick on the left wing.
Foul by Rey Manaj (Watford).
George Baldock (Sheffield United) wins a free kick in the defensive half.
Sander Berge (Sheffield United) is shown the yellow card for a bad foul.
Rey Manaj (Watford) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Sander Berge (Sheffield United).
Foul by Tom Cleverley (Watford).
John Fleck (Sheffield United) wins a free kick on the left wing.
Substitution, Watford. Dan Gosling replaces João Pedro.
Foul by Rey Manaj (Watford).
John Egan (Sheffield United) wins a free kick in the defensive half.
Attempt saved. Rey Manaj (Watford) left footed shot from outside the box is saved in the bottom right corner. Assisted by Hassane Kamara.
Foul by Edo Kayembe (Watford).
Reda Khadra (Sheffield United) wins a free kick in the attacking half.
Substitution, Watford. Rey Manaj replaces Ismaïla Sarr.
Corner, Sheffield United. Conceded by Emmanuel Dennis.
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : sur le terrain, sprint final à deux jours du scrutin
Publié le : 29/07/2022 - 12:01Modifié le : 29/07/2022 - 13:48
Laura MOUSSET
Suivre
La campagne pour les élections législatives du 31 juillet au Sénégal se termine ce vendredi à minuit. Pour les candidats, c’est le sprint final avant le jour J. Les principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Askan Wi/Wallu Sénégal, redoublent d’efforts pour mobiliser les électeurs et convaincre les indécis.
Valeurs Actuelles
“Ils m’ont attrapé le bras et la gorge” : un maire de Saône-et-Loire accuse de violences des gens du voyage
Dimanche 31 juillet, à la mi-journée, des gens du voyage se sont illégalement installés à Senozan, au nord de Mâcon (Saône-et-Loire). Peu après leur arrivée, le maire de la commune, Vincent Faguet, a tenté de s’interposer, rapporte Le Journal de Saône-et-Loire, le même jour. L’édile dit avoir été victime de violences. En colère, il a décidé de déposer une plainte. « Quand je suis arrivé au stade, j’ai mis ma voiture en travers pour empêcher l’installation de nouvelles caravanes, a-t-il détaillé dans les colonnes du quotidien local. Dix personnes me sont tombées dessus. Je me suis fait agresser. Ils m’ont attrapé le bras et la gorge et m’ont fait comprendre que je devais partir et les laisser s’installer. Je n’ai pas eu le choix. »
Une quarantaine de caravanes
Dans cette affaire, tout a commencé quelques heures auparavant, dimanche 31 juillet. Le maire a confié à nos confrères avoir reçu de nombreux coups de fil, qui l’ont poussé à se rendre sur place : « J’ai été inondé d’appels d’habitants. » Des citoyens qui avaient constaté l’installation d’une quarantaine de caravanes sur le stade de football de la commune. D’après la compagnie de gendarmerie, les gens du voyage ont prévu de rester huit jours dans ce secteur. Le maire a précisé que c’était la première fois que des personnes de cette communauté s’installaient à Senozan.
Au cours de l’après-midi, dimanche 31 juillet, Vincent Faguet a déposé une plainte au sein de la brigade de gendarmerie de Mâcon pour violences contre personne dépositaire de l’autorité publique, détaille le site d’actualités. En fin de journée, il n’avait toujours pas décoléré : « Je suis outré. En tant qu’élu local, je me sens abandonné par l’Etat sur ce sujet. La commune vient de dépenser 7 000 euros pour refaire le terrain de football. Et là, tout va être détruit. »
Macôn : les dernières actualités
BBC
Premier League: Who can challenge Man City & Liverpool in the title race?
Last updated on 11 hours ago11 hours ago.From the section Premier Leaguecomments659
Manchester City and Liverpool have produced a rivalry in recent years that has taken the standard of English football to another level.
In the past five seasons, Pep Guardiola's City have claimed the top-flight trophy on four occasions, while Jurgen Klopp's Reds have won it once.
It looks like these two sides will be the ones to catch once more in 2022-23, after City strengthened their side with the signing of Norwegian goal machine Erling Haaland and England midfielder Kalvin Phillips, while Liverpool brought in Darwin Nunez to replace Sadio Mane.
The two teams met in the Community Shield on Saturday - with Nunez scoring as Liverpool won 3-1.
With the chasing pack aiming to close the gap, which of the clubs that finished behind them is most likely to challenge the two powerhouses?
Position last season: 3rd
Players in: Raheem Sterling (£50m), Kalidou Koulibaly (£33m)
Players out: Antonio Rudiger (free), Andreas Christensen (free), Danny Drinkwater (free), Romelu Lukaku (loan)
There has been significant upheaval at Chelsea after American Todd Boehly completed his takeover of the club to end the highly successful Roman Abramovich era.
Boehly has a tough task to follow but signalled his intent with the high profile signing of Raheem Sterling from champions Manchester City.
Though not a like-for-like replacement, the England international comes in for Romelu Lukaku, who returned to Inter Milan after a season of struggle at Stamford Bridge in which he fell out with boss Thomas Tuchel.
Chelsea were top of the table at one stage last term but their form dropped off in the second half of the campaign, and now without a main central striker in their squad Tuchel may well deploy a more fluid front three with the likes of Kai Havertz, Timo Werner and Christian Pulisic available to call upon.
Key German defender Antonio Rudiger left on a free to join Real Madrid and Senegal skipper Kalidou Koulibaly has finally moved to the Premier League as his replacement.
Oops you can't see this activity!
To enjoy Newsround at its best you will need to have JavaScript turned on.
Position last season: 4th
Players in: Ivan Perisic (free), Fraser Forster (free), Yves Bissouma (£35m), Richarlison (£60m), Clement Lenglet (loan), Djed Spence (£20m)
Players out: Steven Bergwijn (£26m), Jack Clarke (£10m)
Spurs recovered under Antonio Conte after a poor start to last season to clinch an unlikely Champions League spot and the Italian has been fully backed in this transfer window.
A hefty £60m has been paid to Everton for the services of Richarlison, though the Brazil international is not assured of being an automatic starter, which shows the strength in depth they now possess.
Yves Bissouma adds steel in the middle of the park. while the free signing of Ivan Perisic looks to be a shrewd move as the Croatian provided eight goals and seven assists for Inter Milan in Serie A last term.
Conte has won top-flight titles with Juventus, Chelsea and Inter Milan and with the north London side adding to last season's squad, they may be seen by some as the favourites to break into the top two.
Spurs also go into the new season with a more settled feeling than last year when striker Harry Kane's future was in doubt with rumours circling of a move to Manchester City, which ultimately did not transpire.
Oops you can't see this activity!
To enjoy Newsround at its best you will need to have JavaScript turned on.
Position last season: 5th
Players in: Marquinhos (£3m), Fabio Vieira (£30m), Matt Turner (£8m), Gabriel Jesus (£45m), Oleksandr Zinchenko (£30m)
Players out: Konstantinos Mavropanos (undisclosed), Alexandre Lacazette (free), Matteo Guendouzi (£9m)
Arsenal fans will be hoping their eye-catching new signings can add to a squad that fell away at the end of last season, having looked nailed-on for a top-four place.
Mikel Arteta secured a transfer coup with the acquisition of striker Gabriel Jesus for £45m from Manchester City and the Brazilian will spearhead the Gunners' frontline this season. Meanwhile, Ukraine international Oleksandr Zinchenko followed him in swapping east Manchester for north London.
Portuguese midfielder Fabio Vieira has also come in from Porto, while Alexandre Lacazette has returned to Lyon, so Norway international Martin Odegaard has been named as captain.
Boss Arteta placed his faith in youth last season, with Arsenal being the team with the youngest average age,external-link so another year of experience should stand them in good stead.
Oops you can't see this activity!
To enjoy Newsround at its best you will need to have JavaScript turned on.
Position last season: 6th
Players in: Tyrell Malacia (13m), Christian Eriksen (free), Lisandro Martinez (£55m)
Players out: Dean Henderson (loan), Edinson Cavani (free), Juan Mata (free), Paul Pogba (free), Jesse Lingard (free), Lee Grant (retired), Nemanja Matic (free), Andreas Pereira (£10m)
This season will mark 10 years since Manchester United last won the Premier League and the mantle now falls to ex-Ajax manager Erik ten Hag to attempt to restore the fortunes of a fallen giant.
The Red Devils limped to a sixth-place finish last term under interim boss Ralf Rangnick, recording their worst Premier League points tally and there were reports of dressing-room unrest.
Big-name first-teamers including Paul Pogba, Jesse Lingard and Edinson Cavani have all departed, while the free signing of Christian Eriksen could prove to be a masterstroke.
There are still issues to resolve - captain Harry Maguire, who had a poor campaign, was booed by his own supporters at times last season and was jeered once again in the pre-season match against Crystal Palace at the Melbourne Cricket Ground.
And the big question remains, will wantaway Cristiano Ronaldo stay or will he go? He played for United in Sunday's friendly against Rayo Vallecano at Old Trafford - but his long-term future remains to be resolved.
Oops you can't see this activity!
To enjoy Newsround at its best you will need to have JavaScript turned on.
Can Newcastle disturb the establishment? The Magpies looked like being cast adrift at the start of the campaign but produced a stunning turnaround under Eddie Howe.
In the second half of the season, Newcastle picked up 38 points which was bettered only by Liverpool (48), who finished second, and eventual champions Manchester City (46).
The big-money signing of Dutch centre-half Sven Botman will add more stability to the backline, while England goalkeeper Nick Pope may eventually become the number one behind him.
Oops you can't see this activity!
To enjoy Newsround at its best you will need to have JavaScript turned on.
If you are viewing this page on the BBC News app please click here to vote.
Valeurs Actuelles
Le Mans : l’Afghan arrêté après avoir poignardé des passants mis en examen et écroué
De nouveaux éléments ont été diffusés dans l’affaire de l’homme interpellé au Mans après avoir agressé plusieurs passants avec un couteau, le 27 juillet dernier. Ce dernier, qui se dit né en Afghanistan et âgé de 32 ans, a été mis en examen pour tentatives d’assassinat et placé en détention provisoire, nous apprend Le Figaro, lundi 1er août, citant des informations communiquées par la procureure de la République du Mans, Delphine Dewailly. À ce stade des investigations, le caractère religieux ou terroriste n’est pas privilégié.
Le suspect exclut « toute dimension religieuse ou terroriste »
Pour rappel, le parquet avait requis en fin de semaine dernière « sa mise en examen des chefs de tentatives d’assassinat, vol et rébellion, ainsi que son placement sous mandat de dépôt provisoire », indique le quotidien national, qui cite des propos tenus par la magistrate dans la presse. Or, l’intéressé a effectivement « été mis en examen des chefs visés et placé en détention provisoire », a-t-elle précisé ensuite.
Dans un communiqué rendu public vendredi 29 juillet, Delphine Dewailly expliquait que « l’intéressé [admettait] avoir été présent et en possession du couteau, dont il [indiquait] avoir fait usage pour sa propre défense, ayant été lui-même agressé quelques jours auparavant », poursuit le journal. Elle avait ensuite observé que le suspect excluait « toute dimension religieuse ou terroriste à son acte ».
Un individu qui réside en France depuis plusieurs mois
Le 27 juillet, cet homme avait été interpellé « lors de l’agression au couteau de passants à la sortie d’un commerce [situé] avenue de la Libération au Mans », comme l’avait détaillé la magistrate dans son communiqué. Avant d’ajouter que « les deux victimes de ces coups » avaient été « frappées alors qu’elles tentaient précisément d’immobiliser l’individu armé et au comportement menaçant ». Toutes deux « ont subi l’intervention chirurgicale nécessitée par les blessures occasionnées ».
Une enquête a été ouverte et confiée au Service régional de la Police judiciaire d’Angers. D’après le même communiqué, elle aura pour objectif de « préciser les circonstances exactes des faits et d’explorer la personnalité et le parcours personnel du mis en examen, résidant en France depuis plusieurs mois ».
Le Mans : les dernières actualités
L'Humanité
Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance New York Times - World
Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
Advertisement
France24 - World
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
Issued on: 29/07/2022 - 17:11
Sébastian SEIBT
Ukraine bombed a bridge this week that is vital to Russian soldiers occupying the town of Kherson, part of an apparent strategy to cut off the supply lines sustaining Russian troops.
Ukrainian forces shelled the Antonovsky bridge overnight from Tuesday to Wednesday with US-supplied rockets, targeting a main crossing linking Kherson to the Dnipro River’s southern bank and the rest of the region, which is now almost entirely controlled by Russia.
British defence officials said the city is now "virtually cut off from other occupied territories", the BBC reported.
Ukrainian forces used the High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS), supplied by the United States and remarkable for their precision strikes, to target the bridge.
To counter the effects of the Ukrainian strikes on supply chain problems, Russia has been using and floating bridges, said Huseyn Aliyev, a specialist in Ukraine-Russia conflict at Glasgow University. However, these structures are much more fragile and narrower than traditional bridges, which slows down the arrival of supplies, he said.
Strategically located between the Dnipro River and the Black Sea to the west, Kherson became the first Ukrainian city to fall under Russian control back in March.
While the Antonovsky bridge is the main gateway to Kherson from the south, Ukrainian forces also shelled a smaller bridge 70km to the northeast of the city. According to Sim Tack, an analyst at conflict-monitoring firm Force Analysis, this second bridge is an important access route that allows the transit of Russian troops and supplies from Nova Kakhovka, another city in Kherson Oblast in southern Ukraine.
Although the Ukrainian strikes did not destroy the bridge, Tack said the damage caused will limit transit to light vehicles and heavier supply trucks will be cut off from Russian forces on the ground.
A prelude to the main event?
Some analysts have described the bridge strikes as a possible prelude to a larger Ukrainian counter-offensive against Russian troops that have been weakened by the lack of supplies.
But ultimately, Kherson cannot be retaken just by bombing bridges, said Glen Grant, senior analyst at the Baltic Security Foundation and a Russian military expert.
"At some point, troops will have to enter the city,” Grant said.
Aliyev said Ukraine should also make sure its own troops are in good shape for any future offensive, which could include the prospect of pitched street battles to retake the city. He said Ukraine should be sure to minimise any casualties, especially among the troops in this region who are among the best-equipped and -trained.
Methodically bombing Russian access points to the city will “reduce the sustainability of their position”, Tack said, possibly forcing Russian troops to withdraw and leaving behind only a small group of soldiers to cover their retreat.
The crucial role of HIMARS
The Ukrainian plan is to use the HIMARS to strike Russian command centres and ammunition depots, forcing a retreat, leading to a communication and supply chain meltdown, Aliyev said. Such a goal would have been unachievable without the US-supplied HIMARS, which are much more accurate than any other artillery in the Ukrainian arsenal.
In fact, receiving the HIMARS – a weapons system some have said could be a “game changer” in the conflict – may have had a lot to do with Ukraine’s decision to launch a counter-offensive in the Kherson region in the first place, Aliyev said.
Tack agreed that targeting the bridge with such accuracy would have been difficult if not impossible without the HIMARS. Ukrainian forces would have needed much more time and ammunition to achieve the same results if they were using traditional artillery, he said.
The HIMARS could even allow Kyiv to avoid a direct confrontation with the more numerous Russian army.
Russian forces have been positioning ammunition depots and command structures outside of the traditional artillery range. But HIMARS have an 80km range, twice as far as any rocket so far used on Ukrainian front line, said Grant.
Ukraine has thus been advancing slowly but surely. Grant described the Ukrainian counter-attack as proceeding in fits and starts, with the defending forces circling like hunting dogs ready to pounce on a weakened prey.
Turning point?
The Ukraine army’s previous strategy had already allowed it to retake some villages. The capture of Kherson, however, "would probably represent a turning point", Grant said.
Kherson is the only regional capital outside of Russia-controlled Donbas. Moscow has gone to great lengths to "Russify" the city, installing an occupying administration and establishing the rouble as the "official" currency. The Kremlin has also encouraged Russian officials to relocate there and plans to hold a referendum on joining Russia.
If Kyiv retakes Kherson, it would be impossible for Moscow to continue pretending that everything is going well in Ukraine, Aliyev said. It would also give Ukraine a strategic edge, as the country would once again have access to several Black Sea ports that could facilitate grain exports.
Grant agreed, saying losing Kherson would be a huge moral blow to an already unmotivated Russian army.
Moreover, Russian troops would be exiled to the other side of the Dnipro River, which would offer the Ukrainians a natural line of protection. Kyiv could then free up some troops in the region and redeploy them to other fronts, like Donbas or Zaporizhzhia, Tack said.
Moscow is aware of the risk it is facing, which may be part of the reason why Russia has relented on its Donbas operation.
According to Oleksiy Danilov, secretary of Ukraine’s National Security and Defense Council, “Moscow is redeploying as many troops as possible" to Kherson.
This article was adapted from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
WAR IN UKRAINE
Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground
Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine
As it happened
Ukraine says five fighters rescued from Kherson in 'special operation'
Известия (RUS)
В Совбезе усомнились в необходимости обсуждать с США продление СНВ
Заместитель председателя Совета безопасности России Дмитрий Медведев прокомментировал 1 августа предложение президента США Джо Байдена относительно обсуждений по продлению Договора о стратегических наступательных вооружениях (СНВ).
Сокращай оружие: как США взялись за судьбу СНВ-3
Москва ждет от Вашингтона официального предложения по продлению договора
Медведев усомнился в своевременности и необходимости предложения заключить новый договор об ограничении ядерных потенциалов, который заменит СНВ-3, истекающий в 2026 году.
«Байден скрепя сердце выплюнул, что, мол, даже во времена холодной войны СССР и США обсуждали вопросы безопасности и находили компромиссы. Оно нам вообще надо? Мир стал другим», — написал он в своем Telegram-канале.
Также зампред СБ отметил, что в настоящее время ситуация «гораздо хуже холодной войны».
Ранее в этот день генеральный секретарь Организации Объединенных Наций (ООН) Антониу Гутерриш также назвал текущую опасность применения ядерного оружия превосходящей уровень, существовавший во времена холодной войны. Он отметил, что человечество не выносит уроки прошлого и прекратило сотрудничество по вопросу ядерного разоружения.
Как заявил глава комитета Совета Федерации по международным делам, бывший замглавы МИД РФ Григорий Карасин, факт того, что президент США Джо Байден вспомнил о необходимости вести с Россией переговоры по наиболее актуальным темам, является позитивным, при этом важно «посмотреть, насколько серьезно это заявление и что за ним стоит».
Как заверил Байден, администрация США готова в оперативном порядке провести переговоры о новой системе контроля над вооружениями. При этом, по его словам, российская сторона должна продемонстрировать готовность возобновить работу с США по контролю над ядерными вооружениями.
Между тем до этого, 16 июня, официальный представитель Кремля Дмитрий Песков заявил, что Москве и Вашингтону необходимо было обсуждать продление договора СНВ вчера, эта тема важна не только для РФ и США, но и для всего мира.
11 июня посол России в Вашингтоне Анатолий Антонов, говоря о необходимости обсуждения между Россией и США Договора о сокращении стратегических наступательных вооружений (СНВ), действие которого заканчивается в 2026 году, отметил, что «время не ждет» и сторонам уже сейчас следует «начинать работать над тем, что придет на замену».
При этом 2 июня пресс-секретарь президента России Дмитрий Песков сказал, что между Кремлем и Белым домом сейчас фактически нет контактов.
Россия и США заключили договор СНВ-3 в 2010 году на 10 лет, он вступил в силу в 2011-м. Соглашение предусматривало сокращение каждой из сторон развернутых ядерных боезарядов до 1500, а межконтинентальных баллистических ракет, баллистических ракет подлодок и стратегических бомбардировщиков-ракетоносцев — до 700.
ВКонтакте
New York Times - World
With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Andrew Russeth
Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”
At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.
And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”
“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.
Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.
That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”
With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”
Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.
At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.
As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.
At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.
More About on Deaf Culture
Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.
Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”
In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.
Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.
“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”
(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)
Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.
Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.
“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”
But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.
Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.
At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”
The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.
That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.
Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”
(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)
In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.
“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.
Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)
Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.
In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”
As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.
“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”
Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.
“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”
Advertisement
France24 - World
World’s glaciers are melting faster than expected, with visible consequences
Issued on: 31/07/2022 - 16:58
The extreme temperatures Europe has experienced in recent weeks have resulted in an increase in the rate of snowpack melt in the Alpine glaciers. As in many other parts of the world, the consequences are increasingly visible in the Alps, where the glaciers are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
The Earth is getting warmer, and its ice is melting. For years, images of polar bears grappling with their shrinking homes have been warning us about the melting of the ice caps. Rising sea levels, shifting borders, avalanches, floods – the consequences are clearly visible and there is no need to go all the way to Antarctica to see them.
In Pakistan, at the gateway to the Himalayas or in Alaska, signs that the melting of ice is accelerating are everywhere, while climate disasters are becoming more frequent.
In Europe, extreme temperatures have led to a faster and earlier melting of snow cover in the Alpine glaciers, at a rate unprecedented since monitoring began 60 years ago, according to data consulted by Reuters.
Water infiltration and rock avalanches
After a winter with little snow, the Alps saw two early heatwaves in June and July. During the most recent one, the freezing level (also called 0°C isotherm, a fictitious altitude line where the outdoor temperature reaches zero) was established at an altitude of 5,184 metres in Switzerland – higher than the Mont Blanc summit – whereas it is normally situated between 3,000 and 3,500 metres in summer.
While the melting of glaciers due to climate change is a global threat, those in the Alps are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
On July 3, the Italian Marmolada glacier – the highest point in the Dolomites and one of Italy's most popular hiking routes – collapsed at one of the mountain's peaks: the 3,309-metre Punta Rocca. The exceptionally high temperatures of recent weeks have accelerated the melting of the permafrost, which is the "cement" that consolidates the mountain. At least two rope teams were on the glacier at the time of the collapse, which killed 11 people.
France's Laboratory of Glaciology and Geophysics of the Environment closely monitors a large number of glaciers.
"Many ice tongues (a narrow sheet of ice) do not show characteristics of imminent collapse, but a lot of water transits over the glaciers due to summer melting," Sylvain Coutterand, a geomorphologist and glaciologist and the author of "Atlas des glaciers disparus" (Atlas of missing glaciers), told French channel BFMTV.
"Ice tongues slide faster and, if they are thinned, they are less resistant to the stresses that the glacier receives on the rocky bed and can therefore break," he explained.
Alpine glaciers shrink to nothing
The Morteratsch Glacier in Switzerland no longer looks like its pictures in the region's guidebooks. The long white ice tongue that used to run down a large part of the valley, and which is the third-largest glacier in the eastern Alps, has shrunk by about 3 kilometres in length. Its width has shrunk by about 200 metres.
According to data from Swiss glacier monitoring network Glamos and the Free University of Brussels, this glacier is now losing 5 centimetres of thickness per day and has already melted more than it does after a whole regular summer.
The Alps glaciers are on track for their highest mass losses in at least 60 years of record keeping, data shared exclusively with @Reuters shows https://t.co/vZA1fs0E1Y pic.twitter.com/wUlcZiXJJh
July 26, 2022With a temperature increase of about 0.3°C per decade, warming in Europe is happening almost twice as fast as the global average. Experts fear that the Alpine glaciers will disappear sooner than expected if the coming years are marked by repeated heatwaves, warned Matthias Huss, director of Glamos.
In a special report published in 2019, the IPCC (UN Intergovernmental Panel on Climate Change) warned that the Alps glaciers will have lost more than 80 percent of their current mass by 2100 and that many of them are already doomed to disappear, regardless of the measures that might be taken to limit greenhouse gas emissions.
pic.twitter.com/jaX3Yv1sSO
July 25, 2022A shifting border between Italy and Switzerland
In Austria, "the glaciers are now bare up to the peaks", said Andrea Fischer, a glaciologist at the Austrian Academy of Sciences.
"We can easily imagine the result at the end of the summer (...) of massive losses of glacier cover in the Italian Alps," noted Marco Giardino, vice-president of the Italian Glaciological Committee.
This melting of the glaciers has even moved the Italian-Swiss border. Following the line of separation of the waters – its northern flow marks Swiss territory and the southern one, Italian – the border has been progressively modified by the melting of the Theodul Glacier. The latter lost almost a quarter of its mass between 1973 and 2010, being reduced to bare rock and forcing the two neighbouring countries to redraw their separation line by a few dozen metres.
The issue is not insignificant: the Rifugio Guide del Cervino, originally built on Italian territory, sits at this point at an altitude of 3,480 metres. However, when the border moved due to the glacier’s melting, two-thirds of the hut are now officially in Switzerland – a problem that has led to intense diplomatic negotiations between the two countries.
>> In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy
Glacial lakes and floods in Pakistan
The melting of glaciers creates a high risk of flooding, destroyed homes and a risk to life. The rapid melting of glaciers is also creating thousands of glacial lakes.
In Pakistan, where there are thousands of glaciers in the foothills of the Himalayas, the country has recently been hard hit by the consequences of climate change. In the northeastern region of Hunza, a major flood caused by melting ice devastated the village of Hassanabad.
The flood – which occurred as a heatwave struck South Asia in May – destroyed nine houses in the village and damaged half a dozen others. The water also washed away two small hydroelectric power plants and a bridge that connected the remote community to the outside world.
Pakistan is home to more than 7,000 glaciers – more than any other region or country in the world, the poles excluded.
According to the Pakistani government, its 33 glacial lakes – all located in the Himalayan, Hindu Kush and Karakoram mountain ranges, which all have a junction in the country – are at risk of bursting and could release millions of cubic metres of water and debris in just a few hours, as they did in Hassanabad last May.
This year, at least 16 heatwave-related glacial lake floods have already taken place, compared to an average of five or six per year, the Pakistani government said after the Hassanabad disaster.
>> 'Like doomsday': the Pakistani villagers living in fear of melting glaciers
'High water everywhere'
The melting of glaciers has accelerated since 2015 and no region has been spared. However, the phenomenon is particularly affecting glaciers in Alaska, the Alps and Iceland.
In total, the melting is contributing to a more than 20 percent rise in sea levels and could have disastrous consequences for water supplies and agriculture across the world, especially during dry seasons and in dry areas.
"Glaciers distinct from the Greenland and Antarctic ice sheets are shrinking rapidly, altering regional hydrology, raising global sea levels and elevating natural hazards," warned an article published in the scientific journal Nature, in 2021.
Between 2000 and 2019, glaciers lost a mass of 267 billion tons of ice per year, equivalent to 21 percent of the observed sea-level rise – loss of mass 47 percent greater than that of the Greenland ice sheet, and more than twice that of the Antarctic ice sheet.
This story has been translated from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
ENVIRONMENT
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Cost of living
Heatflation: How high temperatures drive up food prices
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais Известия (RUS)
СМИ сообщили о возвращении хоккеиста Капризова в США
Российский нападающий клуба Национальной хоккейной лиги (НХЛ) «Миннесота Уайлд» Кирилл Капризов находится в США. Об этом в понедельник, 1 августа, сообщил портал The Athletic со ссылкой на источники в НХЛ.
Голевой порог: Капризов бьет рекорды, Овечкин в погоне за Хоу
Российские звезды впечатляюще заканчивают регулярный чемпионат НХЛ
Отмечается, что спортсмен выехал из России в конце прошлой недели. Он прибыл в Нью-Йорк через Турцию. Планируется, что 2 августа хоккеист вылетит в Миннесоту, где начнет подготовку к началу сезона–2022/23.
Ранее, 9 июля, сообщалось, что Капризов не смог въехать в США. По данным The Athletic, спортсмену было отказано во въезде, предположительно, из-за отсутствия рабочей визы.
До этого, 6 июля, в беседе с «Матч ТВ» источник отметил, что хоккеист перенес «небольшую операцию» во время пребывания в РФ и планировал вернуться в США, чтобы возобновить тренировки перед началом нового сезона НХЛ.
В этот же день в сети появилась информация, что Капризов подозревается в покупке военного билета в 2017 году. Однако отец форварда опроверг это.
25-летний форвард играет в составе клуба «Миннесота Уайлд» с 2020 года и показывает отличные результаты. В начале апреля Капризов установил рекорд по числу набранных очков в одном сезоне НХЛ. Таким образом, он обогнал предыдущего рекордсмена «Миннесоты», Мариана Габорика, который показал лучший результат в 83 (42 + 41) очка в сезоне–2007/08.
Российский спортсмен значительно улучшил свою статистику после того, как 20 марта вышел на третье место по очкам (76) за сезон в истории своего клуба.
Тогда же он занял шестое место в списке лучших бомбардиров НХЛ текущего сезона, обойдя соотечественника и нападающего «Вашингтона» Александра Овечкина, который опустился на седьмую позицию с 75 очками.
ВКонтакте
France24 - Monde
La sorcellerie tue au Malawi
Publié le : 22/07/2022 - 18:27
Samia METHENI
Suivre
La croyance en la sorcellerie est très répandue au Malawi, l'un des pays les plus pauvres du monde, où près de trois personnes sur quatre vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.Au moins 75 personnes soupçonnées de magie noire y ont été tuées par des foules vengeresses depuis 2019, selon le Centre for Human Rights and Rehabilitation (CHRR), une ONG locale.
BBC
There’s no social credit in the relationship. I feel guilty about this, but it was a situation in which I could unload a whole bunch of frustration onto someone – Caitlin
If you are the television-company representative who was recently berated and harangued by a woman named Caitlin, you should know she feels bad about “torturing” you.
“I was trying to cancel this contract we’d been roped into, and it became this whole ordeal,” says Caitlin, who lives in Oregon, US. “[The representative] was stonewalling me, and just kept using these scripted phrases, and wouldn’t or couldn’t bump me up to speak with a manager. Somehow, I got so enraged that I was swearing at him.”
She knew the agent’s training meant he couldn’t hang up on her. “I refused to let him get off the phone,” she says. “It was like two or three hours. I was so furious. It unleashed something in me that I didn't know existed. I was basically using this poor person as a punching bag.”
Whether we’re willing to admit it, most people have treated a service worker poorly, at least to some degree. We’ve said things we regret to a customer-service representative, a flight attendant, a cashier or barista, usually sparked by something not that person’s fault, or not in their control. While this issue isn’t wholesale new, data shows these acts have been on rise in the past few years; research from the Institute of Customer Service has shown more than half of customer-facing employees report increased incidences of abuse since the start of the pandemic.
This poor customer behaviour doesn’t automatically mean someone’s a bad person (though, sometimes, people really are just jerks). Experts say there are underlying forces driving these outbursts as well as reasons why they’re increasing amid the pandemic. Understanding why people lash out at service workers, they say, is crucial to altering the behaviour – and giving these overworked employees a break.
Experts say Covid-19 has exacerbated this problem, since people are desperate to regain some sense of control, and can do so by "punching down" (Credit: Getty Images)
‘Scapegoat theory’ and power dynamics
Generally, humans are generally pretty inflexible, says Reena B Patel, a San Diego-based psychologist and behaviour analyst. So, when routines get altered, this can unnerve people and spike agitation. “When things are slightly off, or don't happen the way we expect, it causes natural anxiety.”
A long queue at the coffee shop, for instance, might have a domino effect, threatening to throw off the rest of the day’s schedule. It may seem like no big deal, “and people may not realise that’s what they’re stressed about”, says Patel. “But internally, that’s what’s happening. You walk into a restaurant for breakfast thinking you’ll get seated in 15 minutes and instead you’re waiting 45; now, your whole routine is shifting, and the stress is building up.”
This creates a powder keg, says Patel, that doesn’t need much to blow – as pressure accumulates, some minor inconvenience can prove the final straw. “Let’s say you go into a grocery store, and you’re not able to find the items you typically get, or the costs have suddenly skyrocketed. That increases frustration, worries and anxiety,” adds Melanie Morrison, professor of psychology at the University of Saskatchewan, Canada.
That undercurrent of stress has a tendency to boil over during mundane tasks, like grabbing coffee or a meal, she adds – even for generally composed, mild-mannered people. That means a service worker can often be the person in the line of fire: suddenly, you’re snapping at a waitress who’s just trying to serve you some pancakes.
But outbursts at service workers specifically don’t generally happen just because that person is simply in front of you, says Morrison. “People that are working those jobs often do not have a lot of power,” she says, “and so they become easier targets”.
She says ‘scapegoat theory’ – the psychological term for people’s tendency to look for someone to blame – helps explain why people lash out at these types of employees, rather than, say, family members or colleagues. People aren’t going to “lose their mind” at work or school, says Morrison. “It’s going to happen on the phone with a customer-service worker, or at the discount store or McDonald’s.”
This is because people who aren’t in service positions can feel superior to people who are, and it’s much easier to punch down. “Even though we shouldn’t look at one occupation being higher in terms of a hierarchy than another, you naturally can fall into that trap and assume that you’re superior,” says Patel.
But even without the entitlement of a superiority complex, it can feel easy to unload on a stranger whose training says they essentially have to listen to you. For Caitlin and the cable-company employee, “it felt like there was nothing to lose for me by absolutely going nuclear”, she says. “There’s no social credit in the relationship. I feel guilty about this, but it was a situation in which I could unload a whole bunch of frustration onto someone.”
So, even if your real gripe is with your boss or partner, the stakes are significantly lower with service workers: explode at work or home, and you’ll just have to pick up the pieces later. But, like many of us, Caitlin knew she’d never speak to person on the other line ever again. “There’s no ramifications,” she says, “for me just letting my worst behaviour fly.”
Powerlessness and the pandemic
Processing stressful events becomes even tougher when the bad news piles up – as has happened to many people over the long years of the pandemic.
“It’s all been exacerbated by Covid,” says Morrison. “There are political hostilities, health anxieties, economic challenges that so many people are facing right now… it all has a compounding effect.” When things feel like they’ve gone off the rails, it can really put people on edge. “The world is in chaos right now, and so people are searching for a sense of control.”
The rudeness could be a symptom, says Morrison, of being “out of practice” when it comes to human interaction, after all this time spent largely avoiding – or at least being anxious about – other people. Or it could be deeper than that. It’s possible many still feel robbed by a pandemic that forced us to reschedule life events and deprived us of normalcy, and a wider fury at companies, systems and institutions who don’t seem quite as sympathetic as we feel they ought to be.
It’s enough to make anyone feel more helpless than ever, and the average person doesn’t have much recourse against the effects of a global pandemic. This feeling of powerlessness may feed into bad behaviour; in many cases, people are just looking to regain even some control, which can spark misplaced ire. It helps explain why, during the pandemic, abuse directed at service workers saw such a sharp spike.
Little moments of stress can add up to a powder keg that can blow at any minor inconvenience – and powerless service workers bear the brunt (Credit: Getty Images)
‘They’re a human’
Still, even amid these unusual circumstances, “you'd hope there would be some recognition that even a situation as bad as we’ve been in shouldn’t be a catalyst for poor and pitiful behaviour”, says Morrison. Yet incidents remain rampant – and even if we’re not always in a global pandemic, there will always be stressors that threaten to make the pot boil over.
The good news is, there are ways people can stop the explosions before they happen, or at least de-escalate quickly.
“First of all, if you’ve done this, you're not automatically a bad person,” says Patel. “Sometimes we don't make the best choices. But you can do things differently so you don't have that same reaction.” That might be as simple as waking up 10 minutes earlier to create a buffer in your schedule, she says. “So, if things don’t go the way you want, you’re not so stressed about it. You don’t want to be rigid in your expectations.”
And flexibility is a skill you can practice and improve by doing things as basic as changing your coffee order, or walking to lunch instead of taking the train. “Don't take the same route to work every day,” says Patel. “You need to have variability in your life. And if you actually practice it ahead of time, you're not so upset when the unexpected occurs.”
When you do inevitably get upset, however, it’s not necessarily more helpful to swallow your frustration. But there are better ways to vent it than lashing out. “Instead of the word ‘you,’ use the word ‘we’,” suggests Patel. “Ask the customer-service agent, ‘how can we solve this problem? It diffuses that hostile energy, and then you trying to get what you want becomes more of a collaborative process.”
You can make sure your better angels remain in control, she adds, by using a person’s name, instead of just thinking of them as a stranger you’ll never have to speak to again. “If you're talking to a barista and you see their tag, use their name, and let them know that you respect them,” she says. “Even though you're upset, you’re acknowledging – and reminding yourself – that they’re a human, and they have feelings.”
As for the broader sense of control loss the pandemic continues to foist upon us, the experts say you should be aware that you may be already on edge, and try to pre-correct before you take your problems out on a person who, almost invariably, can’t solve them. “It’s as simple as just being mindful,” says Patel, “and stopping and thinking before you respond is really important.”
Valeurs Actuelles
Policiers agressés à la Guillotière : un deuxième suspect interpellé avec des stupéfiants
Un homme mis en examen
La polémique Darmanin
Lyon : les dernières actualités
BBC
SANS TITRE
It was finally seeing the vine, after years of hard frosts and failures, now laden with an abundance of passionfruit. It was the way the golden flesh inside slumped against the rind when she sliced one open on a chopping board. And it was the bounty that just kept coming from the same vine that year – so many fruit that she found herself giving shopping bags full of them away to her neighbours.
The delighted grower of this dream crop was Sally-ann Moffat, a fashion stylist in New Zealand. It was more passionfruit than she could possibly eat. In contrast, at the supermarket, she would have paid around 11 New Zealand dollars (£5.66; $6.88) for a meagre packet of three commercially grown fruit, wrapped in plastic.
"I feel like the wealthiest woman on the planet," she tweeted at the time, in 2019. It was the richness of a special crop, not an everyday crop. A richness that comes only with skill, perseverance – and a happy plant.
While many people grow passionfruit in New Zealand, Moffat says she had often struggled to get good results from her own vines because of the microclimate in the valley where she and her husband live, Wainuiomata, north-east of Wellington.
"We have terrible frosts," she explains. Conversely, though, the area can get very hot during the summer, which gives the passionfruit a chance – so long as it has survived the winter. It's possible to grow the fruit in some northern latitudes, too.
All over the world, rebellious gardeners have discovered that they can grow edibles generally considered unusual for their climate, upturning commonly held perceptions about what one can and cannot grow oneself. In Western Europe and North America, cultivating your own food does not only have to be about carrots, kale and courgettes – even in countries with mild climates, such as the UK, some tropical fruits grow unexpectedly well, with the right assistance. And in the hot and humid climate of Andhra Pradesh state, India, one group of gardeners has grown grapes – a fruit typically associated with the drier climate of the Mediterranean.
From saffron to Cape gooseberries, this is self-sufficiency with style – not just hearty staples but splendour, too. And practically anyone can grow at least some of these things, even if you don't have any outdoor space. While climate change has made the weather more unpredictable and heatwaves more unbearable, in many countries it has also changed the variety of crops that people can produce domestically.
It's not just about having fun. Amid the current rise in food prices and the associated cost of living crisis, many people are maximising the produce they cultivate themselves as a means of saving money. Instead of splashing out on fancy ingredients at the supermarket, it's possible to grow a surprising number of supposedly extravagant edibles yourself for next to nothing.
Though pomegranites tend to be grown in warm countries such as Afghanistan, Iran and India, they can cope with temperatures down to -15C (5F) (Credit: Getty Images)
This is how to do it – and why the rewards can be magnificent if you do.
Moffat was thrilled after one of her vines produced that glut of passionfruit. But it wasn't easy, she says. It was only after finding an appropriately warm spot in the garden, and when one of the vines managed to spread its roots to a nearby nutrient-rich vegetable bed, that she got such great results. In the years since, her vines have yielded more fruit – but never again in such excess.
It may be challenging, but the passionfruit plant is a pleasure to grow and its flowers alone delight. "It's one of the most unreal flowers that you can see, they're just sculptural and magnificent," says Moffat.
She grows many other edibles in her garden and has managed to cultivate sweet basil outdoors. Lately, she's been thrilled to harvest her first peaches, and goes so far as to describe this as "a spiritual experience". "It's not like shopping for fruit. They haven't been in a truck," she explains. "It's just sun-ripened and then on your taste buds."
The pursuit of such opulence need not require extensive financial investment, says Sally Nex, gardener and author of How to Garden the Low-Carbon Way, who lives in Somerset in England. She has compared the cost of growing her own food to supermarket prices: "I can tell you, I saved hundreds of pounds in a summer – and that was at a time when food was cheap."
Nex recommends that people consider the things they like to eat, then identify crops and ingredients that cost the most in the shops and use that as a guide to choose what to grow at home. The possibilities are manifold. One money-saving tip is to avoid wasting cash on expensive accessories such as pots from garden centres, and instead recycle old containers. If you can – though of course, not everyone has a big garden at their disposal – it's helpful to make lots of your own compost, too.
Nex also points out that it's important to know some crops are so cheap to buy in the shops, there's little reason to grow them at home for purely economic reasons. This varies widely depending on where in the world you live, but in northern temperate climates it's rarely worth growing white potatoes or onions to save money.
To maximise the economic benefits of growing your own food, it's often more efficient to turn instead to less quotidian things. One example is Cape gooseberries, which are often found in the tropical fruit section of supermarkets or used as fancy garnishes on restaurant puddings in the Western world, but which can grow plentifully even in cooler climates like the UK. "I get bowls of them," says Nex. "You can eat things like this by the fistful instead of having one measly one on your dessert."
Though passionfruit is often thought of as definitively tropical, it will also grow in cool, wet climates such as the UK (Credit: Alamy)
Then there are the plants grown mostly for their flavour or aroma. You can take a stalk of lemongrass, cut open the base at one side and place it in a glass of water. Eventually, says Nex, a thick root will form, allowing you to plant the lemongrass in soil. You might have to be a little patient, she adds. She once watched and waited for two months before the sought-after root emerged. This is a process called propagation and it works for many different kinds of plants.
Nex explains that watercress is another example of where you can get these "free plants". In Europe, it's usually sold in pricey bags at the supermarket. But some of the clumps of leaves often still have a few thread-like roots at the bottom, making them perfect candidates for propagation so that you can harvest your own next time. You can even take the stem of something like Thai basil out of your dinner at a restaurant, or save one from a packet of shop-bought herbs, snip it below a leaf node – the bumps on a stem where leaves originate – and let that form roots in water, too.
From working with contaminated city soil to reconsidering weeds, pests and even lawns, gardening is changing as we adapt it to the realities of modern life. This series takes a look at the future of gardens in the 21st Century – and explores how it can be updated to fit with modern sensibilities and challenges, such as environmental awareness and pollution.
It's not necessarily a good idea to grow fruit and vegetables from seeds found in supermarket produce because the quality of the resulting plant will often be low. However, Nex says that you can plant ginger – if it sprouts, you'll have your own ginger plant. Just be aware that this will not work if the root you buy has been sprayed with an anti-sprouting agent.
Saffron is among the most expensive ingredients, by weight, that people might buy when out grocery shopping. But you can actually grow this yourself, too. The little yellow-red strands of saffron that you sprinkle into a tagine are actually the dried stigmas of crocus flowers. You can buy the bulbs of these flowers, plant them just like you would tulips or daffodils, and wait. All you need to do, in theory, is use a pair of tweezers to harvest the stigmas – a grand total of three from each flower – and let them dry out.
Nex says this is actually harder than it sounds. "I've tried it a couple of times and, to be honest, I've sort of given up, really," she says. "It flowers beautifully the first year, maybe the second year if you're lucky." After that, potentially no show.
Cape gooseberries are grown for their lantern-like flowers, which can be dried as decorations, as well as their orange, marble-shaped fruit (Credit: Getty Images)
But readers in places warmer than Somerset could have better results as long as they are prepared for the fact that the yield, a mere pinch of those tiny threads, is obviously very small.
It's possible to grow nuts, too. Hazelnuts and walnuts sometimes grow reasonably well in the UK and other places with a relatively mild climate. The problem is getting the right weather throughout the year for the nuts to form well. And Nex has witnessed – with dismay – the carnage wrought on her own hazelnut trees by local squirrels, who leave her with practically nothing. (Though as you will read later in this series on 21st Century Gardening, perhaps we should embrace losing some of our garden plants to wildlife – even insects.)
While many spices require tropical climates, there are a few that thrive in more temperate parts of the world. Nex says you can grow coriander quite easily for its stalks and leaves but if you let the seeds form then you can also get a bonus crop of coriander seed, which can be ground up and, for example, added to curries. Then there's chilli flakes, which require no garden whatsoever – at the end of the season just dry your chillies, which grow very well in greenhouses or on a windowsill in the Northern Hemisphere, and crush them up.
What about a Sichuan pepper shrub? You can harvest the berries, dry them out and then you'll have a key ingredient used in many northern Chinese dishes.
A lot of these foodstuffs might be considered unusual, depending on your ethnic background, your culture or what part of the world you live in. But for millions of people they are everyday edibles. It's worth looking to the diversity of gardeners, as a demographic, to understand the true range of produce that might grow in a particular country.
That's exactly what Anton Rosenfeld at the organic growing charity Garden Organic and colleagues did in a study published in 2017. The team of researchers plodded round 31 allotment sites in the Midlands region of the UK and surveyed a total of 107 ethnically diverse plot owners. They found that 26% of the food plants they were growing were "exotic" – crops that were not traditionally cultivated in that geographical area in large quantities.
People from Jamaican, Indian, Bangladeshi, Chinese and Vietnamese cultures, to name a few, have perfected growing an astonishingly wide variety of foodstuffs all over the world. Rosenfeld has encountered lots of examples. He was once amazed when he stepped into the back garden of a man in England who had built a frame to grow gourds – it was covered in them.
Grapes can cope with a wide range of climatic conditions, except long and harsh winters. They're grown commercially in 90 countries worldwide (Credit: Alamy)
"It was a social thing – he would grow them and share them with friends and neighbours," Rosenfeld explains.
Rosenfeld adds that there are networks of people who pass cuttings and seeds to one another once they have had success with a particular crop. These plants may have become slightly adapted to the British climate despite, in some cases, having originated on the other side of the world.
There are many ingredients, he says, that will grow well outside of their native latitudes. He suggests turmeric, fenugreek seeds and mustard seeds as some classic examples that do well in northern areas. Participants in the study had also succeeded – sometimes with the help of a greenhouse – in growing pineapples, papayas, yams, quinoa, chickpeas, Chinese broccoli and many other tasty crops.
It's also worth noting that many of the familiar garden crops that we grow routinely and almost think of as native, are anything but – the potato may be an everyday staple in northern climates today, but in the 16th Century it was a fascinating curiosity from South America.
John Bussell, a teaching assistant in Hawaii who does some web programming in his spare time, used Covid-19 lockdowns to design an online tool called Harrvest that tells you what sort of edible crops you might grow – no matter where you are in the world – based on the US Department of Agriculture's plant hardiness zone map, which sets out "climate zones" based on the average minimum winter temperature.
But Bussell advises not to view this as too prescriptive, because you may live in a microclimate. For example, some gardens are warmer than the surrounding area because of a brick wall or patio that soaks up heat. "You can almost think of those [climate] zones as more a challenge or a suggestion," he says.
Bussell has experimented with different edibles himself and was pleased to harvest more than two dozen tomatillos, small green fruits also known as Mexican husk tomatoes, in 2020, which he then used to make salsa verde.
"They grew incredibly well, they grew better than my tomatoes did that year, actually," he recalls. "It was a case of doing the research and taking a chance."
However, climate change is also partly responsible for the diversity of garden plants grown today, says Chris Atkinson, a plant scientist and professor emeritus at the University of Greenwich. While he describes the pace of climate change as "alarming", he notes that it has allowed some commercial producers in the UK to branch out and cultivate crops that previously would not grow very reliably here. Take the farmer in the Midlands who celebrated the first commercial melon crop in the UK just 12 years ago, for example.
Chickpeas are native to the Mediterranean, but they will also grow in cooler temperate or tropical climates (Credit: Alamy)
Rising temperatures mean it is easier to grow fruit such as sweet cherries, too, says Atkinson: "Back in the 1930s, the only place you could grow them with regard to a suitable climate was Kent. But now the distribution and potential has expanded much further north."
Unfortunately this is a slim silver lining – climate change is expected to lead to many new challenges for gardeners, including more frequent droughts and flooding, as well as creating the conditions for pests and diseases to spread more easily.
Despite these changes, people can benefit in all sorts of ways from growing a broad variety of food themselves, says Atkinson, arguing that it can be physically and mentally sustaining.
For Moffat, experiments with diverse home-grown edibles are always a "trade-off" between the effort involved and the excitement of growing a new or unexpected crops. You take the time to care for a plant, find out what it needs, provide that – and then it rewards you. Why not go for the most gobsmacking results, then, and the ingredients that will most enrich your dishes?
The joy of reaping the sweetest, zestiest, spiciest and most unusual rewards from your own garden is particularly satisfying, hints Moffat. "What would you pay to be able to walk outside and pick your own peach, and have it for breakfast?" she says. "It is a priceless feeling. It's a priceless experience."
--
Join one million Future fans by liking us on Facebook, or follow us on Twitter or Instagram.
If you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called "The Essential List" – a handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife, Travel and Reel delivered to your inbox every Friday.
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
-
Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
-
Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
Valeurs Actuelles
Un policier percuté volontairement lors d’un contrôle routier à Bourges
Refus d’obtempérer. Samedi 30 juillet, un policier qui effectuait un contrôle routier à Bourges (Cher) a été violemment percuté par un automobiliste récalcitrant, rapporte Le Figaro. Les faits se sont produits aux alentours de 5 h 45, à proximité d’une discothèque. Un véhicule de location de marque Volkswagen serait arrivé vers les policiers. Les agents auraient alors demandé au conducteur de s’arrêter. Ce dernier aurait dans un premier temps freiné avant d’accélérer brusquement vers l’un des policiers, le renversant. La victime a ensuite été transportée aux urgences de l’hôpital.
Des tirs
Au moment où la voiture a accéléré, l’un des fonctionnaires a alors sorti son arme de service et fait feu sur le véhicule pour tenter de protéger le sien. La voiture a pris la fuite. Finalement, le suspect, né en 1999, s’est présenté à la police en fin d’après-midi et a été immédiatement placé en garde à vue. Quant au policier blessé, il souffre d’ecchymoses et de contusions. Une incapacité totale de travail (ITT) de trois jours lui a été prescrite.
Bourges : les dernières actualités
New York Times - World
‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Mujib Mashal and Hari Kumar
MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.
His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.
The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.
But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.
His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.
“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”
Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.
The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.
There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.
One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.
For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.
Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.
On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.
But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.
“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.
Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?
“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”
He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.
The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.
“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”
That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.
One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.
It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.
The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.
Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.
As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.
“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”
Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.
“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”
If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.
Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.
But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.
“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.
As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.
“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”
He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.
Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.
Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.
“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”
“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”
Advertisement
L'Humanité
Le Secours populaire, la solidarité en actes
ActuLe Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».
Fête de l'Humanité 2022Secours Populaire Françaisspfvillage du monde France24 - World
England women beat Germany to win Euro 2022
Issued on: 31/07/2022 - 20:37
NEWS WIRES
Selina SYKES
England won a major women's tournament for the first time as Chloe Kelly's extra-time goal secured a 2-1 victory over Germany at a sold out Wembley on Sunday.
In front of a record crowd of 87,192 for any match in the history of the European Championships, Kelly prodded home a loose ball from close range to end English football's 56-year wait for a World Cup or Euro victory.
England looked set for victory in the 90 minutes when substitute Ella Toone's sublime chip over Merle Frohms put the hosts in front.
Germany showed remarkable resilience to bounce back as Lina Magull levelled 11 minutes from time.
But for once, England were not to be denied a major tournament success.
Kelly fought back from an anterior cruciate ligament tear to be fit in time for the tournament and made herself a national hero by being in the right place to pounce when Germany failed to clear a corner in the 110th minute.
Fortune did not favour Germany, who lost captain and top goalscorer Alexandra Popp to a muscle injury in the warm-up.
But England will feel their time for some luck was due as 12 months on from the Three Lions' defeat on penalties to Italy in the Euro 2020 men's final, the nation's women went one better.
England manager Sarina Wiegman has now led the home nation to the title in back-to-back women's Euros after leading the Netherlands to victory five years ago.
Under Wiegman, England are unbeaten in 20 games but were pushed to the limit by the eight-time winners despite missing the massive presence of Popp.
The Wolfsburg striker, who missed the entirety of Euro 2013 and 2017 through injury, had scored six goals in five games on route to the final.
Despite losing their major goal threat and facing the intimidating atmosphere of a full Wembley waiting to party, Germany showed remarkable resilience.
England were saved by desperate defending from a combination of Mary Earps, Leah Williamson and Millie Bright then prevented Marina Hegering from turning in a corner.
Wiegman did not make a change to the England starting line-up throughout the whole tournament as she resisted the clamour for Alessia Russo to start ahead of Ellen White up front.
Kelly strikes
White, England women's all-time leading goalscorer, had the hosts best chance before the break but blazed Beth Mead's cut-back over.
Germany started the second half even stronger and were inches away from the vital opening goal when Magull prodded just wide at the end of a flowing team move.
Strength in depth has been one of the key features of England's success under Wiegman and the Dutch coach turned to Russo and Toone to turn the tide as they did in the quarter-final win over Spain.
The changes worked to perfection once more as Toone timed her run through the heart of the German defence to latch onto Keira Walsh's through ball and showed the composure to coolly lift the ball over Frohms.
Lesser sides than the eight-time champions would have been broken, but Germany immediately pushed forward in search of an equaliser.
The excellent Magull smashed a shot off the post and Popp's replacement Lea Schueller should have converted the rebound rather than rolling the ball into the arms of the grateful Earps.
Martina Voss-Tecklenburg's side were not to be denied, though, and fittingly it was Magull who sent the game to extra-time as the Bayern Munich midfielder slotted Tabea Wassmuth's cross into the roof of the net.
The German attack was further blunted by Magull's withdrawal at the end of 90 minutes due to a knock and both sides felt the pace of a physical encounter in the extra 30 minutes.
England just had enough left in the tank to finally get the job done as Germany failed to deal with the second ball from a corner and Kelly's telescopic right leg flicked the ball home.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
England beats Austria in opening match of Women's Euro 2022
EURO 2022
England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level
Germany advances to the Women's Euro 2022 final after beating France 2-1
Известия (RUS)
Орбан указал на отсутствие влияния Брюсселя на решения Будапешта
Премьер-министр Венгрии Виктор Орбан заявил 1 августа, что Брюссель не является начальником для республики. Он указал, что Будапешт продолжит отстаивать собственную точку зрения при обсуждении различных общеевропейских решений.
Письмо о востребовании: за что Венгрию хотят лишить финансов Евросоюза
И почему перейти от слов к делу будет непросто
«Брюссель нам не босс. Мы независимая суверенная венгерская нация. Мы участвуем в совместных решениях. Если они не подходят для нас, мы так и говорим. Если они не подходят, и мы можем им препятствовать, то совместное решение не появится. <…> Если появляется позиция, с которой мы не согласны, мы заявляем об этом», — написал Орбан на своей странице в Facebook (принадлежит организации Meta, признанной в РФ экстремистской).
Он также указал, что Евросоюз находится «не в Брюсселе, а в Вене, Будапеште и Варшаве, Берлине и Мадриде».
Венгрия уже неоднократно отстаивала свою позицию относительно санкций ЕС в отношении РФ. Так, например, 2 мая, Евросоюз отказался от введения санкций против Патриарха Московского и всея Руси Кирилла после просьбы Будапешта.
Также в мае Евросоюз несколько недель не мог согласовать шестой пакет санкций против РФ из-за позиции Венгрии, которая выступала против эмбарго на импорт российской нефти. Окончательно ЕС удалось утвердить шестой пакет санкций только 3 июня.
После такого затяжного согласования пакета санкций против России Евросоюз начал обсуждать возможность отказаться от правила единогласного принятия решений по ряду вопросов, включая и сами санкции. Идею ввести правило голосования большинством в некоторых сферах, включая внешнюю политику, начала продвигать глава Еврокомиссии Урсула фон дер Ляйен.
Страны Запада начали ужесточать санкции против России в ответ на спецоперацию по защите мирного населения Донбасса, начавшуюся 24 февраля. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
Supported by
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
Advertisement
L'Humanité
Députés et sénateurs renforcent l’encadrement des loyers
Camille BauerSénateurs et députés viennent de remporter une série de victoires qui devraient améliorer la vie des locataires. Deux amendements, approuvés par le gouvernement, ont permis de renforcer l’encadrement des loyers là où il a été mis en place. Le premier, proposé il y a une semaine par le député FI William Martinet, précise et limite les conditions dans lesquelles les propriétaires peuvent demander un surloyer. Voté le 1er août, l’amendement des sénateurs communistes Fabien Gay et Marie-Noëlle Lienemann limite encore plus cette possibilité de dépasser le prix autorisé au mètre carré : il l’interdit aux passoires thermiques. « Une belle victoire pour les locataires », qui n’auront plus « à payer des loyers astronomiques en plus des factures de chauffage », se félicite Manuel Domergue, de la Fondation Abbé-Pierre. Plus surprenant, le Sénat a aussi voté ce lundi l’abolition totale des coupures d’électricité pour impayés, qui ne concernait jusque-là que les abonnés d’EDF. Une décision prise cette fois contre l’avis du gouvernement.
encadrement des loyersLogement France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
Suivre
Claire BONNICHON
Suivre
La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
-
Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
-
Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
-
Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
-
Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
-
Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
Известия (RUS)
Зеленский поручил проработать вопрос вручения повесток на АЗС и улице
Президент Украины Владимир Зеленский поручил премьер-министру страны Денису Шмыгалю проработать вопрос с вручением повесток на улице, заправках (АЗС) и блокпостах. Об этом 1 августа заявил украинский лидер.
Просчитались — прослезились: Киев нанес ракетный удар по своим военнопленным
Ошибка при подготовке побега или намеренное устранение — чем объяснить гибель более 50 украинских военнослужащих
Соответствующим образом глава государства ответил на появившуюся на сайте офиса Зеленского петицию о запрете вручения повесток призывникам на улицах, заправках и блокпостах.
«Я обратился к премьер-министру Украины Денису Шмыгалю с просьбой комплексно проработать поднятый в электронной петиции вопрос в контексте соблюдения прав граждан и законодательства о воинской обязанности и военной службе», — отметил президент.
Ранее, 21 июля, стало известно, что правительство Киева решило начать мобилизацию пенсионеров с боевым опытом, поскольку Украине нужны «мощные резервы» для контрнаступления. Экс-глава Службы внешней разведки Украины (СВР) генерал армии Николай Маломуж подтвердил данное сообщение, отметив, что мобилизация необходима, чтобы бросить все силы на Херсон.
Кроме того, 20 июля посол ЛНР в России Родион Мирошник рассказал «Известиям» о насильственной мобилизации, которая проходит на пока еще неосвобожденной территории Донбасса. Он отметил, что людей «хватают» на улице, дают им в руки оружие и отправляют на фронт.
Также Мирошник заявил, что на фронте началась активная охота на западные артиллерийские установки и ракетные системы — американские РСЗО HIMARS и французские САУ Caesar. Он добавил, что «упорная оборона украинской стороне будет стоить очень дорого».
Накануне подполковник Народной милиции ЛНР Андрей Марочко рассказал о подготовке на Украине к мобилизации женщин на военную службу. Он обратил внимание, что косвенно мобилизацию женщин подтверждает и украинская пропаганда. В тиражируемых роликах всё чаще появляются военнослужащие-женщины.
В тот же день официальный представитель Министерства обороны РФ, генерал-лейтенант Игорь Конашенков сообщил, что Вооруженные силы Украины (ВСУ) принудительно мобилизуют на Украине жителей городов Артемовск, Часов Яр, Соледар, Дзержинск и других близлежащих населенных пунктов из-за значительных потерь в личном составе и технике. Значительные потери понесли 66-я и 72-я механизированные, 58-я мотопехотная и 10-я горно-штурмовая бригады ВСУ. Он также отметил, что ВСУ изымают у местных жителей транспортные средства для укомплектования своих соединений, уточнил Конашенков.
До этого, 12 июня, министр обороны Украины Алексей Резников признал, что из-за высоких потерь Киев отправляет на фронт необученных молодых солдат.
24 февраля Россия объявила о начале проведения спецоперации по защите Донбасса. Операция началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
Opex 360
Général Parisot : « Nous avons de la chance » quand un hélicoptère Puma est disponible en Nouvelle-Calédonie
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Selon la dernière édition des « chiffres clés de la Défense », l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] dispose encore de 23 hélicoptères Puma et Super Puma pour des missions de transport, de recherche et de sauvetage. Or, leur maintien en condition opérationnelle [MCO] devient de plus en plus compliqué à mesure qu’ils prennent de l’âge. Au point que, en 2019, le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, avait plaidé pour louer une vingtaine d’appareils plus modernes afin de les remplacer.
Finalement, dans le cadre un plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020 afin de faire face aux conséquences de la pandémie de covid-19, il fut annoncé que l’AAE serait dotée de huit hélicoptères H225M Caracal neufs. Ce qui était cependant encore loin de faire le compte… Toujours que ces appareils furent commandés à Airbus Helicopters en avril 2021, leur livraison devant commencer à partir de 2024. Quant au projet de location, il est apparemment passé à la trappe étant donné qu’il n’a pas fait parler de lui [et l’avis de marché diffusé en octobre 2019 est clos].
En attendant, et alors que les chiffres relatifs à la disponibilité des aéronefs ne sont plus diffusés par la ministère des Armées, la situation des Puma de l’AAE ne s’est visiblement pas améliorée. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, n’a pas manqué d’attirer l’attention des députés sur cette dernière.
« Ce sont les flottes les plus anciennes qui sont les moins disponibles. À l’aéroport international de Nouméa, la Tontouta, nous avons de la chance lorsqu’un PUMA est disponible sur les trois dont nous disposons. Je rappelle que la moyenne d’âge de la flotte Puma est de quarante-trois ans », a en effet déclaré le général Parisot.
Ce problème n’est pas propre aux hélicoptères basés en Nouvelle-Calédonie… Ceux mis en oeuvre par les Forces armées en Guyane [FAG] ne sont pas mieux lotis… Au point que, en 2021, des sénateurs avaient indiqué que des légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, alors engagés dans l’opération Harpie, avaient dû rester 72 jours en forêt, faute de moyens aériens pour les récupérer.
Et le sénateur Cédric Perrin avait alors relevé qu’il fallait 18 heures de travail aux mécaniciens pour permettre à un Puma d’effectuer une heure de vol. « Nous avons décortiqué les causes avec le commandant de la base aérienne et on retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge! », avait-il expliqué.
Photo : FANC
L'Humanité
Wenyen Gabriel
Actu« La communauté internationale ne doit pas oublier le Soudan du Sud. » Ces mots sont ceux de Wenyen Gabriel, basketteur des Los Angeles Lakers et ancien réfugié soudanais aux États-Unis. Engagé depuis 2020 auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le sportif est retourné la semaine dernière dans son pays d’origine pour la première fois depuis sa petite enfance. Il y a organisé, en lien avec le HCR, un camp de basket avec des jeunes déplacés, a rencontré des familles et visité des camps.
L’objectif de cette action est d’utiliser le sport pour aider les réfugiés à bâtir un avenir meilleur, mais aussi d’attirer, grâce à sa notoriété, l’attention de la communauté internationale sur cette cause peu médiatisée. Lui qui fut aidé outre-Atlantique par le HCR afin d’obtenir le statut de réfugié connaît l’importance que « revêt le fait de venir en aide aux personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer ».
Wenyen Gabriel a quitté son pays d’origine deux semaines seulement après sa naissance. Après un bref passage en Égypte, sa famille s’est installée à Manchester, dans le New Hampshire, aux États-Unis. Il fut élevé en partie par son frère de 7 ans. Sa mère travaillait nuit et jour afin d’obtenir les ressources financières pour faire venir son père de l’autre côté de l’Atlantique.
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud est en proie à de multiples conflits internes pour le contrôle du pouvoir. Le pays connaît aussi, depuis peu, des inondations d’une rare violence, portant le nombre de réfugiés à 337 120. Le HCR fournit aux personnes les plus touchées des articles d’hygiène, de la nourriture et des abris d’urgence. La crise des réfugiés au Soudan du Sud est la plus importante d’Afrique mais aussi une des plus sous-financées au monde.
BBC
SANS TITRE
(Credit: Dogwoof)
1. My Old School
When 16-year-old Brandon Lee transferred to a new school near Glasgow in 1993, everyone there noticed something unusual about him. Some even thought he might be living a double life. But no one imagined the scale of the deception that would eventually come to light. In Jono McLeod's documentary, Lee's former classmates and teachers tell his bizarre story – and if you don't want to know the ending, don't Google his name. Lee himself didn't want to appear on screen, so his testimony is lip-synced by Alan Cumming (The Good Wife), and flashbacks to the 1990s are rendered as animated cartoons. Alissa Wilkinson at Vox says the results are "flat-out fun… like listening to a bunch of friends tell you about the wildest memory they share".
Released on 19 August in UK & Ireland
(Credit: Apple TV+)
2. Luck
In the first full-length film from Skydance Animation, Tony Award-nominee Eva Noblezada provides the voice of Sam, "the unluckiest person in the world". Having grown up in the care system, she hopes to nab some extra good luck for a fellow foster child, and finds her way to a realm where magical creatures – including a black cat voiced by Simon Pegg and a dragon voiced by Jane Fonda – manipulate the human race's fortunes. It may sound faintly sinister, but the director, Peggy Holmes, promises that Luck is full of "positivity and inspiration". Talking to Jackson Murphy at Animation Now, she says, "We've all been through a really hard time together in the world. People really want to sit back, relax, and really be inspired to just keep going. When those bad luck days come, just keep going because there are some good luck ones coming, too."
Released on 5 August on Apple TV+ worldwide
(Credit: Gravitas Ventures)
3. Mack & Rita
From Freaky Friday to Big, 13 Going on 30 to 17 Again, lots of comedies have imagined young minds zapping into older bodies, and vice versa. But the new film from Katie Aselton (The Freebie, Black Rock) puts a fresh spin on the formula, by ageing up, rather than using teens and adults. Written by Paul Welsh and Madeline Walter, Mack & Rita features a 30-year-old author (Elizabeth Lail) who has always felt that she was a 70-year-old woman on the inside. After going to a new-age workshop in Palm Springs, she is magically transformed into a 70-year-old woman on the outside, too. In her new identity (Diane Keaton in an all-too-rare lead role), she is a happy, relaxed "glammy granny" social-media influencer, but can that make up for losing 40 years of her life?
Released on 12 August in the US, Canada and Spain
(Credit: CTMG)
4. Bullet Train
David Leitch was Brad Pitt's stunt double on Troy, Fight Club and Mr and Mrs Smith, and has since become the director of such ridiculously-fun action movies as Hobbs & Shaw, Atomic Blonde and Deadpool 2. And now the two old buddies have teamed up for Leitch's latest shooting-and-punching-fest: Bullet Train. Pitt plays an assassin who is sent by his handler (Sandra Bullock) to grab a briefcase from one of the passengers on a Japanese train, but little does he know that the train is full of other shady characters (Brian Tyree Henry, Aaron Taylor-Johnson, Zazie Beetz, Michael Shannon). Adapted from a novel by Kōtarō Isaka, Bullet Train "is the kind of summer popcorn movie that knows it's a summer popcorn movie," says Nick Romano at EW. "But because it's Leitch at the helm, the action is sharp, slick, dynamic, and always advancing the story."
Released on 3 August in the UK and 5 August in the US
(Credit: Courtesy of Curzon Film)
5. Blind Ambition
This intoxicating Australian documentary, directed by Robert Coe and Warwick Ross, has such a perfect underdog story that it would seem far-fetched in a Hollywood comedy. Its four heroes are all refugees who fled from Zimbabwe to South Africa, and found work as waiters, then as sommeliers, before eventually forming Zimbabwe's first-ever competitive wine-tasting team. Their next stop is Burgundy in France, for "the Olympics of wine tasting". Open a bottle of your favourite rosé and enjoy. "While there is a focus on the road to the championship and the outcome of the competition," says Jojo Ajisafe in Little White Lies, "the real joy of Blind Ambition is watching the strength and ambition in the team. How they not only changed the lives of themselves and their families, but also exposed the world to the untapped talent present in Zimbabwe."
Released on 12 August in the UK and Ireland, and 2 September in the US
(Credit: Roadside Attractions)
6. Emily The Criminal
Emily (Aubrey Plaza) is indeed a criminal. In John Patton Ford's darkly-satirical urban thriller, she gets involved in a low-level credit card scam organised by Youcef (Theo Rossi), and builds up to bigger, more violent crimes from there. But maybe, just maybe, her wrongdoings are understandable. Ford makes the case for Emily that with $70,000 in student loans to pay off, and patronising bosses offering her nothing but unpaid internships, she is short of other options. The film is "an entertaining and sharp-edged look at the world in which so many millennials find themselves," says Alissa Wilkinson at Vox, "saddled with enormous debt, a lousy job market, an exploitative gig economy, and the sinking feeling that nothing’s going to get better if you don’t escape the system".
Released on 12 August in the US and Canada
(Credit: Courtesy of Picturehouse Entertainment)
7. The Feast
There aren't many folk-horror movies in which the characters all speak Welsh, but The Feast, directed by Lee Haven Jones, would be worth tucking into whichever language it was in. The setting is a swanky dinner party in the Welsh countryside. A politician (Julian Lewis Jones) hopes to charm some local farmers into letting a mining company onto their land. But their waitress for the evening, the mysterious Cadi (Annes Elwy), has another outcome in mind. "With delicate sleight of hand," says Sara Michelle Fetters at MovieFreak, "the filmmaker examines issues relating to classism, climate change, wealth inequality, sexism and so much more with deliciously malevolent precision. Jones also does not skimp on the blood and gore, the resulting mixture of social commentary and ghoulish mystical terror beautifully upsetting on a primal level."
Released on 19 August in the UK
(Credit: Metro Goldwyn Mayer Pictures Inc)
8. Three Thousand Years of Longing
Seven years on from the turbo-charged Mad Max: Fury Road, George Miller is back at last with another film – and the contrast could hardly be greater. In place of bloodthirsty survivalists racing around post-apocalyptic Australia, we have a demure English academic (Tilda Swinton) at a literature conference in Istanbul. A djinn (Idris Elba) materialises in her hotel room and offers her three wishes, but the academic has read enough myths to know that wishes tend to backfire, so the djinn tries to charm her with fabulous tales from his past. Miller's romantic fantasy, which premiered at Cannes, is a long way from Mad Max territory, but there is a thread connecting the two films. "Like Mad Max: Fury Road before it," says Ben Croll at The Wrap, "Three Thousand Years of Longing is another kind of blockbuster that tries to lead by example, a big-budget fantasia that argues there are more imaginative and original ways for Hollywood to employ its tools."
Released on 31 August in the US and Canada
(Credit: A24)
9. Bodies Bodies Bodies
This "Agatha Christie-style Gen-Z slasher farce" is "one of the horror highlights of the year", says Matthew Turner at Nerdly. Amandla Stenberg and Maria Bakalova (from Borat Subsequent Moviefilm) play a young couple who go to a hipster house party at a rich friend's mansion. Late at night, the twenty-somethings play a game of "bodies bodies bodies", in which the murderer "kills" his victims by touching them. But then, of course, someone actually gets killed. Halina Reijn, the film's director, satirises our resentments, insecurities and social-media obsessions – but also delivers a cunningly-plotted murder mystery. "In short, Bodies Bodies Bodies is a thoroughly entertaining, deliciously twisted horror farce that demands to be seen with as big an audience as possible," says Turner. "Agatha Christie herself would be proud."
Released on 5 August in the US, 12 August in Canada and 9 September in the UK
(Credit: Nick Wall/ Netflix)
10. I Came By
Playing a rather different character from the ones he's known for in Downton Abbey and Paddington, Hugh Bonneville co-stars in I Came By as a snooty high-court judge named Sir Hector Blake. Starring alongside him is George MacKay, who plays a Banksy-like graffiti artist whose speciality is to sneak into the homes of Britain's wealthiest aristocrats and do some unauthorised redecorating. But when he is in Sir Hector's London town house, he uncovers a dark secret that puts his life in danger. Directed and co-written by the Bafta-winning Babak Anvari, this Netflix crime thriller promises "classic Hitchcockian suspense via contemporary themes of establishment privilege and corruption".
Released on 19 August in cinemas in the UK and Ireland, and 31 August on Netflix internationally
Love film and TV? Join BBC Culture Film and TV Club on Facebook, a community for cinephiles all over the world.
If you would like to comment on this story or anything else you have seen on BBC Culture, head over to our Facebook page or message us on Twitter.
And if you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called The Essential List. A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday
France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
Suivre
La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
DEMAIN A LA UNE
Présidence française de l'UE : quel bilan pour Emmanuel Macron ?
La chronique de l’éco
Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035
Ici l'Europe
Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?
Opex 360
L’Allemagne propose à la Pologne d’acheter conjointement des chars Leopard 2 « plus modernes »
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Après avoir transféré à l’armée ukranienne la quasi-totalité de ses chars T-72 hérités de son passé communiste, la Pologne espérait que le déficit capacitaire qui en résultait allait être compensé par la livraison de Leopard 2 cédés par l’Allemagne, au titre de son initiative « Ringstausch », laquelle vise à remplacer les armements d’origine soviétique envoyés par les pays de l’Otan avec des équipements allemands.
Pour l’armée polonaise, vouloir des Leopard 2 était logique dans la mesure où elle en disposait déjà… Seulement, Berlin fit savoir à Varsovie que cela n’allait pas être possible. Du moins dans l’immédiat, sauf à prélever des chars dans l’inventaire de la Bundeswehr… Il est clair que « nous ne pouvons pas livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts. Il est important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », avait d’ailleurs expliqué Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses » et « franchement, nous en sommes très déçu », avait déploré Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », avait-il ajouté.
Le 19 juillet dernier, il a été avancé que Berlin avait proposé de livrer à la Pologne seulement 20 Leopard 2 à partir d’avril 2023. « Il y a des cadeaux qui ne doivent être acceptés qu’avec beaucoup de prudence », fit valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Szymon Szynkowski vel Sęk, se montra plus direct, voyant dans cette offre une « manoeuvre trompeuse »…
Quoi qu’il en soit, la Pologne a obtenu 116 chars M1A2 Abrams d’occasion, qui viendront s’ajouter aux 250 M1A2 Abrams SEPv3 – neufs – qu’elle a commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards d’euros. Et, la semaine passée, elle a signé un accord pour se procurer 180 char K2 « Black Panther » de facture sud-coréenne. Plus tard, 800 autres exemplaires, assemblés par l’industrie polonaise, compléteront la dotation de l’armée polonaise. Les besoins de celle-ci seront-ils ainsi entièrement comblés?
En tout cas, dans un courrier adressé à son homologue polonais, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a proposé à Varsovie un « achat conjoint de chars de combat ultra-modernes Leopard 2 » auprès de l’industrie d’outre-Rhin. Et de préciser que Berlin ferait en sorte que la Pologne soit « prioritaire pour la livraison de ces nouveaux chars »… alors que la République tchèque, qui a également cédé ses T-72 à l’Ukraine, attend une quarantaine de Leopard 2A7+ [soit la version la plus récente] ainsi qu’une vingtaine de Leopard 2A4 d’occasion.
Das deutsche "Angebot" nach 3 Monaten Reflexionszeit: 20 #Leopard 2 Panzer. Lieferungen ab April 2023, 1 Stück monatlich, ab Okt. 2023 – 3 Stück monatlich. Zur Erinnerung: #Polen hat fast 300 #T72 an die #Ukraine gegeben in den ersten 2 Monaten 2/
— Roderich Kiesewetter🇪🇺🇩🇪🇺🇳🇺🇦 (@RKiesewetter) July 19, 2022
En outre, Mme Lambrecht evoque aussi la possibilité de céder à l’armée polonaise une centaine de chars Leopard 1A5 que la Bundeswehr a retirés du service en… 2003, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Marder.
Dans sa lettre, dont le contenu a été révélé par la Süddeutsche Zeitung, Mme Lambrecht demande à son homologue polonais d’être « compréhensif » car la « Bundeswehr manque également d’équipements modernes ». Ainsi, a-t-elle écrit, « comme vous le savez, une compensation [des dons de la Pologne à l’Ukraine] à partir des stocks de la Bundeswehr n’est pas possible, compte tenu de notre propre manque à gagner et du respect de nos obligations envers l’Otan ».
« Votre pays a apporté un soutien efficace à l’Ukraine, avec le don généreux et surtout très rapide de chars. Pour cela, vous avez mon plus grand respect personnel et mes sincères remerciements », a encore dit Mme Lambrecht au ministre polonais. Pas sûr que cela suffise pour recoller les morceaux…
BBC
What they didn't lose were their seeds
According to Huron-Wendat legend, when the daughter of the original mother passed away, her body gave the world three sisters. In the story, each sister is unique: one stands tall, her long yellow hair blows in the wind. Another wears a bright yellow dress and is known to run off on her own. The third is so young she can only crawl along the ground. Only by working together are they able to flourish and grow – so the trio became inseparable.
But the sisters aren't people. They're crops: corn, squash and beans. And the story isn't just an old myth about cooperation, now shared with tourists who visit the Ekionkiestha' National Longhouse at the Huron-Wendat Museum, just outside Quebec City. It's a message from the ancestors of the First Nation that teaches modern Wendat people about the ancient, life-sustaining foods – and a companion planting technique called intercropping that's so important it survived all the turmoil and cultural losses that came with colonisation.
"Before our dispossession, Lake Huron was our home for centuries," said Johanne Paquet Sioui, a Wendat seed keeper and farmer. With arable land that stretched from Georgian Bay on Lake Huron to the shores of Lake Simcoe, the region known historically as Wendake or Huronia supported 30,000 to 35,000 Wendat people.
They lived in settlements surrounded by defensive palisades, with each village containing as many as 100 longhouses. Shared by four or five families, the large rectangular homes were built from log frames and covered with rounded roofs and walls made of cedar, fir or spruce bark. Windowless – the longhouses had two entrances, one at each end. Inside, the walls would have been lined with shelf-like beds that had food storage above them and wood piles beneath. Running in a row down the centre would have been cooking fires where a one-pot meal made from corn, beans and squash, called sagamité, may have simmered.
Back then, the three sisters made up some 60-80% of the Wendat diet, and the Wendat culture, like many others across North America, was centred on the plants' cultivation. Sioui said the men cleared the land and then the women and children would build up dirt piles and plant the beans. As the small seedlings began to grow, the farmers returned and placed corn kernels in the centre of the mounds (theories vary on whether it was corn or beans that were planted first). Next, winter squash was sown. As the plants matured, the cornstalks served as bean poles while the large squash leaves shaded the soil, creating a microclimate that preserved moisture and inhibited weeds.
The "three sisters" are planted together with a technique called intercropping (Credit: Maggie Sully/Alamy)
Today we know that planting corn, beans and squash together results in better disease resistance, less reliance on fertilisers and improved crop yields. But for the Wendat people, it was a sacred act that respected ancient teachings. "We don't pray, instead we're taught to make thanksgiving," said Sioui. "For everything we are grateful for, we learn we have a responsibility to keep it that way."
At the end of the growing season, the vegetables were harvested and stored for winter. Corn and beans were dried and kept in the longhouse in bark or wooden containers. As far as possible, everything was used. Corn husks were braided for rope and twine, or used as filling for pillows and mattresses. The best seeds were selected and saved for the next season's planting by the seed keepers, whose job it is to collect and protect seeds.
But by 1650, the farms and village sites of Huronia or Wendake were empty. Thousands of Huron-Wendat people had succumbed to diseases including smallpox, influenza and measles, while others perished in the French and Iroquois Wars – a series of territorial and trade battles between the French, Haudenosaunee (Iroquois), English and other First Nations.
Only some 500 Huron-Wendat are said to have survived and escaped, and for 200 years, they didn't have a homeland. "The old and the young died. They lost almost everything… their homes, their culture, their skills," said Sioui. What they didn't lose were their seeds, and every year, as they moved across the landscape, the men prepared the land, and the women planted the three sisters. And every year, after the harvest, the seed keepers saved seeds for the next spring.
Then, in 1853, the Huron-Wendat People were allotted reserve land; according to the Indian Act, it measured three by five miles and was located at the edge of Quebec City in what was then Lower Canada. They had a home, but as on most reserves in Canada, there was no arable space provided for agriculture or other food production.
"The last garden we harvested was in 1853," said Sioui.
The Huron-Wendat Museum houses the Ekionkiestha' National Longhouse (Credit: All Canada Photos/Alamy)
The three sisters don't just nurture the soil and each other. According to Sioui, the three vegetables combined are exceptionally nutritious. Studies say that a diet based on maize, beans and squash can meet peoples' basic energy and protein requirements and can also help guard against diabetes. They're also high in antioxidants and provide trace minerals and folate, which guards against birth defects. But with the loss of farmland and the introduction of European staples including sugar, flour and butter, this ancient diet was almost completely replaced. The results were catastrophic.
Elders say that the loss of traditional foods is almost as damaging as the loss of language. Losing food systems severs a people's relationship with the natural world, the land, the plants and the seasons. It also takes away the intergenerational skills and celebrations that revolve around food sovereignty: spreading seeds or saving them, gathering together for harvests or for feasts.
"First Nations people have forgotten they were farmers. For a long time, we've just been survivors."
Kyle Bobiwash, assistant professor in the Department of Entomology and the Indigenous scholar for the faculty of Agricultural and Food Sciences at the University of Manitoba, said this is why it's so important for Indigenous people to be supported by governments and scientists as they relearn their traditions. "First Nations people have forgotten they were farmers. For a long time, we've just been survivors."
As one of the collaborators on the Three Sisters research project in Quebec, which focuses on Indigenous-led agriculture alongside Huron-Wendat and Haudenosaunee people and Agriculture and Agri-Food Canada, Bobiwash said the project is guided by the ongoing goals of the Indigenous participants. After moving through the first phase in 2015, which included a search for ancestral seeds –that turned up Algonquin white and red Mohawk maize, Amish nuttle (also called corn hill) and macuzalito beans, and Algonquin Canada crookneck squash – the project turned to studying the comparative nutritional components of the ancestral plants. After that, they experimented with bean and corn flours to make a modern version of traditional Mohawk cornbread.
"We (scientists) are not here to validate this type of food or of intercropping – we can already look back at thousands of years and see the productivity," Bobiwash said.
Instead, the project is designed to offer support and agency while Indigenous communities decide what they want to know or learn about their traditional crops. At the same time, the scholars and scientists are trying to discover what else the three sisters can teach us about biodiversity and sustainability. "We know we need to do agriculture differently… to think about food systems differently," said Bobiwash, and bringing Indigenous knowledge and values into agriculture might be one solution. "The ancestors knew these systems worked; they may not have known why, but maybe that information was lost along the way."
As the Huron-Wendat begin to reclaim their traditional food systems through the Three Sister's project, small community gardens and demonstration plantings at Huron-Wendat Museum, they've been able to strengthen their culture. At the same time, other aspects of Wendat heritage are also being revitalised. The Wendat language, which nearly went extinct, is now taught in primary schools and to interested adults. And tourism is offering a way for young people to be proud of their culture while sharing their knowledge and history.
The Huron-Wendat Museum and the Huron Traditional Site Onhoüa Chetek8e show how rich the past was – with full-size replica longhouses and opportunities for visitors to learn about the culture through hands-on experiences like canoeing or making a traditional talking stick, which was used in longhouses to determine who had the right to speak. The new Onhwa' Lumina night walk helps bring the language and culture to life with a high-tech collaboration that tells ancient Wendat stories through lights and sound in a forested setting.
Chef Marc de Passorio prepares sagamité (Credit: Hôtel-Musée Premières Nations)
And at La Traite, a gourmet restaurant in Wendake, patrons are able to taste dishes influenced by Indigenous foods – including a modern take on sagamité. The kitchen is newly helmed by Marc de Passorio, a Michelin-starred chef who came to Le Traite for the opportunity to learn from Indigenous cooks and Elders. "Today I am a complete apprentice: I try to see, understand and experience as much as possible from the First Nations," he said.
With 11 Indigenous Nations spread across Quebec in 55 communities, de Passorio is making a point of getting out on the land and to learn how Indigenous elders hunt, fish, harvest and prepare their traditional foods. Then he and his all-Indigenous kitchen team adapt the ingredients and cooking techniques for contemporary palates. "The First Nations people didn't use salt, so we add that. But we don't play too much with tradition. We want to be respectful."
The goal is to have a seasonal menu that incorporates the different berries, spices, woods, meats and vegetables he learns about as he travels to communities around the province. "People in different places harvest different foods at different times and use them in different ways, so I am gathering recipes and ideas," he said. "I ask everyone what they eat."
While the seasonal menu will reflect what he learns; the simple soup of beans, corn and squash will always remain the star. "I learned the story of the three sisters when I came. Before then, I had cooked beans, corn and squash, but never together. But together they are… fantastic," he said. "Our menu will change, but the sagamité will never come off – it's too important."
Sioui, who is culturally tasked with saving the seeds after each harvest and for the future, agrees. When she thinks of what it took for the seeds to survive, it becomes hard for her to speak, "They are good for our health, good for our heritage. They are holy."
Chef Marc de Passorio’s version of "three sisters" sagamité (Credit: Hôtel-Musée Premières Nations)
Three-Sisters Sagamité (serves 4)By Marc de Passorio (La Traite)
Makes a light soup, suitable for a starter
Ingredients:40g dried black beans20g dried white beans0.4kg butternut squash20g corn¼ onion, diced2l vegetable broth5g fresh sage, choppedfleur de sel to tastepepper to taste
Instructions:
1. Soak the beans in water overnight.
2. The next day, drain the beans, and then fill a pot with water and add the beans to it.
3. Cook over low heat for two hours or until tender. Drain the beans.
4. Cut the butternut squash into pieces and add it to the corn and onion, and then sauté in oil for 30 minutes.
5. Season with salt and pepper and add sage and beans.
6. Separately, heat the broth and then pour over even portions of the three sisters' preparation.
7. Serve.
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
---
Join more than three million BBC Travel fans by liking us on Facebook, or follow us on Twitter and Instagram.
If you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter called "The Essential List". A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday.
Valeurs Actuelles
Reims : un Syrien suspecté de deux viols va être jugé en correctionnelle
Un procès pour viols. Vendredi 24 juillet, un individu de nationalité syrienne a été interpellé à Reims, soupçonné de deux viols, rapporte Le Figaro. C’est une trace d’ADN qui a confondu cet homme âgé de 30 ans, en situation irrégulière sur le territoire national et sans domicile fixe. Il aurait, le 20 février et le 2 juillet, imposé une fellation à deux jeunes femmes dans la rue en pleine nuit, alors que les victimes rentraient de soirée. Elles ne connaissaient pas leur agresseur. L’individu ne parle ni n’écrit le français et a une forte addiction à l’alcool.
Correctionnelle au lieu de la cour d’assises
En principe, le viol étant un crime, il doit être jugé par une cour d’assises. Mais les victimes, craignant la longueur de la procédure, ont demandé un procès au tribunal correctionnel, ce qui a été accepté. L’objectif, comme le précise le parquet de Reims au Figaro, est d’aller plus vite, pour des affaires dites « simples », et d’éviter l’ouverture d’une information judiciaire obligatoire pour les crimes, souvent longue. Le suspect est passé en comparution immédiate jeudi 28 juillet au tribunal correctionnel de Reims. Il a demandé un délai pour préparer sa défense et le dossier a été renvoyé au 23 août. En attendant, il a été maintenu en détention provisoire, la justice estimant que le risque de récidive était réel et sérieux. Le suspect risque cinq ans de prison.
Reims : les dernières actualités
BBC
Climate change: More studies needed on possibility of human extinction
Catastrophic climate change outcomes, including human extinction, are not being taken seriously enough by scientists, a new study says.
The authors say that the consequences of more extreme warming - still on the cards if no action is taken - are "dangerously underexplored".
They argue that the world needs to start preparing for the possibility of what they term the "climate endgame".
They want UN scientists to investigate the risk of catastrophic change.
According to this new analysis, the closest attempts to directly understand or address how climate change could lead to global catastrophe have come from popular science books such as The Uninhabitable Earth and not from mainstream science research.
In recent years climate scientists have more often studied the impacts of warming of around 1.5C or 2C above the temperatures seen in 1850, before the onset of global industrialisation.
These studies show that keeping temperatures close to these levels this century will place heavy burdens on global economies, but they do not envisage the end of humanity.
Researchers have focussed on these lower temperature scenarios for good reasons.
The Paris climate agreement saw almost every nation on Earth sign up to a deal that aims to keep the rise in global temperatures "well below" 2C this century, and make efforts to keep it under 1.5C.
So it's natural that governments would want their scientists to show exactly what this type of change would mean.
But this new paper says that not enough attention has been given to more extreme outcomes of climate change.
"I think it's sane risk management to think about the plausible worst-case scenarios and we do it when it comes to every other situation, we should definitely do when it comes to the fate of the planet and species," said lead author Dr Luke Kemp from the University of Cambridge.
The researchers found that estimates of the impacts of a temperature rise of 3C are under-represented compared to their likelihood.
Using climate models, the report shows that in this type of scenario, by 2070 around 2 billion people living in some of the most politically fragile areas of the world would be enduring annual average temperatures of 29C.
"Average annual temperatures of 29C currently affect around 30 million people in the Sahara and Gulf Coast," said co-author Chi Xu of Nanjing University.
"By 2070, these temperatures and the social and political consequences will directly affect two nuclear powers, and seven maximum containment laboratories housing the most dangerous pathogens. There is serious potential for disastrous knock-on effects," he said.
The report says that it is not just high temperatures that are the problem, it's the compound and knock-on effects such as food or financial crises, conflicts or disease outbreaks that have the potential for disaster.
There should also be more focus on identifying potential tipping points, where increasing warmth triggers another natural event that drives temperatures up even more - such as methane emissions from melting permafrost or forests that start emitting carbon rather than soaking it up.
To properly assess all these risks, the authors are calling on the Intergovernmental Panel on Climate Change to carry out a special report on catastrophic climate change.
The researchers said that seriously studying the consequences of worst-case scenarios was vital, even though it might scare people.
They said that carrying out this research would allow scientists to consider emergency options such as climate engineering which might involve pumping coolants into the atmosphere. Researchers would be able to carry out a risk analysis for these drastic interventions compared to the worst effects of climate change. Focussing on the worst-case scenarios could also help inform the public - and might actually make the outcomes less likely.
"Understanding these plausible but grim scenarios is something that could galvanise both political and civil opinion," said Dr Kemp.
"We saw this when it came to the identification of the idea of a nuclear winter that helped compel a lot of the public efforts as well as the disarmament movement throughout the 1970s and '80s."
"And I hope if we can find similar concrete and clear mechanisms when it comes to thinking about climate change, that it also has a similar effect."
The plea for serious study of more extreme scenarios will chime with many younger climate activists, who say they are often not addressed for fear of frightening people into inaction.
"It is vital that we have research into all areas of climate change, including the scary reality of catastrophic events," said Laura Young, a 25-year-old climate activist. "This is because without the full truth, and all of the potential impacts, we won't make the informed choices we need, and we won't be driving climate action with enough pressure.
"For years climate change has been hidden, misinformed, and avoided and this has to stop now. Especially for the younger generations who are going to be left to deal with the consequences of years of pushing the Earth to its limits."
The study has been published in the Proceedings of the National Academy of Sciences.
BBC News Climate and Science reporter Ella Hambly contributed to this report.
Related Topics
France24 - Monde
Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives
Publié le : 30/07/2022 - 16:41
Elimane NDAO
Suivre
À 24 heures des élections législatives au Sénégal, l'attention est concentrée sur les grandes villes au poids électoral important, à l’image de Dakar, Thiès ou Mbacké. En province, loin de l'agitation des caravanes et meetings des grandes coalitions politiques, les priorités sont ailleurs. Crise agricole, inflation, changements climatiques... Les ruraux comptent sur la prochaine législature pour améliorer leurs conditions de vie.
Sous un ciel nuageux, Mamour Sarr cultive seul son champ de niébé [plante voisine du haricot, NDLR] à Faylar, un village situé à 120 km à l'est de Dakar, au Sénégal. Le paysan de 40 ans est anxieux. Malgré les efforts fournis sur sa parcelle d’un hectare, il n'a aucune assurance que ses plantes vont pousser. "J'avais semé après les premières pluies du mois de juin. J'ai dû recommencer à zéro car entre début juin et la mi-juillet, aucune goutte d'eau n'est tombée du ciel. J'ai jeté mes derniers espoirs sur de nouvelles semences et des engrais après la reprise des pluies ces derniers jours, en espérant que l'hivernage s'installe et que les récoltes soient bonnes", confie t-il.
En raison d’une pluviométrie irrégulière, les récoltes des principales cultures vivrières et commerciales du Sénégal ont baissé en 2021. L’arachide est par exemple passée d’une production nationale de 1,8 million de tonnes en 2020 à 1,6 million en 2021, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.
Mamour craint le même scénario pour cette année. "Regarde, le niveau des plantes n’est pas le même d’un champ à l’autre", lance-t-il en montrant les contrastes créés par l'irrégularité des pluies. "Il est vrai qu’ici les agriculteurs ne se renseignent pas trop sur les prévisions météorologiques avant de semer, c’est peut-être ce qui explique qu’on n'a la maîtrise sur rien. Ce sont les pouvoirs publics qui doivent nous aider à moderniser l’agriculture, à mieux maîtriser l’eau, à avoir des engrais en qualité et en quantité suffisantes". Mamour espère que la future Assemblée nationale apportera des solutions concrètes aux paysans.
>> À lire : Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
Insécurité alimentaire
Au Sénégal, la population rurale est majoritaire à 53 %, contre 47 % de citadins selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Beaucoup de paysans ont pourtant le sentiment d’être délaissés.
Pour les agriculteurs rencontrés par France 24, les récoltes insuffisantes de la campagne de 2021 ont eu des répercussions importantes sur le prix des céréales et des productions agricoles locales. Au marché de Sandiara, à une centaine de kilomètres de la capitale, les prix sont passés du simple au double. "Le kilogramme d’arachide qui coûtait 500 francs CFA il y a un an est passé à 1 200 francs CFA [0,76 euro, NDLR]. Le niébé est vendu à 1 200 francs CFA le kilo alors qu’il ne coûtait que 400 francs CFA. Le kilogramme de mil a lui augmenté de 100 francs CFA", liste Demba Diop, commerçant en détail, dans une épicerie au bord de la route nationale 1.
{{ scope.legend }}
"En tant que commerçant, je vends à perte. J’essaie d’aider au maximum les gens pour qu’ils puissent s’en sortir dans ce contexte d’inflation", ajoute Demba, qui n’est pas très intéressé par les législatives et n’ira pas voter dimanche.
C’est tout le contraire d'Alioune, conducteur de taxi "sept places", ces Peugeot 505 des années 1990 qui assurent toujours une partie du transport interrégional au Sénégal. "J’irai voter, c’est sûr, mais je ne vous dirai pas pour qui", plaisante-t-il. "Les zones rurales sont totalement oubliées par l’État. En écoutant les médias et les projets mis en place par le gouvernement, on dirait que le pays se limite à Dakar. Nous, nous sommes les laissés-pour-compte", ajoute Alioune.
En stationnement sur le bord de la route à la sortie de Sandiara, l’homme d’une cinquantaine d'années qui habite un village se situant dans la région de Kaffrine, à 150 kilomètres de là, est également agriculteur. Il assure ne plus s’en sortir économiquement. "Tout est devenu excessivement cher. Il y a dix ou vingt ans, nos réserves en céréales nous permettaient de vivre pratiquement toute une année. Maintenant, on ne tient même plus deux mois après l’hivernage" fulmine-t-il.
La situation semble plus compliquée pour Woury Diouf. Cette femme d'une soixantaine d'années cueille de l’oseille à la périphérie de son champ familial, pour préparer du "koutia", une sauce aromatique accompagnée de gombo, idéale pour le théboudieune, le riz au poisson, plat national au Sénégal. "Ce théboudieune pour le déjeuner va également nous servir de dîner ce soir", affirme-t-elle avec un sourire désabusé. "On n'arrive plus à préparer du couscous tous les soirs comme avant à cause de la cherté du mil", ajoute-t-elle.
L’inflation du prix des graines d’arachide, utilisées pour les semences, a contraint plusieurs familles dans les environs de Sandiara à ne pas semer cette année, informe Woury. Les graines sont vendues à 1 500 francs CFA le kilogramme. Un prix jugé excessif par de nombreux paysans.
"Si j’ai une chose à dire à ces députés qui seront élus dimanche, c’est de nous aider à baisser le coût de la vie. C’est ma seule requête", renchérit Woury, qui confesse ne pas suivre l’actualité politique.
La campagne électorale qui s’est achevée vendredi a surtout été rythmée par des diatribes entre candidats rivaux, dénonce de son côté Sitor, un jeune homme âgé de 24 ans, qui habite près de Ngoultoune à une dizaine de kilomètres de Sandiara. "Je suis tous les jours l’actualité politique et les différents discours sur la campagne électorale. Je n’ai pas vu une seule proposition pour soulager le monde rural, aucune solution pour moderniser l’agriculture pour nous aider à augmenter les rendements."
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
REPORTAGE
Élections législatives au Sénégal : l'opposition dénonce un recul démocratique
reportage
Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises
Valeurs Actuelles
Un père de famille syrien tué par son fils schizophrène à Metz
Un drame intrafamilial. Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet, un jeune Syrien schizophrène a tué son père à coups de couteau à Metz, rapporte 20 Minutes. « Un jeune homme a tué son père à l’arme blanche, dans un contexte psychiatrique assez lourd », a indiqué à l’AFP la préfecture de Moselle, évoquant « un drame intra-familial ». L’agression mortelle a eu lieu aux alentours de 4 heures du matin, au domicile familial, situé dans le quartier de Borny, à l’est de la ville. Le jeune homme a ensuite été maîtrisé par ses frères. Le père de famille était âgé de 57 ans.
Schizophrénie
Les services d’urgence sont intervenus, accompagnés des forces de l’ordre qui ont interpellé l’auteur présumé de l’agression mortelle. Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans, l’un des fils de la victime, connu et suivi pour des troubles schizophrènes lourds. Les cinq frères et sœurs de l’agresseur présumé ont été pris en charge en urgence relative par les pompiers pour des estafilades. Quant à l’auteur présumé des coups de couteau, il a été placé en garde à vue.
Metz : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Migrants : que les Grecs invitent l’Europe à aller se faire voir chez les Allemands
Une série d’articles évidemment sentencieux du Monde morigènent le gouvernement grec pour sa politique migratoire. Il est reproché à Athènes de pratiquer la politique du « push back ». Pour le dire en français, de repousser les migrants invasifs qui s’invitent dans un pays sans y être invités avant que ceux-ci ne déposent cette demande d’asile qui leur permettra ensuite de s’installer n’importe où et de se maintenir de fait, même après qu’elle a été rejetée, comme cela arrive en majorité.
En première ligne, les Allemands, à la grande satisfaction du Monde, font les gros yeux aux Grecs. Le juriste que je suis a du mal à appréhender la notion de légalité quand celle-ci est invoquée par un hors-la-loi qui force la frontière d’un État souverain sans présenter ses papiers. Et le citoyen que je suis et l’homme tout simplement, qui aspirent à survivre, n’ont pas de mal à exciper du droit sacré à la légitime défense.
Les migrants invasifs sont un danger mortel pour la sécurité, l’unité, l’identité d’un pays. 78% des Français partagent cette opinion naturelle, n’en déplaise aux hommes et femmes du Monde. Les autorités grecques ont mis à bon droit en cause les sacro-saintes ONG, complices des passeurs.
Parmi elles, celles à la solde de George Soros ne sont pas les moins entreprenantes. Et tant pis si je passe pour un antisémite aux yeux de tant experts, d’Edwy Plenel et de ses amis du Monde si philosémites. Dans son dernier article sur la question, Le Monde brocarde l’objectivité des juridictions grecques.
Voilà qui ne manque pas de piment lorsque l’on sait que de nombreux juges liés aux sociétés de Soros interviennent sans retenue au sein de cette Cour de justice européenne qui fait tout – et le fait bien – pour empêcher les nations européennes d’exercer leur droit naturel de légitime défense. Je l’ai écrit – et mon confère Gregor Puppinck aussi – dans ces colonnes et celles du Figaro sans jamais être démenti.
Le droit à la légitime défense d’un pays à défendre ses frontières et ses habitants est son droit – et son devoir – le plus sacré. Au besoin en repoussant les envahisseurs étrangers. J’invite les Grecs à inviter respectueusement les juges et fonctionnaires européens à aller se faire voir chez les Allemands.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
Publié le : 30/07/2022 - 17:29
Soraya BOUBAYA
Suivre
Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son sixième mois le 24 juillet dernier, la situation sur le terrain reste disparate entre le Sud du pays où les forces ukrainiennes gagnent du terrain, et l'Est, où l'armée russe poursuit sa lente progression dans la région du Donbass.
Les bombardements se poursuivent en Ukraine. Plusieurs localités ont fait l'objet, samedi 30 juillet, de frappes russes, faisant au moins un mort à Mykolaïv, dans le Sud, et détruisant une école à Kharkiv, dans l'Est, selon les autorités ukrainiennes.
Au 157e jour de guerre, les forces russes patinent dans le Donbass, le bassin minier de l'est du pays. Si elles tentent d'avancer près de Siversk et de Bakhmout (villes situées à une cinquantaine de kilomètres de Kramatorsk), "les progrès russes sont très faibles", commente Joseph Henrotin, chercheur à l'Institut de stratégie comparée (ISC) et rédacteur en chef de la revue spécialisée DSI.
>> À lire aussi : "Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?"
"Contrairement aux affirmations des canaux pro-russes, Siversk n'est toujours pas prise, la poussée vers Bakhmout n'aboutit pas, les forces ukrainiennes tiennent face aux offensives", souligne l'expert.
Des conclusions partagées par l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), qui estime qu'"il y a peu de chances que les forces russes parviennent à conquérir Bakhmout malgré de petites avancées en direction de la ville".
Progression lente mais continue
"L’armée russe continue sa progression mais elle est très lente", note pour sa part le général Dominique Trinquand, ex-chef de la mission militaire française auprès de l'ONU. "Après avoir marqué une pause opérationnelle dans la région du Donbass, elle a repris sa progression, et cherche à encercler par petits morceaux les forces ukrainiennes."
"L'armée russe avance très lentement, probablement par manque de ressources humaines. Elle n’a pas assez de soldats pour progresser vraiment", poursuit-il.
Même constat du côté du ministère britannique de la Défense, qui assure que "le groupe paramilitaire russe Wagner opère dans l'est de l'Ukraine en coordination avec l'armée régulière russe" et s'est vu "confier des secteurs spécifiques sur la ligne de front". Ce nouveau rôle, plus intégré, "signifie probablement que le ministère russe des Armées fait face à une pénurie d'infanterie de combat".
Le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, a annoncé vendredi que les forces ukrainiennes avaient fait face à six assauts russes dans l'Est. "Les groupes de reconnaissance de l'ennemi tentent de trouver des points faibles dans notre défense (..). Ils attaquent de différents côtés et ont eu recours à l'aviation à plusieurs reprises", a-t-il indiqué sur Telegram.
"Opération d'encerclement" à Kherson
Dans le sud du pays, l'avantage est plutôt aux forces ukrainiennes, qui cherchent à reprendre la ville de Kherson, occupée par les Russes depuis début mars. Ces dernières semaines, Kiev a utilisé des systèmes de missiles à longue portée fournis par l'Occident pour endommager gravement trois ponts sur le Dniepr, isolant la ville de Kherson et, selon les responsables britanniques de la défense, rendant très vulnérable l'armée russe stationnée sur la rive ouest du fleuve.
>> À lire : "Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson"
Le commandement sud de l'Ukraine a fait état dans un communiqué de plus de 100 soldats russes tués et de sept chars détruits lors des combats de vendredi dans la région de Kherson – des chiffres qui n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante. Le premier chef adjoint du conseil régional de Kherson, Yuri Sobolevsky, a demandé aux habitants de ne pas s'approcher des dépôts de munitions russes. "L'armée ukrainienne se déchaîne sur les Russes et ce n'est que le début", a-t-il écrit sur l'application Telegram.
"Les Ukrainiens tentent une opération d’encerclement des forces russes situées à l’ouest du Dniepr, précise Dominique Trinquand, en particulier en atteignant les ponts du fleuve Dniepr, et en attaquant progressivement les villages de la région. (...) Le ravitaillement ne pourra plus arriver à Kherson ou arrivera mais de façon sporadique, et donc les troupes russes vont se trouver isolées", poursuit le général.
"Une défaite de la Russie est exclue"
Les livraisons récentes d'armes par les Occidentaux ont changé la donne. Pour Dominique Trinquand, "la clé [de l'avancée ukrainienne, NDLR] a été les lance-roquettes Himars [High Mobility Artillery Rocket System, NDLR] qui ont permis de frapper les ponts ou la logistique russe. (...) Il fallait des engins qui allaient tirer loin. C'est le cas des Cesars mais encore plus des Himars", note l'expert.
"L'Ukraine pense pouvoir remporter la victoire d'ici septembre, mais je pense que cela pourrait être plus difficile qu'il n'y paraît", nuance Samuel Ramani, expert en questions géopolitiques au think tank britannique spécialisé dans la défense et la sécurité, "Royal United Services Institute", sur l'antenne de France 24.
"Il est important de garder à l'esprit que, même si l'Ukraine dispose de Himars et d'autres systèmes de roquettes à lancement multiple, les Russes ont un avantage de 6 à 8 contre 1 en artillerie, ce qui pourrait finalement s'avérer décisif pour empêcher, ou au moins ralentir le rythme, de la contre-offensive ukrainienne", souligne-t-il.
Le général français note aussi, de son côté, une nouvelle stratégie ukrainienne, reposant sur "la concentration des efforts dans la zone où on veut obtenir un effet", qui a elle aussi fait ses preuves.
Mais si l'avancée ukrainienne est notable, le général prévient : "Une défaite de la Russie est cependant exclue. Tant que la Russie n’aura pas atteint ses objectifs, elle ne voudra pas discuter."
"Aujourd’hui, on est toujours dans un rapport de force et quand le temps viendra, il faudra naturellement négocier. Mais pour les Ukrainiens, négocier alors qu’une partie de leur territoire est occupé sera extrêmement difficile. On pourra peut-être négocier un cessez-le-feu, mais obtenir plus qu'un cessez-le-feu dans les mois qui viennent me paraît difficile", conclut-il.
Avec AFP et Reuters
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
OBJECTIFS DE GUERRE
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle
LE FIL DU 28 JUILLET
Guerre en Urkraine : cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine
BBC
London transport: Bystanders urged to report sexual harassment
By Meghan OwenBBC News
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Women's safety: ‘London is a breeding ground for harassment’
Bystanders who witness sexual harassment are being encouraged by the British Transport Police (BTP) to intervene safely where possible.
Its Speak Up, Interrupt campaign has been launched as incidents have almost doubled since pre-pandemic levels.
Det Supt Sarah White from BTP said "everyone has a part to play in driving out this unacceptable behaviour".
The Survivors Trust has welcomed the move, which it said put the focus back on the perpetrator's behaviour.
The charity said the All-Party Parliamentary Group on the United Nations (UN APPG) showed that 71% of women in the UK had experienced sexual assault in public, with this figure rising to 86% for those aged 18 to 24.
This report also showed that 55% of survey respondents did not report the crime as they did not think it was serious enough.
BTP has said its figures show reports of sexual harassment and sexual offences rose by 175% from 2019-20 compared to 2021-22.
"We're not asking people to police the railway, that's our job," Det Supt White said. "But small actions such as offering someone your seat if you notice them looking uncomfortable, alerting an officer, or reporting an incident to us can make an enormous difference.
"Your reports provide us with crucial information which helps us build a picture of what's happening on the network so we can identify crime hotspots, deploy patrols to catch offenders, and, crucially, bring them to justice."
Bookseller and embroidery artist Courtney has been harassed on multiple occasions in London. She describes the capital as "a breeding ground for harassment" because people "mind their own business".
She said: "There was a man sitting opposite me with a can of beer - it was quite a full carriage. He told me to open my legs so he could see up my skirt.
"Everyone was minding their own business, head down, pretending they didn't hear anything. I was hoping somebody would step in. I felt very young and vulnerable.
"I was so frazzled and so nervous, just crying on the Tube."
Only 3% of 18 to 24-year-olds reported not having experienced some form of sexual harassment in a public space, according to UN APPG.
Reports of sexual harassment on public transport jumped 63% last summer across Great Britain - BTP does not operate in Northern Ireland - compared to before the pandemic, figures show.
The Survivors Trust said: "By switching the focus back on to the perpetrator's behaviour, it helps to reinforce and remind others that these behaviours are not acceptable and that sexual harassment or assault of any kind in our society needs to be addressed.
"Additionally, it should not just be survivors who have to speak up and advocate."
Graham Daly, for TfL, said: "Everyone should feel safe and be safe when travelling around London at all times and the safety of women and girls is an absolute priority for us.
"We want anyone who experiences or witnesses this behaviour to report it to the police or a member of staff so that we can take action against offenders and put the right measures in place prevent this from happening.
"We know that people on public transport want to look out for and support one another if things don't feel right. If it is safe to do so, there are ways in which passengers can help if they witness someone being harassed or made to feel uncomfortable.
"They include getting help by calling the police or speaking to a member of transport staff, engaging with the passenger about something unrelated, helping the passenger to ignore the offender and their behaviour, or offering help and checking that they are OK."
Follow BBC London on Facebook, Twitter and Instagram. Send your story ideas to hellobbclondon@bbc.co.uk
More on this story
Children sexually assaulted on railways
Related Internet Links
British Transport Police
Related Topics
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
Supported by
Ukraine Dispatch
‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
Advertisement
France24 - Monde
Football : les Anglaises remportent leur Euro au bout de la prolongation face à l'Allemagne
Publié le : 31/07/2022 - 12:00
Stéphanie TROUILLARD
Suivre
Les Lionnes anglaises se sont fait peur, mais ont finalement gagné l'Euro féminin 2022, dimanche, en battant dans leur stade de Wembley l'Allemagne après prolongation (2-1). Il s'agit de leur premier titre majeur.
L'Angleterre a tremblé en finale de l'Euro féminin, dimanche 31 juillet, à Wembley, mais a fini par venir à bout de l'Allemagne, huit fois vainqueur de la compétition, après prolongation (2-1).
Un an après l'échec de la sélection masculine en finale du championnat d'Europe, les Lionesses ont décroché leur premier titre européen devant plus de 87 000 spectateurs - un record à l'Euro, hommes et femmes confondus.
Le forfait d'Alexandra Popp
Les Allemandes ne commencent pas la rencontre dans les meilleures dispositions. Après avoir ressenti des douleurs à l’échauffement, leur capitaine et serial buteuse Alexandra Popp déclare forfait.
La Frauen-Nationalmannschaft accuse le coup mais les Anglaises se montrent les plus bouillonnantes en début de rencontre. À la 4e minute, elles s’offrent la première occasion. Après un débordement de Kirby côté gauche, White récupère son centre, mais sa tête n’est pas assez puissante pour inquiéter la gardienne allemande.
Peu à peu, les Lionesses mettent le pied sur le ballon et poussent en attaque. À la 19e minute, c’est Bronze qui, sur corner, n’est pas loin d’ouvrir la marque de la tête, mais encore une fois cela est capté par Frohms. Puis les Allemandes se réveillent. Cinq minutes plus tard, elles profitent d’un couac dans la défense anglaise sur corner. Hegering tente de conclure dans la surface, mais la gardienne Hearps récupère finalement ce ballon après une partie de billard.
Les deux équipes font preuve d’intensité et proposent des duels rugueux, mais aucune n’arrive à débloquer son compteur. Au retour des vestiaires, ce sont finalement les Allemandes qui arrivent sur le terrain avec de meilleures intentions. En cinq minutes, elles se créent deux belles occasions avec notamment Magull. Bien servie par Rauch, cette dernière réussit à se faufiler dans la surface en plein centre, mais sa frappe du pointu n'est pas cadrée (50e).
L'égalisation de Magull
Dominée, l’Angleterre prend finalement l’avantage à la 62e minute. Lancée en profondeur par Walsh, Toone, qui vient de faire son entrée, se retrouve seule face au but allemand et lobe la gardienne adverse pour trouver le chemin des filets. Les Allemandes répliquent aussitôt. Magull lance une frappe puissante côté droit dans un angle fermé, mais elle touche le poteau. Schüller récupère aux 20 mètres et tente aussi sa chance, mais son tir est bloqué par Earps.
La Frauen-Nationalmannschaft ne lâche pas les armes. À la 79e minute, Magull fini par trouver la solution pour égaliser. Sur un superbe ballon de Wassmuth qui la trouve au premier poteau, Magull relance la rencontre avec une magnifique reprise.
Les deux équipes poussent avant la fin du temps réglementaire, mais sans succès. Elles doivent se départager en prolongation. Lors de la première période, aucune sélection ne prend véritablement le dessus.
C’est finalement dans la seconde que les Lionesses reprennent l’avantage. Sur un corner tiré par Hemp, Bronze reprend le ballon et sert Kelly dans la surface (110e). L’attaquante trouve le chemin des filets du bout du pied en deux temps et offre la victoire et le trophée européen à son équipe.
Pour revivre le match, consultez notre liveblog.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
COMPTE-RENDU
Euro féminin 2022 : les Anglaises assomment la Suède et s'offrent une finale à domicile
PORTRAIT
Euro féminin 2022 : l'Allemande Alexandra Popp, serial buteuse malgré les obstacles
PORTRAIT
Euro féminin 2022 : Beth Mead, la rage au bout du pied
L'Humanité
Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique
ActuCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en un an, selon les calculs du Global Footprint Network. L’ONG américaine et le WWF pointent du doigt un système agricole et alimentaire insoutenable.
Anaëlle HédouinSelon l’ONG Global Footprint Network, nous atteignons ce jeudi 28 juillet le « jour du dépassement », date où l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources biologiques que la Terre peut générer en un an. Depuis les années 1970, cette date grignote toujours plus de jours – à l’exception d’années de crise comme 2020. En 2021, ce jour intervenait le 29 juillet, soit un jour plus tard.
En 2002, il y a vingt ans, il tombait deux mois plus tard. Laetitia Mailhes, porte-parole du Global Footprint Network, explique : « Nous consommons autant que 1,75 planète. On produit plus de CO2 que ce que les forêts et les océans ne peuvent absorber. On prélève plus de poissons que ce que le système aquatique peut régénérer, et on déforeste plus qu’on plante. » Nous entamons alors jusqu’à la fin de l’année les ressources du capital naturel de la planète.
La surconsommation mise en cause
Pour effectuer ce calcul, l’ONG américaine a croisé les données de la biocapacité de la Terre (capacité physique des espaces à régénérer les ressources) avec l’empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées et absorber les déchets).
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Estimée à l’aide de 15 000 données par pays, l’empreinte écologique est composée de six catégories : la culture, le pâturage, la forêt, la pêche, le bâti et l’empreinte carbone. Représentant 60 % de l’empreinte écologique, cette dernière catégorie « doit absolument être éliminée d’ici à 2050 », affirme Laetitia Mailhes en s’appuyant sur le rapport du Giec. À la seconde place de cette empreinte écologique se trouve la culture. Selon les chiffres de l’ONG, 55 % de la biocapacité sont utilisés pour nous nourrir.
La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim. »
Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
Pour Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes WWF, ce « jour du dépassement » est l’occasion d’ouvrir les yeux sur une cause majeure de ce déficit : un système agricole et alimentaire non soutenable. Si l’agriculture est fortement impactée par les phénomènes climatiques extrêmes de ces derniers mois (sécheresses, canicules et feux), son modèle est pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de ces conséquences. Selon l’ONG, l’agriculture représente 80 % de la déforestation du monde, un quart des gaz à effet de serre mondiaux, et 70 % de la perte de biodiversité terrestre.
Ce système alimentaire se base également sur un modèle de surconsommation où la viande tient une place jugée disproportionnée : 63 % des terres arables de l’Union européenne sont utilisées pour la production animale. Plus encore, Pierre Cannet s’indigne des disparités de ce modèle : « Notre système alimentaire a perdu la tête. La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim et 2 milliards d’autres sont en surpoids. »
Privilégier l’agroécologie
Pierre Cannet envisage trois transformations à enclencher, et la première passe par nos assiettes : « Modifier les régimes alimentaires en réduisant la consommation de protéines animales. » La campagne « Stop aux meathos » (condensé de « meat », « viande » en anglais, et mythos) lancée par le WWF s’occupe de déconstruire les préjugés de la « culture des viandards », poussant à surconsommer de la viande.
La seconde priorité du WWF est de « stopper la conversion des espaces naturels ». L’Union européenne étant le deuxième plus grand importateur de produits agricoles associés à la déforestation tropicale, le WWF exige des pouvoirs publics d’éliminer des rayons les produits concernés. Enfin, il faudrait « transformer les modes de production » vers l’agroécologie, en abandonnant le modèle d’élevage industriel au profit d’un modèle s’appuyant sur le pâturage et la diversification des cultures.
On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
« Si chaque année on fait reculer de dix jours la date du dépassement, on serait capable d’éliminer le déficit écologique avant 2050 », indique Laetitia Mailhes, optimiste. Réduire la consommation de viande de moitié permettrait déjà de reculer la date de dix-sept jours, et réduire le gaspillage de moitié ferait gagner treize jours.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Mais, pour Pierre Cannet, le travail commence déjà par la France, car si toute l’humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement aurait été atteint le 5 mai. L’objectif pour l’ONG est de faire reculer cette date au 30 mai d’ici la fin du quinquennat. Le directeur du plaidoyer et des campagnes WWF rassure : « On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. »
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
Vous partagez les valeurs de l'Humanité ?
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
environnementressources naturellesConsommationagriculture New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
Advertisement
Supported by
Israel Dispatch
In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
Advertisement
Известия (RUS)
Премьер Японии призвал принять меры для создания безъядерного мира
Премьер-министр Японии Фумио Кисида призвал мировое сообщество предпринять меры для отказа от ядерного оружия. Об этом он заявил 1 августа в ходе обзорной конференции Договора о нераспространении ядерного оружия (ДНЯО).
Атом и речь: ФРГ не планирует вывоз ядерного оружия в Восточную Европу
Что это значит в контексте безопасности на всей территории Старого Света
«Каким бы сложным ни был путь, шаг за шагом мы должны принять любые реалистичные меры на пути к миру, свободному от ядерного оружия. Точкой отсчета в этом деле является ДНЯО. Пришло время для всех сторон присоединиться к усилиям в рамках этой общей задачи для достижения значимых результатов обзорной конференции», — сказал Кисида.
Он отметил, что ДНЯО является основой для дискуссии, которую должны разделять все страны — участницы соглашения.
Ранее в этот день президент России Владимир Путин, приветствуя участников конференции, заявил, что ядерная война не должна быть никогда развязана, а победителей в ней быть не может. Глава государства подчеркнул, что Россией полностью выполнены обязательства в рамках двусторонних договоренностей с США по сокращению и ограничению соответствующих вооружений.
Госсекретарь США Энтони Блинкен отметил, что Соединенные Штаты рассмотрят возможность применения ядерного оружия только в чрезвычайных обстоятельствах. По его словам, применение этой меры возможно для защиты жизненно важных интересов страны, ее союзников и партнеров.
Генеральный секретарь ООН Антониу Гутерриш, в свою очередь, отметил, что текущая опасность применения ядерного оружия превосходит уровень, существовавший во времена холодной войны. По его словам, человечество рискует забыть уроки бомбардировок Хиросимы и Нагасаки.
ВКонтакте
France24 - Monde
La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes
Publié le : 31/07/2022 - 17:46
FRANCE 24
Suivre
Cédric FERREIRA
À 39 ans, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten a remporté, dimanche, le Tour de France Femmes, en s'adjugeant la 8e et dernière étape à la Super Planche des Belles Filles.
La Néerlandaise, Annemiek van Vleuten a remporté le Tour de France Femmes, au sommet de la Super Planche des Belles Filles dimanche 31 juillet, 33 ans après la dernière véritable Grande boucle féminine.
Maillot jaune depuis son numéro en solo victorieux la veille au Markstein, la championne olympique du contre-la-montre, âgée de 39 ans, a enfoncé le clou en s'adjugeant la 8e et ultime étape, en haut de la montée vosgienne.
Annemiek van Vleuten succède à Jeannie Longo au palmarès interrompu depuis 1989. Pour parfaire son sacre d'une deuxième victoire d'étape, la leader de Movistar s'est envolée à six kilomètres du haut de la Planche après une première partie de course incertaine, rythmée par les incidents mécaniques et trois changements de monture.
Signe de la suprématie de la cycliste, ses rivales de SD Worx et Trek-Segafredo en ont été réduites à accélérer quand la championne du monde 2019 a connu ces soucis avec son nouveau vélo, tout de jaune pour l'occasion, à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée.
La Française Juliette Labous au pied du podium
Comme la veille, sa compatriote Demi Vollering a été la plus coriace de ses concurrentes. Deuxième de l'étape à trente secondes de la maillot jaune, elle a conforté sa deuxième place sur le podium final, inchangé par rapport à la veille.
La Française Juliette Labous, au pied du podium au départ de Lure, n'a pas été en mesure de boucher ses 49 secondes de retard sur la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, troisième de ce Tour de France. Elle lui a même cédé quelques mètres dans le mur final dans la section gravel de la Super Planche.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
PORTRAIT
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"
7E ETAPE
Tour de France : van Vleuten remporte l'étape, prend le maillot jaune et écrase la concurrence
PORTRAIT
Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
L'Humanité
Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial France24 - World
Dutch cyclist Annemiek van Vleuten wins Women’s Tour de France 2022
Issued on: 31/07/2022 - 17:47
NEWS WIRES
Dutch veteran Annemiek van Vleuten produced the perfect ride on Sunday to win the women's Tour de France with a resounding victory in the eighth and final stage from Lure to La Planche des Belles Filles.
The 39-year-old Movistar rider, who grabbed the lead with a brilliant solo performance in the mountains on Saturday, bided her time in the peloton before powering up the final climb to seal her triumph.
Demi Vollering (SD Worx) finished second to claim second overall with Katarzyna Niewiadoma (Canyon/SRAM) third in the final standings after a fourth place finish on Sunday's stage.
Van Vleuten, a three-time winner of the Giro d'Italia and time-trial gold medallist at the Tokyo Olympics, began the 123-kilometre final stage with a 3min 14sec lead over Vollering which was never in danger in spite of having a mechanical problem with her bike 57kms from the finish which required a quick swap with a teammate.
The yellow jersey group reeled in the 11-rider breakaway with five kilometres to go at which point van Vleuten climbed out of her saddle and began powering her way up the final crippling climb.
She crossed the line 30secs ahead of compatriot Vollering to give her a 3min 48sec winning margin over the eight stages. Vollering at least had the consolation of winning the Queen of the Mountains polka dot jersey.
Valcar rider Silvia Persico of Italy took third on the stage, crossing the line just ahead of Poland's Niewiadoma.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Wiebes wins the opening stage of the first women's Tour de France
Women's Tour de France cyclists prepare for the 'Grand Départ'
#The 51%
Moving up a gear: The return of the Women's Tour de France
Opex 360
Avions de combat : Que se passe-t-il avec les sièges éjectables fournis par Martin Baker?
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Le 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande] a indiqué qu’elle venait de restreindre l’activité de ses avions de combat PANAVIA Tornado et Eurofighter EF-2000 à cause d’un problème pouvant affecter le bon fonctionnement des sièges éjectables de ces appareils. Puis la Royal Air Force a pris une mesure similaire pour ses Eurofighter Typhoon et les BAe Hawk T.1 des Red Arrows, sa patrouille acrobatique.
Aux États-Unis, l’US Navy a indiqué, le 26 juillet, qu’elle avait temporairement immobilisé en partie ses F/A-18 Hornet, F/A-18 Super Hornet, EA-18G Growler ainsi que ses T-45 Goshawk et autres F-5 Tiger II afin de vérifier les Dispositifs actionnés par cartouche [CAD, Cartridge Actuated Devices] de leurs sièges éjectables, après avoir été prévenue par leur fabricant, Martin Baker, d’un défaut de qualité. Puis l’US Air Force en a fait de même avec ses avions d’entraînement T-6 Texan II et T-38 Talon.
Trois jours plus tard, l’Air Combat Command [ACC] de l’US Air Force a confirmé que ses chasseurs-bombardiers F-35A [une partie d’entre-eux, du moins] étaient aussi concernés par ce problème de CAD.
« À quelques exceptions près, tous les avions F-35 de l’ACC sont temporairement immobilisés », a ainsi déclaré un porte-parole, le 29 juillet. « L’immobilisation des appareils sera maintenue tout au long du week-end et une décision sur la reprise des opérations en toute sécurité devrait être prise au début de la semaine prochaine, en attendant l’analyse des données collectées lors des inspections », a-t-il ajouté.
Selon l’US Air Force, le problème a été découvert en avril dernier, lors d’une inspection de routine d’un F-35A, la cartouche explosive de son siège éjectable étant alors anormalement légère. D’autres appareils ont été inspectés jusqu’à ce que Martin Baker fasse savoir qu’il venait de découvrir un défaut de qualité sur sa chaîne de production.
Le bureau du programme F-35 a ensuite émis une directive imposant l’examen de toutes les cartouches de siège éjectable dans les 90 jours à compter du 19 juillet. La décision d’immobiliser une grande partie des F-35 vise ainsi à accélérer les vérifications. Cela étant, ce travail a été en grande partie déjà effectué sur les F-35C de l’US Navy et les F-35B de l’US Marine Corps.
Les opérations des F-35C […] ne sont pas affectées par le défaut potentiel des dispositifs activés par cartouche. Ces avions ne sont pas cloués au sol », a en effet indiqué un porte-parole de l’aéronavale américaine à Breaking Defense. Les cartouches supposées défectueuses ont toutes été remplacées et les avions concernés ont pu reprendre leurs missions.
Quant à l’aviation du corps des Marines, son porte-parole, le commandant Jay Hernandez, a expliqué que des inspections ont été faites sur l’ensemble des sièges éjectables de ses F-35B/C avant les opérations de maintenance recommandées par le fabricant et que, d’ici 90 jours, les CAD seront vérifiés avant le prochain vol de chacun des appareils concernés par la directive édictée par le bureau du programme F-35.
« Actuellement, les F-35B du Corps des Marines ne sont pas maintenus au sol et plus de 90 % des cartouches de siège éjectable ont été vérifiées », a-t-il assuré.
Par ailleurs, la force aérienne israélienne est également confrontée au même problème. Le 30 juillet, son chef d’état-major, le général Tomer Bar, a décidé de restreindre drastiquement l’activité de ses 33 F-35I « Adir ».
L’IAF [Israeli Air Force] a « reçu des informations sur un problème de sécurité affectant les F-35, évalué comme étant à faible risque. Une directive a été reçue pour effecter des examens au cours des 90 prochains jours », a indiqué un porte-parole de Tsahal. Le général Bar a « souligné que les examens devront être effectués de manière stricte et minutieuse afin de faire en sorte que la flotte puisse reprendre pleinement les entraînements tout en garantissant un niveau élevé de sécurité », a-t-il ajouté. Cela étant, les « activités opérationnelles des F-35 devraient continuer mais au cas par cas », a-t-il précisé.
Au regard du nombre de F-35 en service dans le monde, il est possible que d’autres forces aériennes aient pris des mesures du même ordre. Á moins que le problème ne concerne que les appareils américains et israéliens…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, Martin Baker n’a donné aucune explication supplémentaire sur l’origine des problèmes ayant affecté la qualité des cartouches de certains des sièges éjectables qu’il produit. Pour rappel, ceux-ci ont permis de sauver la vie à plus de 7600 pilotes et navigateurs depuis plus de 70 ans.
France24 - Monde
En Irak, les partisans de Moqtada al-Sadr occupent le Parlement "jusqu'à nouvel ordre"
Publié le : 30/07/2022 - 11:08Modifié le : 30/07/2022 - 21:36
FRANCE 24
Suivre
Des partisans de l'influent leader politique chiite Moqtada al-Sadr ont une nouvelle fois envahi, samedi, le Parlement, dans l'ultra-sécurisée zone verte de Bagdad. Dénonçant la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, choisi par les adversaires de Moqtada al-Sadr, ils comptent occuper les lieux "jusqu'à nouvel ordre".
Des milliers de partisans de l'influent leader politique chiite Moqtada al-Sadr ont envahi une nouvelle fois samedi le Parlement irakien qu'ils comptent occuper jusqu'à nouvel ordre, après une journée de manifestation dans un pays en pleine crise politique.
Brandissant des drapeaux irakiens, des portraits de Moqtada al-Sadr et des enseignes religieuses, les manifestants se sont pressés dans le hall d'entrée du Parlement avant de pénétrer dans l'hémicycle, faisant le signe de la victoire et prenant des selfies dans une ambiance bon enfant, ont rapporté des journalistes de l'AFP sur place.
L'impasse politique est totale en Irak, dans l'attente de la nomination d'un nouveau Président et d'un Premier ministre, dix mois après les législatives d'octobre 2021. Faiseur de roi et trublion de la scène politique, Moqtada al-Sadr a lancé une campagne de pression maximale contre ses adversaires, rejetant leur candidat au poste de chef du gouvernement.
Trois jours après avoir déjà brièvement occupé mercredi le Parlement, les manifestants ont annoncé "un sit-in (qui durera) jusqu'à nouvel ordre", selon un bref communiqué du Courant sadriste. Allongés sur la moquette des couloirs, adossés aux piliers, certains manifestants tuaient le temps sur leur portable, d'autres s'éventaient à l'aide de cartons ou avaient enlevé leur chemise pour rester en maillot de corps, selon un journaliste de l'AFP.
Le président du Parlement Mohamed al-Halboussi a annoncé dans un communiqué "la suspension de toutes les séances parlementaires jusqu'à nouvel ordre", appelant les manifestants à "préserver les propriétés de l'Etat".
Les manifestants dénoncent la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, choisi par les adversaires de Moqtada al-Sadr et jugé proche de l'ancien chef du gouvernement Nouri al-Maliki.
"Le corrompu nous n'en voulons pas"
Dans les jardins du Parlement, Sattar al-Aliawi, 47 ans, dit manifester contre "un gouvernement corrompu et incapable" en allusion aux adversaires de Moqtada al-Sadr. "Nous ne voulons pas de Mohamed Chia al-Soudani", martèle ce fonctionnaire. "Le peuple refuse totalement les partis ayant gouverné pendant 18 ans. Nous tiendrons un sit-in sous le dôme du Parlement, nous allons dormir ici", insiste-t-il.
Ancien ministre et ex-gouverneur de province âgé de 52 ans, Mohamed Chia al-Soudani est le candidat du "Cadre de coordination", alliance de factions chiites pro-Iran regroupant la formation de Nouri al-Maliki et les représentants du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires intégrés aux forces régulières.
S'il a aujourd'hui décidé de maintenir la pression sur ses adversaires, Moqtada al-Sadr leur avait pourtant laissé la tâche de former un gouvernement, en faisant démissionner en juin ses 73 députés dans une de ces volte-face dont il a le secret. Les sadristes représentaient alors la première force au sein du Parlement de 329 députés.
Au total, au moins 100 manifestants et 25 membres des forces de sécurité ont été blessés samedi selon le ministère de la Santé, durant les manifestations émaillées de tirs de gaz lacrymogènes de la police et de jets de pierres des contestataires.
"L'escalade en cours est profondément préoccupante", a déploré sur Twitter la mission d'assistance de l'ONU en Irak, appelant "à la désescalade".
À travers tout l'éventail politique irakien, les appels au dialogue et à la désescalade se sont succédé. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre, Moustafa al-Kazimi, qui expédie les affaires courantes, a appelé les blocs politiques "à s'asseoir pour négocier et s'entendre".
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
En Irak, des partisans de Moqtada al-Sadr investissent le Parlement
Irak : démission des députés du bloc sadriste, la plus grande force politique au Parlement
Irak : journée de deuil national après les frappes meurtrières imputées à la Turquie
Opex 360
L’Otan se dit prête à intervenir dans le nord de Kosovo, où de vives tensions sont de nouveau apparues
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Votée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1244 autorisait, dans son article n°10, le secrétaire général à établir une présence internationale civile au Kosovo dans le but d’y « assurer une administration intérimaire » afin de permettre à la population de ce territoire de « jouir d’un autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ».
Pourtant, en février 2008, l’ancienne province serbe proclama unilatéralement son indépendance, sans que la Cour international de justice n’y trouvât à y redire, selon un raisonnement qu’elle détailla dans un avis consultatif rendu le 22 juillet 2010. Seulement, la Serbie s’appuie sur la résolution 1244 pour contester la décision prise par les autorités kosovares il y a maintenant quatorze ans.
Durant ces années, et sous l’égide de l’Union européenne [qui ne reconnaît pas le Kosovo comme État, faute de consensus entre ses États membres], des discussions entre Belgrade et Pristina ont été menées afin d’aboutir à une normalisation de leurs relations. Si plusieurs accords ont été signées par les deux parties, de nombreux contentieux demeurent.
D’autant plus que les tensions entre les Serbes, établis principalement dans le nord de ce territoire, et le reste de la population albanophone persistent. Le poids du passé n’y pas pour rien, comme en témoigne, par exemple, l’inculpation de l’ex-président kosovar, Hashim Thaçi, par le Tribunal spécial pour le Kosovo pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, commis quand il faisait partie de l’Armée de libération du Kosovo [UCK].
Quoi qu’il en soit, depuis maintenant plusieurs mois, un différend entre Belgrade et Pristina donne régulièrement lieu à de nouvelles tensions qui à deux doigts de dégénérer en un conflit plus large. Ainsi, les autorités kosovares veulent obliger les Serbes du Kosovo à remplacer les plaques d’immatricutions serbes de leurs véhicules par celles délivrées par la République du Kosovo.
Une mesure de « réciprocité », fait valoir Pristina, étant donné que les Kosovars se rendant en Serbie sont obligés de poser une plaque temporaire serbe puisque Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo.
Seulement, les Serbes du Kosovo ont jusqu’à présent toujours refusé qu’une telle décision leur soit appliquée. Et cela provoque de vives tensions chaque fois que ce sujet est mis sur la table… Ainsi, en septembre 2021, la police kosovare intervint dans le nord du territoire pour imposer cette mesure… et faire lever les barrages érigées par les Serbes, tandis que la Serbie déploya une force de réaction rapide à la frontière et enchaîna les vols militaires au-dessus du secteur.
Plus tard, et sans en informer la force de l’Otan [KFOR] et la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo [MINUK], Pristina envoya des unités spéciales de sa police dans le nord, sous couvert de lutte contre la contrebande.
« Ce dont nous avons été témoins dans le nord du Kosovo pourrait être qualifié d’épisode d’ecchymose, mais aurait pu se transformer en une véritable hémorragie », témoignera Zahir Tanin, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, devant le Conseil de sécurité.
Finalement, les choses rentrèrent dans l’ordre, la mise en oeuvre de la mesure relative aux plaques d’immatriculation ayant été reportée par Pristina, le temps de s’entendre avec Belgrade. Mais, faute d’avoir trouvé un accord, elle devait entrer en vigueur le 1er août… comme une autre décision, consistant à obliger toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe à remplacer celle-ci par document temporaire délivré par l’administration kosovare.
Aussi, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, les Serbes du Kosovo ont alors de nouveau mis en place des barrages sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak. Et la police kosovare a affirmé avoir été visée par des coups de feu alors qu’elle s’était déployée pour dégager les voies de circulation.
Le 31 juillet, dans un discours à la nation, le président serbe, Aleksandar Vučić, a estimé, que la situation au Kosovo n’avait « jamais été aussi complexe » pour la Serbie et les Serbes qui y sont installés. « L’atmosphère a été portée à ébullition », a-t-il dit, avant d’assurer que la « Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués ». Et d’indiquer, plus tard, que Belgrade avait demandé à la commmunauté internationale de tout faire pour convaincre Pristina de revenir sur ses décisions.
De son côté, Albin Kurti, le Premier ministre kosovar, a accusé M. Vučić de vouloir déclencher des « troubles ». Et d’estimer que les « prochaines heures, jours et semaines allaient être difficiles et problématiques ».
Face à cette situation, l’Otan a fait savoir que la KFOR se préparait à intervenir si besoin, dans le cadre du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies [et donc de la résolution 1244]. Dans son communiqué, l’organisation dit continuer « soutenir pleinement le processus de normalisation entre Pristina et Belgrade » et « appelle toutes les parties à poursuivre les négociations ».
pic.twitter.com/LK1MB2cSoJ
— @NATO – KFOR (@NATO_KFOR) July 31, 2022
Cependant, afin de réduire les tensions, le gouvernement kosovar a décidé de reporter d’un mois l’entrée en vigueur des règles qu’il cherche à imposer. Ce qui ne résoud rien…. Car tant qu’elles ne feront pas l’objet d’un accord avec les parties concernées, les tensions réapparaîtront.
Évidemment, la Serbie étant proche de la Russie et le Kosovo ayant l’appui des États-Unis, il est possible que cette situation puisse donner lieu à une lutte d’influence dans la région entre Moscou et Washington, sans oublier les vues d’Ankara et de Pékin. D’autant plus que, d’une manière générale, les Balkans qui, selon le mot de Winston Churchill, « produisent plus d’histoire qu’ils n’en peuvent consommer », connaissent régulièrement des accès de fièvre… Et outre le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine pourrait être en proie à de nouvelles tensions, ce qui a d’ailleurs conduit l’UE à augmenter les effectifs d’Eufor Althea, la mission militaire qu’elle maintient dans le pays.
France24 - Monde
Face aux inquiétudes sur sa santé, le pape évoque la possibilité de "se mettre de côté"
Publié le : 30/07/2022 - 15:02
FRANCE 24
Suivre
Julie CHOUTEAU
Diminué depuis plusieurs mois, le pape François a annoncé, dans la nuit de vendredi à samedi, de retour d'un voyage au Canada, envisager de ralentir le rythme de ses déplacements, voire "se mettre de côté".
Le pape François, 85 ans, diminué par de vives douleurs au genou le contraignant à se déplacer en fauteuil roulant, a confié au retour de son voyage au Canada qu'il devrait réduire le rythme de ses déplacements, évoquant même la possibilité de se "mettre de côté".
"Je ne crois pas que je puisse conserver le même rythme de voyage qu'auparavant. Je crois qu'à mon âge, et avec ces limites, je dois me ménager pour pouvoir servir l'Église, ou au contraire, penser à la possibilité de me mettre de côté", a déclaré le souverain pontife lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant au Vatican, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juillet.
Lors de cette visite de six jours, son 37e voyage international depuis son élection en 2013, le pape s'est déplacé surtout en fauteuil roulant et est apparu affaibli, mais a toutefois salué la foule à bord de la "papamobile".
Un voyage "test"
"Ce voyage était un peu un test : il est vrai qu'on ne peut pas faire les voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu le style", a-t-il reconnu, tout en confiant qu'il "essaierait de continuer à voyager, à être proche des gens, parce que c'est un moyen de servir, la proximité".
"En toute honnêteté, ce n'est pas une catastrophe. On peut changer de pape. Ce n'est pas un problème. Mais je crois que je dois me limiter un peu, avec ces efforts", a ajouté le souverain pontife.
Depuis début mai, le jésuite argentin se déplace en fauteuil roulant ou avec une canne, affaibli par des douleurs au genou droit. Pour soulager sa gonalgie, il reçoit régulièrement des infiltrations et suit des séances de kinésithérapie, selon le Vatican qui cultive la discrétion quant à sa santé.
Jorge Bergoglio a cependant écarté la possibilité d'une intervention chirurgicale, confiant garder des "séquelles" de l'anesthésie subie en juillet 2021 lors d'une opération au colon.
>> À lire : Vatican : pourquoi les rumeurs d'une abdication du pape François vont bon train
La "porte ouverte" à une démission
Au sujet d'une éventuelle renonciation, à l'image de son prédécesseur Benoît XVI, le pape a répété samedi que la porte était "ouverte". "Mais jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas poussé cette porte. Comme on dit je ne l'ai pas senti, de penser à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu'après demain je ne vais pas commencer à y penser."
En 2014, François lui-même avait contribué à alimenter l'hypothèse d'une éventuelle démission, estimant que Benoît XVI avait "ouvert une porte" en renonçant à sa charge. Mais il avait démenti début juillet les rumeurs selon lesquelles il pourrait renoncer prochainement à sa charge en raison de ses problèmes de santé.
Trois événements alimentent cependant les interrogations, parmi lesquels la tenue le 27 août d'un consistoire pour créer une vingtaine de nouveaux cardinaux – dont de futurs électeurs en cas de conclave, une période très inhabituelle pour cela.
Dans la foulée, le pape réunira à Rome les cardinaux du monde entier et se rendra à L'Aquila (Abruzzes), sur la tombe de Célestin V, premier pape démissionnaire, au XIIIe siècle. Cette conjonction inédite intrigue la presse italienne et internationale, dont une partie y voit une occasion pour le pape d'annoncer sa décision au monde.
Le pontife argentin a par ailleurs renouvelé son désir de se rendre à Kiev, sans plus de détails, et confirmé le projet d'un déplacement au Kazakhstan en septembre, pour participer à un sommet de hauts responsables religieux.
Il a également indiqué qu'il se rendrait au Soudan du Sud "avant" d'aller en République démocratique du Congo (RDC), alors qu'il devait visiter les deux pays début juillet lors d'un même voyage, reporté sine die en raison de son état de santé.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
SANTÉ PAPALE
Vatican : pourquoi les rumeurs d'une abdication du pape François vont bon train
Le pape François reporte son voyage en Afrique en raison de douleurs au genou
Pensionnats pour autochtones au Canada : le pape reconnaît un "génocide"
BBC
Hershey warns of Halloween treats shortage
By Annabelle LiangBusiness reporter
US chocolate manufacturer Hershey has warned of a shortage of sweets over the Halloween holiday as it struggles to ramp up supply.
On Thursday, chief executive Michele Buck said the firm "will not be able to fully meet consumer demand".
It is the latest firm to be hit as the pandemic and the Ukraine war challenge production.
Earlier in the day, Swiss food giant Nestle said it had put up its prices again because of "unprecedented" costs.
During a call after Hershey released its latest earnings, Ms Buck said the company had found it more difficult to secure ingredients as a result of the war.
She added that disruption to Russian energy supplies to Europe - Moscow has cut gas supplies to Germany and the EU is aiming to restrict its energy imports - was affecting Germany, where Hershey sources equipment and supplies.
Because Hershey's everyday and holiday products use the same manufacturing lines, Ms Buck said the firm made the "tough decision" focus on everyday treats.
"We had the opportunity to deliver more Halloween, but we weren't able to supply that. And we were really producing," she said.
The period around the Halloween holiday in October is an important one for Hershey. It accounts for around a tenth of the company's annual sales, as adults and children stock up on KitKats, Twizzlers, and Reese's Peanut Butter Cups.
Ms Buck's comments came after Hershey reported better-than-expected earnings on Thursday.
The firm said its net sales jumped by over 19% to $2.37bn (£1.9bn) over the three months ending 3 July, which beat market expectations.
Companies around the world are facing cost pressures.
On Thursday, Nestle said it had increased prices by 6.5% in the first half of this year.
Nestle boss Mark Schneider said price increases were made to limit "the impact of unprecedented inflationary pressures and supply chain constraints".
You may also be interested in:
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Is this the oldest uneaten Easter egg?
More on this story
KitKat maker Nestle puts up prices again
How science is making chocolate taste even better
Cadbury owner buys US energy bar maker for $2.9bn
Related Topics
Opex 360
Pour la première fois, la Chine montre le tir d’une arme hypersonique DF-17, sur fond de fortes tensions au sujet de Taïwan
par Laurent Lagneau · 31 juillet 2022
En août 2020, Alex Azar, alors secrétaire à la Santé au sein de l’administration Trump, fut le plus important responsable politique américain à se rendre à Taipei depuis la reconnaissance de la République populaire de Chine par les États-Unis et leur adhésion au principe de « Chine unique » [ou « d’une seule Chine »]. Évidemment, cela ne manqua pas de susciter le courroux de Pékin, pour qui cette visite représentait une menace pour « la paix et la stabilité ».
Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.
« Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche. Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».
Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.
Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.
Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].
En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».
Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.
Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait…
Pour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions. Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypevéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.
France24 - Monde
Volodymyr Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk, ciblée par les bombardements russes
Publié le : 30/07/2022 - 07:06Modifié le : 30/07/2022 - 22:48
FRANCE 24
Suivre
Le président ukrainien a appelé, samedi soir, la population à évacuer la région de Donetsk, dans l'est du pays, cible des frappes russes. Plusieurs localités dans le sud et l'est de l'Ukraine ont été la cible d'attaques dans la nuit de vendredi à samedi, faisant au moins un mort à Mykolaïv et détruisant une école à Kharkiv, selon les autorités ukrainiennes. Revivez les événements du 30 juillet, heure par heure.
Ce live n'est plus mis à jour. Pour retrouver les événements de la guerre en Ukraine, cliquez ici.
-
21 h 59 : Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk, lieu des combats dans l'est
Volodymyr Zelensky a appelé samedi soir la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes, dans une adresse vidéo.
"Une décision gouvernementale a été prise sur l'évacuation obligatoire de la région de Donetsk", a déclaré le président ukrainien. "S'il vous plaît, évacuez", a-t-il ajouté. "À ce stade de la guerre, la terreur est la principale arme de la Russie", a-t-il souligné, alors que les frappes russes sur les villes de la région font pratiquement tous les jours des victimes dans la population civile.
-
20 h 15 : un mort et plusieurs blessés dans des frappes à Mykolaïv
-
19 h 54 : Kiev somme Croix-Rouge et ONU de sécuriser ses soldats prisonniers
L'Ukraine a annoncé avoir demandé à la Croix-Rouge et à l'ONU de se rendre auprès de ses soldats prisonniers des forces russes, dont une cinquantaine ont péri la veille dans un bombardement sur la prison d'Olenivka, en territoire occupé par les Russes dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.
Le chargé des droits humains ukrainien Dmytro Loubinetsk a annoncé à la télévision nationale avoir demandé aux deux institutions, qui avaient supervisé en mai la reddition négociée avec les Russes des défenseurs de l'usine d'Azovstal à Marioupol (sud-est), de se rendre à Olenivka. Selon lui, le CICR a fait une demande mais n'a pour l'instant pas obtenu l'autorisation des Russes.
-
16 h 22 : l’ambassadrice britannique en Ukraine appelle à "une enquête" après le bombardement d'une prison
Le président ukrainien a qualifié vendredi soir de "crime de guerre russe délibéré" le bombardement vendredi d'une prison à Olenivka, dans la région de Donetsk, sur le territoire occupé dans l'est de l'Ukraine.
Dans un premier temps, c'est Moscou qui avait mis en cause Kiev, le comité d'enquête russe ayant accusé les forces ukrainiennes d'avoir "tiré sur la prison où sont détenus les membres du régiment Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars" (lance-roquettes multiples).
L'ambassadrice britannique en Ukraine Melinda Simmons a pour sa part appelé à "une investigation" sur ce qui s'est produit à Olenivka. "Cela semble faire partie d'un schéma de plus en plus inquiétant des pires types de violations des droits humains, et éventuellement de crimes de guerre, commis en toute impunité dans l'est occupé de l'Ukraine", a-t-elle écrit dans un tweet.
#Olenivka needs investigating. It looks like part of an increasingly worrying pattern of the worst kind of human rights abuses, and poss war crimes, being committed in the occupied East of 🇺🇦with impunity.
July 30, 2022 -
14 h 55 : un navire transportant des céréales ukrainiennes "volées" saisi au Liban
Un procureur libanais a ordonné samedi la saisie d'un navire battant pavillon syrien qui a accosté dans un port du nord du pays avec une cargaison de céréales ukrainiennes "volées", selon l'ambassade de Kiev à Beyrouth.
Les autorités ukrainiennes accusent régulièrement la Russie de voler les récoltes de l'Ukraine dans les zones qu'elle occupe, à des fins de consommation domestique ou pour les revendre à l'étranger en toute illégalité.
-
14 h 50 : l'Ukraine fustige les appels russes à "pendre" les combattants d'Azov
L'Ukraine a dénoncé, samedi, les appels russes à "pendre" ou infliger une autre "mort humiliante" aux combattants du régiment ukrainien Azov, au lendemain d'une frappe contre une prison où étaient détenus certains d'entre eux qui a fait plus de 50 morts.
Cette déclaration du porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko réagissait au tweet posté vendredi soir en anglais de l'ambassade russe au Royaume-Uni qui a été marqué comme ayant "enfreint les règles de Twitter relatives aux conduites haineuses", mais reste toutefois disponible comme pouvant "présenter un intérêt pour le public". "Les combattants d'Azov méritent d'être exécutés, mais pas par un peloton d'exécution, par pendaison. Ce ne sont pas de vrais soldats. Ils méritent une mort humiliante", peut-on lire dans ce tweet.
-
11 h 57 : la Russie interdit d'entrée 32 responsables et journalistes néo-zélandais
La Russie a annoncé interdire l'entrée sur son territoire à 32 responsables et journalistes néo-zélandais, en réponse aux mesures similaires prises par la Nouvelle-Zélande à l'égard de Moscou en raison du conflit ukrainien.
Parmi les personnes sanctionnées figurent notamment le maire de Wellington, Andrew John Whitfield Foster, et celui d'Auckland, Philip Bruce Goff, le commodore Garin Golding, commandant des forces navales néo-zélandaises, ainsi que les journalistes Kate Green et Josie Pagani (The Dominion Post), a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette décision est prise "en réponse aux sanctions du gouvernement néo-zélandais qui affecte de plus en plus de citoyens russes", précise le communiqué.
-
11 h 25 : bombardements russes dans le Sud et l'Est
Des bombardements russes ont frappé plusieurs localités dans le sud et l'est de l'Ukraine, faisant au moins un mort à Mykolaïv et détruisant une école à Kharkiv, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un civil a été tué et six autres blessés dans le bombardement d'un quartier résidentiel de Mykolaïv (sud), où plusieurs immeubles ont été endommagés, a indiqué le gouverneur régional Vitali Kim sur Telegram.
À Kharkiv, deuxième ville ukrainienne (est), trois missiles S-300 se sont abattus à 3 h du matin sur une école qui a pris feu, a annoncé le maire de la ville Igor Terekhov. Le bâtiment principal a été détruit, selon le maire qui publie des photos du bâtiment en flammes sur Telegram. Aucune information sur d'éventuelles victimes n'était disponible dans l'immédiat.
Selon le gouverneur de la région de Kharkiv Oleg Sinegoubov, au moins cinq missiles S-300 ont été lancés sur la ville de Kharkiv dans la nuit de vendredi à samedi.
-
9 h 18 : des dizaines de soldats russes tués à Kherson, selon Kiev
L'armée ukrainienne a déclaré avoir tué des dizaines de soldats russes et détruit deux dépôts de munitions lors de combats dans la région de Kherson, centre de la contre-offensive de Kiev dans le sud et zone clé des lignes d'approvisionnement de Moscou.
Le trafic ferroviaire vers Kherson sur le fleuve Dniepr a été interrompu, selon le commandement militaire sud, ce qui pourrait isoler davantage les forces russes à l'ouest du fleuve des approvisionnements de Crimée occupée et de l'est.
-
9 h 07 : le géant russe Gazprom annonce avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie, sur fond de tensions russo-occidentales en raison du conflit en Ukraine et des sanctions européennes sans précédent contre la Russie.
"Aujourd'hui, Gazprom a suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie (...), en raison de la violation des conditions de prélèvement du gaz", a indiqué la compagnie russe dans un communiqué sur Telegram.
-
23 h 23 : une prison bombardée, le président ukrainien dénonce "un crime de guerre russe délibéré"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement, vendredi, d'une prison qui a fait "plus de 50 morts" de "crime de guerre russe délibéré", après que Moscou avait accusé les forces ukrainiennes d'en être responsables.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien avait supervisé un premier chargement de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.
La frappe sur la prison d'Olenivka, où se trouvaient des prisonniers de guerre ukrainiens, en territoire séparatiste dans l'est de l'Ukraine, est "un crime de guerre russe délibéré, un meurtre de masse délibéré", a déclaré le chef de l'État ukrainien. Cette "attaque des occupants" a fait "plus de 50 morts", a-t-il ajouté.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
SUR ENTR
Comment l'art ukrainien essaie de faire entendre sa voix en Europe
Ukraine : Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane souhaitent limiter les effets de la guerre
le fil du 29 juillet
Les exportations de céréales pourraient reprendre "dans les prochains jours", affirme Kiev
Valeurs Actuelles
Tensions à la frontière entre la Serbie et la Kosovo, l’Otan “prête à intervenir”
L’Otan réagit
De nombreuses personnes se sont installées près des barricades dans le but de passer la nuit sur place. Durant plus de trois heures, des sirènes de raid aérien ont retenti dans la commune de North Mitrovica, dont la majorité des habitants sont Serbes, relate Le Figaro. La mission de l’Otan au Kosovo (KFOR) a vivement réagi à ces incidents.
Des mesures de réciprocité
Opex 360
Les obusiers PzH-2000 fournis à l’Ukraine par l’Allemagne ont du mal à tenir la cadence
par Laurent Lagneau · 31 juillet 2022
Fin juin, et après que ses artilleurs ont suivi une formation à Grafenwoehr [Bavière] pour apprendre à les utiliser, l’armée ukrainienne a pris possession des sept obusiers automoteurs PzH-2000 qui, prélevés sur les « stocks de maintenance de la Bundeswehr », leur avait été promis par le gouvernement allemand quelques semaines plus tôt.
« Les Panzerhaubitze 2000 font enfin partie de l’arsenal de l’artillerie ukrainienne. J’apprécie tous les efforts de ma collègue Chrisitine Lambrecht [la ministre allemande de la Défense, ndlr] en faveur de l’Ukraine. Nos artilleurs mettront le feu sur le champ de bataille », s’était félicité Oleksii Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense, le 21 juin dernier.
Seulement, livrer des équipements militaires est une chose… Car encore faut-il prévoir leur maintien en condition opérationnelle [MCO], ce qui suppose de mettre en place une chaîne d’approvisionnement pour les pièces détachées et, évidemment, de former les techniciens susceptibles d’effectuer, le cas échéant, les réparations nécessaires.
Ainsi, selon des informations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, certains des PzH-2000 mis en oeuvre par l’armée ukrainienne contre les forces russes n’ont pas supporté la cadence à laquelle ils ont été soumis depuis leur livraison. Du moins, c’est ce que suppose la Bundeswehr pour expliquer leurs problèmes techniques dont Kiev a fait état la semaine passée.
Selon l’armée allemande, les PzH-2000 ont été conçus pour tirer jusqu’à 100 coups par jour, ce qui correspond à un « engagement de haute intensite ». Et, apparemment, l’artillerie ukrainienne est allée bien au-delà de cette limite, ce qui a notamment mis « le mécanisme de chargement » de ces obusiers à « rude épreuve ». En outre, elle aurait utilisé des munitions indaptées à leur canon de 155 mm L/52 dans l’idée d’augmenter leur portée, qui est de 30 km avec des obus classiques, de 40 km avec des projectiles ERFB et de 56 km avec des munitions V-LAP].
Cela étant, a rapporté Der Spiegel, la Bundeswehr a assuré qu’elle enverrait « rapidement » des pièces de rechange pour réparer les PzH-2000 ayant des problèmes. En outre, Berlin envisage d’établir en Pologne un « centre de réparation » afin de pouvoir assurer plus rapidement le MCO des équipements livrés à l’Ukraine.
Pour rappel, il y a quelques jours, le gouvernement allemand a donné son feu vert à la vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, pour un montant de 1,7 milliard d’euros.
En outre, et alors que l’armée ukrainienne vient de recevoir les premiers exemplaires qu’elle attendait, les blindés anti-aériens Gepard, de facture allemande, ont des soucis de munitions. Étant que Berne a mis son veto à la livraison des obus de 35mm tirés par les leurs canons de 35mm fournis par l’industiel suisse Oerlikon Contraves, une solution a été trouvée auprès d’un fabricant norvégien.
Or, rapporte la presse d’outre-Rhin, il s’est avéré que le « système de tir du Gepard n’a pas reconnu » ces munitions « lors des essais » effectués en Allemagne. « Les projectiles doivent maintenant être améliorés », de nouveaux tests étant prévus en août, a expliqué le portail d’informations T-Online.
Par ailleurs, le 29 juillet, le ministère allemand de la Défense a indiqué qu’il livrerait 16 engins lance-ponts de type BIBER à l’armée ukrainienne, afin de lui permettre de « de traverser des eaux ou des obstacles au combat ». Les six premiers exemplaires seront envoyés en Ukraine « à partir de l’automne », les dix autres devant l’être l’année prochaine. Conçu à partir d’un châssis de char Leopard 1, ce système permet de déployer un pont d’une longueur de 22 mètres, sur lequel peuvent passer des véhicules affichant une masse maximale de 50 tonnes.
BBC
The space tech helping to tackle deforestation
By Elna SchutzBusiness reporter
Conservationist, Leonidas Nzigiyimpa says "you can't manage what you don't know".
He adds: "In order to improve the situation of forests, we need to use new technology."
Mr Nzigiyimpa is the chief warden of five protected forestry areas in the small central African country of Burundi.
For the past two decades, he and his team have been working with local communities to protect and manage the forest. His face lights up when he describes the fresh smell and beauty of the areas. "It's pure nature," he says.
In carrying out his work, Mr Nzigiyimpa has to consider a range of factors, from monitoring the impact of human actions and economies, to tracking biodiversity and the impact of climate change, plus staff numbers and budgets.
To help him track and record all of this, he now uses the latest version of a free piece of software called the Integrated Management Effectiveness Tool.
The tool was developed specifically for such environmental work by a project called Biopama (Biodiversity and Protected Areas Management Programme). This is supported by both the European Union and the 79 member state Organisation of African, Caribbean and Pacific States.
"So, we use this kind of tool to train the managers of the site to use it to collect good data, and to analyse this data, in order to take good decisions," says Mr Nzigiyimpa.
Tracking and protecting the world's forests is not just important for the local communities and economies most directly affected. Deforestation contributes to climate change so restoring forests could help combat it.
Some 10 million hectares (25 million acres) of the world's forests are lost every year, according to the United Nations.
This deforestation accounts for 20% of all the world's carbon dioxide emissions, according to the World Wildlife Fund, which adds that "by reducing forest loss, we can reduce carbon emissions and fight climate change".
To try to restore forests and other natural habitats around the world, the United Nations last year launched the UN Decade on Ecosystem Restoration. This has seen countries, companies and other organisations promise action towards preventing, halting and reversing the degradation of ecosystems worldwide.
"But just saying that we're going to restore, it's not enough," says Yelena Finegold, forestry officer at the Food and Agricultural Organization (FAO) of the United Nations. "There's the need for responsible planning of how that ecosystem restoration is going to happen, followed by actions on the ground enabled by investments in restoration, and monitoring systems in place to track that ecosystem restoration."
This increased focus on managing forests has given rise to new digital tools to gather, sort and use data better.
One of these is the FAO's own Framework for Ecosystem Monitoring (Ferm) website. The site was launched last year, and uses satellite imagery to highlight changes to forests around the world. The maps and data are accessible to any internet users, be they a scientist, government official, business, or member of the public.
A key data source for Ferm is US space agency Nasa, and its Global Ecosystem Dynamics Investigation system. Known as Gedi for short, this acronym is pronounced like the word Jedi from the Star Wars films. And continuing the theme of that movie series, its tagline is "may the forest be with you".
The tech itself is certainly very sci-fi turned real life. "We shoot laser beams at trees from the International Space Station," says Laura Duncanson, who helps to lead the Gedi project from the Univesrity of Marylands's Department of Geographical Sciences.
"We use the use the reflected energy to map forests in 3D, including their height, canopy density, and carbon content," adds Dr Duncanson, who is a leading expert in remote sensing. "This is an exciting new technology because for decades we have been able to observe deforestation from space, but now with Gedi we can assign the carbon emissions associated with forest loss [for greater accuracy]."
Maps and data are also provided to Ferm by Norwegian business Planet Labs, which operates more than 200 camera-equipped satellites. These take some 350 million photos of Earth's surface on a daily basis, each covering an area of one sq km.
Planet Labs can also be directly hired by governments and businesses around the world. In addition to monitoring forests, its cameras can be used to check everything from droughts to agriculture, energy and infrastructure projects, and monitoring key infrastructure, such as ports.
Remi D'Annunzio, a fellow FAO forestry officer, says that all the available imagery from space "has tremendously changed the way we monitor forests, because it has produced extremely repeatable observations and extremely frequent revisits of places".
He adds: "Basically, now, with all these publicly available satellites combined, we can get a full snapshot of the Earth every four to five days."
Examples of how all this near real-time monitoring via Ferm is now being used are pilot schemes in Vietnam and Laos that are trying to tackle illegal logging. Rangers and community workers on the ground are sent alerts to their mobile phones when new deforestation is spotted.
"Now, what we're really trying to do is not just understand the volume of forests being lost, but where is it specifically being lost in this district or that, so that we can monitor loss, and even prevent it in near real-time, from getting worse," says FAO forestry officer, Akiko Inoguchi.
Related Topics
France24 - Monde
Après les législatives, les Sénégalais espèrent le triomphe de la démocratie
Publié le : 01/08/2022 - 19:07
Elimane NDAO
Suivre
Au lendemain d'un scrutin qui s’est déroulé dans le calme, les Sénégalais attendent toujours lundi la publication des résultats officiels, alors que l’opposition et le camp présidentiel revendiquent la victoire. Dans les rues de Dakar, l’ambiance est détendue et les citoyens partagent le sentiment d’avoir assisté à un grand moment de démocratie.
À peine deux heures après la fermeture des bureaux de vote, et alors que le pays est toujours dans l’attente des résultats, des scènes de liesse populaire éclatent, dimanche 31 juillet, dans plusieurs quartiers de Dakar. À Sicap-Liberté et Grand Yoff, deux des communes d'arrondissement de Dakar, le maire de la capitale, Barthélémy Dias, candidat aux législatives de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, improvise une "caravane de la victoire". Suivi par une foule qui ne cesse de grossir, il lève les bras au ciel, sourire aux lèvres. La victoire de l'opposition est nette selon l’édile, qui cite les premières tendances diffusées par les médias.
Un camion de Yewwi Askan Wi, équipé de grosses enceintes, diffuse juste derrière lui des musiques populaires reprises en chœur par les partisans de l’opposition. Un refrain revient régulièrement : "Bojo bojo yé", qu’on pourrait traduire du wolof par "Hey, les vauriens". Pour davantage d’ambiance, un jeune homme brandit un fumigène artisanal, composé à l’aide d’un briquet et d’un insecticide.
"Depuis la fermeture des bureaux de vote, je suis de près les résultats à travers les médias. En écoutant la radio et les correspondants qui se trouvent un peu partout dans le pays, je n’ai aucun doute sur la victoire de Yewwi Askan Wi", affirme Ali, la cinquantaine, débout sur le trottoir, le poing serré en direction de Barthélémy Dias.
>> À lire aussi : "Sénégal : les ruraux, 'oubliés' des législatives"
Le pouvoir crie aussi victoire
Tard dans la soirée, c’est une ambiance plus calme mais tout aussi triomphante qui règne au siège de Benno Bokk Yaakaar, à Mermoz, quartier résidentiel de Dakar. Me El Hadji Diouf, sulfureux avocat et membre de la coalition présidentielle, exécute quelques pas de danse, immédiatement suivi par les autres militants massés dans les tribunes du patio. Au centre, une quinzaine de caméras font face au pupitre d'où Aminata Touré, tête de liste nationale de la coalition présidentielle, doit faire sa déclaration.
Une standing ovation accompagne son entrée sur la scène. Il est 1 h du matin, la foule scande : "Mimi, Mimi, Mimi", le surnom de l’ancien Premier ministre du Sénégal.
"Nous avons gagné 30 départements. Pour rappel, le pays compte 46 départements", déclare-t-elle après les avoir détaillés. "Cela nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale", ajoute-t-elle, sous les applaudissements des militants. Elle est rejointe sur scène par Me El Hadji Diouf et d’autres responsables de Benno Bokk Yaakaar, qui exultent après cette annonce.
Au Sénégal, où les législatives se tiennent en un seul tour, 112 sièges (dont 15 pour la diaspora) sont pourvus au scrutin de liste majoritaire dans le cadre des circonscriptions. Les 53 sièges restants sont attribués à la proportionnelle après un calcul des voix à l’échelle nationale.
Les résultats officiels provisoires du scrutin départemental sont attendus au plus tard mardi. Les résultats globaux seront eux publiés au plus tard vendredi.
Victoire de la démocratie
Lundi matin, devant le parking du stade Léopold-Sédar-Senghor à Dakar, les débats sont passionnés entre partisans du pouvoir et de l’opposition. Mohamed, sympathisant de Benno Bokk Yaakaar, et Chérif, féru de Yewwi Askan Wi, sont tous deux chauffeurs de taxi.
"Si Aminata Touré n’avait pas été sûre des résultats, elle n'aurait jamais annoncé que nous avons remporté la majorité. Pour moi, il n’y a aucun doute, le président Macky Sall aura une Assemblée acquise à sa cause pour terminer dans le calme son mandat", argumente Mohamed.
Chérif est loin d'être convaincu. "L’opposition a gagné les villes les plus importantes comme Dakar, Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor. C'est impossible que le pouvoir obtienne la majorité. Ils ont perdu les élections. Ils devraient avoir l'honnêteté de le reconnaître", clame-t-il.
Devant un kiosque à journaux non loin de là, les Sénégalais scrutent avec intérêt la une des quotidiens. Les titres de la presse annoncent globalement des résultats favorables à l’opposition : "Sall temps pour Benno", "Ça sent le roussi" ou encore "Macky dos au mur". D’autres quotidiens relativisent : "Benno refuse la cohabitation", "Yewwi ratisse, Benno résiste".
Théophile Bassène, les mains dans les poches et masque chirurgical bien porté, ne sait pas sur quel quotidien porter son choix. Pour lui, c’est la démocratie sénégalaise qui se porte bien après ce scrutin. "La presse au Sénégal nous permet à chaque élection de connaître les grandes tendances quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. Notre démocratie est exemplaire en Afrique", assure-t-il.
Un avis partagé par Ngoné, la quarantaine, qui attend à un arrêt de bus près de Nord-Foire, à Dakar. "La grande force du Sénégal, c’est que les élections sont transparentes. On ne peut pas voler les votes ici. D'après les résultats que j’ai vus hier soir à la télévision, on se dirige vers une Assemblée dans laquelle l’opposition sera largement représentée, par rapport à l’Assemblée sortante. Tout cela est à l’honneur du peuple sénégalais", confie-t-elle.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Législatives au Sénégal : le camp présidentiel revendique la victoire, l'opposition conteste
REPORTAGE
Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives
Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
BBC
The super material reinforcing rinks, cars and buildings
By Chris BaraniukTechnology of Business reporter
It looked like normal concrete. It poured like normal concrete. But it had a super power.
James Baker, chief executive of Graphene@Manchester, couldn't quite believe what he was seeing as he observed the installation of a new roller disco floor in Manchester's Depot Mayfield development.
The concrete slab was setting so fast, and so strong, that the builders had begun gliding polishing machines over the driest part of the floor while their colleagues were still pouring the other end of the rink.
"Normally, you'd have to wait a week before you could do that," he says. The installation, in October last year, took less than a day.
This concrete was special because it contained a tiny but transformative amount of graphene, microscopic flakes of carbon atoms arranged in a honeycomb lattice.
Graphene is the strongest material ever discovered but for nearly two decades has struggled to find a revolutionary role in commercial products. Is that about to change?
Besides improving the mechanical properties of certain materials, it is hoped graphene could also make some projects more environmentally-friendly.
"By adding as little as 0.1% graphene into cement and aggregate, you can potentially use less material to get the same performance," explains Mr Baker. Reducing the amount of concrete used in construction for instance by 30%, could lower global CO2 emissions by 2-3%, he estimates.
Besides the roller disco, Mr Baker and his colleagues have also trialled the graphene-infused concrete, known as concretene, in a gym floor in Wiltshire and some road projects, including a section of the A1 several hundred metres long in Northumberland.
The team will also pour concretene in an as-yet undisclosed project in the United Arab Emirates this year.
These early trials have comprised fairly straightforward projects, Mr Baker explains - floor slabs, rather than walls or elevated platforms, which might be more risky. So far, the concretene has performed as expected, though.
But why does graphene have this effect on concrete? Carbon fibres have previously been used to reinforce concrete and graphene (though flakes of it are much smaller in size than carbon fibres) plays a similar role, says Lisa Scullion at the University of Manchester's Graphene Engineering Innovation Centre.
There is more than that going on, however. The fragments of graphene may also change how the concrete sets around it.
"It almost provides nucleation sites on the surface of the graphene, to regulate that structure within the concrete," says Dr Scullion, adding that scientists are still working out the consequences of this. It could make the concrete denser, or change the structure of pores within the concrete.
Perhaps something closer to a block of cheddar, as oppose to Swiss cheese, I suggest.
It's enough to remove the requirement for reinforcing steel bars within the concrete in some applications, says Dr Scullion.
Beyond concrete, graphene could improve the durability of paints and coatings as well, warding off rust. "Because you've got all these little tiny flakes, water and corrosive ions can't penetrate through to the metal as quickly," says Dr Scullion.
And by improving the strength of construction materials, architects could one day design much more elaborate and irregular facades, perhaps some inspired by shapes in nature, suggests Pasquale Cavaliere at the University of Salento.
Graphene has been the subject of excitement for years, ever since its discovery at the University of Manchester in 2004. The hype surrounding it has itself become the subject of studies and there are some who remain sceptical that it will live up to these lofty expectations.
The buzz around graphene has led to a "wild west" situation in which some products containing the material may be highly priced yet actually low in quality, said Krister Svensson, associate professor of physics at Karlstad University in an interview published in 2019.
He tells BBC News that the quality of graphene in use today varies greatly. Plus, he questions whether the use of graphene as a reinforcing agent is really necessary, since graphite and carbon fibres can perform a similar role.
"Graphene is still relatively young," admits Mr Baker. But he and his colleagues are determined to "accelerate the adoption of graphene", he adds.
More technology of business:
Companies that have experimented with the material have sometimes found that it has slightly different uses to what they initially intended.
"We love graphene," says Debbie Mielewski, technical fellow for sustainability at Ford. She says that since 2018, the car maker has shipped between six and seven million vehicles, mostly in North America, containing graphene in a handful of parts.
At first, she and her team were interested in graphene because of its strength-enhancing capabilities. But they found that it was actually more useful in terms of reducing noise and vibration, or improving heat resistance.
Cars including the F-150 and Explorer SUVs, now contain 12 small components in and around the engine such as pump covers or water tube supports that feature graphene, partly because it absorbs noise.
Depending on the frequency of sound in question, these components can reduce noise heard inside the vehicle by between 12% and 25%, says Dr Mielewski.
It's also made those parts lighter, lowering the total mass of the car by roughly one and a half pounds (680g). This means these vehicles use slightly less fuel and therefore have lower CO2 emissions over their lifetime.
Ford is working with US firms, XG Sciences and Eagle Industries, on various graphene applications.
Dr Mielewski says the carmaker is exploring the possibility of adding graphene to plastics inside the vehicle in order to make them stronger but explains that, so far, they have not been able to disperse graphene within the plastic as well as hoped.
This is often a key stumbling block when adding graphene to a particular material. In order to actually enhance its properties, the graphene must be dispersed uniformly. But depending on how the material is formed or mixed, and the temperatures and pressures involved in that process, it can be tricky to achieve the desired result.
It's a bit more complicated than this but imagine trying to get an even spread of raisins in a fruit cake when the batter is too runny.
Obtaining a delightfully even mix, and a material that is unequivocally improved by the addition of graphene, is what all these researchers and companies are aiming at.
Because with graphene, the proof is most definitely in the pudding.
Related Topics
Valeurs Actuelles
Le Mali exhorte Macron à “abandonner sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante”
« Nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens. » La junte au pouvoir au Mali s’est montrée particulièrement sévère à l’égard d’Emmanuel Macron, demandant qu’il abandonne sa « posture néo-coloniale », relaie Le Parisien ce lundi 1er août. Ce dernier a terminé sa tournée diplomatique en Afrique la semaine dernière. Après le Cameroun et le Bénin, le chef de l’État français s’est rendu en Guinée-Bissau jeudi 28 juillet, où il a tenu un discours et évoqué la situation au Mali, frappé par deux coups d’État ces deux dernières années.
Un discours en Guinée-Bissau
Emmanuel Macron a indiqué que les États de l’Afrique de l’Ouest devaient faire en sorte que « le peuple malien puisse (…) exprimer sa souveraineté populaire » et « bâtir le cadre de stabilité » dans le but de « lutter efficacement contre les groupes terroristes », relaie Le Parisien. Le président français a également déclaré : « Force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd’hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n’est d’ailleurs plus leur objectif et c’est ce qui a présidé à notre choix de quitter le sol malien. »
Une « posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante »
Une sortie qui a particulièrement agacé Bamako. Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré dans une prise de parole télévisée dimanche soir que « le gouvernement de transition exige du président Macron d’abandonner définitivement sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante pour comprendre que nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens ». Alors que les forces Barkhane sont encore en train de quitter le Mali, Bamako a toujours nié avoir fait appel au groupe paramilitaire russe Wagner, qui serait présent sur le sol seulement pour des affaires commerciales.
Des « accusations erronées »
Bamako a aussi pointé des propos « haineux et diffamatoires », ainsi que des « accusations erronées » de la part d’Emmanuel Macron. L’armée malienne et les paramilitaires russes ont par exemple été accusés par l’ONG Human Rights Watch d’être les auteurs d’un massacre dans la localité de Moura, qui a fait 300 morts parmi les civils. Des accusations qui provoqueraient « la haine ethnique » selon le porte-parole malien. « Il est important que le président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda », a-t-il terminé.
France24 - Monde
Le Mali fustige Emmanuel Macron et exige l'abandon de "sa posture néocoloniale"
Publié le : 01/08/2022 - 16:39
FRANCE 24
Suivre
Les autorités maliennes ont fustigé, dimanche, la "posture néocoloniale, paternaliste et condescendante" d'Emmanuel Macron, réagissant à son discours en Guinée Bissau, le 28 juillet. Le président français avait critiqué les choix "inefficaces" de la junte pour lutter contre le terrorisme.
"Nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens". Les autorités de transition maliennes se sont livrées, dimanche 31 juillet, à une attaque en règle contre le président français, Emmanuel Macron, dont ils ont exigé qu'il en finisse avec "sa posture néocoloniale" et taise ses critiques contre l'armée malienne.
"Le gouvernement de transition exige du président Macron d'abandonner définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante", a déclaré à la télévision publique le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, réagissant aux propos tenus, jeudi, à Bissau, par Emmanuel Macron.
Évoquant le Mali, confronté à une grave crise sécuritaire et théâtre de deux coups d'État militaires en 2020 et 2021, Emmanuel Macron a estimé que la responsabilité des États ouest-africains était d'œuvrer pour que "le peuple malien puisse (...) exprimer sa souveraineté populaire" et "bâtir le cadre de stabilité" permettant de "lutter efficacement contre les groupes terroristes".
"Puisque force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd'hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme, ça n'est d'ailleurs plus leur objectif et c'est ce qui a présidé à notre choix de quitter le sol malien", a-t-il ajouté.
La force française Barkhane est en train de plier bagages au Mali.
Bamako, de son côté, a toujours réfuté avoir fait appel au groupe paramilitaire russe Wagner, présent au Mali sur une "base commerciale" selon la Russie.
Dimanche soir, Abdoulaye Maïga a aussi critiqué des "accusations erronées" de la part d'Emmanuel Macron "malgré les démentis" du Mali.
Bamako a également condamné "avec la dernière rigueur" les propos "haineux et diffamatoires" du président Macron alertant sur les exactions imputées à l'armée malienne contre des membres de la communauté peul lors de récentes opérations.
L'armée malienne et les paramilitaires russes ont été notamment accusés de s'être livrés à un massacre de civils dans la localité de Moura (centre) où, selon l'ONG Human Rights Watch, quelque 300 civils auraient été exécutés fin mars.
Ces "accusations graves" d'Emmanuel Macron sont de nature à "susciter la haine ethnique" au Mali où, reconnaît Bamako, "ces dernières années le tissu social a été dégradé à cause des conflits communautaires".
"Il est important que le président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda", a dit le porte-parole Maïga.
Les relations entre Paris et Bamako se sont fortement dégradées depuis un an. Après neuf ans de présence militaire au Mali, via l'opération Serval puis Barkhane, la France a été poussée vers la sortie par les autorités militaires maliennes, six mois après l'arrivée des paramilitaires du groupe Wagner.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Afrique : Emmanuel Macron achève sa tournée en Guinée-Bissau sur fond de rivalité franco-russe
Mali : Al-Qaïda au Sahel revendique l'attaque suicide contre la base de Kati
Instabilité au Sahel
Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture
Valeurs Actuelles
La fondation du prince Charles a accepté un don de 1,2 million d’euros de la famille Ben Laden
Une polémique qui éclabousse le prince Charles Windsor. Depuis quelques jours, une polémique enfle au Royaume-Uni : le don d’1,2 million d’euros à la fondation du prince Charles Windsor par la famille Ben Laden, rapporte Le Parisien. Le don aurait été fait en 2013, à l’occasion d’une rencontre à Londres, la capitale britannique, entre Bakr Ben Laden et le prince Charles. Ian Cheshire, le président de la fondation, affirme que le don avait été accepté à l’époque par les cinq administrateurs. Plusieurs des conseillers du prince de Galles auraient plaidé pour que la fondation n’accepte pas ce versement de la richissime famille du cerveau des attentats du 11 septembre 2001, Oussama Ben Laden, quand bien même elle l’aurait renié depuis longtemps.
Une enquête de police
Depuis février dernier, une enquête de police est en cours contre la fondation. Cette enquête vise à établir si des dons à la fondation du prince Charles ont été récompensés par des titres honorifiques et ont servi à appuyer une demande de naturalisation d’un homme d’affaires saoudien, Mahfouz Marei Mubarak Ben Mahfouz. L’affaire sur laquelle Scotland Yard, la police britannique, a lancé une enquête avait été révélée l’an dernier et avait éclaboussé l’héritier du trône britannique de 73 ans. Son ancien valet adjoint, Michael Fawcett, réputé très proche de Charles, est soupçonné d’avoir usé de son influence pour aider Ben Mahfouz, généreux donateur à des œuvres caritatives liées à la monarchie britannique, à obtenir une décoration. Mahfouz Marei Mubarak Ben Mahfouz, qui nie toute faute, aurait donné de fortes sommes d’argent à des projets de restauration. Michael Fawcett a démissionné en novembre 2021.
France24 - World
ANC conference goes ahead in South Africa amid employee protests over pay
Issued on: 29/07/2022 - 23:41
Camille NEDELEC
Wassim Cornet
The African National Congress gathers this weekend to decide on its policies for the next five years. Top of the list is how to deal with corruption. Meanwhile, ANC workers were out protesting as some have not been paid in two months. Also in this edition: we take a closer look at the conflict between the M23 militia group and DR Congo. Finally, we kick off the weekend with South Africa's latest export, Amapiano music.
France24 - Monde
Marie Pierre Thiam, conceptrice de jeux vidéo : "Divertir mais aussi sensibiliser les utilisateurs"
Publié le : 01/08/2022 - 10:30
Aline BOTTIN
Valériane GAUTHIER
Suivre
Pourquoi l'industrie du jeu vidéo en Afrique est-elle un marché à fort potentiel ? Quels sont les usages et les besoins des consommateurs ? On en parle avec Marie Pierre Thiam, gestionnaire de projet et conceptrice de jeux vidéo chez Kayfo Game Studio à Dakar. Kayfo, un nom qui vient du wolof, et signifie "viens et joue". C'est le premier studio de jeux vidéo produits au Sénégal. Son crédo : créer du divertissement ludique au plus près des réalités du continent.
Au Kenya, une ONG replante des coraux pour redonner vie aux récifs
Au large des côtes kényanes, la première expérimentation de transplantation de coraux est un succès. L'ONG "Oceans Alive" et des pêcheurs replantent des coraux sur une partie malade du récif. Cet écosystème est malmené depuis des années par la surpêche, la pollution et le changement climatique.
Le chien est devenu le meilleur ami du guépard en Namibie
La Namibie est l'un des rares pays où vivent encore des guépards. Le pays en abrite environ 3 500, soit la moitié de la population mondiale. Les félins sont notamment menacés par les bergers qui les abattent afin de défendre leurs troupeaux. Un sanctuaire a trouvé la bonne idée pour les protéger : élever des chiens. Les canins empêchent les félins d'attaquer les troupeaux et de se faire tuer par des bergers.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Valeurs Actuelles
Des parlementaires français appellent à protéger les Kurdes de la « politique de guerre » d’Erdoğan
Une nouvelle offensive turque est-elle en préparation contre les Kurdes du Nord de la Syrie ? C’est cette éventualité que dénoncent des parlementaires français dans une tribune publiée samedi 30 juillet dans le JDD, rapporte BFM TV. Les élus, principalement venus de la gauche, mais rejoints par certains parlementaires LR et de la majorité, s’insurgent contre la « politique de guerre » du président turc Recep Tayyip Erdoğan : « Alors que la Russie de Vladimir Poutine multiplie les crimes de guerre en Ukraine, Recep Tayyip Erdoğan, à l’ombre de l’émotion mondiale, envisage de lancer une énième offensive sanguinaire contre les Kurdes du Nord de la Syrie », affirment les signataires de cette tribune lancée par la sénatrice communiste du Val-de-Marne Laurence Cohen.
Une zone d’exclusion aérienne
Aussi les parlementaires demandent-ils la constitution, avec l’appui de la France au Conseil de sécurité des Nations unies, d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord-est syrien, interdisant le survol de cette zone par les drones et avions de combat turcs. Ils réclament également la reconnaissance internationale de l’administration autonome du Kurdistan syrien. Enfin, ils exigent que l’Otan fasse pression sur la Turquie, État membre de l’Alliance atlantique, pour qu’elle renonce à son opération militaire.
Pour rappel, cette opération aurait pour but de créer une « zone de sécurité » profonde de 30 kilomètres le long de la frontière syro-turque. Deux interventions militaires de ce type avaient déjà eu lieu en 2016 et en 2019 contre les Kurdes, ennemis farouches des Turcs et bêtes noires du président Erdoğan. Ces opérations, baptisées « Rameau d’olivier » et « Bouclier de l’Euphrate », avaient conduit à la prise de plusieurs villes du Rojava (le Kurdistan de l’Ouest, en langue kurde, nom que donnent les Kurdes de Syrie à leur région) dont celle, emblématique, d’Afrin en mars 2019, ou encore de la ville martyre de Kobanê, véritable Stalingrad de la guerre contre l’État islamique. Les Kurdes syriens ont activement participé à la lutte contre les terroristes du califat à travers une alliance militaire, les Forces démocratiques syriennes, conglomérat de combattants kurdes, chrétiens assyriens, et de quelques tribus arabes sunnites hostiles à Daesh.
New York Times - World
Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield
Advertisement
Supported by
war Poetry Dispatch
Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
Listen to This Article
To hear more audio stories from publications like The New York Times, download Audm for iPhone or Android.
When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
Advertisement
L'Humanité
Gambie. Championne de l'accord de Paris !
ActuLina SankariLa Gambie est bonne élève. Elle présente l’un des meilleurs bilans mondiaux en termes d’efforts climatiques. Selon un rapport de l’ONG Climate Action Tracker, le pays, enclavé au Sénégal, est même celui qui respecte le mieux l'accord de Paris avec une empreinte carbone d’à peine 0,01 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Il en va de sa survie : l’érosion côtière menace, et la capitale, Banjul, pourrait être inondée en 2080, si rien n’est entrepris. Lors de la COP 26 à Glasgow, en novembre 2021, les négociateurs gambiens ont identifié le problème : les pays riches, à qui ils ont demandé de respecter leurs engagements.
« Banjul est située au niveau de la mer, c’est une île entourée d’eau, ce qui la rend particulièrement vulnérable. Banjul peut disparaître. C’est pourquoi j’appelle les grandes puissances à nous aider, car elles font partie du problème, donc elles doivent faire partie de la solution, car nous voulons que Banjul soit là pour les cent prochaines années et nous n’y arriverons pas seuls », a exhorté Rohey Malick Lowe, le maire de la capitale.
Réduire le gaspillage alimentaire
En attendant, le pays d’Afrique de l’Ouest prend ses dispositions pour freiner la montée des eaux qui guette déjà les rizières : en s’infiltrant dans le fleuve Gambie, l’eau salée rend les champs incultivables. Comme le Vietnam, la Gambie réfléchit à semer de nouvelles variétés de riz, plus résistantes au sel, mais qui nécessitent des investissements.
Face à cet enjeu de sécurité alimentaire, 6 000 arbres et des rochers sont implantés le long de la côte pour lutter contre l’érosion. Le pays prévoit en outre de réduire de moitié ses émissions de CO2 provenant de la riziculture et de l’élevage à l’horizon 2030.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
D’ores et déjà frappée par des phénomènes climatiques violents – tempêtes, inondations –, la Gambie vise enfin à réduire le gaspillage alimentaire, à aménager des parcs éoliens et à lancer des projets de reboisement.
Dernière décision, le 1er juillet : l’interdiction de toutes les exportations de bois pour protéger la forêt, vitale pour la subsistance des populations rurales, et du trafic illicite des bois rares, en particulier du bois de rose.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementgambieéoliennes Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : un mercenaire marocain condamné à mort, le royaume dans l’embarras
Le 9 juin dernier, le tribunal de Donetsk en Ukraine a prononcé la condamnation à mort de trois « mercenaires » étrangers. Comme le rappelle Le Monde, il s’agit des Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner qui s’étaient rendus à la Russie deux mois auparavant, après s’être retranchés dans l’usine Azovstal à Marioupol. Le troisième condamné à mort est le Marocain Brahim Saadoun, un jeune homme de 21 ans arrivé à Kiev en 2019 pour entamer des études d’ingénieur aérospatial. Si les nombreux étudiants marocains ont fui l’Ukraine au début de la guerre, Brahim Saadoun a quant à lui décidé de combattre dans les rangs de l’armée pour « rendre la pareille à ce pays qui lui a tant donné ». Le jeune homme a été capturé par les séparatistes prorusses en avril dernier.
Brahim Saadoun abandonné par son pays ?
Le président de la chambre basse du Parlement russe a ensuite évoqué l’exécution prononcée à l’égard des trois prisonniers en assurant que « la peine de mort est ce que ces fascistes méritent ». Si Londres n’a pas tardé à réagir à la condamnation de ses deux ressortissants en s’indignant, la passivité des autorités marocaines a de quoi interroger. Seule l’ambassade du Maroc à Kiev s’est exprimée en expliquant que Brahim Saadoun était emprisonné « par une entité que ni l’ONU ni le Maroc ne reconnaissent ». Le questionnement autour de la position du royaume du Maroc sur le sujet de la guerre en Ukraine s’est alors accentué. Pour rappel, le pays avait refusé de participer au vote de l’Assemblée générale de l’ONU le 2 mars dernier pour condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Rabat laisse alors Brahim Saadoun sous la menace d’une exécution qui pourrait survenir à tout moment.
France24 - Monde
Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware
Publié le : 16/07/2022 - 12:06
Sébastian SEIBT
Suivre
Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.
L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social.
Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.
Un atout de taille pour le Delaware
Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.
Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine.
“Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.
Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.
Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.
L'équité en héritage
Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas.
La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.
C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.
Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs.
C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.
Pas de jury
Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times.
Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.
Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.
Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.
Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée.
Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat.
Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter
La chronique de l’éco
Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social
La semaine de l'éco
Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
New York Times - World
Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’
Advertisement
Supported by
Hong Kong Dispatch
When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Austin Ramzy
HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.
He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.
During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.
But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.
“In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”
When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.
The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.
Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.
“I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.
News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?
While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.
Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.
But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.
And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.
“Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.
The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.
Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.
But far more are hidden under paint on the streets of the city.
Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.
Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.
Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.
The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.
Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.
Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.
“There’s still a lot of uncertainty,” he said.
For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.
At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.
Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.
“I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”
Advertisement
France24 - World
Ukraine ‘will help combat hunger and rising prices for food’, FM Dmytro Kuleba says
Issued on: 26/07/2022 - 17:09
Marc Perelman
Follow
Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba spoke to FRANCE 24 about the four-way agreement on the export of Ukrainian wheat, the delivery of arms to Ukraine and the military situation on the ground, especially around the city of Kherson. He stressed that Ukraine would do everything in its power to resume the export of agricultural products and combat famine and rising food prices, especially in Africa and Asia.
-
Dmytro Kuleba, Ukraine Foreign Minister
Opex 360
L’entraînement des pilotes de l’armée de l’Air va être affecté par la vente de Rafale d’occasion à la Grèce et la Croatie
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
Afin d’honorer les commandes passées par la Grèce et la Croatie, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] devra se séparer de 24 Rafale, sur les 102 qu’elle possédait en 2020. Cela étant, peu après la signature du contrat grec, le ministère des Armées annonça l’achat de douze appareils neufs auprès de Dassault Aviation afin de remplacer le plus rapidement possible ceux livrés à Athènes. Il devrait en aller même pour ceux destinés à la force aérienne croate… Mais pour le moment, rien n’est fait.
Pour que l’AAE puisse tenir son contrat opérationnel, le ministère des Armées avait expliqué que le produit de cession lié au contrat croate serait utilisé pour remettre en état 14 Rafale jusqu’alors immobilisés afin de servir de réservoir à pièces détachées pour l’ensemble de la flotte ainsi que pour acquérir des nacelles TALIOS et des radars à antenne active RBE2 supplémentaires.
Pour rappel, la Croatie recevra six Rafale F3R prélevés sur le parc de l’AAE en 2023 [voire au début de 2024], les six autres devant suivre en 2025. La Grèce a déjà reçu six avions d’occasion. Et les six derniers qu’elle attend lui seront remis l’an prochain. Au total, sa force aérienne comptera 24 Rafale, dont 12 neufs.
Seulement, si ces contrats sont positifs, ils ne seront pas sans conséquence sur l’activité des équipages de l’AAE. C’est ce qu’a en effet expliqué le général Frédéric Parisot, son major général [ou numéro deux], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.
« La vente d’avions d’occasion permet à certains pays d’avoir des Rafale et présente l’intérêt, pour nous, de contribuer à l’achat d’avions neufs, d’un standard supérieur », a-t-il commencé par rappeler. « La différence de coût est analogue à celle d’un changement de véhicule pour un particulier. Nous avons ainsi vendu à la Grèce douze avions pour près de 400 millions d’euros et nous en avons acheté autant pour plus d’1 milliard », a-t-il poursuivi, avant de souligner que « le délai entre une commande et une livraison, pour un Rafale, est de trois ans, ce qui est relativement long en raison de la chaîne de sous-traitance ».
Étant donné les délais pour recevoir de nouveaux Rafale, l’AAE va devoir réduire le nombre d’heures de vol de ses équipages. Selon les normes de l’Otan, ceux-ci doivent théoriquement réaliser 180 heures par an.
« Les conséquences de la légère baisse du format Rafale dans les deux années à venir concerneront moins les contrats opérationnels que les capacités d’entraînement des pilotes : cette année, 164 heures par pilote de chasse contre environ 147 heures pour les deux ans à venir. Notre potentiel technique est moindre puisque nous disposons de moins d’avions et que le nombre de pilotes est le même », a ainsi indiqué le général Parisot qui, sur cette question, n’a pas évoqué l’apport de la simulation, alors qu’il est envisagé d’organiser un exercice de type Volfa entièrement numérique. Cela étant, et malgré cette baisse d’environ 10%, la « situation demeure […] acceptable, à condition que les avions des tranches dites ‘4T2’, ‘4T+’ et ‘5T’ soient livrés dans les temps », a-t-il ajouté.
En outre, a-t-il aussi dit, il « nous faut absolument affermir la commande des douze Rafale cédés à la Croatie par une commande plus globale prévue en 2023, qui portait sur trente appareils et qu’il convient de porter à quarante-deux Rafale Air, qui seront livrés entre 2027 et 2030 ».
En outre, le général Parisot a estimé que l’objectif de doter l’AAE de 185 Rafale à l’horizon 2030 devrait être revu à la hausse.
« Lorsque je me suis engagé dans l’armée de l’air, il y a 36 ans, nous disposions de 750 avions de chasse mais ils étaient ‘mono-mission’. Un Rafale, en revanche, permet de remplir les missions de plusieurs appareils, quoiqu’il ne soit pas doué d’ubiquité : un plancher de 185 appareils est probablement trop bas. Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions », a fait valoir le numéro deux de l’AAE.
Dans le détail, l’ambition opérationnelle 2030 définie par LPM 2019-25 prévoit de doter l’AAE de 185 Rafale et de 55 Mirage 2000D. Quant à la Marine, elle devra diposer de 40 Rafale M.
Par ailleurs, le général Parisot a également souligné la nécessité de faire un effort sur les « équipements dits optionnels », lesquels « permettent au Rafale de remplir ses missions en termes de combativité et de survivabilité – radars, pods de désignation laser et acquisition de la capacité de suppression des défenses aériennes ennemies ». Est-ce à dire, selon ce dernier point, qu’un Rafale de guerre électronique est dans les cartons?
Enfin, le MGAAE a plaidé pour une accélération des travaux relatifs à la « numérisation des opérations » et à « l’intégration du spatial dans le combat multi-milieux et multi-champ », afin de « ne pas être relégués en seconde division avec l’arrivée massive du F-35 en Europe ».
France24 - World
New Zealand mountaineers built snow cave to survive terrifying avalanche
Issued on: 29/07/2022 - 10:14
Dheepthika LAURENT
IN THE PRESS - Friday, July 29: We look at reactions to Mohamed Bin Salman's visit to Paris and talks with Emmanuel Macron. Joe Biden and Xi Jinping hold marathon talks over a proposed trip to Taiwan by House speaker Nancy Pelosi. Also, two mountaineers survive a terrifying avalanche in New Zealand. Lastly, Beavis and Butthead — a staple of MTV in the 90s — gets a 2022 reboot!
BBC
Ukraine war: 'We hope nothing will happen' - Grain ship crew
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
The first ship carrying grain has left a Ukrainian port under a deal with Russia.
Turkish and Ukrainian officials say the vessel, the Razoni, left the southern port of Odesa early on Monday morning local time.
Russia has been blockading Ukrainian ports since February, but the two sides agreed a deal to resume shipments.
Abdullah Jendi, an engineer aboard the Razoni, said: "We hope nothing will happen and that we will not commit a mistake."
Valeurs Actuelles
Brésil : 500 000 signatures récoltées contre Bolsonaro et pour “la défense de la démocratie”
Au Brésil, Jair Bolsonaro ne parvient plus à convaincre. A deux mois de la prochaine élection présidentielle, le président en poste depuis 2019 semble mal embarqué pour briguer un second mandat. Samedi 30 juillet, Le Parisien a indiqué qu’une pétition « pour la défense de la démocratie » lancée par des membres de la Faculté de droit de l’Université de Sao Paulo avait recueilli pas moins de 500.000 signatures. Elle fait notamment suite aux critiques de Jair Bolsonaro à l’égard des institutions et du système électoral par vote électronique, pourtant en vigueur depuis plus de vingt ans.
Des attaques jugées « infondées »
« Nous vivons un moment de grand péril », ont expliqué les initiateurs de la pétition. Parmi les nombreux signataires du texte, on retrouve des artistes, des associations patronales, et même d’anciens juges de la Cour suprême. Tous dénoncent les « attaques infondées et sans preuve » du président brésilien à l’égard du processus électoral, sans pourtant ne jamais le citer officiellement. En cas de défaite du chef d’Etat au prochain scrutin, beaucoup craignent que ce dernier ne reconnaisse pas les résultats et crie au scandale. De son côté, le principal intéressé a expliqué sur Twitter ne pas avoir « compris cette pétition », et assuré être « pour la transparence, la légalité » et pour le respect de la « Constitution ».
France24 - Monde
Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?
Publié le : 12/07/2022 - 13:41
Ali LAIDI
Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.
i
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
EUROPE
Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?
FRANCE
Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport
BREXIT DAY
Brexit : la ruée sur les passeports européens
Valeurs Actuelles
Elon Musk attaque Twitter en justice
Duel de dépôt de plainte. Vendredi 29 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a déposé plainte contre le réseau social Twitter, rapporte BFM TV. Cette plainte, dont le contenu n’a pas encore été rendu public, a été déposée par le milliardaire devant un tribunal de l’État du Delaware. Cependant, tout porte à croire que l’une des doléances d’Elon Musk porterait sur le nombre de comptes spams, de faux utilisateurs du réseau social. L’homme d’affaires, qui avait fait une offre de rachat acceptée par la plateforme en avril dernier, s’est depuis rétracté. Et l’un des motifs de cette rétractation portait justement sur le nombre, inexact et minoré à ses yeux, de faux comptes.
Les hostilités commencent le 17 octobre
Furieux de se voir floué de quarante-quatre milliards de dollars, le montant du rachat par Elon Musk, Twitter avait déposé une première plainte, également dans le Delaware, contre Elon Musk le 12 juillet. La plateforme exige que le patron de Tesla honore son engagement de rachat ou verse des indemnités de rupture. La Justice américaine a décidé que le début de ce qui promet d’être un enchaînement de batailles juridiques de haut niveau serait fixé au 17 octobre prochain.
Elon Musk s’était engagé à offrir 54,20 dollars par action de Twitter. Mais entre la baisse générale du marché boursier ces derniers mois, la chute des recettes publicitaires qui affecte le réseau social et les critiques du milliardaire sur la place publique, le titre de Twitter s’était rapidement écroulé pour tomber autour de 32 dollars le 11 juillet, veille de sa plainte contre Elon Musk. Il cotait 41,61 dollars vendredi 29 juillet.
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
Advertisement
Supported by
La apuesta de América Latina por la izquierda tendrá una corta luna de miel
Las seis mayores economías de la región pronto podrían estar gobernadas por líderes electos con plataformas de izquierda. Sus desafíos serán una creciente inflación, la guerra en Ucrania y una pobreza nacional que va en aumento.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Julie Turkewitz, Mitra Taj y John Bartlett
BOGOTÁ — En Chile, un político de brazos tatuados y ex activista estudiantil ganó la presidencia con la promesa de supervisar la transformación más profunda que se ha planteado en la sociedad chilena en décadas, ampliando la red de seguridad social y transfiriendo la carga fiscal a los ricos.
En Perú, el hijo de unos campesinos pobres fue impulsado a la victoria con la promesa de priorizar a las familias en apuros, alimentar a los hambrientos y corregir las viejas disparidades en el acceso a la atención médica y la educación.
En Colombia, un senador veterano y exguerrillero fue elegido como el primer presidente de izquierda del país, y prometió defender los derechos de los colombianos indígenas, negros y pobres, mientras construye una economía que funcione para todos.
“Una nueva historia para Colombia, para América Latina, para el mundo”, dijo en su discurso de victoria, en medio de estruendosos aplausos.
Después de años de inclinarse hacia la derecha, América Latina se precipita hacia la izquierda, un momento decisivo que comenzó en 2018 con la elección de Andrés Manuel López Obrador en México y podría culminar con la victoria, más adelante este año, de un candidato de izquierda en Brasil, con lo que las seis economías más grandes de la región serían dirigidas por líderes políticos electos por sus plataformas de izquierda.
Una combinación de fuerzas ha llevado a este nuevo grupo al poder; uno de esos factores es la animosidad contra los políticos tradicionales que ha sido impulsada por la indignación a causa de la pobreza y la desigualdad crónicas, condiciones que solo se han visto exacerbadas por la pandemia y han profundizado la frustración entre los votantes que han proyectado su indignación contra los candidatos del establecimiento político.
Pero justo cuando los nuevos líderes se afianzan en el cargo, sus promesas de campaña han chocado contra una realidad sombría, signada por una guerra europea que disparó el costo de los bienes cotidianos —desde el combustible hasta los alimentos— empeorando las condiciones de vida de los electores que ya sufren y disminuyendo gran parte de la buena voluntad de la que solían disfrutar los presidentes.
El presidente chileno, Gabriel Boric; el mandatario peruano, Pedro Castillo y Gustavo Petro, presidente electo de Colombia, son algunos de esos líderes que alcanzaron la victoria con la promesa de ayudar a los pobres y marginados, pero enfrentan enormes desafíos al tratar de cumplir con las altas expectativas de los votantes.
A diferencia de la actualidad, la última ola significativa de izquierda en América Latina, durante la primera década del milenio, fue impulsada por un auge de las materias primas que permitió a los líderes expandir los programas sociales y trasladar a un número extraordinario de personas a la clase media, elevando las expectativas de millones de familias.
Ahora la clase media está retrocediendo, y en vez de un auge, los gobiernos deben enfrentar las afectaciones presupuestarias ocasionadas por la pandemia, una inflación galopante impulsada por la guerra en Ucrania, el aumento de la migración y las consecuencias económicas y sociales cada vez más nefastas del cambio climático.
En Argentina, donde el izquierdista Alberto Fernández ascendió al poder a fines de 2019, luego de la gestión de un presidente de derecha, los manifestantes han tomado las calles en medio del aumento de los precios. Protestas aún más masivas estallaron recientemente en Ecuador, amenazando al gobierno de Guillermo Lasso, uno de los pocos presidentes de derecha que han sido elegidos en la región.
“No quiero ser apocalíptica al respecto”, dijo Cynthia Arnson, miembro del Centro Internacional para Académicos Woodrow Wilson. “Pero, cuando miras esto, a veces se siente como una tormenta perfecta por la cantidad de cosas que impactan a la región al mismo tiempo”.
El auge de las redes sociales, que tienen el potencial de impulsar el descontento y generar grandes movimientos de protesta, incluso en Chile y Colombia, le ha mostrado a la gente el poder de las calles.
A partir de agosto, cuando Petro remplace a su predecesor conservador, cinco de las seis economías más grandes de la región estarán dirigidas por líderes que hicieron campaña desde la izquierda.
La sexta, Brasil, también podría girar a la izquierda en las elecciones nacionales de octubre. Las encuestas muestran que el expresidente Luiz Inácio Lula da Silva, un feroz izquierdista, tiene una amplia ventaja sobre el actual presidente de derecha, Jair Bolsonaro.
Los nuevos líderes en Colombia y Chile son mucho más progresistas socialmente que los izquierdistas del pasado, piden un cambio en el uso de los combustibles fósiles y abogan por el derecho al aborto en un momento en que la Corte Suprema de Estados Unidos está moviendo a ese país en la dirección opuesta.
Pero, en conjunto, este grupo es extremadamente heterogéneo y difiere en todo, desde las políticas económicas hasta sus compromisos con los principios democráticos.
Por ejemplo, Petro y Boric prometieron expandir los programas sociales para los pobres, mientras que López Obrador, enfocado en la austeridad, está reduciendo el gasto público.
Sin embargo, lo que vincula a estos líderes son las promesas de un cambio radical mientras que, en muchos casos, deberán enfrentar desafíos difíciles y crecientes.
En Chile, a finales del año pasado, Boric venció a José Antonio Kast, un político derechista asociado con el dictador chileno, Augusto Pinochet, al prometer deshacerse de las políticas económicas neoliberales del pasado.
Pero solo unos meses después de su victoria, con un gabinete sin experiencia, un Congreso dividido, el aumento de los precios al consumidor y disturbios en el sur del país, los índices de aprobación de Boric se desplomaron.
Este mes, el noventa por ciento de las personas consultadas le dijo a Cadem, una empresa encuestadora, que creían que el país estaba estancado o retrocediendo.
Al igual que muchos países de la región, la tasa de inflación anual de Chile es la más alta en más de una generación, con un 11,5 por ciento, lo que genera una crisis del costo de vida.
En el sur de Chile, escenario de una lucha por la tierra entre el Estado y los mapuches, el grupo indígena más grande del país, el conflicto ha entrado en su fase más mortífera en 20 años, lo que hizo que Boric tuviera que revertir una de sus promesas de campaña y ordenar la redistribución de tropas en esa zona.
Catalina Becerra, de 37 años y gerente de recursos humanos de Antofagasta, en el norte de Chile, dijo que “como muchas personas de mi generación” votó por Boric porque Kast no la “representaba en lo más mínimo”.
“Pero no estaba convencida de lo que podía hacer por el país”, agregó Becerra. “No ha logrado lo que dijo que haría”.
En septiembre, los chilenos votarán por una constitución notablemente progresista que consagra la igualdad de género, la protección del medio ambiente y los derechos indígenas y está destinada a remplazar la Carta Magna de la era de Pinochet.
El presidente ha ligado su éxito a ese referéndum, lo que lo pone en una posición precaria en caso de que se rechace esa propuesta, una posibilidad que, según las encuestas, es el resultado más probable por ahora.
En el vecino Perú, Castillo salió de un virtual anonimato el año pasado para vencer a Keiko Fujimori, una política de derecha cuyo padre, el expresidente Alberto Fujimori, gobernó con mano de hierro e introdujo políticas neoliberales similares a las rechazadas por los votantes chilenos.
Si bien algunos peruanos apoyaron a Castillo como una forma de expresar su rechazo a Fujimori, el ahora presidente también representó grandes esperanzas para muchas personas, especialmente para los votantes pobres y rurales.
Como candidato, Castillo prometió empoderar a los agricultores con más subsidios, acceso a créditos y asistencia técnica.
Pero hoy, apenas logra sobrevivir políticamente. Ha gobernado de manera errática, dividido entre su partido de extrema izquierda y la oposición de extrema derecha, lo que refleja la política conflictiva que lo ayudó a ganar la presidencia.
Castillo, cuyo índice de aprobación ha caído al 19 por ciento, según el Instituto de Estudios Peruanos, ahora está sujeto a cinco investigaciones fiscales, ya se enfrentó a dos intentos de juicio político y ha nombrado a siete ministros del Interior.
La reforma agraria que prometió aún no se ha traducido en políticas concretas. En cambio, los aumentos en los precios de los alimentos, el combustible y los fertilizantes están afectando más a su base de electores.
Los agricultores están luchando con una de las peores crisis en décadas, enfrentando la mayor temporada de siembra anual sin acceso amplio a fertilizantes sintéticos, la mayoría de los cuales por lo general se obtienen de Rusia, pero son difíciles de conseguir debido a las interrupciones del suministro mundial relacionadas con la guerra.
Eduardo Zegarra, investigador de GRADE, un instituto de investigación, calificó la situación como “sin precedentes”.
“Yo veo que esto se va a ir desenvolviendo de forma dramática este año, y probablemente lleve a una enorme inestabilidad”, dijo.
En un barrio pobre ubicado en un cerro de Lima, la capital, muchos padres se saltan las comidas para que sus hijos tengan más qué comer.
“Votamos por Castillo porque pensábamos que su gobierno iba a ser diferente”, dijo Ruth Canchari, de 29 años, ama de casa y madre de tres hijos. “Pero no está tomando acciones”.
En Colombia, Petro asumirá el poder enfrentando muchas de las mismas dificultades.
La pobreza ha aumentado —el 40 por ciento de los hogares ahora viven con menos de 100 dólares mensuales, menos de la mitad del salario mínimo mensual— mientras que la inflación ha alcanzado casi el 10 por ciento.
No obstante, a pesar de la ansiedad financiera generalizada, las acciones de Petro mientras se prepara para asumir el cargo parecen haberle ganado algo de respaldo.
Hizo reiterados llamados al consenso nacional, se reunió con su mayor enemigo político, el expresidente de derecha Álvaro Uribe, y nombró a un ministro de Finanzas muy respetado, relativamente conservador y educado en Yale.
Las medidas pueden permitir que Petro gobierne con más éxito que, digamos, Boric, dijo Daniel García-Peña, politólogo, y han calmado algunos temores sobre cómo reactivará la economía del país.
Pero, considerando la breve luna de miel que han tenido otros mandatarios, Petro tendrá muy poco tiempo para comenzar a mejorar las condiciones de vida.
“Petro debe cumplirle a sus electores”, dijo Hernán Morantes, un partidario de Petro y activista ambiental de 30 años. “Los movimientos sociales deben estar muy activos para que cuando el Gobierno no cumpla, o no quiera cumplirnos, estemos activos”.
Julie Turkewitz reportó desde Bogotá, Colombia, Mitra Taj desde Lima, Perú y John Bartlett desde Santiago, Chile. Genevieve Glatsky colaboró en este reportaje desde Bogotá.
Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz
Advertisement
France24 - Monde
Métavers : les avatars ont-ils des droits ?
Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57
Sébastian SEIBT
Suivre
Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.
L'Humanité
Spiritisme, les fables tournantes
ActuLa science face au paranormal #2 Difficile d’expliquer le fait qu’une table ou un verre se déplacent… seuls. Est-ce par l’action des esprits, comme l’affirment les médiums ? Pas vraiment… On vous dévoile le secret de ces objets qui osent transgresser la loi de la gravitation.
Anna Musso« Esprit, es-tu là ? Frappe un coup pour dire oui. Deux coups pour non. » Silence. La lumière vacille. Une latte craque. Un pigeon se cogne à la vitre. Le guéridon tremblote. Et… boum ! L’incroyable se produit : la table se soulève d’un côté et retombe bruyamment. La réponse est oui ! De quoi être ahuri. Mais curieux aussi. Continuons l’expérience et invitons l’esprit frappeur à épeler son nom (un coup pour A, deux pour B… jusqu’à la lettre Z). Le meuble s’exécute : M.A.M.I.E. C’est Mamie ! Mi-perplexe, mi-surexcité, posons-lui une question dont nous sommes seuls à connaître la réponse : où rangeais-tu tes pantoufles ? D.E.H.O.R.S. Coup de grâce. Nous sommes la seule personne dans la pièce à savoir que, pour des raisons odorantes, notre grand-mère sortait ses chaussons hors de la maison.
Séance de spiritisme. © Hulton-Deutsch Collection/Corbis via Getty Images
C’en est trop pour l’un des participants qui quitte la table et se saupoudre de sel de la tête aux pieds pour chasser les « mauvais esprits ». Bien qu’ayant juré de ne jamais participer à une séance de spiritisme réservée aux naïfs qui croient à l’existence des esprits, l’expérience semble convaincante : aucun des participants n’a bougé le petit doigt et pourtant la table s’est déplacée. Comment expliquer ce phénomène ? En bon cartésien, difficile de se faire à l’idée que les objets se meuvent sous l’effet d’un vulgaire ectoplasme. Y aurait-il un trucage ? Impossible : les mains de vos collègues n’ont pas bougé. La somme des fluides corporels de vos partenaires créerait-elle une énergie capable de déplacer les meubles ? Difficile à croire. Reste une seule explication : les esprits existent vraiment…
Allons bon, il faut se ressaisir ! Le professeur de physique Henri Broch, directeur du laboratoire de zététique (la science qui étudie les phénomènes paranormaux), à l’université Côte d’Azur, livre une explication rationnelle : « Il n’y a que deux possibilités : soit la table ou le verre sont déplacés consciemment, soit ils le sont inconsciemment par l’un des acteurs de la séance. Mais en aucun cas ces objets – s’ils ne sont pas truqués – ne bougent seuls. »
Le spiritisme est né… d’une blague !
Côté trucage, pour bien comprendre quelques ficelles du subterfuge, il faut opérer un petit retour dans le passé. En 1847, à Hydesville, État de New York. Les sœurs Kate et Margaret Fox décident de jouer un tour à leur mère. Une nuit, les petites filles accrochent une pomme à un ressort pour la faire rebondir sur le parquet. Inquiète, leur mère en parle aux voisins en suggérant la présence d’un esprit. Ces derniers viennent inspecter la demeure. Dès lors, les fillettes trouvent d’autres moyens pour produire des sons sans bouger, et sans utiliser aucun objet : elles appuient leurs jambes sur le pied d’un guéridon et remuent le muscle situé sous leurs genoux. Elles deviennent ainsi capables de produire des « raps » (bruits spirites), de frapper le sol de leurs orteils, de faire également par d’autres astuces bouger le guéridon, sans que personne ne s’en rende compte.
Les sœurs Fox, Maggie (1837-1893), Kate (1828-1892) et Leah (1814-1880), étaient trois sœurs de Rochester, New York, qui ont joué un rôle important dans la création du spiritisme. © Bridgeman Images
Leur grande sœur, bien plus âgée, découvre le subterfuge et comprend l’avantage financier qu’elle peut en tirer. Elle organise des groupes de spiritisme au cours desquels ses deux sœurs produisent des bruits et déplacent les guéridons. Le spiritisme devient à la mode. Des centaines de charlatans en font commerce. Devenue âgée, l’une des deux sœurs avoue le subterfuge, en 1888, au journal américain le New York World. Le spiritisme est né… d’une blague ! Comme les sœurs Fox, certains médiums font croire à la présence d’un esprit en bougeant le guéridon ou en produisant des bruits particuliers avec leurs orteils.
Et « l’effet idéomoteur », on en parle...
Toutefois, qu’en est-il du « Ouija », cette pratique qui consiste à dialoguer avec les morts par l’intermédiaire d’un verre ou d’une planchette qui se déplace vers des lettres et des chiffres ? L’explication se trouve du côté de la physique. Il s’agit principalement de ce que l’on appelle « l’effet idéomoteur ». Le simple fait de poser son doigt sur un objet, durant un long moment, exerce une force. Au début d’une séance de spiritisme, les objets ne bougent pas, car la somme de ces petites forces exercées s’annule. Mais, au bout d’un moment, les muscles se relâchent et vos doigts s’inclinent ou appuient un peu plus sur l’objet. On s’en aperçoit et on repositionne le doigt à l’horizontale. Or, à cet instant précis, on a permis que les forces des mains des autres aient un effet. Dès lors le verre ou la planchette se déplace vers l’une des personnes.
Pas convaincu ? Prenez deux bouts de papier ronds, de la taille du dessous du verre ou de la planchette. Frottez du savon sec sur une des faces de chaque feuille, afin de favoriser le glissement entre elles et placez-les l’une sur l’autre, savon contre savon. Mettez ensuite les deux papiers sur le verre retourné ou sur la planchette et procédez à une séance de spiritisme. Filmez l’expérience. Henri Broch garantit que dans 100 % des cas, la feuille du dessus bouge (celle qui est en relation avec les doigts), mais jamais celle du dessous (sauf si quelqu’un, d’une autre manière, déplace… la planchette ou la table). Conclusion : les objets ne bougent pas tout seuls, ce sont ici les doigts qui les déplacent.
Une petite douche de rationalité
Dernière question : comment expliquer le fait que le verre ou la planchette réponde correctement à vos questions ? « Il suffit qu’une personne connaisse la réponse à une question ou s’en doute pour que le verre ou la planchette y réponde convenablement. Inconsciemment – ou non –, la personne dirige, par des micromouvements, le verre ou la planchette vers la réponse. Puis, il est rare que le mot soit épelé en entier : chacun interprète les syllabes du mot », répond Henri Broch. D’ailleurs, si l’on bande les yeux des participants, le verre ou la planchette se dirigera alors de façon aléatoire vers n’importe quelle lettre et ne formera pas de mot. Logique. Après cette douche de rationalité, on se sent un peu mieux ? Relativisez : même Victor Hugo pratiquait des séances de spiritisme pour parler aux esprits. Mais, à sa décharge, il ne s’était toujours pas remis de la perte de sa fille Léopoldine !
Au cœur de l’extra-ordinaire,La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences France24 - Monde
Ferveur, chutes et les Pays-Bas en force... Que retenir du premier Tour de France Femmes ?
Publié le : 01/08/2022 - 07:25
Romain HOUEIX
Suivre
Le premier Tour de France Femmes de l'ère professionnelle s'est achevé, dimanche, avec la victoire d'Annemiek van Vleuten en haut de la Super Planche des Belles Filles. France 24 dresse le bilan de cette première édition.
Une dernière ascension monumentale, celle de la Super Planche des Belles Filles, et les 109 coureuses ont bouclé le premier Tour de France Femmes, dimanche 31 juillet, dans un nuage de poussières.
"On va faire un bilan calmement dans les prochains jours. C'était une édition n°1 donc il y aura forcément quelques petits changements mais la base est solide", assure Marion Rousse, directrice de la course.
France 24, qui a suivi en intégralité le déroulé de cette Grande boucle féminine, dresse un bilan de cette édition historique.
On a aimé
Un vrai succès populaire :
C'était l'une des principales craintes des organisateurs et des équipes : le public serait-il au rendez-vous sur les bords des routes et devant sa télé pour ce Tour de France Femmes ? Le résultat a été au-delà de leurs espérances. Dans les villes départ et arrivée, il y a eu une vraie ferveur populaire, tout comme dans les villes et villages traversés par la caravane publicitaire et les coureuses. France Télévisions, diffuseur de l'événement dans l'Hexagone, se frotte également les mains. Les audiences oscillent entre 2 et 3 millions de téléspectateurs, avec un pic à 5,1 millions lors de l'étape finale, du jamais-vu pour du vélo féminin.
#Audiences au sommet pour l’arrivée du #TDFF🚴🏼♀️3,3 millions de tsp (30,9% de PdA) pour suivre le dénouement de la première édition du #TourdeFranceFemmes 📈 Pic à 5,1 millions de tsp (17h45)🚴🏼♀️ @France3tv leader sur la tranche horaire pic.twitter.com/ZaHKTyDBxr
August 1, 2022Marianne Vos et Annemiek van Vleuten, les reines en jaune
Du haut de leur 35 et 39 ans respectifs, les Néerlandaises font figure de patronnes du cyclisme féminin. Au cours de leur longue carrière, elles ont vu la discipline se développer et se professionnaliser. Dans le peloton et les équipes, il y avait unanimité sur le fait que, pour le symbole, elles devaient revêtir ce maillot jaune qui a fait défaut aux femmes pendant les 33 ans d'absence du Tour. La "Cannibale" Marianne Vos a ajouté deux victoires sur le Tour aux 241 qu'elles possédaient déjà dans sa carrière et a porté le maillot jaune de la 3e à la 7e étape. Annemiek van Vleuten a ensuite pris le pouvoir, remportant les deux dernières étapes au Markstein et à la Super Planche des Belles Filles.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
Juliette Labous, quatrième du Tour
Chez les hommes, David Gaudu a réussi l'exploit de boucler le Tour en se classant à la quatrième place. Chez les femmes, une Française a réussi le même coup de force : Juliette Labous, la leader de 23 ans de la team DSM. La coureuse a réalisé un Tour au cordeau. Elle est passée entre les pièges des étapes du plat, a évité les dangers des chemins blancs et a suivi les meilleures dans des montagnes qu'elle connaissait bien. Seul regret : ne pas avoir réussi à décramponner la Polonaise Katarzyna Niewiadoma dans les pentes de la Planche des Belles Filles.
La capacité de rebond de la FDJ
La FDJ-Suez-Futuroscope débarquait sur le Tour avec des ambitions pour ses deux leaders : Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli. La deuxième étape a failli sonner le glas entre multiples chutes et surtout l'abandon de l'Italienne, victime d'une commotion cérébrale. Mais l'équipe française du World Tour a des ressources mentales. Le lendemain, la Danoise s'impose à Epernay et les images de la joie collective de l'équipe font le tour du monde. L'équipe peut se satisfaire également de la deuxième place d'Evita Muzic sur l'étape des chemins blancs, et une troisième place de Cecilie Uttrup Ludwig sur l'étape reine, terminée au Markstein. Cerise sur le gâteau : les deux se classent dans le top 10.
MAGIQUE!!!!!!!!!✨😍🥺😭🥳🤩 Merci l’équipe🙏🏻❤️🥰 pic.twitter.com/KC5iPbqivj
July 26, 2022
On a moins aimé
Les écarts de niveau
Sur le papier, les 144 coureuses qui ont pris le départ à Paris arrivaient avec les mêmes armes : un vélo et leurs jambes. Dans les faits, on a vu une énorme disparité entre les 14 équipes du World Tour, l'échelon professionnel créé en 2019 par l'UCI, et les autres. Les 14 "gros" du peloton ont trusté l'intégralité des victoires d'étapes et des maillots, laissant les miettes à leurs adversaires. Si Silvia Persico (Valcar) s'est longtemps accrochée au podium et termine dans le top 10 et si d'autres équipes telle que la Saint-Michel Auber93 ont fait la course avec leurs armes, la plupart ont affiché leurs limites, à l'image du stade Rochelais, qui finit avec une unique coureuse, les cinq autres ayant terminé hors délais sur diverses étapes. Stephen Delcourt, manager de la FDJ-Suez-Futuroscope, parle d'une "discipline pas encore arrivée à maturité". La légende Jeannie Longo est plus cash dans une interview à l'AFP : "Il y a quelques équipes de trop qui n'ont pas le meilleur niveau international".
Marianne, Annemiek, Lorena et les autres ?
Il n'est pas exagéré de dire que les Néerlandaises ont écrasé le Tour de France. Le maillot jaune a été porté d'un bout à l'autre par une ressortissante des Pays-Bas. On pourrait d'ailleurs le rebaptiser le maillot "orange". Trois porteuses de maillot jaune qui ont remporté chacune deux étapes : la 1ere et la 5e pour Lorena Wiebes, la 2e et la 6e pour Marianne Vos et la 7e et la 8e pour Annemiek van Vleuten. Elles n'ont laissé que les miettes à leur adversaire. Seule la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig et la Suissesse Marlen Reusser ont su contrecarrer la domination néerlandaise. Pour la beauté des Tour à venir, il faut espérer que d'autres pourront s'imposer.
Les chutes… et le sexisme
Dans le cyclisme, les chutes font partie de la course. Le Tour de France Femmes n'y a pas fait exception avec notamment un véritable chamboule-tout sur la deuxième étape et l'impressionnante collision qui a contraint la co-leader de la FDJ, Marta Cavalli, à l'abandon. Lors de la quatrième étape, une autre chute a emmené au sol une quarantaine de coureuses, faisant fleurir les commentaires sarcastiques et sexistes sur les réseaux sociaux sur la supposée incompétence du peloton féminin. Beaucoup ont pris la peine de répondre, rappelant que le Tour de France masculin est loin d'être exempt de chutes.
For the haters…Shall I continue? pic.twitter.com/4twtPWhbtf
July 28, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
PORTRAIT
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"
8e étape
La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes
PORTRAITS CROISÉS
Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
L'Humanité
Lieu hanté, la valeur sûre du surnaturel
ActuLa science face au paranormal #1 La maison hantée ou ses différentes déclinaisons – château, manoir, hôtel, hôpital, monastère, prison, voiture, cassette, jeux vidéo… – fournissent les plus classiques mais pas les moins terrifiantes des histoires et expériences paranormales.
Stéphane SahucDans les films, livres, émissions de télévision, attractions de fête foraine, la maison hantée fait partie de l’imaginaire collectif… depuis très longtemps. Au premier siècle après J.-C., Pline le Jeune raconte l’histoire d’une maison hantée à Athènes où le philosophe Athénodore passa une nuit durant laquelle il rencontra un fantôme. Pline conclut son récit en expliquant que le revenant quitta l’endroit lorsque ses « mânes eurent été ensevelis selon les rites ». L’esprit qui hante les lieux de son trépas est un des classiques des histoires de maisons hantées.
En 1925, Houdini démontre comment on peut produire de l’« ectoplasme» à partir de la bouche, qui est ensuite enroulée autour d’un masque. © Mepl/Bridgeman images
Un lieu hanté n’est pas obligatoirement une maison victorienne isolée sur une lande battue par les vents, avec une dame blanche apparaissant derrière une fenêtre, ou un château perdu au fond d’un loch écossais qui résonne du cliquetis de chaînes spectrales et néanmoins bruyantes. Elle est aussi, le plus souvent d’ailleurs, le terrain de jeu d’esprits frappeurs, les fameux poltergeists. Coups répétés, déplacements d’objets sans raison observable, ampoules qui explosent, les témoignages ont de quoi hérisser le poil des plus courageux. Certaines de ces maisons ont acquis une réputation mondiale au point que la simple évocation de leur nom fait trembler.
112, Ocean Avenue, Amityville, la maison du diable
La plus célèbre est certainement celle du 112, Ocean Avenue, dans la petite ville américaine d’Amityville, sur Long Island, à l’est de New York aux États-Unis. Au départ, un horrible fait divers : dans la nuit du 13 novembre 1974, Ronald Junior, fils aîné de la famille DeFeo, y assassine au fusil ses parents et ses frères et sœurs pendant leur sommeil. De quoi faire baisser le prix au mètre carré. Mais c’est un an après que le paranormal pointe le bout de son nez… La famille Lutz s’y installe. Victime de phénomènes surnaturels et terrifiants, elle raconte y vivre un cauchemar. Son histoire sera la base de livres, de reportages et de films à succès. Le 112, Ocean Avenue gagne le surnom de « maison du diable » . Pourtant, les occupants suivants ne constateront rien d’anormal. Les Lutz auraient-ils tout imaginé ou trouvé là un moyen de se faire un peu d’argent ?
Sans mettre en cause l’honnêteté des Lutz, force est de constater que, dans les histoires de maisons hantées, les explications sont souvent liées à des causes humaines et bien vivantes. Et ce depuis longtemps. Dans son livre la Parapsychologie en question, le journaliste scientifique et fondateur de l’Association française pour l’information scientifique, Michel Rouzé, raconte que, « vers le milieu du XVIe siècle, un esprit frappeur, durant de nombreuses nuits, troubla le sommeil des moines cordeliers d’Orléans. (…) C’était l’âme de Louise de Mareau, femme du prévôt de la ville, suspecte d’avoir sympathisé avec les huguenots. Des enquêteurs se rendirent sur les lieux, et le veuf lui-même, qui ne croyait guère aux apparitions de feu son épouse, soupçonna un moine nommé Alicourt de n’être pas étranger à ces manifestations diaboliques. Il le fit “coucher en un grabat” et surveiller étroitement. Et, cette nuit-là, “ne fut aucune chose ouïe ni aperçue”. Le lendemain, Alicourt avoua sa supercherie, dut faire amende honorable et fut condamné au bannissement perpétuel ».
En 1975, George Lee Lutz est le propriétaire de la maison qui allait devenir la source des romans puis des films sur l’affaire d’Amityville. © Maximum film/Alamy Stock photo
Mais que dire des chasseurs de fantômes modernes qui enregistrent ou filment des apparitions ? Dans certaines émissions, de hardis ghostbusters présentent des enregistrements sur lesquels on entend des mots, souvent très déformés, alors que personne ne parle. En réalité, il s’agit d’illusions auditives. Le bruit est réel mais c’est parce qu’on cherche à y mettre une signification que le cerveau en trouve une. La plus célèbre des illusions ou hallucinations auditives est issue de la chanson de Scorpions, Still Loving You. Dans le refrain anglais, le vers « So strong I can’t get through peut être interprété par notre cerveau comme la phrase « ce soir, j’ai les pieds qui puent » en français…
Au-delà des surimpressions, surexpositions des images ou parasites divers et variés, notre cerveau a la capacité de donner un sens à des choses qui n’en ont pas.
Le même procédé cognitif se retrouve avec les illusions visuelles. Comme ces photos sur lesquelles certains pensent voir des fantômes ou ces vidéos avec des lumières inexpliquées. Au-delà des surimpressions, surexpositions des images ou parasites divers et variés, notre cerveau a la capacité de donner un sens à des choses qui n’en ont pas. Les formes dans les nuages, un rayon de lune, Vénus basse sur l’horizon, jusqu’à un test psychologique des taches de Rorschach. Plus fort encore, le cas de la colline hantée de Spook Hill, où les voitures et ballons remontent spontanément la côte… Esprit ou anomalie gravitationnelle ? Ni l’un ni l’autre, simple illusion.
Le mystère du HLM de Fontenay-aux-Roses
Des illusions qui peuvent être collectives. Jean-Michel Abrassart, docteur en psychologie et créateur du podcast Scepticisme scientifique, raconte une expérience qui démontre cette puissance de suggestion du cerveau. « Des chercheurs ont fait visiter un théâtre à 22 adultes qu’ils ont aléatoirement répartis en deux groupes, explique-t-il . Ils ont raconté au premier que le théâtre était hanté et ont dit au deuxième que le bâtiment était en train d’être rénové. À la fin de la visite, ils leur ont demandé de remplir un questionnaire à propos de ce qu’ils avaient observé. »
L’analyse statistique du questionnaire démontre que « le simple fait de suggérer que le théâtre était hanté a suffi pour que des participants du premier groupe mentionnent avoir ressenti des impressions étranges. Celles-ci étaient non seulement plus intenses que celles de l’autre groupe, mais en plus elles correspondaient davantage aux phénomènes habituellement décrits par les personnes persuadées de vivre dans une maison hantée. » De quoi expliquer en partie le récent mystère du HLM de Fontenay-aux-Roses. Persuadés que leur immeuble est hanté, dix locataires ont écrit à la mairie pour demander un relogement d’urgence. Pas sûr que les fantômes soient une clause de relogement.
Poltergeist contre télékinésie
Mais, certaines fois, les phénomènes sont attestés par des personnes insoupçonnables : les gendarmes. Exemple avec la maison hantée de Vailhauquès, un petit village de 1 400 âmes se situant à une quinzaine de kilomètres de Montpellier, dans l’Hérault. Tout débute un soir du mois de novembre 1987, lorsque madame B. entend des bruits sourds dans sa maison. Le phénomène se reproduit régulièrement. Les voisins, puis les gendarmes constatent les faits sans pouvoir les expliquer… Un exorciste est appelé pour chasser les esprits perturbateurs.
Ce qui n’est pas encore expliqué n’est pas pour autant à jamais inexplicable dans un cadre rationnel.
Un universitaire féru de parapsychologie lance une étude et conclut que la maison n’est pas hantée mais qu’il s’agit « d’un phénomène naturel de type psychokinèse (action de la pensée sur la matière – NDLR) ». Poltergeist contre télékinésie, surnaturel contre paranormal, irrationalité contre irrationalité… alors, qu’en est-il vraiment ? « Paradoxe de Venturi » et « coup de bélier », voilà les coupables. Sans entrer dans le détail, il s’agit de phénomènes naturels à caractère hydrologique bien connus.
Dans le cas de la maison hantée de Vailhauquès, tout était lié aux exceptionnelles pluies de l’automne de cette année-là. La disparition des esprits frappeurs de Vailhauquès coïncide avec l’assèchement naturel des nappes phréatiques provoqué par le manque de pluie de l’été.
Reste que toutes ces explications rationnelles, qui prouvent que les maisons hantées n’ont pas grand-chose de surnaturel, n’ont pas fait disparaître les témoignages. Aujourd’hui, les processus qui poussent à croire dans les fantômes et autres poltergeists, sont les mêmes que ceux que l’on retrouve dans la diffusion des fake news, le succès des théories complotistes.
Si les lieux hantés existent depuis toujours, les maisons hantées et surtout la manière dont elles le sont racontent une époque et un espace géographique. On ne hante pas de la même manière au XVIII e, au XIX e, ou au XX e et XXI e siècle, ou selon que l’on est en France, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Y croire ou pas n’est pas une question de niveau scolaire ou d’intelligence mais d’éducation à l’esprit critique. Tout en gardant à l’esprit que ce qui n’est pas encore expliqué n’est pas pour autant à jamais inexplicable dans un cadre rationnel.
« Il y a de véritables maisons hantées ; il y en a aussi de fausses. (…) Rejeter sans examen tout ce qui est raconté sur les maisons hantées serait aussi absurde que tout accepter sans examen », écrivait l’astronome Camille Flammarion, qui était pourtant un scientifique réputé, dans les Maisons hantées, en 1923. Quelque cent ans plus tard, on pourrait lui répondre, en citant Emily Dickinson : « Nul n’a besoin d’une chambre pour être hanté ; nul n’a besoin d’être une maison ; l’esprit a des couloirs. » Et si le seul fantôme qui vaille était celui de Karl Marx ? « Un spectre hante l’Europe – le spectre du communisme »… Un fantôme plein d’avenir.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences Opex 360
Certaines bases aériennes françaises seraient « régulièrement survolées » par des drones indésirables
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
Les réformes menées entre 2008 et 2015 [Révision générale des politiques publiques, Modernisation de l’action publique, etc] ont conduit à une réduction assez significative du format de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], celle-ci ayant perdu 30% de son effectif et fermé 17 bases aériennes. Si toutes les spécialités ont eté impactées, certaines l’ont été plus que d’autre… comme celle des fusiliers commandos de l’Air.
En 2017, le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [et de l’Espace], s’en était inquiété. « À la suite des diminutions d’effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, 40 % des sites de l’armée de l’Air ne disposent plus de personnel de protection dédié », avait-il affirmé lors d’une audition parlementaire.
En outre, le surengagement des fusiliers de l’Air ne pouvait qu’avoir des conséquences sur leur fidélisation, 70% d’entre eux n’ayant pas renouvelé leur premier contrat à l’époque. Aussi, « nous sommes obligés de recourir des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises », avait expliqué le général Lanata.
Cela étant, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’AAE devrait recruter 900 aviateurs supplémentaires, étant donné que l’effort qui lui avait été demandé lors de la précédente décennie était allé beaucoup trop loin.
« Il faut toutefois convenir que cet effort a été excessif et qu’il est aujourd’hui impératif de rééquilibrer le modèle », a d’ailleurs fait valoir le général Frédéric Parisot, le major général de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, le 20 juillet dernier.
« La LPM en cours prévoit d’augmenter nos effectifs de 900 personnes entre 2023 et 2025 pour pouvoir honorer nos missions actuelles avec l’efficacité que nos concitoyens attendent. Ces 900 effectifs représentent trois quarts des augmentations des effectifs air prévus sur l’ensemble de la LPM. Une révision à la baisse de ces objectifs ne serait pas soutenable », a continué le MGAAE.
Interrogé sur la répartition de ces 900 postes, le général Parisot a répondu qu’ils seraient orientés vers l’espace et le cyber, mais aussi « vers le commandement et le contrôle » [C2], notamment au Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO] de Lyon, ainsi que vers « des spécialités un peu trop élaguées au moment de la révision générale des politiques publiques », dont celle des fusiliers commandos de l’Air.
Sur ce dernier point, le général Parisot en a trop dit… ou pas assez. En effet, cet effort en faveur des fusiliers commandos de l’Air vise à accroître la protection des emprises de l’AAE et à renforcer la lutte anti-drones, qui « devient une mission à part entière, tant pour protéger les grands événements que nos bases aériennes dont certaines sont survolées très régulièrement », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Cela nous laisse à penser que les ‘agresseurs’ sont bien renseignés, ou ont une bonne idée de ce qui se passe sur la base aérienne ».
Cela d’autant plus que, pour l’AAE, la base aérienne est pensée comme un « outil de combat » à part entière.
L’audition du MGAAE s’étant déroulée à huis clos, son compte-rendu a probablementt été expurgée des éléments n’ayant pas vocation a être mis sur la place publique. Aussi, on n’en saura guère plus sur ces drones qui s’intéressent d’un peu trop près à certaines bases [qui ne sont pas nécessairement celles à vocation nucléaire, ces survols pouvant concerner celles abritant des radars – comme par exemple, le détachement air 928 de Brest-Loperhet – ou celles implantées en outre-Mer et à l’étranger].
Cela étant, un rapport publié par le Sénat en novembre 2019 avait évoqué des « actions de reconnaissance des emprises militaires par des individus aux motivations présentant un risque » qui étaient alors « très fréquentes ». Mais là encore, ses auteurs se gardèrent d’entrer dans les détails.
Peut-être que ces survols dont le général Parisot a fait état ont un lien avec un phénomène observé au Royaume-Uni, impliquant probablement le renseignement chinois… Ainsi, selon un rapport obtenu par le quotidien « The Daily Record » en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information, 18 vols de drones ont été constatés entre 2019 et 2021, aux abords de sites sensibles d’outre-Manche, en particulier dans les environs de la base navale de Faslane, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Royal Navy.
Photo : Vue aérienne de la BA 116 de Luxeuil
France24 - Monde
Basket : Bill Russell, légende de la NBA, est mort à l'âge de 88 ans
Publié le : 31/07/2022 - 20:11
FRANCE 24
Suivre
Bill Russell, la légende des Boston Celtics, franchise avec laquelle il a remporté onze titres de champion NBA, est décédé, dimanche, à 88 ans.
La légende américaine du basket Bill Russell, sacrée onze fois champion NBA avec les Celtics, est mort, dimanche 31 juillet, à 88 ans, a annoncé sa famille sur son compte Twitter.
"Bill Russell, le gagnant le plus prolifique de l'histoire du sport américain, s'est éteint paisiblement aujourd'hui à l'âge de 88 ans, avec sa femme Jeannine à son chevet", indique la famille de celui qui est considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire du basket-ball.
An announcement… pic.twitter.com/KMJ7pG4R5Z
July 31, 2022Légende des Boston Celtics
Premier joueur noir à atteindre le statut de superstar en NBA, Russell compte à son palmarès, outre ses onze titres de champion NBA, une médaille d'or olympique, remportée en 1956. Il a été le premier Noir américain à entraîner une équipe d'un grand championnat nord-américain, en dirigeant notamment "ses" Celtics de 1966 à 1969.
Surtout reconnu pour ses qualités défensives, du haut de ses 2,08 m, avec une envergure de 2,24 m, Russell a fait toute sa carrière NBA, de 1956 à 1969, sous le maillot vert des Celtics de Boston, avec qui il a joué douze finales pour onze titres, un record pour un sportif d'un grand championnat professionnel nord-américain, à égalité avec Henri Richard, de la Ligue nationale de hockey sur glace.
Dès l'annonce de son décès, la NBA a rendu hommage au "plus grand champion de tous les sports d'équipe". "Bill défendait quelque chose de bien plus grand que le sport : les valeurs d'égalité, de respect et d'inclusion qu'il a inscrites dans l'ADN de notre ligue", a indiqué le patron de la NBA Adam Silver dans un communiqué.
"Au sommet de sa carrière sportive, Bill a vigoureusement défendu les droits civiques et la justice sociale, un héritage qu'il a transmis aux générations de joueurs de la NBA qui ont suivi ses traces", a ajouté Adam Silver.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
L'exploit de Stephen Curry, meilleur "shooter" de l'histoire de la NBA
Nikola Jokic, le "Joker" Serbe qui domine la NBA
Basket : les Warriors sacrés champions NBA pour la 7e fois
L'Humanité
Les premières images du télescope James-Webb analysées par l'astrophysicien David Elbaz
ActuLes premiers clichés infrarouges du télescope spatial James-Webb, le plus puissant jamais envoyé en orbite, viennent d’être révélés. Ils sont aussi stupéfiants qu’attendu. Zoom sur la toute première image dévoilée, la plus nette à ce jour des débuts de l’Univers.
Marine CyglerFin décembre dernier, on se félicitait de la réussite du lancement du télescope spatial James-Webb (JWST), le télescope le plus grand jamais construit, si immense qu’il avait dû être plié comme un origami. Depuis l’orbite de Lagrange, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, son point d’observation, il a commencé à scruter l’Univers dans l’infrarouge. Et le 11 juillet, le président américain, Joe Biden, a dévoilé sa toute première photo officielle, d’une résolution exceptionnelle, de galaxies très lointaines.
On y découvre l’Univers tel qu’il était il y a 13,8 milliards d’années, soit seulement 100 millions d’années après sa naissance. En fait, il s’agit d’une toute petite portion de l’Univers, équivalente à un grain de sable tenu au bout d’un bras.
Ciel profond
Avec cette image du ciel profond époustouflante, ainsi que les quatre autres clichés révélés le lendemain, la Nasa s’offre un formidable coup de projecteur à l’occasion du début des opérations scientifiques qui vont commencer très rapidement et se poursuivre pendant vingt ans. De quoi s’émerveiller, mais aussi déjà d’entrevoir des découvertes futures renversantes.
Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune UniversLe JWST a été conçu pour repousser les limites du télescope Hubble qui, lui, ne pouvait pas voir plus loin que 500 millions d’années après le big bang. Être capable de voir plus loin dans l’Univers ne nécessite pas seulement d’utiliser un télescope plus puissant. Il faut prendre en compte l’expansion de l’Univers, qui décale le spectre des objets lointains vers le rouge.
Or, le JWST a une très bonne résolution dans le domaine de l’infrarouge, ce qui le rend théoriquement capable de voir des galaxies jusqu’à 200 millions d’années après la naissance de l’Univers. Ses quatre instruments ultraperfectionnés analysent la lumière récoltée par un immense miroir de 6,5 mètres de diamètre. Les données recueillies sont ensuite transmises aux chercheurs grâce à une antenne. C’est ainsi qu’est parvenu jusqu’à nous le cliché du ciel profond, plus exactement de l’amas de galaxies Smacs 0723, distant de 4,6 milliards d’années-lumière, et qui a nécessité un temps de pose de douze heures.
Lentille gravitationnelle
Au-delà de son époustouflante beauté, ce cliché peut apporter son lot d’informations scientifiques. L’œil de David Elbaz, astrophysicien au CEA et auteur de « la Plus Belle Ruse de la lumière » paru aux éditions Odile Jacob en 2021, a été attiré par trois éléments « remarquables ». Le premier est au centre de l’image. « Au centre de l’image, je vois de la lumière blanche diffuse qui n’est pas associée à une galaxie. Ce serait des étoiles expulsées des galaxies avec leurs planètes et qui flotteraient dans l’espace », indique-t-il. Avant de compléter, « il y aurait des milliards d’étoiles errantes, ce serait une potentielle découverte à explorer ».
David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »Deuxième élément remarquable de l’image : l’effet loupe. Il est dû à l’amas de galaxies Smacs 0723 lui-même, qui se comporte comme une lentille gravitationnelle, ce qui grossit des galaxies très éloignées derrière lui et les rend pour la première fois visibles. « Si vous regardez une image à travers un verre à pied, l’image sera déformée.
Dans cette première image de l’Univers profond, il s’agit d’une déformation analogue, mais, au lieu de la courbure du verre, c’est la courbure de l’espace », explique David Elbaz. Autrement dit, et cela émerveille le spécialiste, « il s’agit d’une manifestation visible de ce que disait Einstein : que l’Univers pouvait se plier ».
Enfin, troisième élément qui accroche l’œil de l’astronome, la présence de points rouges qui sont en fait des galaxies très lointaines, et donc très âgées. « C’est l’aube de l’Univers , commente-t-il. Potentiellement, c’est un trésor. Mais, comme pour un archéologue qui pense avoir trouvé quelque chose de très ancien... Maintenant, il va falloir le prouver. »
Une question se pose alors au novice face à cette image : les couleurs sont-elles celles de l’Univers ? Si l’œil humain était capable de voir si loin, verrait-il certaines galaxies rouges ? La réponse est négative, la lumière n’est pas accessible à l’œil. Le JWST voit dans l’infrarouge, lui. « Les formes sont exactement les vraies et il n’y a pas de retouche. En revanche, à partir d’une combinaison de photos en noir et blanc, on décide des couleurs », détaille David Elbaz.
En fait, les couleurs sont choisies par souci esthétique, mais aussi d’information scientifique dans la mesure où elles sont attribuées selon la longueur d’ondes émises par les objets célestes. Artistes et scientifiques, réunis dans le Hubble Heritage Project, réfléchissent et débattent sur la façon de colorer l’Univers.
Plus d'astrophysique Nous avons sélectionné pour vous
sciencestélescope james-webbastronomieastrophysique Opex 360
Guerre électronique : L’armée de l’Air envisage de louer un Saab 340 pour remplacer ses deux Transall Gabriel
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
En mai, les deux Transall C-160G « Gabriel » ont été retirés du service alors qu’ils étaient encore utilisés par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque » pour collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] dans les régions de la Baltique et de la mer Noire. Et cela, sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange » censés les remplacer.
Évidemment, au regard du contexte actuel, une telle décision a de quoi surprendre, même si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’est pas démunie en matière de ROEM, avec les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] mises en oeuvre par les Mirage 2000D, les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance] et la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS.
Et elle pourra bientôt faire voler ses drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper avec une charge « ROEM » et compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021.
Cependant, les besoins en capacité ROEM demeurent importants… Et il s’agit aussi de maintenir les compétences des spécialistes de l’escadron 1/54 Dunkerque, jusqu’à la mise en service des Falcon Archange, prévue, au mieux, en 2026.
Cela étant, le major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot, assume la décision de ne plus faire voler les C-160G.
« Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », a-t-il en effet déclaré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.
Pour autant, a continué le général Parisot, « nous nous sommes attachés au maintien du savoir-faire des équipes ». Aussi, a-t-il indiqué, certains spécialistes ont été affectés sur ALSR, « ce qui nous permet de bénéficier de leurs compétences en matière de ‘Communications Intelligence’ [COMINT] – d’écoute des radios et des téléphones ». Enfin, d’autres – une poignée – ont rejoint le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan et l’équipe de marque « Archange » afin de « faire le tuilage avec Archange, machine redoutable, lors de sa mise en service en 2026 », a-t-il expliqué.
Cependant, le besoin d’un avion disposant de capteurs performants demeure… D’où l’idée d’en louer un, comme l’a récemment évoqué le magazine spécialisé Air&Cosmos. Interrogé sur ce projet, le général Parisot a livré quelques détails.
« Nous avons lancé un appel d’offres afin de disposer d’une capacité intérimaire. Il s’agirait d’un avion de type Saab 340, bimoteur turbopropulseur, afin de réaliser des missions de sept à huit heures » et « ses capteurs de toute nouvelle génération nous donneront une capacité intérimaire très intéressante », a-t-il indiqué. En outre, a continué le général Parisot, « sa location nous permettra d’en changer rapidement auprès du prestataire [qu’il n’a pas identifié] si des capteurs de meilleure qualité arrivent sur le marché, ce qui est très important ».
Par ailleurs, le major général de l’AAE a confirmé que les satellites CERES seront pleinement opérationnels « à la fin de l’été ». Passant au-dessus d’un même point toutes les heures et demie, ils permettront de « disposer très régulièrement de données », a-t-il souligné.
À noter que l’AAE n’est pas la seule à être en quête d’un avion dédié au renseignement d’origine électro-magnétique. La semaine passée, Israel Aerospace Industries a indiqué avoir signé un contrat d’une valeur de plus de 200 millions d’euros pour livrer un tel appareil à un « pays membre de l’Otan », qui n’a pas été précisé. Les solutions proposées par le groupe israélien reposent généralement sur le Gulfstream 550.
Valeurs Actuelles
Face à la pénurie de moutarde, une PME alsacienne fait le pari gagnant du localisme
Pari réussi. Samedi 30 juillet, Europe 1 se fait l’écho de l’étonnante réussite d’une PME alsacienne, Alélor, qui fabrique et commercialise de la moutarde. Pourtant, depuis plusieurs mois, la moutarde est une denrée qui se fait rare, voire inexistante, dans les rayons des magasins. La faute à la guerre en Ukraine, qui bloque l’exportation de graines de moutarde, concomitante à une forte sécheresse ayant frappé le Canada l’été dernier, pays également producteur de cette plante. Pour autant, le carnet de commandes d’Alélor, dernière entreprise d’Alsace à commercialiser ce condiment, ne désemplit pas. Et ce, grâce à une méthode assumée.
Le choix du localisme
En effet, Alélor, petite PME située à Mietesheim, dans le Bas-Rhin, a fait le choix du localisme. C’est-à-dire de produire local, en travaillant avec de petits agriculteurs alsaciens, producteurs de graines de moutarde. Résultat : 30 % de chiffre d’affaires en plus, des carnets de commandes qui explosent, et une vingtaine d’employés qui travaillent dur. « Nous avons effectivement 60 % de graines locales dans notre fabrication », confirme Alain Trautmann, dirigeant d’Alélor, une entreprise familiale vieille de 150 ans. « La grande distribution s’est retrouvée le bec dans l’eau, avec des grands groupes internationaux qui ne pouvaient plus fabriquer et livrer », raconte-t-il. « On est passés de 4 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et nous connaissons actuellement une croissance de 30 %. À ce rythme-là, on sera à 60 % à la fin de l’année », se réjouit-il. Les ventes explosent, tant dans le magasin de l’usine, que via la vente en ligne. Peut-être un modèle à suivre pour survivre à la crise qui se profile.
Bas-Rhin : les dernières actualités
France24 - Monde
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"
Publié le : 31/07/2022 - 18:19
Romain HOUEIX
Suivre
Sans concurrence en montagne, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten a aisément remporté la première édition du Tour de France Femmes de l'ère professionnelle. Une énième victoire dans la longue carrière de la coureuse de 39 ans de la Movistar. Portrait.
Il y a le peloton, les prétendantes au classement général et, loin devant, Annemiek van Vleuten (Movistar). Impériale sur les deux étapes de montagne, la Néerlandaise a remporté la première édition du Tour de France Femmes de l'ère professionnelle.
Une première édition qui aura été marquée – est-ce bien étonnant ? – du sceau des Pays-Bas. Les ressortissantes néerlandaises ont fait une razzia sur les maillots distinctifs : le jaune pour Annemiek van Vleuten (Movistar), le maillot à pois pour Demi Vollering (SDWork), le vert pour Marianne Vos (Jumbo-Visma) et le blanc pour Shirin Van Anrooij (Trek-Segafredo). Elles ont également accaparé les victoires d'étapes : six sur huit. Seules la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig et la Suisse Marlen Reusser ont réussi à en remporter une. Les Néerlandaises ont porté le maillot jaune du début à la fin.
Diminuée en début de Tour
Depuis la retraite – à seulement 31 ans – de sa grande rivale, sa compatriote Anna van der Breggen, à l'issue de la saison dernière, la championne du monde 2019 est presque sans rivale quand la route s'élève. Ses adversaires ne semblent pouvoir la suivre qu'occasionnellement et toujours qu'un temps, à l'image de Demi Vollering sur l'étape du Markstein. Une étape que la gagnante du Tour 2022 a littéralement survolée, attaquant dans les pentes du premier col et bouclant les 60 derniers kilomètres en solitaire, rejetant la deuxième à trois minutes et la troisième à plus de cinq minutes.
"Ça a peut-être paru facile mais je vous assure que ça ne l'était pas. Je me suis surprise moi-même", a-t-elle assuré en souriant à l'arrivée. "Cela a été une telle montagne russe. J'ai été tellement malade. Gagner comme ça, c'est incroyable. Et c'est magnifique de terminer ici en solo."
Dans la dernière étape, elle a à nouveau écœuré ses adversaires en les lâchant au pied de la Super Planche des Belles filles pour s'offrir une victoire de prestige dans la déjà mythique ascension des Vosges, le tout en jaune.
L'immense favorite du Tour, déjà auréolée d'une victoire au Tour d'Italie début juillet, a tout de même connu une semaine compliquée. Non pas en raison des attaques de ses adversaires mais à cause d'un mauvais virus gastro-intestinal. Incapable de boire et de s'alimenter sur sa monture, elle a envisagé d'abandonner à plusieurs reprises.
"J'ai connu mes pires journées sur un vélo", a-t-elle notamment déclaré, sans détailler pudiquement les détails de son calvaire.
Au vélo pour compenser les soirées étudiantes
Native de Vleuten aux Pays-Bas, Annemiek van Vleuten raconte s'être intéressée au vélo à l'âge de huit ans, développant une passion pour le Tour de France qu'elle regardait à la télé. Si ses parents n'ont pas d'intérêt particulier pour la petite reine, elle s'imagine dans la peau des champions en parcourant chaque matin les sept kilomètres du chemin de l'école.
Cependant, c'est d'abord le football qui a sa préférence. Mais des blessures au genou récurrentes l'éloignent définitivement du rectangle vert à l'âge de 23 ans. Elle se met alors au vélo "pour éliminer les kilos superflus des soirées étudiantes", comme elle le raconte dans un portrait produit par l'organisateur ASO à l'occasion du premier Tour de France Femmes.
Les tests qu'elle passe à l'époque lui détectent des capacités dignes de l'équipe nationale néerlandaise. Le début d'une longue carrière professionnelle qui va la voir gagner tout ou presque. Entre autres : trois Tours d'Italie, le Tour des Flandres (2011, 2021), les Strade Bianche (2019, 2020) ou encore La Course by Le Tour (2017, 2018). Et elle est championne du monde en 2019.
Un des rares manques dans son palmarès reste la course en ligne des Jeux olympiques. Un titre qu'elle a cru accrocher deux fois. En 2016, alors qu'elle s'envolait vers une médaille d'or, elle est victime d'une lourde chute. À Tokyo en 2021, elle lève les bras sur la ligne… Alors que la rescapée de l'échappée matinale, l'Autrichienne Anna Kiesenhofer, avait en réalité remporté l'épreuve.
Le maillot jaune, elle avoue n'en avoir jamais rêvé jusqu'au départ du Tour : "Pour moi, au départ, le maillot jaune, c’était plutôt quelque chose qui était réservé aux garçons, donc je n’avais pas de rapport spécial avec", explique-t-elle. "Et puis j’ai vu Marianne Vos avec ", ajoute-t-elle avec un sourire.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
À fond sur l'entraînement
Mais quel est son secret pour être aussi forte ? Elle vient "d'une autre planète", affirme Évita Muzic (FDJ-Suez-Futuroscope). "C’est une machine, c’est un ovni, elle vient d’une autre planète", dit également Iris Slappendel (ancienne coéquipière devenue consultante). "Je voudrais être malade comme elle", taquine Juliette Labous.
"Cette étape était taillée pour moi, je me suis entraînée comme une folle pour ce genre d’étapes, qui me conviennent parfaitement", explique quant à elle l'intéressée.
Chère jeune femme !Vous voulez gagner le #TDFF ?Commencez par vous entrainer et rouler comme Annemiek : 👉~ 1 200 heures 🕖par an pour 👉~ 33 000 kilomètres 🚵♀️en dépensant 👉~ 700 000 Kcal 🥪avec 👉~ 430 000 mètres de dénivelé positif 🌋dont une bonne partie en altitude. pic.twitter.com/FIVawHV7K3
July 30, 2022Et pour cause, Annemiek van Vleuten travaille énormément à l'entraînement. Elle aime collectionner les sorties de plus de 300 kilomètres, s'entraîner avec les hommes de la Movistar. Fin 2020, elle avait publié un impressionnant bilan annuel sur le réseau social des sportifs Strava : près de 33 000 km parcourus et 175 000 mètres de dénivelé avalés. Plus que certains hommes du peloton professionnel.
Pour son avant-dernière année, Annemiek van Vleuten avait annoncé vouloir disputer les trois Grands Tours (Italie, France et Espagne) et les remporter. Elle est désormais aux deux tiers de son objectif, qu'elle tentera de compléter au Certizit Challenge by La Vuelta en septembre..
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
8e étape
La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes
7E ETAPE
Tour de France : van Vleuten remporte l'étape, prend le maillot jaune et écrase la concurrence
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten en route vers la victoire
Valeurs Actuelles
Mais où sont passés les travailleurs ?
En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.
Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.
Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.
La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.
Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »
L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.
Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.
Pas de vague de faillites en vue
À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.
Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».
Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.
Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.
Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.
La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.
Opex 360
Les Véhicules de l’avant blindé donnés à l’Ukraine par la France sont entrés en action
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
En mai, l’armée ukranienne n’avait pas tardé à montrer en actions les premiers Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle venait de recevoir. Depuis, douze autres exemplaires lui ont été livrés, ce qui porte à 18 le nombre de pièces prélevées parmi les 76 alors en dotation au sein de l’armée de Terre.
Lors d’une audition au Sénat, le 20 juillet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que 18 CAESAr avaient été commandés à Nexter pour remplacer ceux cédés à l’Ukraine. Et d’indiquer qu’une enveloppe de 85 millions d’euros avait été débloquée à cet effet.
Ce 29 juillet, Nexter a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette commande, notifiée deux semaines plus tôt. En premier lieu, et comme on pouvait s’en douter, il est question de 18 CAESAr Mk1, et non des CAESAr Mk2, cette nouvelle version, plus « robuste », ne devant être prête qu’en 2026. Ensuite, ces systèmes seront livrés à l’armée de Terre « au plus tard à l’été 2024 ».
« Nexter, avec la Direction générale de l’armement [DGA], ont ainsi fait preuve d’une grande réactivité pour mettre en place en quelques semaines le lancement de la production de 18 CAESAr. Il s’agit d’une procédure accélérée répondant au rythme d’une économie de guerre », a expliqué l’industriel.
Par ailleurs, à l’occasion d’un entretien accordé au journal « Le Parisien », fin juin, M. Lecornu fit part de la décision de céder à l’armée ukrainienne un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB], lesquels sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et Serval au sein de l’armée de Terre.
« Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », avait expliqué M. Lecornu.
Évidemment, il n’était nullement question pour l’armée de Terre de se séparer de ses VAB Ultima, ces véhicules faisant partie des plus récents. Cela étant, on ignore quand ceux qui ont été promis à Kiev ont été effectivement livrés…
Quoi qu’il en soit, un mois après l’annonce du ministre, l’armée ukrainienne a diffusé les premières images de VAB cédés par France en opération. Les engins que l’on y voit ont un armement léger puisqu’ils ne disposent que d’une mitrailleuse de 7,62×51 mm [et pas de tourelleaux téléopérés] et leur équipement paraît des plus sommaires.
#Ukraine: French 🇫🇷 VAB armored personnel carriers are in Ukraine and are already being used by the Ukrainian army- the APCs seen are armed with AA-52 7.62x51mm machine guns. According to the French Armed Forces minister, Ukraine is receiving significant quantities of these APCs. pic.twitter.com/ffYjkNpxJ4
— 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) July 28, 2022
Pour rappel, d’une masse au combat de 13 tonnes, le VAB est entré en service 1976. Livré à plus de 4000 exemplaires à l’armée de Terre [qui n’en comptait plus qu’environ 2500 en 2021], il peut transporter 12 soldats [2+ 10 passagers].
Reste à voir comment l’armée ukrainienne va assurer la maintenance des VAB qu’elle a reçus, d’autant plus que ceux-ci sont anciens… Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Armées [en 2020], ceux qui étaient encore en dotation au sein de l’armée de Terre avaient affiché une disponibilité de 55% en 2019. Cependant, ce chiffre était à prendre avec précaution étant donné le nombre de versions de cet engin…
Un rapport parlementaire publié en 2017 avait d’ailleurs pointé les difficultés à entretenir ces VAB. Ayant pris de la masse lors des revalorisations successives dont ils firent l’objet en quarante ans de service, ces blindés finirent par perdre leur capacité de mobilité amphibie. Et cela s’était aussi traduit par une surconsommation de pneumatiques, une consommation de carburant plus importante [110 litres aux 100 kilomètres pour un réservoir de 256 litres] et donc une autonomie réduite à 230 km, alors qu’ils avaient été conçu pour parcourir des distances de 900 km.
France24 - World
New Zealand fully reopens borders after more than two years of Covid curbs
Issued on: 01/08/2022 - 05:43
NEWS WIRES
New Zealand’s borders fully reopened Monday, but the return of international visitors and students is only expected to start with a trickle following the lifting of Covid-based travel restrictions.
New Zealand reported 52,538 cases of the coronavirus over the last seven days yet is ready to re-start welcoming back visitors.
The final phase of its borders reopening began at midnight local time (1300 GMT) Sunday with the maritime border and all overseas visitors allowed to submit visa applications.
However, Tourism New Zealand chief executive Rene de Monchy anticipates business picking up slowly compared to pre-Covid levels.
“The return of international tourism is expected to take time as people across the globe gain travel confidence,” she told AFP.
“Tourism New Zealand is working hard to encourage visitation from key markets to boost the recovery of tourism and support the country’s economy.”
Tourism including visiting cruise liners, the first of which is expected to dock in Auckland around mid-August, and international students used to be big money makers for New Zealand’s economy.
Before Covid-19 struck, tourist spending generated NZ$40.9 billion (US$25.7 million) for the country’s coffers over the 12 months up until March 2020.
Over the same period, tourism made a direct contribution to New Zealand’s gross domestic product (GDP) of $16.4 billion, which equates to 5.5 percent.
While tourist officials hope the allure of New Zealand’s spectacular scenery can entice back visitors, the education sector is hopeful foreign students will also return in pre-pandemic numbers.
International students used to bring in around $5 billion per year, making it New Zealand’s fourth largest export earner, but that figure plummeted in 2021.
Before the pandemic struck, Auckland’s Macleans College hosted about 300 foreign students.
Principal Steven Hargreaves told Radio New Zealand that he wished they could have accepted applications months ago so students could have started returning on Monday.
“We’ve got a lot of catching up to do if we want to recapture what’s so important for New Zealand,” he warned.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Coronavirus
Hoping for a breakthrough, the search for answers on long Covid continues
Maori tribe condemns use of haka by anti-vax protesters in New Zealand
Study ranks New Zealand Covid-19 response best, Brazil worst, US in bottom five
New York Times - World
Poemas que nos recuerdan la belleza y la humanidad, en medio de los horrores de la guerra
Advertisement
Supported by
¿Tiene cabida la poesía en una zona de guerra? Para una corresponsal del Times, es indispensable.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Incluso el más novato de los corresponsales sabe que no debe entrar en una zona de guerra sin la formación necesaria, el equipo correcto y el plan de salida adecuado. Pero algunos reporteros experimentados han aprendido que necesitan algo más para sostenerse durante los sombríos días y noches de carnicería. Algo que les recuerde la humanidad que hay debajo de la inhumanidad. Para algunos, es la poesía.
Pocos corresponsales son más experimentados que Alissa J. Rubin, que en 15 años en The New York Times ha sido jefa de oficina en Bagdad, Kabul y París, y antes de eso cubrió el conflicto en los Balcanes. Le pedimos que nos hable de lo que lee cuando su trabajo la lleva al campo de batalla.
Por Alissa J. Rubin
Cuando pienso en poemas para una zona de guerra o, en realidad, para cubrir cualquier cosa triste o traumática —hay muchas cosas tristes que no son la guerra—, algunos de los que me vienen a la mente pueden parecer, a primera vista, fuera de lugar. Pero cada uno de los que describo aquí nos invita a encontrar la humanidad en medio de la brutalidad, a prestar atención a los detalles y nos muestra cómo lo más pequeño puede ser infinitamente grande, aunque puede transmitir la tragedia, también nos recuerda que la belleza sigue existiendo, que puede haber vida incluso en los escombros… y, sí, incluso amor.
El espacio es limitado cuando se está de viaje, pero siempre viajo con colecciones de bolsillo de dos poetas: W. B. Yeats y W. H. Auden. También hay otros (que se enumeran a continuación) que pueden ofrecer consuelo y perspectiva, tanto a los que cubren el conflicto como a los que lo leen.
En mi caso, el libro sobre la guerra que sigo releyendo es uno que me resistía a leer y que, cuando me convencí de hacerlo, nunca esperé terminar, y mucho menos quedar fascinada: La Ilíada de Homero.
Lo leí por primera vez durante la guerra de Irak y me sorprendió su inmediatez. ¿Cómo podía tener sentido para mí algo que fue compuesto hace 2600 años? Pero lo tenía.
Hay extensas metáforas extraídas de momentos de paz en el mundo natural. Sin embargo, cuando estas metáforas se utilizan para describir la terrible barbarie de la guerra, le recuerdan al lector la violencia inherente a la existencia humana, pero también una especie de nobleza.
Aquí, el guerrero griego Patroclo arroja su lanza, y mata a uno de los mejores combatientes de los troyanos, y su muerte se convierte en la de un noble árbol:
…que lo hirió en el tejido que su corazón envolvía.Cayó como la encina o el chopo o el pino robustoque en lo alto del monte han cortado con hachas agudaslos artífices para hacer de ellos el mástil de un buque;así el héroe tendido quedó ante su carro y caballos,gemebundo y cogiendo a puñados el polvo sangriento.
La Ilíada es también asombrosamente psicológica.
Después de que el héroe, Aquiles, mata a su enemigo, Héctor, el líder de los troyanos, arrastra el cuerpo por el campamento griego una y otra vez. Es posible que Héctor haya sido derrotado, pero Aquiles no puede librarse de la furia que siente hacia Héctor por haber matado a Patroclo, su mejor amigo, en una batalla previa.
Hoy en día, podríamos hablar de la rabia de Aquiles como un trastorno de estrés postraumático. Pero sobre todo es un recordatorio de que, para muchas personas en el campo de batalla, los momentos de pesadilla de la guerra simplemente no desaparecen.
La Ilíada me golpeó con fuerza en Irak, y sigue conmigo hoy, por lo que el primer poema que he elegido se basa en una escena de la epopeya. Es de un poeta griego de principios del siglo XX, Constantino Cavafis, y trata de los caballos de Aquiles, que le regaló Zeus, el rey de los dioses griegos. Los caballos son inmortales, pero cuando ven morir al mejor amigo de Aquiles, no pueden evitar llorar.
Mi última selección está tomada directamente de La Ilíada. Cuenta la visita que Príamo, padre de Héctor, el héroe troyano asesinado, le hace a Aquiles. Príamo va a suplicar que le devuelvan los restos de su hijo, para que pueda ser enterrado correctamente. (Esto será reconocible para cualquier corresponsal de guerra: sea cual sea la época y la cultura, la correcta disposición de los cuerpos de los muertos es sacrosanta).
Príamo es un hombre mayor, y su valor al enfrentarse al guerrero que ha estado profanando el cuerpo de su hijo en el campamento griego, y su súplica a él, son un momento poderoso y conmovedor. Príamo le pide a Aquiles que piense en su propio padre, y de alguna manera, en ese momento, Aquiles es capaz de sobreponerse a su ira.
Los poemas que se encuentran entre estos dos finales de libro son obras de poetas que amo y que siento que me han enseñado algo sobre la pérdida, sobre la violencia, pero, por encima de todo, sobre el deber —mi deber— de observar de cerca con la mente y el corazón lo que se pierde, se pasa por alto, se olvida, y se destruye. Es todo lo que tengo que dar, mi forma de mostrar respeto por todos los que sufren.
Cuando estoy en lugares feos, también intento leer poemas que se centran en una o dos pequeñas cosas que me dejan sin aliento, que me obligan a prestar atención. Me viene a la mente el pájaro que se sienta en una rama y ofrece inspiración en “Grajo negro en tiempo de lluvia” de Sylvia Plath. También los zapatos que Robert Hayden recuerda que su padre lustra en “Aquellos domingos de invierno”, un acto de amor que el niño no reconoce hasta años después, cuando ya es un hombre.
También hay poemas sobre la escritura, como “Desde la frontera de la escritura” de Seamus Heaney, que es una brillante descripción no solo de la guerra a pequeña escala de poner las palabras sobre el papel, sino también de lo que supone pasar un puesto de control. El increíble “Musée des Beaux Arts” de Auden trata de cómo puede ocurrir un desastre —un niño puede caer al vacío desde el cielo o, en mi mundo, una bomba puede arrasar un bloque de apartamentos— y, sin embargo, hay gente que nunca parece darse cuenta de la catástrofe.
Como ese poema de Auden es tan conocido (los lectores del Times recordarán la “lectura profunda” que hicimos sobre él este año), he querido incluir otra obra de Auden que a menudo se pasa por alto, una que escribió cuando la Alemania nazi invadió Polonia, lo que marcó el avance aparentemente inexorable de la guerra por el continente. El poema, “1 de septiembre de 1939”, es —como gran parte de su poesía— clarividente sobre la capacidad del ser humano para destruir su propia civilización.
He incluido otro gran poema sobre la guerra: “Mil novecientos diecinueve”, de Yeats. Me asombra la amplitud y la profundidad del poeta, y este poema es uno con el que he pasado muchas horas. El verso inicial te arranca de cuajo: “Muchas cosas ingeniosas y hermosas ya no existen”, comienza. Una estrofa posterior describe un momento de violencia en un periodo de guerra civil que borra el pasado y el presente por igual. Yeats habla de la brutalidad de los soldados en la Guerra de la Independencia de Irlanda —hace 100 años—, pero yo veo los horrores de la lucha en Siria, en, Afganistán, en Bosnia.
Hoy los días los cabalga un dragón, la pesadillael sueño: una soldadesca borrachapuede dejar que la madre, asesinada en su puerta,se arrastre entre su sangre, y quedar impune.
Siempre intento leer a algunos poetas de los lugares que cubro cuando estoy allí. Eso significa que a menudo he dedicado tiempo a la poesía preislámica de Irak (lamentablemente, en traducción al inglés, ya que no leo árabe).
Pero últimamente, con la guerra de Ucrania y los refugiados de Europa del Este en mente, también me he sumergido en la obra de la polaca Wislawa Szymborska, galardonada con el Nobel. Su poema “Si acaso” resume mis sentimientos al haberme librado una y otra vez, no solo de las amenazas que uno encuentra durante los conflictos, sino también de todas las otras cosas terribles que podrían haberme arrastrado al abismo, tanto psicológico como físico.
También he dedicado tiempo a la obra de Mahmoud Darwish, un poeta palestino que escribió en su tierra natal y en Beirut y en París. Es el poeta del exilio por excelencia, un sucesor de Dante, siempre en busca del paraíso pero condenado a vivir en una tierra rota. Me encantan sus poemas porque son muy específicos sobre los lugares. Me recuerdan que, como reportera, tengo que ser leal y fiel al lugar que cubro, y debo comprender que las personas sobre las que escribo pueden creer que esos sitios son tierra sagrada, aunque yo no pueda verlos así.
Me costó mucho hacerlo en Irak, porque es una tierra de matorrales desérticos, de cuya grandeza solo me di cuenta lentamente. Pero, para la gente que entrevistaba era su hogar, con defectos apenas visibles. Mientras yo veía el Tigris y el Éufrates como lentos, y a veces obstruidos con basura, la gente sobre la que escribí los veía como los ríos que les dieron su lugar en la historia como Mesopotamia.
Darwish escribe sobre ver las cosas como las ven los demás en su poema “El ciprés se ha partido”, que he incluido. Informar en tiempos de guerra requiere una especie de empatía radical, algo que te lleva a lo más profundo de un tiempo y un lugar. Poemas como los suyos me ayudan a recordar que centrarse en lo particular puede ofrecer el mejor camino para captar lo universal.
También está “El viaje de los magos”, quizá mi poema favorito de T. S. Eliot. Está narrado desde el punto de vista de uno de los tres reyes que llevan regalos para el niño Jesús.
Para este rey, que viene de muy lejos y tiene una fe diferente, el viaje toma más de lo que da. Es sobre todo un poema sobre la duda. Pero ofrece una descripción tan vívida del viaje por lugares que suenan a Afganistán o a Kurdistán que me pareció reconocer el viaje del rey y pude imaginarme montando en camello en su comitiva.
Y las ciudades hostiles y los pueblos agresivosy las aldeas sucias y caras… Entonces llegamos al amanecer a un valle templado,húmedo, lejos de las nieves perpetuas, y olía a vegetación;con un arroyo y un molino de agua que golpeaba la oscuridad.
En última instancia, y a pesar de que habla de la duda, el poema trata del anhelo de encontrar la fe, y de la terrible y eterna incertidumbre inherente a esa búsqueda.
Hay muchos más poemas que podría recomendar a los afectados por la guerra y a los que tienen la suerte de no estarlo. Pero estos son un comienzo. Espero que alguno te llame la atención y te permita descubrir a un poeta que no conocías.
Los caballos de Aquiles, por Constantino Cavafis [trad. de Juan Manuel Macías]
Cuando vieron que Patroclo había sucumbido,tan valeroso él, tan fuerte y joven,los caballos de Aquiles se entregaron al llanto:les indignaba en su inmortal naturalezael contemplar esa obra de la muerte.
Lee el poema completo [en inglés]
Si acaso, de Wislawa Szymborska [trad. de Abel Murcia]
Ocurrió; no a ti.Te salvaste porque fuiste el primero.Te salvaste porque fuiste el último.Porque estabas solo. Porque la gente.Porque a la izquierda. Porque a la derecha.
Lee el poema compelto [en inglés]
Desde la frontera de la escritura, de Seamus Heaney [trad. de Jorge Fondebrider]
y todo es pura interrogaciónhasta que alguien mueve el rifle y uno aceleracon fingida despreocupación.Un poco más vacío, un poco gastado,como siempre, por ese estremecimiento del yo,sojuzgado, sí, y obediente.
Lee el poema completo [en inglés]
Musée des Beaux Arts, de W. H. Auden [trad. de Eduardo Iriarte]
Acerca del sufrimiento nunca se equivocaronlos Viejos Maestros: qué bien entendieronsu posición humana; cómo tiene lugarmientras algún otro come o abre la ventana asencillamente pasea aburrido.
Lee el poema completo [en inglés]
1 de septiembre de 1939, de W. H. Auden [trad. de Eduardo Iriarte]
Los rostros en la barrase aferran a su jornada mediocre:…no sea que veamos dónde estamos,perdidos en un bosque encantado,niños asustados de la noche
Lee el poema completo [en inglés]
Mil novecientos diecinueve, de William Butler Yeats [trad. de Antonio Rivero Taravillo]
También tuvimos muchos juguetes bonitos antaño:una ley indiferente a culpa o elogio,…Oh, ¡qué exquisito pensamiento tuvimos al creerque bribones y granujas habían desaparecido!
Lee el poema completo [en inglés]
El ciprés se ha partido, de Mahmoud Darwish [trad. de Luz Gómez García]
Pero el ciprésse ha partido. Los que pasaban entre los escombros han dicho:estaría harto de tanto abandono, o sería demasiadoviejo, porque era alto como una jirafa, y de tan pocaenjundia como una escoba, ni sombra daba a los enamorados.
Lee el poema completo [en inglés]
Grajo negro en tiempo de lluvia, de Sylvia Plath [trad. de Xoán Abeleira]
Tan solo sé que un grajoordenando sus plumas negras puede brillar tantocomo para adueñarse de mis sentidos, obligarmea alzar los párpados y concedermeun breve respiro frente a mi miedo a la absoluta neutralidad.
Lee el poema completo [en inglés]
Aquellos domingos de invierno, de Robert Hayden [trad. de Sabrina Duque]
También los domingos mi padre se levantaba tempranoy se vestía en el frío azul oscuro,luego con manos agrietadas y doloridaspor el trabajo en el clima de la semanaalimentaba el fuego. Nunca nadie se lo agradeció.
Lee el poema completo [en inglés]
El viaje de los magos, de T. S. Eliot [trad. de Tedi López Mills]
. . . ¿nos llevaron tan lejospor un Nacimiento o por una Muerte? Hubo un Nacimiento,teníamos pruebas y ninguna duda. Yo había visto nacer y morir,pero pensaba que eran distintos: este Nacimientonos sometió a una dura y amarga agonía,como la Muerte, nuestra muerte.Regresamos a nuestros lugares, estos Reinos,pero ya no estamos en paz aquí…
Lee el poema completo [en inglés]
La Ilíada, Canto 24, de Homero [trad. de Fernando Gutiérrez]
El gran Príamo entró sin ser visto, acercose al instantey abrazó las rodillas de Aquiles, besó aquellas manoshomicidas y crueles con que le mató a tantos hijos…Pero a mí, ¡desdichado de mí! que engendré hijos valientesen los campos de Troya, ninguno a estas horas me queda.…A los más el colérico Ares quebró las rodillas.Y al que para defensa del pueblo y la villa quedábame,lo mataste hace poco al luchar defendiendo a su patria,a Héctor; y ahora por él he venido a las naves aqueaspara que lo redimas; te traigo un inmenso rescate.Mas respeta a los dioses, ¡oh Aquiles!, y a mí compadécemerecordando a tu padre…
Advertisement
L'Humanité
Sciences. Comment le poisson-zèbre devint souris de laboratoire
ActuIl ne s'agit pas d'une fable, mais de la publication d’un atlas complet du génome de ce petit poisson, qui permet aux chercheurs d'étudier de nombreuses maladies génétiques humaines. Fruit d’un consortium international, ce travail pourrait aussi aboutir à l’arrêt des recherches chez les mammifères. Explications.
Jérémie Bazart Vous connaissez le croco-lion ? C’est un animal très, très méchant, qui a une tête de lion d’un côté et une tête de crocodile de l’autre.
- Mais, alors, comment fait-il pour faire ses besoins ?
- Ben, justement, il ne peut pas ! C’est pour ça qu’il est très, très méchant ! »
Ce dialogue est une blague, bien sûr, mais il met en lumière un animal qui possède des caractéristiques communes à d’autres animaux ou objets. Il en va ainsi du chien-loup, du requin-marteau ou du poisson-zèbre.
Ce dernier vient justement de faire l’objet d’une publication dans la revue « Nature Genetics » (1). Son atlas génétique complet vient d’être rendu public et cela va aider les chercheurs en médecine et en sciences de la vie du monde entier à élargir les recherches possibles. Car la particularité du poisson-zèbre (zebrafish, en anglais), ce n’est pas que d’avoir un corps rayé comme un zèbre, équipé de nageoires comme un poisson...
Il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent
Le poisson-zèbre est utilisé comme vertébré modèle dans plus de 1 200 laboratoires du monde entier pour des études sur la fonction des organismes, des cellules et des gènes impliqués dans le développement, la régénération, le comportement, la toxicologie et la modélisation des maladies.
Car ce petit poisson présente l’avantage d’être facile à élever et d’avoir des embryons uniformes et transparents qui se développent en dehors de la femelle. De plus, il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent à l’âge adulte grâce à une mutation génétique. Ainsi, inutile de procéder à une dissection ou à des méthodes invasives destinées à observer des effets dans le corps du poisson.
À quoi ressemblaient les chiens de la préhistoire ? Les dernières découvertesPar ailleurs, le génie génétique permet de modifier ce poisson à volonté en fonction de ce que l’on souhaite étudier : molécules, stades de développement, organes, etc. Enfin, le zebrafish possède des propriétés régénératrices inhabituelles qui intéressent grandement les chercheurs, bref, c’est un cobaye idéal pour comprendre et tester tout un tas de choses. D’ailleurs, l’animal a permis de nombreuses découvertes en génétique.
Un catalogue de 140 000 régions d’ADN
Mais, avec la publication de « Nature Genetics », les scientifiques espèrent que la recherche va franchir un pas supplémentaire. « L’atlas proposé aidera les chercheurs à mieux étudier les conditions de divers types de cancer (par exemple, celui de la peau), les maladies cardiaques et les maladies du vieillissement », expliquent les scientifiques dans la revue.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Pour réaliser cet atlas génétique, ce ne sont pas moins de 27 laboratoires qui ont travaillé en commun. Ils ont, ensemble, réalisé un travail colossal qui a consisté à annoter, de manière fonctionnelle, le génome en développement du poisson-zèbre, collecter toutes les données génomiques publiées et en produire de nouvelles, normaliser ces données, créer et maintenir un centre de coordination des données pour l’accumulation continue et le téléchargement de données génomiques sur le poisson zèbre, générer un hub qui permet la visualisation avec des navigateurs de génome courants.
Leur travail a abouti à la mise à disposition d’un catalogue de 140 000 régions d’ADN impliquées dans la régulation de l’expression des gènes chez le zebrafish. « Cette étude s’appuie sur des milliers d’échantillons (1 802 exactement avec des millions de données chacun) et fournit l’image la plus large des régions d’ADN candidates pour la reproduction transgénique et la recherche génétique sur le développement et les maladies », poursuivent les auteurs.
Détrôner la reine des labos ?
L’article détaille les éléments d’ADN impliqués dans plusieurs stades de développement embryonnaire et améliore la compréhension de l’équivalence génétique entre le poisson-zèbre et la souris, si bien que les scientifiques se mettent à rêver…
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?En effet, grâce à leur atlas, le zebrafish ne pourrait-il pas détrôner la souris blanche, mammifère reine des labos ? Toujours est-il que la cartographie proposée, elle-même en libre accès, témoigne de la façon dont une initiative de collaboration internationale peut avoir un impact au profit d’une communauté de chercheurs. Grâce à la mise à disposition de l’atlas, les scientifiques vont pouvoir utiliser l’information génétique du poisson-zèbre pour leurs futures études.
« Avec notre nouveau catalogue, nous nous rapprochons d’une carte entièrement réalisée à partir de laquelle on peut superposer le génome humain », conclut l’article. Ce type d’activité permettra aux chercheurs du monde entier de tester de nouveaux traitements, de nouveaux médicaments et de mieux comprendre les maladies humaines et animales.
(1) « Multiomic atlas with functional stratification and developmental dynamics of zebrafish cis-regulatory elements ». « Nature Genetics », juillet 2022.
Quel modèle animal pour étudier l’humain ?
Selon le ministère de l’Éducation supérieure, de la Recherche et de l’Innovation, en 2019, les animaux les plus utilisés dans les laboratoires de recherche étaient les souris (61 %), puis les poissons-zèbres (12 %), les rats (9 %), les lapins (7 %), les chiens et chats (0,31 %) et enfin les primates (0,18 %).
Les modèles animaux sont nombreux pour étudier l’impact d’un médicament ou d’une transformation génétique sur le corps. Est-il possible cependant d’extrapoler les résultats obtenus avec un animal chez l’homme ? Non, bien sûr. Mais, même avec le développement des modèles numériques, des simulations pharmacologiques, les modèles animaux restent d’actualité. En 2010, un atelier de la Commission européenne intitulé « Les souris sont-elles des modèles pertinents pour étudier les maladies humaines ? » a réaffirmé que, malgré des essais pharmacologiques chez l’homme, les modèles murins demeurent irremplaçables dans les études précliniques. Mais il ne précise pas si les modèles aquatiques peuvent remplacer les souris… Affaire à suivre.
Vous partagez les valeurs de l'Humanité ?
Cet article est en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour soutenir le travail de notre rédaction de 80 journalistes et porter dans le débat public la voix d'un média libre et engagé.
Retrouvez toutes nos informations exclusives, nos analyses, reportages et décryptages avec cette offre spéciale d'abonnement :
- 5€ pour 2 mois d'abonnement digital quotidien + magazine (au lieu de 27 € normalement).
- Toute la richesse du quotidien, de l'Humanité magazine et de l’Humanité.fr dans un même abonnement !
- Abonnement résiliable à tout moment.
-
génétiquelaboratoireanimauxsciences France24 - World
Celtics great Bill Russell, 11-time NBA champion, dies at 88
Issued on: 31/07/2022 - 20:01
NEWS WIRES
Bill Russell, the NBA great who anchored a Boston Celtics dynasty that won 11 championships in 13 years — the last two as the first Black head coach in any major U.S. sport — and marched for civil rights with Martin Luther King Jr., died Sunday. He was 88.
His family posted the news on social media, saying Russell died with his wife, Jeannine, by his side. The statement did not give the cause of death.
“Bill's wife, Jeannine, and his many friends and family thank you for keeping Bill in your prayers. Perhaps you'll relive one or two of the golden moments he gave us, or recall his trademark laugh as he delighted in explaining the real story behind how those moments unfolded," the family statement said. “And we hope each of us can find a new way to act or speak up with Bill's uncompromising, dignified and always constructive commitment to principle. That would be one last, and lasting, win for our beloved #6.”
NBA Commissioner Adam Silver said in a statement that Russell was “the greatest champion in all of team sports."
“Bill stood for something much bigger than sports: the values of equality, respect and inclusion that he stamped into the DNA of our league. At the height of his athletic career, Bill advocated vigorously for civil rights and social justice, a legacy he passed down to generations of NBA players who followed in his footsteps," Silver said. "Through the taunts, threats and unthinkable adversity, Bill rose above it all and remained true to his belief that everyone deserves to be treated with dignity.
A Hall of Famer, five-time Most Valuable Player and 12-time All-Star, Russell in 1980 was voted the greatest player in the NBA history by basketball writers. He remains the sport’s most prolific winner and an archetype of selflessness who won with defense and rebounding while leaving the scoring to others. Often, that meant Wilt Chamberlain, the only player of the era who was a worthy rival for Russell.
The battles on the court between the centers were fierce — signature showdowns in the NBA. Russell led the University of San Francisco to NCAA championships in 1955 and 1956 and won a gold medal at the 1956 Olympics.
In Boston, Russell left a lasting mark as a Black athlete in a city — and country — where race is often a flash point. In 2011, President Barack Obama awarded Russell the Medal of Freedom. Two years later, a statue of Russell was unveiled on Boston’s City Hall Plaza.
“I cherished my friendship with Bill and was thrilled when he received the Presidential Medal of Freedom," Silver said in his statement. "I often called him basketball’s Babe Ruth for how he transcended time. Bill was the ultimate winner and consummate teammate, and his influence on the NBA will be felt forever. We send our deepest condolences to his wife, Jeannine, his family and his many friends.”
His family said that arrangements for Russell's memorial service will be announced in the coming days.
(AP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says
US-Russia
Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns
WNBA star Griner pleads guilty to drug possession in Russian courtroom
L'Humanité
Hiroshima, les dessous de la bombe atomique
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire de Lucy van Beek raconte comment le Japon est devenu un laboratoire pour les scientifiques américains.
Gérald RossiIl est 8 h 15, ce lundi 6 août 1945, quand un B-29 américain survole Hiroshima. « Dans les rues de la ville japonaise, la matinée est ensoleillée et les gens se rendent à leur travail », précise ce passionnant documentaire de Lucy van Beek, réalisé en 2015. Des images d’archives témoignent d’ailleurs d’une activité ordinaire. L’avion, dénommé Enola Gay, est ignoré par cette foule. Pourtant, sur ordre du président Truman, il va larguer la première bombe atomique utilisée dans le monde. 80 000 personnes perdent la vie en quelques secondes, et les victimes directes seront au moins 140 000 en un an. Avec d’innombrables orphelins et des malades de longue durée.
« Il y eut un anneau de feu rouge et aveuglant, un scintillement de couleurs, raconte un médecin survivant. Je ne devrais pas le dire mais c’était magnifique. » Au-delà de l’anecdote, le film explique que, « de toute façon, l’empereur Hirohito, qui avait perdu la guerre, s’apprêtait à négocier » et pose cette question : l’emploi de cette bombe (baptisée « Little Boy ») était-il nécessaire « pour forcer les Japonais à capituler » ? Cette explosion aura également des effets à retardement, sur les corps des humains, mais aussi sur les équilibres géopolitiques du monde.
À la façon d’un polar glaçant, le documentaire retrace l’aventure de la construction de cette bombe, lancée trois ans plus tôt, alors que les Soviétiques mais également, et surtout, Hitler avaient eux aussi des ambitions nucléaires. La seconde explosion, avec un autre largage, sur Nagasaki, trois jours plus tard, a confirmé les ambitions des autorités américaines. Pour elles s’ouvrait, au-delà de la suprématie militaire, un vaste champ d’études scientifiques, sans qu’elles s’engagent pour autant dans les soins aux victimes brûlées, irradiées… Dans les deux cas, les civils ont été sciemment ciblés. Outre l’avion porteur de l’engin, deux autres appareils ont participé à l’opération, l’un pour photographier à distance, l’autre pour effectuer de multiples mesures scientifiques. « On nous avait simplement dit de ne pas traverser le nuage créé par l’explosion, mais de le contourner », ont raconté les aviateurs.
Les services secrets de l’armée du Japon avaient, depuis le mois de juillet, la conviction que les incursions des avions états-uniens au-dessus de l’archipel n’étaient pas destinées à des reconnaissances précédant des bombardements traditionnels, et ils s’attendaient à « autre chose », explique un ancien officier. Avant d’ajouter : « On savait qu’ils avaient fabriqué une bombe atomique. Mais on pensait qu’ils ne s’en serviraient pas. » Un document poignant.
TélévisionhiroshimaArtedocumentaire France24 - World
Several killed after UN peacekeepers open fire in eastern DR Congo
Issued on: 31/07/2022 - 17:29
NEWS WIRES
Two people have been killed and several others injured after UN peacekeepers opened fire during an incident in the eastern Democratic Republic of Congo on the Uganda border on Sunday, the UN said.
Video of the incident, shared on social media showed men, at least one in police uniform and another in army uniform, advancing towards the immobilised UN convoy behind a closed barrier in Kasindi. The town is in eastern DR Congo's Beni territory on the border with Uganda.
After a verbal exchange, the peacekeepers appeared to open fire before opening the gate, driving on and continuing to shoot while people scattered or hid.
"During this incident, soldiers from the intervention brigade of the MONUSCO force returning from leave opened fire at the border post for unexplained reasons and forced their way through," the UN mission in Kasindi said in a statement. "This serious incident caused loss of life and serious injuries."
Barthelemy Kambale Siva, the North Kivu governor's representative in Kasindi, earlier said that "eight people, including two policemen who were working at the barrier, were seriously injured" in the incident.
Deadly region
Kambale Siva, interviewed by AFP, did not give a reason for why the UN convoy was prevented from crossing the barrier.
There are more than 120 militias operating in the DRC's troubled east. The UN first deployed an observer mission to the region in 1999.
In 2010, it became the peacekeeping mission MONUSCO -- the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo -- with a mandate to conduct offensive operations.
There have been 230 fatalities among them, according to the UN.
Last week, deadly demonstrations demanding the departure of the United Nations took place in several towns in eastern DRC.
A total of 19 people, including three peacekeepers, were killed.
Anger has been fuelled by perceptions that MONUSCO is failing to do enough to stop attacks by the armed groups.
UN under-secretary-general for peace operations Jean-Pierre Lacroix was in the central African country on Saturday to "talk to the Congolese authorities", he said.
"(They would) examine ways in which we can both avoid a recurrence of these tragic incidents and, above all, work better together to achieve our objectives," he said.
"We hope that the conditions will be met, in particular the return of state authority, so that MONUSCO can complete its mission as soon as possible. And to leave room for other forms of international support."
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Interview
‘Stakes are high’ amid renewed Rwanda-DR Congo tensions over rebel fighters
The France 24 Interview
'Nobody is interested in conflict': Rwanda's Kagame discusses DR Congo ceasefire
EYE ON AFRICA
Anti-UN protests turn deadly in DR Congo
L'Humanité
Télévision Casimir est désormais un dragon orphelin
ActuIl a été le père de nombreux programmes pour la jeunesse à la télévision dans les années 1970-1980. Christophe Izard est décédé, il avait 85 ans.
Gérald RossiDe 1974 à 1987 sur TF1, puis comme directeur des programmes jeunesse de France 2, Christophe Izard a soutenu le développement des programmes destinés aux jeunes téléspectateurs. C’était avant l’arrivée d’Internet, des canaux multiples, des replays et des plateformes… Les chaînes de télévision étaient alors le vecteur essentiel de diffusion d’émissions de divertissement pour les jeunes. C’est lui, qui a notamment lancé le personnage de Casimir dans la série « l’Île aux enfants ».
[va : 696519 : Lire également]
Casimir apparaît la première fois le 16 septembre 1974
Drôle de gentil dragon de couleur orange, Casimir a été créé avec le concours du comédien et marionnettiste Yves Brunier qui n’a alors pas hésité à porter le costume… Casimir fit sa première apparition sur la troisième chaîne couleur de l’ORTF le 16 septembre 1974 avant de se retrouver sur TF1 qui hébergea l’animal jusqu’au 30 juin 1982.
Christophe Izard, à qui l’on doit aussi les paroles du générique de « l’Île aux enfants » a été à l’origine de nombreux autres programmes comme « Salut les Mickey, Les visiteurs du mercredi… ». Sur TF1 Dorothée a pris la relève à partir de la privatisation de la chaîne, mais Christophe Izard, alors chez France Animation signa plusieurs aventures comme « Albert le cinquième mousquetaire, Robinson Sucroë, Ivanoé chevalier du Roi » etc.
Christophe Izard entre à l’ORTF en 1968
Jeune homme, Christophe Izard n’a pas immédiatement choisi le petit écran. Il a d’abord effectué des études de droit. Puis il est devenu musicien. C’est en 1968 qu’il entre pour la première fois à l’ORTF avec pour mission de créer des émissions de variété comme l’on disait alors. Plusieurs animateurs comme Patrick Sabatier, Nicolas Hulot, Dorothée, ou Arthur lui doivent leurs débuts à la télévision.
C’est à New York qu’il se passionna alors pour les programmes destinés à la jeunesse. Et c’est là qu’est née l’idée d’une marionnette géante. Casimir, d’abord baptisé « Plocus », et qui savait parler le « Gloubigoulga » dans le texte, était de couleur verte, avant de mûrir et de devenir aussi populaire des années durant. Plusieurs générations de grands enfants sont tristes.
Télévision Valeurs Actuelles
[Édito] Pouvoir d’achat, un miroir aux alouettes
Tous les politiques veulent faire le bien. Certains plus que d’autres, les politiques français appartenant à la catégorie la plus généreuse. Sauf que ce sont des illusionnistes. Ils vous persuadent qu’un cautère guérira votre jambe de bois, et ils achètent ce cautère avec votre propre argent. Les mesurettes et aides ponctuelles peuvent donner l’illusion de préserver le pouvoir d’achat, les Français, qui ne sont pas des idiots, découvriront tôt ou tard qu’il s’agit d’un jeu de dupes.
Lors de son intervention du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé, afin de compenser la hausse des prix du gasoil et de l’essence, vouloir « aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin ». Et d’ajouter : « Sur l’essence, on va, avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés. » Maux de tête, paperasse, heures et dépenses supplémentaires garantis pour les employeurs. Alors que le plus simple aurait été de baisser les taxes sur les carburants dans un pays où la taxe sur le gazole a augmenté de 52,7 % entre 2002 et 2022. Pareil pour l’énergie. Comme le montre la dernière Note de l’Iref, la consommation réelle d’électricité d’un particulier représente aujourd’hui moins de la moitié de sa facture (49,43 %), le reste étant l’abonnement au réseau et les taxes. Entre 2010 et 2021, le premier a grimpé de 58,4 % et les secondes, de 20,2 %.
Les entreprises sont très sollicitées en ce moment – peut-être pour mieux pouvoir les montrer du doigt si elles renâclent ? Lors d’une conférence de presse récente, Bruno Le Maire les appelait à prendre leur part des épreuves que subissent les Français, à faire des efforts pour que « le fardeau » de l’inflation soit « partagé équitablement ». Comme si elles ne payaient pas assez d’impôts et de charges. Les impôts sur la production en France ? Ils sont quatre fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus que la moyenne européenne (en pourcentage du PIB).
La loi pour le pouvoir d’achat du gouvernement ne change rien aux habitudes. Elle prévoit 25 milliards d’euros de dépenses nouvelles non financées, de nouvelles aides sociales ainsi que des aides plus ponctuelles. Cette loi, qui ressemble parfaitement à d’autres lois redistributrices, aggravera l’inflation et la dette.
Alors que les Français sont l’un des peuples au monde qui paient le plus de taxes et d’impôts (on est régulièrement champions du monde !), aucun décideur politique n’émet jamais l’ombre du commencement d’une velléité d’en supprimer quelques-uns, ni même de les baisser. Ce serait pourtant un moyen, techniquement envisageable, moralement tout à fait honorable, de contribuer à la hausse du pouvoir d’achat. Aucun politique non plus n’ose évoquer une baisse sérieuse des dépenses publiques et une vraie réforme de l’État, qui soulageraient la pression fiscale sur les ménages et les entreprises. Un État réellement efficace, c’est un État qui renforce ses fonctions régaliennes – sécurité, défense, justice – et s’y cantonne, tout en aménageant par ailleurs un environnement libre et dynamique, propice aux investissements privés et accueillant pour ceux qui créent des richesses. Le mécanisme est connu : moins de fiscalité, moins d’État, cela entraîne une hausse de pouvoir d’achat. Les Français sont tout à fait capables de le comprendre.
BBC
Beirut: The moment part of the port grain silos collapsed caught on camera
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
The moment part of Beirut's port grain silos collapsed has been caught on camera, following recent fires and warnings from officials.
The buildings were badly damaged in the 2020 port explosion, which killed more than 200 people - with the second anniversary of the disaster approaching next week.
An official investigation into the explosion has been suspended twice - leaving families and survivors with no answers.
Recent fires - thought to be caused by fermented grain - have been smouldering for weeks, and officials had warned the silos could be close to collapse.
Opex 360
Emmanuel Chiva sera le prochain Délégué général pour l’armement
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.
À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.
Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.
La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.
Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.
À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.
Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.
Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».
Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.
France24 - World
Senegal counts legislative votes with eyes on 2024 presidential race
Issued on: 31/07/2022 - 10:20Modified: 31/07/2022 - 21:10
NEWS WIRES
Senegal on Sunday voted in parliamentary elections the opposition hopes will force a coalition with President Macky Sall and curb any ambitions he may have for a third term.
Sixty-year-old Sall, who was elected in 2012 for seven years then re-elected in 2019 for another five, has been accused of wanting to break the two-term limit and run again in 2024.
He has remained vague on the subject, but any defeat of his supporters in Sunday's vote could upset such plans.
Polling stations opened at 0800 GMT and began closing at 1800 GMT for the single round of voting in which some seven million Senegalese are eligible to vote.
The voting continued calmly throughout the day.
Partial results are expected later Sunday with provisional overall figures to be given no later than Friday.
By midday (1200 GMT), turnout had reached 22 percent, a source close to the interior ministry in charge of the elections told AFP.
Turnout at several polling stations appeared relatively low, according to AFP correspondents and observers.
In Scat Urbam, a suburb near Dakar, far fewer voters than in past polls were waiting to cast their ballots.
The situation was the same in the capital's working-class district of Grand Medine as well as in Ziguinchor, capital of the southern region of Casamance, according to AFP journalists.
Rising prices
At the start of voting in the courtyard of a school in Mbao, near Dakar, around 100 mostly elderly people were preparing to vote. Police were also on hand to ensure security, an AFP journalist said.
"I hope voting day goes off peacefully and there are no disputes," said Lamine Sylva, a 60-year-old artist.
"It's like football -- there is a winner and a loser."
Yahya Sall, a retired soldier, said he hoped the new parliament "will have a strong opposition presence... to advance democracy".
The national election commission has deployed 22,000 observers nationwide.
The ballot will decide the 165 seats of the single-chamber parliament -- currently controlled by the president's supporters -- for the next five years.
Lawmakers are elected according to a system that combines proportional representation, with national lists for 53 lawmakers, and majority voting in the country's departments for 97 others.
The diaspora elects the remaining 15 members of parliament.
This year, eight coalitions are in the running, including Yewwi Askan Wi ("Liberate the People" in Wolof), the main opposition coalition.
Its highest-profile member, Ousmane Sonko, came third in the 2019 presidential election.
But he and other members of the coalition were banned from running in Sunday's elections on technical grounds.
The vote took place against a backdrop of rising prices, in part because of the war in Ukraine.
The opposition has questioned the priorities of the government, which has highlighted its subsidies for oil products and food as well as infrastructure building.
"Is the priority of the Senegalese to build beautiful stadiums, new highways while people are not eating?" Sonko said after casting his ballot in Ziguinchor.
Raising the alarm over reports of low turnout, he called on voters to vote in numbers "to balance the powers".
Sall said that "beyond our individual choices, there is everything we share and must preserve as a united and supportive nation".
"It's peace, stability, security, territorial integrity of our country and national cohesion," added Sall as he voted in Fatick, 150 kilometres (90 miles) southeast of Dakar. He also praised the organisation of the election.
Opposition collaboration
Ahead of the poll, Yewwi Askan Wi joined forces with Wallu Senegal ("Save Senegal"), led by former president Abdoulaye Wade.
The two groups agreed to work together to obtain a parliamentary majority and "force governmental cohabitation".
They also want to force Sall to give up any hope of running again for president in 2024.
"If Macky Sall loses them (the legislative elections), he will no longer talk about a third term," Sonko said.
In local elections in March, the opposition won in major cities, including the capital Dakar, Ziguinchor in the south and Thies in the west.
Sonko and other members of the Yewwi Askan Wi coalition were forbidden from running in Sunday's elections, after the authorities in early June tossed out its national list of candidates on technical grounds.
One of the names had been accidentally put down both as a first-choice candidate and as an alternate candidate, thus invalidating the entire list.
That sparked violent demonstrations that left at least three people dead.
On June 29, the opposition finally agreed to take part in the elections, easing tensions.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Senegal opposition leader gives 'ultimatum' to president after deadly clashes
Senegal opposition postpones protest to spare Muslim festivities
On the Ground
Senegal opposition figures barred from standing in parliamentary elections
Valeurs Actuelles
Villas, appartements de luxe : la justice ouvre une enquête sur les avoirs russes en France
La justice française se penche un peu plus sérieusement sur les avoirs russes en France. Selon Le Parisien, lundi 25 juillet, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet dernier, et se concentre particulièrement sur les oligarques les plus proches de Vladimir Poutine. L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), concerne les chefs d’accusation suivants : blanchiment en bande organisée, corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale aggravée.
Le dossier ouvert par le PNF n’est cependant pas une simple opération de représailles, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine. Tout est parti d’une plainte déposée, le 20 mai dernier, par la branche française de l’ONG anticorruption Transparency International. L’organisation s’interrogeait alors tout particulièrement sur la façon dont plusieurs oligarques proches du Kremkin sont parvenus à se constituer un important patrimoine immobilier entre 2003 et 2018. Des villas ou des appartements de luxe en grand nombre, situés sur la Côté d’Azur, la côté basque, les Alpes ou l’ouest parisien.
Une liste de milliardaires soupçonnés
« Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », a expliqué Me William Bourdon, avocat de Transparency International. Selon Le Parisien, le dossier monté par l’ONG est effectivement très précis : il contient les noms de milliardaires russes possédant ce type de biens immobiliers en France, et dont l’origine semble douteuse. Ces noms, précise le quotidien francilien, n’ont pas été rendus publics afin de préserver la sécurité des enquêteurs et des membres de Transparency International.
En cas de succès, l’enquête et les condamnations qui s’en suivraient pourraient déboucher sur la saisie par l’Etat de ces biens immobiliers luxueux, comme cela est déjà arrivé récemment pour les propriétés, estimées à 150 millions d’euros, du vice-président de Guinée équatoriale. En tout cas, Me Bourdon s’est affiché optimiste : « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis ».
L'Humanité
La mise à l’honneur des savoir-faire locaux
Nos recommandations culturellesTÉLÉVISION Produit par la société Elephant, la série documentaire (et instructive) Patrimoines de France s’attache à promouvoir un tourisme intelligent, mêlant culture et évasion.
Laurent EtreCe n’est pas la première émission du genre, tant s’en faut. Que l’on songe seulement à l’incontournable Des racines et des ailes, lancée en 1997 et qui continue, vingt-cinq ans après, à offrir des records d’audience à France Télévisions. Dans la foulée d’ Invitation au voyage, sur Arte, Patrimoines de France, diffusée chaque soir de cette semaine sur Public Sénat, comporte la particularité de mêler la découverte des paysages et monuments de nos régions à des récits mettant à l’honneur les savoir-faire locaux.
C’est le cas, en particulier, avec l’épisode intitulé Précieux et délicats, programmé jeudi, et pour partie consacré à la porcelaine de Limoges. Une histoire à forte résonance sociale, puisque c’est dans cette ville qu’est née la CGT, en 1895, dans un contexte où les ouvriers du secteur, confrontés à des conditions de travail particulièrement éprouvantes, se regroupaient en coopératives.
des personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli
On s’attardera également sur Étoffes de France, à l’antenne ce lundi soir, qui nous replonge dans une culture bretonne du lin remontant au XVIe siècle. Là encore, les enjeux de production sont abordés à travers toutes leurs dimensions, notamment les bouleversements induits sur la structure de classe de l’époque, au sein des fermes de la campagne finistérienne. En ouverture de cette première soirée, Made in Corsica retrace l’histoire du vignoble de l’île de Beauté, de l’Antiquité à nos jours, avant de nous faire partager, grâce à des passionnés, les subtilités des chants corses traditionnels. Le tout sur des vues dignes de cartes postales.
« Avec Patrimoines de France, nous sommes dans le concret des interactions entre une région, avec sa géologie, sa météo, et les hommes et femmes qui y vivent. On se saisit de la notion de territoire dans toute son acception, en abordant aussi les aspects politique, religieux, culturel, industriel », résume Blandine Grosjean, productrice éditoriale de cette collection qui a le mérite, par ailleurs, de nous rappeler l’apport de personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli. On a retenu le nom d’Haussmann, associé à l’architecture dominante de Paris intra-muros, mais sait-on que les espaces verts de la capitale sont le fait d’un certain Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891), qualifié d’ « écologiste urbain avant l’heure » ? Une série documentaire instructive de bout en bout.
Télévisiondocumentairepatrimoine France24 - Monde
Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques
Publié le : 29/07/2022 - 12:19
Sophian AUBIN
L’éco-anxiété, cette angoisse vis-à-vis de l’avenir de notre planète, a gagné la moitié de la jeunesse, dans une dizaine de pays, dont la France. Cette détresse du XXIe siècle reflète des périls environnementaux grandissants. Mais quels sont les mécanismes qui l’alimentent ? France 24 est allée à la rencontre de jeunes éco-anxieux et de psychologues ou thérapeutes confrontés à l’explosion du phénomène.
“Des nuages de cendres incandescentes s’élevaient au-dessus d’étendues de forêts entièrement dévorées par les flammes, comme dans un film de fin du monde”
Sauf qu’ici, “pas de fond vert, jamais de clap de fin” raconte cette jeune bordelaise avec amertume : “ce jour-là, mercredi 20 juillet, dans les Landes, ce sont les paysages de mon enfance qui disparaissaient, sous mes yeux”.
Sous ses yeux, Solène, 17 ans, qui se définit comme "une éco-anxieuse" a vu ses peurs devenir réalité. Dès 2018, l'adolescente avait pris conscience des défis écologiques en voyant sa grande sœur participer aux manifestations de Fridays for Future, qui réunissaient des jeunes clamant leur aspiration à une "justice climatique et sociale".
Théorisée dans les années 90, très récemment médiatisée, l'éco-anxiété fait référence à un sentiment d’inquiétude chronique ressenti face aux menaces écologiques, une angoisse à l’idée que celles-ci condamnent la vie sur notre planète telle que nous la connaissons.
45 % des jeunes touchés
D’après une étude menée dans une dizaine de pays, dont la France, 45 % des jeunes souffrent aujourd’hui d'éco-anxiété. Bien qu'exclue du champ des pathologies psychologiques, celle-ci peut s’accompagner de troubles du sommeil, de pertes de poids, ou de comportements dépressifs.
Elle est généralement décrite comme une inquiétude “anticipatoire”.
Mais si “nous faisons aujourd’hui face à un nombre croissant d'éco-anxieux, explique Charline Schmerber, praticienne en psychothérapie, “c’est parce que la multiplication de phénomènes tels que les canicules empêche désormais d'arguer que le dérèglement climatique serait pour demain”.
Responsable de la destruction de la moitié de la biomasse et de la disparition de 7 % des espèces vivantes, l’humain pourrait initier la sixième extinction de masse de l’histoire du vivant.
Sentiment d’impuissance
Avec des phénomènes tels que la montée des eaux, l’extension des contrées exposées au stress hydrique, le recul galopant des terres arables amplifiant l’insécurité alimentaire d’un monde toujours plus peuplé, c’est la vie humaine elle-même qui s’invite au cœur des préoccupations écologiques.
L'angoisse n'est plus pour demain, mais concerne bien notre présent, si l'on se réfère à des études telles que celle parue en 2022 dans The Lancet Planetary Health : 9 millions de personnes meurent déjà chaque année du fait des différents types de pollution, soit 16 % de la mortalité mondiale.
À l’évocation de ces chiffres, qu’elle connaît depuis plusieurs années, Solène est prise de vertige. Comme pour d’autres éco-anxieux, son mal-être s’accompagne d’un tourbillon d’émotions, nourri par la peur : colère, culpabilité, abattement, ainsi qu’un sentiment d’impuissance. Ce dernier s’empara d’elle lors de ses premières prises de conscience écologiques, quand elle avait 13 ans : “J’étais comme "nanifiée" par une montagne d’anxiété, par la puissance de tout ce que je ne pouvais pas contrôler à mon échelle individuelle”
Un classique chez les éco-anxieux, que reçoit Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne, à Montréal : “mon travail consiste à les aider à tolérer l’incertitude qui entoure la façon dont la situation environnementale, ou les décisions politiques vont évoluer”.
Le “plus douloureux” chez les patients de Charline Schmerber, précise cette dernière, “c’est de constater que des gens connaissent l’urgence, tout en ayant le sentiment que cela n’enclenche pas la moindre action.”
“L’inertie d’Emmanuel Macron me remplit carrément d’angoisse”, confie Solène, “quand il déclare, avec solennité, que son second quinquennat “sera écologique ou ne sera pas”, après un premier mandat qui fut, sur ce plan, une farce”.
Ce n’est pas là une question d’idéologie pour l’adolescente, mais de “faits et des chiffres” documentés :"la France elle-même" n’a pas respecté les accords (signés lors de la Cop21 en 2015) âprement négociés et conclus dans sa propre capitale. "Ce décalage entre les priorités politiques et la réalité me terrifie.”
Difficulté à "envisager un futur"
“Nice” – c’est son pseudonyme au sein du mouvement social écologiste Extinction Rébellion – a manifesté aux côtés des Jeunes pour le climat, en 2019. Cette jeune fille, 16 ans alors, découvre le militantisme dans une douloureuse prise de conscience : “j’ai réalisé avoir du mal à envisager un futur. Sur un plan collectif, se dire que les souffrances du monde, déjà grandes, vont forcément être décuplées, c’est très dur.”
Son éco-anxiété orienta ses choix professionnels : “Je me suis dit qu’en apprenant à coudre, je saurai faire quelque chose de mes mains, et développerai là un savoir utile aux autres.”
“Ce mal-être fait traverser une crise existentielle, au cours de laquelle beaucoup remettent en cause leurs choix de vie” note Charline Schmerber. Certains s’interrogent : "À quoi bon faire une école de commerce, si c’est pour entretenir un système toxique ?”, rapporte la thérapeute.
Les pressantes inquiétudes écologiques qu'elle ressentit elle-même en 2018 poussèrent cette jeune femme vers une question : “Comment puis-je me rendre utile, en tant que thérapeute, face à cette crise ?"
Charline Schmerber décide alors d'ouvrir la porte de son cabinet de psychothérapie aux éco-anxieux, et de développer des techniques pour les accompagner. Elle est aussi l’auteure d’un guide pratique sur la question, dont la publication est prévue en septembre 2022.
Plus informés, plus inquiets
Beaucoup de jeunes rencontrés par France 24, étayent leurs propos d'arguments issus de la littérature scientifique officielle.
“J’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi on accorde si peu de crédit aux rapports du Giec”, explique Isaac, 22 ans, étudiant en archéologie : “Le pire, c’est qu’en parler peut être perçu comme un positionnement politique, alors qu’il s’agit d'études scientifiques, internationales, et neutres.”
Le monde a encore une chance d’éviter le pire, concédaient ces experts climat de l'ONU, dans le rapport paru le 4 avril. Mais le délai imparti, en comparaison aux alertes des années précédentes, est drastiquement réduit : la communauté internationale n’a plus que trois ans pour conserver un monde “vivable”.
À la lecture de ces pages, Solène fut submergée, confie-t-elle, par "une indescriptible vague d’anxiété".
“Plus tu es informé, plus tu es inquiet”, résume Nice. À la faveur de l’été passé dans sa Drôme natale, la jeune fille retrouve un peu de sérénité, se déconnectant du torrent de mauvaises nouvelles qui inonde d'accoutumée son smartphone.
“Déni utile”
"Je ne tombe pas facilement dans le déni" explique Lou Attard, 22 ans. Cette future journaliste est une éco-responsable des plus zélées. Pourtant, aborder les périls écologiques lui coûte énormément : "je ne peux plus entendre parler de la destruction de la planète, simplement parce que j’ai l’impression qu’on va tous crever, et que je n’ai pas envie de nous imaginer mourir comme ça."
À plus forte raison au sein d’une jeunesse surexposée aux médias, le déni constitue un salutaire mécanisme de protection, estime Charline Schmerber. Elle invite les jeunes en souffrance à s’offrir une "détox" médiatique : "Chacun a besoin de break. Un individu ne peut sans conséquences brasser des mauvaises nouvelles à longueur de journée, puis s'endormir sur le rapport du Giec".
Certains de ses patients persistent dans une surinformation, invoquant une solidarité envers les pays en développement davantage exposés aux sévices du dérèglement climatique que les pays industrialisés. “Aidez-vous les pays du Sud en vous imposant cette veille ?" questionne Charline Schmerber : “Malsaine, cette culpabilité prive le patient d’une énergie qu'il pourrait investir ailleurs;”
Burn out militant
Témoin d’une planète qui suffoque, Maxence, 23 ans, est envahi par un sentiment d'étouffement, qu’exacerbe sa solitude, dans son école d’ingénieur, à Lyon : “quand on parle d’environnement autour de soi, on est vite classé dans la case écolo-relou”, soupire-t-il.
À chaque éco-anxieux son remède, répètent les psychologues. Le futur ingénieur a trouvé le sien : investi dans la rédaction d’un essai décryptant les mécanismes ayant conduit à l'urgence écologique, Maxence caresse l’espoir de le publier, pour partager son cheminement avec autrui. “Ça me donne un sentiment de contrôle”, explique Maxence, apaisé.
Mais pour Marie, 20 ans, l’anxiété est tout bonnement concomitante de son engagement écologique, fin 2018, lorsqu'elle découvrait le futur mouvement citoyen Youth for Climate, où elle milite depuis lors.
À défaut d’agir sur autrui, réduire son impact individuel n’est-il pas source d'apaisement ? "Pas du tout", répond Nice, d’Extinction Rébellion, végétarienne depuis cinq ans. Au contraire : “ça me stresse de ne pas être irréprochable”
Chez certains, l’action se révèle être une fuite en avant, conduisant à un “burn out” militant, explique Geneviève Beaulieu-Pelletier : “une fois entré dans un cycle d’anxiété, l’action devient négative. On est piégés dans une boucle : le patient agit pour conjurer sa détresse, mais constatant que cela a un impact limité, il agit encore, sans succès, et ainsi de suite.”
Habituellement, le militantisme demeure toutefois une démarche constructive”, explique la psychologue québécoise : “plus ce militantisme est vécu en communauté, plus il dilue la sensation d’impuissance par le nombre”.
L’enfer c’est pas les autres
C'est le ressenti qui anime Solène. “Ce qui apaise mon éco-anxiété, ce sont les autres”, constate-t-elle finalement dans un sourire.
Me rappeler que je ne suis pas seule : en manifestation, je réalise le nombre de ceux qui sont prêts à se battre pour sauver la planète. De lire des économistes, des philosophes, des journalistes, qui réfléchissent à de nouvelles façons de penser notre système. C’est une bouffée d’oxygène.”
Prix de la lucidité, l'éco-anxiété est une réaction adaptative et fonctionnelle dans un monde dysfonctionnel, estime Charline Schmerber.
Mais sur le thermomètre de nos inquiétudes, il y aurait selon elle un juste "degré'' à trouver : celui que cette thérapeute a elle-même jadis cherché, celui qui “permet de se remettre en mouvement. Et de se battre pour demain, sans sacrifier aujourd’hui. Car une seule temporalité demeure en notre pouvoir : c’est le présent”.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Surpopulation : ils ne veulent pas d'enfant pour préserver la planète
CANICULES ET SÉCHERESSES
Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême
La pollution de l'air responsable de 300 000 morts par an dans l'UE
France24 - Monde
Le Jour du dépassement, une date qui survient toujours plus tôt chaque année
Publié le : 28/07/2022 - 06:56
Soraya BOUBAYA
Suivre
Chaque année, le Jour du dépassement marque la date à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an. En 2022, ce Jour tombe le 28 juillet. Un rendez-vous qui survient – sauf période exceptionnelle – toujours plus tôt depuis 1970. Jugé utile par plusieurs ONG pour mesurer l’impact écologique de l’activité humaine, cet indice est encore très peu utilisé dans les modes de gouvernance mondiale.
À partir d'aujourd'hui, l'humanité consomme à crédit. D’année en année, le Jour du dépassement – date à laquelle l’humanité a utilisé autant de ressources que ce que la Terre peut régénérer en un an – arrive plus tôt, passant du 29 décembre en 1970 au 11 octobre en 1990, et cette année au jeudi 28 juillet, creusant ainsi la "dette écologique" envers la planète.
Si cette date a pu signaler des améliorations sur les cinq dernières décennies, il s'agit en réalité d'exceptions, dues à des moments de crise. En 2020, la pandémie de Covid-19, et les confinements à répétition qu'elle a engendrés, avait ainsi conduit à repousser le Jour du dépassement au 22 août.
"Le déficit se creuse de plus en plus sans qu’il y ait un réel sursaut du système politique et des différents mandats", regrette Véronique Andrieux, directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) en France. "Et les reculs de la date étaient subis et non pas choisis. On observe une amélioration lors des chocs pétroliers, d'une pandémie ou des crises financières", poursuit-elle.
Le bonnet d'âne au Qatar et au Luxembourg
Cet indicateur varie considérablement d'un État à un autre. Le plus mauvais élève pour l'année 2022, selon la liste établie par le think tank Global Footprint Network, est le Qatar, qui atteint son Jour de dépassement le 10 février, suivi de près par le Luxembourg, le 14 février.
Pour la France, il est intervenu cette année le 5 mai. Une date qui pourrait reculer de 25 jours en seulement un mandat si le gouvernement français déployait une "planification écologique", selon le scénario étudié par le WWF.
>> À lire aussi : "Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français"
Au niveau mondial, repousser de six jours tous les ans le Jour du dépassement permettrait d'atteindre la date du 31 décembre d'ici 2050, explique Global Footprint Network, à l'origine de ce calcul.
Depuis 2003, le think tank cherche à interpeller l'opinion publique sur le phénomène. Le hashtag #MoveTheDate appelle ainsi les internautes à proposer des solutions concrètes pour faire reculer la date. L'organisation met également à disposition depuis 2007 une plateforme permettant de calculer son empreinte écologique.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022"Un outil de sensibilisation extraordinaire"
Sur la base de données de rapports de l’ONU, Global Footprint Network croise l’empreinte écologique par personne (la quantité de surface nécessaire à un humain pour s’alimenter, se déplacer, se loger...) et la biocapacité mondiale (capacité des écosystèmes à se renouveler) par personne, permettant d'établir le Jour du dépassement. Un indice dont il serait souhaitable – pour la porte-parole de l'ONG, Laetitia Mailhes – que les États souverains se servent pour mesurer d'autres aspects de la crise écologique.
Un avis que partage la directrice de WWF France, Véronique Andrieux, pour qui le Jour du dépassement présente une méthodologie "robuste et solide" qui va au-delà de l’empreinte carbone. "On ne parle pas uniquement de crise climatique mais aussi de crise écologique dans son ensemble et notamment de l’effondrement de la biodiversité."
>> À lire aussi : "Jour du dépassement en France : 'Ce quinquennat commence dans le rouge'"
Pour l'heure, néanmoins, rares sont les États à recourir à cet indicateur. Seuls quelques pays comme le Monténégro basent leur stratégie de développement durable sur l'empreinte écologique. Certaines municipalités ont également déjà opté pour cette méthode de calcul. C’est le cas d’une vingtaine de villes du Portugal.
Même si l'intérêt du recours à l'indice du Jour du dépassement au niveau de la gouvernance étatique reste à démontrer, celui-ci représente un outil qui a fait ses preuves dans la sensibilisation du grand public aux enjeux environnementaux. Pour Bettina Laville, présidente d'honneur du Comité 21, réseau français d'acteurs du développement durable, "c'est un outil de sensibilisation extraordinaire, extrêmement parlant, qui réussit à faire prendre conscience aux gens de manière concrète ce qui peut paraître abstrait".
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Environnement
Jour du dépassement en France : "Ce quinquennat commence dans le rouge"
Sécheresse : la France en passe de connaître un mois de juillet "historique"
Environnement
Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français
L'Humanité
Télévision. « Patrimoines de France » : la richesse humaine de nos régions
Nos recommandations culturellesAvec la série documentaire « Patrimoines de France », la chaîne Public Sénat nous fait découvrir les régions sous un angle peu éclairé, celui de leur richesse humaine. Entretien avec Blandine Grosjean, aux manettes d’une collection qui fait la part belle à la diversité de notre culture hexagonale et à l’histoire sociale des territoires.
Laurent EtreQuelle idée a présidé au lancement de « Patrimoines de France » ?
Ces sujets, initialement, ont été conçus pour une autre série, « Invitation au voyage », sur Arte, qui parcourt le monde. Nous déclinons un peu le même concept, mais cette fois en restant en France. Il s’agit de voyager dans une région, une ville, en s’interrogeant sur la façon dont l’action de l’homme a transformé les territoires. Nous portons une conception du patrimoine autant humaine, sociale et politique qu’architecturale. Nous ne sommes pas focalisés sur les « vieilles pierres », les châteaux et les églises.
« Patrimoines de France » accorde une place de choix aux récits, aux légendes, ainsi qu’aux éléments naturels. Il est par exemple question de l’influence du mistral sur les paysages provençaux qui ont inspiré certains peintres impressionnistes.
Peut-on dire que vous valorisez le patrimoine jusque dans ses dimensions immatérielles ?
Je ne dirais pas immatériel, parce que ce mot semble renvoyer à quelque chose de virtuel. Or, le mistral, quand vous vivez dans le Sud, c’est quelque chose d’hypermatériel ! Avec « Patrimoines de France », nous sommes en réalité dans le concret des interactions entre un territoire, avec sa géologie, sa météo, et les hommes et femmes qui y vivent. On se saisit de la notion de territoire dans toute son acception, en abordant aussi les aspects politique, religieux, culturel, industriel…
Toutes les régions, cependant, ne sont pas représentées dans votre collection. Et certaines le sont davantage que d’autres. Pour quelles raisons ?
Ce n’est pas un choix délibéré de notre part. Cela tient simplement au fait que ces premiers épisodes correspondent au lancement de la collection sur Public Sénat. D’autres sujets sont d’ores et déjà envisagés. Et dans nos collections précédentes, nous avons aussi beaucoup abordé la Lorraine, la Bourgogne ou le nord de la France. Nous voulions amorcer « Patrimoines de France » avec des thèmes touristiques et grand public, des histoires ancrées dans des microterritoires. Par exemple, dans l’un des épisodes, nous redécouvrons l’histoire de la production de lin dans une petite partie de la Bretagne, autour de Roscoff. Et l’on montre comment le lin a transformé les structures familiales, politiques, l’architecture aussi. Cette culture a bouleversé également les structures de classe, avec de petits nobles qui ont préféré devenir bourgeois. Si la collection se poursuit, j’aimerais réaliser quelque chose dans le Nord, autour des fanfares et des jardins ouvriers. Je suis heureuse de produire cette série pour Public Sénat, parce qu’il me semble qu’elle met en valeur, pas forcément le travail des élus, mais en tout cas celui des institutions qui entretiennent les lieux que nous visitons. Nous essayons de promouvoir un tourisme de proximité. Et je trouve cela très raccord avec les valeurs d’une télévision publique.
La série aborde quelques pans d’histoire sociale, par exemple la naissance de la CGT à Limoges, en 1895, les coopératives ouvrières créées à l’époque dans le secteur de la porcelaine… C’était important pour vous de donner à voir l’apport patrimonial de la classe ouvrière ?
C’est essentiel ! Depuis cinq ans que nous avons lancé « Invitation au voyage », il était clair qu’il nous fallait, certes, de l’évasion, mais aussi valoriser l’histoire faite par les gens, pas celle des rois et des militaires. Nous mettons vraiment un point d’honneur à évoquer les ouvriers, les paysans. Et heureusement, il se trouve de plus en plus de spécialistes, avec lesquels nous travaillons, qui s’attachent également à l’histoire de toutes celles et tous ceux qui n’avaient pas forcément de reconnaissance officielle.
Au final, quelle conception du tourisme entendez-vous porter avec « Patrimoines de France » ?
De nos jours, quand on voyage, on aspire souvent à sortir des sentiers battus, à ne pas se limiter à la visite des grands monuments pris d’assaut par un certain tourisme de masse. On veut comprendre les lieux au travers d’histoires plus singulières. « Patrimoines de France » s’inscrit bien dans cette volonté de se démarquer, tout en évitant un double écueil : l’élitisme et l’approximation. Nous disposons de toute une équipe de fact-checkers (vérification des faits), la moindre phrase est vérifiée. Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, que certains professeurs d’histoire-géo utilisent nos films pour raconter aux jeunes telle ou telle période. Nous poursuivons en effet une visée pédagogique, tout en offrant de l’évasion. Nous cherchons à promouvoir un tourisme intelligent.
Patrimoines de France série doc. / Public Sénat / Du 1er au 5 août / À partir de 18 heures
Limoges, Marseille et Roscoff
Ce n’est pas la première émission du genre, loin s’en faut. Que l’on songe seulement à l’incontournable « Des racines et des ailes », lancée en 1997 et qui continue, vingt-cinq ans après, à offrir des records d’audience à France Télévisions. Dans la foulée d’« Invitation au voyage », sur Arte, « Patrimoines de France », sur Public Sénat, comporte la particularité de mêler la découverte des paysages et monuments de nos régions à des récits mettant à l’honneur les savoir-faire locaux. C’es le cas notamment dans l’épisode intitulé « Précieux et délicats », en partie consacré à la porcelaine de Limoges. Une histoire à forte résonance sociale, puisque c’est dans cette ville qu’est née la CGT, en 1895. On s’attardera également sur « Made in Marseille » et son focus sur la fabrication du savon, ou encore « Étoffes de France », qui nous replonge dans une culture bretonne du lin remontant au XVIe siècle. Par ailleurs, cette collection a le mérite de nous rappeler l’apport de personnages adulés en leur temps et parfois tombés dans l’oubli. On a retenu le nom d’Haussmann, associé à l’architecture dominante de Paris intra-muros, mais sait-on que les espaces verts de la capitale sont le fait d’un certain Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891), qualifié d’« écologiste urbain avant l’heure » ? Une série documentaire instructive de bout en bout.
tourismeTélévisiondocumentaire Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement prêt à porter la remise carburant à 30 centimes par litre
Changement de plan. Initialement, la remise carburant en vigueur depuis le 1er avril dernier devait décroître progressivement jusqu’à disparaître en décembre prochain, pour être remplacée par un dispositif centré sur les faibles revenus et les plus gros rouleurs. Le nouveau fonctionnement de cette réduction ayant cependant été rejeté par les députés républicains, Bruno Le Maire a évoqué une autre option, samedi 23 juillet. Le ministre de l’Economie s’est dit favorable à un passage à une remise de 30 centimes par litre, contre 18 actuellement.
« La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euro en septembre et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a-t-il déclaré, cité par Le Figaro. Une augmentation qui, couplée à la remise de 20 centimes par litre récemment accordée par TotalEnergies, pourrait faire passer le litre d’essence à 1,50 euro dans certaines stations-service. Or, c’est ce prix symbolique que voulaient obtenir les Républicains. Satisfaits, ces derniers ont donc retiré leurs amendements, et pourraient voter la mise en place de cette réduction.
La gauche peu convaincue
Plus généralement, Bruno Le Maire a multiplié les gestes en faveur des Républicains, annonçant être favorable au report de l’indemnité carburant transport (ICT). Ce dispositif, qui devait remplacer la ristourne au litre, était combattu par la droite, qui réclamait une mesure plus généralisée. Enfin, le ministre de l’Economie a également fait un pas en direction d’une aide spécifique aux petites stations-service rurales – là encore, une demande récurrente des Républicains.
« Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euro parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée la députée LR Véronique Louwagie. Un enthousiasme assez peu partagé par l’opposition de gauche qui, en plus de moquer un accord entre la droite et la majorité peu surprenant, brocarde déjà une fausse mesure. « Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,50 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre », a raillé le député communiste Nicolas Sansu. La Nupes, de son côté, milite plutôt pour un blocage des prix permanent – du moins en attendant la fin de la période inflationniste.
New York Times - World
La doctora Oh, ‘diosa de la crianza’, te atenderá. En la televisión
Advertisement
Supported by
El Perfil del Sábado
En Corea del Sur, la reconocida psiquiatra Oh Eun-young, ha ayudado a desestigmatizar la terapia y, al llevarla a la televisión, ha acabado con la relación privada médico-paciente.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por John Yoon
SEÚL — El día de la cita al fin había llegado. Los padres habían esperado un mes para consultar sobre las dificultades de su hijo a la psiquiatra reconocida en Corea del Sur. Entraron a la sala, la doctora llegó y la puerta se cerró.
Luego se encendieron los teleprompters, las cámaras empezaron a rodar y alguien de la producción gritó “¡Acción!”.
Así empezó el rodaje de My Golden Kids, uno de los programas de telerrealidad más populares en Corea del Sur. El episodio lo presidía Oh Eun-young, una doctora especializada en psiquiatría infantil y adolescente que ha sido apodada “la diosa de la crianza”.
Su lema: “No hay niños problema, solo problemas de crianza”.
En un país donde la celebridad a menudo la encarnan las superestrellas jóvenes producidas por una exigente industria del entretenimiento, Oh, de 57 años, ocupa un lugar peculiar en la cultura popular. Atrae a millones de espectadores en la televisión y en internet, ofreciendo consejos para la crianza y el matrimonio.
A través de una gama de programas —y libros, videos y conferencias— ha redefinido la terapia para los coreanos, al dinamitar la relación habitualmente privada entre médico y paciente y le ha brindado al país un vocabulario accesible en materia de salud mental.
“Es la madre que hubieras deseado tener en tu infancia”, dijo Yesie Yoon, una psiquiatra coreanoestadounidense en Nueva York que creció viendo los programas de Oh. “La gente realmente confía sus sentimientos personales en los personajes populares en los medios. Y siento que ella está fungiendo una suerte de papel de buena madre para mucha gente coreana”.
Su éxito es más destacable en un país donde están muy enraizados los tabús sobre la búsqueda de tratamiento de salud mental e ir a terapia suele ser algo que se hace a escondidas.
Los surcoreanos dan fe del papel de Oh para desestigmatizar el tratamiento psiquiátrico y el hecho de que algunos están dispuestos a compartir sus dificultades en sus programas es un momento cultural clave. Los colegas de Oh dicen que se está haciendo más fácil convencer a los surcoreanos de ir a terapia o tomar medicamentos.
En Corea del Sur, aproximadamente uno de cada cuatro adultos ha reportado tener un desorden mental a lo largo de su vida, y solo uno de cada 55 recibía tratamiento en 2021, según el Centro Nacional de Salud Mental. (Uno de cada cinco adultos estadounidenses recibieron tratamiento de salud mental en 2020, según los Centros para el Control y Prevención de Enfermedades). Corea del Sur tiene una de las tasas más altas de suicidio en el mundo; fue la quinta causa de muerte en 2020, según el gobierno. Representa el 54 por ciento de las muertes entre las personas de veintitantos años.
Cuando Oh comenzó su carrera de médica en 1996, muchos surcoreanos asociaban las enfermedades mentales con debilidad, dijo en una entrevista en un centro de consejería en el próspero distrito de Gangnam, en Seúl. Algunos incluso creían que la gente podía tener dificultades mentales al estudiar psiquiatría. Con los años, estas actitudes han cambiado.
“En comparación con la época en la que empecé como doctora, ahora más personas se han dado cuenta de que hablar con un psiquiatra es algo útil, para nada algo que avergüenza”, dijo.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
Yang Soyeong, una psiquiatra que practica en Seúl, estuvo de acuerdo: “Los padres pueden tener temor de que un psiquiatra les haga ver sus errores. Pero como Oh lo hace con tanta gentileza en la televisión, creo que eso ha disminuido la aprehensión de las personas al ir a la clínica”.
Estados Unidos tiene una larga tradición de convertir en estrellas a personalidades de la medicina, como Dr. Phil y Dr. Oz, quienes han sido criticados por sus tácticas. La celebridad de Oh se ha desbordado del campo médico. En Seúl, hay una figura en tamaño real de la doctora frente a una concesionaria de celulares que anuncia los planes familiares de la empresa. Aparece en comerciales televisivos de una compañía de seguros.
Oh, quien dirige un hospital y cuatro centros de consejería, ha estado usando la televisión como plataforma terapéutica desde 2005, cuando empezó su carrera mediática dando conferencias sobre desórdenes del desarrollo infantil.
En My Child Has Changed (Mi hijo ha cambiado), emitido de 2005 a 2015, cada episodio estaba dedicado a los problemas de una familia. Oh iba a sus hogares para sesiones de consejería y la conclusión de muchos episodios era que bastantes de los problemas de los niños los causaba el abuso parental, la incomprensión o la negligencia.
En un gesto emblemático del programa, Oh descartaba todos los objetos que los padres usaban para golpear a sus hijos: rascadores de espalda, sombrillas, calzadores, patas de sillas rotas.
Cuando en 2020 se lanzó My Golden Kids, (Mis chicos preferidos), la pandemia y todas sus restricciones sociales forzaban a que la gente enfrentara cabalmente los problemas de sus seres queridos. En lugar de visitar, Oh ahora envía un equipo de camarógrafos a grabar lo que sucede. Con el permiso de las familias, se muestran segmentos al discutir los temas en el estudio.
Los problemas mostrados abarcan todo el espectro: un niño de 9 años le grita a su madre, una de cinco se hace daño, uno de 12 le roba a su madre, otro de 14 sufre de vómitos crónicos e inexplicables.
Incluso con el consentimiento de la familia, las cámaras pueden sentirse muy invasivas en la casa. Pero darle a un médico la oportunidad de evaluar las interacciones de la familia en un entorno de la vida real, no en los confines de un consultorio psiquiátrico, tiene ventajas al momento del diagnóstico, dicen los expertos.
“Es el sueño de un psiquiatra infantil”, dijo Yoon, la psiquiatra de Nueva York. “En mi clínica solo atiendo y discuto las cosas que me traen. Puedo hacer preguntas para indagar más y puede que no las respondan y puede que no respondan con la verdad”.
El programa enseña cuánto trabajo hacen los padres para seguir los consejos de la doctora y ver resultados. También muestra cómo, a veces, el cambio demora y los viejos problemas pueden volver a surgir.
Desde que empezó My Golden Kids, Oh ha hecho crecer su imperio televisivo, que ahora incluye Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell y Dr. Oh’s Golden Clinic, un programa en el que aconseja parejas y otro en el que trata a pacientes, respectivamente. Dice que tiene un plan para atender el tema de las bajas tasas de natalidad del país, quitándole a la gente el miedo de tener hijos. También espera poder presentar a más familias coreanas que viven en el exterior y encuentran barreras culturales e idiomáticas.
Oh nació prematura y dijo que los médicos no sabían si sobreviviría. Hasta los 2 años era más pequeña que los niños de su edad y tenía un “temperamento difícil”: remilgosa con la comida, enfermiza y a menudo lloraba todas las noches. Atribuye la comodidad que siente consigo misma de adulta a sus padres y dice que recibió “mucho amor y sentía comprensión por parte de ellos”.
Recibió títulos de licenciatura y maestría de la Escuela de Medicina de la Universidad de Yonsei y un título médico de la Escuela de Medicina de la Universidad de Corea. Se casó con un médico y el hijo de ambos está en el ejército.
“Todos fuimos el hijo de alguien en algún punto”, dijo. “La idea no es culpar a los padres por cada problema sino enfatizar que son figuras increíblemente importantes en la vida de sus hijos”.
En una grabación reciente de My Golden Kids apareció un panel conformado por comediantes y celebridades. Junto con Oh saludaron a los padres de un menor que llevaba meses rehusándose a asistir a la escuela. Se mostró el video de la vida familiar. Luego la doctora impartió sus recomendaciones.
Oh tiene sus críticos. Lee Yoon-kyoung, de 51 años y activista a favor de la reforma educativa y los derechos parentales, dijo que le preocupaba que la celebridad de la doctora hiciera que los televidentes consideraran sus palabras al pie de la letra cuando podría haber varias interpretaciones para el mismo comportamiento.
“Por supuesto que reconocemos su experiencia, pero algunos padres se ponen un poco incómodos cuando la gente estima que sus opiniones siempre son válidas, como si sus palabras fueran divinas”, dijo Lee.
Algunos espectadores han cuestionado su criterio, así como las implicaciones de privacidad por mostrar en televisión a familias que gritan y golpean. En My Golden Kids, Oh no identifica explícitamente a los niños, pero sus rostros no son distorsionados y los padres dan sus nombres y llaman a sus hijos por sus nombres reales.
En YouTube se han subido episodios que generaron comentarios humillantes sobre las familias. Desde entonces se desactivó la función de comentar. Pero algunos padres y profesionales de la salud mental señalan que el contenido que se sube a internet es extremadamente difícil de borrar por lo que han exigido que los rostros se difuminen.
Oh dice que distorsionar los rostros podría hacer que sea más difícil empatizar y causar más abuso. La especialista afirma que los espectadores deberían considerar los problemas que se analizan en el programa como parte de la experiencia humana. “La principal razón por la que hago estos programas es porque comprender a los niños es el punto de partida para comprender a la gente”, dijo.
Ban Su-jin, de 42 años y madre de tres hijos en Incheon, tenía algunas reservas respecto a la privacidad cuando apareció en My Golden Kids, en 2020, para consultar sobre un hijo que temía que se fuera de casa.
“Mi esposo estaba preocupado de que los amigos de mi hijo se rieran de él por tener este problema”, dijo. Pero concordaron en que “valía la pena arriesgar lo que sea”.
Explicó que, luego de la grabación, la ansiedad de su hijo mejoró drásticamente. El episodio suscitó algunos mensajes negativos, dijo Ban, pero también expresiones de ánimo por parte de amigos y vecinos.
“El episodio les ayudó a comprender cuánto dolor había sufrido mi hijo”, dijo.
John Yoon reporta desde la redacción de The New York Times en Seúl. Antes trabajó para el equipo de monitoreo de coronavirus del diario, que ganó el Pulitzer por Servicio Público en 2021. Se unió al Times en 2020. @johnjyoon
Advertisement
France24 - Monde
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Publié le : 27/07/2022 - 20:36
Pauline ROUQUETTE
Suivre
Les températures extrêmes enregistrées en Europe ces dernières semaines ont eu pour conséquence une augmentation de la vitesse de fonte des manteaux neigeux dans les glaciers alpins. Aujourd'hui, les conséquences y sont bien visibles, comme c'est le cas en bien d'autres points du globe.
La Terre se réchauffe, et ses glaces fondent. Depuis des années, les images d'ours polaires face à la décrépitude de leur environnement nous mettent en garde : la fonte des glaces menace. Augmentation du niveau de la mer, déplacement des frontières, effondrements rocheux, crues... Ses conséquences sont d'ores et déjà visibles, et nul besoin d'aller jusqu'en Antarctique pour le constater.
En Europe, ces dernières semaines, les températures extrêmes ont eu pour conséquence une fonte des manteaux neigeux plus rapide et plus précoce dans les glaciers alpins, qui s'acheminent vers une fonte estivale sans précédent depuis le début du suivi, il y a 60 ans, selon des données consultées par l'agence Reuters et les témoignages de chercheurs.
Au Pakistan, aux portes de l'Himalaya, ou encore en Alaska, les signes que la fonte des glaces s'accélère sont partout. Et les catastrophes de plus en plus fréquentes.
>> À lire aussi : "En Antarctique, les jours du 'glacier de l’Apocalypse' sont comptés"
Infiltrations d'eau et effondrements rocheux
Après un hiver peu neigeux, les Alpes ont déjà connu deux vagues de chaleur précoces en juin et en juillet. Lors de la dernière en date, l'isotherme 0 °C (ligne fictive au niveau de laquelle la température est nulle) s'est établi à 5 184 mètres d'altitude en Suisse – soit plus haut que le sommet du mont Blanc – alors qu'il se situe normalement entre 3 000 et 3 500 mètres en été.
Si la fonte des glaciers constitue une menace à l'échelle mondiale en raison du réchauffement climatique, ceux des Alpes sont particulièrement vulnérables, en raison de leur plus petite taille et de leur moindre épaisseur.
Le 3 juillet dernier, le glacier italien de la Marmolada – point culminant des Dolomites, et l'une des voies de randonnée les plus prisées d'Italie – s'est effondré au niveau de l'une des cimes du massif, la Punta Rocca, située à 3 309 mètres d'altitude. Les températures exceptionnellement élevées de ces dernières semaines ont contribué à accélérer la fonte du permafrost, "ciment" de la montagne. Au moins deux cordées se trouvaient sur le glacier au moment de l'effondrement. Bilan : onze morts.
En France, le Laboratoire de glaciologie surveille de près un nombre important de glaciers. "Beaucoup de langues glaciaires ne présentent pas de caractéristiques d'effondrement imminent, mais beaucoup d'eau transite sur les glaciers en raison des fontes estivales", expliquait sur BFMTV Sylvain Coutterand, géomorphologue et glaciologue, auteur de l'"Atlas des glaciers disparus" (éd. Paulsen). "Les langues glaciaires glissent plus vite et si elles sont amincies, elles sont moins résistantes aux contraintes que le glacier reçoit sur le lit rocheux, et peuvent donc se rompre."
Des glaciers alpins qui réduisent comme peau de chagrin
En Suisse, le glacier Morteratsch ne ressemble, lui, déjà plus aux illustrations des guides touristiques de la région. La longue langue blanche qui descendait sur une grande partie de la vallée a reculé d'environ trois kilomètres dans sa longueur, et l'étendue de glace s'est réduite d'environ 200 mètres dans sa largeur.
Selon des données de Glamos, le réseau des relevés glaciologiques suisses et de l'Université libre de Bruxelles, ce glacier perd désormais cinq centimètres d'épaisseur par jour et a déjà davantage fondu qu'à l'issue d'un été habituel.
Avec une hausse de la température d'environ 0,3 °C par décennie, le réchauffement en Europe s'avère quasiment deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. Une observation qui fait craindre aux spécialistes que les glaciers alpins ne disparaissent plus tôt que prévu, ce qui n'est pas exclu si les années à venir sont marquées par des vagues de chaleur à répétition, prévient Matthias Huss, directeur de Glamos.
“Emergency” drilling of stakes at #Pers #glacier in the #Engadin last week. Even though the scenery is majestic as always, it is frightening how little snow we found on the glacier. In July, there should be more snow here, but we measured the highest rates of ice loss.@ice_vub
July 25, 2022Dans un rapport spécial paru en 2019, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU) a prévenu que les glaciers des Alpes auront perdu plus de 80 % de leur masse actuelle d'ici à 2100 et que bon nombre d'entre eux sont d'ores et déjà voués à disparaître, indépendamment des mesures qui pourraient être prises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Entre l'Italie et la Suisse, la frontière fond
En Autriche, "les glaciers sont désormais à nu jusqu'aux sommets", décrit Andrea Fischer, glaciologue de l'Académie autrichienne des sciences. "On peut facilement imaginer le résultat à la fin de l'été (...) des pertes massives de la couverture par les glaciers dans les Alpes italiennes", observe de son côté Marco Giardino, vice-président du Comité glaciologique italien.
Cette fonte des glaciers va jusqu'à déplacer la frontière italo-suisse. Suivant la ligne de séparation des eaux dont l'écoulement vers le nord marque le territoire suisse, et celui vers le sud, l'Italie, la frontière a progressivement été modifiée par la fonte du glacier du Théodule. Celui-ci a perdu près d'un quart de sa masse entre 1973 et 2010, laissant place à la roche et forçant les deux voisins à redessiner quelques dizaines de mètres de leur frontière.
La question n’est pas anodine car, à cet endroit, se trouve le refuge Guides du Cervin, à l'origine construit en Italie. Or, avec le déplacement de la frontière sur le glacier, les deux tiers de la cabane, perchée à 3 480 mètres d'altitude, se trouvent désormais en Suisse. Un problème à l'origine d'intenses négociations diplomatiques entre les deux États.
>> À voir : "En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie"
Au Pakistan, des lacs glaciaires et des crues
La fonte des glaciers, c'est aussi un important risque de crues, des inondations, des habitations détruites et un risque pour la vie. En effet, la hausse des températures mondiales liée au changement climatique entraîne la fonte rapide des glaciers, créant des milliers de lacs glaciaires.
C'est notamment le cas au Pakistan, pays aux milliers de glaciers situé sur les contreforts de l'Himalaya, qui a récemment subi de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Dans le nord-est du pays, une importante crue due à la fonte des glaces a ravagé le village de Hassanabad.
L'inondation – qui s'est produite alors qu'une vague de chaleur s'emparait de l'Asie du Sud, en mai – a détruit neuf maisons du village et endommagé une demi-douzaine d'autres.
L'eau a également emporté deux petites centrales hydroélectriques et un pont qui reliait la communauté isolée au monde extérieur.
Le Pakistan abrite plus de 7 000 glaciers. C'est plus que partout ailleurs sur la planète, en dehors des pôles.
Selon le gouvernement pakistanais, les 33 lacs glaciaires – tous situés dans les chaînes de montagnes de l'Himalaya, de l'Hindou Kouch et du Karakoram, qui se croisent au Pakistan – risquent d'éclater et de libérer des millions de mètres cubes d'eau et de débris en quelques heures seulement. Comme ce fut le cas, en mai, à Hassanabad.
Cette année, au moins 16 inondations de lacs glaciaires liées à des vagues de chaleur se sont déjà produites, contre une moyenne de cinq ou six par an, a également affirmé le gouvernement pakistanais après la catastrophe de Hassanabad.
Et partout, la mer monte
La fonte s'est accélérée depuis 2015 et aucune région n'est épargnée, mais le phénomène touche particulièrement les glaciers de l'Alaska, des Alpes et de l'Islande.
Au total, la fonte contribue à plus de 20 % à la montée du niveau de la mer et pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'approvisionnement en eau et l'agriculture lors des périodes arides.
"Les glaciers distincts des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique rétrécissent rapidement, ce qui modifie l’hydrologie régionale, augmente le niveau de la mer à l’échelle mondiale et accroît les risques naturels", avertit une étude parue dans la revue Nature en 2021.
Entre 2000 et 2019, les glaciers ont perdu 267 milliards de tonnes de glace par an. Une perte de masse 47 % plus importante que celle de la calotte glaciaire du Groenland, et plus de deux fois supérieure à celle de la calotte glaciaire de l’Antarctique.
Avec AFP et Reuters
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
ANTARCTIQUE
Le mystère de la fonte soudaine de la banquise de l’Antarctique
La banquise d’été de l’Arctique subit une nouvelle fonte vertigineuse
REPORTAGE
Les sommets alpins fragilisés par la fonte du permafrost
Valeurs Actuelles
Fraudes bancaires : alerte rouge
Tout commence par un appel sur son portable, l’après-midi du 23 février dernier. Victoire, 24 ans, en plein travail derrière son ordinateur, décroche. L’homme au bout du fil se présente comme son conseiller à la Société générale. Le robot d’alerte de la banque a fait remonter une opération douteuse sur son compte. Est-elle bien à l’origine d’un paiement par carte bancaire effectué sur Internet chez Darty. com d’un montant de 439,90 euros à quatre heures du matin ? Non, bien sûr.
Le conseiller se veut rassurant : « Il me confirme que ma carte a été piratée et ajoute immédiatement de ne pas m’inquiéter, qu’il est encore temps de bloquer le paiement et qu’il va m’accompagner pour faire opposition. » Il lui demande de suivre des étapes bien précises : connexion à son espace client depuis le code qu’il lui a envoyé par un SMS estampillé Société générale, puis entrer son code de carte bancaire pour finaliser l’opposition. Sa carte est bloquée, lui certifie-t-il, il va maintenant falloir la récupérer afin de pouvoir émettre la nouvelle.
Il lui propose le passage d’un employé de La Poste qui la récupérerait dans une enveloppe cachetée. Peu de temps après, elle reçoit un appel d’un homme qui lui dit être dans le hall de son immeuble pour prendre un pli. Aimable, en tenue de postier. Victoire lui donne l’enveloppe. Dix minutes plus tard, elle reçoit coup sur coup deux SMS de la Société générale. Deux retraits, de 2 500 euros chacun, ont été effectués à quelques minutes d’intervalle, dans un distributeur de son quartier.
C’est à cet instant qu’elle comprend être tombée dans un piège. Une arnaque très sophistiquée. Tout était faux, jusqu’au site de la banque où elle a été dirigée, une copie conforme. Elle appelle immédiatement le vrai numéro permettant de faire opposition à sa Carte bleue. L’opérateur lui confie que les arnaques sont devenues tellement sophistiquées que même des conseillers bancaires se font avoir. Dans la foulée, la jeune femme dépose une préplainte en ligne puis se rend au commissariat. « J’espérais qu’ils obtiendraient les vidéos des retraits grâce aux caméras de vidéosurveillance, prouvant que je n’étais pas à l’origine des retraits. »
Des semaines de tergiversations vont suivre : le conseiller de Victoire décroche rarement son téléphone, ne répond pas à ses messages, ou signale qu’il faut attendre que leur service chargé de traiter les fraudes ait statué. Finalement, la réponse tombe : Victoire est considérée comme responsable, elle ne sera donc remboursée qu’à 50 % de son préjudice, soit 2 500 euros. Un remboursement présenté comme un geste commercial par la directrice de son agence. Et obtenu contre la signature d’une promesse de n’engager aucune poursuite.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire
La règle, lors de tout type de fraude, est que la banque est tenue de rembourser ses clients victimes, sauf si elle prouve que ces derniers ont fait preuve de négligence grave. Peut-on accuser cette jeune femme de négligence grave alors même que l’escroquerie était si sophistiquée ? Comment les escrocs connaissaient-ils son nom, son adresse, son numéro de portable, comment savaient-ils qu’elle possédait un compte dans cette banque ? Surtout, comment ont-ils fait pour relever les plafonds des retraits bancaires quotidiens à des distributeurs ? Plafond, dans le cas de Victoire, qui aurait dû être limité à 500 euros.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire pour refuser de commenter ce cas… Nombre de clients victimes, politique de remboursement, failles du système bancaire : elle a également refusé de répondre aux nombreuses autres questions qui restaient en suspens.
Ghislaine a eu, si on peut dire, plus de chance que Victoire. Le 27 juin dernier, elle découvre avec stupéfaction trois retraits d’un montant total de 3 800 euros effectués avec sa carte bancaire. Elle n’en est pas à l’origine, elle ne s’est jamais séparée de sa carte, elle a été piratée, sans avoir la moindre idée du mode opératoire des escrocs, si ce n’est une agence de voyages à qui elle avait commandé un séjour, il y a plusieurs années, et avait, pour la seule fois de sa vie, communiqué ses numéros de carte. Plainte, opposition, le fraudeur, avec l’argent de Ghislaine, s’est offert un séjour avec les plus belles prestations dans un Center Park ! Il sera cueilli le sixième jour, veille de son départ, par la police et placé en garde à vue. Happy end : la Caisse d’épargne a intégralement remboursé Ghislaine.
L’UFC-Que choisir porte plainte contre douze banques
Ces deux histoires sont en réalité d’une banalité absolue, pour ne pas dire inquiétante. Le nombre et la progression des fraudes de ce type font froid dans le dos. Selon les chiffres tirés du dernier rapport de la Banque de France, le montant total des fraudes aux moyens de paiement s’est élevé à 644 millions d’euros au premier semestre 2021. En 2020, elles avaient concerné 1,3 million de ménages ! Un chiffre en hausse de 161 % en dix ans…
Fin juin, l’UFC-Que choisir annonçait avoir porté plainte contre douze établissements bancaires pour pratiques commerciales trompeuses, considérant les nombreux refus de remboursement injustifiés. Les principales banques françaises sont dans le viseur de l’association de défense des consommateurs : La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque. L’association rappelle que la loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes, sauf négligence grave de ces dernières, qu’elles sont censées prouver. Elle a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui avait déjà appelé les banques à améliorer leurs pratiques de remboursement l’année dernière, et Bercy, réclamant la multiplication des contrôles.
L’association révèle recevoir de plus en plus de plaintes de consommateurs victimes de fraude à qui leur banque refuse tout remboursement. Elle a analysé 4 300 signalements de refus de remboursement et ses conclusions sont sans appel : tous posent problème ! L’UFC-Que choisir dénonce des refus injustifiés et considère qu’il y a une véritable stratégie des banques pour s’affranchir de leur obligation de démontrer la négligence personnelle de leurs clients, avant un refus de remboursement.
Des courriers bancaires automatiques de refus d’indemnisation
Bien souvent, au lieu de mener une véritable enquête sur les fraudes pour prouver cette éventuelle négligence, les agences osent même envoyer des courriers automatiques justifiant le refus de remboursement car la fraude a été effectuée en passant par l’application de la victime. « Les pratiques commerciales des banques sont trompeuses car elles refusent de se soumettre à cette obligation légale et laissent croire que leurs clients n’ont pas droit au remboursement », appuie Matthieu Robin, chargé de mission chez l’UFC-Que choisir. « En cas de litige, les victimes doivent engager un véritable parcours du combattant , poursuit l’expert : il leur faut tout d’abord démontrer qu’elles ont tout fait pour résoudre le litige à l’amiable avec le conseiller bancaire pour commencer, puis avec le service réclamation et enfin le médiateur de la banque avant de pouvoir saisir la justice, où les délais sont très longs. C’est seulement juste avant le jugement que les banques acceptent enfin de transiger. »
De surcroît, les montants concernés sont loin d’être négligeables : 60 % des cas étudiés par l’UFC concernent des fraudes de plus de 4 000 euros et qui dépassent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et 20 % des escroqueries ne seraient jamais indemnisées, selon un rapport d’enquête du ministère de l’Intérieur sur le cadre de vie et la sécurité.
L’association, considérant que ces fraudes pèsent sur les finances des ménages, espère du gouvernement que des sanctions soient créées pour les banques ne respectant pas leurs obligations légales de remboursement (normalement, un jour ouvré au maximum après le signalement de la fraude), dans le cadre du projet de loi “pouvoir d’achat” actuellement en débat à l’Assemblée nationale.
Au-delà de l’augmentation du nombre des fraudes, tous les observateurs s’accordent sur un point encore plus pré-occupant : non seulement les modes opératoires sont de plus en plus sophistiqués, mais surtout les fraudeurs ont une vraie longueur d’avance sur les systèmes de sécurité des établissements bancaires.
Une sophistication qui laisse parfois sans voix. Comme le cas de cet étudiant, Sébastien, signalé à l’émission quotidienne de Julien Courbet sur RTL, Ça peut vous arriver, qui débusque les arnaques et aide les consommateurs à se défendre et à faire valoir leurs droits. Un fraudeur se fait passer pour Sébastien et dépose un chèque volé de 7 400 euros sur le compte courant du jeune homme. Sans que ce dernier, bien entendu, soit au courant. Dans la foulée, les fraudeurs accèdent à son compte et font une série de virements pour un total du même montant vers un compte qu’ils ont ouvert avec une fausse identité et qui sera clôturé une fois l’argent récupéré par les escrocs. La banque dispose de dix jours pour vérifier que le chèque est bien provisionné. Quand elle découvre qu’il fait l’objet d’une opposition, le compte du jeune homme est déjà débité des 7 400 euros et les fraudeurs sont loin ! Résultat, sans qu’il ait réalisé aucune opération ni transmis aucune donnée personnelle à quiconque, l’étudiant se retrouve avec un découvert de 7 250 euros…
Les fraudeurs ajoutent des bénéficiaires et augmentent les plafonds
« Actuellement, les fraudeurs sont tout à fait capables d’ajouter des bénéficiaires sur les comptes bancaires et réussissent ainsi à les siphonner, après avoir augmenté les plafonds autorisés », raconte Blanche de Granvilliers, une avocate spécialisée qui intervient aux côtés de Julien Courbet dans l’émission. « De même, poursuit-elle, ceux qui pensent que leur argent est en sécurité sur un Livret A ou un Livret jeune se trompent. Les escrocs réussissent aussi à transférer l’argent des livrets sur les comptes courants avant d’effectuer des virements frauduleux. » Le second problème majeur, après les refus de remboursement, reste que les banques sont loin d’avoir réagi à l’ampleur du phénomène. Certaines n’ont communiqué sur l’interdiction absolue de transmettre ses codes de carte bancaire que fin 2021, alors que le milliard d’euros de fraudes par an a été franchi dès 2018. « Les failles sont nombreuses », regrette Blanche de Granvilliers. Exemples concrets : régulièrement des personnes âgées de 80 ans et plus qui n’ont jamais utilisé Internet ni une application pour effectuer un mouvement sur leur compte et qui brutalement effectuent plusieurs virements d’un montant important vers l’étranger. « Nous avons aussi eu le cas d’un vieux monsieur dont la Carte bleue avait été débitée dans dix pays en même temps sans la moindre réaction de la banque » , se souvient l’avocate.
En fait, les comptes ne sont pas surveillés. « Je ne comprends pas pourquoi aucune grande banque n’a mis en place un numéro d’urgence pour signaler les virements frauduleux, à l’instar de ce qui existe pour faire opposition aux Cartes bleues, s’étonne-telle. Résultat, celui qui constate ce type de mouvement sur son compte un samedi soir doit attendre l’ouverture de son agence, le mardi matin suivant, pour pouvoir agir. »
De même, beaucoup d’établissements sont très légers lors des ouvertures de compte : la plupart du temps, il suffit de se présenter avec une carte d’identité, qu’elle soit volée ou pas, pour ouvrir un compte. Sans vérification ni de la signature ni de l’adresse. Ce sont ces comptes-là que les fraudeurs ajoutent comme bénéficiaires et sur lesquels ils virent de grosses sommes. Pour les retirer immédiatement et disparaître dans la nature…
« Ces quelques exemples signent le manquement évident des banques à leur devoir de vigilance », assène Blanche de Granvilliers. Et il est dorénavant permis de douter que les banques jouent toujours leur rôle premier, qui consiste à protéger l’argent qui leur est confié !
L'Humanité
Avec Macron, c’est l’inflation et la récession en même temps
ActuL’INSEE a publié la semaine dernière neuf notes sectorielles sur l’évolution de l’économie française dans différents secteurs. Sur douze mois, la hausse moyenne des prix atteint déjà 6,1 %. La croissance de 0,5 % du Produit Intérieur Brut au second trimestre est tirée par le chiffre d’affaires des activités touristiques tandis que les artisans et les entrepreneurs du bâtiment se montrent pessimistes pour les mois à venir.
Gérard Le PuillAprès les multiples débats qui se sont déroulés durant la seconde quinzaine de juillet à l’Assemblée nationale sur le pouvoir d’achat des ménages et l’évolution des pensions de retraite, plusieurs notes de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiées la semaine dernière ne prêtent pas à l’optimisme concernant l’évolution de l’économie du pays et le pouvoir d’achat des ménages. En juillet, selon la note de l’INSEE publiée vendredi dernier, l’indice des prix à la consommation augmente de 6,1 % en moyenne sur douze mois, après 5,8 % en juin. Sur ces douze derniers mois, la hausse moyenne des prix alimentaires atteint 6,7 %. Du fait d’une hausse durable des coûts de production du lait et de la viande imputable à la sécheresse, on nous annonce de nouvelles hausses d’ici la fin de l’année. Sur douze mois, la hausse moyenne des prix de l’énergie est de 28,7 %, ce qui impacte durement les ménages à faible revenu, surtout quand il faut prendre sa voiture pour se rendre au travail.
Également publiée le 29 juillet, une autre note de l’INSEE indique que le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires augmente de 1 % en juin comme en mai. Mais les ventes de produits alimentaires y sont en recul de -1,3 %, après un précédent recul de -0,3 % en mai. En revanche, les ventes de carburants augmentent de + 10,3 % sur le mois de juin et de +53,3 % sur un an. On se rend donc davantage chez Auchan, Carrefour et Leclerc pour faire des économies sur le prix de l’essence et du gazole que pour remplir le réfrigérateur.
Petite hausse d’activité dans les seuls services
Une autre note de l’INSEE publiée le 26 juillet fait état d’une hausse de 0,8 % « de la production dans les services en mai 2022 ». Mais elle résulte surtout de l’hébergement et de la restauration des touristes étrangers. L’INSEE précise que « la consommation de biens et services sur le territoire est notamment soutenue par les dépenses des voyageurs étrangers en France ». En mai, le chiffre d’affaires est en hausse de +8,4 % dans l’hébergement et la restauration après +2,4 % en avril.
Concernant l’activité économique en général, une autre note de l’INSEE publiée le 26 juillet indique « qu’en juillet 2022, les entrepreneurs de travaux publics sont plus pessimistes qu’en avril sur leur activité prévue au cours des trois prochains mois. Ils portent également un jugement moins positif sur le niveau de leurs carnets de commandes ». Dans le secteur du logement, « en juillet 2022, les promoteurs sont moins nombreux qu’en avril à prévoir une augmentation des mises en chantier de logements au cours du prochain trimestre. Le solde d’opinion associé recule nettement de nouveau et passe sous la moyenne de longue période. La baisse des perspectives de mise en chantier concerne les logements destinés à la vente et la location. Dans le même temps, les promoteurs sont plus nombreux qu’en avril à signaler une hausse de leur stock de logements invendus ».
On imagine que les hausses successives des taux d’intérêts ne vont pas contribuer à faire croître le nombre de primo-accédants dans le secteur du logement en raison des difficultés accrues pour obtenir un crédit. D’ailleurs, une autre note de l’INSEE publiée ce même 26 juillet indique que « l’opinion des artisans du bâtiment sur l’évolution prévue de leur activité au cours des prochains mois se dégrade entre avril et juillet ».
Tout semble donc indique que l’économie française entre dans une période de « stag-flation », à savoir une période de stagnation économique et d’inflation en même temps. Une autre note de l’INSEE datée du 28 juillet indique qu’en juin 2022, « les prix de production de l’industrie française augmentent de 1,4 % sur un mois et de 25 % sur un an ». L’institut précise que « dans le sillage des cours du pétrole, les produits pétroliers raffinés accélèrent en juin sur un mois de +13 % après +9,6 % en mai et +135 % sur un an », ce qui explique cette hausse des prix de production.
Confiance des ménages en baisse sur 7 mois consécutifs
On nous rétorquera que le Produit intérieur brut (PIB) du pays rebondit de 0,5 % au deuxième trimestre 2022. Mais cette croissance du PIB est tirée par une hausse de +6,7 % dans le secteur des « services hébergement-restauration » et dans une moindre mesure dans les transports avec une croissance de 3,8 % sur le trimestre, indique encore l’INSEE, dont une autre note précise que « la confiance des ménages baisse pour le septième mois consécutif (…) En juillet, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière passée perd un point, tout comme celui relatif à leur situation financière personnelle future. Le solde associé à l’opportunité de faire des achats importants recule aussi de nouveau : il perd trois points ce mois-ci ».
Ces notes sont parues alors que les parlementaires fidèles au chef de l’État négociaient avec ceux de la droite et l’extrême droite pour que des « primes » soient versées aux salariés selon le bon vouloir des patrons, plutôt que des augmentations de salaires. Comme ces primes sont défiscalisées et non soumises aux cotisations sociales, cette substitution est aussi de nature à réduire les ressources de la Sécurité sociale, des caisses de retraite et de l’UNEDIC. Ainsi, les premiers mois du second quinquennat du président Macron nous font subir une forte inflation et vont aussi déboucher sur de la récession économique. Les seuls chiffres vraiment positifs dont peut se targuer le chef de l’État, réfugié pour trois semaines au Fort de Brégançon, concernent les profits annoncés par les grandes firmes comme Engie, Total, CMA-GCM, LVMH, Stellantis, Carrefour et publiés dans l’Humanité du 29 juillet en pages 2 et 3.
inflationpouvoir d'achatrécessioninsee New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
En medio de la guerra y los toques de queda, las fiestas y conciertos vuelven a Kiev
Fiestas frenéticas. Bares abarrotados (con terapia gratuita). Y, por supuesto, fiestas de abrazos. La vida nocturna vuelve a la capital ucraniana. Pero los habitantes de la ciudad todavía tienen que lidiar con sentimientos de culpa. Y el toque de queda.
Jóvenes de fiesta, en Kiev, a principios de este mesCredit...
Supported by
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KIEV — La fiesta multitudinaria se había planeado durante semanas, el espacio estaba reservado y los DJ, las bebidas, las invitaciones y la seguridad, todos preparados.
Sin embargo, después de que un reciente ataque con misiles, lejos del frente, matara a más de 25 personas, incluyendo niños, en el centro de Ucrania, una agresión que perturbó profundamente a toda Ucrania, los organizadores de la fiesta se reunieron para tomar una decisión difícil de último momento. ¿Debían posponerla?
Esta fue la decisión: de ninguna manera.
“Eso es exactamente lo que quieren los rusos”, comentó Dmytro Vasylkov, uno de los organizadores.
Así que instalaron bocinas enormes, pusieron el aire acondicionado a tope y cubrieron las ventanas de una sala cavernosa con gruesas cortinas negras. A continuación, abrieron de par en par las puertas de una antigua fábrica de seda del barrio industrial de Kiev.
Y como si se tratara de una orden, la sala se llenó de hombres jóvenes sin camisa y mujeres jóvenes con vestidos negros ajustados, todos moviéndose como en trance, mirando hacia delante, casi como en una iglesia en la que el DJ era el altar.
Era una noche oscura, sudorosa, ruidosa y era maravilloso. He aquí un país inmerso en una guerra que afectaba a todos, sin embargo, estas personas bailaban con todas sus fuerzas.
“Si sabes usarlo, esto es la cura”, comentó Oleksii Pidhoretskii, un joven asistente a la fiesta que vive con su abuela y que llevaba meses sin salir.
Tras un prolongado silencio, la vida nocturna de Kiev vuelve a rugir.
Mucha gente se aventura a salir por primera vez desde que empezó la guerra. Para beber junto al río. Para salir con un amigo. Para sentarse en un bar y tomar un cóctel. O tres.
Esta es una ciudad llena de jóvenes que han estado encerrados durante dos años, primero por la covid y luego por la guerra con Rusia. Anhelan el contacto. La guerra hace que ese deseo sea aún mayor, especialmente esta guerra, en la que un misil de crucero ruso puede acabar contigo, en cualquier momento y dondequiera que estés.
Y ahora que el verano está en pleno apogeo, y que los duros combates se concentran sobre todo en el este de Ucrania, a cientos de kilómetros de distancia, Kiev se siente por fin un poco menos culpable por salir.
“Para mí, las grandes preguntas eran: ¿Está bien trabajar durante la guerra? ¿Está bien servir un cóctel durante la guerra?”, dijo Bohdan Chehorka, un barman. “Pero durante el primer turno obtuve la respuesta. Podía verlo en los ojos de los clientes. Para ellos era psicoterapia”.
Tras cada fin de semana que pasa, en una ciudad que ya tenía la fama de ser genial, es más fácil encontrar una fiesta. La otra noche, un evento de hiphop se convirtió en un mar de cabezas que se movían. La fiesta se celebró al aire libre. Por un momento, empezó a llover. Pero eso no importó. La fiesta había comenzado. En la pista de baile, los cuerpos chocaban.
Al otro lado de la ciudad, la gente salía a las aceras de las cafeterías. Dentro de los bares había menos taburetes vacíos que hace unas semanas. A lo largo del río Dniéper, que atraviesa Kiev, cientos de personas se sentaban en las orillas amuralladas, con amigos y a menudo con bebidas; el crepúsculo increíblemente largo dibujaba las siluetas de las personas contra un cielo azul sedoso, empapándose de las maravillas de un clima nórdico en plena noche de verano.
Pero el toque de queda pende sobre esta ciudad como un martillo. La fiesta puede estar en marcha, pero también la guerra.
A las 11 de la noche, por decreto municipal, todo el mundo debe estar fuera de las calles. Cualquiera que sea sorprendido infringiendo esta norma se enfrenta a una multa o, en el caso de los jóvenes, a una consecuencia potencialmente más grave: la orden de presentarse al servicio militar. De manera invertida, eso significa que los bares cierran a las 10, para permitir que los trabajadores lleguen a casa. La última llamada es a las 9. Así que la gente se va temprano.
La fiesta en la antigua fábrica de seda, por ejemplo, comenzó a las 2:30 de la tarde.
Sin embargo, incluso a esa hora tan extraña, los asistentes a la fiesta dijeron que, con el ritmo de la música tecno y otras ayudas, consiguieron olvidarse de la guerra. Se sincronizaron con las vibraciones del bajo, cerraron los ojos y pudieron “disolverse” y “escapar” por un momento, aseguraron.
La guerra no es solo una sombra que se cierne, sino una fuerza que dirige la vida de todos, que domina los pensamientos de todos, que ensombrece los estados de ánimo de todos, aunque se esfuercen por hacer las cosas que antes disfrutaban.
Tanto la fiesta de hiphop como la fiesta multitudinaria donaron los ingresos al esfuerzo bélico o a causas humanitarias, parte de la razón por la que se celebraron en primer lugar.
Y durante conversaciones casuales, como una en el bar Pink Freud, la guerra sigue saliendo a relucir. Una breve charla entre una joven y Chehorka, el barman, que también trabaja como psicoterapeuta, se convirtió en una conversación sobre aficiones que desembocó en una discusión sobre libros que condujo, de manera inexorable, a los rusos.
Chehorka le contó a la joven que estaba vendiendo su gran colección de libros en ruso porque no quería volver a leer esa lengua.
“Esta es mi propia guerra”, explicó.
Y dijo que sentía que toda la psique de la ciudad había cambiado. “Kiev es diferente ahora”, dijo. “La gente es más educada, más amable. No beben tanto”.
Un anhelo de conexión cercana, de algo significativo en medio de un acontecimiento sísmico y aterrador que no termina, es lo que llevó a dos decenas de personas a una reciente fiesta de “abrazos”.
Las fiestas de abrazos comenzaron antes de la guerra, pero las personas que acudieron hace dos domingos —una mezcla de hombres y mujeres de entre 20 y 60 años— dijeron que ahora las necesitaban de verdad.
Los asistentes se reunieron en una gran estructura en forma de tienda de campaña cerca del río y, mientras sonaba música new age, se tumbaron en cojines en el suelo formando un gran y cálido montón. Algunos acariciaban el pelo de sus vecinos. Otros se abrazaban con fuerza, con los ojos cerrados, como si fuera el último abrazo que compartirían con alguien. Al cabo de unos 15 o 20 minutos, el montón se despertó.
Los abrazados abrieron los ojos, se desenredaron, se levantaron y se alisaron los pantalones. La idea es buscar el confort corporal de acurrucarse con un extraño. Encontraron nuevos compañeros de mimos y nuevas posiciones
El instructor tenía claro que nada de esto debía ser sexual o romántico. Pero aun así, parecía una orgía para todo público
Estos abrazos son otra dimensión de la escena festiva de Kiev en este momento: muchas reuniones sociales están diseñadas específicamente para proporcionar consuelo.
Maksym Yasnyi, diseñador gráfico, acaba de celebrar una fiesta de yoga de 24 horas, que, según él, fue “realmente genial”, pero no fue como salir antes de la guerra.
“Antes de la guerra, la vida nocturna de Kiev brillaba con diferentes colores”, dijo. “Podías pasarte toda la noche yendo de fiesta en fiesta. Si me permito pensar en esto, me pongo muy mal”.
Ahora, cuando llegan las 10, Kiev irradia una energía nerviosa. La gente que bebe en la calle, o junto al río, consulta sus relojes. Tapan las botellas de plástico transparente de sidra que estaban bebiendo, se levantan y caminan rápidamente.
Los autos se mueven más rápido. Hay más semáforos en amarillo. El reloj avanza.
Los precios de Uber se triplican, si es que se puede encontrar uno.
Algunos jóvenes, al ver la imposibilidad de conseguir transporte, se despiden de sus amigos, agachan la cabeza y empiezan a correr hacia sus casas, desesperados por vencer el toque de queda.
Al filo de las 11, Kiev se detiene. Nada se mueve. Las aceras están vacías.
Toda la energía que se acumulaba sin cesar, de pronto se hunde en un silencio impresionante en toda la ciudad.
Oleksandra Mykolyshyn colaboró en este reportaje.
Jeffrey Gettleman es corresponsal internacional y ganador del Premio Pulitzer. Es autor de las memorias Love, Africa. @gettleman • Facebook
Advertisement
France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
proposé et financé par
Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
{{ scope.legend }}
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR L'Humanité
Quand le gouvernement enfume les paysans
ActuDepuis l’élection présidentielle de 2022, le « Ministère de l’Agriculture » est aussi celui de la « Souveraineté Alimentaire ». Au regard des difficultés que subissent les paysans français du fait de la sécheresse, des orages de grêle et du libre-échange mondialisé, ajouter ces deux mots signifiants à la fonction se voulait une bonne décision. Il reste à voir ce que le ministre Marc Fesneau, ancien député centriste du Loir-et-Cher, pourra en faire finalement.
Gérard Le PuillDans son discours de politique générale prononcé le 6 juillet, la première ministre Élisabeth Borne annonçait devant les députés que le gouvernement présentera une loi d’orientation agricole aux parlementaires durant la session en cours et que ses priorités porteront sur le renouvellement des générations et le soutien apporté aux agriculteurs pour adapter leurs activités au changement climatique. Le recensement agricole de 2020 annonçait que seulement 25 % des paysans en âge de prendre leur retraite avaient identifié un repreneur. Pour ce qui est du changement climatique, cette année 2022 laisse entrevoir une indispensable adaptation, à commencer par la gestion de l’eau.
En attendant de légiférer, ni l’Élysée, ni Matignon, ni le ministre de l‘Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire n’ont fait la moindre déclaration concernant l’accord de libre-échange signé à la fin du mois de juin entre la Commission Européenne et la Nouvelle-Zélande. Pour ne prendre qu’un seul exemple, si cet accord devait entrer en vigueur, la Nouvelle-Zélande pourrait exporter sans droits de douanes 164 000 tonnes de viande ovine par an dans les pays membres de l’Union européenne sans le moindre tarif douanier, au lieu des 126 000 tonnes dont ce pays bénéficiait dans le cadre de l’accord précédent, suite à la sortie du Royaume Uni de l’Europe.
Voilà qui n’est pas de nature à favoriser notre souveraineté alimentaire alors que la France produit désormais moins de la moitié de la viande ovine qu’elle consomme, laquelle n’est pourtant que de 2,2 kg par an et par habitant en équivalent carcasse. Outre une trop faible rémunération résultant de cette concurrence, les attaques de plus en plus nombreuses des meutes de loups contre les troupeaux de moutons en France compliquent la vie des éleveurs tout en réduisant leur revenu au point qu’ils abandonnent cet élevage. Mais il n’y a pas de loup en Nouvelle-Zélande, ni en Irlande, ni au Royaume Uni, trois pays qui exportent beaucoup de viande ovine en France.
Une gestion de l’eau limitée au constat de pénurie
Le 16 juillet dernier, Marc Fesneau et la secrétaire d’État Bérangère Couillard, chargée de l’écologie auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, s’étaient rendus en Charente pour une visite de terrain et une rencontre avec les syndicats paysans, la chambre d’agriculture, le Crédit Agricole, Météo France et des assureurs. La veille, le gouvernement avait publié un communiqué dans lequel 5 axes prioritaires étaient identifiés pour lutter contre la sécheresse et déclinés dans cet ordre :
« 1. À court terme, préserver au maximum la ressource en eau pour les usages prioritaires par la prise par anticipation des mesures de restrictions non prioritaires et l’incitation à l’économie d’eau pour tous les usages, préservant ainsi une part pour l’usage agricole ; 2. Anticiper les enjeux liés à l’alimentation animale pour la disponibilité du fourrage et l’abreuvement du bétail ; 3. Mettre en place des mesures complémentaires de court terme concernant par exemple la prévention du risque incendie en plaine ; 4. Mettre en place des mesures plus structurelles pour accroître la résilience du monde agricole face à ces épisodes climatiques en lien avec le Varenne agricole de l’eau et l’adaptation au changement climatique ; 5. Structurer un suivi national et local régulier spécifique au sujet de la sécheresse agricole ».
Le tout étant clair comme du jus de chique, Marc Fesneau ajoutait un commentaire dont voici deux extraits : « La situation actuelle est très préoccupante pour notre monde agricole et nous oblige (…) La résilience de notre monde agricole face aux effets du changement climatique est l’un des grands défis de notre siècle, il en va de la pérennité de nos productions et donc de notre souveraineté alimentaire. Nous ne lâcherons rien ».
La situation de l’Ile de France occultée par les médias
Sur la manière de ne rien lâcher, Bérangère Couillard ajoutait ceci : « J’ai réuni mercredi le Comité d’anticipation et de suivi hydrologique auquel l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture est associée avec l’ensemble des usagers de l’eau et qui permet de piloter la situation à l’échelle nationale. Pour ce qui concerne la prise des mesures de restriction, plus de 300 réunions des comités locaux ont déjà eu lieu. Vous y êtes systématiquement associés. L’anticipation, le partage d’informations et sa bonne diffusion sont les clés de la gestion de cette crise ».
Ces phases prononcées par deux ministres ne font que souligner l’impasse dans laquelle se trouve la France faute d’avoir, depuis plusieurs décennies, mené une politique de gestion de l’eau à l’échelle nationale. L’Ile de France est la seule région du pays à être moins impactée que les autres malgré ses douze millions d’habitants et ses activités économiques. On le doit aux barrages de retenues qui ont été construits sur les affluents de la Seine que sont l’Aube, la Marne et l’Yonne au milieu du XXe siècle. Ces barrages de retenue alimentent le début du fleuve à hauteur de 60 %, voire plus, à cette époque de l’année. Cela permet aussi d’avoir une eau d’assez bonne qualité pour être rendue potable donc buvable après traitement au robinet des particuliers.
Curieusement pourtant, les décideurs politiques qui gouvernent le pays, comme les grands médias d’une façon générale, occultent cette situation particulière de l’Ile de France. Elle devrait pourtant faire réfléchir sur la gestion de l’eau dans tout le pays en ce XXIe siècle marqué par un changement accéléré du climat.
Pour revenir à la souveraineté alimentaire, un communiqué commun publié le 25 juillet par la FNSEA, la Coopération agricole, l’Association Nationale des Industries Alimentaires et celle des Industries alimentaires de proximité avançait, à l’attention du gouvernement comme de consommateurs, une série de propositions dont voici un extrait : « Donner à l’alimentation sa juste valeur aussi bien économique que patrimoniale et en faire un atout du rayonnement français ; Développer l’attractivité des métiers et investir dans les compétences de demain ; revitaliser le tissu agricole, artisanal, industriel et commercial des zones rurales et faciliter l‘investissement et la transmission su l’ensemble du territoire national ; répondre aux attentes des consommateurs tout en accompagnant les acteurs du modèle alimentaire français dans leurs démarches en faveur de l’innovation et du progrès pour répondre aux défis de la transition environnementale ».
Faut-il voir là quelques suggestions adressées au « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire » ? À chaque lecteur citoyen de se faire son opinion sur le sujet !
paysansagriculture Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
proposé et financé par
Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR L'Humanité
Le Mexique récupère 2 522 objets préhispaniques pillés
Pierre-Henri LabLe Mexique, qui s’est lancé dans une entreprise de récupération de son patrimoine préhispanique, vient d’obtenir la restitution de 2 522 objets récupérés auprès d’une famille de Barcelone (Espagne) ; 1 371 d’entre eux seront exposés à partir de début août au musée du Templo Mayor de Mexico, sous la tutelle de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah), le bras armé de l’État en matière de politique de sauvegarde du patrimoine. « C’est la plus importante restitution de pièces archéologiques par des particuliers », a indiqué le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard. L’AFP rapporte que des figures taillées dans la pierre, des pointes de flèches et des vases font partie de la collection. « Au moment où nous avons reçu ces boîtes contenant les pièces archéologiques et que nous avons commencé à comprendre le type d’objets qui s’y trouvaient, nous avons été très émus car il y a des pièces très importantes et intéressantes », a confié la directrice du musée, Patricia Ledezma.
mexiqueespagnerestitution d'oeuvres d'art Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - World
Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast
Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24
Sam BALL
A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.
Valeurs Actuelles
[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
New York Times - World
‘Lo sublime en lo ordinario’: el legado de Lourdes Grobet, la fotógrafa de la lucha libre mexicana
Advertisement
Supported by
Tuvo una innovadora carrera y en la lucha libre halló su principal tema: los hombres y mujeres que, para ella, eran integrantes de una subcultura inexplorada.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Richard Sandomir
Lourdes Grobet, cuyo padre no le permitía ir a la lucha libre profesional en México por ser niña, pero luego se convertiría en una fotógrafa conocida por sus imágenes de los luchadores enmascarados que repartían golpes, tanto en el ring como en su vida cotidiana, murió el 15 de julio en su casa de Ciudad de México. Tenía 81 años.
Su hija Ximena Pérez Grobet dijo que la causa fue un cáncer pancreático
Durante casi 20 años, Grobet halló formas innovadoras de mostrar su fotografía, entre ellas una instalación en la que los espectadores exploraban un laberinto que contenía fotografías de prisiones en tamaño real así como hombres y mujeres desnudos, distintas fuentes de luz y pisos falsos.
Pero alrededor de 1980 incursionó en las arenas de lucha, cámara en mano, con la convicción de que el deporte de la lucha libre era una parte de la cultura indígena mexicana que no había sido bien explorada.
“Quedé tan sorprendida con los eventos”, le dijo a AWARE, una organización sin fines de lucro de París que promueve a artistas mujeres, en una entrevista de 2021. “Y decidí que enfocaría gran aparte de mis esfuerzos en la lucha libre porque aquí veía lo que yo consideraba que era la verdadera cultura mexicana”.
Grobet fotografió luchadores durante más de dos décadas, más como antropóloga que como fotógrafa. Los acompañaba a las arenas, los vestuarios y a sus casas y en sus trabajos cotidianos y rara vez los presentaba sin sus emblemáticas máscaras que tienen vínculos históricos con la cultura azteca y maya y representan la fuerza y el empoderamiento en México.
Entre sus imágenes más impresionantes: el formidable Blue Demon, con su máscara azul y ribete plateado alrededor de sus ojos, nariz y boca, posando para un retrato ataviado en un traje blanco de tres piezas, con pañuelo y mancuernillas.
El Santo, uno de los luchadores más conocidos, comiendo de pie en un puesto.
Fray Tormenta, un sacerdote que mantenía a los huérfanos de su parroquia haciendo de luchador, con su máscara roja y dorada junto con sus vestimentas doradas mientras sostiene en alto una hostia de comunión en una iglesia.
Una luchadora, también de máscara roja y dorada, envuelve a sus dos pequeños hijos con su capa en casa. Otra le da biberón a su bebé. Otras se maquillan. Grobet tenía una especial afinidad por las luchadoras, por la doble vida que llevaban: actuando en el cuadrilátero mientras criaban familias.
El Santo y el Blue Demon, dos de los personajes favoritos de Grobet, fueron los únicos luchadores cuyos rostros nunca vio.
“Y no quería verlos”, dijo en una entrevista de 2017 para Artists Series, una serie de entrevistas en internet del cineasta y fotógrafo Ted Forbes. “A los otros luchadores los visitaba en la arena”, y se ponían las máscaras cuando empezaba a fotografiarlos.
Hizo miles de fotografías de los luchadores (y sus admiradores), muchas de las cuales publicó en un libro, Espectacular de lucha libre (2005, con texto de Carlos Monsiváis).
El libro precedió al lanzamiento de la película Nacho Libre, una parodia protagonizada por Jack Black que fue inspirada por la vida de Fray Tormenta. (El personaje de Black es un cocinero de monasterio, no sacerdote). El director de fotografía fue su hijo, Xavier Grobet.
Poco antes del estreno de la película, Lourdes Grobet expresó su esperanza de que tratara el deporte con respeto y le dijo a The New York Times que cualquiera que pensara que la lucha libre era un entretenimiento cursi se estaba entregando a “un prejuicio de clase social”.
Seila Montes, una fotoperiodista española que tomó fotos de luchadores de 2016 a 2018, escribió por correo electrónico: “Lourdes fue una pionera al dirigir su lente a lugares comunes” y hallar “lo sublime en lo ordinario y marginal”.
Maria de Lourdes Grobet Argüelles nació el 25 de julio de 1940 en Ciudad de México. Su padre, Ernesto Grobet Palacio, fue ciclista en las Olimpiadas de Verano de 1932 en Los Ángeles y acabó último en la contrarreloj en pista de 1000 metros; más tarde fue dueño de un negocio de plomería. Su madre, María Luisa Argüelles de Grobet, era ama de casa.
Aunque Grobet dijo que provenía de una familia de “fanáticos de los deportes y adoradores del cuerpo” que veían la lucha libre en la televisión, su padre se negó a dejarla asistir a los combates en persona.
“No pensaba que era el tipo de cosa que las mujeres debían ver”, le dijo a la periodista Angélica Abelleyra en una entrevista sin fecha. “No quería que nos hiciéramos amigos de los ‘vagos’ en el ring o en el público”.
Grobet fue gimnasta de niña y luego bailarina. Luego de estudiar danza clásica durante cinco años, quedó postrada por la hepatitis, lo cual la imposibilitó de hacer ejercicio durante un periodo largo.
Al recuperarse, empezó a tomar clases de pintura formal y luego estudió en la Universidad Iberoamericana de Ciudad de México bajo el tutelaje de, entre otros, el pintor y escultor Mathias Goeritz y la fotógrafa surrealista Kati Horna. Se graduó con una licenciatura en artes visuales en 1960.
Como pintora, “buscaba algo entre la abstracción, la figuración y el expresionismo”, le dijo a Abelleyra, pero se incomodó con el medio. Cuando estudiaba en París a finales de los años sesenta se cambió a la fotografía.
Grobet no buscaba lo ordinario en su fotografía. En Gran Bretaña, a fines de la década de 1970, tomó fotografías de paisajes que había alterado pintando rocas con pintura colorida para casas; más tarde, fotografió paisajes mexicanos engalanados con cactus y plantas que había pintado. Algunas de estas imágenes fueron incluidas en la exposición grupal de 2020, “Out of Place: A Feminist Look at the Collection” en el Museo de Brooklyn.
Tuvo exposiciones individuales en todo el mundo, pero no en Estados Unidos hasta 2005, cuando la Galería Bruce Silverstein en Manhattan realizó una retrospectiva de su carrera. Sus obras se encuentran en las colecciones del Museo de Arte Moderno de San Francisco, el Musée du Quai Branly en París, el Centro de la Imagen en Ciudad de México y la Colección Helmut Gershaim en la Universidad de Texas, Austin.
Además de su hija Ximena y su hijo Xavier, a Grobet la sobreviven otra hija, Alejandra Pérez Grobet; otro hijo, Juan Cristóbal Pérez Grobet; su hermana, María Luisa Grobet Argüelles; su hermano, Ernesto Grobet Argüelles, y seis nietos. Su matrimonio con Xavier Pérez Barba terminó en divorcio.
A mediados de los años ochenta, Grobet, empezó un proyecto de tres décadas en el que fotografió a los actores del Laboratorio Teatro Campesino e Indígena, una compañía de teatro regional.
“Cuando vi estas actuaciones tuve la misma sensación que experimenté cuando vi la lucha libre por primera vez”, dijo en la entrevista de AWARE. “Yo no estaba tomando fotografías de personas indígenas en sí, estaba tomando fotografías de paradigmas culturales”.
Richard Sandomir escribe obituarios. Antes fue reportero de medios deportivos y del negocio de los deportes. También es autor de varios libros, entre ellos The Pride of the Yankees: Lou Gehrig, Gary Cooper and the Making of a Classic. @RichSandomir
Advertisement
Valeurs Actuelles
Le suicide industriel de l’Europe…
Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.
Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.
Emissions de CO2 : le « marché à polluer »
Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.
À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.
Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque
Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.
En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.
France24 - World
'Just waiting to die': The Kenyans surviving on berries in drought-stricken north
Issued on: 22/07/2022 - 18:14
Sam BALL
It has been three years since the small village of Purapul in northern Kenya saw any significant rainfall and residents have been forced to turn to eating bitter wild berries in order to survive, though some say it is just a matter of time until they succumb to starvation. Their plight is part of a severe drought affecting people across the Horn of Africa, where an estimated 18 million people are on the verge of famine.
France24 - World
Cuba blackouts bring misery amid sweltering heat
Issued on: 20/07/2022 - 17:45
Sam BALL
Long and frequent blackouts coupled with sweltering summer heat are bringing misery to many in Cuba, which has been suffering power outages for months amid rising oil prices and a deepening economic crisis. And things are unlikely to get better any time soon, with the government warning on Monday there is no short-term solution to the problem.
Valeurs Actuelles
Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?
L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.
L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.
« I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.
“J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.
En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?
« N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »
Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.
Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.
C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…
* Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.
Valeurs Actuelles
Le Conseil d’État dit “non” au burkini
Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.
Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.
Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France
Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.
En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.
Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français
En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.
En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.
* François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Valeurs Actuelles
La guerre sur nos plateaux TV
Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”
Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.
Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant
Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”
Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.
Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal
Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.
Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.
Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles
Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.
Allez… J’y retourne.
* Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.
France24 - World
Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
Follow
France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
Produced by Georgina Robertson.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
-
Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
-
Ursula von der Leyen, European Commission President
-
Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
-
Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
-
Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
-
Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
-
Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
-
Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
-
Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
-
Maros Sefcovic, European Commission
-
Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
Follow
France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
-
Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
-
Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Valeurs Actuelles
Paris : la construction d’un immeuble moderne collé à un hôtel particulier du XIXe siècle fait polémique
Le projet ne fait pas l’unanimité. Dans le quartier chic de la Plaine-Monceau, dans le XVIIe arrondissement de Paris, la construction d’un immeuble fait parler d’elle. En effet, comme l’a rapporté BFMTV le 29 juillet, un bâtiment de cinq étages destiné à des bureaux doit voir le jour juste à côté d’un hôtel particulier néogothique du XIXe siècle. Pour les riverains et les défenseurs du patrimoine, c’en est trop. La nouvelle construction a été commandée par l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) basée à Genève qui a affirmé que le permis de construire avait été « dûment obtenu ».
Quid du plan local d’urbanisme ?
L’hôtel ancien en briques avec des arches en fer forgé dispose d’un ascenseur à pompe d’époque. Mais dans quelques mois, l’immeuble de cinq étages et ultra-moderne viendra s’ajouter au paysage. Un bâtiment « comme à la Défense (…) sans aucune allure », a regretté Rodolphe Gombergh, médecin et habitant de l’immeuble ancien qui a lancé des recours juridiques contre le projet. De son côté, le Cern a affirmé avoir « toujours répondu favorablement à toute demande de réunions et d’échanges ». Pour Emmanuel Grégoire, adjoint PS à l’urbanisme, les responsables du projet ne se sont pas rendus « très disponibles ». Selon Geoffroy Boulard, maire LR de l’arrondissement, bien que le bâtiment néogothique ne soit pas classé monument historique, il aurait dû être davantage protégé par le plan local d’urbanisme. « Cette reconstruction d’un immeuble de bureaux dans un quartier excédentaire en bureaux n’a aucune légitimité », a également déploré l’élu. Pour le moment, l’immeuble n’est pas sorti de terre mais a déjà laissé des marques sur son passage avec des morceaux d’arches arrachés, ou bien encore le sol de la cour affaissé.
Paris : les dernières actualités
BBC
The public relations and ad firms refusing fossil fuel clients
By Suzanne BearneBusiness reporter
Up until three years ago, PR and advertising firm boss Marian Ventura was more than happy to work on projects for oil and gas companies.
"I felt I was pushing change from the inside, collaborating to enhance their transparency and accountability," says the founder of Done!, which is based in Buenos Aires, Argentina.
She says that in Latin America the fossil fuels industry is considered "prestigious". "They sponsor every sustainability event or prize in the region, and of course they are the 'best clients to have, for their big budgets."
Then in 2019, Ms Ventura's feelings started to shift when she decided to certify her business as a so-called "B Corp" organisation. This is a global certification scheme whereby firms aim to meet the best possible social and environmental standards.
"As a B company, we know that in order to fulfil our corporate purpose we cannot turn a blind eye to these questions: Who am I selling to? What am I selling? Will I be proud of what I am selling in 10 years?," says Ms Ventura.
As a result, she started to reduce her oil clients, but in 2021 she went one step further.
Last year, she decided that Done! would become one of the now 350 advertising and PR firms who have joined a movement called Clean Creatives. Joining the movement means they pledge to refuse any future work for fossil fuel firms, or their trade associations.
"We dropped off at least four active clients related to oil and gas, and refused a dozen quotation requests, that actually keep coming," says Ms Ventura.
She adds that her decision has come in for criticism. "People with whom we have stronger relationships, told me that they don't agree with our position, because they believe oil and gas are irreplaceable resources for society, and they assure it can be developed in a responsible way."
The United Nations (UN) recognises that the burning of fossil fuels - oil, natural gas and coal - "are by far the largest contributor to climate change". It says that they account for "nearly 90% of all carbon dioxide emissions".
Speaking on the subject back in April, the UN Secretary General Antonio Guterres said "some government and business leaders are saying one thing, but doing another". He added: "High‑emitting governments and corporations are not just turning a blind eye, they are adding fuel to the flames."
Meanwhile, a report this year by the UN's Intergovernmental Panel On Climate Change said that "corporate advertisement and brand building strategies may also attempt to deflect corporate responsibility". The study went on to ask whether tighter advertising regulation was required.
Duncan Meisel, director at US-based Clean Creatives, says he sees a shift happening. "We know there's agencies not taking the pledge who have told us privately that they are no longer pitching to fossil fuel clients. It's a step forward."
He adds: "The fossil fuel industry uses advertising agencies and PR agencies to make it harder for governments to hold them accountable. And ads are misleading and make companies seem more committed to climate action than they really are."
Some advertising firms are, however, continuing with fossil fuel clients, such as the UK's WPP, whose subsidiaries have worked with the likes of BP, Shell and Exxon Mobile.
"Our clients have an important role to play in the transition to a low carbon economy and how they communicate their actions must be accurate," says a WPP spokesman. "We apply rigorous standards to the content we produce for our clients, and seek to fairly represent their environmental commitments and investments.
"We will not take on any client, or work, whose objective is to frustrate the policies required by the Paris Agreement [on climate change]."
Meanwhile, the world's largest PR firm Edelman, was at the end of last year criticised for its work for fossil fuel companies. Its clients have included the American Fuel and Petrochemical Manufacturers, and also Exxon Mobile.
The US headquartered firm subsequently carried out a 60-day review of its climate strategy, and boss Richard Edelman said in a company blog post in January that it might have to "part ways" with clients not committed to net zero emissions.
Edelman declined to give a subsequent comment to BBC News for this article.
Oil and gas trade association, Offshore Energies UK (OEUK), says it is wrong to criticise PR and advertising firms that work with the energy sector.
"Pressuring agencies to avoid working with companies involved oil and gas is counter-productive to combatting climate change, as they're also the ones with the decades of energy expertise that are developing and rolling out the cleaner technologies that are needed," says OEUK external relations director, Jenny Stanning.
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
A spokesperson for the Advertising Association says that it does not believe the fossil fuel industry should be banned from advertising "but we do recognise the right for individual companies to decide who they do and don't work with".
"Accuracy and honesty in all advertising is paramount," he adds. "This is an area carefully regulated by both the CMA [Competition and Markets Authority] and ASA [Advertising Standards Authority], which expects advertisers to be able to show evidence for any claims they make on the environmental impact of the products and services they feature.
"We believe in the freedom of speech, and Clean Creatives are exercising that right. Our end goals are the same i.e. net zero, but we think a more nuanced approach is required."
Solitaire Townsend, boss of UK advertising agency and PR firm Futerra, gave up working with oil and gas clients some 15 years ago.
She says that more and more firms in her industry will have to follow suit - if they wish to attract the best staff.
"A lot of agencies will come to the point where they have to make the decision if they want to be able to recruit the brightest," says Ms Townsend. "The young ones don't want to work with oil and gas [clients]."
Related Topics
Valeurs Actuelles
Flèche, charpente, première messe : le point sur le chantier de Notre-Dame de Paris
Où en est le chantier de Notre-Dame de Paris ? Les choses avancent, relate Le Parisien dans un point d’étape publié jeudi 28 juillet. « Les étapes s’enchaînent régulièrement et l’objectif de la réouverture en 2024 de Notre-Dame est toujours un objectif qu’on se doit d’atteindre », précise aujourd’hui l’entourage du ministère de la Culture. Une première messe pourrait être célébrée le 8 décembre 2024, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.
« Ça ne veut pas dire pour autant que la cathédrale ouvrira à tous le lendemain », tempère un connaisseur du dossier à la mairie de Paris, pour qui « il paraît [cependant] impossible qu’une messe ne soit pas célébrée en 2024 à Notre-Dame ». Dans les faits, d’ici à la fin de l’année 2024, « le chantier de restauration global ne sera pas achevé, puisqu’il y aura encore des travaux à l’extérieur, mais les intérieurs seront livrés au public et aux fidèles ».
Les choses sérieuses vont commencer
En septembre dernier, trois opérations très importantes se sont achevées. D’abord, les opérations de nettoyage approfondi des intérieurs (voûtes, murs et sols) ont été terminées, les pierres ayant désormais retrouvé leur teinte blonde habituelle. Les voûtes ont également été dessalées, une obligation après avoir reçu énormément d’eau lorsque les pompiers luttaient contre les flammes. Enfin, l’ensemble du vieux réseau technique (eau, chauffage, électricité) a été retiré. Ce vaste nettoyage était une étape primordiale avant d’entamer le gros des travaux.
Place, désormais, aux choses sérieuses. « La seconde phase de travaux, qui commence à la fin de l’été, va permettre au chantier de rentrer dans une dimension vraiment monumentale », explique au Parisien le cabinet de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Dans le détail, les ouvriers qui œuvrent à redonner à la cathédrale son lustre d’antan vont s’atteler à l’installation de la nouvelle charpente et à la restauration des voûtes fragilisées. Par la suite, la toiture sera réinstallée, ce qui devrait permettre le retour de la célèbre flèche de Viollet-le-Duc d’ici à la fin de l’année 2023.
Toute la France mise à contribution
Tout est donc prêt, ou presque, pour entamer ces grosses opérations. Des blocs de pierre massifs ont été extraits des carrières minérales de l’Oise, et plus de 1 300 chênes ont été prélevés dans les forêts françaises. Découpés en plus de 2 000 pièces différentes, ces arbres sont en train de converger vers les ateliers de charpentiers, où différents tronçons de la charpente seront montés « à blanc », avant d’être montés sur la cathédrale. Pour ce faire, un échafaudage de 600 tonnes sera érigé à l’intérieur de Notre-Dame, dès le mois de septembre 2022.
Enfin, tandis que ces chantiers monumentaux se préparent, les travaux de restauration intérieure se poursuivent. Depuis le mois de mars 2022, note Le Parisien, des tailleurs de pierre, des restaurateurs de peinture, ou des ferronniers travaillent quotidiennement sur le chantier. Le grand orgue de Notre-Dame est également en cours de restauration en Corrèze, tandis que le haut du tapis qui ornait le chœur de la cathédrale est soigné dans les locaux du Mobilier national, à Paris. Les peintures qui habillaient les chapelles latérales sont en voie de restauration en Essonne, tandis que les vitraux sont nettoyés un peu partout – dans l’Aube, l’Eure-et-Loir, en Côte-d’Or, dans le Rhône ou le Val-de-Marne. Comme si toute la France se mobilisait pour faire renaître l’un de ses plus beaux joyaux.
France24 - World
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
Valeurs Actuelles
Bientôt, le fantôme de l’opéra ?
En février 2020, un chercheur en musicologie a publié un article dans lequel il appelle les théâtres à chasser de leurs programmations les œuvres de Jean-Philippe Rameau. Son tort ? Avoir glorifié la colonisation dans les Indes galantes. Cette histoire, anecdote parmi tant d’autres, est révélatrice du trouble qui secoue l’opéra.
Dans son livre l’Opéra, s’il vous plaît, Jean-Philippe Thiellay brossait, il y a peu, le portrait d’un art laissé à l’abandon. Ce président du Centre national de la musique et ancien directeur général adjoint de l’Opéra de Paris prévient : l’opéra et son écosystème sont en péril. Certes, à Londres, Vienne, Paris ou encore Berlin, ce sont près de 500 spectacles qui sont donnés chaque année, le continent européen concentrant à lui seul près de 90 % des représentations d’opéra. Pourtant, cette passion occidentale, que l’on croyait éternelle, décline.
« Comment connaître le passé si on le nie et on l’annule ? », demande l’ auteur avec justesse, en référence à la cancel culture qui s’immisce dans nos théâtres comme un cancer. Début juillet, au Festival des arènes de Vérone, la soprano russe Anna Netrebko a fait scandale pour avoir noirci son visage pour incarner Aïda, l’esclave éthiopienne de l’opéra de Verdi – un blackface qui avait également suscité en 2019 l’indignation des associations antiracistes à l’occasion d’une mise en scène des Suppliantes d’Eschyle, en 2019.
En 2021, c’est l’Opéra national de Paris qui avait publié un rapport coécrit par Pap Ndiaye et Constance Rivière, qui exhorte entre autres la prestigieuse institution à promouvoir la diversité et à revoir le vocabulaire de certaines variations : ainsi, « la Danse des négrillons » dans la Bayadère deviendrait « la Danse des enfants », le blackface se verrait-il proscrit et les chorégraphies reprenant « des clichés off ensants » bannies. Le rapport est clair : il faut plus de gens de couleur à l’Opéra, quitte à mettre en place une discrimination positive. Ainsi, la maison « pourrait démarcher des artistes non blancs de haut niveau en France comme à l’étranger, pour les intégrer dans le corps de ballet » .
Mais si la très grande majorité des artistes lyriques sont blancs, c’est bien parce que les barrières sociologiques et culturelles éloignent une partie de la population du milieu artistique. Pour plus de diversité, l’art lyrique devrait circuler dans les écoles et les zones populaires ou défavorisées. Jean-Philippe Thiellay l’explique dans son livre : « Le fait que l’on ait du mal à trouver des ténors noirs capables de chanter Otello est un problème très sérieux, qui renvoie aux difficultés d’accès aux conservatoires et écoles de chant. »
Au-delà de cet incongru comptage des artistes de couleur, la suppression de chefs-d’œuvre pour des raisons historico- politiques gangrène l’opéra. Ce dernier est perçu comme le garant « de la domination de l’homme blanc et civilisé sur des non-Européens différents, étranges et subordonnés », comme le note l’auteur ? Alors, certains censeurs prônent la tabula rasa , quitte à faire disparaître un pan du patrimoine artistique. Jean-Philippe Thiellay le déplore : « Leur objectif n’est pas de créer du débat, de faire réfléchir, d’éclairer et d’argumenter. Ils veulent déboulonner, brûler, dénoncer en 280 caractères devant les tribunaux des réseaux sociaux, annuler et empêcher le rideau de se lever sur certains spectacles devenus à leurs yeux intolérables. »
“Plus de Verts, moins de Verdi ?”
Miné de l’intérieur par les attaques du politiquement correct, l’opéra doit faire face aussi à des adversaires extérieurs, les municipalités écologistes étant souvent en première ligne. La crise sanitaire a permis d’attirer l’attention sur les difficultés économiques qui frappent de plein fouet les salles d’opéra. Mais pour certaines d’entre elles, la baisse des subventions votée par les mairies Europe Écologie-Les Verts (EELV) a empiré la situation. « Plus de verts, moins de Verdi ? » , demande avec ironie Jean-Philippe Thiellay.
En mars 2021, la mairie EELV de Lyon a réduit de 500 000 euros la subvention annuelle de l’Opéra national de la ville. Un mois plus tard, c’est la municipalité de Bordeaux qui a fait grand bruit en diffusant une campagne d’affiches particulièrement méprisante : “Artiste, c’est un métier ?”, “La culture, ça coûte trop cher ?”. Une maladresse de communication qui a piqué au vif les artistes. Déjà en 2014, le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, avait supprimé la subvention donnée aux Musiciens du Louvre Grenoble.
Ces fausses économies fragilisent tout l’écosystème des théâtres. « L’opéra fait travailler des dizaines de milliers de personnes et contribue au statut des métropoles et donc à leur attractivité » , rappelle Jean-Philippe Thiellay. Les chiffres sont effarants : en quinze ans, le nombre de levers de rideau a diminué de 20 % en France. Certains voudraient se diriger vers un opéra low cost, mais brader l’art lyrique n’est pas une solution de long terme, la baisse des coûts de production entraînant mécaniquement une baisse de la qualité des spectacles. De quoi faire fuir le public mais aussi les mécènes, ô combien importants pour ce secteur.
Reste à séduire ceux qui n’ont jamais franchi les portes d’une salle d’opéra. Dans l’esprit collectif, ces bâtiments historiques, avec leurs fauteuils rouges et leurs dorures au plafond, paraissent souvent inaccessibles. Une légende urbaine quand on sait que 15 euros peuvent suffi re pour se rendre à une représentation. Le vieillissement du public et le désintérêt de la génération Z (les personnes nées après 1995) véhiculent l’image d’un art poussiéreux et ringard. Les années passent et le nombre de jeunes se rendant à l’opéra s’amenuise.
L’opéra, bien plus que les autres arts lyriques, souffre de son étiquette conventionnelle. L’homogénéité du public – citadin, diplômé, aisé, âgé -n’aide pas. La moyenne d’âge du spectateur d’opéra est plus élevée que celle du ballet. Les spectateurs d’opéra « sont […] plus fortunés et peuvent donc plus facilement faire l’avance des quelques centaines, voire quelques milliers d’euros exigés au moment des abonnements », souligne Jean-Philippe Thiellay.
Dans son livre, celui-ci propose plusieurs remèdes. L’un d’eux réside dans l’ouverture des théâtres à la création afin qu’ils ne se retrouvent pas avec un répertoire figé composé uniquement d’œuvres datant du XIXe siècle : même si l’art lyrique aborde des thèmes universels et intemporels, la jeunesse ne se reconnaît pas toujours dans le récit de la Flûte enchantée ou de Madame Butterfly.
L’avenir de l’opéra dépendrait donc d’un équilibre délicat entre la conservation et la création. Un enjeu de taille qui préoccupe déjà les metteurs en scène et les directeurs de théâtre. Encore faudrait-il ne pas confondre ouverture à la modernité et dévoiement artistique. Ainsi, pour porter un message fort contre les violences faites aux femmes, le metteur en scène Leo Muscato avait-il modifié la fin de l’opéra Carmen, en 2018, à Florence : dans sa version, Carmen ôte la vie de son amant jaloux, au lieu de se faire occire par ce même Don José, comme l’avaient écrit Meilhac et Halévy dans le livret.
Dans un autre ordre d’idées, la réinterprétation surprenante des Indes galantes , alliant baroque et hip-hop à l’Opéra Bastille en 2019, a marqué les esprits. Les bobos et les spectateurs issus des milieux populaires ont été séduits par cette réécriture tandis que bon nombre d’amateurs d’opéra en sont sortis indignés. Une part non négligeable d’entre eux, insensibles aux mises en scène modernes qui multiplient anachronismes et messages politiques archiconvenus, déserte les théâtres au grand dam de l’opéra. Lequel, espérons-le, finira par trouver son deus ex machina.
“L’Opéra, s’il vous plaît. Plaidoyer pour l’art lyrique”, de Jean-Philippe Thiellay, Les Belles Lettres, 240 pages, 15 €.
BBC
In pictures: Fans celebrate historic England win
Trafalgar Square roared with celebrations as England's Lionesses became European champions.
Chants of "it's coming home" blared out across the central London landmark which showed the match on big screens.
Samantha Isaac, 38, who lives in Essex, said it was "a historic moment".
"It's really important for women and girls to get this level of success and this many people here.
"I'm over the moon, they have worked so hard."
Her daughter Evie, nine, who plays football, said it was exciting.
The win meant the first major tournament title for an England team since 1966.
Before the final, they had won only two of their 27 matches against Germany but triumphed in their most recent meeting, claiming a 3-1 victory in February.
Emma Hayes, Chelsea women manager, told BBC Radio 5 Live the fans would have a huge impact on the players.
"Imagine being Georgia Stanway and thinking 'where am I going to get my energy from?'
"Well, there's 90,000 people to hep you with that. That's the biggest single difference."
Although these fans celebrated with a pint at Boxpark in Wembley, the main road up to the stadium was a no-drinking zone due to the chaos that overshadowed last year's men's final.
All pictures are subject to copyright.
More on this story
England beat Germany to win first major women's trophy
Related Topics
Opex 360
Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
#ОБСЕhttps://t.co/K7rLTTYGDppic.twitter.com/kyCSfOjbX2— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
a commenté France24 - World
Senegal legislative elections: ruling coalition and opposition claim victory
Issued on: 01/08/2022 - 23:06
Georja Calvin-Smith
Follow
In tonight's edition: Both Senegal's opposition and the ruling coalition claim victory in Sunday's legislative elections. Kenya is heading to presidential polls next week. The electoral body says lessons have been learned . And a project in Benin lays bare the mysteries of the vodoo culture.
France24 - World
Mali junta criticises Macron's 'neocolonial and patronising' attitude
Issued on: 01/08/2022 - 16:21
NEWS WIRES
Mali's army-led government on Sunday urged French President Emmanuel Macron to abandon his "neocolonial and patronising" attitude as relations break down further between Paris and Bamako.
France is reconfiguring its posture in the Sahel after falling out with the military junta in Mali, the epicentre of a bloody 10-year-old jihadist campaign in the region.
Mali underwent coups in August 2020 and May 2021, creating a political crisis that coincides with an ongoing security crisis.
France first intervened in Mali in 2013 to combat a jihadist insurgency that emerged one year prior but earlier this year, Paris said it would withdraw its forces.
"The transitional government demands President Macron permanently abandon his neocolonial, paternalistic and patronising posture to understand that no one can love Mali better than Malians," spokesman Colonel Abdoulaye Maiga said on public television.
Maiga was responding on behalf of the junta after Macron's remarks during a three-day visit to Benin, Cameroon and Guinea-Bissau last week.
Referring to the current situation in Mali, Macron said West African nations had the responsibility to work to ensure the Malian people can "express the sovereignty of the people" and "build a framework of stability" to allow the "effective fight against terrorist groups".
Macron also referred to a suspected deal between the Malian regime and Russian private security firm Wagner that was a crucial factor pushing Paris to withdraw its 2,400 troops.
Bamako denies any deployment by the controversial Wagner group.
During his visit to Benin on Wednesday, Macron branded Russia "one of the last imperial colonial powers" for its invasion of Ukraine.
Mali has since 2012 been rocked by an insurgency by groups linked to Al-Qaeda and the so-called Islamic State group.
Violence that began in the north has spread to the centre and neighbouring Burkina Faso and Niger.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Macron wants a 'rethink' of French military strategy in Africa amid Mali withdrawal
OPERATION BARKHANE
With French troops poised to withdraw, Mali will have free rein to negotiate with jihadists
Mali PM accuses France of seeking country's partition
Valeurs Actuelles
Les fabuleux atouts de la place Vendôme
Des émeraudes à foison, des saphirs d’une taille phénoménale, des rubis d’une extrême rareté, des diamants comme s’il en pleuvait… Les créations de haute joaillerie soulignent une fois de plus la vivacité créative des maisons qui conjuguent puissance des gemmes d’exception et savoir-faire artisanal.
Chez Cartier, le dessin mais aussi et surtout les pierres constituent toujours le point de départ d’une pièce, comme une rubellite de 10,61 carats autour de laquelle s’étoilent des pétales de diamant cernés d’onyx posés sur un sautoir de boules de calcédoine couleur lilas. Parmi les stars de la collection, un diamant vert de 1,25 carat couronne une bague au design radical avec sa monture qui associe une myriade de tailles de diamants et des faces en métal poli miroir.
L’histoire de la collection Legend of Diamonds, 25 Mystery Set Jewels, signée Van Cleef & Arpels, commence, en 2018, par la rencontre avec un diamant brut de 910 carats, le Lesotho Legend. La maison eut une opportunité rare : celle de concevoir une suite de pierres taillées à partir de cette gemme brute, parmi lesquelles figurent un spécimen de 79,35 carats et d’autres de 51,14, 31,24 ou 25,06 carats. Forme ovale, poire, émeraude ou encore Asscher, elles reposent sur la technique brevetée du Serti mystérieux (un pavage sur rail, sans métal apparent), marque de fabrique du joaillier. Alliant aux lignes tout en courbes les intenses jeux de couleur des rubis, saphirs et émeraudes, les nœuds se dessinent en volume et les rubans se délient avec souplesse.
Le nouvel opus de haute joaillerie Eden, The Garden of Wonders, imaginé par Bulgari, est composée de plus de cent quarante chefs-d’œuvre et inclut pour la première fois dans l’histoire de la maison plus de trente créations qui mettent en scène de somptueuses émeraudes, comme les onze émeraudes de Colombie taille poire du collier Emerald Glory entourées de plus de 110 carats de diamants. Ce bijou unique est transformable. Le collier en émeraude se détache de celui en diamant pour être porté seul ou en tiare.
Pour cette invitation à un voyage fantasmé, Boucheron confronte, mélange, associe des univers et des matières naturelles qu’a priori tout oppose. Les diamants se mêlent aux galets ou au bois brûlé, l’or au rotin, à la météorite… Dans la collection Ailleurs, une seule règle : révéler toute la beauté et la poésie de la nature, comme le sculptural bracelet Toucan jouant avec les volumes et les couleurs. Son bec puissant est sculpté à par-tir de trois blocs de citrine qui s’imbriquent parfaitement les uns aux autres, créant un dégradé de couleurs. Son regard en onyx et titane bleu, sur fond de spinelles noirs et diamants blancs, contribue à donner à l’oiseau tout son caractère.
Louis Vuitton frappe fort
Le dernier récit de Chanel Joaillerie est inspiré de la collection Bijoux de diamants commandée par la Lon-don Diamond Corporation à Gabrielle Chanel en 1932. Pour les 90 ans de la ligne, Patrice Leguéreau, directeur du studio de création joaillerie, a tiré de cette richesse originelle l’époustouflante Collection 1932. Comète, lune, soleil sont déclinés dans des créations spectaculaires, dont une emblématique. Parmi les diamants ronds, un saphir ovale au bleu profond de 55,55 carats et un diamant poire de 8,05 carats communient sur le collier transformable Allure Céleste, pièce maîtresse de l’hommage. Louis Vuitton frappe fort en dévoilant quelques-unes des 125 pièces du plus grand ensemble jamais présenté à ce jour par la griffe. Un plastron magistral accueille un set d’émeraudes de Colombie et un saphir du Sri Lanka de 18,08 carats d’un bleu exceptionnel. Un rubis du Mozambique taille émeraude de 10 carats enflamme le collier Des-tiny. Il est détachable pour être monté en bague, comme l’est aussi le diamant accueilli dans la plus petite des malles Louis Vuitton devenu pendentif.
France24 - World
Ruling coalition claims Senegal election win as opposition disputes announcement
Issued on: 01/08/2022 - 05:47
NEWS WIRES
Sarah SAKHO
Wassim Cornet
Senegal President Macky Sall’s ruling coalition said on Monday it has won 30 of the country’s 46 administrative departments, giving it a slim majority parliament following Sunday’s legislative election.
Former prime minister Aminata Toure, who led the ruling coalition’s list in the legislative election announced the partial results on national television from the party’s headquarters early on Monday after Sunday’s vote.
“This gives us an unquestionable majority,” Toure said to the cheers of supporters. She did not say how many of the 165 parliamentary seats the party won.
Under Senegal’s hybrid electoral system 97 candidates who win a majority of votes in administrative departments are elected, while 53 from national lists are elected using proportional representation, and 15 are elected by Senegalese living outside the country.
Barthelemy Dias, mayor of the capital Dakar, and a leader of the main opposition coalition which has been energised by economic hardship and fears of Sall’s third term ambition, immediately disputed the results announced by Toure, warning that it was not her place to announce results of the election.
“The people will respond, and the people will come out into the streets tomorrow, and you will tell us where you got your majority,” Dias said.
The political backdrop in the country of 17.5 million, considered among West Africa’s most stable democracies, has become increasingly acrimonious, fuelled in part by Sall’s refusal to rule out breaching term limits.
Violent protests erupted last year after Sall’s main opponent, Ousmane Sonko, was arrested on rape charges. Sonko, who came third in the last presidential election in 2019, denies the allegations and says they are politically motivated.
Violent protests broke out again last month after the main opposition coalition’s primary list of parliamentary candidates, which included Sonko, was disqualified on technical grounds. As a result, the coalition’s backup list – consisting mostly of relative unknowns – will be on the ballot.
The coalition, which formed an alliance with another led by 96-year-old former President Abdoulaye Wade, is hoping to build on gains the opposition made during the January municipal election when they won control of Senegal’s major cities.
Third term ambition?
Sall’s ruling Benno Bokk Yakaar coalition is trying to conserve its majority of more than three-quarters of the parliament’s 165 seats.
“I’m confident that like in the past, voters will decide in all transparency,” Sall said after voting.
Sixty-year-old Sall swept to power in 2012 removing Wade, and was elected again in 2019. He has campaigned on big-ticket construction projects such as a high-speed train line and a conference centre, as well as oil and gas production.
His opponents have seized on growing frustrations with economic hardship caused by the coronavirus pandemic and rising fuel and food prices.
Sall’s refusal to publicly rule out a candidacy in 2024 has stoked fears he will follow in the footsteps of Ivory Coast President Alassane Ouattara and former Guinea President Alpha Conde. Both men stood for – and won – third terms in 2020 by arguing that new constitutions had reset their two-term limits.
Senegal adopted constitutional revisions, which among other things reduced presidential terms from seven to five years, in 2016. Sall has declined to comment on his intentions for 2024.
(REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Senegal counts legislative votes with eyes on 2024 presidential race
On the Ground
Senegal opposition figures barred from standing in parliamentary elections
Senegal opposition leader gives 'ultimatum' to president after deadly clashes
BBC
Photography: Llyn Peninsula photos capture bygone way of life
By Nicola BryanBBC News
The Llyn Peninsula is well known for its stunning coastline, making it a magnet in north Wales for well-heeled holiday makers and second-home owners, where a beach hut can fetch £200,000.
But an exhibition of black and white photos taken there in 1985 captures a different time.
Photographer Malcolm Glover spent six months living in a campervan on the peninsula, photographing daily life in its towns and villages.
"It just blew me away, it was partly the beauty of the place, the culture, the Welsh language," he said.
"The rest of the world was just going on, and here was life in the Llyn Peninsula."
Malcolm, 67, has been a professional photographer for more than 40 years.
It all began after he read Jack Kerouac's The Dharma Bums, which inspired him to take his camera on a hitchhiking trip around Europe.
When he returned home he decided to study photography, eventually going to Newport in south Wales, where he was taught by the influential documentary photographer David Hurn.
It was on a trip with an ex-girlfriend to Gwynedd in 1985 that he discovered the Llyn, a designated Area of Outstanding Natural Beauty.
"I just fell in love with the place and I thought 'I really want to photograph this place'," he said.
"It seemed like a hidden part of Wales to me, I just became enchanted with it...
"It also seemed to me at that time it was about 20 or 30 years behind."
The now defunct Welsh Development Agency commissioned him to take photos of life on the peninsula for a calendar.
He used the money to buy a VW Camper and a 125cc motorbike, parked at a car park in Morfa Nefyn close to some public toilets and got to work.
Malcolm, who was brought up in Crawley, West Sussex, and now lives in St Leonards-on-Sea, East Sussex, said as a non-Welsh speaking Englishman he was initially treated with suspicion.
In a bid to show what he was up to, he decided to hang prints of his photographs in local cafes.
"In the end they got used to this thin man riding around on a motorbike turning up photographing," he said. "They actually started to like it."
Before long a local potter suggested he move his campervan onto his land and people began suggesting people and places for him to photograph.
One of his pictures shows a brass band performing and a man sitting with his back to them with his hands over his ears.
"You're always looking for kind of little moments that at the time can be quite unexpected," he said.
"That guy just came up and sat on the stage there with his fingers in his ears and stayed there for about 20 minutes, half an hour, and for me that was just a very kind of amusing image, I just love that photograph."
Another image shows a man dressed as Father Christmas, sitting on a pew in an empty church in Tudweiliog.
Malcolm said he came across the man by chance, who told him he was waiting to go into a children's Christmas party.
"I love [the photo] with the juxtaposition of the church elders above him as well," he said.
One of Malcolm's photos shows people waving at a carnival queen who is being driven around Pwllheli in an open car boot.
"Could you imagine that now [with] health and safety?" said Malcolm.
"My work is very much about people and how they react to their social conditions and to each other," he said.
"The people living there, I felt, were in their own world living there and their life was the Llyn Peninsula."
Malcolm's photos were taken in the same year as the miners' strike, which ended after 362 days on 3 March 1985.
"I was capturing this moment in time, and I was very aware of the onslaught of what was going on with Thatcher at the time - I thought 'this is going to start to impede into the way of life on the Llyn Peninsula'," he said.
Today, the Llyn, often dubbed the Welsh Riviera, is at the heart of what some describe as Wales' second-homes crisis.
The county of Gwynedd, which includes the peninsula, has 5,098 second homes, a fifth of Wales' total, and one in 10 houses in the area is a second home.
Under the broader definition of second homes - to include holiday lets - these made up 46% of homes in the village seaside resort of Abersoch, according to figures from 2020.
Protesters say local people are being priced out of the area they grew up in and the Welsh language is under threat.
Local authorities in Wales have already been given the power to increase council tax on second homes by 300% from next year.
Some holiday home owners have previously said they fear running holiday lets will become impossible.
One Conservative Member of the Senedd has referred to the legislation as "using a sledge hammer to crack a nut".
Malcolm said when he reads about the peninsula's sometimes ritzy reputation it feels very far away from the place he photographed.
"It was another time, that was another world," he said. "What's going on at the moment with the money that's being sloshed around, I just can't relate to it, it's just madness."
But he said even back in 1985 he could see the impact of second-home ownership.
He recalled a conversation with a woman in Abersoch who had recently moved into a new housing estate.
"She said it was a really thriving community, but what she hadn't realised before she moved there was when winter came there were only three houses occupied," he said. "That is outrageous to me."
The calendar Malcom's photos were intended for never saw the light of day, but his work was shown in Wrexham as part of a UK tour in the mid-'80s.
He said he had always hoped to "bring the work back home to Wales".
When the photos were recently published in a book of his work, Malcolm decided to contact some Welsh galleries, which led to the upcoming exhibition at Oriel Colwyn in Colwyn Bay.
"I really hope that people looking at those pictures now will relate to them and feel that I've captured the essence of a way of life on the Llyn Peninsula," he said.
Llyn Peninsula will be on show at Oriel Colwyn from 2 August to 25 September
More on this story
OS map spellings of Welsh place names causes anger
City celebrating photo centenary
Are second home owners selling up in Wales?
Related Topics
Opex 360
Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
a annoncél’Auguste BénébigLa construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Auguste BénébigCe patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Jean TranapePour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
Valeurs Actuelles
Le château de Brindos retrouve toute son âme
Toujours de bonne humeur, le sourire aux lèvres, prête à faire la nouba, Flora Mikula fait partie de ces chefs à la générosité débordante. Elle grandit à Avignon, dans une ambiance provençale aux odeurs du Sud et aux plats méditerranéens. Initiée très jeune à la cuisine familiale, elle parfait son apprentissage en suivant des études d’hôtellerie à Avignon. On la voit aux côtés de Jean-Pierre Vigato ainsi que d’Alain Passard. Un petit tour à Saint-Barth, deux à New York, son goût pour les voyages l’emmène au Japon et au Maroc. Sa créativité audacieuse et l’éclectisme de ses assiettes lui permettent d’ouvrir son premier restaurant, Les Olivades. Suit un restaurant avenue George-V où sa cuisine plus sophistiquée ravit les gastronomes. Mais on le sait, Flora Mikula ne reste pas en place, ce sera donc la naissance de L’Auberge Flora, qu’elle gère avec son mari. Aujourd’hui, nous la retrouvons comme chef exécutif du groupe d’hôtels Millésime (sept adresses), dont notamment la dernière acquisition : le château de Brindos, à Anglet. Avec Millésime, Flora Mikula bouge, se diversifie, « s’éclate ».
Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques
Brindos est l’une des plus anciennes maisons du Labourd et fut, dans les années 1930, un lieu de fête perpétuelle. Un écrin de verdure, une forêt environnante, un lac privé à perte de vue et une architecture d’inspiration hispanomauresque. Une nouvelle page se tourne après Serge Blanco, avec le rachat de la belle maison par deux frères parisiens et sa gestion par Millésime. À la déco, Marie-Christine Mecoen, qui a su créer plusieurs univers en conservant le caractère de la bâtisse d’origine, tout en lui donnant un nouvel éclat. Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques. On y retrouve également un espace spa et bien-être flottant, des bains diversifiés et un ponton dévolu à la restauration.
À la piscine, face au lac, la cuisine bien-être
Le restaurant panoramique, avec sa vue à 180 degrés sur le lac et son ambiance conviviale, propose une immersion culinaire totale dans la plus pure tradition basque, saupoudrée d’un vent de créativité. Flora Mikula a imaginé une carte, exécutée par le chef Hugo de la Barrière, avec des plats incontournables et généreux : jambon ibérique, pata negra à la coupe, terrines et pâtés en croûte. Turbot entier, bar, espadon, veau de superbes provenances. Côté dessert, c’est Mathieu Mandard, chef pâtissier, qui compose des classiques revisités, élaborés par Corentin : béret basque, gâteaux basques, tarte aux fruits de saison, baba au rhum, le tout à partager. Brindos propose également un bar à tapas, avec une cuisine créative, de région (assortiment de tartinables à partager, diverses planches ibériques, chipirons ou légumes en tempura, poulpe à la galicienne).
À la piscine, face au lac, une cuisine bien-être et une offre végan sont proposées : salades gourmandes, tartares et ceviches. La chocolaterie, quant à elle, accueille le petit déjeuner et les gourmandises de l’après-midi. À la tête de ce bijou, Olivier Richard (et son équipe de choc), une pointure pour ce Relais & Châteaux qui a retrouvé toute son âme.
Brindos, 1, allée du Château, Anglet (Pyrénées-Atlantiques).
Tél. : 05. 59. 51. 53.63.
France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
Opex 360
Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
avait été évaluéQuatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
dans une note Valeurs Actuelles
Un vignoble taillé pour l’art
Dès l’entrée du domaine, le ton est donné. Deux hauts murs de béton estampillés Château La Coste et signés Tadao Andō, architecte japonais de renom, invitent les visiteurs à pénétrer dans un vignoble hors norme. Loin des châteaux provençaux traditionnels et leurs portails en fer forgé, le château La Coste est une ode à l’architecture contemporaine. Le bâtiment principal est également l’oeuvre de l’artiste nippon. Une construction tout en béton et en verre qui héberge un café-restaurant, une librairie et l’accueil du domaine. Il est nommé Le Centre d’art. C’est dire l’importance qui lui est accordée. A l’intérieur, les hôtes qui renseignent les visiteurs sont d’ailleurs plus loquaces sur le parcours “art et architecture” et sur les différents restaurants du site que sur sa raison d’être, la vigne et le vin. Signe que le château La Coste s’adresse autant, voire plus, aux férus d’art qu’aux amateurs de bonnes bouteilles. Il faut dire qu’il y a de quoi faire.
Le site fait également la part belle à l’art culinaire
Quarante et une oeuvres sont à découvrir aux quatre coins du domaine. Des oeuvres signées quasi exclusivement par des grands noms. « C’est très impressionnant de voir tous ces grands architectes regroupés dans un même lieu. Il y a six Prix Pritzker », raconte, enchanté, un jeune architecte aixois rencontré sur le parcours. Parmi eux, le Brésilien Oscar Niemeyer, l’un des plus grands dans le domaine, Richard Rogers et Renzo Piano, les deux concepteurs du Centre Pompidou, à Paris, Frank Gehry, architecte de la Fondation Louis Vuitton, Jean-Michel Wilmotte, également urbaniste et designer francais, à l’origine notamment de la chaise bleue, icone du mobilier urbain de la promenade des Anglais, à Nice, ou encore Jean Nouvel, qui a dessiné le chai de vinification de la proprieté. Un demi-cylindre métallique qui trône au milieu des vignes. Un édifice à la fois remarquable et utile, véritable lien entre les deux activités du vignoble. Les autres pièces s’admirent pour ce qu’elles sont ou servent d’écrin à d’autres arts. C’est le cas des galeries d’exposition d’Oscar Niemeyer et de Richard Rogers, du Pavillon de musique de Frank Gehry, qui accueille régulierement des concerts, ou du Pavillon d’exposition de Renzo Piano dans lequel les amateurs de peinture peuvent contempler des tableaux de Pablo Picasso, Henri Matisse, Claude Monet et d’autres grands peintres dont la renommée dépasse largement les frontières du château La Coste. De quoi en avoir plein les yeux.
Et ce n’est pas tout. Le site fait egalement la part belle à l’art culinaire. Papilles comme pupilles ont de quoi être exaltées. Le château La Coste abrite en effet cinq restaurants dont deux dirigés par des grands chefs, Francis Mallmann pour Le Restaurant argentin et Hélène Darroze à Villa La Coste (une étoile au Guide Michelin).
Le château La Coste se veut être bien plus qu’un domaine viticole. « Les visiteurs viennent autant pour l’art, l’architecture que pour l’expérience gastronomique. Ils viennent parce que c’est un tout. C’est une destination à part entière », explique Marie Rozet, responsable communication et culture. Une destination qui met l’art en lumière et le vin en bouteille. Un lieu où tous les âges et tous les milieux sociaux se côtoient, où chacun trouve son bonheur. Un domaine qui vaut le détour.
France24 - World
DR Congo opens up bidding on controversial oil blocks
Issued on: 28/07/2022 - 23:18
Georja Calvin-Smith
Follow
Camille NEDELEC
Despite warnings from environmental groups that drilling in peatlands and forests could amplify global warming, on Thursday DR Congo opened an auction of exploration licences for 30 oil and gas blocks. Elsewhere in the country, an uneasy calm returned to the streets after violent protests on Wednesday. Meanwhile, Senegal gears up for elections and Zimbabwe launches a real gold coin as currency.
Valeurs Actuelles
Rouen : la statue de Napoléon de retour devant la mairie après un vote de la population
La statue équestre de Napoléon a fait son grand retour à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 28 juillet. Il y a deux ans, en juillet 2020, cette imposante structure en bronze forgée par Louis-François Desmarest en 1865, avait été retirée du parvis de l’Hôtel de Ville pour restauration. Entre temps, cependant, le bicentenaire de la mort de l’Empereur avait relancé des débats sur sa mémoire. En septembre 2020, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait même émis le souhait de ne pas la réinstaller.
L’édile socialiste souhaitait remplacer la statue, haute de cinq mètres et lourde de quatre tonnes, par une autre œuvre dédiée à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Sa proposition avait cependant suscité une intense polémique, plusieurs historiens lui reprochant de s’adonner à « la destruction mémorielle ». Selon CNews, beaucoup d’observateurs y voyaient également une volonté de déconstruire l’Histoire de France et de céder à la « cancel culture » – un terme qui faisait son apparition sur les plateaux de télévision à l’époque.
Encore un référendum gagné par Napoléon
Face à ce concert de critiques, Nicolas Mayer-Rossignol avait décidé d’organiser une consultation des Rouennais. En décembre 2021, ces derniers avaient finalement décidé de conserver la statue à plus de 68% – confirmant que les référendums ont toujours bien réussi à Napoléon 1er. 4 080 personnes s’étaient alors exprimées. Malgré tout, note CNews, aucune cérémonie ou prise de parole n’a été prévue pour accueillir la statue devant la mairie, ce qu’a dénoncé l’opposition de droite à la mairie. Par ailleurs, la date du 28 juillet correspond également au deuxième anniversaire de la mort de Gisèle Halimi – sans qu’on ne sache s’il s’agit d’un clin d’œil de la mairie, d’un hasard ou d’une provocation.
Rouen : les dernières actualités
BBC
Latitude 2022 in pictures: Ed Sheeran joins Snow Patrol
Tens of thousands made the most of the sunshine as the Latitude festival played out with its mix of music, art, comedy and a few surprises.
Last year's festival at Henham Park was a government pilot event, testing whether big-scale events could return in the middle of a pandemic.
This year, the restrictions were gone. Ravers raved, mosh pits formed and a few brave souls even swam in the lake to cool off at temperatures climbed.
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
A drone captures Henham Park site from the air
The line-up was a little uneven. For every Lewis Capaldi or Phoebe Bridgers, there was a new or left-field act that meant nothing to the festival's largely mainstream audience of middle-aged parents and kids. It was no surprise that nostalgic 90s/00s bands like Groove Armada and Shed Seven drew some of the biggest crowds of the weekend.
Musical highlights included Lewis Capaldi's big-hearted singalong set on Friday night; US indie singer Phoebe Bridgers, whose hushed acoustic songs cast a spell over the BBC Sounds stage; Little Simz, seemingly having the time of her life at the Obelisk arena; and Take That's Mark Owen, who got the crowd to sing Happy Birthday to his 10-year-old daughter Fox.
As many of the performers at the Comedy Arena noted, Covid seemed to have been completely forgotten at the first full Latitude since 2019. "Remember banging a pan in the street in your pyjamas?" asked Kerry Godliman. "Did we dream that?"
But compére David Morgan urged caution, telling fans: "Please, please, please take a lateral flow test when you get home."
I've got a swab up my nose right now.
Find BBC News: East of England on Facebook, Instagram and Twitter. If you have a story suggestion email eastofenglandnews@bbc.co.uk
More on this story
Listen: Gary Lineker on the pass as guest chef
Listen: Marcus Brigstocke and Rachel Parris
Listen: Comedian Aisling Bea on Lewis Capaldi
Lewis Capaldi says he's 'too lazy' for new album
Frankie Boyle questions cancel culture
The festival-goers stockpiling to cut costs
Listen: BBC Music Introducing at Latitude
Drummer to play Latitude weeks after joining band
Related Topics
France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 28/07/2022 - 13:17
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
From today onwards, humanity is living on credit. Every year, Overshoot Day – the date by which humanity has consumed all the resources that Earth can sustainably produce in one year – arrives earlier. In 1970, it fell on December 29, in 1990 on October 11, and this year on July 28, proof that we are deepening our "ecological debt" to the planet.
While the date has been arriving earlier in the year for most of the past five decades, there have been some exceptions: In 2020, due to the repeated lockdowns imposed to manage the Covid-19 pandemic, Overshoot Day came on August 22.
The date is mainly symbolic and is considered useful by NGOs to measure the ecological impact of human activity, although the index is still little used in policymaking.
"The deficit is getting bigger and bigger, and yet there has been no real jolt to the political system," says Véronique Andrieux, director of the World Wildlife Fund (WWF) in France. "And any delays in the yearly date have been incidental, not intentional,” she observes. “We observed an improvement during oil shocks, the pandemic and financial crises.”
The Global Footprint Network has been calculating Overshoot Day since 1971 based on data from UN reports by cross-referencing the ecological footprint per person (the amount of surface area required for food, transportation, housing, etc.) with the world's biocapacity (the capacity of ecosystems to renew themselves) per person. Laetitia Mailhes, the NGO’s spokesperson, would like to see sovereign states use this index to measure other aspects of the ecological crisis.
Qatar and Luxembourg: The world’s worst performers
The indicator varies considerably from one country to another. According to a list drawn up by the Global Footprint Network think tank, the worst performer for this year is Qatar, which had already reached its annual resource limit on February 10, followed closely by Luxembourg on February 14.
France reached this day on May 5. The date could be pushed forward by 25 days within just one presidential term if the French government were to implement more "ecological planning", according to the WWF.
At the global level, pushing forward Earth Overshoot Day by six days every year would allow us to reach the date of December 31 by 2050, explains the Global Footprint Network.
Since 2003, the think tank has been trying to raise public awareness. The hashtag #MoveTheDate calls on internet users to propose concrete solutions to move the date forward. The Global Footprint Network has also provided a platform for individuals to calculate their personal ecological fooprint since 2007.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022‘An extraordinary awareness-raising tool’
For Andrieux, Overshoot Day presents a "robust and solid" methodology that goes beyond the carbon footprint. "We're not just talking about the climate crisis but also the ecological crisis as a whole, and in particular the collapse of biodiversity."
At present, however, few nations are using this indicator to guide policy. Only a few countries, such as Montenegro, base their sustainable development strategies on their ecological footprint. Some municipalities have also opted for this calculation method, including some 20 cities in Portugal.
Even though the Overshoot Day index has still not yet been widely adopted at the state governance level, this tool has proven its worth in raising public awareness for environmental issues. Bettina Laville, the honourary president of Comité 21, a French network made up of sustainable development actors, calls it "an extraordinary and extremely meaningful awareness-raising tool, which succeeds in making people aware in a concrete way of something that may seem abstract".
This article was adapted from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
Earth Overshoot Day slightly later this year due to Covid-19 pandemic
The Debate
Earth Overshoot Day: How Can We Create a Sustainable Future?
Valeurs Actuelles
Émile Richebourg, l’Hercule du feuilleton
Qui connaît encore Émile Riche-bourg (1833-1898) ? Richebourg le bien nommé, le feuilletoniste le plus opulent de son siècle, celui qui se vendait le mieux et payait double ou triple les petites mains qui tenaient pour lui la plume en sous-œuvre… Jules Claretie l’avait surnommé « le terre-neuve des journaux à un sou » , depuis la mésaventure du Petit Journal avec Michel Strogoff : les lecteurs n’avaient pas supporté qu’on leur servît Jules Verne au lieu de leur feuilleton habituel et les ventes avaient chuté de vingt mille exemplaires en une semaine. Appelé à la rescousse, Riche-bourg avait remplacé Jules Verne au pied levé, et évité la faillite au journal. (Il avait fait de même, quoique de façon moins claironnée, avec la Petite République de Gambetta. ) Jamais avare de son temps, de ses conseils aux débutants ni de ses deniers, il avait la double réputation d’un auteur diluvien et d’un chic type, comme on disait alors.
Camille Pelletan, qui était allé l’interviewer pour la Justice , le journal de Clemenceau, peu avant sa mort, décrit son cabinet de travail : « Sur chaque table – il y en avait huit, je crois – se trouvait un roman. » Richebourg s’en explique : « Je place mes feuilles sur une table différente afin de ne pas commettre les erreurs qui ont rendu Ponson du Terrail célèbre. » Cette littérature manufacturière suppose une stricte organisation ; c’est ainsi qu’il réemployait ses feuilletons publiés en volumes en les découpant et collant dans de grands cahiers, les tronçons entrelardés de pages blanches pour les gonfler à la demande avant de les resservir au public.
Un écrivain du “genre larmoyant”
Un public qui n’était jamais las de ce « genre larmoyant » (le mot est de Pelletan) et qui fit donc un triomphe à ces histoires rebondissantes de rapts d’enfants, de ruines provoquées, de vengeances lentement ourdies et de détournements d’héritage. Parmi cent autres et plus, les Drames de la vie (en seize volumes), les Deux Berceaux, la Fille maudite, Andréa la charmeuse, la Petite Mionne, Jean Loup , les Millions de M. Joramie, l’Enfant du faubourg … lui valent une notoriété sans équivalent. Lui-même en connaît l’aune, et parle de ses « mauvais romans » ; « ce qui constitue la marque de son œuvre , écrit Pelletan, c’est sa spécialité d’enfants du peuple héroïques ».
C’est ainsi qu’il se défend d’être un démoralisateur du public : le triomphe final de la vertu rachetait à ses yeux la curiosité pour le crime aux prospérités toujours temporaires. La justice n’exclut pas la délicatesse ; c’est ainsi qu’il expose les scrupules du magistrat instructeur à la fin de l’Enfant du faubourg : « Il la retrouvait séquestrée dans la maison de Sèvres où elle devait mourir misérablement sans l’intervention de la marquise de Presle, qui la retirait de son cachot pour la confier aux soins du Dr Morand. Il la voyait poursuivie de nouveau par Blaireau, qui enlevait Claire afin d’entraver la guérison espérée par le médecin. […] De quel crime cette femme avait-elle été victime ? Blaireau avait emporté son secret dans la tombe. Ce secret, quel était-il ? Devait-il le chercher ? Devait-il le découvrir ? »
Émile Richebourg mourut à la tâche, dans sa villa de Bougival, en corrigeant les épreuves de son dernier roman.
BBC
In pictures: First Scottish Tree Hugging Championships
The inaugural Scottish Tree Hugging Championships were held at the weekend.
Events in the competition at Ardtornish, on Lochaber's Morvern peninsula, included hugging as many trees in one minute and freestyle - the most inventive way of hugging a tree.
The winner was Alasdair Firth, who lives locally on a woodland croft.
An Darach Forest Therapy and Darach Social Croft held the event in association with Finland's annual World Tree Hugging Championships.
All images copyrighted.
Related Topics
France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Paid and presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
{{ scope.legend }}
Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
Paid and presented by
Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN