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La Hongrie commande un important stock de munitions à l’allemand Rheinmetall

par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

Si elle est en indélicatesse avec la Commission et le Parlement européens au sujet de la notion d’État de droit, la Hongrie a résolument choisi l’option européenne pour moderniser ses forces armées.

Ainsi, après avoir sélectionné le chasseur suédois JAS-39 Gripen pour son aviation de combat et notifié à Airbus Helicopters un contrat portant sur la livraison de 36 hélicoptères [20 H145M et 16 H-225M « Caracal »], Budapest a commandé, en décembre 2018, 44 chars de combat Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH2000 auprès du constructeur allemand Krauss-Maffei Wegmann ainsi que, deux ans plus tard, 218 véhicules de combat d’infanterie KF41 Lynx, produits par Rheinmetall.

D’où, d’ailleurs, le nouveau contrat que vient d’attribuer le ministère hongrois de la Défense à Rheinmetall. En effet, l’industriel allemand a indiqué, le 30 mars, que Budapest lui a commandé un « important lot de munitions », d’une valeur de « plusieurs centaines de millions d’euros ».

Le lot en question comprend des munitions de 30mm ainsi que des obus de 120 mm [destinés aux Leopard 2A7+] et de 155mm [pour les obusiers PzH2000]. Rheinmetall évoque également des leurres de 40 et de 76 mm ainsi que des cartouches de 12,7 et de 7,62mm.

« L’acquisition d’un ensemble complet de munitions représente une autre étape importante franchie par la Hongrie, membre de l’UE, dans la modernisation de ses forces armées, et par l’Otan » car « l’interopérabilité avec d’autres forces armées partenaires est également renforcée par les munitions modernes », a fait valoir Rheinmetall.

« Nous sommes extrêmement honorés que la Hongrie nous fasse à nouveau confiance pour moderniser ses forces armées » et « nous sommes très impatients de travailler intensivement avec notre client dans un autre domaine clé des capacités militaires », a commenté Armin Papperger, le Pdg du groupe allemand.

La livraison de ces munitions commencera en 2023, pour s’étaler jusqu’en 2031. Pour la plupart, elles seront produites en Hongrie. Ce qui, d’ailleurs, correspond aux objectifs de production des KF-41 Lynx, lesquels seront fabriqués – à partir de 2023 – à Zalaegerszeg, où Rheinmetall est en train de bâtir usine décrite comme devant être l’une des « plus modernes d’Europe ».

Opex 360

Le fonds de 100 milliards d’euros annoncé par Berlin profitera surtout aux forces aériennes allemandes

par Laurent Lagneau · 2 avril 2022

Une force aérienne allemande [Luftwaffe] « au plus bas ». Tel était le constat dressé en juin 2018 par son chef d’état-major, le général Ingo Gerhartz, qui venait alors de prendre ses fonctions. Et de déplorer le [très] faible taux de disponibilité des aéronefs [avec, par exemple, seulement 39 Eurofighter EF-2000 en état de vol sur 128], le manque de pièces de rechange et des délais industriels beaucoup trop longs.

À l’époque, le général Gerhartz bataillait pour obtenir davantage de crédits, alors que la coaliton gouvernementale, alors dirigée par Angela Merkel, se déchirait sur la hausse du budget devant être alloué à la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr]. À l’époque, le ministre des Finances, un certain Olaf Scholz, n’était pas le plus disposé à augmenter significativement les dépenses militaires allemandes.

Depuis, le contexte a radicalement changé, sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Désormais devenu chancelier, M. Scholz a bien été obligé de changer son fusil d’épaule. Le 27 février, il a ainsi annoncé la création d’un fonds de défense doté de 100 milliards d’euros pour remédier aux carences de la Bundeswehr, dont le budget annuel devrait être progressivement porté à environ 70 milliards [soit l’équivalent de 2% du PIB].

Selon des informations obtenues par l’agence Reuters, cette manne devrait profiter essentiellement à la Luftwaffe. En effet, il est question que celle-ci obtienne 40% du fonds de défense annoncé par M. Scholz. Soit 40 milliards d’euros, un montant comparable au budget alloué au ministère français des Armées en 2022.

Cette somme permettra à la Luftwaffe d’acquérir sans problème la trentaine de chasseurs-bombardiers F-35A dont elle a besoin pour maintenir sa participation au partage nucléaire de l’Otan [il n’est pas impossible qu’elle en commande même davantage] ainsi que des capacités de guerre électronique. En outre, elle pourra investir dans le Système de combat aérien du futur [SCAF], le programme mené en coopération avec la France et l’Espagne. Et si l’Allemagne est en mesure de commander plus d’exemplaires que ses deux autres partenaires, il faudra probablement s’attendre à de nouvelles difficultés au niveau de la conduite de ce projet, toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus. Mais l’un des chantiers les plus importants sera sans doute celui de la défense antimissile.

Le chef d’état-major de la Bundeswehr, le général Eberhard Zorn, a estimé qu’elle était plus que jamais nécessaire pour prémunir l’Allemagne contre les missiles Iskander, déployés dans l’enclave russe de Kaliningrad. « Les Israéliens et les Américains possèdent de tels systèmes [antimissiles]. Lequel préférons-nous ? Parviendrons-nous à mettre en place un système global [de défense antimissile] au sein de l’Otan ? Ce sont les questions auxquelles nous devons répondre maintenant », a-t-i dit, dans un entretien publié par le Welt am Sonntag, ce 2 avril.

« Jusqu’à présent, une seule chose est claire : nous n’avons ni le temps ni l’argent pour développer ces systèmes par nous-mêmes car la menace des missiles est connue pour être déjà là », a ajouté le général Zorn. D’où l’intérêt de Berlin pour le THAAD américain et l’Arrow-3 israélien.

« À propos des matériels que nous achetons aux États-Unis, pour moi, ce qui est très important, c’est d’avoir des capacités […]. Donc, quand nous avons besoin de matériels, qu’est-ce que nous faisons? Eh bien nous regardons ce qui existe sur le marché et ce que nous pouvons acheter tout prêt. Et lorsque nous ne le trouvons pas, nous lançons éventuellement un projet de développement », avait eu déjà eu l’occasion d’expliquer le général Zorn, lors d’une audition devant les députés français, l’an passé.

Par ailleurs, s’agissant des 100 milliards d’euros du fonds de défense, le général Zorn a fait valoir que ce montant ne doit rien au hasard. « Au début de la législative, nous avons réfléchi aux projets d’armement à privilégier. Nous somme arrivé à cette somme. La crise ukranienne a renforcé la prise de conscience sur la nécessité de mieux équiper la Bundeswehr. C’est clair pour moi : ce fonds spécial servira exclusivement à cela et il ne sera ni destiné aux indemnités du personnel ni à la mise en œuvre d’un concept de sécurité étendu », a-t-il dit.

Selon Reuters, via ce fonds spécial, les forces terrestres allemandes obtiendront environ 17 milliards quand la Deutsche Marine devra se contenter de 10 milliards. Enfin, 27 milliards serviront à améliorer les capacités de commandement et de contrôle.

Opex 360

Lutte anti-sous-marine : L’US Navy a choisi le sonar CAPTAS-4 de Thales et Leonardo pour ses futures frégates

par Laurent Lagneau · 2 avril 2022

Initialement, le programme « Littoral Combat Ship » [LCS] visait à doter la marine américaine de 52 frégates légères polyvalentes pour 37 milliards de dollars, en confiant leur construction à deux groupements industriels. L’idée était alors de développer deux types de navires différents, à savoir un monocoque [classe Freedom] et un trimaran [classe Independence], puis de leur ajouter des modules capacitaires en fonction de leurs missions [lutte anti-sous-marine et anti-navire, déminage, renseignement, surveillance côtière, opérations spéciales].

Seulement, ce programme a viré au fiasco, avec une hausse exponentielle des coûts et des navires qui se sont avérés moins performants que prévus. D’où la volonté de l’US Navy d’arrêter les frais. Dans sa demande de budget pour l’année fiscale 2023, elle a fait part de son intention de retirer du service les 9 frégates de la classe Freedom et de ne pas doter celles de la classe Independence de capacités de lutte anti-sous-marine.

Celles-ci devaient en grande partie reposer sur le sonar remorqué DART [Dual-mode Array Transmitter] développé par Raytheon Technologies. Tout comme celles des futures frégates de la classe Constellation, dont il est question de doter l’US Navy de vingt unités dans le cadre du programme FFG[X]. Pour rappel, la conception de ces navires est dérivée de la variante italienne de la frégate multimissions [FREMM].

Mais là encore, le développement du DART n’a pas donné pleinement satisfaction… Au point que ses essais ont été interrompus en septembre dernier. Si ce sonar a pu démontrer sa capacité à détecter et suivre un sous-marin, il est apparu qu’il manquait de fiabilité et que ses performances n’étaient pas à la hauteur de ce qu’attendait la marine américaine, notamment à cause d’un manque de stabilité une fois en immersion et de problèmes au niveau de ses transducteurs [dispositifs convertissant un signal électrique en une onde sonar, ndlr].

Aussi, l’US Navy a donc considéré qu’il fallait, là aussi, arrêter les frais. Le 31 mars, le contre-amiral Casey Moton, responsable des programmes LCS et FFG[X], a expliqué à la presse que l’US Navy n’avait plus le temps d’attendre, alors que le chantier de la première frégate de classe Constellation doit démarrer en 2022. Et d’annoncer que le DART serait remplacé par le sonar actif/passif à basse fréquence et à immersion variable CAPTAS-4, produit Advanced Acoustics Concepts, un co-entreprise détenue par le français Thales et l’italien Leonardo DRS.

Le CAPTAS-4 a été choisi « en raison de ses performances éprouvées et de sa maturité technique », ce qui « réduit le risque de l’intégrer dans le système de combat de guerre sous-marine [AN/SQQ-89] » des frégates de type Constellation, a souligné le contre-amiral Moton.

Il est vrai que l’US Navy a pu mesurer l’efficacité du CAPTAS-4 en opérant aux côtés de la Marine nationale. En effet, en décembre 2021, et pour la seconde année consécutive, deux frégates multimissions françaises ont remporté le trophée Hook’em Award, qui récompense les unités de l’Otan s’étant distinguées dans des opérations de lutte anti-sous-marine.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la marine américaine choisit des moyens de détection produits par Thales, le groupe français lui fournissant les sonars à basse fréquence trempés de type ALFS [Airborne Low Frequency Sonar] destinés à ses hélicoptères MH-60R « Seahawk ».

Le Figaro

Kate Middleton et le prince William pourraient déménager à Windsor cet été pour se rapprocher de la reine

Les Cambridge et leurs enfants envisageraient de s'installer plus près de la souveraine, pour contrer la proximité de cette dernière avec le prince Andrew.

Kate Middleton et son époux le prince William, ainsi que leurs trois enfants, George, 8 ans, Charlotte, 6 ans et Louis 3 ans, envisageraient de déménager à Windsor cet été pour se rapprocher de la reine, selon des sources britanniques qui se sont confiées au magazine The Sun. Cependant, le couple royal, qui partage son temps entre sa résidence secondaire d'Anmer Hall Norfolk et Kensington Palace à Londres, a rejeté l'idée d'emménager dans l'un des manoirs royaux, pour se tourner davantage vers les résidences privées.

Selon le Daily Mail , Kate Middleton, 40 ans et le prince William, 39 ans, auraient examiné plusieurs propriétés royales situées sur le domaine de Windsor, mais ne les ont finalement pas retenues. Parmi elles, la Loge Royale du prince Andrew et Fort Belvedere, l'ancienne résidence du roi Edouard VII. Ainsi que Frogmore Cottage, première demeure officielle du prince Harry et de Meghan Markle, où les Cambridge amènent parfois leurs enfants jouer le week-end, mais aussi Adelaide Cottage, au cœur du Home Park de Windsor, actuellement habité : selon Paris Match , la maison serait occupée par Simon Rhodes, fils de Margaret Rhodes, la cousine germaine de la reine Elizabeth II.

Le couple princier se serait également renseigné sur les écoles situées dans le Buckinghamshire, Windsor et le Surrey, après avoir envisagé l'école Lambrook, situé à Ascot, environ à 150 km de Windsor.

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Le prince Andrew, une menace pour la famille ?

Si les Cambridge envisagent de se rapprocher d'Elizabeth II, ce serait en raison de la proximité grandissante du prince Andrew, éclaboussé par le scandale Epstein, avec la souveraine : «Le besoin de déménager à Windsor augmente de plus en plus car Andrew passe beaucoup de temps avec sa mère», a déclaré une source au Sun. Avant d'ajouter : «Il utilise sa proximité avec la reine comme un tremplin vers la vie publique».

La décision d'Elizabeth II de permettre à son deuxième fils de l'accompagner, dans l'abbaye de Westminster, au mémorial du duc d'Edimbourg, le mardi 29 mars aurait provoqué une vive consternation dans la famille, notamment chez le prince Charles et le prince William. Pour rappel, le prince Andrew est impliqué dans le scandale de viols et d'agressions sexuelles lié à Jeffrey Epstein.

Le prince William et son père, le prince Charles avaient pour cette raison fait pression sur la monarque pour dépouiller le duc d'York, le père de Beatrice, 33 ans et Eugénie d'York, 32 ans, de ses patronages et ses affiliations militaires en janvier dernier.

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Alors que le public s'apprête à découvrir, près de 36 ans plus tard, la suite du film culte de Tony Scott sorti en 1986, Tom Cruise a voulu offrir au couple princier une avant-première de choix.

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Opex 360

La Russie a livré deux nouveaux hélicoptères et des radars de « dernières génération » aux forces maliennes

par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

Alors que la force française Barkhane se retire progressivement du Mali, suite à une décision annoncée par le président Macron le 17 février dernier, et que la « Province de l’État islamique au Sahel » [ex-EIGS] a visiblement repris du poil de la bête dans la région dite des trois frontières, le groupe paramilitaire russe Wagner semble y accroître son emprise sur la junte au pouvoir à Bamako, à en croire Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

« Tous les éléments que nous avons montrent que la présence de Wagner au Mali, ce sont des exactions et la limitation des libertés publiques », a dit le chef de la diplomatie française, le 30 mars, à l’antenne de France24. « C’est un nouvel autoritarisme qui fait que la junte au pouvoir est prise un peu en otage aussi sur ces points-là par la force Wagner », a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Wagner, qui était réputé devoir être une force de libération, c’est une force d’exaction et de prédation ».

Pour rappel, Wagner, dont l’actionnaire principal a ses entrées au Kremlin, a été sollicité par la junte malienne en septembre 2021. Mais bien avant, le Mali s’était rapproché de la Russie en signant des accords de coopération militaire. C’est ainsi que, à partir de janvier 2020, Moscou livra aux forces armées maliennes [FAMa] deux hélicoptères d’attaque Mil Mi-35 « Hind » , puis quatre Mil Mi-17.

Et la flotte d’hélicoptères des FAMa vient encore de s’étoffer, avec la livraison d’au moins deux autres Mil Mi-35P, le 30 mars. A priori, d’autres devraient suivre, à en juger par les propos tenus par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants.

« Ce premier lot des matériels composés, entre autres, de deux hélicoptères de combat, des radars dernière génération capable de détecter en 3D des objets volant à une vitesse pouvant atteindre 8000 km/h et beaucoup d’autres matériels nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui sévit dans notre pays sont des fruits d’un partenariat sincère et très ancien », a-t-il en effet déclaré. Et s’il parle de « premier lot », c’est qu’un second est attendu par les FAMa.

Quant au radar évoqué par le colonel Camara, il s’agit du système mobile 59N6-TE, mis au point par le bureau d’études russe NNIIRT. Et l’on voit mal quelle pourra être son utilité pour combattre les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent au Mali.

« Aujourd’hui nous pouvons dire avec fierté que notre armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit », s’est félicité le colonel Camara, qui n’a aucune précision sur les conditions d’acquisition de ces équipements.

Pour rappel, le Mali n’a pas voté les résolutions adoptées par l’Assemblée générale de l’ONU pour exiger la fin de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le Monde

Antibes Juan-les-Pins, terres d’inspiration(s) en Méditerranée

Une destination de rêve en toutes saisons

Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

Antibes, ses ruelles pavées, son Fort carré, Juan-les-Pins ; son festival de jazz, ses plages de sable fin et la Presqu’île du Cap d’Antibes, poumon vert d’Antibes Juan-les-Pins, ont en commun la douceur de vivre ! Version arty, jazzy, nature et archi… À chacun son voyage au bord de la Méditerranée.

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Les trésors d’Antibes

Son centre historique, lové entre des remparts dessinés par Vauban, est une perle de la Côte d’Azur. Une fois passée la Porte Marine, on plonge dans le dédale de ruelles du vieil Antibes ; la rue Sade et ses petits commerces, la rue Saint-Bernardin et sa chapelle gothique, les charmantes ruelles du Haut et du Bas Castelet de la Commune du Safranier, le cours Masséna et son marché provençal couvert… Une balade piétonne enchanteresse au cours de laquelle on ne manquera pas une halte au Musée Picasso ! Fondé sur l’ancienne acropole de la ville grecque d’Antipolis, il a été habité jusqu’en 1608 par la famille Grimaldi. On peut y admirer quelque 275 œuvres de Picasso ainsi que celles de Fernand Léger, Modigliani, Miró ou Nicolas de Staël. La Galerie municipale des Bains Douches, installée dans les casemates d’Antibes, d’anciens locaux militaires, recense peintres, céramistes et maîtres verriers et organise des expositions !

À deux pas du centre urbain, domine le Fort Carré entouré d’un îlot de verdure de 4 hectares semé de palmiers européens, d’oliviers, de caroubiers et de fleurs qui regardent la mer, terrain de jeux des plus grands sportifs ! Parmi eux, Alain Bernard, champion olympique de natation en 2008 et 2012 ou Nicolas Charbonnier, quintuple champion du monde de voile et médaillé de bronze aux JO de Pékin. Sans oublier les autres « stars » d’Antibes : Jean Quiquampoix (double médaillé : argent à Rio) et médaille d’or en tir rapide au JO de Tokyo et Alexis Raynaud, médaille de bronze à la carabine à Rio. Pour profiter de l’art de vivre dans la vieille ville, on pose ses valises à la Villa Port d’Antibes & Spa, un hôtel 4 étoiles flambant neuf situé à deux pas du Port Vauban. Côté régalades, on ne manquera pas les pâtisseries du chef Lilian Bonnefoi, dans son atelier boutique de la place du Safranier, les ateliers de cuisine des fleurs organisés par Yves Terrillon ou un repas gastronomique au Figuier de Saint-Esprit, la table étoilée du chef Christian Morisset.

La Presqu’île et le Cap d’Antibes

Antibes Juan-les-Pins, c’est aussi un littoral de 23 km et des espaces naturels préservés. Depuis 2013, le site « Baie et cap d’Antibes-îles de Lérins » est d’ailleurs classé Zone Natura 2000 avec ses côtes rocheuses, le site du Fort Carré et le Bois de la Garoupe. Ce dernier, qui recense 9 hectares, abrite une majestueuse forêt de chênes verts ! Sur un promontoire rocheux, à l’extrémité Sud du Cap d’Antibes, la Batterie du Graillon, organise des visites guidées sur sa faune et sa flore à préserver. En suivant le balisage du sentier de « Tire-poil », une promenade de 3,7 km autour du Cap d’Antibes, on découvrira de nombreuses essences méditerranéennes. On peut aussi flâner dans le jardin et la roseraie de la Villa Eilenroc, symbole du luxe de la Belle Epoque, qui plonge sur la baie des milliardaires. Légende de la Riviera, l’Hôtel du Cap-Eden-Roc, 5 étoiles, a fêté ses 150 ans en 2020. Ne manquez pas son restaurant Louroc, 1 étoile Michelin, dont la carte est signée Eric Frechon en collaboration avec les chefs Sébastien Broda et Lilian Bonnefoi.

Juan-les-Pins, côté nature et jazz

Véritable icône du jazz, c’est à Juan-les-Pins que le saxophoniste et clarinettiste Sidney Bechet a composé ses plus grands morceaux. Un an après son décès, en 1960, le mythique festival Jazz à Juan, qui se tient chaque année en juillet, a vu le jour ! C’est en sifflotant un air jazzy que l’on peut parcourir le jardin botanique de la Villa Thuret labellisé « Jardin remarquable » avec ses pins parasols centenaires et ses espèces en voie d’extinction. Entre Juan-les-Pins et Antibes, le parc Exflora ouvre une parenthèse nature au cœur des nuances du jardin méditerranéen, depuis la Rome antique à la Riviera du XIXe siècle. Enfin, en juin, on ne manquera pas les Voiles d’Antibes, une régate qui convoque les plus beaux voiliers du monde, dans la baie d’Antibes Juan-les-Pins. Peut-être les apercevrez-vous depuis votre chambre à l’Hôtel Belles Rives, ancienne demeure de Francis Scott Fitzgerald, niché dans une anse du cap d’Antibes.

www.antibesjuanlespins.com

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Opex 360

Le Service de Santé des Armées disposera de 331 nouveaux blindés médicalisés d’ici 2029

par Laurent Lagneau · 2 avril 2022

Jusqu’à présent, dans le cadre du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], l’armée de Terre a reçu 339 Véhicules blindés multirôles [VBMR] lourds « Griffon », lesquels sont destinés à remplacer les Véhicules de l’avant blindé [VAB], utilisés depuis les années 1970. Et, cette année, 113 exemplaires supplémentaires devraient les rejoindre, tout comme les 70 premiers VBMR légers « Serval ».

Pour rappel, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’armée de Terre comptera 1872 Griffon et 978 Serval à l’horizon 2030. Et un certain nombre de ces véhicules sera mis à la disposition du Service de Santé des Armées [SSA] pour lui permettre d’assurer le « soutien médical de l’avant ».

Actuellement, le SSA utilise les VAB Sanitaires [VAB SAN] mis en service à une époque où un conflit de haute intensité en Allemagne faisait partie des hypothèses probables. Il s’agissait alors de pouvoir donner les soins de bases aux aux blessés, que l’on attendait nombreux, puis de les évacuer rapidement vers un hôpital de campagne évidemment situé à l’arrière de la ligne de front.

Si l’approche du SSA en matière d’évacuation sanitaire a évolué au gré des RETEX [retours d’expérience] et de la nature des menaces, le VAB SAN est resté… Au plus a-t-il été modernisé, comme en 1998, avec l’intégration d’une boîte de vitesses automatique, de nouvelles supensions et d’un surblindage. Ou encore avec les versions « CIED », qui a consisté à renforcer la protection contre les engins explosifs improvisés, et EVOL CIED, dotée de sièges anti-mine, d’un nouveau système porte-brancard, de rangements supplémentaires, etc.

Le développement du VAB EVOL CIED a été lancé en 2019, afin justement d’atteindre l’arrivée des Griffon et autres Serval en version sanitaire. Arrivée qui coïncidera avec la mise en oeuvre du plan stratégique SSA 2030.

Dans le cadre de celui-ci, le SSA s’est donné comme objectif de mettre en place des « capacités médicales et chirurgicales légères, agiles et à faible empreinte logistique, permettant de suivre au plus près la manœuvre tactique ». Et, comme l’explique le dernier numéro de son magazine interne [Actu Santé], ce « modèle nouveau entraîne une conceptualisation du soutien médical, non plus en structures médicales, mais en niveaux de soins et donc en effet médical à obtenir ».

Ainsi, le SSA estimant qu’un soldat blessé doit savoir « se mettre à l’abri, participer au combat dans la mesure du possible et mettre en œuvre lui-même les moyens de contrôler ses hémorragies » [ce qui augmente les chances de survie, ndlr], une Trousse individuelle du combattant de nouvelle génération [TIC NG], comprenant notamment des pansements compressifs et des syrettes de morphine, entrera en dotation. Ainsi, il pourra attendre d’être pris en charge par des opérateurs de sauvetage [OPS] et des opérateurs de premiers secours au combat [OPSC], dont « les compétences et parcours professionnels sont actuellement en cours de définition par l’armée de Terre et le SSA », explique Actu Santé.

Plus généralement, le soutien médical d’unités de la taille d’un sous-groupement tactique interarmes [S/GTIA] sera « réalisé avec le lot médical polyvalent [LMP] », destiné aux « équipes médicales mobiles » [EMM] et censé permettre de répondre aux « urgences et aux affections médicales les plus fréquentes pendant une durée limitée ».

Ce LMP armera les VAB SAN, dans l’attente de leur remplacement dans le cadre du programme SCORPION. Au total, précise Actu Santé, le SSA devrait disposer de 196 Griffon et de 135 Serval en version sanitaire. Les premiers seront destinés aux équipes paramédicales mobiles [EPM] et escouades d’évacuation sanitaire [EES] tandis que les second iront aux équipes médicales mobiles.

« Leur conception fait l’objet d’un suivi constant de la DCSSA par l’intermédiaire de sa division ‘opérations’, de la composante ‘médecine des forces’ et de la composante ‘ravitaillement' », précise Actu Santé. Leur entrée en service permettra ainsi le retrait des VAB SAN à l’horizon 2029.

Par ailleurs, les véhicules 4×4 Land Rover SAN seront également remplacés, le programme « véhicule léger tactique polyvalent non protégé version santé [VLTP NP SAN] » ayant été lancé. Reposant, donc, sur le VT4 fourni par Arquus, il doit se concrétiser en 2025.

Le Figaro

Qui est Olivia Rodrigo, le bébé Disney qui s'est forgé un nom aux Grammy Awards ?

Albane Harmange

Après l'immense succès de son single Drivers license, la jeune californienne a remporté trois trophées dimanche, dont le très convoité Révélation de l'année.

Nominée dans six catégories, la jeune artiste pop Olivia Rodrigo partait en ultra-favorite pour la 64e édition des Grammy Awards, dimanche 3 avril à Las Vegas. Les médias américains la pensaient même capable de remporter le grand chelem : meilleurs album, chanson, enregistrement et révélation de l'année. Malgré ces pronostics, Olivia Rodrigo n'a pas évincé Billie Eilish du podium. Parmi ces quatre catégories phares, Olivia Rodrigo remporte le titre de révélation de l'année face à The Kid Laroi et Arlo Parks. La jeune artiste repart également avec les titres de meilleure performance pop en solo pour Drivers license et de meilleur album de pop vocale pour Sour.

Âgée d'à peine 19 ans, Olivia Rodrigo n'a pas volé son titre de révélation de l'année. En 2021, son single Drivers license a littéralement explosé dans les charts. Le 11 janvier 2021, quelques jours après sa sortie, la plateforme Spotify a enregistré 15 millions d'écoutes en une journée. Drivers license devient la chanson la plus écoutée en 24 heures, hors les ineffables chansons de Noël. « Je n'ai jamais vu ça de toute mon expérience. Un artiste qui sort de nulle part en dominant tout le monde, tout en continuant de grandir », souligne Becky Bass, directrice de Global Hit à Spotify, dans une interview pour Billboard .

Avec des paroles simples et une mélodie mélancolique, Drivers license raconte une rupture difficile vécue par l'adolescente. Un thème dans lequel de nombreux adolescents, et aussi des adultes, ont pu se reconnaître. Un public pour qui le visage d'Olivia Rodrigo n'est pas inconnu. La jeune californienne commence sa carrière sur Disney Channel, avec un rôle dans la série Frankie et Paige. Elle poursuit dans l'univers Disney en rejoignant le casting de la série High School Musical : The Musical. Elle y rencontre l'acteur Joshua Bassett, celui qui selon ses fans serait la source d'inspiration de ce morceau, après lui avoir brisé le cœur.

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Si l'engouement sur les réseaux sociaux pour cette histoire d'amour entre deux stars a participé au lancement de son single, Drivers license est très vite devenu un phénomène à part entière. Dans le classement Spotify 2021, elle est la chanson la plus streamée de l'année. Ce succès inattendu ne reste pas cantonné à un seul morceau. Son album Sour sorti en mai 2021, est également classé album le plus écouté de l'année selon Spotify, devant Future Nostalgia de l'icône Dua Lipa et Justice de Justin Bieber. Dans cet album pop, la jeune californienne démontre ses talents d'auteur-compositeur-interprète en donnant un caractère universel à ses tourments personnels. Un début prometteur, désormais validé par les prestigieux Grammy.

Décès à 33 ans de Tom Parker, chanteur du boys band britannique The Wanted

DISPARITION - Les membres du groupe fondé en 2009, se disent «dévastés par le décès tragique et prématuré» du chanteur qui avait fait part de sa maladie, une tumeur au cerveau, en octobre 2020.

Jon Batiste, Olivia Rodrigo, Billie Eilish, les grands favoris des Grammy Awards

La cérémonie, qui se tient dimanche à Las Vegas, a dévoilé la liste des nominations, avec en tête Olivia Rodrigo qui cumule six citations.

Avec Si tu me payes un verre par Renaud, la chanson française trinque

Le chanteur énervant dévoile une reprise de Serge Reggiani qui annonce un album de reprises le 6 mai. Son titre ? Métèque.

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Mali : Barkhane a « neutralisé » une trentaine de jihadistes durant ses manoeuvres logistiques

par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

Un retrait militaire est souvent une manoeuvre compliquée, qui demande une planification et une coordination des moyens aussi précise que possible. D’autant plus que, durant de telles opérations logistiques, une force peut être plus vulnérable qu’auparavant. « C’est un véritable défi sécuritaire », a récemment souligné le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’un entretien diffusé par France24. Et de rappeler que les « groupes armés terroristes sont encore présents ».

Évidemment, avec la perspective du départ de la force Barkhane, ceux-ci ont accentué leurs actions. C’est notamment le cas de la Province de l’État islamique au Sahel [ex-EIGS] qui, malgré les pertes qui lui ont été infligées au cours de ces derniers mois [avec plusieurs de ces hauts dirigeants éliminés], remonte en puissance dans la région dite des trois frontières ainsi que dans celle de Gao, en multipliant les attaques contre le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] et Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA], deux organisations signataires de l’accord de paix signé à Alger en 2015.

Aussi, dans cette situation, Barkhane enchaîne les opérations de sécurisation « pro-actives », alors que, désormais chaque semaine, des convois logistiques font la liaison entre ses bases avancées et la Plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao.

Ainsi, le 24 mars, grâce à un drone Reaper, un groupe d’une quinzaine de combattants de l’État islamique a été mis hors de combat par une frappe aérienne, ce qui, a précisé l’État-major des armées [EMA] dans son dernier compte-rendu des opérations, a « contribué à la protection de l’emprise de Ménaka », vers laquelle les terroristes se dirigeaient.

Les jours suivants, Barkhane a dû livrer plusieurs combats. Le 26 mars, lors d’une « opération de sécurisation », le détachement franco-tchèque du groupement européen Takuba [TG2], appuyé par des hélicoptères Tigre, a repéré un groupe armé terroriste [GAT] dans la vallée d’Erenga, décrite par l’EMA comme étant un « sanctuaire jihadiste » au sud d’In Delimane, dans le Liptako malien.

Le compte-rendu de l’état-major ne s’attarde pas sur cette ation, si ce n’est que les militaires français et tchèques ont eu « plusieurs engagements successifs » avec les jihadistes. Ceux-ci se sont soldés par la « neutralisation » de « plusieurs » terroristes ainsi que par la saisie de quatre motos et de l’armement.

Cinq jours plus tard, toujours dans le même secteur, le détachement franco-tchèque aurait pu tomber dans une embuscade si un drone Reaper n’avait pas repéré le rassemblement d’une dizaine de terroristes de l’EI à quelques kilomètres de la position de la formation de Takuba. Une première frappe aérienne « a permis de neutraliser ce groupe ». Mais il en a fallu une seconde, effectuée par un Mirage 2000, pour mettre hors de combat « 4 autres terroristes en embuscade à proximité du TG 2 ».

Entretemps, également engagé dans une opération de sécurisation dans les environs de la base avancée de Gossi, en appui des convois logistiques présents dans la zone, le sous-groupement commando de Barkhane a été « pris à partie par des éléments armés », qui ont été mis hors de combat. L’EMA n’a pas précisé à quelle formation ils appartenaient.

Par ailleurs, outre ces opérations de sécurisation, Barkhane continue également la traque des chefs jihadistes. Ainsi, le 28 mars, l’un d’eux, Boubacar Banon, affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulams [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], a été « neutralisé » par une frappe réalisée par un drone Reaper alors qu’il circulait moto, à 30 km au nord de Gossi. C’est un « nouveau succès tactique significatif pour la force Barkhane qui reste déterminée à poursuivre le combat contre les groupes armés terroristes, avec ses alliés sahéliens, européens et nord-américains », s’est félicité l’EMA.

Dans le même temps, les Forces armées maliennes [FAMa] et le groupe paramilitaire russe Wagner n’ont a priori pas fait de détail dans le village de Moura, situé dans la région de Mopti [centre du Mali]. Le 2 avril, l’état-major malien a affirmé que plus de 200 jihadistes, membres du GSIM, avaient été tués lors d’une opération qui aura duré plus d’une semaine.

Seulement, des exactions contre la la population civile auraient été commises. La Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a d’ailleurs fait part de ses préoccupations au sujet d’allégations de violences survenues contre les civils ». Et d’assurer qu’elle est « en concertation avec les autorités maliennes pour [en] établir les faits et les circonstances ».

Ce 4 avril, le ministère français des Affaires étrangères s’est dit « préoccupé par les informations faisant état d’exactions massives dans le village de Moura par des éléments des forces armées maliennes accompagnées de mercenaires russes du groupe Wagner, et qui auraient causé la mort de centaines de civils ».

Opex 360

La Marine royale néerlandaise va réduire sa flotte de sous-marins Walrus… afin de pouvoir la conserver

par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

Cela fait maintenant plus de huit ans que les Pays-Bas ont lancé le programme « WRES » afin de remplacer les quatre sous-marins à propulsion classique de type Walrus mis en oeuvre par la Marine royale néerlandaise. D’un montant évalué à environ 2,5 milliards d’euros, ce projet insiste sur les transferts de technologies et l’implication de l’industrie locale dans la construction et le maintien en condition opérationelle des quatre futurs navires.

Dans le même temps, les quatre sous-marins de type Walrus ont été modernisés pour leur redonner suffisamment de potentiel pour demeurer en service jusqu’en 2025, voire 2028. Cette modernisation a consisté à remettre leur coque à neuf, à remplacer leur périscope par un mat optronique et à leur installer un nouveau système de gestion de combat ainsi que des capteurs de dernière génération et un module dédié aux opérations spéciales.

Pour le programme WRES, trois industriels sont ont en lice, dont le français Naval Group [associé à l’intégrateur Royal IHC] avec le Shortfin Barracuda, l’allemand ThyssenKrupp Marin Systems [avec le U212CD] et le suédois Kockums [avec le A26]. L’espagnol Navantia a été écarté de l’appel d’offres en décembre 2019, faute d’avoir été en mesure de nouer des partenariats avec des industriels néerlandais à un niveau suffisant.

Selon le calendrier initial, le ministère néerlandais de la Défense aurait dû annoncer le nom du constructeur naval retenu pour le programme WRES en 2021. Finalement, cette échéance a été repoussée à une date indéterminée. En cause? Une dialogue difficile avec les soumissionnaires, ceux-ci n’ayant « pas livré les informations souhaitées ». En octobre dernier, et alors que les chances de remplacer les quatre Walrus dans les délais prévus s’amenuisaient, il a indiqué avoir mis en place un « groupe de travail » pour examiner les solutions possibles pour les maintenir plus longtemps en service. Les conclusions étaient attendues dans le courant du printemps 2022.

Et le ministère a tenu parole. En effet, le 1er avril, considérant que la Marine royale néerlandaise ne peut pas se priver d’une flotte de sous-marins, il a donc fait part de sa décision de prolonger deux des quatre « Walrus », à savoir les plus récents.

« Afin de maintenir une capacité sous-marine jusqu’à ce que les nouveaux bateaux soient disponibles, les sous-marins actuels devront naviguer plus longtemps. L’objectif est qu’ils puissent naviguer juqu’au milieu des années 2030, mais sous réserve que les conditions de sécurité soient respectées, ce qui nécessitera, entre autre, une approche différente en matière de maintenance », a ainsi indiqué le ministère néerlandais de la Défense.

Aussi, deux des quatre sous-marins de la classe Walrus seront désarmés. « Des parties de ces deux bateaux les plus anciens serviront à l’entretien des deux autres », a-t-il précisé. En clair, les HNMLS Walrus et Zeeleeuw vont donc être retirés du service pour être « cannibalisés ».

Par ailleurs, afin d’accélérer la mise en oeuvre du programme WRES, le ministère va revoir les modalités de l’appel d’offres qu’il a lancé, notamment en séparant l’achat des sous-marins de leur entretien. Les trois soumissionnaires vont donc être invités à remettre leurs offres avant la fin de cette année. « Ce n’est qu’après que des accords sur la maintenance pendant la durée de vie [des sous-marins] seront conclus », a-t-il précisé, avant d’insister – c’est à noter – sur la capacité de ces futurs navires à tirer des missiles de croisière à longue portée.

Désormais, les deux premiers sous-marins construits dans le cadre du programme WRES devraient être admis au service durant la période 2034-2037, soit trois ans de plus qu’initialement prévu… Mais trois ans de moins si le processus actuel avait été maintenu en l’état.

Sans doute que la Marine royale néerlandaise ne se trouverait pas dans une telle situation si les Pays-Bas n’avaient pas autant baissé leurs dépenses militaires au cours de ces dernières années. En 2014, et alors que la Russie venait d’annexer la Crimée, celles-ci avaient atteint leur plus bas niveau… en 200 ans, pour atteindre 1,06% du PIB seulement. Maintenant que la guerre est de retour en Europe, le gouvernement néerlandais a décidé de mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu, avec un effort visant à porter le budget de ses forces armées à un montant équivalent à 2% du PIB, conformément à l’objectif auquel tous les pays membres de l’Otan ont souscrit, en 2014.

Opex 360

Les États-Unis cherchent des chars T-72 pour les livrer aux forces ukrainiennes

par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

Le transfert vers l’Ukraine d’avions de combat MiG-29 « Fulcrum » encore en service au sein de quelques forces aériennes de pays membres de l’Otan n’ayant pas été possible, il en ira sans doute autrement pour avec les blindés.

Déjà, le 1er avril, l’Allemagne a donné son feu vert à l’envoi en Ukraine d’une cinquantaine de BMP-1A1, c’est à dire des véhicules de combat d’infanterie ayant servi sous les couleurs de la République démocratique allemande [RDA], avant d’être revendus à la Suède, qui les a ensuite cédés à la République tchèque sous l’appellation « PBV 501 », après les avoir modernisés.

Étant donné qu’elles disposent déjà de BMP-1 – comme leurs homologues russes – les forces ukrainiennes n’auront évidemment aucune difficulté à mettre en oeuvre ces PBV501, même s’ils ont été profondément remaniés. Et cela vaut aussi pour les chars de combat T-72, que les États-Unis veulent envoyer en Ukraine, en sollicitant plusieurs pays de l’Otan qui en sont encore dotés.

Par rapport aux MiG-29 [voire au système de défense aérienne S-300 pour lequel la Slovaquie a été sollicitée par le Pentagone], le transfert de chars T-72 vers les forces ukrainiennes posera beaucoup moins de difficultés étant donné que certains de ces pays de l’Otan qui en alignent encore en ont mis près de 300 en réserve au total.

Tel est le cas, par exemple, de la Bulgarie, avec 250 exemplaires mis sous cocon [contre 160 en service]. Ou encore celui la Hongrie, qui en a mis 134 de côté. En outre, les forces hongroises vont remplacer leurs 34 T-72 encore en service par 44 Leopard 2A7 et 12 Leopard 2A4 commandés auprès de l’allemand Krauss-Maffei Wegmann.

En Pologne, l’Arme blindée cavalerie [ABC] est encore puissante, avec plus de 860 chars en dotation, dont 249 Leopard, 232 PT-91 Twardy et 382 T-72 modernisés. Ces derniers doivent être prochainement remplacés par 250 M1A2 SEPv3 Abrams, dont l’achat a été confirmé pour environ 5 milliards d’euros.

Quant aux autres alliés de l’Otan dotés de T-72, il leur sera difficile de s’en séparer, sauf à se priver d’une telle capacité. La Slovaquie n’en a ainsi conservé qu’une vingtaine d’exemplaires.

Quoi qu’l en soit, a indiqué le New York Times, le 1er avril, les États-Unis consultent actuellement leur alliés pour fournir des T-72 à l’Ukraine, afin de répondre à un besoin exprimé par Volodymyr Zelinski, le président ukrainien. Selon le quotidien, ces chars pourraient être engagés au Donbass [sud-est], où les forces russes accentuent leur pression.

Plus largement, les États-Unis ont indiqué qu’ils fourniraient 300 millions d’aides supplémentaires à l’Ukraine, ce qui permettre de financer l’envoi de munitions rôdeuses, de drones et de missiles.

« Les Etats-Unis ont désormais engagé plus de 2,3 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine depuis la prise de fonction de l’administration Biden, dont plus de 1,6 milliard d’aide militaire depuis l’invasion non-provoquée et préméditée de la part de la Russie », a fait valoir John Kirby, le porte-parole du Pentagone. « Cette décision souligne l’engagement sans faille des Etats-Unis envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en soutien à sa campagne héroïque pour repousser la guerre décidée par la Russie », a-t-il ajouté.

#UkraineWar: The Russian Army is now visually confirmed to have lost at least 400 tanks since it began its invasion of Ukraine on February 24, 2022.

When including our backlog, the actual number of tanks visually confirmed to have been lost approaches 450. pic.twitter.com/kQm9CfMmEz

— Oryx (@oryxspioenkop) April 3, 2022

Avant l’invasion russe, l’armée ukrainienne disposait d’un nombre assez significatif de chars de combat, dont des T-64, des T-72 et des T-80. Il a été rapporté qu’elle avait pu récupérer des engins abandonnés sur le terrain par son homologue russe, laquelle en aurait perdu près de 450 depuis le 24 février, à en croire le site oryxspioenkop.com, qui s’appuie sur les photographies diffusées via les réseaux sociaux pour établir ses bilans.

Cependant, si les pertes russes sont assez bien documentées, il en va autrement de celles subies par les forces ukrainiennes. « La question des ressources est un grand facteur d’incertitude, en raison de l’efficacité de la propagande de Kiev et de la ‘discipline informationnelle’ des combattants », a récemment relevé la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], dans une note sur le conflit. « On ignore ainsi l’état de l’ordre de bataille ukrainien, qui a dû également accuser de lourdes pertes », a-t-elle ajouté.

Photo : Ministère polonais de la Défense

Opex 360

Un député avance l’idée d’un drone de combat embarqué dérivé du nEUROn pour la Marine nationale

par Laurent Lagneau · 3 avril 2022

Dans son programme pour la prochaine élection présidentielle, Emmanuel Macron ne prévoit pas de porter les dépenses militaires au-delà des 2% du PIB et donc de l’objectif fixé par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25. En revanche, il dit vouloir mettre l’accent sur les innovations de rupture afin de faire face aux « nouvelles menaces », en citant les armes électromagnétiques, le camouflage optique pour les véhicules de combat, les drones sous-marins, les missiles hypersoniques ou encore les nanosatellites de surveillance spatiale.

Cependant, et au regard de la nouvelle donne géostratégique, cet objectif rappelé par le président sortant – soit un budget militaire de 50 milliards d’euros en 2025 – risque d’être insuffisant pour remédier aux déficits capacitaires dont souffrent les armées. Selon un récent rapport parlementaire relatif à la « haute intensité », il faudrait, pour cela, aller au moins jusqu’à 2,5% du PIB. En outre, la France pourrait se faire distancer par l’Allemagne, qui a annoncé la création d’un fonds spécial de 100 milliards d’euros au profit des équipements de la Bundeswehr, laquelle devrait aussi bénéficier, à terme, d’une enveloppe annuelle d’environ 70 milliards.

Si le programme de M. Macron est succinct en matière de défense, l’un de ses soutiens, le député Fabien Gouttefarde, ne manque pas d’idées. Et certaines peuvent être « diruptives », comme celle consistant à transformer deux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] en lanceurs de missiles de croisière naval, tout en maintenant le format actuel de la composante océanique de la dissuasion nucléaire.

Le député a émis cette idée dans une tribune publiée cette semaine par le site Atlantico. Tribune dans laquelle, tout en soulignant la nécessité d’un effort particulier dans le domaine de la robotique, il a également proprosé le développement d’un Rafale de guerre électronique, d’un blindé Griffon doté de capacités anti-aérienne [avec une tourelle Mistral] ou encore d’un drone d’attaque à l’image du Bayraktar TB2 turc.

Dans une nouvelle tribune, publiée cette fois par Marine&Océans, . Gouttefarde a plus largement évoqué les capacités de la Marine nationale, dont le format ne répond que « partiellement » aux missions qui lui sont confiées. « Il est nécessaire de quitter le confort de la logique des dividendes de la paix pour prendre pied dans celle de la compétition », écrit-il.

Outre l’idée de convertir deux SNLE en porteurs de missiles de croisière navals afin d’offrir « au président de la République un outil de dialogue politique de haute intensité, pour un coût relativement maitrisé », le député plaide pour un septième sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de type Suffren. Cela lui semble « incontournable si l’on veut pouvoir déployer régulièrement des SNA jusque dans le Pacifique ». En outre, poursuit-il, des « drones sous-marins, capables de surveiller les câbles Internet si vitaux à nos économies, sont également à envisager ». Ce qui est prévu dans le cadre de la stragégie pour les fonds marins dévoilée en février par le ministère des Armées… mais avec des moyens pour le moment limités.

S’agisssant de la flotte de surface, M. Gouttefarde estime qu’il davantage de Patrouilleurs océaniques [PO], dont dix exemplaires ont été commandés. Pour lui, il en faudrait cinq de plus, ce qui « permettrait de remplacer les frégates de type La Fayette à partir de 2032 en induisant des économiques d’échelles sur un programme qui concerne les trois grands chantiers métropolitains ».

Toujours dans ce domaine, il faudrait, selon le député, remplacer les actuelles six frégates de surveillance de type Floréal affectés en outre-Mer par huit corvettes issues du programme européen European Patrol Corvette [EPC]. Pour rappel, ces navires doivent être dotés de capacités militaires renforcées.

Quant aux navires dits de premier rang, dont le nombre est fixé à 15 par la LPM 2019-25, M. Gouttefarde propose de conduire la rénovation à mi-vie des frégates de défense aérienne [FDA ou « Horizon »] Forbin et Chevalier Paul ainsi que la construction deux nouvelles grandes frégates anti-aérienne et anti-missile dans le cadre d’une coopération avec l’Italie. De tels bâtiments seraient destinés « prioritairement à la mission de réassurance, à la discrétion de l’action diplomatique du gouvernement ».

Par ailleurs, le parlementaire n’écarte pas l’idée d’un second porte-avions de nouvelle génération afin de « restaurer la plénitude de la permanence d’alerte », à laquelle il se dit favorable. « Une décision devra être prise en 2025 » et « ce sera au président de la République d’apprécier si les conditions sont réunies », avance M. Gouttefarde.

Cela étant, un second porte-avions de nouvelle génération nécessiterait sans doute de revoir à la hausse le format de la chasse embarquée, laquelle compte trois flottilles équipées de Rafale Marine [soit quarante avions en tout]. Mais pour le député, il faudrait d’abord commander un quatrième avion de guet aérien E-2D Advanced Hawkeye et ouvrir la « réflexion sur la réalisation d’un drone de combat embarqué, dérivé du nEUROn ».

Pour rappel, le nEUROn est un démonstrateur de drone de combat développé à partir de 2003 dans le cadre d’une coopération européenne, avec Dassault Aviation pour maître d’oeuvre. Et ce programme a tenu toutes ses promesses.

L’idée d’un drone de combat embarqué a été examinée par la marine américaine, via un projet confié à Northrop Grumman. Ce qui a donné lieu au démonstrateur X-47B, lequel a été le premier drone à opérer depuis le pont d’envol d’un porte-avions. Finalement, l’US Navy a décidé de ne pas aller plus loin, préférant confier à Boeing le soin de développer le MQ-25 Stingray, un drone ravitailleur.

Quoi qu’il en soit, en 2016, le nEUROn a réalisé des essais avec le porte-avions Charles de Gaulle, la Marine nationale ayant alors souhaité que « soit étudiée l’aptitude de drones de combat à évoluer en espace aéromaritime et à être ultérieurement mis en œuvre à partir des bâtiments de surface ». Évidemment, il n’était pas question d’appontage et de catapultage.

Cette campagne d’essais avait en effet consisté à vérifier le comportement du nEUROn dans un environnement naval et à évaluer sa furtivité face aux capteurs du Charles de Gaulle. Ce travail a probablement nourri la réflexion concernant le Système de combat aérien du futur [SCAF].

Le Figaro

La National Gallery de Londres rebaptise Les Danseuses russes de Degas en Danseuses ukrainiennes

Avec leurs rubans bleus et jaunes, les couleurs du drapeau ukrainien, il paraît «quasiment certain» au musée que le nouvel intitulé est plus juste.

La National Gallery de Londres a renommé Danseuses ukrainiennes, un tableau du peintre impressionniste français Edgar Degas connu jusque-là sous le nom de Danseuses russes, a indiqué lundi le musée, interpellé sur cette œuvre depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

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Le musée londonien a expliqué «avoir mis à jour le nom de la peinture pour mieux refléter le sujet de l'œuvre», dans une déclaration transmise à l'AFP. Désormais intitulé Danseuses ukrainiennes, le tableau du peintre français (1834 - 1917) dépeint des danseuses ayant dans leurs cheveux des rubans bleus et jaunes, les couleurs du drapeau ukrainien. «Il est quasiment certain que ces danseuses sont Ukrainiennes plutôt que Russes», écrit le musée dans la description du tableau publiée sur son site internet.

«Depuis que la Russie a lancé la guerre en Ukraine, je ne fais que penser à cette œuvre. Le fait est que les danseuses ne sont pas russes et ne l'ont jamais été», avait écrit le 14 mars sur Instagram Tanya Kolotusha, une Ukrainienne vivant à Londres, interpellant le musée pour lui demander d'amender le nom du tableau. «La Russie, les Russes se sont appropriés et s'approprient encore de nombreux éléments de la culture ukrainienne», avait-elle ajouté. La National Gallery lui avait répondu le lendemain, affirmant avoir modifié le titre de l'œuvre. «C'est important de retrouver notre patrimoine culturel et de le nommer correctement», a affirmé lundi Mme Kolotusha à l'AFP, dénonçant l'invasion actuelle comme «aussi une attaque contre la culture».

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Dans une tribune publiée fin mars dans le journal allemand Der Spiegel , la directrice de l'Institut ukrainien à Londres Olesya Khromeychuk avait elle aussi souligné la place de la culture dans la guerre en Ukraine. Vladimir Poutine «a une des plus grandes armées du monde, mais il a aussi d'autres armes. La culture et l'histoire ont un rôle prédominant dans son arsenal», avait-elle affirmé. «Par exemple, chaque passage dans une galerie ou un musée à Londres avec des expositions sur l'art ou le cinéma de l'URSS révèlent des interprétations délibérément fausses ou simplement paresseuses présentant la région comme une Russie infinie, telle que le président russe actuel aimerait la voir», avait-elle ajouté.

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L'Humanité

Julie Letailleur à l’écoute d’ados fragilisées

Un jour avec

L’éducatrice accompagne des jeunes filles placées en foyer de protection de l’enfance. Un quotidien fait de cris, de larmes, mais aussi de rires et de petites victoires. Discuter, rassurer, consoler : un travail basé sur la confiance.

Dans la cuisine, deux adolescentes font virevolter leur jupette sur de la musique de boîte de nuit tout en éminçant poivrons, oignons et viande hachée. Ce soir, c’est chili con carne. Par la fenêtre qui donne sur le salon, on aperçoit trois autres jeunes filles attelées à imiter les pas de danse de MHD et Shakira. « Ici, c’est deux salles, deux ambiances », glisse César, éducateur en formation.

« Pas une journée ne ressemble à une autre »

Quinze adolescentes sont accueillies dans cette maison d’enfant à caractère social, appelée communément « foyer ». Pour certaines, il s’agit d’un énième lieu de vie après différents placements en famille d’accueil et foyer. Pour d’autres, c’est une première. Toutes sont arrivées ici via une décision du juge des enfants. Si elles sont là, c’est pour être protégées des violences ou des carences de leur milieu familial.

Julie Letailleur a pris son poste dans ce foyer géré par l’association La Sauvegarde du Nord, il y a cinq ans. Au quotidien, « pas une journée ne ressemble à une autre. Et c’est ça qu’(elle) aime dans ce métier » ! Il faut tenter de rescolariser les filles fâchées avec l’éducation nationale, être à l’écoute quand elles angoissent, les soigner quand le désespoir leur fait s’ouvrir les veines, cuisiner avec elles, les sortir doucement de leur lit quand il est l’heure d’aller à l’école, les accompagner chez leurs parents, les séparer quand elles en viennent aux poings.

Des moments privilégiés avec chacune d’entre elles

Un travail de dentelle, basé sur la confiance créée avec chacune : « Comme mes collègues, je travaille beaucoup avec ce que je suis. » D’un tempérament calme, amoureuse de la danse et des arts, Julie donne une grande importance à l’écoute. « Je veux permettre aux jeunes de s’exprimer. Certaines sont incapables de faire la différence entre la colère et la tristesse, par exemple. » Dans la soirée, entre deux poivrons à découper, trois coups de fil à recevoir, un câlin à donner à une jeune fille qui le demande, Julie prend des temps individuels, au calme, avec plusieurs d’entre elles. Avec Angèle (1), par exemple, qui vient de rentrer après plusieurs jours de fugue. Ces échappées hors du foyer les exposent à de nombreux dangers : addiction, prostitution, phénomène d’emprise.

Julie prend soin de ces moments privilégiés avec chacune, tout en gardant constamment un œil sur le groupe : ici, tout peut exploser très vite. Elle est pourtant la seule en poste ce soir, accompagnée de César, en apprentissage. La tension est justement en train de monter. Une jeune fille a vu des affaires disparaître. Elle en accuse une autre. « Nous sommes là pour gérer ça, ne le gérez pas seules », rappelle Julie.

« Il ne faut pas banaliser cette violence »

Alors que l’odeur du chili embaume doucement la salle à manger, les invectives claquent, les larmes roulent. Julie sépare, parle à chacune, fait redescendre la pression. Le calme revient. Parfois, ces tensions vont bien plus loin. « Oui, j’ai été étranglée. J’ai été frappée. J’ai dû gérer l’intrusion de personnes extérieures dans le foyer », commente-t-elle d’une voix tranquille.

« Je crois qu’il ne faut pas banaliser cette violence. Quand on est jeune professionnel, on se dit “tu as choisi ce taf, ne te plains pas”. Mais, avec le recul, on se rend compte des “coups” qu’on prend. » Des coups au sens propre, mais aussi des insultes, « ou ce qu’on reçoit émotionnellement quand une jeune nous livre son vécu ». En miroir, il y a les victoires : des adolescentes ­reprennent le chemin de l’école et, pas à pas, retrouvent l’estime de soi.

« On parle peu de nous, et quand on le fait c’est souvent péjoratif »

Un travail en première ligne, qui nécessite formation et moyens. Pourtant, la protection de l’enfance en manque. Dans certains foyers, on emploie des intérimaires sans formation. Julie a vu ces images terribles, filmées en caméra cachée, où des éducateurs maltraitent des enfants. « On ne parle pas beaucoup de nous, et quand on le fait c’est souvent péjoratif. Quand on est réduits à cette image-là, ça me fait mal. »

« Oubliés du Ségur », les travailleurs ­sociaux ont manifesté. Pour leurs salaires, dont le montant mensuel augmentera de 183 euros prochainement, mais aussi pour faire (re)connaître leur métier. Plus d’un million de professionnels, tous les jours, accueillent des personnes sans domicile, aident des femmes victimes de violences à trouver refuge, tentent de sortir des jeunes de la spirale de la délinquance, soutiennent des personnes âgées. Et surtout, discutent, rassurent, réconfortent. Comme Julie. Comme ils et elles le peuvent, avec le peu de moyens qui leur est donné. Avec « ce qu’ils sont ».

Rozenn Le Berre

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Le Figaro

Les avantages du mariage concurrencés?

Agnès Leclair

DÉCRYPTAGE - Concubinage, Pacs.... L’harmonisation des régimes matrimoniaux, voulue par le chef de l’État, inquiète.

Le couple peut-il faire l’économie du mariage ou du pacs? C’est en tout cas la question que soulève une proposition d’Emmanuel Macron sur la réforme du quotient conjugal. Le président-candidat veut «permettre à tous les couples vivant ensemble de réduire leurs impôts comme s’ils étaient mariés ou pacsés». Une phrase de son programme alléchante pour les concubins. La mesure pourrait concerner 7 à 8 millions de Français et, sur le papier, la conjugalisation des revenus permettrait, en moyenne, de baisser la fiscalité des ménages concernés de 12 %.

À lire aussiSe marier n’est pas toujours une bonne affaire fiscale

Cette possibilité resterait cependant facultative. Les couples en union libre pourraient décider de garder des feuilles d’impôts séparées, notamment parce que ce système ne fait pas que des gagnants et qu’il bénéficie surtout aux couples qui ont des écarts de revenus importants.

Au-delà du bénéfice fiscal immédiat, certains pointent un risque de déstabilisation du mariage, régime le plus protecteur pour les couples et les familles. «Ce “cadeau” aux concubins enlève au mariage un de ses atouts. Le déconstruire, en alignant progressivement toutes les formes de conjugalité, contribue à l’affaiblir davantage. On sait déjà que le mariage n’est plus durable. Le risque est d’arriver au point où il ne sera plus question que de l’organisation de la séparation», déplore Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholiques (AFC). Et de regretter l’absence de mesures, a contrario, pour défendre le régime «le plus exigeant en termes de droits et de devoirs». «La famille est le lieu premier de la solidarité, la déchéance du mariage une des causes de l’aggravation des problèmes sociaux, poursuit-elle. En parallèle, le gouvernement augmente les aides pour les familles monoparentales, plus précaires.»

«Cellule de base»

Pour préserver cette «cellule de base» de notre société, l’association suggère de valoriser le mariage civil en diffusant un livret de préparation incluant les droits et devoirs de chaque mode de conjugalité. Aligner progressivement le mariage, le pacs et le concubinage, «brouille les cartes» entre ces régimes et tend à «affaiblir leurs spécificités», regrette également un interlocuteur du gouvernement sur la politique familiale.

Cette proposition est-elle portée par la volonté d’une réforme sociale ou sociétale? Un peu des deux? Aujourd’hui, la conjugalisation de l’impôt sur le revenu pour les couples mariés et pacsés «opère une redistribution entre des configurations familiales qui sont plutôt modestes vers celles qui sont parmi les plus aisées (les couples unis légalement)», notait l’Insee dans une des études de France, portrait social de 2019. En outre, ce sont les 15 % des personnes les plus aidées qui bénéficient le plus de la conjugalisation. C’est pourquoi Yannick Jadot, candidat d’EELV, propose pour sa part de le supprimer complètement.

«Les concubins se passent de la loi, la loi se désintéresse d’eux», aurait déclaré Napoléon au moment de la rédaction du code civil. Une formule obsolète? «Le mariage n’est pas mort mais cette proposition prend acte de son déclin», note le sociologue Julien Damon, spécialiste de la protection sociale et de la famille. Au-delà de la baisse historique de 31 % en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, le nombre de couples qui se disent «oui» devant le maire ne cesse de décroître. L’époque où 300.000 couples optaient pour le mariage civil - de 1950 au début des années 1980 - est révolue. Jusqu’en 2000, le nombre de célébrations s’est maintenu autour de 250.000. Depuis 1999, le mariage a entamé une nouvelle décrue, concurrencé par le pacs, moins solennel et plus souple dans ses modalités de rupture. Ainsi, en 2021, dans un pays certes encore soumis à des restrictions sanitaires, seuls 220.000 mariages ont été célébrés. «Les deux tiers des enfants naissent désormais hors mariage. C’est une des principales transformations de la famille de ces dernières années», rappelle Julien Damon.

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La conjugalisation de l’impôt pour les couples en union libre pourrait-elle rendre le mariage encore moins attrayant? Derrière le bénéfice fiscal, le risque social? «Nombre de Français ignorent complètement que le mariage est un élément de protection sociale. Ce n’est qu’à l’occasion d’un divorce ou de la mort de leur conjoint qu’ils s’en rendent compte», souligne le sociologue. En effet, le versement d’une prestation compensatoire en cas de séparation et celui d’une pension de réversion de la retraite d’un conjoint décédé restent des avantages liés au seul mariage. «Il ne faut pas oublier que les pensions de réversion sont une des principales protections sociales à la française, notamment pour les femmes qui sont nombreuses à survivre à leur conjoint», ajoute Julien Damon. Un raisonnement qui s’applique également aux droits de succession. Alors que les concubins n’héritent pas l’un de l’autre, la toute taxation entre époux en cas de succession a été supprimée en 2007.

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Le Figaro

Crimes à Boutcha en Ukraine : pourrait-on juger Vladimir Poutine pour «crime de guerre» ?

Elisabeth Pierson

LA VÉRIFICATION - Des centaines de civils ont été exécutés dans la localité située à l'ouest de Kiev, ont découvert les forces ukrainiennes, qui ont repris la zone après le départ des troupes russes.

LA QUESTION. Rapidement après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, l'accusation a émergé du côté des chancelleries occidentales. Le chef du Kremlin est un «criminel de guerre», a déclaré dès le 2 mars le président américain Joe Biden. Le premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui dénoncé des «crimes de guerre» tandis que l'Ukraine parle quant à elle de «génocide». 39 États parties à la Cour pénale internationale ont même donné leur feu vert pour le lancement d'une investigation sur l'existence de «crimes de guerre» commis par l'armée de Vladimir Poutine. L'enquête a été ouverte le 9 mars, en un temps record. Le procureur britannique Karim Khan en a pris lui-même l'initiative, puisque l'Ukraine, ne faisant pas partie du statut de Rome qui régit le tribunal international de La Haye, n'en avait pas la compétence. Il s'agissait alors principalement d'accusations de bombardements indiscriminés, visant des civils.

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Mais les choses s'accélèrent depuis le 3 avril après la découverte du corps de 200 à 400 civils exécutés dans la localité de Boutcha, à l'ouest de Kiev. Certains ont été tués d'une balle dans la tête, parfois les mains attachées dans le dos. Ces scènes macabres ont été révélées par l'armée ukrainienne, qui a repris la ville après le retrait des forces russes. Depuis, les accusations pleuvent contre les responsables de ce massacre et le président russe, Vladimir Poutine, est le premier visé.

Juridiquement, qu'en est-il ? L'assassinat de civils entre-t-il dans la catégorie des «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité» ou de «génocide» ? Et, en pratique, Vladimir Poutine et des dirigeants russes pourraient-elles être jugés ? D'éventuelles condamnations pourraient-elles être mises en œuvre ?

VÉRIFIONS. Et commençons par un rappel des notions juridiques. «Criminel de guerre» se dit d'une personne qui a commis un crime de guerre et dont la responsabilité pénale individuelle se voit dès lors engagée. Et qu'appelle-t-on exactement par «crime de guerre» ? La codification la plus récente est définie par le Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, en date de 1998. Un «crime de guerre» désigne «toutes violations graves du droit international humanitaire commises à l'encontre de civils ou de combattants ennemis à l'occasion d'un conflit armé international ou interne : les meurtres, les atteintes à l'intégrité physique ou à la santé, les viols, les attaques intentionnelles contre la population civile, les pillages et les destructions de biens civils.»Outre les crimes de guerre, existent les notions distinctes de «crimes contre l'humanité», qui ont un caractère «systématique et planifié» (assassinat, extermination, réduction en esclavage, déportation), et de «génocide», crime «commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux».

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Les bombardements de civils, un critère décisif

Théoriquement, les éléments en Ukraine sont-ils rassemblés pour une condamnation de cette nature ? Malgré les accusations répétées de «génocide» par le président Zelensky, pour l'heure, seules les notions de «crime de guerre» et «crime contre l'humanité» ont été retenues. «Le crime d'agression existe, mais ne peut pas être traité devant la Cour, malgré son inclusion dans sa compétence depuis 2010. Car l'absence de signature par l'Ukraine et la Russie au statut de Rome ne leur permet pas d'être documentés et poursuivis», explique Xavier Philippe, professeur de droit public à Paris 1 et spécialiste en droit international.

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Concrètement, les éléments qui pourraient être imputés à Poutine sont d'abord les bombardements indiscriminés contre des populations civiles. «Le plus probant à ce stade est l'usage des bombes à sous-munitions, qui dispersent des projectiles d'acier en explosant. Leur usage en zone urbaine a déjà été considéré comme crime de guerre, notamment dans le cadre de poursuites d'anciens officiers en Syrie», explique Philippe Ryfman. Il en va de même des exécutions de civils, qui entrent pleinement dans la catégorie des «crimes de guerre». Ils pourraient même être qualifiés de «crimes contre l'humanité», à condition de prouver leur caractère systématique et planifié.

Pour le moment, l'enquête a été lancée à partir d'une «base raisonnable», ce qui ne prouve rien en soi. «Le stade est pour l'instant tout à fait préliminaire, un processus d'enquête peut s'ouvrir dès lors qu'il y a un début de suspicion», précise Philippe Ryfman, chercheur associé honoraire à l'Université Paris I Panthéon, spécialisé dans le domaine du droit humanitaire international.

Quant à la qualification de «génocide», maintes fois mise en avant par le président ukrainien, celle-ci est improbable à ce stade, selon le professeur. «La qualification est certes extensible, et très instrumentalisée pour des raisons politiques - facilement évoqués, par exemple, dans le cas de massacres en Afrique. Mais il y a des critères qui, à ce stade, ne correspondent pas à ce qui se déroule en Ukraine.» Reste à voir, néanmoins, si les assassinats à Boutcha changent la donne. Pour qu'il y ait génocide, il faut prouver «l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux», selon les termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

Une longue procédure, malgré l'enjeu

Dans tous les cas, la procédure pourrait prendre un certain temps. Pour preuve, la Russie fait déjà l'objet d'enquêtes de la CPI depuis plusieurs années. La première sur la guerre russo-géorgienne de 2008, une autre sur le soulèvement pro-européen du Maïdan en Ukraine et le conflit qui a suivi dans l'est du pays, en 2014. D'ailleurs, le procureur a précisé que l'enquête actuelle recouvrira tous les actes commis en Ukraine «depuis le 21 novembre 2013». Ce qui inclura « toutes les allégations passées et présentes de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocide commis sur toute partie du territoire de l'Ukraine par toute personne». Une telle ampleur dans le temps pourrait ralentir l'enquête.

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«L'objectif est à présent de recueillir de la documentation, des témoignages, des vidéos. En matière d'enquête sur crimes de guerre, il faut pouvoir se rendre sur le terrain, ce qui semble pour l'instant compromis», détaille Philippe Ryfman. «Ensuite, Karim Khan est un procureur, pas un juge ; une fois qu'il estimera avoir les éléments de preuve, il devra saisir la chambre d'instruction de la CPI pour l'ouverture d'une procédure en bonne et due forme. Cette procédure met généralement plusieurs mois, voire plusieurs années.»

Malgré la grande détermination du procureur, toute condamnation prendrait donc un certain temps. Même si, «au vu de l'enjeu, on ne peut pas exclure que l'actuel procureur fasse de la création juridique», avance l'ancien avocat en droit public international.

Des effets limités

Vladimir Poutine ne serait pas le premier chef d'État à être condamné par la CPI pour un tel chef d'accusation. L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été le premier chef d'État incarcéré par le tribunal permanent, pour les massacres commis lors de la crise post-électorale de 2002. En 2009, pour la première fois, un mandat d'arrêt est lancé contre un chef d'État en exercice. Il s'agit de l'ex-président du Soudan Omar el-Béchir, suspecté de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide au Darfour.

Mais le Soudan n'ayant pas signé le «statut de Rome», le texte fondateur de la CPI, il n'est pas tenu de coopérer avec elle. Le suspect est à ce jour «toujours en fuite», est-il indiqué sur le site Internet de la cour. Ce serait également le cas pour le chef du Kremlin qui, en 2016, retirait sa signature pour l'intégration de son pays au Statut de Rome. Il expliquait alors que la haute juridiction «n'a pas été à la hauteur des espoirs qui ont été placés en elle» et qu'«en 14 ans d'activité, (...) elle a seulement prononcé quatre verdicts, en dépensant malgré cela plus d'un milliard de dollars».

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Sans cette signature, la CPI ne peut atteindre des Russes que s'ils sont arrêtés sur le territoire d'un État qui respecte sa juridiction. Un mandat d'arrêt international est-il possible ? Peu probable. «Omar el-Béchir s'était un jour trouvé en voyage officiel en Afrique du Sud. Des avocats sud-africains avaient alors demandé qu'on ne le laisse pas partir et qu'il soit arrêté. Il est reparti assez précipitamment», raconte Philippe Ryfman.

De son côté, Xavier Philippe évoque un dernier recours : une procédure du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui permet de déclencher des poursuites contre une personne, même si celle-ci ne relève pas d'un État membre de la CPI. «Mais cela implique un vote unanime des membres du Conseil, où la Russie possède un droit de véto en tant que membre permanent. Ce moyen est donc illusoire», évacue-t-il.

En résumé, des crimes de guerre voire des crimes contre l'humanité pourraient être imputés à Poutine en cas de preuves de bombardements indiscriminés ou de preuve d'assassinats contre des civils. L'enquête, à peine lancée, pourrait néanmoins mettre plusieurs mois ou plusieurs années à aboutir. De plus, dans l'hypothèse d'une condamnation, les effets sur le maître du Kremlin ainsi officiellement «criminel de guerre» seraient très limités. D'une part parce que Moscou a quitté l'intégration au statut de Rome depuis 2016, d'autre part en raison de l'absence de compétence policière de la CPI, qui plus est concernant un chef d'État.

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Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

Le Figaro

Le pétrole reprend de la hauteur, craint de nouvelles sanctions contre la Russie

EN COURS : Mis à jour le 4 avril 2022 à 21:49

Les cours du pétrole ont rebondi lundi, dans un marché rendu encore plus nerveux par la perspective de nouvelles sanctions européennes contre la Russie, qui pourraient affecter les exportations russes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 3,00%, pour clôturer à 107,53 dollars. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, a lui progressé de 4,03% à 103,28 dollars.

Les membres de l'Union européenne discutaient lundi en «urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou, après la découverte de centaines de corps dans des zones récemment reprises par l'armée ukrainienne, notamment à Boutcha.

La Maison Blanche promet de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie «cette semaine»

Les Etats-Unis et leurs alliés veulent annoncer «cette semaine» de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, a annoncé lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Il a indiqué que les discussions entre Occidentaux à l'heure actuelle portaient notamment sur de possibles mesures «en lien avec l'énergie», sujet très sensible pour les Européens, qui sont très dépendants du gaz russe.

La Russie va désormais «concentrer son offensive» sur l'est et certaines zones du sud

La Russie «est en train de repositionner ses forces pour concentrer son offensive sur l'est et des parties du sud de l'Ukraine», a assuré lundi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

«La Russie a essayé de soumettre toute l'Ukraine et a échoué. Désormais elle va essayer de s'imposer dans certaines parties du pays», a-t-il jugé, estimant que cette nouvelle phase de l'offensive militaire russe «pourrait durer des mois ou plus».

Les habitants de Kiev ayant fui appelés à ne pas y retourner «pour le moment»

Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe ont été appelés lundi par le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko à ne pas y retourner avant «au moins une semaine», des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

«Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense antiaérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir», a-t-il dit dans un message sur Telegram.

«Le couvre-feu est (actuellement) en vigueur 24 heures sur 24 dans plusieurs zones de la région de Kiev. Dans les villes proches de la capitale, où les combats ont eu lieu, on trouve également un grand nombre d'engins explosifs. Ce qui peut constituer une grande menace», a par ailleurs déclaré le maire.

Les autorités ukrainiennes ont annoncé ce week-end que la région de Kiev avait été totalement «libérée», après le retrait des forces russes.

Dix civils tués, 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv dans le sud de l’Ukraine

Dix civils ont été tués et au moins 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé lundi son maire, Oleksandre Senkevitch.

Une première frappe de l'armée russe à 04H00 GMT a fait «un mort et cinq blessés, dont deux graves», avant une autre dans laquelle «ont été tuées 10 personnes et 41 autres blessées», a-t-il déclaré dans un message-vidéo, précisant que le nombre des victimes pouvait encore augmenter.

Fortnite a récolté 144 millions de dollars pour l'Ukraine

Le studio américain Epic Games va donner 144 millions de dollars à l'aide humanitaire en Ukraine, soit l'intégralité de ses bénéfices des deux dernières semaines pour son jeu vidéo phénomène Fortnite, d'après un communiqué publié lundi.

Ce jeu qui compte plus de 350 millions d'utilisateurs dans le monde s'était engagé à verser ses bénéfices récoltés du 20 mars au 3 avril «à destination des victimes de la guerre en Ukraine». Xbox (Microsoft), a contribué à cette somme avec ses bénéfices tirés du célèbre jeu de tir et de survie (battle royale), qui sortait une nouvelle saison le 20 mars.

L'argent doit aller à plusieurs organisations internationales, dont l'UNICEF, le Programme alimentaire mondial, et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Les corps de cinq hommes avec les mains liées retrouvés dans une cave à Boutcha

Les corps de cinq hommes avec les mains liées ont été retrouvés dans la cave d'un sanatorium pour enfants à Boutcha, une ville près de Kiev reprise par les Ukrainiens aux Russes où des massacres ont été perpétrés, a annoncé lundi le bureau de la procureure générale d'Ukraine.

Ces «civils non armés» dont les cadavres ont été mis au jour par les forces de l'ordre ont été «battus» avant d'être tués par des «soldats des forces armées de la Fédération de Russie», a-t-on assuré de même source sur Telegram. Des photos montrant ces corps accompagnent ce communiqué. Des photos montrant ces corps accompagnent ce communiqué.

Une enquête sur les circonstances de leur mort a été ouverte, a ajouté le bureau de la procureure Iryna Venediktova.

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Moscou va présenter des «documents» sur la «vraie nature» des événements à Boutcha

La Russie va présenter lundi des «documents» montrant, selon elle, la «vraie nature» des événements dans la ville ukrainienne de Boutcha, où les forces de Moscou sont accusées d'avoir tué des civils, a indiqué son ministre des Affaires étrangères.

«Aujourd'hui, par l'intermédiaire de notre représentant permanent (aux Nations unies), nous allons organiser une conférence de presse lors de laquelle des documents précis seront présentés sur la vraie nature des événements», a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Le ministère russe des Affaires étrangères a précisé que cette conférence aurait lieu à 22H30 (heure de Paris) au siège des Nations unies à New York.

L’ambassade russe dénonce l'expulsion «inamicale» de diplomates russes par Berlin

La Russie a jugé lundi que ses relations avec l'Allemagne allaient encore plus se «détériorer» après la décision «inamicale» de Berlin d'expulser une quarantaine de diplomates russes en lien avec le conflit en Ukraine.

«La réduction infondée du personnel diplomatique des missions russes en Allemagne va rétrécir l'espace permettant de maintenir le dialogue entre nos pays, ce qui va conduire à une détérioration supplémentaire des relations russo-allemandes», a déclaré l'ambassade russe à Berlin dans un communiqué publié sur Telegram.

L'Allemagne a annoncé cette expulsion massive de diplomates russes dans un contexte d'indignation européenne autour de l'offensive menée par Moscou en Ukraine, indignation qui a redoublé après la récente découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

Le Kremlin a «catégoriquement» rejeté les accusations liées à la découverte de civils tués à Boutcha, la Russie dénonçant une «provocation» de Kiev visant à discréditer Moscou. «Nous avons exprimé notre rejet catégorique des accusations unilatérales de Berlin, qui s'est empressé de prendre le parti de Kiev, sans même attendre une enquête indépendante sur les événements de Boutcha», a déclaré l'ambassade russe.

La Lituanie expulse l'ambassadeur de Russie, suite à l'invasion de l'Ukraine

La Lituanie a annoncé lundi l'expulsion de l'ambassadeur de Russie dans ce pays balte, suite à l'invasion russe en Ukraine et les atrocités commises par les soldats russes.

«En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie», a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis.

Par ailleurs, Gabrielius Landsbergis a indiqué que la Lituanie allait fermer le consulat de Moscou à Klaipeda, ville portuaire dont 20% des habitants sont Russes de souche.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dénoncé une mesure «extrêmement hostile» et accusé la Lituanie de vouloir «détruire les relations bilatérales». Moscou va annoncer des mesures de rétorsion «bientôt», a-t-elle ajouté.

Berlin expulse 40 diplomates russes

L'Allemagne a décidé d'expulser «un nombre élevé» de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Selon des informations obtenues par l'AFP, leur nombre s'élève à 40 ce qu’a confirmé l’ambassade russe à Berlin.

La cheffe de la diplomatie a souligné que ces employés de l'ambassade de Russie constituaient «une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous». L'Allemagne accueille plus de 300.000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février. «Nous ne le tolèrerons plus», a-t-elle ajouté dans une courte déclaration écrite. Ces expulsions interviennent après des annonces similaires ces derniers jours de plusieurs pays de l'UE.

L'Ukraine assure que les Russes préparent une «attaque massive» dans l'est

Les forces russes préparent une «attaque massive» contre les troupes ukrainiennes dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé lundi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï.

«Nous voyons que des équipements arrivent de différentes directions, qu'ils (les Russes) amènent des hommes, qu'ils apportent du carburant (...). Nous comprenons qu'ils se préparent à une attaque massive», a-t-il déclaré dans un message-vidéo. «Les bombardements sont de plus en plus denses. Cette nuit, il y a eu une tentative de percée à Roubijné (non loin de Lougansk, ndlr), nos défenseurs l'ont repoussée, ont mis hors d'état de nuire plusieurs chars, il y avait des dizaines de cadavres» de soldats russes, a poursuivi Serguiï Gaïdaï.

«Hier, malheureusement, dans l'explosion d'une mine ou d'un obus d'artillerie, deux bénévoles sont morts» et «une église a été bombardée», «deux prêtres ont été blessés», a-t-il ajouté, sans fournir d'autres détails à ce sujet. Le gouverneur a en conséquence appelé les habitants de la région à partir. «N'hésitez pas, s'il vous plaît. Aujourd'hui, mille personnes ont été évacuées. S'il vous plaît, n'attendez pas que vos maisons soient bombardées», a-t-il exhorté dans son message.

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La France va expulser 35 diplomates russes

La France va expulser 35 diplomates russes «dont les activités sont contraires à (ses) intérêts», a-t-on appris lundi de source proche du ministère français des Affaires étrangères.

«Cette action s'inscrit dans une démarche européenne», explique un communiqué du ministère. «Notre première responsabilité est toujours d'assurer la sécurité des Français et des Européens», précise ce texte.

La présidente du Parlement européen réclame des «embargos contraignants» sur les énergies russes

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a appelé lundi les dirigeants des 27 à instaurer des «embargos contraignants» sur les importations énergétiques russes, et accusé la Russie d'avoir commis des «crimes de guerre» en Ukraine.

«L'Europe doit accélérer sur sa politique de dépendance zéro vis-à-vis du Kremlin, se libérer des approvisionnements énergétiques russes, mettre en place des embargos contraignants et cesser de financer indirectement les bombes», a déclaré Roberta Metsola en ouverture de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

Cette déclaration intervient alors que les dirigeants des 27 discutent en «urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou, selon le haut représentant de l'UE Josep Borrell.

Angela Merkel assume son refus de 2008 d'accueillir l'Ukraine dans l'Otan

L'ex-chancelière Angela Merkel a défendu lundi son refus, en 2008, d'engager le processus d'admission de l'Ukraine au sein de l'Otan face aux critiques de l'actuel président Volodymyr Zelensky qui a regretté la «peur absurde» manifestée par certains dirigeants à l'époque.

L'ancienne responsable allemande, qui a quitté la politique fin 2021, affirme, dans une courte déclaration publiée par sa porte-parole, qu'elle «assume ses décisions du sommet de l'Otan de 2008 à Bucarest».

Les deux tiers des troupes russes ont quitté la région de Kiev

Les deux tiers des forces russes qui occupaient la région de Kiev depuis le début de l'invasion se sont repliées en Biélorussie, a indiqué lundi un haut responsable du Pentagone, selon lequel il s'agit vraisemblablement d'une réorganisation avant un nouvel assaut ailleurs en Ukraine.

«Il reste donc environ un tiers des forces qu'ils avaient déployées contre Kiev», a précisé à la presse ce haut responsable ayant requis l'anonymat. «Nous continuons à les voir se réorganiser au Bélarus», a-t-il ajouté. «Ce que nous continuons à penser, c'est qu'ils vont se rééquiper, se réapprovisionner et peut-être même recevoir des renforts, avant d'être renvoyés en Ukraine pour combattre ailleurs».

«Nos conclusions, c'est qu'ils vont être envoyés dans l'est du pays, dans la région du Donbass, mais ce n'est que notre analyse: nous ne les avons pas vus commencer à bouger», a-t-il poursuivi.

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Basket: l'Etoile rouge fustige la «politisation» des joueurs à propos d'une banderole pro-Ukraine

Le club serbe de basket-ball de l'Etoile rouge de Belgrade, après avoir demandé à ses joueurs de refuser de tenir une banderole de soutien à l'Ukraine avant leur match d'Euroligue dimanche à Kaunas (Lituanie), a fustigé lundi la «politisation du geste des joueurs».

«Dans nos communications officielles avec l'Euroligue et la direction du club Zalgiris (Kaunas), nous avons clairement fait savoir plusieurs jours avant la tenue du match que nous ne permettrions pas une politisation et que nous ne porterions pas de banderole avec le drapeau de quelque pays que ce soit», a expliqué le club dans un communiqué.

L'équipe de Belgrade, ville hôte du Final Four de la reine des compétitions européennes du 19 au 21 mai, a souligné qu'en tant que représentante de son pays, elle se devait de «suivre la position officielle» de la Serbie sur la guerre en Ukraine, position qui est «claire» selon elle. La Serbie a condamné l'invasion russe de l'Ukraine devant les Nations unies mais refuse d'imposer des sanctions à Moscou.

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Berlin prend le contrôle de la filiale allemande de Gazprom pour garantir l'approvisionnement

L'Etat allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son «importance pour l'approvisionnement» en énergie de l'Allemagne, a annoncé le ministre de l'Economie Robert Habeck.

L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de «Gazprom Germania» dont Gazprom était l'unique propriétaire. Or le groupe avait annoncé vendredi son «retrait» de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe.

Ukraine: Biden veut un «procès pour crimes de guerre» après Boutcha

Le président américain Joe Biden a déclaré lundi vouloir un «procès pour crimes de guerre» après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev.

Il a également dit qu'il voulait prendre «des sanctions supplémentaires» contre la Russie, aux journalistes qui l'attendaient pour son retour à Washington, après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware.

L'Ukraine accuse la Russie de «traitement inhumain» contre ses prisonniers de guerre

Les soldats ukrainiens capturés par l'armée russe et récemment libérés ont fait état de «traitements inhumains» subis en captivité, a affirmé lundi Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

«Les soldats ukrainiens ont raconté le traitement inhumain qu'ils avaient subi de la part de la Russie», a-t-elle dénoncé sur Facebook, évoquant notamment des atteintes physiques.

Poutine suspend une procédure de visas simplifiés avec les pays européens

Le président russe Vladimir Poutine a suspendu lundi par décret une procédure de visas simplifiés pour les responsables et journalistes de pays européens jugés «inamicaux», en réaction aux sanctions contre Moscou en lien avec l'Ukraine. Cette mesure est motivée par «la nécessité de prendre de toute urgence des mesures de représailles contre les actions inamicales de l'Union européenne», selon le décret.

Concrètement, le décret suspend des accords qui permettaient aux responsables et aux journalistes des pays de l'Union européenne, de Norvège, du Danemark, d'Islande, de Suisse et du Liechtenstein d'obtenir un visa de façon relativement simple et rapide, ce qui devrait alourdir les démarches et allonger les délais.

Vladimir Poutine a par ailleurs ordonné au ministère des Affaires étrangères d'interdire l'entrée sur le territoire aux étrangers qui auraient commis des actes «inamicaux» envers la Russie, selon le décret. Moscou a déjà annoncé ces dernières semaines des mesures d'interdiction d'entrée sur son territoire visant de haut responsables occidentaux, notamment le président américain Joe Biden.

Ces mesures font suite à une série de sanctions économiques annoncées contre la Russie depuis le début de son offensive militaire en Ukraine, le 24 février. L'Union européenne a en outre interdit les médias russes RT et Sputnik, largement considérés comme des instruments de propagande du Kremlin.

La Lituanie expulse l'ambassadeur de Russie, suite à l'invasion de l'Ukraine

La Lituanie a annoncé lundi l'expulsion de l'ambassadeur de Russie dans ce pays balte, suite à l'invasion russe en Ukraine et les atrocités commises par les soldats russes. «En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie», a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis.

Ukraine: l'UE veut aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre

L'Union européenne est prête à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées dans la région de Kiev, a annoncé lundi la présidente de la Commission européenne.

«Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis. L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité», a déclaré Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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Se priver de gaz russe, une option supportable pour les économies européennes, selon une étude

Mettre fin aux importations d'énergie (gaz, pétrole, charbon) en provenance de Russie serait économiquement supportable pour la France et l'Union européenne, estime une étude publiée mardi, qui montre aussi l'efficacité qu'aurait la mise en place de droits de douanes élevés sur les importations d'énergie.

Un embargo sur les importations d'énergie aurait «un impact relativement faible» sur les économies européennes, avec une perte de PIB entre 0,2 et 0,3% en moyenne, «soit 100 euros par Européen adulte», ont évalué les quatre économistes auteurs de cette étude publiée sous l'égide du Conseil d'analyse économique, organisme chargé de conseiller le gouvernement français. Certains Etats seraient toutefois beaucoup plus pénalisés, comme la Lituanie, la Bulgarie, la Slovaquie, la Finlande ou la République Tchèque, et auraient besoin d'une «solidarité européenne».

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La France, à l'exposition moindre aux importations de pétrole, de charbon et surtout de gaz, serait moins pénalisée, avec une perte de PIB estimée entre 0,15 et 0,3% en fonction de sa capacité à trouver des alternatives aux produits actuellement achetés à la Russie. Pour l'Allemagne, qui freine des quatre fers contre la mise en place d'un embargo, la perte de PIB est évaluée entre 0,3 et 3%, un niveau que les auteurs de l'étude juge «globalement modéré et (qui) peut être absorbé». Toutefois, la mise en place de droits de douanes sur les importations énergétiques russes, par exemple de 40%, serait «plus efficace qu'un embargo strict», estime l'étude.

Les États-Unis vont tenter de faire suspendre la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

Les États-Unis vont tenter d'obtenir la «suspension» de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse notamment «aux images de Boutcha», ville ukrainienne où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils, a annoncé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies. «Nous ne pouvons pas laisser un État membre qui est en train de saper tous les principes qui nous tiennent à cœur participer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU», a tweeté l'ambassadrice Linda Thomas-Greenfield.

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Situation «tendue» dans le Donbass, la population doit évacuer

La situation est «tendue» dans tout le Donbass sous contrôle ukrainien, dans l'est de l'Ukraine, où l'armée est prête à affronter les forces russes et la population civile doit évacuer sans délai, a déclaré lundi le gouverneur de cette région. «Nous tenons fermement tout le territoire, (...) mais partout la situation est tendue», a reconnu le gouverneur de l'administration militaro-civile de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, s'exprimant au cours d'un point de presse dans la ville de Kramatorsk.

«La situation la plus difficile est dans la direction d'Izioum (localité récemment capturée par les troupes russes à la limite avec la région voisine de Kharkiv) où nous nous attendons à une aggravation de la situation», a poursuivi Pavlo Kyrylenko. «L'ennemi bombarde partout (...) De nombreuses localités le long de la ligne de démarcation ont été détruites par les bombardements», a-t-il précisé.

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Depuis que la Russie a retiré ses troupes de la région de Kiev (nord) et annoncé vouloir «concentrer ses efforts sur la libération du Donbass», cette région de l'est, historique bassin minier de l'Ukraine, vit dans l'angoisse d'une offensive russe majeure. Kiev a déjà dit s'attendre à une aggravation tandis que les forces russes tentent de prendre en tenaille l'armée ukrainienne, déployée depuis 2014 le long d'une ligne de front longeant Donetsk au sud et Lougansk à l'est - capitales des deux «républiques» séparatistes pro-russes du même nom - et qui va désormais jusqu'à Izioum, au nord-ouest.

Ukraine: l'Allemagne juge impossible de se passer du gaz russe «à court terme»

L'Allemagne ne peut pas se passer des livraisons de gaz russe «à court terme» et des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l'UE qu'à la Russie, a estimé lundi le ministre allemand des Finances, Christian Lindner. «Nous devons envisager de dures sanctions, mais à court terme les livraisons de gaz russes ne sont pas substituables» et les interrompre «nous nuirait plus qu'à la Russie», a déclaré Christian Lindner à Luxembourg, avant une réunion avec ses homologues de l'UE.

Ukraine: cinq objectifs militaires et politiques possibles pour Moscou

Les forces russes se retirent effectivement des alentours de Kiev et du nord de l'Ukraine, mais les analystes le martèlent : Moscou a besoin d'une victoire et vise plusieurs gains militaires et politiques dans les mois à venir. Même si les objectifs initiaux du président russe Vladimir Poutine allaient bien au-delà de la situation sur le front aujourd'hui, la Russie peut sortir renforcée militairement de ce premier assaut, y compris en cas de cessez-le-feu rapide.

Coup de projecteur sur cinq objectifs possibles pour Moscou :

  • Besoin de symboles : le 9 mai marque en Russie l'anniversaire de la capitulation en 1945 de l'Allemagne nazie face aux troupes alliées, notamment soviétiques. Le Kremlin devra présenter à son opinion publique un bilan positif. «Poutine est obsédé par les dates symboliques et l'histoire, donc il a désespérément besoin d'une victoire avant le 9 mai», estime Alexander Grinberg, analyste au Jerusalem Institute for Security and Strategy (JISS).

  • Prendre Marioupol : Les Russes «veulent parvenir à la saisie complète de Marioupol», affirme Alexander Grinberg, à l'unisson de bien d'autres experts. Cette ville du sud-est du pays, située sur le mer d'Azov, est étranglée par les bombardements incessants de Moscou depuis des semaines et ne tardera pas à tomber. «C'est une position qui fixe un nombre non négligeable de forces d'assaut», analyse Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques (FMES). Contrôler Marioupol assurera une continuité de la Crimée jusqu'aux deux républiques séparatistes prorusses du Donbass, Donetsk et Lougansk.

  • Gagner du territoire : Or la Russie veut précisément sécuriser les conquêtes enregistrées ces dernières semaines et assurer un contrôle incontesté des villes et régions de Lougansk et Donetsk. Son objectif est «d'établir sur le long terme des régimes d'occupation» dans le Donbass, assure Ivan Klyszcz, chercheur estonien pour le groupe de réflexion Riddle. L'hypothèse d'un cessez-le-feu est sur la table. Et il figerait momentanément le front. «La guerre est loin d'être terminée et pourrait tourner à l'avantage des Russes en cas d'opération réussie dans l'Est de l'Ukraine», estime l'Institut américain de l'étude de la guerre (ISW).

  • Gagner du temps : «L'armée russe a perdu plus de troupes dans les deux premières semaines de la guerre en Ukraine que les Américains en 20 ans en Afghanistan», relève le groupe de réflexion Soufan Center à New York (Etats-Unis). Face à la résistance de l'Ukraine, l'état-major russe a dû revoir ses objectifs, mais pas forcément sur le long terme. Pierre Razoux évoque même la possibilité d'une «partition de l'Ukraine en deux» sur le fleuve Dniepr. «Mais ce ne sera pas sur cette séquence-là», estime-t-il. La Russie doit reconstituer ses forces, appeler de nouveaux conscrits, remplacer le matériel détruit. Un arrêt des combats lui permettrait de reconstituer ses forces «afin de repartir à l'assaut et de jouer le 2e round d'ici six mois ou un an».

  • Diviser l'adversaire : La Russie a constaté le front uni des Occidentaux. Mais il apparaît fissurable. Lorsque le président américain Joe Biden a semé le trouble en évoquant le besoin de voir Poutine quitter le pouvoir, le président français Emmanuel Macron a pris ses distances. Par ailleurs, les dirigeants britannique, américain, français, allemand et italien ont récemment jugé utile de mettre en garde contre tout «relâchement de la détermination occidentale» face à l'invasion russe. De fait, Moscou peut tenter d'enfoncer un coin entre les Occidentaux, qui pourraient diverger par exemple sur l'usage du gaz russe.

Ukraine: 90% de la ville assiégée de Marioupol détruite, selon son maire

La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite «à 90%» et «40% de ses infrastructures» sont «irrécupérables», a annoncé lundi son maire Vadim Boïtchenko.

«La triste nouvelle est que 90% des infrastructures de la ville sont détruites et 40% d'entres elles sont irrécupérables», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant qu'«environ 130.000 habitants» y restaient toujours coincés.

Zelensky à Boutcha: des «crimes de guerre» qui seront reconnus comme «génocide»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé lundi en visitant Boutcha, récemment reprises aux forces russes, que des «crimes de guerre» qui seront «reconnus comme un génocide» y ont été commis.

«Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide», a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias, dont l'AFP, dans une rue de cette ville où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils.

Zelensky à Boutcha, où les forces russes sont accusées de «massacre»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où l'armée russe est accusée d'avoir commis un «massacre» sur la population civile.

«Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe», a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats.

Quand une petite ville bretonne se mobilise pour accueillir les employées ukrainiennes de l'entreprise locale

Quessoy a des allures de havre de paix sous le soleil du printemps. Ses bâtisses en granit, son centre historique animé de petits commerces, l'école primaire face à l'église et la mairie donnent à la commune de 3800 âmes un décor de carte postale. Loin, très loin des rigueurs de l'hiver en Ukraine et des horreurs de la guerre. Irina Kovalenko semble à son aise dans ce bourg au cœur de la campagne armoricaine verdoyante. Apprêtée et vêtue d'un tailleur, cette élégante mère de famille s'apprête à rencontrer le maire de Quessoy pour faire le point sur leur installation. Elle est arrivée d'Ukraine le 10 mars avec soixante de ses compatriotes.

» LIRE NOTRE REPORTAGE : Quand une petite ville bretonne se mobilise pour accueillir les employées ukrainiennes de l'entreprise locale

Ukraine : peut-on encore gagner une guerre ?

Malgré sa supériorité, l'armée russe ne semble pas défaire sa rivale ukrainienne. Le directeur du think-tank de l'École militaire, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, analyse la difficile qualification d'une victoire.

Retrouvez son entretien dans Le Figaro.

La Haute commissaire aux droits de l'homme de l'ONU «horrifiée» par les images de Boutcha

La Haute-commissaire aux droits de l'homme s'est déclarée «horrifiée» lundi par les images des corps dans la ville ukrainienne de Boutcha, découverts après le retrait des troupes russes, évoquant de possibles crimes de guerre.

«Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerres et atteintes graves au droit humanitaire international et des violations graves des droits de l'homme», a souligné Michelle Bachelet dans un communiqué, appelant aussi «à préserver toutes les preuves».

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Ukraine: plus de 4,2 millions de réfugiés

Plus de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés. Le Haut Commissariat aux réfugiés recensait exactement 4.215.047 réfugiés ukrainiens lundi. Ce sont 38.646 de plus que lors du précédent pointage dimanche. L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Quelque 90% de ceux qui ont fui l'Ukraine sont des femmes et des enfants, les autorités ukrainiennes n'autorisant pas le départ des hommes en âge de porter les armes. L'Organisation internationale pour les migrations de l'ONU a précisé qu'environ 205.500 non-Ukrainiens avaient aussi fui le pays et rencontraient parfois des difficultés à rentrer dans leur pays d'origine. L'ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays.

Au total, ce sont donc plus de 10 millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, qui ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour trouver refuge dans les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine.

Le chef de la diplomatie japonaise dénonce «les actes de violence exceptionnellement cruels» près de Kiev

Le ministre japonais des Affaires étrangères s'est dit lundi «profondément choqué» par les informations selon lesquelles «des actes de violence exceptionnellement cruels contre des civils ont eu lieu près de Kiev».

«Le meurtre de civils innocents est une violation du droit humanitaire international et est inacceptable, et je condamne fermement ces actions», a déclaré Yoshimasa Hayashi lors d'une visite à Varsovie.

Guerre en Ukraine: Prague envoie 250 soldats en Slovaquie pour un groupement tactique de l'Otan

Deux cent cinquante parachutistes tchèques sont partis lundi pour la Slovaquie, pays voisin de l'Ukraine ravagée par la guerre, afin d'y constituer un groupement tactique de l'Otan, a déclaré le ministère de la Défense à Prague. Le groupement tactique comprendra jusqu'à 2.100 soldats venus d'Allemagne, des Pays-Bas, de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie et des États-Unis. Les Tchèques assureront le commandement de ce groupement tactique.

«La tâche essentielle de la mission est de déclarer que les membres de l'Otan sont prêts, résolus et unis pour protéger l'intégrité territoriale de l'alliance», a déclaré le colonel Tomas Unzeitig, qui dirigera le groupement tactique. «Il s'agit d'une opération internationale de l'Otan destinée à renforcer les capacités de défense de l'armée slovaque», a-t-il ajouté. Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Otan pour renforcer son flanc oriental après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a débuté le 24 février.

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Le ministère a indiqué que les parachutistes resteront en Slovaquie jusqu'en juin et seront ensuite remplacés par une unité de véhicules blindés. La République tchèque a rejoint l'Otan en 1999 et la Slovaquie a fait de même en 2004. Les deux pays, qui formaient la Tchécoslovaquie jusqu'à sa séparation pacifique en 1993, sont membres de l'UE.

Ukraine: le consulat grec rouvre à Odessa, au lendemain de bombardements

Le consulat grec à Odessa a rouvert lundi, a annoncé le consul Dimitrios Dohtsis depuis ce port du sud-ouest de l'Ukraine, bombardé la veille par les forces russes. Rappelant qu'«une importante communauté grecque d'environ 2500» personnes vit à Odessa et dans ses environs, Dimitrios Dohstis a rapporté à la radio grecque Skaï que le consulat grec avait rouvert. La réouverture de la représentation grecque intervient au lendemain d'une visite à Odessa du chef de la diplomatie grecque Nikos Dendias, qui a remis de l'aide humanitaire aux autorités locales de ce port situé en mer Noire.

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Pendant sa visite, le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu avec des membres de la communauté grecque d'Odessa ainsi qu'avec la vice-première ministre ukrainienne Olga Stefanychyna, le colonel de l'administration militaire d'Odessa Maksym Martchenko et le maire de la ville Guennadi Troukhanov. Pour la première fois en près de deux semaines, Odessa s'est réveillée dimanche au fracas d'une série de frappes russes, qui ont visé des infrastructures de la ville. «L'attaque d'une ville est inacceptable, c'est un crime de guerre», a fustigé M. Dendias, cité dans un communiqué, rappelant «l'importance historique» d'Odessa pour la Grèce.

Boutcha: la Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations, selon le Kremlin

La Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations», a-t-il indiqué à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de «falsifications vidéo» et des «fakes» dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie.

«À en juger par ce que nous avons vu, on ne peut pas faire confiance à ces images vidéo», a affirmé Dmitri Peskov, en assurant qu'il fallait «mettre sérieusement en doute cette information». Il a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer d'«accusations hâtives» à l'égard de Moscou et à «écouter au moins les arguments russes». «La Russie souhaite et réclame que cela fasse l'objet de discussions internationales», a ajouté Dmitri Peskov. La Russie a déjà annoncé avoir demandé pour lundi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les «provocations haineuses» commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha.

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Crimes à Boutcha en Ukraine: pourrait-on juger Vladimir Poutine pour «crime de guerre» ?

Rapidement après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, l'accusation a émergé du côté des chancelleries occidentales. Le chef du Kremlin est un «criminel de guerre», a déclaré dès le 2 mars le président américain Joe Biden. Le premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui dénoncé des «crimes de guerre» tandis que l'Ukraine parle quant à elle de «génocide». 39 États parties à la Cour pénale internationale ont même donné leur feu vert pour le lancement d'une investigation sur l'existence de «crimes de guerre» commis par l'armée de Vladimir Poutine. L'enquête a été ouverte le 9 mars, en un temps record. Le procureur britannique Karim Khan en a pris lui-même l'initiative, puisque l'Ukraine, ne faisant pas partie du statut de Rome qui régit le tribunal international de La Haye, n'en avait pas la compétence. Il s'agissait alors principalement d'accusations de bombardements indiscriminés, visant des civils.

Mais les choses s'accélèrent depuis le 3 avril après la découverte du corps de 200 à 400 civils exécutés dans la localité de Boutcha, à l'ouest de Kiev. Certains ont été tués d'une balle dans la tête, parfois les mains attachées dans le dos. Ces scènes macabres ont été révélées par l'armée ukrainienne, qui a repris la ville après le retrait des forces russes. Depuis, les accusations pleuvent contre les responsables de ce massacre et le président russe, Vladimir Poutine, est le premier visé.

Juridiquement, qu'en est-il? L'assassinat de civils entre-t-il dans la catégorie des «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité» ou de «génocide»? Et, en pratique, Vladimir Poutine et des dirigeants russes pourraient-elles être jugés? D'éventuelles condamnations pourraient-elles être mises en œuvre?

» Lire la vérification du Figaro

Artem, un jeune ukrainien ayant fui Boutcha le 12 mars, témoigne sur France Info

Ce week-end, de nombreux corps de civils massacrés ont été découverts à Boutcha, près de Kiev. Sur France Info, Artem, un jeune Ukrainien ayant fui Boutcha le 12 mars dernier, témoigne: «Il y a eu des jets de grenades dans des caves, des mines étaient installées devant les portails des habitations et, en sortant de chez eux, des civils ont sauté sur ces minesIl y avait aussi un blindé. Il passait et tirait sur les voitures. Les soldats russes voyaient bien qu'il y avait des enfants. Je ne comprends pas comment c'était possible de ne pas les voir.»

Il continue: «Souvent, quand je voyais des soldats russes, ils étaient saouls. Ils nous ordonnaient de creuser des trous et de nous cacher dedans parce que notre quartier allait être bombardé. Si on ne se cachait pas, ils nous disaient que ces trous seraient nos tombes». Le jeune ukrainien a finalement réussi à s’enfuir à pied avec sa mère, sa sœur et une voisine.

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Russie: un journaliste jugé pour «trahison» dénonce un «cynisme extrême»

Un journaliste russe d'investigation réputé, Ivan Safronov, a clamé son innocence et dénoncé le «cynisme extrême» de la justice lundi, au premier jour d'un procès pour haute trahison qui pourrait l'envoyer 20 ans en prison. Considéré comme l'un des meilleurs journalistes de Russie concernant les questions militaires, Ivan Safronov, 31 ans, avait été arrêté en juillet 2020, confronté à des pressions croissantes contre la presse indépendante – qui ont été démultipliées depuis le début de l'offensive du Kremlin en Ukraine. L'affaire Safronov a été dénoncée par ses anciens collègues comme une vengeance pour ses articles évoquant notamment des ratés ou des incidents embarrassants dans l'armée russe.

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L'UE discute «en urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou

L'UE discute en «urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l'Allemagne, après la découverte d'un grand nombre de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha, a indiqué lundi le haut représentant de l'UE Josep Borrell.

L'UE «condamne dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées», ajoute Josep Borrell dans un communiqué.

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Huit morts dans des bombardements dans le sud de l’Ukraine

Huit personnes ont été tuées et 34 blessées dans des bombardements des forces russes dimanche sur les villes d'Otchakiv et de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a indiqué lundi le Parquet ukrainien. «Du fait des bombardements de l'ennemi, sept habitants de la ville d'Otchakiv ont été tués et 20 autres blessés. Dans la ville de Mykolaïv, une personne a été tuée et 14 autres blessées, dont un enfant», a indiqué le parquet dans un communiqué. Selon le parquet, les tirs des forces russes ont endommagé des habitations et des infrastructures civiles ainsi que des véhicules.

Ville-verrou sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, Mykolaïv, 475.000 habitants avant la guerre, a été longuement pilonnée quand l'armée russe avait en vain tenté de s'en emparer. L'étau russe semblait s'y desserrer ces derniers jours. Le port d'Otchakiv, 15.000 habitants, au bord de la mer Noire, était lui l'une des premières cibles de l'invasion russe le 24 février.

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Marine Le Pen évoque à son tour des «crimes de guerre» en Ukraine

Marine Le Pen, candidate du RN à la présidentielle, a évoqué lundi des «crimes de guerre» en Ukraine après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha. «À partir du moment où des civils sont ainsi abattus sans défense, ça recouvre la définition de crimes de guerre», a déclaré sur BFMTV et RMC la candidate RN.

«Il s'agit là clairement d'un crime de guerre» et «il faut à tout prix que, d'urgence, il y ait une enquête qui soit diligentée par l'ONU et éventuellement d'ailleurs par le Tribunal pénal international (TPI). Ces faits sont inadmissibles, c'était une véritable barbarie et ceux qui sont responsables de cela, évidemment, devront être lourdement condamnés, d'abord moralement et diplomatiquement», a ajouté Marine Le Pen. La candidate, qui avait été reçue en 2017 par Vladimir Poutine, avait refusé fin mars de le qualifier de «criminel de guerre» car «on ne négocie pas la paix en insultant une des deux parties».

Éric Zemmour : Poutine «salit l’image» de la Russie avec un «crime affreux» à Boutcha

Régulièrement critiqué pour ses positions jugées prorusses, le candidat Éric Zemmour a dénoncé lundi un «crime affreux» et «infâme» après le massacre de civils à Boutcha, près de Kiev en Ukraine, estimant que Vladimir Poutine «salit l'image» de la Russie. Que dirait-il au président russe s'il l'avait en face de lui, après la découverte de centaines de corps de civils? «Je lui dirais que c'est odieux, criminel, infâme. Il salit l'image même de son pays. C'est un crime affreux, insupportable, ignoble, mais en plus pour lui, c'est vraiment salir l'image de la Russie. Je ne comprends pas», a réagi le candidat à la présidentielle sur France info.

Le président russe doit-il répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale? «Je ne me gargarise pas de mots. (...) En vérité, qui va aller le chercher? Il faut être raisonnable, il faut être sérieux. C'est un pays nucléaire, vous croyez que c'est un pays du tiers monde qu'on va aller prendre et traîner devant la cour pénale?», a lancé Éric Zemmour. «Si c'est avéré, ce qu'on voit, et que c'est les troupes russes qui l'ont fait, évidemment que c'est un crime de guerre, mais on ne va pas comme ça dire “il faut le mettre devant la Cour pénale internationale” et le condamner, on n'y arrivera pas», a estimé le candidat Reconquête!.

L’Espagne et la Pologne évoquent un possible «génocide» à Boutcha

Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a évoqué lundi un possible «génocide» en Ukraine après le massacre de civils mis au jour à Boutcha, près de Kiev, à la suite du retrait des troupes russes. «Nous allons faire tout notre possible pour que ceux qui ont perpétré ces crimes de guerre ne restent pas impunis et puissent comparaître devant les tribunaux, dans ce cas précis devant la Cour pénale internationale, pour répondre de ces cas présumés de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre et, pourquoi ne pas le dire également, de génocide», a déclaré Pedro Sanchez lors d'un forum économique.

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De son côté, le premier ministre polonais a appelé lundi à créer une commission d'enquête internationale sur «le génocide» commis selon lui par l'armée russe dans des villes ukrainiennes, dont Boutcha. «Ces massacres sanglants commis par des Russes, des soldats russes, méritent d'être appelés par leur nom. C'est un génocide, et il doit être jugé», a déclaré à la presse Mateusz Morawiecki. «C'est pourquoi nous proposons de mettre en place une commission internationale pour enquêter sur ce crime de génocide».

Des militaires ukrainiens ont-ils tiré dans les jambes de prisonniers russes ?

L'ONG Human Rights Watch a appelé jeudi 31 mars les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels «crimes de guerre» envers les prisonniers russes, après la diffusion d'images semblant montrer des soldats ukrainiens leur tirant dans les jambes. Publiées le 27 mars sur le canal Telegram – attention les contenus sont très violents –, les images en question ont fait le tour des réseaux sociaux. Elles ont d'ailleurs suscité la réaction d'un conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiï Arestovitch qui a reconnu que les abus sur les prisonniers constituent un «crime de guerre» et qu'une enquête serait ouverte. La vidéo en question a-t-elle pu être authentifiée ? Nous avons vérifié.

Emmanuel Macron se déclare favorable à de nouvelles sanctions contre la Russie

Emmanuel Macron s'est déclaré lundi «favorable» à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev. «Ce qui s'est passé à Boutcha impose un nouveau train de sanctions et des mesures très claires», a déclaré le président français sur France Inter. «Donc, nous allons nous coordonner avec nos partenaires européens, en particulier l'Allemagne» dans «les prochains jours», a-t-il ajouté, en évoquant des sanctions individuelles et des mesures sur «le charbon et le pétrole».

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Avec «ce qui est en train de se passer», notamment «à Marioupol, il faut qu'on envoie le signal que ce sont notre dignité collective et nos valeurs que nous défendons», a poursuivi Emmanuel Macron, qui était interrogé sur l'Ukraine comme président et non comme candidat à la présidentielle.

Emmanuel Macron : «Il y a des indices très clairs de crimes de guerre» à Boutcha

Invité de France Inter ce matin, le président-candidat est revenu sur le massacre de Boutcha, imputé à l’armée russe. «Il y a des indices très clairs de crimes de guerre» en Ukraine, a-t-il condamné. «C’est l’armée russe qui était à Boutcha». Emmanuel Macron a également indiqué que la France avait marqué sa «disponibilité aux autorités ukrainiennes de les assister dans les enquêtes qu’elles sont en train de faire». Avant de conclure sur le sujet: «Celles et ceux qui ont été à l’origine de ces crimes devront en répondre».

La guerre en Ukraine pourrait-elle toucher à sa fin ?

Le 27 mars, lors d'un entretien en visioconférence avec plusieurs journalistes russes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a laissé entrevoir une lueur d'espoir. «La guerre peut rapidement se terminer, c'est seulement Poutine et son entourage qui la retardent», avait-il estimé. Le 15 mars, l'un de ses conseillers, Oleksi Arestovitch, était allé encore plus loin, jugeant qu'un accord de paix pourrait être trouvé «dès le début du mois de mai». Alors après plus d'un mois, la guerre pourrait-elle toucher à sa fin? Les conditions sont-elles réunies, sur le champ de bataille et dans la confidentialité des négociations, pour trouver rapidement une issue au conflit ? Nous avons vérifié.

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Le point en cartes sur la situation militaire

Une série d'explosions ont secoué dimanche matin Odessa, principal port de l'Ukraine, sur la mer Noire, dans le sud-ouest du pays, ont constaté des journalistes de l'AFP. Elles n'ont pas fait de victime, selon l'armée ukrainienne. La Russie a indiqué avoir mené des frappes par «des missiles maritimes et terrestres de haute précision» qui ont, selon elle, «détruit une raffinerie et trois sites de stockage de carburants et de lubrifiants» près d'Odessa. Par ailleurs, une personne a été tuée et quatorze blessées dans une frappe russe à Mykolaïv, ville-verrou sur la route d'Odessa, selon le gouverneur de la région.

Dans l'est de l'Ukraine, une frappe russe sur un hôpital à Roubijne a fait un mort et trois blessés, selon le gouverneur de la région. Au moins sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe dimanche sur un quartier d'habitation à Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé le parquet local. À Dergatchi, tout près de Kharkiv, «au moins trois personnes sont mortes et sept ont été blessées» également dans le bombardement d'un quartier d'habitation, a indiqué son maire.

Les forces russes ont ouvert le feu dimanche pour disperser une manifestation contre leur présence à Khakovka, ville occupée du sud de l'Ukraine, faisant un nombre indéterminé de blessés, a affirmé Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien. Des centaines de personnes ont fui dimanche la ville de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, par peur d'une possible offensive russe sur cette partie du pays, a constaté l'AFP.

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Dans la région de Kiev, non seulement les Russes sont aujourd'hui immobilisés, mais des contre-attaques ukrainiennes ont lieu, avec la reprise de Makariv et une autre poussée depuis Irpin. Selon les Ukrainiens, les Russes pourraient même être encerclés dans une poche autour de Bucha et Gostomel, ce qui est très loin d'être confirmé. De l'autre côté, et depuis une semaine, les Russes sont aussi aux portes de la capitale depuis les percées venant du nord-est et de l’est. Néanmoins, pour l'instant, le verrou clé de Brovary résiste, les attaques russes ayant été repoussées par les Ukrainiens.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson

D’une colline des quartiers nord-ouest d’Odessa, une seule image résumait une journée de guerre dans le grand port de la mer Noire: un pylône électrique à haute tension ; derrière, les bulbes dorés étincelants d’une église orthodoxe et, en arrière-plan, deux énormes volutes de fumée noire qui, toute la journée de dimanche, obscurcissait le ciel de la ville. Vers 6 heures du matin – deux heures environ après que les sirènes ont retenti –, une demi-douzaine de tirs de missile ont frappé des dépôts de carburant, essentiels pour l’approvisionnement de la région.

Lisez le récit complet de Pierre Avril, notre envoyé spécial à Odessa et Mikolaïv.

La Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur Boutcha

La Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur les «provocations haineuses» commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha, où les troupes russes sont accusées d'atrocités contre des civils. «À la lumière des provocations haineuses des radicaux ukrainiens à Boutcha, la Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi 4 avril», a tweeté l'ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies Dimitri Polianski.

Une responsable du gouvernement américain a dénoncé cette demande. «La Russie a recours au même scénario que pour la Crimée et Alep: forcée de défendre l'indéfendable (ici, les atrocités de Boutcha), la Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU de façon à feindre l'indignation et à demander des comptes», a tweeté la responsable de l'Agence américaine pour le développement international (USAid), Samantha Power, ancienne ambassadrice de son pays aux Nations unies. «Personne n'y croit», a-t-elle ajouté.

De nouvelles sanctions dans les prochains jours ?

Les Occidentaux veulent désormais adopter de nouvelles mesures contre Moscou, après avoir déjà acté plusieurs trains de sanctions depuis le 24 février et le début de l'invasion russe, ciblant massivement des entreprises, des banques, des hauts responsables, des oligarques, et interdisant l'exportation de biens vers la Russie. «Plus de sanctions et d'aide de l'UE sont en chemin», a, le premier, tweeté dimanche le président du Conseil européen, Charles Michel.

Quelles sanctions? Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a cadré ses attentes dans un tweet: «J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT: embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon, fermer tous les ports aux navires et marchandises russes, déconnecter toutes les banques russes de SWIFT».

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de notre envoyée spéciale

«L’autoroute s’est muée en charnier. Le long du bitume, sur des dizaines de mètres, se dessine un effroyable tableau. Des cadavres, des voitures brûlées – toutes allaient dans le même sens –, des corps carbonisés pourrissent sous un ciel gris. Des dizaines de civils fuyaient: les combats? Les chars russes? Les soldats ennemis? En tout cas, ils fuyaient. Un homme noirci par le feu s’est écroulé sur l’asphalte, les jambes encore dans l’habitacle. Peut-être, voyant les véhicules flamber les uns après les autres, avait-il freiné, ouvert sa portière et tenté de s’échapper, avant d’être abattu. Ou bien sa petite berline s’enflammait-elle déjà. Alors que sont disséminées autour des parties du corps réduites en cendres, lui ressemble à une statue d’ébène, les courbes de son corps parfaitement préservées. Dégorgeant de sa voiture, des coulées de métal ont eu le temps de s’étendre sur environ un mètre avant de se figer».

Lisez le récit complet de Margaux Benn, envoyée spéciale du Figaro en Ukraine.

Le week-end marqué par le massacre de Boutcha

De nombreux corps de civils massacrés ont été découverts ce week-end à Boutcha, près de Kiev. Les images de dizaines de cadavres dans des fosses communes ou jonchant les rues des environs de la capitale ukrainienne, à la suite du retrait russe, ont révulsé les Occidentaux. Le nombre total de morts reste encore incertain. Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes.

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L'AFP a vu samedi les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues à Boutcha, tuées d'«une balle dans la nuque», aux dires du maire, Anatoli Fedorouk, à l'AFP. Et il y a les fosses communes. L’édile avait affirmé samedi que «280 personnes» avaient été enterrées «dans des fosses communes» car elles ne pouvaient être inhumées dans les cimetières communaux, tous à portée des tirs russes pendant les combats.

Dimanche, Moscou a démenti toute exaction de son fait. «Pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul résident local n'a souffert d'actions violentes», a déclaré le ministère russe de la Défense, affirmant que les images de cadavres étaient «une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux».

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Suivez avec Le Figaro la 39e journée de conflit entre la Russie et l’Ukraine. Nous vous accompagnons minute par minute pour vous aider à comprendre, décrypter et analyser les enjeux de ce conflit qui s’enlise.

Retrouvez le déroulé de la journée de dimanche ici.

Le pétrole reprend de la hauteur, craint de nouvelles sanctions contre la Russie

Les cours du pétrole ont rebondi lundi, dans un marché rendu encore plus nerveux par la perspective de nouvelles sanctions européennes contre la Russie, qui pourraient affecter les exportations russes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 3,00%, pour clôturer à 107,53 dollars. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, a lui progressé de 4,03% à 103,28 dollars.

Les membres de l'Union européenne discutaient lundi en «urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou, après la découverte de centaines de corps dans des zones récemment reprises par l'armée ukrainienne, notamment à Boutcha.

La Maison Blanche promet de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie «cette semaine»

Les Etats-Unis et leurs alliés veulent annoncer «cette semaine» de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, a annoncé lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Il a indiqué que les discussions entre Occidentaux à l'heure actuelle portaient notamment sur de possibles mesures «en lien avec l'énergie», sujet très sensible pour les Européens, qui sont très dépendants du gaz russe.

La Russie va désormais «concentrer son offensive» sur l'est et certaines zones du sud

La Russie «est en train de repositionner ses forces pour concentrer son offensive sur l'est et des parties du sud de l'Ukraine», a assuré lundi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

«La Russie a essayé de soumettre toute l'Ukraine et a échoué. Désormais elle va essayer de s'imposer dans certaines parties du pays», a-t-il jugé, estimant que cette nouvelle phase de l'offensive militaire russe «pourrait durer des mois ou plus».

Les habitants de Kiev ayant fui appelés à ne pas y retourner «pour le moment»

Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe ont été appelés lundi par le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko à ne pas y retourner avant «au moins une semaine», des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

«Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense antiaérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir», a-t-il dit dans un message sur Telegram.

«Le couvre-feu est (actuellement) en vigueur 24 heures sur 24 dans plusieurs zones de la région de Kiev. Dans les villes proches de la capitale, où les combats ont eu lieu, on trouve également un grand nombre d'engins explosifs. Ce qui peut constituer une grande menace», a par ailleurs déclaré le maire.

Les autorités ukrainiennes ont annoncé ce week-end que la région de Kiev avait été totalement «libérée», après le retrait des forces russes.

Dix civils tués, 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv dans le sud de l’Ukraine

Dix civils ont été tués et au moins 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé lundi son maire, Oleksandre Senkevitch.

Une première frappe de l'armée russe à 04H00 GMT a fait «un mort et cinq blessés, dont deux graves», avant une autre dans laquelle «ont été tuées 10 personnes et 41 autres blessées», a-t-il déclaré dans un message-vidéo, précisant que le nombre des victimes pouvait encore augmenter.

Fortnite a récolté 144 millions de dollars pour l'Ukraine

Le studio américain Epic Games va donner 144 millions de dollars à l'aide humanitaire en Ukraine, soit l'intégralité de ses bénéfices des deux dernières semaines pour son jeu vidéo phénomène Fortnite, d'après un communiqué publié lundi.

Ce jeu qui compte plus de 350 millions d'utilisateurs dans le monde s'était engagé à verser ses bénéfices récoltés du 20 mars au 3 avril «à destination des victimes de la guerre en Ukraine». Xbox (Microsoft), a contribué à cette somme avec ses bénéfices tirés du célèbre jeu de tir et de survie (battle royale), qui sortait une nouvelle saison le 20 mars.

L'argent doit aller à plusieurs organisations internationales, dont l'UNICEF, le Programme alimentaire mondial, et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Les corps de cinq hommes avec les mains liées retrouvés dans une cave à Boutcha

Les corps de cinq hommes avec les mains liées ont été retrouvés dans la cave d'un sanatorium pour enfants à Boutcha, une ville près de Kiev reprise par les Ukrainiens aux Russes où des massacres ont été perpétrés, a annoncé lundi le bureau de la procureure générale d'Ukraine.

Ces «civils non armés» dont les cadavres ont été mis au jour par les forces de l'ordre ont été «battus» avant d'être tués par des «soldats des forces armées de la Fédération de Russie», a-t-on assuré de même source sur Telegram. Des photos montrant ces corps accompagnent ce communiqué. Des photos montrant ces corps accompagnent ce communiqué.

Une enquête sur les circonstances de leur mort a été ouverte, a ajouté le bureau de la procureure Iryna Venediktova.

» LIRE NOTRE REPORTAGE - Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

Moscou va présenter des «documents» sur la «vraie nature» des événements à Boutcha

La Russie va présenter lundi des «documents» montrant, selon elle, la «vraie nature» des événements dans la ville ukrainienne de Boutcha, où les forces de Moscou sont accusées d'avoir tué des civils, a indiqué son ministre des Affaires étrangères.

«Aujourd'hui, par l'intermédiaire de notre représentant permanent (aux Nations unies), nous allons organiser une conférence de presse lors de laquelle des documents précis seront présentés sur la vraie nature des événements», a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Le ministère russe des Affaires étrangères a précisé que cette conférence aurait lieu à 22H30 (heure de Paris) au siège des Nations unies à New York.

L’ambassade russe dénonce l'expulsion «inamicale» de diplomates russes par Berlin

La Russie a jugé lundi que ses relations avec l'Allemagne allaient encore plus se «détériorer» après la décision «inamicale» de Berlin d'expulser une quarantaine de diplomates russes en lien avec le conflit en Ukraine.

«La réduction infondée du personnel diplomatique des missions russes en Allemagne va rétrécir l'espace permettant de maintenir le dialogue entre nos pays, ce qui va conduire à une détérioration supplémentaire des relations russo-allemandes», a déclaré l'ambassade russe à Berlin dans un communiqué publié sur Telegram.

L'Allemagne a annoncé cette expulsion massive de diplomates russes dans un contexte d'indignation européenne autour de l'offensive menée par Moscou en Ukraine, indignation qui a redoublé après la récente découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

Le Kremlin a «catégoriquement» rejeté les accusations liées à la découverte de civils tués à Boutcha, la Russie dénonçant une «provocation» de Kiev visant à discréditer Moscou. «Nous avons exprimé notre rejet catégorique des accusations unilatérales de Berlin, qui s'est empressé de prendre le parti de Kiev, sans même attendre une enquête indépendante sur les événements de Boutcha», a déclaré l'ambassade russe.

La Lituanie expulse l'ambassadeur de Russie, suite à l'invasion de l'Ukraine

La Lituanie a annoncé lundi l'expulsion de l'ambassadeur de Russie dans ce pays balte, suite à l'invasion russe en Ukraine et les atrocités commises par les soldats russes.

«En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie», a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis.

Par ailleurs, Gabrielius Landsbergis a indiqué que la Lituanie allait fermer le consulat de Moscou à Klaipeda, ville portuaire dont 20% des habitants sont Russes de souche.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dénoncé une mesure «extrêmement hostile» et accusé la Lituanie de vouloir «détruire les relations bilatérales». Moscou va annoncer des mesures de rétorsion «bientôt», a-t-elle ajouté.

Berlin expulse 40 diplomates russes

L'Allemagne a décidé d'expulser «un nombre élevé» de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Selon des informations obtenues par l'AFP, leur nombre s'élève à 40 ce qu’a confirmé l’ambassade russe à Berlin.

La cheffe de la diplomatie a souligné que ces employés de l'ambassade de Russie constituaient «une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous». L'Allemagne accueille plus de 300.000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février. «Nous ne le tolèrerons plus», a-t-elle ajouté dans une courte déclaration écrite. Ces expulsions interviennent après des annonces similaires ces derniers jours de plusieurs pays de l'UE.

L'Ukraine assure que les Russes préparent une «attaque massive» dans l'est

Les forces russes préparent une «attaque massive» contre les troupes ukrainiennes dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé lundi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï.

«Nous voyons que des équipements arrivent de différentes directions, qu'ils (les Russes) amènent des hommes, qu'ils apportent du carburant (...). Nous comprenons qu'ils se préparent à une attaque massive», a-t-il déclaré dans un message-vidéo. «Les bombardements sont de plus en plus denses. Cette nuit, il y a eu une tentative de percée à Roubijné (non loin de Lougansk, ndlr), nos défenseurs l'ont repoussée, ont mis hors d'état de nuire plusieurs chars, il y avait des dizaines de cadavres» de soldats russes, a poursuivi Serguiï Gaïdaï.

«Hier, malheureusement, dans l'explosion d'une mine ou d'un obus d'artillerie, deux bénévoles sont morts» et «une église a été bombardée», «deux prêtres ont été blessés», a-t-il ajouté, sans fournir d'autres détails à ce sujet. Le gouverneur a en conséquence appelé les habitants de la région à partir. «N'hésitez pas, s'il vous plaît. Aujourd'hui, mille personnes ont été évacuées. S'il vous plaît, n'attendez pas que vos maisons soient bombardées», a-t-il exhorté dans son message.

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La France va expulser 35 diplomates russes

La France va expulser 35 diplomates russes «dont les activités sont contraires à (ses) intérêts», a-t-on appris lundi de source proche du ministère français des Affaires étrangères.

«Cette action s'inscrit dans une démarche européenne», explique un communiqué du ministère. «Notre première responsabilité est toujours d'assurer la sécurité des Français et des Européens», précise ce texte.

La présidente du Parlement européen réclame des «embargos contraignants» sur les énergies russes

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a appelé lundi les dirigeants des 27 à instaurer des «embargos contraignants» sur les importations énergétiques russes, et accusé la Russie d'avoir commis des «crimes de guerre» en Ukraine.

«L'Europe doit accélérer sur sa politique de dépendance zéro vis-à-vis du Kremlin, se libérer des approvisionnements énergétiques russes, mettre en place des embargos contraignants et cesser de financer indirectement les bombes», a déclaré Roberta Metsola en ouverture de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

Cette déclaration intervient alors que les dirigeants des 27 discutent en «urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou, selon le haut représentant de l'UE Josep Borrell.

Angela Merkel assume son refus de 2008 d'accueillir l'Ukraine dans l'Otan

L'ex-chancelière Angela Merkel a défendu lundi son refus, en 2008, d'engager le processus d'admission de l'Ukraine au sein de l'Otan face aux critiques de l'actuel président Volodymyr Zelensky qui a regretté la «peur absurde» manifestée par certains dirigeants à l'époque.

L'ancienne responsable allemande, qui a quitté la politique fin 2021, affirme, dans une courte déclaration publiée par sa porte-parole, qu'elle «assume ses décisions du sommet de l'Otan de 2008 à Bucarest».

Les deux tiers des troupes russes ont quitté la région de Kiev

Les deux tiers des forces russes qui occupaient la région de Kiev depuis le début de l'invasion se sont repliées en Biélorussie, a indiqué lundi un haut responsable du Pentagone, selon lequel il s'agit vraisemblablement d'une réorganisation avant un nouvel assaut ailleurs en Ukraine.

«Il reste donc environ un tiers des forces qu'ils avaient déployées contre Kiev», a précisé à la presse ce haut responsable ayant requis l'anonymat. «Nous continuons à les voir se réorganiser au Bélarus», a-t-il ajouté. «Ce que nous continuons à penser, c'est qu'ils vont se rééquiper, se réapprovisionner et peut-être même recevoir des renforts, avant d'être renvoyés en Ukraine pour combattre ailleurs».

«Nos conclusions, c'est qu'ils vont être envoyés dans l'est du pays, dans la région du Donbass, mais ce n'est que notre analyse: nous ne les avons pas vus commencer à bouger», a-t-il poursuivi.

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Basket: l'Etoile rouge fustige la «politisation» des joueurs à propos d'une banderole pro-Ukraine

Le club serbe de basket-ball de l'Etoile rouge de Belgrade, après avoir demandé à ses joueurs de refuser de tenir une banderole de soutien à l'Ukraine avant leur match d'Euroligue dimanche à Kaunas (Lituanie), a fustigé lundi la «politisation du geste des joueurs».

«Dans nos communications officielles avec l'Euroligue et la direction du club Zalgiris (Kaunas), nous avons clairement fait savoir plusieurs jours avant la tenue du match que nous ne permettrions pas une politisation et que nous ne porterions pas de banderole avec le drapeau de quelque pays que ce soit», a expliqué le club dans un communiqué.

L'équipe de Belgrade, ville hôte du Final Four de la reine des compétitions européennes du 19 au 21 mai, a souligné qu'en tant que représentante de son pays, elle se devait de «suivre la position officielle» de la Serbie sur la guerre en Ukraine, position qui est «claire» selon elle. La Serbie a condamné l'invasion russe de l'Ukraine devant les Nations unies mais refuse d'imposer des sanctions à Moscou.

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Berlin prend le contrôle de la filiale allemande de Gazprom pour garantir l'approvisionnement

L'Etat allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son «importance pour l'approvisionnement» en énergie de l'Allemagne, a annoncé le ministre de l'Economie Robert Habeck.

L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de «Gazprom Germania» dont Gazprom était l'unique propriétaire. Or le groupe avait annoncé vendredi son «retrait» de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe.

Ukraine: Biden veut un «procès pour crimes de guerre» après Boutcha

Le président américain Joe Biden a déclaré lundi vouloir un «procès pour crimes de guerre» après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev.

Il a également dit qu'il voulait prendre «des sanctions supplémentaires» contre la Russie, aux journalistes qui l'attendaient pour son retour à Washington, après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware.

L'Ukraine accuse la Russie de «traitement inhumain» contre ses prisonniers de guerre

Les soldats ukrainiens capturés par l'armée russe et récemment libérés ont fait état de «traitements inhumains» subis en captivité, a affirmé lundi Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

«Les soldats ukrainiens ont raconté le traitement inhumain qu'ils avaient subi de la part de la Russie», a-t-elle dénoncé sur Facebook, évoquant notamment des atteintes physiques.

Poutine suspend une procédure de visas simplifiés avec les pays européens

Le président russe Vladimir Poutine a suspendu lundi par décret une procédure de visas simplifiés pour les responsables et journalistes de pays européens jugés «inamicaux», en réaction aux sanctions contre Moscou en lien avec l'Ukraine. Cette mesure est motivée par «la nécessité de prendre de toute urgence des mesures de représailles contre les actions inamicales de l'Union européenne», selon le décret.

Concrètement, le décret suspend des accords qui permettaient aux responsables et aux journalistes des pays de l'Union européenne, de Norvège, du Danemark, d'Islande, de Suisse et du Liechtenstein d'obtenir un visa de façon relativement simple et rapide, ce qui devrait alourdir les démarches et allonger les délais.

Vladimir Poutine a par ailleurs ordonné au ministère des Affaires étrangères d'interdire l'entrée sur le territoire aux étrangers qui auraient commis des actes «inamicaux» envers la Russie, selon le décret. Moscou a déjà annoncé ces dernières semaines des mesures d'interdiction d'entrée sur son territoire visant de haut responsables occidentaux, notamment le président américain Joe Biden.

Ces mesures font suite à une série de sanctions économiques annoncées contre la Russie depuis le début de son offensive militaire en Ukraine, le 24 février. L'Union européenne a en outre interdit les médias russes RT et Sputnik, largement considérés comme des instruments de propagande du Kremlin.

La Lituanie expulse l'ambassadeur de Russie, suite à l'invasion de l'Ukraine

La Lituanie a annoncé lundi l'expulsion de l'ambassadeur de Russie dans ce pays balte, suite à l'invasion russe en Ukraine et les atrocités commises par les soldats russes. «En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie», a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis.

Ukraine: l'UE veut aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre

L'Union européenne est prête à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées dans la région de Kiev, a annoncé lundi la présidente de la Commission européenne.

«Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis. L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité», a déclaré Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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Se priver de gaz russe, une option supportable pour les économies européennes, selon une étude

Mettre fin aux importations d'énergie (gaz, pétrole, charbon) en provenance de Russie serait économiquement supportable pour la France et l'Union européenne, estime une étude publiée mardi, qui montre aussi l'efficacité qu'aurait la mise en place de droits de douanes élevés sur les importations d'énergie.

Un embargo sur les importations d'énergie aurait «un impact relativement faible» sur les économies européennes, avec une perte de PIB entre 0,2 et 0,3% en moyenne, «soit 100 euros par Européen adulte», ont évalué les quatre économistes auteurs de cette étude publiée sous l'égide du Conseil d'analyse économique, organisme chargé de conseiller le gouvernement français. Certains Etats seraient toutefois beaucoup plus pénalisés, comme la Lituanie, la Bulgarie, la Slovaquie, la Finlande ou la République Tchèque, et auraient besoin d'une «solidarité européenne».

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La France, à l'exposition moindre aux importations de pétrole, de charbon et surtout de gaz, serait moins pénalisée, avec une perte de PIB estimée entre 0,15 et 0,3% en fonction de sa capacité à trouver des alternatives aux produits actuellement achetés à la Russie. Pour l'Allemagne, qui freine des quatre fers contre la mise en place d'un embargo, la perte de PIB est évaluée entre 0,3 et 3%, un niveau que les auteurs de l'étude juge «globalement modéré et (qui) peut être absorbé». Toutefois, la mise en place de droits de douanes sur les importations énergétiques russes, par exemple de 40%, serait «plus efficace qu'un embargo strict», estime l'étude.

Les États-Unis vont tenter de faire suspendre la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

Les États-Unis vont tenter d'obtenir la «suspension» de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse notamment «aux images de Boutcha», ville ukrainienne où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils, a annoncé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies. «Nous ne pouvons pas laisser un État membre qui est en train de saper tous les principes qui nous tiennent à cœur participer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU», a tweeté l'ambassadrice Linda Thomas-Greenfield.

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Situation «tendue» dans le Donbass, la population doit évacuer

La situation est «tendue» dans tout le Donbass sous contrôle ukrainien, dans l'est de l'Ukraine, où l'armée est prête à affronter les forces russes et la population civile doit évacuer sans délai, a déclaré lundi le gouverneur de cette région. «Nous tenons fermement tout le territoire, (...) mais partout la situation est tendue», a reconnu le gouverneur de l'administration militaro-civile de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, s'exprimant au cours d'un point de presse dans la ville de Kramatorsk.

«La situation la plus difficile est dans la direction d'Izioum (localité récemment capturée par les troupes russes à la limite avec la région voisine de Kharkiv) où nous nous attendons à une aggravation de la situation», a poursuivi Pavlo Kyrylenko. «L'ennemi bombarde partout (...) De nombreuses localités le long de la ligne de démarcation ont été détruites par les bombardements», a-t-il précisé.

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Depuis que la Russie a retiré ses troupes de la région de Kiev (nord) et annoncé vouloir «concentrer ses efforts sur la libération du Donbass», cette région de l'est, historique bassin minier de l'Ukraine, vit dans l'angoisse d'une offensive russe majeure. Kiev a déjà dit s'attendre à une aggravation tandis que les forces russes tentent de prendre en tenaille l'armée ukrainienne, déployée depuis 2014 le long d'une ligne de front longeant Donetsk au sud et Lougansk à l'est - capitales des deux «républiques» séparatistes pro-russes du même nom - et qui va désormais jusqu'à Izioum, au nord-ouest.

Ukraine: l'Allemagne juge impossible de se passer du gaz russe «à court terme»

L'Allemagne ne peut pas se passer des livraisons de gaz russe «à court terme» et des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l'UE qu'à la Russie, a estimé lundi le ministre allemand des Finances, Christian Lindner. «Nous devons envisager de dures sanctions, mais à court terme les livraisons de gaz russes ne sont pas substituables» et les interrompre «nous nuirait plus qu'à la Russie», a déclaré Christian Lindner à Luxembourg, avant une réunion avec ses homologues de l'UE.

Ukraine: cinq objectifs militaires et politiques possibles pour Moscou

Les forces russes se retirent effectivement des alentours de Kiev et du nord de l'Ukraine, mais les analystes le martèlent : Moscou a besoin d'une victoire et vise plusieurs gains militaires et politiques dans les mois à venir. Même si les objectifs initiaux du président russe Vladimir Poutine allaient bien au-delà de la situation sur le front aujourd'hui, la Russie peut sortir renforcée militairement de ce premier assaut, y compris en cas de cessez-le-feu rapide.

Coup de projecteur sur cinq objectifs possibles pour Moscou :

  • Besoin de symboles : le 9 mai marque en Russie l'anniversaire de la capitulation en 1945 de l'Allemagne nazie face aux troupes alliées, notamment soviétiques. Le Kremlin devra présenter à son opinion publique un bilan positif. «Poutine est obsédé par les dates symboliques et l'histoire, donc il a désespérément besoin d'une victoire avant le 9 mai», estime Alexander Grinberg, analyste au Jerusalem Institute for Security and Strategy (JISS).

  • Prendre Marioupol : Les Russes «veulent parvenir à la saisie complète de Marioupol», affirme Alexander Grinberg, à l'unisson de bien d'autres experts. Cette ville du sud-est du pays, située sur le mer d'Azov, est étranglée par les bombardements incessants de Moscou depuis des semaines et ne tardera pas à tomber. «C'est une position qui fixe un nombre non négligeable de forces d'assaut», analyse Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques (FMES). Contrôler Marioupol assurera une continuité de la Crimée jusqu'aux deux républiques séparatistes prorusses du Donbass, Donetsk et Lougansk.

  • Gagner du territoire : Or la Russie veut précisément sécuriser les conquêtes enregistrées ces dernières semaines et assurer un contrôle incontesté des villes et régions de Lougansk et Donetsk. Son objectif est «d'établir sur le long terme des régimes d'occupation» dans le Donbass, assure Ivan Klyszcz, chercheur estonien pour le groupe de réflexion Riddle. L'hypothèse d'un cessez-le-feu est sur la table. Et il figerait momentanément le front. «La guerre est loin d'être terminée et pourrait tourner à l'avantage des Russes en cas d'opération réussie dans l'Est de l'Ukraine», estime l'Institut américain de l'étude de la guerre (ISW).

  • Gagner du temps : «L'armée russe a perdu plus de troupes dans les deux premières semaines de la guerre en Ukraine que les Américains en 20 ans en Afghanistan», relève le groupe de réflexion Soufan Center à New York (Etats-Unis). Face à la résistance de l'Ukraine, l'état-major russe a dû revoir ses objectifs, mais pas forcément sur le long terme. Pierre Razoux évoque même la possibilité d'une «partition de l'Ukraine en deux» sur le fleuve Dniepr. «Mais ce ne sera pas sur cette séquence-là», estime-t-il. La Russie doit reconstituer ses forces, appeler de nouveaux conscrits, remplacer le matériel détruit. Un arrêt des combats lui permettrait de reconstituer ses forces «afin de repartir à l'assaut et de jouer le 2e round d'ici six mois ou un an».

  • Diviser l'adversaire : La Russie a constaté le front uni des Occidentaux. Mais il apparaît fissurable. Lorsque le président américain Joe Biden a semé le trouble en évoquant le besoin de voir Poutine quitter le pouvoir, le président français Emmanuel Macron a pris ses distances. Par ailleurs, les dirigeants britannique, américain, français, allemand et italien ont récemment jugé utile de mettre en garde contre tout «relâchement de la détermination occidentale» face à l'invasion russe. De fait, Moscou peut tenter d'enfoncer un coin entre les Occidentaux, qui pourraient diverger par exemple sur l'usage du gaz russe.

Ukraine: 90% de la ville assiégée de Marioupol détruite, selon son maire

La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite «à 90%» et «40% de ses infrastructures» sont «irrécupérables», a annoncé lundi son maire Vadim Boïtchenko.

«La triste nouvelle est que 90% des infrastructures de la ville sont détruites et 40% d'entres elles sont irrécupérables», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant qu'«environ 130.000 habitants» y restaient toujours coincés.

Zelensky à Boutcha: des «crimes de guerre» qui seront reconnus comme «génocide»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé lundi en visitant Boutcha, récemment reprises aux forces russes, que des «crimes de guerre» qui seront «reconnus comme un génocide» y ont été commis.

«Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide», a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias, dont l'AFP, dans une rue de cette ville où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils.

Zelensky à Boutcha, où les forces russes sont accusées de «massacre»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où l'armée russe est accusée d'avoir commis un «massacre» sur la population civile.

«Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe», a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats.

Quand une petite ville bretonne se mobilise pour accueillir les employées ukrainiennes de l'entreprise locale

Quessoy a des allures de havre de paix sous le soleil du printemps. Ses bâtisses en granit, son centre historique animé de petits commerces, l'école primaire face à l'église et la mairie donnent à la commune de 3800 âmes un décor de carte postale. Loin, très loin des rigueurs de l'hiver en Ukraine et des horreurs de la guerre. Irina Kovalenko semble à son aise dans ce bourg au cœur de la campagne armoricaine verdoyante. Apprêtée et vêtue d'un tailleur, cette élégante mère de famille s'apprête à rencontrer le maire de Quessoy pour faire le point sur leur installation. Elle est arrivée d'Ukraine le 10 mars avec soixante de ses compatriotes.

» LIRE NOTRE REPORTAGE : Quand une petite ville bretonne se mobilise pour accueillir les employées ukrainiennes de l'entreprise locale

Ukraine : peut-on encore gagner une guerre ?

Malgré sa supériorité, l'armée russe ne semble pas défaire sa rivale ukrainienne. Le directeur du think-tank de l'École militaire, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, analyse la difficile qualification d'une victoire.

Retrouvez son entretien dans Le Figaro.

La Haute commissaire aux droits de l'homme de l'ONU «horrifiée» par les images de Boutcha

La Haute-commissaire aux droits de l'homme s'est déclarée «horrifiée» lundi par les images des corps dans la ville ukrainienne de Boutcha, découverts après le retrait des troupes russes, évoquant de possibles crimes de guerre.

«Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerres et atteintes graves au droit humanitaire international et des violations graves des droits de l'homme», a souligné Michelle Bachelet dans un communiqué, appelant aussi «à préserver toutes les preuves».

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Ukraine: plus de 4,2 millions de réfugiés

Plus de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés. Le Haut Commissariat aux réfugiés recensait exactement 4.215.047 réfugiés ukrainiens lundi. Ce sont 38.646 de plus que lors du précédent pointage dimanche. L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Quelque 90% de ceux qui ont fui l'Ukraine sont des femmes et des enfants, les autorités ukrainiennes n'autorisant pas le départ des hommes en âge de porter les armes. L'Organisation internationale pour les migrations de l'ONU a précisé qu'environ 205.500 non-Ukrainiens avaient aussi fui le pays et rencontraient parfois des difficultés à rentrer dans leur pays d'origine. L'ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays.

Au total, ce sont donc plus de 10 millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, qui ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour trouver refuge dans les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine.

Le chef de la diplomatie japonaise dénonce «les actes de violence exceptionnellement cruels» près de Kiev

Le ministre japonais des Affaires étrangères s'est dit lundi «profondément choqué» par les informations selon lesquelles «des actes de violence exceptionnellement cruels contre des civils ont eu lieu près de Kiev».

«Le meurtre de civils innocents est une violation du droit humanitaire international et est inacceptable, et je condamne fermement ces actions», a déclaré Yoshimasa Hayashi lors d'une visite à Varsovie.

Guerre en Ukraine: Prague envoie 250 soldats en Slovaquie pour un groupement tactique de l'Otan

Deux cent cinquante parachutistes tchèques sont partis lundi pour la Slovaquie, pays voisin de l'Ukraine ravagée par la guerre, afin d'y constituer un groupement tactique de l'Otan, a déclaré le ministère de la Défense à Prague. Le groupement tactique comprendra jusqu'à 2.100 soldats venus d'Allemagne, des Pays-Bas, de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie et des États-Unis. Les Tchèques assureront le commandement de ce groupement tactique.

«La tâche essentielle de la mission est de déclarer que les membres de l'Otan sont prêts, résolus et unis pour protéger l'intégrité territoriale de l'alliance», a déclaré le colonel Tomas Unzeitig, qui dirigera le groupement tactique. «Il s'agit d'une opération internationale de l'Otan destinée à renforcer les capacités de défense de l'armée slovaque», a-t-il ajouté. Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Otan pour renforcer son flanc oriental après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a débuté le 24 février.

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Le ministère a indiqué que les parachutistes resteront en Slovaquie jusqu'en juin et seront ensuite remplacés par une unité de véhicules blindés. La République tchèque a rejoint l'Otan en 1999 et la Slovaquie a fait de même en 2004. Les deux pays, qui formaient la Tchécoslovaquie jusqu'à sa séparation pacifique en 1993, sont membres de l'UE.

Ukraine: le consulat grec rouvre à Odessa, au lendemain de bombardements

Le consulat grec à Odessa a rouvert lundi, a annoncé le consul Dimitrios Dohtsis depuis ce port du sud-ouest de l'Ukraine, bombardé la veille par les forces russes. Rappelant qu'«une importante communauté grecque d'environ 2500» personnes vit à Odessa et dans ses environs, Dimitrios Dohstis a rapporté à la radio grecque Skaï que le consulat grec avait rouvert. La réouverture de la représentation grecque intervient au lendemain d'une visite à Odessa du chef de la diplomatie grecque Nikos Dendias, qui a remis de l'aide humanitaire aux autorités locales de ce port situé en mer Noire.

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Pendant sa visite, le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu avec des membres de la communauté grecque d'Odessa ainsi qu'avec la vice-première ministre ukrainienne Olga Stefanychyna, le colonel de l'administration militaire d'Odessa Maksym Martchenko et le maire de la ville Guennadi Troukhanov. Pour la première fois en près de deux semaines, Odessa s'est réveillée dimanche au fracas d'une série de frappes russes, qui ont visé des infrastructures de la ville. «L'attaque d'une ville est inacceptable, c'est un crime de guerre», a fustigé M. Dendias, cité dans un communiqué, rappelant «l'importance historique» d'Odessa pour la Grèce.

Boutcha: la Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations, selon le Kremlin

La Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations», a-t-il indiqué à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de «falsifications vidéo» et des «fakes» dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie.

«À en juger par ce que nous avons vu, on ne peut pas faire confiance à ces images vidéo», a affirmé Dmitri Peskov, en assurant qu'il fallait «mettre sérieusement en doute cette information». Il a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer d'«accusations hâtives» à l'égard de Moscou et à «écouter au moins les arguments russes». «La Russie souhaite et réclame que cela fasse l'objet de discussions internationales», a ajouté Dmitri Peskov. La Russie a déjà annoncé avoir demandé pour lundi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les «provocations haineuses» commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha.

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Crimes à Boutcha en Ukraine: pourrait-on juger Vladimir Poutine pour «crime de guerre» ?

Rapidement après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, l'accusation a émergé du côté des chancelleries occidentales. Le chef du Kremlin est un «criminel de guerre», a déclaré dès le 2 mars le président américain Joe Biden. Le premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui dénoncé des «crimes de guerre» tandis que l'Ukraine parle quant à elle de «génocide». 39 États parties à la Cour pénale internationale ont même donné leur feu vert pour le lancement d'une investigation sur l'existence de «crimes de guerre» commis par l'armée de Vladimir Poutine. L'enquête a été ouverte le 9 mars, en un temps record. Le procureur britannique Karim Khan en a pris lui-même l'initiative, puisque l'Ukraine, ne faisant pas partie du statut de Rome qui régit le tribunal international de La Haye, n'en avait pas la compétence. Il s'agissait alors principalement d'accusations de bombardements indiscriminés, visant des civils.

Mais les choses s'accélèrent depuis le 3 avril après la découverte du corps de 200 à 400 civils exécutés dans la localité de Boutcha, à l'ouest de Kiev. Certains ont été tués d'une balle dans la tête, parfois les mains attachées dans le dos. Ces scènes macabres ont été révélées par l'armée ukrainienne, qui a repris la ville après le retrait des forces russes. Depuis, les accusations pleuvent contre les responsables de ce massacre et le président russe, Vladimir Poutine, est le premier visé.

Juridiquement, qu'en est-il? L'assassinat de civils entre-t-il dans la catégorie des «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité» ou de «génocide»? Et, en pratique, Vladimir Poutine et des dirigeants russes pourraient-elles être jugés? D'éventuelles condamnations pourraient-elles être mises en œuvre?

» Lire la vérification du Figaro

Artem, un jeune ukrainien ayant fui Boutcha le 12 mars, témoigne sur France Info

Ce week-end, de nombreux corps de civils massacrés ont été découverts à Boutcha, près de Kiev. Sur France Info, Artem, un jeune Ukrainien ayant fui Boutcha le 12 mars dernier, témoigne: «Il y a eu des jets de grenades dans des caves, des mines étaient installées devant les portails des habitations et, en sortant de chez eux, des civils ont sauté sur ces minesIl y avait aussi un blindé. Il passait et tirait sur les voitures. Les soldats russes voyaient bien qu'il y avait des enfants. Je ne comprends pas comment c'était possible de ne pas les voir.»

Il continue: «Souvent, quand je voyais des soldats russes, ils étaient saouls. Ils nous ordonnaient de creuser des trous et de nous cacher dedans parce que notre quartier allait être bombardé. Si on ne se cachait pas, ils nous disaient que ces trous seraient nos tombes». Le jeune ukrainien a finalement réussi à s’enfuir à pied avec sa mère, sa sœur et une voisine.

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Russie: un journaliste jugé pour «trahison» dénonce un «cynisme extrême»

Un journaliste russe d'investigation réputé, Ivan Safronov, a clamé son innocence et dénoncé le «cynisme extrême» de la justice lundi, au premier jour d'un procès pour haute trahison qui pourrait l'envoyer 20 ans en prison. Considéré comme l'un des meilleurs journalistes de Russie concernant les questions militaires, Ivan Safronov, 31 ans, avait été arrêté en juillet 2020, confronté à des pressions croissantes contre la presse indépendante – qui ont été démultipliées depuis le début de l'offensive du Kremlin en Ukraine. L'affaire Safronov a été dénoncée par ses anciens collègues comme une vengeance pour ses articles évoquant notamment des ratés ou des incidents embarrassants dans l'armée russe.

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L'UE discute «en urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou

L'UE discute en «urgence» de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l'Allemagne, après la découverte d'un grand nombre de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha, a indiqué lundi le haut représentant de l'UE Josep Borrell.

L'UE «condamne dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées», ajoute Josep Borrell dans un communiqué.

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Huit morts dans des bombardements dans le sud de l’Ukraine

Huit personnes ont été tuées et 34 blessées dans des bombardements des forces russes dimanche sur les villes d'Otchakiv et de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a indiqué lundi le Parquet ukrainien. «Du fait des bombardements de l'ennemi, sept habitants de la ville d'Otchakiv ont été tués et 20 autres blessés. Dans la ville de Mykolaïv, une personne a été tuée et 14 autres blessées, dont un enfant», a indiqué le parquet dans un communiqué. Selon le parquet, les tirs des forces russes ont endommagé des habitations et des infrastructures civiles ainsi que des véhicules.

Ville-verrou sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, Mykolaïv, 475.000 habitants avant la guerre, a été longuement pilonnée quand l'armée russe avait en vain tenté de s'en emparer. L'étau russe semblait s'y desserrer ces derniers jours. Le port d'Otchakiv, 15.000 habitants, au bord de la mer Noire, était lui l'une des premières cibles de l'invasion russe le 24 février.

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Marine Le Pen évoque à son tour des «crimes de guerre» en Ukraine

Marine Le Pen, candidate du RN à la présidentielle, a évoqué lundi des «crimes de guerre» en Ukraine après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha. «À partir du moment où des civils sont ainsi abattus sans défense, ça recouvre la définition de crimes de guerre», a déclaré sur BFMTV et RMC la candidate RN.

«Il s'agit là clairement d'un crime de guerre» et «il faut à tout prix que, d'urgence, il y ait une enquête qui soit diligentée par l'ONU et éventuellement d'ailleurs par le Tribunal pénal international (TPI). Ces faits sont inadmissibles, c'était une véritable barbarie et ceux qui sont responsables de cela, évidemment, devront être lourdement condamnés, d'abord moralement et diplomatiquement», a ajouté Marine Le Pen. La candidate, qui avait été reçue en 2017 par Vladimir Poutine, avait refusé fin mars de le qualifier de «criminel de guerre» car «on ne négocie pas la paix en insultant une des deux parties».

Éric Zemmour : Poutine «salit l’image» de la Russie avec un «crime affreux» à Boutcha

Régulièrement critiqué pour ses positions jugées prorusses, le candidat Éric Zemmour a dénoncé lundi un «crime affreux» et «infâme» après le massacre de civils à Boutcha, près de Kiev en Ukraine, estimant que Vladimir Poutine «salit l'image» de la Russie. Que dirait-il au président russe s'il l'avait en face de lui, après la découverte de centaines de corps de civils? «Je lui dirais que c'est odieux, criminel, infâme. Il salit l'image même de son pays. C'est un crime affreux, insupportable, ignoble, mais en plus pour lui, c'est vraiment salir l'image de la Russie. Je ne comprends pas», a réagi le candidat à la présidentielle sur France info.

Le président russe doit-il répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale? «Je ne me gargarise pas de mots. (...) En vérité, qui va aller le chercher? Il faut être raisonnable, il faut être sérieux. C'est un pays nucléaire, vous croyez que c'est un pays du tiers monde qu'on va aller prendre et traîner devant la cour pénale?», a lancé Éric Zemmour. «Si c'est avéré, ce qu'on voit, et que c'est les troupes russes qui l'ont fait, évidemment que c'est un crime de guerre, mais on ne va pas comme ça dire “il faut le mettre devant la Cour pénale internationale” et le condamner, on n'y arrivera pas», a estimé le candidat Reconquête!.

L’Espagne et la Pologne évoquent un possible «génocide» à Boutcha

Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a évoqué lundi un possible «génocide» en Ukraine après le massacre de civils mis au jour à Boutcha, près de Kiev, à la suite du retrait des troupes russes. «Nous allons faire tout notre possible pour que ceux qui ont perpétré ces crimes de guerre ne restent pas impunis et puissent comparaître devant les tribunaux, dans ce cas précis devant la Cour pénale internationale, pour répondre de ces cas présumés de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre et, pourquoi ne pas le dire également, de génocide», a déclaré Pedro Sanchez lors d'un forum économique.

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De son côté, le premier ministre polonais a appelé lundi à créer une commission d'enquête internationale sur «le génocide» commis selon lui par l'armée russe dans des villes ukrainiennes, dont Boutcha. «Ces massacres sanglants commis par des Russes, des soldats russes, méritent d'être appelés par leur nom. C'est un génocide, et il doit être jugé», a déclaré à la presse Mateusz Morawiecki. «C'est pourquoi nous proposons de mettre en place une commission internationale pour enquêter sur ce crime de génocide».

Des militaires ukrainiens ont-ils tiré dans les jambes de prisonniers russes ?

L'ONG Human Rights Watch a appelé jeudi 31 mars les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels «crimes de guerre» envers les prisonniers russes, après la diffusion d'images semblant montrer des soldats ukrainiens leur tirant dans les jambes. Publiées le 27 mars sur le canal Telegram – attention les contenus sont très violents –, les images en question ont fait le tour des réseaux sociaux. Elles ont d'ailleurs suscité la réaction d'un conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiï Arestovitch qui a reconnu que les abus sur les prisonniers constituent un «crime de guerre» et qu'une enquête serait ouverte. La vidéo en question a-t-elle pu être authentifiée ? Nous avons vérifié.

Emmanuel Macron se déclare favorable à de nouvelles sanctions contre la Russie

Emmanuel Macron s'est déclaré lundi «favorable» à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev. «Ce qui s'est passé à Boutcha impose un nouveau train de sanctions et des mesures très claires», a déclaré le président français sur France Inter. «Donc, nous allons nous coordonner avec nos partenaires européens, en particulier l'Allemagne» dans «les prochains jours», a-t-il ajouté, en évoquant des sanctions individuelles et des mesures sur «le charbon et le pétrole».

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Avec «ce qui est en train de se passer», notamment «à Marioupol, il faut qu'on envoie le signal que ce sont notre dignité collective et nos valeurs que nous défendons», a poursuivi Emmanuel Macron, qui était interrogé sur l'Ukraine comme président et non comme candidat à la présidentielle.

Emmanuel Macron : «Il y a des indices très clairs de crimes de guerre» à Boutcha

Invité de France Inter ce matin, le président-candidat est revenu sur le massacre de Boutcha, imputé à l’armée russe. «Il y a des indices très clairs de crimes de guerre» en Ukraine, a-t-il condamné. «C’est l’armée russe qui était à Boutcha». Emmanuel Macron a également indiqué que la France avait marqué sa «disponibilité aux autorités ukrainiennes de les assister dans les enquêtes qu’elles sont en train de faire». Avant de conclure sur le sujet: «Celles et ceux qui ont été à l’origine de ces crimes devront en répondre».

La guerre en Ukraine pourrait-elle toucher à sa fin ?

Le 27 mars, lors d'un entretien en visioconférence avec plusieurs journalistes russes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a laissé entrevoir une lueur d'espoir. «La guerre peut rapidement se terminer, c'est seulement Poutine et son entourage qui la retardent», avait-il estimé. Le 15 mars, l'un de ses conseillers, Oleksi Arestovitch, était allé encore plus loin, jugeant qu'un accord de paix pourrait être trouvé «dès le début du mois de mai». Alors après plus d'un mois, la guerre pourrait-elle toucher à sa fin? Les conditions sont-elles réunies, sur le champ de bataille et dans la confidentialité des négociations, pour trouver rapidement une issue au conflit ? Nous avons vérifié.

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Le point en cartes sur la situation militaire

Une série d'explosions ont secoué dimanche matin Odessa, principal port de l'Ukraine, sur la mer Noire, dans le sud-ouest du pays, ont constaté des journalistes de l'AFP. Elles n'ont pas fait de victime, selon l'armée ukrainienne. La Russie a indiqué avoir mené des frappes par «des missiles maritimes et terrestres de haute précision» qui ont, selon elle, «détruit une raffinerie et trois sites de stockage de carburants et de lubrifiants» près d'Odessa. Par ailleurs, une personne a été tuée et quatorze blessées dans une frappe russe à Mykolaïv, ville-verrou sur la route d'Odessa, selon le gouverneur de la région.

Dans l'est de l'Ukraine, une frappe russe sur un hôpital à Roubijne a fait un mort et trois blessés, selon le gouverneur de la région. Au moins sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe dimanche sur un quartier d'habitation à Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé le parquet local. À Dergatchi, tout près de Kharkiv, «au moins trois personnes sont mortes et sept ont été blessées» également dans le bombardement d'un quartier d'habitation, a indiqué son maire.

Les forces russes ont ouvert le feu dimanche pour disperser une manifestation contre leur présence à Khakovka, ville occupée du sud de l'Ukraine, faisant un nombre indéterminé de blessés, a affirmé Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien. Des centaines de personnes ont fui dimanche la ville de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, par peur d'une possible offensive russe sur cette partie du pays, a constaté l'AFP.

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Dans la région de Kiev, non seulement les Russes sont aujourd'hui immobilisés, mais des contre-attaques ukrainiennes ont lieu, avec la reprise de Makariv et une autre poussée depuis Irpin. Selon les Ukrainiens, les Russes pourraient même être encerclés dans une poche autour de Bucha et Gostomel, ce qui est très loin d'être confirmé. De l'autre côté, et depuis une semaine, les Russes sont aussi aux portes de la capitale depuis les percées venant du nord-est et de l’est. Néanmoins, pour l'instant, le verrou clé de Brovary résiste, les attaques russes ayant été repoussées par les Ukrainiens.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson

D’une colline des quartiers nord-ouest d’Odessa, une seule image résumait une journée de guerre dans le grand port de la mer Noire: un pylône électrique à haute tension ; derrière, les bulbes dorés étincelants d’une église orthodoxe et, en arrière-plan, deux énormes volutes de fumée noire qui, toute la journée de dimanche, obscurcissait le ciel de la ville. Vers 6 heures du matin – deux heures environ après que les sirènes ont retenti –, une demi-douzaine de tirs de missile ont frappé des dépôts de carburant, essentiels pour l’approvisionnement de la région.

Lisez le récit complet de Pierre Avril, notre envoyé spécial à Odessa et Mikolaïv.

La Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur Boutcha

La Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur les «provocations haineuses» commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha, où les troupes russes sont accusées d'atrocités contre des civils. «À la lumière des provocations haineuses des radicaux ukrainiens à Boutcha, la Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi 4 avril», a tweeté l'ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies Dimitri Polianski.

Une responsable du gouvernement américain a dénoncé cette demande. «La Russie a recours au même scénario que pour la Crimée et Alep: forcée de défendre l'indéfendable (ici, les atrocités de Boutcha), la Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU de façon à feindre l'indignation et à demander des comptes», a tweeté la responsable de l'Agence américaine pour le développement international (USAid), Samantha Power, ancienne ambassadrice de son pays aux Nations unies. «Personne n'y croit», a-t-elle ajouté.

De nouvelles sanctions dans les prochains jours ?

Les Occidentaux veulent désormais adopter de nouvelles mesures contre Moscou, après avoir déjà acté plusieurs trains de sanctions depuis le 24 février et le début de l'invasion russe, ciblant massivement des entreprises, des banques, des hauts responsables, des oligarques, et interdisant l'exportation de biens vers la Russie. «Plus de sanctions et d'aide de l'UE sont en chemin», a, le premier, tweeté dimanche le président du Conseil européen, Charles Michel.

Quelles sanctions? Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a cadré ses attentes dans un tweet: «J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT: embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon, fermer tous les ports aux navires et marchandises russes, déconnecter toutes les banques russes de SWIFT».

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de notre envoyée spéciale

«L’autoroute s’est muée en charnier. Le long du bitume, sur des dizaines de mètres, se dessine un effroyable tableau. Des cadavres, des voitures brûlées – toutes allaient dans le même sens –, des corps carbonisés pourrissent sous un ciel gris. Des dizaines de civils fuyaient: les combats? Les chars russes? Les soldats ennemis? En tout cas, ils fuyaient. Un homme noirci par le feu s’est écroulé sur l’asphalte, les jambes encore dans l’habitacle. Peut-être, voyant les véhicules flamber les uns après les autres, avait-il freiné, ouvert sa portière et tenté de s’échapper, avant d’être abattu. Ou bien sa petite berline s’enflammait-elle déjà. Alors que sont disséminées autour des parties du corps réduites en cendres, lui ressemble à une statue d’ébène, les courbes de son corps parfaitement préservées. Dégorgeant de sa voiture, des coulées de métal ont eu le temps de s’étendre sur environ un mètre avant de se figer».

Lisez le récit complet de Margaux Benn, envoyée spéciale du Figaro en Ukraine.

Le week-end marqué par le massacre de Boutcha

De nombreux corps de civils massacrés ont été découverts ce week-end à Boutcha, près de Kiev. Les images de dizaines de cadavres dans des fosses communes ou jonchant les rues des environs de la capitale ukrainienne, à la suite du retrait russe, ont révulsé les Occidentaux. Le nombre total de morts reste encore incertain. Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes.

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L'AFP a vu samedi les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues à Boutcha, tuées d'«une balle dans la nuque», aux dires du maire, Anatoli Fedorouk, à l'AFP. Et il y a les fosses communes. L’édile avait affirmé samedi que «280 personnes» avaient été enterrées «dans des fosses communes» car elles ne pouvaient être inhumées dans les cimetières communaux, tous à portée des tirs russes pendant les combats.

Dimanche, Moscou a démenti toute exaction de son fait. «Pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul résident local n'a souffert d'actions violentes», a déclaré le ministère russe de la Défense, affirmant que les images de cadavres étaient «une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux».

Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct

Suivez avec Le Figaro la 39e journée de conflit entre la Russie et l’Ukraine. Nous vous accompagnons minute par minute pour vous aider à comprendre, décrypter et analyser les enjeux de ce conflit qui s’enlise.

Retrouvez le déroulé de la journée de dimanche ici.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

L'Humanité

Le 5 avril, l’Humanité aux côtés du Secours populaire français... Découvrez le programme

Fidèle à sa longue tradition de solidarité et aux valeurs pacifistes et humanistes qui l’animent depuis sa création, le journal l’Humanité remettra, mardi 5 avril prochain, au Secours populaire français (SPF) le fruit de la collecte de dons, engagée, le 9 mars, auprès de ses lectrices et lecteurs, afin de contribuer à l’action conduite sur le terrain par le SPF pour venir en aide aux réfugié.es dans les pays proches de l’Ukraine.

La remise de ces dons, d’un montant conséquent, se fera à l’occasion d’une soirée exceptionnelle ouverte au public sur réservation, à laquelle participeront de nombreuses personnalités du monde politique, associatif, culturel et syndical. Découvrez le programme.

 

 

AU PROGRAMME  DE LA SOIREE

Table-ronde « Comprendre le conflit. Faire taire les armes »

Avec :

Anna COLIN LEBEDEV, enseignante-chercheuse, spécialiste des sociétés postsoviétiques,

Francis WURTZ, député européen honoraire,

Vadim KAMENKA, journaliste à l’Humanité envoyé spécial en Ukraine

Iryna DMYTRYCHYN, historienne, traductrice et maître de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales, spécialiste de l'Ukraine (sous réserve)

Des témoignages

Une famille ukrainienne réfugiée en France et Marie-Christine VERGIAT, ancienne députée européenne, Vice-Présidente de la Ligue des droits de l’Homme

Culture et solidarité

Laurent GAUDÉ, écrivain, Prix Goncourt 2004,

Olivier RABOURDIN, comédien

Philippe MARTINEZ, secrétaire général de la CGT,

 et un tour de chant de GARANCE

Après dix ans de carrière et toujours armée de sa guitare acoustique, la chanteuse et comédienne nous réserve de bien beaux moments de chanson, avec les textes et les mélodies bien troussés dont elle a le secret.

Après un premier album en 2010, une participation remarquée au Grand Zebrock en 2013, un second album en 2014, un spectacle, BLEU, où elle poursuit son exploration du féminin, plus de 500 concerts dont un passage salué sur la Scène Zebrock de la Fête de l’Humanité, on ne l’arrête plus! Attachée à la transmission, elle achève une tournée dans les lycées d’Ile de France avec Mélomanes!, projet porté par Zebrock.

Remise des dons de l’Humanité au Secours populaire français

Henriette STEINBERG, secrétaire générale du Secours populaire français, et Fabien GAY, directeur de l’Humanité

Cliquez pour vous inscrire et participer

Solidarité Ukraine
L'Humanité

Carte interactive. Ces pays qui accueillent les 4 millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays

Regard de cartographe #13. Pour ce nouveau "regard de cartographe", Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique, nous montre quels sont les pays qui assurent prioritairement l'accueil des réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre. Des mécanismes de protection temporaire ont été mis en place par les pays européens et les populations se mobilisent pour aider et accueillir les réfugiés à travers toute l'Europe.

Quels effets la guerre va-t-elle avoir sur la politique d’accueil ?

Mais, même si tous les pays du continent sont mobilisés, d'un point de vue géographique, ce sont bien les pays limitrophes, en première ligne, qui assurent prioritairement l'accueil. Sur 4 millions de réfugiés, 2,3 million se trouvent aujourd'hui en Pologne,  600 000 en Roumanie, 390 000 en Moldavie et 365 000 en Hongrie. En géographie, la distance compte ! 

Cette prime à la proximité dans les phénomènes migratoires est d'ailleurs observable dans d'autres contextes. Lors de la dite crise "des réfugiés syriens" de 2015, les pays qui ont accueilli le plus étaient la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Arabie Saoudite et non pas les pays européens comme on se l'imagine souvent. Voilà de quoi, donc, nous interroger sur nos perceptions souvent biaisées, et disons-le, profondément nombrilistes. 

Quoi qu'il en soit, la prise de conscience et l'élan de solidarité en faveur des réfugiés ukrainiens fait plaisir à voir. Certains revirements sont mêmes spectaculaires. On peut penser par exemple au mea culpa improbable de Robert Ménard. Sans préjuger de la sincérité ou non de ce type de posture, une brèche est désormais ouverte.

Et c'est ce qu'ont bien compris nombre d'associations, comme le réseau Migreurop qui réclame que cet élan de solidarité et d’accueil soit étendu à toutes les personnes quelles que soient l’origine, la nationalité, la couleur de la peau, la classe, etc.

Bref, un appel faire enfin vivre l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui proclame un droit réel à la liberté de circulation pour toutes et tous. Quel beau combat fraternel, universaliste et internationaliste à mener.

(Carte réalisée avec Françoise Bahoken)

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Nicolas Lambert est ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique au RIATE : https://riate.cnrs.fr. Il est militant communiste et membre du réseau Migreurop. Il anime également un blog , "carnet neocartographique", et est très actif sur les réseaux sociaux sous le pseudo de "cartographe encarté" @nico_lambert.

Chaque mois, il nous présente une ou plusieurs cartes accompagnées d'un commentaire pour nous aider à comprendre et à appréhender autrement une information, une question de société ou un débat. Nicolas Lambert a participé à la réalisation de plusieurs ouvrages comme l’Atlas de l’Europe dans le monde (2008), l’Atlas des migrants en Europe (2009 , 2012, 2017), le Manuel de Cartographie (2016, publié en anglais en 2020) et Mad Maps (2019). Il enseigne la cartographie à l’université de Paris.

Retrouvez ici l'ensemble des cartes interactives qu'il a réalisées pour l'Humanité.

Guerre en UkraineSolidarité UkraineRéfugiés ukrainiens
L'Humanité

Avec le Secours populaire, solidarité avec le peuple ukrainien

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. Cette guerre totale voulue par l’autocrate du Kremlin, qui a déjà fait parler la force et la terreur à Grozny et à Alep, arrive après des années de tensions, de montée des nationalismes et d’une course effrénée au surarmement. Tout doit être fait, par la diplomatie et une action politique résolue, pour éviter une escalade guerrière qui serait dramatique pour les peuples. Il faut aussi dénoncer ceux qui aujourd’hui sont ce qu’il convient d’appeler des « profiteurs de guerre », en faisant jouer la spéculation sur le prix des matières premières, de l’énergie et des produits alimentaires. Il faut imposer d’urgence le blocage des prix qui avaient, faut-il le rappeler, déjà augmenté avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

« L’Humanité », fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et la violence, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, ils seraient aujourd’hui plus de deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines.

Alors que Kiev est encerclé, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et continuer d’œuvrer pour que de réels couloirs humanitaires restent ouverts afin de permettre aux populations civiles de quitter les zones d’affrontement. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité. Il ne peut y avoir de « tri » dans la fraternité !

C’est pour cela que nous avons lancé une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français, à l’instar d’autres initiatives prises ces dernières années pour les peuples afghan, palestinien, syrien, ou encore l’assistance envers Haïti.

Nous avons déjà commencé à récolter un certain nombre de dons. Avec le Secours populaire français, nous vous en remercions et nous continuons à appeler nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à amplifier ce mouvement de solidarité en envoyant des dons et des mots pour la paix. Chaque message participera à faire grandir le mouvement pour la paix et chaque euro collecté permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Notre envoyé spécial en Pologne, qui suit un des partenaires du Secours populaire français sur place, relate ces actions dans les colonnes de « l’Humanité » quotidienne. Les dons seront reversés intégralement à notre partenaire à l’occasion d’une grande soirée de solidarité.

Une nouvelle fois, avec vous, « l’Humanité » répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

EditorialUkraineGuerre en UkraineRussie
L'Humanité

Gagner la paix et changer la société

Chronique

Patrick Le Hyaric

Dans toutes les conversations revient une question angoissante : jusqu’où ira la folie guerrière du maître du Kremlin ? En Ukraine, des tapis de bombes russes rasent les villes et les habitations, frappent les populations civiles jetées à la rue, dans des caves ou sur les routes cabossées de l’exil.

Les bâtiments des services publics, des écoles, des hôpitaux et des maternités, sont détruits sans ménagement. L’eau et l’électricité sont coupées. La nourriture manque au point que la famine menace en plusieurs points d’Ukraine.

 Répétons-le sans cesse : tout doit être entrepris pour obtenir que les armes se taisent, le retrait des troupes russes, l’ouverture de discussions et l’accueil des réfugiés.

Le président ukrainien a affirmé qu’il abandonne sa demande d’intégration de son pays dans L’OTAN et s’est dit ouvert à une négociation sur le statut des républiques autonomes. Le secrétaire général de L’ONU, fort de la résolution votée par l’Assemblée générale et l’abstention de certains pays notamment la Chine, mais aussi l’Inde ou la Turquie, qui se sont  déclaré prêts à organiser des médiations.

Toutes ces voix doivent être soutenues et encouragées. C’est indispensable ! C’est urgent ! Pour faire cesser les horribles souffrances des populations ukrainiennes d’abord. Pour éviter un embrasement général aussi. Pour ouvrir la voie à une grande conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité sur le continent européen. La situation est trop dangereuse pour négliger la force de la politique.Quelques anicroches existent déjà entre les forces russes et celles de l’Otan. Le plus significatif a été ce bombardement d’un site militaire proche de la frontière polonaise dans la ville de Yavoriv.

Ce n’est pas n’importe quel site. Il s’agit d’une base de l’OTAN en territoire ukrainien dont la mission était de former des bataillons de la légion internationale et servait de zone de transit aux armes occidentales. En le bombardant, le président russe adresse un message clair et lourd de sens aux pays membres de l’Alliance atlantique. Dans sa tentative de fédérer les populations russes derrière lui, rien n’exclut qu’il multiplie ce genre d’opérations militaires. Ne lui en fournissons pas l’occasion. À ceci s'ajoute l'utilisation de parts et d'autres de milices privées. De surcroît, de plusieurs chancelleries, parviennent des informations selon lesquelles des armes nucléaires tactiques russes sont déployées sur le territoire ukrainien. Répétons-le encore et toujours : le mouvement international, populaire, politique, diplomatique doit se renforcer considérablement pour tout à la fois isoler politiquement le maître du Kremlin, contester en actes les rouages du système capitaliste et soutenir les populations, les travailleurs, les intellectuels, les journalistes et les créateurs russes. Honneur à Marina Ovsiannikova qui n’a pas hésitée a utiliser le journal télévisé de la chaine la plus regardée pour brandir une pancarte contre la guerre et les mensonges.

L’Ukraine ne doit pas être la victime de la guerre de proies qui oppose les capitalistes russes aux capitalistes européens pour l'accaparement  de ses richesses agricoles et de son sous-sol.

C’est ce système qui est en cause. Un système qui profite d'ailleurs déjà de cette guerre. Les majors pétroliers nord-américains comme Chevron continuent de bénéficier des achats et ventes du pétrole russe et de la spéculation qu’ils organisent en freinant leurs cargos en mer pour faire monter les prix. Total, qui n’a pas suspendu ses participations croisées avec des grandes entreprises russes du pétrole, continue de manière spéculative d’augmenter les prix à la pompe pour gaver ses actionnaires-propriétaires. Les ventes d’armes engraissent les marchands.

Quelle hypocrisie , quel enfumage  quand pendant les discussions sur la  « défense européenne » ou « la souveraineté européenne », l’Allemagne vote l’augmentation des crédits militaires pour acheter l’avion de combat américain F-35 plutôt que l’avion français ? Cet avion sera armé des engins atomiques fournis par … Les Etats –Unis. La militarisation se fait au profit des Etats Unis qui veulent faire de l’Union Européenne le gendarme envers La Russie pendant qu’eux s’occuperont de La Chine.

D’ores et déjà, cette guerre à de multiples conséquences pour tous les peuples du monde. Les flambées spéculatives sur les prix de l’énergie et ceux du blé annoncent plus de difficultés et de violentes famines dans les pays du sud.

Pour la sécurité humaine et la stabilité du monde, les pays européens doivent mutualiser leurs moyens et leurs stocks de matières premières énergétiques et alimentaires pour venir en aide au pays du sud. C’est aussi une façon de les engager à nos côtés pour gagner la paix.

Autant de grands enjeux qui, s’ils étaient débattus dans le cadre de la campagne électorale, sont susceptibles de mobiliser nos concitoyens. Au lieu de ce chemin démocratique, le déploiement de la pensée unique médiatique continue ses litanies, et le président de la République qui attend son auto-reconduction, choisit l’évitement de tout débat.

Or, cette guerre révèle l’impérieuse nécessité d’une controverse publique sur le devenir de la société, du monde et de la planète. L’heure est à construire des mises en commun, des solidarités qui tarissent les revenus spéculatifs, vident les paradis fiscaux, pulvérisent les inégalités, transformant la mondialisation capitaliste en mondialité coopérative. Il est urgent que naissent les souverainetés énergétiques ou alimentaires indispensables pour sortir des millions de familles françaises de la précarité et des privations.

L’opération électoraliste consistant à abaisser de 0,15 € le prix des carburants est significative de cette volonté de protéger toujours le capitalisme pétrolier. En vérité, cette réduction est payée par le consommateur lui-même puisque plus les prix à la pompe montent, plus les impôts indirects, avec les multiples taxes, augmentent. En fait, ce tour de passe-passe garantit aux géants du pétrole leurs profits.

En abaissant de cette manière, si peu, le prix des carburants, l’État autorise l’industrie pétrolière à augmenter ses prix, augmentant les impôts indirects et pour faire passer l'amère pilule, restitue une petite partie à la pompe. Mais ni Total, ni l’État ne perdent d’argent. C’est le contribuable-consommateur qui paie. Le même hold-up a lieu pour le blé puisque l’Union européenne dispose sur son territoire de stocks largement suffisants pour aller jusqu’aux prochaines récoltes. Ainsi, les hausses des prix du pain et des pâtes sont donc purement spéculatives, inhérentes au système capitaliste.

De même, le conseil européen vient de décider de créer un nouveau fond pour faire face à la guerre. Or, celui-ci n’est destiné qu’à l’achat de nouvelles armes et non à l'amélioration et à l’élargissement de l’action et des services publics nécessaires pour combattre les inégalités qui risquent de croître en cette période.

Le débat public en vue du choix du président de la République et des députés n’est donc pas un luxe ou un supplément d’âme. Il est indispensable, afin que nos concitoyens aient voix au chapitre sur leur quotidien et leur avenir.

Refusant cette voie, le chef de l’Etat veut profiter de la situation et faire campagne sans aucune confrontation démocratique.

Il entend ainsi faire accepter, sans discussions, de nouvelles mesures de régression sociale comme le recul de l’âge de la retraite ou l’obligation de fournir du travail gratuit contre un maigre  RSA.

Au nom de la pandémie et de la guerre, il camoufle son véritable plan caché : une violente purge d’austérité pour rembourser des dettes et pour augmenter le budget militaire.

Ces discussions pour d’autres choix, pour un autre avenir, peuvent et doivent avoir lieu. Librement, vraiment. Dans la rue, devant les écoles, dans les entreprises et les services publics que. C’est la seule façon de créer les conditions pour que chacune et chacun puisse décider en toute connaissance de cause.

Guerre en UkraineTribunes pour la paix en UkraineSolidarité Ukraine
L'Humanité

Vos mots pour la paix

Événement

Vos mots pour la paix

Pour la paix en Ukraine et par la solidarité avec le peuple ukrainien et le peuple russe. Contre la surenchère guerrière.

Jacques Olichon, Plérin

***

Rien ne justifie la guerre contre un peuple souverain, quel qu’il soit.

Honte aux agresseurs.

Respect pour le peuple ukrainien.

Solidarité avec tous ceux qui souffrent, chez eux ou en exil.

Hervé Le Berre, Rennes

***

Vive la paix !

Solidarité.

Élisabeth Caumont Dartiguelongue

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Je suis née en 1944 au mois d’Août au moment de la Libération. Mon père y participait, quelque part dans le maquis. Il m’a appris que la paix était quelque chose de précieux. C’est insupportable de voir toutes ces vies brisées, ces destructions, ces larmes, ces enfants terrorisés.

Que la paix revienne vite que vous puissiez rentrer chez vous.

Marie Le Fournis, Saint-Etienne-du-Rouvray

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Mot pour la paix

Cessez-le-feu immédiat, retrait des chars russe.

L’OTAN n’a rien à faire en Europe.

Solidarité avec les populations.

France Di Giusto, Assas

***

On parle de folie d’un homme… Mais, si la solidarité avec le peuple ukrainien et l’exigence d’un cessez-le-feu et de la construction de la paix venaient à faiblir, il faudrait malheureusement parler de folie du monde lui-même…

André et Jeanne Albertini, Eureux

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Dans l’espoir d’une PAIX durable.

Claudette Hubert, Meaux

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STOP À LA BARBARIE – STOP À LA GUERRE

Simone Guerin-Klajnmic, Sartrouville

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Solidaire du peuple UKRAINIEN pour l’arrêt immédiat de la guerre, halte aux destructions, halte aux souffrances infligées au peuple UKRAINIEN.

VIVE LA PAIX…

Michel Hoguin, Coudrecieux

***

En soutien et en solidarité avec le peuple ukrainien injustement agressé et mutilé.

Pour un retour à la paix au plus vite.

Gilbert Sinquin, Chateaulin

***

Halte à la guerre.

La paix doit devenir un droit de l’Homme.

*** 

« Je peux bien dire qu’il fait beau 

Même s’il pleut sur mon visage 

Croire au soleil quand tombe l’eau » 

Louis Aragon, Le Fou d’Elsa 

*** 

L’agression de la Russie sur l’Ukraine, pour restructurer l’empire des Tsars, est contraire à tous pays respectueux de l’humanité. 

C’est un désastre qui interpelle le monde. Mais je n’oublie pas pour autant, les nombreuses guerres qui, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sont déclenchées à travers le monde. Et cela dans l’indifférence générale. 

Depuis 77 ans, la France et des pays membres de l’OTAN sont à l’origine de la tuerie des hommes dans le monde et ils oublient facilement leurs méfaits. De là à penser que l’OTAN est une organisation dangereuse, je le crois fortement et pense qu’il y a urgence à ce que la France en sorte, à nouveau, rapidement. 

De plus, arrêtons de recevoir, en grande pompe, les nombreux dictateurs qui sévissent de par le monde. 

*** 

Chers amis,  

J’ai 82 ans et j’ai vécu les abris et tout ce que je vois à la télé me rappelle ces mauvais souvenirs [et] me fend le cœur.  

Bon courage à tous. 

Françoise. 

*** 

Vive la paix et vive la vie 

« Quelle connerie la guerre » Jacques Prévert 

Foutez-nous la PAIX. 

M. et Mme Rouanet 

*** 

Nous sommes de la génération qui avons subi la guerre ; les bombardements. 

Une pensée pour ce peuple qui souffre. 

Bien cordialement 

M. et Mme Marzaiolli 

*** 

C’est d’abord à tous les réfugiés que je pense. 

Moi-même réfugié en 1940, dans la Nièvre, l’image de ce flot ininterrompu de réfugiés, venant parfois de très loin, à pied, en vélo, dans des chariots, femmes, enfants, est gravée dans ma mémoire… 

Et, évidemment, la paix, à imposer… Je suis adhérent du Mouvement de la Paix, car je pense que « la lutte pour une paix juste, durable » devrait être la priorité. 

Oui, « paix et solidarité » pour sortir de notre monde de l’inhumain… 

René Bailly 

*** 

À vous tous. Les enfants, femmes qui prennent les armes qui fuyez les bombes, [qui] me rappellent les Français sur les routes que nous étions lorsque j’étais une gosse. Les maisons bombardées. Jamais je n’aurais cru revoir cela. Un dingue – copie d’Hitler – est là. 

J’ai bientôt 85 ans. Mon vieux cœur vous accompagne dans votre courage, votre lutte. 

Il faut l’arrêter !!! 

*** 

« La paix, rien que la paix, toute la paix » 

Pour une Ukraine indépendante et neutre ! Garanties du retour de sa démocratie et d’une paix durable en Europe.  

Solidarité avec le peuple ukrainien ! Retrait des forces russes ! 

Mobilisation internationale ! 

Mouvement vers la paix ! 

Jacqueline Guillien  

***  

Que le peuple ukrainien retrouve la paix et sérénité le plus rapidement possible. 

Edmond et Joséphine Le Boubennec 

*** 

Guerre à la guerre. 

Paix non seulement en Ukraine mais au Moyen-Orient, en Afrique. 

Faisons taire tous ceux qui poussent au crime. 

(J’étais enfant pendant la Seconde Guerre Mondiale et jeune homme pendant les « événements » d’Algérie) 

Alain Zamponi 

*** 

Pour un cessez-le-feu immédiat. 

J’ai 82 ans, j’ai lutté pour la justice, le progrès humain, la Paix. 

Mon cœur pleure devant le désastre humain que représente l’invasion de l’Ukraine, un de plus après l’Irak, la Syrie, la Lybie, l’Afghanistan.  

Je suis en colère contre Poutine et tous ceux qui n’ont rien fait pour sauvegarder la paix du monde. 

Solidaire du peuple ukrainien, je demande aux nations du monde de tout faire pour créer un avenir de paix, de coopération, de fraternité. 

Jacqueline Dietrich 

*** 

Résister à l’ignoble tragédie d’une guerre injuste ; se battre contre l’oppression, soutenir un/les peuples qui souffrent. 

Je suis donc en total soutien avec le peuple ukrainien contre cette guerre et la tyrannie, pour le dialogue entre les peuples et la paix. 

Fraternellement, 

Daniel Mauve 

*** 

Paix en Ukraine et autodétermination pour le peuple ukrainien. 

Michel Coste 

*** 

Ces deux peuples ont longtemps vécu ensemble, ils ont une culture commune. Rien ne justifie l’agression menée par le Président Poutine. 

En même temps que les négociations dont l’ONU (qu’il convient de renforcer) doit être partie prenante et garantir la sécurité des deux parties, les troupes russes doivent se retirer. Plutôt que de s’engager dans une course folle aux armements l’Europe doit se consacrer à l’amélioration des conditions de vie de la population très dégradées par cette guerre (coût de l’énergie entraînant des fermetures d’entreprises, de grosses difficultés pour les agriculteurs, les pécheurs). 

Eugène Crepeau 

*** 

Message pour la paix en Ukraine. 

Poutine et son clan commettent un crime de guerre en Ukraine ; ils ont, de ce fait, sali la Russie aux yeux du monde. 

Aujourd’hui : soutien sans faille aux Ukrainiens ! et adresse au peuple russe : débarrassez-vous du clan Poutine pour retrouver PAIX et LIBERTÉ ! et pour que l’Europe se fasse elle-même « de l’Atlantique à l’Oural » ! 

VICTOIRE à L’UKRAINE ! 

André Canqueteau 

*** 

La paix se construit tous les jours et sans arrêt tant que les humains seront sur terre. 

Solidarité avec le peuple ukrainien. 

Christian Coutarde 

*** 

Vive la solidarité conjointe Huma – SPF que j’ai toujours soutenu selon mes moyens financiers. Pour moi, depuis toujours, le SPF est l’association humanitaire la mieux. 

Evelyne 

*** 

À 83 ans, arrière-petit-fils de Juif Ukrainien d’Odessa, je suis solidaire du peuple courageux d’Ukraine. Poutine et ses oligarques seront condamnés, par le peuple russe qui a tant donné pour les libertés. 

Continuons les soutiens actifs et les sanctions, multiplions les batailles diplomatiques dans l’unité des pays européens. 

Sortons de l’OTAN et de la domination américaine militaire sur l’Europe.  

STOP ! à la guerre. Paix liberté et démocratie pour l’Ukraine. Restons le pays des Droits de l’Homme et des Lumières. 

Gérard Lucas 

*** 

Mon message pour la PAIX en Ukraine. 

Né en 1940 à Lyon, Capitale de la Résistance, dans une famille entièrement acquise à la lutte pour la Liberté et la Paix, j’ai été confronté à la folie des hommes, à leur responsabilité meurtrière pour ce qui concerne des hommes de pouvoir qui n’hésitent pas à sacrifier la vie d’enfants pour leurs intérêts. 

Honte à eux et mobilisation des gens pour imposer un monde de PAIX et de Fraternité. 

À bas la guerre et vive l’amitié entre tous les peuples ! 

Gaby et Georges Grivolo, Malay 

*** 

Solidarité avec le peuple ukrainien victime de la guerre 

Retour de la voie diplomatique à la place des solutions guerrières 

Arrêt des combats et des bombardements en Ukraine 

Solidarité avec les pacifistes russes 

Pour que vivent la paix et la fraternité entre les peuples russes et ukrainiens 

Colette et Georges Jorda, Nanterre 

*** 

Non à toutes les guerres, pour l’amitié entre les peuples dans le respect de notre planète, et de sa biodiversité à préserver absolument. 

Alain Dautherives, Nîmes 

*** 

La paix doit intervenir le plus rapidement possible, tout doit être fait pour sauver les femmes, les enfants, les personnes âgées… 

Non à la guerre. 

Oui au droit de vivre en paix. 

Nous savons trop bien que les guerres sont inutiles. 

Très vite il faut arrêter les combats. 

Jean-Paul Brezillon, Sète. 

*** 

Il n’y a rien de plus horrible que la guerre. 

Je ne pensais pas vivre cela au XXIème siècle. 

Liberté, Fraternité, Solidarité sont les valeurs les plus importantes à défendre. 

Vivent les pacifistes du monde entier. 

Catherine Carmel, Bagneux 

*** 

Du fond du cœur, je souhaite que la paix revienne vite en Ukraine ! Que de chagrin et de désespoir de devoir tout quitter sous les bombes et la mitraille ! Que ces femmes, ces enfants, ces familles trouvent la force de tenir et gardent l’espoir de se trouver réunis le plus tôt possible ! 

Il est de notre devoir d’y contribuer ! 

Sylviane Luquet, Paris 

*** 

Notre priorité, tout faire pour favoriser le dialogue et construire une logique diplomatique de paix, afin d’arrêter les armes de la force poutinière antidémocratique… 

Francis Peyron et Yvette Zappaterra 

*** 

Pour que cesse la folie meurtrière de POUTINE et que le peuple russe retrouve la démocratie. 

Michel Velez, Saint-Verand 

*** 

La situation du peuple ukrainien est terrible. C’est la première fois que mon don est important (élevé pour moi) car je souhaite que le Secours Populaire puisse apporter « un peu de réconfort » à toutes ces familles complètement perdues et démunies. Je pense très fort à eux et qu’enfin cette destruction s’arrête. 

Michelle Tual, Montreuil 

*** 

Un humain tue un humain. 

Sommes-nous civilisés ? 

NON à la guerre assassine en Ukraine 

OUI à la Paix 

OUI à la solidarité entre les peuples 

OUI au désarmement nucléaire dans le monde. 

Merci à l’Huma et au Secours Populaire. 

Josette et Jacky Tello, Bédarieux 

*** 

J’apporte mon soutien au peuple ukrainien, contraint de fuir son pays ravagé par la guerre. 

Ceux, qui aujourd’hui se considèrent comme les « maîtres du monde », font fi de l’intérêt des peuples dans tous ces pays dominés par certains intérêts impérialistes et mercantiles. Il est inacceptable qu’une seule vie puisse être sacrifiée au nom de ces intérêts. 

Partout dans le monde des peuples subissent les assauts meurtriers de ces dirigeants, considérés comme « autoritaires » ou « dictateurs », selon les différentes « analyses ». 

Peu importe les mots, la réalité doit nous inciter à combattre, pacifiquement, pour que cessent toutes les oppressions et que l’humain redevienne une valeur universelle. 

Claude Allies, Breil-sur-Roya 

*** 

Question : Comment en est-on arrivé là ? 

Soit Poutine est devenu fou, soit la montée de sa considération face à la sécurité de la Russie lui fait perdre la tête. 

Son cœur est devenu plus dur que sa table de marbre. Il ne respecte même plus, les lieux sacrés comme les hôpitaux ou autres. La guerre ne doit pas se prolonger, une solution diplomatique doit être trouvée. Car les risques dont grands pour nous tous. Nous, communistes ne seront pas épargnés, on nous accusera d’être semblables. Les États-Unis sont des va-t’en guerre et n’arrangent pas les choses. 

Pensons très fort aux correspondants sur place. 

Claire Prononce, Moëlan-sur-Mer 

*** 

De tout cœur avec vous, je vous souhaite bon courage, pense très fort à vous et vos souffrances, courage et amitié à votre peuple. 

Robert Courrier, Gentilly 

*** 

Que les larmes se taisent et qu’un vol de colombes envahisse l’Ukraine. 

Jean-Louis Naudet, Mehun-sur-Yèvre 

*** 

Que l’Ukraine ne soit pas la base de lancement de l’OTAN et de l’Union européenne et que la Russie soit inculpée de crimes contre l’humanité. 

Clara et Guy 

*** 

Toute ma fraternelle solidarité au peuple ukrainien et à toutes les forces qui s’unissent pour la paix, en Ukraine, en Russie et partout dans le monde.  

La folie ne peut pas l’emporter sur le courage et la volonté, la fraternité et la solidarité. 

Marie-Claude 

*** 

J’en appelle à tous les peuples pour exiger le retrait immédiat des troupes russes d’Ukraine, seul garant d’une paix durable en Europe et dans le reste du monde. 

Marie-Claire Daubigné, Aigrefeuille d’Aunis 

*** 

HALTE À LA GUERRE 

Pour le cessez-le-feu immédiat en Ukraine 

Pour la protection des civils 

Pour l’accueil des réfugiés ukrainiens, comme de tous ceux qui fuient les guerres dans leurs pays 

Si tu veux la paix, prépare la paix. 

Alain FERRAROTTI, Arbonne-la-Forêt 

*** 

Je suis fière de mon parti qui a toujours lutté contre les différents conflits. 

Bouleversée par cette guerre je soutiens le peuple ukrainien et souhaite que cette tragédie se termine au plus tôt diplomatiquement. 

Nadine, communiste de toujours 

Nadine Sicard, Millau 

*** 

Ce que les peuples veulent ce ne sont pas des bombes, la peur, la misère. Ils veulent aimer, rire, chanter des berceuses à leurs enfants. Qu’ont-ils fait ces bambins pour mériter ça ?! 

À bas les « grands » de ce monde !! 

« Quelle connerie la guerre » !!! 

Jacques Gastaud, Belvédère 

*** 

Solidarité entre les peuples du monde entier. 

À bas la guerre… 

Vive la paix 

En finir avec Poutine. 

Janine Buferne 

*** 

PAIX 

1. Je voudrais faire un poème 

Immense, sur tout ce que j’aime 

Être le chantre des oiseaux et des fleurs 

Des femmes, et des élans du cœur 

2. Chanter les mères berçant tendrement 

Leurs tout-petits. Rien de plus émouvant 

Que les frimousses roses et fraîches 

Mais hélas, on écrase des crèches 

3. J’aimerais être un artisan 

Qui sur son métier se penchant 

Créerait des objets merveilleux 

Pour le confort, et le goût des yeux ! 

5. Pour des nobles causes prêter mes bras 

Des combats pacifiques être le soldat 

Mais hélas, chaque jour des fous meurtriers 

Détruisent des usines et des chantiers 

6. Être un laborieux paysan 

Qui jour et nuit creuserait son champ 

Ensemençant la terre entière 

Pour voir se lever des récoltes fières 

7. Savoir la faim à jamais disparue 

Par le vertueux sillon de la charrue 

À chacun sa croute et sa pierre 

Mais hélas, on brûle des rizières 

8. Je voudrais être un grand professeur 

Pour mettre dans les âmes et dans les cœurs 

La bonne et saine éducation 

À tous les êtres de toutes les nations 

9. De la culture être le prophète 

L’instruction serait alors une fête 

Où tous et chacun auraient son rôle 

Mais hélas, on bombarde des écoles 

10. Je voudrais être un grand prêtre 

Donner le bonheur à tous les êtres 

Réunir sur une grande place 

En famille, toutes les races 

11. Distribuer le pain et le vin 

Rendre à tous ce qui leur appartient 

Le blanc et le noir seraient frères 

L’amour laverait la misère 

12. Serait-ce donc un rêve insensé 

Que règne enfin sur la terre la PAIX 

Où on entendrait un grand écho 

La joie des enfants, le chant des oiseaux 

Robert Pagnossin 

*** 

Chers amis 

Que dire de cette situation faite à tout un peuple qui subit le fracas des bombes, laissant la mort régner en maître. Si le peuple ukrainien est en « première ligne », l’Europe prend en pleine face cette agression meurtrière, y compris le peuple russe qui va aussi payer le prix fort de l’irresponsabilité d’un autocrate au service de son complexe militaro-industriel. Si vous pouvez transmettre à tous ceux et toutes celles qui luttent pour la paix mon soutien. 

Fraternelles salutations 

Georges Bernard, Echirolles 

*** 

Bonjour, 

À l’attention du peuple ukrainien avec toute mon amitié. Pour la paix, dans l’immédiat, il faut faire taire les armes, toutes les armes et les soldats russe doivent quitter l’Ukraine. 

En 1964, j’ai eu l’occasion de faire un séjour à Kiev avec un groupe en voyage organisé et j’en garde un très bon souvenir, on a tout fait pour nous rendre ce séjour agréable, pour nous servir à table, de charmantes jeunes filles toujours avec le sourire.  

En 1992 par hasard et par l’intermédiaire de l’Huma, j’ai fait la connaissance d’une jeune étudiante qui parle et écrit très bien notre langue, et je l’ai invitée un mois chez moi en Savoie. C’est Aliokina Orsana et qui habitait Kiev. Je n’ai pas de nouvelles depuis plus de 20 ans. Si vraiment par hasard on retrouve cette jeune femme qui a un peu plus de 50 ans, je serais très heureux de l’accueillir à nouveau. 

Avec mes amicales salutations 

Julien Buisson, Briançon 

*** 

Message pour la paix. 

La guerre à la guerre pacifiquement. Suivre l’idée de « Mandela » pour un monde Arc-en-ciel, quelle que soit la couleur de notre peau, nos origines, nos pensées. 

Un monde humain, solidaire, fraternel.  

Être citoyen du Monde. 

Un moyen : le désarmement. 

Comme Martin Luther King, « Je fais un rêve ». 

*** 

La guerre, quelle connerie ! 

Qui peut décider de la vie d’autrui, des peuples ? 

Quelle honte pour ces individus lâches, dénués de toute valeur humaine. Est-ce que le « courage » se trouve dans les bombes ? 

Soutien au peuple ukrainien 

Jack-André 

*** 

À tous mes amis qui souffrent, je leur dis ; prenez soin de vos enfants. 

Courage et espoir en une paix retrouvée. 

*** 

Seule la lutte contre l’inhumain, si nous acceptons de le combattre ensemble, peut réconcilier celui qui croyait au ciel comme celui qui n’y croyait pas. 

Louis Aragon, cité par Martine et Yannick Griveau, Romorantin 

*** 

Camarades 

Aucun raisonnement ! Aucune cause ne peut conduire à la destruction d’un pays ! D’un peuple ! Je le redis… AUCUN ! 

Car si je devais écrire un ultime message il serait pour le MOT : PAIX : la PAIX sans condition, la paix pour tous ceux qui fuient par la mer, sur les routes ! Dans le froid, la faim, la neige etc. 

- Aujourd’hui c’est le peuple ukrainien qui subit cette horreur ! 

- Alors ! de toutes ces monstruosités : la GUERRE !? est l’inutile terreur d’inaccessibles va-t’en guerre ! 

Pour la PAIX je participe au soutien des UKRAINIENS avec l’amitié de tous les Français, de notre journal « l’HUMANITÉ et le Secours Populaire » 

- Une grand-mère française qui avait 2 ans sur les routes en 1940, fuyant les hordes : « NAZIS » 

Yvette Graffeuil, Fontenay-le-Fleury 

*** 

Le modeste chèque pour aider le peuple ukrainien. 

Avec notre souhait que les armes se taisent et que des négociations nécessaires ramènent les peuples à la paix. 

Bernard Comte, Arlay 

***  

D’où qu’ils viennent, les réfugiés sont avant tout des être humains. Ceux qui comme Le Pen, Zemmour, Pécresse et la Bouchart, Maire de Calais, perdent à mes yeux tous droits à l’Humanité, au respect et à la dignité. 

Norbert Lecomte, Chissay-en-Touraine 

*** 

Je vous souhaite la PAIX au plus vite. 

Jacqueline Poustilnik, les Sables-d-Olonne 

*** 

Mon profond respect pour la résistance héroïque du peuple ukrainien face à son belliqueux agresseur. 

Mon espoir le plus cher : que la solidarité dont il fait preuve permette que la raison l’emporte et qu’il retrouve la paix, une vie digne et apaisée. 

Nicole Chaumont, Chatellerault 

*** 

NON à LA GUERRE 

Et si NOS GOUVERNANCES 

1. CESSAIENT LEURS LEÇONS 

2. DÉCIDAIENT LA LIBRE CIRCULATION 

3. LIBERTÉ, avec pour seul papier « habitant de la Terre », avec « Liberté» de parole, partage et Respect des Biens Communs. 

Enfin un seul costume pour tous 

Tendresse – Humanité. 

GARANT D’UN AVENIR ici-bas 

Martine Gramond, Argenteuil 

*** 

Aux enfants d’Ukraine 

Qu’en cette fin d’hiver, les armes se taisent, que l’eau revienne pour vous nourrir, que la chaleur de vos logements et le regard tendre de vos familles réunies à nouveau préparent vos jeunes vies à connaître la tendresse la solidarité le bonheur l’intelligence. 

Monique Longuenesse, Taillade 

*** 

Nous vous aimons tous… 

Nicole et Marc Perrin, Saou 

*** 

« À la manière dont un esprit se satisfait, on reconnaît l’étendue de sa perte. » Hegel 

La barbarie plus forte que la culture ! 

Ce rouge-gorge , qui vient chaque jour, fidèle au poste, picorer les miettes de pain, éparpillées devant ma porte… semble être sensible à la musique de Bach. 

Plus de musique et moins de fusils ! La fraternité n’est pas un vain mot ; envolons-nous par-delà les frontières ! 

Marie-Noël Bourrel-Dubois, Tabanac 

*** 

Avec ces quelques mots je me joins à toutes les femmes et tous les hommes bouleversés, percutés par cette guerre. Je pense aux pères, mères, grands-parents, enfants : victimes : morts, blessés ou exilés. 

Rien ne peut justifier cette agression barbare. 

Il est urgent que cela cesse. 

Le peuple ukrainien doit retrouver sa souveraineté, sa liberté, la paix. 

Tous les peuples de la région et du monde n’ont-ils pas vocation à vivre ensemble afin de bâtir une humanité réelle et pacifique ? 

Des défis immenses sont à relever afin que chaque être humain vive dignement (inégalités, pauvreté, environnement). Fraternité. 

Désarmement. 

Philippe Lamotte, Le Mans 

*** 

Chers Camarades, 

Voici un soutien moral et financier aux Ukrainien(ne)s victimes de cette guerre absolument insensée et sidérante qui illustre le : « Quelle connerie, la guerre ! » de Jacques Prévert. 

Comment la diplomatie et la concertation n’ont pu parvenir à rapprocher les points de vue sur la territorialité du Donbass, de la Crimée, de Lougansk ? 

Il semblerait que les deux parties Putin-Zylynsky [Poutine-Zelensky] aient été chauffées à blanc (depuis 1999, 2008, 2014) par l’OTAN (qu’il faudrait dissoudre !), l’Union européenne, et la finance internationale qui rejoignent Jean Jaurès sur : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». 

La finance et les marchands d’armes illustrent l’analyse désabusée d’Anatole France, après la Première Guerre Mondiale : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels. » 

Victor Kowalyk, Cusset 

*** 

Quelle connerie, quelle saloperie la guerre ! 

Dès que je l’ai pu, j’ai manifesté, milité à l’Appel des Cent pour la paix et l’amitié entre les peuples pour crier mon horreur contre la guerre. 

Mon père envoyé dans les tranchées en 1916 à 19 ans est revenu gazé, cassé par les horreurs qu’il a vécues et dont il n’a jamais parlé, qui m’ont marqué pour toujours. 

Aujourd’hui j’ai 84 ans et j’ai toujours connu la guerre. 

Enfant c’était l’occupation, les bombardements, la peur, la faim, le froid. 

Adolescent, adulte : les guerres coloniales et surtout celle dont on ne devait pas dire le nom ; la guerre d’Algérie pour laquelle j’ai été incorporé pendant 22 mois. 

Et puis le Vietnam, l’Afghanistan.  

Aujourd’hui toutes ces guerres cachées mais toutes aussi meurtrières pour les populations civiles. Et tous ces exilés abandonnés à leur sort, refoulés de partout. 

Sommes-nous encore humains ? 

Heureusement que je suis communiste depuis plus de 50 ans car je sais que toutes ces guerres ont la même origine : le capitalisme. Un monde fondé sur la recherche du profit comme moteur de l’activité humaine ne peut conduire qu’au même résultat : l’injustice, la violence, la guerre. 

Peut-être un jour entendrons-nous retentir partout dans le monde le refrain du chant des réfractaires de la guerre 14-18 : 

Non, non plus de combats 

La guerre est une boucherie 

Ici comme là-bas 

Les hommes n’ont qu’une patrie. 

Non, non plus de combats 

La guerre fait trop de misères 

Aimons-nous peuples d’ici-bas 

Ne nous tuons plus entre frères. 

René Borriglione, Nice 

***

Pour un cessez-le-feu immédiat, le respect des frontières et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Annie Ferri, Rillieux-la-Pape

*** 

Solidarité avec l’Ukraine mais n’oublions pas tous ces peuples qui fuient la guerre et qui espèrent une main tendue.

Martine et Alain Theux, Saint-Médard/Jalles

***

Au peuple de la Terre, militante de la Paix depuis la création de l’Appel des Cent pour la Paix.

Je suis née en 1936 et j’ai la PAIX au cœur.

Gilberte Tallaron, Sète

***

Solidarité avec le peuple ukrainien martyr et avec le peuple russe luttant l’un et l’autre de manière différente contre la guerre faite à l’Ukraine écrasée sous les bombes.

Bernard Schneider, Langeais

***

Je soutiens de tout mon cœur la cause des Ukrainiens.

Je souhaite que cette sale guerre s’arrête au plus vite.

Aucun conflit ne se règle par la guerre. Il faut négocier sans relâche.

Pierrette Pronteau, Mézières-sur-Seine

***

Pour que cesse la folie de cette guerre qui frappe le peuple ukrainien, sidère le peuple russe et nous fiat tous trembler.

Pour que demain nous vivions dans la paix des peuples.

Fabienne Guerineau, Luçon

*** 

Que cette guerre cesse et halte aux fauteurs de guerre.

Jean-Pierre Grégoire, Paris

***

Encore et toujours ce mot de Prévert : « Quelle connerie la guerre ! »

Monique et Patrick Fontaine, Illier et Laramade

***

Il faut tenir bon face au nouveau Tsar de Russie ! La Liberté et la Démocratie sont des valeurs fondamentales qui ne se négocient pas.

Courage, courage à nos amis Ukrainiens.

Ruth Constant et Robert Benech, Samois-sur-Seine

***

À la population ukrainienne martyre

Face à l’ignominie de la guerre, il vous faut beaucoup de courage. Sachez que des millions de pacifistes dans le monde vous soutiennent pour que votre avenir et celui de vos enfants retrouvent le plus vite possible le chemin du bonheur.

Avec nos amicales salutations

Arlette et François André, Romainville

***

Cher·es ami·es de l’Humanité et du Secours Populaire,

Merci de cette initiative qui me permet d’apporter mon humble soutien aux populations victimes de la folie guerrière.

Aujourd’hui le peuple d’Ukraine victime, hier et encore aujourd’hui tant d’autres femmes et hommes sur la planète.

Plus que jamais je veux la paix et je me sens et me veux solidaire de votre action. J’ai confiance en vus et comme vous je souhaite un monde ou mes enfants, mes petits-enfants pourraient vivre en paix, ouvert à l’autre comme le dit si justement Madame Henriette Steinberg.

Militante féministe d’une association qui sait ce que veut dire la Résistance et la solidarité, Femmes solidaires, je pense aussi bien sûr aux femmes russes qui manifestent contre cette guerre.

Que les armes se taisent !

Avec mon soutien sincère et amical,

Marie Chapet, Arcomps

***

La guerre est la pire des solutions ! Plus jamais ça au XXIème siècle !

Anne-Marie Gueguen, Grenoble

***

Avec tout mon soutien et toute ma peine pour le peuple ukrainien, victime de la folie d’un homme !

Marie-José Lardon, Belmont d’Azergues

***

Je ne crois pas au ciel

Mais peut-être y crois-tu

Ce n’est pas l’essentiel

Quand tout semble foutu

Mon ami ukrainien

La belle de Moscou

Prenez-vous par la main

Déjouez les mauvais coups

La bande de brigands

Qui a déclenché la guerre

Se fout bien des enfants

Se fout bien de leur mère

La course aux armements

Attisée par l’OTAN

Ça ne vaut pas la Paix

La Solidarité

Que les peuples s’en mêlent

À Moscou comme à Kiev

Que cesse enfin la grêle

Que commence le rêve !

Jean-Louis Ré

Saint-Flour

***

« Seules la Paix et la Solidarité peuvent nous donner la force de reconstruire nos vies et donner de l’espoir pour le futur »

Adelaïde Stieler, Bischwiller

***

Petite aide tout en espérant qu’elle serve très rapidement à la reconstruction de l’Ukraine et à préserver la vie.

Jacqueline Ayral, Plaisance du Touch

***

Espoir

Paix

Et Liberté

Pour le peuple UKRAINIEN

Marina et Didier Morel, Clermont l’Herault

***

Les peuples seront toujours aux côtés des êtres qui souffrent.

Le capitalisme n’engendre que souffrances, guerres…

Notre lutte et engagement doit être contre ce système pour que l’humanité puisse vivre en paix.

Chantal Carrière, Saint Gely du Fesc

***

Les décisions mortifères d’un homme ne peuvent rien face à mon rêve d’humanité.

Éliane Meyniac, Malakoff

*** 

Message de la solidarité et pour la Paix

De tout cœur avec le peuple UKRAINIEN face à l’invasion de l’UKRAINE par la Russie gouvernée par un dictateur Vladimir Poutine.

Aujourd’hui tous les responsables politiques doivent d’urgence s’unir pour ensemble arrêter de suivre la logique militaire et de faire prévaloir l’aspiration des peuples à la Paix.

Ensemble arrêtons les guerres pour le bien-être de la planète et des populations dans le monde.

Patrick Grivet, Fontcouverte

***

Avec ce don pour la solidarité avec le peuple ukrainien victime de l’agression de la Russie poutinienne, recevez cette image de Paix [Mère en enfant, Picasso] dessinée par l’auteur de « Guernica ». Pour nous rappeler que de l’Espagne en 1936 à l’Ukraine en 2022 en passant par l’Algérie (j’écris ce message le 19 mars) et le Vietnam, c’est toujours le même combat contre les armes, ceux qui les vendent et en profitent, ceux qui en usent et en abusent, et pour la survie de notre humanité.

Fernand Etiemble, Saint Jacques de la Lande

***

Nous vous soutenons, vous pouvez compter sur la France. Courage à vous, le printemps arrive, tenez bon !

Une famille d’Auvergnats

***

Quand on aura reconverti les usines qui fabriquent les armes en usines qui fabriqueront des machines agricoles on aura fait un grand pas vers la paix.

Philippe Devray, Sète

***

J’appelle de tout mon cœur, les dirigeants européens, russe et américains à ne pas se laisser entraîner dans une guerre immonde. Les populations n’ont pas demandé cela mais elles sont les premières à en souffrir.

J’espère que la raison se fera entendre et que des négociations pourront rapidement déboucher sur une solution pacifique.

Je souhaite, à tous les Ukrainiens et Ukrainiennes, force et courage en attendant ce jour heureux.

Michèle Ventribout, Dammartin en Goele

***

Louis Aragon, XV. « Chant de la paix » in Les Yeux et la Mémoire, Éditions Gallimard, 1954/

Extrait :

C'est la paix qui force le crime

A s'agenouiller dans l'aveu

Et qui crie avec les victimes

Cessez le feu

Cessez partout le feu sur l'homme et la nature

Sur la serre et le champ les jardins les pâtures

Sur la table et le banc sur l'arbre et la toiture

Sur la mer des poissons et celle des mâtures

Sur le ciel où l'audace et l'oiseau s'aventurent

Sur le passé de pierre où rêve la sculpture

Sur les choses d'ici sur les choses futures

Sur ce cœur dans son cœur qu'une mère défend

Cessez le feu partout sur la femme et l'enfant

Agnès Rey, Paris

***

Nous souhaitons que la PAIX revienne au plus vite en UKRAINE pour que cesse la souffrance de son peuple.

Soutien à tous ceux qui en Russie prennent position contre la guerre de manière courageuse.

Jacques et Chantal Commenge, Blagnac

***

Supplique pour le peuple ukrainien : laissez-le vivre en paix ! Que ses enfants puissent grandir en toute sérénité.

Force, courage et espérance

Ingrid Fend, Blot l’Église

***

Oui, le peuple ukrainien qui subit la barbarie de Poutine a grand besoin de notre solidarité ainsi que les citoyens russes qui manifestent avec un immense courage contre la guerre.

Poutine devra répondre de ses crimes de guerre devant le TPI mais dans l’immédiat la solidarité internationale doit imposer un cessez-le-feu !

Une fois que les armes se seront tues et que l’armée russe aura fait demi-tour, le moment sera venu de reconsidérer les relations internationales, de sortir des logiques de guerre et des rapports de domination, de revaloriser le rôle de l’ONU, de s’affranchir des alliances militaires d’un autre temps, et de s’attaquer aux racines des guerres ; la mondialisation libérale et ses conséquences sociales et économiques désastreuses pour les peuples.

Michel Beaumale, Plougoumelen

***

Un jour tous les peuples du monde se dresseront contre leurs dirigeants imbéciles qui les envoient à leur place se battre contre les autres pour satisfaire leurs intérêts en attisant la haine.

Oui à l’envoi d’aides humanitaires et médicales.

Non à l’envoi d’armement.

Martine Poussineau, Stains

***

Paix pour l’Ukraine 

Paix pour la Russie

Fraternité !

Maryse Angles, Franconville-la-Garenne

***

Message pour la paix.

Je souhaite du fond du cœur que la diplomatie mondiale mette toute sa force pour l’arrêt de cette guerre en Ukraine qui tue des innocents.

André Bizot, Lardiers

***

De tout cœur avec le peuple ukrainien.

Philippe de Charpin, Saint-Malo

***

À ma petite fille chérie de cœur : KATIA de Kiev partie pour LVIV

Son mari youri sur le front à LVIV

Ses enfants Stanislas et Daniel

À Tania et Serguei son beau-frère et leurs enfants à KIEV et leurs trois enfants

À Ania, Serguei restés à Korosten

À Paulik

À ses parents Viera et Pietr à Jytomyr

À sa belle-mère Olga à Kiev

Et à tout le peuple ukrainien qui souffre dans ces moments immondes de la guerre.

Devant toutes ces horreurs, massacres.

Tout ce travail à faire pour se reconstruire.

Que de souvenirs pour toute cette jeunesse sous les bombardements, le froid, la misère.

Pour que le monde soit plus beau et que nous puissions dire : « Plus jamais ça » et vivre tous en paix.

Amitiés à tous les peuples et beaucoup de bonheur.

« Non à la guerre, Paix en Ukraine » et que volent les colombes vers la liberté comme :

Toi ma petite Katia et toi Youri l’aviez si bien fait à la sortie de votre mariage à la mairie de Kiev.

Liliane Gauthier, Coulanges-la-Vineuse

***

« La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerre des idées. »

Victor Hugo

Être humain autrement.

« Il est temps d’être humain autrement et de remettre au monde notre

Et si toi aussi

Ton arbre généalogique est un Eucalyptus arc-en-ciel

Si toi aussi

Tu connais la magie des matières que seul l’art t’enseigne

[…]

Alors tu sais que l’humanité ne compte qu’un seul peuple vu de tout là-haut

Un seul peuple avec plusieurs langues, plusieurs cultures et plusieurs couleurs de peau »

Souleymane Diamanka

***

Message pacifique au Président Poutine.

Monsieur le Président. En 1789 dans notre modeste pays de France dont la langue était parlée à la cour du Tsar, on a osé considérer que le roi était un homme ordinaire passible de la peine capitale, il fut guillotiné. En 1871, dans la Commune de Paris, des ouvriers, des artisans ont eu l’audace de prendre le pouvoir pour eux-mêmes. En 1917, votre Révolution dite d’Octobre apporte enfin au monde un espoir illimité pour tous les misérables de la planète. 1941 c’est Barbarossa, l’horrible attaque nazie va tétaniser de nombreux peuples pour lesquels votre immense pays était un espoir. Combien de peuples ardents ont suivi avec angoisse les progrès de l’Armée Rouge ? Et la capitulation de l’armée allemande réputée invincible fut saluée dans l’allégresse. En 1958, vos scientifiques lancent le premier satellite artificiel : POURQUOI a-t-il fallu que votre pays qui restait encore une référence, sombre brutalement dans la pire création humaine : la GUERRE !?? Vous êtes devenus les mêmes criminels que les pilotes américains qui pulvérisaient l’agent Orange sur le malheureux Vietnam, et qui ne supportent pas la liberté de Cuba de se diriger lui-même par son vil blocus économique de cette île audacieuse. Songez un instant au mal que vous infligez à votre pays qui va de plus en plus ressembler à l’Amérique ! S’en relèvera-t-il ?

Jacky Roche, Espinasse Vozelle

***

L’aile cassée, le faucon est contraint de se poser. Seul, à mille lieues du monde vivant, il sait que souffle sur cette terre désolée, les embruns de la vie et de la mort.

Alors imaginez sa surprise de voir un jeune garçon, seul lui aussi, au milieu de cette terre aride. La blondeur de l’enfant rappelle à l’oiseau, combien autrefois une multitude d’épis de blé couvraient l’ensemble de ce pays.

Le faucon s’approche. Qu’est-ce que ce garçon fait là ?

L’enfant debout dessine dans l’air un mouvement ample de la main. Le faucon s’approche encore pour mieux le regarder.

Le jeune garçon, qui pour l’oiseau doit venir d’une autre planète, avance de quelques pas, plonge la main dans un sac et recommence son geste. On peut lire sur le sac « Graines de fleurs des champs »

L’oiseau va plus près. Le compteur Geiger qu’il porte s’affole à l’approche de l’enfant. Le garçon regarde l’oiseau, lui sourit. Il fait à nouveau quelques pas et s’arrête…

En bordure du monde survivant, un jeune garçon est tombé au sol. Ses dernières larmes abreuvent un temps suspendu et que de maigres sillons naissent l’espoir d’un futur champ de fleurs.

Richard Dufour

***

Pour la paix, bataillons-nous avec des paroles d'amour plutôt qu'avec des armes.

Abdel Kahoul

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C’est tous les réfugiés qu’il faut accueillir, les réfugiés de tous les pays, et dans tous les pays du monde (du moins par leurs habitants qui en ont les moyens), quelles que soient leur religion, la couleur de leur peau….

Guy Laval, Paris

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Ni OTAN ni Poutine. Aucun peuple n’a intérêt à la guerre, elle ne profite qu’aux marchands d’armes.

Françoise Wotkiewicz, Saint-Julien-Molin-Molette

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Ukrainiens ou Russes, vous êtes tous mes frères !

Pierre Plougonven, Crozon

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Solidarité totale avec le peuple ukrainien. Pour le droit de tous les peuples à vivre dans la PAIX !

Michèle Tricoire, Liez

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Pour un sourire d’enfant ukrainien, avant de construire, enfin, un monde de paix.

Mireille Berhault, Beaurepaire

***

À vous Ukrainiens…

Pour la PAIX, la joie, la LIBERTÉ…

Chaque jour nos cœurs se serrent en pensant à vous, enfants martyrs, femmes blessées, hommes fatigués mais courageux !!!

Jean-Patrick Duranton, Bourges

***

À nos amis UKRAINIENS

Comme le chantait Jean Ferrat, c’est un joli nom ”camarade”.

Soyons tous des camarades pour mettre hors d’ETAT de nuire tous les despotes de la Terre et POUTINE en particulier.

Vive l’amitié et solidarité avec l’Ukraine.

Bernard le Faye, Feytiat

***

Je n’ai pas de mots assez forts, assez terribles, assez méchants pour condamner ce crime contre la paix et contre l’Humanité.

Je n’ai pas de mots assez doux, assez tendre de plein d’Amour à offrir au peuple d’Ukraine.

Solidarité.

Gérard Gouiran, Marsillargues

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… « Quelle connerie la guerre »…

À tous les Ukrainiens mais également à tous ceux victimes des dictatures, des conflits, de répression…

Fabienne Lassechere, Plougasnou

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Assez de détresse humaine. Inventons une nouvelle société humaine sans exploiteurs de leurs semblables : ce serait la véritable ”innovation”.

Alain Brune, La Boussac

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Certaines nuits je dors très mal en pensant à ce qu’endure le peuple ukrainien. Et la photo qui me hante est celle de l’Humanité Magazine du 17 mars où l’on voit cet homme et cet enfant dans une telle détresse : leur ville, Irpin, est dévastée par la guerre. Ne rien faire et ne rien dire pour ajouter des larmes aux larmes. La solution est politique.

Guy Pernot, Rambouillet

***

Cette guerre en Ukraine réveille en moi de douloureux souvenirs.

J’avais cinq ans en 1940 quand avec ma famille, nous fuyions la guerre et l’invasion nazie. C’était au sud d’Orléans, en Sologne, et les escadrilles nazies mitraillaient les colonnes de civils circulant sur la route…

La guerre est une plaie produite par la société capitaliste. Il faut redonner toute sa force de pacification à l’ONU et combattre pour la paix dans le monde avec toutes les organisations dont le Mouvement de la Paix qui œuvrent pour le désarmement général, et luttent contre le mortel danger de la force nucléaire.

Jean-Claude Rimboux, Chartainvilliers

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Solidarité avec le peuple ukrainien… Oui !

Mais je trouve très choquant que d’autres migrants fuyant eux aussi la guerre, le crime, la haine, la faim ou la misère dont ils sont victimes dans leurs pays, ne trouvent de ”salut” que devant des barbelés, ou périssent en mer… noyés… oubliés.

André Perez, Sainte-Genevière-des-Bois

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J’adresse des vœux de Paix, d’arrêt immédiat des conflits et vœux de solidarité avec les peuples.

Affections et amitiés sincères.

Gardez courage, espoir de bonheur.

Sincères amitiés. Amicales pensées.

Sylvie Lebeau, Saint-Jean-la-Poterie

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Solidarité avec le peuple ukrainien et pour que cette guerre soit la dernière et cesse vite.

Christian Rampon Molle, Aubervilliers

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La guerre, c’est la finance par tous les moyens, la Pai, la condition d’un monde plus juste et plus humain !

(Et la démocratie, la conquête durable du pouvoir des humbles)

Courage à tous

François Sikirdji, Saint-Denis

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On stoppe la fabrication des armes, pas d’armes pas de guerre. L’argent servirait au bien-être des peuples. Je sais je rêve.

Courage à tous.

Corinne Guigue, Marseille

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Je vais avoir 90 ans… 39-44 j’ai connu… 2022 : voir les horreurs en Ukraine !?! Non. NON.

Courage à tous là-bas, hommes, femmes, enfants. Que pouvons-nous faire… ici… en France pour stopper ces horreurs ?

Nicole (Colombier, Brignais)

8 petits-enfants

8 arrières-petits-enfants…

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Comme le disait Jacques Prévert « Quelle connerie la guerre ! »

Non à l’augmentation des dépenses militaires ! Luttons pour le désarmement mondial !

Comme le montre aussi l’actualité l’Humanité a mieux à faire ! Développons des moyens pour la Vie et pas pour la Mort !

STOP à la guerre décidée par quelques-uns au profit de quelques-uns qui détiennent l’industrie de l’armement.

La Guerre est une catastrophe humanitaire, écologique et économique, aucun peuple n’y a intérêt !

PEUPLES DE TOUS LES PAYS UNISSONS-NOUS !

Je soutiens la solidarité aux réfugiés sans aucune discrimination.

Le 21 mars 2022, Florence Rolland, La Rochelle

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Chers Camarades,

Je suis profondément bouleversé par le drame qui frappe actuellement le peuple ukrainien, mais également impressionné par le courage de tous ceux et toutes celles qui résistent héroïquement aux troupes russes. Cette guerre terrible doit cesser. Pour cela, le cessez-le-feu doit intervenir le plus rapidement possible, être suivi du retrait rapide de l’armée russe et de la tenue dès que possible d’une conférence internationale réunissant toutes les parties concernées par ce conflit très meurtrier aboutissant à la reconstruction du pays et au retour de tous les réfugiés.

Mais l’OTAN doit renoncer définitivement à toute extension vers l’Est et à tout projet d’installation de missiles braqués sur la Russie. Dans le cas contraire, il y aurait un risque important de guerre généralisée…

J’ajoute enfin que tous les va-t-en guerre, bellicistes qui, en France, jettent de l’huile sur le feu devraient se taire au lieu de tenir des propos irresponsables et savoir qu’il est lâche et indigne de faire la guerre ”avec le sang des autres”.

Fraternellement

Pascal Gonzalez, Lognes

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« Quand, dans le conflit Russie/Ukraine, l’Europe arrivera à la solidarité, des propositions de Paix et non de guerre »

Josiane Bruciamacchie

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« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »

Je ne me souviens pas de l’auteur de cette phrase. Sans doute un homme d’Église… Saint Luc

Ces mots-là sont toujours d’actualité. Malheureusement, il n’y a pas que les Ukrainiens qui souffrent dans notre monde actuel. D’autres pays sont en guerre et d’autres gens fuient.

Bien sûr il faut aider l’Ukraine comme il faudrait aussi aides les autres.

Fraternellement

Claude Savasta, retraité cheminot

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Avec toute ma compassion et admiration pour le peuple ukrainien, ayant aussi connu l’exode en 1940.

Jacqueline Joston

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C’est horrible la guerre.

Paix en Ukraine.

Yvonne Kanian

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Une très forte pensée pour toutes ces personnes qui souffrent face à une situation que nous ne pensions plus revoir. De toutes mes forces j’espère une paix prochaine, aux grands et petits, qui ne méritent pas cette situation.

La paix à bientôt !

Eva Lemoine

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Des vies s’envolent comme les feuilles à l’automne et pourtant c’est le printemps.

Les feuilles des arbres qui s’envolent ont un sens, les vies d’innocents dans une guerre n’en ont pas.

Marie-José Angiboust

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Les peuples veulent coopérer pour se développer, sans guerres, sans menaces, sans blocus ni sanctions.

Jésus Rubio

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« Quelle connerie la guerre ! » disait J. Prévert.

Sauvons la paix en étant tous frères et sœurs de quelque couleur que ce soit.

Tous les migrants à égalité.

On ne fuit pas son pays par plaisir, mais seulement pour sauver sa vie.

Félicitations et bon courage à tous ceux qui luttent pour la paix.

Odette Beaupin

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Que soit fait l’impossible pour effacer l’inacceptable. Imposer la paix pour gommer le chaos, la barbarie, l’horrible souffrance d’un peuple. Pour nous redonner Espoir et Dignité en agissant pour eux et pour nous.

Sylvie Breau

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En solidarité avec les associations qui œuvrent pour l’accueil des réfugiés, d’où qu’ils viennent.

Christian Cadiou

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Pour un accueil digne de tous les réfugiés sans discrimination ukrainiens, syriens, afghans… Pour un monde de liberté, fraternité et solidarité.

Avec les Pacifistes du Monde entier.

Pour un retour de l’ONU dans le règlement des conflits internationaux.

Luce Lepaul

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Solidaire de la population ukrainienne victime des attaques insensées de Vladimir Poutine. Négociations au plus vite – retrait immédiat des troupes russes – Stop aux bombardements !

PAIX IMMÉDIATE

Danielle Rollat, Bagneux

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Quelle connerie la guerre. Les peuples trinquent pendant que les gros en profitent et s’engraissent. Arrêt des combats, négociations et désarmement unilatéralement comme le chantait Jean Ferrat.

Retraite CGT Bondy

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Paix, solidarité avec les peuples du monde entier : que les armes se taisent en Ukraine, Palestine… On ne tue pas la misère. Nous sommes TOUS HUMAINS !

Pierrette Forest

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Soutien face aux souffrances et à la destruction.

Solidarité et accompagnement des populations pour leur survie.

Paix : responsabilités des instances internationales et européennes pour la sauvegarde du monde

Liliane Durand Prudent

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NON À LA GUERRE !!! Elle est le plus grand crime contre l’HUMANITÉ !!!

Accusons tous ces gouvernants d’en être les responsables !!

Pour un lopin de terre !! une mine d’or !! de diamant !! ces gouvernants, au nom de la patrie, vont amener nos jeunes soldats à devenir des criminels !! Comment peut-on demander à nos jeunes soldats d’assassiner ces merveilles du monde que sont les enfants… Comment peut-on croire que ces soldats vont pouvoir vivre (s’ils ne sont pas eux-mêmes fauchés par les armes) le reste de leur vie avec le regard, les cris de l’enfant qu’ils viennent d’assassiner parce qu’ils avaient une arme entre leurs mains !!

Comment peut-on leur demander d’assassiner ces femmes (l’origine de ce monde… après les avoir violées, souvent)… d’assassiner des vieillards sans défense qui ont déjà vécu ces horreurs !!

La guerre est le plus grand crime contre l’Humanité !!!!

L’avant-guerre, les (fauteurs de guerre) la préparaient déjà avec le racisme, la précarité, les inégalités, la. Haine de l’autre !! L’autre c’est toi ! C’est nous ! À dresser les peuples les uns contre les autres c’est la barbarie annoncée !! N’écoutons pas ces gouvernants qui vont faire de nos enfants de « la chair à canon » ! comme disaient nos ancêtres !! Nous avons trop besoin d’eux pour peupler nos écoles et entendre le soir les berceuses de nos mères !!

Disons NON à la GUERRE !!!

Ensemble on peu affronter des montagnes et surtout affronter ces gouvernants qui ne rêvent que de puissance, de voler le « château de l’autre » !! Ne donnons pas la vie de nos enfants pour une poignée d’hommes milliardaires « ces coffres-forts » qui vont faire d’eux des criminels ! Et qui ne partageront jamais avec nous ce qu’ils ont volé à l’autre !! La monnaie est leur raison de vivre !!

Le chant noir de leurs crimes n’est pas fait de mélodies douces mais des cris de l’enfer !! Relisons les témoignages de nos pères soldats qui ont vécu l’enfer des tranchées… guerres injustes souvent !!

Imaginons plutôt à supprimer les frontières qui nous séparent de l’autre !! Le patriotisme ne veut rien dire !! La terre appartient à tous !!

Remplissons les théâtres, les champs, les églises, de chants heureux et non de pleurs de nos mères !!

La terre appartient à tous !!!

Elle peut nourrir, aimer tous ces enfants sans être obligée d’accepter en échange leurs crimes de guerre !!! Ne leur donnons pas la vie de nos enfants ! leur jeunesse !!

La guerre est le réservoir de tous les malheurs !!

Les criminels en répondront un jour devant l’histoire !!!

Sauvons la PAIX qui efface les frontières!!! Nous fait danser ensemble! Inventer la fraternité ! l’amour ! le beau ! l’égalité !! la liberté !

La PAIX est un bien magnifique où s’épanouissent nos enfants dans une nature bienfaisante. Elle fait naître les chants compris de tous !! La PAIX est belle comme la colombe de PICASSO qui s’envole vers le ciel en bravant les canons. Ces canons que l’ont devrait enfouir à jamais dans le feu des entrailles de la terre !!

NOTRE TERRE À TOUS !!!

Pierrette Benaccetti

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Solidarité UkraineMots pour la paix
L'Humanité

« La gare d’Odessa a été transformée en quartier général pour organiser les secours »

Entretien

Avec la guerre qui frappe l’Ukraine depuis trois semaines, la situation ne cesse de se dégrader pour les populations. Une aide d’urgence s’organise pour les réfugiés et les personnes qui ont dû rester. La présidente de l’association « Four leaf clover », Mila Havryliuk nous décrit le contexte à Odessa.

Patrick Kamenka

Présidente de l’Association ukrainienne pour la solidarité, « Four leaf clover », partenaire du Secours populaire français

Face au désastre humanitaire et les plus de deux millions de réfugiés qui ont quitté leur pays, les associations sur place tentent d’organiser des lieux d’accueil, de soins et de refuge. La solidarité se met en marche.

Quelle est la situation dans la ville portuaire d’Odessa sur les bords de la mer Noire ?

La ville s’est transformée en zone de refuge permettant d’apporter une aide humanitaire aux populations des localités environnantes qui fuient les bombardements. Car Odessa reste encore plus ou moins sûre par rapport à d’autres agglomérations en Ukraine. Les gens fuient les zones de combat situées le long de la mer Noire : Kherson, Mykolaïv, etc. Selon nos informations quelque 1 600 réfugiés gagnent quotidiennement Odessa où l’eau fonctionne toujours. Le ravitaillement alimentaire demeure encore accessible dans les magasins, ainsi que les produits d’hygiène. Nous aidons aussi les réfugiés à se connecter à Internet qui fonctionne toujours, même si le débit est lent. Nous essayons également de mettre le maximum de gens dans les abris contre les risques de bombardements. Pour la population locale, des bénévoles avec l’aide de la municipalité distribuent dans les foyers une aide alimentaire aux personnes qui ne peuvent pas déplacer : les personnes âgées, les handicapés, les mères de famille nombreuse sans ressource car les maris sont partis au front.

Quelle forme d’aide votre organisation humanitaire apporte aux réfugiés ?

Nous organisons des points d’aide avec une distribution notamment alimentaire. Ainsi la gare d’Odessa a été transformée en quartier général pour organiser les secours et la solidarité. Les écoles, jardins d’enfants et autres établissements ont été réquisitionnés pour héberger les réfugiés à qui l’on distribue des couvertures, des vêtements chauds recueillis par la population de la ville. En effet, il pouvait encore neiger sur place et il fait encore relativement froid. Les réfugiés sont pris en charge pour leur permettre de reprendre des forces après avoir dû fuir leurs lieux d’habitation à cause des combats. De plus nous leur apportons – notamment aux enfants — un soutien psychologique face aux traumatismes, aux chocs et à la panique endurés dans leur fuite et qui pour beaucoup se trouvent sans issue.

Après Odessa où se dirigent les personnes déplacées ?

Nombre de ces réfugiés tentent ensuite rejoindre en voiture la frontière avec la Moldavie pour quitter l’Ukraine. Nos bénévoles leur distribuent des boissons chaudes et des rations alimentaires car l’attente est longue aux postes frontières. Ceux qui ne disposent pas de moyen de locomotion peuvent encore prendre le train formé de quatre wagons qui part d’Odessa en direction de la frontière roumaine.

Nous avons également réquisitionné des centres de vacances où nous pouvons héberger et nourrir les réfugiés qui ensuite prennent la direction de la Moldavie avec notre aide.

Face à l’avancée des combats, est-ce que les habitants quittent Odessa ?

La ville, qui comptait à l’origine un million d’habitants, au moins 30 % de la population a quitté la ville depuis le début de l’entrée des troupes russes en Ukraine. C’est pourquoi aujourd’hui il apparaît difficile d’estimer le nombre précis de personnes qui sont restées. Car la population fluctue du fait des mouvements permanents entre les réfugiés qui arrivent et qui repartent et les habitants qui quittent la ville devant les menaces de plus en plus grandes de combats.

Nous espérons surtout que cette ville historique sera épargnée d’autant qu’elle constitue désormais un centre névralgique pour l’accueil des populations réfugiées.

Quels sont vos besoins en aide humanitaire ?

Les produits de première nécessité sont avant tout l’aide alimentaire, les produits d’hygiène, mais aussi les vêtements chauds, couvertures, sacs de couchage, que nous achetons sur place grâce aux dons reçus en particulier auprès du Secours populaire français.

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L'Humanité

"Le 24 février, la guerre a éclaté", par Kira Kovalenko, cinéaste russe

Le débat

Par Kira Kovalenko, cinéaste russe

On compte les jours, chaque jour on se réveille avec l’espoir que ce soit fini, mais non… Nous traînerons maintenant ces jours-ci toute notre vie et chaque jour le fardeau devient de plus en plus insupportable. Des gens perdent la vie, la chose la plus précieuse qui soit donnée. Tout ce que nous voyons, nous ne l’oublierons jamais. Jamais.

« Jamais » est le mot le plus effrayant. Le monde s’effondre… Tous les efforts se résument maintenant à rester humain et faire quelque chose d’utile. Mon film les Poings desserrés est sorti en salles, en France, la veille de la guerre. La guerre que mon pays a déclenchée. J’en porte la responsabilité, comme chaque citoyen russe. Si nous n’en prenons pas conscience, mon peuple n’en tirera aucune leçon, et l’histoire se répétera. Je voulais stopper la sortie de mon film, mais pour des raisons techniques, cela s’est avéré impossible, ce n’était pas en mon pouvoir. Il me semble, en tant qu’être humain, en toute conscience, qu’il serait juste de mettre la diffusion du film en pause tant que l’armée russe sera sur le territoire ukrainien, tant que des gens meurent, tant qu’il n’y a pas de paix.

De nombreux réalisateurs russes ne soutiennent pas la guerre, aussi leur État n’a plus besoin d’eux… ils sont même devenus gênants. Mais il est à présent temps d’aider d’autres voix à résonner plus fort. Il faut soutenir les réalisateurs ukrainiens qui sont maintenant obligés de défendre leur pays au lieu de tourner des films… C’est un simple geste de soutien envers nos confrères ukrainiens et une occasion d’exprimer notre solidarité avec l’Ukraine. Il ne doit pas y avoir de guerre.

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Tribune pour la paix. La plus grande des batailles pour l’humanité

Le débat

Pierre Laurent

Est-ce le moment de parler paix, n’est-ce pas naïf, voire complice, face à Poutine ? Je vois pour ma part trois raisons impérieuses d’élever comme jamais la voix de la paix.

La première est la protection du peuple ukrainien. Depuis vingt jours, il vit l’horreur. L’avancée des blindés et des troupes russes se fait au prix d’un déluge de bombardements de toute nature sur les villes convoitées. L’utilisation massive de tous types d’armes explosives déversées sur des zones très peuplées provoque des victimes en grand nombre, la destruction d’habitations, de services publics et d’infrastructures vitales, une catastrophe humanitaire et un exode des populations déjà considérable. Compte tenu des énormes arsenaux mis en action, toute amplification de la guerre débouchera sur une généralisation du désastre. En Ukraine, comme dans toutes les guerres modernes, l’immense majorité des victimes seront civiles. Le prix à payer de la guerre sera le chaos pour longtemps. Nous devons être des millions à clamer : « Stoppez la guerre, arrêt immédiat des hostilités ! »

Et sans attendre, tout doit être entrepris pour protéger la population ukrainienne. Le travail humanitaire sur place doit être soutenu et protégé, les couloirs humanitaires et alimentaires négociés et garantis, la solidarité internationale amplifiée, et les réfugiés accueillis, sans tri racial ou religieux, par tous les pays d’Europe, dans le respect du droit commun. L’organisation et l’envoi de troupes paramilitaires doivent cesser de toutes parts. La Cour pénale internationale doit pouvoir enquêter en toute transparence et indépendance sur le déroulement du conflit et les actions des belligérants.

Les pays qui se sont abstenus à l’ONU, nombreux en Asie et en Afrique, doivent être traités comme des partenaires possibles pour la paix et non renvoyés dans le camp de Poutine.

La deuxième raison est la nécessité d’élever un barrage contre l’escalade, car le risque d’un engrenage qui embraserait toute ou partie de l’Europe, ou, pire, déclencherait l’utilisation d’armes nucléaires, est à prendre très au sérieux. Le danger de dérapages irréparables et incontrôlables menace à tout moment. C’est dans les voiles de la paix qu’il faut souffler et pas sur les braises de l’embrasement toujours possible. Toutes les pressions diplomatiques et économiques internationales exercées sur la Russie doivent viser le retour à la négociation des belligérants, et pas l’escalade guerrière.

L’enjeu est le respect de la souveraineté de l’Ukraine, pas son entrée dans l’Otan. Le président Zelensky a lui-même déclaré que la neutralité de son pays pouvait être mise sur la table de la discussion. Les courageuses voix russes pour la paix doivent être activement soutenues. Les pays qui se sont abstenus à l’ONU, nombreux en Asie et en Afrique notamment, doivent être traités comme des partenaires possibles pour la paix et non renvoyés par des discours binaires dans le camp de Poutine.

Quant à l’Europe, qui a déjà failli à faire appliquer les accords de Minsk, plutôt que d’accélérer son surarmement, elle devrait utiliser tout le poids de sa puissance pour peser en faveur de la paix et de la construction d’une nouvelle architecture de sécurité européenne, en demandant la convocation d’une conférence paneuropéenne qui mettrait toutes les questions sur la table.

Miné par les crises, les inégalités, les menaces climatiques et alimentaires, les dominations, les humiliations et les prédations, le monde est une poudrière.

C’est la troisième raison. L’Ukraine nous appelle à reprendre sans délai la construction d’un grand mouvement mondial pour la paix et la sécurité du monde.

Miné par les crises, les inégalités, la guerre des ressources, les menaces climatiques et alimentaires, les dominations, les humiliations et les prédations, et gavé de surarmement, le monde est une poudrière. La militarisation des relations internationales, la multiplication des guerres et les cicatrices purulentes qu’elles laissent à la surface du globe, en Afghanistan, au Proche-Orient, en Libye, au Sahel, au Congo… doivent nous appeler à la raison. La construction de la paix doit redevenir une grande cause mondiale, car dans la mondialisation, la paix est affaire de sécurité globale. Le surarmement, les alliances militaires bloc contre bloc ne sont pas la solution mais le problème. Ils sont contraires à l’intérêt mondial, qui est de construire des solidarités multilatérales nouvelles pour le climat, la fin des inégalités, la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation… Pour l’avenir commun de l’humanité, construire la paix est à nouveau la plus grande des batailles.

Tribunes pour la paix en UkraineSolidarité Ukraine
L'Humanité

Qui propose quoi ? Comparateur des programmes des candidats à l'élection présidentielle 2022

Avant l'élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, nous avons synthétisé plusieurs centaines de propositions des candidats, classées autour de 17 grandes thématiques proches des préoccupations des Français. Faites-vous votre avis sur les projets grâce à ce comparateur de programmes interactif, qui sera régulièrement mis à jour et complété par la rédaction.

la rédaction

ouvrir le Comparateur

La campagne pour l'élection présidentielle entre dans sa dernière ligne droite. Le dimanche 10 avril aura lieu le premier tour de cette élection structurante et déterminante de la Ve République. 12 candidats sont en lice.

Le contexte particulier marqué par la guerre en Ukraine dans lequel se déroule ce scrutin risque de réduire à la portion congrue les débats et confrontations nécessaires entre les candidats et les projets qu'ils portent.

Pour que les électeurs puissent choisir en connaissance de cause, l'Humanité met à disposition des internautes ce comparateur des programmes des candidats soutenus par les principales formations politiques ou ayant le plus d’intentions de votes selon les sondages.

Cas particulier, le président sortant, Emmanuel Macron, n’a dévoilé sa candidature que tardivement, le 3 mars, et n’a pas encore détaillé son programme. Nous ajouterons ces informations dès que possible. Nous vous proposons d’ores et déjà un rapide bilan de son action dans différents domaines et avons sélectionné des déclarations qui donnent à voir ce qu’il envisage pour un éventuel second mandat. 

Notre comparateur de programmes synthétise plusieurs centaines de propositions, et ce qui différencie les candidats autour de 17 thèmes. D’autres seront ajoutés au fur et à mesure.

Que se soit pour connaître les principaux engagements d'un candidat ou pour comparer les différentes propositions sur un sujet, ce comparateur vous permettra d'en savoir plus sur « qui propose quoi ».

ÉLECTIONS 2022. Un seul endroit pour suivre toute l'actualité de la campagne de la présidentielle et des législatives.

Nous avons sélectionné pour vous

En fin de compte... C’est quoi le macronisme ?

  • La campagne vue de...

Saint-Claude (Jura), une ville en colère

À Mer (Loir-et-Cher) : l’accès aux soins en cale sèche

À Allonnes (Sarthe), « on ne sait plus pour qui voter »

Avion (Pas-de-Calais) : dans le bassin minier, « on préfère se démerder tout seuls »

Vaulx-en-Velin (Rhône). Au pied des tours, « l’écœurement »

À Neuilly (Hauts-de-Seine) : droite ou extrême droite ? « Pour la première fois, on hésite »

    Notre émission politique

A VOTÉ #4. Vous avez aimé Macron 1, vous allez adorer Macron 2 !

A VOTÉ #3. Comment la guerre en Ukraine percute la campagne présidentielle

A VOTÉ #2. Il est encore temps de s’inscrire sur les listes électorales !

A VOTÉ #1. Retraite à 60 ans : Le Pen et le RN tombent le masque

  • Sujets de campagne

Comment la gauche compte mettre au pas la finance

« Grand remplacement », aux origines d'une théorie raciste

Cinq chantiers pour instituer l’égalité hommes-femmes

L'Humanité relance le débat sur le logement

Droits de succession : la gauche affiche sa volonté de réformer

Les Français sont-ils lassés du présidentialisme ?

Quelles solutions pour ramener les jeunes aux urnes ?

Qui veut la peau de la Constitution ?

Sur l’Europe, des gauches « irréconciliables » ?

 

Présidentielle 2022Élections 2022démocratieLogement
L'Humanité

Cash investigation. L'exploitation, ça se passe comme ça chez McDonald’s

Prescription culture

Caroline Constant

Personne, parmi les lecteurs de « l’Humanité magazine », ne se fait a priori­ d’illusions sur McDonald’s : la firme vend des repas trop gras, trop sucrés, et pratique un management par la terreur, dont nos colonnes se font souvent l’écho. L’enquête menée avec rigueur par l’équipe de « Cash Investigation » montre l’ampleur de l’immoralité de cette entreprise très lucrative. Lire également En toute tranquillité, ici comme outre-Atlantique.

Présent en France depuis 1979

Qu’apprend-on de plus dans cette enquête ? D’abord, que McDonald’s est une affaire qui marche très bien en France, depuis son implantation en 1979 : avec ses deux millions de repas servis par jour et ses 5,5 milliards de chiffre d’affaires en 2019, la France est, juste après les États-Unis, le pays le plus rentable pour la firme à l’emblème de clown. Évidemment, la qualité nutritionnelle de ce qu’on y mange n’est plus à démontrer : c’est une catastrophe. Y manger une fois de temps en temps n’est pas grave. Y manger régulièrement, comme les salariés qui y sont contraints, peut engendrer très vite des problèmes de poids, mais aussi de diabète, voire cardio-vasculaires.

Salaires de misère… et disponibilité totale

Les salariés, et c’est l’essentiel des révélations de cette enquête, sont maltraités au vu et au su de tous : les contrats, de quinze heures au maximum, quand la législation impose vingt-quatre heures au minimum, les cantonnent à des salaires de misère… et une disponibilité totale. Les gestes répétés, dans un capharnaüm monstrueux, épuisent leurs corps. Les montages financiers empêchent une quelconque redistribution des bénéfices. L’histoire même, aux États-Unis, de cette entreprise est à vomir : c’est un mensonge organisé sur la spoliation. Il faut voir cette enquête pour mesurer l’ampleur du problème McDo, de l’impunité dont jouit la firme et du cynisme absolu de ceux qui sont aux manettes. La narration, malicieuse et futée, rend comme d’habitude le propos limpide.

Télévision
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Ukraine. Volodymyr Zelensky piégé par les Pandora Papers

Actu

Les révélations se multiplient autour du président ukrainien sur de nombreuses affaires commerciales via des sociétés offshore. Elles débouchent sur une crise politique pour le dirigeant, qui avait promis de combattre ces maux lors de son élection en 2019.

Vadim Kamenka

Une semaine de tous les dangers. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky essuie une véritable tempête médiatique et politique. Les révélations sorties dans le cadre des Pandora Papers depuis lundi le visent directement. Cette enquête, menée par plus de 600 journalistes de 117 pays qui ont étudié 11,9 millions de dossiers confidentiels, pointe comment s’organise l’évasion fiscale.

Zelensky, de comédien à chef de guerre : le parcours déroutant du président ukrainien

En Ukraine, c’est le site d’investigation de Slidstvo.info qui, en participant au Consortium international des journalistes d’investigation (Icij), a sorti plusieurs documents impliquant le président Zelensky dans des tractations commerciales secrètes. L’un d’eux pointe ainsi l’achat par des compagnies offshore (une entreprise enregistrée à l’étranger), appartenant à sa société de production Kvartal 95, « de trois appartements dans le centre de la capitale britannique (…) pour une somme d’environ 7,5 millions de dollars », atteste Slidstvo.info. Les journalistes ont réussi à retrouver leur localisation exacte. Les deux premiers appartiennent à l’entreprise de Serhiy Shefir, premier assistant du chef de l’État. L’un, acquis pour 3 millions de dollars en 2018, est situé dans une maison appelée Chalfont Court, en face du bâtiment 221B Baker Street. Le second se trouve dans l’immeuble Clarence Gate Gardens juste à côté. Le dernier, détenu par le copropriétaire de Kvartal 95, Andriy Yakovlev, se situe à quelques mètres du palais de Westminster.

Guerre en Ukraine Suivez l'évolution de la situation, retrouvez les reportages de nos envoyés spéciaux, nos analyses et décryptages.

Des entreprises détenues par son groupe d’amis

Cette affaire est éclairante sur le cercle proche de Volodymyr Zelensky, issue de sa société de production Kvartal 95 qui se trouve au cœur du scandale. Elle est derrière un vaste réseau tentaculaire d’entreprises enregistrées à l’étranger pour cacher leur activité et détenues en copropriété par son groupe d’amis. Tous sont issus soit de la ville natale de Zelensky, Kryvyï Rih, dans le sud, ou de sa société de production. « Il s’agit de Serhiy Shefir, qui a produit les émissions à succès de Zelensky, et le frère aîné de Shefir, Borys, qui a écrit les scripts. Un autre membre du consortium est Ivan Bakanov, un ami d’enfance. Bakanov était directeur général du studio de production et le réalisateur, producteur et copropriétaire de Kvartal 95, Andriy Yakovlev », raconte Slidstvo.info.

Lire aussi Pandora papers. Tony Blair, Dominique Strauss Kahn, Abdallah II... ou le gotha mondial de l’évasion fiscale

Ce partenariat autour de la société de production apparaît quand Volodymyr Zelensky est acteur, humoriste et comédien et pas encore dirigeant. Il s’est servi d’une de ses séries les plus populaires, Serviteur du peuple, où il tenait le rôle d’un enseignant indigné par la corruption de son pays qui devient président. En 2019, Zelensky reprend le nom de la série pour en faire une formation politique et se faire élire avec 73 % des voix sur un programme sans concession : la lutte contre les inégalités, mettre fin au système oligarchique et à la corruption. « Même si ces révélations ne nous surprennent plus. Nous sommes extrêmement déçus. Durant la campagne, Zelensky avait incarné un espoir de changement. Il s’en est pris à l’ancienne génération dirigeante impliquée dans de nombreux scandales, critiquant son prédécesseur Petro Porochenko, sur le fait de cacher des actifs à l’étranger, ou de ne pas assez combattre la corruption », rappelle Xenia, la quarantaine qui avait participé aux mobilisations massives de 2013 et 2014 sur la place Maïdan.

Deux autres crises : le Donbass et Nord Stream 2

À Kiev, un mécontentement général prend forme. Et cette colère populaire à l’égard du président pourrait bien grandir dans les jours qui viennent. Car Slidstvo.info promet encore de nombreuses révélations sur Zelensky et d’autres responsables ukrainiens. Pour Lena, une retraitée de 65 ans, habitant dans les environs de Kiev, ce scandale « n’apporte rien de nouveau. Tous les dirigeants ont été impliqués dans une affaire depuis l’indépendance. Mais il choque de nombreuses personnes qui voient leur retraite, leur salaire ne jamais augmenter, à la différence des prix, de la TVA, de l’énergie. Et à chaque fois les mêmes dirigeants nous promettent de sortir le pays de la crise économique et sociale et que chacun devra faire des efforts . Après deux révolutions (2004 et 2013-2014 – NDLR), on n’y croit plus. Et c’est le plus dangereux et regrettable ».

Tous nos articles sur le gazoduc Nord Stream 2

Deux autres crises émergent actuellement pour le chef de l’État : le Donbass et Nord Stream 2. Depuis plusieurs jours, la situation dans la région de l’est de l’Ukraine apparaît préoccupante. Les violations répétées du cessez-le-feu ont fait plusieurs morts. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a d’ailleurs quitté la zone frontalière de la Russie, la mission n’ayant pas été renouvelée par Moscou. La paix dans la région, pour un conflit qui a causé la mort de 13 000 personnes, devait être l’autre priorité fixée par le président ukrainien pour son mandat. Elle est au point mort alors qu’un autre échec diplomatique semble se dessiner : la mise en marche du gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne. Elle apparaît inéluctable dans les prochains mois, le processus de remplissage ayant débuté.

Vidéo Pandora Papers : quelles solutions pour que cesse le scandale ?

UkraineVolodymyr Zelenskypandora papersévasion fiscale
L'Humanité

A VOTÉ #7 - La guerre des clips

Vidéo

Depuis le 28 mars, et alors que s'applique désormais l'égalité stricte du temps de parole, les candidats à la présidentielle ferraillent à coups de clips de campagne à la télévision. Qui est le plus « punchlineur », le plus mitterrandien, le plus anxiogène, la plus enrhumée ? On fait le récap' pour vous, dans ce nouvel épisode d'A voté, notre chronique de la campagne. 

Cyprien Caddeo

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause. 

L'Humanité

VIDÉO. Carburants et précarité : la colère gronde chez les chauffeurs VTC

Vidéo

Environ 150 chauffeurs VTC (voiture de transport avec chauffeur), ont manifesté lundi, à Paris, afin d'exiger plus de protection alors que la hausse du prix de l'essence grève leurs revenus. Une première mobilisation qui s'est tenue à l'appel de l'intersyndicale nationale VTC (INV).

"On veut un tarif minimum, horaire et kilométrique, négocié entre le gouvernement et les indépendants", a souligné Brahim Ben Ali, secrétaire général de l'INV, le syndicat national des chauffeurs VTC, qui revendique un peu plus de 2200 adhérents. 

"On a vu énormément de chauffeurs s'enfuir de cette profession qui nous promettait d'être nos propres patrons"."Même si l'Etat nous aide sur le prix du carburant, les plateformes vont baisser les prix pour attirer les clients", a dénoncé le responsable syndicale.

Des pleins de diesel à 120 euros trois fois par semaine

Autour de la Nation, où se sont rassemblés les chauffeurs, certains décrivaient des revenus divisés par deux depuis le début de la pandémie, avec des pleins de diesel à 120 euros trois fois par semaine. Uber, leader du marché, est au centre des attaques pour les fortes commissions qu'il prélève alors que les tarifs des course évoluent régulièrement à la baisse. Une situation devenue intenable avec la hausse des prix des carburants.

Les gens veulent du low cost

"Est-ce que l'on veut demain, pour nos enfants et petits enfants, des professions précaires, sans droit et sans aucune visibilité", s'alarme Denis Oudinet, président d'une petite société de VTC. Très inquiet pour l'avenir de sa société, l'entrepreneur rajoute : "Tout le monde regarde le prix donc les gens veulent du low cost et malheureusement, à ce prix là, on ne peut pas avoir un service de qualité."

A Nantes, selon la police, une quinzaine de VTC ont organisé une opération escargot sur la rocade. L'opération a duré moins d'une heure et provoqué 3 km de ralentissements selon Bison Futé.Des actions de VTC étaient également prévues à Bordeaux, Toulouse et Marseille entre lundi et mardi, et l'INV promet d'accélérer le mouvement début avril avec des opérations escargot, notamment à Rungis. 

M. Ben Ali a aussi interpellé les candidats à l'élection présidentielle à se positionner sur cette question des plateformes. "Qu'allez-vous faire si demain, vous êtes dans un monde où il n'y a pas une police du numérique pour réguler tout ça ? Dans un monde où on utilise les citoyens que l'on jette à la poubelle sans raison...Voilà la question aujourd'hui ?"

L'Humanité

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.

Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.

Vous aussi, participez :

  1. Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
  2. Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
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Décryptage vidéo. Prix de l'essence : les candidats à la présidentielle ont-ils la solution ?

Vidéo

La guerre en Ukraine a aggravé la hausse du prix des carburants en Europe. En France, le litre d'essence dépasse les 2 €. Journaliste au service planète, Emilio Meslet décrypte les propositions des candidats à la présidentielle pour lutter contre ces hausses.

Emilio Meslet

 

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

Réalisation et montage : Marius Caillol.

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VIDÉO.« Est-ce que Monsieur Macron nous écoute ? »: manifestation des retraités à Paris

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Neuf organisations syndicales de retraités se sont mobilisées ce jeudi 24 mars dans toute la France, réclamant une augmentation des pensions de retraite pour faire face à la hausse du coût de la vie et de la santé.

Ils en ont « ras-le-bol d’être maltraités ». Des retraités manifestaient jeudi 24 mars dans une vingtaine de grandes villes, à l'appel de neuf organisations, dont la CCGT, FO ou le SNES-FSU, pour réclamer une hausse des pensions en pleine flambée de l'inflation et à deux semaines de l'élection présidentielle.

Dans le cortège parisien, le message porté par les quelques 3 000 manifestants est clair: « Macron, rends les sous ! ». Parmi les pistes évoquées par les manifestants pour rétablir l’équilibre dans le pouvoir d’achat des retraités, un plafonnement des pensions et retraites à 1 500 euros minimum, avec indexation sur l’inflation, ou encore l’instauration d’un 13ème mois pour les retraités.

« On se prive »

Huguette, retraitée du personnel d’EDF-GDF se demande bien si « Monsieur Macron » les écoute, eux, les retraités. Aujourd’hui, cette militante du parti communiste français perçoit 1 300 euros par mois. « Ce n’est quand même pas l’Amérique ! », ironise-t-elle. « Entre la CSG et les taxes sur les pensions, les mutuelles et tout ce que l’on doit payer au quotidien, c’est difficile de s’en sortir », assure Huguette, qui, de plus, accuse le coup de l’augmentation de l’inflation dans sa vie de tous les jours.

Alors, elle se prive: « on ne part pas en vacances, on regarde attentivement le prix des biens et l’on achète ce qu’il y a de pas trop cher », regrette-t-elle, mettant en avant, par ailleurs, le programme du candidat communiste Fabien Roussel pour défendre le pouvoir d’achat des Français.

Si elle est descendue dans la rue, c’est également pour défendre l’avenir des générations futures: « J’ai eu 4 enfants, 13 petits enfants et 9 arrières petits-enfants, et tout ce qui se passe les concerne aussi.  », s’inquiète-t-elle, alors qu’ils sont « tous partis de l’idée qu’ils n’auront, eux, de toute façon, pas de retraite… ».

Interrogations autour de la réforme des retraites 

La question du report de l’âge du départ à la retraite est une inquiétude partagée par de nombreux manifestants, concernés par le sort de ces actifs qui devront travailler encore plus tard, comme le propose Emmanuel Macron, qui souhaite fixer à 65 ans l’âge de départ légal.

Jean-Jacques Brilland s’estime chanceux d’avoir mis fin à son activité à 62 ans. « Je mesure ma chance, car chaque année qui passe à nos âges se ressent physiquement et intellectuellement ». Retarder l’âge de départ à la retraite à 65 ans serait une aberration, estime-t-il :« À cet âge, beaucoup de travailleurs n’auront plus l’intégrité physique ou intellectuelle de continuer à travailler ». Sur ce sujet, la CGT affirme qu’actuellement, « la moitié des salariés ne sont plus en poste lorsqu'ils prennent officiellement leur retraite ». Entre invalidité et chômage, de quoi « douter des économies que l’État pourrait réaliser, car il faudra bien indemniser ces gens-là et ne pas les laisser crever de faim », alerte Jean-Jacques.

L'Humanité

Ukraine: « La seule voie possible, c’est la paix » assure le député Sébastien Jumel

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est adressé mercredi au parlement français, déclarant attendre de la France qu'elle aide l'Ukraine à mettre fin à cette «  guerre contre la liberté, l'égalité et la fraternité ». Le député de la Seine-Maritime Sébastien Jumel (PCF), a réagi au discours pour l’Humanité.

Le président Volodymyr Zelensky s’est adressé ce mercredi aux parlementaires français, lors d’une visioconférence retransmise au Sénat et à l’Assemblée nationale, survenant après plusieurs interventions similaires dans des capitales occidentales.

Ovationné par les parlementaires, le président ukrainien a fait appel à l’aide de la France lors de cette séance exceptionnelle. Le chef de l’État ukrainien a notamment appelé le pays à mettre fin « guerre contre la liberté, l'égalité et la fraternité », reprenant la devise tricolore. Il a ensuite exhorté les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir « la machine de guerre » russe et à quitter ce pays, citant Renault, Auchan et Leroy Merlin.

Sébastien Jumel, député de la Seine-Maritime (PCF), rejoint le président ukrainien et commente: « Je partage cette idée, qui consiste à dire aux entreprises françaises: "quittez sans tarder le territoire de ceux qui commettent l’acte de guerre" ».

Pour l’élu de la Seine-Maritime, le « seul chemin » envisageable consiste à « isoler et condamner » le président russe, Vladimir Poutine, sans pour autant « humilier les Russes, le peuple russe », afin de ne jamais perdre de vue l’essentiel: « la paix ».

« L’urgence est d’arrêter les frappes, les bombes, et de contraindre Poutine à rejoindre le chemin des négociations », a-t-il ajouté, soulignant le rôle à jouer du format Normandie, qui pourrait constituer « le socle pour retrouver les bases d’une négociation et le chemin de la paix ».

L'Humanité

Les Ukrainiennes, cibles des prédateurs

Pas honte

Alexandra Chaignon

C’est l’une des conséquences délétères de la guerre en Ukraine : ici, en France, les agences matrimoniales, notamment celles spécialisées dans les rencontres avec des femmes de l’Est, font face à un afflux de propositions d’hébergement de la part d’hommes. Des intentions pour la plupart douteuses, loin d’une quelconque vocation humanitaire, qui masquent une réalité sordide : profiter de l’exil de ces femmes vulnérables. Si la plupart n’aboutissent pas, elles révèlent combien la crainte, relayée par de nombreuses organisations humanitaires, est à prendre au sérieux : l’exploitation des êtres humains.

Depuis le début de l’invasion russe, près de 4 millions de civils ont fui l’Ukraine. Parmi eux, 90 % seraient des femmes et des enfants déracinés : autant de cibles pour les réseaux criminels. Le 23 mars, la commissaire européenne aux affaires intérieures s’est d’ailleurs inquiétée du « risque énorme » de trafic de femmes et d’enfants, après que l’agence européenne de police Europol eut publié un communiqué sur le sujet. Cette dernière estime qu’« à court terme les risques les plus élevés concernent le ciblage potentiel des victimes par des criminels sous prétexte de promettre un transport, un logement gratuit, un emploi ou d’autres formes de soutien immédiat ».

Les exemples ne manquent pas. « En Pologne, certaines femmes se voient proposer un hébergement en échange de faveurs sexuelles », avance pour sa part Geneviève Colas, coordinatrice pour le Secours catholique-Caritas France du collectif Ensemble contre la traite des êtres humains.

Selon le Fonds des Nations unies pour la population, « la violence basée sur le genre est un problème grave que des millions de femmes et de filles, qui vivent dans l’ombre du conflit dans l’est de l’Ukraine depuis huit ans, ne connaissent que trop bien ». Selon une enquête réalisée en 2019 pour l’organisation, près de 75 % des femmes du pays rapportent avoir subi « au moins une forme de violence depuis l’âge de 15 ans et une sur trois des violences physiques ou sexuelles ».

violences faites aux femmesGuerre en Ukraine
L'Humanité

Diplomatie. ​​​​​​​Hubert Védrine : « L’Occident n’est plus capable de realpolitik »

Entretien

L’ancien ministre des Affaires étrangères (1997-2002) analyse les causes de la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que la montée du discours nationaliste et anti-occidental du Kremlin.

Marc de Miramon

Hubert Védrine (1), qui vient de publier son dernier livre Une vision du monde aux éditions Bouquins, a notamment organisé avec les États-Unis, la Russie et plusieurs pays européens la conférence de Rambouillet, dont l’échec entraîna la guerre menée contre la Serbie de Slobodan Milosevic par l’Otan en 1999. Un précédent brandi par Moscou, comme l’intervention militaire en Libye en 2011, pour dénoncer les violations du droit international attribuées au « camp » occidental et justifier sa propre agression de l’Ukraine.

L’engrenage des événements qui a conduit à la guerre a-t-il été bien compris en Occident ? Comment en est-on arrivé là ?

Il faut rappeler que les relations entre les Européens et la Russie ont toujours été compliquées. Avec l’URSS, pendant un siècle, il y a eu des périodes de tension extrême, l’alliance de la Seconde Guerre mondiale puis la guerre froide, la coexistence pacifique, la détente… Plus récemment, avec la réapparition de la Russie à partir de 1992, il faut distinguer l’ère de Boris Eltsine, un mauvais souvenir pour les Russes, les mandats de Poutine 1 et 2, puis celui de Dmitri Medvedev. Et la suite, les mandats Poutine 3 et 4, beaucoup plus anti-Occidentaux avec le réveil d’un nationalisme agressif allié à l’Église orthodoxe.

J’estime, comme beaucoup d’Américains vétérans de la guerre froide, que ce soit Brzezinski, Kissinger, Kennan, Matlock ou Mearsheimer, qu’il aurait fallu s’y prendre autrement. Après, s’y ajoute l’erreur énorme commise avec le sommet de Bucarest en 2008, où l’Otan a déclaré que l’Ukraine avait vocation à rentrer dans l’Otan mais sans le concrétiser, notamment parce que Sarkozy et Merkel s’y opposaient. C’était un chiffon rouge agité face au taureau russe.

Il aurait fallu dire : soit on met l’Ukraine dans l’Otan et on négocie avec la Russie sur Sébastopol (Crimée – NDLR), la libre circulation de ses navires en mer Noire et en relançant une négociation sur la sécurité en Europe, celle dont même Kissinger a regretté qu’elle n’ait pas eu lieu. Ou alors on disait : « Non, l’Ukraine n’a pas vocation à rentrer dans l’Otan », et on bâtissait un système de neutralité au-delà de la simple proclamation politique, avec des garanties croisées, russes, occidentales et autres. On n’a fait ni l’un ni l’autre, et on est resté à cette annonce qui était une provocation pure. C’est tragique.

Fallait-il être beaucoup plus exigeant sur l’application des accords de Minsk ? Sans doute, puisque ces derniers n’ont été respectés ni par la partie prorusses, ni par le gouvernement de Kiev. Dans la période encore plus récente, quand les services américains ont su que l’offensive était programmée, peut-être que la concrétisation d’une force dissuasive aurait contraint Poutine à renoncer à l’attaque du 24 février.

Peut-on également remonter à la guerre de l’Otan en Serbie, qui a abouti à l’indépendance du Kosovo ?

Les Russes le font mais c’est contestable. Dans l’argumentation de Poutine développée à partir du discours de Munich en 2007, il y a l’affirmation que les Occidentaux mentent tout le temps, qu’on ne peut pas leur faire confiance. La preuve avec la Libye, et c’est vrai qu’on est allé au-delà de la résolution de l’ONU qui ne visait qu’à protéger les populations civiles de Benghazi. Et il y a le débat sur le Kosovo.

L’interprétation de Poutine est que les Occidentaux ont attaqué la Serbie sans mandat de l’ONU pour lui arracher cette province, et qu’ils ont eu tort à 100 %. J’ai été un des ministres du groupe de contact qui a géré cette affaire, et j’aurai une lecture différente. Il faut rappeler qu’il y a eu dix-huit mois de négociations entre les ministres russes, américains, allemands, italiens, britanniques et français, avec les Serbes et les Kosovars, au cours desquels le groupe a vraiment cherché un arrangement auquel Slobodan Milosevic s’est opposé de manière absolue. Beaucoup de Russes le considéraient d’ailleurs comme entêté de façon absurde.

J’ai même organisé avec le Britannique Robin Cook la conférence de Rambouillet pour donner une dernière chance à la solution politique et qui a capoté à cause du refus du Kosovo (qui a finalement accepté sous la pression américaine) et de Milosevic. Nous avons conclu, la mort dans l’âme, qu’il fallait employer la force. Et ça, ce n’est pas l’Otan qui a pris la décision au départ, et qui a été dans cette affaire un prestataire de services. Nous lui avons demandé de casser l’armée serbe. Le ministre russe s’est retiré en disant qu’il ne pouvait pas cautionner cela.

Jacques Chirac, après discussions avec Alain Richard (ministre de la Défense de l’époque - NDLR), Lionel Jospin et moi-même, exigeait tous les jours du général américain Wesley Clark (patron de la force de l’Otan en Europe) de ne pas frapper les infrastructures civiles. Sous la puissance des bombardements, Milosevic a fini, hélas trop tard, par lâcher. Après, et cela contredit l’argumentation russe actuelle, le ministre Igor Ivanov est revenu autour de la table. Nous avons rédigé ensemble la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU et décidé « l’autonomie substantielle » du Kosovo et non son indépendance. Ensuite, il est vrai que les autorités kosovares n’ont rien fait pour protéger les minorités serbes et leurs églises.

Très présent dans le discours de Poutine, il y a aussi le gouvernement ukrainien issu de la révolution de Maïdan en 2014, que Moscou dénonce comme illégal sur le plan du droit international, et qui a été soutenu par l’UE et les États-Unis…

Chacun pensera ce qu’il veut de cette dénonciation par Moscou. Ce qui est vrai, c’est que l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE a été conçu, dit-on, sous influence de la Pologne pour couper complètement l’économie ukrainienne de l’économie russe, alors qu’elles étaient très imbriquées. Cela fait partie des provocations inutiles des Occidentaux, comme la localisation de systèmes antimissiles, sous la présidence de Barack Obama, aux frontières de la Russie avec des justifications contestables, Washington affirmant protéger l’Europe contre des éventuels tirs de missile iraniens. Pour la Russie, il s’agissait d’une tentative de neutralisation de sa propre force de dissuasion.

Y a-t-il, selon vous, dans la réflexion de Vladimir Poutine, un véritable rejet de l’Occident et de la démocratie ? Comment interpréter les propos du patriarche Kirill, qui évoque un affrontement fondamental entre la civilisation helléno-chrétienne et la décadence occidentale ?

Avant d’être une guerre de religion ou de civilisation, il s’agit d’un affrontement historique et géopolitique classique. Gardez à l’esprit la formule de Poutine : « Celui qui ne regrette pas l’Union soviétique n’a pas de cœur, celui qui veut la rétablir n’a pas de tête », même si, malheureusement, il a évolué sur le second point…

L’idée que l’origine du monde slave soit à Kiev et « La Rus’ » (ancienne entité étatique constituée de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine actuelles - NDLR), c’est quelque chose de profond pour les Russes. Au départ, ça n’a rien à voir avec les « valeurs » ou la « démocratie », il s’agit d’une question identitaire et culturelle fondamentale, notions que l’Occident a cru périmées mais qui existent encore dans le reste du monde. François Mitterrand disait : « N’oubliez pas que l’Ukraine était à l’origine du monde slave avant même que la Bretagne ne fasse partie de la France ». Oui, il y a pour une partie des Russes une obsession ukrainienne. Ensuite, il y a une haine du système atlantiste dominé par les États-Unis, dans lequel, pour Vladimir Poutine, les Européens ne sont que des pions.

La Russie et la Chine ont de lourds contentieux historiques, voire territoriaux. Cette guerre peut-elle fédérer un axe « eurasiatique » qui abreuve la réflexion russe depuis une vingtaine d’années ?

Personne en Occident n’agit dans ce but. Depuis Obama, les États-Unis sont obsédés par le défi de la Chine et ils n’ont pas du tout envie en théorie que la Russie se jette dans ses bras. Et même si c’est déjà un peu le cas, ils ne pensent pas que cela puisse aller très loin. Les Russes n’en veulent pas non plus. En dépit de cela, tout va dans ce sens depuis quinze ou vingt ans, et cette guerre renforce ce mouvement. Mais ce n’est ni un projet ni une intention. En réalité, l’Occident moderne n’est plus capable de faire de la realpolitik comme Richelieu, De Gaulle, Kissinger ou même Mitterrand. Car nous sommes contraints par des émotions géantes, même si elles sont moralement honorables.

Une partie des élites états-uniennes, notamment leur complexe militaro-industriel, n’a-t-elle pas besoin de « diaboliser » la Russie pour vendre des armes à ses frontières, en Pologne, dans les pays Baltes et même en Ukraine ?

La Russie s’en charge elle-même ! Mais cela peut évoluer, cela dépend des périodes, du contexte et des présidents. Et ça n’est pas vrai qu’aux États-Unis. Par exemple, la position polonaise dominante aujourd’hui, c’est qu’il faudrait n’avoir plus aucun lien avec la Russie, même diplomatique. Le poids du complexe militaro-industriel, formule de Dwight Eisenhower, est indéniable. Mais son existence n’a pas empêché les États-Unis de négocier des traités avec l’Union soviétique pendant la guerre froide.

Après, c’est vrai qu’il existe une conjonction d’intérêts entre le Pentagone et l’Otan qui préfèrent la menace russe. Neutraliser la Chine paraît beaucoup plus compliqué et moins profitable. Poutine vient en quelque sorte d’apporter de l’eau à leur moulin en attaquant l’Ukraine. Quant à Joe Biden, ses déclarations sont destinées aux Polonais américains, qui sont près de dix millions et qui sont très partagés électoralement entre démocrates et républicains. Mais Biden ne veut pas de la guerre avec la Russie et c’est pour cela qu’il a refusé l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, ce qui signifierait abattre des avions russes. Donc, il compense avec des déclarations fracassantes.

Que vous inspirent les débats qui agitent la presse occidentale sur l’éventuel déséquilibre mental de Vladimir Poutine ?

Je me méfie de la « pathologisation » de l’adversaire qui dispense de réfléchir. L’Occident est tellement bouleversé, sidéré et déstabilisé qu’il ne peut pas attribuer un comportement aussi hostile à autre chose que de la folie. Mais ça me paraît un peu court. C’est peut-être pire en réalité, car Poutine est assez représentatif d’un vrai courant nationaliste régressif qui a été réveillé en Russie. Mais cela ne justifie pas ni même n’explique la décision d’entrer en guerre. Peut-être a-t-il lu et cru des rapports lui expliquant que la population ukrainienne allait accueillir ses soldats en libérateurs, ou que l’armée ukrainienne allait s’effondrer comme un château de cartes ?

Que faut-il attendre des négociations qui se déroulent actuellement sous la houlette de la Turquie ?

Je n’ai pas d’éléments mais je ne vois pas très bien ce qu’il y a à négocier en ce moment, si ce n’est le maintien du gouvernement de Kiev. S’il y a une sortie, elle se fera probablement à partir de l’acceptation par Kiev du fait accompli.

Comment sortir de cette logique de confrontation avec la Russie ?

Il faudrait déjà que la Russie s’y prête… Après, il faudra y réfléchir. Comment revenir un jour à une coexistence pacifique, puis à une forme de « détente » comme au temps de la guerre froide, avec la Russie qui ne sera jamais une social-démocratie scandinave. Mais on n’en est pas là. Tout cela est un gâchis épouvantable, la souffrance des Ukrainiens et tout le reste.

Guerre en Ukrainehubert védrinediplomatieRussie
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Finances. Qu’est-ce que Swift, le système bancaire dont on parle tant ?

Actu

En guise de sanctions financières pour avoir envahi l’Ukraine, plusieurs banques russes ont été exclues du réseau de messagerie Swift. Voyons ce qui se cache derrière cet acronyme et si la « punition » atteint son but : le bannissement de la Russie de la finance mondiale.

Pierric Marissal

Swift est une entreprise privée belge, Society for Worldwide Inter­bank Financial Telecommunication de son nom complet, qui propose aux institutions financières du monde entier un système de messagerie instantanée. Quelque 11 000 établissements, principalement des banques réparties dans 200 pays, s’y échangent plus de 40 millions de messages par jour.

Ce réseau électronique permet à 11 000 institutions financières de réaliser des échanges de fonds quasi immédiatement, non pas sous la forme de transferts, mais d’ordres de virements.

Swift a progressivement remplacé le télex, ce réseau de téléscripteurs connectés via les réseaux téléphoniques. Ces messages sont principalement des ordres de virement. Comme le système financier ­repose sur la confiance, les infor­mations envoyées ne sont pas annulées. Si une banque se dédit, elle perd de sa crédibilité. Lorsqu’un ordre de virement passe par la messagerie, il est en général effectif trente minutes après. Au final, Swift ressemble à un énorme registre de comptes où est inscrit qui a viré des fonds, quand et à qui.

Guerre en Ukraine : quelles conséquences des sanctions prises contre la Russie ?

En être exclu ne revient donc pas à ­sortir du système financier, contrairement à ce que d’aucuns ont pu penser à l’annonce de l’éviction de certaines banques russes du système. En revanche, les opérations qui n’y passent plus sont sérieusement ralenties. Car si Swift domine le marché, des concurrents existent, comme le chinois Cips, qui connecte 1 300 banques dans plus de 100 pays. Ou encore SPFS, développé justement par la banque centrale de Moscou, qui rassemble principalement des établissements russes, arméniens, biélorusses, kazakhs ou kirghiz.

Les sanctions pleuvent mais ne mouillent pas trop Poutine...

Ainsi, privée de Swift, la Russie peut emprunter ces autres moyens d’émettre ou de recevoir des paiements, moins pratiques et plus chers. Le SPFS prend une commission à chaque ordre émis par sa messagerie. En outre, cette messagerie domestique n’est ouverte qu’aux horaires de travail, tandis que Swift fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Importations d’hydrocarbures

Les conséquences concrètes du bannissement partiel des établissements russes restent aujourd’hui difficiles à évaluer, puisqu’ils concernent les flux financiers. Il n’en reste pas moins que le rouble a vu sa valeur chuter et que plusieurs fonds se sont mis à spéculer sur un possible défaut de paiement de la Russie. Certains experts avancent au doigt mouillé que l’ensemble des sanctions pourrait faire chuter le PIB russe de 1 à 5 points. D’autres, comme JP Morgan, anticipent une récession supérieure à 7 %.

L’Europe vise l’abandon des fossiles russes d’ici 2027

De 2012 à 2016, l’Iran avait subi la même exclusion de Swift. Si son économie ne s’était pas effondrée, elle en avait énormément souffert, en particulier son commerce extérieur, car ces sanctions financières étaient accompagnées d’un véritable embargo sur le pétrole iranien. Ce que ne subissait pas réellement, à l’heure du bouclage de cet article, la Russie. L’or noir est pourtant le nerf de la guerre : selon le cabinet Rystad Energy, les pays qui ont adopté des sanctions contre Moscou représentent plus de 200 milliards de dollars d’importations d’hydrocarbures par an, contre moins de 50 milliards pour la Chine et environ 25 milliards pour le reste du monde. Notons toutefois qu’au fil des semaines, de plus en plus d’établissements russes, mais aussi biélorusses, sont touchés par cette sanction.

Un registre dans la kleptocratie

Mais la mainmise de l’Occident sur Swift a ses limites. Après le 11 septembre 2001, les États-Unis se sont bien accordé un droit de regard sur la messagerie pour tenter de repérer les circuits de financement du terrorisme. Mais, vingt ans plus tard, les plus de 40 millions de transactions enregistrées quotidiennement rendent la tâche colossale. Avec des moyens et un peu de volonté politique, garder un œil sur la messagerie pourrait néanmoins permettre de surveiller les comptes en banque officiels des oligarques russes visés par les sanctions.

Et, de manière plus large, de quiconque soupçonné d’évasion fiscale ou de blanchir de l’argent sale. Il est par exemple facile de demander à Swift toutes les entrées et sorties de fonds sur un compte précis et, ainsi, de rassembler petit à petit des preuves de mouvements suspects. Outre le ralentissement de l’économie, l’exclusion de la messagerie peut agacer les riches kleptocrates russes, et remettre en cause leur soutien à Poutine. Ils ont d’autant plus de pouvoir que le pays est parmi les plus inégalitaires au monde : 1 % des Russes les plus fortunés possédaient 58,2 % des ­richesses du pays en 2020.

Outre la volonté de mettre en grande difficulté l’économie du pays, l’exclusion de la plupart des banques russes de la messagerie Swift a été justifiée par l’objectif de mettre à genoux les oligarques proches du Kremlin. Mais l’efficacité de l’opération ne va pas de soi. Tout d’abord, tous ont eu largement l’opportunité, le temps que les sanctions soient discutées et mises en place, de placer leur argent dans des paradis fiscaux lointains, derrière un écheveau de sociétés-écrans. Des structures qui sont par définition opaques et n’utilisent pas la messagerie Swift. En revanche, ces propriétaires de grandes sociétés industrielles et énergétiques risquent de rencontrer des problèmes pour rapatrier leur fortune dans des banques ayant pignon sur rue, notamment à Londres où ils sont nombreux à vivre. Schématiquement, si l’on ne peut, via Swift, suivre l’argent sale dans les officines des îles Caïmans par exemple, on peut essayer de voir disparaître et surtout réapparaître ces sommes dans des banques traditionnelles.

banquesSwiftGuerre en UkraineRussie
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Indispensable conférence paneuropéenne de sécurité

Chronique

Francis Wurtz

Tout laisse à penser que nous sommes à un moment-charnière de la guerre que mène l’armée russe contre l’Ukraine. Certains observateurs craignent le basculement dans un conflit encore plus ravageur, nous rapprochant toujours plus d’un engrenage incontrôlable. D’autres veulent croire, malgré tout, à de possibles chances de compromis entre agresseurs et agressés. N’est-ce pas le moment ou jamais – par exemple pour la présidence française du Conseil européen – de tenter une médiation en lançant une grande initiative diplomatique ?

Celle-ci pourrait consister à proposer officiellement –parallèlement à l’établissement d’un cessez-le-feu en Ukraine – au président ukrainien et au président russe, puis, en cas d’acceptation de leur part, à tous les États du continent, quelque soit leur orientation politique, de se réunir ensemble dans le cadre d’une conférence paneuropéenne de sécurité ayant pour mission de mettre à plat tous les différends à l’origine des tensions et des confrontations, et, depuis peu, même d’une guerre, en vue d’aboutir à un règlement global mutuellement acceptable. Les négociations dureraient tout le temps nécessaire, mais tant qu’on discute, les armes se taisent. En cas d’accord, un traité pourrait être signé sous l’égide de l’ONU. 

Rappelons, une fois de plus, à ce propos, un fait majeur, malheureusement trop peu connu : le 6 juin 2008, le président russe d’alors, Dmitri Medvedev, proposa, depuis Berlin, la signature d’un tel traité paneuropéen « juridiquement contraignant  ». Ce pacte – pouvait-on alors lire dans « le Monde » (17-7-2008), citant M. Medvedev – « pourrait parvenir à une résolution générale des questions de sécurité et de contrôle d’armements en Europe (…) L’atlantisme a vécu, nous devons (donc) parler d’unité au sein de tout l’espace euro-atlantique, de Vancouver à Vladivostok ». Et le quotidien de préciser : 

« Nicolas Sarkozy a déclaré que si Moscou propose “un arc de sécurité de Vancouver à Vladivostok, ça mérite d’être étudié”, mais… reconnut la journaliste, « aucun dirigeant occidental n’a formellement donné suite aux idées de M. Medvedev ». 

L’explication de cette désinvolture, on la trouva dans cette autre citation de M. Medvedev rapportée, elle, par la chaîne France 24 (27-9-2008) : « Le président russe a averti qu’un élargissement de l’Otan vers l’Est “saperait” les relations de Moscou avec les autres pays européens, de manière radicale » et « pour longtemps ». Stopper l’extension de l’Otan était, en effet, le prix à payer pour cet « arc de sécurité ». Or, pour nombre de dirigeants occidentaux, il n’était pas question de « donner à la Russie un droit de veto sur les décisions de l’Otan ». 

Évidemment, rien de tout cela ne peut tenir lieu, quatorze ans plus tard, d’une quelconque excuse à Poutine, unique responsable de son agression armée contre l’Ukraine ! L’évocation de cette occasion manquée en 2008 vise, en revanche, à tirer les leçons du passé pour prendre les bonnes décisions aujourd’hui : je reste convaincu qu’une initiative, même tardive, en faveur d’une conférence paneuropéenne de sécurité servirait la cause la plus précieuse : la paix. 

la chronique de francis wurtzGuerre en Ukraine
L'Humanité

Boycott. Trois cinéastes ukrainiens montent au front culturel

Entretien

Marina Stepanska, Iryna Tsilyk et Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk ont quitté Kiev dès le début du conflit. Ils racontent leur quotidien et s’expriment sur le boycott des œuvres et de la culture russes.

Traduction Anna Koriagina

Michaël MélinardSophie Joubert

Les cinéastes Marina Stepanska, Iryna Tsilyk et Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk ont tous trois quitté Kyiv pour se réfugier dans une zone plus calme de l’Ukraine, sans renoncer à mener le combat contre l’envahisseur russe. Ils mènent leur guerre sur le front culturel, documentant le conflit pour l’une, organisant un atelier de théâtre pour les adolescents déplacés pour l’autre. Tous appellent au boycott ou à la mise en pause de la culture russe, invoquant la part de responsabilité des artistes de ce pays.

Certes, leur position tranche avec celles défendues par nos titres. Nous avions alerté sur le risque d’amalgame entre les artistes russes et Vladimir Poutine. Pourtant, il nous semblait primordial de publier ces témoignages forts afin de mieux comprendre le profond fossé qui sépare les cinéastes des pays belligérants.

La paix future reste à construire. Le chantier s’annonce immense, à la mesure des tranchées béantes creusées par les bombes. Espérons que les artistes sachent imaginer un nouveau récit pour rendre ce nouveau monde pacifique envisageable.

Témoignages

« L’intelligentsia russe porte la responsabilité de cette guerre »

De Lviv, la cinéaste ukrainienne Marina Stepanska, prix du public au festival Premiers Plans d’Angers avec Falling en 2018, tente de soigner les maux des ados avec le théâtre. Elle critique le silence de ses homologues russes, dont les récits alimentent selon elle la politique expansionniste de Poutine.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je vais très bien par rapport à la plupart de mes concitoyens. Je vous parle de Lviv, un lieu relativement sûr, même si, ces derniers jours, des sirènes sonnent à peu près toutes les deux heures. Je suis peut-être de bonne humeur à cause d’un studio de théâtre que j’ai initié pour les adolescents déplacés. Nous nous voyons régulièrement. Ils me donnent beaucoup d’énergie. Ils s’ouvrent de plus en plus et arrivent, grâce au théâtre, à digérer les tensions de cette réalité atroce.

Comment avez-vous créé ces ateliers ?

Je viens de Kyiv. Je me suis retrouvée à Lviv en conduisant la famille d’amis dans un lieu plus sûr. Je suis arrivée avec un sac à dos en étant consciente que je devrais peut-être rester. Je n’avais pas d’équipement technique, mais surtout, je n’avais ni l’énergie, ni l’envie de filmer, surtout dans une ville qui n’est pas au front mais à l’arrière. L’idée de fonder ces cours de théâtre m’est venue très spontanément.

Avec un ami, dans un théâtre de Lviv qui abrite des gens déplacés, nous nous sommes occupés de familles qui prenaient le bus pour rejoindre Cracovie. Dans l’une d’elles, avec deux enfants, l’une ado et l’autre un peu plus jeune, la mère était totalement déconnectée de la réalité. Le père s’occupait de toute la logistique. Les parents donnaient l’impression d’avoir oublié combien d’enfants ils avaient. Tout au long du chemin pour le bus, mon ami acteur et moi avons raconté des histoires aux deux filles pour les rassurer et les calmer.

Le lendemain, en mangeant avec mes copines, leurs ados regardaient les photos de soldats tués à la guerre sur leur fil d’actualité. Leur mère n’avait plus la force, ni les ressources pour diriger leur attention dans une autre direction. J’ai vite trouvé un jeu très simple pour la concentration et l’attention. Je fais souvent cet exercice avec mes acteurs. Je me suis dit que faire la même chose avec d’autres ados ramènerait leur attention vers la réalité. J’ai mis une annonce sur Facebook, plusieurs parents m’ont contactée. Ils sont parfois une quinzaine, parfois plus. Tout dépend de la situation.

Que peut-on faire pour aider les artistes ukrainiens ?

Je ne vous parle pas en tant qu’artiste mais comme une citoyenne ordinaire. Je ne veux pas dissocier les artistes du peuple ukrainien. Nous n’avons pas besoin d’une protection particulière. Bien sûr, certains artistes sont en train de sauver les collections, d’avoir des pratiques liées à leur activité. Mais je demande de boycotter la Russie et la culture russe du champ de l’information. Nous les Ukrainiens savons que chaque Russe porte la responsabilité de cette guerre, surtout l’intelligentsia. Pas seulement les 70 % qui ont exprimé leur soutien à la guerre menée par Poutine.

Pourquoi ?

Depuis la chute de l’Union soviétique, des récits parlent de la supériorité de la culture russe par rapport à celles des anciens pays de l’Union, en particulier de l’Ukraine. Ils les jugent moins significatives, nient parfois leur existence. Ce récit a mis dans la tête du peuple russe qu’il pouvait s’approprier l’Ukraine. Aucun intellectuel russe ne parle de l’Ukraine comme d’un pays souverain. Ils n’ont jamais été dans une optique anticolonialiste et anti-impérialiste.

Quelle forme aimeriez-vous voir prendre ce boycott ?

Tout d’abord, je considère absolument inapproprié et inacceptable toute forme de coexistence des Ukrainiens et des soi-disant victimes du régime poutinien dans le même espace artistique. Je n’ai aucun dialogue à avoir avec mes anciens amis, collègues et citoyens russes. Aucun ne s’est publiquement exprimé sur la question de la guerre. Même si certains d’entre eux sont déjà à l’étranger, donc en sécurité. Nous les Ukrainiens et les Ukrainiennes sommes restés dans notre pays avec notre peuple. Certains d’entre nous sont directement en danger. Pourquoi ces soi-disant victimes fuient leur pays et cherchent-elles, une fois installées ailleurs, un moyen de diffuser leur art et leur travail ? Je ne comprends pas quand on me parle de dialogue. De mon point de vue, ils ont abandonné leur peuple. La tâche de ceux dont le métier est la pratique intellectuelle est de travailler avec les leurs. Pour les artistes russes, le dialogue devrait avoir lieu en Russie avec les gens qui considèrent la guerre avec l’Ukraine justifiée. Il y a encore un mois, je me voyais comme une réalisatrice en train d’écrire mon scénario, me demandant quand j’allais aller au Festival de Cannes. Depuis le 24 février, cela n’a plus d’importance.

« On ne sait pas ce qu’il va nous arriver dans l’heure qui vient, il n’y a pas de zone de sécurité »

Né en 1983, Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk est l’auteur de plusieurs courts métrages dont Weightlifter, récompensé par le Short Grand Prix du Festival du film de Varsovie. Son premier long métrage, Pamfir, qui se passe à la frontière entre l’Ukraine et l’Union européenne, n’est pas encore sorti. Après avoir fait de l’aide humanitaire au début de la guerre, il documente les conséquences du conflit sur la vie quotidienne des Ukrainiens.

 Pendant toutes ces semaines, j’ai eu la sensation d’avoir perdu mon chez-moi. J’ai deux valises, une grande qui est chez mes amis et une petite avec laquelle je voyage. Le 24 février, le jour du début de la guerre, j’étais à Kiev avec ma fiancée. Le matin, nous avons été réveillés par le bruit des bombes. Nous habitons à côté de Juliani, l’aéroport intra-muros de Kiev, une des bombes a été larguée à côté de notre maison. Nous avons vu un missile à 500 m de chez nous et nous avons dû partir presque tout de suite. Nous sommes arrivés dans un village près de Lviv et, au bout d’une semaine, nous avons encore été réveillés par les bombardements de la base militaire. On ne sait pas ce qu’il va nous arriver dans l’heure qui vient, il n’y a pas de zone de sécurité.

En arrivant à Lviv, je connaissais l’existence de Babylon’13, un collectif de documentaristes créé en 2013-2014 pendant la “révolution de la dignité”, dite révolution de Maïdan. Il compte à ce jour environ 40 personnes, des réalisateurs et réalisatrices, des chefs opérateurs, des producteurs. Plusieurs personnes filment en ce moment même à Kiev, dans le Donbass, comme Yuri Gontarouk.

Je cherche les histoires de gens dont la vie a été totalement changée par la guerre. J’ai rencontré des sculpteurs qui travaillaient sur des monuments ou des statues religieuses et qui se sont mis à produire des obstacles antichars. En ce moment, je filme surtout les gens qui travaillent à la frontière et défendent le périmètre de mon pays. Je filme aussi un acteur qui fait des spectacles dans les abris. Parfois, une sirène se déclenche pendant le spectacle et ils sont obligés d’arrêter. Entre-temps, les gens sont descendus dans les abris. Je documente ces changements qui vont perdurer. Il est déjà évident que l’ancienne manière de vivre ne sera plus valable. Nous devrons avoir de nouvelles approches.

Une des particularités de Babylon’13 est sa réactivité. Pendant la révolution de Maïdan, leurs vidéos ont été mises en ligne presque instantanément. Les réalisateurs et réalisatrices sont libres de faire ce qu’ils ou elle veulent de leurs films. Les gens à l’étranger vont voir nos films. J’espère que nos voix seront entendues dans le monde entier, en tant qu’auteurs et en tant que citoyens. Pour nous, le cinéma peut aussi être une arme puissante. 

« Le silence de mes collègues russes fait partie du crime »

Le dernier film de cette autrice et documentariste, The Earth Is Blue As an Orange, a été primé à Sundance. La peur et les tremblements de son fils pendant les bombardements l’ont poussée à quitter Kiev, sa ville natale. Aujourd’hui à Lviv, elle témoigne à défaut de pouvoir filmer.

Je n’ai pas tourné une seule séquence, une seule image depuis le début de la guerre. Je suis incapable d’être réalisatrice. Avant le déclenchement de l’invasion russe, je travaillais sur un projet documentaire autour de cet état d’angoisse dont ma génération souffre et sur les leçons mal apprises du XXe siècle. Il est important de rompre ce cercle vicieux. Mais quand l’histoire se réécrit sous vos propres yeux, il faut de la distance. Je dois d’abord vivre ce présent. Pendant ces jours de guerre, je suis revenue vers un autre moi, l’écrivaine. C’est important de s’exprimer puisque la guerre d’information fait partie intégrante du conflit.

Cet immense soutien des Européens est une grande surprise pour moi. En même temps, beaucoup d’Européens ne connaissent pas vraiment notre histoire. Ils ne font pas de différence entre les Ukrainiens et les Russes. Aujourd’hui, nous avons besoin de toutes les plateformes possibles pour expliquer notre histoire et notre optique. En Europe et en France, un discours prétend que l’Ukraine a toujours été une partie de la Russie. Ce type de messages est extrêmement dangereux. Aujourd’hui, nous avons une possibilité unique d’entendre des voix ukrainiennes après toutes ces années et ces siècles d’occupation russe.

L’entourage de Poutine pense que l’identité, la langue et la culture ukrainiennes ne devraient pas exister. Ce n’est pas qu’une guerre contre l’Ukraine mais contre le monde entier. Nous prenons les premiers coups. Dans cette situation atroce, nous avons besoin de tous les soutiens. Il ne faut pas sous-estimer la force de la culture et de l’art. Il faut mettre en pause la culture russe jusqu’à ce que la Russie accepte sa faute et sa responsabilité. La culture russe a créé ce terreau pour que les graines des idées poutiniennes puissent être plantées en portant un regard impérialiste et hautain sur et contre les Ukrainiens. J’ai guetté la réaction de mes collègues russes. Malheureusement, ils sont restés silencieux pendant les mois précédant l’invasion. Ce silence fait partie du crime. Cette tragédie et ces traumatismes devront être profondément étudiés pour que la nation russe réalise son immense responsabilité. Il faut créer de nouvelles conditions, de nouveaux récits pour ne pas répéter les mêmes erreurs.

Guerre en UkrainecinéastescinémaTribunes pour la paix en Ukraine
L'Humanité

La guerre des mots

Éditorial

Laurent Mouloud

En période de guerre, toute déclaration d’intention doit être analysée avec précaution. Et il aurait été bien naïf de prendre au pied de la lettre les propos encourageants tenus à l’issue des pourparlers organisés à Istanbul. Les maigres espoirs de mardi – où le chef de la délégation russe faisait état de « discussions substantielles » et de propositions « claires » de l’Ukraine – ont été douchés dès mercredi. Changement de ton. Pour le porte-parole du Kremlin, l’échange n’aurait, en fait, donné lieu à rien de « très prometteur » ni à aucune « percée ». Souffler le chaud et le froid. Cette vieille méthode diplomatique vient rappeler que la guerre est aussi une guerre des mots, hautement psychologique, difficile à interpréter. Et que celle-ci prend une place centrale dans ce conflit.

Quelles que soient les intentions cachées de Vladimir Poutine, cette esquisse de dialogue acte, néanmoins, un premier virage après ce mois d’atrocités guerrières. De fait, la résistance inattendue des Ukrainiens, l’enlisement des affrontements et les sanctions économiques internationales obligent l’envahisseur russe à revoir officiellement sa stratégie. Et à faire mine – au moins en apparence – d’ouvrir une voie diplomatique. Cette rencontre a également permis aux Ukrainiens de proposer, pour la première fois, un cadre précis de discussion (neutralité du pays, pas de présence militaire étrangère, statut « non nucléaire »). Une base utile alors que chacun sait que, un jour ou l’autre, la sortie du conflit se jouera dans un processus de négociation.

Malheureusement, on n’en est pas encore là. L’inflexibilité du président russe sur le sort du port de Marioupol, où il refuse tout couloir humanitaire en dépit des appels d’Emmanuel Macron, et le bombardement incessant de Tcherniguiv montrent que le maître du Kremlin n’abandonnera pas le langage des armes facilement. Poutine, qui mise sur une partition de l’Ukraine, entend discuter en position de force. Notamment pour assurer son emprise sur l’est du pays et le pourtour de la mer d’Azov. Mais, face à ces ambitions guerrières de plus en plus contrariées, une pression diplomatique intense reste la meilleure des ripostes.

Guerre en UkraineVladimir Poutine
Le Figaro

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Envoyée spéciale à Kiev.

En près de dix ans de métier, Kateryna Haliant n’avait jamais pleuré après une consultation. «C’est parce qu’on ne m’avait jamais raconté l’enfer», dit-elle. Cette psychologue clinicienne est l’une des quelques professionnels qui ont choisi de recevoir en consultation, gratuitement et de manière anonyme, des jeunes filles et des femmes affirmant avoir été violées par des militaires russes dans des territoires que ces derniers occupaient.

Les histoires se ressemblent, «comme si les Russes avaient planifié tout cela», juge Kateryna Haliant. «D’abord, le matin ou l’après-midi, les soldats vérifiaient qui vivait dans les maisons. Puis ils revenaient le soir, tuaient les éventuels hommes du foyer, pillaient l’argent et les objets précieux. Ils mangeaient et buvaient ce qu’ils trouvaient dans la maison et, quand ils étaient saouls, ils violaient les filles et les femmes. Même en présence d’enfants», raconte-t-elle, précisant que dans quasiment tous les cas connus par elle et ses collègues il s’agit de viols en réunion commis par des hommes de tous âges.

Les jeunes filles que je prends en charge n’ont plus de dents : les Russes leur ont cassées, en plus de les avoir violées

«La plupart des victimes auxquelles mes collègues et moi avons parlé jusqu’à présent sont mineures. Ce sont des adolescentes», rapporte-t-elle. «Cela donne une indication de la gravité générale de ces crimes, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg», continue-t-elle. Pour l’instant, elle a personnellement eu vent d’une vingtaine de cas, principalement des jeunes femmes qui vivaient à Irpin, Boutcha et Hostomel, épicentres des combats opposant les forces ukrainiennes à l’armée russe, dans la périphérie au nord-ouest de Kiev. «Cela s’explique car les Russes s’en sont récemment retirés, donc certaines femmes peuvent venir témoigner», dit-elle.

«Pourquoi?»

«Les victimes que l’on connaît ont dû surmonter deux obstacles: ressortir vivantes de leur calvaire, et venir le raconter. Or, beaucoup d’entre elles sont mortes», croit savoir la thérapeute. Certains cas demeureront donc à jamais inconnus. Quant à certaines femmes qui ont été trouvées vivantes et avaient subi des violences trop importantes, nombre d’entre elles n’ont pas survécu et sont mortes à l’hôpital. À Boutcha, une ville dans la périphérie de Kiev, parmi les cadavres qui jonchaient les routes jusqu’à aujourd’hui (les autorités ont nettoyé la ville), il y avait des femmes au corps à moitié calciné. D’autres étaient des enfants.

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Les trois patientes actuelles de Kateryna Haliant, âgées de 16, 17 et 20 ans, ont presque totalement perdu la parole. Certaines sont si choquées qu’elles ne se souviennent plus de leur propre nom ou d’informations basiques sur leur identité ou leur vie. Mais en plus des traumatismes qui bloquent les souvenirs et les mots, il y a les séquelles physiques. «Les jeunes filles que je prends en charge n’ont plus de dents: les Russes leur ont cassées, en plus de les avoir violées», détaille-t-elle. Sa voix se brise. «Pourquoi? Par barbarie pure? Pour les empêcher de parler? Je ne comprends pas», lâche la thérapeute.

Alors, celles qui n’ont pas été battues au point d’avoir les bras cassés dessinent ou écrivent. «Pour l’instant, les sessions, ce sont surtout des pleurs, entrecoupés de mots: les miens. Le processus de guérison, pour ces femmes, va prendre beaucoup, beaucoup de temps», conclut-elle.

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Parmi les autres séquelles physiques relevées par les médecins ayant ausculté les survivantes figuraient également des problèmes d’organes internes. Certaines des survivantes doivent subir d’importantes opérations de reconstruction gynécologique. Des chirurgiens ont proposé leurs services gratuitement.

Plusieurs groupes informels de psychologues volontaires récoltent ces témoignages, qui alimenteront un dossier compilé par le bureau de la procureur générale d’Ukraine, Irina Venediktova, pour être envoyé à la Cour pénale internationale. Irina Venediktova a déjà fait état, au-delà des allégations d’agressions sexuelles, de 410 corps sans vie de civils découverts dans les territoires proches de Kiev récemment repris aux troupes russes. Le plus grand charnier concerne Boutcha: après le retrait des troupes russes, l’armée ukrainienne y a découvert une vingtaine de cadavres de civils dans les rues ainsi que des fosses communes recelant des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants ayant été abattus et, bien souvent, torturés.

Des «crimes de guerre»

Selon Human Rights Watch, le 4 mars, à Boutcha, des Russes ont par exemple forcé cinq hommes à s’agenouiller, leur ont couvert la tête avec leur tee-shirt et ont exécuté l’un d’eux en tirant à l’arrière de sa tête. Le 6, à Vozel, un village non loin, des soldats ont jeté une grenade fumigène dans un sous-sol, puis ont ouvert le feu sur une femme et un enfant de 14 ans qui tentaient de fuir. Dans la région voisine de Chernihiv, où les combats continuent, les Russes ont rassemblé au moins six hommes le 27 février et les ont exécutés, selon la mère de l’un d’eux qui se trouvait à proximité et a relaté le crime à Human Rights Watch.

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Carla Del Ponte, l’ancienne procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a appelé la Cour pénale internationale à émettre un mandat d’arrêt international contre le président russe, Vladimir Poutine. Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale de l’organisation, souligne que «les viols, les meurtres et autres actes de violences commis par des soldats russes contre les populations devraient être soumis à une enquête et considérés comme des crimes de guerre».

Les Russes étaient ici comme les maîtres des lieux

Plusieurs habitants de villages et de villes en périphérie de Kiev ont par ailleurs indiqué au Figaro que les soldats russes pillaient systématiquement les maisons. Bois de chauffage, nourriture, alcool, vêtements et même petit électroménager étaient dérobés. «Non seulement ils prenaient ce qu’ils voulaient, mais ils réclamaient et donnaient des ordres», s’insurgeait ainsi, samedi dernier, une femme âgée dans la ville d’Irpin.

Des bouteilles de vin et de champagne vides étaient éparpillées près des logements. «Les Russes étaient ici comme les maîtres des lieux», se rappelait Myroslav, 53 ans.

Ce lundi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu dans la ville de Boutcha. Il a dénoncé «des crimes de guerre qui seront reconnus par le monde comme un génocide», tout en indiquant qu’il poursuivrait ses efforts «diplomatiques et militaires» pour mettre fin au conflit. La haute commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, s’est dite «horrifiée» par les informations remontant des zones en périphérie de Kiev, appelant tous ceux qui le peuvent à «conserver toutes les preuves». Emmanuel Macron abonde, évoquant aussi des «crimes de guerre» tout en se positionnant en faveur de plus de sanctions sur les exportations russes de pétrole et de charbon.

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La Russie, elle, rejette «catégoriquement» toutes les accusations. Un porte-parole du Kremlin a publiquement dénoncé ce qu’il a appelé des «falsifications vidéo» décelées par des experts du ministère de la Défense russe en ce qui concerne les scènes découvertes à Boutcha. En retour, Moscou demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour statuer sur les supposées «provocations haineuses» de l’Ukraine.

Depuis des années déjà, dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, de nombreux assassinats extrajudiciaires et autres actes de torture sont imputés non seulement aux groupes séparatistes locaux mais également aux troupes russes, rappelle pourtant Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre. «Toute personne accusée d’œuvrer pour le compte de l’Ukraine y est enlevée, arrêtée ou tuée, et les allégations d’abus sont légion», expose-t-elle.

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Par le passé, dans d’autres théâtres de conflit (dans le Caucase, en Tchétchénie…), l’armée russe s’est plusieurs fois illustrée par la sauvagerie de ses violences à l’encontre des civils. «Aujourd’hui, vingt ans plus tard, les soldats russes qui combattent en Ukraine sont les fils des soldats qui étaient en Tchétchénie, remarque la sociologue. Tout comme en Tchétchénie, ils commettent des abus contre un peuple voisin qui, linguistiquement et culturellement, leur ressemble.»

Comment expliquer que des soldats envoyés dans un pays voisin commettent viols, tueries et autres actes de torture? «Les soldats russes qui se trouvent en Ukraine sont souvent de tout jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence, propulsés dans l’horreur d’un contexte de guerre sans préparation ni information», analyse Anna Colin Lebedev, qui souligne que «ces facteurs ont depuis longtemps été prouvés comme favorisant des comportements inhabituels et violents en opération». Les forces armées sont, par ailleurs, des institutions violentes en Russie. «Les violences commises par les policiers, les tortures perpétrées en milieu carcéral, la réputation violente de l’armée font qu’en Russie, les hommes en arme sont nécessairement perçus - ou se perçoivent - comme violents», ajoute Anna Colin Lebedev.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

L'Humanité

Vers un effondrement de l’hôpital public

Chronique

Christophe Prudhomme

Les personnels de santé alertent depuis des années sur la dégradation de l’hôpital public sans être entendus. Les quelques mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé sont très loin d’être à la hauteur des besoins et la situation continue de s’aggraver, comme le montrent des exemples récents. Les urgences du centre hospitalier régional d’Orléans ont été obligées de fermer du fait d’une cascade d’arrêts de travail d’un personnel en épuisement professionnel. Plus grave, à Strasbourg, un homme est mort sur un brancard aux urgences après douze heures d’attente sans surveillance.

Ce nouveau drame s’ajoute à tous ceux qui ne sont pas forcément médiatisés, mais qui surviennent malheureusement trop fréquemment. Il faut aussi insister sur les milliers de lits fermés par manque de personnel. Et tout cela n’a rien à voir avec l’épidémie de Covid, qui n’a été que le révélateur de la grande misère de nos hôpitaux. Ce ne sont plus de petits établissements qui craquent aujourd’hui mais les plus grands hôpitaux français. C’est la résultante des politiques menées avec constance ces dernières années par les différents gouvernements, associant réduction du nombre de personnel formé, tant au niveau médical que paramédical, et étranglement financier, se traduisant par des fermetures massives de lits.

Ce qui est particulièrement révoltant sont les mensonges proférés par les différents ministres et présidents de la République depuis maintenant plusieurs décennies. Tous nous expliquant qu’il fallait privilégier le maintien à domicile des personnes âgées, les prises en charge ambulatoires, en stigmatisant les patients qui « viendraient pour rien aux urgences », alors qu’ils ont laissé aussi se dégrader la médecine de ville, avec un nombre de généralistes très insuffisant, mal répartis sur le territoire et avec un mode d’exercice libéral ne répondant plus aux besoins de la population.

Les conséquences sont aujourd’hui dramatiques pour la population, qui n’arrive plus à se soigner correctement, sauf pour ceux qui peuvent se permettre de payer de très importants dépassements d’honoraires pour accéder à des circuits privilégiés de prise en charge. Pour stopper cette casse organisée de notre système de santé, dont l’objectif est d’aller vers un système à l’américaine piloté par le secteur marchand, nous avons besoin d’un changement politique radical. Nos hôpitaux et plus globalement notre système de santé ne résisteront pas à cinq nouvelles années de poursuite et d’accélération des politiques libérales destructrices des services publics et de notre système de protection sociale solidaire.

Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantéHôpital publicségur de la santé
L'Humanité

Pouvoir envisager l’avenir

Chronique

Charlotte Recoquillon

Safya (1) contemple sa petite pile de passeports pleins de photos et de tampons. À 37 ans, elle a déjà changé de nationalité plusieurs fois. Née en Crimée en 1985, en URSS, son acte de naissance indique qu’elle est russe. C’est d’ailleurs sa langue maternelle et la première culture dans laquelle elle évolue, y compris à l’école primaire, où elle apprend l’histoire russe.

Puis, en 1992, après la dislocation de l’URSS, Safya devient ukrainienne. Changement de passeport, changement de langue, changement de programme. Elle doit apprendre l’histoire et la langue ukrainiennes. « À l’école, on a appris l’histoire russe, puis ukrainienne, puis russe de nouveau. Finalement, on n’a rien appris ! » Pas facile de se familiariser avec une autre culture et d’être obligée de passer son bac (l’équivalent) en ukrainien, se souvient-elle. En plus, comme d’autres russophones de Crimée ou de Sébastopol, elle n’est même pas considérée comme une « vraie Ukrainienne ».

En 2015, après l’annexion de la Crimée, nouveau changement. Safya redevient russe. Cette fois, on lui demande de défendre et de revendiquer son identité ukrainienne face à l’« envahisseur » russe. Depuis 2004, Safya vit en France, où elle est venue faire ses études. En 2015, nouveau passeport au compteur : elle acquiert la nationalité française.

C’est donc d’ici que la guerre la déchire. Elle est très inquiète pour la Crimée, où les bases militaires sont nombreuses et le risque de bombardements très élevé. Depuis 2014, il y avait déjà beaucoup de sanctions de la communauté internationale. Il n’y avait pas beaucoup de vols et pas vraiment de travail, mais maintenant, c’est pire. Elle est inquiète. Elle ne sait pas si elle pourra retourner en Crimée, s’il y aura un rideau de fer, ou comment la vie va continuer. Elle ne sait pas quand elle reverra ses parents. L’annonce, le 29 mars, d’une période de négociations du statut de la Crimée pendant encore quinze ans l’effraie. « Ça veut dire toute ma vie… Je ne sais pas quoi faire. Je m’en fiche de la nationalité, je veux juste pouvoir envisager un avenir. Je veux juste la paix  », souffle Safya. Mais la haine augmente et les discours politiques empoisonnent la population. Il faut désormais faire preuve de diplomatie pour discuter avec des amis, des voisins, les gens avec qui on a grandi.

Désabusée, elle ne voit aucune issue heureuse. « Même si on redevient ukrainiens, la haine va augmenter car les Russes verront les Ukrainiens comme des envahisseurs. Et si on reste russes, il y aura encore plus de sanctions internationales car l’Union européenne ne va jamais vouloir reconnaître la Crimée comme russe. Et on ne pourra jamais retourner s’installer là-bas.  » C’est une région magnifique, m’assure-t-elle.

Ukrainecrimée
Le Figaro

Massacres de civils ukrainiens: Vladimir Poutine a-t-il franchi la ligne rouge dans sa guerre?

Isabelle Lasserre

ANALYSE - Les images de barbarie de la tuerie de Boutcha font le tour du monde depuis samedi. Constitueront-elles un tournant dans la guerre d’Ukraine?

Certains massacres font basculer les guerres. En août 1995, celui qui avait été commis par les Serbes de Bosnie sur le marché de Markale, à Sarajevo, avait été pour la communauté internationale la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ses 37 morts avaient déclenché l’intervention de l’Otan contre les forces serbes de Bosnie, permettant ainsi indirectement de mettre fin à la guerre. En janvier 1999, le massacre de Racak au Kosovo, l’assassinat de 45 civils albanais par les forces serbes, avait lui aussi précipité l’intervention des Alliés contre la Serbie.

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La tuerie de Boutcha, ses dizaines, probablement ses centaines de cadavres jonchant les rues de cette ville du nord-ouest de Kiev ou retrouvés dans des fosses communes, ses civils abattus d’une balle dans la nuque, avec les mains liées, après le départ des forces russes, sera-t-il un tournant dans la guerre d’Ukraine?

Ces images de barbarie qui depuis samedi font le tour du monde ont provoqué une vague d’indignation en Europe et aux États-Unis. Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, les a reçues comme un «coup de poing à l’estomac», le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit «profondément choqué», sa haute commissaire aux Droits de l’homme a été «horrifiée » et Emmanuel Macron prévient que «les autorités russes devront répondre» de leurs actions. Les Occidentaux ont dénoncé des «crimes de guerre» et réclamé une enquête destinée à établir les faits. L’Union européenne a dit son intention d’aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre russes et les États-Unis voudraient suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

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L’appel à la justice internationale se double d’un nouveau train de sanctions contre la Russie, le cinquième, qui devrait concerner les importations de pétrole et de charbon. L’embargo sur le gaz n’est pas encore au menu, car même si la ministre de la Défense allemande reconnaît qu’il faudrait en débattre, Berlin l’exclut toujours pour le moment. L’Europe s’est réunie «en urgence» à la demande de la France et de l’Allemagne pour discuter de nouvelles sanctions punitives. Mais la ligne rouge des Occidentaux, pas de participation directe au conflit parce que la Russie est une puissance nucléaire, n’a pas bougé.

Destruction totale

Pour les Ukrainiens, pris dans la tourmente d’une guerre totale depuis cinq semaines, la riposte économique et graduée des Occidentaux ne suffit plus, surtout à la lumière des crimes atroces commis par les forces russes dans les zones qu’elles ont occupées. «Le mal absolu est venu sur notre terre», a prévenu le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Son conseiller Mykhaïlo Podoliak a comparé le massacre de Boutcha à celui de Srebrenica commis par les Serbes de Bosnie en 1995, qui avait pourtant fait beaucoup plus de morts (8000 personnes exécutées).

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Il a accusé l’Occident de se restreindre constamment afin de «ne pas provoquer les Russes». «Allez-vous essayer de vous détourner à nouveau? D’organiser un autre sommet pour vous inquiéter et secouer la tête ?», a-t-il dit. La question ressurgit une nouvelle fois depuis le début de la guerre: jusqu’où l’Occident pourra-t-il regarder en face les crimes commis par la Russie sans aider davantage les Ukrainiens?

Car ce qui s’est passé à Boutcha risque de se reproduire ailleurs en Ukraine. Des exactions massives ont aussi été relevées à Gostomel et Irpin, deux autres villes proches de Kiev dont l’armée russe s’est retirée. Le 16 mars, les forces russes ont bombardé un théâtre à Marioupol, où 300 personnes auraient trouvé la mort selon les autorités locales.

Indifférence aux vies humaines

Plus généralement, les forces russes ont toujours appliqué les mêmes méthodes, basées sur la destruction totale, les massacres de civils et les tortures - dans tous les conflits. Les exactions de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale en Europe centrale ; les exécutions des «dissidents» d’une balle dans la nuque avec les mains liées par le NKVD, l’ancêtre du KGB, dans les années 1930 sous Staline ; les massacres de civils pendant l’occupation soviétique de l’Afghanistan ; les tortures abominables perpétrées par des escadrons de la mort pendant la seconde guerre de Tchétchénie, les pluies de bombes déversées sur les civils à Alep en Syrie. Un bilan sommaire qui ne tient pas compte de celui des supplétifs de l’armée russe spécialisés dans les exactions, comme le sont par exemple les mercenaires de Wagner et les troupes tchétchènes du dictateur Ramzan Kadyrov. À chaque fois, il s’agit de terroriser la population pour la forcer à se rendre. Même «modernisée», l’héritière russe de l’ancienne armée rouge a conservé son indifférence aux vies humaines et sa sauvagerie dans les combats.

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Fidèle à son habitude - accuser l’adversaire des fautes dont il est responsable ou de celles qu’il s’apprête à commettre- le Kremlin a réfuté les accusations de massacres commis à Boutcha. Moscou a incriminé les «radicaux ukrainiens» et crie au complot fomenté par les États-Unis. Les propagandistes du Kremlin ne manqueront pas de relais en Europe pour diffuser leurs fausses informations. Les massacres de Markale et de Racak, qui avaient été des tournants dans les guerres des Balkans au début des années 1990, avaient pareillement été manipulés par les Serbes, qui commettaient les mêmes exactions contre leurs adversaires que les Russes. Leurs tentatives de dissimuler la vérité avaient fini par être déjouées. Il n’avait fallu que quelques jours pour établir leur culpabilité à Racak. Mais plusieurs années pour que tous les doutes soient levés à Markale par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

La propagande russe qui vise à faire passer le massacre de Boutcha pour une coproduction entre Ukrainiens et Américains, ne tiendra pas longtemps face aux éléments d’évidence apportés par les journalistes sur place, par les ONG et les enquêteurs internationaux. Sauf chez ceux qui ne veulent ni voir ni entendre, en Russie comme en Europe.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

Le Figaro

En Russie, Vladimir Poutine consolide son pouvoir

Alain Barluet

ANALYSE - Alors que l’invasion russe de l’Ukraine dure depuis plus d’un mois, le président russe semble avoir atteint ses objectifs domestiques.

En déclenchant le 24 février son «opération militaire spéciale» en Ukraine, Vladimir Poutine aurait d’emblée échoué sur toute la ligne, en scellant une rupture irrémédiable de l’«unité» qu’il proclamait avec les Ukrainiens, en mettant pour longtemps son pays au ban international et en provoquant, au plan économique notamment, un grand bond en arrière dont beaucoup de ses concitoyens ne se relèveront pas. Cinq semaines plus tard, force est de constater, quoi qu’on en pense et en dépit des difficultés rencontrées par l’armée russe sur le terrain (et des crimes qu’on l’accuse d’avoir commis), que le chef du Kremlin semble avoir atteint ses objectifs domestiques et renforcé son pouvoir, à ce stade tout au moins.

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Au mois de mars, la popularité du président russe a fait un bond spectaculaire de 12 points par rapport à février: 83% des Russes approuvent son action (contre 71% le mois dernier), selon un sondage publié la semaine dernière par l’institut indépendant Levada. Par ailleurs, 81% des personnes interrogées soutiennent l’action de l’armée en Ukraine, 14% seulement déclarant y être opposées, indique également Levada. Pour mémoire, il y a huit ans, après l’annexion de la Crimée, la cote de popularité de Poutine avait atteint 88% en octobre 2014, contre 65% en janvier de la même année.

Certes, il ne s’agit que de sondages, a fortiori dans un contexte répressif où les enquêtes peuvent être sujettes à caution, les personnes interrogées hésitant à livrer leur véritable opinion. Mais l’institut Levada, classé «agent de l’étranger» depuis 2016, paraît peu susceptible de complaisance à l’égard du Kremlin et son sérieux est unanimement reconnu. Comme l’a expliqué au Figaro Lev Goudkov, le directeur de Levada, la forte progression de Vladimir Poutine dans les sondages ne résulte pas de la peur des personnes à s’exprimer librement, mais de l’intensité de la propagande sur les chaînes télévisées fédérales, comme Pervy Kanal ou Rossia 24, regardées par une majorité de Russes qui n’ont pas de sources d’informations alternatives.

Ancienne de la BBC et du site indépendant Meduza, Farida Roustamova n’a, elle non plus, rien d’une partisane du pouvoir. Dans l’enquête qu’elle vient de publier sur son site (Faridaily), cette journaliste russe bien renseignée montre que les sanctions internationales ont conduit les élites à resserrer les rangs autour du chef du Kremlin - jusqu’à présent tout au moins. Dans les hautes sphères, aucune défection notable n’a été signalée, hormis celle de l’impopulaire Anatoli Tchoubaïs, héraut de la politique de privatisations des années 1990. Placés sous sanctions, certains oligarques ont bien réclamé la fin des hostilités en Ukraine, mais en prenant garde de ne pas s’en prendre au président russe.

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«Les sanctions personnelles ont rendu un grand service à Poutine en cimentant les élites et en les transformant en un monolithe virtuel, ce qu’il n’avait pas pu faire depuis des années», écrit Farida Roustamova, citant des sources dans l’appareil d’État. «Tous ceux qui pensaient à une autre existence ont compris que pour les dix ou quinze années à venir leur vie sera centrée sur la Russie, leurs enfants étudieront en Russie, leurs familles vivront en Russie. Ces gens se sentent offensés, ils ne renverseront personne mais ils construiront leur vie ici», ajoute la journaliste russe, qui elle-même a quitté le pays. S’adapter: tel est le maître-mot pour comprendre le comportement des Russes depuis un siècle et même au-delà.

Pour l’avenir, il faudra tenter de déceler si des fissures apparaissent malgré tout dans l’édifice du pouvoir. Tôt ou tard, l’«opération militaire spéciale» prendra fin. Cette perspective serait déjà prise en compte par l’administration présidentielle russe qui craint qu’un éventuel cessez-le-feu affecte la cote de popularité de Vladimir Poutine. C’est du moins ce qu’indique le site Meduza, selon lequel le Kremlin consulterait à ce propos des analystes politiques proches du gouvernement pour réfléchir à un nouveau narratif patriotique. «Les citoyens ont été surchauffés par la propagande. Supposons que l’on s’arrête au Donbass (région située à l’est de l’Ukraine, NDLR), que devient alors la lutte contre les “nazis”? On ne se bat plus contre eux?», s’interroge l’un de ces experts, cité par Meduza. «Les gens se poseront des questions: à quoi cela aura-t-il servi? Pourquoi Kiev, la capitale, n’a pas été prise? Les sanctions n’ont pas été levées, pourquoi devons-nous en supporter le poids?», poursuit ce même analyste politique qui campe sur les rives du pouvoir. Selon lui, répondre à ces questions sera nécessaire: «C’est un vide qui devra être comblé afin qu’il ne soit pas rempli par quelqu’un d’autre.»

Guillaume Lagane: «Proclamer sa neutralité, pour un État: aveu de faiblesse ou choix habile?»

TRIBUNE - La neutralité de l’Ukraine est souvent invoquée comme un scénario qui permettrait de mettre un terme à la guerre en cours. L’agrégé d’histoire raconte combien ce statut a présenté des avantages pour de nombreux États, mais explique aussi son caractère parfois équivoque.

Guerre en Ukraine: «L’effet domino»

L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

Jacques Julliard: «La guerre en Ukraine et l’avenir de la démocratie»

CHRONIQUE - Si la guerre en Ukraine met à mal la croyance en une fin de l’Histoire, qui serait une progression continue vers le progrès, l’historien et essayiste que nos lecteurs retrouvent chaque premier lundi du mois estime que la force de la démocratie réside dans sa capacité à sans cesse triompher et renaître des crises qu’elle traverse.

L'Humanité

Jacques Rosner en toute dignité

Chronique

Jean-Pierre Léonardini

On apprend, avec tristesse, la mort de Jacques Rosner, comédien, metteur en scène, responsable avisé d’institutions publiques. Né en 1936 à Lyon, il suit les cours d’art dramatique de Suzette Guillaud. En 1953, il y rencontre Roger Planchon. Dans l’esprit de la décentralisation envisagé par Vilar et la reconnaissance de la dramaturgie de Brecht, les deux hommes collaboreront étroitement jusqu’en 1970, depuis le Théâtre de la Comédie de Lyon jusqu’à la fondation du Théâtre de la Cité de Villeurbanne. Rosner sera dans maintes distributions de pièces de Brecht et de Shakespeare, tout en assistant Planchon assidûment. En 1962, avec la Vie imaginaire de l’éboueur Auguste G., d’Armand Gatti, il signe sa première mise en scène. Il en réalisera une soixantaine au long de sa vie, de pièces de Planchon ( Patte blanche, le Cochon noir, l’Infâme), de Brecht ( la Mère, Maître Puntila et son valet Matti), Shakespeare ( Macbeth, Jules César), Tchekhov ( la Cerisaie, Ivanov), Sean O’Casey ( Poussière pourpre), Roger Vitrac ( le Coup de Trafalgar), Claudel ( Partage de midi), Witold Gombrowicz ( Opérette, Yvonne, princesse de Bourgogne, le Mariage), Jean-Claude Grumberg ( Dreyfus), Max Jacob ( le Terrain Bouchaballe, dans une ­ingénieuse scénographie du peintre Max Schoendorff), et d’O’Neill, Thomas Bernhard, Ingmar Bergman, Molière, Marivaux, Arnold Wesker… Il a assuré plusieurs réalisations à la Comédie-Française.

Nommé en 1974 à la direction du centre dramatique national du Nord, à Tourcoing, Jacques Rosner fait construire à Villeneuve-d’Ascq le Théâtre de la Rose des vents. Trois ans plus tard, Michel Guy, secrétaire d’État à la Culture, lui confie la direction du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, qu’il dépoussière hardiment. Il réforme les études, annule l’enseignement des disciplines traditionnelles, auquelles il substitue l’accompagnement des futurs comédiens par des maîtres praticiens, au sein d’un parcours artistique librement consenti. Il supprime le concours de sortie. Jack Lang, en 1983, le nomme à la tête du centre dramatique de Midi-Pyrénées (Théâtre Daniel-Sorano) à Toulouse. Il y ­demeure jusqu’en 1995, met sur pied une école, constitue une équipe de direction efficace, ouvre grand les portes à de jeunes compagnies et mène à bien la construction d’un nouveau théâtre, qui sera inauguré en 1997.

Homme doux et courtois, doté d’un sens de l’humour extrêmement subtil, Jacques Rosner n’eut de cesse de se montrer ferme sur les principes civiques du théâtre public. Ses obsèques auront lieu mercredi 6 avril, à Bonnebosq (Calvados), où il s’était retiré avec Nicole, son épouse, à laquelle nous pensons très fort.

La chronique théâtrale de Jean-Pierre LéonardiniThéâtre
L'Humanité

Nullité de licenciement pour avoir dénoncé une situation indigne

Chronique

Christophe Vigneau

Avocat au barreau de Paris

Durant la nuit, une concierge d’un immeuble parisien est blessée. Le plafond de la loge s’effondre sur son lit. Qu’à cela ne tienne, la salariée reprend, après un arrêt maladie, sa prestation de travail tout en étant relogée ailleurs. La loge détruite, la concierge se trouve alors installée durant ses heures de travail sur une chaise placée dans le local à poubelles, sans accès à des ­sanitaires. Elle doit également ­côtoyer les rats circulant dans les caves. Après avoir ­dénoncé ses conditions de travail et saisi l’inspection du travail, qui constatera leur état déplorable, la concierge saisira le conseil de prud’hommes, ­assistée de Me Assoune, avocate au barreau de Paris, d’une action en résiliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de son employeur.

Avant que le juge ne se prononce, l’employeur répondra à la concierge par un licenciement. Il le motive par le fait que la salariée estimait ses conditions de travail indignes, dégradantes et néfastes pour sa santé. Le conseil de prud’hommes déclarera alors le licenciement sans cause réelle et sérieuse, mais la cour d’appel de Paris ira plus loin. Dans un arrêt du 17 février 2022, elle prononcera la nullité du licenciement, estimant qu’en réalité, la salariée a été licenciée pour s’être plainte de la violation par son employeur de son obligation de santé et de sécurité en ne mettant pas à sa disposition des toilettes et un local corrects. L’entreprise, selon la cour d’appel, n’a pas non plus assuré des conditions de travail décentes et respectueuses de la dignité humaine.

Le licenciement devait donc s’analyser comme une mesure de rétorsion à l’égard de la ­salariée pour avoir ­dénoncé une atteinte à la dignité humaine, ­valeur protégée par le préambule de la Constitution de 1946. En portant atteinte à un droit fondamental, le licenciement n’était pas simplement sans cause réelle et sérieuse, mais nul.

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Le Figaro

Départ de Russie: les entreprises françaises dans l’impasse

Ivan LetessierOlivia DétroyatMarie BartnikValérie ColletEmmanuel Egloff

RÉCIT - Sous pression, elles multiplient les annonces de départ du pays. Mais leur retrait effectif est un parcours semé d’embûches.

«Plus la guerre s’enlise, plus nous envisageons de sortir de Russie», confie un proche de Danone. Si le géant des produits laitiers prépare la cession de sa filiale, la fermeture précipitée n’est pas une option. Il refuse le cadeau ainsi fait aux autorités locales. Pis, il craint des rétorsions contre ses 8000 salariés de la part des 1500 membres du KGB présents dans les sociétés rachetées depuis les années 1990, et désormais partis. La cession s’annonce complexe: Danone peine à convaincre les grands cabinets d’affaires, notamment américains, de s’emparer du dossier. Et refuse, pour le moment, de le confier à un cabinet russe.

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Depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, les multinationales ont multiplié les annonces. Les premiers à tirer? Les groupes américains, d’Apple à WarnerMedia en passant par Boeing, Disney, ExxonMobil et General Motors. Début mars, ils ont enchaîné les annonces de suspension des opérations en Russie, assortissant leur communication d’une condamnation de la guerre. Plus prudents, les groupes européens ont patienté. Tous les géants de luxe ont fermé temporairement leurs boutiques russes, avant que la décision de Bruxelles d’instaurer un embargo sur les biens de 300 euros ne rende cette décision obligatoire pour une période indéterminée. D’autres, dans l’agroalimentaire et la pharmacie, justifiaient le maintien de leur activité industrielle et commerciale par le caractère essentiel de leur production et leur volonté de ne pas pénaliser le peuple russe. Une position devenue intenable, tant les critiques occidentales, sur les réseaux sociaux et de la part de personnalités politiques, se faisaient plus vives. Le massacre de civils ukrainiens à Boutcha par l’armée russe, ce week-end, amplifie la pression.

Deux épées de Damoclès

Le 24 mars, au lendemain de l’allocution du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, devant le Parlement français, celle-ci était telle que trois fleurons tricolores, Danone, Renault et Air liquide, ont annoncé étudier toutes les options, y compris un retrait du pays. Volonté de lâcher du lest auprès de l’opinion publique? Depuis, ils n’ont en tout cas acté aucune décision. Et pour cause. De l’annonce de départ à un départ effectif, le chemin est long. Le cas de Publicis, qui a annoncé le 15 mars son retrait effectif de Russie après avoir cédé sa filiale (1200 salariés) à son patron fondateur, Sergeï Koptev, fait figure d’exception.

«La condamnation publique n’a jamais été aussi forte et la situation juridique jamais aussi claire, assure un conseil de grands patrons. Les entreprises ne sont pas confrontées à un cas de force majeure. Elles ne peuvent partir comme cela de Russie. Elles risquent des poursuites dans le pays.» De fait, deux épées de Damoclès pèsent sur les filiales russes des multinationales occidentales. La première est celle de la condamnation pour faillite frauduleuse. «La suspension d’activité en Russie par un investisseur étranger sera traitée par les autorités russes comme une faillite intentionnelle», a prévenu le 4 mars, Andreï Belousov, le premier vice-président du gouvernement russe. Un crime puni par une peine de prison de 6 ans pour le dirigeant de la filiale. «Nos équipes sur place sont prises en otage par l’administration russe», confie-t-on au siège d’un géant du CAC 40.

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«Au regard du droit russe, les sanctions européennes ou américaines ne sont pas suffisantes pour ne pas payer les dettes, explique Olivier Attias, avocat au cabinet August Debouzy. Les sociétés qui ne paient plus leurs salaires et leurs loyers ou qui ne remboursent plus leurs prêts sont en risque de tomber sous le coup de la loi sur les faillites frauduleuses.» Les autorités russes font monter la pression. Selon Challenges, le FSB (ex-KGB) aurait saisi un stock de montres dans une boutique Audemars Piguet.

Deuxième épée de Damoclès: une loi en cours de préparation à la Douma, qui pourrait aboutir à l’expropriation de filiales russes de multinationales. «Elle donnerait la possibilité à l’administration fiscale russe de demander à un tribunal de commerce le placement sous “gestion externe spéciale” d’une entreprise qui aurait abandonné le marché russe, explique Olivier Attias. Dans un second temps, cela pourrait aboutir à la vente forcée des actifs, via une mise aux enchères. Cette loi n’a pas encore été examinée à la Douma, mais la menace est parfois dissuasive.»

Étaler le départ est impératif

Carlsberg, qui réalise 13 % de son chiffre d’affaires en Russie, a intégré ces lois dans son analyse pour conclure «qu’il n’était pas possible de maintenir notre présence dans le pays». Mais la fermeture de ses huit brasseries reste impossible, au risque de voir ces actifs, estimés à 2,6 milliards d’euros, nationalisés. Carlsberg maintient donc une activité minimum en attendant de trouver un repreneur. Pour l’instant, aucun candidat ne s’est manifesté, et le brasseur n’exclut pas de devoir faire une croix sur ses actifs.

Étaler le départ est impératif. On ne quitte pas la Russie comme on éteint l’électricité ou comme on coupe le gaz. Une semaine après la décision de Decathlon de sortir du pays, les 60 magasins de l’enseigne nordiste sont ainsi toujours ouverts, officiellement pour honorer les commandes en ligne passées avant l’annonce. Les salariés continuent d’être payés, les loyers d’être versés. Au-delà de sa responsabilité vis-à-vis de ses collaborateurs russes et de ses ambitions à long terme dans le pays, l’enseigne veut éviter l’accusation de faillite frauduleuse.

Payer tous les salaires

Même quand les structures sont dormantes, quand les magasins sont fermés et quand les usines tournent au ralenti, les entreprises doivent payer tous les salaires, tous les loyers et honorer tous leurs engagements financiers. «C’est pour cela que nous gardons des stocks dans notre filiale de distribution en Russie, explique-t-on au siège d’un grand groupe français. Nous les écoulons au fur et à mesure pour avoir un peu de liquidités pour payer nos salariés en roubles, car les transferts par les banques ne sont pas toujours faciles.»

Renault n’a encore tranché aucun scénario, deux semaines après avoir annoncé la fermeture de son usine de Moscou et l’évaluation «des options possibles concernant sa participation» de 68 % dans AvtoVAZ, le fabricant de Lada. Le groupe français, qui partage avec le conglomérat russe Rostec le capital d’AvtoVAZ, espère vite trouver une solution viable pour éviter de continuer à payer les 40.000 salariés des deux sites de Lada et les 1800 salariés de son usine moscovite, tous mis à l’arrêt mais rémunérés. Renault pourrait céder sa part d’AvtoVAZ à un acteur russe non concerné par les sanctions européennes.

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Il ajouterait dans la corbeille de la mariée l’usine moscovite, ce qui simplifierait son retrait. Les dirigeants cherchent à quitter la Russie proprement, résume-t-on au siège du groupe. Renault n’a aucun esprit de défiance et les équipes d’AvtoVAZ non plus.» Les modalités du retrait pourraient être dévoilées ces prochaines semaines. Le géant des gaz industriels Air liquide organise, lui aussi, son départ. Mais, si certaines livraisons ont été arrêtées, le groupe ne peut se désengager totalement pour des raisons de sécurité et humanitaires: il livre de l’azote à des sites industriels, où une coupure brutale pourrait provoquer de graves incidents ; il commercialise de l’oxygène médical auprès d’hôpitaux et il n’est pas question d’arrêter les livraisons avant que ceux-ci n’aient trouvé un fournisseur alternatif.

Autonomiser les filiales

«La seule possibilité pour les entreprises non concernées par les sanctions européennes de se prémunir du risque pénal en Russie est, finalement, d’y poursuivre leurs activités», estime Olivier Attias.Celles visées par les sanctions peuvent trouver des solutions pour continuer à opérer en Russie.«Dans ce cas, beaucoup de groupes européens tentent de mettre à distance leurs filiales russes, en les autonomisant ou en les “russifiant”, poursuit l’avocat. C’est la meilleure façon de se prémunir contre les accusations de violer les sanctions européennes. En effet, ces dernières s’appliquent à la maison mère, pas à sa filiale en Russie.»

Non visé par les sanctions, Lactalis martèle sa volonté de rester dans le pays pour assurer l’approvisionnement des magasins pour les civils et pour ne pas faire de cadeaux aux autorités tentées de faire main basse sur ses quatre laiteries. Malgré la réduction de certaines références, comme les bombes chantilly, ses 2000 salariés restent occupés sur les lignes de production, et donc payés. S’il a décidé de stopper ses investissements productifs sur le marché, il a maintenu ceux liés à la sécurité des salariés et ceux liés au développement durable, telle la construction d’une station d’épuration.

«La plupart des opérateurs économiques ont à l’esprit qu’il est urgent d’attendre, résume un observateur du capitalisme français, qui considère la plupart des annonces de départ comme des coups de com. La question, c’est de savoir combien de temps cela peut durer.» La tentation de rester en Russie est d’autant plus forte que les risques de rétorsions américaines sont faibles. «Contrairement à celles prises contre l’Iran dans le passé, les sanctions américaines n’ont pas de caractère d’extraterritorialité, note Olivier Attias. Elles ne s’appliquent donc pas en principe aux sociétés ayant leur siège social en Europe.»

Renault

Renault espère trouver un acquéreur russe ces toutes prochaines semaines pour éviter de continuer à payer près de 42.000 salariés répartis dans trois usines aujourd’hui à l’arrêt, celle détenue en direct, et les deux d’AvtoVAZ.

BP

Sous la pression de Londres, BP a été la première major à annoncer son départ. Elle approcherait des groupes chinois pour vendre ses actifs russes.

Decathlon

Decathlon a annoncé le 29 mars dernier qu’il suspendait son activité en Russie. Il y exploite 60 magasins qui ne sont pas encore fermés.

Publicis

Le groupe de communication a annoncé dès le 15 mars son retrait effectif de Russie après avoir cédé sa filiale (1200 salariés) à son patron-fondateur, Sergueï Koptev.

Carlsberg

Comme son grand concurrent néerlandais Heineken, le brasseur danois a annoncé son retrait du marché russe. Mais la période de transition s’annonce longue, entre la recherche d’un repreneur, la volonté de continuer à payer les salariés et d’éviter la nationalisation des actifs.

Chronologie

24 février

L’armée russe envahit l’Ukraine.

28 février

L’Union européenne adopte un paquet de sanctions destinées à restreindre les activités commerciales avec la Russie.

1er mars

Des groupes américains annoncent l’arrêt de leurs activités en Russie.

4 mars

Les groupes de luxe ferment temporairement leurs boutiques en Russie.

23 mars

Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, appelle les entreprises françaises à quitter la Russie.

24 mars

Renault, Air liquide et Danone annoncent qu’ils étudient «toutes les options possibles».

3 avril

Le massacre de civils par l’armée russe à Boutcha renforce la pression sur les entreprises présentes en Russie.

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ENTRETIEN - Trente patrons appellent dans une tribune publiée par Challenges à ce que les mathématiques retrouvent leur place dans le «tronc commun» du lycée, dont le PDG de Thales Patrice Caine.

McKinsey : Bruno Le Maire affirme que des «vérifications fiscales» sont en cours

Amélie de Montchalin et Olivier Dussopt tenaient mercredi soir une conférence de presse pour répondre à la polémique sur le recours aux cabinets de conseil.

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Le Figaro

Présidentielle J-6: Pécresse pilonne Macron, Sarkozy pas «affecté» par les sifflets, le camp Macron prépare le second tour

EN COURS : Mis à jour le 4 avril 2022 à 21:24

Au programme de notre lettre présidentielle du jour: Nicolas Sarkozy qui assure ne pas être «affecté» par les sifflets lors du meeting de Valérie Pécresse dimanche, la candidate LR qui tacle Emmanuel Macron dans nos pages ou encore les partisans d’Emmanuel Macron qui travaillent déjà sur la riposte en cas de second tour face à Marine Le Pen.

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François Fillon apporte son soutien à Valérie Pécresse

À six jours du premier tour, Valérie Pécresse peut s'enorgueillir d'avoir obtenu à ralliement de poids à droite, celui de l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017, François Fillon. Au lendemain d'un meeting porte de Versailles où celui-ci a été très applaudi, l'ancien premier ministre considère que «Valérie Pécresse et les Républicains constituent aujourd'hui le seul chemin viable vers cette alternance.» Et d'ajouter, dans un message publié sur Twitter, que «la démocratie c'est d'abord la possibilité de l'alternance et l'alternance est menacée quand le pouvoir campe au milieu des extrêmes.» Un soutien qui n'est pas dû au hasard alors que la leader de la droite s'ancre en dessous des 10% d'intentions de vote dans la plupart des sondages.

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«J’ai dit pas une voix pour l’extrême-droite» au second tour, répète Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a justifié sur LCI ses consignes pour le second tour des élections s’il venait à ne pas être élu. «J’ai dit pas une voix pour l’extrême-droite. Je peux dire ce que je veux, ce qui compte c’est ce que je suis capable de convaincre. Je suis le candidat porté par un mouvement. Mais j’ai dit que je serai candidat si j’étais parrainé par au moins 150.000 citoyennes et citoyens, je le suis par 320.000 personnes et ces personnes sont responsables politiquement de ma candidatures et elles sont donc responsables des consignes pour le deuxième tour. Nous allons ouvrir comme nous l’avons fait la dernière fois. Et on va on fait quoi au deuxième tour ?»

Jean-Luc Mélenchon appelle à «frapper le pouvoir russe plus fort»

Jean-Luc Mélenchon appelle à «frapper le pouvoir russe» sur LCI: «Il faut le frapper avec efficacité et il faut le frapper, comme dans toute guerre, à moindre frais pour nous. Cela veut dire qu’il faut taper sur tout l’environnement des oligarques qui portent le pouvoir de Vladimir Poutine. Il ne faut pas donner une explication psychologique du comportement de Vladimir Poutine, elle est forcément politique. Il incarne quelque chose dans la Russie ultra-nationaliste d’aujourd’hui où les oligarques font la loi. Il est l’homme des oligarques. Je ne peux pas prendre au sérieux le fait qu’on ait confisqué que deux yacht et que trente possessions, immeubles et appartements. Il faut frapper plus dur, plus fort».

«Le non-alignement n’est pas un concept dépassé», assure Jean-Luc Mélenchon

«Le non-alignement n’est pas un concept dépassé, c’est l’inverse qui est dépassé et passéiste parce que c’est une mentalité de guerre froide. J’ai toujours été non-aligné», a affirmé Jean-Luc Mélenchon, interrogé par Ruth Elkrief sur LCI. «On pose des bases claires: l’Ukraine ne doit pas entrer dans l’Otan et les Russes ne doivent pas entrer en Ukraine, a-t-il ajouté. Mon point de vue international n’est pas calé d’après mes affections mais où est l’intérêt de la France ? Il est d’être non-aligné.»

«Mon projet c'est de faire justice sociale et justice climatique en même temps», indique Hidalgo

Invitée du 20h de France 2, la prétendante socialiste Anne Hidalgo a détaillé sa proposition de baisse de la TVA sur l’essence. «Si vous considérez que le climat (doit être) payé par celles et ceux qui assument déjà tous les coûts de toutes les crises (…), ce n'est pas mon projet. Mon projet c'est de faire justice sociale et justice climatique en même temps», précise-t-elle.

Yannick Jadot veut «une femme à la tête de l’Assemblée nationale»

«L’assemblée nationale telle que je veux qu’elle soit élue c’est à la proportionnelle avec une parité de sortie. Cela existe déjà au Chili, a déclaré Yannick Jadot sur TF1. A la fin après l’élection, il y a 50% de femmes et 50% d’hommes et je souhaite que ce soit une présidente de l’Assemblée nationale ce qui n’a jamais existé dans la Ve République. Et je m’inspire aussi de ce qui ce fait en Islande et ce sont les entreprises qui doivent prouver pourquoi elles ne payent pas les femmes et les hommes de manière égale et ensuite c’est un milliard d’euros pour lutter contre les violences faites aux femmes. On sort de l’impunité dans ce pays.»

«Je déclarerai la santé comme grande cause nationale du quinquennat», affirme Yannick Jadot

C’est au tour de Yannick Jadot de rejoindre le plateau de TF1 pour l’émission «dix minutes pour convaincre». Il fait face à Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray. Quel serait le premier geste symbolique de Yannick Jadot s’il venait à être élu président ? «Je déclarerai la santé grande cause nationale du quinquennat, indique le candidat écologiste. A la fois il faut réparer l’hôpital, on le sait, plus de moyens, augmenter les salaires, plus de lits. Mais je veux surtout faire de la prévention des maladies chroniques liées à toutes les pollutions environnementales une priorité. On a 100.000 morts liés à la pollution de l’air chaque année. C’est aussi toutes les maladies liées aux pesticides, il y a une explosion des cancers et des maladies chroniques liées aux pesticides. Et puis c’est la mal bouffe, il y a trop de surpoids, d’obésité et de diabète dans notre société. Nous mettrons de l’alimentation bio notamment dans les cantines pour les enfants, dans les cantines des Ehpads et à l’hôpital. Voter écologiste, c’est voter pour la santé, c’est ne pas tomber malade.»

Boutcha : «La question, ce n’est pas l’angélisme ou la condamnation verbale», explique Bardella

Invité du 20h de France 2, le patron du RN a remplacé la candidate de son parti, Marine Le Pen. Selon lui, face aux crimes perpétrés dans la ville de Boutcha en Ukraine, «la question, ce n’est pas l’angélisme ou la condamnation verbale», mais de «maintenir un lien diplomatique avec la Russie, de veiller à la désescalade des tensions et de condamner les lourds crimes quand ils doivent être condamnés». Pour Jordan Bardella, il faut «discuter avec toutes les nations du monde, même si elles sont des adversaires.»

«La Russie est une grande puissance. Elle peut être un allié, un concurrent, un partenaire, en fonction du domaine. Mais jeter la Russie dans les bras de la Chine (...) pourrait créer un monstre, une hyperpuissance qui pourrait être notre adversaire le plus fort», a-t-il ajouté.

Massacre de Boutcha: «C’est indigne, infâme et cela salit même l’image du peuple russe et de la nation russe», dénonce Eric Zemmour

Eric Zemmour est interrogé sur les massacres ayant eu lieu à Boutcha, en Ukraine, sur TF1. «Il faut être prudent, il faut vérifier et si cela s’avère exacte c’est évidemment innommable, c’est indigne, infâme et cela salit même l’image du peuple russe et de la nation russe, a dénoncé le candidat. C’est honteux pour les Russes, si cela s’avère exacte. L’ONU doit mener une enquête.»

Le premier geste symbolique d’Eric Zemmour, s’il était élu, serait «de rendre visite à la famille de Jérémy Cohen»

Eric Zemmour est invité de l’émission «dix minutes pour convaincre», de TF1. Il fait face à Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray. Quel serait le premier geste symbolique d’Eric Zemmour s’il venait à être élu président ? «Je rendrai visite à la famille de Jérémy Cohen, c’est un jeune handicapé juif qui habite à Bobigny, répond le candidat à la présidentielle. Il sort pour se promener et il se fait agresser par une bande de racailles. Le pauvre, blessé, tente de s’échapper, il court, traverse la rue et se faire renverser par un tramway. Cet événement a eu lieu le 16 février, il a fallu que le père de ce jeune homme m’écrive et que je le porte dans le débat public pour qu’on en parle. Dans quel pays vivons-nous pour qu’un jeune homme puisse faire agresser comme cela ? Et dans quel pays vivons-nous pour qu’il y ait une telle omerta ?»

Sa première mesure d’urgence serait de «commander un référendum sur l’immigration et la sécurité pour obtenir enfin l’immigration zéro».

Un nouveau parti pro-Macron créé par d'ex-ministres PS

Les macronistes de gauche s'activent dans la dernière ligne droite. À quelques jours de l'élection présidentielle, plusieurs anciennes figures socialistes ralliées à Emmanuel Macron annoncent fonder «Fédération progressiste», un nouveau parti politique favorable au président-candidat. Une manière d'envoyer un nouveau signal à des électeurs de gauche, aux voix cruciales en cas de nouveau second tour Macron-Le Pen. «Devant la gravité de la période, la dangereuse montée de l'extrême droite, il est temps d'offrir aux Français une véritable alternative sociale-démocrate car les prochaines années seront décisives pour la France», écrit dans un communiqué paru lundi l'ancien ministre François Rebsamen, confirmant une information du Parisien.

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Retraite, climat, santé : nous avons vérifié sept déclarations d'Anne Hidalgo

La maire de Paris peut-elle déjouer les pronostics ? Créditée d'environ 2% dans les différents sondages, Anne Hidalgo reste derrière ses concurrents Jean-Luc Mélenchon (16%), Yannick Jadot (5%) et Fabien Roussel (3%). Mais l'édile veut y croire : «ensemble, nous pouvons démentir ces sondages partiels, partiaux. Votez selon votre cœur et vos convictions !», a-t-elle lancé à ses soutiens, au Cirque d'hiver, ce week-end. Depuis plusieurs mois, Le Figaro s'est penché sur les déclarations et propositions de l'élue de Paris, comme pour les autres prétendants à l'Élysée. Florilège.

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Mort de Jérémy Cohen: les candidats à la présidentielle s'interrogent sur le caractère possiblement antisémite des faits

Plusieurs candidats à la présidentielle ont réagi ce lundi après la mort d’un jeune homme à Bobigny, percuté par un tramway à la suite de violences. Une enquête pour «violences volontaires en réunion» a été ouverte fin mars après le décès de Jérémy Cohen, percuté par un tramway à la suite de violences, a annoncé le procureur de Bobigny lundi. Le mercredi 16 février, peu après 20h00, ce jeune homme traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Quelques secondes avant le drame, il avait été frappé par des jeunes.

La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, a évoqué dans un tweet ce qui «pourrait être un meurtre antisémite» alors que son rival Eric Zemmour a écrit sur le même réseau «Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ?». «Notre souci est de convaincre et d'avancer avec l'autorité judiciaire sans aucune récupération», a réagi sur BFMTV, l'avocat de la famille Franck Serfati. «La famille Cohen ne vient pas crier à l'antisémitisme», a-t-il ajouté. «Ce serait dénaturer les faits et préjuger. Mais il ne faut pas exclure à l'heure qu'il est l'élément aggravant d'antisémitisme».

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Francis Kalifat a souhaité que «toutes les pistes soient explorées», exprimant sa «plus vive émotion» et son «entière solidarité avec la famille». «Toute la lumière doit être faite», sur le drame ont de leur côté demandé deux autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Yannick Jadot (EELV).

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Le jeu vidéo, nouveau terrain de campagne prisé des candidats à la présidentielle

Un stand La République en marche sur «Minecraft», un jeu de réflexion des Insoumis ou encore un jeu de tir représentant Eric Zemmour: la campagne présidentielle investit l'univers vidéoludique pour convaincre une cible plus jeune, en misant sur une image «innovante». C'est par un message cryptique - une suite de nombres entre deux emojis représentant une brique et une pioche - que l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron s'est adressée fin mars sur Twitter aux fans de «Minecraft», l'un des jeux vidéo les plus populaires au monde.

Le message est en réalité l'adresse d'un serveur permettant d'explorer un monde virtuel dédié à la communication du chef de l'Etat. En parcourant la ville de briques numériques, les joueurs peuvent notamment découvrir des éléments du bilan du quinquennat qui s'achève ou du programme du président-candidat. «Le public, ce sont les 15-20 ans, une population à laquelle ne s'intéressent pas forcément les politiques», relève son équipe de campagne, qui entend «faire participer au débat civique du moment», tout en affirmant être «très modeste sur cette initiative». De fait, l'expérience est «un peu vide», analyse Olivier Mauco, enseignant à SciencesPo et spécialiste des jeux vidéo et de la politique. «Si c'est un lieu de militantisme, il faut des forces vives. On doit pouvoir y discuter avec soit des "bots" (personnages gérés par le logiciel, NDLR), soit des gens», ajoute-t-il.

Si l'utilisation de «Minecraft» est inédite, les jeux vidéo et le réseau social Twitch destiné aux «gamers», via notamment des interviews politiques, ont déjà été utilisés à plusieurs reprises comme un outil de communication électorale. Avant l'irruption du «métavers» dans le vocable marketing, une fausse Ségolène Royal, une île Sarkozy et un vrai bureau du Front national avaient déjà fait leur apparition... en 2007 dans le jeu «Second Life», où des centaines de milliers d'internautes pouvaient vivre une nouvelle vie.

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Pour Emmanuel Macron, le camp Le Pen «n'est pas un Rassemblement» mais «un clan»

Le candidat Emmanuel Macron a considéré lundi que le parti de Marine Le Pen «n'est pas un Rassemblement», renvoyant la responsable d'extrême droite à «une dame qui est l'héritière d'un clan», dans un entretien donné aux quotidiens régionaux du groupe Ebra. «Il faut dire les choses: on parle d'une dame qui est l'héritière d'un clan, qui est aux élections présidentielles depuis les années 60», attaque le président sortant. Jean-Marie Le Pen, le père de la candidate du Rassemblement national, fut candidat pour la première fois à la présidentielle en 1974 après avoir été député dans les années 50. «Ce n'est pas un Rassemblement, c'est un clan», martèle encore Emmanuel Macron.

«Ce clan ose parler "d'africanisation" de la France, et ça ne choque personne ? On est dans un monde où l'on peut dire les pires atrocités sans contradicteur, sans personne pour dire que c'est faux», déplore encore le prétendant à sa réélection, favori des sondages mais désormais talonné par Marine Le Pen. «Nous sommes dans un effondrement des consciences... Je n'ai jamais oublié cette phrase de (Léon) Blum, au début de la (seconde) guerre (mondiale) : "J'ai vu soudain les esprits se dissoudre". Quand j'écoute certains débats, c'est ce que j'entends, une forme de dissolution des consciences», poursuit Emmanuel Macron, qui appelle à «se battre, avec l'esprit critique, le rapport à la vérité qui permet un débat démocratique, républicain».

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Tours: un homme agresse un soutien d'Éric Zemmour et lui crache dessus

Un soutien d'Éric Zemmour a été pris à partie et agressé dimanche 3 avril dans l'après-midi sur un marché de Tours (Indre-et-Loire), boulevard Béranger. Le militant distribuait des tracts lorsqu'un individu véhément s'est approché et les a déchirés. «Allez casse toi, facho de merde ! Allez, tire-toi le facho !», menace l'agresseur avant de lui arracher sa casquette et de lui cracher dessus. Une vidéo de la scène a été relayée sur les réseaux sociaux par Rémi Lallement, responsable de la première circonscription d'Indre et Loire pour le parti «Reconquête !».

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Le premier ministre Luxembourgeois en meeting pour Macron

Le premier ministre du Luxembourg, Xavier Bettel, participera jeudi à Strasbourg à une réunion publique en faveur de la réélection d'Emmanuel Macron. «J'ai la chance de travailler avec lui au conseil européen. Emmanuel Macron est quelqu'un qui défend vraiment l'idée européenne», explique Xavier Bettel, interrogé lundi par Le Figaro. Il a été convié par Clément Beaune, le secrétaire d'État aux Affaires européennes qui animera le meeting aux côtés de deux figures locales de la majorité, la ministre déléguée à l'Insertion, Brigitte Klinkert et la députée européenne Fabienne Keller. Le président du groupe Renew au Parlement européen, Stéphane Séjourné, sera également présent.

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«Crimes de guerre», renforcement des sanctions... Les candidats réagissent aux massacres de Boutcha

Les images des corps gisant dans les rues de Boutcha ont frappé les esprits. Elles ont aussi rappelé la violence dont est capable Vladimir Poutine. Une violence qui fait réagir les candidats à l'élection présidentielle. La chef de file des Républicains, Valérie Pécresse, a notamment estimé que le président russe «ne peut plus devenir un allié pour la France». «Vladimir Poutine sera un interlocuteur indispensable pour la paix. Il sera un interlocuteur de la solution diplomatique», a ainsi expliqué la candidate, lundi 4 avril sur RTL, précisant qu'il ne pourra pas être davantage en raison des «actes abominables qu'il a commis».

Sur BFMTV/RMC ce lundi, Marine Le Pen a toutefois évoqué des faits «inadmissibles» et «une véritable barbarie». «Je pense qu'il s'agit là clairement d'un crime de guerre», a-t-elle affirmé tout en réclamant «d'urgence une enquête diligentée par l'ONU et éventuellement par le tribunal international». «Il faut que ces faits soient établis par la Cour pénale internationale», a lui aussi réclamé Fabien Roussel, sur LCI, associant à cette demande celle d'augmenter «plus fortement les sanctions économiques contre les oligarques russes». «Face à ces horreurs, cette barbarie, ces exécutions, ces actes de torture (...), 'dictateur', 'boucher'... on peut employer tous les mots concernant les auteurs, concernant le président russe», a-t-il poursuivi. De son côté, Éric Zemmour s'est ému d'actes «odieux, criminels, infâmes». Vladimir Poutine «salit l'image même de son pays», «c'est horrible».

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L'écart se réduit encore entre Macron et Le Pen

Le président-candidat Emmanuel Macron est toujours donné en tête avec 27,5% des intentions de vote au premier tour mais l'écart se resserre avec sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen qui grimpe à 22%, selon un sondage Ifop-Fiducial publié lundi. En une semaine, le président sortant perd 0,5 point et la candidate RN en gagne un, selon cette étude réalisée pour Paris Match, LCI et Sud Radio. Il n'y a donc que 5,5 points qui séparent les deux candidats donnés favoris pour un duel au second tour, remake de celui de 2017. En deux semaines, Marine Le Pen a donc pris 3,5 points.

C'est la première fois que la candidate d'extrême droite, qui enregistre une forte poussée dans les sondages, est donné à 22% dans cette étude. Par contre, au second tour, le rapport de force entre les deux candidats n'a pas changé en une semaine, avec Macron à 53% et Le Pen à 47%. Derrière le duo de tête, Jean-Luc Mélenchon poursuit sa «remontada» en engrangeant 1,5 point en une semaine à 15,5%. Il est depuis quelques jours à son niveau le plus élevé depuis janvier.

Un cran en dessous, la bataille est rude entre l'ancien polémiste d'extrême droite Eric Zemmour et la candidate de droite Valérie Pécresse, tous les deux à égalité à 10%, avec un point de moins en une semaine. Yannick Jadot passe lui sous la barre fatidique des 5%, qui détermine le remboursement des frais de campagne, avec 4,5% des intentions de vote (-0,5 point), suivi du communiste Fabien Roussel (3%, -0,5 point). Trois candidats surnagent à 2% des intentions de vote: la socialiste Anne Hidalgo, en recul de 0,5 point, le souverainiste de droite Nicolas Dupont-Aignan (+0,5) et l'iconoclaste Jean Lassalle (+0,5). L'extrême gauche ferme la marche, selon Ifop, avec Philippe Poutou (1%, +0,5 point) et Nathalie Arthaud (0,5%, stable).

*Le sondage a été réalisé du 24 au 28 mars auprès d'un échantillon de 1501 personnes représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. La marge d'erreur, selon le score visé, varie entre 1,1 et 2,5 points.

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«Nos vies valent plus que tous les profits» : Poutou dénonce le «cynisme» de Macron durant son meeting

Il est des emprunts qui passent mal. Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) à l'élection présidentielle de 2022, n'a pas apprécié que son slogan de campagne, «Nos vies valent plus que leurs profits», soit repris par Emmanuel Macron, lors de son grand meeting de campagne samedi. «Si on avait su, on l'aurait fait breveter, ça nous aurait rapporté des sous», a ironisé en réponse Philippe Poutou, dimanche sur France Inter.

Revenant sur le scandale Orpea - qui a mis en lumière une obsession de la rentabilité au détriment des personnes âgées au sein des Ehpad privés - le président-candidat a affirmé face au public de Paris-La Défense Arena que «tous, nous avons été indignés par les révélations sur certains établissements», précisant toutefois que «ce n'est pas le cas de tous» les Ehpad à but lucratif. «Cela ne doit plus exister, jamais. Nos vies, leurs vies, valent plus que tous les profits» a-t-il alors scandé, reprenant la devise historique de la Ligue communiste révolutionnaire, notamment portée par Olivier Besancenot en 2002. Pour Philippe Poutou, sa réutilisation par le sortant illustre «tout le culot d'un Macron et de sa bande». Ce serait une preuve de «cynisme de ces gens-là».

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Marine Le Pen, plus policée sur la forme mais aussi radicale sur le fond, selon une étude

La candidate d'extrême droite à la présidentielle s'est efforcée, depuis son arrivée en 2011 à la tête du Front national (devenu Rassemblement national), «d'adopter une communication beaucoup plus lisse» mais son positionnement est «tout aussi radical» notamment sur les enjeux culturels et migratoires, selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès, parue lundi.

«Si la dédiabolisation n'est pas programmatique, elle est clairement discursive», écrit ce centre de réflexion classé à gauche. Sur la forme, cette «dédiabolisation» a été favorisée par la «rhétorique plus dure» de son rival, Éric Zemmour, et une «ligne plus stricte» de la droite dite modérée de LR, ainsi que par le parti présidentiel LREM, dans un contexte de «transformation du paysage médiatique» favorisant une «normalisation des idées de droite radicale».

Si sur le plan économique, le FN est passé, dans les années 2000, du néolibéralisme au «social-populisme», du parti antitaxes à un «impôt sur la fortune financière» et aux mesures en faveur du pouvoir d'achat, il est «toujours radical» sur les questions culturelles, souligne la Fondation. Marine Le Pen propose toujours «des mesures fortes pour promouvoir la loi et l'ordre». Elle promettait ainsi à Brest en février de mettre un terme «au règne de la terreur des mafias de la drogue, dont les crimes n'ont d'égal que l'idéologie islamisante à laquelle ils sont si souvent associés», et d'instaurer une légitime défense pour les forces de l'ordre.

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Emmanuel Macron absent de la soirée de France 2 mardi

Le président Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, ne participera pas à l'émission politique de France 2 «Elysée 2022» mardi soir, cinq jours avant le premier tour. Cinq des douze candidats à l'élection présidentielle participeront à cette émission animée par Léa Salamé et Laurent Guimier, mardi à 21h00, a indiqué France 2 sur Twitter: Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV), Valérie Pécresse (LR), Philippe Poutou (NPA) et Eric Zemmour (Reconquête!).

Six autres candidats avaient pris part au précédent numéro, jeudi 31 mars: Nathalie Arthaud (LO), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Jean Lassalle (Résistons!), Marine Le Pen (RN), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Fabien Roussel (PCF). Après cette première émission, son compte Twitter officiel promettait la présence des «6 autres candidats» pour le numéro de mardi.

Emmanuel Macron est donc le seul candidat à ne pas participer à l'un de ces deux numéros de l'émission hebdomadaire, qui ont lieu à une période ou l'égalité stricte des temps de parole doit être respectée par les chaînes. Dans un communiqué, la Société des journalistes (SDJ) de France 2 lui a reproché de «refuser les invitations» de la chaîne. «Malgré de multiples invitations et propositions, vous n'avez participé à aucun des nombreux rendez-vous politiques de France 2. Nous le regrettons, et nos téléspectateurs aussi», écrit la SDJ à l'adresse du président-candidat.

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Bienvenue dans ce live

Bonsoir et bienvenue sur ce live consacré à la campagne présidentielle. Retrouvez toutes l’actualité des candidats à la présidence de la République sur ce direct.

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«J’ai dit pas une voix pour l’extrême-droite» au second tour, répète Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a justifié sur LCI ses consignes pour le second tour des élections s’il venait à ne pas être élu. «J’ai dit pas une voix pour l’extrême-droite. Je peux dire ce que je veux, ce qui compte c’est ce que je suis capable de convaincre. Je suis le candidat porté par un mouvement. Mais j’ai dit que je serai candidat si j’étais parrainé par au moins 150.000 citoyennes et citoyens, je le suis par 320.000 personnes et ces personnes sont responsables politiquement de ma candidatures et elles sont donc responsables des consignes pour le deuxième tour. Nous allons ouvrir comme nous l’avons fait la dernière fois. Et on va on fait quoi au deuxième tour ?»

Jean-Luc Mélenchon appelle à «frapper le pouvoir russe plus fort»

Jean-Luc Mélenchon appelle à «frapper le pouvoir russe» sur LCI: «Il faut le frapper avec efficacité et il faut le frapper, comme dans toute guerre, à moindre frais pour nous. Cela veut dire qu’il faut taper sur tout l’environnement des oligarques qui portent le pouvoir de Vladimir Poutine. Il ne faut pas donner une explication psychologique du comportement de Vladimir Poutine, elle est forcément politique. Il incarne quelque chose dans la Russie ultra-nationaliste d’aujourd’hui où les oligarques font la loi. Il est l’homme des oligarques. Je ne peux pas prendre au sérieux le fait qu’on ait confisqué que deux yacht et que trente possessions, immeubles et appartements. Il faut frapper plus dur, plus fort».

«Le non-alignement n’est pas un concept dépassé», assure Jean-Luc Mélenchon

«Le non-alignement n’est pas un concept dépassé, c’est l’inverse qui est dépassé et passéiste parce que c’est une mentalité de guerre froide. J’ai toujours été non-aligné», a affirmé Jean-Luc Mélenchon, interrogé par Ruth Elkrief sur LCI. «On pose des bases claires: l’Ukraine ne doit pas entrer dans l’Otan et les Russes ne doivent pas entrer en Ukraine, a-t-il ajouté. Mon point de vue international n’est pas calé d’après mes affections mais où est l’intérêt de la France ? Il est d’être non-aligné.»

«Mon projet c'est de faire justice sociale et justice climatique en même temps», indique Hidalgo

Invitée du 20h de France 2, la prétendante socialiste Anne Hidalgo a détaillé sa proposition de baisse de la TVA sur l’essence. «Si vous considérez que le climat (doit être) payé par celles et ceux qui assument déjà tous les coûts de toutes les crises (…), ce n'est pas mon projet. Mon projet c'est de faire justice sociale et justice climatique en même temps», précise-t-elle.

Yannick Jadot veut «une femme à la tête de l’Assemblée nationale»

«L’assemblée nationale telle que je veux qu’elle soit élue c’est à la proportionnelle avec une parité de sortie. Cela existe déjà au Chili, a déclaré Yannick Jadot sur TF1. A la fin après l’élection, il y a 50% de femmes et 50% d’hommes et je souhaite que ce soit une présidente de l’Assemblée nationale ce qui n’a jamais existé dans la Ve République. Et je m’inspire aussi de ce qui ce fait en Islande et ce sont les entreprises qui doivent prouver pourquoi elles ne payent pas les femmes et les hommes de manière égale et ensuite c’est un milliard d’euros pour lutter contre les violences faites aux femmes. On sort de l’impunité dans ce pays.»

«Je déclarerai la santé comme grande cause nationale du quinquennat», affirme Yannick Jadot

C’est au tour de Yannick Jadot de rejoindre le plateau de TF1 pour l’émission «dix minutes pour convaincre». Il fait face à Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray. Quel serait le premier geste symbolique de Yannick Jadot s’il venait à être élu président ? «Je déclarerai la santé grande cause nationale du quinquennat, indique le candidat écologiste. A la fois il faut réparer l’hôpital, on le sait, plus de moyens, augmenter les salaires, plus de lits. Mais je veux surtout faire de la prévention des maladies chroniques liées à toutes les pollutions environnementales une priorité. On a 100.000 morts liés à la pollution de l’air chaque année. C’est aussi toutes les maladies liées aux pesticides, il y a une explosion des cancers et des maladies chroniques liées aux pesticides. Et puis c’est la mal bouffe, il y a trop de surpoids, d’obésité et de diabète dans notre société. Nous mettrons de l’alimentation bio notamment dans les cantines pour les enfants, dans les cantines des Ehpads et à l’hôpital. Voter écologiste, c’est voter pour la santé, c’est ne pas tomber malade.»

Boutcha : «La question, ce n’est pas l’angélisme ou la condamnation verbale», explique Bardella

Invité du 20h de France 2, le patron du RN a remplacé la candidate de son parti, Marine Le Pen. Selon lui, face aux crimes perpétrés dans la ville de Boutcha en Ukraine, «la question, ce n’est pas l’angélisme ou la condamnation verbale», mais de «maintenir un lien diplomatique avec la Russie, de veiller à la désescalade des tensions et de condamner les lourds crimes quand ils doivent être condamnés». Pour Jordan Bardella, il faut «discuter avec toutes les nations du monde, même si elles sont des adversaires.»

«La Russie est une grande puissance. Elle peut être un allié, un concurrent, un partenaire, en fonction du domaine. Mais jeter la Russie dans les bras de la Chine (...) pourrait créer un monstre, une hyperpuissance qui pourrait être notre adversaire le plus fort», a-t-il ajouté.

Massacre de Boutcha: «C’est indigne, infâme et cela salit même l’image du peuple russe et de la nation russe», dénonce Eric Zemmour

Eric Zemmour est interrogé sur les massacres ayant eu lieu à Boutcha, en Ukraine, sur TF1. «Il faut être prudent, il faut vérifier et si cela s’avère exacte c’est évidemment innommable, c’est indigne, infâme et cela salit même l’image du peuple russe et de la nation russe, a dénoncé le candidat. C’est honteux pour les Russes, si cela s’avère exacte. L’ONU doit mener une enquête.»

Le premier geste symbolique d’Eric Zemmour, s’il était élu, serait «de rendre visite à la famille de Jérémy Cohen»

Eric Zemmour est invité de l’émission «dix minutes pour convaincre», de TF1. Il fait face à Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray. Quel serait le premier geste symbolique d’Eric Zemmour s’il venait à être élu président ? «Je rendrai visite à la famille de Jérémy Cohen, c’est un jeune handicapé juif qui habite à Bobigny, répond le candidat à la présidentielle. Il sort pour se promener et il se fait agresser par une bande de racailles. Le pauvre, blessé, tente de s’échapper, il court, traverse la rue et se faire renverser par un tramway. Cet événement a eu lieu le 16 février, il a fallu que le père de ce jeune homme m’écrive et que je le porte dans le débat public pour qu’on en parle. Dans quel pays vivons-nous pour qu’un jeune homme puisse faire agresser comme cela ? Et dans quel pays vivons-nous pour qu’il y ait une telle omerta ?»

Sa première mesure d’urgence serait de «commander un référendum sur l’immigration et la sécurité pour obtenir enfin l’immigration zéro».

Un nouveau parti pro-Macron créé par d'ex-ministres PS

Les macronistes de gauche s'activent dans la dernière ligne droite. À quelques jours de l'élection présidentielle, plusieurs anciennes figures socialistes ralliées à Emmanuel Macron annoncent fonder «Fédération progressiste», un nouveau parti politique favorable au président-candidat. Une manière d'envoyer un nouveau signal à des électeurs de gauche, aux voix cruciales en cas de nouveau second tour Macron-Le Pen. «Devant la gravité de la période, la dangereuse montée de l'extrême droite, il est temps d'offrir aux Français une véritable alternative sociale-démocrate car les prochaines années seront décisives pour la France», écrit dans un communiqué paru lundi l'ancien ministre François Rebsamen, confirmant une information du Parisien.

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Retraite, climat, santé : nous avons vérifié sept déclarations d'Anne Hidalgo

La maire de Paris peut-elle déjouer les pronostics ? Créditée d'environ 2% dans les différents sondages, Anne Hidalgo reste derrière ses concurrents Jean-Luc Mélenchon (16%), Yannick Jadot (5%) et Fabien Roussel (3%). Mais l'édile veut y croire : «ensemble, nous pouvons démentir ces sondages partiels, partiaux. Votez selon votre cœur et vos convictions !», a-t-elle lancé à ses soutiens, au Cirque d'hiver, ce week-end. Depuis plusieurs mois, Le Figaro s'est penché sur les déclarations et propositions de l'élue de Paris, comme pour les autres prétendants à l'Élysée. Florilège.

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Mort de Jérémy Cohen: les candidats à la présidentielle s'interrogent sur le caractère possiblement antisémite des faits

Plusieurs candidats à la présidentielle ont réagi ce lundi après la mort d’un jeune homme à Bobigny, percuté par un tramway à la suite de violences. Une enquête pour «violences volontaires en réunion» a été ouverte fin mars après le décès de Jérémy Cohen, percuté par un tramway à la suite de violences, a annoncé le procureur de Bobigny lundi. Le mercredi 16 février, peu après 20h00, ce jeune homme traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Quelques secondes avant le drame, il avait été frappé par des jeunes.

La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, a évoqué dans un tweet ce qui «pourrait être un meurtre antisémite» alors que son rival Eric Zemmour a écrit sur le même réseau «Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ?». «Notre souci est de convaincre et d'avancer avec l'autorité judiciaire sans aucune récupération», a réagi sur BFMTV, l'avocat de la famille Franck Serfati. «La famille Cohen ne vient pas crier à l'antisémitisme», a-t-il ajouté. «Ce serait dénaturer les faits et préjuger. Mais il ne faut pas exclure à l'heure qu'il est l'élément aggravant d'antisémitisme».

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Francis Kalifat a souhaité que «toutes les pistes soient explorées», exprimant sa «plus vive émotion» et son «entière solidarité avec la famille». «Toute la lumière doit être faite», sur le drame ont de leur côté demandé deux autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Yannick Jadot (EELV).

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Le jeu vidéo, nouveau terrain de campagne prisé des candidats à la présidentielle

Un stand La République en marche sur «Minecraft», un jeu de réflexion des Insoumis ou encore un jeu de tir représentant Eric Zemmour: la campagne présidentielle investit l'univers vidéoludique pour convaincre une cible plus jeune, en misant sur une image «innovante». C'est par un message cryptique - une suite de nombres entre deux emojis représentant une brique et une pioche - que l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron s'est adressée fin mars sur Twitter aux fans de «Minecraft», l'un des jeux vidéo les plus populaires au monde.

Le message est en réalité l'adresse d'un serveur permettant d'explorer un monde virtuel dédié à la communication du chef de l'Etat. En parcourant la ville de briques numériques, les joueurs peuvent notamment découvrir des éléments du bilan du quinquennat qui s'achève ou du programme du président-candidat. «Le public, ce sont les 15-20 ans, une population à laquelle ne s'intéressent pas forcément les politiques», relève son équipe de campagne, qui entend «faire participer au débat civique du moment», tout en affirmant être «très modeste sur cette initiative». De fait, l'expérience est «un peu vide», analyse Olivier Mauco, enseignant à SciencesPo et spécialiste des jeux vidéo et de la politique. «Si c'est un lieu de militantisme, il faut des forces vives. On doit pouvoir y discuter avec soit des "bots" (personnages gérés par le logiciel, NDLR), soit des gens», ajoute-t-il.

Si l'utilisation de «Minecraft» est inédite, les jeux vidéo et le réseau social Twitch destiné aux «gamers», via notamment des interviews politiques, ont déjà été utilisés à plusieurs reprises comme un outil de communication électorale. Avant l'irruption du «métavers» dans le vocable marketing, une fausse Ségolène Royal, une île Sarkozy et un vrai bureau du Front national avaient déjà fait leur apparition... en 2007 dans le jeu «Second Life», où des centaines de milliers d'internautes pouvaient vivre une nouvelle vie.

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Pour Emmanuel Macron, le camp Le Pen «n'est pas un Rassemblement» mais «un clan»

Le candidat Emmanuel Macron a considéré lundi que le parti de Marine Le Pen «n'est pas un Rassemblement», renvoyant la responsable d'extrême droite à «une dame qui est l'héritière d'un clan», dans un entretien donné aux quotidiens régionaux du groupe Ebra. «Il faut dire les choses: on parle d'une dame qui est l'héritière d'un clan, qui est aux élections présidentielles depuis les années 60», attaque le président sortant. Jean-Marie Le Pen, le père de la candidate du Rassemblement national, fut candidat pour la première fois à la présidentielle en 1974 après avoir été député dans les années 50. «Ce n'est pas un Rassemblement, c'est un clan», martèle encore Emmanuel Macron.

«Ce clan ose parler "d'africanisation" de la France, et ça ne choque personne ? On est dans un monde où l'on peut dire les pires atrocités sans contradicteur, sans personne pour dire que c'est faux», déplore encore le prétendant à sa réélection, favori des sondages mais désormais talonné par Marine Le Pen. «Nous sommes dans un effondrement des consciences... Je n'ai jamais oublié cette phrase de (Léon) Blum, au début de la (seconde) guerre (mondiale) : "J'ai vu soudain les esprits se dissoudre". Quand j'écoute certains débats, c'est ce que j'entends, une forme de dissolution des consciences», poursuit Emmanuel Macron, qui appelle à «se battre, avec l'esprit critique, le rapport à la vérité qui permet un débat démocratique, républicain».

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Tours: un homme agresse un soutien d'Éric Zemmour et lui crache dessus

Un soutien d'Éric Zemmour a été pris à partie et agressé dimanche 3 avril dans l'après-midi sur un marché de Tours (Indre-et-Loire), boulevard Béranger. Le militant distribuait des tracts lorsqu'un individu véhément s'est approché et les a déchirés. «Allez casse toi, facho de merde ! Allez, tire-toi le facho !», menace l'agresseur avant de lui arracher sa casquette et de lui cracher dessus. Une vidéo de la scène a été relayée sur les réseaux sociaux par Rémi Lallement, responsable de la première circonscription d'Indre et Loire pour le parti «Reconquête !».

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Le premier ministre Luxembourgeois en meeting pour Macron

Le premier ministre du Luxembourg, Xavier Bettel, participera jeudi à Strasbourg à une réunion publique en faveur de la réélection d'Emmanuel Macron. «J'ai la chance de travailler avec lui au conseil européen. Emmanuel Macron est quelqu'un qui défend vraiment l'idée européenne», explique Xavier Bettel, interrogé lundi par Le Figaro. Il a été convié par Clément Beaune, le secrétaire d'État aux Affaires européennes qui animera le meeting aux côtés de deux figures locales de la majorité, la ministre déléguée à l'Insertion, Brigitte Klinkert et la députée européenne Fabienne Keller. Le président du groupe Renew au Parlement européen, Stéphane Séjourné, sera également présent.

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«Crimes de guerre», renforcement des sanctions... Les candidats réagissent aux massacres de Boutcha

Les images des corps gisant dans les rues de Boutcha ont frappé les esprits. Elles ont aussi rappelé la violence dont est capable Vladimir Poutine. Une violence qui fait réagir les candidats à l'élection présidentielle. La chef de file des Républicains, Valérie Pécresse, a notamment estimé que le président russe «ne peut plus devenir un allié pour la France». «Vladimir Poutine sera un interlocuteur indispensable pour la paix. Il sera un interlocuteur de la solution diplomatique», a ainsi expliqué la candidate, lundi 4 avril sur RTL, précisant qu'il ne pourra pas être davantage en raison des «actes abominables qu'il a commis».

Sur BFMTV/RMC ce lundi, Marine Le Pen a toutefois évoqué des faits «inadmissibles» et «une véritable barbarie». «Je pense qu'il s'agit là clairement d'un crime de guerre», a-t-elle affirmé tout en réclamant «d'urgence une enquête diligentée par l'ONU et éventuellement par le tribunal international». «Il faut que ces faits soient établis par la Cour pénale internationale», a lui aussi réclamé Fabien Roussel, sur LCI, associant à cette demande celle d'augmenter «plus fortement les sanctions économiques contre les oligarques russes». «Face à ces horreurs, cette barbarie, ces exécutions, ces actes de torture (...), 'dictateur', 'boucher'... on peut employer tous les mots concernant les auteurs, concernant le président russe», a-t-il poursuivi. De son côté, Éric Zemmour s'est ému d'actes «odieux, criminels, infâmes». Vladimir Poutine «salit l'image même de son pays», «c'est horrible».

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L'écart se réduit encore entre Macron et Le Pen

Le président-candidat Emmanuel Macron est toujours donné en tête avec 27,5% des intentions de vote au premier tour mais l'écart se resserre avec sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen qui grimpe à 22%, selon un sondage Ifop-Fiducial publié lundi. En une semaine, le président sortant perd 0,5 point et la candidate RN en gagne un, selon cette étude réalisée pour Paris Match, LCI et Sud Radio. Il n'y a donc que 5,5 points qui séparent les deux candidats donnés favoris pour un duel au second tour, remake de celui de 2017. En deux semaines, Marine Le Pen a donc pris 3,5 points.

C'est la première fois que la candidate d'extrême droite, qui enregistre une forte poussée dans les sondages, est donné à 22% dans cette étude. Par contre, au second tour, le rapport de force entre les deux candidats n'a pas changé en une semaine, avec Macron à 53% et Le Pen à 47%. Derrière le duo de tête, Jean-Luc Mélenchon poursuit sa «remontada» en engrangeant 1,5 point en une semaine à 15,5%. Il est depuis quelques jours à son niveau le plus élevé depuis janvier.

Un cran en dessous, la bataille est rude entre l'ancien polémiste d'extrême droite Eric Zemmour et la candidate de droite Valérie Pécresse, tous les deux à égalité à 10%, avec un point de moins en une semaine. Yannick Jadot passe lui sous la barre fatidique des 5%, qui détermine le remboursement des frais de campagne, avec 4,5% des intentions de vote (-0,5 point), suivi du communiste Fabien Roussel (3%, -0,5 point). Trois candidats surnagent à 2% des intentions de vote: la socialiste Anne Hidalgo, en recul de 0,5 point, le souverainiste de droite Nicolas Dupont-Aignan (+0,5) et l'iconoclaste Jean Lassalle (+0,5). L'extrême gauche ferme la marche, selon Ifop, avec Philippe Poutou (1%, +0,5 point) et Nathalie Arthaud (0,5%, stable).

*Le sondage a été réalisé du 24 au 28 mars auprès d'un échantillon de 1501 personnes représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. La marge d'erreur, selon le score visé, varie entre 1,1 et 2,5 points.

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«Nos vies valent plus que tous les profits» : Poutou dénonce le «cynisme» de Macron durant son meeting

Il est des emprunts qui passent mal. Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) à l'élection présidentielle de 2022, n'a pas apprécié que son slogan de campagne, «Nos vies valent plus que leurs profits», soit repris par Emmanuel Macron, lors de son grand meeting de campagne samedi. «Si on avait su, on l'aurait fait breveter, ça nous aurait rapporté des sous», a ironisé en réponse Philippe Poutou, dimanche sur France Inter.

Revenant sur le scandale Orpea - qui a mis en lumière une obsession de la rentabilité au détriment des personnes âgées au sein des Ehpad privés - le président-candidat a affirmé face au public de Paris-La Défense Arena que «tous, nous avons été indignés par les révélations sur certains établissements», précisant toutefois que «ce n'est pas le cas de tous» les Ehpad à but lucratif. «Cela ne doit plus exister, jamais. Nos vies, leurs vies, valent plus que tous les profits» a-t-il alors scandé, reprenant la devise historique de la Ligue communiste révolutionnaire, notamment portée par Olivier Besancenot en 2002. Pour Philippe Poutou, sa réutilisation par le sortant illustre «tout le culot d'un Macron et de sa bande». Ce serait une preuve de «cynisme de ces gens-là».

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Marine Le Pen, plus policée sur la forme mais aussi radicale sur le fond, selon une étude

La candidate d'extrême droite à la présidentielle s'est efforcée, depuis son arrivée en 2011 à la tête du Front national (devenu Rassemblement national), «d'adopter une communication beaucoup plus lisse» mais son positionnement est «tout aussi radical» notamment sur les enjeux culturels et migratoires, selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès, parue lundi.

«Si la dédiabolisation n'est pas programmatique, elle est clairement discursive», écrit ce centre de réflexion classé à gauche. Sur la forme, cette «dédiabolisation» a été favorisée par la «rhétorique plus dure» de son rival, Éric Zemmour, et une «ligne plus stricte» de la droite dite modérée de LR, ainsi que par le parti présidentiel LREM, dans un contexte de «transformation du paysage médiatique» favorisant une «normalisation des idées de droite radicale».

Si sur le plan économique, le FN est passé, dans les années 2000, du néolibéralisme au «social-populisme», du parti antitaxes à un «impôt sur la fortune financière» et aux mesures en faveur du pouvoir d'achat, il est «toujours radical» sur les questions culturelles, souligne la Fondation. Marine Le Pen propose toujours «des mesures fortes pour promouvoir la loi et l'ordre». Elle promettait ainsi à Brest en février de mettre un terme «au règne de la terreur des mafias de la drogue, dont les crimes n'ont d'égal que l'idéologie islamisante à laquelle ils sont si souvent associés», et d'instaurer une légitime défense pour les forces de l'ordre.

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Emmanuel Macron absent de la soirée de France 2 mardi

Le président Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, ne participera pas à l'émission politique de France 2 «Elysée 2022» mardi soir, cinq jours avant le premier tour. Cinq des douze candidats à l'élection présidentielle participeront à cette émission animée par Léa Salamé et Laurent Guimier, mardi à 21h00, a indiqué France 2 sur Twitter: Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV), Valérie Pécresse (LR), Philippe Poutou (NPA) et Eric Zemmour (Reconquête!).

Six autres candidats avaient pris part au précédent numéro, jeudi 31 mars: Nathalie Arthaud (LO), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Jean Lassalle (Résistons!), Marine Le Pen (RN), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Fabien Roussel (PCF). Après cette première émission, son compte Twitter officiel promettait la présence des «6 autres candidats» pour le numéro de mardi.

Emmanuel Macron est donc le seul candidat à ne pas participer à l'un de ces deux numéros de l'émission hebdomadaire, qui ont lieu à une période ou l'égalité stricte des temps de parole doit être respectée par les chaînes. Dans un communiqué, la Société des journalistes (SDJ) de France 2 lui a reproché de «refuser les invitations» de la chaîne. «Malgré de multiples invitations et propositions, vous n'avez participé à aucun des nombreux rendez-vous politiques de France 2. Nous le regrettons, et nos téléspectateurs aussi», écrit la SDJ à l'adresse du président-candidat.

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Bienvenue dans ce live

Bonsoir et bienvenue sur ce live consacré à la campagne présidentielle. Retrouvez toutes l’actualité des candidats à la présidence de la République sur ce direct.

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Marseille: Valérie Pécresse en immersion nocturne dans les quartiers nord

Après une visite surprise mardi à Roubaix contre le communautarisme, la candidate de la droite s'est rendue jeudi soir dans un quartier sensible de la deuxième ville de France en proie aux trafics.

En Martinique, «c’est le gun qui parle la nuit»

REPORTAGE - L’instauration d’un couvre-feu entre 19 heures et 5 heures n’a pas fait baisser la fièvre sur l’île.

Le gouvernement annonce la création d'une plateforme facilitant l'accueil des réfugiés ukrainiens

La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté a annoncé le lancement de la plateforme «Je m'engage pour l'Ukraine», visant à aider les Français qui souhaitent accueillir des réfugiés.

Le Figaro

Présidentielle 2022: le camp Sarkozy relativise les sifflets des militants LR

Emmanuel GalieroWally Bordas

RÉCIT - L’ancien président n’a pas été «affecté» par les critiques exprimées lors du meeting de Valérie Pécresse, y voyant l’œuvre d’une minorité.

La prise de parole paraissait pourtant anodine. Dimanche, au meeting de Valérie Pécresse, lorsque l’écologiste Yann Wehrling évoque les personnalités politiques ayant œuvré pour l’environnement, il est loin d’imaginer les réactions que vont susciter ses paroles.

Et pourtant, quand il prononce le nom de Nicolas Sarkozy à la tribune, une partie des 5000 sympathisants présents dans la salle se met à siffler copieusement l’ancien président de la République. Surpris, l’orateur répond aussitôt: «Je ne voulais pas cette réaction. Bien au contraire, vous devriez l’applaudir parce que c’est lui qui a fait le Grenelle de l’environnement», suscitant, cette fois-ci, les applaudissements d’une autre partie de l’auditoire.

Cela n’entame en rien l’attachement qu’il a pour sa famille politique et sa reconnaissance envers ceux qui l’ont toujours soutenu

Quelques minutes plus tard, alors que la vidéo circule déjà sur les réseaux sociaux, l’ancien chef de l’État, fondateur des Républicains, est une nouvelle fois hué, lors du discours d’Éric Ciotti. Un événement rare qui survient alors que l’ombre de Nicolas Sarkozy plane sur la campagne de la droite depuis le mois de janvier. L’ancien dirigeant, dont les critiques à l’encontre de la candidate LR, publiées dans nos colonnes début février, ont été largement commentées, a refusé, pour l’instant, de la soutenir publiquement, engendrant la colère de certains militants et élus. Depuis le début de la campagne, on prête à Nicolas Sarkozy des intentions cachées en vue des législatives, voire une implication personnelle dans l’élaboration d’une grande coalition en accord avec Emmanuel Macron.

Les «jusqu’au-boutistes»

Selon nos informations, les sifflets entendus dimanche n’auront pas d’impact sur la conduite que Nicolas Sarkozy s’est fixée depuis le début de la campagne. Contrairement aux rumeurs lui prêtant une réaction agacée, l’ex-chef de l’État n’a pas été «affecté» et n’accorde pas une «importance particulière» à des manifestations de colère jugées «anecdotiques». Surtout, précise son entourage, «cela n’entame en rien l’attachement qu’il a pour sa famille politique et sa reconnaissance envers ceux qui l’ont toujours soutenu». On rappelle au passage que Nicolas Sarkozy est «toujours membre» des Républicains.

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Après les sifflets, Valérie Pécresse s’est manifestée directement auprès de Nicolas Sarkozy. Puis la candidate est revenue sur le sujet lundi matin sur RTL, rappelant qu’elle - comme toutes les personnalités ayant pris la parole - avait fait applaudir Nicolas Sarkozy «avec infiniment de respect» lors de son discours «pour le rôle qu’il a eu pour la France». «S’il y a eu au début du meeting quelques électeurs tristes, c’est la réalité», a-t-elle ajouté. Comme elle, d’autres élus ont rapidement manifesté des signes d’amitié auprès de Nicolas Sarkozy et certains auraient exprimé leur «gêne».

Sur l’interprétation des sifflets, les proches de l’ancien président relativisent, notant qu’ils ne sauraient être représentatifs des Républicains quand Nicolas Sarkozy les incarnait. «Il y avait 4000 personnes dimanche et on ne peut pas considérer qu’un corps aussi faible ait une signification si on rapporte cela à l’ensemble de l’électorat de droite», poursuit-on. «Sans faire de spéculation sur l’issue du premier tour», on estime aussi que, «malheureusement», le volume de cette dernière grande réunion publique de campagne aura davantage révélé un «rétrécissement» que la présence d’un «électorat diversifié». Quant aux sifflets, on estime qu’ils «font toujours du tort» et «ne sont jamais une bonne chose en termes d’image renvoyée aux Français».

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Si le socle électoral des Républicains a souvent été perçu comme très attaché à la personnalité de Nicolas Sarkozy, l’entourage de l’ex-président corrige cette impression en identifiant aujourd’hui des militants «jusqu’au-boutistes» s’inscrivant dans une «logique d’opposition dure». On fait savoir aussi que personne n’est dupe de l’instrumentalisation des sifflets par quelques ex-LR partis chez Macron. «C’est assez amusant de voir à quel point certains surjouent l’indignation. C’est un peu grotesque», juge-t-on, en relativisant les agitations et en faisant observer que Nicolas Sarkozy regarde les choses avec «sagesse», «sans fébrilité».

«Nous arrivons au terme d’une campagne complexe, organisée dans un contexte complexe et face à laquelle il avait choisi de se tenir à distance. Il ne changera pas de position jusqu’au bout et toutes les spéculations sur l’hypothèse d’une coalition sont également excessives», conclut une proche de l’ancien président.

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ANALYSE - Le président candidat a tenu son premier meeting de campagne, samedi à Paris, devant une trentaine de milliers de personnes.

L'Humanité

L’urgence démocratique est là

Éditorial

Fabien Gay

Considérons-nous que, pour exercer librement leurs choix électoraux éclairés, les citoyens et les citoyennes doivent disposer des informations nécessaires ? Au regard de la campagne électorale que nous vivons, privés de débats entre les candidates et candidats et alors même qu’une partie croissante du corps électoral boude les élections, la question mérite d’être posée.

À moins de dix jours du premier tour de la présidentielle, le président-candidat refuse le débat pour éviter le bilan de son quinquennat ; des candidats ayant obtenu leurs parrainages se voient privés de soirées avec les autres sur des grandes chaînes de télévision sous des prétextes de plus en plus discutables. Il n’y a pas loin que celles et ceux qui sont amenés à se déplacer aux urnes aient l’impression qu’on leur confisque le débat sur l’élection, donc leur choix.

Les soutiens du président-candidat se relaient pour asséner leur unique argument : « Aucun président sortant n’a fait de débats du premier tour, d’autant plus qu’il est en tête dans les sondages. Il ne va pas s’abîmer. » Fermez le ban, il n’y a rien à débattre, pas même la retraite à 65 ans, le travail pour celles et ceux qui touchent le RSA, ou encore la grande ­Sécurité ­sociale. Et s’il arrive en tête de l’élection, rien ne pourra le dévier de ces réformes annoncées mais jamais débattues, ni contredites. Le président nous a vendu le Grand Débat permanent mais, autant sur la forme que sur le fond, il ne fait que reprendre le pire du ­libéralisme économique vieux de trois siècles à l’aide d’une Constitution datant de 1958.

Contrairement à l’époque des présidents Mitterrand et Chirac, nous vivons aujourd’hui une ère d’information continue et de pseudo-débat permanent. Alors que le régime monarchique de la Ve République, le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral ont renforcé le présidentialisme, refuser de débattre revient à priver les citoyennes et citoyens d’un choix éclairé.

Personne ne peut prévoir ni le résultat ni le taux de participation, mais l’urgence démocratique est là et le changement vers une VIe République nécessaire pour redonner du pouvoir au Parlement, aux citoyens dans la cité, aux salariés dans l’entreprise.

Cette hyperprésidentialisation a un second effet pervers. Sommés de ne pas voter pour « nos idées » pour éviter la « dispersion », il nous faudrait voter « utile », car être absent du second tour, c’est être éliminé. Alors, depuis cinquante ans, les forces qui dominent, à droite comme à gauche, utilisent cet argument au détriment des autres forces, éloignant au fil du temps une partie des citoyens du fait même de voter.

Le vote utile n’a fait que nourrir des désillusions, ­associé au « nouveau » système des primaires, véritable machine à perdre les élections – exception faite du candidat Hollande –, broyer des idées et faire du ­gagnant ou de la gagnante le « prisonnier du vaincu » – comme Pécresse de Ciotti ou Jadot de Rousseau.

Pour l’emporter, la gauche doit regagner la bataille idéologique et faire 50,1 % au second tour. En portant une campagne positive, en parlant différemment du salaire, de l’emploi, de l’énergie ou de la réindustrialisation, le candidat communiste Fabien Roussel s’emploie à redonner de l’espoir et à regagner des points sur l’abstention.

Plus haut sera le score de Fabien Roussel, plus haut sera celui de toute la gauche – permettant de gagner en cas de qualification d’un candidat de gauche au second tour. Chaque vote pour le candidat communiste n’est donc pas « perdu » mais nécessaire et vital, et comptera au mois d’avril mais aussi aux législatives, pour élire un maximum de députés communistes et, dans les mois à venir, pour conquérir les Jours heureux.

Fabien RousselPrésidentielle 2022
L'Humanité

Évasion Fiscale. Fabien Roussel déclare ouverte la pêche aux « gros poissons »

Actu

Le candidat communiste à la présidentielle et les militants du PCF se sont lancés ce vendredi dans une opération « Casa de Roussel » pour dénoncer l’évasion fiscale avec un happening reprenant en plein Paris les codes de la célèbre série.

Julia Hamlaoui

#Grospoissons, c’est un mystérieux hashtag lancé par le PCF sur les réseaux sociaux à la veille du 1 eravril. La presse, elle, est convoquée le lendemain pour une « pêche au gros » du côté du métro Grands boulevards. Le cigare et les billets de banque qu’arbore le poisson accompagnant l’invitation donnent certes un indice sur ce que prépare le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, mais le secret demeure bien gardé.

Jour J, H-90 minutes : c’est l’effervescence place du Colonel Fabien où on joue à fond la carte de l’opération clandestine. Et pour cause les militants s’apprêtent à dérouler le scénario de « La casa de Roussel », comme le proclame l’affiche inspirée de la célèbre série mise en ligne un peu plus tard. Au troisième sous-sol du siège de la formation, c’est Olivier Marchais qui endosse le rôle du professeur. En attendant son entrée en scène, les participants continuent de s’interroger, ils ne sont pas plus au parfum : « alors qu’est-ce qu’on va faire ? », lance l’un, « il est question de déguisement, on m’a dit de prendre un sac à dos », répond l’autre.

Le rideau (un vrai, rouge et accroché au mur de béton, duquel dépassent la tête de Bernard Arnault et le logo de la BNP – un autre indice) ne tarde pas à se lever : le plan du casse est littéralement dévoilé. « Notre cible c’est l’Autorité des marchés financiers au métro Bourse, commence le coordinateur de la campagne. À 19 heures vous recevrez un SMS, commencez à converger vers le carrefour et au coup de sifflet enfilez votre combinaison rouge et… votre masque Fabien Roussel. » Applaudissement dans l’assistance.  « Ça correspond bien aux Jours heureux (le nom du programme du PCF, N.D.L.R.), on va porter un message des plus sérieux tout en se marrant », glisse Luce une communiste du 20e arrondissement parisien.

Rejoints par une autre équipe briefée dans le Val-de-Marne, les braqueurs d’un jour sont à l’heure au rendez-vous. Des trois camions qui bloquent la circulation sont sortis 100 sacs griffés des noms du Crédits agricole, de la Société générale, et autre Natixis. Tout est prêt, des « Fabien président » commencent à être scandés. La star du happening présidentiel peut arriver. « Voilà notre premier avril : la chasse au gros poisson est ouverte. Ce tas de billets symbolise cet argent qui manque à la République. Il y a 100 sacs contenant chacun 1 milliard d’euros. C’est votre argent, c’est notre argent, on veut le retrouver dans le progrès social, dans les services publics, dans notre pouvoir d’achat », lance le prétendant à l’Élysée ceint de son écharpe de député, depuis une nacelle parée d’une banderole « Le vote contre l’évasion fiscale c’est Roussel ! ».

Et le candidat d’enchaîner sa plaidoirie : « J’accuse les fraudeurs fiscaux de piller la République », assène-t-il avant d’envoyer sur le même banc les « cabinets fiscalistes, cabinets de conseil, sociétés offshore qui font le jeu de la fraude », «  les traités européens responsables de la concurrence fiscale déloyale », ou encore « les multinationales du CAC 40 qui font le choix d’installer leur siège social dans ces paradis fiscaux ». « J’accuse aussi, poursuit-il, ce gouvernement comme le précédent de complicité. Sur 100 milliards d’évasion il n’en récupère que 10, à peine 10 %. Moi président de la République, je nommerai un ministre chargé de la lutte contre la fraude fiscale », promet-il déroulant ses propositions, de l’établissement d’une « vraie liste » des pays concernés, à la tenue d’une « conférence européenne » dédiée, en passant par le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales. Et en pleine affaire Mckinsey, révélée par la commission d’enquête du Sénat sur les cabinets de conseil dont la sénatrice PCF Éliane Assassi est la rapporteure, Fabien Roussel l’assure : « Voilà à quoi sert le vote communiste. C’est un vote utile pour lutter contre l’évasion fiscale. »

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L'Humanité

La dynamique de l’espoir

Éditorial

Cédric Clérin

Face aux crises sociales, démocratiques et environnementales que traverse notre pays, la gauche a paru ces dernières années en panne de réponse : exercice du pouvoir bien éloigné des besoins populaires pour les uns et difficulté à proposer un projet mobilisateur pour les autres. Ces carences ont contribué à permettre à l’extrême droite de faire son lit. À tel point que l’actuelle élection présidentielle ressemble un peu à la double peine : un nouveau candidat d’extrême droite plus virulent que jamais et une candidate « historique » qui profite de ces outrances pour être plus menaçante que jamais. Il faudra donc, si elle est aux portes du pouvoir, tout faire pour l’empêcher d’y accéder.

Mais depuis vingt ans et le coup de semonce du 21 avril 2002, nous avons appris que toutes les stratégies électorales ne résolvent pas la question centrale : comment mieux répondre aux aspirations populaires, ramener aux urnes et dans le camp de l’émancipation ceux qui cherchent ailleurs le moyen de changer un système qui leur est devenu insupportable ?

C’est le sillon que tente de creuser depuis des mois Fabien Roussel avec ses « Jours heureux ». Il fait en ce sens une proposition claire et novatrice : répondre aux crises par le progrès partagé. La dynamique de l’espoir contre le désenchantement. Les questions sociales sont portées haut et les urgences écologiques peuvent par ce biais trouver une nouvelle audience chez ceux qui n’y voyaient jusqu’alors que des sacrifices dans une vie qui s’y résume déjà trop.

Chaque sensibilité de gauche propose d’ailleurs, avec plus au moins de succès, des voies pour s’en sortir. Faut-il faire taire toutes ces propositions versées au débat, nécessairement pluriel à gauche, et s’en remettre à une seule candidature dont l’unique voix porterait ? L’efficacité immédiate d’une telle tactique est incertaine mais l’effacement du débat à gauche est, lui, certainement une voie sans issue. Le jour est peut-être venu pour que les stratégies électorales ne soient plus le cache-misère d’une gauche dont le défi reste de répondre au problème de fond : comment (re)devenir aux yeux du peuple l’outil de son émancipation.

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Fabien Roussel, face à des citoyens, « La richesse de la France, c’est vous, pas les actionnaires »

Premier plan

Guerre, pouvoir d’achat en berne, réchauffement climatique… à ce monde en crise, Fabien Roussel veut opposer des « Jours heureux ». Le candidat communiste s’en explique avec des citoyens engagés pour la paix, la justice sociale et le climat, invités par l’Humanité.

Julia HamlaouiNaïm SakhiAurélien Soucheyre

À un peu plus d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat communiste Fabien Roussel entre « dans la dernière ligne gauche de sa campagne », plaisante-t-il, déterminé à « ne rien lâcher ». Pour l’interroger, l’Humanité a sollicité des citoyens engagés dans des luttes sociales, écologiques, pour la paix. Premier thème : le pouvoir d’achat. Une question, en conséquence de l’inflation liée à la guerre en Ukraine, plus que jamais en tête des préoccupations des Français : pour 57 % d’entre eux – c’est ce qui comptera le plus dans leur choix le 10 avril, selon Elabe.

À ce sujet, avec la coordination Pas sans nous, qui a organisé un tour de France des quartiers populaires, Fatima Lancien a accepté de répondre à notre invitation. Salariée d’un grand hôtel et syndicaliste, elle a participé aux luttes menées par les petites mains des palaces. Le conflit en Ukraine a aussi, depuis son déclenchement par la Russie le 24 février, mis en lumière de nombreuses questions qui, d’habitude, passent sous les radars d’une telle élection.

Sveta, une habitante de Kiev, et Jean-Marie Collin, porte-parole d’Ican France, s’en font l’écho. Enjeux non moins essentiels, climat et transition écologique ont, a contrario, été un peu éclipsés du débat public cette année. Charlène Fleury, porte-parole d’Alternatiba, interpelle Fabien Roussel dont les positions, sur le nucléaire ou la viande, détonnent à gauche.

POUVOIR D’ACHAT

Fatima Lancien : Je suis en poste depuis quatorze ans, j’ai commencé à 1 300 euros et je gagne aujourd’hui 1 600 euros. Est-ce qu’on peut vivre avec ça ?

Non, madame. C’est impensable et, pourtant, c’est une réalité : des gens travaillent et sont pauvres. On ne reconstruira pas la France avec des Français mal payés, épuisés et pas respectés. Mais on le fera en faisant confiance aux salariés, en leur redonnant le pouvoir. Nous, nous voulons la France de la bonne paie, augmenter le Smic à 1 500 euros net et convoquer une conférence générale pour la hausse des salaires de l’ensemble des branches professionnelles. Il y a en moyenne 20 % à rattraper. Si les patrons font de la résistance, je remettrai en place ce qui a existé il y a une quarantaine d’années : l’échelle mobile des salaires pour les indexer sur l’évolution du Smic.

Fatima Lancien : Je suis pour les 32 heures. Mais en faire 35, voire 39 avec des heures supplémentaires exonérées d’impôt, cela permet de finir le mois avec plus d’argent…

Mais le palace où vous travaillez, il n’a pas les moyens d’augmenter les salaires ? C’est le salaire avec les cotisations qui financent la Sécurité sociale, la retraite, la santé. Vous savez, les libéraux, la droite, le Medef théorisent que le salarié doit être stressé, pressuré en permanence pour être le meilleur. Nous avons une tout autre conception de la société : en misant sur un monde du travail heureux, nous sommes plus efficaces économiquement. Je veux entendre parler non plus de la valeur des actionnaires, mais de celle des hommes et des femmes qui produisent par leur travail. La richesse de la France, c’est vous. Et c’est aussi ceux qui soignent, qui enseignent, ceux qui produisent, qui créent… Si on investissait dans tous ces gens-là, nous aurions la plus belle des France.

L’Humanité : Vous évoquez les grands groupes, mais les TPE/PME, impactées par la crise économique liée au Covid, peuvent-elles assumer ces mesures ?

Beaucoup de PME et TPE ont besoin d’être soutenues. Cela passe d’abord par arrêter de donner de l’argent aux donneurs d’ordres qui sous-traitent à l’étranger ou imposent des prix si bas que les petites entreprises rognent la masse salariale. Je baisserai aussi leur facture énergétique, leur prime d’assurance avec la nationalisation d’Axa, les libérerai du poids des banques avec la nationalisation de deux d’entre elles et des prêts bonifiés. Enfin, je veux que les gros payent gros et que les petits payent petit. Les grandes multinationales doivent s’acquitter d’un impôt juste, à 30 %, prélevé à la source sur leurs bénéfices pour qu’elles arrêtent de les délocaliser, comme McKinsey et compagnie.

Fatima Lancien : Je vais bientôt avoir 65 ans, je suis toujours au travail, comment partir plus tôt en retraite ?

L’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier, c’est 59 ans. Alors, oui, la retraite à 60 ans, c’est un minimum de justice sociale. Ce droit, je le finance avec une cotisation sur les revenus financiers, pour lesquels Macron a mis en place un bouclier fiscal. C’est 30 milliards d’euros dans les caisses tout de suite. Il faut aussi augmenter les salaires pour relever le niveau des cotisations et des pensions. Avec 1 600 euros de salaire, vous allez avoir une retraite de misère.

Fatima Lancien : Un peu plus de 800 euros, et j’ai travaillé toute ma vie...

Comment peuvent-ils défendre un tel modèle ? Avec 800 euros, vous tombez en dessous du seuil de pauvreté, comme des millions de retraités. Je propose un minimum retraite à 1 200 euros net.

La coordination Pas sans nous : Face à la précarité et au manque de perspectives pour la jeunesse, créerez-vous un ministère dédié pour une politique ambitieuse et non plus morcelée ?

Oui, je souhaite un ministère dédié à la jeunesse et les moyens qui vont avec. Cela implique un revenu étudiant d’au moins 850 euros par mois pour être autonome sans avoir à travailler ni à souscrire un prêt, mais aussi la gratuité des transports ou encore la prise en charge de 50 % de la licence sportive. Car les jeunes que j’ai rencontrés demandent un statut social dès 18 ans, pour accéder au logement, à la culture… Pour faire vivre ces droits, je propose la création de maisons de la jeunesse dans chaque commune de plus de 9 000 habitants. Enfin, je veux passer un pacte avec le Medef pour garantir un emploi aux 800 000 jeunes qui sortent de l’école tous les ans.

Fatima Lancien : La droite risque de l’emporter, la gauche ne pourrait-elle pas s’unir pour empêcher cela ? Pourquoi ne pas vous allier avec Jean-Luc Mélenchon, vous auriez plus de chance de prendre le pouvoir ?

Je souhaite que la gauche l’emporte. Et elle le fera, reste à savoir quand et pour quoi faire. Je veux que ce soit le plus vite possible, mais pas pour mettre en place la politique menée sous Hollande. Et pour cela, il faut convaincre. Car on peut toujours additionner Mélenchon, Roussel, Hidalgo, Jadot, ça ne fait pas une majorité, parce que la gauche a déçu. Nous, nous ne nous étions pas présentés depuis 2007 et, avec ma campagne, j’ai réussi à faire revenir à gauche des Français qui n’y croyaient plus. Au premier tour, je leur demande de voter pour leurs idées, pas par défaut. Toute la force qu’on me donnera le 10 avril comptera pour la suite. Je la mettrai au service de la France et des travailleurs. Et de la gauche aussi, car je n’y ai pas d’ennemis. Au contraire, je veux la rassembler sur une politique qui tourne la page de toutes les erreurs du passé et qui remette en cause le pouvoir de la finance.

GUERRE EN UKRAINE

Sveta : Cela fait plus d’un mois que la Russie a envahi mon pays et nous subissons au quotidien ses bombardements. Comment comptez-vous stopper cette guerre et venir en aide aux populations ?

Vladimir Poutine a violé l’intégrité d’un État, c’est sans précédent de la part d’une puissance nucléaire. Les pressions les plus fortes doivent s’exercer contre les dirigeants russes afin d’obtenir le respect du droit international et, le plus vite possible, le cessez-le-feu. C’est ce qui doit guider la mobilisation de toutes les nations : protéger les civils et mettre fin aux crimes de guerre. Or, des places financières où ils ont leurs habitudes jusqu’au quai des milliardaires à Antibes où sont amarrés leurs yachts, les pressions contre les oligarques russes restent minimes.

Il faut faire bien plus. En revanche, nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe, nous devons tendre la main aux pacifistes russes qui subissent une répression sévère. La solidarité avec le peuple ukrainien va, bien sûr, de soi, nous devons lui permettre de résister, d’avoir accès à tout ce qui est vital, et accueillir ceux qui fuient la guerre.

Jean-Marie Collin : La guerre frappe à nos portes avec une puissance nucléaire qui a mis à bas le tabou de l’utilisation de l’arme nucléaire. Et Jean-Yves Le Drian (le ministre des Affaires étrangères – NDLR) a indiqué, en guise de réponse, que la France en possédait aussi. Cette menace inquiète, comment protégeriez-vous les Français si vous étiez à l’Élysée ?

La planète est devenue une véritable poudrière remplie d’ogives nucléaires. À la moindre étincelle, en quelques heures, l’humanité pourrait être rayée de la carte. La Seconde Guerre mondiale nous a appris que les pires crimes contre l’humanité sont possibles. Et souvenons-nous qu’il y a peu, un dirigeant américain disait au dictateur nord-coréen : «  J’ai un plus gros bouton que le tien. » Voilà où on en est. Le danger est réel, donc, en tant que président de la République, à l’issue de cette guerre, je souhaiterais que la France prenne la tête du combat pour un désarmement nucléaire multilatéral. Nous devons nous mettre autour d’une table et décider collectivement de cesser d’investir – cela coûte 5 milliards par an à la France – et de désamorcer nos bombes nucléaires. À ceux qui pensent que c’est utopiste, je rappelle qu’en pleine guerre froide, un traité de non-prolifération – bafoué depuis – a été signé. Je suis d’ailleurs favorable à ce que la France participe comme observateur à la conférence du traité sur l’interdiction des armes nucléaires, prévue en juin.

Jean-Marie Collin : Si vous preniez la tête de la présidence française de l’Union européenne, quel dialogue mettriez-vous en place avec les États de l’Union européenne, en particulier l’Allemagne avec laquelle la France tente de développer une politique européenne de défense ?

Cette guerre a montré que l’ensemble des pays européens peuvent condamner d’une même voix la violation des règles internationales. C’est très important. Mais, des pays Baltes et du Nord – qui poussent depuis longtemps à l’élargissement de l’Otan jusqu’aux portes de la Russie –, à la France et l’Allemagne qui l’ont toujours refusé et ont même dit non à l’intégration de l’Ukraine en 2008, nos divergences sont profondes. Je souhaite préserver la voix indépendante et originale de la France. Bien sûr, je le dis clairement, en période de guerre, il n’est pas d’actualité de sortir du commandement intégré de l’Otan. Mais à l’issue de celle-ci, plutôt qu’à une Europe de la défense atlantiste, je veux travailler avec les 50 pays du continent européen à un traité de sécurité collective. Je préfère nourrir la paix que l’engrenage sans fin de la guerre.

CLIMAT

Charlène Fleury : Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a décrit le 2 e volet du rapport du Giec paru en février comme un atlas des souffrances à venir. L’État français a été condamné à deux reprises pour son inaction climatique et la France n’est toujours pas sur une trajectoire compatible avec l’accord de Paris. En quoi votre programme permet-il de diminuer les émissions de gaz à effet de serre ?

C’est dans la décennie à venir que tout se joue ; nous devons mettre le paquet. Le Giec estime qu’il faut investir 6 % du PIB par an, soit 900 milliards d’euros à l’échelle de l’Union européenne et 140 milliards pour la France. C’est ce que propose notre programme des Jours heureux. Le capital doit participer à cette transformation de notre modèle économique, mais nous prévoyons aussi 65 milliards d’euros d’investissements publics par an.

C’est plus que la droite – ce n’est pas difficile –, mais aussi que le reste de la gauche, et de loin. Il s’agit d’atteindre la neutralité carbone en 2050, et pour cela, nous proposons d’investir dans les énergies renouvelables – l’éolien, le solaire, l’hydraulique – et dans le nucléaire. Donc investir dans les deux, et dans un service public. Macron veut confier les renouvelables au privé, c’est le projet Hercule. C’est dangereux car les Total, les BlackRock qui deviendront actionnaires nous feront payer très cher quand nous en aurons le plus besoin, en cas de guerre par exemple.

Charlène Fleury : Avez-vous l’impression que vous préparez un changement en profondeur suffisant, notamment au niveau de la sobriété, qui est un levier indispensable ? Et cela alors que vous défendez encore la voiture individuelle, une industrie relocalisée – certes un peu décarbonée grâce au nucléaire – et même la consommation de viande.

Je souhaite juste que ceux qui ne peuvent pas se chauffer, les douze millions de personnes en précarité énergétique, aient le droit à un toit qui ne soit pas une passoire thermique. Je suis aussi pour le grand remplacement des cuves à fioul. C’est deux milliards d’euros, on peut le faire. Je veux également que ceux qui ne peuvent pas manger dignement – sept millions de personnes font la queue de l’aide alimentaire – aient droit à une alimentation saine et française.

Venons-en aux voitures. Nous devons d’abord inciter à prendre les transports doux avec la gratuité dans les métropoles, notamment. Mais ne pas punir. Je n’ai jamais dit : « Allez-y, continuez d’utiliser votre voiture polluante. » Au contraire, pour les classes populaires, tous ceux qui n’ont pas d’autre choix pour se déplacer, je propose une prime à la conversion de 10 000 euros pour acheter un véhicule propre d’occasion de vignette Crit’Air 1 ou 2.

Charlène Fleury : Oui mais concernant la viande, par exemple, un ouvrier en consomme 25 % de plus qu’un cadre. Donc, promouvoir une consommation de viande, même française, ne semble pas aller dans le sens de la transition écologique, alors que sa production représente 80 % des émissions du secteur de l’agriculture.

Il faut manger moins de viande, réduire de 20 % notre consommation. Oui, mille fois oui. Manger moins de viande, mais de la bonne, pas de la gonflée aux antibiotiques, pas de l’importée. Je ne suis pas pour de l’élevage intensif. Il y a plein de pâtures ! Savez-vous que Xavier Niel et les Gafa (les géants du numérique Google, Apple, Facebook et Amazon – NDLR) sont en train d’investir dans les grands champs de céréales pour faire des steaks sans viande ?

Charlène Fleury : Mais pour produire un kilo de bœuf, il faut beaucoup plus de céréales que pour faire un kilo de steak aux céréales. Si on dit que tout le monde va manger de la bonne viande trois à quatre fois par semaine, on va dans le mur.

Mais permettez à ceux qui n’en mangent pas, ou que de la mauvaise, d’en manger de la bonne, et vous verrez qu’il y aura besoin de soutenir nos éleveurs français, nos espaces herbagés, en luttant contre l’industriel. Je veux un système agricole vertueux, vivable, avec moins et mieux de viande.

Charlène Fleury : Imaginons que ce système agricole soit mis en place, comment faites-vous pour que sa production soit accessible à tous ? À Alternatiba, nous défendons une sécurité sociale de l’alimentation. Un chèque de 150 euros par mois et par personne à dépenser uniquement dans des endroits conventionnés bio et durables. Vu que le PCF a été à l’origine de la Sécurité sociale, que pensez-vous de cette proposition ?

Je préfère augmenter les salaires et les retraites et ne pas avoir besoin de donner un chèque alimentaire. Je propose aussi un fonds alimentaire doté de 10 milliards d’euros pour garantir à tous nos enfants, de la maternelle à l’université, l’accès à des cantines proposant des plats issus de l’alimentation locale, avec des normes respectant le vivant, la planète et nos engagements climatiques. Pour éduquer les enfants au goût, au bon. Mais aussi pour offrir un débouché à tous nos agriculteurs et paysans.

On a perdu notre souveraineté alimentaire : pour les fruits et légumes comme pour la viande, nous dépendons à 50 % de l’étranger. Et on perd 100 000 agriculteurs tous les dix ans. À ce rythme-là, dans quelques années, on ne pourra même plus produire des steaks aux céréales. Il faut donc réformer nos codes de marchés publics avec une préférence locale et sociale.

Entretien coordonné et retranscrit par Julia Hamlaoui, Naïm Sakhi et Aurélien Soucheyre

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La gauche veut plus d’argent et d’agents

Actu

Loin de ses adversaires de droite et d’extrême droite, la gauche veut renforcer les services publics. Le candidat communiste, Fabien Roussel, propose un plan de création de 500 000 postes.

Naïm Sakhi

L’adage du mouvement social « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » est constitutif des services publics. De la petite enfance au grand âge, la fonction publique intervient quotidiennement dans la vie de chacun. Mise à l’épreuve durant la pandémie, elle est aujourd’hui des plus affaiblie après des années de politiques d’austérité. Le quinquennat Macron a fait fondre ses effectifs de 70 000 agents territoriaux, après les 85 000 fonctionnaires déjà supprimés sous Nicolas Sarkozy, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et le non-­remplacement d’un agent sur deux. « Nous n’avons jamais eu autant besoin de services publics, utiles et accessibles à tous, qui s’opposent à ces logiques mortifères » de rentabilité des marchés financiers, assure pourtant Fabien Roussel dans son programme.

Au total, le candidat communiste à la présidentielle ambitionne de recruter 500 000 fonctionnaires en cinq ans. 30 000 agents pour une police de proximité et le même nombre dans les services fiscaux pour récupérer les 80 milliards d’euros qui s’évaporent chaque année dans la fraude et l’évasion fiscales. Il souhaite aussi recruter « 50 000 ouvriers, techniciens, ingénieurs » qui « seront nécessaires dans l’énergie, afin de garantir un mix énergétique ». Auxquels s’ajouteront 90 000 postes d’enseignants et 200 000 postes créés, au total, dans les hôpitaux et Ehpad. Le candidat défend aussi une hausse généralisée des salaires de 30 % dans la fonction publique.

Enfin, il table sur la création d’une nouvelle branche de la fonction publique dédiée aux métiers du lien, en soustrayant ces emplois des logiques de marché. Selon son décompte, cette mesure concernerait 1,3 million de personnes et même « 1,8 au terme de (son) mandat » – compte tenu des postes qu’il entend créer –, « protégées par un statut et avec un salaire qui ne sera pas inférieur à 1 700 euros net et 2 100 brut ».

Une santé prise en charge à 100 %

De son côté, Jean-Luc Mélenchon (FI) table sur la création de 15 000 nouveaux postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Plus largement, l’insoumis vise le recrutement d’un million de fonctionnaires dans des « secteurs indispensables » tels que l’hôpital, l’éducation ou encore la justice. Les candidats du PCF et de FI se retrouvent sur la nécessité de développer le maillage territorial des services publics. Fabien Roussel promet un établissement de santé « à moins de trente minutes de transport » dans chacun des bassins de vie. Le candidat de l’Union populaire élargit cette mesure à « tous les services publics essentiels ». Anne Hidalgo (PS) entend quant à elle « garantir » pour les cinq prochaines années « la carte des services publics ».

Mais c’est pour les services aux plus jeunes que la socialiste veut porter le gros des efforts. D’abord en poussant de 470 000 à 600 000, en dix ans, l’offre de places en crèche dans un service public dédié à la petite enfance. Ensuite, dans l’école, avec un plan de rattrapage des salaires des enseignants avec des débuts de carrière à 2 300 euros net, contre 1 700 aujourd’hui, couplé à un « plan mixité » dans les départements « permettant de mettre fin aux collèges­ghettos ». L’écologiste Yannick Jadot table, lui, sur une hausse des salaires des professeurs de 20 % sur le quinquennat « pour les situer dans la moyenne des pays de l’OCDE » et sur le recrutement de 65 000 enseignants. C’est 160 000 chez Jean-Luc Mélenchon.

Concernant la santé, Yannick Jadot veut l’embauche de 100 000 infirmiers couplée à la création d’une « réserve » composée des 180 000 soignants « qui avaient rejoint spontanément les hôpitaux pendant la pandémie ». Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon veulent en finir avec le renoncement aux soins pour raisons financières en instaurant la prise en charge à 100 % des dépenses de santé. Sur le volet dépendance des personnes âgées, Anne Hidalgo propose aussi un plan de formation et de recrutement aux métiers du grand âge. Les candidats communistes et insoumis se retrouvent sur l’interdiction des Ehpad à but lucratif.

fin de l’évasion fiscale

Reste la question du financement. La fondation ultralibérale Ifrap estime, dans une étude pour le Figaro Magazine, les dépenses du programme de Fabien Roussel à 287 milliards d’euros par an, tous secteurs confondus. Le communiste chiffre à 87 milliards son plan global pour les services publics et la Sécurité sociale. Pour le financer, il entend tripler l’ISF, instaurer un impôt plus progressif et porté à 15 tranches, supprimer les niches fiscales et surtout mettre fin à l’évasion fiscale, notamment en introduisant un impôt à la source sur les profits des multinationales. Une logique de redistribution pour financer des services publics, la seule richesse de ceux qui n’en ont pas.

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Présidentielle. Dans les coulisses des « jours heureux »

Histoire de la semaine

Après un an de campagne, Fabien Roussel s’est imposé dans le paysage politique. à l’approche du premier tour de la présidentielle, le 10 avril, et tandis que les appels à « voter utile » se font plus pressants, depuis le QG de l’espace Niemeyer comme sur les routes de France, la campagne se mène tambour battant.

Cathy Dos Santos

L’écho de la voix se fait plus puissant. Les mots sont articulés, les intonations et temps de respiration pesés. Dans son bureau, sous les photos de sa compagne, Dorothée, et de ses cinq enfants sur une bibliothèque où figure en bonne place « le Bonheur de rire », de Georges Wolinski, Fabien Roussel s’imprègne du discours qu’il prononcera dans quelques heures à Nantes. Rare moment d’accalmie dans un agenda blindé, où le candidat communiste à la présidentielle enchaîne meetings et rencontres, court de plateaux de télévision en studios de radio.

Présidentielle 2022. Fabien Roussel appelle à bâtir une « gauche nouvelle et populaire »

Dans le couloir du cinquième étage de l’espace Niemeyer, à Paris, les va-et-vient sont incessants. L’équipe de campagne – une vingtaine de personnes, là où les autres partis en comptent pléthore – ne ménage pas ses efforts depuis un an. Elle est ventre à terre mais sur le pont, alors que se profile le 1er tour de l’élection, le 10 avril. Les téléphones ne sonnent pas ; ils saturent. Les temps forts s’enchaînent, sans pause. Ils n’empêchent pas les sourires, les rires et le plaisir d’être ensemble. C’est la France des « jours heureux » en pratique. « Il souhaitait faire une campagne heureuse et nous la faisons. Cette attitude positive donne de l’espoir aux gens, aux militants. Même fatigué, Fabien a toujours un mot pour dire “Je compte sur toi”. Il est exigeant, mais toujours dans la bienveillance », confie Christophe Grassullo, son chef de cabinet.

« Une voix originale à gauche »

La dernière ligne droite avant le scrutin n’a pourtant rien d’une croisière. La consigne que s’applique Fabien Roussel tient en quelques mots : dormir peu, se lever tôt et se coucher tard. « On s’attaque à une étape de montagne, au col du Tourmalet, alors qu’on en a plein les pattes. Mais c’est maintenant qu’il faut faire la différence, celle de l’espoir à gauche. Nous sommes en train de construire pour l’avenir. Il faut envoyer du bois et marteler que nous sommes le vote pour renforcer la France sociale, républicaine et laïque, féministe, écologiste », insiste-t-il, tel un capitaine de route, devant une partie de son équipe de campagne. Malgré les traits tirés et la voix éraillée, le candidat est remonté à bloc. « Face à l’adversité, on ne doit pas être défensif mais offensif, être combattant comme jamais. Nous faisons cette campagne parce que nous croyons en nos idées, en notre projet de société. C’est une campagne de convictions, alors, au 1er tour, on vote pour ses idées », assène-t-il, en faisant les cent pas dans cette salle de réunion qui, en son temps, a vu s’écrire le programme commun.

LE CANDIDAT DU PCF A SU IMPOSER UN STYLE, UN TON ET SURTOUT DES IDÉES, AU POINT DE BOUSCULER LE RONRON D’UNE CAMPAGNE FADE ET PRESQUE ATONE.

En novembre, sept mois après le lancement de sa candidature, Fabien Roussel avait prévenu que la route serait longue et semée d’embûches. Dans un contexte « pestilentiel », saturé par les idées de l’extrême droite et les coups durs de la Macronie, replacer la question sociale au cœur de la présidentielle relevait de la gageure. Et pourtant, le secrétaire national du PCF est parvenu à creuser un sillon. « Fabien porte une voix originale à gauche sur des questions qui avaient été désertées : le pouvoir d’achat, le droit à l’alimentation, la laïcité, la justice fiscale. Il les aborde de façon populaire. Il manifeste de l’empathie pour le monde du travail, pour le peuple de gauche, afin de faire respecter leur dignité. Son souci a toujours été de répondre aux préoccupations populaires, mais surtout d’être compris. Sa parole est claire, directe et compréhensible. Il comprend les classes populaires et le monde du travail et, en retour, ils le comprennent », soutient Christophe Grassullo.

L’analyse. Fin de la vie chère : demandez le programme !

Avant même de se présenter à la présidentielle, Fabien Roussel avait entrepris un tour de France des entreprises – 130 au total –, là où les travailleurs cumulent des bas salaires et le sentiment d’être délaissés, méprisés. Ces souffrances ont d’ailleurs nourri l’exigence de justice sociale qui irrigue le programme des « jours heureux ». Depuis un an, il a englouti des dizaines de milliers de kilomètres, entre Paris et sa circonscription de Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord, entre la capitale et les principales villes de France et d’outre-mer. Sans jamais regarder le compteur. Et puis, il y a eu l’Ukraine. « C’est une campagne éprouvante, exaltante et tellement exceptionnelle avec cette guerre aux portes de l’Europe. Elle a bousculé tous les débats et les meetings. Dans ce contexte de guerre, il faut pourtant aussi parler des préoccupations des Français, comme le pouvoir d’achat ou encore la vie chère, faire émerger des propositions, les rendre audibles », juge Fabien Roussel.

Salles combles à Paris, bordeaux, marseille

Dans la voiture qui file à la gare Montparnasse, il est pendu au téléphone, cale ses prochains rendez-vous, anticipe les grands moments à venir. Sur le quai, avant de s’engouffrer dans le TGV, direction la capitale de la Loire-Atlantique, il se prête volontiers au jeu des photos, comme avec Thierry, contrôleur de la SNCF, qui votera certainement pour lui, car « il a un discours honnête, il parle du travail, des salaires ». Inconnu hier encore du grand public, et désormais météorite médiatique à la faveur d’une fausse polémique manger bon et sain – montée en épingle sur les réseaux sociaux, Fabien Roussel a su imposer un style, un ton et surtout des idées, au point de bousculer le ronron d’une campagne fade et presque atone. « Il a l’air comme nous, simple et naturel, avenant et abordable. Il touche à tout ce qui nous concerne, il veut s’engager sur les vrais soucis du quotidien », déclare Cindy Monfort, une Nantaise de 30 ans, mère de deux enfants qui assistait, pour la première fois, à un meeting politique. Ce qui l’a convaincue ? « L’égalité des droits des femmes et des hommes, le combat contre les violences faites aux femmes et la réforme pour la retraite à 60 ans », explique-t-elle.

VIDÉO Les 5 passages clés du discours de Fabien Roussel à Marseille

Ce soir-là, comme à Paris, Bordeaux ou Marseille, le candidat a encore fait salle comble. Son empathie naturelle le pousse vers la foule qui le lui rend bien. Embrassades et accolades, demandes de photos et de dédicaces, il reçoit aussi des encouragements appuyés de nombreux curieux et militants communistes fiers d’en découdre dans cette campagne. Elle est pourtant dure ; les coups sont rudes, à l’instar de l’article de Mediapart le soupçonnant d’emploi fictif et que Fabien Roussel a encaissé sans fléchir. Les temps de recueillement impossibles, malgré la perte d’un grand-père chéri et d’un beau-père.

Fabien Roussel promet de doubler le budget de la justice

Alors que le 10 avril frappe à la porte, la tension se fait plus palpable. Le débat politique se durcit, mais l’équipe fait corps. « Des dynamiques se dessinent. Fabien Roussel se maintient à un niveau correct. Mais on peut aller au-delà, il ne faut pas s’en tenir à notre stade. Beaucoup de gens commencent à s’intéresser à l’élection. Notre état d’esprit repose sur notre ligne de propositions, d’une part, sur la revalorisation du travail et des pensions, la force de la République sociale, laïque, féministe et écologique, alors qu’Emmanuel Macron travaille à son délitement, et, d’autre part, continuer de compter sur la force de Fabien, son discours, son ouverture, sa proximité avec les gens, la sympathie qu’il dégage », fait valoir Ian Brossat, le directeur de la campagne.

Rassemblement autour de sa candidature

Cet « au-delà », ce sont les indécis, les abstentionnistes, les électeurs qui ne votent plus, car trop déçus, trop en colère, trop résignés, auxquels Fabien Roussel a toujours voulu parler. Sa personnalité et les lignes maîtresses du programme de la France des « jours heureux », dont le fameux « roussellement » qui ambitionne de faire banquer les gros de la finance qui détournent des milliards d’euros pour redistribuer les richesses, ont porté leurs fruits. Elles ont permis de convaincre au-delà de la seule famille politique du communiste, et de fédérer d’autres formations, comme le Mouvement républicain et citoyen, la Gauche républicaine et socialiste, les Radicaux de gauche, la Nouvelle Gauche socialiste, ainsi que République et Socialisme, qui ont fait de Fabien Roussel leur candidat, sans renier leur propre sensibilité.

LE VOTE UTILE, C’EST DÉVASTATEUR. À CE JEU - LÀ, NOUS NE VOTONS PLUS JAMAIS POUR DES IDÉES : ON VOTE PAR DÉFAUT ET C’EST TERRIBLE. FABIEN ROUSSEL

Cette dynamique est aujourd’hui confrontée aux appels pressants à « voter utile », censé déjouer le scénario d’un duel Macron-Le Pen au second tour. « Depuis combien d’élections présidentielles avons-nous droit à ce vote utile ? C’est dévastateur parce qu’à ce jeu-là, nous ne votons plus jamais pour des idées, nous ne votons plus jamais pour la personne dont nous nous sentons le plus proche : on vote par défaut et c’est terrible, dénonce Fabien Roussel. Il faut, au contraire, voter pour ses idées, pour celui pour qui on a envie de voter. J’ai fait le choix dans cette campagne de porter des réformes heureuses. Et je souhaite vivement que nous puissions les faire vivre. C’est ce qui doit compter le 10 avril et cela comptera pour la suite. »

Le vote utile et tourné vers l’avenir, c’est Fabien Roussel

Ses partenaires de route, compagnons de la création d’un conseil national de la République chargé de mettre en place les « jours heureux », partagent cet état d’esprit. « Fabien Roussel est le vote utile. Les thèmes qu’il a soulevés sont au cœur de la campagne, comme l’évasion fiscale », rappelle Emmanuel Maurel, l’un des fondateurs de la Gauche républicaine et socialiste, qui a rejoint l’atelier de campagne. Aux yeux de l’ancien socialiste, il est utile également pour « reconstruire la gauche de demain ». Car « la suite » pointée par le communiste est imminente, avec les élections législatives qui auront lieu dans la foulée et dont l’objectif est de faire élire un nombre conséquent de députés des « jours heureux ». « Cela va compter pour les luttes que nous devrons mener, pour donner du poids aux idées que nous défendons : la revalorisation des salaires et des retraites, le pouvoir d’achat, la République sociale, laïque, écologiste et féministe. Plus on donnera de la force à ma candidature le 10 avril, plus nous serons en capacité de défendre ce projet de société », fait valoir un candidat énergique en toutes circonstances.

Pour suivre la campagne du candidat PCF, Fabien Roussel

En novembre 2021, lors de l’inauguration de son QG de campagne, le « FabLab », Fabien Roussel avait prévenu, sourire aux lèvres mais avec sérieux, que la route serait longue, très longue. Il avait à cet égard comparé la campagne à « un marathon » qui invite à « savoir se projeter sur la durée ». Le 10 avril n’est pas une ligne d’arrivée, mais une étape.

Fabien Rousselles jours heureuxPrésidentielle 2022vote utile
Le Figaro

Valérie Pécresse: «Je suis la seule qui aura le courage de faire les réformes»

Emmanuel GalieroWally Bordas

GRAND ENTRETIEN - En candidate de la «droite authentique», elle invite les Français à ne pas tomber dans le «piège» présidentiel.

LE FIGARO. - Quel regard portez-vous sur cette campagne présidentielle?

Valérie PÉCRESSE. - Cette campagne a été volontairement escamotée. Le président sortant a fui les débats et son scénario cynique était écrit d’avance: il veut un face-à-face avec les extrêmes. Depuis janvier, je suis la femme à abattre parce qu’il n’était pas question pour Emmanuel Macron d’avoir face à lui une droite authentique, assumée, et porteuse d’un projet de rupture puissant. C’est ce projet que les Français attendent pour une remise en ordre du pays. Le président aura tout fait pour éviter un débat sur son bilan. Tous les ministres ont reçu l’ordre de ne pas débattre avec moi! Je veux être au second tour pour confronter le candidat Macron à ses résultats et ses incohérences. Montée des violences, laisser-faire sur l’immigration, services publics essentiels à bout de souffle (école, justice, hôpital… ), crise massive du pouvoir d’achat liée à la surimposition des Français et à l’explosion des taxes... Mon projet courageux annonce des économies alors qu’aucun autre candidat n’envisage de supprimer le moindre poste dans la fonction publique et n’ose reprendre le choc de simplification dont la France a besoin. Si les Français veulent un vrai gouvernement de droite, ils doivent se mobiliser massivement au premier tour.

Comment qualifier la tragédie de Boutcha, en Ukraine?

C’est un crime de guerre. Poutine et ceux qui l’ont commis devront répondre devant la justice. En appelant à traiter Poutine en allié pour l’avenir, Marine Le Pen a révélé sa vraie nature. Zemmour, Le Pen et Mélenchon restent fascinés par Poutine et sont disqualifiés pour présider la France.

Quel message adressez-vous aux Français à la veille du scrutin?

Ne vous laissez pas voler cette élection! Je suis la seule qui fera. Assez de bavardages, de tactiques politiciennes, vous avez vu le virage à gauche toute d’Emmanuel Macron ce week-end. La réforme des retraites n’est déjà plus prioritaire pour lui. Encore une mauvaise nouvelle pour les retraités. Moi, je réformerai et j’indexerai automatiquement les retraites sur l’inflation. Plus aucune retraite ne sera inférieure au smic. Nous sommes prêts à reprendre les rênes du pays. J’ai une équipe de professionnels derrière moi, forte et renouvelée. La campagne de débauchage annoncée a été maigre. Toute la droite de conviction est à mes côtés.

« L’hypocrisie d’Emmanuel Macron est totale. Il prétend combattre les extrêmes Zemmour et Le Pen alors qu’il les épargne soigneusement depuis trois mois. »

François Fillon vous a manifesté son soutien clair, lundi. Quelle est votre réaction?

Ce soutien me va droit au cœur. Sur la dette et sur le totalitarisme islamiste, son juste diagnostic est plus que jamais d’actualité. Ses combats se retrouvent dans mon projet.

Les sondages annoncent un nouveau duel Macron-Le Pen. Comment pourriez-vous rattraper l’écart qui vous sépare de ces deux candidats et trouver l’accès au second tour?

Mes deux priorités sont le retour à l’ordre et le pouvoir d’achat. Je suis la candidate des générations futures car aucune solution ne peut venir ni de Mme Le Pen ni de M. Zemmour, avec leurs centaines de milliards de dépenses et la faillite à la clé. Et pas davantage de M. Macron, qui laisse une énorme addition cachée aux Français: ce n’est pas un hasard s’il n’a pas envoyé sa trajectoire budgétaire à Bruxelles! Je m’engage à rendre l’argent aux Français. Mais, j’insiste: un pouvoir d’achat durable passe inévitablement par des baisses d’impôts financées, pas par des fausses promesses. Contre l’immobilisme et la démagogie, il faut choisir le seul programme de droite. J’aurai le courage d’engager les réformes, sans céder à la rue et sans reculer, comme Emmanuel Macron le fait déjà sur les retraites, le RSA ou la Corse.

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Si votre projet est aussi volontariste, pourquoi n’est-il toujours pas audible?

À cause des attaques venues de tous les côtés dont j’ai été la seule cible! Mais vous avez vu ma force de caractère et ma ténacité, indispensables pour présider la France. L’hypocrisie d’Emmanuel Macron est totale. Il prétend combattre les extrêmes Zemmour et Le Pen alors qu’il les épargne soigneusement depuis trois mois. Pour ne pas être confronté à la droite, il prend le risque de les dédiaboliser. Si les électeurs veulent peser sur les choix du pays, ils doivent éviter ce président du zigzag qui samedi dernier a mis la barre à gauche toute: citant M. Poutou et attaquant la légitime défense, qui est un droit de chaque citoyen.

Votre projet à vous serait-il irréprochable?

Mon projet pour la France est non seulement le meilleur mais il n’a suscité aucune critique. Pareil pour mon bilan de présidente de région. Je fais ce que je dis. Angela Merkel ou Margaret Thatcher n’ont pas fait de la politique spectacle. Elles ont protégé leur peuple et les intérêts de leur pays. Avec Emmanuel Macron, la France a été humiliée en Australie, au Liban ou au Mali. Avec moi, elle ne le sera plus. Il faut changer de capitaine. Assez des beaux parleurs! J’appelle tous ceux qui veulent retrouver la fierté française à voter pour la droite authentique que je représente.

Marine Le Pen peut-elle gagner cette élection?

Je ne le crois pas. Son projet démagogique et sa fascination pour Poutine la discréditent. Comme en 2016, Emmanuel Macron l’utilise comme marche-pied pour se faire réélire.

« Je suis la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron au second tour. »

Pourquoi cette droite n’arrive-t-elle plus à être crédible sur des sujets comme l’immigration, dont se sont emparés Éric Zemmour et Marine Le Pen?

J’ai les solutions efficaces et justes, sur l’immigration avec les quotas migratoires et le renvoi des clandestins: zéro visa pour les pays non coopératifs! Limitation stricte du regroupement familial et fin du droit du sol automatique. C’est le seul moyen pour reprendre le contrôle des frontières et permettre l’assimilation. L’immigration zéro, brandie par Le Pen et Zemmour, est un leurre. Tromper les Français, ce n’est pas les respecter.

Que dites-vous, justement, aux électeurs d’Éric Zemmour et de Marine Le Pen?

Si vous voulez restaurer la fierté française et le retour de l’ordre, ne tombez pas dans le piège que vous tend le président-candidat. Voter Zemmour ou Le Pen, c’est l’assurance-réélection d’Emmanuel Macron. Je leur dis: vous avez été parfois déçus par la droite, par ce qu’elle avait promis et n’a pas suffisamment fait. Dans toutes les missions qui m’ont été confiées, j’ai fait, j’ai tenu et n’ai jamais cédé face à la rue. Je suis la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron au second tour. J’ai créé la surprise toute ma vie et dans cette élection, une fois de plus, je la créerai.

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Les difficultés des Républicains sont-elles dues au fait que le clivage droite-gauche est remplacé par le clivage progressistes-nationalistes, comme le pense Emmanuel Macron?

C’est faux. Lors du sommet de la droite européenne, au siège des Républicains, Donald Tusk, Roberta Metsola et tous les chefs d’État m’ont apporté leur soutien. Ils condamnent le clivage dangereux entre progressistes et nationalistes qu’essaye d’imposer Emmanuel Macron. C’est le cynisme et le machiavélisme de Mitterrand poussé jusqu’à son paroxysme.

Au-delà des crises sanitaire et internationale, vous tenez Emmanuel Macron pour responsable d’une grande partie des difficultés de la France. Pourquoi les Français ne semblent-ils pas prêts à le sanctionner?

Ne sous-estimez pas la clairvoyance des Français! Ils savent que rien n’a été fait pour détruire les quartiers ghettos, que le plan banlieues a été jeté à la poubelle, que la ruralité a été oubliée, que notre école est devenue la plus inégalitaire d’Europe, qu’Emmanuel Macron a voté un programme de décroissance agricole à l’heure du réchauffement climatique, et que sa volte-face sur le nucléaire a désarmé l’énergie française et EDF… Dimanche, les Français diront leur vérité à Emmanuel Macron.

« Moi, je serai une présidente totalement libre des intérêts privés. »

Comment analysez-vous l’affaire McKinsey?

C’est un scandale de voir une entreprise ne pas payer d’impôts pendant dix ans tout en obtenant des commandes publiques. Mais, en plus, ne faire aucune réforme durant le quinquennat, augmenter le nombre de fonctionnaires et, en même temps, dépenser des milliards en cabinets de conseil est une triple peine financière pour les Français. Le vrai scandale est là. Je veux rendre leur argent aux Français. On peut avoir recours à de tels cabinets, mais le moins possible et pour faire des économies et des réformes. Un président ne doit pas être dans la main d’un lobby. Si les Français me font confiance, mon mari, qui travaille dans une entreprise privée, démissionnera de toutes ses fonctions. Moi, je serai une présidente totalement libre des intérêts privés.

Des militants et des sympathisants sont un peu déroutés par l’attitude de Nicolas Sarkozy, qui n’affiche pas son soutien à votre candidature et qui a été sifflé dimanche. Que répondez-vous aux interrogations des élus et des électeurs de droite?

J’ai été fière d’être sa ministre. Et, dans mon projet, je porte des peines minimales fermes pour les récidivistes violents, les quotas migratoires, la revalorisation du travail, la lutte contre le totalitarisme islamiste et une politique familiale universelle, les convictions portées par la droite depuis toujours. Rien de tout cela dans le programme d’Emmanuel Macron.

« Je sors de cette campagne avec un amour décuplé de la France et une envie décuplée de la servir. »

Emmanuel Macron continue de «faire travailler la poutre», comme le disait Édouard Philippe, en essayant de recruter des personnalités politiques de droite…

Mais Emmanuel Macron n’est pas de droite, et son dernier discours le montre. Il n’aura pas le courage de faire les réformes que la droite veut pour le pays. Il a accusé notre pays de «crimes contre l’humanité» en Algérie, dit qu’il y avait «plusieurs cultures» en France, qu’il fallait «déconstruire l’histoire de France», ou encore que «deux mâles blancs» n’allaient pas faire un programme pour la banlieue.

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Quels sont vos regrets et vos satisfactions, en cette fin de campagne?

Je sors de cette campagne avec un amour décuplé de la France et une envie décuplée de la servir. Nous vivons dans un pays extraordinaire qui pourrait faire des choses magnifiques, si on le débureaucratisait, le décentralisait, le libérait de cette présidence verticale qui le ligote et de toute cette technostructure qui le gouverne. Je suis la seule qui fera les réformes, j’ai le courage, l’expérience, l’équipe et le projet de rupture indispensables.

Envisageriez-vous, si vous n’êtes pas élue, de vous représenter une seconde fois à l’élection présidentielle?

Je suis concentrée sur cette élection. D’ici dix ans, je veux une France sans économie parallèle, sans quartiers ghettos, qui répondra à l’urgence écologique sans être punitive, qui ne léguera pas une dette abyssale aux générations futures.

La polémique McKinsey perturbe la campagne d’Emmanuel Macron

RÉCIT - À dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat redoute l’impact de la polémique sur son image.

Présidentielle 2022: Renaud Muselier annonce son soutien à Emmanuel Macron

Le président ex-LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a dévoilé son choix dans une interview au Journal du Dimanche.

Sondage: dernière ligne droite compliquée pour Emmanuel Macron

BAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La cote de confiance du président de la République enregistre une baisse de 2 points à 43%.

Le Figaro

Covid-19 : 27.648 nouveaux cas en 24 heures, 147 morts dans les hôpitaux français

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

Confinement prolongé à Shanghai, Easyjet qui annule plus de 200 vols, les traitements Ronapreve et Evusheld moins efficaces contre Omicron... Le Figaro fait le point ce lundi 4 avril sur les dernières informations liées à la pandémie de Covid-19.

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22.835 patients hospitalisés en France

La cinquième vague de la pandémie de Covid-19 connaît un rebond depuis plusieurs jours, selon les données de Santé publique France. Au total, 22.835 patients étaient hospitalisés avec un diagnostic de Covid lundi, contre 22.251 dimanche. Parmi eux, 1541 malades sont en soins critiques (+177 admissions en un jour), contre 1539 la veille. 147 personnes sont mortes lors des dernières 24 heures dans les hôpitaux français. 27.648 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures.

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L'Allemagne rend facultative la quarantaine en cas d'infection

L'Allemagne va rendre facultatif à partir du 1er mai l'isolement en cas d'infection au Covid-19 avec ou sans symptômes, a annoncé lundi le ministre de la Santé, comptant sur le «volontariat». Il a toutefois insisté sur la «forte recommandation» de s'isoler au moins cinq jours en cas d'infection, avec la possibilité de mettre fin à la quarantaine avec un test négatif. Les règles actuelles «fonctionnent mais ne sont pas nécessaires de façon permanente», a expliqué Karl Lauterbach. Désormais, la réglementation «se base sur le volontariat», a-t-il ajouté à l'exception du personnel de santé qui devra continuer à s'isoler. Le nombre d'infections en Allemagne reste élevé mais les hôpitaux ne sont pas saturés, la majorité des cas étant relativement bénins.

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Easyjet annule plus de 200 vols depuis ce week-end

La compagnie britannique EasyJet a annulé plus de 200 vols depuis ce week-end, tandis que 60 de plus étaient annulés pour la journée de lundi, en grande partie à cause d'employés malades du Covid-19, et les perturbations devraient se prolonger cette semaine. «Nous avons pris des mesures pour atténuer ces perturbations en faisant appel à des employés qui (ne devaient pas travailler) ce week-end» mais la compagnie a dû recourir malgré tout à des annulations, d'après un porte-parole. «Malheureusement de nouvelles annulations ont été nécessaires» pour lundi et mardi, a-t-il ajouté, s'excusant au nom du transporteur «low cost».

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Enfants et parents séparés: Shanghai défend sa mesure anti-Covid controversée

La métropole de 25 millions d'habitants est l'épicentre de la pire flambée de Covid-19 en Chine depuis début 2020, liée au variant Omicron. La très grande majorité des Shanghaïens sont désormais confinés à domicile. Le ministère de la Santé a annoncé lundi plus de 9000 nouveaux cas positifs à Shanghai - à 95% asymptomatiques. En Chine, toute personne testée positive, même asymptomatique, est isolée des personnes non contaminées. Les autorités shanghaïennes ont confirmé lundi que cette mesure s'appliquait également aux enfants. «Si un des parents est également infecté, il pourra accompagner l'enfant et prendre soin de lui» dans un endroit dédié «où ils seront traités», a déclaré lundi Wu Qianyu, une responsable des services de santé municipaux. Mais «si les membres de la famille ne remplissent pas les conditions d'accompagnement», c'est-à-dire ne sont pas contaminés eux-mêmes, les enfants seront séparés de leurs parents, a-t-elle souligné devant la presse.

Les plus de 7 ans seront hébergés dans des centres de quarantaine et les moins de 7 ans, s'ils sont seuls, seront pris en charge par des centres de santé publique - au confort a priori supérieur. Le mécontentement grimpe par ailleurs à Shanghai face à l'incapacité des autorités à vaincre l'actuelle flambée épidémique. Alors que le confinement devait être théoriquement levé ce mardi dans la ville, celui-ci va finalement se poursuivre en raison du nombre élevé de cas positifs détectés. «Nous allons continuer à effectuer des tests, poursuivre le réexamen (des cas positifs) et le transport des personnes» infectées vers les centres de quarantaine, ont indiqué sans grande surprise lundi soir les autorités sanitaires de Shanghai.

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Les traitements Ronapreve et Evusheld moins efficaces contre Omicron

Deux des principaux traitements anti-Covid, Evusheld et Ronapreve, perdent en efficacité contre les infections au variant Omicron, mais cette diminution est nettement moins marquée face à sa déclinaison BA.2, montre une étude relayée lundi 4 avril par l'Institut Pasteur. «L'efficacité clinique de ces traitements contre l'infection Omicron est (...) probablement moins bonne que contre Delta», précédent variant dominant, a résumé le chercheur Olivier Schwartz, qui a codirigé cette étude, dans un communiqué. Ce travail, publié fin mars dans la revue Nature Medicine, s'est penché sur la capacité de deux traitements, Ronapreve et Evusheld, à agir contre l'infection au variant Omicron, devenu largement dominant dans le monde depuis la fin 2021.

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Plus besoin d'être testé ni vacciné pour entrer à Cuba

Cuba n'exigera plus aux voyageurs entrant sur l'île de présenter un test PCR ou antigénique négatif au Covid-19, ni une preuve de vaccination, alors que l'épidémie semble sous contrôle dans le pays, ont annoncé lundi les autorités. Ces nouvelles mesures, qui entreront en vigueur mercredi, ont été adoptées en raison du taux élevé de vaccination à Cuba, où une grande partie de la population a reçu trois doses d'un des vaccins développés localement, ainsi qu'une dose de renfort, a expliqué le directeur national d'épidémiologie, le docteur Francisco Duran. Actuellement, 9,9 millions de Cubains ont été pleinement vaccinés, soit 89,5% de la population, selon le ministère de la Santé, et parmi eux 6,3 millions ont reçu une dose de renfort. Les autorités indiquent qu'elles continueront à procéder à des tests aléatoires à l'aéroport, principalement pour les passagers venant de pays où la circulation du virus est élevée. Le port du masque reste aussi obligatoire dans tous les espaces publics du pays.

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La Russie va rétablir ses liaisons aériennes avec 52 pays

La Russie a annoncé lundi qu'elle allait rétablir en fin de semaine les liaisons aériennes avec 52 pays qui avaient été suspendues en raison de la pandémie de Covid-19, estimant que la situation s'était suffisamment améliorée. «À compter du (samedi) 9 avril, toutes les restrictions sur les vols réguliers et à bas coûts entre la Russie et 52 pays seront levées», a indiqué dans un communiqué le régulateur de l'aviation russe, Rossaviatsia. Selon Rossaviatsia, le premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a estimé que «le taux d'incidence est en train de baisser, ce qui signifie qu'il est temps d'élargir les destinations disponibles pour les compagnies aériennes russes».

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Roche obtient le statut «revue prioritaire» pour son tocilizumab aux États-Unis

Le groupe pharmaceutique suisse Roche a annoncé lundi que l'agence américaine des médicaments avait accordé le statut de «revue prioritaire» à son médicament tocilizumab destiné aux patients hospitalisés pour une infection par le Covid-19. Ce statut est réservé aux médicaments destinés aux maladies graves pour lesquelles il existe peu d'options de traitement, en vue d'examiner en priorité leur demande d'homologation. S'il est approuvé, ce médicament commercialisé selon les pays sous le nom d'Actemra ou RoActemra serait le premier immunomodulateur approuvé aux États-Unis pour les patients hospitalisés pour une infection par le Covid-19, a précisé Roche dans un communiqué.

La décision de l'agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), est attendue durant le deuxième semestre 2022, a ajouté le groupe suisse. Roche a déposé une demande d'homologation pour ce traitement administré en intraveineuse pour les patients adultes hospitalisés qui sont soignés par corticostéroïdes et qui ont besoin d'oxygène. Cette demande a été déposée sur la base de quatre études menées auprès de 5500 patients hospitalisés.

Covid-19 : les hospitalisations toujours en hausse

Le nombre de cas de Covid-19 reste élevé en France, aussi bien pour les contaminations que pour les hospitalisations, selon les chiffres des autorités sanitaires dimanche.

Bactérie E. coli dans des pizzas Buitoni : ouverture d'une enquête pour «homicides involontaires»

Cette enquête est ouverte depuis le 22 mars. Les autorités sanitaires ont récemment établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, alors que des dizaines d'enfants français sont tombés malades et deux sont morts.

Covid-19 : 169.311 nouveaux cas en 24 heures, 121 morts dans les hôpitaux français

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

L'Humanité

Un pactole à récupérer

Éditorial

Stéphane Sahuc

80 milliards d’euros, c’est le chiffre vertigineux de la fraude fiscale en France. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas de la somme des avoirs non déclarés à l’impôt, mais bien du montant soustrait annuellement aux caisses de l’État. Pour avoir une idée de ce que cela représente : le budget de l’éducation nationale est de 52 milliards d’euros. Et encore, ces 80 milliards n’incluent pas l’optimisation fiscale qui n’est rien d’autre que de la fraude légale.

Et ce sont les mêmes paradis fiscaux, dont certains sont à nos portes, qui accueillent et blanchissent l’argent de la fraude fiscale, celui de la drogue, de la traite des humains et des trafics d’armes . Pandora Papers, Panama Papers, LuxLeaks, l’accumulation d’enquêtes et de scandales n’a jamais débouché sur un véritable tournant dans la lutte contre les fraudeurs. Prendre de véritables mesures pour éradiquer la fraude fiscale implique une volonté politique sans faille. Rien qu’en France, on imagine sans peine le travail que pourrait fournir une administration fiscale si elle disposait, comme le propose Fabien Roussel, de quelques centaines d’inspecteurs et contrôleurs supplémentaires. Un investissement somme toute minime au regard du trésor à récupérer, explique le candidat communiste à la présidentielle, qui a fait de la lutte contre la fraude fiscale l’un de ses principaux chevaux de bataille. D’autant que la guerre en Ukraine n’aura eu qu’une vertu : démontrer qu’il est possible de bloquer, voire de confisquer les avoirs et les comptes d’individus, d’entreprises, et même d’États.

Dans ce contexte, les interrogations soulevées par certains de nos confrères à propos de l’étonnante faiblesse du patrimoine du président de la République, et mettant en cause la véracité de ses déclarations de revenus, notamment lorsqu’il était banquier chez Rothschild, ne peuvent être traitées par le silence du côté de l’Élysée. Emmanuel Macron ne doit pas laisser planer un doute qui profitera malheureusement à l’extrême droite plutôt qu’à ceux qui s’engagent contre la fraude fiscale. Il faut que le président s’explique, et il serait bien inspiré d’en profiter pour se positionner sur certaines des propositions portées sur ce sujet par le candidat communiste.

Prendre de véritables mesures pour éradiquer la fraude fiscale implique une volonté politique sans faille.

Editorialfraude fiscalePrésidentielle 2022Emmanuel Macron
L'Humanité

Fabien Roussel dans les coulisses de la campagne

Prescription culture

Deux étudiants en journalisme ont réalisé un film sur Fabien Roussel et la préparation de son premier meeting à Marseille. Un travail rigoureux et malicieux.

Caroline ConstantÇa sent bon la France

« Ça sent bon la France, ça sent bon le peuple ! » À la fin de son meeting à Marseille, le 6 février, Fabien Roussel est immergé dans la foule. Et il ne cache ni son émotion ni son enthousiasme. Derrière la caméra à capter ce moment d’ivresse, deux étudiants, Yann Mougeot et Antoine Poncet. Étudiants en master de journalisme et médias numériques à Metz, ils ont choisi, pour leur devoir de fin de formation, de réaliser un documentaire sur les coulisses de la campagne de Fabien Roussel. Pendant les quinze jours qui ont précédé ce premier gros rassemblement de campagne, les deux jeunes reporters ont pu suivre sans restriction le candidat communiste. Il en ressort un film malicieux, qui montre à la fois l’élan de cette campagne, sans en minorer, dans les textes de présentation de début et de fin du film, ses difficultés, les débats qu’elle a provoqués, et la polémique née avec la mise en examen de Fabien Roussel après les accusations de Mediapart sur son activité d’assistant parlementaire.

« Il présente une France qu’on voit peu »

À Paris, au siège du PCF, place du Colonel-Fabien, les deux auteurs interrogent, en face à face, Ian Brossat, le directeur de campagne, Julia Castaner, la directrice de communication qui anime avec ferveur les meetings, Olivier Marchais et Christophe Grassullo, ses collaborateurs. On y apprend comment cette équipe tente au maximum d’optimiser les 3 millions d’euros que coûte cette campagne. On y mesure aussi, grâce aux paroles de Ian Brossat, ce qui séduit dans la candidature de Fabien Roussel : « Il présente une France qu’on voit peu dans le monde politique : la France périphérique, qui ne vit pas dans les grandes métropoles. La France des régions, des terroirs. »

Une énorme capacité de travail

Le film a aussi une dimension de reportage, en suivant Fabien Roussel dans ses déplacements dans l’Ehpad de Vitry-sur-Seine, dans une émission télévisée où il s’enquiert des conditions de transport de la maquilleuse, à Villeneuve-le-Roi sur le site d’Air France Industries, ou dans la section du PCF d’Orly. Puis à Marseille, sur la préparation du meeting. Partout, le candidat écoute, et note.

Et lorsqu’il intervient en meeting, c’est à ces notes, à ces rencontres, ces vraies personnes que pense le candidat. Car la parole de Fabien Roussel, face caméra, sur ce qui l’anime est sans doute l’élément fort de ce film. Entre deux pas de danse, une moquerie, il donne la mesure de son énorme capacité de travail et de son sens politique. Mais, surtout, dit-il, « j’ai envie de parler sincèrement de bonheur et de fraternité humaine. RIen que cela, c’est un programme. Et cela, on doit le ressentir, on ne peut pas mentir là-dessus ». Un vrai film politique.

Caroline Constant

Fabien Rousseldocumentaireyoutube Fabien Rousselyoutube
Le Figaro

Le fisc sur la piste des piscines dissimulées

Marine Richard

RÉCIT - Les services de l’État ont recours à un logiciel d’intelligence artificielle dont les erreurs irritent les propriétaires.

Le printemps est timide et le temps où les piscines seront remises en service semble encore loin. En attendant le plaisir du premier plongeon, ce sont les agents du fisc qui ont les yeux rivés sur les bassins privés: ils traquent sans pitié les piscines non déclarées pour le paiement de la taxe foncière. Des enquêtes faites désormais à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle dont la fiabilité est mise en doute par des géomètres eux-mêmes.

Pour détecter automatiquement ces piscines non déclarées, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) développe en effet un outil en interne avec Google et la société Capgemini dans neuf départements pilotes: les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, l’Ardèche, le Rhône, la Haute-Savoie, le Morbihan, le Maine-et-Loire et la Vendée, depuis début 2021. L’objectif est de généraliser ce logiciel, dont le budget est chiffré à environ 24 millions d’euros selon les syndicats, à l’ensemble des départements d’ici l’automne 2022, sous réserve de résultats probants obtenus dans les départements pilotes.

Des bâches prises pour des piscines

Ce système s’appuie sur des prises de vues aériennes de l’Institut national de l’information géographique et forestière, les analyse et repère les piscines existantes. En théorie du moins. Car, en pratique, le taux d’erreur s’avère assez élevé. Il serait de 30 % selon la CGT Finances publiques. La DGFiP, qui dépend de Bercy, souligne que «le pourcentage d’erreur évoqué est variable selon les départements et en phase de test. Cela ne préfigure pas du tout des performances finales de l’outil.»

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Quels types d’erreurs ont été remarqués? «Des bâches agricoles, puisqu’elles sont bleues, ont été détectées comme des piscines», assure Frédéric Scalbert, secrétaire national de la CGT Finances publiques au Figaro, confirmant une information du Parisien. «De même, des panneaux solaires, dès lors que leur surface est importante, ont été assimilés à des piscines», poursuit-il. Damien Robinet, secrétaire national du syndicat Solidaires Finances publiques, renchérit: «Des bacs industriels qui servent à contenir des liquides sont aussi considérés à tort comme des piscines.» Des erreurs de calibrage ont également été constatées: «Le logiciel détectait une piscine de 56 mètres carrés alors qu’elle n’en mesurait que 28. La taxe foncière du propriétaire concerné peut alors varier du simple au double», pointe Frédéric Scalbert. Le surcoût moyen de la taxe foncière est d’une dizaine d’euros du m², soit un peu plus de 300 euros annuels pour une piscine de 4 mètres sur 8.

Ce taux de fausses détections, évalué à 30 %, ne prendrait pas en compte les oublis du logiciel. «On constate aussi des trous dans la raquette. Si des ombres portées par des arbres ou même par la maison elle-même cachent la piscine, le logiciel peut ne pas détecter sa présence», souligne Frédéric Scalbert. «Le principe de l’intelligence artificielle est qu’elle “apprend” et s’enrichit au fur et à mesure. Il est donc normal qu’il y ait des ajustements, notamment en phase d’expérimentation», rétorque la DGFiP.

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Pour vérifier les données du logiciel, les géomètres du fisc ne quittent pas leur bureau. «On procède à une analyse uniquement depuis notre ordinateur. La photo n’est pas suffisante», déplore Claire Sarrail, géomètre représentant la CGT Finances publiques. «Il s’agit d’une volonté politique de montrer qu’il est faisable à terme de ne plus envoyer les géomètres sur le terrain et ainsi de se passer d’eux», affirme Frédéric Scalbert, qui dénombre 116 postes vacants parmi les géomètres. Ce à quoi la DGFiP répond que cet outil permet de regarder «là où les géomètres n’ont pas le droit d’aller» (à savoir à l’intérieur du domicile du contribuable, NDLR). «À ce stade de l’expérimentation, ce sont des lettres de demandes d’information qui sont envoyées aux contribuables et non des lettres de redressement», déclare la DGFiP, qui se veut rassurante. Elle affirme que cette phase expérimentale est une «phase de dialogue» et que «les contribuables auront encore la possibilité de contester et de faire une réclamation», une démarche supplémentaire pour les propriétaires donc.

Le FLNC tapi dans l’ombre d’un retour à la lutte armée en Corse

Les services de renseignement observent les tensions que connaît actuellement l’île de Beauté.

Y a-t-il vraiment «un million de musulmans à Paris»?

LA VÉRIFICATION - C'est ce qu'affirme dans une campagne publicitaire une application de rencontres destinée aux musulmans. Un chiffre qui paraît invraisemblable. Mais qu'en est-il en réalité?

Dans le maquis des colères de la jeunesse corse

GRAND RÉCIT - Bercée par le nationalisme de ses parents, la jeune génération de l’île a hérité de ses passions, de ses combats mais pas toujours de sa culture. Elle manifeste avec violence, mais son mouvement apparaît moins politique que sociétal et identitaire.

Le Figaro

Ehpad : 80 plaintes de familles déposées contre le groupe Orpea

Ces plaintes individuelles visent le groupe d'Ehpad privés pour des faits de «mise en danger de la vie d'autrui», de «non-assistance à personne en danger», mais aussi pour «homicide involontaire», «violence par négligences » et pour «vol».

Près de 80 plaintes de familles de résidents ont été déposées lundi 4 avril devant le parquet de Nanterre contre le groupe Orpea notamment pour «mise en danger en danger d'autrui» et «homicide involontaire», a annoncé à l'AFP l'avocate Sarah Saldmann, confirmant une information du Parisien.

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Ces plaintes individuelles visent le groupe d'Ehpad privés pour des faits de «mise en danger de la vie d'autrui», de «non-assistance à personne en danger», mais aussi pour «homicide involontaire», «violence par négligences » et pour «vol». Contacté lundi par l'AFP, le parquet de Nanterre n'était pas en mesure de confirmer la réception de ces plaintes. Une trentaine d'Ehpad sont concernés, surtout l'établissement «Le Corbusier» situé à Boulogne-Billancourt et les «Bords de Seine» à Neuilly-sur-Seine, particulièrement visé par le livre-enquête «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet.

«Rien n'a changé»

«Je continue de recevoir chaque jour des signalements de maltraitance, les dysfonctionnements persistent, rien n'a changé», a indiqué Me Sarah Saldmann. Depuis la publication du livre en janvier, l'ARS IDF a diligenté 90 inspections au sein des Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes franciliens, l'Île-de-France comptant 707 Ehpad dont 19% sont publics, 33% privés à but non lucratif et 48 % privés à but lucratif. Dans un rapport publié mardi dernier, l'ARS a imposé également des mesures à l'Ehpad des «Bords de Seine». Sa direction a reçu l'injonction de réorganiser ses équipes de jour et de nuit, dans un délai de trois mois. Ces directives reposent sur l'observation de dysfonctionnements.

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Sollicité par l'AFP mardi dernier, le groupe Orpea a assuré qu'il mettrait en place ces changements «dans les meilleurs délais» et a présenté ses «excuses aux résidents et aux familles». Par ailleurs, à la suite du rapport d'enquête des Inspections générales des Finances (IGF) et des Affaires sociales (IGAS), le gouvernement a saisi la justice sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale, qui oblige toute autorité à signaler des faits délictueux dont elle aurait connaissance.

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L'Humanité

Présidentielle. Valérie Pécresse cible Macron devant un public clairsemé

Actu

La candidate LR n’a pas fait le plein, dimanche, pour son deuxième et dernier grand meeting de campagne, à Paris. Seulement 2 600 personnes ont écouté la prétendante de droite qui a cherché, avec insistance et démonstrations hasardeuses, à se distinguer de la politique du président de la République.

Florent LE DU

Valérie Pécresse ne fait plus recette. Son meeting raté, il y a deux mois au Zénith de Paris, raillé sur la forme et consternant sur le fond (un discours vide agrémenté d’une référence au « grand remplacement »), a semble-t-il échaudé le peuple de droite. Dimanche, le hall 6 du Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, sonnait terriblement creux. Les chaises espacées dans cette salle froide et peu spacieuse n’auront même pas créé l’illusion voulue : beaucoup sont restées vides, et Valérie Pécresse n’a pas fait salle comble. Seules 2 600 personnes, selon notre décompte, se sont déplacées pour voir la candidate Les Républicains à l’élection présidentielle – son équipe de campagne annonce 5 000 spectateurs. Un chiffre extraordinairement bas pour l’un des deux seuls « grands » meetings de la représentante du parti de droite à une élection présidentielle. Il y a cinq ans, en plein PenelopeGate, François Fillon réunissait plus de 30 000 soutiens au Trocadéro à une semaine du premier tour.

« Plus de chances au Loto que de voir Valérie Pécresse au second tour »

« Ici il n’y a pas de défaitistes, il y a de l’enthousiasme pour faire campagne jusqu’au bout pour notre candidate », a voulu relativiser Xavier Bertrand. Pourtant, même parmi les militants venus acclamer la présidente de la région Île-de-France, l’engouement qui existait dans les premiers mois de la campagne semble retombé. « Je commence à me dire que j’ai plus de chances de gagner au Loto que de voir Valérie Pécresse au second tour, et pourtant je ne joue jamais, regrette dans un rire jaune Quentin, militant des Jeunes Républicains. Il faut qu’on reste mobilisés jusqu’au bout quoi qu’il arrive, qu’on montre avant les législatives que notre droite n’est pas morte, que la France en a besoin. » Siphonné par l’extrême droite d’Eric Zemmour d’un côté et, surtout, par Emmanuel Macron de l’autre, l’électorat de droite ne suit plus son parti historique.

« Nous allons faire mentir tous ceux qui nous expliquent que l’élection est jouée », veut pourtant croire Valérie Pécresse, qui a, dès le début de son discours, ciblé ses adversaires : « Dans cette campagne, tout est permis. On peut faire de l’Élysée son QG. (…) Monter de toutes pièces, comme Eric Zemmour, une fausse rencontre dans une station-service. On peut refuser le débat avec les autres candidats, comme Mme Le Pen ou le président qui, de son balcon, regarde de haut la démocratie. » Sur la forme, Valérie Pécresse semble avoir retenu des leçons du Zénith : plus directe, elle ne s’est cette fois pas laissée déborder par son public ni aller à des interprétations qui sonnent faux. Sur le fond, elle a eu, comme à son habitude, beaucoup de difficultés à détailler un programme clair et distinct de ses concurrents. La candidate LR a à peine développé ses propositions : la retraite à 65 ans, la suppression de 200 000 postes de fonctionnaires, l’instauration de quotas migratoires, l’augmentation du Smic de 10 % (en supprimant des cotisations et en misant sur de très hypothétiques négociations avec le patronat), ou son objectif de rembourser la dette par son triptyque « gaspiller moins, dépenser mieux et travailler plus ».

Dans l’espoir du « sursaut » des électeurs

Son discours, comme sa stratégie de campagne depuis plusieurs semaines, aura principalement consisté à montrer qu’Emmanuel Macron « ne porte pas une politique de droite ». « Méfiez-vous des contrefaçons », a scandé la présidente de la région Île-de-France, qui présente sa famille politique comme « seuls héritiers du général de Gaulle ». Elle a taclé le président de la République sur son bilan : 9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, « l’augmentation de 30 % des coups et blessures volontaires », l’accueil de « 1,4 million d’étrangers entre 2017 et 2020 », ou encore son « inaction climatique ». Avant de se lancer dans une leçon de ce que serait une politique de droite : « Nous incarnons l’ordre contre le désordre des extrêmes. Nous défendons le travail contre l’assistanat. Nous défendons la liberté d’entreprendre contre l’enfer bureaucratique. Nous défendons la souveraineté nationale et non le déclassement national ». Pas certain que Les Républicains proposent ici une vision réellement différente d’Emmanuel Macron, accusé par la prétendante à sa succession de l’avoir désignée « depuis janvier, l’adversaire à abattre ».

Valérie Pécresse veut croire au « sursaut » des électeurs de droite et rêve de donner tort à la dizaine de cadres de LR qui ont déjà rejoint La République en marche : « La trahison est devenue à ce point banale qu’on trouve normal que la campagne présidentielle se résume à des campagnes de débauchage », a-t-elle glissé en leur direction. Son discours se termine même par une anaphore enflammée, appelant tous les déçus de la Macronie à la rejoindre : « J’appelle tous les Français à qui Emmanuel Macron a infligé son mépris à me rejoindre. J’appelle les courageux des premières lignes qualifiés de derniers de cordées. J’appelle les invisibles qui donnent tout et sont décrits comme des gens ’’qui ne sont rien’’ »…

Huées au nom de Nicolas Sarkozy

Déjà focalisés sur Emmanuel Macron, une vingtaine d’élus et cadres de LR avaient auparavant défilé à la tribune pour distribuer les mauvais points. Xavier Bertrand a ainsi qualifié le président de la République de candidat « de gauche » ; Brice Hortefeux a dressé le bilan d’un chef d’État qui aurait « conduit le pays au bord de la falaise » ; Bruno Retailleau a dénoncé le prétendu « renoncement » du locataire de l’Élysée quant à la « grandeur de la France » ; Laurent Wauquiez a répété que « quand on est de droite », on « interdit les burkinis », on ne « parle pas » de violences policières ou de crime contre l’humanité en Algérie ; et Michel Barnier a taclé le gouvernement sur l’affaire McKinsey et le recours aux cabinets privés (qui avait déjà explosé sous Nicolas Sarkozy).

Pendant plus de deux heures, ces figures de la droite ont tâché de montrer qu’elles défendent un projet différent, au sein d’un parti rassemblé, quand bien même une explosion de LR au soir du 10 avril paraît possible. Presque tous étaient présents, avec une exception notable : celle de Nicolas Sarkozy, qui ne sera jamais intervenu pendant toute cette campagne. Son nom a tout de même été prononcé. Le conseiller régional Yann Wehrling a voulu montrer que l’ancien président de la République était « à la pointe » en matière d’écologie : huées dans une grande partie du public à l’évocation du nom de l’ex-chef de l’État. Les sifflets ne sont pas passés inaperçus : « Ce n’est absolument pas la réaction que je cherchais », s’est étonné le soutien de Valérie Pécresse. Si même au sujet de Nicolas Sarkozy, la droite se divise…

Florent Le Du

les républicainsValérie PécressePrésidentielle 2022meeting
L'Humanité

Injustifiable

Éditorial

Sébastien Crépel

La France ne va pas se réveiller le 24 avril subitement en accord avec les idées lepénistes au point de confier à leur représentante les clés de l’Élysée. Et pourtant, cela pourrait quand même arriver, si les adversaires les plus résolus de l’extrême droite baissent la garde à l’instant décisif. La cheffe du Rassemblement national attend son heure en tablant sur sa meilleure alliée : l’abstention de ceux qui ne veulent pas qu’elle accède au pouvoir, et qui sont la majorité.

Face à ce danger bien réel, les stratégies divergent pour empêcher l’extrême droite de parvenir à ses fins. Bien sûr, rien n’est encore joué, et Marine Le Pen pourrait ne pas passer le cap du premier tour. Mais il ne suffira pas de méthode Coué et d’appels au « vote utile » pour que ce mince espoir se réalise. La cheffe de l’extrême droite paraît bien installée en deuxième position, devançant de cinq à six points ses poursuivants dans les sondages, c’est-à-dire dépassant assez nettement le score cumulé de Jean-Luc Mélenchon et de Fabien Roussel. En d’autres termes, tout miser sur le « vote utile » pour déloger Marine Le Pen au premier tour risque fort de se muer en double peine pour l’électeur de gauche. Après avoir sacrifié son vote de conviction au premier tour, celui-ci pourrait se retrouver quand même à devoir choisir entre Le Pen et Macron au second… Au risque de se démobiliser.

L’autre solution consiste à capitaliser le maximum de voix de gauche dès le premier tour, en comptant avec la candidature de Fabien Roussel pour y parvenir. Des votes utiles dans tous les cas de figure, car soit ces voix augmenteront les chances du candidat de gauche au second tour pour l’emporter, soit elles formeront une force suffisante pour barrer la route à Le Pen. À une condition : que personne n’ait la main qui tremble entre les deux tours. Pour Fabien Roussel, la cause est entendue. L’hésitation de Jean-Luc Mélenchon, qui entend consulter sur la consigne entre vote blanc et vote anti-Le Pen, est par contre injustifiable. On ne peut appeler à faire barrage au RN dès le premier tour et s’en laver les mains au second, au prétexte que l’on ne serait pas soi-même qualifié.

Présidentielle 2022
Le Figaro

Réchauffement climatique: il est encore temps d'agir, assure le Giec

Anne-Laure Frémont

Les experts climat de l'ONU publient ce lundi leur éventail de scénarios pour limiter les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Pour maintenir la limite de 1,5°C, elles doivent atteindre un pic avant 2025.

« Nous sommes à un tournant : nos décisions aujourd'hui peuvent assurer un avenir vivable », insiste le patron du Giec. Le troisième volet du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, préparé par 278 chercheurs et présenté lundi, donne les outils pour le faire, assure Hoesung Lee. Un rapport bien plus politique que les deux précédents publiés ces derniers mois : celui-ci est consacré à l'atténuation, autrement dit aux solutions à mettre en œuvre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales.

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Sans surprise, les discussions à huis clos entre scientifiques et représentants de 195 États, censées s'achever vendredi soir, ont joué les prolongations. Le résumé destiné aux décideurs, qui doit servir de base à tous les prochains rendez-vous internationaux sur le climat, n'a finalement été approuvé que tard dimanche soir au terme d'un long marathon virtuel.

« Le monde n'est pas sur la bonne trajectoire pour limiter le réchauffement et éviter ces effets les plus graves. Rectifier le tir implique des transformations majeures et immédiates dans tous les secteurs, et à toutes les échelles », résume l'économiste Céline Guivarch, une des auteurs du rapport. Ce dernier aborde ainsi des sujets sensibles « qui posent pour les gouvernements des questions évidentes de justice, de répartition des efforts, de compétitions pour l'usage des sols, de financement… », note Nadia Maïzi, professeur à Mines Paris, elle aussi coauteur. D'où le retard pris ce week-end dans le processus d'approbation. Selon plusieurs sources, certains pays en développement ont tenu à faire valoir que leurs efforts doivent être soutenus financièrement et ne doivent pas entraver leur propre croissance économique. Les pays exportateurs de pétrole rechignent de leur côté à voir bannir les énergies fossiles (le rapport n'évoque d'ailleurs que la « réduction substantielle » de leur usage). Sans oublier le contexte explosif de la guerre en Ukraine, qui rebat les cartes de la transition énergétique dans certains pays.

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Ce nouveau rapport recense ainsi les moyens nécessaires pour rester dans les clous de l'accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Mais le monde a déjà gagné +1,1 °C par rapport à l'ère préindustrielle, avec des conséquences dévastatrices pour la population mondiale (canicules, sécheresses, inondations…). Et même si les engagements pris lors de la COP26 l'an dernier étaient tenus, le mercure monterait de +2,8 °C. Les émissions de GES d'origine anthropique ont progressé dans tous les principaux secteurs ces dernières années, rappellent ainsi les scientifiques : en 2019, environ 34 % provenaient du secteur de l'énergie, 24 % de l'industrie, 22 % de l'agriculture et autres utilisations des terres, 15 % des transports et 6 % du bâtiment. Et s'ils notent que la vitesse de croissance des émissions a diminué au cours de la dernière décennie, les auteurs du rapport estiment que pour maintenir à portée de main la limite de 1,5 °C, ces émissions mondiales doivent atteindre un pic avant 2025 et être réduites de 43% par rapport à 2019, d'ici à la fin de la décennie en cours.

« Les capitaux et liquidités disponibles au niveau mondial sont suffisants. Le défi consiste à les mobiliser. »

Ce bouleversement mondial aura un coût. « Les flux financiers sont trois à six fois inférieurs aux niveaux nécessaires d'ici à 2030 pour limiter le réchauffement à moins de 2 °C », note ainsi le Giec, qui ajoute que les flux « publics et privés destinés aux combustibles fossiles sont encore plus importants que ceux destinés à l'adaptation au changement climatique ». « Les capitaux et liquidités disponibles au niveau mondial sont suffisants. Le défi consiste à les mobiliser », note pourtant Raphaël Jachnik, spécialiste de la finance climat à l'OCDE et coauteur du rapport. Il insiste aussi sur le besoin de coopération internationale, non seulement en termes de financement mais aussi de transfert de technologies.

La dépendance au pétrole, au charbon et au gaz est une « folie »

À chaque région du monde ses contraintes, et le rapport n'a pas vocation à prodiguer des recommandations sur la façon dont les pays doivent agir ; l'idée n'est pas de pénaliser un secteur ou un autre, ni d'aller à l'encontre des objectifs de développement des États, insistent les scientifiques. Un secteur est toutefois clairement dans le viseur : celui des énergies. La dépendance au pétrole, au charbon (combustible le plus émetteur) et au gaz est une « folie », a répété lundi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Le rapport met en avant la nécessité d'une « électrification généralisée » et « de tripler la vitesse du passage aux énergies renouvelables ». Il rappelle que depuis 2010, les coûts du solaire, de l'éolien et des batteries ont fortement diminué (jusqu'à 85 %).

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Dans l'industrie, qui représente presque un quart des émissions mondiales, la réduction des émissions implique l'utilisation plus efficace des matériaux, davantage de recyclage et une meilleure gestion des déchets, souligne également le rapport, qui cite l'exemple de matériaux de base comme l'acier pour lesquels des procédés de production zéro émission (grâce à l'hydrogène notamment) sont en phase d'expérimentation. Si l'agriculture ou la sylviculture peuvent de leur côté permettre de réduire les émissions à grande échelle, « les terres ne peuvent pas compenser les émissions différées dans d'autres secteurs », notent en outre les scientifiques. Un constat qui vaut d'ailleurs pour les technologies d'élimination du carbone : si elles sont préconisées comme complément pour aller chercher les dernières émissions que nous ne parviendrons pas à éviter pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (dans l'aviation ou le transport maritime, par exemple), elles ne peuvent pas se substituer aux efforts de réduction des émissions à court ou moyen terme.

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Pour la première fois, un chapitre est enfin dédié à la demande et aux modes de consommation. « On peut travailler sur ce sujet tout en étant compatible avec le bien-être, explique Nadia Maïzi. On a chiffré que des changements de comportement peuvent permettre de réduire les émissions de 40 à 70 % d'ici à 2050. » Sont cités la mobilité urbaine, un régime alimentaire davantage centré sur les produits végétaux, la consommation de produits à durée de vie plus longue et réparables, ou encore le développement du télétravail et l'isolation des bâtiments.

En résumé, note Nadia Maïzi, « on a une dizaine d'années pour atteindre cet objectif de 1,5 °C. Notre fenêtre de tir se rétrécit, mais on a déjà à notre portée un ensemble de solutions qui peuvent être mises en place rapidement. » « Il n'est jamais trop tard pour agir, confirme Céline Guivarch. Mais plus on attend, plus cela sera difficile et coûteux. »

Covid-19 : les hospitalisations toujours en hausse

Le nombre de cas de Covid-19 reste élevé en France, aussi bien pour les contaminations que pour les hospitalisations, selon les chiffres des autorités sanitaires dimanche.

«L'aphasie de Bruce Willis peut avoir plusieurs origines possibles »

ENTRETIEN - Le professeur Yannick Béjot, neurologue, prend en charge des patients atteints de ce trouble du langage parlé, écrit et lu. Il décrit les deux formes principales de l'aphasie.

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Bactérie E. coli dans des pizzas Buitoni : ouverture d'une enquête pour «homicides involontaires»

Cette enquête est ouverte depuis le 22 mars. Les autorités sanitaires ont récemment établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, alors que des dizaines d'enfants français sont tombés malades et deux sont morts.

L'Humanité

À l’Arena, Macron souffle le show et l’effroi

Actu

Présidentielle Samedi, à la Défense, le chef de l’État a (enfin) tenu son premier meeting de campagne. Un spectacle de deux heures où, droit dans ses bottes sur la casse sociale, il a « en même temps » tenté de rassurer les indécis de gauche.

Cyprien CaddeoLola RuscioEmilio Meslet

Président, candidat et… catcheur ? Bain de foule avant la montée sur le « ring », pyrotechnie, fumigènes, percussions électroniques, banderoles de supporters, 30 000 militants chauffés à blanc… Emmanuel Macron a soigné son entrée en scène, samedi 2 avril, dans son grand meeting du premier tour de la présidentielle, à la Défense Arena (Nanterre, Hauts-de-Seine). Le premier, et le seul, d’ailleurs. L’événement se devait donc de ressembler à un show digne du Super Bowl. D’être une véritable démonstration de force, à huit jours du premier tour d’une élection sans campagne digne ce nom. « Je ne crois pas qu’on gagne des voix avec un meeting, commente Patrick Vignal, député LaREM de l’Hérault. L a campagne n’a pas été d’un très haut niveau, c’est important d’avoir ce moment pour galvaniser les troupes, se retrouver, leur donner l’envie et l’énergie de tracter. »

La Macronie, qui tient la qualification au second tour comme acquise, a réalisé qu’elle ne pourrait pas se priver d’un grand baroud militant. D’autant que l’écart se resserre en cas d’affrontement final avec Marine Le Pen (52,5 %, contre 47,5 % selon un récent sondage Elabe). Avant l’entrée en scène, les ministres ont d’ailleurs défilé devant la presse pour jouer la prudence : « On est vigilants pour le premier tour, mais surtout pour le second. Il faut rappeler qui sont Marine Le Pen et Éric Zemmour, l’extrême droite raciste et xénophobe qui va s’allier au second tour », prévient Emmanuelle Wargon, ministre du Logement. « L’abstention est un risque, il faut réaffirmer le débat d’idées, de valeurs, de projets », renchérit la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Prudence, mais pas trop non plus : « On aurait tort de passer de l’euphorie à la peur en dix jours, nuance le sénateur François Patriat.  Entre les deux, il y a la lucidité. »

Le président-candidat, lui, trace sa route, sans commenter les sondages. Pendant 2 h 20, drogué à lui-même, il a empilé les antiennes macronistes, les concepts creux, évoquant « le laboratoire de la volonté », « les militants de l’idéal », « le combat du progrès contre le repli », « le dépassement, qui n’est pas un effacement des différences, mais qui se nourrit des inspirations de chacun » – ­ +comprendra qui pourra.

Quand macron plagie poutou...

Dans les tribunes, cela semble parler à Emmanuel, qui discute de politique avec son fils. Ce cinquantenaire, patron d’une TPE, glissera un bulletin en faveur du président sortant, comme en 2017 : « J’aime son pragmatisme, il ne se demande pas si telle idée est de gauche ou de droite, il fait juste ce qui lui semble bien pour le pays », se ­félicite-t-il. Un peu plus loin, Nicolas, étudiant en droit à Assas (Paris), membre des Jeunes avec Macron (et ex-Jeune avec Juppé), se gargarise aussi du « en même temps » désormais éculé : « J ’aime chez lui son côté consensuel (les gilets jaunes apprécieront – NDLR), sa capacité à être libéral tout en préservant la protection sociale, il ne va pas promettre des choses délirantes comme le Smic à 2 000 euros. »

Toutefois, Emmanuel Macron s’est, semble-t-il, souvenu que pour être « et de gauche et de droite », il fallait faire semblant d’être – un peu – de gauche. Alors le chef de l’État consacre une partie de son discours au social et au sociétal, faisant applaudir les soignants et les enseignants, « ces artisans de la République » dont il promet qu’ils seront mieux rémunérés. On s’étouffe quand il déclare, en parlant des personnes âgées dépendantes, que « leurs vies valent plus que les profits » (reprenant donc un slogan de… Philippe Poutou, le candidat du NPA avec qui il ne veut pas débattre). On rit jaune quand il jure que la protection de l’enfance et l’égalité hommes-femmes seront les grandes causes du quinquennat – comme lors du précédent, donc ? Des accents sociaux taillés pour convaincre un électorat social-démocrate encore indécis et dont il aura besoin, au moins pour un éventuel second tour.

Pour autant, le président de la République assume les propositions les plus droitières de son nouveau programme. « Il n’y a pas d’État-providence sans État productif ! » tranche-t-il. La dette ? Il faudra la rembourser « car il n’y a pas davantage d’argent magique aujourd’hui qu’hier ». Mais, puisqu’il n’est pas question d’augmenter les impôts, il s’agira «  de travailler plus et de travailler plus longtemps », avec la retraite à 65 ans. Le RSA conditionné ? « Pas une peine de travaux d’intérêt général, comme je l’ai entendu, mais une main tendue vers les bénéficiaires, pour réapprendre, retrouver le goût de bien faire, retourner vers l’emploi. » L’assurance-chômage ? « Oui, j’assume, le plein-emploi, c’est possible. Le système viendra nous dire que c’est impossible et c’est pourquoi nous le ferons. »

De quoi séduire Paul, 24 ans, Brushing impeccable et sourire ultra-bright. Lui hésite encore entre Emmanuel Macron et Valérie Pécresse (LR). « Je me sens d’habitude proche de la droite, j’avais voté Fillon en 2017, raconte ce diplômé d’une école d’ingénieurs.  Là, j’attends de lire les programmes, mais je me reconnais davantage dans Macron. Son leadership est meilleur que celui de Pécresse, et il a fait beaucoup pour les start-up. »- Le jeune homme souhaite bientôt créer sa propre entreprise : le profil type de l’électeur macronien.

Le chef de l’État capitalise sur les crises

« C’est le seul en qui j’ai confiance », confie Abderrahmane, 65 ans, infirmier bientôt à la retraite. Et sur la crise sanitaire ? Aide-soignante dans les Yvelines, Christelle pense qu’ « il a fait au mieux, qu’il n’est pas un surhomme ». Sur le reste, elle a du mal à citer une mesure du nouveau programme, si ce n’est la retraite à 65 ans : « Cela me semble raisonnable, il faut bien remplir les caisses. Moi, j’ai 47 ans, je me vois très bien travailler jusqu’à 65 ans, sans problème. » Plus que les promesses de nouvelles réformes, d’autres louent sa « bonne » gestion concernant la guerre en Ukraine et sa capacité à « rassurer » les Français.

Emmanuel Macron s’appuie sur cette crédibilité que lui ont donné les crises. L’effet de vide et l’effondrement des partis font le reste de sa force. D’ailleurs, le chef de l’État n’accorde que quelques mots pour ses adversaires. Zemmour et Le Pen sont étrillés d’une raillerie sur « ceux qui se réclament de De Gaulle mais sont les héritiers de ceux qui ont combattu le général ». Jean-Luc Mélenchon est écarté d’un tacle à « ceux qui se revendiquent de Jaurès et Clemenceau mais sont devenus profondément antirépublicains et versent dans l’indigénisme ». L’anathème est aisé, en particulier lorsqu’on s’abstient de débattre. Mais la Macronie a évidemment adoré.

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L'Humanité

Fabien Roussel veut incarner le vote contre l’évasion fiscale

Actu

Campagne Le candidat PCF entend s’attaquer aux « délinquants en col blanc ». Il propose la création de « brigades Eliot Ness » , chargées de récupérer entre 80 et 100 milliards d’euros qui s’évaporent, chaque année, dans les paradis fiscaux.

Naïm SakhiJulia Hamlaoui

Villeurbanne (Rhône), envoyés spéciaux.

Il y en a qui s’en prennent au RSA, qui ciblent la dépense publique et fustigent la dette. Et puis, il y a un candidat à la présidentielle qui garde en ligne de mire le fléau de l’évasion fiscale, qui coûte entre 80 et 100 milliards d’euros aux finances publiques par an. Durant près d’une heure, samedi, en meeting près de Lyon, Fabien Roussel s’est attaché à dénoncer cette insupportable « délinquance en col blanc ». « Certains disent “optimisation fiscale”. C’est plus chic, c’est légal, mais c’est tout aussi déloyal et antipatriotique », accuse le candidat PCF. « Avec ces 100 milliards d’euros, tous les ans, on peut doubler le budget de l’éducation nationale et, en même temps, supprimer la CSG ou encore financer la retraite à 60 ans, qui ne coûte que 27 milliards d’euros », assure celui qui veut récupérer cet argent. « Le vote rentable, celui qui remplira nos caisses pour vivre mieux, c’est le vote de la France des Jours heureux ! » lance-t-il, avant de détailler comment il entend « mettre le paquet ».

Si Fabien Roussel devient président de la République, le sénateur PCF Éric Bocquet sera nommé ministre de la Lutte contre l’évasion fiscale. Et le gouvernement mettra sur pied des « brigades Eliot Ness », en recrutant 30 000 agents des impôts. « Elles seront chargées de traquer les fraudeurs fiscaux jusqu’à ce qu’ils finissent derrière les barreaux », précise Fabien Roussel. Le candidat plaide aussi pour le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales. « Avec moi, c’est l’État qui calcule le montant et il l’imposera avant que les bénéfices ne partent dans les paradis fiscaux, assure le député.  C’est possible, j’ai déjà déposé le texte de loi » à l’Assemblée nationale, prévient-il. « Je serai toujours votre soutien sur ce combat-là », affirme Nicolas Forissier, lanceur d’alerte dans le scandale de la banque suisse UBS, dans une vidéo diffusée durant le meeting.

« La casa de Roussel »

La veille, le vendredi 1er avril, le candidat communiste avait lancé l’opération « Gros poissons » pour lutter contre la fraude fiscale. Si la mise en scène et l’affiche « La casa de Roussel », inspirée d’une célèbre série espagnole, tenaient de la blague, l’initiative était très sérieuse sur le fond. Avec un sourire, plusieurs militants se sont retrouvés devant le siège de l’Autorité des marchés financiers, à Paris, en combinaisons rouges et masques à l’effigie de Fabien Roussel. « Voilà notre 1er avril : la chasse aux gros poissons est ouverte. Ce tas de billets symbolise cet argent qui manque à la République. Il y a 100 sacs contenant chacun 1 milliard d’euros. C’est votre argent, c’est notre argent, on veut le retrouver dans le progrès social, dans les services publics, dans notre pouvoir d’achat  ! » lance le prétendant à l’Élysée ceint de son écharpe de député, depuis une nacelle parée d’une banderole « Le vote contre l’évasion fiscale, c’est Roussel !» 

Le candidat poursuit sa plaidoirie. « J’accuse les fraudeurs fiscaux de piller la République  ! » assène-t-il, avant d’envoyer sur le même banc les « cabinets fiscalistes, cabinets de conseil, sociétés offshore qui font le jeu de la fraude », «  les traités européens responsables de la concurrence fiscale déloyale », ou encore « les multinationales du CAC 40 qui font le choix d’installer leur siège social dans ces paradis fiscaux ». « J’accuse aussi ce gouvernement, comme le précédent, de complicité. Sur 100 milliards d’évasion, il n’en récupère que 10, à peine 10 % », dénonce-t-il, avant de dérouler des propositions. Dont l’établissement d’une « vraie liste » des paradis fiscaux et la tenue d’une « conférence européenne » dédiée à la lutte contre la fraude. En pleine affaire McKinsey, révélée par la commission d’enquête du Sénat sur les cabinets de conseil dont la sénatrice PCF Éliane Assassi est la rapporteure, Fabien Roussel l’assure : « Voilà à quoi sert le vote communiste. C’est un vote utile pour lutter contre l’évasion fiscale.  »

« pour que l’argent serve les gens »

À côté de Lyon, samedi, le candidat s’est de nouveau indigné de cette affaire. « Passer des contrats avec des McKinsey tout en sachant qu’ils ne payent pas d’impôts ? Oui, dit le candidat Macron, c’est anormal, mais c’est légal », déplore le député. En cinq ans, 2,3 milliards d’euros au minimum ont été dépensés par l’État auprès de cabinets de conseil. Et ce alors même que la Macronie détricote la haute fonction publique et impose des cures d’austérité aux administrations… À l’inverse de ce que réalise Emmanuel Macron, « voter communiste », c’est voter pour des services publics de qualité, contre l’évasion fiscale et « pour que l’argent serve les g ens », assurent les militants réunis au meeting.

Une allusion directe à la pression du « vote utile » à gauche, qui s’amplifie à l’approche du scrutin. « J’hésite avec Jadot et Mé lenchon, mais Roussel, c’est mon choix de cœur. Il sait parler et ne renonce pas aux idéaux sociaux de la gauche », confie Pascal, qui regrette l’absence d’une union à gauche pour « empêcher Marine Le Pen d’atteindre le second tour ». « Je vais sans doute finir par voter utile. Mais la candidature communiste construit l’avenir. Fabien Roussel est la relève de la gauche radicale », mesure Jordan. « Jean-Luc Mélenchon n’a rien fait de ses 19 % de 2017. Pas question de “voter utile”. Je l’ai fait en 2012 et 2017, et cela n’a rien apporté pour changer la vie. Maintenant, je vote pour mes idées », répond Morgane. « On ne vote pas en fonction des calculs, mais pour des convictions », souligne à son tour Bernard Thibault. Dans une vidéo, l’ancien secrétaire général de la CGT a appelé à voter Fabien Roussel, rappelant que «  dès que le PCF a eu une influence dans le pays, ce sont l à que les acquis sociaux ont été les plus forts ».

« La pente est rude mais nous la grimpons. Il reste encore huit jours pour renouer avec les grands progrès et les grandes espérances dont notre pays a le secret », affirme Fabien Roussel. Ce meeting près de Lyon a marqué l’avant-dernier exercice du genre pour le candidat, d’ici au 10 avril. Le prochain aura lieu à Lille, jeudi. Pour l’occasion, ses équipes ont affrété un TGV, le « train des gens heureux », au départ de Paris. «  Je suis à vos côtés aujourd’hui et je le serai demain. Toute la force que vous mettez, c’est de la force pour se faire respecter ! » assure le candidat.

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Le Figaro

Ukraine : peut-on encore gagner une guerre ?

Amaury Coutansais Pervinquière

ENTRETIEN - Malgré sa supériorité, l'armée russe ne semble pas défaire sa rivale ukrainienne. Le directeur du think-tank de l'École militaire analyse la difficile qualification d'une victoire.

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM).

LE FIGARO.- Les États-Unis en Afghanistan, la Russie en Ukraine… Les conflits contemporains semblent échapper à une séparation nette entre vainqueur et vaincu. Pourquoi ?

Jean-Baptiste JEANGÈNE VILMER.- Je ne comparerais pas l'Afghanistan à l'Ukraine. D'abord, parce qu'après un mois de combats, il est trop tôt pour dire qu'il n'y aura pas de victoire nette en Ukraine, d'un côté comme de l'autre. Ensuite, parce que l'adversaire n'est pas le même. C'est lorsqu'il est un acteur non étatique (les talibans en Afghanistan, des groupes djihadistes au Moyen Orient et au Sahel...) que les guerres semblent «sans fin». Les Américains parlent même de endless wars. Et encore, cela n'a pas toujours été le cas : une étude portant sur 129 guerres civiles entre 1940 et 2000 a montré que 70% d'entre elles se sont soldées par la victoire d'un des belligérants, 19% par la négociation et 11% seulement par une impasse.

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La surreprésentation des impasses dans les deux premières décennies du XXIe siècle est due à la nature très particulière de la guerre dite «contre le terrorisme», qui est, par définition, ingagnable si l'objectif est d'éliminer la menace puisque tout ce que ces actions peuvent faire est de la contenir sous un certain seuil d'acceptabilité sociale. Face au terrorisme, il faut sortir de la dichotomie simpliste qui voudrait que l'on gagne ou perde la guerre, ces deux états étant les bornes d'un continuum contenant des positions intermédiaires qui peuvent être acceptables. Le problème avec le mot «victoire» est qu'il semble présumer qu'elle est décisive et finale, alors qu'elle peut être graduelle et évolutive.

Face au terrorisme, il faut sortir de la dichotomie simpliste qui voudrait que l'on gagne ou perde la guerre, ces deux états étant les bornes d'un continuum contenant des positions intermédiaires qui peuvent être acceptables.

D'où l'absence de victoire nette dans ce type d'affrontement. Mais cela ne veut pas dire que la possibilité de la victoire a complètement disparu du champ de la conflictualité : la guerre de 2020 du Haut-Karabagh n'a duré que 44 jours et s'est soldée par une victoire nette de l'Azerbaïdjan.

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Comment définir une victoire militaire ? Est-ce nécessairement l'arrêt des combats et une solution diplomatique ?

La définition de la victoire est un problème en soi, auquel des ouvrages entiers sont consacrés. Au minimum, on peut dire que gagner, c'est réaliser un objectif, qui peut être d'accomplir ou d'empêcher quelque chose. Mais tout dépend aussi du coût auquel cet objectif est réalisé et de l'état dans lequel il laisse l'ennemi. C'est pourquoi la victoire est toujours relative : c'est la défaite de l'autre. Mais cela ne suffit pas, car l'autre peut être matériellement défait et toujours avoir la volonté de se battre, ce qu'il fera s'il en a l'opportunité. Et alors le «vainqueur» sera confronté à une résistance ou une insurrection qui pourrait relativiser sa «victoire».

C'est pourquoi la victoire est toujours relative : c'est la défaite de l'autre.

C'est exactement ce qui s'est passé en Afghanistan et en Irak. Dans un cas comme dans l'autre, la victoire strictement militaire des Américains est indiscutable et rapide, contre les talibans en 2001 et Saddam Hussein en 2003. Et pourtant, vingt ans plus tard on considère qu'ils ont perdu ces deux guerres. Souvenez-vous du discours de George W. Bush du 1er mai 2003 sur le porte-avions USS Abraham Lincoln affichant fièrement une bannière «Mission accomplished». Pourtant, 97% des 4489 pertes américaines ont eu lieu après cette date, qui marquait la fin des opérations majeures mais pas la fin de la lutte contre le terrorisme.

La victoire et l'arrêt des combats sont donc deux choses distinctes. D'un côté, il peut y avoir «victoire» relative - si la menace est contenue sous un certain seuil - sans pour autant que tous les combats s'arrêtent. De l'autre, et inversement, il peut y avoir arrêt des combats sans victoire nette de l'un des belligérants, par la négociation ou l'impasse. Et il ne faut pas non plus oublier la victoire sans combattre, qui est l'objectif de la stratégie indirecte, utilisant des procédés tels que la ruse, la surprise, l'influence, les manipulations de l'information, etc. C'est en quelque sorte la stratégie optimale en termes de ratio coût-bénéfice, à l'opposé des guerres d'usure, qui sont destructrices pour les deux belligérants.

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La véritable victoire n'est pas la défaite militaire de l'autre, mais la défaite de sa volonté de se battre, ce qui est l'objectif de la diplomatie coercitive. De ce point de vue, la définition clausewitzienne (du théoricien militaire Carl von Clausewitz, NDLR) de la victoire est assez inclusive : il y a victoire si l'ennemi a subi davantage de pertes humaines et matérielles, mais aussi morales, et s'il le reconnaît ouvertement et renonce à ses intentions.

Il y a victoire si l'ennemi a subi davantage de pertes humaines et matérielles, mais aussi morales, et s'il le reconnaît ouvertement et renonce à ses intentions.

Le problème est que la plupart du temps, la dernière condition, celle de la reconnaissance de la défaite, n'est pas remplie mais aussi et surtout qu'une victoire tactique peut tout à fait mener à une défaite stratégique, à cause de son coût (humain, matériel, économique) et de son impact sur la société. Le gagnant sur le champ de bataille peut finir par s'effondrer chez lui. C'est le risque qui guette Poutine, quelle que soit l'issue militaire du conflit.

La définition de «buts de guerre», au sens clausewitzien, est-elle plus difficile aujourd'hui ?

Je ne crois pas, c'est vraiment du cas par cas : la définition et la clarté des buts de guerre dépendent du contexte, de la nature du conflit, du type de belligérants et de la personnalité et des ambitions des acteurs politiques et militaires impliqués. Il est donc difficile de généraliser. Dans le cas de la guerre en Ukraine, ce qui n'aide pas à la compréhension est que les buts de guerre sont volontairement obscurs.

Tout le monde spécule mais personne ne sait vraiment ce que veut Poutine.

Tout le monde spécule mais personne ne sait vraiment ce que veut Poutine. Le vocabulaire employé («démilitariser et dénazifier l'Ukraine») est vague. Un article publié par erreur par une agence de presse russe deux jours après le début de l'offensive, avant d'être supprimé, semblait indiquer que les buts de guerre étaient de faire tomber le pouvoir ukrainien en 48 heures. De ce point de vue, l'opération a été un échec cuisant. Les buts de guerre ont été revus à la baisse, mais ils ne sont toujours pas explicites.

Cette difficile qualification d'une victoire est-elle liée à l'arme nucléaire ?

Non, puisque l'écrasante majorité des conflits armés qui témoignent de cette difficile qualification d'une victoire, de l'Afghanistan au Mali en passant par l'Irak, n'impliquent pas l'arme nucléaire. C'est un problème qui est plutôt lié à l'évolution de la conflictualité, en particulier au fait que, en tout cas jusqu'à récemment (Haut-Karabagh, Ukraine), la guerre interétatique était en voie de quasi-disparition, les conflits irréguliers ou asymétriques étant devenus la norme, en particulier dans une optique contre-terroriste ou contre-insurrectionnelle dans laquelle il est particulièrement difficile de «gagner».

Cela étant dit, il est certain que l'arme nucléaire ajoute une difficulté supplémentaire, comme on peut le voir dans le cas de la guerre en Ukraine puisqu'il y a un risque de confrontation entre la Russie et l'Otan, donc entre deux puissances nucléaires. Or, on ne peut pas gagner une guerre nucléaire, à cause de la «destruction mutuelle assurée». De ce point de vue, la victoire est dans le non-emploi : gagner, c'est réussir à contraindre l'autre par la seule force de la dissuasion.

Dans le cas ukrainien, l'imposition d'une solution négociée par le Kremlin serait-elle une victoire ?

Comme je l'ai écrit dès le premier jour du conflit, le 24 février, je pense que Poutine a déjà perdu la guerre parce que, quelle que soit l'issue militaire du conflit - et à ce stade il n'est même pas sûr qu'elle soit favorable à la Russie -, les pertes humaines, matérielles, économiques, industrielles, politiques et réputationnelles pour le Kremlin ne seront pas compensées par un hypothétique gain territorial et une soi-disant neutralisation de l'Ukraine, qui de toute façon, même avant la guerre, n'allait pas rejoindre l'Otan. En détruisant l'Ukraine, Poutine détruit l'avenir de la Russie en même temps qu'il renforce considérablement l'Europe et l'Otan.

En détruisant l'Ukraine, Poutine détruit l'avenir de la Russie en même temps qu'il renforce considérablement l'Europe et l'Otan

Cette opération est objectivement contreproductive mais, quelle qu'en soit l'issue, Poutine la présentera comme une victoire. Ce qu'il est important de comprendre est que la victoire n'est pas un fait mais une perception. Et la propagande peut transformer une défaite en victoire. La propagande russe, experte dans la création de réalité alternative, semble déjà avoir convaincu une bonne partie de la population et des soldats que les Ukrainiens sont d'authentiques nazis. De la même manière, elle présentera n'importe quelle solution négociée, ou gain territorial même mineur (a minima le Donbass, peut-être la continuité territoriale jusqu'à la Crimée si Marioupol tombe), comme une victoire.

Ce repli vers l'est est un aveu d'échec, que la propagande russe parvient à présenter comme une réussite totale.

Elle tente déjà de faire croire que la focalisation sur le Donbass annoncée le 25 mars par l'état-major russe a toujours été l'objectif, alors que celui-ci était de faire tomber Kiev en deux jours. Ce repli vers l'Est est un aveu d'échec, que la propagande russe parvient à présenter comme une réussite totale. Quelle que soit l'issue du conflit, Poutine revendiquera la victoire, et sa machine de propagande tournera à plein régime pour imposer son récit partout dans le monde. Jusqu'à ce que la réalité le rattrape.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

L'Humanité

Pour éliminer Le Pen, les contradictions de Jean-Luc Mélenchon

Actu

À Toulouse dimanche, le candidat de l’Union populaire, qui engrange de nouveaux soutiens d’intellectuels, a étrillé Macron et tenté de convaincre qu’il peut l’emporter.

Diego Chauvet

« O n va gagner ! » Sur la place du Capitole à Toulouse, la foule se motive. C’est la dernière semaine de campagne qui s’ouvre, et les sympathisants insoumis veulent y croire. Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’une dynamique dans les sondages. En cette fin de campagne, il est donné à 15-16 % au premier tour mais… Marine Le Pen, en deuxième position, grimpe aussi, relevant toujours plus haut la barre du second tour. Depuis plusieurs semaines, les soutiens du candidat de l’Union populaire le présentent comme le seul « vote utile » pour voir la gauche au second tour. Lui-même appelle à chaque meeting ses électeurs à « faire barrage au premier tour », c’est-à-dire à lui permettre d’accéder au second et d’éliminer l’extrême droite. Ce discours de fin de campagne semble porter ses fruits, puisque Jean-Luc Mélenchon s’installe comme le « troisième homme » du scrutin.

L'éducation : un enjeu majeur de l’élection

Signe de ce mouvement vers un « vote utile », des appels à voter pour lui émanent de plusieurs centaines d’intellectuels. Ainsi, 180 économistes affirment dans un texte publié sur Mediapart qu’il est « aujourd’hui le seul en mesure de porter nos espoirs de changement au second tour de l’élection ». Parmi eux, Jean Gadrey, Jean-Marie Harribey ou encore Bernard Friot, qui saluent un programme économique qui « propose de rompre avec les politiques qui accroissent les inégalités, fragilisent les services publics, abîment les écosystèmes et érodent la base productive ». Le lendemain, 800 universitaires ont appelé dans l’Obs à voter en faveur de Mélenchon le 10 avril, « parce que la gauche au second tour est chaque jour un peu plus vraisemblable ».

« Nous souhaitons simplement que l’enseignement supérieur et la recherche, au même titre que l’enseignement secondaire et primaire, la justice, l’hôpital et l’ensemble des services publics retrouvent le sens de leurs missions »comparer les programmes justifient les signataires, parmi lesquels la philosophe Sandra Laugier ou le politologue Rémi Lefebvre. À Toulouse, Jean-Luc Mélenchon leur a renvoyé l’ascenseur dans son discours : au-delà de l’élimination de l’extrême droite, il fait des projets d’Emmanuel Macron en matière d’éducation, de l’école à l’université, un enjeu majeur de l’élection : « Quoi que vous pensiez de l’Union populaire, quoi que vous pensiez de moi ou de ces conversations stupides sur mon caractère, je vous en prie, comprenez que le pays est en état d’urgence et qu’il faut empêcher à tout prix qu’il fasse la réforme scolaire parce que c’est, sinon, la fin de la patrie. »

Pas de consigne pour le second tour

Emmanuel Macron est d’ailleurs, ce dimanche, sa cible principale. Jean-Luc Mélenchon qualifie de « festival de bobards » le meeting de samedi du président-candidat. « Comment a-t-il pu imaginer envoyer un gosse de 12 ans en apprentissage ? » interroge-t-il, en rappelant les conventions internationales dont la France est signataire et « la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans ». Le candidat de l’Union populaire dénonce également les « 6 millions de chômeurs, toutes catégories confondues », les « 12 millions de personnes qui ont eu froid cet hiver » en raison des prix de l’énergie, les « 17 000 lits d’hôpitaux supprimés depuis que Macron est président, dont 5 700 en pleine crise sanitaire » ! Au sujet du scandale McKinsey, il promet : « Si vous m’élisez, tous les contrats avec les cabinets de conseil seront suspendus » et « il sera interdit de confier au privé ce que l’État et ses fonctionnaires pleins d’intelligence et de savoir-faire sont capables de faire eux-mêmes ». Il attaque également les candidats d’extrême droite, Marine Le Pen en tête, sur la question du pouvoir d’achat et des salaires.

Bref, le vote utile pour éliminer l’extrême droite, ce serait lui. Sauf qu’il subsiste un écueil : quatre jours plus tôt, dans un entretien accordé au Télégramme, Jean-Luc Mélenchon s’est refusé, comme au soir du premier tour de 2017, à donner une consigne de vote en cas de second tour Macron-Le Pen, et annonce qu’il consultera ses 310 000 soutiens sur Internet. Alors que la candidate d’extrême droite bénéficie elle aussi d’un « vote utile » au sein de la droite et chez les électeurs d’Éric Zemmour, qu’elle est donnée par deux enquêtes d’opinion à 47 % au second tour, le risque est cette fois bien plus grand de la voir l’emporter. Ce qui fait contester par ses concurrents à gauche la qualité de vote « utile » du bulletin Mélenchon, faute de position ferme sur le second tour s’il en était absent, et préférer par nombre de leurs électeurs un « vote de conviction ». Jean-Luc Mélenchon et ses 11 hologrammes tenteront de les convaincre une dernière fois, mardi 5 avril.

Présidentielle 2022Jean-Luc Mélenchonunion nationalefrance insoumise
Le Figaro

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans

STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés

REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.

À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes

REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.

Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé

REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.

Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes

REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.

Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou

REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.

Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode

REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.

Donetsk à l’heure de la mobilisation générale

REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.

Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais

REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.

À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir

REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.

Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion

REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.

Des colonnes de blindés en direction de Donetsk

EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.

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À Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»

REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.

Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade

REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.

À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre

REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.

L'Humanité

Cinq ans de promesses non tenues

Actu

Si Emmanuel Macron a appliqué une bonne moitié de ses propositions de la campagne de 2017, il en a aussi oublié quelques-unes, et pas des moindres. Passage en revue.

Cyprien Caddeo

«Instaurer une dose de proportionnelle aux législatives. »

La mesure, visant à rendre l’Assemblée nationale plus représentative, faisait partie d’un ensemble de réformes contenues dans le projet de loi pour le renouveau de la vie démocratique. L’instauration de la proportionnelle pour 87 députés ne tenait qu’à une loi ordinaire mais la Macronie, déstabilisée par l’affaire Benalla, y a renoncé dès 2018. En 2022, le président-candidat réitère cette proposition.

« Changer notre rapport à l’écologie et à l’environnement. »

Les renoncements ont été nombreux, à l’image de ceux concernant les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qu’il promettait de transmettre « sans filtre » au Parlement. Emmanuel Macron voulait aligner la fiscalité du diesel sur l’essence ? Il ne l’a pas fait. Il s’engageait à doubler la capacité en éolien et en voltaïque ? Raté : la France est même le seul membre de l’Union européenne à avoir manqué l’objectif, fixé par une directive de 2009, de passer la barre des 23 % de renouvelable dans sa consommation énergétique. Il jurait de placer la France en tête du combat contre les pesticides ? Les ventes sont stables, le glyphosate toujours sur le marché. Quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, elle a été réglée en abaissant en 2020 l’objectif de - 2,3 % à - 1,7 %, ce qui a permis à Macron de dire que la France a « tenu son objectif ».

« Recruter entre 4 000 et 5 000 nouveaux enseignants. »

La promesse a été trahie dans les grandes largeurs. L’éducation nationale comptait 726 800 professeurs pour l’année scolaire 2020-2021, contre 737 000 pour 2017-2018, soit une baisse d’effectif de 10 200 enseignants.

« Un accompagnateur de vie scolaire pour chaque enfant handicapé. »

On est très loin du compte, avec à peine 125 000 AESH pour 400 000 élèves en situation de handicap. « Une situation de pénurie » dénoncée par les associations de défense des personnes handicapées.

« Mettre en place un système plus juste de retraites, sans toucher à l’âge de départ. »

La promesse est doublement non tenue. Car, d’une part, la réforme des retraites, avec l’instauration d’un système à points, a été stoppée par le Covid juste après le passage en force du gouvernement avec le 49-3. D’autre part, parce que cette réforme n’avait rien de juste : elle avait pour objectif affiché « d’inciter les Français à partir plus tard », bien après 62 ans, et visait en réalité à marchandiser l’accès aux pensions de retraite.

« 15 000 nouvelles places en prison, pour que 80 % des détenus aient le droit à un encellulement individuel. »

Fin janvier 2022, on comptabilise à peine 2 000 nouvelles places de prison et le taux d’encellulement individuel stagne à 44 %. Les maisons d’arrêt restent surpeuplées avec un taux d’occupation de 103 %, selon l’Observatoire international des prisons.

« Je ferai tout pour qu’il n’y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes. »

Un engagement pris au lendemain de sa victoire. Cinq ans plus tard, l’extrême droite cumule plus de 30 % des intentions de vote dans les sondages. Cy. C.

Emmanuel MacronLaREMPrésidentielle 2022bilan macron
L'Humanité

Présidentielle. Les droites prônent le retour de l’austérité

Premier plan

Après le « quoi qu’il en coûte », voici revenir le refrain malsain de l’austérité. Dans le viseur : la protection sociale, les retraites, les services publics via les collectivités locales. De Macron à Zemmour en passant par Pécresse et Le Pen, ils nous promettent un véritable hold-up.

Benjamin KönigBenjamin König

« Il n’y a pas d’argent magique. » Emmanuel Macron a récidivé, lors de son déplacement à Dijon (Côte-d’Or), fin mars, devant un homme qui lui exposait les difficultés des familles face à la baisse du pouvoir d’achat. Car cette campagne présidentielle marque pour les droites le grand retour de l’austérité et du « tout pour les riches ». Dette, retraites, fiscalité, dépenses publiques, financement des collectivités locales, toutes les tendances, de LaREM à Reconquête !, promettent à nouveau « du sang et des larmes », pour reprendre la formule employée par François Fillon lors de la campagne de 2017. « Si l’on s’intéresse à leur programme économique, il est troublant, pour ne pas dire confondant, de voir la similarité des propositions de Marine Le Pen, Éric Zemmour, Valérie Pécresse et Emmanuel Macron », écrit ainsi Raphaël Pradeau, professeur de sciences économiques et sociales et porte-parole d’Attac France, dans une note publiée le 4 mars. L’économiste pointe une « forme de surenchère sidérante et dangereuse pour approfondir la logique libérale ».

Un plan de réduction des dépenses de 50 milliards

La justification de toutes les réformes néolibérales reste la dette publique. Marine Le Pen y a fait allégeance dans une tribune à l’Opinion dès février 2021, dans laquelle elle faisait de son remboursement « un aspect moral essentiel ». Une position réitérée dans un entretien à Acteurs publics, le 25 février, dans lequel elle lie le « niveau tout à fait excessif de la dépense publique et de notre endettement », s’engageant à ramener le déficit public « sous les 3 % dès 2026 ». Pour Emmanuel Macron, ce sera dès 2027, selon Laurent Saint-Martin, actuel rapporteur LaREM du budget à l’Assemblée nationale et envoyé spécial du président lors de l’audition des candidats par les associations d’élus locaux, le 22 mars. Le député a présenté un plan de réduction des dépenses de 50 milliards d’euros annuels, avec trois cibles dans le viseur : les retraites, les collectivités et les « réformes de fond et la simplification », une formule bien floue qui présente l’avantage de ne pas annoncer sur quel dos ces économies seront réalisées.

Du « poujadisme fiscal »

Éric Zemmour, quant à lui, évoque une réduction des dépenses de 65 milliards d’euros. Selon une note du Cevipof publiée en mars par le chercheur au CNRS Gilles Ivaldi, 20 milliards proviendraient de la suppression des aides sociales aux étrangers, 15 milliards de la lutte contre le « gaspillage et les dépenses non prioritaires de l’État » et 15 autres milliards de la « lutte contre la bureaucratie ». Du « poujadisme fiscal », selon le chercheur, qui pointe également la suppression de la politique de la ville (et de la loi SRU). Enfin, Valérie Pécresse promet un « vrai projet courageux de réformes » qui comporterait « deux fois plus d’économies que de dépenses », à savoir respectivement 84 milliards d’euros contre 42 milliards. L’élue LR veut également inscrire la règle d’or des 3 % de PIB de déficit public maximum dans la Constitution. Quel que soit la ou le candidat, il n’est nullement question de taxer le capital ou de lutter contre l’évasion fiscale. C’est une guerre sociale sans merci qui s’annonce, un « affaiblissement du système de protection sociale et des services publics », résume Raphaël Pradeau.

Des économies sur le dos des retraités

C’est « la mère de toutes les réformes », clamait en 2019 le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, au moment où le gouvernement d’Édouard Philippe présentait son plan pour les retraites – finalement avorté. Pour cette élection, à droite, c’est à qui sera le plus radical dans la destruction du système de retraites. À commencer par l’âge légal : alors qu’il s’y disait opposé, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de le porter à 65 ans. Idem pour Valérie Pécresse, tandis qu’Éric Zemmour table sur 64 ans. Les trois escomptent des économies substantielles sur le dos des retraités : 14 milliards d’euros pour la candidate de LR, 15 milliards pour celui de Reconquête !, ainsi qu’Emmanuel Macron. Longtemps, Marine Le Pen a tenu au marqueur des 60 ans : sous la double pression des cadres du RN et de la concurrence de Zemmour, elle l’a abandonné pour un statu quo à 62 ans.

Exit aussi la défense des 35 heures ou la remise en cause de la loi travail, qu’elle prônait en 2017. Quant aux salaires, c’est un tour de passe-passe que ces candidats promettent : si la cheffe du RN veut inciter à une augmentation de 10 % jusqu’à trois fois le Smic, elle promet en contrepartie une exonération des cotisations patronales, donc un assèchement de la protection sociale et du salaire socialisé. Idem pour Valérie Pécresse, après avoir un temps promis une « hausse de tous les salaires net inférieurs à 2,2 Smic de 10 % », elle a vite été rappelée à l’ordre par le patronat. Et ne promet aujourd’hui qu’une baisse des cotisations vieillesse des seuls salariés… compensée par l’État. Quant à Éric Zemmour, qui se dit « contre la lutte des classes », il veut « permettre l’augmentation du salaire net sans affecter la compétitivité des entreprises ». Et préconise donc « la baisse de la CSG pour les salaires de moins de 2 000 euros » sans compensation, et l’exonération de « charges », comme il les appelle, sur les heures supplémentaires.

Concours Lépine des mesures favorables aux (très) riches

Pas question, donc, d’une réelle augmentation des salaires. Pas question non plus de s’en prendre aux revenus du capital et du patrimoine : le prélèvement forfaitaire unique (PFU) – dit aussi flat tax – instauré par Macron et qui a abaissé à 30 % la taxation des revenus du capital, est adoré par tous les candidats. Aucun ne compte le remettre en cause, « alors qu’il est désormais démontré que le seul effet de cette mesure a été de doper le versement des dividendes », précise Attac. Pour le reste, tous se livrent à un concours Lépine des mesures favorables aux (très) riches. Notamment sur le patrimoine immobilier, dont ils sont tous les quatre, Valérie Pécresse en tête, richement pourvus. Ceci explique cela ? « Tous veulent affaiblir l’ impôt sur la fortune immobilière (IFI) en exonérant la résidence principale » , écrit Raphaël Pradeau dans sa note pour Attac. À hauteur de 50 % pour Valérie Pécresse et même de 100 % pour Zemmour – contre 20 % actuellement. Marine Le Pen veut remplacer l’IFI par un impôt sur la fortune financière aux contours flous dont serait exclue la résidence principale.

Haro également sur les droits de succession ou de donation, le nerf de la guerre de la reproduction des inégalités : les 1 % les plus riches détiennent aujourd’hui 60 % du patrimoine en France, selon une étude du Conseil d’analyse économique, contre 35 % au début des années 1970.

Destruction du modèle social et des services publics

Le plafond d’exonération sur les successions est aujourd’hui de 100 000 euros. Valérie Pécresse comme Éric Zemmour veulent porter cet abattement à 200 000 euros, et à 150 000 euros pour Emmanuel Macron. Autre façon de privilégier l’héritage : faciliter les donations. C’est ce que propose Marine Le Pen, avec la possibilité de donner 100 000 euros net d’impôts tous les dix ans, contre quinze aujourd’hui.

Pour Valérie Pécresse, qui parle de « choc de transmission », il s’agit de ramener à six ans ce délai. Le chef de l’État ne propose pas de réduire celui-ci mais d’augmenter le montant : 150 000 euros. Quant à Éric Zemmour, son programme est des plus ultralibéraux : 200 000 euros tous les dix ans. Un véritable assèchement programmé des ressources de l’État, pour mieux imposer la destruction du modèle social et des services publics.

Précisément, en matière de services publics, ce retour de l’austérité se traduit par des annonces, plus prudentes qu’en 2017 – crise sanitaire oblige –, de suppressions de postes de fonctionnaires : 150 000 tout de même pour Valérie Pécresse.

« Le financement des collectivités entre les mains de l’État »

Cela passe aussi par une nouvelle attaque contre les collectivités. Ce sont pourtant elles qui ont été en première ligne face aux attentes exprimées par les Gilets jaunes ou lors de la crise du Covid, mais ce sont elles que les quatre candidats veulent à nouveau assécher. « S’agissant des collectivités locales, Emmanuel Macron confirme ce qu’Attac dénonçait : après les avoir privées de ressources fiscales propres avec la suppression de la taxe d’habitation et la baisse des impôts locaux des entreprises (dits impôts de production, qui représentent 75 milliards d’euros annuels – NDLR), il a mis le financement des collectivités entre les mains de l’État, lequel s’appr ête désormais à diminuer leurs ressources », analyse Raphaël Pradeau.

Lors de son audition par les associations d’élus, Laurent Saint-Martin a annoncé qu’en cas de réélection, Emmanuel Macron exigerait des collectivités un « effort de 10 milliards d’euros pour redresser les finances publiques », via une réduction de la dotation de l’État. Mais le président-candidat ne compte pas s’arrêter là : après avoir déjà diminué les impôts de production – payés par les entreprises qui font plus de 500 000 euros de chiffre d’affaires, et qui financent les collectivités et les retraites – de 7 milliards d’euros lors du plan de relance, il projette une suppression totale de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), soit 10 milliards supplémentaires.

Le Medef au cœur du projet de Pécresse

Une annonce qui a fait réagir vertement André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France, pour qui le président « souffle sur les braises : M. Macron a décidé que nous ne devions être que des sous-traitants (…) de l’État ». Cette vieille revendication du Medef est d’ailleurs au cœur du projet de Valérie Pécresse, qui évoque également une baisse de 10 milliards d’euros de ces impôts de production, tandis qu’à l’extrême droite, Éric Zemmour comme Marine Le Pen tablent carrément sur 30 milliards d’euros, auxquels s’ajouterait une baisse des dotations de 15 milliards pour l’ex-chroniqueur du Figaro. Un étranglement en règle des collectivités et, au final, « s’ensuivra l’abandon et/ou la privatisation des services publics locaux », pointe Attac. On s’en doutait, mais le « quoi qu’il en coûte » – qui reste en vigueur pour les entreprises ou les plus fortunés – signifiait bien « quoi que vous devrez rembourser ». Et pour les candidats de droite et d’extrême droite, ce sont la protection sociale et les services publics qu’il faut rançonner.

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L'Humanité

Philippe Rio : « 10 milliards en moins pour les collectivités locales aurait des conséquences mortifères »

Entretien

Pour le prochain quinquennat, la droite prône un retour à l’austérité. Maire PCF de Grigny (Essonne), initiateur de l’appel des banlieues en 2017, Philippe Rio, qui se bat au quotidien pour arracher considération et crédits pour les quartiers populaires, s’inquiète des conséquences d’une nouvelle cure d’austérité.

Benjamin König

Cette campagne est l’occasion pour la droite de prôner un retour de l’austérité. Emmanuel Macron parle, par exemple, d’une économie de 10 milliards d’euros sur le quinquennat pour les collectivités locales. Que pensez-vous de ces propositions et quelles en seraient les conséquences ?

 C’est une vision ’’has been’’, anachronique et dangereuse. Je savais que nous allions payer le « quoi qu’il en coûte » – et pour les collectivités, ces 10 milliards seraient un choc frontal. Les conséquences en seraient mortifères : cela fragiliserait la nation, ouvrirait une nouvelle guerre entre les territoires. C’est comme si Emmanuel Macron avait oublié les gilets jaunes. Cela annonce également la mort des services publics locaux, les plus proches de nos concitoyens. Cette vision d’orthodoxie libérale n’est pas qu’un problème comptable, elle empêche de construire l’avenir sur les grands enjeux, en particulier la solidarité et la transition écologique. Pourtant, le rapport du Giec l’affirme : 50 % de cette transition se fait localement.

À ce sujet, comme Marine Le Pen ou Valérie Pécresse, le chef de l’État préconise de supprimer ce qu’on nomme les impôts de production, notamment la CVAE, que perçoivent les collectivités. Comme pour la taxe d’habitation, en 2017. Que cela révèle-t-il des relations avec les élus locaux ?

Le premier quinquennat a été marqué par une relation de défiance avec les élus locaux et les Français. Là, ce serait la deuxième séquence : une déclaration de guerre aux territoires et la fin de la décentralisation. J’insiste : cela fragiliserait la nation. Lors de la crise sanitaire, les collectivités ont été en première ligne. Ces 10 milliards, on peut aller les chercher ailleurs que dans les poches des collectivités, point barre.

Concrètement, dans votre ville de Grigny, quelles seraient les conséquences d’une nouvelle cure d’austérité ?

Prenons l’exemple de la restauration scolaire, pour laquelle nous privilégions qualité et proximité, sans compter les petits-déjeuners gratuits. C’est un élément très important, à la fois pour les enfants et pour l’enjeu de la souveraineté alimentaire. Mais on m’a déjà dit : « Monsieur Rio, ce n’est pas obligatoire, pourquoi ne faites-vous pas des économies ? » Il faudrait peut-être arrêter les colonies de vacances, ne plus subventionner les clubs sportifs la veille des JO… D’autant que je prévois déjà, en 2022, une hausse des dépenses de gaz et électricité de 600 000 euros, ce qui représente l’excédent de l’année dernière. Demain, sans cet argent, je devrais investir beaucoup moins : refaire une route, construire une nouvelle école, mettre en place un éclairage public intelligent… Je ne comprends pas le patronat : qui va remplir les carnets de commandes des entreprises ? Macron fait comme Sarkozy après la crise de 2008, rien de nouveau : il n’est pas disruptif, il est ’’has been’’. Nous sommes des acteurs de l’économie réelle, les territoires sont une des clefs de réponse aux défis du pays. Dans cette période, il est dangereux d’accélérer la fragmentation spatiale et la cohésion sociale.

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Le Figaro

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

Alexis FeertchakService Infographie

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

Nos cartes de la situation militaire en Ukraine sont actualisées chaque jour.

La ligne de front s'étire sur plusieurs centaines de kilomètres au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022, qui s'impose comme une invasion de toute la moitié Est du pays. Néanmoins, comme l'a confirmé Moscou le 25 mars, l'offensive russe s'est réorientée vers l'Est, dans la région séparatiste du Donbass.

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Comme le rappelle l'historien militaire Michel Goya, par ailleurs ancien colonel des troupes de marine, les Russes sont engagés dans «la plus grande opération militaire russe depuis 1945». On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). La carte suivante montre l'évolution de la ligne de front et les différentes zones sous contrôle russe ou ukrainien.

Au 36e jour de l'invasion, les forces en présence se sont largement immobilisées par rapport au début du conflit, mais l'on observe néanmoins deux dynamiques : les contre-attaques ukrainiennes, notamment au nord près de Kiev et au sud près de Kherson, continuent ; les Russes poursuivent leur avancée dans le Donbass, à Marioupol, ville portuaire en partie conquise, et plus au nord avec une tentative de prise en tenaille progressive des troupes ukrainiennes.

Moscou n'aura donc pas réussi à faire s'effondrer l'armée ukrainienne ni à prendre le contrôle du pays rapidement. Les combats, qui s'annoncent longs sauf percée diplomatique majeure à ce stade improbable, se déroulent désormais aux abords de grandes villes, ce qui entraîne des affrontements urbains meurtriers, y compris pour les civils.

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Depuis le 24 février, les Ukrainiens montrent une résistance farouche. Les Russes ne contrôlent qu'une grande ville - Kherson - mais sont dans les faubourgs de plusieurs centres urbains importants, à commencer par Tchernihiv, Kharkiv, Marioupol et Kiev. La relative stabilisation de la situation militaire montre que les Russes ne sont pas en mesure de réaliser une poussée sur toute la ligne de front, cela ne présage pas nécessairement de la suite : si un «effondrement brutal» des forces ukrainiennes, évoqué il y a quinze jours par le chef d'état-major français, le général Burkhard, est à ce stade improbable, un enlisement des forces russes est loin d'être certain car leur offensive principale, dans le Donbass, continue de progresser. En revanche, l'idée que l'on s'approche du «point culminant» de la guerre est en tout cas avancée par plusieurs analystes, notamment dans une récente note de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

Passons en revue les fronts.

À l'Est, avancée russe dans le Donbass

À l'est du pays, les forces russes sont aux portes de Kharkiv, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement de la deuxième plus grande ville d'Ukraine (1,4 million d'habitants), où la campagne d'artillerie se poursuit. Située à 25 km de la frontière russe et traditionnellement russophone, Kharkiv est un verrou clé, néanmoins hors de portée pour les Russes à ce stade.

Plus au Nord, au début du conflit, le front de l'Est a aussi avancé rapidement plein ouest en passant par la ville de Konotop, toujours encerclée, mais surtout avec Kiev en ligne de mire. Les troupes les plus avancées sont certes aux portes de la capitale ukrainienne [dont il sera question plus bas dans l'article] sauf que la ligne de front s'est fixée, Kiev n'étant plus à ce stade la priorité des Russes, qui se retranchent en position défensive.

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Sur le front de l'Est, c'est l'opération dans le Donbass qui est désormais la plus stratégique, les séparatistes ne contrôlant depuis 2014 qu'une partie des oblasts de Donetsk et de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud. Au Nord, cette tenaille s'est particulièrement resserrée ces derniers jours avec la prise de la ville d'Izyoum.

En ligne de mire aussi, cette fois dans le sud du Donbass, le port de Marioupol sur la mer d'Azov. Les Russes l'ont encerclé depuis le 1er mars et sont désormais à l'intérieur de la ville. Le 24 mars, ils auraient même pris la mairie, selon les combattants tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov, atout essentiel du Kremlin, face aux combattants ukrainiens du bataillon ultranationaliste Azov désormais retranchés dans de rares quartiers. Des couloirs humanitaires ont été mis en place afin d'évacuer la population, mais Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de les bloquer.

Au Sud, percée interrompue autour du Dniepr

La bataille de Marioupol ne se joue pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement n'aurait pas été possible si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes du Donbass. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.

Le front au Sud a donc comme objectif probable le contrôle des bords de la mer d'Azov, qui deviendrait ainsi définitivement un «lac» russe, mais pas seulement. Le contrôle des bords de la mer Noire à l'Ouest, voire une remontée vers le Nord sont d'autres cibles potentielles, même si la ligne de front s'est là aussi stabilisée, avec même des contre-attaques ukrainiennes.

Depuis la Crimée, les forces russes ont très rapidement poussé vers le Nord-Ouest dans les premiers jours de l'invasion. Dès le 2 mars, elles ont conquis la grande ville de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, enjeu stratégique car il alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe a franchi le grand fleuve ukrainien, se retrouvant sur l'autre rive, et s'est approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, mais que les Russes n'ont pas réussi à encercler. Des troupes avancées, mais qui ont été repoussées ces deux dernières semaines, ont même poussé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» est craint, mais improbable à ce stade sans avancée terrestre en parallèle. Si les Ukrainiens perdaient cette ville fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait privée de tout accès à la mer. On en est loin. Ces derniers jours, les contre-attaques ukrainiennes ont fait reculer les Russes, qui sont sur la défensive près de Kherson.

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Depuis la Crimée, les troupes russes ont également percé vers le Nord avec la prise de contrôle le 3 mars de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située le long du Dniepr au sud de la grande ville de Zaporijié qui pourrait être à l'avenir un prochain objectif russe. Dans la même direction mais de l'autre côté du fleuve, les Russes ne sont certes plus loin de Kryvyï Rih, mais manquent de combattants pour avancer plus loin car leurs troupes sont largement fixées dans le Donbass, priorité du moment. Une victoire dans cette partie orientale de l'Ukraine pourrait leur permettre de redéployer des forces vers l'Ouest ou vers le Nord, mais un tel mouvement est improbable à court terme car la bataille du Donbass, où seraient concentrés 30 à 40% des forces ukrainiennes, s'annonce longue.

Au Nord, la bataille de Kiev suspendue

Marqué par des contre-attaques ukrainiennes, le front du Nord est aujourd'hui immobilisé et n'est plus un axe stratégique pour les Russes, qui fortifient leurs positions actuelles, voire reculent localement.

Il semblait être pourtant, au départ, la priorité de Moscou. Les opérations terrestres ont été lancées depuis le territoire russe, mais aussi depuis la Biélorussie, alliée de Moscou. Les forces ont avancé des deux côtés des rives du Dniepr, la capitale, Kiev, étant située à seulement 150 km au sud de la frontière biélorusse. À l'ouest du fleuve, la première étape pour les Russes a été de prendre le contrôle, dès le 24 février, de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl. À l'est du fleuve, la percée russe s'est heurtée à la ville largement russophone de Tchernihiy, où les forces ukrainiennes font toujours preuve d'une résistance acharnée, malgré d'intenses bombardements. Les Russes ont choisi d'encercler la ville plutôt que de la prendre frontalement : les Ukrainiens sont désormais quasiment enclavés dans un large chaudron qui les isole du reste des forces.

Une triple offensive a donc visé donc Kiev depuis le Nord (rive droite du Dniepr), depuis le Nord-Est (rive gauche) et depuis l'Est (la percée déjà mentionnée passant par Konotop). Celle du Nord est la plus avancée puisqu'elle a atteint au bout de quelques jours seulement les faubourgs nord-ouest de la capitale et s'est même installée dans le quart sud-ouest. Néanmoins, non seulement les Russes sont aujourd'hui immobilisés, mais des contre-attaques ukrainiennes ont lieu, avec la reprise de Makariv et une autre poussée depuis Irpin. Selon les Ukrainiens, les Russes pourraient même être encerclés dans une poche autour de Bucha et Gostomel, ce qui est très loin d'être confirmé. «Un projet ambitieux et improbable», note l'historien militaire Michel Goya, par ailleurs ancien colonel des troupes de marine, dans son dernier bilan publié sur Twitter.

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De l'autre côté, et depuis une semaine, les Russes sont aussi aux portes de la capitale depuis les percées venant du Nord-Est et de l'Est. Néanmoins, pour l'instant, le verrou clé de Brovary résiste, les attaques russes ayant été repoussées par les Ukrainiens.

Dans ces conditions, l'objectif de Moscou d'un encerclement de la capitale paraît hors de portée à court terme, ce qu'a confirmé l'annonce officielle d'une concentration des combats dans l'est de l'Ukraine. Dans tous les cas, la bataille de Kiev - 2,8 millions d'habitants - s'annonçait longue. Pour faire le siège du berceau de la Rus de Kiev du 9ème siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique -, les Russes devraient contrôler une zone circulaire d'environ 150 km de périmètre, par ailleurs densément peuplée (les combats urbains avantagent structurellement le défenseur).

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Le plan initial russe - une attaque-éclair contre la capitale, visant à décapiter le gouvernement - a échoué. Le premier jour de l'opération, le 24 février, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev. L'objectif était de tenir la zone pour établir une tête de pont aérien afin d'attaquer aussitôt le cœur de la capitale. Sauf que les Ukrainiens ont contre-attaqué vivement, imposant de lourdes pertes aux VDV, ce qui a empêché le déploiement rapide de renforts russes.

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Echec de la stratégie russe ?

Si d'aucuns évoquent l'atteinte d'un possible «point culminant» du conflit, c'est que la stratégie russe en Ukraine est à un tournant. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche est pour l'instant trop haute, faute de forces suffisantes.

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Pour les Russes, cette stratégie risque de conduire à l'enlisement, réel si l'on en juge par l'érection de fortifications dans la région de Kiev. L'invasion de l'Ukraine pourrait alors se transformer en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, il faudrait aux Russes obtenir des succès locaux, comme à Marioupol, pour redéployer ailleurs les forces qui y étaient fixées. Mais, dans le Donbass, «les Ukrainiens résistent par une manœuvre de freinage fondée sur des bastions urbains. Le coût en pertes et en temps pour s'emparer de chaque kilomètre est très élevé pour les Russes», commente Michel Goya.

Un recours croissant à l'artillerie

Depuis le début de l'invasion, les experts militaires ont noté un changement dans la tactique russe, visiblement en réaction à cette résistance ukrainienne à laquelle Moscou ne s'attendait pas. Le premier jour de l'invasion, d'intenses frappes russes ont été menées sur tout le territoire ukrainien - 160 missiles à longue portée tirés en une nuit selon Washington -, et même jusqu'à Lviv à l'extrême ouest du pays. Ont été utilisés des batteries terrestres de missiles Iskander-M stationnées en Russie et en Biélorussie, mais aussi des missiles de croisière Kalibr tirés depuis des navires ou des missiles tirés depuis des chasseurs-bombardiers. Les Russes ont visé des dépôts de munitions, des centres de commandement, des bases aériennes et des systèmes de défense aérienne en vue de lancer les opérations terrestres en ayant la maîtrise du ciel et en affrontant un ennemi désorganisé.

Ces frappes de précision qui font penser à la guerre américaine en Irak de 2003 se sont accompagnées, au départ en tout cas, d'un usage très limité de l'artillerie et de l'aviation. Sauf que les Russes n'ont visiblement pas réussi à atteindre leur objectif initial - s'assurer la maîtrise complète du ciel et désorganiser la chaîne de commandement -, raison pour laquelle ils ont décidé d'en finir avec cette relative retenue. Depuis début mars, conformément à la doctrine soviétique, l'artillerie résonne de plus en plus sur toute la ligne de front, notamment autour des principales villes assiégées ou en passe de l'être.

De nombreuses vidéos montrent l'emploi de lance-roquettes multiples, des Grad et des Smerch, héritiers des «orgues de Staline» de la Seconde Guerre mondiale, et même de TOS-1 utilisant des projectiles thermobariques aux effets particulièrement dévastateurs. L'emploi de chasseurs-bombardiers Soukhoï, au départ limité, monte également en puissance.

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Les tirs de missiles de précision à longue portée continuent par ailleurs, même si le stock de ces derniers n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré plus de 1000, selon Washington. «Les deux tiers du stock ont déjà été consommés», estime Michel Goya. Le 19 mars, les Russes ont déclaré avoir utilisé pour la première fois un missile hypersonique Kinjal, tiré depuis un bombardier MiG-31 contre un dépôt de munitions sous-terrain. Ce tir d'une arme dite «stratégique» représente surtout un message adressé aux Occidentaux et fait partie de la «grammaire» de la dissuasion employée depuis le début du conflit.

Une forte résistance ukrainienne

Cette montée en puissance des frappes russes est directement liée à la forte résistance des Ukrainiens. Si leur équipement, largement d'origine soviétique, est assez similaire à celui utilisé par les Russes, ils peuvent par ailleurs s'appuyer sur des armements occidentaux fournis depuis 2014, notamment des missiles anti-chars Javelin ou des missiles anti-aériens Stinger particulièrement redoutables. Les tourelles des chars russes T-72 ou T-90 sont d'ailleurs équipées de cages «anti-Javelin», mais leur efficacité est toute relative. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent : plusieurs centaines d'entre eux auraient été détruits ou capturés.

Les Ukrainiens disposent aussi de drones turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh. Plusieurs convois russes ont été détruits, y compris des systèmes anti-aériens qui n'ont pas pu réagir. Quant à la défense aérienne ukrainienne, si elle a été fortement touchée par les frappes russes, elle subsiste encore, plusieurs chasseurs et hélicoptères russes ayant été abattus ces dernières semaines.

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La vulnérabilité de certaines troupes russes, qui avancent souvent sans appui aérien ni moyens de reconnaissance appropriés, est patente. Le soutien logistique semble aussi être particulièrement déficient du côté russe, problème traditionnel pour cette armée, mais aggravé par une ligne de front qui s'étend avec un contrôle relatif des zones conquises. La communication paraît aussi être une faiblesse du côté russe, avec l'utilisation de radios civiles non protégées dont les informations transmises sont brouillées et interceptées par les Ukrainiens.

Une victoire russe toujours possible ?

Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.

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Quid de la suite ? Au vu de l'état du conflit, «la guerre d'usure pourrait durer non plus des semaines mais des mois», prédit sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), qui observe que «les Russes ont engagé de 150.000 à 200.000 de leurs troupes», mais que «leurs forces armées s'élèvent à près de 850.000 hommes». «Ils semblent avoir plus de réserves que ce que certains estiment. On observe d'ailleurs des relèves s'organiser côté russe, signe du changement d'approche. Il n'est pas sûr que les Ukrainiens aient autant de disponibilités pour cette guerre longue», avance prudemment l'ancien officier.

Plusieurs inconnues demeurent : un quatrième front va-t-il s'ouvrir dans l'ouest de l'Ukraine ? Vu la décision russe de se concentrer dans le Donbass, c'est improbable. Et l'armée biélorusse pourrait-elle intervenir directement dans le conflit ? Les troupes de Minsk seraient peu motivées, élément significatif étant donné que le régime du président Loukachenko est affaibli depuis sa réélection contestée de 2021. Quid également des «volontaires» prorusses qui pourraient venir de Syrie ou d'autres pays alliés de Moscou ? De même, qu'en sera-t-il des milliers de volontaires, côté ukrainien ? Peuvent-ils compenser l'attrition des forces ?

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Au-delà, même si les Russes parvenaient à vaincre militairement l'armée ukrainienne, qu'en serait-il ensuite ? Une «inconnue réside dans la capacité de structuration des 'bataillons de volontaires' à se structurer en force de guérilla de longue durée et à faire de l'Ukraine un piège pour Vladimir Poutine», estimait Michel Goya au début de l'invasion. Au fond, pour le président russe, une victoire militaire est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? C'est tout l'enjeu, aussi, des négociations. Vladimir Poutine a-t-il intérêt à une guerre longue ?

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Présidentielle. Contre la fraude fiscale, Fabien Roussel s’érige en « vote rentable »

Actu

En meeting près de Lyon, le candidat communiste entend s’attaquer aux « délinquants en col blanc », et propose la création de « brigades Elliot Ness », chargées de récupérer les 100 milliards d’euros qui s’évaporent, chaque année, dans les paradis fiscaux.

Naïm Sakhi

Villeurbanne (Rhône), envoyé spécial.

À huit jours du premier tour, ce meeting lyonnais de Fabien Roussel fait doublement écho à l’actualité. Par les intempéries climatiques, d’abord, la neige ayant empêché plusieurs bus venus de la Loire et du Puy-de-Dôme de rejoindre les près de 4 000 personnes réunies au double mixte de Villeurbanne. Par le thème du discours, ensuite, axé sur la lutte contre l’évasion fiscale. « Passer des contrats avec des McKinsey tout en sachant qu’ils ne payent pas d’impôts ? Oui, dit le candidat Macron, c’est anormal, mais, c’est légal », déplore le communiste. Une allusion au scandale qui éclabousse l’actuel locataire de l’Élysée, autour des cabinets conseils qui ont bénéficié, en 5 ans, de 2,3 milliards d’euros de commandes publiques.

Eric Bocquet à Bercy

Durant près d’une heure, samedi 2 avril, Fabien Roussel s’est attaché à dénoncer « la délinquance en col blanc ». Un fléau qui coûte près de 100 milliards d’euros aux finances publiques. « Certains disent ’’optimisation fiscale’’. C’est plus chic, c’est légal, mais c’est tout aussi déloyal et antipatriotique », poursuit-il. Dans l’assistance, Jordan, 18 ans, approuve. « Ce n’est pas être contre les riches, mais si quelqu’un en a les moyens, il se doit d’aider la société », mesure l’étudiant. Pour ce faire, le candidat communiste entend mettre sur pied des « brigades Elliot Ness », en recrutant 30 000 agents des impôts. « Ils seront chargés de traquer les fraudeurs fiscaux jusqu’à ce qu’ils finissent derrière les barreaux », précise-t-il. « Je serai toujours votre soutien sur ce combat-là », assure le lanceur d’alerte dans le scandale de la banque suisse UBS, Nicolas Forissier, dans une vidéo diffusée en amont du discours.

Car cette lutte pour une « finance éthique » est menée de longue date par le secrétaire national du PCF qui s'est plusieurs fois illustré sur ce terrain à l'Assemblée nationale. L’intéressé plaide aussi en faveur du prélèvement à̀ la source des bénéfices des multinationales. « Avec moi, c’est l’État qui calcule le montant et il l’imposera avant que les bénéfices ne partent dans les paradis fiscaux, assure le député. C’est possible, j’ai déjà déposé le texte de loi. » Un combat qu’il confiera, s’il est élu, au sénateur PCF Éric Bocquet, au travers d’un ministère dédié. « Avec ces 100 milliards d’euros, tous les ans, on peut doubler le budget de l’Éducation nationale et, en même temps, supprimer la CSG ou encore financer la retraite à 60 ans qui ne coûte que 27 milliards d’euros », assure Fabien Roussel. « Le vote rentable, celui qui remplira nos caisses pour vivre mieux, c’est le vote de la France des jours heureux », clame le candidat du PCF.

Soutien de Bernard Thibault

Une allusion directe à la pression du « vote utile » à gauche, qui s’amplifie à l’approche du scrutin. « J’hésite avec Jadot et Mélenchon, mais Roussel c’est mon choix de cœur », confie Pascal, à l’image du quart des électeurs qui se déclare certain d’aller voter mais ne sait toujours pas quel bulletin glisser dans l’urne. Ce consultant en informatique de 57 ans regrette l’absence d’union à gauche « pour empêcher Marine Le Pen d’atteindre le second tour ». « Fabien Roussel sait parler et il ne renonce pas aux idéaux sociaux de la gauche », poursuit l’ancien militant PS. Une hésitation que partage aussi Jordan : « Je vais sans doute finir par voter utile. Mais cette candidature construit l’avenir. Fabien Roussel est la relève de la gauche radicale ». « Jean-Luc Mélenchon n’a rien fait de ses 19 % » de 2017, nuance Morgane, venue avec son bébé. Pour cette cadre territoriale de 35 ans, plus question de « vote utile » : « Je l’ai fait en 2012 et 2017 et cela n’a rien apporté pour changer la vie. Maintenant, je vote pour mes idées ». « On ne vote pas en fonction des calculs, mais pour des convictions », souligne Bernard Thibault. Dans une vidéo, l’ancien secrétaire général de la CGT a dévoilé son soutien à Fabien Roussel, rappelant que «  dès que le PCF a eu une influence dans le pays, ce sont là que les acquis sociaux ont été les plus forts ».

« La pente est rude mais nous la grimpons. Il reste encore huit jours pour renouer avec les grands progrès et les grandes espérances dont notre pays a le secret », affirme Fabien Roussel. En terres lyonnaises, ce meeting marque l’avant-dernier exercice du genre pour le candidat, d’ici au 10 avril. Le prochain aura lieu à Lille, chez le député du Nord, jeudi. Pour l’occasion, ses équipes ont affrété un TGV, le « train des gens heureux », au départ de Paris. Regardant vers l’avenir, le communiste l’assure : «  Je suis à vos côtés aujourd’hui et je le serai demain. Toute la force que vous mettez, c’est de la force pour se faire respecter. »

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Le Figaro

Massacres en Ukraine: «Un tournant dans la guerre»

Philippe Gélie

L’éditorial du Figaro, par Philippe Gélie.

Ce n’est pas un défilé de vainqueurs sur la rue Khreshchatyk, les «Champs-Élysées de Kiev», que les forces russes ont offert à leur commandant en chef, Vladimir Poutine. Après cinq semaines de guerre, ils lui ont servi une retraite jonchée de cadavres, la fuite honteuse de faubourgs saccagés par une bande de criminels en déroute. Ce sont à ce jour les premiers fruits concrets récoltés par le tsar russe dans son aventure militaire en Ukraine. Ils pourraient en théorie le mener devant un tribunal international, si la forteresse du Kremlin était accessible à cette invention occidentale. Mais il y faudrait une révolution de palais qui n’aura certainement pas lieu.

Sans ciller, Poutine nie tout. Il accuse les Ukrainiens d’avoir mis en scène les cadavres calcinés et les civils abattus les mains liées, tandis que lui-même théâtralise son indignation à l’ONU. Volodymyr Zelensky arpente les scènes du massacre en dénonçant un «génocide» et les Occidentaux préparent un durcissement des sanctions. Il faudra pourtant s’en remettre aux enquêteurs internationaux, à la patiente collecte des indices matériels et des témoignages, pour espérer faire la lumière sur ces heures sombres. Reste un point crucial: c’est en «vainqueur» de la bataille de Kiev que le président ukrainien est sorti de son bunker pour aller constater les dégâts.

Cela marque un tournant dans la guerre. Celle-ci est loin d’être gagnée dans l’est du pays, où la Russie a étendu son emprise sur le Donbass et peut à tout moment s’emparer (des ruines) de Marioupol. Mais les Ukrainiens croient désormais à la victoire. Leur résistance justifie qu’Européens et Américains maintiennent et accroissent leur aide militaire. L’impensable paraît possible: sinon la seule armée de Zelensky, la population ukrainienne en armes pourrait tenir en échec l’ours russe. Ce pays que l’Europe regarde avec ambivalence se retrouve à l’avant-garde de la «guerre existentielle» déclarée par Poutine à l’Occident. C’est le moment d’être prudent: le spectre d’une défaite - inenvisageable pour le maître du Kremlin - pourrait le pousser à l’escalade, vers l’inconnu.

Chantal Delsol: «La guerre en Ukraine, avatar de la lutte, en Russie, entre slavophiles et occidentalistes»

CHRONIQUE - La philosophe retrace la généalogie d’un courant de pensée spécifiquement russe qui constitue un cadre intellectuel pouvant être invoqué pour justifier la politique d’agression de Vladimir Poutine, mais qu’il serait injuste de réduire à l’usage qu’en fait aujourd’hui la propagande du Kremlin.

Jacques Julliard: «La guerre en Ukraine et l’avenir de la démocratie»

CHRONIQUE - Si la guerre en Ukraine met à mal la croyance en une fin de l’Histoire, qui serait une progression continue vers le progrès, l’historien et essayiste que nos lecteurs retrouvent chaque premier lundi du mois estime que la force de la démocratie réside dans sa capacité à sans cesse triompher et renaître des crises qu’elle traverse.

En Hongrie, au cœur de la révolution conservatrice

ENQUÊTE - Le dirigeant souverainiste hongrois Viktor Orban a remporté le 3 avril une quatrième victoire d’affilée, bien plus facilement que prévu, à l’issue de législatives à l’ombre de la guerre en Ukraine. L’occasion d’explorer le laboratoire politique qu’est devenue en douze ans la Hongrie du premier ministre nationaliste et conservateur.

Le Figaro

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Vaccination Covid-19 : rendez-vous, différences Pfizer, Moderna, AstraZeneca, effets secondaires…

Camille Lestienne

TOUT SAVOIR SUR LES VACCINS - Une quatrième dose de vaccin est recommandée aux personnes de plus de 80 ans.

  • Face au rebond de l'épidémie, Jean Castex a annoncé le 12 mars l'ouverture de la quatrième dose de vaccin aux Français plus de 80 ans ayant eu leur dose de rappel il y a plus de trois mois. Au total, cela fait 2,5 millions de personnes éligibles environ a précisé le ministère de la Santé. De son côté, la Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée le 18 mars en faveur de l'ouverture de la quatrième dose aux personnes de plus de 65 ans à risque, sur la base du volontariat. Depuis le 14 mars, le passe vaccinal est supprimé mais le passe sanitaire reste toujours exigé dans les établissement de santé et les maisons de retraite.

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  • Depuis le début du mois de mars, le vaccin de Novavax est disponible en France en primo-vaccination pour les personnes de plus de 18 ans. Le sérum de Novavax baptisé Nuvaxovid est un vaccin dit «sous-unitaire», à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Un technologie proche de celle de vaccins courants et qui pourrait séduire les personnes hostiles au vaccin à ARN messager. Dans les huit premiers jours de mars, seulement 1200 personnes environ se sont laissées convaincre. Le sérum serait efficace à 90% mais les données restent cependant limitées sur son efficacité contre le variant Omicron.

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  • Le vaccin de Sanofiest enfin prêt. Le laboratoire français et son allié britannique GSK s'apprêtent à soumettre leur dossier auprès des autorités réglementaires européenne et américaine. En cas de feu vert, les premières doses de ce sixième vaccin pourraient être disponibles au printemps. Ce vaccin est, comme celui de Novavax, à base de protéine recombinante et serait commercialisé comme booster (ou rappel).

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  • Le vaccin de la biotech franco-autrichienne Valneva pourrait, lui, être disponible en mai. «On espère pouvoir avoir fin avril l'enregistrement final de la part de l'Agence européenne du médicament», a indiqué son directeur général Franck Grimaud le 18 mars, pour de «premières livraisons aux États membres quelques semaines plus tard». Le produit de Valneva n'utilise pas la technologie de l'ARN messager mais celle, plus classique, du virus inactivé.
  • Depuis le 15 février, le délai pour recevoir sa dose de rappel est raccourci, passant de sept à quatre mois après la fin de son schéma vaccinal initial (deuxième dose ou infection au Covid). Les mineurs ne sont pas concernés par ces nouvelles règles tout comme les personnes qui ont eu le Covid après leur deuxième dose.

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Dans cet article régulièrement mis à jour, Le Figaro vous propose un point complet sur les vaccins et sur la campagne de vaccination en France.

1. Où en est la campagne de vaccination?

En France. Au 20 mars 2022, 54,3 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 80,5% de la population totale) et 53,3 millions de personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 79,1% de la population totale), selon les données de la Direction générale de la Santé. 39,4 millions de personnes ont reçu une dose de rappel. Si 92% des Français de plus de 18 ans sont complètement vaccinés, 12% encore des personnes de plus de 80 ans n'ont reçu aucune dose de vaccin.

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2. Qui peut se faire vacciner et quand ?

Comment ça se passe ? La vaccination contre le Covid-19 se fait en deux temps : une première injection intramusculaire dans le bras, suivi d’une seconde après un délai de trois à sept semaines pour les vaccins Pfizer et Moderna et de neuf à douze semaines pour le vaccin d'AstraZeneca qui n'est presque plus utilisé en France. Le vaccin de Johnson & Johnson ne nécessite en théorie qu'une seule dose. Le vaccin de Novavax est administré en deux doses espacées de trois semaines.

• Une dose de rappel de vaccin à ARNm est fortement recommandée trois mois après la vaccination initiale pour toutes les personnes majeures et à toutes les personnes ayant reçu le vaccin Janssen quatre semaines après la première injection. Une quatrième dose de vaccin est dorénavant recommandée aux personnes de plus de 80 ans. Pour connaître la date limite à laquelle la dose de rappel doit être faite, l'Assurance maladie propose un téléservice Mon rappel Vaccin Covid.

L’inscription se fait via le numéro national 0800 009 110 ou en appelant directement un centre de vaccination référencé sur sante.fr. Ou en utilisant les plateformes de prise de rendez-vous médical en ligne - Doctolib, Maiia et Keldoc. Les injections se font également en ville chez le médecin et le pharmacien sans prescription médicale.

• Les adolescents de plus de 12 ans sans comorbidités, sont éligibles à la vaccination avec le vaccin de Pfizer/BioNTech. Les mineurs de plus de 16 ans n'ont pas besoin de l'autorisation de leurs parents. Pour les autres, âgés de 12 à 15 ans, l'autorisation d'un seul parent est requise.

Les enfants de 5 à 11 ans en surpoids et à risque de faire une forme grave de la maladie sont éligibles à la vaccination depuis le 15 décembre. Les autres depuis le 22 décembre. Ils bénéficient du vaccin Pfizer/BioNTech avec un dosage pédiatrique adapté.

• Le vaccin Moderna n'est plus recommandé pour les personnes de moins de 30 ans. Le vaccin Janssen est réservé aux plus 55 ans tout comme AstraZeneca qui n'est quasiment plus administré en France.

• Le vaccin de Novavax est réservé aux aux personnes de plus de 18 ans.

Faut-il se vacciner si on a déjà eu le Covid ? Les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique ou asymptomatique du Covid-19 n'avaient besoin que d'une seule dose de vaccin pour être totalement vaccinées. Mais une dose de rappel est maintenant recommandée, elle doit être faite trois mois après la dernière injection ou après l'infection au Covid-19 si la contamination a eu lieu après la primo-vaccination.

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3. Pfizer, Moderna, AstraZeneca… Quels sont les vaccins disponibles contre le Covid-19?

L’OMS recense plusieurs dizaines de candidats vaccins contre le SARS-CoV-2 en phase d’essais cliniques chez l’homme à travers le monde.

En Europe, cinq vaccins ont pour le moment été autorisés par la Commission européenne après avis favorable de l’Agence européenne du médicament (EMA). Celui du germano-américain Pfizer/BioNTech le 21 décembre 2020, celui de l’américain Moderna le 6 janvier 2021. Un troisième vaccin, celui de l'anglo-suédois AstraZeneca/Oxford a été approuvé le 29 janvier 2021 par l’EMA. Enfin le vaccin de l'américain Johnson & Johnson mis au point par sa filiale Janssen a été approuvé le 11 mars 2021 en Europe. Ils ont, dans la foulée, obtenu de la Haute Autorité de Santé l’autorisation de mise sur le marché français. Depuis fin juillet toutefois, les nouvelles doses livrées d'AstraZeneca sont en France destinées aux pays en développement via Covax, le système de solidarité internationale.

L'Europe a donné son accord à une mise sur le marché du vaccin du laboratoire américain Novavax le 20 décembre 2021. En France, le sérum a obtenu le feu vert de la Haute autorité de santé le 14 janvier dernier.

Le vaccin de la biotech franco-autrichienne Valneva est en cours d'évaluation et pourrait être disponible en mai 2022.

4. ARN messager, vecteur viral, virus atténué... Quels types de vaccin?

Les vaccins développés contre le coronavirus SARS-CoV-2 utilisent différentes techniques.

Les vaccins à ARN messager (ARNm) : Ce sont ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna et CureVac. Pour les deux premiers déjà commercialisés, le taux d’efficacité annoncé est de plus de 90%. Cette technologie très récente utilise des fragments d’ARN du virus qui, une fois dans les cellules de l’organisme, vont leur faire fabriquer des protéines virales qui vont déclencher la réaction immunitaire. Cet ARN est ensuite rapidement éliminé par l’organisme et ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule et n’a aucune action sur le génome, précise le ministère de la Santé. L’inconvénient ? Ils ne peuvent être stockés à long terme qu’à très basse température (-70° Celsius pour le premier, -20°C pour le second).

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Les «vaccins à virus inactivé» et les «vaccins à virus vivant atténué» : C’est la méthode la plus courante déjà utilisée pour la grippe, la rubéole ou la rougeole et développée contre le Covid-19 par les chinois Sinovac et Sinopharm et le franco-autrichien Valneva. Ces vaccins reposent sur une injection du virus entier préalablement rendu inoffensif afin de déclencher une réponse immunitaire en cas d’infection.

Les vaccins à «vecteur viral non réplicatif» : Ce sont ceux d’AstraZeneca et Johnson & Johnson. Un virus inoffensif est utilisé pour transporter le matériel génétique du coronavirus, fabriquant la protéine qui enclenchera une réponse immunitaire. Ils présentent l’avantage d’être conservé à la température d’un réfrigérateur, soit entre deux et huit degrés Celsius.

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Le vaccin développé par Sanofi Pasteur avec l’anglais GSK et celui de Novavax sont basés sur la méthode de protéine recombinante. On ne présente pas le virus en entier, mais des fragments de son enveloppe ou son enveloppe vidée du virus. Les vaccins contre l’hépatite B ou le papillomavirus sont fabriqués selon cette méthode.

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5. Pourquoi se faire vacciner?

La vaccination contre le Covid-19, qui est gratuite en France, n’est pas obligatoire sauf pour les soignants, les professionnels travaillant avec des personnes fragiles et les gendarmes. L’objectif de la campagne déterminé par le ministère de la Santé est de faire baisser le nombre des formes graves de COVID-19 et empêcher ainsi la saturation des services hospitaliers. Le second objectif plus incertain est de réduire le risque de transmission du virus d’une personne à l’autre. Or, si le vaccin protège d’une infection «profonde», le virus peut éventuellement être transmis, sans provoquer de symptôme autre qu’un léger rhume. La contagiosité sera donc plus faible mais pas éliminée. Le respect des gestes barrières reste donc de mise en attendant une immunité collective qui ne serait pas atteignable en 2021 selon l’OMS.

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Se faire vacciner facilite les déplacements et la vie quotidienne. Il permet d'éviter les tests. Initialement prévu pour les rassemblements de plus de 1000 personnes et les discothèques, le passe sanitaire a été élargi aux lieux culturels et de loisirs, aux restaurants, bars et trains. Il est constitué de la preuve d'un test négatif RT-PCR ou antigénique, d'un certificat de rétablissement du Covid-19 ou d'un certificat de vaccination (attestant d'un vaccin reconnu par l'UE, Pfizer-BioNtech, Moderna, AstraZeneca ou Janssen). Le passe sanitaire permet aux voyageurs de se déplacer dans l'espace européen.

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6. Doit-on craindre des effets secondaires?

Les effets secondaires associés aux vaccins anti-Covid autorisés en France sont principalement légers à modérés : des douleurs au point d’entrée de l’injection, frissons, fièvres ou maux de tête. Le vaccin est bien sûr contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un de ses excipients. Les autres contre-indications listées par le ministère de la santé sont le syndrome de fuite capillaire, des réactions graves à une première dose (réaction anaphylactique de grade 2, PiMS, myocardite ou péricardite...)

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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en place un dispositif spécifique de surveillance renforcée des effets indésirables des vaccins anti-Covid-19 sur le territoire français. Sur signalement-sante.gouv.fr, les professionnels de santé et les usagers peuvent signaler tout effet indésirable à la suite d’une vaccination. L'ANSM publie chaque semaine sur son site internet un point de situation sur la surveillance des vaccins et les potentielles alertes. Suite à ces dernières, les vaccins d'AstraZeneca et Janssen ont été réservés aux plus de 55 ans (rares cas de thrombose) et le Moderna aux plus de 30 ans (rares cas de myocardite et péricardite évoluant favorablement).

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Le Figaro

Covid-19 : dans quels lieux le passe sanitaire est-il encore obligatoire ?

Le Figaro

FOCUS - Le passe vaccinal est suspendu en France depuis le 14 mars mais le passe sanitaire est encore exigé dans les établissements de santé.

Moins de deux mois après son entrée en vigueur le 24 janvier dernier, le passe vaccinal a été suspendu le 14 mars, tout comme le port du masque dans la plupart des lieux publics. La raison ? Malgré un rebond récent des contaminations au Covid-19, les indicateurs hospitaliers se sont stabilisés. Le sésame vaccinal n'est ainsi plus exigé, ni dans les lieux de loisirs et de culture, activités de restauration commerciales, foires et salons professionnels, ni dans les transports publics longue distance interrégionaux (vols intérieurs, trajets en TGV, Intercités et trains de nuit, cars interrégionaux).

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Mais si le passe vaccinal n'est plus, le passe sanitaire est toujours obligatoire dans certains lieux. Le Figaro fait le point.

Comment activer le passe sanitaire ?

Le passe sanitaire se présente sous la forme d'un QR code stocké dans l'application TousAntiCovid ou en format papier. Il peut être activé par plusieurs documents :

  • Un certificat de vaccination attestant d'un schéma vaccinal complet de plus de sept jours (avec une dose de rappel pour les majeurs sauf en cas d'infection plus de trois mois après la deuxième dose).
  • Un test PCR ou antigénique négatif de moins de 24 heures.
  • Un certificat de rétablissement (test positif d'au moins 11 jours et de moins de 4 mois pour les personnes non vaccinées ou d'une durée illimitée pour les personnes vaccinées).
  • Un certificat attestant une contre-indication médicale à la vaccination.

Dans quels établissements faut-il présenter un passe sanitaire?

Le passe sanitaire est exigé pour les personnes de plus de 12 ans, accompagnants ou visiteurs, se rendant dans les établissements de santé suivants:

  • Les hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux.
  • Les maisons de retraites, Ehpad.
  • Les établissements accueillant des personnes en situation de handicap.

Les patients qui ont un soin programmé à l'hôpital doivent se munir d'un passe sanitaire, sauf décision contraire du chef de service. L'obligation est évidemment levée dans toutes les situations d'urgence.

En revanche, l'obligation vaccinale pour les soignants (avec une dose de rappel) est maintenue, a précisé le premier ministre sur TF1 le 3 mars dernier.

Puis-je voyager sans passe sanitaire ?

Oui en France, en trains, cars ou avions, mais le passe sanitaire peut être exigé lors du passage des frontières dans le cadre de voyages de/vers la France et dans certains territoires d'Outre-mer où des restrictions sont maintenues. Les voyageurs doivent toujours se conformer aux règles du pays de destination en Europe ou ailleurs. Certains pays comme l'Irlande ou l'Islande n'exigent plus aucun document de santé, preuve de vaccination ou test alors que d'autres imposent une vaccination complète.

En France, les autorités ont établi une classification par couleur des pays du monde en fonction du niveau de circulation du virus et de la présence de variants du Covid-19. Le service voyage du Figaro tient à jour la liste des pays classés aujourd'hui en vert ou en orange. Depuis le 1er juillet 2021, le QR code présent sur le passe sanitaire français peut être lu partout en Europe, directement dans l'application TousAntiCovid ou au format papier, en français et en anglais.

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Jusqu'à quand?

Le recours au passe sanitaire est possible jusqu'à l'été. Après des débats houleux à l'Assemblée nationale et au Sénat, la loi de vigilance sanitaire publiée au Journal officiel du 11 novembre 2021 a prolongé jusqu'au 31 juillet 2022 le régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire. Elle prévoit notamment la possibilité de recourir au passe sanitaire jusqu'à cette date si la situation sanitaire le justifie.

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En Europe, les règles relatives à la présentation par les voyageurs de leur certificat COVID numérique de l'UE pour leurs déplacements dans l'Union sont prévues au plan juridique jusqu'au 30 juin 2023, selon.

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Le nombre de cas de Covid-19 reste élevé en France, aussi bien pour les contaminations que pour les hospitalisations, selon les chiffres des autorités sanitaires dimanche.

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ENTRETIEN - Le professeur Yannick Béjot, neurologue, prend en charge des patients atteints de ce trouble du langage parlé, écrit et lu. Il décrit les deux formes principales de l'aphasie.

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Le Figaro

Présidentielle J-6: Pécresse pilonne Macron, Sarkozy pas «affecté» par les sifflets, le camp Macron prépare le second tour

John Timsit

Retrouvez tous les jours votre rendez-vous politique quotidien: «20h22 - La Lettre présidentielle».

Chers abonnés,

Tout s'accélère. Passages médiatiques, rebondissements de dernière minute, ultimes cartes abattues... Le rythme de la campagne va connaître un dernier coup de boost d'ici vendredi soir, moment où les candidats ne pourront plus s'exprimer et tenter de convaincre les Français de voter pour eux. Sur les douze prétendants actuellement présents sur la ligne de départ, dix verront leurs aventures électorales prendre fin dimanche à 20h lorsque les premières tendances du premier tour seront annoncées. Pour persuader les indécis dans cette dernière ligne droite, Valérie Pécresse donne un grand entretien au Figaro et met dans son viseur le président-candidat. Au programme aussi ce lundi, le jour d'après pour Nicolas Sarkozy après s'être fait huer lors du meeting de la leader LR dimanche. Nous évoquerons aussi les partisans d'Emmanuel Macron qui bûchent déjà sur la riposte en cas de second tour face à Marine Le Pen.Merci de votre lecture attentive et de votre fidélité.Très bonne soirée,John Timsit

Au Figaro, Pécresse indique sa volonté de «confronter Macron à ses résultats»

Après son meeting de la porte de Versailles, la prétendante de la droite donne une interview au Figaro. Façon, à moins d'une semaine du premier tour, de revenir sur la campagne. Selon elle, cette dernière «a été volontairement escamotée.» «Le président sortant a fui les débats et son scénario cynique était écrit d'avance : il veut un face-à-face avec les extrêmes», épingle-t-elle. Et Valérie Pécresse de continuer à attaquer directement Emmanuel Macron... alors qu'elle s'ancre sous les 10% d'intentions de vote dans la plupart des enquêtes d'opinion. «Le Président aura tout fait pour éviter un débat sur son bilan. Tous les ministres ont reçu l'ordre de ne pas débattre avec moi. Je veux être au second tour pour confronter le candidat Macron à ses résultats et ses incohérences», étrille la leader des Républicains. Lisez l'entretien de Valérie Pécresse, réalisé par Wally Bordas et d'Emmanuel Galiero.

Les «sifflets» n'ont pas affecté Sarkozy

Lorsque l'élu régional Yann Wehrling prend la parole dimanche porte de Versailles et cite Nicolas Sarkozy pour plébisciter son action à la tête de l'État en faveur de l'environnement, il était loin d'imaginer ce que le nom de l'ancien président de la République allait entraîner dans la salle : une partie des 5000 militants présents commence à siffler copieusement l'ex-patron de LR. Quelques minutes plus tard, Nicolas Sarkozy est de nouveau hué lorsqu'il est évoqué par l'ancien finaliste du Congrès Éric Ciotti. Une demi-surprise alors que l'ancien chef de l'État ne soutiendra probablement pas Valérie Pécresse avant le premier tour. Si Nicolas Sarkozy est très sévère en privé sur la campagne de la prétendante de la droite, il n'aurait pas été «affecté» pour autant par les sifflets. Selon des informations du Figaro, il n'accorde pas d'«importance particulière» à des manifestations de colères «anecdotiques». Lisez l'article de Wally Bordas et d'Emmanuel Galiero.

Des sifflets, coup d'envoi d'une clarification à droite : le «contre-point» de Guillaume Tabard

«Qui aurait imaginé le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par une salle de militants LR ? Ce fut bref et partiel, mais ô combien symbolique quand on se souvient de l'enthousiasme que déclenchait devant ce public le simple nom de l'ancien président. C'était même la recette de tout orateur un peu trop centriste dans un meeting UMP puis LR : citer le nom de Sarkozy pour être sûr d'être applaudi. L'explication du retournement est simple. Les près de 5.000 personnes présentes dimanche porte de Versailles étaient venues pour soutenir Valérie Pécresse», indique notre chroniqueur Guillaume Tabard. Lisez le contre-point en intégralité.

Le camp Macron prépare déjà sa riposte contre Le Pen au second tour

Dès son meeting à la Défense Aréna samedi, le président-candidat a rodé sa contre-attaque en vue d'un duel avec Marine Le Pen que lui promettent les sondages. Face à ce second tour, Emmanuel Macron joue donc une double partition. D'abord le rassemblement - «De la social-démocratie au gaullisme», a-t-il précisé lors de sa réunion publique - pour mieux incarner le «front républicain» contre la prétendante du RN. Autre tactique, rediaboliser cette dernière en l'associant à Éric Zemmour : le «tandem» de «l'extrême-droite». Une stratégie risquée alors que Marine Le Pen a lissé son programme et son image depuis cinq ans. Lisez l'article de Loris Boichot.

Jadot veut convaincre les électeurs macronistes déçus

À quelques jours du premier tour, Yannick Jadot le sait : avec 5 ou 6% d'intentions de voix dans les sondages, il ne sera sans doute pas le prochain président de la République. Une déception pour lui et ses troupes tant beaucoup pariaient que l'écologie politique avait le vent en poupe et un rôle à jouer en 2022. Pour faire la différence dans les prochains jours, le leader d'EELV souhaite donc convaincre les électeurs de gauche tentés par Emmanuel Macron. «Sa promesse de 2017 est une promesse trahie. Particulièrement sur l'écologie, mais aussi sur la démocratie, sur l'apaisement de la société, sur l'accueil en dignité des exilés... Il faut dire à ces électeurs : ce que vous avez cherché en 2017 se trouve chez les écologistes. Mais nous, nous le ferons», indique l'écologiste. Lisez l'article de Pierre Lepelletier.

Le tweet du jour : contrairement à Sarkozy, Fillon soutient Pécresse

Ce qu'il ne fallait pas manquer aujourd'hui

Pour Macron, «il y a des indices très clairs de crimes de guerre »

Alors que les massacres à Boutcha en Ukraine indignent la communauté internationale, Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table. Invité de France Inter lundi matin, le président-candidat l'affirme sans nuances : «Il y a des indices très clairs de crimes de guerre.» Selon lui, il est «à peu près certain» que l'armée russe soit coupable de ces agissements. «Je pense qu'on est tous extrêmement choqués et nous l'avons condamné avec la plus grande fermeté», fustige Emmanuel Macron, qui qualifie d'«insoutenables» les images des victimes. Lisez l'article de Dinah Cohen.

«Nos vies valent plus que tous les profits » : Poutou dénonce le «cynisme » de Macron durant son meeting

Suite au grand et seul raout du candidat LREM samedi à La Défense Arena où Emmanuel Macron a repris un des slogans du leader du NPA - «Nos vies valent plus que leurs profits - pour tancer le scandale Orpéa sur la maltraitance des résidents en Ehpad, Philippe Poutou, invité dimanche de France Inter, a fustigé le «culot d'un Macron, de sa bande» et le «cynisme de ces gens-là». «Si on avait su, on l'aurait fait breveter, ça nous aurait rapporté des sous», a-t-il raillé. Lisez l'article de Jean Cittone.

Sarkozy sifflé au meeting de Pécresse : «S'il y a eu des électeurs tristes, c'est la réalité », réagit la candidate

Invité de RTL lundi matin, la prétendante de la droite est revenue sur l'incident des sifflets à l'encontre de Nicolas Sarkozy lors de son meeting dimanche. «Tous les orateurs qui ont pris la parole dans le meeting d'hier ont parlé de Nicolas Sarkozy avec beaucoup de respect et l'ont fait applaudir», a tenté de déminer la leader LR, selon qui «s'il y a eu au début quelques électeurs tristes, c'est la réalité.» Lisez l'article de Wally Bordas.

Les candidats à suivre ce mardi...

Éric Zemmour

Le leader de Reconquête! sera l'invité de France 2 à 7h35 puis de l'émission Élysée 2022, sur France 2, à 21h.

Jean-Luc Mélenchon

Le leader insoumis sera l'invité de RTL dès 7h30, et tiendra un meeting depuis Lille (Nord) dès 19h30. Réunion publique diffusée dans 11 villes grâce aux hologrammes.

Fabien Roussel

Le communiste sera l'invité d'Europe 1 à 8h10 et celui du 20h de TF1.

Marine Le Pen

La prétendante du RN sera l'invitée de France Inter à 8h20 et celle de LCI dès 20h.

Anne Hidalgo

La socialiste sera l'invitée de France Info à 8h30 et d'Élysée 2022 sur France 2, à 21h.

Yannick Jadot

L'écologiste sera l'invité de BFMTV à 8h30 et d'Élysée 2022 sur France2, à 21h.

Nicolas Dupont-Aignan

Le prétendant DLF sera l'invité de Sud Radio à 8h15, avant d'être en déplacement à Amiens (Somme), Essuiles (Picardie) et au Tréport (Seine-Maritime).

Emmanuel Macron

Le président-candidat sera à Spézet (Finistère) au côté du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, sur les thèmes de l'Europe et la relation entre l'État et les régions.

Valérie Pécresse

La prétendante de la droite sera l'invitée d'Élysée 2022 à 21h.

Philippe Poutou

Le leader du NPA sera l'invité d'Élysée 2022 à 21h.

La polémique McKinsey perturbe la campagne d’Emmanuel Macron

RÉCIT - À dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat redoute l’impact de la polémique sur son image.

Présidentielle 2022: Renaud Muselier annonce son soutien à Emmanuel Macron

Le président ex-LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a dévoilé son choix dans une interview au Journal du Dimanche.

Sondage: dernière ligne droite compliquée pour Emmanuel Macron

BAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La cote de confiance du président de la République enregistre une baisse de 2 points à 43%.

Le Figaro

Les cinq innovations qui vont changer la voiture

Sylvain Reisser

DÉCRYPTAGE - Le renforcement de la sécurité et du confort va modeler des véhicules très différents de ceux d’aujourd’hui. Bienvenue dans le monde de demain.

Cela ressemble à des scènes de science-fiction. C’est en réalité un film d’anticipation. Les automobilistes ne tiennent plus le volant entre leurs mains, mais un journal ou un magazine. Ils ne regardent même plus la route du coin de l’œil. Ils n’ont pas non plus besoin d’agir sur les pédales. Parfois leurs paupières se ferment. Les véhicules communiquent entre eux et avec les infrastructures. Ils se conduisent sans aucune intervention humaine. Ils prennent des décisions à la place du conducteur. Accélèrent, freinent, tournent et se garent.

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Grâce aux progrès de l’intelligence artificielle et aux assistances à la conduite qui envahissent nos automobiles, ce scénario est en passe de devenir une réalité. Il ne s’agit ici ni de dénoncer ni de se féliciter de cette évolution, mais de comprendre les ressorts de cette révolution sans précédent. La société a renoncé à apprendre à conduire et à bien se conduire sur les routes. Elle n’a plus le goût de l’effort et préfère le renoncement à l’apprentissage, la distraction à la discipline. Certains pourront y voir l’alignement sur le plus petit dénominateur commun ou un nivellement par le bas, mais c’est une constante de la société d’aujourd’hui.

La voiture de papa et de grand-papa a vécu. Celle de demain devient un lieu de vie où l’on fait tout sauf conduire. Son cerveau électronique a pour mission de façonner un avenir sans collision. Puisque les conducteurs sont trop imprudents et trop négligents, il a été décidé de leur retirer la conduite et de rendre l’automobile autonome. C’est un enjeu de société: le coût humain et financier des accidents est devenu insupportable. Les études menées aux États-Unis par la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) prévoient une réduction de 80% des accidents d’ici à 2035 grâce aux véhicules autonomes et connectés. Principale conséquence, le montant des primes d’assurance va fondre.

Si la société ne se résout plus à voir les drames de la route comme une fatalité, elle considère également que la conduite est un temps perdu. La voiture autonome va permettre de restituer ces moments afin de vaquer à d’autres occupations. Tant pis pour ceux qui envisagent encore la conduite comme un plaisir. Demain, la voiture va rouler sur des rails virtuels. D’une certaine manière, on réinvente le train. Les équipementiers sont en première ligne pour conduire ces évolutions. Nous avons pu nous en rendre compte en répondant à l’invitation de Valeo, qui présentait ses dernières innovations à quelques constructeurs, sur le circuit Beltoise de Trappes.

● La voiture prend les commandes

C’est un tournant sur la route encore semée d’embûches de la voiture autonome. En décembre dernier, Mercedes a reçu, pour la Classe S, la première homologation valable au niveau international pour la conduite automatisée de niveau 3. À condition que la législation nationale le permette, le conducteur de la limousine étoilé peut donc fermer les yeux et déléguer la conduite au système Drive Pilot jusqu’à une vitesse de 60 km/h, c’est-à-dire dans des situations de trafic dense sur des tronçons d’autoroute appropriés. Mercedes va lancer son système en Allemagne dans le courant du premier semestre et, en parallèle, il va demander l’autorisation réglementaire en Californie et au Nevada dans le courant de l’année. Et en France? La législation ne l’autorise pas encore. Un essai dans les environs du circuit Beltoise nous a permis de constater que le système, basé sur les lidars, des appareils qui s’apparentent à des miroirs parce qu’ils filtrent les impulsions de lumière infrarouge qu’ils envoient, était quasiment au point. De troisième génération, le dernier lidar, est capable de scanner sur 500 lignes, au lieu de 16 avant. Grâce à des algorithmes et à l’intelligence artificielle, le lidar est capable de classifier ce qu’il voit. Quant à déléguer la conduite en ville, il y a encore trop d’aléas pour que cela se fasse de manière totalement sécurisée.

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● L’électrification de masse

Avant l’interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique souhaitée pour 2035 par la Commission européenne, le secteur automobile doit faire face à une trajectoire de réduction draconienne de l’empreinte carbone qui rend incontournable l’électrification d’une grande partie de l’offre. L’enjeu est de proposer cette mobilité à un prix abordable. Valeo fait le pari de l’hybridation légère reposant sur l’adoption d’un réseau électrique secondaire en 48 volts. En installant le système électrique sur le train arrière d’une traction, la récupération de l’énergie au freinage est optimisée et, ce n’est pas rien, la transmission peut s’effectuer sur quatre roues. L’électrification devient alors un allié de la sécurité.

● L’éclairage intelligent

L’éclairage n’est qu’au début d’une révolution. Dotés désormais de la technologie à LED, les feux ne permettent plus seulement de voir et d’être vu. Ils assurent également une fonction de communication. Les lumières deviennent une composante à part entière de la signature de la marque, un élément de style de la voiture, reconnaissable entre mille. La digitalisation le rend personnalisable. Avec la voiture électrique, qui se dispense de radiateur dans la calandre, l’éclairage va pouvoir s’étendre sur une plus grande surface. Connectés, les feux participent enfin à la sécurité, avertissant autant le conducteur que les autres usagers de la route, notamment les piétons et les cyclistes, de la présence d’un danger. Dès que les réglementations le permettront, les feux afficheront des messages, projetteront des informations et des pictogrammes sur la chaussée. On pourra avertir le véhicule qui suit qu’une voiture est en panne sur le bas-côté ou qu’une autre arrive en face. Ici encore, il s’agit de pallier les négligences du conducteur et de l’aider dans sa prise de décision.

● L’intérieur repensé

Les écrans et les dalles numériques sont-ils déjà condamnés à terme? Ce n’est pas impossible. Valeo, comme d’autres équipementiers, réfléchit à dissimuler la technologie au profit de surfaces épurées. Sur une console centrale, on peut imaginer que les fonctions n’apparaissent qu’à la demande en éclairant seulement certaines zones. Dans la dernière partie de la décennie actuelle, l’habitacle pourrait se transformer en un univers immersif avec la projection d’images sur la planche de bord et sur le pavillon du véhicule. S’appuyant sur la vidéoprojection, la technologie n’est qu’au début de la phase d’expérimentation, mais déjà ses capacités sont très étendues. Avec ce système, tous les boutons physiques disparaissent au profit d’éléments sensoriels. La projection d’images et d’icônes sur les surfaces intérieures du véhicule ouvre un champ d’applications immenses. C’est ainsi, par exemple, la porte ouverte à la diffusion de publicité à bord. Chez Valeo, les ingénieurs pensent que cela peut avoir du sens dans le cadre de véhicules en autopartage. Pour payer moins cher le service, les utilisateurs seraient prêts à accepter les informations à caractère commercial.

● Le stationnement piloté

L’angoisse que suscite le fait de stationner sa voiture dans un garage exigu ou entre deux véhicules ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Il sera possible de piloter la manœuvre à distance via la clé de contact ou depuis un smartphone. Le système existe déjà depuis 2015 sur la BMW Série 7, mais il est en train de se démocratiser. La technologie va aussi permettre d’aller plus loin. À l’entrée d’un parking dont le plan aura été modélisé, le véhicule ira se stationner de manière totalement autonome. On n’aura même pas besoin de l’accompagner. Le système fonctionnera également en sens inverse et il sera possible, à l’entrée d’un parking par exemple, de faire venir la voiture.

Lotus Eletre, un SUV électrique

NOUVEAUTÉ - Propriété du chinois Geely, le constructeur anglais cherche un souffle nouveau avec une familiale silencieuse mais aux accents sportifs.

Permis et aptitude médicale

DROIT DE L’USAGER - Un arrêté du 28 mars 2022 nouvellement publié fixe la liste actualisée des affections médicales incompatibles avec la détention du permis de conduire.

Ferrari LaFerrari prototype, un mulet pour un musée

ENCHÈRES - Répertorié sous le matricule M6, l’un des prototypes de développement du premier supercar hybride de Ferrari est à vendre lors de la vente RM Sotheby’s, à Monaco.

Le Figaro

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Podcast Scandales

Derrière le glamour d'Hollywood et les vacances en yacht, se cachent souvent des récits plus obscurs, d'emprise, de vengeance et de trahison

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Le Figaro

Bruno Seillier, artiste du patrimoine

Louis Lecomte

PORTRAIT - Après La nuit aux Invalides et d’autres spectacles populaires faisant vivre des monuments français, ce scénariste et metteur en scène a écrit Éternelle Notre-Dame, visite virtuelle époustouflante de la cathédrale.

Au téléphone, l’un de ses collaborateurs qui le connaît depuis une décennie. «Bruno Seillier? Personne ne sait qui c’est, et pourtant ses spectacles font par an autant d’entrées qu’une rock star faisant la tournée des Zénith.» Il faut dire que certains de ses spectacles sont devenus des institutions. La Nuit aux Invalides a lieu depuis dix saisons, et a réalisé plus d’un demi-million d’entrées. Combien Bruno Seillier en a-t-il fait dans sa carrière, d’ailleurs? Au doigt mouillé, ses 70 créations ont fait environ 5 millions d’entrées. Sa carrière a commencé sous de bons auspices: son premier spectacle, créé en avril 1995 au château de… Sévérac-le-Château, s’est joué pendant 23 ans.

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Bruno Seillier s’est contenté d’études d’histoire, puis de gestion, avant d’enchaîner sur quelques années de création culturelle au sein de collectivités locales. Un travail ronronnant, et puis les projets se multiplient: un spectacle pour le Vendée Globe, le viaduc de Millau, le château de Versailles, le centenaire du camp du Larzac… Lorsque l’on aime l’histoire, l’armée n’est jamais bien loin. Et la foi non plus. Sa carrière prend une autre dimension en 2011, lorsque le diocèse de Paris lui commande un spectacle à Notre-Dame, dans le cadre d’un événement coordonné dans toutes les cathédrales du monde, organisé par le Conseil pontifical de la culture. Son idée deviendra un classique: l’illumination narrative et animée de la façade par projection vidéo. Quelques années plus tard, rappelé aux bons souvenirs de cette première fois, il y recréera un spectacle, Dame de cœur. Pour aller au bout de la démarche, la cathédrale est illuminée à l’intérieur et le public est invité à déambuler dans la nef. Les images sont époustouflantes. Le succès aussi.

Technologies de pointe et tradition

Juste à temps: il venait de brûler ses vaisseaux pour se lancer à fond dans l’aventure de la création en indépendant. Pour que ça marche, «il fallait marquer un coup parisien», reconnaît-il. Grâce au succès de Dame de cœur, ce sera La Nuit aux Invalides.

Ce spectacle est assez emblématique de la touche Seillier. L’office de tourisme n’y croit pas, la Fnac non plus. Les critiques affolées ne manquent pas: «Deux minutes trente sans image au début du spectacle? 80% de texte dans la bande-son? Le public sera debout?» Le spectacle est un carton. Peut-être le public est-il reconnaissant d’être pris au sérieux. D’entendre un texte dense, profond et riche. «Il faut que le public oublie son smartphone et entre véritablement dans le spectacle. J’assume, je sollicite l’intelligence du spectateur.» Manifestement le spectateur lui en sait gré.

Lorsqu’il lance la société de production Amaclio, avec François Nicolas, il cherche naturellement des partenaires pour se lancer, et démarche entre autres le groupe Dassault. Lequel va bientôt fêter son centenaire et saute sur l’occasion pour commander un spectacle au passage. Ce sera La Conquête de l’air, en 2016. «On a fait entrer dans le Grand Palais un Falcon, un Rafale et un Mirage III, avec une multitude d’écrans motorisés. Un défi technique monstrueux.»

La technologie doit être à être sa place, c’est-à-dire au service du spectacle

La technique, justement. Bien qu’utilisant à pleine puissance les ressources de la technologie de pointe, comme les lasers pour l’illumination des 130 ans de la tour Eiffel ou le «vidéo-mapping» à Carcassonne, il a une grande distance, voire une méfiance inattendue, vis-à-vis d’elle. Un paradoxe, sa dernière création est un bijou technologique. Juste avant le Covid, Orange manifesta son souhait de participer à la restauration de Notre-Dame en organisant une visite virtuelle, dont une partie de la recette irait au chantier. Son nom sort naturellement du chapeau. Il écrit en collaboration avec la société Emissive une expérience (il détestera le terme) inédite. Éternelle Notre-Dame : pendant 45 minutes, le spectateur déambule dans une surface de 500 m² avec un casque de réalité virtuelle sur la tête, dans une Notre-Dame admirablement reconstituée. Une sorte de Notre-Dame en métavers. Vertigineux.

Pour autant, il est formel, «la technologie doit être à être sa place, c’est-à-dire au service du spectacle». Aussi veille-t-il à faire de temps en temps des productions plus modestes, ou à intégrer comédiens et techniques plus traditionnelles à l’occasion. Lors d’un spectacle à Maillezais, des statues s’animaient sous les yeux du public: les costumes étaient faits par le marionnettiste des Guignols de l’info. À l’ancienne. Il a enregistré les voix de très grands: Claude Giraud (Les Aventures de Rabbi Jacob, Harry Potter),Jean Piat(Les Rois maudits, Le Roi lion, Le Seigneur des anneaux). Pour s’imprégner des lieux et réussir ses œuvres, il se promène beaucoup. Promenades nocturnes à Notre-Dame de Paris, au Palais des papes, à Avignon, au Mont-Saint-Michel… Et promenades dans le public pour recueillir ses impressions. Il a besoin de sentir sous la paume les pierres froides. Sa méthode d’écriture? Travailler seul. Souvent en musique, croit-on savoir.

L’homme a un côté facétieux. Il s’est pris à un petit jeu, reprendre à chaque spectacle une petite phrase du spectacle précédent. Comme une signature. Attention: «L’ennemi dans ce métier, c’est de se faire plaisir.» Ceux qui croient sa vie aussi merveilleuse que les merveilles qu’il crée ne savent pas que ce métier a irrémédiablement une part très sombre. La dose de stress et de doute. Ne pas en dormir de la nuit. Ne pas arriver à mettre un comédien dans le bon ton. Les spectacles qui ne rencontrent pas leur public. Il faut savoir encaisser sec. Mais, lorsque l’on parcourt le livret de photos qu’il donne à ses potentiels clients, empli de tout ce qu’il accomplit, on se prend à penser que cet homme peut mourir tranquille. Ensuite on espère qu’il prendra tout son temps.

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Avec Si tu me payes un verre par Renaud, la chanson française trinque

Le chanteur énervant dévoile une reprise de Serge Reggiani qui annonce un album de reprises le 6 mai. Son titre ? Métèque.

Le Figaro

Ces voitures des années 90 dans lesquelles investir avant qu'il ne soit trop tard

Marti Blancho

CLASSEMENT EXCLUSIF - Grâce à des données inédites, Le Figaro a classé les voitures de collection récentes dont la cote a le plus grimpé ces deux dernières années.

Et si dans votre garage dormait une voiture des années 90 qui se vendrait aujourd'hui à plus de 20.000 euros sur le marché de l'occasion ? Certains véhicules de la fin du siècle dernier peuvent désormais prétendre à la carte grise de collection et leur cote s'envole. Plusieurs autos qui vont bientôt souffler leurs 30 bougies peuvent ainsi s'avérer être un bon placement. Pour vous aider à dégotter la perle rare, nous avons passé au crible des données exclusives fournies par un site spécialisé, Benzin. Nous avons classé les modèles dont les prix sur le marché de l'occasion ont le plus grimpé ces derniers mois. Ces véhicules pourraient bien continuer à s'apprécier pour atteindre de nouveaux records. «Il faut acheter malin, débusquer les valeurs montantes du moment ou de demain», avance François-Xavier Basse, fondateur du magazine spécialisé Youngtimers. «C'est un moyen de se protéger de l'inflation et c'est surtout plus drôle et rentable qu'un livret A», assure David Silvestre, fondateur de ce site d'enchères.

Quatre voitures françaises dans le top

Parmi les dix voitures dont la cote s'est le plus envolée, on retrouve quatre modèles de constructeurs français. Et notamment l'iconique Peugeot 205 GTI 1.9. Venu au monde en 1986, ce petit bolide de moins d'une tonne emmené par 130 chevaux se négocie aujourd'hui pour plusieurs dizaines de milliers d'euros. En début d'année, la vente record a même doublé le prix moyen de 2019. Une voiture de grande série «symbole des années 90» dont le prix parfois gonflé s'explique par «le très bon état de préservation» du modèle, d'après François-Xavier Basse.

L'augmentation la plus spectaculaire revient cependant à une autre française : la Peugeot 306 cabriolet, dont la production s'est arrêtée en 2002. La décapotable compacte a vu sa cote bondir de 176% en à peine trois ans. Mais son prix record reste contenu sous la barre des 10.000 euros en 2022. De quoi s'acheter une auto dessinée par le fameux carrossier italien Pininfarina, plus connu pour ses Ferrari et Maserati.

Pininfarina signe d'ailleurs le dessin d'une autre Peugeot de notre palmarès : la 406 Coupé, dans sa version dopée par un moteur V6. Toujours pour moins de 10.000 euros, on pourra s'offrir une belle machine assemblée dans la botte.

Le phénomène Youngtimer

Signe que les années 80 et 90 ont le vent en poupe, les dix véhicules de notre classement figurent aussi parmi les plus vendus du site Benzin. Rien de plus normal pour son fondateur, qui explique cet engouement par l'arrivée sur le marché de l'occasion d'acheteurs pour qui ces autos étaient iconiques dans leur jeunesse. Le phénomène a pris une telle ampleur qu'il a même un nom : Youngtimer, mot anglais qui désigne ces véhicules de collection de la fin de siècle dernier.

« Dans le milieu de la collection, tout est question de pyramide des âges. Les passionnés commencent toujours par s'intéresser à la voiture qui les a touchés quand ils étaient enfants, éclaircit François-Xavier Basse. Ceux nés dans les années 1980-90 vont collectionner des véhicules de cette période et ils ont désormais l'âge et les moyens de se les acheter

Il faut dire que les années 90 sont à la mode. Même les marques de luxe boudent les derniers bolides modernes, préférant mettre en scène leurs aînés dans les spots publicitaires. À l’instar de Dior, qui fait rouler Robert Pattinson au volant d'une BMW e30.

« Faible kilométrage, première main et première peinture »

Mais comment s'y retrouver dans l'offre et éviter une mauvaise surprise ? Avant tout, mieux vaut acheter français. Les voitures des constructeurs nationaux «se vendent mieux et plus cher, à l'instar des Fiat en Italie ou des Mercedes en Allemagne», explique François-Xavier Basse. Le spécialiste recommande de «choisir ce qui nous plaît», tout en conseillant les versions sportives et haut de gamme ainsi que les séries limitées des voitures des années 90 – début 2000. La couleur peut aussi faire grimper la cote quand elle correspond à celle du modèle de lancement ou à une édition spéciale. «La 206 cabriolet, par exemple, se vend mieux quand elle est jaune.»

Une fois son dévolu jeté, on préférera un modèle d'origine ou le plus proche possible de son état premier (avec des pièces détachées d'origine facilement trouvables) afin de faciliter la revente. L'idéal pour une véritable voiture de collection étant de respecter la sainte trinité : «une première main, première peinture et à faible kilométrage, soit moins de 100.000 km», énumère le fondateur de Youngtimers.

Mais avant le paiement, une inspection poussée de la carrosserie s'impose. On fera particulièrement attention à la rouille, «un facteur de dépenses qui peut vite se transformer en cauchemar». David Silvestre recommande ainsi de payer jusqu'à 10% de plus pour une voiture propre et saine : «les petites économies se transforment souvent en grosses pertes financières».

Éviter Crit'Air avec la carte grise de collection

Une fois l'auto achetée, il sera possible d'opter pour la carte grise «véhicule de collection». La demande peut se faire en ligne, sur le site de l'ANTS, à condition de fournir «une attestation établie soit par le constructeur ou son représentant en France, soit par la Fédération française des véhicules d'époque (FFVE)». Pour l'obtenir, il faudra que la voiture ait plus de 30 ans, ne soit plus produite et que ses caractéristiques techniques n'aient pas été modifiées.

Cette formalité n'est cependant pas obligatoire pour pouvoir circuler. Rouler dans une auto trentenaire avec une carte grise normale reste tout à fait réglementaire. Pourtant, deux avantages peuvent vous pousser à en faire la demande. D'abord, le contrôle technique n'est obligatoire qu'une fois tous les cinq ans pour les véhicules de collection. Enfin, ils sont exonérés des restrictions des Zones à faible émission sur tout l'Hexagone. De quoi parader en ville sans vignette Crit'Air.

Méthodologie détaillée

Pour établir ce palmarès nous avons utilisé des données exclusives du site d'annonces vérifiées Benzin . Il s'agit des dix voitures dont le prix moyen a le plus augmenté depuis les années 2019-2020. Ont été choisis les véhicules avec suffisamment de ventes pour établir une moyenne fiable.

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Le Figaro

Pouvoir d'achat : Michel-Édouard Leclerc demande l'aide du gouvernement pour soulager les consommateurs

Baptiste RENAUT

Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a réclamé la levée du dispositif qui impose aux distributeurs de garder une marge de minium 10% sur leurs ventes. Il espère ainsi pouvoir baisser ses prix de vente.

Invité ce lundi sur BFM Business, Michel-Édouard Leclerc, le président des magasins E.Leclerc, a demandé au gouvernement la levée de la majoration de 10% du seuil de marge de revente imposé par la loi Egalim 1. Ce dispositif, connu sous le nom de SRP+10, impose aux distributeurs de conserver ce minimum de marge sur la vente des produits alimentaires. Cela revient à obliger les magasins à vendre un produit au moins 10% plus cher que le prix d'achat au fournisseur. «Il faut revenir là-dessus. Ça nous permettrait de prendre sur nos marges pour diminuer cette inflation», a déclaré Michel-Édouard Leclerc, qui a indiqué vouloir éviter «un mur d'inflation face au consommateur».

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Le dispositif SRP+10 a été instauré par la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole (Egalim 1), promulguée en 2018, avec pour but de conforter le revenu des agriculteurs. L'imposition d'un seuil de 10% de marge devait permettre d'enrayer la course aux prix bas en magasin et stopper la destruction de valeur des denrées alimentaires. Ce dispositif, appelé de ses vœux par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), était censé profiter au revenu des agriculteurs. Cette mesure n'a pas tenu ses promesses en la matière, le Sénat ayant présenté un bilan mitigé de la loi Egalim 1 dès 2019. La Confédération paysanne et l'UFC-Que Choisir dénoncent également le SRP+10 qui, selon eux, coûte au consommateur sans pour autant faire ruisseler la valeur dans les proches des agriculteurs.

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Michel-Édouard Leclerc réagissait à des propos de Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, qui estimait que, dans le contexte inflationniste actuel, les distributeurs «pouvaient rogner sur leurs marges», après avoir «beaucoup gagné en 2020 avec les restaurants fermés».

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L'arrivée du mois d'avril s'accompagne de nombreuses nouveautés, Le Figaro fait le point sur les dispositifs qui entrent en vigueur.

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DÉCRYPTAGE - Les prix ont progressé de 1,5 % en mars, et ce n’est pas fini.

«On m'a dit que mes virements étaient bloqués parce que j'étais Russe»

TÉMOIGNAGES - La guerre en Ukraine et les sanctions internationales contre la Russie semblent éclabousser des dizaines de simples ressortissants russes en France.

Le Figaro

Une épaisse fumée noire au-dessus de Paris après l'incendie d'un bus

Le Figaro

EN IMAGES - Le feu était complètement éteint en fin de journée mais son origine demeure inconnue à ce stade.

La fumée noire, aperçue non loin de Notre-Dame de Paris, a fait craindre aux Parisiens un nouveau drame. L'incendie qui s'est déclenché ce lundi 4 avril dans l'après-midi n'est toutefois pas celui d'un bâtiment, mais d'un bus de la RATP électrique de la ligne 86 stationné à l'arrêt Maubert Mutualité à Paris, dans le Vème arrondissement. Le feu était complètement éteint en fin de journée aux alentours de 18h30, a rapporté notre journaliste sur place, Paul Sugy. La circulation piétonne a été rouverte sur le boulevard Saint-Germain.

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La police s'est rendue devant l'hôtel Studia au 51, boulevard Saint-Germain aux alentours de 16h30 où le bus était garé. «Les services de secours interviennent, contournez la zone», avait prévenu la préfecture de police. «Le bus est entièrement calciné, mais il n'y a pas de dégâts visibles autour. Les fumées toxiques dégagent une forte odeur de plastique brûle et peuvent intoxiquer les passants. Les habitants du quartier doivent calfeutrer leurs fenêtres», avait indiqué notre journaliste sur place, dans l'après-midi.

Une vingtaine de pompiers mobilisés

«Vers 16h15 les passants et les voitures ont fait des signes au conducteur car des étincelles s'échappaient du toit. Le chauffeur a arrêté le bus et fait descendre tout le monde, et le bus a pris feu. Aucune personne n'est restée piégée. L'incendie a gagné rapidement l'ensemble du bus et des explosions (sans doute les pneus) ont été entendues», ont expliqué des passants. «Le machiniste a été pris en charge par son encadrement et les sapeurs-pompiers sont très rapidement intervenus pour circonscrire l'incendie. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'incident», a confirmé la RATP sur Twitter.

Les pompiers ont fait usage d'un canon à eau, l'incendie est désormais terminé, ont indiqué les secours. Pour l'heure, l'origine du feu est inconnue. Une vingtaine de pompiers de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) étaient mobilisés.

Affaire Jubillar : cinq membres de la famille de Delphine entendus par la justice pour la première fois

L'oncle, la tante, deux cousines et un cousin de Delphine Jubillar sont entendus ce vendredi par les juges d'instruction chargés l'enquête sur la disparition de l'infirmière de 33 ans.

Agression ultra-violente d'un vigile à La Défense : le suspect interpellé a été mis en examen et écroué

Cet individu de 37 ans est déjà connu de la justice pour des atteintes aux biens et pour extorsion.

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Le Figaro

Présidentielle 2022 : les promesses de Jean-Luc Mélenchon pour les femmes

Léa Mabilon

S'il investit le Palais de l'Élysée, le 24 avril, le candidat de gauche promet qu'il créera un commissariat de l'Égalité pour assurer l'avenir des femmes. Tour d'horizon de ses autres engagements.

À moins d'une semaine du premier tour, qui aura lieu le 10 avril, les candidats à la présidentielle ont déjà leur programme bouclé. Pour Jean-Luc Mélenchon, qui se positionne en véritable défenseur de la cause des femmes cette année, l'heure est à «la prime à l'égalité». Le leader du parti La France Insoumise souhaite mettre en place un commissariat de l'Égalité, ayant pour mission de combattre toutes les formes de discriminations et à tous les niveaux de la société. Parce qu'«un autre monde est possible» marque-t-il en gras sur la page d'accueil de son site officiel, via son programme intitulé «L'avenir en commun». Le point sur ses autres propositions.

Travail

Égalité salariale. Jean-Luc Mélenchon souhaite créer des entreprises de commission de contrôle salarié, en lien avec l'inspection du travail, afin d'obliger l'employeur à faire acte de l'égalité salariale au sein de son entreprise. Si ce n'est pas le cas, des sanctions financières et pénales seront prises. Aussi, le patron devra verser aux femmes salariées «une prime compensatoire d'un montant supérieur ou égal à l'inégalité constatée».

Entrepreneuriat. Aucune annonce particulière en ce qui concerne l'entrepreneuriat des femmes.

Congé paternité. Le souhait du candidat est de favoriser les congés parentaux de durée identique entre les parents. Par ailleurs, il souhaite améliorer la prise en charge des mères après un accouchement et prévenir la dépression liée au post-partum. Aussi, il maintiendra le droit au congé maternité après le décès d'un enfant.

Métiers genrés. Jean-Luc Mélenchon entend organiser une conférence sociale pour revaloriser les métiers occupés par des femmes (comme ceux portant sur le soin et le lien) et mener des politiques sur les différents territoires pour déconstruire les représentations sexuées dans les métiers, et remettre de la parité dans les formations. Cela passera également par la promesse d'une parité totale dans les institutions «politiques, administratives, économiques, syndicales et associatives.»

En vidéo, Et si on posait les mêmes questions aux femmes et aux hommes ?

Santé

Accès aux soins. Sur son site officiel, Jean-Luc Mélenchon explique vouloir réformer en profondeur l'accès aux soins pour les femmes et déplore la fermeture de nombreuses maternités, plannings familiaux et autres centres IVG. Ainsi, il promet de «garantir une politique de santé égalitaire», cela s'illustrant par «la gratuité des soins prescrits via le «100% sécu» mais aussi par le développement d'un service hospitalier de qualité» qui permettra de lutter contre les déserts médicaux.

Maladies féminines. Le chef de file du parti La France Insoumise entreprend de soutenir la recherche médicale sur les maladies gynécologiques propres aux femmes telles que l'endométriose ou encore la maladie hormonale appelée SOPK, pour «syndrome des ovaires polykystiques». Il souhaite également briser le tabou sur les menstruations par la création d'un congé menstruel.

IVG. Après la réforme mise en place le 23 février dernier, permettant l'allongement du délai de l'IVG (de 12 à 14 semaines), Jean-Luc Mélenchon souhaite maintenant le constitutionnaliser et supprimer la double clause de consciences des médecins, loi leur donnant la possibilité de refuser un avortement. Il entend également renforcer le réseau des centres IVG en ouvrant un centre par hôpital, et mener cette bataille jusqu'au niveau européen.

GPA. Jean-Luc Mélenchon s'est dit opposé à la gestion par autrui. En revanche, s'il est élu président, il étendra le droit à la procréation médicalement assistée (PMA) pour tous, avec une prise en charge par la Sécurité sociale.

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Remboursement de la contraception. Il souhaite imposer la gratuité, mais aussi permettre aux infirmières des établissements scolaires de prescrire des pilules d'urgence. Aussi, il entend lancer une campagne pour sensibiliser et, à terme, généraliser la contraception masculine.

Individualisation de l'AAH (allocation adulte handicapé). Assurer l'autonomie financière des personnes en situation de handicap, en revalorisant et en versant l'Allocation aux adultes handicapés (AAH) indépendamment des revenus du conjoint.

Violences faites aux femmes

Prise en charge des victimes. Jean-Luc Mélenchon promet de créer, dans chaque commissariat, des cellules d'urgence et de prise en charge (soutien psychologique, écoute, accompagnement pour le dépôt de plainte et l'examen médical) avec du personnel qualifié. De plus, il améliorera le service téléphonique 3919, à destination des femmes battues, en créant plus de postes.

Recrutements, formation et institutions. Dans le même registre, il certifie qu'il créera un Haut-commissariat dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Cet établissement sera directement en lien avec les associations féminines. Aussi, le candidat veut allouer, comme d'autres de ses confrères, le milliard d'euros souhaité par ces mêmes associations, pour lutter contre les violences faites aux femmes. En ce sens, il garantit la formation en matière de violences sexistes et sexuelles pour tous les professionnels concernées, de la police, en passant par la justice, les services sociaux et de santé. Enfin, dans l'Éducation nationale, un plan préventif sera mis en place pour sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge.

Peines encourues. Jean-Luc Mélenchon est pour «favoriser la désistance (comprendre tout ce qui amène un individu à quitter la voie de la délinquance) des hommes violents.» Il s'y prendra en «systématisant les stages de responsabilisation des auteurs de violences conjugales et en renforçant les effectifs du service pénitentiaire d'insertion et de probation», explique-t-il dans son programme.

Harcèlement de rue. Le candidat veut mettre en œuvre un plan de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles dans les transports collectifs. Il a également pour but d'aménager des espaces publics pour protéger les femmes à toute heure de la journée.

Sexisme. Jean-Luc Mélenchon ambitionne d'imposer une «politique résolue» de féminisation des titres et des textes officiels. Il souhaite aussi supprimer la catégorisation masculin/féminin dans tous ces documents.

Famille et parentalité

Familles monoparentales. Parmi les mesures de Jean-Luc Mélenchon, la création d'un service public unique d'accueil de la petite enfance et l'ouverture de 50.000 places supplémentaires en crèches. Le candidat souhaite ainsi lutter contre le temps partiel contraint, qui pénalise davantage les parents célibataires dont la majorité sont des femmes. En ce sens, il veut également revaloriser l'allocation de soutien familial versé aux mères seules, et défiscaliser les pensions alimentaires jusqu'à un certain seuil, qui sera décidé avec des associations.

Éducation. Le candidat prévoit d'augmenter le recrutement des enseignements (notamment en titularisant les contractuels) dans les écoles afin d'arriver à des classes de 19 élèves en moyenne et ainsi lutter contre la surpopulation. Aussi, il augmentera les salaires de 30%. Il souhaite aussi la gratuité des cantines, des transports en commun et des fournitures scolaires.

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Également baptisé «île de la pédophilie», Little Saint James fut, entre 2001 et 2019, le refuge idéal pour le trafic sexuel de mineures du magnat américain.

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Alors que certains développent une addiction au réseau professionnel LinkedIn, le psychologue y voit une aliénation au travail et, surtout, à une certaine idée, imposée, de la réussite.

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Grâce à un travail acharné, cette journaliste a permis de relancer l’enquête sur le prédateur sexuel. Elle nous reçoit avant le procès de Ghislaine Maxwell, complice présumée.

Le Figaro

La souveraineté alimentaire de la France est-elle en danger ?

Olivia Détroyat

LA VÉRIFICATION - Plusieurs candidats à l'élection présidentielle s'inquiètent de la dépendance croissante de la France envers l'étranger pour se nourrir. À raison ?

LA QUESTION. Après le grand remplacement, le grand déclassement... Alors que la crise ukrainienne a rappelé crûment l'interdépendance alimentaire entre tous les pays du monde, le thème de la perte de puissance de la Ferme France et de la souveraineté alimentaire s'est imposé ces dernières semaines dans une campagne présidentielle jusque-là peu relevée.

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Eric Zemmour s'est ainsi lancé sur ce sujet en twittant en janvier : «En 2018, hors vins et spiritueux, notre balance agricole a été déficitaire pour la première fois depuis cinquante ans. Encore plus inquiétant : en 15 ans, la France est passée de la troisième à la sixième place des exportateurs agricoles du monde. À l'heure actuelle, la moitié des fruits et des légumes consommés en France sont importés de l'étranger», soulignait ainsi le candidat du parti Reconquête!

Dans la même veine, sa concurrente Valérie Pécresse s'est aussi lancée sur ce terrain du déclassement agricole français. Tout en se montrant plus optimiste. Le site de campagne de la candidate (LR) mentionne ainsi que «nous importons 20% de notre alimentation quotidienne» et «40% de nos fruits et légumes» (contre 50% pour le candidat Reconquête!). Cette dernière affirme elle aussi que «la France connaît son premier déficit agricole depuis 1945». Alors, les chiffres cités sont-ils exacts ? La souveraineté alimentaire de la France est-elle en danger ?

VÉRIFIONS. Si les chiffres varient, le constat d'un affaiblissement de la Ferme France sur la scène internationale ne prête pas vraiment à discussion. L'image de la France comme grenier de l'Europe, en tête des puissances agricoles de la planète, a en effet pris du plomb dans l'aile ces dernières années. La tendance n'est pas nouvelle car elle date du milieu des années 2000. Mais la première prise de conscience publique date de 2019, avec le dépôt d'un rapport sénatorial piloté par Laurent Duplomb (LR), démontrant que la France était devenue déficitaire avec ses voisins européens. Un véritable coup de tonnerre dans les fermes françaises !

Selon les chiffres de l'Inrae, l'institut agronomique de référence en France, après des décennies d'excédent en Europe, la France s'est retrouvée en 2019 à importer de l'Union Européenne plus de produits agroalimentaires qu'elle n'en exporte vers les 27. Avec, à l'époque, un déficit commercial agricole atteignant 0,3 milliard d'euros. Si l'on exclut le Royaume-Uni, ce déficit remonte même à 2015, selon les chiffres des Douanes rapportés par l'Inrae.

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En revanche, contrairement à ce qu'affirme Valérie Pécresse, ce déficit ne concerne que les échanges de denrées avec nos voisins européens. Si l'on calcule la balance commerciale de la France avec le reste du monde, la France reste excédentaire de 7,6 milliards en 2021. Soit sa deuxième meilleure performance depuis 2015, et sur les niveaux des excédents agricoles enregistrés au début des années 2000. Il est donc incontestablement inexact d'affirmer que la France connaît son premier déficit agricole depuis 1945.

À l'inverse, Éric Zemmour reste dans le vrai quand il affirme que sans les vins et spiritueux, nous serions en déficit agricole au niveau mondial. En 2021, l'excédent français lié aux boissons atteint ainsi 14,5 milliards d'euros, soit deux fois notre excédent agricole global. Le raisonnement vaut d'ailleurs aussi si l'on enlève les céréales et les produits laitiers, excédentaires à eux deux, de plus de 10 milliards d'euros.

Enfin sur la part des produits importés, les deux candidats ne sont également pas loin de la vérité en affirmant que nous importons entre 40 et 50% de nos fruits et légumes. «Le chiffre final dépendant du choix d'inclure ou non dans les calculs les préparations à base de fruits et légumes», rappelle Vincent Chatellier, chercheur à l'Inrae.

Autosuffisance sur nombre de produits de base

L'interprétation de ces chiffres doit être prudente, à l'heure de les présenter comme une situation d'insécurité alimentaire majeure de la France. Ainsi la France reste le premier producteur agricole européen, avec une production de 81,2 milliards d'euros en 2021 selon l'Insee. Sur les fruits et légumes qui font débat, elle est largement autosuffisante en pommes, pommes de terre, choux-fleurs... Quand sur la banane, les kiwis ou les agrumes, plus complexes à produire sous nos latitudes, nous importons sans grande surprise une grande partie de la production, avec 400 millions de déficit sur la banane.

Au-delà de la bataille des chiffres, le constat de la perte de compétitivité ces dernières années de la Ferme France reste donc assez net, et partagé. Le phénomène ne date pas d'aujourd'hui, mais il a été mis en exergue par les crises sanitaire et géopolitique qui ont ouvert les années 2020. Ce qui a fait émerger le sentiment que la France ne serait bientôt plus capable de nourrir sa population. Certes, les faiblesses de certaines productions agricoles françaises sont réelles. Lestées pour certaines par une montée en gamme trop poussée, et pour d'autres par des lourdeurs réglementaires et sanitaires, plusieurs filières ont perdu de leur puissance sur la scène internationale. Par exemple, les volailles dont on importe 45% des volumes, et sur lesquelles, pour les produits d'entrée de gamme, les producteurs n'arrivent plus à rivaliser avec leurs homologues de l'est de l'Europe, ou du Brésil. Idem sur la protéine végétale comme le soja, où la dépendance aux pays sud et nord-américain est claire.

Mais sur ses points forts – dont beaucoup sont des produits de base de l'alimentation - l'Hexagone agricole se maintient voire renforce sa place: les céréales, les boissons ou encore les produits laitiers et dans une moindre mesure le sucre. Si nous importons bien 25% de produits laitiers, cela ne signifie pour autant que nous sommes dépendants. Ainsi la France exporte encore davantage de volumes laitiers, mais sous des formes différentes (laits infantiles, ingrédients laitiers...)

Le dilemme de la souveraineté couplé à l'environnement

La guerre russo-ukrainienne, et la secousse alimentaire qu'elle provoque dans certains pays dépendants pour leurs denrées de base, prouve d'ailleurs que la France reste largement souveraine d'un point de vue alimentaire. Et ce malgré des ruptures ou des tensions sur certains produits que nous connaissons: huile de tournesol, miel... La souveraineté alimentaire n'est ainsi pas l'autarcie sur 100% des produits, mais bien la capacité à alimenter sa population. De ce point de vue l'Hexagone reste donc un des pays les plus sûrs, et parmi les mieux armés à l'heure d'assurer sa fonction nourricière.

Reste l'enjeu de contrer ou de diminuer les faiblesses des filières fragilisées. C'est un sujet sur lequel la mandature qui se termine a promis d'investir plus de 4 milliards d'euros via les plans France Relance et France 2030, notamment sur la modernisation des installations et des équipements, les nouvelles technologies, ou la recherche. Enfin, le récent revirement de Bruxelles sur sa stratégie Farm to Fork - qui vise à réduire drastiquement (-50%) l'usage des pesticides d'ici 2030 et passer 25% de terres en bio - est plutôt de bon augure pour le renforcement de la souveraineté alimentaire. Même si la bataille s'annonce rude dans les prochaines semaines avec les partisans du maintien strict des objectifs de Farm to Fork.

En résumé, la fragilisation de certaines filières et la perte de compétitivité de la Ferme France sont indéniables. Mais l'Hexagone reste plus souverain, sur le plan alimentaire, que nombre de ses voisins, grâce, notamment, à des productions encore importantes sur certains produits de base.

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Patrimoine de Macron : «Les banquiers en France sont rémunérés en France», assure la banque Rothschild and Co

Une enquête du site Off Investigation sur le patrimoine d'Emmanuel Macron affirme que les associés-gérants seraient partiellement payés dans des paradis fiscaux.

Paiement en roubles : la France n'anticipe pas de rupture de livraison de gaz russe

Les Européens refusent tout paiement en roubles exigé par Moscou.

Joe Biden veut faire baisser les cours du pétrole

Washington espère coordonner ces mesures avec d'autres pays occidentaux.

Le Figaro

Mali : Paris «gravement préoccupé» par de possibles «exactions» de militaires maliens «accompagnés de mercenaires russes»

Le Quai d'Orsay a évoqué des informations faisant état de centaines de civils tués dans un village du centre du pays.

La France est «gravement préoccupée» par de possibles exactions commises au Mali par des soldats maliens accompagnés de mercenaires du groupe privé russe Wagner, a indiqué lundi 4 avril son ministère des Affaires étrangères.

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L'armée malienne a affirmé vendredi soir avoir tué «203 combattants» de «groupes armés terroristes» lors d'une opération dans une zone sahélienne du centre du Mali menée du 23 au 31 mars. Cette opération «de grande envergure», qui s'est tenue «dans la zone de Moura à 17 kilomètres au nord-est de Kouakjourou dans le cercle de Djenné», a permis d'abattre «203 combattants» de «groupes armés terroristes», selon son communiqué.

La France «préoccupée»

L'AFP n'était pas en mesure de vérifier le moindre bilan. Vendredi, l'état-major invitait «les populations à la retenue contre les spéculations diffamatoires à l'encontre» des forces armées maliennes. Mais les réactions internationales, de Washington à Paris en passant par l'Union européenne et les Nations unies, témoignent que cette version des faits est vivement contestée. La France s'est ainsi dite «préoccupée par les informations faisant état d'exactions massives dans le village de Moura par des éléments des forces armées maliennes accompagnées de mercenaires russes du groupe Wagner, et qui auraient causé la mort de centaines de civils», a indiqué un communiqué du Quai d'Orsay.

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Elle «appelle à l'ouverture rapide d'enquêtes nationales et internationales pour établir les responsabilités de ces actes et traduire en justice leurs auteurs» et «s'inquiète de la multiplication des exactions au centre du Mali depuis le début de l'année 2022 et de l'impunité dans laquelle celles-ci se déroulent». La diplomatie française souligne enfin que «la lutte contre les groupes terroristes qui opèrent au Sahel ne saurait en aucun cas justifier des violations des droits de l'Homme» qui «ne font que renforcer ces groupes». Ces déclarations interviennent dans un contexte où la force française antidjihadiste Barkhane est en train de se retirer du Mali après des mois de détérioration de ses relations avec Bamako.

Des «témoignages troublants»

À Bruxelles, le haut-représentant de l'Union européenne Josep Borrell a jugé lui aussi «très préoccupantes» lundi les informations sur «la mort de centaines de personnes dans le village de Moura». «Il est essentiel que la Minusma (Mission de l'ONU) puisse avoir accès aux lieux des événements afin d'épauler les autorités de transition dans leur enquête», a-t-il ajouté. «Le comportement exemplaire de l'État et de ses forces de sécurité dont le mandat premier est de protéger les populations civiles ne peut souffrir d'aucune exception». «La lumière doit être faite sur les conditions des opérations antiterroristes ces dernières semaines au Mali», a renchéri le président du Conseil européen Charles Michel, qualifiant de «troublants» les «témoignages sur les décès de centaines de personnes».

Dès samedi, la Minusma avait pour sa part indiqué être «informée des confrontations» entre l'armée malienne et des groupes extrémistes et reconnu être «très préoccupée par les allégations de violences» contre des civils. Idem du côté du département d'État américain, qui avait jugé dimanche «extrêmement dérangeantes» ces allégations, en citant elle aussi la société Wagner. «Ces informations contradictoires illustrent le besoin urgent pour les autorités de transition malienne de donner un accès libre, sûr et sans entrave aux enquêteurs dans la zone où ces évènements tragiques se sont déroulés». Les violences djihadistes ont fait des dizaines de morts civils au cours des dernières semaines dans le centre-est du Mali et la région dite des trois frontières (entre Mali, Niger et Burkina Faso), selon la Minusma.

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Cette vaste étendue est le théâtre de violences et d'affrontements entre bon nombre des organisations armées (régulières et irrégulières) présentes sur le terrain, y compris entre groupes affiliés à al-Qaida et à l'organisation État islamique. Les djihadistes sont accusés de s'en prendre aux civils qu'ils soupçonnent de collaborer avec leurs ennemis ou de les renseigner. Parallèlement, des ONG et d'ex-rebelles incriminent les forces armées maliennes (FAMa) pour des exactions présumées. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé l'armée malienne et ses «partenaires bilatéraux», dans un rapport remis récemment au Conseil de sécurité, à respecter lors des opérations antiterroristes leurs «obligations internationales».

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Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

L'Humanité

L’homme est toujours un loup pour l’homme

Prescription culture

Théâtre Dans une controverse passionnante, Emmanuel Demarcy-Mota réactualise les questions philosophiques et politiques de Vercors au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Marina Da Silva

Vercors publia Zoo ou l’Assassin philanthrope en 1963. La pièce était une adaptation de son roman les Animaux dénaturés, écrit en 1952. L’auteur du merveilleux Silence de la mer, qui fut le premier livre des Éditions de Minuit, fondées dans la clandestinité en 1942, voulait en faire une « comédie judiciaire, zoologique et morale » qui allait donner du fil à retordre à ceux qui tenteraient d’en monter les onze tableaux. Jean Deschamp, au TNP de Chaillot en 1964, et Jean Mercure, en 1975 au Théâtre de la Ville, en laisseraient le souvenir le plus vif.

C’est aujourd’hui Emmanuel Demarcy-Mota, ­directeur du Théâtre de la Ville, qui s’y essaie, et son approche très passionnelle, à la fois cartésienne et mystique, de cette pièce peu représentée peut aussi sembler faire écho aux deuils rapprochés éprouvés par le metteur en scène après la disparition de ses parents, le metteur en scène Richard Demarcy, en 2018, et la grande actrice ­portugaise Teresa Mota, début janvier 2022, deux figures majeures du théâtre.

Vercors interroge dans ce texte le sens même de l’existence et la place de l’homme dans la Création, ainsi que ses rapports aux autres créatures. Il s’inquiète de l’usage de la science et des nouvelles technologies de manipulation génétique à des fins racistes ou eugénistes. Des questions qu’Emmanuel Demarcy actualise avec la complicité, active et précieuse, de scientifiques et chercheurs qui alertent sur la notion en devenir d’ « homme augmenté » et de « créatures hybrides » menaçant de dépasser les projections les plus folles de la science-fiction.

À partir d’une trame assez complexe – Douglas Templemore vient d’injecter de la strychnine à son propre nouveau-né au motif que celui-ci, issu de son accouplement avec une femelle primate, qu’il est allée chercher en Nouvelle-Guinée, tiendrait plus de l’animal que de l’humain –, la pièce questionne la frontière entre l’homme et l’animal et le commandement philosophique et religieux du « tu ne tueras point ». Cela va prendre la forme d’un procès, Douglas se livrant lui-même à la police et à ses juges, dans une reconstitution loin de tout réalisme, faisant appel aussi bien à l’enquête qu’à la fantaisie.

Comme pour organiser le débat, et le nourrir d’éléments scientifiques ancrés dans notre époque, sophistiqués ou ­vulgarisés, la mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota – en collaboration avec François Regnault et Christophe Lemaire – explore diverses formes de théâtralité et d’esthétique : flash-back constitutifs de situations et de lieux, utilisation de la vidéo pour accentuer ou jouer de décalages. Une foule de personnages, à la fois singuliers ou éléments d’un oratorio, vont ainsi se déployer, tantôt apparaissant également découpés en ombres chinoises ou portant des masques, interprétés par les onze comédiens de la troupe du Théâtre de la Ville (Mathias Zakhar, Ludovic Parfait Goma, Valérie Dashwood, Marie-France Alvarez, Sarah Karbasnikoff, Anne Duverneuil, Céline Carrère, Charles-Roger Bour, Jauris Casanova, Gérald Maillet, Stéphane Krähenbühl). Sur le plateau sont alors convoqués un ethnologue, un prêtre, un homme d’affaires, un inspecteur, des témoins et jurés. Tous vont porter la controverse jusqu’en direction du public. Il s’agit de savoir si l’espèce Paranthropus erectus, plus simplement appelée Tropi (et totalement inventée par Vercors), appartient à l’espèce humaine. Dans la négative, on pourrait alors l’exploiter à volonté et sans scrupules, tout comme la colonisation a pu prétendre assujettir tous les peuples considérés comme inférieurs.

Si, au final, la présidente du jury va estimer que la ­victime appartient à l’espèce humaine mais que Douglas Templemore, ne pouvant le savoir, « est déclaré à l’unanimité non coupable », il ne s’agit pas d’en rester là. Un épilogue lanceur d’alerte nous rappelle que les ­évolutions technologiques et biologiques sont liées aux ­intérêts économiques et qu’elles « engagent l’avenir de l’humanité » et « interrogent notre libre arbitre ». Un libre ­arbitre que Vercors mit sans cesse en pratique, que ce soit lorsqu’il entra dans la Résistance ou lorsqu’il se mobilisa pour le combat anticolonialiste et « le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». Cette présence à l’Histoire est peut-être ce qui différencie l’homme de l’animal.

Théâtrevercors
L'Humanité

La tyrannie masculine découpée au scalpel

Prescription culture

THÉÂTRE Dans le cadre de la 6e Biennale des écritures du réel, qui font dialoguer art, politique et société, Gérard Watkins présente Scènes de violences conjugales.

Gérald Rossi

Marseille (Bouches-du-Rhône), envoyé spécial.

Dominant quelques estrades qui deviendront forêt, rue ou logement, une plateforme accueille la batterie que fait vibrer la compositrice Yuko Oshima. Deux couples se présentent : Rachida (Hayet Darwich) et Liam (Maxime Lévêque). Ils sont jeunes et « issus d’un milieu violent et précaire ». Annie (Julie Denisse) et Pascal (David Gouhier) « sont au milieu de leur vie respectivement de classe moyenne et bourgeoise ». Ces définitions, que donne le metteur en scène Gérard Watkins, soulignent combien son texte est tracé au cordeau. Il dit « au scalpel et au laser ».

Créé en 2016, Scènes de violences conjugales aurait dû entamer une nouvelle vie en ouvrant en 2020 à Marseille la Biennale des écritures du réel, épisode vaporisé par le Covid. Et c’est finalement cette année, pour la 6e édition de ce rendez-vous qui se déploie pendant trois mois dans la cité phocéenne, que le travail passionné du Perdita Ensemble revient à la scène. La première vie du spectacle s’est déroulée avant la bombe de la ténébreuse affaire Weinstein, à la veille de l’emballement salutaire du mouvement #MeToo, décliné dans de nombreux pays, dont la France avec #balancetonporc. L’actualité brûlante a ainsi rattrapé la pièce, et il n’est pas anodin que le public, à l’heure des saluts, se lève désormais pour applaudir l’équipe.

La soif sans ­limite du pouvoir sur l’autre

Évoluant dans deux univers que rien ne rapproche, Rachida et Liam comme Annie et Pascal glissent progressivement dans une violence domestique qui les réunit à leur insu. Cet emballement est d’abord celui des mots qui font mal à l’âme, puis celui qui cogne, qui viole, qui provoque des hémorragies, qui conduit à l’hôpital. Cette violence des mâles, éructant leur malaise ou le crachant dans de jolies phrases, est toujours la même, submergés qu’ils sont par leur soif sans ­limite de pouvoir tyrannique. Et les victimes sont leurs femmes. Certes, la distance que permet le théâtre rend l’affaire supportable. Pour autant, comme le dit encore Watkins, il s’agit, « comme le faisait jadis Henrik Ibsen, (de) prendre le personnage par le collet et de ne pas le lâcher jusqu’à ce qu’il ait accompli sa destinée ».

Un regard mal interprété, une mayonnaise ratée…

Le récit, écrit à partir d’improvisations, s’appuie sur plusieurs études et rencontres, notamment avec les animatrices de l’Observatoire des violences envers les femmes, créé en Seine Saint-Denis en 2002. « Je ne veux pas faire un spectacle de propagande, un spectacle “social” comme on en voit parfois où tout le monde est d’accord à l’issue de la représentation », précise le metteur en scène. Le résultat, bouillonnant, se veut froid. Comme un rapport de police. Un regard mal échangé, une recette de mayonnaise oubliée, entraîne les deux couples dans un monde noir et sans retour. Sans échappatoire possible. Mais cette violence disséquée est hygiénique, utile à la ­société humaine.

www.theatrelacite.comThéâtreviolences conjugalesviolences faites aux femmes
Le Figaro

Faut-il revenir à des allocations familiales égales pour tous?

Marie-Cécile Renault

GRAND DÉCRYPTAGE - Deux candidats à droite veulent relancer une «vraie» politique familiale, cassée par François Hollande, avec comme corollaire le décrochage de la natalité.

La France s’est distinguée, dans la première moitié du XXe siècle, en mettant en place une politique volontariste de soutien à l’égard des familles. Dès 1932, la loi Landry généralise le principe des sursalaires familiaux pour tous les salariés de l’industrie et du commerce ayant au moins deux enfants. Puis en 1938 un décret-loi crée des allocations familiales versées quel que soit le revenu et progressives selon la taille de la famille.

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Les origines de la politique familiale remontent même au second Empire: dès 1860, une circulaire impériale instaurait un supplément familial de traitement pour les marins, selon Jacques Bichot, président d’honneur de l’Union des familles en Europe. Puis, à la fin du XIXe siècle, l’État a mis en place des suppléments familiaux de traitement pour ses fonctionnaires, comme il leur avait accordé des retraites quelques décennies plus tôt.

Tout le système est conforté au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec l’élargissement des allocations familiales aux professions indépendantes, la mise en place du quotient familial - cet avantage fiscal lié à la présence d’enfants à charge dans le foyer -, et la création de la Sécurité sociale, dont la famille est l’une des quatre branches à côté de la vieillesse, la maladie et les accidents du travail.

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En France, la politique familiale est donc ancienne et bien ancrée. Aujourd’hui, les dépenses en faveur des foyers avec enfants atteignent entre 63 et 107 milliards d’euros, soit entre 2,7% et 4,7% du PIB, selon les derniers chiffres de la Drees. La fourchette basse correspond aux aides monétaires versées directement aux familles, tandis que la fourchette haute inclut aussi la politique fiscale, c’est-à-dire les réductions d’impôts en faveur des familles. Au final, la France dépense entre 3700 euros et 5000 euros par an par enfant de moins de 21 ans. Pour financer ces dépenses, la branche famille de la Sécurité sociale, qui œuvre à travers le réseau des caisses d’allocations familiales (CAF), dispose de trois sources principales de recettes: les cotisations sociales patronales, la CSG et les autres impôts et taxes affectés (Itaf). La France se place ainsi en tête de la classe européenne, selon l’OCDE, qui souligne que cette dépense est aussi un investissement: «Investir de façon précoce dans la politique familiale garantit une meilleure efficacité et permet d’économiser à long terme.»

● D’une portée universelle à une visée sociale

Ce faisant, l’État vise à compenser les charges financières induites par la présence d’enfants au sein d’un ménage. Car élever une progéniture coûte cher: le niveau de vie médian des couples avec 3 enfants et plus représente 53% de celui des couples sans enfant. Grâce aux réductions d’impôt et aux allocations accordées dans le cadre de la politique familiale, il remonte à 67%.

Pourquoi la puissance publique vient-elle compenser l’écart de niveau de vie qui, s’il est bien réel entre foyers avec enfants et ceux qui n’en ont pas, n’en relève pas moins d’un choix de vie personnel? Au lendemain de la Première, puis de la Seconde Guerre mondiale, l’objectif était de soutenir la natalité dans un pays en reconstruction. Puis il a évolué au fil du temps, visant à partir des années 1970 à encourager le travail des femmes en finançant des modes de garde (places en crèches, assistantes maternelles, nounous à domicile) afin de permettre une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. La tendance des dernières décennies, marquées par de fortes contraintes financières et une logique de maîtrise des dépenses, a consisté à renforcer la sélectivité et le ciblage de l’action publique, véritable changement de paradigme.

En particulier, sous le quinquennat Hollande, la politique familiale s’est focalisée sur les foyers modestes, perdant sa vocation universelle d’origine pour devenir une politique sociale. Ainsi, en 2013, le gouvernement Ayrault a diminué le plafond du quotient familial de 2000 à 1500 euros par demi-part «enfants à charge». Surtout, en 2014, il est revenu sur le principe d’universalité des allocations familiales, désormais modulées en fonction des revenus: elles ont été divisées par deux pour les parents de deux enfants gagnant plus de 6000 euros par mois et par quatre pour ceux gagnant plus de 8000 euros mensuels. Une mesure qui pénalise environ 500.000 foyers, soit les 10% de familles les plus aisées.

● Nouvelles parentalités et familles monoparentales

Emmanuel Macron n’est pas revenu sur les décisions de son prédécesseur, et avait envisagé, au début du quinquennat, la suppression des allocations familiales pour les plus aisés… avant d’abandonner face à l’opposition des associations familiales, de la droite, mais aussi du PCF et des syndicats, qui défendent historiquement le principe de l’universalité.

Le chef de l’État a axé son action sur la lutte contre la pauvreté des enfants et la reconnaissance des nouvelles parentalités pour tenir compte de la remise en cause du modèle familial traditionnel. La PMA a été ouverte aux femmes célibataires et aux couples de femmes. Suivant les préconisations de la Commission des «1000 premiers jours», le congé paternité a été doublé, passant de 14 à 28 jours, une mesure qui coûte un demi-milliard par an. Le chef de l’État a mis la priorité sur les familles monoparentales, qui représentent une famille sur quatre, dont 85% sont des mères seules avec enfants. Il a ainsi majoré de 30% le montant du complément de libre choix du mode de garde (CMG) pour les parents solos et instauré un service public de versement des pensions alimentaires. S’il est réélu, Emmanuel Macron veut renforcer l’effort en faveur des mères célibataires, pour qui il augmentera de 50% l’allocation de soutien familial (ASF) et étendra le CMG jusqu’aux 12 ans de l’enfant (contre 6 ans pour les autres familles).

Face à cette inflexion des missions au fil du temps, deux candidats à droite veulent revenir à une «vraie» politique familiale, c’est-à-dire à l’universalité originelle. C’est le cas de Valérie Pécresse, qui prévoit de revenir à des allocations familiales versées à toutes les familles sans conditions de ressources et même de les augmenter de 15% pour le deuxième et le troisième enfant. La candidate LR veut aussi instaurer une prime à la natalité de 900 euros par an, versée à tous les parents qui auront un premier enfant, jusqu’à ses 18 ans. Elle promet en outre de relever de 6000 à 10.000 euros par an le plafond de crédit d’impôt pour les emplois à domicile. Sans oublier pour autant les mères célibataires, pour qui elle veut défiscaliser les pensions alimentaires. Un programme chiffré à 4 milliards d’euros. Éric Zemmour veut lui aussi revenir à l’universalité des allocations familiales, doubler le plafond du quotient familial, mais prévoit une prime à la naissance de 10.000 euros uniquement pour les familles habitant en zone rurale. En revanche, Marine Le Pen, si elle veut instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant, entend réserver les allocations aux familles dont l’un au moins des deux parents est français, et doubler l’ASF versée aux mères célibataires.

Pourquoi faudrait-il donner autant à toutes les familles? C’est affirmer la singularité de la politique familiale: affirmer son universalité, c’est affirmer que l’enfant est unique, quel que soit le niveau de revenu de sa famille. Alfred Sauvy avait souligné cette différence entre politique sociale de «transfert vertical» à visée redistributive et la politique familiale de «transfert horizontal» à visée nataliste.

● Un élément structurant du pacte national

Or, si le nombre de naissances s’est stabilisé l’an dernier, la France a enregistré en 2020 la natalité la plus faible depuis 1945 d’après l’Insee, avec un peu moins de 740.000 naissances, un chiffre en baisse chaque année depuis 2014. Et, si la France conserve le taux de fécondité le plus élevé d’Europe, à 1,83 enfant par femme, cet indicateur est en baisse depuis dix ans.

Faut-il voir une concomitance des atteintes aux politiques familiales avec le déclin des naissances? De nombreux facteurs entrent en jeu, notamment le nombre de femmes en âge de procréer, qui a baissé. Et les plus aisés ne remettent pas un projet de naissance pour une allocation. Mais «c’était un élément très structurant du pacte national. Les politiques familiales jouaient jusque-là beaucoup sur le passage de deux à trois enfants pour un ménage», selon le politologue Jérôme Fourquet. Estimant que «l’avenir démographique de la France n’est plus assuré», François Bayrou, haut-commissaire au Plan, soulignait en mai dernier l’urgence d’une nouvelle politique familiale pour préserver notre modèle social.

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Car relancer la natalité est un enjeu majeur pour notre pays. C’est une question de souveraineté et de leadership: la taille de la population est aujourd’hui encore considérée comme un facteur de puissance. Sur le plan institutionnel, la population est un élément qui permet de mieux peser au sein de l’Union européenne. En termes économiques, c’est la capacité à maintenir une compétitivité forte sans avoir besoin de recourir à une main-d’œuvre immigrée, comme en Allemagne. Enfin, en termes d’équilibres sociaux, c’est la capacité à financer les régimes de protection sociale. C’est particulièrement le cas en France, où le régime de retraites par répartition ne tient que si les jeunes sont suffisamment nombreux pour financer les pensions de leurs aînés.

«Chez nous, et à la différence de bien d’autres pays, cette question démographique est la clé même de la cohésion durable de la nation», affirmait François Bayrou. Au final, c’est la survie même de la société qui est en jeu: «Le vieillissement a touché plusieurs populations dans l’histoire: la Grèce, Rome, Venise en sont les exemples les plus fameux. À chaque fois, ce fut la mort de la société en question», soulignait Alfred Sauvy. À travers les choix de politique familiale, c’est aussi toute une conception de la société qui s’affirme: préserver la famille comme institution de base de la société ou favoriser en son sein l’émancipation des individus.

Hôpital : un rapport du Sénat recommande un «électrochoc» après la pandémie

Les sénateurs proposent notamment de revoir les indemnités compensatrices du travail de nuit et des week-ends.

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La justice administrative a annulé une disposition du règlement de la mairie de Paris qui offre trois jours de RTT supplémentaires à ses agents au titre d'une «pénibilité spécifique» à la capitale.

Compte personnel de formation : certains salariés vont toucher 3000 euros de la part de leur employeur

Les employeurs qui n'ont pas proposé d'entretien professionnel au cours des six dernières années doivent verser cette somme aux salariés concernés. Ce jeudi est le dernier jour pour effectuer la transaction.

Le Figaro

Impôts 2022 : les dates limites de la déclaration de revenus par département

Stéphanie Alexandre

En fonction de leur département de résidence, les contribuables doivent déposer une déclaration de revenus selon un calendrier bien précis. Celui-ci vient d'être dévoilé pour 2022.

À partir du jeudi 7 avril 2022, les particuliers peuvent se rendre sur le site internet des impôts pour contrôler et/ou corriger la déclaration des revenus qu'ils ont perçus en 2021 (Impôts 2022).

Selon le département de résidence du contribuable, la date limite de déclaration en ligne est fixée au : - mardi 24 mai 2022 à minuit pour les départements allant de 01 (Ain) à 19 (Corrèze) et pour les non-résidents ayant perçu des revenus de source française imposables en France ; - mardi 31 mai 2022 avant minuit pour les départements allant de 20 (Corse-du-Sud) à 54 (Meurthe-et-Moselle) ; - mercredi 8 juin 2022 dans les départements allant du 55 (Meuse) au 976 (Mayotte). Ce calendrier identique est à celui prévu pour l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI).

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Quels sont les éléments à déclarer ?

pensions de retraite, les préretraitespensions alimentairesrentes viagèresrevenus fonciers

Afin d'éviter les erreurs sur leur déclaration de revenus, les contribuables qui détiennent un contrat d'assurance vie, un placement en bourse ou un livret bancaire peuvent utiliser l'Imprimé fiscal unique (IFU) transmis par les banques. Ce document synthétise tous les revenus de capitaux mobiliers versés à un contribuable sur une année.

Vidéo : optimiser sa situation fiscale avec le guide de la déclaration des revenus du Particulier

Jusqu'au 19 mai pour la déclaration papier

La télédéclaration sur internet est obligatoire, mais les personnes qui ne disposent pas d'internet ou ne sont pas en mesure de déclarer en ligne (personnes âgées, éloignement...) bénéficient d'une tolérance.

Pour la déclaration de revenus sur papier, la date limite est fixée au 19 mai 2022 à 23:59, y compris pour les résidents français à l'étranger. Le cachet de La Poste fait foi de la date. Pour ceux qui ont procédé à leur déclaration sur papier en 2021, l'administration leur adressera à nouveau un imprimé pour cette année, sauf s'ils ont demandé expressément à ne plus le recevoir par voie postale.

Déclaration automatique des revenus

Depuis l'an dernier, les foyers fiscaux qui ont été imposés sur la base des revenus préremplis par l'administration uniquement et qui n'ont signalé aucun changement de situation (adresse, situation de famille ou création d'un acompte de prélèvement à la source) se voient proposer une déclaration des revenus dite «automatique».

Rappel :

pénalités

Les personnes concernées doivent vérifier, dans leur espace particulier du site des impôts, l'ensemble des informations connues de l'administration fiscale sur leur situation. Si aucune modification ne doit être faite, leur déclaration de revenus sera automatiquement validée, sans aucune démarche à faire. Certains contribuables sont toutefois exclus de la déclaration automatique.

Le calendrier des impôts pour avril 2022

Le calendrier des échéances fiscales pour les déclarations ou les paiements vient d'être mis à jour pour le mois d'avril 2022. Deux évènements sont à retenir pour ce mois-ci.

Les dépenses familiales ou personnelles qui ouvrent droit à réductions et crédits d'impôt, en 2022

Certaines dépenses familiales ou personnelles ouvrent droit à réduction ou crédit d'impôt : frais liés à la garde ou à la scolarité des enfants, services rendus au domicile, dons aux œuvres ou en faveur de la presse, prestation compensatoire en capital versée à l'ex-époux, système de charge pour véhicule électrique, etc.

Contrôle fiscal : la nouvelle application Galaxie peut vous identifier comme «dossier à fort enjeu»

L'administration fiscale vient d'être autorisée à mettre en œuvre un nouveau traitement informatisé, dénommé Galaxie, afin de traquer plus finement les fraudeurs, mais aussi les contribuables de bonne foi, dans toutes leurs interactions.

Le Figaro

Grèce ou Portugal : quel est le meilleur eldorado fiscal pour les retraités ?

Guillaume Errard

NOS CONSEILS - La qualité de vie, le faible coût de la vie et l'immobilier bon marché ne sont pas les seuls atouts de la Grèce et du Portugal. Découvrez celui de ces deux champions qui tire le mieux son épingle du jeu.

L'indétrônable Portugal est-il tombé de ce son piédestal ? Pendant longtemps, le pays lusitanien a fait figure d'eldorado pour les retraités étrangers. La qualité de vie et la sécurité qui y régnaient attiraient en nombre les seniors. Sans oublier un argument massue. En 2009, soit un an avant la crise économique qui a frappé de plein fouet le Portugal, le gouvernement local a mis en place un régime fiscal en or pour les retraités étrangers. Leurs revenus (pensions et dividendes) générés hors du Portugal étaient tout simplement exonérés d'impôts. Et ce, pour 10 ans. Pour en bénéficier, il fallait tout de même respecter deux conditions : ne pas avoir résidé au Portugal au cours des 5 dernières années et y demeurer (comme locataire ou propriétaire) au moins 183 jours (consécutifs ou pas) par an.

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Depuis deux ans, ce régime de faveur a été supprimé. Les pensions de source étrangère pour les retraités du secteur privé uniquement ne sont plus imposées à 0% mais à 10%. Un taux qui reste largement inférieur à celui pratiqué en France. Mais il est désormais légèrement moins attractif que celui fixé par un autre pays d'Europe du sud : la Grèce. Profitant du recul portugais, le gouvernement hellénique a, en effet, fait voter un dispositif plus avantageux pour les retraités, en juillet 2020, soit 5 mois après l'entrée en vigueur de celui du Portugal. Les revenus hors Grèce des retraités étrangers sont taxés à 7%, comme en Italie mais, pour bénéficier de ce régime fiscal avantageux au-delà des Alpes, vous devez élire domicile dans une ville de moins de 20.000 habitants, dans l'une de ces 8 régions du sud de la «botte» : Sicile, Calabre, Sardaigne, Campanie, Basilicate, Abruzzes, Pouilles et Molise.

Les Cyclades attirent les jeunes retraités

En Grèce, le taux est non seulement plus avantageux que celui du Portugal mais court sur une durée plus longue : 15 ans au lieu de 10. Pour le reste, les conditions imposées sont quasi-identiques : votre pays d'origine doit avoir signé une convention fiscale avec la Grèce. Ce qui est le cas de la France. Par ailleurs, vous ne devez pas avoir été résident fiscal en Grèce durant 5 des 6 dernières années précédant votre installation. Au bord de la faillite il y a dix ans, le pays se redresse petit à petit. Et après avoir longtemps été raillée, la Grèce se rêve désormais en eldorado fiscal. «Depuis 2-3 ans, nous avons constaté un intérêt croissant de la part de jeunes retraités français notamment pour les Cyclades mais plus pour le climat et la qualité de vie. L'architecture blanche rappelle à certains la Corse», affirme Panayota Marceau, avocate fiscaliste grecque installée à Paris et à Athènes.

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Mais il semble que le Portugal conserve encore une longueur d'avance dans le cœur des retraités tricolores. «Les Français n'ont pas encore connaissance du régime fiscal avantageux grec, confirme Me Mathilde Maurer, notaire du groupe Monassier. Et la Grèce, notamment les îles, paraît plus loin à certains que le Portugal». Car qui dit îles grecques, dit prix immobiliers élevés (jusqu'à quelques millions d'euros), mais aussi éloignement vis-à-vis des proches et de la France. Ce qui peut poser problème en cas de rapatriement par exemple. Un détail non négligeable pour les retraités. Le Portugal n'a pas ce handicap et a également fait montre d'un sacré dynamisme économique, avant la guerre en Ukraine.

Des retraités pas si inactifs au Portugal

«À cause du Covid, les retraités français sont moins nombreux à s'être installés au Portugal parce qu'ils voulaient rester près de leur famille, reconnaît Me Sandrine Bisson Marvão, avocate franco-portugaise spécialiste du droit immobilier. Mais le pays garde la cote auprès d'eux grâce à la qualité de vie, la sécurité sans compter le coût de la vie et les prix immobiliers qui sont abordables.» Le dynamisme est tel qu'il arrive que des retraités français n'arrivent pas seuls. «Certains retraités n'hésitent pas à s'installer en famille car les étrangers actifs bénéficient eux aussi d'avantages fiscaux s'ils ont une profession à haute valeur ajoutée (médecins, R&D, technologies, journalistes, artisans ou dans le domaine de la mode, de la joaillerie, vinicole …) : leurs revenus de source portugaise sont imposés à un taux forfaitaire unique de 20%», raconte Sandrine Bisson Marvão. Une bonne nouvelle pour le Portugal qui veut montrer qu'il est aussi capable d'attirer une population plus jeune et pas seulement pour une question fiscale.

Une fois sur place, d'autres retraités n'hésitent pas à remettre le bleu de chauffe. « Ils reprennent une activité salariale dans la médecine, commerce, hôtellerie ou en tant qu'ingénieur, donnent des conseils ou font du mentorat auprès des plus jeunes, ce qui est très apprécié au Portugal», poursuit l'avocate franco-portugaise. Une manière de s'occuper, de s'intégrer à leur nouvelle vie mais aussi de profiter des avantages d'être un «résident non habituel» actif : leurs revenus de source portugaise sont imposés à un taux forfaitaire unique de 20%.

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Mais ces avantages fiscaux ne doivent pas être la seule raison de votre expatriation, aux dires de Mathilde Maurer. «S'installer en Grèce ou au Portugal uniquement pour la fiscalité avantageuse est une très mauvaise stratégie», met en garde la notaire du groupe Monassier. Cette experte en droit international conseille aux retraités français qui envisageraient de s'installer en Grèce ou au Portugal de bien préparer leur projet en amont. «Les gens pensent que ce type de projet va de soi mais c'est un vrai dépaysement, insiste-t-elle. Il faut l'envisager dans toutes ses dimensions et ne pas négliger l'aspect civil».

«Au bout de 10 ans, vous pouvez vous retrouver soumis au régime matrimonial de votre pays d'accueil qui entre en vigueur, indique Me Maurer. Par ailleurs, ce n'est pas parce que vous êtes expatriés que votre succession échappera obligatoirement à la fiscalité française. Enfin, il convient de s'assurer de remplir toutes les conditions pour devenir résident fiscal grec ou portugais. Il est ainsi préférable de ne pas posséder de logement permanent en France.» Sachez enfin qu'au bout de 10 ans (Portugal) et 15 ans (Grèce), les retraités étrangers sont imposés comme les locaux. En France, la pension moyenne s'élève à 1530 euros bruts par mois, selon la Drees. Une retraite taxée à 15% au Portugal et 22% en Grèce. Pour des seniors plus aisés, le taux grimpe à environ 29% au Portugal et 37% en Grèce si vous gagnez plus de 3000 euros par mois. Et au maximum respectivement 40% et 45%. Et c'est là que les expatriés se posent sans doute cette question : dois-je retourner en France et «construire» une nouvelle vie ? Pas évident pour des septuagénaires voire octogénaires.

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Le Figaro

Carburants : les prix du gazole reviennent à 1,89 euros en moyenne

Wladimir Garcin-Berson

L'effet de la remise de 15 à 18 centimes entrée en vigueur vendredi dernier se constate sur la facture des automobilistes.

Avec l'entrée en vigueur d'une remise allégeant quelque peu la facture finale payée par les consommateurs, les prix des carburants ont de nouveau baissé. Vendredi dernier, le 1er avril, en moyenne, le litre de gazole coûtait ainsi 1,8910 euro, en recul de 22 centimes par rapport à la semaine d'avant.

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L'essence a aussi vu son prix baisser : le litre de SP95 a perdu 17 centimes, atteignant 1,83 euro, quand celui de SP95-E10 a diminué de 18 centimes. Le SP98 a également diminué d'environ 17,5 centimes, en moyenne. Tous les carburants sont repassés sous la barre symbolique des deux euros, revenant vers leur niveau de fin février, avant le début de l'offensive russe en Ukraine. Seul le prix du gazole reste comparable à celui de début mars.

Ces variations s'expliquent en partie par la remise, effective à partir du vendredi. Or, «les prix déclarés par les opérateurs chaque lundi sont des prix moyens pondérés par les volumes sur l'ensemble de leur réseau de distribution et pratiqués au niveau du consommateur final le vendredi précédent». Au moment où la remise était effective, donc.

Ce niveau, qui reste élevé, s'explique aussi par les prix de la matière première et des produits pétroliers. Le baril de Brent est ainsi resté au-dessus de la barre des cent dollars, la semaine dernière, malgré une baisse marquée au fil des jours. Les marchés restent dans le flou, entre menace d'embargo sur le pétrole russe, réduction des achats de pétrole russe et déblocage de stocks stratégiques, côté américain et pays membres de l'AIE, permettant d'alimenter l'offre. «Les prix des produits sur le marché international de Rotterdam ont pour la plupart suivi l'évolution du prix du pétrole brut, avec une baisse de 11 % pour le diesel [...]. Le prix de l'essence, en revanche, a augmenté de 10,5%», analyse l'IFPEN dans une note, ce lundi.

Une remise jusqu'à fin juillet

Depuis vendredi, les prix à la pompe ont donc considérablement baissé. Certains distributeurs contribuent à la chute des prix, en multipliant les gestes promotionnels, comme une remise, du côté de TotalEnergies, ou des opérations «carburant» chez certaines enseignes. L'exécutif compte sur le jeu de la concurrence pour inciter les pétroliers à faire baisser la note : le gouvernement conseillait également aux Français, la semaine dernière, de comparer les stations, pour s'assurer de faire le plein au meilleur prix.

Les autorités s'attendaient à quelques jours de tension sur l'offre, des personnes ayant attendu l'entrée en œuvre de la remise pour faire leur plein. Des «situations, ici et là», de rupture de stock temporaire étaient donc prévisibles. La mesure sera en place jusqu'à fin juillet : ensuite, si la majorité actuelle est reconduite, l'exécutif souhaite mettre en place un «dispositif plus ciblé sur les plus modestes et les gros rouleurs», qui passera par la loi.

Malgré la baisse observée grâce à la remise, le prix actuel reste supérieur de 23% à celui affiché au début de l'année pour le diesel et de 12% pour le SP95. Ce thème hautement politique suscite réactions et suggestions des candidats à l'élection présidentielle, à une semaine du premier tour, alors que le sujet du pouvoir d'achat s'est imposé dans la campagne.

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L'arrivée du mois d'avril s'accompagne de nombreuses nouveautés, Le Figaro fait le point sur les dispositifs qui entrent en vigueur.

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Bactérie E. coli dans des pizzas : 16 familles veulent porter plainte contre Buitoni

Les proches de victimes de contamination se réunissent et certaines ont déjà porté plainte contre l'industriel.

«Ça ne doit plus jamais arriver» : les parents d'enfants hospitalisés s'organisent pour porter plainte contre Buitoni

TÉMOIGNAGES - Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, après qu'un lien a été établi entre plusieurs cas de contamination par des bactéries E.coli et la consommation de pizzas surgelées de la marque. 22 familles ont d'ores et déjà saisi un avocat.

Le Figaro

Renaud Girard: «Le recentrage diplomatique de la Turquie»

Renaud Girard

CHRONIQUE - Lui-même dirigeant autoritaire embarquant volontiers son pays dans des aventures militaires, Recep Tayyip Erdogan a su revenir à une politique internationale équilibrée. Dont il tire profit.

Le 29 mars 2022, de très sérieux pourparlers de paix ont eu lieu à Istanbul, dans le palais ottoman de Dolmabahçe, entre belligérants russes et ukrainiens. Ils ont été ouverts par le président turc en personne. Le discours d’ouverture de Recep Tayyip Erdogan a été applaudi par les deux délégations, qui se trouvaient face à face à une vaste table rectangulaire. Naguère fustigé pour son dangereux activisme néo-ottoman dans le monde arabo-musulman, l’autocrate turc est devenu aux yeux du monde entier un faiseur de paix.

Les discussions d’Istanbul, faites au niveau des conseillers des présidents en guerre, n’ont évidemment pas tout réglé. Mais elles ont permis d’avancer sur l’hypothèse d’une neutralité future de l’Ukraine et elles ont vu la délégation russe annoncer la «réduction de (son) activité militaire en direction de Kiev» - ce qui a été fait.

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Peu importe que la Russie ait voulu faire passer un fiasco militaire pour une concession diplomatique. L’important est que la capitale ukrainienne puisse désormais respirer et que le Kremlin ait abandonné son projet de changement de régime en Ukraine, qu’il qualifiait du curieux mot de «dénazification». Il semble que le plan de guerre russe se concentre désormais sur l’est du pays, et qu’il se résume à prendre à revers la ligne Maginot ukrainienne bâtie depuis 2015 face aux territoires sécessionnistes du Donbass. Après les pertes qu’ils ont subies, on ne voit pas les Russes renoncer à améliorer la sécurité future des deux républiques autoproclamées dont ils ont reconnu l’indépendance, ni abandonner leurs maigres conquêtes territoriales, à savoir la ville de Kherson (qui garantit l’approvisionnement en eau de la Crimée) et le port de Marioupol (qui fera de la mer d’Azov un lac russe).

Sincérité ou habileté?

Si un jour les présidents ukrainien et russe devaient se parler en tête à tête (comme l’a demandé le président Zelensky), ce serait très probablement quelque part sur le territoire turc. C’est, pour Erdogan, un indéniable succès diplomatique.

Lorsque les chars russes pénétrèrent en Ukraine, le 24 février 2022, qui aurait pu deviner que la Turquie allait devenir le principal conciliateur dans cette guerre fratricide entre Slaves orthodoxes? Personne.

La Turquie a décroché le rôle parce qu’elle est appréciée des deux belligérants à la fois, mais aussi parce qu’elle a réussi un remarquable recentrage diplomatique depuis l’été 2020.

La Turquie est appréciée des Ukrainiens non seulement parce qu’elle a qualifié l’agression militaire russe d’«inacceptable», mais aussi parce qu’elle leur a livré, bien avant le début du conflit, des Bayraktar TB-2. Ces drones armés, conçus par le gendre du président Erdogan, se sont montrés d’une efficacité redoutable dans la guerre gagnée par l’Azerbaïdjan contre les Arméniens, en septembre 2020, au Haut-Karabakh. Avec les missiles antichars américains Javelin, ils ont fait des ravages sur les colonnes blindées de l’envahisseur russe.

Mais Erdogan a également réussi à maintenir de bonnes relations avec Poutine, en refusant de s’associer aux sanctions européennes et américaines contre la Russie. Turkish Airlines est la seule compagnie d’aviation de la zone Otan à se rendre encore à Moscou. C’est la raison pour laquelle Erdogan a été entendu par Poutine lorsqu’il l’a appelé, le 27 mars 2022, pour lui proposer une médiation turque.

Les deux leaders, qui partagent la même aversion pour les droits de l’homme à l’occidentale, entretiennent des relations parfois houleuses. Ils se sont opposés, par milices locales interposées, en Syrie et en Libye. Mais ils s’entendent bien à un niveau personnel, depuis que Poutine a averti Erdogan, en juillet 2016, qu’un complot militaire se tramait contre lui en Turquie.

Il est frappant de constater que les deux autocrates ont suivi, depuis un an, des voies divergentes. Poutine s’est radicalisé et bunkérisé. Erdogan s’est recentré et ouvert sur le monde.

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Les succès turcs en Libye et la victoire turco-azerbaïdjanaise de septembre 2020 contre les Arméniens du Haut-Karabakh n’ont pas rendu ivre le président turc. Il a engrangé ses succès puis a examiné froidement ses échecs diplomatiques passés lorsqu’il prétendit, au début des printemps arabes de 2011, rassembler sous son étendard l’ensemble du monde arabo-musulman en révolution. Il a su calmer son hubris. Il s’est réconcilié avec les Égyptiens et les Émiratis, qui sont pourtant les Arabes qui combattent le plus férocement les Frères musulmans. Il s’est réconcilié avec Israël, recevant en grande pompe à Ankara le président israélien Isaac Herzog le 9 mars 2022.

Les pharisiens de la géopolitique se demanderont si le nouvel Erdogan est sincère ou seulement habile. Peu importe. Ce qui compte vraiment est que la Turquie préfère désormais faire la paix à faire la guerre.

Guillaume Lagane: «Proclamer sa neutralité, pour un État: aveu de faiblesse ou choix habile?»

TRIBUNE - La neutralité de l’Ukraine est souvent invoquée comme un scénario qui permettrait de mettre un terme à la guerre en cours. L’agrégé d’histoire raconte combien ce statut a présenté des avantages pour de nombreux États, mais explique aussi son caractère parfois équivoque.

Guerre en Ukraine: «L’effet domino»

L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

Jacques Julliard: «La guerre en Ukraine et l’avenir de la démocratie»

CHRONIQUE - Si la guerre en Ukraine met à mal la croyance en une fin de l’Histoire, qui serait une progression continue vers le progrès, l’historien et essayiste que nos lecteurs retrouvent chaque premier lundi du mois estime que la force de la démocratie réside dans sa capacité à sans cesse triompher et renaître des crises qu’elle traverse.

L'Humanité

Cité-monde. Marseille, histoire d’une passion

Prescription culture

Gérald Rossi

«Je suis née il y a près de 3 000 ans, bien avant que la France ne devienne la France… » Clara Luciani, dans ce documentaire écrit et réalisé par Hugues Nancy, prête sa voix à Marseille, à juste titre présentée comme « ville-monde ». Assise les pieds dans l’eau, face à la Méditerranée, elle est « d’une beauté inimaginable », souligne la comédienne Ariane Ascaride qui, parmi de nombreux intervenants, témoigne de sa gourmandise pour cette cité singulière. « Nous n’avons pas la statue de la Liberté, mais nous avons la Canebière », résume un autre. La cité phocéenne, avec son folklore (qui est aussi façon de vivre), est terre de passions, de foot avec l’OM, d’embrouilles, d’une certaine violence… mais aussi de luttes sociales et de résistance au pouvoir central à travers les époques. À noter dans ce film les nombreuses images d’archives tournées dès le début du siècle dernier.

La légende de la fondation de Massalia (la Grecque) (Marsiho en provençal) a longtemps figuré sur la couverture des cahiers que la mairie distribuait à tous les enfants des écoles. On y apprenait qu’en 600 avant notre ère, la belle princesse gauloise Gyptis s’étant éprise du beau marin grec Prôtis, ils seraient à l’origine de la cité. Ce « mythe fondateur de Marseille (où désormais 200 nationalités se côtoient) est un mythe de métissage », pointe le cinéaste Robert Guédiguian, et cet état d’esprit « est toujours présent ».

marseilleHistoiredocumentaire
Le Monde

« En Russie, les crises ne sont pas l’exception, elles sont la règle »

Dans un entretien au « Monde », Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés postsoviétiques à l’université Paris-Nanterre, détaille les nombreuses fractures qui traversent la population russe.

Sous l’effet des sanctions qui lui sont imposées en réaction à l’invasion de l’Ukraine, la Russie devrait plonger dans une récession de 7 % à 15 % du produit intérieur brut en 2022, selon différentes estimations. Depuis huit ans, le pays a certes renforcé son autonomie économique et industrielle. Toutefois, la crise engendrée par ces mesures ne sera pas vécue de la même façon par les différentes catégories de la population russe, traversée par de nombreuses fractures, explique Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés postsoviétiques et maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris-Nanterre.

Guerre en Ukraine : l’Europe adopte un quatrième train de sanctions contre la Russie

Depuis 2014 et l’annexion de la Crimée, la Russie a renforcé son indépendance, afin d’être en mesure de tenir en autarcie face à de nouvelles sanctions. Jusqu’à quel point le peut-elle ?

Les personnes riches et proches du pouvoir sont préparées de longue date à échapper à d’éventuelles sanctions individuelles, en ayant recours à des sociétés écrans, des prête-noms et différents montages financiers. C’est une pratique banale en Russie.

D’un point de vue économique, le pays s’était aussi préparé. Cependant, il n’avait pas imaginé se voir imposer des sanctions à une telle échelle. Certes, il a développé une alternative au réseau financier occidental Swift, dont certaines de ses banques ont été exclues à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Mais le gel des réserves de la Banque centrale de Russie détenues à l’étranger n’avait pas été anticipé. Ni qu’autant d’entreprises occidentales choisiraient de se retirer du pays en raison du risque pour leur réputation.

Guerre en Ukraine : la Russie, « empêchée d’utiliser son trésor de guerre », s’apprête à vivre en autarcie

La Russie est une économie de rente. A part les hydrocarbures, certaines matières premières et l’armement, elle produit très peu. Et ce qu’elle produit dépend énormément des composants et des matériaux importés de l’étranger. A cet égard, le pays a échoué à renforcer son autonomie, ce qui était pourtant un projet-phare dès 2014.

Quelles lignes de fracture au sein de la société russe permettent de comprendre comment ces sanctions sont vécues par la population ?

La société russe est bien plus hétérogène que ce qu’on peut imaginer, vu d’Europe de l’Ouest. Le fossé entre un Russe modeste et un autre de revenu moyen est abyssal, sans commune mesure avec ce que l’on observe en Europe. Il y a un siècle de décalage de développement entre Moscou et les campagnes.

L’économiste Natalia Zoubarevitch, de l’université d’Etat de Moscou, parle d’une ligne de fracture géoéconomique, recouvrant à la fois les différences de revenu et de position géographique, c’est-à-dire l’éloignement plus ou moins important des grandes villes. Cela dessine trois Russie : celle des plus aisés (à l’exclusion ici des oligarques et des ultrariches) vivant dans les grandes agglomérations et surtout dans la capitale, celle des villes moyennes, en déclin économique après la désindustrialisation de l’URSS, et celle des zones rurales ou semi-urbaines, très peu développées.

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Le Monde

Exaspération

Tribune. L’invasion de l’Ukraine a créé un immense choc dans l’opinion, a ouvert les yeux de ceux qui refusaient depuis des décennies de voir l’évidence et a conduit les gouvernements occidentaux à réagir avec une certaine vigueur : sanctions économiques très sérieuses (mais pas aussi massives qu’annoncées) et, surtout, livraisons d’armes « défensives » en quantités importantes.

Sur tous ces points, il y a à peu près consensus, avec des nuances et un empressement plus ou moins grand à livrer effectivement ces armes – même ceux qui, tels les Allemands, s’y étaient si longtemps refusés, se sont décidés à livrer à l’Ukraine 2 700 missiles antiaériens. Ce n’est pas rien, surtout si on les compare aux 5 000 casques que Berlin a longtemps estimés parfaitement suffisants pour assurer la défense de l’Ukraine…

Jean Pisani-Ferry : « Il faut resserrer le nœud coulant des sanctions sur la Russie »

Les attitudes diffèrent un peu, avec des Américains en pointe, des Français très discrets, et des Israéliens qui refusent catégoriquement toute contribution. Mais ces livraisons sont vitales pour permettre aux Ukrainiens de se défendre et de durer face à l’écrasante supériorité numérique russe.

Un autre point semble également faire consensus, et celui-ci est plus étrange : des armes, oui, mais défensives, seulement défensives. Le récent sommet de l’OTAN (outre qu’il n’a accouché que d’une souris, avec quelques sanctions supplémentaires) n’a rien changé à cette posture, réaffirmée avec force par M. Macron : défensif, oui, offensif, surtout pas, ce serait trop dangereux.

Cette distinction n’est-elle pas bien étrange ? D’abord, parce qu’offensives ou défensives, les armes tuent et constituent donc de fait un engagement dans la guerre. Mais, surtout, parce qu’elle semble procéder d’une très curieuse logique : les Ukrainiens ont le droit de se défendre. Les Russes ont, eux, tous les droits, et ne courent aucun risque – puisque l’OTAN, Etats-Unis en tête, a affirmé haut et fort, alors même que l’invasion apparaissait imminente, qu’en aucun cas ils n’interviendraient. Il est donc urgent d’attendre ; un recours à l’arme chimique, en particulier, serait suivi d’une « réaction » non précisée, prudence oblige.

« Zelensky, même dans son nouveau rôle de chef de guerre, se pose en président-citoyen »

Le président Zelensky, de plus en plus ulcéré par cette attitude, et qui, en dépit de son courage et de son sang-froid ainsi que de son habileté à parler à chacun un langage qu’il peut comprendre, ne parvient plus à dissimuler son exaspération – et se demande à haute voix si c’est Moscou qui est aux commandes à l’OTAN.

Sans plus aucun espoir d’obtenir une zone d’exclusion aérienne, il réclame des avions et des chars. La réponse est « niet ». L’initiative, peut-être maladroite, de la Pologne, qui aurait consisté à remettre à l’OTAN ses propres MiG-29 pour être ensuite transférés à l’Ukraine, s’est heurtée à une fin de non-recevoir. Pas question non plus, M. Macron l’a répété, de livrer des chars.

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Le Figaro

Meurthe-et-Moselle : une femme soupçonnée d'avoir écrasé son concubin

La procédure avait été initialement ouverte pour «tentative d'homicide volontaire», mais la conductrice sera finalement présentée mardi à un juge d'instruction pour «meurtre par conjoint», a précisé le procureur.

Un homme d'une quarantaine d'années est mort renversé dimanche 4 avril au matin à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) par une voiture manifestement conduite par sa concubine qui est soupçonnée de «meurtre par conjoint», a-t-on appris auprès du procureur de la République François Pérain.

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La procédure avait été initialement ouverte pour «tentative d'homicide volontaire» et la femme et son amant, propriétaire du véhicule, avaient été placés en garde à vue. Mais ce dernier, un temps soupçonné malgré ses dénégations d'être à bord du véhicule lors des faits, a finalement été mis hors de cause, a indiqué dans la soirée François Pérain dans un communiqué. Les éléments de «sa téléphonie» ainsi que «des témoins» ont démontré «qu'il n'était pas sur les lieux des faits», a-t-il précisé, ajoutant que la garde à vue de l'amant avait été levée lundi. La conductrice, née en 1988, sera quant à elle présentée mardi à un juge d'instruction «que nous allons saisir pour meurtre par conjoint», a poursuivi le procureur.

«Ne pars pas»

La victime, hospitalisée dimanche au CHU de Nancy «avec un pronostic vital engagé», est en effet décédée, a ajouté le magistrat. Selon des témoins, dimanche matin vers 05h30, alors que le véhicule s'apprêtait à partir, la victime s'est portée au devant de la voiture en tapant contre la vitre et en répétant à plusieurs reprises, «ne pars pas», s'adressant vraisemblablement à sa concubine. La voiture a alors «accéléré fortement et emporté la victime sur une centaine de mètres, jusqu'à emboutir un second véhicule» et prendre ensuite la fuite, selon François Pérain.

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Selon des «témoignages» et les déclarations de la conductrice, elle «était bien seule à bord du véhicule au moment des faits», a poursuivi François Pérain : «Son amant lui avait prêté (sa voiture) et elle indiquait qu'à la suite d'une dispute avec son concubin, elle avait voulu quitter le domicile conjugal à bord de ce véhicule». Elle a également affirmé avoir été «victime de violences conjugales», a relaté le magistrat, précisant qu’«à notre connaissance, (elle) n'avait jamais porté plainte». Elle a expliqué avoir voulu s'enfuir du domicile et aurait alors «percuté son concubin». Appelée par l'hôpital de Nancy en tant que compagne d'un patient, elle se serait rendue avec son amant dans l'établissement où ils ont tous deux été interpellés, selon François Pérain.

Affaire Jubillar : cinq membres de la famille de Delphine entendus par la justice pour la première fois

L'oncle, la tante, deux cousines et un cousin de Delphine Jubillar sont entendus ce vendredi par les juges d'instruction chargés l'enquête sur la disparition de l'infirmière de 33 ans.

Manche: un avion avec deux personnes à bord disparaît en mer

L'appareil volait en compagnie de cinq autres avions de tourisme, partis du Royaume-Uni pour rejoindre Le Touquet.

Agression ultra-violente d'un vigile à La Défense : le suspect interpellé a été mis en examen et écroué

Cet individu de 37 ans est déjà connu de la justice pour des atteintes aux biens et pour extorsion.

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Le Monde

Les espoirs déçus de la démocratie participative

Les débats citoyens ont été particulièrement nombreux durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, sans que l’opinion des Français soit vraiment prise en compte. Au risque de provoquer une défiance vis-à-vis de ce type de consultation.

Analyse. Grand débat national, convention citoyenne pour le climat, cahiers de doléances, nombreux recours à la Commission nationale du débat public (CNDP)… Les Français ont été souvent invités à discuter, voire à formuler des propositions pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat, en présentant son programme électoral, le 17 mars, a mis en avant le recours à « des innovations démocratiques inédites ». Le candidat a même annoncé sa volonté de convoquer une nouvelle convention citoyenne pour débattre de la fin de vie.

Cela signifie-t-il que la démocratie délibérative et participative ne s’est jamais aussi bien portée que depuis 2017 ? Pas sûr. Car derrière les sollicitations nombreuses, l’avis citoyen n’a guère été pris en compte. « On a plutôt vécu une phase de régression, on a perdu en qualité démocratique. Si on est là pour faire du chiffre, de la com, alors on est champions. Mais, à quel moment les citoyens, ou les organisations de la société civile dans lesquelles ils se reconnaissent, peuvent-ils estimer avoir été écoutés ? », s’interroge Arnaud Schwartz, président de France nature environnement, une fédération habituée à pratiquer le dialogue environnemental institutionnel.

Derrière l’essort démocratie participative, un business florissant pour les cabinets de conseil

Risque de défiance

Demander l’avis des citoyens, les solliciter pour faire des propositions, comme ce fut le cas lors de la convention sur le climat, peut se révéler risqué politiquement si cela ne s’accompagne pas d’une prise en compte de leurs opinions. Pour Patrick Bernasconi, ancien président du Conseil économique social et environnemental (CESE), « le risque existe d’une défiance sur cette forme de démocratie si on en multiplie les exercices sans tenir compte de ce que ces débats ou consultations expriment ». D’autant plus dans un pays déjà marqué par une forte défiance vis-à-vis des politiques.

Le grand débat national, qui s’est tenu du 15 janvier au 15 mars 2019, a été imposé par la crise des « gilets jaunes », commencée en novembre 2018. Le président de la République a, dans la foulée, lancé la convention citoyenne pour le climat afin que 150 citoyens, tirés au sort, lui remettent leurs propositions pour organiser la transition écologique du pays, dans un esprit de « justice sociale ». D’octobre 2019 à juin 2020, ces derniers ont élaboré près de 150 mesures dont une partie a inspiré la loi Climat et résilience promulguée le 22 août 2021, lourde de 305 articles, mais jugée très décevante par les conventionnels. Ceux-ci ont estimé que leurs mesures avaient été rabotées. Ils ont sanctionné la reprise par le gouvernement de leurs propositions d’une note sévère : 3,3 sur 10.

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Le Monde

« A travers les notions d’espace professionnel et d’espace privé, c’est une question de pouvoir qui se joue »

Dans un entretien au « Monde », l’anthropologue Stefana Broadbent se penche sur les implications pour les salariés du télétravail, qui s’est imposé dans les entreprises avec la crise due au Covid-19.

Stefana Broadbent, anthropologue spécialiste du numérique et enseignante à l’University College de Londres, évalue les rapports entre la sphère privée et le monde du travail.

A l’ère du télétravail de masse, comment redéfinir l’intimité au travail ?

Le travail est traditionnellement un lieu d’exclusion de la sphère privée. On vend son attention ; toute distraction extérieure est considérée comme une source de perte de productivité. Mes recherches visaient à montrer comment, par le biais du téléphone mobile et des outils numériques, la sphère privée avait reconquis l’espace de travail. Avec le télétravail massif lors du premier confinement, c’est l’inverse qui s’est produit : le travail a été ramené dans l’espace privé.

On a bien vu qu’il y avait une forte résistance des employeurs : il y a eu une énorme pression pour que les gens aillent quand même sur le lieu de travail. L’idée prévaut qu’il faut un contrôle direct de l’attention, sinon elle ne serait pas employée de manière productive. A travers les notions d’espace professionnel et d’espace privé, c’est une question de pouvoir qui se joue.

Télétravail : superviser sans fliquer, le nouveau casse-tête des manageurs

Ces craintes sont-elles en partie justifiées ?

Il y a eu toute une rhétorique sur le fait que les personnes à la maison étaient interrompues dans leur travail par les enfants, qui a d’ailleurs mobilisé principalement l’image des femmes. C’est vrai que ça a été un problème : on a externalisé beaucoup d’activités, comme l’éducation, la cuisine… qui, avec le confinement, sont revenues à la maison. Mais il faudrait aussi quantifier le nombre de fois où un salarié est interrompu sur un open space.

L’argument des employeurs, c’est que ces interruptions sur le lieu de travail sont enrichissantes pour le salarié. Le problème, c’est la valeur à donner à cette interruption. Est-ce que la discussion du bureau à côté du mien a plus de valeur que l’interruption de mon enfant qui me demande quelque chose ?

Comment ce renversement est-il vécu par les salariés ?

Cette inversion a été vécue de manière très différente selon les salariés, selon leur situation personnelle, mais aussi, il me semble, selon leur degré d’autonomie : plus les gens sont autonomes dans l’organisation de leur télétravail, plus ils l’apprécient. Le contrôle de l’attention s’applique de manière assez différenciée selon les salariés. Les postes de cadre sont moins sujets à cette norme. Ils fonctionnent en mode projet, peuvent organiser leurs journées comme ils l’entendent, alors que les personnes qui exécutent des tâches répétitives sont davantage contrôlées.

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Le Figaro

Les enquêtes pour «viols sur mineurs» visant Gérard Louvin et son mari classées sans suite

L’ancien producteur de télévision et Daniel Moyne étaient poursuivis après plusieurs plaintes déposées en 2021 à leur encontre. Le parquet de Paris estime pour l’une d’entre elles que l’infraction est «insuffisamment caractérisée».

Les deux enquêtes pour «viols sur mineurs» visant le producteur Gérard Louvin et son mari Daniel Moyne ont été classées sans suite en janvier par le parquet de Paris, a appris l’AFP lundi de sources proches du dossier. Ces deux enquêtes avaient été ouvertes en janvier et août 2021 par le parquet de Paris, qui a confirmé à l’AFP avoir classé la première pour cause de prescription des faits et indiqué avoir mis un terme à la seconde pour «infraction insuffisamment caractérisée».

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En janvier 2021, le neveu de Gérard Louvin avait porté plainte accusant son oncle, le producteur de télévision, d’avoir «favorisé» des viols incestueux commis sur lui par son mari, le producteur Daniel Moyne, dans les années 1980. Ce dernier est accusé de «viol par ascendant sur mineur de 15 ans» tandis que Gérard Louvin pour «complicité» de ces faits. Quelques semaines plus tard, quatre hommes ont dénoncé auprès du procureur de Paris, des agressions sexuelles et des viols. Une enquête avait été alors ouverte. En août dernier, l’ex-chroniqueur de Cyril Hanouna et Daniel Moyne étaient visés par une nouvelle enquête après un témoignage indirect les accusant de tourisme sexuel au Brésil en 2004. Les intéressés ont toujours contesté les faits.

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Gérard Louvin, 74 ans, est connu pour avoir produit dès les années 1980 «Sacrée Soirée», présentée par Jean-Pierre Foucault, «Ciel, mon mardi!» avec Christophe Dechavanne, «Intervilles» et «Sans aucun doute» avec Julien Courbet. Il a aussi été aux commandes de téléréalités comme «Greg le millionaire» et «L’île de la tentation» sur TF1, directeur de la «Star Academy» sur la même chaîne (saison 4 avec Gregory Lemarchal) puis chroniqueur dans «Touche pas à mon poste» aux côtés de Cyril Hanouna sur C8.

Le Figaro

Viktor Orban triomphe en Hongrie et s’isole du reste de l’Europe

Thomas Laffitte

ANALYSE - Le premier ministre sortant remporte sa quatrième victoire depuis 2010.

Budapest

En Hongrie, les élections se suivent et se ressemblent. Aux législatives du 3 avril, Viktor Orban enchaîne une quatrième victoire consécutive depuis son retour au pouvoir en 2010, récoltant 53 % des voix. Loin d’un résultat serré comme beaucoup le prédisaient, le Fidesz a tout simplement balayé les partis d’opposition, pourtant unis de la gauche à l’ancienne extrême droite pour la première fois en douze ans. «On s’est bien amusés, c’était un plaisir de combattre à vos côtés», déclarait tout sourire Viktor Orban à des supporteurs hilares venus fêter sa victoire sur les bords du Danube.

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Le Fidesz va certainement obtenir 135 sièges au Parlement sur 199, soit deux de plus qu’en 2018 et une nouvelle majorité des deux tiers permettant de modifier la constitution. Vantant une «victoire qui se voit depuis la lune, et sans aucun doute depuis Bruxelles», le premier ministre ultraconservateur s’est flatté d’avoir triomphé de nombreux adversaires, parmi lesquels la gauche hongroise, la gauche mondialisée, les bureaucrates de Bruxelles, George Soros, les médias internationaux, «et sur la fin, même le président ukrainien», provoquant l’hilarité de la foule.

L’ambiance était en revanche glaciale au meeting de l’opposition, organisé sur la patinoire de Varosliget. Si beaucoup anticipaient une défaite, bien peu pariaient sur une telle humiliation. Avec un score de 34 %, l’opposition récolte près de 850 000 voix de moins qu’en 2018, et n’obtient que 56 sièges au Parlement, essentiellement grâce aux votes de la capitale. À l’exception de deux circonscriptions, le Fidesz s’est adjugé l’ensemble des campagnes, renforçant encore la division entre la province et la capitale acquise à l’opposition.

Virage très à droite

«On a fait tout ce qu’on a pu», a concédé devant une foule éparse et dépitée le candidat commun de l’opposition, Péter Marki-Zay, qui dénonce la victoire de la «propagande» ainsi qu’un combat «inégalitaire et insurmontable». L’avenir de cette coalition hétéroclite est maintenant en suspens, mais il se jouera certainement sans Péter Marki-Zay, ce novice dont la carrière politique nationale s’annonce d’ores et déjà terminée, après qu’il a été très sèchement battu dans sa propre circonscription. L’autre principale surprise provient de la performance du parti d’extrême droite Mi Hazank (Notre Patrie), qui va envoyer 7 députés siéger à l’assemblée.

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Bien qu’officiellement un parti d’opposition, l’arrivée de Mi Hazank au Parlement consolide le virage très à droite pris par le pays ces dernières années. «Ces élections signent la fin de tous les projets de battre Orban de façon démocratique», conclut le juriste et historien Péter Techet. Selon lui, le premier ministre hongrois ne cherchera pas à s’en prendre aux institutions démocratiques, dont sa légitimité dépend au niveau européen, mais il pourrait s’attaquer à l’indépendance de la justice. «La justice est indépendante et les juges sont un vrai problème pour Viktor Orban», souligne le juriste.

Bien que considérablement renforcé sur le plan interne, Viktor Orban s’est isolé à l’international depuis le début de la guerre en Ukraine. Les leaders européens ne se sont d’ailleurs pas précipités pour féliciter le doyen des dirigeants en exercice dans l’Union européenne (UE). À l’inverse, Vladimir Poutine a congratulé le premier ministre hongrois dès le lendemain matin, tout comme Marine Le Pen ou Matteo Salvini. Avec l’exclusion du Fidesz par le Parti populaire européen l’an passé, et son échec à rassembler les partis européens d’extrême droite au sein d’une même formation à Bruxelles, Viktor Orban s’était déjà retrouvé esseulé sur le continent.

Ces élections signent la fin de tous les projets de battre Orban de façon démocratique

La guerre en Ukraine a aggravé une vieille ligne de fracture entre lui et le gouvernement polonais, son principal allié dans son bras de fer avec Bruxelles, qui ne supporte plus les louvoiements de Viktor Orban vis-à-vis du Kremlin. Car si le gouvernement hongrois a voté toutes les sanctions décidées par les Européens et reste loyal envers l’Otan, il se vante chaque jour de refuser l’envoi et le transit d’armes létales vers l’Ukraine via son territoire. Une attitude qui tranche radicalement avec les vues de Varsovie, premier soutien de Kiev et favorable à une ligne très dure envers la Russie. Ayant quasiment pour seule alliée la russophile Serbie, où son allié Aleksandar Vucic vient d’être réélu, Viktor Orban risque maintenant de devoir se cantonner à un rôle de trublion en périphérie de l’Europe.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

L'Humanité

Urbex. Nos ruines, une ressource nouvelle

Prescription culture

Jérôme Skalski

Le nom du phénomène s’est imposé dans les années 2000 à la faveur du développement de l’usage des réseaux sociaux comme vecteur de sa popularisation. Dans son ouvrage consacré à « l’urbex », Nicolas Offenstadt, historien et « urbexeur » lui-même, se plonge dans ce mouvement d’exploration urbaine dont le centre d’intérêt se porte sur les ruines industrielles qu’a fait naître celui de la mondialisation. Menée sur huit chapitres, dont deux se présentent comme des guides pratiques, cette réflexion méthodique entraîne le lecteur dans les méandres de ce courant souvent associé à la photographie et à la vidéo. À ceux qui ont fait ou font de l’urbex sans le savoir, il offre des pistes pour penser leur inscription propre dans un mouvement dont le caractère social leur avait peut-être échappé. Aux uns et aux autres, il permet de connaître les problématiques qui lui sont associées, avec un appareil critique et bibliographique de premier ordre, pour approfondir leur propre réflexion concernant l’« Unheimlich » (l’« inquiétante étrangeté », selon la traduction consacrée) qui saisit l’explorateur de la modernité. Un livre stimulant et pionnier. 

Essaisnicolas offenstadt
Le Figaro

Pourquoi les expatriés peuvent perdre si facilement leur français

DÉCRYPTAGE - Il arrive souvent que les expatriés perdent un peu d'aisance dans leur langue maternelle. Ce phénomène d'«attrition des langues», sans gravité, peut être atténué.

«Depuis que je me suis installée à Londres, j'ai l'impression d'avoir perdu mon français.» Quand elle appelle ses parents ou ses amis en France, Marie, employée dans la finance, bute parfois sur des mots, et le plus souvent ceux de la vie courante. «La dernière fois, c'était quand je voulais expliquer à mon père que j'avais postulé à une offre d'emploi dans une autre entreprise. Mais le seul terme qui m'arrivait à l'esprit était “apply” et non candidater ou postuler. J'ai mis au moins plusieurs secondes, si ce n'est une bonne minute, pour retrouver ce mot, le tout sous les rires de mon père pour qui cela est devenu une habitude de me voir m'emmêler les pinceaux», raconte la trentenaire.

Marie a emménagé dans la capitale anglaise il y a plus de 8 ans, juste après ses études. Dès son arrivée, et pour réussir son expatriation, la jeune femme a tenu à s'immerger dans le milieu anglophone, même si elle s'est aussi constituée au fil des années un petit groupe d'amis français. «Mais ils sont comme moi et ont constaté eux aussi qu'à force de parler en anglais toute la journée au travail, ils avaient fini par perdre du vocabulaire, des expressions ou encore de la simple grammaire quand ils s'expriment en français

Retrouver un mot

Des mots qui viennent plus rapidement dans la langue du pays de son expatriation ou encore la mélanger avec le français dans la même phrase est un phénomène normal, d'autant plus quand cela fait longtemps que l'on a quitté la France. «C'est une question de moindre exposition et de moindre pratique du français. Nos mots sont rangés dans notre mémoire explicite (comme quand on se rappelle des chiffres de son code bancaire) et non pas dans la mémoire implicite (comme quand on tape le code instinctivement sans réfléchir aux chiffres)», explique Sophie Schieber, diplômée en master of Science in Psychology of Language à L'Université d'Edimbourg et spécialiste de la psycholinguistique. Selon l'experte, cette perte graduelle de sa langue maternelle est la suite logique de l'acquisition d'une langue seconde. C'est ce qu'avaient déjà expliqué en 2017 les chercheurs psycholinguistes Schmid and Kӧpke : plus on maîtrise une langue étrangère, moins on pratique sa langue maternelle et donc plus on a de chance de la perdre.

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Cela va alors demander un effort pour retrouver un mot, une expression. Un effort, qui nécessite la connexion de neurones. Plus cette connexion est fréquente, plus les synapses, ces liens entre les neurones, sont fortes, et plus la connexion est rapide. Donc si un mot ou une expression sont moins présents dans votre quotidien - ce qui est le cas dans une expatriation car il est possible d'évoluer dans un environnement exclusivement tourné vers une autre langue -, il est donc moins présent dans la mémoire.

Gérer le regard de ses proches

Mais tout le monde n'est pas affecté de la même manière, souligne la spécialiste de la psycholinguistique. Cela peut dépendre de son environnement mais aussi des différences individuelles «en particulier les fonctions exécutives». «Quand nous parlons anglais par exemple, nous inhibons toutes les autres langues que nous avons apprises et ça aussi demande un effort de la part de notre cerveau et taxe un peu plus notre mémoire de travail», précise la Française. Les enfants nés ou ayant grandi très jeunes dans un environnement bilingue, voire multilingue, n'ont pas ce problème. «Un enfant exposé dès son plus jeune âge à l'apprentissage de langues les verra s'incruster plus profondément dans son cerveau.» Donc avec beaucoup moins de chance d'avoir des problèmes de passer de l'une à l'autre. «Si on a déjà été exposé depuis longtemps à d'autres langues que sa langue maternelle, le processus peut être plus fluide ou évident», confirme également Noémie Jean Clarke, qui enseigne le français aux étrangers à Londres, via son école «Eclectic Minds».

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Perdre un peu sa langue maternelle quand on vit dans un pays étranger n'est donc pas grave, tient à rassurer Sophie Schieber. «C'est même très commun de perdre la grammaire et le lexique en premier.» «Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui n'avait pas eu ce problème», ajoute Noémie Jean Clarke. Elle-même quand elle habitait dans la campagne anglaise, avant de s'installer à Londres, elle avait constaté que son français s'était quelque peu érodé avec le temps. «C'est intéressant de voir que, même en étant professeure de français, ma langue maternelle s'était appauvrie car je la parlais de moins en moins souvent».

Selon l'enseignante, ce qui est plus compliqué en réalité, c'est gérer le regard des proches restés en France par exemple. Certains pourraient en effet se moquer de cette perte du français, parfois même mal jugée parce que synonyme de prétention. «Il faut juste savoir travailler son ego sur cette question. On n'a pas à se sentir diminué car on a oublié un mot et ne pas prendre mal le fait d'être corrigé ou de demander de l'aide quand on cherche un mot. Celles et ceux qui ne sont pas passés par une longue expatriation ne peuvent pas toujours comprendre ce que l'on vit».

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Reste que cette attrition des langues peut être maîtrisée. Pour cultiver sa grammaire et son vocabulaire, il faut entretenir et donc pratiquer son français au maximum. Noémie Jean Clarke recommande par exemple d'écouter les informations françaises, des podcasts. Sophie Schieber, elle, rappelle qu'il n'est pas possible de perdre sa langue maternelle. «Les seules études, montrant des cas d'attrition complète de la langue maternelle, sont fondées sur le cas d'enfants coréens adoptés par des parents français ou suédois entre l'âge de 0 et 10 ans (sans plus aucun contact avec la langue maternelle), c'est-à-dire avant l'âge critique, autrement dit la puberté.» La spécialiste de la psycholinguistique conseille d'ailleurs aux parents de jeunes enfants de maintenir la langue maternelle à la maison de manière régulière au moins jusqu'à l'adolescence.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

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Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

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Le Monde

A Boutcha et dans la région de Kiev, des scènes de carnage

Rémy Ourdan (Kiev, envoyé spécial)

Publié aujourd’hui à 06h34, mis à jour à 13h47

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RécitLe retrait de l’armée russe est une victoire pour l’Ukraine. Mais la libération de la région s’accompagne de la découverte de possibles crimes de guerre et de villes et de villages dévastés. Le président Volodymyr Zelensky veut « traduire en justice ceux qui ont déclenché ou participé à cette terrible guerre ».

Kiev découvre, à la faveur de l’abandon par l’armée russe de la bataille pour la conquête de la ville, le vrai visage de la guerre. De villes en villages, sur les routes et les sentiers, le spectacle de la dévastation foudroie le cœur des combattants ukrainiens qui avancent, désormais sans ennemis face à eux. Civils exécutés sur le pas de leur porte, dans les rues, dans leurs voitures. Maisons ravagées, brûlées, éventrées. Et puis, un peu partout au détour d’un chemin, des blindés russes calcinés avec des corps de soldats figés dans la mort, spectres de ce qui restera, au-delà du repli ordonné par Moscou, la chronique d’une défaite aux portes de Kiev.

Guerre en Ukraine : le tournant de Boutcha

L’histoire retiendra qu’au trente-huitième jour de guerre, samedi 2 avril, l’Ukraine a proclamé la « libération » de la région de Kiev. La Russie avait annoncé quelques jours plus tôt qu’elle arrêtait son offensive contre la capitale ukrainienne, estimant, le 25 mars, contre toute évidence, que « les principaux objectifs de l’opération ont été atteints », puis précisant, le 29 mars, que ses forces allaient « drastiquement réduire » leurs opérations autour de Kiev pour se concentrer sur « la libération du Donbass », dans l’est du pays. Le mouvement de repli vers le territoire de la Biélorussie, alliée de Moscou, a été d’une rapidité fulgurante. En quelques jours, l’armée russe a disparu.

autour de Kiev, scènes de désolation après le retrait des forces russes

La capitale, certes soumise à des bombardements aériens et à des tirs d’artillerie dans ses faubourgs, mais relativement épargnée en comparaison d’autres villes d’Ukraine, prend conscience, consternée, de l’ampleur de la violence qui s’est déchaînée à ses portes, sur les lignes de front et dans les villages occupés par les forces russes.

Le premier carnage découvert dans les territoires abandonnés par l’armée russe a eu lieu entre les villages de Myla et de Mriia, sur la route qui relie Kiev à Jytomyr. Cet axe autoroutier stratégique, l’E40, à l’ouest de la capitale, fut occupé durant des semaines, mais, les premiers jours après l’arrivée des forces russes, tout le monde n’en était pas forcément informé, et les forces ukrainiennes n’avaient pas encore installé de checkpoints sur tous les chemins pour en interdire l’accès. C’est ainsi que des civils sont tombés en embuscade face à des tanks et à des troupes russes n’hésitant pas à faire feu sur la moindre voiture qui passait par là.

Corps calcinés et voitures incendiées

La tuerie s’étend sur près d’un kilomètre. Quelques corps, recroquevillés après avoir été la proie des flammes, reposent dans des voitures, qui, après avoir été stoppées par des tirs, ont vraisemblablement été incendiées à dessein. La plupart des cadavres gisent à côté des automobiles. Ils sont tous soit partiellement brûlés, soit entièrement calcinés, ce qui ne peut pas être le résultat, de manière si systématique, des tirs de tanks et de mitrailleuses. Le feu y a été mis ultérieurement.

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Le Figaro

«Je suis viré de partout et ma mère rêve que je participe à l’émission...»: comment Sébastien Thoen a intégré «Les Grosses Têtes» de Laurent Ruquier

  • Par  Le TVMag.com
  • Mis à jour le 04/04/2022 à 19:16
  • Publié le 04/04/2022 à 18:36

L’animateur de 59 ans a expliqué au micro de Pascal Praud que l’humoriste lui a téléphoné après son éviction de Canal+.

Interrogé par Pascal Praud, ce vendredi 1er avril dans «Les auditeurs ont la parole», Laurent Ruquier a expliqué qu’il était rare que les humoristes frappent d’eux-mêmes à sa porte pour intégrer «Les Grosses Têtes». «D’ailleurs, généralement, ça ne se passe très bien dans ces cas-là, assure l’animateur de 59 ans, continuant de réfléchir à haute voix. Tiens, j’ai pourtant un contre-exemple tout récent.»

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«C’est Sébastien Thoen. Je ne le connaissais pas vraiment, je l’avais entraperçu dans une vidéo, vous savez dans laquelle Pascal!», lance Laurent Ruquier hilare, évoquant la parodie de «L’Heure des pros», qui a valu à l’humoriste d’être débarqué de Canal+ en novembre 2020. «Cette vidéo m’avait amusé», jure Pascal Praud, lançant un regard vers la caméra. «Il m’appelle et me dit: “je ne fais plus rien, je suis viré de partout, ma mère adorerait que je fasse ‘Les Grosses Têtes’”», poursuit Laurent Ruquier.

«Après sa première venue (en juin 2021, NDLR), j’ai dit à la direction : “on ne le laisse plus partir”»

Laurent Ruquier au sujet de Sébastien Thoen

«Après sa première venue (en juin 2021, NDLR), j’ai dit à la direction: “on ne le laisse plus partir”, poursuit-il. J’avais l’impression de voir une réincarnation de Pierre Bénichou. La même folie, le même talent d’improvisation. Ce qui est très rare.» Laurent Ruquier en profite pour rappeler qu’il rêve toujours d’intégrer à son équipe Édouard Baer, Fabrice Luchini et Patrick Timsit.

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Il revient ensuite sur le départ de l’historique Jean-Jacques Peroni en avril dernier. Le sociétaire avait été remercié après avoir critiqué «la bien pensance et la moraline» de l’émission. C’est une autre version qui se dessine ici. «C’est lui qui est parti, je n’ai toujours pas compris pourquoi, il reviendra quand il voudra», jure le successeur de Philippe Bouvard.

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L'Humanité

Carburants : faut-il plafonner le prix à la pompe ?

Le débat

La flambée des prix du pétrole a porté ceux du gasoil et de l’essence au-dessus de 2 euros le litre, grevant le revenu des familles déjà entamé par l’inflation.

Pierre-Henri LabPierre-Henri Lab

Le blocage des prix profiterait aussi aux plus aisés. La CGT revendique une augmentation des salaires, une baisse des taxes et la restauration de l’ISF.

 Nathalie Verdeil Secrétaire confédérale de la CGT

Aux discours déjà bien engagés sur l’inévitable montée des prix des carburants et des énergies carbonées pour respecter les engagements vis-à-vis de la transition écologique, vient s’ajouter celui sur l’augmentation du coût de la vie due à la reprise de l’économie et à la guerre en Ukraine.

Prendre en compte les enjeux environnementaux ne se fera pas sans prendre en compte leur acceptabilité sociale, tout comme ce ne sont pas aux travailleurs de supporter ces augmentations pendant que les grands groupes pétroliers s’enrichissent et parient sur la guerre !

La vie chère est souvent un détonateur de luttes parce que le premier problème, c’est que, pour des millions de travailleurs, les salaires sont trop bas dans notre pays pour se nourrir, se loger, se déplacer, se chauffer, se soigner, se cultiver, se distraire… vivre tout simplement ! C’est pour ça que la plupart des automobilistes interrogés à la pompe sur une baisse de 15 centimes au litre, de 30 ou même de 40 centimes, répondent que ce n’est pas suffisant.

Plutôt que le blocage des prix, la CGT revendique un ensemble de mesures fiscales et sociales qui répondent aux besoins, tout en luttant contre la hausse des inégalités. Des mesures qui portent sur le long terme et qui peuvent être rapidement mises en place parce qu’elles dépendent de la seule volonté du gouvernement.

Le 1 % le plus riche a vu son niveau de vie augmenter de 2,8 % en moyenne, quand les 5 % des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat.

Un blocage des prix ne peut être seul envisagé car il bénéficierait de la même façon à tous, des plus précaires aux plus riches, donc surtout aux plus gros consommateurs et aux plus pollueurs. Le gouvernement, par la voix de son ministre de l’Économie, invite les Français à faire des efforts sur la consommation d’énergie et nous dit qu’il va ruiner la Russie avec les sanctions.

En attendant, la politique du gouvernement a enrichi les plus riches et plongé dans la précarité les plus pauvres, surtout celles et ceux obligés de prendre leur voiture pour aller travailler. En même temps, l’État engrange 60 % de taxes pour chaque litre d’essence ou de gasoil acheté. Au-delà du carburant, c’est l’énergie qui est considérée comme une marchandise. Elle est devenue un objet de spéculation comme les autres.

Le 1 % le plus riche a vu son niveau de vie augmenter de 2,8 % en moyenne, quand les 5 % des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat. On peut assez facilement constater que l’allègement de la fiscalité des plus riches dès le début du quinquennat n’a certainement bénéficié ni aux intérêts du pays ni à ses citoyens, et a renforcé le creusement des inégalités.

Au-delà des promesses électorales, la CGT propose une pétition, disponible sur son site Internet, pour un Smic à 2 000 euros brut avec la revalorisation de tous les salaires dans le public et le privé ; la TVA à 5,5 % sur les carburants ; le retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Pour soulager immédiatement les familles, il faut bloquer les prix. Sur le long terme, il faut investir en faveur du transport public.

 Jacques Baudrier Adjoint PCF à la maire de Paris et administrateur d’Île-de-France Mobilités

Des dizaines de millions de Français ont besoin de leur automobile au quotidien. La hausse des prix des carburants attaque de plein fouet leur pouvoir d’achat et c’est insupportable pour nombre d’entre eux. Fabien Roussel propose à juste titre de bloquer les prix des carburants à 1,70 euro le litre. C’est une mesure d’urgence indispensable. Elle peut être financée grâce à un prélèvement sur les dividendes des multinationales, en particulier celles qui font des profits sur le pétrole comme Total, qui s’apprête à distribuer un montant record de 7 milliards de dividendes à ses actionnaires en 2022.

Mais il faut aussi prendre au plus vite des mesures pour consommer moins de carburant, moins de produits pétroliers. Aujourd’hui, 12 % du pétrole et 17 % du gaz importés en France viennent de Russie. La consommation au quotidien de ces produits pétroliers est mauvaise pour le climat et en plus donne des moyens à la Russie pour continuer son agression inqualifiable contre l’Ukraine.

Fabien Roussel propose de respecter les recommandations du GIEC et que la France investisse pour le climat 6 % de son PIB chaque année. Il propose le plan le plus ambitieux pour le climat de tous les candidats à la présidentielle avec 65 milliards d’investissements publics supplémentaires par an.

Fabien Roussel propose à juste titre de bloquer les prix des carburants à 1,70 euro le litre. Elle peut être financée grâce à un prélèvement sur les dividendes des multinationales.

Beaucoup des mesures qu’il comprend auront un effet immédiat pour consommer moins de carburant. La prime à la conversion de 10 000 euros pour permettre aux 14 millions de propriétaires de voitures Crit’Air 3, 4 ou 5 d’acheter une nouvelle voiture permettra de faire évoluer le parc automobile vers des voitures qui consomment beaucoup moins. Le « grand remplacement » des 3,5 millions de chaudières au fioul, grâce à des aides à hauteur de 3 milliards par an, permettra de supprimer directement 12 % de la consommation française de produits pétroliers, soit autant que les importations de pétrole russe. Les 20 milliards par an investis dans la rénovation énergétique des logements permettront de réduire fortement la consommation de gaz.

La gratuité des transports publics, la baisse de 30 % du prix du train, la gratuité des trajets domicile-travail en TER, la création d’un réseau cyclable de 100 000 kilomètres, les investissements supplémentaires massifs pour le rail (5 milliards par an), les transports publics (3 milliards par an) et le vélo (1 milliard par an) permettront aussi d’offrir des alternatives moins polluantes, et de réduire la consommation de carburant.

La droite, Macron ou Pécresse, et l’extrême droite version Le Pen ou Zemmour préfèrent maintenir les cadeaux aux plus riches et la suppression de l’ISF, et ne veulent pas investir pour le climat. Ils sont irresponsables.

Fabien Roussel propose, lui, d’investir massivement pour sauver le climat, tout en donnant à chacun la possibilité de se déplacer et de se chauffer. Il faut pour cela bloquer les prix des carburants et investir pour en consommer moins. On ne sauvera pas le climat contre le peuple, mais avec le peuple. C’est ce que propose le candidat des Jours heureux.

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Le Figaro

L'État allemand prend temporairement le contrôle de la filiale de Gazprom

L'agence fédérale des réseaux va devenir l'administrateur de Gazprom Germania.

L'État allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son «importance pour l'approvisionnement» en énergie de l'Allemagne, a annoncé le ministre de l'Économie Robert Habeck.

À lire aussiGazprom se retire de ses filiales allemande et britannique

L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de «Gazprom Germania» dont Gazprom était l'unique propriétaire. Or le groupe avait annoncé vendredi son «retrait» de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe. Les filiales de Gazprom sont les opérateurs d'importantes infrastructures de stockage de gaz et de carburants en Allemagne. Gazprom Germania détient à son tour plusieurs filiales au Royaume-Uni, en Suisse et en République tchèque.

Une volonté de liquidation de Gazprom Germania

«Le gouvernement fait ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité d'approvisionnement en Allemagne, et ceci inclut de ne pas exposer les infrastructures d'énergie à des décisions arbitraires du Kremlin», a expliqué Robert Habeck lors d'une conférence de presse. «Les droits de vote des propriétaires de Gazprom Germania sont transférés à l'agence fédérale des réseaux», la Bundesnetzagentur, qui «peut prendre toutes les décisions nécessaires pour garantir l'approvisionnement», a détaillé le ministre.

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Vendredi, le géant russe avait annoncé dans un communiqué avoir «mis fin le 31 mars à sa participation dans Gazprom Germania et l'ensemble des actifs de celle-ci» sans détailler la nouvelle structure de propriété. Berlin dit toutefois avoir «eu connaissance» d'une acquisition de l'entreprise par des entités aux «origines incertaines», qui aurait dû être signalée au gouvernement, et d'une «volonté de liquidation» de Gazprom Germania.

Cette «incertitude sur la propriété» de Gazprom Germania et la nécessité de «garantir la sécurité de l'approvisionnement» en énergie du pays a poussé le ministère à prendre cette mesure exceptionnelle.

McKinsey : Bruno Le Maire affirme que des «vérifications fiscales» sont en cours

Amélie de Montchalin et Olivier Dussopt tenaient mercredi soir une conférence de presse pour répondre à la polémique sur le recours aux cabinets de conseil.

Regarder la vidéo

Aucun risque de pénurie alimentaire en France avant l'été, selon Leclerc

Michel-Edouard Leclerc appelle les consommateurs à ne pas surstocker inutilement. Le PDG du groupe Leclerc ne voit pas de risque de pénurie avant l'été mais prévoit une hausse de l'inflation.

Victoire pour les victimes des prêts en francs suisses

La Cour d’appel de Paris s’est alignée sur une décision de la Cour de Justice de l’Union européenne reconnaissant le caractère abusif de ces prêts

Le Figaro

Ces Russes qui achètent des villas à Chypre en cryptomonnaie

cryptohomes.com

DÉCRYPTAGE - Les investisseurs venus de Russie se multiplient depuis la guerre. Les sanctions compliquent les transactions.

Envoyée spéciale à Limassol

«Pas de roubles, pas plus d’euros, ici c’est en crypto.» C’est le leitmotiv de Kostas Georgiadis, agent immobilier, qui fait la navette tous les jours entre les villes balnéaires chypriotes de Paphos et Limassol, pour faire visiter de belles propriétés «par vidéo» à ses futurs clients. En début d’année, il a transformé son agence en une plateforme, www.cryptohomes.com.cy, où les appartements, immeubles et villas de luxe, disposant de piscine, de verdure ou de vue sur la mer, s’achètent uniquement en cryptomonnaie. Les prix varient entre 3 et 12 millions d’euros. Sur la page d’accueil de son site, les cours des cryptomonnaies défilent, puis les annonces s’affichent.

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Kostas Georgiadis n’imaginait pas que son concept soit ainsi pris d’assaut, même s’il se targue d’être «le seul au monde à fournir ce genre de service». Depuis le début de la guerre en Ukraine, il vit à cent à l’heure, noyé par l’explosion de demandes. Il cherche même à embaucher plus de personnel mais n’a pas «le temps de le former, la demande est immédiate». Les offres sont encore nombreuses «mais ça part vite», assure-t-il. Les «cryptoclients» sont principalement des Russes, «des familles entières, voulant s’installer ici, placer leurs avoirs dans un pays calme, avec un service premium», explique-t-il. L’île compte déjà plusieurs milliers de propriétaires russes mais les chiffres récents et fiables font défaut.

Le cyrillique règne à Limassol

En réponse à la question de la garantie des paiements ou à ceux qui l’accusent d’encourager l’opacité des pratiques de l’île, il réfute tout en bloc, insistant sur l’importance d’un monde entré dans une nouvelle ère. D’ailleurs, «l’une des étapes les plus importantes c’est justement le contrôle de nos clients. La procédure est la même qu’une vente traditionnelle de biens immobiliers. Nos avocats établissent des contrats en bonne et due forme. Nous déposons le tout signé, au registre d’État, conformément à la loi chypriote. La procédure s’applique à tous nos clients quelle que soit leur nationalité. Pour les Russes, nous vérifions aussi s’ils ne font pas partie de la liste des personnes visées par les sanctions». Malgré la sérénité affichée par Kostas Georgiadis, cette liste contre les oligarques moscovites embarrasse néanmoins Chypre, terre d’accueil de Russes depuis plus de vingt ans.

La procédure s’applique à tous nos clients quelle que soit leur nationalité. Pour les Russes, nous vérifions aussi s’ils ne font pas partie de la liste des personnes visées par les sanctions

Il faut savoir que l’île d’Aphrodite, détient le plus d’avoirs russes au monde, soit 190 milliards d’euros dont ceux de riches oligarques proches de Vladimir Poutine. La plupart des sociétés écrans de ces multimillionnaires, sont domiciliées près de la deuxième ville du pays, Limassol. Dans cette station balnéaire, il est rare d’entendre ou de lire sur les panneaux publicitaires la langue d’Homère. Le cyrillique domine. Des fonds russes financent même la construction, entre deux gratte-ciel, d’une énorme cathédrale orthodoxe russe, en plein cœur de cette «capitale» économique. La Russie est le premier investisseur étranger du pays, à hauteur de 25 %. Mais plus qu’une terre d’opportunités, «Chypre - en raison du secret bancaire généralisé et du faible taux d’imposition, comparé au reste de l’Europe,- est devenue une banque tentaculaire, où l’on cache son argent, propre ou pas, en toute discrétion», souligne Marios Zachariadis, professeur de sciences économiques à l’université de Nicosie.

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«En plus de la religion orthodoxe qu’ils partagent, les Russes ont un lien historique avec Chypre, car nombre de Chypriotes ont été formés dans les universités moscovites. Résultat, avocats et experts financiers de l’île accueillent naturellement leurs amis russes. Mais avant la crise de 2013, trop de liquidités circulaient dans les banques chypriotes, ce qui a contribué à faire exploser l’endettement privé et à donner une très mauvaise image du pays» ajoute-t-il. L’opacité des pratiques de l’île est pointée du doigt par nombre d’ONG. D’ailleurs, Chypre est le seul pays d’Europe où Transparency International, dont la vocation est la lutte contre la corruption, a baissé les bras et fermé son antenne à Nicosie il y a huit ans.

En plus de la religion orthodoxe qu’ils partagent, les Russes ont un lien historique avec Chypre, car nombre de Chypriotes ont été formés dans les universités moscovites

Car au-delà des avoirs russes dans les banques, l’île de la Méditerranée a stimulé son économie en offrant un passeport chypriote, et de facto européen, contre l’achat d’un bien immobilier de 2,5 millions d’euros. Les célèbres «passeports dorés». Cette méthode, pointée du doigt par l’Union européenne, est prohibée depuis octobre 2020, encore faut-il pouvoir vérifier la légalité de ceux déjà octroyés. La tâche est difficile «d’autant que nombre de Russes, et pas seulement, passent par des systèmes sophistiqués de sociétés écrans pour déjouer la loi. Les grands centres financiers le savent bien», reprend le professeur Zachariadis. Un millier de Russes en ont bénéficié dont neuf oligarques, mais «53 % de ces passeports dorés n’auraient pas dû être délivrés» selon une enquête réalisée par la chaîne Al Jazeera il y a deux ans. «Dans tous les cas, si cette pratique existait encore, les acheteurs de biens par cryptomonnaie n’y auraient pas accès», rassure Kostas Georgiadis, avant de retourner aux affaires.

Guerre en Ukraine : Poutine menace de priver l'Europe de gaz dès vendredi

La Russie exige des clients de Gazprom de payer leurs achats en roubles, à compter du 1er avril. Paris et Berlin refusent ce chantage.

Gaz russe : pourquoi Vladimir Poutine demande-t-il à être payé en roubles ?

DÉCRYPTAGE - Si elle est mise en œuvre, cette mesure remettra en cause les contrats gaziers conclus avec l'Europe.

Patrimoine de Macron : «Les banquiers en France sont rémunérés en France», assure la banque Rothschild and Co

Une enquête du site Off Investigation sur le patrimoine d'Emmanuel Macron affirme que les associés-gérants seraient partiellement payés dans des paradis fiscaux.

Le Figaro

Jeune homme agressé puis écrasé par un tramway à Bobigny : une information judiciaire a été ouverte fin mars

Guillaume Poingt

Jérémy Cohen est mort écrasé par un tramway le 16 février 2022. Une vidéo récemment diffusée sur les réseaux sociaux montre qu'il a été tabassé par plusieurs individus et cherchait à s'enfuir.

Le hashtag #JeremyCohen figurait dans les tendances sur Twitter ce lundi 4 avril. La candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen, a déploré dans un tweet «le silence sur cette affaire», s'interrogeant sur ce qui pourrait être «un meurtre antisémite». «Les images de la mort de Jérémy Cohen sont glaçantes. La mort d'encore un de nos enfants et le silence assourdissant sur les faits depuis deux mois me révoltent. Est-il mort pour fuir les racailles ? Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ?», a quant à lui réagi Éric Zemmour, le candidat de «Reconquête !». «Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de la mort de Jérémy Cohen, son agression avant qu'il soit heurté par un tramway à Bobigny», a aussi tweeté le candidat écologiste Yannick Jadot.

À lire aussiProcès du 13-Novembre : des images et des sons de l'attaque du Bataclan ont été diffusés à l'audience

Jérémy Cohen, un jeune homme handicapé de confession juive, est mort écrasé par un tramway, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 16 février 2022 peu avant 20h. Victime d'un arrêt cardio-respiratoire et d'un traumatisme crânien, il est décédé peu après minuit à l'hôpital. Un accident, croyait-on à l'époque, notamment à la lecture des articles du Parisien et de Ouest-France . Mais la réalité est tout autre. La famille du jeune homme, qui a enquêté sur place en distribuant des flyers et en lançant un appel à témoins, a retrouvé des vidéos prises par des témoins ce soir-là. Les proches du jeune homme décédé en font le récit dans une émission du 2 avril sur Radio Shalom . L'une de ces vidéos, enregistrée par un touriste de Dubaï et récemment relayée sur les réseaux sociaux, montre que le jeune homme a été tabassé par plusieurs individus avant de prendre la fuite et d'être écrasé par le tramway. Selon nos informations, cette vidéo a été transmise en fin de semaine dernière à l'IGPN (Inspection générale de la Police nationale, NDLR).

Une information judiciaire en cours

Face à l'emballement sur les réseaux sociaux, le parquet de Bobigny a diffusé un communiqué de presse ce lundi 4 avril dans l'après-midi. «À la suite du décès d'un jeune homme renversé par un tramway à Bobigny le 17 février 2022 (en réalité le 16 février, NDLR), une enquête était ouverte au commissariat de Bobigny dans un premier temps pour homicide involontaire», écrit le parquet. «Les enquêteurs sont partis sur un banal accident voyageur car les caméras sur la voie publique ne fonctionnaient pas ce jour-là», indique une source proche du dossier au Figaro.

Toutefois, «rapidement les éléments recueillis permettaient de comprendre que, quelques instants avant l'accident, la victime avait subi des violences. Une seconde enquête était ouverte pour violences volontaires en réunion», poursuit le parquet. Avant de préciser : «Les deux enquêtes étaient menées parallèlement. L'hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte».

«À la suite de différents contacts et d'un rendez-vous avec les avocats de la famille de la victime, de plusieurs comptes rendus d'enquête et d'échanges avec les enquêteurs, il était décidé de regrouper les deux procédures dans un seul dossier judiciaire et d'ouvrir le 29 mars 2022 une information judiciaire visant la qualification la plus haute envisageable à ce stade des investigations : violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner», écrit enfin le parquet de Bobigny. L'enquête se poursuit désormais sous l'autorité d'un juge d'instruction et a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

L'agression de Jérémy Cohen était-elle antisémite comme le suggèrent certains responsables politiques ? Dans son communiqué, le parquet de Bobigny ne mentionne pas l'appartenance religieuse de la victime. «Il avait une kippa mais je n'étais pas avec lui au moment où ça s'est produit. Je ne peux pas vous dire si elle était sur lui ou pas», confie le frère de la victime sur Radio Shalom. Selon la famille de Jérémy Cohen, la kippa blanche de la victime a été retrouvée par les enquêteurs sur les lieux des faits.

Manche: un avion avec deux personnes à bord disparaît en mer

L'appareil volait en compagnie de cinq autres avions de tourisme, partis du Royaume-Uni pour rejoindre Le Touquet.

Marseille : debout entre deux rames, un jeune homme se tue dans le métro

La victime a été retrouvée «sans vie sur la voie, jeudi vers 09h15, au niveau de la station de La Blancarde», au centre-est de Marseille, a indiqué la régie des transports métropolitains dans un communiqué.

Agression ultra-violente d'un vigile à La Défense : le suspect interpellé a été mis en examen et écroué

Cet individu de 37 ans est déjà connu de la justice pour des atteintes aux biens et pour extorsion.

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Le Figaro

Quand une petite ville bretonne se mobilise pour accueillir les employées ukrainiennes de l'entreprise locale

Paul Marion

REPORTAGE - Sous l'impulsion de sa patronne, une PME des Côtes-d'Armor est parvenue à rapatrier ses salariés ukrainiens et leurs familles. Dans la commune de Quessoy où est basée l'entreprise Soka, les habitants ne ménagent pas leur peine pour les intégrer.

Quessoy a des allures de havre de paix sous le soleil du printemps. Ses bâtisses en granit, son centre historique animé de petits commerces, l'école primaire face à l'église et la mairie donnent à la commune de 3800 âmes un décor de carte postale. Loin, très loin des rigueurs de l'hiver en Ukraine et des horreurs de la guerre. Irina Kovalenko semble à son aise dans ce bourg au cœur de la campagne armoricaine verdoyante. Apprêtée et vêtue d'un tailleur, cette élégante mère de famille s'apprête à rencontrer le maire de Quessoy pour faire le point sur leur installation. Elle est arrivée d'Ukraine le 10 mars avec soixante de ses compatriotes.

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Parmi eux, des nourrissons, des enfants, des personnes âgées et une trentaine de femmes. Toutes sont des salariées, ou des épouses de salariés de la Soka, une entreprise minière de Quessoy qui possède une usine en Ukraine. La PME a fait le choix de les rapatrier en urgence, à l'exception des hommes restés sur place comme l'exige la loi martiale.

«On est tellement reconnaissants. Je ne sais pas ce qu'on aurait fait sans l'aide de la Soka», remercie Irina à l'adresse de la directrice de l'entreprise Séverine Dudot. Dès le 26 février, cette ancienne expatriée en Indonésie et en Égypte a affrété des minibus jusqu'à son usine de Koziatyn pour y récupérer les équipes ukrainiennes et leurs familles. Séverine Dudot a alors confié à Irina Kovalenko, l'une de ses cadres de confiance sur place, la mission d'assurer leur retour.

2000 kilomètres d'exode

Irina garde un souvenir plus qu'éprouvant de cet exode de 2.000 kilomètres, à commencer par la sortie d'Ukraine. «Dans le minibus jusqu'à la frontière polonaise, on entendait l'écho des bombardements», raconte la quadragénaire. L'émotion saisit sa voix au moment d'évoquer le passage de la frontière polonaise, «le moment le plus difficile», avec des cohortes de réfugiés ukrainiens forcés d'attendre plus de 48 heures dans le froid.

«Une famille de salariés n'a pas supporté l'attente avec ses deux bébés. Ils ont préféré rester en Ukraine», se désole celle qui a voyagé avec ses deux fils de 7 et 13 ans. Après plusieurs jours d'attente en Pologne, Irina a pu rassembler le cortège de réfugiés de la Soka et lui faire prendre le car envoyé depuis la France. 30 heures de trajet en direction de la Bretagne.

Les soixante Ukrainiens sont finalement arrivés dans les Côtes-d'Armor le 10 mars, physiquement éprouvés. Des dizaines de bénévoles les ont pris en charge à leur descente du car, avec assistance médicale et repas chaud. Rien n'a été laissé au hasard. Tout en suivant à distance l'itinéraire chaotique de ses équipes à travers l'Europe, la dirigeante de la Soka a multiplié les initiatives pour préparer l'accueil des familles, jusqu'à monter sa propre association «Solidarité Soka Ukraine». Première nécessité : fournir des logements convenables aux familles.

«Madame Dudot m'a prévenu le vendredi de l'arrivée des familles ukrainiennes le jeudi suivant, un peu mis devant le fait accompli», sourit le maire de Quessoy Jean-Luc Goulette à l'adresse de la patronne venue le rencontrer avec Irina à la mairie comme elle le fait régulièrement ces derniers jours. «On manque de logements à Quessoy mais quand j'ai vu tout ce qu'elle avait déjà fait pour rapatrier les Ukrainiens et qu'elle m'a sollicité, j'ai tout fait pour l'aider», détaille-t-il, conquis par l'énergie de cette figure locale dont l'entreprise fait travailler 80 personnes à Quessoy et aux alentours.

Deux pavillons vides bâtis dans les années 1960, propriété de la commune qui prévoyait de les détruire pour obtenir des terrains constructibles, sont ainsi réquisitionnés ainsi qu'un logement communal déjà en travaux. Une quarantaine de bénévoles, d'élus et d'agents de la commune ont investi les lieux pour les aménager et les rendre habitables en seulement quatre jours «d'engagement extrême», salue le premier édile Jean-Luc Goulette qui s'est activé pour rétablir l'électricité sur place en quelques heures. Les appels aux dons de la Soka ont permis d'obtenir du mobilier et bien plus.

Un toit et un emploi

«Quand les familles sont entrées dans les logements, tout était fourni: les meubles, la nourriture, les produits d'hygiène et même la wifi», se souvient Irina. Le statut de «protection temporaire» leur est déjà accordé par la préfecture, assorti du droit de travailler et d’un accès aux soins. Irina vit pour l'instant avec ses deux fils de 7 et 13 ans directement chez Séverine Dudot à une vingtaine de minutes de Quessoy.

Une exception puisque tous les autres réfugiés ukrainiens disposent de leurs propres logements dans le village ou dans ses environs. «Des habitants ont pu héberger dans l'urgence des Ukrainiens pendant leurs premiers jours en France, mais ça n'est pas tenable sur le long terme», appréhende Séverine Dudot, très soucieuse que les familles puissent rapidement «vivre en toute autonomie».

Le logement étant assuré, l'objectif est désormais de trouver un emploi à la trentaine de mères de famille ukrainiennes en âge de travailler. «Le but, c'est qu'elles puissent toutes travailler, pour prendre leur envol, être actives et surtout s'assumer financièrement. C'est la seule solution pérenne», souhaite Séverine Dudot.

«Nous sommes toutes prêtes à travailler. En Ukraine, les femmes travaillent, savent s'assumer. Même les retraités veulent aller aider les maraîchers», renchérit Irina qui devrait reprendre un travail dans les locaux de la Soka où elle sera chargée de surveiller à distance les affaires de l'entreprise en Ukraine. Les opportunités d'emplois ne manquent pas autour de Quessoy. Située à 20 kilomètres de Saint-Brieuc, la région a besoin de bras pour couvrir les besoins des nombreuses entreprises de l'agroalimentaire et de l'hôtellerie-restauration.

Une rencontre avec des agriculteurs, des patrons de coopératives, de structures médico-sociales s'est tenue la semaine dernière sous un format de «job dating», organisée par la patronne de la Soka qui a activé son réseau auprès des agences d'intérim et des organisations patronales. Une trentaine de femmes ukrainiennes étaient présentes, toutes volontaires pour accepter des métiers manuels, quand certaines ont des diplômes d'études supérieures. Moins de trois semaines après leur arrivée, cinq femmes ont déjà trouvé un contrat, dont trois dans les laboratoires de la Soka et deux dans une biscuiterie.

Au-delà du travail, les habitants se préoccupent de l'intégration des Ukrainiens à la vie de la commune. «On se dit que ça pourrait être nous donc on veut les accueillir, les intégrer», explique Laurence Mougel, pharmacienne à Quessoy et présente à l'arrivée du bus pour assurer un soutien médical aux salariés de la Soka et leurs familles. La pharmacienne s'est liée d'amitié avec Marina, logée à Quessoy avec ses deux nièces adolescentes, dont elle connaît déjà «toute la vie» . Elles déjeunent ensemble ce jour-là. Laurence Mougel lui propose de se voir chaque jour de cuisiner ensemble, d'aller faire des emplettes au supermarché, de donner des leçons de peinture à ses nièces afin d'occuper les journées et de reconstruire un semblant de normalité.

Dans la pharmacie qui jouxte la mairie, les discussions portent toutes sur le quotidien des familles ukrainiennes. Au comptoir où est posée une cagnotte de dons «Solidarité Soka Ukraine», les clients se soucient de leurs activités du week-end, de la rentrée de leurs enfants à l'école, de savoir qu'ils ne manquent de rien.

La présence des ressortissants ukrainiens éveille la sympathie et la solidarité des locaux. On suit avec curiosité leur pérégrination dans les ruelles de Quessoy. Richard, le boucher, s'amuse de la curiosité avec laquelle les enfants scrutent ses produits, dont il leur fait cadeau. Les dons de vêtements, de meubles, de nourriture ou de médicaments affluent vers le magasin solidaire où les familles ukrainiennes peuvent s'approvisionner gratuitement.

Situé dans un entrepôt de la Soka, ce magasin solidaire est géré par Gilles Serruau et sa femme Natalia. Gilles dirigeait le site de l'entreprise en Ukraine, qu'il avait lui-même lancé. La directrice Séverine Dudot les a rapatriés une semaine avant l'invasion russe. Désormais, ils s'occupent de subvenir aux besoins élémentaires des familles ukrainiennes. Une tâche pour tenter d'évacuer la douleur de leur départ et le choc de l'invasion russe, d'autant plus violent que Natalia est russe. «Les Ukrainiens nous ont très bien accueillis. Ils nous ont beaucoup donnés et désormais on veut leur rendre. On avait toute notre vie là-bas. Si je pouvais, j'y retournerai dès demain», s'attriste Gilles, qui semble abattu au milieu des piles de cartons.

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Un sentiment d'exil qu'éprouvent tous les Ukrainiens de Quessoy moins d'un mois après avoir quitté leur patrie. «Nos familles sont déchirées avec nos maris restés en Ukraine. Il y a un mois, personne n'aurait pensé être ici», admet Irina, dont le regard bleu cesse de pétiller au moment d'évoquer son mari resté à Kiev comme volontaire dans la défense territoriale. Irina fait défiler les vidéos des combats qu'il lui envoie sur son téléphone. L'application qui avertit les habitants de la capitale ukrainienne des bombardements y est toujours installée. Consciente de l'incertitude dans laquelle son existence est plongée, la mère de famille se résout à retrouver une vie normale en France pour elle et ses enfants, déjà scolarisés comme tous leurs camarades ukrainiens arrivés à Quessoy. Tout en espérant un avenir en Ukraine. «Je dis à mes fils de bien travailler à l'école, de chercher à se faire de nouveaux amis. Mais je leur dis aussi qu'une fois la paix retrouvée, on retournera en Ukraine».

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Le Figaro

Greffe d'Éric Abidal : un examen de toxicologie sème un peu plus le doute sur l'identité du donneur

Gilles Festor

LE SCAN SPORT - Selon El Confidencial, aucun lien de parentalité n'a pu être établi entre l'ancien international, greffé en 2012 et son donneur présumé, un cousin.

Atteint d'un cancer, Éric Abidal avait bénéficié d'une greffe du foie en 2012 alors qu'il évoluait à Barcelone. Une opération qui avait bouleversé sa carrière de footballeur même s'il avait pu rebondir à Monaco, puis à l'Olympiakos après avoir mis un terme à son aventure en Catalogne. En 2017, deux ans après avoir raccroché les crampons, une enquête avait été ouverte par l'Organisation nationale des greffes et par le parquet espagnol. Abidal était soupçonné d'avoir participé à un trafic d'organe pour se soigner.

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L'enquête avait été clôturée en 2018, faute d'éléments probants, puis rouverte sur la base d'écoutes téléphoniques. Celles-ci semblaient accréditer la thèse d'un achat illégal de l'organe. Abidal, qui soutenait que le foie du donneur était celui d'un cousin, Gérard Armand, mais aussi le Barça, avaient démenti ces informations. «Il s'agit d'une transplantation complètement légale», avait soutenu en 2019 maître Carles Monguilod, l'avocat d'Abidal devenu directeur sportif du FC Barcelone. L'avocat avait soutenu que le salarié du club au cœur de l'écoute téléphonique, avait «tout inventé, dans le contexte d'une conversation futile et privée.»

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Suite à la relance de l'enquête, il avait été établi qu'Éric Abidal et son donneur n'étaient pas cousins germains et n'avaient qu'une grand-mère en commun. Un nouvel examen biologique a été effectué par l'Institut national de toxicologie et les résultats transmis au tribunal de Barcelone ne font qu'épaissir le flou autour de cette affaire. Selon El Confidencial, aucun lien de parenté n'aurait pu être établi entre Éric Abidal et le donneur, Gérard Armand. «La relation de famille est essentielle afin d'autoriser une greffe entre personnes vivantes car elle suppose qu'il existe une motivation affective à donner de manière altruiste à un autre individu une partie d'un organe», précise le média espagnol qui souligne que le code pénal prévoir entre cinq et huit ans de prison pour traite de personne dans le but d'extraire leurs organes.

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L'Humanité

Carburants. Comment éteindre la flambée des prix à la station-service

Décryptage

Alors que les tarifs de l'essence et du gaz oil atteignent des niveaux record, les mesures du gouvernement ne suffisent pas à réduire durablement la facture des automobilistes et des professionnels.

Marie ToulgoatMarion d'Allard

Les prix à la pompe atteignent des records et la tendance n’est pas à la baisse. Face à une réalité qui dégrade sévèrement le pouvoir d’achat des automobilistes, le gouvernement a pris le parti d’accorder une remise de 15 centimes d’euros par litre de carburant pour une durée de quatre mois. Ce lundi, Jean Castex a également évoqué réfléchir à un dispositif « plus ciblé » en direction de « ceux qui gagnent peu » et de « ceux qui roulent beaucoup », sans donner plus de détails. Des mesures saupoudrées au gré de la volatilité des prix, alors que d’autres leviers existent que le gouvernement rechigne à actionner.

Essence. Une mesure ponctuelle contre la flambée des prix à la pompe

1. Remettre à plat l’imposition

Les taxes représentent environ 60 % du prix d’un plein. À la TVA de 20 % sur le pétrole brut s’ajoute, en effet, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), qui représente approximativement 40 % de la note réglée par les automobilistes. Une seconde TVA prélevée sur la TICPE complète l’addition. Les impôts représentent ainsi un pactole non négligeable que le gouvernement pourrait moduler pour faire baisser les prix à la pompe. « Si le prix des carburants explose, il faut baisser les taxes », estimait il y a quelques semaines l’économiste Christophe Ramaux, sur France Info.

Les propositions en ce sens ne manquent pas. Tandis que certains recommandent de réduire la TVA à 5,5 %, comme pour les produits de première nécessité, d’autres suggèrent de rogner la TICPE. Certaines de ces options ont d’ailleurs été passées au banc d’essai ces dernières années. En 2000, le gouvernement de Lionel Jospin avait opté pour la Tipp (ex-TICPE) flottante, permettant de moduler l’impôt selon les cours du pétrole. En 2012, le nouvellement élu François Hollande avait aussi baissé le niveau de cette taxe. Depuis 2018 et la crise des gilets jaunes, la TICPE est tout bonnement gelée.

Pour autant, selon l’économiste atterré Thomas Porcher, ces baisses ponctuelles des taxes ne diffèrent pas beaucoup de la récente ristourne du gouvernement. « Si on ne fait pas de refonte totale de la taxation du carburant, on sera toujours confrontés à ces situations où on sera contraints de baisser les prix de quelques centimes, mais ils continueront d’augmenter quoi qu’il arrive ! » tranche-t-il. En ce sens, l’économiste préconise de se passer de la TICPE et de la TVA – injustes puisque le même montant est facturé à tous les consommateurs – au profit d’un impôt plus progressif. « Il faudrait conduire une réflexion par département. À Paris, seulement 14 % des actifs se rendent au travail en voiture, contre 85 %, voire 90 % dans le reste de la France. La taxation sur les carburants devrait être plus forte dans la capitale pour inciter les gens à prendre les transports en commun et plus faible là où la voiture est indispensable », illustre le spécialiste.

2. Taxer les profits des pétroliers

Les profits des multinationales du pétrole s’envolent à mesure que les prix à la pompe flambent. Selon les chiffres de l’OCDE, les surprofits engrangés par les géants du secteur depuis le début de la guerre en Ukraine atteignent, au global, 200 milliards de dollars (181 milliards d’euros). Taxer la rente pétrolière serait donc un des leviers pour réduire la facture des automobilistes. D’ailleurs, le gouvernement n’exclurait pas de l’actionner, d’après les informations du Figaro. Mais, si l’option est bien sur la table des fonctionnaires de Bercy, Bruno Le Maire, lui, continue de se montrer sceptique. « Si, à chaque changement de conjoncture, votre réponse est une nouvelle taxe, vous affaiblissez toutes les entreprises parce que vous affaiblissez l’attractivité de votre pays », a fait valoir récemment le ministre de l’Économie.

En dehors de l’antienne sur l’attractivité, mettre en place une telle taxation exceptionnelle ne semble pas si facile, prévient pour sa part Xavier Timbeau, économiste à l’OFCE, qui dénonce une « certaine forme de démagogie » sur la question. « La majeure partie des profits dégagés par les grands pétroliers, TotalEnergies entre autres (qui affiche 16 milliards d’euros de profits sur la seule année 2021 – NDLR), est réalisée sur leurs opérations d’extraction, donc à l’étranger. La partie distribution, en France, sur laquelle une taxe pourrait s’appliquer est très minoritaire », explique l’économiste. En d’autres termes, poursuit Xavier Timbeau, « les pétroliers sont des entreprises privées qui font leurs profits à l’étranger ». Pour autant, « tout cela ne signifie pas que ces profits sont légitimes, mais la seule question qu’il convient de se poser, c’est : “Pourquoi existe-t-il une rente pétrolière ?” » conclut l’économiste.

3. Bloquer les prix par décret

Serait-il possible de tout simplement empêcher que les prix dépassent un certain plafond ? Le Code du commerce, en tout cas, le permet. Le gouvernement est habilité à décider par décret du blocage des prix, dans le cas d’une « situation de crise, de circonstances exceptionnelles, d’une calamité publique ou d’une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé », pour une durée de six mois au maximum. L’idée, reprise par de nombreux candidats à l’élection présidentielle, est adoubée par l’économiste Thomas Porcher. « On pourrait recourir au blocage des prix puisque la guerre en Ukraine est une circonstance exceptionnelle », confirme-t-il.

Ce mécanisme temporaire d’urgence a d’ailleurs été utilisé dans le passé. En 1990, lorsque la première guerre du Golfe éclatait et que les prix à la pompe subissaient une poussée inflationniste, le ministre de l’Économie, Pierre Bérégovoy, avait décidé de prix plafonds pour les carburants, pour préserver le pouvoir d’achat des automobilistes et des professionnels. Plus récemment, en juillet 2020, le gouvernement a plafonné les prix du gel hydroalcoolique.

Si le gouvernement choisissait de bloquer les prix du carburant, qui paierait la note ? Les autorités pourraient décider de mettre les groupes pétroliers à contribution en réduisant leurs marges. Pour compléter, l’État serait toutefois contraint de faire l’impasse sur une partie des taxes sur le carburant, qui représentent une part substantielle de l’addition.

pétroleéconomieÉnergiecarburants
Le Figaro

Mort d'Alisha, 14 ans, noyée à Argenteuil : deux collégiens jugés à partir de ce lundi

Guillaume Poingt

INFO LE FIGARO - Le procès a débuté à huis clos devant le tribunal pour enfants de Pontoise. Les mis en cause encourent au maximum 20 ans de prison.

Deux collégiens mis en cause dans la mort d'Alisha, une jeune fille de 14 ans violemment frappée puis noyée dans la Seine en mars 2021 à Argenteuil (Val-d'Oise), sont jugés à huis clos depuis ce lundi 4 avril, jusqu'à vendredi, devant le tribunal pour enfants de Pontoise. Les parents de la victime se sont présentés au tribunal peu avant 10h, main dans la main, accompagnés de l'un de leurs enfants, a constaté une journaliste de l'AFP. La mère a apporté un imposant portrait de sa fille au visage enfantin et cheveux de jais. Sur la photo, la jeune adolescente est vêtue d'un pull vert et porte des lunettes fines.

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Les deux collégiens, un garçon et une fille de 15 ans, avaient été mis en examen en mars 2021 pour l'assassinat de leur camarade de classe puis écroués dans les quartiers pour mineurs de deux établissements pénitentiaires. Étant mineurs, ils encourent au maximum 20 ans de prison. Contactés par Le Figaro, les avocats de la partie civile et de la défense n'ont pas souhaité s'exprimer.

Jetée dans la Seine «encore consciente»

Alisha, 14 ans, avait succombé à un guet-apens sous le viaduc de l'autoroute A15, d'après les éléments révélés à la presse il y a un an par l'ex-procureur de Pontoise, Éric Corbaux. Au bout d'un petit chemin sinueux à l'écart des habitations, la jeune fille aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.

«Le jeune homme, qui était resté dissimulé derrière un pilier, se serait approché de la victime, lui aurait donné par surprise des coups au visage et lui aurait fait une balayette la faisant tomber au sol», avait détaillé le procureur en conférence de presse. Le collégien lui aurait ensuite donné des coups de pied dans le dos et la tête alors qu'elle était au sol. Alisha, qui gémissait les yeux ouverts, aurait alors été attrapée par le jeune homme et sa petite amie avant d'être jetée dans la Seine, sept mètres plus bas, du haut d'une «plateforme» en béton.

«Amourette» et «futilités» adolescentes

Les relations au sein du trio scolarisé en classe de troisième au lycée professionnel Cognacq-Jay, «trois amis au début», s'étaient dégradées au fil des semaines, entre amourettes et «futilités» adolescentes, avait détaillé le procureur. La situation s'était envenimée au point que leur lycée avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime. Le téléphone d'Alisha avait notamment été piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Plusieurs bagarres entre Alisha et la collégienne mise en cause avaient également eu lieu. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le lendemain du drame.

En garde à vue, les deux adolescents n'avaient «pas fait part non plus d'un remords immédiat», avait déclaré à l'époque Éric Corbaux. «Ce serait bien de ne pas juger coupables ces enfants à l'emporte-pièce, en conférence de presse. Il y a une instruction, il y aura un procès, mon client a le droit à une défense», avait répliqué sur Twitter Me Frank Berton, l'avocat du collégien mis en examen.

Lors d'une marche blanche en hommage à Alisha, le 14 mars 2021, sa mère, la voix étouffée par les sanglots, avait déclaré au micro : «Alisha me manque, elle était ma meilleure amie. Je me sens seule, on m'a arraché une partie de moi». Sérieuse à l'école et bonne élève, Alisha voulait devenir expert-comptable, après avoir envisagé d'embrasser la carrière de policière. La jeune fille aimait les choses simples : dessiner, voir ses copines, passer du temps en famille ou encore faire des promenades au bras de sa mère.

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Manche: un avion avec deux personnes à bord disparaît en mer

L'appareil volait en compagnie de cinq autres avions de tourisme, partis du Royaume-Uni pour rejoindre Le Touquet.

Marseille : debout entre deux rames, un jeune homme se tue dans le métro

La victime a été retrouvée «sans vie sur la voie, jeudi vers 09h15, au niveau de la station de La Blancarde», au centre-est de Marseille, a indiqué la régie des transports métropolitains dans un communiqué.

Agression ultra-violente d'un vigile à La Défense : le suspect interpellé a été mis en examen et écroué

Cet individu de 37 ans est déjà connu de la justice pour des atteintes aux biens et pour extorsion.

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L'Humanité

Essence, gazole : « On se serre la ceinture et d’autres se sucrent sur notre dos »

Reportage

À la campagne comme à la ville, dans les stations-service, pistolet de carburant en main, les automobilistes de la périphérie de Nice témoignent de leurs difficultés face à la hausse des prix. Reportage

Émilien Urbach

Cantaron/Nice (Alpes-Maritimes), envoyé spécial.

Dans l’arrière-pays niçois, tous les habitants de la vallée du Paillon viennent remplir leur réservoir au supermarché de Cantaron, sur les rives du fleuve qui, autrefois, en aval, enserrait Babazouk, la vieille ville de Nice. Sur le grand panneau rouge, noir et blanc, ce lundi 21 mars au matin, les prix affichés des carburants dépassent pour la plupart les 2 euros le litre.

Carburants. Comment éteindre la flambée des prix à la station-service

« En tant qu’infirmier libéral, je fais 40 000 kilomètres par an, explique Philippe. Si c’était pour le plaisir, je choisirais de moins rouler, mais je n’ai pas le choix. Je paye. » Même son de cloche pour Syndie, coiffeuse à domicile. « C’est mon outil de travail, explique-t-elle en pointant sa voiture avec le pistolet de la pompe à essence. Bientôt, ça va me coûter plus cher d’aller travailler que de rester chez moi. Le problème, c’est que ce sont toujours les mêmes qui payent. Je ne suis pas sûre que dans les familles riches, on calcule les prix des courses… »

Carburants. Avec les prix record, la campagne rebondit sur le pouvoir d’achat

Ici, la voiture est indispensable

Ici, on n’est pas loin de Nice mais tout de même en milieu rural. La voiture y est indispensable, au-delà même du trajet pour aller au travail. Les routes ne sont pas vraiment plates dans ce Piémont alpin et l’idée de prendre le vélo pour des petits déplacements requiert une bonne forme physique. Retraité, Jean-Jacques s’occupe justement d’un club cycliste dans la vallée et en veut aux responsables politiques locaux. « Ils découvrent qu’on pourrait imaginer des pistes cyclables pour se rendre en ville, mais rien n’a été prévu quand ils ont transformé les axes routiers, dénonce-t-il. Maintenant, c’est presque dangereux d’utiliser celles qui ont été tracées au sol. » Salvatore, également retraité, est venu remplir le réservoir rouge de sa débroussailleuse et n’imagine pas, lui, utiliser son vélo pour se déplacer. « J’évite de rouler pour rien, résume-t-il en haussant les épaules. Quand je pars faire les courses, je remplis le coffre pour deux semaines au lieu d’une seule. »

Une précarité grandissante

Tout le monde essaie de trouver des solutions. Certaines témoignent surtout d’une précarité grandissante. « Je mange plus de pâtes pour pouvoir payer mon plein, annonce Christelle, travailleuse en Ehpad. Cette hausse est une catastrophe. Comment voulez-vous que je m’en sorte avec 1 200 euros par mois ? Et ce n’est pas leurs 15 centimes qui vont changer quoi que ce soit. Il faut augmenter les salaires ! »

Essence. Une mesure ponctuelle contre la flambée des prix à la pompe

Le sentiment que cette crise vient surtout aggraver les injustices est largement partagé. « Un coup, c’est les gilets jaunes, ensuite le Covid, et maintenant la guerre en Ukraine, reprend Jean-Jacques, accoudé au toit de sa voiture. Chaque fois, on demande aux plus modestes de faire des efforts pendant que d’autres en profitent et se sucrent sur notre dos. »

La colère gronde contre les compagnies pétrolières

Les bénéfices engrangés ces derniers mois par les compagnies pétrolières ont du mal à passer. « Que des entreprises fassent de l’argent, ce n’est pas le problème, convient Philippe. Mais on pourrait quand même imaginer que les richesses soient un peu mieux réparties. Et sur des secteurs aussi importants que l’énergie, l’État devrait avoir le monopole. »

Bientôt ça va me coûter plus cher d'aller travailler que de rester chez moi.

Pierre arrive pour faire le plein de son camion-grue et voit les choses différemment. « Je n’y crois pas, à leurs histoires de solidarité avec les Ukrainiens, rouspète cet entrepreneur du bâtiment. On paye déjà assez, on n’a pas à sortir de l’argent pour les autres. Il faudrait surtout que le gouvernement baisse les charges. Moi, si ça continue, je répercuterai la hausse sur les prix facturés à mes clients. »

Dans une station du centre-ville de Nice, Richard, artisan serrurier, tient à peu près le même discours. Lui conduit une petite moto. Ici, les prix sont en moyenne 10 centimes plus élevés qu’à Cantaron. Du coup, les personnes conduisant des deux-roues y sont aussi plus nombreuses que les automobilistes. « Un plein peut me durer un mois, sourit Benjamin. D’autant que, la plupart du temps, je me déplace en bus. Mais je suis plus inquiet de la hausse des prix de l’électricité et du gaz… »

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Le Monde

L’indignation ne suffit plus

Editorial du « Monde ». Il y a parfois dans les guerres une bataille plus sanglante que les autres, un massacre plus cruel ou plus massif que les précédents qui provoque un électrochoc sur l’opinion publique. Il arrive que cet événement, par le poids symbolique de son horreur, constitue un tournant dans le conflit. La découverte, dimanche 3 avril, de centaines de cadavres de civils ukrainiens après le départ de l’armée russe de bourgades des environs de Kiev, dont celle de Boutcha, devrait être de ceux-là.

A Boutcha et dans la région de Kiev, des scènes de carnage

Depuis bientôt quarante jours, les images de civils terrés dans les caves, d’hôpitaux bombardés et de soldats tués au combat font partie du quotidien médiatique des Européens, témoins virtuels de la guerre que la Russie mène à l’Ukraine, sur leur propre continent. Celles qui sont apparues sur leurs écrans dimanche ont fait franchir à cette guerre un nouveau palier, celui de la barbarie : images de civils exécutés d’une balle dans la nuque, parfois les mains liées dans le dos, ou abattus sur leur bicyclette, images de corps calcinés après avoir été criblés de balles, images de fosses communes débordant de cadavres. Images de carnage et de dévastation.

Ce sont des images de crimes de guerre. Moscou, comme on pouvait s’y attendre, a démenti toute responsabilité de ses troupes dans ces exactions et affirmé qu’il s’agissait d’une « provocation » orchestrée par les autorités ukrainiennes à l’intention des médias occidentaux. La mauvaise foi du Kremlin dans ce conflit et son art consommé du mensonge laissent peu de place à la crédibilité de ce démenti, contredit par les témoignages recueillis par des journalistes sur place et par l’organisation Human Rights Watch.

autour de Kiev, scènes de désolation après le retrait des forces russes

De nombreux dirigeants occidentaux, dont le président Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont exprimé leur indignation dimanche – à l’exception du premier ministre hongrois Viktor Orban qui, largement réélu pour un quatrième mandat, a désigné le président ukrainien Volodymyr Zelensky comme l’un de ceux qui avaient tenté de faire obstacle à sa victoire. Mais l’indignation ne suffit plus.

Depuis le début de la guerre, le 24 février, la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova, travaille avec ses services au recueil de preuves en vue de la constitution de plaintes pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le procureur de la Cour pénale internationale, le Britannique Karim Khan, a ouvert une enquête dans ce sens et s’est déjà rendu en Ukraine.

Il est crucial que les Etats européens, en particulier, donnent à ces travaux d’investigation et de recueil de preuves des moyens accrus, notamment en personnel, afin que ceux qui prennent les décisions à Moscou et exécutent les ordres sachent à quoi ils s’exposent. La justice internationale doit pouvoir être rendue dans des délais réalistes, sans que les coupables puissent couler des jours paisibles. Si des mandats d’arrêt peuvent être lancés, ils doivent l’être sans tarder, y compris au plus haut niveau.

Sur un autre plan, l’Union européenne va examiner cette semaine, en réaction aux macabres découvertes de dimanche, un cinquième volet de sanctions. Elles porteront probablement sur les importations de charbon et de pétrole. Faudra-t-il attendre la découverte de nouveaux charniers à Marioupol pour passer à celles du gaz ?

Guerre en Ukraine : les images de civils exécutés à Boutcha relancent le débat sur un embargo sur le gaz russe

Le massacre de Boutcha impose un tournant aux Européens : abandonner cette piteuse gradation de la riposte et contrer l’offensive meurtrière de Vladimir Poutine par une réelle contre-offensive de solidarité avec Kiev.

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Le Figaro

Avoir un jumeau, une force ou un obstacle à l’autonomie?

PSYCHOLOGIE - Ils ne connaissent pas la solitude qui pèse sur les êtres humains ordinaires, et se construisent en un duo plus ou moins fusionnel. Les parents doivent-ils «dégémelliser» leurs jumeaux?

«Frères jumeaux à la vie à la mort», «Inséparables jusqu’au bout, ils seront enterrés ensemble…» En janvier dernier, le décès à six jours d’intervalle des célèbres jumeaux du PAF Igor et Grichka Bogdanov a fait couler beaucoup d’encre. Phénomène hors norme qui interroge notre identité et notre unicité, «la gémellité a toujours fasciné les hommes et les civilisations», affirme le psychologue Fabrice Bak, auteur de Jumeaux. 25 histoires pour faire de la gémellité une force (Solar Éditions, 2021). «Considérés, dans certaines cultures, comme un bienfait des dieux, les jumeaux peuvent aussi être ceux qui apportent le malheur, comme Romulus et Remus, les fondateurs de Rome, qui symbolisent la lutte pour le pouvoir», rappelle-t-il. Les jumeaux inspirent aussi les auteurs de bande dessinée (Dupont et Dupond dans Tintin) ou le cinéma (Les Demoiselles de Rochefort , de Jacques Demy). Et, avec des grossesses plus tardives et le recours plus fréquent à la procréation médicalement assistée, ils n’ont jamais aussi été nombreux qu’aujourd’hui: 1,6 million de paires de jumeaux naissent chaque année dans le monde, soit 1 bébé sur 40, un chiffre qui a augmenté d’un tiers depuis les années 1980.

Comment se construit-on lorsqu’on a un «double»? Est-ce toujours une force d’avoir un jumeau? «Dès leurs premiers mois in utero, les jumeaux ont la chance d’avoir déjà un compagnon de vie. C’est une vraie force qu’un singleton (un bébé unique) ne possède pas et qu’il va rechercher à travers une rencontre sentimentale», affirme Fabrice Bak. Dans Le Banquet, Platon raconte comment Zeus sépara les hommes en deux, les condamnant à rechercher leur moitié de par le monde. «Si les jumeaux nous fascinent, c’est peut-être parce qu’ils viennent au monde avec cette moitié idéale qui les complète, ce qui semble les dispenser de cette quête que tout être unique mène au cours de sa vie», suggère également la journaliste Isabelle Lortholary, elle-même jumelle et auteur de Jumelles, jumeaux. Une histoire de miroirs (Albin Michel, 2018).

La séparation entre les jumeaux doit s’effectuer progressivement, sans être imposée. Il n’y a par exemple aucune raison de les séparer avant le début ou le milieu de l’école primaire

Delivrés de cette «solitude ontologique» qui pèse sur les épaules du commun des mortels, les jumeaux ont un mode de développement qui leur est propre. En 1994, Fabrice Bak a ainsi modélisé ce qui a été considéré comme le premier «modèle développemental gémellaire». Par rapport à un enfant unique, un jumeau connaîtrait ainsi une étape supplémentaire dans sa construction: la fusion gémellaire, entre la naissance et 2 ans. «Les parents vont les unifier en une entité, l’entité gémellaire, afin de pouvoir répondre plus facilement à leurs sollicitations», explique-t-il. Bien souvent, si l’un est changé ou nourri, l’autre le sera aussi. «Ces réponses apportées en simultané vont engendrer un retard de développement qui se comblera tout à fait naturellement, précise le psychologue. À cet âge de la fusion, le parent n’est pas le seul modèle: lorsqu’il montre quelque chose à l’enfant (jouet à encastrer…), le jumeau imite parfois son co-jumeau - qui a peut-être mal compris le geste - plutôt que son parent, d’où un léger décalé en termes de maturation cognitive.»

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Vient ensuite la phase de complémentarité (jusqu’à 6-7 ans), où les parents et l’environnement cherchent à attribuer à chacun des caractéristiques spécifiques. Deux phases d’autonomisation - la première avec l’entrée à l’école, puis la seconde, aux alentours de 12 ans, avec l’arrivée de l’adolescence - permettent ensuite à chacun des jumeaux d’être considéré comme un individu à part entière.

Séparation progressive

La difficulté, pour les parents, consiste souvent à ne pas faire durer trop longtemps la période de fusion, à lutter contre cette fascination qui peut les saisir eux aussi devant leurs deux enfants presque identiques, surtout lorsqu’il s’agit de jumeaux monozygotes, issus du même œuf et pourvus du même sexe et du même patrimoine génétique. Restés trop fusionnels, certains jumeaux peuvent en effet avoir du mal à construire leur vie amoureuse. Dans son ouvrage, Fabrice Bak évoque par exemple le cas de Christophe, 34 ans, qui s’est séparé de sa compagne après la naissance de leur enfant: celle-ci prenait toutes les décisions concernant leur fils avec sa sœur jumelle, l’empêchant ainsi de prendre sa place de père…

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Parfois, c’est la rivalité qui s’installe entre les jumeaux: lors de la phase de complémentarité, l’un a peut-être été paré de caractéristiques plus positives que l’autre, qui a pu se sentir moins valorisé. Pas toujours facile pour les parents de les aider à se différencier sans les enfermer dans des rôles trop déterminés qui peuvent les empêcher de faire émerger pleinement leur personnalité…

Pionnier des recherches sur la gémellité (avec notamment Les jumeaux, le couple et la personne, PUF, 1960), le psychologue René Zazzo recommandait dans les années 1970 de «dégémelliser» ce couple pas comme les autres. Fabrice Bak n’est pas d’accord: «La séparation entre les jumeaux doit s’effectuer progressivement, sans être imposée. Il n’y a par exemple aucune raison de les séparer avant le début ou le milieu de l’école primaire. L’enjeu, c’est de respecter les différentes phases de leur développement, de les aider à développer un lien spécifique qui restera toute leur vie, en complément, et non en concurrence, d’une relation amoureuse.»

Covid-19 : les hospitalisations toujours en hausse

Le nombre de cas de Covid-19 reste élevé en France, aussi bien pour les contaminations que pour les hospitalisations, selon les chiffres des autorités sanitaires dimanche.

«L'aphasie de Bruce Willis peut avoir plusieurs origines possibles »

ENTRETIEN - Le professeur Yannick Béjot, neurologue, prend en charge des patients atteints de ce trouble du langage parlé, écrit et lu. Il décrit les deux formes principales de l'aphasie.

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Covid-19 : 169.311 nouveaux cas en 24 heures, 121 morts dans les hôpitaux français

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

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Sciences. Comment faire de l’hydrogène un carburant abordable. Explications

Actu

L’hydrogène, carburant du futur ? Une équipe de chercheurs vient de mettre au point un matériau qui divise par 100 le coût de sa production traditionnelle. Une découverte qui pourrait donner un coup d’accélérateur aux recherches actuelles pour développer le combustible vert de demain.

Jérémie Bazart

«Je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène, qui la constituent, utilisés isolément ou simultanément, fourniront une source de chaleur et de lumière inépuisable (…) Un jour, les soutes des steamers et les tenders des locomotives, au lieu de charbon, seront chargés de ces deux gaz comprimés, qui brûleront dans les foyers avec une énorme puissance calorifique. (…) Je crois donc que, lorsque les gisements de houille ­seront épuisés, on chauffera et on se chauffera avec de l’eau. L’eau est le charbon de l’avenir. » Ce texte est tiré de l’édition de 1875 du roman de Jules Verne « l’Île mystérieuse ». Cent cinquante ans plus tard, il fait encore rêver, mais peut-être plus pour longtemps.

Les objectifs de la France pour 2030

♦ 7 milliards d’euros d’investissement.♦ 6 millions de tonnes de CO2 évitées chaque année dès 2030, soit l’équivalent des émissions annuelles de la ville de Paris.♦ 6,5 GW d’électrolyseurs installés (un réacteur nucléaire en fait 900).♦ 150 000 emplois créés ; une industrie en neutralité carbone pour 2050.Source : ministère de la Transition écologique.

Les prix des carburants à la pompe ­atteignent 2 euros le litre aujourd’hui, les réserves de combustibles fossiles (­pétrole, charbon et gaz) se réduisent et il y a urgence à utiliser des énergies décarbonées, comme l’a rappelé le rapport du Giec publié le 28 février. Alors remplacer ces énergies polluantes par de l’eau du ­robinet serait de bon augure, et pas si ­insensé que ça. Car l’électrolyse de l’eau, c’est-à-dire la séparation des molécules constituantes de l’eau par l’électricité, produit de l’oxygène et de l’hydrogène. Ce dernier peut être stocké pour être ensuite réutilisé comme carburant (en étant brûlé) ou intégré dans une pile à combustible pour produire de l’électricité. Mais sans « aide », « cette ­réaction est lente et, pour l’accélérer, il faut dépenser beaucoup d’énergie.

Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du Giec

L’efficacité globale est faible et c’est pourquoi les ­ingénieurs utilisent des catalyseurs », ­expliquent des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans une étude qui vient de paraître dans la revue « Nature Materials ». Effectivement, l’électrolyse doit être réalisée avec un matériau facilitateur, mais, jusqu’à maintenant, les versions de ces auxiliaires de réaction nécessitaient l’utilisation d’éléments rares et coûteux comme l’iridium (26 euros/gramme), et cela limitait le ­potentiel de production de l’hydrogène.

Des composants peu coûteux et abondants

Les chercheurs du MIT ont trouvé un moyen d’adapter les propriétés des catalyseurs. Pour cela, ils sont parvenus à structurer des cadres organométalliques, des matériaux poreux déjà connus qui, grâce à leur grande surface et à leur architecture tridimensionnelle, sont susceptibles de jouer un rôle important dans le stockage et la conversion de l’énergie. L’équipe a été en mesure d’ajouter en fait un groupement chimique supplémentaire qui parvient à booster la réaction. « Le nouveau matériau présente l’avantage d’être constitué à partir de composants peu coûteux et abondants, comme le ­nickel et le fer.

L’électrolyse sépare les molécules constituantes de l’eau au moyen de l’électricité.La réaction produit de l’oxygène et de l’hydrogène.

De plus, il offre un paramétrage précis du catalyseur en fonction des besoins de la réaction chimique. L’électrolyse réalisée peut alors égaler, voire dépasser les performances des ­catalyseurs conventionnels, et peut même durer plus longtemps, augmentant encore le rendement de la production d’hydro­gène, déclarent les ingénieurs. Cette famille de matériaux permet en effet de régler les sites actifs de catalyse de la séparation de l’eau afin de produire de l’hydrogène avec un apport d’énergie ­réduit. » Jusqu’à présent, les matériaux ont été testés dans des dispositifs expérimentaux à petite échelle, et l’équipe s’attaque maintenant à l’extension du procédé à une échelle industrielle, ce qui pourrait encore prendre quelques années.

Mais, pour les chercheurs, cette idée a un grand potentiel pour aider à catalyser la production d’hydrogène propre (à partir d’électricité ­décarbonée renouvelable, par exemple) et sans émissions, de sorte que « nous puissions réduire le coût de l’hydrogène de ce processus sans être limité par la disponibilité des métaux précieux ». En baissant le coût de production de l’hydrogène, d’autres laboratoires devraient expérimenter ces nouveaux matériaux et accélérer la recherche pour l’utilisation de cette énergie potentielle.

 

Le dihydrogène : des atouts et des limites

Incolore, inodore, non corrosif, le dihydrogène a l’avantage d’être particulièrement énergétique. La combustion de 1 kg de ce gaz libère environ trois fois plus d’énergie que le même volume de pétrole. En revanche, comme ce gaz est très peu dense, il occupe, pour la même masse, un volume bien plus grand qu’un autre gaz. Ainsi, pour produire autant d’énergie qu’avec 1 L d’essence, il faut 4,5 fois plus de dihydrogène comprimé à 700 bars. Ce sont donc des volumes importants qui constituent une contrainte pour leurs transport et stockage sous forme gazeuse.

scienceshydrogènecarburantsrapport du giec
L'Humanité

«  80 kilomètres à faire pour aller travailler »

Actu

À Bourgueil, comme dans toutes les zones périurbaines et rurales, beaucoup d’habitants subissent de plein fouet la hausse du prix des carburants.

Marie-Noëlle Bertrand

Bourgueil (Indre-et-Loire), envoyée spéciale.

« M oins rouler ? Ils sont marrants, eux… » Penché devant la pompe, Stivonn finit de remplir son jerrican, après avoir laissé 50 euros dans le réservoir de sa camionnette. « J’ai renoncé au plein, il m’aurait coûté 150 euros. » S’il avait pu se passer d’essence tout court, il l’aurait fait. Mais pas le choix. « Je suis chauffeur de bus. Selon d’où je démarre, j’ai entre 48 et 80 kilomètres à faire chaque jour pour aller travailler. » L’idée d’avaler ces distances à vélo le fait sourire ; l’option covoiturage est inenvisageable au vu de ses horaires fluctuants. Idem pour ce qui est du train. Bref, même si la hausse des prix du carburant le prend au porte-monnaie, il n’a pas d’alternative. Peu de ceux qui remplissent leur réservoir, ce mardi midi à la station-service du Super U de Bourgueil, en ont. Les prix qui s’affichent ont de quoi refroidir – ici, le sans-plomb 95 a grimpé à 1,985 euro, plus cher que le SP98 (1,918 euro) et moins que le gasoil (1,999 euro). Mais dans cette zone rurale, à cheval entre Maine-et-Loire et Indre-et-Loire, les trajets quotidiens, souvent, sont contraints.

« Nous faisons près de 35 kilomètres par jour », expliquent Claude et Nadine, à l’avant de leur camion frigo. Ils sont poissonniers, vendent chaque jour sur un marché différent et se déplacent à deux véhicules. « On dépense déjà entre 200 et 250 euros par semaine », reprend Claude. Alors que la tendance ne va pas s’arranger, « cela va mordre sur le chiffre d’affaires ». Pareil pour le mari d’Aline. « Il a une entreprise de terrassement. À un moment, il faudra bien qu’il répercute le coût de la hausse des carburants sur ses clients », note la jeune femme. Elle se dit plus chanceuse que d’autres : elle roule à l’éthanol. Encore n’est-ce que relatif : « L’E85 était à 0,70 euro, hier, à Saumur. » Il s’affiche aujourd’hui à 0,91 euro à Bourgueil.

Certains tentent de modérer l’usage des moteurs. « Je prends le vélo quand il ne fait pas trop froid », explique Anne-Sophie, qui ne travaille qu’à 10 kilomètres de chez elle. Encore n’est-ce pas toujours possible. « Aujourd’hui, je dois me rendre à Tours (à 55 km – NDLR) pour des rendez-vous médicaux », relève-t-elle. Et il ne suffit pas de travailler près de chez soi pour être sorti d’affaire. «  Le vélo ? Impossible : il y a une grande route à passer, la petite à aller déposer à la crèche et les deux grands à l’école », explique Manon. Depuis peu, elle a décidé de regrouper ses plus gros déplacements : « Aller chez mes beaux-parents me coûte désormais 15 euros, alors je couple le trajet avec les matchs du fils. » Olivier, retraité, n’a plus tous ces soucis – au reste, il aime pédaler. N’empêche, il prend les devants : « Je viens de faire le plein de nos deux autos, de la motobineuse et de la tondeuse, après ça, je sortirai le moins possible les voitures. » Pas de chance, la station Total où il s’est arrêté affiche parmi les prix les plus élevés du coin, avec un gasoil à 2,199 euros.

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Le Monde

SANS TITRE

Live animé par Anna Villechenon, Pierre Bouvier, Fatoumata Sillah et Sandra Favier

  • Le retrait de l’armée russe de la région de Kiev révèle une Ukraine dévastée et des scènes de désolation. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu lundi 4 avril dans la ville de Boutcha, où plusieurs dizaines de corps de civils ont été retrouvés après le retrait des troupes russes. Il y a dénoncé des « crimes de guerre » qui seront « reconnus comme un génocide ». Selon la procureure générale d’Ukraine, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans ces territoires de la région de Kiev, mais la Russie continue de rejeter « catégoriquement » toutes les accusations.
  • Les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), après avoir vivement condamné ces exactions, ont annoncé vouloir renforcer les sanctions contre la Russie. L’UE discute en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne. Les Etats-Unis vont tenter d’obtenir la « suspension » de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a aussi annoncé lundi l’ambassadrice américaine aux Nations unies. L’Etat allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son « importance pour l’approvisionnement » en énergie de l’Allemagne.
  • Sur le terrain, la situation est « tendue » dans toute la partie du Donbass sous contrôle de l’Ukraine, dans l’Est, où les autorités s’attendent à une « aggravation de la situation ». « L’ennemi bombarde partout », a déclaré le gouverneur de l’administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, intimant à la population civile de « quitter les lieux ».
  • La cité portuaire assiégée de Marioupol, dans le sud-est du pays, est détruite « à 90 % » et « 40 % de ses infrastructures » sont « irrécupérables », a par ailleurs annoncé lundi le maire de la ville, Vadym Boïtchenko.
  • Plus de 4,2 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée par le président russe, Vladimir Poutine, le 24 février, selon les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies. Le HCR recensait exactement 4 215 047 réfugiés ukrainiens, lundi. Ce sont 38 646 de plus que lors du précédent pointage, dimanche. L’Europe n’a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale.

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Reportage. Les rescapés de Marioupol racontent un mois sous l’enfer des bombes

Récit. Tour de France des initiatives en faveur des réfugiés ukrainiens

Factuel. Guerre d’usure et conquête de l’ensemble du Donbass, axes de la nouvelle stratégie russe en Ukraine

Entretien. « En Russie, les crises ne sont pas l’exception, elles sont la règle »

Chronique. « Il n’est pas possible de laisser l’Ukraine ronger son frein dans l’antichambre de l’Union européenne pendant quinze ans »

Tribune. « Pourquoi a-t-on si peur de Poutine, au lieu de faire peur à cet homme qui ne respecte rien d’autre que les rapports de force ? »

Vous pouvez retrouver notre live d’hier sur ce lien

« Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment « Le Monde » gère les contributions dans les suivis en direct

Le Figaro

Tours : un homme agresse un soutien d'Éric Zemmour et lui crache dessus

Guillaume Poingt

Une plainte a été déposée et une enquête est en cours pour identifier l'agresseur.

Un soutien d'Éric Zemmour a été pris à partie et agressé dimanche 3 avril dans l'après-midi sur un marché de Tours (Indre-et-Loire), boulevard Béranger. Le militant distribuait des tracts lorsqu'un individu véhément s'est approché et les a déchirés. «Allez casse toi, facho de merde ! Allez, tire-toi le facho !», menace l'agresseur avant de lui arracher sa casquette et de lui cracher dessus.

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Une vidéo de la scène a été relayée sur les réseaux sociaux par Rémi Lallement, responsable de la première circonscription d'Indre et Loire pour le parti «Reconquête !».

Une plainte contre X pour violences volontaires a été déposée ce lundi 4 avril au commissariat de Tours. «Une enquête est ouverte pour identifier le ou les auteurs de ces faits», confirme au Figaro le parquet de Tours.

«Le militant agressé n'a pas de séquelles physiques. On a l'habitude d'être pris pour cible entre les médias, les racailles et l'extrême gauche», explique Rémi Lallement. «Notre moral est intact car l'avenir de notre pays et de nos enfants est en jeu. On reste debout et on ne lâche rien. Si on ne le fait pas, personne ne le fera», conclut-il.

Marseille : debout entre deux rames, un jeune homme se tue dans le métro

La victime a été retrouvée «sans vie sur la voie, jeudi vers 09h15, au niveau de la station de La Blancarde», au centre-est de Marseille, a indiqué la régie des transports métropolitains dans un communiqué.

Une épaisse fumée noire au-dessus de Paris après l'incendie d'un bus

EN IMAGES - Le feu était complètement éteint en fin de journée mais son origine demeure inconnue à ce stade.

Regarder la vidéo

Manche: un avion avec deux personnes à bord disparaît en mer

L'appareil volait en compagnie de cinq autres avions de tourisme, partis du Royaume-Uni pour rejoindre Le Touquet.

Le Monde

Anne Hidalgo, son baroud d’honneur à l’approche de l’élection présidentielle 2022

Avec son dernier meeting parisien, dimanche, la candidate socialiste a tourné la page d’une campagne qui n’a jamais décollé.

L’ultime meeting de la campagne d’Anne Hidalgo avait lieu, dimanche 3 avril, au Cirque d’hiver de Paris. Métro Filles-du-Calvaire. Une dénomination qui a fait sourire certains socialistes : ceux qui ne croient plus du tout, et depuis longtemps, à la qualification de la maire de Paris pour le second tour de l’élection présidentielle. Ils y ont vu un clin d’œil, ironique et appuyé, du destin à l’égard d’une campagne pénible de bout en bout.

Au sein de l’équipe de la candidate socialiste, on sent, au contraire, depuis quelques jours, un frémissement chez les militants, qui pourrait aider Mme Hidalgo à s’extirper des profondeurs sondagières. Chez ses proches, on préfère aussi louer « sa capacité de résistance et de résilience », selon l’expression de Mathieu Klein, maire (Parti socialiste, PS) de Nancy et coordinateur de son programme présidentiel, présent dans les coulisses du meeting et qui l’a trouvée « très sereine, déterminée ». Il a réagi aux intentions de vote calamiteuses qui rendent illusoire une présence de la maire de Paris au second tour : « Elle mène le combat jusqu’au bout. D’autres, à sa place, auraient levé le pied. Pas elle. C’est une combattante. »

Anne Hidalgo et Yannick Jadot, dans le déni de la défaite, forcés de se projeter dans l’après

Le Cirque d’hiver était plein d’environ 2 400 partisans. Des têtes d’affiche socialistes avaient fait le déplacement. Comme Martine Aubry, la maire de Lille, l’ancien chef du gouvernement Bernard Cazeneuve, ou encore l’ancienne ministre de François Hollande Najat Vallaud-Belkacem. L’actrice-réalisatrice Valérie Donzelli a fait une courte déclaration avant que la candidate prenne la parole pour une heure de discours musclé.

« C’est grâce à elle si le socialisme existe encore »

Ce meeting était à la fois un baroud d’honneur, une tournée d’adieux et l’anticipation de son retour à l’Hôtel de ville. « Rien n’est joué tant que le vote n’a pas eu lieu ! Ensemble, nous pouvons démentir ces sondages partiels et partiaux et leurs commentateurs zélés », a lancé la maire de la capitale, que certains ont trouvée, justement, trop parisienne dans la première partie de son allocution. Martine Aubry, elle, l’a trouvée « formidable ». « C’est grâce à elle si le socialisme existe encore. »

Anne Hidalgo a tenté, une dernière fois, de ramener au bercail socialiste les électeurs de gauche tentés par un Emmanuel Macron qui « ne vous calcule même pas. (…) Vous vous dites peut-être, pourquoi revenir vers une gauche qui, de toute manière, passerait son tour ? (…) Parce que Macron est de droite ! » Tout en mettant en garde le recours à un vote réputé utile en faveur de Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise : « Comment un candidat qui a théorisé la fin de la gauche, puis qui, dans les élections locales, a combattu tout le reste de la gauche, pourrait maintenant représenter un quelconque espoir pour la gauche ? »

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L'Humanité

Allemagne. Dans la première économie de la zone euro, les pauvres grelottent

Actu

La flambée des prix, qui atteint 5,3 % outre-Rhin, soit un record absolu sur les trente dernières années, touche surtout les plus démunis, accablés par les hausses vertigineuses de leurs factures de gaz et d’électricité.

Bruno Odent

Des centaines de milliers de citoyens allemands affirment avoir des difficultés à faire face à leurs dépenses ordinaires. L’inflation, qui a atteint 5,3 % en décembre sur le niveau des prix mesuré le mois précédent, frappe de plein fouet les plus pauvres, les plus âgés et les femmes. Selon un sondage réalisé en ligne du 7 au 9 janvier par l’institut YouGov pour le compte de la Postbank (Banque postale), plus de 10 % des personnes interrogées affirment avoir désormais des difficultés à boucler leurs fins de mois. C’est même 17 % chez ceux qui perçoivent un revenu net mensuel inférieur à 2 500 euros. L’inflation, qui dépasse des niveaux jamais atteints sur trente ans outre-Rhin, dopée par l’explosion des prix de l’énergie et des loyers, touche de plein fouet les milieux populaires.

L’inquiétude s’étend dans de très larges couches de la population puisque 44 % des personnes interrogées par YouGov se disent préoccupées par l’évolution de leur pouvoir d’achat, leurs salaires restant en panne alors que les prix s’envolent. À côté de l’augmentation du coût du carburant, la flambée des factures de gaz et d’électricité frappe très douloureusement les plus modestes. Pour se chauffer, ceux qui sont équipés de chaudières au gaz ont ainsi dû dépenser près de 50 % de plus en 2021. Quant aux tarifs d’électricité, ils ont crû de 18,4 %, à 34 centimes le kilowattheure (14 centimes pour le tarif réglementé d’EDF), selon une moyenne réalisée entre les prix pratiqués par les différents opérateurs privés d’un marché électrique totalement libéralisé.

La précarité énergétique a fait irruption dans le débat public

Plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences de ces hausses. Une allocation spécifique versée aux plus pauvres pour les aider à faire face à leurs dépenses énergétiques n’a pas été indexée sur cette soudaine flambée des prix. Ainsi n’en couvre-t-elle aujourd’hui que moins des deux tiers. Le Deutscher Paritätischer Verband (DPV), qui regroupe plusieurs dizaines d’ONG humanitaires et caritatives du pays, est sorti de ses gonds pour demander au chancelier Scholz ­et à son gouvernement de coalition – SPD­-Verts-libéraux – d’introduire d’urgence des dispositions exceptionnelles pour que les plus démunis ne soient « pas condamnés à grelotter cet hiver ». Pour les personnes réduites à survivre avec les minima sociaux comme l’allocation Hartz de base, « c’est une vraie descente aux enfers », souligne Dieter Kleinecke, responsable local de DPV à Düsseldorf, qui revendique « un relèvement d’au moins 50 % » de ces versements.

La Stromarmut (littéralement « indigence en courant électrique ») a fait irruption dans le débat public tant cela est devenu un sujet de préoccupation. Quelque 600 000 foyers ont déjà été victimes de coupures d’électricité durant l’hiver 2020-2021. Et ce nombre de citoyens de la première économie de la zone euro privés d’accès à la lumière, au chauffage et à l’usage du réfrigérateur va être dépassé cette année « tant la situation s’aggrave de jour en jour », prévient Dieter Kleinecke.

Les défauts systémiques de la transition énergétique organisée par les autorités allemandes ont largement contribué à l’envolée des prix de l’électricité. La confirmation de sortie du nucléaire comme la fuite en avant sur les renouvelables – éolien et solaire – dans l’aménagement du « territoire énergétique » par le nouveau superministre de l’Économie et de l’Écologie, le Vert Robert Habeck, ne peuvent qu’enclencher de nouveaux engrenages funestes. Tant sur l’envolée du prix du kilowatt­heure que sur le front climatique.

Un allégement de 50 % de la taxe destinée à subventionner les renouvelables, prélevée jusqu’ici directement sur chaque facture d’électricité, a bien été adopté, l’État fédéral se substituant désormais aux clients des fournisseurs d’électricité pour cofinancer l’installation de structures éoliennes ou photovoltaïques. Mais les indispensables centrales « pilotables » qui, faute de l’énergie nucléaire, devront assurer seules ­l’alimentation du réseau et le préserver d’intempestives coupures d’électricité quoi qu’il arrive dans le champ météorologique fonctionneront au gaz naturel et sinon avec ce charbon primaire qu’est le lignite. Ce qui ne va pas contribuer à réduire les factures des clients ni les émissions de CO2 d’une Allemagne qui est déjà l’un des principaux émetteurs européens de gaz à effet de serre.

Allemagnehausse des prixTarification de l'énergiepauvreté en europe
Le Figaro

«Vu d'Ailleurs» N°84 - Poutine ou l'UE

Edouard de Mareschal

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - La revue de presse européenne, par Édouard de Mareschal.

Chers abonnés,

Ce devait être l'un des rendez-vous marquants du printemps en Europe, mais la campagne des élections législatives hongroises a été totalement éclipsée par la guerre en Ukraine – comme l'élection présidentielle française. Les Hongrois votent donc ce dimanche pour désigner leur prochain premier ministre. Viktor Orbán (Fidesz), qui brigue un quatrième mandat successif, aborde le scrutin avec une légère avance dans les sondages. Mais il est talonné par le conservateur Péter Márki-Zay.

«MZP» s'est fait connaître en 2018 par un coup d'éclat: aux élections municipales, il s'est fait élire à Hódmezővásárhely (prononcer Hode-maizeu-vachar-heille), dans le sud-est du pays. Dans ce bastion réputé imprenable du Fidesz, il était parvenu à fédérer toute l'opposition. Quatre ans plus tard, Márki-Zay espère renouveler l'exploit au niveau national. Vainqueur de la primaire commune de l'opposition à Orbán en octobre 2021, il est actuellement à la tête d'une grande coalition de six partis qui vont de la droite de la droite (Jobbik) à la gauche, en passant par les Verts.

Márki-Zay est un concurrent redoutable pour Orban. Conservateur, catholique pratiquant et père de sept enfants, MZP a bien des points communs avec l'homme fort de Hongrie. Ferme sur l'immigration, conservateur sur le plan sociétal (opposé «à titre personnel» au divorce ou à l'avortement), il n'offre aucun angle d'attaque sur son flanc droit.

Mais Márki-Zay cultive surtout ses différences avec Orbán. Il ne manque pas une occasion de les rappeler: libéral assumé, proeuropéen et défenseur d'un État séculier, il dénonce un système corrompu, une gestion économique «calamiteuse», une presse sous influence et un système judiciaire aux ordres du pouvoir. Dans un courrier adressé à Ursula von der Leyen, Charles Michel et Roberta Metsola, il a assuré qu'en cas d'élection, son nouveau gouvernement rejoindrait immédiatement le Parquet européen contre la fraude et «restaurerait l'état de droit» en Hongrie.

MZP présente donc ce scrutin comme un vote pour l'Europe. «L'enjeu de l'élection est clair: l'Europe ou Poutine», a-t-il dit à nos confrères de Politico . Il accuse Orbán de s'être compromis avec la Russie. Le premier ministre sortant rend coup sur coup, se posant en gardien de la paix face à un candidat voulant précipiter la Hongrie dans la guerre par ses prises de position favorables au soutien – y compris armé – à l'Ukraine.

La faiblesse de MZP, ce sont ses troupes. Affilié à aucun appareil politique, il dirige une coalition hétéroclite qui tient uniquement par la volonté commune de faire tomber Orbán. La victoire puis l'exercice du pouvoir pourraient sonner la fin de l'union.

LIRE L'ARTICLE DU FIGARO

«Coup de foudre»

L'arme serait si performante que les Américains en auraient acheté plusieurs centaines d'exemplaires à la Pologne en février dernier. Sur le front ukrainien, le Piorun («coup de foudre» en polonais) fait des ravages sur les appareils russes. Un tiers moins cher que le Stinger américain, la nouvelle version du lance-missile polonais serait surtout deux fois plus performant, avancent nos confrères de la Gazeta Wyborcza. L'arme est efficace dès dix mètres d'altitude (contre 180 mètres pour son équivalent américain), ce qui rend le rase-mottes inefficace.

Au côté des États-Unis, de la Russie ou de la France, la Pologne fait partie du club très fermé des fabricants de «Manpads», pour «Man portable air-defence systems». Le Piorun est la version améliorée du Grom des années 90, qui a déjà fait ses preuves face aux Russes en Géorgie en 2008. Ironie du sort: l'arme a été développée sur la base de l'Igla soviétique. Mais l'URSS avait vendu cette technologie sans fournir d'éléments techniques clés, tel que le coordinateur du système de guidage. Ce qui n'avait pas été anticipé, c'est que la Pologne soit un jour en mesure de maîtriser cette technologie.

LIRE L'ARTICLE DE LA GAZETA WYBORCZA

Retour de l'histoire

Que peut ressentir un Juif qui se réfugie en Allemagne, d'où venait autrefois l'ennemi? La question est posée par Die Welt, qui raconte l'histoire de quelque 10.000 survivants de l'Holocauste vivant en Ukraine, qui ont été surpris par l'invasion russe. Une cinquantaine d'entre eux arrive au compte-gouttes en Allemagne, pays qu'ils avaient fui pendant la Seconde Guerre mondiale.

LIRE LE REPORTAGE DE DIE WELT

La phrase de la semaine

À l'heure actuelle, la Russie ne dispose pas de base légale formelle autorisant la confiscation des actifs de sociétés ou ressortissants issus de pays hostiles

La menace pèse sur les entreprises qui quittent la Russie: vont-elles voir leurs actifs saisis? À Moscou, la question des expropriations n'est pas encore tranchée. Mais début mars, Russie unie (parti majoritaire, soutien de Vladimir Poutine) a déposé une proposition de loi en ce sens: cela va de la nationalisation pure et simple à une alternative consistant à placer ces sociétés sous administrateur russe. Une forme de tutelle étatique, levée en cas de retour. La Tribune de Genève suit le dossier de très près car, comme la France, la Suisse a de nombreux actifs en Russie. La marque de montres de luxe Audemars Piguet, par exemple, a subi une saisie de «plusieurs millions» de francs suisses à Moscou alors que Berne s'apprêtait à reprendre à son compte les sanctions européennes interdisant d'envoyer des articles de luxe en Russie.

LIRE L'ARTICLE DE LA TRIBUNE DE GENEVE

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Les très vieux arbres assurent la vitalité des forêts. Ainsi, un chêne de 900 ans peut abriter une biodiversité extrêmement importante, qui peut même être contagieuse. Et les vieux arbres approvisionnent les plus jeunes en eau. Comment cela fonctionne-t-il?

LIRE L'ARTICLE DE DIE WELT

Manolo Blahnik est l'un des créateurs de chaussures les plus célèbres au monde. Après un demi-siècle de carrière, il souhaiterait désormais fabriquer moins de pièces, qu'on réparerait encore et encore. Toujours isolé en raison de la pandémie, il continue de travailler et de dessiner avec passion.

LIRE L'ARTICLE D'EL PAIS

Icône de style depuis les années 1990, Laetitia Casta a commencé sa carrière à 14 ans. Sa force et sa naïveté – selon ses propres mots – lui ont permis d'éviter la disgrâce qui frappe tant de victimes du succès. Elle s'est lancée dans le cinéma et le théâtre. À 43 ans, elle continue de se renouveler, explique El País.

LIRE L'ARTICLE D'EL PAIS

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Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

Un missile polonais, le Piorun, fait mouche face aux Mi-35 et de Su-34 de l'armée russe

VU D'AILLEURS - C'est le monde à l'envers : les Américains veulent désormais acheter des missiles polonais. Car le Piorun est un tiers moins cher et deux fois plus performant que le missile américain, Stinger.

Le Monde

En Hongrie, Viktor Orban écrase l’opposition aux législatives

Le Fidesz, le parti du premier ministre nationaliste, a largement devancé, dimanche, la coalition inédite, allant de la gauche à une formation issue de l’extrême droite, qui espérait le déloger après douze années de pouvoir.

Cette quatrième victoire d’affilée est la plus éclatante de toutes pour Viktor Orban. Dimanche 3 avril, le premier ministre nationaliste hongrois a largement remporté les législatives en écrasant la coalition inédite d’opposition, qui espérait le déloger après douze ans de pouvoir. « Le monde entier a pu voir qu’à Budapest le patriotisme a gagné. C’est notre message à l’Europe : nous ne sommes pas le passé, nous sommes l’avenir ! », a fièrement lancé M. Orban à ses partisans réunis pour célébrer sa victoire devant un centre de conférence de Budapest, au bord du Danube.

« Cette victoire, on va s’en souvenir, car nous n’avons jamais eu autant d’adversaires, entre notre gauche nationale, la gauche internationale, les bureaucrates de Bruxelles, [le milliardaire américain d’origine hongroise] George Soros, les médias internationaux et même le président ukrainien », a-t-il précisé, grand sourire. Malgré sa proximité avec Vladimir Poutine, Viktor Orban n’a en effet nullement pâti des reproches publics adressés par Volodymyr Zelensky au sujet de son manque de soutien depuis le début du conflit.

A Budapest, deux Hongrie s’opposent sur l’Ukraine

Au contraire, sans avoir prononcé un mot en réaction aux exactions découvertes le même jour à Boutcha, en Ukraine, qui ont choqué le monde entier, M. Orban a remporté 53,19 % des voix, un score bien supérieur à ce que lui prédisaient tous les sondages.

Ce score impressionnant lui permet aussi de conserver sa majorité des deux tiers au Parlement, alors même que ses collaborateurs avaient estimé, après la fermeture des bureaux de vote, ne pas y croire. Ce seuil permet de modifier la Constitution, et M. Orban l’a utilisé régulièrement pour entériner les reculs de l’Etat de droit observés lors de ses précédents mandats.

Paysage médiatique aux ordres

Face à lui, les six partis d’opposition ont obtenu un humiliant 34,95 % des suffrages. « Je suis dévasté comme tout le monde, nous ne nous attendions pas à un tel résultat », a reconnu Peter Marki-Zay, le leader de l’opposition, devant ses partisans réunis de l’autre côté de la capitale hongroise. Pour l’opposition, qui avait mis tous ses espoirs et ses efforts dans le scrutin, c’est un coup de massue.

Pour la première fois en douze ans, six partis allant de la gauche à une formation issue de l’extrême droite avaient en effet conclu une alliance préélectorale dans l’espoir de battre M. Orban. Organisée en octobre 2021, une primaire inédite avait désigné comme candidat M. Marki-Zay, le maire d’une petite ville de province, profondément conservateur et catholique, dans l’espoir de débaucher certains électeurs du Fidesz, le mouvement du premier ministre. Mais le cocktail a eu du mal à prendre, à la fois en raison des divisions entre les six partis, très différents, et des gaffes répétées de cet homme politique peu expérimenté et trop provocateur.

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Le Figaro

La météo du mardi 5 avril : des températures plus douces et des nuages

Le Figaro

L'arrivée d'un air plus doux en provenance de l'Atlantique réchauffera un peu le territoire français, malgré l'arrivée de nuages et de quelques pluies. Les gelées régresseront mais resteront marquées dans le centre-est du pays.

Les nuages sont de retour dans le nord de la France ce mardi 5 avril, et ils seront accompagnés de quelques pluies indique La Chaîne Météo. Un vent fort allant jusqu'à 60 km/h soufflera également sur les côtes de la Manche mais adoucira les températures sur le reste du pays. Les gelées seront ainsi moins présentes mais resteront marquées au Centre-Est où il fera jusqu'à -6°C.

À lire aussiAvez-vous froid ou êtes-vous «frileux» ?

La météo dans votre région :

De la Bretagne à la Normandie et sur les Hauts-de-France, le ciel est très nuageux à couvert en matinée avec quelques bruines et gouttes et beaucoup de vent d'ouest jusqu'à 60 km/h sur le Côte d'Opale. Quelques éclaircies percent en fin de journée. Les températures de l'après-midi sont en hausse avec des maximales allant de 10 à 15°C.

Dans les Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est, le temps est très nuageux à couvert avec quelques pluies près des frontières du nord-est et des flocons en matinée dès 800 m. Les températures maximales évoluent de 7 à 13°C.

De la Nouvelle-Aquitaine à l'Auvergne-Rhône-Alpes, le ciel est bien dégagé en matinée au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon. Au nord de cette ligne, les nuages bas sont très nombreux puis gagnent vers le sud progressivement l'après-midi. Les minimales sont comprises entre -6 et 3°C en général avec le risque de gelées destructrices encore sur le Centre-Est. Les maximales s'échelonnent de 9 à 18°C.

En Occitanie, PACA et Corse, le soleil domine malgré des nuages plus nombreux au nord de la Garonne. Le mistral et la tramontane soufflent modérément. Les minimales évoluent de -4 à 7°C et les maximales de 11 à 19°C.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

La météo du dimanche 3 avril: verglas et derniers flocons

Le froid sera encore accentué ce dimanche, avec des gelées généralisées, parfois sévères et un verglas qui affecte de nombreuses régions. Les éclaircies seront toutefois plus généreuses que la veille.

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Météo : où va-t-il neiger ces prochains jours ?

Ce jeudi s'annonce froid, avec une nouvelle baisse des températures. 21 départements sont en alerte jaune pour un épisode de neige.

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Neige et verglas ce vendredi, 4 départements en vigilance orange

Une météo hivernale s'est abattue sur la France ce vendredi 1er avril, avec plusieurs départements en alerte orange neige et verglas.

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Le Figaro

«Il n'avait pas un comportement normal...»: les révélations d’Émilie («Mariés au premier regard») sur le père de sa fille

FIGARO LIVE - Cette négociatrice en immobilier de 36 ans, maman d’une petite Lina, participe à la sixième saison de l’émission de dating de M6. Invitée du «Buzz TV», elle se confie sur son passé amoureux.

LE BUZZ TV. - La production de «Mariés au premier regard» vous présente comme la célibataire «à l’histoire inédite». En quoi l’est-elle? Quelle est votre situation au moment de participer à l’émission?ÉMILIE. - Ma vie est compliquée. Je suis maman d’une petite fille de 4 mois. Un enfant désiré. Mais à mes quatre mois de grossesse, les médecins m’ont expliqué que Lina avait une clarté nucale trop épaisse, ce qui pouvait signifier qu’elle ait une maladie. Et à ce moment-là, le père biologique de ma fille se décompose et change de comportement. Très vite, je n’ai plus de nouvelles. Il est parti du jour au lendemain du foyer. La dernière image que j’ai de lui? Il me serre dans ses bras et pleure. Je pensais qu’il voulait me soutenir après un examen pour ma fille. En fait non, c’était un au revoir.

Avez-vous cherché à le recontacter?Non pas du tout. J’étais écœurée par son comportement. C’était notre fille, elle était voulue. Il embrassait mon ventre tous les soirs. Lui et sa famille en faisaient des caisses. Sa mère me disait que j’étais comme sa fille. Et du jour au lendemain, plus personne ne m’a adressé la parole. J’ai essayé d’appeler ma belle-mère par la suite, elle n’a jamais daigné me répondre. Ça faisait quand même deux ans que j’étais avec son fils.

» LIRE AUSSI - Laura, témoin d’Alicia dans «Mariés au premier regard»: «J’étais un peu inquiète pour mon amie à la fin du banquet»

Et depuis la diffusion de l’émission, est-il réapparu?Malheureusement non. Six mois après son départ, je lui ai envoyé un mail pour lui dire que Lina se portait bien. Et en retour, je me suis fait littéralement insulter. Déjà quand les médecins et infirmiers avaient vu son comportement à l’hôpital, ils m’avaient mise en garde. Il n’avait pas un comportement très normal. Il ne se contenait pas. Il perdait son sang-froid et était colérique. Un jour, il a crié dans l’hôpital et la sage-femme lui a demandé de sortir. À l’époque, je mettais ça sur le compte de la peur... Il connaissait la date de mon accouchement mais n‘a pas cherché à me joindre pour autant. Je sais qu’un membre de ma famille a envoyé un faire-part à lui et sa maman mais ils n’ont jamais répondu.

Sait-il que vous participez à l’émission?Non, il l’apprendra par la télévision.

«Mon erreur de départ a été de rechercher un père plutôt qu’un compagnon»

Émilie, candidate de la saison 6 de «Mariés au premier regard»

Alors votre début d’aventure est un peu laborieux. Dans un premier temps, Estelle Dossin, la psychologue de l’émission, vous annonce qu’elle n’a pas trouvé de prétendant compatible avec vous. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là?Je me rappellerai toute ma vie de ce jour. J’essaye de ne pas le montrer mais à ce moment-là, j’ai une grande peine pour ma fille et moi. Je me dis: qui voudrait se mettre avec une femme qui a un bébé de 4 mois? En plus j’avais 20 kilos de plus... Je me déteste à ce moment-là. Quand je me vois, c’est dur. Ce sont des kilos que j’ai pris par la souffrance. C’était une grossesse tellement dure...

Finalement, quelques minutes plus tard, Estelle Dossin vous dit le contraire, elle vous a trouvé un homme. On a comme le sentiment que tout cela était un peu scénarisé, pas vous?Je n’ai pas bien vécu ce passage. Je me suis dit: tout ça pour ça? Je n’explose pas de joie d’ailleurs. Je suis encore sur la réserve. On m’a tellement dit que c’était compliqué que je n’y crois pas.

» LIRE AUSSI - Carine («Mariés au premier regard»): «Il y a des choses que je n’aurais jamais dû dire»

Qu’attendez-vous d’un homme? On a l’impression que vous recherchez davantage un père, plus qu’un compagnon… C’est vrai. Je pense d’ailleurs que ça a été mon erreur de départ. J’ai vraiment mis Lina sur le premier plan. Je pense que c’était une façon de vouloir réparer mon histoire. Dans ma tête, je n’étais pas seule et il fallait qu’il convienne à Lina comme à moi. C’est un peu bête car ma fille est un bébé.

Estelle Dossin, la psychologue de l’émission, doute de votre sincérité. Avez-vous le recul suffisant pour participer à l’émission?Oui, j’ai beaucoup parlé avec les experts et la production. Si je n’étais pas prête, je ne l’aurais pas fait. J’ai travaillé sur moi. Elle doute surtout que je sois peut-être fragile pour faire l’émission.

Un homme déjà papa ne vous dérange pas?Au contraire, ça me rassure. J’adore les enfants déjà. Mon rêve, c’était d’avoir une grande famille. Je voulais un papa pour qu’il puisse comprendre ce que je vis.

Vous ne le savez pas encore dans l’émission mais c’est un papa qu’on va vous présenter. Il s’appelle Frédérik et a 40 ans mais habite à 800 km de vous. La distance ne vous fait pas peur?Pas du tout. Avant de faire cette émission et d’être maman, j’étais une globe-trotteuse. Avec mon métier (négociatrice en immobilier, Ndlr.) , je suis tout le temps dans les avions et les trains. Surtout, je veux vivre dans le Sud. C’est un projet que j’ai depuis longtemps.

«Le mariage à l’étranger m’a embêté»

Émilie, candidate de la saison 6 de «Mariés au premier regard»

Le mariage à l’étranger vous a-t-il déstabilisé?Non mais ça m’a embêté. Déjà en termes d’organisation, on était en plein passe vaccinal. Il fallait que toute la famille se fasse vacciner. Et puis, j’avais un bébé avec moi, ce n’était pas simple sur le tournage et à l’étranger, ça me posait beaucoup de questions. J’aurais préféré me marier à Grans pour ma fille.

À ce stade de l’émission, avez-vous déjà une idée de la robe de mariée que vous allez choisir?Complètement. Bohème, j’aime beaucoup mais à l’époque, je n’avais pas la taille. Je voulais quelque chose entre bohème et princesse. Un peu de frous-frous mais pas trop. Quant au costume de mon futur époux (bordeaux), il est très beau, j’aime beaucoup. Mais quand j’ai rencontré Frédérik, il m’a dit qu’il le voulait saumon. Mais je déteste ça. Tant mieux qu’il ait changé d’avis!

» LIRE AUSSI - «Nous n’avons pas envie d’avoir des caméras H24 chez nous»: la nouvelle vie de Laure et Matthieu après «Mariés au premier regard»

Êtes-vous satisfaite du montage de l’émission?Oui, pour le moment, le portrait me ressemble. Rien ne m’a dérangé. Après, il y a un moment qui a été magnifique, et je sais qu’on ne le verra pas, c’est l’essayage de ma robe de mariée. Il y avait ma témoin et ma mère. C’était chargé en émotion et j’aurais aimé le voir.

Seriez-vous prête à participer à une autre émission de téléréalité?Honnêtement, je ne pense pas. Si je devais dire oui à «La Villa des cœurs brisés», ce ne serait pas pour trouver l’amour mais pour la coach Lucie. Elle travaille bien et j’ai des traumas. Si je ne trouve pas l’amour dans «Mariés au premier regard», je laisserais faire la vie naturellement. Je n’ai pas le corps pour «La Villa» en plus! Ou vous me laissez un an ou deux pour faire du sport!

Et aimeriez-vous devenir influenceuse comme beaucoup de candidates avant vous? Vous totalisez pour le moment 15.000 abonnés sur Instagram.J’adorerais. Ma communauté est archi-bienveillante. Ce sont des filles à mon image, des mamans et jeunes actives. J’ai déjà du mal à m’en passer. Je pense que je pourrais combiner les deux, entre mon métier dans l’immobilier et les réseaux sociaux. Je pourrais leur donner des conseils dans l’investissement immobilier.

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Le Figaro

Sydney Sweeney : «On ne pose pas aux hommes les questions que l'on me pose sur la nudité»

L'interprète de Cassie Howard dans Euphoria a reçu le Madame Figaro Rising Star Award lors de la cérémonie d'ouverture du Festival Canneséries, le vendredi 1er avril. Entretien.

«Je voudrais remercier Sam Levinson, le créateur d'Euphoria , qui a su croire en moi et m'a donné la liberté créative de développer mon personnage», a-t-elle déclaré lors de la cérémonie d'ouverture du Festival Canneséries, le vendredi 1er avril. Un événement durant lequel Sydney Sweeney, l'interprète de Cassie Howard dans le show signé HBO, a reçu le Madame Figaro Rising Star Award, qui récompense une étoile montante, des mains de la rédactrice en chef du magazine, Clara Dufour. «C'était un grand honneur, a déclaré l'actrice au micro de Madame Figaro. Je suis vraiment reconnaissante que mon travail ait été reconnu ces dernières années.» La jeune femme, prochainement à l'affiche du film de superhéros Madame Web (avec Dakota Johnson) et qui a joué dans The White Lotus (2021), Sharp Objects (2018), ou encore The Handmaid's Tale (2018), clame haut et fort son amour pour les séries. Adepte des shows Les Soprano, de David Chase, et 1883, de Taylor Sheridan, elle incarne une Cassie Howard éperdument amoureuse, prête à tout pour s'attirer les faveurs du très ambivalent Nate Jacobs, dans la saison 2 d'Euphoria, disponible depuis le 9 janvier. Au lendemain de la cérémonie, elle s'est confiée sur le rôle de Cassie, sur le personnage qu'elle aimerait incarner à l'avenir, ou encore sur son rituel avant chaque tournage.

Folie douce

Madame Figaro.- Qu'aimez-vous le plus au sujet de Cassie, votre personnage dans la série Euphoria ?Sydney Sweeney. - En tant qu'actrice, j'adore le fait qu'elle vive autant de choses, que la vie ne soit pas toujours facile pour elle et que les éléments ne jouent pas toujours en sa faveur. Cassie est assez folle mais c'est très intéressant de jouer ce rôle.

Dans la saison 2, Cassie continue d'essayer de représenter ce qu'elle pense être l'idéal de Nate

Dans la saison 2, Cassie ne veut plus être dans l'ombre de sa meilleure amie Maddy, et s'affirme davantage. Comment décririez-vous son évolution ?Je ne pense pas qu'elle n'ait plus envie d'être dans l'ombre de Maddy, elle ne veut tout simplement pas perdre Nate (Jacobs, l'ancien petit ami de Maddy, NDLR) ou qu'il retourne entre les bras de Maddy. Elle continue d'essayer d'incarner ce qu'elle pense être l'idéal de Nate, que ce soit un mélange de Maddy, d'elle-même ou de Jules.

En vidéo, «Euphoria», saison 2, la bande-annonce

«Nous pouvons compter les uns sur les autres»

Avez-vous un rituel avant chaque tournage ? Je crée des livres dédiés à mes personnages. C'est comme un journal intime, que je remplis pour chacun des rôles que je prépare.

Le casting d'Euphoria et moi, nous pouvons compter les uns sur les autres

Qu'appréciez-vous particulièrement dans le fait de tourner une série, que vous ne retrouvez pas sur le tournage d'un film ?Durant le tournage d'Euphoria, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, et nous étions sur le plateau bien plus longtemps que pour le tournage d'un film. Nous sommes devenus une vraie famille. J'ai beaucoup apprécié cela car la plupart du temps, vous allez d'un endroit à un autre sans avoir la possibilité de construire ce genre d'amitié et de relations qui dureront toute votre vie. Grâce à Euphoria, comme nous étions ensemble bien plus souvent que pour d'autres projets, nous avons tous expérimenté un moment de notre vie en commun. Nous pouvons compter les uns sur les autres.

Mise à nu

Vous avez déploré dans une interview le fait que quand un homme tourne une scène de sexe ou montre son corps, sa prestation est saluée et lui vaut quand même de remporter des prix, mais que pour une femme, c'est totalement différent...Cela fait plusieurs années que les journalistes me posent des questions sur la nudité, sur la manière dont je me sens par rapport à ça, au lieu de parler du travail que je fournis. Je ne pense pas que l'on pose ce genre de questions aux hommes, et que l'on pense de la même manière lorsqu'il s'agit d'eux.

« Je ne pense pas que l'on pose aux hommes les questions que l'on me pose sur la nudité »

Vous avez dit dans une interview que vous aimiez incarner des personnages effrayants. Quels personnages aimeriez-vous jouer à l'avenir ? J'aimerais incarner une sorte de Joker au féminin. Ce serait très amusant.

La chute du fils préféré : comment la famille royale a mis à l'écart le prince Andrew après le scandale Epstein

Malgré un accord financier conclu avec Virginia Giuffre, et dévoilé le mardi 15 février, les déboires judiciaires du prince Andrew, qui embarrassent la Couronne, ont achevé de l'en isoler.

Tom Cruise invite Kate Middleton et le prince William à une projection très privée du nouveau Top Gun

Alors que le public s'apprête à découvrir, près de 36 ans plus tard, la suite du film culte de Tony Scott sorti en 1986, Tom Cruise a voulu offrir au couple princier une avant-première de choix.

«Les plus beaux seins d'Hollywood» : la réaction des grands-parents de Sydney Sweeney face à ses scènes de nu dans Euphoria

Invitée dans l'émission d'Ellen DeGeneres, jeudi 31 mars, l'actrice s'est confiée sur la façon dont les membres de sa famille ont réagi lorsqu'ils ont vu certaines scènes de la série.

L'Humanité

Éditorial. Ça gronde

Éditorial

Cédric Clérin

Mobilisations et inquiétudes s’accumulent sur le front social. La hausse des prix des carburants est dans toutes les têtes et pèse sur beaucoup de bourses. Plus 400 euros en 2021 selon certaines associations ! C’est particulièrement vrai pour les familles modestes et ceux qui ne peuvent se passer de leur voiture et se voient contraints de débourser un argent qu’ils n’ont pas. Si les poches sont vides, c’est aussi que les employeurs rechignent à les remplir. Les augmentations de salaires l’an dernier, autour de 0,6 %, n’ont même pas pu couvrir l’inflation. À ce tarif, pas étonnant de voir tant d’entreprises où les revendications salariales se font entendre. Cela devient parfois une question de survie.

Le décalage entre l’autosatisfaction du gouvernement sur ses résultats économiques et la réalité du vécu devient insupportable pour un grand nombre de nos concitoyens. La situation du service public, ceux de la santé comme de l’éducation, n’est pas de nature à rassurer. La mobilisation puissante dans l’éducation, la semaine dernière, a envoyé un signal fort. Il n’est pas besoin de dire que les blouses blanches sont aussi en état d’alerte. Ça gronde. La situation réelle du pays est en train de dissiper les chimères d’un débat présidentiel souvent bien éloigné de ces préoccupations.

La question sociale frappe à la porte et la droite et son extrême, qui ont tout misé sur les questions migratoires et sécuritaires, se voient dans l’incapacité d’y répondre. C’est à gauche que devrait donc se mener le débat sur les vrais enjeux de notre temps : comment permettre à chacun de vivre dignement et de ne pas subir les grands changements à l’œuvre ? L’heure n’est plus à la demi-mesure mais aux changements structurels quant à notre manière de produire, de répartir les richesses, de nous déplacer… Voilà quelques-unes des questions qui devraient agiter le débat. Certains à gauche, comme Fabien Roussel hier encore sur les péages, s’évertuent déjà à les mettre sur le tapis. L’urgence sociale peut-elle changer le cours de l’actuelle élection ?

carburantshausse des prixTarification de l'énergieConsommation
Le Figaro

Prescrit-on trop de médicaments contre les troubles de l’attention?

Anne Prigent

DÉCRYPTAGE - Connus sous le nom de Ritaline ou de Concerta, ils sont de plus en plus prescrits. Mais pas toujours aux enfants qui en ont besoin…

C’est une tendance qui se confirme d’année en année: de plus en plus d’enfants prennent des médicaments destinés à lutter contre l’hyperactivité et les troubles de l’attention. Connus sous le nom de Ritaline, Concerta, Quasym ou Medikinet, ils contiennent tous du méthylphénidate, un psychostimulant. Et leur consommation a plus que doublé en dix ans, selon une étude qui a analysé les données de l’assurance-maladie portant sur 144.509 patients de 0 à 17 ans, publiée en février dans la revue Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence .

À lire aussiProblèmes de concentration, hyperactivité, énervement… Votre enfant souffre-t-il de TDAH?

Le nombre de boîtes délivrées est ainsi passé de 183.696 en 2010 à 453.598 en 2019. Cette même année, plus de 15.000 nouveaux enfants se sont vu prescrire du méthylphénidate. Ils étaient un peu plus de 10.000 en 2011. « Cette augmentation de la prescription se double d’une augmentation des durées de traitements, précise Sébastien Ponnou, l’un des auteurs de l’étude, psychanalyste et maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Rouen Normandie. En 2011, la médiane était de cinq ans et demi. Depuis, nos données ne nous permettent pas de mesurer précisément l’évolution de cette durée jusqu’à 2019 mais le fait que le nombre total de prescriptions (la prévalence) a augmenté plus rapidement que le nombre de nouveaux patients (l’incidence) montre cette augmentation.»

Au total, 0,75 % des enfants seraient sous méthylphénidate. Faut-il s’en inquiéter? Selon la Haute Autorité de santé (HAS), 3,5 à 5,6 % des enfants scolarisés souffrent de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec/sans hyperactivité) en France. Mais tous ne relèvent pas d’une prescription de médicament, qui, comme le rappelle la HAS, demeure un traitement de seconde intention, lorsqu’une prise en charge psychologique, éducative et sociale s’avère insuffisante. Cependant, «nous sommes encore loin de traiter tous les enfants souffrant de TDAH qui devraient l’être», affirme le Pr Ludovic Gicquel, chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Henri-Laborit, à Poitiers. En France, la prescription du méthylphénidate est longtemps restée confidentielle. Il faut dire qu’il s’agit d’une molécule dérivée des amphétamines. Sa mise sur le marché en 1996 s’est donc accompagnée de conditions de prescriptions particulièrement strictes associées de nombreuses mises en garde. La tendance s’est inversée en 2004 et depuis, les prescriptions progressent régulièrement. Dans un rapport datant de 2012, l’Agence nationale du médicament et des produits de santé soulignait cependant qu’elles restaient très limitées par rapport à d’autres pays européens ou à l’Amérique du Nord.

Ce trouble neurodéveloppemental est défini par trois symptômes : un déficit attentionnel, une hyperactivité motrice et une impulsivité

Cela veut-il dire que la hausse observée depuis quelques années est liée à un effet de rattrapage, et que les enfants souffrant de TDAH qui en avaient besoin ont enfin accès au médicament? Rien n’est moins sûr. «Nous avons surtout constaté une prescription de méthylphénidate basée sur des déterminants sociaux et sur l’âge des enfants», souligne Sébastien Ponnou. En effet, un enfant sur cinq sous méthylphénidate vit dans un foyer bénéficiant de la CMU ou d’un dispositif apparenté (alors que ces aides concernent 7,8 % des Français). De la même manière, les enfants les plus jeunes de leur classe sont plus souvent sous médicaments que ceux nés en janvier de la même année. «Or, on peut comprendre que cette quasi-année d’écart ait une influence qui n’a rien de pathologique sur l’attention de l’enfant», martèle Sébastien Ponnou. Cette prescription chez des enfants qui ne souffrent sans doute pas de TDAH inquiète d’autant plus le chercheur que depuis septembre, les conditions de prescription du méthylphénidate se sont assouplies. La première ordonnance peut désormais être délivrée par un psychiatre, un neurologue ou un pédiatre installé en ville. Une décision prise à la demande des associations de parents pour limiter le retard de diagnostic et l’accès au médicament.

Car c’est bien le paradoxe avec ce médicament: trop prescrit chez des enfants qui n’en ont pas besoin, il peut faire défaut à des enfants qui pourraient en bénéficier. La raison? La difficulté de poser le diagnostic. «Ce trouble neurodéveloppemental est défini par trois symptômes: un déficit attentionnel, une hyperactivité motrice et une impulsivité», explique le Pr Manuel Bouvard, responsable du pôle psychiatrie de l’enfant à l’hôpital Charles-Perrens à Bordeaux. Pour autant, tout enfant qui ne tient pas en place ou qui n’écoute pas et parle à tort et à travers ne souffre pas systématiquement de TDAH. «Le diagnostic va prendre du temps. Il faut éliminer toutes les autres causes possibles comme l’anxiété, les carences éducatives, etc. Nous allons interroger les parents, les enseignants, l’enfant, lui faire passer des tests», résume le Pr Manuel Bouvard. Qui précise qu’une fois le diagnostic posé, le médicament n’est qu’un outil parmi d’autres. Et certainement pas une pilule miracle.

Covid-19 : les hospitalisations toujours en hausse

Le nombre de cas de Covid-19 reste élevé en France, aussi bien pour les contaminations que pour les hospitalisations, selon les chiffres des autorités sanitaires dimanche.

«L'aphasie de Bruce Willis peut avoir plusieurs origines possibles »

ENTRETIEN - Le professeur Yannick Béjot, neurologue, prend en charge des patients atteints de ce trouble du langage parlé, écrit et lu. Il décrit les deux formes principales de l'aphasie.

Regarder la vidéo

Bactérie E. coli dans des pizzas Buitoni : ouverture d'une enquête pour «homicides involontaires»

Cette enquête est ouverte depuis le 22 mars. Les autorités sanitaires ont récemment établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, alors que des dizaines d'enfants français sont tombés malades et deux sont morts.

Le Monde

Sur le forum « r/place » de Reddit, l’incroyable bataille de pixels entre internautes du monde entier

Depuis le 1er avril, à raison d’un pixel par personne toutes les cinq minutes, chacun peut contribuer à une gigantesque fresque collaborative.

Sur le réseau social Reddit – le plus grand forum de la planète –, des internautes du monde entier participent à une expérience originale, à mi-chemin entre l’œuvre d’art collaborative et la guerre des tranchées : depuis le 1er avril et jusqu’au lundi 4, dans un canal baptisé « r/place », chaque personne disposant d’un compte a la possibilité d’ajouter sa contribution à une gigantesque fresque, à raison d’un pixel toutes les cinq minutes.

Très vite, une myriade de communautés se sont mobilisées sur Reddit, Discord ou Twitch, afin de s’emparer d’une portion de l’image et y dessiner ce que bon leur semblait. Se sont donc mis à cohabiter, apparaître et disparaître sans cesse tout un tas d’œuvres allant d’une scène de combat au sabre laser à un drapeau mexicain particulièrement ouvragé, en passant par une reproduction fidèle de La Ronde de nuit de Rembrandt, des références au manga One Piece, des personnages du jeu vidéo Among Us cachés un peu partout ou encore une cathédrale Notre-Dame (qui s’est ensuite mise à brûler).

.@Reddit is bringing back the r/place artwork on popular demand. here's the first day of r/place in one minute. https://t.co/g80gUNsjny

C’est la deuxième fois qu’une telle expérience sociale est menée sur Reddit. Le 1er avril 2017 déjà, le réseau avait permis aux internautes de participer à un dessin géant sur des modalités similaires, ce qui avait notamment mené à une bataille acharnée entre les communautés française et allemande pour asseoir la primauté de leur drapeau respectif ou à une lutte sans merci contre le « vide noir », une communauté dont l’objectif est de détruire les réalisations des autres en semant des pixels noirs, et qui était de retour cette année.

Combat de coqs et dilemmes de modération

Mais cette deuxième édition, qui a vu la surface proposée s’agrandir à deux reprises au cours du week-end, a conféré une autre échelle à ces affrontements chauvins. Si, en 2017, les internautes avaient mis un certain temps à se coordonner pour s’emparer de la Toile, les choses sont allées beaucoup plus vite cette année, sans doute parce que les différentes communautés connaissaient déjà les règles, mais aussi parce qu’un certain nombre de personnalités du streaming se sont, cette fois, lancées dans la bataille.

C’est le cas du streamer français Kameto qui, fort de ses 1,2 million d’abonnés sur Twitch, a lancé des « raids » (des attaques en mobilisant ses abonnés) contre certaines parties de la fresque et poussé sa communauté à créer et conserver un gigantesque drapeau français en bas à gauche de l’image, d’abord assorti d’une tour Eiffel puis d’un Arc de triomphe et du visage de Zinedine Zidane. Il a très vite été rejoint par d’autres internautes influents, à l’image de Squeezie, Locklear ou Hugo Décrypte, et l’effort a même été salué par le candidat à la présidentielle Eric Zemmour. Mais la grande implication du streamer n’a visiblement pas été du goût de tous, certains membres français du réseau affichant leur souhait de se désolidariser. Un autre streamer reconnu, xQc, s’est particulièrement fait remarquer : ce Québécois aux 10 millions d’abonnés a pris un malin plaisir à détruire de façon méthodique certaines réalisations, s’en prenant entre autres à un drapeau turc et au dessin coordonné par Kameto.

Des internautes n’ont pas manqué de noter que les premières victimes de ce qui ressemble à un combat de coqs sont les petites communautés, qui tentent péniblement de faire survivre leurs réalisations. Certains ont même tenté de faire passer leur message et d’exprimer leur ras-le-bol, inscrivant le message « Don’t be toxic » (« Ne sois pas toxique »), vraisemblablement à l’adresse de xQc. Cette nouvelle édition de « r/place » a par ailleurs été l’occasion de constater toutes les difficultés de modération que représente un tel ouvrage collaboratif, certains internautes remarquant que dessiner un fessier de femme – certes, sur le drapeau français mais ça n’a rien à voir – vous exposait visiblement à des sanctions plus graves que de représenter un pénis en pleine éjaculation ou d’autres choses bien plus obscènes.

Olivier Clairouin

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Le Figaro

Olivier Duris, psychologue : «Il est primordial d'entendre que notre vie n'est ni le travail ni l'entreprise»

Sofiane Zaizoune

Alors que certains développent une addiction au réseau professionnel LinkedIn, le psychologue y voit une aliénation au travail et, surtout, à une certaine idée, imposée, de la réussite.

Madame Figaro. – Comment, selon vous, devient-on accro à un réseau professionnel ? Olivier Duris . – Cela me semble surtout lié à une forme de culpabilité vis-à-vis du travail. Tous les utilisateurs de réseaux sociaux savent nommer ce qu'ils y trouvent : de l'humour sur TikTok, de l'apprentissage sur LinkedIn, etc. En réalité, on se sert des uns et des autres de la même façon : comme d'un exutoire dont nous avons tous besoin. Seulement, LinkedIn, en nous maintenant dans le cadre professionnel, nous permet de déculpabiliser.

Que se reproche-t-on ? Précisément, de prendre du temps pour soi. On peut s'en vouloir si on pense devoir vouer sa vie à son métier ou si l'on s'appuie sur son image professionnelle pour occuper une certaine place sociale, par exemple. Auparavant, le capitalisme nous proposait de gagner notre vie pour consommer. La donne a changé : notre désir, en tant que travailleur, n'est plus seulement tourné vers nous-mêmes, mais aussi vers notre entreprise. On s'investit davantage, on fait des heures supplémentaires, non pour l'argent, mais parce qu'il le faut, pour le bien de son entreprise. La société accorde une place primordiale au travailleur et, plus encore, à l'entrepreneur, celui qui crée, jugé le plus utile de tous. Dans ce contexte, ne pas travailler donne le sentiment de procrastiner… Mais on en a besoin ! L'ennui est primordial, pour développer sa créativité, par exemple.

À lire aussi«Je ne me suis connecté que 17 fois aujourd'hui»: derrière ces accros à LinkedIn, un réseau social très lucratif

Ou pour être soi-même, sans artifice professionnel… Oui, et les échanges tenus sur LinkedIn ressemblent à des discussions de machine à café : on fait attention à ce qu'on y dit, bien sûr, mais on y met toujours un peu de nous. Sur LinkedIn, on affiche son nom, son CV, son parcours, on cherche à être vu, mais on cache certaines choses pour travailler sa place sociale. Cela revient à construire ce que le pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott appelait un «faux self». Souvenez-vous de cet argument, martelé aux adolescents il y a quelques années : «Attention à ne rien poster sur Facebook qui puisse vous nuire en entretien d'embauche.» LinkedIn reproduit exactement cet enjeu.

À la faveur de la pandémie, cela a-t-il remplacé une partie de notre vie sociale ? Le phénomène est plus ancien. Il tient à un paradigme de société, et des philosophes l'annonçaient déjà il y a cinquante ans. Mais il a en effet accéléré avec les confinements et le télétravail. La vie professionnelle, déjà envahissante avant la pandémie, s'est engouffrée dans l'espace domestique, élargissant encore la place qu'elle y occupe et franchissant une nouvelle limite.

Il est primordial d'entendre que notre vie n'est ni le travail ni l'entreprise

Comment remettre le travail à sa juste place ? Cela implique de se libérer d'une forme d'aliénation. Il est primordial d'entendre que notre vie n'est ni le travail ni l'entreprise et que, derrière chaque travailleur, se cache un sujet, qui a besoin de temps pour lui. A minima, il nous faut en prendre conscience. Dans un monde qui aspire à toujours plus de travail et de croissance, une aliénation consciente et choisie est déjà un immense pas en avant. Sur ce terrain, la jeune génération porte de nouvelles réflexions, des contre-discours.

Par où commencer ? Par se détacher du rôle professionnel que l'on tient pour s'écouter davantage. On a beau bien s'entendre avec ses collègues ou trouver de l'authenticité sur LinkedIn, les discours y relèvent forcément de l'hypocrisie sociale. Je l'affirme sans l'ombre d'un jugement : c'est ainsi, on ne peut pas tout dire. D'où l'importance, primordiale, de se détacher de LinkedIn et des réseaux sociaux en général. Et de garder à l'esprit qu'il s'agit avant tout d'entreprises, déterminées à tout faire pour qu'on ne se déconnecte pas.

«L'île de l'orgie» de Jeffrey Epstein est à vendre pour 125 millions de dollars

Également baptisé «île de la pédophilie», Little Saint James fut, entre 2001 et 2019, le refuge idéal pour le trafic sexuel de mineures du magnat américain.

Julie K. Brown, la femme qui a fait tomber Epstein

Grâce à un travail acharné, cette journaliste a permis de relancer l’enquête sur le prédateur sexuel. Elle nous reçoit avant le procès de Ghislaine Maxwell, complice présumée.

Affaire Epstein : l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel retrouvé mort pendu en prison

L'agent de mannequin français, mis en examen dans l'affaire Jeffrey Epstein pour plusieurs viols sur mineures, a été retrouvé mort dans sa cellule, à Paris, samedi 19 février.

L'Humanité

Énergie. Pour les automobilistes, le coût du racket à la pompe

Actu

Les tarifs de l’essence et du diesel atteignent des records. Une nouvelle hausse qui creuse encore les inégalités sociales et impose l’option d’un blocage des prix.

Diego ChauvetMarion d'Allard

Poussés par des tensions sur les marchés mondiaux, les prix à la pompe enregistrent des records historiques. Pour la première fois, le litre de diesel a dépassé 1,60 euro. Dans la foulée des hausses considérables des prix de l’électricité et du gaz, cette flambée menace une nouvelle fois le porte-monnaie des ménages les plus modestes. Alors que le gouvernement rechigne à agir sur les taxes, les candidats de gauche se prononcent en faveur d’un blocage des prix.

1. Les plus modestes paient le prix fort

Électricité, gaz, carburant, les hausses tarifaires s’enchaînent, minant un peu plus le pouvoir d’achat des ménages alors que la crise sanitaire a considérablement creusé les inégalités sociales. L’électricité a augmenté de 12 % en octobre et, depuis 2020, le gaz a subi une hausse de 41 %, quand les prix à la pompe, eux, ont bondi de plus de 20 %. À l’origine du mouvement historique des gilets jaunes, la flambée des carburants atteint désormais des records, le litre de sans-plomb flirtant avec les 2 euros. S’il s’agit là de moyennes nationales, « le renchérissement de l’énergie affecte les ménages dans des proportions diverses (…) selon leur niveau de vie ou selon qu’ils résident en zone urbaine ou rurale », estime l’Insee. L’institut précise que le budget carburant s’établit en moyenne sur un an entre 650 euros pour les habitants des agglomérations et 1 550 euros pour ceux d’une commune rurale. « Le principal problème du budget auto, c’est qu’il n’est pas stable. Pour les familles populaires qui vivent en zone rurale ou périphérique, il est très dépendant des frais d’entretien et d’usage, auxquels se rajoute l’augmentation des prix du carburant », expose Yoann Demoli. « Ces ménages vont alors se priver de trajet, ils vont mettre 30 ou 50 euros d’essence et tenir  jusqu’à ce qu’ils puissent en remettre », poursuit le sociologue, maître de conférences à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines. « C’est un paradoxe terrible », note-t-il. Car, d’un côté, il y a l’injonction à se passer de son véhicule, à en acquérir un moins polluant, à faire du covoiturage ou à emprunter les transports en commun et, de l’autre, « on estime que 40 % des ménages ont au moins deux voitures, essentielles pour aller travailler, singulièrement lorsque les horaires de travail sont atypiques, ce qui est fréquent chez les familles populaires ». Quant à ceux qui parviennent à se démotoriser, « ce sont principalement les ménages du haut de la hiérarchie sociale », rappelle le sociologue.

2. Une augmentation sur fond de tensions internationales

L’augmentation des prix des carburants tient en premier lieu à celle de la matière première sur le marché : le baril de brut. Le lundi 17 janvier, le baril de brent (pétrole de la mer du Nord) dépassait ainsi les 84 dollars, en hausse de 4,60 dollars sur une semaine seulement. En décembre, le même baril s’écoulait à 70 dollars. Ce cours du pétrole brut varie en fonction de l’offre et de la demande, rappelle le ministère de la Transition écologique. Or en la matière, si la demande mondiale repart à la hausse, l’offre demeure de son côté stable. Les pays producteurs de pétrole, réunis au sein de l’Opep+, ont en effet décidé de ne pas extraire davantage de brut pour répondre à la reprise de l’économie mondiale, qui se poursuit malgré la diffusion du variant Omicron. En parallèle, la situation politique de certains pays producteurs et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient compliquent sérieusement l’apaisement du marché mondial. La révolte sociale qui ébranle le Kazakhstan, plus gros producteur de pétrole d’Asie centrale et membre de l’Opep, a par exemple largement contribué à déstabiliser le marché, de même que les tensions persistantes entre la Russie et l’Ukraine. Dans un tel contexte, les analystes s’accordent sur un point : la hausse risque de se poursuivre dans les prochains mois.

3. Selon le gouvernement, ça aurait pu être pire

« Il y a une reprise économique très forte, il y a des besoins partout dans le monde et des manques, donc les prix augmentent, a justifié le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le 19 janvier. Aucun autre gouvernement européen n’a fait autant que nous pour protéger les Français. » Alors qu’il fait face à cette flambée depuis des mois, l’exécutif se refuse toujours à agir sur les taxes. En octobre 2021, Jean Castex avait annoncé le versement d’une prime inflation de 100 euros, somme destinée selon lui à compenser les hausses qui pèsent sur les Français. Sauf que celle-ci a largement été absorbée depuis, alors que les factures d’énergie tombent dans les boîtes aux lettres ce mois de janvier et que le carburant bat de nouveaux records à la pompe. Bruno Le Maire n’en démord pourtant pas : pas question de baisser la TVA à 5,5 %. « 5 euros en moins sur un plein de cinquante litres, c’est 5 milliards de manque à gagner pour l’État », dit-il. Le 20 janvier, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est à nouveau félicité du « blocage » des prix du gaz et de l’électricité, bien que la hausse de 2021 reste effective, jusqu’à dire qu’il a fait économiser « 300 euros en moyenne » aux Français… En somme, la réponse du pouvoir consiste à dire « sans nous ça aurait pu être pire ». Bruno Le Maire a tout de même précisé le 19 janvier que de nouvelles mesures seraient prises si « nécessaire ».

4. Ce que proposent les candidats à l’élection présidentielle

Les candidats à l’élection présidentielle avancent leurs propositions face à cette flambée historique des prix des carburants. Jean-Luc Mélenchon plaide ainsi pour un blocage des prix non seulement des carburants, mais aussi du gaz, de l’électricité et des produits alimentaires de base dans le cadre d’un projet de loi « d’urgence sociale » défendu le 13 janvier lors de la niche parlementaire des députés insoumis. À gauche toujours, le candidat communiste Fabien Roussel (lire ci-contre) se prononce en faveur d’un blocage des prix et de l’instauration d’une « taxe flottante » : lorsque les tarifs du pétrole grimpent, les taxes baissent de façon à épargner le budget des ménages. Il est en outre partisan d’une TVA à 5,5 % sur les carburants et défend la « gratuité des transports en commun où c’est possible ». Dans son programme présenté le 13 janvier, la socialiste Anne Hidalgo souligne que l’énergie est « un bien de première nécessité » et propose de baisser la TVA pour les carburants « en cas de flambée du prix à la pompe ». L’écologiste Yannick Jadot, qui ne dévoilera son programme que le 29 janvier, ne propose pas jusqu’ici de baisse des taxes, mais des chèques énergie : 400 euros pour les foyers les plus modestes, 100 euros pour les classes moyennes. À droite, Valérie Pécresse ne s’est pour l’instant prononcée qu’en faveur d’un relèvement du plafond kilométrique pris en charge par les employeurs de 50 %.

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L'Humanité

Carburants. Laura Foglia : « Si la voiture est devenue incontournable, c’est parce qu’elle est plus qu’un véhicule : c’est un système »

Actu

Coûteuse, l’auto s’est imposée à nous au fil de politiques urbaines qui en ont décidé ainsi. Mais tout peut de nouveau changer, affirme Laura Foglia, ­experte en mobilités bas carbone. Entretien.

Marie-Noëlle Bertrand

Laura Foglia Experte en mobilités, responsable de projet au Shift Project

L’impact de la hausse des prix de l’essence sur le budget des ménages met en relief notre dépendance à l’automobile individuelle. Est-elle une fatalité ? Entretien avec Laura Foglia, autrice principale du Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone, publié par le think tank The Shift Project.

Notre dépendance à la voiture nous coûte cher. Est-elle inéluctable ?

Laura Foglia Non. La voiture s’est installée dans nos usages après guerre, suivant une dynamique impulsée par les industries pétrolières et automobiles. Elle s’est imposée dans nos imaginaires comme l’accomplissement d’un idéal de liberté enfin accessible. Dans le même temps, la forte croissance démographique des années 1950 à 1970 a impliqué la réalisation de nouveaux espaces. Ce nouvel urbanisme s’est entièrement construit autour de la voiture, avec l’arrière-pensée d’un monde aux ressources infinies. Les espaces urbains tels que nous les connaissons sont le produit de tout cela, et c’est ce qui fait le « système voiture ».

Vous parlez des espaces urbains. C’est là que se trouvent les solutions ?

Laura Foglia Une partie des solutions : aujourd’hui, un déplacement sur quatre en voiture fait moins de 3 kilomètres. À condition que les aménagements existent, il pourrait se faire à pied ou à vélo. Cela posé, il faut bien distinguer deux choses : d’une part, les centres des grandes villes, où les destinations – emploi, école, espace culturel… – sont proches des habitations. Et les villes moyennes, aux tissus urbains plus distendus. Or ces espaces de moyenne densité, qui couvrent 11 % du territoire, concernent 40 % de la population. Depuis les années 1960, la longueur des distances parcourues a été multipliée par 4,7. Il faut revenir vers des modèles d’aménagement où faire de la distance sera moins nécessaire. Avec ce corollaire : plus les trajets sont courts, plus les alternatives à l’automobile individuelle deviennent accessibles.

Où porter les efforts en priorité ?

Laura Foglia Si la voiture est devenue incontournable, c’est parce qu’elle est plus qu’un véhicule : elle est un système. Les alternatives doivent, elles aussi, se réfléchir comme un système, c’est-à-dire globalement. Il ne s’agit pas d’être dogmatique et d’imposer la même solution partout, et il faudra sans doute investir davantage dans les zones rurales et de moyenne densité.

La disparition des commerces dans les villages ne va pas dans le sens d’un raccourcissement des distances en zone rurale…

Laura Foglia Effectivement. Il faut recréer des lieux de vie là où les gens habitent. Mais il faut aussi des équipements ad hoc. 45 % dès déplacements quotidiens font moins de 5 kilomètres. Encore une fois, ils pourraient se faire à vélo ou à pied. Or cela est souvent rendu impossible par le franchissement d’une voie rapide, par exemple. Aller prendre le train, par ailleurs, oblige à prendre sa voiture. Si les gares disposaient de parkings à vélos, de services d’autopartage ou de covoiturage, de navettes de bus, il en serait autrement. Il faut repenser cette palette des offres au porte-à-porte, y compris à la campagne.

Peut-on aller vite ?

Laura Foglia Certaines mesures peuvent avoir des effets rapides. Prenez les dispositifs d’urbanisme tactique installés à la sortie du premier confinement : avant cela, on pensait que construire une piste cyclable prenait des années. La preuve que non. Il est envisageable de faire vite, quitte à être imparfait dans un premier temps. L’important est de montrer les possibles.

aménagement du territoirecarburantsTarification de l'énergie
L'Humanité

Carburants. Roussel veut taxer les dividendes de Total et consorts

Actu

Depuis le péage de Saint-Arnoult, sur l’A10, le candidat du PCF a proposé de « s’attaquer » au profit des compagnies pétrolières pour financer la baisse à 5,5 % de la TVA sur le carburant.

Julia HamlaouiNaïm Sakhi

Gilet jaune sur le dos – sécurité oblige – et écharpe de député en bandoulière, le candidat communiste à la présidentielle s’est rendu, jeudi, au péage de Saint-Arnoult, sur l’autoroute A10, avec un message : « Stop à la vie chère !  »  « Les automobilistes sont de véritables vaches à lait et sont saignés tous les jours, à chaque fois qu’ils paient leur plein d’essence. Nous voulons défendre le pouvoir d’achat et, pour cela, nous attaquer aux dividendes des compagnies pétrolières », explique Fabien Roussel entre deux tracts tendus aux conducteurs.

Une action symbolique, destinée à braquer les projecteurs sur des propositions que le gouvernement s’obstine, pour l’heure, à écarter. Face à la flambée des prix, le député du Nord plaide ainsi pour une baisse des taxes. Outre une « taxe flottante sur l’essence pour baisser de 50 centimes le prix au litre », la TVA pourrait être ramenée à « 5,5 % sur les carburants », juge-t-il. « 5 euros de moins pour un plein de 50 litres, c’est 5 milliards d’euros » de perte pour l’État, a objecté, mercredi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. « Mais, quand les prix de l’essence grimpent, ce sont les frigos des Français qui se vident. Baisser le prix de l’essence, c’est sauver l’alimentation de toutes les classes populaires », réplique le candidat du PCF. Surtout, ce n’est pas sur le budget de l’État mais via un prélèvement lié aux dividendes distribués par les compagnies pétrolières à leurs actionnaires qu’il propose de financer la mesure : « 16 milliards d’euros de dividendes ont été versés en deux ans rien que par Total  ! » martèle-t-il.

« Mais nous savons que cela ne suffira pas : l’enjeu est aussi de consommer moins », estimait à l’automne Fabien Roussel, alors que les prix de l’énergie s’envolaient déjà. En la matière, le communiste défend « un plan de développement des transports en commun ». « Dans les 45 métropoles de notre pays, l’État doit prendre à sa charge leur gratuité, en priorité pour les moins de 25 ans et les salariés. Dans les autres territoires, je propose que les 50 % du ticket de TER des salariés non remboursés par l’employeur le soient par l’État », indique le candidat. Quelques heures avant de se rendre sur le péage yvelinois, il a d’ailleurs visité la gare routière de Briis-sous-Forges (Essonne), en compagnie du maire Emmanuel Dassa, où un « dispositif unique favorise l’usage du bus sur l’autoroute jusqu’à la gare RER de Massy ». Une alternative au tout-voiture en zone périurbaine déjà en actes.

Présidentielle 2022Fabien Rousselcarburantsdividendes
Le Monde

Aix-en-Provence, une pépite de destination

Une destination de rêve en toutes saisons

Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

La cité aixoise offre une parenthèse chaleureuse et animée toute l’année. Places ombragées, marchés provençaux, hôtels particuliers chantent l’art de vivre de son centre-ville classé. Ville d’art et de culture, Aix-en-Provence se situe au beau milieu d’un formidable environnement. À proximité : les sentiers de la Sainte-Victoire et les domaines vignerons.

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Une ville multifacettes où l’on se promène

Qu’il est bon de flâner dans les ruelles du centre historique d’Aix-en-Provence ! D’un côté : le quartier Mazarin avec son emblématique fontaine des Quatre Dauphins (protégée au titre des Monuments Historiques), ses antiquaires et ses hôtels particuliers. Classée troisième ensemble d’architecture baroque en France, après Paris et Versailles, Aix-en-Provence est un véritable régal pour le promeneur sensible à l’élégance des centres urbains. Au centre, le Cours Mirabeau qui débouche sur la magistrale fontaine de la Rotonde. De part et d’autre ; des cafés, des restaurants et des librairies, qui font de cet axe long de 440 mètres le cœur battant de la ville !

Dans les ruelles adjacentes, que l’on parcourt à pied ou en diabline, un petit véhicule électrique, les magasins et les commerces de bouche sont légion. Pour un voyage olfactif, on poussera la porte de l’enseigne Rose et Marius, avec leurs eaux de parfums terriblement addictives. Ça se bouscule aux devantures de Maison Z & W, connue pour ses cookies bio juste sortis du four, ou des Madeleines de Christophe, très gourmandes. Pour une pause bien-être, le spa des Thermes Sextius, véritable institution, prend ses quartiers à l’emplacement des Thermes d’Aquae Sextiae (en 122 av. J.-C). Pour une virée shopping, on peut aussi mettre le cap sur Les Allées, au bas du Cours Mirabeau. Ville de marchés provençaux, Aix-en-Provence attire chineurs et gourmets chaque jour de la semaine ! Et, sur la place de l’Hôtel de Ville, on peut repartir avec un joli bouquet de fleurs.

Une parenthèse d’art et de culture

Cité au patrimoine remarquable, Aix-en-Provence regorge de curiosités comme la très ancienne place Albertas, au sol pavé et bordée d’hôtels particuliers. Plus à l’écart du centre historique, on visitera le Pavillon de Vendôme, une « folie » héritée du Grand Siècle avec ses jardins à la française. Dans le quartier Mazarin, l’Hôtel de Caumont Centre d’art est l’un des plus beaux hôtels particuliers de la ville où se tiennent des expositions toute l’année ! Après la visite, on se restaure à la table chic du Café Caumont qui donne sur des jardins romantiques.

Situé dans l’ancien palais de Malte, le Musée Granet abrite des œuvres de Rembrandt, Ingres et Cezanne. Il est classé parmi les plus beaux musées de France ! Plus contemporaine, la Fondation Vasarely, Monument Historique, explore l’univers fascinant de l’art optique avec 42 intégrations monumentales de l’artiste. À l’agenda de la cité aixoise, impossible de manquer le Festival International d’Art Lyrique (4 au 23 juillet 2022), dédié à l’opéra et à la musique classique. Le Pavillon Noir, conçu par l’architecte Rudy Ricciotti accueille le célèbre Ballet Preljocaj tandis qu’au Grand Théâtre de Provence on peut assister à des représentations de danse et des concerts symphoniques toute l’année.

La campagne aux portes de la ville

Emblème d’Aix-en-Provence, la montagne de la Sainte-Victoire est un paradis pour les randonneurs. On peut s’y rendre en empruntant la très bucolique route Cezanne, qui relie le centre d’Aix au village du Tholonet. Il s’agit de la seule route de France classée Monument Historique ! Dans les environs de la cité aixoise, on peut aussi découvrir le village belvédère de Ventabren duquel on aperçoit le Mont Ventoux. En chemin, vous croiserez le viaduc de Roquefavour, le plus grand aqueduc en pierre au monde qui enjambe la vallée de l’Arc.

Située au cœur du vignoble de Provence, Aix-en-Provence est également un point de départ vers des domaines viticoles de renom. Parmi eux, le Château de la Gaude qui propose des hébergements de luxe, plusieurs restaurants, un spa et l’exposition d’œuvres monumentales dans ses jardins. La villa Baulieu, quant à elle, prend place au creux d’un ancien cratère de volcan ! Le Château La Coste, connu pour son centre d’art contemporain à ciel ouvert, possède aussi des suites et des restaurants.

www.aixenprovencetourism.com

Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

Le Figaro

Paris : une bijouterie braquée non loin des Champs-Élysées, deux adolescents mis en examen

Margaux d'Adhémar

Les malfrats, mineurs, avaient menacé la vendeuse avec un couteau de 30 centimètres.

Ils se sont d'abord fait passer pour des acheteurs potentiels de montres de luxe. Et ils n'avaient pas froid aux yeux : du haut de leurs 14 ans, alors qu'ils pénétraient dans une bijouterie-horlogerie cossue du 8e arrondissement de Paris, ils ont assumé des allures de dandy. Pour ensuite dégainer une lame de couteau de 30 centimètres et rafler plusieurs Rolex.

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Ces deux mineurs ont été mis en examen le 30 mars, l'un pour «vol avec arme», et l'autre pour «vol avec arme et violences volontaires», a indiqué au Figaro une source judiciaire proche du dossier. Conformément aux réquisitions du parquet, l'auteur des violences a été placé en détention provisoire, alors que le premier a été placé sous contrôle judiciaire.

Augmentation des vols avec violence

Tout ne s'était pas déroulé comme prévu : la vendeuse ne s'était pas laissée faire. Alors les deux adolescents l'avaient empoignée. L'un d'eux avait profité de la bagarre pour empocher huit montres de la marque «Rolex». Harponnée par un seul des deux malfaiteurs, la commerçante avait malgré tout réussi à appuyer sur le bouton censé fermer le sas de sécurité. Le plus jeune des deux collégiens y restera coincé, et les forces de l'ordre n'avaient plus eu qu'à le cueillir à leur arrivée.

Dans le cadre de cette agression, une information judiciaire avait été ouverte le 25 mars. Le mineur qui avait réussi à s'échapper avait rapidement été identifié par les enquêteurs. Les deux voyous ayant œuvré à visage découvert, la vendeuse, de son côté, n'avait eu aucun mal à confirmer qu'il s'agissait bien de son agresseur.

L'année dernière, à Paris, une centaine de plaintes pour des vols de montres de luxe dont la valeur était supérieure à 5000 euros avait été recensée, assure au Figaro une source policière, déplorant une «nouvelle forme de délinquance». Car si le vol de montres a toujours existé, le mode opératoire a évolué : «on est passé des vols dits 'à la tire', où on détourne votre regard pour vous voler avec agilité, à des vols commis avec violence dans des halls d'immeuble, des parkings, où les brigands vous ceinturent et vous font perdre connaissance pour vous voler», précise cette même source.

Des techniques violentes à contre-courant de celles qui étaient d'usage dans les années 2010 : «les procédés utilisés étaient surnommés 'à l'algérienne'. Il s'agissait pour des jeunes de 20-25 ans de commettre des vols avec beaucoup d'agilité et de dextérité». Aujourd'hui, le profil des voleurs, lui aussi, a changé : «dans 45%» des cas, les bandits seraient des mineurs, «facilement relâchés par la suite», estime cette source.

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Manche: un avion avec deux personnes à bord disparaît en mer

L'appareil volait en compagnie de cinq autres avions de tourisme, partis du Royaume-Uni pour rejoindre Le Touquet.

Marseille : debout entre deux rames, un jeune homme se tue dans le métro

La victime a été retrouvée «sans vie sur la voie, jeudi vers 09h15, au niveau de la station de La Blancarde», au centre-est de Marseille, a indiqué la régie des transports métropolitains dans un communiqué.

Agression ultra-violente d'un vigile à La Défense : le suspect interpellé a été mis en examen et écroué

Cet individu de 37 ans est déjà connu de la justice pour des atteintes aux biens et pour extorsion.

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L'Humanité

Bricolage. Mieux isoler ses fenêtres sans les remplacer

Actu

À l’heure où l’énergie coûte si cher, il est utile de rappeler quelques techniques rapides d’isolation des fenêtres, par où passent tout de même quelque 15 % des déperditions thermiques d’une habitation.

Marcel Guedj

Avant de remplacer une fenêtre traditionnelle en bois, il y a plusieurs solutions pour en améliorer facilement l’isolation thermique (contre le froid et le chaud), et parfois phonique selon la performance du produit. On utilise notamment des joints de calfeutrement (en mousse polyuréthane, plastique, thermoplastique, caoutchouc EPDM, silicone) qui se posent dans la feuillure, entre le dormant et les vantaux, sur tout l’encadrement.

Durabilité

Ces joints sont disponibles en rouleaux de différentes largeurs que l’on doit choisir en fonction de celle de l’espace dans lequel ils doivent être insérés. Ils peuvent aussi servir à calfeutrer une porte.

Il s’agit de joints autoadhésifs de différentes couleurs (blanc, marron, noir, etc.), soit universels (pour menuiseries en bois, PVC ou alu), soit spécifiques (c’est indiqué sur l’emballage). Ces produits présentent par ailleurs une durabilité différente (jusqu’à quinze ans pour certains d’entre eux) et une efficacité variable, certains s’usant plus vite que d’autres.

Matériel

  • Spatule
  • Cutter
  • Savon liquide
  • Papier abrasif à grain fin
  • Alcool à brûler
  • Chiffon

La pose d’un joint de calfeutrement en 6 étapes

  1. Nettoyer les supports à l’alcool à brûler avec un chiffon et gratter éventuellement avec la lame d’une petite spatule sur une fenêtre en bois.
  2. Poncer avec du papier abrasif fin si nécessaire pour avoir une surface lisse. Sur une fenêtre en PVC, utiliser uniquement une éponge et de l’eau savonneuse.
  3. Laisser sécher un quart d’heure.
  4. Retirer la pellicule protectrice ou séparer les deux brins du joint sur quelques centimètres.
  5. Appuyer fermement pour faire adhérer le joint depuis un angle et progresser jusqu’à l’angle opposé en ôtant la pellicule protectrice au fur et à mesure.
  6. Couper le joint au cutter pour plus de précision, une fois parvenu dans un angle. Procéder ainsi sur tout le périmètre.

Pour une excellente étanchéité

Les mastics d’isolation au silicone disponibles en cartouche doivent être posés avec un pistolet, comme les mastics d’étanchéité. Leur avantage est d’épouser parfaitement le profil de la feuillure, et donc d’assurer une liaison parfaite entre les vantaux et le dormant.

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Bricolage
Le Figaro

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

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REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Vincent Jolly

Propos recueillis par Vincent Jolly. Photographe anonyme (pour raison de sécurité)

«Ce qui se passe en ce moment, ce n'est pas la destruction d'un pays mais de deux. Les bombes ne tombent pas en Russie , évidemment, mais tout se désagrège de l'intérieur. Toutes les relations que nous avons bâties avec l'extérieur, toute la culture … tout va être ruiné. Et, même quand ça se terminera, nous continuerons pendant longtemps d'être perçus uniquement comme des agresseurs par le reste du monde. » La voix s'interrompt. À l'autre bout du téléphone, à Moscou, cette personne que nous joignons par la messagerie Signal ­cherche quelque chose à ajouter.

Que dire de plus ? Sur l'écran, le compteur qui défile affiche déjà une heure de conversation. Et nous, quelles questions lui poser ? Comment, depuis Paris, appréhender l'effrayante nébulosité dans laquelle doit être plongée la capitale russe depuis plus d'un mois ? « C'est vraiment terrifiant : les guirlandes de ­Noël et la patinoire sur la place Rouge étaient toujours installées jusqu'à la mi-mars. Ils font vraiment comme si tout allait bien et qu'on n'était pas en guerre. Mais officiellement, si on écoute la télévision, on ne l'est toujours pas. »

Risquer 15 ans de prison

Le nom de cet inconnu qui nous parle, et dont les photographies illustrent ces pages, vous ne le connaîtrez pas. Tout ce que nous pouvons vous dire, c'est que sa crédibilité en tant que témoin et sa légitimité en tant que journaliste sont ­incontestables. Pourquoi l'anonymat ? « Depuis un mois, ce qu'on a le droit ou pas de faire quand on est journaliste n'est vraiment plus clair… Je préfère ne pas prendre le ­risque. » Quel risque ? Celui d'être jugé comme un traître sous le coup de la loi votée le 4 mars dernier à l'unanimité par la Douma, chambre basse du Parlement, et qui peut sanctionner jusqu'à 15 ans de prison quiconque « diffuse de fausses informations sur l'armée russe , surtout si elles entraînent de graves conséquences pour les forces armées ».

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Texte de loi au vocabulaire volontairement approximatif pouvant, en somme, s'appliquer à n'importe qui véhiculant une image de la Russie à rebours de ce que le Kremlin souhaite diffuser. Avec l'ancienne doctrine soviétique d'Andreï Jdanov, « si vous n'êtes pas avec nous, vous être contre nous » érigée en nouvel évangile de sa politique intérieure, Vladimir Poutine a été très clair : « Le problème est dans le fait que beaucoup de ces personnes, de par leur nature même, sont mentalement situées là-bas (à l'ouest, NDLR), et pas ici avec la Russie. […] Ces personnes sont prêtes à vendre leur mère patrie. » Et d'ajouter : « Le peuple russe est capable de distinguer les vrais patriotes de la racaille et des traîtres. Le peuple russe peut les recracher comme un moucheron qui a atterri dans leur ­bouche. » Traître, racaille, moucheron… C'est ainsi que ­Vladimir Poutine désignerait la personne qui a pris ces photos et qui nous raconte ce qu'elles montrent de Moscou.

Comme l'image de ces Moscovites déposant des gerbes de fleurs là où l'opposant Boris Nemtsov a été assassiné, le 27 février 2015, sur un pont à quelques centaines de mètres du Kremlin. Sept ans jour pour jour après son assassinat, alors que l'invasion militaire russe de l'Ukraine venait de commencer, des habitants sont venus rendre hommage à celui qui enquêtait sur l'implication du Kremlin dans le Donbass séparatiste.

« Les gens venaient, posaient les fleurs et repartaient assez vite car on ne pouvait pas s'attarder », ­raconte le journaliste. « Ça a duré plusieurs heures, et puis ils en ont arrêté quelques-uns. Beaucoup venaient aussi pour voir qu'ils n'étaient pas seuls à être contre la guerre. » Se sentir seul et impuissant devant les actions de son pays, et ce depuis plus d'un mois. « J'ai peu de souvenirs de la journée du ­24 février, quand on a appris l'invasion de l'Ukraine. Au ­départ, on n'y croyait pas. Et puis, on a compris. Les gens sont sortis assez naturellement dans les rues du centre de Moscou, vers la place Pouchkine où il y avait déjà beaucoup de policiers. »

Plusieurs milliers de personnes ont été interpellées lors de ces manifestations. Avec, selon nos informations ­recoupées auprès de sources sur place, plus de 15.000 arrestations depuis le 24 février, dont presque la moitié serait des femmes, selon OVD-Info, une ONG indépendante russe. Des interpellations qui se soldent par des amendes allant de 200 à 3000 euros, ou des peines de prison si le concerné est un récidiviste. Les personnes affichant une attitude contre la guerre, en brandissant des panneaux ou par une autre ­action publique, sont rapidement arrêtées.

Fermeture des médias indépendants

Depuis ce 24 février, comme pour beaucoup de Russes ne soutenant pas Poutine, c'est donc une sorte de demi-vie que traverse notre interlocuteur : des journées passées chez soi à regarder les groupes Telegram et Signal pour avoir des ­informations autres que celles véhiculées par les médias ­officiels – les autres ont cessé leurs activités. Comme témoigne cette photographie des locaux de la chaîne ­Dozhd ­(littéralement « la pluie »), un média indépendant et très ­populaire, entièrement fermé. Et mardi dernier, Novaïa ­Gazeta , dernier journal indépendant encore ouvert, a cessé à son tour son activité.

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Les médias officiels, notre source ne les regarde pas ; même pas pour se faire une idée de l'ampleur des mensonges qui y sont récités par les présentateurs. « C'est une propagande tellement bien rodée, tellement efficace, poursuit l'anonyme. Et c'est une machine qui ne date pas d'hier : c'est un discours qui prend ses origines depuis quinze ans. » Cette répression contre les opinions dissonantes du Kremlin afflige une population sous le choc : depuis un mois, les ventes de somnifères et d'antidépresseurs ont doublé, selon un gros groupe pharmaceutique et 36.6, une chaîne de pharmacies.

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C'est donc toute une atmosphère que ces photographies ­tentent de retranscrire, tissant une sorte de narration silencieuse du récit parcellaire de cet « autre côté » de la guerre russo-ukrainienne. Comme cette longue file d'attente devant un bâtiment : « Ces gens faisaient la queue pour retirer de ­l'argent à un distributeur automatique de la banque ­Tinkoff, raconte la voix. Une banque en ligne où, sur son application, on peut voir où il y a encore du liquide à retirer. Tout le monde voulait retirer des dollars avant que ce soit interdit. » Ou celle de l'aéroport de Vnoukovo, l'un des trois grands aéroports de la capitale, où beaucoup se sont précipités pour sortir du pays peu après l'invasion du 24 février.

Pourquoi Vnoukovo ? « C'est l'aéroport depuis lequel opère ­Turkish Airlines, qui a gardé ses vols pour Istanbul, précise notre interlocuteur. Pour partir rapidement, les Russes ont privilégié la Turquie , l'Arménie, la ­Géorgie ou les Émirats… là où on n'a pas besoin de visa pour entrer. J'ai vu des gens tellement déterminés à partir qu'ils payaient un billet 1000 euros, 2000 euros même alors qu'en temps normal c'est 10 fois moins cher. » Pourquoi lui n'a pas souhaité quitter le pays ? « Je veux continuer à travailler sur mes projets, sur l'effet psychologique de cette guerre sur la population russe. Et essayer de comprendre pourquoi tant de gens soutiennent le Kremlin malgré ses mensonges, explique-t-il. Même si c'est de plus en plus dur, car les gens se referment sur eux-mêmes. Ils ont peur d'être dénoncés. » Ce soutien à ­Poutine, que certains estiment à 80% de la population, n'est pas forcément ancré dans la réalité, selon un autre journaliste que nous contactons. « Le silence d'une personne ne veut pas forcément dire son approbation », lance-t-il.

Notre source a pu se rendre à une célébration pro-Poutine, qui s'est déroulée le 18 mars dernier au stade Loujniki et dont les images d'une foule l'acclamant ont été largement diffusées. « Mais beaucoup de ces gens sont des employés du gouvernement et ont été fortement invités, forcés même, à se rendre sur place, témoigne-t-il. Beaucoup ont d'ailleurs quitté le stade après le discours de Poutine qui est arrivé au ­milieu du concert, sans en voir la fin. » Et de poursuivre : « C'est aussi ça le souci : beaucoup de Russes dépendent complètement du gouvernement pour vivre. Du coup, ils ne peuvent pas s'y opposer, au risque de tout perdre. »

Une débâcle militaire et économique

Cependant, peu à peu, cet édifice monolithique se fissure. Nos informations confirment que les prix de certains produits ont été multipliés par deux, parfois par dix. Même le papier est devenu une denrée rare. Une hausse dont les ­origines sont simples : tous les produits fabriqués en Russie utilisent des composants fabriqués à l'étranger. Et puis il y a le bilan humain : ces hommes partis sans le savoir à la guerre et qui ne reviendront pas.

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Tandis que le Kremlin continue de faire état d'à peine 1300 morts, les informations qui circulent parlent de 15.000 tués en reprenant les chiffres du ministère de la Défense ukrainien. Et les désertions du côté de l'armée russe sont nombreuses ; les his­toires de gardes nationaux (les Omon) renvoyés pour avoir refusé de prendre part aux combats, aussi. L'augure, peut-être, d'une débâcle précédant la fin du conflit : en début de semaine, l'Ukraine annonçait avoir libéré Irpin des forces russes et le Kremlin disait vouloir se concentrer sur l'est du territoire, revoyant ses plans militaires à la baisse.

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L'Humanité

Compte formation piraté. Le mode d’emploi pour faire rétablir vos droits

Actu

Si, comme des milliers de bénéficiaires, vous avez été victime d’arnaque visant à siphonner votre « compte formation », pas de panique, ces sommes ne sont pas perdues. Suivez le guide.

Mélanie Mermoz

Depuis juillet 2021, il n’est plus possible de transférer ses heures acquises au titre du droit individuel à la formation sur son compte personnel formation (CPF). Le rythme des appels et emails concernant ce sujet ont ralenti, sans disparaître tout à fait. Après les escroqueries à la rénovation énergétique, les arnaques CPF ont été la plaie des derniers mois.

Le procédé est toujours le même

Il faut dire que le public potentiel est important : en France, 38 millions d’actifs bénéficient de droits au titre du CPF. Entre 2020 et 2021, 4 948 signalements ont été remontés aux services de l’administration (chiffre RTL). Le nombre de victimes est sans doute encore plus important.

Ni la Caisse des dépôts, qui gère la plate­forme, ni Pole emploi, ni le ministère du Travail n’appellent au sujet de votre CPF.

Le procédé est toujours le même : vous recevez un appel ou un courriel vous invitant à profiter d’une formation « gratuite ». Au téléphone, la personne, qui dit appartenir à la plateforme Mon compte formation, vous propose de vous aider à faire valoir vos droits à la formation. Pour cela, elle a simplement besoin que vous lui donniez votre numéro de Sécurité sociale et le mot de passe de votre compte personnel de formation. Si vous n’avez pas encore créé de compte, elle vous propose de vous aider à le faire.

Pas question d’accepter : ni la Caisse des dépôts, qui gère la plate­forme, ni Pole emploi, ni le ministère du Travail n’appellent au sujet de votre CPF. Le but de votre interlocuteur est de vous soutirer ces informations et de vous inscrire à une formation « bidon », et donc de récupérer l’argent de votre CPF.

Inscrit à votre insu ? C’est une fraude !

Si vous avez été victime de cette arnaque, tout n’est pas perdu. La première chose à faire est d’immédiatement changer votre mot de passe – le mieux est d’en créer un complexe, dédié à ce seul usage, et de le noter.

Ensuite, consultez votre historique CPF. Vous pourrez alors voir les connexions dont vous n’êtes pas l’auteur. Si vous vous rendez compte que vous avez été inscrit à votre insu à une formation, il s’agit bien sûr d’une fraude. Avant de la signaler, multipliez les captures d’écran pour pouvoir appuyer votre plainte.

Effectuer un signalement

Vous allez, en effet, avoir besoin de différents éléments : le numéro de téléphone ou l’adresse e-mail avec laquelle les escrocs vous ont contacté, les dates et heures auxquelles ils se sont connectés à votre compte, le nom de la formation à laquelle ils vous ont inscrit, les coordonnées de l’organisme de formation, le numéro du dossier de formation, le montant détourné...

Vous pouvez vous faire aider par la plateforme Info escroqueries du ministère de l’Intérieur, au 0 805 805 817 (appel gratuit). Ces éléments collectés, vous pouvez effectuer alors un signalement sur la page « Avertissement » de la plateforme Mon compte formation. Cette démarche a une utilité à la fois collective (faire radier les organismes malhonnêtes) et individuelle : si la tromperie est avérée, votre CPF sera recrédité du montant détourné. Porter plainte auprès de la police est la dernière étape.

droit du travailformation professionnelle
L'Humanité

Quand un deuxième enfant arrive, tout change et l’amour se démultiplie

Actu

Un nouveau venu dans la famille ? Cet « heureux » événement révolutionne le quotidien du foyer et la vie du plus grand qui doit trouver sa place, appréhender sa situation d’aîné, apprendre à vivre en fratrie et partager l’attention de ceux qui n’avaient d’yeux que pour lui.

Noé Blouin

Un nouveau venu dans la famille est toujours un événement. Pour les parents, mais aussi pour le ou la futur(e) aîné(e) du petit bout de chou qui est encore dans le ventre de sa maman. Lui qui avait l’habitude d’être seul au monde va bientôt devoir apprendre à partager l’attention de ses parents. Pour les plus petits, ce nouveau monde plein d’inconnu peut être une période de stress, de peur, ou de jalousie quant à l’arrivée du petit dernier. Mais les sentiments de l’enfant sont un peu plus complexes que cela et les parents interprètent parfois un peu vite des comportements, et les jugent problématiques. Ceux-ci méritent pourtant d’être nuancés.

« Empathie naturelle »

S’il convient de garder le secret au début (80 à 90 % des fausses couches se produisent durant les douze premières semaines), mieux vaut ensuite ne pas trop tarder à informer l’enfant. En effet, maintenu dans l’ignorance, le petit va percevoir des signes de changement dans le quotidien familial sans pouvoir mettre de mots dessus. Pour lui permettre d’appréhender cette nouvelle situation, les parents peuvent le faire participer aux choses positives de la grossesse : sentir le ventre qui bouge, échanger sur l’arrivée du bébé, etc. Pour toute la famille, la venue d’un petit frère ou d’une petite sœur est une fête. C’est dans ce contexte que le futur aîné appréhendera au mieux l’arrivée d’un nouveau membre. En moyenne, il arrive lorsque l’aîné est âgé d’environ 3 ans. C’est une année qui correspond aussi à l’entrée en maternelle, autre cap qui vient chambouler une toute jeune existence. Le mieux est donc d’y aller graduellement. L’apprentissage du partage, comme l’éducation en général, prend du temps.

Il n’est pas exclu qu’après la naissance de son cadet, l’aîné se mette à régresser pour essayer de capter l’attention de ses parents, qui semblent bien plus préoccupés par le plus jeune, moins autonome. Là encore, il faut laisser du temps, ne pas mettre de pression pour que son premier enfant soit « le grand » et lui expliquer à quel point c’est agréable de dormir dans un lit sans barreaux, d’aller à l’école plutôt que de rester auprès de sa mère. Qu’il se sente lésé ou non, pour peu que l’enfant soit autorisé à y assister, à y participer, à observer sa maman s’occuper d’un plus petit a quelque chose d’exaltant et même de rassurantr. « À ce moment-là, les identifications parentales sont très puissantes, car nous nous éprouvons d’abord comme parents, l’identification sexuelle ne se confirmant que plus tard », expliquait la psychologue Hélène Sallez en 2017 dans la revue « Spirale », tout en défendant l’idée d’une « empathie naturelle » parfois réprimée par l’éducation.

La naissance d’une fratrie

Chaque enfant est différent. Penser que la jalousie et la violence de l’aîné envers le nouveau-né vont être obligatoirement de mise est une erreur. Dans les cas où le phénomène se produit, c’est, comme bien souvent, la communication qui permet de résoudre le problème. Ici, il faut pousser l’enfant à se confier et lui réexpliquer qu’il a toujours sa place dans cette famille. Dans les actes, cela passe aussi par dégager du temps pour être avec lui. Les jeux de société, la lecture du soir, des moments partagés avec lui l’aideront à faire passer plus ou moins rapidement cette crise existentielle.

Malgré les tumultes, l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur dans une vie marque finalement la naissance d’une relation aussi tumultueuse que fondamentale. Le pédopsychiatre Marcel Rufo, auteur d’un livre sur le sujet, définissait la fraternité et ses aspérités ainsi : « Une maladie d’amour chronique. »

Famille
Le Figaro

Elon Musk devient premier actionnaire du réseau social Twitter

Chloé Woitier

Le milliardaire a acquis une part minoritaire de 9,2 %, mais n'a pas dévoilé ses intentions.

À quoi joue Elon Musk ? L'insaisissable fondateur de Tesla et de SpaceX a créé la surprise lundi en devenant le premier actionnaire du réseau social Twitter. L'homme le plus riche du monde, selon le classement de Bloomberg, détient 73,5 millions d'actions ordinaires, soit 9,2 % des titres de l'entreprise. Cette nouvelle, dévoilée par le gendarme des marchés boursiers américains (la SEC), a fait flamber lundi l'action du réseau social de 25 %. Ni Twitter ni Elon Musk n'ont fait de commentaires.

À lire aussiComment fonctionne le train subsonique pour atteindre les 1000 km/heure

D'après le document de la SEC, le milliardaire a acheté ces actions le 14 mars 2022, pour près de 2,5 milliards de dollars - elles en valent aujourd'hui 1 milliard de plus… Il y précise que cette prise de participation est passive, c'est-à-dire qu'il n'a pas l'intention de peser sur les décisions stratégiques de l'entreprise. Mais cela ne freine pas les spéculations.

« Cette prise de participation passive est probablement le point de départ d'une conversation avec la direction de Twitter, qui pourrait ensuite mener à un rôle plus actif, puis potentiellement plus agressif », écrit dans une note l'analyste de Wedbush Dan Ives. « Cela envoie un message à Twitter. (…) Un actionnaire passif peut très rapidement devenir actif », ajoute Thomas Hayes, de Great Hill Capital. Contrairement à d'autres grands groupes de la Silicon Valley, les fondateurs de Twitter ne sont pas dotés de droits de vote spéciaux qui leur permettent de garder le contrôle même s'ils sont sur le papier en minorité.

Elon Musk est un utilisateur compulsif de Twitter où il compte 80 millions d'abonnés. Il y partage des nouvelles sur ses entreprises, mais aussi des mèmes (images humoristiques) ou son avis sur tout et n'importe quoi… Son usage chaotique de la plateforme lui a valu des ennuis avec les autorités boursières : depuis 2018, tous ses tweets concernant Tesla doivent être validés par les juristes de l'entreprise avant publication. Objectif, éviter toute manipulation du cours. Mais Elon Musk ne se plie pas toujours à cette règle…

Un siège bientôt libéré par Jack Dorsey

Bien qu'accro à Twitter, le fondateur de SpaceX ne cesse de multiplier les critiques envers la plateforme. Cela pourrait expliquer ses achats d'actions. Essaie-t-il de peser sur certaines décisions, malgré ce qu'il affirme à la SEC ? Le 22 janvier, Elon Musk s'est ainsi agacé que la plateforme permette aux possesseurs de NFT de les utiliser comme avatars, avec un signe distinctif. « Twitter dépense des ressources en ingénierie pour ces conneries, alors que les arnaques aux cryptoactifs inondent toutes les conversations de ce site ? », avait-il tweeté.

Surtout, l'entrepreneur a demandé fin mars à sa communauté si Twitter devait rendre public son algorithme (« oui » à 82 %, 1,1 million de votants), puis si Twitter respectait la liberté d'expression (« non » à 70 %, 2 millions de participants). « Les conséquences de ce sondage seront importantes. S'il vous plaît, réfléchissez bien », avait-il averti, avant d'ajouter : « A-t-on besoin d'une autre plateforme ? » Ces tweets ont été publiés dix jours après l'achat des actions. Faut-il y lire les demandes du premier actionnaire Musk ?

À lire aussiJack Dorsey, cofondateur de Twitter, démissionne de son poste de directeur général

L'arrivée de cet invité imprévu sera la première vraie épreuve du nouveau patron de Twitter, Parag Agrawal. Cet ingénieur a été nommé fin novembre en remplacement de Jack Dorsey. Le fonds activiste Elliott avait réclamé en 2020 le départ du cofondateur de Twitter, qui dirigeait en parallèle la société de paiement sur mobile Square. Le conflit s'était réglé à l'amiable, mais Jack Dorsey avait quand même décidé de passer la main dix-huit mois plus tard. Il quittera le conseil d'administration de Twitter en mai. Ce siège sera-t-il proposé à Elon Musk ?

Flop pour Truth Social, le réseau social créé par Donald Trump

Le réseau social lancé par l’ancien président américain en février, après ses déboires avec Twitter, a désormais disparu dans les tréfonds des téléchargements sur l’App Store américain.

Cyberattaque : comment Apple et Meta ont partagé des données avec des faux policiers

Les deux géants américains ont été victimes de hackers très bien organisés.

Le Figaro

David Beckham s'engage avec le Qatar pour 15 ans... et un contrat XXL

Gilles Festor

LE SCAN SPORT - L'ancien joueur du Paris SG va prêter son image à l'Émirat contre une somme estimée à 178 millions d'euros.

Désormais propriétaire du club de l'Inter Miami qui se morfond dans le bas du classement de la MLS après cinq matches joués (quatre défaites et un match nul), David Beckham a signé un contrat d'image avec le Qatar sur une très longue durée puisque l'accord porte sur une quinzaine d'années, indique le Daily Telegraph. En échange de l'exploitation de son image, le «Spice Boy» devrait empocher 178 millions d'euros, soit un beau chèque de 11,8 millions d'euros par an.

À lire aussiMondial 2022 : les progrès sur les droits humains «sont immenses» au Qatar, selon Le Graët

Beckham, qui avait rejoint le Paris SG, propriété de Qatar Sport Investments en fin de carrière en janvier 2013, avait plusieurs fois participé à des événements organisés par le pays organisateur de la Coupe du monde (21 novembre-18 décembre). L'ancien milieu de terrain, âgé de 46 ans, n'avait pas participé au tirage de la Coupe du monde vendredi dernier dans la capitale qatarie, mais il s'était rendu sur place afin de visiter l'Académie de football du Paris SG.

Amnesty International avait mis en garde Beckham en 2021

Selon le Daily Telegraph, l'ouverture sur place d'une antenne de l'Unicef, organisation avec laquelle il est engagé depuis plusieurs années, a facilité l'accord entre les deux parties. Fin octobre 2021, lorsqu'un rapprochement entre Beckham et le Qatar avait été évoqué, l'ex-international avait été mis en garde par Amnesty International qui avait dénoncé les atteintes aux Droits de l'homme dans ce pays. «Le bilan du Qatar en matière de droits de l'homme est troublant, des mauvais traitements infligés de longue date aux travailleurs migrants par le pays à ses restrictions à la liberté d'expression et à la criminalisation des relations homosexuelles», avait alerté le représentant de l'organisation en Grande-Bretagne, Sacha Deshmukh, tout en évoquant «quelques réformes bienvenues.» «Il faut faire davantage pour que cette Coupe du monde laisse un héritage positif et transforme la situation des droits humains au Qatar», avait ajouté le responsable.

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Recettes. Tout, vous saurez tout sur le céleri

Actu

Peu apprécié des petits mais doté de mille et un bienfaits pour la santé, le céleri fait partie des légumes verts en vogue. En branche ou en « rave party », savoureux cru ou cuit, il se cuisine de la racine aux feuilles et se marie à tous les plats, du plus simple au plus raffiné. Magique céleri !

Noé Blouin

Du goût, peu de calories et une nuée de propriétés bénéfiques pour le corps : le céleri semble avoir tout pour lui. Ces dernières années, ce légume de la famille des apiacées s’est forgé une réputation de produit miracle. En branche ou rave, en jus bien frais ou rémoulade, cet incontournable des recettes de grand-mère possède en effet plusieurs vertus indispensables pour une alimentation équilibrée. Mais pourquoi un tel attrait ? Depuis sa découverte il y a au moins deux millénaires, il a d’abord été utilisé comme produit médicinal. Il était apprécié pour sa teneur avérée en sodium naturel – donc à déconseiller pour les régimes sans sel –, par exemple, pour les fibres qu’il contient ou ses effets diurétiques, qui aident les reins à bien fonctionner, carminatifs et dépuratifs. 

Des auteurs peu scrupuleux ont aussi prétendu que les calories nécessaires à sa digestion étaient plus importantes que l’apport du produit en lui-même. C’est qu’une belle branche de céleri ne contient qu’une quinzaine, voire une vingtaine de calories au maximum. Mais des études plus sérieuses ont montré depuis que l’« effet calorie négatif » n’était que fiction et ne devait pas faire oublier toutes les vertus de ce légume, qui, en plus d’être abordable, est largement cultivé en France.

Osez la version sucrée

Sorti de terre et lavé, le céleri se retrouve directement dans le commerce en branche ou rave. Cette seconde forme est en réalité la racine d’une variété de céleri, cultivée pour son tubercule chargé en minéraux et en oligoéléments rares, comme le sélénium. Pour être sûrs de ne pas se tromper devant l’étal du primeur, il faut le choisir lourd et blanc. Pour le céleri branche, qui se récolte de fin juillet jusqu’à l’automne, vérifier que celui-ci brille d’un beau vert tendre et que ses pétioles bien fermes se cassent d’un coup sec. 

Au réfrigérateur, on peut le garder quelques jours, enveloppé dans du film plastique. Plus résistant, le céleri-rave se garde, comme de nombreux tubercules, trois semaines hors du frigo. Il existe des centaines de recettes pour le cuisiner. Pour un apéritif sortant un peu de l’ordinaire, les branches croquantes garnies d’un peu de fromage à pâte persillé sont un excellent choix. Si l’on pense souvent au céleri rémoulade, on peut aussi plonger la rave découpée en fines lamelles dans une sauce proche de la mayonnaise. I

l existe également des solutions moins caloriques, en remplaçant l’huile et les œufs par du fromage blanc. Cuit, le céleri se décline en gratin, en soupe, en purée, en chips, en frites, en bâtonnets, poêlé, rôti ou à la vapeur. Seule l’imagination du cuisinier semble être la limite de ce produit complexe et riche, que certains cuisinent même sucré (son alliance subtile avec la pomme granny-smith aidant) pour des desserts hors du commun.

Côté branche : velouté gourmand

Ingrédients pour 4 personnes :  600 grammes de céleri branche, 1 oignon, 30 cl de crème fraîche, 1 c. à s. d’huile d’olive, 100 g de lardons, 1 cube de bouillon de volaille, 50 cl d’eau, Curry en poudre, Ciboulette.

  1. Éplucher puis hacher finement l’oignon et découper le céleri.
  2. Faire revenir quelques minutes l’oignon dans une casserole avec un filet d’huile d’olive. Ajouter les morceaux de céleri et une pincée de curry et mélanger.
  3. Verser 50 cl d’eau et le cube de bouillon. Laisser cuire une vingtaine de minutes à feu doux, en mélangeant sporadiquement.
  4. Faire bien griller à sec les lardons dans une poêle.
  5. Après cuisson, mixer le céleri, l’oignon et le bouillon en ajoutant la crème fraîche.
  6. Au dressage, ajouter les lardons dans le bol et la ciboulette hachée.

Côté rave : ravioles de céleri aux champignons

Ingrédients pour 4 personnes : 1 céleri-rave, 400 g de champignons de Paris frais, 1 grosse ou 2 petites échalotes, 20 cl de crème fraîche épaisse, une dizaine de noisettes beurre salé, Huile d’olive, Sel, poivre.

  1. Éplucher le céleri-rave, en enlevant la peau sur 1 cm pour atteindre la partie la plus blanche.
  2. Détailler de gros morceaux et passer à la mandoline pour obtenir des lamelles d’environ 4 mm d’épaisseur.
  3. Plonger les durant 2 min 30 dans une casserole d’eau bouillante.
  4. Faire revenir quelques minutes à feu vif avec du beurre les champignons frais et l’échalote découpés en petits morceaux. En baissant le feu, ajouter la crème fraîche et les noisettes concassées. Saler, poivrer.
  5. Détailler les lamelles de céleri en faisant des ronds d’environ 8 cm de diamètre à l’emporte-pièce (un mug et un couteau feront l’affaire). Ajouter la sauce aux champignons et plier les lamelles en deux.
  6. Arroser d’un filet d’huile d’olive et servir.

    À lire

    Légumes plaisir. Comme les épinards ou le navet le céleri ne fait pas partie des stars de la cantine. Pour de nombreux parents, faire manger des légumes à leurs enfants se révèle un véritable casse-tête. Dans « le Petit Ogret », Jean-Christophe Morera et Marie-Pierre Oddoux évoquent ce problème en racontant l’histoire d’une fratrie d’ogres abandonnés dans la forêt et forcés à manger des choux. Une manière ludique d’amener les petits à voir un peu plus loin que le bord de leur assiette et découvrir, comme Petit Ogret, que les légumes aussi peuvent être délicieux.

        À voir

        Stars en tablier. Qui de mieux que les concernés pour raconter leur histoire ? Dans le podcast « Chefs », David Ordono rencontre ceux qui font vivre la cuisine d’aujourd’hui, des plus grands étoilés, comme Guy Savoy ou Yannick Alléno, jusqu’aux jeunes espoirs de la gastronomie moderne, comme Alessandra Montagne. En une quarantaine de minutes, le journaliste revient sur la carrière et les aspirations de ces stars en tablier, dans des entretiens inspirants et gastronomiques.

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        Bon et sainrecettes
        L'Humanité

        Rive gauche à Paris, sur la piste des communards

        Actu

        Si Montmartre demeure le haut lieu de la Commune de 1871 et de la résistance aux versaillais, la Butte-aux-Cailles, au sud de la capitale, fut l’autre place forte des fédérés. Retour, à pied, sur le théâtre d’un tragique et glorieux épisode de l’histoire.

        Léa Gaucher

        Entre le 21 et le 28 mai 1871, la Commune de Paris vit ses derniers jours. Face à l’armée, femmes et hommes se battent quartier par quartier, barricade par barricade. Sur la Butte-aux-Cailles et dans la vallée de la Bièvre à ses pieds, la résistance est acharnée. La déambulation dans les rues de la capitale nécessite un peu d’imagination : il n’y a plus de traces des combats et ce quartier du 13e arrondissement de Paris a été complètement transformé depuis la dernière révolution française.

        Le 25 mai 1871, trois colonnes versaillaises dirigées par le général de brigade Alfred Bocher s’avancent sur les boulevards Port-Royal et Arago en direction des Gobelins. Entrées dans Paris le 21, les forces d’Adolphe Thiers occupent déjà plusieurs arrondissements au sud- ouest de la cité. Les troupes traversent l’île aux Singes, à l’emplacement actuel du square René-le-Gall. L’îlot est enserré par deux bras de la Bièvre, dont les eaux sont encore intensément exploitées. Au sud, des guinguettes côtoient de modestes jardins, entretenus par les ouvriers de la manufacture des Gobelins. La fabrique, devenue royale puis nationale, tire son nom d’une famille non pas de tapissiers mais de teinturiers qui doit sa renommée à ses rouges vifs « à l’écarlate ». Au nord, les habitations des ouvriers des tanneries et des mégisseries installées sur les berges sont insalubres. Les versaillais prennent la rue de Croulebarbe, dont le tracé épouse celui de la rivière et où un moulin resta en activité jusqu’en 1826. La couverture de l’affluent de la Seine, en 1912, puis l’aménagement des jardins et la construction du bâtiment du Mobilier national, dans les années 1930, vont définitivement effacer les traces de ce passé industriel.

        à défaut de mémorial, une place

        Les soldats ont un objectif : l’actuelle place d’Italie et la mairie du 13e arrondissement, où le général communard Walery­ Wroblewski, réfugié en France après l’insurrection polonaise de 1863, a installé son quartier général. Le 31 octobre 1870, lors d’un premier soulèvement des Parisiens au lendemain de la défaite du Bourget face aux Prussiens, la garde nationale est entrée de force dans le bâtiment et a hissé le drapeau rouge sur le toit. La place a été rebaptisée en avril 1871 place Émile-Duval, en l’honneur de l’ouvrier fondeur en fer devenu général qui vient d’être fusillé. Le militant a appliqué la doctrine d’action d’Auguste Blanqui, qui vécut quelques années plus tard au numéro 25 du boulevard qui porte son nom. Au-dessus de l’enseigne de l’hôtel qui s’y trouve aujourd’hui, une plaque rappelle que le révolutionnaire socialiste, « l’Enfermé », y passa les trois dernières années de sa vie, de sa dernière sortie de prison jusqu’à sa mort en 1881. Au printemps 1871, l’artère est hérissée de barricades. Sur le versant nord de la Butte-aux-Cailles, une douzaine de pièces d’artillerie sont installées sur la pente abrupte.

        Dans l’ancien faubourg, parisien depuis une dizaine d’années seulement, peu de rues sont pavées et les habitants, des chiffonniers et des ouvriers du cuir notamment, vivent dans la misère. Au numéro 46 de la rue des Cinq-Diamants se tient le local des Amies et Amis de la Commune de Paris. Créée en 1882 par les communards rentrés d’exil et de déportation, elle est la plus ancienne organisation du mouvement ouvrier français encore en activité. À défaut de mémorial, la petite place de la Commune-de-Paris réveille le souvenir de la terrible bataille qui s’est déroulée ici. Si Wroblewski et ses trois bataillons de fédérés sont parvenus à repousser à quatre reprises les assauts des 23 000 soldats du général Ernest Courtot de Cissey, le 25 mai au matin, après trente-six heures de résistance acharnée, ils doivent céder à la cinquième attaque des troupes versaillaises, considérablement renforcées.

        un toast au « temps des cerises »

        Des centaines de prisonniers sont exécutés. Wroblewski parvient à franchir la Seine avec un millier d’hommes par le pont d’Austerlitz, mais les versaillais sont désormais maîtres de toute la rive gauche.

        Bilan humain de la « semaine sanglante » : entre 3 000 et 5 000 fédérés tués au combat et au moins 15 000 autres massacrés, selon des chiffres qui ne font pas consensus parmi les historiens. Des morts sans sépulture enfouis dans « ce tragique sous-sol de Paris », selon la formule de Victor Hugo. Aux 18-20 de la rue de la Butte-aux-Cailles, le Temps des cerises, restaurant organisé comme société coopérative ouvrière de production, est sans doute l’endroit idéal pour leur porter un toast avec un verre de vin, rouge de préférence.

        Des Gobelins à la Butte-aux-Cailles

        1. Départ de la station de métro les Gobelins.

        2. Le square René-le-Gall (anciennement l’île aux Singes).

        3. La manufacture des Gobelins.

        4. La mairie du 13e arrondissement, QG du général de la Commune Wroblewski.

        5. Au 46, rue des Cinq-Diamants, le local des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871.

        6. Aux 18-20, rue de la Butte- aux-Cailles, le restaurant le Temps des cerises organisé en Scop.

        Découverte
        Le Figaro

        Dutronc père et fils: ambiance studieuse avant la tournée

        Olivier Nuc

        REPORTAGE - Dans une semaine, Jacques et son fils, Thomas, chanteront ensemble sur scène lors d’une tournée en duo inédite. Ils reprendront les tubes du premier et interpréteront les titres du deuxième. En Voici un savoureux avant-goût, distillé lors des dernières répétitions.

        II est 14 heures, le studio RiffX s’éveille. C’est ici, dans les entrailles de La Seine musicale, à Boulogne (Hauts-de-Seine), que les Dutronc père et fils règlent les détails d’une tournée qui commencera le 12 avril à Courbevoie pour s’achever le 21 décembre à l’Accor Arena, à Paris. Thomas et Jacques auraient aimé répéter en Corse, mais ils n’ont pas trouvé de structure ad hoc à proximité de leurs domiciles respectifs. Il y avait bien un studio d’enregistrement du côté de Pigna, mais celui-ci n’était pas adapté au live. Alors Thomas et les musiciens ont avancé sans Jacques, qui n’est monté à Paris que le 31 mars pour deux jours de travail assidu. S’il n’a pas chanté ce jour-là, il l’a fait le 1er avril, sous nos yeux.

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        L’ambiance est studieuse, mais détendue. Si Thomas a manifestement le contrôle des opérations, c’est Jacques qui a le dernier mot. Assis dans un coin du studio, le cigare à la bouche, il ne perd pas une miette de ce qui se trame. «Les deux chorus, là, c’est un peu trop long», lance-t-il au groupe après une version de J’aime plus Paris, sur laquelle les guitaristes Fred Chapellier et Rocky Gresset ont produit une joute guitaristique voulue par Thomas. «Surtout que Fred joue très mal», persifle le père alors que Thomas propose que Rocky Gresset se charge tout seul des chorus. Non content de suggérer des idées musicales, Jacques Dutronc fournit punchline sur punchline. Une bonne manière de dédramatiser, à un peu plus d’une semaine de la première d’une tournée inédite.

        Des jours aussi heureux

        La dernière fois que Dutronc a arpenté les scènes, c’était avec Johnny Hallyday et Eddy Mitchell, dans le cadre du spectacle des Vieilles Canailles, en 2017. Il n’avait alors pas chanté sur scène depuis 2010, soit dix-huit ans après son spectaculaire retour sur les planches du Casino de Paris, pour une première série de concerts depuis les années 1970. «Avec cette tournée, on est en train de se rencontrer encore plus. Cette tournée, c’est avant tout la volonté de passer un moment ensemble. De joindre l’utile à l’agréable et vice versa», explique Thomas, qui, lui, n’a jamais quitté longtemps la scène depuis son apparition, il y a un peu plus de vingt ans. Thomas était le seul à même de convaincre son reclus de père, qui coule des jours aussi heureux que paresseux en Corse, de reprendre du service. Il semblerait même que ce duo inédit prépare un album studio pour l’automne, qui marquerait le retour de Jacques en studio, deux décennies après Madame l’Existence.

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        C’est avec la complicité du pianiste de jazz Eric Legnini, une pointure du genre, que Thomas Dutronc a signé les nouveaux arrangements d’une quinzaine de tubes incontournables de son père, puisés dans la féconde période qui va de 1966 à 1975, d’Et moi, et moi, et moi à Gentleman Cambrioleur en passant par Le Petit Jardin et Les Cactus. Une playlist en forme de best of, à laquelle Thomas a greffé les chansons de son propre répertoire. Thomas a travaillé les enchaînements des titres de manière à raconter une histoire, mais il est prêt à se plier aux changements de dernière minute s’il le faut. Il a imaginé de partager le micro avec son père sur la plupart des chansons, au grand soulagement de ce dernier, bien content de laisser son fils prendre la lumière.

        « J’ai une idée : entre chaque chanson, je vais donner une petite recette de cuisine. La prochaine, c’est celle du poulet au Boursin »

        Le chanteur le moins carriériste de France n’a pas attendu d’atteindre l’âge de 78 ans pour jouer les héros. «Je n’ai pas chanté hier. D’ailleurs, j’ai bien fait, je ne le sentais pas», confie l’homme après quatre heures de répétition. «Thomas était hyper stressé. J’ai le droit de remarquer certaines choses, je suis son papa, quand même.» On sent beaucoup de fierté de la part du paternel, qui n’a jamais eu besoin de jouer les pères conventionnels. En 1992, alors qu’il opérait un fracassant retour sur scène, le jeune Thomas était en coulisses, prenant des notes. Trente ans plus tard, Jacques Dutronc a arrêté l’alcool, carbure au Cohiba et sirote de la chicorée bio: «C’est pas mal, mais c’est mieux avec du miel dedans.»

        Moment plus intime

        «J’ai une idée: entre chaque chanson, je vais donner une petite recette de cuisine. La prochaine, c’est celle du poulet au Boursin», lâche Dutronc senior au moment de laisser Junior - qui aura 49 ans pendant la tournée - commencer à chanter Fais pas ci, fais pas ça. C’est après Aragon, un titre de Thomas, basé sur la mise en musique par Léo Ferré du poème d’Aragon Est-ce ainsi que les hommes vivent?, qu’arrive le moment «canapé».

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        Sacrifiant à la mode du passage acoustique du concert, les deux Dutronc ont imaginé un moment plus intime à mi-course, lors duquel ils passent en revue certains titres à la sauce «unplugged». L’idée est d’en donner un ou deux couplets seulement. Pourtant, Thomas jouera Gentleman Cambrioleur en intégralité, au grand dam de son aîné. «Je croyais qu’on n’en ferait qu’un petit bout, il est gonflé celui-là», lance-t-il à son rejeton. «La Fille du père Noël, il faut aérer, pas enchaîner tous les couplets tout le temps, c’est trop. Je te donne mon avis, après tu fais comme tu veux», soupire-t-il. Parmi les musiciens, deux nouveaux venus, Maxime Zampieri à la batterie et Julien Herné à la basse, s’acquittent de leur tâche avec assiduité. À l’origine, Thomas cherchait des musiciens aptes à recréer le son un peu sec des enregistrements Sixties de son père, marqués par le groupe anglais The Kinks. «Pas de copier parce qu’on peut pas, c’est impossible de refaire exactement pareil, mais retrouver une énergie identique», complète-t-il. «Chez Vogue, on avait une piste pour enregistrer, parfois deux quand c’était le luxe. Si un mec se plantait, il fallait tout refaire», se souvient Jacques.

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        Au sein du programme, L’Opportuniste, une chanson sortie en 1968, se dote d’un nouveau riff qui la modernise complètement. «J’en peux plus de cette chanson», tempère Jacques. Ironiquement, les Dutronc commencent leur tournée juste après le premier tour des présidentielles. «Ce n’est pas une chanson pour dénoncer les politiciens et dire qu’ils sont tous dans le même sac, c’est de l’humour», croit utile de préciser Thomas. Avec la tendresse, l’humour est le sentiment le mieux partagé par le père et le fils. Jacques a trouvé un nouveau slogan à ajouter sur l’affiche des concerts: «Nous sommes pour l’augmentation du goût de la vie.»«Il faut aussi que j’arrive à placer “vos désirs font désordre”, grince-t-il, ou alors “chose promise chausse du 42”.» L’ancien guitariste prodige, qui n’a pas joué depuis de longues années, la faute à un doigt récalcitrant, se réjouit de l’option très guitare prise par son fils pour les arrangements. «Je n’ai vraiment pas envie qu’on fasse de la variété française et je souhaite vivement qu’il y ait de vrais moments musicaux.» Mission accomplie. La grande absente de cette réunion de famille demeure Françoise Hardy, qui a, pour l’instant, décliné l’invitation à venir les écouter pour cause de santé fragile. «Nous l’aimons tous les deux», dit Thomas. «Oui, enfin moi, j’en ai la preuve», répond Jacques Dutronc en désignant leur fils unique.

        Dutronc & Dutronc en tournée à partir du 12 avril à Courbevoie. Les 14 et 15 au Casino de Paris et le 20 au Printemps de Bourges.

        Michel Algay, le créateur de la tournée Âge tendre et têtes de bois, meurt à 67 ans

        DISPARITION - À partir de 2006, le producteur avait imaginé, avec Françoise Malet, une série de spectacles nostalgique qui fera revenir sur scène des vedettes yé-yé et discos des années 60 et 70.

        Avec Si tu me payes un verre par Renaud, la chanson française trinque

        Le chanteur énervant dévoile une reprise de Serge Reggiani qui annonce un album de reprises le 6 mai. Son titre ? Métèque.

        Jon Batiste, Olivia Rodrigo, Billie Eilish, les grands favoris des Grammy Awards

        La cérémonie, qui se tient dimanche à Las Vegas, a dévoilé la liste des nominations, avec en tête Olivia Rodrigo qui cumule six citations.

        L'Humanité

        CBD, ou les bienfaits du chanvre

        Actu

        Depuis quelques années, les boutiques fleurissent à tous les coins de rue et l’offre marketing bat son plein. Après un feuilleton législatif à rebondissements, comment s’initier au CBD sans se planter ?

        Marie Mersier

        Le CBD, ou cannabidiol, est un cannabinoïde présent dans la fleur de chanvre, tout comme le THC. Ce qui va faire la différence et donc induire des usages et des effets singuliers, c’est la concentration plus ou moins élevée en THC et en CBD, car dans le cannabis il existe plein de variétés : certaines très riches en THC, d’autres en CBD. Les premières, considérées comme stupéfiants, correspondent à un usage « récréatif », le THC ayant des effets psychoactifs modifiant l’état de conscience du consommateur et pouvant provoquer une accoutumance. Les deuxièmes, s’apparentant au « cannabis bien-être », sont dépourvues de THC ou en tout cas à un taux inférieur à 0,2 %.

        Le CBD a la capacité de réguler et dynamiser un système clé de notre organisme : le système endocannabinoïde, sorte de chef d’orchestre jouant un rôle central dans l’équilibre de notre corps. Il a ainsi de nombreux atouts « bien-être », confirmés par l’expérience positive des personnes en consommant et par des études menées dans le domaine. Anti-inflammatoire, le CBD peut réduire les douleurs dans le corps, qu’elles soient musculaires, articulaires… Par ailleurs, en régulant la production de sérotonine, il agit sur les états anxieux. Son spectre d’action est dès lors très vaste : il peut contribuer à améliorer la qualité du sommeil, aider à la récupération sportive ou offrir une alternative lorsque l’on souhaite se détacher de la consommation du THC.

        En huiles sublinguales, en capsules à ingérer, par vaporisation ou par combustion de la fleur, le CBD se prête à de multiples usages et besoins. En quelques années, il a connu un véritable essor, mais difficile de s’y retrouver face à une offre qui abonde et qui ne garantit pas toujours la qualité des produits. La France est autorisée à cultiver des variétés de chanvre avec un maximum de 0,2 % de THC, mais n’a pas le droit d’isoler la fleur pour la vendre, ni de l’extraire en France pour fabriquer les huiles ou baumes à base CBD. Le CBD que l’on consomme en France a poussé ou a été transformé à l’étranger, parfois de façon très éthique, parfois non.

         

        Apaisant ou stimulant

        Pour s’orienter avec justesse, nous avons glané quelques conseils auprès de Frédéric Gié, fondateur d’Arpa (ar-pa.fr/), l’une des marques précurseurs dans le domaine du CBD. Arpa propose des huiles 100 % naturelles issues de de chanvre biologique cultivé en France, Suisse et Autriche et se rend disponible 7 jours sur 7 afin de répondre à toutes les questions de néophytes ou de consommateurs aguerris. « Le CBD est un produit qui aide à tendre vers un certain équilibre, mais les bienfaits ressentis seront propres à chacun. Il ne faut pas s’attendre à des effets miraculeux du jour au lendemain, mais plutôt être patient et régulier dans ses prises, jusqu’à trouver le dosage adéquat. Sur certains, le CBD aura un effet apaisant, sur d’autres il sera stimulant », explique-t-il. « Quant à la fleur, qui aura un effet assez immédiat sur l’état de détente mais moins durable que les huiles sur les inflammations ou douleurs, je conseille de ne pas la fumer pour éviter la combustion, mais de la consommer grâce à un vaporisateur. Il faut, enfin, sensibiliser les consommateurs sur la provenance du CBD qu’ils vont acheter, ajoute Frédéric Gié, et les inciter à aller vers des produits au plus proche de la plante qui auront vraiment conservé un maximum de principes actifs. »

        Bien-être
        Le Figaro

        Lettre ouverte aux candidats: «Il est urgent d'améliorer le niveau des élèves en mathématiques»

        FIGAROVOX/TRIBUNE - Dans une lettre ouverte adressée aux candidats à l'élection présidentielle, un collectif composé de sociétés savantes et associations d'enseignants, chercheurs, ingénieurs et universitaires scientifiques, alerte sur l'importance d'améliorer l’enseignement des matières scientifiques.

        Notre collectif se mobilise pour alerter sur la question cruciale de la formation scientifique pour les années à venir. En tant qu'enseignants, chercheurs, ingénieures, scientifiques, cette question est au cœur de nos activités professionnelles. Nous contribuons de manière essentielle à la formation des jeunes générations pour permettre d'apporter des réponses concrètes aux besoins de la société. Les analyses conduites au sein de notre collectif nous confèrent une vision large et éclairée des enjeux qui nous font face.

        Cette lettre ouverte aux candidates et candidats à la présidence de la République Française présente nos analyses et 12 propositions qui en découlent. Puissent le futur président ou la future présidente de la République et son gouvernement s'en saisir et prendre la mesure des évolutions nécessaires pour une formation ambitieuse en sciences, en étroite relation avec tous les acteurs concernés. La société contemporaine doit pouvoir relever les nombreux défis pour lesquels la contribution de toutes les sciences est essentielle : le développement très rapide du numérique et son utilisation dans tous les secteurs d'activité; le recours accru aux données pour communiquer dans le monde actuel; les nécessaires évolutions technologiques pour faire face aux enjeux climatiques et énergétiques, au contrôle des ressources; la préservation de la biodiversité et du bon fonctionnement de la biosphère; le contrôle de l'émergence des nouvelles maladies infectieuses et la prévention des maladies environnementales. Relever ces défis requiert l'apport de disciplines très diverses comme la chimie, la physique, la biologie, l'écologie, les géosciences, les sciences de l'évolution , mais aussi l'informatique, les mathématiques, les statistiques qui permettent la modélisation, la collecte, l'analyse et la gestion des données pour comprendre un monde changeant. Celles-ci sont aussi indispensables pour aider les prises de décisions dans de très nombreux domaines. Tous ces exemples montrent le rôle prépondérant des sciences dans notre société actuelle et signalent la nécessité d'une éducation forte du grand public. La crise liée au Covid en constitue une illustration particulièrement frappante. Pour permettre une action des pouvoirs politiques et du monde économique en cohérence avec ces défis, il est donc essentiel que chacun et chacune bénéficie d'une formation scientifique solide répondant aux besoins professionnels, aux besoins de la vie quotidienne et à l'exercice de la citoyenneté. Même si elles font partie des sciences, les mathématiques ont un rôle spécifique qui nécessite de les évoquer dans certains des points développés par la suite.

        Les mathématiques sont en effet plurielles: elles sont d'indispensables outils aux sciences; au-delà, elles entretiennent des liens avec de nombreuses disciplines (sciences économiques, humaines ou sociales, sciences de la santé et du sport, artisanat, disciplines artistiques,...) ; elles constituent également une discipline autonome qui contribue au développement de l'esprit critique et des capacités de raisonnement. Elles font donc partie intégrante de la culture commune et ne doivent pas être réservées à une élite. Par conséquent, il est aussi nécessaire d'offrir à tous et à toutes une formation solide et progressivement diversifiée.

        Les compétences scientifiques de haut niveau sont recherchées et donnent accès à des emplois variés, fortement qualifiés et bien rémunérés. De ce fait, une formation ambitieuse et accessible à tous et toutes est une nécessité absolue pour lutter contre les inégalités de genre, socio-économiques et territoriales qui pèsent fortement sur les trajectoires individuelles et sur les dynamiques collectives. La visibilité médiatique récente donnée à la place de la formation en mathématiques témoigne de sa reconnaissance comme un enjeu majeur par tous les acteurs de la société civile. En période électorale, ce débat fait émerger un problème plus général, porté depuis des années par les sociétés savantes et associations qui s'intéressent à l'enseignement des sciences: celui de l'insuffisance de la formation scientifique en France.

        Depuis la mise en place de la réforme du lycée en 2019, les choix faits pour le cycle terminal de la filière générale vont à l'encontre d'une formation ambitieuse en sciences dont la société a besoin.

        Dans le tronc commun de la classe de première, sur un total de 16 heures, la part dévolue à l'enseignement scientifique représente 2 heures hebdomadaires. À ceci s'ajoutent des dysfonctionnements liés aux spécialités comme l'obligation d'abandonner à l'entrée en terminale l'une des trois spécialités choisies en première. Outre le fait qu'ils sont empêchés de voir les liens entre les différentes disciplines, les élèves sont contraints d'effectuer des choix leur fermant de nombreuses portes à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Rappelons aussi que nombre de filières post-bac, y compris des filières courtes, nécessitent une formation scientifique solide indissociable des formations dans les disciplines cibles. En particulier, l'impact de la réforme pour la voie technologique et professionnelle sur les choix offerts aux élèves en termes de débouchés professionnels et de possibilités de poursuite d'études ne doit pas être négligé. Les analyses des données de la DEPP mettent en évidence les effets délétères des choix de structure pour la voie générale du lycée: baisse importante du nombre d'élèves étudiant les mathématiques, particulièrement marquée pour les filles, accroissement des inégalités socio-économiques et territoriales en faveur des garçons issus de classes sociales très favorisées dans les doublettes mathématiques/physique-chimie, baisse du vivier d'élèves pour la poursuite d'études scientifiques et dans les filières technologiques de la production (alors que les besoins sont en augmentation), recul de la polyvalence dans la formation des lycéennes et lycéens en filière générale.

        Nos propositions: Aujourd'hui, une remise à plat de la structure de la voie générale du lycée est indispensable et urgente. Pour cela, nous demandons à mettre en place un groupe de travail large et indépendant du calendrier politique, réunissant de manière collégiale tous les acteurs concernés. Son objectif sera d'établir des propositions pouvant être mises en œuvre dès la rentrée 2023, selon les axes suivants:

        -Proposition 1: Renforcer la place des sciences dans les parcours de tous les élèves au cycle terminal et diversifier l'offre de mathématiques dès la première

        -2: Conserver en classe de terminale les trois spécialités choisies en classe de première

        - 3: Proposer des actions concrètes et réalistes pour remédier aux inégalités aggravées par le système actuel dans les choix de parcours et garantir l'accès à la même offre de formation sur l'ensemble du territoire.

        L'un des impacts de la baisse du vivier d'élèves scientifiques concerne l'orientation vers les métiers d'enseignants en sciences. Devant déjà faire face à une pénurie récurrente de candidats en mathématiques en raison de la concurrence avec l'attractivité des carrières et des rémunérations pour ces étudiants de niveau master, la diminution des profils scientifiques au lycée va mécaniquement faire encore baisser le nombre de candidats aux concours de recrutement pour enseigner les sciences dans le secondaire. En particulier, on peut s'attendre aussi dans les années à venir à des difficultés de recrutement en informatique, concours nouvellement créés. Ces choix auront également un impact sur les futurs professeurs des écoles. Le nombre de candidats au CRPE qui auront reçu une formation scientifique au lycée va mécaniquement baisser.

        La faible part des sciences et de mathématiques dans le tronc commun du cycle terminal ne suffit pas pour établir les connaissances et compétences scientifiques de base, de nature cumulative. La mise en place de PPPE ne concernant qu'un nombre limité d'étudiants, les remises à niveau indispensables pour la préparation au concours compenseront difficilement ces insuffisances. L'acquisition des connaissances et compétences didactiques s'en trouvera donc fragilisée. On entre ainsi dans un cercle vicieux dont il faut impérativement s'extraire. En outre, la réforme des concours du Capes et du CRPE et de la formation initiale des enseignants repousse à nouveau leur recrutement après le master (bac+5). L'allongement nécessaire des études augmente la précarité des étudiants et aggrave les inégalités sociales pour accéder au métier d'enseignant. Cela risque d'accentuer la pénurie de candidats, comme cela a déjà été constaté en 2012. La mise en place d'un véritable plan de pré-recrutement permettant à des étudiantes et des étudiants de tous les milieux sociaux de se projeter vers le métier d'enseignant est réclamée depuis des années par la communauté et paraît indispensable pour pallier cette pénurie.

        Les systèmes mis en place ces dernières années n'ont pas rempli ce rôle: d'une part, la charge de travail en établissement rend difficile un suivi efficace de la formation universitaire ; d'autre part l'instabilité du dispositif, l'absence d'une impulsion nationale, la disparité d'offre et de traitement suivant les académies, ainsi que des choix budgétaires contraints n'ont pas permis d'assurer la réussite de ces dispositifs. Enfin, les actions engagées pour la formation continue des enseignants en mathématiques suite au rapport Villani-Torossian sont encourageantes et nécessitent d'être pérennisées et structurées. Les plans de formation continue en sciences tout aussi nécessaires commencent à se développer dans le premier degré ; ils ne doivent pas entrer en concurrence avec les actions précédentes en cours. Pour la réussite et le développement de la formation continue en sciences, il est nécessaire que les nouvelles écoles académiques de la formation continue prennent en compte les structures existantes et collaborent étroitement avec les acteurs de terrain de toutes les origines (Irem, Ires, Ife, Inspe), en lien avec la recherche.

        Nos propositions: Il est nécessaire de créer un vivier d'enseignantes et d'enseignants scientifiques bien formés, en nombre suffisant, représentatif, à tous les niveaux d'enseignement, de la diversité de la population en termes de genre, de mixité sociale et de diversité territoriale.

        - 4: Améliorer les conditions de travail des enseignants en institutionnalisant des temps de concertation et des temps de formation réguliers, prévus à l'avance et intégrés dans le temps de travail. Ouvrir plus largement la possibilité de formations par la recherche et à la recherche pour favoriser les évolutions de carrière et pour permettre d'appréhender concrètement la réalité de la science en train de se faire, dans un souci d'authenticité.

        - 5: Améliorer la formation initiale en favorisant des pré-recrutements pour réduire des inégalités sociales d'accès au métier et en s'assurant que les périodes de stage ou d'alternances, indispensables pour l'entrée dans le métier, n'entrent pas en concurrence avec la formation.

        - 6: Renforcer et structurer la formation continue dans le premier et le second degré en collaboration avec l'ensemble des acteurs concernés. Développer les articulations entre le terrain, la formation, la recherche en éducation, la recherche et la médiation scientifiques.

        Depuis 20 ans, le nombre d'étudiantes et étudiants a considérablement augmenté dans les établissements d'enseignement supérieur, et particulièrement à l'Université. Cette augmentation globale se retrouve dans les filières scientifiques, même si cela reste insuffisant pour répondre aux besoins prévisibles. Pourtant, le nombre des enseignants et enseignants-chercheurs n'a pratiquement pas augmenté. Parmi les disciplines, la part des enseignants-chercheurs en sciences a diminué, particulièrement en mathématiques. L'augmentation des tâches administratives et la diminution globale des appuis techniques ont accru d'autant plus leur charge de travail.

        Ce manque de personnel n'est pas dû à un problème de vivier: il est la conséquence de la diminution des recrutements pérennes des enseignants-chercheurs et des personnels des universités.

        Il a conduit à une dégradation de la qualité de la formation, qu'elle soit destinée à la formation initiale des futurs enseignants, à l'accompagnement en formation continue ou encore à la formation vers les métiers à haut niveau de compétences scientifiques. De plus, l'absence de perspective de recrutement stable dans la recherche académique entraîne une fuite des compétences: un certain nombre d'étudiants de très haut niveau et formés en France préfèrent partir à l'étranger où les conditions de travail pour la recherche et les rémunérations sont meilleures. Plus inquiétant, la tendance à la baisse du nombre de doctorants dans les disciplines scientifiques est un mauvais signal pour l'avenir.

        Enfin, la part des femmes scientifiques à l'Université et dans les formations d'ingénieures et ingénieurs reste particulièrement basse dans la plupart des filières, notamment en informatique, en mathématiques, en physique. Ceci impacte très fortement la part des femmes dans les métiers nécessitant une formation scientifique et technologique de haut niveau.

        Nos propositions: pour augmenter le vivier des étudiantes et étudiants à haut niveau de compétences scientifiques dont la société a besoin en garantissant une représentation équilibrée en termes de genre, de mixité sociale et de diversité territoriale ; pour améliorer l'accompagnement en formation initiale et continue des enseignants du premier et du second degré; pour conserver nos jeunes chercheures et chercheurs et notre position de premier plan pour la recherche scientifique, il est indispensable de:

        - 7: Prendre un engagement fort en faveur des financements récurrents de la recherche publique et de l'amélioration des conditions de travail des enseignants-chercheurs et des chercheurs.

        - 8: Prendre l'engagement d'augmenter significativement le nombre de postes fixes d'enseignants- chercheurs et de chercheurs pour répondre aux besoins actuellement insuffisants en matière de formation, pour toutes les formations scientifiques.

        - 9: Mener des actions fortes pour augmenter la représentation des femmes, à tous les niveaux de la hiérarchie des postes d'enseignantes-chercheures et de chercheures, particulièrement dans les disciplines scientifiques où elles sont sous représentées. À moyen et à long terme, en l'état actuel de la formation en sciences, c'est la société tout entière qui risque d'être durablement impactée, avec des retards s'accumulant dans les domaines de la recherche et de l'innovation, alors que leur développement est crucial pour affronter les défis du XXIe siècle.

        La maîtrise des sciences est indispensable à un pays pour assurer son indépendance économique, technologique et militaire, pour limiter le réchauffement climatique et assurer la nécessaire transition énergétique.

        La maîtrise des sciences est indispensable à un pays pour assurer son indépendance économique, technologique et militaire, pour limiter le réchauffement climatique et assurer la nécessaire transition énergétique. Malgré cela, la culture scientifique ne fait pas pleinement partie de la culture générale dans la vie quotidienne. Il nous paraît essentiel que la classe politique prenne en main les questions du discours et de l'image associés aux sciences dans la société, bien au-delà des limites de l'école. La question de la place des sciences est une question de société, et l'une de celles qui conditionnent notre avenir.

        Nos propositions: nous demandons à la classe politique de s'engager véritablement dans la mise en œuvre d'un plan sciences qui ne se limite pas au cadre de l'école et qui implique l'ensemble des acteurs de la société. Son objectif est d'accroître la reconnaissance du rôle des sciences dans la maîtrise de notre avenir. Pour cela, il est nécessaire de:

        - 10: Agir sur le discours à l'orientation transmis en particulier par l'institution, pour encourager les jeunes à s'engager en confiance vers les mathématiques et les sciences, au niveau correspondant à leurs aspirations et en cohérence avec les besoins de la société contemporaine.

        - 11: Agir sur l'image des sciences pour permettre la reconnaissance de la place des femmes et des citoyennes et citoyens de toutes origines sociales et territoriales dans les métiers scientifiques.

        - 12: Engager fortement la classe politique pour la promotion des sciences auprès de tous les acteurs de la société, au travers d'actions de grande envergure pour la sensibilisation de ses enjeux sociétaux.

        Cette lettre est signée par un collectif de sociétés savantes et d'associations regroupant une large communauté d'enseignants, chercheurs, ingénieures et universitaires scientifiques:

        Adirem (Association des directeurs des instituts de recherche pour l'enseignement des mathématiques) AEIF (Association des enseignantes et enseignants d'informatique de France) APMEP (Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public) ARDM, (Association pour la recherche en didactique des mathématiques) CFEM (Commission française pour l'enseignement des mathématiques) CLEA (Comité de liaison enseignants et astronomes) EPI (Enseignement public & informatique) Femmes et mathématiques, Femmes et sciences, Femmes ingénieures, GEM (Groupe d'étude des membranes) SF2A (Société française d'astronomie et d'astrophysique) SFB (Société française de biométrie) SFB (Société française de biophysique) SFBD (Société française de biologie et développement) SFdS (Société française de statistiques) SFE2 (Société française d'écologie et d'évolution) SFHST (Société française d'histoire des sciences et des techniques) SFP (Société française de physique) SIF (Société informatique de France) SMAI (Société de mathématiques appliquées et industrielles) SMF (Société mathématique de France) UdPPC (Union des professeurs de physique-chimie) UPA (Association des professeurs scientifiques des classes préparatoires BCPST, TB et ATS)

        Noémie Halioua: «À Sarcelles, le mythe du vivre-ensemble a laissé place au vivre-séparé»

        GRAND ENTRETIEN - Dans Les uns contre les autres (Cerf), la journaliste Noémie Halioua, originaire de Sarcelles, raconte les transformations de la ville du Val-d'Oise depuis trois décennies, sur fond de clientélisme électoral et de communautarisme.

        «Depuis plus de 40 ans, l'industrie nucléaire française n'a pas connu d'incident grave»

        FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le 31 mars, sept militants de Greenpeace ont été arrêtés après s'être introduits sur le chantier de l'EPR de Flamanville. Cette intrusion ne démontre en rien une défaillance de la sécurité de la centrale, explique l'ingénieur en sûreté nucléaire, Tristan Kamin.

        Pourquoi le niveau des élèves en mathématiques est-il si mauvais en France ?

        FIGAROVOX/TRIBUNE - Une adolescente ukrainienne scolarisée en France s'est étonnée du faible niveau en mathématiques de sa nouvelle classe. Pour l'essayiste Sami Biasoni, le pédagogisme et le manque de maîtrise des savoirs fondamentaux expliquent le faible niveau des élèves français.

        Le Figaro

        Locations de vacances entre particuliers : 3 conseils pour éviter les arnaques

        La rédaction du Figaro Voyage

        Fausses annonces, locations en mauvais état, arnaques... Êtes-vous bien sûr d'avoir pris toutes les précautions avant de réserver votre maison de vacances ?

        Les vacances d'été approchent déjà, il ne faut plus tarder à éplucher les sites de petites annonces et les plateformes de locations entre particulier pour trouver la résidence où se la couler douce au soleil. Mais attention aux mauvaises surprises.

        D’une manière générale, les grandes plateformes (Airbnb, Abritel, Homelidays, PAP Vacances…) proposent un cadre sécurisé. Mais offres frauduleuses et loueurs malveillants réussissent parfois à s’immiscer sur les sites. Nos conseils pour éviter les rencontres fâcheuses.

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        Conseil n°1 : méfiez-vous offres trop alléchantes

        Plus le prix ou la qualité des prestations paraît en décalage avec le marché, plus il faut être sceptique. Les belles occasions existent tout de même. Pour ne pas tomber dans le panneau, demandez à parler au bailleur, exigez des garanties que la maison lui appartient bien.

        L’arnaque la plus répandue consiste en effet à proposer un bien à la location alors que celui qui publie l’annonce n’en détient pas les droits. Les photos et informations complémentaires ont pu être capturées sur d’autres sites, voire auprès du vrai bailleur. Certains loueurs malhonnêtes proposent par ailleurs plusieurs fois le même bien sur une même période. Les sites traquent eux-mêmes ce genre d’arnaques, mais il est toujours possible que certaines passent entre les mailles du filet. Surveillez les offres similaires sur les sites concurrents avec une recherche à partir de la photo. Petite astuce : sur le navigateur Chrome, faites un clic droit sur la photo et sélectionnez « rechercher l'image avec Google Lens ». Tous les sites utilisant l''image apparaîtront.

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        Conseil n°2 : Ne sortez pas du cadre des plateformes

        Ne cédez pas aux éventuelles pressions du bailleur vous expliquant que vous risquez de perdre le bien si vous n’acceptez pas ses conditions. Refusez de communiquer votre numéro de carte bancaire, et évidemment d’y adjoindre son code de sécurité ou code secret. Veillez également à ne pas quitter le cadre du site sur lequel l’offre a été publiée, s’il propose un mode de paiement sécurisé.

        Toutes les grandes plateformes sécurisent les sommes engagées jusqu’à la transaction effective de façon à s’assurer que les deux parties honorent leur promesse. C’est une triste consolation, mais si la belle maison avec piscine que vous aviez trouvée n’existe pas, vous devriez pouvoir récupérer les sommes versées.

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        Conseil n°3 : Soyez vigilant lors de l’état des lieux

        Ce n’est pas parce que la plateforme sécurise la transaction qu’il faut sauter dans la piscine sans passer par la case « état des lieux ». « Vérifiez que tout ce qui était annoncé dans l’annonce est bien là et en état de marche, insiste Laurence Cadenat, avocate associée au cabinet Cornet Vincent Segurel. N’hésitez pas à tester le système d’alarme de la piscine s’il y en a une, car c’est un équipement de sécurité obligatoire. Retardez éventuellement le versement du reste de l’acompte jusqu’à ce que le nécessaire ait été fait, car c’est un point indispensable à la jouissance du bien et un motif éventuel de refus de la location ». Et si vous découvrez des points défaillants juste après avoir cosigné l’état des lieux, veillez à prendre des photos et en avertir le bailleur aussitôt, par écrit. À noter qu’avec certains sites, comme Airbnb, il n’y a pas de caution. C’est la plateforme qui est censée garantir le bailleur en cas de dégradation.

        Si l'état des lieux n'a pas été fait à l'entrée, le locataire est réputé avoir reçu les lieux en bon état et doit les rendre comme tels (article 1731 du Code civil). Ce dernier peut toutefois prouver le mauvais état de la location par des témoignages, des photos ou un constat d'huissier.

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        Photos de voyage : six astuces de pro pour les réussir à tous les coups

        PRATIQUE - Dans l'imaginaire collectif, si vous avez un appareil photo dernier cri, vos photos seront réussies. Faux ! Mais quelques réflexes simples peuvent permettre de s'améliorer.

        Voyage en Italie et Covid-19 : passe vaccinal, masque FFP2... Ce qui change en avril

        L'Italie desserre la bride pour les voyageurs de l'UE en mettant fin à l'état d'urgence le 1er avril. Le passe sanitaire est maintenu pour quelques semaines encore, mais de façon résiduelle.

        Coupe du monde de la Fifa au Qatar : c'est le moment de réserver vos hébergements

        Les supporters qui prévoient d'assister au prochain Mondial de football du 21 novembre au 18 décembre 2022 doivent réserver leur hébergement dès maintenant. Nos conseils pour préparer au mieux son séjour.

        Le Figaro

        Électricité: l’approvisionnement en courant pour l’hiver prochain inquiète déjà

        Guillaume Guichard

        Les données disponibles laissent présager de très fortes tensions sur la production.

        «Très inquiet», «super inquiet»… Nous ne sommes qu’en avril, mais les dirigeants du secteur électrique se font déjà du mouron pour l’hiver prochain. À huit mois du début de l’hiver électrique, les données disponibles n’incitent pas à l’optimisme. Il faut dire qu’en ce début de printemps la situation est très tendue. L’approvisionnement en gaz russe est menacé. Mais même en retirant cette inconnue du raisonnement, le résultat de l’équation reste des plus préoccupant. Dès aujourd’hui.

        À lire aussiAlerte sur la consommation électrique

        À tel point que, ce lundi 4 avril, les prévisionnistes estiment que seules les éoliennes et les importations permettront d’éviter des mesures de dernier ressort, comme les coupures tournantes. Il faut dire que la production nucléaire atteint un plancher historique, avec une puissance de 30 gigawatts en fonctionnement sur 61 au total. «EDF espère pouvoir remonter jusqu’à 50 gigawatts l’hiver prochain, souligne un expert. Des réacteurs doivent produire de nouveau d’ici fin 2022 mais rien n’indique qu’EDF y parviendra. Il y a en effet beaucoup d’incertitudes autour des arrêts en cours.»

        Le parc de 56 réacteurs exploité par EDF souffre de trois maux qui ne se guérissent pas en huit mois. Le Covid a désorganisé profondément le planning d’entretien du parc depuis 2020. Ensuite, le programme de «grand carénage», avec ses arrêts prolongés pour mise à niveau des dispositifs de sûreté, diminue le temps de disponibilité des centrales. S’est ajouté à cela un défaut de série sur une partie du parc, dû à une «corrosion sous contrainte» d’un tuyau débouchant sur le très critique circuit primaire du réacteur.

        Pas assez d’eau dans les barrages

        Pour ne rien arranger, l’hydraulique, ressource énergétique hautement pilotable et précieux appoint durant les pics de consommation électrique hivernaux, ne devrait pas non plus être au meilleur de sa forme l’hiver prochain. «À cause du faible enneigement cet hiver, les lacs de retenue ne pourront pas être aussi remplis que les années précédentes», prévient-on chez EDF.

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        De son côté, RTE, en charge des prévisions de demande et d’offre électriques, «considère déraisonnable de parler de l’hiver prochain alors qu’on ne dispose pas d’une bonne visibilité». Toutefois, le système électrique est comme un lourd paquebot. Les arrêts de réacteurs nucléaires sont prévus sur le long terme, les régimes de pluie les plus importants (ceux de cet hiver) sont déjà connus et il n’y a aucun moyen d’augmenter en huit mois les capacités de production d’énergie.

        Mesures d’urgence

        Résultat, les spécialistes n’excluent pas que la France ait recours plus que jamais aux mesures d’urgence. «Vu d’aujourd’hui, la probabilité d’utiliser des leviers dits “postmarché” (actionnés quand la demande reste trop forte par rapport aux capacités de production électrique, NDLR) est beaucoup trop forte, s’inquiète Nicolas Goldberg, chez Columbus Consulting. Il s’agirait ainsi d’utiliser l’“interruptibilité”, c’est-à-dire couper les industriels volontaires une dizaine de fois durant l’hiver. Or, ce dispositif n’est pas fait pour cela, mais pour gérer un incident imprévu et réagir dans les cinq secondes.» Le risque est que cela ne suffise pas et qu’il faille baisser la tension sur le réseau électrique (ce qui ralentit la charge des téléphones, par exemple), voire déclencher des «coupures tournantes» par groupes de 200.000 foyers.

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        Pour éviter ce scénario noir, il faut faire des économies d’énergie. Et ce, dès maintenant. «Si on ne le fait pas, il y a un risque, l’hiver prochain, qu’on ait une demande de consommation supérieure à notre capacité de la satisfaire, a prévenu le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco. Ça ne disjonctera pas. Au pire du pire, et je n’y crois pas, on dira qu’on déleste dans tel ou tel endroit. Ça s’est déjà fait en Bretagne. Ils ne voulaient pas de moyens de production d’électricité, en Bretagne.»

        Baisser le chauffage de un degré, éteindre les lampes inutiles… Ces petits gestes ont un impact, avait illustré le présentateur du journal du soir de l’ORTF, Roger Gicquel, le 17 mars 1977 dans une séquence télévisuelle d’anthologie. «Un, deux, trois, éteignons les lumières qui ne sont pas indispensables», avait-il lancé aux téléspectateurs de la grand-messe du «20 Heures» en éteignant une lampe sur son bureau. Sur l’écran de l’équilibre électrique d’EDF, l’aiguille avait alors bien bougé.

        Guerre en Ukraine : Poutine menace de priver l'Europe de gaz dès vendredi

        La Russie exige des clients de Gazprom de payer leurs achats en roubles, à compter du 1er avril. Paris et Berlin refusent ce chantage.

        Gaz russe : pourquoi Vladimir Poutine demande-t-il à être payé en roubles ?

        DÉCRYPTAGE - Si elle est mise en œuvre, cette mesure remettra en cause les contrats gaziers conclus avec l'Europe.

        Patrimoine de Macron : «Les banquiers en France sont rémunérés en France», assure la banque Rothschild and Co

        Une enquête du site Off Investigation sur le patrimoine d'Emmanuel Macron affirme que les associés-gérants seraient partiellement payés dans des paradis fiscaux.

        L'Humanité

        La vieille arnaque du « Travailler plus »

        Actu

        Inefficace économiquement et injuste socialement, le leitmotiv sur l’allongement du temps de travail commun à LaREM, LR et l’extrême droite occupe plus que jamais une place de choix dans les programmes. Des candidats de gauche y opposent une tout autre logique : « travailler moins pour travailler tous ».

        Julia HamlaouiFlorent LE DU

        Depuis le « travailler plus » de Nicolas Sarkozy, de l’eau a coulé sous les ponts. Mais la formule demeure une obsession à droite. Quant au « gagner plus » avec lequel l’ex-président avait séduit, les candidats en lice ne s’en embarrassent plus vraiment. La ficelle de cette vieille arnaque sociale – entre chantage à l’emploi et au pouvoir d’achat – n’en est que plus grosse et se pare de nouveaux atours. Avec la crise sanitaire, et la guerre en Ukraine, c’est la question de la souveraineté qui sert désormais de prétexte. Dès l’annonce de sa candidature, Emmanuel Macron a donné le ton. « Il n’y a pas d’indépendance sans force économique. Il nous faudra donc travailler plus », a-t-il écrit dans sa « lettre aux Français ». La prétendante LR, Valérie Pécresse, qui propose un « choc de pouvoir d’achat » en échange d’heures au travail en hausse, n’est pas en reste, ni le candidat d’extrême droite Éric Zemmour, pour qui « travailler plus pour gagner plus était un excellent principe ».

        Les uns et les autres manient aussi l’argument de la « compétitivité ». « Quand on se compare, nous sommes un pays qui travaille moins que les autres (…), à la fois dans le cycle de vie et en horaires ­cumulés », plaide Emmanuel Macron. Une rhétorique loin d’être nouvelle mais tronquée, selon l’économiste Christophe Ramaux : « En prenant en compte les emplois à temps partiel, la France est dans la moyenne de la zone euro sur le temps de travail hebdomadaire, calculé sur une année entière. Nous sommes à 34,9 heures, l’Allemagne 34,2, le Danemark 33, les Pays-Bas, 30,6. Les pays qui sont bien au-dessus sont la Grèce et le Portugal, à 38 heures. » Mais peu importe pour la droite et l’extrême droite, qui cherchent à justifier l’appropriation par le capital d’une part toujours plus grande des richesses produites par le travail. Et ce, alors même que « la nécessité d’une transition écologique interroge la course à ce qui est devenu un “travailler plus pour produire plus”, au risque de perdre sa vie à la ­gagner », souligne l’économiste Anne Eydoux.

        seuls les dividendes augmentent

        Cette logique mortifère se décline très concrètement dans les programmes, à commencer par le chapitre retraite. « Nous sommes dans une société qui vieillit, c’est une chance ; il est donc normal, que nous ­travaillions plus », insiste le président-candidat. Il entend repousser l’âge légal de départ à 65 ans, comme Valérie Pécresse et à peine plus qu’Éric ­Zemmour (64 ans), tandis que Marine Le Pen a renoncé à la retraite à 60 ans pour tous. Or, « rien ne justifie que l’espérance de vie gagnée ou les gains de productivités soient rendus au capital », avance le député PCF Pierre Dharréville, dont le candidat, Fabien Roussel, propose un retour à 60 ans avec 37,5 annuités. D’autant que les inégalités sont abyssales : selon l’Insee, 25 % des travailleurs les plus pauvres meurent avant 62 ans, contre 5 % des plus riches.

        « En dix ans, les dividendes aux actionnaires ont augmenté de 70 %, alors que les salaires n’ont augmenté que de 10 % et que l’investissement productif recule de 5 % », ajoute le député FI Adrien Quatennens, qui prône une tout autre répartition. Contrairement à Anne Hidalgo et Yannick Jadot qui plaident pour le statu quo à 62 ans, Jean-Luc Mélenchon défend également la retraite à 60 ans, mais avec 40 annuités. Une question de justice sociale, comme d’efficacité économique, puisque le départ des seniors permet l’embauche des plus jeunes.

        À l’instar de Richard Ferrand, l’un des porte-voix de la Macronie, les partisans du report de l’âge légal présentent la mesure comme l’unique moyen « d’équilibrer l’ensemble du système ». En passant sous silence le montant des prestations sociales qu’induirait une retraite plus tardive (chômage, invalidité), et en tentant d’invisibiliser les alternatives de financement des candidats de gauche. Dont la mise à contribution des revenus financiers, la fin des exonérations de ­cotisations sociales (comme le Cice), l’égalité ­salariale et les créations d’emplois qui permettraient de remplir davantage les caisses.

        fabien roussel  plaide pour les 32 heures

        Droite et extrême droite ne s’arrêtent pas là : le temps de travail hebdomadaire est aussi en ligne de mire. Valérie Pécresse veut ainsi « laisser aux entreprises le pouvoir de sortir des 35 heures ». Comme Éric Zemmour, elle entend « complètement défiscaliser et ­décharger les heures supplémentaires » et y ajoute la possibilité de « convertir les RTT en salaire ». De son côté, Emmanuel Macron propose un compte épargne-temps « monétisable » et « portable » afin, affirme- t-il, « de permettre à chacun de choisir différemment son temps de travail dans le cycle de vie, et son rapport au travail, à son temps et à l’argent qu’on gagne ». Là encore, l’inefficacité économique guette : « Cela va toujours dans le même sens, non seulement les salariés sont fragilisés face au patronat, mais en plus lorsque la flexibilité s’accroît, les entreprises ne font pas travailler plus. La défiscalisation des heures supplémentaires n’a augmenté ni l’emploi ni le volume général de production », assure l’économiste atterrée Mireille Bruyère, qui pointe de surcroît « les inégalités engendrées par ces dérégulations ».

        À l’inverse, la réduction du temps de travail a un ­impact contre le chômage, comme l’expérience des 35 heures l’a montré avec environ 350 000 créations d’emplois. Une voie que souhaitent poursuivre les candidats de gauche, comme l’écologiste Yannick Jadot qui veut « une convention citoyenne » sur le sujet et envisage la semaine de quatre jours. Mais aussi Jean-Luc Mélenchon qui propose de « rétablir les 35 heures en majorant les heures supplémentaires » et de « passer aux 32 heures dans les métiers pénibles ». Fabien Roussel plaide lui pour « la semaine de travail à 32 heures, sans diminution de salaire ». De telles réformes doivent se combiner avec l’amélioration des conditions de travail, insiste la sociologue Dominique Méda, qui pointe « un phénomène d’adaptation dans les entreprises : lors du passage aux 35 heures, elles ont embauché mais pas autant que nécessaire, intensifiant la productivité, ce qui explique que cela soit mal vu chez certains salariés ».

        L’enjeu est de taille, à moins de deux semaines du premier tour. Mais si droite et extrême droite sont en bonne place dans les intentions de vote selon les sondages, les propositions de gauche ont néanmoins la cote, puisque 71 % des Français, selon l’Ifop, sont favorables à la retraite à 60 ans.

        Présidentielle 2022temps de travailréforme des retraites
        Valeurs Actuelles

        Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

        C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

        « Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

        À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

        Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

        Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

        Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

        Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

        Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

        Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

        Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

        Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

        “La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

        Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

        Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

        Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

        Photo © Marie de Jeaghere

        Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

        Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

        L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

        “Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

        Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

        Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Comment consolider le système des retraites ?

        Chronique

        Jean-Christophe le Duigou

        L’idée « d’une retraite à 60 ans » est plébiscitée par les salariés. Mais 8 sur 10 d’entre eux s’interrogent sur la solidité financière des régimes de retraites. Et pour cause ! Depuis 20 ans, gouvernements et patronat accréditent l’idée d’un système au bord de la faillite et ne cessent, sous couvert d’urgence financière, de mettre en œuvre des réformes qui amputent les droits des assurés. Emmanuel Macron, candidat-président, promet une économie de 12 à 18 milliards d’euros, en … reculant d’encore de 2 ou 3 ans l’âge de départ à la retraite. Si 65 ans devenait l’âge minimal de liquidation des droits cela signifierait pour une partie de la population, féminine en majorité, désireuse d’échapper à la décote, une retraite à…7O ans ! On voudrait tuer notre système par répartition, système bâti sur la solidarité et la confiance, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.  

        Pour le jeune qui entre aujourd’hui sur le marché du travail à 20 ans et qui réussirait à obtenir le plein de ses droits à l’issue de sa carrière, la promesse de pension chute d’un quart. Dit autrement, la retraite d’un ouvrier ou d’un employé ayant eu une carrière complète, ne représentera plus, régime de base et régime complémentaire confondus, que moins de 2/3 du dernier salaire d’activité contre plus des 3/4 pour la génération qui a cessé son activité il y a 15 ans. La retraite ne serait plus dès lors le prolongement de la vie de travail avec le maintien du niveau de vie mais une « assurance »  dont les gouvernants peuvent réduire le niveau en fonction des vicissitudes de la conjoncture, une assurance justifiant que ceux qui le peuvent financièrement souscrivent de couteux compléments.

        Il ne s’agit pas de nier les besoins de financement des caisses de retraites, ce qui serait absurde : le nombre de retraités augmentera jusqu’en 2030 relativement à la population totale.  Si l’on veut maintenir le niveau des pensions, il faudra bien augmenter les moyens collectifs alloués au financement des retraites. Cela n’est nullement impossible. La difficulté est moins technique que politique.

        Les retraités ne sont pas un coût mais bien une catégorie sociale à part entière, répondant à nombre de besoins et assurant des fonctions sociales importantes. Ils sont surtout des travailleurs qui pendant toute leur vie ont contribué à développer la richesse collective. Ils ont assumé le paiement de la retraite de la génération précédente et doivent pouvoir compter sur la solidarité de la nouvelle génération pour assurer la leur.

        Il est pour cela essentiel de réfléchir aux conditions d’intégration des jeunes dans le pacte de solidarité, fondement de la répartition. Comment ces derniers peuvent-ils être parties-prenantes d’un système dans lequel ils ne peuvent entrer que tardivement en moyenne à plus de 20 ans ? Comment peuvent-ils croire au système alors qu’on leur explique que l’horizon de leur retraite s’éloigne inéluctablement et que leur situation sera de moins en moins favorable ? Comment peuvent-ils espérer une plus grande liberté de choix dans leurs parcours de vie, si en fin de compte le système de retraite leur est inaccessible ?

        Deux mesures immédiates peuvent et doivent être prises. Il s’agit d’abord de réamarrer les pensions aux salaires en garantissant une évolution parallèle de leurs montants. Il s’agit ensuite de considérer les jeunes précaires, les jeunes à la recherche d’emplois stables comme des cotisants de plein droit. Une partie des années d’études pourrait aussi être validée afin de compenser une entrée plus tardive dans la vie active.

        Il y a donc des réponses possibles au défi des retraites à condition de ne pas pousser les jeunes à faire sécession. Ce sont ces pistes qu’il faut d’urgence explorer si l’on veut consolider le principe de solidarité, fondement du système par répartition et gage d’un revenu décent pour chaque retraité.

        réforme des retraites
        Le Figaro

        Avec le général Burkhard au Niger, où Barkhane se réorganise

        Nicolas Barotte

        REPORTAGE - Le chef d’état-major des armées veut tenir les délais du désengagement de l’opération française au Mali.

        Envoyé spécial à Ouallam et Niamey

        Des photos plus ou moins jaunies, protégées derrière deux panneaux vitrés, agrémentent la façade du «bureau des opérations», comme des cartes postales que personne ne regarde. Elles racontent des histoires de cérémonies officielles. On y voit aussi des soldats nigériens aider des civils. Installé à Ouallam, le bâtiment et le camp faiblement protégé qui l’entoure, abritent l’état-major tactique de l’opération Almahaou. «Tourbillon» dure depuis des années. À 100 km de Niamey, la capitale, et 200 km de la frontière, les forces nigériennes font face à la pression des combattants djihadistes affiliés à Daech, qui naviguent dans la région des «trois frontières». Sur la porte d’entrée, une vieille affiche qu’on a oublié de décoller, promet encore 5 millions de dollars à tous ceux qui aideraient le Département d’État américain de localiser Abou Walid al-Sahraoui, le leader de l’État islamique au Grand Sahara.

        À lire aussiSahel: la France tourne la page de l’opération Barkhane

        «Mais nous, on n’a rien touché!», rigole un militaire français, tandis que le général Burkhard termine son entretien avec son homologue nigérien le général Mody. Les hommes de Barkhane ont éliminé al-Sahraoui en août dernier, au terme d’une longue traque. Une autre époque… Aujourd’hui, l’opération se «réorganise» et se retire du Mali, pour cause de rupture politique avec Bamako. Les bases de Gossi, Menaka et Gao vont être fermées. Le chef d’état-major des armées est venu prendre le pouls du terrain et s’assurer que le délai de six mois sera tenu, sauf aléas imprévisibles. «On ne restera pas plus longtemps qu’il ne faut», dit-il.

        L’avenir de la guerre contre le terrorisme, lancée il y a neuf ans, se joue désormais de l’autre côté de la frontière. Une opération conjointe franco-nigérienne vient d’ailleurs d’être lancée depuis Ouallam. Trois soldats américains, qui observent de loin, rappellent que les États-Unis ne sont pas absents de la région.

        Un partenariat franco-nigérien

        Les soldats français au Sahel balaient l’idée d’un revers stratégique et les relents d’amertume qui pourraient les saisir. Leur adversaire est affaibli. Les tensions ethniques et sociales au Sahel n’ont pas été résolues, mais la réponse au défi n’était pas militaire. Le pire est à venir cependant. Les répercussions de la guerre en Ukraine et une mauvaise saison des pluies menacent 3,5 millions de personnes au Niger d’insécurité alimentaire et des millions d’autres dans la région. Avec le retrait de Barkhane du Mali, un sanctuaire djihadiste dans la zone des «trois frontières» risque de se reconstituer. Quelque 18.000 personnes auraient déjà fui pour le Niger.

        «On a ralenti les groupes djihadistes, on les a désarticulés», explique le général Michon, le commandant de Barkhane. «Ils ont perdu du temps à se recomposer, à savoir qui aura le leadership parmi eux. Ils ont perdu des savoir-faire et ils commettent plus d’erreurs», poursuit-il. Mais «leur force, c’est la mobilité, la connaissance du terrain. Ils sèment la terreur en s’attaquant aux villages de façon indiscriminée», continue-t-il. Les terroristes ont aussi empêché des semis dans les zones agricoles, prévient le général.

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        L’armée nigérienne, qui a déployé 2000 soldats pour Almahaou, tente de repousser la menace vers le nord. Quelque 250 soldats français du GTD 3 «Bruno», issus du 3e RPIMa et basés à Niamey, les accompagnent. L’objectif est de pouvoir réinstaller des postes militaires renforcés au plus proches de la frontière. En sécurisant le Niger, Barkhane assure à ses convois de désengagement des routes plus sûres.

        «C’est un partenariat très bénéfique», assure le général Mohamed Toumba, qui commande l’opération nigérienne. Français et Nigériens ont planifié leur manœuvre ensemble. La France apporte des capacités aériennes ou de renseignement. «Mais nous n’avons pas de vis-à-vis en face», soupire le général en constatant la faiblesse malienne. «Maintenant, il faut que nous montrions le travail accompli. Nous sommes un peu timides en termes de communication», dit l’officier, en déplorant «les médisants» qui «sèment la zizanie» avec des rumeurs. Il semble se convertir à la guerre informationnelle qui préoccupe beaucoup l’état-major français. «Il faut que nous restions plus longtemps auprès des populations pour les rassurer», poursuit-il. L’armée nigérienne n’est pas toujours bien vue des populations locales, qui craignent des débordements.

        Le front de la communication

        L’entretien du général Burkhard et du général Mody s’est terminé. À huis clos, ils ont établi la liste de leurs besoins respectifs. Sous un soleil écrasant, le Français remet ensuite la distinction de commandeur de la Légion d’honneur à son interlocuteur. Paris tient à honorer l’engagement du Niger, qui est devenu la pierre angulaire du dispositif militaire dans la région. Le G5 Sahel, censé unir la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger dans la lutte contre le terrorisme «a du plomb dans l’aile», a déclaré dans un entretien au Monde le président nigérien, Mohamed Bazoum.

        Un vol d’hélicoptère NH90 plus loin, le général Burkhard rejoint la base de Niamey, futur plot central de Barkhane. Un «PC partenariat» y est sorti de terre en quelques semaines pour planifier les opérations communes. Les Nigériens voudraient y placer jusqu’à trois officiers. Les Burkinabés ont répondu présents. Les Maliens ont dit qu’ils enverraient un officier, qui n’est pas encore arrivé… De toute façon, Français et Maliens n’ont plus d’opérations «conjointes», seulement «coordonnées». La structure pourrait aussi s’ouvrir aux États côtiers qui sont touchés par le phénomène djihadiste. Les Sahéliens «vont y prendre la main», assure le colonel Hervé, qui pilote le PC. Encore faut-il qu’ils se réapproprient leur guerre. Les Français en ont assez des faux-semblants surjouant le passé colonial qui les jette en première ligne et les transforment en boucs émissaires.

        Le général Burkhard se bat aussi sur le front de la communication. Fait inédit, il a invité une trentaine de médias nigériens pour une conférence de presse à Niamey dans un hangar abritant un Reaper. Le symbole est à double tranchant: à cause des drones, la rue sahélienne a l’impression «qu’on voit tout», confie un militaire. Le général s’explique avec pédagogie: «Mon objectif n’est pas de réimplanter ici (au Niger) les soldats français du Mali, assure-t-il. Il n’y a qu’une armée nationale, et pas occidentale, qui peut gagner la guerre contre le terrorisme. Le villageois, sur le terrain, sait bien qu’un soldat occidental restera moins longtemps que le terrorisme», dit-il.

        L’armée française ne veut plus se trouver en première ligne au Sahel. En aparté, le général Burkhard ne s’engage pas sur le volume des forces à l’issue de sa réorganisation. «Tout dépend du dispositif et de ce que demanderont les Nigériens», confie-t-il. L’objectif de 2500-3000 soldats est parfois évoqué. Aux journalistes locaux qu’il rencontre, il indique: «Le risque que les restitutions (de bases) soit instrumentalisées est très fort. La meilleure arme, c’est la transparence.»

        Avant d’arriver au Sahel, le général Burkhard a prévenu par téléphone son homologue malien, le général Diarra. Ils ont donné des ordres pour que le désengagement français se déroule dans de bonnes conditions. Mais les relations s’arrêtent là. La junte au pouvoir à Bamako a rompu les ponts et coupe le Mali du reste du monde. Les journalistes n’obtiennent plus d’accréditation pour des reportages et les correspondants locaux sont entravés. RFI et France 24 ont dû suspendre leur diffusion.

        Le général Burkhard reprend un hélicoptère pour se rendre à Gossi. Là, il a assisté aux opérations de désengagement du camp qui devraient aboutir dans quelques jours. La manœuvre est complexe et les forces consacrent désormais leurs opérations à la sécurisation de la zone: la menace d’attaques suicides des groupes terroristes «est toujours élevée», constate le lieutenant-colonel Damien, chef opérations. Quatre attaques indirectes ont été recensées récemment près de Gossi. «Que ce soit planifié ne veut pas dire qu’il n’y a pas des incertitudes, ce n’est pas anormal», explique le général Burkhard à ses troupes en attente de directives.

        Les choses vont changer avec la présence de Wagner

        La base sera remise aux forces armées maliennes, mais sans cérémonie. Tant que Barkhane sera présente au Mali, les Fama pourront encore bénéficier des opérations de protection aérienne. Mais l’état-major de Barkhane a prévenu: il ne veut pas voir de mercenaires de Wagner dans les zones où Barkhane intervient, faute de quoi les Fama ne bénéficieront d’aucune réassurance.

        Les mercenaires russes seraient désormais un millier au Mali. Ce sont les nouveaux rivaux de la France. «Les choses vont changer avec la présence de Wagner», prévient le général Burkhard. La junte à Bamako compte sur ses nouveaux alliés pour obtenir du «résultat» contre les groupes terroristes quelles qu’en soient les conséquences. Samedi, elle a revendiqué l’élimination de 203 terroristes à Moura dans le centre du pays, là où al-Qaida est influente. Le bilan n’a pas été confirmé par une organisation indépendante. Des témoignages relatent le calvaire des populations civiles, victimes du siège de la ville.

        Face à Wagner, les djihadistes ripostent «avec une violence incroyable», dit un officier en poste au Mali. La situation sécuritaire au Mali s’est dégradée depuis six mois «en raison d’attaques délibérées et généralisées contre des civils par des groupes armés présumés extrémistes», a observé l’ONU. «Dans certains cas, les opérations antiterroristes ont également eu des conséquences désastreuses pour la population civile», ajoute-t-on.

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        Dans sa guerre informationnelle, Wagner tente de faire porter à la France la responsabilité des massacres. Des rumeurs ont été lancées sur les réseaux sociaux accusant Barkhane d’avoir été au courant des attaques, ont constaté les militaires. Faux, répond-on. D’étranges manœuvres se déroulent aussi: survol de zones par des hélicoptères d’origine russe Mi35, acquisition de moyens de défenses aériennes par les Fama.

        Barkhane fait le dos rond, accaparé par son calendrier de retrait. Mais le général Burkhard pointe du doigt les risques que Wagner fait peser sur le Mali, comme le pillage des ressources. «Wagner est une société privée qui veut gagner de l’argent», martèle-t-il. L’armée malienne pourrait elle aussi souffrir: les mercenaires vont la déstructurer, préviennent les Français.

        À Gossi, le départ des Français laissera un vide. Le maire a fui la ville, un quart des enfants seulement vont à l’école… Les habitants sont inquiets. Le lieutenant Tamatoa, du 1er REP raconte l’histoire de ce jeune Malien qui est venu le voir en promettant de s’engager dans la Légion étrangère. Il garde aussi dans son téléphone la photo d’une lettre signée d’une «citoyenne malienne», déposée à l’entrée de la base: «S’il vous plaît, messieurs les Français, protégez-nous. On a peur des Russes. Restez.» Le message chauffe le cœur du soldat.

        Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

        INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 36e jour de l'invasion, l'offensive russe se concentre dans le Donbass.

        Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

        Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

        Un missile polonais, le Piorun, fait mouche face aux Mi-35 et de Su-34 de l'armée russe

        VU D'AILLEURS - C'est le monde à l'envers : les Américains veulent désormais acheter des missiles polonais. Car le Piorun est un tiers moins cher et deux fois plus performant que le missile américain, Stinger.

        L'Humanité

        Les 4 preuves que Macron poursuit sa droitisation à tout-va

        Actu

        Retraite à 65 ans, conditionnement du RSA à une activité, nouvelle baisse des impôts sur la production… Le président-candidat revendique une vision conservatrice des enjeux sociaux et sociétaux, loin du prétendu « humanisme » dont il se réclamait en 2017.

        Lola Ruscio

        Après cinq années passéés à singer les mesures et les discours de la droite, Emmanuel Macron a franchi un nouveau palier qu’il mettra en scène lors de son premier grand meeting, ce samedi à Nanterre (Hauts-de-Seine).

        Conditionnement du RSA à l’exercice d’une activité, retraite à 65 ans, surenchère sécuritaire et anti-immigration, attaque contre les services publics et baisse des cotisations… Le candidat continue de piocher dans la boîte à idées du Medef et de la droite en se détournant désormais ouvertement du projet « d’émancipation » qu’il prétendait porter en 2017.

        Cette stratégie visant à siphonner définitivement l’électorat LR représente la suite logique des politiques mises en place sous son mandat.

        1. Un modèle social menacé de disparition

        Dans son livre Révolution et dans son programme de 2017, Emmanuel Macron s’engageait à créer un « système universel de retraite » fondé sur les principes « d’équité » et de « justice sociale », sans « modifier l’âge de départ à la retraite ». Sa réforme abandonnée en 2019 prévoyait tout l’inverse, quand bien même le président jurait ne pas vouloir toucher à l’âge de départ. Il montre désormais son vrai visage et ne s’embarrasse plus de faux-semblants : s’il est réélu cette année, le chef de l’État entend faire travailler les Français jusqu’à 65 ans ! Il faudrait « travailler plus » afin de « préserver les pensions des retraités », argumente-t-il. Sa réforme ne prévoit pourtant rien pour obliger les patrons à embaucher les salariés âgés au chômage. Bien au contraire, elle organise un élargissement du cumul emploi-retraite qui serait « plus simple et plus avantageux » pour les entreprises. Une proposition similaire à celle de Valérie Pécresse (LR), qui entend « libéraliser totalement le cumul d’un emploi et d’une retraite ». Emmanuel Macron a également annoncé une nouvelle refonte de l’assurance-chômage, déjà considérablement affaiblie sous son mandat.

        2. Un programme économique au service du capital

        L’ancien banquier d’affaires prend soin de faire de beaux cadeaux aux grands patrons. Sous son mandat, ils ont déjà obtenu la suppression de l’ISF, l’instauration d’une flat tax sur les revenus du capital et la pérennisation du CICE, qui en cumulé ont fait perdre plus de 100 milliards d’euros à l’État. Et Emmanuel Macron propose désormais une baisse massive « des impôts sur la production ». À la demande du Medef, il entend supprimer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises à hauteur de 7,5 milliards d’euros par an. L’argument est toujours le même : ces impôts pèseraient trop lourd sur les entreprises. Mais dans le même mouvement, le candidat appelle à « rembourser la dette » et à retrouver un déficit à 3 % du PIB. Comment faire si de nouveaux cadeaux sont faits aux riches ? En retirant 10 milliards d’euros aux collectivités locales, comme le président vient de l’annoncer, alors même que celles-ci font vivre les services publics et la commande publique…

        Mobilisé au service du capital, Emmanuel Macron veut aussi « poursuivre la modernisation du Code du travail engagée avec les ordonnances de 2017 », soit le détricoter toujours plus au nom d’une prétendue « compétitivité ». D’autres droits sociaux sont dans le viseur puisque le candidat veut s’attaquer au RSA, versé aux plus démunis. Absente de son projet 2017, la refonte de cette aide apparaît aujourd’hui comme l’une de ses priorités. En cas de réélection, il conditionnera le RSA à l’ « obligation de consacrer quinze à vingt heures par semaine » à une activité. Une façon de stigmatiser les plus précaires sans répondre à la question de l’emploi.

        3. Un virage conservateur revendiqué sur l’immigration

        En 2017, Emmanuel Macron promettait « d’accueillir dignement les réfugiés ». Mais les temps et les discours ont changé. Le président sortant tient aujourd’hui une ligne réactionnaire en promettant l’expulsion systématique des déboutés du droit d’asile ou le durcissement des conditions d’accès aux titres de séjour. Il veut également expulser « les étrangers ou les personnes détenant des titres provisoires qui troublent l’ordre public ». Une volonté de se montrer « ferme » sur l’immigration qui ne date pas d’hier. Dès les premiers mois de son mandat, le président avait fait des mesures d’éloignement un cheval de bataille, notamment avec la loi asile et immigration défendue par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Un texte qui a considérablement nui à l’accueil et aux conditions de vie des exilés en France. Et que le président-candidat veut aggraver en copiant plusieurs mesures défendues par Valérie Pécresse.

        4. Un « pacte républicain » aux accents répressifs

        Quand Emmanuel Macron parle des quartiers sensibles, c’est uniquement sous un prisme sécuritaire. Il s’engage ainsi à créer une « force d’action républicaine » qui « va permettre de projeter des forces de sécurité dédiées qui vont venir sécuriser le quartier, aider à démanteler les principaux points de deal ». En parallèle, son programme de 2022 ne prévoit aucune mesure de soutien aux quartiers populaires, tandis qu’il promettait il y a cinq ans la création de « 10 000 » emplois pour les jeunes. Le président, qui a jeté aux orties le rapport Borloo sur les quartiers prioritaires, souhaite s’enfermer dans le tout-répressif sans se poser la question des services publics, de la formation et de l’emploi. Il entend ainsi doubler la présence policière sur la voie publique, augmenter significativement le budget du ministère de l’Intérieur et créer 200 brigades de gendarmerie en milieu rural, etc.

        Celui qui a présidé à la répression des gilets jaunes et voulu interdire journalistes et citoyens de filmer la police tient également un double discours sur les violences policières. En mars 2017, il déclarait : « Ce n’est pas possible quand il y a une violence policière qu’il n’y ait aucune sanction dans la hiérarchie policière. Il y a un commissaire de police, il y a un directeur départemental de la sécurité publique, il y a un préfet et il y a un ministre… » Mais depuis, le chef de l’État a sans cesse soutenu les ministres de l’Intérieur et la hiérarchie policière, alors même que des affaires de brutalités policières ont secoué le quinquennat. Aujourd’hui, il récuse même l’usage du terme de violence policière. Par conséquent, aucune mesure n’est prévue dans son projet pour lutter contre ce problème systémique.

        Emmanuel MacronPrésidentielle 2022droiteLaREM
        Le Figaro

        L'Italie réclame aux États-Unis le retour d'une copie antique du Doryphore

        Simon Cherner

        PATRIMOINE - Acquise pour 2,5 millions de dollars, la statue romaine sculptée d'après le chef-d’œuvre classique de Polyclète et conservée à Minneapolis serait le fruit d'un pillage, a indiqué la justice italienne.

        Aux États-Unis, une des plus belles copies romaines d'après un original grec pourrait bientôt retourner en Italie. Le Doryphore du Minneapolis Institute of Art se trouve dans le viseur du parquet de Torre Annunziata, dans la région de Naples, après l'émission en février d'un décret de confiscation de l'antique statue romaine. La justice italienne, qui a sollicité l'aide des autorités américaines, a estimé que l'œuvre serait en réalité le fruit d'un pillage et d'une sortie illégale du pays.

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        Acheté en 1985 pour 2,5 millions de dollars, l'athlète nu au visage de marbre exposé depuis près de quarante ans au musée de Minneapolis n'aurait pas été excavé de la terre de Campanie dans les années 1930, comme le laissent supposer les certificats de la statue, mais en 1975-1976, a annoncé le parquet italien. D'après l'enquête menée par la brigade des Carabinieri, chargée de la protection du patrimoine culturel, la sculpture proviendrait, plus précisément, de l'antique cité balnéaire romaine de Stabies - un site grêlé par les pillages dans les années 1960-1970.

        L'examen d'anciennes photographies de la statue a permis aux enquêteurs italiens d'écarter la piste d'une origine subaquatique du Doryphore. Renseignée par les documents associés à la sculpture, cette provenance était jugée probable par les conservateurs américains. Pourtant, comme l'a indiqué le quotidien italien La Repubblica , des traces de terre et de végétaux immortalisées sur pellicule réfutent l'hypothèse d'un séjour sous-marin du Doryphore.

        Un ancien réseau de contrebande

        Figure centrale du recel et du blanchiment du Doryphore pillé, le collectionneur et marchand d'art ancien Elie Borowski (1913-2003), aurait joué un rôle important dans le trafic de biens culturels depuis la Campanie, rapporte la presse italienne. Depuis sa galerie de Bâle (Suisse), l'expert aurait ainsi piloté le pillage de cinq fresques de la villa de Popidius Florus, à Boscoreale, aujourd'hui conservés au J. Paul Getty Museum, à Los Angeles, à qui l'ensemble avait été vendu en 1973.

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        «Nous n'avons pas été contactés par les autorités italiennes au sujet de la décision du tribunal», a précisé le 30 mars pour The Art Newspaper un porte-parole du Minneapolis Institute of Art, qui affirme que la direction du musée a découvert la demande de restitution ces dernières semaines, par voie de presse. L'institution américaine n'a cependant pas formulé d'opposition de principe à la demande napolitaine. «Nous examinerons la question et répondrons en conséquence», a précisé le musée.

        Découverte en plusieurs fragments, la statue conservée au Minneapolis Institute of Art est l'une des copies romaines du Doryphore les mieux conservées hors d'Italie. Cette statue de près de deux mètres taillée dans du marbre pentélique a été produite d'après un original grec, le Doryphore éponyme. La sculpture dont s'inspire l'exemplaire du Minnesota, était un bronze sculpté de Polyclète aujourd'hui perdu. Datée des environs de 450-440 avant notre ère, cette représentation d'un homme nu exalte la carrure athlétique d'un porteur de lance («doryphoros», en grec ancien). Elle est reconnue pour constituer l'aboutissement des recherches de Polyclète sur les proportions idéales du corps humain et une œuvre majeure de l'art grec classique. Le Doryphore romain de Minneapolis, quant à lui, daterait de la période julio-claudienne du Haut-Empire romain, entre 27 av. J.-C. et 68 ap. J.-C. ; une autre copie plus complète et mieux conservée est exposée au musée archéologique de Naples.

        Avec Si tu me payes un verre par Renaud, la chanson française trinque

        Le chanteur énervant dévoile une reprise de Serge Reggiani qui annonce un album de reprises le 6 mai. Son titre ? Métèque.

        Pourquoi offre-t-on des brins de muguet le 1er mai?

        DÉCRYPTAGE - La tradition d'offrir du muguet, symbole du triomphe du printemps sur l'hiver, remonte en France à la Renaissance.

        Depardieu dénonce les «folles dérives inacceptables» de Poutine

        L'acteur a annoncé jeudi que la totalité des recettes de ses trois concerts prévus début avril au théâtre des Champs-Élysées «reviendra aux victimes ukrainiennes».

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        L'Humanité

        Les perdants de la future réforme des retraites donnent de la voix

        Premier plan

        Entre le recul de l’âge légal de départ à 65 ans et la fin programmée des régimes spéciaux, la réforme imaginée par le candidat Emmanuel Macron va toucher de nombreux travailleurs déjà soumis à des conditions de travail difficiles.

        Cécile RousseauCyprien Boganda

        Qu’il semble loin, le temps où un certain Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle de 2017, s’engageait à ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite ! « Il restera à 62 ans ! » martelait-il alors, soulignant dans son programme l’ineptie économique d’un éventuel recul. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et le Macron 2022 semble décidé à enterrer la promesse faite par celui de 2017. Le président­-candidat a prévenu : s’il est réélu, l’âge légal de départ passera de 62 à 65 ans en 2034. Et de façon abrupte. Si le projet de réforme Delevoye-Philippe, mis en échec par les mobilisations en 2019 et 2020, se donnait dix ans pour se mettre en place, ne touchant que les générations 1975 et suivantes, celui présenté il y a huit jours commencera à s’abattre sur les personnes nées dès 1961. Tant pis si celles-ci pensaient déclencher leurs droits à pension l’an prochain, dès 62 ans : elles devront travailler quatre mois de plus. Chacune des ­générations suivantes, jusqu’à celle de 1969, se verra accablée d’un trimestre supplémentaire à cotiser, afin de parvenir à l’officialisation du nouvel âge légal de départ à 65 ans, en 2034.

        Aucune urgence économique

        Cette réforme est d’autant plus brutale qu’elle n’est justifiée par aucune urgence économique (lire notre entretien). Le Conseil d’orientation des retraites (COR) le rappelait en juin 2021 : « Malgré le contexte de la crise sanitaire et le vieillissement progressif de la population française, les évolutions de la part des dépenses de retraite dans le PIB resteraient sur une trajectoire maîtrisée à l’horizon de la projection, c’est-à-dire 2070. »

        Valérie Pistone craint de se retrouver prise au piège de ces nouvelles bornes d’âge. Née en 1965, l’infirmière à l’hôpital gériatrique René- Muret à Sevran (Seine-Saint-Denis) n’imagine pas une seconde pousser son activité jusqu’à 65 ans : « Cette mesure s’inscrit dans un quinquennat injuste pour les soignants et ne prend absolument pas en compte le quotidien professionnel des gens », tacle celle qui est aussi syndicaliste SUD santé. La quinquagénaire avait initialement envisagé son départ pour 2025. En 2012, elle avait choisi de passer en catégorie A de la fonction publique avec une retraite portée à 60 ans. Un effort consenti pour percevoir un meilleur salaire. D’autres infirmières sont restées en catégorie B (catégorie active) et ont conservé la possibilité de départ à 57 ans. « Je me suis assise sur la pénibilité à ce moment-là, je n’aurais peut-être pas dû », glisse-t-elle, en précisant bien que les primes des infirmières ou de week-end ne rentrent pas dans le calcul de la pension.

         

        Miser sur la formation et l’embauche des jeunes

        Alors que les tâches administratives se sont multipliées pour coller à l’impératif de rentabilité et que le quotidien s’est alourdi avec le Covid, Valérie est épuisée : « On y laisse notre santé, donc on aimerait bien profiter de notre retraite. Quand on s’occupe des autres, il faut être en forme ! D’ailleurs, je ne fais pas des actes, mais des soins. L’interaction avec le patient est essentielle, surtout pour les personnes âgées. » À rebours de la future réforme, la soignante souhaiterait plutôt que les personnes proches de la retraite puissent diminuer leurs heures et qu’en retour, un jeune soit formé puis embauché.

        Chez d’autres spécialistes du soin, le corps a déjà lâché. Fabienne Montet, aide à domicile de 53 ans, souffre de multiples pathologies apparues dans l’exercice de son travail-passion : tendinite du bassin, arthrose aux deux genoux, hernie discale… « On est seul pour effectuer les transferts du lit au fauteuil avec des personnes qui n’ont souvent plus aucune autonomie. On est auxiliaire de vie, femme de ménage… Le métier est très physique, comme celui d’assistante maternelle que j’occupais avant. » En arrêt maladie depuis un an et en parcours de reconnaissance de maladie professionnelle, elle envisage une reconversion dans un métier administratif. Pourtant, selon ses calculs, Fabienne ne pourrait prétendre à une retraite complète qu’à 67 ans, avec un montant de misère. « J’ai travaillé à temps plein puis à temps partiel pour m’occuper de mes trois enfants, le tout payée un peu plus de 8 euros de l’heure, soit le Smic ! s’indigne-t-elle. Je devrais toucher 1 000 euros de pension. Je vis comment avec cette somme, compte tenu de l’augmentation des prix ? Sans mon mari artisan, je ne m’en sortirais pas. Plutôt que de subir la réforme d’un président installé bien au chaud dans son bureau, j’attendais une augmentation de salaire et la reconnaissance de la difficulté de notre travail. »

         

        L’usine à gaz du compte professionnel de prévention

        Dans le secteur du bâtiment, cet éloignement de l’âge légal de départ paraît aussi inconcevable. Si la pénibilité­ des tâches n’est plus à démontrer, leur reconnaissance concrète reste compliquée. Le compte professionnel de prévention (ex-compte pénibilité) a tout d’une usine à gaz. « Quatre critères de pénibilité ont été supprimés par Emmanuel Macron, comme l’exposition à des vibrations et le port de charges lourdes. Pour les critères restants, on nous répond qu’on ne peut pas toujours mesurer l’impact réel sur le salarié », déplore Ali Tolu, représentant CGT au comité de groupe de Vinci.

        Tenir jusqu’à 62 ans relève déjà de l’exploit. « Comme les patrons proposent rarement des postes aménagés, à 55 ans, de très nombreux collègues finissent licenciés pour inaptitude avec juste les indemnités légales. Beaucoup d’anciens, partis en retraite, sont tombés malades quelques mois après et sont décédés, dénonce Seyfettin Kurnaz, représentant de FO dans l’entreprise Dodin Campenon Bernard.

        Une impression de bis repetita de 2019

        Décidé à ignorer les particularités inhérentes aux métiers, l’actuel locataire de l’Élysée a réaffirmé sa volonté de supprimer les régimes spéciaux. Ciblés explicitement, les agents de la RATP ont une impression de bis repetita de l’année 2019. « Notre régime nous donne théoriquement le droit de partir à 52 ans avec vingt-sept années d’ancienneté­ pour les conducteurs et à 57 ans pour les agents de maintenance, rappelle Pierre Yaghlekdjian, délégué syndical CGT. Dans les faits, c’est très compliqué car l’impact des réformes précédentes s’amplifie avec le temps. Tout cela vise à réduire le montant des pensions car aucun conducteur ne restera jusqu’à 65 ans au volant, en horaires de nuit, en repos ­décalé… »

        En grève ce vendredi contre la dénonciation des accords sur les conditions de travail par leur direction en vue de la privatisation du réseau bus, les conducteurs refusent de travailler, entre autres, une heure de plus par jour. Une mobilisation qui devrait en appeler bien d’autres en cas de réélection du président de la République.

        réforme des retraitesEmmanuel Macronfinancement des retraitesRetraite à 60 ans
        L'Humanité

        Pour Michaël Zemmour « la retraite à 65 ans, un choix politique, non économique »

        Entretien

        L’économiste Michaël Zemmour décortique la réforme macroniste et met en garde contre ses effets pervers à court et moyen terme.

        Cyprien Boganda

        Contrairement à ce que beaucoup de libéraux nous assurent depuis des années, notre régime de retraite n’est pas menacé. L’acharnement de l’actuel président à vouloir repousser l’âge de départ, en cas de deuxième mandat, est donc en bonne partie motivé par des raisons idéologiques.

        Comment analysez-vous la rapidité du recul de l’âge de départ à la retraite voulu par Emmanuel Macron ?

        L’objectif affiché est de repousser de trois ans l’âge légal de départ, au rythme de quatre mois par an. Cela va concerner des personnes qui se trouvent déjà aux portes de la retraite : imaginez la situation de ceux qui comptaient partir à 62 ans en 2023 et qui vont devoir attendre quatre mois supplémentaires. Quant à la génération née en 1969, elle devra patienter trois ans de plus. C’est une très grosse augmentation.

        Pour avoir une idée des conséquences immédiates d’un tel recul, on peut analyser ce qui s’est produit lors du passage de 60 à 62 ans (après la réforme des retraites de 2010 de Nicolas Sarkozy – NDLR). Pour résumer, les gens qui étaient encore en emploi à 60 ans sont restés deux ans supplémentaires.

        En revanche, tous ceux qui n’avaient plus de travail à ce moment-là (je rappelle que c’est le cas d’une personne sur deux au moment où elle prend sa retraite) ont vu se prolonger cette période de précarité où le taux de pauvreté est très marqué.

        Le deuxième effet produit par le recul de l’âge de départ se situe au niveau des conditions de travail. Avec l’âge, les risques d’incapacité faible ou sérieuse augmentent fortement. Dans le secteur du nettoyage, par exemple, le taux d’emploi chute après 45 ans à la suite de tous les facteurs de pénibilité (troubles musculo-squelettiques, notamment).

        Y a-t-il une logique économique derrière la décision d’allonger la durée de cotisation au régime des retraites ?

        Selon moi, cette mesure n’est pas une réponse à une nécessité financière : le Conseil d’orientation des retraites (COR) nous explique que le déficit va se résorber de lui-même à l’horizon 2030 et que le régime des retraites n’est pas menacé. Les économies représentées par un passage à 65 ans excéderaient largement ce qui serait nécessaire pour revenir à l’équilibre. En réalité, cette mesure ne répond pas à une logique économique, mais relève d’un choix politique.

        Emmanuel Macron cherche soit à réduire les dépenses publiques en tant que telles au nom d’une idée non démontrée selon laquelle une baisse des dépenses serait nécessairement une bonne chose pour l’économie, soit à augmenter la population présente sur le marché du travail (ce qu’on appelle « l’offre du travail »).

        Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire affirme en substance que « nous rembourserons notre dette publique par la croissance créée par la réforme des retraites ». Selon ce raisonnement, la réduction de la part des retraites dans le PIB, et plus largement de nos dépenses publiques, dynamiserait mécaniquement l’économie. Pour un économiste, c’est une logique curieuse qui ne repose sur aucune démonstration.

        Quelles pourraient être les conséquences sociales, à long terme, d’un nouveau recul de l’âge de la retraite ?

        Le temps que l’on passe à la retraite a déjà commencé à diminuer, car les précédentes réformes ont reculé l’âge de départ plus vite que nous ne réalisions des gains d’espérance de vie : autrement dit, cette nouvelle mesure conduirait surtout à raccourcir encore la durée de la retraite.

        Les salariés atteindront l’âge légal plus tard, et en plus mauvaise santé. Par ailleurs, on sait déjà que nous allons vers un appauvrissement relatif des retraités : le niveau de vie de ces derniers par rapport à celui des actifs sera 20 % plus faible en 2070. En réalité, le vrai sujet, c’est que si l’on ne fait rien, les retraités pourraient connaître l’expérience d’un déclassement demain.

        Emmanuel Macron n’essaie-t-il pas de s’attaquer à ce risque d’apauvrissement des retraités en relevant le minimum vieillesse à 1 100 euros ?

        Cette proposition est cosmétique. Le gouvernement précise bien que ces 1 100 euros ne seraient accordés qu’aux personnes avec des carrières complètes… c’est-à-dire à des gens qui, très largement, perçoivent déjà ce niveau de pension ! Ce sont les retraités aux carrières incomplètes qui sont les plus pauvres.

        Il faudrait prendre de vraies mesures pour s’attaquer au problème en envisageant une véritable retraite minimale, certes plus coûteuse pour les finances publiques. Cela supposerait de redéfinir les conditions nécessaires pour percevoir les minima de retraite : aujourd’hui, ils ne se déclenchent que lorsque l’on part à temps plein. Demain, certaines personnes devront donc attendre 67 ans pour pouvoir les toucher.

        michael zemmourréforme des retraitesRetraite à 60 ansdépart à la retraite
        France24 - Monde

        En direct : Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes

        Publié le : 04/04/2022 - 06:43Modifié le : 04/04/2022 - 21:30

        FRANCE 24 Suivre

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où l'armée russe est accusée d'avoir commis un "massacre" sur la population civile. Les Européens discutent d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, qui rejette "catégoriquement" de son côté les accusations de crimes de guerre. La France et l'Allemagne ont décidé d'expulser plusieurs dizaines de diplomates russes. Suivez notre direct.

        •  21 h 16 : la Russie va désormais "concentrer son offensive" sur l'Est et certaines zones du Sud, selon Washington

        La Russie "est en train de repositionner ses forces pour concentrer son offensive sur l'est et des parties du sud de l'Ukraine", a assuré lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

        "La Russie a essayé de soumettre toute l'Ukraine et a échoué. Désormais, elle va essayer de s'imposer dans certaines parties du pays", a-t-il jugé, estimant que cette nouvelle phase de l'offensive militaire russe "pourrait durer des mois ou plus".

        Washington a également annoncé que de nouvelles sanctions occidentales seront prises contre la Russie "cette semaine".

        • 21 h 08 : les habitants de Kiev ayant fui sont appelés à ne pas y retourner "pour le moment"

        Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe sont appelés par le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko, à ne pas y retourner avant "au moins une semaine", des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

        "Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense anti-aérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir", a-t-il dit dans un message sur Telegram.

        • 20 h 19 : la Russie soutient à Marioupol un maire autoproclamé

        À Marioupol, la Russie a apporté son soutien à un maire autoproclamé qui collabore avec les forces russes déployées dans certains quartiers de la ville, a déclaré lundi le conseil municipal dans un message en ligne.

        Port du sud-est de l'Ukraine, Marioupol est encerclé depuis les premiers jours de l'invasion russe lancée le 24 février mais l'armée russe n'est pour l'instant pas parvenue à en prendre le contrôle complet selon les autorités ukrainiennes.

        • 20 h 12 : les corps de cinq hommes avec les mains liées retrouvés dans une cave à Boutcha 

        Les corps de cinq hommes avec les mains liées ont été retrouvés dans la cave d'un sanatorium pour enfants à Boutcha, une ville près de Kiev reprise par les Ukrainiens aux Russes où des massacres ont été perpétrés, a annoncé lundi le bureau de la procureure générale d'Ukraine.

        Ces "civils non armés" dont les cadavres ont été mis au jour par les forces de l'ordre ont été "battus" avant d'être tués par des "soldats des forces armées de la Fédération de Russie", assure la même source sur Telegram. Des photos montrant ces corps accompagnent le communiqué.

        • 19 h 33 : après l'Allemagne, la France expulse à son tour plusieurs dizaines de diplomates russes

        La France va expulser "de nombreux" Russes bénéficiant du statut diplomatique, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Selon une source proche du Quai d'Orsay, 35 diplomates seraient concernés.

        Pour le ministère des Affaires étrangères – qui précise que "cette action s'inscrit dans une démarche européenne" –, les activités des diplomates visés par ces mesures sont contraires aux intérêts de sécurité de la France.

        • 19 h 21 : la présidente du Parlement européen réclame des "embargos contraignants" sur les énergies russes

        La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a appelé lundi les dirigeants des 27 à instaurer des "embargos contraignants" sur les importations énergétiques russes, et accusé la Russie d'avoir commis des "crimes de guerre" en Ukraine.

        "L'Europe doit accélérer sur sa politique de dépendance zéro vis-à-vis du Kremlin, se libérer des approvisionnements énergétiques russes, mettre en place des embargos contraignants et cesser de financer indirectement les bombes", a déclaré Roberta Metsola en ouverture de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

        • 18 h 22 : l'Allemagne expulse 40 diplomates russes en poste à Berlin

        L'Allemagne a décidé d'expulser "un nombre élevé" de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Selon des informations de l'AFP, ce nombre s'élève à 40.

        La cheffe de la diplomatie a souligné que ces employés de l'ambassade de Russie constituaient "une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous". L'Allemagne accueille plus de 300 000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février.

        • 16 h 43 : l'État allemand prend temporairement le contrôle de la filiale allemande de Gazprom 

        L'État allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son "importance pour l'approvisionnement" en énergie de l'Allemagne, a annoncé le ministre de l'Économie, Robert Habeck.

        L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de Gazprom Germania, dont Gazprom était l'unique propriétaire. Mais le groupe avait annoncé vendredi son "retrait" de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe.

        • 16 h 39 : Joe Biden veut un "procès pour crimes de guerre" après Boutcha

        Le président américain Joe Biden a une nouvelle fois qualifié Vladimir Poutine de criminel de guerre et s'est prononcé en faveur de l'organisation d'un procès pour crimes de guerre commis en Ukraine dans le cadre de l'offensive militaire de la Russie.

        "Nous devons rassembler les informations" et "nous devons avoir tous les détails" pour "avoir un procès pour crimes de guerre", a-t-il dit. Interrogé pour savoir s'il pensait qu'il s'agissait là d'un "génocide", il a répondu : "Non, je pense que c'est un crime de guerre."

        Le président américain a également assuré qu'il voulait prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie.

        • 15 h 53 : l'UE veut aider l'Ukraine à recueillir des preuves sur d'éventuels crimes de guerre russes

        L'Union européenne est prête à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées dans la région de Kiev, a annoncé la présidente de la Commission européenne.

        "Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis. L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité", a déclaré Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

        • 15 h 52 : la Lituanie expulse l'ambassadeur de Russie

        La Lituanie a annoncé l'expulsion de l'ambassadeur de Russie. "En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis.

        Russian ambassador was asked to leave Lithuania.Lithuanian ambassador in Ukraine is coming back to Kyiv. That is the 🇱🇹 decision made today.

        April 4, 2022
        • 15 h 39 : les États-Unis veulent faire suspendre la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

        Les États-Unis vont tenter d'obtenir la "suspension" de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse notamment "aux images de Boutcha", ville ukrainienne où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils, a annoncé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies.

        "Nous ne pouvons pas laisser un État membre qui est en train de saper tous les principes qui nous tiennent à cœur participer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU", a tweeté l'ambassadrice Linda Thomas-Greenfield.

        • 15 h 20 : la ville de Marioupol détruite à 90 %

        La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite "à 90 %" et "40 % de ses infrastructures" sont "irrécupérables", a annoncé son maire, Vadim Boïtchenko.

        "La triste nouvelle est que 90 % des infrastructures de la ville sont détruites et 40 % d'entres elles sont irrécupérables", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant qu'"environ 130 000 habitants" y restaient toujours coincés.

        • 14 h 57 : le président Zelensky en déplacement à Boutcha

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu dans la ville de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, où les forces russes sont accusées de "massacre".

        "Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe", a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats. "Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide", a-t-il dénoncé.

        • 13 h 06 : Berlin compte adopter de nouvelles sanctions dans les jours prochains

        L'Allemagne et ses partenaires internationaux vont convenir de sanctions supplémentaires contre la Russie dans les prochains jours, a déclaré un porte-parole du gouvernement fédéral, précisant que l'Union européenne resterait unie pour ces nouvelles mesures.

        "Nous prendrons de nouvelles mesures dans les jours à venir, en consultant d'abord nos alliés", a déclaré ce porte-parole, soulignant que le président russe Vladimir "Poutine et ses partisans ressentiront les conséquences de ces sanctions supplémentaires."

        • 13 h 01 : la haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU "horrifiée" par les images de Boutcha

        "Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et atteintes graves au droit humanitaire international et des violations graves des droits de l'Homme", a souligné la haut-commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué, appelant aussi "à préserver toutes les preuves".

        • 11 h 56 : Moscou rejette "catégoriquement" toutes les accusations sur les morts de Boutcha

        "Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations", a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie.

        • 11 h 25 : l'UE évoque un "génocide" et discute de nouvelles sanctions contre Moscou

        Les Européens, révoltés par les images de dizaines de cadavres retrouvés dans les environs de Kiev, discutent d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, accusé de "génocide" en Ukraine mais qui nie en bloc et dénonce une provocation.

        • 11 h 12 : Moscou va enquêter sur une "provocation" contre l'armée russe

        La Russie a annoncé lundi qu'elle allait enquêter sur une "provocation" visant à "discréditer" les forces russes en Ukraine, après la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev.

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine, au lendemain de cette découverte.

        • 8 h 43 : Emmanuel Macron favorable à de nouvelles sanctions

        "Il y a des indices très clairs de crimes de guerre" dans la petite ville de Boutcha, et il est "à peu près établi que c'est l'armée russe" qui y était présente, a déclaré le président français sur la radio France Inter. Emmanuel Macron s'est dit "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev.

        • 8 h18 : "l'esprit de résistance" demeure à Kharkiv

        Bel exemple de résistance en Ukraine, un mariage a été célébré au milieu des ruines à Kharkiv, "où des bombes peuvent s'abattre à tout moment", comme l'explique Roméo Langlois, envoyé spécial de France 24. 

         

         

        • 8 h12 : image satellite de la fosse commune

         

         

        • 6 h 30 : vers de nouvelles sanctions contre Moscou

        Volodymyr Zelensky a fustigé les troupes russes composées, selon lui, de "meurtriers, tortionnaires, violeurs, pilleurs", après le massacre de civils mis au jour à Boutcha, près de Kiev, qui devrait entraîner cette semaine de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou.

        Lesquelles ? Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a cadré ses attentes dans un tweet : "J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT : embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon, fermer tous les ports aux navires et marchandises russes, déconnecter toutes les banques russes de SWIFT".

        • 4 h 13 : V. Zelensky demande du soutien pour l'Ukraine dans une vidéo aux Grammy Awards

        Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est apparu, dimanche soir, dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie des Grammy Awards, la réunion annuelle de l'industrie musicale aux États-Unis, demandant au public et aux téléspectateurs de soutenir les Ukrainiens "de la manière que vous pouvez".

        "Qu'est-ce qui est à l'opposé de la musique ? Le silence des villes en ruines et des personnes tuées", a-t-il dit. "Remplissez le silence avec votre musique. Remplissez-le aujourd'hui, pour raconter notre histoire (...) Tout, mais pas le silence."

        Here is Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy's pre-taped speech at the #Grammys, introducing a performance for Ukraine from John Legend: "Our musicians wear body armor instead of tuxedos. They sing to the wounded in hospitals." https://t.co/rjX2S54hkr pic.twitter.com/43fcZTrjQK

        April 4, 2022

        Avec AFP et Reuters

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        En images : après le retrait russe, des localités du nord de l'Ukraine en ruine

        LE FIL DU 3 AVRIL

        Volodymyr Zelensky accuse les dirigeants russes de "meurtres" et de "tortures" à Boutcha

        LE FIL DU 2 AVRIL

        L'Ukraine affirme avoir repris le contrôle de toute la région de Kiev

        France24 - Monde

        Selon le Giec, l'humanité dispose de trois ans pour réduire ses émissions de CO2

        Publié le : 04/04/2022 - 17:07Modifié le : 04/04/2022 - 17:38

        FRANCE 24 Suivre

        Dans un contexte sensible de guerre en Ukraine exposant la dépendance des économies aux énergies fossiles, les experts climat de l'ONU (Giec) ont publié lundi leur éventail de scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts déjà dévastateurs. Selon les scientifiques, l'humanité n'a plus que trois ans pour agir pour conserver un monde "vivable". 

        Les promesses "creuses" entraînent la planète vers un réchauffement désastreux de 3 °C mais le monde a encore une chance d'éviter le pire, en transformant radicalement l'économie et en faisant plafonner les émissions d'ici moins de trois ans. Et en commençant par se désintoxiquer des énergies fossiles.

        Le troisième volet de la trilogie scientifique des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi ne laisse pas de place au doute : sans une réduction "rapide, radicale et le plus souvent immédiate" des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, ni même à +2 °C.

        Mais les États qui s'y sont pourtant engagés en signant l'accord de Paris ne sont pour l'instant pas à la hauteur de l'enjeu, alors qu'un réchauffement de +1,1 °C rend d'ores et déjà "très vulnérable" la moitié de l'humanité, frappée par des canicules, sécheresses, tempêtes et inondations qui se multiplient.

        "Certains gouvernements et responsables d'entreprises disent une chose et en font une autre. Pour le dire simplement, ils mentent", a d'ailleurs souligné le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qualifiant "d'accablant" ce nouveau rapport du Giec sur les solutions pour limiter le réchauffement.

        Selon le rapport, sans un renforcement des politiques actuelles, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,2 °C d'ici la fin du siècle, et même si les engagements pris par les gouvernements pour la conférence climat de l'ONU COP26 l'an dernier étaient tenus, le mercure monterait de +2,8 °C, alors que chaque dixième de degré supplémentaire provoque son lot de nouvelles catastrophes climatiques.

        Pour ne pas aller droit vers cet avenir de souffrance, il faudrait que les émissions atteignent leur pic avant 2025, dans seulement trois ans, et diminuent de près de la moitié d'ici 2030 par rapport à 2019, selon le Giec.

        Dépendance aux énergies fossiles

        "Nous sommes à un tournant. Nos décisions aujourd'hui peuvent assurer un avenir vivable", insiste le patron du Giec, Hoesung Lee, assurant que ce nouveau rapport donne les "outils" pour le faire.

        Ainsi, pour respecter +1,5 °C, l'usage sans capture de carbone (technologie non mature à grande échelle) du charbon devrait être totalement stoppé et ceux du pétrole et du gaz réduits de 60 % et 70 %, respectivement, d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 2019.

        La "quasi-totalité de la production mondiale d'électricité devant provenir de sources zéro ou bas carbone", insiste le Giec.

        >> À voir : "Transition énergétique en Afrique : la décarbonation, un défi économique majeur"

        Un scénario qui prend une lumière particulière avec la guerre en Ukraine, qui a exposé la dépendance des économies aux énergies fossiles, dénoncée de longue date par les défenseurs du climat.

        "Cela me brise le cœur, en tant que militante climat ukrainienne, de vivre une guerre qui porte en son cœur l'argent des fossiles", a commenté Olha Boiko, membre du Climate Action Network. "L'argent que nous avons supplié de ne pas investir dans l'énergie sale vole désormais au-dessus de nos têtes sous forme de bombes."

        Au-delà de l'énergie, qui représente environ un tiers des émissions, tous les secteurs (transports, industrie, agriculture, bâtiments...) doivent également entamer leur mue rapide, de la réduction de la déforestation à la rénovation énergétique des logements, en passant par l'électrification des véhicules (à condition qu'ils soient alimentés par une électricité bas carbone).

        Sans oublier le déploiement de méthodes de captage et de stockage du carbone qui seront "inévitables" pour parvenir à la neutralité carbone au début des années 2050 et limiter le réchauffement à +1,5 °C.

        Les plus riches pointés du doigt

        Pour la première fois, les experts de l'ONU consacrent également un chapitre entier à la demande, estimant qu'agir sur ce levier pourrait réduire les émissions de 40 à 70 % d'ici à 2050.

        "Disposer des politiques publiques, des infrastructures et de la technologie pour rendre possibles les changements dans nos modes de vie et nos comportements (...) offre un important potentiel (de réduction) inexploité", souligne Priyadarshi Shukla, un des coprésidents du groupe de travail ayant produit ce rapport de quelque 2 800 pages.

        Alors que tous ces sujets touchent à l'organisation même de nos modes de vie, de consommation et de production, dans des pays aux ressources et aux niveaux de vie différents, l'approbation ligne par ligne, mot par mot, du "résumé pour les décideurs" a débordé de plus de 48 heures sur les deux semaines prévues.

        Selon des sources internes des discussions, la question clé des flux financiers nécessaires aux pays en développement pour faire leur transition a été très disputée dans la dernière ligne droite de ce marathon en ligne et à huis clos.

        >> À voir : "Vanessa Nakate : 'Les pays riches et responsables doivent payer pour la crise climatique'

        Comme le souligne le rapport, "pour faire face à l'ampleur de ce défi, il faudrait que les flux de financement climatique soient multipliés par quatre à huit d'ici à 2030", a souligné lundi Madeleine Diouf Sarr, au nom du groupe des pays les moins avancés. "Sans compter le financement de l'adaptation et le financement des pertes et préjudices."

        Des inégalités entre pays mais aussi entre riches et pauvres en général, avec les 10 % des ménages avec les plus hauts revenus dans le monde qui représentent entre 36 et 45 % des émissions, relève le Giec.

        Avec AFP

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        Rapport du Giec 2022 : vers une situation climatique irréversible ?

        La Grande Barrière de corail à nouveau touchée par un blanchiment "généralisé"

        L’invité du jour

        Cyril Dion, écrivain : "La question écologique est la grande cause du XXIe siècle"

        France24 - Monde

        Les Occidentaux veulent enquêter sur les "crimes de guerre" de l'armée russe à Boutcha

        Publié le : 04/04/2022 - 19:36

        FRANCE 24 Suivre

        Alors que les corps sans vie de plusieurs dizaines de civils ont été retrouvés dans la région de Kiev, notamment dans la ville de Boutcha récemment reprise aux troupes russes, plusieurs pays occidentaux veulent enquêter sur d'éventuels "crimes de guerre" en Ukraine.

        Les Occidentaux ont appelé lundi 4 avril à enquêter sur les "crimes de guerre" imputés aux soldats russes dans la région de Kiev, démentis en bloc par Moscou mais qualifiés de "génocide" par l'Ukraine.

        Les Nations unies et plusieurs pays occidentaux ont affiché leur indignation après la découverte ce week-end de dizaines de corps portant des vêtements civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, dans les rues ou des fosses communes, à la suite du retrait des Russes, qui desserrent l'étau sur la capitale pour se concentrer sur le sud et l'est du pays.

        La haut-commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, s'est dite "horrifiée" et a appelé "à préserver toutes les preuves" de ces "possibles crimes de guerre" et "violations graves des droits de l'Homme".

        Le président américain Joe Biden a réclamé lundi un "procès pour crimes de guerre" et dit vouloir prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie. "Il faut qu'il rende des comptes", a-t-il ajouté à propos de son homologue russe Vladimir Poutine, en répétant qu'il le considérait comme un "criminel de guerre".

        De nouvelles sanctions contre la Russie étaient discutées lundi au sein de l'Union européenne, réclamées notamment par la France et l'Allemagne.

        L'UE a également annoncé avoir mis en place "une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

        L'UE souhaite notamment unir ses forces avec la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête depuis le 3 mars sur des allégations de crimes de guerre en Ukraine.

        "Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis", a ajouté Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

        Volodymyr Zelensky en déplacement à Boutcha

        Ce dernier s'est rendu lundi à Boutcha, où il a dénoncé les exactions de l'armée russe, des "crimes de guerre" qui seront "reconnus comme un génocide", un terme également mentionné un peu plus tôt par le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et son homologue polonais, Mateusz Morawiecki.

        "Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe", a ajouté devant la presse Volodymyr Zelensky, vêtu d'un manteau kaki et d'un gilet pare-balle, entouré par des militaires dans les rues de Boutcha dévastée. Selon lui, des "milliers de personnes" ont été "tuées et torturées" par les Russes, "avec des extrémités coupées, des femmes violées, des enfants tués".

        Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, a par ailleurs affirmé lundi que les soldats ukrainiens capturés par l'armée russe et récemment libérés avaient fait état de "traitements inhumains" subis en captivité.

        Le Kremlin avait vivement réagi lundi matin en rejetant "catégoriquement toutes les accusations", par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, qui a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer d'"accusations hâtives" à l'égard de Moscou et à "écouter au moins les arguments russes".

        L'armée russe était parvenue à Boutcha et dans la ville voisine d'Irpin, qui borde Kiev au nord-ouest, très rapidement après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Dans les semaines qui ont suivi, les deux villes ont été le théâtre de féroces combats qui les ont en partie dévastées et qui ont fait fuir la plupart des habitants.

        Les Ukrainiens ont annoncé les avoir reprises ces derniers jours, après que les Russes ont indiqué desserrer l'étau sur Kiev et le Nord pour concentrer leurs efforts militaires sur l'est du pays.

        "Une balle dans la nuque"

        Selon la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, les dépouilles de 410 civils ont été retrouvées à Boutcha et dans d'autres territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes.

        Samedi, l'AFP avait vu à Boutcha les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues. Le maire de la ville, Anatoli Fedorouk, avait assuré qu'elles ont été tuées d'"une balle dans la nuque", suggérant des exécutions sommaires massives de la part des soldats russes.

        Anatoli Fedorouk a par ailleurs affirmé que "280 personnes" avaient été enterrées "dans des fosses communes" car elles ne pouvaient être inhumées dans les cimetières communaux, tous à portée des tirs russes pendant les combats.

        "À en juger par ce que nous avons vu, on ne peut pas faire confiance à ces images vidéo", a répondu Dmitri Peskov. Selon le porte-parole du Kremlin, des experts russes ont découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre russe.

        Moscou, qui dément toute exaction de son fait, a annoncé lundi qu'elle allait enquêter sur cette "provocation haineuse" qui vise selon elle à "discréditer" les forces russes en Ukraine. Et demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur ces exactions commises selon elle par "des radicaux ukrainiens" à Boutcha.

        L'armée russe semble se retirer effectivement des alentours de Kiev et du nord de l'Ukraine, et se concentrer sur le Sud et l'Est.

        Dimanche, elle a notamment bombardé les villes d'Otchakiv et de Mykolaïv, où huit personnes ont été tuées et 34 blessées, a indiqué le Parquet ukrainien.

        Selon des experts militaires occidentaux, la Russie cherche avant tout à contrôler un territoire continu allant de la Crimée aux deux Républiques séparatistes prorusses du Donbass, Donetsk et Louhansk.

        Une seule ville l'en empêche : la cité portuaire de Marioupol (dans le sud-est du pays), qu'elle pilonne sans relâche depuis plus d'un mois, laissant la population livrée à elle-même, dans des conditions terribles.

        Marioupol, qui avant la guerre comptait près d'un demi-million d'habitants, est détruite "à 90 %" et "40 % de ses infrastructures" sont "irrécupérables", a annoncé lundi son maire, Vadim Boïtchenko.

        Dans l'Est, la situation est "tendue" dans toute la partie du Donbass sous contrôle de l'Ukraine, où l'armée est prête à affronter les forces russes, et la population civile doit évacuer sans délai, selon les autorités locales.

        Nouvelles sanctions en préparation

        Les Occidentaux veulent désormais adopter de nouvelles mesures contre Moscou, après avoir déjà acté plusieurs trains de sanctions depuis le 24 février, ciblant massivement des entreprises, des banques, des hauts responsables, des oligarques, et interdisant l'exportation de biens vers la Russie. Pour adopter un nouveau train de sanctions au niveau européen, l'unanimité est nécessaire entre les 27 de l'UE.

        La pression porte ainsi notamment sur les hydrocarbures, importante ressource financière pour la Russie. Mais l'Allemagne a prévenu lundi qu'elle ne pouvait pas se passer des livraisons de gaz russe "à court terme" et des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l'UE qu'à la Russie, a souligné le ministre allemand des Finances, Christian Lindner.

        Les États-Unis ont interdit l'importation de pétrole et de gaz russes peu après l'invasion de l'Ukraine, mais pas l'UE, qui s'approvisionnait en Russie à hauteur de 40 % environ en 2021.

        Moscou anticipe déjà un éventuel alourdissement des sanctions. Mais "tôt ou tard, nous devrons établir un dialogue, que quelqu'un outre-Atlantique le souhaite ou non", a souligné le porte-parole du Kremlin.

        La guerre, intense, a fait, a minima, des milliers de morts et contraint à l'exil plus de 4,2 millions d'Ukrainiens, à 90 % des femmes et des enfants.

        Avec AFP

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        Covid-19 : la Chine organise à Shanghai le plus important confinement depuis celui de Wuhan

        Publié le : 04/04/2022 - 18:21

        Sébastian SEIBT Suivre Lou KISIELA

        Depuis vendredi, plus de 26 millions d’habitants ont l’interdiction de sortir de chez eux à Shanghai. Un confinement massif qui rappelle celui organisé à Wuhan au début de l’épidémie de Covid-19. Un expatrié français présent sur place témoigne auprès de France 24.

        Les rues sont quasi désertes. "Il y a seulement quelques voitures de police et des camions de livraison qui circulent encore", raconte à France 24 Éric*, un Français expatrié à Shanghai, confiné dans son appartement depuis vendredi 1er avril.

        Ce week-end, Shanghai, l’un des principaux poumons économiques de la Chine, a étendu à l’ensemble de ses 26 millions d’habitants l’interdiction de sortir de chez eux. Y compris dans le quartier de Xuhui, qui se trouve à l’ouest du fleuve Huangpu et où habite Éric. Auparavant, seule la moitié de la ville à l’est de ce cours d’eau était touchée, depuis le 28 mars, par ces mesures de lutte contre la propagation de la souche Omicron du virus Sars-CoV-2.

        Premier confinement à Shanghai

        La Chine n’avait pas eu à prendre des mesures de confinement d’une telle ampleur depuis l’effort initial au printemps 2020 pour éradiquer le Covid-19 de Wuhan, la ville où le virus a été identifié en premier.

        Les images de soldats appelés en renfort pour faire respecter les mesures de confinement, de centaines de volontaires vêtus de combinaisons médicales qui font passer des tests PCR à la chaîne évoquent aussi ces premiers temps de la lutte contre le Covid-19 en Chine.

        Vu de l’Occident, où l’impression d’une fin de pandémie commence à s’installer alors que les pays relâchent la pression sanitaire les uns après les autres, ces clichés sont surtout un rappel que le virus continue à circuler.

        >> À lire aussi : "Covid-19 : la fin des restrictions sanitaires arrive-t-elle trop tôt en France ?"

        En Chine, plus de 13 000 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés dimanche 3 avril. Une incidence qui peut paraître ridicule comparée à certains pays européens comme la France, qui connaît près de 130 000 nouveaux cas par jour. Mais pour Pékin, qui se targue d’avoir appliqué avec succès une politique du "zéro Covid" – éradication du virus plutôt que contrôle de sa propagation –, c’est beaucoup trop.

        Sur le total des contaminations en Chine, plus de 8 000 ont été comptabilisées à Shanghai. Une mauvaise nouvelle de plus pour le gouvernement chinois car jusqu’à présent, "la ville avait fait figure d’exception après avoir traversé la pandémie sans être frappée de mesures particulières de restriction à la circulation", rappelle Éric.

        Les autorités avaient réussi à appliquer une politique d’éradication des foyers d’infection qui s’était avérée très efficace jusqu’alors. Dès qu’un cas de contamination était identifié, les autorités mettaient toute la résidence où le patient habitait en quarantaine. Et à Shanghai, "une résidence peut avoir la taille d’une petite commune en France", précise Éric, qui vit dans une résidence comptant environ 4 000 habitants.

        Achats groupés sur Internet

        Mais le variant Omicron a eu raison de ce dispositif. Les autorités sanitaires ont reconnu, dimanche 27 mars, avoir été débordées par cette mutation du virus, bien plus contagieuse que la souche originelle du Sars-CoV-2.

        La solution initiale avait été de confiner la partie orientale de la ville d’abord puis, cinq jours plus tard, d’y lever les restrictions et de les imposer à la partie ouest. C’était pour les autorités locales une manière de tenter de minimiser l’impact économique de ce confinement strict. Shanghai est non seulement le centre financier de la Chine – sa Bourse est la deuxième plus importante après celle de Hong Kong – mais son port est aussi le plus important au monde. À lui seul, il assure près de 20 % de l’ensemble des importations et exportations de la Chine.

        Mais ce plan ne s’est pas déroulé sans accrocs. La propagation du virus n’a pas pu être arrêtée à l’est du fleuve Huangpu en fin de semaine dernière, obligeant les autorités à opter pour un confinement total de la ville, qui risque d’être coûteux.

        >> À lire aussi : "La stratégie 'zéro Covid' de la Chine, une nécessité politique et sanitaire"

        Pour la population, "c’est surtout le sentiment d’incertitude quant à l’évolution de la situation qui prédomine", affirme Éric. Les habitants de Shanghai ont dévalisé les étals des magasins au cas où… et "une partie des applications de livraison de nourriture à domicile ne fonctionne plus, faute de produits", reconnaît l’expatrié français.

        Dans sa résidence, "nous avons effectué des achats groupés sur les applications qui marchent encore", raconte-t-il. Une équipe de volontaires descend ensuite récupérer les victuailles et se charge de distribuer les denrées à tous les habitants.

        Cette entraide pour les achats groupés n’est pas unique à la résidence d’Éric. Elle a d’ailleurs donné lieu à des abus dans certains quartiers, surtout les plus huppés, où les habitants ont littéralement dévalisé les stocks des services de livraison de nourriture, souligne le Financial Times.

        La solidarité ne se limite pas aux courses. Certaines applications, comme le service de messagerie WeChat, ont permis aux habitants de la ville de pallier certaines lacunes des autorités.

        Autorités débordées

        C’est notamment ce qui s’est passé pour les services médicaux. "Nous n’avons pas réussi à offrir les garanties suffisantes pour le bien-être de tous", avait déploré Ma Chunlei, secrétaire général du gouvernement local de Shanghai, jeudi 31 mars. Une manière de reconnaître que la population ne savait pas, par exemple, quels hôpitaux ou cliniques continuaient à accueillir des patients durant cette période de confinement, raconte le South China Morning Post.

        Très vite un groupe d’étudiants en médecine a établi des listes, mises à jour presque en temps réel, des disponibilités dans les différents établissements pour ceux qui ont des urgences de santé nécessitant de se déplacer dans un hôpital malgré le confinement. "WeChat est devenu un outil essentiel, ne serait-ce que pour rester correctement informé", reconnaît Éric.

        Mais ces initiatives privées ne peuvent pas résoudre tous les problèmes engendrés par ce confinement de 26 millions de personnes et la multiplication des contaminations. Les autorités ont ainsi dû transformer des bâtiments publics en centres d’accueil d’urgence. C’est ainsi que les deux gigantesques centres d’exposition de la ville servent dorénavant à héberger une partie des personnes testées positives.

        Les autorités sanitaires de la ville ont aussi été vivement critiquées pour avoir décidé de séparer les enfants testés positifs de leurs parents, souligne Reuters. Des photos d’enfants en pleurs dans des centres médicaux – dont l’authenticité est contestée par les autorités de Shanghai – ont largement circulé sur des réseaux sociaux chinois comme Weibo.

        Ces clichés ont rapidement été censurés. Mais les autorités sanitaires ont confirmé qu'une politique de séparation des familles existait. "Si un des parents est également infecté, il pourra accompagner l'enfant et prendre soin de lui" dans un endroit dédié "où ils seront traités", a déclaré lundi Wu Qianyu, une responsable des services de santé municipaux. Mais "si les membres de la famille ne remplissent pas les conditions d'accompagnement", c'est-à-dire ne sont pas contaminés eux-mêmes, les enfants seront séparés de leurs parents, a-t-elle souligné devant la presse.

        L'existence de ces mesures contestées et la réaction des internautes démontrent que le prix à payer pour la politique de "zéro Covid" est élevée. Surtout pour faire face à un variant aussi contagieux qu'Omicron.

        * Le prénom a été modifié.

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        Chine : en plein rebond épidémique, Xi Jinping s'accroche à la stratégie "zéro Covid"

        PANDÉMIE ET CLIMAT

        En Chine, le confinement contre le Covid-19 responsable de pluies diluviennes ?

        À Shanghai, un confinement en deux temps face à la flambée du Covid-19

        L'Humanité

        Mélenchon espère un duel avec Macron au second tour de la présidentielle

        Actu

        Le 20 mars, à Paris, la Marche pour la VIe République a rassemblé « plus de 100 000 personnes ». Le candidat FI appelle à faire du scrutin élyséen un référendum pour la retraite à 60 ans.

        Diego Chauvet

        «Si on est au deuxième tour, ce sera déjà une très belle victoire. Ça obligera Macron à affronter de vraies problématiques. » Pierre, la vingtaine, est monté de Lyon rejoindre la Marche pour la VIe République, organisée par la France insoumise, dimanche à Paris. Au même moment, sur le boulevard Beaumarchais, le candidat de l’Union populaire à la présidentielle fait son entrée dans le cortège sous les ovations de la foule. Malgré la virulence des attaques dont il est l’objet depuis l’invasion russe de l’Ukraine, Jean-Luc Mélenchon garde un soutien intact dans les rangs des insoumis et des sympathisants. Alors que les manifestants rejoignent la place de la République, la situation internationale qui bouleverse la campagne est évidemment dans toutes les têtes.

        Un grand coup de pression dans la campagne

        Manon, venue de Haute-Savoie, reconnaît que « ça a changé les choses, oui. Mais pour l’essentiel, ce sont des gens qui ne voulaient pas voter pour Mélenchon, et qui se sentent renforcés dans leurs positions. » Jean-Luc et Félix, eux, ont fait « dix heures de bus depuis Brest » pour être présents. Le premier est optimiste, persuadé que son candidat va l’emporter. Le second, lui, est conscient que, si le second tour peut être à portée, la marche vers la victoire est beaucoup plus haute… « Si on avait un mois de campagne de plus, peut-être que ce serait possible. Mais Macron, c’est un mur. C’est incroyable, il est à 33 % dans certains sondages. » La marche du 20 mars fait ainsi figure de grand coup de pression dans la campagne pour faire grimper le candidat d’ici au 10 avril. Car certains dans le cortège ont vraiment du mal à envisager un nouveau second tour entre Macron et Le Pen. C’est le cas de Christine, « militante depuis trente ans », qui dit qu’elle pourrait ne pas glisser un bulletin au nom du président sortant dans une telle configuration… Drapeau à la main, venue d’Île-de-France, elle se dit persuadée que « 90 % des gilets jaunes vont voter Mélenchon ».

        Smic à 1 400 euros net et blocage des prix

        Dans son intervention, le candidat FI leur a d’ailleurs adressé quelques signaux, promettant l’amnistie de tous ceux qui ont été condamnés, et l’indemnisation des victimes des violences policières en manifestation. Il s’est aussi déclaré en faveur du référendum d’initiative citoyenne, et de la fin de la monarchie présidentielle à travers la mise en place d’une Constituante pour une VIe République. Mais c’est surtout face au programme du président sortant que le député s’est positionné. Jean-Luc Mélenchon commence son discours en dédiant ce rassemblement « à la résistance du peuple ukrainien face à l’invasion russe », et aux « Russes courageux qui résistent dans leur propre pays ». Sortant du seul débat international qui domine la campagne depuis plusieurs semaines, il ouvre alors le feu sur la mesure la plus emblématique du programme d’Emmanuel Macron : la retraite à 65 ans. Il y oppose la retraite à 60 ans, qu’il promet de rétablir s’il est élu le 24 avril. Juste avant le discours, le coordinateur de la FI, Adrien Quatennens, le clamait : « Avec Jean-Luc Mélenchon au second tour, cette élection présidentielle vaudra un référendum pour la retraite. » « Une nouvelle fois, nous allons lui faire remballer sa réforme », promettait-il. « Ne vous cachez pas derrière les divergences entre les chefs et les étiquettes, c’est vous qui faites la différence », appuie ensuite le candidat à la présidentielle à l’intention des électeurs, notamment ceux qui, à gauche, hésiteraient encore sur le nom à glisser dans les urnes le 10 avril. Et d’en appeler à leur « responsabilité » : « Oui, ce vote est un référendum social, vous êtes prévenus », un vote pour faire barrage à « la retraite à 65 ans », lance-t-il à la foule.

         Une élection qui, parce qu’elle concentre tous les pouvoirs, nous permet de les renverser tous en même temps » jean-Luc Mélenchon

        Pour mobiliser encore au-delà de ses troupes rassemblées place de la République (plus de 100 000 personnes selon les insoumis), le candidat met aussi l’accent sur la rapidité avec laquelle de nouvelles « conquêtes sociales » pourraient être mises en place en cas de victoire. C’est « une élection qui, parce qu’elle concentre tous les pouvoirs, nous permet de les renverser tous en même temps ». Aussi, dès son arrivée au pouvoir, Jean-Luc Mélenchon promet un décret faisant passer le Smic à 1 400 euros net et le blocage des prix. Avec la retraite à 60 ans, « tout de suite, 830 000 personnes pourront partir jouir de leur temps libre », tandis qu’autant d’emplois seront libérés pour les jeunes. « Pas besoin de grèves coûteuses pour votre budget, ou de manif rendue dangereuse par le préfet Lallement », assure encore le candidat. Pour y parvenir, il reste trois semaines à la « tortue électorale », donnée entre 12 % et 14 % des intentions de vote selon les sondages, pour convaincre… une majorité de Français.

        Jean-Luc MélenchonPrésidentielle 2022réforme des retraitesunion populaire
        L'Humanité

        Présidentielle. Les mauvais coups que mijote Emmanuel Macron pour son deuxième mandat

        Enquête

        Le président de la République a annoncé sa volonté de briguer un nouveau mandat. Que prépare-t-il ? Réforme des retraites et des institutions, fin des 35 heures et attaques contre la Sécurité sociale au nom de la dette... S’il est réélu, Macron, aux manettes d’un deuxième quinquennat, va se lâcher. Le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi, explique comment la situation de crise se transforme en arme politique pour l’actuel locataire de l’Élysée. décryptage et Entretien

        Aurélien Soucheyre

        Emmanuel Macron aura attendu le dernier moment pour se déclarer candidat à la présidentielle, à travers une lettre publiée jeudi soir dans la presse quotidienne régionale. Mais le président, très investi sur le sujet de la guerre en Ukraine, va-t-il seulement faire campagne ? Quel programme proposera-t-il aux Français ? Quels coups durs et coups de bluff leur réserve-t-il ? Macron n’a jamais renoncé à son projet de sape des fondamentaux démocratiques et sociaux. Décryptage.

        Qui propose quoi ? Comparez les programmes des candidats à l'élection présidentielle !

        La retraite pour les riches

        Dans sa missive, le chef de l’État se veut clair : « Il n’y a pas d’indépendance sans force économique. Il nous faudra donc travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production. »

        « Bien sûr, il va falloir remettre les retraites sur la table », confirme d’emblée Roland Lescure, qui fait partie des députés LaREM qui travaillent au nouveau programme d’Emmanuel Macron. Soit l’une des réformes les plus impopulaires du quinquennat, abandonnée en pleine crise sanitaire au plus grand regret de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, qui appelle sans cesse à la reprendre. « Il faut bien la relancer pour des raisons de dette et de financement », confirme Sacha Houlié, qui soumet lui aussi des idées en interne.

        La bataille des retraites est (à nouveau) déclarée

        Les arguments types déjà utilisés en 2018 et 2019 sont toujours là : « Aucune pension ne doit être sous les 1 000 euros. » Mais à partir de combien d’années de travail ? Les macronistes n’ont pas de réponse. Reste à savoir s’ils entendent reprendre le texte déjà adopté en première lecture, à coups de 49-3, ou non. « Il faut tout remettre à zéro et ne rien s’interdire, affirme Bruno Questel, député LaREM. Il faut faire davantage de coconstructions, même si la concertation avait duré dix-huit mois quand même avec Jean-Paul Delevoye. »

        L’ex-haut commissaire à la réforme des retraites, qui défendait un texte sans aucune garantie de montant de pension et d’âge de départ, avait dû démissionner après la révélation de ses liens étroits avec les assurances, très intéressées par une privatisation des retraites. Si le programme n’est pas encore ficelé, Macron lui-même s’est prononcé en novembre pour la suppression des régimes spéciaux et la possibilité de travailler plus longtemps. Concernant le temps hebdomadaire de travail, ses équipes parlent déjà d’en finir avec les 35 heures.

        Départ à 65 ans : Macron parti pour accélérer la casse sociale

        Des institutions verrouillées

        « Une autre réforme qu’il faut relancer, c’est celle des institutions », mesure Roland Lescure. Celle-ci avait été stoppée par l’affaire Benalla. Mais que contenait-elle ? Un renforcement accru de la verticalité de l’exécutif à travers l’affaiblissement d’un Parlement de plus en plus transformé en chambre d’enregistrement.

        « Je pense toujours qu’il faut réduire le nombre de députés et de sénateurs », affirme Sacha Houlié, qui souhaite également instaurer une dose de proportionnelle de 25 % pour les législatives. « Je suis pour la proportionnelle intégrale », prévient cependant Erwan Balanant, député Modem, qui défend ici une proposition chère à François Bayrou.

        Comment les deux partis les plus importants de la majorité dialoguent-ils pour préparer le programme de Macron ? « On travaille, mais c’est difficile de faire vivre une campagne qui n’existe pas vraiment », observe l’élu.

        Les marcheurs promettent néanmoins « d’innover pour faire vivre la démocratie, comme lors du grand débat national et lors de la Convention citoyenne pour le climat ». Deux innovations, en effet. Mais les cahiers de doléances des gilets jaunes et les recommandations des citoyens tirés au sort lors de la Convention sur le climat ont été jetés aux orties.

        Enfumage sur l’énergie

        Le président sortant a annoncé depuis Belfort vouloir renforcer le nucléaire : « Je souhaite que six EPR2 soient construits et que nous lancions les études sur la construction de huit EPR2 additionnels ».

        Dans son courrier de candidature, il plaide également pour « continuer d’investir dans notre innovation et notre recherche afin de placer la France en tête dans les secteurs comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial ». Le tout afin de « devenir une grande nation écologique, celle qui la première sera sortie de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon ».

        « Décarboner l’énergie est un enjeu majeur et non négociable, mais celui du contrôle public de la production et de la distribution de l’énergie l’est tout autant », fait valoir Sébastien Jumel. Le député PCF fustige un président « qui essaie de rattraper ses erreurs juste avant le scrutin présidentiel ». Après avoir laissé General Electric acheter l’essentiel d’Alstom, le chef de l’État s’est réjoui du rachat des turbines Arabelle par EDF. Et Bruno Le Maire a même déclaré qu’une nationalisation d’EDF « ne doit pas être écartée ».

        « En réalité, ce gouvernement a volontairement affaibli EDF et le risque de voir démantelée cette structure primordiale est réel. Elle pourrait être découpée comme l’a été la SNCF. De plus, il laisse totalement les énergies vertes et renouvelables au privé », ajoute le parlementaire communiste. Derrière les coups de com de l’exécutif se cache un véritable risque de privatisation accrue de la filière, quand bien même les macronistes reprennent de plus en plus l’expression de « souveraineté énergétique », notamment depuis l’invasion russe en Ukraine.

        Une grande attaque contre la Sécu

        L’Humanité avait révélé que la Macronie voulait supprimer toutes les références au budget de la Sécurité sociale dans la Constitution, avant de faire marche arrière.

        Elle parle désormais de mettre en place une « grande Sécu ». L’idée, sur le papier, est alléchante : la prise en charge par l’assurance-maladie de toutes les dépenses de santé, y compris celles jusque-là dévolues aux complémentaires. Sauf qu’en réalité, le projet entend instaurer un « panier de soins » limité, ainsi qu’un « périmètre remboursable » au-delà duquel les dépenses seront… à la charge individuelle des patients ! Il s’agira donc avant tout d’un beau cadeau aux assurances privées, bien loin de tout esprit mutualiste.

        Grande sécu, grosse manip’

        D’ailleurs, le rapport remis sur la « grande Sécu » invite à la « régulation » des dépenses, soit une réduction des dépenses publiques et sociales de santé. Et au lieu de lever les exonérations de cotisations sociales (75 milliards d’euros par an sont ici à récupérer !) et de taxer le capital, le rapport n’évoque comme source de financement que la TVA et la CSG, soit essentiellement les poches des Français.

        Du reste, concernant les aides sociales telles que le RSA, les APL ou l’ancienne prime d’activité, elles pourraient se voir fusionnées au sein d’un « filet de protection » unique. Mais la Macronie ne précise ni les montants ni les personnes concernées.

        En débat Financement, mutualisme, accès aux soins. Comment répondre au projet de « Grande Sécurité sociale » ?

        Les services publics dans le viseur

        Les marcheurs parlent désormais de « refonder l’école et l’hôpital » après leur avoir fait tant de mal. Le président promet ainsi que la « priorité sera donnée à l’école et à nos enseignants, qui seront plus libres, plus respectés et mieux rémunérés », et qu’en « matière de santé, nous opérerons la révolution de la prévention et ferons reculer les déserts médicaux ». « Il faut mettre des moyens massifs. Dans les années 1980, un professeur en début de carrière touchait 2,3 Smic. Aujourd’hui, c’est 1,2 Smic, ce n’est pas normal », assure l’élu LaREM Sacha Houlié. « L’Élysée parle surtout de supprimer le Capes et le recrutement à vie dans l’éducation nationale. L’idée, c’est encore une fois de casser la fonction publique, de remplir les établissements de vacataires et d’affaiblir l’école de la République », s’inquiète Pierre Dharréville, député PCF.

        Même son de cloche pour l’hôpital et les Ehpad : « Nous investirons pour permettre à chacun de vivre le grand âge à domicile tant qu’il le peut, pour rendre les maisons de retraite plus humaines », écrit Emmanuel Macron. « L’attitude de surprise de l’exécutif devant le scandale Orpea est révoltante, s’insurge le parlementaire marseillais. Cela fait des années que nous dénonçons cette situation.

        Quelles préconisations du rapport Fiat-Iborra ont été retenues par LaREM sur le sujet ? Quasiment aucune. » Quant à la cinquième branche de la Sécu dédiée à la dépendance, elle a bien été créée pour 2022, mais sans pour autant être financée. Les services publics pourraient également trinquer au motif que Bruno Le Maire exclut « toute idée de nouvelle recette fiscale pour financer l’amortissement de la dette », et préconise surtout une baisse de la dépense publique.

        Vers un durcissement sécuritaire

        Le nombre de personnes mutilées en manifestations n’avait jamais été aussi fort depuis le départ de De Gaulle. L’hôte de l’Élysée, qui a fait réprimer par la violence les revendications sociales des gilets jaunes, a également commencé à privatiser les missions de police avec la loi de sécurité globale. « Parce que le respect des lois n’est pas négociable, nous poursuivrons l’investissement dans nos forces de sécurité et notre justice », assure le président-candidat dans un paragraphe de sa lettre à la rhétorique toute sarkozyste, où il évoque « une histoire, une langue, une culture que, lorsque l’on est français, on se doit de connaître, d’aimer, de partager ».

        Il a annoncé pour 2022 son intention d’augmenter de 1,5 milliard d’euros le budget du ministère de l’Intérieur, de lutter contre « l’intolérable combat que certains mènent contre les forces de l’ordre » et de simplifier les mesures pénales. Si l’exécutif n’a pas pu mettre en place l’interdiction qui devait être faite à tous de filmer la police, il entend mieux « encadrer » la présence des journalistes en manifestation, et n’a pas renoncé à la surveillance par drones, malgré les avis du Conseil d’État. La multiplication des états d’urgence, des interdictions de manifester et le renforcement permanent des pouvoirs des préfets interrogent de plus en plus quant à la nature du régime. Réélu, Macron se sentirait autorisé à aggraver cette dérive.

        Frédéric Dabi : « Une campagne figée sous l’effet drapeau qui bénéficie au sortant »

        La déclaration de candidature du chef de l’État intervient dans un contexte de guerre inédit pour une élection présidentielle. Le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi, explique comment la situation de crise se transforme en arme politique pour l’actuel locataire de l’Élysée et le place en position de force.

        C’est en pleine guerre qu’Emmanuel Macron vient de se déclarer officiellement pour la présidentielle. Quelles conséquences peut avoir ce contexte sur sa candidature ?

        C’est une situation inédite, jamais nous n’avions connu de crise si aiguë si près de la présidentielle. Et elle bénéficie clairement à Emmanuel Macron. Il est passé en moins d’une semaine de 26 à 29 % d’intentions de vote et relègue à plus de 12 points ses premiers poursuivants. Cette progression est due à ce que j’appelle « l’effet drapeau » : dans un contexte de crise, beaucoup de Français resserrent les rangs autour du président de la République. Cela a été un peu le cas lors du Covid, mais cette fois c’est particulièrement spectaculaire. Cette guerre exacerbe une logique de distinction en faveur du locataire de l’Élysée. Cela signifie que nombre d’électeurs n’imaginent pas un autre candidat faire mieux que lui à sa place. Les enjeux internationaux font partie de la panoplie présidentielle. Quand, en 2012, nous interrogions les futurs électeurs pour savoir s’ils pensaient que François Hollande ferait mieux que Nicolas Sarkozy, le prétendant socialiste devançait le chef de l’État sortant en tout domaine sauf sur la dimension internationale. De surcroît, Emmanuel Macron est préservé d’un sentiment de fin de règne qui peut nuire au sortant, parce que, par la force des choses, il peut tous les jours montrer qu’il est en action. En outre, cet effet drapeau fige la campagne et empêche pour l’instant l’émergence d’autres thématiques qui pourraient le gêner.

        En 2017, le candidat Macron faisait campagne sur le thème « et de droite et de gauche ». Cinq ans plus tard comment se compose son électorat ?

        Contrairement à ce qui a pu être dit, on observe une certaine continuité. En 2017, Emmanuel Macron a capté presque 50 % de l’électorat 2012 de François Hollande, un électeur de Nicolas Sarkozy sur cinq et tous ceux de François Bayrou. En 2022, il conserve trois quarts de son électorat de 2017 et prend 10 % de celui de Jean-Luc Mélenchon, 24 % de celui de Benoît Hamon, et 27 % de celui de François Fillon. Même si les Français ont le sentiment que sa politique est de droite, son équation « électorat », qui consiste à capter des votants de chaque bord, mise à mal pendant le mouvement des gilets jaunes ou avant le Covid, fonctionne désormais peu ou prou. Et cette crise si singulière va sans doute la favoriser.

        En revanche, l’implantation locale, concernant les élus comme le parti LaREM, a assez peu fonctionné. Cela peut-il être un handicap pour la constitution d’une majorité ?

        À l’issue de cette longue séquence électorale 2017-2022, on voit que le dégagisme qui a marqué le quinquennat de François Hollande ne s’est pas poursuivi. Mais aussi que coexistent un champ politique national dominé par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, et un espace local où les partis traditionnels PCF, PS, LR, UDI ont plutôt bien tenu. Néanmoins, cette dernière donnée ne posera aucun souci au chef de l’État dans la course à l’Élysée. Aux législatives, cela peut avoir des conséquences si des députés En marche élus en 2017 se représentent. Mais n’oublions pas l’effet de souffle lié à une victoire à la présidentielle. Il est, pour l’heure, difficilement mesurable mais il devrait quand même lui assurer, s’il était réélu, un avantage sans doute décisif.

        Emmanuel Macronbilan macronÉducation nationaleSanté
        France24 - Monde

        Pakistan : la popularité effilochée d’Imran Khan le pousse à jouer son va-tout

        Publié le : 04/04/2022 - 19:10

        Bahar MAKOOI Suivre

        Ancienne vedette de cricket, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a vu sa popularité s’écrouler en quelques années. Il est désormais fragilisé par une mauvaise gestion économique et lâché par l’armée. Son recours à des législatives anticipées est une manœuvre politique désespérée pour rester au pouvoir.

        Imran Khan tente le tout pour le tout, quitte à passer pour un mauvais joueur. L’ancienne star du cricket, devenue Premier ministre du Pakistan en 2018, a mis en place un habile stratagème qui lui a permis d'éviter in extremis, dimanche 3 avril, le vote d'une motion de censure de l’opposition à son encontre.

        Sentant le vent tourner, le dirigeant pakistanais a obtenu de son allié, le président Arif Alvi, qu'il prononce la dissolution de l’Assemblée nationale, ce qui a entraîné la convocation de législatives anticipées sous 90 jours.

        Alors que les parlementaires s’apprêtaient à prendre place dans l’hémicycle pour entamer la procédure de destitution, le Premier ministre a pris les députés de court, apparaissant à la télévision pour annoncer la dissolution de leur organe. Quasi simultanément, le vice-président du Parlement, Qasim Suri, un fidèle d’Imran Khan, a refusé de soumettre la motion de censure au vote, au prétexte qu'elle était le produit d'une "ingérence étrangère" prétendue des États-Unis.

        Saisie par l’opposition, la Cour suprême doit statuer mardi sur la légalité de ce refus de soumettre dimanche la motion de censure au vote.

        Imran Khan sait qu’il joue là ses ultimes atouts dans ce qui pourrait être son dernier match politique. Aussi, cet ancien sportif d’exception cherche à gagner du temps et espère retrouver sa légitimité grâce aux urnes. Toutefois, l’opération est périlleuse, car le héros national du cricket a rongé toute sa cote de popularité.

        Des promesses économiques non tenues

        Son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), qu’il a contribué à fonder en 1996, lui reste fidèle. Tout comme ses alliés placés à des postes clefs du pouvoir, tel que le très honorifique président de la République, Arif Alvi, qui a prononcé la dissolution de l’Assemblée, ou encore le vice-président de la chambre, Qasim Suri. Cependant, le Premier ministre compte de plus en plus d’adversaires, dont une partie des militaires pakistanais qui avaient soutenu son accession au pouvoir.

        L'ancien joueur de cricket a longtemps joui d'une réelle popularité mais celle-ci s’est s'effilochée en raison d'une situation économique très dégradée, avec une inflation galopante, une roupie faible et une dette écrasante.

        Imran Khan est arrivé au pouvoir en 2018, après la victoire aux législatives du PTI, sur des promesses populistes mêlant réformes sociales, conservatisme religieux et lutte contre la corruption. Comme chef du gouvernement, il a d'abord capitalisé sur son image d'incorruptible et la lassitude de la société à l'égard des partis traditionnels, qui ont monopolisé le pouvoir pendant des décennies avec l'armée.

        Pendant la pandémie de Covid-19, son choix de ne pas imposer de confinement national, qui aurait "fait mourir de faim" les gens, s'est révélé populaire et gagnant. Les 220 millions de Pakistanais, majoritairement très jeunes, ont été largement épargnés (30 000 morts).

        Mais, même s'il avait hérité de finances sinistrées, la conjoncture économique et ses mauvais choix ont fini par le rattraper, le tassement de sa cote de popularité ces derniers mois incitant ses alliés au sein de la coalition au pouvoir à se rapprocher de l'opposition pour tenter de le pousser vers la sortie.

        En cause, notamment, une série de mesures mettant fin à des exonérations de taxes sur les produits du quotidien, adoptées par son gouvernement, afin d'obtenir un prêt du FMI.

        Dans la rue, les mécontentements se font eux aussi entendre. "Lorsque le gouvernement du PTI est arrivé au pouvoir, il a fait beaucoup de promesses, mais il n’a pu en tenir aucune. Ils n’ont pas pu contrôler l’inflation. Ils n’ont aucune stratégie. Maintenant, la situation est si mauvaise que je ne pense pas que les prochains puissent être capables de faire quelque chose pour l’améliorer", s’insurge un jeune Pakistanais déçu, au micro de la correspondante de France 24 à Islamabad.

        L’ancien play-boy devenu soutien des radicaux

        Souvent accusé d'avoir restreint l'espace d'expression de la presse, Imran Khan a aussi suscité l'indignation des organisations féministes en établissant plusieurs fois un lien entre le viol et la manière de s'habiller des femmes, dans un pays où les violences sexuelles sont courantes.

        Ce fils d'une riche famille de Lahore, diplômé d'Oxford, marié trois fois après avoir entretenu pendant sa carrière sportive une réputation de play-boy habitué aux boîtes de nuit les plus sélectes de Londres, s'est aussi vu reprocher sa complaisance envers les religieux radicaux.

        Imran khan on his wedding day with beautiful @Jemima_Khan looking amazingly handsome pic.twitter.com/w4CJm46BKV

        November 4, 2014

        L’homme a beaucoup changé. En 1995, il épousait Jemima Goldsmith, une riche héritière anglaise, amie de Lady Diana. Son mariage était couvert par la presse people du monde entier. Vingt ans plus tard, en 2018, marié en troisièmes noces, il pose avec sa nouvelle épouse Bushra Bibi, issue d'une famille religieuse. Signe de conservatisme au Pakistan, un voile rouge dissimule le visage de la femme. Une évolution qui laisse apparaître son conservatisme grandissant.

        #PTI confirms @ImranKhanPTI wedding . Congrats pic.twitter.com/vj9rI7f0q6

        February 18, 2018

        L’ancien jet-setteur de 69 ans s’affiche désormais de plus en plus souvent le chapelet à la main et défend avec véhémence la controversée loi sur le blasphème.

        En novembre, son gouvernement a d’ailleurs levé l'interdiction pesant sur le Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), décrétée en avril après de violentes manifestations antifrançaises organisées par ce parti islamiste, qui dénonçait le soutien apporté par la France au droit de caricaturer, notamment le prophète Mahomet.

        "Taliban Khan"

        Ses détracteurs vont même jusqu’à le surnommer "Taliban Khan", l’attaquant pour n'avoir jamais cessé de prôner le dialogue avec les groupes insurgés violents liés aux Taliban.

        D’autant que la prise du pouvoir par les Taliban en Afghanistan à la mi-août a contribué à détériorer la sécurité au Pakistan. Après plusieurs années d'un calme relatif, les attentats ont repris de plus belle depuis août, menés par les Taliban pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), la branche régionale du groupe État islamique (EI-K), ou des groupes séparatistes baloutches, malgré les assurances de Kaboul que le sol afghan ne serait pas utilisé à de telles fins.

        Des dizaines de personnes ont été tuée dans un attentat suicide le 4 mars lors de la prière dans une mosquée chiite de Peshawar, faisant de cette attaque la plus meurtrière qu'ait connu le pays depuis 2018.

        L'armée en désaccord avec la politique étrangère

        Les efforts d’Imran Khan pour positionner le Pakistan en acteur régional incontournable n'ont guère porté non plus. Les liens avec Washington et les pays européens se sont distendus, notamment sous l'effet de ses positions anti-américaines et de ses diatribes contre l'islamophobie, déguisée à ses yeux, en Occident, sous les traits de la liberté d'expression.

        Islamabad s'est encore plus rapproché de la Chine. Et la visite officielle à Moscou d'Imran Khan le jour même du déclenchement de la guerre en Ukraine lui a valu nombre de moqueries.

        Une politique étrangère qui n’est pas du goût des militaires tout puissants dans ce pays. Les déclarations du chef de l’armée, le général Qamar Javed Bajwa, sont venues calmer à plusieurs reprises l’ardeur des propos du Premier ministre.

        Le dernier rappel à l’ordre ne s’est pas fait attendre, samedi, quelques heures à peine après que le Premier ministre a accusé les États-Unis d’avoir fomenté la motion de censure à son égard. "Nous partageons une longue histoire d'excellentes relations stratégiques avec les États-Unis, qui restent notre premier marché à l'export", a immédiatement fait savoir le général Qamar Javed Bajwa, preuve qu’un froid s’est installé entre les deux hommes. Une chose est sûre : les militaires pakistanais ne viendront pas sauver l’ancien héros national s’il venait à perdre son dernier match.

        Imran Khan conserve pour l’instant son poste de Premier ministre pour une période de quinze jours environ, le temps qu’un gouvernement intérimaire soit mis en place.

        Avec AFP

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        Pakistan : la stratégie du "bon et mauvais Taliban" se retourne contre Islamabad

        Pakistan : le Premier ministre Imran Khan en sursis après la défection de son principal allié

        Pakistan : le Premier ministre échappe à une motion de censure, l'Assemblée nationale dissoute

        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : Berlin prend le contrôle de la filiale allemande de Gazprom

        Publié le : 04/04/2022 - 19:51

        FRANCE 24 Suivre

        L'Allemagne a décidé lundi de prendre le contrôle de manière temporaire de Gazprom Germania après l'annonce du groupe russe, en fin de semaine dernière, de son "retrait" de la filiale allemande. Une mesure exceptionnelle destinée à garantir l'approvisionnement énergétique du pays.

        C'est une mesure sans précédent à la hauteur des enjeux en matière de sécurité énergétique pour Berlin. L'État allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son "importance pour l'approvisionnement" en énergie, a annoncé lundi 4 avril le ministre de l'Économie, Robert Habeck.

        L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de "Gazprom Germania", dont Gazprom était l'unique propriétaire. Or le groupe avait annoncé vendredi son "retrait" de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe.

        Les filiales de Gazprom sont les opérateurs d'importantes infrastructures de stockage de gaz et de carburants en Allemagne. Gazprom Germania détient à son tour plusieurs filiales au Royaume-Uni, en Suisse et en République tchèque.

        "Le gouvernement fait ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité d'approvisionnement en Allemagne, et ceci inclut de ne pas exposer les infrastructures d'énergie à des décisions arbitraires du Kremlin", a expliqué Robert Habeck lors d'une conférence de presse.

        "Les droits de vote des propriétaires de Gazprom Germania sont transférés à l'agence fédérale des réseaux", la Bundesnetzagentur, qui "peut prendre toutes les décisions nécessaires pour garantir l'approvisionnement", a détaillé le ministre.

        Une nationalisation des filiales de Rosneft envisagée

        Vendredi, le géant russe avait annoncé dans un communiqué avoir "mis fin le 31 mars à sa participation dans Gazprom Germania et l'ensemble des actifs de celle-ci" sans détailler la nouvelle structure de propriété.

        Berlin dit toutefois avoir "eu connaissance" d'une acquisition de l'entreprise par des entités aux "origines incertaines", qui aurait dû être signalée au gouvernement, et d'une "volonté de liquidation" de Gazprom Germania.

        Cette "incertitude sur la propriété" de Gazprom Germania et la nécessité de "garantir la sécurité de l'approvisionnement" en énergie du pays a poussé le ministère à prendre cette mesure exceptionnelle.

        Selon la presse allemande, Berlin envisagerait également une nationalisation des filiales du premier groupe pétrolier russe Rosneft, un acteur clé du marché de l'essence en tant qu'exploitant de raffineries.

        Avec AFP

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        En cas d'arrêt des exportations de gaz russe, "Moscou a plus à perdre que l'Europe"

        La chronique de l’éco

        Vladimir Poutine exige le paiement du gaz russe en roubles

        La chronique de l’éco

        Gaz russe : Berlin active son plan d'urgence contre des ruptures d'approvisionnement

        L'Humanité

        Départ à 65 ans : Macron parti pour accélérer la casse sociale

        Actu

        La majorité a présenté, jeudi 10 mars, sa future réforme en cas de second mandat. Avec un report de l’âge légal de départ à la retraite – comme le proposent Valérie Pécresse et Éric Zemmour – affiché comme indispensable pour faire face à des « difficultés de financement » et à l’allongement de l’espérance de vie. Des arguments fallacieux.

        Florent LE DU

        Cinq ans de plus pour finaliser la destruction de notre modèle social. Deux ans après avoir renoncé à sa réforme des ­retraites pour cause de crise sanitaire, le président-candidat promet aux travailleurs un scénario encore plus sombre en cas de second mandat : attendre 65 ans pour partir à la retraite à taux plein. Exit la proposition de fin 2019 d’introduire un « âge pivot » qui n’avait pas valeur de couperet à 64 ans, le chef de l’État veut bien repousser au-delà de 62 ans l’âge légal de départ, comme Valérie Pécresse (65 ans) et Éric Zemmour (64 ans).

        « C’est une réforme de responsabilité et de justice », a osé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, jeudi. Les arguments fallacieux ne manqueront pas pour défendre cette « réforme prioritaire » qui doit se faire progressivement, jusqu’à 2032. Le 9 novembre, Emmanuel Macron avait ainsi prévenu qu’il faudrait « travailler plus » afin de « préserver les pensions de nos retraités ». Comme ses concurrents de droite et d’extrême droite, la majorité présente le report de l’âge de départ comme le seul moyen « d’équilibrer l’ensemble du système », comme l’a soutenu Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale. Mais réformer le financement des retraites est d’abord une question de choix politique. « Les difficultés dont parle la majorité sont dues aux critères capitalistes qui dictent notre gestion de l’économie en voulant toujours faire baisser le coût du travail et des cotisations pour laisser plus de place aux profits », explique l’économiste communiste Denis Durand. Pour Jean-Marie Harribey, ancien coprésident d’Attac, « la droite veut faire oublier que d’autres solutions existent, comme augmenter les volumes des cotisations en augmentant leur part dans le salaire brut, en embauchant davantage, en augmentant les salaires, en stoppant les exonérations accordées aux plus riches . »

        le chef de l’État entend toujours supprimer les régimes spéciaux

        Selon la majorité, ce « sauvetage » du système des retraites permettrait à terme 14 milliards d’euros d’économies annuels. Mais d’après l’économiste François Ecalle, pourtant favorable au recul de l’âge de départ, la réforme ne rapporterait que 3,75 milliards d’euros par an en 2032, en prenant en compte les prestations sociales qu’induit le report (chômage, invalidité, RSA). Des économies qui ne pourraient suffire qu’à financer la hausse des montants minimaux des pensions à taux plein : 1 100 euros pour Emmanuel Macron et Éric Zemmour, 1 230 euros pour Valérie Pécresse. Et donc ne pas résoudre les fameuses difficultés de financement du système. De quoi justifier d’ici là une accélération de la mesure ou un nouveau report de l’âge ?

        D’autres différences existent entre la réforme avortée en 2020 et le projet présenté par les soutiens d’Emmanuel Macron. Fini la retraite par points, système plébiscité par Valérie Pécresse pendant la primaire LR. Tandis que, si le chef de l’État veut toujours supprimer les régimes spéciaux, il prévoirait désormais « trois grands régimes » pour les fonctionnaires, les salariés du privé et pour les indépendants. Reste une conséquence pouvant bouleverser durablement notre modèle social : faciliter la retraite par capitalisation. La majorité prévoit qu’au-delà de 120 000 euros de revenus bruts par an, les plus riches ne cotiseraient qu’à hauteur de 2,81 % (au lieu de 6,90 %), sans ouvrir de droits à la retraite. « Un manque à gagner qui en plus ouvre un boulevard aux fonds de pension privés pour récupérer leurs cotisations », anticipe Jean-Marie Harribey.

        un quart des travailleurs les plus pauvres meurent avant 62 ans

        Quant à l’âge légal, la Macronie adopte désormais le même argument que « Les Républicains  », qui réclamaient déjà son report en 2019 : « Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra partir à la retraite plus tard », déclarait Emmanuel Macron en juillet 2021. Une drôle de vision du progrès social. « Pourquoi est-ce qu’on vit plus longtemps ? Aussi parce qu’on a baissé l’âge de départ à la retraite, commente Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel (PCF). Dans le même temps, les richesses produites ont augmenté de manière considérable. Est-ce que ces gains de productivité ne doivent pas aussi profiter au monde du travail ? » L’argument selon lequel « nous vivons plus longtemps » est factuellement discutable : selon l’Insee, depuis 2016, l’espérance de vie en France stagne, tandis que l’espérance de vie en bonne santé commence à baisser. Elle se situait en 2020 à 63,7 ans mais fluctue en fonction des catégories sociales : pour les ouvriers, elle se situe entre 55 et 59 ans.

        Repousser l’âge de départ à la retraite ­continuerait d’accroître ces inégalités sociales. Économiquement, avec des difficultés d’embauche des plus de 60 ans et la tentation de prendre une ­retraite anticipée avec une pension revue à la baisse. Du point de vue de la santé également alors que, toujours selon l’Insee, 25 % des travailleurs les plus pauvres meurent avant 62 ans, contre 5 % des plus riches. Mais la majorité sortante a tout prévu. Selon Richard Ferrand, la ­réforme « doit permettre, dès l’âge de 40 ans, d’investir dans les formations et de faire en sorte qu’on soit en capacité physique, intellectuelle de se réorienter et d’embrasser d’autres tâches dans sa deuxième partie de carrière ». Plutôt que de prendre en compte la pénibilité de certains métiers et des carrières, la Macronie exhorte les Français à s’adapter, anticiper. Défense de vous plaindre si à 60 ans le travail ronge votre santé : vous n’aviez qu’à y penser avant.

        Retraite à 60 ansréforme des retraitesfinancement des retraitesdépart à la retraite
        France24 - Monde

        Covid-19: progression des hospitalisations et infections

        Publié le : 04/04/2022 - 21:42Modifié le : 04/04/2022 - 21:40

        Paris (AFP) – Les hospitalisations liées au Covid-19 et les contaminations continuent de progresser, confirmant le léger rebond de la cinquième vague de la pandémie amorcé fin mars, selon les chiffres officiels publiés lundi.

        Actuellement 22.835 malades du Covid sont traités dans les hôpitaux français, contre 22.251 dimanche et 21.073 il y a une semaine. Sur les sept derniers jours, 8.513 hospitalisations ont été enregistrées, contre 6.968 le lundi précédent.

        Ce chiffre reste encore loin du récent pic de la vague atteint début février (plus de 33.350), mais confirme une légère remontée de la cinquième vague observée depuis fin mars.

        La pression reste contenue sur les services de soins critiques, qui soignent les cas les plus graves de la maladie. Lundi, 1.541 patients étaient pris en charge dans ces services (dont la réanimation), un chiffre stable depuis plusieurs jours.

        En revanche, sur les sept derniers jours, 770 nouveaux patients Covid ont été admis dans ces services, contre 612 le lundi précédent.

        Les contaminations au virus Sars-CoV-2 restent à un niveau élevé, avec une moyenne sur sept jours de plus de 138.000 cas quotidiens, soit 10.000 de plus qu'il y a une semaine - 27.648 cas positifs ont été enregistrés ce lundi mais au sortir d'un week-end, cet indicateur n'est pas significatif sur une seule journée.

        En 24 heures, la maladie a emporté 147 personnes, portant le bilan de la pandémie à 142.655 décès depuis un peu plus de deux ans.

        © 2022 AFP

        L'Humanité

        La bataille des retraites est (à nouveau) déclarée

        Actu

        ENJEU DE CAMPAGNE Comme le président qui veut reporter la retraite à 65 ans, les tenants du « travailler plus » disent qu’il n’existe pas d’alternative. Pourtant, des candidats de gauche proposent de la ramener à 60 ans, financements à l’appui.

        Julia Hamlaoui

        Travailler toujours plus. Tel est le credo d’Emmanuel Macron, dont le futur programme prévoit, a confirmé jeudi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, de reporter la retraite à 65 ans (lire page 10). C’est aussi ce que proposent Valérie Pécresse ou encore Éric Zemmour. Pourtant, près de quarante ans après son premier aboutissement, le combat pour la retraite à 60 ans est toujours d’actualité : 71 % des Français se déclarent favorables à son retour, selon un sondage Ifop paru dans le JDD en février. La mobilisation historique en 2019 contre la réforme du chef de l’État en témoigne également. Mais que mettent au juste sur la table ceux des candidats qui proposent de réduire le temps de travail ?

        « L’allongement de la durée de vie doit améliorer l’existence au lieu d’allonger le temps de travail. En dégageant une offre importante d’emplois dans des délais rapides, (le départ à la retraite à 60 ans) associera efficacité économique et progrès social », plaide le programme du candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel. « Rien ne justifie que l’espérance de vie gagnée ou les gains de productivité soient rendus au capital », ajoute le député PCF Pierre Dharréville, précisant que la mesure est assortie d’une « pension à taux plein garantie pour une carrière complète, allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des cotisations pour les périodes de non-travail ». À défaut, « les jeunes qui entrent tard dans l’emploi n’auraient pas le bon nombre d’annuités ».

        La question de ce fameux nombre de trimestres de ­cotisation est également posée dans le monde syndical : « Il s’agit de ne plus nécessairement se référer à des annuités car cela permet de prendre en compte les différents parcours professionnels, les durées de formation, de recherche d’un premier emploi, de transition… » défend Régis Mezzasalma, en charge du dossier pour la CGT, qui porte l’ambition d’une « retraite à 60 ans pour toutes et tous ». En attendant l’avènement d’un tel système, le PCF plaide pour un retour à 37,5 annuités. « Le sens de l’Histoire, ce n’est pas d’allonger la durée du travail et notre proposition de sécurité d’emploi et de formation s’inscrit dans ce mouvement », explique l’économiste communiste Denis Durand.

        Anne Hidalgo et Yannick Jadot pour le statu quo à 62 ans

        Cet âge de départ à 60 ans est également défendu dans son programme présidentiel par Jean-Luc Mélenchon. Nuance   chez les insoumis, le compteur affiche 40 annuités de cotisation pour ouvrir le droit au départ à taux plein. « En dix ans, les dividendes aux actionnaires ont augmenté de 70 % alors que les salaires n’ont progressé que de 10 % et que l’investissement productif recule de 5 %. Le capital s’est bien servi, maintenant c’est l’heure du travail », estime le député FI Adrien Quatennens. La mesure, pointe-t-il, s’inscrit « au volet diminution et répartition du temps de travail de notre programme, avec un réel retour aux 35 heures et une 6e  semaine de congés payés ».

        La candidate PS, Anne Hidalgo, en revanche, souhaite, peu ou prou, le statu quo avec un « âge légal de départ (qui) ne sera pas augmenté, et plafonné aux 62 ans actuels ». Même position pour l’écologiste Yannick Jadot, dont le programme promet de ne reporter « en aucun cas l’âge légal de départ à la retraite », s’engageant à permettre « à toutes celles et tous ceux qui ont exercé des métiers pénibles de partir plus tôt à la retraite ».

        Élément tout aussi essentiel que l’âge de départ, le niveau des pensions est également au cœur de toutes les attentions. D’ailleurs, la maire de Paris justifie sa position sur la borne d’âge en plaidant la priorité aux « retraités qui ont des petites pensions et une vie professionnelle difficile pour les augmenter et pour leur permettre de vivre mieux ». Elle propose ainsi de porter « les montants nets du minimum vieillesse à 1 000 euros et du minimum contributif à 1 200 euros » et de rétablir « les 4 critères de pénibilité supprimés par le président sortant ». Des ­revalorisations que ceux des candidats qui plaident pour le retour à 60 ans ne comptent pas sacrifier. « Aucune pension sous le Smic, revalorisé à 1 400 euros net, pour une carrière complète », promet Adrien Quatennens. «  Nous voulons que tout le monde parte à la retraite avec un ­minimum de 1 200 euros », répond aussi Fabien Roussel, qui, au-delà du Smic, veut atteindre 75 % du revenu net d’activité et indexer les pensions à l’évolution des salaires. Quant au calcul, le député du Nord défend un retour aux 10 meilleures années dans le privé, avec dans le public la création d’un droit d’option entre les six derniers mois et l’alignement sur le privé en incluant les primes.

        Des progrès sociaux qui nécessitent des financements ? Impossible, jurent en chœur les droites et le Medef. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon assume que ce soit « la mesure la plus chère de tout (son) programme ». « Cela suppose 2 points de plus aux quasi 14 % du PIB consacrés aux retraites », complète Adrien Quatennens. La FI compte sur les cotisations supplémentaires qu’apporteraient l’égalité salariale femmes-hommes, la création d’emplois – dont 1,5 million par la planification écologique – et la hausse des salaires. « Augmenter de 1 % les salaires fait rentrer 2,5 milliards d’euros dans la caisse », y rappelle-t-on. Des leviers qu’entend aussi actionner le PCF : « Concrètement, cela signifie d’aller vers une société zéro chômage » via « l’embauche de 500 000 fonctionnaires, des conférences permanentes pour l’emploi et la formation, mais aussi par l’attribution de droits nouveaux aux salariés dans les entreprises. Au bout de cinq ans, nous visons 650 milliards d’euros de PIB supplémentaires », détaille Denis Durand.

        Exit, bien sûr, la retraite par capitalisation. Pour renforcer le système par répartition, une « surcotisation de 2 points sur tous les salaires au-delà de 3 400 euros » est aussi à l’ordre du jour chez la FI, quand le PCF mise aussi sur une nouvelle contribution, celle des revenus financiers, à hauteur de 30 milliards d’euros. Sans compter la suppression des exonérations de cotisations. À commencer par le Cice, qui grève les comptes d’environ 20 milliards d’euros. « La cotisation sociale – la part différée du salaire – ne doit pas être une variable d’ajustement qui sert à financer des politiques économiques. C’est pour ça que la Sécurité sociale n’a pas été pensée à sa création comme une structure d’État », insiste le parlementaire communiste des Bouches-du-Rhône, dont le parti propose « de faire progressivement disparaître la CSG », contrairement à la FI, qui veut la « rendre progressive avec 14 tranches ». Selon le sondage Ifop, les catégories populaires sont les plus favorables (85 %) à la retraite à 60 ans, que le RN vient d’enterrer. Reste à savoir si elles se mobiliseront quand l’électorat de droite, lui, ne s’y trompera pas.

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        Retraites : le grand revirement de Marine Le Pen

        Actu

        La candidate du Rassemblement national a entériné, jeudi 17 février, l’abandon de la retraite à 60 ans, qu’elle défendait bec et ongles depuis dix ans.

        Benjamin König

        C’est la « question centrale du programme que je défends », qui touche à la « juste répartition des richesses et à la conception de notre modèle social (…) après tant de décennies de trahison et de fausses promesses ». C’est par ces mots que Marine Le Pen a entamé la présentation de son projet de réforme des retraites, jeudi, pour mieux noyer le poisson. Car, après plusieurs semaines de tergiversations, il paraissait de plus en plus clair que la cheffe du RN était sur le point d’abandonner un des marqueurs sociaux forts de son projet politique, qu’elle défendait depuis dix ans : le retour à 60 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Lors de son premier grand meeting, à Reims, le 5 février, elle n’en a pipé mot.

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        Cette fois, si elle a dit croire « au système de protection sociale français », c’était pour mieux le dénoncer au prétexte qu’il aurait été « dévoyé et ouvert au monde entier ». Dans le détail, son projet ne fait nulle mention de l’âge légal, aujourd’hui fixé à 62 ans. Il ne sera possible de partir à 60 ans à taux plein qu’à deux conditions : avoir commencé à travailler entre 17 et 20,5 ans, et avoir cotisé et validé 40 annuités. Pour la tranche suivante, ceux qui ont commencé à travailler entre 21 et 24,5 ans, la cheffe du RN propose « un système progressif de 160 à 168 trimestres de cotisations » pour un départ entre « 60,75 et 62 ans ». Pour les autres, les 42 années de cotisations seront maintenues et l’âge effectif de départ à la retraite monterait donc à 67 ans. Et si elle a bien évoqué la question de la pénibilité, elle n’a en rien détaillé les modalités de sa prise en compte.

        Des gages aux patrons

        Pourtant, voici à peine plus de trois mois, le 15 novembre 2021, Marine Le Pen, déjà candidate à l’élection présidentielle, exposait sa vision du sujet : « La manière dont vivent nos aînés, pour moi, c’est un marqueur de civilisation. » Elle critique alors « la vision ultralibérale (qui) consiste à dire qu’il faut un allongement indéfini de la durée de travail ». Et met en avant « un choix budgétaire » pour financer ce départ à 60 ans. Début février, Marine Le Pen et son entourage réfutent encore tout virage. « Rien ne change ! avance Philippe Ballard, l’ex-journaliste devenu directeur de la communication : Ceux qui ont commencé à 20 ans partent à 60 ans, et tous les autres auront aussi 40 annuités pour partir à la retraite. » Raté. En réalité, ce changement de pied avait déjà été esquissé dès janvier dernier. Tout à sa volonté de se « présidentialiser », la candidate avait montré patte blanche lors de son déjeuner avec le mouvement Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance), un organisme patronal inféodé au Medef. « C’est un vrai problème », lui ont alors lancé les patrons présents, à propos du financement de l’âge légal à 60 ans. Marine Le Pen leur répond déjà que son seul objectif est d’éviter que des salariés ayant commencé à travailler avant 20 ans ne doivent attendre l’âge légal de 62 ans. Et donne des gages pour le reste…

        Course à l’échalote

        Ce recul est d’autant plus criant que les programmes des deux élections présidentielles précédentes sont des plus clairs. Celui de 2017 indique : « Engagement n° 52 : fixer l’âge légal de la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations pour percevoir une retraite pleine. » En 2012, il était plus net encore, puisque à l’âge légal de 60 ans et aux 40 annuités s’ajoutait un « élargissement de l’assiette aux revenus du capital pour financer l’ensemble des prestations ». Mais là encore, il y avait un loup libéral : cet élargissement de l’assiette était justifié par une « perte de compétitivité » due aux cotisations.

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        Si, à l’instar d’autres propositions comme la sotie de l’euro, Marine Le Pen fait machine arrière sur celle centrale des retraites, c’est également en raison de la bataille qui se joue à droite et à l’extrême droite entre la cheffe du RN, Éric Zemmour et Valérie Pécresse. Cette dernière annonce un âge légal de 65 ans, quand l’ex-chroniqueur du Figaro parle de 64 ans. Dans cette course à l’échalote, Marine Le Pen a été critiquée jusque dans son camp pour des positions jugées bien trop « sociales », notamment de la part de l’aile ultralibérale et conservatrice qui refuse ce que ses partisans nomment le « national-populisme ». C’est cette fraction du RN, politiquement plus encline à l’union des droites, qui a pour partie rejoint Éric Zemmour. Jeudi, Marine Le Pen a ponctué son laïus d’une formule traditionnelle du RN : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas. » Difficile à croire.

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        Covid: les traitements Ronapreve et Evusheld moins efficaces contre Omicron

        Publié le : 04/04/2022 - 21:36

        Paris (AFP) – Deux des principaux traitements anti-Covid, Evusheld et Ronapreve, perdent en efficacité contre les infections au variant Omicron, mais cette diminution est nettement moins marquée face à sa déclinaison BA.2, montre une étude relayée lundi par l'Institut Pasteur.

        "L'efficacité clinique de ces traitements contre l'infection Omicron est (...) probablement moins bonne que contre Delta", précédent variant dominant, a résumé le chercheur Olivier Schwartz, qui a codirigé cette étude, dans un communiqué.

        Ce travail, publié fin mars dans la revue Nature Medicine, s'est penché sur la capacité de deux traitements, Ronapreve et Evusheld, à agir contre l'infection au variant Omicron, devenu largement dominant dans le monde depuis la fin 2021.

        Ces traitements, respectivement développés par les laboratoires Roche et AstraZeneca, sont des anticorps de synthèse. Les deux sont utilisés préventivement chez des patients n'étant pas en mesure d'être vaccinés, même si Ronapreve est aussi employé comme traitement curatif.

        L'arrivée d'Omicron a changé la donne car son profil laisse craindre qu'il soit plus résistant à ces traitements. Pour s'en assurer, les chercheurs ont mesuré en laboratoire à quel point ce variant résistait dans le sang d'une trentaine de patients bénéficiant de ces traitements.

        "L'activité neutralisante de Ronapreve contre Omicron, et dans une moindre mesure celle d'Evusheld, est réduite chez ces patients", conclut cette étude.

        Ce déclin est toutefois beaucoup moins marqué face au sous-variant BA.2 d'Omicron que face à BA.1, sa première incarnation à s'être principalement diffusée. Or, BA.2 semble actuellement en mesure de prendre le pas sur son grand frère.

        Cette étude se base sur des travaux in vitro, ce qui limite les conclusions à en tirer dans la vie réelle.

        Les chercheurs font toutefois état de quelques infections, dont l'une grave, chez les patients observés, ce qui laisse penser que les traitements perdent en efficacité clinique, même si l'échantillon observé est d'une taille très réduite.

        Plusieurs autorités sanitaires, comme en France, avaient de toute façon quasiment renoncé à l'emploi de Ronapreve, dont la chute d'efficacité ne faisait déjà guère de doute.

        En revanche, la situation est plus complexe avec Evusheld, qui semble toujours susceptible de conférer une protection satisfaisante face à Omicron, en particulier BA.2.

        Fin mars, au lendemain de la publication de cette étude, l'autorité française du médicament, l'ANSM, a ainsi décidé de modifier ses préconisations sur Evusheld. Elle recommande désormais une première dose plus élevée, dans l'idée que cela puisse compenser la perte d'efficacité face à Omicron.

        © 2022 AFP

        France24 - Monde

        Les bactériophages, des virus qui pourraient sauver des millions de vies

        Publié le : 04/04/2022 - 21:32Modifié le : 04/04/2022 - 21:30

        Tbilissi (AFP) – Cela peut sembler étrange pendant une pandémie qui a tué des millions de personnes et bouleversé le monde, mais un certain type de virus, les bactériophages, pourrait sauver tout autant de vies.

        La Géorgie, petit pays du Caucase, est à l'avant-garde de la recherche sur la résistance des bactéries aux antibiotiques.

        Longtemps négligés en Occident, les bactériophages, ou virus mangeurs de bactéries, sont désormais utilisés sur certains cas médicaux difficiles, comme cette femme belge qui avait développé une infection potentiellement mortelle après avoir été blessée lors de l'attentat à la bombe de 2016 à l'aéroport de Bruxelles.

        Après deux ans de traitement antibiotique inefficace, des bactériophages envoyés de Géorgie ont vaincu son infection en trois mois.

        "Nous utilisons ces phages qui tuent les bactéries nocives" pour soigner les patients lorsque les antibiotiques échouent, explique Mzia Kutateladze, de l'Institut géorgien des bactériophages Eliava.

        Même une infection banale peut "tuer un patient parce que l'agent pathogène a développé une résistance aux antibiotiques", ajoute Mme Kutateladze.

        Les phages, connus depuis un siècle, avaient été largement oubliés lorsque les antibiotiques avaient révolutionné la médecine dans les années 1930.

        L'homme de main de Staline

        L'homme qui a le plus contribué à leur développement, le scientifique géorgien George Eliava, a été exécuté en 1937 sur ordre d'un autre Géorgien, Lavrenti Beria, homme de main de Staline et chef de sa police secrète.

        Eliava avait travaillé à l'Institut Pasteur de Paris avec le microbiologiste franco-canadien Felix d'Herelle, l'un des deux hommes à qui l'on attribue la découverte des phages, et avait persuadé Staline de l'inviter à Tbilissi en 1934.

        Mais leur collaboration avait tourné court lorsque Beria avait fait tuer Eliava, pour une raison restée mystérieuse.

        L’Organisation mondiale de la santé ayant déclaré la résistance aux antimicrobiens cause sanitaire mondiale, les phages, qui peuvent cibler les bactéries tout en laissant les cellules humaines intactes, font un retour en force.

        Selon une étude récente, les superbactéries pourraient tuer jusqu'à dix millions de personnes par an lorsque la résistance antimicrobienne, due à la surconsommation d'antibiotiques, atteindra son point culminant, qui pourrait survenir d'ici 30 ans.

        Si les médicaments à base de phages ne peuvent remplacer complètement les antibiotiques, les chercheurs soulignent des avantages majeurs: bon marché, pas d'effets secondaires, pas de dommages sur les organes ou la flore intestinale.

        "Nous produisons six phages standard qui ont un large spectre (d'utilisation) et peuvent guérir de multiples maladies infectieuses", assure Lia Nadareishvili, médecin de l'institut Eliava.

        Toutefois, chez 10 à 15% des patients, les phages standards ne fonctionnent pas et "nous devons trouver des phages capables de tuer la souche bactérienne concernée", précise-t-elle.

        Les phages adaptés aux infections rares peuvent être sélectionnés dans l'immense collection de l'institut, la plus riche du monde, ou être trouvés dans les eaux usées, les eaux polluées ou les sols, explique Mme Kutateladze.

        L'institut peut même "entraîner" les phages afin qu'ils "puissent tuer de plus en plus de bactéries nuisibles différentes". "C'est une thérapie bon marché et facilement accessible", selon elle.

        Un ingénieur mécanique américain de 34 ans souffrant d'une maladie bactérienne chronique depuis six ans a confié à l'AFP avoir "déjà ressenti une amélioration" après deux semaines à l'institut de Tbilissi.

        Traitement ultime

        "J'ai essayé tous les traitements possibles aux États-Unis", a déclaré Andrew, qui n'a voulu donner que son prénom, et fait partie des centaines de patients du monde entier venant chaque année en Géorgie pour un traitement de la dernière chance.

        Au-delà de la médecine, les phages sont déjà utilisés pour empêcher les aliments de se gâter et peuvent l'être dans l'agriculture "pour protéger les cultures et les animaux des bactéries nocives", explique Mme Kutateladze. L'institut Eliava a déjà mené des recherches sur des bactéries ciblant le coton et le riz.

        Les bactériophages sont aussi en capacité de lutter contre les armes biologiques ou combattre le bioterrorisme, des chercheurs canadiens ayant publié en 2017 une étude sur leur utilisation pour contrer une attaque à l'anthrax dans des lieux publics bondés.

        © 2022 AFP

        France24 - Monde

        A La Seyne-sur-Mer, retour sur "un monde emporté"

        Publié le : 04/04/2022 - 21:06Modifié le : 04/04/2022 - 21:04

        La Seyne-sur-Mer (AFP) – Ils disaient être des chantiers navals "comme on est d'un pays". De ce "pays", presque tout a disparu à La Seyne-sur-Mer (Var), mais l'écrivain Christian Astolfi fait revivre ce monde ouvrier "emporté" dans les années 1980, ses amitiés, sa dignité, ses blessures.

        Un centre aux ruelles étroites, des façades et volets ocres, bleus ou roses, des palmiers: il est difficile d'imaginer que La Seyne-sur-Mer, ville de 62.000 habitants en bord de Méditerranée, fut un bastion de l'industrie française durant environ un siècle.

        De ses chantiers navals sortirent 1.944 coques de navires qui sillonnèrent les mers du monde, paquebots, pétroliers, méthaniers... Des milliers de personnes travaillaient là.

        A la grande époque, quand un géant des mers s'élance dans la Méditerranée, "partout flottent des drapeaux tricolores, retentissent des coups de piston, des fla de tambours, des chocs de cymbale, résonnent des flonflons à foison", écrit Christian Astolfi dans son roman "De notre monde emporté" qui paraîtra le 7 avril chez "Le Bruit du monde", nouvelle maison d'édition installée à Marseille.

        En ce jour de printemps, 33 ans après la fermeture définitive de ce site terrassé par la concurrence asiatique et la libéralisation débridée de l'économie, Christian Astolfi revient devant la porte des chantiers, rare vestige toujours debout.

        Chaque matin, sous cet arc de pierre blanche et de brique rose surmonté de l'inscription "Forges et chantiers de la Méditerranée", les ouvriers passaient vers la forge, la chaudronnerie, la tôlerie.

        De ces ateliers, il ne reste quasiment rien, à part la carcasse taguée de la "mécanique générale", à l'extrémité du site.

        "Ca fait bizarre, à l'époque des chantiers, c'était tellement vivant ici. On aimait même le bruit des ateliers car c'était la vie!", raconte Annette Girolami, 80 ans, qui se promène avec son déambulateur.

        Derrière l'ancienne porte des chantiers s'étalent désormais un parc et un énorme cube de verre et de métal gris... Un casino, temple du jeu.

        "Un casino, c'est loin des valeurs de ce que fut ce monde ouvrier", lâche Christian Astolfi.

        Pour son quatrième roman, l'écrivain de 63 ans installé à Marseille conte cette histoire qui est aussi un peu la sienne.

        Jeune, il fut charpentier-tôlier à l'arsenal de Toulon, juste en face, pour réparer les navires de la marine, le même site sur lequel son père était mécanicien.

        Et les scènes où le narrateur du livre, ouvrier à La Seyne, observe au vestiaire son paternel avare de paroles, amoureux de son travail, s'inspirent du vécu familial. Christian Astolfi a d'ailleurs dédié le livre à son père, Paul, et son oncle Dominique.

        "Bête désorientée"

        "Je voulais écrire sur le travail, qui nourrit les hommes et en même temps les détruit", explique-t-il, juste après avoir montré, à côté de la porte des chantiers, cette pièce discrète où se tient chaque semaine une "permanence amiante".

        Car le livre parle aussi de l'irruption de cette "dame blanche" dans les corps.

        "On la respire, on l'ingère", souligne Christian Astolfi, dont l'oncle fut emporté par un mésothéliome, cancer dû à l'amiante, en évoquant cette substance, reconnue dangereuse dès 1977, qui sera pourtant utilisée jusqu'à la fin des chantiers. "Elle cheminait en nous comme une bête désorientée, tuait quand elle décidait", écrit le narrateur.

        Certains sont fauchés rapidement, d'autres semblent épargnés mais vivent dans l'anxiété de la maladie.

        Pourtant, si l'amiante "détruit" ces ouvriers licenciés, elle finit par les "reconnecter" car ils se retrouvent pour lutter et faire reconnaître le préjudice qui leur a été causé, remarque l'écrivain.

        Si la désindustrialisation de la Seyne s'est jouée après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, "dont on espérait tant et dont on a été si désenchanté", explique Christian Astolfi, elle résonne avec les détresses actuelles.

        Dans l'Aveyron, à Decazeville, ce sont ainsi des salariés de l'équipementier automobile SAM qui occupent leur usine pour tenter de la sauver.

        Et à La Seyne-sur-Mer, toujours, c'est le groupe Cnim qui va être démembré pour éviter la faillite: si cette entreprise porte encore le nom des anciens chantiers - Constructions navales et industrielles de Méditerranée -, elle ne réalise plus des navires mais des ensembles industriels clés en main.

        Le livre, avec ses phrases courtes et épurées, relate avec acuité le chagrin qui s'installe dans ces bastions ouvriers en déshérence. Mais il révèle aussi la profondeur des amitiés et les moments de grâce: "Ces souvenirs que personne ne peut nous enlever", lâche Christian Astolfi.

        © 2022 AFP

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        Présidentielle : dernière semaine de campagne pour les candidats

        Publié le : 04/04/2022 - 12:26

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        Les douze candidats à l'élection présidentielle terminent leur campagne marathon avec une dernière semaine qui s'annonce riche en passages médiatiques, meetings et appels au vote.

        L'heure de vérité approche pour les candidats à la présidentielle qui entament une dernière semaine de campagne marathon, avec en point d'orgue des émissions télévisées en soirée et une grosse journée de meetings jeudi.

        Nul doute que la guerre en Ukraine s'invitera encore dans leurs interventions, après la découverte à Boutcha de nombreux cadavres de civils dont le meurtre est imputé aux soldats russes. Dans le concert international de condamnations, le président-candidat Emmanuel Macron a dénoncé, dimanche 3 avril, des images "insoutenables" et affirmé que "les autorités russes" devraient "répondre de ces crimes".

        Après un week-end de meetings pour une bonne partie des candidats dont le premier et a priori unique d'Emmanuel Macron, ils misent désormais sur d'ultimes rendez-vous pour mobiliser leurs électeurs et convaincre les indécis. Les sondeurs craignent en effet une très importante abstention après une campagne atone, d'abord asphyxiée par la crise du Covid-19, puis phagocytée par la guerre en Ukraine.

        >> À lire : Présidentielle : au Cirque d’Hiver, le dernier tour de piste d’Anne Hidalgo

        Quelque 30 % des Français pourraient s'abstenir le 10 avril, un niveau record pour un premier tour de présidentielle sous la Ve République, souligne un sondage Ipsos SopraSteria paru dimanche. Une abstention attendue plus forte dans les foyers aux revenus les plus modestes, montre cette étude, alors que le pouvoir d'achat est la priorité des électeurs dans cette campagne.

        Et si le duel s'est installé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le chef de l'État sortant s'est stabilisé autour de 27 % tandis que la candidate d'extrême droite a franchi le seuil des 20 % fin mars. Et l'avance du sortant au second tour s'est réduite dans la marge d'erreur (53 % contre 47 % à Marine Le Pen), inquiétant désormais la Macronie.

        Derrière, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon profite d'une dynamique pour s'installer à la troisième place à quelque 15 %, devant Valérie Pécresse (LR) et l'autre candidat d'extrême droite Éric Zemmour (Reconquête!), au-coude-à-coude autour de 10 %.

        Retour des hologrammes

        Après un mois et demi de campagne a minima, Emmanuel Macron met les bouchées doubles dès lundi matin avec une interview sur France Inter, avant une autre mercredi sur RTL. Il devrait aussi "multiplier les déplacements de terrain", a assuré en fin de semaine un responsable de la majorité.

        Les 12 candidats se succèderont, mardi soir, sur France 2 pour l'émission "Élysée 2022", avec un temps de parole égal, tandis que TF1 les invite tous, deux par deux, en début de soirée au fil de la semaine.

        Ce sera l'occasion pour les "petits" candidats Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et Jean Lassalle (Résistons !) de se faire entendre.

        >> À lire : Présidentielle : Emmanuel Macron renoue avec le "en même temps" lors de son grand meeting

        Côté meetings, Jean-Luc Mélenchon renoue avec les images de synthèse de la campagne 2017 : il sera en chair et en os sur une scène à Lille, mardi soir, et simultanément en hologramme dans 11 autres villes.

        La journée de jeudi concentrera à elle seule cinq meetings : ceux de Valérie Pécresse (LR) à Lyon, Marine Le Pen à Perpignan, Fabien Roussel (PCF) à Lille, Philippe Poutou (NPA) à Toulouse, et Yannick Jadot (EELV) à Nantes.

        Enjeu du "vote utile"

        "Il nous reste une semaine pour convaincre, pour renverser la table", et "dimanche prochain, nous allons faire mentir tous ceux qui expliquent que l'élection est jouée", a lancé de son côté Valérie Pécresse, en meeting dimanche à Paris.

        Comme d'autres avant elle, en particulier à gauche, elle a accusé Emmanuel Macron de se présenter comme le seul rempart face à l'extrême droite pour s'assurer de l'emporter au second tour.

        Après avoir bénéficié du vote des électeurs sociaux-démocrates en 2017, et du ralliement de ténors de la droite pendant son mandat, Emmanuel Macron a invité samedi "ceux de la social-démocratie au gaullisme, en passant par les écologistes qui ne (l')ont pas encore rejoint, à le faire".

        >> À lire : Présidentielle : l'abstention, "seule rivale" d'Emmanuel Macron, selon la presse espagnole

        Réponse cinglante de l'écologiste Yannick Jadot sur Twitter : "En 2017, les Françaises et les Français pensaient élire Rocard, ils ont élu Sarkozy", et vécu un quinquennat "du déni écologique et de la régression sociale".

        Emmanuel Macron "ne vous calcule même pas", a lancé Anne Hidalgo à ses sympathisants dans son meeting à Paris, appelant les électeurs de gauche à "revenir à leur famille d'origine". Une façon de s'adresser aussi à ceux qui seraient tentés par l'appel à "voter utile", ou "voter efficace" de Jean-Luc Mélenchon.

        Une stratégie également rejetée par Yannick Jadot et le communiste Fabien Roussel qui font valoir qu'au premier tour, c'est le vote "de conviction" qui doit prévaloir.

        Avec AFP

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        Présidentielle : au Cirque d’Hiver, le dernier tour de piste d’Anne Hidalgo

        ÉLYSÉE 2022

        Les Gilets jaunes, une menace électorale pour Emmanuel Macron ?

        ÉLYSÉE 2022

        Présidentielle : Emmanuel Macron renoue avec le "en même temps" lors de son grand meeting

        Valeurs Actuelles

        [Goldnadel] Audiovisuel : la déroute du sénateur PS Assouline qui voulait bâillonner CNews

        Avec le sens de la tolérance qui caractérise désormais la gauche, le rapporteur de la Commission d’enquête du Sénat, le socialiste David Assouline, avait imaginé pouvoir faire le procès de CNews. L’idée même qu’une chaîne de télévision privée ne soit pas complètement soumise à l’idéologie dominante lui était intolérable. Que des éditorialistes ou des intervenants puissent s’exprimer librement lui paraissait insupportable. En revanche, pas question de questionner ce scandale de l’audiovisuel public soumis à redevance et inféodé strictement à la gauche malgré son obligation réglementaire de pluralisme et de neutralité minimale.

        L’homme obtus n’avait qu’une seule idée obsessionnelle en tête : établir que CNews n’était pas une chaîne d’information mais d’opinion et, à terme, espérer pouvoir la faire disparaître du paysage audiovisuel par disgrâce de l’Arcom (Nouveau CSA). Raison pourquoi, il tenta grossièrement autant que maladroitement de faire passer sous la sellette Vincent Bolloré. Il se ridiculisa sans finesse ni talent.

        La gauche a perdu la bataille des idées et de la liberté, elle ne gagnera pas celle du bâillon.

        C’était en effet passer outre la vigilance de la majorité sénatoriale qui ne s’en laissa pas compter. Des personnalités modérées comme le sénateur LR Jean Raymond Hugonet refusèrent que cette Commission se dévoie dans une entreprise totalitaire anti CNews. Comme le note le Figaro du premier avril : « Dans un climat très tendu, il aura fallu six heures mardi soir aux membres de la Commission pour trouver un terrain d’entente et avaliser un document. L’éléphant a accouché d’une souris. »… Le pachyderme du PS en sera pour ses frais.

        L’intolérance gauchisante n’est pas passée et le pluralisme a survécu. Reste que l’opposition démocratique de droite aurait dû faire du scandale du refus du pluralisme dans l’audiovisuel de service public un thème majeur de la campagne électorale. Seul Éric Zemmour aura osé mettre les pieds dans le plat lors de son passage sur France inter en leur disant : « Regardez-vous ! » Les notables médiatiques, journalistes comme “humoristes”, n’ont pas osé piper et se sont contenté de regarder leurs pieds.

        Lorsque le même Zemmour a été interrogé sur France 2 par Anne-Sophie Lapix, celle-ci lui a volé la moitié de son temps de parole en l’interrompant constamment par des critiques incessantes. Alors que quelques minutes plus tard, elle laissa Olivier Besancenot dérouler tranquillement ses idées. Le scandale démocratique de ce prisme de gauche de la télévision publique gouvernée par Madame Delphine Ernotte était patent. Il est vrai cependant qu’en cas de victoire de Marine Le Pen, la privatisation de l’audiovisuel public est au programme.

        La gauche a perdu la bataille des idées et de la liberté, elle ne gagnera pas celle du bâillon. N’en déplaise à tous les Assouline aux petits pieds.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer

        Il était une fois

        Il a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.

        Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.

        On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.

        Le député Lucien Neuwirth devient « le père de la pilule »

        La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory­ Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.

        Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions ­inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.

        La contraception gratuite, c’est bien ; avoir le choix, c’est mieux

        Des propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.

        C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.

        Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.

        Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.

        Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.

        Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.

        Ce jour où Simone Veil porta la dépénalisation de l’IVG au Palais-Bourbon

        La loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.

        En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.

        Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.

        C’est alors que des drames se produisent. Jeune Borde­laise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.

        La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’envi­ronnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.

        Contraception. La pilule a de moins en moins la cote

        Difficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles ­aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.

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        France24 - Monde

        Présidentielle : au Cirque d’Hiver, le dernier tour de piste d’Anne Hidalgo

        Publié le : 03/04/2022 - 19:06

        Grégoire SAUVAGE Suivre

        Créditée de moins de 2 % des intentions de votes, la candidate socialiste donnait dimanche son dernier meeting de campagne au Cirque d’Hiver à Paris. La fin d’un long chemin de croix pour Anne Hidalgo, alors que se prépare déjà la bataille idéologique de l’après-présidentielle au sein du parti à la rose.

        C’est une salle porte-bonheur pour Anne Hidalgo. En 2014, la maire de Paris y avait achevé sa campagne victorieuse pour la conquête de l’Hôtel de Ville. Comme pour exorciser le mauvais sort jeté sur cette campagne socialiste, le parti a donc choisi de se retrouver au Cirque d’Hiver, dimanche 3 avril, à une semaine de l’élection présidentielle.

        Signe de la nouvelle place occupée par le PS sur l’échiquier politique, les 2 000 places se remplissent doucement. On est bien loin des 35 000 personnes réunies la veille par Emmanuel Macron. “On n'a pas les mêmes moyens”, explique un cadre de la campagne d’Anne Hidalgo.

        Ni caméras télescopiques ou distribution de produits dérivés, l’heure est à la sobriété alors que le seuil des 5 %, synonyme de remboursement des frais de campagne par l’État, semble s’éloigner.

        Malgré les sombres prédictions des instituts de sondage, les militants veulent croire à un sursaut dans le sprint final. “On peut y arriver, il faut absolument arriver à convaincre les indécis et les abstentionnistes”, espère Léo, un jeune adhérent de 22 ans qui reconnaît “une campagne difficile”.

        "La campagne a été totalement étouffée par Macron", s’insurge un autre. “Mais nous n’avons rien à regretter et nous continuerons à porter nos idées”.

        Pour mobiliser les troupes dans cette dernière ligne droite, la maire de Lille, Martine Aubry, et Bernard Cazeneuve, l’ancien ministre de l’Intérieur de François Hollande, sont venus prêter main forte à la candidate créditée dans les sondages de moins de 2 % des intentions de vote.

        Arrivée sur scène dans une nuée de drapeaux français, européens et arc-en-ciel, Anne Hidalgo, veste bleu marine et large sourire, commence par rendre un hommage appuyé à ces deux grandes figures du parti. “Oui, la gauche qui fait du bien à la France, elle est bien là ! Elle est là avec toi Martine, qui as changé profondément et durablement la vie avec les 35 h, la CMU [couverture maladie universelle, NDLR], la loi contre les exclusions, toi Martine qui es pour moi une inspiration et une boussole montrant notre cap le plus essentiel, celui de la justice sociale et de la fidélité”, lance la candidate.

        Faire mentir les sondages

        Puis Anne Hidalgo sonne la mobilisation générale en dénonçant des “sondages partiels et partiaux” ainsi que des “commentateurs zélés qui ont méprisé le débat démocratique (...). Ensemble, nous pouvons conjurer le triste sort annoncé de cette campagne qui a valorisé la vulgarité, promu la violence des mots et qui a ouvert tous les micros à la haine des autres, à l’antisémitisme, au racisme, au sexisme”, assure la maire de Paris dans une allusion au candidat d’extrême droite Éric Zemmour.

        Après avoir évoqué la guerre en Ukraine et appelé à arrêter de payer “le gaz de la honte” russe, Anne Hidalgo entame ensuite une attaque en règle contre le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron. “Son bilan parle pour lui. Et quant à son projet, qui oserait le qualifier de social ? Qui a réduit à rien l’impôt sur les grandes fortunes ? C’est lui ! Qui a annulé les critères de pénibilité que nous avions mis en place pour les retraites ?”, tandis que la foule reprenait en chœur “c’est lui !”.

        "Si vous avez des idées de gauche, si vous êtes soucieux de social, de justice, de solidarité, d'écologie, vous devez le savoir, Emmanuel Macron ne vous calcule même pas !", a-t-elle enchaîné. "Rejoignez votre famille d'origine, la gauche du réel et de la raison, qui reconnaît ses erreurs", les a-t-elle exhortés.

        >> À lire : Présidentielle : les candidats tentent de séduire les agriculteurs

        Après Emmanuel Macron, c’était au candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, de subir les foudres de la candidate socialiste, qui l'a accusé de complaisance avec Vladimir Poutine. "Dans l'immédiat, vous voterez pour un candidat qui refuse d'aider les Ukrainiens", a t-elle lancé.

        Comme annoncé dans le JDD, Anne Hidalgo a également détaillé lors de son discours la mesure phare de son programme : une loi d’urgence pour la jeunesse qui ordonnera la gratuité des transports du quotidien pour les moins de 26 ans et supprimera les droits d’inscription dans toutes les universités.

        “Dans les jours qui viennent, chaque voix gagnée sera un nouvel espoir pour l’avenir, chaque citoyenne, chaque citoyen que nous aurons convaincu rendra ses chances à la justice sociale et à la justice climatique. Alors, on ne lâche rien !”, a conclu la candidate la voix éraillée sous les vivats et les "Hidalgo présidente !"

        "Guerre des clans"

        À l’issue du meeting, de nombreux militants affichent un optimisme à toute épreuve, d’autres en revanche semblent avoir déjà tourné la page et posent la question de la reconstruction de la gauche. Militant socialiste depuis plus de 50 ans, Daniel plaide pour “un retour aux fondamentaux” du socialisme : le pouvoir d’achat et la lutte contre la pauvreté. “Maintenant, il faut que tout le monde range son ego dans la poche pour éviter de revivre la même plaisanterie dans cinq ans”, raille ce militant historique.

        Pourtant, en coulisses, le retour des chapelles fait craindre une guerre des clans sans merci entre la jeune garde socialiste et des “éléphants” bien décidés à reprendre les rênes du parti. Ainsi, François Hollande, l’ancien président de la République, a fait savoir qu’il comptait “prendre sa part" dans cette reconstruction de la gauche et pourrait se présenter aux prochaines législatives en Corrèze.

        De son côté, Jean-Christophe Cambadélis a lancé un "pôle social-démocrate" et plusieurs personnalités socialistes comme le maire du Mans Stéphane Le Foll ou encore la présidente de la région Occitanie Carole Delga ont déjà évoqué la nécessité d’une refondation de la gauche.

        Avec la fin de la campagne présidentielle devrait donc s’ouvrir une nouvelle période d’incertitudes au Parti socialiste. "On sait que c’est un moment difficile mais nous ne voulons pas une guerre des clans", assure Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, auprès de France 24 qui rappelle "qu’à chaque fois que nous avons su nous retrouver, nous avons gagné”.

        C’est en effet l’un des paradoxes du PS. Si les socialistes ont presque disparu du paysage politique au niveau national, leur ancrage local est considérable : le parti à la rose dirige toujours six régions et une trentaine de départements.

        Au-delà du scrutin de dimanche, pour lequel se profile une défaite historique au premier tour de l’élection présidentielle, les yeux sont déjà tournés vers les prochaines législatives, qui s’annoncent cruciales, voire vitales pour le parti socialiste.

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        France24 - Monde

        Bruno Cautrès, politologue : "certains seront des mauvais perdants" à la présidentielle

        Publié le : 04/04/2022 - 12:15

        Pauline PACCARD Suivre

        À moins d'une semaine du premier tour de la présidentielle française, le politologue français Bruno Cautrès fait le point sur les enjeux du scrutin et surtout sur le nombre très élevé de Françaises et Français qui ne savent toujours pas pour qui voter. "L'idée que les citoyens votent par devoir civique est une idée qui est en recul", note ce chercheur du CNRS et enseignant au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).

        Présidentielle : à Paris, Valérie Pécresse appelle les électeurs à "renverser la table"

        Reportage

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        ÉLYSÉE 2022

        Les Gilets jaunes, une menace électorale pour Emmanuel Macron ?

        El País (ESP)

        De viaje por el Boston más cultural

        ESTADOS UNIDOS

        El museo que guarda la correspondencia de la Administración Kennedy, una bonita biblioteca pública con 15 millones de libros, la colección del Museo Isabella Stewart Gardner y un teatro de 1852. Arte, literatura y música conviven en esta ruta por la ciudad estadounidense

        Caminemos por el parque Common de Boston, un día de 1860, junto a dos hombres que están charlando de versos. Bueno, en realidad es uno de ellos, de edad madura y ademanes exquisitos, quien lleva la voz cantante; el otro es un joven impetuoso y decidido. El primero, Ralph Waldo Emerson, está defendiendo la postura de que su acompañante, Walt Whitman —que le había enviado su primer libro, Hojas de hierba—, podría suavizar sus pasajes más explícitos, suprimiendo de esa edición algunos de los poemas con alusiones sexuales. El pretexto es que tal cosa mejoraría las ventas del poemario; sin embargo, Whitman rehusará el consejo, si bien siempre tendría muy presente aquella conversación con el pensador más importante del siglo XIX en Estados Unidos.

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        De este tipo de pequeñas historias literarias está llena esta ciudad del Estado de Massachusetts, como la de este parque, uno de los más antiguos de Estados Unidos, pues data de 1634. Su famosa universidad, Harvard, ubicada en la adyacente localidad de Cambridge y fundada dos años después, vería al propio Emerson dar una conferencia para los graduados de la Facultad de Teología que enardecería a los miembros conservadores de la institución por presentar otra manera de concebir el cristianismo, mirando cara a cara a Jesús y lejos de púlpitos y doctrinas. Hoy, una placa en la capilla donde pronunció sus palabras recuerda ese 15 de julio de 1838, clave para lo que sería el movimiento trascendentalista.

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        El gran filósofo bostoniano, que desde joven se instaló en el cercano pueblo de Concord, tendría tiempo de conocer —murió en 1882— el Museo de Bellas Artes, inaugurado en 1876, cuya estructura y fachada recuerdan al Museo Metropolitano de Nueva York. De hecho, contiene la segunda colección permanente estadounidense más grande detrás del MET, también levantado en la misma década. Este Museum of Fine Arts de Boston es magnífico y diverso, con increíbles antigüedades egipcias, con una colección especial de piezas de cerámica japonesa y muchas otras que comprenden artes decorativas europeas desde la Edad Media hasta 1950, más un sinfín de grandes obras de autores como El Greco, Velázquez o Rembrandt, de impresionistas franceses y de pintores norteamericanos de los siglos XVIII y XIX como Singleton Copley o John Singer Sargent.

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         Semejante experiencia, preciosa para el visitante, se puede completar con una visita al cercano Museo Isabella Stewart Gardner, que guarda unas 2.500 obras europeas, asiáticas y americanas y que nació por iniciativa de una mecenas del siglo XIX; por un robo sufrido en 1990, aún no esclarecido, se perdieron pinturas de Vermeer o Manet, pero es posible disfrutar aquí del enorme El rapto de Europa, de Tiziano, entre otros cuadros magistrales. También hay en la ciudad otro museo muy recomendable: el Instituto de Arte Contemporáneo, un fabuloso edificio del estudio de arquitectura Diller Scofidio + Renfro que acoge salas de exposición, una librería, un teatro y un restaurante.

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        Entre libros y conciertos

        Además de la oportunidad para adentrarse en terrenos artísticos, el viajero podrá entrar en el Museo de Ciencia, pegado al río Charles, con un planetario y un teatro que tiene una tremenda pantalla en formato IMAX. Además, en la ciudad espera un zoológico que acoge un centenar de criaturas que han sido rescatadas de distintas situaciones peligrosas; su origen se encuentra en 1830, a cargo de la Sociedad de Boston de Historia Natural. Era la etapa en la que Estados Unidos estaba buscando su identidad, ya desligado del dominio británico, y que iba a ver construirse edificios tan bellos como la biblioteca pública, en 1848, con una sala principal de lectura espectacular.

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         Fue la primera gran biblioteca municipal del país, y se puede acceder de forma gratuita. No se arrepentirá el que pise sus salones y vea sus cuadros o su patio interior ajardinado. Está en una plaza junto a la iglesia de la Trinidad, del llamado románico richardsoniano (nombre tomado del arquitecto estadounidense Henry Hobson Richardson) que se desarrolló como variante de la arquitectura neorromántica. La biblioteca, entre las más grandes del país con la del Congreso, en Washington, y la de Harvard, posee unos 15 millones de libros, 600.000 fotografías y 350.000 mapas antiguos, y fue ideada por Rafael Guastavino, que emigró en 1887 desde Valencia y que había patentado un sistema de arco de baldosas con el que triunfó en multitud de lugares en Norteamérica.

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        Esta jornada cultural entre museos y bibliotecas puede seguir con otro sitio muy particular: la Biblioteca y Museo Presidencial de John F. Kennedy, cuna de los papeles y la correspondencia original de la Administración del que fuera el huésped de la Casa Blanca número 35.

        Y, al final del día, qué mejor para el turista melómano que sentarse a escuchar buena música, continuando en edificios erigidos en años decimonónicos, como el Boston Music Hall, de 1852, que sería a finales de la centuria la sede de la Orquesta Sinfónica de Boston. En 1906 pasó a llamarse Teatro Orpheum y hoy es un referente para la música en vivo de muchos solistas y grupos de diferentes estilos. Asimismo, tenemos a la archiconocida Orquesta Boston Pops, que se fundó en 1885 para abordar tanto música clásica como éxitos del teatro musical; sus discos, en su día, fueron en su género los más vendidos del mundo. A todo ello habría que añadir la Orquesta Sinfónica de Boston, nacida en 1881, cuya sala de conciertos es el Symphony Hall y que está considerada una de las cinco más importantes del mundo.

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        En cualquier caso, se haya conocido ya la ciudad o no, se puede volver siempre a Boston leyendo a uno de sus autores más célebres, homenajeado con la estatua Poe Returning to Boston, en la Edgar Allan Poe Square, en una esquina del Common; el mismo parque donde hay otra obra titulada Learning, con un joven sentado leyendo un libro, simbolizando el permanente anhelo por formarse y aprender.

        Toni Montesinos es autor de ‘La ofensiva K de Kafka. Un escritor sagrado y puro’ (Báltica, 2021).

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        France24 - Monde

        Présidentielle : les clips de campagne des 12 candidats

        Publié le : 04/04/2022 - 18:38

        FRANCE 24 Suivre

        Temps de parole, affiches, clips de campagne : avec le début de la campagne officielle, lundi 28 mars, les candidats et les médias audiovisuels sont tenus de respecter des règles strictes.

        Fini les interviews tous azimuts des principaux candidats, pendant que les autres se battent pour grappiller quelques minutes d'antenne. Le temps de parole des douze candidats à la présidentielle, du président Macron à la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud, est désormais décompté selon le principe d'égalité stricte, chacun disposant du même temps d'antenne dans les médias audiovisuels.

        Il en va ainsi des clips de campagne sur les radios et télévisions, que France 24 diffusera sur son antenne et mettra en ligne tous les jours jusqu’au vendredi 8 avril minuit, date de fin de la campagne officielle.

        Le premier tour de l’élection présidentielle a lieu le dimanche 10 avril. Un second tour est prévu le dimanche 24 avril.

         

         

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        McKinsey, l'affaire qui ranime la campagne présidentielle

        France24 - Monde

        Présidentielle : le cinéaste Nicolas Pariser filme les cercles du pouvoir

        Publié le : 04/04/2022 - 15:44

        Axelle SIMON

        Jusqu'à l'élection présidentielle, "Premières" poursuit l’exploration des liens entre culture et politique. Cette semaine, on s'intéresse aux films politiques, et en particulier ceux de Nicolas Pariser. Depuis ses premiers courts métrages jusqu'au brillant "Alice et le Maire" en 2019, la chose politique est son sujet de prédilection. Nicolas Pariser filme les cercles du pouvoir, les hommes qui les fréquentent et ce qu'il considère être une certaine imperméabilité à la culture et aux idées. 

        L’invité du jour

        Bruno Cautrès, politologue : "certains seront des mauvais perdants" à la présidentielle

        Premières

        Présidentielle : le dessinateur Mathieu Sapin dans les pattes des candidats

        DEMAIN A LA UNE

        Présidentielle en France : une campagne dans un contexte particulier

        France24 - Monde

        Ces images de Boutcha ne montrent pas des "faux cadavres" mis en scène par l’armée ukrainienne

        Publié le : 04/04/2022 - 17:47

        Arthur Bamas Suivre

        Le 3 avril, des cadavres de civils ont été découverts à Boutcha, une ville de la région de Kiev qui était occupée par l’armée russe. Depuis, plusieurs médias russes et comptes prorusses ont partagé une même vidéo sur les réseaux sociaux, assurant qu’elle démontrerait que ces cadavres seraient une mise en scène. En réalité, les indices mentionnés dans cette vidéo sont faux.

        La vérification en bref

        • Le 3 avril, une vingtaine de cadavres de civils ont été découverts le long d’une route à Boutcha et au moins 350 dans toute la ville. Cette localité de la région de Kiev était occupée par l’armée russe depuis le 27 février.
        • Plusieurs médias russes et des comptes prorusses ont partagé sur les réseaux sociaux une même vidéo censée démontrer que cette découverte de cadavres a été mise en scène par l’Ukraine. D’après eux, plusieurs "indices" prouveraient que certains civils jonchant le bord de route sont en fait encore vivants.
        • Cette vidéo de mauvaise qualité est un montage réalisé à partir d’une publication du ministère ukrainien de la Défense. En étudiant la vidéo d’origine, on constate que les "indices" mentionnés par les médias russes sont faux. D’autres images permettent de vérifier que ces corps de civils sont authentiques.

        Le détail de la vérification

        "L’Ukraine produit des fake news pour décrédibiliser l’armée russe." Le 3 avril, la télévision russe d’État Pervi Kanal, mais aussi Dmitry Polyanskiy, l’ambassadeur adjoint de la Russie auprès des Nations unies, ont partagé sur Facebook et Twitter une même vidéo. Ces images cumulant plus de 40 000 vues ont ensuite été reprises par des comptes francophones et anglophones prorusses. Elles prétendent démontrer que la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha après le départ de l’armée russe a été mise en scène par le ministère ukrainien de la Défense.

        Retrouver les images d'origine

        Cette fausse démonstration est issue d’une vidéo publiée le 2 avril par le compte Twitter du ministère ukrainien de la Défense. On y voit un convoi militaire ukrainien rouler sur une route de Boutcha en évitant plusieurs cadavres de civils.

        D’après la télévision russe Pervi Kanal et Dmitry Polyanskiy, deux détails démontreraient que certains de ces civils sont en réalité vivants. À la dixième seconde de la vidéo, un des corps esquisserait un mouvement de la main lors du passage du convoi. Puis, à la 48e seconde de la vidéo, on pourrait apercevoir dans le rétroviseur d’une des voitures un civil se relever.

        En réalité, ces deux "indices" reposent surtout sur la mauvaise qualité de la vidéo qui ne permet pas de distinguer tous les détails. En étudiant la vidéo d’origine, postée en meilleure qualité par le compte Twitter du ministère ukrainien de la Défense, on peut vérifier que ces interprétations sont fausses.

        Des indices mal interprétés

        Tout d’abord, le soi-disant mouvement de la main n’en est pas un. Il s’agit en fait de la superposition du corps et d’une tache présente sur le pare-brise de la voiture. On retrouve cette même tache à plusieurs moments de la vidéo.

        De plus, si l’on regarde la même vidéo en négatif (c'est-à-dire en inversant toutes les couleurs), la différence entre cette tache du pare-brise et le corps apparaît d’autant plus flagrante. C’est ce qu’a fait le compte Twitter Aurora Intel sur cette vidéo partagée ici.

        Getting fed up of this “it’s a moving arm” bullsh….. it’s a raindrop on the windscreen, alongside an inverted channel version for more clarity. The whole arm moving thing is just ridiculous. pic.twitter.com/ZiuEX4rFWc

        April 3, 2022

        Le deuxième "indice", c’est-à-dire l’image du rétroviseur qui montrerait le corps se relever après le passage de la voiture, est lui aussi mal interprété. La vidéo de meilleure qualité permet de vérifier qu’il s’agit d’un effet d’optique dû à la courbure du miroir du rétroviseur. Lorsque la voiture s’éloigne du corps, ce même effet de distorsion de l’image s’applique au reflet du cadavre, mais aussi à celui des bâtiments alentour.

        Pour mieux identifier cet effet visuel, on peut aussi regarder une version ralentie de cette vidéo. Le compte Twitter @SPITFIREVA a publié ici un extrait ralenti de ce passage de la vidéo, ce qui permet une fois de plus de vérifier que le corps n’est pas en mouvement.

        Here's a slowed down video of the body in the wing-mirror, for use against those that think a mirror distortion is a moving body. pic.twitter.com/RK7FNrS0ko

        April 3, 2022

        Des images confirmées sous d'autres angles

        Depuis la publication de cette vidéo le 2 avril, plusieurs médias ont réalisé des reportages au même endroit. C’est notamment le cas de la chaîne qatari Al-Jazira et du journal britannique The Guardian.

        Benjamin Strick, directeur des enquêtes pour le Centre for Information Resilience, a comparé les images de ces reportages publiés le 3 avril à celles de la vidéo diffusée par le ministère ukrainien de la Défense. Or il a constaté que ces images montrent exactement les mêmes corps gisant sur la même route. Une vérification qui éloigne plus encore le scénario d'une mise en scène faite par l'Ukraine.

        These claims that footage of bodies seen in Ukraine's Bucha are staged are just ridiculous. There are numerous alternative angles that show they have not moved, and are quite real.Source 1: https://t.co/3fERuLxcpFSource 2: https://t.co/j0pzRwTeNn https://t.co/cb78v1rBrw pic.twitter.com/AVB2MXVVsl

        April 4, 2022

        Depuis la découverte de corps de civils à Boutcha le 2 avril, le président ukrainien a accusé l’armée russe d’avoir commis un "massacre". Le porte-parole du Kremlin a lui indiqué que Moscou "rejette toutes ces accusations", tandis que la haut-commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies a évoqué de "possibles crimes de guerre".

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        France24 - Monde

        CAN-2023 : le patron du football africain "rassuré" par les infrastructures ivoiriennes

        Publié le : 04/04/2022 - 20:56

        FRANCE 24 Suivre

        En visite en Côte d'Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d'Afrique des nations, le président de la Confédération africaine de football s'est dit, lundi, "rassuré" par l'avancement des infrastructures. "Il reste quelques problèmes encore à régler", a cependant précisé Patrice Motsepe, alors que six stades sont en construction ou en rénovation pour la compétition qui se déroulera du 23 juin au 23 juillet 2023.

        Le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, en visite en Côte d'Ivoire lundi, s'est dit "rassuré" par l'avancée des infrastructures pour la CAN-2023 qui se jouera dans le pays.

        "Nous avons confiance que la CAN que vous allez organiser ici sera la meilleure. Nous sommes rassurés par les différentes infrastructures que vous avez mises en place pour accueillir cette compétition", a indiqué le dirigeant sud-africain à l'issue d'une rencontre avec le président ivoirien, Alassane Ouattara. "Je suis satisfait des progrès faits, même s'il reste quelques problèmes encore à régler", a-t-il ajouté.

        Six stades sont en construction ou en rénovation pour la compétition qui se déroulera du 23 juin au 23 juillet 2023.

        Trois d'entre eux sont quasiment terminés : celui d'Ebimpé en banlieue d'Abidjan (60 000 places), celui de Bouaké (centre) qui a été rénové pour passer à 40 000 places et celui de Yamoussoukro (centre, 20 000 places).

        Le stade de San Pedro (sud-ouest, 20 000 places) est terminé à 70 % tandis que celui de Korhogo (nord, 20 000 places) est achevé à 64 %, selon l'Office national des sports, qui supervise les infrastructures sportives.

        La rénovation du stade historique Félix-Houphouët-Boigny (33 000 places), au cœur d'Abidjan, prend quant à elle plus de temps, et n'est pour l'heure terminée qu'à 25 %.

        Remous au sein de la fédération ivoirienne

        Lundi, Patrice Motsepe a également mentionné l'élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF) prévue en avril, mais maintes fois reportées. "Je dois rencontrer les parties prenantes des élections. Il n'y aura pas de perdant. Le football de ce pays mérite l'unité", a déclaré le patron du football africain.

        Cette élection est à l'origine de forts remous au sein de la FIF ces derniers mois. L'ancien attaquant star de Chelsea Didier Drogba fait partie des candidats mais ne bénéficie pas d'un franc soutien au sein des clubs ivoiriens.

        La FIF a été placée sous tutelle en décembre 2020 par la Fifa, qui a installé un "Comité de normalisation" pour tenter de régler cette crise.

        Avec AFP

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        Sénégal : une marée humaine dans les rues de Dakar pour accueillir les héros de la CAN-2022

        CAN-2022 : le Sénégal récompense généreusement ses héros, en argent et en foncier

        COMPTE-RENDU

        CAN-2022 : le Sénégal décroche son premier trophée, vainqueur de l'Égypte aux tirs au but

        L'Humanité

        Mars 1932. L’affaire Lindbergh, ou l’éclosion de la presse à sensation

        Il était une fois

        Le 1er mars 1932, le bébé du célébrissime aviateur Charles Lindbergh est enlevé. « L’affaire du siècle », nourrie par une médiatisation sans précédent, passionne les États-Unis de la Grande Dépression et au-delà. Elle signe l’avènement d’un journalisme sans morale et va permettre la création d’une police fédérale aux pouvoirs colossaux, le futur FBI.

        Pascal Cauchy

        L’hiver prend fin dans le New ­Jersey où le célèbre aviateur Charles Lindbergh et son épouse Anne habitent une villa cossue, à l’écart de la petite ville de Hopewell (Virginie). En cette soirée du 1er mars 1932, leur fils, Charles Augustus Jr., 20 mois, dort à l’étage. Il est 22 heures quand la nurse, Betty Gow, vient s’assurer du sommeil de l’enfant.

        Il n’est pas dans son lit, elle se précipite auprès des parents. Charles arrive dans la chambre de son fils. La fenêtre est ouverte, une échelle est placée contre le mur de la maison. Sur le rebord de la fenêtre, un papier froissé a été laissé en évidence.

        Dans un anglais approximatif et avec une écriture maladroite, l’auteur réclame une rançon de 50 000 dollars, en coupures de 20, 10 et 5 dollars. Le ravisseur indique qu’il contactera les parents dans deux ou quatre jours pour fixer les conditions de l’échange. Bien entendu, la police ne doit pas être prévenue.

        Le colonel Lindbergh, c’est son grade dans l’armée américaine, appelle immédiatement son avocat et ami, le colonel Henry Breckinridge, qui le convainc de prévenir la police de Hopewell. Le chef de poste informe la police de l’État, qui se charge de l’enquête. Lors de la perquisition, des traces de boue sont relevées dans la chambre de l’enfant. Des empreintes de pas sont retrouvées au pied de l’échelle, qui est brisée en son milieu, mais elles ne sont guère utilisables. Aucune tache de sang, aucune empreinte digitale.

        1929. L'aviateur Charles Lindbergh (1902 - 1974) et sa femme, Anne Morrow (1906 - 2001),devant leur avion sur l'aéroport de Gleinview (Illinois). © George Rinhart/Corbis via Getty Images

        Les domestiques des Lindbergh sont interrogés, les enquêteurs supposant qu’un complice dans la maison, volontaire ou non, a indiqué la chambre de l’enfant et les habitudes de la famille. Charles Lindbergh fait appel à des amis pour servir d’intermédiaires, et surtout pour lancer des appels aux ravisseurs et établir un contact. La police fait passer le mot par ses indicateurs de la pègre.

        Le 6 mars, les Lindbergh reçoivent enfin une lettre. La rançon est portée à 70 000 dollars, mais rien n’est dit sur le moyen de contacter le ou les ravisseurs. Le gouverneur du New Jersey organise une réunion des différentes forces de police pour coordonner les efforts des enquêteurs. Des détectives privés sont engagés par Breckinridge. Une troisième lettre arrive à Hopewell le 8 mars. L’auteur refuse un intermédiaire nommé par les Lindbergh, mais demande que la famille corresponde par voie de presse.

        Un maître d’école à la retraite, John F. Condon, du Bronx, publie une proposition dans le journal local : il offre d’agir comme intermédiaire et de payer lui-même une rançon supplémentaire de 1 000 dollars. Dès le lendemain il reçoit une lettre d’accord du ou des ravisseurs. De son côté, Lindbergh accepte la proposition de Condon et lui remet 70 000 dollars. Condon entame les négociations par petites annonces en utilisant le nom de code Jafsie. Le 12 mars, un chauffeur de taxi lui remet une cinquième lettre. Il rencontre un individu qui se fait appeler « John », et ils se mettent d’accord sur le paiement de la rançon, un vêtement de l’enfant devant être remis comme preuve de l’identité de celui-ci. Un pyjama envoyé le 16 est identifié par les parents. Il faut attendre encore quinze jours et plusieurs échanges de messages pour que Condon remette la rançon à « John » qui lui indique que le petit Charles se trouve sur un bateau dans le ­Massachusetts. Le colonel Lindbergh s’y rend en hydravion, mais l’enfant est introuvable.

        Le 12 mai, un camionneur découvre le cadavre d’un bébé à quelques kilomètres de la maison des ­Lindbergh. Le petit Charles est formellement identifié. Le médecin légiste indique que le bébé est mort depuis deux mois d’un coup violent à la tête.

        L’émotion est considérable dans tout le pays et bien au-delà. Charles Lindbergh est un héros mondial, il est l’homme de la première traversée de l’Atlantique sans escale et en solitaire sur le « Spirit of Saint Louis » en 1927, une fierté pour les États-Unis. La naissance, le 22 juin 1930, de son fils, largement couverte par la presse, a été célébrée par la nation américaine et dans le monde. Dès l’annonce de l’enlèvement, le pays est bouleversé et beaucoup, tel Condon, brûlent de participer au sauvetage du jeune enfant, surnommé « bébé de la nation », et à l’arrestation des ravisseurs.

        La presse, au-delà même des États-Unis, s’empare avec frénésie de l’affaire. La célébrité de Lindbergh augure d’une publicité considérable et de ventes prometteuses pour les journaux. Le monde entier est ainsi invité à suivre les épisodes de l’affaire, jusqu’aux plus infimes. Mais la durée de l’enquête et le manque d’informations conduisent les journalistes à se faire feuilletonistes, brodant, spéculant, relayant des rumeurs, inventant de fausses pistes. En France, le fameux magazine « Détective » invente même un correspondant américain, Roy ­Pinker. Les mêmes mots saturent l’information, les mêmes photos sont reprises à l’infini. L’emballement médiatique ne cessera pas, de l’enlèvement à l’exécution, quatre ans après, de l’homme reconnu coupable. Tout cela n’est pas si neuf. En France, l’affaire Landru avait suscité une intense fébrilité médiatique, douze ans plus tôt.

        Si l’affaire envahit les journaux, c’est aussi que le monde a besoin de rêves, y compris sous la forme d’une tragédie haletante. Les États-Unis sont traumatisés par la crise économique – et le reste du monde à leur suite. Le nombre de chômeurs y atteint le nombre terrifiant de 13 millions. Des millions d’Américains sont jetés sur les routes, urbains chassés par la misère, paysans chassés par la sécheresse.

        Dans ce contexte, le cambriolage et le hold-up sont des fléaux. Et les enlèvements explosent : plus de 2 000 de 1930 à 1932. La plupart sont le fait de bandes organisées, mais celui de l’enfant du couple Lindbergh est le premier d’une célébrité. Il va d’ailleurs donner son sens moderne au terme kidnapping.

        La montée du crime organisé et des kidnappings est une occasion pour le directeur du Bureau of Investigation, Edgar Hoover, d'étendre les moyens de son agence rebaptisée Federal Bureau of Investigation (FBI). © G. Rinhart/Corbis/Getty Images

        Quand le corps du petit Charles est retrouvé, ce 12 mai 1932, une vague d’horreur soulève le pays et dépasse ses frontières. Les policiers du New Jersey n’ont aucune véritable piste. L’enquête prend une nouvelle tournure avec l’entrée en scène du Bureau of Investigation (BOI), créé en 1908, qui deviendra le Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935. C’est J. Edgar Hoover, son directeur depuis 1924, qui lui donne ses missions policières étendues et, surtout, la compétence fédérale qui lui permet de lutter contre le crime organisé, en particulier contre les gangs de Chicago.

        Jusqu’à la découverte du cadavre de Charles Jr., le BOI n’avait qu’un rôle consultatif. Le 13 mai 1932, le président des États-Unis, Herbert Hoover – qui avait appelé personnellement les Lindbergh pour les assurer de son soutien –, l’autorise à participer aux investigations, et le Bureau devient officiellement l’agence de liaison et de coordination de l’enquête. En juin, le retentissement de l’affaire conduit le Congrès à voter le Federal Kidnapping Act, dit loi Lindbergh, qui reconnaît l’enlèvement comme crime fédéral, passible de la peine capitale.

        Le seul vrai espoir des policiers réside dans les billets de la rançon, des « certificats or », billets convertibles en or qui ressemblent aux billets fédéraux. En avril 1933, face à la dévaluation et pour empêcher la thésaurisation de l’or pendant la Grande Dépression, la convertibilité est supprimée et les certificats or doivent être échangés contre des billets de la Réserve fédérale avant mai 1933. Une mesure qui permet aux enquêteurs de pister l’argent de la rançon, d’autant que les numéros des billets ont été répertoriés.

        La piste est mince, mais non négligeable. Pour l’emprunter, il faut le concours de plusieurs administrations fédérales. C’est là qu’intervient le BOI. Il entreprend de faire un portrait-robot de « John ». Entre-temps, la Réserve fédérale indique que des certificats or de la rançon ont été déposés dans un bureau de New York, le 2 mai 1933. Il faut attendre le 18 septembre 1934 pour qu’un pompiste de cette ville, méfiant, note le numéro de plaque du véhicule d’un client qui venait de le payer avec un certificat or de 10 dollars. Les policiers remontent la piste jusqu’à Bruno Hauptmann, un menuisier, émigré allemand récent, arrêté le lendemain. Il est en possession d’un grand nombre des billets recherchés, pour 13 000 dollars. Le portrait-robot est ressemblant. Il est identifié par Condon.

        Le 3 janvier 1935, s'ouvre le procès ultra-médiatisé, le tout premier filmé, du ravisseur Bruno Hauptmann (au centre, bras croisés). © SZPhoto/Bridgeman Collection

        Le procès de Hauptmann commence le 3 janvier 1935 à Flemington, New Jersey. Surnommé « le procès du siècle », il dure cinq semaines et, pour la première fois, est filmé. La frénésie médiatique reprend de plus belle. Car Hauptmann est présenté comme l’envers du héros Lindbergh, son origine allemande, doublée de son immigration illégale, l’accable.

        L’accusation repose sur des preuves circonstancielles. Les marques d’outils sur l’échelle correspondent à ceux de Hauptmann, et le bois de l’échelle à celui qui revêt le sol de son grenier. Le numéro de téléphone de Condon a été trouvé chez lui, griffonné à l’intérieur d’une porte de placard. L’écriture manuscrite sur les notes de la rançon correspond à celle de Hauptmann, qui clame pourtant son innocence.

        Le 13 février 1935, il est condamné à mort. Malgré des recours et l’action de comités de soutien, il est exécuté le 3 avril 1936. Dans les années qui suivent, dans la presse, et longtemps encore par d’autres biais, doutes et spéculations perdurent sur sa culpabilité.

        En décembre 1935, pour fuir la pression, les Lindbergh partent pour la Grande-Bretagne. Envoyé à Berlin par l’ambassade américaine pour faire un rapport sur la Luftwaffe, Charles Lindbergh se fait le zélateur du IIIe Reich et reçoit des mains de Göring, en 1938, l’ordre de l’Aigle allemand.

        De retour aux États-Unis, où il est conseiller de l’armée de l’air, son engagement dans le mouvement isolationniste et suprémaciste blanc America First Committee (800 000 membres), opposé à l’aide américaine aux Alliés et à l’entrée en guerre, son refus de dénoncer l’Allemagne nazie et ses déclarations antisémites lui valent un certain ostracisme.

        L’attaque de Pearl Harbor lui fait opérer un revirement ; il participe notamment à des missions aériennes dans le Pacifique. Côté vie privée, tout en ayant cinq autres enfants avec son épouse, les liaisons se multiplient, les naissances aussi. Il reçoit le prix Pulitzer en 1954 pour son autobiographie. Il meurt en 1974. L’affaire du bébé Lindbergh a connu une postérité notamment littéraire, inspirant par exemple Agatha ­Christie dès 1934 pour une partie du « Crime de l’Orient Express ».

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        Valeurs Actuelles

        En meeting Porte de Versailles Valérie Pécresse appelle à restaurer la fierté française

        « L’amour de la France nous rassemble. » Dans les allées de la Porte de Versailles, ce militant breton ne veut pas baisser les bras. T-shirt « Valérie Pécresse » sur le dos, il fonce avec son groupe d’amis pour arracher les meilleures places. Le hall 6 ouvre à peine ses portes que les « Valérie présidente » résonnent sur le parvis du bâtiment. Drapeaux tricolores en mains, les militants Républicains s’échauffent la voix en scandant « Macron au Touquet, Valérie à l’Élysée ».

        Une haute scène, d’un bleu azur surplombe la foule. Le slogan « le courage de faire » s’affiche en gros et demeure visible depuis l’entrée de la salle. Le ton est donné. « Le but de ce rassemblement c’est de mobiliser à droite, glisse ce conseiller de la candidate. Il faut montrer que c’est nous qui avons le programme le plus crédible pour convaincre les électeurs de droite. Et surtout, il faut prouver que les solutions concrètes pour le pays c’est nous qui les portons. Ce que ne feront jamais les extrêmes et encore moins Emmanuel Macron. » 

        Elle a deux cibles, le régalien et la France. Le message c’est qu’elle donnera tout dans la dernière ligne sans jamais baisser les bras pour notre pays.

        À l’entrée du carré VIP, Amine Elbahi se frotte les mains. Il les pose sur son front et observe la salle se remplir. Le jeune candidat à la députation à Roubaix s’empresse d’aller à la rencontre des militants, non sans bouder son plaisir de réaliser quelques selfies au passage. « Elle va allier le fond à la méthode. Sa vision de pays et comment elle veut le rebâtir, c’est tout l’enjeu de sa prise de parole. Il y aura un discours fort pour faire imprégner à une semaine du premier tour sa vision de la société française », glisse le juriste. Amine El Bahi ajuste sa cravate et s’engouffre au sein du carré pour aller à la rencontre des élus Les Républicains, dont il recueille quelques conseils au passage, lui qui sera prochainement en première ligne pour les législatives.

        Derrière la régie technique, le directeur de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini s’assure de la bonne logistique pour la retransmission de l’événement. Cette fois-ci, il ne veut pas réitérer les ratages du meeting du Zénith. Mains dans le dos, une écharpe bleu horizon nouée dans le cou, il pose des questions ça et là aux techniciens. Il ajuste ses lunettes. Nous l’interpellons sur la portée de cet événement. « Elle a deux cibles, le régalien et le pouvoir d’achat, assure l’ancien préfet. Le message c’est qu’elle donnera tout dans la dernière ligne sans jamais baisser les bras pour son pays. »

        Le regard de Valérie Pécresse croise celui de Laurent Wauxfquiez

        14 h 30. Le speaker lance un grand « bonjour à tous ». La salle se lève comme un seul homme. Les drapeaux tricolores s’agitent. Au fond de l’assistance, le député d’Eure-et-Loir, Olivier Marleix observe cet enthousiasme. Les yeux rivés sur son portable, il scrute sur son fil Twitter les publications relayant le hashtag #ValériePrésidente. « Nous sommes là pour nous battre jusqu’au bout face à un président sans convictions, tonne Olivier Marleix. Ses promesses sonnent comme un mensonge en raison de son inaction. On ne peut pas lui faire confiance. C’est tout l’enjeu de ce rassemblement d’aujourd’hui. On ne peut pas se résoudre à laisser sombrer le pays et nous sommes l’alternative. »

        Les « Valérie Présidente » résonnent dans le hall 6 de la Porte de Versailles. La projection du clip de campagne de la candidate à la présidentielle, dévoilé avant sa diffusion prochaine sur les antennes de télévision, déchaîne l’auditoire. Le message de la vidéo donne le ton : Restauration de l’identité française, affirmation des valeurs de la République et attaque du bilan d’Emmanuel Macron, tout y passe. La salle fait entendre sa voix et tape du pied en scandant des « Valérie » à tue tête. Venus aux côtés de militants du nord, le trésorier des Républicains et maire du Touquet, Daniel Fasquelle salue cet enthousiasme. Il voit dans ce meeting « un lieu pour parler enfin du fond et des vraies qualités de Valérie Pécresse. C’est celle qui a le projet le plus solide pour reconstruire le pays. Il faut l’entendre et vous verrez, elle se battra jusqu’au bout. Elle parle à toutes les générations de françaises et de français. Elle rassemble aux quatre coins de l’hexagone. Nous ne sommes pas résolus à ployer devant le Macronisme. »

         Nous sommes là pour nous battre jusqu’au bout face à un président sans convictions.

        15 heures. Une musique techno retentit. Les spots lumineux au couleurs tricolores tamisent la pièce. La candidate fait son entrée dans la salle. Les mains en l’air en signe de reconnaissance, Valérie Pécresse savoure cet instant. Au Zénith, elle fit son entrée le visage crispé et au pas de charge. Là, elle prend son temps. Elle réalise ça et là des selfies, donne des tapes amicales aux militants et en embrassent même certains. Son regard n’est pas fuyant. Elle se tourne vers les caméras et souffle des baiser aux spectateurs.

        Devant les ténors LR, elle prend le temps de les saluer de façon individuelle. Elle fait des gestes amicaux et particulièrement appuyés pour Éric Ciotti et Bruno Retailleau. Son regard croise celui de Laurent Wauquiez, ancien président des Républicains. Les intimités du passé semblent oubliées. Ils se saluent d’un geste déférant de la tête. La candidate n’est pas encore installée, que les acclamations et les cris de joie du public sifflent dans ses oreilles. Elle se lève de sa chaise. Avec ses bras, elle fait des grands V en signe de victoire.

        De Retailleau à Wauquiez, les LR sur le pied de guerre pour défendre la civilisation française

        Le format de ce meeting veut faire oublier les démons du Zénith. C’est à la tribune que la « grande famille » des Républicains veut régler ses compte avec Emmanuel Macron pour défendre à sa façon, une certaine idée de la France. Guilhem Carayon, le président des Jeunes LR, est le premier à monter sur scène. De sa voix rauque, il salue la mobilisation de ses militants. « Chers amis, l’histoire de France est celle du panache. Au pays de Jeanne d’Arc et de Balzac, soyez fiers d’être leurs héritiers », lance le Tarnais de 22 ans qui ajoute, « il reste 7 jours, pour porter l’amour de la France et le destin de la France ».

        Un groupe quatre soutiens proches de la candidate lui succède à la tribune. Parmi eux, son porte-parole et vice-président à la région, Othman Nasrou. L’élu de Trappes est chaleureusement accueilli sur scène par les militants. Sa prise de parole, pleine d’affection rend hommage à celle qui l’a fait monter mais pas seulement. « Valérie Pécresse défend des réformes dont le pays à besoin. Je la connais depuis plus d’une dizaine d’années. Elle prend toujours des décisions courageuses au nom de l’intérêt général. Je l’ai vue faire. Ce qu’elle à fait la région, elle le fera pour le pays », explique Othman Nasrou.

        Le ton du discours se durcit. Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, le micro fermement empoigné en main, argue en disant « que l’élection du président de la République, c’est la rencontre d’un peuple avec son destin. Quel peuple demain voulons-nous être ? Est-ce-que l’on veut être un peuple en déclin, un peuple de rien ? Ou est-ce-que l’on veut être le Peuple de France fier et libre. » Les militants crient à l’unanimité leur amour du pays.

        Quel peuple demain voulons-nous être ? Est-ce-que l’on veut être un peuple en déclin, un peuple de rien ? Ou est-ce-que l’on veut être le Peuple de France fier et libre.

        Cinq orateurs prennent alors la parole pour s’attaquer au bilan d’Emmanuel Macron. Parmi les représentants figurent le député du Vaucluse, Julien Aubert. Les « Julien ! » retentissent dans la salle. Le parlementaire sudiste s’attaque au bilan climatique d’Emmanuel Macron. Il lance « la transition énergétique oui, la trahison écologique non. » Aubert développe son propos, « monsieur Macron singea madame Royal, tout ce qu’il fit bien, il le fit mal ». Auprès de Valeurs actuelles, il confie, « j’ai fait ce que je sais faire de mieux parler de l’énergie tout en tapant sur Macron. Ici, c’est la vengeance du Zénith. Il y a soutien de toute la France pour Valérie Pécresse. La France partage son combat et ses valeurs. Nous défendons une France indépendante et souveraine. Cette mobilisation montre que nous avons pris notre vengeance sur le Zénith, ou d’un exercice solitaire nous sommes passés à une partition collective. Nous ne nous laisserons pas voler l’élection. »

        Parmi les orateurs particulièrement applaudis figurent l’Eurodéputé François-Xavier Bellamy, le député Éric Ciotti et l’ancien président des Républicains, Laurent Wauquiez. La salle les acclament avant même leur prise de parole. Volant un instant la vedette à la candidate de leur parti. L’allocution de Laurent Wauquiez est particulièrement attendue par les spectateurs. Il commence son discours en revenant sur les différends qui l’ont opposé par le passé avec Valérie Pécresse.

        Sourire aux lèvres, forcé ou non, il fait l’éloge de sa candidate : « J’ai vu ton courage, ton endurance et ton calme. » Mais, par delà les mots doux de façade, Wauquiez revient sur ses fondamentaux et parle de défende de l’identité française. « La France aspire à reconstruire, à retrouver ses valeurs et à retrouver les valeurs qui sont les siennes. Donnons à la France, cette clarté et ce courage, vive la France », harangue l’ancien patron des LR qui en oublie presque le « vive la République », qu’il balbutie à la fin de son discours.

        Valérie Pécresse veut vaincre Macron et les extrêmes par amour de la France

        Les orateurs finissent à peine leur discours que Valérie Pécresse fonce en direction de la scène. Elle ne veut pas réitérer les mêmes erreurs du Zénith. Les « Valérie » du public couvre sa voix. Pour ne pas laisser installer de blanc, elle répète à trois reprises « mes chers compatriotes ». Ses première paroles sont destinées à dénoncer la stratégie électoraliste d’Emmanuel Macron. Incisive, elle lance « on peut faire de l’Élysée son QG » et « l’affaiblissement démocratique nous a conduit à la société du spectacle ». Elle martèle chacune de ses “formules choc” en tapant du poing sur son pupitre.

        Elle ne laisse nullement impressionné par le dynamisme de la foule. Ses fins de phrases, elle les accentuent pour mieux interagir avec le public. À ce petit jeu, elle prend un plaisir non dissimulé à taper sur Éric Zemmour et Marine Le Pen. « La droite, Marine Le Pen et Éric Zemmour en sont les faussaires. Nous en sommes, nous les légataires. Les valeurs de droite, ça ne s’emprunte pas, ça ne s’instrumentalise pas », tonne la candidate à la tribune.

        Visiblement désinhibée, elle donne sa vision de la place de la France dans le monde et de l’héritage séculaire de notre identité française. « Devenir Français, c’est précieux. Cela doit être un choix volontaire, un choix du cœur », scande-t-elle en fermant les yeux.

        Cette « fierté française » sur laquelle elle a tant insisté pendant la campagne du Congrès, elle semble trouver les mots pour la défendre. « Je veux réconcilier la France éternelle et la nouvelle France. Dans ce monde périlleux, la fierté française sera plus que jamais un facteur de puissance », tonne-t-elle en faisant de grands gestes vindicatifs en direction du public.

         « Je veux réconcilier la France éternelle et la nouvelle France. »

        Derrière son pupitre, sa posture a également changé. Droite, les mains libérées, elle s’en réfère tantôt à Victor Hugo, tantôt à Honoré de Balzac. Dans un lyrisme, qu’on l’a guère l’habitude de lui connaître, elle interpelle toutes les personnes qui ont été humiliées par Emmanuel Macron, des « gaulois réfractaires », « à ceux qui ne sont rien », « aux jeunes qui n’ont qu’a traverser la rue » et « ceux qui l’a envie d’emmerder ». Cette tirade prend d’ailleurs un air théâtral, sans pour autant tomber dans la récitation clichée du Zénith. Valérie Pécresse « invite la France, celle qui chaque jour retrousse ses manches. Celle qui appelle la République à la rescousse. Celle qui construit l’avenir magnifique de notre pays ».

        Pour la candidate des Républicains, ce discours à une semaine du premier tour doit « faire entendre partout le nom de notre pays. Car c’est le nom d’un grand peuple. C’est le nom d’une belle identité. Nous vaincrons par amour de la France ».

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Mines à la dérive dans la mer Noire : la crainte des pêcheurs turcs

        Publié le : 04/04/2022 - 17:22Modifié le : 04/04/2022 - 17:43

        Laura MOUSSET Suivre

        À Rumelifeneri, un port situé dans l'embouchure du détroit du Bosphore, au nord d'Istanbul, la plupart des pêcheurs restent à quai depuis la découverte, le 26 mars, d'une mine à la dérive dans la mer Noire. Deux autres engins ont également été repérés dans la zone en quelques jours. Selon les autorités turques, elles proviendraient des eaux ukrainiennes.

        L'Humanité

        Le FIS précipite l’Algérie dans une décennie noire

        Il était une fois

        Confronté à une déferlante du Front islamique du salut lors des élections législatives et à une vague d’attentats des groupes djihadistes, le pouvoir algérien décrète l’état d’urgence le 9 février 1992. S’ensuivent dix années de violence qui vont déchirer le pays, mettre à mal l’état de droit et causer des dizaines de milliers de morts.

        Hassane Zerrouky

        La proclamation de l’état d’urgence, le 9 février 1992, est survenue moins d’un mois après la démission, le 11 janvier, du président Chadli Bendjedid. Démission suivie, le lendemain 12 janvier, par l’annulation des élections législatives, marquées par une forte abstention (41 %), qui prive le Front islamique du salut (FIS) d’une victoire totale en cas de second tour ! Le parti islamiste avait frôlé la majorité absolue en remportant 188 sièges (3,2 millions de voix, soit 23 % du total des inscrits) sur les 430 en lice : il ne lui manquait donc que 28 sièges. 

        En ballottage très favorable dans 135 circonscriptions sur 199, il était assuré, en cas de second tour, d’une victoire écrasante. Ses concurrents directs, le Front des forces socialistes (FFS, social-démocrate) avec ses 25 sièges (510 000 voix), et le FLN, avec 15 sièges (1,6 million de voix), étaient dans tous les cas de figure dans l’impossibilité d’inverser la tendance. Autant dire que les jeux étaient faits, or, comme on le verra plus loin, le FIS, qui faisait régner l’ordre islamiste dans les villes et quartiers sous sa coupe, projetait d’instaurer un État islamique.

        Les islamistes sous-estimés par  le pouvoir politique et l’armée

        Le choc causé par la victoire des islamistes est tel que plusieurs organisations de la société civile, dont le syndicat Ugta (Union générale des travailleurs algériens) d’Abdelhak Benhamouda (qui sera assassiné en 1997), le syndicat de l’enseignement supérieur, le patronat public, la dizaine d’associations féministes, le Rais (Rassemblement des artistes, intellectuels et scientifiques) et plusieurs personnalités, créent le 30 décembre 1991 le Comité national de sauvegarde de l’Algérie (CNSA) et appellent à l’annulation des élections. À partir de là, comités locaux du CNSA, appels, déclarations, pétitions d’intellectuels, rassemblements se multiplient à travers l’Algérie pour empêcher le second tour des législatives.

        Et ce, dans une conjoncture où le pouvoir politique et l’armée, qui avaient sous-estimé les islamistes, étaient totalement désemparés par la tournure d’une situation qu’ils avaient eux-mêmes contribué à créer. N’avaient-ils pas autorisé, en 1989, la légalisation du FIS en violation de la loi qui interdisait la création de partis fondés sur des bases religieuses ? Or ce parti n’avait pourtant jamais fait mystère de ses objectifs et, pour lui, la souveraineté divine était exclusive de toute autre forme de souveraineté (1). En réalité le pouvoir, incarné alors par Chadli Bendjedid, pensait instrumentaliser les islamistes contre les courants démocrates, progressistes et berbéristes qui constituaient à ses yeux la vraie menace.

        « Premier pas vers la restauration du califat »

        Le 2 janvier 1992, deux jours après la création du CNSA, plus de 500 000 personnes marchent à Alger à l’appel du leader du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, pour « barrer la route à toutes les forces totalitaires ». Face à ces réactions, le dirigeant islamiste Abdelkader Hachani, qui n’avait jamais laissé planer le moindre doute sur les intentions de son parti, se charge alors de le leur rappeler, le vendredi 3 janvier 1992, à la mosquée Es-Sunna de Bab-el-Oued, un des fiefs islamistes de la capitale algérienne, devant plusieurs milliers de barbus. Qu’on en juge : « Les pharaons ont fait appel aux magiciens pour combattre Moïse et ils ont perdu. Le pouvoir a fait appel aux démocrates et il a perdu. Il n’y a qu’un seul parti en Algérie, c’est le parti de Dieu. »

        En verve, Abdelkader Hachani dénonce « cette démocratie défendue par l’Occident qui prétend préserver les libertés, celle des homosexuels, et qui nous a amené le communisme, le marxisme et le capitalisme, des systèmes qui asservissent l’homme, alors que l’islam, lui, le libère », avant d’asséner : « Notre combat est celui de la pureté islamique contre l’impureté démocratique ! »  Juste avant ce prêche, l’imam de la mosquée, Abdelkader Moghni, un des membres fondateurs du FIS, avait qualifié ce premier tour des élections législatives de « premier pas vers la restauration du califat ». Et Mohamed Saïd, de son vrai nom Lounis Belkacem, futur dirigeant du GIA (Groupe islamique armé), avertit les Algériens qu’il faudra désormais changer de tenue vestimentaire après avoir promis l’instauration du califat (État théocratique).

        La peur de l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle

        En vérité, il n’y avait là rien de nouveau dans le discours des islamistes sinon une réaffirmation de ce que le FIS, depuis sa légalisation, n’avait cessé de clamer à coups de prêches incendiaires contre les femmes, les démocrates et progressistes, les intellectuels, les artistes et tout ce qui incarnait la modernité, sur fond d’agressions de proximité, de pressions au quotidien et d’interdits, comme ceux des concerts et la fermeture de salles de cinéma (2).

        Et les premiers actes terroristes ne faisaient qu’alimenter les craintes et suspicions à son endroit : attaque du poste frontalier de Guemar (frontière tunisienne), le 28 novembre 1991, provoquant la mort de plusieurs militaires, suivie par des attentats ciblant des policiers et gendarmes à Alger, Boumerdès et dans d’autres localités, que le FIS n’a ni condamnés ni franchement désavoués, ainsi que le fait qu’il ait laissé planer la menace de recourir au djihad si le régime ne respectait pas « le choix du peuple ».

        Car la peur qu’inspirait l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle : chaque manifestation des islamistes à Alger était ponctuée en fin de cortège par une parade de centaines d’« Afghans (3)» (ces vétérans algériens de retour d’Afghanistan) défilant en tenue afghane et au pas de commando. Et les assurances données par les dirigeants du FIS que la loi islamique ne serait appliquée que par étapes ne rassuraient pas !

        Le « djihad » contre le « taghut »

        À compter du 12 janvier, date de l’annulation des élections, les événements vont se précipiter. « La bataille est engagée entre, d’une part, le peuple, sa religion, d’autre part, le colonialisme et ses valets », estime alors Abdelkader Hachani (4), dont le parti a fait le pari d’un basculement de la population en faveur des islamistes, oubliant ce faisant que seuls 23 % du corps électoral avaient voté pour le FIS.

        Le 2 février 1992, Ikhlef Cherrati, autre membre fondateur du FIS, qui présidait sa « cellule de crise », promulgue une fatwa (avis religieux) autorisant le djihad : « Désormais, plus de coexistence possible entre l’islam et la nouvelle religion choisie par le pouvoir. Guerre à la religion de l’occidentalisation et de la laïcité ! » Et de menacer : « Nulle excuse n’est plus permise à qui ne se dresse pas contre la junte et ne la combat pas, en donnant sa vie et son argent ; en aidant, hébergeant, soignant les moudjahidin, en leur apportant toute l’assistance voulue, en prenant en charge leurs proches chassés de leur travail. » Une fatwa que n’a pas attendue le mouvement Baqoun Ala Ahd (les Fidèles du serment) de Kamreddine Kherbane, dirigeant du FIS et ancien d’Afghanistan, pour proclamer le « djihad » contre le « taghut » (le pouvoir mécréant), tandis que le MIA (Mouvement islamiste armé), déjà réactivé en juin 1991 dans les monts de Zbarbar (à l’est d’Alger), s’apprêtait à entrer en action (5).

        « La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! »

        Avant d’en arriver à cette décision extrême, le FIS n’avait même pas jugé utile de consulter les partis politiques qui n’étaient pas d’accord avec la décision d’annulation du scrutin législatif. Ni de donner suite à la main tendue par Mohamed Boudiaf  6), président du HCE (Haut Comité d’État, présidence collégiale), dans son discours du 4 février 1992 : « Le FIS est un parti comme les autres, reconnu. Nous n’avons nullement l’intention de remettre en cause cette reconnaissance », ajoutant qu’il était prêt à l’écouter s’il renonçait à « utiliser les mosquées et la religion à des fins politiques » et au recours à la violence. Réponse du parti islamiste dans un communiqué signé par celui qui deviendra le chef du FIS clandestin, Abderrazak Redjem : « La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! » Ce qui a fait dire à Aït Ahmed (FFS), pour qui le président Boudiaf était « un homme sincère », que « le FIS n’a pas su prendre ses responsabilités et se démarquer de la violence ».

        Alger, Médéa au sud d’Alger, El Eulma, Aïn Beïda, Khenchela et Batna dans l’Est algérien, Bel-Abbès, Saïda dans l’Ouest algérien et les universités algériennes sont dès lors le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre policiers et manifestants islamistes, à quoi s’ajoutent des attaques armées contre des policiers et gendarmes. Des milliers d’islamistes, dont des dirigeants du FIS, parmi lesquels Abdelkader Hachani et Ikhlef Cherrati, sont alors interpellés et internés. Et le nombre de morts commence à se chiffrer par dizaines.

        Une tragédie macabre qui fera plus de 100 000 morts

        C’est en arguant de la réelle menace d’insurrection que le Haut Comité d’État proclame, le 9 février, l’état d’urgence pour un an sur l’ensemble du territoire algérien. Fallait-il y recourir ? Mohamed Boudiaf avait-il un autre choix quand on sait que l’ex-FIS ne lui avait laissé aucune alternative ? Toujours est-il que le président Boudiaf avait préalablement informé neuf partis politiques, dont le FLN, le FFS, le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et les communistes du Pags (Parti de l’avant-garde socialiste), de sa décision d’instaurer l’état d’urgence, mesure qui ne ciblait que le FIS et qui ne mentionnait ni la suspension des activités politiques des autres partis, ni les libertés syndicales, d’expression et de la presse. Le lendemain 10 février, neuf policiers sont froidement abattus au bas de la Casbah d’Alger. Quatre jours après, le 13 février, un commando islamiste attaque l’amirauté d’Alger, tuant plusieurs militaires. Le 4 mars, le FIS est dissous par la loi.

        À partir de là, l’Algérie va basculer dans une tragédie macabre qui va durer plus de dix ans et qui fera plus de 100 000 morts. Plus de 200 000 cadres, chercheurs, médecins, étudiants, artistes et intellectuels devront s’exiler. Quelque 4 731 unités économiques, ainsi que 916 établissements scolaires, universitaires et de formation ont été tout ou en partie détruits par les groupes islamistes armés, pour un coût financier estimé à près de 20 milliards de dollars, avec plusieurs centaines de milliers de salariés en chômage technique.

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        L'Humanité

        Marie-Claude Vaillant-Couturier : Une grande dame dans la mêlée

        Il était une fois

        Reporter-photographe, résistante, survivante des camps nazis, infatigable militante de la mémoire de la déportation, féministe pionnière, élue et dirigeante communiste... Suivre les pas de Marie-Claude Vaillant-Couturier, née en 1912, c’est arpenter la vie et le parcours d’une héroïne du XXe siècle.

        Patrick Apel-Muller

        Elle s’est plantée face à Göring et Rudolph Hess, et les a regardés dans les yeux. Le lundi 28 janvier 1946, Marie-Claude Vaillant-Couturier témoigne au procès de Nuremberg, qui juge les crimes nazis. « Je parle pour toutes celles qui ne sont plus là. Pourvu que je n’oublie rien. » Assise la main sur la barre, elle parle précisément, détache ses mots face au micro, consulte rarement ses notes, le regard lointain. Belle, trop pour l’un des avocats des 21 criminels qu’on juge. « Nous nous étions dit, il n’est pas possible que nous mourions toutes comme des rats. Il faut que ça se sache, que le monde sache ! » Elle a remonté sa manche sur le numéro tatoué, et elle a raconté Auschwitz, les paillasses, la fumée des crématoires, le typhus, les enfants juifs, le travail dans les marais, les microbes injectés aux jeunes Polonaises, les stérilisations, les coups, les corps qui tombent. Et Ravensbrück.

        Jamais elle n’oubliera le serment de témoigner. À la barre face au chef du camp de Ravensbrück, aux procès en France de Klaus Barbie, le chef de la Gestapo à Lyon et le bourreau de Jean Moulin, ou de Paul Touvier, le milicien. Marie-Claude Vaillant-Couturier restera fidèle aux mortes comme sa camarade communiste Danielle Casanova, mais aussi à celles qui ont partagé la même souffrance, telles Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion ou Martha Desrumaux. Avec l’avocat communiste Joë Nordmann, elle fait grandir la notion de crime contre l’humanité et son imprescriptibilité.

        Les appareils Rolleiflex puis Leica sont ses premières armes

        À 21 ans, reporter-photographe formée par le génial Imre Kertész et travaillant aux côtés de Capa, Brassaï ou Cartier-Bresson, elle avait été la première à photographier les camps de concentration d’Hitler en 1933, Dachau et Oranienburg. « J’ai photographié l’entrée du camp de Dachau avec des SA puis nous avons tourné autour du camp et je suis montée sur le capot de la voiture pour faire une photo par-dessus le mur pour regarder les types qui travaillaient à l’intérieur », raconta-t-elle. La zone était interdite et le reportage périlleux. Ses photos seront publiées dans les numéros 268 et 269 du magazine « VU » sous le titre : « “VU” explore incognito le IIIe Reich ». Les appareils Rolleiflex puis Leica sont ses premières armes.

        Quel itinéraire pour cette jeune femme, élevée par des précepteurs, fille du fondateur du « Jardin des modes », de « VU » et patron de « Vogue », parente du créateur de « Babar » ! Elle a fréquenté la meilleure société et est destinée au scintillement de cette bourgeoise intellectuelle que fascinent les États-Unis. À la faisanderie, le relais de chasse que loue son père, Lucien Vogel, dans la forêt de Saint-Germain, se croisent, autour d’une grande table, les grands noms du temps : Einstein, le roi Gustav de Suède, Picasso, Daladier, Fernand Léger, André Gide, René Clair, l’ancien président de Hongrie… et Paul Vaillant-Couturier. Il n’est pas encore, en 1932, le rédacteur en chef de « l’Humanité », d’où l’avait écarté un virage sectaire du PCF. Mais c’est une personnalité fascinante, d’une immense culture, chaleureuse, prête à débattre et à s’engueuler, amoureuse de la vie.

        « Paul, c’était un homme, voyez-vous, au sens plein du terme, pas un personnage en représentation, écrira Aragon, qui le porte au plus haut. Je connais des gens que ça indignera si j’écris d’abord de lui qu’il aimait les femmes. Et ne s’en privait pas. Mais, que voulez-vous, c’était comme ça… Pas de honte, mes enfants, pour quelqu’un qu’on dise de lui, au bout du compte, qu’il a été un coureur… Il aimait les femmes, la chasse et la pêche… Un beau jour, on a appris qu’il se mariait. Pour un homme comme lui, c’est toujours un scandale et même un défi. Surtout parce qu’il y avait désormais dans sa vie cette jeune fille dont j’ai entendu dire que sa beauté était scandaleuse. Elle était très belle, pas un peu. »

        C’est le temps des choix, des apprentissages

        La liaison entre la jeune femme de 20 ans et le séduisant quadragénaire fait tousser Lucien Vogel, qui multiplie les obstacles, puis finit par baisser les bras. Pour Marie-Claude Vaillant-Couturier, c’est le temps des choix, des apprentissages comme celui du métier de reporter-photographe et des engagements. Elle a adhéré aux Jeunesses communistes en 1934. Sans le dire à Paul, c’était son affaire. Très vite, dans le sillage de Danielle Casanova, elle était devenue une animatrice de l’Union des jeunes filles de France (UJFF).

        Il lui fallait tracer sa voie. Pas si facile dans le tourbillon de Paul. Comme s’il voulait toujours précéder les mouvements du siècle et anticiper les espoirs ou les périls qui se dessinent, particulièrement en Espagne, d’où il témoigne et mobilise, comme le 28 juillet 1936 à Santander.

        Le temps est compté. Elle se marie fin septembre 1937 et Paul meurt dix jours plus tard, fauché en pleine partie de chasse. Sur son lit de mort, il lui dit : « Tu vois, quand on se marie avec quelqu’un de beaucoup plus vieux que soi, on est veuve de bonne heure. » Et ce nouveau statut pèse lourd. Des centaines de milliers de personnes assistent aux obsèques, un cortège interminable de peine et de fleurs rouges dans Paris. Marie-Claude évoquera « le souvenir d’un grand fleuve avec des milliers de gouttes d’eau et j’étais une goutte d’eau parmi des milliers d’autres gouttes. J’appartenais au fleuve. La mort n’était donc pas ce trou noir que j’avais imaginé… »

        Dès 1940, elle participe à l’activité clandestine du Parti communiste

        Difficile pourtant de se remettre. Thorez lui a proposé de devenir photographe à « l’Humanité » – ses collègues n’apprécient pas tous l’arrivée d’une femme –, elle prend des responsabilités à l’UJFF, travaille un temps à Moscou… Puis la guerre. Dès l’automne 1940, elle participe à l’activité clandestine du Parti communiste qui se reconstitue, avec Pierre Villon notamment. Architecte dans la lignée de Le Corbusier et Lurçat, celui qui se nomme en fait Roger Ginsburger est devenu un « révolutionnaire professionnel ». Désormais compagnon de Marie-Claude, il est le père d’un petit Thomas que la jeune femme, qui ne peut avoir d’enfant, élève comme son fils.

        En lien avec Arthur Dallidet, le bras droit de Jacques Duclos, elle travaille avec Georges Politzer, corrige les épreuves des publications clandestines, comme « la Pensée libre », « l’Université libre », ou « les Cahiers du bolchevisme » ; elle concourt à la rédaction de l’appel aux intellectuels français, puis à celui pour la constitution d’un Front national de lutte pour l’indépendance de la France. Elle est chargée de transmettre à Marcel Cachin, sur lequel les nazis veulent faire pression, une injonction à passer dans la clandestinité. Dans ces temps de désorganisation, les animatrices de l’UJFF vont jouer un rôle important pour reconstituer des réseaux, nouer des contacts, retisser des liens et des liaisons.

        Le 9 février 1942, Marie-Claude est arrêtée

        Pierre Villon est arrêté le premier (il s’évadera plus tard du château de Gaillon). Les « époux Delguet », c’est leur nom sur les faux papiers, se retrouvent dans une planque, mais le 9 février 1942, Marie-Claude est arrêtée. Un contact a parlé. Elle ne reverra Pierre et Thomas qu’en juin 1945, au retour d’Auschwitz.

        Emprisonnée d’abord au fort de Romainville, elle y retrouve Danielle Casanova et toutes deux mettent sur pied une structure communiste dans les chambrées de la prison, avec revendications et manifestations. Le 23 janvier 1943, départ pour l’Allemagne. Dans ce convoi, près des deux tiers des 230 femmes appartiennent à la résistance communiste. En entrant à Birkenau, elles chantent « la Marseillaise » malgré le gel mordant. Sur un panneau, Marie-Claude traduit pour ses compagnes : « Vernichtungslager », « camp d’anéantissement ». Les portes de l’enfer. Parce qu’elle parle allemand, la jeune femme trouve des occasions pour soulager d’autres déportées moins bien loties. Charlotte Delbo, qui relate leur histoire, décrit : « Quand elle arrive avec son bon sourire, dans ce bloc sombre, c’est comme une flamme qui nous réchauffe. » Elle apporte quelques cachets d’aspirine, du pain dérobé, un lainage… et surtout quelques nouvelles du dehors. La victoire de Stalingrad. Danielle Casanova meurt du typhus et c’est Marie-Claude qui prend sa place comme « responsable des Françaises » dans la résistance internationale du camp.

        Une des premières femmes élues à l’Assemblée nationale

        « Auschwitz ! Auschwitz ! Ô syllabes sanglantes ! /(…) C’est vous que je salue en disant en cette heure, la pire / Marie-Claude, en disant : “Je vous salue Marie”. » Des informations ont fuité vers la France, et les vers d’Aragon, sous le pseudonyme de François La Colère, paraissent dans le recueil clandestin « le Musée Grévin ». Après le transfert à Ravensbrück, Marie-Jo Chombart de Lauwe raconte la générosité et la force de celle qui deviendra une amie pour la vie.

        Le 22 juin 1945, son avion atterrit au Bourget. Personne ne l’attend. Elle se fait conduire au siège du Parti communiste. Carrefour Châteaudun, elle retrouve Maurice Thorez, Jeannette Vermeersch, et Laurent Casanova, le mari de Danielle. Dès le lendemain, elle assiste au congrès du PCF qui s’ouvre. Mais avant, elle retrouve Pierre. Président du comité militaire du CNR, il est l’un des dirigeants nationaux de la Résistance. Elle entre comme suppléante au comité central de son parti. Elle en sera membre jusqu’en 1983.

        Mais d’abord, elle reprend place auprès de Pierre et de Thomas. L’enfant de 4 ans en a 8 désormais. Mais, et c’est peut-être le meilleur moyen de chasser les horribles spectres qui la hantent, elle s’engouffre dans la vie publique. Membre de l’Assemblée consultative, dirigeante de l’Union des femmes françaises et de la Fédération des déportés (FNDIRP), elle est élue pour la première fois députée de Villejuif, au siège de Paul. Une des premières femmes à l’Assemblée nationale. Elles n’ont le droit de vote que depuis avril 1944… En 1946, elle figure en troisième position sur la liste communiste derrière Maurice Thorez et le général Malleret-Joinville. Dans les années suivantes, elle devient une des animatrices de l’Appel de Stockholm contre l’arme atomique et noue une amitié avec le dessinateur de la « Colombe de la paix », Picasso.

        Manifestation pour la journée internationale des femmes, le 7 mars 1955. De tous les combats, Vaillant-Couturier a porté très tôt celui de l’égalité des sexes. © Mémoires d’Humanité/Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.

        Jusqu'aux rencontres du PCF avec les femmes, en avril 1975. Ici en compagnie d’Angela Davis. © Proust Fréderic/Sygma/Getty Images

        Elle préside en 1966 la commission qui examine la loi Neuwirth

        « Je suis revenue féministe des camps de concentration. » Un sentiment puissant de sororité mais aussi une attention à la place des femmes qu’elle fera retentir dans l’Hémicycle comme sur les tribunes de la Fédération démocratique internationale des femmes, aux côtés de la Pasionaria, Dolorès Ibarruri. Elle préside en 1966 la commission spéciale chargée d’examiner la loi Neuwirth, qui abolit l’interdiction de la contraception. Elle doit ferrailler dur pour faire passer le texte. Égalité salariale, contribution patronale pour le financement des crèches, renforcement des droits des femmes dans les régimes matrimoniaux, abaissement de la majorité à 18 ans… elle cède sa place de députée à Georges Marchais quand, en 1974, le projet qui autorise les femmes à choisir d’avoir ou non un enfant est adopté.

        À deux reprises, Marie-Claude Vaillant-Couturier est élue vice-présidente de l’Assemblée nationale, qui n’avait guère connu de femmes à un poste qu’elle avait assumé « avec élégance et autorité, relevait Philippe Séguin. Toujours avec les mêmes égards pour ses adversaires. Sans aucune concession sur ses idées et ses convictions ».

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        France24 - Monde

        Reportage : l'aéroport d'Hostomel repris aux mains des Russes, au prix de lourdes pertes

        Publié le : 04/04/2022 - 10:49

        Eliott SAMUEL Gulliver CRAGG Suivre Eliott SAMUEL Gulliver CRAGG Suivre

        Après d'âpres combats, les soldats ukrainiens ont repris le contrôle du stratégique aéroport d'Hostomel, au nord de Kiev. Une victoire qui redonne de l'espoir aux troupes. Mais pas de triomphalisme. Reportage de Gulliver Cragg et Eliott Samuel. 

        "Ce n'est pas la victoire maintenant, c'est juste le début. Ce sera la victoire quand ils seront tous partis", estime Roman, un soldat ukrainien, interrogé par France 24 sur les ruines de ce qu'il reste de l'aéroport d'Hostomel, au nord de Kiev. Pris d'assaut par les Russes dès les premiers jours de la guerre, l'aéroport est désormais sous le contrôle des Ukrainiens, au prix de lourdes pertes. 

        Non loin de là, de nombreuses villes ont été totalement détruites. Dans la région de Kiev, 400 corps de civils ont été retrouvés. Face au chaos, les habitants qui sont restés sur place tentent de survivre sans électricité ni information. Reportage de Gulliver Cragg et Eliott Samuel. 

        Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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        En direct : Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes

        GUERRE EN UKRAINE

        En images : après le retrait russe, des localités du nord de l'Ukraine en ruine

        LE FIL DU 2 AVRIL

        L'Ukraine affirme avoir repris le contrôle de toute la région de Kiev

        France24 - Monde

        En cas d'arrêt des exportations de gaz russe, "Moscou a plus à perdre que l'Europe"

        Publié le : 02/04/2022 - 12:11

        David RICH Suivre

        Alors que Vladimir Poutine a annoncé jeudi que le gaz russe devrait désormais être payé en roubles, l'Union européenne, premier client de Moscou, lui a opposé un refus catégorique et affirmé envisager d'autres scénarios pour son approvisionnement. France 24 décrypte avec Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques à l'Iris, cette nouvelle étape du bras de fer autour de la guerre en Ukraine. 

        La guerre en Ukraine pourrait-elle provoquer un arrêt prématuré des exportations de gaz russe vers l'Europe ? Alors que les pays de l'Union européenne (UE) avaient décidé d'exclure de leurs sanctions contre la Russie les contrats gaziers, Vladimir Poutine a annoncé, jeudi 31 mars, que les pays "inamicaux" devraient dorénavant régler leurs factures en roubles.

        Une requête jugée inacceptable par l'UE, premier acheteur mondial de gaz russe, qui a appelé la Russie à honorer ses contrats, qui prévoient un paiement en euros et parfois en dollars. 

        Face aux menaces de Moscou, qui affirme désormais envisager de se tourner vers le marché asiatique, les gouvernements français et allemand ont indiqué jeudi se préparer à un éventuel arrêt des importations de gaz russe.

        Pour analyser les conséquences potentielles d'une telle décision pour l'UE ainsi que pour la Russie, France 24 s'est entretenu avec Francis Perrin, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste des questions énergétiques. 

        France 24 : Comment analysez-vous l'annonce de Vladimir Poutine ? Les dirigeants européens affirment avoir reçu des gages qu'ils pourraient continuer à acheter du gaz en euros, la menace de la Russie est-elle crédible ? 

        Francis Perrin : Cette menace n'est pas véritablement crédible. Pour deux raisons.

        Tout d'abord, elle est en contradiction avec le contenu des contrats qui lient Gazprom et les entreprises gazières européennes, qui prévoient un paiement en euros et parfois en dollars. Modifier de tels contrats de manière unilatérale est illégal, et Vladimir Poutine le sait.

        L'autre raison est qu'il y a depuis Moscou plusieurs sons de cloche : Vladimir Poutine qui annonce l'obligation ; le même Vladimir Poutine qui rassure Olaf Scholz et Mario Draghi en leur disant que rien ne change, et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui parle d'une mise en œuvre progressive du paiement en roubles. 

        Il s'agit donc à mon sens d'un bluff, dont Vladimir Poutine est un grand spécialiste. Comme souvent, il fait une déclaration percutante pour jauger les réactions et adapter sa stratégie. 

        Paris et Berlin affirment se préparer à un éventuel arrêt des importations de gaz russe, ont-elles des possibilités de repli suffisantes 

        Il faut d'abord dire que si les Européens n'ont pas pris de sanctions sur le gaz russe – qui représente 45 % de leurs importations –, c'est parce qu'ils ne peuvent s'en passer à court terme. Pour autant, avec la guerre en Ukraine, un plan est désormais sur la table pour réduire significativement cette dépendance sur l'année 2022, dans l'optique d'une sortie de totale du gaz russe pour 2027. Il existe pour cela trois leviers : trouver de nouveaux fournisseurs de gaz naturel, remplacer une partie de la consommation gazière par d'autres sources d'énergie, notamment des sources renouvelables, et enfin faire des économies sur la consommation actuelle. Cette stratégie devrait permettre de réduire au moins d'un tiers les importations russes cette année. 

        Pour ce qui est des nouveaux fournisseurs, un contrat a déjà été signé avec les États-Unis, pour une augmentation de ses livraisons de gaz naturel liquéfié, qui devrait compenser, à terme, un tiers des importations russes actuelles. Parmi les autres partenaires potentiels, il y a le Qatar, l'Algérie, le Nigeria, l'Égypte, la Norvège ou bien encore l'Azerbaïdjan. 

        La Russie est le plus gros fournisseur de gaz d'Europe et l'Europe son principal client. Dans le contexte de guerre actuel, Vladimir Poutine est-il vraiment en position de force sur ce dossier 

        La Russie n'est pas en position de force pour une raison simple : elle est encore plus dépendante du marché européen que l'Europe ne l'est des exportations russes. Autrement dit, Moscou a plus à perdre que l'Europe dans cette affaire.

        Pour l'UE, il n'est bien sûr pas simple de tourner la page russe, mais elle possède déjà les infrastructures suffisantes pour augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié, au moins dans un premier temps. Si ces livraisons coûtent plus cher, elles présentent un avantage majeur : celui d'êtres plus souples, car livrées par bateau et non pas le biais de gazoducs. Cette souplesse permet une plus grande sécurité d'approvisionnement, car elle rend plus facile la diversification des sources. 

        Du côté de la Russie, l'industrie est principalement tournée vers l'Europe et de gros investissements d'infrastructures seront nécessaires pour exporter massivement le gaz par voie maritime, ce qui nécessite de le liquéfier. En dehors de l'UE, Moscou exporte du gaz au Japon, en Corée et en Chine. Les deux premiers, alliés des États-Unis, se rangeront derrière sa position. Reste la Chine, qui est certes un allié de la Russie, mais avec qui les discussions d'accords commerciaux ne sont pas simples, surtout si le rapport de force est en sa faveur.

        Bien sûr, la Russie elle aussi prospectera pour trouver de nouveaux clients, mais sa situation sera plus difficile, car elle a moins de partenaires que l'Europe, mais aussi moins de partenaires potentiels. 

        >> À (re)voir FOCUS - L'Union européenne contrainte de repenser sa stratégie énergétique

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        L'Allemagne démarche aux quatre coins du monde pour acheter du gaz

        Guerre en Ukraine

        Moscou va imposer aux pays "inamicaux" le paiement du gaz en roubles

        Le fil du 25 mars

        La Russie va concentrer ses opérations sur le Donbass, l'UE s'entend sur des achats communs de gaz

        France24 - Monde

        Afghanistan : l'impossible conditionnement de l'aide humanitaire à l'éducation des filles

        Publié le : 31/03/2022 - 20:32

        Bahar MAKOOI Suivre

        Alors que l’ONU tente de mobiliser une aide humanitaire record de 4,4 milliards de dollars pour remédier à une grave crise humanitaire en Afghanistan, la décision des Taliban de fermer les collèges et lycées pour les Afghanes risque d'empêcher l'octroi des aides internationales.  

        L'Afghanistan privée de dons ? Les conséquences de la décision brutale des Taliban d’interdire aux filles les écoles secondaires commencent à se faire sentir. La Banque mondiale a annoncé, mercredi 30 mars, la suspension de quatre projets d'une valeur d'environ 600 millions de dollars (540,9 millions d'euros). 

        Ces projets étaient prêts à être mis en œuvre par des agences des Nations unies pour soutenir des initiatives dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'agriculture, ainsi que les moyens de subsistance des communautés. C’était sans compter le revirement soudain des Taliban, qui sont revenus la semaine dernière sur leur décision de permettre aux filles d'étudier dans le secondaire, quelques heures à peine après la réouverture annoncée de longue date. Une volte-face qui a provoqué une vague d’indignation dans le monde et chez les femmes afghanes. 

        Ce grand bond en arrière risque désormais de compromettre non seulement la reconnaissance internationale du régime de ces islamistes fondamentalistes, mais surtout les milliards d’euros d’aide internationale prévus pour sortir l’Afghanistan d’une profonde crise économique et humanitaire.

        Pour cause, la communauté internationale a fait du droit à l'éducation pour toutes et tous une condition de l'octroi de cette aide. Avant la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) avait, lui aussi, émis des réserves quant à l’attribution des aides promises à l’Afghanistan après le revirement des nouveaux maîtres de Kaboul. L'aide de la communauté internationale pourrait ainsi aller vers d'autres crises humanitaires dans le monde si les Taliban tardent à rouvrir les collèges et les lycées pour filles en Afghanistan, a ainsi prévenu le chef du PNUD, Achim Steiner, en visite, lundi, à Kaboul. 

        Pourtant, le temps presse. Depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban et l'arrêt des financements internationaux, qui représentaient 75 % du budget afghan, le pays est plongé dans une profonde crise qui aggrave une situation humanitaire déjà désastreuse après quatre décennies de conflits et des récentes sécheresses. Selon les Nations unies, quelque 23 millions d’Afghans souffrent désormais de la faim et 95 % des habitants du pays ne mangent pas à leur faim, tandis que 10 millions d'enfants ont un besoin urgent d'aide pour survivre. 

        "Un million d'enfants en sévère malnutrition sont au bord de la mort", a pour sa part averti le chef de l'ONU, Antonio Guterres, qui tente de mobiliser une aide humanitaire record de 4,4 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros), tout en condamnant les interdictions édictées par les Taliban aux Afghanes. Une conférence des donateurs, coorganisée jeudi 31 mars par l'ONU, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Qatar, visait à réunir cet appel de fonds, le plus grand jamais engagé pour un seul pays. Mais jusqu'à présent, seuls 13 % de la somme nécessaire ont été promis. 

        "Ils ne feront jamais de concessions"

        "Les donateurs risquent de se montrer moins généreux, or chaque dollar compte pour sauver des vies humaines", déplore Heather Barr, co-directrice par intérim de la division Droits des femmes de Human Rights Watch (HRW). Jointe à Islamabad par France 24, elle se dit pessimiste quant à la réouverture des écoles pour filles en Afghanistan.

        Le ministère afghan de l'Éducation, qui n'a donné aucune explication claire pour justifier la fermeture du secondaire aux filles, avait évoqué "quelques problèmes d'ordre pratique non résolus avant la date limite prévue pour l'ouverture". Une déclaration laissant entendre qu’un compromis serait possible sur l’adoption d’un uniforme pour les jeunes afghanes, une tenue qui viserait notamment à couvrir leur visage sur le trajet de l’école.   

        "Les Taliban ont pris le pouvoir en août 2021, et en sept mois ils n’ont toujours pas trouvé de solution ?", ironise Heather Barr. "Je n’y crois pas. Ils ne feront jamais de concessions. Ils vont faire miroiter ça et ne le feront jamais, tout comme il y a 25 ans".  

        Dénonçant une augmentation des attaques contre les droits des femmes, HRW estime que les Taliban "semblent avoir cessé de faire semblant d'apaiser les donateurs dans l'espoir d'obtenir de l'aide et de la reconnaissance". L'ONG rappelle d’autres restrictions annoncées les jours suivant la fermeture des écoles pour filles, comme l’interdiction aux femmes de voyager en avion sans un membre masculin de leur famille, ou encore l’interdiction pour elles de fréquenter les parcs de Kaboul quatre jours par semaine. 

        Des Taliban divisés au sujet des libertés accordées aux femmes 

        "Les Taliban sont encore divisés en factions. Les luttes de pouvoir entre ces groupes ont joué sur ces revirements de dernière minute en défaveur des Afghanes", assure Heather Barr.  

        "Certains Taliban ont été éduqués en dehors de l’Afghanistan, ils ont passé du temps au Pakistan, ou ailleurs. Notamment au Qatar, où ils ont pu constater que l’islam encourageait l’éducation des femmes tout en faisant respecter des règles vestimentaires strictes pour celles-ci", explique à France 24 Afzal Ashraf, maître de conférences en relations internationales et sécurité à l'Université de Loughborough. "Mais la plupart ont une approche plus traditionnelle. Ils souhaitent que les femmes ne sortent pas de la maison. Ces Taliban considèrent toute concession sur cette question comme une défaite de l'Occident, qui veut qu'ils scolarisent les jeunes filles dans le cadre de son désir constant de changer les croyances et les coutumes de leur peuple".

        Le chercheur avance par ailleurs que chez les Taliban, le leadership n'est pas central. Aussi, le poids politique des différentes factions change au gré des alliances. "Leur influence est proportionnelle à la puissance militaire, elle est fondée sur le nombre d'hommes qui suivent un chef taliban plutôt que sur des motifs religieux". Une complexité qui explique sans doute les volte-face à répétition et le flou politique depuis l'arrivée des Taliban au pouvoir.  

        "Ne punissez pas tous les Afghans"  

        Pour nombre d’observateurs de la société afghane, l’Occident ne doit pas s’attendre à des engagements des maîtres de Kaboul en matière d’éducation et ne doit pas lier l’aide humanitaire aux politiques incertaines du nouvel exécutif afghan, d’autant que l’urgence est autre. "Ne doit-on pas sauver la vie des femmes avant de se soucier de leur éducation ? Sans cette aide, des Afghanes et leurs bébés vont mourir. La question de l’éducation des jeunes filles afghanes ne se posera plus, puisqu’elles seront mortes de faim", souligne Afzal Ashraf. 

        "Ne punissez pas tous les Afghans pour les abus des Taliban", implore de son côté HRW. "L'Afghanistan souffre d'une crise humanitaire largement due aux décisions des donateurs, en particulier des États-Unis. Les exactions des Taliban ne doivent pas freiner les efforts des donateurs pour endiguer la crise humanitaire et débloquer l'économie afghane". 

        Avec AFP

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        En Afghanistan, "certains vendent déjà leurs enfants pour nourrir leur famille"

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        France24 - Monde

        Il y a 80 ans, le départ du premier convoi de déportation de juifs de France

        Publié le : 27/03/2022 - 09:38

        Stéphanie TROUILLARD Suivre

        Le 27 mars 1942, le premier convoi de juifs partait de France avec 1 112 hommes, pour moitié des détenus du camp de Drancy et pour l'autre, des détenus du camp de Compiègne. Cette date peu connue marque pourtant le départ d'une nouvelle étape dans la mise en œuvre des persécutions. Après ce premier départ, 73 autres convois vont mener à la mort près de 72 000 personnes.

        "On nous avait donné une miche de pain et un bout de saucisson, mais rien à boire. Et on a voyagé trois nuits et trois jours. Et quand on s'arrêtait, on réclamait à boire. On n'a jamais pu avoir de quoi boire." Dans un entretien réalisé en 2005 par l'INA, Jacques Smaer, rescapé du camp d'Auschwitz-Birkenau décédé en 2019, avait livré son témoignage sur sa déportation. "On ne savait pas où on partait. On savait qu'on partait vers l'Est parce qu'on prenait l'Est", avait-il alors raconté.

        En ce 27 mars 1942, Jacques Smaer ne connaît pas encore la destination de ce sinistre voyage : le camp d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Le jeune homme alors âgé de 20 ans vient de monter dans le convoi n°1. Pour la première fois, un transport de juifs est organisé depuis la France.

        Ce premier départ se situe au croisement de deux politiques menées par l'occupant allemand : celle de répression et celle de persécution. Quelques mois plus tôt, après des attentats contre des soldats allemands, la politique des otages avait été enclenchée. "À partir de la fin de l'été 1941, des otages sont arrêtés dans la population française et exécutés en cas d'attaque contre des soldats allemands. Conscientes de l'impopularité d'une telle politique, les autorités d'occupation privilégient les communistes et les juifs dans leurs opérations de prise d'otages et d'exécution, de façon à pouvoir les présenter comme des ennemis 'extérieurs' au peuple français", décrit l'historien Nicolas Morzelle, auteur d'une étude sur le convoi n°1.

        Une "externalisation de la répression"

        Mais cette mesure se révèle contreproductive et impopulaire. Le commandement militaire allemand opte finalement pour une "externalisation" de la répression et décide d'envoyer vers l'Est un convoi de répression constitués "d'éléments criminels judéo-bolcheviks [qui] seront déportés aux travaux forcés à l'Est". Dans le même temps, "l'Obersturmführer SSTheodor Dannecker, chef du 'service juif' de la Gestapo et représentant d'Adolf Eichmann à Paris, souhaite accélérer la persécution des juifs en France", précise Nicolas Morzelle. En décembre 1941, la décision d'exterminer les juifs d'Europe a été prise par Adolf Hitler et formalisée en janvier 1942 lors de la conférence de Wannsee. Sa mise en œuvre est reculée en raison d'un manque de trains, et c'est finalement le 27 mars 1942 que ce premier convoi est établi.

        À son bord, 1 112 hommes. "Le premier groupe est constitué d'hommes arrêtés lors d'une rafle menée à Paris par la police française encadrée par la Feldgendarmerie entre le 20 et le 25 août 1941. Ils sont internés à Drancy", détaille Nicolas Morzelle. "Le deuxième groupe est constitué d'hommes arrêtés lors de la rafle du 12 décembre 1941, toujours à Paris, surnommée la 'rafle des notables'. Elle doit son surnom au fait que, sur ordre du MBF [le Militärbefehlshaber in Frankreich, le commandement militaire allemand en France, NDLR] et au grand dam des autorités de Vichy, elle vise volontairement des juifs de nationalité française, appartenant majoritairement à des milieux privilégiés qui sont conduits au camp de Royallieu, à Compiègne", poursuit-il.

        Le train est ainsi formé au départ de la gare du Bourget-Drancy avec 565 hommes du camp de Drancy, puis il prend la direction de Compiègne, où il est complété avec 547 hommes pris au camp de Royallieu. Il s'agit du seul convoi parti de France constitué de wagons de voyageurs de 3e classe et pas encore de wagons à bestiaux. Il arrive au camp d'Auschwitz-Birkenau, trois jours plus tard, le 30 mars, à 5 h 33 du matin.

        29 survivants sur 1 112 hommes

        Contrairement à beaucoup d'autres convois qui suivront, tous les déportés sont alors sélectionnés pour les travaux forcés. "Auschwitz n'est pas encore le grand centre d'extermination qu'il deviendra par la suite. Des expérimentations de gazage ont certes été effectuées sur des prisonniers de guerre soviétiques à l'automne 1941 dans le Krema I [la morgue du camp principal d'Auschwitz I, NDLR]. Et au cours du mois de mars 1942, une cabane a été aménagée en chambre à gaz (le Bunker I) dans le bois de Birkenau, dans laquelle on commence à gazer des juifs venus de Haute-Silésie. Cependant, ces opérations sont encore 'limitées' par rapport à celles qui seront mises en œuvre à partir de l'été 1942", explique Nicolas Morzelle.

        Les déportés venus de France reçoivent ainsi des numéros de matricule allant de 27 533 à 28 664. Même s'ils échappent à l'extermination à leur arrivée, leur survie reste limitée. 90 % des hommes de ce convoi meurent dans les cinq premiers mois, victimes d'épuisement, de mauvais traitements infligés par les gardiens et les kapos, de maladies, de la faim ou de sélections aléatoires selon leur état de faiblesse pour la chambre à gaz. En janvier 1945, après la libération du camp et les terribles marches de la mort, ils ne sont plus que 29 survivants, selon l'étude menée par Alexandre Doulut, Serge Klarsfeld et Sandrine Labeau.

        Certains de ces hommes, comme Jacques Smaer, ont témoigné de leur déportation, mais ce convoi n'occupe pas une place si importante dans la mémoire collective. "Il s'agit pourtant du premier convoi de personnes qui sont déportées pour aucun autre motif que celui d'être désigné pour juif", insiste Karen Taieb, la responsable des archives du Mémorial de la Shoah. "Cette date est importante car elle marque une nouvelle étape dans la mise en place des persécutions, sans doute le paroxysme. Après ce premier départ, ce sont près de 73 convois qui vont suivre, menant à la mort près de 72 000 personnes", ajoute-t-elle.

        "Je pars à destination inconnue"

        Pour commémorer ce convoi et les 80 ans de l'année 1942 durant laquelle 45 736 juifs sont déportés de France, soit plus de 60 % du total des juifs déportés de France au cours de la guerre, le Mémorial de la Shoah à Drancy consacre une exposition aux lettres d'internés intitulée "C'est demain que nous partons".

        Pour le convoi n°1, Karen Taieb a choisi une lettre rédigée par Motel Reznik, la veille du départ, depuis Drancy et adressée à sa femme. "Chérie mon amour. Avec un cœur plein de décision je vais t'annoncer une nouvelle qu'est peut-être très frappante sur le moment mais espérons que ça donnerait meilleur résultat que jusqu'à présent : je pars à destination inconnue, on dit que c'est pour travailler", écrit, le 26 mars 1942, ce juif polonais. "Ne t'en fais pas si tu n'auras pas de correspondance, cela va certainement prendre quelque temps jusqu'on puisse donner de nos nouvelles et pour tout ce temps-là vous toi, Cécile et Jacquie chérie, serez toujours auprès de moi. Toi, ma chère femme, tu t'arrangeras à la maison comme tu pourras et tu m'attendras, et je reviendrai à toi." Motel Reznik ne retrouvera pas sa femme. Immatriculé par le numéro 27 827 à son arrivée à Auschwitz-Birkenau, il trouvera la mort dans le camp le 13 juin 1942.

        Quatre-vingt ans plus tard, le Mémorial de la Shoah continue de collecter ces documents. "Il y a encore des trésors à mettre en lumière. J'espère que cette exposition donnera envie à de nombreuses personnes de nous confier les lettres et autres archives, car ils vont réaliser que ce n'est pas juste pour les ranger dans des boîtes mais qu'elles ont un intérêt bien au-delà du strict cercle familial", souligne Karen Taieb. Comme le résume la responsable des archives, "ces lettres sont tout ce qu'il reste des déportés".

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        Il y a 80 ans, la rafle du "billet vert" : première arrestation massive de juifs en France

        SECONDE GUERRE MONDIALE

        Shoah : comment expliquer que trois quarts des juifs en France n'ont pas été déportés ?

        SECONDE GUERRE MONDIALE

        Conférence de Wannsee : il y a 80 ans, les nazis planifiaient la Solution finale

        L'Humanité

        L’opération « Mains propres », cataclysme à l’italienne

        Il était une fois

        Le 17 février 1992, une affaire de pots-de-vin révèle au grand jour l’étendue de la corruption dans le système politique de la péninsule. Suivront deux années d’enquêtes et de procès à l’issue desquelles aucun des partis qui ont gouverné le pays depuis l’après-guerre ne survivra. Une crise du régime qui mettra en selle un « cavaliere » nommé Berlusconi.

        Gaël De Santis

        Les intuitions des communistes sont parfois les bonnes. Le 27 novembre 1980, quatre jours après un tremblement de terre en Irpinia où l’État a démontré son incapacité à venir en aide aux rescapés, le Parti communiste italien (PCI) réunit sa direction. Son secrétaire général décide d’en finir avec la politique du « compromis historique », l’appui extérieur au gouvernement de la Démocratie chrétienne, et de passer dans l’opposition. Enrico Berlinguer déclare alors : « La vérité est que tout cela met en cause non seulement la responsabilité d’un ou plusieurs ministres, ou de l’actuel gouvernement, mais un système de pouvoir, une conception et une méthode de gouvernement qui ont généré une inefficacité et une confusion dans le fonctionnement des organes de l’État, de la corruption et des scandales dans la vie des partis gouvernementaux, l’omerta et l’impunité pour les responsables. La question morale est devenue aujourd’hui la question nationale la plus importante. » L’appel aux partis gouvernementaux, démocrate-chrétien, socialiste, républicain, social-démocrate, libéral, à se réformer n’est pas entendu.

        Le système de corruption survit jusqu’à ce que les communistes ne fassent plus peur. Il faut attendre que tombe le mur de Berlin en 1989 et que le plus puissant parti communiste d’Occident se transforme en force sociale-démocrate en 1991. Car avant cette date, face à la peur du rouge, les pressions sont fortes – des États-Unis au Vatican en passant par le patronat, la Confindustria – pour que rien ne change.

        La « partitocratie » est à son comble

        Pourtant, il y a besoin d’un coup de balai. Les scandales bancaires se succèdent. Les formations politiques gouvernementales vivent sous perfusion d’argent sale. « La particularité italienne était que là, on ne finançait pas subrepticement les partis, comme partout ailleurs ; en Italie, les pots-de-vin servaient pour financer les courants des partis », rappelle le journaliste Alberto Toscano (1). À l’époque, les électeurs votent à la proportionnelle, mais doivent exprimer, au sein de la liste présentée par un parti, quatre préférences. Les courants avaient donc besoin d’argent liquide pour entretenir un système clientéliste et promouvoir leurs poulains. De plus, il existe un phénomène dit de « lottizzazione » : les partis gouvernementaux et leurs courants se répartissent les emplois publics. Entre 1965 et 1990, 65 % des nouveaux fonctionnaires ont été embauchés hors concours. La « partitocratie » est à son comble.

        Mais, en 1992, le système craque. Luca Magni, un entrepreneur, est fatigué de payer des pots-de-vin. Il prévient la justice. Le 17 février, il se rend avec 7 millions de lires au bureau de Mario Chiesa, directeur de l’hôpital milanais Pio Albergo Trivulzio.

        À peine le deal est-il conclu que les carabiniers débarquent et arrêtent ce dernier. Il est membre du Parti socialiste. La machine s’emballe ; d’autres arrestations viendront. L’opération « Mains propres », ou encore l’enquête « Tangentopoli » (« pots-de-vin city »), désignera désormais l’enquête du pool des magistrats de Milan autour d’Antonio Di Pietro. D’autres affaires de dessous-de-table sont mises au jour qui touchent tous les partis de la coalition gouvernementale : le Parti socialiste italien, la Démocratie chrétienne, le Parti républicain, etc.

        Une telle opération n’aurait jamais pu être organisée deux ans plus tôt. Avec un Parti communiste italien à près de 30 % des voix, la peur du rouge était trop grande. « Dans les années 1970, une enquête de ce genre n’aurait certainement pas provoqué les mêmes effets, et la preuve en est qu’à chaque fois que l’on prenait quelqu’un les mains dans le pot de confiture (…), c’était le juge qui était dessaisi, d’habitude par le biais de mutations ou de promotions », rappelle Alberto Toscano. Cette fois-ci, les juges peuvent faire leur travail.

        Des billets de banque volettent au-dessus de la foule

        C’est tout un système politique qui s’effondre. La confiance entre citoyens et hommes politiques est rompue. En témoigne la sortie de l’hôtel Raphael du leader socialiste et ex-premier ministre Bettino Craxi, le 30 avril 1993. Le Parlement avait refusé aux juges l’autorisation de le poursuivre pour quatre des six chefs d’inculpation auxquels il était confronté. Des centaines de mécontents l’accueillent en reprenant une chanson populaire : « Il n’est qu’un chef de bande/Il est un pharaon/Qui se fait passer pour Mitterrand/Mais est pire que Néron », l’empereur qui incendia Rome. Des billets de banque volettent au-dessus de la foule, les gens lui jettent des pièces de cinq cents lires en criant : « Vole aussi celles-ci ! » Un an plus tard, mis en examen, Bettino Craxi s’exile en Tunisie, à Hammamet, où il mourra en l’an 2000.

        Plus de vingt mille personnes seront visées par une enquête Tangentopoli. 4 600 personnes feront l’objet d’un mandat d’arrêt. Le Parlement est particulièrement visé puisqu’on y comptera 338 députés et cent sénateurs poursuivis ! Des élus échappent au lynchage en pleine rue. On déplorera également une vingtaine de suicides. Parmi eux, Sergio Moroni. Dans une lettre adressée au président du Parlement, il écrit : « J’ai commis une erreur en acceptant le “système”, considérant que recevoir des contributions et soutiens pour le parti se justifiait dans un contexte où c’était la pratique commune. (…) Et pourtant je suis (…) reconnu dans la définition de “voleur” aujourd’hui si diffuse. Je ne l’accepte pas. J’ai la conscience sereine de n’avoir jamais profité personnellement d’une seule lire. » Cet épisode, et d’autres, conduiront à noircir l’image du pool de Milan. Craxi parlera de « climat infâme ».

        Une mort civile des suspects

        Leurs procédés ont pu apparaître discutables, notamment la généralisation de l’incarcération préventive pour faire parler les suspects. Arnaldo Forlani, secrétaire d’une Démocratie chrétienne vouée à disparaître, parle de « méthode de Gestapo ». Plus tard, face aux juges qui l’interrogent sur le financement illégal des partis, il dira : « Je ne me souviens pas. » Parallèlement, quatre journaux, « l’Unità », « Corriere della Sera », « la Repubblica » et « la Stampa », se coordonnent en ce que le journaliste de « l’Unità » Marco Brando appelle une « rédaction judiciaire unifiée ». Le secret de l’instruction n’est plus respecté, conduisant à une mort civile des suspects.

        Cet épisode aura une conséquence politique profonde. Les partis qui ont dominé la vie politique depuis 1945 en faisant corps contre les communistes sont balayés. Le Parti socialiste italien (PSI) plonge dans une crise abyssale. Plus jamais ses héritiers ne dépasseront la barre des 2 %. La Démocratie chrétienne (DC) se saborde en 1993, une aile gauche fondant un éphémère Parti populaire et une aile droite formant un plus éphémère encore CCD. Le Parti républicain et le Parti libéral retournent à l’anonymat. Ce séisme, accompagné suite à un référendum d’une réforme du système électoral qui abandonne la proportionnelle intégrale, entraîne la naissance de ce qui sera appelé la « Seconde République », où le Parlement perd son poids prépondérant au profit du gouvernement. Les « toges rouges », pourfendues par la droite, participent de la recomposition politique.

        Dès 1993, l’Italie connaît son premier gouvernement technique

        Pas pour le meilleur. D’autant plus qu’en changeant de nom en 1991 pour devenir le Parti démocrate de gauche, les héritiers du Parti communiste italien s’enferrent dans une fuite en avant sociale-libérale. Dès 1993, l’Italie connaît son premier gouvernement technique avec, à sa tête, l’ancien banquier central Carlo Azeglio Ciampi. Il a pour mission de faire appliquer les critères du traité de Maastricht, signés dix jours avant l’arrestation de Mario Chiesa en février 1992. C’est le début d’un nouveau cycle politique où la priorité est donnée à la lutte contre les déficits publics et aux premières réformes rétrogrades du système de retraite. La disparition de la Démocratie chrétienne et du Parti socialiste italien – qui, au moins, étaient liés aux syndicats CISL et UIL – laisse un vide pour l’électorat modéré, effrayé par la perspective de voir les anciens communistes arriver au pouvoir. Ce vide sera comblé au Nord par la Ligue séparatiste d’Umberto Bossi, qui doit son succès au fait d’épouser la cause des juges en criant « Rome voleuse ! », au Sud par les anciens fascistes d’Alliance nationale de Gianfranco Fini et, pour unifier le tout, par Forza Italia du millionnaire Silvio Berlusconi.

        Dans un pays où l’attribution des marchés publics est bloquée depuis deux ans du fait des enquêtes, l’homme d’affaires et de télévision, qui connaîtra lui aussi une vie judiciaire agitée, se fait élire en mai 1994 en laissant entendre que le monde de l’entreprise est plus vertueux et surtout plus efficace que celui de la politique. À partir de ce jour, le centre droit sera plus libéral et plus populiste qu’il ne l’a jamais été sous l’ère démocrate-chrétienne.

        Un cycle se ferme. Les vieilles pratiques reprennent sous d’autres formes. Un retour à la normale est enclenché. Le ministre de la Justice Alfredo Biondi adopte un décret, le 13 juillet 1994, qui réduit les possibilités d’incarcération préventive dans les affaires de corruption. Cette date est celle où l’Italie bat la Bulgarie et se qualifie pour la finale de la Coupe du monde de football. Une bonne façon de faire oublier le scandale des « flammes sales » (en référence au logo de la garde des finances), un vaste réseau de pots-de-vin à Milan pour éviter les contrôles fiscaux dans lequel est mêlé un certain Berlusconi… Le 6 décembre 1994, Antonio Di Pietro, l’un des principaux juges du pool de Milan, démissionne après une campagne de déstabilisation contre lui orchestrée par les médias proches de Berlusconi. Les enquêtes s’achèvent. Pour en savoir plus

        Le tribunal populaire et médiatique

        Les excès du traitement judiciaire de la crise politique entraînent un nouveau clivage durable qui divise et la gauche et la droite depuis trente ans. D’un côté, on trouve les « garantistes », qui en appellent aux droits de la défense, que l’on retrouve sur les bancs du centre gauche et des berlusconiens, mais aussi dans le patronat et les syndicats, pour qui la stabilité économique est importante. De l’autre, naît un courant « justicialiste » et antipolitique incarné dans les années 1990 par le juge Di Pietro, qui a créé un parti, Italie des valeurs, qui pèsera jusqu’en 2004 plus de 5 % des suffrages.

        À partir de 2009, cette sensibilité sera incarnée par le Mouvement 5 étoiles du comique Beppe Grillo, qui se hisse au rang de premier parti du pays avec 30 % des voix. Cette conception justicialiste invite à faire le ménage et appelle à démissionner dès qu’une enquête est ouverte contre un individu qui se retrouve jugé par le tribunal populaire et médiatique avant que justice ne passe. Dans un pays où les affaires judiciaires ne se concluent qu’au bout de trop longues années, ce courant restera minoritaire, mais influent. La question de la corruption politique, irrésolue, alimentera le populisme qui mine la péninsule depuis trois décennies. La rage populaire se tourne depuis cette date contre une classe politique loin d’être à la hauteur plutôt que contre un système économique improductif, népotiste et inégalitaire.

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        France24 - Monde

        Hwasong-15 ou Hwasong-17 : la Corée du Nord aurait-elle truqué son dernier tir de missile ?

        Publié le : 27/03/2022 - 14:39

        Marc DAOU Suivre

        Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui a supervisé le tir du plus puissant missile balistique intercontinental (ICBM) du pays, jeudi 24 mars, s'est dit prêt pour une "confrontation de longue haleine" avec les États-Unis. Après l'inquiétude des pays voisins et l'indignation exprimée par la communauté internationale, des doutes sont apparus sur la nature du missile qui a été lancé.

        Washington et Seoul sont convaincus que le régime nord-coréen a truqué le lancement, jeudi, de son missile balistique intercontinental (ICBM), rapporte, dimanche 27 mars, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. "Les alliés pensent que le Nord a de nouveau testé jeudi un ICBM Hwasong-15, du même type que celui qu'il a tiré fin 2017, selon plusieurs sources, indique Yonhap. Et ce, alors que le Nord a publiquement revendiqué le succès du lancement d'un missile Hwasong-17", soit le dernier modèle de missile.

        Cette analyse, émanant des services de renseignements et de données satellitaires, se base sur l’aspect du moteur-fusée du missile, précisément sur le nombre de ses tuyères, et le temps de combustion du premier étage du projectile, tous deux caractéristiques du Hwasong-15 et non pas du Hwasong-17.

        Par ailleurs, des experts ont également mis en doute le récit nord-coréen en constatant que la photo prise au moment du lancement du missile montrait un ciel clair à Pyongyang, alors que le temps était nuageux dans la capitale nord-coréenne à l'heure précise du tir.

        At @JamesMartinCNS, we agree with @ColinZwirko that some of the footage released by North Korea is from the failed test on the morning of March 16 instead of the successful March 24 afternoon test.The TEL's shadow matches a morning launch much better than an afternoon launch. pic.twitter.com/2uzYo02G52

        March 25, 2022

        Ils ont également relevé que de nombreuses images du test du 24 mars ne correspondent pas aux images satellite du site de lancement.

        Lots of KCTV footage of the Hwasong-17 ICBM test doesn't match up with satellite imagery of the launch sitePossible scenario: it's Hwasong-17 footage up until it exploded on March 16, using Hwasong-15 flight data March 24 as coverhttps://t.co/sh5nmkDc4K

        March 25, 2022

        S'agit-il des images de l'essai de missile du 16 mars ? Celui-ci s'était soldé par un échec, le projectile explosant dans le ciel au-dessus de Pyongyang peu après son lancement depuis l'aéroport de Sunan, au nord de la capitale. Le régime garde un silence complet sur cet événement.

        Selon les analyses du ministère de la Défense japonais, le missile a volé pendant 71 minutes avant de tomber dans la zone économique exclusive, dans la mer du Japon, à environ 150 km à l'ouest de la péninsule d'Oshima, dans l'île septentrionale de Hokkaido.

        "Étant donné que le missile balistique a cette fois-ci volé à une altitude de plus de 6 000 km, ce qui était beaucoup plus haut que l'ICBM Hwasong-15 qui a été lancé en novembre 2017, on pense que celui d'aujourd'hui est un nouvel ICBM", avait déclaré, le 24 mars, le numéro deux du ministère japonais de la Défense, Makoto Oniki.

        Depuis, l'armée sud-coréenne a minimisé l'importance de ces données, selon Yonhap, en expliquant que le projectile tiré la semaine dernière peut très bien être un Hwasong-15 porteur d'une ogive plus légère conçu pour voler en apparence comme un Hwasong-17, à plus longue portée.

        "Missile monstre"

        Car en effet, le missile qui a été tiré jeudi a volé plus haut et plus loin que tous les précédents ICBM testés par le pays doté de l'arme nucléaire. Ce qui le rend capable de frapper n'importe quelle partie du territoire américain.

        Dévoilé pour la première fois en octobre 2020 et surnommé "missile monstre" par les analystes, le Hwasong-17, que Pyongyang affirme avoir tiré, n'avait jamais été testé auparavant. Et ce en rupture du moratoire sur les lancements de missiles balistiques intercontinentaux auquel Kim Jong Un s'était engagé en 2017.

        NEW: First images of North Korea's Hwasongpho-17 ICBM. pic.twitter.com/QyC8E6hjMT

        March 24, 2022

        Le dirigeant nord-coréen, qui a personnellement supervisé l'essai du 24 mars, selon les images diffusées en Corée du Nord, en est si fier qu’il a ordonné le tournage d’un clip de propagande dans lequel il apparaît en blouson de cuir noir et de lunettes de soleil sombres, déambulant avec des officiers devant un énorme missile.

        Le régime n’a jamais caché sa priorité : développer un ICBM capable de porter plusieurs ogives conventionnelles ou nucléaires suivant chacune une trajectoire indépendante, difficiles à intercepter par les systèmes antimissiles. 

        "Ce qui est important avec (Hwasong-17), ce n'est pas la distance qu'il peut parcourir, mais ce qu'il peut potentiellement transporter, c'est-à-dire des ogives multiples", a déclaré l'analyste Ankit Panda à l'AFP.

        Les résolutions de l'ONU interdisent à la Corée du Nord, frappée par de lourdes sanctions internationales pour ses programmes nucléaire et d'armement, de procéder à des essais de missiles balistiques, ce qui n'a pas empêché Pyongyang de réaliser une dizaine de tests de ce type depuis le début de l'année.

        Mais il ne s'agissait pas jusqu'à présent de missiles intercontinentaux, même si Washington et Séoul soupçonnent le régime nord-coréen d'avoir testé certains systèmes d'ICBM lors de ces lancements.

        Hwasong-15 ou Hwasong-17, pour Kim Jong Un le message reste le même, comme le résume Jeffrey Lewis, de l'Institut Middlebury en Californie, sur Twitter : "Je serai capable de vous atomiser si vous m'envahissez. Alors ne le faites pas !".

        Avec AFP 

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        Tir de missile intercontinental nord-coréen : Washington impose de nouvelles sanctions

        La Corée du Nord tire un missile intercontinental, Séoul riposte avec plusieurs missiles

        La Corée du Nord échoue à tirer un "projectile non identifié", selon Séoul

        France24 - Monde

        Au Mali, la junte protège ses soldats à tout prix

        Publié le : 01/04/2022 - 15:07

        David RICH Suivre

        Alors que les soldats français de Barkhane quittent le Mali, la junte au pouvoir multiplie ces dernières semaines les déclarations sur les avancées militaires contre les groupes jihadistes. Dans le même temps, les accusations d’exactions à l'encontre de ses soldats se multiplient.    

        "La présence de Wagner au Mali c’est quoi ? Des exactions et la limitation des libertés publiques". Interviewé sur France 24 mercredi 30 mars, le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves le Drian a, de nouveau, fustigé la présence de miliciens russes du groupe Wagner au Mali auprès des forces nationales, et dont la junte au pouvoir est selon lui l’"otage".  

        Ces derniers mois en effet, des témoignages relayés par plusieurs médias, dont RFI et France 24, ainsi que l’organisation humanitaire Human Rights Watch, accusent l’armée malienne, ainsi que des combattants blancs, soupçonnés d’appartenir au groupe russe Wagner, d’exactions commises contre des civils dans plusieurs régions du Mali. Ce serait actuellement le cas à Moura, village du centre du pays, dans la région de Mopti, assiégé par l'armée et des combattants russes. Des accusations en nombre, jugées "préoccupantes" par l’ONU mais rejetées par la junte, qui nie toute présence de miliciens russes et dénonce une tentative de déstabilisation des forces armées maliennes (FAMa).   

        Haro sur les médias français  

        Le 16 mars, dans un communiqué, la junte malienne annonce la suspension de France 24 et RFI, accusés de "fausses allégations" d'exactions commises par l'armée malienne. Une décision qui fait suite à la publication par RFI d’un reportage en deux parties contenant des témoignages de civils narrant des pillages et exécutions sommaires commises par les soldats maliens, parfois accompagnés de blancs, non francophones, suspectés d’appartenir à Wagner.     

        Dénonçant "la volonté criminelle de journalistes" visant à "semer la haine", la junte oppose un rejet catégorique à "ces allégations contre les vaillantes FAMa". Le communiqué précise qu’il est désormais interdit aux médias maliens de publier ou partager des contenus des deux médias français, qui appartiennent au même groupe.   

        Un mois plus tôt un autre media français avait été visé par la junte, Jeune Afrique, dont l’envoyé spécial Benjamin Roger avait été arrêté, le 6 février, puis expulsé moins de 24 h après son arrivée sur le sol malien. Lui aussi travaillait sur le rôle des miliciens de Wagner auprès des forces maliennes. Son enquête, publié le 18 février, se fait l’écho de leurs méthodes "brutales" et "expéditives" sur le terrain qui ont "tendance à désinhiber" les FAMa.     

        Pourtant, depuis les premières rumeurs de la signature d'un contrat entre la junte malienne et la milice Wagner, rapportées en septembre 2021 par Reuters, Bamako nie farouchement toute présence de mercenaires russes sur son sol. Seul des instructeurs russes sont présents au Mali et ces derniers ne participent aucunement aux combats, insiste Bamako.  

        Un "complot" pour "discréditer l’armée"  

        Interviewé sur RFI le 17 février, Fousseynou Ouattara, le vice-président de la commission Défense du Conseil national de transition (CNT), fustige une "manipulation pure et simple" orchestrée de toute pièce pour décrédibiliser l’armée malienne. "Est-ce que vous avez le nom des Maliens qui témoignent de cela ? Vous savez dans certains villages, la situation est telle que si vous donnez de l’argent à un Malien, un pauvre qui souffre, il vous dira tout ce que vous voulez" assène-t-il au micro de David Baché. 

        💬 🇲🇱 Accusations d’exactions : «un complot pour cacher les succès de l’armée malienne» estime Fousseynou Ouattara le vice-président de la commission Défense du Conseil national de transition (CNT) du #Mali. 🎙 D. Baché #RFImatin 👇 pic.twitter.com/NzEGYGvJaQ

        March 17, 2022

        De son côté, l’organisation humanitaire Human Rights Watch (HRW) a publié, le 15 février, un rapport documentant la mort de 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali, depuis décembre 2021, "dont au moins 71 impliqueraient des membres des forces gouvernementales". À nouveau, l’implication de "soldats blancs" parlant une langue inconnue y est rapportée. 

        Dans une réponse datée du 14 mars, le ministère de la Défense malien revient point par point sur les exactions documentées par l’ONG. "La lutte contre l’impunité demeure aujourd’hui une priorité pour le commandement militaire" déclare-t-il avant de se livrer à une attaque en règle contre le rapport d’ Human Rights  : "Ces allégations sont très souvent tendancieuses, non recoupées, rapportés selon des témoignages non contradictoires et ne s’appuyant sur aucune preuve tangible". 

        "Le cancer de l’impunité" 

        Après la publication du rapport de HRW, plusieurs enquêtes ont été ouvertes, selon les autorités maliennes, pour faire la lumière sur les accusations d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées ou involontaires et de représailles contre des civils. Une initiative saluée par Alioune Tine, expert indépendant de la situation des droits de l’Homme au Mali auprès des Nations unies, qui met néanmoins en garde le gouvernement malien, dans son dernier rapport présenté cette semaine à Genève.

        "Je tiens à souligner que la pratique consistant à réfuter en bloc les allégations de violations des droits de l’Homme avant même d’avoir mené des enquêtes, risque de faire peser le doute sur l’engagement international des autorités maliennes en matière de droits de l’Homme et leur volonté politique de lutter contre le cancer de l’impunité" souligne-t-il. 

        Selon l’expert des Nations unies, cette approche "risque de faire croire aux potentiels violateurs des droits humains que l’Etat malien les protège" et pourrait être instrumentalisée par les groupes armés pour se présenter auprès du peuple comme une "solution de substitution crédible à la défaillance de l’Etat". 

        Depuis les publications de RFI et HRW, d’autres accusations ont fait surface. À Ansongo, dans le nord-est du Mali, l’armée se voit accusée d’avoir exécuté, le 26 mars, un groupe de civils fuyant les attaques de L'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). 

        De son côté, la junte malienne préfère mettre l’accent sur la montée en puissance des FAMa. "Aujourd’hui nous pouvons dire avec fierté que notre Armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit", a insisté le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, le 30 mars depuis l’aéroport Modibo Keïta près de Bamako, exhibant fièrement de nouveaux équipements militaires, dont des hélicoptères de combat et des radars dernière génération, en provenance de Russie. 

        Un premier lot de matériels militaire a été réceptionné, le 30 mars 2022 par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Sadio Camara à l’aéroport international Président Modibo Keita Bamako-Sénou.Lire tout l'article à ce lien : https://t.co/NoL3UGwhek pic.twitter.com/UAys3oFUao

        March 30, 2022

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        Près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 selon la Minusma

        Décryptage

        Violences au Mali : les raisons de la montée en puissance de l'organisation État islamique au Sahel

        La Cédéao maintient ses lourdes sanctions contre le Mali

        L'Humanité

        En 1942, le régime de Vichy organise le procès de Riom

        Il était une fois

        Vingt mois après le coup d’état vichyste, le 19 février 1942, s’ouvre le procès des responsables de la « défaite». La mascarade ordonnée par Pétain pour diaboliser la République et le Front populaire, qui aurait «perverti les Français en les rendant inaptes au combat » via les congés payés, va se retourner contre lui. Les accusés démontent un à un les arguments et font du procès une tribune des valeurs républicaines et de la Résistance. Un véritable camouflet.

        Bernard Frédérick

        Le maréchal Pétain, qui a reçu le 10 juillet 1940 les pleins pouvoirs d’une large majorité du Parlement réuni à Vichy, institue le 30 juillet, par l’acte constitutionnel no 5, une cour suprême de justice dont le siège est à Riom, dans le Puy-de-Dôme. Celle-ci est chargée de juger « les anciens ministres et leurs subordonnés immédiats », accusés d’avoir « trahi les devoirs de leur charge ».

        Une information judiciaire est ouverte le 8 août, le jour où la cour est installée sous la présidence de Pierre Caous, un ami personnel de Pétain, et en présence du garde des Sceaux, Raphaël Alibert, par ailleurs ami d’enfance du procureur général Gaston Cassagnau, qui avait eu l’occasion de requérir au parquet général de Paris contre les responsables du Parti communiste et de « l’Humanité ».

        La revanche de Vichy

        Le 19 février 1942, après dix-huit mois d’instruction, le procès des « fauteurs de guerre et responsables de la défaite » s’ouvre. Dans le box des accusés, cinq hommes.

         Léon Blum (à gauche), ancien président du Conseil du Front populaire, et Édouard Daladier (à droite), ancien ministre de la Guerre et président du Conseil de 1938 à 1940 – qui, avec son homologue anglais, avait abandonné la Tchécoslovaquie à Hitler et fait arrêter et juger, en 1939, les parlementaires communistes.

         Ainsi que le général Maurice Gamelin (photo ci-contre), ancien chef d’état-major ; Guy La Chambre, ancien ministre de l’Air – qui a voté les pleins pouvoirs ; Robert Jacomet, ancien secrétaire général du ministère de la Guerre.

        Vichy croit tenir sa revanche et enterrer la IIIe République en accusant ses gouvernements d’avoir mal préparé la France au combat. Mais Pétain a pris ses précautions : l’instruction couvre la période de 1936 – le Front populaire, bien sûr – à 1940. C’est que, en 1934, il était ministre de la Guerre : mieux valait ne pas remonter plus loin.

        Condamner le gouvernement du Front populaire

        Vichy veut donner au procès « le plus important de l’histoire » le plus de publicité possible. Laval, avant d’être écarté en décembre 1940, s’est mis d’accord avec l’ambassadeur allemand, Otto Abetz. Radios et journaux sont mobilisés. La mise en scène, la présence de hauts magistrats connus, tout concourt à donner un caractère solennel à l’événement.

        Les pleins pouvoirs ne suffisent pas à consacrer le « Sauveur de la France ». Il lui faut consolider sa légitimité par la condamnation des gouvernements qui ont précédé la guerre. Celui du Front populaire, évidemment, mais aussi la République dans son ensemble.

        Pétain, cependant, veut assurer ses arrières. Bien que la cour de Riom lui soit totalement dévouée, il s’arroge le droit de condamner lui-même. Le 12 août 1941, il déclare : « J’ai décidé d’user des pouvoirs que me donne l’acte unique constitutionnel pour juger les responsables de notre désastre. » Le 16 octobre, le jour où les accusés prennent connaissance des réquisitions du procureur général et à la surprise de tous, magistrats de Riom compris, Pétain annonce la condamnation de Léon Blum, d’Édouard Daladier et du général Gamelin à la détention au fort du Portalet, dans les Pyrénées-Atlantiques ; Guy La Chambre et Robert Jacomet, « dont les responsabilités apparaissent moins graves », restent internés au château de Bourrassol, dans le Puy-de-Dôme.

        « Un grand procès de notre histoire dans une période troublée »

        Certains des magistrats de la cour suprême sont prêts à démissionner, comprenant qu’ils ne sont plus que des figurants d’un spectacle mis en scène par Vichy. Mais Pétain précise : « Le conseil de justice politique m’a demandé de préserver le pouvoir judiciaire des empiétements du pouvoir politique (sic). Ce respect de la séparation des pouvoirs fait partie de notre droit coutumier, c’est donc très volontiers que j’ai répondu à cet appel qui correspond à mes sentiments intimes. (…) Sans doute, le simple déroulement de la procédure judiciaire m’eût-il dispensé de faire intervenir l’acte constitutionnel no 7 (sur les pouvoirs judiciaires du chef de l’État – NDLR), puisque aussi bien les principaux responsables sont atteints aujourd’hui d’une première sanction qui peut être transformée en peine plus grave. Mais, à l’époque où nous vivons, chacun doit prendre ses responsabilités. Je donne l’exemple, je prends les miennes. (1) »

        Un communiqué de Vichy explique que la condamnation prononcée par le maréchal Pétain est perpétuelle et que la sanction d’ordre politique n’a pas d’incidence sur la procédure engagée devant la cour suprême. À Riom, on allait donc juger des personnes déjà condamnées. « Historique », en effet ! Mais Pétain tient à « sa » condamnation et au procès. Avec un peu d’inquiétude : « Portant sur un grand procès de notre histoire et se déroulant au cours d’une période troublée, ils (les débats) ne seront pas sans danger (…), mais (…) un jugement différé eût été pour le pays un jugement manqué. (2) »

        Les audiences ne répondent pas aux attentes de Pétain

         De leur côté, les magistrats de la cour suprême se couchent : « La décision rendue par le chef de l’État ne fait pas obstacle à la poursuite engagée devant la cour suprême, pas plus que la sanction prononcée par une juridiction disciplinaire n’interdit l’exercice de poursuites devant la juridiction répressive, indique l’acte de renvoi. (…). (Cette) décision a laissé intacts les pouvoirs de la cour ; elle ne constitue, à l’encontre des inculpés, aucun préjugé de culpabilité ; (…) la cour est donc compétente pour statuer sur les réquisitions dont elle est saisie. » Surréaliste !

        Pourtant, il a raison de se faire du souci, le maréchal. À Riom, les audiences ne vont pas répondre à ses attentes, ni à celles des Allemands, du reste. Les accusés, surtout Blum, contre-attaquent dès le premier jour. Déjà, prenant connaissance du réquisitoire le visant, le 20 octobre 1941, Blum répondait par écrit à ces juges : « Quand on impute une responsabilité pénale à un homme, à un chef de gouvernement ; (…) quand on lui fait crime exclusivement d’avoir pratiqué la politique commandée par le suffrage universel souverain, contrôlée et approuvée par le Parlement délégataire de la souveraineté, alors on dresse le procès non plus de cet homme, non plus de ce chef du gouvernement, mais du régime républicain et du principe républicain lui-même. Ce procès, je suis fier de le soutenir au nom des convictions de toute ma vie. »

        Léon Blum et Édouard Daladier accusent

        Le 19 février 1942, lors de l’audience d’ouverture, Blum présente des observations liminaires. « Messieurs, quoi qu’on fasse, dit-il, il y a une iniquité fondamentale, il y a une tare originelle qui pèse sur ce procès. Des hommes que votre devoir de juges, ainsi que Monsieur le président le disait tout à l’heure, est de considérer comme innocents jusqu’à l’heure même de votre verdict, se présentent devant vous, condamnés par la plus haute autorité de l’État, par une autorité à laquelle vous avez prêté un serment personnel (…). Vous croyez-vous vraiment libres de renvoyer d’ici, par un verdict d’acquittement, les hommes déjà déclarés coupables, sous la même inculpation pénale, en raison des mêmes faits, par la plus haute autorité de l’État ? Vous savez très bien qu’il ne vous a pas laissé d’autre choix que d’appliquer une peine plus forte que celle déjà prononcée. Non, Messieurs, à cet égard, vous êtes bien réellement dessaisis. Il y a chose jugée contre vous comme contre nous. »

         Brillants orateurs, Blum et Daladier se défendent et accusent. Notamment Pétain lui-même, ministre de la Guerre en 1934 alors qu’Hitler est au pouvoir depuis un an et qu’on connaît ses intentions à l’égard de la France (dans « Mein Kampf »). Plus de 400 témoins sont cités et bon nombre sont mis en difficulté, surtout les militaires. Les juges eux-mêmes sont pris à partie : « Si vous persévériez dans le système de l’instruction du réquisitoire et de l’arrêt de renvoi, leur dit Blum, vous proclameriez par là même que ce procès est une entreprise politique, que vous êtes des juges politiques : et nous n’aurions plus qu’à enregistrer l’aveu. (3) »

        Malgré la pugnacité des accusés, le procès se traîne. Le président et le procureur général semblent mal maîtriser le dossier. Ainsi, Caous « se montre attentif à délimiter le débat dans de médiocres frontières, tout au plus dignes d’un capitaine d’habillement ou d’armement », écrit le journaliste James de Coquet (4).

        Les préfets s’étonnent de ne pas voir de communistes au banc des accusés

        Les débats se déroulent sous le regard de la presse française, soumise à la censure, et de la presse étrangère, bien plus libre. Radio Londres diffusera, le 4 mars, ces propos de De Gaulle : « Chez nous, l’ennemi et ses amis écoutent chaque jour grandir contre eux la haine et la menace. Et l’on voit même des accusés, que les traîtres ont traînés à l’infâme procès de Riom, bousculer la mascarade et accuser la trahison. »

        En dépit de la censure, les propos des accusés rencontrent un large écho dans l’opinion. Les préfets s’en inquiètent et s’étonnent de ne pas voir des communistes au banc des accusés. Celui de la Haute-Marne, par exemple, affirme que « les débats annihilent les heureux effets du discours du maréchal du 1er janvier » et que, « si l’on veut ramener la confiance, il faut à tout prix mettre fin aux débats ; il y a là une question de régime ».

        Hitler finit par s’en mêler. Le 15 mars 1942, alors que s’ouvre la 13e audience, prenant la parole au palais des sports de Berlin, il dénonce « ce spectacle où on voit l’accusation, formulée au nom des peuples trompés et si sévèrement battus, portée non contre la folle décision qui a causé la guerre, mais contre la négligence dans la préparation des armements et (…) de la guerre. Les juges ont en effet refusé de juger les accusés comme responsables de la guerre (…) or c’était la seule exigence du Reich ».

        Le 11 avril 1942, un décret suspend les débats

        Dans un rapport au maréchal Pétain, le 10 avril, l’amiral Darlan, président du Conseil, et Joseph Barthélemy, ministre de la Justice, regrettent « l’évocation (par les accusés) de votre bref passage au ministère de la Guerre, pendant les neuf mois de 1934 (…). Malheureusement, la presse du monde entier, comme si elle obéissait à un chef d’orchestre invisible, reproduit, en les amplifiant, les diffamations injustes (…). Nous n’avons pas le droit de laisser ternir votre prestige ».

        Le lendemain, 11 avril 1942, un décret suspend les débats sine die. Le 14 avril, l’arrêt du procès est officiel. « Une fois de plus, Pétain a ordonné l’armistice », ironise Robert Jacomet.

        Laval revient au gouvernement et les accusés restent emprisonnés. Ils seront plus tard livrés aux Allemands. Blum, Daladier, Gamelin seront placés en résidence surveillée, le premier près du camp de Buchenwald, les seconds au château d’Itter, et ne seront libérés qu’en 1945.

        www.cairn.inforégime de vichyprocès de Riomléon blumedouard daladier
        L'Humanité

        Un élan formidable

        Éditorial

        Stéphane Sahuc

        Une fois de plus, les Français, et particulièrement nos lectrices et lecteurs, ont fait preuve d’un élan de solidarité formidable. L’opération que notre journal a menée conjointement avec le Secours populaire pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens est un immense succès. En quelques semaines, ce sont des dizaines de milliers d’euros qui ont été récoltés. C’est cet argent que Fabien Gay, directeur de l’Humanité, remettra ce mardi à l’association, à l’occasion d’une grande soirée à Paris.

        Ce souffle de solidarité n’est pas surprenant. Les enquêtes d’opinion, notamment celles menées par Ipsos et Sciences Po, montrent que les valeurs de solidarité et d’égalité sont très largement perçues comme positives. À gauche, bien sûr, mais également chez l’ensemble des Français. Le paradoxe qui crève les yeux dans cette situation est bien évidemment le décalage entre ce positionnement solidaire des Français et les sondages électoraux. Les intentions de vote cumulées des candidats d’extrême droite flirtent avec les 35 %. 45 % si on y ajoute celles de la candidate de droite, qui n’a pas grand-chose à envier à ses concurrents sur le terrain de la détestation de l’autre. Ce que révèle cet écart est une surmobilisation d’un électorat qui se retrouve, pour diverses raisons, dans des thématiques réactionnaires, haineuses et populistes.

        Pour celles et ceux qui portent une vision solidaire de la société et qui s’engagent pour qu’elle soit portée le plus haut possible dans les urnes, l’enjeu, à quelques jours du premier tour, devrait être de convaincre ceux qui n’ont pas encore décidé de se déplacer. Ce sont ces jeunes, ces électeurs des quartiers populaires dont on annonce aujourd’hui l’abstention qui peuvent faire la différence et ouvrir une perspective crédible. Ce sont eux qu’il faut convaincre, plutôt que de dépenser de l’énergie au jeu du siphon. La seule dynamique gagnante sera celle qui verra progresser l’ensemble des forces qui portent, malgré leurs divergences, une vision solidaire de la société et un espoir. Et pour cela, il faut assumer de dire que l’extrême droite est l’ennemie que l’on contribuera à faire battre… quoi qu’il arrive.

        solidaritéRéfugiés ukrainiensPrésidentielle 2022
        France24 - World

        Live: France to expel 35 Russian diplomats after Moscow's invasion of Ukraine

        Issued on: 04/04/2022 - 06:59Modified: 04/04/2022 - 14:01

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        France on Monday said it would expel 35 Russian diplomats as part of a joint European action after Moscow's invasion of Ukraine." France decided this evening to expel a number of Russian personnel with diplomatic status stationed in France whose activities are against our security interests," the foreign ministry said in a statement. Read our live blog for all the latest developments. All times are Paris time [GMT+2].

        09:27pm: Kyiv mayor says residents who fled should not return yet

        The mayor of Kyiv Vitali Klitschko on Monday called on the residents of the Ukrainian capital who fled the conflict in the city not to return for "at least another week".

        "First, there is a round-the-clock curfew in several districts of Kyiv region. Also in the cities near the capital, where the fighting continued, a large number of explosive devices were found -- which can pose a great threat," he said.

        "We do not rule out the possibility of rocket fire. Yes, our air defence forces are working perfectly. But, anything can happen. So I ask people to wait a bit and not to come back," he added.

        Ukraine and Western powers have cast doubt on Russia's pledge to reduce military activity around Chernigiv and the capital Kyiv, made during face-to-face talks in Istanbul on Tuesday.

        Ukraine's military has also warned the withdrawal of Russian troops around Kyiv and Chernigiv "is probably a rotation of individual units and aims to mislead".

        09:27pm: Russian likely to deploy thousands of soldiers in east Ukraine says US intelligence

        Russia is ramping up its campaign against eastern Ukraine, with probable plans to "deploy tens of thousands of soldiers" to that region, the White House said on Monday, as it works will allies to unload fresh sanctions against Moscow.

        Speaking to reporters, White House national security adviser Jake Sullivan also said that images emerging from Bucha, a town recently recaptured by Ukrainian troops as Russian forces regroup, were tragic and shocking.

        09:23pm: Ten civilians killed, 46 wounded in Mykolaiv says mayor

        Ten civilians were killed and 46 wounded in the Russian bombardment of the Ukrainian town of Mykolaiv, mayor Oleksandr Senkevich said in a video statement Monday.

        A strike by the Russian army at 0400 GMT left "one dead and five wounded, including two seriously," he said. 

        That was followed by another in which "nine people were killed and 41 others wounded," he said, adding the number of casualties could still rise.

        On Sunday, eight people were killed in bombardments on Mykolaiv and Ochakiv, about 60 kilometres (about 40 miles) southwest, according to prosecutors.

        On the road to Odessa, Ukraine's largest port, Mykolaiv was heavily shelled by the Russian army when it tried unsuccessfully to seize it early in its invasion. 

        Ochakiv, a port town on the Black Sea with some 15,000 residents, was one of the first targets of the Russian invasion which began on February 24.

        08:51pm: Bodies of five men found in a basement in Bucha, prosecutor says

        The bodies of five men tortured and killed by Russian troops were found in the basement of a children's health facility, the Ukrainian Prosecutor General's office said on Monday.

        "In the basement of one of the children's sanatoriums, police found the bodies of five men with their hands tied," a statement on Telegram said.

        The "unarmed civilians" were "beaten" before being "killed" by "soldiers of the armed forces of the Russian Federation," it said. 

        Photos showing the bodies accompanied the statement. 

        An investigation into the circumstances of their deaths has been opened, prosecutor Iryna Venediktova's office added. 

        08:16pm ICRC convoy still blocked in eastern town, says Ukraine deputy prime minister 

        An evacuation convoy escorted by the International Committee of the Red Cross is still blocked in the eastern town of Manhush, Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said on Monday.

        Earlier an ICRC spokesperson said one of its teams had been stopped during an attempt to reach the besieged city of Mariupol, which is encircled by Russian troops, and was being held.

        08:06pm: France says to expel 35 Russian diplomats

        France on Monday said it would expel 35 Russian diplomats as part of a joint European action after Moscow's invasion of Ukraine.

        "France decided this evening to expel a number of Russian personnel with diplomatic status stationed in France whose activities are against our security interests," the foreign ministry said in a statement.

        A ministry source, who asked not to be named, said 35 Russian diplomats would be expelled.

        "This action is part of a European approach," the foreign ministry statement added. "Our first responsibility is always to ensure the safety of French people and Europeans," it said.

        Germany on Monday expelled a "significant number" of Russian diplomats in what Foreign Minister Annalena Baerbock called a response to the "unbelievable brutality" the Kremlin had unleashed in Ukraine. 

        Berlin's move, AFP has learned, involves 40 Russians. Lithuania on Monday said it was expelling Russia's ambassador over Russian aggression in Ukraine.

        There has been outrage across Europe over killings in the town of Bucha near the capital where dozens of bodies were found in mass graves or littering the streets near Kyiv over the weekend. 

        The Kremlin has rejected Western accusations that Russian forces were responsible. 

        07:48pm: Russia backs self-proclaimed pro-Kremlin mayor in Ukraine's Mariupol, says city council

        Russia has backed a self-proclaimed mayor of Ukraine's southeastern port city of Mariupol who is collaborating with Russian forces, the city council said on Monday in an online post.

        Mariupol has been encircled by Russian forces, who have taken control of some of the city, but as of Monday Russia had not succeeded in taking full control, according to the Ukrainian defence ministry.

        07:19pm: Germany is expelling 40 Russian diplomats in response to the killings in Bucha

        Germany is expelling 40 Russian diplomats in response to the killings in Bucha and says further measures with partners are being prepared.

        Foreign Minister Annalena Baerbock said Monday the images received from the Ukrainian town following the withdrawal of Russian troops “shows an intent to destroy that goes beyond all boundaries.”

        Baerbock said the Bucha images also reveal the “unbelievable brutality of the Russian leadership and those who follow its propaganda.”

        The German top diplomat said “we must fear similar images from many other places occupied by Russian troops in Ukraine” and that “we must counter this inhumanity with the strength of our freedom and our humanity.” 

        She added “it must also be clear that we must stand up for our freedom and be prepared to defend it.”

        05:59pm: Merkel defends 2008 decision to block Ukraine from NATO

        Former German chancellor Angela Merkel on Monday defended her 2008 decision to block Ukraine from immediately joining NATO, rejecting President Volodymyr Zelensky's criticism as Russia's invasion clouds her 16-year legacy.

        Zelensky in a night-late address had described as a "miscalculation" a Franco-German-led decision at the NATO summit in Bucharest to not admit his country to the alliance despite a push from the United States.

        "I invite Ms Merkel and Mr (Nicolas) Sarkozy to visit Bucha and see what the policy of concessions to Russia has led to in 14 years," he said, referring to the alleged atrocities against Ukrainian civilians by Russian troops that world powers have described as "war crimes".

        The Ukrainian president also accused the European leaders of seeking to appease Russia with their stance then.

        But Merkel in a short statement issued by her spokeswoman said she "stands by her decisions in relation to the 2008 NATO summit in Bucharest". 

        05:25pm: 410 bodies recovered in Bucha, Ukraine 

        Some 410 bodies have been recovered in Bucha, Ukraine, following accusations of rape, torture and killing carried out by Russian soldiers previously occupying the town. Some 280 of the bodies were buried in mass graves.

        “You can see for yourself these were civilians,” a local resident who was helping to collect bodies told FRANCE 24. “This one was carrying potatoes. Snipers shot them all in the head.”

        Efforts to recover the bodies are ongoing.

        04:52pm: US President Biden calls for Russian 'war crimes trial'

        President Joe Biden on Monday called for a war crimes trial over the alleged atrocities against civilians in Bucha, Ukraine, and said he wants more sanctions imposed on Russia.

        Calling President Vladimir Putin "a war criminal" and the killings "a war crime," Biden told reporters there should be "a war crimes trial."

        Biden also said "I'm seeking more sanctions, yes."

        << Global outrage, Bucha mourns at mass graves in wreck of Russian retreat

        04:43pm: UK says Russia cannot remain a member of UN Human Rights Council

        Russia cannot remain a member of the UN Human Rights Council given "strong evidence" of war crimes committed by Russian soldiers, UK foreign secretary Liz Truss has said.

        Earlier on Monday the United States said it planned to seek Russia's suspension from the UN Human Rights Council following apparent evidence of mass executions by Russian troops in Bucha, Ukraine.

        "The images out of Bucha and devastation across Ukraine require us to now match our words with action," US ambassador Linda Thomas-Greenfield said in a tweet.

        04:43pm: Ukrainian city of Mariupol 90 percent destroyed says mayor

        The Ukrainian port city of Mariupol in the south-east of the country has been "90 percent" destroyed after being besieged by Russian forces, its mayor Vadym Boichenko said Monday.

        "The sad news is that 90 percent of the infrastructure in the city is destroyed and 40 percent is unrecoverable," Boichenko told a press conference. Around 130,000 people remained trapped in the city, he said.

        04:33pm: EU offers support for Ukraine war crime investigation

        European Commission chief Ursula von der Leyen on Monday said the EU was ready to send a team of investigators to gather evidence of possible war crimes after the discovery of killed civilians near Kiev.

        "The EU is ready to reinforce this effort by sending investigation teams on the ground to support the Ukrainian Prosecution Services. Eurojust and Europol are ready to assist," she said, referring to EU law enforcement organisations.

        03:40pm: Human Rights Watch confirms Russian involvement in civilian rapes and killings

        Human Rights Watch has confirmed multiple cases of extrajudicial killing in Ukraine carried out by Russian forces, with at least one occurring in the town of Bucha.

        Cases of rape have also been confirmed. “We can confirm that they occurred and that there was direct involvement from Russian troops,” Philippe Dam, Human Rights Watch advocacy director for Europe and Central Asia, told FRANCE 24.

        Human Rights Watch’s investigations into claims of mass killings in Bucha are ongoing. “What we're seeing emerging is really putting a really dramatic image to patterns of abuses that we've already documented,” Dam added.

        03:11pm: President Zelensky visits Bucha

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Monday visited the town of Bucha outside the capital Kyiv where dozens of corpses, some with their hands bound, were discovered after Russian forces withdrew.

        "Every day, when our fighters enter and retake territory, you see what's been happening," the Ukrainian leader told reporters in the town devastated by fighting, wearing a bullet-proof vest and accompanied by military personnel.

        #Zelensky visited #Bucha.#StandWithUkraine #BuchaMassacre #BanRussianOil pic.twitter.com/3ghYpAxxu7

        April 4, 2022

        01:32pm: Russia imposes visa restrictions on citizens of 'unfriendly countries'

        Russian President Vladimir Putin signed a decree on Monday to introduce visa restrictions for citizens of countries that Moscow deems "unfriendly" in response to sanctions over Ukraine.

        The decree, which comes into force on Monday, suspends Russia's simplified visa issuance regime with some European Union countries as well as Norway, Switzerland, Denmark and Iceland.

        01:24pm: Red Cross says cannot reach Mariupol due to security conditions

        A team of the International Committee of the Red Cross (ICRC) has not been able to reach the besieged city of Mariupol on Monday to evacuate civilians, a spokesperson said, citing security conditions.

        "Due to security conditions, our team has not been able to reach Mariupol today," spokesperson Jason Straziuso said in emailed comments to Reuters. Previous attempts by the Red Cross to reach the city over recent days and weeks have not succeeded.

        01:21pm: Residents from bombed-out Kharkiv brace for further attacks

        At least seven people were killed and 34, including three children, were wounded in a Russian rocket attack on Ukraine’s second-largest city of Kharkiv late Sunday, according to the regional prosecutor’s office.

        “People are worried that the war could intensify,” said FRANCE 24 senior reporter Catherine Norris Trent, reporting from the ground. She spoke to locals who fear their city could become “another Mariupol”.

        01:16pm: Britain keen to send new types of military aid to Ukraine says PM's spokesman

        British Prime Minister Boris Johnson is keen to send new types of military aid to help Ukraine, Johnson's spokesman said on Monday, adding that Kyiv had asked for help in defending against Russian ships.

        "Certainly the prime minister is keen to look beyond what we have already provided," the spokesman said, declining to provide specifics.

        "We are aware of the requests from the Ukrainians for equipment to defend themselves from ships and we are looking into what we can do."

        01:15pm: US pushes to suspend Russia from Human Rights Council

        The United States will ask the UN General Assembly to suspend Russia from the Human Rights Council, US Ambassador to the United Nations Linda Thomas-Greenfield said on Monday, after Ukraine accused Russian troops of killing dozens of civilians in the town of Bucha.

        Russia is in its second year of a three-year term on the Geneva-based council.

        A two-third majority vote by the 193-member assembly in New York can suspend a state from the council for persistently committing gross and systematic violations of human rights during its membership.

        12:59pm: UN rights chief 'horrified' by Bucha killings, evokes possible war crimes

        The UN human rights chief said Monday she was "horrified" by images of dead bodies in Bucha, near the Ukrainian capital, after Russian soldiers retreated, warning of possible war crimes.

        "I am horrified by the images of civilians lying dead on the streets and in improvised graves in the town of Bucha in Ukraine," Michelle Bachelet said in a statement.

        "Reports emerging from this and other areas raise serious and disturbing questions about possible war crimes, grave breaches of international humanitarian law and serious violations of international human rights law," she said.

        12:15pm: Kremlin denies Bucha killings, accuses Ukraine of 'video falsification'

        The Kremlin said on Monday it categorically denied any accusations related to the murder of civilians in the Ukrainian town of Bucha and said Ukrainian allegations on the matter should be treated with doubt.

        Ukrainian authorities said on Sunday they were investigating possible crimes by Russian forces after finding hundreds of bodies strewn around towns outside the capital Kyiv after the Russian withdrawal from the area.

        "From what we have seen, our experts have identified signs of video falsification and other fakes," Kremlin spokesperson Dmitry Peskov told reporters on a conference call.

        Peskov said that the facts and chronology of the events in Bucha did not support Ukraine's version of events.

        Russia's diplomats would press on with their efforts to convene a UN Security Council meeting to discuss what Moscow has called "Ukrainian provocations" in Bucha despite their first effort to arrange such a meeting being blocked, Peskov said.

        11:27am: International leaders condemn Russian actions in ‘potential war crime scene’ Bucha

        The European Union’s top diplomat Josep Borrell has joined a growing chorus of international criticism blaming the Russian armed forces for alleged atrocities committed against civilians in Ukraine.

        For FRANCE 24’s international affairs commentator, “vast swathes” of the country are “potential war crime scenes”. “This is not something that’s just happened overnight,” he said, “this is an ongoing and grisly pattern that we’ve been seeing.”

        11:25am: Russian shelling kills eight in south Ukraine, says Kyiv

        Eight people were killed and 34 wounded in Russian attacks on two towns in southern Ukraine on Sunday, prosecutors in Kyiv said.

        "The Russian armed forces attacked the cities of Ochakiv and Mykolaiv. Shelling damaged residents' homes, vehicles and civilian infrastructure," the Ukrainian prosecutor general said in a statement on Monday.

        "As a result of enemy shelling, seven residents of Ochakiv were killed and another 20 were injured. In the city of Mykolaiv one person died and 14 people were wounded, among them a child," it added.

        The prosecutor's statement comes as French President Emmanuel Macron called for new sanctions against Moscow after claims its forces committed atrocities against Ukrainian civilians in Bucha, a town outside Kyiv.

        11:16am: Russia to again ask UN security council to discuss Bucha 'criminal provocations by Ukrainian servicemen’

        Russia on Monday will reiterate its request for the UN Security Council to convene a meeting over what it called the "criminal provocations by Ukrainian servicemen and radicals" in the town of Bucha, a foreign ministry official said.

        The UN Security Council will hold a previously scheduled discussion on Ukraine on Tuesday and will not meet on Monday as requested by Russia, said Britain's mission to the United Nations, which holds the presidency of the 15-member council for April.

        10:46am: EU urgently discussing new Russia sanctions after Ukraine 'atrocities'

        The EU said Monday it is urgently discussing a new round of sanctions on Russia as it condemned "atrocities" reported in Ukrainian towns that have been occupied by Moscow's troops.

        The European Union "will advance, as a matter of urgency, work on further sanctions against Russia", foreign policy chief Josep Borrell said in a statement on behalf of the bloc.

        09:49am: Russia orders probe of Ukrainian 'provocation' over civilian deaths in Bucha

        Russia's chief investigator on Monday ordered an official examination of what he called a Ukrainian "provocation" after Kyiv accused the Russian military of massacring civilians in the town of Bucha.

        Alexander Bastrykin, head of the Russian Investigative Committee, ordered that a probe be opened on the basis that Ukraine had spread "deliberately false information" about Russian armed forces in Bucha, the committee said in a statement.

        08:44am: Macron says wants fresh sanctions against Russia

        French President Emmanuel Macron said on Monday that more sanctions on Russia were needed after Ukraine accused Russian forces of the killings of civilians in the Ukrainian town of Bucha.

        Macron told France Inter radio that there were "very clear clues" indicating that Russian forces were responsible for war crimes in Ukraine.

        08:31am: 'The explosions continue' in Kharkiv, eastern Ukraine

        The regional governor in Kharkiv said that Russian artillery and tanks launched over 20 strikes on Ukraine’s second-largest city and its outskirts in the country's northeast over the past day. "Some places don't have enough supplies of medicine or food," says FRANCE 24 senior reporter Catherine Norris Trent, reporting live from the ground in Kharkiv this morning. 

        07:40am: Russia says footage in Ukraine's Bucha was 'ordered' to blame Russia

        Russia's foreign ministry said that footage of dead civilians in the Ukrainian town of Bucha had been "ordered" by the United States as part of a plot to blame Russia.

        "Who are the masters of provocation? Of course the United States and NATO," ministry spokeswoman Maria Zakharova said in an interview on state television late on Sunday.

        Zakharova said the immediate Western outcry over the images of dead civilians indicated the story had been part of a plan to sully Russia's reputation.

        "In this case, it seems to me that the fact that these statements (about Russia) were made in the first minutes after these materials appeared leaves no doubt as to who 'ordered' this story."

        7:00am: UK says Russian forces continue to refocus their offensive into the Donbas region

        Russian forces continue to consolidate and reorganise as they refocus their offensive into the Donbas region in the east of Ukraine, British military intelligence said on Monday.

        Russian troops, including mercenaries from the Russian state-linked Wagner private military company, are being moved into the area, the ministry of defence tweeted in a regular bulletin.

        Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 4 April 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/vU5ocGdpuw🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/b6zWoAJQ2e

        April 4, 2022

        The report could not be immediately verified.

        4:20am: Russia seeks Monday UN Security Council meet on Bucha, Ukraine

        Moscow has called for a special UN Security Council meeting Monday to address claims that Russian forces committed atrocities against Ukrainian civilians in Bucha, a town outside Kyiv.

        "In the light of heinous provocation of Ukrainian radicals in #Bucha Russia requested a meeting of UN #SecurityCouncil on Monday April 4," Dmitry Polyanskiy, Russia's deputy ambassador to the United Nations, said Sunday on Twitter.

        Ukraine and Western leaders have erupted in outrage over the discovery of mass graves and hundreds of dead people in Bucha, a small town northwest of Kyiv. Ukrainian President Volodymyr Zelensky directly blamed Moscow for the "killings" of civilians.

        Russia denied the accusations and said Kyiv staged footage of the corpses.

        A senior Washington official swiftly slammed Moscow's UN move and said it was designed to "feign outrage."

        (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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        Turkey juggles relationships with Russia, Ukraine amid economic crisis

        Ukraine war having 'deadly' impact on Arab region, says Blinken

        EXPLAINER

        A month of war in Ukraine: Why Putin’s invasion has stalled

        BBC

        SANS TITRE

        Since the withdrawal of Russian troops from Bucha, horrific images of bodies lying in the streets and accounts of killings have emerged.

        The reports have sparked widespread condemnation and the United Nations has called for an independent investigation into what happened in the town.

        Ukraine accused Russia of a "deliberate massacre" but Russia called it "a staged provocation by the Kyiv regime".

        It made a series of unfounded claims about the footage from Bucha, including that people shown are not actually dead and that no civilians in Bucha were harmed.

        The BBC has fact checked the claims. Read the full report here.

        The US State Department says the US is supporting a multi-national team of international prosecutors going to the region to collect, preserve and analyse evidence, at the request of Ukrainian officials.

        The aim is to pursue criminal accountability against Russia, a spokesperson for the State Department said.

        "Those responsible for atrocities must be held accountable as must those who ordered them.

        "They cannot and will not act with impunity."

        They said the US is tracking and documenting atrocities and sharing information with institutions working to hold responsible those accountable.

        France is the latest country to decide to expel Russian diplomatic staff, after its foreign ministry announced it was expelling many Russian diplomats.

        "Their actions go against our national security interests," the French Ministry of Foreign Affairs said in a statement.

        "This move is part of a European initiative."

        The French news agency AFP quoted a source close to the Foreign Ministry as saying 35 people would be expelled.

        It follows a similar decision taken by Germany which expelled 40 Russian envoys over the killings of civilians in Bucha, near Ukraine's capital Kyiv.

        HARDtalk

        BBC News programme

        The killings in Bucha should be a "game changer" for the support the West is willing to provide Ukraine, the country's foreign minister has said.

        Speaking to the BBC's Hardtalk programme, Dmytro Kuleba said: "The Bucha massacre should remove any kind of hesitation and reluctance in the West to provide Ukraine with all necessary weapons... to defend our country and to free it from the Russian occupants."

        He said additional support should include planes, tanks, multiple launch rocket systems, and armoured vehicles as well as a strengthening of sanctions against Russia.

        Kuleba added that the outcome of the war would be decided not only on the battleground, but in the "offices in Europe and North America" where decisions about the level of additional support will be taken.

        "I'm ready to exchange every word of sympathy and admiration for a tank or a plane that will help me, or or an embargo on gas and oil that will help me to save human lives in Ukraine," he said.

        More now from the joint press conference this afternoon between UK Foreign Secretary Liz Truss and her Ukrainian counterpart, Dmytro Kuleba.

        In addition to calling for a "tough new wave of sanctions" from the UK and its allies to stop Putin's war efforts, Truss backed Kuleba's call for Russia to be expelled from the European Human Rights Council after "appalling crimes" including the killing of civilians in Bucha.

        Kuleba said any G7 and EU nations countries that "still have doubts" and are continuing to trade with Russia - by buying fossil fuels, for example - should make their minds up by visiting any of the mass graves in Ukraine.

        The horrors seen in Bucha are "just the tip of the iceberg" of what war crimes have been committed by Russian forces, Kuleba added.

        "I can tell you without exaggeration, but with great sorrow, that the situation in Mariupol is much worse," he said.

        Tens of thousands of civilians remain trapped in the south-eastern port city of Mariupol, which has been reduced to rubble by weeks of Russian shelling.

        Emily McGarvey

        BBC News Live reporter

        As we've been reporting, a family who disappeared in their village west of Kyiv last month have been found dead in a shallow grave.

        Our correspondent, Yogita Limaye, visited the site, located in a wood near destroyed homes.

        Olha Sukhenko, her husband Igor and her son Oleksander are alleged to have been shot dead by Russian soldiers. A fourth body was also found but has not been identified.

        Russian forces took Olha - who served as the head of her village of Motyzhyn - and her family from their home on 23 March, an investigation by the Ukrainian chief prosecutor found.

        In Olha's last Facebook post before her death, posted in late February after the Russian invasion, she talked about there being "someone else's scum in our village" and warned residents to keep calm and not to leave their houses.

        Two days after the family were allegedly disappeared by Russian forces, a woman called Daria appealed on social media for information on their whereabouts, saying they were her "second family" and "helped people to the end".

        She said Russian forces had stolen Oleksander's car and were "riding around the village".

        After it emerged that the family had been killed, Daria posted an update:

        I don't have enough words and strength to describe how I and my whole family feel.

        This is a crime - in every sense. All involved will be appear in court.

        Referring to Oleksander, she wrote:

        Sasha, my Hero. You didn't leave your parents behind. You will forever be in my heart. In our hearts. Heroes don't die.

        We've been hearing about the possibility of more sanctions against Russia in response to discoveries of civilian killings in northern Ukraine.

        New European sanctions could include measures targeting the Russian energy sector, according to European Commissioner for Economy, Paolo Gentiloni.

        "Nothing is off the table and I think that this is more true now than ever," he said before a meeting with eurozone finance ministers to discuss possible new sanctions.

        Earlier, French President Emmanuel Macron called for further sanctions targeting Russia's coal and oil exports, telling French media there were “clear indications of war crimes".

        He did not mention targeting Russian gas, which accounts for about 40% of the EU's natural gas imports.

        Tom Bateman

        Reporting from Zaporizhzhia

        We’ve arrived at a refugee staging centre in the city of Zaporizhzhia at the same time as a long convoy of cars.

        They’ve driven here across Russian lines from the south. Many have white cloth or scarves tied to the wing-mirrors to stop them being targeted.

        One has a makeshift red cross painted on a white piece of paper in the windscreen.

        Many are families. One woman is in tears as she tells me of her relief at fleeing to relative safety. Inside a tent, bread, dumplings and hot tea are being handed out.

        There’s a board containing pictures of the missing and appeals for help to reach those stranded in the besieged city of Mariupol.

        “Help us to pick up our parents from Mariupol!”, urges one notice, adding an address next to black and white photos of an elderly couple, Natalia and Evgenii. “Son Vladimir is waiting for them."

        If you're just joining us, here's the latest as more evidence emerges of atrocities on the ground in Ukraine - and the world reacts:

        Civilian killings and fears of worse to come

        International condemnation

        US President Joe Biden has called for Russian President Vladimir Putin to face trial over the killings of civilians in Bucha.

        "This guy is brutal," Biden said, adding that he's seeking to bring in more sanctions against the Kremlin.

        The US president previously caused outrage in Moscow when he first accused Putin of war crimes last month.

        "Well the truth of the matter, you saw what happened in Bucha - he is a war criminal... but we have to gather all the detail so this can have a war crimes trial," Biden said.

        More international reaction is coming in after the emerging atrocities in Ukraine show new evidence of civilian killings allegedly by Russian military.

        Germany has expelled 40 Russian envoys over the atrocities in Bucha, near Ukraine's capital Kyiv, and said further measures with allies are being prepared, local news is reporting.

        Foreign Minister Annalena Baerbock added that Berlin would also boost its support to Ukraine's armed forces.

        Bodies of civilians have been found on the streets in Bucha. Our reporter in the town has been to the basement of a house where five bodies were found - men with their hands bound who appeared to have been shot dead.

        UK Foreign Secretary Liz Truss has said the UK will make sure perpetrators of atrocities in Ukraine are brought to justice.

        Speaking alongside Ukrainian foreign minister Dmytro Kuleba during a visit to Warsaw, Truss also said the UK needs to announce "a tough new wave of sanctions" on Russia.

        She added that there should be no talk of removing sanctions on Russia while its troops are in Ukraine.

        "The reality is that money is still flowing from the West into Putin's war machine - and that has to stop," she said.

        The Zhytomyr region is now free of Russian forces, its governor has said.

        The region, which neighbours the Kyiv region to the west, has been a key corridor for the delivery of aid and equipment to the capital since the start of the war.

        It has also suffered massive bombardment that killed civilians and left many without homes.

        Writing on Telegram, Governor Vitaliy Bunechko said: "The enemy was repulsed and today there are no Russian occupation troops in our region.

        "They left the northern communities... but the war is not over. We will win! Glory to Ukraine!"

        A team from the International Committee of the Red Cross (ICRC) is being held after trying to help evacuate civilians from the besieged city of Mariupol, the group says.

        "The team was stopped on Monday while carrying out humanitarian efforts to help lead a safe passage corridor for civilians," a spokesperson said.

        The group is being held in Manhush, just under 20km (12 miles) from Mariupol.

        Jason Straziuso told Reuters that the group were being held by police and it was "not a hostage situation".

        The ICRC has been in direct contact with the team and is "speaking with the parties on all sides to bring clarity to the situation and allow them to resume their humanitarian work", the spokesperson said.

        The Red Cross has been trying to evacuate people from Mariupol for days. Tens of thousands of people remain trapped in the city after weeks of heavy bombardment from the Russians.

        US President Joe Biden has called for his Russian counterpart Vladimir Putin to face trial over alleged war crimes in Ukraine. But what’s the chance of Putin actually ending up in court?

        As our legal correspondent Dominic Casciani explains in this article, it’s much easier to pin a war crime on the soldier who commits it than the leader who ordered it.

        One of the challenges involves establishing a chain of command which proves that a leader has authorised an atrocity – or turned a blind eye to it.

        The International Criminal Court (ICC) is one body involved in upholding the so-called "rules" of combat. Its chief prosecutor has said there’s a reasonable basis to believe war crimes have happened in Ukraine.

        But although ICC judges can issue arrest warrants, the court doesn’t have its own police force. Instead, it relies on member states to detain suspects – and Russia is no longer a member.

        And Moscow continues to deny that it has targeted Ukrainian civilians during the invasion.

        The town of Borodyanka will be the worst-hit by the Russian invasion in the Kyiv region, the Ukrainian prosecutor general has said.

        Speaking on Ukrainian television, Iryna Venediktova said the number of victims in the town would be higher than anywhere else, though gave no further details.

        Borodyanka is around 23km (14 miles) west of Bucha, where images since the Russian withdrawal have shown numerous bodies lying in the streets, some with their hands tied behind their backs.

        Ms Venediktova also said that in her view many of the actions of the Russian military in the Kyiv region could be classified as crimes against humanity.

        On Sunday, Ukrainian authorities announced they were investigating alleged atrocities by Russian forces in areas around Kyiv they have occupied in recent weeks.

        As we've been reporting, Ukrainian forces have regained control of large areas around the capital, Kyiv, as Russian forces withdraw and refocus their efforts on operations in the east of the country.

        Here are a few of our latest maps visualising the conflict.

        US President Biden has again labelled Vladimir Putin a war criminal. He is calling for the Russian leader to face trial over the killings in Bucha.

        As we’ve been reporting, the bodies of civilians have been found strewn on the streets there. Our reporter in the town has been to the basement of a house where five bodies were found - men with their hands bound who appeared to have been shot dead.

        Biden says he’s also seeking more sanctions against Russia over the atrocities, which Moscow denies its troops carried out.

        The US president previously caused outrage in Moscow when he first accused Putin of war crimes last month.

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky has spoken during his visit to Bucha – a city in which Russian forces have been accused of slaughtering civilians.

        Despite the human suffering there, he told reporters that residents were showing their humanity by ensuring homeless animals were fed.

        “That’s a characteristic trait of our people, I think - treat animals the way you would treat humans,” he said.

        “[But] you can see around what was done to this modern town. That’s a characteristic of Russian soldiers – treat people worse than animals. That is real genocide, what you have seen here today.”

        Zelensky went on to blame Russia for “dragging out” peace talks in Turkey, saying this would only make the situation on the ground worse.

        “With every day, when our army are moving into the previously occupied territory, you can see what’s happening,” he said.

        "Day by day, they find bodies in cellars; people tortured, people killed,” he said.

        Moscow has denied targeting civilians during its invasion.

        Ione Wells

        Westminster Correspondent, BBC News

        Senior government sources have told the BBC that the UK government is considering further action against Russian soldiers themselves.

        It's understood this could include sanctions - but also looking at ways to hold them legally accountable - for what the prime minister has described as evidence of war crimes in Ukraine.

        Officials are looking at measures that could target captains, majors and colonels in the Russian military.

        BBC

        Sacramento shooting: One arrest made after six shot dead

        Police have arrested one suspect in connection with a shooting in the centre of Sacramento, California's capital, on Sunday, that left six dead.

        Dandre Martin, 26, has been charged with assault and illegal firearm possession, police said on Monday.

        Multiple people are believed to have opened fire in the busy downtown area, close to the state Capitol building.

        Officials have identified the three men and three women killed in this year's worst US mass shooting so far.

        Three of the victims were men: Sergio Harris, 38, De'Vazia Turner, 29, and Joshua Hoye-Lucchesi, 32.

        Three women were also shot dead: Johntaya Alexander, 21, Melinda Davis, 57, and Yamile Martinez-Andrade, 21.

        Police say all six victims died at the scene, when multiple shooters opened fire just after 02:00 (09:00 GMT) on Sunday near the junction of 10th and K Street.

        An additional twelve people were wounded in the shooting and taken to local hospitals. By Monday, seven had been discharged.

        The violence was "unprecedented" for the city, its police chief said.

        Police have executed several search warrants as of Monday. At least one handgun, now understood to be stolen, was recovered.

        This video can not be played

        To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

        The family of Sergio Harris told local media the vivacious and friendly father had gone to a nightclub, London, late on Saturday and never returned.

        Mr Harris's wife, Leticia Fields, told the San Francisco Chronicle a stranger had told her on the phone that he had been shot.

        "It sounds like a lot of innocent people lost their lives tonight," Ms Fields told the Chronicle. "I'm taking it day by day. I haven't told our 11-year-old yet".

        Mr Harris had gone to the nightclub with his cousin, DeVazia Turner - another of the victims - Mr Turner's father told local TV station Fox40.

        "There's just nothing to say. I'm just here. I'm grief, that's all - grief," the elder Mr Turner said.

        Videos posted online appear to show a brawl break out in the area - packed with restaurants and bars - in the early hours on Sunday, just before rapid gun fire sent people fleeing.

        It was so far unclear whether the fight led to the shooting, police say, and on Monday, officials set up an online portal to ask the public to submit information from the scene.

        In a statement on Sunday, President Joe Biden decried "another" instance of gun violence leaving "families forever changed. Survivors left to heal wounds both visible and invisible".

        Firearms are involved in approximately 40,000 deaths a year in the US, including suicides, according to the Gun Violence Archive website.

        Did you witness what happened in Sacramento? Tell us by emailing: haveyoursay@bbc.co.uk.

        Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:

        If you are reading this page and can't see the form you will need to visit the mobile version of the BBC website to submit your question or comment or you can email us at HaveYourSay@bbc.co.uk. Please include your name, age and location with any submission.

        L'Humanité

        Le billet de maurice ulrich. Collabo poète

        Billet

        Maurice Ulrich

        Écrivain prolifique et pas totalement dénué de talent, Patrick Besson est aussi chroniqueur dans la presse hebdomadaire, sensible à l’air du temps. Ainsi s’étonne-t-il, dans son dernier opus, de la frilosité des éditeurs à l’égard de celui qu’il définit comme un collabo poète, Robert Brasillach. Alors que ce dernier était publié en poche en 1963, « plus aucune collection de poche n’accepterait de nos jours l’auteur fasciste », et « c’est d’autant plus troublant que ses idées d’extrême droite, qui lui valurent le peloton d’exécution en 1945, se font une place de plus en plus confortable dans l’opinion française ». Il est vrai, comme le note Patrick Besson, que ses romans ne sont pas d’emblée politiques. À l’exception du dernier, les Sept Couleurs, dont le héros devient fasciste. Robert Brasillach fut pendant l’Occupation le rédacteur en chef du journal pronazi Je suis partout, réclamant la mort des ministres d’avant Vichy et invitant à se séparer des juifs, « cette racaille pouilleuse, ces parasites », et à « ne pas garder de petits ». Poétique, Patrick Besson ?

        le billet de Maurice Ulrich
        BBC

        Covid: Nine new symptoms added to official list

        By James GallagherHealth and science correspondent

        The official list of Covid symptoms has been expanded to include another nine signs of a coronavirus infection.

        The UK Health Security Agency's updated guidance now lists symptoms including a sore throat, muscle pains and diarrhoea.

        The move comes more than two years into the pandemic, and just days after free testing ended in England.

        However, the NHS cautions that many of the new symptoms "are very similar" to those for colds and flu.

        The original signs of a Covid infection that were recognised in the UK were:

        It was known from the early days of the pandemic that this trio was just the tip of the iceberg. The World Health Organization and other countries, including the US, have used a longer list of symptoms for some time.

        However, there has been debate in the UK about precisely which symptoms should be recognised and qualify somebody for a Covid test.

        A headache is a known symptom of Covid, but you might not want to test everybody with one, as there are so many other causes.

        Fever, cough or loss of sense of smell or taste were settled on, because they were either present in most Covid cases or almost exclusively caused by the virus.

        But now the list of symptoms includes a further nine:

        Covid infections are at a record level in the UK, with 4.9 million people (about one in 13 of us) testing positive for the virus. Free testing for most people in England ended last week.

        The NHS says people should stay at home and avoid others only if you have Covid symptoms and a high temperature, or if your symptoms are so bad that you are not well enough to work.

        Prof Tim Spector, from King's College London, has been campaigning for an expanded list of symptoms because of data from people tracking their symptoms in the Zoe Covid-19 app.

        He said: "Main symptoms of coronavirus have finally changed after two years of lobbying... hurrah."

        Follow James on Twitter

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        L'Humanité

        La Fondation Jean-Jaurès rappelle que Marine Le Pen est bien d’extrême droite

        Recentrée grâce à la candidature d’Eric Zemmour, Marine Le Pen tente de faire croire qu’elle a délaissé sa posture antisystème pour endosser la cape de la candidate de l’union des Français, souriante et proche du peuple. Un rapport de la Fondation Jean-Jaurès, publié ce lundi, s’attache à battre en brèche cette stratégie de dédiabolisation. Alors qu’elle tente de se détacher de l’image historique du Front National de papa, son programme reste le même : un projet d’extrême droite. Sans l’ombre d’un doute.

        Marine Le Penfondation jean jaurèsRassemblement nationalPrésidentielle 2022
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        Melissa Lucio dans la mécanique infernale de la « justice » texane

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        Télévision Accusée d’infanticide, cette femme, qui clame son innocence, risque d’être exécutée le 27 avril au pénitencier de Huntsville. Un documentaire multiprimé tire le signal d’alarme.

        Laurent Etre

        Le film s’ouvre sur des extraits de l’audition de Melissa Lucio, mère de quatorze enfants, accusée d’infanticide et condamnée à la peine capitale par un tribunal du Texas. C’était en 2008. Depuis, elle se trouve toujours en détention dans les couloirs de la mort d’une prison du même État. Et c’est d’un parloir que s’exprime cette femme de 53 ans. « J’ai perdu douze ans de ma vie (le documentaire date de 2020 – NDLR), sans mes enfants. (…) Je ne comprends pas comment la justice a pu me faire ça », lâche-t-elle en voix off, avant que son visage raviné par le chagrin n’apparaisse à l’écran. Son sort se joue en ce moment, car ses avocats ont déposé un nouveau recours contre une exécution dont la date est fixée au 27 avril. C’est dire la portée que revêt aujourd’hui la diffusion, par Canal Plus, du film de Sabrina Van Tassel.

        En ménageant ses effets, la réalisatrice reconstitue le puzzle de l’affaire au fil des témoignages des proches et des professionnels impliqués. Très vite, les premières failles apparaissent du côté de l’accusation. Certes, le corps de Mariah, 2 ans et dernière-née de la vaste fratrie, a bien été retrouvé couvert d’ecchymoses. Mais l’avocate d’appel de Melissa Lucio fait observer que ni dans les témoignages des autres enfants, ni dans les 2 000 à 3 000 pages du dossier des services sociaux, il n’est fait état de violences.

        Victime de la « tolérance zéro »

        Surtout, des éléments attestant que Mariah serait en réalité décédée des suites d’une chute d’escalier ont été étrangement écartés par la première équipe de « défense ». Ils sont ici repris un à un. Et c’est ainsi que l’on découvre, en sus des pressions exercées par les enquêteurs pour obtenir des aveux, les motivations électoralistes d’un procureur général, tenant de la « tolérance zéro », qui menait campagne pour sa réélection à l’époque du procès. Un juge tellement exemplaire qu’il a été condamné à treize ans de prison pour corruption, en 2014.

        Au final, l’hypothèse de la culpabilité de Melissa dans la mort de sa fille se délite. Et c’est bien un véritable acharnement judiciaire qui se trouve mis au jour. D’origine hispanique et pauvre, victime d’abus sexuels dès son jeune âge, puis de la part de ses deux maris successifs, Melissa, qui a par ailleurs connu les affres de la drogue, est une personnalité vulnérable, confrontée à un système d’une dureté implacable. Le film interroge la notion de responsabilité, en déploie toute la complexité, à rebours des jugements à l’emporte-pièce. Un documentaire percutant.

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        Au Mali, les « sentinelles » la tête dans le sable

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        Télévision Alors que l’armée française met fin à l’opération «Barkhane», une fiction s’interroge sur le sens de sa présence dans ce pays du Sahel.

        Grégory Marin

        « Si on n’est pas ici pour aider les Maliens à faire régner le droit et la justice, qu’est-ce qu’on fout au Mali ? » Jeune lieutenante de l’armée française, Anaïs Collet (Pauline Parigot) a accepté avec enthousiasme d’emmener son unité dans l’opération «Barkhane». Mais, dès les premiers affrontements, des doutes se font jour. Au quotidien, ses hommes, Mendy (Birane Ba), Ravalet (Louis Peres), Djibril (Samy Seghir), ne sont pas faciles à gérer, la population est devenue hostile… « La France soutient le Mali, mais le Mali ne soutient personne », lâche le capitaine Lefort (Yannick Choirat), qui lui-même n’a pas toujours la foi requise par l’institution militaire.

        Créée par Thibault Valletoux (qui a déjà travaillé sur Totems, Paris police 1900) et Frédéric Krivine (cocréateur d’ Un village français), Sentinelles s’est donné pour ambition de « raconter autre chose sur la guerre que les séries américaines ». Par exemple, « sur le passé colonial de la France, à travers la présence de Mendy ou de Djibril », avance le réalisateur Jean-Philippe Amar.

        La série permet de croiser enjeux de mémoire et géopolitique, terrorisme et multiculturalisme, explique Thibault Valletoux : « On voulait complexifier. Plusieurs personnages, c’est plusieurs points de vue, de la confrontation, de la nuance… »

        On pourra s’interroger sur la présence d’un consultant de l’armée dans les crédits. La série « n’est pas une vitrine », assure Amar, mais « on porte un poids », complète Yannick Choirat. Malgré les paradoxes soulignés, les ambiguïtés de certains personnages, c’est aussi un « portrait de la jeunesse sous les drapeaux », lance le producteur Emmanuel Daucé. Au moment où la France se retire du Mali, il est d’autant plus utile de questionner le sens de cet engagement.

        Séries téléviséesMaliopération Barkhane
        L'Humanité

        Démontage méthodique et radical d’un fantasme délétère

        Prescription culture

        Télévision À quelques jours de l’élection présidentielle, LCP-AN diffuse un documentaire précieux pour combattre les haines et les impostures de l’extrême droite.

        Laurent Etre

        La formule, aussi creuse que sulfureuse, fait florès depuis des années dans les milieux de l’extrême droite française, à laquelle elle demeurait peu ou prou cantonnée. À la faveur de l’actuelle campagne pour l’élection présidentielle, avec la candidature de l’essayiste xénophobe Éric Zemmour, ce fantasme du « grand remplacement » tend néanmoins à se banaliser dangereusement dans le débat public. Le présent documentaire de Thomas Zribi et Nicolas Lebourg reprend la chronologie de son apparition.

        Si la paternité de l’expression revient à un autre auteur adulé de l’extrême droite, Renaud Camus, l’idée même prend ses sources à la fin du XIXe siècle, et chemine tout au long du suivant sur fond de « théories » complotistes et antisémites. Avec le concours de nombreux spécialistes, les réalisateurs entreprennent de déconstruire à nouveau, statistiques à l’appui, ce qui n’est, en somme, que l’expression d’un rejet viscéral de la diversité constitutive de la population française. « Pour qu’il y ait un grand remplacement, il faudrait d’un côté une population homogène, qui va être remplacée, et de l’autre, une population homogène qui remplace.  (…) Or, il existe une très grande mixité. La moitié, pratiquement, des descendants d’immigrés sont des descendants d’unions mixtes. Donc, quand on arrive à la deuxième ou troisième génération, l’ascendance est extraordinairement variée  », fait observer le démographe Hervé Le Bras, qui rappelle par ailleurs que le dernier recensement annuel disponible fait état de 109 000 immigrés de plus, sur une population de 67 millions d’habitants. Bien loin du raz-de-marée redouté par tous les xénophobes.

        En réalité, l’écho rencontré par l’affabulation du « grand remplacement » doit beaucoup aux travers des réseaux sociaux : recherche de l’audience par la rumeur sulfureuse, prime tacite à l’agressivité des commentaires… Mais les autres canaux ont aussi leurs responsabilités, avec, du côté du petit écran, des émissions comme celle de Cyril Hanouna, citée dans le documentaire. « Ces débats clivants vont permettre de produire un spectacle médiatique. On peut rapidement comprendre que le public sera plus intéressé par un débat sur le “grand remplacement” que sur les orientations économiques du gouvernement au cours des dernières années », analyse le politiste Alexandre Dézé. Certains instituts de sondage sont également pointés du doigt pour des formulations ambiguës dans leurs questionnaires politiques. « L’économie médiatique actuelle repose sur une logique du buzz, sur une logique du clash. Cela produit des effets d’accréditation », conclut Alexandre Dézé. Et dans ce climat, les militants d’extrême droite les plus radicaux se sentent évidemment pousser des ailes, avec un risque croissant de passage à l’acte : depuis 2017, pas moins de huit attentats ont été déjoués par les services de renseignements, ainsi que le rappelle un autre intervenant. Pour susciter enfin une prise de conscience à la hauteur des ­périls, voilà donc un documentaire incontournable.

        TélévisiondocumentaireExtrême droiteÉric Zemmour
        France24 - World

        Hong Kong leader Carrie Lam says she will not seek a second term

        Issued on: 04/04/2022 - 06:14

        NEWS WIRES

        Hong Kong Chief Executive Carrie Lam announced Monday that she will not seek another term as the city's political elite prepares to select a new leader next month.

        "I will complete my five-year term as chief executive on June 30, and officially conclude my 42-year career in government," Lam told reporters.

        Lam said China's leaders "understood and respected" her choice not to seek another term, adding that she had informed Beijing about her intentions in March 2021.

        Lam said her "personal wish and aspiration is entirely based on my family considerations".

        "I have to put my family members first, and they feel it is time for me to return home," she said.

        A career bureaucrat, Lam became Hong Kong's first woman leader in 2017 after being voted in by the small pro-Beijing committee that selects the position.

        Her departure closes the chapter on a controversial five-year term that saw Beijing ramp up control following huge democracy protests -- and a pandemic response that plunged Hong Kong into international isolation.

        Hong Kongers have little clarity on who will be their next leader.

        The chief executive position is not popularly elected, one of the core demands of democracy protests which have since been crushed.

        Instead, the position is selected by a 1,500-strong pro-Beijing committee.

        The city's next leader will be chosen on May 8 but so far no one with a realistic prospect has publicly thrown their hat into the ring. 

        Hong Kong's number two official, John Lee, who has a background in the security services, has been tipped by local press as a likely contender.

        Lam said on Monday morning that she has not yet received any resignations from her ministers, a step that cabinet members like Lee would need to make before running. 

        Lam also thanked Beijing for its support and trust and said her term was affected by "unprecedented pressure" due to the 2019 protests and the Covid-19 pandemic.

        (AFP)

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        Hong Kong democracy activist Chow Hang-tung jailed again over Tiananmen vigil

        Hong Kong democracy activist Edward Leung released from jail

        L'Humanité

        Playstation. Une simulation grisante

        Prescription culture

        Aurélien Soucheyre

        Vingt-cinq ans après le premier épisode, « Gran Turismo 7 » arrive sur console avec l’objectif de faire la synthèse des précédents opus. Il s’agit toujours d’une déclaration d’amour aux courses automobiles, qui se veut à la fois pointue pour les puristes et accessible pour les néophytes. Avec 420 voitures à rassembler, 90 pistes et 34 circuits à parcourir, les collectionneurs virtuels auront largement de quoi faire. Chaque victoire amène à une nouvelle voiture, et chaque bolide a son propre comportement sur route. Le mode campagne, très prenant, est accompagné d’un solide mode compétitif en ligne.

        jeux vidéo
        France24 - World

        'Macron looks right through you!': Socialist Hidalgo calls on progressives to return to the fold

        Issued on: 04/04/2022 - 17:33

        With a week to go before the first round of France's presidential election, Anne Hidalgo is languishing at under 2 percent in the polls. If those voter surveys bear out at the ballot box on April 10, the performance would mark a historic low for the embattled Socialist Party. And so a distinct sense of foreboding reigned as supporters gathered Sunday for Hidalgo's rally in Paris, where she remains mayor, with the party already poised for a post-election ideological reckoning.

        The 19th-century Cirque d'Hiver, a circus venue in Paris's 11th arrondissement (district), is something of a good luck charm for Anne Hidalgo. It was here in 2014 that she wrapped up her first successful campaign for Paris City Hall. And so, as if to exorcise the hard luck of her beleaguered presidential bid and harken back to the good times, the Socialists chose to return to the covered colosseum on Sunday for her last presidential campaign rally with one more week to go.

        As a sign of how far the party has tumbled, just five years after Socialist President François Hollande ceded the Élysée Palace torch to centrist rival Emmanuel Macron, the arena's 2,000 seats were slow to fill on Sunday. A stark contrast with Macron's rally across town the night before, with its 30,000 supporters psyched to re-elect the incumbent. "We don't have the same means," a Hidalgo campaign official explained.

        So forget the merchandise stand, the watchword here is sobriety. After all, the final score on Election Day counts for a party's bottom line, too. The difference between scoring above or below 5 percent of the vote in France makes all the difference, with state financing subsidies slashed for candidates who fall below that golden threshold.

        Despite the ominous polls, some of the Socialist supporters who turned up to cheer on Hidalgo on Sunday still believe their candidate could be this election's dark horse. "We can do it. We absolutely have to convince the undecided and the abstainers," said Léo, a 22-year-old party member who admits this has been "a difficult campaign".

        >> Low blows and a Royal snub: Struggling French left bemoans ‘ugly’ campaign

        "The campaign was completely stifled by Macron," a fellow member chimed in. "But we have nothing to be ashamed of and we will continue to relay our ideas."

        To muster the troops down the home stretch of this 2022 campaign, two Socialist heavyweights – Lille mayor Martine Aubry, and Bernard Cazeneuve, Hollande's former interior minister, turned out on Sunday to lend a hand. Aubry, a onetime party chief and former Socialist social affairs minister, is still remembered fondly as an architect of France's 35-hour workweek, cherished as a mark of social progress on the left.

        "Nous somme indestructibles !" @Anne_Hidalgo au Cirque d'Hiver dans une salle qui explose d'énergie. pic.twitter.com/G0hY5YMDIZ

        April 3, 2022

        Taking the stage in a sea of French, European and rainbow flags, sporting a blue jacket and a wide smile, Hidalgo began by paying tribute to the supporting pair of party luminaries. "Yes, the left that does France good is here! It is here with you, Martine, who changed lives, profoundly and lastingly, with the 35-hour workweek, with universal health coverage, with the law against exclusion. You, Martine, are for me an inspiration and a guide showing us the most essential way, the way of social justice and of loyalty," the candidate declared.

        Keen to prove polls wrong

        Hidalgo then called for all hands on deck next Sunday, slamming the polls she deemed "limited and biased" and the "zealous pundits who scorned democratic debate". Alluding to far-right pundit-turned-presidential candidate Éric Zemmour, Hidalgo declared, "Together, we can ward off the depressing luck forecast for this campaign, one that elevated vulgarity, promoted violent speech and held out a microphone to the hatred of others, to anti-Semitism, to racism, to sexism."

        After addressing the war in Ukraine and calling for an end to buying Russian fuel, "the gas of shame", Hidalgo launched into an attack on Macron's record after five years in office. "His record speaks for itself. As for his [re-election] platform, who would dare call it socially progressive? Who reduced to nothing the tax on big fortunes? He did!" she said. "Who did away with the hardship criteria we put into place for pensions?" she asked and the crowd replied: "He did!"

        "If you have left-wing ideas, if you are concerned about social progress, about justice, about ecology, you have to know: Emmanuel Macron looks right through you!" she continued. "Come back to your first family, the realistic and reasonable left, one that admits its mistakes," she appealed.

        Having dispatched with Macron, Hidalgo's next target was far-leftist candidate Jean-Luc Mélenchon. A former Socialist who quit to start his own outfit further to the left, Mélenchon is running ahead of a pack of disparate leftists in the polls ahead of the first round and fancies his chances at advancing to the decisive run-off on April 24. Hidalgo accused Mélenchon, who has come out against sending weapons to Ukraine, of indulging Russian leader Vladimir Putin. "For now, you'd be voting for a candidate who refused to help the Ukrainians," she told the crowd.

        Turning to her own platform, Hidalgo laid out her key pledge: an emergency law in favour of young people that would order free everyday commutes for those under 26 and eliminate enrolment fees at all French universities.

        "In the days to come, every vote won will provide new hope for the future. Each citizen we convince will be giving social justice and climate justice a chance. So let's not give up!" she implored, her voice rasping, to general acclamation and chants of "Hidalgo présidente!"

        'Battle of the clans'

        After the rally, some supporters boasted unswayable optimism, while others seemed to have already turned the page on an election to forget, thinking ahead to how France's left wing might seek to rebuild. Daniel, for one, with more than 50 years of Socialist Party activism under his belt, wants to "get back to the fundamentals" of French socialism: tending to household purchasing power and fighting poverty. "Now everybody needs to park their egos so we don't relive the same unpleasantness in five years' time," he scoffed.

        And yet, behind the scenes, some fear a battle is in the offing between a new generation of Socialists and the old guard, the so-called "elephants", angling to take back control of the party. Hollande, who served as party chief for 11 years before going on to win France's top job in 2012, has made it known that he wants to "do his part" in the rebuilding process. The 67-year-old may even run for a lower-house National Assembly seat in June.

        And he isn't the only one of the party's relative household names to be issuing clarion calls for a rebuild, even before the votes are counted. Suffice it to say, a new phase of uncertainty awaits.

        "We know it's a difficult time, but we don't want a battle of the clans," Socialist Party chief Olivier Faure told FRANCE 24, recalling that "every time we have managed to come together, we have won".

        Indeed, one of the paradoxes of the Socialist Party is that, while it has almost disappeared from the French political landscape at the national level, the party's footprint at the local level remains deep: the Socialists hold the presidency in six of 13 French regions and hold nearly a quarter of the country's 101 departments. Hidalgo, after all, stood as a party success story when she earned the 2022 Socialist nomination last October, a year after winning re-election as mayor of the French capital.

        And so beyond next Sunday's vote – and the first-round ouster and historic defeat all but the most ardent faithful expect the party to suffer – all Socialist eyes will be on the so-called third round, those make-or-break legislative elections in June.

        This article has been translated from the original in French.

        French presidential election © France 24

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        Macron seeks to fire up voters, coax leftists onside amid far-right challenge

        FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

        On This Day in 2007: France's power couple keeps up the façade in a race riven by intrigue

        FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

        A new Republic: Leftist Mélenchon promises to topple France’s ‘presidential monarchy’

        BBC

        People tend to be more accurate at judging someone’s honesty – and whether they are lying about a particular event – if they are asked to go with their intuitions

        When asked about the source of his genius, Albert Einstein had no doubts. “I believe in intuitions and inspirations. I sometimes feel that I am right. I do not know that I am,” he told the Saturday Evening Post in 1929. It was much better to trust those instincts and test them later than to dismiss them out of hand, he said.

        The physicist was by no means alone in this philosophy. It was also, apparently, a big part of Coco Chanel’s strategy. “Fashion is in the air, born upon the wind. One intuits it,” she said.

        You may recognise the sensation yourself. Whether you are looking at a new apartment, considering a possible new job or judging someone’s honesty, you may have an ineffable hunch when something is right or wrong – without being able to articulate the reasons for your judgement.

        It can be tempting to view our gut instincts as a kind of mysterious ‘sixth sense’, but there is no need to appeal to the paranormal to explain intuition. In the past two decades, psychologists and neuroscientists have made enormous strides in identifying the sources of our gut instincts, and their essential role in our lives. Along the way, their research has identified the specific situations in which our intuition is likely to lead us down the right path, and the times that it leads us astray – knowledge that can help us all to make better decisions.

        The mind in the body

        The scientific understanding of intuition begins with a laboratory game known as the Iowa Gambling Task.

        Participants are presented with four stacks of cards on a computer screen. Each time they turn a card, they will receive either a monetary reward or a penalty. Two of the decks tend to offer relatively large rewards, but even bigger penalties – meaning that, over many turns, they will lead to a loss. The other two decks provide relatively small rewards but even smaller penalties, meaning that they are the safer option.

        Albert Einstein was a particular proponent of going with intuition and instinct (Credit: Getty Images)

        The participants aren’t told which decks are going to be profitable, but after about 40 attempts, many people start to form a hunch of which ones will lead to bigger wins. The participants’ nonconscious mind, it seems, has started to notice the patterns of the wins and losses, even if they cannot explain the reason that they are making these choices, beyond having a “gut feeling”.

        Importantly, the improvements in performance often follow systematic physiological changes as the participants make their decisions. When they start to approach the riskier decks, for instance, most people begin to show a stress response, such as a slight change to the heart’s beat and sweating of the skin. These changes – known as “somatic markers” – seem to act as a warning that prevents the participant from making the wrong choice, and they may underlie the sense of having a gut instinct.

        Without this kind of intuition, people can run into serious problems in real life. Some neurological patients are unable to form somatic markers, for instance. Without gut feelings to guide them, they often remain stuck in ‘analysis paralysis’ when asked to make a choice. And when they do take a decision, they fail to see the risks in what they are doing. They may invest all their money in a poor business proposal, for example, while others would have had a strong instinct to distrust the venture.

        Such observations suggest that our intuitions are an essential part of our decision-making toolkit – that should be ignored at our peril.

        The expert eye

        The evidence for the importance of gut feelings is strongest in studies of lie detection. People tend to be more accurate at judging someone’s honesty – and whether they are lying about a particular event – if they are asked to go with their intuitions, compared to when they are asked to think it through and verbalise their reasons.

        In other situations, the strength of our intuitions will depend on the extent of our experiences. The unconscious brain rifles through its stored knowledge to find the best answer to our problems, without us consciously recalling the precise memories that power those feelings.

        Consider an experiment led by Erik Dane, a professor of management at Rice University in Texas. In 2012, his research team asked students to view a series of designer handbags – some of which were authentic products and some of which were realistic counterfeits.

        Half the participants were asked to ignore their gut instincts and list all the features they would look for to determine whether the handbag was real or fake. The rest were told to go with their intuitions – to allow their feelings to guide their judgement. The researchers also questioned the participants about their buying habits and whether they owned many designer items.

        For the participants using the analytical approach, their previous experience made little difference: they all performed roughly the same. For the participants who had been asked to use their intuition, however, expertise made a huge difference – vastly increasing the accuracy of their gut reactions. Indeed, the experts using their intuitions were about 20% more accurate than those using analysis alone.

        Vinod Vincent, an associate professor at Clayton State University in Georgia, US, found very similar results when looking at employers’ recruitment decisions. He presented participants with sample answers from a range of candidates applying for positions in health care and asked them to pick the best choice. As in Dane’s experiment, some were asked to go with their gut instincts. (“Your decision should be based on your first impression about the candidates,” they were told.) Others were asked to use deliberation, logic and analysis. (“Carefully consider all available information before making a decision,” these were told. “Ignore any first impression or gut instinct-based choices.”)

        For undergraduate students who had no experience in recruitment, it was possible to work out which candidates stood out – but they needed to apply deliberate scrutiny, weighing up the pros and cons of each one. When they attempted to use their intuition, they were generally less accurate.

        In one experiment, participants identifying counterfeit bags had better accuracy if they followed their instincts instead of taking an analytical approach (Credit: Getty Images)

        This was not the case for experts who had worked as recruiters in health care staffing companies; Vincent found they had very accurate gut instincts of which candidate would be most appropriate, without needing to think, step-by-step, through all the different criteria. And the more experience they had, the better they were. “If you are an expert, you will know all the idiosyncrasies that may make a candidate good at the job, even if it is hard to articulate,” says Vincent.

        Vincent emphasises that people’s gut instincts should not replace analytical thought, and we should be aware of the fact that they can sometimes be swayed by unconscious biases. (If there is a chance that racism, ageism or sexism is clouding your judgement, you might be especially wary of what your gut is telling you.) In general, however, his research confirms that an expert’s intuitive feelings can be important sources of information and should play some role in the decision-making process.

        Don’t overthink it

        The power of intuitive decision-making may be especially important when we are processing a high volume of complex information that is too difficult to remember precisely. In these cases, we can benefit from letting our minds wander to another – unrelated activity – as the unconscious brain crunches the data and makes the decision for us.

        In a series of experiments, researchers presented participants with lengthy details about a series of apartments. After forming their first impressions, some of the participants were encouraged to consciously weigh up the different options before making their choice. The rest were asked to try a series of anagrams – a distraction that was designed to prevent the participants from using their analytical processing to come to their decision on the apartments.

        We can benefit from letting our minds wander to another – unrelated activity – as the unconscious brain crunches the data and makes the decision for us

        Surprisingly, the researchers found the participants who had thought more carefully about their choice were considerably less likely to pick the apartment that had – objectively – the biggest number of attractive attributes. Their attempts to analyse the different options had muddied their judgement, leading them to choose one of the less desirable options. The people who had been distracted by the anagrams, in contrast, had been forced to rely on their intuitive impressions – which turned out to be more accurate.

        While some studies have suggested we can go with our first impression immediately, there often does seem to be an advantage in delaying the decision as we focus on some other activity. According to Marlène Abadie, a cognitive psychologist at Aix-Marseille University in Southern France, the pause allows the unconscious mind to form an accurate gist from the complex information that had been presented, which will in turn increase the accuracy of our intuitive judgement.

        This guidance may be useful in many similar scenarios in which we are forming our impressions after an information overload, she says. “It could be relevant whenever you have to choose between several consumer products that are described by several attributes – a cell phone, a computer, a TV, a sofa, a fridge or an oven.” While shopping for these items, you might choose to go for a coffee and flick through a magazine, for example, before you make your final decision.

        Emotional intelligence

        According to the latest research, the quality of someone’s gut instincts may depend on their overall emotional intelligence (EI). And by learning to increase our EI, we may therefore strengthen our intuitive decision-making.

        Psychologists assess EI using a series of questions that measure, for example, people’s capacity to identify the emotions expressed in others’ faces, and their capacity to predict the changes in someone’s mood, given their circumstances.

        Jeremy Yip, an assistant professor of management at Georgetown University in Washington, DC, recently compared people’s EI scores to their performance on the Iowa Gambling Task. While most participants seemed to show a heightened stress response when they considered choosing the “bad” decks, people with lower EI consistently misread their own bodily signals.

        For these participants with lower EI, a greater stress response seemed to act as an encouragement to take the risky – and ultimately unprofitable – cards. They simply didn’t seem to recognise the feeling as a warning. “They might have misinterpreted their physiological arousal as excitement, so that they became more risk-taking,” says Yip. 

        Fortunately, it is possible to train EI. Anna Alkozei at the University of Arizona in Tucson, US, recently designed an online course with modules that encouraged trainees to think more carefully about the ways that different emotions can be perceived and the ways that feelings such as physiological arousal may influence decision making.

        Taking two lessons a week for three weeks, Alkozei’s participants showed a significant improvement in a test of EI – and this translated to enhanced performance on the Iowa Gambling Task. Participants in a control group – who instead took an online course on the environment – did not show such improvements.

        If you want to fine-tune your intuition, then, you might first try to get in touch with your emotions more generally – carefully interrogating what exactly you are feeling and the sources of that mood. Over time, you may find it easier discern when you are receiving a genuine and accurate signal. Your gut feelings with never be completely fool proof, but with practice they can become an important guide.

        David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.

        New York Times - World

        Ukraine Live Updates: Atrocities Prompt Calls for More Sanctions as Russia Pummels South

        Kyiv April 4, 10:55 p.m.

        Moscow April 4, 10:55 p.m.

        Washington April 4, 3:55 p.m.

        Images of dead civilians prompted widespread outrage as the E.U. weighed tougher penalties against Moscow. Russian forces continued to bombard southern Ukraine, but left the door open for peace talks.

        Dan Bilefsky

        Here are the latest developments in the war in Ukraine.

        The call to hold Russia accountable for apparent atrocities in Ukraine was intensifying on Monday after Russian forces retreating from a Kyiv suburb left behind dead civilians lining the streets — some with their hands bound, some with gunshot wounds to the head.

        Amid growing global horror at what President Biden called a war crime in the suburb of Bucha, some European leaders were demanding tougher sanctions against Russia, including a total ban on Russian fuel imports. While European Union nations were sharply divided over taking such a drastic step, Mr. Biden told reporters in Washington that the United States would be adding “more sanctions” against Moscow. He didn’t provide further details.

        The outrage in Washington and in some European capitals was met with broad denials from the Kremlin, and accusations that the West had fabricated evidence of violence against civilians. But satellite imagery analyzed by The New York Times refuted claims by Russia that the killing of civilians in Bucha occurred after its soldiers had left the town. Satellite images showed that at least 11 bodies had been on Yablonska Street in Bucha since March 11, when Russia, by its own account, occupied the town.

        Russia, meanwhile, continued to bombard key southern cities including Mykolaiv and the besieged city of Mariupol. The International Committee of the Red Cross said that an evacuation convoy carrying desperately needed humanitarian aid had been unable to reach the city on Monday, the fourth day of trying.

        Here are some other major developments:

        The Russian general prosecutor’s office warned that anyone describing the Bucha atrocities as Russia’s doing could face prosecution. It claimed, without offering proof, that the accusations of Russian killings of civilians were a “cynical lie” perpetrated by Ukraine and the West.

        Germany said it was expelling 40 Russian diplomats over the actions of Russian forces in Bucha. “The images from Bucha are evidence of incredible brutality on the part of the Russian leadership and those who follow its propaganda,” Annalena Baerbock, Germany’s foreign minister, said.

        In a speech released late Sunday, Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, directly addressed the Russian people about the reports of civilian deaths. “I want every mother of every Russian soldier to see the bodies of the killed people in Bucha, in Irpin, in Hostomel,” he said in Russian. “What did they do? Why were they killed?”

        Russia battered Ukraine’s southern coastline with airstrikes on Monday, firing rockets at the city of Mykolaiv, regional officials said. The mayor of Mykolaiv told CNN that at least one person was killed.

        Elections on Sunday in Hungary and Serbia appear to have extended the tenures of Europe’s two most Kremlin-friendly leaders, both populist strongmen fortified by their overwhelming control of the news media and cheap energy from Russia.

        Katie Rogers

        Jake Sullivan, the president’s national security adviser, said that while Russia is refocusing offensive operations on eastern and southern Ukraine, Moscow will likely continue to strike the rest of the country “to cause terror.”

        “The next stage of this conflict may very well be protracted,” he told reporters, and "will likely continue to include wanton and brazen attacks on civilian targets.”

        Malachy BrowneDavid Botti and Haley Willis

        Satellite images show bodies lay in Bucha for weeks, despite Russian claims.

        An analysis of satellite images by The New York Times rebuts claims by Russia that the killing of civilians in Bucha, a suburb of Kyiv, occurred after its soldiers had left the town.

        When images emerged over the weekend of the bodies of dead civilians lying on the streets of Bucha — some with their hands bound, some with gunshot wounds to the head — Russia’s Ministry of Defense denied responsibility. In a Telegram post on Sunday, the ministry suggested that the bodies had been recently placed on the streets after “all Russian units withdrew completely from Bucha” around March 30.

        Russia claimed that the images were “another hoax” and called for an emergency U.N. Security Council meeting on what it called “provocations of Ukrainian radicals” in Bucha.

        But a review of videos and satellite imagery by The Times shows that many of the civilians were killed more than three weeks ago, when Russia’s military was in control of the town.

        One video filmed by a local council member on April 2 shows multiple bodies scattered along Yablonska Street in Bucha. Satellite images provided to The Times by Maxar Technologies show that at least 11 of those had been on the street since March 11, when Russia, by its own account, occupied the town.

        To confirm when the bodies appeared, and when the victims were likely killed, the Visual Investigations team at The Times conducted a before-and-after analysis of satellite imagery. The images show dark objects of similar size to a human body appearing on Yablonska Street between March 9 and March 11. The objects appear in the precise positions in which the bodies were found after Ukrainian forces reclaimed Bucha, as the footage from April 2 shows. Further analysis shows that the objects remained in those position for over three weeks.

        The causes of death are unclear. Some of the bodies were beside what appears to be an impact crater. Others were near abandoned cars. Three of the bodies lay beside bicycles. Some have their hands bound behind their backs with white cloth. The victims were scattered over more than half a mile of Yablonska Street.

        A second video taken on Yablonska Street shows three more bodies. One lies beside a bicycle, another near an abandoned car. Satellite imagery shows that the abandoned cars and the nearby body appear between March 20 and 21.

        These are just some of the civilian victims discovered since Saturday. The Associated Press published images of at least six dead men lying together in the rear of an office building, some with hands tied behind their backs. The building is one mile west of the other victims found along Yablonska Street.

        Another mile further along, a photographer with The Times discovered the body of a man with a gunshot wound to his head lying beside a bicycle.

        Advertisement

        Katie Rogers

        Jake Sullivan, the president’s national security adviser, called the images from Bucha “tragic” and “shocking” but “unfortunately, not surprising.” Speaking to reporters at the White House, Mr. Sullivan said the images show “further evidence of war crimes” and that the United States will be working with allies to develop further sanctions against Russia.

        Andrew Higgins

        As most European leaders move against Putin, Hungary’s Viktor Orban wins re-election with a neutral stance. 

        BUDAPEST — Savoring the election victory of a rare European leader who has not condemned him as a war criminal, President Vladimir V. Putin of Russia on Monday congratulated Prime Minister Viktor Orban of Hungary for winning a fourth term and said he looked forward to an expansion of “partnership ties.”

        At a time when Russia’s relations with the European Union and the United States are unraveling over the war in Ukraine, Hungary, a member of the European bloc, has mostly sat on the fence in response to the Russian invasion, in part to avoid upsetting a natural gas deal cemented by Mr. Orban during talks with Mr. Putin in Moscow shortly before Russia invaded.

        A thumping victory in Sunday’s election for Mr. Orban’s party, Fidesz, suggested that the Hungarian leader would stick with a policy strongly endorsed by voters.

        But following a vote that independent election observers said was unfairly tilted in the governing party’s favor, there is also growing pressure on Mr. Orban to change course or risk not only alienating Hungary’s allies but losing billions of dollars in badly needed funding from the European Union for failing to uphold the rule of law.

        Guy Verhofstadt, a prominent liberal in the European Parliament, described the election as “a dark day for liberal democracy, for Hungary and the E.U., at a perilous time.”

        Mr. Putin got more mixed news from elections Sunday in Serbia, where Aleksandar Vucic, the country’s populist pro-Russia president, won re-election, according to preliminary official results issued on Monday. But it looked as if President Vucic could lose his increasingly authoritarian grip on power after his governing party failed to win a clear majority in Parliament.

        The Kremlin congratulated Mr. Vucic nonetheless, calling for a strengthening of what it described as a “strategic partnership” in the interests of “brotherly Russian and Serb people.”

        Mr. Orban’s Fidesz party has been divided over how to respond to Russia’s aggression, with its more traditional nationalist wing, steeped in the history of Hungary’s own past suffering at Russia’s hands, uncomfortable with cozying up to Mr. Putin.

        But its hopes that Mr. Orban, who went from being an anti-Kremlin liberal firebrand in 1989 to Mr. Putin’s closest partner in Europe, might again change direction after the election seems to have been diminished by the scale of his party’s victory. It won more than two-thirds of the seats in Parliament while an openly pro-Putin, far-right party, Our Homeland Movement, secured enough votes to enter Parliament for the first time.

        “Putin is right. Ukraine is getting what it deserves,” Janos Horvath, a supporter of the far-right party, said after casting his vote. Ukraine, he said, echoing a favorite Kremlin talking point, mistreats its ethnic minorities, including Russians and Hungarians, and “must be stopped.”

        The crushing defeat of Mr. Orban’s opponents, who campaigned on pledges to show more solidarity with Ukraine and Hungary’s allies, makes it unlikely that Hungary will now join NATO and the European Union in condemning Mr. Putin over his military onslaught or in supplying weapons to help Ukraine defend itself. Hungary, unlike Poland, has steadfastly refused to let weapons pass through its territory to Ukraine.

        While increasingly isolated from his foreign allies, Mr. Orban won strong domestic support for his neutral stance on the war, turning what had initially threatened to become an electoral liability into a vote-getter. He did this through relentless misrepresentation of his opponents’ position, deploying a vast apparatus of loyal media outlets to convince voters that his rivals wanted to send Hungarian troops to Ukraine to fight against Russia, something that nobody has suggested doing.

        At the opposition’s final rally in Budapest on election eve, Fidesz activists masquerading as journalists presented the opposition’s main candidate, Peter Maki Zay, with a white T-shirt emblazoned with a red target, shouting that this was what Hungary would become if he won. A video of the encounter was later posted online by Fidesz-friendly media outlets, which repeatedly cast the election as a choice between “war and peace.”

        Soon after Mr. Putin offered his congratulations, election observers from the Organization for Security and Cooperation in Europe complained that, while well organized, the election had been tilted in favor of the Mr. Orban’s governing party by “blurring the line between state and party.” The vote, the organization said in a statement issued Monday, had been “marred by the absence of a level playing field.”

        With his rivals in shock over their defeat, despite having forged a united front for the first time in an effort to unseat Mr. Orban, the victorious prime minister showed no sign of stepping back from his battles with the European Union. “This is not the past, this is the Europe of the future,” he told jubilant supporters early Monday.

        Gloating early over a Fidesz win that he said was so big it “could perhaps be seen from the moon,” and “certainly from Brussels,” Mr. Orban, who has declined to criticize Mr. Putin over his invasion, took aim at Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, placing him alongside Brussels bureaucrats and the mainstream media as among his “many opponents.”

        Mr. Zelensky has repeatedly criticized Hungary for resisting sanctions on Russian energy exports and for refusing to let weapons pass through to Ukraine.

        Hungary has long had strained relations with Ukraine, which Mr. Orban has accused of persecuting its ethnic Hungarian minority by restricting the use of Hungarian-language teaching in state schools. His complaints echo those of Mr. Putin with regard to ethnic Russians living in Ukraine and have made Mr. Orban more sympathetic than other European leaders to Russia’s narrative of the war.

        Hungarians living in Ukraine number only around 150,000 but they form part of a much larger diaspora that, granted the right to vote in Hungarian elections and lavished with funding by Budapest, has become an important source of support for Fidesz, and a constant source of friction between Hungary and its neighbors.

        In a sign that Fidesz, emboldened by its election victory, would press on with supporting ethnic Hungarians in countries like Ukraine, Mr. Orban’s foreign minister, Peter Szijjarto, on Monday thanked the 315,000 voters outside Hungary who he said had cast a vote. “We stand up for our Hungarian compatriots beyond the borders,” he said. “They can count on us just like we can count on them in important decisions like this one,” a reference to Sunday’s election.

        Michael Crowley

        Images from the Ukrainian town of Bucha “suggest these atrocities are not the act of a rogue soldier. They are part of a broader, troubling campaign,” the State Department spokesman Ned Price said. “Those responsible for atrocities must be held accountable.”

        Farnaz Fassihi

        The United Nations' Human Rights Monitoring Mission in Ukraine is trying to gain access to Bucha without delay to investigate reports that civilians were killed and subjected to horrific violence there, the U.N. deputy spokesman, Farhan Haq, said Monday. The Security Council will meet on Tuesday to discuss the reported atrocities and the overall situation in Ukraine.

        Ivan Nechepurenko

        Atrocities in Bucha could complicate Russia-Ukraine talks.

        Russian and Ukrainian negotiators have been holding intermittent peace talks since a few days after the war began, but it has not been clear that they would amount to anything — or that the Kremlin was serious about negotiating.

        Now, the prospects for talks are more in doubt than ever with the reported discovery of hundreds of corpses of civilians in Kyiv suburbs as Russian forces retreated.

        Standing in Bucha, where the largest number of bodies has been revealed, President Volodymyr Zelensky of Ukraine said on Monday, referring to Russian troops, that it was “very hard to talk, when you see what they have done here.”

        “The longer Russia would delay the process of a meeting the worse it will be for them,” he told journalists.

        Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman, told reporters that he had no information about when the talks, which were last held last week, would resume, and whether the events in Bucha would affect their progress.

        “The situation is serious, there is no doubt,” Mr. Peskov said.

        Andrei Kortunov, director general of the Russian International Affairs Council, a research organization close to the Russian government, said that the events in Bucha will certainly make progress even more difficult.

        “It is hard to sit at a table and shake hands when such things happen,” he said.

        While the talks are important, Mr. Kortunov said, they primarily depend on the military situation on the ground, where both sides are still waiting for more favorable conditions to emerge for them to press harder from the position of strength.

        “As of today, there isn’t much hope,” he said.

        The situation is further complicated by the fact that, while Mr. Putin alone can dictate Russian policy, in Ukraine, Mr. Zelensky is dependent on public opinion and a multitude of political actors in the country.

        “The events in Bucha would make him even more constrained,” Mr. Kortunov said, referring to Mr. Zelensky.

        Throughout the war, Russian officials have given inconsistent statements about Moscow’s aims, about Ukrainian proposals, and about the prospects for a cease-fire, a summit meeting between Mr. Putin and Mr. Zelensky, or an ultimate peace deal. Several times, different high-level Russian officials have contradicted each other. Some Western officials and analysts have concluded that for the Kremlin, the negotiations are purely for show.

        Mr. Zelensky has accepted what Russia has described as its central demand, that Ukraine not join the NATO alliance, and he and his negotiators have expressed openness to other Russian demands. Last week, they presented a set of proposals describing the outlines of a peace deal, but Russia has not formally responded.

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        Constant Méheut

        France's foreign ministry said it would expel several Russian diplomats stationed in France, saying in a statement that their “activities are contrary to our security interests.” The ministry did not say how many diplomats it would expel.

        Richard Pérez-Peña

        Lithuania is expelling the Russian ambassador and recalling its own ambassador to Moscow, in response to revelations of atrocities in Bucha and elsewhere in Ukraine. While many countries have ordered Russian officials to leave their territory since the war began, Lithuania appears to be the first to expel an ambassador.

        Katie Rogers

        Biden says what happened in Bucha is a war crime.

        WASHINGTON — President Biden on Monday said reports of indiscriminate killings of civilians in the town of Bucha constituted a “war crime” and that the United States would bring additional sanctions against Russia.

        In his first remarks since images emerged showing bodies lining the streets of Bucha, a suburb of Ukraine’s capital, Mr. Biden said he wanted President Vladimir V. Putin of Russia to face charges.

        “You may remember I got criticized for calling Putin a war criminal,” Mr. Biden said to reporters at the White House on Monday morning. “Well, the truth of the matter — we saw it happen in Bucha — this warrants him — he is a war criminal.”

        When asked if he thought what had occurred was a genocide, the president replied: “No, I think it is a war crime.”

        But he stressed that “we have to gather the information” — evidence of the sort required to charge Mr. Putin with a war crime.

        “We have to continue to provide Ukraine with the weapons they need to continue the fight, and we have to get all the detail so this can be an actual — have a war crime trial,” Mr. Biden added.

        His remarks echoed those of France’s president, Emmanuel Macron, who on Monday told France Inter radio that the pictures showed “very clear signs of war crimes.”

        Mr. Biden did not provide details about what further sanctions the United States would bring against Russia. Jake Sullivan, Mr. Biden’s national security adviser, will answer questions from reporters at the White House on Monday afternoon.

        Last month, the State Department formally concluded that the Russian government had committed war crimes in Ukraine, but had not personally named Mr. Putin.

        The president has gone further with his recent comments, going so far as to declare in a visit overseas last month that Mr. Putin “cannot remain” in power. Asked whether he had been too forceful in saying Mr. Putin should not remain in power, Mr. Biden has been defiant, saying he was speaking in personal terms about Mr. Putin.

        “I was expressing the moral outrage that I feel, and I make no apologies for it,” Mr. Biden told reporters last week.

        On Monday, he again disparaged Mr. Putin as a “brutal” criminal.

        “This guy is brutal,” Mr. Biden said. “And what’s happening in Bucha is outrageous, and everyone’s seen it.”

        Aurelien Breeden contributed reporting from Paris.

        Christopher F. Schuetze

        Germany said it is expelling 40 Russian diplomats over the actions of Russian forces in Bucha, Ukraine. “The images from Bucha are evidence of incredible brutality on the part of the Russian leadership and those who follow its propaganda,” Annalena Baerbock, Germany’s foreign minister, said, adding that further sanctions would be announced soon.

        Megan Specia

        The mayor of Mariupol says some 130,000 residents remain trapped in the city. Vadym Boychenko, the mayor, said in a statement that “everything” is destroyed in the city — including all of the city’s municipal buses.

        Megan Specia

        A Red Cross convoy for Mariupol is still stalled, on the fourth day of trying to reach the city.

        A desperately needed evacuation convoy and humanitarian aid has again been unable to reach the besieged southern city of Mariupol on Monday, the fourth day of trying, a spokesman for the International Committee of the Red Cross said.

        The possibility of evacuations from Mariupol had loomed large earlier in the day after a planned I.C.R.C. convoy faltered over the weekend. Ukrainian government officials had initially issued hopeful messages that a convoy was on its way to the city.

        But the team from the I.C.R.C. was stopped by the local police not far from Mariupol in the town of Mangush, where it had been carrying out humanitarian work, according to Jason Straziuso, a spokesman for the organization. He said the I.C.R.C. was in contact with all sides of the conflict.

        On previous days, the organization had said the necessary conditions and security guarantees were not in place to proceed on to Mariupol.

        At least 130,000 people have remained in Mariupol, according to the latest statement from the city’s mayor, caught in a Russian bombardment of the city that has left many without consistent access to food, water, electricity or medicine.

        Vadym Boychenko, the mayor of Mariupol, said Monday that all of the city’s municipal buses had been destroyed in recent weeks but that people had been able to evacuate by private car.

        “Everything was destroyed,” he said. Some sporadic humanitarian corridors have opened from the city since March 13, despite the lack of a cease-fire, and people have managed to drive from the city to nearby Berdyansk.

        Some were able to do that again on Monday, though with interruptions, while another route from Berdyansk to Zaporizhzhia has also been used in recent days. Around 90,000 people from Mariupol have traveled to Berdyansk and onto Zaporizhzhia since the middle of the month, Mr. Boychenko said.

        “We urge the international community to unite for the complete evacuation of Mariupol residents,” he added.

        Iryna Vereshchuk, Ukraine’s deputy prime minister, said early on Monday that 15 buses had already left Zaporizhia for Mariupol “to evacuate our people,” adding that a delegation from the I.C.R.C. planned to continue on to Mariupol from the nearby town of Mangush with seven buses.

        But by the evening, those hopes had again been dashed.

        Ms. Vereshchuk also noted that there were plans to evacuate civilians from several cities in the Luhansk region, a number of which are under Russian control, including Severodonetsk, Popasna, Lysychansk, Rubizhne and Nyzhne.

        She said Russian forces had been violating cease-fire agreements and “shelling humanitarian columns,” but that, despite this, “courageous police, military and drivers” under military direction had helped civilians to evacuate.

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        Anton Troianovski

        The Russian general prosecutor’s office warned that anyone describing the Bucha atrocities as Russia’s doing could face prosecution, claiming, without offering proof, that the accusations of Russian killings of civilians were a “cynical lie” perpetrated by Ukraine and the West.

        Katie Rogers

        In his first remarks since images emerged from Bucha, President Biden declined to call what was happening in Ukraine a genocide but said it constituted a “war crime” and noted the importance of gathering evidence in those situations. He told reporters at the White House that the United States would be adding “more sanctions” against Russia, but did not provide details.

        Cassandra Vinograd

        Released Ukrainian prisoners of war have spoken of “inhumane” treatment while in Russian captivity, according to Ukraine’s human rights ombudsman, Lyudmila Denisova. Some suffered frostbite and spoke of being starved, she said in a Telegram post, suggesting Russia may have violated the Geneva Convention protecting prisoners of war. There was no immediate response from Moscow.

        Matina Stevis-Gridneff

        Germany’s finance minister, Christian Lindner, said the European Union should differentiate between oil, gas and coal imports from Russia when thinking about further sanctions. Arriving at an E.U. finance ministers’ meeting in Luxembourg, he said cutting off Russian gas wasn’t an option for Germany right now, making it likelier that energy sanctions against Russia because of the Bucha massacre would focus on coal and oil.

        Andrew E. Kramer

        President Volodymyr Zelensky visited the town of Bucha, where emergency workers were still gathering bodies of civilian victims from streets and backyards, Ukrainska Pravda reported. It said that Mr. Zelensky spoke with locals and saw the site of a major Ukrainian attack on a Russian armored column early in the war.

        Matina Stevis-Gridneff

        The European Union will send investigators to Ukraine to help the local prosecutor general “document war crimes,” Ursula von der Leyen, the European Commission president, tweeted Monday. She said the E.U. would also support Ukraine’s efforts through the European police agency, Europol, and the criminal justice agency, Eurojust.

        I spoke with President @ZelenskyyUa about the atrocious murder of civilians in Bucha and elsewhere in Ukraine. The EU is ready to send Joint Investigation Teams to document war crimes in coordination with the Ukrainian Prosecutor General.@Europol and @Eurojust will support.

        Nadav Gavrielov

        The United States and its allies will seek to suspend Russia from the U.N. Human Rights Council, according to Linda Thomas-Greenfield, the U.S. ambassador to the United Nations. “The images out of Bucha and devastation across Ukraine require us now to match our words with action,” she said.

        In close coordination with Ukraine and other Member States and partners at the UN, the United States is going to seek Russia’s suspension from the UN Human Rights Council.

        Mauricio Lima

        Residents carried flowers toward the Saints Peter and Paul Garrison Church in Lviv, Ukraine, on Monday for the funerals of two Ukrainian soldiers, Oleksandr Simakov, 41, and Volodymyr Tereshko, 44, who were killed during the war.

        Megan Specia

        Iryna Vereshchuk, Ukraine’s deputy prime minister, said evacuations from Mariupol and a number of other cities in the country’s southeast were planned on Monday.

        “Fifteen buses have already left Zaporizhia for Mariupol to evacuate our people,” Ms. Vereshchuk said, adding that a delegation from the International Committee of the Red Cross planned to continue its own journey to Mariupol from a nearby town with seven buses.

        Steven Erlanger

        Zelensky blasts Merkel and Sarkozy for denying Ukraine NATO membership.

        BRUSSELS — President Volodymyr Zelensky of Ukraine lambasted the former leaders of Germany and France, Angela Merkel and Nicolas Sarkozy, in a video address released late on Sunday, seemingly blaming them for the deaths of Ukrainian civilians.

        “I invite Ms. Merkel and Mr. Sarkozy to visit Bucha, to see what the policy of 14 years of concessions to Russia has led to,” Mr. Zelensky said, referring to the Kyiv suburb where images surfaced over the weekend of bodies lying in the streets after Russian forces withdrew. “See with your own eyes the tortured and slain Ukrainians.”

        Mr. Zelensky was speaking, he said, on the 14th anniversary of the 2008 NATO summit in Bucharest, Romania, where, after a major internal debate, NATO promised membership in the alliance to Georgia and Ukraine but without specifying when.

        He blamed NATO country politicians for harboring an “absurd fear” of Russia, adding: “They thought that by refusing Ukraine, they could appease Russia, to convince it to respect Ukraine and live normally alongside us.”

        Later, he insisted that he did not blame the West or anyone else except the Russian soldiers who he said committed crimes against Ukrainians and those who gave them their orders. “But we have the right to talk about indecision,” he said.

        The Bucharest summit was marked by a debate over whether to give Ukraine and Georgia a formal “membership action plan” to guide them toward qualifying for NATO membership. President George W. Bush favored doing so. Ms. Merkel and Mr. Sarkozy were not alone in arguing that neither country was ready, and that to extend membership plans to them would severely hurt relations with Russia and President Vladimir V. Putin.

        Mr. Bush’s defense secretary, Robert M. Gates, told him that offering Georgia and Ukraine NATO membership “was truly overreaching” and, according to his memoir, a case of “recklessly ignoring what the Russians considered their own vital national interests.”

        Mr. Putin made the same point in Bucharest, saying that Ukraine and Georgia joining NATO were red lines for him.

        In a late-night compromise, all NATO member states agreed that the two countries should not be offered a membership action plan, but were promised membership at some point in the future.

        Fiona Hill, a Russia scholar who was then a U.S. government intelligence analyst, said that the intelligence community tried to persuade Mr. Bush not to make that promise, but failed. Four months later, Russia went to war in Georgia. As for Ukraine, Ms. Hill said, Mr. Putin “has been trying to shut that door ever since.”

        Even after Russia annexed Crimea in 2014 and helped sponsor separatist rebels in the eastern regions of Donetsk and Luhansk, NATO made no effort to bring Ukraine into line for membership. NATO countries helped Ukraine train and equip its army, and provided significant economic and political support, but without membership, the country remained unprotected by the alliance’s commitment to collective defense — leaving it in a “gray zone,” Mr. Zelensky said on Sunday.

        Ms. Merkel responded on Monday through a spokeswoman, who said that she stood “by her decisions in connection with the 2008 NATO summit in Bucharest.”

        But Ms. Merkel also supported the efforts “to stand by Ukraine and to put an end to the barbarism and the war by Russia against Ukraine,” the spokeswoman added.

        Mr. Sarkozy had no immediate comment. But Germany and France — and NATO as a whole — have made it clear even during this war that they have no interest in fighting a nuclear-armed Russia on behalf of Ukraine. Both countries, along with other NATO allies, have given Ukraine the weapons and other support that Mr. Zelensky has used to try to beat back the Russian invasion.

        Lananh Nguyen

        In his annual letter to shareholders, Jamie Dimon, the chief executive of JPMorgan Chase, said complying with sanctions as a result of Russia’s war in Ukraine was an “enormous undertaking.” He said the bank could lose $1 billion “over time” because of its exposure to Russia.

        Megan Specia

        Mykolaiv is hit by relentless strikes amid stepped-up aggression in Ukraine’s south.

        A residential area of the city of Mykolaiv, in Ukraine’s south, was targeted by Russian forces on Monday, according to the city’s mayor, the latest strikes on a city that has been under constant shelling for days.

        Alarms had rung throughout the night in Mykolaiv, a once-thriving industrial city that was home to half a million people before the Russian invasion. The assault on the city and others in Ukraine’s south came amid a broader push by Russian forces to refocus their operation there and in the east after withdrawing from areas in the north and northeast.

        In a statement posted on social media, Oleksandr Syenkevych, Mykolaiv’s mayor, said a number of missiles had targeted Mykolaiv since the early hours of Monday, and he later told CNN that at least one person had been killed. He also shared a video that he said showed damage to a hospital as a result of weekend strikes, but he added that no doctors or patients had been injured.

        Russian shelling on Sunday killed at least one person and injured more than a dozen others, including a 15-year-old, regional officials said. The office of Ukraine’s prosecutor general detailed attacks on Mykolaiv and the nearby city of Ochakiv, where it said shelling had killed at least eight people, destroyed houses and vehicles and damaged civilian infrastructure.

        The office said in a statement posted on the messaging app Telegram that it would investigate whether the attacks on Sunday amounted to war crimes, “on the fact of violation of the laws and customs of war combined with premeditated murder.”

        Last week, a missile strike blasted a gaping hole into a regional government building in Mykolaiv, killing at least 36 people, according to an update Sunday night from Mr. Syenkevych, the city’s mayor.

        Russian forces continued to batter Ukraine’s southern coastline with airstrikes on Monday in an apparent effort to seize key port cities and control a stretch of land around Russia-annexed Crimea and its strongholds in the east of Ukraine.

        Rockets were also fired in the Odesa region, further west in Ukraine, overnight, but regional military officials said the only damage was to nonresidential buildings and that there were no casualties.

        In the nearby Kherson region, southeast of Mykolaiv, residential areas were left without electricity, communications, medicine, food or water, according to Ukraine’s human rights ombudsman, Lyudmila Denisova, in a statement posted to Telegram on Sunday.

        One community, Stanislav, had been “under constant fire from enemy artillery” and is “already half-destroyed,” Ms. Denisova said.

        “Most of the houses and the school were destroyed,” she said. “People are forced to live in broken houses, hide in basements.”

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        Nick Cumming-Bruce

        United Nations human rights chief, Michelle Bachelet, expressed horror at the images emerging from Bucha, and called for an independent investigation of possible war crimes. “All measures should be taken to preserve evidence,” she added, saying that bodies should be exhumed from mass graves to assist families with identification and to aid in the investigation.

        Matina Stevis-Gridneff

        The E.U. is split on Russian energy sanctions, but evidence of atrocities puts new pressure on leaders.

        BRUSSELS — Growing evidence of apparent atrocities against civilians during the Russian occupation of some Ukrainian towns is paving the way for new sanctions by the European Union, but divisions remain over whether they will go as far as to include a ban on Russian energy.

        Statements by E.U. leaders — after images and videos from Bucha, a town near Kyiv, appeared to show civilian bodies scattered on the streets after Russia withdrew its troops from the area — revealed just how split the bloc was on imposing sanctions on Russian oil and gas, even in the face of what could be Russian war crimes.

        “Further EU sanctions & support are on their way,” Charles Michel, the president of the European Council, wrote in a tweet on Sunday. E.U. ambassadors will meet on Wednesday to discuss another package of sanctions against Russia, but the extent of that new set of measures is still very much in flux, diplomats and officials said. A meeting of NATO defense ministers is also scheduled to take place that day.

        One version of the E.U. sanctions package could include a ban on Russian coal, but not oil and gas. There are also bans on Russian goods from E.U. ports under consideration, as well as smaller measures to close loopholes of existing sanctions, E.U. diplomats and officials said.

        President Emmanuel Macron of France said on Monday that images of dead civilians in Bucha were “unbearable” and that he was in favor of imposing new sanctions on Russia. “Today there are very clear signs of war crimes,” Mr. Macron told France Inter radio. “Those who were responsible for those crimes will have to answer for them.” He said the new sanctions should target coal and oil.

        Germany is the key country holding the bloc back from an outright ban on oil and gas, but the measure is also unpopular in other smaller European nations that largely rely on Russian supplies. Berlin has consistently advanced its position within the bloc by arguing that sanctions against Russia ought to hurt Russia more than they hurt Europe.

        Germany’s intransigence on oil and gas sanctions was on display Sunday, when cracks appeared in the coalition government’s position on such a move. Christine Lambrecht, the defense minister, told local news media that the bloc should consider banning gas imports, but the economics minister, Robert Habeck, also speaking Sunday, said such a move would not be useful because President Vladimir V. Putin has “already practically lost the war.” Chancellor Olaf Scholz, in a televised address Sunday, also called for new sanctions but stopped short of matching his defense minister’s support for an oil or gas ban.

        Polish leaders, who have been driving the hardest-line group within the European Union against Russia, said it was high time that the bloc banned Russian energy, and singled out Germany as responsible for holding the 27 member countries back.

        “You can’t constantly support a great power like Russia with billions in payments from the purchase of energy,” Jarosław Kaczynski, Poland’s deputy prime minister, said in an interview with the German newspaper Welt am Sonntag: “This is inadmissible from a political and moral point of view. This must come to an end, and Germany should finally take a clear stance on this,” he said.

        “The truth is that E.U. capitals are still very reluctant to ban Russian oil and gas — despite the terrible images emerging from Bucha,” said Mujtaba Rahman, the managing director for Europe at the Eurasia Group consulting firm. “Still, I would say there is now significant upward pressure on the likelihood that some form of energy sanctions are included in the next — the fifth — or subsequent sanctions packages,” he said.

        Aurelien Breeden contributed reporting from Paris.

        Megan Specia

        Local government leaders in the Chernihiv and Kharkiv regions have warned residents to be wary of mines as they return to areas where Russian forces have retreated. In the Kharkiv region, four people were recently killed by mines left behind, Sergei Bolvinov, a lead police investigator in the region, told a local news outlet. And the head of the Chernihiv regional military administration, Vyacheslav Chaus, urged people to “have patience and wait” until military units had finished demining, adding that “we must avoid new victims,” in a statement posted to Telegram.

        Anton Troianovski

        The Kremlin denied any Russian involvement in atrocities in the Kyiv suburb of Bucha, repeating Sunday’s contention by the Russian Defense Ministry that video evidence published by Western journalists and by Ukrainian officials was fake. “We categorically deny any allegations,” Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman, told reporters on Monday.

        Aurelien Breeden

        President Emmanuel Macron of France said on Monday that images of dead civilians in Kyiv suburbs were “unbearable” and that he was in favor of imposing new sanctions on Russia. He told France Inter radio that the pictures showed “very clear signs of war crimes.”

        Austin Ramzy

        Russian forces fired rockets at the city of Mykolaiv in southern Ukraine early Monday. An attack by Russian forces there a day earlier killed at least one person and injured more than a dozen, the head of the Mykolaiv regional military administration said. (An earlier version of this update misstated the day the reported casualties occurred; it was Sunday, not Monday.)

        Dani Blum and Julia Jacobs

        Volodymyr Zelensky speaks to Grammys audience in a prerecorded video.

        Volodymyr Zelensky, the president of Ukraine, addressed the Grammy Awards in a video, giving an emotional plea for support in his country’s war against Russia.

        “What is more opposite to music?” Zelensky said. “The silence of ruined cities and killed people.”

        The leader’s aides had lobbied for an appearance at the Academy Awards last week, but organizers did not commit to it, drawing some backlash.

        In his brief address, Zelensky, an actor turned wartime leader, emphasized that many of the musicians in his country were fighting in the battle against the Russian invasion.

        “Our musicians wear body armor instead of tuxedos,” he said. “They sing to the wounded in hospitals. Even to those who can’t hear them.”

        “Support us in any way you can,” he added. “Any, but not silence.”

        After Zelensky’s address, John Legend performed his song “Free,” featuring a Ukrainian singer, Mika Newton, and a poet, Lyuba Yakimchuk, who fled the country days ago.

        Here is Zelensky’s full speech:

        The war. What is more opposite to music? The silence of ruined cities and killed people. Our children draw swooping rockets, not shooting stars. Over 400 children have been injured and 153 children died. And we’ll never see them drawing. Our parents are happy to wake up in the morning in bomb shelters. But alive. Our loved ones don’t know if we will be together again. The war doesn’t let us choose who survives and who stays in eternal silence. Our musicians wear body armor instead of tuxedos. They sing to the wounded in hospitals, even to those who can’t hear them. But the music will break through anyway. We defend our freedom to live, to love, to sound on our land. We are fighting Russia, which brings horrible silence with its bombs. The dead silence. Fill the silence with your music. Fill it today to tell our story. Tell the truth about the war on your social networks, on TV. Support us in any way you can. Any — but not silence. And then peace will come. To all our cities the war is destroying — Chernihiv, Kharkiv, Volnovakha, Mariupol and others — they are legends already. But I have a dream of them living and free. Free like you on the Grammy stage.

        Many in the music industry have made public statements opposing Russia’s invasion of Ukraine and showing support for the Ukrainian people. On Sunday night at the Grammys, the Recording Academy teamed up with Global Citizen to highlight its “Stand Up for Ukraine” initiative.

        The three major record conglomerates — Sony, Warner Music and Universal Music — have all suspended operations in Russia in response to the war, along with the touring behemoth Live Nation, which released a statement saying the company will “cease work with any and all Russian-based suppliers.” Spotify suspended its streaming service in Russia and closed its office in Moscow.

        Musicians have also pledged solidarity with Ukraine, canceling shows and speaking out on social media. Green Day, My Chemical Romance, Björk, the Killers, AJR, Iggy Pop and others pulled out of shows in the region. Pink Floyd and David Gilmour yanked some of their music off digital providers in Russia and Belarus, writing in a statement on Twitter that the move was an effort “to stand with the world in strongly condemning Russia’s invasion of Ukraine.”

        And artists have hosted benefit concerts across the globe. Arcade Fire held a last-minute benefit show in New Orleans in March, donating all proceeds of the pay-what-you-can event to a relief fund for citizens in Ukraine. Days later, the band said it raised over $100,000 after donating the proceeds from additional shows in New York. Ed Sheeran, Camila Cabello, Nile Rodgers and others played a benefit concert in England last week. At a New York fund-raiser where she performed alongside Gogol Bordello, a band with Ukrainian roots, Patti Smith announced a $50,000 donation to Doctors Without Borders on behalf of Yoko Ono and Sean Ono Lennon.

        Rachel Sherman contributed reporting.

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        Anushka Patil

        Zelensky says he’s approved the creation of a ‘special mechanism of justice’ to investigate war crimes.

        President Volodymyr Zelensky of Ukraine said Sunday that he had approved the creation of a “special mechanism of justice” to investigate anyone who committed or participated in Russia’s war against Ukraine, in a steely video address that called on the world to “make the war crimes of the Russian military the last manifestation of such evil on earth.”

        Mr. Zelensky’s remarks came as world leaders expressed horror at images that appeared to show civilians lying dead, some with their hands bound behind their backs, in the streets of Bucha, a town near Kyiv, after Russia withdrew troops from the area. Earlier Sunday, on CBS’s “Face the Nation,” the Ukrainian president described Russia’s actions as genocide.

        “I want every mother of every Russian soldier to see the bodies of the killed people in Bucha, in Irpin, in Hostomel,” Mr. Zelensky said.

        Mr. Zelensky also skewered what he called the West’s “indecision” and appeasement of Russia over the years, noting that Sunday is the 14th anniversary of a NATO summit in which Germany and France opposed extending membership to Ukraine.

        He referenced Angela Merkel and Nicolas Sarkozy by name in his address, inviting the former leaders of the two countries to see the dead bodies of Ukrainian civilians “with their own eyes.”

        Still, Mr. Zelensky specified that blame for civilian attacks lay only with Russian soldiers who perpetrated them and the Russian leaders who gave orders.

        Russia’s Defense Ministry on Sunday called the reports of atrocities in Bucha “fake.”

        The ministry also said that it had destroyed an aviation management center in the Kyiv region and large fuel depots near Mykolaiv.

        Russian news coverage has largely focused on those strikes and other Russian advances, with little mention of forces retreating from the Kyiv region or of the bodies reportedly left in their wake.

        Ivan Nechepurenko contributed reporting.

        Andrew Higgins and Benjamin Novak

        Pro-Putin leaders in Hungary and Serbia are set to win re-election.

        BUDAPEST — Overshadowed by the war in Ukraine, elections on Sunday in Hungary and Serbia appear to have extended the tenures of Europe’s two most Kremlin-friendly leaders, both populist strongmen fortified by their overwhelming control of the media and cheap energy from Russia.

        With more than 60 percent of the votes counted in Hungary, preliminary results indicated that Viktor Orban, Hungary’s prime minister since 2010, and already Europe’s longest serving leader, had won a fourth consecutive term despite accusations by the opposition that he has enabled Russia’s military onslaught by cozying up for years to President Vladimir V. Putin of Russia.

        “We won a victory so big that you can perhaps see it from the moon, and certainly from Brussels,” Mr. Orban told a jubilant crowd of supporters late Sunday, taking a dig at the European Union, which he has long accused of pushing L.G.B.T.Q. and migrant rights in defiance of the democratic will of Hungarian voters.

        The preliminary results dashed the hopes of Mr. Orban’s political foes that an unusually united opposition camp could break his ruling Fidesz party’s increasingly authoritarian grip on the Central European nation next to Ukraine.

        Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, speaking early Sunday in his capital, Kyiv, described Mr. Orban as “virtually the only one in Europe to openly support Mr. Putin.”

        Asked about Mr. Zelensky’s assessment after casting his vote in Budapest on Sunday morning, Mr. Orban said curtly: “Mr. Zelensky is not voting today. Thank you. Are there any other questions?”

        President Aleksandar Vucic of Serbia, also Moscow-friendly, has governed Serbia since 2012, and was expected to win re-election after rallying his nationalist and pro-Russian base by refusing to join the European Union in imposing sanctions on Russia. Serbia hopes to become a member of the European bloc, but its application has stalled.

        An unusually high turnout in Serbia of nearly 60 percent forced officials to keep polling stations open late into the evening in some areas. Amid complaints of foul play by the opposition, the central election commission in Belgrade, the capital, said it would not issue results until Monday morning.

        But exit polls indicated that Mr. Vucic would win a new term as president and that his Serbian Progressive Party would retain its hold on Parliament, albeit with a reduced majority. The opposition said it had won control of the municipal government in Belgrade.

        Hungary and Serbia have very different histories. Mr. Orban governs a country that, until he came to power, viewed Russia with great distrust as a result of its past suffering at Russia’s hands, most notably when Moscow sent troops to brutally crush an anti-communist uprising in 1956. Mr. Vucic’s nation, however — Slavic and Orthodox Christian, like Russia — has long looked to Moscow as its ally and protector.

        But under the two strongmen leaders, both countries have over the past decade drastically reduced the space for critical media voices, turning television stations with national reach into propaganda bullhorns and moving toward authoritarian rule. Each has cultivated close ties with Mr. Putin, who endorsed the Hungarian leader’s election campaign when he visited Moscow in February shortly before the invasion of Ukraine.

        Serbia declined to impose sanctions on Russia while Hungary, a member of the European Union since 2004, agreed to an initial round of European sanctions but has strongly resisted extending them to include restrictions on energy imports from Russia.

        In contrast to leaders in neighboring Poland, previously a close ally of Mr. Orban thanks to their shared hostility to liberal values, the Hungarian leader has also refused to let weapons destined for Ukraine pass though his country.

        Before Hungary’s election, Mr. Orban hit back to counter opposition charges that his policy on Ukraine had betrayed not only foreign allies but also Hungary’s own painful memories of aggression by Russia. Mr. Orban mobilized the news media, most of which is controlled by the state and by friendly tycoons, to cast his opponents as warmongers bent on sending Hungarian troops to fight against Russia. The election offered a “choice between war and peace,” pro-government media warned.

        The campaign seems to have worked, even among some older voters who remember the suffering caused by Moscow’s troops in 1956. “Why should Hungarian boys fight for Ukraine?” asked Janos Dioszegi, who was 13 at the time of the Hungarian uprising and whose father was imprisoned for 14 years by Soviet-backed authorities for his part in the anti-Moscow uprising. He said “of course” he chose Mr. Orban’s Fidesz party when he voted in Nagykovacsi, a small town near Budapest.

        Echoing a line frequently aired in Fidesz-controlled media outlets, Mr. Dioszegi said there was no need to help Ukraine defend itself because it had provoked the war by becoming “a military base for America.”

        Until Mr. Putin sent troops into Ukraine on Feb. 24, the centerpiece of Mr. Orban’s election campaign was an inflammatory referendum, timed for the day of the parliamentary election, on whether young children should be taught in school about gender transition surgery treatment, and exposed without restriction to sexually explicit material.

        The war next door in Ukraine, however, derailed Mr. Orban’s effort to get voters to focus on transgender individuals and gays, forcing a reboot focused on painting his opponents as eager to take Hungary to war.

        When hundreds of pro-Ukrainian Hungarians and refugees from Ukraine gathered on Saturday in central Budapest to denounce the government’s fence-sitting on the war, the main state-controlled television station, M1, described the event as a “pro-war rally.” Anna Olishevska, a 24-year-old Ukrainian from Kyiv who took part, praised the ordinary Hungarians who she said had helped her after she fled across the border. More than 500,000 Ukrainians have crossed into Hungary over the past month, far fewer than the more than two million who have entered Poland but still a large number for a country where venomous hostility to foreign migrants had long been the cornerstone of Mr. Orban’s often xenophobic political platform.

        While delighted by her reception in Hungary, Ms. Olishevska said the government had been so tentative in condemning Russia’s invasion and resistant to helping Ukraine defend itself, that she worries about staying in Hungary if Mr. Orban won another term.

        “I can’t stay in a country where the government supports Russia,” she said, waving a hand-painted sign telling Mr. Putin where to stick his rockets.

        Some prominent supporters of Mr. Orban’s party have even blamed Ukraine for the bloodshed in 1956, with Maria Schmidt, a historian and museum director, claiming falsely on Saturday that Nikita S. Khrushchev, the Soviet leader who ordered troops into Hungary that year, was Ukrainian. He was Russian. Ms. Schmidt misrepresented the Soviet leader’s origins in response to a tweet by the British comedian John Cleese, who urged Hungarian voters to consider whether it was Russia or Ukraine that invaded Hungary in 1956.

        The blizzard of distortions and falsehoods in Hungarian news media outlets controlled by Fidesz has left opposition supporters in despair.

        “They just repeat lies over and over, day after day,” Judit Barna, 81, a doctor, said outside a central Budapest polling station, where she had just voted for a united opposition ticket headed by Peter Marki Zay, a conservative small town mayor.

        Referring to Mr. Orban’s early political career as an anti-Moscow firebrand who in 1989 demanded that Soviet troops leave, she asked: “How is it possible after 40 years of Soviet occupation and 30 years of democracy that the same guy who once shouted, ‘Russians, go home’ can now say that Russia is fighting a just war in Ukraine?”

        Thanks to Fidesz’s stranglehold on the media, she added: “Half of Hungary’s population eats up all these lies. This is Hungary’s shame.”

        Advertisement

        Andrew E. Kramer

        In Bucha, a mass grave filled up with dozens of bodies after the morgue became inoperable.

        BUCHA, Ukraine — On Sunday, Ukrainians in the town of Bucha, Ukraine, were still finding dead bodies in yards and on the roads amid mounting evidence of executions and indiscriminate killings of civilians by Russian forces before they retreated.

        Serhiy Kaplishny is a coroner in Bucha who worked there from Feb. 24, the day of the invasion, until March 10, and then returned on Saturday. He said his team had collected more than 100 bodies during and after the fighting and the Russian occupation.

        Before he left the town in March, he said, he had arranged for a local backhoe operator to dig a mass grave in the yard of an Orthodox Church. Without electricity for refrigeration, the morgue had become inoperable, and another solution was needed. “It was a horror,” he said.

        After he left, the mass grave filled up with about 40 bodies, he said, of people who died during the Russian occupation. Local coroners from his office who had stayed in the town had collected some of those bodies, he said.

        On a visit on Sunday to the mass grave — about a dozen yards long and two yards wide — a pile of excavated dirt lay nearby to pile onto bodies. In one corner, two pairs of shoes and an arm protruded from a thin layer of dirt, and in another, a hand stuck out. On top of the pile, a half-dozen black body bags had been tipped into the pit.

        Mr. Kaplishny said that before he left Bucha — as back-and-forth fighting raged and then the Russian army established control — he buried 57 bodies in a cemetery, 15 of whom had died of natural causes. The rest died from gunshot wounds, including point-blank shots in executions, or from shrapnel. Three of these bodies were Ukrainian soldiers, he said.

        On Sunday, after he had returned to the town, he said he picked up about 30 bodies in a white van. Thirteen of them were men whose hands were tied and had been shot execution-style in the head. He said he did not know the circumstances of their deaths but believed, based on their apparently recent deaths, that they were prisoners killed before the Russian army withdrew.

        “They were civilians,” Mr. Kaplishny said, showing cellphone pictures of bodies of men in civilian clothes with their hands bound behind their backs and in one case in the front.

        In the images, eight bodies with hands bound lay in a courtyard of a house and five in a basement, he said. “Look, that one was shot in the eye,” Mr. Kaplishny said.

        Thomas Gibbons-Neff and Natalia Yermak

        Russian forces fled a northeastern town, leaving devastation behind.

        TROSTYANETS, Ukraine — The last three Russian soldiers in this Ukrainian town are in the morgue, their uniforms bloodied and torn. The first one’s face is frozen in pain. The second has his wooden pipe in his lap. The third is stuffed in his sleeping bag.

        These dead are not all that was left behind in Trostyanets, a strategically located town in the country’s northeast, where Russian forces fled several days ago in the face of an orchestrated Ukrainian assault. A monthlong Russian occupation reduced much of the town to rubble, a decimated landscape of mangled tank hulks, snapped trees and rattled but resilient survivors.

        There are also stories, impossible to verify, highlighting the kind of hate left in an occupation’s wake and sharing a common thread of brutality: children held at knife point; an old woman forced to drink alcohol as her occupiers watched and laughed; whispers of rape and forced disappearances; and an old man found toothless, beaten in a ditch and defecated on.

        “Oh, God, how I wanted to spit on them or hit them,” said Yevdokiya Koneva, 57, her voice steely as she pushed her aging bicycle toward the center of town on Friday.

        Ukrainian forces are now gaining ground, as more than a month into the war Russian forces are pulling back from their positions north of Kyiv, even as Ukrainian soldiers are making progress here in the northeast. This area was supposed to be little more than a speed bump for a sprawling military campaign that would quickly take the country’s capital and leave the east in Russian hands.

        Instead, a combination of logistics issues, low morale and poor planning among Russian forces allowed an emboldened Ukrainian military to go on the offensive along multiple axes, grinding down the occupying forces and splintering their front lines.

        France24 - World

        Elon Musk buys 9 percent stake in Twitter to become largest shareholder

        Issued on: 04/04/2022 - 16:04

        NEWS WIRES

        Elon Musk has taken a major stake in Twitter, regulatory filings showed Monday, sending the social media network's stock soaring and igniting speculation he could seek an active role in its operations.

        Musk, the world's richest man and CEO of electric vehicle company Tesla, is a frequent Twitter user who often posts controversial messages and announcements, and has long been critical of social media companies.

        In one recent post he questioned Twitter's adherence to free speech and hinted at launching his own platform. 

        According to a document filed with the US Securities and Exchange Commission (SEC), the South African-born billionaire acquired nearly 73.5 million Twitter shares -- a 9.2 percent stake in the company.

        Based on Friday's closing price of the company's stock, his investment amounts to nearly $2.9 billion.

        Investors responded quickly. At 7.15 am in New York (1115 GMT) Twitter's stock was trading at about $49, up by around 26 percent.

        "We would expect this passive stake as just the start of broader conversations with the Twitter board/management that could ultimately lead to an active stake and a potential more aggressive ownership role of Twitter," analysts Daniel Ives and John Katsingris of Wedbush wrote in a note.

        Musk launched a poll on Twitter on March 25, saying "free speech is essential to a functioning democracy. Do you believe Twitter rigorously adheres to this principle?" 

        More than two million people voted in the poll, with over 70 percent saying "no."

        "Given that Twitter serves as the de facto public town square, failing to adhere to free speech principles fundamentally undermines democracy. What should be done?" he continued the next day.

        "Is a new platform needed?"

        "Just buy twitter," was one of the first responses from tens of thousands of users.

        Musk, Twitter and controversy

        Musk has wielded Twitter polls to conduct business before: in November last year he offloaded $5 billion in Tesla shares days after asking fellow social media users if he should sell 10 percent of his stake.

        In summer 2018 Musk published a tweet where he claimed that he had the appropriate funding to take Tesla private, without providing proof.

        The tweet caused a brief spike in Tesla's share price but the SEC said the statements on Twitter were "false and misleading."

        The mogul then agreed that any tweets capable of moving Tesla's share price would be screened by lawyers, as part of a deal that saw him pay $20 million to settle a fraud case brought by the SEC.

        Then in early March, Musk asked a New York judge to overturn the agreement with the stock market watchdog on his tweets. 

        His lawyer said the dispute with the SEC was "yet another attempt to harass Tesla and silence Mr Musk."

        Musk has also used Twitter to court controversy away from the business world: in March he challenged Russian President Vladimir Putin to a fight, with the fate of Ukraine at stake; and in February he drew condemnation for a tweet comparing Canadian leader Justin Trudeau to Adolf Hitler.

        (AFP)

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        'China buys silence and they just bought Elon Musk,' NBA star Freedom says

        French appeals court rules Twitter must reveal measures for fighting hate speech

        Truth or Fake

        False quotes about election rigging in France circulate on Twitter

        France24 - World

        FedEx Cup champ Cantlay takes even-keeled approach to Masters

        Issued on: 04/04/2022 - 21:46

        Augusta (United States) (AFP) – Ten years on from his top amateur performance at the Masters, when Augusta National felt like "Disneyland," world number five Patrick Cantlay is hoping his usual methodical approach will see him contend for a first major title.

        "I think trying to make it the same all the time is helpful," Cantlay said of treating the first major championship of the year, at the iconic Georgia course, as much as possible like any other tournament.

        "I will definitely note that there is added importance this week, and I think everybody in the field knows that, and that's no different than the other majors and Ryder Cup," he said.

        "You're definitely cognizant of making sure that all your ducks are in a row a little bit more than a regular week."

        Cantlay, 30, says his first Masters back in 2012 seems "an extra long time ago."

        His progression from an outstanding amateur career was interrupted by a back injury that saw him play sparingly between 2013 and 2016.

        Then, in early 2016, his caddie and longtime friend Chris Roth was killed in a hit-and-run car accident, dealing Cantlay a heavy emotional blow.

        "I was definitely a lot younger and thought everything just felt more wondrous, like Disneyland, coming here," Cantlay recalled.

        Cantlay posted his best Masters finish, a tie for ninth, in 2019.

        He missed the cut last year, but went on to complete a stellar 2021 campaign that featured four US PGA Tour titles -- including an epic playoff win over Bryson DeChambeau at the BMW Championship and a victory in the Tour Championship to scoop the FedEx Cup crown and earn Player of the Year honors.

        He has four top-10 finishes in 2022, including a playoff loss to top-ranked Scottie Scheffler at the Phoenix Open.

        Although he has also had a scattering of missed cuts and so-so performances, Cantlay said his progress last year only adds to his confidence that he can bag a first major title, without adding extra pressure to tick that box on his resume.

        "I don't think past successes make it more difficult in the future," Cantlay said. "I think it makes it easier. I think being able to draw on those past experiences and being able to perform on big stages only bodes well for big stages in the future.

        "So I try to remind myself of the good things I've done, and when I do get in those moments, keep bringing up those past experiences of what it felt like.

        "I think having a cache of experiences like that only helps you going forward."

        © 2022 AFP

        France24 - Monde

        Jean-Luc Mélenchon qui “refuse qu’on le touche” ? Attention à cette vidéo hors contexte

        Publié le : 04/04/2022 - 14:13

        Une vidéo relayée principalement par des soutiens et des comptes favorables au candidat à la présidentielle du parti Reconquête, Éric Zemmour, prétend montrer Jean-Luc Mélenchon, candidat de l’Union populaire, refuser qu’une femme le touche dans la rue. Ceux qui partagent cet extrait ironisent sur le “candidat du peuple” qui refuserait tout contact avec celui-ci. Mais si la vidéo est authentique, elle a été prise en plein rebond de la pandémie de Covid-19.

        La vérification en bref

        • Une vidéo prétend montrer Jean-Luc Mélenchon refuser qu'une passante le touche. Elle montrerait, selon des partisans d'Éric Zemmour, que le candidat de l'Union populaire n'est pas si proche du peuple qu'il le prétend.
        • La vidéo est authentique et vient du média La Provence, mais a été prise en septembre 2020 à Marseille dans un contexte de recrudescence de la pandémie de Covid-19.

        La vidéo a été publiée à la fois sur Facebook, notamment par Jean Messiha, soutien d’Éric Zemmour, mais aussi sur Twitter où elle est relayée par des comptes favorables au parti Reconquête. On y voit Jean-Luc Mélenchon, entouré d’une dizaine de personnes, déclarer : “Il faut éviter de me toucher, les gens”. Une femme s’approche alors de lui et lui touche le dos, ce qui fait réagir le candidat : “Je viens de vous dire qu’il faut éviter de me toucher !”.

        L amour du « peuple » à la sauce ultra gauche . Votez pour moi mais cassez vous ne me touchez pas ! « Ma personne est sacrée ». 🤴 A vomir. A côté d’un ⁦@ZemmourEric⁩ qui crie son amour aux français les embrasses les sert dans ses bras…#melenchon #zemmour pic.twitter.com/fqYmPuMdAq

        March 28, 2022

        Pour les internautes qui relaient cet extrait, ce serait ainsi la preuve que Jean-Luc Mélenchon, qui “se présente comme le défenseur du peuple [...] n’aime visiblement pas le contact avec celui-ci.” Certaines versions de ces publications comparent même Éric Zemmour enlaçant un de ses soutiens lors de son meeting au Trocadéro et l’attitude de Jean-Luc Mélenchon. 

        D'un côté, Eric Zemmour qui est pris dans les bras de ses adhérents.De l'autre, Mélenchon qui pleurniche : "Ne me touchez pas!" #ZemmourTrocadero pic.twitter.com/l6Eg3xCbiH

        March 28, 2022

        Dans quel contexte a été prise cette vidéo ?

        Si la vidéo est authentique, en cherchant “Mélenchon, Je vous ai demandé de ne pas me toucher” sur un moteur de recherche, il est possible de retrouver facilement la trace de ce contenu. 

        La vidéo de six secondes avait été filmée par le journal La Provence, le 17 septembre 2020, soit en plein cœur de la pandémie de Covid-19. 

        La scène avait eu lieu lors d’une manifestation de la rentrée politique à Marseille, ville où le taux d’incidence était alors de 299,5 cas pour 100 000 habitants, soit très largement au-dessus du seuil d’alerte de 50 cas pour 100 000 habitants. 

        La légende de la vidéo publiée sur YouTube précise d’ailleurs : “[Jean-Luc Mélenchon] a rappelé aux personnes qui souhaitaient prendre des photos avec lui, de garder leur distance, en période de covid.”

        Contactée par nos confrères de l’AFP Factuel, la journaliste autrice de ces images, Héloïse Penica, a précisé :

        "C'était l'une des premières manifestations post-confinement. Jean-Luc Mélenchon avait commencé sa visite en s'adressant aux médias dans un pôle dédié au sein d'une tente, où il nous avait déjà demandé de garder nos distances et de mettre notre masque, et il devait ensuite rejoindre le cortège pour discuter avec ses organisateurs tranquillement pendant la manifestation. [...] Nous avons pu le suivre par petits groupes de journalistes, mais il était protégé par son staff pour éviter justement que des personnes ne viennent le voir ou lui demander des photos. Il n'arrêtait pas de se laver les mains au gel hydroalcoolique pendant la manifestation.”

        La séquence rappelle une intox similaire lors de la précédente élection présidentielle : des publications avaient relayé une vidéo d’Emmanuel Macron se “lavant les mains”, selon eux, après avoir serré la main à un ouvrier. Mais la séquence avait été prise après une partie de pêche pendant laquelle le candidat de 2017 avait manipulé des anguilles.

        Vous voulez nous signaler une potentielle intox en images autour de la présidentielle française ou sur un autre sujet ? Contactez-nous sur notre compte Twitter @InfoIntoxF24 !

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        Valeurs Actuelles

        McKinsey et les cabinets de conseil, grands brûlés d’une affaire politique.

        Boule puante pour le gouvernement, véritable « scandale d’État » pour les oppositions, l’affaire McKinsey n’en finit plus d’empoisonner la campagne d’Emmanuel Macron. Depuis la publication, le 17 mars, d’un rapport de la commission d’enquête parlementaire du Sénat sur « l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques », chaque jour apporte son lot de révélations sur des pratiques discutables, entre optimisation fiscale, coûts faramineux des prestations, et soupçons de conflits d’intérêts. 

         Au cœur de la polémique, le cabinet de conseil américain McKinsey. Habituée à travailler dans l’ombre, la firme privée se trouve désormais sous les feux de la rampe. Une mauvaise publicité  dont on s’agace en interne : « Tout ce tapage est proprement hors-sol », explique un proche du dossier qui espère « un retour au rationnel » après la présidentielle. L’interroge-t-on sur d’éventuels liens de trop grande proximité avec le gouvernement, il proteste vivement : « La cabinet ne sert aucun dessein politique. Il se contente de fournir un travail impartial et professionnel à ses prestataires, en l’occurrence des ministères. » En d’autres mots, tout lien idéologique entre des membres du gouvernement ou le chef de l’État et des personnalités du cabinet haut placées ne saurait être que fortuit. 

         D’après notre interlocuteur, la firme ne craint pas grand-chose sur le plan juridique. D’autant que le conseil public ne représente qu’une goutte d’eau dans les activités de McKinsey : 5% de son chiffre d’affaires. L’entreprise de consulting privée, comme tous les acteurs du secteur, est soumise aux appels d’offres et aux limites prévues par la loi pour ce genre de contrat. 

         une polémique politique 

        S’agissant plus spécifiquement des accusations de “travail bâclé » de certaines prestations de McKinsey – mis en exergue par l’enquête sénatoriale – la défense du cabinet se veut succincte : « Tout n’est pas toujours parfait dans le rendu d’une entreprise quelle qu’elle soit, mais rien de reprochable à cela. » Est-ce à dire que cette polémique a été montée à de basses fins électorales ? « Absolument, le cabinet est clean et s’est contenté de faire son travail ». En gage de bonne foi, un cadre de McKinsey se dit favorable « à un maximum de transparence, quitte à ce que de nouvelles lois soient votées en ce sens ». Une crainte reste majeure pour le cabinet : « Les contre-vérités dues à l’émoi politique ». « Contre-vérité » en référence au fait que sur 1 milliard dépensé en conseil l’année dernière, seul 1% a été alloué à McKinsey comme l’explique pourtant le rapport du sénat. « Une quantité minime que beaucoup de citoyens semblent ignorer », se désole le cabinet. 

         Du côté des concurrents de McKinsey, qui pour la plupart ont été épargnés par l’affaire, « il n’y a pas d’inquiétudes particulières quant à l’avenir du conseil public », assure un avocat d’affaires. « Le recours à ces consultants privés est vieux comme le monde », poursuit-il. 

        C’est oublier que le poison de la suspicion s’est répandu dans l’inconscient collectif. L’écosystème des cabinets de conseil fera très certainement désormais l’objet d’une vigilance accrue : « ils ne paniquent pas juridiquement. Mais par la faute d’un d’entre eux, McKinsey en l’occurrence, ils craignent un emballement politique. Comme toujours en France, l’emballement émotionnel accouche d’un emballement politique, avec toutes les conséquences qui en découlent : réglementation toujours plus contraignante, pénalisation de la profession, etc. », regrette l’avocat.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        En Corse, nouvelles violences lors d'une manifestation pour Yvan Colonna

        Publié le : 04/04/2022 - 08:05Modifié le : 04/04/2022 - 09:13

        FRANCE 24 Suivre

        La nouvelle manifestation en hommage à Yvan Colonna, mortellement agressé en prison, a dégénéré en violents affrontements, dimanche à Ajaccio. Selon la préfecture, ces affrontements ont fait 15 blessés, 14 manifestants et un policier, dont trois blessés graves.

        Comme les précédentes, la nouvelle manifestation pour Yvan Colonna, militant indépendantiste corse mortellement agressé en prison, a dégénéré en violents affrontements, dimanche 3 avril, à Ajaccio, au risque de retarder l'ouverture des discussions annoncées avec le gouvernement autour d'une possible autonomie pour l'île.

        Entamés vers 16 h, aussitôt après l'arrivée du cortège à la préfecture, ces heurts entre 150 à 200 jeunes gens, souvent cagoulés et équipés de masques à gaz, et les policiers, se poursuivaient encore vers 23 h.

        Répondant aux jets de cocktails Molotov et de bombes agricoles, les policiers répliquaient avec des lances à eau, des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes. En fin de soirée, les manifestants utilisaient notamment des panneaux électoraux comme projectiles.

        Selon la préfecture, ces affrontements ont fait 15 blessés, 14 manifestants et un policier, dont trois blessés graves. Parmi eux, une femme de 54 ans touchée à une jambe.

        En fin d'après-midi, alors que les affrontements les plus virulents se déroulaient vers la mairie, les pompiers ont été longtemps mobilisés autour d'un geyser de flammes jaillissant d'une canalisation de gaz. Face au risque d'explosion, une trentaine d'habitants ont dû être évacués, a précisé la préfecture.

        Des heurts ont également été constatés en fin d'après-midi aux abords de la caserne de CRS de Furiani, près de Bastia, déjà cible des manifestants il y a une semaine, ainsi que devant la préfecture de Bastia en soirée.

        Au plus fort de la journée, cette manifestation a rassemblé 4 000 personnes selon la préfecture, 14 000 selon les organisateurs.

        Aux grilles de la préfecture, un drap blanc portant le visage d'Yvan Colonna au pochoir avait été accroché par des manifestants, accompagné de deux phrases : "On va se réveiller" et "moi j'ai confiance". Selon une vidéo diffusée par BFMTV la semaine dernière, ces mots avaient été prononcés en janvier par le militant nationaliste, dans une discussion avec un codétenu basque à qui il exprimait sa conviction que la Corse serait un jour indépendante.

        Lundi, Emmanuel Macron a jugé "inacceptables" les violences de dimanche et estimé qu'il n'y aurait "pas de discussion" sans "retour à l'ordre préalable".

        "Ce que j'ai vu ce week-end est inacceptable, y compris avec des responsables politiques en tête de cortège", a-t-il dit sur France Inter.

        .@EmmanuelMacron sur la Corse : "Je n'ai pas changé de ligne. Je suis favorable à toute évolution si elle répond aux besoins de la population. L'autonomie n'est pas l'indépendance, et l'autonomie n'est pas un objectif en soi." #le79Inter #Elysée2022 pic.twitter.com/Poj4bc6UxA

        April 4, 2022

        "État français assassin"

        Détenu à la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône), où il a été agressé le 2 mars, Yvan Colonna a été condamné par trois fois à la prison à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Érignac, abattu de plusieurs balles dans la tête et le cou, en 1998, à Ajaccio.

        La manifestation s'était élancée vers 15 h, sur le front de mer, derrière deux larges banderoles portant le désormais traditionnel slogan "État français assassin". Le cortège était mené par Stéphane Colonna, le frère d'Yvan, et le fils ainé de celui-ci, entourés de très jeunes manifestants, des enfants pour certains, qui reprenaient en chœur ce même cri d'"État français assassin".

        Derrière lui, dans la foule, plusieurs personnalités locales : Gilles Simeoni, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse, Charles Pieri, ex-leader présumé du Front de libération nationale de la Corse (FLNC), mouvement qui a récemment menacé de reprendre la lutte armée, ou encore Paul-Félix Benedetti, le leader du parti indépendantiste Core in Fronte.

        "Je suis venu pour honorer la mémoire d'Yvan Colonna, montrer qu'on est toujours là", a expliqué à l'AFP Camellu Tomasi, 23 ans, secrétaire de Ghjuventu Paolina, un des syndicats étudiants membres du large collectif nationaliste à l'origine de la manifestation.

        Ce collectif était également à l'origine des deux autres grandes manifestations pour Colonna, les 6 et 13 mars à Corte et Bastia. Elles aussi s'étaient terminées dans la violence et le chaos.

        "La France dehors"

        Face aux risques de débordements, le dispositif policier était plus important dimanche, mieux organisé et plus offensif. Des contrôles préventifs avant la manifestation ont notamment permis la saisie de plusieurs dizaines de projectiles, dont des boules de pétanque, des hachettes et des barres de fer.

        Lors de sa visite en Corse, du 16 au 18 mars, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'était engagé à ouvrir "dès la première semaine du mois d'avril" des négociations sur "l'ensemble des problématiques corses", dont "l'évolution institutionnelle vers un statut d'autonomie restant à préciser".

        Il avait également promis le "prompt rapprochement en Corse, dans les prochaines semaines" de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, les derniers membres du 'commando Érignac' encore incarcérés. Les deux hommes, incarcérés à Poissy (Yvelines), ont signé vendredi leur ordre de transfèrement à la prison de Borgo.

        Reste à savoir si ces nouvelles violences ne vont pas perturber ce scénario. Dans un document qu'ils avaient co-signé le 18 mars, Gérald Darmanin et Gilles Simeoni avaient en effet convenu "que la mise en œuvre de ce processus historique ne" pouvait "s'envisager que dans un cadre général apaisé et calme".

        Du côté des manifestants, la colère était en tous cas perceptible dimanche soir, avec notamment une cible, Laurent Marcangeli, maire de la ville et leader de l'opposition de droite à l'assemblée de Corse, visé par plusieurs tags injurieux le traitant de "salope collabo".

        "Aujourd'hui plus que jamais, la France dehors !", a insisté Stéphane Colonna sur Twitter.

        Avec AFP

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        Corse : Emmanuel Macron lance un appel au calme après la mort d'Yvan Colonna

        Des centaines de Corses présents pour l'inhumation d'Yvan Colonna, dans son village natal

        Mort d'Yvan Colonna près de trois semaines après son agression en prison

        Valeurs Actuelles

        McKinsey : “une opération politique”, dénonce Christophe Castaner

        Depuis plusieurs jours, la polémique sur le recours aux cabinets de conseils par l’exécutif enfle. En effet, comme l’a rappelé Le Figaro le 3 avril, le Sénat a révélé que les contrats conclus entre l’Etat et les cabinets comme McKinsey avaient doublé en trois ans, atteignant la somme de plus d’un milliard d’euros en 2021. Mais Christophe Castaner s’est exprimé au sujet de cette commission d’enquête, et évoqué « une opération politique » et un « procès d’intention ».

        Soutien infaillible

        L’ancien ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron a justifié ses propos : « Quand vous parlez, pour 16,5 millions d’euros pour une année pleine, de McKinsey 477 fois, c’est effectivement une opération politique ». Selon lui, la pratique qui consiste à faire appel à des cabinets comme McKinsey est une « pratique ancienne qui existe au sein des collectivités locales, au sein de l’Etat ». Christophe Castaner en a aussi profité pour tacler les adversaires d’Emmanuel Macron à la présidentielle, qui ont proposé de faire appel à des fonctionnaires plutôt qu’à des cabinets. « S’ils veulent recruter des fonctionnaires, avec un statut de fonctionnaire à vie pour faire des missions temporaires, c’est leur choix », a-t-il asséné. Quant au fait que McKinsey ne paie pas d’impôt sur les sociétés depuis de nombreuses années, le chef de file des députés de la majorité LREM a soutenu les paroles du Président qui avait expliqué que le cabinet appliquait les règles fiscales en vigueur.

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        France24 - Monde

        Elon Musk fait décoller Twitter en Bourse après une grosse prise de participation

        Publié le : 04/04/2022 - 16:03Modifié le : 04/04/2022 - 16:50

        FRANCE 24 Suivre

        L'action de Twitter s'est envolée lundi après l'acquisition par Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, de plus de 73 millions d'actions. Grand utilisateur du réseau social mais aussi critique de son fonctionnement, le patron de SpaceX devient ainsi le premier actionnaire de la plateforme. Selon les experts, cette prise de participation spectaculaire pourrait signifier une volonté de la part d'Elon Musk de jouer un rôle actif au sein de l'entreprise.

        Un actionnaire pas comme les autres pour Twitter : Elon Musk, patron du fabricant de véhicules électriques Tesla et de la société de vols spatiaux SpaceX, a mis en orbite Twitter, lundi 4 avril, après l'annonce d'une importante prise de participation dans le réseau social qu'il accuse pourtant de restreindre la liberté d'expression.

        À 12 h 15 GMT, l'action du site de microblogging s'envolait d'environ 20 %, à 47,21 dollars, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street.

        Selon un document déposé auprès de la SEC, le régulateur boursier américain, Elon Musk, qui est l'homme le plus riche de la planète, a acquis près de 73,5 millions d'actions ordinaires de Twitter, soit 9,2 % de la valeur en Bourse de l'entreprise.

        Cela fait de lui le plus gros actionnaire du groupe devant le fonds d'investissement Vanguard (8,8 %) et la banque Morgan Stanley (8,4 %), selon les données de Bloomberg.

        En se basant sur le prix de clôture de vendredi de l'action de Twitter, l'investissement du milliardaire d'origine sud-africaine s'élève à près de 2,9 milliards de dollars.

        Twitter "mine foncièrement la démocratie", selon Elon Musk

        Elon Musk s'exprime très fréquemment sur la plateforme, où il compte un peu plus de 80 millions d'abonnés. Ses annonces sur le réseau aux gazouillis suscitent fréquemment des polémiques.

        À l'été 2018, il avait notamment publié un tweet où il assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse new-yorkaise, sans en apporter la preuve.

        Après une nouvelle publication malencontreuse début 2019, il avait accepté que ses messages directement liés à l'activité du fabricant de véhicules électriques soient préapprouvés par la SEC. Le dirigeant avait également abandonné son poste de président du conseil d'administration de Tesla.

        Début mars, Elon Musk a toutefois demandé à un juge de New York d'annuler l'accord passé avec le gendarme boursier sur ses tweets, affirmant par la voie de son avocat que la SEC cherchait à "harceler Tesla et à réduire au silence M. Musk".

        Le patron-milliardaire est par ailleurs critique des mesures mises en place par Twitter pour modérer certains contenus jugés inappropriés.

        Fin mars, Elon Musk a publié deux sondages sur le réseau social, l'un pour demander à ses abonnés s'ils pensaient que l'algorithme de Twitter devrait être en code source ouvert ("open source"), l'autre pour savoir s'ils jugeaient que l'entreprise respectait la liberté d'expression. Les votants avaient très largement répondu "oui" au premier sondage et "non" au second.

        "Étant donné que Twitter agit de facto comme une place publique, son incapacité d'adhérer aux principes de la liberté d'expression mine foncièrement la démocratie", a tweeté le patron de Tesla après les résultats. "Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire ?", avait-il questionné.

        Une prise de participation "passive" ?

        Twitter est régulièrement accusé de censure par de nombreuses voix conservatrices aux États-Unis, notamment depuis la suspension du compte de Donald Trump l'an passé. À l'instar de Facebook et de YouTube, le réseau à l'oiseau bleu estime que l'ancien président a encouragé ses partisans à la violence avant l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. En réponse à son éviction, Donald Trump a lancé en février sa propre plateforme, Truth Social.

        Dans le document transmis à la SEC (intitulé "Schedule 13G" en anglais), Elon Musk précise que sa prise de participation, inférieure à 10 % des actions ordinaires, est passive, c'est-à-dire qu'il ne compte pas influer sur les grandes décisions stratégiques de l'entreprise. Mais cette entrée au capital pourrait être le prélude à un rôle plus actif au sein de l'entreprise, estiment certains experts.

        "Nous nous attendons à ce que cette participation passive marque le début de discussions plus approfondies avec la direction et le conseil d'administration de Twitter, qui pourraient conduire à une participation active et un actionnariat potentiellement plus agressif", a indiqué dans une note Dan Ives, de Wesbush Securities.

        Contacté par l'AFP, Twitter n'a pas réagi dans l'immédiat.

        Avec AFP

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        Le milliardaire et mécène Elon Musk est la personnalité de l'année de Time magazine

        La société d’Elon Musk, Tesla, déménage son siège de la Californie au Texas

        Succès pour SpaceX avec le retour sur Terre de ses premiers touristes de l'espace

        L'Humanité

        Des nouvelles de notre révolution

        Chronique

        Mejdaline Mhiri

        Rédactrice en cheffe des Sportives

        Le 21 mars 2021, plus de 150 journalistes sportives ­signaient une tribune dans le Monde pour exprimer publiquement leur ras-le-bol du sexisme subi au travail et leur envie « d’occuper le terrain ». Ce même jour était diffusé sur Canal PLus le précieux documentaire de Marie Portolano, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste. Le retrait des passages liés aux agissements de Pierre Ménès, l’un des consultants phares de la chaîne cryptée, augmentait encore son retentissement médiatique. Le combat féministe dans le milieu du journalisme sportif ne faisait que commencer. Avec cinq autres collègues, nous lancions l’association Femmes journalistes de sport. Ni Laurie Delhostal (ex-Canal Plus, aujourd’hui à Prime Video), ni moi-même, coprésidentes du collectif, ne pouvions pronostiquer le ralliement massif, ou pas, de nos consœurs… Nos seules certitudes s’appuyaient alors sur le triste constat de notre ultraminorité dans les rédactions, autour de 10 %, et du climat trop souvent délétère qui y règne.

        De suite, les multiples adhésions confirmèrent l’urgence. Nous sommes actuellement 207 ! Alors, jeudi dernier, à Paris, nous échangions sur cette première année de lutte, lors d’un événement nommé Bamboche (oui, parce que nous aimons l’humour), pour réaliser un bilan d’étape. Ces derniers mois, nous avons débuté la mise en place d’un observatoire scientifique pour nous compter et affiner notre analyse : combien sommes-nous exactement à exercer ce métier ? Combien gagnons-nous ? À quel point les postes à responsabilité et le commentaire sportif nous sont ­ (in)accessibles ? Un annuaire en ligne valorise désormais les adhérentes pour ne plus entendre les chefs de rédaction soutenir « qu’ils adoreraient recruter des femmes mais qu’elles ne postulent pas », sous-entendant au passage que nous n’existons pas.

        Une charte porteuse de solutions est en cours d’écriture afin de mieux fonctionner en mixité. Un groupe d’adhérentes se charge de recueillir la parole des femmes victimes de situations violentes, pesantes. Un système de marrainage permet de prodiguer des conseils avisés aux débutantes. Enfin, nous avons sollicité toutes les écoles de journalisme du pays et de nombreux établissements scolaires. Nous souhaitons incarner des rôles modèles auprès des jeunes, notamment des filles, pour partager notre passion et l’amour de notre profession. Plusieurs projets sont en cours d’élaboration, par exemple en lien avec les Jeux de Paris 2024.Surtout, jeudi soir, nous avons ri et levé le coude, tout en discutant des résultats des dernières compétitions. Parce que la sororité, la bienveillance et la troisième mi-temps constituent la base de notre système de jeu.

        La chronique sportive de Mejdaline MhirisexismeFéminismejournalisme
        Valeurs Actuelles

        McKinsey, un cabinet de conseil au cœur de la stratégie vaccinale

        « Est-ce que le gouvernement dans cette période [la pandémie, NDLR] a délégué la gestion de crise à des consultants ? La réponse est non. Parce que c’est un fantasme ». Lors d’une conférence de presse organisée en urgence mercredi soir, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a balayé d’un revers de main les conclusions du rapport au vitriol du Sénat sur le recours aux cabinets de conseil. Intitulé comme suit, Un phénomène tentaculaire : l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques, ce document met notamment en lumière le rôle du cabinet McKinsey dans la mise œuvre de la stratégie vaccinale par le gouvernement. « Lorsque la situation est exceptionnelle, l’État ne lésine pas sur les moyens pour protéger les Français », s’est défendue la ministre.

        Selon ce rapport, l’État a dépensé « au moins 41,05 millions d’euros pour des prestations de conseil pendant la crise sanitaire ». Étant précisé qu’il s’agit d’une estimation minimale ; en effet, les sénateurs n’ont pas eu accès à l’ensemble des commandes passées par les différentes administrations de l’État.

         

        Issue du rapport sénatorial du 16 mars 2022.

        Le gouvernement persiste dans le déni

        À quelques jours du premier tour de la présidentielle, les conclusions des travaux de la commission d’enquête du Sénat, rendues publiques le 17 mars, inquiètent jusqu’au plus haut sommet de l’État. Aussi le gouvernement s’est-il lancé dans une périlleuse opération de déminage : « Aucun cabinet de conseil n’a décidé d’aucune réforme et la décision revient toujours à l’État », a juré Amélie de Montchalin au cours de cette même conférence de presse. Au sein de la chambre haute, on conteste cette affirmation et l’on souligne « une influence avérée des cabinets de conseil sur la prise de décision […], la maîtrise d’outils stratégiques de gestion de la crise […] C’est particulièrement le cas pour l’intervention de McKinsey sur la campagne vaccinale ». 

        De son côté, la macronie y voit une boule puante de campagne, une concrétion de « récupérations politiques et de manipulations grossières », et non un scandale d’État, comme le dénonce une partie de l’opposition. « La méthode de gestion d’Emmanuel Macron ressemble plus à celle d’une PDG d’une multinationale », tacle la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône,Valérie Boyer. D’après elle, le vrai scandale ne réside pas tant dans le fait d’avoir recours à des cabinets de conseils que dans « la manière dont cela s’est fait dans le cas de McKinsey ». À savoir, une forte collusion entre la macronie et les consultants de Mckinsey, le tout sur fond d’optimisation fiscale, de prestations exorbitantes, d’accès à des informations hautement stratégiques, ou encore de culture du secret.

        Jeudi matin, sur RTL, le candidat Eric Zemmour s’est engouffré dans la brèche pour dénoncer une forme de vassalisation de la France par les États-Unis : « J’accuse Emmanuel Macron d’être soumis aux Américains de façon vraiment scandaleuse. » 

        McKinsey au cœur de la Task Force vaccins

        Pour la commission d’enquête, c’est un fait : « McKinsey est intervenu sur des enjeux stratégiques de la campagne vaccinale » et ce, en coordonnant « le registre des actions et décisions clés et préparé les réunions quotidiennes au sein de la task force « vaccins ». » Plus loin, le rapport précise que « McKinsey est d’abord missionné pour « consolider l’organisation de la task force » et former ses membres, dans le cadre d’un transfert de compétences ».

        Extrait du rapport sénatorial du 16 mars 2022 : « Un phénomène tentaculaire : l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques ».

        Techniquement, le cabinet américain produit de multiples documents – synthèses, des infographies, des supports PowerPoint, etc. – destinés à Emmanuel Macron, Jean Castex ainsi qu’au Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN). En outre, Le cabinet s’est occupé de la préparation et de la présentation du point cabinet du ministère de la Santé qui avait lieu tous les lundis.

        Signe de cette proximité étroite entre McKinsey et l’administration, les consultants du cabinet ont fini par être assimilés à des agents publics à part entière lors de la crise sanitaire. Lors d’une audition sénatoriale en janvier, l’un des directeurs associés du cabinet en France, Thomas London, a ainsi expliqué que les consultants privés disposaient des badges d’accès à la cellule de crise du ministère de la Santé.

        En théorie, le cabinet international de conseil devait intervenir pendant trois semaines lors du lancement de la campagne de vaccination. En pratique, la mission prolongée durant plus d’un an, du 30 novembre 2020 au 24 septembre 2021, puis du 23 décembre 2021 au 4 février 2022. Pour un coût total de 11,63 millions d’euros.

        Last but not least, le Canard enchaîné a révélé une autre information troublante. Le 23 décembre 2020, lors d’une visioconférence organisé par Olivier Véran avec des directeurs d’hôpitaux, le ministre de la Santé passe la parole à une tierce personne chargée de présenter la méthode de la stratégie vaccinale retenue par le Gouvernement ; un certain Maël de Calan, ancien conseiller économique d’Alain Juppé et candidat malheureux à la présidence des Républicains en 2017. La raison de son intervention ? Outre sa fonction de président du Conseil départemental du Finistère, Maël occupe un poste de consultant chez… McKinsey. Ce qui n’est pour arranger les affaires du ministre de la Santé.

        Les contradictions d’Olivier Véran lors des auditions

        En effet, la commission sénatoriale a relevé de multiples incohérences dans les déclarations d’Olivier Véran concernant le rôle du cabinet de conseil durant la crise. Interrogé sur la traçabilité des prestations des cabinets de conseil, le ministre de la Santé s’est légèrement emmêlé les pinceaux. Dans un premier temps, il a expliqué que McKinsey était intervenu « en appui ou conseil d’un chef de projet interne à l’administration […] avec des livrables clairement identifiés », donc des documents qui comportent le logo du cabinet. De fait, les cabinets de conseil n’ont pas le droit d’utiliser le sceau ou le logo de l’administration. Or, dans un second temps, Véran a admis à demi-mot le non-respect de cette obligation déontologique : « Si vous aviez voulu les documents estampillés par McKinsey présents dans le dossier, vous auriez eu une feuille blanche. » Conclusion : le cabinet a donc bien rédigé des documents flanqués du logo du ministère de la Santé.

        Mais les manquements en matière de traçabilité ne s’arrêtent pas là. Ainsi de cette synthèse des cibles hebdomadaires de vaccinations, qualifiée de « document interne » par le ministre de la Santé,  qui a été transmise au Conseil de défense et de sécurité nationale le 23 août 2021. Une fois encore, l’enquête du Sénat a révélé que les « traces numériques » du document Powerpoint provenait d’un consultant de McKinsey. Autre indice et non des moindres : le document ressemble comme deux gouttes d’eau à un autre document « conçu par McKinsey pour le gouvernement australien ».

        Enfin, en théorie le ministère de la Santé soumet les consultants des cabinets à des obligations déontologiques et à des déclarations d’intérêts. Chose que le directeur associé de McKinsey a confirmé lors de l’audition. La commission « n’a retrouvé que cinq déclarations d’intérêts renseignés par des salariés du cabinet McKinsey [sur les 5 000 fichiers transmis par le ministère, NDLR], pour la plupart consultants juniors ».

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        L'Humanité

        Cyclisme. Au pays des monts, les Flamands s’émerveillent

        Actu

        Dimanche 3 avril, avec le Tour des Flandres, la semaine sainte des classiques flandriennes touche presque à sa fin. Le « Ronde » et sa mythologie hantent depuis presque 110 ans tout un peuple qui y a en partie forgé son identité.

        Éric Serres

        Le « Ronde », Tour des Flandres, est une épopée qui ne se raconte pas, mais se conte. La veille, pendant, et après l’arrivée à Audenarde autour d’une chope. Les exploits en 1969 du Brabançon Eddy Merckx, le triplé de Johan Museeuw, « Lion des Flandres » déchu, ou encore celui de Tom Boonen, le beau gosse, sont autant de souvenirs qui ravivent les flammes rouges crachées par le lion, symbole de tout un peuple.

        Qui dit « Ronde van Vlaanderen » nous ouvre à l’identité flamande qui, à travers cette épreuve, affirme au reste du pays sa fierté. « C’est une course ambivalente, une instrumentalisation de l’histoire du patrimoine. C’est l’éveil de la nation flamande dans les années 1920 et 1930 qui avait besoin de se créer des héros, des mythes vivants. Les Flamands, longtemps humiliés par l’industrieuse Wallonie, cherchaient un modèle », explique Laurent Galinon, journaliste et auteur du livre « Classiques » (1). Le coureur cycliste à travers ce Ronde sera donc le seul à pouvoir répondre à ce besoin d’émancipation. Il incarne la robustesse du peuple qui fut longtemps exploité dans les mines du Hainaut, mais aussi comme main-d’œuvre dans les champs de betteraves du nord de la France. « Robuste, tenace, qui ne craint ni les adversaires, ni les conditions climatiques, le cycliste “flandrien” est l’incarnation du modèle à suivre de tous les Flamands. De bête de somme, le “Flandrien” devient bête de scène », continue l’auteur dans son ouvrage.

        Créée en 1913, cette course fait partie des cinq monuments du cyclisme avec Milan-San Remo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Son histoire est riche et alimente les légendes du cyclisme depuis un siècle. Encore aujourd’hui, traverser cette partie de la Belgique incite à s’arrêter devant ces maisons de briques si typiques puis, en tournant la tête, à jeter un œil sur ces champs à l’âme brumeuse d’une paysannerie ancestrale, bien que peu à peu disparue. C’est aussi humer les odeurs de ces terres travaillées qui, lorsque le vent du nord pousse à la roue, transportent ses effluves jusqu’au cœur des villes et fait tourner la tête du peloton à chaque changement de direction.

        Longtemps monopole belge

        Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le Tour des Flandres fut organisé le même jour que Milan-San Remo. Les coureurs étrangers préféraient alors les routes moins tortueuses de la classique transalpine plutôt que d’aller s’abîmer le dos entre monts et pavés redoutés et redoutables. De fait, un seul non-Belge s’y imposera durant cette période. Le Suisse Henri Suter en 1923.

        Car, au Plat Pays, outre le Flandrien rouleur et roublard, les « bergs » sont autant de casseurs de reins pour les étrangers. Pour le Flandrien, tout au contraire, ils sont des monts-de-piété où l’âme des braves s’y révèle.

        Trois d’entre eux ont façonné la légende et ce, bien plus que tous les autres monts. Le premier est ce vieux Kwaremont qui fut longtemps Kwaremont « tout court ». Découvert en 1919 par le journaliste et créateur de la course, Karel Van Wijnendaele, il fut le premier monticule à torturer le visage des coureurs et cisailler leurs muscles déjà meurtris. Ce juge de paix, tant recherché par l’organisateur, devait donner ce supplément d’âme et de pénitence à tout un chacun. Aujourd’hui, foin de tout cela ! Y trônent tout en haut, certes la stèle de son découvreur, mais aussi les dérives d’un monde devenu mercantile. Les tentes VIP trônent en bonne place et la bonne société flamande devenue riche, y mange petits-fours et toasts barbouillés de caviar, arrosant le tout de coupes de champagne. Autre temps, nouvelles mœurs ! « Le jour du passage des coureurs, le passe VIP peut aller jusqu’à 1 500 euros », s’étouffe Laurent Galinon.

        La chambre de torture

        Lieu tout aussi symbolique, demeure en bonne place le mur de Grammont, et perchée sur son toit la chapelle Notre-Dame d’Oudenberg. Il était d’abord un lieu de pèlerinage, mais les dévots ont fait depuis place aux seuls amoureux de la Petite Reine. Frites et bières y font bon ménage. Autres monts, autres mœurs ! Il résume à lui seul la démesure de cette course. Des milliers de personnes s’y agglutinent quand leur « Ronde » passe. Ce triptyque ne serait pourtant rien sans le terrible Koppenberg. Décrit comme la « chambre de torture de la Flandre » à son apparition en 1976, Eddy Merckx résumait ainsi sa présence : « On pourrait aussi faire grimper les coureurs à une échelle, le vélo ­accroché au cou, non ? » Bernard Hinault, moins métaphorique comme à son habitude, le qualifiait de « saloperie ».

        Quoi qu’il en soit, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, un dimanche par an, ces trois points cardinaux dépassent dans l’imaginaire de tout un peuple les autres monts des Flandres (19 au total). Instruments de torture, révélateurs de grands talents, ils sont définitivement élévation pour l’âme flamande.

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        France24 - Monde

        Allemagne : progrès dans l'enquête de l'incendie raciste d'un foyer de réfugiés il y a 30 ans

        Publié le : 04/04/2022 - 13:56

        FRANCE 24 Suivre

        Trente ans après les faits, un Allemand militant d'extrême droite a été arrêté, lundi, soupçonné d'être l'auteur d'un incendie contre un foyer pour réfugiés dans lequel a péri un ressortissant ghanéen. L'enquête sur l'incendie de Sarrelouis avait repris en avril 2020 suite à de nouveaux indices. Selon l'hebdomadaire allemand Spiegel, l'auteur présumé était une figure bien connue de la scène néonazie sarroise.

        Un Allemand militant d'extrême droite soupçonné d'être l'auteur d'un incendie contre un foyer pour réfugiés qui avait fait un mort, il y a plus de 30 ans, a été arrêté, lundi 4 avril, dans l'ouest de l'Allemagne, a annoncé le parquet fédéral.

        Les faits remontent au 19 septembre 1991, un an après la réunification allemande : le feu avait pris dans un foyer pour demandeurs d'asile situé à Sarrelouis, ville de 35 000 habitants située près de la frontière française.

        Selon un communiqué du parquet, le suspect identifié comme Peter S. est "fortement soupçonné de meurtre, de tentative de meurtre à l'encontre de 20 personnes et d'incendie volontaire ayant entraîné la mort".

        Les procureurs lui reprochent d'avoir, au moyen d'un bidon d'essence, mis le feu au foyer qui hébergeait alors 21 personnes et d'avoir agi en raison de ses "convictions d'extrême droite et racistes".

        Né en 1971 et originaire de Sarrelouis, Peter S. était une figure bien connue de la scène néonazie sarroise, affirme l'hebdomadaire Spiegel.

        Un "rôle de leader" au sein du milieu extrémiste

        L'incendie s'était propagé de la cage d'escalier à tout le bâtiment.

        Si 18 personnes avaient réussi à se mettre à l'abri, deux autres personnes avaient subi des fractures en sautant par la fenêtre et un ressortissant ghanéen, Samuel Yeboah, était décédé de ses blessures dans l'incendie.

        Peter S. avait dès le départ été soupçonné d'être impliqué dans l'incendie criminel, mais les enquêtes avaient été abandonnées pendant des décennies faute de preuves suffisantes.

        À l'époque, les enquêteurs lui attribuaient un "rôle de leader" au sein de ce milieu extrémiste.

        Selon ces derniers, il aurait notamment participé, en 1996, à une manifestation d'extrême droite à laquelle étaient présents des futurs membres du groupuscule néonazi NSU, responsable d'une dizaine d'assassinats dans les années 2000, principalement d'étrangers. 

        Les investigations sur l'incendie de Sarrelouis avaient repris en avril 2020 suite à de nouveaux indices.

        L'appartement du suspect avait notamment été perquisitionné début 2021, selon le Spiegel.

        Au début des années 1990, peu après la chute du Mur de Berlin, plusieurs attaques contre des foyers de demandeurs d'asile avaient touché l'Allemagne, notamment dans l'ancienne RDA.

        Cette montée de la xénophobie s'était notamment illustrée par des émeutes racistes à Hoyerswerda, ville de Saxe, en septembre 1991, durant lesquelles environ 500 personnes avaient attaqué un foyer de réfugiés avec des cocktails Molotov et des projectiles, faisant des dizaines de blessées.

        Avec AFP

        Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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        Cinq membres d'un groupe néonazi français mis en examen pour un projet d'attentat

        Allemagne : un néonazi condamné à perpétuité pour avoir tué un élu favorable aux migrants

        L'Entretien de France 24

        "Les Chevaux d'Hitler" : comment le détective Arthur Brand a infiltré le monde souterrain des Nazis

        Valeurs Actuelles

        Éric Zemmour : “La mort de Jérémy Cohen est l’épouvantable symptôme de la tragédie que vit notre pays”

        Jérémy Cohen a 31 ans. Il est juif et handicapé. Un soir de février, à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, il sort de chez lui pour se promener. Il parait qu’il porte une kippa blanche. Il est harcelé par une bande de racailles. Il se fait tabasser. Pour échapper au lynchage, il s’enfuit. Il traverse la rue en courant. Il meurt écrasé par un tramway, sous les yeux de dizaines de témoins. La scène est filmée mais la vidéo ne sortira que deux mois plus tard. L’omerta est totale. Le 4 avril, la France découvre cette scène atroce.

        Ceci n’est pas une anecdote. Ce n’est pas un fait divers. Ce n’est pas un drame comme un autre. La mort de Jérémy Cohen est l’épouvantable symptôme de la tragédie que vit notre pays, que je dénonce depuis des années, et face à laquelle notre Etat, nos médias et nos politiciens restent sans voix, impuissants, paralysés par leur cynisme et leur lâcheté.

        Laxisme de la justice. Lâcheté des médias. Antisémitisme enragé. Mépris pour la vie humaine chez les racailles. Mensonges permanents pour couvrir la criminalité immigrée, par crainte de « faire monter les extrêmes ». Tout le cocktail empoisonné de la France contemporaine est résumé par cette affaire.

        Pourquoi la famille s’est-elle battue seule pour que la vérité éclate enfin ? Pourquoi a-t-il fallu attendre le 4 avril pour une tragédie survenue le 16 février ? Pourquoi a-t-il fallu que je me saisisse de cette affaire pour qu’enfin elle remonte à la surface de la conscience collective ? Est-ce à cause de la période électorale ? Est-ce pour protéger les barbares qui l’ont attaqué ?

        La mort de Jérémy Cohen doit être un électrochoc pour nous tous. Prendre la défense de Jérémy Cohen, de son innocence, de sa dignité et de sa mémoire, de sa famille, de ses proches, et de toutes les victimes de violences, c’est le sens même de ma mission. Je lui resterai fidèle toute ma vie.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : bientôt la faim ?

        Publié le : 04/04/2022 - 14:53

        Raphaël KAHANE Suivre

        L'Ukraine empêchée de produire par le conflit armé, la Russie d’exporter par les sanctions… C’est un tiers de céréales en moins sur le marché mondial. Emmanuel Macron a prévenu : une crise alimentaire "gravissime" guette à horizon de 12 à 16 mois. Elle s’abattrait en priorité sur les pays les plus pauvres de la planète mais pas seulement. Des menaces sur le pouvoir d’achat jusqu’à la mise en danger des populations et des États, à quoi faut-il s’attendre ? Les réponses de nos reporters et notre grand témoin.

        • Sylvie BRUNEL, géographe et ancienne présidente d'Action contre la faim
        LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

        L'Afrique face au risque de crise alimentaire avec la guerre en Ukraine

        INTERVIEW

        En cas d'arrêt des exportations de gaz russe, "Moscou a plus à perdre que l'Europe"

        Focus

        L'Union européenne contrainte de repenser sa stratégie énergétique

        L'Humanité

        Les Bleus héritent d’un groupe accessible

        Actu

        Football Le tirage au sort du Mondial 2022, effectué à Doha au Qatar ce vendredi soir, a été plutôt clément pour l’équipe de France qui rencontrera le Danemark, la Tunisie et un barragiste. 

        Nicolas Guillermin

        Les compétitions se succèdent et Didier Deschamps conserve sa chance légendaire. Le tirage au sort de la Coupe du monde 2022 (21 novembre-18 décembre), qui s’est tenu ce vendredi 1 er avril à Doha au Qatar, a été clément avec l’équipe de France et son sélectionneur. Placés dans le groupe D, les champions du monde en titre affronteront au premier tour le Danemark, la Tunisie et le vainqueur du barrage entre le Pérou, l’Australie et les Emirats arabes unis.

        Versés dans le chapeau 1, avec le Qatar, pays hôte, et les meilleures nations au classement Fifa (Angleterre, Argentine, Belgique, Brésil, Espagne et Portugal), les Bleus avaient l’assurance de ne pas rencontrer d’adversaires trop huppés pour débuter la compétition. Cependant, ils pouvaient toujours croiser la route de l’Allemagne renaissante de l’entraîneur Hansi Flick, des Pays-Bas de Virgil Van Dijk, de l’Uruguay de Luis Suarez et Edinson Cavani, de la Croatie vice-championne du monde ou encore du Sénégal, récent vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations. Il n’en a rien été.

        Les hommes de Didier Deschamps disputeront un premier tour largement abordable qui devrait leur permettre de monter progressivement en puissance avant la phase à élimination directe. Concrètement, les Bleus lanceront leur tournoi contre le barragiste victorieux le 22 novembre à l’Education City Stadium de Al Rayyan. Ils défieront ensuite les Danois, emmenés par Christian Eriksen, le 26 novembre à l’Iconic Stadium de Lusail, puis la Tunisie de Wahbi Khazri le 30 novembre, de nouveau à Al Rayan.

        Le Danemark constitue l’adversaire le plus relevé du groupe. Les Scandinaves ont atteint les demi-finales du dernier Euro. Les Danois ont souvent porté bonheur aux Français lors des grandes compétitions : à chacun de leurs trophées majeurs, les Bleus les ont croisés en phase de groupes, sans jamais perdre (1-0 à l’Euro 1984, 2-1 au Mondial 1998, 3-0 à l’Euro 2000, 0-0 au Mondial-2018) sauf à la Coupe du monde 2002 où les champions du monde et d’Europe en titre, éliminés dès le premier tour, avaient chuté face aux Nordiques (2-0).

        En revanche, l’opposition contre la Tunisie sera le premier match en compétition officielle pour les Bleus. «  Je suis super content, s’est exclamé Wahbi Khazri, l’attaquant de Saint-Etienne, au micro de RMC Sports. Les Français sont favoris, on en est loin mais en ayant grandi ici, en vivant ici, en jouant dans le championnat de France, c’est le rêve de beaucoup de joueurs et les affronter en Coupe du monde c’est encore un rêve qui va se réaliser pour moi. On n’est pas favoris mais j’espère qu’on sera capable de sortir de cette poule avec la France en tête. » Les horaires des rencontres ne sont pas encore fixés, les Bleus pouvant jouer à 13 heures, en plein après-midi où à 22 heures (heures locales). En huitième de finale, les choses devraient se corser avec comme adversaires potentiels l’Argentine, la Pologne et le Mexique.

        «  Il faut avoir beaucoup de respect », a souligné Didier Deschamps au sujet des adversaires et notamment du Danemark que les Bleus rencontreront en juin et en septembre en Ligue des nations. «  C’est la 11e nation (au classement Fifa), demi-finaliste de l’Euro, s’ils sont devant l’Allemagne et les Pays-Bas, cela prouve la qualité de cette équipe. (…) Eux aussi auront l’avantage de nous connaître encore mieux, même si ces deux rencontres en Ligue des nations ne seront pas pareilles. »

        L’équipe de France prendra ses quartiers à l’hôtel Al Messila (5 étoiles), non loin du centre-ville de Doha. Le choix de ce camp de base, situé dans l’ouest de la capitale, s’explique par sa situation à environ six kilomètres du centre et à proximité de l’Education City Stadium, une des huit enceintes accueillant la compétition. «  Il y a beaucoup de verdure et de l’eau, a précisé au micro de beIN Sports le président de la Fédération française de football, Noël Le Graet. C’est un hôtel relativement petit mais magnifique, à quatre minutes d’un terrain d’entraînement et 20 minutes de n’importe quel stade. » Les Bleus disposeront du stade Jassim-bin-Hamad, où évolue le club de Al-Sadd, pour s’entraîner, à cinq kilomètres au sud de leur hôtel.

        Une fois n’est pas coutume, ce tirage au sort n’a pas donné de « groupe de la mort ». Néanmoins la poule E sort du lot avec l’Espagne, championne du monde 2010 et l’Allemagne, vainqueur du Mondial 2014. Les deux favoris de ce groupe affronteront également le Japon et le vainqueur du barrage entre la Nouvelle-Zélande et le Costa Rica.

        coupe du monde de footballqatarMondial 2022 au Qatar
        France24 - World

        Egypt dissident Abdel Fattah starts hunger strike in prison

        Issued on: 04/04/2022 - 21:42

        Cairo (AFP) – Egyptian activist Alaa Abdel Fattah, a key figure in the country's 2011 revolution, began a hunger strike in prison over the weekend, his mother Laila Soueif said Monday.

        "He refuses to eat, because his prison conditions must change," Soueif told AFP, adding that her son has been placed under "heavy supervision, in solitary confinement".

        "He is not allowed books or exercise, and this prison is known for not respecting any laws," she continued.

        Abdel Fattah was sentenced in December to five years in prison after he was convicted along with two others of "broadcasting false news".

        He had already been in pre-trial detention in Cairo's Tora prison since September 2019 before the sentencing.

        Abdel Fattah's sister, Mona Seif, announced the hunger strike in a Twitter post earlier on Monday.

        "Today was @alaa's visit, he told me he is on hunger strike since 1st day of Ramadan, Saturday," she wrote.

        Seif added that he "returned all food we brought him. Only took medication, tea and personal hygiene products".

        Abdel Fattah has spent the better part of the past decade behind bars, having also been arrested under former presidents Hosni Mubarak and Mohammed Morsi.

        His latest arrest came in September 2019 in the wake of rare protests called for by an exiled dissident businessman against President Abdel Fattah al-Sisi.

        Rights groups say Egypt is holding some 60,000 political prisoners, many facing brutal conditions and overcrowded cells.

        © 2022 AFP

        Valeurs Actuelles

        Présidentielle : la tentation de la “grève civique”

        « Je vis, je suis partisan, écrivait d’une plume enfiévrée le jeune Antonio Gramsci. C’est pourquoi je hais qui ne prend pas parti, je hais les indifférents. » Un siècle plus tard, à l’orée d’une élection présidentielle au pays de la “Grande Révolution”, seuls 71 % des Français affirment être certains d’aller voter, révèle un sondage BVA pour RTL. Désertion militante des jeunes, risque d’abstention massive, désintérêt croissant pour le débat public… Les « poids morts de l’Histoire » seraient-ils donc devenus légions, comme le craignait le communiste sarde ? Rien n’est moins sûr. Dans l’agora comme dans les urnes, c’est plutôt la « grève civique », dont Jean-Luc Mélenchon annonçait déjà l’inexorable flambée à l’issue des élections municipales, qui bat son plein. Une « insurrection froide », née lors des scrutins de 2020 et 2021, au cours desquels l’abstention a atteint 58 %, puis 65 % des voix, et qui pourrait geler définitivement les rouages de la Ve République. Si toutefois elle venait à s’étendre et perdurer.

        L’hiver des peuples

        Hypothèse qu’il faudra sans doute prendre au sérieux dans les années à venir, tant les études sur le sujet montrent qu’elle est plausible. 63 % des jeunes indiquent par exemple n’avoir « aucune proximité » avec un parti politique, note l’Institut Montaigne. Et « seuls 69 % des Français inscrits sur les listes électorales se disent intéressés » par l’élection présidentielle d’avril, indique de son côté la fondation Jean Jaurès. Des chiffres qui devraient alerter depuis longtemps la classe politique, plutôt que de la faire benoîtement changer de stratégie de campagne… D’autant que la grande démobilisation observée en France serait loin d’être « proprement française » et toucherait en réalité « l’ensemble des démocraties libérales », souligne le politologue Jean-Yves Camus.

        Quoique multifactoriel, ce phénomène naissant serait avant tout le symptôme d’un « pessimisme » général, enjoignant les individus à délaisser le collectif pour la sphère privée. Tout particulièrement « depuis la pandémie », constate le spécialiste de la droite qui, sans cacher son dépit, affirme que « la carrière est devenue l’horizon de l’individu post-moderne ». Une réflexion sur la montée de l’individualisme qui doit nécessairement s’accompagner d’un pan d’analyse plus politique. « À force de parjure démocratique, un dégoût a fini par naître chez quiconque prenait au sérieux la chose publique », défend quant à lui Guillaume Bigot, chroniqueur et essayiste. À rebours des poncifs sans arrêts adressées aux Français qui ne se rendent plus aux urnes, l’auteur de Populophobie (Plon) défend que ceux-là ne cultivent en aucun cas de l’indifférence à l’égard de la chose publique.

        L’urgence climatique fait certes recette dans la rue, mais Europe Écologie-Les Verts peine à s’imposer dans les urnes.

        Bien au contraire, leur abstentionnisme revêt même, selon lui, un caractère « civique » : on ne saurait donner l’onction à des élus qui n’ont pas tenu parole depuis les années 1980. Du tournant de la rigueur au référendum de 2005… Le paradoxe abstentionniste décrit par le président de France souveraine trouve d’ailleurs un écho dans les écrits d’Adélaïde Zulfikarpasic, sondeuse de la Fondation Jean Jaurès, selon qui « l’engagement n’est pas mort, c’est la politique qui est moribonde ». Ou, plus précisément, c’est le « lien de confiance des Français dans les politiques et leur capacité – essentielle – à tenir leurs engagements qui est mort », étaye-t-elle dans Les Français sur le fil de l’engagement. En attestent d’ailleurs les mobilisations fréquentes des dernières décennies.

        Le XXe siècle à travers les âges

        Du mouvement des gilets jaunes à la “grève pour le climat”, en passant par la mobilisation contre la réforme des retraites : salariés, précaires, chômeurs, jeunes et fonctionnaires ont tous ensemble battu le pavé de la capitale dans les années 2010. Sans parler des bonnets rouges, de manifestations contre la loi El Khomri et contre la mise en concurrence du rail, ou encore de la Manif Pour Tous, durant lesquels petits patrons, provinciaux et catholiques ont également garni les cortèges. Une ébullition politique constante, dont la particularité est qu’elle peine systématiquement à trouver des débouchés politiques.

        Tantôt parce que la base n’en veut pas, comme lors des manifestations insurrectionnelles de l’hiver 2018, tantôt parce que l’offre laisse à désirer…. « L’urgence climatique fait certes recette dans la rue, mais les récents sondages montrent bien qu’Europe Écologie-Les Verts peine à s’imposer dans les urnes », note Jean-Yves Camus, en guise d’exemple. Comment comprendre alors cette incapacité des partis à transformer la multitude plébéienne en masse militante ? C’est que la classe politique actuelle n’est « pas encore complètement sortie du XXe siècle », répond Guillaume Bigot. D’un côté, le « bloc élitaire », incarné par Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse, défend le vieux néo-libéralisme des années 90. De l’autre, le bloc d’opposition, comprenant Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour et Marine Le Pen, reste « prisonnier des caricatures communistes et fascistes de l’après-guerre ». Tout du moins dans son traitement médiatique.

        Le centrisme semble voué à l’hégémonie, à moins d’un sursaut de participation.

        Sur les cases de cet échiquier politique, recomposé à la suite de l’élection présidentielle de 2017, « aucune alliance n’est donc possible » entre les opposants, tranche encore Bigot. Une impasse qui rend les chances de victoire des alternatives politiques quasiment nulles, décourageant ainsi les Français de s’engager dans le militantisme. Combien de collages, de meetings, de campagnes Twitter, de tractages et de boîtages des militants de La France insoumise et Reconquête! pour finalement ne même pas accéder au second tour ? Combien d’espoirs lepénistes échoués sur les “barrages républicains” ? Élection après élection, le volontarisme militant se heurte à la cruelle réalité de la sociologie électorale en France : les catégories socio-professionnelles supérieures et les retraités, groupes sociaux qui votent le plus, sont majoritairement macronistes. Et en démocratie, c’est évidemment le nombre qui fait la loi. Entre vote de classe et refus des extrêmes, typique des générations de cet interminable XXe siècle, le centrisme semble voué à l’hégémonie, à moins d’un sursaut de participation. Hypothèse peu probable, comme vu plus haut.

        Vers une montée de la violence

        Or, « une situation prérévolutionnaire éclate lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas ne veulent plus, et ceux du milieu basculent avec ceux d’en bas », écrivait Lénine, résumant d’une simple saillie sa stratégie du “défaitisme révolutionnaire”. Un mot qui résonne avec une acuité particulière dans l’actualité, tant est flagrant le délitement de l’adhésion au système électoral. Jusque dans le langage militant, tout porte à croire que la France se dirige « vers une société d’individus atomisés », analyse Jean-Yves Camus, observant au passage que le “nous” a été supplanté par le “je” dans les slogans en manifestation. Certes, « nous » ne sommes peut-être plus des « Juifs allemands », comme scandé en Mai-68. Mais « je suis Charlie ».

        La preuve sémantique que « l’idée du collectif, du service de l’État et de l’intérêt général est morte » au sein du peuple comme parmi les élites, ajoute le politologue. Pessimiste, Camus envisage de possibles affrontements violents « groupes contre groupes » dans un avenir proche, faute de canalisation politique des colères et d’adhésion au principe même de la représentation politique, pourtant à la racine de tout processus démocratique. La popularité du Référendum d’initiative citoyenne parmi les gilets jaunes et la volonté toujours plus prégnante à gauche de démocratie participative, sont là pour en témoigner. Des idées qui peuvent certes paraître folles, mais là encore, comment ne pas comprendre que des électeurs considérant, selon l’Institut Jean Jaurès, que « l’avenir du système social (58 %), les retraites (58 %), l’éducation (58 %) ou encore la situation économique de la France (57 %) compteront “beaucoup” dans leur choix de vote » ; n’aient pas été désespérés d’assister à une campagne où le Covid, puis la guerre en Ukraine, ont occupé presque tous les discours. Seule la question de l’immigration, déterminante pour 43 % des Français, a été suffisamment traitée en début de campagne.

        Une miette jetée à l’électorat de droite, qui ne suffira sans doute pas à renouer les liens brisés entre citoyens et politiques. Surtout en période d’inflation massive. « La République n’est qu’un vain fantôme », avertissait déjà Jacques Roux, le “curé rouge” de 1789, quand augmente « de jour en jour le prix des denrées auquel les trois quarts des citoyens ne peuvent atteindre sans verser des larmes. » À bon entendeur.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        RSA : à droite, travail forcé ; à gauche, pied à l’étrier

        Décryptage

        Enjeu de campagne Alors que le gouvernement et la droite foncent tête baissée pour conditionner le revenu de solidarité active à des heures d’activité ou de bénévolat, les allocataires, premiers concernés, rappellent que ce dispositif souffre déjà de nombreuses insuffisances.

        Cécile Rousseau

        « J e ne suis pas pour l’esclavagisme ! » a lancé Emmanuel Macron. Après le tollé provoqué par son intention, s’il est réélu, de conditionner le revenu de solidarité active (RSA) à 15 ou 20 heures de bénévolat par semaine, le candidat à la présidentielle s’est senti obligé de préciser que si ces heures « sont un travail », elles devraient être « rémunérées au Smic ». La ministre du Travail Élisabeth Borne est arrivée à la rescousse en précisant que ces contreparties seraient « des formations ou des immersions en entreprise ». Si l’exécutif tente de se démarquer de la proposition de Valérie Pécresse, prônant une activité de 15 heures par semaine au service de la collectivité, la logique de culpabilisation des allocataires et de mise au travail forcé est la même.

        Pour Guillaume Allègre, économiste à l’OFCE, cette mesure est absurde : « Poser une conditionnalité en termes d’insertion professionnelle est stigmatisant pour les plus pauvres. Selon plusieurs études, la conditionnalité sous peine de sanction a deux conséquences possibles : une sortie vers le bas, avec moins de recours à la prestation, et une sortie vers le haut, vers un travail plus précaire que celui que l’on aurait trouvé si on avait un peu attendu. Cela pourrait générer des trappes à emplois précaires. En revanche, on sait que si les personnes sont volontaires pour entrer dans un dispositif, comme c’est le cas pour les contrats d’engagement jeunes, cela peut produire des effets. » Selon Pierre Garnodier, secrétaire général de la CGT chômeurs, cette annonce du locataire de l’Élysée pourrait aussi viser « à recaser les personnes jugées les moins employables par les entreprises. Comme celles-ci refusent d’embaucher, on impose donc du bénévolat aux allocataires ».

        Au-delà des discours électoralistes droitiers, le dispositif né en 2008, devenu un véritable filet de sécurité pour 1,9 million de foyers, est perfectible. Un rapport de la Cour des comptes, paru en janvier dernier, pointait ses faiblesses, comme le non-recours qui concerne un tiers des bénéficiaires potentiels, mais aussi une réduction limitée de la grande pauvreté, un accompagnement insuffisant et une insertion professionnelle difficile.

        1. Une protection limitée contre la pauvreté

        Sans discontinuer depuis 2010, 65 % des bénéficiaires vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit une part quatre fois plus élevée que la population générale, selon la Cour des comptes, qui note que le revenu protège toutefois contre la très grande pauvreté. Insuffisant pour vivre décemment, le RSA incite à la reprise rapide d’un emploi. S’il est versé sous condition des revenus du foyer, obtenir ou conserver l’allocation relève parfois du parcours du combattant.

        Domiciliée dans les Landes, Sophie (1), 47 ans, en invalidité à 80 % à cause d’une polyarthrite rhumatoïde, ne comprend toujours pas dans quel engrenage elle a mis le doigt. Au chômage, son mari fait une demande de RSA. « Le département m’a alors demandé de me remettre au travail. Une assistante sociale m’a même traitée de fainéante ! On m’a envoyé une offre pour bosser dans un Ehpad alors que je ne peux pas rester debout », dénonce-t-elle. Les coups de pression et les galères s’enchaînent. Parce que son compagnon a touché 70 euros de droits d’auteur en omettant de les déclarer, le RSA est suspendu trois mois. En retour, 2 300 euros de remboursement leur sont exigés. Sans attendre, Sophie est aussi convoquée devant la commission disciplinaire du département, financeur du RSA. L’allocation est suspendue une nouvelle fois car elle n’a pas trouvé de travail. À deux sur sa pension d’invalidité de 440 euros avec 600 euros de loyer, Sophie se sent plonger : « On croule sous les dettes. Je m’attends bientôt aux coupures d’électricité. Mon compagnon cherche un job activement mais c’est le désert ! On avance au jour le jour. »

        2. Un suivi défaillant des allocataires

        C’est l’autre maillon faible du RSA. 40 % des bénéficiaires ne disposent pas d’un contrat d’accompagnement, censé être obligatoire pour formaliser les engagements entre l’État et la personne. Comme le pointent les sages de la rue Cambon, lorsqu’il existe, celui-ci est « souvent inadapté aux difficultés spécifiques des allocataires ». Les RSistes suivis par Pôle emploi bénéficient ainsi de moins d’une prestation par an, de type atelier ou formation. Même constat pour ceux pris en charge par les départements. Au final, 18 % des allocataires ne sont pas du tout orientés vers un organisme de suivi. Comme l’observe Guillaume Allègre, « l’accompagnement peut être positif si les gens sont intéressés par ce qu’on leur propose, quand on leur apporte un soutien réel en termes de formation mais aussi de santé, par exemple ».

        Au RSA depuis 2004, Joëlle, ancienne commerçante, ne sait plus en quelle langue exprimer ses besoins auprès de Pôle emploi et du conseil départemental. Depuis 2017, cette quinquagénaire basée à 35 kilomètres de Châteauroux (Indre) et touchant 497 euros d’allocation n’a plus de véhicule. Coincée, elle ne peut répondre aux offres ponctuelles de distribution d’annuaires ou de plis électoraux comme cela a été le cas pendant des années. « J’ai remué ciel et terre pour trouver des financements afin d’acheter une voiture. On me refuse l’accès à un microcrédit social parce qu’il ne me restait rien à la fin du mois, soupire Joëlle, dont l’absurdité de la situation n’a pas de limites. Pôle emploi m’a dit que je pourrais louer un deux-roues quand j’aurai une promesse d’embauche. Je tourne en rond comme ça depuis cinq ans. »

        Alors que son accompagnement individuel est quasi inexistant et jamais réalisé par le même conseiller, Joëlle a en revanche été rappelée à l’ordre pour respecter ses devoirs. Contrôlée à l’automne 2021, son allocation a été suspendue quelques mois pour insuffisance d’actes de recherche d’emploi. Sourde à ses difficultés, l’ex-ANPE lui a proposé, la semaine passée, d’intégrer Parcours emploi compétences, chose qu’elle ne peut toujours pas accepter faute de… moyen de transport.

        3. Une insertion au compte-gouttes

        Selon la Cour des comptes, l’accès à l’emploi reste plus difficile pour les allocataires. Le taux de retour vers un travail (3,9 % par mois en 2019) est bien inférieur à celui de la moyenne des chômeurs (8,2 %) et les reprises sont en général plus précaires. Ainsi, sept ans après l’entrée au RSA, seuls 34 % ne sont plus bénéficiaires et ont un job (stable pour un tiers d’entre eux). « Si le système ne fonctionne pas, c’est aussi parce qu’il n’y a pas assez d’emplois, souligne Guillaume Allègre, de l’OFCE. Le taux de chômage reste élevé, autour de 7 %. Sans compter que les personnes les moins qualifiées voient les postes leur passer sous le nez au profit des plus qualifiées. »

        Karim, 43 ans, au RSA depuis 2011, affiche un beau CV et un diplôme d’école de commerce. Spécialisé dans les métiers de l’emploi et de la formation, il a pourtant passé la plupart de son temps sans contrat, ces dix dernières années. « Mon problème principal est que les entreprises ne veulent pas recruter des demandeurs d’emploi de longue durée, assure-t-il. À cette discrimination d’inemployabilité s’ajoute celle liée aux origines. Lors de mes recherches, on m’a demandé de changer plusieurs fois de prénom. Le gouvernement devrait envisager de mettre la pression sur les sociétés, plutôt que de vouloir nous asservir avec du bénévolat obligatoire. » Hyperactif dans sa quête de travail, postulant tous azimuts, il voit aussi la gestion de son quotidien occuper une place importante de son temps : « Il faut faire un choix entre manger et se loger ! tranche Karim. Je vais déjeuner tous les midis chez mes parents pour m’alimenter. On se casse la tête sur la flambée des prix au quotidien. On somatise sur sa propre précarité quand toute la société nous renvoie une image de lâche. Le RSA ne m’aide pas à m’insérer mais à survivre. Ma dignité, c’est de tenter de résister au rouleau compresseur. »

        4. Quelles solutions pour plus d’efficacité ?

        La Cour des comptes préconise l’augmentation de la couverture de la population cible, l’application des droits et des devoirs réciproques, ainsi qu’une responsabilisation accrue des départements et une réforme du financement. De son côté, Guillaume Allègre estime nécessaire le relèvement du niveau de l’allocation. « Si les transferts sociaux sont élevés en France, les minima sociaux sont, eux, dans la moyenne européenne, rappelle-t-il. Pour réduire le non-recours, il faudrait aussi simplifier le formulaire. Le RSA devrait également être ouvert aux moins de 25 ans. » Les candidats de gauche à la présidentielle, Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon ou encore Anne Hidalgo, proposent justement, sous différentes modalités, une extension aux jeunes. « Mais, tant qu’il n’y a pas de plein-emploi, nous serons dans le partage de la misère », conclut l’économiste.

        Associer des heures d’activité au versement du RSA : la proposition est déjà expérimentée depuis quelques années en Alsace, pour un résultat très limité. En 2016, le conseil départemental du Haut-Rhin avait voté l’obligation pour tout bénéficiaire d’effectuer sept heures de bénévolat par semaine, avant de remplacer l’obligation par une incitation. Cinq ans après, seuls 1 298 allocataires sur 43 000 en Alsace sont engagés dans le programme, soit seulement 3 % d’entre eux. Si la collectivité européenne d’Alsace (CEA) ne communique pas sur ses effets sur l’insertion professionnelle, les acteurs associatifs estiment que cette politique offre à certains l’opportunité de « mettre le pied à l’étrier ». Léa Bally, assistante sociale, rappelle cependant que le dispositif n’est pas accessible à tous. « Les personnes qui vivent des situations difficiles, des problèmes familiaux, de santé, de logement ne sont pas forcément en capacité » d’y prendre part.

        rsainsertion professionnelleÉlections 2022
        BBC

        The presence of life and active plate tectonics may well be entwined

        Nearly 500 years ago, the Flemish cartographer Geradus Mercator produced one of the world's most important maps.

        It certainly wasn't the first attempt at a world atlas, and it was not particularly accurate either: Australia is absent, and the Americas are only roughly drawn. Since then, cartographers have produced ever-more precise versions of this continental arrangement, correcting for Mercator's errors, as well the biases between hemispheres and latitudes created by his projection. But Mercator's map, along with others produced by his 16th-Century contemporaries, revealed a truly global picture of Earth's landmasses – a perspective that has persisted in people's minds ever since.

        Mercator's original projection from 1569 (Credit: Wikimedia Commons)

        What Mercator didn't know is that the continents have not always been arranged this way. He lived around 400 years before the theory of plate tectonics was confirmed.

        When looking at the positions of the seven continents on a map, it's easy to assume that they are fixed. For centuries, human beings have fought wars and made peace over their share of these territories, on the assumption that their land – and that of their neighbours – has always been there, and always will be.

        From the Earth's perspective, however, the continents are leaves drifting across a pond. And human concerns are a raindrop on the leaf's surface. The seven continents were once assembled in a single mass, a supercontinent called Pangaea. And before that, there's evidence for others stretching back over three billion years: Pannotia, Rodinia, Columbia/Nuna, Kenorland and Ur.

        Geologists know that supercontinents disperse and assemble in cycles: we're halfway through one now. So, what kind of supercontinent might lie in Earth's future? How will the landmasses as we know them rearrange over the very long-term? It turns out that there are at least four different trajectories that could lie ahead. And they show that Earth's living beings will one day reside on a very different planet, which looks more like an alien world.

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        For geologist Joao Duarte at the University of Lisbon, the path to exploring Earth's future supercontinents began with an unusual event in the past: an earthquake that struck Portugal one Saturday morning in November 1755. It was among the most powerful quakes of the past 250 years, killing 60,000 people and sending a tsunami across the Atlantic Ocean. What made it particularly odd was its location. "You should not have big earthquakes in the Atlantic," says Duarte. "It was strange."

        Earthquakes of this scale usually happen on or near major subduction zones, where oceanic plates plunge beneath the continents and are melted and consumed in the hot mantle. They involve collision and destruction. The 1755 quake, however, happened along a "passive" boundary, where the ocean plate underlying the Atlantic transitions smoothly into the continents of Europe and Africa.

        In 2016, Duarte and colleagues proposed a theory for what might be going on: the stitches between these plates could be unravelling, and a major rupture may be looming. "It could be a kind of infectious mechanism," he explains. Or like the glass splintering between two small holes in a car windscreen. If so, a subduction zone could be poised to spread out from the Mediterranean along western Africa and perhaps all the way up past Ireland and the UK, bringing volcanoes, mountain-building and earthquakes to these regions.

        Duarte realised that, if this happens, it could lead to the Atlantic eventually closing. And if the Pacific continued to close too – which is already occurring along the subducting "Ring of Fire" circling it ­– a new supercontinent would eventually form. He called it Aurica, named because the former landmasses of Australia and the Americas would sit at its centre.

        It would look like this:

        Aurica, the supercontinent that could form if the Atlantic and Pacific closed (Credit: Davies et al)

        After Duarte published his proposal for Aurica, he wondered about other future scenarios. After all, his was not the only supercontinent trajectory that geologists had proposed.

        So, he began chatting with oceanographer Matthias Green at Bangor University in Wales. The pair realised they needed someone with the computational chops to create digital models. "That person had to be someone a little bit special, who didn't mind studying something that will never happen in human timescales," he explains. That turned out to be his colleague Hannah Davies, another geologist at Lisbon University. "My job was to turn drawings and illustrations from past geologists into something that is quantitative, geo-referenced and in a digitised format," explains Davies. The idea was to create models that other scientists could build on and refine.

        But it wasn't straightforward. "What we were nervous about is it's an incredibly blue-sky topic. It's not in the same kind of vein as a regular scientific paper," says Davies. "We wanted to say, 'Okay, we understand this much about plate tectonics after 40 years or 50 years. And we understand this much about mantle dynamics, and all of the other components of the system. How far can we take that knowledge into the future?'" 

        This led to four scenarios. As well as modelling a more detailed picture of Aurica, they explored three other possibilities, each projecting ahead roughly 200-250 million years from now.

        The first was what could happen if the status quo continues: the Atlantic stays open and the Pacific closes. In this scenario, the supercontinent that forms will be called Novopangaea. "It is the most simple, and most plausible based on what we understand right now," says Davies.

        Novopangaea will form if known tectonic activity today continues with no surprises (Credit: Davies et al)

        However, there could also be geological events in the future that lead to different arrangements.

        One example is a process called "orthoversion" where the Arctic Ocean closes and the Atlantic and Pacific remain open. This changes the dominant orientations of tectonic spreading, and the continents drift northward, all arranging around the North Pole, except Antarctica.

        In this scenario, a supercontinent called Amasia forms:

        If Amasia forms, it'll be because the continents drifted northwards (Credit: Davies et al)

        Finally, it's also possible that the seafloor spreading in the Atlantic could slow down. In the middle of the ocean, there's a giant ridge bisecting two plates, running through Iceland all the way down to the Southern Ocean. Here, new lithosphere is forming, feeding out like a conveyor belt. If this spreading slowed or stopped, and if a new subducting plate boundary formed alongside the east coast of the Americas, you'd get a supercontinent called Pangaea Ultima, which looks like an enormous atoll:

        Pangaea Ultima is still surrounded by a huge ocean, but has a central sea within it (Credit: Davies et al)

        These four digital models now mean that geologists have a base to test other theories. For example, the scenarios could help scientists to understand the effects of different supercontinental arrangement on the tides, as well as the climate of the deep future – what would the weather be like on a world with a massive ocean and giant landmass?

        To model the climate of a supercontinent, "you cannot use the IPCC [Intergovernmental Panel on Climate Change] models, full stop, because they are not designed to do that", says Duarte. "You cannot change the variables that you need to change."

        The models of Earth's future supercontinents can also serve as a proxy for understanding the climate of exoplanets. "The future Earth is completely alien," says Davies. "If you were in orbit above Aurica, or Novopangaea, you probably wouldn't recognise it as Earth, but another planet that had similar colours."

        This insight led the trio to collaborate with Michael Way, a physicist at the Nasa Goddard Institute for Space Studies. He and his colleagues seek to study climates on alien worlds by modelling the variations of our own over deep time. "We only have so many examples of what a temperate climate can look like. Well, we have one example to be honest: Earth, but we have Earth through time," says Way. "We have the past scenarios, but by moving to the future and using these wonderful tectonic models for the future, it gives us another ensemble to add to our collection."

        You need such models because it can be difficult to know what to look for when analysing potentially habitable exoplanets from afar. Ideally you want to know if a planet has a supercontinent cycle, because the presence of life and active plate tectonics may well be entwined. The continental arrangement could also affect the likelihood of liquid water. Through telescopes, you can't see the continents, and the atmospheric composition can only be inferred. So, models of climate variations could reveal some indirect signature that astronomers could detect.

        What kind of continental arrangement might rocky alien worlds have? (Credit: Getty Images)

        Way's modelling of the supercontinent climates – which took months using a supercomputer – revealed some striking variations between the four scenarios. Amasia, for example, would lead to a much chillier planet than the rest. With land concentrated around the North Pole and the oceans less likely to carry warm currents to cooler latitudes, ice sheets would build up. Aurica, by contrast, would be balmier, with a dry core but coasts akin to Brazil's today, with more liquid water.

        All this is helpful to know, because if an Earth-like exoplanet has plate tectonics, we won't know which stage of the supercontinent cycle it is currently in, and therefore we will need to know what to look out for to infer its habitability. We shouldn’t assume that the landmasses will be dispersed, mid-cycle, like our own.

        As for our own planet's future, Davies acknowledges that the four supercontinent scenarios they have modelled are speculative, and there may be unanticipated geological surprises that change the outcome. "If I had a Tardis to go and see, I wouldn't be surprised if, in 250 million years, the supercontinent didn't look anything like any of these scenarios. There are so many factors involved," she says.

        However, what can be said for certain is that the landmasses we take for granted will one day rearrange into an entirely new configuration. Countries once isolated from one another will be close neighbours. And if Earth still hosts intelligent beings, they will be able to travel between the ancient ruins of New York, Beijing, Sydney and London without ever seeing an ocean.

        *Richard Fisher is a senior journalist for BBC Future and tweets @rifish

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        Valeurs Actuelles

        Présidentielle 2022 : Éric Zemmour promet d’expulser « un million de personnes » lors de son quinquennat

        Invité sur Franceinfo ce lundi 4 avril, Éric Zemmour a indiqué qu’il « expulsera un million de personnes » au cours de son quinquennat, s’il est élu président de la République. Pour ce faire, le candidat du parti Reconquête ! a rappelé sa volonté de créer un ministère de la « remigration » et de rétablir « le délit de situation irrégulière, qui n’existe plus depuis 2012 ».

        Parmi cette population expulsée, l’ancien polémiste compte « les personnes clandestines en situation irrégulière », « les délinquants étrangers » ainsi que les « fichés S étrangers ». S’agissant des « binationaux délinquants et criminels », Éric Zemmour a déclaré qu’il les « déchoira de leur nationalité ».

        🗣 Que se passe-t-il si les pays d’origine refusent ? ➡️ « J’ai des moyens de pression : d’abord je supprime l’aide au développement. Si ça ne suffit pas, je bloque les visas de tourisme. Je peux saisir les biens des dirigeants”, détaille Eric Zemmour. pic.twitter.com/9U3jaMi1Xw

        — franceinfo (@franceinfo) April 4, 2022

         

        Moyens de pression

        « Et si les pays d’origine vous disent non ? », interroge la journaliste Salhia Brakhlia. « J’ai des moyens de pression, a répondu le candidat. C’est-à-dire supprimer l’aide au développement. (…) Je bloque les visas du tourisme de tous les ressortissants de ces pays. (…) Je peux saisir les biens des dirigeants de ces pays en France. Et si cela ne suffit pas (…) je bloque les versements des étrangers en France par la Western Union à leur famille ».

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Grammy for disgraced comic Louis C.K. triggers backlash

        Issued on: 04/04/2022 - 21:30Modified: 04/04/2022 - 21:28

        Los Angeles (AFP) – Louis C.K. and the Recording Academy faced a backlash Monday after the US comedian was awarded a Grammy, five years after sexual misconduct revelations temporarily derailed his high-flying career.

        C.K. -- who admitted to masturbating in front of multiple women following a newspaper expose in 2017 -- won best comedy album on Sunday for a show addressing his scandal, but did not attend the ceremony in Las Vegas.

        Many on social media questioned or criticized the ease with which Academy voters apparently forgave or overlooked his past behavior.

        "Amazing. Louis CK serially abused women but gets to keep his career and even get a Grammy," tweeted Atima Omara, a writer and political strategist.

        Describing herself as a "former fan" of C.K., Twitter user @iron_eliza said she was "really, REALLY not okay with whoever decided to UN-cancel Louis CK."

        In November 2017, The New York Times published allegations against C.K. by five women, who accused him of masturbating or asking to masturbate in front of them or on the telephone, in separate incidents dating from the late 1990s to 2005.

        C.K. swiftly issued a statement confirming that "these stories are true," and his mainstream career went up in flames.

        The scandal emerged just a month after revelations about Hollywood mogul Harvey Weinstein triggered the global #MeToo movement.

        In 2020, C.K. released comedy special "Sincerely Louis C.K." -- recorded the previous year -- in which he said he had "learned a lot."

        "I learned how to eat alone in a restaurant with people giving me the finger from across the room," he said.

        Last August, C.K. began his first major international tour since the revelations.

        Comedian and TV writer Jen Kirkman was among several on Sunday who compared the treatment of C.K. with the reaction to Will Smith slapping Chris Rock at the Oscars last month.

        Kirkman wrote on Twitter that male comedians had expressed alarm when Chris Rock was slapped, but were "SILENT 2nite on Louis CK winning a Grammy for an album where he jokes about his assaults" on women.

        © 2022 AFP

        BBC

        Climate change: IPCC scientists say it's 'now or never' to limit warming

        Matt McGrathEnvironment correspondent@mattmcgrathbbcon Twitter

        UN scientists have unveiled a plan that they believe can limit the root causes of dangerous climate change.

        A key UN body says in a report that there must be "rapid, deep and immediate" cuts in carbon dioxide (CO2) emissions.

        Global emissions of CO2 would need to peak within three years to stave off the worst impacts.

        Even then, the world would also need technology to suck CO2 from the skies by mid-century.

        After a contentious approval session where scientists and government officials went through the report line by line, the UN's Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) has now published its guidance on what the world can do to avoid an extremely dangerous future.

        First, the bad news - even if all the policies to cut carbon that governments had put in place by the end of 2020 were fully implemented, the world will still warm by 3.2C this century.

        This finding has drawn the ire of the UN Secretary General Antonio Guterres.

        "Some government and business leaders are saying one thing - but doing another. Simply put, they are lying. And the results will be catastrophic."

        That sort of temperature rise would see our planet hit by "unprecedented heatwaves, terrifying storms, and widespread water shortages".

        To avoid that fate, the world must keep the rise in temperatures at or under 1.5C this century, say researchers.

        The good news is that this latest IPCC summary shows that it can be done, in what Mr Guterres calls a "viable and financially sound manner".

        But keeping temperatures down will require massive changes to energy production, industry, transport, our consumption patterns and the way we treat nature.

        To stay under 1.5C, according to the IPCC, means that carbon emissions from everything that we do, buy, use or eat must peak by 2025, and tumble rapidly after that, reaching net-zero by the middle of this century.

        To put it in context, the amount of CO2 that the world has emitted in the last decade is the same amount that's left to us to stay under this key temperature threshold.

        "I think the report tells us that we've reached the now-or-never point of limiting warming to 1.5C," said IPCC lead author Heleen De Coninck, who's Professor of Socio-Technical Innovation and Climate Change at Eindhoven University of Technology.

        Speaking to BBC News she said: "We have to peak our greenhouse gas emissions before 2025 and after that, reduce them very rapidly.

        "And we will have to do negative emissions or carbon dioxide removal in the second half of the century, shortly after 2050, in order to limit warming to 1.5C."

        The next few years are critical, say the researchers, because if emissions aren't curbed by 2030, it will make it nigh on impossible to limit warming later this century.

        Key to that in the short term will be how we generate energy. Luckily, solar panel and wind turbines have never been cheaper, having fallen in cost by around 85% over the past decade.

        "It's game over for the fossil fuels that are fuelling both wars and climate chaos," said Kaisa Kosonen from Greenpeace, who was an observer at the IPCC approval session.

        "There's no room for any new fossil fuel developments, and the coal and gas plants we already have need to close early."

        But diets and lifestyles will also need changing, with huge scope for major carbon savings, according to the authors.

        "Having the right policies, infrastructure and technology in place to enable changes to our lifestyles and behaviour can result in a 40-70% reduction in greenhouse gas emissions by 2050. This offers significant untapped potential," said IPCC Co-chair Priyadarshi Shukla.

        "The evidence also shows that these lifestyle changes can improve our health and wellbeing."

        In practice, this means governments doing more to encourage walking and healthy eating, and putting in place the infrastructure for far more electric vehicles.

        One of the most contentious aspects of the report concerns the removal of carbon dioxide from the atmosphere.

        This can be done in a number of different ways, including through planting trees and making changes to farming practices.

        But the report finds that to keep warming from going over the dangerous 1.5C threshold, we will need more than new forests.

        Keeping temperatures down will require machines to remove CO2 directly from the atmosphere.

        This is very contentious as the technology is new and currently very expensive.

        Some participants in the IPCC process are highly sceptical that these approaches will work.

        "The idea of quick emissions reductions and large negative emissions technologies are a concern," said Prof Arthur Petersen, from UCL, who was an observer in the approval session.

        "There are a lot of pipe dreams in this report."

        Follow Matt on Twitter @mattmcgrathbbc.

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        France24 - World

        Becker denies giving officials 'runaround' over missing trophies

        Issued on: 04/04/2022 - 19:46

        London (AFP) – German tennis great Boris Becker told a London court on Monday he had not given officials the "runaround" over missing trophies.

        Becker was declared bankrupt in 2017 and is on trial accused of failing to hand over assets including nine trophies and medals from a glittering career including six Grand Slam singles titles.

        During proceedings at Southwark Crown Court on Monday, prosecutor Rebecca Chalkey asked Becker, 54, if he had given the trustee of bankruptcy "the runaround" in an attempt to conceal the prizes.

        She said: "You reportedly claimed that you didn't know where the missing trophies were. That's simply not true Mr Becker is it?"

        "You gave him the runaround," she added.

        But the former player, who has also worked as a BBC commentator and a brand ambassador for firms including sports equipment and clothing manufacturer Puma, replied "that's not correct".

        Former world number one Becker, who won 49 singles titles in 77 finals over 16 years, denies 24 charges under the Insolvency Act.

        Some of his trophies were auctioned off for £700,000 ($917,000, 836,000 euros) to pay his debts and he has made various appeals to try to locate them, the court heard.

        Among the awards he is accused of failing to hand over after he was declared bankrupt are two of his three Wimbledon men's singles titles, his 1992 Olympic gold medal and Australian Open trophies from 1991 and 1996.

        Becker, the youngest men's singles champion in Wimbledon history when he won the grasscourt title as a 17-year-old in 1985, has a previous conviction for tax evasion and attempted tax evasion in Germany in 2002, the court was told.

        It also heard Becker earned a "vast amount" of money, winning about $50 million (£38 million) in prize money and sponsorship deals during his playing career.

        But Becker, who went on to coach current tennis star Novak Djokovic, said his earnings "reduced dramatically" following his retirement in 1999.

        © 2022 AFP

        New York Times - World

        Supreme Court Will Pick Up Imran Khan Case on Tuesday

        The country’s top court will rule on Prime Minister Imran Khan’s move to dissolve Parliament and call new elections, as he tried to head off a no-confidence vote.

        Here’s what you need to know:

        Imran Khan throws Pakistan into a political crisis, and the top court will meet again.

        Pakistan’s Supreme Court may take days to issue a ruling. Here are three possible outcomes.

        Opposition leaders accuse Pakistan’s prime minister of high treason.

        Pakistan, a sometimes dubious U.S. ally, has long been tugged between East and West.

        Who is Imran Khan?

        Why is the prime minister in trouble?

        The Supreme Court hears a crucial case on Pakistan’s political crisis.

        Imran Khan throws Pakistan into a political crisis, and the top court will meet again.

        ISLAMABAD, Pakistan — As Pakistan fell deeper into a political crisis, the country’s Supreme Court on Monday heard a challenge to Prime Minister Imran Khan’s bid to remain in power, including his move to dissolve Parliament and call for early elections.

        The hearing, which was adjourned and will resume on Tuesday, came a day after Mr. Khan and his allies blocked a no-confidence vote that had been widely expected to remove him from office. That brought accusations that the prime minister’s maneuverings were unconstitutional and leading the opposition coalition to seek immediate recourse from the justices.

        The highly anticipated Supreme Court ruling is expected to determine whether the no-confidence vote can take place. But many saw the hearing as a fundamental test of the Constitution that will have far-reaching implications for Pakistan’s democracy.

        Early Monday afternoon, a sea of journalists, lawyers and lawmakers crammed into the courtroom, filling every seat and packing shoulder-to-shoulder in the aisles. Plastic bins and large suitcases filled with thick, yellowed law books spilled out from the attorney’s tables; portraits of chief justices of the court lined the marble walls.

        Throughout the three-hour session there were several tense exchanges between Farooq H. Naek, former chairman of the Senate and a lawyer who is representing opposition parties; and the five-justice bench, led by Chief Justice Umar Ata Bandial. The justices’ tone suggested that despite many constitutional experts’ views that the court would likely rule in favor of the opposition, the verdict was far from settled.

        The justices are expected to issue a verdict in the coming days. Opposition leaders have warned that the longer the hearing drags on, the more time Mr. Khan and his allies have to try to weaken the opposition or hatch further plans to remain in power.

        The crisis revives the prospect of political instability in Pakistan, a nuclear power where no prime minister has served a full five-year term.

        Mr. Khan, 69, is a former cricket star who came to power on a nationalist platform and pledges to tackle corruption. His popularity has taken a hit in recent months as inflation has surged.

        His relationship with Pakistan’s powerful military, which has ruled the country intermittently since its independence in 1947, soured after he refused to back the appointment of a new chief of the country’s intelligence agency last year.

        Mr. Khan has claimed that the opposition is acting in concert with the United States government to oust him, accusing an American diplomat of issuing a threat to Pakistan’s ambassador to the United States. American officials have denied any involvement in the campaign to remove Mr. Khan.

        Already on Monday, Mr. Khan appeared to be trying to whip up public support and push ahead with his plans to hold early elections, taking steps to establish an interim government before the Supreme Court issues its verdict.

        On Monday, Pakistan’s president, an ally of Mr. Khan, sent a letter to both Mr. Khan and to the leader of the opposition in the National Assembly, Shehbaz Sharif. The letter asked that they propose names for the interim prime minister of a caretaker government that would lead the country until general elections are held within 90 days.

        Mr. Khan proposed the former chief justice Gulzar Ahmed — a populist judge who, like the prime minister, has professed to be on a mission to eradicate corruption — for the office of the caretaker prime minister. Mr. Ahmed retired from the Supreme Court in February.

        Mr. Khan also called for a protest in the capital, Islamabad, to be held on Monday evening and accused opposition parties of trying to avoid elections out of fear of his party’s popularity.

        “When elections are announced, what is the opposition doing in the Supreme Court?” he said on state-run TV.

        Christina GoldbaumSalman Masood and Zia ur-Rehman

        Pakistan’s Supreme Court may take days to issue a ruling. Here are three possible outcomes.

        The Supreme Court of Pakistan held a hearing on Monday to rule on Prime Minister Imran Khan’s move a day earlier to dissolve Parliament, which set the stage for a showdown over the country’s leadership, although the justices adjourned for the day without making a decision.

        Opposition lawmakers argued that the dissolution amounted to an “open coup against the country and the Constitution.” Allies of Mr. Khan said that the court had no authority to intervene in the National Assembly’s business.

        There are three possible outcomes from the hearing, which could last for days, if not longer:

        Opposition leaders hope that the court will quickly overturn Mr. Khan’s decision and order the vote of no-confidence, which had been scheduled for Sunday, to proceed immediately in Parliament.

        The court could choose a middle ground, determining that the governing party’s move was unconstitutional but opting not to restore the dissolved Parliament or to allow the no-confidence vote to take place.

        The court could decline to interfere in parliamentary proceedings, effectively upholding Mr. Khan’s actions and paving the way for early elections to be held within 90 days.

        Many constitutional experts said that the Supreme Court was likely to rule against Mr. Khan’s move to dissolve the National Assembly. On Sunday, the court’s chief justice, Umar Ata Bandial, said that several justices had expressed concern about the situation, casting doubt over the constitutionality of Mr. Khan’s actions.

        But the Supreme Court in Pakistan has often been pulled into the fray of the country’s politics.

        “Our Supreme Court has a tainted past,” Mustafa Nawaz Khokhar, a lawmaker with the opposition Pakistan Peoples Party, posted on Twitter. “From sanctifying military take overs, sending political leaders to gallows or assuming executive authority clearly out of their domain.”

        Mr. Khan could also order members of the opposition be arrested, on the grounds that they were part of what he claims to be an American conspiracy to remove him from office. Mr. Khan has led a growing crackdown on dissent, and opponents have accused him of targeting opposition members under the pretext of an anticorruption campaign. Such arrests could reduce the majority that had seemed poised to oust Mr. Khan.

        The longer the court takes to issue a verdict and the longer the political crisis drags on, the more time Mr. Khan will have to try to weaken the opposition before the next general election.

        But if the political turmoil escalates, it is possible that the country’s powerful military — which has ruled Pakistan for periods of the country’s 75-year history — might intervene. Military leaders appeared to withdraw their support for Mr. Khan’s government last year, and in recent days, they have subtly signaled that they do not support Mr. Khan’s bid to stay in office.

        “Historically, the longer such a constitutional deadlock carries on, the greater chances of some kind of military intervention,” said Yasser Kureshi, a postdoctoral fellow in constitutional law at the University of Oxford.

        Christina Goldbaum

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        Opposition leaders accuse Pakistan’s prime minister of high treason.

        Opposition leaders in Pakistan reacted with outrage to Prime Minister Imran Khan’s move to dissolve Parliament, accusing him of high treason and subverting the country’s constitutional order.

        Shehbaz Sharif, the leader of the opposition who was expected to become the interim prime minister if a vote of no confidence had succeeded, said Mr. Khan had violated the Constitution and called on Pakistan’s Supreme Court to intervene.

        “It is nothing short of a high treason,” Mr. Sharif wrote on Twitter on Sunday, adding that Mr. Khan had “pushed the country into anarchy.”

        “There will be consequences for blatant & brazen violation of the Constitution,” he continued.

        It is nothing short of a high treason. IK has pushed the country into anarchy. Niazi & his cohort will not be allowed to go scot-free. There will be consequences for blatant & brazen violation of the Constitution. Hope SC will play it's role to uphold the Constitution.

        Bilawal Bhutto Zardari, the chairman of the opposition Pakistan Peoples Party, also said on Sunday that Mr. Khan had violated the Constitution and vowed that the opposition would not leave Parliament.

        “We call on ALL institutions to protect, uphold, defend & implement the constitution of Pakistan,” Mr. Bhutto Zardari wrote on Twitter.

        Maryam Nawaz Sharif, a daughter of the former prime minister Nawaz Sharif and a leader of his political party, called for Mr. Khan and members of his government to be charged with high treason.

        “They all must be tried under article 6,” Ms. Sharif tweeted, citing a section of the country’s Constitution that says anyone who tries to suspend or subvert the Constitution “shall be guilty of high treason.”

        A spokesperson for the State Department said on Sunday that American officials were closely monitoring the situation in Pakistan.

        Mr. Khan had previously accused the United States of planning to oust his government by backing the opposition’s vote of no confidence, an accusation that American officials have denied.

        “When it comes to those allegations, there is no truth to them,” Ned Price, a State Department spokesman, said on Thursday.

        Wang Wenbin, a spokesman for China’s Foreign Ministry, had also made a plea for unity among Pakistan’s political parties on Thursday as Mr. Khan was facing the no-confidence vote.

        “China always follows the principle of noninterference in other countries’ internal affairs,” Mr. Wang said in a news conference, adding that “China sincerely hopes that all parties in Pakistan can maintain solidarity and jointly uphold development and stability.”

        Chris Cameron

        Pakistan, a sometimes dubious U.S. ally, has long been tugged between East and West.

        ISLAMABAD, Pakistan — Pakistan, a nuclear-armed nation that is home to the world’s second-largest Muslim population, has for decades been a reluctant — if important — American partner in the campaign against terrorism.

        But the country has drifted away from the United States under Prime Minister Imran Khan, particularly after the American withdrawal from Afghanistan, where Pakistan was long accused of nurturing the Taliban and is a supporter of the Taliban regime that took over last year. Pakistan has also embraced a strategic partnership with China and closer ties with Russia.

        For two decades after the Sept. 11, 2001, attacks, Pakistan was ostensibly a U.S. partner in the war against Al Qaeda and the Taliban after the United States demanded that Pakistan choose sides. In exchange, Pakistan’s military won tens of billions of dollars in American aid.

        But from the start, the relationship between the two countries was rife with divided interests, with Pakistan playing a double game: accepting American aid, while often backing the very militants that the United States was fighting.

        The Pakistani spy agency provided planning assistance and training expertise to the Taliban throughout the Afghan war, American officials have said, and offered a haven to the Haqqani network, a militant organization responsible for some of the deadliest attacks against American troops in Afghanistan. After the Taliban seized power, Pakistani protégés in the Haqqani network took on key positions in the Afghan government.

        Pakistan’s goal in Afghanistan was to create a sphere of influence to block its archnemesis, India, which, according to Pakistan, supports separatist groups operating from havens in Afghanistan to stir unrest in Pakistan.

        During the Afghan war, the United States tolerated Pakistan’s duplicitous game because, given the choice, American officials preferred fighting a chaotic war in Afghanistan to falling out with a nuclear-armed Pakistan. Pakistan’s ports and airfields offered critical entry points and supply lines for American military equipment needed in Afghanistan.

        But the U.S. relationship with Pakistan cooled after Navy SEALs killed Osama bin Laden in 2011 at a safe house located near a Pakistani military academy.

        China, a longtime patron of Pakistan, has invested heavily in Pakistani infrastructure. China is also counting on Pakistan to serve as its facilitator in Afghanistan, home to millions of dollars’ worth of rare earth minerals that have piqued China’s interests, analysts say. Mr. Khan, in trying to establish closer ties with Moscow, also visited President Vladimir V. Putin in Russia hours before the invasion of Ukraine. Mr. Khan intended to push for a multibillion-dollar gas pipeline to be built by Pakistani and Russian companies, according to news reports in Pakistan.

        If Mr. Khan is ousted, many experts on the region say that Pakistan could grow closer to the United States and the West. Over the past three years, Pakistan’s military, which has historically determined the country’s foreign policy and security priorities, has often disagreed with Mr. Khan’s views on distancing from the United States, analysts say. Those differences contributed to Mr. Khan’s relationship with the military souring in the latter part of his tenure.

        The day before the no-confidence vote was planned to take place, the chief of the Pakistani Army, Gen. Qamar Javed Bajwa, voiced a desire to deepen ties with both China and the United States, and condoned Russia’s invasion of Ukraine.

        Christina Goldbaum

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        Who is Imran Khan?

        Imran Khan was elected as Pakistan’s prime minister in 2018 when he ran as a nationalist promising to fight corruption, revive the country’s struggling economy and maintain an independent foreign policy that distanced Pakistan from the United States.

        Born to an affluent family in Lahore and educated at Oxford University, Mr. Khan, 69, first rose to international prominence in the late 1970s on the cricket pitch and became a regular in London’s fashionable crowd. In 1995, he married a British heiress, Jemima Goldsmith.

        A year later, Mr. Khan tried to parlay his popularity from cricket — he had led Pakistan in 1992 to its only World Cup triumph — into a political career, establishing his own party, Pakistan Tehreek-e-Insaf, or the Movement for Justice. As a politician, he painted a picture of himself as a reformer offering an alternative to Pakistan’s entrenched political dynasties.

        For over a decade, Mr. Khan struggled to make political inroads and was mocked for his political ambitions. But by 2011, he began to gather political momentum, drawing hundreds of thousands of Pakistanis to his rallies. Many were energized by his populist, anticorruption and anti-American message.

        By then, the former international playboy had embraced a pious form of Islam and sought to transform his personal image. In 2018, Mr. Khan got married for a third time, to his spiritual adviser, Bushra Bibi. (His marriage to Ms. Goldsmith had ended in divorce, and he was briefly married in 2015 to a broadcast journalist, Reham Khan.)

        After winning the backing of military leaders, Mr. Khan became prime minister in 2018. Many of his rivals accused the military of manipulating the election in his favor — an accusation Mr. Khan and the military have both denied. He ushered in a new foreign policy, moving away from the United States and closer to Russia and China.

        Mr. Khan’s relatively stable tenure began to unwind late last year, as dissatisfaction with his handling of the economy came to a head and a dispute with the military over its leadership appeared to cost him its support.

        Christina Goldbaum

        Why is the prime minister in trouble?

        The critical blow for the leadership of Prime Minister Imran Khan of Pakistan came last year, when he appeared to lose the backing of the country’s powerful military.

        This undercut his political stability at a time when there was already growing dissatisfaction with Mr. Khan’s government. Double-digit inflation has sent the prices of basic goods soaring and fueled criticism that he was failing to deliver on his touchstone promises of reviving the economy and creating an Islamist welfare state.

        A cricket star turned politician, Mr. Khan’s break with the military came over his effort to place a loyal aide and former spy chief, Lt. Gen. Faiz Hamid, in charge of the army over the objections of the top brass. The military’s initial backing of Mr. Khan is widely thought to be a major reason for his rise to power in 2018, though Mr. Khan and military officials have denied that the military played any role in his election.

        Then, in March, the opposition said it would move to vote Mr. Khan out of office and began courting allies in his party. In just a few weeks, his governing coalition splintered and some members of his party defected, appearing to give the opposition the simple majority it needed in the 342-member National Assembly to remove him from office.

        Still, Mr. Khan staunchly refused to step down ahead of the vote despite mounting calls for his resignation. Instead, he has held a series of rallies to whip up public support, accused his opponents of being pawns in a conspiracy by the United States to topple his government and made claims of a plot to assassinate him.

        So far, Mr. Khan has not offered Parliament or the news media evidence to support his claims of a conspiracy, and American officials have denied the accusations.

        If he’s ousted, Mr. Khan would have a familiar fate: No prime minister has completed a full five-year term in Pakistan, now a nuclear-armed country of 220 million people.

        Many analysts expect that even if Mr. Khan loses the no-confidence vote, he may seek to return to Parliament as a member of the opposition in the next general election, which is set for 2023 but could be held sooner.

        Christina Goldbaum

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        The Supreme Court hears a crucial case on Pakistan’s political crisis.

        Hours after Prime Minister Imran Khan declared the National Assembly dissolved on Sunday, preventing a no-confidence vote that seemed sure to oust him, opposition leaders challenged the move before Pakistan’s Supreme Court.

        The Supreme Court began hearing the petition on Monday, and adjourned to pick it up again on Tuesday. The court could declare Mr. Khan’s move unlawful and allow the vote to proceed.

        Should that happen, it is far from clear what Mr. Khan would do next.

        Some analysts in Pakistan speculated that he might have members of the opposition arrested, on the grounds that they were part of what he claims to be an American conspiracy to remove him from office. Mr. Khan has led a growing crackdown on dissent, and opponents have accused him of targeting opposition members under the pretext of an anticorruption campaign.

        One lawmaker from Mr. Khan’s Tehreek-e-Insaf party, Kanwal Shauzab, said that arresting opposition members was a “possibility” as long as it was done “in accordance with the law of the land.”

        “We are not going to go after the opposition without any reason. It’s what they have done. They have to pay for their own deeds,” she added.

        Such arrests could reduce the majority that had seemed poised to oust Mr. Khan. But his move Sunday seemed to risk costing him supporters of his own. One outspoken lawmaker from his party, Aamir Liaquat Husain, resigned in protest, joining dozens of members of Mr. Khan’s coalition who have defected in recent weeks.

        Trying to head off such defections, the interior minister said that Tehreek-e-Insaf had the support of Pakistan’s institutions in dissolving the legislature — an apparent reference to the military, whose backing is considered critical to the survival of Pakistan’s civilian governments.

        Military leaders had appeared to withdraw support from Mr. Khan late last year after a dispute over its leadership. They have maintained that the military remains neutral in the current political crisis.

        But a spokesman for the army denied that it had been involved in or supported Sunday’s developments. It was the first time military leaders had so openly suggested that they did not support Mr. Khan’s bid to stay in office. To some, it raised the possibility of military intervention — a familiar pattern in Pakistan’s history — should the political crisis drag on.

        Christina Goldbaum and Salman Masood

        Imran Khan turns to his base as his allies abandon him.

        The turmoil in Pakistan, where Prime Minister Imran Khan is clinging to power, has created an opportunity for the populist leader to whip up support among his base, which he galvanized to get elected in 2018.

        He has lost the backing of the parties that formed his coalition, and he appears to have fallen out of favor with the military, who backed his ascension. With few allies left, he ordered Parliament dissolved on Sunday after a no-confidence vote against him was blocked.

        It is a familiar role for Mr. Khan, who rose to prominence by rallying hundreds of thousands of middle-class people from urban areas and educated young people who were unhappy with politicians they viewed as corrupt and ineffective. Many were energized by his populist, anti-corruption and anti-American message, and they believed Mr. Khan offered a promising alternative to the entrenched political dynasties that voters associate with the other leading parties.

        As recently as last week, he gathered tens of thousands of supporters in Islamabad for a rally that they said was one of the biggest political gatherings in the country’s capital in recent memory. It is a reminder of his continued ability to muster popular enthusiasm, despite what appears to be waning support from the military.

        Now, instead of targeting political rivals in Pakistan to fuel his supporters, Mr. Khan is focusing on the United States, asserting that its government is behind a conspiracy to oust him from power. He may be setting the stage to animate his supporters, whom he will need if early elections take place.

        “In the recent crisis, Khan has managed to whip up his support base again,” said Arifa Noor, an Islamabad-based political analyst.

        Already, there are signs Mr. Khan is plotting out his path to win those elections by securing popular support and local political support, particularly in Punjab, the country’s most populous and prosperous province.

        In the 2018 election, Mr. Khan’s political party, Tehreek-e-Insaf, made huge gains in Punjab. And he will be a strong competitor there if early elections are held, Ms. Noor said.

        — Zia ur-Rehman and Christina Goldbaum

        France24 - World

        CAF president Motsepe 'reassured' by Ivory Coast's AFCON preparations

        Issued on: 04/04/2022 - 19:24Modified: 04/04/2022 - 19:22

        Abidjan (AFP) – The Confederation of African Football president, Patrice Motsepe, said he was "reassured" by the progress made by the Ivory Coast on a visit to the next Africa Cup of Nations hosts on Monday.

        "We are confident that the AFCON you will organise here will be the best," Motsepe said after meeting Ivorian President Alassane Ouattara in Abidjan.

        "We are reassured by the different infrastructure that you have put in place to host this competition.

        "I am satisfied with the progress made, even if there are still some problems to sort out."

        The Ivory Coast is due to host the Cup of Nations in June and July of 2023, just 18 months on from the last AFCON in Cameroon at the beginning of this year.

        The continental showpiece is reverting to the same mid-year slot in which the 2019 Cup of Nations in Egypt was held.

        The west African country, which last hosted the tournament in 1984, is building or renovating six stadiums for the competition.

        Three are almost finished: the 60,000-capacity national stadium in Ebimpe, just outside Abidjan, as well as a 40,000-seat venue in the central city of Bouake that has been refurbished, and the 20,000-capacity ground in Yamoussoukro.

        Two other 20,000-capacity venues -- in the coastal port city of San Pedro and in the northern city of Korhogo -- are both between 60 and 70 percent finished, according to the government office supervising the projects.

        However, rebuilding work at the 33,000-seat Stade Felix Houphouet-Boigny in central Abidjan is taking longer and is understood to be only 25 percent finished.

        Meanwhile, Motsepe said Ivorian football "deserved unity" and insisted there would be "no losers" in upcoming elections for president of the country's football federation (FIF).

        Former Chelsea star Didier Drogba is among the candidates but lacks support from among the country's clubs.

        The FIF was placed under the supervision of a FIFA normalisation committee in December 2020 in an attempt to get it out of its governance crisis.

        © 2022 AFP

        BBC

        Ukraine war: Peace talks still on despite 'genocide', Zelensky says

        By Hugo BachegaBBC News, Lviv, Ukraine

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        Ukraine's President Volodymyr Zelensky has said peace talks will continue with Russia despite accusing Moscow of war crimes and genocide.

        Mr Zelensky was speaking in Bucha, near the capital Kyiv, where bodies of civilians were found strewn on the streets after Russian troops withdrew.

        The shocking videos and photos sparked outrage around the world and calls for further sanctions against Russia.

        Without evidence, Russia said images of atrocities had been staged by Ukraine.

        Ukraine started a war crimes investigation after it said the bodies of 410 civilians had been found in areas around Kyiv. Some were discovered in mass graves while others had their hands tied and had apparently been shot at close range.

        Wearing a bullet-proof vest and surrounded by Ukrainian soldiers, Mr Zelensky said Russian troops had "treated people worse than animals". "That is real genocide, what you have seen here," he said.

        Responding to a question from the BBC on whether it was still possible to talk peace with Russia, Mr Zelensky said: "Yes, because Ukraine must have peace. We are in Europe in the 21st Century. We will continue efforts diplomatically and militarily."

        In other developments:

        In the town of Bucha, witnesses described Russian soldiers firing on men fleeing after refusing to allow them to leave through humanitarian corridors.

        At least 20 dead men were found lying in the street, many of them with extensive wounds. Some had been shot through the temple, as if executed, while others had clearly been run over by tanks.

        Satellite images taken by Maxar show a 14m (45ft) mass grave in the city near the church of St Andrew and Pyervozvannoho All Saints.

        In the nearby village of Motyzhyn, a BBC team were taken to see a shallow grave. Four bodies were visible, and Ukrainian officials said there could be more.

        Three of the bodies have been identified as that of the head of the village, Olha Sukhenko, her husband and her son. The fourth has not been identified yet. It is unclear when they were killed.

        In Irpin, there is evidence of people being shot at as they tried to flee the commuter town. On 6 March four civilians - a woman, her teenage son, her daughter of around eight years of age, and a family friend - were all killed by mortar fire as they tried to cross a battered bridge.

        In an interview with the BBC, the Ukrainian Foreign Minister, Dmytro Kuleba, said the "Bucha massacre [was] a game changer" but that the "worst was yet to come". He urged Western nations to provide Ukraine with more weapons and impose more sanctions on Russia.

        But Sergei Lavrov, the Russian foreign minister, described the alleged atrocities in Bucha as an "act" that had been "staged" several days after Russian forces withdrew, according to Tass news agency. The Kremlin spokesman, Dmitry Peskov, told journalists that Russia "categorically rejected all allegations".

        US President Joe Biden repeated his accusation that the Russian president, Vladimir Putin, was a war criminal and said Washington would call for a war crimes trial. "This guy is brutal. And what's happening in Bucha is outrageous, and everyone's seen it," Mr Biden said.

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        New York Times - World

        With Each New Crisis in Hong Kong, Pressure Built on a Beijing Loyalist

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        Carrie Lam, the territory’s chief executive, said Monday that she would not seek a second term. Her tenure was marked by protests, a contentious law and a devastating Covid outbreak.

        By Alexandra Stevenson and Tiffany May

        HONG KONG — Under the watch of Carrie Lam, Hong Kong’s chief executive, huge citywide protests deepened political divisions. A national security law silenced a once-vibrant civil society. And restrictive pandemic policies threatened Hong Kong’s status as Asia’s world city.

        With each crisis, Mrs. Lam tried to serve the will of Beijing, which controls the territory, and navigate competing pressures from residents and an international community leery of China’s growing authoritarian grip over Hong Kong.

        On Monday, those pressures appeared to boil over as Mrs. Lam announced that she would not seek a second five-year term, marking the end of one of the most tumultuous periods of governance in Hong Kong’s recent history.

        Mrs. Lam cited her family as the reason for her plans, saying that they were her priority and that “they think it is time for me to go back home.” But for some of her critics, it was Mrs. Lam’s failure to guide the city through a devastating coronavirus outbreak that was her final undoing.

        In recent weeks, Mrs. Lam, 64, has faced rebuke from Hong Kong residents, pro-Beijing lawmakers and the city’s powerful business community for mishandling an Omicron outbreak that has ravaged hospitals, nursing homes and public services. The surge laid bare the city’s lack of preparedness as it struggled to deal with more than a million cases and over 8,000 deaths in just the past couple of months alone.

        But even before the pandemic, there was mounting criticism of Mrs. Lam.

        Once known in the Hong Kong Civil Service, where she began her career 42 years ago, as a “good fighter” who never backed down, Mrs. Lam has struggled as chief executive to navigate Hong Kong’s unique relationship with Beijing.

        Hong Kong, a former British colony, was promised partial autonomy when it was returned to China in 1997. But its democratic traditions have often been at odds with Beijing. Mrs. Lam has mostly erred on the side of seeking approval from Chinese officials, who have been accused of redefining the “one country, two systems” framework that was agreed upon as part of the handover.

        The system was meant to allow Hong Kong to maintain some freedoms distinct from the mainland.

        “She has been one of the key actors who have buried ‘one country, two systems’ as we understood it in the first 25 years of the handover,” said Jean-Pierre Cabestan, a political scientist at Hong Kong Baptist University.

        To many in Hong Kong, it appears that Mrs. Lam has done little to respond to the growing frustrations among residents during the pandemic, failing to change rigid coronavirus policies after a fast-moving outbreak tore through the city’s world-class hospital system and further isolated Hong Kong from other countries.

        Two years into the pandemic, many of those policies have contributed to widespread unemployment and the shuttering of thousands of small businesses.

        “It seems that the government is very removed from the lives of everyday people, and can’t seem to gauge how the policies they introduce would make our lives difficult,” Carmen Chan, a 45-year-old office worker in the Wan Chai commercial district, said Monday.

        Ms. Chan said she had been disappointed by Mrs. Lam’s administration and was somewhat relieved to hear that she would not seek another term.

        Mrs. Lam became chief executive in July 2017 after pledging her loyalty to Beijing and promising to foster a stronger sense of Chinese identity among young Hong Kong residents. But deepening polarization of Hong Kong society two years later left her the target of huge street protests in 2019. Demonstrators demanded her resignation over an extradition bill that would allow the city to detain and transfer people to mainland China.

        The bill was met with strong opposition and demonstrations that lasted months.

        In the wake of the protests, Beijing imposed a sweeping new national security law over Hong Kong. It also drastically revamped election rules, giving pro-Beijing lawmakers even greater power to choose the city’s top leader and members of its legislature.

        Foreign politicians were openly critical of the new law. The United States imposed sanctions on Mrs. Lam and other senior officials, and Mike Pompeo, the secretary of state at the time, pledged that the United States would “treat Hong Kong as ‘one country, one system.’”

        Mrs. Lam referred to the protests, as well as the coronavirus and “nonstop interference of foreign forces,” as contributing to her decision to step down on Monday.

        “I have faced unprecedented and enormous pressure,” she said.

        As Mrs. Lam rose through the Hong Kong Civil Service, first under British rule and later under Beijing, she became known for defending policy stances and refusing to back down from arguments. But over the past few months, as Hong Kong tried to hew to China’s “zero Covid” policy, she was criticized as sending mixed signals regarding how the city would manage the outbreak.

        Hong Kong has some of the strictest travel restrictions in the world. Uncertainty over when those restrictions would end led to the largest exodus of residents since the beginning of the pandemic. While facing increased criticism from the city’s business sector and expatriate community, Mrs. Lam doubled down on social distancing measures and an effort to make the city’s 7.4 million people test for the virus, something that mainland epidemiologists had advised the city’s government to do.

        The Latest on China: Key Things to Know

        Marriages and divorces. Faced with a soaring divorce rate, China introduced a rule forcing married couples to undergo a 30-day “cooling off” period before formally parting ways. The move seems to have been effective at reducing divorces, but is unlikely to help with a demographic crisis fueled by a decline in marriages.

        China Eastern Airlines crash. Emergency workers found no survivors after a Boeing 737 plane carrying 132 people crashed in the southern region of Guangxi. The crash of China Eastern Airlines Flight 5735 is the country's worst air disaster in more than a decade.

        The war in Ukraine. Despite calls from other world leaders for China to play a more proactive role in pressing Russia to negotiate an end to the war, Beijing has instead tried to keep its distance. The result has left China, diplomatically, on the sidelines of the conflict.

        Omicron surge. As China grapples with its worst Covid-19 outbreak since the beginning of the pandemic, Beijing is trying to fine-tune its “zero Covid” playbook, ordering officials to quash outbreaks but also find ways to limit the economic pain involved.

        Mrs. Lam later backed away from mass testing. In late March, she said the city would lift a flight ban on nine countries and begin to relax restrictions, citing concerns that the financial sector was “losing patience” after officials indicated that the worst of the latest outbreak was most likely over.

        “The problem with the chief executive in Hong Kong is that you’ve got the left hand and the right hand,” said Allan Zeman, an adviser to Mrs. Lam and a member of the election committee that will decide the city’s next chief executive. “You’ve got the international community on the one side, and China on the other hand, and you’re in the middle. Both have different aspirations.”

        Hong Kong has reported nearly 1.2 million Covid-19 cases and 8,262 deaths, most of them tied to the recent outbreak, and many of them among Hong Kong’s older and unvaccinated population. The city’s fatality rate from the virus was at one point among the highest in the world, at three per 100,000 residents, in large part because so many older people were not vaccinated, seen as an example of Mrs. Lam’s failure to prepare for the outbreak.

        “Her authority and ability to govern have been severely eroded,” said Lau Siu-kai, a Hong Kong scholar who advises Beijing on policy, referring to her handling of the protests and pandemic. “Her departure will allow Beijing to form a new and more powerful team to attain a stronger and more effective government.”

        Addressing speculation on Monday that Hong Kong’s No. 2 official, John Lee, would be a favorite to replace her, Mrs. Lam said that she had yet to receive a resignation from any government officials, a precursor to making a bid for the job.

        She also said that she would focus on pandemic-related work until the end of her term on June 30. On Saturday, government officials issued a statement exempting candidates for chief executive from some social distancing rules while campaigning.

        Hong Kong’s chief executive is determined every five years in a vote closely managed by Beijing and determined by an election committee made up of nearly 1,500 officials who back the Communist Party. The election was to take place on March 27, but was postponed until May 8 amid Hong Kong’s Omicron surge.

        With Mrs. Lam’s announcement on Monday, questions about her desire for a second term were put to rest. But little else was certain beyond that. “Plans keep changing. Everything is unstable. I don’t know who will be next. I hope it will get better,” said Ms. Chan. “But I don’t really expect it to.”

        Keith Bradsher contributed reporting.

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        BBC

        What is a war crime and could Putin be prosecuted over Ukraine?

        By Dominic CascianiLegal correspondent, BBC News

        Images of the bodies of civilians in the streets of Bucha have led to international condemnation of Russia and further accusations that its forces are committing war crimes.

        The International Criminal Court has already begun investigating whether war crimes are taking place and Ukraine has also set up a team to gather evidence.

        What is a war crime?

        It may not seem like it, but "even war has rules", as the International Committee of the Red Cross puts it.

        These are contained in treaties called the Geneva Conventions and a string of other international laws and agreements.

        Civilians cannot be deliberately attacked - nor can the infrastructure that is vital to their survival.

        Some weapons are banned because of the indiscriminate or appalling suffering they cause - such as anti-personnel landmines and chemical or biological weapons.

        The sick and wounded must be cared for - including injured soldiers, who have rights as prisoners of war.

        Serious offences such as murder, rape or mass persecution of a group are known as "crimes against humanity".

        What is genocide?

        Genocide is defined in international law as the deliberate killing of people from a particular national, ethnic, racial or religious group, with the intention of destroying the group - whether entirely or in part.

        As such, genocide is a specific war crime that is bigger than the illegal killing of civilians. The law requires proof of the intent to destroy the group.

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        The 1994 slaughter in Rwanda of about 800,000 people later led to prosecutions for genocide.

        What allegations of war crimes have there been in Ukraine?

        Investigators and journalists have found what appears to be evidence of the deliberate killing of civilians in Bucha, a town on the outskirts of Kyiv, and other nearby areas.

        Ukrainian forces say they have found mass graves and there's evidence of civilians having been shot dead after their feet and hands were bound.

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        UK Prime Minister Boris Johnson said the attacks are "yet more evidence" of war crimes.

        Last week, US Secretary of State Antony Blinken said Russia had "destroyed apartment buildings, schools, hospitals, critical infrastructure, civilian vehicles, shopping centres, and ambulances" - actions that the US said amounted to war crimes.

        In March, a Russian strike on a theatre in Mariupol appeared to be the first confirmed location of a mass killing. The word "children" was written in giant letters outside the building.

        Ukraine previously called Russia's air strike on Mariupol's hospital a war crime.

        There's also mounting evidence that cluster bombs - munitions that separate into lots of bomblets - have hit civilian areas of Kharkiv.

        The UK says Russia has used thermobaric explosives, which create a massive vacuum by sucking up oxygen. These are not banned, but their deliberate use near civilians would almost certainly break the rules of war.

        Many experts argue the invasion itself is a crime under the concept of "aggressive warfare".

        How can suspected war criminals be prosecuted?

        There have been a series of one-off courts since World War Two - including the tribunal investigating war crimes during the break-up of Yugoslavia.

        A body was also set up to prosecute those responsible for the 1994 Rwanda genocide.

        Today, the International Criminal Court (ICC) and the International Court of Justice (ICJ) have roles upholding the rules of war.

        The International Court of Justice (ICJ) rules on disputes between states, but cannot prosecute individuals. Ukraine has begun a case against Russia.

        If the ICJ ruled against Russia, the UN Security Council (UNSC) would be responsible for enforcing that.

        But Russia - one of council's five permanent members - could veto any proposal to sanction it.

        The International Criminal Court (ICC) investigates and prosecutes individual war criminals who are not before the courts of individual states.

        It's the permanent modern successor to Nuremberg, which prosecuted key Nazi leaders in 1945.

        Nuremberg cemented the principle that nations could set up a special court to uphold international law.

        Can the ICC prosecute offences in Ukraine?

        The ICC's chief prosecutor, British lawyer Karim Khan QC, says there is a reasonable basis to believe war crimes have been carried out in Ukraine.

        Investigators will look at past and present allegations - going back as far as 2013, before Russia's annexation of Crimea from Ukraine.

        If there's evidence, the prosecutor will ask ICC judges to issue arrest warrants to bring individuals to trial in The Hague.

        But there are practical limitations to its power. The court doesn't have its own police force so relies on individual states to arrest suspects.

        Russia is not a member of the court - it pulled out in 2016. President Putin won't extradite any suspects.

        If a suspect went to another country, they could be arrested - but that's a very big if.

        Could President Putin, generals or other leaders be prosecuted?

        It's far easier to pin a war crime on the soldier who commits it, than the leader who ordered it.

        Hugh Williamson of Human Rights Watch - experts in gathering evidence of war crimes in conflicts - says there is evidence of summary executions and other grave abuses by Russian forces.

        He says establishing the "chain of command" is very important for any future trials - including either where a leader has authorised an atrocity - or turned a blind eye to it.

        "There's one interesting episode in our Ukraine report where a commander instructs the soldiers to take out two civilians and shoot them dead," he told BBC News.

        "Two of the soldiers object to this and that command is not carried out. So, there's clear evidence of some incidents in the Russian army, but also a command and control element to it."

        The ICC can also prosecute the offence of "waging aggressive war". This is the crime of an unjustified invasion or conflict, beyond justifiable military action in self-defence.

        It originated at Nuremberg, after the judge sent by Moscow convinced the Allies that Nazi leaders should face justice for "crimes against peace".

        However, Professor Philippe Sands QC, an expert on international law at University College London, says the ICC couldn't prosecute Russia's leaders for this because the country isn't a signatory to the court.

        In theory, the UN Security Council could ask the ICC to investigate this offence. But again, Russia could veto this.

        So is there any other way to prosecute individuals?

        The effectiveness of the ICC - and the way international law plays out in practice - depend not just on treaties, but politics and diplomacy.

        Prof Sands and many other experts argue that like Nuremberg, the solution lies once more in diplomacy and international agreement.

        He's calling for world leaders to set up a one-off tribunal to prosecute the crime of aggression in Ukraine.

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        France24 - Monde

        Pour Min-Jung Kym et Yaniss Odua, la musique adoucit les moeurs

        Publié le : 04/04/2022 - 17:05

        Marjorie HACHE

        La star de reggae guadeloupéenne Yaniss Odua, dont le nouvel album "Stay High" sortira le 13 mai, tourne actuellement à travers l'Hexagone. Il est l'invité de "À l'Affiche", tout comme la pianiste Min-Jung Kym. Elle vient de publier le livre "Musique pour dépasser le cancer" et d'enregistrer le disque "Sounds For The Soul" qui explore les effets thérapeutiques de la musique. Enfin, les 36ème Grammy Awards ont rendu leur verdict, consacrant notamment Jon Batiste et Silk Sonic.  

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        New York Times - World

        French Election Opens Up as Marine Le Pen Surges

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        President Emmanuel Macron’s belated entry into the campaign and his focus on Ukraine have left him vulnerable to a strong challenge from the right.

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        By Roger Cohen

        PARIS — At last, Emmanuel Macron stepped forth. The French president entered a vast arena this weekend, plunged into darkness and lit only by spotlights and glow sticks, before a crowd of 30,000 supporters in a domed stadium in the Paris suburbs.

        It was a highly choreographed appearance — his first campaign rally for an election now less than a week away — with something of the air of a rock concert. But Mr. Macron had come to sound an alarm.

        Do not think “it’s all decided, that it’s all going to go well,” he told the crowd, a belated acknowledgment that a presidential election that had seemed almost certain to return him to power is suddenly wide open.

        The diplomatic attempt to end the war in Ukraine has been time-consuming for Mr. Macron, so much so that he has had little time for the French election, only to awaken to the growing danger that France could lurch to the anti-immigrant right, with its Moscow-friendly politics and its skepticism of NATO.

        Marine Le Pen, the hard-right leader making her third attempt to gain power, has surged over the past couple of weeks, as her patient focus on cost-of-living issues has resonated with the millions of French people struggling to make ends meet after an increase of more than 35 percent in gas prices over the past year.

        The most recent poll from the respected Ifop-Fiducial group showed Ms. Le Pen gaining 21.5 percent of the vote in the first round of voting next Sunday, almost double the vote share of the fading extreme-right upstart Éric Zemmour, with 11 percent, and closing the gap on Mr. Macron with 28 percent. The two leading candidates go through to a runoff on April 24.

        More worrying for Mr. Macron, the poll suggested he would edge Ms. Le Pen by just 53.5 percent to 46.5 percent in the second round. In the last presidential election, in 2017, Mr. Macron trounced Ms. Le Pen by 66.1 percent to 33.9 percent in the runoff.

        “It’s an illusion that this election is won for Mr. Macron,” said Nicolas Tenzer, an author who teaches political science at Sciences Po university. “With a high abstention rate, which is possible, and the level of hatred toward the president among some people, there could be a real surprise. The idea that Le Pen wins is not impossible.”

        Learn More About France’s Presidential Election

        The run-up to the first round of the election has been dominated by issues such as security, immigration and national identity.

        Édouard Philippe, a former prime minister in Mr. Macron’s government, warned this past week that “of course Ms. Le Pen can win.”

        This notion would have seemed ridiculous a month ago. Ms. Le Pen looked like a has-been after trying and failing in 2012 and 2017. Mr. Zemmour, a glib anti-immigrant TV pundit turned politician with more than a touch of Donald Trump about him, had upstaged her on the right of the political spectrum by suggesting that Islam and France were incompatible.

        Now, however, Mr. Zemmour’s campaign appears to be sinking in a welter of bombast, as Ms. Le Pen, who said last year that “Ukraine belongs to Russia’s sphere of influence,” reaps the benefits of her milquetoast makeover.

        Mr. Zemmour may in the end have done Ms. Le Pen a service. By outflanking her on the right, by becoming the go-to candidate for outright xenophobia, he has helped the candidate of the National Rally (formerly the National Front) in her “banalization” quest — the attempt to gain legitimacy and look more “presidential” by becoming part of the French political mainstream.

        Mr. Macron has fallen two or three percentage points in polls over the past week, increasingly criticized for his refusal to debate other candidates and his general air of having more important matters on his mind, like war and peace in Europe, than the laborious machinations of French democracy.

        A front-page cartoon in the daily newspaper Le Monde last week showed Mr. Macron clutching his cellphone and turning away from the crowd at a rally. “Vladimir, I’m just finishing with this chore and I’ll call you back,” he says.

        With a colorless prime minister in Jean Castex — Mr. Macron has tended to be wary of anyone who might impinge on his aura — there have been few other compelling political figures able to carry the president’s campaign in his absence. His centrist political party, La République en Marche, has gained no traction in municipal and regional politics. It is widely viewed as a mere vessel for Mr. Macron’s agenda.

        His government’s wide use of consulting firms, including McKinsey — involving spending of more than $1.1 billion, some of it on the best ways to confront Covid-19 — has also led to a wave of criticism of Mr. Macron in recent days. A former banker, Mr. Macron has often been attacked as “the president of the rich” in a country with deeply ambivalent feelings about wealth and capitalism.

        Still, Mr. Macron has proved adept at occupying the entire central spectrum of French politics through his insistence that freeing up the economy is compatible with maintaining, and even increasing, the French state’s role in social protection. Prominent figures of the center-left and center-right attended his rally on Saturday.

        Over the course of the past five years, he has shown both faces of his politics, first simplifying the labyrinthine labor code and spurring a start-up business culture, then adopting a policy of “whatever it costs” to save people’s livelihoods during the coronavirus pandemic. His handling of that crisis, after a slow start, is widely viewed as successful.

        “He absolutely proved up to the task,” Mr. Tenzer said.

        Still, much of the left feels betrayed by his policies, whether on the environment, the economy or the place of Islam in French society, and Mr. Macron was at pains on Saturday to counter the view that his heart lies on the right. Citing investments in education, promising to raise minimum pensions and give a tax-free bonus to employees this summer, Mr. Macron proclaimed his concern for those whose salaries vanish in “gasoline, bills, rents.”

        It felt like catch-up time after Mr. Macron had judged that his image as a statesman-peacemaker would be enough to ensure him a second term. Vincent Martigny, a professor of political science at the University of Nice, said of Mr. Macron that “his choice to remain head of state until the end prevented him from becoming a real candidate.”

        The worrying scenario for Mr. Macron is that Mr. Zemmour’s vote would go to Ms. Le Pen in a runoff, and that she would be further bolstered by the wide section of the left that feels betrayed or just viscerally hostile toward the president, as well as by some center-right voters for whom immigration is a core issue.

        On the president’s first campaign foray into the provinces, a visit to Dijon last week where he spent time in a working-class area, accompanied by the socialist mayor, Mr. Macron offered this explanation of his sometimes seesawing policies: “When you walk you need two legs. One on the left, and one on the right. And you have to place one after the other in order to advance.”

        It was the sort of clever phrase that infuriates Mr. Macron’s opponents, leaving them unsure what angle to attack him from.

        Who Is Running for President of France?

        The campaign begins. French citizens will go to the polls in April to begin electing a president. Here is a look at the candidates:

        The incumbent. President Emmanuel Macron, an inveterate political gambler who in 2017 became the nation’s youngest elected leader, announced his re-election bid just a day before the deadline, against the background of the crisis in Ukraine.

        A center-right candidate. Valérie Pécresse, the current leader of the Paris region, recently won the nomination of the Republicans by adopting a vocabulary with racial and colonial undertones. She now faces the difficult task of enlarging her support base.

        A Trump-style provocateur. Éric Zemmour, a longtime conservative journalist and a right-wing television star, says he is running to “save” a country that he says is being assailed by Islam, immigration and identity politics.

        The far-right veteran. Marine Le Pen, who has long used fiery rhetoric to fight her way to power in France, is seeking to sanitize her image. She finished third in 2012 and was defeated by Mr. Macron in the 2017 runoff.

        A fiery French leftist. For months, left-wing candidates barely made a dent with voters. Then Jean-Luc Mélenchon, a skilled orator and the leader of the far-left France Unbowed movement, started surging in voter surveys. He now sits comfortably in third place.

        Ms. Le Pen has focused relentlessly on economic issues, promising to reduce gas and electricity prices, tax the hiring of foreign employees to favor nationals, preserve the 35-hour week and maintain the retirement age at 62, whereas Mr. Macron wants to raise it to 65.

        Mr. Macron has warned that the French will have to “work harder,” a phrase dear to the former center-right president Nicolas Sarkozy, and so a means to lure Mr. Sarkozy’s faithful followers to the Macron camp.

        If Ms. Le Pen has wanted to appear a softened politician, she is by no means as transformed from the anti-immigrant zealot she was as she likes to suggest. Her program includes a plan to hold a referendum that would lead to a change in the Constitution that would bar policies that lead to “the installation on national territory of a number of foreigners so large that it would change the composition and identity of the French people.”

        “France, land of immigration, is finished,” she said in February. She also said the French must not allow their country to “be buried under the veil of multiculturalism.” In September 2021, she declared: “French delinquents in prison, foreigners on a plane!”

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        I went to a rally held by Marine Le Pen, the far-right French presidential candidate who is rising in the polls.

        Here’s what I heard →

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        With just days left before the election, many supporters believe Ms. Le Pen has changed many of her far-right past positions and is ready to lead the country.

        Ms. Le Pen and her family have long been at the center of French politics. Her father founded the party she now leads, which she has sought to strip of its vestiges of antisemitism and Holocaust denialism. She is running for president for the third time.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        In her quest for credibility, Ms. Le Pen has dropped a number of divisive proposals, such as exiting the eurozone, which could affect trade and prices.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        “Many people are afraid when they are told they will leave Europe,” said Kurt Mehlinger, a retired miner who attended the rally. “We’re more comfortable with her current platform.”

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        Ms. Le Pen has sought to sanitize her image throughout the campaign to project an air of credibility. Many people I spoke to noticed a softening of rhetoric and tone in her campaign speeches.

        Her campaign posters show her smiling against a deep blue background with a slogan reading “Stateswoman.”

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        “She’s more relaxed compared to 2017,” Martine Bour, 54, told me, recalling Ms. Le Pen’s debate against then-candidate Emmanuel Macron, in which she appeared tense.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        “She has become much calmer, much more composed,” said Tom Scherer, 18, a student who attended the rally. “It makes her much more credible.”

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        But even as she softened her style, Ms. Le Pen has held onto her party’s core, hardline positions on immigration, Islam and security.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        At the rally, when she vowed to expel foreigners who misbehaved, the crowd chanted “This is our home!”

        Read more on Marine Le Pen’s campaign for president.

        The working-class vote is essentially split between Ms. Le Pen and the hard-left candidate, Jean-Luc Mélenchon, who has also been gaining ground in recent polls as the electorate begins to focus on what vote would be most effective in propelling a candidate into the second round. But at around 15 percent, Mr. Mélenchon appears to be well adrift still from Ms. Le Pen in the race for the runoff.

        The French left has proved chronically split to the point of near political irrelevance for the first time since the Fifth Republic’s foundation in 1958. The Socialist Party, whose candidate François Hollande won the 2012 election and governed until 2017, has collapsed, with just 1.5 percent of the vote in the Ifop-Fiducial poll.

        Although Ms. Le Pen has tried to distance herself a little from President Vladimir V. Putin of Russia, whom she met in Moscow in 2017, and whose policies she had backed until the war in Ukraine, she remains allergic to hard-line measures toward Russia. A victory by her would threaten European unity, alarm French allies from Washington to Warsaw, and confront the European Union with its biggest crisis since Brexit.

        “Do we want to die?” she asked in a recent television debate, when asked if France should cut off oil and gas imports from Russia. “Economically, we would die!”

        She added: “We have to think of our people.”

        Constant Méheut contributed reporting.

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        Valeurs Actuelles

        Présidentielle : Emmanuel Macron refuse de participer à l’émission « Élysée 2022 »

        À quelques jours du premier tour, il sera le grand absent de la grande émission politique de France 2, ce mardi 5 avril. Selon les informations du Parisien, lundi, Emmanuel Macron a dit non à « Élysée 2022 », le programme hebdomadaire présenté par Léa Salamé et Laurent Guimier. Le chef de l’État est le seul des candidats à la présidentielle à ne pas s’être rendu sur le plateau de la chaîne publique pendant la campagne.

        Dans l’entourage du président, on évoque un « problème d’agenda ». « On a fait des choix, comme on n’a pas fait BFM ou CNews, par exemple », explique un proche d’Emmanuel Macron au journal Le Parisien. Et son staff d’assurer qu’il n’y a « aucun problème avec France 2, ni avec le service public ».

        Pour pallier à l’absence du président-candidat, la Deux avait pensé à faire appel à une figure de la République en Marche. Le nom de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, avait alors été évoqué. Une solution visiblement décriée par les autres candidats participants à l’émission. « Élysée 2022 » a donc décidé de diffuser des images du meeting d’Emmanuel Macron, à la Défense Aréna, dimanche 3 avril.

        Critique de la Société des journalistes de France 2

        Face au refus d’Emmanuel Macron de participer au rendez-vous politique, la Société des journalistes de France 2 s’est fendue d’une lettre ouverte au président de la République, dans laquelle elle « regrette ce choix qu’elle ne comprend pas ».

        « Pourquoi les téléspectateurs de France 2 n’ont-ils pas la possibilité de vous entendre sur leur chaîne ? Vous qui avez pour projet de supprimer la redevance, et donc de priver l’audiovisuel public de son principal moyen de subsistance et d’indépendance, pourquoi ne venez-vous pas répondre aux questions des journalistes de France 2 ? », écrivent les journalistes de France 2 dans leur communiqué, diffusé sur Twitter.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        SANS TITRE

        HT: Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Chris Sutton

        Former Premier League striker on BBC Radio 5 Live's Monday Night Club

        The amazing thing from Arsenal's point of view, when you think what's at stake and the position they have got themselves into this season, they have just lacked aggression. Palace have out fought and out worked them.

        HT: Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Jean-Philippe Mateta scored his fourth Premier League goal of the season.

        Crystal Palace have won all of the previous three league games this campaign Mateta scored in, by an aggregate score of 9-1.

        HT: Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Chris Sutton

        Former Premier League striker on BBC Radio 5 Live

        Arsenal will need to liven up in the second half, they have been well off it. Crystal Palace thoroughly deserve to go 2-0 up. Arsenal need to buck their ideas up.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        A deserved lead for Palace at the break. Arsenal haven't been great.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Arsenal have a corner on the left. Can they take advantage?

        The header from Gabriel is straight at the keeper.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Chris Sutton

        Former Premier League striker on BBC Radio 5 Live

        Arsenal are missing a player like Kieran Tiernay - his attitude. There hasn't been the right attitude from Arsenal this evening. There's not many times you can level that at them this season but this performance has been so, so poor.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Oooh. Martin Odegaard floats it over to Alexandre Lacazette in the box. He's preparing to volley it but Nathaniel Clyne nips in to get a crucial header on it.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Joachim Anderson doesn't keep it on play on the right as Arsenal keep pushing for a goal before the break.

        They haven't had any clear-cut opportunities yet. Vicente Guaita has had a quiet night so far.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Martin Odegaard's shot is blocked and Palace counter with Wilfried Zaha on the left but it is well defended in the end.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Chris Sutton

        Former Premier League striker on BBC Radio 5 Live

        Crystal Palace just look so much better organised than Arsenal. The Gunners are not getting runners in behind and that makes it easier for the Palace midfield to stay congested.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        This is really good stuff from Palace.

        Wilfried Zaha is played in on the left. He cuts inside of Ben White and Cedric Soares to tee up Jean-Philippe Mateta.

        He hits it first time and Aaron Ramsdale does enough to parry it away before gathering it in.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Chris Sutton

        Former Premier League striker on BBC Radio 5 Live

        That typifies the first half. Conor Gallagher was so tenacious and that can't be said for any Arsenal player. They have really lacked aggression.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Conor Gallagher takes a quick free-kick. He slips in Wilfried Zaha, he cuts it back into the middle and Nuno Tavares makes a desperate clearance before the flag goes up for offside.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Bukayo Saka is frustrated. He's having to come inside to get involved and by doing so, he trips up Conor Gallagher to give away a foul on the edge of the Palace box.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Wilfried Zaha does well on the left, beating two players before sliding in Jean-Philippe Mateta. He nutmegs Cedric Soares to find Tyrick Mitchell but he's nudged off it and it's out for a goal kick.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Marc Guehi scuffs a clearance into the air and Alexandre Lacazette tries to put him under pressure in the box.

        In the end, Lacazette barges him to the floor and Palace win a free-kick.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        A reminder that Palace are yet to win at home in 2022. They are leading Arsenal 2-0 after half an hour.

        #bbcfootball

        Paul Hawkins: Well... This is all very Arsenalesque isn't it

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Bukayo Saka chips it in from the right but Alexandre Lacazette nods it well over the bar. It was a difficult chance though.

        Conor Gallagher had to slide in a few moments before to block Thomas Partey on the edge of the box.

        Crystal Palace 2-0 Arsenal

        Emile Smith Rowe tries to carry it through the middle but runs into Jeffrey Schlupp.

        Eventually Thomas Partey is clipped and Arsenal can try and calm things down for a few minutes.

        France24 - Monde

        Massacres de civils à Boutcha : "À Marioupol ou dans le reste de l'Ukraine demain ?"

        Publié le : 04/04/2022 - 07:35

        Hélène FRADE

        À la une de la presse, ce lundi 4 avril, la découverte des corps de dizaines de civils à Boutcha, dans le nord-ouest de Kiev, la capitale ukrainienne : des massacres attribués par l'Ukraine à la Russie. La réélection, hier, du Premier ministre hongrois Viktor Orban et du président serbe Aleksandar Vucic, deux dirigeants pro-Kremlin. La percée annoncée des "antisystème" en France, à moins d’une semaine du premier tour de la présidentielle. Et la forme de la Terre.

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        À la une de la presse, la découverte des corps de dizaines de civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev - une ville reprise il y a trois jours par l’armée ukrainienne à l’armée russe.

        Des corps jonchant les rues, les routes, des victimes aux mains liées dans le dos, exécutées d’une balle dans la tête ou dans la poitrine. "L'Ukraine accuse la Russie de massacres de civils et de génocide", annonce le journal catalan La Vanguardia, qui fait état de "possibles crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire", selon l’ONU. La presse internationale exprime son indignation. "L’horreur de Boutcha", titre le journal italien La Repubblica, auquel le photojournaliste espagnol Santi Palacios, parmi les premiers à arriver sur place, a confié son sentiment d’avoir découvert "l’enfer" à Boutcha et sa "nette impression" que la mort de nombreux civils était le résultat "d'exécutions sommaires".

        La prima pagina di oggi #4aprile https://t.co/LZaZp2ocNj 📰 pic.twitter.com/VdbVbjJdIu

        April 4, 2022

        "Ce n’est plus une guerre, c’est une boucherie" : le quotidien français Libération prévient qu’il faut "rester prudent", qu'il faut "se méfier de l’émotion et des images prises à chaud", en rappelant "l’affaire des vrais-faux charniers de la ville roumaine de Timisoara, en 1989", mais que si ces massacres sont avérés, alors "il faudra en témoigner devant la justice internationale" et "passer à la vitesse supérieure des sanctions". Cet appel est également relayé par le journal suisse Le Temps : "Chaque hésitation, chaque réticence à soutenir l'Ukraine de manière décidée se paiera au prix fort en termes de vies humaines. À Boutcha aujourd’hui, à Marioupol ou dans le reste de l’Ukraine, demain".

        [OPINION] L’horreur et le déshonneur https://t.co/iS53EETZjo

        April 3, 2022

        L'Union européenne annonce de nouvelles sanctions contre la Russie. The Financial Times cite l’engagement du président du Conseil européen Charles Michel à soutenir "l'Ukraine et les ONG à rassembler les preuves nécessaires (à d’éventuelles) poursuites devant les tribunaux internationaux", mais aussi son engagement à mettre en place des mesures "plus punitives" contre Moscou. Le quotidien britannique évoque, notamment, la possible interdiction des ports de l'UE aux navires russes, davantage de restrictions à l'exportation ou encore "des embargos sur les approvisionnements énergétiques tels que le charbon, le pétrole ou le gaz – longtemps exigés par l'Ukraine mais jusque-là refusés par certaines grandes économies européennes".

        Ces menaces de nouvelles sanctions sont évoquées, également, par le journal russe Kommersant. Il  rapporte que le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a qualifié hier de "provocation" les photos et vidéos des exactions commises dans région de Kiev. Kommersant fait état, également, de commentaires sur Telegram affirmant que certaines victimes civiles de la région de Kiev auraient été "tuées par l'armée ukrainienne pour avoir coopéré avec les Russes".

        À la une également, la victoire, hier, du Fidesz, en Hongrie, où le parti de Viktor Orban arrive nettement en tête des législatives. D’après Heti Vilaggazdasag, le Premier ministre hongrois se dirige vers un quatrième mandat consécutif, et conserve sa majorité des deux tiers au Parlement, une victoire que l’hebdomadaire attribue à "la pandémie et à la guerre en Ukraine", qui auraient permis à Viktor Orban de "jouer sur la peur de la maladie et de la mort" et d’apparaître aux yeux de ses compatriotes comme un dirigeant "défensif". Aux États-Unis, The New York Times associe la victoire de Viktor Orban à celle du chef de l'État serbe sortant, Aleksandar Vucic, qui revendique lui aussi une victoire écrasante à la présidentielle d’hier. "Éclipsées par la guerre en Ukraine, les élections de dimanche en Hongrie et en Serbie prolongent les mandats des deux dirigeants européens les plus favorables au Kremlin", relève le quotidien américain, qui présente les deux dirigeants comme des "populistes renforcés par leur contrôle écrasant des médias et l'énergie bon marché de la Russie".

        En France, où le premier tour de la présidentielle a lieu dimanche prochain, les intentions de vote en faveur des candidats dits "antisystème" atteignent un niveau sans précédent. La Croix fait état d’une "tentation protestataire" qui pourrait profiter au candidat des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, et à la patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen. "Dans la dernière ligne droite de la campagne, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui en sont à leur troisième candidature, paraissent profiter de l’ambiance anxiogène", note le journal. Il relève que les deux candidats "en appellent au peuple contre les élites et prônent la rupture avec le système libéral, au-delà de différences fondamentales sur le fond comme sur la stratégie".

        À celles et ceux qui auraient le sentiment que tout ça ne tourne pas rond, je recommande de jeter un cil à Slate, qui a peut-être une explication à ce phénomène. Selon des scientifiques, notre planète elle-même n’est pas tout à fait ronde car elle est en fait légèrement écrasée à ses pôles. Cette forme est dite "oblate", à la fois sphérique légèrement aplatie - aplatie et non plate, comme le croient, paraît-il, 9 % des Français…

        La Terre n'est pas parfaitement ronde https://t.co/Z2L16HC3jc

        April 3, 2022

        Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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        En cas d'arrêt des exportations de gaz russe, "Moscou a plus à perdre que l'Europe"

        LE FIL DU 3 AVRIL

        Volodymyr Zelensky accuse les dirigeants russes de "meurtres" et de "tortures" à Boutcha

        Législatives en Hongrie : Viktor Orbán revendique une quatrième victoire d'affilée

        Valeurs Actuelles

        [Jamet] Petits conseils d’ami prodigués aux candidats à la présidentielle

        Si d’aventure, et jusqu’à la veille même du scrutin, la fantaisie venait à Éric Zemmour de me demander conseil (mais j’imagine que les conseilleurs ne manquent pas autour de lui), je lui tiendrais à peu près ce langage : « Mon cher Éric, votre candidature, vos meetings, vos propos et votre percée auront finalement été l’événement, la nouveauté et d’abord la surprise de cette campagne que les commentateurs disent un peu vite morne et sans intérêt. Notre paysage politique n’avait pas connu de bouleversement semblable depuis les années lointaines où le mouvement lancé par Pierre Poujade avait traduit et capté les colères et les angoisses de millions de commerçants, d’artisans et d’agriculteurs tout comme vous vous êtes fait le représentant et le porte-parole de millions de Français, issus de toutes les couches de la société, que désespère l’état où est tombée la République (et surtout la France).

        Surgi du néant, riche de votre seule notoriété et fort de votre talent, vous avez fondé un mouvement qui, dans un pays où l’on répétait à l’envi que le temps des partis était révolu, a recueilli en quelques semaines le soutien et l’adhésion de plus de cent mille fidèles. Parallèlement, malgré une légère érosion ces dernières semaines, vous êtes crédité de quelque 10 à 12 % d’intentions de vote, ce qui correspond à trois ou quatre millions de voix. C’est un réservoir de voix considérable. C’est une force.

        « Le moment n’est-il pas venu de mettre en pratique votre slogan et de prouver que la victoire de vos idées passe avant vos ambitions personnelles ? »

        Cependant, soyons réalistes, cette troisième ou quatrième place ne vous qualifie pas pour le second tour. Au fil de la campagne, l’écart s’est creusé entre Marine Le Pen et vous-même. La candidate du Rassemblement national se situe entre 20 et 22 % des suffrages, soit deux fois le score que l’on vous annonce. Irrattrapable, quoi que vous pensiez et de sa personne et de son embourgeoisement, de sa banalisation, de sa dédiabolisation qui contrastent si fort avec votre radicalité. C’est pourtant elle dont les orientations et les propositions sont les plus proches des vôtres. Or, vous n’avez à la bouche que l’union des droites, programme qui, entre nous, m’a toujours paru un peu étriqué, tant je lui préfère l’union des Français, mais c’est votre affaire. Le moment n’est-il pas venu de mettre en pratique votre slogan et de prouver que la victoire de vos idées passe avant vos ambitions personnelles ?

        Le rapprochement entre l’héritière assagie du Front national et vous-même assurerait vraisemblablement l’arrivée de celle-là en tête du premier tour. L’unification de votre camp, qui bénéficierait au second tour du report d’un tiers des électeurs “Républicains” et de l’apport de mécontents venus de tous les bords, changerait la donne actuelle. Si la fille de Jean-Marie Le Pen était pour la deuxième fois surclassée dans le débat avec Emmanuel Macron, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même. Un accord répartissant entre son mouvement et le vôtre les circonscriptions législatives vous garantirait, compte tenu de la logique du majoritaire, une représentation parlementaire substantielle que la division vous interdit. Maintenant, c’est à vous de voir, mais il vous reste peu de temps pour faire le bon choix. »

        « Madame le maire de Paris, par les temps qui courent, il était risqué de porter la casaque du PS. »

        En humeur conseillère, je me tournerais volontiers vers Fabien Roussel, cet inconnu qui lui aussi a créé la surprise, à son échelle, en donnant vie au plus improbable des oxymores, un communisme au visage humain, bonhomme, patriote et populaire, malgré les quelques remontées acides de sectarisme qui peuvent l’affecter. Remontada limitée mais remontada réelle qui lui vaut trois fois plus d’intentions de vote qu’à Marie-George Buffet il y a dix ans et qui voit, (qui l’eût cru ?) le Parti communiste en réanimation caracoler devant un Parti socialiste agonisant. « Cher Fabien Roussel, comment pouvez-vous envisager d’être la Taubira de 2022 et de garder jalousement pour vous les trois à quatre points qui séparent Jean-Luc Mélenchon de la possibilité d’une qualification, surtout si on leur ajoutait les quelques miettes que s’apprête à recueillir au nom du parti à la rose Anne Hidalgo ? »

        « Madame le maire de Paris, par les temps qui courent, il était risqué de porter la casaque du PS. À ce handicap de départ vous avez encore ajouté. Votre déconfiture doit plus à la personne que vous êtes qu’à l’investiture que vous avez reçue. Au lendemain du naufrage, l’Hôtel de Ville vous accordera-t-il encore l’asile politique ? Marginale en France, minoritaire dans la capitale, une démission ne serait pas mal venue. Oui, ce serait grand (d’Espagne). »

        À l’inverse de Mme Hidalgo, Valérie Pécresse n’a pas démérité. Son plus grand tort est d’avoir brigué et reçu l’investiture d’un parti qui n’a plus de raison d’être et qui avant d’éclater au lendemain du 10 avril, tentera de lui imputer la responsabilité d’une défaite dont elle sera la chèvre émissaire. Au moins reviendra-t-elle intacte à sa case de départ, la présidence de la région Île-de-France.

        Quant à Emmanuel Macron… mais Emmanuel Macron n’a que faire des conseillers et des conseils.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Tiger Woods at Augusta National for Masters is 'stuff of sporting legend'

        Last updated on 11 hours ago11 hours ago.From the section Golfcomments618

        Just by turning up to practice. Just by generating hope that he will tee it up at the Masters this Thursday, Tiger Woods has sent a massive bolt of energy through the game of golf.

        Not that it was languishing in some kind of moribund torpor, in need of a wake up jolt. Anything but.

        Rarely have we gone into the first men's major of the year with more exciting young talent at the top of the sport, but this astonishing 46-year-old has always been a game changer.

        Woods' presence at Augusta this week, his attempt to come back from a potentially life-threatening car crash which nearly cost him his right leg, is the stuff of sporting legend.

        It stokes interest in an already eagerly anticipated major because, as it stands, Woods is among the field of 91. He is set to play competitively for the first time since the November 2020 Masters, when he was defending champion.

        We thought that epic victory of three years ago was the absolute pinnacle - a 43-year-old veteran tapping into the secret sauce one more time and finding a way to beat the world's best with a fused back.

        Now we must add to the mix the multiple metal rods and pins that hold together his right leg. It was shattered in a devastating single vehicle accident when he sped out of control in the outskirts of Los Angeles in February last year.

        We thought that was the end of Woods' astonishing career. He needed to learn to walk again; swinging a club, hitting shots, walking a course, competing - they were distant prospects. Specks on a cloudy horizon.

        "He likes to prove people wrong," Rory McIlroy astutely observed last week. And if Woods competes at Augusta this week, he will, have undoubtedly done it again.

        Among the views he will have defied will be his own. It was clear in February that Woods was pretty sure the severe undulations of Augusta would come too early in his recovery.

        July's 150th Open Championship at St Andrews, where he won two of his three Claret Jugs, looked a far more realistic bet for a competitive comeback.

        But now, as he assess his "game-time decision" on whether to compete at the 86th Masters, he may notch up one of the greatest victories of his extraordinary career by simply taking part.

        It will be an achievement to sit alongside any of his 15 major triumphs and record-equalling 82 PGA Tour wins. This would be another massive success stemming from a level of cussed determination that has always set Woods apart.

        And just turning up has never been enough for him. Woods has always been about 'the W' - winning.

        This, though, would be a week where his appearance would be defined by hitting his first tee shot rather than sinking a final putt. The upper echelons of the leaderboard are unlikely to feature his name this time but that will not matter.

        It is surely asking too much for him to challenge, even with his ultra competitive psyche. This will not be the year for a sixth Green Jacket, there is too much young talent, including a brand new world number one, for that to happen.

        Scottie Scheffler, a 25-year-old from Ridgewood, New Jersey, tops the rankings after his recent Match Play success - his third win of the year - even though he has yet to post a top-three finish at a major.

        This is only his third Masters, having come 19th and 18th in the two most recent tournaments. And while the 25th man to officially top golf's charts since their 1986 inception is undoubtedly in excellent form, portents for a first Green Jacket are not overly encouraging.

        Curiously, unless your name is Woods, world number one status seems to count for little on the spring time fairways of the Augusta National.

        Dustin Johnson was the last top dog to triumph, but that was in the Covid rescheduled tournament of November 2020. Before that Woods was the last number one to win, when he successfully defended 20 years ago to pick up his third title.

        You then have to go back a further decade to Fred Couples and the year prior to his triumph for Ian Woosnam's success.

        The Welshman has finally become a non-playing past champion this year and has often spoken about the extra confidence he brought to Augusta in 1991 having just ascended to the top of the rankings.

        Maybe Scheffler will receive a similar boost, but the top of men's golf at the moment is tightly packed with talent. Every week there are a handful of names who can go to number one if results fall for them.

        The scenario surrounding this Masters is no different and the likes of Jon Rahm, Collin Morikawa, Viktor Hovland, Patrick Cantlay and Cameron Smith are all justifiably dreaming of donning the most coveted garment in golf.

        Rahm and Morikawa - the two most recent major winners at the US Open and Open last summer - have been quiet of late but certainly possess games to prosper at Augusta.

        Hovland's ball striking and putting are made for this course but the Norwegian cannot afford to rely on a less than dependable chipping game if he is to land his first major.

        Smith can putt the lights out, as he proved at the recent Players Championship while Cantlay will quietly want to atone for the scruffy finish that cost him when Woods won in 2019.

        My hunch is that this could be a big week for world number seven Justin Thomas, who has four top 10s this year and every attribute for a lengthened course that features significant changes to the 11th and 15th holes.

        Dustin Johnson, just behind Thomas in the rankings, is also hitting ominous form while Brooks Koepka's major pedigree and Daniel Berger's newly found accuracy off the tee are invaluable qualities.

        Defending champion Hideki Matsuyama has been hampered by a neck problem and withdrew prior to the Players and then during last week's Texas Open and Bryson DeChambeau has also struggled on his return from injury.

        Frankly, though, his comeback is relative small beer. We know which return is going to dominate all our thoughts in the coming week.

        For once, someone just turning up will be enough to make it a very special Masters.

        L'Humanité

        « Les salariés des transports exigent le partage des richesses »

        Entretien

        Une journée d’action a eu lieu, ce lundi, à l’appel de la CGT. Le syndicat et les travailleurs du secteur dénoncent le dumping social. L’analyse de Fabrice Michaud, secrétaire général de la fédération CGT Transports.

        Marion d'Allard

        Grèves, débrayages, diffusion de tracts ou rassemblements revendicatifs, les salariés des transports se sont mobilisés partout en France, ce lundi, avec pour objectif de mettre leurs revendications au cœur du débat politique. Une journée d’action à l’appel de la CGT.

        À la veille de l’élection présidentielle, quel message adressez-vous aux candidats ?

        L’objectif de cette journée était de montrer toute la diversité des salariés des transports, de leurs luttes et de leurs revendications. Des centaines de milliers de salariés travaillent dans ce secteur, souvent en effectuant des missions de service public au sein d’entreprises privées. Ils font des métiers difficiles, mal rémunérés et sont soumis au dumping social. C’est particulièrement le cas dans les transports urbains. À Reims ou à Lyon, par exemple, les municipalités viennent de ­décider d’ouvrir à la concurrence et d’allotir (diviser en lots) les réseaux gérés aujourd’hui par des opérateurs uniques – Transdev et Keolis –, alors que la métropole de Marseille a préféré opter pour la poursuite d’une exploitation en régie unique. Cette diversité de ­situations est encore renforcée par la loi d’orientation des mobilités, qui transfère aux collectivités toujours plus de compétences en matière d’organisation des transports. Une décentralisation qui crée la mise en concurrence des régions, voire des métropoles, au détriment des salariés et des usagers.

        Pourtant, en première ligne tout au long de la crise sanitaire, les salariés dénoncent aussi un manque de reconnaissance…

        Le transport a même été ­reconnu d’utilité publique pendant la crise. Dans la collecte des déchets, la logistique ou le transport sanitaire, les salariés ont permis au pays de continuer à tourner. Mais, aujourd’hui encore, plusieurs branches professionnelles du transport affichent un salaire d’entrée inférieur au Smic.

        Quelles sont les grandes revendications du secteur ?

        Il y a des exigences communes comme l’augmentation des salaires ou l’amélioration des conditions de travail. Mais il existe surtout des revendications spécifiques. Les travailleurs saisonniers des remontées mécaniques sont, par exemple, très fragilisés par la réforme de l’assurance-chômage. Ceux des transports urbains sont particulièrement préoccupés par la perte de leurs acquis sociaux dans le cadre de la mise en concurrence. Dans la banche de la collecte des déchets, les salariés subissent la mise en place du monoripage, qui consiste à ne mettre qu’un seul salarié derrière le camion-benne et augmente le nombre d’accidents, parfois dramatiques. Mais pas seulement. Dans le cadre de l’OPA de Veolia sur Suez, les activités de collecte vont être externalisées, confiées à des entreprises comme Sepur ou Paprec, loin d’être des modèles en matière de garanties sociales et de conditions de travail.

        Ce sont toutes ces questions que cette journée d’action a permis de mettre en lumière. Les salariés des transports exigent un juste partage des richesses. Car, dans le fond, il existe très peu de ­réflexion politique sur la question des transports au sens large. Pourtant, c’est un secteur déterminant, très structurant en termes d’aménagement du territoire et indispensable à l’économie du pays.

        transportscgtmobilisations
        France24 - Monde

        Gaz, couloirs humanitaires : faut-il écouter Poutine ?

        Publié le : 01/04/2022 - 12:39

        Raphaël KAHANE Suivre

        Le président russe accepte des corridors humanitaires à Marioupol mais sans offrir de garanties de sécurité. Il exige le paiement en roubles du gaz russe après avoir autorisé l'euro. Que vaut encore la parole de Vladimir Poutine ? "On va plus loin" avec François Durpaire et Gauthier Rybinski.

        • François DURPAIRE, Historien à l'université de Cergy-Paris, spécialiste des États-Unis, auteur de "Histoire des Etats-Unis" (éditions PUF, novembre 2020)
        La chronique de l’éco

        Vladimir Poutine exige le paiement du gaz russe en roubles

        LE FIL DU 30 MARS

        La Russie se concentre sur le Donbass, Le Drian et Zelensky sceptiques sur une désescalade

        LE FIL DU 31 MARS

        La Russie annonce l'ouverture d'un couloir humanitaire vendredi à Marioupol

        BBC

        Virgil van Dijk: Liverpool success 'should not be taken for granted'

        Last updated on 4 hours ago4 hours ago.From the section Champions League

        Virgil van Dijk said it "should not be taken for granted" what Liverpool have been achieving before their Champions League quarter-final with Benfica.

        The Reds travel to Lisbon on Tuesday still in contention to win the quadruple this season.

        Having already won the Carabao Cup, they sit one point off Premier League leaders Manchester City, who they take on in the FA Cup semi-finals.

        "We just want to make this season an unforgettable one," said Van Dijk.

        "If you said it at the start of the season that we would still be in all competitions at this stage, with a full squad, [we'd have taken it].

        "We should just enjoy it, go to Lisbon and give it our all. If it's not enough, we go again next season. The things that are going on at Liverpool should not be taken for granted."

        The Liverpool centre-back, who signed a three-year contract extension in the summer, played just five league games last season after he sustained an anterior cruciate ligament injury in October 2020.

        Before his injury he was widely regarded as one of the best defenders in the world and had played a crucial role in Liverpool's Premier League title win in 2019-20 and Champions League success the season before.

        Van Dijk admitted he felt people "expected the same" level from him immediately upon his return this season.

        "Before the international break in January, I did care a little bit that it was going unnoticed," said Van Dijk.

        "I felt a bit taken for granted, coming back from a long-term injury, that everything was sort of 'normal' - that everyone expected the same.

        "But after the break I didn't and maybe that helped the performances. Everyone is playing their part."

        Jurgen Klopp has a full squad available for Tuesday's match with midfielder Naby Keita returning, along with defender Trent Alexander-Arnold, who was an unused substitute in Saturday's league win over Watford.

        The Liverpool boss has called on his side to "run like mad" and is expecting "an interesting challenge" from the Portuguese hosts.

        "We need desire, mentality and excitement. You can't buy that," said Klopp.

        "We have played games before when we were 1-0 up and we were still running like mad. I want my players thinking in the right way.

        "I don't think about being better, I think about us being on top of our game. That's the plan for all the games. You try to improve in general.

        "We all know one failure, one little misstep, and at least one competition can be gone. That's no problem for us, we're just ready for the next challenge. We enjoy it. It is the situation we would have dreamed of."

        Valeurs Actuelles

        Présidentielle : François Fillon apporte son soutien à Valérie Pécresse

        La présidentielle approche à grands pas et les candidats espèrent obtenir un maximum de voix lors du scrutin. Dimanche 3 avril, Valérie Pécresse a tenu un meeting à la Porte de Versailles, souhaitant faire oublier son premier raté au Zénith. Depuis ce 4 avril, la candidate des Républicains peut désormais compter sur un nouveau soutien officiel : celui de François Fillon. En effet, l’ex-candidat à la présidentielle de 2017 a publié un message sur son compte Twitter dans lequel il explique que « la démocratie, c’est d’abord la possibilité de l’alternance », une alternance qui serait selon lui « menacée » par « le pouvoir (qui) campe aux extrêmes ». « Valérie Pécresse et Les Républicains constituent aujourd’hui le seul chemin vers cette alternance », a-t-il conclu.

        La démocratie c’est d’abord la possibilité de l’alternance et l’alternance est menacée quand le pouvoir campe au milieu des extrêmes. Valérie Pecresse et les Républicains constituent aujourd’hui le seul chemin viable vers cette alternance.

        — François Fillon (@FrancoisFillon) April 4, 2022

        Barrer la route au RN

        Par ce soutien de dernière minute, l’ancien Premier ministre souhaite visiblement faire barrage à Marine Le Pen qui continue sa forte progression dans les sondages, tout en montrant son opposition à Emmanuel Macron. Ce n’est pas forcément le cas de Nicolas Sarkozy qui fait parler de lui pour le possible soutien qu’il pourrait apporter au Président sortant. Lors du meeting de Valérie Pécresse à la Porte de Versailles, l’ancien chef de l’Etat a même été sifflé par la foule à la suite de propos critiques à l’égard de Valérie Pécresse, qu’il n’a pour l’heure pas annoncé soutenir officiellement.

         

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Santé : la France des déserts médicaux

        Publié le : 01/04/2022 - 14:14

        Pauline GODART Claire PACCALIN

        Le système de santé français est souvent cité en exemple pour sa qualité et son universalité. Mais les disparités sont nombreuses sur le territoire, la pénurie de médecins dans certaines zones limitant grandement l'accès aux soins. Et si le gouvernement a choisi d'augmenter le nombre d'étudiants pouvant être admis en médecine, les effets de cette mesure ne se feront sentir que d'ici plusieurs années. Nos reporters Pauline Godart et Claire Paccalin se sont rendues dans plusieurs déserts médicaux de l'Hexagone.

        ÉLYSÉE 2022

        Présidentielle : que proposent les candidats en matière de santé ?

        SANTÉ

        Les principales annonces du plan santé d'Emmanuel Macron

        SANTÉ

        Le système de santé français, une gloire en déclin en Europe

        BBC

        SANS TITRE

        (Credit: Michelle Faye/FX)

        1. Under the Banner of Heaven

        In 1984, a gruesome double murder rocked the state of Utah, when Brenda Lafferty and her infant daughter Erica were killed in their home at the hands of Brenda's two brothers-in-law. The tragic story gained international attention, in part because of its links to fundamentalist Mormonism: the brothers were part of an offshoot of the Church of Latter-Day Saints, which still believed in and practiced polyamory, and claimed in court that they were compelled to commit the crime by instruction from God. This new TV series adapts Jon Krakauer's seminal book on the murders, and stars Academy Award nominee Andrew Garfield as Detective Jeb Pyre, and Normal People's Daisy Edgar Jones as Brenda Lafferty. Dustin Lance Black, who won the Oscar for writing the film Milk, has written the show, and David Mackenzie (Outlaw King) is the director. Watch the trailer here.

        Under the Banner of Heaven is released on 28 April on Hulu in the US

        (Credit: Apple TV+)

        2. Roar

        This new anthology series is the latest example of Apple TV+'s strategy of attaching big name stars to book adaptations (others not included in this list but coming this month are Slow Horses starring Gary Oldman and Shining Girls starring Elisabeth Moss) with Roar. Based on a collection of short stories by PS I Love You author Cecelia Ahern, it promises to offer an "insightful, poignant and sometimes hilarious portrait of what it means to be a woman today" via eight, half hour-long stories featuring the likes of Nicole Kidman, Cynthia Erivo, Issa Rae, Merritt Wever, Alison Brie, Betty Gilpin and Meera Syal. Speaking to Irish News in 2018 about the book, Ahern said: "On the surface, they are fun and whimsy, but the root of each story is real – and also moving… they are about real issues like guilt, confusion, frustration, intimidation, exhaustion – private moments when a woman feels she wants to roar." Watch the trailer here.

        Roar is released on 15 April on Apple TV+

        (Credit: Jackson Lee Davis/Showtime)

        3. The First Lady

        Here's another anthology drama about the lives of women, but this time with some of acting's most famous faces embodying some of America's most recognisable ladies. Viola Davis is Michelle Obama, Michelle Pfeiffer is Betty Ford and Gillian Anderson is Eleanor Roosevelt in this 10-episode series about the women at the heart of the White House. Despite taking place in very different time periods, the show weaves the three stories of these great First Ladies together. "The whole point was to always sort of finish one sentence with another character's sentence, but sometimes you're looking for similarities and sometimes you're looking for quite the opposite to make a point," producer and showrunner Cathy Schulman told Vanity Fair. With a supporting cast that boasts names including Kiefer Sutherland, Aaron Eckhart, Dakota Fanning and O-T Fagbenle, and The Undoing director Susanne Bier behind the camera, expect high drama, historical insight, and hopefully some of the year's finest acting. Watch the trailer here.

        The First Lady premieres on 17 April on Showtime in the US

        (Rob Youngson/ Netflix)

        4. Heartstopper

        Called "the anti-Euphoria", this sweet gay British teenage love story is arriving on Netflix with a devoted fan base in tow, thanks to the cult following for the webtoon (a kind of online comic that you subscribe to) it's adapted from. The series follows Nick and Charlie, two 15-year-olds at a UK boys' school, as they navigate sexuality, love, friendship and everything else that comes with life. Alice Oseman, the creator of both the comic and this small-screen adaptation, told The Guardian that she wanted to create a story that was "optimistic and joyful"; with the show, Netflix will surely be hoping to replicate the success of its other popular teen comedy-drama set in the UK, Sex Education. Watch the teaser here.

        Heartstopper is released on 22 April on Netflix

        (Credit: Eros Hoagland/HBO Max)

        5. Tokyo Vice

        "I want to know the real Tokyo, what's beneath the surface," says Ansel Elgort (West Side Story, Baby Driver), speaking in Japanese in the new trailer for this bilingual crime drama. Inspired by Jake Adelstein's 2009 memoir of being an American journalist embedded within Tokyo Police in the 90s, Tokyo Vice looks at the "neon-soaked underbelly" of the Japanese capital. The revered film director Michael Mann – who made the similarly-titled Miami Vice – directed the pilot, and multi-award-winning playwright J T Rogers created and wrote the series, while the cast includes Ken Watanabe (The Last Samurai), Rinko Kikuchi (Babel) and Rachel Keller (Fargo). Speaking to Deadline in 2020 about the series, Mann said that Elgort took daily four-hour Japanese language classes to prepare for the role, and that this performance "will be a breakout, both for his work and for this kind of a character. It's unusual, in very unusual circumstances."

        The first three episodes of Tokyo Vice will launch on 7 April on HBO Max in the US, with subsequent episodes premiering weekly, while the series will begin on 24 April on Wowow in Japan

        (Credit: Apple TV+)

        6. They Call Me Magic

        Earvin "Magic" Johnson, for the uninitiated, is one of basketball's greatest athletes. Playing professionally in the 80s and 90s, he left his mark on the sport as a 10-time NBA champion and two-time NBA hall of fame inductee. But his life and legacy is so much more than the sport. In this "four-part documentary event", Johnson, and the people who know him best, explore his life – from the glamour of being an A-list sports star, to his 1991 HIV diagnosis, and his philanthropy. Talking heads include his long-time rival (and good off-court friend) Larry Bird, Samuel L Jackson, Shaquille O'Neal and Barack Obama. Jamie Broadnax of Black Girl Nerds wrote that the series "will inspire you to see a man who could have gone in a completely different direction with his life with the hand he was dealt. Instead, he turned and used that opportunity for the greater good. It's quite magical when you think about it." Watch the trailer here.

        They Call Me Magic is released on 22 April on Apple TV+

        (Credit: Nicole Wilder/Paramount+)

        7. The Offer

        In the year that The Godfather turns 50, it feels like the film is everywhere, from cinematic re-releases to a reunion of Francis Ford Coppola, Robert DeNiro and Al Pacino at this year's Academy Awards. It's only fitting, then, that this year also sees a 10-part series about the making of the film, told from the perspective of producer Albert S Ruddy (played by Whiplash's Miles Teller), who is trying to get this book adaptation off the ground all the while being told that "gangster movies are dead". The rest of the cast include Matthew Goode (The Imitation Game) as legendary fellow producer and studio executive Robert Evans, Juno Temple (Ted Lasso) as Ruddy's assistant Bettye McCartt, and Dan Fogler (Balls of Fury) as Coppola. Speaking to Vanity Fair, series creator Michael Tolkin said: "For every character [involved] in the film, getting it made or stopping it from being made was at the core of their actions, and it was a matter of life and death to them… That's what gave the book and the movie so much power. Everyone is fighting for their existence." Watch the trailer here.

        The first three episodes of The Offer are released on 28 April on Paramount+ in the US, with the rest released weekly thereafter

        (Credit: Ross Ferguson/HBO)

        8. The Baby

        Parenting can be challenging at the best of times, but in this new horror-comedy, it's positively terrifying. When Natasha (Michelle De Swarte) is unexpectedly landed with a baby, her world is turned upside-down, and a surreal ordeal awaits her as she navigates the realities of parenting a child she doesn't want, but who definitely wants her. Co-creators Siân Robins-Grace and Lucy Gaymer have said that they want the series "to explore the powerful anxiety around the question of whether or not to have children," something which many can relate to. If the trailer is anything to go by, expect gore, laughs and some very cute children doing some very creepy things.

        The Baby premieres on 24 April on HBO Max in the US, and will be released later in the year on Sky Atlantic and Now in the UK

        (Credit: Netflix)

        9. Anatomy of a Scandal

        Sienna Miller and Rupert Friend headline this new limited series from Big Little Lies creator David E Kelley. Based on a bestselling novel by Sarah Vaughan, it is a psychological thriller meets courtroom drama that centres on an British politican (Rupert Friend) and his lawyer wife (Miller) after their peaceful and privileged lives are upended when the former is accused of rape. "To me, Anatomy is really about entitlement and the scandal of entitlement," Vaughan told The Guardian. Also starring are Michelle Dockery (Downton Abbey) and Naomi Scott (Aladdin); you can watch the trailer here.

        Anatomy of a Scandal is released on 15 April on Netflix

        (Credit: BBC)

        10. Life After Life

        This adaptation of Kate Atkinson's celebrated novel, which won the 2013 Costa Book Award, asks the question: can a perfect life ever be lived? Thomasin McKenzie (Jojo Rabbit, Last Night in Soho) stars as Ursula Todd, who is born in 1910, but dies before she takes her first breath. She's then reborn many more times, living and dying in totally different ways throughout the early 20th Century, while carrying with her a sense that there is something she needs to do. Sian Clifford (Fleabag) and James McArdle (Mare of Easttown) are Ursula's parents, and Downton Abbey's Jessica Brown Findlay also appears. The novel was called a "marvel" by The Guardian, so here's hoping this adaptation does such a celebrated, complex text justice.

        Life After Life is released in April on BBC Two and BBC iPlayer in the UK

        (Credit: Paul Schiraldi/HBO)

        11. We Own This City

        David Simon, creator of The Wire, and his long-time collaborator George Pelecanos are back with another forensic examination of Baltimore institutions in this new six-episode limited series. Based on the non-fiction book by Justin Fenton, it tells the story of the Baltimore Police Department's Gun Trace Task Force, an elite police unit which abused their power to steal from and terrorise the city's residents, with members of the unit found guilty of federal crimes. (See this BBC News longread for more background about the real story). Jon Bernthal (The Wolf of Wall Street) and Wunmi Mosaku (Loki) star, alongside Succession's Dagmara Domińczyk, Jamie Hector, who was Marlo Stanfield in The Wire, and Ozark's McKinley Belcher III. Mosaku recently warned against comparing it to The Wire – which was voted the greatest TV series of the 21st Century by BBC Culture – telling Variety: "It's a one-off and it's precious all on its own" and it's "too much pressure" to compare it. Watch the teaser trailer here.

        We Own This City premiers on 25 April on HBO in the US

        (Credit: Aimee Spinks/Showtime)

        12. The Man Who Fell to Earth

        Despite having the same name, this isn't a remake of the classic 1970s sci-fi film starring David Bowie as alien Thomas Jerome Newton – but rather a sequel of sorts, this time focusing on another extraterrestrial, played by Bafta and Olivier-award winner Chiwetel Ejiofor. IndieWire wrote that the series balances "silly, heartwarming character-building with a brisk pace and weighty gravitas," and that Ejiofor and his co-lead Naomie Harris are "excellent" and surrounded by an "exemplary supporting cast", which includes Bill Nighy as Newton himself, Clarke Peters and Jimmi Simpson. On playing an alien who arrives on Earth, Ejiofor told Deadline: "You have to rely on the ways you've interacted with people, the way you've felt like an outsider, the way you've tried to belong… you have to bring that to playing the part to try to understand it." Watch the trailer here.

        The Man Who Fell To Earth premieres on 24 April on Showtime in the US

        (Credit: Alamy)

        13. Derry Girls

        The third and final season of Lisa McGee's hit comedy is upon us – and what a bittersweet goodbye it's set to be. The teenage girls (and of course, the wee English fella) living in 1990s Derry have found cult-like devotees, not just in the UK and Ireland but around the world. Starring Nicola Coughlan, Saoirse-Monica Jackson, Louisa Harland, Jamie-Lee O'Donnell and Dylan Llewellyn as the girl gang + sidekick (who have been nicknamed the Irish Spice Girls because of their enormous fanbase) and Siobhán McSweeney as the fierce Sister Michael, this series will be the last outing for this group. They've grown a lot over the last two series, which has touched on issues of religion, sexuality and all the usual things teenage girls face when trying to make their way in the world, all with the shadow of the Troubles hanging over them. Watch the trailer here.

        Derry Girls series three premieres on 12 April on Channel 4 and All4 in the UK and will be released on Netflix internationally at a later date

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        L'Humanité

        McDonald’s mis en cause en France dans son devoir de vigilance

        Actu

        La CGT et deux syndicats brésiliens ont mis en demeure le groupe de restauration rapide de se conformer à la loi de 2017 qui oblige les firmes installées en France à garantir le respect des droits humains et environnementaux partout dans le monde.

        Luis Reygada

        « Nous souhaitons faire la lumière sur les réalités de terrain et sur les violations systémiques des droits fondamentaux chez McDonald’s. » À l’heure où les firmes globales multiplient les stratégies marketing pour ­répondre à la mode « critères ESG » (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et autres  labels RSE  (responsabilité sociétale des entreprises), la CGT pèse ses mots et entend donner un coup de pied dans la fourmilière en dénonçant les agissements du leader mondial de la restauration rapide… Et éprouver par la même occasion le cadre juridique entourant les activités des mastodontes que sont les multinationales.

        «Face aux multinationales, il faut faire évoluer la loi sur le devoir de vigilance»

        À la tête d’une coalition réunissant aussi deux syndicats brésiliens (Central Unica dos Trabalhadores et l’Uniao Geral dos Trabalhadores, 7 et 12 millions de travailleurs affiliés respectivement), la Confédération générale du travail a ainsi mis en demeure McDonald’s de se conformer à la loi du 27 mars 2017 « relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordres  ».

        Adopté à la suite de la tragédie du Rana Plaza en 2013, au Bangladesh, où l’effondrement d’une usine textile avait entraîné la mort de plus de 1 100 ouvriers, ce texte oblige, en France, les multinationales à garantir le respect des droits humains et de l’environnement dans leurs activités, ainsi qu’au sein des sociétés qu’elles contrôlent, de leurs fournisseurs et sous-traitants, y compris à l’étranger.

        Harcèlement sexuel, évitement fiscal…

        Le syndicat rappelle au passage que le groupe, deuxième employeur privé de la planète avec 2 millions de salariés dans plus de 100 pays, est régulièrement mis en cause pour ses pratiques « non durables » : contournement du droit à un syndicat et de la participation des employés aux résultats, mauvaises conditions de travail, harcèlement sexuel et violences sexistes systémiques, évitement fiscal ou encore impact environnemental.

        Déposée il y a une semaine au tribunal judiciaire de Paris, la mise en demeure – que nous avons pu consulter – dénonce d’importantes failles sociales dans les établissements français de McDonald’s, ainsi que des violations plus graves encore au Brésil, au sein de la chaîne d’approvisionnement du groupe en café, jus d’orange, viande de bœuf et soja.

        Il est en effet accompagné d’un rapport de 30 pages élaboré par l’organisation sud-américaine Reporter Brasil, qui a recensé « un grand nombre de situations problématiques (…), que ce soit des violations des droits des travailleurs – et même des situations de travail forcé dans les cas les plus graves –, des atteintes à l’environnement, liées en particulier à la déforestation, ou encore des dommages causés aux communautés traditionnelles ».

        Selon la CGT, McDonald’s France – premier employeur de l’Hexagone avec plus de 75 000 salariés – tenterait de se soustraire à l’obligation pour les sociétés qui emploient au moins 5 000 salariés de publier un plan de vigilance au motif de son organisation en franchises, limitant les effectifs propres du groupe.

        L’entreprise s’exonérerait ainsi du devoir de vigilance. «Le rapport de subordination entre l’entreprise et ses franchises et filiales est évident, explique Mohamed Lounas, conseiller de la CGT en charge du suivi des firmes multinationales. Si la loi ne nous permet pas a minima de reconnaître la responsabilité de la société mère en matière de vigilance sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement, alors ce dispositif perd sa raison d’être. (…) Les multinationales ne devraient pas pouvoir se placer au-dessus des lois, en s’abritant derrière des campagnes de communication ou des structures de sociétés qui favorisent l’impunité, ajoute-t-il, c’est tout l’enjeu de cette mise en demeure. » D’après l’AFP, McDonald’s France aurait depuis assuré s’être « volontairement engagée » à publier prochainement un « rapport de vigilance », fruit de « deux ans de travail ».

        L’enseigne rejoint la liste des sociétés françaises déjà inquiétées par les syndicats et ONG depuis l’entrée en vigueur du texte législatif de 2017. Mis en place par les organisation CCFD-Terre solidaire et Sherpa, le « radar du devoir de vigilance » recensait l’an dernier sept multinationales mises en demeure et/ou assignées en justice pour des manquements.

        Fin décembre 2021, c’est La Poste qui était assignée pour des questions de sous-traitance, de négligences et de travail dissimulé, tandis qu’Yves Rocher lui a emboîté le pas en mars, se voyant ­reprocher les actions d’une filiale basée en Turquie.

        Le géant du hamburger dispose de trois mois pour répondre aux injonctions de la CGT et de ses alliés brésiliens. « Si l’entreprise publie un plan de vigilance, prévient Mohamed Lounas, nous observerons de près son contenu, en nous réservant le droit d’attaquer juridiquement l’entreprise. »

        McDonald’sdevoir de vigilancemultinationalesDroits humains
        Valeurs Actuelles

        [Info VA] Un policier s’est suicidé dans l’Essonne

        Nouveau drame au sein des forces de l’ordre. Un policier affecté à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l’Essonne (91) s’est suicidé, selon nos informations. Il a été retrouvé pendu à son domicile, précise une source policière. Depuis le début de l’année 2022, 21 policiers se sont donnés la mort, selon CNews.

        Plus d’informations à suivre…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Hong Kong : la cheffe de l'exécutif, Carrie Lam, renonce à briguer un second mandat

        Publié le : 04/04/2022 - 07:45Modifié le : 04/04/2022 - 15:44

        FRANCE 24 Suivre

        Au terme d'un mandat marqué par d'immenses manifestations pro-démocratie et un isolement de la ville du reste du monde pour se protéger du Covid-19, la dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, a annoncé, lundi, son intention de se retirer du pouvoir sans briguer de nouveau mandat en mai.

        Pas de nouveau mandat pour Carrie Lam. La cheffe de l'exécutif de Hong Kong a annoncé, lundi 4 avril, qu'elle se retirerait en juin, lorsque l'élite politique pro-Pékin de la ville aura désigné en mai un nouveau dirigeant. "Je vais achever mon mandat de cinq ans en tant que cheffe de l'exécutif le 30 juin et finir officiellement ma carrière de 42 ans dans le gouvernement", a annoncé Carrie Lam à la presse.

        La leader a assuré que les dirigeants de Pékin, qu'elle a avertis de ses intentions en mars 2021, "ont compris et respecté" son choix. Carrie Lam, 64 ans, a justifié son choix par "des considérations familiales".

        "Il est temps pour moi de rentrer chez moi"

        "Je dois faire passer les membres de ma famille en premier, et ils estiment qu'il est temps pour moi de rentrer chez moi", a-t-elle déclaré. Après une carrière de fonctionnaire, Carrie Lam était devenue, en 2017, la première femme à diriger Hong Kong.

        Son mandat a été particulièrement mouvementé. D'immenses manifestations pro-démocratie en 2019 ont entraîné une rigoureuse reprise en main de la ville par le gouvernement central chinois. Puis Hong Kong s'est isolé de façon draconienne du reste du monde pendant deux ans pour se protéger du Covid-19, avant que l'arrivée du variant très contagieux Omicron ne déborde complètement le système sanitaire du territoire.

        Le poste de chef de l'exécutif ne résulte pas d'une élection directe, ce qui était l'une des principales revendications du camp démocrate, désormais réduit au silence. C'est un comité de 1 500 personnes, toutes acquises au régime chinois, qui désigne le dirigeant.

        Aucune candidature réaliste dévoilée

        Les pronostics pour qui sera le prochain dirigeant du territoire de 7,5 millions d'habitants, troisième place financière mondiale, sont incertains.

        Le nouveau chef de l'exécutif sera choisi le 8 mai, mais pour l'heure, aucune candidature réaliste ne s'est dévoilée.

        L'actuel numéro deux de Hong Kong, John Lee, un ancien des services de sécurité, a été présenté par la presse locale comme un candidat probable.

        Carrie Lam a déclaré, lundi, n'avoir encore reçu aucune démission de ministre, étape obligée pour tout membre du gouvernement avant d'entrer en campagne.

        La dirigeante sortante a aussi remercié Pékin pour son soutien et sa confiance, rappelant que son mandat avait été marqué par "une pression sans précédent" avec les manifestations de 2019 et la pandémie de Covid-19.

        Avec AFP

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        Peng Jingtang : l’homme de la "lutte antiterroriste" contre les Ouïghours nommé à Hong Kong

        BBC

        Its impact is estimated to have been 8,500 times stronger than the A-bomb dropped on Hiroshima

        The plane banked to the right, hard. As we took a first sweep at the runway – or, rather, the short stretch of bumpy land in the Arctic tundra that would serve as one – an alarm sounded, the lights above the emergency exits flashed red and the sound of the aircraft's engines roaring back into action filled the main cabin. My stomach lurched.

        It was an exhilarating introduction to the far north of Quebec, in a region known as Nunavik. Comprising the top third of Canadian province (larger than the US state of California and twice the size of Great Britain) fringed by frayed edges of a peninsula known as Ungava, most people don't even know it exists. But that wasn't always the case.

        Back in 1950, this area was splashed across newspapers globally and pegged as the eighth wonder of the world. Not because of the wilderness, and not due to any manmade structure, but because of the distinct land feature I was now flying over enroute to take another shot at the runway: Pingualuit Crater.

        "The name is Inuktitut for the skin blemishes or pimples caused by the very cold weather," explained Isabelle Dubois, project coordinator for Nunavik Tourism, who had previously only visited the crater in winter when the landscape was covered with snow.

        I looked out of the window to distract myself from our second landing attempt and thought how apt a moniker it was. The tundra here is pockmarked by clefts, fissures and depressions filled with tiny pockets of water. Yet amid the myriad indentations, the eponymous crater stood out significantly.

        According to Markusie Qisiiq, the Inuit call the crater the "Crystal Eye of Nunavik" (Credit: Phoebe Smith)

        With a diameter of nearly 3.5km and a circumference well over 10km, it wasn't only its size that distinguished it, but also its symmetry. Almost perfectly circular and filled with water, the crater seemed as though a giant had discarded a compact mirror on the ground, which our tiny Twin Otter aircraft was now reflected in, appearing as no more than a tiny speck of dust.

        With a few bumps, more warning alarms and a sudden and dramatic halt, we landed, just a couple of kilometres from the edge of this curio. We would stay at Manarsulik camp, a cluster of five solar-powered cabins and the official base camp of anyone venturing into Pingualuit National Park, one of the remotest national parks in the country.

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        As we unpacked the plane (there are no porters or staff here) and set ourselves up inside the warm cabins, I chatted with Pierre Philie, a French cultural geographer with a strong interest in anthropology and resident of Kangiqsujuaq (Nunavik's most northern settlement and gateway to this geographical wonder). He was sent begrudgingly on assignment to this part of Quebec 40 years ago, fell in love with it and a local woman, and never left.

        Philie showed me a copy of a black and white aerial photograph of Pingualuit. It was taken on 20 June 1943 by one of the US Army Air Force officers who spotted it. As I wondered what the officer must have made of it back then, Philie began to explain a little more about the crater.

        "It was first known to anyone from the Western world that year, during World War Two, when fighter pilots spotted it and used it as a navigational aid. But they didn't share it with the rest of the world until the war was over," he said.

        Formed 1.4 million years ago, the meteor crater has a diameter of nearly 3.5km (Credit: Phoebe Smith)

        When they did, in 1950, one of the first people to be mesmerised by it was a prospector from Ontario called Fred W Chubb. He was convinced the landmark was caused by a volcano, which would likely mean diamonds lay within it. He asked the advice of the then-director of the Ontario Museum, Dr Meen, who, equally captivated, journeyed there with him to investigate (it's the reason that for a short time Pingualuit was known as Chubb Crater) – but the volcano theory was eventually dismissed.

        "Now we know beyond doubt that it is a meteor crater," said Philie, as the sun began to set over Manarsulik Lake, located about 2.5km from Pingualuit, leaving the edge of the crater as faint as a watermark on the dazzling pink horizon. "Tomorrow we shall see it."

        The next day began at sunrise with a stroll among great shards of rocky clitter. Some, Philie explained, were large chunks of granite and broken bedrock (relics from glaciation during the last Ice Age); others were examples of impactite, formed as a result of melting during impact. The latter were ink black and covered with tiny holes, evidence from when the minerals within liquified and bubbled during the heat and pressure of the collision.

        "The impact happened 1.4 million years ago," confirmed Philie, as we ascended the lip of the rim. "Looking at the crater's width and depth [around 400m], its impact is estimated to have been 8,500 times stronger than the A-bomb dropped on Hiroshima." 

        That fact was remarkable. But finally reaching the edge and gazing down on the gaping hole of Pingualuit, where the lake inside sparkled with ice that encrusted two thirds of it – despite it being July – was even more astounding.

        Manarsulik camp is the official base camp of anyone venturing into Pingualuit National Park (Credit: Phoebe Smith)

        "Of course, the Inuit knew about it before the Westerners came to look for diamonds," said Markusie Qisiiq, Pingualuit Park director and guide. "They called it the Crystal Eye of Nunavik."

        From where I stood, under an impossibly blue sky dotted with as many clouds as the tundra was with "blemishes", that name seemed to fit best of all.

        As we made our way over the rough ground, circling the lake, Philie became increasingly animated. He spoke about the clarity of the water inside – which is fed only by rain and thought to be the second purest water in the world (only more transparent is Lake Mashu in Japan); about the mystery of the Arctic char that live within it – which scientists still can't agree on how they got there as there's no streams running in or out, and who have turned to cannibalism to ensure their own survival; and about evidence that shows that in addition to Inuit, an extinct ancestor to humans roamed here too, well before the meteor even crashed.

        "The landscape is a living book," he concluded. "There is so much we can learn if we take the time to read it."

        In recent years people have been coming to do just that.

        In 2007, a team of researchers from Laval University in Quebec, led by Professor Reinhard Pienitz, visited in winter to take samples from beneath the water. Pienitz described it then as a "scientific time capsule" and one that, even as they continue to learn more about it, can reveal clues about past episodes of climate change and how ecosystems adapted under pressure.

        At a depth of 246m, Pingualuit lake is only ice-free for around 6-8 weeks each year (Credit: Phoebe Smith)

        I walked to the water's edge, where Philie picked up a rock and tossed it onto the frozen surface. The otherwise silent air was immediately filled with a melodious chime as splinters of ice ricocheted against each other and drifted off into the water.

        After filling our bottles to taste this pure H2O, we made our way back to camp. We only stopped once, forced to by the passing of an almighty caribou herd in numbers too large to count. As I watched this migrating wildlife spectacle alongside a crater as large as one found on the Moon, my stomach lurched once more.

        But this time it wasn't caused by a bumpy landing. Instead, it was the realisation that while there may be no diamonds here, there is a wealth of stories and scientific revelations just waiting to be discovered, mere metres beneath the surface.

        Geological Marvels is a BBC Travel series that uncovers the fascinating stories behind natural phenomena and reveals their broader importance to our planet.

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        L'Humanité

        «Face aux multinationales, il faut faire évoluer la loi sur le devoir de vigilance»

        Entretien

        Avec deux syndicats brésiliens, la CGT vient de mettre en demeure McDonald’s France de respecter ses responsabilités légales en termes de droits humains et de respect de l’environnement dans le monde. Mohamed Lounas, conseiller International Europe de la CGT, nous explique pourquoi.

        Luis Reygada

        Adoptée suite à la tragédie du Rana Plaza de 2013, au Bangladesh, où l’effondrement d’une usine textile avait entraîné la mort de 1 135 ouvriers, la loi de mars 2017 sur le devoir de vigilance oblige les multinationales en France à garantir le respect des droits humains et environnementaux, y compris au niveau de leur chaîne d’approvisionnement et de leurs filiales. Devenue une référence au niveau international, syndicats et ONG dénoncent toutefois son manque d’ambition et le ministère de l’Économie a lui-même reconnu la difficulté de la rendre effective (2020). Le mois dernier, la Commission européenne a adopté un projet d’initiative sur la responsabilité des entreprises inspiré de la loi française.

        À la tête d’une coalition réunissant aussi deux syndicats brésiliens, la CGT a mis en demeure McDonald’s de se conformer à la loi du 27 mars 2017 « relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre » (voir encadré). En rappelant au passage que le groupe, second employeur privé de la planète avec deux millions de salariés et une présence dans plus de 100 pays, est régulièrement pointé du doigt pour ses pratiques «  non durables » : contournement du droit à un syndicat et de la participation des employés aux résultats, mauvaises conditions de travail, harcèlement sexuel et violences sexistes systémiques, évitement fiscal ou encore impact environnemental. Mohamed Lounas, en charge du suivi des firmes multinationales à la confédération syndicale, explique la démarche.

        Pourquoi cette mise en demeure contre McDonald alors que l’entreprise prétend ne pas être assujettie à la loi sur le devoir de vigilance ?

        Cette affaire a un rôle emblématique car, au-delà de McDonald’s, c’est le cadre juridique entourant les activités des multinationales et l’étendue de leurs responsabilités que nous remettons en question. En effet, le leader de la restauration rapide prétend s’exonérer de ses obligations en jouant sur son nombre de salariés. Il y a pourtant un rapport de subordination avec les franchises et les filiales et c’est bien la société mère qui met la pression pour obtenir les meilleurs prix. McDonald’s France doit être tenue pour responsable des pratiques mises en place sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, c’est-à-dire du fournisseur le plus local jusqu’aux producteurs ou distributeurs à l’étranger. Nous cherchons donc à ce que la justice réponde sur ces points pour pallier les imprécisions de la loi.

        Malgré ses limites, cette loi est-elle quand même un bon outil ?

        Dans son état actuel, sans volet contraignant, cette loi n’est absolument pas suffisante et nous sommes largement en deçà de ce qui serait nécessaire pour prétendre soumettre les mastodontes que sont les multinationales. Néanmoins, elle a le mérite d’exister et nous nous sommes longuement battus, avec les ONG, pour qu’elle soit promulguée. Elle reste toutefois peu utilisée parce qu’elle requiert de l’investissement en temps et en moyens pour au final peu de résultats concrets. Il y a aussi une réalité économique : les sociétés françaises se battent sur des marchés concurrentiels mondiaux. Il n’est donc pas question pour le gouvernement de leur mettre trop de bâtons dans les roues.

        Peu de chance donc de faire plier les grandes multinationales…

        La bataille se joue sur plusieurs niveaux. On sent aussi que les firmes n’ont pas trop le choix que de céder face à la pression citoyenne qui a tendance à monter en matière de « responsabilité sociétale », et surtout environnementale. Même si ça reste souvent de la communication, du marketing.

        La médiatisation de ces affaires joue-t-elle donc aussi un rôle important pour faire avancer le respect des droits des salariés ?

        Oui, car les marques font extrêmement attention à leur image. Elles ont tendance à réagir très vite quand elles se retrouvent dans une situation de “name and shame”. Même si la loi n’est pas très effective, elle peut toutefois servir de levier. D’ailleurs sa seule existence dérange le lobby patronal. La preuve qu’il faut continuer d’essayer de faire évoluer ces dispositifs, surtout sur le plan international.

        À ce sujet, la Commission européenne vient de proposer une directive sur le « devoir de vigilance » des grandes entreprises, inspirée de la loi française. Qu’en pensez-vous ?

        Les standards qui sont repris dans ce projet vont moins loin que ce que la loi française préconise. Cette directive n’a donc pas d’intérêt pour nous. Néanmoins, elle représente une avancée pour les pays européens qui ne sont pas du tout dotés en la matière : pour eux, c’est sans aucun doute un pas vers la bonne direction.

        McDonald’sdevoir de vigilanceDroits humains
        Valeurs Actuelles

        Des tags antisémites inscrits sur les murs de l’université de Nanterre

        L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a relayé, jeudi 31 mars, plusieurs clichés de tags antisémites inscrits sur les murs de l’université de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, indique Cnews. Sur les photos, on peut voir « Hitler t’es le meilleur » écrit au marqueur rouge, ou encore une étoile de David inscrit sous le mot « media ». Un autre cliché montre une phrase faisant référence aux chambres à gaz.

        « Hitler t’es le meilleur », le mot « Media » et une Étoile de David.

        Voici les graffitis que l’on trouve sur le campus de @UParisNanterre

        l’antisémitisme y est déversé de façon assumée.

        Jusqu’à quand refuserons nous de voir la réalité de l’antisémitisme à l’Universite ? pic.twitter.com/iWOxwBIJP1

        — UEJF (@uejf) March 31, 2022

         

        Une enquête interne ouverte

        Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a immédiatement signalé et dénoncé ces comportements à la direction de l’université. « Depuis plus de vingt ans, l’université de Nanterre est l’épicentre des discours antisionistes, des discours indigénistes, dans le monde universitaire. C’est ici au fond que l’extrême gauche, mais aussi les mouvements islamistes ont le premier pris pied à l’université et ils y règnent aujourd’hui de manière extrêmement forte », dénonce Yonathan Arfi, membre du bureau exécutif du CRIF, auprès de Cnews.

        De son côté, l’université de Nanterre a publié un communiqué sur les réseaux sociaux condamnant les actes et précisant qu’un nettoyage était en cours pour retirer les tags antisémites. Une enquête interne a également été ouverte. « N’hésitez-pas à nous signaler toute inscription de ce type », a-t-elle ajouté. Des tags antisémites avaient déjà été découverts dans l’enceinte de la faculté en automne dernier. Un an plus tôt, la façade de Science-Po Paris avait elle aussi été taguée d’une inscription « Mort à Israël ».

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

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        With a Neutral Stance on Ukraine, Viktor Orban Pulled in Voters

        Andrew Higgins

        BUDAPEST — Savoring the election victory of a rare European leader who has not condemned him as a war criminal, President Vladimir V. Putin of Russia on Monday congratulated Prime Minister Viktor Orban of Hungary for winning a fourth term and said he looked forward to an expansion of “partnership ties.”

        At a time when Russia’s relations with the European Union and the United States are unraveling over the war in Ukraine, Hungary, a member of the European bloc, has mostly sat on the fence in response to the Russian invasion, in part to avoid upsetting a natural gas deal cemented by Mr. Orban during talks with Mr. Putin in Moscow shortly before Russia invaded.

        A thumping victory in Sunday’s election for Mr. Orban’s party, Fidesz, suggested that the Hungarian leader would stick with a policy strongly endorsed by voters.

        But following a vote that independent election observers said was unfairly tilted in the governing party’s favor, there is also growing pressure on Mr. Orban to change course or risk not only alienating Hungary’s allies but losing billions of dollars in badly needed funding from the European Union for failing to uphold the rule of law.

        Guy Verhofstadt, a prominent liberal in the European Parliament, described the election as “a dark day for liberal democracy, for Hungary and the E.U., at a perilous time.”

        Mr. Putin got more mixed news from elections Sunday in Serbia, where Aleksandar Vucic, the country’s populist pro-Russia president, won re-election, according to preliminary official results issued on Monday. But it looked as if President Vucic could lose his increasingly authoritarian grip on power after his governing party failed to win a clear majority in Parliament.

        The Kremlin congratulated Mr. Vucic nonetheless, calling for a strengthening of what it described as a “strategic partnership” in the interests of “brotherly Russian and Serb people.”

        Mr. Orban’s Fidesz party has been divided over how to respond to Russia’s aggression, with its more traditional nationalist wing, steeped in the history of Hungary’s own past suffering at Russia’s hands, uncomfortable with cozying up to Mr. Putin.

        But its hopes that Mr. Orban, who went from being an anti-Kremlin liberal firebrand in 1989 to Mr. Putin’s closest partner in Europe, might again change direction after the election seem to have been diminished by the scale of his party’s victory. It won more than two-thirds of the seats in Parliament while an openly pro-Putin, far-right party, Our Homeland Movement, secured enough votes to enter Parliament for the first time.

        “Putin is right. Ukraine is getting what it deserves,” Janos Horvath, a supporter of the far-right party, said after casting his vote. Ukraine, he said, echoing a favorite Kremlin talking point, mistreats its ethnic minorities, including Russians and Hungarians, and “must be stopped.”

        The crushing defeat of Mr. Orban’s opponents, who campaigned on pledges to show more solidarity with Ukraine and Hungary’s allies, makes it unlikely that Hungary will now join NATO and the European Union in condemning Mr. Putin over his military onslaught or in supplying weapons to help Ukraine defend itself. Hungary, unlike Poland, has steadfastly refused to let weapons pass through its territory to Ukraine.

        While increasingly isolated from his foreign allies, Mr. Orban won strong domestic support for his neutral stance on the war, turning what had initially threatened to become an electoral liability into a vote-getter. He did this through relentless misrepresentation of his opponents’ position, deploying a vast apparatus of loyal media outlets to convince voters that his rivals wanted to send Hungarian troops to Ukraine to fight against Russia, something that nobody has suggested doing.

        At the opposition’s final rally in Budapest on election eve, Fidesz activists masquerading as journalists presented the opposition’s main candidate, Peter Maki Zay, with a white T-shirt emblazoned with a red target, shouting that this was what Hungary would become if he won. A video of the encounter was later posted online by Fidesz-friendly media outlets, which repeatedly cast the election as a choice between “war and peace.”

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Evidence of war atrocities. Videos and photos emerging from Bucha, a town near Kyiv, appeared to show civilian bodies scattered on the streets after Russia withdrew its troops from the area. The images have elicited widespread outrage.

        Calls for more sanctions. The growing evidence of the apparent brutality against Ukrainian civilians has prompted some European Union leaders to demand a total ban on Russian gas imports. But E.U. nations were sharply divided over taking such a drastic step.

        On the ground. Thwarted in their quest to swiftly seize Kyiv, retreating Russian forces have narrowed their targets, pummeling Ukraine’s southern coastline, including the key cities of Mykolaiv and Mariupol, while leaving the door open to peace talks.

        Soon after Mr. Putin offered his congratulations, election observers from the Organization for Security and Cooperation in Europe complained that, while well organized, the election had been tilted in favor of the Mr. Orban’s governing party by “blurring the line between state and party.” The vote, the organization said in a statement issued Monday, had been “marred by the absence of a level playing field.”

        With his rivals in shock over their defeat, despite having forged a united front for the first time in an effort to unseat Mr. Orban, the victorious prime minister showed no sign of stepping back from his battles with the European Union. “This is not the past, this is the Europe of the future,” he told jubilant supporters early Monday.

        Gloating early over a Fidesz win that he said was so big it “could perhaps be seen from the moon,” and “certainly from Brussels,” Mr. Orban, who has declined to criticize Mr. Putin over his invasion, took aim at Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, placing him alongside Brussels bureaucrats and the mainstream media as among his “many opponents.”

        Mr. Zelensky has repeatedly criticized Hungary for resisting sanctions on Russian energy exports and for refusing to let weapons pass through to Ukraine.

        Hungary has long had strained relations with Ukraine, which Mr. Orban has accused of persecuting its ethnic Hungarian minority by restricting the use of Hungarian-language teaching in state schools. His complaints echo those of Mr. Putin with regard to ethnic Russians living in Ukraine and have made Mr. Orban more sympathetic than other European leaders to Russia’s narrative of the war.

        Hungarians living in Ukraine number only around 150,000 but they form part of a much larger diaspora that, granted the right to vote in Hungarian elections and lavished with funding by Budapest, has become an important source of support for Fidesz, and a constant source of friction between Hungary and its neighbors.

        In a sign that Fidesz, emboldened by its election victory, would press on with supporting ethnic Hungarians in countries like Ukraine, Mr. Orban’s foreign minister, Peter Szijjarto, on Monday thanked the 315,000 voters outside Hungary who he said had cast a vote. “We stand up for our Hungarian compatriots beyond the borders,” he said. “They can count on us just like we can count on them in important decisions like this one,” a reference to Sunday’s election.

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        BBC

        Relatively few studies on sleep training have met the gold standard of scientific research

        In 2015, Wendy Hall, a paediatric sleep researcher based in Canada, studied 235 families of six- to eight-month-old babies. The purpose: to see if sleep training worked.

        By its broadest definition, sleep training can refer to any strategy used by parents to encourage their babies to sleep at night – which can be as simple as implementing a nighttime routine or knowing how to read an infant's tiredness cues. Tips like these were an important part of Hall's intervention.

        So was a strategy that has become commonly associated with "sleep training" and tends to be far more divisive: encouraging babies to put themselves to sleep without their parents' help, including when they wake up at night, by limiting or changing a parent's response to their child. This may mean a parent is present, but refrains from picking up or nursing the baby to physically soothe them. It can involve set time intervals where a baby is left alone, punctuated by parent check-ins. Or, in the cold-turkey approach, it may mean leaving the baby and shutting the door. Any of these approaches often mean letting the baby cry – hence the common, if increasingly unpopular, moniker "cry-it-out".

        In global terms, the idea of "training" babies to sleep alone and unaided is uncommon. Modern Mayan mothers, for example, expressed shock when they heard that in the US, babies were put to sleep in a separate room. But in North America, Australia and parts of Europe, many families swear by some form of the technique. Parents can be especially willing to give it a shot when broken nights begin to affect the entire family's wellbeing – poor baby sleep is associated with maternal depression and poor maternal health, for example. In the US, more than six in 10 parenting advice books endorse some form of "cry-it-out". Half of parents who responded to questionnaires in Canada and Australia and one-third of parents surveyed in Switzerland and Germany said they've tried it (although the surveys are not necessarily representative of parents as a whole in these countries, due to the way they were conducted). Around the world, an entire industry is devoted to helping parents sleep train.

        A baby's disrupted sleep can affect the whole family (Credit: Getty Images)

        In their study, Hall and her team predicted that the babies whose parents were given instructions for sleep training along with advice would sleep better after six weeks than those who were not, with "significantly longer longest sleep periods and significantly fewer night wakes".

        This would be in line with existing findings. Dozens of studies say they have found sleep interventions effective; paediatricians routinely recommend sleep training in countries like the United States and Australia (although infant mental health professionals often do not). However, research is never perfect, and many of those prior studies had attracted some criticism – which Hall was hoping to address.

        For one, relatively few studies on sleep training have met the gold standard of scientific research: trials where participants are randomly allocated to receiving the intervention, that have a control group that did not receive the intervention (especially important with sleep research, since most babies naturally sleep in longer stretches over time), and that have enough participants to detect effects.

        A number of studies, for example, have been non-randomised, with parents deciding on the method of treatment themselves. This makes it hard to prove cause and effect. For example, parents who have reason to think their babies will only cry for a short while (or not at all), then fall asleep, may be more open to trying out controlled crying to begin with – which could skew results to make it seem more effective than it is. Alternately, it could be parents whose babies really struggle to fall asleep by themselves that are more drawn to the method, making it look less effective than it is. And, of course, the difficulty of studying something like sleep training is that even in a randomised trial, parents assigned a controlled crying method may decide against it – so a "perfect" study is impossible to set up. Many trials often have high drop-out rates, meaning parents who found sleep training especially difficult may not have their experiences reflected in the results.

        Meanwhile, the majority of studies rely on "parent report", such as questionnaire responses or sleep diaries kept by the parents, rather than using an objective measure to determine when a baby is awake or asleep. But if a child has learned not to cry when he wakes, then his parents might not wake, either – which could lead them to report that their child slept through the night regardless of what happened.

        There is also the problem of confirmation bias: if parents expect an intervention to help their child's sleep, then they may be more likely to see that child's sleep as having improved after an intervention.

        If a child has learned not to cry on waking, parents may mistakenly believe that she's slept through the night (Credit: Getty Images)

        Hall's study – involving 235 babies and their parents – was designed to respond to some of these criticisms. As a randomised controlled trial, half of the parents were instructed in what's called either "graduated extinction", "controlled comforting" or "controlled crying": soothing a crying baby for short increments, then leaving them for the same amount of time, with intervals gradually getting longer regardless of the child's response. For parents who were "really uncomfortable" leaving their child crying alone in the room, Hall says, the researchers advised staying in the room – but not picking the child up – in an approach called "camping out".

        The intervention group also received tips and information about infant sleep, such as myth-busting the idea that fewer naps would lead to more nighttime sleep. (It's worth noting that this mix of a controlled crying method with other advice is common in studies examining sleep training, but makes it more difficult to parse which, if any, results are from the controlled crying alone.) To ensure both groups received some kind of instruction, the control group parents received information about infant safety.

        As well as asking parents to record sleep diaries, Hall's study included actigraphy, which uses wearable devices to monitor movements to assess sleep-wake patterns.

        When the researchers compared sleep diaries, they found that parents who had sleep-trained thought their babies woke less at night and slept for longer periods. But when they analysed the sleep-wake patterns as shown through actigraphy, they found something else: the sleep-trained infants were waking up just as often as the ones in the control group. "At six weeks, there was no difference between the intervention and control groups for mean change in actigraphic wakes or long wake episodes," they wrote.

        In other words, parents who sleep-trained their babies thought their babies were waking less. But, according to the objective sleep measure, the infants were waking just as often – they just weren't waking up their parents.

        We weren't saying that the kids wouldn't wake. We were saying that they would wake, but they wouldn't have to signal their parents – Wendy Hall

        To Hall, this shows the intervention was a success. "What we were trying to do was help the parents to teach the kids to self-soothe," she says. "So in effect, we weren't saying that they wouldn't wake. We were saying that they would wake, but they wouldn't have to signal their parents. They could go back down into the next sleep cycle."

        The actigraphy did find that sleep training improved one measure of the babies' sleep: their longest sleep period. That was an improvement of 8.5%, with sleep-trained infants sleeping a 204-minute stretch compared to 188 minutes for the other babies.

        Another part of her hypothesis also proved correct. Her team expected that parents who did the intervention would report having better moods, higher-quality sleep and less fatigue. In a finding that won't surprise anyone who has rocked or nursed an infant to sleep several times a night, this proved to be true – and, for many experts and parents, is a key upside of sleep training.

        But for anyone who has ever read, Googled, or been served social media ads about infant sleep, the fact that sleep training researchers believe training isn't meant to reduce the number of times a baby wakes – and that it might extend their longest sleep stretch by an average of just 16 minutes – might come as a surprise. 

        The origins of "cry it out"

        Sleep training is a relatively new phenomenon, even in countries where it is now quite common. As BBC Future has covered before, before the 19th Century, new parents didn't seem to be particularly concerned about their infants' sleep. This changed as the Industrial Revolution brought longer work days and as the Victorian era emphasised independence, even among babies.

        In 1892, the "father of paediatrics", Emmett Holt, went so far as to argue that crying alone was good for children: "in the newly born infant, the cry expands the lungs", he wrote in his popular parenting manual The Care and Feeding of Children. A baby "should simply be allowed to 'cry it out'. This often requires an hour, and in extreme cases, two or three hours. A second struggle will seldom last more than 10 or 15 minutes and a third will rarely be necessary."

        It wasn't until the 1980s, however, that the first official cry-it-out "programmes" were introduced. In 1985, Richard Ferber advocated what he called the "controlled crying" or "graduated extinction" method, letting a child cry for longer and longer periods. (He later said he'd been misunderstood and, contrary to popular belief, that he wouldn't suggest this approach for every child that doesn't sleep well.) In 1987, Marc Weissbluth advised simply putting the infant in his crib and closing the door – dubbed "unmodified extinction".

        While some books suggest a form of controlled crying even for newborns, most sleep researchers caution against it (Credit: Getty Images)

        With some variations, these are largely the versions of sleep training that have persisted, with one 2006 study of 40 popular parenting books finding that twice as many promoted cry-it-out as opposed it. Some books suggest following some form of controlled crying even for newborns.

        It's worth noting that even researchers who advocate for sleep interventions, including Hall, think starting so young – any time before six months old, in fact – is a mistake. They also say they would not recommend sleep training for children who could be more prone to psychological damage, including babies who have experienced trauma or been in foster care, or babies with an anxious or sensitive temperament. (Breastfeeding mothers have an additional reason to wait until six months to sleep train, say lactation experts, since early night-weaning may reduce supply.)

        Sleep training strategies for babies under six months old are unlikely to work in any case, researchers have found. "The belief that behavioural intervention for sleep in the first six months of life improves outcomes for mothers and babies is historically constructed, overlooks feeding problems, and biases interpretation of data," one review of 20 years' worth of relevant studies put it. "These strategies have not been shown to decrease infant crying, prevent sleep and behavioural problems in later childhood, or protect against postnatal depression."

        In addition, the researchers wrote, these strategies risk "unintended outcomes" – including increased crying, an early stop to breastfeeding, worsened maternal anxiety, and, if the infant is required to sleep either day or night in a separate room, an increased risk of Sudden Infant Death Syndrome (SIDS).

        No one should ever do that to a three-month-old. They don't have object permanence, they don't know that if you're not in the room you haven't disappeared from the planet. It's psychologically damaging – Hall

        Hall once received a telephone call from a concerned grandmother, she says, saying that her son and his wife had taken their three-month-old to a sleep trainer. "The sleep trainer had been basically really hard line, and this kid was now seven months old and was having huge attachment issues," Hall says. "I just wrote her back and said, no one should ever do that to a three-month-old. They don't have object permanence, they don't know that if you're not in the room you haven't disappeared from the planet. It's psychologically damaging.

        "And this is the problem with having a lot of people out there who just put up a shingle and start working with parents and telling them what they should or shouldn't do, without an understanding of what they're potentially doing to these babies."

        For some babies, there are no tears, while for others, it can be hours of crying (Credit: Getty Images)

        Older babies' reactions can vary. For some, tears are brief or non-existent. For others, it can be hours of crying, even to the point of vomiting (common enough to be a frequent topic of conversation on sleep-training forums and addressed by baby sleep books including Ferber's). And while methods like camping out – where parents stay in the room but don't pick up, nurse or cuddle the baby – often are considered gentler, they can upset and confuse some babies more than harder-line strategies and tend to take longer.

        Either way, many parents feel sleep training is a necessary rite of passage – not only to get a good night's sleep themselves, but because they're told that their babies will sleep better, longer and more deeply, and that they need this to thrive. This refrain is especially common in the world of sleep coaching, an unregulated industry where consultation fees can be hundreds of dollars.

        But that's not quite what the research shows.

        This article is the second part of a two-part special Family Tree report by Amanda Ruggeri on safe and healthy baby sleep. Read the first part here, on the biggest myths of baby sleep.

        Crying it out – but still waking up

        One of the few long-term studies done on sleep training, for example, compared eight-month-old babies who were trained using controlled crying (waiting longer and longer before responding to cries), or camping out (sitting with the baby until they fall asleep without picking them up, and gradually moving further and further away), versus continuing to respond to their babies as normal. All of the babies in the trial, conducted in Australia, were described by their mothers as having sleep problems.

        In questionnaires they filled out, some of the mothers did report that sleep training helped their babies in the short term. But not all. Eighty-four percent of those who used controlled crying, and 49% of those who used camping out, said those approaches were helpful. (It's also worth noting that the intervention that the most mothers rated highest was very different: "having someone to talk to", seen as helpful by 95%.)

        And for those who did find a form of sleep training helpful, effects didn't necessarily last. Two months after the intervention, when the babies were 10 months old, 56% of sleep-training and 68% of the other mothers reported that their babies still had sleep problems. When the infants were 12 months, 39% of sleep-training versus 55% of the other mothers did.

        This doesn't just mean that sleep training may not work for every baby. It also means that, for the families which did find sleep training effective, it often needs to be repeated for the effects to last. This is backed up by other research: one Canadian questionnaire found that, on average, parents tried controlled crying between two and five times in their baby's first year.

        Longer-term, the Australian study found that any parent-reported improvements in sleep from sleep training disappeared by age two.

        What we found when the children were six was no difference to their sleep and no difference to their behaviour – Harriet Hiscock

        When the children were six years old, the researchers found no difference on any measure – negative or positive – between those who were sleep trained and those who weren't, including in their sleep patterns, behaviour, attachment, or cortisol levels.

        "What we found was no difference to children's sleep, no difference to children's behaviour, and parents were no more harsh, abusive or disengaged from their children," says Harriet Hiscock, one of the study's authors and a fellow at Australia's National Health and Medical Research Council.

        The study's finding that sleep training can reduce sleep problems for some families in the short term, meanwhile, is consistent with a large body of research. One authoritative 2006 review of 52 studies found that more than 80% of children who received an intervention (including strategies other than cry-it-out methods, like implementing a bedtime routine) demonstrated "clinically significant improvement that was maintained for three to six months". 

        But there was no objective sleep measure used in more than 77% of the studies included in the 2006 review – part of the reason why, of the 52 studies reviewed, the researchers considered only 11 of them to have high-quality data. There also was no objective measure used in Hiscock's study. As one review of sleep training research put it, "there are weaknesses" even in many of the randomised controlled trials, "as many intervention studies have used parental reports, questionnaires and diaries, and not objective measurements such as actigraphy data, as outcomes".

        Research conducted with an objective measure such as actigraphy, on the other hand, has found no real difference in sleep between infants that were sleep-trained and those who were not. Hall's study is not the only one. One Canadian study of 246 mothers and their newborns found "no significant differences" in number of wakes or amount of sleep between the infants whose mothers received information on strategies to optimise their babies' sleep, and those who did not. Interestingly, the mothers received this advice slept just six minutes longer than those who did not. A study of 802 families in New Zealand found that, there was "no significant intervention effect on sleep outcomes" at six months, with night wakes reducing by 8% and sleep duration increasing by six minutes in babies who were left to fall asleep independently, compared to babies who were rocked or fed to sleep.

        And one very small study of 43 infants which compared three groups – controlled crying, bedtime fading (where babies are put to bed so late that they drop off easily, with bedtime then being brought forward gradually), and a control group – was widely reported when it was published as showing sleep training to be successful, with parents in the non-control groups reporting that their babies woke less and slept longer. But, again, that wasn't found with an objective measure. As the study's authors noted, "no significant sleep changes were found by using objective actigraphy, suggesting sleep diaries and actigraphy measure different phenomena (eg, infants' absence of crying by parents vs infants' movements, respectively), further suggesting infants may still experience wakefulness but do not signal to parents".

        I don't expect sleep-trained babies to wake less frequently. I don't always expect that they're going to sleep more on an objective measure – Jodi Mindell

        Sleep researcher Jodi Mindell, associate director of the Sleep Center at the Children's Hospital of Philadelphia and a proponent of sleep training herself, says the reason for this is simple: sleep training's main goal is not to keep babies from waking, or to help them get more sleep. It's to teach them to go back to sleep by themselves, rather than waking their parents.

        "All babies wake frequently during the night. It's just whether or not they have the skill to fall back to sleep independently," she says.

        "I don't expect babies to wake less frequently. I don't always expect that they're going to sleep more on an objective measure."

        These frequent wakes may be tough on parents, but they play an important role in keeping babies safe and healthy. As we've covered previously, babies have evolved to wake frequently for nutrition, caregiving and their own protection, including against SIDS.

        Even when done as a randomised controlled trial with an objective measure, meanwhile, sleep training research has other challenges. There is some evidence, for example, that trial participants may feel more pressure to follow through a sleep intervention than they would otherwise, raising questions about how applicable these findings are to everyday parents – a phenomenon that is hardly unique to paediatric sleep research.

        Frequent wakes may be tough on parents, but they play an important role in keeping babies safe and healthy (Credit: Getty Images)

        Take the questionnaire in Canada: only 14% of parents reported that controlled crying eliminated all night wakings, and almost half said it didn't reduce wakings at all – results, the researchers wrote, which indicate "that parents in the community are experiencing considerably less success with graduated extinction than parents in clinical/research setting".

        The discrepancy makes sense, especially if you consider that many of these trials have been run by sleep clinics or their researchers, says Helen Ball, the director of the Durham Infancy and Sleep Centre, professor of anthropology at Durham University and a long-time critic of cry-it-out methods of sleep training. "The people who run those trials have a particular mindset," she says – for example, that sleep training works – which may translate to study participants being more committed to the intervention.

        "I'm always somewhat sceptical that the data that these studies produce are actually applicable to real life."

        Soothed or stressed?

        If sleep-trained babies are still waking frequently, just not crying or signalling, this points to a different debate at the heart of sleep training. When they wake, are these babies actually learning to calm themselves down from a stressed state (emotionally "self-regulating")? Or are they just as stressed and in need of caregiving when they wake, but have simply learned that if they cry, no one will respond?

        Don't underestimate the abilities of children to self-regulate. Parents can help them learn to self-regulate by giving them opportunities to self-regulate – Hall

        Many sleep training researchers firmly believe the former. "Don't underestimate the abilities of children to self-regulate," says Hall, the paediatric sleep researcher who used actigraphy in her study of 235 Canadian families. "Parents can help them learn to self-regulate by giving them opportunities to self-regulate. That's how you can look at self-soothing – it's an opportunity to calm themselves down."

        It's difficult to measure objectively whether babies are truly soothing themselves, or have just given up calling for help.

        One way could be to measure cortisol, which is often known as the stress hormone. But cortisol rises and falls in response to factors besides stress, and the studies that have measured it have had mixed results. One found that the babies' cortisol levels were elevated right after a sleep intervention, but there was no control group of un-trained babies to compare it to. The small study of 43 infants found that cortisol declined, but it didn't measure cortisol until a week after the intervention. And in an attempt to find out whether sleep training led to elevated stress levels long-term, a third study, Hiscock's longitudinal study in Australia, took cortisol samples five years later and found no difference between the cohorts.

        "I personally have an issue with the cortisol studies," says Mindell. "Cortisol changes throughout the day. Even sampling cortisol is very difficult. It's based on many things, including how many hours a person has been awake, how it's sampled – it's a complicated thing. People often think 'oh, if we measure cortisol, we'll know if the baby's stressed or not stressed'."

        Even the term "self-soothing" has a confusing history. Coined by sleep researcher Thomas Anders in the 1970s, it's often used synonymously with the idea that babies can self-regulate. For Anders, however, a self-soothing baby was simply one who put themselves back to sleep without parental intervention – he wasn't trying to quantify their stress levels.

        Of the few studies that have looked at the short- to longer-term outcomes of sleep training, none have found an effect on a baby's attachment or mental health. Hiscock's study, for example, the largest and longest longitudinal study done on sleep training, found sleep-trained children were no more likely to be insecurely attached to their caregiver at six years of age than their peers. (Experts like Hiscock say they aren't aware of any studies that look at potential long-term effects of cold-turkey cry-it-out, just at modified extinction. They also examined healthy babies at least six months old. So these findings aren't necessarily applicable to infants trained at younger ages, or in other ways.)

        Like other longitudinal studies, Hiscock's lost touch with a number of families when it was time for the final follow-up: 101 of the original 326. That means it is theoretically possible that the sleep training did affect some children in either a negative or positive way long-term, but that their experiences weren't captured. It's more likely, though, that any effects of a single intervention simply "washed out" after six years, says Hiscock.

        The upsides of responding

        Another way to examine the self-regulation question is to consider babies' developing brains – and their limitations. Human babies are born very neurologically immature compared with other mammals, with brains around one-third of the size of an adult's. The prefrontal cortex, the "home" of emotional regulation in the brain, is one of the last parts of the brain to mature, not developing fully until one's mid-20s.

        As a result, throughout infancy and toddlerhood, the brain relies on "co-regulation" – the aid of a soothing caregiver – to calm down. In a position adopted by the American Academy of Pediatrics, for example, the National Scientific Council on the Developing Child defines a "positive" stress response as one that results from stress that is brief, "mild to moderate" and which hinges on "the availability of a caring and responsive adult who helps the child cope with the stressor, thereby providing a protective effect that facilitates the return of the stress response systems back to baseline status".

        Throughout infancy and toddlerhood, the brain relies on "co-regulation" – the aid of a soothing caregiver – to calm down (Credit: Getty Images)

        In particular, one of the most crucial periods for developing emotional regulation is from six to 12 months, says Dan Siegel, clinical professor of psychiatry at the University of California, Los Angeles' School of Medicine and author of numerous books on child development including The Whole-Brain Child. "The second half of the first year of life is a big moment of learning to regulate yourself," he says. For that reason, he says, there may be an argument for waiting at least until after the first year to sleep train.

        While cortisol measurements need to be taken with a grain of salt, scientists point out that studies consistently show that babies of less responsive parents have higher cortisol levels, particularly after a stressful event. Researchers have found, for example, that newborns whose mothers were more "sensitive" to them during a bath – defined as being aware of, and responding appropriately and promptly to, an infant's communications – better regulated their cortisol levels when they were taken out. The cortisol levels of seven-month-olds with less sensitive mothers also took longer to regulate after a stressful situation.

        This is no less true overnight. One study found that responding to three-, six- and nine-month-old infants overnight was associated with lower infant cortisol levels. Another found that the young infants of mothers who were emotionally available at bedtime – including responding to their babies within one minute of crying – had lower cortisol levels than babies of less responsive mothers (though, again, we need to be cautious about over-interpreting the significance of cortisol findings). "Because infants may be especially tired at bedtime, they may have reduced tolerance for stress and therefore require additional help in regulating their emotions," the researchers wrote. "Thus, parents' ability to soothe their children and create a quiet, safe environment which allows them to fall asleep may be particularly relevant to infant regulatory processes such as cortisol secretion."

        Meanwhile, a large body of research has shown that a caregiver's consistent responsiveness is "most often associated with language, cognitive and psychosocial development", including better language acquisition, fewer behavioural issues and less aggression, higher intelligence and more secure attachment.

        Warm, responsive caregiving has been associated with a range of benefits for babies and children, including more secure attachment (Credit: Getty Images)

        For researchers like those who found babies had lower cortisol when responded to overnight, the risk of stress is longer term. "Because early experiences of stress may program the HPA (hypothalamic-pituitary-adrenal) axis to be more stress reactive, increasing risk of physical and mental health problems in later life, our results suggest that parenting in infant sleep contexts may play an important role in shaping how the child responds to stress across childhood," they wrote.

        Plus, for pre-verbal infants, crying is one of their only forms of communication, particularly if they are trying to wake sleeping parents – leading to concerns about the impact of an intervention specifically aimed to "extinguish" their cries. (Critics of cry-it-out note that this intention and end goal is one of the differences between a baby crying in sleep training versus in a situation where a baby is crying but a parent may be unable to provide their usual level of comforting, such as while driving.)

        And if an infant is regularly waking frequently or having difficulty settling, it could be the sign of an underlying health issue like reflux or a tongue tie, so it's important to rule out any medical reasons for sleep problems first.

        Sleep training critics also argue that we may simply not be asking the right questions, or using the right scientific tools, to fully understand the potential risks.

        "I think [attachment and cortisol levels] are just two things that we've got tools to measure. So that's why they're picked," says Ball.

        Different personalities

        There is a further complicating factor: the degree to which a baby's individual personality plays a part in whether they put themselves to sleep independently on their own, or whether sleep training is a success.

        For example, research has found that the more parents actively help their infants in going to sleep, the longer it can take those babies to learn to sleep independently. This is often interpreted to mean that you must leave your baby to it or sleep train for them to become an independent sleeper. But these were observational studies – so it could be, instead, that babies who need soothing to go to sleep have parents who respond by soothing them.

        Early sleep problems are more predictive of future sleep disturbances than are intervening parental behaviours – Valérie Simard et al

        Indeed, other research has found that babies with more difficult temperaments are also poorer sleepers – and parents respond to them more at night. One longitudinal study found that if babies slept poorly, their parents were more likely to engage in behaviours to help them settle even when they were toddlers. The results "suggest that early sleep problems are more predictive of future sleep disturbances than are intervening parental behaviours", the researchers write.

        Recent research also has found that children with more sensitive temperaments (sometimes nicknamed "orchid children") can react more strongly to their environments – such as being more negatively affected by stress.

        Indeed, some children remain calm and collected even when a caregiver walks away momentarily, sleep researchers say. Others become upset and frustrated. This is a sign, they say, that some children learn to self-regulate earlier than others.

        "It means that you have to be really careful when you're giving parents suggestions about how to manage sleep problems, that you're taking those differences in separation anxiety into account," says Hall.

        A baby's personality plays a part in whether they put themselves to sleep independently, or need a caregiver's help and reassurance (Credit: Getty Images)

        These differences in temperament may help explain why sleep training (or, for that matter, suggestions such as "put your baby down drowsy but awake") seems to work brilliantly for some families, who find their baby barely grizzles before drifting off, and don't work at all for others, whose infants might sob for hours and days on end. The questionnaire of Canadian parents, for example, found that 25% reported using controlled crying for bouts of more than two weeks at a time – 13% even tried for more than a month. (Mindell's advice: "Stick with it for seven to 10 days, and after seven to 10 days, if it's not working, take a break. Don't just keep going down that path.")

        It's also worth noting that in their top-line results, studies normally report on the average outcome, which doesn't show the variation of every family's experience, especially those at the extremes – such as those who found sleep training a smashing success, or a total failure.

        Given those individual differences, when talking about helping a child with any new skill, Siegel says, he encourages parents to consider the "zone of proximal development". The lower part of the zone is what the child can do on their own, while the top part is a more complex skill that you must do with a child. "The best imparting of skills is within the zone. 'Let me teach you how to do it. Here's how you brush your teeth.' 'Now, let's see if you can do it on your own. Oh, you really can't, okay.' 'Okay, now you're a month older, and now you can'," he says.

        Not everyone believes that falling asleep independently is a skill, pointing out that it normally happens developmentally with or without teaching and that, unlike, say, crawling, it can be something that comes and goes (a child might self-settle at nursery but not at home, or for a few months and then stop). But if it is a skill, then it's most effective to work within that zone, not pushing a child past their edge, Siegel says.

        So how do you know what the edge is? Does 15 minutes of crying mean the step you're trying to teach is too advanced for the child at that time? An hour?

        If within five minutes, your child is not finding a way to bring them into a calmer state, then their zone of proximal development has been pushed, I think, beyond its limits – Dan Siegel

        "I can't answer as a scientist," says Siegel. "But intuitively, as a parent, as a therapist, as an educator, if within five minutes, your child is not finding a way to bring them into a calmer state, then their zone of proximal development has been pushed, I think, beyond its limits. And then you would want to give them support."

        The difficulty is that sleep training is based on the understanding that you are "rewarding" a child's crying if you respond to them, teaching them that you will respond if they signal you – so this is exactly what extinction-based programmes say not to do.

        Family fatigue 

        Researchers tend to focus on sleep training's potential impact on babies – which makes sense, since they're the most vulnerable, helpless members of the family unit. But sleep training obviously affects the rest of the family, too.

        It's worth noting that it can go either way: some parents deeply regret using an extinction method with their little ones, for example, especially if it goes against their instincts. On average, the Canadian questionnaire found, parents tend to find controlled crying "quite stressful" for both themselves and their child. "You risk parents' mental health by overriding their instincts, because I think that makes parents feel anxious about what they want to be doing (comforting their baby) versus what they end up doing (leaving them to cry). And then I think it's really difficult to know what you're risking on behalf of the baby," says Ball.

        What you hear more frequently, however, is that sleep training can help families, and some research backs this up. Hiscock's study found that the mothers of sleep-trained babies were less likely to be depressed when the baby was two years old. Other research has found that the fathers of four-month-olds with sleep problems had greater anger towards their babies and more depressive symptoms, and that infant sleep problems were associated with poorer health in both mothers and fathers.

        This article is part of Family Tree, a series of features from the BBC that explore the issues and opportunities that parents, children and families face all over the world. You might also be interested in some other stories about babies' and children's wellbeing:

        You can also climb new branches of the Family Tree on BBC Worklife.

        A parent's mental health may in turn affect the infant's actual sleep patterns: one small study using actigraphy found that depressed mothers were more likely to have babies who have more disturbed sleep. A parent's poor mental health can also put babies at a higher risk of insecure attachment.

        Hall's study also looked at this element. While actigraphy showed that babies slept and woke similarly whether they were sleep trained or not, their parents' perceptions of the situation were very different. At six weeks, parents of just 4% of the sleep-trained infants versus 14% of the control-group infants reported that their child had a severe sleep problem. And the parents' levels of fatigue, sleep quality, and depressed mood all improved significantly.

        While there are some caveats to the findings – such as that they may apply mostly to mothers who already have symptoms of depression – many experts see this as a strong argument for using sleep training to ultimately boost the whole family's wellbeing.

        "If we're not healthy and functioning as parents, it's very hard to look after our children and give them the love and parenting that they need," says Hiscock. "There are some people who say we have to put the baby first and don't worry about the parent, and I just think that's wrong, because if you don't have a mum who's healthy and thriving, it's hard to have a baby who's healthy and thriving. It's a relationship dynamic – it's not one or the other."

        If we're not healthy and functioning as parents, it's very hard to look after our children and give them the love and parenting that they need – Hiscock

        Academics who oppose sleep training agree that these factors are important. Their issue, they say, is with the fact that many parents often are simply advised to sleep train, without being told about nuances – such as that it doesn't work for every baby or that it often needs to be repeated – and that they aren't presented with other options.

        "I think it's often sold to parents who feel like they're in a tight spot, and they've got to sleep train their child in order to be able to survive. But actually, I think we need to help them come up with other strategies way before they get to that crisis point," says Ball.

        One strategy that both Ball and James McKenna, the founder and director of the Mother-Baby Behavioral Sleep Laboratory at the University of Notre Dame, have found works for some low-risk families is bedsharing, or cosleeping. Small studies have found that mothers report having better sleep when bedsharing than when sleeping separately from their infants, even though objective measures find only modest changes to their sleep, and while research has shown that while bedsharing infants wake more frequently, their total awake time doesn't differ from solitary sleepers. (The Lullaby Trust lists guidelines for safe bedsharing here).

        Some experts suggest bedsharing, or cosleeping, to low-risk families (Credit: Kathryn O'Donnell)

        There are other strategies which researchers on both sides of the debate agree on. Implementing a bedtime routine is one. One review co-authored by Mindell found that following a bedtime routine is linked to children falling asleep faster, waking less and sleeping for longer. Putting a routine in place even worked when it was the only sleep strategy families followed: one randomised controlled trial of 405 children aged seven to 36 months found that those who were randomly assigned a three-step routine of a bath, massage or lotion, and a quiet activity like reading slept better and longer than babies who were not assigned a routine.

        Ball, who recently has worked with other researchers to adapt the Australian sleep programme Possums into a version for UK NHS practitioners, also points out that there are many ways in which we often make things even harder for ourselves. 

        "We have this cultural obsession with getting children in bed at seven o'clock at night," she says. "But most babies are going to need another feed before their parents go to bed. And usually when a baby falls asleep, the first block of sleep is the longest one of the night." That first four hours of sleep also is when we have most of our deep sleep. "So if you align your period of deepest sleep with the time your baby gets its longest stretch of sleep by going to bed when they do, you're maximising the benefit. Why are we sitting downstairs watching television? And when you say stuff like that to parents, some of them are like, 'We want some us time, we want some child-free time.' Well, then that's your choice. You're trading that off against sleep."

        Giving parents more support and information may help, too. Remember the intervention that was seen as helpful to the most mothers in Hiscock's longitudinal study: "having someone to talk to". A higher percentage of parents also scored learning about what made their child's sleep worse and about normal sleep patterns as helpful than said the same of controlled crying – and receiving advice on how to look after their own well-being and getting information about managing dummies was rated by more mothers than was camping out.

        More broadly, critics also point out that baby sleep is a societal issue. Many modern families rely on two incomes and have little or no parental leave – aspects that pressure parents to get solid night's sleep quickly, often long before an infant would be developmentally ready to do it on their own, without prodding. It's common to see calls for better (or any) maternity or paternity leave among anti-cry-it-out circles.

        Eventually, with or without training, most children stop requiring a caregiver's help at night

        Whether families choose to sleep train or not, there is good news: eventually, with or without training, most children stop requiring a caregiver's help at night.

        One study of more than 4,000 children, for example, found that 71% of five-month-olds who regularly woke at night stopped night wakes by 20 months, and 89% ceased by 4.5 years old. (Those who woke frequently as infants were also more likely to wake as pre-schoolers, but again, it's unclear how much of this is down to temperament: a baby who wakes could also be more likely to be a child who wakes).

        The bottom line on sleep training?

        "It's only worth doing when parents want to do it and see it as an issue they need help with," says Hiscock. "I meet parents who might be up three, four, five times a night, but they're happy to be, or they're coping and managing with that."

        Mindell agrees. "If you're rocking a baby to sleep at four months of age, they're waking once a night, it's working for the family, why would you mess with success? Why would you do sleep training?

        "We only really recommend it when there's a problem," she says.

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        En pleine crise au Sri Lanka, le président tend la main à l'opposition

        Publié le : 04/04/2022 - 09:30Modifié le : 04/04/2022 - 11:59

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        Alors que les manifestations se multiplient pour réclamer sa démission, le président sri-lankais, Gotayaba Rajapaksa, a invité, lundi, l'opposition à se joindre à un gouvernement d'union. L'exécutif, qui a reconnu qu'il s'agissait de la pire crise économique depuis l'indépendance, a demandé l'aide du FMI.

        Le président sri-lankais en difficulté Gotabaya Rajapaksa a invité, lundi 4 avril, l'opposition à se joindre à un gouvernement d'union et à s'attaquer à la crise économique qui s'aggrave, tandis que des manifestations exigeant sa démission s'étendent sur l'île.

        Vingt-six ministres, à l'exception du président et de son frère aîné le Premier ministre Mahinda Rajapaksa, avaient présenté leur lettre de démission lors d'une réunion qui s'est tenue tard dans la nuit de dimanche à lundi. 

        "Le président invite tous les partis politiques au Parlement à accepter des postes ministériels et à se joindre à l'effort de recherche de solutions à la crise nationale", a déclaré le bureau de Gotabaya Rajapaksa dans un communiqué.

        Peu auparavant, la Bourse de Colombo avait interrompu ses échanges, l'indice des valeurs vedettes ayant plongé de 5,92 % juste après l'ouverture, réagissant à la démission en bloc du gouvernement

        Le pays de 22 millions d'habitants souffre de pénuries de biens essentiels, produits alimentaires, carburant, médicaments, de coupures d'électricité et d'une inflation record, sans que rien ne laisse présager la fin des difficultés économiques.

        Le gouvernement, qui a reconnu qu'il s'agissait de la pire crise économique depuis l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne en 1948, a demandé l'aide du Fonds monétaire international (FMI), mais les négociations pourraient durer jusqu'à la fin de l'année. 

        Lundi, le gouverneur de la banque centrale du Sri Lanka, Ajith Cabraal, qui avait résisté à un afflux d'appels en faveur d'un renflouement par le FMI, a annoncé sa démission.

        L'armée et la police ont été placées en état d'alerte élevée, alors qu'un couvre-feu de 36 heures a pris fin à l'aube lundi, et ce malgré les rapports des services de renseignement mettant en garde contre de nouveaux troubles, a déclaré à l'AFP un haut responsable de la sécurité.

        >> À voir - Au Sri Lanka, les blessures de la guerre civile restent béantes

        "S'attaquer aux problèmes de gouvernance"

        Le président a déjà reconduit quatre des ministres sortants, dont trois à leur ancien poste, tandis qu'il a remplacé aux Finances son frère Basil par l'ancien chef de la Justice.

        Les autres postes vacants au sein du gouvernement seront pourvus après des discussions avec l'opposition, a-t-il déclaré, mais celle-ci n'a pas immédiatement réagi.

        Toutefois, le principal chef de l'opposition, Sajith Premadasa, avait déclaré, dimanche, qu'il ne rejoindrait pas un gouvernement dirigé par le clan Rajapaksa.

        Pour les analystes politiques, l'offre d'un gouvernement d'union n'est pas suffisante pour résoudre la crise économique ni restaurer la confiance dans l'administration Rajapaksa.

        "C'est comme réarranger les chaises longues du Titanic", a estimé auprès de l'AFP Bhavani Fonseka, analyste politique et avocat, spécialiste des droits de l'Homme, "c'est une blague".

        Pour Victor Ivan, commentateur politique interrogé par l'AFP, un remaniement ministériel, même d'union, n'est pas acceptable quand le peuple exige la démission des Rajapaksa. 

        "Ce qu'il faut, c'est un programme de réforme sérieux, pas seulement pour relancer l'économie mais pour s'attaquer aux problèmes de gouvernance", souligne-t-il. 

        Nouvelles manifestations

        "Selon nos indications, nous pouvons nous attendre à de nouvelles manifestations", a-t-il dit, réaffirmant que l'armée avait été habilitée à détenir des suspects dans le cadre de l'état d'urgence déclaré vendredi. 

        Le président Rajapaksa avait imposé l'état d'urgence, au lendemain d'une tentative d'assaut de sa résidence à Colombo par une foule en colère.

        Tout au long de la soirée de dimanche, des centaines de personnes ont manifesté, tout en restant pacifiques, dans plusieurs villes de l'île pour dénoncer la gestion de la crise par le président Rajapaksa.

        Le couvre-feu de dimanche, qui a duré toute la journée, a empêché l'organisation de manifestations plus importantes grâce au blocage des réseaux sociaux Twitter, Facebook, WhatsApp, YouTube et Instagram, dénoncé par la principale alliance de l'opposition, le Samagi Jana Balawegaya (SJB).

        La censure des réseaux sociaux a été levée plus tard dans la journée, la Commission des droits de l'Homme ayant jugé qu'elle était illégale.

        Des militants ont prévenu que des manifestations de plus grande ampleur se dérouleraient, lundi, dans plusieurs villes clés pour appeler à la démission du président Rajapaksa et son clan. 

        De mauvaises décisions politiques ont aggravé les problèmes, selon les économistes. Des réductions d'impôts malavisées juste avant la pandémie ont privé l'État de recettes et creusé la dette.

        Avec AFP

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        New York Times - World

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        By Constant MéheutApril 4, 2022

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        I went to a rally held by Marine Le Pen, the far-right French presidential candidate who is rising in the polls.

        Here’s what I heard →

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        With just days left before the election, many supporters believe Ms. Le Pen has changed many of her far-right past positions and is ready to lead the country.

        Ms. Le Pen and her family have long been at the center of French politics. Her father founded the party she now leads, which she has sought to strip of its vestiges of antisemitism and Holocaust denialism. She is running for president for the third time.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        In her quest for credibility, Ms. Le Pen has dropped a number of divisive proposals, such as exiting the eurozone, which could affect trade and prices.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        “Many people are afraid when they are told they will leave Europe,” said Kurt Mehlinger, a retired miner who attended the rally. “We’re more comfortable with her current platform.”

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        Ms. Le Pen has sought to sanitize her image throughout the campaign to project an air of credibility. Many people I spoke to noticed a softening of rhetoric and tone in her campaign speeches.

        Her campaign posters show her smiling against a deep blue background with a slogan reading “Stateswoman.”

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        “She’s more relaxed compared to 2017,” Martine Bour, 54, told me, recalling Ms. Le Pen’s debate against then-candidate Emmanuel Macron, in which she appeared tense.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        “She has become much calmer, much more composed,” said Tom Scherer, 18, a student who attended the rally. “It makes her much more credible.”

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        But even as she softened her style, Ms. Le Pen has held onto her party’s core, hardline positions on immigration, Islam and security.

        On the Scene: At a Far Right Rally in France

        At the rally, when she vowed to expel foreigners who misbehaved, the crowd chanted “This is our home!”

        Read more on Marine Le Pen’s campaign for president.

        Valeurs Actuelles

        Mort de Jérémy Cohen : effroi et émotion de la classe politique après de nouvelles révélations

        Il s’appelait Jérémy Cohen. Âgé de 31 ans et porteur d’un handicap, ce jeune homme a été lynché par une bande de jeunes le 17 février dernier. Tabassé dans une rue passante, il tombe, se relève puis, déboussolé, court pour fuir ses agresseurs. Groggy, Jérémy traverse des voies ferrées. Un tramway passe au même moment, le percute. Le choc se produit entre les arrêts Libération et La Ferme, Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Transporté à l’hôpital en état d’urgence absolue, Jérémy ne survivra pas à ses blessures.

        Lundi, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a permis d’éclaircir le contexte de cet accident et les secondes qui l’ont précédé. Le banal accident de la route devient alors une agression possiblement antisémite.

        La droite émue et horrifiée

        Eric Zemmour a été le premier candidat à la présidentielle à réagir sur les réseaux sociaux. Il fustige le silence des médias dans cette affaire : « Ni aucun média, ni aucun politicien, ni aucun membre du gouvernement ne parle de la mort de Jérémy Cohen, tabassé par des racailles. » Marine Le Pen, elle aussi, condamne l’omerta médiatique autour de l’agression. « Ce qui était présenté comme un accident pourrait être un meurtre antisémite. Comment expliquer le silence sur cette affaire et ses motivations ? », a tweeté la candidate.

        Contacté par Valeurs actuelles, le porte-parole du RN, Julien Odoul, explique être « horrifié par cette attaque ». Le conseiller régional de Bourgogne Franche-Comté fustige la politique d’Emmanuel Macron qui depuis cinq ans « ne protège pas les juifs ». À l’image de ce qui a été fait pour Adama Traoré, Julien Odoul souhaite « la justice pour Jérémy ».

        Consterné par l’absence de réaction chez une partie de la classe politique, le cadre du Rassemblent national déplore une émotion à deux vitesses : « La gauche mettait un pied à terre pour George Floyd et condamnait la police nationale française mais se tait sur la montée de l’antisémitisme en France et sur ce type d’agressions commises par des racailles. »

        Pour la sénatrice LR, Alexandra Borchio-Fontimp, cette affaire rappelle tristement celle d’Ilan Halimi et de Sarah Halimi, tous les deux tués en raison de leur confession juive. « Il faut faire de toute urgence la lumière sur les conditions atroces de sa mort », affirme la directrice de campagne de la candidate Valérie Pécresse. « Profondément choquée » par les images, Alexandra Borchio-Fontimp souhaite que la vérité « sur le caractère antisémite de cette agression » soit révélée.

        Une agression antisémite ?

        En réaction, le parquet de Bobigny a fait savoir que deux procédures, dont une pour violences volontaires en réunion, ont été regroupées en un seul dossier judiciaire. Le 29 mars, une information judiciaire visant la qualification la plus haute, à savoir violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a été ouverte. Néanmoins, le parquet ne fait pas état d’un quelconque signe religieux porté par la victime. La justice ajoutera le caractère antisémite à la qualification pénale retenue si l’enquête le démontre.

        Les proches de la victime se sont fortement mobilisés quelques jours après le décès de Jérémy. Ses frères sont allés à la recherche de témoins et ont distribué des flyers dans les boîtes aux lettres. Ils ont même réussi à retrouver la vidéo de la scène de l’agression et de l’accident. « La mort de Jérémy est liée à une agression dont il a été victime par une bande de jeunes immédiatement avant d’être percuté », a réagi la famille de la victime sur Radio Shalom.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        You may not always be punished for coasting, but you're unlikely to ever be rewarded for it – Mark Bolino

        Edward’s usual workday begins at 0830. He showers, makes breakfast and grabs a coffee – all on company time. During the rest of his morning, the sales employee, who works remotely for a firm based in the north-east of England, periodically checks his inbox, attends the occasional meeting and watches YouTube.  

        As lunch approaches, Edward cycles to the shop, selects ingredients and cooks a gourmet meal for one. His break soon bleeds into the afternoon: 15-minute bursts of work are interspersed with prolonged bouts of cyberloafing, listening to comedy podcasts and reading (most recently, Bullshit Jobs by David Graeber – a book that explores the modern phenomenon of pointless work). By 1600, he’s typically done for the day. “I’ve completely mentally checked out,” says Edward, whose surname is being withheld for job-security concerns. “Now, I’m just turning my focus to other things and putting myself before work.” 

        That doesn’t mean Edward is failing at his job or ignoring work; he does whatever his manager needs and, because he always replies to emails and attends scheduled calls, he’s never seen to be late. Rather, he’s decided simply to coast along, on a comfortable salary and in a remote set-up that suits his work-life balance. “Work has been getting on my nerves for a while,” he adds. “So, I’ve been happy to just collect the pay cheque.” 

        Since Covid-19, employees have quit en masse and sought pandemic-era perks at different companies. In the shake-up, some have switched into careers that align more with their values or offer better pay. But there’s also a subset of the workforce content to just get by without doing much work. Often working remotely without the watchful eyes of bosses, these employees are now putting in 30-hour workweeks on a 40-hour salary. Data suggests the pandemic has made such coasting widespread: a recent survey of 11,000 US workers found 39% were doing it, while a January 2022 study by US analytics firm Gallup shows half of employees say they’re neither engaged nor disengaged at work. 

        In many cases, employees who coast don’t want to join the Great Resignation – they prefer enjoying the comforts of being a modern-day knowledge worker. Some are also deciding to prioritise other aspects of their life over their career, such as family or wellbeing. But is slacking at work every day really a viable long-term strategy? Or can clocking in-and-out while getting the bare minimum done come with hidden costs?

        For remote workers, having no-one looking over your shoulder might make it easier to coast (Credit: Getty)

        The rise of coasting 

        Coasting has always existed in the workplace. But anecdotal evidence suggests it’s become easier, more common and more desirable since 2020. “The pandemic has forced people to think about life, work and family differently,” explains Mark Bolino, director of management and international business at the University of Oklahoma, US. “Much of the workforce has also reassessed how their careers fit into their lives.” 

        For employees burned out from stress and overwork, coasting has allowed them to slowly recharge while still getting their work done at a more gradual pace. “There’s a limit to how many extra miles you can keep giving at work,” says Bolino. “Otherwise, people get worn out. So, coasting allows people to take a break, recover and then be able to feel ready to go again.” 

        While Edward is an example of a worker intentionally taking their foot off the gas, others can coast without even realising. “Various pandemic restrictions have placed pressure on many people’s mental health,” says Noelle Murphy, of UK HR resourcing provider XpertHR. “That can have an impact upon their work lives. Many people who coast will be unaware of any negative changes in their behaviour or performance at work.” 

        Coasting may not even be a case of workers placing less importance on their career, or issues around mental wellbeing, however. Sometimes, employees take it slightly easier at work because of the natural wax and wane of schedules, projects and deadlines. “There’s a natural ebb and flow to work,” says Bolino. “When people feel like they’ve worked hard and achieved a goal, there’s a natural tendency to sort of coast a little to almost recover. Coasting isn’t always necessarily something to be alarmed about.”

        Whatever the reason, the current combination of remote work and the tight labour market have made coasting easier than ever before. “It’ll be harder to know what people are doing when they’re working from home,” says Bolino. “And the hiring crisis means organisations may find it tough to replace an employee who is coasting with someone else at the same cost.” 

        Edward believes his lack of effort has, so far, gone unnoticed. “In sales, it’s quite hard to tell how much work someone is putting in, so I’m kind of just riding off the work I put in previously,” he says. “Who knows if anyone is paying enough attention to realise I haven’t brought in anything new in for a while? My boss hasn’t even got ‘round to setting me targets.” 

        Addressing the coasting problem 

        While coasting can easily be dismissed as employee laziness, it often arises out of deeper underlying issues at a company: from a missed promotion, to feeling their contribution isn’t being met with adequate reward. 

        For example, Edward began coasting after feeling undermined by his boss. “A project I was managing was scrapped without warning,” he explains. “It was something I was proud to work on – it felt like a great career opportunity. I tried to keep my motivation up, but it made me think what I was doing was pointless and a waste of time. I’d say half of the team were already slacking, so I decided to join the gang.” 

        While engaged employees are highly enthusiastic about their work, and disengaged workers actively pull against their organisation, coasters lie somewhere in between. “Not engaged employees [like coasters] are psychologically unattached to their work and company,” explains Ben Wigert, director of research and strategy for workplace management at Gallup, based in Nebraska, US. “Because their engagement needs are not being fully met, they put their time, but not energy or passion, into their work.”

        Coasting might be fine for a bit - but people also need to feel productive in their professional lives, experts warn (Credit: Getty)

        For Edward, his decision to coast means he’s not failing, but he’s not hustling either. While he gets the minimum done, he allocates more of his schedule to new hobbies and improving his mental and physical health. “Taking it easy at work has meant I’ve been able to focus more on myself: the gym, nutrition and reading,” he says. “Since I stopped caring, it’s as though a big weight has been lifted off my shoulders.” 

        Yet doing the bare minimum at work, without expending any more emotional or mental energy than required, can come at a cost. “If you spend most of your day doing things you don’t really enjoy doing, that’s not a great long-term strategy,” says Bolino. Studies have long shown that feeling valued at work is linked to wellbeing and performance; therefore, coasting and a lack of engagement imply a psychological hit. “You ultimately can’t separate wellbeing from your career,” says Wigert. “We find career wellbeing is actually the factor that most strongly affects overall personal wellbeing.” 

        Coasting can also come with more immediate risks. If a supervisor notices a worker always slacking, that could create long-term implications – especially for an early-career employee. “You may not always be punished for coasting, but you're unlikely to ever be rewarded for it,” says Bolino. 

        If an employee feels that their needs aren’t being met at work, Bolino suggests they raise the issue instead of slacking off. “The employer should work with the employee to job-craft and identify the right roles and motivations,” he says. Otherwise, quitting may be better than drifting. “It’s better to find a better fit than find yourself stuck in a role where you’re not demanding the best from yourself.” 

        Coasting may perhaps be an acceptable short-term move in order for a worker to recharge, step back and plan their next energy burst. But it’s arguably not viable for the long-haul – because of the potential professional and wellbeing impacts on the individual. 

        Edward only plans to coast a little while longer. After months of taking it easy at his job, he’s recently begun interviewing for new roles. “I’ve given myself more time to think about what I actually want from my career,” he says. “I could sit tight and collect a healthy sum of money. Instead, I’m now actively seeking work again – I can only coast at my job for so long.” 

        France24 - World

        Russian 'war crimes' in Ukraine's Bucha spark global outrage

        Issued on: 04/04/2022 - 19:15

        NEWS WIRES Kethevane GORJESTANI Follow

        Moscow faced global revulsion and accusations of war crimes Monday after the Russian pullout from the outskirts of Kyiv revealed streets strewn with corpses of what appeared to be civilians, some of whom had seemingly been killed deliberately at close range. 

        The images of battered bodies out in the open or in hastily dug graves led to calls for tougher sanctions against the Kremlin, namely a cutoff of fuel imports from Russia. Germany reacted by expelling 40 Russian diplomats, and Lithuania threw out its Russian ambassador.

        Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy left the capital, Kyiv, for his first reported trip since the war began nearly six weeks ago to see for himself what he called the “genocide” and “war crimes” in the town of Bucha, the site of some of the horrors.

        “Dead people have been found in barrels, basements, strangled, tortured,” said Zelenskyy, who again called on Russia to move quickly to negotiate an agreement to end to the war.

        European leaders and the United Nations human rights chief condemned the bloodshed, some of them also branding it genocide, and U.S. President Joe Biden said Russian President Vladimir Putin should face a war crimes trial.

        “This guy is brutal, and what’s happening in Bucha is outrageous,” said Biden, who also promised to increase sanctions against Moscow.

        Russian Foreign Minister Sergey Lavrov dismissed the scenes outside Kyiv as a “stage-managed anti-Russian provocation.” Kremlin spokesperson Dmitry Peskov said the images contained “signs of video forgery and various fakes." Russia similarly rejected previous allegations of atrocities as fabrications on Ukraine's part.

        Ukrainian officials said the bodies of 410 civilians  were found in towns around Kyiv that were recaptured from Russian forces in recent days.

        In Bucha, northwest of the capital, Associated Press journalists saw 21 bodies, including a group of nine in civilian clothes who appeared to have been shot at close range. At least two had their hands tied behind their backs. A bag of groceries were spilled by one of the dead.

        The full extent of the bloodshed in the Kyiv area has yet to emerge, but by all accounts the horrors in the shattered southern port city of Mariupol are likely to be even worse.

        “This is a war of murders, a lot of blood. A lot of civilians are dying,” said Natalia Svitlova, a refugee from Dnipro in eastern Ukraine who fled to Poland. “I don’t understand why this is possible in the 21st century and why no one can stop it.”

        In close coordination with Ukraine and other Member States and partners at the UN, the United States is going to seek Russia’s suspension from the UN Human Rights Council.

        April 4, 2022

        Moscow continued to press its offensive in eastern Ukraine, where little news has made it to the outside world since the war began Feb. 24. Russia, in withdrawing from the capital area in recent days, has said its main focus is gaining control the Donbas, the largely Russian-speaking industrial region in the country's east that includes Mariupol.

        About two-thirds of the Russian troops around Kyiv have now left and are either in Belarus or on their way there, probably getting more supplies and reinforcements, said a senior U.S. defense official who spoke on condition of anonymity to discuss an intelligence assessment.

        Russian forces also appear to be repositioning artillery and troops to try to take the city of Izyum, which lies on a key route to the Donbas, the official said.

        European allies, though united in outrage over the aftermath outside Kyiv, appeared split on how to respond. 

        Poland, which is on Ukraine's border and has taken in large numbers of refugees, angrily singled out France and Germany for not taking tougher action and urged Europe to quickly wean itself off Russian energy. But Germany said it would stick with a more gradual approach of phasing out coal and oil imports over the next several months.

        Western and Ukrainian leaders have accused Russia of war crimes before, and the International Criminal Court’s prosecutor has opened an investigation.  But the latest reports ratcheted up the condemnation. 

        European Union foreign policy chief Josep Borrell said “the Russian authorities are responsible for these atrocities, committed while they had effective control of the area.”

        French President Emmanuel Macron said there is “clear evidence of war crimes” in Bucha that demand new punitive measures. “I’m in favor of a new round of sanctions and in particular on coal and gasoline. We need to act,” he said on France-Inter radio.

        But Poland’s prime minister, who described Russia under Putin as a “totalitarian-fascist state,” called for actions “that will finally break Putin’s war machine."

        "Would you negotiate with Hitler, with Stalin, with Pol Pot?” Mateusz Morawiecki asked of Macron.

        In announcing Germany's expulsion of Russian diplomats, Foreign Minister Annalena Baerbock said Germany will take further punitive measures. She said the images from Bucha reveal the “unbelievable brutality of the Russian leadership and those who follow its propaganda."

        “We must fear similar images from many other places occupied by Russian troops in Ukraine,” she added.

        The U.S. and its allies have sought to punish Russia for the invasion by imposing sweeping sanctions but fear further harm to the global economy, which is still recovering from the pandemic. Europe is in a particular bind, since it gets 40% of its gas and 25% of its oil from Russia. 

        Putin’s Feb. 24 invasion  has left thousands of people dead and forced more than 4 million Ukrainians to flee their country. 

        Putin has said the attack is aimed at eliminating a security threat and has demanded that Ukraine drop its bid to join NATO. Ukraine insists it never posed any threat but has offered to declare itself neutral. 

        While Putin's initial goal apparently was to take Kyiv and install a Kremlin-friendly government, Russian forces faced stiff resistance outside the capital and on other fronts and have now retreated from some areas.

        Britain’s Defense Ministry said Russia continues to flood soldiers and mercenaries from the Wagner military group into the Donbas. It said Russian troops are still trying to take Mariupol, which has seen weeks of heavy fighting and some of the worst suffering of the war.

        (AP)

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        Un souffle danois sur la Normandie

        Prescription culture

        Exposition L’abbaye de Jumièges accueille huit artistes danois utilisant la photographie dans des projets qui vont du documentaire au conceptuel ou au plasticien. Un lieu a découvrir sans attendre…

        Magali Jauffret

        Jumièges (Seine-Maritime), envoyée spéciale.

        L’abbaye de Jumièges, sise non loin de Vernon, en Seine-Maritime, présente, en son logis abbatial, une exposition qui montre les œuvres de huit artistes danois. Un événement organisé dans le cadre de la deuxième édition de « Lumières nordiques ».

        D’entrée, on est surpris par la finesse, la netteté extraordinaire du grain des masques mortuaires réalisés en 1940 par un dentiste, déposés au Musée national d’histoire de Copenhague, où ils ont été photographiés, puis reproduits en grand format par Torben Eskerod (35 ans). Parmi eux, des personnalités telles que Karen Blixen, l’écrivaine de la Ferme africaine. Dans une autre série de ce photographe, des portraits, dont le tirage a été endommagé par l’eau, ont été sauvés. Mais là, c’est la matière photographique qui a été attaquée.

        Multiplicité des formes

        Dans une autre salle, nous sommes captivés par la démarche de Peter Funch (46 ans), qui, dans le cadre d’un projet sur le Mur de l’Atlantique, est allé chercher dans ces vestiges de guerre une vision en noir et blanc depuis l’intérieur des blockhaus. L’illusion, comme dans le Désert des Tartares de Dino Buzzati, de la qualité d’un point de vue qui donne l’impression que le bâti est un rempart protecteur.

        On poursuit en noir et blanc avec Veronika Geiger (34 ans), qui travaille aux côtés d’un géologue. Car son terrain de jeu, situé en Islande, est un désert de laves volcaniques. Là, s’inscrivant plus dans les arts plastiques que dans la photographie, elle fait parler une grande surface de papier sur laquelle elle projette directement la matière minérale, créant ainsi des œuvres abstraites.

        Jeppe Lange (34 ans) crée des effets hypnotiques tout en camaïeux de couleur dans un film d’animation fondé sur des centaines de tableaux impressionnistes. Et c’est saisissant. Emilie Lundstrom (36 ans) a recours, elle, au cyanotype, procédé de tirage photo mis au point au XIXe siècle, qui produit des images bleu cyan différentes selon le matériau sur lequel elles sont imprimées et selon leur exposition à la lumière. Elle fait l’expérience de coucher ses portraits et paysages sur des pierres issues de la carrière voisine de l’abbaye normande.

        Diversité des sujets

        Ebbe Stub Wittrup (47 ans) se sert, pour ses grands formats numériques aux couleurs délavées, de diapositives anonymes représentant le même groupe d’alpinistes encordés, en excursion sur de hauts sommets norvégiens et suisses. Il joue si bien sur la couleur, la forme, la lumière que l’on croirait de la peinture presque abstraite. La série ainsi obtenue se nomme Réalité présumée. C’est dire…

        Lotte Floe Christensen (41 ans) a brossé le portrait in situ, comme une preuve, des plantes endémiques qui poussent toutes seules, cependant que Joakim Eskildsen (50 ans) a capté, dans une lumière nocturne bleutée d’une grande douceur, des jeunes et des paysages en bord de mer, du côté de Skagen, village connu pour avoir accueilli une communauté de peintres.

        Expositionsarts plastiquesphotographiedanemark
        New York Times - World

        Rwandan Court Declines to Extend Sentence for Paul Rusesabagina

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        Mr. Rusesabagina, who inspired the movie “Hotel Rwanda” and later lived in exile in the United States, had been given a 25-year term in a case condemned by human-rights groups.

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        By Abdi Latif Dahir

        NAIROBI, Kenya — A court in Rwanda on Monday turned away an attempt by prosecutors to extend the 25-year sentence for Paul Rusesabagina, the hotelier turned dissident whose story was portrayed in the Oscar-nominated movie “Hotel Rwanda,” to life in prison.

        Mr. Rusesabagina was convicted in September on charges including murder, kidnapping and belonging to a terrorist group in a legal case that has been widely condemned by human-rights groups.

        He had refused to participate in the appeal trial, denouncing it as fraudulent, after prosecutors said the sentences he and 20 others had received were too lenient. But in the end, the court ruled against the prosecution, finding that the current sentence was “in accordance with the weight of his crimes” as a first-time offender.

        Kate Gibson, Mr. Rusesabagina’s legal counsel, said the decision was of a little solace. “What we are seeing is just the end of a long process of a sham trial so the number itself isn’t really of significance,” she said.

        Yolande Makolo, the Rwandan government spokeswoman, did not immediately respond to a request for comment.

        The verdict in the appeal is unlikely to have any practical effect, because Mr. Rusesabagina is likely to spend the rest of his life in prison — he is 67 years old, has survived cancer and has cardiovascular issues. His family has said that his health has continued to deteriorate in prison and that he does not have access to proper health care.

        “Whether he gets a life sentence or 25 years is so far from our focus,” Ms. Gibson said, “We are thinking about: Is he going to be alive tomorrow, is he going to be alive at the end of the week?”

        Human-rights groups and Mr. Rusesabagina’s family said the authorities had brought the case to punish him for standing up to the government of President Paul Kagame, who has clamped down on dissent in Rwanda since taking office even as he helped it recover from the 1994 genocide.

        Mr. Rusesabagina and his lawyers also said that his rights to confidential communication and his ability to prepare his defense while he was in jail were repeatedly violated. In a video inadvertently sent to Al Jazeera English last February, Rwanda’s then-attorney general and justice minister, Johnston Busingye, admitted intercepting privileged material in Mr. Rusesabagina’s case.

        A Belgian citizen and a permanent U.S. resident, Mr. Rusesabagina was lauded for his role in saving 1,268 people during the 1994 genocide. That story eventually became the basis for the 2004 movie “Hotel Rwanda” and brought Mr. Rusesabagina widespread fame and numerous humanitarian and civil rights awards, including a Presidential Medal of Freedom in 2005 from President George W. Bush.

        Mr. Rusesabagina was living in exile in San Antonio, having moved his family there from Belgium because of concerns about his family’s safety after their house was burgled several times following his emergence as Mr. Kagame’s most high-profile critic.

        In August 2020, he was lured by Rwandan operatives into leaving his home and traveling to Dubai, in the United Arab Emirates, before boarding a private jet that eventually delivered him to the Rwandan capital, Kigali.

        Mr. Rusesabagina has said he was blindfolded and arrested immediately after he landed in Rwanda and, during his first days in detention, was held in solitary confinement and tortured.

        Mr. Rusesabagina’s subsequent trial and detention was condemned by various human-rights groups, the European Parliament and members of the U.S. Congress.

        Earlier this year, Human Rights Watch said it had monitored trials in Rwanda in 2020 and 2021 in which the “judicial authorities pursued politically motivated prosecutions and perpetuated a culture of intolerance of dissent.”

        That was followed by a report from the United Nations Working Group on Arbitrary Detention published last month that concluded that the Rwandan government had abducted and arbitrarily held Mr. Rusesabagina, and it called for his immediate and unconditional release.

        On Monday, before the verdict was announced, the Clooney Foundation for Justice, which has monitored the legal proceedings, also released its final report on the case against Mr. Rusesabagina, saying it was “seriously flawed” and breached international and regional fair trial standards.

        Jean-Pierre Afadhali and Emma Bubola contributed reporting.

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        France24 - Monde

        Législatives en Hongrie : Viktor Orbán revendique une quatrième victoire d'affilée

        Publié le : 03/04/2022 - 23:44

        FRANCE 24 Suivre Nina MASSON Suivre

        Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a revendiqué dans la nuit la victoire de son parti aux législatives organisées dimanche. Les résultats portant sur la quasi-totalité des bulletins donnent en effet plus de 53 % des voix à sa formation souverainiste Fidesz contre près de 35 % pour l'opposition.

        En Hongrie, le dirigeant souverainiste Viktor Orbán a remporté, dimanche 3 avril, selon des résultats encore partiels, une quatrième victoire d'affilée, bien plus facilement que prévu, à l'issue de législatives à l'ombre de la guerre en Ukraine.

        À 58 ans, le doyen des dirigeants en exercice de l'Union européenne (UE) faisait face une alliance inédite et disparate de six partis.

        Les analystes avaient prédit une bataille serrée mais les résultats sont sans appel : le parti Fidesz de Viktor Orbán recueillait 53,35 % des voix après le dépouillement de 93 % des bulletins, contre 34,75 % pour l'opposition, a précisé le Bureau national électoral. Fort de cette avance, le Premier ministre est assuré de conserver une majorité des deux tiers au Parlement.

        "Nous avons remporté une victoire exceptionnelle - une victoire si grande qu'on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles", a déclaré, grand sourire, et sous les applaudissements Viktor Orbán, habitué des bras de fer avec l'UE.

        "Des conditions injustes et impossibles"

        Son adversaire Peter Marki-Zay s'est adressé à ses partisans tard dans la soirée. "Je ne vais pas cacher ma tristesse et ma déception", a-t-il réagi. Combatif malgré tout, il a dénoncé "une lutte inégale" face à "la propagande", "une campagne de haine et de mensonges".

        En glissant son bulletin dans l'urne aux côtés de sa famille, ce maire conservateur de 49 ans avait dénoncé plus tôt "des conditions injustes et impossibles" visant à permettre à son rival de "rester éternellement au pouvoir". Et de citer des médias publics à la botte du gouvernement - lui-même a eu droit à seulement cinq minutes d'antenne à la télévision publique, en tout et pour tout.

        Dans la coalition de l'opposition certains, comme le vice-président du Jobbik, Marto Gyongyosi, ont dénoncé des "irrégularités".

        Accusé par Bruxelles de multiples atteintes à l'État de droit, Viktor Orban a muselé, au fil de 12 années, justice et médias, tout en prônant une vision ultra-conservatrice de la société.

        Le scrutin s'est tenu, pour la première fois, sous la surveillance de plus de 200 observateurs internationaux. Chaque camp a aussi déployé des milliers de bénévoles.

        Fustigeant "le gouvernement le plus corrompu de l'histoire de la Hongrie, "MZP" avait sillonné ces dernières semaines de long en large le pays, à l'écoute des habitants, dans l'espoir de battre en brèche la "propagande" du gouvernement. 

        "Poutine hongrois"

        Surtout que le conflit en Ukraine voisine a totalement bousculé la donne. "La guerre a éclaté, et la guerre a tout changé", a résumé Viktor Orbán, vendredi, au cours de son unique rassemblement de campagne. Il s'est posé comme "un protecteur" de la Hongrie, un garant de paix et de stabilité, en refusant de livrer des armes à l'Ukraine et de voter des sanctions qui priveraient les Hongrois des précieux pétrole et gaz russes.

        Parallèlement, sur les affiches électorales et dans les médias pro-Orbán, Peter Marki-Zay a été dépeint comme "dangereux", accusé de vouloir précipiter le pays dans la guerre du fait de son ferme soutien à l'Ukraine.

        Le candidat a eu beau souligner la proximité, cultivée depuis 2010, par le Premier ministre avec le président russe, le traitant de "Poutine hongrois", son discours n'a visiblement pas suffi à convaincre les électeurs. 

        Les Hongrois étaient par ailleurs appelés à répondre à quatre questions en lien avec la récente loi interdisant d'évoquer auprès des moins de 18 ans "le changement de sexe et l'homosexualité". Ce référendum jugé "malsain" par les ONG, qui avait appelé à protester en cochant les cases oui et non, a échoué à réunir suffisamment de votes valides, selon des résultats partiels.

        Avec AFP

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        Hongrie : forte mobilisation des électeurs lors de législatives décisives pour Viktor Orban

        Législatives en Hongrie : Viktor Orban menacé par une opposition unie

        PORTRAIT

        Législatives en Hongrie : Peter Marki-Zay, le candidat qui veut rompre avec les années Orban

        BBC

        Elon Musk snaps up $3bn Twitter stake

        Elon Musk has taken a 9.2% stake in Twitter, according to a US securities filing.

        The news sent Twitter shares soaring about 25% in pre-market trading.

        The Tesla founder bought 73,486,938 Twitter shares on 14 March, according to the Securities and Exchange Commission.

        The stake is worth $2.89bn (£2.20bn), based on Twitter's closing price on Friday.

        The stake makes him one of the largest shareholders in the company and is more than four times the 2.25% holding of Twitter founder Jack Dorsey.

        Musk is a regular Twitter user with more than 80 million followers, although recently he said he is giving "serious thought" to building a new social media platform.

        Late last month Musk asked his followers whether they thought the social media platform encouraged free speech.

        "Free speech is essential to a functioning democracy. Do you believe Twitter rigorously adheres to this principle?"

        He then asked: "Is a new platform needed?"

        Given that Twitter serves as the de facto public town square, failing to adhere to free speech principles fundamentally undermines democracy. What should be done? https://t.co/aPS9ycji37

        He regularly uses Twitter to share updates from the companies he owns - including SpaceX and Neuralink. He is also known for sharing memes, adding to his popularity among fans.

        But some posts have drawn controversy.

        Last year he tweeted in response to a claim, made by the head of the UN World Food Programme (WFP), that just 2% of Mr Musk's wealth could help to solve world hunger.

        In October, Mr Musk said he would sell $6bn in Tesla stock and donate it to the WFP, provided it could describe "exactly how $6bn will solve world hunger".

        This video can not be played

        To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

        Mr Musk saw the valuation of his Tesla car company surpass a market value of $1 trillion last autumn, making it the fifth such firm to reach the milestone, after Apple, Microsoft, Amazon and Google-owner Alphabet.

        Soon after he took to Twitter to ask users if he should sell a 10% stake in the electric carmaker.

        More than 3.5 million Twitter users voted, with nearly 58% voting in favour of the share sale leading to Musk selling around $5bn (£3.7bn) of shares in the firm in November.

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        Valeurs Actuelles

        Tours : l’agresseur des quatre militants sexagénaires d’Éric Zemmour potentiellement identifié

        L’agression s’est déroulée dimanche 3 avril, vers 15h40, en pleine brocante dans le centre de ville de Tours. Trois militants de Reconquête ! distribuaient pacifiquement des tracts non loin du stand Saint Vincent de Paul, lorsqu’ils ont été violemment pris à partie par un homme et une femme, confient les trois victimes à Valeurs actuelles, plaintes à l’appui. Les trois militants, prénommés Mireille, Françoise et Jean-Yves, et âgés de 61 ans pour les deux premières, et de 68 ans pour le troisième, ne représentaient pourtant aucun danger. « Nous tendions les tracts très poliment, en souriant, même quand c’était un refus » explique Mireille, qui est allée porter plainte ce lundi matin, après 11h, au commissariat central de Tours, en compagnie des deux autres. Les militants avaient voulu porter plainte la veille, dimanche, mais les fonctionnaires de police les auraient congédiés poliment, faute d’effectifs suffisants.

        Dans une semaine, dans l'isoloir, nous rendrons justice à cet honnête homme brutalisé par un barbare. Courage, cher Monsieur, nous nous battons pour vous : nous arrivons.#JeVoteZemmour #PourLesFrançaisOubliés pic.twitter.com/we9Jh3zy7f

        — Eric Zemmour (@ZemmourEric) April 3, 2022

        Les deux agresseurs, un homme de haute taille coiffé d’une casquette, et une femme obèse aux cheveux teints, s’en sont d’abord pris à Mireille. L’homme lui a arraché ses tracts, en la traitant de « sale facho », puis lui a craché plusieurs fois au visage. Il a par ailleurs menacé de la frapper à répétition, en levant les poings. « Au point de faire tomber mes lunettes » confie-t-elle, encore choquée par la scène. Jean-Yves, ancien séguiniste, s’est alors interposé pour tenter de repousser le jeune homme, et l’éloigner des autres militants, dont deux militants de Génération Z, également présent, mais en retrait. L’inconnu s’en est alors pris à Jean-Yves de la même manière (arrachage des tracts, coups et perte de sa casquette, deux crachats au visage), comme le montre les séquences vidéo enregistrées par François, la troisième militante.

        Un membre de l’association catholique Saint Vincent de Paul aurait refusé d’appeler la police

        Ancienne élue locale, celle-ci a filmé une bonne partie de la scène jusqu’à ce que la complice de l’agresseur, la femme obèse avec les cheveux courts et teints, s’approche d’elle et lui arrache son téléphone. C’est finalement une passante qui parviendra à le récupérer, non sans que celui-ci ne chute au sol, provoquant la dégradation de l’écran. C’est aussi une passante qui s’est interposée pour repousser l’agresseur en criant, comme le montre les vidéos : « Vous n’avez pas le droit, nous sommes en démocratie ! »

        Leurs crachats sont directement arrivés dans mes orifices puisque je ne portais pas de masque

        Si elle a cru pouvoir rapidement surmonter l’incident, Mireille concède avoir eu beaucoup de mal à trouver le sommeil le soir-même. « Leurs crachats sont directement arrivés dans mes orifices puisque je ne portais pas de masque » déplore-t-elle avec, encore en mémoire, la haine dans le regard de son agresseur. Les militants déplore également la passivité des membres de l’association catholique Saint-Vincent de Paul, qui disposaient d’un stand à proximité, et dont l’un des membres, sollicité, aurait refusé d’appeler la police, arguant que la présence des militants de Reconquête les gênait.

        Selon Jean-Yves, l’agresseur à la casquette aurait probablement été à l’origine d’un incident similaire dans une commune voisine. Il n’a pour l’heure pas été identifié par la police, mais une identité potentielle circule sur les réseaux sociaux. Il s’agirait de Simon B., militant d’extrême-gauche, proche d’un groupuscule antifa breton, et ancien étudiant à Rennes. Plusieurs comptes, Facebook et Instagram, ont été identifiés comme lui appartenant, notamment sur la base de la ressemblance physique entre la vidéo prise par Françoise et les photos postées sur les réseaux sociaux. Ces éléments ont été transmis à la police lors du dépôt de plainte au commissariat.

        Capture d’écran du compte Facebook de Simon B., potentiel agresseur des militants 

        Dans la foulée de cette identification, son profil Instagram a été supprimé, et le pseudonyme du compte Facebook modifié. Un article de Libération évoque par ailleurs ce jeune homme dans un article daté de mars 2016, en le présentant comme membre d’un syndicat de gauche. Sur les réseaux sociaux, de nombreux comptes d’extrême-gauche ont salué cette agression, faisant de cet agresseur un héros, tout en déplorant son identification.

         

        Capture d’écran d’un compte Instagram d’extrême-gauche

         

        Les trois militants de Reconquête ! pourraient être défendus par le médiatique avocat Gilles-William Goldnadel, proche des milieux de droite, qui leur a proposé ses services via Twitter. Au téléphone, l’une des victimes indique avoir été touchée par cette offre, qui devrait être acceptée prochainement. Le Youtubeur Papacito a pour sa part posté une vidéo proposant à l’agresseur un « combat de boxe à la loyale ».

        J’ose espérer qu’il sera poursuivi et condamné pour violences et voies de faits sur personne âgée . Mon cabinet est évidemment mis gracieusement à disposition.

        — G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) April 3, 2022

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        « à la mort, à la vie ! » , misère et grandeur de l’homme

        Prescription culture

        Exposition Le musée des Beaux-Arts de Lyon, évoque le thème des vanités dans l’art, déclinant les paroles de l’Écclésiaste, des danses macabres aux œuvres contemporaines.

        Maurice Ulrich

        Lyon, envoyé spécial.

        On entre en hésitant dans une salle obscure. On distingue vaguement trois écrans et trois projecteurs. Le temps passe. Puis, d’un seul coup, une femme apparaît, lumineuse et spectrale. Quelques secondes, puis plus rien. On attend de nouveau. Une autre personne apparaît. Il faut rester devant cette vidéo de Bill Viola, de 1993, appelée Tiny Deaths, pour en éprouver le pouvoir. C’est, disons-le sans emphase, une expérience, dans cette exposition « À la mort, à la vie ! », sur le thème des vanités donc, du musée des Beaux-Arts de Lyon, en collaboration avec le musée des Confluences et le musée d’Art contemporain sous la direction de Sylvie Ramond. On finit par éprouver un malaise diffus devant ces revenants, avec le sentiment d’en être, nous aussi, et sans doute, la pandémie y est-elle pour beaucoup. La mort, que l’on occultait au quotidien, est revenue dans le monde avec une intensité que nous ne croyions plus possible. La guerre maintenant nous sidère.

        La vidéo de Bill Viola est une des œuvres les plus fortes et les plus troublantes du parcours proposé, à la fois historique et thématique, des danses macabres liées aux grandes pestes jusqu’aux œuvres contemporaines comme celles d’Erick Dietman, Jim Dine, Philippe Cognée… On peut encore attirer d’emblée l’attention sur un Picasso, le seul de l’exposition, de la collection du musée. Le peintre l’a toujours gardé. Il représente, avec une économie de moyens exceptionnelle, avec juste du blanc, du bleu et du jaune, un crâne humain de face, mais qui semble nous regarder, hypnotique. Nous sommes en 1946. On retrouvera cette intensité dans un autoportrait au crayon de couleur de Picasso, quelque temps avant sa mort.

        « La vie est une ombre passante... »

        Vanité des vanités, tout est vanité. Ces mots sont ceux de l’Écclésiaste, le livre le plus tragique, le plus désespéré de la Bible, au point qu’on se demande quels purent être ses rédacteurs. La vie passe comme une ombre. Shakespeare s’en souviendra dans Macbeth. « La vie est une ombre passante…  » Vanité de l’espérance elle-même quand la mort frappe de toutes parts et qu’il n’y a plus qu’à danser autour des cadavres. Vanité de la beauté et tromperie des miroirs. Vanité des richesses. Les natures mortes des pays du Nord au XVIIe siècle présentent des bouquets somptueux, de riches tables de repas, mais toujours un ver, une mouche, une trace de pourriture évoquent la décomposition et la finitude. Les instruments de musique eux-mêmes nous renvoient à l’éphémère. La musique n’est qu’un souffle… Le crâne humain, bien sûr, est un objet de méditation. Il n’est pas de cabinet de philosophe où il ne figure, comme dans les représentations de saint Jérôme au désert, dont l’exposition propose trois interprétations. Le monde animal n’est pas absent de la sphère des vanités. Que ce soit par la dérision, quand des singes jouent les humains en costume, en fumant ou devant des miroirs, ou par la métaphore brutale de la viande exposée (Francis Bacon, Carcasse de viande et oiseau de proie, 1980). Il faut alors avoir en tête la pensée de Pascal : grandeur et misère de l’homme dans la conscience du merveilleux et du tragique.

        Expositionslyon
        L'Humanité

        Sophie Calle et les fantômes d’Orsay

        Prescription culture

        ARTS PLASTIQUES L’artiste et l’archéologue Jean-Paul Demoule présentent une exposition, à Paris, qui entraîne le visiteur dans l’expérience fantastique vécue par la plasticienne en 1978, alors que le musée était un palace a l’abandon.

        Magali Jauffret

        Pourquoi ne pas le dire, c’est un plaisir pour nous, critiques, d’aller à la découverte d’une nouvelle œuvre de Sophie Calle. On sait qu’on va se régaler et on n’est jamais déçu !

        L’histoire commence en 1978, dans une chambre de l’hôtel du palais d’Orsay, à Paris, désaffecté depuis la fermeture du terminal ferroviaire et de la gare, en bord de Seine. À l’époque, Sophie Calle a 25 ans et veut devenir danseuse. Elle vient de rentrer en France, après s’être baladée sept ans à l’étranger. Elle se sent un peu perdue. « Je suivais les gens dans la rue, raconte-t-elle. J’allais où les gens allaient. Sur le côté du grand hôtel d’Orsay, à l’abandon, j’ai aperçu une petite porte en bois. Je l’ai poussée, je suis montée dans les étages sans attirer l’attention des ouvriers : Un escalier monumental, cinq étages, une salle de bal, des cuisines, de longs corridors desservaient deux cents cinquante chambres. J’ai fait quelques photos sans savoir pourquoi. » Le luxe en a pris un coup. La tapisserie à fleurs est fanée, décollée, les fauteuils renversés. Des chiffons jonchent le sol. Parfois, on croit deviner un corps sous la moquette. On dirait des scènes de crime. Des images montrant des jambes de femmes sont, au mur, punaisées. L’atmosphère est surréaliste. Il y a aussi un cadavre de chat en pleine décomposition.

        En février 1979, Sophie Calle prend en filature un homme inconnu jusqu’à Venise, ce qui donnera naissance à son œuvre la Suite vénitienne. Du 1er au 9 avril de cette même année, elle invite des anonymes à dormir dans son lit et réalise à cette occasion une autre de ses séries majeures, les Dormeurs.

        Le 24 avril, elle a cependant noté dans son cahier : « Hôtel Orsay renouer » et, lorsqu’elle rejoint Paris, c’est ce qu’elle fait régulièrement jusqu’en 1981, dans ce bâtiment devenu le chantier d’un musée. « J’étais à la rue, comme on dit. J’avais élu domicile dans la chambre 501, avec vue sur la rue de Lille, au bout du couloir, au 5e étage. C’était un endroit trop inquiétant pour y dormir, mais où je pouvais être seule, m’isoler. Je me projetais alors dans l’univers de Bob Wilson. Je m’entraînais à tourner sur moi-même dans la salle de bal. J’y ai même invité mes amis pour qu’ils découvrent ce territoire. »

        un lieu qui ne demande qu’à être réveillé

        À l’époque, l’artiste se fait glaneuse. Trimballant une valise, elle ramasse tout ce qui traîne : fiches clients, relevés de consommation électrique, jeux de clés, manomètres, interrupteurs, ordres de mission passés à un certain Oddo, factotum qui semble avoir le pouvoir de solutionner toutes les pannes, d’une chasse d’eau qui fuit à une huisserie qui coince. Elle collecte sans savoir pourquoi, elle accumule ce qui pourrait être les indices d’une enquête. Elle est si inspirée par ce lieu à l’abandon que tout est là, qui ne demande qu’à être réveillé.

        Or, voilà que pendant le confinement, l’artiste est invitée au musée d’Orsay. Par provocation, elle confie à Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains, qu’elle connaît son musée mieux que lui. De cette parenthèse dans la vie de Sophie Calle, il envisage une exposition. Pas elle. Il lui manque du texte, des photographies.

        Émoustillée, elle revient tout de même dans le musée obscur, confiné. Elle évolue dans les salles parmi les chefs- d’œuvre endormis, l’Olympia de Manet, la Nuit étoilée de Van Gogh, le Déjeuner sur l’herbe de Monet , le Bal du Moulin de la Galette de Renoir, l’Origine du monde, de Courbet. Elle ressent quelque chose de mystérieux. C’est le premier déclic.

        Le second déclic intervient lorsqu’elle fait la rencontre de Jean-Paul Demoule, préhistorien, archéologue du Néolithique, qui s’intéresse à l’art contemporain. Va-t-elle pouvoir en faire un allié, un complice ? Oui ! L’archéologue trouve les objets recueillis signifiants, comme autant d’objets de fouilles. Quant aux fiches clients, il s’en empare pour se lancer dans des recherches généalogiques qui révèlent notamment les séjours sur place du capitaine de Bourlémont, du vice-consul Daymont, du major général Dawney, du professeur de médecine Boularan, de l’explorateur Cecil Eric Davis, d’une infirmière héroïque qui a sauvé des juifs… 

        Cette histoire nous fait remonter le temps

        Le mystère s’épaissit lorsque l’artiste découvre que la chambre 501, dont elle avait fait son refuge, n’existe plus. Pourquoi cette chambre est-elle devenue fantôme ? Est-il possible que Sophie Calle, à son tour, soit devenue fantôme ? Va-t-elle, du coup, croiser le spectre d’Oddo, personnage majeur de ce lieu ? On est en plein fantastique. Car Sophie Calle est si talentueuse que, nous entraînant dans un vortex à la fois ludique et métaphysique, elle nous propulse dans une histoire dans l’histoire, une histoire à tiroirs. Dans l’exposition, elle nous convie à ouvrir encore d’autres tiroirs, comme celui du tableau Grand Hiver, du peintre suisse Cuno Amiet. Deux skieurs, qui figuraient sur une première version, ont disparu. Mais lorsqu’on retourne le tableau, miracle, « repentir » de l’artiste, ils sont à nouveau là ! Au dos ! Oddo ? Un signe d’Oddo ?  On est aussi en pleine science-fiction car le chercheur se livre à une seconde lecture, imaginaire celle-là, que pourraient faire des archéologues du futur auscultant le site d’un musée qui se trouvait là.

        Cette histoire nous fait remonter le temps. Elle nous ramène aux sources de l’artiste émergente. Et ce qui est renversant, c’est que sa méthode de fabrication d’une narration, la forme qu’elle lui invente, tout était là. Tous ses langages étaient d’ores et déjà rassemblés.

        Expositionssophie callemusée d'orsayarts plastiques
        Valeurs Actuelles

        Mort de Jérémy Cohen : “en dix ans, 80% des juifs de Seine-Saint-Denis sont partis”, alertait Georges Bensoussan en 2019

        Valeurs actuelles. Le philosophe Alain Finkielkraut a été injurié lors de la dernière manifestation des “gilets jaunes”. Le manifestant le plus virulent était connu des services de polices et a été identifié comme ayant évolué “dans la mouvance salafiste”. Qu’en conclure ? Georges Bensoussan. De la compassion pour ce que Finkielkraut a vécu, mais pas de surprise sur le plan de l’événement. Et, en même temps, un étonnement devant l’ampleur de l’orchestration médiatique de cet incident, traumatisant à l’évidence. L’“antisionisme” qui s’y exprime ne met pas seulement en lumière cet antijudaïsme archaïque qui associe le signe juif à l’argent, à la richesse et à la modernité sous toutes ses formes. Plus encore, l’insulteur de Finkielkraut fait du sionisme une injure et cette diabolisation remet au premier plan le lien originel, et souvent oublié, entre antisionisme et complotisme, via les Protocoles des sages de Sion, ce faux concocté par la police du tsar dans la foulée de la tenue du premier congrès sioniste à Bâle, en août 1897.

        Comment expliquez-vous cet antisémitisme nouveau ? Il n’y a pas, à proprement parler, de “nouvel antisémitisme”, mais davantage de nouveaux vecteurs de la haine antisémite. Distincts de l’extrême droite maurrassienne ou catholique intégriste, ces nouveaux vecteurs greffent sur les Protocoles des sages de Sion des textes issus du corpus religieux de l’islam ou plus simplement des préjugés que l’on retrouve au travers d’expressions issues d’une partie de la culture populaire du Maghreb (et non du seul islamisme), telle “yehoudi hashak !” , qu’on dit pour s’excuser d’avoir prononcé le mot “juif”.

        En 2015, devant la caméra de Georges Benayoun, le sociologue Smaïn Laacher expliquait d’ailleurs : « Cet antisémitisme, il est déjà proposé dans l’espace domestique et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue, une des insultes des parents à leurs enfants quand ils veulent les réprimander, il suffi t de les traiter de juifs. Bon, mais ça… toutes les familles arabes le savent, c’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme, il est d’abord domestique. Il est comme dans l’air qu’on respire. » Les spectacles de Dieudonné voient affluer, côte à côte, une France “black-blanc-beur” et un antisémitisme “vieille France”. Hiérarchiser entre l’antisémitisme d’un spectateur issu de milieux catholiques intégristes et celui d’un jeune “néobarbu” venu assister au même spectacle reviendrait à banaliser la parole antisémite.

        Reste que, sur le terrain de la violence meurtrière, 16 juifs ont été assassinés, entre 2003 et 2018, par des musulmans français. Pas par l’extrême droite. Il est inutile d’en dire davantage tant, en France, le débat intellectuel s’est mué en traque du “dérapage”. Mais si l’on prétend analyser la crise de la société française, il faudra bien un jour user des mots qui nomment, à rebours de ce déni massif nourri par une partie de la classe politique, médiatique, et du monde intellectuel.

        Sur le terrain de la violence meurtrière, 16 juifs ont été assassinés, entre 2003 et 2018, par des musulmans français. pas par l’extrême droite. Il est inutile d’en dire davantage tant, en France, le débat intellectuel s’est mué en traque du “dérapage”.

        Cet antijudaïsme culturel “importé” est venu se greffer sur l’antijudaïsme français, qui n’avait cessé de régresser depuis 1945. Il lui a redonné une nouvelle jeunesse, il a désinhibé la parole et levé les interdits. De là, le succès de Soral et de Dieudonné.

        Un certain déni a, en effet, longtemps régné à ce sujet. La manifestation du mardi 19 février évitait d’ailleurs soigneusement d’en parler. Vous-même en avez été la victime, il y a deux ans… Je vous répondrai brièvement qu’une fois la bataille passée, les mots de Martin Luther King me sont revenus en mémoire : « À la fin, disait-il, c’est moins des mots de nos ennemis dont nous nous souviendrons que des silences de nos amis. » Le déni n’a pas cessé, il a simplement évolué, nourrissant un bavardage ininterrompu. Ainsi, sur ces sujets, certains médias continuent à interroger des intellectuels, spécialistes d’autres domaines, mais qui ignorent quasi tout de l’islam, du judaïsme d’Orient comme de l’histoire du conflit israélo-arabe. De là le retour régulier de cette inusable niaiserie : l’“importation du conflit israélo-palestinien”. Qu’on rappelle seulement que, en 2018 comme en 2015, autre année pic de violences antijuives, il n’y eut pas de conflit ouvert entre Israël, le Hamas ou le Hezbollah. Ni d’intifada palestinienne.

        Vous le dites vous-même, la classe politique et médiatique a appelé à manifester en ne nommant pas l’origine des agressions. Ce qu’a vécu Alain Finkielkraut, c’est pourtant ce que vivent les juifs de banlieue, chaque semaine, et parfois en pire. En dix ans, 80 % des juifs de Seine-Saint-Denis ont quitté le département. A-t-on entendu un appel à manifester ? En revanche, ici, on a vu les présidents des deux Assemblées et le président de la République se rendre au Mémorial de la Shoah, comme pour y sacrifier à un rituel de l’ordre de la messe, en prenant le risque d’alimenter une mémoire embourgeoisée et, partant, de plus en plus vaine.

        « Que n’a-t-on entendu le chœur des vertueux quand tant de juifs des quartiers populaires vivaient dans la crainte ? »

        Les réactions politiques sont-elles trop courtes ? À la suite des assassinats commis par Merah, a-t-on entendu un appel à l’opinion publique pour descendre dans la rue ? Et après le supplice d’Ilan Halimi ? Et après celui de Sarah Halimi ? Où était la mobilisation médiatique ? “La communauté juive, lit-on souvent, est victime de la hausse des actes antisémites.” Si, à l’évidence, l’ensemble des juifs est concerné, reste que, en matière de violences, le juif d’un quartier huppé, a fortiori s’il n’est pas religieux, est infiniment moins exposé que celui de Sarcelles ou de Créteil portant la kippa. C’est le judaïsme populaire, et en particulier le judaïsme observant, qui, depuis dix-huit ans, se trouve en première ligne des violences antijuives. Cette réalité-là est peu dite.

        À l’évidence, l’antisémitisme habite certains “gilets jaunes” et c’est le contraire qui eût été surprenant. Mais assimiler cette mouvance à l’antisémitisme est, au mieux, un abus de langage, au pire, une manipulation qui vise à discréditer cette révolte de classe en lui imputant le pire des crimes : le racisme.

        Une partie de la bourgeoisie juive, hélas, prête le flanc à cette instrumentalisation en participant à une reductio ad hitlerum qui sonne aujourd’hui comme une relégation réitérée des classes populaires. Car enfin, cette focalisation sur une poignée de graffitis, de provocations et d’insultes antisémites dans une fin de mouvement, sans leaders, sans programme et qui paraît se déliter, ne laisse pas d’interroger. Que n’a-t-on entendu le chœur des vertueux quand tant de juifs des quartiers populaires vivaient dans la crainte ? Avait-on constaté une telle unanimité vertueuse après les agressions sans nombre et l’exode de communautés juives entières ?

        Assimiler [les “Gilets jaunes”] à l’antisémitisme est au mieux un abus de langage, au pire une manipulation qui vise à discréditer cette révolte de classe en lui imputant le pire des crimes : le racisme.

        Nous ne sous-estimons pas le danger de voir les derniers manifestants, qui ne sont plus les “gilets jaunes” des débuts, cristalliser leur mal-être sur cette figure classique de la modernité, cette figure cathartique du rejet : le “juif”. Simplement, nous disons qu’on ne désigne pas ce danger à sa juste mesure. Et surtout que, par peur, on ne nomme pas ceux qui, dans leurs “quartiers”, préparent des cohortes d’antisémites habités par la haine du “feuj”. Comment ne pas voir dans cette mise en scène le souci trivial de discréditer une révolte sociale ?

        Enfin, la mobilisation médiatique autour de ces tags et insultes fait la jouissance de l’antisémite. Elle comble d’aise la cohorte des aigris qui trouvent là matière à rédimer leur vie. L’écho médiatique disproportionné donné à cette transgression est une incitation à recommencer. Comment transcender sa médiocrité, en quelques mots écrits nuitamment, et devenir, par le dessin d’une croix gammée, quelques heures durant, le centre de l’attention médiatique ?

        Avec quelles conséquences, à terme ? « La condition de la liberté, c’est le courage », disait Périclès. Hors le courage, ce qui nous menace, c’est l’enlisement dans la haine, le risque accru de violence, à terme une fragmentation du territoire entre France des métropoles, France des banlieues et France périphérique.

        « L’appel au boycott et la condamnation caricaturale d’Israël préparent les esprits à en accepter, un jour, la disparition »

        Le philosophe a été injurié principalement en tant que sioniste. Que révèle cette dénonciation ? Quelles différences entre antisionisme et antisémitisme ? L’antisionisme n’est pas la critique de la politique israélienne. C’est la contestation de la légitimité de l’État juif, ce que Pierre-André Taguieff nomme un « permis de démolition ». L’appel au boycott et la condamnation caricaturale de ce pays (cf. l’Onu) préparent les esprits à en accepter, un jour, la disparition. Parce qu’à force d’en faire l’obstacle numéro un à la paix dans le monde, on rejoue le scénario qui, jadis, avait fait du “juif ” le vecteur de la guerre. Certains médias, à cet égard, ont joué un rôle de pyromane. De semaine en semaine, au mépris de l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaire, ils se sont évertués à peindre une armée de barbares. La focalisation parfois quasi obsessionnelle sur l’État juif interroge une culpabilité sous-jacente. Comme si l’État d’Israël, par sa seule existence, rappelait le crime ancien.

        Antisémitisme, christianophobie… Le climat semble se tendre et les traitements diffèrent. Quelles solutions ? C’est dans l’instrumentalisation de l’antisémitisme que se trouve peut-être la réponse à votre question sur la “différence de traitement”. Réveiller sans fin les “heures les plus sombres” et la “bête immonde” demeure encore le moyen le plus facile, mais un peu éventé désormais, de diaboliser l’adversaire. La trivialisation de ce combat, et surtout de cette mémoire fondatrice, constitue le premier drame.

        Le second consiste à refuser d’entendre que les attaques contre les églises participent, chez certains, d’une même haine de l’Occident. Mais plus encore d’une même désinstitutionnalisation de la société, qui voit l’effritement de nos cadres de référence et l’érosion des notions de filiation, d’autorité et de savoir. Les profanations d’églises et les paroles antisémites libérées participent les unes et les autres d’un même processus d’ensauvagement.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Météo : la France a connu sa nuit d'avril la plus froide depuis 1947

        Publié le : 04/04/2022 - 11:38

        FRANCE 24 Suivre

        Météo France a enregistré, de dimanche à lundi, la nuit d'avril la plus froide depuis 1947. Le gel a sévi dans de nombreuses régions de culture d'arbres fruitiers, sans que l'on connaisse encore les conséquences.

        Record de froid. Météo France a relevé, dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 avril, les températures les plus froides pour un mois d'avril depuis 1947. L’organisation a précisé que les dernières mesures étaient en cours de vérification.

        Les températures les plus basses ont été enregistrées en Champagne, où elles sont descendues jusque -9°C, alors que le gel a touché la quasi-totalité du pays, à l'exception de Paris intramuros et des littoraux méditerranéens et de la Manche.

        "Chute rapide des températures"

        "Le gel a touché plus de 90 % du pays et était plus ou moins intense selon les zones", a précisé à l'AFP le prévisionniste de Météo France Patrick Galois, "il y a eu une chute rapide des températures durant la nuit mais cela se réchauffe rapidement".

        Des records ont été battus notamment à Mourmelon (Marne, -9,3°C), Châteauroux (Indre, -5,6°C) ou encore à Vannes (Morbihan, -3,2°C).

        "Dès le lever du soleil (lundi matin), les températures vont remonter et devraient être positives à peu près partout vers 10 h", a ajouté Patrick Galois.

        Selon Météo France, la couche d'air très frais, très fine, se dissipe rapidement avec l'apparition du soleil et demande assez peu d'énergie pour être réduite.

        "Dernière nuit froide"

        L'organisme de prévisions météorologiques a par ailleurs souligné qu'il devrait s'agir de la dernière nuit de froid pour les semaines à venir.

        En prévision de cette nuit particulièrement froide, le gestionnaire du réseau électrique RTE avait alerté sur une potentielle situation tendue lundi matin, appelant entreprises et particuliers à freiner la consommation, en particulier entre 7 h et 10 h.

        Dans le monde agricole, les viticulteurs et maraîchers en particulier ont tenté de protéger au mieux les bourgeons, et donc les futures récoltes, particulièrement sensibles à ces gels printaniers.

        Avec AFP

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        France : le monde agricole en souffrance après une vague de froid dévastatrice

        Le réchauffement climatique responsable des vagues de froid polaire aux États-Unis

        BBC

        Grammy Awards 2022: Five stand-out moments

        By Paul GlynnEntertainment reporter

        From almost kisses to near trophy misses, via rock 'n' roll tributes and jokes at Will Smith's expense, here are five stand-out moments from the Grammys ceremony in Sin City on Sunday.

        1. BTS star V flirted with Olivia Rodrigo

        South Korean septet BTS, dressed in shiny black and silver suits, put on a creamy-smooth performance of their chart-topping hit Butter.

        The Bond-esque production saw Jungkook fly in from the ceiling, and J-Hope recover well from a slight stumble while moving between stages.

        But their efforts were ultimately overshadowed by their bandmate V, who was caught on-camera leaning in to whisper sweet nothings into the ear of Olivia Rodrigo, shortly after she'd performed her own hit Drivers License.

        We don't know exactly what V said to her before he produced a card from behind her ear, but the former Disney child star definitely looked (or acted) shocked. Perhaps she was thinking of the tsunami of hate mail she'll get from jealous fans tomorrow morning.

        .@bts_twt's V flirts with @oliviarodrigo at the #Grammys 💘 https://t.co/T34KXMa5Cn pic.twitter.com/2DnDuanNBp

        PS: Don't tell Olivia, but later in the evening V was pictured leaning in for a peck on the cheek from Lady Gaga.

        2. Billie honoured Taylor during a mini rooftop gig

        Billie Eilish performed a perfect version of her track Happier than Ever, which began with her singing softly in the living room of an upside down house, while ankle deep in leaky water.

        She then moved up to the rooftop - or was it the basement? - where she was joined by her brother and collaborator Finneas to rock out to the song's cathartic coda, both of them laughing like they were having an absolute blast.

        As the music soared, Eilish held up her black t-shirt to make it clear she was wearing an image of Foo Fighters star Taylor Hawkins. The drummer had been due to perform at the Grammys himself with his band but tragically died last week aged 50, while on tour in Colombia.

        The Foos won three prizes on the night, including best rock album. Hawkins would no doubt have appreciated Eilish's home-made punk-style tribute.

        3. Dua and Megan's wardrobe mishap

        Don't you hate it when you turn up to a party and someone's wearing the same outfit as you? Well imagine that, only with national television and two identical Versace dresses.

        OK, so when Dua Lipa and Megan Thee Stallion took to the stage in near-identical outfits it was clearly an hilarious "bit" - but the payoff was worth it.

        "I was told I'd have the exclusive," carped Dua Lipa. "I'm going to have to have a talk with Donatella". At which point the designer walked on stage, ripped off parts of the singers' costumes and re-styled them on the fly.

        It was like Bucks Fizz at Eurovision all over again (ask your gran).

        4. Questlove made a Will Smith joke

        Last week, Questlove's glorious, soul-restoring film Summer Of Soul won best documentary at the Oscars. But, as you'll recall, his big moment was rather overshadowed by the events immediately preceding that - when Will Smith slapped award presenter and comedian Chris Rock.

        He had better luck at the Grammys, where Summer Of Soul also won best music film - but he couldn't resist a little quip about last week's events.

        Presenting the award for song of the year to Silk Sonic, for Leave the Door Open, he quipped: "I'm gonna present this award and I trust that you people will stay 500 feet away from me."

        Earlier, Grammy host and comedian Trevor Noah referenced the same incident, noting: "We're going to be singing, we're going to be keeping people's names out of our mouths."

        5. Doja Cat almost had a bathroom accident

        Doja Cat was one of the big winners on the night, scooping the award for best pop duo/group performance for Kiss Me More - her collaboration with SZA.

        However, she almost missed her big moment by attending to a call of nature minutes before her name was called out.

        Looking rather sheepish on-stage, the singer joked: "I've never taken such a fast [wee] in my whole life!" while adjusting her dress.

        "I'm glad you made it back in time," joked SZA.

        But as the crowd got to their feet to applaud, Doja Cat started to get emotional.

        "I like to downplay stuff," she said, wiping away a tear. "But this is, uh... it's a big deal."

        Congrats Best Pop Duo / Group Performance - @DojaCat feat. @SZA "Kiss Me More" #GRAMMYs pic.twitter.com/ERJ2r1eeWS

        Doja Cat wasn't the only one struggling to get to the stage, as SZA was using crutches all evening due to a bed-related injury.

        Luckily Lady Gaga, was on hand to help manoeuvre her dress out of the way as she went to collect her accolade.

        Lady Gaga helping SZA with her dress #GRAMMYs pic.twitter.com/T3mXLyWPcH

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        Ukraine: People accused of looting tied to poles, stripped and beaten

        Issued on: 01/04/2022 - 21:55Modified: 04/04/2022 - 08:41

        Since the beginning of the war in Ukraine, videos shared on social networks and in local media outlets have shown disturbing scenes: people tied to poles in the street, sometimes stripped of their clothing and beaten. These incidents have occurred all around the country, often as punishment for people accused of theft. While a part of the population accepts this practice – and some authorities even encourage it – local human rights associations condemn it as "illegal and unacceptable". 

        Warning: The images in this article may be disturbing for some readers

        The videos show people tied, with cling film or tape, to poles and trees in the streets. They are often alone, but sometimes two or three people are tied up together. Some have messages written on pieces of paper attached to them. Some have their trousers removed. Some are beaten. 

        The FRANCE 24 Observers team was able to pinpoint 17 videos showing scenes like these. They took place in medium and large-sized cities throughout Ukraine: Kyiv, Irpin (Kyiv oblast), Dnipro, Kryvyi Rih, Kamianske (Dnipropetrovsk oblast), Poltava, Melitopol (Zaporijia oblast), Kharkiv, Kherson, Kakhovka (Kherson oblast), and Dubno (Rivne oblast).

        Each of these videos was published in March. While we were unable to confirm the exact dates that these incidents took place, they appear to be recent, as there is no trace of them prior to the Russian invasion which began on February 24.

        Why were these people humiliated in the middle of the street?

        Many of these people were put in this situation after they were accused of looting homes or abandoned stores. Often, they are identified with a paper taped to them which reads "мародер", or "marauder".

        Video shot in Poltava (geolocation here) and published in mid-March: a man is taped to a pole, with a piece of paper that reads "marauder".

        Photos taken in Kakhovka (geolocation here), and published in mid-March: two men are tied to poles with the message, "I am a marauder".

        In some of the videos, we can hear passers-by reproaching the bound person for looting.

        Video shot in Kyiv (geolocation here) and published in mid-March: a man ties a person to a tree, before pulling down his trousers and beating him. People can be heard commenting, "Is he a saboteur? No, he's a looter".

        Video shot in Kamianske (geolocation here) and published in mid-March, showing a man taped to a tree. You can hear someone say, "This loser wanted to steal a portable Bluetooth speaker".

        Plus, they are often accused of theft in the captions accompanying the videos when they're posted on Twitter and Telegram, or in local media.

        But not all of them show people accused of looting. For example, the video below, shot in Doubno, shows a man being punished because he was allegedly selling alcohol, even though it's illegal under martial law. The sign hanging on him says, "I sell alcohol during martial law".

        Video shot in Doubno (geolocation here) and published in mid-March: a man is tied to a pole, with a sign saying "I sell alcohol during martial law".

        Who is behind these public punishments?

        Out of the 17 videos our team analysed, we only found nine instances where we can see someone tying up an accused thief. Sometimes, they appear to be ordinary citizens while others – carrying weapons or wearing military fatigues, blue or yellow armbands or badges – may be members of Ukraine's security forces. 

        For example, the video below, shot in Irpin, shows two men in military uniforms and yellow armbands. They attach a person to a street sign, place a potato in his mouth and then pull down his trousers. A third person in military fatigues and a helmet is present, as well as two other people tied to poles.

        Still, it's difficult to confirm exactly who these men are. A photographer who witnessed the scene said they were Ukrainian soldiers, however, and a journalist said they were members of the Azov Regiment.

        Video shot in Irpin (geolocation here) on March 12: Men in military fatigues humiliate three people accused of looting. 

        Video shot in Poltava (geolocation here), and published on March 2: again, two men, wearing yellow armbands and badges, stand next to a man tied to a pole and accused of being a "marauder".

        Taras, a resident of Kyiv, told the FRANCE 24 Observers team that he believes the punishments are carried out by "all kinds of people: security guards, territorial defence forces, bystanders, concerned citizens."

        Citizen policing in wartime

        It's likely that this type of public humiliation is being inflicted by ordinary civilians or by security forces, spontaneously – without any kind of official order. Several sources shared this presumption with the FRANCE 24 Observers team. 

        Taras told us: 

        We can't tolerate looting at a time when thousands of people are losing their homes and many more are hiding in bomb shelters, many without much water and food. What’s more, in wartime, traditional law enforcement has more important things to do, and you can’t have trials in a country that is fighting for its survival. That’s why people take matters into their own hands. It's a socially acceptable form of self-organization in times of emergency, as long as no bodily harm is done.

        But, on several occasions, Ukrainian authorities have expressed their explicit support for this type of punishment. As early as March 1, Oleksiy Biloshitsky, deputy chief of the patrol police department, posted photos of people tied to poles on his Facebook page, adding that it was "unacceptable" to steal during wartime. 

        "All thieves will be arrested, but also defamed and punished," he said in his post, shared on the national police's Facebook page. 

        Plus, on March 21, Vadym Denysenko, advisor to the interior minister, said: "I don't think that tying up and stripped a robber is considered wild in times of war." He also pointed out that the police couldn't respond to each and every call at the moment, and that this type of punishment was a better deterrent for thieves than "the threat of criminal punishment".

        Several mayors in Ukraine have threatened looters, although without specifically referring to the public humiliation seen in these videos.

        On March 11, Oleksandr Markushyn, the mayor of Irpin, said: "Anyone who tries to steal from a shop or a house in Irpin will be severely punished!"

        March 2, Oleksandr Mamai, the mayor of Poltava, said that "severe punishments" were "allowed" for looters. In late February, he even warned that weapons could be used against looters under martial law. 

        Other mayors – such as Vitali Klitschko (Kyiv), Sergey Sukhomlin (Jytomyr) and Pavel Kuzmenko (Akhtyrka) – declared that looters would be shot on sight by security forces.

        Harsher sentences for looting 

        The Ukrainian parliament amended the criminal code to increase prison sentences for theft under martial law in early March. The measure was justified by the fact that looting had become "widespread" and civilians were pushed to "administer justice" themselves in the face of weak criminal consequences. But the amendment says nothing about public humiliation or shooting looters.

        Tetiana Pechonchyk, head of the Ukrainian human rights NGO ZMINA, told the FRANCE 24 Observers team: "It is legal for citizens to detain and immobilise potential looters before the police arrive. But ill-treatment and torture are illegal, even under martial law." ZMINA and other NGOs said in a joint statement: "Attempts by local communities to stop criminals on their own are an understandable and justified decision, but the perpetrators must be immediately handed over to the appropriate law enforcement agencies."

        Tying a person to a pole as punishment is not new in Ukraine in times of crisis. Since at least 2014, photos and videos showing similar acts have been shared online. For example, this customs officer was bound to a pole after being accused of corruption in February 2014 in Zakarpattia oblast. A woman named Iryna Dovhan was similarly punished by pro-Russian separatists in Donetsk in August 2014 for supporting the Ukrainian army.

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        France24 - Monde

        Les Grammy Awards sacrent le jazzman Jon Batiste

        Publié le : 04/04/2022 - 06:24

        FRANCE 24 Suivre

        Le jazzman Jon Batiste a reçu, dimanche soir, plusieurs prix aux Grammy Awards, dont la récompense suprême, celle de "meilleur album de l'année", lors d'une soirée marquée par l'intervention, en vidéo, du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

        L'artiste multigenre Jon Batiste a remporté, dimanche 3 avril, le Grammy Award du meilleur disque de l'année pour "We Are", inspiré du mouvement Black Lives Matter, tandis que Silk Sonic a reçu deux récompenses lors d'une cérémonie marquée par l'appel effectué par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en faveur de son pays.

        Silk Sonic, duo de R&B composé de Bruno Mars et Anderson.Paak, a empoché les Grammy Awards de meilleure chanson et de meilleur enregistrement pour "Leave the Door Open."

        Au milieu de la cérémonie, l'animateur de la soirée, Trevor Noah, a présenté un message vidéo de Volodymyr Zelensky, lequel a mis en comparaison la joie que provoque la musique et les ravages causés par l'offensive lancée par la Russie contre l'Ukraine il y a plus d'un mois.

        Here is Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy's pre-taped speech at the #Grammys, introducing a performance for Ukraine from John Legend: "Our musicians wear body armor instead of tuxedos. They sing to the wounded in hospitals." https://t.co/rjX2S54hkr pic.twitter.com/43fcZTrjQK

        April 4, 2022

        La réunion annuelle de l'industrie musicale aux États-Unis devait initialement se tenir en janvier, mais une vague de l'épidémie de coronavirus à Los Angeles avait contraint à son report et à sa délocalisation à Las Vegas. Des milliers de spectateurs étaient présents à la MGM Grand Garden Arena, un contraste avec la version remaniée et en format réduit l'an dernier.

        Avec Reuters

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        Valeurs Actuelles

        À l’Ile-Bouchard, le projet de village communautaire catholique abandonné, faute de permis de construire

        Un échec. Jeudi 31 mars, le promoteur immobilier Monasphère a annoncé renoncer à un projet immobilier au sein de la commune de l’Ile-Bouchard (Indre-et-Loire), rapporte France 3 Centre-Val de Loire. Ce projet consistait en la construction d’un ensemble pavillonnaire à destination de familles catholiques désireuses de s’installer et vivre à proximité du sanctuaire de l’Ile-Bouchard, tenu par une congrégation religieuse, la communauté de l’Emmanuel. Cependant, le projet à avorté lorsque, le mercredi 30 mars, la commune a fait savoir au promoteur immobilier que son permis de construire était refusé. La raison avancée : le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) aurait émis un avis défavorable, car « les moyens de lutte contre l’incendie sont insuffisants dans le secteur pour assurer la sécurité des biens et des personnes ».

        Levée de boucliers

        En outre, ce projet avait suscité la levée de boucliers d’élus locaux. La députée LREM Fabienne Colboc avait ainsi indiqué ne vouloir faire preuve « ni de complaisance, ni de stigmatisation » vis-à-vis d’un tel projet. L’antenne locale du Parti socialiste s’était montrée beaucoup plus virulente, dénonçant « la montée en puissance des projets communautaristes en Indre-et-Loire ». Un collectif d’habitants de la commune s’était également organisé pour s’opposer à cette construction.

        Indre-et-Loire : les dernières actualités

        Malgré la crainte d’un “islam des caves”, la future grande mosquée de Tours toujours en sursis

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        Indre-et-Loire : un futur « village chrétien » hérisse les laïcards et crée la polémique

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Texas abortion: The ‘ranch’ for mothers with no place to go

        By Linda PresslyBBC News, Texas

        Texas has passed one the strictest abortion laws in the US, banning the procedure after around six weeks' gestation. That has left many women looking for options.

        It was shortly after the birth of her second child, when Dallas-based Aubrey Schlackman had an epiphany.

        "We'd been to the grocery store and were driving home. And I passed a big ranch for sale, and I just suddenly had the idea," she says.

        She wanted to open a place that could provide accommodation and support for single mothers facing an unforeseen pregnancy.

        "I feel like wide-open spaces give a natural space for healing and contemplation. And I think God uses nature as a way to heal," she says.

        Aubrey and her husband Bryan had been working with Christian ministry programmes taking care of pregnant women.

        "A lot of them were first-time moms," Bryan says. "And then we discovered there were lots of situations where a mother with existing children who got unexpectedly pregnant did not have many places to go."

        So the Schlackmans founded a non-profit, Blue Haven Ranch. Although it does not yet exist as the ranch Aubrey envisages, the charity is currently supporting five single mothers who are either pregnant or who have recently given birth, providing cash to rent an apartment, and help towards utility bills.

        Eventually, the couple hope to purchase 100 acres of Texas farmland to build Blue Haven Ranch from scratch: cottages for 20 single mothers and their children, a community hub where families can cook and eat together, fields for animals and land for vegetable cultivation.

        The Schlackmans estimate it will cost around $15 million (£11m), and their fundraising efforts are going well, buoyed perhaps by the passing of the Heartbeat Act, also known as SB8 - Senate Bill 8 - last September.

        That law prohibits abortions from as early as six weeks into pregnancy, after the detection of what anti-abortion campaigners call a foetal heartbeat - a flutter from a group of cells that will regulate the rhythm of a heart when it later forms. This can happen even before a woman knows she's pregnant.

        One of the most restrictive laws in the country, SB8 gives any citizen the right to sue another individual suspected of "aiding and abetting" an abortion. Those individuals could be a doctor, or even an Uber driver taking a woman to an abortion clinic.

        "A lot of women are really scared," says Qiana Arnold of the Afiya Centre, a reproductive rights NGO in Dallas supporting Black women, about the impact of SB8.

        "[Pro-life] protesters are getting more aggressive. And the way the language of the law has been communicated in the media, it's like abortion is illegal in Texas. It isn't - but you've got to move fast," she says.

        SB8 is the latest piece of legislation in the state to further restrict access to termination. Together, changes in the law have led to the shuttering of many abortion services, leaving thousands of women asking: What can they do now?

        Some are turning to services provided by non-profits like Blue Haven Ranch. The charity is part of a network of Christian, faith-based organisations aimed at discouraging women from seeking abortion by offering alternative services to support them through pregnancy and early motherhood.

        "Whatever your religion, if you want to be pro-life, you have to be pro-mom. And you have to do something. I think belief is a call to action - always," says Aubrey.

        At Blue Haven Ranch, mothers are expected to work when they are not on maternity leave, and to take educational courses that will help them secure better-paid employment so they can provide for their children once they leave.

        Britney* found the project at a critical juncture in her life. She was pregnant, a mother of three who fled an abusive relationship. She was conflicted about having her fourth child, and worried her other children might be taken into care.

        "I felt like physically and mentally, I could not provide for all of them safely," she says.

        Britney's sister drove her to one of the few abortion clinics still operating in Texas.

        "Very quickly, they were like, 'we can't help you'," Britney says - she was more than six weeks pregnant.

        Leaving the clinic crying, she was handed a leaflet by an anti-abortion protester. She called the number on the leaflet and was put in touch with Aubrey.

        "It sounded pretty helpful, and talked about not feeling alone. I felt like this was my last option," she recalls.

        Now Britney works two jobs from home, her three children live with her in an apartment funded by Blue Haven Ranch, and she is getting ready to give birth.

        "The plan is to keep working, save and get my own home one day. I'm just blessed that I found Aubrey," she says.

        The Schlackmans say that women who join Blue Haven Ranch do not have to be Christian. But they are obliged to attend bible-study sessions.

        Aubrey does not see this as coercive, and it was not an issue for Britney, either.

        But the set-up does leave open the question - is it ethical for pregnant women in crisis to be on the receiving end of religious evangelising?

        Critics point to the dozens of "crisis pregnancy centres" that have opened across Texas. Unlike the service the Schlackmans offer, they do not provide accommodation. They provide free pregnancy tests and scans, essentials for newborns, and sometimes support for women to further their education. Usually faith-based, they do not readily advertise their anti-abortion stance. And, they have been accused of giving pregnant women misleading information to discourage abortion.

        "A lot of people think those are places they can get access to abortion," says Ms Arnold.

        "They tell women they can get an ultrasound. Then boom - someone else comes in and they start talking about religion. They say, 'Please don't kill your baby… We'll give you some pampers'. And it's really traumatic for women because that's not what they went there for," she says.

        But as they proliferate, such programmes will only become increasingly wrapped up in the abortion debate in Texas.

        The state is supporting faith-based initiatives through its 'Alternatives to Abortion' programme, funded with a budget of $100 million. This channels money to some of the 'crisis pregnancy centres', and other non-profits.

        Even outside the ideological debate, Ms Arnold says funding from state-backed programmes rarely trickles down to the communities she serves - the poor women of colour who have been most severely affected by the reduced access to abortion.

        "To have an unwanted child - you're trying to force people to bring a life that they don't want to," she argues.

        Britney was never completely sure she wanted to terminate her latest pregnancy, and found refuge in Blue Haven Ranch. But many women do know when abortion is right for them - and because of SB8, this has become much harder.

        A University of Texas study reported around 1,400 Texans a month were travelling out-of-state for a termination after the implementation of SB8.

        Mariah is also a mother of three, and lives in west Texas. She is a single parent, and works two jobs providing for her children. In October, Mariah's carefully calibrated, busy life threatened to be capsized when she discovered she was pregnant.

        "I couldn't stop shaking and crying," she says. "I knew this new law had just passed, and I'm like - how far along am I? Am I going to be able to get an abortion? Where do I start? I have to do this. I have to do it tomorrow…"

        Mariah borrowed cash from friends, and drove for over three hours to the nearest clinic in Austin. While she had an ultrasound, Mariah held her breath. Then she breathed a sigh of relief - not yet six weeks pregnant, she was able to access the drugs for a medical abortion.

        She does not regret it.

        "Because I have three kids. I don't mean to sound heartless, but I don't have any emotions towards it. And I do think women should have that right [to abortion]."

        Meanwhile, Aubrey and Bryan continue their plans to expand their offer at Blue Haven Ranch. The couple are leaving their comfortable Argyle bungalow with its chicken coop and vegetable patch for a home with more land further north in Dallas. This new property will be a small prototype of their project, so wealthy donors will see they are serious, they say.

        Already, Blue Haven Ranch is getting noticed.

        "We got a surprise donation of $14,000 one Tuesday - it just showed up in the bank account of the non-profit. And so I knew something was coming because God doesn't drop that kind of money for it to just sit there," Aubrey says.

        The following Friday, she got a call from a pregnant mother fleeing an abusive marriage, and was able to offer her support and an apartment.

        Currently there are six women on Blue Haven's waiting list, but the Schlackmans will not take on a new pregnant mother and her children unless they have money in the bank to provide for them for at least six months. And since SB8 became law, there has been an uptick in interest in Blue Haven Ranch.

        "We have increased applications. We probably get an average of one to three applications every couple of weeks," says Aubrey.

        As Bryan puts it: "The Heartbeat Act got us on the map."

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        A Flight Over China in Clear Skies, Followed by a Nosedive

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        Investigators face a formidable challenge in figuring out why China Eastern Flight 5735 crashed on March 21.

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        By Keith Bradsher

        BEIJING — China Eastern Airlines Flight 5735 was at 29,100 feet in clear afternoon skies over the hills of southern China, seemingly ready for a smooth landing in Guangzhou. The plane, a Boeing 737-800 NG, was only seven years old. One of China’s most experienced aviators was among the three pilots in the cockpit.

        But then, at 2:20 p.m. on March 21, the aircraft plummeted.

        Air traffic controllers made frantic calls that went unanswered. The pilots sent no Mayday messages. The plane fell more than 20,000 feet in less than a minute, to 7,400 feet. Then it gained 1,200 feet of altitude in about 15 seconds, before a final plunge into a hillside covered in bamboo groves and banana trees. The plane was almost exactly vertical and approaching the speed of sound as it tore into the soft earth, with pieces of the aircraft driving as deep as 60 feet into the mud. Two pieces of a wingtip landed seven miles away.

        Investigators, including a seven-member team from the United States that arrived Saturday, are scrambling to understand what happened in the final minutes before the plane plunged headlong, killing all 132 people onboard.

        Every air crash investigation poses unique challenges. But this one, China’s worst air disaster in more than a decade, is even more of a mystery because the plane was obliterated by the extraordinarily high speed of its impact, at essentially a 90-degree angle. At the end of the search last week, rescuers said they had recovered 49,117 pieces from the wreck.

        China also maintains an unusually tight grip on information, censoring discussion and speculation online and allowing only limited coverage of the disaster. Chinese officials have closely guarded much of the information about the crash. Families of the victims have been monitored to prevent them from speaking with journalists or staging any protests. The names of the pilots have not been officially released, although a state-owned newspaper in Hong Kong published them anyway.

        Much hinges on what data can be recovered from the plane’s cockpit voice recorder and the data recorder. The so-called black boxes are designed to withstand crashes, but experts say the severe impact of this one may have damaged the recorders to the point that some data is lost. The flight data recorder ended up five feet underground and could be extracted only after firefighters removed a large tree root above it.

        The National Transportation Safety Board in the United States was helping China download information from the cockpit voice recorder at a lab in Washington, according to Peter Knudson, a spokesman for the N.T.S.B.

        The tragedy has raised questions about the country’s flight safety record in an important year for China’s top leader, Xi Jinping, who will be seeking a third term at a Communist Party congress. China Eastern and its subsidiaries have grounded 223 Boeing 737-800 jets for safety checks, a third of their overall fleet. The Politburo Standing Committee, the country’s top ruling body, said at a meeting chaired by Mr. Xi last week that officials should determine the cause of the crash as soon as possible.

        Officials overseeing the search said they had recovered some key plane components, including parts of the engines and landing gear. They were trying to recreate the plane’s flight path using data from air traffic control radars and examining for possible clues what luggage and mail were put on the plane.

        Officials have pledged to release preliminary conclusions within 30 days of the crash, in line with timetables set out by the Convention on International Civil Aviation, a global agreement. That agreement also calls for the participation of representatives from the aircraft manufacturer and the transportation safety regulator from the manufacturer’s home country. It was unclear whether the investigators from the N.T.S.B. and Boeing who arrived on Saturday had to complete 14 days or more of coronavirus quarantine in China before starting work.

        State media reports about the crash have been limited. A division of Jinan Daily, a state-owned publication from a city 1,000 miles away, published interviews with one farmer near the crash site who described seeing black smoke coming from the aircraft and with another farmer who described seeing white smoke. A surveillance camera at a distant mine recorded the final seconds of the plane’s vertical descent. Those images did not show any smoke at all.

        “Nothing really seems to make sense with this one,” said Peter Marosszeky, a semiretired airline executive engineer and Boeing technical adviser who is now the managing director of Aerospace Developments, a research and development company in Sydney, Australia. Black smoke would suggest burning fuel while white vapors could be leaking fuel, but eyewitness accounts are very often unreliable in crash investigations, he added.

        Air crash experts typically study the details that trickle out from a crash investigation for signs of a midair collision or explosion, mechanical problems or pilot suicide. Practically all of the plane crashed in one place, reducing the odds that a terrorist bombing or other high-altitude mishap took place, experts said. No residues of explosives had been found on the debris, according to Zheng Xi, the fire chief of the Guangxi region, where the crash occurred.

        The discovery by a farmer of a piece of the plane seven miles west from the crash site initially raised speculation among experts that the plane suffered some kind of a midair breakup. But the Chinese authorities later confirmed that the fragment plus a much smaller fragment found a mile away were pieces of one of the aircraft’s winglets, which are wing tip extensions that produce extra lift. Air crash experts said it was not surprising that such lightweight parts might land far from the site.

        “It’s a winglet, so it’s going to fly like a wind — it’s not going to come down like a hunk of aluminum, it’s going to fly around,” said John Goglia, a retired N.T.S.B. board member who has worked on air crash investigations around the world for more than half a century.

        The Latest on China: Key Things to Know

        Marriages and divorces. Faced with a soaring divorce rate, China introduced a rule forcing married couples to undergo a 30-day “cooling off” period before formally parting ways. The move seems to have been effective at reducing divorces, but is unlikely to help with a demographic crisis fueled by a decline in marriages.

        China Eastern Airlines crash. Emergency workers found no survivors after a Boeing 737 plane carrying 132 people crashed in the southern region of Guangxi. The crash of China Eastern Airlines Flight 5735 is the country's worst air disaster in more than a decade.

        The war in Ukraine. Despite calls from other world leaders for China to play a more proactive role in pressing Russia to negotiate an end to the war, Beijing has instead tried to keep its distance. The result has left China, diplomatically, on the sidelines of the conflict.

        Omicron surge. As China grapples with its worst Covid-19 outbreak since the beginning of the pandemic, Beijing is trying to fine-tune its “zero Covid” playbook, ordering officials to quash outbreaks but also find ways to limit the economic pain involved.

        Damage to a winglet or the loss of a winglet would not cause a big change to a pilot’s ability to stay airborne, Mr. Goglia added. “It wouldn’t cause a nosedive, and it is possible it broke off as the plane approached supersonic speeds” during its descent, he said.

        Aviation Partners Boeing, a Boeing joint venture with a wingtips manufacturer that makes winglets for the 737-800, declined to comment on the discovery of the winglet fragments.

        Aviation experts including Mr. Goglia have focused in particular on the aircraft’s vertical position at impact. Commercial aircraft are designed so that their natural tendency is to level off in flight. Achieving a true nosedive requires constant, extreme force on the horizontal stabilizers on either side of the aircraft’s tail, Mr. Marosszeky said.

        The horizontal stabilizers control a plane’s pitch — whether the front of the plane tends to go up or down. The question to experts is whether the nose of the plane was pushed down because of a technical malfunction or because of a pilot’s decision.

        Martin Craigs, the chairman of the Aerospace Forum Asia, a Hong Kong-based trade group for aviation equipment suppliers, said that in the China Eastern crash, the ability of the plane to fly almost perfectly straight down, without gliding or fluttering, helped show that “it’s clearly not a terrorist bomb.” But he did not rule out a deliberate crash.

        He pointed to the 2015 crash of a Germanwings flight carrying 150 people as an example of a pilot suicide. “Nothing should be ruled out — remember, we had a pilot deliberately fly a plane into the Alps a few years ago.”

        Amy Chang Chien and Li You contributed research.

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        France24 - Monde

        Présidentielle en Serbie : le sortant Aleksandar Vucic crie victoire

        Publié le : 04/04/2022 - 00:27

        FRANCE 24 Suivre Laurent ROUY

        En Serbie, le président sortant de centre-droit Aleksandar Vucic a assuré, dimanche soir, avoir remporté une victoire écrasante à la présidentielle, avec environ 60 % des voix. Il a ajouté que son Parti serbe du progrès avait remporté près de 44 % des voix aux législatives et qu'il disposait, avec l'alliance du Parti hongrois, de suffisamment de voix pour former une majorité.

        Le président sortant Aleksandar Vucic a revendiqué, dimanche 3 avril, une victoire écrasante à la présidentielle serbe, prolongeant une décennie d'emprise sur le pays des Balkans, où il s'est dépeint en garant de la stabilité à l'ombre de la guerre en Ukraine.

        "Il n'y a eu du suspense à aucun moment", a-t-il lancé dans son discours de victoire, en se félicitant d'avoir remporté un second mandat de cinq ans dès le premier tour avec 60 % des voix environ. "Je suis heureux qu'un grand nombre de gens aient voté et démontré la nature démocratique de la société serbe", a poursuivi celui qui fut successivement Premier ministre adjoint et Premier ministre avant d'accéder à la présidence.

        Les électeurs étaient appelés à désigner leur chef de l'État, leurs 250 députés ainsi que plusieurs conseils municipaux, dont celui de Belgrade, la capitale.

        Aleksandar Vucic a déclaré que son Parti serbe du progrès (SNS, centre-droit) avait remporté près de 44 % des voix aux législatives. "Nous avons avec le Parti hongrois plus que suffisamment de voix pour former une majorité", a-t-il ajouté.

        La domination de la coalition au pouvoir devrait, cependant, être moins hégémonique que dans le Parlement sortant. Les résultats officiels ne devraient pas être publiés avant lundi soir par la commission électorale.

        Des Serbes du Kosovo, l'ancienne province méridionale jamais reconnue par Belgrade, sont montés à bord de 40 autocars pour participer aux élections en Serbie voisine, Pristina ayant refusé d'organiser les opérations électorales sur son sol.

        Incidents et violences

        Des ONG ont fait état d'incidents et de violences, tandis que des opposants dénonçaient des tentatives d'intimidation des électeurs par le SNS dans les bureaux de vote.

        Pavle Grbovic, leader d'un parti d'opposition de centre-gauche, a affirmé avoir été attaqué par des militants du SNS en tentant de filmer des fraudes à Belgrade. Aleksandar Vucic a démenti toute irrégularité.

        L'opposition a assuré avoir réussi une percée aux municipales de Belgrade sans que des résultats officiels ne soient disponibles. "Nous avons allumé la lumière", a réagi le principal rival d'Aleksandar Vucic, le général à la retraite Zdravko Ponos. "C'est pour cela que tant de gens sont allés voter, ils n'ont pas eu peur. Nous n'allons pas gâcher cela."

        Il y a seulement quelques mois, l'opposition semblait avoir réussi une percée dans le pays de moins de sept millions d'habitants. En janvier, Aleksandar Vucic a annulé un projet controversé de mine de lithium qui avait mobilisé des dizaines de milliers de manifestants, un revirement rarement vu durant sa décennie aux commandes.

        Influence de la guerre en Ukraine

        L'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février avait changé le cours de la campagne qui aurait dû se concentrer sur l'environnement, la corruption et les droits, dans ce pays des Balkans candidat à l'Union européenne.

        Mais Aleksandar Vucic, habitué à jouer des influences rivales de l'Est et l'Ouest, s'est emparé de la guerre à son avantage. Dans un pays subissant comme ailleurs la pandémie du coronavirus, il se présente comme le seul capable de barrer le navire par temps d'orage. Il a fait campagne sous le slogan "Paix. Stabilité. Vucic". "L'influence de la crise ukrainienne sur les élections a été énorme", a commenté le président.

        Le gouvernement a manœuvré avec précaution pour gérer la crise en Ukraine en condamnant officiellement la Russie à l'ONU, tout en s'abstenant de toute sanction contre Moscou, alors que de nombreux Serbes soutiennent la guerre du Kremlin. Certains partis d'opposition partagent ces vues pro-russes. Les autres n'osaient pas se prononcer de peur de déplaire aux électeurs pro-Moscou.

        Vaste base électorale

        Aleksandar Vucic partait au scrutin armé d'autres avantages. Durant son long règne, il a resserré son emprise sur tous les niveaux du pouvoir, y compris un contrôle de facto des institutions et de la quasi-totalité des médias. Il bénéficie d'une vaste base électorale constituée de fonctionnaires et de leurs proches, selon les analystes.

        Dans les mois précédant la campagne, le président a également distribué des aides financières, faisant dire à ses critiques qu'il cherchait à "acheter" des voix.

        Avec AFP

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        Les Serbes dans l'attente des résultats des élections après la fermeture des bureaux de vote

        REPORTAGE

        En Serbie, la guerre en Ukraine bouleverse les élections générales

        Valeurs Actuelles

        [Video] À Perpignan, chez Louis Aliot, l’accueil des réfugiés ukrainiens s’organise

        Deuxième vague d’arrivée de réfugiés de guerre ukrainiens à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Mardi 29 mars, un second bus de réfugiés ukrainiens en provenance d’Odessa est arrivé dans la ville catalane, explique un reportage du magazine L’Incorrect. Depuis le début de la crise, le maire Rassemblement national de Perpignan, Louis Aliot, se démène pour accueillir ces réfugiés dans de bonnes conditions. Là, ce sont une cinquantaine d’Ukrainiens, des femmes et des enfants, qui sont arrivés, les hommes étant restés sur place pour combattre les Russes. À l’arrivée du bus, un comité d’accueil attendait les nouveaux venus, avec, notamment, la présence d’un pédopsychiatre, de traducteurs russophones ou ukrainophones, ainsi que de l’Ordre de Malte, pour apporter les premières aides aux arrivants. Le représentant départemental de l’association caritative explique : « C’est une population qui est vraiment très reconnaissante pour de ce que l’on fait. C’est très émouvant. » Très vite, les réfugiés ont été pris en charge, notamment par le Comité communal d’action sociale (CCAS) de Perpignan. Sa directrice, Pascale Garcia, explique : « Nous recevons plusieurs familles d’Ukrainiens dans nos appartements, puisque le CCAS possède des appartements. S’ils ont besoin d’être suivis sur différents sujets, nous le ferons. »

        « Accueillir les Ukrainiens motive les Perpignanais »

        Pour le maire Rassemblement national de la ville, Louis Aliot, cette décision d’accueillir des réfugiés ukrainiens allait de soi. « Accueillir des réfugiés ukrainiens est quelque chose qui motive profondément les gens ici. Nous avons une tradition d’accueil dans l’histoire contemporaine : les républicains espagnols, les Juifs, les harkis, les pieds-noirs… La population est sensibilisée. Et la meilleure preuve, c’est que nous attendions 110 personnes, et que nous avons eu 500 propositions de logement. Il y a eu un véritable élan de solidarité », explique l’édile. Le politologue de gauche radicale Nicolas Lebourg abonde dans ce sens et relève que « personne ne s’attendait à voir un vice-président historique du Front national, avec tout le pedigree de Louis Aliot, s’engager pour des réfugiés ». Quant aux réfugiés eux-mêmes, ils semblent commencer à s’acclimater à leur terre d’accueil. L’une d’elles, arrivée dans un premier convoi à la mi-mars, explique avoir déjà trouvé un travail dans la restauration, « c’est parfait ! », résume-t-elle, très émue.

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        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Pet cloning is getting more popular despite the cost

        By Stav DimitropoulosBusiness reporter

        When John Mendola's beloved pet dog was diagnosed with terminal cancer he decided to have her cloned.

        Mr Mendola is a retired New York police officer. Back in 2006 he was on duty at a station on Long Island when a small, scruffy stray dog was brought in.

        "The dog was matted, you couldn't even brush her... and she had bad teeth, yet she was absolutely adorable and so appreciative," he says.

        Coming off duty that day, Mr Mendola told his colleagues there was no need to take the white and brown furry animal to a shelter as he would take her home with him. "It was the best thing I did in my life," says the 52-year-old.

        The rescue dog, a designer breed called a Shih Apso, loved children and playing. Mr Mendola named her Princess after the numerous heroines in Disney animated movies.

        It was 10 years later, in 2016, when a vet had to give him the bad news that Princess had cancer. Mr Mendola immediately called a Texas-based company called Viagen Pets and Equine, which is the first and only US firm to offer commercial cloning of dogs and cats.

        Mr Mendola says he knew about the process after watching a South Korean documentary on the topic. The Asian country is a leader in the field, and produced the first cloned dog back in 2005.

        Viagen took a biopsy, or tissue sample from Princess before she passed away in 2017. From that genetic material two clones were subsequently born to a surrogate mother dog a year later. The puppies were genetically identical to Princess.

        Mr Mendola named them Princess Ariel and Princess Jasmine, in another nod to Disney films.

        "The spotting, the hair, everything is pretty much the same, even the mannerisms," he says. "You know how dogs sometimes get up and shake their whole body? They both do it at the same time, just like Princess did."

        The cloning of pets is controversial, but growing in popularity despite its continuing high cost. Viagen says it is now cloning "more and more pets every year", and has cloned "hundreds" since it first opened for business in 2015.

        The firm charges $50,000 (£38,000) to clone a dog, $30,000 for a cat, and $85,000 for a horse. That cost is obviously out of the range of most of us, but a number of famous people have revealed in recent years that they have had their dogs cloned, or were planning to do so.

        Back in 2018, Barbra Streisand disclosed that she had used Viagen to clone two puppies from her former pet Samantha.

        That same year, The Sun newspaper reported that music mogul and talent show judge Simon Cowell was "100 per cent cloning" his three Yorkshire terriers.

        There are a number of specific cloning techniques, but typically a cell nucleus from the animal you wish to clone is injected into a donor egg that has had its genetic material removed. The egg is then prompted to grow, in a laboratory, into an embryo. The embryo is subsequently implanted in the uterus, or womb, of a surrogate mother who goes on to give birth to to puppy, kitten or foal.

        Blake Russell, Viagen's president, says the genetic material of the animal you wish to clone can be stored almost indefinitely before the cloning process takes place. This is thanks to the use of very low frozen temperatures, or cryopreservation.

        "A cloned pet is, simply put, an identical genetic twin, separated by years, decades, perhaps centuries," he adds.

        His company says it "is committed to the health and wellbeing of each and every dog and cat with whom we work", and it adheres to all US regulation.

        Yet animal welfare organisations have significant concerns about the sector. For example, a number of scientific studies have suggested that cloned animals are more prone to disease.

        Other critics point to the industry's high failure rate - the large number of clones that are not born fit and healthy. One 2018 report by Columbia University in New York put the average success rate at just 20%. This means that you need numerous surrogate mums to allow for multiple attempts.

        Penny Hawkins, an animal welfare expert at the Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, says it can be painful and distressing for the female animals that have their eggs removed for donation, and for those that are prepared for surrogate pregnancy.

        Additionally, a cloned animal is never going to be an exact copy of the original pet, predominantly when it comes to behaviour, she says. "There is so much more to an animal than their DNA, and cloned animals will inevitably have different life experiences, resulting in animals with different personalities."

        Even a Viagen official was reported last year to have said that 25% of an animal's personality comes from its upbringing or nurture.

        Dr Hawkins adds: "We would recommend anyone looking for a new pet to become part of their family to adopt one of the thousands of animals in rescue centres looking for their forever home."

        Elisa Allen, director of animal rights group People for the Ethical Treatment of Animals (Peta), also wants people to get a rescue dog instead of a clone.

        "Animals' personalities, quirks, and very essence simply cannot be replicated," she says. "And when you consider that millions of wonderful, adoptable dogs and cats are languishing in animal shelters every year or dying in terrifying ways after being abandoned, you realise that cloning adds to the homeless-animal overpopulation crisis.

        "Peta encourages anyone looking to bring another animal companion into their life to adopt from their local shelter instead of fuelling cloning, a cruel moneymaking fad."

        Geneticist, Andrew Hessel, counters that pet cloning comes with very few ethical concerns, if it is done responsibly.

        "Someone might say 'why clone animals, when there are all these other animals available for adoption?'," he says. "Yet, you can make the same argument with human children.

        "Why have your own child when there are all these children available for adoption? And pets also become members of the family."

        New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

        Back on Long Island, Mr Mendola says that Princesses Ariel and Princess Jasmine are healthy and happy.

        Before the original Princess died he adopted another rescue dog called Bebe. "When I brought the new puppies home, Bebe took to them right away," he says.

        "She had missed Princess. She smelled them and she was happy. They are Princess."

        Bebe died unexpectedly this year, but Mr Mendola was already prepared - he has some of her genetic material stored for potential future cloning.

        Additional reporting by New Economy series editor Will Smale.

        BBC

        Chip shortage: Has Europe's plan arrived too late?

        By Chris BaraniukTechnology of Business reporter

        All his customer wants is a white, standard model, manual transmission VW Golf. But Umesh Samani, a car salesman in Stoke-on-Trent, can't say when it will arrive.

        It could be many months, or he fears even a year until delivery.

        Extraordinary delays have hit car dealerships up and down the country during the pandemic.

        Mr Samani, who is also chairman of the Independent Motor Dealers Association, says manufacturers often tell him the computer chip shortage is to blame. Europe's car makers did not stockpile enough chips from their suppliers - mostly based in Asia - at a time of booming global demand.

        This and other factors have led to shuttered car factories and fewer new cars entering the market.

        "Used car prices have just gone unbelievable - almost a 30% increase on some of the models," says Mr Samani, while recounting stories of Range Rovers that have added £6,000 to their price tags in just 12 months. There are also people selling used cars for a higher price than they paid for them.

        The chip shortage has exposed just how dependent the world is on semiconductor manufacturers in Asia, with the vast majority of chips produced by TSMC in Taiwan alone.

        Among those who want to wrestle back some of that market share is the European Commission (EC), which in February announced a Chips Act.

        The EC will plough 43bn euros (£36bn) of public and private investment into Europe's semiconductor industry. The Commission hopes to, among other things, increase the region's share of global chip manufacturing - from less than 10% to 20%.

        But can Europe really catch-up with the rest of the world? And could this mean the European Union's (EU) car industry - the second largest in the world - will be shielded from future supply shocks in the long-run?

        More technology of business:

        First of all, it is worth noting that not only is the EU currently well behind on chip production, it must also compete with big investment elsewhere.

        China poured $33bn (£25bn), purely in subsidies, into its own chip manufacturing industry in 2020. South Korea, also plans to spend almost half a trillion dollars via support packages, tax incentives and other measures over the next decade.

        In order for Europe and the US - which also has ambitions to increase its market share in this sector - to truly compete, huge sums of money are required from both public and private sources, says Anisha Bhatia, an analyst at GlobalData.

        But spending it is important, she argues, for geopolitical and business reasons, since Asia currently totally dominates the semiconductor industry.

        "There needs to be a little more balance," she argues.

        The trouble is that Europe is behind on multiple fronts, not just the manufacturing of chips.

        There are also relatively few firms within the EU that design new chips for use in technology products. That is in stark contrast to the US, which already has a sizeable semiconductor design industry. US firms lead the way in determining which chips actually get made.

        There is little sense in spending huge sums of money on manufacturing capabilities in a region as expensive for that sort of thing as Europe, without having more control over chip design, explains Alicia Garcia-Herrero, chief economist for Asia-Pacific at Natixis, an investment bank.

        "I'm not sure this is the right strategy, to be frank," she says, referring to the Chips Act, "We should spend more money on design."

        This sentiment is backed up by a report from German think tank, Stiftung Neue Verantwortung (SNV), which published a policy brief last year on the lack of semiconductor manufacturing in Europe. The report suggests that with few Europe-designed chips, any new chip factories, or "fabs", in the region would need to seek orders from elsewhere, such as the US.

        "Why would [US firms without semiconductor-manufacturing capabilities] choose to manufacture their chips not in South Korea, Taiwan or the United States but in Europe?" the brief asked.

        There are other problems, too. Chip makers have been offering smaller and smaller "node sizes", currently measured in nanometres (nm), to indicate the ever greater technical achievements of their manufacturing processes.

        Also, semiconductors are manufactured on large discs called wafers, which are then split into thousands of smaller pieces - the individual chips themselves.

        Over time, the size of these wafers has increased to allow more chips to be made at once. Cutting-edge chips are generally made on 300mm wafers today, says Koray Köse, an analyst at Gartner.

        While Europe does have some production capacity for 300mm wafers, it is very far behind the US and Asia.

        That leads to the question - what sort of chips Europe should be aiming to produce and why - as Europe is currently behind on everything and must choose its battles.

        "There is no Apple, or Foxconn, manufacturing location in Spain that would consume gazillions of 300mm wafer products," says Mr Köse.

        European industry, in general, does not require many of the cutting edge, sub-10nm chips, says Julia Hess at SNV, who adds, "The demand in Europe is basically focused on industrial and automotive demands and these kind of chips do not rely on cutting edge fabrication."

        In theory, Europe could try to improve its capacity for producing the older, larger chips.

        But this strategy wouldn't be easy to do either, because of equipment constraints and the fact that many countries around the world - including those with much lower costs - are trying to do this right now.

        It is also worth noting that current headaches with chip production, although still ongoing, are beginning to clear up. Analysis from Gartner suggests that there will actually be a global surplus of chips again in around two years' time.

        It's not that Europe can't improve its position in the semiconductor industry, but these analysts tend to agree that reacting to the recent shortage by attempting to boost manufacturing alone would not be a straightforward, or wise, decision.

        And as Jan-Peter Kleinhans, also of SNV, says, trying to shore-up production of chips in Europe to shield the car industry from future supply shocks will likely not be effective, since the industry will still, inevitably, rely on global supply chains.

        "A modern car needs hundreds of different chips sourced from countless fabs worldwide," he says. "How does it increase your resilience against supply disruptions if you source [a percentage] of those chips domestically?

        Instead, he suggests, car makers and other industries in Europe should make their supply chains more resilient by making them more transparent - and stockpiling chips in advance of the next crisis.

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        France24 - Monde

        Ukraine : à Lviv, un célèbre chef cuisinier offre des repas aux réfugiés

        Publié le : 30/03/2022 - 18:25Modifié le : 30/03/2022 - 18:29

        Juliette Halliez Suivre

        Lorsque la Russie a commencé à attaquer l'Ukraine en février, le célèbre chef ukrainien Ievgen Klopotenko, basé à Kiev, n'a pas eu pour réaction instinctive de prendre une arme. Son restaurant ouvert depuis un peu plus d'une semaine à Lviv sert des repas gratuits aux réfugiés.

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

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        In a Kyiv Suburb,‘They Shot Everyone They Saw’

        With Russian forces retreating, Ukrainians in Bucha are finding scores of bodies in yards and on the roads amid mounting evidence of intentional and indiscriminate killings of civilians.

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        By Carlotta Gall and Andrew E. Kramer

        BUCHA, Ukraine — When a column of Russian tanks drove into the Kyiv suburb of Bucha in the first days of the war, Tetiana Pomazanko thought they held Ukrainian soldiers and went out to her front gate to see.

        But the troops opened fire on Ms. Pomazanko, 56. Bullets ripped through the wooden gate and fence around her house, killing her instantly. Her body still lay in the garden on Sunday, where her 76-year-old mother had covered her as best she could with plastic sheeting and wooden boards.

        “They were driving up the street,” said her mother, Antonina Pomazanko. “She thought they were ours.”

        Ms. Pomazanko’s killing is just one of scores being uncovered days after Russian troops withdrew from the outlying suburbs of Ukraine’s capital, Kyiv, after weeks of fierce fighting. On Sunday, Ukrainians were still finding the dead in yards and on the roads amid mounting evidence that civilians had been killed purposely and indiscriminately.

        Serhiy Kaplishny is a coroner in Bucha who worked there from Feb. 24, the day of the invasion, until March 10, when he fled. He returned to Bucha on Saturday. He said that, so far, his team had collected more than 100 bodies during and after the fighting and the Russian occupation.

        Mr. Kaplishny said that before he left Bucha — as back-and-forth battles raged and then the Russian Army established control — he had buried 57 bodies in a cemetery. Fifteen of those people had died of natural causes, the rest from gunshot wounds, including point-blank shots, or from shrapnel. Three of the bodies were those of Ukrainian soldiers, he said.

        Before leaving town in March, he said, he had arranged for a local backhoe operator to dig a mass grave in the yard of an Orthodox church. Without electricity for refrigeration, the morgue had become intolerable, and another solution was needed. “It was a horror,” he said.

        After he left, the mass grave filled up with about 40 bodies, he said, of people who died during the Russian occupation. Local coroners from his office who stayed in the town had collected some of those bodies, he said.

        On a visit on Sunday to the mass grave — about a dozen yards long and two yards wide — a pile of excavated dirt lay nearby to pile onto bodies. In one corner, two pairs of shoes and an arm protruded from a thin layer of dirt, and in another, a hand stuck out. On top of the pile, a half-dozen black body bags had been tipped into the pit.

        By the end of the day, back in town, he said that he had picked up about 30 more bodies in a white van. Thirteen of them were men whose hands had been tied and who had been shot at close range in the head. He said he did not know the circumstances of their deaths but believed, based on their apparently recent deaths, that they were prisoners killed before the Russian Army withdrew.

        “They were civilians,” Mr. Kaplishny said, showing cellphone pictures of dead men in civilian clothes with their hands bound behind their backs and in one case in the front.

        In the images, eight bodies with hands bound lay in a courtyard of a house and five in a basement, he said. “Look, that one was shot in the eye,” Mr. Kaplishny said.

        The careless shooting of Ms. Pomazanko, at 10 a.m. on Feb. 27, was one of the first actions of Russian troops in Bucha.

        After her mother covered her daughter’s body, she said, “I buried her a bit in the night.”

        “There was so much shelling, I did not know what to do,” she added.

        In the yard on Sunday, the dead woman’s feet, in woolen socks and galoshes, poked out beneath the boards, beside the path where she had stood.

        Svitlana Munich, a former classmate of the dead woman, stood nearby in tears. “They shot everyone they saw,” she said of the Russians. “They shot the gas pipe, too, and her mother was in the house.”

        Live Updates: Russia-Ukraine War

        The Russian troops also suffered terrible casualties that very first day, as they drove farther into town.

        A main thoroughfare in Bucha — Vokzalnaya, or Station Street — was unpassable on Sunday, strewn with destroyed Russian tanks and armored vehicles, downed cables and burned debris. Scores of Russian soldiers were killed, residents said, when the column of Russian tanks came under a drone attack.

        Several of the houses on one side of the street caught fire, but some of the Russian soldiers who survived the blast escaped into people’s yards, residents said. Two bodies in the garden of one house farther up the street were probably those of Russian soldiers, said Kostiantyn Momotov, who lived nearby.

        The men had cast off their army uniforms and boots, he said, pointing to a camouflage jacket on the ground, and put on civilian clothes, possibly to avoid capture, he said. Both men had been shot in the head.

        After the drone attack on the column, it took a week before Russian reinforcements arrived on March 4 and took control of Bucha, several residents said. After that, the Russians parked their tanks at the main intersections and in people’s yards and conducted house-to-house searches, they said.

        Russian troops commandeered Iryna and Roman Davidovych’s house, a large three-story villa at one of the main intersections, and parked armored vehicles on each corner of the yard. The Russian soldiers seized their phones and computers, they said, and took over the house, pulling mattresses from the beds and laying them on the floor of the main living room. Ousted, the Davidovychs stayed in the cellar.

        “We were sitting in the cellar,” Mr. Davidovych said. “Shells were flying and bombs.”

        “I have a lot of Russian friends, but these men were not good,” Ms. Davidovych said. Some of the men were in their 40s and seemed experienced soldiers, she said. They sat in the upstairs rooms and fired from the windows on the streets below, she said, opening the window to show.

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Evidence of war atrocities. Videos and photos emerging from Bucha, a town near Kyiv, appeared to show civilian bodies scattered on the streets after Russia withdrew its troops from the area. The images have elicited widespread outrage.

        Calls for more sanctions. The growing evidence of the apparent brutality against Ukrainian civilians has prompted some European Union leaders to demand a total ban on Russian gas imports. But E.U. nations were sharply divided over taking such a drastic step.

        On the ground. Thwarted in their quest to swiftly seize Kyiv, retreating Russian forces have narrowed their targets, pummeling Ukraine’s southern coastline, including the key cities of Mykolaiv and Mariupol, while leaving the door open to peace talks.

        On the intersection beside the house, a body in bright blue fleece lay hunched over the steering wheel of a crushed car. It was not clear how the person had died, but the car seemed to have been smushed by an armored vehicle.

        “They were shooting, shooting,” Ms. Davidovych said. “And they made a terrible mess and stole things.” Mostly the soldiers took socks and T-shirts, she said. But her husband showed where they had pulled two safes into the yard with their tanks and broken them open.

        There were young soldiers, too, Ms. Davidovych said. One, called Vanya, was only 19 and told them he dreamed of being wounded and sent home.

        “He understood they were occupiers,” she said.

        Galina Levitskaya, 60, a retired teacher, said she had no negative experiences with the enlisted Russian soldiers who patrolled the town. It was her impression, she said, that they had orders to be polite and to share their meal rations, which they did. “They helped us carry bags,” she said.

        A unit of ethnic Chechen fighters, who were bearded and wore black uniforms, had searched door to door, she said. If an occupant opened the door, she said, the fighters generally just searched for weapons and left. If nobody opened the door, she said, they would kick it in to search.

        Others fared far worse. Vitaly Sinadin, a 45-year-old sculptor who was hobbling down a street on Sunday afternoon, said he had been tied to a metal pole for two days in a cinderblock house used by Russian forces as a base.

        “They beat me, asking, ‘Where are the Ukrainian soldiers?’ and ‘Who in town is in the Territorial Defense Force?’” — a reference to the volunteer units that sprang up in the first days of the Russian invasion. A sprawling red-and-black bruise covering his thighs and back was consistent with his account of extensive beatings.

        On Sunday afternoon, on a road leading west out of Bucha, a man lay dead on his back, his green bicycle toppled beside him. Shot through the face, he bore a large hole in the back of his skull.

        Farther along that road — in a clearing in a pine forest on the edge of the village of Dmytrivka — the police had earlier in the day pulled the body of a Russian soldier, his face and uniform burned, from the turret of a blown-up tank. His documents showed he was 22, and from Buratyia in eastern Siberia.

        By late afternoon, the destroyed tanks were dusted by a snowstorm that blew over Kyiv. In this silent, eerie scene, the soldier’s body still lay unrecovered.

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        France24 - World

        Macron and Le Pen spar over pension reform as French presidential race tightens

        Issued on: 04/04/2022 - 17:52

        NEWS WIRES

        With France's presidential race tightening ahead of Sunday's first round vote, favourites President Emmanuel Macron and far-right challenger Marine Le Pen battled over pension reform on Monday.

        Opinion polls have long predicted Macron will win a second term but Le Pen has tightened the gap, with polls showing the 44-year old president with only a six-point advantage in a likely run-off on April 24.

        Le Pen has benefited from a campaign focused on purchasing power on which she doubled down on Monday.

        "Do you realise what retirement at 65 is? It's simply completely unfair," she told BFM TV, lambasting Macron's plan to increase the legal age at which one gets a full pension from 62 to 65.

        Le Pen wants to keep the 62-year-old threshold, and bring it down to 60 for those who started working before age 20. Pushing back the retirement age would hurt workers, she said, arguing that many would not manage to find a job at that age and would see their pension hit as a consequence.

        Macron, asked about criticism of his pension reform plans, told France Inter radio: "Those who tell you we can keep (the pension system) as it is now are lying to you."

        Raising the retirement age - with exceptions for those who have tough jobs or worked longer than others - was needed to make the system viable and increase low pensions, he said.

        Macron, when he belatedly entered the election campaign last month, said he would increase the retirement age, cut taxes and further loosen labour market rules, seeking a mandate to press on with pro-business reforms.

        Stressing his pro-business credentials was not without risk as households feel the squeeze from rising prices and could put off a number of leftwing voters from backing him against Le Pen in a likely run-off on April 24.

        >> Five years of Macron: Yellow Vests, Covid-19 stymie plans for social cuts (Part 3 of 4)

        On Saturday, in his only campaign rally before the first round, Macron tried to convince voters of the risk of a Brexit-style election upset that could see Le Pen take the far-right to power in France.

        "Look at what happened with Brexit, and so many other elections: what looked improbable actually happened," he said. "Nothing is impossible."

        Even if Macron does win a second mandate, as polls still expect, the issue of pension reform, which dogged his first term, could be a problem, considering how widespread the opposition is.

        One first, major challenge would be for his centre-right La Republique en Marche (LaRem) party, which has failed in all recent local elections, to win a parliamentary election in June.

        (REUTERS)

        French presidential election © France 24

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        Valeurs Actuelles

        Une manifestation sous tension en mémoire d’Yvan Colonna à Ajaccio

        Une manifestation qui se conclut dans la violence. Dimanche 3 avril, une manifestation en mémoire d’Yvan Colonna s’est tenue à Ajaccio (Corse-du-Sud), rapporte Sud-Ouest. Environ 7 000 personnes, selon la préfecture, 15 000 selon les organisateurs, ont défilé dans les rues de la ville afin d’obtenir « justice et vérité » pour le militant nationaliste corse assassiné par un terroriste islamiste à la prison d’Arles début mars. Cette manifestation était organisée à l’initiative de la famille d’Yvan Colonna, des partis et syndicats indépendantistes et autonomistes corses.

        Une manifestation qui dégénère

        Bien que les forces de l’ordre aient anticipé d’éventuelles violences en saisissant préventivement des barres de fer et des boules de pétanque en amont de la manifestation, qui commençait vers 15 heures, le rassemblement a bel et bien fini par dégénérer. Vers 16 heures, après qu’André di Scala, un des organisateurs, ai déclaré : « Maintenant, chacun fait ce qu’il veut », les premières violences ont éclaté. Celles-ci vireront rapidement à l’émeute, nécessitant l’intervention massive des forces de l’ordre. Des feux de poubelles ont été allumés, et des projectiles jetés sur les gendarmes. Le calme n’est revenu à Ajaccio qu’aux alentours de 22 heures. Une quinzaine de personnes ont été blessées durant les affrontements entre militants corses et CRS.

        Ajaccio : les dernières actualités

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        Finances occultes du « Petit Bar » : perquisitions en cours dans la région d’Ajaccio

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Sri Lanka’s Cabinet Resigns as Street Protests Pressure Government

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        The midnight resignations, amid an escalating economic crisis, leave only the president, Gotabaya Rajapaksa, and his brother, the prime minister, in a cabinet that has been dominated by their family.

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        By Skandha Gunasekara and Emily Schmall

        COLOMBO, Sri Lanka — Sri Lanka’s cabinet resigned en masse on Sunday amid street protests and a dire economic crisis, the outgoing health minister said, leading to a vacuum in the leadership of a country largely controlled by its president’s powerful family.

        Every member of the cabinet except for President Gotabaya Rajapaksa and his brother, Mahinda Rajapaksa, the prime minister and onetime president, stepped down.

        The ministers “took a collective decision to resign,” said the outgoing health minister, Keheliya Rambukwella.

        The midnight resignations occurred as protesters swarmed streets across Sri Lanka’s capital, Colombo, and its suburbs, and at a university in the central city of Kandy. Driven by a crushing economic crisis that has resulted in food and energy shortages, protesters defied a state of emergency and risked arrest to take part in demonstrations.

        Such protests would have been unimaginable just a few months ago. Mr. Rajapaksa and his family have ruled the country largely through fear, based on accusations of wartime atrocities they perpetrated during Sri Lanka’s decades-long civil war.

        The Sri Lankan president has the power to appoint new cabinet members, and a high-level meeting was underway in the early hours of Monday morning.

        Among the 26 departing cabinet members were two of the president’s relatives: his brother Basil Rajapaksa, the much-criticized finance minister; and Namal Rajapaksa, his nephew and the son of the prime minister, Mahinda Rajapaksa. The younger Rajapaksa was widely viewed as the presumed heir of the family’s dynastic politics, but he has struggled to distance himself from the perceived failings of his father and uncles. It was unclear how his departure would affect his political future.

        “The fear factor is definitely not working the way it used to,” said Alan Keenan, a Sri Lanka consultant at the International Crisis Group, “though repression remains an option. Sri Lanka is not out of the woods.”

        Ranil Wickremesinghe, who served as Sri Lanka’s prime minister after Mahinda Rajapaksa lost re-election in 2015 and until Gotabaya Rajapaksa came to power in 2019, told reporters Sri Lanka was having its own “Arab Spring.”

        In the middle-class suburb of Rajagiriya, demonstrators defied the ban on public assemblies, protesting quietly to try to avoid provoking the security services and holding signs that read, “Enough is enough” and, “Go home, Gota,” referring to the president’s nickname. Some sang Sri Lanka’s national anthem, while others held the hands of their children or waved the country’s flag.

        “Regardless of this emergency that they have put, we are having a silent meeting here to showcase that we know our constitutional rights,” said Uttunga Jayawardana, 31, a logistics business owner, who was taking part in the demonstration.

        Rifle-armed troops and police officers stationed at checkpoints dissuaded a big march planned through Colombo. Still, more than 100 people followed opposition politicians toward the home of the opposition leader, Sajith Premadasa. They were stopped at barricades near Independence Square, a regular gathering place for protesters at the center of the city.

        Mr. Rajapaksa had declared a 36-hour state of emergency on Saturday in hopes of preventing the demonstrations. The government also blocked social media access, a move that set off a rare show of dissent within the Rajapaksa family, which has stamped its name on the Sri Lankan government. Namal Rajapaksa, the outgoing minister of sport, used a virtual private network, or VPN, to remark on Twitter earlier in the day that the ban was “completely useless.”

        The government’s ban on protests in Sri Lanka inspired one in London, where about 300 people marched outside the Sri Lankan embassy carrying signs accusing President Rajapaksa of being a thief.

        “There is no electricity, no jobs, no food, no fuel. Sri Lanka is a beautiful country. We must get back what the government stole from us,” said Shirani Fernando, one of the London demonstrators.

        The government’s restrictions on internet access and public movement followed the Thursday protest that involved thousands of people outside Mr. Rajapaksa’s residence in suburban Colombo, an initially peaceful demonstration that turned violent when security forces deployed tear gas and water cannons, according to local news outlets.

        Protesters responded by throwing stones and setting fire to buses used by the security forces. Two dozen police officers were injured. More than 50 people were taken into custody, including eight journalists, a government spokesman said on Friday.

        Soon after the arrests, some of those in custody claimed that they had been tortured. In a display of support for the protesters, about 300 lawyers volunteered to represent, free of charge, those who had been detained.

        Fliers distributed by protest organizers over the weekend urged people to defy the curfew and demonstrate as planned on Sunday. On Saturday, the police allowed some protests to take place, despite the emergency order.

        The protesters say they are angry and frustrated over the dwindling standard of living in Sri Lanka as the country experiences a severe economic crisis, marked by cuts in electricity service that have lasted as long as 13 hours a day.

        Sri Lanka’s tourism-reliant economy was hit hard after the Easter Sunday bombings of 2019, which killed more than 250 people in churches and hotels. After Mr. Rajapaksa won elections that November, he introduced a sweeping tax cut, and the coronavirus pandemic that soon followed put pressure on the currency, the Sri Lankan rupee.

        The central bank decided to peg the rupee to the dollar, rather than continuing to let it float. Analysts say that created a parallel black market and arbitrage opportunities that sent the value of Sri Lanka’s sovereign debt into free fall. At the same time, the country’s foreign reserves dropped to dangerous lows, making it hard to purchase essential imports, including medicine, gas and fuel.

        Allies of Mr. Rajapaksa, whose family has dominated Sri Lanka politics for many years, have rebelled. Several political parties in his governing coalition, which has a two-thirds majority in Parliament, have demanded that he appoint a caretaker government consisting of all 11 parties represented in the legislature.

        The Sri Lanka Freedom Party declared at a meeting on Friday that it would abandon the governing coalition, said Rohana Lakshman Piyadasa, a senior member of the party, unless the government moved to “alleviate the economic crisis, after which an election must be called for.”

        How Mr. Rajapaksa responds to the public protests in defiance of his emergency order will be watched closely as a measure of how much, or how little, he has changed since his family was last in power.

        Mr. Rajapksa was defense secretary and his brother Mahinda was president during the brutal final phase of Sri Lanka’s long civil war. The Rajapaksas were widely credited with bringing the war to a close. But they were also accused by victims supported by United Nations inquiries of war crimes and other abuses.

        The family had held power for a decade, until 2015, when they were voted out of office. Their last few years in government were marked by frequent abductions of opponents, who were often bundled away into white vans, never to be seen again.

        After the devastating Easter terrorist attacks, security concerns were thrust to the forefront of public consciousness, creating an opening in the elections for Mr. Rajapaksa and his family to return to power.

        In Rajagiriya, protesters said that what they most wanted from the Rajapaksas was the humility to recognize their missteps.

        “They need to come to the streets and say, ‘We made bad decisions, but we hear you, we feel you. Let us come together and fix this problem.’ They’re not doing that. They’re showing a strong hand and suppressing the people,” Mr. Jayawardana, the protester, said.

        Skandha Gunasekara reported from Colombo, Sri Lanka, and Emily Schmall from New Delhi. Aanya Wipulasena contributed from London.

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        Valeurs Actuelles

        Elus verts : droit d’inventaire

        La noblesse du combat en avait pourtant séduit plus d’un. En mars 2020, la France se teintait de vert à l’issue du second tour des élections municipales. Dans un contexte d’abstention massive et sur fond de crise sanitaire embryonnaire, de nombreuses municipalités importantes du pays tombaient dans l’escarcelle des écologistes, bien aidés par la mobilisation massive d’une bourgeoisie de centre ville en grande partie acquise aux idéaux écologistes. A l’époque, lyonnais, strasbourgeois, bordelais entre autres, avaient placé à la tête de leurs communes respectives ceux qu’on imaginait alors comme les chantres de la préservation de l’environnement, dont le mandat devait permettre de révolutionner les modes de vie pour une planète “plus durable”. Assez rapidement pourtant, les positions parfois dogmatiques de ces élus se sont dévoilées au grand jour à travers un écologisme de façade, électoralement porteur, mais nettement moins consensuel dans son application pratique. Derrière le fard d’une communication bien rodée sous les auspices de l’écologiquement correct, les Verts n’hésitent pas à sermonner et admonester tous ceux qui prétendent contester leur positions sur le sujet, forcément tenues pour incontestables.

        « Ils refusent toute idée de progrès »

        Parmi elles, le développement des énergies renouvelables, éolien et solaire au premier rang, véritable leitmotiv des élus écologistes depuis leur arrivée au pouvoir pourtant régulièrement épinglé pour leurs résultats en demi-teinte sur le terrain. Une fronde qui est même remontée jusqu’à l’Elysée, où le “monsieur patrimoine”, Stéphane Bern, a fait de son opposition aux éoliennes une grande cause nationale. Qu’importent les plaintes des riverains autour des nuisances sonores ou de la destruction de la biodiversité locale, les Verts persistent et signent. La forêt des Landes devrait en faire les frais dans les prochains mois alors que le projet d’installation de champs de panneaux photovoltaïques, dit Horizéo, est en passe d’être adopté et ce, au prix d’une opération de déboisage massive. Yves d’Amécourt, porte-parole national du mouvement de la ruralité, ancien maire et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, a notamment eu maille à partir avec les élus écologistes sur le sujet. « Ils expliquent que la forêt des Landes est une forêt cultivée et pas une vraie forêt primaire. En conséquence, il n’y a pas de mal à la remplacer en partie par des panneaux photovoltaïques ». Chez une bonne partie des écologistes, la sanctuarisation de la nature ne laisse pas de place à l’intervention humaine. Rien d’étonnant dans ces conditions que les Bordelais aient eu la surprise de célébrer les fêtes de Noël autour d’une armature métallique en guise de sapin après que l’édile girondin ait déclaré ne pas « vouloir d’arbres morts » dans sa ville. A Lyon, le maire du 4ème arrondissement, écologiste également, lui emboitait le pas en s’affichant aux côtés d’un sapin reconstitué à partir de déchets recyclables. Face aux railleries, il s’était défendu en fustigeant « les deux choses sacrées pour les “réacs” : le sapin de Noël et la bagnole ». Un absolutisme idéologique qui interroge, tant certaines décisions s’inscrivent à rebours des intérêts environnementaux qui mériteraient une approche plus pragmatique de la question. « Aujourd’hui, les études démontrent par exemple que c’est la forêt cultivée qui capte le plus de carbone » reprend Yves d’Amécourt. Dès lors, comment expliquer une opposition de principe à des projets écologiquement vertueux et un soutien sans faille à des projets sensiblement plus suspects sur le plan environnemental ? Le projet Horizéo, porté par Engie, la société Noen et RTE, est emblématique à plus d’un titre tant les considérations écologiques brillent par leur absence. Dans cette affaire, le contre sens écologique atteint même son acmé, puisque la promesse d’une énergie plus vertueuse vient s’écraser devant l’incapacité à stocker cette même énergie, comme l’explique Jacques Percebois, économiste spécialiste des questions énergétiques. « Le gros problème des énergies éoliennes et photovoltaïques, c’est leur intermittence. En conséquence, il faut parvenir à les stocker, ce qu’on ne sait pas faire en l’état actuel des choses. La solution pourrait passer par les batteries mais celles dont nous disposons coûtent très cher, ne sont pas très performantes et on ne peut stocker que pendant quelques heures ». Pire encore, outre l’impasse énergétique, le projet pourrait paradoxalement s’avérer être un fardeau écologique. « Le stockage par la batterie c’est tout sauf écologique ! C’est le bon exemple qui donne l’impression que l’on ne pollue pas à première vue mais en réalité les métaux rares nécessaires à la production de batterie créent de la pollution, à quoi s’ajoute également une dépendance. Sur les 10 premiers fabricants de batterie dans le monde, 7 sont Chinois, 2 Coréens et 1 Japonais » reprend Jacques Percebois. Une position à première vue déconcertante venant des écologistes mais qui ne surprend pas Yves d’Amécourt. « Les écologistes sont des alter mondialistes, leur projet c’est la décroissance, donc ils refusent toute idée de progrès, l’apport de la technologie, ainsi que la culture et l’agriculture », résume l’ancien maire de Sauveterre-en-Guyenne.

        Une opposition métropole ruralité

        Si les grandes métropoles constituent indéniablement un terreau fertile pour l’émergence des idées portées par les écologistes, il est difficile d’en dire autant pour les petites et moyennes villes. Alors que les Verts enregistraient leurs meilleurs résultats lors des élections municipales de 2020 à Paris, Lyon ou Bordeaux, le vote en leur faveur demeurait à son étiage en proche banlieue. Comme si la vague verte ne parvenait pas à passer le périphérique, corroborant au passage les analyses socio-électorales de Jérôme Fourquet. Loin de se désintéresser de la cause écologiste, certains prêtent aux Verts la volonté de faire de la ruralité un laboratoire d’un écologisme de centre ville. « On a affaire à une population très urbaine qui se sert du monde rural comme l’endroit où on peut venir produire de l’énergie ou planter des éoliennes » commente Yves d’Amécourt. A Paris ou à Lyon, l’aménagement du territoire défini par les édiles écologistes passe mal également. Si certains se réjouissent de voir les pistes cyclables et autres trottinettes électriques investir les bords de route, d’autres s’alarment du tournant pas toujours esthétique pris par les municipalités. Des plots jaunes parisiens aux uritrottoirs du quartier de la Guillotière à Lyon, en passant par les projets de téléphérique urbains, les Verts n’y voient que progrès quand les riverains crient au saccage. Dans la capitale des Gaules, les débats se cristallisent autour de la zone à faibles émissions (ZFE) qui doit progressivement interdire l’accès au centre-ville des véhicules jugés trop polluants d’ici 2026. La région a récemment fait parvenir une fin de non recevoir à la majorité écologiste de la Métropole pointant du doigt un calendrier trop précipité dans la mise en place du projet. Certains élus d’opposition du groupe Les Républicains continuent de tancer la zone à faible exclusion, qui pourrait priver d’accès au centre ville une bonne partie des ménages les plus modestes, faute de véhicule propre. Autre sujet de discorde dans la capitale rhodanienne, le projet de téléphérique urbain théorisé par les Verts comme le moyen de réduire drastiquement le flux automobile dans l’Ouest Lyonnais. Le projet actuellement soumis à concertation par les pouvoirs publics locaux, prévoit notamment l’implantation de « pylônes de 50 mètres voire 100 mètres selon la technologie de câblage utilisée », comme l’explique à Valeurs Actuelles Alain Bavozet, cofondateur du collectif “Touche pas à mon ciel” et opposant de la première heure. « Le projet menace la faune et le paysage. Lors des concertations citoyennes, on a vu fleurir les avis d’habitants qui disaient avoir voté écolo et se sentir trahis. Les habitants ont choisi d’habiter ici pour la verdure et pas pour avoir des pylônes à côté de chez eux » poursuit celui qui fut longtemps élu municipal de la commune de Sainte Foy les Lyons. Un non sens écologique, qui risquerait « même d’augmenter le trafic automobile » toujours selon Alain Bavozet, doublé d’une appréhension autour d’une réelle considération des consultations citoyennes, pourtant largement mis à contribution sur un sujet hautement inflammable pour les Verts. « Sur les 1100 contributions que nous avons reçues, 90% exprimaient un avis négatif. Un premier sondage avait été réalisé par la Métropole mais étrangement les résultats n’ont jamais été publiés » ironise-t-il.

        « Une obligation d’interdire » au nom de l’écologie

        Le virage écologiste appelé par les Verts peut-il dès lors se faire contre l’avis de l’expression démocratique ? Pour certains, la question mérite d’être posée tant nombre de projets portés par les élus Verts se heurtent à une levée de boucliers dans la population. Imbus d’autorité et convaincus du fondement de leurs propositions, les édiles écologistes se terrent dans l’invective lorsque les contestations se font trop sentir. A Lyon, les débats au sein du conseil de la Métropole donnent régulièrement lieu à des passes d’armes entre écologistes et élus de l’opposition. A tel point que certaines communes du Grand Lyon menaçaient ouvertement quelques mois plus tôt de quitter la Métropole, si leurs doléances n’étaient pas prises en considération. Les projets d’aménagement urbain, en apparence tous issus de de consensus citoyens, relèvent en pratique bien plus souvent du coup de force. Au cours des débats entourant les projets de constructions de lignes de métro dans la Métropole, Philippe Cochet, maire de la commune de Caluire et Cuire, se remémore la teneur de certaines réunions publiques. « La dernière réunion publique s’est tenue en présence de personnes qui n’avaient participé à aucune des réunions précédentes et qui bien souvent n’habitaient pas le secteur. Les Verts ont mobilisé leurs soutiens pour donner une tonalité inverse à tout le travail qui avait été fait en amont ». Des polémiques à répétition qui révèleraient, pour certains, un aspect quasi religieux dans les politiques conduites par les Verts entre dogmes immuables, déification de la nature, catastrophisme et inquisition écologique à l’encontre des opposants. C’est du moins ce que veut croire Yves d’Amécourt. « Les écolos font comprendre que le réchauffement climatique s’impose à nous, qu’on ne peut rien y faire et donc que tout le monde est coupable. Ceux qui disaient il y a encore 50 ans qu’il est interdit d’interdire nous disent aujourd’hui qu’il y a obligation à interdire ». Même constat à Lyon pour Philippe Cochet. « La difficulté de vie de nos concitoyens ne les intéresse pas. C’est une écologie punitive mais aussi antisociale ». Une punition qui devrait encore durer 4 ans pour certains…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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        L'Humanité

        Coup de force colonialiste en Tunisie

        Il était une fois

        Moins de deux ans après avoir amorcé un tournant vers l’indépendance du pays, la France déporte, le 26 mars 1952, des membres du gouvernement tunisien. Mais cet acte, précédé et suivi d’une féroce répression des mouvements nationaliste et communiste, va unir le peuple dans la lutte vers l’émancipation.

        Le 26 mars 1952, à 6 heures du matin, quatre ministres du gouvernement tunisien dirigé par M’hamed Chenik, Mohamed Ben Salem, Mahmoud Matéri, Mohamed-Salah Mzali et le chef du gouvernement lui-même, sont embarqués de force dans un petit avion militaire vers une région désertique en plein territoire militaire du Sud tunisien, où ils sont retenus dans un borj (fortin) délabré dit Borj Philbert (1).

        C’est ainsi qu’un coup d’arrêt est officiellement donné au sort des « négociations » avec le mouvement national tunisien et aux espoirs soulevés par le discours du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à Thionville, en juin 1950, dans lequel il avait déclaré que « le nouveau résident, Louis Périllier, aura pour mission de conduire la Tunisie vers l’indépendance ». Des propos perçus comme l’amorce d’un tournant par rapport à la politique suivie depuis la libération de Tunis par les forces alliées en mai 1943.

        Le torchon brûle entre les nationalistes et les autorités françaises

        Une « libération » qui s’était traduite, pour les Tunisiens, par un désir de revanche des forces coloniales, accusant tous les nationalistes de collaboration avec l’« ennemi nazi ». Et surtout par la destitution le 15 mai 1943 du bey de Tunis, Moncef, qui avait tenté de dépasser les limites dans lesquelles les pouvoirs du bey étaient tenus depuis l’établissement du protectorat français en 1881 : se contenter de signer les décrets et lois préparés par le résident général de France en Tunisie. Ces marques d’autonomie l’avaient rendu très populaire, chose impardonnable pour les autorités coloniales, qui l’ont alors remplacé par Lamine Bey, jugé plus « docile ».

        Dans la foulée de la déclaration de Schuman en juin 1950, un gouvernement tunisien a été formé en août 1950, avec, pour la première fois, la participation du parti nationaliste Néo-Destour (fondé en 1934 par Bourguiba et ses compagnons) et dont le secrétaire général, Salah Ben Youssef, va occuper le poste de ministre de la Justice. Cependant, l’expérience tourne court. Les discussions menées à Paris en octobre et novembre 1951 piétinent. Le gouvernement français finit par répondre, le 15 décembre 1951, par une fin de non-recevoir. Le torchon brûle désormais entre les nationalistes et les autorités françaises et une répression coloniale massive va à nouveau être déclenchée, qui se prolongera jusqu’en 1955.

        Comme à chaque fois qu’elle décide de changer de politique, la France change de résident général en Tunisie. Le 13 janvier 1952, le nouveau résident général, Jean de Hautecloque, annonce la couleur : il arrive sur un bateau de guerre et déclare que « la France ne discutera pas avec ceux qui veulent jeter les Français à la mer ».

        Afin d’éviter une interdiction de sortie du territoire, deux ministres du gouvernement Chenik, Ben Youssef et Badra, s’envolent pour Paris le 15 janvier pour déposer une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré toutes les pressions exercées sur lui, le bey de Tunis refuse de les rappeler et de retirer la plainte.

        Les manifestations de Bizerte et de Ferryville durement réprimées 

        Pendant ce temps, les événements se précipitent. Les manifestations organisées à Bizerte le 17 janvier et à Ferryville sont durement réprimées : quatre morts et une centaine de blessés. Pour empêcher la tenue d’un congrès du Néo-Destour, les autorités coloniales procèdent, le 18 janvier, au bouclage de Tunis et à l’arrestation d’Habib Bourguiba et de Mongi Slim, placés en résidence surveillée à Tabarka. Le même jour, plusieurs autres dirigeants néo-destouriens ainsi que les principaux dirigeants communistes sont arrêtés.

        « L’Avenir de la Tunisie », journal communiste, publie le 19 janvier 1952 un communiqué du Parti communiste tunisien (PCT) daté de la veille qui précise : « Des dirigeants du Parti communiste tunisien tels Mohamed Ennafaa, Maurice Nisard, Mohamed Jrad, secrétaires du parti, Khémaies Kaabi, membre du bureau politique, Jacques Bellaiche, membre du comité central, les dirigeants du Néo-Destour, maîtres Habib et Mongi Slim, Hédi Nouira ainsi que le Dr Sliman Ben Sliman, président du Comité tunisien pour la paix et la liberté, ont été arrêtés (et) embarqués à destination des camps de concentration de l’Extrême-Sud tunisien ».

        À la suite de ces arrestations, l’agitation gagne tout le pays. La répression est quotidienne : cinq morts à Nabeul, deux à Hammamet, des dizaines de blessés. Le 22 janvier, à Sousse, dix morts et des centaines de blessés ; le colonel Durand, commandant de la base, est tué. Le pays s’embrase, on ne compte plus le nombre de victimes.

        Les autorités coloniales exercent une répression très violente pour mettre fin aux manifestations et aux actes de sabotage d’une population déterminée à mettre à bas le système colonial. La campagne de ratissage du cap Bon est la plus féroce. Le général Garbay, commandant supérieur des troupes de Tunisie, bien connu pour ses exactions contre le peuple malgache en 1947, dirige lui-même une opération punitive, présentée comme une réponse aux attaques des manifestants contre les postes de police et de gendarmerie du 22 au 27 janvier.

        Il mobilise à partir du 28 janvier une unité d’infanterie, quatre unités de la Légion étrangère et trois unités de parachutistes, qu’il lance contre les bourgs de la région. Les rapports d’enquête menés par plusieurs commissions indépendantes dépêchées sur les lieux après la fin de l’opération sont accablants : le « ratissage du cap Bon dure pendant cinq jours durant lesquels la région fut le théâtre d’incendies, de dynamitage de maisons, de pillage, de viols, d’exécutions sommaires, y compris de nourrissons (2) ».

        « Le soutien de la classe ouvrière de France »

        Le journal « l’Humanité » s’engage aux côtés des internés dans les camps du Sud tunisien. Ainsi, dans sa lettre datée du 2 février 1952, le dirigeant communiste Mohamed Ennafaa écrit du camp de Remada à sa femme : « “L’Humanité” nous a fourni d’amples nouvelles. Nous avons pu mesurer l’importance considérable du soutien qu’accordent à notre peuple la classe ouvrière de France et son grand parti (qui) ne peut que raffermir notre confiance dans l’issue victorieuse de la lutte de nos deux peuples face à l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à (sa) lecture (…) que nous est apparu le véritable visage de la France (…), la France des Raymonde Dien et des Henri Martin, héros de la lutte contre la sale guerre du Vietnam. Quelle différence avec les bavardages “socialistes” ! Quelle différence avec toute cette meute impérialiste déchaînée ! (3) »

        Le coup de force du 26 mars 1952 illustre un raidissement de la politique coloniale. Son objectif immédiat est d’isoler totalement le bey de Tunis en le séparant de ses ministres pour le rendre plus « docile ». Mais, ce faisant, le colonialisme français a uni le peuple tunisien autour de ses dirigeants internés. Mohamed Ennafaa écrit dans une lettre du 30 mars 1952 : « Ainsi donc le gouvernement français a complètement jeté le masque. Il n’est plus question de “négociations”, d’“accords” sur les réformes, etc. On passe aux solutions de force, aux diktats. Sous la menace d’être destitué, le bey a décidé de congédier le ministère Chenik, dont les membres sont pour la plupart frappés de déportation à Kébili. C’est en fait le résident général qui fait destituer le ministère Chenik, (et) qui appelle le peuple tunisien à cesser la lutte pour mieux l’enchaîner… La déportation des ministres a été accompagnée de nouvelles arrestations parmi divers éléments du mouvement national. Bourguiba et ses amis, qui étaient à Tabarka, sont à présent à Remada (4) ».

        Après avoir fait le vide autour du bey, le résident général veut obliger celui-ci à accepter la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Slaheddine Baccouche. La situation est de plus en plus explosive : le 15 avril, le jour où Baccouche et ses ministres sont officiellement installés, des grèves d’artisans et de commerçants éclatent en signe de protestation ; les jours suivants, des attentats sont perpétrés par les nationalistes, suivis d’une répression accrue. Une tentative d’empoisonnement du bey a même été envisagée en juin 1952.

        Assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached

        Pendant ce temps, la question tunisienne retient l’attention au niveau international. Toujours en juin, les pays arabo-asiatiques (Irak, Pakistan…), devenus indépendants depuis quelques années, déposent une demande de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Les pressions se font nombreuses, au point que le gouvernement français décide unilatéralement de proposer un semblant de train de réformes remis au bey de Tunis le 30 juin 1952.

        Pour éviter d’être acculé à les accepter, le bey les fait distribuer le 1er juillet aux organisations politiques et syndicales et aux hautes personnalités civiles et religieuses, leur demandant de donner leurs avis par écrit. Le 1er août, il réunit la « Commission des quarante représentants » pour « étudier les réformes, faire une synthèse et rédiger une réponse au gouvernement français pour le mettre devant ses responsabilités ». Seuls l’Union syndicale des travailleurs de Tunisie et le PCT en sont exclus ; leurs recours et demandes de participation sont restés sans réponse.

        Après un mois de consultations, le 6 septembre, le bey réunit à nouveau les quarante personnalités tunisiennes pour leur remettre le rapport définitif issu de la consultation. Il est accepté à l’unanimité, les réformes proposées sont repoussées. Désormais, le choix est fait pour chacune des deux parties, maintenant mises face à face.

        Pour les nationalistes, la voie est tracée : il faut se mobiliser à l’intérieur et unir toutes les forces du pays, profiter de la sympathie dont jouissent les revendications tunisiennes au niveau international, notamment auprès des pays afro-asiatiques. Du côté des autorités françaises, les signes de nervosité et le désir d’humilier les Tunisiens se font de plus en plus sentir.

        Ainsi, dès le 6 octobre à Sousse, des tracts signés la Main rouge, organisation terroriste mise en place par les ultras de la colonisation, appellent à « l’action directe contre les chefs nationalistes » et nomment spécialement « Farhat Hached et l’Amérique ». Les jours qui suivent vont montrer que l’appel à la haine et au meurtre est bien sérieux. Il sera mis en application le 5 décembre 1952 avec l’assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. Les sacrifices seront lourds, mais le train de la libération a été mis sur les rails et ne pourra plus s’arrêter : la Tunisie acquiert son indépendance le 20 mars 1956. Une nouvelle page de son histoire s’ouvre.

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        Will France’s Yellow Vests come back to haunt Macron on election day?

        Issued on: 01/04/2022 - 21:10

        Benjamin DODMAN Follow

        The most potent protest movement in recent French history, the Yellow Vest uprising looked at one point like it might bring a premature end to Emmanuel Macron’s presidency. More than three years after it was smothered, its politicised remnants are counting on their ballots to finish the job.

        France’s upcoming presidential election has been described as the least suspenseful in decades, a lopsided contest in which Macron is widely expected to prevail over a motley crew of challengers rejected by a majority of voters.

        It’s a prospect 56-year-old Jérôme Batret finds hard to stomach, more than three years after the farmer from rural Auvergne first donned a “yellow vest” in protest at Macron’s government – joining an unconventional insurgency that caught Paris elites napping, rattling the government, baffling commentators, and eventually inspiring copy-cat protests around the world.

        Named after the now-famous fluorescent waistcoats that are mandatory in French cars, the Gilets jaunes (Yellow Vests) staged more than 60 consecutive weeks of protests against economic hardship, mounting inequality and a discredited political establishment. They manned roundabouts across the country night and day, took to the streets of towns and cities on every Saturday, and at their peak in December 2018 even stormed the Arc de Triomphe in central Paris, amid scenes of chaos not witnessed since May 1968.

        On the day a sea of yellow swarmed the Champs-Elysées, protesters in Batret’s usually tranquil hometown of Le Puy-en-Velay set fire to the local police prefecture with a molotov cocktail. When the French president paid a secretive visit days later to offer shaken officers his support, his vehicle was chased away by angry protesters shouting “Tous pourris” (You’re all corrupt) and “Macron resign”.

        Batret was among the very first Gilets jaunes, manning a nearby roundabout non-stop for three weeks. During those heady days, it felt like Macron’s fall was “only a matter of days”, he recalls in an interview with FRANCE 24. Little did he expect the young president would see off the challenge and come back stronger three years later, poised for another mandate.

        “He didn’t respect the people back then and he doesn’t respect them now,” says Batret, citing Macron’s pledge last year to “emmerde” (piss off) those who reject Covid-19 vaccines. “We have a president who wants to piss off his own people – and yet he’ll win again.”

        ‘Politicians in Paris don’t give a shit about us’

        Like other rural and suburban workers who formed the backbone of the Yellow Vest insurgency, Batret says his spending power has plummeted during Macron’s five years in office – a turbulent term marked by the coronavirus pandemic and now the fallout from the war in Ukraine. Surging energy prices mean most of his earnings are now swallowed up by the fuel he needs to run his car and tractor, and heat his house.

        “People in Paris tell me it’s not so bad for them, but out here in the countryside we’ve got no choice,” he says. “My sons work 35 kilometres from home. That’s 400 euros per month in petrol just to get to work.”

        The trigger for the Yellow Vest uprising was an unpopular fuel tax, ostensibly designed to finance France’s transition to a green economy – though it soon became apparent that its proceeds would mostly be used to plug a budget deficit widened by the government’s tax cuts for businesses. The levy infuriated motorists in rural and suburban areas starved of public transport and other services, where households are heavily reliant on their cars. 

        This original association with motor vehicles, cemented by the symbol of the high-visibility vests, allowed some commentators in well-connected cities to dismiss the protesters as recalcitrant, selfish motorists unconcerned by climate change – an image that has largely stuck. 

        “Politicians in Paris don’t give a shit about us,” says Batret. “They make empty promises come election time and then leave us to rot. They have no respect for the people.”

        A longtime conservative voter, the organic farmer says he will no longer vote for career politicians “who’ve never done anything real in their lives”. On April 10 he will cast his ballot in favour of Jean Lassalle, the Occitan-speaking son of Pyrenean shepherds who was fined 1,500 euros in 2018 for wearing a gilet jaune in France’s National Assembly. 

        “I know lots of people who never voted before but are now interested in the ‘small candidates’, like Lassalle, [trotskyist Philippe] Poutou, and others who never get mentioned in the media,” says Batret. “I also know people who’ll back extremists like [far-right polemicist] Eric Zemmour, but that says more about their state of despair than their true beliefs.”

        When voters head back to the polls two weeks later for the second-round run-off, polls suggest they are likely to face a repeat of the 2017 duel between Macron and veteran far-right candidate Marine Le Pen – a prospect Batret is not relishing.

        “On April 24 they’ll be telling us to back Macron as the lesser evil, but I don’t think he is,” he says. “If it’s Macron versus Le Pen again, I’ll vote Le Pen. And if it’s Zemmour, I’ll leave the country.”

        ‘The Gilets jaunes didn’t just evaporate’

        Within months of the rioting witnessed on the Champs Elysée in late 2018, the number of Yellow Vests out on the streets had starkly diminished, and Macron could claim to have largely seen off the most formidable challenge to his presidency. 

        In terms of its material objectives, the movement was only partially successful. It forced the government into a series of crisis measures to prop up purchasing power, for instance by raising minimum pensions, which helped sap support for the movement. So did Macron’s “Great National Debate”, called in response to the protests, which the ubiquitous president soon turned into a town-hall road-show offering him unrivalled media coverage – while the Yellow Vests were kept at bay. 

        Still, the movement left an indelible mark on France, sending a clear warning to the country’s self-styled “Jupiterian” president and putting neglected swathes of the country back on the map.

        “The Gilets jaunes didn’t just evaporate after taking off their vests,” says Magali Della Sudda, a researcher at Sciences-Po in Bordeaux, who has studied the uprising from its inception and continues to monitor its resurgences. 

        While the Yellow Vests are now a scattered and diminished force, Della Sudda identifies successive “waves of mobilisation”, some coinciding with policies or statements that galvanised protesters, like the introduction of a Covid-19 health pass restricting people’s freedom of movement or Macron’s pledge to “emmerde” anti-vaxxers.

        “There are signs the movement is picking up again, focusing once again on its original themes of purchasing power and social justice,” she says, pointing to the tentative return of Yellow Vests on roundabouts across the country. 

        “Of course history never repeats itself quite the same way, but we can expect the movement to gain traction again, in one form or another, in the coming months – for instance if Macron puts his pension reform back on the table,” she adds, referring to an unpopular pension overhaul which the government forced through parliament without a vote and then suspended amid the pandemic.

        Della Sudda says this year’s presidential campaign has done very little to address the grievances voiced by the Yellow Vests and their supporters, further fuelling popular resentment of politicians. Having pored over some of the tens of thousands of cahiers de doléances (complaint books) drawn up as part of Macron’s national debate, she points to a glaring gap between the country’s dominant political discourse and ordinary people’s real concerns.

        “There is a huge discrepancy between the complaints voiced by the Gilets jaunes and by the broader public and the way political parties and the media fail to address these topics,” she says. “It took a war in Ukraine for candidates and the media to start talking about purchasing power – but the problem of energy and food prices did not start with the war.”

        Surveys have consistently placed the cost of living at the top of voters’ concerns, followed by health and the environment – largely mirroring the priorities listed by French citizens in the cahiers de doléances, particularly those from rural areas where hospitals and other public services have shut over the years. And yet prior to Russia’s invasion of Ukraine, the presidential campaign was dominated by talk of immigration and Islam, driven by the unrivalled media exposure enjoyed by the likes of Zemmour.

        >> Pushing far-right agenda, French news networks shape election debate

        The gross inadequacy of the campaign means it is still unclear whether the bulk of the Gilets jaunes will boycott the polls or choose to cast protest votes instead, says Della Sudda, though stressing that the uprising has left a profound imprint on many, politicising citizens who previously shunned the polls. She says there are signs large swathes of the movement will seize on the opportunity to deliver their verdict on Macron’s government.

        Toppling France’s ‘presidential monarchy’

        The Yellow Vests’ relative inexperience of politics has contributed to generating misconceptions – as with their use of the term “apolitical” to stress their rejection of traditional party politics. Studies carried out at the height of the movement revealed that most participants were first-time protesters with no political or union affiliation. A majority said they didn’t believe in the traditional left-right divide, but theirs was a rejection of partisan politics, not of politics per se. 

        One of the defining features of the Yellow Vests is their attempt to reclaim politics by wresting it from the control of parties and institutions they see as undemocratic. As Della Sudda puts it, “one can credit the movement with getting the French to show interest in their institutions and constitution – a remarkable feat in its own right.” 

        Those institutions are failing the people, says 56-year-old Sabine, a primary school teacher from the Montpellier area in southern France, who declined to give her full name. She ranks among the numerous Gilets jaunes who have taken up grassroots politics after years of abstaining from the electoral process.

        “I used to boycott the Fifth Republic’s anti-democratic elections,” she says, referring to the presidential regime instituted more than 60 years ago by France’s wartime hero, General Charles De Gaulle. “But after five years of Macron, I’ve decided to use my ballot to stop the rot.”

        Sabine likens the Yellow Vest experience to a personal and collective awakening to politics and rampant injustice. She describes its members as “society’s invisible people who have risen up, who have sprung from the earth with their bright jackets, a symbol of alertness and visibility”.

        “First there was the uprising, then the movement took root on roundabouts and on social media, and by way of regular meetings and assemblies,” she says. “Over time we were able to elaborate a political thought, in the noble sense of the word, meaning a commitment to improve the society we live in.”

        More than three years after they first donned their bright jackets, Sabine and a dozen fellow activists are still out on the roundabout they've occupied on the outskirts of Montpellier since the start of the movement. After lengthy discussions, most members have agreed to back leftist candidate Jean-Luc Mélenchon on April 10.

        “There were two main requirements for our choice of candidate: to carry our aspirations and have a chance of beating Macron. Mélenchon is the only one who meets both,” the teacher explains. She points to his pledges to impose a cap on prices, boost wages, bolster public services and convene a constituent assembly tasked with drafting a new constitution and replacing France’s “presidential monarchy”.

        >> A new Republic: Leftist Mélenchon promises to topple France’s ‘presidential monarchy’

        “Mélenchon is not our ideal candidate, he’s not to everyone's taste and we are well aware that there’s no easy fix. But he’s our best option. We’re at a crossroads: either we change course now or we let those in power dismantle our social system,” Sabine adds. “But our struggle won’t end at the ballot box. Whoever wins on April 24, we’ll keep up the fight.”

        Anyone but Macron

        A veteran leftist who is having his third shot at the presidency, Mélenchon is locked in a battle for second place with his longtime rival Le Pen – and polls suggest he is likely to fall short once again, missing out on the April 24 run-off. Second-round data also looks more encouraging for Le Pen, who has significantly narrowed the gap with Macron since she lost by more than 20 percentage points five years ago.

        >> Closing in on Macron: Could Le Pen’s blandest campaign be her most successful yet?

        On paper, the narrowing gap means Le Pen is more likely to benefit from the “anyone but Macron” vote than Mélenchon, says Della Sudda, with some supporters claiming that widespread anger could propel her to an unlikely victory over the president. 

        “It’s an argument I’ve been hearing on the roundabouts, voiced by a minority of Yellow Vests. But it’s not clear it will translate into widespread support for Le Pen,” she says. “Anti-Macronism is just one component of the Yellow Vest vote; and the National Rally doesn’t carry all of their aspirations – far from it.”

        French presidential election © France 24

        Both the National Rally and Mélenchon's La France insoumise (France unbowed) have been cautious in their appeals to the Gilets jaunes, wary of scaring away more moderate voters, says Frédéric Gonthier, a political scientist at the Pacte research centre in Grenoble, who has carried out extensive surveys of the Yellow Vest movement.

        “Mélenchon and Le Pen are trying to present themselves as credible alternatives to Macron, by softening the more divisive elements in their platforms and tempering their populist pitch,” he explains. “For candidates who are trying to project an image of respectability, overtly anti-elitist statements aimed at seducing the Yellow Vests would be counterproductive.” 

        Vying for the working-class vote, the two candidates have focused on the hardship endured by France’s most vulnerable, hoping to draw the Yellow Vests among them without overt appeals. 

        Mélenchon has had to tread carefully, says Gonthier, noting that many Yellow Vests were deeply suspicious of his longtime membership of the Socialist Party, seeing him as a political “apparatchik”. As for Le Pen, “her party is deeply uncomfortable with the issue of police brutality, which is intimately associated with the Gilets jaunes.”

        A tiny window of opportunity

        The Yellow Vests’ often violent protests were met with a fierce crackdown that eventually smothered the movement, but not the anger. During the first months of unrest, dozens of protesters, journalists and bystanders suffered shocking injuries – including gouged eyes and hands ripped off – as a result of the rubber bullets and stun grenades used by riot police, while scores of officers were also wounded. The government’s steadfast refusal to question the police tactics, with Macron at one point saying “there is no such thing as police violence”, infuriated the Yellow Vests and further radicalised its diehard members.

        Daniel Bodin’s voice breaks into sobs when recalling the violence of those days. The 66-year-old was among the first to man the roundabout near Montpellier, where he and Sabine still don their high-visibility jackets. “We’d never seen anything like it before. They treated us like pariahs,” he says of the “brutal repression” ordered by a president he describes as “authoritarian”.

        There is something visceral about the revulsion Macron elicits among many Yellow Vests, who are prone to citing his derogatory comments – such as telling an unemployed man he need only “cross the street” to find a job, complaining about the “crazy money” France spends on welfare, and urging pensioners to “complain less” about their shrinking allowances.

        “His comments are proof of his contempt for small folk like us, but it would be foolish to stop at that. It’s the laws he passed that upset me most,” says Bodin, pointing to the Covid-19 health pass and a contentious law extending police powers as evidence of civic freedoms being curtailed under Macron.

        Like others in his group, Bodin is routing for Mélenchon in the election. He sees it as the only chance to reverse “the downward slide into neoliberal economics” and “put our politics back into the people’s hands”. He singles out for praise the leftist candidate’s pledge to introduce a so-called “citizen’s initiative referendum”, giving voters the power to initiate policy and revoke their elected representatives.

        “But we are neither fans, nor groupies,” he cautions. “And we don’t claim to tell people how they should vote – that’s what political parties do.”

        Bodin acknowledges deep divisions within the Yellow Vest movement, between those willing to engage with the electoral process and others who “would rather wait for the system to collapse or a civil war to break out”. “I understand those who are disgusted by politics and don’t want to vote,” he adds. “But we have a tiny window of opportunity and we must give it a try.”

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        Une centaine d’élèves du Prytanée militaire de La Flèche sanctionnés ou exclus de l’établissement scolaire

        Un « gros chahut ». Et des conséquences. Vendredi 1er avril, pas moins d’une centaine d’élèves du Prytanée national militaire de La Flèche (Sarthe) ont ​subi de lourdes sanctions, voire, pour un certain nombre d’entre eux, ont été exclus temporairement du lycée militaire, relate Ouest-France. Ces élèves s’étaient ​rendus coupables d’un « chahut » ayant dégénéré le soir du 24 mars. A cette occasion, les « Brutions » fêtaient le « Père-cent », soit les cent jours les séparant du baccalauréat, une tradition au sein de ce prestigieux lycée de la Défense. Mais la situation s’est envenimée, l’encadrement militaire et civil a été molesté et pris à partie avec des jets d’œufs, des extincteurs ont été vidés dans les gymnases, des vitres cassées, et des alarmes incendie déclenchées.

        Conseils de discipline

        Certains des élèves les plus impliqués dans ces dégradations et violences devront passer en conseil de discipline dans le courant du mois de mai, ainsi en a décidé le chef de corps du lycée. Son adjoint, le lieutenant-colonel de Grandmaison, explique que l’affaire a été prise très au sérieux par l’établissement : « Après cet événement douloureux, on se remet en cause. On va revoir notre parcours citoyen et tradition. Il s’agit d’occuper l’espace et de ne pas laisser des initiatives d’élèves qui ne seraient pas sous contrôle », détaille l’officier.

        La Flèche : les dernières actualités

        La Flèche : le projet de parc éolien cristallise les tensions

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Eldorado des Russes, le Monténégro est inquiet pour son avenir

        Publié le : 29/03/2022 - 17:51Modifié le : 29/03/2022 - 18:01

        AFP Juliette Halliez Suivre

        Le Monténégro est depuis longtemps un aimant à super yachts, touristes et spéculateurs immobiliers venus de Russie. Mais le pays riverain de l'Adriatique a promis de s'aligner sur les sanctions contre Moscou et son avenir semble incertain sans l'afflux d'argent russe. 

        Valeurs Actuelles

        Mort de Jérémy Cohen : percuté par un tramway après avoir fui une agression, une enquête ouverte

        Qu’est-il arrivé à Jérémy Cohen, ce jeune homme de confession juive décédé après avoir été renversé par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le 17 février dernier ? Le Procureur de la République de Bobigny, Éric Mathais a indiqué dans un communiqué paru le 4 avril, et relayé sur Twitter, qu’une information judiciaire pour « violences volontaires en réunion ayant entrainé la mort sans intention de la donner » a été ouverte le 29 mars. « L’enquête se poursuit désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction et sur commission rogatoire confiée au service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis », ajoute-t-il.

        Des violences avant l’accident

        Après le décès de Jérémy Cohen, une première enquête avait été ouverte au commissariat de Bobigny « pour homicide involontaire », indique le procureur de la République. « Rapidement, les éléments recueillis permettaient de comprendre que, quelques instants avant l’accident, la victime avait subi des violences », souligne Éric Mathais. Une seconde enquête était alors ouverte pour violences en réunion. « L’hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte », explique-t-il. « Pour mettre tous les moyens utiles au service de la manifestation de la vérité », il a alors été décidé de regrouper les deux procédures dans un seul dossier judiciaire sous l’autorité d’un juge d’instruction, indique le procureur de la République.

        Une vidéo de l’agression

        Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux aurait capté l’agression de Jérémy Cohen. On y voit la silhouette d’un homme debout devant le hall d’un immeuble, au milieu d’un groupe d’une dizaine de personnes. Puis, l’homme est pris à partie par un individu, qui lui porte plusieurs coups au visage. La silhouette tombe vraisemblablement au sol, et disparaît derrière une voiture. Puis réapparaît quelques secondes plus tard, traverse la chaussée en courant avant d’être percuté par un tramway.

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        L'Humanité

        Cessez-le-feu. Accords d’Évian, bilan d’une sortie de guerre

        Actu

        Le 19 mars 1962 acte la fin du conflit. Les vestiges de la colonisation ont peu à peu été démantelés par le gouvernement algérien. Reste l’héritage des essais nucléaires français.

        Dans les mémoires de la guerre d’Algérie, les accords d’Évian sont un événement qui a donné lieu à des controverses dont nous ne sommes pas sortis. Pour les anciens combattants français, ils représentent la perspective de la sortie de guerre, de la paix, du retour chez soi, surtout pour les appelés et rappelés qui ont fait de 24 à 33 mois, avec des prolongations, en Algérie. Pour les Européens d’Algérie et les harkis, supplétifs ­algériens ayant combattu du côté français, c’est pour eux l’entrée dans la phase la plus meurtrière du conflit.

        Vidéo. Débat sur la guerre d’Algérie: rencontre pour la mémoire et la vérité

        En Algérie, les accords d’Évian ont longtemps été oubliés. Ils sont célébrés en tant que fête de la victoire depuis 1993. Le 5 juillet, qui est la Fête de la jeunesse, lui est préféré. En effet, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), qui a négocié les accords d’Évian, a très rapidement été supplanté par l’armée des frontières, qui a pris le pouvoir en Algérie en 1962 à la suite de l’alliance temporaire entre son chef Boumediene et Ben Bella. Un document retrouvé par l’armée française à la fin août 1962, le programme de Tripoli, qualifie les accords d’Évian de « plateforme néocolonialiste ».

        Pourquoi de tels antagonismes mémoriels ? Pour y répondre, il faut revenir à ce que sont les accords d’Évian et analyser les raisons de l’échec partiel de leur application à court et à long terme. Ces accords ne sont pas un traité entre la France et l’Algérie, mais un accord de cessez-le-feu et des déclarations gouvernementales de la France et du GPRA organisant la transition de l’Algérie française à l’Algérie indépendante en mettant en œuvre une série de consultations populaires : le 8 avril, en France métropolitaine, le 1er juillet, en Algérie, l’indépendance étant effective le 3 juillet 1962 pour le gouvernement français, le 5 juillet pour les Algériens.

        L’OAS a pratiqué une politique de la terre brûlée

        Le Front de libération nationale (FLN) est reconnu par le gouvernement gaulliste comme le seul représentant du peuple algérien. Cette transition devait être gérée par un exécutif provisoire doté d’une force locale, avec des représentants du FLN et des Européens d’Algérie progressistes, sans oublier des commissions locales de cessez-le-feu. Cet exécutif provisoire a été incapable d’assurer l’ordre public, laissant cette responsabilité à l’ancienne puissance coloniale.

        Les deux parties en présence n’ont pas accepté une force d’interposition internationale pour faire appliquer le cessez-le-feu à partir du 19 mars avec l’intervention de pays tiers ou de casques bleus des Nations unies. La transition s’est faite dans une situation chaotique de guerre civile.En contrepartie d’une clause de libre circulation entre la France et l’Algérie accordée aux Algériens, vite démantelée par le pouvoir gaulliste, les accords d’Évian devaient garantir les droits de la minorité européenne qui obtenait la double nationalité et des garanties pour ses biens.

        Au bout de trois ans, les Européens d’Algérie devaient choisir entre la nationalité française et la nationalité algérienne. Voulant à tout prix le maintien de l’Algérie française, l’Organisation de l’armée secrète (OAS) a immédiatement voulu saboter les accords d’Évian en ayant recours à une violence de plus en plus extrême contre les civils algériens (assassinats des femmes de ménage algériennes et des facteurs travaillant dans les quartiers européens, politique de la terre brûlée), contre les Européens progressistes, mais aussi contre l’armée française.

        Vidéo. Expo « Son œil dans ma main » : entretien avec Raymond Depardon et Kamel Daoud

        La dialectique des violences, qui existait avant les accords d’Évian entre l’armée française, le FLN et l’OAS, s’est donc poursuivie. Pour répliquer aux violences de l’organisation terroriste, le FLN, dans la région d’Alger, a procédé à des enlèvements d’Européens, ce qu’a reconnu le chef de la zone autonome d’Alger, le commandant Azzedine. Ces enlèvements sont une des causes, pas la seule, de la première vague de l’exode des Européens d’Algérie.

        Les disparus algériens sont bien plus nombreux que les disparus européens

        Il n’existe pas de preuve de l’existence d’une conférence de Wannsee où les dirigeants du FLN auraient planifié de chasser les Européens d’Algérie. Il s’agit de vengeances s’enracinant à chaque fois dans un contexte local. Cela vaut pour les violences contre les harkis, les messalistes et les élus algériens qui avaient soutenu la souveraineté de la France. Si on fait le bilan de la guerre d’Algérie, les disparus algériens sont bien plus nombreux que les disparus européens.

        Si les violences de la fin de la guerre d’Algérie en ont été un facteur important, la cause principale de l’exil massif de cette première vague des Européens d’Algérie est surtout leur refus de vivre dans l’Algérie algérienne. Ils voulaient continuer de vivre dans l’Algérie française, ce qui explique l’échec prévisible des accords d’Évian, qui n’ont pas permis de maintenir une minorité européenne en Algérie. En septembre 1962, une minorité d’Européens a tenté le pari de l’Algérie algérienne. Ne reste plus aujourd’hui que quelques familles, la dernière vague de retour ayant eu lieu au moment de la guerre civile algérienne, dans les années 1990.

        Sur le plan militaire, la France a conservé la base navale de Mers el-Kébir jusqu’en 1968. L’autre grand point litigieux des accords d’Évian expliquant la prolongation de la guerre a été la question du Sahara algérien. Si la France reconnaît la souveraineté algérienne sur le Sahara, elle se voit obtenir le droit d’exploiter les ressources en hydrocarbures. Le gouvernement Boumediene met un terme à ces relations inégales par la loi de nationalisation de 1971.

        La France a obtenu également le droit de poursuivre, jusqu’en 1966, 13 essais nucléaires souterrains à In Ecker et même des expérimentations d’armes chimiques dans la base de B2 Namous. C’est le point le plus litigieux. Encore aujourd’hui, des zones dans le Sahara algérien sont contaminées. Des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de graves malformations et d’un nombre anormal de cancers. La loi Morin de 2010 n’a permis qu’à une femme algérienne d’obtenir des indemnisations pour son mari décédé en ayant pris un avocat en France alors qu’elle en prévoyait pour les populations sahariennes. L’injustice coloniale s’est poursuivie jusqu’à maintenant pour les victimes des essais nucléaires français en Algérie.

        Emmanuel Alcaraz, historien

        Guerre d'Algérieaccords d'evian Guerre d'Algérieaccords d'evian
        France24 - Monde

        Une université ukrainienne transformée en usine de pansements pour les soldats au front

        Publié le : 29/03/2022 - 16:11Modifié le : 29/03/2022 - 16:45

        Laura MOUSSET Suivre

        Le département de chimie organique de l'université nationale polytechnique de Lviv, en Ukraine, fabrique un pansement médical protecteur pour les soldats et les travailleurs de première ligne blessés par les frappes russes. Le pansement hydrogel est passé du stade expérimental à la production de masse depuis le début de la guerre en Ukraine.

        BBC

        Ukraine war: President Zelensky visits site of alleged atrocities in Bucha

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        Ukrainian President Volodymyr Zelensky has spoken during his visit to Bucha – a city in which Russian forces have been accused of slaughtering civilians.

        Shocking images of bodies in the streets of the city have led to an outpouring of international condemnation of Russia

        "There are people found in barrels, cellars, etc., strangled and simply tortured," he said.

        Valeurs Actuelles

        [Info VA] Un homme poignardé à mort à Paris

        Un habitant du quartier Glacière, dans le 13e arrondissement de Paris, est mort après avoir reçu plusieurs coups de couteau au niveau du torse et du visage, selon nos informations. La victime, qui est décédée vers 2 heures du matin, dans la nuit du jeudi 31 mars au vendredi 1er avril, a été attaquée par plusieurs individus d’un quartier voisin, précise une source policière.

        Cette nouvelle agression mortelle est loin d’être un cas isolé. Il y a quelques jours, toujours selon nos informations, un vigile de La Défense avait été violemment agressé par un individu. Les faits s’étaient déroulés au sein du centre commercial Westfield Les 4 Temps, à Puteaux, en région francilienne. L’individu recherché pour avoir violemment frappé le vigile a été interpellé et placé en garde à vue pour « violences volontaires aggravées » avec ITT supérieure à 8 jours, lundi 28 mars, à Sarcelles dans le Val-d’Oise. Et cela, après plusieurs jours de cavale. La victime, quant à elle, se trouve encore dans le coma.

        Plus d’informations à suivre…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Mémoires incandescentes

        Actu

        Guerre d’Algérie À l’occasion des 60 ans des accords d’Évian et de l’indépendance du pays, l’Humanité édite un hors-série riche de contributions d’historiens, d’écrivains et de poètes.

        Latifa Madani

        Soixante années ont passé depuis la fin de la guerre d’Algérie. Six décennies déjà, et les mémoires sont toujours à vif des deux côtés de la Méditerranée. Une colonisation de cent trente-deux ans, une guerre de presque huit ans, une indépendance confisquée, le passif est aussi lourd que la volonté est forte chez les jeunes générations de savoir, de comprendre et d’aller de l’avant.

        Le journal l’Humanité est au rendez-vous de la commémoration, lui qui fut, malgré une censure acharnée, un témoin de premier plan de cette histoire, relayant les voix qui dénonçaient le système colonial et ses exactions ainsi que celles qui défendaient la cause de la paix et de l’indépendance. Le hors-série de 100 pages que nous avons réalisé mixe, avec une riche iconographie, de précieuses contributions d’historiennes et d’historiens des deux rives, des textes inédits d’écrivains et de poètes, des témoignages, des reportages et des archives. Les quatre chapitres qui rythment la publication tirent le fil d’une histoire toujours en cours d’écriture et qui continue d’infuser dans nos sociétés.

        « trouver une issue à ce drame qui tourne en boucle »

        Il fallait rappeler les racines de la « guerre sans nom » (partie 1), une guerre venue de loin que relate l’historien Alain Ruscio, depuis la conquête coloniale et les répressions sanglantes qui l’ont accompagnée. Voulant greffer la terre d’Algérie à la métropole tout en maintenant ses habitants dans le statut de l’indigénat, l’empire colonial n’a, au final, fait qu’imposer l’inéluctable lutte armée pour l’indépendance. Une lutte pour la dignité, emblématique du mouvement de décolonisation des années 1960, qui trouva auprès d’elle des partisans de la liberté (partie 2) parmi les Français de métropole et d’Algérie : Maurice Audin, Henri Alleg, Fernand Iveton, Jean Clavel, Henri Curiel et tant d’autres. Leur engagement et leur courage furent exemplaires, à l’image du sergent Noël Favrelière, auquel rend hommage l’écrivain Joseph Andras.

        Arrachée au prix de centaines de milliers de morts, l’indépendance de l’Algérie ne sera effective qu’à l’issue, selon l’expression de la directrice de l’Institut d’histoire du temps présent, Malika Rahal, de « violences paroxystiques » déclenchées et orchestrées par les ultras de l’Algérie française. Les plaies alors ouvertes peinent à se refermer, surtout lorsqu’elles sont attisées ici par les nostalgériques, là-bas par une caste dirigeante qui essaie encore d’en tirer une légitimité faute d’avoir parachevé une libération chèrement acquise. Pourtant, l’élan du pays indépendant (partie 3) portait avec lui tant de promesses et de possibles. Le hirak, le soulèvement populaire de 2019, a tenté d’en reprendre le souffle, ainsi que l’analysent le politologue Nedjib Sidi Moussa et le défenseur des droits humains Saïd Salhi. Mais à l’espoir ont succédé l’amertume d’un peuple et l’indignité de ses gouvernants, regrette le romancier Anouar Benmalek.

        Le passé a décidément du mal à passer (partie 4). Il est temps de « trouver une issue à ce drame qui tourne en boucle », exhortent Wassyla Tamzali et Michelle Perrot, faisant écho à l’aspiration des nouvelles générations. D’une rive à l’autre, les jeunes portent cette histoire en héritage. Ils ont soif de savoir, faute d’avoir appris à l’école. Ils veulent regarder cette histoire en face, poursuivre la quête de vérité amorcée par leurs aînés, loin des instrumentalisations et des champs de bataille. Ils peuvent s’appuyer sur le travail des historiens autant que sur les œuvres d’écrivains et d’artistes, formidables passeurs d’une mémoire apaisée. Le hors-série de l’Humanité entend y apporter sa pierre.

        Guerre d'Algérie
        France24 - Monde

        Victime de la guerre, l'agriculture ukrainienne craint la panne sèche

        Publié le : 28/03/2022 - 17:24Modifié le : 28/03/2022 - 17:37

        Laura MOUSSET Suivre

        Sur des champs à perte de vue du sud-ouest de l'Ukraine, les moissonneuses viennent de débuter le semis du tournesol. Quelque 50 % du commerce mondial repose sur la production ukrainienne. Mais à cause de la guerre, le manque de carburant menace la saison agricole, et les dernières récoltes n’ont pas pu être exportées. Un coup dur pour les agriculteurs, mais également pour la sécurité alimentaire mondiale.  

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

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        Bristling Against the West, China Rallies Domestic Sympathy for Russia

        China’s Communist Party is mounting an ideological campaign aimed at officials and students. The message: The country will not turn its back on Russia.

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        By Chris Buckley

        While Russian troops have battered Ukraine, officials in China have been meeting behind closed doors to study a Communist Party-produced documentary that extols President Vladimir V. Putin of Russia as a hero.

        The humiliating collapse of the Soviet Union, the video says, was the result of efforts by the United States to destroy its legitimacy. With swelling music and sunny scenes of present-day Moscow, the documentary praises Mr. Putin for restoring Stalin’s standing as a great wartime leader and for renewing patriotic pride in Russia’s past.

        To the world, China casts itself as a principled onlooker of the war in Ukraine, not picking sides, simply seeking peace. At home, though, the Chinese Communist Party is pushing a campaign that paints Russia as a long-suffering victim rather than an aggressor and defends China’s strong ties with Moscow as vital.

        Chinese universities have organized classes to give students a “correct understanding” of the war, often highlighting Russia’s grievances with the West. Party newspapers have run series of commentaries blaming the United States for the conflict.

        Around the country, the Communist Party has organized sessions for officials to watch and discuss the history documentary. The 101 minute-long video, which was completed last year, does not mention the war in Ukraine but argues that Russia is right to worry about neighbors that broke away from the Soviet Union. It describes Mr. Putin as cleansing Russia of the political toxins that killed the Soviet Union.

        “The most powerful weapon possessed by the West is, aside from nuclear weapons, the methods they use in ideological struggle,” says the documentary’s stern-voiced narrator, citing a Russian scholar. The documentary was marked for internal viewing — that is, for audiences chosen by party officials and not for general public release — but the video and script have recently surfaced online in China.

        Since the demise of the Soviet Union, it says, “some countries in Eastern Europe, Central Asia and Transcaucasia have become forward positions for the West to contain and meddle in Russia.”

        China’s leaders have long used the Soviet collapse as a cautionary tale, but Mr. Xi has given that tale a more urgent, ominous spin. In doing so, he has embraced Mr. Putin as a fellow authoritarian lined up against Western dominance, demonstrating to the Chinese people that Mr. Xi has a partner in his cause.

        It’s unclear whether allegations of atrocities by Russia soldiers, with civilians found shot in the head or with their hands tied behind their back before being killed, will affect China’s support of the Russian invasion.

        But China has so far refused to condemn Mr. Putin for the war, which has killed thousands of civilians. Despite pressure from other world leaders to use its influence over Moscow to help end the crisis, Beijing has done little besides call for peace. And on Thursday Wang Yi, the Chinese foreign minister, expressed his country’s commitment to strong ties with Moscow during talks with his Russian counterpart, Sergey Lavrov, in China.

        The Biden administration has cast the war as a contest between democracy and authoritarianism. Chinese officials are mounting a counternarrative that American-led domineering is the source of conflict in Ukraine and elsewhere. They regard China and Russia as both menaced by “color revolution,” the party’s phrase for insurrections backed by Western governments. President Biden’s recent comments calling for Mr. Putin’s ousting are likely to reinforce Beijing’s view.

        “They actually believe their own narrative about color revolutions and tend to see this whole situation as a U.S.-led color revolution to overthrow Putin,” said Christopher K. Johnson, the president of the China Strategies Group and a former Central Intelligence Agency analyst of Chinese politics.

        “Both domestically and internationally, Xi has been peddling this dark narrative since he took power,” Mr. Johnson said in an interview. “It allows him to justify his accumulation of power and the changes he’s made by creating this sense of struggle and danger.”

        The documentary depicts the collapse of the Soviet Union as a lesson to Chinese officials not to be seduced by Western liberalism. China, the documentary says, must never follow the course taken by Mikhail S. Gorbachev, the Soviet Union’s last leader who had started glasnost, or openness, and engagement with the West.

        In 2013, propaganda officials under Mr. Xi put out a documentary on the lessons of the collapse of the Soviet Union. This latest take offers an even more conspiratorial interpretation.

        The documentary attributes the decline of the Soviet Union to political liberalization, especially what Beijing calls “historical nihilism,” or emphasizing the Communist Party’s mistakes and misdeeds. It accuses historians critical of the Soviet revolution of fabricating estimated death tolls by many millions for Stalin’s purges.

        Live Updates: Russia-Ukraine War

        Stalin, it argues, was a modernizing leader whose purges went too far but initially “were something of a necessity” given the threats to Soviet rule. It suggests that rock music and modern fashion were symptoms of the moral rot that later set in.

        “They’ve taken only one lesson from all of this, and that is you do not allow any freedom of expression,” said Sergey Radchenko, a professor at the Johns Hopkins School of Advanced International Studies who studies Chinese and Soviet history, “because this kind of freedom inevitably leads to loss of political control and that creates chaos.”

        The documentary credits Mr. Putin with restoring Russia’s spirit.

        It shows Mr. Putin marching in a parade marking Russia’s victory over Nazi Germany, and young Russians kissing a banner featuring his portrait. Previous leaders in Moscow — above all Mr. Gorbachev and Nikita S. Khrushchev — are portrayed as dupes, bewitched by the siren song of liberal reform and Western superiority.

        The documentary, “Historical Nihilism and the Soviet Collapse,” has been the centerpiece of a monthslong campaign aimed at party officials that has continued since Russia began its full assault on Ukraine on Feb. 24, according to reports on local government websites. Officials overseeing the screenings are often described in official notices as calling for cadres to maintain firm loyalty to Mr. Xi.

        “Loving a party and its leader is not a cult of personality,” Zheng Keyang, a former deputy director of the party’s Central Policy Research Office and a consultant on the documentary, said in a discussion about the documentary published by a pro-party website this month.

        Chinese leaders have been debating why the Soviet Union fell apart ever since it dissolved in 1991. More than his predecessors, Mr. Xi has blamed the Soviet Union’s breakup on lack of ideological spine and Western political subversion.

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Evidence of war atrocities. Videos and photos emerging from Bucha, a town near Kyiv, appeared to show civilian bodies scattered on the streets after Russia withdrew its troops from the area. The images have elicited widespread outrage.

        Calls for more sanctions. The growing evidence of the apparent brutality against Ukrainian civilians has prompted some European Union leaders to demand a total ban on Russian gas imports. But E.U. nations were sharply divided over taking such a drastic step.

        On the ground. Thwarted in their quest to swiftly seize Kyiv, retreating Russian forces have narrowed their targets, pummeling Ukraine’s southern coastline, including the key cities of Mykolaiv and Mariupol, while leaving the door open to peace talks.

        “If you have the worldview that you see in this documentary, you could tell yourself the story that the Russians are facing a real threat from the West,” Joseph Torigian, an assistant professor at American University in Washington who studies elite politics in China and Russia, said in an interview.

        The study drive is aimed at instilling loyalty among cadres before a Chinese Communist Party congress late this year where Mr. Xi appears set to claim a third term.

        Political loyalty has become more crucial to Mr. Xi as Beijing tries to contain Covid outbreaks with stringent lockdowns, and manage a slowing economy. China’s foreign policy is under scrutiny, after some Chinese scholars posted essays criticizing Beijing’s refusal to condemn Mr. Putin.

        Many of the critical essays have been deleted and the party has pushed harder to defend its stance in recent weeks. Editorials in Communist Party newspapers have amplified the Chinese leadership’s argument that the real culprit in Ukraine is the United States and NATO, for undermining Russian security.

        “It was the United States that personally lit the fuse of the present conflagration between Russia and Ukraine,” stated one of a series of editorials in the Liberation Army Daily, the military’s main newspaper.

        Universities and colleges have organized indoctrination lectures for students, suggesting that officials are worried that young, educated Chinese may be receptive to the criticisms that Beijing has been too indulgent of Mr. Putin.

        Liu Zuokui, a researcher from the Chinese Academy of Social Sciences, told an audience of college students in eastern China that the war arose from “NATO’s eastward expansion that squeezed Russia’s space for survival,” an online summary of the lecture said.

        China, another speaker told physicists in Beijing, had to protect its strategic partnership with Russia from “intense shocks and impacts.”

        The party’s demands for conformity over the crisis will make it harder for any dissent to coalesce into a pushback against Mr. Xi.

        “There’s an ‘either we hang together or we hang separately’ attitude that comes into play,” Mr. Johnson, the former C.I.A. analyst, said of Chinese leaders. “If it’s a strong nationalist approach, then who in the party doesn’t want to be a good nationalist?”

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        France24 - Monde

        Présidence de l'UE, guerre en Ukraine, présence en Afrique : quelle politique étrangère française ?

        Publié le : 30/03/2022 - 20:52

        Stéphanie ANTOINE Suivre Stéphanie ANTOINE Suivre

        Jusqu’au bout de sa présidence, Emmanuel Macron essaie de jouer le rôle de médiateur sur la scène internationale. Dernièrement, le président français a tenté d’éviter que la Russie n’envahisse l’Ukraine. En Afrique, malgré le retrait des forces françaises du Mali, le chef de l'État a réussi à impliquer d’autres pays européens au sein de la force Takuba. En Europe, la France - qui préside le Conseil de l'Union européenne pendant six mois - espère avancer sur la politique de défense commune.

        Une émission préparée par Louma Sanbar et Morgane Minair

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        • Vincent HUGEUX, Journaliste indépendant et essayiste, spécialiste de l'Afrique, auteur de "Tyrans d'Afrique" (éditions Perrin, mars 2021)
        • Michel DUCLOS, Diplomate, conseiller spécial à l’Institut Montaigne, auteur de "La France dans le bouleversement du monde" (éditions de l’Observatoire, octobre 2021)
        L'Entretien de France 24

        Jean-Yves Le Drian : "Je ne croirai Moscou que sur des actes" de désescalade en Ukraine

        ÉLYSÉE 2022

        Entre campagne électorale et Ukraine, Emmanuel Macron sur le fil du "en même temps"

        À Strasbourg, Emmanuel Macron propose "un nouvel ordre de sécurité" en Europe face à la Russie

        New York Times - World

        Pro-Putin Leaders in Hungary and Serbia Set to Win Re-election

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        Andrew Higgins and Benjamin Novak

        BUDAPEST — Overshadowed by the war in Ukraine, elections on Sunday in Hungary and Serbia appear to have extended the tenures of Europe’s two most Kremlin-friendly leaders, both populist strongmen fortified by their overwhelming control of the media and cheap energy from Russia.

        With more than 60 percent of the votes counted in Hungary, preliminary results indicated that Viktor Orban, Hungary’s prime minister since 2010, and already Europe’s longest serving leader, had won a fourth consecutive term despite accusations by the opposition that he has enabled Russia’s military onslaught by cozying up for years to President Vladimir V. Putin of Russia.

        “We won a victory so big that you can perhaps see it from the moon, and certainly from Brussels,” Mr. Orban told a jubilant crowd of supporters late Sunday, taking a dig at the European Union, which he has long accused of pushing L.G.B.T.Q. and migrant rights in defiance of the democratic will of Hungarian voters.

        The preliminary results dashed the hopes of Mr. Orban’s political foes that an unusually united opposition camp could break his ruling Fidesz party’s increasingly authoritarian grip on the Central European nation next to Ukraine.

        Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, speaking early Sunday in his capital, Kyiv, described Mr. Orban as “virtually the only one in Europe to openly support Mr. Putin.”

        Asked about Mr. Zelensky’s assessment after casting his vote in Budapest on Sunday morning, Mr. Orban said curtly: “Mr. Zelensky is not voting today. Thank you. Are there any other questions?”

        President Aleksandar Vucic of Serbia, also Moscow-friendly, has governed Serbia since 2012, and was expected to win re-election after rallying his nationalist and pro-Russian base by refusing to join the European Union in imposing sanctions on Russia. Serbia hopes to become a member of the European bloc, but its application has stalled.

        An unusually high turnout in Serbia of nearly 60 percent forced officials to keep polling stations open late into the evening in some areas. Amid complaints of foul play by the opposition, the central election commission in Belgrade, the capital, said it would not issue results until Monday morning.

        But exit polls indicated that Mr. Vucic would win a new term as president and that his Serbian Progressive Party would retain its hold on Parliament, albeit with a reduced majority. The opposition said it had won control of the municipal government in Belgrade.

        Hungary and Serbia have very different histories. Mr. Orban governs a country that, until he came to power, viewed Russia with great distrust as a result of its past suffering at Russia’s hands, most notably when Moscow sent troops to brutally crush an anti-communist uprising in 1956. Mr. Vucic’s nation, however — Slavic and Orthodox Christian, like Russia — has long looked to Moscow as its ally and protector.

        But under the two strongmen leaders, both countries have over the past decade drastically reduced the space for critical media voices, turning television stations with national reach into propaganda bullhorns and moving toward authoritarian rule. Each has cultivated close ties with Mr. Putin, who endorsed the Hungarian leader’s election campaign when he visited Moscow in February shortly before the invasion of Ukraine.

        Serbia declined to impose sanctions on Russia while Hungary, a member of the European Union since 2004, agreed to an initial round of European sanctions but has strongly resisted extending them to include restrictions on energy imports from Russia.

        In contrast to leaders in neighboring Poland, previously a close ally of Mr. Orban thanks to their shared hostility to liberal values, the Hungarian leader has also refused to let weapons destined for Ukraine pass though his country.

        Before Hungary’s election, Mr. Orban hit back to counter opposition charges that his policy on Ukraine had betrayed not only foreign allies but also Hungary’s own painful memories of aggression by Russia. Mr. Orban mobilized the news media, most of which is controlled by the state and by friendly tycoons, to cast his opponents as warmongers bent on sending Hungarian troops to fight against Russia. The election offered a “choice between war and peace,” pro-government media warned.

        The campaign seems to have worked, even among some older voters who remember the suffering caused by Moscow’s troops in 1956. “Why should Hungarian boys fight for Ukraine?” asked Janos Dioszegi, who was 13 at the time of the Hungarian uprising and whose father was imprisoned for 14 years by Soviet-backed authorities for his part in the anti-Moscow uprising. He said “of course” he chose Mr. Orban’s Fidesz party when he voted in Nagykovacsi, a small town near Budapest.

        Echoing a line frequently aired in Fidesz-controlled media outlets, Mr. Dioszegi said there was no need to help Ukraine defend itself because it had provoked the war by becoming “a military base for America.”

        Until Mr. Putin sent troops into Ukraine on Feb. 24, the centerpiece of Mr. Orban’s election campaign was an inflammatory referendum, timed for the day of the parliamentary election, on whether young children should be taught in school about gender transition surgery treatment, and exposed without restriction to sexually explicit material.

        The war next door in Ukraine, however, derailed Mr. Orban’s effort to get voters to focus on transgender individuals and gays, forcing a reboot focused on painting his opponents as eager to take Hungary to war.

        When hundreds of pro-Ukrainian Hungarians and refugees from Ukraine gathered on Saturday in central Budapest to denounce the government’s fence-sitting on the war, the main state-controlled television station, M1, described the event as a “pro-war rally.” Anna Olishevska, a 24-year-old Ukrainian from Kyiv who took part, praised the ordinary Hungarians who she said had helped her after she fled across the border. More than 500,000 Ukrainians have crossed into Hungary over the past month, far fewer than the more than two million who have entered Poland but still a large number for a country where venomous hostility to foreign migrants had long been the cornerstone of Mr. Orban’s often xenophobic political platform.

        While delighted by her reception in Hungary, Ms. Olishevska said the government had been so tentative in condemning Russia’s invasion and resistant to helping Ukraine defend itself, that she worries about staying in Hungary if Mr. Orban won another term.

        “I can’t stay in a country where the government supports Russia,” she said, waving a hand-painted sign telling Mr. Putin where to stick his rockets.

        Some prominent supporters of Mr. Orban’s party have even blamed Ukraine for the bloodshed in 1956, with Maria Schmidt, a historian and museum director, claiming falsely on Saturday that Nikita S. Khrushchev, the Soviet leader who ordered troops into Hungary that year, was Ukrainian. He was Russian. Ms. Schmidt misrepresented the Soviet leader’s origins in response to a tweet by the British comedian John Cleese, who urged Hungarian voters to consider whether it was Russia or Ukraine that invaded Hungary in 1956.

        The blizzard of distortions and falsehoods in Hungarian news media outlets controlled by Fidesz has left opposition supporters in despair.

        “They just repeat lies over and over, day after day,” Judit Barna, 81, a doctor, said outside a central Budapest polling station, where she had just voted for a united opposition ticket headed by Peter Marki Zay, a conservative small town mayor.

        Referring to Mr. Orban’s early political career as an anti-Moscow firebrand who in 1989 demanded that Soviet troops leave, she asked: “How is it possible after 40 years of Soviet occupation and 30 years of democracy that the same guy who once shouted, ‘Russians, go home’ can now say that Russia is fighting a just war in Ukraine?”

        Thanks to Fidesz’s stranglehold on the media, she added: “Half of Hungary’s population eats up all these lies. This is Hungary’s shame.”

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        New York Times - World

        Pakistan Political Turmoil

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        Who is Imran Khan?

        By Christina Goldbaum

        Imran Khan was elected as Pakistan’s prime minister in 2018 when he ran as a nationalist promising to fight corruption, revive the country’s struggling economy and maintain an independent foreign policy that distanced Pakistan from the United States.

        Born to an affluent family in Lahore and educated at Oxford University, Mr. Khan, 69, first rose to international prominence in the late 1970s on the cricket pitch and became a regular in London’s fashionable crowd. In 1995, he married a British heiress, Jemima Goldsmith.

        A year later, Mr. Khan tried to parlay his popularity from cricket — he had led Pakistan in 1992 to its only World Cup triumph — into a political career, establishing his own party, Pakistan Tehreek-e-Insaf, or the Movement for Justice. As a politician, he painted a picture of himself as a reformer offering an alternative to Pakistan’s entrenched political dynasties.

        For over a decade, Mr. Khan struggled to make political inroads and was mocked for his political ambitions. But by 2011, he began to gather political momentum, drawing hundreds of thousands of Pakistanis to his rallies. Many were energized by his populist, anticorruption and anti-American message.

        By then, the former international playboy had embraced a pious form of Islam and sought to transform his personal image. In 2018, Mr. Khan got married for a third time, to his spiritual adviser, Bushra Bibi. (His marriage to Ms. Goldsmith had ended in divorce, and he was briefly married in 2015 to a broadcast journalist, Reham Khan.)

        After winning the backing of military leaders, Mr. Khan became prime minister in 2018. Many of his rivals accused the military of manipulating the election in his favor — an accusation Mr. Khan and the military have both denied. He ushered in a new foreign policy, moving away from the United States and closer to Russia and China.

        Mr. Khan’s relatively stable tenure began to unwind late last year, as dissatisfaction with his handling of the economy came to a head and a dispute with the military over its leadership appeared to cost him its support.

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        France24 - Monde

        France-Luxembourg : à Esch-sur-Alzette, une amitié en acier

        Publié le : 24/02/2022 - 21:31

        Alix LE BOURDON

        Cité au lourd passé industriel, Esch-sur-Alzette s’étend le long de la frontière française. La deuxième ville du Luxembourg est l'un des symboles du succès sidérurgique de ce petit pays au XXème siècle. Ses nombreuses friches industrielles en sont les témoins. Le multiculturalisme est l’autre marque de ce passé, avec 120 nationalités représentées, dont une en particulier, les Français. Et pas seulement à cause de leur proximité géographique : de nombreux travailleurs de l’Hexagone sont venus dans le Grand-Duché pour prêter main forte au secteur de la sidérurgie en pleine expansion.

        La ville reste empreinte de cette histoire. Elle a même été choisie comme capitale européenne de la culture en 2022, avec une série d’événements qui commencera le 26 février.

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        Le Luxembourg devient le premier pays à rendre gratuits les transports publics

        Ici l'Europe

        Luxembourg : petit État cherche grands changements agricoles post-Covid (2/2)

        Ici l'Europe

        Luxembourg : petit État cherche grands changements agricoles post-Covid (1/2)

        France24 - Monde

        Pour Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, "l'UE reste unie" dans la crise ukrainienne

        Publié le : 18/02/2022 - 13:28

        Caroline DE CAMARET

        Élue présidente du Parlement européen le mois dernier, Roberta Metsola est la troisième femme à ce poste, après les Françaises Simone Veil et Nicole Fontaine. Cette conservatrice maltaise du Parti Populaire Européen a entamé son mandat sur fond de pandémie et de menaces de conflit aux portes de l’Europe. Au cours de cette interview menée par Caroline De Camaret, elle aborde la crise ukrainienne, la question des migrants, la présidence du conseil de l'UE par la France ainsi que ses votes polémiques contre les résolutions parlementaires défendant le droit à l'avortement.

        DECRYPTAGE

        La conservatrice maltaise Roberta Metsola élue présidente du Parlement européen

        À Strasbourg, Emmanuel Macron propose "un nouvel ordre de sécurité" en Europe face à la Russie

        DECRYPTAGE

        Roberta Metsola, élue anti-IVG pressentie à la présidence du Parlement européen

        France24 - Monde

        Au Costa Rica, le conservateur Rodrigo Chaves remporte la présidentielle

        Publié le : 04/04/2022 - 05:39

        FRANCE 24 Suivre

        Le candidat conservateur Rodrigo Chaves a remporté, dimanche, l'élection présidentielle au Costa Rica, devançant le centriste Jose Maria Figueres, d'après le Tribunal suprême électoral. L'économiste a promis, une fois au pouvoir, de combattre la pauvreté, le chômage et les scandales de corruption dans le secteur public.

        Les Costaricains ont élu, dimanche 3 avril, le candidat conservateur Rodrigo Chaves à la présidence pour un mandat de quatre ans, à la tête d'un pays en proie à une crise économique et sociale.

        Le centriste Jose Maria Figueres a reconnu la victoire de Rodrigo Chaves, qui a recueilli 52,9 % des suffrages, contre 47,1 % pour son adversaire, a annoncé le Tribunal Suprême électoral (TSE) après dépouillement de 89 % des bulletins de vote.

        Quelque 3,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans le petit pays d'Amérique centrale, depuis longtemps considéré comme le plus stable d'Amérique latine.

        "Le Costa Rica a voté et le peuple a parlé. En notre qualité de démocrates, nous respecterons toujours cette décision (...) Je félicite Rodrigo Chaves et je lui souhaite le meilleur", a déclaré Jose Maria Figueres, l'ancien président, devant une foule de partisans.

        "Je reçois avec la plus profonde humilité cette décision sacrée du peuple costaricien (...) Ce résultat n’est pour moi ni une médaille, ni un trophée, mais une énorme responsabilité", a déclaré, de son côté, Rodrigo Chaves.

        Outsider

        Le scrutin s'est déroulé dans le calme, seulement troublé par le décès d'un électeur septuagénaire après avoir voté dans la capitale, sans doute "d'un infarctus", a assuré un responsable du TSE.

        Rodrigo Chaves, 60 ans, promet d'apporter des solutions aux problèmes qu'affronte le Costa Rica : la dette extérieure, équivalente à 70 % du PIB, le taux de pauvreté de 23 % de la population, le chômage à 14 %, et les scandales de corruption dans le secteur public.

        Rodrigo Chaves, un économiste qui a claqué la porte du ministère des Finances du gouvernement sortant au bout de seulement 180 jours, a suivi une trajectoire fulgurante durant la campagne électorale. Il s'était qualifié en outsider lors du premier tour le 6 février à la tête du tout nouveau Parti progrès social démocratique (PPSD) et a grimpé très vite dans les sondages durant les deux mois de l'entre-deux tours. 

        Il a ainsi surmonté auprès des électeurs le handicap d'avoir été sanctionné pour harcèlement sexuel de deux collaboratrices entre 2008 et 2013, alors qu'il travaillait pour la Banque mondiale.

        Face à lui, Jose Maria Figueres a déjà gouverné le pays de 1994 à 1998. Sans que cela n'aille jusqu'au procès, une enquête avait été ouverte contre l'ancien président, soupçonné d'avoir reçu 900 000 dollars en 2004 de la part de l'entreprise française Alcatel pour remporter des marchés publics. Exilé en Europe, Jose Maria Figueres avait refusé de répondre aux convocations de la justice et n'est rentré dans son pays qu'en 2011, une fois l'affaire prescrite.

        "Nettoyer la maison"

        "Le 3 avril va être une véritable révolution dans l'histoire de ce pays. On va nettoyer la maison", avait lancé lors de son dernier meeting Rodrigo Chaves, qui cultive une image de batailleur.

        Le nouveau président ne disposera cependant pas de majorité au Parlement et devra composer avec les autres partis.

        Le président sortant,Carlos Alvarado, ne pouvait se représenter pour un second mandat consécutif selon les termes de la Constitution.

        Le tourisme, l'un des principaux moteurs de l'économie du pays, a été durement frappé par la pandémie de coronavirus et le Costa Rica a subi la plus forte progression du chômage dans la région, avec le Pérou. Mais le pays reste le "plus heureux" d'Amérique latine, selon le dernier rapport mondial sur le bonheur.

        Avec AFP

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        Carlos Alvarado Quesada, président du Costa Rica : "Le plus grand défi actuel est écologique"

        Reporters

        Le Costa Rica, champion du climat

        Le Costa Rica, premier pays d'Amérique centrale à légaliser le mariage gay

        France24 - World

        Ukrainian soldiers find 'trail of horror' after retaking Bucha district

        Issued on: 04/04/2022 - 08:14Modified: 04/04/2022 - 09:51

        FRANCE 24 Follow Gulliver CRAGG

        Ukraine says Russian forces have now left the region around Kyiv, leaving behind them a trail of horror found by a Ukrainian military that has wowed the world with its determined defence against the invasion. FRANCE 24’s Gulliver Cragg reports.

        Bucha district, northwest of the Ukrainian capital Kyiv, saw fierce fighting and a majority of its population flee. It was also home to the world’s biggest cargo plane, a prominent source of Ukrainian pride that was destroyed on the first day of fighting – some say in a bid to break the country’s spirit.

        After retaking Hostomel airfield, the site of the wrecked plane, Ukrainian soldier Roman was keen to emphasise that any sense of triumph would be premature: “This isn’t victory, yet. It’s just the beginning. Victory will be when they’ve all gone. So much grief.”

        The towns in this district have been devastated. In one area spared the worst of the violence, resident Valentyna talked about the privation she suffered: “The Russians were here, they went from house to house, looking for something – I don’t know what they were looking for. Since the 4th of March we’ve had no electricity, no water, no gas… so we cook our food out here.”

        Click on the video player above to watch FRANCE 24's report.

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        Live: France to expel 35 Russian diplomats after Moscow's invasion of Ukraine

        WAR IN UKRAINE

        On the ground: Kharkiv residents caught in the line of fire

        AS IT HAPPENED

        Zelensky slams ‘torture of whole nation’ as Bucha killings spark outrage

        France24 - World

        Supporters of murdered Corsican nationalist Colonna clash with police in fresh protests

        Issued on: 04/04/2022 - 07:45Modified: 04/04/2022 - 07:46

        NEWS WIRES

        A demonstration by thousands of supporters of murdered Corsican nationalist Yvan Colonna on Sunday turned violent amid fears the clashes with police could delay talks between the island's political leaders and the French government.

        The clashes involved more than 100 young people -- often hooded and wearing gas masks -- in front of the prefecture in the city of Ajaccio immediately after the arrival a procession of demonstrators, AFP witnessed.

        Around 4,000 people took part, according to the prefecture, while organisers put the crowd at 14,000.

        They included the Mediterranean island's nationalist and pro-autonomy leaders following Colonna's killing in a prison in southern France last month.

        The murder has galvanised the nationalist movement and led President Emmanuel Macron's government to offer talks about giving greater political autonomy to the territory.

        Many shouted "Killer French State!" during Sunday's demonstration, reflecting anger over how Colonna had not been protected in prison despite his repeated requests to serve out his jail term on his home island.

        Colonna was convicted for assassinating a top French government official in 1998, the most shocking of a series of attacks by pro-independence militant group FLNC.

        Two previous demonstrations for Colonna last month ended with violent clashes between police and young people, some of whom set fire to vehicles and damaged buildings. 

        French Interior Minister Gerald Darmanin committed to starting talks about the future of Corsica from the first week of April, but no date has been set yet.

        Colonna, a former goat herder, was announced dead on March 21 after being strangled by an Islamic extremist who accused him of blasphemy in a prison in the town of Arles.

        A decision to lower flags for Colonna on the regional Corsican council building and at Ajaccio airport last month caused deep unease on the French mainland.

        Macron called the lowering of flags "an error and inappropriate." 

        (AFP) 

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        Hundreds attend funeral of Corsican nationalist Colonna whose killing inflamed island

        Macron calls for calm after Corsican nationalist Colonna dies following prison assault

        Corsican nationalist Colonna dies nearly three weeks after assault in prison

        BBC

        Ukraine war: Bucha massacre is a game changer - Ukraine foreign minister

        This video can not be played

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        Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba has told the BBC's HARDtalk that the “Bucha massacre is a game changer”.

        Citing more than 400 civilian deaths, he said that “the Bucha massacre should remove any kind of hesitation and reluctance in the West to provide Ukraine with all necessary weapons…and the same goes for sanctions”.

        He was speaking via Skype from Warsaw.

        Valeurs Actuelles

        À Nice, des contrôleurs de transports en commun agressés au tournevis

        Une nouvelle agression. Dans la matinée du lundi 4 avril, des salariés du réseau des transports publics de Nice, Lignes d’Azur, ont été attaqués au tournevis, rapporte Nice Presse. L’incident, qui n’a manifestement pas fait de blessés, s’est produit au niveau de l’arrêt Ferber. Deux personnes ont été immédiatement interpellées. Elles avaient proféré des menaces avant d’agir. Le premier adjoint au maire en charge de la sécurité, Anthony Borré, a réagi en ces termes : « Soutien à eux. Nous appelons à la plus grande fermeté pour ces deux délinquants ». De même, le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a réagi sur son compte Twitter : « Soutien à l’agent agressé au tournevis. Des faits extrêmement graves et qui malheureusement deviennent de plus en plus fréquents. »

        Pas la première agression

        Depuis quelque temps, les agressions se multiplient à Nice, relève Nice-Presse. Le lundi 28 mars dernier, c’est un jeune agent de la Propreté de la ville qui était agressé par un automobiliste furieux. « Il colle un pain à l’un de nos jeunes agents, un bon garçon », a raconté à Nice-Presse l’adjoint au maire Pierre-Paul Léonelli. L’agent a eu la mâchoire fracturée. Désormais, la commune porte systématiquement plainte contre toute personne s’en prenant à l’un de ses agents.

        Nice : les dernières actualités

        À Nice, un trentenaire violemment tabassé par une bande pour sa montre et son portable

        Philippe Vardon, élu municipal RN à Nice, lance son micro-parti

        [Tribune] Insécurité à Nice : derrière les galets, la rage

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Hungary's nationalist leader Viktor Orban wins fourth successive term

        Issued on: 03/04/2022 - 23:38

        FRANCE 24 Follow

        Nationalist Hungarian Prime Minister Viktor Orban claimed a "great victory" in Sunday's general election, as partial results gave his Fidesz party the lead. 

        Addressing a jubilant crowd chanting his name, Orban said: "We have won a great victory -- a victory so great you can perhaps see it from the moon and certainly from Brussels".

        Orban's administration has presided over repeated confrontations with the European Union, including over the neutering of the press and judiciary, and measures targeting the LGBTQ community -- also the subject of a vote on Sunday.

        The 58-year-old, already the longest-serving head of government in the EU, was challenged by six united opposition parties seeking to roll back the "illiberal" revolution Orban's Fidesz party has pursued during 12 consecutive years in office.

        But with more than three-quarters of votes counted, Fidesz was on 54 percent compared to 33 percent for the opposition coalition, according to results from the national election office -- an unassailable lead.

        Peter Marki-Zay, 49, the conservative leading the opposition list, had characterised the election as a battle against "unfair and impossible circumstances" after casting his vote earlier in the day.

        The opposition has been all but absent from state media.

        MEP Marton Gyongyosi from the right-wing Jobbik party which is part of the opposition coalition, told the 444.hu site that "abuses" had taken place on Sunday and added: "This will have to be considered when talking about how the results of the elections can be respected".

        Orban has dismissed such complaints and insisted the vote was fair.

        For the first time more than 200 international observers monitored the election in Hungary, an EU member, along with thousands of domestic volunteers from both camps.

        Turnout reached 68.69 percent, almost matching the record participation seen at the last national elections in 2018.

        On current results the far-right Mi Hazank party was projected to cross the five percent threshold to enter parliament for the first time.

        'Ruined the country' 

        Budapest resident Agnes Kunyik, 56, told AFP she had backed the opposition.

        "They have ruined our country, destroyed it," she said of Fidesz, becoming visibly emotional.

        While Marki-Zay had criss-crossed swing seats to reach voters directly, Orban preferred "closed events where he talked to his most loyal supporters", said Andras Pulai of the opposition leaning Publicus polling institute.

        Retired engineer Lajos Rebay, 78, told AFP he was voting Fidesz because "lots of positive things have happened in the last 12 years," adding: "We must continue."

        Russia's February 24 invasion of Ukraine cast a long shadow over the campaign.

        Diplomatically, Orban fell into line with EU support for Kyiv despite his long-standing closeness to Russian President Vladimir Putin.

        But at home, Orban has struck a neutral and even anti-Ukrainian tone at times, refusing to let weapons for Ukraine cross Hungarian territory.

        He cast himself as the protector of stability and accused the opposition of "warmongering".

        Marki-Zay had tried to frame the vote as "a clear choice: Putin or Europe?"

        As well as electing MPs, Hungarians were voting in a referendum designed to elicit support for what Fidesz calls a "child protection" law banning the portrayal of LGBTQ people to under-18s.

        Budapest resident Regina, 25 -- who refused to give her surname -- told AFP she had spoiled her ballot in the "twisted" referendum which she said had portrayed LGBTQ Hungarians as an "enemy". 

        Results of the referendum are expected later in the night.

        (AFP)

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        Hungary’s Orban kicks off re-election campaign with opposition parties united against him

        On the Ground

        Hungary’s opposition leader Marki-Zay faces Orban, tough electoral map in key vote

        Hungarian PM Orban faces stern test in parliamentary election

        Valeurs Actuelles

        [Info VA] Un policier hors service agressé et grièvement blessé par des gens du voyage à Boulogne-sur-Mer

        Un policier hors service a été agressé par des gens du voyage au cours d’une bagarre à la sortie d’une discothèque, à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, tôt ce dimanche matin, selon nos informations.

        Le gardien de la paix, âgé de 25 ans et en poste à la brigade de nuit au commissariat de Versailles dans les Yvelines, a été héliporté dans le coma au CHU de Lille, indique une source policière.

        Le policier, désormais sorti du coma, a reçu plusieurs coups de bouteille à la tête, et souffre d’une hémorragie intracrânienne. Son pronostic vital est toujours engagé.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Covid Live Updates: Senators Plan for Smaller Aid Proposal Without Global Vaccine Funds

        China sends military medics to Shanghai where it is battling its worst outbreak since the pandemic began.

        Here’s what you need to know:

        Senate negotiators plan to soon announce a smaller Covid spending proposal without global vaccine funding.

        China deploys 2,000 military medics and 10,000 medical workers to Shanghai.

        Some easyJet flights are canceled after workers test positive, and other developments.

        Australia begins offering vulnerable groups a second booster shot.

        Taiwan relaxes its quarantine measures even as it confronts an outbreak.

        Carrie Lam, racked by Covid failures, won’t seek a new term to lead Hong Kong.

        Senate negotiators plan to soon announce a smaller Covid spending proposal without global vaccine funding.

        Senators are expected to release a $10 billion coronavirus aid package as early as Monday, as lawmakers scramble to reach a deal before Congress leaves Washington at the end of the week.

        The emerging plan is expected to provide funds only for domestic vaccination, testing and treatment efforts, cutting $5 billion in funding for the global vaccination effort that had been previously been proposed, according to two officials familiar with the details who spoke on condition of anonymity.

        That global assistance is central to President Biden’s strategy of reducing vaccine inequality and limiting the impact of the next coronavirus variant. But the aid will probably be shelved, after senators spent the weekend haggling over a Republican demand to pay for the entire package by clawing back money Congress previously approved.

        The package is expected to be largely paid for by repurposing money that was approved in March 2021 in the $1.9 trillion pandemic law that Democrats pushed through without any Republican votes, according to the officials. More recent efforts to pass an initial $15.6 billion Covid package collapsed last month when House Democrats balked at clawing back money that had been set aside for state governments in last year’s law. Those funds are expected to remain untouched in the current plan.

        It was not clear whether the narrower proposal would have the votes to move forward in either chamber of Congress, particularly without the global vaccination aid. Members of both chambers are scheduled to leave Washington at the end of the week for a two-week recess.

        While access to vaccines has gradually expanded around the world, administering the shots remains a challenge for a multitude of reasons. In many low-income countries, only about 15 percent of the population has received at least one vaccine dose, compared with about 80 percent of the population in many middle- and high-income countries, according to the Our World in Data project at the University of Oxford.

        Hence the need for urgent additional financial assistance, said Gayle Smith, a former State Department coordinator for global Covid response and health security. Cutting the aid, she said, could “signal that the United States kind of thinks the pandemic has been managed.” And while $5 billion is a significant sum, she said, it is far less than the “double-digit trillions this pandemic has cost the world.”

        The issue is not only saving lives abroad. Uncontrolled outbreaks allow more dangerous virus variants to emerge, as occurred with Omicron, prolonging the pandemic and threatening yet more damage to the global economy. “Our goal has to be — not just the U.S. but every country in the world — has to be shutting this down as quickly as possible so that we, No. 1, minimize the risk of new variants,” Ms. Smith said.

        The United States has led the way in the world’s pandemic response, Ms. Smith said, allotting the effort $11 billion as part of the American Rescue Plan passed last year. The country has also donated hundreds of millions of vaccine doses through the Covax global initiative and pledged many more.

        The $4 billion the United States dedicated to Covax for the last fiscal year made up 36 percent of the initiative’s budget, according to an analysis by the Kaiser Family Foundation.

        When asked at a White House press briefing on Thursday whether Mr. Biden would sign or veto a bill that did not include significant international aid, Kate Bedingfield, the communications director, said the president had been clear on the importance of funding efforts globally.

        “Right now, countries in fact are declining our doses because they don’t have the infrastructure in place to take our lifesaving vaccines,” Ms. Bedingfield said. “Funding will obviously help solve this issue.”

        The aid would also go toward other supplies, including protective gear and Covid treatments. Republicans have said they will support the aid, but have demanded that it be paid for by repurposing money already approved by Congress earlier in the pandemic.

        Public health experts worry that wealthier nations are leaving other countries behind as they turn to third and fourth vaccine doses. The World Health Organization has been pushing for wealthier nations to share access to vaccines and therapeutics with the world’s more vulnerable populations.

        Devi Sridhar, a professor and head of the global public health program at the University of Edinburgh, described the cut to the proposed package as a “major step backward.”

        “I am worried that as we declare the end of the pandemic in Britain and the United States, we forget that it’s still causing a lot of devastation in other places, even if we’re not reading about it in the headlines,” Professor Sridhar said.

        The uncertainty over Covid funding comes as the vaccination campaign has stalled in the United States, where total cases have now surpassed 80 million, according to a New York Times database. Daily inoculation rates have fallen to their lowest levels since vaccines became widely available to the public in early 2021.

        Emily CochraneAlexandra E. Petri and Aina J. Khan

        China deploys 2,000 military medics and 10,000 medical workers to Shanghai.

        More than 2,000 military medics and 10,000 medical workers from around China have been deployed to Shanghai in recent days to help tame the city’s coronavirus outbreak — a potential sign of the central Chinese government’s concern that cases there have spiraled out of local officials’ control.

        Shanghai is battling its worst outbreak since the pandemic began over two years ago. Since cases began spiking last month, driven by the highly contagious Omicron variant, the city of 26 million has recorded more than 60,000 cases. On Monday, officials confirmed more than 9,000 new cases from the day before.

        The numbers, while low compared with those in most other countries, have been a source of significant anxiety in a country that is still refusing to coexist with the virus. The number of new daily cases has increased tenfold from just two weeks ago.

        At first, Shanghai — China’s financial hub, and a place that has long prided itself on its cosmopolitan reputation — had tried to chart a more nuanced course than the heavy-handed lockdowns that have marked China’s virus response elsewhere. City officials insisted that a full lockdown would be too disruptive economically, opting for a staggered one instead. Some experts also floated the prospect of eventually loosening restrictions.

        But over the weekend, the official line began to shift. On Saturday, a top central government official visited Shanghai and called for the government there to continue pursuing a policy of having no cases “without hesitation.” In addition, parts of the city that were due to be released from lockdown were not, effectively leaving the entire city paralyzed.

        The mass mobilization of workers from around the country echoed the central government’s response to the outbreak in Wuhan, where the pandemic began, in early 2020. As that city staggered under the weight of the then-new virus, tens of thousands of medical workers poured into the city to help, according to the state news media.

        In Shanghai, 10,000 workers arrived from other provinces in recent days to staff makeshift hospitals and assist with citywide testing, according to Xinhua, the state news agency. In addition, the 2,000 military medics — accompanied by military transport planes — arrived on Sunday.

        While many residents have already been tested multiple times, the city is kicking off a renewed three-day citywide testing campaign on Monday.

        Vivian Wang and Joy Dong

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        Global Roundup

        Some easyJet flights are canceled after workers test positive, and other developments.

        The low-cost British airline easyJet canceled dozens of flights on Monday because of “higher than usual levels of employee sickness” from BA. 2, the Omicron subvariant that is spreading in Europe.

        The airline said that while it had added additional workers to cover some of the staffing shortages, about 60 flights had to be canceled and consolidated on Monday. The airline ordinarily operates about 1,600 flights on Mondays.

        British Airways said that coronavirus illnesses had forced it to cancel a small number of its flights on Sunday. It said it would cut back the frequency of flights on some of its well-traveled routes until May as a precaution before ramping up for the summer.

        “Aviation has been one of the industries worst hit by the pandemic, and airlines and airports are experiencing the same issues rebuilding their operations while managing the continuing impact of Covid,” British Airways said in a statement.

        New coronavirus cases in Britain, which had dropped after hitting record highs in January, rose again in March as BA.2 took hold. Over the past week, the country has been reporting about 75,100 new cases a day on average, according to the Center for Systems Science and Engineering at Johns Hopkins University.

        In other developments around the world:

        Health authorities in Sweden recommended additional booster shots for people 65 or older, as well as any adult who has a moderately to severely compromised immune system, or who lives in a nursing home or receives nursing care at home, The Associated Press reported. Sweden has stood out from most other European countries in taking a relatively hands-off approach to the pandemic, with no national lockdown.

        Russia plans to end restrictions on flights to and from 52 countries on Sunday as it relaxes pandemic precautions, Reuters reported, citing Prime Minister Mikhail Mishustin. The list of countries is limited to those Russia considers “friendly,” meaning those that have not joined in sanctions against Russia over its invasion of Ukraine. Mr. Mishustin said Russia also plans to lift restrictions on travel across its land border with China, the news agency reported.

        Australia began providing additional booster shots on Monday to people in four categories who got a first booster at least four months ago: anyone over 65; Indigenous Australians over 50; residents of nursing homes; and people who are severely immunocompromised. Officials said there were no plans to offer additional boosters to anyone else.

        Yan Zhuang contributed reporting.

        Isabella Kwai

        Australia begins offering vulnerable groups a second booster shot.

        Australia on Monday began providing fourth coronavirus vaccine doses to vulnerable people as it seeks to head off a surge of cases in the coming colder winter months.

        The additional shot will be available for residents over 65 who got their first booster dose over four months ago, Indigenous Australians over 50, residents in disability care and people who are severely immunocompromised.

        Over four million people will be eligible for the vaccine dose. Only about 160,000 residents in the over-65 age group meet the four-month requirement, according to the country’s immunization advisory body.

        There are no plans to introduce a fourth vaccine dose for other segments of the population, the immunization advisory body said.

        About 84 percent of the population is fully vaccinated, and half of all Australians have received one booster shot, according to data from the Our World in Data project at the University of Oxford.

        Coronavirus cases in Australia have been rising over the past month, linked to the more transmissible BA.2 subvariant of Omicron, although hospitalization and death rates have remained low. The authorities fear that the coming winter season will see dual waves of coronavirus and influenza cases.

        The second booster shot comes as Australia continues to ease pandemic restrictions. Last week, the government said that international travelers would no longer require a negative coronavirus test before boarding their flights to Australia, starting on April 17. The authorities are considering whether to remove the requirement for close contacts of infected people to quarantine.

        Australia has recorded a daily average of 57,293 cases over the past seven days, a 32 percent increase in the past two weeks, according to the Center for Systems Science and Engineering at Johns Hopkins University. Deaths are averaging 70 per day, triple the average from two weeks ago.

        Yan Zhuang

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        Taiwan relaxes its quarantine measures even as it confronts an outbreak.

        Taiwan has thrived as a bubble of normalcy through most of the pandemic. But now, as it faces a growing coronavirus outbreak, the island’s health authorities have relaxed several preventive measures to ease pressure on medical resources for the long battle against the virus.

        In the latest move on Sunday against the highly transmissible Omicron variant, health officials announced that newly infected people with no symptoms or only mild ones no longer needed to stay in quarantine facilities for 10 days once they are tested and found not to be highly contagious.

        Chen Shih-chung, Taiwan’s health minister, said in a press briefing on Sunday that the island’s health experts had examined the 1,530 locally transmitted cases confirmed from Jan. 1 through Saturday and found that 99.8 percent were asymptomatic or mildly symptomatic. The experts therefore decided that those who do not need to stay at the health facilities for treatment could leave early, Mr. Chen said.

        Taiwan has kept its Covid death count and case numbers relatively low, and reported an average daily case count of 220 over the past week, according to the Center for Systems Science and Engineering at Johns Hopkins University. Over the past few weeks, health officials have reiterated that the current outbreaks in several cities in Taiwan are stable and controllable.

        In March, the health authorities shortened the quarantine period for all international arrivals and for close contacts of anyone who tests positive to 10 days, down from 14.

        The health officials are also considering including a vaccination campaign in their efforts to gradually lift the quarantine measures, according to Mr. Chen. He said that the authorities were considering including people with three vaccine doses into the groups that are not required to quarantine. As of Friday, Taiwan had fully vaccinated 78 percent of its eligible population, according to the Taiwanese government.

        Whether Taiwan will further lift the quarantine measures depends on the control of the current outbreaks, health officials say.

        Taiwan has favored a less heavy-handed approach than neighboring China, which is struggling to contain its worst Covid-19 surge since the coronavirus first emerged in the city of Wuhan. But unlike other Asian countries like South Korea and Singapore that are reopening the borders, Taiwan has opened only for foreigners who come for business.

        Amy Chang Chien

        The pandemic has an outsize effect on Americans with diabetes.

        After an insect bite on his back became infected, David Donner, a retired truck driver in rural Alabama, waited six hours in a packed emergency room with his wife, before coronavirus vaccines were widely available. A few days later, they both began experiencing the telltale symptoms of Covid-19.

        Debra Donner quickly recovered, but Mr. Donner, 66, landed in the intensive-care unit. “The virus barely slowed her down, but I ended up surrounded by nurses in hazmat suits,” he said. His halting recovery has left him dependent on a wheelchair. “I walk 20 feet and I’m huffing and puffing like I ran 20 miles.”

        The Donners see little mystery in why they fared so differently: Mr. Donner has diabetes, a chronic disease that hobbles the body’s ability to regulate blood sugar and inexorably wreaks havoc on circulation, kidney function and other vital organs.

        After older people and nursing home residents, perhaps no group has been harder hit by the pandemic than people with diabetes. Recent studies suggest that 30 to 40 percent of all coronavirus deaths in the United States have occurred among people with diabetes, a sobering figure that has been subsumed by other grim data from a public health disaster that is on track to claim a million American lives in a matter of weeks.

        People with diabetes are especially vulnerable to severe illness from Covid, partly because diabetes impairs the immune system, but also because people with the disease often struggle with high blood pressure, obesity and other underlying medical conditions that can seriously worsen a coronavirus infection.

        “It’s hard to overstate just how devastating the pandemic has been for Americans with diabetes,” said Dr. Giuseppina Imperatore, who oversees diabetes prevention and treatment at the Centers for Disease Control and Prevention.

        Andrew Jacobs

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        Carrie Lam, racked by Covid failures, won’t seek a new term to lead Hong Kong.

        HONG KONG — Carrie Lam, the chief executive of Hong Kong, announced on Monday that she would not seek a second term, after a huge surge in coronavirus infections left the global financial hub with one of the highest virus death rates in the world.

        Mrs. Lam announced her plans at a news conference, citing family reasons.

        “My family is my priority and they think it is time for me to go back home. That is my only consideration,” Mrs. Lam said, adding that she had already informed Beijing of her decision.

        Mrs. Lam has been criticized by Hong Kong residents and pro-Beijing lawmakers for mixed messaging amid the city’s fifth outbreak, its biggest and most devastating since the beginning of the pandemic. Officials wavered on citywide mass testing, at one point indicating that the city might have to lock down residents, a prospect that triggered anxiety and panic buying.

        As cases surged in February, Beijing stepped in, sending health workers, epidemiologists and technicians for testing. Hong Kong’s inability to get cases under control prompted warnings from China’s most senior leaders, including Xi Jinping. It also caused an exodus of the city’s expatriate community.

        Over the past few months, as Hong Kong tried to hew to China’s zero-Covid policy, Mrs. Lam doubled down on social distancing measures and an effort to make the city’s 7.4 million people test for the virus. Amid criticism from Beijing and local lawmakers, she later backed off from mass testing. Then, in late March, said the city would begin to lift a flight ban on nine countries and relax restrictions, after officials indicated the worst of the latest outbreak was likely over.

        Hong Kong has reported nearly 1.2 million Covid-19 cases and 8,172 deaths, most of them tied to the most recent outbreak, and many of them among Hong Kong’s older and unvaccinated population.

        The city’s fatality rate from the virus was at one point among the highest in the world, at three per 100,000 residents, in large part because so many older Hong Kongers were not vaccinated.

        Alexandra Stevenson and Tiffany May

        U.S. nursing home deaths appear to be at pandemic lows.

        Deaths at American nursing home residents from Covid appear to be at their lowest levels since the coronavirus first swept the United States more than two years ago, according to the most recent data from the Centers for Disease Control and Prevention.

        Some 67 residents died during the week ending March 27. While that number could be adjusted in the coming weeks, it mirrors the lows last reached during June 2021 before facilities were hit with the Delta and Omicron variants. Although cases among residents climbed much more sharply in the fall and winter, deaths still reached roughly 1,500 in January before steadily dropping.

        But experts say there is little reason for complacency. Nursing home residents remain highly vulnerable to the virus because of their age and underlying medical conditions. While booster shots proved to be protective against severe illness during the latest surge, federal regulators already authorized second booster shots of the Pfizer-BioNTech and Moderna coronavirus vaccines last week. There is also growing concern over a highly contagious subvariant of Omicron, known as BA.2.

        Getting the second booster shot to nursing home residents “is a real policy priority,” said David Grabowski, a health policy researcher at Harvard Medical School who studies nursing homes. “We know this is protective.”

        While there was a significant push by the federal government and the large pharmacy chains to vaccinate nursing home residents when the initial shots first became available, many facilities were slow to roll out booster shots last fall even as there began to be outbreaks. About 88 percent of residents are fully vaccinated, and about 76 percent have received a booster shot, according to the latest federal data.

        Immunizing staff members has been harder, with the federal mandate to require health care workers to be vaccinated facing legal challenges. While 86 percent of staff are fully vaccinated, only 43 percent have received a booster shot. In 13 states, fewer than a third of employees have received the added immunizations.

        “We have a lot of nursing homes around the country that lag behind,” said Dr. Grabowski, adding that he was concerned about residents in facilities that serve predominantly people on Medicaid and people of color. “I think there are going to be real issues of equity here,” he said.

        The gap between those who received the initial vaccinations and those who receive additional doses could continue to widen, said Brendan Williams, the chief executive of the New Hampshire Health Care Association, a state nursing home trade group. People appear more skeptical over the need for additional shots. “I worry there has been a lot of mixed messages from the federal government,” he said.

        While many nursing homes say they will provide the additional doses to their staff and residents, there does not seem to be significant urgency, Dr. Grabowski said. In Connecticut, which this year had issued an executive order mandating booster shots for workers in nursing homes, state health officials were reported to have indicated a similar directive for second boosters was not imminent.

        Mr. Williams remains cautious. “Right now, there doesn’t appear to be a crisis,” he said. “There’s not that attention being paid, but things can always change. It’s concerning.”

        Reed Abelson

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        U.S. colleges that once championed surveillance virus testing are backing away.

        Colleges and universities across the United States have relaxed campus requirements for coronavirus testing of vaccinated people in recent weeks, chipping away at some of the last widespread surveillance testing programs and dismaying public health experts, who say that robust sources of transmission data will be lost.

        Cornell University, Stanford University, the University of Southern California and Duke University are among the major institutions that have already dropped regular testing requirements for fully vaccinated and boosted community members, or that plan to do so in the next few weeks.

        Institutions like those provided a “rich environment” to understand transmission in shared living areas, said Saskia Popescu, an infectious disease epidemiologist and adjunct professor at University of Arizona’s College of Public Health.

        Most universities making the change will continue to require that unvaccinated students and staff members be tested regularly, though that is a relatively small population on campuses with vaccine mandates. Limiting surveillance testing to that group could make it harder to track the spread of the virus and the highly contagious Omicron subvariant BA.2, experts said.

        Cornell, for instance, has reported that 97 percent of its students are fully vaccinated and 92 percent have also received a booster dose. The university credited its extensive surveillance testing program, which included testing vaccinated students weekly, with uncovering the rapid spread of Omicron among students in December.

        Two months later, university officials said they were “confident that frequent and regular testing of nonsymptomatic, vaccinated-and-boosted individuals is no longer necessary to adequately monitor our community.” In mid-March the school also eased its on-campus mask mandate.

        By the end of the month, Cornell experienced a rise in coronavirus cases that appeared to be second in intensity only to its initial Omicron wave in December, which resulted in final exams moving online and the cancellation of all university-sponsored events.

        Cases are increasing “beyond our predictions,” officials said on March 23.

        Getting an accurate count of active cases on campus is now more difficult. A majority of positive test results are now being recorded through tests of people who already have symptoms, the university said, meaning that asymptomatic cases — the kind that may only be spotted through surveillance testing — have gone undetected. People who have enough coronavirus in their bodies to test positive but are not feeling any symptoms are still able to spread the virus to others, according to the Centers for Disease Control and Prevention.

        Even so, some public health experts say that advances in wastewater surveillance, widespread access to rapid tests and the protection offered by vaccines and previous infections mean that shifting a university’s strategy to targeted testing could work —  barring a drastic shift in the virus, like the possible emergence of more vaccine-evasive variants that scientists have warned about.

        “It could easily be true that proactive testing was a useful thing for them to have done, and that they don’t need it now,” said Carl Bergstrom, a professor of biology at the University of Washington in Seattle and a paid consultant for Color, a health technology company that has run coronavirus testing for businesses and universities.

        Universal surveillance testing involves a lot of work and a lot of expense, so colleges are contending with questions of sustainability. Boston University has processed more than two million tests at its own laboratory since August 2020 at significant cost, said Dr. Judy Platt, the school’s chief health officer. The university will end asymptomatic testing entirely after May 23.

        Whatever the reasoning, the reduction in testing, particularly alongside the easing of mask mandates, has left many of the most vulnerable people on campuses feeling betrayed.

        Rebecca Harrison, a doctoral candidate who was a member of Cornell’s initial reopening committee in 2020 and is immunocompromised, said she found her university’s rhetoric around learning to live with the virus to be a “slap in the face” — particularly its decision to accept some level of “inevitable viral spread” among the vaccinated, as the university’s president said during a January town-hall meeting.

        Other U.S. institutions have ended widespread surveillance testing. Businesses that are eager to have employees return to offices have relied on at-home tests and self-reporting. The N.F.L. suspended all its Covid-19 protocols, including random screenings, in March. The White House has warned that some virus surveillance would have to wind down without increased funding from Congress, leaving the country less prepared for the next variant.

        “We’re giving politicians justification for the decisions they’re making,” Ms. Harrison said of elite research universities backing away from surveillance testing. “And that hurts everyone.”

        Anushka Patil

        Holy Cross is renaming its science complex for Fauci.

        The College of the Holy Cross is renaming the science buildings on its campus in Worcester, Mass., in honor of one of its most famous graduates, Dr. Anthony S. Fauci.

        The college announced on Monday that its science complex will be formally known as the Anthony S. Fauci Integrated Science Complex starting on June 11, a date that coincides with Dr. Fauci’s 60th class reunion weekend.

        Holy Cross confirmed on Monday that Dr. Fauci, the director of the National Institute of Allergy and Infectious Diseases and President Biden’s top medical adviser on the coronavirus pandemic, will be on campus for the reunion. The National Institutes of Health did not immediately respond to a request for comment.

        “We are thrilled to celebrate Dr. Fauci in such a public and enduring way,” the president of Holy Cross, Vincent D. Rougeau, said in a statement. “It’s fitting that Dr. Fauci’s name will adorn a complex designed to foster integrated learning across multiple academic disciplines — the kind of broad, collaborative and holistic thinking one needs to manage health crises such as H.I.V./AIDS, Ebola and Zika, or the current Covid-19 pandemic.”

        We're proud to announce we will name our integrated science complex for Dr. Anthony Fauci '62, the nation's leading expert on infectious diseases, adviser to eight presidents, and Holy Cross classics major.READ MORE: https://t.co/aPkAMMgEfO pic.twitter.com/1M36RWdLui

        Dr. Fauci graduated from Holy Cross in 1962 as a classics major with a premedical concentration. He spoke to Holy Cross Magazine in 2021 about how the school’s Jesuit education had influenced his career advising presidents.

        “One of the things I learned the first time I ever briefed a president, President Ronald Reagan, is that you have to make a decision when you’re speaking truth to power that you should not be concerned about wanting to be liked,” he said. “Because once you start entering that into your equation, you might, subconsciously, slip into the situation where you tell somebody what you think they want to hear. And that is not truth. So fundamental adherence to truthful principles — that you learn with a Jesuit education — really fortifies you.”

        Dr. Fauci delivered a virtual address during Holy Cross’s 2020 commencement ceremony, where he again referred to his Jesuit education.

        “Permeating the entire experience was the Jesuit spirit of intellectual rigor,” he said. “Precision of thought and economy of expression are tenets that have remained my touchstones to this day.”

        Claire Fahy

        France24 - World

        Grammys 2022: Jazzman Jon Batiste wins album of year, Zelensky makes surprise video appearance

        Issued on: 04/04/2022 - 07:26Modified: 04/04/2022 - 07:27

        NEWS WIRES

        Multi-genre artist Jon Batiste won album of the year and R&B duo Silk Sonic took two of the top honors on Sunday at a Grammy awards ceremony that featured a surprise appeal for support from wartime President Volodymyr Zelenskiy of Ukraine.

        Batiste, who leads the band on "The Late Show with Stephen Colbert," landed five awards overall, including the night's biggest prize for "We Are," a jazz album inspired by the Black Lives Matter movement.

        "I believe this to my core - there is no best musician, best artist, best dancer, best actor. The creative arts are subjective," Batiste said. "I just put my head down and I work on the craft every day."

        Batiste's other wins included best music video for "Freedom," a vibrantly colored tribute to New Orleans, and an award for composing and arranging of songs for animated Pixar movie "Soul."

        Silk Sonic, featuring Bruno Mars and Anderson .Paak, claimed the song and record of the year awards for their 1970s inspired hit "Leave the Door Open." The pair rose from their seats and danced slowly before making their way to the stage.

        "We are really trying our hardest to remain humble at this point," joked Paak as the pair accepted the second honor.

        Olivia Rodrigo, the 19-year-old singer of heartbreak ballad "drivers license" on her album "Sour," scored three awards, including best new artist.

        "This is my biggest dream come true. Thank you so much!" Rodrigo said as she held her trophy.

        Midway through the ceremony, host Trevor Noah introduced a video message from Zelenskiy, who contrasted the joy found through music to the devastation caused by Russia's invasion of his country more than a month ago.

        "What is more opposite to music? The silence of ruined cities and killed people," Zelenskiy, wearing a green t-shirt, said in a hoarse voice.

        "Fill the silence with your music," he added. "Support us in any way you can. Any, but not silence."

        The remarks preceded a John Legend performance that featured two Ukrainian musicians and a Ukrainian poet.

        The highest honors in music were postponed from January during a spike in COVID-19 cases and moved from Los Angeles to the MGM Grand Garden Arena in Las Vegas. Stars walked a red carpet and thousands of spectators packed the venue, a contrast to last year's scaled-down outdoor event.

        Noah urged the audience to think of the evening as "a concert where we are handing out awards."

        "We are going to be keeping people's names out of our mouths," Noah added, a jab about actor Will Smith, who a week ago slapped comedian Chris Rock at the Oscars and told him not to mention his wife's name.

        Korean pop band BTS, a global phenomenon that has never won a Grammy, left empty-handed again. But the group delivered a high-octane performance of their hit "Butter," dodging laser beams in what looked like a scene out of a heist movie.

        Rock band Foo Fighters, whose drummer Taylor Hawkins died a little over a week ago, won three awards, including best rock album for "Medicine at Midnight." No one from the band appeared to accept the trophies.

        Winners were chosen by some 11,000 voting members of the Recording Academy.

        In comedy categories, comedian Louis C.K. won best album for "Sincerely Louis C.K.," his first comedy special since he admitted to sexual misconduct in 2017.

        (REUTERS)

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        L'Humanité

        Henri Curiel, un ardent internationaliste

        Actu

        La journaliste Sylvie Braibant, membre du collectif Secret-Défense, un enjeu démocratique, est la nièce d’Henri Curiel. Elle revient pour l’Humanité sur le parcours de ce communiste égyptien sans frontières qui prit pendant la guerre d’indépendance algérienne une part décisive aux réseaux d’aide directe aux FLN. Le secret-défense fait toujours obstacle à la manifestation de la vérité sur son assassinat, qui présente tous les attributs du crime d’État. Ce texte est publié, dans une version courte, dans le hors-série de l’Humanité « France Algérie, mémoires à vif ».

        La date a été soigneusement choisie : le jeudi 4 mai 1978, jour de l’Ascension, sous un beau soleil printanier, Paris vit au ralenti. Un commando de trois tueurs attend en planque, rue Monge, à la hauteur de l’escalier qui mène vers la rue Rollin, dans le 5 e arrondissement de Paris. À midi, deux d’entre eux quittent le véhicule. Ils viennent d’entendre via leur système d’écoute qu’Henri Curiel dit au revoir à sa femme et s’apprête à quitter leur duplex, immeuble au fond de la cour, cinquième étage, vue imprenable sur cette ville qu’il aime tant.

        Les deux hommes grimpent les 34 marches de l’escalier en pierre, entrent, juste à droite, sous la porte cochère du n° 4 rue Rollin et arrivent avant que le vieil ascenseur en fer forgé n’achève sa descente. Ils tirent à travers les portes vitrées, Henri Curiel s’écroule. Quelques heures plus tard, la revendication arrive. Elle renvoie à la guerre d’Algérie par sa signature, un commando Delta, et les mots de la revendication : « Aujourd’hui, à 14 heures, l’agent du KGB Henri Curiel, militant de la cause arabe, traître à la France qui l’a adopté, a cessé définitivement ses activités. Il a été exécuté en souvenir de tous nos morts. » L’arme qui a tué Henri Curiel a déjà servi, le 1 er décembre 1977, contre Laïd Sebaï, gardien de l’Amicale des Algériens en Europe.

         La France est alors présidée par un homme « moderne », Valéry Giscard-d’Estaing, ancien partisan de l’Algérie française, cause partagée par de proches collaborateurs - Alain Madelin, Gérard Longuet, anciens militants du groupe « Occident », mélange d’anticommunisme et de nostalgie coloniale, ou Michel Poniatowsky -, tandis qu’au « service action » du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, prédécesseur de la DGSE), chargé des basses œuvres de la République, sévissent des reconvertis de l'OAS. 

        L’assassinat d’Henri Curiel a été précédé d’une campagne de dénigrement de deux ans, lancée par le Point en 1976, sous la plume du journaliste Georges Suffert, relayée un an plus tard par d’autres médias, dont le Spiegel allemand. En septembre 1977, Henri Curiel est assigné à résidence à Dignes, d’où il revient trois mois plus tard après décision du Conseil d’État. Si le facteur déclenchant du meurtre est à chercher du côté du dévoilement des contrats mirifiques signés par la France (et l’Allemagne) avec l’Afrique du Sud de l’apartheid, pourtant mise au ban des nations, les assassins reliés à l’OAS ont sans doute appuyé avec un plaisir non dissimulé sur la détente, tant la vie d’Henri Curiel, après son exil d’Égypte, fut liée à l’Algérie, avant et après son indépendance.

        Lorsqu’il est expulsé d’Égypte en 1951 par le roi Farouk, Henri Curiel ne l’est pas seulement parce qu’il est l’un des fondateurs du mouvement communiste égyptien, mais parce qu’il est aussi convaincu que le combat contre les colonialismes occupera la décennie à venir.

        Henri Curiel est né le 13 septembre 1914 au Caire, deuxième fils de Zephira et Daniel Curiel. Son père, Daniel Curiel, dirige la banque familiale fondée au XIX e siècle par le premier des Curiel arrivé en Égypte. Il possède des terres agricoles sur le Nil, reçoit à sa table artistes et écrivains ou encore les membres de l’administration coloniale, et il espère bien que l’un de ses fils reprendra le flambeau de ses affaires. Mais le XX e siècle en décidera autrement. L’aîné des frères Curiel partira arpenter les terrains archéologiques d’Asie centrale, tandis qu’Henri mène la vie quelque peu dissolue d’un jeune homme fortuné… jusqu’à sa rencontre avec Rosette Aladjem. La jeune femme, née en Bulgarie, est infirmière et sillonne les zones les plus pauvres de la capitale égyptienne pour secourir celles et ceux qui n’ont pas accès aux soins. En accompagnant Rosette, Henri découvre les « damnés » de la terre. C’est une déflagration, amplifiée par l’écho des événements en cours en Europe. En 1939, alors que la Seconde Guerre mondiale est inéluctable, Henri Curiel est convaincu, comme son frère Raoul, que seul le communisme pourra remédier aux maux du monde, de son pays en particulier… Mais, à l’inverse de ses compagnons, il perçoit aussi l’importance du nationalisme, l’autre mouvement de fond qui secoue l’Égypte, malgré une indépendance de façade accordée en 1922.

        Durant la guerre qui s’invite en Égypte, il organise l’aide aux alliés. Il est incarcéré une première fois, en 1942, par des autorités enclines à se rapprocher des nazis par opposition au Royaume-Uni, l’ancienne puissance coloniale toujours présente. Ce qui le conforte dans sa vision, qu’il résume ainsi : « Qu’est-ce qu’être communiste aujourd’hui en Égypte ? C’est être anti-impérialiste. » Et qui se retrouvera dans le nom de la première organisation qu’il fonde en 1943 : le Mouvement égyptien de libération nationale (MELN).

        À nouveau emprisonné, après 1948 et la création de l’État d’Israël, comme communiste ou/et comme juif, Henri est expulsé de son pays natal par le roi Farouk, le 26 août 1950.

        En France, où il arrive un an plus tard, malgré un statut d’apatride qui devrait l’inviter à se tenir en retrait, il reprend aussitôt le combat, sur plusieurs fronts : il veut maintenir un lien avec les camarades égyptiens – mais en Égypte les communistes ne veulent plus de lui et en France il est ostracisé par le PCF – ; il se lance dans l’organisation du dialogue entre Israéliens, Palestiniens et Égyptiens ; il salue l’émergence d’une troisième voie hors des États-Unis ou de l’URSS qui se concrétise à Bandung en 1955 sous l’impulsion de l’indien Nehru, de l’Indonésien Soekarno et surtout, pour lui, de l’Égyptien Nasser – le groupe d’Henri a accompagné le coup d’État des officiers libres contre la monarchie en 1952 et quatre ans plus tard manifeste à nouveau son soutien à Nasser en lui faisant passer les plans de l’attaque franco-britannique lors de la nationalisation de la Compagnie du canal de Suez en 1956. Mais le raïs n’y croit pas, met les communistes en prison et Henri voit s’éloigner un peu plus son Égypte natale.

        En 1957, lorsqu’il rencontre des membres du réseau Jeanson, « porteurs de valises » du FLN, il est mûr pour passer à autre chose. La lutte pour l’indépendance algérienne sera le grand tournant de son action.

        Après le retrait de Francis Jeanson, grillé, les Algériens demandent à Henri de reprendre la main sur les réseaux d’aide au FLN. Trois ans durant, entouré des compagnons d’Égypte, obligés de partir eux aussi au long des années 1950, de sa femme Rosette, mais aussi des exceptionnelles Joyce Blau et Didar Fawzy-Rossano, il organise les filières de transfert d’argent ou d’armes, d’exfiltration des déserteurs et des militants du FLN. Jusqu’à son arrestation le 20 octobre 1960.

        Mais la prison n’a jamais entravé Henri Curiel : en Égypte, déjà, il convertissait ses gardiens successifs au communisme, il fallait en changer régulièrement, et il organisait des groupes de discussion avec les Frères musulmans. Il s’installe au centre pénitentiaire de Fresnes, comme s’il était chez lui, sa cellule se transforme en séminaire permanent entre Algériens et Français. Lors du ramadan, par solidarité, il invite ses codétenus non musulmans à le suivre, comme lui. Il tient une bibliothèque et organise des cours de yoga, il est particulièrement habile au sirsasana, position tête en bas…

        Cette année et demie de réclusion lui permet surtout d’envisager l’étape suivante de son combat, dans laquelle l’Algérie indépendante jouera un rôle déterminant : ce sera Solidarité, organisation semi-clandestine destinée à apporter une aide très concrète aux indépendantistes et aux antifascistes partout dans le monde, aux Espagnols et Portugais antifranquistes, aux Sud-Africains à l’assaut de l’apartheid, aux Brésiliens, Argentins ou Chiliens contre leurs dictatures, etc. S’y côtoient des anciens de la Résistance, des mouvements communistes égyptiens et des réseaux d’aide au FLN, experts en services multiples : repérage et rupture d’une filature ; impression de tracts et de brochures grâce à un matériel léger ; fabrication de faux papiers ; chiffrement et écriture invisible ; soins médicaux et premiers secours ; maniement d’armes et utilisation des explosifs ; cartographie et topographie. Le financement vient d’Alger, les « instructeurs » d’un peu partout.

        Sous la présidence d’Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante, Alger s’est transformé en chaudron révolutionnaire international. Henri Curiel s’y rend plusieurs fois. Comme il n’a toujours pas de passeport, il voyage sous la couverture d’une maison d’édition. Joyce Blau l’accompagne et, sur place, ils retrouvent Didar Fawzy-Rossano, installée en Algérie après l’indépendance – elle fait merveille dans les « chantiers de jeunesse ». Joyce se souvient encore de la demande d’Henri à Ahmed Ben Bella, qu’il rencontre à chacun de ses séjours, d’intercéder auprès de Nasser afin que sa mère, Zephira Curiel, puisse sortir d’Égypte pour rendre visite à ses deux fils en France. Ce qui fut fait. Une belle époque, pleine d’espérance. Jusqu’au renversement de Ben Bella.

        Après 1965, les relations entre Solidarité et l’Algérie sont plus épisodiques. Ainsi, lors du « sauvetage » des pirates de l’air des Black Panthers en 1972. Le 31 juillet de cette année-là, Melvin et Jean McNair, George Brown, George Wright et Joyce Tillerson détournent un avion qui devait relier Detroit à Miami. Ils veulent rallier Alger, où siège la section internationale des Black Panthers. Mais celle-ci entretient de très mauvaises relations avec Houari Boumediene. Henri Curiel et Solidarité organisent alors l’exfiltration des membres du commando vers la France.

        Quatre ans plus tard, le 11 mai 1978, à 14 heures, une foule dense suit le fourgon funéraire qui remonte l’allée centrale du cimetière du Père-Lachaise depuis le boulevard de Ménilmontant. Une immense couronne de lys et de roses recouvre le véhicule dans lequel repose le cercueil d’Henri. Elle porte l’inscription : « À la mémoire d’Henri Curiel. L’Algérie ».

        FranceAlgérieGuerre d'Algérie
        Valeurs Actuelles

        À Metz, un homme avec 112 mentions à son casier judiciaire interpellé après avoir percuté une voiture de police

        Un contrôle qui dégénère. Jeudi 31 mars, les policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) de Metz (Moselle) ont voulu procéder à un contrôle de véhicule, rapporte le Républicain lorrain. Cette voiture, une grosse berline de marque Mercedes, était immatriculée au Luxembourg. Les policiers souhaitaient contrôler son chauffeur, un homme signalé car suspecté d’avoir perpétré un « home-jacking », c’est-à-dire un cambriolage de domicile en présence de ses occupants, survenu peu de temps auparavant au Luxembourg.

        Percussion

        À la vue des fonctionnaires de police, la cylindrée fait alors demi-tour pour échapper au contrôle. Les policiers de la BAC appellent alors leurs collègues de la Section d’intervention (SI). C’est alors que le fuyard, après une brève course-poursuite avec la police, percute violemment un véhicule de la SI. Fort heureusement, l’accident n’a fait ni victimes ni blessés, même si les policiers percutés ont dû se rendre à l’hôpital pour un contrôle médical, par précaution. En revanche, d’importants dégâts matériels sont à relever. Quant à l’individu, retrouvé encagoulé et ganté, il a été placé en garde à vue, et s’y trouvait encore ce vendredi 1er avril. Son véhicule serait issu d’un vol. Le syndicat de police Unsa police 57 a apporté « tout son soutien » aux policiers de la SI. David Ghisleri, secrétaire départemental Alliance Moselle, appelle, lui, « à la plus grande fermeté à l’encontre des auteurs de refus d’obtempérer », qu’il estime à un toutes les vingt minutes en France.

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        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Le gouvernement promeut des soins mentaux au rabais

        Actu

        SANTÉ Le dispositif Mon psy, avec un accès très restrictif, entre en vigueur ce mardi. Attendu, il se révèle une fausse réponse aux besoins en matière de santé mentale et risque d’offrir un suivi très insuffisant tout en précarisant la profession.

        Camille Bauer

        À gros problèmes, réponse au rabais. Face au manque criant d’accès aux soins psychiques – ce qu’a grandement souligné la crise sanitaire –, le gouvernement répond par un dispositif limité. À partir de ce mardi 5 avril, les personnes souffrant de troubles légers et modérés pourront bénéficier du remboursement par la Sécurité sociale d’un maximum de huit séances chez un psychologue, dans le cadre du dispositif Mon psy. Premier problème, l’accès est en réalité très restrictif. «  Tout le monde ne pourra pas en bénéficier, car il y a de nombreux critères d’exclusion. Par exemple, ne pas être dépendant, en burn-out, ou être sous anxiolytiques ou antidépresseurs », énumère Anna Bertrand, psychologue clinicienne et secrétaire adjointe de Propsy. Selon les calculs de cette association, pas plus de 0,5 % de la population serait concerné.

        Plus grave, alors que le dispositif se présente comme une démocratisation de l’accès aux consultations psychologiques, « la cible se limite à la population active avec des petits troubles. Il n’y a rien pour la majorité de nos patients, qui ont des troubles lourds, et par conséquent des parcours de vie complexes, marqués par une instabilité financière », souligne la praticienne. Autre limite, l’accès au psychologue sera soumis à l’obtention d’une lettre de référence d’un médecin. Au ministère de la Santé, on vante « cette prise en charge basée sur la coopération entre professionnels ». Mais souhaite-t-on toujours que son médecin soit au courant de ses difficultés psychiques ? «  Veut-on, par exemple, parler de ses problèmes de couple à son médecin de famille », s’alarme Anna Bertrand. La question du devenir des données personnelles est aussi posée par l’obligation faite au psychologue exerçant dans le cadre du dispositif de rendre compte au médecin traitant.

        30 à 40 euros remboursés

        La qualité des soins ainsi prodigué interroge également, alors que le remboursement est limité à huit séances. Au ministère, on argue que ce nombre a été décidé à partir des expérimentations menées par l’assurance-maladie dans quatre départements, dans lesquels les patients n’ont, en moyenne, pas sollicité plus de cinq séances. Mais si ce nombre peut suffire dans certains cas, sa limitation risque d’être lourde de conséquence en termes d’efficacité. Quel sera l’impact sur le psychisme d’un patient qui aurait souhaité continuer, mais n’en aura pas les moyens ? « Pour que tout ce qui est douloureux et complexe puisse se dire, pour que l’élaboration de ce qui entrave puisse advenir, nos patients ont souvent besoin de plus de huit séances », a rappelé un collectif de psychologues dans une tribune publiée récemment dans le Monde.

        D’autant que le tarif pratiqué risque de pousser à l’abattage. Le remboursement se fera sur la base de 40 euros la première séance et 30 euros les suivantes. « Un tarif fixé en cohérence avec le remboursement versé à des professionnels de santé de niveau de formation équivalent », plaide le ministère de la Santé. Sauf que les psychologues n’étant pas des professionnels de santé, ils n’ont droit à aucune réduction de charges. Résultat, ils y consacrent 50 % à 60 % de leur chiffre d’affaires. Dans ce contexte, c’est 10 à 15 euros que les praticiens peuvent espérer gagner par séance avec le dispositif Mon psy. Une invitation à faire des soins au rabais.

        Santé mentalePsychologie
        France24 - World

        Turkey juggles relationships with Russia, Ukraine amid economic crisis

        Issued on: 31/03/2022 - 12:52

        Tom WHEELDON

        Turkey has played a major role in the search for an end to the Ukraine war as the host for this week’s talks between Moscow and Kyiv – the product of an ambivalent stance experts say is largely rooted in the troubled Turkish economy’s deep links to both countries.

        Weeks before Russia and Ukraine agreed on Istanbul as the site for the March 28-30 peace talks, President Recep Tayyip Erdogan made Turkey’s equivocal position clear, saying “we cannot give up” on either nation the day before Russia invaded.

        Ankara has stayed true to this approach. The Turkish foreign ministry called the invasion “unacceptable” and a “grave violation of international law” when it began on February 24. Four days later Turkey followed Ukraine’s request to recognise the conflict as a war, allowing it to close the Bosphorus and Dardanelles straits to most warships under the 1936 Montreux Convention.  

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

        However, Turkey also opposes the Western sanctions imposed on Russia – with Foreign Minister Mevlut Cavusoglu emphasising that Russian oligarchs are “of course” welcome in Turkey and free to do business there in accordance with international law.  

        These statements exemplify Turkey’s distinct position on the conflict – “pro-Ukrainian” but “not outright anti-Russian”, as summarised by Ozgur Unluhisarcikli, director of the German Marshall Fund’s Ankara bureau, in an interview with FRANCE 24.

        ‘Extremely vulnerable’ 

        Turkey’s “economic crisis” is the “most important factor in its calculations”, Howard Eissenstat, a Turkey expert at St. Lawrence University in New York state and the Middle East Institute in Washington DC, put it to FRANCE 24.

        The Turkish lira lost 47 percent of its value over the past year, as prices soared by over 54 percent. This 20-year inflation high marked a new nadir in the currency crisis wracking Turkey since 2018, a crisis experts blame on Erdogan’s belief – contrary to all economic evidence – that higher interest rates cause inflation. 

        Turkey does not want to “antagonise Russia”, Eissenstat noted, because it is “extremely vulnerable to a loss of Russian wheat, gas and oil”. 

        Russia is in effect a vital trading partner for the beleaguered Turkish economy, providing 45 percent of its natural gas and a colossal 70 percent of its wheat. The latter is an especially high-priority import, seeing as escalating bread prices are a major source of discontent in Turkey. Russia is also Turkey’s biggest source of tourists, with its 4.7 million visitors accounting for 19 percent of all travellers to the country in 2021. 

        ‘Competitive co-operation’ 

        Historically, Turkey and Russia have a track record of antagonising each other, most notably when the clashing geostrategic manoeuvrings of Tsarist Russia and the Ottoman Empire saw them fight on more than 10 occasions from the sixteenth century to the twentieth century. At the outset of the Cold War, Kemalist Turkey’s axiomatic anti-communism and pro-Western ethos prompted it to join NATO and host US nuclear missiles, a major source of Soviet vexation until they were removed after the Cuban Missile Crisis. 

        The most recent Russo-Turkish diplomatic crisis flared in 2015, when Turkey shot down a Russian jet near the Syrian border. But a formal apology from Erdogan soon ended Moscow’s retaliatory sanctions – inaugurating a rapid thaw in relations that weathered Russia and Turkey backing opposing sides in the Syria, Libya and Nagorno-Karabakh wars. This recent paradigm in Russo-Turkish relations is best described as “competitive co-operation”, the German Marshall Fund’s Unluhisarcikli said, in which supporting rival forces abroad “doesn’t prevent them from cooperating in the fields of energy and trade”.

        A year on from that swiftly resolved spat with Russia, a dramatic coup attempt sparked a pervasive crackdown as Ankara held responsible Islamic cleric Fetullah Gulen and his movement. Erdogan’s government felt the West was not supportive enough after this would-be putsch.

        Thus the failed coup set the stage for Turkey-Russia ties to deepen, explained Reilly Barry, a Turkey researcher at Harvard University. Following the putsch attempt, Russian President Vladimir Putin “successfully sowed more seeds of doubt into Erdogan’s mind that the West is not his ultimate protector and security assurance, and achieved his desired effect to create a wedge among NATO allies when Turkey purchased the S-400 missile system from Russia, a major red line for a NATO country to cross", Barry told FRANCE 24. “So, the Turkish government has formulated a stance on seeing Russia as a potential major power protector in cases when Western relations and alliances do not suit Turkey’s best interests.” 

        In this context, “having been close with Russia and Putin lately more so than at any other time in recent history, it would make Turkey extremely vulnerable to be condemning Russia in the language that the US and Western European countries are”, Barry continued.  

        “It is also important to remember the US and other countries do not share a sea with Russia and are not only separated by one other country [Georgia],” she added.

        ‘Longstanding interests in Ukraine’ 

        At the same time, Turkey has more extensive economic ties to Ukraine than most of those Western nations. Ukraine supplies 15 percent of Turkey’s all-important wheat imports, making it Turkey’s second-biggest provider. Some 2 million Ukrainians holidayed there last year, making them Turkey’s third-biggest source of tourism. 

        Turkey’s burgeoning defence sector established major ties with Ukraine before Kyiv’s crisis with Moscow. Ukraine announced last year it was building a factory for the co-production of the Bayraktar TB2 drone – Turkey’s most famous military export, renowned for its effectiveness for Azerbaijan in the Nagorno-Karabakh war and now for Ukraine as it fights Russia. Ukraine has also signed deals to manufacture engines for both forthcoming new models of the TB2 and a forthcoming Turkish military helicopter. 

        And the drone manufacturer is not just any Turkish private company: Baykar’s Chief Technology Officer Selcuk Bayraktar is Erdogan’s son-in-law. 

        Turkey’s “longstanding economic interests in Ukraine” mean it “doesn’t see any eventual gain in Russia taking over” the country, Eissenstat said. That explains why Turkey “quietly would like to support Ukraine”, he continued, despite its keenness to avoid alienating Russia. 

        So far, Ankara’s balancing act between these two demands has preserved decent relations with both sides. Turkey not only hosted this week’s peace talks, it also received the Russian and Ukrainian foreign ministers for trilateral talks earlier in March, before the Turkish foreign minister visited both Kyiv and Moscow. 

        This shows that Turkey’s need for links to both Russia and Ukraine is far from unrequited, Eissenstat concluded: “Both countries have been willing to play ball with Ankara,” he said. “You don’t see Moscow complaining about the Bayraktars. You don’t see Kyiv complaining about the lack of Turkish sanctions. Both have been fulsome in their praise – and that’s because both want Ankara on their side as much as possible and to prevent it from going to the other side.” 

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        Turkey challenges allies and enemies alike in quest for ‘larger role on world stage’

        Europe ‘lacks leverage’ over Turkey amid Erdogan migrant threat

        Business Daily

        Turkey's inflation rate soars to 49% as Erdogan defends policy

        Valeurs Actuelles

        À Bordeaux, des courses de voitures exaspèrent les riverains, la police et la mairie aux abonnés absents

        Trop, c’est trop. Ce vendredi 1er avril, les riverains du quartier Ginko à Bordeaux sont excédés. Depuis un certain temps, tous les vendredis soir, des amateurs de voitures tunnées se retrouvent sur un parking d’une zone commerciale du quartier pour y faire des courses de voitures sauvages, rapporte InfoBordeaux. Une habitante témoigne : « Pendant leurs courses, on les entend passer dans l’avenue à fond, mettre des grands coups d’accélérateur. Vendredi dernier, ils ont fait des drifts aussi, sur le parking de PicWicToys, tellement, que les gaz d’échappement sont remontés jusqu’à mon appartement », explique-t-elle.

        La police et la mairie peu concernées

        Malgré plusieurs réclamations à la police d’intervenir pour mettre fin à ces nuisances, les forces de l’ordre semblent rester étrangement apathiques. Isabelle Bertin, qui préside l’association des habitants de l’écoquartier Ginko, tente une explication : « On nous a fait comprendre que la police nationale ne souhaitait pas intervenir en raison du nombre de participants. Ce serait trop dangereux pour eux », affirme-t-elle. Du côté de la mairie de quartier, c’est la même absence de réponse probante. Pourtant, les habitants ont envoyé un courrier exigeant une réponse sécuritaire forte. Mais à cela, Vincent Maurin, le maire de quartier, répond qu’« il faudrait peut-être leur proposer quelque chose, loin des habitations ». Mais cela suffira-t-il vraiment à résoudre le problème ?

        Bordeaux : les dernières actualités

        En soutien à l’Ukraine, LREM réclame… la suspension du jumelage de Bordeaux avec Saint-Pétersbourg

        Des gilets jaunes ont bloqué l’autoroute vers Bordeaux

        Gironde : le député Benoit Simian jugé pour harcèlement moral contre sa femme

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        En images : après le retrait russe, des localités du nord de l'Ukraine en ruine

        Publié le : 03/04/2022 - 16:23

        FRANCE 24 Suivre

        Les forces russes se sont retirées de la banlieue de Kiev ces derniers jours, après avoir échoué à encercler la capitale ukrainienne, ainsi que de plusieurs villes du nord. Entre tanks détruits et cadavres, elles laissent dans leur sillage un décor apocalyptique, révélant les atrocités de l'invasion militaire de Moscou.

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        Reportage en Ukraine : à Kharkiv, avec les derniers habitants d'un quartier sous les bombes

        LE FIL DU 2 AVRIL

        L'Ukraine affirme avoir repris le contrôle de toute la région de Kiev

        Le fil du 1er avril

        L'Ukraine rejette la responsabilité d'un bombardement à la frontière russe

        Valeurs Actuelles

        À Lyon, un duo de braqueurs, devenus la risée d’Internet, condamné

        Pour avoir braqué la caisse, ils sont passés à la caisse. Vendredi 1er avril, deux hommes ont été jugés pour avoir braqué un restaurant McDonald’s à Villeurbanne, près de Lyon, le 27 décembre 2019, rapporte LyonMag. Mais pas seulement. Ils sont aussi accusés d’avoir, la veille, attaqué un magasin de Meyzieu et d’avoir réalisé une tentative de car-jacking sur un automobiliste octogénaire. Rayan S. et Salah B. ont été reconnus par les policiers grâce aux multiples vidéos qui les moquent sur Internet. Il faut dire que les deux braqueurs tiennent plus des Pieds nickelés que d’Al Capone, car, au moment du braquage, quoique cagoulés pour ne pas être identifiables, Salah B. lance un « Rayan, viens là ! », devenant ainsi la risée du web.

        Les deux prévenus nient en bloc

        La défense des deux accusés : nier en bloc. Il faut dire qu’en dépit des vidéos, les deux prévenus étaient cagoulés au moment des faits et n’ont laissé aucune trace d’ADN sur les lieux du braquage. Cependant, l’avocat général a requis six ans de prison contre Salah B. et cinq ans dont un an avec sursis contre Rayan S. En définitive, le jugement final a revu ces propositions de peines légèrement à la baisse : Rayan S. écope de quarante mois de prison ferme, dont douze avec sursis, et Salah B. est lui condamné à une peine de cinq ans de prison ferme.

        Lyon : les dernières actualités

        Elus verts : droit d’inventaire

        À Lyon, deux « Daltons » arrêtés pour avoir voulu s’en prendre au maire du 8e arrondissement

        “Conflit d’usage”, végétalisation et “mésusage” : les étonnantes méthodes de la mairie de Lyon pour lutter contre l’insécurité

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Solidarité. L’accueil exemplaire des Ukrainiens en France

        Reportage

        La générosité envers les familles qui ont tout perdu, à la suite de l’invasion de l’armée russe, prouve qu’un accueil digne pour tous ceux qui fuient les conflits est possible. C’est cette solidarité qui sera à l’honneur le 5 avril lors de la soirée pour la paix et la solidarité avec le peuple Ukrainien, durant laquelle l’Humanité remettra au Secours Populaire Français le fruit de la collecte de dons engagée, le 9 mars, auprès de ses lectrices et lecteurs.

        Eugénie BarbezatEugénie Barbezat

        Depuis ce 24 février, où l’armée de Vladimir Poutine a attaqué l’Ukraine, plus de 10 millions de femmes, d’hommes et d’enfants ont quitté leur domicile, et même leur pays pour 4 millions d’entre eux. Si la France a pour l’instant accueilli sur son sol un peu moins de 40 000 réfugiés ukrainiens, Emmanuel Macron a indiqué qu’elle était en situation d’en accueillir au moins 100 000. Une enveloppe de 400 millions d’euros a été débloquée par le ministère des Finances pour assurer l’accueil, l’aide alimentaire ou encore le logement de ces personnes. Avant même que l’État et les collectivités locales ne prennent les choses en main, les citoyens et les associations se sont immédiatement mobilisés, à l’instar du Secours populaire français (SPF).

        Maria, réfugiée ukrainienne, « Maintenant, je connais la valeur de la paix et de la générosité »

        « Ce matin, je reviens avec ma famille, et deux autres ! » lance Julia en passant la porte du local du Secours populaire de Pantin (Seine-Saint-Denis). Originaire de Korostychiv, à l’ouest de Kiev, la quadragénaire s’est installée en France il y a neuf ans. Depuis la mort de son mari, elle élève seule ses deux adolescents en enchaînant divers emplois : femme de ménage, garde d’enfants, professeur de violon… « Depuis le début de la guerre, je suis aussi devenue interprète et un peu assistante sociale », plaisante-t-elle.

        À huit dans un petit appartement

        Dès le déclenchement du conflit en Ukraine, elle a insisté pour que sa cousine Hanna la rejoigne à Pantin avec ses enfants. « Ils ne voulaient pas partir, mais quand une bombe est tombée juste à côté de chez eux, ils ont pris un bus pour Varsovie. De là, ils ont pris le train pour Berlin, avant de rejoindre Paris en car. Plus de deux jours de voyage… Ils sont arrivés épuisés, le 8 mars. Heureusement qu’ils ont fui à temps. Désormais, l’autoroute entre Jytomyr et la frontière a été bombardée et on ne peut plus passer », raconte Julia, qui a ouvert sa porte à sa cousine, élégante jeune femme d’une trentaine d’années, à ses deux enfants Sophia et Bogdan, de 5 et 2 ans, ainsi qu’à deux neveux de Hanna, Oleh, 15 ans, et Sacha-Olexander, 9 ans.

        Depuis trois semaines, leur quotidien est rythmé par les démarches administratives. « Préfecture, Office français de l’immigration et de l’intégration, assurance-maladie, inscription des enfants à l’école… Sophia a déjà plein de copines et sait dire bonjour et merci en français », se félicite Hanna, qui était comptable en Ukraine. Uri, son mari, est mobilisé, mais il les appelle tous les soirs. « Les petits sont tristes, ils pleurent. Leur papa et leur maison leur manquent », confie la frêle jeune femme, les larmes aux yeux. Même s’ils sont plus grands, ses neveux souffrent aussi de l’absence leurs parents. « Leur mère est médecin, elle est restée pour soigner les blessés. Et leur père, qui dirige une entreprise de menuiserie, est devenu chauffeur d’ambulance », explique Julia.

        La mère de famille a dû pousser les meubles pour qu’ils puissent tenir à huit dans son petit appartement. « Heureusement, le Secours populaire nous aide beaucoup. On a pu récupérer des vêtements, une poussette, des chèques alimentaires et aussi de la nourriture, car je ne pouvais pas tout assumer. Et ils nous ont même offert une entrée pour visiter le château de Versailles », détaille-t-elle. « Nous prêtons aussi des ordinateurs pour que les étudiants puissent suivre les cours en ligne, Sacha aura le sien la semaine prochaine », promet Nicolas Romarie, le secrétaire général de l’antenne du SPF de Pantin, tandis que Pia, une énergique bénévole, en prépare un pour Diana, 19 ans, étudiante en littérature, très motivée pour suivre ses cours « en attendant de rentrer bientôt à la maison ».

        Avec sa mère Lubov, qui a décidé de partir quand le restaurant où elle était chef cuisinière a fermé, sa tante Natalya, qui travaillait dans une boulangerie, et ses deux cousins, Angelyna et Evgeny, ils sont arrivés le 5 mars en bus d’Ivano-Frankivsk, une ville de l’ouest de l’Ukraine. Ils sont hébergés pour quelques semaines à l’hôtel, en attendant un logement plus pérenne, et surtout de retrouver leur pays.

        Un temps de latence mis à profit par les services de la protection de l’enfance du département pour effectuer un bilan au sein même des lieux d’accueil, en Seine-Saint-Denis. «Ces personnes restent au maximum un mois sur place, donc nous n’engageons pas un véritable suivi. Mais nous avons fait intervenir des psychologues pour permettre aux enfants d’évacuer le traumatisme de leur départ précipité », souligne Gladys Moueza, responsable de la protection maternelle et infantile (PMI) à Noisy-le-Grand.

        « Chaque semaine, de nouvelles familles arrivent »

        L’antenne du SPF de Pantin est devenue un point nodal de la socialisation des réfugiés qui arrivent d’Ukraine. Outre l’aide matérielle, ils trouvent dans le grand bâtiment de l’école, mis à disposition de l’association les samedis par la municipalité, un lieu de convivialité où reprendre goût à la vie. « On organise des lotos, des jeux pour les enfants et, pour Pâques, on prépare une grande chasse aux œufs », énumère Marylène Claire, en charge de l’accueil et qui coordonne la joyeuse équipe de bénévoles. « Chaque semaine, de nouvelles familles ukrainiennes arrivent à notre permanence. On en aide déjà une bonne quinzaine depuis début mars », ajoute-t-elle en consultant les fiches où sont recensés leurs besoins.

        Souvent, c’est un ou une compatriote installé en France qui les oriente vers le SPF. C’est le cas de Vita qui, avec sa petite fille de 4,5 ans, a rejoint il y a un mois sa mère, installée à Pantin depuis plusieurs années. Olga, leur voisine originaire d’Ivano-Frankivsk, les a accompagnées jusqu’à la permanence de l’association, ainsi qu’une autre jeune maman récemment arrivée. « C’est dur pour eux de tout quitter, on doit être solidaires. Mais ma famille a aussi des difficultés car mon mari et moi, même si on travaille et que nos enfants vont à l’école ici, n’arrivons pas à avoir nos papiers. Peut-être qu’avec la guerre, la France n’osera pas nous renvoyer », espère la jeune femme blonde au doux regard translucide.

        Dans les Alpes-Maritimes, département par lequel transitent 45 % des Ukrainiens arrivant en France, le SPF est également aux avant-postes. « À Nice, dès la fin février, nous avons renforcé les permanences avec des bénévoles russophones pour pouvoir expliquer aux nouveaux arrivants les démarches à accomplir, identifier leurs besoins les plus urgents », explique Jean Stellittano, secrétaire général de la fédération départementale du SPF. Des cours de français ont démarré, souvent assurés par des enseignants retraités.

        Un camion du SPF, dans lequel des bénévoles proposent du café et une écoute, est installé devant la préfecture, où les familles font la queue parfois des heures afin de s’enregistrer dans ce département. « On a aussi équipé des logements proposés aux familles afin qu’elles puissent avoir quelques meubles et appareils électroménagers en arrivant. Il a fallu aussi mettre en place des connexions Internet pour que les étudiants et les lycéens puissent suivre leurs cours en ligne et que les appels vers leurs proches restés en Ukraine soient moins chers », précise Jean Stellittano. Toujours en partant des besoins exprimés par les bénéficiaires, l’association propose un coffre-fort numérique pour conserver leurs documents et leur facilite l’ouverture d’un compte en banque où déposer leurs économies et encaisser leurs premiers salaires.

        3 200 réfugiés présents en Île-de-France 

        Quant aux simples citoyens, leur solidarité s’est immédiatement concrétisée par des dons ou des propositions d’hébergement pour les réfugiés. Sébastien Champalone, 42 ans, a ainsi décidé de mettre ses compétences professionnelles au service de l’accueil des Ukrainiens. « J’ai vu un reportage montrant des mères et des enfants en train de fuir l’Ukraine. Ces images me hantaient, j’ai cherché ce que je pouvais faire pour aider. J’ai fait un tour rapide sur Internet et constaté qu’il n’existait pas encore de plateforme pour centraliser les propositions et les demandes d’ hébergement. Comme je suis développeur Web, j’ai décidé d’en créer une », raconte ce père de famille domicilié dans le Morbihan.

        Extinction de masse. Disparition des dinosaures, ça sent le soufre !

        Deux jours plus tard, il mettait en ligne le site solidarite-accueil-refugies-ukrainiens.fr, un outil multilingue, simple et intuitif. Son initiative a tout de suite rencontré un grand succès, avec plus de 1 000 visites quotidiennes, d’autant que le site du gouvernement n’a été mis en place que plus d’une semaine après. « Aujourd’hui, nous recensons plus de 2 500 propositions d’hébergement, et plus de 300 ont déjà trouvé preneur. Les retours sont très positifs et très touchants », ajoute-t-il pudiquement. « Les hébergements citoyens, c’est formidable, mais cela ne suffira pas, réagit néanmoins Jean Stellittano .

        Nous allons, hélas, devoir penser les conséquences de ce conflit sur le temps long. D’ailleurs, on anticipe déjà les vacances d’été. En juillet, un village “Copains du monde” accueillera des petits Ukrainiens et leur mère, ainsi que des enfants marocains, des Sénégalais, et des sinistrés de la tempête Alex. Notre principe, c’est d’accueillir tout le monde sans discrimination et de mélanger nos p ublics. »

        Même réflexion de la part de Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, territoire particulièrement concerné par l’accueil des réfugiés ukrainiens. Sur les 3 200 présents en Île-de-France, un millier est hébergé dans les cinq centres d’accueil du département où, après un premier bilan, ils sont répartis dans la France entière en fonction de leurs désirs et des attaches qu’ils peuvent y compter. « Cette expérience nous prouve que l’accueil des réfugiés est possible, s’il est organisé. Il ne peut pas y avoir de droit d’asile à double vitesse. Cela doit être une leçon pour la suite », affirme Stéphane Troussel. « Ce qui est mis en place aujourd’hui pour les Ukrainiens correspond à ce que prévoit la convention de Genève : mise à l’abri systématique, libre circulation des personnes, droit de travailler et accès aux soins. 

        C’est ce que nous demandons de longue date pour tous ceux qui fuient les conflits, quelles que soient leur religion ou leur couleur de peau, abonde Carine Rolland, présidente de Médecins du monde .  Or, depuis trente ans, on est dans une politique de rejet des exilés précaires. Si, tout à coup, on change de logiciel, tout le monde va peut-être comprendre que cette politique humaine que l’on réclame est réaliste. »

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        Valeurs Actuelles

        En Isère, un homme abattu par les gendarmes après les avoir menacés avec un cutter

        Un drame près de Grenoble. Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 avril, des gendarmes ont abattu un homme âgé de 49 ans dans une commune à proximité de Grenoble, rapporte Francetvinfo. Cet individu les menaçait avec un cutter. Après plusieurs sommations, les militaires, acculés contre un grillage, ont dû faire usage de leurs armes et tirer à deux reprises en direction de l’homme, extrêmement agressif, le touchant au thorax et le tuant sur le coup. Les gendarmes avaient été appelés par la famille de l’individu violent.

        Menace sur ses parents

        Plus tôt dans la soirée, l’homme, fortement alcoolisé, s’en était pris à ses parents à l’aide d’une serpette. Désarmé par son frère, vivant à proximité, l’individu avait menacé de revenir armé d’une hache. C’est alors que ses parents ont appelé les gendarmes. Ces derniers ont trouvé la famille barricadée dans leur maison, et le quadragénaire violent se cachant au sous-sol. C’est lorsqu’il en est sorti que l’homme les a menacés avec un cutter, entrainant les tirs de défense des militaires. Le suspect était défavorablement connu de la justice et des services de police, notamment pour violences aggravées, outrage, et dégradations. La justice a ouvert deux enquêtes parallèles, l’une pour les violences envers les parents, la seconde pour les tirs des gendarmes.

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        France24 - Monde

        Volodymyr Zelensky accuse les dirigeants russes de "meurtres" et de "tortures" à Boutcha

        Publié le : 03/04/2022 - 07:35Modifié le : 03/04/2022 - 23:03

        FRANCE 24 Suivre Alexandra QUARINI

        Le président ukrainien a estimé dimanche que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables de "meurtres" et de "tortures" à Boutcha. Les Occidentaux, dont l'UE, les États-Unis et l'Otan, ont, de leur côté, condamné les "atrocités" voire les "crimes de guerre", commis notamment dans cette ville de la région de Kiev. Retrouvez le fil du 3 avril.

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        • 22 h 33 : le pape "disponible" pour aider au règlement de la guerre en Ukraine

        "Je suis disponible", a déclaré le pape à bord de l'avion qui le ramenait à Rome au terme d'une visite-éclair à Malte. "Le Saint-Siège fait tout son possible" pour faciliter un règlement du conflit, a-t-il assuré, précisant toutefois ne pas avoir parlé directement avec le président russe Vladimir Poutine depuis le début du conflit. 

        Il a confirmé qu'un déplacement à Kiev faisait partie des options. "Je ne sais pas s'il pourra avoir lieu, ni s'il serait utile", a-t-il cependant souligné.

        • 21 h 59 : Kharkiv visée par une frappe russe, sept morts et 34 blessés

        Sept personnes ont été tuées et 34 blessées dans une frappe russe dimanche sur un quartier d'habitation à Kharkiv, la grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé le parquet local.

        "Les occupants russes ont bombardé des bâtiments résidentiels dans le quartier Slobodskyy de Kharkiv. Résultat, une dizaine de maisons et un dépôt de trolleybus ont été endommagés. Selon les informations préliminaires, sept personnes ont été tuées, 34 ont été blessées, dont trois enfants", a déclaré le service de presse du bureau du procureur de la région.

        Par ailleurs, à Dergatchi, tout près de Kharkiv, "au moins trois personnes sont mortes et sept ont été blessées à des degrés divers" dans le bombardement d'un quartier d'habitation, a dit son maire Viatcheslav Zadorenko sur Facebook. Il a précisé que les victimes étaient toutes des civils. 

        Six personnes ont en outre été tuées et une autre blessée dans la région de Donetsk (est) dans des frappes russes, a annoncé le chef de l'administration militaire régionale Pavel Kirilenko sur Telegram.

        • 21 h 40 : Moscou demande une réunion du Conseil de sécurité sur Boutcha 

        La Russie a demandé à l'ONU de réunir dès lundi son Conseil de sécurité pour débattre ce qu'elle présente comme une "provocation de radicaux ukrainiens" dans la ville de Boutcha, après les accusations de crimes de guerre portées par Kiev contre Moscou.

        "À la lumière de la provocation flagrante de radicaux ukrainiens à Boutcha, la Russie a demandé qu'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU soit convoquée", a déclaré Dmitri Polanski, premier vice-représentant permanent russe à l'ONU, sur la messagerie Telegram.

        • 21 h : Volodymyr Zelensky tient les dirigeants russes pour responsables des "meurtres" et "tortures" à Boutcha 

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables des "meurtres" et des "tortures" à Boutcha. 

        "Je veux que tous les dirigeants de la Fédération de Russie voient comment leurs ordres sont exécutés. Ce genre d'ordres (...). Et ils ont une responsabilité commune. Pour ces meurtres, pour ces tortures, pour les bras arrachés par des explosifs (...) Pour les balles tirées dans la nuque", a déclaré Volodymyr Zelensky, passant de l'ukrainien au russe, dans un message vidéo. Il a ajouté qu'un "mécanisme spécial" allait être créé pour enquêter sur tous les "crimes" russes en Ukraine.

        • 20 h 02 : l'ONU réclame une "enquête indépendante" sur Boutcha

        "Je suis profondément choqué par les images de civils tués à Boutcha, en Ukraine", a déclaré sur Twitter le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. "Il est essentiel qu'une enquête indépendante permette d'établir les responsabilités effectives", a-t-il ajouté.

        • 19 h 59 : un mort et trois blessés dans une frappe russe dans l'est de l'Ukraine 

        Une personne a été tuée et trois blessées dimanche dans une frappe russe contre un hôpital à Roubijne, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï, sans fournir d'autres détails.  

        Cette localité située près de Lougansk, dans la région du Donbass, a déjà été, à de nombreuses reprises, la cible de bombardements depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

        • 19 h 30 : Kharkiv est bombardée, selon le gouverneur de la région 

        Les forces armées russes ont bombardé Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, tuant et blessant des civils, a déclaré dimanche le gouverneur de la région.

        "Dans la soirée, les occupants ont bombardé le quartier de Slobidsky à Kharkiv", a dit Oleh Siniehoubov sur la messagerie Telegram. "Malheureusement, il y a des morts et des blessés dans la population civile. À ce stade, il y a 23 victimes, dont des enfants. Les chiffres sont en train d'être précisés."

        • 19 h 30 : une frappe russe fait un mort et 14 blessés à Mykolaïv

        Une personne a été tuée et 14 blessées dans une frappe russe à Mykolaïv dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région Vitaliy Kim.

        Un adolescent de quinze ans, légèrement touché, figure parmi les personnes hospitalisées, a-t-il ajouté sur Telegram.

        Vitaliy Kim a ajouté qu'il y avait eu un nombre pour le moment indéterminé de tués et de blessés dans un autre bombardement, à Okatchiv, une localité sur la mer Noire.

        • 19 h 11 : une manifestation réprimée à Khakosva, occupée par les Russes

        Les forces russes ont ouvert le feu dimanche pour disperser une manifestation contre leur présence à Khakovka, une ville occupée du sud de l'Ukraine, faisant un nombre indéterminé de blessés, a affirmé Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

        Des habitants de cette localité située sur le Dniepr, le grand fleuve qui traverse l'Ukraine, ont entamé une "action pacifique" pour dire "non" aux "occupants", a raconté cette responsable sur Telegram. 

        "Des explosions de grenades et des tirs de mitrailleuses ont été entendus" pendant ce rassemblement et il y a eu "des blessés" ainsi que des arrestations, a poursuivi Lioudmyla Denissova.

        Non loin de là, à Kherson, des équipements militaires russes ont été déployés face à des personnes qui protestaient également contre l'occupation de leur ville, scandant notamment "Gloire à l'Ukraine !", a-t-elle encore dit, sans toutefois signaler d'incidents similaires.

        Lioudmyla Denissova n'a pas précisé le nombre des manifestants dans ces deux localités. 

        • 19 h 02 : l'ONU s'interroge sur de "possibles crimes de guerre" à Boutcha

        "Nous ne sommes pas encore en mesure de commenter directement les causes et les circonstances des décès de civils à Boutcha, mais ce que l'on sait à ce jour soulève clairement des questions sérieuses et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire", a déclaré le bureau des droits de l'Homme de l'ONU.

        • 18 h 53 : Berlin réclame de nouvelles sanctions contre Moscou 

        Le chancelier allemand Olaf Scholz a réclamé dimanche de nouvelles sanctions contre la Russie après la découverte de nombreux corps de civils ukrainiens à Boutcha, près de Kiev, des meurtres imputés à l'armée russe qu'il a qualifiés de "crimes de guerre".

        "Nous déciderons de nouvelles mesures entre Alliés dans les prochains jours", a-t-il assuré lors d'une courte déclaration à la chancellerie. "Le président Poutine et ses soutiens en subiront les conséquences", a-t-il promis, assurant que "les meurtres de civils sont des crimes de guerre".

        • 18 h 44 : l'Espagne demande une enquête pour "crimes de guerre" 

        Le gouvernement espagnol s'est dit indigné dimanche par les "images insoutenables" de la ville ukrainienne de Boutcha, où de nombreux cadavres ont été découverts après le retrait des troupes russes, et a demandé une enquête pour "crimes de guerre".

        "Les images insoutenables de Boutcha après le retrait des troupes russes nous indignent profondément. Toute ma solidarité avec les victimes de cette barbarie", a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares. "Les crimes de guerre doivent faire l'objet d'une enquête rapide et les responsables doivent être punis", a-t-il ajouté

        • 18 h 26 : Boris Johnson accuse la Russie de commettre des "crimes de guerre" en Ukraine 

        Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié dimanche de "crimes de guerre" les "attaques abjectes" de la Russie contre des civils dans la ville ukrainienne de Boutcha.

        "Les attaques abjectes de la Russie contre des civils innocents à Irpin et Boutcha sont des preuves supplémentaires que (le président russe Vladimir) Poutine et son armée commettent des crimes de guerre en Ukraine", a déclaré le Premier ministre britannique, dans un communiqué.  

        "Aucun démenti ou désinformation du Kremlin ne peut cacher ce que nous savons tous être la vérité : Poutine est désespéré, son invasion est en train d'échouer et la détermination de l'Ukraine n'a jamais été plus forte", a-t-il ajouté.

        • 18 h 16 : 410 cadavres retrouvés dans la région de Kiev 

        Les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes par les forces ukrainiennes, a annoncé dimanche la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova.

        "Les experts médico-légaux en ont déjà examiné 140", a-t-elle ajouté au cours d'une émission retransmise sur plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes.

        Iryna Venediktova a laissé entendre qu'il y avait sans doute beaucoup d'autres cadavres qui n'avaient pas encore été récupérés en vue d'être expertisés.

        Parallèlement, des témoins sont recherchés dans la population locale et des preuves photo et vidéo sont rassemblées, a poursuivi la procureure.

        • 17 h 22 : la population fuit Kramatorsk par peur d'une offensive russe

        Des centaines de personnes fuyaient dimanche la ville de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, par peur d'une possible offensive russe sur cette partie du pays, a constaté l'AFP.

        Ils étaient des centaines, femmes, enfants et personnes âgées, à prendre le train depuis la gare de cette ville sous contrôle du gouvernement de Kiev.

        La situation était calme dimanche en fin d'après-midi dans Kramatorsk, quasi déserte alors qu'approchait le début du couvre-feu nocturne. Ces dernières semaines ont été calmes, mais quatre bombes ou missiles ont visé dans la nuit la périphérie, selon des habitants.

        Vers 18 h (15 h GMT), les sirènes d'alerte ont résonné dans toute la ville, comme c'est le cas plusieurs fois par jour désormais dans la plupart des grandes villes ukrainiennes.

        • 17 h 22 : la Russie dément avoir tué des civils à Boutcha

        "Pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul résident local n'a souffert d'actions violentes", a déclaré le ministère russe de la Défense, dimanche.

        Il a affirmé que les images de cadavres dans les rues de la ville étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux". 

        Le ministère a ajouté que l'armée russe avait distribué 452 tonnes d'aide humanitaire aux civils dans ce secteur. Tous les habitants "avaient eu la possibilité de quitter librement" la localité "vers le nord", alors que les banlieues sud de la ville "étaient la cible de tirs des troupes ukrainiennes 24 heures sur 24", a-t-il poursuivi. 

        Selon le ministère, toutes les unités militaires russes s'étaient retirées de Boutcha le 30 mars, au lendemain de l'annonce par la Russie qu'elle allait réduire de façon significative son activité dans le nord de l'Ukraine.

        • 17 h 10 : plus d'un demi-million de personnes sont retournées en Ukraine, selon Kiev

        Plus de 500 000 personnes sont retournées en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, a annoncé dimanche le ministère ukrainien de l'Intérieur.

        "Au cours de la semaine écoulée, 144 000 personnes ont quitté l'Ukraine et 88 000 y sont arrivées. Au total (...), environ 537 000 de nos compatriotes sont rentrés en Ukraine", a déclaré dans un communiqué le ministère, citant les données du Service national des frontières. 

        • 17 h 07 : "les autorités russes devront rendre des comptes", prévient Mario Draghi

        Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a dénoncé dimanche "les massacres de civils désarmés" en Ukraine et prévenu que "les autorités russes devront rendre des comptes".

        "Les images des crimes commis à Boutcha et dans les autres zones libérées par l'armée ukrainienne nous laissent sans voix. La cruauté des massacres de civils désarmés est terrifiante et intolérable", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Les autorités russes devront (...) rendre des comptes".

        • 16 h 24 : l'Otan ne constate pas de "vrai retrait" russe au nord de l'Ukraine 

        L'armée russe s'est éloignée des abords de Kiev mais elle ne s'est pas retirée du nord de l'Ukraine et son repositionnement pourrait précéder de nouvelles attaques, a déclaré dimanche le secrétaire général de l'Otan.

        Interrogé sur CNN, Jens Stoltenberg a prévenu que l'Otan n'avait pas constaté de "vrai retrait" des forces russes, qui restent positionnées à quelques dizaines de kilomètres de la capitale ukrainienne, alors que le monde découvre avec horreur l'ampleur des destructions et des "atrocités" commises contre les civils dans les villes libérées.  "Ce n'est pas un vrai retrait, c'est davantage une adaptation de leur stratégie", a-t-il insisté. 

        • 16 h : "les autorités russes devront répondre de ces crimes", affirme Macron

        "Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés", a réagi le président français Emmanuel Macron sur Twitter. "Les autorités russes devront répondre de ces crimes", a-t-il promis. 

        Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes.

        April 3, 2022
        • 15 h 59 : Volodymyr Zelensky accuse la Russie de commettre un génocide en Ukraine 

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine pour éliminer "toute la nation", après la découverte de nombreux corps dans les rues de Boutcha.

        "Oui, c'est un génocide. L'élimination de toute la nation et des gens, nous sommes citoyens d'Ukraine. Nous avons plus de 100 nationalités. Il s'agit de la destruction et de l'extermination de toutes ces nationalités", a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne américaine CBS diffusé dimanche.

        • 15 h 50 : Olaf Scholz veut que la lumière soit faite sur les "crimes commis par l'armée russe" 

        "Nous devons faire toute la lumière sur ces crimes commis par l'armée russe", a indiqué le chancelier allemand Olaf Scholz, dans une courte déclaration transmise par son service de presse. "Les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires doivent rendre des comptes", a-t-il ajouté réclamant notamment que des organisations internationales aient accès à la région pour "documenter ces atrocités".

        • 15 h 34 : l'Otan fustige des meurtres de civils "horribles" et "inacceptables"

        Les meurtres de civils imputés à l'armée russe à Boutcha sont "horribles", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Il a dénoncé une "brutalité inédite en Europe depuis des décennies".

        "Il est absolument inacceptable que des civils soient pris pour cibles et tués, et cela souligne l'importance de mettre fin à cette guerre", a-t-il dit sur la chaîne américaine CNN.

        Interrogé sur le départ des forces russes de la région de Kiev, il s'est montré prudent : "Nous ne devons pas être trop optimistes" car "nous redoutons une potentielle augmentation des attaques, notamment dans le Sud et l'Est".

        • 15 h 32 : 57 nouveaux corps retrouvés à Boutcha, selon un responsable local

        Les corps de 57 personnes ont été retrouvés dans une fosse commune à Boutcha, où de nombreux cadavres avaient déjà été découverts, a déclaré le chef des secours locaux, en montrant ce site à une équipe de l'AFP. 

        Une dizaine de cadavres étaient visibles, certains seulement partiellement inhumés, derrière une église du centre de cette localité située au nord-ouest de la capitale ukrainienne. Plusieurs avaient été mis dans des sacs mortuaires noirs, d'autres portaient des vêtements civils.

        "Ici, dans cette longue tombe, 57 personnes sont enterrées", a dit à l'AFP Serhii Kaplytchnyi, qui organisait la récupération des corps.

        • 15 h 17 : les violences à Boutcha, "un coup de poing à l'estomac" dénonce Antony Blinken 

        Les violences imputées aux forces russes à Boutcha sont "un coup de poing à l'estomac", "cela doit s'arrêter", a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

        "Nous ne pouvons pas normaliser cela. C'est la réalité de ce qui se passe chaque jour, tant que la brutalité de la Russie contre l'Ukraine se poursuit", a-t-il dit sur la chaîne CNN. Antony Blinken a réaffirmé que les États-Unis contribuaient à "documenter" d'éventuels "crimes de guerre" pour que leurs responsables "rendent des comptes".

        • 14 h 42 : l'UE tient l'armée russe responsable d'"atrocités" à Boutcha

        L'Union européenne a accusé l'armée russe de s'être rendue coupable d'"atrocités" autour de Kiev, en particulier à Boutcha.

        "Choqué par la nouvelle des atrocités commises par les forces russes. L'UE aide l'Ukraine à documenter les crimes de guerre", a écrit le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur Twitter, en souhaitant que la Cour internationale de Justice (CIJ) de l'ONU se saisisse de tous les cas de crimes de guerre présumés.

        I congratulate #Ukraine on liberation of most of Kyiv region.Shocked by news of atrocities committed by Russian forces. EU assists Ukraine in documenting war crimes. All cases must be pursued, namely by @CIJ_ICJ.The EU will continue strong support to Ukraine. Слава Україні!

        April 3, 2022
        • 14 h 40 : Paris condamne les "exactions massives" des forces russes en Ukraine

        La France condamne les "exactions massives" commises par l'armée russe dans les villes d'Ukraine qu'elle occupait ces dernières semaines, en particulier à Boutcha, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères.

        "Je condamne avec la plus grande fermeté de tels actes constitutifs, s'ils sont confirmés, de crimes de guerre", a dit Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

        Le chef de la diplomatie française précise que Paris va travailler avec l'Ukraine et la Cour pénale internationale (CPI) pour que ces actes "ne restent pas impunis et que leurs responsables soient jugés et condamnés".

        • 14 h 35 : le Kremlin juge l'isolement de la Russie "impossible" 

        "Il ne peut être aucun isolement de la Russie, c'est technologiquement impossible dans le monde contemporain", a assuré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une interview à la chaîne de télévision publique russe Rossia 1, dont des extraits ont été publiés par les agences de presse russes.

        "La Russie-même est bien plus grande que l'Europe", a-t-il ajouté. "Mais tôt ou tard, nous devrons établir un dialogue, que quelqu'un outre-Atlantique le souhaite ou non", a souligné Dmitri Peskov, alors que les sanctions internationales ne cessent de se multiplier contre la Russie. 

        Il a, par ailleurs, rappelé que le président russe Vladimir Poutine n'a "jamais refusé de rencontrer" son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour trouver une solution visant à mettre fin aux hostilités en Ukraine.

        "Hypothétiquement, une telle rencontre est possible", a estimé Dmitri Peskov, tout en soulignant que les délégations russe et ukrainienne participant aux négociations de paix doivent d'abord élaborer un accord "concret" censé normaliser les relations entre les deux pays. "Non pas un nombre d'idées, mais un document écrit concret", a-t-il insisté.

        • 13 h 09 : Berlin dénonce "un terrible crime de guerre" à Boutcha, veut plus de sanctions contre la Russie

        Le vice-chancelier et ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck, a dénoncé un "terrible crime de guerre" perpétré à Boutcha, en Ukraine, et a souhaité que de nouvelles sanctions économiques soient adoptées par les pays de l'UE contre la Russie.

        "Ce terrible crime de guerre ne peut pas rester sans réponse", a affirmé l'écologiste au journal allemand Bild, au lendemain de la découverte de nombreux cadavres à Boutcha, une ville au Nord-Ouest de Kiev, reprise aux Russes. "Je pense qu'un renforcement des sanctions est indiqué. C'est ce que nous préparons avec nos partenaires de l'UE", a-t-il ajouté.

        • 12 h 36 : le pape condamne à nouveau la "guerre sacrilège" en Ukraine

        Le pape François a de nouveau condamné dimanche à Malte "la guerre sacrilège" en Ukraine "martyrisée", quelques heures après la découverte de cadavres de civils qui a suscité choc et indignation.

        "Prions pour la paix en pensant à la tragédie humanitaire de l'Ukraine martyrisée, encore sous les bombardements de cette guerre sacrilège", a déclaré le pape à l'issue d'une messe en plein air devant au moins 12 000 personnes dans la capitale, La Valette.

        • 12 h 07 : Londres réclame une "enquête pour crimes de guerre"

        La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a dénoncé les "actes révoltants" commis par l'armée russe contre des civils en Ukraine, notamment à Irpin et Boutcha, dans la région de Kiev, réclamant une "enquête pour crimes de guerre".

        "Alors que les troupes russes sont contraintes de battre en retraite, nous voyons de plus en plus en plus de preuves des actes révoltants commis par les forces d'invasion dans des villes comme Irpin et Boutcha", a déclaré Liz Truss dans un communiqué. Ces "attaques indiscriminées contre des civils innocents" doivent faire l'objet d'une "enquête pour crimes de guerre", a-t-elle ajouté.

        • 11 h 54 : onze maires et dirigeants locaux "enlevés" par les Russes en Ukraine

        Onze maires et dirigeants d'administrations locales d'Ukraine sont toujours en captivité après avoir été enlevés par les troupes russes, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.

        "À ce jour, onze chefs de communautés locales des régions de Kiev, Kherson, Kharkiv, Zaporojie, Mykolaïv et Donetsk sont en captivité", a-t-elle déclaré dans un message vidéo publié sur son compte Telegram.

        • 11 h 45 : l'Ukraine dénonce un "massacre délibéré"

        "Le massacre de Boutcha était délibéré", a dénoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba au lendemain de la découverte de nombreux cadavres dans cette ville au nord-ouest de Kiev, tout juste reprise à l'armée russe.

        "Le massacre de Boutcha était délibéré. Les Russes veulent éliminer autant d'Ukrainiens qu'ils le peuvent. Nous devons les arrêter et les mettre dehors. J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT", a-t-il écrit sur Twitter.

        Bucha massacre was deliberate. Russians aim to eliminate as many Ukrainians as they can. We must stop them and kick them out. I demand new devastating G7 sanctions NOW:-Oil, gas, coal embargo-Close all ports to Russian vessels and goods-Disconnect all Russian banks from SWIFT pic.twitter.com/oZkCAETCQp

        April 3, 2022
        • 11 h 37 : Charles Michel dénonce les "atrocités" de l'armée russe et réclame plus de sanctions

        Le président du Conseil européen, Charles Michel, a accusé l'armée russe d'avoir commis des "atrocités" dans la région de Kiev, réclamant plus de sanctions à l'encontre de Moscou.

        "Choqué par les images obsédantes des atrocités commises par l'armée russe dans la région libérée de Kiev", a écrit Charles Michel sur Twitter, en mentionnant le hashtag #BuchaMassacre, du nom de la localité ukrainienne reprise aux Russes, où près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes.

        "L'UE aide l'Ukraine et des ONG à rassembler les preuves nécessaires pour des poursuites devant les cours internationales", a précisé le président du Conseil européen.

        • 10 h 53 : de la musique pour accueillir les réfugiés ukrainiens

        David Martello est un pianiste allemand spécialement venu à Medyka, à la frontière ukraino-polonaise, pour "aider en musique" les réfugiés ukrainiens. Il a déjà joué sur la place Taksim, en Turquie, ou encore devant le Bataclan après les attentats de Paris. Découvrez-le dans ce reportage de nos envoyés spéciaux Pauline Godart, Ellen Gainsford, et Raïd Abu Zaideh.

        • 10 h 13 : des missiles russes ont frappé un dépôt de carburant à Odessa

        Une salve de missiles russes a frappé une raffinerie pétrolière et des dépôts de carburant dans le port d'Odessa, ont déclaré le ministère russe de la Défense et le conseil municipal de la ville du sud-est de l'Ukraine.

        Selon le ministère russe, cité par l'agence Interfax, des missiles à haute précision tirés par des navires de guerre et des avions russes ont notamment détruit trois réservoirs de pétrole qui servaient à alimenter les forces ukrainiennes qui affrontent l'armée russe à Mykolaïv, à une grosse centaine de kilomètres au nord-est d'Odessa.

        • 10 h 05 : le négociateur russe salue une approche "plus réaliste" de l'Ukraine d'un statut neutre

        Le négociateur en chef russe dans les pourparlers de paix avec l'Ukraine, Vladimir Medinski, a fait l'éloge d'une position "plus réaliste" de Kiev prêt, sous conditions, à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou.

        "La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine", a écrit Vladimir Medinski sur la messagerie Telegram, tout en précisant qu'un projet d'accord approprié n'était pas encore prêt à être soumis aux présidents des deux pays.

        • 09 h 45 : les corps de civils jonchent les rues de Boutcha après le retrait russe

        Des corps de civils jonchaient les rues de Boutcha dimanche, quatre jours après le retrait des forces d'invasion russes de cette ville située au nord d'Irpin, dans la banlieue nord-ouest de Kiev.

        Selon le maire, Anatoli Fedorouk, plus de 300 habitants ont été tués, nombre d'entre eux enterrés sommairement dans une fosse commune située près d'une des églises de la ville.

        De nombreuses carcasses de chars russes et de véhicules blindés calcinés encombrent les rues, à côté de roquettes et même d'un obus de mortier qui n'ont pas explosé.

        • 08 h 18 : les conditions pas encore réunies pour un sommet Poutine-Zelensky, selon Moscou

        Les négociateurs russes et ukrainiens n'ont pas encore rédigé de projet d'accord de paix qui permette d'envisager des réunions au sommet, notamment entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, a déclaré le principal négociateur russe.

        Vladimir Medinski a précisé sur l'application Telegram que la position de Moscou sur le statut de la Crimée, annexée en 2014, et du Donbass, où le Kremlin a reconnu l'indépendance des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, était inchangée et que les négociations avec Kiev reprendraient lundi.

        • 07 h 51 : mission de l’ONU à Moscou

        Un haut responsable de l'ONU tentera à Moscou d'obtenir un "cessez-le-feu humanitaire" en Ukraine, où de possibles exactions sur des civils ont été rapportées dans la région dévastée de Kiev, reprise aux Russes par les Ukrainiens, et une série d'explosions entendues dans le port stratégique d'Odessa.

        • 05 h 59 : une série d'explosions entendues à Odessa

        Une série d'explosions a été entendue dimanche matin à Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l'Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

        Les explosions, survenues vers 6 h du matin, ont envoyé au moins trois colonnes de fumée noire et des flammes visibles, apparemment dans une zone industrielle.

        Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, a écrit sur son compte Telegram : "Odessa a été attaquée depuis les airs. Des incendies ont été signalés dans certaines zones. Une partie des missiles a été abattue par la défense aérienne. Il est recommandé de fermer les fenêtres".

        Cette ville historique présente un caractère stratégique: dotée du plus grand port du pays, elle permet l'accès à la mer Noire au reste de l'Ukraine.

        Avec AFP et Reuters

         

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        L'Actu en dessin : les espoirs diplomatiques ne font pas taire les bombes en Ukraine

        TECH 24

        Avec les satellites, une armée des ondes au service de l'Ukraine

        ActuElles

        Pour les réfugié.e.s d’Ukraine, un risque d’exploitation sexuelle par les réseaux mafieux

        L'Humanité

        Maria, réfugiée ukrainienne, « Maintenant, je connais la valeur de la paix et de la générosité »

        Reportage

        Fuyant Kiev et les bombes, Maria et Ludmila sont arrivées le 22 mars chez Bénédicte, dans un petit village du Gard dont le maire communiste mène une politique active d’accueil des réfugiés. Les deux femmes, qui ont tout perdu durant leur exode, racontent la peur, l’angoisse, l’effroi, mais aussi la découverte de la solidarité. Reportage

        Émilien UrbachÉmilien Urbach

        Domessargues (Gard), envoyé spécial.

        Au début de la guerre en Ukraine, Maria, 89 ans, et sa fille Ludmila, 61 ans, comptaient bien rester à Kiev. Mais les bombardements les ont finalement poussées à fuir. Le 22 mars, elles sont arrivées dans le petit village gardois de Domessargues, à une trentaine de kilomètres de Nîmes. Une destination qu’elles n’ont pas choisie par hasard. Elles y sont hébergées par l’une des habitantes de cette commune de 750 âmes, Bénédicte Banet, une journaliste reporter d’images que les deux femmes avaient rencontrée en 2010, lors de la réalisation d’un documentaire en Ukraine. « Maria hébergeait l’équipe du film. Lorsque la guerre a éclaté, j’ai repris contact avec elle, raconte la journaliste. Maria et Ludmila souhaitaient rester sur place mais lorsque leur immeuble a été touché, elles m’ont annoncé qu’elles venaient en France. »

        Le 5 avril, l’Humanité aux côtés du Secours populaire français... Découvrez le programme

        La carte du Parti communiste ukrainien, une des rares affaires que Maria a pu conserver

        Pendant leur traversée de l’Europe, Maria et Ludmila se sont fait voler tout ce qu’elles avaient emporté. Elles n’ont conservé que ce qu’elles avaient dans leurs poches : leurs papiers d’identité. Et pour Maria, une carte inattendue, celle du Parti communiste ukrainien. « Plus jeune, ma mère travaillait à l’usine, raconte Ludmila.

        Nous vivions dans le centre-ville de Kiev. Avec ces colonnes de chars, ces bruits d’avions et tous ces immeubles détruits… Ludmila

        Aujourd’hui, elle est très âgée et n’a plus vraiment toute sa tête, mais, à l’époque, c’était une militante très engagée. Pas moi. Mais je n’ai pas de problèmes avec ça, tant que les personnes sont généreuses et bienveillantes… C’est le cas de ma mère. » Cette carte du Parti ukrainien, Maria n’a pas manqué de la montrer à Bernard Clément, le maire PCF de Domessargues, quand il «  lui a confié être communiste », glisse l’édile. Ce dernier a d’ailleurs immortalisé ce moment par une photographie envoyée au candidat des « Jours heureux », Fabien Roussel. « C’était un moment émouvant à plus d’un titre. C’est une des rares affaires que Maria a pu conserver. »

        Lire aussi : Solidarité. L’accueil exemplaire des Ukrainiens en France

        C’est pour sa mère que Ludmila a décidé de fuir l’Ukraine, loin de son fils, quadragénaire, resté au pays pour résister à l’attaque russe. « Ma mère connaît la guerre, raconte cette grande femme souriante. Mais elle avait 6 ans en 1939 et habitait à la campagne. Là, nous vivions dans le centre-ville de Kiev. Avec ces colonnes de chars, ces bruits d’avions et tous ces immeubles détruits… Pendant plusieurs jours, ma mère n’a plus dormi. »

        Les flammes, les sirènes, la fumée omniprésente

        Debout à l’ombre d’un olivier, dans le jardin de son hôte, elle fait le récit des jours d’horreur vécus entre le 24 février et le 16 mars, jour de leur départ. L’angoisse lorsque les médias annoncent l’entrée de l’armée russe en Ukraine. La peur aux premiers sons lointains des explosions. L’effroi à la vue des habitations détruites à côté de chez elles. Les flammes, les sirènes, la fumée omniprésente. Le sous-sol où elles se réfugient. L’avion russe touché qui les frôle avant de s’écraser. « Et puis, un jour, j’étais dans notre appartement au septième étage, décrit Ludmila, en fermant les yeux. J’ai entendu plusieurs sifflements et une explosion sourde, juste au pied de notre immeuble. J’ai cru que tout allait s’écrouler. Une voisine, qui partait en voiture pour mettre ses enfants à l’abri à Budapest, a proposé de nous emmener. Nous avons eu une heure pour faire notre choix. Nous avons pris quelques affaires et sommes parties. » Elles traversent l’Ukraine, la Roumanie et rejoignent la capitale hongroise, où elles montent dans un train en direction de Paris.

         Nous l’avions déjà fait pour les réfugiés afghans et syriens.  Bernard Clément, maire de Domessargues

        Accueillir « cela passe aussi par la création de logements sociaux »

        À l’arrivée des deux femmes, Bénédicte Banet prévient Bernard Clément, qui l’assure de son soutien. « La municipalité est prête à accueillir des réfugiés ukrainiens, précise le maire communiste. Nous avons demandé au bailleur gestionnaire des logements sociaux de la commune de mettre à disposition des appartements. Nous l’avions déjà fait pour les réfugiés afghans et syriens. Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse, mais nous soutenons les particuliers qui ouvrent leur maison. »

        Pour offrir l’hospitalité aux personnes exilées, les communes et les particuliers devraient être mieux soutenus par l’État, estime l’élu. « Une autre famille de Domessargues s’est manifestée pour accueillir quelqu’un, abonde Valérie Mary, la secrétaire de mairie. Mais elle n’était pas sûre d’en avoir les moyens. » En tant que président de l’Association des élus communistes et républicains (Adecr) du Gard, Bernard Clément propose « la création d’un guichet unique dans chaque préfecture. Les collectivités locales et les particuliers souhaitant apporter leur contribution à la solidarité pourraient, en situation de crise, y faire appel afin que l’État leur donne des moyens et coordonne le dispositif au niveau départemental. Cela passe aussi par la création de logements sociaux. Car si le parc est trop étroit pour les demandeu rs déjà résidents en France, il devient plus difficile de le mobiliser dans l’urgence pour ceux qui cherchent refuge chez nous. »

        Pour cette équipe municipale, ces questions sont cruciales. « Je considère que tous ceux qui fuient une misère, quelle qu’elle soit, sont des réfugiés, insiste Bernard Clément. Ceux qu’on nomme les “climatiques” vont être de plus en plus nombreux et les pays occidentaux subissent les conséquences de leur manque d’investissement dans l’accès à l’eau, à l’électricité ou tout simplement à l’autonomie alimentaire. »

        Pour l’heure, à Domessargues, élus et habitants font avec leurs propres moyens pour permettre à Ludmila et Maria de trouver un peu de répit et de réconfort. « Maintenant, je connais la valeur de la paix et de la générosité humaine », résume Ludmila dans un large sourire éclairé par le soleil printanier, qui, ce 29 mars, transperce un mince voile nuageux.

        Intégration, des mesures inéditesPour la première fois, l’Union européenne a décidé d’activer la directive de 2001 sur la « protection temporaire » pour les réfugiés ukrainiens. Elle leur permet de travailler immédiatement, de bénéficier d’aides au logement et d’une couverture maladie, ce qui n’est pas le cas des autres exilés. En matière d’accès aux soins, le ministre de la Santé a stipulé aux caisses d’assurance-maladie que le délai de carence de trois mois instauré en 2019 pour les demandeurs d’asile par le gouvernement ne s’appliquait pas aux Ukrainiens.

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        France24 - Monde

        Au Sri Lanka, le gouvernement démissionne en bloc après l'échec du couvre-feu

        Publié le : 04/04/2022 - 01:04

        FRANCE 24 Suivre

        Tous les 26 ministres du gouvernement du Sri Lanka ont présenté dimanche soir leur démission au président et au Premier ministre. Le pays est le théâtre de manifestations contre le pouvoir et la vie chère, qui ont persisté ce week-end malgré l'imposition d'un couvre-feu et le blocage des réseaux sociaux.

        Le gouvernement du Sri Lanka, à l'exception du président et du Premier ministre, a démissionné dimanche 3 avril, après un blocage des réseaux sociaux qui a échoué à empêcher les rassemblements contre le pouvoir et la crise économique sans précédent qui frappe le pays.

        Les manifestations dans ce pays d'Asie du Sud-Est de 22 millions d'habitants sont provoquées par de graves pénuries de biens essentiels, une forte inflation et de longues coupures de courant.

        Lors d'une réunion dimanche soir, tous les 26 ministres ont présenté leur démission au président Gotabaya Rajapaksa et à son frère, le Premier ministre Mahinda Rajapaksa, a indiqué à des journalistes le ministre de l'Éducation Dinesh Gunawardena.

        "Tous les ministres ont présenté leur lettre de démission afin que le président puisse constituer un nouveau gouvernement", a-t-il, ajoutant que la décision avait été prise après des discussions sur la crise économique.

        Trois autres membres de la puissante famille Rajapaksa figurent parmi les démissionnaires : le plus jeune frère Rajapaksa, Basil, ministre des Finances, l'aîné, Chamal, ministre de l'Agriculture, et l'héritier de la famille, Namal, ministre des Sports.

        Couvre-feu défié

        Ce coup de théâtre intervient alors que des milliers de personnes ont défié dimanche le couvre-feu, décrété jusqu'à lundi matin par le gouvernement, afin de protester et demander le départ de la famille Rajapaksa, revenue au pouvoir en novembre 2019.

        Le président Gotabaya Rajapaksa avait imposé l'état d'urgence vendredi, au lendemain de la tentative de la foule de prendre d'assaut sa résidence dans la capitale Colombo.

        Twitter, Facebook, Whatsapp, YouTube et Instagram avaient été rendus inaccessibles dans tout le pays, un blocage dénoncé par la principale alliance de l'opposition, le Samagi Jana Balawegaya (SJB).

        Malgré la censure, plusieurs centaines de personnes, avec à leur tête des députés d'opposition, se sont rassemblées dimanche devant la résidence du chef de l'opposition, Sajith Premadasa, et se sont dirigées vers la place de l'Indépendance à Colombo, défiant le couvre-feu.

        Ils ont été rapidement empêchés d'avancer par des militaires et policiers armés de fusils d'assaut. Un face-à-face tendu les a opposés pendant environ deux heures, avant que la foule se disperse pacifiquement.

        "Le président Rajapaska ferait mieux de se rendre compte que la marée s'est déjà retournée contre son régime autocratique", a déclaré Harsha de Silva, député du SJB, prévenant : "Nous ne pouvons tolérer une prise de pouvoir militaire."

        Manifestations lundi

        Le blocage des réseaux sociaux a été levé plus tard dans la journée, la Commission des droits de l'homme ayant jugé que le ministère de la Défense n'avait pas le pouvoir d'imposer la censure.

        Il n'a pas empêché de petites manifestations de se dérouler dans d'autres villes du pays, en général dans le calme. La police a utilisé le gaz lacrymogène pour disperser des étudiants dans la ville de Peradeniya (centre).

        Les rues de Colombo sont restées largement désertes dimanche, à l'exception de la manifestation de l'opposition et des files de véhicules devant les stations-services.

        Un homme est mort par électrocution après avoir escaladé un pylône à haute tension près du domicile du président Rajapaksa, selon la police. D'après des voisins, il protestait contre les continuelles coupures de courant.

        Les manifestations de masse prévues dimanche ont reportées à lundi, après la levée du couvre-feu.

        Divergences au sein du pouvoir

        La crise a provoqué des divergences au sein du pouvoir. "Je ne cautionnerai jamais le blocage des réseaux sociaux", avait ainsi critiqué l'ex-ministre des Sports et neveu du président, Namal Rajapaksa. 

        La famille Rajapaksa était autrefois appréciée par une grande partie de la majorité cinghalaise du pays pour avoir mis brutalement fin, en 2009, à la longue guerre civile ethnique contre les Tigres tamouls. Mais sa popularité s'est effondrée avec la crise économique, la plus grave depuis l'indépendance en 1948.

        Avec AFP

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        Au Sri Lanka, l'état d'urgence décrété après 24 h de manifestations

        La colère explose au Sri Lanka face à la crise, la sécurité renforcée

        Sri Lanka : l'opposition défie le couvre-feu, les réseaux sociaux inaccessibles

        France24 - Monde

        Législatives en Hongrie : Peter Marki-Zay, le candidat qui veut rompre avec les années Orban

        Publié le : 02/04/2022 - 14:53

        FRANCE 24 Suivre Anne MAILLIET

        Les Hongrois s'apprêtent à élire leurs députés dimanche. Le Fidesz, le parti de Viktor Orban, est en tête dans les sondages avec une courte avance. Face à lui, l'opposition menée par le conservateur catholique Peter Marki-Zay, est bien déterminée à mettre fin à l'ère Orban. 

        À la veille des législatives en Hongrie, les sondages donnent un léger avantage au Premier ministre Viktor Orban, au pouvoir depuis douze ans. Mais le souverainiste est menacé par une opposition menée par le conservateur Peter Marki-Zay.

        Ce conservateur catholique de 49 ans a été désigné par six formations d'opposition lors d'une primaire, en octobre 2021, visant à déboulonner Viktor Orban. Et Peter Marki-Zay ne retient pas les coups. "En douze ans, il [Viktor Orban] a perdu toutes ses guerres : la guerre contre l'endettement, la guerre contre l'inflation et la guerre contre le Covid avec 45 000 morts", a affirmé Peter Marki-Zay à France 24. 

        Il avait "fait campagne avec enthousiasme" pour Viktor Orban, avant son premier mandat à la tête du pays. Avant que ce dernier "ne gâche tout" en bâtissant "un régime autoritaire".

        "Stopper Poutine"

        La lutte contre la corruption et la restauration de l'État de droit figurent parmi les priorités de Peter Marki-Zay. Mais depuis que la guerre en Ukraine est passée au premier plan, le chef de file de l'opposition n'a de cesse d'épingler "l'isolement" de Viktor Orban, vu "comme le dernier allié de (Vladimir) Poutine au sein de l'UE et de l'Otan".

        >> À lire aussi : Emmanuel Macron en visite chez Viktor Orban, un adversaire mais aussi un partenaire

        "Il continue de servir les intérêts de Poutine et de nombreux citoyens en ont assez. En Hongrie, la plupart des gens ne pensent pas qu'il faut dire stop à Bruxelles, nous pensons que pour garantir la paix, il faut stopper Poutine", a-t-il ajouté auprès de France 24. 

        S'il est élu, il veut mettre un terme à la dérive "antidémocratique" de son pays et le faire revenir dans le camp "européen". Économiste et ingénieur de formation, Peter Marki-Zay a travaillé cinq ans dans le marketing aux États-Unis, mais aussi en France et dans d'autres pays européens.

        L'opposition fait front commun contre le risque de fraude

        C'est la première fois que Viktor Orban fait face à un front uni de l'opposition, une coalition hétéroclite qui veut croire en la victoire. 

        Face aux sondages qui donnent l'opposition perdante, Peter Marki-Zay répond n'avoir "jamais gagné les enquêtes d'opinion". "Pourtant, je n'ai jamais perdu d'élection", lance-t-il, bravache. Les sondages prévoient des résultats serrés mais après douze ans du Fidesz au pouvoir et un redécoupage des circonscriptions au profit du parti de Viktor Orban, l'opposition s'inquiète aussi des risques de fraudes électorales. 

        "Nous devons gagner dans des circonstances qui ne sont pas démocratiques et c'est très injuste. Les fraudes, on sait qu'elles existent et nous savons qu'il [Viktor Orban] continue à les pratiquer", a déclaré la candidate indépendante Bernadett Szel, interrogée par France 24. 

        L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) va déployer plus de 200 observateurs en Hongrie, un dispositif exceptionnel pour un pays de l'Union européenne. 

        Avec AFP 

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        France24 - Monde

        Cyclisme : le Néerlandais Mathieu van der Poel à nouveau vainqueur du Tour des Flandres

        Publié le : 03/04/2022 - 17:57

        FRANCE 24 Suivre

        Le Néerlandais Mathieu van der Poel a remporté le Tour des Flandres, dimanche, dans un sprint en petit comité devant le Néerlandais Dylan van Baarle et le Français Valentin Madouas. C'est la deuxième fois que Mathieu van der Poel se hisse à la première place de ce "monument" cycliste. 

        Le Néerlandais Mathieu van der Poel (Alpecin) a remporté, dimanche 3 avril, pour la deuxième fois le Tour des Flandres, l'un des "monuments" de la saison cycliste.

        Déjà vainqueur en 2020, Van der Poel a devancé dans cette 106e édition le Néerlandais Dylan van Baarle et le Français Valentin Madouas.

        Le Slovène Tadej Pogacar, vainqueur en titre du Tour de France, a pris la quatrième place au terme des 273 kilomètres d'une course qui a attiré la grande foule après deux éditions à huis clos.

        Pogacar, impressionnant tout au long de la course, a temporisé dans les derniers hectomètres pour obliger Van der Poel à lancer le sprint. Mais le duo a vu le retour des premiers poursuivants lancés à pleine allure et le Slovène s'est retrouvé débordé, sans pouvoir rivaliser.

        Duel final au Vieux Quaremont 

        Pogacar a provoqué une première sélection à 55 kilomètres de l'arrivée, dans la deuxième des trois ascensions du Vieux Quaremont. Relayé par Van der Poel, il a poursuivi l'écrémage dans les montées suivantes pour ne garder avec lui que quatre autres coureurs, Van der Poel et Madouas ainsi que Van Baarle et le Britannique Fred Wright qui avaient anticipé.

        Le vainqueur du Tour de France a forcé l'allure dans la troisième montée du Vieux Quaremont pour ne garder avec lui que Van der Poel, à l'entrée des 18 derniers kilomètres. Mais il n'a pu le distancer dans la dernière côte, le Patenberg, et le duo s'est dirigé vers Audenarde pour se disputer la victoire.

        "Pogacar était le plus fort aujourd'hui"

        "J'étais à la limite de lâcher au sommet du Paterberg", a reconnu Van der Poel. "C'est dommage que Pogacar ne soit pas sur le podium, il était le plus fort aujourd'hui."

        À 27 ans, le quadruple champion du monde de cyclo-cross compte désormais deux victoires dans un "monument", l'appellation des plus grandes courses d'un jour. 

        Il s'est classé troisième des deux derniers avant le Tour des Flandres, Paris-Roubaix en octobre dernier et Milan-Sanremo le 19 mars pour son premier jour de course de l'année 2022. 

        Le petit-fils de Raymond Poulidor compte aussi à son palmarès des succès majeurs, tels l'Amstel Gold Race 2019 et les Strade Bianche 2021. L'an passé, pour ses débuts dans le Tour de France, il a gagné une étape et porté six jours durant le maillot jaune qui s'était toujours refusé à son grand-père.

        Avec AFP

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        Cyclisme : Tadej Pogacar s'adjuge les Strade Bianche

        Cyclisme : l'Érythréen Biniam Girmay devient le premier africain à remporter Gand-Wevelgem

        L’invité du jour

        Bernard Hinault : "Le cyclisme africain est très prometteur"

        BBC

        Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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        The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

        The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

        But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

        France24 - Monde

        Pakistan : le Premier ministre échappe à une motion de censure, l'Assemblée nationale dissoute

        Publié le : 03/04/2022 - 08:02Modifié le : 03/04/2022 - 11:30

        FRANCE 24 Suivre

        Le président du Pakistan a annoncé dimanche la dissolution de l'Assemblée nationale, à la demande du Premier ministre, Imran Khan, qui a échappé plus tôt dans la journée à une motion de censure. Imran Khan est accusé par ses opposants de mauvaise gestion de l'économie et de maladresses en politique étrangère.

        Le président du Pakistan a annoncé, dimanche 3 avril, la dissolution de l'Assemblée nationale, à la demande du Premier ministre Imran Khan.

        "Le président du Pakistan, le Dr Arif Alvi, a approuvé la demande du Premier ministre", a indiqué son bureau dans un communiqué. Cette dissolution entraînera la convocation d'élections législatives anticipées sous 90 jours.

        Plus tôt, le Premier ministre pakistanais a échappé à une motion de censure, que le vice-président de l'Assemblée nationale du pays a refusé de soumettre au vote, et a annoncé dans la foulée qu'il demandait la dissolution du Parlement et des élections anticipées.

        Ce coup de théâtre survient alors qu'Imran Khan était en fort mauvaise posture. Il avait perdu il y a quelques jours la majorité parlementaire nécessaire pour échapper à la chute, exigée par ses opposants qui l'accusent de mauvaise gestion économique et de maladresses en politique étrangère.

        Mais à l'ouverture de la séance, le vice-président de l'Assemblée nationale, Qasim Suri, un fidèle d'Imran Khan, a déclaré d'emblée qu'il refusait d'examiner la motion de censure, qu'il a jugée "contraire à la Constitution" et inspirée par des "puissances étrangères", provoquant un tollé parmi les députés.

        Dans un discours à la télévision d'État quelques minutes plus tard, Imran Khan a annoncé qu'il demandait au président du Pakistan, Afir Alvi, de dissoudre l'Assemblée nationale. "Nous ferons appel au public, organiserons des élections et laisserons la nation décider", a-t-il déclaré.

        Le parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice), a perdu sa majorité parlementaire la semaine dernière, quand un parti allié a déclaré que ses sept députés allaient voter avec l'opposition.

        Plus d'une douzaine de députés du PTI ont également changé de camp, bien que la direction du parti ait essayé de les empêcher de voter par des recours judiciaires.

        La police avait bloqué dimanche à l'aide de conteneurs les rues menant vers l'Assemblée nationale, alors qu'Imran Khan avait appelé la veille ses partisans à manifester pacifiquement contre ce qu'il a qualifié de "conspiration" organisée à l'étranger pour le chasser du pouvoir.

        Il avait traité ses opposants de "voleurs", de "lâches" et de "manipulateurs", et laissé entendre qu'il avait encore une carte à jouer. "J'ai un plan pour demain, ne vous inquiétez pas. Je le leur montrerai et je les vaincrai devant l'assemblée", avait-il promis.

        Accusations d'ingérence

        Plus tôt cette semaine, il avait accusé les États-Unis d'ingérence dans les affaires pakistanaises. Selon les médias locaux, il a reçu un rapport de l'ambassadeur pakistanais à Washington, qui a enregistré un haut fonctionnaire américain lui disant que les relations entre les deux pays seraient meilleures si le Premier ministre quittait ses fonctions. Washington a nié.

        Imran Khan accuse les États-Unis de vouloir son départ parce qu'il refuse de s'aligner sur les positions américaines à l'égard de la Russie et de la Chine.

        Accusé par ses opposants de mauvaise gestion économique – inflation galopante, roupie faible et dette écrasante –, et de maladresses en politique étrangère, Imran Khan, 69 ans et ancienne gloire nationale de cricket, est confronté à sa plus grave crise politique depuis son élection en 2018.

        Le gouvernement doit aussi faire face à la menace accrue des Taliban pakistanais du TTP (Tehreek-e-Taliban Pakistan), qui ont annoncé vouloir lancer une "offensive" contre les forces de sécurité pendant le ramadan.

        Les deux principales formations de l'opposition, le Parti du peuple pakistanais (PPP) et la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), ont dominé la politique nationale pendant des décennies, avec des périodes de pouvoir ponctuées de coups d'État militaires, jusqu'à ce qu'Imran Khan forge une coalition en promettant notamment aux électeurs de balayer des décennies de corruption.

        Certains analystes disent qu'Imran Khan a également perdu le soutien crucial de l'armée, clef du pouvoir politique pakistanais.

        Depuis l'indépendance en 1947, le Pakistan a connu quatre putschs militaires réussis et au moins autant de tentatives de coups d'État, et le pays a passé plus de trois décennies sous le régime de l'armée.

        Aucun Premier ministre pakistanais n'est jamais allé jusqu'au bout de son mandat.

        Avec AFP

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        Pakistan : le Premier ministre Imran Khan en sursis après la défection de son principal allié

        DÉCRYPTAGE

        Pakistan : la stratégie du "bon et mauvais Taliban" se retourne contre Islamabad

        Malgré la menace jihadiste, le Pakistan soutient les Taliban par "peur de l'Inde"

        Opex 360

        Moscou prétend que des hélicoptères ukrainiens ont attaqué un dépôt de pétrole sur le sol russe

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

        PartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

        — (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) April 1, 2022

        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

        Moscou prétend que des hélicoptères ukrainiens ont attaqué un dépôt de pétrole sur le sol russe

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

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        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

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        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

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        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

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        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

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        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        dernier point de situation

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

        — (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) April 1, 2022

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

        https://t.co/uFTbd0SkKNpic.twitter.com/nh8LLXr7qI

        — (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) April 1, 2022

        April 1, 2022

        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        erreur commise

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

        France24 - Monde

        Marathon de Paris : victoires de l'Éthiopien Deso Gelmisa et de la Kényane Judith Jeptum

        Publié le : 03/04/2022 - 11:59

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        L'Éthiopien Deso Gelmisa a remporté dimanche la 45e édition du marathon de Paris dans la catégorie hommes, devant son compatriote Seifu Tura, 2e à trois secondes, et le Français Morhad Amdouni, 3e en établissant un nouveau record de France. Du côté femmes, c'est la Kényane Judith Jeptum qui décroche la victoire, en battant un nouveau record. 

        L'Éthiopien Deso Gelmisa a remporté, dimanche 3 avril, la 45e édition du marathon de Paris, dont le Français Morhad Amdouni a pris la 3e place, avec à la clef un nouveau record de France.

        Gelmisa s'est imposé au terme des 42,195 km avec un chrono de 2 h 05 min 07 sec, devant son compatriote Seifu Tura (2 h 05 min 10 sec) et Amdouni (2 h 05 min 22 sec).

        "Je suis très heureux", a sobrement réagi Gelmisa après avoir devancé son compatriote Tura, vainqueur du marathon de Chicago en 2021.

        🏆 Les podiums 🏆🥇 Deso GELMISA 🇪🇹 🥈 Seifu TURA 🇪🇹🥉 Morhad AMDOUNI 🇫🇷🥇 Judith JEPTUM 🇰🇪 🥈 Fantu JIMMA 🇪🇹🥉 Beau SADO 🇪🇹#ParisMarathon pic.twitter.com/RtjumkULiw

        April 3, 2022

        Amdouni a de son côté amélioré de plus d'une minute le record de France établi par Benoît Zwierzchiewski lors de l'édition 2003 de ce marathon de Paris (2 h 06 min 36 sec).

        Ce dernier l'a d'ailleurs largement félicité quelques minutes après l'arrivée.

        Nouveau record pour la catégorie féminine 

        "Ça fait du bien. J'ai juste à dire ça, car cela veut dire 'enfin' (...) Il fallait que je puisse passer ce cap qui me permet de dire 'coucou je suis là'", a déclaré avec soulagement le Corse de 33 ans, sourire aux lèvres et médaille autour du cou.

        Sous le soleil parisien, la Kényane Judith Jeptum a elle aussi battu un record en dominant l'épreuve féminine.

        Avec un chrono de 2 h 19 min 48 sec, elle améliore de plus d'une minute le précédent record de l'épreuve (2 h 20 min 55 sec) qui avait été établi en 2017 par sa compatriote Purity Rionoripo.

        Jeptum a devancé deux Éthiopiennes, Fanti Jimma, 2e (2 h 22 min 52 sec), et Besu Sado, 3e (2 h 23 min 16 sec).

        La Kényane de 26 ans faisait partie des favorites de cette 45e édition et avait notamment remporté le marathon d'Abu Dhabi en 2021.

        Enfin dans la catégorie handisport, c'est le Français Julien Casoli qui s'est imposé, en 1 heure 38 minutes et 36 secondes. Il s'agit de la 5e victoire dans l'épreuve parisienne pour le sportif de 39 ans, double médaillé paralympique.

        Avec AFP

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        Marathon de Paris : doublé pour le Kenya avec les victoires de Paul Lonyangata et Betsy Saina

        FRANCE

        Marathon de Paris : doublé pour l'Éthiopie avec les victoires d'Abrha Milaw et Gelete Burka

        Marathon de Paris : victoires pour Elisha Rotich et Tigist Memuye

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        L’Australie annule l’achat de 12 drones MALE américains MQ-9B SkyGuardian

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

        L’Australie annule l’achat de 12 drones MALE américains MQ-9B SkyGuardian

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

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        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

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        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        a rappelé

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

        New York Times - World

        Rodrigo Chaves aventaja a su rival y está encaminado a ser presidente de Costa Rica

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        Los resultados preliminares le dan a Rodrigo Chaves una ventaja importante sobre José María Figueres, quien concedió la victoria. El economista se comprometió a reformar el sistema político que convirtió a Costa Rica en un modelo de estabilidad.

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        Por Anatoly Kurmanaev y David Bolaños

        Rodrigo Chaves, un exfuncionario del Banco Mundial que prometió reformar el sistema político de la nación más estable de Centroamérica, está próximo a convertirse en el nuevo presidente de Costa Rica, según los resultados preliminares de las elecciones del domingo por la noche.

        Chaves, de 60 años, llevaba una ventaja de casi seis puntos porcentuales a su oponente, el expresidente José María Figueres, después de que el 95 por ciento de los centros de votación reportaran sus resultados, indicaron las autoridades electorales del país unas dos horas después del cierre de las urnas.

        Tiempo después, Figueres concedió la victoria, aunque se espera que los resultados finales se anuncien esta semana después de que los votos se certifiquen de manera manual.

        Chaves regresó al país en 2019 después de radicar durante décadas en el extranjero, y pasó a ser un aspirante con posibilidades en solo unos meses al presentarse como un advenedizo inconformista, aprovechando con destreza el descontento popular con el sistema político tradicional latinoamericano.

        Ha señalado a los partidos políticos tradicionales del país, a las grandes empresas y a los medios de comunicación. Y ha prometido sortear al Congreso y a otras instituciones democráticas a través de referéndums en lo que respecta a cuestiones políticas importantes.

        Ambos candidatos se han visto perjudicados por escándalos, lo que contribuyó a que la primera vuelta de las elecciones, realizada en febrero, registrase la menor participación desde la década de 1940. Solo uno de cada cuatro electores inscritos votó por uno de los dos candidatos que se presentan el domingo, lo que ha fragmentado el sistema de partidos que ha mantenido a Costa Rica al margen de las convulsiones políticas de Centroamérica, pero que ha llegado a ser considerado por la mayoría de los ciudadanos como corrupto y alejado de los problemas cotidianos de la gente.

        Chaves se ha vio envuelto en un escándalo de financiamiento de campaña, y ha luchado por minimizar y tergiversar una investigación del Banco Mundial sobre acoso sexual en su contra. Figueres tuvo dificultades para librarse de las acusaciones de corrupción que se remontan a su primera presidencia en la década de 1990.

        “Los costarricenses se están alejando de sus partidos políticos”, dijo James Bosworth, fundador de la consultora política Hxagon, centrada en América Latina. El país, dijo, “va a tener dificultades para resolver sus desafíos sin ese sistema político fuerte”.

        Esos desafíos incluyen la financiación del gran sector público de Costa Rica así como los compromisos de gasto social del país, la reactivación tras la pandemia de su economía dependiente de los servicios y la protección de su prístino medio ambiente frente a los efectos del cambio climático.

        Luego de obtener solo el 2 por ciento en agosto, Chaves subió en las encuestas el mes pasado, lo que refleja la desilusión del país con el Partido de Liberación Nacional de Figueres, el partido político más antiguo y grande de Costa Rica.

        Para enfatizar su imagen de hombre común, Chaves repitió en la campaña que su padre fue guardaespaldas del padre de Figueres, José Figueres Ferrer, una figura que marcó al país y que construyó el mayor partido político de Costa Rica tras liderar la facción ganadora en la breve guerra civil del país en la década de 1940. Figueres dijo el viernes que el padre de Chaves “nunca” trabajó para su familia.

        Chaves, de 60 años, regresó a Costa Rica después de 27 años en el Banco Mundial, donde ascendió al rango de director como representante principal del banco en Indonesia, una importante economía en desarrollo. Dejó el banco pocos días después de ser rebajado de su cargo por mala conducta tras una denuncia de acoso sexual presentada contra él por dos empleadas.

        Le ha restado importancia a las acusaciones al alegar que los investigadores nunca probaron que hubiera habido acoso sexual, una afirmación refutada por el veredicto del tribunal interno del Banco Mundial en junio, emitido casi dos años después de que Chaves dejara el banco.

        Las acusaciones no parecieron disuadir a los votantes.

        Chaves comenzó a enfrentarse a las instituciones democráticas de Costa Rica incluso antes del anuncio de los resultados finales, lo que ha remecido las elecciones tradicionalmente cívicas del país.

        El Tribunal Supremo de Elecciones de Costa Rica anunció en semanas recientes estar investigando los pagos irregulares que un grupo de empresarios aliados canalizó hacia su campaña. Chaves dijo antes de la votación del domingo que no sabía de la existencia de esos fondos.

        Y el domingo, el mismo tribunal advirtió que un estratega de la campaña de Chaves intentó intimidar a los trabajadores electorales mediante la distribución de un mensaje masivo a través de WhatsApp que los amenazaba con ir a la cárcel.

        Figueres había centrado su campaña en atacar la relativa falta de experiencia política de Chaves, que se limita a su periodo de seis meses como ministro de Hacienda del presidente saliente, Carlos Alvarado.

        Pero Figueres fue incapaz de distanciarse de sus propias acusaciones de corrupción, relacionadas con los honorarios de consultoría que recibió de una empresa francesa de telecomunicaciones tras finalizar su primer mandato presidencial en 1998.

        Figueres negó haber dado un trato preferente a la empresa durante su presidencia, y los fiscales que investigaron los pagos, que se produjeron entre 2000 y 2003, no presentaron cargos. Sin embargo, la decisión de Figueres de esperar los resultados de la investigación en Europa, donde vivía en ese momento, dejó una impresión duradera de mala conducta entre muchos costarricenses.

        “Felicito a Rodrigo Chaves y le deseo lo mejor”, dijo Figueres a sus seguidores después de que se anunciaran los resultados iniciales.

        Ambos candidatos se negaron a ser entrevistados para este artículo.

        A pesar de que Chaves ha asegurado la victoria, dijeron algunos analistas, el apoyo endeble que tendrá en el Congreso, los sólidos tribunales autónomos del país y las finanzas públicas débiles harán que le resulte difícil cumplir su promesa de campaña de aumentar el gasto social para frenar el aumento de la desigualdad y el crimen.

        Su partido tendrá solo 10 de los 57 escaños del Congreso de Costa Rica.

        “Se va a producir un ciclo en el que la gente se desilusiona cada vez más con el sistema político”, opinó Bosworth, el analista. Chaves, aseguró, carece de una “plataforma popular capaz de satisfacer las expectativas”.

        Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev

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        Artillerie : Le français Nexter paraît bien placé pour fournir des CAESAr à l’armée malaisienne

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

        Artillerie : Le français Nexter paraît bien placé pour fournir des CAESAr à l’armée malaisienne

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

        Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

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        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

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        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

        France24 - World

        Russia uses abductions to intimidate Ukrainians in occupied territories

        Issued on: 29/03/2022 - 17:44

        Lara BULLENS Follow

        Ukrainian journalists, public officials, civil rights activists and even civilians who are vocal against the invasion of their country are being arbitrarily detained by Russian forces. The tactic is being used to instil fear in local communities, some say, with forced detentions lasting anywhere from a day to two weeks. 

        It was an icy cold morning on March 23 when Russian forces knocked on Svetlana Zalizetskaya’s front door in Melitopol in southeast Ukraine. Hoping to find her inside, they came face to face with her elderly parents instead. “I wasn’t home at the time,” she told FRANCE 24. The three armed men searched the place, turning the house “upside down”, and took her 75-year-old father to an unknown location.

        Zalizetskaya, the director of local newspaper Holovna Gazeta Melitopolya and news website RIA-Melitopol, had fled the city days earlier. “I was intimidated by Galina Danilchenko,” she said, referring to the pro-Russian acting mayor who replaced Ivan Fedorov, who was himself abducted on March 11 and eventually released in exchange for nine Russian conscripts.

        “[Danilchenko] asked me to become a propagandist for Russia and to start reporting in support of the occupation. She tried to convince me by promising a great career in Moscow,” said Zalizetskaya, who refused the proposal and packed her things to leave the city for fear of reprisal. A few days later, she received a call and found that her father had been taken hostage.

        “Their demand was clear: he would be returned if I gave myself in.” But Zalizetskaya turned down the Russian proposal once again, “so they demanded that I shut down RIA-Melitopol”.

        On March 25, two days after her father’s abduction, Zalizetskaya posted on Facebook announcing the transfer of her news website to third parties “in exchange for evacuation” and "in territory controlled by Ukraine" who, according to her, "provide objective information". She is still sharing articles by RIA-Melitopol on her Facebook page and said that she did not personally consent to cooperation beyond the statement. 

        Her father was released later that day, relatively unscathed but deprived of the medicine he needed and badly shaken up by his abduction. Though Zalizetskaya was relieved, the anger she feels is palpable. “I regard such actions of the occupying forces as terrorism,” she said, adding that she is determined to continue working as a journalist to document the horrors Ukrainians face in Russian-occupied territories.

        #Ukraine: RIA-Melitopol editor-in-chief Svitlana Zalizetska’s father was released last night after being taken hostage by Russian forces earlier this week. Zalizetska refused to cooperate with Russian authorities and instead transferred control of her news site to third parties. pic.twitter.com/w23Vog6X2M

        March 26, 2022

        This wasn’t the first time a journalist or a relative had been detained by Russian forces in Ukraine. The UN’s monitoring mission on the ground, which is documenting abductions, found that 21 journalists and civil society activists have been arrested since Russia began its invasion on February 24. Family members are often kept in the dark on the whereabouts of their loved ones, without any idea of what is happening to them. Of the 21 captured, only nine have been “reportedly released”, according to the UN.

        International nonprofit Reporters Without Borders also published a handful of alarming accounts regarding the detention, torture, intimidation and threats media workers in Ukraine are facing. 

        Consequences of speaking out

        The UN says many perpetrators of abductions come from the Kherson, Luhansk and Zaporizhzhia regions, home to self-proclaimed “republics” allied with the Russian Federation and pro-Russian armed groups. Cases have also been reported in parts of Kyiv, Kheron, Donetsk, Sumy and Chernihiv.

        “It’s becoming increasingly dangerous for journalists and editors to stay in regions occupied by Russia,” Sergiy Tomilenko, president of Ukraine’s National Union of Journalists, told FRANCE 24. “They are isolated in these territories. They can’t leave.”

        Local officials are also being targeted for detention. Abductions have also been alleged in northern cities including Nova Kakhovka, where the secretary of the city council has vanished, and in Bucha, where six local council members were detained and eventually released following a Russia raid, according to the BBC.

        The UN found that 24 public officials and civil servants of local authorities had been detained in Russian-controlled regions. Thirteen have reportedly been released, but the location and status of the remaining 11 are unknown. 

        Political analyst Mattia Nelles, who is normally based in Kyiv but now lives in Germany, has been tracking abductions in the east and south of Ukraine. He said Russian forces will target “anyone who is actively speaking out against the occupation” and are especially quick to detain those calling for protests.

        “I even heard of two cases in Kherson where people were randomly picked up at checkpoints after Russian forces searched their phones and found many pro-Ukrainian channels open on their Telegram [app],” he explained. “My friend who lives there says he never takes his phone with him when he goes outside now.”

        ‘You could be next’

        Nelles, his Ukrainian wife and her parents managed to flee the country early on, though a large part of their family is still living in Svatove, a city in the Luhansk Oblast. On March 26, neighbours informed his uncle that Russian forces had come looking for him. “It was unclear why, but we assumed it was because he is an army veteran. He served as a medic in 2016 and 2018 for the Ukrainian army in Donbas.”

        His uncle went into hiding, but Russian forces found him shortly after and detained him for interrogation. “It lasted three hours,” Nelles said. “And it turned out that they were looking for his son-in-law, who is an active army soldier and is also registered at my uncle’s house. Hence the mix-up.”

        Nelles’ uncle was released and, despite being deeply distressed, was unharmed. Others, like the Ukrainian fixer for Radio France who was tortured for nine days, were not as lucky.

        “There are varying degrees of severity when it comes to how [Russian occupiers] treat people,” Nelles explained. “I imagine that it’s a case-by-case situation. It depends on how much the person resists, how involved they are with the Ukrainian army, or how much of a problem they were for the occupying forces.”

        It also depends on what Russian forces want to get out of their detainees. When speaking about the abduction of Zalizetskaya's father, Tomilenko explained that the case was a clear example of Russia trying to neutralise Ukrainian media by using a carrot-and-stick method. “First, they arrest local journalists and editors, [and] try to intimidate them into saying they support the occupation,” he said. If this fails, Russian forces “simply demand that they stop covering the news”.

        The goal of the abductions is crystal clear. They are an effective means of instilling fear in local populations, making it easier for Russian forces to exert control. And for some, it seems to be working. Tomilenko hears of new abductions on a daily basis and has an increasing number of journalist colleagues afraid to leave their houses. “Two colleagues in Kherson haven’t gone outside in two weeks,” he said.

        In an effort to clamp down, human rights organisations in Ukraine are putting together missing persons lists and campaigning to shed light on what is happening on the ground. Ukraine’s National Union of Journalists has also published guidelines for journalists and editors in occupied territories, urging them to refrain from posting anything on social media and to use pseudonyms if working as local correspondents for international or national media outlets.

        But the sense of intimidation left behind by the abductions can be felt by even the most courageous souls. “The message being sent out is: ‘If you dare to speak out, you could be next’,” Nelles explained. “That is terrifying. Especially for those who hold any official position.”

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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        Solidarity and French bureaucracy: the Ukrainian refugees of Paris

        Reporter's notebook

        From Lviv to Kyiv, snapshots of Ukraine in a time of war

        The Observers

        War in Ukraine: Kherson residents stand up to Russians, and a military expert outlines Russia's weaponry

        New York Times - World

        Guerra Rusia-Ucrania

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        ‘Es como vivir en una película de terror’: un pueblo ucraniano muere lentamente

        La guerra nunca se detiene en Guliaipolé, una pequeña ciudad en el este de Ucrania. La mayoría de los residentes han huido, y los que quedan sobreviven con pocos alimentos y sin servicio de electricidad ni agua potable.

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        Por Thomas Gibbons-Neff y Natalia Yermak

        GULIAIPOLÉ, Ucrania — El bombardeo fuerte suele comenzar poco antes de la medianoche, bastante después de que el cielo se ha tornado negro, luego de que las torres de telefonía celular se han apagado y cuando los perros callejeros comienzan a ladrarle a la noche.

        En Guliaipolé no hay electricidad ni agua corriente. Solo hay oscuridad y largos minutos de silencio cuando el tictac de los relojes de pared que funcionan con baterías o el chirrido de las puertas que abre el viento frío se escudriñan con angustia hasta que la siguiente explosión golpea en algún lugar cercano, sacudiendo las ventanas… y estremeciendo los huesos.

        Y luego sucede otra vez, y una vez más. Un chirrido muy agudo y luego una explosión. A veces los bombardeos se acercan, otras se alejan. Es posible que durante unas cuantas horas se detengan por completo. Pero la misma rutina se ha repetido durante casi un mes en este pueblo ubicado en el frente de batalla al este de Ucrania, y todas las noches los residentes se hacen la misma pregunta: ¿Dónde caerá el próximo?

        “Es como vivir en una película de terror”, afirmó el lunes Ludmila Ivchenko, de 64 años, entre lágrimas y envuelta en su abrigo de invierno. Se mecía hacia atrás y hacia adelante, sentada, junto a la llama de una vela de aceite, en el sótano del hospital del pueblo donde ahora viven ella y sus vecinos.

        Mientras las ciudades ucranianas como Járkov y Mariúpol están siendo destrozadas con los intensos bombardeos, los misiles crucero y los ataques de infantería, Guliaipolé, un pueblo que alguna vez fue el hogar de 13.000 personas, está muriendo con mucha más lentitud.

        Es probable que este pueblo, a unos 145 kilómetros al noroeste de Mariúpol y a las orillas de la región de Donbás, se encuentre en la ruta de futuras ofensivas rusas que se realicen en el este, donde las tropas concentrarán sus operaciones, según aseveraron las autoridades el miércoles.

        Guliaipolé, estratégicamente ubicado en la intersección de importantes carreteras que dividen la zona oriental del país, está rodeado de una media luna de fuerzas rusas y separatistas que se conforman con bombardear el pueblo en vez de tomarlo, quizás porque, de acuerdo con los analistas militares, todavía no tienen los recursos para hacerlo.

        Los residentes de ese enclave cada vez más pequeño —que ya solo tiene 2000 personas— están atrapados en medio de batallas de artillería entre las fuerzas rusas y ucranianas mientras que casas, apartamentos, mercados, restaurantes y clínicas de atención médica son destruidos paulatinamente y la gente tiene que huir, vivir bajo tierra o morir.

        Para quienes todavía viven ahí, la guerra en Guliaipolé comenzó el 2 de marzo, el día en que se acabó la energía eléctrica seguida por la suspensión del suministro de agua.

        Rodeado de ondulantes campos sembrados de trigo y girasoles y atravesado por el río Haichur, Guliaipolé parece y da la sensación de ser una localidad característica de la era soviética: casas modestas y edificios de apartamentos de poca altura con espaciosas calles arboladas, que en otros tiempos eran perfectas para pasear en bicicleta por la tarde.

        El 5 de marzo, las fuerzas rusas entraron por poco tiempo al pueblo antes de ser expulsadas. El conjunto de puestos vacíos a medio destruir donde la gente solía vender verduras y otros productos es un extraño recordatorio de que alguna vez fue un pueblo normal. Ahora es una amalgama de edificios vacíos sin techos y con las ventanas rotas donde habitan más perros callejeros que personas.

        Las autoridades locales mencionaron que alrededor de doce civiles han muerto por los combates, esa cifra incluye a las personas que han sufrido infartos durante el asedio.

        “Todos los días hay bombardeos”, dijo Tetiana Plysenko, de 61 años y maestra en Guliaipolé.

        Cada mañana, la gente sale de sus casas y refugios para evaluar los daños y llamar a sus vecinos con el fin de asegurarse de que siguen con vida. Los rumores abundan, al igual que la desinformación. Un rumor es que un vecino fue atrapado ayudando a marcar objetivos para el ejército ruso y luego lo ahorcaron. Pero nadie puede confirmar si eso es cierto.

        “Todavía no podemos entender por qué nos paso esto. Creemos que saldremos mañana y todo volverá a ser como antes”, dijo Ivchenko desde su refugio en el sótano. “Pero no hay forma de volver atrás”.

        Por el momento, Guliaipolé es patrullado por un pequeño contingente de soldados de defensa territorial ucranianos. La tarea de evacuar a las personas y traer ayuda humanitaria recae sobre diez personas provenientes del ayuntamiento. A los autobuses escolares les han asignado el trabajo de traer agua y alimentos y de sacar a la gente desesperada que quiere huir de los bombardeos.

        Sergiy Brovko, de 57 años, es un conductor de autobús enjuto y de baja estatura con arrugas a los costados de la cabeza. Brovko estuvo transportando a los niños durante un lapso menor a un año antes de que la guerra llegara al pueblo. Ahora conduce su viejo autobús Isuzu a la ciudad de Zaporiyia para recoger la ayuda humanitaria: cajas de pan, latas de gulasch y agua para luego hacer el largo trayecto de regreso a Guliaipolé.

        “Nunca hubiera podido imaginarme esto”, comentó Brovko el lunes mientras se dirigía a Guliaipolé en su séptimo viaje desde que comenzó la guerra. Maniobraba su autobús por las carreteras llenas de baches, los cuales son comunes en los tramos más rurales de Ucrania, reduciendo la velocidad casi a cero para transitar por los grandes cráteres que han dejado el uso excesivo y la falta de mantenimiento.

        “Ni en mis peores pesadillas”, asevera el conductor.

        El camino de Zaporiyia a Guliaipolé comienza con cierta normalidad, excepto por los puestos de control y las barreras de cemento en la carretera. Pero los carteles que hay en toda la ciudad son una extraña mezcla de cosas que nos muestran cómo había sido la vida hace no mucho tiempo y lo que hay ahora detrás de las puertas de Zaporiyia: entre anuncios de conciertos y arcos de McDonald’s hay vallas gigantescas que les informan a los transeúntes a qué parte de los tanques rusos se debe lanzar una bomba molotov.

        A medida que Brovko se acerca a Guliaipolé, el tráfico va disminuyendo. Los pueblitos que hay a lo largo de la carretera parecen inquietantemente cerrados, casi como locaciones de cine abandonadas. Los puestos de control ucranianos están a cargo de hombres jóvenes y viejos. Líneas de trincheras recién excavadas zigzaguean alejándose de la carretera reforzadas con troncos recién cortados y posiciones de ametralladoras. Para cuando aparece Gualiaipolé a la vista, Brovko ya ha pasado por varios letreros recién puestos que dicen: MINAS.

        “Ayer evacué a mis padres”, dijo y nos explicó que en fechas recientes una casa de su calle había sido alcanzada por fuego de artillería. Comentó que apenas hace unos días tuvo que esperar para entrar a Guliaipolé, con el autobús cargado con casi 230 kilos de papas, hasta que los rusos terminaron de bombardear la localidad.

        El lunes en la noche, Brovko estacionó su autobús en las afueras del pueblo y fue en bicicleta a la casa de su suegro, donde pasó la noche antes de llenar el autobús con personas evacuadas la mañana siguiente. Sus vecinos huyeron una semana antes y dejaron a su perrito, así que el conductor convertido en transportista de personas evacuadas y cuidador de mascotas, le dio un poco de pan al animalito antes de poner su despertador para las 5:45 a. m. e irse a dormir.

        El amanecer del martes fue terriblemente frío. Los bombardeos habían terminado más o menos a las 04:00 a. m. y se habían trasladado hacia algún otro punto conflictivo distante en el frente de batalla. Se descargaron cajas de leche, agua, pan y otros alimentos del autobús de Brovko para un grupo de voluntarios antes de que manejara unas cuantas cuadras para recoger al grupo de evacuados de ese día.

        Estas 40 personas, aproximadamente, serían trasladadas a Zaporiyia, donde se registrarían como personas desplazadas. Algunas estarían alojadas en dormitorios o gimnasios escolares o con amigos o familiares y otras saldrían del país. Según la Agencia de la ONU para los Refugiados, desde que Rusia invadió a Ucrania el 24 de febrero, más de cuatro millones de personas han huido del país y 6,5 millones se han desplazado dentro del territorio.

        Cerca de doce personas que abordaron el autobús de Brovko, en su mayoría mujeres y niños, tenían casi los mismos motivos para salir de Guliaipolé: los bombardeos se estaban intensificando y estaban cada vez más cerca. Eso era demasiado.

        El martes, subieron en silencio al autobús escolar amarillo y algunos estaban llorando. Una mujer se despidió de su pequeña perrita de color caramelo, Asya, porque no se permite que los evacuados lleven a sus mascotas. Otra mujer, Valia, de 60 años, llevaba a su nieta para que se reuniera con su padre, antes de abandonar el sur de Ucrania. Cuando la niña le preguntó dónde van a vivir, la abuela le dijo una mentira para tranquilizarla.

        “En Dubái”, dijo Valia, quien se negó a dar su apellido. “Ahí el mar es de color turquesa”.

        Los bombardeos se reanudaron poco después de que los autobuses salieron de Guliaipolé y duraron todo el día, comentó Kostiantyn Kopyl, un cirujano de 45 años que trabaja en el hospital y que es miembro de la unidad de defensa territorial. Las fuerzas ucranianas respondieron a los ataques en la noche, y las personas que quedaban en el pueblo hicieron lo que hacían todas las noches: escuchar y esperar la siguiente explosión.

        “Todos seguimos vivos”, informó.

        Thomas Gibbons-Neff es el jefe del buró de Kabul y exsoldado de infantería de la Marina. @tmgneff

        Tyler Hicks es fotógrafo sénior del Times. En 2014, ganó el Premio Pulitzer de fotografía de noticias de último momento por su cobertura de la masacre de Westgate Mall en Nairobi, Kenia. @TylerHicksPhoto

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        ‘At first people yelled … now they interact more’: #CallRussia fights Kremlin propaganda

        Issued on: 25/03/2022 - 11:23

        Louise NORDSTROM Follow

        When Vladimir Putin’s government started blacking out news of its war in Ukraine, a group of Lithuanian friends quickly moved to download as many Russian phone numbers as they could. The idea was simple: to break through the Kremlin’s propaganda machine by calling Russians, one by one, to tell them what was really going on in Ukraine. “At the beginning, they were really angry and yelled a lot, but now we’re sensing a shift in sentiment,” one of the founders of the #CallRussia campaign said.

        On March 3, one week after Russia launched its invasion of Ukraine and the Kremlin began to shut down any news outlet that deviated from the regime-scripted narrative of its “special military operation”, Vilnius native Paulius Senuta received a phone call from a friend. “He told me he’d downloaded Russian phone directories, and I immediately saw how this could be a way to get through to Russians who have no idea about what is really going on.”

        From that moment on, it took only 120 hours for Senuta and his friends, who also reeled in dozens of tech experts, communications specialists and psychologists, to set up the #CallRussia information campaign. The initiative was rolled out on March 8, and consists of a digital platform that allows Russian-speaking volunteers from across the world to connect with the 40 million Russians whose telephone numbers have been coded and saved into its database.

        "One conversation cannot overcome Putin's evil propaganda, but 40 million might. Russians empowered with truth and compassion are the only ones who can stand up against Putin's lies and end this war," #CallRussia announced on its launch day.

        ‘Putin will take care of you!’

        Since then, Senuta said some 25,000 volunteers in 116 countries have joined the movement, having already placed almost 100,000 calls.

        Senuta said that out of the near 150 calls he has made himself so far, the ones made in the first few days of the campaign were by far the hardest. “There were basically two types of interactions. About two-thirds of the people were really very angry and they would yell at you for like five to seven minutes. And about a third would just be kind of polite, they wouldn't talk to you, but they would listen. They were really afraid to speak.”

        Senuta said the yellers have been particularly difficult to deal with. “Emotionally it’s hard, you have to be prepared for that before you call,” he said, and noted that #CallRussia has developed both scripts and guidelines to help its volunteers handle the often very challenging conversations.

        “For example, there was this crazy lady who asked me if I knew who she was, and who told me that she was Putin’s daughter and that she was going to call her father on me. ‘He will take care of you,’ she said.”

        Hate mail and hacking attacks

        In the three weeks the campaign has been running, Senuta said his team has received several hateful messages and that its website has been the target of numerous hacking attacks. “We get messages like: ‘How much are you being paid for doing this’ and ‘stop the lies’, and they [the hackers] have tried to take down the site a few times, but we always get it back up running pretty quickly again.”

        Since the beginning of March, Russia has passed a flurry of laws banning both media and people from spreading so-called “fake news” about its war in Ukraine, including by use of the term “war”. Anyone breaching the law risks heavy fines and up to 15 years in prison. The Kremlin has also accused US tech giant Google and its video subsidiary YouTube of conducting  “terrorist” activities, and has blocked access to most international social media platforms such as Facebook, Twitter and Instagram, as well as several independent media.

        The near total media outage means that most Russians – especially those of older generations – have for the past month almost exclusively been limited to the Kremlin propaganda broadcast by state TV.

        “They [the respondents] are all pretty much repeating the same thing: that it’s a very small, targeted military operation aimed at denazifying Ukraine, that Russia is saving the Ukrainian people, and that it is bringing them food and clothes. It’s like a copy-paste of Russian state media.”

        ‘The conversations are getting longer’

        But in the past week or so, Senuta said both he and other volunteers have begun to note a change in tone in their calls to Russia. “There’s a sense that the sentiment is changing,” he said. “People aren’t shouting as much anymore, and there’s more interaction. There are more people talking and the conversations are getting longer.”

        Senuta said that even though this doesn’t necessarily mean that the majority of Russians have suddenly changed their minds about what they think is happening in Ukraine, it is a very positive sign.

        Senuta said that the increasing duration of the calls is one of the only ways to measure the success of the project. “What we’re trying to do is to convey the scale of the human tragedy so that people take a stance based on the humanitarian issues rather than the ideological issues, and some of our volunteers have now been able to talk to people for quite long, sometimes for an hour.”

        “The longer we can talk to people, the more we can actually tell them about what is really happening, and we think that this can have a real impact and change the way they see the war,” he said. “We’re not expecting to be able to suddenly turn pro-war Russians into anti-war, but if we can neutralise them, those that actually are against the war would feel more empowered and might actually go out into the streets [and protest].”

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        Pentagon says it has evidence Russia plotted to film fake attack to justify invading Ukraine

        Russia threatens to restrict YouTube over blocking of two German-language channels

        INTERVIEW

        ‘We’re at war’: The ‘Lithuanian Elves’ who take on Russian trolls online

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        Solidarity and French bureaucracy: the Ukrainian refugees of Paris

        Issued on: 26/03/2022 - 19:36

        France is taking its share of Ukrainian refugees with locals in Paris stepping up to help as the refugee crisis escalates. FRANCE 24 met some of those fleeing the war and the Parisians who are helping them navigate the French system at the only "Welcome Ukraine" centre in the French capital. 

        The war in Ukraine has stunned the world and triggered unprecedented international solidarity with millions of people fleeing Russian bombs ever since the conflict broke out on February 24. While the humanitarian response has been swift, resources in countries where Ukrainians have sought refuge are being stretched.

        “The Paris prefecture is closed over the weekend”, a group of security guards informs a small gathering of disoriented Ukrainian refugees upon their arrival at the “Welcome Ukraine” centre at Porte de Versailles, in south-west Paris on Saturday. The Paris municipal website says the centre is open seven days a week, from 9 am to 6 pm, but today its administrative services are closed. Only the Ukrainians in need of housing are accepted. The refugees who arrive at the centre stoically accept the news and exit meekly out through the gates of the pavilion, clutching their personal belongings and identification papers.

        Martine and her husband Pierre, who are French citizens, have come to the centre with Ukrainian refugees Svetlana, 53 years old, and her daughter Alyssa, 19 years old. All four of them seem at a loss as to what to do next after learning that the administrative branches of the centre are closed. They linger in the sunshine of the early spring morning and exchange phone numbers with an authoritative Russian-speaking woman who has showed up with another group of refugees and provides advice on how to navigate the labyrinth of French bureaucracy. 

        When asked how they met their charges, Martine says, “Through Mozambique!” a hint of a smile behind her mask. “My son lives in Mozambique where he has a friend who asked him if we could help”. The French couple agreed to come to the aid of the two women despite knowing nothing of their past and having to grapple with a language barrier.

        A gruelling trip through Europe

        They learned, with the help of Google Translate and Google Maps, where Svetlana and Alyssa had come from: the left bank of the Dnieper River, in a city called Dnipro. They learned that the two women had taken a gruelling five-day trip after leaving Ukraine, traveling by bus from Poland to Berlin, then taking a plane from Berlin to Paris, before arriving in Meudon, a French town a few kilometres away from the “Welcome Ukraine” centre. Martine and her husband had picked them up from another person's residence that very morning.

        The office of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), counted a total of 3,772,599 Ukrainian refugees on its website on Saturday, an increase of 46,793 since the last count on Friday. Along with Poland, Romania and Moldavia have been taking in most of the refugees and are under immense pressure to welcome and in many cases resettle more and more of those fleeing. Many refugees are trying their luck and going west, whether or not they have family or friends awaiting them.

        While it is still uncertain whether Svetlana and Alyssa will obtain the status of temporary protection in France, “they want to be autonomous and find work, which is the hardest part”, says Martine. As of March 23, France has accepted 26,000 refugees from Ukraine, 10,500 of whom have received temporary residence permits. 

        Individuals respond immediately

        “Associations are able to provide lodging but individuals are better at providing immediate responses like finding schools for children, feeding people, helping them obtain documents”, says Martine. “It’s natural for me to help because a century ago my grandfather left Odessa in a boat. He was fleeing the civil war in Russia. It touches me to see people going through the same struggles today”.

        Svetlana and her daughter, who had left the site to take out money from a cash machine, return, looking surprisingly happy as they stroll together in the spring weather along the avenue Ernest Renan. Rejoining Martine and Pierre, they then walk away from the centre toward an unknown future, their destinies temporarily linked because of the war.

        At noon, a bus arrives and a large crowd disembarks. Many carry suitcases and backpacks, a baby screams in the distance. Those brought to the centre by the Red Cross, will only stay at the centre for one or two days before leaving for other parts of France. At the same time, Olena and her father, from Cherkasy, arrive at the gates of the welcome centre. 

        “I invited my father to France for his birthday and because it was the kid’s vacation, but the war broke out and he stayed with us”, says Olena, a resident of France. “We are here because my father had cancer and if anything happens to his health I want him to be covered by the French security system”.

        Her mission today is to obtain the Carte Vitale for her father, the green and yellow card with a microchip that allows holders to access the French healthcare system, but they are turned away and told to return Monday.

        Olena says that her father will stay with her family however long the war lasts. “Everybody wants to go home”, she says, tears welling up in her eyes.

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        Toys, nappies, blankets: Volunteers drive across Europe to help Ukraine refugees

        ON THE GROUND

        ‘Worse than a horror film’: Refugees from Ukraine's Mariupol describe city's devastation

        On the ground

        More than 50,000 Ukrainian refugees arriving daily in Polish border towns

        Valeurs Actuelles

        [Vidéo] Ramadan : une prière géante organisée à Times Square

        Le ramadan a démarré le 1er avril et durera pendant un mois, comme le veut la tradition. Aux Etats-Unis, des centaines de musulmans ont profité de cette occasion et se sont réunis samedi 2 avril pour célébrer le début de ce mois de jeûne. Comme le fait savoir CBS New York, les fidèles se sont installés dans la soirée à Times Square pour participer à une prière géante en public.

        New York City’s iconic #TimesSquare hosted over 1,000 #Muslims who broke their fast and attended the “first-ever” #Tarawih prayers on Saturday, the first day of the Muslim holy month of Ramadan.#Ramadan #RamadanMubarak #Ramadan2022 #RamadanKareem pic.twitter.com/HZnDVBkiuN

        — MuslimWomensCouncil (@MWC_Bradford) April 4, 2022

        Expliquer la religion

        Leurs tapis de prière installés au sol, des centaines d’hommes se sont agenouillés pour prier au son de « Allah Akbar ». Ils ont ensuite profité d’un repas avant de démarrer le jeûne islamique au lever du soleil durant trente jours. « Nous sommes ici pour expliquer notre religion à tous ceux qui ne savent pas ce qu’est l’islam », a expliqué un fidèle. Les New Yorkais qui se trouvaient dans les rues ont donc assisté à cette prière géante prononcée au haut-parleur et résonnant fort dans la ville américaine.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Guerra Rusia-Ucrania

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        Estas son las tres mujeres que se encargarán del rearme de Alemania

        Angela Merkel ya no es la canciller del país. Pero mientras la guerra continúa en Ucrania, que solo está a 10 horas en automóvil desde Berlín, unas ministras supervisan la seguridad nacional.

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        Por Katrin Bennhold y Steven Erlanger

        BERLÍN — Tres días después de la invasión rusa en Ucrania, el canciller Olaf Scholz decidió romper con el pacifismo alemán de la posguerra y se comprometió a dotar a su país con los recursos y el poder necesarios para liderar los temas de seguridad en Europa.

        La tarea de materializar ese cambio, el mayor en la política exterior alemana desde la Segunda Guerra Mundial, está en manos de un grupo de mujeres.

        La ministra de Defensa, Christine Lambrecht, quien estuvo de visita en Washington esta semana, supervisa un programa de rearmamento del ejército alemán al que se asignaron 100.000 millones de euros, equivalentes a unos 110.000 millones de dólares. La ministra de Relaciones Exteriores, Annalena Baerbock, trabaja en el diseño de la primera estrategia de seguridad nacional de Alemania. Por su parte, Nancy Faeser, encargada de la seguridad nacional, organiza la bienvenida a cientos de miles de refugiados ucranianos.

        La guerra en Ucrania, que se encuentra a solo 10 horas de Berlín por tierra, coincide con un momento en que, por primera vez en la historia alemana, tres mujeres ocupan los principales cargos relacionados con la seguridad nacional y están en la primera línea de una revolución no solo cultural, sino también estratégica en el país.

        “La seguridad está en manos de mujeres fuertes en este gobierno”, señaló Scholz, de 63 años, cuando presentó su gabinete a la nación en noviembre (el primero integrado por el mismo número de mujeres que de varones). Este cambio, que de por sí habría sido de suma importancia en cualquier época, es de especial notoriedad ahora que Alemania enfrenta la mayor crisis de seguridad desde la Guerra Fría: la agresión rusa en Ucrania que ha causado inquietud en Europa y puesto bajo los reflectores a la alianza de la OTAN.

        La predecesora de Scholz, Angela Merkel, marcó un momento trascendental en la historia cuando se convirtió en la primera mujer canciller en 2005, inspiró a mujeres y niñas de todo el país y se ganó elogios por su liderazgo en Europa, sobre todo tras amalgamar a otros actores del continente europeo en respaldo a sanciones severas contra Rusia después de que ese país se anexó Crimea en 2014.

        Christoph Heusgen, un veterano diplomático alemán que fungió como asesor de seguridad nacional de Merkel durante 12 años, sintetizó así el secreto del éxito de su antigua jefa en política exterior y seguridad: “Nada de vanidad, nada de testosterona”.

        Sin embargo, a diferencia del socialdemócrata Scholz, Merkel nunca logró la paridad de género en su gobierno. Apenas ahora, a un cuarto de siglo de que Madeleine Albright (quien murió la semana pasada a los 84 años) se convirtiera en la primera mujer designada secretaria de Estado en Estados Unidos, Alemania tiene por primera vez a una mujer al frente del Ministerio de Relaciones Exteriores y a su primera ministra del Interior (ya había tenido a dos mujeres al frente del Ministerio de Defensa).

        Algunos observadores perciben una analogía con el cambio en política exterior, que durante tanto tiempo se les escapó a los demócratas cristianos de Merkel, tradicionalmente más partidarios del ejército. Según Roderich Kiesewetter, legislador conservador y soldado retirado, del mismo modo que hizo falta tener un canciller varón para lograr la paridad de género en el gobierno, fue necesario que ascendiera al poder un gobierno progresista para anunciar la asignación de 100.000 millones de euros destinados a la renovación del ejército alemán.

        Si su propio partido hubiera hecho este anuncio, “el resultado habría sido de agitación, desasosiego público y manifestaciones; el llamado movimiento de paz habría clamado que éramos unos belicistas”, explicó Kiesewetter.

        En cambio, le corresponderá a Lambrecht, otrora partidaria de ese movimiento de paz que se afilió a los socialdemócratas de Scholz en los años ochenta, cuando marchó en protesta contra el uso de la energía nuclear y a favor del desarme, comprar drones armados y una nueva generación de aviones de combate capaces de soltar bombas nucleares.

        Lambrecht, de 56 años, antigua ministra de Justicia a quien se ubica en la facción de izquierda de su partido y no cuenta con experiencia militar previa, en muchos sentidos personifica el cambio radical de mentalidad ocurrido en Alemania desde que Rusia atacó a Ucrania en febrero.

        Antes de que estallara la guerra, Lambrecht insistió, en nombre de muchos socialdemócratas, en “no involucrar” al gasoducto Nord Stream 2 entre Rusia y Alemania “en el conflicto de Ucrania”. Defendió la prohibición alemana de enviar armas a zonas en conflicto y, en su lugar, le ofreció a Ucrania enviar 5000 cascos y un hospital de campaña.

        Ahora, describe con orgullo a Alemania como uno de los mayores proveedores de armas a Ucrania y defiende los planes de elevar el gasto militar por encima del dos por ciento del producto interno bruto.

        “Tenemos que despedirnos de la idea de que vivimos en una Europa pacífica”, declaró Lambrecht en una entrevista reciente. “Las amenazas están cada vez más cerca… ya se han acercado más. La idea de que hay fronteras que todos aceptan ya quedó atrás. Hemos visto cómo Putin pisotea la legislación internacional”.

        También habla con franqueza acerca de su tardanza (y la de su país) para cambiar de postura, una actitud que, en opinión de algunos observadores, le da credibilidad ante aquellos que todavía no están tan convencidos.

        “Para ser honesta, no lo habría imaginado antes de esta cruel guerra ofensiva”, indicó. “Marcó un antes y un después”.

        Lambrecht dijo que al reunirse con el asesor de seguridad nacional del presidente Joe Biden, Jake Sullivan, el secretario de Defensa Lloyd Austin y miembros del Congreso en Washington esta semana, les dirigiría un solo mensaje: “Apoyamos a nuestros aliados y estamos conscientes de la responsabilidad que debemos y queremos aceptar en esta alianza. No nos limitamos a hablar, sino que tomamos medidas concretas”.

        Una de esas medidas es desarrollar una estrategia de seguridad nacional, la primera en la historia de Alemania, y la mujer a cargo de esta tarea es la ministra de Relaciones Exteriores, Baerbock. Con una postura agresiva hacia Rusia, está decidida a plasmar el consenso actual de una política exterior más ofensiva y basada en valores en una doctrina perdurable.

        Destacó que ese consenso es frágil.

        “De no ser por la guerra, quizá nunca habríamos tomado algunas de estas decisiones”, aclaró. “Quiero asegurarme de que no olvidemos en cuatro meses, ni siquiera en cuatro años, por qué tomamos algunas de estas decisiones”.

        Para Baerbock, quien pertenece al Partido Verde, no solo se trata de un cambio de política. Se trata de un cambio en la imagen que Alemania tiene de sí misma y cómo se define, de dejar de ocultarse detrás de su historia para intentar moldear el futuro activamente.

        “Es bueno conocer la historia, pero no podemos formular el futuro tan solo con base en el pasado”, aseveró. “Como alemanes, tenemos una responsabilidad especial, pero debemos trabajar por el futuro”.

        A sus 41 años de edad, Baerbock representa a una nueva generación en la política alemana, la de aquellos que se convirtieron en adultos después de la caída del Muro de Berlín. Al igual que otras personas de su generación, no tiene miedo de hablar de “liderar” (en alemán, führen), palabra que por mucho tiempo fue tabú en la Alemania traumatizada por los recuerdos de quien fue su Führer, Adolfo Hitler.

        Como madre de dos niños pequeños, Baerbock ha humanizado y personalizado la diplomacia de guerra casi todos los días, siempre con la vista puesta en el futuro.

        “Crecí en una Unión Europea unida en la paz y, como alemana occidental, es mi responsabilidad garantizar lo mismo para mis hijos y mis nietos”, dijo. “En realidad tengo la responsabilidad de liderar para que otras generaciones de nuestros países vecinos también puedan vivir en paz. Y esto es un cambio de identidad”.

        Baerbock, quien abiertamente promueve una “política exterior feminista”, describió su llegada como un “choque cultural” para la comunidad alemana de seguridad, dominada por varones, situación que comparte con Faeser, la ministra del Interior.

        “En el año 2022 debería ser normal que las mujeres dirijan agencias de seguridad”, comentó Faeser en una entrevista. “Es una señal importante y positiva para Alemania”.

        Además, fue una decisión largamente pospuesta, según comentan en privado algunos funcionarios de su ministerio. En 2018, el predecesor de Faeser solo designó hombres en ocho cargos ministeriales menores. La fotografía de los nueve funcionarios causó tal indignación que el ministerio tuvo que retirarla de su página web en aquel momento.

        Un enfoque de seguridad más balanceado en términos de género no solo es un asunto de equidad sino de buena política, dijo Faeser, que gestiona la llegada de unos 250.000 refugiados de Ucrania, una cantidad que se espera que supere a los 1,2 millones que en 2015 y 2016 llegaron procedentes de Siria, Irak y Afganistán.

        “Una prioridad es atender a las mujeres jóvenes y los niños”, dijo Faeser. “Muchas de estas mujeres y niños están traumados no solo por la guerra sino porque han tenido que dejar atrás a sus esposos, padres e hijos. Requieren cuidado especial. Como vienen tantas mujeres solas, debemos ser especialmente cuidadosos”.

        Faeser ha incrementado la cantidad de agentes de policía en las estaciones de trenes a las que llegan los refugiados para protegerlos de los traficantes de personas y depredadores sexuales.

        Cuando no está planeando cómo recibir refugiados o promoviendo un sistema conjunto para registrarlos y distribuirlos entre los 27 países de la UE, el trabajo de Faeser también implica vigilar la infraestructura crítica que está en riesgo de ciberataques rusos y campañas de desinformación. Alemania tiene una población considerable de rusoalemanes.

        “Desde que estalló esta guerra ilícita, hemos visto campañas rusas de desinformación que difunden la narrativa de que Ucrania necesita ser liberada”, señaló Faeser.

        En general, Faeser hasta ahora no ha sido blanco de comentarios sexistas, como les ha sucedido a sus colegas ministras. Baerbock, quien fue candidata del Partido Verde a la cancillería antes de integrarse al gobierno de Scholz mediante una coalición, fue el foco de varias campañas de desinformación en línea, algunas orquestadas desde cuentas rusas.

        No obstante, ahora que la renovación del ejército alemán ocupa los titulares noticiosos, la ministra de Defensa Lambrecht se ha convertido en el blanco principal.

        “¿Acaso esta ministra sabe cómo hacer la guerra?”, preguntó hace poco el tabloide más vendido de Alemania, Bild.

        Por ahora, Lambrecht no toma muy en serio estas críticas. “Francamente, estoy muy ocupada y no tengo tiempo para pensar por qué escriben ciertas cosas de mí”, afirmó antes de abordar su avión a Washington. “Mi trabajo es mejorar significativamente el ejército. Que me juzguen cuando termine”.

        Katrin Bennhold es la jefa de la corresponsalía de Berlín de The New York Times. Anteriormente, reporteaba desde Londres y París, en donde cubría una gama diversa de temas: desde el auge del populismo hasta asuntos de género. @kbennhold

        Steven Erlanger es el corresponsal diplomático jefe en Europa, vive en Bruselas. Previamente, reportó desde Londres, París, Jerusalén, Berlín, Praga, Moscú y Bangkok.

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        Valeurs Actuelles

        Coupe de monde de football au Qatar : les drapeaux-arcs-en-ciel confisqués pour “protéger” les supporters

        La coupe du monde de football 2022 débutera le 21 novembre prochain au Qatar, et réserve déjà son lot de controverses. Comme l’a rapporté BFMTV le 1er avril, un haut responsable chargé de la sécurité de l’événement a annoncé que les drapeaux arc-en-ciel pourraient être confisqués aux supporters. Ce dernier a évoqué une raison sécuritaire, en expliquant vouloir « protéger » les supporters face à d’éventuelles agressions. Bien que les organisateurs répètent en boucle que la communauté LGBTQ+ ne risque rien à Doha, la déclaration d’Abdulaziz Abdullah Al Ansari remet en cause cette idée.

        Discrimination ambiante

        Depuis sa désignation comme pays hôte de la compétition, le Qatar a suscité de nombreuses critiques, et cette annonce ne devrait pas arranger la situation. En effet, de nombreuses personnes se sont insurgées que la coupe du monde ne se déroule dans ce pays où les valeurs du sport et les droits de l’homme y sont controversés. « Si vous voulez démontrer votre point de vue sur la situation LGBTQ, démontrez-le dans une société où il sera accepté », a expliqué Abdulaziz Abdullah Al Ansari, tout en assurant que ses propos n’étaient pas discriminatoires. A la suite de ces déclarations qui sont venues s’ajouter à ceux du président du comité d’organisation du Mondial, qui avait indiqué fin 2021 que « l’homosexualité n’est pas autorisée » dans l’émirat, plusieurs associations ont pris le sujet à bras le corps. C’est le cas par exemple du réseau anti-discrimination FARE qui a fait part de sa « préoccupation » et indiqué que cette décision ne pourrait pas être « considérée comme acceptable ».

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Slideshow: Death, destruction in wake of Russian troop withdrawal from northern Ukraine

        Issued on: 03/04/2022 - 18:15

        FRANCE 24 Follow

        A recent Russian troop withdrawal from the Kyiv region has left apocalyptic scenes of death and destruction amid growing reports of atrocities, particularly in the suburb of Bucha. Western leaders and international human rights groups have called for an investigation into the incidents, while Russia denies killing civilians in Bucha. Click on the arrows in the photograph below to view the slideshow.

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        Zelensky slams ‘torture of whole nation’ as Bucha killings spark outrage

        AS IT HAPPENED

        Ukraine regained control of ‘whole Kyiv region’ says defence official

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        From Lviv to Kyiv, snapshots of Ukraine in a time of war

        France24 - World

        Sri Lankan president asks opposition to join unity govt amid economic crisis

        Issued on: 04/04/2022 - 08:47Modified: 04/04/2022 - 08:49

        NEWS WIRES

        Sri Lankan President Gotabaya Rajapaksa called for a unity government on Monday to deal with the country's economic crisis, as cabinet ministers and the central bank governor offered to resign and stock trading was halted twice because of a plunge in share prices.

        The debt-laden country is struggling to pay for imports of fuel and other goods due to a foreign exchange crisis, leading to hours-long power cuts and a shortage of essentials.

        Widespread street protests have continued despite a weekend curfew.

        "Considering this a national need, the time has come to work together for the sake of all the citizens and future generations," Rajapaksa's media office said in a statement.

         

        "The president invites all political parties representing in the parliament to come together to accept ministerial portfolios in order to find solutions to this national crisis."

        Central Bank of Sri Lanka Governor Ajith Nivard Cabraal said he had also offered to quit.

        "In the context of all cabinet ministers resigning, I have today submitted my resignation as Governor," he said on Twitter.

        The developments come after Rajapaksa declared a state of emergency on Friday, following protests over the economic hardship faced by the people of the country.

        The Colombo Stock Exchange suspended trading twice on Monday morning due to a sharp fall in the benchmark share price index.

        Traffic was back on the streets of the country's main city Colombo on Monday, but there were reports of sporadic and peaceful protests from across the country.

        The island nation of 22 million, off India's southern tip, is also grappling with soaring inflation after the government steeply devalued its currency last month ahead of talks with the International Monetary Fund for a loan programme.

        The country's expenditure has exceeded its income under successive governments while its production of tradable goods and services has been inadequate. The twin deficits were badly exposed by the COVID-19 pandemic that crippled its economic mainstay, the tourism industry.

        (REUTERS)

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        Sri Lanka declares state of emergency amid street protests over economic crisis

        Sri Lanka’s cabinet ministers resign amid protests, social media ban

        Sri Lankan opposition lawmakers defy curfew to stage protest amid economic crisis

        BBC

        UK farmers call for weedkiller ban over Parkinson’s fears

        By Claire Marshall & Malcolm PriorBBC Environment & Rural Affairs Team

        Some British farmers are calling for a ban on the UK production of toxic weedkiller Paraquat, saying studies suggest it could be a factor in the onset of Parkinson's Disease. It comes as hundreds of US farm workers pursue a legal case against its manufacturer, alleging it knew the risk and failed to warn them.

        Andy Pollard was once a farm manager who could leap into his tractor cab. But now his limbs are rigid and his body contorts with spasms. He has advanced Parkinson's Disease, and can no longer control his own movements.

        He spent decades spraying herbicides on his land and, unaware of any danger, didn't use protective equipment.

        "Paraquat was a really good thing to use - or so we thought," his wife Sue says. "Andy would be driving around the fields and the spray would be going everywhere."

        She had thought it was a coincidence that the only people she knew with Parkinson's were farm workers, then read about the potential connection with the chemical.

        "Why hasn't it been regulated and stopped?" she asks. "We've got a lot of people in the same situation."

        Paraquat was first manufactured in the UK in the early 1960s and is sold globally - 377 companies have registered it for sale.

        It is one of the world's most popular and effective herbicides, millions of farmers have used it to kill weeds. But it is also one of the most dangerous and has caused thousands of poisoning deaths.

        Its manufacturer Syngenta says claims of a link between Paraquat and Parkinson's are not supported by scientific evidence, stating it has undergone more than 1,200 safety studies.

        Andy regularly visits a Dorset farm run by charity Countrymen UK, founded by Julie Plumley after her father John was diagnosed with Parkinson's.

        The 30-acre working farm sells beef and lamb. In the yard, instead of tractors is a fleet of mobility scooters. "The farmers come here not because they're ill," Julie explains, "but because they want to get on with living."

        Parkinson's Disease is believed to be the world's fastest-growing neurological condition. It affects neurons in a specific area of the brain called the substantia nigra.

        It is degenerative, gradually leading to tremors and stiffness in the limbs. Global studies show rural, agricultural areas often have higher rates of the disease.

        Julie explains her childhood farm was owned by the local council, so her father had to meet certain conditions. "He had to use chemicals, because if you got too many dock leaves or thistles, they could take money away from you. Paraquat was the pesticide all the farmers used."

        He would carry a backpack filled with the chemical and spend hours hand-spraying the fields. "He would have his sleeves rolled up, his arms bare, the liquid dripping down."

        John developed the disease in his 40s and always believed there was a connection to the chemicals. His suspicion deepened when his neighbour Ken Barnes was diagnosed around the same time - he was also in his 40s and had also been using Paraquat for years.

        Ken now visits Julie's farm. He has a twinkle in his eye, but his clarity of speech has gone. "It's a horrible disease," says his wife Sue. "It's taken his life away."

        She says its manufacture in the UK and export should be stopped. "I wouldn't want my son, who's got farming qualifications, ending up like his father."

        Paraquat has not been authorised for use in the EU since a court ruling in 2007. That is still the case in the UK after Brexit but it is still made - under the brand name Gramoxone - at Syngenta's plant in Huddersfield. It is exported to countries such as the US, Japan and Australia, with a fifth of exports going to the developing world.

        In the US, nearly 900 farmers and field workers have joined forces to sue the manufacturer, claiming not only is there a link between Paraquat and Parkinson's, but that Syngenta has deliberately hidden the health risks from the authorities.

        Syngenta rejects the claims made in the remaining multidistrict litigation case, which is due to come to court later this year.

        The company's most recent financial statement shows that the company has already paid $187.5m into a settlement fund. But it said the company believes that all of these claims are without merit and the payment is simply to keep the claims from going any further.

        Toxicologist Prof Jon Heylings worked for Syngenta and its predecessor companies for more than 20 years. After retiring, he turned whistleblower, and has given evidence as an expert witness in the US legal action.

        He said farmers who used it without protective equipment, damaging their skin, should be worried. "If they went out the next day and actually used it again, and the next day, you could absorb more Paraquat through the skin, into the blood and then into the brain," he says.

        "The issue is really does it actually cause Parkinson's when it gets into the brain? That's one of the key issues around the whole exposure. And if this chemical does cause Parkinson's, who is responsible?"

        There is no scientific consensus and many conflicting studies on any possible association between Paraquat and Parkinson's.

        In the UK, research charity Cure Parkinson's said exposure was "a well-recognised environmental risk factor" but Parkinson's UK said studies show "a small increased risk" at most.

        In the US, a 17-year-long study found Paraquat contributed to Parkinson's onset and progression. And research by the National Institute of Environmental Health Sciences - part of the US Department of Health - found people who used Paraquat developed Parkinson's two-and-a-half times more often than non-users.

        But the US regulator, the Environmental Protection Agency, says an updated study couldn't replicate those results and no clear link was found.

        But there are scientists who believe Syngenta is putting profit before product safety and public health.

        Prof Heylings has a Syngenta regulatory strategy document from 2003 written while Paraquat was still being used by UK farmers. Its author acknowledges a growing number of studies "citing a correlation between incidence of Parkinson's Disease and herbicide use, including Paraquat".

        He explains: "Syngenta are trying to influence researchers who are working on Paraquat and also influence the direction of the research because the last thing Syngenta wants is a big blow up on Parkinson's. So the strategy was to downplay anything to do with the potential neurotoxicity of Paraquat that could lead to Parkinson's."

        It said: "In our view, Jon Heylings is technically not qualified to comment on Paraquat and Parkinson's Disease. He is certainly not aware of Syngenta's research on the issue, which was mostly conducted from 2008 onwards, after he left the company. We spent tens of millions of dollars investigating Paraquat and Parkinson's disease - and this figure doesn't include the monetary value of internal expert time."

        In a statement, Syngenta said it had invested hundreds of millions of dollars over the product lifetime to ensure its safety.

        "Paraquat has been the subject of more than 1,200 safety studies submitted to, and reviewed by, regulatory authorities around the world. Recent thorough reviews performed by the most advanced and science-based regulatory authorities including the United States and Australia continue to support the view that Paraquat is safe."

        Photos by Claire Marshall

        See the full story on Countryfile on BBC1 at 17:30 BST on 3 April and afterwards on the iPlayer.

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        Valeurs Actuelles

        Législatives en Hongrie : le parti de Viktor Orban arrive largement en tête

        Alors que la présidentielle se profile en France, les Hongrois ont quant à eux dû voter dimanche 3 avril dans le cadre des élections législatives. Comme l’a indiqué Le Figaro, c’est le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban qui est arrivé largement en tête dans les urnes. Il s’agit de la quatrième victoire d’affilée pour le dirigeant souverainiste hongrois. Bien que les résultats définitifs ne soient pas encore connus, sa victoire est déjà confirmée par les premiers résultats partiels publiés par le Bureau national électoral. La participation au scrutin s’est établie à 68,7%, un chiffre proche du record d’il y a quatre ans.

        🇫🇷🇭🇺 Félicitations à Viktor Orbán pour sa victoire écrasante aux élections législatives en Hongrie.

        Quand le peuple vote, le peuple gagne ! pic.twitter.com/UYFfsAvhFL

        — Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 3, 2022

        « Victoire exceptionnelle »

        Pour ces élections, les analystes avaient prédit un combat serré comme jamais, puisque l’homme politique de 58 ans était notamment confronté à l’alliance inédite de six partis pour lui faire barrage. Pourtant, son parti Fidesz a recueilli 54,24% des voix après le dépouillement de 77% des bulletins. Le résultat officiel complet sera connu dans les prochains jours. En attendant, Viktor Orban s’est félicité de cette réussite : « Nous avons remporté une victoire exceptionnelle, une victoire si grande qu’on peut sans doute la voir depuis la Lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles », a-t-il déclaré dans un discours. En France, Marine Le Pen a tenu à adresser ses félicitations au dirigeant souverainiste, avec qui elle partage de nombreux points d’accord. La candidate du Rassemblement national a tenu à souligner une « victoire écrasante » sur son compte Twitter, et ajouté une phrase qu’elle compte bien voir appliquée les 10 et 24 avril prochains : « Si le peuple vote, le peuple gagne ! »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Le GIEC met les énergies fossiles au ban de nos économies

        Actu

        Le troisième et dernier volet du sixième rapport du groupe intergouvernemental d’experts sur le climat plaide pour une réduction drastique de l’usage du charbon, du pétrole et du gaz. Énergie décarbonée et sobriété sont à l’avant poste des alternatives.

        Marie-Noëlle Bertrand

        Comme les deux premiers, publié en aout et février dernier, le troisième volet du sixième rapport du Giec sonne le tocsin climatique. « Sans réductions immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs, limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C est hors de portée », souligne le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat. L’effort est conséquent : il faut, affirme le GIEC, réussir à les baisser de 43% avant la fin de la décennie et par rapport à leur niveau de 2019 (d’avant crise sanitaire, donc). Surtout, cette troisième et dernière publication avant longtemps s’attelle à mesurer les transitions à opérer dans tous les grands secteurs économiques. Agriculture, transport, industrie mais aussi finances : pas un n’échappe à la nécessité de se transformer. Le bouleversement, pour être efficace, doit être profond, insiste le GIEC. Ceci explique peut-être cela : rarement, et peut être même jamais, évaluation du GIEC n’aura pris tant de temps à être discutée, remodelée et finalement validée par les Etats rassemblés à Genève, finalisée avec trois jours de retard sur le calendrier annoncé.

        Réduction drastique des énergies fossiles

        L’énergie, évidemment, est en ligne de front. Tous les chemins permettant de limiter le réchauffement en deçà de 2 °C passent par une réduction drastique des énergies fossiles. Si tous les gisements de pétrole, de gaz et de charbon actuellement en service devaient être exploités jusqu’à leur terme sans l’usage de technologie de capture carbone, encore immature à ce jour, les deux objectifs deviendront impossibles à tenir. D’ailleurs, rappelle le GIEC, les politiques actuelles ouvrent la voie à un réchauffement de 3,2°C d’ici à la fin du siècle.

        Pour s’en tenir à un réchauffement de +1,5°C, l’usage du charbon devra avoir été réduit de 95% à l’horizon 2050, celui du pétrole de 60% et celui du gaz de 45%. En se contentant de limiter le réchauffement à +2 °C, ces baisses sont à peine moins fortes (-85% pour le charbon, -30% pour le pétrole et -15% pour le gaz).

        Déjà, tenir ce dernier objectif s’annonce compliqué: de 2030 à 2050, il faudrait réduire chaque année les émissions au niveau de celles enregistrées en 2020, au plein cœur de la pandémie, alors qu’une large partie de l’économie mondiale était stoppée net. Dès 2021, elles étaient reparties à la hausse, retrouvant leur niveaux records d’avant le coronavirus. 

        Les jeux ne sont pas faits : tout peut encore changer, assure le GIEC

        Mais les jeux ne sont pas faits : tout peut encore changer, assure le GIEC. C’est là même tout l’objet de ce troisième volet. Éliminer les subventions aux énergies fossiles pourrait faire baisser les émissions de 10%, donne-t-il pour exemple. Plus largement, les scientifiques plaident pour un très lourd transfert vers le nucléaire, l’hydraulique et les énergies renouvelables, afin de répondre aux besoins énergétiques. Il table aussi sur des politiques publiques structurelles aptes à nous diriger vers des sociétés plus sobres. Généraliser les mobilités douces, les véhicules électriques, le télétravail, l’isolation des bâtiments ou encore limiter les déplacements en avion pourrait permettre de réduire les émissions de 40% à 70% d’ici à 2050.  « Des modifications profondes et rapides de la demande faciliteront la réduction à court et moyen terme des émissions dans tous les secteurs», souligne le rapport, qui rappelle au passage que les 10% des ménages les plus riches représentent jusqu’à 45% des émissions totales.

        Tout cela, bien sûr, nécessitera des moyens : près de 2.300 milliards de dollars par an entre 2023 et 2052, rien que pour le secteur de l’électricité, si l’on souhaite tenir l’objectif des 1,5°C ; 1.700 milliards s’il s’agit de limiter le réchauffement à +2°C. Là encore, il va falloir changer la donne : selon le Giec, les pays riches dépensent aujourd’hui deux à cinq fois moins que ce qui serait nécessaire.Mais si la facture parait lourde, les sociétés humaines pourraient être payées en retour. «Les avantages des scénarios permettant de limiter le réchauffement à 2°C dépassent les coûts des mesures (nécessaires) sur la totalité du XXIe siècle,» souligne le rapport.

        Les seuls bénéfices en matière de santé publique d’une réduction de la pollution de l’air -cause de 7 millions de décès prématurés par an dans le monde - seraient, par exemple, du même ordre que les investissements pour atteindre cet objectif.

        Marie-Noëlle Bertrand avec AFP

        rapport du giecClimat
        France24 - World

        Serbia's incumbent President Vucic declares landslide victory

        Issued on: 03/04/2022 - 23:46

        NEWS WIRES

        Serbia's leader Aleksandar Vucic claimed a landslide victory in general elections Sunday paving the way for another term as president and extending his decade-long rule in the Balkan nation. 

        Official results were set to be announced late Monday but Vucic appeared confident in his commanding performance just hours after the polls closed, saying a run-off would not be needed. 

        "I am pleased that a huge number of people voted and showed the democratic nature of Serbian society," Vucic announced during a televised victory speech, saying he secured roughly 60 percent of the vote.

        "There was no suspense at any time," he added. 

        The country of around seven million took to the polls to elect the president and members of the 250-seat parliament and cast votes in several municipal contests.

        Surveys ahead of the polls predicted Vucic's centre-right Serbian Progressive Party (SNS) would maintain its control over the parliament, while the president would secure a second term.

        "Personally, I see stable progress and I voted in accordance with this opinion," Milovan Krstic, a 52-year-old government employee, told AFP after casting his vote in Belgrade.

        Russia's invasion of Ukraine cast a long shadow over the contest that observers had earlier predicted would focus on environmental issues, corruption and rights.

        Vucic deftly used the return of war in Europe along with the coronavirus pandemic to his advantage, promising voters continued stability amid uncertain headwinds.   

        "The influence of the Ukrainian crisis on the election results was huge," the president said in his victory speech.

        Following Vucic's speech, Serbia's leading opposition candidate Zdravko Ponos remained defiant. 

        "These elections are (the) beginning of the end of Aleksandar Vucic... we will not waste this," said Ponos.

        In the capital Belgrade, the elections were briefly marred by scuffles between parliamentary candidate Pavle Grbovic and supporters of Vucic's SNS, along with scattered reports of small skirmishes and voter intimidation.

        During his victory speech later, Vucic dismissed any allegations of foul play.

        The country's election commission predicted voter turnout would likely hover around 60 percent, nearly a 10-point jump from the last general elections in 2020.

        Serbs from the former breakaway province of Kosovo also participated in the contest and boarded around 40 buses headed north to vote, after authorities in Pristina refused to allow polling stations on its soil.

        Decade in power 

        Only a few months before the polls, the opposition seemed to have gained momentum. 

        In January, Vucic axed a controversial lithium mine project following mass protests that saw tens of thousands take to the streets. 

        The move was a rare defeat for Vucic, who has rotated through a range of positions, including prime minister, president and deputy premier along with a stint as the defence chief during a decade in power. 

        During the run-up to the elections, surveys predicted Vucic would win again on Sunday even as the opposition had hoped a high turnout could force a run-off. 

        Analysts, however, said the opposition had little chance of dethroning Vucic or eating away at his commanding parliamentary coalition, which holds a lion's share of the seats.

        The president has also carefully managed the country's response to the war in Ukraine by officially condemning Russia at the United Nations but stopping short of sanctioning Moscow at home, where many Serbs hold a favourable view of the Kremlin. 

        The opposition in turn has largely refrained from attacking Vucic's position on the conflict, fearing any call for harsher measures against Russia would backfire at the ballot box. 

        Vucic also headed into elections with a plethora of other advantages. 

        Following a decade at the helm, he has increasingly tightened his grip over the various levers of power, including de facto control over much of the media and government services.

        In the months leading up to the campaign, the president rolled out a range of financial aid offers to select groups, prompting critics to say he was trying to "buy" votes before the contest. 

        (AFP)

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        Serbians vote in polls overshadowed by war in Ukraine

        Serbia vaccinates migrants for Covid-19 after successful rollout for its nationals

        Reporters

        Serbia: The lithium mine sowing deep discord

        BBC

        The Ukrainian mother who had to bury her own son

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        The UN Secretary General has called for an independent investigation into the deaths of civilians in Ukraine after Russia was accused of war crimes.

        As Ukrainian forces have re-entered areas close to the capital Kyiv after the Russians retreated, they have reported finding hundreds of bodies and mass graves in the town of Bucha.

        It is here and in the surrounding areas that the BBC has filmed bodies of civilians in the streets - some with their hands and feet bound - who had been shot. Russia says images of civilian killings are ''fake''.

        The BBC's Jeremy Bowen met a bereaved mother on the outskirts of Kyiv, who had to bury her own son after he was killed by Russian soldiers.

        Valeurs Actuelles

        Nigeria : en un mois, trois prêtres ont été enlevés

        Au Nigeria, les enlèvements se poursuivent, rapporte Aleteia, vendredi 1er avril. Le 27 mars dernier, le père Leo Raphael Ozigi, curé du village de Sarkin Pawa, qui se trouve dans l’ouest du pays, a été enlevé en même temps qu’une quarantaine d’autres habitants. Le village où le religieux a été kidnappé est l’un des six villages attaqués entre le samedi 26 et le dimanche 27 mars. Cet événement porte à trois le nombre de prêtres enlevés dans le pays, en mars 2022, précisent nos confrères. 

        De nombreuses personnes déplacées et traumatisées 

        Au mois de mars, deux autres prêtres ont été enlevés au Nigeria. Tous les deux se trouvaient dans l’Etat de Kaduna, situé au centre du pays. Ainsi, comme rapporté dans un précédent article, le père Joseph Akete Bako, curé de la paroisse Saint-Jean, à Kudenda, avait été enlevé dans la nuit du 8 mars, à l’occasion d’un assaut contre la maison paroissiale. Au cours de ce même assaut, une personne avait été tuée. Quelques jours plus tard, le 24 mars, le père Felix Zakari Fidson, du diocèse de Zaria, avait été enlevé.

        Depuis cinq ans, plusieurs groupes terroristes, mais également des groupes armés, ravagent le nord-ouest du Nigeria, rappelle Aleteia. Selon les chiffres officiels, cette vague de violence a causé la mort d’environ 3 000 personnes au cours des dernières années. Toutefois, les personnes présentes sur le terrain assurent que ce chiffre pourrait en réalité atteindre les 36 000 personnes. Et cela, sans prendre en compte les nombreuses personnes déplacées, démunies ou traumatisées.  

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        3e volet du rapport du Giec : capturer le carbone, une vraie-fausse bonne idée

        Actu

        Climat. Le Giec rend public, ce lundi, le troisième volet de son sixième rapport, qui met à plat des solutions. Et alerte : toutes ne se valent pas. Explications

        Marie-Noëlle Bertrand

        Tous les chemins pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C sont-ils bons à prendre ? C’est une question à laquelle le Giec répondra ce lundi 4 avril. Le groupe international d’experts sur l’évaluation du changement climatique doit rendre public le troisième et dernier volet de son sixième rapport d’évaluation.

        • Le premier, remis en août 2021, portait sur les perspectives de réchauffement en fonction des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre à venir, et leurs effets physiques sur le Système terrestre.
        • Le deuxième, publié en octobre, évaluait l’impact de ces différents scénarios sur les écosystèmes et les sociétés humaines.
        • Ce troisième volet doit s’attacher à déterminer les trajectoires industrielles et économiques à suivre de façon à limiter la hausse des températures, soit les solutions qui sont à notre disposition.

        Là encore, plusieurs scénarios vont être mis sur la table avec, à chaque fois, une évaluation de leur impact sur l’emploi et, plus largement, de leur soutenabilité sociale.

        Produire des « émissions négatives »

        Les technologies et dispositifs de capture et de stockage du carbone comptent au nombre des leviers envisagés à moyen terme. Non sans soulever quelques questions, pour ne pas dire des réserves.

         Ces technologies ne doivent être envisagées que pour pallier ce que l’on sera obligé d’émettre en ultime ressort.

        Nadia Maizi, chercheuse à Mine Paris-PSL, co-auteure du rapport du Giec

        « À coup sûr, ils ne sont pas une solution à eux seuls », prévient Nadia Maizi, chercheuse à Mine Paris-PSL et figurant à la liste des auteurs principaux de ce troisième volet. « Ces technologies ne doivent être envisagées que pour pallier ce que l’on sera obligé d’émettre en ultime ressort. » Car les précédents travaux du Giec sont clairs à ce propos : rien ne remplacera la nécessaire baisse de nos émissions.

        Décryptage vidéo Dérèglement climatique : concrètement, qu'est-ce que l'on peut faire ?

        Reste que leur concentration est telle aujourd’hui que transformer nos économies ne suffira pas. Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C ou 2 °C, seuils critiques au-delà desquels l’adaptation deviendra trop coûteuse pour les sociétés humaines, voire impossible dans plusieurs grandes régions du globe, il va falloir produire des « émissions négatives », autrement dit ravaler du carbone déjà présent dans l’air. Et c’est là que les choses se corsent.

        Une capacité d’absorption saturée

        « Les océans et la végétation sont d’ores et déjà des puits de carbone naturels », rappelle Nadia Maizi. Mais face à un enrichissement permanent de l’atmosphère en CO2, leur capacité d’absorption sature. Des dispositifs complémentaires sont étudiés depuis quelques années.

        Ceux dits biologiques focalisent de nombreuses attentions. Il faut dire qu’il y a de quoi y voir une plutôt bonne idée. La reconstitution de forêts disparues, voire la création d’espaces boisés à très grande échelle comptent parmi cet éventail.

        Urgence climatique. Qu’est-ce qui bloque ?

        Ce que l’on nomme les Beccs en anglais – pour Bioenergy Carbon Capture and Storage – également. Ces projets consistent à boiser de vastes espaces avec des essences forestières à croissance rapide, à exploiter cette biomasse en la brûlant pour produire de l’énergie et, enfin, à capter le CO2 émis au moment de la combustion.

        Dangereuses monocultures

        Le Giec étudie leur usage dans certains de ses rapports passés, entre autres celui produit en 2018 sur les conséquences d’un réchauffement de 1,5 °C. Or, tout en notant l’immaturité de ces dispositifs, il en pointe également les dangers. « Faire reposer la décarbonation de l’économie sur ces changements d’usage des terres à grande échelle est incompatible avec l’atteinte d’une grande partie des objectifs de développement durable (ODD) tels qu’adoptés à New York en 2015 », souligne ainsi l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) dans une note d’analyse datée de 2019.

        Faire ces choix mettrait en concurrence ces espaces forestiers avec ceux nécessaires à une agriculture nourricière.

        En d’autres termes, faire ces choix mettrait en concurrence ces espaces forestiers avec ceux nécessaires à une agriculture nourricière. Le risque de famine s’en trouverait accru. Celui d’éroder la biodiversité également. Car, paradoxalement, « la demande en bois nécessaire au fonctionnement des Beccs risque d’augmenter et, avec elle, la déforestation », soulignait Peter Holding, agriculteur australien, représentant de l’organisation Farmers for Climate Action, lors d’un colloque tenu en ligne la semaine dernière à l’initiative de l’European Climate Foundation.

        Planter ou nourrir : Oxfam alerte sur les dangers des stratégies de neutralité carbone

        « Les communautés autochtones pourraient elles aussi souffrir de ces procédés », pointaient d’autres intervenants. Toutes ces monocultures dédiées nécessitent, enfin, énormément d’eau, relève pour sa part Nadia Maizi. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Au Giec de peaufiner la réponse, mais tous ceux qui ont étudié la chose de près le disent : l’usage de ces puits biologiques devra être extrêmement limité, au risque, sinon, d’être contre-productif.

        La couche d’ozone est-elle définitivement sauvée ?

        QU’EST-CE QUE LE GIEC ?Créé par l’ONU, en 1988, le Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ) est un organisme intergouvernemental chargé « d’évaluer les travaux scientifiques consacrés au changement climatique ».

        Il regroupe des centaines de chercheurs du monde entier et produit tous les cinq à sept ans un rapport d’évaluation qui synthétise l’ensemble des connaissances sur le sujet. 

        Le Giec est organisé en trois groupes travaillant sur des thèmes ainsi répartis :

        •  la physique du système climatique.
        • les impacts du réchauffement climatique sur l’environnement et les sociétés, et les mesures d’adaptation à mettre en place.
        • les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre. 
        Réchauffement climatiqueGieccarboneco2
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        Zelensky slams ‘torture of whole nation’ as Bucha killings spark outrage

        Issued on: 03/04/2022 - 07:56Modified: 04/04/2022 - 06:44

        FRANCE 24 Follow FRANCE 24 Follow

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Sunday said the Russian leadership was responsible for civilian killings in Bucha, near Kyiv, where bodies were found lying on a street following a Russian troop withdrawal. Zelensky slammed “the torture of the whole nation” amid international condemnations and calls for an investigation. Read our live blog to see how all the day's events unfolded. 

        4:20 am: Russia seeks Monday UN Security Council meet on Bucha, Ukraine

        Moscow has called for a special UN Security Council meeting Monday to address claims that Russian forces committed atrocities against Ukrainian civilians in Bucha, a town outside Kyiv.

        "In the light of heinous provocation of Ukrainian radicals in #Bucha Russia requested a meeting of UN #SecurityCouncil on Monday April 4," Dmitry Polyanskiy, Russia's deputy ambassador to the United Nations, said Sunday on Twitter.

        Ukraine and Western leaders have erupted in outrage over the discovery of mass graves and hundreds of dead people in Bucha, a small town northwest of Kyiv. Ukrainian President Volodymyr Zelensky directly blamed Moscow for the "killings" of civilians.

        Russia denied the accusations and said Kyiv staged footage of the corpses.

        A senior Washington official swiftly slammed Moscow's UN move and said it was designed to "feign outrage."

        4:14 am: France 24's Gulliver Cragg reports on the devastation wrought by Russian forces in the Kyiv region.

        4:00 am: Ukraine's Zelensky appears in taped video at Grammys

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky made a surprise appearance at the Grammys in Sunday, urging support for his country and asking the industry's top artists to "fill the silence" brought by war with music.

        Zelensky delivered his pre-taped message ahead of a performance from John Legend of the song "Free," joined by Ukrainian singer Mika Newton, musician Siuzanna Iglidan and poet Lyuba Yakimchuk.

        "What is more opposite to music? The silence of ruined cities and killed people," Zelensky said. 

        "Our musicians wear body armor instead of tuxedos. They sing to the wounded in hospitals -- even to those who can't hear them. But the music will break through anyway."

        "We defend our freedom to live, to love, to sound," he said.

        "On our land, we are fighting Russia, which brings horrible silence with its bombs. The dead silence. Fill the silence with your music, fill it today to tell our story."

        12:50 am: Satellite images show long trench at Ukrainian mass grave site, Maxar says

        Satellite images show a 45-foot-longtrench dug into the grounds of a Ukrainian church where a mass grave was found this week after Russian forces withdrew from the town of Bucha, a private U.S. company said on Sunday.

        Reuters journalists who visited Bucha on Saturday saw bodies lying on the streets of the town, 37 km (23 miles) northwest of the capital Kyiv. A mass grave at one church was still open, with hands and feet poking through the red clay heaped on top. 

        12:30 am: Russia must be held accountable for Ukraine civilian deaths, says Trudeau

        Canadian Prime Minister Justin Trudeau on Sunday condemned the "egregious and appalling" killings of civilians in the Ukrainian town of Bucha, saying Russia must be held to account.

        "We strongly condemn the murder of civilians in Ukraine, remain committed to holding the Russian regime accountable," Trudeau tweeted.

        "Those responsible for these egregious and appalling attacks will be brought to justice," he added.

        Ukraine and Western nations on Sunday accused Russian troops of war crimes after the discovery of a mass grave and "executed" civilians in Bucha, near Ukraine's capital Kyiv.

        10:34 pm: Kharkiv has experienced 'continuous Russian shelling'

        Reporting from Kharkiv, FRANCE 24's Catherine Norris-Trent says Ukraine's second-largest city has experienced continuous shelling over the past few days, and villages on the outskirts of the city have been completely destroyed. Kharkiv's local prosecutor said seven people were killed and 34 wounded in Russian strikes on Sunday.

        9:20 pm: Russia asks UN Security Council to discuss Bucha 'provocation'

        Russia has requested that the United Nations Security Council convene on Monday to discuss what it called a "provocation by Ukrainian radicals" in the town of Bucha after Kyiv accused Russian troops of killing civilians there.

        "In light of the blatant provocation by Ukrainian radicals in Bucha, Russia has demanded that a meeting of the UN Security Council be convened," Dmitry Polansky, Russia's first deputy permanent representative to the UN, wrote on the Telegram messenger app.

        8:55 pm: Russian shelling kills seven in Kharkiv, says prosecutor

        Russian shelling killed seven people in the city of Kharkiv on Sunday evening and injured 34 more, including three children, the regional prosecutor's office said.

        Ten houses and a trolleybus depot were also damaged, it said in a statement.

        8:46 pm: 'Special mechanism' created to investigate Russian crimes, says Zelensky

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky announced that he had created a "special mechanism" to investigate Russian "crimes" in Ukraine, vowing to find and punish "everyone" responsible for civilian killings in towns near Kyiv. 

        "I decided to create a special mechanism of justice in Ukraine to investigate and prosecute every crime of the occupiers in our country," he said in a video address. He said this will include "national and international experts, investigators, prosecutors and judges." 

        Zelensky vowed that "everyone guilty of such crimes will be entered in a special Book of Executioners, will be found and punished."

        Earlier Sunday, in an interview with the US TV network, CBS, Zelensky described the events in his country as a "torture of the whole nation". 

        7:26 pm: Ukraine says Russia shells Kharkiv, casualties reported

        Russian forces shelled Kharkiv – Ukraine's second-largest city Kharkiv, which lies near the Russian border – on Sunday, killing and injuring a number of people, the region's governor said.

        "In the evening, the occupiers shelled the Slobidsky district of Kharkiv," Governor Oleh Synyehubov said on Telegram.

        "Unfortunately, there are dead and wounded among the civilian population. As of this time, there are 23 casualties, including children. The figures are being established."

        7:10 pm: UN chief 'deeply shocked' by Bucha images

        UN Secretary-General Antonio Guterres has joined the chorus of condemnations over the images from Bucha, saying he was "deeply shocked" and called for an independent investigation.

        "I am deeply shocked by the images of civilians killed in Bucha, Ukraine. It is essential that an independent investigation leads to effective accountability," Guterres said.

        I am deeply shocked by the images of civilians killed in Bucha, Ukraine.It is essential that an independent investigation leads to effective accountability.

        April 3, 2022

        6:50 pm: Destroyed 'Dream': AN-225 plane parts among debris at Hostomel

        Reporting from Hostomel airport on the outskirts of Kyiv, FRANCE 24’s Gulliver Cragg recounts the role the Antonov AN-225 airplane — also called Mriya, or “dream” in Ukrainian — played during the Covid crisis.

        The world’s largest plane was destroyed during the Russian invasion in late February.

        5:49 pm: Ukrainian prosecutors says 410 bodies found in towns near Kyiv

        Ukrainian prosecutors investigating possible war crimes by Russia have found 410 bodies in towns near Kyiv and 140 of them had been examined, Prosecutor General Iryna Venedyktova said on television on Sunday.

        Russia's defence ministry denied on Sunday that its forces had killed civilians in Bucha.

        5:15 pm: Russian military denies killing civilians in Bucha 

        Russia's defence ministry has denied responsibility for the killing of civilians in Bucha.

        "During the time this settlement was under the control of Russian armed forces, not a single local resident suffered from any violent actions," the ministry said in a statement. 

        Photo and video of corpses strewn across the streets of Bucha were "another production of the Kyiv regime for the Western media," it added. 

        "For the entire time that the city was under the control of the Russian armed forces and, and afterwards, until today, in Bucha, local residents freely moved around the city and used cellular communications," said the statement.

        "We would like to emphasize especially that all Russian units completely withdrew from Bucha on March 30, the day after the face-to-face round of negotiations between Russia and Ukraine in Turkey."

        4:22 pm: ‘Devastation’ of buildings in Bucha, Hostomel, Irpin after Russian retreat

        There is a "devastation of architecture" in the Kyiv-area towns of Bucha, Hostomel and Irpin in the wake of Russian' forces invasion, FRANCE 24's Gulliver Cragg reports.

        "Huge parts of those towns are completely destroyed, other parts, you see buildings that look like they're intact, but you tend to see that there's some sort of damage to almost everywhere." 

        4:10 pm: Macron blasts Russian ‘crimes’ in Bucha

        French President Emmanuel Macron has joined the chorus of condemnations over the killing of civilians in Bucha, near Kyiv.

        In a statement in French published on Twitter, Macron said: “The images from Bucha, a liberated town near Kyiv, are unbearable. In the streets, hundreds of civilians were murdered in a cowardly way. My sympathies for the victims, my solidarity with the Ukrainians. Russian authorities will have to answer for these crimes."

        Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes.

        April 3, 2022

        3:53 pm: Shelling continues night and day in Donetsk, says governor

        The governor of Ukraine's eastern Donetsk region said on Sunday that shelling had continued throughout the night and day, and described the situation in the region as "turbulent".

        Ukraine's military has said it believes Russia has pulled forces from the Kyiv and Chernihiv regions to move them to the eastern region of Donbas, for a new attack aiming to occupy all of the Donetsk and Luhansk regions that are within Donbas.

        Earlier Sunday, Ukraine's Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said 11 local community leaders in northern, eastern and southern Ukraine had been kidnapped by Russian forces.

        "Up to today, 11 heads of local communities in the regions of Kyiv, Kherson, Kharkiv, Zaporizhzhia, Mykolaiv and Donetsk are in captivity," she said in a video message posted on her Telegram account.

        "We are informing the International Committee of the Red Cross (ICRC), the UN, all possible organisations, just like for the other civilians who have disappeared."

        Vereshchuk urged "everyone to do everything in their power to get them back".

        3:35 pm: Lithuanian director and documentary filmmaker killed in Ukraine

        Lithuania’s president on Sunday confirmed that Mantas Kvedaravicius, a prominent film director in the Baltic country, has been killed in Ukraine.

        “We have lost a creator who worked in Ukraine and was attacked by aggressor Russia," President Gitanas Nauseda said Sunday.

        According to the Ukrainian defence ministry's information agency, the 45-year-old filmmaker was killed on Saturday in Mariupol, a city whose fate he had documented for many years. The circumstances of his death could not be immediately confirmed.

        Kvedaravicius was known for his documentaries on military conflicts in Chechnya and Ukraine. His film “Mariupolis” premiered at the 2016 Berlin International Film Festival.

        News of Kvedaravicius' death was met with grief and shock in Ukraine and his native Lithuania. 

        🕯On April 2nd, the famous Lithuanian director and documentary filmmaker Mantas Kvedaravičius was killed in #Mariupol.RIP.Deepest condolences to the deceased's family. pic.twitter.com/bOn7gCowfW

        April 3, 2022

        3:28 pm: Official in Ukraine's Bucha says more than 50 people buried in mass grave

        Fifty-seven people were buried in a mass grave in Bucha, a town outside Kyiv recently retaken by Ukrainian forces, a local official said Sunday, showing AFP a slit trench where the bodies lay.

        "Here in this long grave, 57 people are buried," said Serhii Kaplychnyi, who identified himself as head of the rescue services in Bucha, organising the recovery of the bodies. 

        Roughly ten bodies were visible, either unburied or partially covered by the earth. 

        2:30 pm: France blasts 'massive abuses' by Russian forces

        French Foreign Affairs Minister Jean-Yves Le Drian has condemned what he called the "massive abuses" committed by Russian forces in Ukraine in a statement released Sunday. 

        Le Drian mentioned Bucha in particular and added that France will work with Ukrainian authorities and the International Criminal Court (ICC) to put on trial those responsible for the abuses, the statement noted.

        Russia has so far not commented publicly on the claims. Moscow has previously repeatedly denied Ukrainian claims that it has targeted civilians.

        2:17 pm: Kremlin says rouble-for-gas scheme is the 'prototype'

        The Kremlin has warned the West that Russian President Vladimir Putin's rouble payment scheme for natural gas is the prototype that Russia will extend to other major exports because the West has sealed the decline of the US dollar by freezing Russian assets.

        "It is the prototype of the system," Kremlin spokesman Dmitry Peskov told Russia's Channel One state television on Sunday. "I have no doubt that it will be extended to new groups of goods," he added. Peskov gave no timeframe for such a move.

        Western capitals slapped Russia with unprecedented economic sanctions after Moscow moved troops into Ukraine on February 24.

        The Kremlin on Sunday said it's not possible to completely isolate Russia. "There can be no complete vacuum or isolation of Russia, it is technologically impossible in the modern world," said Peskov.

        1:48 pm: Pianist plays for refugees from Ukraine at border crossing in Poland

        Every day at 4:00 pm, pianist Davide Martello wheels his instrument into place at the Medyka crossing on the Polish-Ukrainian border and plays songs for refugees fleeing the Russian invasion.

        “It’s very important that I stay here every day,” Martello said to FRANCE 24. “I need to stay strong and help everybody here out.”

        “I have already three Ukrainian songs I can play, which I learned here in Medyka.”

        The German musician has played on Kyiv's Maidan Square and Istanbul's Taksim Square, as well as in front of the Bataclan concert hall after the November 2015 Paris attacks.

        “Someone who could come up with this idea is someone who has a big heart, because music makes you emotional and I think that it's a big support for all of these people who have had to leave their homes,” a woman at the border crossing said to FRANCE 24.

        1:20 pm: Human Rights Watch accuses Russian forces of ‘apparent war crimes’ 

        Human Rights Watch said on Sunday it had documented what it described as "apparent war crimes" committed by Russian military forces against civilians in Ukraine.

        The leading rights group issued a statement saying it had found "several cases of Russian military forces committing laws-of-war violations" in regions such as Chernihiv, Kharkiv, and Kyiv.

        12:57 pm: Attacks on civilians in Kyiv suburbs must be investigated as war crimes, UK says

        UK Foreign Secretary Liz Truss said Russia's attacks on civilians in towns near Kyiv must be investigated as war crimes on Sunday.

        Truss said in a statement that the government is seeing "increasing evidence of appalling acts by the invading forces in towns such as Irpin and Bucha", close to Kyiv.

        Truss said that Russian troops' "indiscriminate attacks against innocent civilians during Russia's illegal and unjustified invasion of Ukraine must be investigated as war crimes".

        12:37 pm: European Council chief Michel denounces 'atrocities' in Ukraine's Bucha

        European Council chief Charles Michel on Sunday pledged further sanctions on Moscow as he condemned "atrocities" carried out by Russian forces in the town of Bucha near Ukraine's capital Kyiv.

        "Shocked by haunting images of atrocities committed by Russian army in Kyiv liberated region #BuchaMassacre," Michel wrote on Twitter. 

        Shocked by haunting images of atrocities committed by Russian army in Kyiv liberated region #BuchaMassacre EU is assisting #Ukraine & NGO’s in gathering of necessary evidence for pursuit in international courts.Further EU sanctions & support are on their way.Слава Україні!

        April 3, 2022

        12:07 pm: Kyiv calls killing of civilians in Bucha a ‘deliberate massacre’

        The killing of civilians in the town of Bucha near Kyiv was a "deliberate massacre", Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba said Sunday, after the hasty retreat of Russian forces from the area.

        "Bucha massacre was deliberate. Russians aim to eliminate as many Ukrainians as they can. We must stop them and kick them out. I demand new devastating G7 sanctions NOW," Kuleba wrote on Twitter.

        Bucha massacre was deliberate. Russians aim to eliminate as many Ukrainians as they can. We must stop them and kick them out. I demand new devastating G7 sanctions NOW:-Oil, gas, coal embargo-Close all ports to Russian vessels and goods-Disconnect all Russian banks from SWIFT pic.twitter.com/oZkCAETCQp

        April 3, 2022

        11:03 am: Russia says oil refinery, fuel storage facilities destroyed in Odesa strike

        The Russian defence ministry confirmed that missile strikes hit Ukraine’s strategic Black Sea port of Odesa on Sunday. "This morning, high-precision sea- and air-based missiles destroyed an oil refinery and three storage facilities for fuel and lubricants near the city of Odesa, from which fuel was supplied to a group of Ukrainian troops in the direction of Mykolaiv," it said.

        9:47 am: Russian withdrawal from Kyiv region reveals evidence of civilian killings

        Ukraine said it had regained control of the Kyiv region, with Russian troops retreating from around the capital and the city of Chernihiv, as evidence emerged of civilian killings in areas the invading forces had been occupying.

        8:39 am: Russia says peace talks not advanced enough for Putin-Zelensky meeting

        Russia said on Sunday that peace talks had not progressed enough for a leaders' meeting and that Moscow's position on the status of the Crimea peninsula and the eastern Donbas region remained unchanged.

        "The draft agreement is not ready for submission to a meeting at the top," Russian chief negotiator Vladimir Medinsky said on Telegram. "I repeat again and again: Russia's position on Crimea and Donbas remains UNCHANGED."

        7:45 am: Loud explosions heard in Odesa

        "Odesa was attacked from the air," Ukraine interior minister advisor Anton Herashchenko wrote on his Telegram account. "Fires were reported in some areas. Some of the missiles were shot down by air defence."

        An AFP reporter heard explosions in the southwestern city at around 6:00 am local time (0300 GMT). The blasts sent up at least three columns of black smoke with flames apparently visible in an industrial area. A soldier near the site of one of the strikes said it was likely a rocket or a missile. 

        The attack comes as Russian forces appeared to be withdrawing from the country's north. On Friday, Ukraine's President Volodymyr Zelensky warned Russia was consolidating its forces and preparing "powerful strikes" in the south, joining a chorus of Western assessments that Moscow's troops were regrouping.

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

        (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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        Turkey juggles relationships with Russia, Ukraine amid economic crisis

        Ukraine war having 'deadly' impact on Arab region, says Blinken

        EXPLAINER

        A month of war in Ukraine: Why Putin’s invasion has stalled

        Valeurs Actuelles

        Le pape François condamne “l’invasion russe” et veut aller en Ukraine

        En déplacement à Malte, samedi 2 avril, le pape François a condamné « l’invasion russe » et a fait part de son souhait de se rendre en Ukraine, détaille CNews. Ces propos, le souverain pontife les a tenus alors qu’il s’exprimait à La Valette, devant George Vella, président maltais, ainsi que le corps diplomatique. Le religieux a notamment fustigé « les séductions de l’autocratie », mais également « les nouveaux impérialismes ». D’après lui, tous ces éléments font peser sur notre monde la menace d’une « guerre froide étendue qui pourrait étouffer la vie de peuples et de générations ».  

        « L’indifférence des autres » 

        Peu après, toujours dans le même contexte, le pape a fait référence au président russe Vladimir Poutine, sans toutefois directement le nommer : « Quelque puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d’intérêt nationaliste, provoque et fomente des conflits », a-t-il dit. L’instant d’après, il a assuré être prêt à se rendre en Ukraine, en répondant ainsi à l’invitation du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui lui avait demandé de jouer le rôle de médiateur entre Kiev et Moscou, rappellent nos confrères.

        A un autre moment de son discours, le pape François a fustigé un conflit qui aggrave « la crise migratoire », avant d’enjoindre à « des réponses globales et partagées ». Enfin, le religieux a fustigé les prises de position des pays de l’Union européenne qui ne seraient pas favorables à l’idée d’accueillir des réfugiés : « Il n’est pas possible que certains pays prennent en charge l’ensemble du problème dans l’indifférence des autres. »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Cameroun : face aux violences, nos Observateurs au secours des personnes LGBT

        Publié le : 04/04/2022 - 12:46

        Agression groupée, humiliation publique, menaces en ligne, expulsion du domicile : les personnes LGBT+ (lesbiennes, gays, bi, trans) sont victimes d'une vague de violences croissantes au Cameroun, alimentées par des faits divers et de la désinformation. Nos Observateurs, militants associatifs, prennent des risques pour venir en aide aux victimes, mais aussi mener le difficile combat de la sensibilisation de la société. 

        Valeurs Actuelles

        Payer le gaz en roubles : Moscou peut-il cesser de vendre son gaz en Europe ?

        En réponse à la batterie de sanctions financières imposée par l’Occident depuis le début du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine contre-attaque. Au cœur de la stratégie du président de la fédération de Russie : l’énergie. L’homme fort du Kremlin menace de cesser les approvisionnements en gaz aux pays dits « inamicaux » si ceux-ci ne payent pas en roubles, indique le quotidien Libération. « Nous avons livré aux consommateurs européens nos ressources de gaz, ils les ont reçues, nous ont payés en euros, et ensuite ils gèlent ces euros. Alors, de fait, une partie du gaz livré en Europe, nous le livrons gratuitement. Pour acheter du gaz naturel russe, ils doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes », a-t-il déclaré lors d’un point gouvernemental diffusé à la télévision. La mesure doit prendre effet à partir du vendredi 1er avril, sans pour autant susciter l’affolement de l’Europe.

        Couper le robinet

        Quelle est la stratégie de Vladimir Poutine ? « Ce jeu de poker menteur permet au président russe de recentrer le débat, de renforcer temporairement le rouble et de tester la solidarité européenne », estime Phuc-Vinh Nguyen, spécialiste en politique énergétique à l’Institut Jacques-Delors, à Libération. L’Europe, très dépendante au gaz russe pourrait être en mauvaise posture si Moscou venait à cesser l’approvisionnement énergétique en réponse aux sanctions de l’Occident.

        Mais cette décision pourrait se heurter à plusieurs obstacles. « Une limite physique, car il faudrait plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour cesser l’approvisionnement depuis les champs gaziers. Si ce processus avait commencé, on le verrait au niveau des flux, ce n’est pas le cas », analyse Phuc-Vinh Nguyen. Plus encore, cette mesure impliquerait la rupture des contrats, créant une situation d’instabilité juridique et privant la Russie d’une manne financière considérable. Chaque jour, les Européens règlent une facture de presque 800 millions d’euros à la Russie pour ses produits énergétiques.

        Refus des Européens

        A ce stade, les Européens refusent de régler leurs factures de gaz en roubles.  « Les contrats prévoient une monnaie dans laquelle ils sont exécutés et donc les contrats doivent être exécutés dans la monnaie prévue », a rappelé le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, en visite à Berlin. Une position également soutenue par le chancelier allemand, Olaf Scholz. Mais un arrangement aurait été trouvé entre les deux parties : les entreprises paieraient dans les devises prévues, les banques, elles, convertiraient ces sommes en roubles. C’est notamment le cas de Gazprombank. L’établissement financier russe a jusqu’ici été épargné par les sanctions occidentales.

        Reste que la menace d’une coupure de l’approvisionnement en gaz plane. Une éventualité que n’exclut pas Bruno Le Maire qui a ajouté « préparer les scénarios » pour faire face à cette situation. En attendant, la France peut encore compter sur ses stocks de gaz, remplis à 22 %.  Une réserve qui permettrait de tenir entre « 22 et 30 jours » en autarcie, estime Phuc-Vinh Nguyen. Si un tel scénario venait à se réaliser, l’Hexagone devrait se tourner vers d’autres fournisseurs et inciter sa population à réduire sa consommation.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        France24 - Monde

        Fred Ebami, pop artiste engagé qui a pour muses des figures historiques africaines

        Publié le : 04/04/2022 - 11:56

        Valériane GAUTHIER Suivre

        Nelson Mandela en super-héros, de la soupe Fela Kuti, Kanye West en Mobutu ou encore la militante Aisha Yesufu accompagné du slogan "Arrêtez l'hémorragie" : ces personnalités font partie du monde de Fred Ebami, pop artiste précurseur et ludique. Il mixe digital et peinture acrylique pour créer des portraits colorés et engagés de figures qui ont marqué les cultures africaine et afro-américaine. Sa nouvelle série "You can impact" sera présentée en avril au Little Africa Paris Village. 

        Au Sénégal, la pêche artisanale fragilisée par les chalutiers étrangers

        Avec plus de 700 kilomètres de côtes sur l'océan Atlantique, le Sénégal est le deuxième producteur de poissons d'Afrique de l'Ouest. Mais ces dernières années, la surpêche industrielle pratiquée par les navires étrangers a déstabilisé le secteur. Ils épuisent les stocks de poissons et ruinent les pêcheurs locaux. Le reportage de Sarah Sakho et Elimane Ndao.

        Une œuvre d'art africaine bientôt... dans l'espace!

        L'art du continent partira dans l'espace en décembre prochain. Une œuvre réalisée par trois artistes contemporains, Jean David Nkot, Géraldine Tobé et Michel Ekeba, sera envoyée en orbite à bord d'Ariane 5, depuis Kourou en Guyane. Le lanceur européen embarquera aussi un satellite d'observation météorologique crucial pour le continent.  

        Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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        Cyclisme : l'Érythréen Biniam Girmay devient le premier africain à remporter Gand-Wevelgem

        REPORTAGE

        Pelouse hybride et énergie solaire… L'ultramoderne stade du Sénégal Abdoulaye-Wade

        Gilbert Houngbo, premier Africain à prendre la tête de l'Organisation internationale du travail

        BBC

        Rogue pastors, fake miracles and murder

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        For hundreds of millions of Africans, Christianity is the cornerstone of their existence.

        But an explosion of rogue pastors exploiting the trust and belief of their followers for profit and power, has led to a fight for the soul of Christianity in Africa.

        Africa Eye reporter Peter Macjob travels to Uganda to meet the new religious movements rejecting Christian conventions and the families who have suffered tragic losses at the hands of rogue pastors.

        With charlatans and conmen preying on the faith of millions, what is the future for believers in Uganda and across Africa?

        France24 - Monde

        Au Burkina Faso, le bras de fer entre la junte militaire et la Cédéao continue

        Publié le : 01/04/2022 - 23:39

        Fatimata WANE Suivre

        Une délégation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest réalise une visite au Burkina Faso. Cette instance a donné jusqu'au 25 avril au pouvoir militaire pour présenter un "chronogramme acceptable de la transition", sous peine de sanctions "économiques et financières". Elle exige aussi la libération du président déchu Roch Marc Kaboré, qui est assigné à résidence depuis le 25 janvier. Abdoulaye Barry, doctorant à l'Université pour la paix, analyse la stratégie de la junte.

        Le chef d'État-major des forces armées françaises était de passage à Niamey pour une nouvelle rencontre avec son homologue nigérien. Il s'est rendu dans le nord de la région de Tillabéri, près de la ville de Ouallam, à moins de 100 kilomètres de la frontière malienne. Un lieu où les affrontements continuent d'imposer une forte pression sur cette partie du Niger. Les précisions de Harold Girard, correspondant de France 24 au Niger.

        En Éthiopie, le conflit dans le nord du pays semblait s'être apaisé ces derniers mois, mais dans la région d’Afar, à l'est du Tigré, un nouveau front fait rage. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et de nombreuses familles séparées. Les forces d’Afar disent se battre seules dans une guerre qu'elles qualifient d'inégale sans le soutien de l'armée fédérale. Reportage de 

        Le tirage au sort de la prochaine Coupe du monde de football a été effectué vendredi 1er avril, avec 5 équipes africaines qualifiées pour cette compétition. La Tunisie est tombée dans le groupe de la France et le Sénégal dans celui des Pays-Bas.

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        • Fatimata WANE, Journaliste – Présentatrice

        Treize soldats tués dans une attaque dans l'est du Burkina Faso

        Plusieurs dizaines de combattants et de civils tués dans le nord du Mali

        ANALYSE

        Une équipe africaine championne du monde ? "Il faut déjà dépasser les quarts de finale..."

        Opex 360

        Grâce à un accord avec les Îles Salomon, les forces chinoises vont pouvoir prendre pied en Océanie

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

        PartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

        Grâce à un accord avec les Îles Salomon, les forces chinoises vont pouvoir prendre pied en Océanie

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

        Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

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        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

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        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

        France24 - Monde

        Avec les satellites, une armée des ondes au service de l'Ukraine

        Publié le : 01/04/2022 - 16:31

        Guillaume GRALLET Suivre

        En Ukraine, les satellites sont utilisés pour s’informer, témoigner auprès du reste du monde ou encore orienter les drones de combat. Cette bataille qui se déroule au-dessus de nos têtes pourrait influencer le cours de l'Histoire. Décryptage.

        A-t-on surestimé la capacité de la Russie à submerger l'Ukraine sur le front cyber ? Cette semaine, nous nous intéressons aux différentes luttes d'influence, tout comme à la cyberdéstabilisation en cours dans le domaine des airs, avec notamment l'intervention d'Asma Mhalla, enseignante en numérique à Sciences Po et auteure du récent rapport "Cyberespace : extension du domaine de la lutte. Penser la techno-politique au XXIe siècle à l'aune de la guerre en Ukraine", publié avec la Fondation Jean-Jaurès.

        Le conflit en cours relance également la bataille entre la constellation américaine Starlink et sa concurrente britannique OneWeb. Une conséquence mondiale supplémentaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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        BBC

        Ukraine war: The popular politician who escaped a targeted missile strike

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        The governor of the Mykolaiv region Vitaliy Kim overslept on the morning that his workplace was destroyed by a Russian missile strike.

        Kim has been posting selfie videos on social media during the war and his popularity has surged.

        Mykolayiv has been increasingly under fire as Russian forces work their way west. His region has become a key battleground in the war.

        BBC Monitoring interviewed the governor from his office 24 hours before it was hit.

        Opex 360

        Surveillance maritime depuis l’Espace : Le français Unseenlabs va étoffer sa flotte de nano-satellites

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

        Surveillance maritime depuis l’Espace : Le français Unseenlabs va étoffer sa flotte de nano-satellites

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

        Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

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        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

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        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        le contrat Trimaran III

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        étude publiée

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        d’une audition

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

        France24 - World

        Chaves captures Costa Rican presidency as voters reject old guard

        Issued on: 04/04/2022 - 05:14

        NEWS WIRES

        Anti-establishment economist Rodrigo Chaves won Costa Rica's presidency on Sunday as voters in the Central American country rejected traditional politics amid growing social discontent and concerns over the national debt.

        Chaves, a longtime former World Bank official, was projected to win about 52.9% of the vote, according to the electoral tribunal's preliminary partial tally of the run-off ballot.

        Rival candidate and former Costa Rican President Jose Maria Figueres was seen securing 47.1%, the tally showed. Figueres quickly conceded defeat after results were announced.

        "I congratulate Rodrigo Chaves, and I wish him the best," Figueres told supporters in San Jose.

        Polls showed Chaves with a slight edge over Figueres ahead of the vote.

        Chaves, who also briefly served as finance minister for outgoing President Carlos Alvarado, was second in a first-round vote in February. Seen as a maverick, Chaves has vowed to shake up the ranks of the political elite, even pledging to use referendums to bypass Congress to bring change. 

        "If the people go out to vote, this is going to be a sweep, a tsunami," Chaves said after casting his ballot on Sunday.

        Figueres, whose father was also president for three separate terms, campaigned on his experience and family political legacy. He has promised to lift economic growth and boost green industries in the environmentally progressive nation.

        (REUTERS)

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        Costa Ricans to vote for new president in runoff elections Sunday

        Costa Rica legalises same-sex marriage

        Latin American countries begin mass Covid-19 vaccinations

        BBC

        Cryptocurrency: UK Treasury to regulate some stablecoins

        By Michael Race and Daniel ThomasBusiness reporters, BBC News

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        The Treasury has announced that it will regulate some cryptocurrencies as part of a wider plan to make the UK a hub for digital payment companies.

        So-called "stablecoins" will become recognised forms of payment to give people confidence in using digital currencies, it said.

        Stablecoins are designed to have a stable value linked to traditional currencies or assets like gold.

        They are considered less volatile than cryptocurrencies such as Bitcoin.

        The Treasury also said it planned to consult on regulating a much wider range of digital currencies later this year, without saying which they might be.

        Chancellor Rishi Sunak said: "We want to see the [cryptocurrency] businesses of tomorrow - and the jobs they create - here in the UK, and by regulating effectively we can give them the confidence they need to think and invest long-term."

        The Treasury has not yet confirmed which stablecoins will be regulated; well-known ones include Tether and Binance USD.

        Stablecoins are currently used in the United States to facilitate trading, lending or borrowing of other digital assets.

        However, they are not without controversy. Tether, a Hong Kong based company, has faced questions over its business practices and was fined $41m in 2021 by the US Commodities Futures Trading Commission for allegedly misstating its reserves.

        The UK's Treasury said regulating stablecoins would ensure they could be used "safely" by the public.

        Cryptocurrencies are virtual or digital currencies that can be traded or used to buy goods and services, although not many shops accept them yet and some countries have banned them altogether.

        They are exchanged via "peer-to-peer" transactions, meaning there are no banks or other third parties involved.

        Wild fluctuation in the value of some digital currencies has led regulators to warn they pose risks. However, they are increasingly going mainstream, with major financial companies now investing in them.

        Meanwhile, Tesla founder Elon Musk, the richest person in the world, has voiced his support for virtual currencies and said Bitcoin is a "good thing".

        NFTs

        Separately, the Treasury said it will ask The Royal Mint to create a Non-Fungible Token (NFT) this summer.

        NFTs are assets in the digital world that can be bought and sold, but which have no tangible form of their own.

        The digital tokens, which emerged in 2014, can be thought of as certificates of ownership for virtual or physical assets. NFTs have a unique digital signature which means they cannot be copied or replicated.

        UK Financial Services Minister John Glen said the UK saw "enormous potential in crypto" and had a "detailed plan [for] harnessing the potential of blockchain and supporting the development of a world-best crypto ecosystem".

        "What does the future of crypto here in the UK look like? No-one knows for sure," he said in a speech.

        "But we think that by making this country a hospitable place for crypto we can attract investment [and] generate swathes of new jobs."

        Financial and environmental concerns

        Regulators are racing to draw up rules to manage cryptocurrencies amid concern that their growing popularity could threaten established financial systems.

        In December, the Bank of England's deputy governor said that while only about 0.1% of UK wealth was currently held as digital assets, that proportion was growing quickly.

        Sir Jon Cunliffe told the BBC that if the value of cryptocurrencies fell sharply, it could have a knock-on effect.

        Meanwhile, the US is moving to craft regulations amid rising concern that the cryptocurrency industry is a haven for criminals.

        The process of generating digital coins via banks of powerful computers, called mining, is also highly energy intensive. Recent research suggests Bitcoin now generates carbon emissions comparable to the country of Greece.

        Mr Glen admitted there were concerns about the environmental impact and said the government "will be looking closely at energy usage associated with certain crypto-technologies".

        More on this story

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        Lo rebajaron de su cargo por acosar mujeres. Ahora es el favorito para ser presidente

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        En la segunda vuelta de Costa Rica el domingo, los votantes decidirán entre un candidato acusado de acoso sexual en el Banco Mundial y un expresidente que enfrentó denuncias de corrupción.

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        Por David Bolaños y Anatoly Kurmanaev

        SAN JOSÉ, Costa Rica — Fue degradado de un alto cargo a uno menor en el Banco Mundial por acoso sexual. Ahora, el economista Rodrigo Chaves —quien ha hecho campaña como un populista al margen del sistema político en unas elecciones empañadas por la ira contra los políticos tradicionales— lidera las encuestas para convertirse en el próximo presidente de Costa Rica el domingo.

        Es un ascenso inesperado a la prominencia en un país que ha asumido un papel de liderazgo en el avance de los derechos sociales en Centroamérica, lo que subraya cómo el deseo de castigar a las élites políticas por lo que consideran respuestas gubernamentales inadecuadas a los desafíos de la región opaca la mayoría de los otros asuntos.

        En 2019, el Banco Mundial reprendió a Chaves por lo que se demostró que era un patrón de conducta sexual inapropiada contra subalternas, aunque los detalles de su comportamiento solo se hicieron públicos en agosto en un periódico de Costa Rica, información que el candidato presidencial ha refutado en diversas ocasiones.

        La negación de Chaves y la minimización de un historial documentado de acoso sexual se producen dos años después de que otro político costarricense, el expresidente y premio Nobel de la Paz, Óscar Arias Sánchez, evitara por poco ser procesado por abuso sexual, en un escándalo que sacudió al país.

        Arias fue acusado en 2019 de agresión sexual o conducta inapropiada por al menos nueve mujeres, emergiendo como uno de los casos más significativos del #MeToo en América Latina. Sin embargo, en diciembre de 2020, se retiraron los cargos presentados contra él por dos de las mujeres.

        Los grupos de derechos de género dicen ahora que la apuesta de Chaves por el poder amenaza con socavar el progreso en la nación más liberal e igualitaria de Centroamérica.

        “El mensaje que están mandando a la sociedad es que el abuso sexual es algo menor, no es algo grave”, dijo Larissa Arroyo, una abogada de derechos humanos costarricense. “Esta campaña está normalizando y legitimando el abuso”.

        Chaves y su oficina de prensa no respondieron a una solicitud de entrevista.

        Chaves languidecía en la oscuridad hasta su alianza con Pilar Cisneros, una prominente periodista costarricense, que lo presentó a los votantes costarricenses como un gerente experimentado que le haría frente a la corrupción.

        Justo un día después de que Cisneros se uniera a la campaña de Chaves en agosto, el periódico local La Nación hizo pública la investigación del Banco Mundial que descubrió que había demostrado un patrón de acoso sexual contra empleadas júnior entre 2008 y 2013.

        Chaves respondió restando importancia a los hallazgos: “Ya están demostrando el miedo de la candidatura de Rodrigo Chaves los que tienen secuestrado a este país”, dijo en un mensaje en video publicado en las redes sociales horas después de la publicación del artículo.

        Las revelaciones apenas perjudicaron la campaña de Chaves. Cuando se reveló la investigación, Chaves solo contaba con un dos por ciento en las encuestas. En la primera vuelta de las elecciones nacionales, celebrada en febrero, había obtenido suficientes votos para pasar a la segunda vuelta presidencial.

        Cisneros salió en defensa de Chaves, ayudándolo a protegerse de los plenos efectos de las revelaciones. “¿Ustedes creen que Pilar Cisneros hubiera apoyado a un acosador sexual?”, dijo a los medios locales en enero. Al mes siguiente, ganó un escaño en el Congreso por el partido de Chaves.

        En vísperas de la votación final del domingo, la Universidad de Costa Rica encontró que Chaves tenía una estrecha ventaja sobre su oponente, el expresidente José María Figueres. En una encuesta realizada con 1000 votantes llevada a cabo por la universidad del 24 al 28 de marzo, Chaves lideró por 3,4 puntos porcentuales, ligeramente por arriba del margen de error de la encuesta de 3,1 por ciento.

        Otra encuesta publicada el 1 de marzo por la universidad reveló que solo el 13 por ciento de los votantes pensaba que las acusaciones de acoso contra Chaves eran falsas. Pero el 45 por ciento dijo que las acusaciones no influirían en su voto.

        Chaves se ha beneficiado de la impopularidad de Figueres, su oponente, quien se ha visto salpicado por acusaciones de corrupción durante su primer mandato en la década de 1990. Figueres, quien lidera el mayor y más antiguo partido político del país, el Partido Liberación Nacional, está acusado de recibir pagos a principios de la década de 2000 de una empresa de telecomunicaciones francesa a cambio de un trato preferente mientras era presidente.

        Figueres ha negado las acusaciones y los fiscales que investigaron los pagos, que se produjeron tras el fin de su mandato, no presentaron cargos.

        Sin embargo, a los ojos de muchos costarricenses, Figueres y su partido han llegado a representar la venalidad y el elitismo del sistema político nacional, que muchos creen que ya no es capaz de resolver los problemas económicos del país, dijo Ronald Alfaro, quien dirige el Centro de Investigación y Estudios Políticos de la Universidad de Costa Rica.

        La economía costarricense, dependiente del turismo, se vio muy afectada por la pandemia: en 2020, su producto interior bruto experimentó la mayor caída en cuatro décadas. Aunque gran parte de la economía se recuperó, el país ahora tiene dificultades para frenar el aumento de los precios de los alimentos y el combustible.

        “Las acusaciones acaban anulándose mutuamente”, dijo. “Los votantes acaban votando no por el candidato que les gusta, sino contra el que creen que tiene más pulgas que el otro”, dijo.

        Decepcionados por los escándalos que rodean a ambos candidatos, la mayoría de los costarricenses parecen haber perdido el interés en las elecciones. Solo una cuarta parte de los electores registrados votaron por Chaves o Figueres en la primera ronda de las elecciones, que se vio empañada por la participación más baja de los últimos 70 años.

        Documentos del tribunal interno del Banco Mundial y del sindicato muestran que Chaves fue sancionado en 2019 después de que dos empleadas presentaran denuncias de acoso. En ese momento, era el jefe de país del banco para Indonesia, un puesto de nivel de director que supervisa miles de millones de dólares de préstamos a una de las mayores economías en desarrollo del mundo.

        Las mujeres afirmaron que Chaves intentó besar en la boca a las empleadas de menor rango, hizo comentarios sexuales sobre su apariencia y realizó repetidas invitaciones no deseadas a habitaciones de hotel y cenas. Las identidades de las mujeres no se han hecho públicas.

        Una de las mujeres, que estaba subordinada a Chaves, declaró al tribunal que este “comentó que le gustaba que ella se agachara, y luego procedió a dejar caer un objeto y a pedirle que lo recogiera para él”, petición que, dijo, rechazó.

        Chaves fue degradado y se le congeló el sueldo, pero el banco no llegó a calificar explícitamente su comportamiento de acoso sexual. Dejó la organización días después y regresó a su Costa Rica natal para convertirse en el ministro de Hacienda del presidente Carlos Alvarado.

        El Ministerio de Comunicación de Costa Rica dijo que el actual gobierno no había tenido conocimiento del caso de acoso y que Chaves le dijo a sus integrantes que volvió porque deseaba pasar su jubilación con su madre de edad avanzada.

        A los seis meses, Chaves dejó su puesto en el ministerio y anunció una candidatura presidencial con un partido político poco conocido, prometiendo “devolver el poder a los ciudadanos” mediante la celebración de consultas populares sobre temas políticos importantes.

        A pesar de la salida de Chaves del Banco Mundial, quienes lo acusaron presentaron un recurso ante el tribunal interno para que revisara la investigación de mala conducta del banco.

        “Los hechos del presente caso indican que la conducta del señor C. era de naturaleza sexual y que sabía o debería haber sabido que su conducta no era bienvenida”, dijo el tribunal en su fallo de junio. Un funcionario del Banco Mundial dijo que el banco no discutía los hechos del caso tal y como se presentaban en la sentencia.

        Incluso antes de que se emitiera la sentencia, en enero de 2021, la organización prohibió a Chaves la entrada en sus instalaciones y le impuso una prohibición de recontratación. La organización hermana del banco, el Fondo Monetario Internacional, dijo que también restringió el acceso de Chaves a sus instalaciones.

        En los meses transcurridos, Chaves ha negado o tergiversado las conclusiones; en su lugar, ha afirmado que el Banco Mundial encontró poco más que una acusación contra él, refiriéndose a la decisión inicial del banco de no calificar sus malas acciones de acoso sexual.

        También ha dicho que puede visitar libremente las oficinas del Banco Mundial —contradiciendo la prohibición del banco de acceder a sus oficinas— y que como presidente seguirá haciendo negocios con el banco, que tiene 2300 millones de dólares en préstamos pendientes en Costa Rica.

        Chaves también prometió que “revisará” una reciente flexibilización de las restricciones a la fecundación in vitro y al aborto. El aborto es legal en Costa Rica cuando el embarazo pone en peligro la salud de la mujer.

        Estas medidas amenazan con desbaratar los lentos pero notables avances en los derechos reproductivos de las mujeres bajo los últimos gobiernos, dijo Arroyo, la abogada de derechos humanos. Dijo que las propuestas también dañan el papel de Costa Rica en el avance de los derechos sociales en una región profundamente conservadora desde el punto de vista social, donde el aborto está ampliamente prohibido y donde la violencia contra las mujeres queda mayormente impune.

        La estabilidad política y la sólida democracia de Costa Rica han sido durante mucho tiempo una excepción en una región dominada por el autoritarismo y el crimen organizado, y el país ha alcanzado uno de los niveles más altos de inclusión social de América Latina, desde el acceso a la educación y la atención sanitaria hasta los derechos civiles.

        “Si Costa Rica cae en los derechos de las mujeres, lo más probable es que todos los demás vecinos también no tengan este referente para poder seguir avanzando”, dijo Arroyo.

        Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev

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        BBC

        June Brown: EastEnders' Dot Cotton dies aged 95

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        Actress June Brown, who played the much-loved character Dot Cotton on EastEnders for more than three decades, has died at the age of 95.

        Her family said they were "deeply saddened" to announce that their "beloved mother" had died "very peacefully" at her home on Sunday.

        EastEnders actor Adam Woodyatt described her as an "incredible woman".

        Dot Cotton was one of the BBC soap's longest-running characters and a favourite with viewers.

        Brown first appeared in the series in 1985, the year EastEnders was created.

        She stayed until 1993, returning to play the same character from 1997 until 2020.

        An EastEnders spokesperson said: "There are not enough words to describe how much June was loved and adored by everyone at EastEnders, her loving warmth, wit and great humour will never be forgotten.

        "June created one of the most iconic characters in Dot Cotton, not just in soap but in British television, and having appeared in 2884 episodes, June's remarkable performances created some of EastEnders finest moments."

        After Brown's death was announced, many fans began sharing their favourite TV moment of hers - when the actress met Lady Gaga on the BBC's Graham Norton show.

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        One of EastEnders' best-known stars, Brown was in her late 50s when she joined Albert Square.

        Actor Leslie Grantham, who played Dirty Den, suggested her for the role. Until then, Brown's career had incorporated stage, film and television, with appearances in Coronation Street and Doctor Who.

        Some of her biggest storylines included Nasty Nick's murder plot, when her son, played by John Altman, planned to poison her so he could steal her big bingo winnings to use on drugs. He changed his mind at the last minute.

        One of her most moving and controversial moments came when her close friend Ethel, who was terminally ill, asked Dot to help her take an overdose of morphine to end her life.

        Dot wrestled with her Christian beliefs but ultimately decided to leave out morphine pills for Ethel to take.

        Her relationship with husband Jim Branning, played by the late John Bardon, was much cherished by fans of the soap.

        Brown remained a favourite with viewers for years, but during a podcast interview in February 2020, she confirmed that she had left the series "for good".

        In the last episode she featured in, Dot Cotton - or Dot Branning - left a voicemail message for another character, Sonia Fowler, saying she had moved to Ireland.

        Following the news of Brown's death, Woodyatt - who played Ian Beale in the soap for 35 years - said in a statement: "I'm lost for words, something June never was.

        "So many memories, so much fun. Just purely and simply an incredible woman who had the most incredible life and career, I was fortunate to have shared a small part of it. They never made you a Dame (we did try), but to me you will always be Dame Brown."

        Gillian Taylforth, who plays Kathy Beale in the BBC soap, said: "I'm truly heartbroken by this news. June Brown OBE, MBE, was an amazing woman and a truly wonderful actress. I shared many scenes with her over the years and she was always someone I looked up to and learnt from. There will never be another June Brown and I'm sending all my love to her family."

        Culture Secretary Nadine Dorries said Brown was a "true national treasure".

        "There was nobody quite like June Brown. She captured the zeitgeist of British culture like no other in her many years on our screens," she said.

        "Today we've lost a true national treasure but my goodness what a life she has led. Rest in peace."

        EastEnders executive producer Chris Clenshaw said Brown was an "iconic" character both on and off screen.

        The BBC's director-general Tim Davie said: "June Brown was a brilliantly talented actor who was loved by millions. Her performances as the incomparable Dot Cotton delivered some of the most memorable moments in soap history."

        "Our thoughts are with her family and many friends."

        1/3“We are deeply saddened to announce that our beloved June Brown, OBE, MBE sadly passed away last night. There are not enough words to describe how much June was loved and adored by everyone at EastEnders, her loving warmth, wit and great humour will never be forgotten... pic.twitter.com/7OYtHJiIUb

        After she left the soap, Brown starred in a Christmas drama podcast in December 2020 as part of a series about family separation during the pandemic.

        She played the mother of a son with Down's syndrome in the play, which explored the strains of the mother-son relationship during enforced isolation.

        Other tributes were paid by former EastEnders star and activist Michael Cashman, who played the UK's first gay character in a soap opera, Colin Russell.

        He wrote: "She took this country on an amazing journey and changed it for the better."

        Cashman has previously spoken about how Brown helped him get time off rehearsals so he could go to an anti-Section 28 protest in London in 1988.

        Actor and writer Stephen Fry also said Brown will be remembered "as a tireless and fearless LGBT ally".

        He tweeted: "June Brown, amongst all her other wonderful human qualities and achievements, will be remembered as a tireless and fearless LGBT ally - especially during the darkest days of HIV/AIDS and Section 28... it was a privilege to know her."

        Comedian Mo Gilligan also posted on Twitter: "If you grew up on an estate there was always a Dot Cotton. Absolute iconic character in EastEnders."

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        Guerre en Ukraine : Le directeur du renseignement militaire français poussé vers la sortie

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

        « Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

        « La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

        Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

        Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

        Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

        « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

        Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

        Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

        Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

        Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

        Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

        Guerre en Ukraine : Le directeur du renseignement militaire français poussé vers la sortie

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

        « Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

        « La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

        Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

        Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

        Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

        « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

        Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

        Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

        Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

        Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

        Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

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        Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

        « Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

        « La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

        Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

        Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

        Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

        « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

        Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

        Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

        Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

        Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

        Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

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        Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

        « Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

        « La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

        Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

        Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

        Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

        « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

        Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

        Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

        Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

        Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

        Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

        général Bertrand Toujousesite spécialisé Intelligence Online
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        Macron seeks to fire up voters, coax leftists onside amid far-right challenge

        Issued on: 03/04/2022 - 17:56

        Tracy MCNICOLL Follow

        Just weeks ago, Emmanuel Macron's chances of not running away with the French presidential election looked about as likely as April snow in Paris. And yet wintry winds blew anew on Saturday as Macron finally hosted his first – and only – re-election campaign rally. With eight days to go until the vote's first round next Sunday, the frosty chill focusing minds is far-right challenger Marine Le Pen breathing down Macron's neck – and the realisation he'll need lukewarm leftists onside to beat her.

        Some 30,000 supporters, many bussed in from all over France, braved the cold and icy roads to cheer on the incumbent centrist at Paris La Défense Arena, in the shadow of the capital's glassy business towers, flanked, improbably, by a cemetery. Europe's largest covered venue, the arena was built for rugby and concerts. But Macron fans – who were promised a show worthy of an American Super Bowl halftime – were more than happy to mix sport metaphors as they anxiously awaited their champ.

        Paraphrasing a classic France football chant, fresh-faced Young People with Macron acolytes, spread across three stadium sections in red, white and blue campaign t-shirts, shouted: "And one, and two, and five more years!" A brass band belted out stadium classics. Banners boasted "Team Manu" or "Droit au but" (Straight to the goal), the motto of Macron's beloved Olympique Marseille football club. A warm-up man led hands-in-the-air Iceland-style football claps and enlisted Prime Minister Jean Castex to start a Mexican wave.

        With a beer in one hand and twinned Macron and France flags in the other, 23-year-old Baptiste Cornuau wouldn't have missed it. His bus to Paris left Bordeaux at 5am on Saturday morning. "There are very, very few rallies, very, very little chance to see our candidate, and today we're all here," said the wine dealer, sporting an "Emmanuel Macron With You" t-shirt. "We're the only [campaign] to have risked hiring a big hall," he said, after rivals opted for outdoor venues. "We're doing it. We can be counted. We know how many of us are here tonight."

        Seventeen-year-old Cédric Lallouet and his friend Basile made the trip from Deauville, on the Normandy coast, to rally for their favourite candidate. "There will probably only be one, so we're here for support," said Lallouet. "He's still president, so he does have other tasks. I think doing a rally as gigantic as this one is already wonderful." The pair won't be old enough to vote in either round of this election on April 10 or 24, but they figure showing up is good enough – as long as everyone else in the arena casts a Macron ballot on their behalf.

        Civil servant Anne Trippette, 59, travelled from Toulouse for the event. "I've followed him for five years, but this is the first time I've come to see him in person. This is the place to be, that's for sure," she said. Her candidate needs five more years to wrap up his reforms, she said. But she's anxious about voter turnout. "It's like a football match. As long as the final whistle hasn't blown, there is everything left to play for," she said. "Abstention and the extremes rising will hurt us. The polls are in our favour, but you can't rely on that. People have to vote and vote Macron."

        All the fanfare was only prelude to Macron's arrival in a spray of pyrotechnics, the blue-suited president clutching every extended hand as he made his way to a boxing-ring-style stage set up under six jumbo screens. "Do you hear the passion?!" Macron bellowed as he took the mic. Then the candidate launched into an address that lasted a full 130 minutes, nearly without pause. It did not go straight to the goal. But having settled for a single rally appearance and now suddenly on the defensive, the candidate has a lot to accomplish and little time left.

        Night and day, five years on

        Macron's 2017 campaign was the stuff of legend: a 39-year-old independent centrist, never before elected to any public office, founding his own party, poaching talent literally left, right and centre, and then beating all the odds to become France's youngest-ever president. A meteoric rise full of swagger and le goût du risque. Flash forward five years on and the incumbent's re-election bid is a study in contrasts.

        Running to win a new term, Macron, distracted by his diplomatic efforts to end a war in Ukraine, has run a strikingly minimal campaign, vanishingly short on risk: A late start, few unscripted moments, a firm refusal to debate any of his 11 first-round rivals face-to-face, and cabinet ministers enlisted as stand-ins on rally stages. Macron did hold a marathon four-hour press conference to lay out his platform for the media. But predictably, only tiny snippets stuck – the ones his rivals left and right could paint as brutish during their own prolific campaign appearances: raising the retirement age to 65 and conditioning welfare payments on up to 20 hours of work.

        And yet for months – with rivals divided left and right and a Ukraine-inflected rally-round-the-flag bounce giving him a comfortable cushion in the polls – Macron looked set to coast to the finish regardless. Until a poll by the Elabe firm last week focused minds sharpish. It showed Marine Le Pen at 47.5 percent for the April 24 run-off, a margin-of-error away from winning the Élysée Palace for the far right.

        Polls, of course, are at best only snapshots in time, not predictions. But drastic recent shifts are bound to give the incumbent pause for thought. Over two short weeks, Macron's lead over Le Pen in the first round next Sunday has narrowed from 15 points to just five – 26 percent for Macron versus 21 for Le Pen – according to Ipsos, another pollster. The Ifop firm, for its part, similarly had Macron at 27 to Le Pen at 22 on Sunday. Every pollster has the pair remaining comfortable frontrunners to advance to the second round. But Macron's lead has faded even more starkly for that critical run-off. He was 24 points up on Le Pen just two weeks ago (62 percent to 38) on Ipsos's rolling daily survey. The gap on Saturday had narrowed to six.

        >> Closing in on Macron: Could Le Pen’s blandest campaign be her most successful yet?

        In elections past, France could count on voters across the political mainstream to join together and vote out any far-right presidential finalist en masse, a phenomenon dubbed the Republican front. But 2022 is different. A newcomer on the far right, hardline pundit-turned-politician Éric Zemmour has made Le Pen more palatable by comparison. Le Pen herself has learned from her decisive 2017 defeat to Macron and led a campaign in tune with French voters' top worry, purchasing power. Meanwhile Macron, who ran as a centrist in 2017 only to govern to the right of centre, suddenly finds himself needing leftist support to beat Le Pen in a run-off. But many left-leaning voters, exasperated by a leader they nicknamed "the president of the rich", are tempted to abstain this time, sitting out the run-off in the name of "fool me once, shame on you...."

        Macron’s odes to socialists, communists

        And so Macron had his work cut out on Saturday, mounting his defence at La Défense. He had to convince left-leaning voters he remains a sound choice, while reminding his own supporters and voters writ large that Le Pen's far right remains a real and present danger.

        Ticking through his record and platform for a full hour in granular detail, Macron time and again underlined his commitment to social justice. He emphasised reforms that played well on the left, like smaller classroom sizes in underprivileged neighbourhoods and single women and lesbian couples gaining access to medically assisted pregnancy. He made pointed allusions to Socialist former president François Mitterrand, vaunting "the tranquil force of fraternity" and a "France united", transparent references to the leftist hero's winning 1981 and 1988 campaign slogans, respectively. And curiously, Macron ventured even further left when, lamenting abuse revelations in privately run senior care homes, the onetime investment banker quoted a classic slogan of the Trotskyite New Anti-Capitalist Party (NPA): "Our lives, their lives, are worth more than any profits."

        And yet, covering his bases with an array of his cabinet ministers poached from the conservative Les Républicains looking on, Macron reminded the rapt crowd that his brand of social welfare takes root in trickle-down economics. "There is no magic money," he said. "Not more than there was five years ago," he added, touting his plan to put France to work, pledging he won't raise taxes or add to France's debt burden. "There is no welfare state if there isn't a strong productive state that creates wealth so it can be redistributed," he said.

        >> Five years of Macron: France’s economy trickles down in drips and drops (Part 2 of 4)

        Over more than two hours on stage, Macron never cited Le Pen or Zemmour by name. But in the closing minutes of his speech he railed against "abject politics" and warned against complacency over extremes that have become "commonplace".

        "Don't believe the pollsters or the pundits who tell you that it's impossible, unthinkable, that the election is over, that all will be fine," he warned. "Look at us! Look at yourselves! Five years ago, they said it was impossible [we would win]," he recalled. "Look at Brexit and so many elections, all that seemed improbable and yet came to pass. Nothing is impossible."

        "The extremist danger today is all the greater in that, for months, for years, alternative truths have been trivialised," he said, lambasting those who spout "filthy lies and nauseating theories", "the worst conspiracy theories on the Covid-19 vaccine", and the media who air them time and again, unquestioningly.

        In a thinly veiled reference to Le Pen, whose party has once sought campaign financing in Russia and more recently reportedly in Hungary, he slammed "candidates that call themselves patriots while financing their platforms and parties abroad". He alluded to far-right parties' fascist heritage and warned voters tempted by their purchasing power promises that they would send low-income earners to the poorhouse and bankrupt their pensions.

        "The fight is now!" Macron roared at the pulpit. "It's the battle between progress and retreat, of patriotism and Europe against the nationalists. The choices in April are simple. Do you want a France of equality, of ecology, of progress? Then help us! Join us!" he cried out, calling on "all those from social democrats to Gaullist [conservatives], and the ecologists who have yet to join us, to do so".

        'He's got mojo'

        Will that sundry assortment of voters hear Macron's message in the home stretch of this election? Ironically, Macron waited so long to deliver his first campaign rally speech that, through the quirk of French election regulations that decree all 12 candidates get perfectly equal airtime down the stretch, most broadcasters only aired short excerpts of the president's two-hour appeal.

        But inside the arena on Saturday, before heading back out into the unseasonable cold, Macron enthusiasts were elated. "It was extraordinary. A real speech about progress," said retired bank employee Alain Andrien, 73, from La Meuse, in eastern France. "I wasn't a Macronist from the start. But I am now, all the way," added Andrien, who "comes from the left" and volunteers pasting posters for Macron's re-election campaign. "He spoke about united France. That's not unfamiliar for people who voted for Mitterrand," he smiled.

        "He mobilised the troops and that's important," said Patricia Rodriguez, 68, a retired teacher from the greater Paris area. Rodriguez, who'd always voted centrist, explained she only got involved with politics five years ago, for Macron. "He's got mojo," she said after the first and last rally of her candidate's campaign. "We hope he wins because he's the only one who can save France. Because who knows where we're headed, with the Russians. We don't know how it will degenerate," she said. "And there are still reforms to do. We need five more years to see them through."

        But Rodriguez, too, frets about turnout. "Some people no longer believe in anything. Others will swing into action so Macron goes away. So it's true that Macron's election isn't at all for sure."

        Irony of ironies, if Macron manages to convince France he could lose in April, he'll be halfway to the goal of another term.

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        Otan : La marine américaine déploie six avions de guerre électronique EA-18 Growler en Allemagne

        par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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        Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

        Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

        Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

        Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

        Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

        Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

        À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

        Otan : La marine américaine déploie six avions de guerre électronique EA-18 Growler en Allemagne

        par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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        Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

        Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

        Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

        Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

        Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

        Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

        À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

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        Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

        Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

        Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

        Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

        Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

        Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

        À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

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        Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

        Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

        Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

        Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

        Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

        Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

        À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

        BBC

        Artificial pancreas to revolutionise diabetes care in England

        By Fergus WalshMedical editor

        Nearly 900 patients with type 1 diabetes in England are testing a potentially life-changing artificial pancreas.

        It can eliminate the need for finger prick tests and prevent life-threatening hypoglycaemic attacks, where blood sugar levels fall too low.

        The technology uses a sensor under the skin.

        It continually monitors the levels, and a pump automatically adjusts the amount of insulin required.

        Six-year-old Charlotte, from Lancashire, is one of more than 200 children using the hybrid closed loop system.

        Her mother, Ange Abbott, told us it has made a massive impact on the whole family.

        "Prior to having the loop, everything was manual," she said. "At night we'd have to set the alarm every two hours to do finger pricks and corrections of insulin in order to deal with the ups and downs of Charlotte's blood sugars."

        About 400,000 people in the UK have type 1 diabetes, a condition where the body can't produce insulin, the hormone which regulates blood sugar levels.

        NHS England says it is the first nationwide test of the technology in the world, and it comes 100 years after the first diabetes patient received insulin injections.

        The hybrid system is not completely automated, because the amount of carbohydrates being eaten at mealtimes needs to be inputted.

        Charlotte's consultant Dr May Ng, a paediatric endocrinologist at Ormskirk District General Hospital, thinks the new technology has huge potential.

        "I think it's absolutely fantastic. I've been practising for 25 years in children's diabetes and it's a game-changer," she said.

        "To be able to improve the quality of life, to be able to see that most of their blood glucose readings are within that target range, it's very exciting."

        For Ange, the constant monitoring means that Charlotte can go back to being the child she was.

        "She loves days out with her friends and sleepovers, but we had to stop these as soon as she was diagnosed because other people couldn't manage her diabetes.

        "Now we can allow her to go out for these social occasions when we're not there."

        Yasmin Hopkins, 27, from London, has also received an artificial pancreas as part of the pilot.

        She was diagnosed with type 1 diabetes 15 years ago and had struggled to maintain her blood sugar levels.

        Yasmin told us she finds the new technology liberating.

        "I wake up now and I can do a normal day's work, or go on a dog walk without being concerned," she said.

        "Before, I felt like I'd have been at risk from some of the long-term complications of diabetes, whereas now I don't see that happening."

        If blood sugar levels are not kept under control, diabetes patients risk long-term damage to their heart, kidneys, eyes and nerves.

        Prof Partha Kar, NHS national speciality adviser for diabetes, said: "Having machines monitor and deliver medication for diabetes patients sounds quite sci-fi like, but technology and machines are part and parcel of how we live our lives every day.

        "It is not very far away from the holy grail of a fully automated system, where people with type 1 diabetes can get on with their lives without worrying about glucose levels or medication."

        Chris Askew, chief executive of Diabetes UK, said: "This technology has the potential to transform the lives of people with type 1 diabetes, improving both their quality of life and clinical outcomes."

        To date, 875 patients have joined the pilot, which will enrol up to 1,000 people. The results will be part of an assessment by the National Institute for Health and Care Excellence, which is considering where to roll out the technology more widely.

        It comes after NICE recommended that everyone in England with type 1 diabetes be offered some form of continuous glucose monitoring via a sensor attached to the skin.

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        Artificial pancreas for children hailed a success

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        New York Times - World

        Guerra Rusia-Ucrania

        La construcción de Vladimir Putin

        El recorrido de 22 años en los que el líder de Rusia pasó de estadista a tirano.

        El presidente Vladimir Putin durante una entrevista con el New York Times en 2003Credit...James Hill para The New York Times

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        Por Roger Cohen

        PARÍS — El 25 de septiembre de 2001, el presidente ruso Vladimir Putin se dirigió al Parlamento alemán en lo que llamó “el idioma de Goethe, Schiller y Kant”, aprendido durante su estancia en Dresde, Alemania, como oficial del KGB. “Rusia es una nación europea amiga”, declaró. “La paz estable en el continente es un objetivo primordial para nuestra nación”.

        El líder ruso, que el año anterior, a los 47, había sido elegido tras un ascenso meteórico desde la oscuridad, pasó a describir los “derechos y libertades democráticos” como el “objetivo clave de la política interior de Rusia”. Los miembros del Bundestag se pusieron de pie para aplaudir la reconciliación que Putin parecía encarnar en Berlín, una ciudad que durante mucho tiempo simbolizó la división entre Occidente y el mundo totalitario soviético.

        Norbert Röttgen, un representante de centroderecha que durante varios años dirigió la Comisión de Asuntos Exteriores del Parlamento, fue una de las personas que se levantó para aplaudir la intervención del líder ruso. “Putin nos cautivó”, dijo. “Su voz era bastante suave, en alemán, una voz que te tienta a creer lo que te dicen. Teníamos ciertos motivos para pensar que había una perspectiva viable de unión”.

        Hoy, esa unión está hecha trizas. Ucrania arde, asolada por el ejército invasor que Putin envió para demostrar su convicción de que la nacionalidad ucraniana es un mito. Más de 3,7 millones de ucranianos se han convertido en refugiados; la cifra de muertos se incrementa en una guerra de más de un mes de duración y esa voz ronroneante de Putin se ha transformado en el furioso discurso de un hombre encorvado que tacha de “escoria y traidores” a cualquier ruso que se resista a la violencia de su cada vez más estricta dictadura.

        Este mes, Putin prometió que a sus opositores —una “quinta columna” manipulada por Occidente— no les irá bien, mientras hacía una mueca por el estancamiento de la guerra relámpago que tenía prevista en Ucrania. Los verdaderos rusos, dijo, “los escupirían como un mosquito que se les metió en la boca por casualidad” y así lograrán la “necesaria autodepuración de la sociedad”.

        Este distaba de ser el lenguaje de Kant y era más bien el de la exaltación nacionalista fascista mezclada con la juventud de Putin en San Petersburgo, tan dura y pendenciera.

        Entre estas voces de razón e incitación, entre estos hombres en apariencia diferentes, se encuentran 22 años de poder y cinco presidentes de Estados Unidos. Mientras China ascendía, mientras Estados Unidos luchaba y perdía sus guerras eternas en Irak y Afganistán, mientras la tecnología conectaba al mundo en una red, un enigma ruso comenzaba a formarse en el Kremlin.

        ¿Se equivocaron Estados Unidos y sus aliados, por exceso de optimismo o ingenuidad, con Putin desde el principio? ¿O con el tiempo se transformó en el belicista revanchista de la actualidad, ya sea por la percepción de una provocación occidental, por la acumulación de agravios o por la vertiginosa intoxicación de un gobierno prolongado y —desde el inicio de la pandemia de COVID-19— cada vez más aislado?

        Putin es un enigma, pero también es una figura tremendamente pública. Visto desde la perspectiva de su temeraria apuesta en Ucrania, surge la imagen de un hombre que aprovechó para considerar casi todos los movimientos de Occidente como un desprecio a Rusia, y quizás también a sí mismo. A medida que aumentaban los agravios, poco a poco, año a año, la diferencia se difuminaba. En efecto, se convirtió en el Estado, se fusionó con Rusia, sus destinos se fundieron en una visión cada vez más mesiánica de la restauración de la gloria imperial.

        De las cenizas del imperio

        “Creo que, para Putin, la tentación respecto a Occidente era que lo veía como instrumento para construir una gran Rusia”, dijo Condoleezza Rice, la exsecretaria de Estado que se reunió varias veces con Putin durante la primera fase de su gobierno. “Siempre estuvo obsesionado con los 25 millones de rusos atrapados fuera de la Madre Rusia por la desintegración de la Unión Soviética. Una y otra vez lo planteó. Por eso, para él, el fin del imperio soviético fue la mayor catástrofe del siglo XX”.

        Pero si el resentimiento irredentista estaba al acecho, junto con la sospecha de un espía soviético hacia Estados Unidos, Putin tenía otras prioridades iniciales. Era un patriota servidor del Estado. La Rusia poscomunista de la década de 1990, gobernada por Boris Yeltsin, el primer líder del país elegido libremente, se había desmoronado.

        En 1993, Yeltsin ordenó bombardear el Parlamento para reprimir una insurgencia; murieron 147 personas. Occidente tuvo que proporcionar a Rusia ayuda humanitaria, tan grave era su colapso económico y tan generalizada su pobreza extrema que grandes sectores industriales fueron vendidos por un precio irrisorio a una clase emergente de oligarcas. Para Putin, todo esto representaba el caos. Una humillación.

        “Odiaba lo que le ocurría a Rusia, odiaba la idea de que Occidente tuviera que ayudarla”, dijo Christoph Heusgen, principal asesor diplomático de la excanciller alemana Angela Merkel entre 2005 y 2017. El primer manifiesto político de Putin para la campaña presidencial de 2000 consistía en revertir los esfuerzos de Occidente por transferir el poder del Estado al mercado. “Para los rusos”, escribió, “un Estado fuerte no es una anomalía contra la que luchar”. Al contrario, “es la fuente y el garante del orden, el iniciador y el principal motor de cualquier cambio”.

        Pero Putin no era marxista, aunque reinstaurara el himno nacional de la época de Stalin. Había visto el desastre de una economía planificada centralizada, tanto en Rusia como en Alemania Oriental, donde sirvió como agente del KGB entre 1985 y 1990.

        El nuevo mandatario trabajaría con los oligarcas creados por el caótico capitalismo de libre mercado y el clientelismo, siempre y cuando le demostraran una lealtad absoluta. De no ser así, serían expulsados. Si esto era una democracia, era una “democracia soberana”, una frase adoptada por los principales estrategas políticos de Putin, que hace hincapié en la segunda palabra.

        Marcado, hasta cierto punto, por su ciudad natal, San Petersburgo, construida por Pedro el Grande a principios del siglo XVIII como una “ventana hacia Europa”, y por su experiencia política inicial allí, desde 1991, cuando trabajaba en la alcaldía para atraer inversiones extranjeras, Putin parece haberse abierto con cautela a Occidente al principio de su mandato.

        En el año 2000, habló con el expresidente Bill Clinton de la posibilidad de que Rusia entrara en la OTAN, una idea que nunca llegó a concretarse. Conservó un acuerdo de asociación de Rusia con la Unión Europea firmado en 1994. En 2002 se creó un Consejo OTAN-Rusia. El hombre de San Petersburgo rivalizaba con el Homo Sovieticus.

        Se trataba de un delicado acto de equilibrio, para el que el disciplinado Putin estaba preparado. “Nunca hay que perder el control”, le dijo al director de cine estadounidense Oliver Stone en The Putin Interviews, un documental de 2017. Una vez se describió a sí mismo como “un experto en relaciones humanas”. Los legisladores alemanes no fueron los únicos que se dejaron seducir por este hombre de rasgos impasibles e intención implacable, perfeccionados como agente de inteligencia.

        “Hay que entender que viene del KGB, mentir es su profesión, no es un pecado”, comentó Sylvie Bermann, embajadora de Francia en Moscú de 2017 a 2020. “Es como un espejo, se adapta a lo que ve, de la forma en que fue entrenado”.

        Pocos meses antes del discurso en el Bundestag, Putin conquistó al expresidente George W. Bush, quien, tras su primer encuentro en junio de 2001, dijo que había mirado a los ojos del presidente ruso y que le había parecido “muy directo y digno de confianza”. Yeltsin, igualmente convencido, ungió a Putin como su sucesor apenas tres años después de su llegada a Moscú en 1996.

        “Putin se orienta de forma muy precisa hacia una persona”, me dijo en una entrevista en 2016 en Washington Mijaíl Jodorkovski, quien era el hombre más rico de Rusia antes de cumplir una década en una colonia penal siberiana y de que su empresa fuera disuelta por la fuerza. “Si quiere caerte bien, te caerá bien”.

        La última vez que vi a Jodorkovski, en Moscú en octubre de 2003, fue pocos días antes de su detención por agentes armados por cargos de malversación. Me había hablado entonces de sus audaces ambiciones políticas, un delito de lesa majestad inaceptable para Putin.

        El ascenso del autócrata

        La finca presidencial boscosa de las afueras de Moscú era cómoda pero no ornamentada. En 2003, los gustos personales de Putin aún no eran de grandiosidad palaciega. Los guardias de seguridad paseaban por el lugar, mirando con atención los televisores que mostraban modelos de moda en las pasarelas de Milán y París.

        Putin, como le gusta hacer, nos hizo esperar durante muchas horas. Parecía una pequeña demostración de superioridad, una pequeña descortesía que infligiría incluso a Rice, similar a la de llevar a su perro a una reunión con Merkel en 2007, cuando sabía que a ella le daban miedo los perros.

        “Entiendo por qué tiene que hacer esto”, dijo Merkel. “Para demostrar que es un hombre”.

        Cuando por fin comenzó la entrevista con tres periodistas del New York Times, Putin se mostró cordial y concentrado, cómodo en su fuerte dominio de los detalles. “Estamos firmemente en el camino del desarrollo de la democracia y de la economía de mercado”, dijo, y añadió: “por su mentalidad y cultura, el pueblo de Rusia es europeo”.

        Habló de “buenas y estrechas relaciones” con el gobierno de Bush, a pesar de la guerra de Irak, y dijo que “los principales principios del humanismo —derechos humanos, libertad de expresión— siguen siendo fundamentales para todos los países”. La mayor lección de su educación, dijo, fue “el respeto a la ley”.

        En ese momento, Putin ya había tomado medidas drásticas contra los medios de comunicación independientes, había llevado a cabo una brutal guerra en Chechenia que supuso la destrucción de Grozni, su capital, y había colocado a funcionarios de seguridad —conocidos como silovikí— al frente de su gobierno. A menudo eran viejos compañeros de San Petersburgo, como Nikolai Patrushev, actual secretario del Consejo de Seguridad de Putin. La primera regla de un oficial de inteligencia es la sospecha.

        Cuando se le preguntó por sus métodos, el presidente se enfureció e insinuó que Estados Unidos no podía reclamar ninguna superioridad moral. “Tenemos un proverbio en Rusia”, dijo. “Uno no debe criticar al espejo si uno tiene la cara torcida”.

        La impresión predominante fue la de un hombre dividido tras su inquebrantable mirada. El francés Michel Eltchaninoff, autor de En la cabeza de Vladimir Putin, dijo que había “un barniz de liberalismo en su discurso a principios de la década de 2000”, pero la atracción de restaurar el poder imperial ruso y así vengar la percepción de que Rusia era relegada a lo que el presidente Barack Obama llamaría “una potencia regional”, fue siempre el impulso más profundo de Putin.

        Nacido en 1952, en una ciudad que en ese entonces se llamaba Leningrado, Putin creció a la sombra de la guerra de los soviéticos con la Alemania nazi, conocida por los rusos como la Gran Guerra Patria. Su padre fue gravemente herido, un hermano mayor murió durante el brutal asedio alemán de 872 días a la ciudad, y un abuelo había trabajado para Stalin como cocinero. Los inmensos sacrificios del Ejército Rojo para derrotar al nazismo no eran abstractos, sino palpables dentro de su modesta familia. Desde joven, Putin aprendió, como suele decir, que “al débil se le vence”.

        “Occidente no valoró lo suficiente la fuerza del mito soviético, el sacrificio militar y el revanchismo en él”, dijo Eltchaninoff, cuyos abuelos eran todos rusos. “Cree profundamente que el hombre ruso está dispuesto a sacrificarse por una idea, mientras que al hombre occidental le gusta el éxito y la comodidad”.

        Putin dio una muestra de esa comodidad a Rusia en los primeros ocho años de su presidencia. La economía avanzaba a todo vapor y la inversión extranjera llegaba a raudales. “Fue tal vez la época más feliz de la vida del país, con niveles de prosperidad y de libertad nunca igualados en la historia de Rusia”, dijo Alexander Gabuev, investigador principal del Centro Carnegie de Moscú.

        Gabuev, que, como miles de rusos liberales, huyó a Estambul desde que comenzó la guerra en Ucrania, añadió que “había mucha corrupción y concentración de riqueza, pero también mucha bonanza. Y recuerda que en los años noventa todo el mundo era más pobre que una rata”. Ahora la clase media podía ir de vacaciones a Turquía o Vietnam.

        El problema para Putin era que la diversificación de la economía depende del Estado de derecho. Él había estudiado Derecho en la Universidad de San Petersburgo y decía respetarlo. En realidad, el poder resultó ser su imán. Despreciaba las sutilezas legales. “¿Por qué iba a compartir el poder cuando podía vivir del petróleo, el gas y otros recursos naturales, y de una redistribución suficiente para mantener a la gente contenta?”, dijo Gabuev.

        Timothy Snyder, un destacado historiador del fascismo, lo expresó en estos términos: “Habiendo jugado con un Estado de derecho autoritario, sencillamente se convirtió en el oligarca en jefe y convirtió al Estado en el mecanismo ejecutor de su clan oligárquico”.

        Sin embargo, el país más grande de la Tierra, que se extiende a lo largo de 11 husos horarios, necesitaba algo más que la recuperación económica para volver a ponerse en pie. Putin se había formado en un mundo soviético que sostenía que Rusia no sería una gran potencia si no dominaba a sus vecinos. Los rumores a las puertas del país pusieron en entredicho esa doctrina.

        En noviembre de 2003, la Revolución de las Rosas en Georgia puso a ese país camino a Occidente. En 2004 —el año de la segunda expansión de la OTAN tras la Guerra Fría, que incluyó a Estonia, Lituania, Letonia, Bulgaria, Rumanía, Eslovaquia y Eslovenia—, en Ucrania estallaron protestas callejeras masivas, conocidas como la Revolución Naranja. Estas manifestaciones también surgieron del rechazo a Moscú y la aceptación de un futuro occidental.

        Ahí comenzó el giro de Putin de la cooperación con Occidente a la confrontación. Sería lento, pero la dirección general estaba marcada. Una vez, cuando Merkel le preguntó cuál había sido su mayor error, el presidente ruso respondió: “Confiar en usted”.

        El enfrentamiento con Occidente

        A partir de 2004, se hizo evidente un claro endurecimiento de la Rusia de Putin, lo que Rice, exsecretaria de Estado, denominó “una ofensiva en la que empezaron a circular estas historias de vulnerabilidad y contagio democrático”.

        Antes de que terminara ese año, el mandatario eliminó las elecciones para los gobernadores regionales, convirtiéndolos en personas designadas por el Kremlin. Debido a su propaganda indiscriminada, la televisión rusa se parecía cada vez más a la televisión soviética.

        En 2006, Anna Politkovskaya, una periodista de investigación que criticaba los abusos de derechos humanos en Chechenia, fue asesinada en Moscú el día del cumpleaños de Putin. Otro crítico del Kremlin, Alexander Litvinenko, antiguo agente de inteligencia, que había calificado a Rusia de “estado mafioso”, fue asesinado en Londres, envenenado con una sustancia radiactiva por espías rusos.

        Para Putin, la expansión de la OTAN hacia países que habían formado parte de la Unión Soviética o de su imperio de Europa del Este en la posguerra representaba una traición estadounidense. La amenaza de una democracia occidental exitosa a sus puertas parece haber evolucionado hasta convertirse en una amenaza más inmediata para su sistema cada vez más represivo.

        “La pesadilla de Putin no es la OTAN, sino la democracia”, dijo Joschka Fischer, exministro alemán de Relaciones Exteriores que se reunió varias veces con Putin. “Son las revoluciones de colores, las miles de personas en las calles de Kiev. Una vez que abrazó una ideología imperial y militar como base de una Rusia como potencia mundial, fue incapaz de tolerar esto”.

        Aunque Putin ha presentado a una Ucrania de tendencia occidental como una amenaza para la seguridad rusa, se trataba más bien de una amenaza para su propio sistema autoritario. Radek Sikorski, exministro polaco de Relaciones Exteriores, dijo: “Por supuesto, Putin tiene razón en que una Ucrania democrática integrada en Europa y con éxito es una amenaza mortal para el putinismo. Esa, más que la pertenencia a la OTAN, es la cuestión”.

        Al presidente ruso no le gustan las amenazas mortales, ya sean reales o imaginarias. Si alguien dudaba de la crueldad de Putin, en 2006 los convenció de ella. Su aversión a la debilidad lo hizo proclive a la violencia. Sin embargo, las democracias occidentales tardaron en asimilar esta lección básica.

        Necesitaban a Rusia, y no solo por su petróleo y gas. El mandatario ruso era un importante aliado potencial en lo que se conoció como la guerra global contra el terrorismo. Coincidía con su propia guerra en Chechenia y con una tendencia a verse a sí mismo como parte de una batalla civilizatoria en nombre del cristianismo.

        No obstante, Putin se sentía mucho menos cómodo con la “agenda de la libertad” que Bush anunció en el discurso de su renovación de mandato en enero de 2005, un compromiso para promover la democracia en todo el mundo en aras de una visión neoconservadora. En cada movimiento a favor de la libertad, Putin veía ahora la mano oculta de Estados Unidos. ¿Y por qué Bush no iba a incluir a Rusia en su ambicioso programa?

        Al llegar a Moscú como embajador de Estados Unidos en 2005, William Burns, ahora director de la CIA, envió un mensaje sobrio, en el que se disipaba todo el optimismo de la posguerra fría. “Rusia es demasiado grande, demasiado orgullosa y demasiado consciente de su propia historia como para encajar en una ‘Europa entera y libre’”, escribió. Como relata en sus memorias, The Back Channel, Burns añadió que el “interés de Rusia por desempeñar un papel distintivo de Gran Potencia” causaría “a veces problemas significativos”.

        Cuando François Hollande, el expresidente francés, se reunió con Putin varios años después, se sorprendió al ver que se refería a los estadounidenses como “yanquis”, y en términos mordaces. Estos yanquis “nos han humillado, nos han puesto en segundo lugar”, le dijo Putin. La OTAN era una organización “agresiva por naturaleza”, utilizada por Estados Unidos para presionar a Rusia, incluso para agitar movimientos democráticos.

        “Se expresó de forma fría y calculadora”, dijo Hollande. “Es un hombre que siempre quiere demostrar una especie de determinación implacable, pero también con un tono de seducción, casi de dulzura. Un tono agradable se alterna con arrebatos brutales, que así se hacen más eficaces”.

        Cuanto más seguro estaba de su poder, más parecía que Putin volvía a la hostilidad hacia Estados Unidos en la que se había formado. Los bombardeos de la OTAN sobre Belgrado en 1999, durante la guerra de Kosovo, y la invasión de Irak por parte de Estados Unidos en 2003, ya le habían infundido una sana desconfianza hacia las invocaciones estadounidenses de la Carta de las Naciones Unidas y el derecho internacional. Convencido del excepcionalismo de Rusia, de su destino inevitable de ser una gran potencia, no podía soportar el excepcionalismo estadounidense, la percepción de que Estados Unidos lanzaba su poder en nombre de un destino único, de una misión inherente para difundir la libertad en un mundo en el que Estados Unidos era la única potencia hegemónica.

        En 2007, estos rencores llegaron a su punto álgido en el feroz discurso que Putin pronunció en la Conferencia de Seguridad de Múnich. “Un Estado y, por supuesto, en primer lugar Estados Unidos, ha sobrepasado sus fronteras nacionales en todos los sentidos”, declaró ante una audiencia conmocionada. Tras la Guerra Fría se había impuesto un “mundo unipolar” con “un centro de autoridad, un centro de fuerza, un centro de toma de decisiones”.

        El resultado era un mundo “en el que hay un solo amo, un solo soberano y, al final, esto es pernicioso”. Más que pernicioso, era “extremadamente peligroso”, y su consecuencia era que “nadie se siente seguro”.

        La amenaza de la expansión de la OTAN

        Después del discurso que Putin pronunció en Múnich, Alemania aún tenía esperanzas. Merkel, quien creció en Alemania del Este, y habla ruso con fluidez, había entablado una relación con el mandatario. Putin puso a sus dos hijos en la escuela alemana de Moscú tras su regreso de Dresde. Le gustaba citar poemas alemanes. “Había una afinidad”, dijo Heusgen, el principal asesor diplomático de Merkel. “Un entendimiento”.

        Sin embargo, trabajar con Putin no significaba que se le podía influir. “Creíamos con firmeza que no sería bueno incorporar a Georgia y Ucrania a la OTAN”, dijo Heusgen. “Traería inestabilidad”, agregó. Heusgen señaló que el artículo 10 del Tratado de la OTAN establece que cualquier miembro nuevo debe estar en condiciones de “contribuir a la seguridad del área del Atlántico Norte”. Merkel no tenía claro cómo harían eso ambos países.

        Sin embargo, durante el último año de la presidencia de Bush, Estados Unidos no estaba dispuesto a transigir. Bush quería un “plan de acción para la adhesión” de Ucrania y Georgia, un compromiso específico para incorporar a ambos países a la alianza, que se anunciaría en la cumbre de la OTAN de abril de 2008 en Bucarest, Rumania. La expansión de la OTAN había garantizado la seguridad y la libertad de 100 millones de europeos liberados del imperio totalitario soviético; no debía detenerse.

        En su calidad de embajador, Burns se opuso. En un mensaje a Rice, que en ese momento era confidencial, escribió: “La entrada de Ucrania en la OTAN es la más evidente de todas las líneas rojas para la élite rusa (no solo para Putin)”. En más de dos años y medio de conversaciones con los principales actores rusos, desde los matones idiotas de los oscuros recovecos del Kremlin hasta los más agudos críticos liberales de Putin, todavía no he encontrado a nadie que vea a Ucrania en la OTAN como algo distinto a un desafío directo a los intereses rusos”.

        Ya en febrero de 2008, Estados Unidos y muchos de sus aliados habían reconocido la independencia de Kosovo de Serbia, una declaración unilateral que Rusia rechazó por considerarla ilegal, así como una afrenta a una nación eslava. Bermann, exembajadora de Francia en Moscú, recordó que el ministro de Relaciones Exteriores ruso, Sergey Lavrov, le advirtió en aquel momento: “Tenga cuidado, es un precedente, se utilizará en su contra”.

        Francia se unió a Alemania en Bucarest para oponerse al plan de acción para la adhesión a la OTAN de Georgia y Ucrania. “Alemania no quería nada”, recordó Rice. “Dijo que no se podía acoger a un país con un conflicto congelado como Georgia”, en alusión al tenso enfrentamiento entre Georgia y las repúblicas separatistas de Osetia del Sur y Abjasia, apoyadas por Rusia.

        A lo que el Sikorski, ministro de Relaciones Exteriores polaco, replicó: “¡Ustedes fueron un conflicto congelado durante 45 años!”.

        Fue difícil hacer concesiones. La declaración de los líderes de la OTAN manifestó que Ucrania y Georgia “se convertirán en miembros de la OTAN”. Pero nunca se aprobó un plan de acción que hiciera posible esa adhesión. Ucrania y Georgia se quedaron con una promesa vacía, condenadas a vagar indefinidamente en una tierra de nadie estratégica, mientras que Rusia enfureció y dejó entrever una división que podría aprovechar más adelante.

        “Hoy vemos la declaración y pensamos que fue el peor de los mundos”, dijo Thomas Bagger, el saliente principal asesor diplomático del presidente alemán.

        Putin acudió a Bucarest y pronunció lo que Rice describió como un “discurso emotivo”, en el que sugería que Ucrania era un país inventado, destacaba la presencia de 17 millones de rusos en ese territorio y calificaba a Kiev como la madre de todas las ciudades rusas, una afirmación que luego se convertiría en su obsesión.

        Para Sikorski, el discurso de Putin no fue sorprendente. Ese año había recibido una carta de Vladimir Zhirinovski, un feroz nacionalista ruso que entonces era vicepresidente de la Duma, en la que sugería que Polonia y Rusia se repartieran Ucrania. “No respondí”, dijo Sikorski. “No nos dedicamos a cambiar las fronteras”.

        Sin embargo, a pesar de todas las diferencias, Putin todavía no se había endurecido hasta la hostilidad absoluta. El presidente Bush y Rice se dirigieron a Sochi, el centro turístico favorito de Putin, en la costa del Mar Negro.

        Putin mostró los lugares previstos para los Juegos Olímpicos de Invierno de 2014. Les presentó a Dmitri Medvédev, su viejo socio que se convertiría en presidente en mayo, como parte de una maniobra coreografiada para respetar los límites constitucionales rusos de los mandatos, pero permitir que Putin regrese al Kremlin en 2012 tras un periodo como primer ministro.

        Hubo bailarines cosacos. Algunos estadounidenses bailaron y el ambiente era muy bueno.

        Tres meses después, estalló una guerra de cinco días en Georgia. Rusia la calificó de operación de “imposición de la paz”. Tras haber provocado un impetuoso ataque georgiano contra sus fuerzas de representación en Osetia del Sur, Rusia invadió Georgia. Su objetivo estratégico era neutralizar cualquier ambición de adhesión de Georgia a la OTAN; lo que se consiguió en gran medida. Moscú reconoció la independencia de Abjasia y Osetia del Sur, integrándolas en Rusia.

        Putin, a su manera deliberada, había dado un primer ultimátum, sin una respuesta occidental significativa.

        Nosotros contra ellos

        El 7 de mayo de 2012, mientras una salva de 30 cañonazos resonaba en Moscú y policías antimotines camuflados acorralaban a los manifestantes, Putin regresó a la presidencia rusa. Nervioso y cada vez más convencido de la perfidia y la decadencia de Occidente, había cambiado en muchos aspectos.

        El estallido de grandes protestas callejeras cinco meses antes, en las que los manifestantes llevaban pancartas que decían “Putin es un ladrón”, había cimentado su convicción de que Estados Unidos estaba decidido a provocar una revolución de colores en Rusia. Las manifestaciones estallaron después de unas elecciones parlamentarias en diciembre de 2011 que fueron ampliamente consideradas como fraudulentas por los observadores nacionales e internacionales. Los disturbios fueron finalmente aplastados.

        En ese momento Putin acusó a Hillary Clinton, que en ese entonces era la secretaria de Estado, de ser la principal instigadora. “Ella marcó el tono para algunos actores en nuestro país y les dio una señal”, dijo. Clinton replicó que, en consonancia con los valores de Estados Unidos, “expresamos preocupaciones que creíamos bien fundadas sobre el desarrollo de las elecciones”.

        El estallido de grandes protestas callejeras cinco meses antes, en las que los manifestantes llevaban pancartas que decían “Putin es un ladrón”, había cimentado su convicción de que Estados Unidos estaba decidido a provocar una revolución de colores en Rusia. Las manifestaciones estallaron después de unas elecciones parlamentarias en diciembre de 2011 que fueron ampliamente consideradas como fraudulentas por los observadores nacionales e internacionales. Los disturbios fueron finalmente aplastados.

        En ese momento Putin acusó a Hillary Clinton, que en ese entonces era la secretaria de Estado, de ser la principal instigadora. “Ella marcó el tono para algunos actores en nuestro país y les dio una señal”, dijo. Clinton replicó que, en consonancia con los valores de Estados Unidos, “expresamos preocupaciones que creíamos bien fundadas sobre el desarrollo de las elecciones”.

        Todo ello pese a los intentos del gobierno Obama de “reajustar” las relaciones con Rusia durante los cuatro años que pasó en el cargo el menos duro Medvédev, que siempre estuvo en deuda con Putin.

        Sin embargo, la idea de que Putin supusiera una amenaza seria para los intereses de Estados Unidos fue descartada en Washington, porque toda la atención estaba centrada en derrotar a Al Qaeda. Después de que el gobernador Mitt Romney dijera que la mayor amenaza geopolítica a la que se enfrentaba Estados Unidos era Rusia, el presidente Obama se burló de él.

        “La Guerra Fría acabó hace más de 20 años”, dijo Obama a modo de lección despectiva durante un debate presidencial de 2012.

        Rusia, bajo la presión de Estados Unidos, no emitió su voto en 2011 en el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas para una intervención militar en Libia, que autorizaba “todas las medidas necesarias” para proteger a los civiles. Cuando, en opinión de Putin, esta misión se transformó en la búsqueda del derrocamiento de Muamar el Gadafi, asesinado por las fuerzas libias, el presidente ruso montó en cólera. Para él fue una confirmación más de la ilegalidad con que actuaba Estados Unidos internacionalmente.

        Había algo más en juego. “A Putin lo atormentaba la brutal eliminación de Gadafi”, dijo Mark Medish, quien fue director principal de asuntos rusos, ucranianos y euroasiáticos en el Consejo de Seguridad Nacional durante la presidencia de Clinton. “Me dijeron que repetía los videos una y otra vez”. La eliminación de un dictador se sintió como algo personal.

        Michel Duclos, quien fungió como embajador de Francia en Siria y que ahora es asesor especial del Institut Montaigne de París, un grupo de expertos, considera que Putin tomó la “decisión de una repolarización” definitiva en 2012. “Se había convencido de que Occidente estaba en decadencia tras la crisis financiera de 2008”, afirmó Duclos. “El camino a seguir era la confrontación”, agregó el experto.

        En este enfrentamiento, Putin se había armado con refuerzos culturales y religiosos. Se presentó a sí mismo como la encarnación machista de los valores cristianos ortodoxos conservadores contra el abrazo irreligioso de Occidente al matrimonio entre personas del mismo sexo, el feminismo radical, la homosexualidad, la inmigración masiva y otras manifestaciones de “decadencia”.

        Según Putin, Estados Unidos y sus aliados pretendían globalizar estos valores subversivos bajo la cobertura de la promoción de la democracia y los derechos humanos. La Santa Rusia se opondría a esta nefasta homogeneización. El putinismo, tal y como ahora se concretaba, se oponía a un Occidente impío y acechante. Moscú volvió a tener una ideología. La de la resistencia conservadora, y atraía a los líderes de la derecha en toda Europa y más allá.

        También era, al parecer, un reflejo de algo más. Cuando, en el documental de Oliver Stone, se le pregunta a Putin si alguna vez tiene “días malos”, su respuesta es: “No soy una mujer, así que no tengo días malos”. Presionado un poco por el generalmente deferente Stone, el presidente ruso opina: “Es la naturaleza de las cosas”.

        Más tarde, Stone le pregunta sobre los homosexuales y los militares. “Si se ducha en un submarino con un hombre y sabe que es gay, ¿tiene algún problema con eso?”. Putin responde: “Bueno, prefiero no ir a la ducha con él. ¿Para qué provocarlo? Pero ya sabes, soy un maestro del judo”.

        Esto, aparentemente, pretendía ser una broma.

        Pero Putin no estaba bromeando sobre su desafío conservador a la cultura occidental. Le permitió desarrollar su propio apoyo en Europa entre los partidos de la derecha dura, como la Agrupación Nacional Francesa, antes Frente Nacional, que recibió un préstamo de un banco ruso. El nacionalismo autocrático revivió su atractivo, desafiando al liberalismo democrático que el líder ruso declararía “obsoleto” en 2019.

        Una serie de escritores e historiadores fascistas o nacionalistas con ideas místicas sobre el destino y la suerte de Rusia, entre los que destaca Ivan Ilyin, influyeron cada vez más en el pensamiento de Putin. Ilyin veía al soldado ruso como “la voluntad, la fuerza y el honor del Estado ruso” y escribió: “Mi oración es como una espada. Y mi espada es como una oración”. Putin lo citó con frecuencia.

        “En el momento en que Putin vuelve al Kremlin, tiene una ideología, una cobertura espiritual para su cleptocracia”, dijo Snyder, el historiador. “Ahora Rusia se extiende hasta donde su líder decida. Se trata de la Rusia eterna, una mezcla de los últimos 1000 años. Ucrania es nuestra, siempre nuestra, porque Dios lo dice, y no importan los hechos”.

        Cuando Putin viajó a Kiev en julio de 2013, en una visita para conmemorar el 1025° aniversario de la conversión al cristianismo del San Vladimir el Grande, prometió proteger “nuestra patria común, la Gran Rus”. Más tarde mandó erigir una estatua de Vladimir frente al Kremlin.

        Para Ucrania, sin embargo, esa “protección” rusa se había convertido en poco más que una amenaza apenas velada, independientemente de los amplios lazos culturales, lingüísticos y familiares entre ambos países.

        “Polonia ha sido invadida muchas veces por Rusia”, dijo Sikorski, ex ministro de Relaciones Exteriores polaco. “Pero recuerden que Rusia nunca invade. Solo acude en ayuda de las minorías rusoparlantes en peligro”.

        Un líder envalentonado

        A lo largo de 22 años, el ejercicio del poder de Putin es, en muchos sentidos, un creciente estudio de la audacia. En un principio, con la intención de restaurar el orden y ganarse el respeto internacional —especialmente en Occidente—, se convenció de que una Rusia rica en ingresos petroleros y en nuevo armamento de alta tecnología podía pavonearse por el mundo, desplegar la fuerza militar y encontrar escasa resistencia.

        “El poder, para los rusos, son las armas. No es la economía”, dijo Bermann, exembajadora de Francia, que siguió de cerca la constante militarización de la sociedad rusa por parte de Putin durante su estancia en Moscú. Le llamó especialmente la atención el grandioso despliegue de videos de armamento nuclear e hipersónico avanzado presidido por el presidente en un discurso a la nación en marzo de 2018.

        “Nadie nos escuchó”, proclamó Putin. “Escúchennos ahora”. También dijo: “Los esfuerzos por contener a Rusia han fracasado”.

        Pareciera que Putin creía que era la encarnación del destino místico de la gran potencia rusa, lo que desaparecería todos los obstáculos. “Cuando lo conocí, había que inclinarse un poco para entender lo que decía”, dijo Rice, la ex secretaria de Estado. “He visto a Putin pasar de ser un poco tímido, a algo tímido, a arrogante y ahora megalomaníaco”.

        Un momento importante en esta evolución parece haber llegado con la decisión de última hora de Obama en 2013 de no bombardear Siria después de que Bashar al-Assad, el presidente sirio, cruzara una “línea roja” estadounidense contra el uso de armas químicas. En su lugar, Obama llevó el caso de la guerra a un Congreso reticente, y bajo la persistente amenaza estadounidense y la presión de Moscú, al-Assad accedió a la destrucción de las armas.

        La vacilación parece haber dejado una impresión en Putin. “Creo que fue decisivo”, dijo Hollande, el expresidente francés, que había preparado aviones de guerra para participar en el ataque militar previsto. “Decisivo para la credibilidad estadounidense, y eso tuvo consecuencias. Después de eso, creo que Putin consideró débil a Obama”.

        Ciertamente, Putin intensificó rápidamente sus esfuerzos para expandir el poder ruso.

        Ucrania, al derrocar a su líder respaldado por Moscú en un sangriento levantamiento popular en febrero de 2014, y al rechazar de facto las seducciones multimillonarias de Putin para unirse a su Unión Euroasiática en lugar de buscar un acuerdo de asociación con la UE, cometió lo imperdonable. Para Putin esto era el espectro devorador de la revolución de colores hecho realidad. Fue, insistió, un “golpe de Estado” respaldado por Estados Unidos.

        A esto le siguió la anexión de Crimea por parte de Putin y la orquestación del conflicto militar en el este de Ucrania que creó dos regiones separatistas respaldadas por Rusia.

        Dos décadas antes, en 1994, Rusia había firmado un acuerdo conocido como el Memorándum de Budapest, por el que Ucrania renunciaba a su vasto arsenal nuclear a cambio de la promesa de respetar su soberanía y las fronteras existentes. Pero Putin no estaba interesado en ese compromiso.

        Heusgen señaló que el punto de ruptura para Merkel llegó cuando le preguntó a Putin sobre los “hombrecitos verdes” —soldados rusos encubiertos— que aparecieron en Crimea antes de la anexión rusa en marzo de 2014. “No tengo nada que ver con ellos”, respondió Putin, de manera poco convincente.

        “Le mintió: mentiras, mentiras, mentiras”, aseguró Heusgen. “A partir de entonces, Merkel dejó de creer en todo lo que le decía”. Ella le decía a Obama que el líder ruso “vivía en otro mundo”.

        Más tarde, cuando Putin ordenó a las fuerzas rusas entrar en Siria y, en 2016, se embarcó en el feroz bombardeo de Alepo, Merkel le dijo que el bombardeo tenía que parar. Pero el líder ruso no quiso.

        “Dijo que había algunos combatientes chechenos y terroristas allí, y que no los quería de vuelta, y que bombardearía todo Alepo para deshacerse de ellos”, dijo Heusgen. “Fue de una brutalidad absoluta. Es decir, ¿qué tan brutal se puede ser?”.

        Mentiras y brutalidad: los métodos básicos de la última versión de Putin estaban bastante claros. Para cualquiera que estuviera escuchando, Lavrov, el ministro de Relaciones Exteriores, lo había puesto de manifiesto en la Conferencia de Seguridad de Múnich de 2015.

        En un discurso tan violento como el de Putin en 2007, Lavrov acusó a los ucranianos de participar en una orgía de “violencia nacionalista” caracterizada por purgas étnicas dirigidas contra judíos y rusos. La anexión de Crimea se produjo porque un levantamiento popular exigió “el derecho de autodeterminación” en virtud de la Carta de las Naciones Unidas, afirmó.

        Estados Unidos, según Lavrov, estaba impulsado por un deseo insaciable de dominio mundial. Europa, una vez terminada la Guerra Fría, debería haber construido “la casa común europea” —una “zona económica libre” desde Lisboa hasta Vladivostok— en lugar de ampliar la OTAN hacia el este.

        Pero no muchos escuchaban. Estados Unidos y la mayor parte de Europa —a excepción de las naciones más cercanas a Rusia— se dejaron llevar por la convicción, pocas veces cuestionada, de que la amenaza rusa, aunque creciente, estaba contenida; de que Putin era un hombre racional cuyo uso de la fuerza implicaba un análisis serio de costos y beneficios; y que la paz europea estaba asegurada. Los oligarcas siguieron haciendo de “Londresgrado” su hogar; el Partido Conservador de Gran Bretaña se alegró de recibir dinero de ellos. Figuras prominentes de Alemania, Francia y Austria aceptaron con gusto sinecuras rusas bien pagadas. Entre ellos, Gerhard Schröder, excanciller alemán, y François Fillon, ex primer ministro francés. El petróleo y el gas rusos llegaron a Europa.

        Destacados intelectuales, como Hélène Carrère d’Encausse, secretaria perpetua de la Académie Française y especialista en historia rusa, defendieron a Putin con firmeza, incluso en el período previo a la guerra de Ucrania. “Estados Unidos se dedicó a humillar a Rusia”, dijo a un entrevistador de la televisión francesa, sugiriendo que la disolución simultánea de la OTAN y el Pacto de Varsovia habría servido mejor al mundo.

        En cuanto al expresidente Donald Trump, nunca tuvo una palabra crítica para Putin, prefiriendo creerle a él antes que a sus propios servicios de inteligencia acerca de la intromisión rusa en las elecciones de 2016.

        “En retrospectiva, deberíamos haber empezado hace tiempo lo que ahora tenemos que hacer a toda prisa”, dijo Bagger, el alto diplomático alemán. “Reforzar nuestro ejército y diversificar los suministros de energía. En lugar de ello, seguimos adelante y ampliamos los flujos de recursos procedentes de Rusia. Y arrastramos un ejército vaciado”.

        Y añadió: “No nos dimos cuenta de que Putin se había metido en una mitología histórica y pensaba en categorías de un imperio de 1000 años. No se puede disuadir a alguien así con sanciones”.

        La guerra en Ucrania

        Lo impensable puede ocurrir. La guerra elegida por Rusia en Ucrania es una prueba de eso. Viendo cómo se desarrollaba, Bermann me dijo que le habían recordado unas líneas de La mancha humana, de Philip Roth: “Lo peligroso del odio es que, una vez empiezas a sentirlo, lo experimentas cien veces más de lo que esperabas. Una vez empiezas, no puedes detenerte”.

        En el aislamiento provocado por la COVID-19, aparentemente redoblado por la germofobia que ha llevado al líder ruso a imponer lo que Bagger llamó “medidas extraordinarias” para cualquiera que se reúna con él, pareció que todas las obsesiones de Putin sobre los 25 millones de rusos perdidos en su patria durante la desintegración de la Unión Soviética cobraron fuerza.

        “Algo pasó”, dijo Bermann, que fue recibida por un sonriente Putin cuando presentó sus credenciales como embajadora en 2017. “Habla con una nueva rabia y furia, una especie de locura”.

        Rice quedó igualmente impactada. “Algo es definitivamente diferente”, dijo. “No controla sus emociones. Algo está mal”.

        Después de que el presidente de Francia, Emmanuel Macron, se reunió con Putin en extremos opuestos de una mesa de seis metros el mes pasado, declaró a los periodistas que el mandatario le pareció más rígido, aislado e ideológicamente inflexible que en su reunión previa celebrada en 2019. Los asistentes de Macron describieron a Putin como físicamente cambiado, con la cara hinchada. “Paranoico” fue la palabra elegida por el principal asesor diplomático del presidente francés para describir un discurso de Putin justo antes de la guerra.

        El hecho de que Ucrania tocó a Putin de alguna manera bastante perturbadora es evidente en el tratado de 5000 palabras sobre “La unidad histórica de rusos y ucranianos” que escribió en su aislamiento el verano pasado y que ordenó distribuir a los miembros de las fuerzas armadas. Con argumentos que se remontan al siglo IX, dijo que “de hecho, Rusia fue despojada”. Ucrania es ahora el hogar de “radicales y neonazis” que pretenden borrar cualquier rastro de Rusia.

        “Nunca permitiremos que nuestros territorios históricos y las personas cercanas que viven en ellos sean utilizados contra Rusia”, escribió. “Y a los que emprendan tal intento, me gustaría decirles que así destruirán su propio país”.

        En retrospectiva, su intención es bastante clara, muchos meses antes de la invasión. Así se lo pareció a Eltchaninoff, el autor francés. “La religión de la guerra se había instalado”, dijo. “Putin había sustituido lo real por un mito”.

        ¿Pero por qué ahora? Putin había llegado a la conclusión de que Occidente es débil, dividido, decadente, entregado al consumo privado y a la promiscuidad. Alemania tenía un nuevo líder y Francia unas elecciones inminentes. Había logrado consolidar una asociación con China. Materiales de inteligencia deficientes lo convencieron de que el Ejército ruso sería recibido como libertador en, al menos, grandes extensiones del este de Ucrania. La COVID-19, dijo Bagger, “le había dado una sensación de urgencia, de que el tiempo se estaba acabando”.

        Hollande, el expresidente, tenía una explicación más sencilla: “Putin estaba ebrio de su propio éxito. En los últimos años, ha ganado mucho”. En Crimea, en Siria, en Bielorrusia, en África, en Kazajistán. “Putin se dice a sí mismo: ‘Estoy avanzando en todas partes. ¿Dónde estoy en retirada? ¡En ninguna parte!’”.

        Eso ya no es así. De un solo golpe, Putin impulsó a la OTAN, puso fin a la neutralidad suiza y al pacifismo alemán de posguerra, unió a una Unión Europea que había estado fragmentada, perjudicó a la economía rusa de cara a los años por venir, provocó un éxodo masivo de rusos educados y reforzó lo mismo que negó que hubiera existido, de una manera que resultará indeleble: la nacionalidad ucraniana. Se ha visto superado por el ágil y valiente presidente ucraniano, Volodímir Zelenski, un hombre del que se burló.

        “Ha deshecho en un abrir y cerrar de ojos los logros de su presidencia”, dijo Gabuev, el investigador principal del Carnegie de Moscú, ahora en Estambul. Para Hollande, “Putin ha cometido lo irremediable”.

        El presidente Joe Biden ha llamado a Putin “bruto”, “criminal de guerra” y “asesino”. “Por el amor de Dios, este hombre no puede seguir en el poder”, dijo en Polonia el sábado. Sin embargo, el líder ruso conserva profundas reservas de apoyo en Rusia, y un férreo control sobre sus servicios de seguridad.

        Que el poder corrompe es bien sabido. Una inmensa distancia parece separar al hombre que se ganó el Bundestag en 2001 con un discurso conciliador y al líder que despotrica contra los “traidores nacionales” seducidos por Occidente que “no pueden prescindir del foie gras, las ostras o las llamadas libertades de género”, como dijo en su discurso sobre escoria y traidores de este mes. Si la guerra nuclear sigue siendo una posibilidad remota, es mucho menos remota que hace un mes, un tema de conversación habitual en las mesas de toda Europa mientras Putin persigue la “desnazificación” de un país cuyo líder es judío.

        Es como si, tras coquetear con una nueva idea —una Rusia integrada en Occidente—, Putin, que cumplirá 70 años este año, volviera a algo más profundo en su psique: el mundo de su infancia tras la victoria de la Gran Guerra Patria, en la cual Rusia regresaba para liberar a los ucranianos del nazismo y Stalin recuperaba su estatura heroica.

        Con su asalto a los medios de comunicación independientes completado, su insistencia en que la invasión no es una “guerra” y su liquidación de Memorial International, la principal organización de derechos humanos que narra la persecución de la era de Stalin, Putin ha vuelto a sus raíces en un país totalitario.

        Röttgen, que se puso de pie para aplaudir a Putin hace 21 años, me dijo: “Creo que en este punto o gana o está acabado. Acabado políticamente, o acabado físicamente”.

        Roger Cohen es el jefe del buró de París del Times. Fue columnista del diario de 2009 a 2020. Ha trabajado para el Times durante más de 30 años y se ha desempeñado como corresponsal y editor en el extranjero. Es un estadounidense naturalizado que se crio en Sudáfrica y el Reino Unido. @NYTimesCohen

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        France24 - World

        French presidential election: Focus turns to tackling abstention as first round looms

        Issued on: 04/04/2022 - 12:29

        Haxie MEYERS-BELKIN Follow

        With the first round of voting in France's presidential election now only six days away, we explore latest the twists and turns of the campaign trail with Andrew Smith, a professor of contemporary French history at the University of Chichester. He unpicks incumbent Emmanuel Macron's rock star-style rally at the La Défense arena over the weekend, which aimed at reassuring undecided voters on both the centre left and centre right. We also discuss the chances of Macron's historic far-right rival Marine Le Pen, who's led a low-key campaign and could benefit from high abstention.

        Andrew Smith has been joining us for Perspective every Monday leading up to the French presidential election, which begins with a first round on April 10.

        French presidential election © France 24

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        BBC

        Ukraine war to halve global trade growth, warns WTO

        By Jonathan JosephsBusiness reporter, BBC News

        The Ukraine war has led the World Trade Organization (WTO) to cut its global trade growth forecast for this year.

        The previous 4.7% growth forecast has been cut to 2.5% due to "the impact of the war and related policies", said WTO boss Dr Ngozi Okonjo-Iweala.

        The cut is also linked to continuing global supply chain problems that started as a result of the pandemic.

        She said disruptions would make food more costly, saying "my worry is that we have a food crisis that is brewing".

        Dr Okonjo-Iweala told the BBC that although Russia and Ukraine only make up about 2.5% of global merchandise exports, they "are very, very significant in certain sectors".

        "The first worry, of course, is for the people of Ukraine, who are being displaced [and] not having enough food to eat," she said.

        She added the global economy was "going to suffer some severe consequences", and said poorer countries would particularly feel the impact of the shortages, and "the supply constraints on food".

        Supplies of many food products including wheat and corn have been affected following Russia's invasion of Ukraine.

        Industry groups have warned the EU faces a shortage of sunflower oil. In total, 46.9% of global exports come from Ukraine and 29.9% from Russia according to S&P Global, but with Ukraine's ports closed it is struggling to export it.

        "I'm truly worried about looming hunger, particularly in poor countries that can least afford it," Dr Okonjo-Iweala warned.

        Using Africa as an example, the former Nigerian finance minister said 35 of 55 countries there imported wheat and other grains from Russia and Ukraine and 22 imported fertiliser.

        "Work being done by the African Development Bank now shows that in many countries, food prices are rising by 20% to 50% already," she said.

        However, Dr Okonjo-Iweala said she was hopeful there were solutions to the supply problems.

        She said in the short term countries could be "changing our dietary tastes" to eat more homegrown products.

        She added in the longer term Africa was investing in "heat tolerant varieties of wheat and other crops" as it adapts to climate change.

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        As well as food prices surging, the cost of other commodities have hit record highs amid concerns the war and economic sanctions on Russia will lead to supply disruptions.

        Russia's mining industry is hugely important for many substances such as palladium, where it is responsible for 40% of global production of the metal that is essential for carmakers.

        Even before the war in Ukraine, the pandemic had caused a mismatch between supply and demand in many industries which pushed prices up, and the International Monetary Fund has warned that soaring inflation will reduce global economic growth this year.

        "In the short to medium term, I think that we are going to see these inflationary pressures continue," Dr Okonjo-Iweala said.

        Trade battle with Russia

        Trade has become a key tool many countries have used to pressure President Vladimir Putin over his decision to invade Ukraine.

        Ukraine has cut economic ties with Russia and led calls for it to be suspended from the WTO because of the war. However no country has ever been expelled from the WTO, something the Director-General said is "not an easy thing to do".

        She says there is no mechanism to kick Russia out despite some leading international trade lawyers disagreeing.

        You can watch Dr Ngozi Okonjo-Iweala's full interview on "Talking Business with Aaron Heslehurst" this weekend.

        Viewers in the UK can watch the show on Sunday at 15:30 on the BBC News Channel.

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        Le système de visée optronique de la version « appui-feu » des blindés Boxer allemands sera fourni par Thales

        par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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        En septembre 2021, via l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le ministère allemand de la Défense a notifié un contrat de 70 millions d’euros au consortium ARTEC pour développer une version « JFSTsw » [ou appui-feu] du véhicule blindé Boxer.

        Dans le détail, ce contrat prévoit le développement et la livraison de deux prototypes devant chacun intégrer un système d’observation et de surveillance optronique ainsi qu’un tourelleau télé-opéré Protector M153 conçu par Kongsberg. Le tout selon la norme « d’achitecture générique de véhicule » [NGVA] définie par l’Otan.

        Ce 30 mars, Thales a indiqué avoir signé un contrat avec Krauss-Maffei Wegmann [membre du consortium ARTEC, ndlr] pour fournir quatre systèmes PAAG [Panoramic Above Armouyr Gimbal] dans le cadre de ce programme.

        « Quatre prototypes destinés au véhicule blindé d’infanterie BOXER seront réalisés en 2023, avant un contrat de production qui devrait se concrétiser en 2025 », a précisé l’industriel, dans un communiqué.

        Produit sur le site de Thales à Glascow [Royaume-Uni], le PAAG est un système de surveillance télécommandé depuis l’intérieur d’un véhicule blindé, auquel il donne une capacité « gyrostabilisée de détection-reconnaissance-identification [DRI] longue portée et de pointage en mouvement jour/nuit ».

        Ce système se compose d’une caméra couleur à haute résolution ainsi que d’un capteur d’imagerie thermique. Il est en mesure d’identifier des cibles à quatre kilomètres de distance. Grâce à son télémètre laser, il permet de mesurer des distances jusqu’à dix kilomètres. En outre, souligne Thales, il peut aussi être « haussé au-dessus du toit du véhicule pour surveiller des cibles situées derrière une ligne de crête sans mettre l’utilisateur en visibilité directe, ce qui réduit considérablement le risque opérationnel ».

        Enfin, le PAAG dispose de fonctions AVT [suivi vidéo automatique] et ATD [détection assistée de cibles]. « Couplé à un système de contrôle-commande d’artillerie, il apportera une contribution majeure aux capacités » d’une force terrestre, assure Thales.

        « Nous sommes fiers que les forces armées allemandes et notre partenaire de longue date Krauss-Maffei Wegmann aient choisi l’optronique de pointe de Thales pour leurs unités d’appui feu BOXER. Les forces armées allemandes font maintenant partie des 50 armées dans le monde qui font confiance à nos solutions optroniques pour leurs véhicules », s’est félicité Oliver Dörre, le directeur général de la filiale allemande du groupe français d’électronique.

        Le système de visée optronique de la version « appui-feu » des blindés Boxer allemands sera fourni par Thales

        par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

        Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

        En septembre 2021, via l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le ministère allemand de la Défense a notifié un contrat de 70 millions d’euros au consortium ARTEC pour développer une version « JFSTsw » [ou appui-feu] du véhicule blindé Boxer.

        Dans le détail, ce contrat prévoit le développement et la livraison de deux prototypes devant chacun intégrer un système d’observation et de surveillance optronique ainsi qu’un tourelleau télé-opéré Protector M153 conçu par Kongsberg. Le tout selon la norme « d’achitecture générique de véhicule » [NGVA] définie par l’Otan.

        Ce 30 mars, Thales a indiqué avoir signé un contrat avec Krauss-Maffei Wegmann [membre du consortium ARTEC, ndlr] pour fournir quatre systèmes PAAG [Panoramic Above Armouyr Gimbal] dans le cadre de ce programme.

        « Quatre prototypes destinés au véhicule blindé d’infanterie BOXER seront réalisés en 2023, avant un contrat de production qui devrait se concrétiser en 2025 », a précisé l’industriel, dans un communiqué.

        Produit sur le site de Thales à Glascow [Royaume-Uni], le PAAG est un système de surveillance télécommandé depuis l’intérieur d’un véhicule blindé, auquel il donne une capacité « gyrostabilisée de détection-reconnaissance-identification [DRI] longue portée et de pointage en mouvement jour/nuit ».

        Ce système se compose d’une caméra couleur à haute résolution ainsi que d’un capteur d’imagerie thermique. Il est en mesure d’identifier des cibles à quatre kilomètres de distance. Grâce à son télémètre laser, il permet de mesurer des distances jusqu’à dix kilomètres. En outre, souligne Thales, il peut aussi être « haussé au-dessus du toit du véhicule pour surveiller des cibles situées derrière une ligne de crête sans mettre l’utilisateur en visibilité directe, ce qui réduit considérablement le risque opérationnel ».

        Enfin, le PAAG dispose de fonctions AVT [suivi vidéo automatique] et ATD [détection assistée de cibles]. « Couplé à un système de contrôle-commande d’artillerie, il apportera une contribution majeure aux capacités » d’une force terrestre, assure Thales.

        « Nous sommes fiers que les forces armées allemandes et notre partenaire de longue date Krauss-Maffei Wegmann aient choisi l’optronique de pointe de Thales pour leurs unités d’appui feu BOXER. Les forces armées allemandes font maintenant partie des 50 armées dans le monde qui font confiance à nos solutions optroniques pour leurs véhicules », s’est félicité Oliver Dörre, le directeur général de la filiale allemande du groupe français d’électronique.

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        En septembre 2021, via l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le ministère allemand de la Défense a notifié un contrat de 70 millions d’euros au consortium ARTEC pour développer une version « JFSTsw » [ou appui-feu] du véhicule blindé Boxer.

        Dans le détail, ce contrat prévoit le développement et la livraison de deux prototypes devant chacun intégrer un système d’observation et de surveillance optronique ainsi qu’un tourelleau télé-opéré Protector M153 conçu par Kongsberg. Le tout selon la norme « d’achitecture générique de véhicule » [NGVA] définie par l’Otan.

        Ce 30 mars, Thales a indiqué avoir signé un contrat avec Krauss-Maffei Wegmann [membre du consortium ARTEC, ndlr] pour fournir quatre systèmes PAAG [Panoramic Above Armouyr Gimbal] dans le cadre de ce programme.

        « Quatre prototypes destinés au véhicule blindé d’infanterie BOXER seront réalisés en 2023, avant un contrat de production qui devrait se concrétiser en 2025 », a précisé l’industriel, dans un communiqué.

        Produit sur le site de Thales à Glascow [Royaume-Uni], le PAAG est un système de surveillance télécommandé depuis l’intérieur d’un véhicule blindé, auquel il donne une capacité « gyrostabilisée de détection-reconnaissance-identification [DRI] longue portée et de pointage en mouvement jour/nuit ».

        Ce système se compose d’une caméra couleur à haute résolution ainsi que d’un capteur d’imagerie thermique. Il est en mesure d’identifier des cibles à quatre kilomètres de distance. Grâce à son télémètre laser, il permet de mesurer des distances jusqu’à dix kilomètres. En outre, souligne Thales, il peut aussi être « haussé au-dessus du toit du véhicule pour surveiller des cibles situées derrière une ligne de crête sans mettre l’utilisateur en visibilité directe, ce qui réduit considérablement le risque opérationnel ».

        Enfin, le PAAG dispose de fonctions AVT [suivi vidéo automatique] et ATD [détection assistée de cibles]. « Couplé à un système de contrôle-commande d’artillerie, il apportera une contribution majeure aux capacités » d’une force terrestre, assure Thales.

        « Nous sommes fiers que les forces armées allemandes et notre partenaire de longue date Krauss-Maffei Wegmann aient choisi l’optronique de pointe de Thales pour leurs unités d’appui feu BOXER. Les forces armées allemandes font maintenant partie des 50 armées dans le monde qui font confiance à nos solutions optroniques pour leurs véhicules », s’est félicité Oliver Dörre, le directeur général de la filiale allemande du groupe français d’électronique.

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        En septembre 2021, via l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le ministère allemand de la Défense a notifié un contrat de 70 millions d’euros au consortium ARTEC pour développer une version « JFSTsw » [ou appui-feu] du véhicule blindé Boxer.

        Dans le détail, ce contrat prévoit le développement et la livraison de deux prototypes devant chacun intégrer un système d’observation et de surveillance optronique ainsi qu’un tourelleau télé-opéré Protector M153 conçu par Kongsberg. Le tout selon la norme « d’achitecture générique de véhicule » [NGVA] définie par l’Otan.

        Ce 30 mars, Thales a indiqué avoir signé un contrat avec Krauss-Maffei Wegmann [membre du consortium ARTEC, ndlr] pour fournir quatre systèmes PAAG [Panoramic Above Armouyr Gimbal] dans le cadre de ce programme.

        « Quatre prototypes destinés au véhicule blindé d’infanterie BOXER seront réalisés en 2023, avant un contrat de production qui devrait se concrétiser en 2025 », a précisé l’industriel, dans un communiqué.

        Produit sur le site de Thales à Glascow [Royaume-Uni], le PAAG est un système de surveillance télécommandé depuis l’intérieur d’un véhicule blindé, auquel il donne une capacité « gyrostabilisée de détection-reconnaissance-identification [DRI] longue portée et de pointage en mouvement jour/nuit ».

        Ce système se compose d’une caméra couleur à haute résolution ainsi que d’un capteur d’imagerie thermique. Il est en mesure d’identifier des cibles à quatre kilomètres de distance. Grâce à son télémètre laser, il permet de mesurer des distances jusqu’à dix kilomètres. En outre, souligne Thales, il peut aussi être « haussé au-dessus du toit du véhicule pour surveiller des cibles situées derrière une ligne de crête sans mettre l’utilisateur en visibilité directe, ce qui réduit considérablement le risque opérationnel ».

        Enfin, le PAAG dispose de fonctions AVT [suivi vidéo automatique] et ATD [détection assistée de cibles]. « Couplé à un système de contrôle-commande d’artillerie, il apportera une contribution majeure aux capacités » d’une force terrestre, assure Thales.

        « Nous sommes fiers que les forces armées allemandes et notre partenaire de longue date Krauss-Maffei Wegmann aient choisi l’optronique de pointe de Thales pour leurs unités d’appui feu BOXER. Les forces armées allemandes font maintenant partie des 50 armées dans le monde qui font confiance à nos solutions optroniques pour leurs véhicules », s’est félicité Oliver Dörre, le directeur général de la filiale allemande du groupe français d’électronique.

        Valeurs Actuelles

        Guerre en Ukraine : en déplacement à Boutcha, Volodymyr Zelensky dénonce « un génocide »

        La guerre en Ukraine se poursuit, au 40e jour de l’offensive russe, et « le massacre de Boutcha était délibéré. » Ces propos ont été tenus dimanche 3 avril par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, au lendemain de la découverte de nombreux cadavres dans cette ville située au nord-ouest de Kiev, tout juste reprise à l’armée russe, rapporte France 24. Le ministre a ensuite appelé à de « nouvelles sanctions dévastatrices [immédiates] du G7 ».

        La France va expulser 35 diplomates russes

        La Quai d’Orsay annonce que la France va expulser une trentaine de Russes sous « statut diplomatique », indique BFMTV. Une expulsion qui concerne de « nombreux personnels russes sous statut diplomatique affectés en France dont les activités sont contraires à nos intérêts de sécurité », indique un communiqué du ministère.

        Joe Biden réclame un « procès pour crimes de guerre »

        Le président américain Joe Biden a déclaré lundi 4 avril vouloir « un procès pour crimes de guerre » après la découverte des exactions commises à Boutcha, en Ukraine. Le chef d’Etat a fait savoir sa volonté de prendre « des sanctions supplémentaires » contre la Russie, indique Le Figaro.

        En visite à Boutcha, Volodymyr Zelensky évoque « un génocide »

        Volodymyr Zelensky, en visite à Boutcha ce lundi 4 avril a déclaré : « Ce sont des crimes de guerre. Et cela sera reconnu par le monde comme un génocide ». Le président ukrainien a discuté avec les habitants de la localité, meurtrie par de nombreuses exactions. Sur les négociations avec Moscou, le chef d’État a indiqué qu’il poursuivait ses efforts « diplomatiques et militaires ».

        Emmanuel Macron évoque des « crimes de guerre »

        Invité sur France Inter ce 4 avril, Emmanuel Macron a réagi au massacre perpétré à Boutcha, située dans la banlieue de Kiev. « Je pense qu’on est tous extrêmement choqués et nous l’avons condamné avec la plus grande fermeté », a déclaré le Président après que plus de 400 civils aient été retrouvés morts dans la ville ukrainienne. Après cet évènement extrêmement violent, le chef de l’Etat a même expliqué qu’il y avait des « indices très clairs de crimes de guerre » ayant pu être commis par des militaires russes. « Il n’y aura pas de paix sans justice », a insisté Emmanuel Macron, en assénant que les responsables de ces crimes « devront en répondre », et que de nouvelles sanctions contre Moscou devraient être prononcées.

        La Russie dément avoir procédé à des exactions à Boutcha, Zelensky réplique

        Le ministère de la Défense russe a démenti avoir mené des « actions violentes » à l’encontre des civils à Boutcha, près de Kiev, et a accusé le pouvoir ukrainien d’avoir fabriqué « toutes les photos et vidéos publiées ». De son côté, Volodymyr Zelensky est revenu sur ces exactions, attribuant « une responsabilité commune » aux dirigeants de la Fédération de Russie « pour ces meurtres, pour ces tortures, (…) pour les balles tirées dans la nuque », cite Le Monde.

        L’effroi d’Antony Blinken après les violences à Boutcha

        Les violences imputées aux forces russes, qui se sont déroulées à Boutcha, sont « un coup de poing à l’estomac » et « cela doit s’arrêter », a estimé avec effroi ce dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dont les propos sont cités par BFM TV. « Nous ne pouvons pas normaliser cela. C’est la réalité de ce qui se passe chaque jour, tant que la brutalité de la Russie contre l’Ukraine se poursuit », a-t-il réagi sur la chaîne CNN, avant de réaffirmer que les Etats-Unis contribuaient à « documenter » d’éventuels « crimes de guerre » afin que leurs responsables « rendent des comptes ».

        Paris condamne les « exactions massives »

        La France condamne les « exactions massives » perpétrées par l’armée russe dans les villes d’Ukraine qu’elle occupait encore ces dernières semaines, relaye France 24. Et en particulier à Boutcha, comme l’a précisé Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères. « Je condamne avec la plus grande fermeté de tels actes constitutifs, s’ils sont confirmés, de crimes de guerre », a déclaré celui-ci dans un communiqué. Le chef de la diplomatie française a peu après fait savoir que Paris comptait travailler avec l’Ukraine et la Cour pénale internationale (CPI) pour que ces actes « ne restent pas impunis et que leurs responsables soient jugés et condamnés ».

        Boutcha : nouvelle découverte macabre

        Les corps de 57 personnes ont été découverts dans une fosse commune à Boutcha, a déclaré ce dimanche Serhii Kaplytchny, le chef des secours locaux, comme le relate de son côté Libération. Un certain nombre de témoignages font état d’exécutions de civils dans la ville. Autant d’« atrocités » qui ont été dénoncées par la communauté internationale.

        Le Kremlin juge « impossible » d’isoler la Russie

        Tandis que les sanctions internationales se multiplient depuis le 24 février, le Kremlin a estimé ce dimanche qu’il était « impossible » d’isoler la Russie dans le monde contemporain, relaye BFM TV. Un « isolement de la Russie, c’est technologiquement impossible dans le monde contemporain », a argué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision publique russe Rossia 1, dont des extraits ont été publiés par les agences de presse russes. Et de conclure : « La Russie est bien plus grande que l’Europe. »

        Le pape condamne à nouveau la « guerre sacrilège »

        Comme la veille, le pape François a de nouveau condamné ce dimanche à Malte « la guerre sacrilège » menée dans une Ukraine « martyrisée », rapporte France 24. Et cela, quelques heures après la découverte de cadavres de civils qui a suscité choc et indignation en Europe. « Prions pour la paix en pensant à la tragédie humanitaire de l’Ukraine martyrisée, encore sous les bombardements de cette guerre sacrilège », a réagi le pape à l’issue d’une messe en plein air qui s’est déroulée devant au moins 12 000 personnes, dans la capitale, La Valette.

        La colère de Berlin

        Le vice-chancelier et ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, a fustigé ce dimanche un « terrible crime de guerre » perpétré à Boutcha, relaye Libération. Ensuite, il a confié qu’il souhaitait que de nouvelles sanctions économiques soient adoptées par les pays de l’UE contre Moscou. « Ce terrible crime de guerre ne peut pas rester sans réponse », a estimé l’écologiste auprès du journal allemand Bild. Et cela, au lendemain de la découverte de nombreux cadavres à Boutcha, une ville reprise aux Russes. Et de conclure : « Je pense qu’un renforcement des sanctions est indiqué. C’est ce que nous préparons avec nos partenaires de l’UE. »

        « J’espère que la population russe va se réveiller »

        Gennadiy Trukhanov, le maire d’Odessa, a déclaré ce dimanche sur BFM TV qu’il conservait l’espoir d’un sursaut de la population et de l’armée russes face aux directives de Moscou. « En ce qui concerne Vladimir Poutine et son entourage proche, je n’ai pas d’espoir. Mais j’espère que les soldats et les Russes qui ont été trahis vont se réveiller, a-t-il confié. Ce n’est pas une opération militaire spéciale, c’est une guerre fratricide. On tue, on massacre des civils. Mon seul espoir, c’est que le peuple russe dise non. » 

        Onze maires et dirigeants locaux « enlevés »

        La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a annoncé ce dimanche que onze maires et dirigeants d’administrations locales d’Ukraine étaient toujours en captivité, après avoir été enlevés par les troupes russes, rapporte France 24. « A ce jour, onze chefs de communautés locales des régions de Kiev, Kherson, Kharkiv, Zaporojie, Mykolaïv et Donetsk sont en captivité », a-t-elle expliqué dans un message vidéo publié sur son compte Telegram.

        Boutcha : l’Europe fustige des « atrocités »

        Le président du Conseil européen, Charles Michel, a reproché ce dimanche à l’armée russe d’avoir commis des « atrocités » dans la région de Kiev, réclamant davantage de sanctions à l’encontre de Moscou, indique Libération. Charles Michel s’est dit « choqué par les images obsédantes des atrocités commises par l’armée russe dans la région libérée de Kyiv » sur Twitter, en mentionnant le hashtag « #BuchaMassacre », qui correspond au nom de la localité ukrainienne reprise aux Russes. Là-bas, près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes. « L’UE aide l’Ukraine et des ONG à rassembler les preuves nécessaires pour des poursuites devant les cours internationales », a ensuite ajouté le président du Conseil européen.

        Près de 4,2 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays

        D’après des chiffres de l’ONU communiqués ce dimanche et cités par BFM TV, environ 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée, le 24 février, par le dirigeant russe, Vladimir Poutine.

        Vers une « enquête pour crimes de guerre » ?

        « Alors que les troupes russes sont contraintes de battre en retraite, nous voyons de plus en plus en plus de preuves des actes révoltants commis par les forces d’invasion dans des villes comme Irpin et Boutcha », a estimé Liz Truss, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement du Royaume-Uni, dans un communiqué, comme l’indique 20Minutes. Ces « attaques indiscriminées contre des civils innocents » doivent faire l’objet d’une « enquête pour crimes de guerre », a-t-elle ajouté ensuite.

        Des viols et des exécutions sommaires

        L’ONG Human Rights Watch a publié ce dimanche un rapport qui fait état de nombreuses violations du droit de la guerre en Ukraine, dans les zones sous contrôle des forces russes, rapporte Libération. Et cela, notamment à Tchernihiv, à Kharkiv, ainsi que dans les environs de Kiev. « Parmi les cas que nous avons enregistrés et étudiés, il y a de nombreux viols, deux cas d’exécution sommaire – de six hommes dans un cas et d’un homme dans l’autre – ainsi que d’autres cas de violences illégales [….] qui se sont déroulés entre le 27 février et le 14 mars », détaille dans un communiqué, publié à Varsovie, Hugh Williamson, chef de la section Europe et Asie centrale de HRW. Et d’ajouter : « Ce que nous avons documenté relève d’une cruauté et d’une violence délibérées et indicibles. Les viols, les meurtres et les autres actes de violence contre des civils ukrainiens commis par des forces russes doivent être poursuivis comme des crimes de guerre. »

        Sommet Poutine-Zelensky : des conditions pas réunies

        Les négociateurs russes et ukrainiens n’ont toujours pas rédigé de projet d’accord de paix qui pourrait permettre d’envisager des réunions au sommet. Et notamment entre Vladimir Poutine et son homologue Volodymyr Zelensky, a expliqué le principal négociateur russe, Vladimir Medinski, cité par France 24, dimanche 3 avril. Ainsi, sur l’application Telegram, Vladimir Medinski a indiqué que la position de Moscou sur le statut de la Crimée, annexée en 2014, ainsi que du Donbass, où le Kremlin a reconnu l’indépendance des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, demeurait inchangée et que les négociations avec Kiev reprendraient lundi 4 avril.

        Vers un « cessez-le-feu humanitaire » ?

        Un haut responsable de l’ONU va s’évertuer, ce dimanche à Moscou, d’obtenir un « cessez-le-feu humanitaire » en Ukraine. Là-bas, de possibles exactions sur des civils ont été rapportées dans la région de Kiev, qui a été dévastée avant d’être finalement reprise aux Russes par les Ukrainiens, rappelle BFM TV. Ainsi, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths, se rendra ce dimanche dans la capitale russe, avant d’aller à Kiev, comme l’avait annoncé vendredi 1er avril Antonio Guterres, le chef des Nations unies. Selon lui, l’ONU « ne renonce pas à la perspective d’arrêter les combats » en Ukraine.

        La France et l’Allemagne accusées d’être trop favorables à Moscou

        Le vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, jugé comme étant l’homme fort du pouvoir à Varsovie, a reproché à la France ainsi qu’à l’Allemagne leur supposée trop grande proximité avec la Russie, dans le contexte de l’offensive en Ukraine, relaye BFM TV. « L’Allemagne, comme la France, a un fort penchant en faveur de Moscou », a-t-il estimé dans une interview publiée ce dimanche par le quotidien allemand Die Welt. Concernant Berlin, Jaroslaw Kaczynski l’a notamment accusée de ne pas livrer suffisamment d’armes à l’Ukraine et de refuser un embargo sur le pétrole qui provient de Russie. Et de conclure : « Pendant des années, le gouvernement allemand n’a pas voulu voir ce que faisait la Russie sous la direction de Poutine et on voit le résultat aujourd’hui. »

        Marioupol : un millier de personnes évacuées

        Après avoir été impossibles pendant plusieurs semaines, des évacuations ont commencé à petite échelle. Samedi 2 avril, un millier de personnes ont été évacuées de Marioupol, rapporte Libération. Ainsi, « 1 263 personnes » ont voyagé de Marioupol et Berdiansk jusqu’à Zaporijia, par leurs propres moyens. Dans le même temps, une dizaine de bus en convoi sont partis de Berdiansk, avec à leur bord 300 habitants de Marioupol. L’annonce a été faite au cours de la soirée par la vice-Première ministre, Iryna Verechtchouk, sur Telegram. Dans l’est du pays, d’autres évacuations ont eu lieu.

        Marioupol : un documentariste lituanien tué

        Le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius a été tué samedi 2 avril dans la ville ukrainienne de Marioupol, où il documentait la situation de ce port assiégé, relayent Les Echos.

        Aucune victime dans les frappes sur Odessa

        La série de frappes qui a touché ce dimanche matin la ville d’Odessa, située dans le sud-ouest du pays, n’a fait aucune victime, d’après l’armée ukrainienne, citée par BFM TV. Dans le détail, il s’agissait d’une attaque de roquettes, a détaillé Vladislav Nazarov, un officier du commandement régional Sud, dans un communiqué.

        Odessa : Moscou dit avoir détruit une raffinerie et des dépôts de carburant

        Le ministère de la Défense russe a affirmé ce dimanche matin que l’armée avait détruit une raffinerie ainsi que des dépôts de carburant, à l’occasion de la série de frappes sur Odessa, au sud-ouest du pays, relaye BFM TV. « Ce matin, des missiles maritimes et terrestres de haute précision ont détruit une raffinerie et trois sites de stockage de carburants et de lubrifiants près de la ville d’Odessa », a précisé Moscou dans son point quotidien. D’après le ministère de la Défense, ces sites fournissaient du carburant aux forces ukrainiennes, en direction de la ville de Mykolaïv.

        Une approche « plus réaliste » de l’Ukraine d’un statut neutre

        Le négociateur en chef russe dans les pourparlers de paix avec l’Ukraine, Vladimir Medinski, a fait ce dimanche l’éloge d’une position « plus réaliste » de Kiev disposée, sous conditions, à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou, indique France 24. « La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l’Ukraine », a indiqué Vladimir Medinski sur la messagerie Telegram, avant d’ajouter qu’un projet d’accord approprié n’était pas encore prêt à être soumis aux dirigeants des deux pays.

        Capturées par les Russes, des femmes ont été rasées

        « Parmi les 86 Ukrainiens captifs, libérés aujourd’hui en échange de soldats russes, il y avait 15 femmes. Les Russes ont rasé nos belles femmes, spécifiquement pour les humilier », fustige sur Twitter l’analyste politique ukrainienne Maria Zolkina, comme le relate Libération. Des pratiques qui rappellent notamment les tontes de femmes, accusées d’avoir collaboré avec les Allemands, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

        Among 86 #Ukrainian captives, released today in exchange for RU soldiers, there were 15 women. Russians shaved our beautiful women baldly specifically to humiliate them. Never you will humiliate #Ukraine. Never will you humiliate any UA woman, they are the bravest in the world pic.twitter.com/nZSIHMW4QK

        — Maria Zolkina (@Mariia_Zolkina) April 2, 2022

        Des bénéfices pour les marchands d’armes américains 

        Les milliers de missiles, de drones et de munitions envoyés par les Etats-Unis en Ukraine n’ont pas directement rempli les coffres des marchands d’armes américains. Toutefois, ces derniers devraient profiter à plus long terme de la guerre, avec des pays occidentaux soucieux de muscler leur défense face à Moscou, analyse 20Minutes. En effet, Washington, à l’instar de certains de ses alliés, a puisé dans ses stocks afin de fournir à l’armée ukrainienne ses missiles Stinger et Javelin. Des armes qui avaient été payées depuis longtemps à leurs fabricants : Lockheed-Martin et Raytheon Technologies. 

        Autrement dit, s’il n’y a pas eu d’achat supplémentaire, il va en revanche falloir reconstituer les stocks, ce qui est une aubaine pour les fabricants, poursuit le site d’informations. Par ailleurs, de nombreux Etats européens ont confié leur intention de relever le budget de leur armée. C’est notamment le cas de Berlin. De ce fait, « les pays vont aussi probablement chercher à augmenter l’interopérabilité [de leurs équipements] avec ceux des Etats-Unis, qui [sont] quand même le pilier de l’OTAN », détaille Eric Heginbotham, du Centre des études internationales du MIT, dont les propos sont cités par nos confrères. Mi-mars, l’Allemagne a décidé d’acquérir des avions de chasse F-35 de Lockheed. A savoir, les mêmes que ceux utilisés par les Etats-Unis. 

        Odessa : une aide humanitaire grecque 

        Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, devrait « très bientôt » arriver à Odessa. Ce grand port ukrainien, situé sur la mer Noire, a été bombardé dimanche matin par les forces russes. L’annonce, relayée par Libération, a été faite par le ministère de Nikos Dendias. « Il apporte de l’aide humanitaire, qui sera remise aux autorités de la ville », et a l’intention de discuter avec elles de « la création d’un mécanisme permanent de distribution d’aide humanitaire ». D’autre part, Nikos Dendias rencontrera un certain nombre de membres de la communauté grecque de cette ville et a l’intention d’y rouvrir le consulat grec. 

        La région de Kiev « libérée » 

        Les Ukrainiens ont repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev, après le retrait des forces russes de villes-clés situées près de la capitale, a fait savoir ce samedi la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, comme le relaye 20Minutes. Les localités d’« Irpin, Boutcha, Gostomel et toute la région de Kiev ont été libérées de l’envahisseur », a-t-elle assuré sur Facebook. Chacune de ces villes a été dévastée par les combats. Lundi dernier, les Ukrainiens avait expliqué avoir reconquis Irpin, aux mains des Russes depuis fin février. Ce samedi, le gouvernement ukrainien a jugé que les forces russes opéraient un « retrait rapide » des régions de Kiev et de Tcherniguiv, situées dans le nord du pays, avec pour objectif de se redéployer en direction de l’Est et du Sud.

        Des explosions à Odessa

        Dimanche 3 avril, une série d’explosions a été entendue en début de matinée à Odessa, principal port de l’Ukraine, situé sur la mer Noire, dans le sud-ouest du pays, selon des informations citées par BFM TV. Ces explosions, survenues aux alentours de 6 heures du matin, ont été accompagnées d’au moins trois colonnes de fumée noire et de flammes visibles. Et cela, apparemment dans une zone industrielle. 

        « Odessa a été attaquée depuis les airs. Des incendies ont été signalés dans certaines zones. Une partie des missiles a été abattue par la défense aérienne. Il est recommandé de fermer les fenêtres », a indiqué sur son compte Telegram Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, dont les propos sont cités par nos confrères. 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        ‘Fighting Was Easier’: Taliban Take On a Treacherous, Avalanche-Prone Pass

        Afghanistan Dispatch

        After overthrowing the government, the Taliban are now trying to save what’s left of the roads they spent years blowing up, with none more critical than a two-mile-high pass through the Hindu Kush.

        Inside one of the tunnels in the Salang Pass in northern Afghanistan.Credit...

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        By Thomas Gibbons-Neff and Yaqoob Akbary

        Photographs by Kiana Hayeri

        THE SALANG PASS, Afghanistan — The Taliban commander’s sneakers had soaked through from the melting snow, but that was the least of his problems. It was avalanche season in the Salang Pass, a rugged cut of switchback roads that gash through the Hindu Kush mountains in northern Afghanistan like some man-made insult to nature, and he was determined to keep the essential trade route open during his first season as its caretaker.

        The worry about traffic flow was both new and strange to the commander, Salahuddin Ayoubi, and his band of former insurgents. Over the last 20 years, the Taliban had mastered destroying Afghanistan’s roads and killing the people on them. Culverts, ditches, bridges, canal paths, dirt trails and highways: None were safe from the Taliban’s array of homemade explosives.

        But that all ended half a year ago. After overthrowing the Western-backed government in August, the Taliban are now trying to save what’s left of the economic arteries they had spent so long tearing apart.

        Nowhere is that more important than in the Salang Pass, where, at over two miles high, thousands of trucks lumber through the jagged mountains every day. It is the only viable land route to Kabul, the capital, from Afghanistan’s north and bordering countries like Uzbekistan. Everything bumps up its slopes and down its draws: Fuel, flour, coal, consumer goods, livestock, people.

        Whether approaching the pass from the north or south, vehicles are welcomed with an unexpected and signature flourish: dozens of car washers, often little more than one man or boy with a black hose that shoots cold river water in a continuous arc, waiting for a customer.

        For the weary traveler, who just spent hours zigzagging through the mountains that tower over either side of the road like stone gods, the cleaners are beacons, signaling good news: You’ve made it through the pass and survived the trip. So far.

        50 miles

        SALANG PASS

        HINDU KUSH Mountains

        AH76

        Kabul

        AFGHANISTAN

        TURKMEN.

        AFGHAN.

        PAKISTAN

        PAK.

        By The New York Times

        After decades of war, overuse and ad hoc repairs, the highway is in poor shape and prone to calamity. Navigating it demands a certain daring.

        So does the upkeep.

        “The fighting was easier than dealing with this,” Mr. Ayoubi, 31, said last month, before hopping in his mud-spattered white pickup truck and making his way down the road, stopping occasionally to manage clogged columns of trucks.

        Accidents and breakdowns are common occurrences on the potholed and perilous journey across the pass. But the greatest fear is getting stuck in a traffic jam in one of the highway’s long, pitch-black tunnels, where the buildup of carbon monoxide can suffocate those trapped within.

        The centerpiece of the highway is the Salang Tunnel. Constructed by the Soviets in the 1960s, it was once the highest tunnel in the world.

        Reporting From Afghanistan

        Though there are different sections, the largest part of the tunnel is more than a mile long and takes anywhere between 10 to 15 minutes to traverse in the best scenario. The darkness within is all-encompassing, interrupted only by flickering yellow lights that seem to hang in midair because of the smoke and dust. Ventilation systems are limited to sets of fans at either end that do little except whine above the engine noise.

        In the fall of 1982 it is estimated that more than 150 people died in the tunnel from an explosion of some kind, though details of the event still remain murky. Disasters such as that, along with avalanches like those in 2010 that killed dozens, loom over the Taliban running the pass, along with the several hundred infrequently paid former government workers alongside them.

        To slow the road’s further destruction, the Taliban have strictly enforced weight restrictions on the trucks navigating the pass. The move is a small but substantive one, highlighting the group’s shift from a ragtag insurgency to a government acutely aware that foreign-funded road workers and lucrative construction contracts won’t materialize anytime soon.

        But that decision hasn’t been without consequences: With trucks carrying less cargo, drivers are making less money each trip. That means they are spending less in the snack shops, hotels and restaurants that dot the road along the pass, piling additional misery on those who make their living here in a country whose economy was already collapsing.

        “These Taliban policies affect all of us,” said Abdullah, 44, a shopkeeper who sells dried fruit and soft drinks. He is a second-generation Salang resident, and his stonewalled home overlooks the northern approach to the pass like a lighthouse. When his children peer out the windows to watch the convoy of trucks below, they look like tiny lighthouse keepers.

        “In the past truck drivers would come and order three meals, now they just order one and share it,” Abdullah said.

        In front of Abdullah’s house, Ahmad Yar, 24, a stocky truck driver hauling flour from the northern city of Mazar-i-Sharif, wasn’t thinking about his next meal. His truck, upon which his livelihood depended, had broken down. But in a fortunate twist of fate, he managed to frantically flag down a passing bus that miraculously had just the part he needed.

        “Under the former government, we carried 40 tons of flour, now it’s 20,” Mr. Yar said, explaining that the Western-backed government couldn’t have cared less if his truck had been overweight. He then scampered up into his cab, threw his truck in gear and began the long trek up the pass.

        Mr. Ayoubi defended the Taliban’s decision to enforce weight restrictions — and to alternate northbound and southbound traffic each day to avoid clogging the tunnels — arguing that keeping the road somewhat functional was better in the long run for Salang’s economy than letting it be completely destroyed.

        But the short-term consequences have been devastating for Abdul Rasul, 49, a one-eyed food vendor who has been selling kebabs for 16 years in a spot tucked away behind the rows of car washers and the twisted metal of wrecked vehicles littered along the roadside. This season he’s made about $300, down from his average of around $1,000.

        “They’re making less money,” he said of his customers, “so they’re taking less kebabs.”

        “It’s not like the years before,” he added.

        And indeed it isn’t, with the country’s economy in a shambles and the Taliban’s forces searching in the side valleys around the pass for remnants of resistance forces.

        Everything seems to be different in the Salang Pass this year, except for the pass itself.

        The towering rows of mountains and the rock-strewn valleys are as they’ve always been. In the distance, truck after truck could be seeing crawling up the pass like a line of ants. Beggars and cold dogs sit at the hairpin turns, where drivers have to slow almost to a stop. The passing old Soviet trucks and Ford pickups provide a history lesson of former occupiers.

        Abdul Rahim Akhgar, 54, a traffic officer in the Salang for nearly three decades, held this same job the last time the Taliban were in power in the 1990s. On a recent afternoon he stood on the roadside at the northern mouth of the pass and looked at a twisted flatbed truck that had veered off the road and slammed into the side of a house below an hour or two earlier.

        The crash killed one passenger and about a dozen or so caged chickens. Mr. Akhgar reckoned that 50 people die in the pass in accidents each year. But all in all, he added, it’s better now.

        “There’s no fighting,” he said as a young boy wrestled with a chicken that survived the crash. “And travelers can travel easier.”

        Najim Rahim contributed reporting from Houston.

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        France24 - World

        Sri Lanka's cabinet, central bank chief resign over spiralling economic crisis

        Issued on: 04/04/2022 - 14:41

        Following days of protests over soaring prices and fuel shortages, Sri Lanka's cabinet ministers have resigned en masse. The head of the central bank has also stepped down. We take a look at how the heavily indebted country got to this stage. Plus, our correspondents report on how Niger could be facing its worst food crisis in a decade, amid global food and energy shortages worsened by the war in Ukraine.

        BBC

        Prof David MacMillan gives Nobel Prize money to students

        A Nobel Prize-winning scientist has revealed he is using his prize money to support young Scots at university.

        Prof David MacMillan, who is from North Lanarkshire, told the BBC he had set up a foundation in his parents' honour.

        The Princeton University chemist was jointly awarded a Nobel Prize for chemistry with German scientist Benjamin List in October.

        He grew up in New Stevenston, near Bellshill, and graduated in chemistry at the University of Glasgow.

        He then moved to the US for postgraduate studies.

        His work with Prof List - on building molecules that are mirror images of one another - gained the international award, and a half share of the 10 million krona (£842,611) prize.

        Their chemical toolkit has been used for discovering new drugs and making molecules that can capture light in solar cells.

        Speaking to BBC Radio Scotland's Off the Ball, Prof MacMillan, 54, said he was giving all the money from his Nobel award away, including money for talks he is giving in the year after getting the prize .

        "The Nobel money, we're giving it all to charity," he said. "And all honorariums from all the talks I'm giving for the first year, all going to charity as well.

        "What we're doing is giving it to underprivileged kids in Scotland who are trying to get to uni."

        He has set up a charity - the May and Billy MacMillan Foundation - to honour his parents' support of his education.

        He attended state schools New Stevenston Primary and Bellshill Academy and has said he was "very, very proud" of his "working class" upbringing.

        The Rangers fan, who now lives in Hawaii with his wife and three children, was in Glasgow to attend the Old Firm match at Ibrox Stadium as a guest of honour on Sunday,

        He took his solid gold Nobel medal into the BBC studios for his second appearance on the irreverent football programme since becoming a Nobel laureate.

        Prof MacMillan previously said the prize was his "pathway to Off The Ball", which he listens to online from the US every week, and described being interviewed on the show in October as an "absolute dream come true".

        He also admitted he still owed $1,000 to Prof List - "the German boy I stole the idea from".

        "He actually phoned me up in the morning to tell me I'd won it because they couldn't get hold of me, and I didn't believe him," he said.

        "So, I bet him $1,000 that he was full of it, and then I went back to sleep.

        "And so afterwards he reminded me 'you owe me $1,000' and I haven't given him the money yet."

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        Le Royaume-Uni va renforcer sa présence militaire dans le Grande Nord, évoquant l’interopérabilité avec ses alliés

        par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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        Sous l’effet du changement climatique, le Grand Nord risque de devenir la source de tensions nouvelles. Ainsi, la possibilité d’exploiter plus aisément ses ressources naturelles [hydrocarbures, métaux rares, etc] accentue les différends territoriaux entre les pays riverains, y compris entre alliés, les États-Unis et le Royaume-Uni ne reconnaissant pas, par exemple, la souveraineté du Canada sur le Passage du Nord-Ouest. En outre, la diminution de la calotte glaciaire fera augmenter le trafic maritime dans cette région, appelée également à devenir un carrefour de câbles sous-marins de télécommunications.

        Au-delà de ces considérations, le Grand Nord et son environnement proche ont aussi des enjeux stratégiques. « Celui qui contrôle l’Islande a un revolver pointé sur l’Angleterre, les Etats-Unis et le Canada dans les mains », avait ainsi relevé le géopoliticien allemand Karl Haushofer. Et le passage GIUK [Groenland – Islande – Royaume-Uni] est crucial pour les liaisons maritimes entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

        Ayant exprimé des revendications territoriales [notamment sur la ur la dorsale de Lomonossov], la Russie a pris en compte tous ces enjeux en publiant une stratégie pour le Grand Nord en 2009. Stratégie qui prévoit le renforcement significatif de ses moyens militaires dans cette région, via la réhabilitation de bases abandonnées après la fin de l’Union soviétique, la création d’unités spécialisées et le déploiement de capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD]. Les forces russes y mènent régulièrement des exercices, dont certains relèvent de la démonstration de force.

        Quant à la Chine, elle a publié un « livre blanc » sur l’Arctique en 2018, avec l’objectif d’édifier une « route de la Soie polaire grâce au développement de voies de transport maritime ». Et elle cherche à y accroître son influence, en particulier au Groenland, où, de par ses investissements, elle vise à prendre le contrôle des infrastructures critiques et celui des ressources minières.

        Avec cette compétition stratégique qui se profile, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a récemment fait valoir que le Grand Nord est une « région d’une importance critique » pour les Alliés.

        « Nous ne pouvons nous permettre un vide sécuritaire dans le Grand Nord. Cela pourrait nourrir les ambitions russes, menacer l’Otan et créer un risque de malentendus », a en effet affirmé M. Stoltenberg, le 25 mars, alors qu’il assistait à l’exercice Cold Response 22, organisé en Norvège. « Nous observons aussi un intérêt croissant de la Chine pour la région. La Chine s’est définie comme un État du proche Arctique et ambitionne d’établir une présence ici », a-t-il aussi relevé.

        Ce constat est partagé par le Royaume-Uni, au point que son ministère de la Défense [MoD] a mis l’Arctique et le Grand Nord « au centre » de sa sécurité, dans une stratégie dévoilée en septembre 2018. Il y était alors question d’accroître les entraînements militaires par temps froid et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte anti-sous-marine, en coopération avec la Norvège.

        Or, cette « stratégie » vient d’être mise à jour [.pdf], a annoncé Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, en marge de Cold Response 22. Le Grand Nord est « important pour nos communications, notre commerce, nos voyages et nos libertés », a-t-il justifié, depuis la base norvégienne de Bardufoss, le 29 mars.

        Dans les grandes lignes, le Royaume-Uni entend s’appuyer sur la Force expéditionnaire commune [Joint Expeditionary Force – JEF], laquelle réunit le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et les trois pays baltes ainsi que la Suède et la Finlande afin d’organiser davantage de manoeuvres militaires par temps froid. Londres envisage de créer une « force d’intervention permanente » bâtie autour d’un « Groupe littoral d’intervention » [Littoral Response Group – LRG] comprenant deux navires d’assaut amphibie et d’au moins une compagnie de Royal Marines.

        « Nous maintiendrons une présence périodique de la Royal Navy dans le Grand Nord, aux côtés de nos alliés et partenaires, afin de démontrer notre engagement envers la liberté d’accès et de navigation dans la région », assure le document. Ce qui passera aussi par l’envoi régulier de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        « En investissant dans une nouvelle génération de frégates de lutte anti-sous-marine, nous nous concentrerons sur une interopérabilité accrue avec les États-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège, ainsi qu’avec la France et les Pays-Bas », ajoute-t-il.

        Dans les airs, le Royaume-Uni parle de renforcer sa contribution à la sécurité régionale en déployant des avions de renseignement RC-135W Rivet et en continuant d’assurer des missions de police du ciel au profit de l’Islande, dans le cadre de l’Otan. Et il mise également sur ses capacités aéronavales, les porte-avions HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales pouvant être sollicités pour engager des F-35B si nécessaire.

        Sur ce point, le document souligne que « l’exploitation de F-35 aux côtés du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et des États-Unis offre de nouvelles opportunités en termes d’interopérabilité avec les Alliés et les partenaires proches dans la région ».

        Outre le F-35, le ministère britannique de la Défense fait aussi valoir que ses neuf avions de patrouille maritime P-8A Poseidon [mis en oeuvre par la Royal Air Force] permettront aussi d’accroître l’interopérabilité avec la Norvège et les États-Unis, qui en sont également dotés. Cela « améliorera également notre connaissance de la situation dans le Grand Nord », estime-t-il.

        Le Royaume-Uni va renforcer sa présence militaire dans le Grande Nord, évoquant l’interopérabilité avec ses alliés

        par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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        Sous l’effet du changement climatique, le Grand Nord risque de devenir la source de tensions nouvelles. Ainsi, la possibilité d’exploiter plus aisément ses ressources naturelles [hydrocarbures, métaux rares, etc] accentue les différends territoriaux entre les pays riverains, y compris entre alliés, les États-Unis et le Royaume-Uni ne reconnaissant pas, par exemple, la souveraineté du Canada sur le Passage du Nord-Ouest. En outre, la diminution de la calotte glaciaire fera augmenter le trafic maritime dans cette région, appelée également à devenir un carrefour de câbles sous-marins de télécommunications.

        Au-delà de ces considérations, le Grand Nord et son environnement proche ont aussi des enjeux stratégiques. « Celui qui contrôle l’Islande a un revolver pointé sur l’Angleterre, les Etats-Unis et le Canada dans les mains », avait ainsi relevé le géopoliticien allemand Karl Haushofer. Et le passage GIUK [Groenland – Islande – Royaume-Uni] est crucial pour les liaisons maritimes entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

        Ayant exprimé des revendications territoriales [notamment sur la ur la dorsale de Lomonossov], la Russie a pris en compte tous ces enjeux en publiant une stratégie pour le Grand Nord en 2009. Stratégie qui prévoit le renforcement significatif de ses moyens militaires dans cette région, via la réhabilitation de bases abandonnées après la fin de l’Union soviétique, la création d’unités spécialisées et le déploiement de capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD]. Les forces russes y mènent régulièrement des exercices, dont certains relèvent de la démonstration de force.

        Quant à la Chine, elle a publié un « livre blanc » sur l’Arctique en 2018, avec l’objectif d’édifier une « route de la Soie polaire grâce au développement de voies de transport maritime ». Et elle cherche à y accroître son influence, en particulier au Groenland, où, de par ses investissements, elle vise à prendre le contrôle des infrastructures critiques et celui des ressources minières.

        Avec cette compétition stratégique qui se profile, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a récemment fait valoir que le Grand Nord est une « région d’une importance critique » pour les Alliés.

        « Nous ne pouvons nous permettre un vide sécuritaire dans le Grand Nord. Cela pourrait nourrir les ambitions russes, menacer l’Otan et créer un risque de malentendus », a en effet affirmé M. Stoltenberg, le 25 mars, alors qu’il assistait à l’exercice Cold Response 22, organisé en Norvège. « Nous observons aussi un intérêt croissant de la Chine pour la région. La Chine s’est définie comme un État du proche Arctique et ambitionne d’établir une présence ici », a-t-il aussi relevé.

        Ce constat est partagé par le Royaume-Uni, au point que son ministère de la Défense [MoD] a mis l’Arctique et le Grand Nord « au centre » de sa sécurité, dans une stratégie dévoilée en septembre 2018. Il y était alors question d’accroître les entraînements militaires par temps froid et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte anti-sous-marine, en coopération avec la Norvège.

        Or, cette « stratégie » vient d’être mise à jour [.pdf], a annoncé Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, en marge de Cold Response 22. Le Grand Nord est « important pour nos communications, notre commerce, nos voyages et nos libertés », a-t-il justifié, depuis la base norvégienne de Bardufoss, le 29 mars.

        Dans les grandes lignes, le Royaume-Uni entend s’appuyer sur la Force expéditionnaire commune [Joint Expeditionary Force – JEF], laquelle réunit le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et les trois pays baltes ainsi que la Suède et la Finlande afin d’organiser davantage de manoeuvres militaires par temps froid. Londres envisage de créer une « force d’intervention permanente » bâtie autour d’un « Groupe littoral d’intervention » [Littoral Response Group – LRG] comprenant deux navires d’assaut amphibie et d’au moins une compagnie de Royal Marines.

        « Nous maintiendrons une présence périodique de la Royal Navy dans le Grand Nord, aux côtés de nos alliés et partenaires, afin de démontrer notre engagement envers la liberté d’accès et de navigation dans la région », assure le document. Ce qui passera aussi par l’envoi régulier de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        « En investissant dans une nouvelle génération de frégates de lutte anti-sous-marine, nous nous concentrerons sur une interopérabilité accrue avec les États-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège, ainsi qu’avec la France et les Pays-Bas », ajoute-t-il.

        Dans les airs, le Royaume-Uni parle de renforcer sa contribution à la sécurité régionale en déployant des avions de renseignement RC-135W Rivet et en continuant d’assurer des missions de police du ciel au profit de l’Islande, dans le cadre de l’Otan. Et il mise également sur ses capacités aéronavales, les porte-avions HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales pouvant être sollicités pour engager des F-35B si nécessaire.

        Sur ce point, le document souligne que « l’exploitation de F-35 aux côtés du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et des États-Unis offre de nouvelles opportunités en termes d’interopérabilité avec les Alliés et les partenaires proches dans la région ».

        Outre le F-35, le ministère britannique de la Défense fait aussi valoir que ses neuf avions de patrouille maritime P-8A Poseidon [mis en oeuvre par la Royal Air Force] permettront aussi d’accroître l’interopérabilité avec la Norvège et les États-Unis, qui en sont également dotés. Cela « améliorera également notre connaissance de la situation dans le Grand Nord », estime-t-il.

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        Sous l’effet du changement climatique, le Grand Nord risque de devenir la source de tensions nouvelles. Ainsi, la possibilité d’exploiter plus aisément ses ressources naturelles [hydrocarbures, métaux rares, etc] accentue les différends territoriaux entre les pays riverains, y compris entre alliés, les États-Unis et le Royaume-Uni ne reconnaissant pas, par exemple, la souveraineté du Canada sur le Passage du Nord-Ouest. En outre, la diminution de la calotte glaciaire fera augmenter le trafic maritime dans cette région, appelée également à devenir un carrefour de câbles sous-marins de télécommunications.

        Au-delà de ces considérations, le Grand Nord et son environnement proche ont aussi des enjeux stratégiques. « Celui qui contrôle l’Islande a un revolver pointé sur l’Angleterre, les Etats-Unis et le Canada dans les mains », avait ainsi relevé le géopoliticien allemand Karl Haushofer. Et le passage GIUK [Groenland – Islande – Royaume-Uni] est crucial pour les liaisons maritimes entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

        Ayant exprimé des revendications territoriales [notamment sur la ur la dorsale de Lomonossov], la Russie a pris en compte tous ces enjeux en publiant une stratégie pour le Grand Nord en 2009. Stratégie qui prévoit le renforcement significatif de ses moyens militaires dans cette région, via la réhabilitation de bases abandonnées après la fin de l’Union soviétique, la création d’unités spécialisées et le déploiement de capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD]. Les forces russes y mènent régulièrement des exercices, dont certains relèvent de la démonstration de force.

        Quant à la Chine, elle a publié un « livre blanc » sur l’Arctique en 2018, avec l’objectif d’édifier une « route de la Soie polaire grâce au développement de voies de transport maritime ». Et elle cherche à y accroître son influence, en particulier au Groenland, où, de par ses investissements, elle vise à prendre le contrôle des infrastructures critiques et celui des ressources minières.

        Avec cette compétition stratégique qui se profile, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a récemment fait valoir que le Grand Nord est une « région d’une importance critique » pour les Alliés.

        « Nous ne pouvons nous permettre un vide sécuritaire dans le Grand Nord. Cela pourrait nourrir les ambitions russes, menacer l’Otan et créer un risque de malentendus », a en effet affirmé M. Stoltenberg, le 25 mars, alors qu’il assistait à l’exercice Cold Response 22, organisé en Norvège. « Nous observons aussi un intérêt croissant de la Chine pour la région. La Chine s’est définie comme un État du proche Arctique et ambitionne d’établir une présence ici », a-t-il aussi relevé.

        Ce constat est partagé par le Royaume-Uni, au point que son ministère de la Défense [MoD] a mis l’Arctique et le Grand Nord « au centre » de sa sécurité, dans une stratégie dévoilée en septembre 2018. Il y était alors question d’accroître les entraînements militaires par temps froid et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte anti-sous-marine, en coopération avec la Norvège.

        Or, cette « stratégie » vient d’être mise à jour [.pdf], a annoncé Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, en marge de Cold Response 22. Le Grand Nord est « important pour nos communications, notre commerce, nos voyages et nos libertés », a-t-il justifié, depuis la base norvégienne de Bardufoss, le 29 mars.

        Dans les grandes lignes, le Royaume-Uni entend s’appuyer sur la Force expéditionnaire commune [Joint Expeditionary Force – JEF], laquelle réunit le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et les trois pays baltes ainsi que la Suède et la Finlande afin d’organiser davantage de manoeuvres militaires par temps froid. Londres envisage de créer une « force d’intervention permanente » bâtie autour d’un « Groupe littoral d’intervention » [Littoral Response Group – LRG] comprenant deux navires d’assaut amphibie et d’au moins une compagnie de Royal Marines.

        « Nous maintiendrons une présence périodique de la Royal Navy dans le Grand Nord, aux côtés de nos alliés et partenaires, afin de démontrer notre engagement envers la liberté d’accès et de navigation dans la région », assure le document. Ce qui passera aussi par l’envoi régulier de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        « En investissant dans une nouvelle génération de frégates de lutte anti-sous-marine, nous nous concentrerons sur une interopérabilité accrue avec les États-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège, ainsi qu’avec la France et les Pays-Bas », ajoute-t-il.

        Dans les airs, le Royaume-Uni parle de renforcer sa contribution à la sécurité régionale en déployant des avions de renseignement RC-135W Rivet et en continuant d’assurer des missions de police du ciel au profit de l’Islande, dans le cadre de l’Otan. Et il mise également sur ses capacités aéronavales, les porte-avions HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales pouvant être sollicités pour engager des F-35B si nécessaire.

        Sur ce point, le document souligne que « l’exploitation de F-35 aux côtés du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et des États-Unis offre de nouvelles opportunités en termes d’interopérabilité avec les Alliés et les partenaires proches dans la région ».

        Outre le F-35, le ministère britannique de la Défense fait aussi valoir que ses neuf avions de patrouille maritime P-8A Poseidon [mis en oeuvre par la Royal Air Force] permettront aussi d’accroître l’interopérabilité avec la Norvège et les États-Unis, qui en sont également dotés. Cela « améliorera également notre connaissance de la situation dans le Grand Nord », estime-t-il.

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        Sous l’effet du changement climatique, le Grand Nord risque de devenir la source de tensions nouvelles. Ainsi, la possibilité d’exploiter plus aisément ses ressources naturelles [hydrocarbures, métaux rares, etc] accentue les différends territoriaux entre les pays riverains, y compris entre alliés, les États-Unis et le Royaume-Uni ne reconnaissant pas, par exemple, la souveraineté du Canada sur le Passage du Nord-Ouest. En outre, la diminution de la calotte glaciaire fera augmenter le trafic maritime dans cette région, appelée également à devenir un carrefour de câbles sous-marins de télécommunications.

        Au-delà de ces considérations, le Grand Nord et son environnement proche ont aussi des enjeux stratégiques. « Celui qui contrôle l’Islande a un revolver pointé sur l’Angleterre, les Etats-Unis et le Canada dans les mains », avait ainsi relevé le géopoliticien allemand Karl Haushofer. Et le passage GIUK [Groenland – Islande – Royaume-Uni] est crucial pour les liaisons maritimes entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

        Ayant exprimé des revendications territoriales [notamment sur la ur la dorsale de Lomonossov], la Russie a pris en compte tous ces enjeux en publiant une stratégie pour le Grand Nord en 2009. Stratégie qui prévoit le renforcement significatif de ses moyens militaires dans cette région, via la réhabilitation de bases abandonnées après la fin de l’Union soviétique, la création d’unités spécialisées et le déploiement de capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD]. Les forces russes y mènent régulièrement des exercices, dont certains relèvent de la démonstration de force.

        Quant à la Chine, elle a publié un « livre blanc » sur l’Arctique en 2018, avec l’objectif d’édifier une « route de la Soie polaire grâce au développement de voies de transport maritime ». Et elle cherche à y accroître son influence, en particulier au Groenland, où, de par ses investissements, elle vise à prendre le contrôle des infrastructures critiques et celui des ressources minières.

        Avec cette compétition stratégique qui se profile, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a récemment fait valoir que le Grand Nord est une « région d’une importance critique » pour les Alliés.

        « Nous ne pouvons nous permettre un vide sécuritaire dans le Grand Nord. Cela pourrait nourrir les ambitions russes, menacer l’Otan et créer un risque de malentendus », a en effet affirmé M. Stoltenberg, le 25 mars, alors qu’il assistait à l’exercice Cold Response 22, organisé en Norvège. « Nous observons aussi un intérêt croissant de la Chine pour la région. La Chine s’est définie comme un État du proche Arctique et ambitionne d’établir une présence ici », a-t-il aussi relevé.

        Ce constat est partagé par le Royaume-Uni, au point que son ministère de la Défense [MoD] a mis l’Arctique et le Grand Nord « au centre » de sa sécurité, dans une stratégie dévoilée en septembre 2018. Il y était alors question d’accroître les entraînements militaires par temps froid et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte anti-sous-marine, en coopération avec la Norvège.

        Or, cette « stratégie » vient d’être mise à jour [.pdf], a annoncé Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, en marge de Cold Response 22. Le Grand Nord est « important pour nos communications, notre commerce, nos voyages et nos libertés », a-t-il justifié, depuis la base norvégienne de Bardufoss, le 29 mars.

        [.pdf]pdf

        Dans les grandes lignes, le Royaume-Uni entend s’appuyer sur la Force expéditionnaire commune [Joint Expeditionary Force – JEF], laquelle réunit le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et les trois pays baltes ainsi que la Suède et la Finlande afin d’organiser davantage de manoeuvres militaires par temps froid. Londres envisage de créer une « force d’intervention permanente » bâtie autour d’un « Groupe littoral d’intervention » [Littoral Response Group – LRG] comprenant deux navires d’assaut amphibie et d’au moins une compagnie de Royal Marines.

        « Nous maintiendrons une présence périodique de la Royal Navy dans le Grand Nord, aux côtés de nos alliés et partenaires, afin de démontrer notre engagement envers la liberté d’accès et de navigation dans la région », assure le document. Ce qui passera aussi par l’envoi régulier de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        « En investissant dans une nouvelle génération de frégates de lutte anti-sous-marine, nous nous concentrerons sur une interopérabilité accrue avec les États-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège, ainsi qu’avec la France et les Pays-Bas », ajoute-t-il.

        Dans les airs, le Royaume-Uni parle de renforcer sa contribution à la sécurité régionale en déployant des avions de renseignement RC-135W Rivet et en continuant d’assurer des missions de police du ciel au profit de l’Islande, dans le cadre de l’Otan. Et il mise également sur ses capacités aéronavales, les porte-avions HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales pouvant être sollicités pour engager des F-35B si nécessaire.

        Sur ce point, le document souligne que « l’exploitation de F-35 aux côtés du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et des États-Unis offre de nouvelles opportunités en termes d’interopérabilité avec les Alliés et les partenaires proches dans la région ».

        Outre le F-35, le ministère britannique de la Défense fait aussi valoir que ses neuf avions de patrouille maritime P-8A Poseidon [mis en oeuvre par la Royal Air Force] permettront aussi d’accroître l’interopérabilité avec la Norvège et les États-Unis, qui en sont également dotés. Cela « améliorera également notre connaissance de la situation dans le Grand Nord », estime-t-il.

        L'Humanité

        Climat : quand les langues s’emmêlent !

        Marie-Noëlle Bertrand

        L’impact est inattendu et, une fois n’est pas coutume, réjouissant quand il augure d’une future mixité linguistique. Des chercheurs wallons ont mis en évidence que le réchauffement climatique influe sur nos façons de parler. La hausse des températures provoque une migration des accents régionaux, avancent-ils dans une étude publiée ce jeudi. « À l’instar de certaines espèces animales et végétales, nos inflexions tendent à se déplacer du Sud vers le Nord », explique Fulgence Muyhl, directeur du laboratoire d’écolinguistique de l’université de Liège. L’effet est déjà notable à Roubaix et à Lille, « où l’accent tonique propre à l’occitan est désormais couramment usité ». Ainsi n’est-il plus rare d’y entendre : « Tu sais pourquoi le kieng aboie, cong ? » L’accent ch’ti tend lui à prendre ses aises à Bruxelles, tandis que la tonalité savoyarde s’installe à Strasbourg. Les choses sont moins claires concernant l’accent breton. « Il semble être tombé dans la Manche », relève Fulgence Muyhl, qui se veut toutefois optimiste : « Avec la hausse attendue du niveau des mers, il n’est pas exclu de le voir réapparaître à Paris. »

        Réchauffement climatiquelangues régionalesClimat
        Valeurs Actuelles

        Produits alimentaires : le patron de Lidl estime qu’il n’y aura “pas de pénuries” d’huile et appelle les clients à être “raisonnables”

        La guerre en Ukraine se poursuit, au 39e jour de l’offensive russe, et se pose régulièrement la question de pénuries alimentaires, notamment en matière d’huile. Le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, Michel Biéro, s’est confié à ce sujet dans les colonnes du Parisien, samedi 2 avril. Selon lui, il n’y aura « pas de pénuries » d’huile. Raison pour laquelle il enjoint les clients à se montrer « raisonnables », en ne faisant pas de stocks. En revanche, il a précisé à nos confrères que les consommateurs devaient s’attendre à des hausses de prix généralisées, cette année, sur les produits alimentaires.  

        Une inflation de 5 à 8 % 

        Tous produits confondus, à combien Michel Biéro estime-t-il la hausse des prix à laquelle les clients doivent s’attendre ? « En janvier, j’avais estimé que l’inflation serait de 3 à 3,5 % au premier semestre dans l’alimentaire. Je pense désormais que la hausse des prix en France sera vraisemblablement deux fois plus forte, aux alentours de 5 à 8 % », a-t-il avancé auprès du quotidien régional. Avant d’ajouter, l’instant d’après, à ce sujet : « Certes, c’est beaucoup, notamment pour les familles aux revenus très modestes, mais nous ne sommes pas dans la même problématique pour le pouvoir d’achat que l’envolée du gaz ou du carburant. » 

        Vers des pénuries de poulets et d’œufs ? 

        Si Michel Biéro juge qu’aucun manque d’huile alimentaire n’est à craindre, toutefois, il estime que d’autres catégories de produits pourraient être concernées par des risques de pénuries. « Il y a un vrai risque pour les poulets et les œufs », commente-t-il auprès du ParisienDans ces deux cas, 80 % du prix de production est lié à l’alimentation de l’animal, des graines, détaille ensuite le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Or, l’Ukraine était le grenier de l’Europe. » 

        Aussi, bien que des stocks ont été faits, depuis la dernière récolte de l’automne 2021, « il y a beaucoup de spéculations autour de la peur que les semis n’arrivent pas à temps en Ukraine pour être plantés dans les semaines qui viennent », a-t-il ensuite poursuivi dans les colonnes du journal. Ce qui, ajoute Michel Biéro, compromettrait la prochaine récolte. Et de conclure : « Côté poulets, nous avons un autre souci : le plus gros producteur au monde est ukrainien. Il sortait 1,5 million de bêtes par semaine. L’ensemble du marché européen se tend et cherche d’autres sources d’approvisionnement. » 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Who controls Mariupol? Propaganda war escalates in besieged Ukrainian city

        Issued on: 01/04/2022 - 23:16

        Catalina Marchant de Abreu Follow

        Propaganda videos from both Russian and Ukrainian forces have been widely shared online, in an effort to prove who has control of the besieged eastern city of Mariupol. After the last independent journalists fled Mariupol on March 21, there is still no evidence of who controls the Ukrainian city, despite claims on both sides. We tell you more in this edition of Truth or Fake. 

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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        New York Times - World

        (Bangkok): A Push for Parentheses Miffs Thais (Who Have Bigger Problems)

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        Bangkok Dispatch

        The government wants Thailand’s capital to be known around the world as Krung Thep Maha Nakhon (Bangkok). Thais don’t object to the name, but they’d prefer their leaders focus on fixing the economy.

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        By Hannah Beech

        BANGKOK — Each morning in her market stall in the Bangkok Noi district of the Thai capital, Jintana Rapsomruay rolls balls of dough into a snack known for its resemblance to the eggs of an oversize lizard. The sweet treat, which looks like a doughnut hole, was supposedly invented by a consort of the first king of the Chakri Dynasty, which continues to reign 240 years later.

        The 18th-century monarch liked to nosh on the eggs of water monitor lizards, so the story goes, but the concubine couldn’t get her hands on any, so she substituted dough stuffed with sweet bean paste. The king — among whose accomplishments was moving the Thai capital to its present location — was pleased.

        The snack remains popular to this day, but Ms. Jintana can barely get by. Like millions of Thais struggling amid the coronavirus pandemic, her income has plummeted by half.

        That is why Ms. Jintana, 60, says she is mystified, and miffed, by all of the time and attention given to the debate in Thailand over whether the capital should be known internationally as “Bangkok,” after the old riverside settlement where she lives, or “Krung Thep Maha Nakhon.”

        “If I were the government, I would first take care of my people and fix the economy instead of making a fuss over a name for political reasons,” she said. “There are more important things to do.”

        The formal name of the capital of Thailand runs 168 letters, so long that it has entered the Guinness World Records: Krung Thep Maha Nakhon Amon Rattanakosin Mahinthara Ayuthaya Mahadilok Phop Noppharat Ratchathani Burirom Udomratchaniwet Mahasathan Amon Piman Awatan Sathit Sakkathattiya Witsanukam Prasit.

        None of those 168 Thai letters, it should be noted, spells out “Bangkok.”

        The full moniker means City of Angels, Grand City of Immortals, Magnificent City of Nine Jewels (and so on and so on). It is drawn from the holy Pali and Sanskrit languages used in Buddhist and Hindu texts.

        In February, the Office of the Royal Society, the official guardian of the Thai language, issued a decision that appeared to underscore its position that the capital should be known everywhere as Krung Thep Maha Nakhon, rather than Bangkok.

        The Royal Society’s ruling was subtle, rendering the formal name for international purposes as “Krung Thep Maha Nakhon (Bangkok),” rather than what it had been: “Krung Thep Maha Nakhon; Bangkok.”

        “By using the parentheses, this punctuation mark emphasizes the importance of the name in front of the parentheses,” said Santi Phakidkham, the deputy secretary general of the Office of the Royal Society.

        The Thai cabinet — headed by Prime Minister Prayuth Chan-ocha, a former military chief and leader of the 2014 coup — approved the Royal Society’s ruling with its own decree, making a parenthetical Bangkok the law of the land.

        The shift from semicolon to parentheses has provoked public dissatisfaction. But it’s not the name itself to which anyone really objects; the capital is universally known to Thai speakers as Krung Thep, or, by the initials “Kor Tor Mor.”

        Rather, the way an elite clique did the update is what bothered some in a populace that appears increasingly unwilling to accept diktats from royalist, tradition-bound institutions.

        “Using Krung Thep over Bangkok is crazy to the point of being idiotic,” said Charnvit Kasetsiri, a Thai historian and former rector of Thammasat University in Bangkok. “The upper-class Thais love to do this kind of thing, changing common names, real Thai names, into these fancy, partly Pali, partly Sanskrit, mixed up names.”

        Mr. Charnvit noted that other Thai city names have been gussied up over the years, leading to confusion among locals who continue to refer to their hometowns by the older names. Korat, for instance, is formally known as Nakhon Ratchasima. On road signs, the more common form is sometimes appended in parentheses.

        The government’s push to use what it considers a loftier name for the capital comes amid broader efforts to update international nomenclature, including President Recep Tayyip Erdoğan’s campaign to change Turkey to Türkiye and a push to refer to the capital of Ukraine as Kyiv rather than the Russian Kiev, a change The New York Times recently adopted.

        It also comes amid a global movement to address the legacy of colonialism, including in place names.

        But Thailand is the one country in Southeast Asia never to have been colonized, and the name Bangkok is not a relic of empire.

        At a time when so many in Thailand are suffering from the economic fallout of the coronavirus pandemic, some Thais are wondering whether an official policy of Krung Thep Maha Nakhon (Bangkok) is really among the most pressing issues for the government.

        “I don’t want to say more about the capital name because I don’t have good connections,” Ms. Jintana said, her fingers rolling dough. “But what I know is that all these people, they don’t even see vendors like me as human.”

        While a mass protest movement has stalled, discontent with Mr. Prayuth’s government simmers. Some critics of the coup that brought him to power fled overseas and turned up dead. Dozens of young protest leaders have been imprisoned.

        Prosecutions of royal defamation have increased sharply, with a former civil servant sentenced last year to more than four decades in prison. Some protest leaders have called for the monarchy to submit to the Constitution and are now facing, collectively, hundreds of years in prison for lèse-majesté, which criminalizes criticism of senior members of the royal family.

        “People across Thailand, not just the young, recognize the argument of reforming the monarchy,” said Netiwit Chotiphatphaisal, who was elected president of the Student Union at Chulalongkorn University in Bangkok. “It’s not marginal, it’s mainstream.”

        Mr. Netiwit lost his position in February after the school administration determined that he was connected to an event involving activists who have called for monarchical reform.

        Some Thais are more enthusiastic about the government espousing the longer name.

        On a recent morning, Vichian Bunthawi, 88, a retired palace guard, sat cross-legged on a bench at the sleepy railway station in Bangkok Noi. The capital should be known around the world as Krung Thep Maha Nakhon, he said, remembering how his primary schoolteacher would write the full name on the chalkboard.

        “Krung Thep Maha Nakhon is the name of the capital,” he said. “It is where the king lives.”

        The first king of the Chakri Dynasty, Rama I, moved the capital in 1782, from the left bank of the Chao Phraya River, where the Bangkok Noi district is, to the east bank. On marshy ground, he and his successors built gilded, jeweled palaces. The full name of Krung Thep Maha Nakhon includes a paean to “an enormous royal palace resembling the heavenly abode in which the reincarnated god reigns.” In Thai tradition, the king is semi-divine.

        2 MILES

        SIRAT EXPWY.

        9

        BANGKOK

        NOI

        Chao Phraya R.

        Bangkok

        laos

        Thailand

        Bangkok

        cam.

        vietnam

        Map data from OpenStreetMap

        By The New York Times

        In 1932, absolute monarchy was abolished, but the royal family still retains an enormous presence in Thai life. Giant posters of King Maha Vajiralongkorn Bodindradebayavarangkun and Queen Suthida Vajiralongkorn Na Ayudhya, the current king’s fourth wife, tower over public places.

        The king, whose lavish lifestyle contrasts with the austerity forced upon many Thais by the pandemic, spends most of his time in Germany.

        Whether as Krung Thep Maha Nakhon or Bangkok, the character of the capital has changed drastically over the decades. City planners filled in the canals that used to be the city’s transportation arteries. Rice paddies gave way to malls and condominiums.

        In a back alley behind a Buddhist temple in Bangkok Noi, Chana Ratsami still plays a Thai xylophone. His wife’s family of palace attendants lived in Bangkok Noi for generations.

        Now, he said, the lane’s residents are mostly migrants from upcountry.

        “They don’t know the history of this place,” he said, describing how the traffic-choked road at the end of the lane used to be a canal with boats floating past, filled with flowers and fruit. “I miss the old city, no matter what it’s called.”

        Muktita Suhartono contributed reporting.

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        France24 - World

        A country short of doctors: Exploring France's 'medical deserts'

        Issued on: 01/04/2022 - 12:56

        Claire PACCALIN

        The French healthcare system is often held up as an example for its quality of treatment and universality of coverage. But disparities exist across the country, with a severe shortage of doctors in certain areas seriously limiting access to care, a phenomenon the French call "medical deserts". Although the government has decided to increase the number of students accepted to medical school, this measure will take almost a decade to bear fruit. FRANCE 24's reporters Pauline Godart and Claire Paccalin went to find out what it's like to live and work in a "medical desert".

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        L'Humanité

        Dans les Bauges, il faut bien vivre avec les loups

        Reportage

        Soixante ans après son éradication, le loup est revenu naturellement en France, depuis l’Italie en franchissant les Alpes, dans les années 1990. Au cœur du massif des Bauges, en Savoie, éleveurs, élus et parc régional tentent de cohabiter avec le prédateur. Avec plus ou moins de réussite. 

        Pia de Quatrebarbes

        Qui a peur du « grand méchant loup » ? Comme dans les contes pour enfants, il effraie à peu près tout le monde. Dans le massif des Bauges, mosaïque de grands alpages verdoyants et de forêts au-dessus de Chambéry, Canis lupus est revenu en 2006, de manière épisodique d’abord.

        Pendant longtemps, dans le coin, on a joué à « loup, y es-tu ? ». Le canidé était là, mais, « quand on disait qu’il y avait des attaques, le dialogue était difficile avec les agents de l’État qui venaient constater les dommages sur les troupeaux », raconte Cédric Laboret, éleveur de vaches laitières à La Motte-en-Bauges et président (FNSEA) de la chambre d’agriculture de Savoie-Mont-Blanc.  

        À 900 mètres d’altitude, au col de Tamié, Yves Lachenal, chevrier, ne craint ni le froid ni les loups.

        Un territoire est classé comme « zone de présence permanente »

        Aujourd’hui, plus personne ne nie la présence du loup. L’Office français de la biodiversité y recense une meute « avérée » et quelques solitaires. Le territoire est classé comme « zone de présence permanente ».

        De là à ce que tout le monde les accepte ? Pas tout à fait. « On essaie de gérer au mieux cette présence que personne n’a demandée. Le loup, c’est clivant. Notre mission, c’est de maintenir le dialogue entre les différents acteurs pour trouver des solutions. Mais quand il y a une attaque, on le dit », répond Jean-François Lopez, le directeur adjoint du parc régional, chargé du dossier loups. 

         le prédateur change tout : l’environnement économique, comme l’écosystème. Jean-François Lopez, directeur adjoint du parc régional du massif des Bauges

        Car « le prédateur change tout : l’environnement économique, comme l’écosystème », poursuit le Monsieur loup. La région des Bauges est réputée pour sa tomme en AOP, tout autant que pour sa tradition pastorale. Là-haut, à 1 300 mètres d’altitude, les bêtes vont paître d’avril à octobre dans les alpages. Sur le massif, il y a près de 520 000 caprins et 100 000 ovins qui y passent l’été…

        « Avant le loup, c’était deux ou trois fois plus, on faisait des fromages où l’on mélangeait le lait de vache et de brebis. Beaucoup d’éleveurs avaient quelques chèvres ou des moutons en plus des vaches. Mais, après deux passages de loup, des 20 brebis, il en restait 4. Ça a modifié le modèle économique », regrette pour sa part Cédric Laboret.

        Le rôle du patou est de protéger le troupeau des prédateurs.

        Le loup croque à peu près tout : des chèvres, des moutons. Et, depuis deux ans, il s’attaque aussi aux bovins. « On ne s’y attendait pas », reprend Jean-François Lopez. En 2021, il y a eu 484 attaques, de mars à fin octobre, en Savoie et 1 000 victimes « 7 chiens, 62 caprins (chèvres), 887 ovins (béliers, brebis et agneaux), 102 bovins et 3 chevaux », décompte l’éleveur Cédric Laboret qui raconte les vaches coincées par le loup entre deux arbres « qu’il faut achever. Car, quand le loup attaque, il ne tue pas toujours. On doit parfois finir le boulot… La plupart des éleveurs n’étaient pas chasseurs. Mais depuis on est beaucoup à avoir passé notre permis de chasse ».

        L’été dernier, comme tous les étés, il est monté avec ses 90 génisses dans ses alpages, à trois heures de route de son exploitation. « J’y vais tous les deux jours pour vérifier que les bêtes ont de l’eau, et qu’il n’y ait pas trace de morsures. Si une bête se planque, ce n’est pas très bon signe », détaille-t-il. 

        Des colliers utilisés en Afrique du Sud contre les hyènes

        Sur le territoire, les éleveurs tentent de trouver des parades. « Mais il n’y a pas de solution standard, les comportements du loup ne sont pas les mêmes d’un territoire à l’autre. On ne comprend pas pourquoi parfois il attaque alors qu’il y a des mouflons sauvages juste à côté. On manque de connaissances », prévient d’emblée Philippe Gamen, maire du petit village du Noyer et président du Grand Chambéry (sans étiquette, soutenu par la droite).

        Alors chacun bricole avec plus ou moins de réussite. Les clôtures électriques sillonnent désormais les alpages. Cette année, Cédric Laboret a expérimenté sur ses vaches des colliers utilisés en Afrique du Sud contre les hyènes. Ils émettent des ultrasons quand les bêtes se mettent à courir de façon anormale. « C’est censé éloigner le loup », éclaire le président de la chambre d’agriculture de Savoie. Sur ses alpages, des pièges photos ont aussi été placés : « On y voit un loup qui passe deux fois par semaine, sans qu’il attaque », détaille l’éleveur sans pour autant savoir si ses colliers à 500 euros l’unité ont fonctionné. 

        Le loup a toute sa place dans les Alpes. Mais il ne faut pas se leurrer, les éleveurs sont les seuls qui en paient le prix. Yves Lachenal, chevrier

        À 900 mètres d’altitude, au col de Tamié, Yves Lachenal ne craint ni le froid ni les loups. La température frise 0 degré, mais le chevrier arbore un minishort. « Le loup a toute sa place dans les Alpes. Mais il ne faut pas se leurrer, les éleveurs sont les seuls qui en paient le prix. Ça leur coûte en argent, comme en temps. On s’adapte pour qu’il puisse vivre ici, mais il doit devenir le problème de toute la société, pas seulement des éleveurs », revendique-t-il.

        Il y a quinze ans, quand les loups ont commencé à remonter du Mercantour, à près de 300 kilomètres au sud, Yves Lachenal était l’un des seuls à croire que « tout le monde allait en prendre plein la gueule. Les autres étaient persuadés qu’on allait l’éviter ». Alors, il a anticipé leur arrivée.

        Afin de protéger ses chèvres, qu’il trait à la main pour fabriquer ses fromages, l’éleveur fait confiance à ses chiens, bien plus efficaces, selon lui, que les tirs de défense. En dix-sept ans, ses caprins n’ont été attaqués qu’une seule fois, il y a deux ans. « Une des chiennes venait d’avoir une portée. Je ne l’ai pas mise avec le troupeau cette nuit-là. L’autre chien n’a pas pu, seul, le défendre. J’ai perdu une chèvre », raconte-t-il. Dans sa prairie, les patous, Peyot et Nala, aboient dès que l’on s’approche des biques. Un mot du chevrier suffit à les faire taire.

        Dans ces alpages, des caméras infrarouge ont aussi été placées pour suivre les passages des loups.

        Dans ces territoires, les éleveurs se sont équipés en urgence

        Yves Lachenal, c’est un peu l’homme qui parle aux patous. « Je n’y connaissais rien au départ. Je me mets à la place du chien, je l’observe. » Depuis, avec l’Institut de l’élevage, il a structuré un réseau, forme ses collègues, en Savoie et Haute-Savoie, dans l’Isère… Partout où est le loup.

        Dans ces territoires, les éleveurs se sont équipés en urgence. « Plus de 3 000 chiens travaillent sur l’arc alpin, mais la moitié n’ont rien à y faire. L’erreur a été de promouvoir les chiens sans apporter aucun encadrement aux éleveurs, sans leur enseigner la façon d’apprendre à leur animal un métier qui n’a rien à voir avec celui de la conduite des troupeaux. Nous avons perdu vingt-cinq ans », juge Yves Lachenal.

        Les rencontres entre les touristes et les patous ne se passent pas toujours très bien. Philippe Gamen, le maire du Noyer

        L’été venu, une nouvelle série de plaintes atterrit désormais sur les bureaux des élus locaux : « Les rencontres entre les touristes et les patous ne se passent pas toujours très bien », euphémise Philippe Gamen, le maire du Noyer. Les éleveurs doivent cohabiter avec les randonneurs, leurs chiens, et les cyclistes, parfois pris pour cible par les chiens de protection. « Ici, on demande aux chiens de défendre et de faire la distinction entre un randonneur qui se balade avec son chien, un VTT en montagne et un loup… C’est une tâche particulière », répond Yves Lachenal.

        L’éleveur le reconnaît : les chiens réduisent de beaucoup les attaques, mais ils ne sont pas infaillibles. À écouter le producteur de fromages, le problème réside surtout dans la manière dont on gère le prédateur en France. « En trente ans, il a pris de mauvaises habitudes. On a laissé les meutes et les jeunes loups se nourrir au troupeau, alors ils y reviennent toujours. Il n’y a plus de stratégie de chasse des loups », analyse-t-il. 

        Une perte de connaissance du loup après 60 ans d’absence

        Le pays, avec la Norvège, détient le record mondial des attaques. « Dans l’Hexagone, 20 animaux d’élevage sont tués par les loups, quand dans la plupart des pays européens c’est 4 à 5. On compte environ 600 loups en France, 1 500 en Italie et 2 000 en Espagne », dévoile Gilles Rayé, biologiste, spécialiste de la faune sauvage. La France est aussi le pays qui dépense le plus sur son plan loup.

        La faute à qui, à quoi ? Pour Yves Lachenal, les tirs de prélèvement autorisés par les préfets, qui peuvent tuer jusqu’à 20 % des effectifs de loups, pourraient être un début d’explication à ces attaques massives : « On n’effarouche pas les loups, on les tue quand ils ne sont même pas en train d’attaquer et on déstabilise les meutes. Il vaudrait mieux les blesser que les tuer », s’insurge le chevrier.

        Seule certitude, les loups solitaires, environ 30 %, sont ceux qui font le plus de dommages sur les troupeaux.  Gilles Rayé, biologiste, spécialiste de la faune sauvage

        Le biologiste, lui, n’a pas de réponse : « La France ne se donne pas les moyens de comprendre la déprédation (les attaques). Elle ne mène pas d’études sur le sujet. Seule certitude, les loups solitaires, environ 30 %, sont ceux qui font le plus de dommages sur les troupeaux », reprend Gilles Rayé. Ils sont aussi plus mobiles : quand une meute, de 4 à 5 individus, évolue dans une zone limitée, le solitaire, lui, « peut parcourir des centaines de kilomètres par jour, se disperser vers l’ouest, jusqu’à ce qu’il rencontre une compagne pour établir une meute », révèle Gilles Rayé.

        Il faut dire qu’après plus de soixante ans d’absence, « on a perdu une connaissance fine du loup et de son comportement. Mais il a un rôle à jouer : il régule les populations de sangliers et de cervidés », reprend Arnaud Gauffier, directeur des programmes au WWF, le fonds mondial pour la nature qui dans son programme européen « Euro large Carnivore » tente d’améliorer la coexistence entre le loup et les humains.

        Le loup est un marqueur de biodiversité. Le signe d’une faune et d’une flore qui va mieux. Gilles Rayé, biologiste, spécialiste de la faune sauvage

        Mauvais génie dans la religion catholique, mangeur d’innocents agneaux, la légende noire de l’animal lui a longtemps collé aux poils. Dans les années 1930 en France, c’en était fini du loup : il avait été éradiqué. L’espèce était toujours présente en Italie ou en Espagne. Alors, le retour du loup, c’est un « marqueur de biodiversité. Le signe d’une faune et d’une flore qui va mieux », s’enthousiasme Gilles Rayé. S’il a traversé les Alpes, c’est que la forêt a regagné des centaines de milliers d’hectares depuis les années 1940…

        La petite chanson « Il faut exterminer le loup », Jean-François Lopez, le directeur adjoint du parc régional, l’entend de plus en plus. Mais, comme « dans tous les traumatismes, il y a le choc puis la colère. Le loup, lui, va rester », prédit-il. Jusqu’à l’acceptation ?

        Le point de vue de Gilles Rayé, biologiste et écologue

        « On se focalise trop sur les chiffres »

        Le retour du loup est une bonne nouvelle. Mais il faut s’affranchir de l’obsession des chiffres pour essayer de comprendre comment limiter les dommages irraisonnables sur les troupeaux, analyse .

        Qu’est ce qui a permis le retour du loup ?

        Il a bénéficié d’un contexte idéal dans les années 1990. Il avait été éradiqué du territoire français dans les années 1930, mais l’écosystème s’est peu à peu restauré. L’exode rural, durant les années 1950, a favorisé le retour de forêts. Les parcs nationaux et régionaux ont été créés dans l’intervalle. Pendant cette période, la faune sauvage a augmenté en France : la population de chamois a été multipliée par six entre 1988 et 2016. Dans le même temps, le nombre de cerfs a été multiplié par dix. Parallèlement, l’Italie ou l’Espagne avaient toujours des loups, qu’elles ont protégés en 1973 et 1976. Le loup est revenu naturellement par l’Italie. À partir de 1994, il a commencé à recoloniser une partie des Alpes françaises. Fin 2021, l’Office français de la biodiversité en dénombrait plus de 600. Les nouvelles estimations devraient s’afficher à la hausse. Mais, en France, on ne traite la question qu’à travers les chiffres.

        Pourquoi est-ce un problème ?

        Parce que ça n’a aucun intérêt d’un point de vue écologique. On sait qu’un écosystème avec des prédateurs est plus complet, plus résilient. Le loup permet de réguler les espèces proies. La base de son régime alimentaire, ce sont les sangliers, les cerfs et les chevreuils. Le loup régule ces populations. Sa présence a aussi un effet indirect presque plus important : il disperse les ongulés. Les hardes de cerfs sont moins grandes. Sous l’effet du stress induit par la présence du loup, la fertilité des biches décroît. Cette dispersion permet la régénération de la végétation. Le loup peut ainsi être un auxiliaire des agriculteurs quand le nombre de chasseurs a tendance à baisser – même si la chasse a beaucoup plus d’impact sur les ongulés. On compte en France 213 chasseurs pour 100 kilomètres carrés, contre 1,1 loup pour 100 kilomètres carrés. Mais, plus que le nombre de loups, la question devrait être : combien de meutes sont possibles ou acceptables ?

        À quel niveau se situe « l’acceptable » ?

        Ce n’est pas encore tranché en France, nous n’avançons pas sur la question. Pourtant, notre pays bat tous les records en matière de loups : sommes payées aux éleveurs, moutons prédatés et tirs de prélèvement. Le plan loup a coûté 30 millions en 2019, dont 3 millions versés aux éleveurs pour l’indemnisation des dommages directs. Aujourd’hui, les dégâts sont concentrés dans les grandes Alpes. Dans la Vésubie et la Roya, le nombre d’attaques est très important. Près de 1,4 % des pertes de bétail sont imputables aux loups. Entre 4 % et 8 % ont d’autres causes : des maladies, bactéries…

        Alors qu’on est en pleine sixième extinction des espèces, on a besoin de restaurer les écosystèmes. Le bétail vaut pour 95 % de la biomasse, les mammifères sauvages, dont fait partie le loup, n’en représentent que 5 %. Mais cette restauration doit se faire dans le cadre de la réduction des dommages aux troupeaux. En France, leur niveau est très important. Pourtant, on ne se donne pas les moyens de savoir pourquoi. La recherche se préoccupe peu de la grande faune.

        La question du comptage et des tirs de prélèvement

        Depuis le retour des premiers loups en France, dans le Mercantour en 1993, la méthode de comptage fait « l’objet de controverses, notamment parce que du nombre de loups recensé dépend le nombre qui pourrait être tué », explique Philippe Gamen, le maire du Noyer et président du parc régional des Bauges. Le plan loup et activités d’élevage, acté en 2018, fixe les moyens d’intervention : l’effarouchement est privilégié – tirs non létaux, moyens olfactifs, visuels ou sonores.

        Dans un deuxième temps, les préfets peuvent autoriser, hors parcs nationaux, des tirs de défense pour empêcher une attaque immédiate sur un troupeau. En cas d’échec, l’éleveur peut demander un « tir de défense renforcé », ou « tir de prélèvement ». Ainsi, 19 % des effectifs de loups peuvent être abattus légalement chaque année par les louvetiers ou chasseurs. L’Office français de la biodiversité recense plus de 600 loups sur l’ensemble du territoire. Au 3 novembre, selon l’organisation Ferus, 96 loups avaient été tués : 90 par tirs autorisés, les 6 autres cas relevant du braconnage.

        loupsfaune sauvageBiodiversité
        Valeurs Actuelles

        “Zones à faibles émissions”, tout comprendre à cette bombe à retardement qui menace les automobilistes

        Une ZFE (zone à faibles émissions) est une zone urbaine dont la circulation est réglementée en fonction du niveau de pollution des véhicules. Son périmètre peut s’étendre à l’ensemble d’une ville, à plusieurs communes limitrophes ou à l’intégralité d’une agglomération. La mise en place de ces zones fait suite à une demande des instances européennes qui reprochaient à la France des dépassements des seuils d’émissions de polluants dans certaines villes. Depuis l’été 2021, la loi Climat et Résilience oblige toutes les agglomérations de plus de 150000 habitants à mettre en place une ZFE au plus tard au 1er janvier 2025. Au total, plus d’une quarantaine de zones seront fortement restreintes à la circulation avec une interdiction des voitures Crit’Air 3 et au-delà dans toutes les ZFE françaises à cette date butoir. En France, la distinction entre les véhicules autorisés à circuler ou non se fait sur la base d’une vignette « Crit’Air » qui peut être commandée sur internet à moins de 4 euros avec six niveaux de classification: de Crit’Air 0 (véhicules électriques et à hydrogène) à Crit’air 5 (voitures Diesel produites entre 1997 et 2000). Les voitures plus anciennes n’auront, elles, pas le droit d’avoir une vignette… Quant aux voitures à essence, elles se partagent les vignettes allant de 1 à 3. Les moteurs Diesel n’ont droit qu’à une vignette allant de 2 à 5. Autant dire que l’obtention d’un sésame vers les villes sera difficile. Et la sélection commence dès maintenant.

        Plus de la moitié des voitures concernées

        Il existe dès à présent plus d’une dizaine de ZFE dans plusieurs agglomérations, dont l’organisation reste assez libre avant la date couperet de 2025. Par exemple, la métropole du Grand Paris interdit déjà les modèles à vignettes Crit’Air 4 et 5 et non classés (et annonce l’interdiction des Crit’Air 3 dès 2023) tandis que d’autres agglomérations n’ont prévu de mettre en place les premières interdictions que cet été. C’est le cas de la Métropole de Montpellier qui annonce les premières restrictions dès le 1er juillet avec tout de même comme objectif, l’interdiction pure et simple de tous les véhicules Diesel en 2028. Ces inégalités territoriales ajoutées à une absence d’information risquent de provoquer une grande incompréhension des usagers, en particulier ceux qui voyageront d’une agglomération à une autre avec leur voiture, qu’elle soit Diesel ou même essence. La Métropole Grand Lyon annonce déjà la couleur avec l’interdiction progressive de la circulation des véhicules classés Crit’Air 4, 3 et même… 2, de 2023 à 2026 !

        Cela correspond à environ 15 millions de véhicules, qui devront être tout simplement mis à la casse faute de pouvoir s’en servir…

        Avec de telles contraintes, 70% du parc automobile actuel ne pourrait plus rouler à Lyon et ses alentours. Rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, la réforme du contrôle technique a fait bondir les prix des interventions en raison des nouvelles normes anti-pollution… A quoi bon avoir fait payer plus cher des millions d’automobilistes au nom de la qualité de l’air pour finalement les bannir des agglomérations ? Notons que les restrictions établies de façon permanente dans chaque ZFE peuvent être plus sévères en cas d’épisode de pollution. Ce fut le cas lundi 28 mars, à la demande du préfet, où la métropole de Lille n’a autorisé que les vignettes Crit’Air de 0 à 3 à circuler.

        Too Fast, too Furious ?

        Si nous pouvons espérer que la majorité des métropoles ne feront pas trop de zèle d’ici 2025, près de 40% du parc automobile devra être renouvelé après le 31 décembre 2024 puisque les véhicules avec un Crit’Air 3, 4, 5 ne pourront plus rouler dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Cela correspond à environ 15 millions de véhicules, qui devront être tout simplement mis à la casse faute de pouvoir s’en servir… Une mise à la poubelle pour des millions de voitures qui ne sera probablement pas sans conséquence pour l’environnement. Un comble pour une réforme qui au départ devait lutter contre la pollution. Comment imaginer un instant que ces voitures inutilisables en ville auront une quelconque valeur à la vente ? Beaucoup de propriétaires essayeront de se débarrasser de leur voiture en bon état de marche mais… Qui en voudra ? Cette obsolescence programmée des voitures thermiques va obliger des millions de Français à s’équiper d’un véhicule neuf, sachant qu’un modèle électrique ou hybride neuf coûte plus de 20000 euros en moyenne. Face à cette brutalité dont l’échéance, rappelons-le, est au plus tard dans moins de 3 ans, des associations se dressent pour alerter de ce futur projet. C’est le cas de la Ligue de défense des conducteurs, qui demande un moratoire sur les ZFE. Près de 80000 personnes ont signé une pétition en ligne qui sera adressée au gouvernement. Cette association préconise une disparition progressive et douce des voitures thermiques jusqu’à 2035, date à laquelle la majorité des véhicules à essence seront en fin de vie. Selon elle, les mesures actuelles vont pénaliser les foyers les plus modestes et accélérer la désertification des centres villes. Par ailleurs, la Ligue de défense des conducteurs pointe du doigt la « vidéo verbalisation » qui est prévue pour faire appliquer les nouvelles règles avec à la clé une amende de 68 euros pour ceux qui n’auront pas la bonne vignette. En plus d’actions auprès des parlementaires et d’une action en justice contre l’État, l’association 40 millions d’automobilistes invite les conducteurs à manifester leur mécontentement en téléchargeant un modèle de lettre à envoyer au Président de la République. L’association dénonce un « projet anti-social » visant à instaurer des « Zones à Forte Exclusion ».

        Vers une tension sociale

        Il y a quelques jours, l’Institut CSA a publié une étude sur les ZFE. Il en résulte que c’est le pouvoir d’achat qui semble être le problème majeur pour les Français. Uniquement 14 % des personnes impactées par une ZFE disposent de 20 000 euros ou plus pour changer de voiture, contre 36 % d’entre eux qui déclarent ne pas avoir les moyens d’acheter un nouveau véhicule Crit’Air 1. Au total, un véhicule sur deux impacté par les ZFE ne sera pas remplacé, notamment en raison d’un manque de moyens financiers. Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine, a déclaré le 28 mars dernier au micro d’Europe 1 que « ce sont des millions de véhicules et des millions de personnes qui vont être touchés l’année prochaine, quand on va arriver au Crit’Air 3. » Patrice Leclerc n’écarte pas qu’une nouvelle révolte type gilets jaunes ait lieu. Il poursuit : « Nous avons 8 000 véhicules en Crit’Air 3, 4, 5. On a l’une des populations les plus pauvres d’ Île-de-France, donc ce sont ceux qui ne peuvent pas épargner, et il y a aussi les personnes âgées qui refusent d’emprunter sur plusieurs années pour s’acheter une nouvelle voiture, et c’est vrai aussi pour les petits entrepreneurs. »

        Ma voiture marche très bien, qu’est ce qu’on va encore nous emmerder avec ces règles à la noix. Le tramway est un coupe-gorge, donc parfait, je vais m’installer ailleurs.

        Catherine est retraitée et vit aux environs de Montpellier. Son logement est situé dans la future ZFE de l’agglomération montpelliéraine. Sans langue de bois, elle nous explique qu’elle n’a pas l’intention de changer sa voiture qui sera bientôt interdite de rouler: « Ma voiture marche très bien, qu’est ce qu’on va encore nous emmerder avec ces règles à la noix. Le tramway est un coupe-gorge, donc parfait, je vais m’installer ailleurs. »

        Quelles solutions ?

        Questionné par Valeurs actuelles, un patron d’une concession Citroën de l’Hérault nous explique que ses clients se dirigent de plus en plus vers la location longue durée. « Le leasing permet de lisser les prix et permet d’avoir un véhicule neuf sans avoir à l’acheter, ce qui est utile avec ces nouvelles règles de vignettes. De plus, nos clients se séparent de leur voiture à la fin de la location sans avoir à gérer la vente. On s’occupe de ça et ils peuvent repartir avec un véhicule encore plus récent et moins polluant. » Pour ceux qui auront les moyens d’acheter une voiture neuve, des primes à la conversion seront possibles pouvant aller jusqu’à 5000 euros en fonction du véhicule et des revenus. À cela s’ajoute un dispositif de bonus national allant de 1000 à 6000 euros en fonction du modèle. Dans certaines ZFE, des aides spécifiques sont prévues, comme un prêt à taux zéro. Malgré ces aides, il n’en reste pas moins que ces coups de pouce ne concerneront pas les foyers modestes en raison des prix déjà très élevés des voitures hybrides et électriques. Notons que l’âge moyen des véhicules en France est de 11 ans et ne fait que progresser malgré les primes déjà en vigueur depuis plusieurs années.

        D’autres solutions sont possibles, mais elles semblent peu viables sur le long terme. Le GPL (gaz à pétrole liquéfié) n’est pas proposé par beaucoup de constructeurs et même s’il semble revenir en force en France, en raison de l’envolée des prix des carburants et de sa classification en Crit’Air 1, il y a peu de pompes GPL disponibles sur le territoire. Environ une station sur 7 seulement en dispose actuellement.

        Il faudra débourser environ 8000 euros pour transformer une petite citadine en électrique…

        Le bioéthanol, quant à lui, est un carburant végétal qui fonctionne uniquement sur les véhicules à essence avec un boîtier connecté au moteur. L’opération coûte environ 1000 euros. Malgré de nombreux témoignages vantant cette méthode, il faut souligner que toutes les voitures à essence ne sont pas compatibles avec la pose d’un boîtier électronique. Et, selon nos informations, le véhicule modifié ne change pas son classement aux normes Crit’Air ! Il gardera la vignette qu’il avait avant sa mutation. L’intérêt est donc très limité dans le temps. Il est également possible de transformer sa voiture à essence en voiture électrique, mais la technique appelée Rétrofit est coûteuse. Il faudra débourser environ 8000 euros pour transformer une petite citadine en électrique et les prix peuvent augmenter en fonction de l’autonomie demandée…

        Le retour en force des voitures de collection

        L’autre solution un peu folle serait l’achat d’une voiture de collection. Ces « vieilles dames » représentent environ 0,5% du parc roulant. Or, ce chiffre pourrait bondir dans les prochaines années et de nombreux concessionnaires remarquent une demande pour ces automobiles de plus de 30 ans. La Fédération française des véhicules d’époque (FFVE) agit auprès des ZFE pour que les voitures de collection bénéficient d’une dérogation. Paris, Rouen, Reims et Nice ont déjà répondu favorablement à cette demande et d’autres ZFE sont en cours de réflexion. Cela peut paraître aberrant de voir des voitures de plus de 30 ans autorisées à rouler tandis que celles qui ont 10 ans de moins ne le seront plus au nom de la pollution de l’air… La FFVE met en avant que les modèles de collection roulent en moyenne 15 fois moins que les autres… Du moins pour l’instant. Alors, tout le monde en 2 CV ?

        La solution ultime serait peut-être le retour du cheval comme moyen de transport. C’est le choix insolite qu’a fait un jeune serveur de Haute-Loire.

        Enfin, pour ceux qui ont l’ âme d’un John Wayne, la solution ultime serait peut-être le retour du cheval comme moyen de transport. C’est le choix insolite qu’a fait un jeune serveur de Haute-Loire, rapporté par France 3, le 14 mars dernier, en expliquant qu’il allait désormais venir à son travail avec sa jument. S’il ne précise pas la vignette que possède sa voiture qui fonctionne au Gazole, le jeune homme explique que ce sont les motivations économiques qui l’ont amené à faire ce choix. Il est possible que cet exemple en inspire d’autres, compte tenu des nouvelles règles drastiques qui se préparent dans les agglomérations.

        Sous couvert d’écologie, des millions de voitures vont être purement et simplement interdites en ville d’ici 2025, voire même avant, selon les choix locaux. Outre la question budgétaire qui va être un réel problème pour un grand nombre de Français, la question industrielle se pose également. Avec la pénurie des matières premières accentuée par la crise sanitaire, il semble peu probable que les constructeurs arrivent à fournir un nombre suffisant de voitures non polluantes à un prix abordable et dans des délais raisonnables. Par ailleurs, plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont déclaré qu’ils mettraient fin aux ZFE en cas de victoire. C’est le cas par exemple d’ Eric Zemmour, de Nicolas Dupont Aignan, de Marine Le Pen et de Jean Luc Mélenchon. Ils redoutent, en particulier, la probabilité d’une bombe sociale après les prochaines élections si le plan prévu pour 2025 se met en place. En interdisant l’accès aux agglomérations à des millions de Français qui voudront travailler, se soigner, se former, faire leurs achats, avec comme unique solution un endettement via un crédit à la consommation, ou l’achat hypothétique d’une calèche… Des millions de John Wayne risquent de sortir leur Colt !

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        French presidential election: A closer look at the Trotskyist candidates

        Issued on: 03/04/2022 - 19:07

        Shirli SITBON FRANCE 24 Follow

        Just over a week before the first round of voting, candidates for France's presidential election are campaigning on marketplaces across France. The so-called smaller candidates are trying to close the gap with the top contenders. FRANCE 24's Campaign Commentator Philip Turle tells us why Marine Le Pen has been eating into Emmanuel Macron's lead in the polls. Plus, our reporters dive into the world of French Trotskyists.

        French presidential election © France 24

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        • Philip TURLE, International Affairs Editor, FRANCE 24
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        Inflation qui s’envole, pouvoir d’achat qui s’effondre : chute historique de la confiance des ménages

        L’inflation, brutale, balaye le retour de la croissance. Première illustration dans les données publiées ce mardi par l’Insee. La confiance des ménages a chuté de 6 points entre février et mars. Un tel repli mensuel est historique. « Il n’a été égalé ou dépassé qu’au moment de la récession de 1993 et du confinement d’avril 2020 », observent les analystes de BNP Paribas. Il y a bien une explication : sous l’effet de la flambée des cours du pétrole et des produits agricoles, la hausse des prix à la consommation a atteint 4,5 % en mars sur un an. Et l’avenir s’annonce pire encore : l’indice mesurant l’inflation future a fait un bon de 50 points. « Le second trimestre devrait marquer une nouvelle hausse de l’inflation de 2,2 %, un record depuis 1983 » poursuit-on chez BNP Paribas. Et comme la confiance est le moteur de la consommation, il est fort à parier que l’Insee revoie à la baisse ses prévisions de croissance pour 2022. En parallèle, il y a une autre alerte : le pouvoir d’achat, devenu depuis quelques semaines le thème central de la campagne présidentielle, est en repli. Selon une étude de l’Institut Molinari, la France affiche un pouvoir d’achat des salariés de 7 % inférieur à ceux des autres pays européens. Et cette fois, il y a un autre responsable : le poids des impôts et des cotisations sociales qui atteignent 51 % pour un célibataire et 45 % pour un couple avec deux enfants, soit plus de 7 points en moyenne que dans les autres pays européens, selon cette étude. « La France continue d’être peu compétitive pour les entreprises et les salariés », résume l’Institut. Employer des salariés en France coûte cher, rapporte peu et le pouvoir d’achat des salariés est moyen. » Et de conclure : « Pour les hauts salaires [qui sont ceux qui consomment le plus, NDLR], la France reste la pire destination. »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        France24 - Monde

        Comment utiliser les VPN et continuer à accéder à certains sites censurés ?

        Publié le : 01/04/2022 - 15:38

        Sans les VPN, votre connexion Internet peut facilement être détectée ou surveillée par d'autres personnes. Ces programmes protègent notamment votre historique de navigation, les consultations en direct de médias en ligne, vos coordonnées bancaires, vos mots de passe et se révèle indispensable pour contourner les mesures de censure du Web qui existent dans de nombreux pays.

        Sans un dispositif VPN, tout ce que vous effectuez sur le Web et les réseaux sociaux peut être retracé jusqu'à votre appareil à l'aide de votre adresse Internet. Elle est siglée, par convention internationale, par les lettres IP. Cette adresse qui est une série de numéros uniques, liée à votre appareil connecté, peut révéler l'emplacement physique de votre ordinateur ou de votre smartphone avec la possibilité de vous localiser en temps réel.

        Mais lorsque vous êtes connecté au moyen d'un VPN, votre activité sur Internet est cryptée et votre véritable adresse IP est masquée. Personne ne peut voir qui vous êtes ou la nature de vos activités en ligne, pas même les fournisseurs d'accès Internet, les autorités surveillant votre connexion ou des pirates informatiques pressés de voler vos informations personnelles.

        ► À lire aussi : Mali : comment continuer à écouter RFI et à regarder France 24 ?

        a seule chose qu'un FAI ou une autorité étatique de surveillance peut constater est l'existence d'un trafic de données chiffrées entre un serveur informatique situé, par exemple, dans une autre région du monde et un appareil non identifié dans votre pays. Alors que des dizaines de pays censurent les contenus de la Toile, la seule façon de contourner ces restrictions est donc de passer par les réseaux d'un VPN, afin d'accéder aux sites Web bloqués. 

        VPN : mode d'emploi 

        Pour installer un logiciel VPN sur votre machine, il convient au préalable de se poser les bonnes questions. Un VPN pour quoi faire ? Et quel en sera mon usage : s'agit-il de télécharger des fichiers, de consulter des sites bloqués, de suivre en direct des émissions de télévision ou de radio sur la Toile ? Une fois votre usage déterminé, vous devez, en tout premier, bien choisir votre fournisseur de solution VPN, selon vos besoins de navigation sur Internet.

        S'il existe pléthore de VPN payants très efficaces qui demandent toutefois de souscrire à un abonnement mensuel, certains de ces logiciels sont gratuits. Mais prudence… Aucun de ces programmes n'offre de niveaux de protection satisfaisante.

        Pire, la plupart des concepteurs de ces logiciels gracieusement offerts vivent du commerce de données, en vendant vos informations de connexion à des entreprises tierces ou à des États. La plupart des offres gratuites sont clairement des arnaques, avec l'installation en prime et à votre insu de logiciels espions ou rançonneurs.  

        ProtonVPN, le meilleur du gratuit  

        Une exception figure dans le paysage peu reluisant des VPN gratuits : il s'agit de ProtonVPN de la société suisse Proton Technologies AG, qui est aussi connue pour son système de messagerie cryptée ProtonMail. Pour installer le logiciel dans sa version gratuite, rien de plus simple. Sur la page officielle du site Proton, vous cliquez sur le bouton situé au centre de votre écran "Obtenir ProtonVPN maintenant", qui vous orientera vers une page de tarification sur laquelle figure évidemment l'offre gratuite.

        Pour télécharger le logiciel, vous devez vous inscrire, en renseignant un nom d'utilisateur, un mot de passe et une adresse e-mail [courriel] valide. Vous recevrez ensuite un code d'acceptation afin d'activer votre compte. Une fois toutes ces étapes effectuées, ProtonVPN s'ouvre automatiquement pour une utilisation immédiate ou, si ce n'est pas le cas, vous pouvez cliquer sur "Connexion rapide". L'interface de ProtonVPN est très agréable, intuitive et claire, il suffit de suivre les instructions qui s'affichent alors sur votre écran. 

        Avantages et inconvénients des VPN 

        Quels sont les avantages et les inconvénients de ce VPN dans sa version gratuite ?  Les paramètres de sécurité que propose le logiciel sont excellents et garantissent, notamment, la non-conservation des logs [ou journal] sur les serveurs informatiques distants installés par la société suisse. Rappelons qu'un fichier log permet de stocker un historique des événements numériques sur un serveur, un ordinateur ou une application.

        Ce "journal" qui se présente sous la forme d'un fichier, ou équivalent, liste et horodate, par exemple, tout ce qu'un internaute a réalisé au cours de sa navigation. Par ailleurs, le procédé de chiffrement utilisé par ProtonVPN est de qualité militaire en employant une norme considérée comme la plus avancée au monde (et qui se nomme AES 256 bits à titre indicatif pour les férus de sécurité informatique).  

        Du côté des inconvénients, ProtonVPN ne brille pas par le nombre de serveurs protégés dont la société suisse dispose, ce qui aura comme conséquence de ralentir fortement votre accès aux pages Internet. Il convient de préciser que la vitesse de connexion à un serveur VPN est l'un des paramètres les plus importants à prendre en compte pour l'utilisation de ce type de logiciel. Cette rapidité de navigation en ligne dépend en grande partie du nombre des serveurs auquel vous avez accès.

        Pour faire simple : plus ils sont nombreux et bien répartis dans le monde, plus votre navigation Internet sera fluide en réduisant les temps de latence durant celle-ci. Et c'est dans ce domaine précis, avec un nombre restreint de serveurs informatiques que ProtonVPN fait preuve de faiblesse, en affichant des vitesses de connexion bien décevantes.

        Par ailleurs, la version gratuite du logiciel n'offre qu'une seule connexion possible par abonnement, celle qui a été certifiée avec votre adresse de courriel. À vous de choisir judicieusement l'appareil sur lequel vous allez l'installer. Le programme ne fonctionne pas pour visionner des programmes de télé en ligne, notamment ceux diffusés par Netflix. Enfin, certains pays comme la Chine, la Russie ou encore la Turquie bloquent l'installation en ligne de ce VPN et son utilisation est un délit pénal, au regard de la loi et selon les autorités de régulation des télécoms dans ces pays.

        Gratuit ou payant, choisissez votre VPN en fonction de vos usages 

        Signalons que les offres premium, donc payantes, de proton VPN ajoutent au dispositif gratuit de multiples fonctionnalités. Elles sont, certes, très performantes, mais excessivement chères, ce qui exclut de facto un grand nombre d'utilisateurs. Comparativement, les VPN de la concurrence affichent à prix moindre des services bien supérieurs inclus par défaut dans leurs formules qui débloqueront n'importe quelles plates-formes et contenus Web inaccessibles, quel que soit le pays dans lequel vous résidez.

        Ces VPN par abonnement comme ExpressVPN, CyberGhot ou encore NordVPN ont été conçus pour un usage intensif de l'Internet avec des vitesses de connexion optimales. Tous ces logiciels proposent, par ailleurs, le test gratuit de leurs solutions payantes pendant trente jours minimum.

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        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : Alicher Ousmanov ou les limites de la chasse aux oligarques russes

        Publié le : 31/03/2022 - 18:17

        Sébastian SEIBT Suivre

        Le milliardaire russe Alicher Ousmanov fait l’objet de sanctions en demi-teinte de la part des États-Unis. Une approche prudente voulue par Washington, a révélé le Wall Street Journal. L’exemple de cet oligarque souligne la difficulté de faire pression sur l’entourage de Vladimir Poutine au-delà des mesures les plus voyantes comme la saisie de yachts. 

        Il fait figure de symbole de la chasse aux multimilliardaires russes et à leurs signes extérieurs de richesse. Alicher Ousmanov, parfois décrit comme “l’oligarque favori” de Vladimir Poutine, n’arrête pas de voir ses actifs les plus “bling bling” saisis par les autorités européennes et américaines, qui ont mis cet homme d’affaires, longtemps le plus riche de Russie, sur leur liste noire début mars dans le cadre des sanctions contre la Russie.

        Mais, en parallèle, pendant les saisies, les affaires continuent. Le régime de sanctions que Washington a mis en place contre Alicher Ousmanov lui permet malgré tout de continuer à commercer avec le reste du monde (presque) comme si de rien n’était, a révélé le Wall Street Journal mercredi 30 mars. Le quotidien économique américain a même pu consulter des échanges d'e-mails au sein de l’administration Biden. Les fonctionnaires américains y évoquent une stratégie "d'atténuation" de l’effet des sanctions contre ce magnat du fer, des métaux en général et des télécommunications.

        Voiture blindée et yacht démesuré

        Alicher Ousmanov est devenu l’incarnation d’une certaine schizophrénie des sanctions internationales contre les oligarques. D’un côté, il faut frapper fort ceux qui sont accusés de s’être enrichis grâce à leur proximité avec Vladimir Poutine. “Il est moralement difficilement acceptable de laisser ces richissimes russes profiter des avantages du mode de vie à l’occidentale alors qu’ils ont toujours été aux côtés du président russe”, expliquait début février à France 24 Peter Rutland,  universitaire américain et auteur d’un ouvrage sur l’élite économique russe.

        >>  Champagne, voitures de luxe… le mode de vie de l’élite russe dans le collimateur des Occidentaux 

        Alicher Ousmanov a senti plusieurs fois le bâton des sanctions s’abattre sur son patrimoine. Sa Mercedes de grand luxe, estimée à plus de 600 000 euros, a été saisie en Italie mercredi 30 mars. Le véhicule, lourdement blindé - il est censé parer l’explosion simultanée de deux grenades -, est soupçonné d’avoir servi à Vladimir Poutine et à certains de ses invités de marque pour se déplacer en toute tranquillité, souligne le Guardian.

        Deux semaines plus tôt, c’est le yacht de ce milliardaire, dont la fortune personnelle était estimée à 21 milliards de dollars avant la guerre en Ukraine, qui avait été immobilisé en Allemagne. Une décision des autorités qui n'est pas passée inaperçue car le "Dilbar", long de 156 mètres, est l’un des plus grands yachts du monde, et il encombre depuis plus d’un mois le port de Hambourg. 

        Mais ce n’est pas tout. Alicher Ousmanov ne peut plus utiliser l’un de ses deux avions privés et les autorités italiennes ont saisi une de ses villas ainsi que cinq autres voitures. Le club de football britannique d’Everton a aussi mis un terme à tous ses contrats avec le multimilliardaire russe, qui était son plus important sponsor.

        Autant de mesures qui n’ont pas plu au principal intéressé, qui les a qualifiées “d’injustes et de légalement infondées”. Il a rappelé que tous ses actifs avaient été placés dans des “trusts” britanniques - des entités financières qui apparaissent comme les propriétaires légaux des biens - au bénéfice de ses enfants, juste avant le début de la guerre en Ukraine. Alicher Ousmanov a ainsi déploré que les autorités européennes aient visé des actifs qui ne lui appartenaient pas… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Allemagne refuse d’utiliser le terme de "saisie" pour le yacht "Dilbar" et préfère évoquer une immobilisation.

        Des sanctions “atténuées”

        Mais ces sanctions ne heurtent pas les sources de revenus d’Alicher Ousmanov. Et c’est là que le bât blesse. L’Europe a décidé de s’en prendre en priorité aux actifs personnels des oligarques. De son côté, Washington veut aussi sanctionner les entreprises que ces élites économiques russes dirigent. Sauf que les États-Unis ont mitonné un régime de sanctions sur mesure pour les groupes contrôlés par Alicher Ousmanov, une manœuvre qui dénote à quel point les États-Unis craignent qu’une grande sévérité fasse trop de dommages collatéraux parmi les groupes occidentaux. 

        >> À voir aussi sur France 24 : Oligarques sanctionnés, quel impact ?

        Les sanctions ne s’imposent jamais à une entreprise, si la personne visée en détient plus de 50 %. Washington aurait pu faire une exception à cette règle générale pour Alicher Ousmanov, qui ne possède que 49 % d’USM, le conglomérat et fonds d’investissement qui est à l’origine de sa fortune. C’est cette multinationale qui contrôle Metalloinvest, le géant russe du fer et des mines ; elle gère aussi ses investissements dans des groupes comme Facebook, Twitter, Uber, Airbnb, Xiaomi, etc.

        Restent donc les “centaines d’autres sociétés” dont cet oligarque est l’actionnaire majoritaire, note le Wall Street Journal. Mais le Trésor américain a émis une “exemption générale” permettant à tous les groupes appartenant à Alicher Ousmanov d’échapper “pour l’instant” aux sanctions. 

        Pour faire avaler la couleuvre, “on doit faire passer le message qu’on est en train de regarder plus en détail ces entreprises, ou quelque chose comme ça”, a écrit une responsable du Trésor américain dans un e-mail interne consulté par le Wall Street Journal.

        “Je n’ai jamais vu un tel régime d’exemption, et encore moins pour un oligarque russe”, a reconnu au quotidien économique américain George Voloshin, un analyste spécialisé dans les crimes financiers pour Aperio Intelligence, une société britannique de conseils financiers et économiques. 

        Mais les États-Unis savent très bien que tenter de faire mal à un oligarque peut être très douloureux pour le reste du monde. En 2018, les sanctions drastiques décidées par le président Donald Trump contre le magnat russe de l’aluminium Oleg Deripaska avaient entraîné une réaction en chaîne. Il y avait d’abord eu une hausse de plus de 15 % des prix de l’aluminium, puis des filiales en Europe de Rusal (la multinationale appartenant à Oleg Deripaska) avaient flirté avec le défaut de paiement et plusieurs partenaires commerciaux de premier plan de ce groupe russe - tels que Siemens, Mercedes ou le géant minier Rio Tinto - avaient perdu des millions d’euros de contrats. Washington avait dû, en urgence, distribuer des licences exceptionnelles permettant à Rusal de recommencer à opérer normalement sur la scène internationale.

        Risque de dommages collatéraux

        L’administration Biden n’a aucune envie de voir l’histoire se répéter avec Alicher Ousmanov, qui est l’un des acteurs majeurs du marché du fer… “Des usines au Texas, en Caroline du Nord et dans le Mississippi dépendent des matières premières fournies par Metalloinvest”, rappelle le Wall Street Journal.

        Des sanctions contre Metalloinvest pourraient faire exploser le cours du fer, dans un contexte déjà marqué par une forte hausse du prix des matières premières. Ironiquement, Alicher Ousmanov aurait pu en profiter puisque USM est à la tête des “plus importantes réserves de fer au monde”, souligne le site Mining Digital

        Surtout, le Trésor américain a reconnu ne pas avoir une image précise de l’étendue de l’empire d’Alicher Ousmanov. L’administration américaine a identifié au moins 800 entités dans lesquelles l’oligarque russe a des participations. Impossible d’évaluer l’ampleur des dommages collatéraux si Washington interdisait à tous les groupes américains (y compris le système bancaire) de faire des affaires avec la myriade d’entités reliées au milliardaire.

        En 2019, après le fiasco des sanctions contre Oleg Deripaska, des spécialistes des sanctions internationales, comme Joshua Kirschenbaum du German Marshall Fund, avaient averti qu’en l’état actuel, l’arsenal des sanctions américaines ne permettaient pas de faire pression efficacement sur l’entourage de Vladimir Poutine. La manière dont l’administration Biden avance prudemment avec Alicher Ousmanov démontre que Washington n’a toujours pas réussi à résoudre cette équation. Ou, comme le dit un autre membre du Trésor américain dans un e-mail consulté par le Wall Street Journal, “cette approche fait plus penser à une opération de com’ qu’à des sanctions financières”. 

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        Roman Abramovitch, l'oligarque devenu négociateur

        CRISE UKRAINIENNE

        Gaz, oligarques, finance... Comment la Russie se protège des sanctions occidentales

        Le Débat de France 24

        Oligarques sanctionnés, quel impact ?

        BBC

        Channel 4 privatisation to go ahead

        The government has decided to go ahead with plans to privatise Channel 4.

        A source said ministers believed public ownership was holding the broadcaster back "in the face of a rapidly changing and competitive media landscape".

        Plans for the sale, on which there has been a public consultation, will be included in May's Queen's Speech.

        But Channel 4 called it "disappointing" that ministers had made their decision despite "significant public interest concerns" over privatisation.

        Money made from the sale will be reinvested in a "creative dividend" to be shared among the TV industry, with some of it earmarked for independent production companies.

        Channel 4, founded by Margaret Thatcher's Conservative government in 1982 to deliver programmes for under-served audiences, is funded by advertising but is publicly owned.

        A government source told the BBC: "Ministers have decided that, although Channel 4 as a business is currently performing well, government ownership is holding it back in the face of a rapidly changing and competitive media landscape.

        "Channel 4 is a great business with a strong brand built around it being creative, innovative and distinctive, but a change of ownership will remove its straitjacket, giving Channel 4 the freedom to innovate and grow so it can flourish and thrive long into the future and support the whole of the UK creative industries."

        The source said the channel would remain a public service broadcaster, with an ongoing commitment to primetime news.

        Conservative MP Julian Knight, who chairs the Commons Culture Committee, tweeted that he was looking forward to seeing the government's plan in full, adding: "In the new media landscape, reform is undoubtedly necessary."

        When it was announced last year that the government was carrying out a consultation on privatising Channel 4, its bosses warned of "a real risk" to some of its programmes.

        Responding to the announcement that the move was going ahead, a spokesperson for the broadcaster said: "With over 60,000 submissions to the government's public consultation, it is disappointing that today's announcement has been made without formally recognising the significant public interest concerns which have been raised."

        They added that there needed to be a "lengthy legislative process and political debate", saying: "Channel 4 remains legally committed to its unique public-service remit. The focus for the organisation will be on how we can ensure we deliver the remit to both our viewers and the British creative economy across the whole of the UK."

        In 2019, Channel 4, which brought shows including Friends, Big Brother and Countdown to UK audiences, opened a base in Leeds, to operate alongside its London headquarters.

        For Labour, shadow culture secretary Lucy Powell said: "Selling off Channel 4, which doesn't cost the taxpayer a penny anyway, to what is likely to be a foreign company, makes absolutely no sense. It will cost jobs and opportunities in the North and Yorkshire, and hit the wider British creative economy."

        And Liberal Democrat culture spokesman Jamie Stone said: "Occasionally, we as a country manage to magic up a world-renowned gem into being and Channel 4 is a perfect example. And yet this government seems hell-bent on trashing this uniquely British legacy and undermining jobs and investment in the creative sector."

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        Valeurs Actuelles

        Pouvoir d’achat, le grand enfumage

        À chaque campagne présidentielle sa thématique. La lutte contre la fracture sociale, par Jacques Chirac, en 1995, suivie par la lutte contre l’insécurité, sept ans plus tard, le « travailler plus pour gagner plus », de Nicolas Sarkozy, en 2007, le « président normal », de François Hollande, en 2012 et la « start-up nation » d’Emmanuel Macron, en 2017. L’élection de 2022 n’échappe pas à la règle et un thème émerge depuis quelques mois : le pouvoir d’achat. Il est vrai qu’il est malmené, ne serait-ce que parce que les prix de l’énergie et des matières premières atteignent des sommets, alimentés par les scories de la crise du Covid-19 et par le conflit russo-ukrainien.

        Pour l’Insee, une chose serait claire : le pouvoir d’achat augmente, si l’on se réfère à ses derniers chiffres (+ 0,7 % au 4e trimestre 2021), publiés le 25 février (peut-être l’Institut sera-t-il amené à revoir sa position avec un litre de carburant à plus de 2 euros). Un sentiment à l’opposé du vécu des Français, qui se demandent si le pouvoir d’achat n’est pas comme la température : il y a le réel et le ressenti. Sans doute parce que c’est sur les dépenses contraintes (énergie, loyer, alimentation, transport, abonnements télécoms et Internet…) que se concentrent les hausses de prix et surtout parce que les augmentations salariales ne suivent pas. Et ce n’est pas le dégel du point d’indice de la fonction publique, qui sera revalorisé cet été, qui peut faire oublier la réalité.

        Le gouvernement a beau multiplier les cadeaux de fin de mandat (chèque énergie, plafonnement des hausses du prix du gaz, baisse de 15 centimes du litre d’essence… ), sa générosité – 30 milliards d’euros en six mois – rencontrera tôt ou tard des limites budgétaires. Parce que les raisons à la hausse des prix semblent mondiales – l’inflation, en février, a atteint 7,9 % aux États-Unis ! – et durablement installées, il semble que le pire soit devant nous. Maigre consolation, il n’est jamais certain, dit-on.

        L’énergie, principal moteur de l’inflation

        Le prix du gazole à 2,1407 euros le litre en moyenne, le SP 95-E10 à 2,0286 euros, soit plus de 10 centimes plus cher que l’essence… cette flambée des prix, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, l’a comparée au choc pétrolier de 1973, où le prix de l’or noir, en trois mois, avait été multiplié par quatre. Le prix du baril a atteint 139 dollars, à 8 dollars de son record absolu, atteint en 2008 ; les spécialistes redoutent de le voir continuer son ascension. Jusqu’à 200 dollars, estiment les analystes d’Euler Hermes.

        Selon leurs prévisions, la facture d’énergie des Français pourrait atteindre 2 800 euros en 2022, en augmentation de 400 euros. Et ce, malgré les mesures gouvernementales pour tenter d’amortir une partie du choc. Le Premier ministre a récemment annoncé une baisse de 15 centimes par litre sur l’ensemble des carburants, à partir du 1er avril et pendant quatre mois, mesure qui devrait coûter 2 milliards d’euros à l’État. De même, le gouvernement a limité les hausses de l’électricité à 4 %, en réduisant les taxes. Le prix du gaz a été gelé à son niveau d’octobre 2021, pour l’ensemble de 2022. Au total, le ministère de l’Économie chiffre à 22 milliards d’euros le coût des aides sur l’énergie, en 2022, sans compter le plan d’aide aux entreprises dévoilé le 16 mars. De l’argent magique qui n’empêchera pas une chute de 1,5 point du pouvoir d’achat, selon les estimations d’Euler Hermes. Et si l’Europe venait à décider de cesser toute importation de gaz russe, l’impact sur le pouvoir d’achat serait de 3 points.

        L’alimentation : quand la hausse des prix s’invite à table

        Michel-Édouard Leclerc est très clair : « L’inflation que nous voyons actuellement dans les magasins est une conséquence de l’après-Covid », a-t-il déclaré sur CNews, avant d’ajouter : « La guerre en Ukraine, c’est l’inflation à venir. » Jusque début février, l’augmentation des prix des produits de grande consommation était évaluée à 3 % sur l’année. Selon les dernières statistiques de l’Insee, les produits frais étaient les premiers touchés (+ 5,9 % en un an), suivis par les légumes (+ 5,8 %), le pain et les céréales (+ 2,7 %). Cela, c’était avant le conflit ukrainien. Depuis, les cours des matières premières agricoles flambent : ceux du blé sont passés de 250 à 440 euros la tonne – la Russie et l’Ukraine représentant un tiers des exportations mondiales de blé – et les cours du maïs, du colza, des pommes de terre, de l’huile de tournesol ont atteint des niveaux records. Les céréales étant la base de l’alimentation animale, le prix du lait, du beurre, des fromages et de la viande subissent un effet domino.

        Dans les rayons, les augmentations commencent à se faire sentir. Elles atteignent d’ores et déjà entre 7 et 10 % pour les produits à base de céréales. Et, mauvaise nouvelle pour les foyers les plus modestes, ce sont les produits d’entrée de gamme qui subissent les plus fortes augmentations. Le prix de paquets de farine premier prix a augmenté de 15 %. Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, évalue à 550 euros par mois le budget alimentation pour une famille avec deux enfants : « Avec la crise ukrainienne, il faudra ajouter 10 à 12 euros par mois. »

        Des augmentations qui sont sans commune mesure avec celles observées dans les pays émergents, qui, contrairement à la France, sont importateurs nets de céréales. En Afrique, et en particulier en Égypte, premier importateur mondial de blé, le prix de la farine a augmenté de 48 %, la viande de 35 %, l’huile de cuisson de 32 %… « La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique », a déploré la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva. De son côté, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a reconnu la semaine dernière être « extrêmement inquiet » en raison du « risque de famine que nous avons à l’international ». Avec, en toile de fond, le risque d’émeutes de la faim à l’image de celles de 2008.

        Le transport change de braquet

        S’il vous prenait l’idée de faire un Paris-Shanghai en classe éco, cela vous coûtera la somme de… 8 056 euros. Normal, car avec une crise sanitaire qui connaît des soubresauts, les vols entre la Chine et le reste du monde ne sont pas revenus à la normale. La loi de l’offre et de la demande joue donc à plein. Mais à ce prix, il faudra bien ajouter la hausse du prix du kérosène. Par ailleurs, et depuis l’interdiction de survol de la Russie, les trajets aériens entre l’Europe et l’Asie sont plus longs, donc plus gourmands en carburant.

        Les coûts de transport sont déjà répercutés sur les prix de nombreux produits importés, surtout depuis l’Asie, qui représente à elle seule plus de 40 % des marchandises importées. Entre mars 2020 et mars 2022, la valeur du World Container Index, représentatif des coûts de logistique, a été multipliée par six. Le transport par bateau d’un conteneur en provenance de Chine à destination de l’Europe coûte en moyenne 15 000 euros, contre 3 000 euros avant la pandémie. Quant au transport par route, beaucoup de chauffeurs étant ukrainiens, la pénurie de main-d’œuvre existante depuis la pandémie ne fait que s’exacerber…

        Pour les particuliers, avec une essence de plus en plus chère, beaucoup pensent passer à l’électrique. Or, face à une demande importante alors que le prix des matières premières explose et qu’il y a une pénurie de composants électroniques, Tesla a décidé d’augmenter le prix du Model3 de plus de 3 000 euros ; vendu plus de 45 000 euros, ce véhicule ne donne maintenant plus droit qu’à un bonus écologique réduit. En outre, mieux vaut être patient : si vous la commandez maintenant, vous ne serez pas livré avant un an, sauf si vous décidez d’ajouter quelques options, auquel cas le délai est ramené à huit mois.

        Les matériaux de construction : entre pénurie et flambée des prix

        Il faut remonter à 2008 pour observer de telles hausses de prix : en un an, l’acier s’est apprécié de 73 %, le PVC de 69 %, l’aluminium de 41 %, le cuivre de 33 %. Sans compter les hausses des prix des ciments, des tuiles et briques, de la peinture… Depuis trois semaines, le conflit ukrainien fait trembler les professionnels du bâtiment. En deux jours, la tonne de fer a augmenté de… 50 % ! Les cours du bois sec, qui étaient déjà passés de 250 à 450 euros la tonne, se rapprochent des 500 euros.

        Les risques de pénurie sont nombreux, l’Ukraine étant un important fournisseur de résineux servant à la fabrication de contreplaqué. À la destruction d’usines s’ajoutent les conséquences de l’embargo sur les échanges commerciaux avec la Russie. Au total, cela fait 20 % de bois de construction en moins pour la France. Selon la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, les artisans pourraient augmenter leurs devis jusqu’à 30 % pour répercuter non seulement les tensions sur les prix des matériaux, mais aussi ceux de l’ énergie. Ce n’est pas rien.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Prix Marc-Vivien Foé 2022 : la liste des 12 finalistes dévoilée

        Publié le : 04/04/2022 - 18:10

        FRANCE 24 Suivre

        France 24 et RFI dévoilent lundi les noms des 12 joueurs finalistes du prix Marc-Vivien Foé 2022, qui récompense le meilleur footballeur africain ayant évolué en Ligue 1 au cours de la saison 2021-2022.

        Les 12 prétendants à la succession du Congolais Gaël Kakuta, lauréat du prix RFI-France 24 Marc-Vivien Foé 2021, viennent d'être dévoilés.

        Cette sélection, annoncée lundi 4 avril, est dominée par les Marocains, qui comptent quatre nommés, dont le latéral droit des Lions de l'Atlas Achraf Hakimi, étincelant avec le PSG. Elle compte également un champion d'Afrique, le Sénégalais Idrissa Gueye, mais aucun gardien de but ne figure dans la liste.

        Voici la liste des 12 nommés par ordre alphabétique :

         

        • Yunis Abdelhamid (Stade de Reims / Maroc)

        Taulier du Stade de Reims, club dont il est le joueur le plus ancien (présent depuis 2017) et le plus âgé (34 ans), le défenseur marocain est une machine de régularité. Sauf pépin physique ou suspension, il joue l'intégralité des rencontres, avec le brassard de capitaine bien sûr. Une valeur sûre pour l'entraîneur Oscar Garcia.

         

        • Nayef Aguerd (Stade rennais / Maroc)

        Si Rennes est solidement installé dans le quinté de tête de la Ligue 1, le Marocain n'y est pas étranger. Le Lion de l'Atlas est indéboulonnable en défense centrale, où sa carrure en impose (1,88 m, 76 kilos). Avec lui, le Stade rennais possède l'une des meilleures défenses du championnat.

         

        • Mohamed Bayo (Clermont Foot / Guinée)

        L’attaquant de 23 ans, meilleur buteur de Ligue 2 (22 réalisations) la saison passée, confirme cette année durant sa première expérience en Ligue 1. Le Guinéen a souvent été décisif avec Clermont, permettant au CF63 de rêver au maintien.

         

        • Sofiane Boufal (Angers SCO / Maroc)

        Après une première saison perturbée par les blessures et le Covid-19, le milieu offensif a retrouvé son sourire et son football sous les couleurs d'Angers. Buteur et passeur, le Marocain s'épanouit avec son club formateur, loin de l'expérience mitigée en Angleterre. Assez pour décrocher un deuxième titre Marc-Vivien Foé après celui de 2016 ?

         

        • Seko Fofana (Racing Club de Lens / Côte d'Ivoire)

        Il avait fini 7e du Prix Marc-Vivien Foé en 2021. Cette année, l’Ivoirien a encore pris du poids avec le RC Lens, club dont il est le capitaine. Au point d’être considéré comme l’un des meilleurs milieux de terrain de Ligue 1. À bientôt 27 ans, son avenir s’inscrit peut-être ailleurs que dans le nord de la France.

         

        • Idrissa Gueye (PSG / Sénégal)

        Dans un secteur de jeu en constante évolution à Paris, le Sénégalais apporte sa pierre à l'édifice. Polyvalent, le champion d'Afrique se révèle davantage impliqué dans le secteur offensif cette saison. Ce n'est pas sa fonction première, mais elle est appréciée dans la capitale.

         

        • Achraf Hakimi (PSG / Maroc)

        Pour Kylian Mbappé, il est le meilleur arrière droit au monde. Le Marocain, recruté l’été dernier contre une soixantaine de millions d’euros, est en tout cas un élément essentiel du club le plus huppé de France. Buteur, passeur décisif, l’ancien Madrilène ne néglige pas pour autant ses tâches en défense. 

         

        • Wahbi Khazri (Saint-Étienne / Tunisie)

        Déjà capitaine en sélection, l'attaquant a également été promu à Saint-Étienne : au début de l'hiver, le club, alors en pleine déconfiture, lui a confié le brassard. Avec Pascal Dupraz comme entraîneur et le Tunisien en leader naturel et respecté sur le terrain, les Verts ont repris espoir dans la course au maintien.

         

        • Mario Lemina (OGC Nice / Gabon)

        À 28 ans, le Gabonais est déjà passé par l’Italie, l’Angleterre et la Turquie. Une expérience qu’il fait valoir cette saison à Nice, où sa justesse technique et son abattage sont précieux. Le milieu de terrain est en tout cas un des grands artisans de la belle saison du club niçois.

         

        • Moses Simon (FC Nantes / Nigeria) 

        Rapide, technique et déroutant, l’ailier nigérian de 27 ans apporte une touche d’imprévisibilité au jeu du FC Nantes. Plus qu'un buteur, le Super Eagles est surtout un passeur décisif et un dribbleur redoutable. Un profil rare en Ligue 1.

         

        • Karl Toko-Ekambi (Olympique lyonnais / Cameroun)

        Intenable en Ligue Europa, Karl Toko-Ekambi est aussi précieux en championnat. Malgré son absence pendant la CAN, le Camerounais compte toujours parmi les Lyonnais les plus utilisés. Après avoir décroché le prix Marc-Vivien Foé en 2018, du temps où il évoluait à Angers, le Lion indomptable est à nouveau en lice cette année.

         

        •  Hamari Traoré (Stade rennais / Mali)

        Annoncé sur le départ l’été dernier, le latéral supersonique est finalement resté à Rennes et y a même été promu capitaine. Depuis, le Malien a poursuivi sur sa lancée, enchaînant les prestations convaincantes dans son couloir droit et multipliant les passes décisives.

         

        NB : sont éligibles pour le prix Marc-Vivien Foé les joueurs ayant porté les couleurs d’une équipe nationale africaine et ayant disputé au moins 15 matches en Ligue 1 cette saison.

        • Les lauréats des précédentes éditions

        2021 : Gaël Kakuta (RD Congo)

        2020 : Victor Osimhen (Nigeria)

        2019 : Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire)

        2018 : Karl Toko-Ekambi (Cameroun)

        2017 : Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire)

        2016 : Sofiane Boufal (Maroc)

        2015 : André Ayew (Ghana)

        2014 : Vincent Enyeama (Nigeria)

        2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon)

        2012 : Younès Belhanda (Maroc)

        2011 : Gervinho (Côte d’Ivoire)

        2010 : Gervinho (Côte d’Ivoire)

        2009 : Marouane Chamakh (Maroc)

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        Prix Marc-Vivien Foé 2021 : le Congolais Gaël Kakuta élu joueur africain de l'année en Ligue 1

        Prix Marc-Vivien Foé 2020 : le Nigérian Victor Osimhen élu joueur africain de l'année en Ligue 1

        FOOTBALL

        Prix Marc-Vivien Foé 2019 : l’Ivoirien Nicolas Pépé élu joueur africain de l'année en Ligue 1

        BBC

        Are we entering a 'golden age' for trade unions?

        By Anne CassidyBusiness reporter

        Shyamlee Patel is part of a growing trend on both sides of the Atlantic - she has joined a trade union since the start of the pandemic.

        Ms Patel, who lives in New York, works in the finance department of a US conservation group.

        She and her colleagues unionised last year following redundancies at the organisation. Their decision was also in response to independently substantiated allegations that female employees and people of colour were being treated unfairly.

        "As a woman of colour, seeing it put on paper that women of colour have a harder time at the organisation ascending the ranks and being treated as equals, that really reinforced my decision to unionise," says Ms Patel.

        "The union movement aligns with my values, and what I hope for the future."

        In the US and the UK, trade unionism and worker activism has seen a resurgence over the past two years, as the job cuts caused by coronavirus lockdowns have made people more aware of the insecurity of their employment.

        Union membership in the UK rose by 118,000 to 6.6 million in 2020, the fourth year in a row that it increased.

        One of the largest unions, Unite, said in May of that year that "tens of thousands" had joined up "because they are very frightened" about the risk of redundancy.

        Across in the US, the percentage of US workers who belong to a union rose to 10.8% in 2020, from 10.3% in 2019. This was due to "disproportionately" more non-unionised staff losing their jobs during the pandemic, according to the US Department of Labor.

        And while the overall level of US union membership remained flat, it increased among workers aged 25-34. Membership from within that age bracket rose from 8.8% of workers in 2019 to 9.4% in 2021.

        Ms Patel and her colleagues at The National Audubon Society, a bird conservation organisation, joined the Communications Workers of America (CWA), the largest US union in the public relations and media sector.

        The CWA is now representing the employees in contract negotiations with Audubon's management. In regard to the controversy at the organisation, Audubon said in a statement last summer that it was "taking steps... to strengthen its governance practices".

        Sara Steffens, secretary-treasurer of the CWA, says she is thrilled by the rise in young people joining unions. "It's something I've waited my whole life to see," she says. "When people see all these other workers organising in very public ways, they're beginning to understand that a union is a real option".

        One group of workers that were particularly badly hit by Covid-19 were freelancers. They more often lost their work more quickly than salaried employees, and had a harder time getting government support.

        Paule Constable, a lighting designer, is one of the 70% of theatre workers in the UK who work on a freelance basis. When theatres were forced to shut during the pandemic, her income stream disappeared.

        "As a freelance workforce, we were made redundant with no conversation," she says. "I'm a limited company and was able to furlough myself, but I was one of the lucky ones - 65,000 freelancers were [initially] left with no support at all."

        To help other freelancers in her industry Ms Constable set up a lobbying group called Freelancers Make Theatre Work. "Nobody was talking for freelancers," she says. "If groups of freelancers hadn't come together and developed some grass roots organisations we'd be in bigger trouble than we are."

        Ms Constable also became a member of TV, film and theatre workers' union Bectu after the union's decision last year to launch a branch for freelancers in theatre. "Bectu has done a lot of work recently, in areas such as mental health and wellbeing support that are hugely problematic for the freelancers in our industry," she says.

        Deborah Foster, professor in employment relations and diversity at the University of Cardiff, says that home working during the pandemic has increased interest in unions, because such people "want to be part of a collective community".

        Michael Murray, a Boston-based account manager at US software company EveryAction, confirms that feelings of isolation during the lockdowns were part of why he formed a union last year with his co-workers. "Workers across America are realising we have power and should make our voices heard," he says.

        "I definitely felt more connected to my colleagues through organising."

        Asheem Singh, a senior economist at The Royal Society of Arts in London, also cites home working as one reason why he joined a union for the first time during the pandemic. He became a member of Prospect, which represents professions including engineers, scientists, managers and civil servants in the UK.

        "[Union membership] has given me a sense of control and agency," he says. "This is a golden age for unions. You have a perfect storm of reduced tolerance for bad practice at work, a breakdown in traditional channels of communication as people work in a more hybrid way, and an increased focused on mental health and wellbeing."

        Mike Clancy, general secretary at Prospect, says it had 12,000 new joiners in 2020.

        With the coronavirus pandemic now hopefully coming to an end, he says that issues his union are now addressing on behalf of members include people being able to disconnect from work outside of office hours, surveillance by bosses, and the continuation of flexible working.

        Looking forward, he hopes that company bosses will return to meeting with union representatives in person, rather than via video calls.

        "You can't protect and enhance the rights of workers solely from behind screens," says Mr Clancy. "We have a rising concern that employers could use the post-Covid environment to keep unions at arm's length long after the justification for it on public health grounds has gone."

        New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

        Yet, while many welcome the increased interest in trade unions, there remains hostility towards them from some companies - particularly in the US - who do not wish to have to negotiate with them over pay and staff conditions.

        As the BBC reported last year, both Starbucks and Amazon have fought to prevent unionisation. Other critics of unions question how effective they are at saving jobs. In the UK, the recent high-profile sacking of 800 workers at P&O Ferries being a case in point.

        However, very few organisations would challenge the right of unions to exist.

        Ms Steffan of the CWA says that the pandemic has undoubtedly strengthened the labour movement. "The pandemic made it clear that it's workers and not executives that are essential in our economy," she says.

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        Séoul a des doutes sur le modèle du dernier missile lancé par la Corée du Nord

        par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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        Le 24 mars, vidéo à l’appui, la Corée du Nord affirma avoir testé avec succès le Hwasong-17, son plus puissant missile intercontinental qu’elle avait dévoilé lors d’une parade militaire organisée à Pyongyang, en octobre 2020. Cette réussite « fera prendre conscience au monde entier […] de la puissance de nos forces stratégiques » et la « République populaire démocratique de Corée est désormais prête pour une confrontation de longue durée » avec les États-Unis, s’était ensuite félicité Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen.

        « Ce n’est qu’une fois équipé de formidables capacités de frappe, d’une puissance écrasante » que la Corée du Nord pourra « contenir et contrôler toutes les menaces et tous les chantages des impérialistes », insistera encore Kim Jong-un, en s’adressant au personnel ayant participé au tir du 24 mars, quatre jour plus tard. Et d’ajouter : « Nous continuerons à atteindre notre objectif de renforcement des capacités de défense nationale, à développer davantage de moyens de frappe puissants pour que notre armée populaire en soit équipée ».

        Pour rappel, le Hwasong-17 est un missile de 24 mètres de long qui, porté par un tracteur-érecteur-lanceur [TEL] à onze essieux, aurait la capacité d’emporter jusqu’à 100 tonnes de caburant et une charge militaire de 15 à 20 tonnes. Charge militaire qui pourrait être une ogive dite « mirvée », c’est à dire comprenant plusieurs têtes nucléaires ayant chacune une trajectoire propre.

        Selon les données collectées par le Japon et la Corée du Sud, le missile en question a effectivement volé plus haut et plus loin que ceux précédemment tirés par la Corée du Nord. Et d’après cette dernière, sa portée serait de 15’000 km. Soit 2’000 km de plus que le Hwasong-15, missile qui avait été lancé en novembre 2017.

        Cela étant, le succès de ce tir d’un Hwasong-17 pouvait passer pour un tour de force… car, une semaine plus tôt, un essai de ce même type de missile s’était soldé par un échec, l’engin ayant explosé au-dessus de Pyongyang alors qu’il volait à une altitude inférieure à 20 km. Si Séoul et Tokyo en firent état, le régime nord-coréen garda le silence… D’où les doutes du ministère sud-coréen de la Défense.

        En effet, la comparaison des images fournies par le régime nord-coréen avec l’imagerie satellitaire et les données météorologiques a mis en évidence plusieurs incohérences. Ce qui suggère que Pyongyang aurait menti sur le type du missile effectivement lancé.

        « Même si le projectile tiré le 24 mars ressemble au Hwasong-17 en raison de l’altitude maximale qu’il a atteinte et de la durée de son vol, notre évaluation est qu’il est plus similaire au Hwasong-15 qu’au Hwasong-17 », en a conclu le ministère sud-coréen de la Défense.

        En outre, celui-ci estime peu probable que la Corée du Nord ait eu la capacité de réaliser un nouvel essai d’un Hwasong-17 à peine une semaine après un échec, d’autant plus qu’elle est soumise à des sanctions internationales…

        Aux États-Unis, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, s’est voulu prudent. « Je vous dirai simplement que nous évaluons que ce lancement était probablement celui d’un missile balistique intercontinental nous continuons d’analyser ce test en étroite coordination avec nos alliés et partenaires », a-t-il dit, le 29 mars.

        Quoi qu’il en soit, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Corée du Nord peut compter sur le soutien de la Russie et de la Chine, ces deux membres permanents s’étant opposés à tout renforcement des sanctions visant Pyongyang pour ses activités dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques.

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        « Ce n’est qu’une fois équipé de formidables capacités de frappe, d’une puissance écrasante » que la Corée du Nord pourra « contenir et contrôler toutes les menaces et tous les chantages des impérialistes », insistera encore Kim Jong-un, en s’adressant au personnel ayant participé au tir du 24 mars, quatre jour plus tard. Et d’ajouter : « Nous continuerons à atteindre notre objectif de renforcement des capacités de défense nationale, à développer davantage de moyens de frappe puissants pour que notre armée populaire en soit équipée ».

        Pour rappel, le Hwasong-17 est un missile de 24 mètres de long qui, porté par un tracteur-érecteur-lanceur [TEL] à onze essieux, aurait la capacité d’emporter jusqu’à 100 tonnes de caburant et une charge militaire de 15 à 20 tonnes. Charge militaire qui pourrait être une ogive dite « mirvée », c’est à dire comprenant plusieurs têtes nucléaires ayant chacune une trajectoire propre.

        Selon les données collectées par le Japon et la Corée du Sud, le missile en question a effectivement volé plus haut et plus loin que ceux précédemment tirés par la Corée du Nord. Et d’après cette dernière, sa portée serait de 15’000 km. Soit 2’000 km de plus que le Hwasong-15, missile qui avait été lancé en novembre 2017.

        Cela étant, le succès de ce tir d’un Hwasong-17 pouvait passer pour un tour de force… car, une semaine plus tôt, un essai de ce même type de missile s’était soldé par un échec, l’engin ayant explosé au-dessus de Pyongyang alors qu’il volait à une altitude inférieure à 20 km. Si Séoul et Tokyo en firent état, le régime nord-coréen garda le silence… D’où les doutes du ministère sud-coréen de la Défense.

        En effet, la comparaison des images fournies par le régime nord-coréen avec l’imagerie satellitaire et les données météorologiques a mis en évidence plusieurs incohérences. Ce qui suggère que Pyongyang aurait menti sur le type du missile effectivement lancé.

        « Même si le projectile tiré le 24 mars ressemble au Hwasong-17 en raison de l’altitude maximale qu’il a atteinte et de la durée de son vol, notre évaluation est qu’il est plus similaire au Hwasong-15 qu’au Hwasong-17 », en a conclu le ministère sud-coréen de la Défense.

        En outre, celui-ci estime peu probable que la Corée du Nord ait eu la capacité de réaliser un nouvel essai d’un Hwasong-17 à peine une semaine après un échec, d’autant plus qu’elle est soumise à des sanctions internationales…

        Aux États-Unis, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, s’est voulu prudent. « Je vous dirai simplement que nous évaluons que ce lancement était probablement celui d’un missile balistique intercontinental nous continuons d’analyser ce test en étroite coordination avec nos alliés et partenaires », a-t-il dit, le 29 mars.

        Quoi qu’il en soit, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Corée du Nord peut compter sur le soutien de la Russie et de la Chine, ces deux membres permanents s’étant opposés à tout renforcement des sanctions visant Pyongyang pour ses activités dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques.

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        Le 24 mars, vidéo à l’appui, la Corée du Nord affirma avoir testé avec succès le Hwasong-17, son plus puissant missile intercontinental qu’elle avait dévoilé lors d’une parade militaire organisée à Pyongyang, en octobre 2020. Cette réussite « fera prendre conscience au monde entier […] de la puissance de nos forces stratégiques » et la « République populaire démocratique de Corée est désormais prête pour une confrontation de longue durée » avec les États-Unis, s’était ensuite félicité Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen.

        « Ce n’est qu’une fois équipé de formidables capacités de frappe, d’une puissance écrasante » que la Corée du Nord pourra « contenir et contrôler toutes les menaces et tous les chantages des impérialistes », insistera encore Kim Jong-un, en s’adressant au personnel ayant participé au tir du 24 mars, quatre jour plus tard. Et d’ajouter : « Nous continuerons à atteindre notre objectif de renforcement des capacités de défense nationale, à développer davantage de moyens de frappe puissants pour que notre armée populaire en soit équipée ».

        Pour rappel, le Hwasong-17 est un missile de 24 mètres de long qui, porté par un tracteur-érecteur-lanceur [TEL] à onze essieux, aurait la capacité d’emporter jusqu’à 100 tonnes de caburant et une charge militaire de 15 à 20 tonnes. Charge militaire qui pourrait être une ogive dite « mirvée », c’est à dire comprenant plusieurs têtes nucléaires ayant chacune une trajectoire propre.

        Selon les données collectées par le Japon et la Corée du Sud, le missile en question a effectivement volé plus haut et plus loin que ceux précédemment tirés par la Corée du Nord. Et d’après cette dernière, sa portée serait de 15’000 km. Soit 2’000 km de plus que le Hwasong-15, missile qui avait été lancé en novembre 2017.

        Cela étant, le succès de ce tir d’un Hwasong-17 pouvait passer pour un tour de force… car, une semaine plus tôt, un essai de ce même type de missile s’était soldé par un échec, l’engin ayant explosé au-dessus de Pyongyang alors qu’il volait à une altitude inférieure à 20 km. Si Séoul et Tokyo en firent état, le régime nord-coréen garda le silence… D’où les doutes du ministère sud-coréen de la Défense.

        En effet, la comparaison des images fournies par le régime nord-coréen avec l’imagerie satellitaire et les données météorologiques a mis en évidence plusieurs incohérences. Ce qui suggère que Pyongyang aurait menti sur le type du missile effectivement lancé.

        « Même si le projectile tiré le 24 mars ressemble au Hwasong-17 en raison de l’altitude maximale qu’il a atteinte et de la durée de son vol, notre évaluation est qu’il est plus similaire au Hwasong-15 qu’au Hwasong-17 », en a conclu le ministère sud-coréen de la Défense.

        En outre, celui-ci estime peu probable que la Corée du Nord ait eu la capacité de réaliser un nouvel essai d’un Hwasong-17 à peine une semaine après un échec, d’autant plus qu’elle est soumise à des sanctions internationales…

        Aux États-Unis, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, s’est voulu prudent. « Je vous dirai simplement que nous évaluons que ce lancement était probablement celui d’un missile balistique intercontinental nous continuons d’analyser ce test en étroite coordination avec nos alliés et partenaires », a-t-il dit, le 29 mars.

        Quoi qu’il en soit, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Corée du Nord peut compter sur le soutien de la Russie et de la Chine, ces deux membres permanents s’étant opposés à tout renforcement des sanctions visant Pyongyang pour ses activités dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques.

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        Le 24 mars, vidéo à l’appui, la Corée du Nord affirma avoir testé avec succès le Hwasong-17, son plus puissant missile intercontinental qu’elle avait dévoilé lors d’une parade militaire organisée à Pyongyang, en octobre 2020. Cette réussite « fera prendre conscience au monde entier […] de la puissance de nos forces stratégiques » et la « République populaire démocratique de Corée est désormais prête pour une confrontation de longue durée » avec les États-Unis, s’était ensuite félicité Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen.

        « Ce n’est qu’une fois équipé de formidables capacités de frappe, d’une puissance écrasante » que la Corée du Nord pourra « contenir et contrôler toutes les menaces et tous les chantages des impérialistes », insistera encore Kim Jong-un, en s’adressant au personnel ayant participé au tir du 24 mars, quatre jour plus tard. Et d’ajouter : « Nous continuerons à atteindre notre objectif de renforcement des capacités de défense nationale, à développer davantage de moyens de frappe puissants pour que notre armée populaire en soit équipée ».

        Pour rappel, le Hwasong-17 est un missile de 24 mètres de long qui, porté par un tracteur-érecteur-lanceur [TEL] à onze essieux, aurait la capacité d’emporter jusqu’à 100 tonnes de caburant et une charge militaire de 15 à 20 tonnes. Charge militaire qui pourrait être une ogive dite « mirvée », c’est à dire comprenant plusieurs têtes nucléaires ayant chacune une trajectoire propre.

        Selon les données collectées par le Japon et la Corée du Sud, le missile en question a effectivement volé plus haut et plus loin que ceux précédemment tirés par la Corée du Nord. Et d’après cette dernière, sa portée serait de 15’000 km. Soit 2’000 km de plus que le Hwasong-15, missile qui avait été lancé en novembre 2017.

        Cela étant, le succès de ce tir d’un Hwasong-17 pouvait passer pour un tour de force… car, une semaine plus tôt, un essai de ce même type de missile s’était soldé par un échec, l’engin ayant explosé au-dessus de Pyongyang alors qu’il volait à une altitude inférieure à 20 km. Si Séoul et Tokyo en firent état, le régime nord-coréen garda le silence… D’où les doutes du ministère sud-coréen de la Défense.

        En effet, la comparaison des images fournies par le régime nord-coréen avec l’imagerie satellitaire et les données météorologiques a mis en évidence plusieurs incohérences. Ce qui suggère que Pyongyang aurait menti sur le type du missile effectivement lancé.

        « Même si le projectile tiré le 24 mars ressemble au Hwasong-17 en raison de l’altitude maximale qu’il a atteinte et de la durée de son vol, notre évaluation est qu’il est plus similaire au Hwasong-15 qu’au Hwasong-17 », en a conclu le ministère sud-coréen de la Défense.

        En outre, celui-ci estime peu probable que la Corée du Nord ait eu la capacité de réaliser un nouvel essai d’un Hwasong-17 à peine une semaine après un échec, d’autant plus qu’elle est soumise à des sanctions internationales…

        Aux États-Unis, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, s’est voulu prudent. « Je vous dirai simplement que nous évaluons que ce lancement était probablement celui d’un missile balistique intercontinental nous continuons d’analyser ce test en étroite coordination avec nos alliés et partenaires », a-t-il dit, le 29 mars.

        Quoi qu’il en soit, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Corée du Nord peut compter sur le soutien de la Russie et de la Chine, ces deux membres permanents s’étant opposés à tout renforcement des sanctions visant Pyongyang pour ses activités dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques.

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        A Bomb Crater as Business Partner for a Pit Stop on an Afghan Highway

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        Afghanistan Dispatch

        Along a lonely stretch of what was once the most dangerous road in Afghanistan, everyone slows down when they reach Hafiz Qadim’s mud brick shop. It’s not the food. Or the gas. It’s the big hole.

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        By Thomas Gibbons-Neff and Yaqoob Akbary

        Thomas is the Kabul bureau chief. In December, he and Yaqoob, a reporter, traveled the highway from Kabul to Kandahar and made a pit stop at a small shop that’s part of a much bigger story.

        ALONG HIGHWAY 1, Afghanistan — The Bomb Crater Stop ’N’ Go is not the actual name of this shop along a desolate stretch of highway in rural Afghanistan. But that’s what it is: a small shed that sells fuel and snacks to passing travelers, right beside a scar in the earth where road and sand meet after an explosion there sometime in the last 20 years of the country’s violent history.

        Hafiz Qadim, the 32-year-old shopkeeper, occasional gas attendant and snack dispenser, has no formal name for his business venture. It sits like a lone beacon of essential provisions among the sand dunes, rock outcroppings and occasional grape fields on the border of Kandahar and Zabul provinces in Afghanistan’s south, where the surrounding mountains cut through the sky like the backs of sleeping dinosaurs.

        It is the only store for miles.

        “I opened this shop after Kabul fell,” Mr. Qadim explained, gesturing toward his new steel roller door and the mud bricks that looked like they were still drying in the sun.

        That was in August, when the capital was seized by the Taliban, consolidating their control of the country.

        While Mr. Qadim is the sole owner, the crater is his de facto silent partner: Its very size forces cars, trucks and buses to slow down enough for their drivers and passengers to notice through their smudged windows what’s for sale. Some keep going, but plenty seize the chance to break for a fuel top up or a selection of rainbow colored energy drinks, bottles of shampoo, pairs of black loafers, assorted biscuits, canned foods, chips or a soda.

        The odd pairing — Mr. Qadim’s shop and this propitious, outsized pothole — are physical manifestations of both Afghanistan’s very long war and its end.

        There is peace now, or at least some version of it that includes the threat of the Islamic State and the fledgling resistance forces arrayed against the Taliban. The highway is quiet enough for new shops like Mr. Qadim’s and for farmers’ fields that can be hoed all the way up to the highway’s edge without fear of being shelled or shot.

        But at what cost, this chance for commerce where there had been none for decades?

        Mr. Qadim knows the answer because he is surrounded by the price he and so many others have paid. He’s reminded of it every day when he comes to work early in the morning and walks across the highway to his home every night. A half mile to the south — where, in the afternoon, rays of sun cut through its looted fortifications — is the abandoned hilltop police outpost where a firefight killed three members of his family.

        Thirteen years ago, when Mr. Qadim was still a teenager, the Western-backed forces of Afghanistan’s government and the Taliban fought bitterly for the road his shop sits beside. In one of those gun battles near the police outpost, his mother, father and one of his sisters were killed.

        Reporting From Afghanistan

        “About 200 people living along on this road were martyred during the war,” Mr. Qadim said bitterly.

        He left his family home soon after, one of the millions of the long war’s internally displaced people who were uprooted by the violence in rural areas and forced into the more secure cities. Zabul Province, where Mr. Qadim lives, was once one of the most violent of the entire conflict.

        From there he built a life in Kabul, with stays also in the cities of Kandahar and Herat, bastions of safety as the war ebbed and flowed across the country.

        TURKMENISTAN

        AFGHANISTAN

        Kabul

        Herat

        WARDAK

        KABUL-KANDAHAR HWY.

        (HWy.1)

        1

        ZABUL

        Kandahar   

        KANDAHAR

        PAKISTAN

        100 miles

        By The New York Times

        He eventually became a truck driver for seven years, shuttling livestock, fruit and wood countless times down the same highway that he now works beside: the 300-mile stretch of road, once deemed the most dangerous in the country, that connects its two largest cities, Kandahar and Kabul.

        Others are also finding new work by the road, now that traffic accidents pose a greater risk than being caught in a crossfire.

        A few miles north of the store, Nur Ahmad, 18, and other grape farmers are planting their crops at the edge of the highway, once too dangerous for any agriculture.

        Planting right up against a busy road is not ideal, but in Afghanistan there is only so much arable land. Every square foot counts, especially with the country hampered by one of the worst droughts in decades, leaving many fields parched and their wells dry.

        “I was jobless so I came here,” Mr. Ahmad said, his shovel striking the dirt between sentences.

        A half-day’s drive from the young grape farmer, among snow-capped mountains and the potato fields of Wardak Province, Wahdat, 12, and his younger brother sifted through the ruins of another old military outpost along the same highway. Their family of five is reeling from the year’s poor harvest. More than half of Afghanistan’s population is currently not eating enough, according to the World Food Program.

        “We are hungry,” Wahdat said.

        With his hands dirty and the shovel almost bigger than him, he had set out on that day’s quest to peel the metal netting from a few remaining barricades at the outpost to use to build a chicken coop for his family’s eight chickens.

        Wahdat doesn’t remember when the outpost he was disassembling was built, who occupied it or when it was abandoned. He just knew that at one point in his short life he was told not to go near it. And now he could.

        The reminders of violence and the war are everywhere along the highway: shell-raked buildings, destroyed bridges, the twisted hulks of vehicles and the abandoned remains of those outposts that had provoked hourslong firefights and retaliatory airstrikes. But by far, the most common cues that war had raged here for years are the bomb craters.

        Some are deep. Some are shallow. Some you can drive through and some you have to veer into oncoming traffic or even pull into a ditch to avoid. They snap axles and pop tires. Sometimes children will try to fill them with dirt, earning donations from passing drivers, only to take the dirt out and repeat the cash grab scheme the next day.

        The Bomb Crater Stop ’N’ Go depends on its adjacent crater as much as a store elsewhere in the world might need convenient parking or inflatable advertising.

        “I can build a shop anywhere on this land,” Mr. Qadim said, gesturing at the expanse of highway in either direction. “But if it is close to this plot,” he said, pointing to the hole, “it is good.”

        A moped pulled up, blasting music (heavily discouraged by the Taliban), and the driver paid him back for a few liters of fuel that he had taken the other day.

        Mr. Qadim doesn’t remember when the bomb went off that made his hole in the road. Or, rather, bombs: Several blasts occurred at this spot, next to a culvert.

        Road culverts and roadside bombs went hand in hand during the war because the shallow ditches and drainage pipes made hiding the explosives there easier for the Taliban. And the nearby outpost only increased the attractiveness of this target.

        But now the culvert was just a culvert, the bomb crater just a pothole, and unlike so many of his fellow countrymen who are grappling with an economic crisis, Mr. Qadim was making more money than he had in his entire life: roughly $100 a month.

        Thanks to that mile marker of violence, the Bomb Crater Stop N’ Go has found a niche market in the middle of nowhere: some gas, some victuals and maybe a few bars of soaps for those who traveled along a road that was slowly coming back to life.

        “I don’t know what the future will be,” Mr. Qadim said. “But I am happy.”

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        France24 - Monde

        Qui est Carlos Alcaraz, le nouveau prodige du tennis espagnol ?

        Publié le : 04/04/2022 - 14:41

        Stéphanie TROUILLARD Suivre

        Carlos Alcaraz (16e mondial) est devenu à 18 ans le plus jeune vainqueur du tournoi Masters 1000 de Miami, dimanche, en battant en finale 7-5, 6-4, le Norvégien Casper Ruud (8e). Ce phénomène est déjà présenté comme le nouveau Rafael Nadal. 

        À 18 ans, Carlos Alcaraz est la nouvelle sensation du tennis mondial. L'Espagnol a fait un bond de cinq places, lundi 4 avril, au classement ATP pour s'emparer de la 11e place mondiale, au lendemain de sa victoire au Masters 1000 de Miami dont il est désormais le plus jeune vainqueur. 

        Alors que Rafael Nadal, vainqueur du dernier Open d'Australie, et de fait seul recordman du nombre de titres du Grand Chelem (21), n'en finit pas de renaître à 35 ans, Carlos Alcaraz, son successeur désigné, est déjà prêt à prendre la relève. Son aîné l'a d'ailleurs adoubé sur les réseaux sociaux. "Bravo 'Carlitos' pour ta victoire historique. Assurément la première d'une longue série à venir !", l'a félicité Rafael Nadal, sur Twitter.

        Muchas felicidades Carlitos @alcarazcarlos03 por tu triunfo HISTÓRICO en #Miami. El primero de tantos que van a venir, seguro! 👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻🇪🇸

        April 3, 2022

        En s'imposant à seulement 18 ans, le prodige espagnol a fait mieux que Novak Djokovic, qui avait 19 ans lorsqu'il fût sacré à Miami en 2007. Il a battu 7-5, 6-4, le Norvégien Casper Ruud, 8e joueur mondial qui disputait, lui aussi, sa première finale d'une épreuve de cette catégorie.

        "Je me suis senti chez moi dès le premier match. Il y a beaucoup de gens qui parlent espagnol ici. Sans vous, sans l'énergie que vous m'avez donnée dans les moments difficiles, je ne pense pas que j'aurais gagné ce tournoi", a-t-il réagi en s'adressant au public.

        Vainqueur du troisième tournoi de sa carrière, le plus prestigieux, après ceux glanés sur terre battue à Rio de Janeiro en février et à Umag, en Croatie, l'an dernier, il acte ainsi son irrésistible ascension.

        🇪🇸 @alcarazcarlos03 depuis un an :🎾 58 victoires, 15 défaites (tous circuits)➡️ Dont 6 victoires vs Top 10🏆 1 titre en ATP 250, 1 titre en ATP 500, 1 titre au Masters Next Gen❔ 1 finale en Masters 1000 à venir🇺🇸 1 quart en Grand Chelem📈 N°133 --> N°12 (ou N°11 si titre) pic.twitter.com/15F0qGcH0d

        April 3, 2022

        Une précocité

        Ce natif d'El Palmar, un bourg localisé près de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne, a remporté des succès précoces. À 15 ans, il gagne son premier match dans un tournoi Challenger à Alicante, en avril 2019. L'année suivante, il se révèle lors du tournoi ATP 500 de Rio de Janeiro, où il reçoit une invitation. Âgé de 16 ans et classé 406e mondial, il élimine au premier tour Albert Ramos-Viñolas, 41e, avant de s'incliner contre Federico Coria. Il est alors le plus jeune joueur à remporter un match sur le circuit ATP depuis 2013 et le plus jeune à battre un top 50 depuis 2003.

        La même année, il devient le cinquième joueur à parvenir à remporter trois Challenger avant 18 ans (avec Richard Gasquet, Félix Auger-Aliassime, Novak Djokovic et Juan Martín del Potro) et reçoit à l'issue de la saison l'ATP Award de la révélation.

        Le jeune tennisman poursuit sur sa lancée. En 2021, il passe un tour à l'Open d'Australie, puis atteint le 3e tour à Roland Garros, avant d'accéder aux quarts de finale à l'US Open en faisant notamment tomber au 3e tour le numéro 3 mondial Stéfanos Tsitsipás dans un match très disputé de plus de 4 heures. Il est alors le plus jeune joueur à battre un membre du top 3 mondial depuis Michael Chang en 1989. Carlos Alcaraz est contraint d'abandonner en quarts face au Canadien Felix Auger-Aliassime en raison d'une blessure à l'adducteur droit.

        "Je peux gagner un Grand Chelem cette année"

        Pour le hisser au sommet, il peut compter sur l'ancien champion espagnol Juan Carlos Ferrero devenu son entraîneur depuis quatre ans. Interrogé par l'Équipe, ce dernier était persuadé depuis longtemps que son protégé irait loin : "Son potentiel était là, et mon rôle était de le laisser évoluer, de le laisser jouer et de maintenir un bon rythme. Donc non, sa victoire ne me surprend pas du tout mais, bien sûr, c'est quand même allé très vite. Ce qui n'est pas facile..."

        Les deux hommes ont une relation très forte. Alors que Juan Carlos Ferrero n'était pas à Miami au début du tournoi en raison du décès de son père, son jeune champion n'a cessé de penser à lui tout au long de la compétition en dédiant à la famille Ferrero chacune de ses victoires. 

        Le plus beau cadeau qu’il pouvait faire à son coach Juan Carlos Ferrero, qui a perdu son papa il y a quelques jours et qui est venu exprès à Miami pour la finale. 🥺 https://t.co/TVeLlwJ7RY

        April 3, 2022

        Ce duo est désormais programmé pour remporter le plus de titres possibles. Carlos Alcaraz ne cache d'ailleurs pas qu'il est en pleine confiance. "Je peux gagner un Grand Chelem cette année. Et je n'ai pas peur de le dire. Il y a Nadal, Djokovic, Tsitsipas ou Medvedev, qui sont les meilleurs au monde et favoris en Grand Chelem, mais oui, je n'ai pas peur de dire que je suis prêt à gagner un Grand Chelem", a-t-il ainsi confié au journal Mundo Deportivo. 

        Avec AFP

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        BBC

        'I went back to the north with my tail between my legs'

        By Dougal ShawBusiness reporter, BBC News

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        "I don't think brands today have to be political, I think they have to be clear on their purpose," says Chris Kay, CEO of advertising firm, Saatchi & Saatchi.

        And by purpose, Mr Kay means taking a position on the values they want to act on and defend - those could include anything from gender equality to environmental responsibility.

        Consumer companies such as clothes shops or fast-food chains, are finding themselves under increasing pressure to take a public stance on issues their customers care about, from gender identity politics, to racial justice and the war in Ukraine.

        It's a tricky balancing act and recently, companies such as Coca-Cola, Decathlon and McDonald's, among others, faced negative hashtag campaigns against them online, and threats of boycotts, for continuing to do business in Russia initially.

        Younger people are more likely to expect their favourite brands to have a social and political conscience. Mr Kay describes this as a new kind of scrutiny, which impacts the way advertising agencies work to craft a company's public image.

        He asks his clients to have a conversation about what values the company really wants to reflect.

        "What's their role in the world? What's the point of view they are going to help consumers with?", are among his questions - and he says are best approached as an open conversation.

        "If you are clear about your purpose, whatever happens in the world, whether it's say, International Women's Day, the morals you have in the boardroom, [allow] you to react to whatever is happening."

        Chris Kay became CEO of Saatchi & Saatchi in the summer of 2021. The advertising agency is a well-known brand in itself, thanks to charismatic founders, the Iraq-born brothers Charles and Maurice Saatchi, who set it up in 1970, in London.

        Its reputation comes from the memorable, overtly political messages it crafted - especially those for The Conservative Party.

        Its most famous slogan was for the 'Labour Isn't Working' campaign in the 1979 general election.

        Another, early attention-grabbing campaign was The Pregnant Man for charity, the Health Education Council. To honour this, the agency owns a pub of the same name adjacent to its head offices in London.

        These days Saatchi & Saatchi is part of larger parent, Publicis Groupe and Chris Kay is responsible for the UK operation, which employs just over 300 people.

        From a working-class background in Burnley in the north of England, his mother was a nurse and his father, a manager in the local factory. They taught him many skills that have helped him in business, albeit indirectly, he says.

        "Mum left home at 6pm to do a nightshift, then came home at 6am and packed me off to school. It taught me, by osmosis, that notion of hard work."

        From his father, he learned how "to play high and low", meaning to deal with people from all walks of life sympathetically. Mr Kay would often go in to watch him at work.

        His northern, working-class background made it harder to break into advertising 25 years ago.

        After completing a degree at Manchester University he tried to get into advertising agencies in London, through the graduate milkround.

        "I turned up in a corduroy suit thinking I was incredibly dapper, but probably looked stupid. I went back to the north with my tail between my legs."

        "I think I did face prejudice," he says. "Agencies were built out of an Oxbridge network, it was all about the names above the door, which were well-educated, London-based family names - I was too rough around the edges, perhaps."

        However, he went on to carve a route to the top. He got a job at an agency in Manchester, then took a job in London where he specialised in video games marketing, working on a PlayStation account.

        Later, he became head of marketing for Manchester City football club, just when its coffers were being filled by the Abu Dhabi royal family, in 2008.

        Then he built his career for more than a decade outside the UK, working in senior roles in Australia, Asia and the US.

        Working overseas, he felt the relief of not carrying the baggage of class anymore. "In Australia especially, everybody two generations back is new. So there's a real belief in people having a good go, that felt to me, to be a great society to be part of," he says.

        But his time abroad also came with a sense of loss. "I feel I lost my grounding [because] I don't feel working-class anymore, I feel like I'm a global citizen."

        Mr Kay has returned to the UK appreciating that the country has "gone through incredible change", including Brexit and Covid.

        But has a more optimistic economic outlook for the rest of the year - based on higher advertising spend towards the end of 2021, more investment in start-ups and some strong gross domestic product (GDP) figures.

        To capture this new spirit of the UK post-pandemic, he feels his business will need to do better at representing the UK's diversity.

        He thinks stereotypes have been challenged more frequently over the past decade, with more families and couples being used for adverts from different racial backgrounds, or sexualities.

        "A lot has changed in terms of on-screen representation," he says but casting is not the only answer.

        He cites the example of recent Christmas adverts with many now featuring fewer white, middle-class families. "But that's not enough, there are 200 different ways to celebrate Christmas in this country.

        "We need to move [on] from casting, to cultural diversity - to represent everybody and how they live and breathe in this country."

        You can follow CEO Secrets reporter Dougal Shaw on Twitter: @dougalshawbbc

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        Valeurs Actuelles

        La fondation Bettencourt Schueller soutien du monde de la culture

        À deux pas du château du Roi-Soleil, le Campus Versailles Patrimoine & Artisanat d’excellence était inauguré en novembre dernier. Résultant d’un partenariat public-privé, ce vaste projet a été soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller, mécène fondateur qui a apporté 2,7 millions d’euros. Une autre initiative : à l’automne, des artistes lauréats du prix Liliane-Bettencourt pour l’intelligence de la main exposaient leurs œuvres chez Christie’s à Paris. « Que des artisans d’art puissent faire découvrir leurs travaux auprès des toiles de Buff et ou de Monet leur permet de rencontrer leur public et peut-être des acheteurs », souligne Olivier Brault, directeur de la fondation.

        Cette fondation familiale et reconnue d’utilité publique depuis l’origine affiche 900 millions d’euros d’actifs, ce qui en fait l’une des plus dotées en Europe. Créée en 1987 par les héritiers du groupe L’Oréal, elle est aujourd’hui présidée par Françoise Bettencourt Meyers, la petite fille du fondateur de ce leader mondial des cosmétiques. En 2021, cet acteur philanthropique a consacré 23,9 millions d’euros aux sciences de la vie, 11,9 millions d’euros aux arts et 9,2 millions d’euros à des actions sociales. D’où un total de 45 millions d’euros pour apporter son soutien à près d’une centaine de projets. Pour 2022, son budget global devrait avoisiner celui de 2021.

        Nombre d’actions se poursuivent sur plusieurs années. C’est le cas notamment de la reconstruction de Notre-Dame de Paris. « Dès le lendemain de l’incendie du 15 avril 2019, la famille Bettencourt Meyers s’est engagée à participer à la reconstruction de cet édifice, via son holding Téthys, à hauteur de 150 millions d’euros, dont 100 à travers la fondation. En y ajoutant la contribution de L’Oréal, une aide totale de 200 millions d’euros sera débloquée avant fi n 2024. Elle représente 24 % des sommes promises par l’ensemble des grands donateurs », poursuit Olivier Brault.

        En soutenant l’Académie des beaux-arts, la fondation encourage depuis plus de trente ans le chant choral. Cette discipline artistique favorise l’épanouissement personnel des choristes, l’élan collectif et bien sûr, l’écoute de l’autre.

        Donner un nouveau souffle à la recherche scientifique

        Dans le secteur scientifique, la fondation n’a pas attendu la crise sanitaire pour encourager la recherche médicale. Depuis 2007, elle soutient l’École de l’ Inserm Liliane-Bettencourt qui propose aux meilleurs étudiants une double formation pour décrocher le statut de médecin-chercheur. En 2017, elle a même mis au point un contrat alliant activité clinique et recherche scientifique, sans peser pour autant sur l’organisation de l’hôpital. Le but : donner un nouveau souffle à la recherche européenne. « S’ils sont assurés de pouvoir accomplir des travaux de haut niveau en France, les étudiants ne quitteront plus le pays pour aller par exemple aux États-Unis », assure une jeune lauréate du prix scientifique de la fondation.

        Bien sûr la solidarité figure également dans ses priorités. Pendant les deux confinements interdisant à la population de sortir de leur domicile, elle a secouru des sans-abri au travers d’associations d’aide aux personnes en situation précaire.

        Depuis sa création, la fondation a récompensé 620 lauréats et soutenu plus de 1 000 projets portés par de talentueuses personnalités, équipes, associations et organisations .

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Ice Skating at a Rink Is Fun. Gliding Through a Forest? Glorious.

        Ottawa Dispatch

        Ottawa’s winter-lovers can now pick among a half-dozen skating trails that wind for miles through the wilderness in and around the city. But climate change threatens the good times.

        Skating through the woods at Arrowhead Provincial Park near Huntsville, Ontario.Credit...

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        By Ian Austen

        Photographs by Aaron Vincent Elkaim

        OTTAWA — No matter how enjoyable at first, whooshing round and round the constrained oval of an ice rink can get monotonous for even the most die-hard skater.

        But gliding on the ice through miles of pristine forest, with birds in the trees, paw prints of wildlife imprinted in the snow and a new discovery beckoning around every bend? That never gets old to skaters in Ottawa, and ice trails winding through woodlots are multiplying in and around the city, Canada’s capital, helping fill what seems to be an insatiable demand there for new recreational skating options.

        “This is an actual childhood dream come true: to be able to skate anywhere you want,” said Michelle Reid, who drove with her husband, Lee Larson, for about two hours from Kingston, Ontario, to celebrate their 23rd wedding anniversary at Icelynd, which became Ottawa’s sixth ice-trail network when it opened this January. “It’s travel by skate through a forest, instead of circles on a rink.”

        Chris Neil, who played in the National Hockey League for 17 years, began cutting down trees last autumn to transform a patch of forest into Icelynd.

        Chain saws in hand, he and one of his business partners, Jarrett Gibbons, plunged into the 25 acres of land that Mr. Neil owns. They had to chart new paths through the forest because the sorts of trails used for hiking, mountain biking, snow shoeing or cross-country skiing aren’t suited for skating. Slopes that would go unnoticed in any of those activities could mean water running downhill before it can freeze.

        More worryingly, steep downhills can cause even experienced skaters to lose control — potentially creating a variation of ice cross downhill, the gladiatorial extreme sport in which contestants wearing full hockey gear plunge down ice tracks at speeds of up to 45 miles an hour.

        When Mr. Neil and Mr. Gibbons encountered unexpected gradients as they felled trees, they were forced to abandon trail routes they’d sometimes spent days on — although there remained enough of a slope at the start of the trail to give even novice skaters a small taste of Olympic speedskating.

        Mr. Neil, 42, spent his entire N.H.L. career with the Ottawa Senators, mostly as the team’s enforcer, a player more prized for his ability with his fists than his goal-scoring skill. But he didn’t want Icelynd to be about hockey. He followed the lead of all but one of the local ice trail centers and banned sticks and pucks from the trails.

        Ottawa’s residents take a perhaps perverse pleasure in living in one of the world’s coldest capitals. On a bitterly cold afternoon at Icelynd, there were several young boys sporting their team’s red and white hockey jerseys as they zipped around less confident adult skaters. Also making swift progress was Makalya Green, a student who was skating with her father, Neil. As they moved along one long straightaway, Makalya compared the experience to snowmobiling.

        “Except it’s quieter,” her father added. “You can hear everything. The ice cracking, the wind in the trees.” Referring to the temperature in Celsius, he added: “On a minus 20-something day, what else you going to do?”

        Several other skaters, including a family gathered around one of the fire pits dotted around the circuit, also praised this newcomer to the area’s skating scene, but noted that its trails were narrower than the original trail center in the capital region: the 3-kilometer trail of Patinage en Forêt in Lac des Loups, Quebec, north of Ottawa.

        CANADA

        ONTARIO

        QUEBEC

        Detail

        area

        Arrowhead

        Provincial Park

        Toronto

        N.Y.

        QUEBEC

        Patinage en Forêt

        Rideau Canal

        Skateway

        ONTARIO

        Icelynd

        Ottawa

        10 mileS

        By The New York Times

        When it opened a little over five years ago, that trail’s owner, Dave Mayer, said he anticipated that the trail, built across what had been his family’s farmland, might draw 3,000 people in its first season. But more people than that showed up the first weekend.

        The nature trails charge between $11 and $15 a day for adults, but the capital also offers an almost five-mile ice path for free: the Rideau Canal Skateway, a 19th-century canal that has been flooded for skating, with ice groomed by the federal government for the last 52 years.

        To compete against the free canal, the for-profit skate trail operators have harnessed two approaches for persuading people to pay. Unlike the canal skateway, which cuts through the heart of Ottawa’s downtown, the private initiatives promote themselves as a trip to the woods.

        Mr. Mayer and Mr. Neil also aim to make their trail ice smoother than that of the canal. Cracks on the canal — formed when temperature fluctuations heave the ice — can grab skates, requiring paramedic patrols, sometimes in miniature on-ice ambulances.

        Mr. Neil had a head start on keeping the surface of his ice smooth. Atypical even in Canada, both he and his business partner already owned their own ice-surfacing machines — similar to the Zambonis that appear between periods at N.H.L. games — to care for their families’ at-home rinks.

        But skaters have singled out for praise the smoothness of the ice at Patinage en Forêt. Mr. Mayer said it took him much trial and error to discover the secret to making kilometers of smooth, durable ice in the woods. He declined to reveal his formula, but it involves a water tanker outfitted at the rear with modified nozzles similar to those used by firefighters, in addition to an ice surfacing machine.

        Because the canal and all the outdoor trails rely on natural ice, climate change is a big threat to their viability.

        The canal and all the trails rely on natural ice. For the Rideau Canal Skateway, which welcomes up to 1.5 million skaters a year, that’s meant seasons in recent years as short as 18 skating days in 2016, well below the historical average of about 50 days.

        This winter, several unseasonal thaws and rain storms shut down all the for-profit trails for a few days. Seasonal opening and closing dates are difficult to predict, complicating business plans.

        The National Capital Commission, the federal agency responsible for overseeing the canal skating, began working this year with engineers and scientists at Carleton University to find ways to extend, or at least preserve, the season. This season, the canal was open for 41 days, before closing on March 5.

        One cold morning, before setting out to survey the canal’s ice using ground penetrating radar, Shawn Kenny, an associate professor in civil and environmental engineering, said there’s little possibility of extending the season as March gets warmer, earlier.

        But, he said, the research team is considering ways to allow for an earlier opening, including by spraying slush on the canal to build up the ice up more quickly.

        While other Canadian communities have ice trails, no place boasts as many as Ottawa. So when Icelynd opened in January, Mr. Mayer was not pleased to have another competitor.

        Icelynd not only has the advantage of its affiliation with a local hockey legend, but it’s also just a quick drive away for many Ottawa residents.

        Lac des Loups, by contrast, is about an hour from the city center, so Mr. Mayer relies on both the reputation of his smooth ice to draw customers, as well as novel events, like torchlight skating nights, also offered at Arrowhead Provincial Park in Huntsville, Ontario.

        In addition to the new competition, Mr. Mayer also faced another challenge this winter: Beginning in late January, a convoy of trucks and cars blockaded downtown Ottawa’s streets in a raucous protest against pandemic restrictions. Police soon closed most of the bridges to Quebec. On the few that were left open, gridlock led to hourslong delays.

        But just before he headed out for the winter’s final night of sweeping and flooding, Mr. Mayer said he was still happy with his season and optimistic about the next.

        “It was actually a very, very good year,” Mr. Mayer said. “So, yeah, I would say that we’re in business next year.”

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        France24 - Monde

        Foot européen : le PSG se reprend, le Barça dauphin du Real Madrid

        Publié le : 04/04/2022 - 10:39

        Stéphanie TROUILLARD Suivre

        Après sa déroute à Monaco (3-0), le Paris SG s'est ressaisi, dimanche soir, en dominant Lorient (5-1) avec un Kylian Mbappé étincelant au Parc des Princes. Dans un match capital, le FC Barcelone s'est aussi imposé à domicile contre le FC Séville (1-0) et remonte à la deuxième place de la Liga.

        • Ligue 1 : Paris retrouve des couleurs grâce à Mbappé

        Après sa déroute face à Monaco (3-0) et son élimination en Ligue des champions, le PSG a affiché, dimanche 3 avril, un meilleur visage en battant sèchement Lorent (5-1). Un super Kylian Mbappé a permis au club de la capitale de se racheter. À ses deux buts (28e, 67e), l'étoile parisienne a ajouté trois offrandes, deux pour Neymar (12e, 90e) et une magnifique pour Lionel Messi (73e) sur une action où il a absolument tout fait. Le PSG conserve douze points d'avance sur Marseille (2e) et en compte désormais quinze sur Rennes (3e). 

        L'OM, renversant à Saint-Etienne (4-2), a sécurisé sa deuxième place et distancé ses concurrents Rennes et Nice, eux-mêmes menacés par la réussite de Strasbourg, quatrième de Ligue 1 après sa victoire 1-0 contre Lens. À la Meinau, les Strasbourgeois ont fait la différence avec un penalty de Ludovic Ajorque (67e, 1-0), qui n'avait plus marqué depuis près de trois mois. Avec cette deuxième défaite en un mois, Lens glisse au classement jusqu'à une dixième place bien éloignée de ses ambitions européennes. Nantes, Lille et Monaco sont devant, mais aussi Lyon qui s'est imposé sur le tard contre Angers (3-2), à domicile, avec un but décisif du jeune Brésilien Tetê à la 80e, deux minutes après ses débuts sous le maillot lyonnais.

        ✌️ buts mais aussi 3⃣ passes décisives ce soir pour @KMbappe !#PSGFCL pic.twitter.com/ENkgNrmXVe

        April 3, 2022
        • Premier League : Manchester City toujours en tête

        À huit jours du choc à l'Etihad, Liverpool a adressé un avertissement à Manchester City en lui ravissant temporairement son siège de leader, pour lancer un mois d'avril capital pour lui. Brièvement en tête du classement après avoir battu Watford (2-0), les Reds ont vu samedi Manchester City repasser devant en gagnant à Burnley (2-0). Mis sous pression, le tenant du titre, Manchester City n'a pas tardé à reprendre son bien. Chez le 19e, Burnley, les Citizens ont enregistré un 10e succès de suite contre cet adversaire, sur un score cumulé de 34 à 1, sans trop se fatiguer avant de recevoir l'Atlético Madrid, mardi, en C1.

        Les meilleurs moments de notre victoire à Burnley 👇🔥#ManCity | https://t.co/SJnW6B3eXk pic.twitter.com/9htrRd1e6X

        April 3, 2022

        Laborieux pendant 40 minutes et brillant ensuite, Tottenham s'est de son côté provisoirement emparé de la 4e place qualificative pour la Ligue des champions en écrasant Newcastle (5-1). Avec 54 points, il devance à la différence de buts Arsenal, qui jouera lundi à Crystal Palace, et qui a deux matches en moins, confirmant ses prétentions pour la fin de saison. Avant de recevoir Lyon, jeudi, en quart de finale aller de la Ligue Europa, West Ham a pour sa part préservé ses ambitions européennes face à Everton à qui rien ne réussit (2-1). Avec 51 points, les Hammers pointes à la 6e place qualificative pour la Ligue Europa Conférence, mais à trois longueurs derrière Tottenham et Arsenal.

        • Liga : le Barça dauphin du Real Madrid

        Le FC Barcelone a dominé le Séville FC (1-0) dimanche pour le compte de la 30e journée de Liga, et gagne deux places au classement pour se hisser à la deuxième place, à douze points du leader, le Real Madrid, vainqueur samedi du Celta Vigo (2-1). L'inspiration qui amène le but est venue des pieds de Pedri à la 72e minute : alors que le Barça dominait sans réussir à marquer depuis le début, le jeune milieu de terrain de 19 ans a surgi à l'entrée de la surface, effacé Ivan Rakitic et Diego Carlos de deux feintes puis ajusté une frappe croisée parfaite à ras de terre venue se loger dans le coin inférieur gauche de la cage adverse.

        De son côté, le Real Madrid s'approche du titre (1er, 69 pts). Sans leur entraîneur Carlo Ancelotti, positif au Covid-19, les Merengues ont bénéficié de trois pénalties, dont deux transformés par leur avant-centre fétiche Karim Benzema – qui a dépassé son plus haut total de buts marqués dans une saison sous le maillot du Real avec 34 réalisations en 35 matches en 2021-2022 toutes compétition confondues. L'Atlético Madrid s'est défait du relégable Alavés (4-1) et est désormais 3e du classement derrière le FC Barcelone.

        💙❤ 𝗕𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗻𝘂𝗶𝘁 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗽𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱𝘂 𝗕𝗮𝗿𝗰̧𝗮 ! 𝗠𝗲𝗿𝗰𝗶 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻. 𝗖𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗯𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘀𝗲́𝗿𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗰𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲𝘀, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗴𝗿𝗮̂𝗰𝗲 𝗮̀ 𝘃𝗼𝘂𝘀 ! #ForçaBarça #BarçaSevilla (1-0) pic.twitter.com/nuNOkzkfkW

        April 3, 2022
        • Serie A : l'Inter Milan vainqueur du derby face à la Juventus

        L'Inter Milan a entretenu ses rêves de scudetto en remportant dimanche un derby d'Italie brûlant contre la Juventus (1-0). Les hommes de Massimiliano Allegri avaient pourtant mieux débuté la rencontre. Chiellini a failli ouvrir le score mais sa frappe est venue s'écraser sur la barre transversale de Samir Handanovic. C'est finalement l'Inter qui est passé en tête au tableau d'affichage dans une fin de première période chaotique. L'équipe entraînée par Simone Inzaghi a obtenu un penalty après une faute de Morata sur Dumfries. Szczesny a dans un premier temps arrêté le tir de Calhanoglu mais l'arbitre a fait retirer le penalty et Calhanoglu n'a cette fois-ci pas manqué son face à face pour permettre à son équipe de faire la course en tête à la pause. 

        Avec ce succès de prestige à Turin, l'Inter Milan, à la peine depuis quelques semaines, se relance dans la course au titre, restant à trois points des co-leaders, l'AC Milan, qui joue lundi contre Bologne, et Naples, vainqueur dimanche de l'Atalanta (3-1). De son côté, la Juve reste 4e avec 59 points au compteur.

        ☀️ | BUONGIORNO Iniziamo la settimana con la stessa carica di @DenzelJMD2! 🔥#ForzaInter #JuventusInter pic.twitter.com/gSJkcdnndJ

        April 4, 2022
        • Bundesliga : le Bayern Munich gagne, mais risque de perdre trois points

        Le Bayern a gagné samedi (1-4) à Fribourg et repoussé Dortmund à neuf points à six journées de la fin de la Bundesliga, mais sa victoire pourrait lui être retirée à la suite d'un incident en fin de match. À la suite d'une confusion dans l'affichage des changements, le Bayern s'est retrouvé pendant une vingtaine de secondes avec 12 joueurs sur la pelouse. Les instances du football pourraient sanctionner le Bayern en accordant la victoire à Fribourg sur tapis vert. Si les Fribourgeois posent une réclamation, le match pourrait également être rejoué. 

        Good team performance with a 4:1 win in Freiburg. Ready for the @ChampionsLeague match @VillarrealCF ⚽️ #SCFFCB #fcbayern #miasanmia #esmuellert #ucl pic.twitter.com/1K5SE9iENd

        April 2, 2022

        Pour l'instant, le Bayern mène avec 66 points après 28 journées, devant Dortmund (57 pts), qui s'est effondré à domicile (1-4) contre Leipzig, désormais seul quatrième (45 pts). Konrad Laimer, servi deux fois par Nkunku, a inscrit les deux premiers buts du RB (21e et 30e). Après la pause, l'Autrichien a rendu la politesse au néo-international français Nkunku, qui a marqué à son tour, portant son total cette saison en championnat à 16 buts et 12 passes décisives. Après la réduction du score par Donyell Malen (1-3, 84e), Nkunku a de nouveau offert une balle de but à l'international espagnol Dani Olmo, dont le tir superbe s'est fiché juste sous la barre (1-4, 86e). Leverkusen (51 pts) a conforté, pour sa part, sa troisième place en battant le Hertha (2-1).

        Avec AFP et Reuters

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        Tirage au sort

        Ligue des champions : Chelsea-Real Madrid, le choc des quarts de finale

        BBC

        In pictures: Behind the shop facade

        Maurice Dorfman ran Jeannette Fashions, a traditional haberdashery shop and the longest-surviving independent shop on Clapham High Street, south London.

        His death, in February last year, aged 87, brought to an end a remarkable 60 years of family trading in the heart of Clapham.

        And for the past 18 months, Clapham photographer Jim Grover has been piecing together Dorfman's life.

        "More than 60 people have shared their stories, old photographs, and mementoes with me, such is the breadth and depth of affection for Maurice in the local community and the desire to help me create a fitting tribute," Grover says.

        "He was still opening his shop, every day, in his 80s."

        Dorfman's parents came from Jewish tailoring families - and in the late 1950s, the family moved into 20-22 Clapham High Street, an enormous four-storey building, five windows wide, with two shopfronts.

        In the "swinging 60s", the first two floors were a dressmaking factory.

        Dorfman delivered the dresses to London's fashion shops.

        And the family lived above the business.

        Grover photographed the objects and pictures he found on fabrics from Dorfman's shop.

        And among the many items restored especially for the exhibition is an early 1960s Kodachrome slide showing Dorfman and his mother, Jeanette, with their Harley-Davidson motorbikes.

        "This tribute to Maurice is also a piece of social history, bringing back memories of some of the popular pleasures of the 1960s such as motorcycling rallies, ballroom dancing, camping holidays, and sailing, all of which were a big part of Maurice's life," Grover says.

        The death of his mother, in 1982, made Dorfman give up his job, as a cutter in the West End, and return to run the family business, which had been turned into Jeannette Fashions.

        Catering to the needs of the numerous local seamstresses, costumiers, knitters, crocheteers and dressmakers, it thrived.

        And some of Dorfman's customers from the 1980s still have their dress patterns.

        "I had every type of fabric you could want," he told Grover, in 2016, "silks… satins… jacquards… wedding-dress fabrics… everything... anything.

        "People used to buy the patterns and then they'd buy the fabric.

        "I used to have to chain the pattern books to the table because people used to pinch the bloody books."

        In the 60s, Dorfman's girlfriend was Margaret (pictured above, on the left), originally a dressmaker and seamstress, whom he met at a ballroom-dancing lesson in a small studio on the High Street.

        And as part of this project, Grover tracked down her daughter, Anne (on the right), a successful wedding photographer, in the US.

        "He was so kind," she said, "he included me in everything.

        "When he took her to the theatre and romantic dinners I went too - my poor mother."

        One of the many dog owners who made regular visits to Dorfman's shop told Grover: "He absolutely loved my dog and vice versa.

        "I couldn't actually walk past the shop if I had the dog without being dragged in for a biscuit.

        "He always had a biscuit for my dog and a sweetie for my son."

        Following the death of his father, in 1992, Dorfman lived a modest life, alone for 30 years in the enormous flat above the shop, with few of the conveniences of modern life, such as central heating.

        "His home is a beautiful time capsule from a bygone era," Grover says.

        From the windows of his flat, Dorfman witnessed the profound changes to the High Street over six decades.

        The photographs above show the junction with Aristotle Road, in the 1960s and this year.

        Many contributors mentioned Dorfman's generosity and kindnesses in the local community - but reciprocal offers of help and support as he grew older were frustratingly rebuffed.

        One customer made him a pair of fingerless mittens with the green wool that he stocked and remembers Dorfman asking what he was supposed to do with them.

        Although after a while, he came to admit they were "actually pretty good".

        Two bouts of cancer, his advancing age and the general challenges facing independent High Street shops gradually took their toll.

        The annual rates bill alone exceeded the shop's sales, in its final years.

        It was no longer a commercial enterprise - but Dorfman continued to open up every day, giving purpose to his life.

        Stock levels dwindled and the shop became a pale shadow of its glory years.

        "It was a bit run-down but it looked colourful and it looked exciting and you could go in there and you could feel comfortable," one of Dorfman's customers of many years said.

        "The shop had a wonderful homemade feel to all of the various fittings," Grover says.

        "I had never noticed the handmade clapper on the ceiling above his cutting room table - but someone who once worked there, back in the 1980s, told me that if the shop got busy, then Maurice would pull the cord which would bang the ceiling, summoning help from the home upstairs."

        After Dorfman died, Grover filled the shop window with portraits of him - as a tribute and to communicate his death to the community.

        "The display of affection for this man, and the recognition of the valuable role he had fulfilled in the community for so long, made me realise that I needed to do something more," Grover says.

        "And so began my 18-month journey of discovery - an immense journey I never intended or anticipated and a journey filled with surprises and discoveries.

        "But for me, Maurice was one of life's unsung heroes who richly deserves to be celebrated and recognised."

        Behind the Shop Facade: The Life of Maurice Dorfman is at Clapham Library throughout April.

        Grover's other work can be seen on his website.

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        “Nous appelons les maires de France à aider l’Ukraine”

        Martine Denoune. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, vous venez d’ouvrir un fonds d’urgence…

        Mgr Pascal Gollnisch. Depuis février dernier, nous intervenons auprès de quatre exarchats ou diocèses gréco-catholiques d’Ukraine. Cette aide d’urgence soutiendra les familles ukrainiennes confrontées à une grave crise humanitaire. Qu’elles soient encore en Ukraine ou en exil dans des pays limitrophes – Pologne, Roumanie, Moldavie, Slovaquie, Hongrie -, il faut bien sûr leur procurer de la nourriture, des soins et un logement. Lorsque les pères sont restés pour combattre, les mères déplacées se retrouvent avec leurs enfants à scolariser au plus vite pour éviter tout risque de désocialisation. Nous devons aider les familles à se reconstruire. Par ailleurs, nous appelons les maires de France à jumeler leur commune avec des communes ukrainiennes. Nous pouvons faciliter les premières prises de contact.

        Nous pensons que nos frères ukrainiens ont le droit de vivre en paix dans leurs frontières reconnues sur le plan international.

        Comment menez-vous vos actions de soutien au Moyen-Orient ?

        De Beyrouth à Bagdad en passant par Damas, nous sommes à l’écoute des communautés chrétiennes, en général catholiques. Leurs besoins portent essentiellement sur l’éducation, la santé, l’action sociale et culturelle, domaines où elles sont actives, au service de tous.

        Un comité d’attribution étudie chaque demande d’aide que nous envoient ces communautés chrétiennes. Si elle est acceptée, nous lançons un appel à la générosité auprès de nos bienfaiteurs. Un important projet – construction d’un dispensaire ou d’une grosse école -peut être partagé avec d’autres associations. Nous soutenons un peu plus de 1 200 projets par an.

        Quelles réflexions vous inspire l’éducation au Moyen-Orient ?

        Au Levant, les écoles chrétiennes reçoivent des élèves aussi bien chrétiens que musulmans. Au pays du Cèdre, la situation est dramatique : arrêt des subventions, manque de moyens des familles pour payer la scolarité, exil des professeurs.

        Devant ce système scolaire en crise, le gouvernement a créé en 2020 un fonds de soutien des écoles francophones chrétiennes du Moyen-Orient, conjointement avec L’Œuvre d’Orient. Afin de soutenir la francophonie auprès de 400 000 élèves, ce fonds a aidé, l’an dernier, 174 écoles chrétiennes, dont 129 au Liban, 16 en Égypte, 13 en Palestine, 7 en Israël et 3 en Jordanie. Vu les immenses besoins, sa dotation financière en 2021 de 2 millions d’euros devrait être doublée cette année.

        L’Œuvre d’Orient intervient aussi pour la restauration du patrimoine au Moyen-Orient…

        Cela fait partie intégrante du processus de la construction de la paix. Au-delà de leur restauration matérielle, ces sites incarnent la présence historique et l’identité des communautés chrétiennes, que Daech a voulu faire disparaître. À Qaraqosh, nous avons aidé à la reconstruction de la cathédrale qui a accueilli le pape François lors de son voyage en Irak, l’an dernier. Toujours en Irak, à Mossoul et au Kurdistan à Erbil, nous intervenons aux côtés de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (Aliph).

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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        Rapport du Giec 2022 : vers une situation climatique irréversible ?

        Publié le : 04/04/2022 - 14:05

        Aziza NAIT SIBAHA Suivre

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        Une émission préparée par Aziza Nait Sibaha, Mohamed Chenteur et Jessica Fahed 

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        Extinction de masse. Disparition des dinosaures, ça sent le soufre !

        Actu

        Il y a 66 millions d’années, l’astéroïde qui s’est écrasé sur notre planète aurait soulevé de gigantesques quantités de gaz sulfureux, provoquant un cataclysme encore plus important que ce que l’on pensait. Les dinosaures l’ont subi de plein fouet.

        Anna Musso

        L’astéroïde qui a définitivement exterminé les dinosaures, il y a 66 millions d’années, a provoqué une apocalypse encore plus importante que tout ce que l’on avait imaginé jusqu’ici. C’est ce qu’ont découvert, un peu par hasard, des chercheurs anglo-américains, dont l’ étude vient d’être publiée le 21 mars dans la prestigieuse revue de l’Académie nationale des sciences des États-Unis.

        La disparition de la plupart des espèces animales et végétales

        Comme chacun le sait, cette météorite d’environ 12 kilomètres de diamètre s’écrase à Chicxulub, au large de la péninsule du Yucatan, au Mexique. L’impact, d’une violence inouïe (plusieurs milliards de fois celle de la bombe d’Hiroshima), creuse un cratère gigantesque de 180 kilomètres de diamètre et provoque un enchaînement de catastrophes. Des nuages toxiques s’élèvent jusque dans la stratosphère. Le Soleil disparaît pendant des décennies, provoquant un refroidissement global de la planète et l’arrêt de toute photosynthèse. Des incendies de forêt se propagent à plus de 1 000 kilomètres autour de l’impact, un énorme tsunami inonde les côtes, tandis que des pluies acides modifient durablement la chimie des océans.

        Avec ou sans astéroïde, les dinosaures auraient disparu

        Durant cet « hiver nucléaire », les écosystèmes s’effondrent, entraînant la disparition de la plupart des espèces animales et végétales. Jusqu’à 76 % d’entre elles, selon les estimations. Parmi ces espèces, les dinosaures non aviaires. Ce fut la plus récente des cinq extinctions de masse survenues depuis cinq cents millions d’années, au cours de chacune desquelles la plupart des espèces terrestres ont disparu. Appelée « l’extinction du Crétacé-Paléogène », remontant précisément à 66,038 millions d’années, elle reste la seule provoquée par un impact d’astéroïde.

        Des « signaux géochimiques très inhabituels »

        De façon fortuite, les chercheurs-auteurs de l’article, partis étudier la géochimie des coquillages anciens près de la rivière Brazos, au Texas, assez proche du lieu d’impact de la météorite, décident de prélever quelques échantillons de sédiments sur le site. Grâce à de nouvelles techniques, ils les analysent à l’université de Saint Andrews, en Écosse, et remarquent des « signaux géochimiques très inhabituels » indiquant la présence de soufre dans l’atmosphère, il y a soixante-six millions d’années…

        Les isotopes du soufre (variantes d’un même élément de base) présentent d’infimes changements dans leur masse, explique James Witts, coauteur de l’article, paléontologue et géochimiste, professeur à l’université de Bristol, au Royaume-Uni. De telles variations se produisent quand le soufre entre dans l’atmosphère et interagit avec la lumière ultraviolette. « Cela ne peut arriver que dans deux cas de figure : soit dans une atmosphère dépourvue d’oxygène, soit dans une atmosphère oxygénée où la quantité de soufre est si importante qu’elle est montée très haut dans l’atmosphère », poursuit le scientifique.

        La première preuve directe d’un changement climatique  

        Si un tel constat a déjà été fait aux pôles Nord et Sud, le prélèvement effectué au Yucatan dans des roches marines du Crétacé, à une époque où l’atmosphère était oxygénée, révèle qu’une énorme quantité de soufre s’y est dispersée après l’impact de l’astéroïde. Cet immense nuage sulfureux a provoqué un fort refroidissement de la surface de la Terre pendant de longues années. « Les empreintes uniques que nous avons mesurées dans ces sédiments d’impact constituent la première preuve directe de l’importance des aérosols de soufre dans le changement et le refroidissement catastrophiques du climat », souligne Aubrey Zerkle, coauteur de l’article et experte en isotopes de soufre et en cycles du soufre. « Nos résultats montrent que la quantité de soufre créée par l’impact de cet astéroïde avait été jusqu’à présent sous-estimée », conclut James Witts.

        Le lieu de ce méga-cataclysme n’a pas arrangé les choses. Une grande partie du soufre soulevé par l’impact de l’astéroïde provenait du calcaire de la péninsule volcanique du Yucatan : « Si l’astéroïde avait frappé ailleurs, il n’y aurait peut-être pas eu autant de soufre libéré dans l’atmosphère et le changement climatique qui a suivi n’aurait peut-être pas été aussi grave, et l’extinction également », suppose James Witts.

        Le processus d’extinction reste complexe

        S’il est bien établi que les dinosaures ont vécu jusqu’à il y a soixante-six millions d’années, et que la chute de l’astéroïde leur a été fatale, leur processus d’extinction reste complexe. Certains scientifiques estiment que d’intenses éruptions volcaniques survenues en Inde auraient contribué à la disparition de ces animaux fascinants, tandis qu’une récente étude française montre que la diversité des dinosaures commençait déjà à décliner depuis dix millions d’années avant l’impact de l’astéroïde à cause de la chute des températures. Les dinosaures n’auraient pas pu s’adapter très longtemps à un tel environnement. Le cataclysme provoqué par l’astéroïde mêlé au soufre contenu dans le sol de Chicxulub ne leur ont laissé aucune chance.

        sciencesdinosauresastéroïdesgaz
        Valeurs Actuelles

        À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

        « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

        À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

        « La SNCF a volontairement annulé des trains »

        Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

        Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

        Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

        La gauche réunie derrière Assa Traoré 

        D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

        La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

        Une prière de rue organisée au milieu de la route 

        La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

        En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

        Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

        Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

        — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

        La famille Traoré : une guerre de l’image 

        À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

        La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

        Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

        Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

        Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

        De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

        Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

        « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

        Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

        Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        La science des rézosociaux

        Chronique

        Sylvestre Huet

        « Suivez la science ! » clament des manifestants ­juvéniles exigeant des politiques contre la menace climatique. On aimerait bien entendre le même slogan à propos des réseaux sociaux numériques des géants Facebook ou Twitter. Car, nous dit la science, ils sont dangereux. En 2018, la revue Science proclamait que, sur Twitter, le faux se répand plus vite et plus fort que le vrai. La faute à l’attraction humaine pour ce qui sort de l’ordinaire, un trait issu de notre histoire évolutive. L’observation serait aujourd’hui contestée, mais d’autres scientifiques sont venus apporter leur analyse.

        Selon des spécialistes de l’évolution, ces plateformes ­exploitent le besoin humain pour la validation de nos opinions par l’entourage et la conversation permanente. Un atout dans les temps anciens où l’homme devait inventer la société et le langage. Aujourd’hui, un mécanisme dévastateur de l’esprit critique et de la démocratie. Comme l’appétit pour le sucre : il y a des dizaines de milliers d’années, il favorisait la recherche d’aliments efficaces, c’est devenu une cause de l’épidémie mondiale d’obésité.

        Les géants du Net conduisent la plus grande expérience de psychologie sociale jamais réalisée en promouvant des comportements « de polarisation, tribaux et de désinformation », accuse Zeynep Tufekci, sociologue à la Columbia University (1). Avant la pandémie de Covid, des scientifiques craignaient que des populations ne s’affrontent pour piller des camions pleins de vaccins en cas de menace sur leur santé. Effarés, ils constatent que le quart des adultes états-uniens ne sont pas vaccinés, victimes d’un bullshit massif ­déferlant via les réseaux numériques.

        Le problème est civilisationnel. Comment affronter les défis planétaires sans une approche rationnelle, fondée sur le partage des connaissances ? Et politique. Car les propriétaires de ces plateformes vendent leurs utilisateurs aux annonceurs publicitaires. Plus les trafics accélèrent, plus le faux se répand, plus ils gagnent de l’argent par centaines de milliards. Il faut une science de cette crise de la désinformation pour mieux la comprendre. Il faut aussi une politique pour que les tuyaux du Net se remplissent de vrai et se vident du faux. L’idée que ce problème n’a rien à voir avec leur propriété et les milliards de profits générés par la seule publicité, mais se résume aux algorithmes et à la psychologie sociale, semble alors d’une grande naïveté.

        la chronique scientifique de sylvestre huet la chronique scientifique de sylvestre huet
        France24 - Monde

        Le climat, grand oublié de la campagne présidentielle

        Publié le : 01/04/2022 - 19:04

        Line RIFAI Suivre

        Même si les Français sont de plus en plus préoccupés par la question climatique, les enquêtes d'opinion montrent que l'environnement n'est pas en tête des principaux enjeux de l'élection présidentielle de 2022. Il arrive même en sixième position, derrière le pouvoir d'achat, la protection sociale, la sécurité, l'immigration et l'emploi, selon le dernier baromètre OpinionWay pour Les Échos. La guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en découle sont-elles en train d'occulter l'urgence écologique ?

        • Katheline SCHUBERT, Professeure d'économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
        • Jacques PERCEBOIS, Professeur émérite, Université de Montpellier
        Valeurs Actuelles

        Une si longue attente

        C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

        À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

        Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

        Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

        Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

        Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

        Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

        Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

        Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        L'Humanité

        Sciences. La Balkanatolie, le continent disparu

        Actu

        Des paléontologues et des géologues viennent de mettre en évidence un continent oublié. La Balkanatolie aurait permis le passage des animaux asiatiques vers l’Europe, il y a trente-quatre millions d’années.

        Marine Cygler

        Il y a cinquante millions d’années, la Balkanatolie était un continent séparé de l’Europe et de l’Asie, formé de différentes îles et couvrant les territoires des Balkans et de l’Anatolie actuels.

        L’existence de ce troisième continent eurasiatique, coincé entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, a été proposée par une équipe de paléontologues et géologues français, américains et turcs dans le numéro de mars de « Earth-Science Reviews ». Elle permet d’expliquer le passage des animaux terrestres d’Asie vers l’Europe au moment de la transition entre l’Éocène et l’Oligocène, c’est-à-dire il y a environ trente-quatre millions d’années.

        Des fossiles uniques

        Au cours de l’Éocène, entre cinquante et trente-quatre millions d’années, l’Asie et l’Europe étaient deux continents bien distincts, sans possibilité de contacts et d’échanges entre les animaux pendant des millions d’années.

        De nombreux fossiles retrouvés dans la région correspondant aux Balkans et à l’Anatolie actuels démontrent qu’elle était peuplée d’une faune terrestre bien particulière, retrouvée nulle part ailleurs. On parle de « faune endémique ». On y trouvait, par exemple, de gros mammifères herbivores ressemblant à des hippopotames et des marsupiaux.

        Pour les chercheurs, le fait de retrouver cette faune unique introuvable en Europe ou en Asie indique que la région était une unique masse terrestre, séparée des continents voisins.

        La Balkanatolie a fini par être reliée à ceux-ci à la suite, entre autres, de mouvements tectoniques qui se sont produits il y a quarante à trente-quatre millions d’années. Ces événements ont conduit à la formation d’un couloir par lequel la faune asiatique a pu conquérir l’Europe.

        La Balkanatolie, le chaînon manquant pour expliquer l’extension de la faune asiatique ? C’est le scénario aujourd’hui le plus plausible (lire ci-dessous « Le point avec... »). Les paléontologues ont d’ailleurs découvert une preuve de la dispersion précoce des animaux asiatiques dans le centre de la Turquie.

        Là, à Büyükteflek plus précisément, ils ont dégagé des fossiles bien particuliers datant de trente-cinq à trente-huit millions d’années, c’est-à-dire avant la conquête de l’ouest par les animaux asiatiques. Ces fossiles, les plus vieux dégagés à ce jour en Anatolie, sont des fragments de mâchoires d’animaux ressemblant à de gros rhinocéros, les brontothères, des mammifères incontestablement asiatiques. 

        La géographie et le vivant

        Voici un nouvel exemple qui non seulement éclaire la trajectoire des mammifères, mais montre combien les modifications géographiques façonnent l’évolution des êtres vivants et permettent de comprendre ce qu’on a aujourd’hui sous les yeux. À l’instar de la collision de l’Afrique avec la marge sud de l’Asie, il y a vingt millions d’années, qui a été à l’origine de l’arrivée des éléphants en Asie et des rhinocéros en Afrique.

        Le point avec...Grégoire Métais, paléontologue au Centre de recherche en paléontologie (MNHN/Sorbonne Université/CNRS)

        « Un changement climatique brutal »

        Quels étaient les différents mammifères qui peuplaient l’Asie et l’Europe il y a plus de 40 millions d’années quand ces deux continents étaient totalement séparés ?

        En Europe, on trouvait des paléothères – des animaux lointainement apparentés à nos chevaux, des primates, des rongeurs ou encore des anoplothères – qui ressemblaient à des petites vaches, aucun n’a laissé de descendants directs aujourd’hui. En Asie, la faune, plus moderne, était composée de formes primitives de rhinocéros et de ruminants, mais aussi des primates anthropoïdes et des rongeurs divers dont les ancêtres de nos rats et souris.

        Pourquoi les animaux européens n’ont-ils pas traversé la Balkanatolie pour se disperser en Asie ?

        Il est vrai qu’en Asie, les paléontologues n’ont jusqu’à présent jamais trouvé de fossile de paléothère ou d’anoplothère. La Balkanatolie est d’abord entrée en contact avec l’Asie, mais elle est en revanche restée séparée de l’Europe de l’Ouest par une mer très profonde pendant plus longtemps. Aussi, il y a 40 millions d’années, grâce aux connexions continentales, des animaux asiatiques se sont d’abord installés en Balkanatolie, dont la faune hautement endémique est remplacée par ces nouveaux arrivants asiatiques. C’est dans un second temps, il y a 34 millions d’années, quand se produit un refroidissement global de la Terre, que la Balkanatolie se trouve reliée à l’Europe. Cela permet alors aux animaux asiatiques d’entrer en Europe occidentale où ils se retrouvent en compétition avec les animaux endémiques européens.

        En quoi un changement climatique brutal a-t-il donné l’avantage aux mammifères asiatiques ?

        Les mammifères européens ont dû faire face à l’effet cumulé d’un changement climatique majeur avec la compétition d’animaux plus performants dans un environnement plus sec, avec des saisons mieux marquées. Je m’explique : il y a 34  millions d’années, outre les changements tectoniques entre la Balkanatolie et l’Europe, il y a eu la mise en place d’un courant océanique froid autour de l’Antarctique lorsque le sud de l’Amérique du Sud s’est détaché de l’Antarctique. Le climat s’est refroidi en Europe et l’environnement s’est radicalement transformé: de forestier et tropical, il est devenu plus ouvert avec des saisons plus marquées, ce qui a favorisé l’extension des animaux asiatiques plus familiarisés avec ce type d’environnement.

        Existe-t-il une hypothèse alternative à l’existence de la Balkanatolie pour expliquer l’arrivée des animaux asiatiques en Europe ?

        Une hypothèse alternative impliquerait des migrations via le pôle Nord, mais cette hypothèse n’est étayée par aucune donnée paléontologique. En revanche, il s’est sans doute produit un phénomène très marginal de « rafting » pour expliquer l’origine de la faune endémique de Balkanatolie. En effet, on a retrouvé des petits primates d’origine asiatique en Balkanatolie, qui sont probablement arrivés par radeaux naturels, phénomène observé actuellement sous les tropiques lorsque des berges de rivières d’estuaires (et les animaux qui y vivent !) sont détachées et voguent en mer au gré des courants sur des centaines de kilomètres. Les rongeurs et les primates sont fréquemment impliqués dans des phénomènes de dispersion via ce phénomène de rafting. C’est par exemple ainsi que Madagascar a été colonisé, semble-t-il.

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        France24 - World

        Ukrainian refugee crisis: Women and children at risk from human traffickers

        Issued on: 01/04/2022 - 17:12

        Annette Young Follow

        As the war in Ukraine continues, Europe is facing its fastest-growing refugee crisis since World War II. With the majority being women and children, there are growing concerns that they're a target for sex traffickers. Annette Young talks to Céline Schmitt from the UNHCR. Also how women villagers in Niger are being educated about the role they can play in the fight against jihadists.

        war in ukraine

        Solidarity and French bureaucracy: the Ukrainian refugees of Paris

        On the Ground

        Toys, nappies, blankets: Volunteers drive across Europe to help Ukraine refugees

        On the ground

        More than 50,000 Ukrainian refugees arriving daily in Polish border towns

        Valeurs Actuelles

        Une histoire de la famille Peugeot

        Sur la couverture, une photo en noir et blanc de l’équipe première du Football club de Sochaux-Montbéliard (FCSM), pour la saison 1980-1981, l’année de la demi-finale en Coupe de l’UEFA. Au centre le gardien, Albert Rust, cheveux bouclés, ballon en main. À sa droite, la moustache de l’attaquant vedette, Patrick Revelli. Au-dessus du short Adidas en synthétique, un maillot rustique frappé du lion – celui de Belfort et, bien sûr, celui de Peugeot, dont le nom apparaît en grand, à l’arrière-plan, sur le toit de la tribune du stade Auguste-Bonal, ancien stade de la Forge.

        C’est d’une forge que tout est parti ; une forge qui fut un moulin. Un cours d’eau, du minerai de fer, l’aventure pouvait commencer. Nous sommes à Hérimoncourt, dans le Doubs, au début du XIXe siècle. La famille Peugeot, qui ne porte pas encore un nom de voiture, va très vite bâtir un empire. Bientôt, toute la région lui appartiendra : « les logements, les lignes de transport, les magasins d’alimentation, les lavoirs, les sociétés de distribution d’eau et d’électricité », écrit Jean-Baptiste Forray. Du berceau au tombeau ! « Ici, tout le monde est, a été ou sera Peugeot. »

        Après les crinolines, les poivrières, les pelles, les premiers vélos, place aux voitures. À Sochaux-Montbéliard, cinq générations d’ouvriers vont fabriquer quelque 23 millions de 403, 504 et autres 605. « Ces travailleurs , écrit Forray, ont été les fers de lance des Trente Glorieuses. Les artisans du boom de l’automobile. Il y avait, chez eux, une fierté du devoir accompli. » Les “Peuge” étaient viscéralement attachés à leur boîte, pour laquelle ils travaillaient de père en fils. Dans les années 1970, Peugeot-Sochaux était, avec 42 000 salariés, le premier site industriel d’Europe. Comme souvent, la firme s’est aussi donné une vitrine, éminemment populaire : une équipe de football. Fondés en 1928, longtemps détenteurs du record du nombre de saisons passées dans l’élite (66), les Lionceaux du FCSM incarnent Peugeot comme Peugeot incarne Sochaux.

        Malheureusement, l’histoire est passée par les marches de l’Est comme elle est passée partout en France – l’un des grands mérites de l’ouvrage de Jean-Baptiste Forray étant de toucher à l’universel en se plongeant dans le particulier d’un exemple. L’histoire est passée, et elle a beaucoup cassé, à Sochaux-Montbéliard comme ailleurs. La famille a perdu le contrôle de son empire. Peugeot est devenue PSA puis Stellantis. Le patron, Carlos Tavares, dont l’auteur livre un portrait plus amer que cruel (assorti de ce bon mot de supporter déçu : « On est tombé sur le seul Portugais qui n’aime pas le foot »), n’est pas à proprement parler un nostalgique. Il n’est pas non plus bling-bling. Seulement, c’est un gagneur. « Pour lui, Sochaux est entre très loin et nulle part », écrit l’auteur. On traque les coûts partout. Les 42 000 salariés du site ne sont déjà plus que 6 000, mais on peut toujours faire mieux. Et puisque le moindre euro doit être dépensé utilement, adieu les Lionceaux ! En 2014, Peugeot lâche le FCSM, qui vient d’être relégué en Ligue 2, où il se trouve encore.

        C’est ainsi que meurt un club, c’est ainsi que se dissout lentement un patrimoine, que se détache un lambeau de la chair de la France, que s’oublie une histoire. Le FCSM remontera peut-être en Ligue 1. Une nouvelle industrie redynamisera peut-être ce territoirer. Stellantis deviendra peut-être le leader mondial des véhicules hybrides. Peu importe ! Comme le prophétisait Péguy : « Je ne dis pas : “Le peuple est perdu. ” Je dis : “Nous avons connu un peuple que l’on ne reverra jamais. ” »

        Au cœur du grand déclassement, la fierté perdue de Peugeot-Sochaux, de Jean-Baptiste Forray, Les Éditions du cerf, 304 pages, 20 €.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Pakistan’s PM Khan calls for fresh elections after no-confidence vote blocked

        Issued on: 03/04/2022 - 07:46

        NEWS WIRES

        Pakistan Prime Minister Imran Khan called Sunday for the president to dissolve parliament and hold a fresh election, minutes after the national assembly deputy speaker declined to hear a no-confidence motion into his rule.

        In an address on state TV, Khan said there had been unacceptable interference in Pakistan's democratic institutions, and an interim government should be formed to hold fresh elections.

        "I have sent advice to the president to dissolve the assemblies... We will go to the public and hold elections and let the nation decide," he said.

        "When the advice reaches the president, assemblies will be dissolved which will be followed by the process of setting up a caretaker government," he added.

        No premier of Pakistan has ever completed a full term, and Khan has been facing the biggest challenge to his rule since being elected in 2018, with opponents accusing him of economic mismanagement and bungling foreign policy.

        On Sunday parliament was due to debate a no-confidence motion on Khan, but the deputy speaker refused to accept it, causing uproar in the chamber.

        "I rule out this no-confidence motion in accordance with the constitution," said deputy speaker Qasim Suri, a Khan loyalist, as the session started.

        Khan's Pakistan Tehreek-e-Insaf party (PTI) effectively lost its majority in the 342-member assembly last week when a coalition partner said its seven lawmakers would vote with the opposition.

        More than a dozen PTI lawmakers had also indicated they would cross the floor.

        Khan has accused the opposition of conspiring with "foreign powers" to remove him because he won't take the West's side on global issues against Russia and China.

        Earlier this week he accused the United States of meddling in Pakistan's affairs.

        Local media had reported that Khan had received a briefing letter from Islamabad's ambassador to Washington recording a senior US official saying they felt relations would be better if Khan left office.

        In Washington last week, State Department spokesman Ned Price told reporters there was "no truth" to the allegations.

        Opposition gathers

        The opposition is headed by the Pakistan Muslim League-N (PML-N) and the Pakistan Peoples Party (PPP) -- two usually feuding dynastic groups that dominated national politics for decades until Khan forged a coalition against them.

        Khan was elected after promising to sweep away decades of entrenched corruption and cronyism, but has struggled to maintain support with inflation skyrocketing, a feeble rupee and crippling debt.

        Some analysts say Khan has also lost the crucial support of the military -- claims both sides deny -- and Pakistan's army is key to political power.

        There have been four military coups -- and at least as many unsuccessful ones -- since independence in 1947, and the country has spent more than three decades under army rule.

        Debate on the no-confidence motion was due to start Thursday, but the deputy speaker -- from Khan's party -- suspended proceedings when legislators declined to first address other items on the agenda.

        Khan, a former international cricket star who in 1992 captained Pakistan to their only World Cup win, hinted Saturday he still had a card to play.

        "I have a plan for tomorrow, you should not be worried about it. I will show them and will defeat them in the assembly."

        (AFP)

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        Pakistan cheers Taliban out of ‘fear of India’ – despite spillover threat

        AF-PAK SECURITY

        Pakistan’s ‘good Taliban-bad Taliban’ strategy backfires, posing regional risks

        Pakistan PM Imran Khan's future in doubt as no-confidence vote looms

        Valeurs Actuelles

        Impériale Peugeot 308 Hybrid

        PHILOSOPHIE

        La 308 inaugure le nouveau logo de la marque, un lion conquérant, épuré, véritable blason. Elle a gagné 11 centimètres en longueur et se caractérise par son long capot. Agressivité des lignes, carrosserie sculptée, elle est mieux campée sur la route. L’empattement gagne 55 millimètres, ce qui profite aux passagers à l’arrière. Dans les versions hybrides qui ont retenu notre attention, le confort de conduite atteint un niveau exceptionnel, sans même avoir à recourir à une suspension pilotée. La concurrence ne peut s’aligner sur ce point. Le coffre peut contenir 412 litres sur ce modèle, mais les versions à batterie plafonnent à 361 litres, celle-ci prenant place sous le plancher, au niveau du puits réservé en principe à la roue de secours.

        PRESTATIONS

        D’emblée, l’intérieur nous plonge dans une ambiance très technologique avec le fameux i-Cockpit tant prisé par la clientèle. Le petit volant à méplat très sportif fait son effet. La dalle centrale de 10 pouces fonctionne comme un smartphone désormais. On fait défiler les panneaux visuels comme on tourne les pages d’un livre. En mode navigation, on peut zoomer sur la carte avec deux doigts. L’utilisateur n’est plus piégé par le méandre des menus et dispose maintenant de raccourcis tactiles et personnalisables. Ici, pour retrouver en un éclair sa station préférée, son carnet de contacts ou sa température idéale dans l’habitacle. Sans oublier un rang de boutons classiques pour accéder aux fonctions vitales de l’auto, comme la climatisation ou les aides à la conduite. Un petit bémol toutefois en termes d’ergonomie avec l’écran de conduite, un peu caché par le volant pourtant réglable. Et puis certains seront peut-être déroutés par cet effet 3D pour l’affichage des compteurs.

        TECHNIQUE

        Au volant du haut de gamme hybride de 225 chevaux, on ne se refuse rien. Le 180 chevaux essence couplé à un bloc électrique de 81 kilowatts pousse fort. S’agissant d’une hybride rechargeable, vous pourrez aussi rouler près de 60 kilomètres sans émettre un gramme de CO2. Belle précision dans la conduite, avec une direction saine et informative. Le poids de plus de 1,6 tonne se fait à peine ressentir sur route sinueuse. Peugeot excelle plus que jamais en matière de tenue de route. Cette version de 225 chevaux a une petite sœur de 180 chevaux, à peine moins puissante et aussi agréable. De quoi faire baisser un peu la facture sans renoncer au plaisir. La version break SW fera bien des heureux également. Les versions thermiques classiques (dès 24 800 euros) demeurent l’alternative. Un Diesel figure aussi au catalogue pour les “gros rouleurs”.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        France24 - World

        Jordan's Hamzah renounces prince title a year after plot

        Issued on: 03/04/2022 - 18:24

        NEWS WIRES

        Jordan's former crown prince, Hamzah, who was implicated in a coup plot against his half-brother King Abdullah II, gave up his royal title on Sunday. 

        Hamzah, in a statement posted on Twitter, announced he was "renouncing the title of prince", a month after a royal court statement said he had apologised to the king for last year's aborted coup.

        "After what I have witnessed over the past years, I have come to the conclusion that my personal convictions and the values that my father instilled in me... are not in line with the approaches, trends or modern methods of our institutions," he wrote in the statement.

        "I had the great honour of serving my beloved country and dear people in this capacity throughout the years of my life," he wrote.

        "I will remain as long as I live faithful to our beloved Jordan."

        On March 8, the royal court said Hamzah had taken "responsibility for his actions and offences towards Jordan and His Majesty over the past years, including the incidents that followed in the sedition case".

        Jordanian authorities announced last April that they had foiled a bid to destabilise the Western-allied kingdom, marking a rare crisis in a kingdom seen as a pillar of stability in the region.

        Hamzah, whom the king sidelined as heir to the throne in 2004, accused Jordan's rulers of corruption and ineptitude in a video message posted by the BBC on April 3.

        A Jordanian court in July sentenced former royal court chief Bassem Awadallah and an ex-envoy to Saudi Arabia, Sharif Hassan bin Zaid, to 15 years in prison after they were found guilty of involvement in the plot.

        Hamzah was not charged in the trial, but the charge sheet said he was "determined to fulfil his personal ambition to rule, in violation of the Hashemite constitution and customs".

        The king appointed Hamzah as crown prince in 1999, at the request of his late father, King Hussein, but removed him from the post in 2004, later naming his son, Prince Hussein, as next in line to the Hashemite throne.

        (AFP)

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        Jordan’s King Abdullah says ‘painful’ palace crisis is over

        Jordan's Abdullah appears with half-brother for first time since palace crisis

        Jordan court hands 15-year terms to two former officials over alleged royal plot

        New York Times - World

        At Angkor Wat, ‘You Have One of the World’s Wonders to Yourself’

        Angkor Wat Dispatch

        Cambodia has been open to foreign tourists for months, but in this time of Covid, few have made the trip, making it possible to imagine that you alone have rediscovered the glorious temple complex.

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        By Richard C. Paddock

        Photographs and Video by Thomas Cristofoletti

        ANGKOR WAT, Cambodia — Standing shoulder to shoulder, jostling for the perfect angle, hordes of tourists used to gather before dawn each morning to watch the sun rise over the magnificent ancient temple of Angkor Wat.

        Motivating this multinational scrum was the chance to capture an iconic photograph of the monument’s spires mirrored on the surface of a nearby pond.

        “It was like a sea of people in front of the reflecting pool,” said Rares Ispas, a dentist from New Zealand, recalling his visit to the celebrated Cambodian monument four years ago.

        But that was before Covid-19 brought global tourism to a screeching halt.

        This time, on a visit in late January, Dr. Rares and his wife were treated to a sublime experience that may never come again: They were almost alone at Angkor Wat, a bucket-list destination for untold millions whose enormous crowds could make the experience feel more like a theme park than a sanctum.

        “This was the perfect opportunity,” said Dr. Rares, who now lives in Singapore. “You can’t help but feel a bit special when you have one of the world’s wonders to yourself.”

        Cambodia, a nation of 17 million people wedged between Thailand and Vietnam, reopened to fully vaccinated tourists in mid-November with entry requirements among the least restrictive in Asia.

        The country, headed by Asia’s longest-serving authoritarian leader, Prime Minister Hun Sen, was recently ranked second only to Taiwan in the Nikkei Covid-19 Recovery Index for its successful handling of the pandemic. With 84 percent of the population fully vaccinated, daily cases fell to nearly zero in December but have been rising with the Omicron variant, and are now averaging about 350.

        Even so, the sprawling Angkor Wat complex, considered the world’s largest religious structure, has sat largely empty during this peak tourist season, which runs from November to March.

        Local residents say the last time there were so few tourists here was in the early 1990s, when the country was recovering from decades of civil war and the Khmer Rouge genocide known as the “killing fields,” which wiped out a generation of leaders, teachers and intellectuals.

        In the years before the pandemic, the Angkor complex — a stunning collection of Hindu and Buddhist temple complexes in various stages of ruin and restoration — was one of the most popular destinations in Southeast Asia and a major source of foreign revenue for the country. More than 6.6 million international tourists visited Cambodia in 2019, more than a third of them from China. But last year, fewer than 200,000 foreign visitors came.

        A few miles from the Angkor Archaeological Park, the city of Siem Reap was once overflowing with tourists who packed its hotels, restaurants, bars and souvenir shops. But during what should be the high season, it felt like a ghost town.

        Most businesses were closed, and many workers had left for the countryside. Until recently, a “Happy New Year 2020” sign still hung prominently over one of Siem Reap’s main streets, as if the town had been frozen in time. The once-thriving night market had become a dark, desolate street.

        Among those in Siem Reap forced by the pandemic to shut their doors were Chin Meankung and his wife, Botum Nay, owners of the Khmer Grill, a restaurant so popular that foreign tourists lined up on the sidewalk waiting for a table.

        Before they reopened in December in anticipation of the tourists’ return, Mr. Chin and Ms. Botum often took their children to visit the deserted archaeological park. “We love for the temples to be peaceful,” Mr. Chin said. “But it is also a very sad thing to see because, economically, Siem Reap is a town that relies solely on tourism.”

        Since Cambodia’s reopening, the number of overseas tourists has been gradually increasing. On one morning in early March, several dozen tourists attended the Angkor Wat sunrise, up from just a handful.

        But at lesser-known temples like Preah Palilay, where moss-covered faces carved into stone peer out from the ruins, it is still possible to spend hours in contemplation without seeing another visitor. In the stillness and solitude, it is easy to imagine that you alone had just rediscovered these monuments from a different age, so long swallowed up and kept secret by the jungle.

        At the popular Bayon temple, famous for its giant stone heads, one of the few visitors was a monkey that felt free to wander around, climbing to the top of one of the massive stone towers, surveying the scenery from its high perch.

        Cambodia’s reeling tourism industry got a significant lift in mid-December when Singapore Airlines resumed service between Singapore and Siem Reap, the first international flights to arrive since March 2020. Earlier this month, Thai Smile began flying again between Bangkok and Siem Reap.

        Over the past 15 months, Siem Reap received a major face-lift, with nearly 70 miles of newly paved roads, renovated sidewalks and re-landscaped parks along the small Siem Reap River, which flows through town. Newly built bike paths connect Siem Reap and the temples.

        “I’ve settled on cycling as the best way to discover the nooks & crannies of the spectacular Angkor Archaeological Park,” the United States ambassador to Cambodia, W. Patrick Murphy, posted on Twitter in January. “The new bike paths help!”

        Angkor was once the seat of the Khmer Empire, which ruled much of Southeast Asia between the ninth and the 15th centuries. At its height, Angkor is believed to have had a population of nearly one million, making it one of the world’s largest cities at the time.

        In the mid-19th century, French explorers were stunned to come across the temples, many of them completely overgrown by vegetation. International efforts to stabilize and restore the temples began soon after, only to be disrupted by the bloody conflicts that engulfed the country in the 1970s and 1980s before resuming in the early 1990s.

        Tourism to Angkor got a major, global boost in 2001, when the ancient city was highlighted in the film “Lara Croft: Tomb Raider.” The movie was partly shot at Angkor Wat and at Ta Prohm, a temple beloved for the huge 200-year-old trees that grow from the ruins.

        In the years leading up to the pandemic, hundreds of tourists at a time would line up at Ta Prohm to take photos of themselves standing by tree roots that wrap around the temple walls like giant snakes. Now, the temple sees fewer visitors than that in a day, said Long Sineout, a caretaker who has been working there for more than a decade.

        “You see the photo spot by that tree?” he asked, pointing to a deserted wooden platform in front of huge roots that help hold a temple wall in place. “It was so crowded that people had to wait their turn.”

        Tourism revenue aside, some younger Cambodians say they miss the large crowds at the temples, where mingling with fellow Cambodians and people from all over the world is part of the attraction for locals.

        “There are two ways of thinking,” said Deourn Samnang, 25, a tech worker from a neighboring province. “We like to go to a place with a lot of people and see the other people. Western people like to go to a place and see the nature.”

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        BBC

        Patrick Demarchelier: Fashion photographer dies aged 78

        Patrick Demarchelier, who photographed famous figures including Princess Diana, Beyonce, Madonna and Jennifer Lopez, has died at the age of 78.

        Described by the princess as a "dream", he also worked on advertising campaigns for Dior, Chanel, Yves Saint Laurent, Tommy Hilfiger and Carolina Herrera.

        The French photographer's picture of Diana featured on the cover of Vogue's 1991 December issue.

        Demarchelier's representatives announced his death on Instagram.

        A post shared by info@demarchelierfineart.com (@patrickdemarchelier)

        The photographer - who was namechecked in 2006 film The Devil Wears Prada by Meryl Streep's infamous magazine editor character - also worked for high-profile titles including Harper's Bazaar, Elle and Rolling Stone.

        Model Bella Hadid posted on Instagram: "I am grateful to have been lucky enough to be in front of your lens. Most gentle, most legendary, soft but full of life. You will be missed Patrick. Rest In Peace."

        Others paying tribute included US designer Vera Wang, who said she was "saddened to the core".

        "I will always treasure his talent, his kindness and our long history," she wrote on Instagram.

        Sharing pictures of herself taken by Demarchelier, Cindy Crawford said: "Rest In Peace, @patrickdemarchelier. Thanks for so many great memories and beautiful, timeless images."

        Actress Kate Hudson said she had "so many memories" of working with the photographer.

        "I had the pleasure of being photographed by Patrick often and always enjoyed him and his team so much," she wrote.

        Model Christie Brinkley wrote: "I loved working with Patrick. I loved just hanging with Patrick on the many trips we did. I just loved him.

        "He was a creative genius but in a casual seemingly effortless way, and he was fun and funny in his broken Franglais."

        Celebrity hair stylist Sam McKnight, who also worked with Diana, said he had "so much" to thank Demarchelier for.

        "Oh I am so sad to hear this," he wrote. "I had the BEST TIMES with Patrick, endless incredible iconic photos, wonderful memories, a lifetime of laughter, I have so much to thank him for, there will never be another."

        He is survived by his wife Mia, his three sons Gustaf, Arthur, Victor and three grandchildren, his representatives said.

        In 2018, he was accused of sexual harassment, which he denied.

        In an investigation that year by the Boston Globe, six models and a former assistant accused Demarchelier of unwanted sexual advances.

        In response, he said he had "never, never, never" touched a model inappropriately, saying the accusations were "pure lying" by models who "get frustrated if they don't work".

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        Sábado 9 de abril

        POLLO DULCE Y PICANTE CON SALSA TAILANDESA

        Lacamos unos contramuslos jugosos con miel, salsa de chile y soja, les dejamos la piel bien crujiente y refrescamos el conjunto con una salsa de verduras de inspiración tailandesa. Resístete si puedes.

        FRUTA DE TEMPORADA: POMELO

        Pobre pomelo, relegado desde los años ochenta a la categoría de desayuno de dieta por su punto amargo y su ligereza. ¿Lo has probado asado?

        Domingo 10 de abril

        ARROZ CON RAPE Y ESPINACAS

        No, no es paella. Pero sí es un arroz seco fácil de preparar, y con un sabor a mar que te convertirá por un momento en pez abisal.

        BIZCOCHO DE LIMÓN

        Un bizcocho húmedo y jugoso gracias al zumo de limón, que no resulta empalagoso para los paladares menos tolerantes con el dulce. Si lo haces en molde redondo, lo podrás transformar en tarta.

        La bebida del finde

        COQUITO PUERTORRIQUEÑO

        El coquito es un cóctel típico de Puerto Rico hecho a base de crema de coco y ron que puede dar un toque diferente a tu sobremesa.

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        France24 - World

        Macron warns of dangers of extremism at election rally as French polls tighten

        Issued on: 02/04/2022 - 20:37

        FRANCE 24 Follow Claire PACCALIN

        French President Emmanuel Macron called on tens of thousands of cheering but increasingly nervous supporters to help him win the "battle between progress and turning back" at his first campaign rally just a week before the first round of the 2022 presidential election.  

        According to polls, far-right rival Marine Le Pen is gathering momentum and threatening what once seemed an almost unassailable position of strength for Macron, a pro-business centrist elected in 2017. 

        "The mobilisation is now, the battle is now!" Macron said near the end of a two-and-a-half hour speech at a stadium west of Paris. "It's a battle between progress and turning back, a battle between patriotism and Europe, and nationalism." 

        The 44-year-old drew an estimated 30,000 people for a gathering styled on sports events that saw Macron enter the room to pumping music and fireworks before taking a stage set up like a boxing ring in the middle of the floor. 

        Macron started his speech with a long list of accomplishments and promises to create jobs in hospitals and nursing homes, in a clear attempt to convince centre-left voters that pollsters say could abstain.

        "Our lives, their lives, are worth more than profits," he told the crowd, stealing a well-known anti-capitalist slogan.

        In a bid to galvanise his supporters as well as undecided voters, Macron warned of the risk of a Brexit-style upset as polls showed the race between the incumbent and Le Pen tightening for the crucial April 24 runoff.

        "Look at what happened with Brexit, and so many other elections: what looked improbable actually happened," Macron told the crowd of flag-waving supporters. "Nothing is impossible," he warned.

        "The danger of extremism has reached new heights because, in recent months and years, hatred, alternative truths have been normalised," he said. "We have got used to seeing on TV shows antisemitic and racist authors."

        Distracted by the war in Ukraine

        The centrist French president only declared his intention to run again at the last possible moment last month and has been distracted by the war in Ukraine. 

        Sunday's rally was crucial for Macron to display his engagement with the electorate after the diplomatic pressures of the war in Ukraine limited his canvassing at home, explained Ariane Bogain from Northumbria University in an interview with FRANCE 24.

        "So far, he’s been more or less invisible and this rally is his chance to finally enter the competition and he has to do it because we’ve seen recently that his advantage in the polls has diminished. He’s still leading, but he has to be far more present. He only has a week and this rally is very, very important," said Bogain.

        Le Pen meanwhile has been working on a low-key grassroots campaign focused on concerns about rising prices that have dented household incomes.

        "Despite the crises, we never gave up. Despite the crises we honoured our promises," Macron said during the first part of a speech that defended his achievements.

        He listed them as lowering unemployment to "its lowest level in 15 years", cutting taxes to boost incomes and making investments in public services.

        To shouts of "Macron, president!" he also detailed his programme for a second term that would include benefits reform and a rise in the retirement age to 65.

        Slow campaign

        Among those present, most expressed confidence that Macron would prevail despite the final-week dynamic that appears to be favouring Le Pen.

        Two new polls published Saturday suggested Macron and Le Pen would finish top in the first round on April 10, with Macron triumphing in the run-off on April 24 by 53-47 percent.

        "Of course Marine Le Pen can win," Macron's former prime minister Édouard Philippe warned in an interview with the Le Parisien daily posted online Thursday.

        The increasingly thin margin of victory projected for Macron has led many supporters to call on him to throw himself more into campaigning, with aides promising stops around the country next week. 

        Macron's opponents have been attacking him relentlessly on the basis of record spending on consultants such as McKinsey during his five-year term, which was revealed in an investigation by the Senate last month.

        Le Pen optimism

        Le Pen, who lost to Macron in the 2017 vote runoff, has sought to moderate her image in the last half-decade in a process helped by the emergence of Eric Zemmour as a fellow candidate on the far right.

        While Zemmour risks taking votes from Le Pen in the first round, his more radical stances in immigration and Islam have helped her project a more mainstream image.

        "We feel it on the ground, there is a great dynamic, a hope that is emerging as the campaign nears its end," she said on a visit to eastern France Friday.

        The first round risks being a disaster for Les Republicains -- the traditional right-wing party that was the political home of ex-presidents such as Nicolas Sarkozy and Jacques Chirac.

        Their candidate Valérie Pécresse is projected by most polls to be vying with Zemmour for fourth place after failing to find momentum in the campaign.

        Her big chance to ignite her bid will be at a rally Sunday in southern Paris. 

        The Socialist candidate, Paris Mayor Anne Hidalgo, is struggling to reach beyond low single figures while the Greens hopeful Yannick Jadot has failed to put the environment at the centre stage of the campaign.

        The left's main hope is the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon who most polls project coming in third place but believes he has a chance of making the runoff.

        (FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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        Valeurs Actuelles

        [Edito] Mickaël Fonton – Pourquoi les gilets jaunes n’auraient jamais dû quitter les ronds-points

        En délaissant leur mode de protestation original pour des manifestations plus conventionnelles, les gilets jaunes ont perdu leur identité et permis le maintien en vie d’une extrême gauche dont l’emprise sur le pays est pourtant à l’origine de leur malheur.

        Tout ça pour ça ! S’ils avaient su, les pauvres, à quel point leur mouvement se retournerait contre eux, il y a fort à parier qu’ils ne l’auraient jamais sorti, leur gilet jaune. Ils l’auraient laissé dans leur voiture, à prendre la poussière, objet moche et très largement inutile qu’on s’est quand même forcé à acheter pour éviter de se prendre une amende – déjà une amende – en cas de contrôle policier.

        Mais il était fort, le ras-le-bol, l’impression que trop, c’est trop, que ça va deux minutes, le foutage de gueule. « Qu’est-ce que vous faites du pognon ? » avait lancé Jacline Mouraud. C’est vrai : qu’est-ce qu’on fait du pognon, en France ? Ce pognon que l’Etat nous prend, parce que c’est son droit, sous formes d’impôts et de taxes aussi diverses que variées. Ce pognon qu’on lui donnait sans râler depuis des décennies parce qu’on était obéissants, honnêtes et qu’on croyait qu’il s’en servait encore plutôt pas mal, l’Etat, de notre argent. Pour nous défendre, nous protéger, instruire nos enfants et soigner nos vieux. Or ce qu’on voit, en fait, depuis le début, depuis qu’on paye des impôts, soit trente ou quarante ans, ce qu’on voit c’est que tout ça, ce sont des conneries. On paye toujours plus d’impôts, on est toujours plus ponctionnés, rackettés, de tous les côtés, on peine à boucler les fins de mois et, en plus, on se fait engueuler et tout ça pour rien ou presque. Pour plus d’insécurité, plus de déracinement, plus de solitude, plus de chômage. Il monte forcément aux lèvres l’envie de gueuler, l’envie de demander des comptes. « Rend le pognon, Macron ! »

        On paye toujours plus d’impôts, on est toujours plus ponctionnés, rackettés, de tous les côtés, on peine à boucler les fins de mois et, en plus, on se fait engueuler et tout ça pour rien ou presque

        Le cri originel des gilets jaunes, c’est ça. Ce n’est pas « donne-nous du pognon », ce n’est pas la demande éternelle de toujours plus de moyens, c’est très différent. C’est le refus de se voir encore et toujours ponctionnés pour toujours plus de bêtises. On connait la chanson. Comme Brel, elle dit aux gilets jaunes :

        « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour la solidarité avec les pauvres. Et le gilet jaune de répondre : d’accord, d’accord. « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour aider les sans-papiers. D’accord, d’accord. « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour lutter contre l’homophobie. D’accord, d’accord. « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour sauver la planète. Et là nos grands Jacques se reprennent soudain et disent : stop. Assez ! Non possumus. Plus prosaïquement : « Non mais ce n’est pas bientôt fini ces conneries ? Quoi le climat ? Merde le climat ! C’est ma famille que je vois. Mon usine qui ferme. Mon village déserté. Mon église en ruines. Ne me fait pas chier avec ton écologie, connard ! Arrête, avec tes leçons de morale, avec tes leçons tout court, toi dont les diplômes ne valent pas mon Bac ou le certificat d’études de mon père. Ne nous fais pas chier, t’entend ? »

        Cette certitude soudaine que tout ce qu’on nous a vendu (modèle social, Etat providence, valeurs de la République, transition écologique et solidaire) s’avère être une fantastique machine à fabriquer de la misère sous toutes ses formes

        Ce coup de gueule, ce sursaut vital d’un pays profond qui sent qu’il est déjà tard, qu’il est pire que tard, qu’il va bientôt être vraiment trop tard, cette certitude soudaine que tout ce qu’on nous a vendu (modèle social, Etat providence, valeurs de la République, transition écologique et solidaire) s’avère être une fantastique machine à fabriquer de la misère sous toutes ses formes, ce réflexe de survie, personne ne l’avait anticipé. Personne et surtout pas les habituels contestataires, les professionnels de la grève, du blocage, les syndicalistes, les droits de l’hommistes, les minorités discriminées qui nous pourrissent la vie à annuler des trains, arpenter nos boulevards et réclamer des droits depuis quarante ans. Le gilet jaune originel, c’est précisément le rejet de tout ça. Le gilet jaune, c’est ce qui reste d’un pays comme la France après quarante années de politique aux service des premiers, c’est-à-dire après quarante années d’une politique démagogique, cynique, honteuse, aussi ruineuse qu’inefficace.

        Imaginons un instant la panique d’un Philippe Martinez, patron de la CGT (ou d’un Jean-Luc Mélenchon, son pendant politique). Imaginons sa sidération devant un mouvement qu’il ne comprend pas et qui, quand il commence à le percevoir, lui apparaît radicalement différent de ce à quoi il est habitué. Déjà ringardisés par les immenses cortèges des Manifs pour tous, les mouvements syndicaux à l’ancienne voient apparaître cette fois des gens qui semblent leur ressembler et qui disent tout autre chose qu’eux. Des gens qui semblent leur ressembler et qui leur disent tout simplement : vous nous avez bien mis dans la merde, vous et les vôtres, à clochardiser lentement ce beau pays, à ruiner toute une nation en vous accrochant à vos fauteuils, à vos statuts, à vos régimes, à vos avantages acquis.

        La différence est que, la Manif pour tous, tous les Martinez de France, tous les grévistes de Navarre, tous les syndicalistes savaient y répondre. Des cathos, des aristos, des fachos, circulez, dehors ! Mais là ? Que dire à Jacline et aux autres ? Que dire aux artisans, aux retraités, aux petits patrons, aux travailleurs indépendants, aux jeunes pros, aux infirmières libérales ? Rien du tout ! Les gilets jaunes, c’était la mort des syndicats classiques donc, osons-le dire, la résurrection tant attendue de la France. A tout le moins le début de sa résurrection. L’aube du renouveau.

        Seulement voilà : dans la panique qui devait être la sienne à la contemplation d’un mouvement qui signait son arrêt de mort, sa relégation définitive dans les poubelles de l’histoire, Philippe Martinez a senti d’un coup une délicieuse brise d’hiver lui chatouiller les moustaches. « Oh les idiots, ils font comme nous », a-t-il dû s’écrier au bout du troisième ou du quatrième dimanche. Comment ça, comme nous ? Eh bien oui, ils bloquent, ils filtrent, ils manifestent, avec un peu de chance ils vont finir par casser. On connait. On est sauvés. Je l’imagine dire à ses sbires : « Venez les gars, on va faire croire qu’eux, c’est nous ». « Eux, c’est nous ». La phrase a d’ailleurs été explicitement prononcée par Mélenchon lui-même. « Les dégradations sur les Champs Elysées sont le fait de l’extrême-gauche », s’est-il vanté, après un nouveau samedi de désordre et de casse. Comprendre : c’est nous qui sommes revenus à la manœuvre. Fallait-il qu’ils aient eu peur, tous ces gauchistes, d’avoir perdu la main, d’avoir été mis au rebut, pour revendiquer ainsi des débordements qu’en général ils tentent plutôt de minimiser ou d’imputer à d’autres. Et ça a marché ! Ça a marché au-delà de toute mesure. Ils sont revenus dans le jeu. Les gilets jaunes du début avec leurs revendications originales (la fin de la taxe carbone notamment), ont cédé le pas, ils sont retournés chez eux. Très vite, d’ailleurs. Après Noël, le ton avait déjà changé. La suppression de l’ISF et les habituelles revendications gauchistes étaient revenues au premier plan : haro sur les patrons, sur les entreprises, sur le capitalisme…

        La première fois que j’ai croisé des gilets jaunes, je leur ai fait un doigt d’honneur.

        Il me faut confesser quelque chose : la première fois que j’ai croisé des gilets jaunes, je leur ai fait un doigt d’honneur. Ce n’est pas très joli, pas très poli et pourtant j’y ai mis tout mon cœur. J’étais en voiture, j’allais prendre un TGV à Montauban pour remonter à Paris, avec ma femme et mon bébé de trois mois. Un blocage improvisé nous a fait sortir de l’autoroute. Nous avons manqué notre train, perdu 120 euros, passé trois heures sur les petites routes du Tarn-et-Garonne et du Lot pour rentrer chez nous, avec l’obligation de reprendre un train le lendemain. Dès ce jour-là, j’ai su que leur révolte n’irait nulle part. Je l’ai dit, je l’ai écrit. En choisissant ce mode d’action (faire suer des gens qui ne leur avaient rien demandé), ils se condamnaient d’avance. Ils se condamnaient doublement : d’abord en se coupant de toute une frange de la population que ce viol de la liberté individuelle révulse, à juste titre, en ce qu’il renvoie précisément à des modes d’action qui ont tué la France à petit feu ; ensuite parce que le trouble à l’ordre public, s’il attire les médias, vous rend aussi dépendant de leur travail ; or il est rapidement apparu que les médias méprisaient ces gilets jaunes qu’ils ne comprenaient pas. Il y avait donc fort à parier que BFMTV et consorts allaient s’évertuer à faire rentrer le discours des gilets jaunes dans des cases connues – celles de l’extrême gauche (ou, à la rigueur, des populistes). Et les lâcher en rase campagne au premier changement de vent dans l’actualité.

        Et c’est bien ce qui s’est passé ! Peu à peu, un travail de filtre s’est mis en place. La revendication originelle s’est effacée. Non ils n’étaient pas réacs – alors qu’au départ la gauche violente, qui sait reconnaître ses ennemis, les a bel et bien décrits comme ça ; non ils ne sont pas opposés aux délires de l’écologie – alors que l’étincelle motrice de leur mouvement, c’était précisément ça ; si, si, ils sont plutôt de gauche, il y en a qui votent Mélenchon etc. « Quand une erreur tombe dans le domaine public, elle n’en sort plus jamais et après ça s’appelle l’histoire », dit la formule. Voilà le drame : il fallait tout faire pour ne pas faire comme l’extrême-gauche, pour que tout rapprochement soit impensable. Or le blocage, l’entrave au libre déplacement, est la marque de cette extrême-gauche, qui a toujours vomi la liberté. Le rapprochement s’est fait. Il a tué le mouvement et ressuscité la CGT. Un an après les gilets jaunes du 17 novembre 2018 sont oubliés. Et les responsables de leur misère paradent, plus forts que jamais.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Living With Gusto Despite a Rare, Fatal Disease, and Hunting for Answers

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        At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.

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        By Jason Horowitz

        TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.

        There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.

        Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”

        But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.

        “By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”

        He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”

        A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.

        “Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”

        Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.

        The Great Read

        More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

        In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”

        The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.

        “I lived this duality,” Mr. Basso said.

        In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.

        And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.

        “The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”

        Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.

        He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)

        In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”

        That levity was hard-earned.

        Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.

        “We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”

        But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”

        His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.

        In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”

        In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”

        In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.

        “He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.

        Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.

        “He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.

        Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.

        After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.

        “I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”

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        Hungarians flock to polls in vote overshadowed by Ukraine war as Orban seeks new term

        Issued on: 03/04/2022 - 15:21

        FRANCE 24 Follow

        The party of nationalist Hungarian Prime Minister Viktor Orban has taken the lead in partial results from the country's general election on Sunday, the national election office said.

        With 63 percent of the votes counted, Orban's Fidesz party had gained 55.16 percent of the vote versus 33.09 percent for the six-party opposition coalition in the national party list vote which determines 93 seats out of the 199-seat chamber.

        Hungary's six main opposition parties are for the first time fielding a joint list, determined to roll back the "illiberal" revolution Orban's Fidesz party has pursued during 12 consecutive years in office.

        Orban's second tenure as prime minister – he also held the position from 1998 to 2002 – has involved repeated confrontations with EU institutions, including over the neutering of the press and judiciary, and measures targeting the LGBTQ community.

        'Anything can happen'

        Orban himself voted Sunday morning at a school in a leafy Budapest suburb and told reporters he was expecting a "great victory".

        Challenger Peter Marki-Zay, head of the main opposition alliance, cast his ballot accompanied by his wife and seven children after attending mass in the city of Hodmezovasarhely, where he inflicted a shock defeat on Fidesz's candidate to become mayor in 2018.

        He said the opposition had to battle "unfair and impossible  circumstances".

        With the opposition all but absent from state media, he said: "Regardless of the result, this election is not free".

        Orban dismissed such complaints and insisted the vote was "fair".

        More than 200 international observers are monitoring the election for the first time, along with thousands of domestic volunteers from both camps.

        Budapest resident Agnes Kunyik, 56, told AFP she backed the opposition.

        "We want to remain in Europe, we want a democratic rational state," she said.

        "They have ruined our country, destroyed it," she said of Fidesz, becoming visibly emotional.

        However, while the capital is fertile territory for the opposition, the election will be decided in around 30 less-urban swing seats out of the 106 directly elected constituencies. 

        Marki-Zay has been criss-crossing these areas to reach voters directly and try to break through government "propaganda".

        By contrast, Orban has been "hidden", with no open events apart from a final rally on Friday, said Andras Pulai of the opposition-leaning Publicus polling institute.

        Instead, Orban preferred "closed events where he talked to his most loyal supporters", said Pulai.

        Retired engineer Lajos Rebay, 78, said he was voting for Fidesz because "lots of positive things have happened in the last 12 years, an exceptional number", adding: "We must continue".

        Publicus' last pre-election poll, published Saturday, put Fidesz and the opposition neck-and-neck, while most other pollsters have Fidesz ahead.

        However, given the advantage Fidesz enjoys under the electoral system, "the opposition needs to have a three-to-four-point lead to win a majority" in the 199-seat chamber, Pulai pointed out.

        He cautioned that the votes of Hungarians abroad constitute another unknown factor making the election "too close to call".

        "Anything can happen," he said.

        'Clear choice: Putin or Europe?'

        In the wake of the Russian invasion, Orban went along with EU support for Kyiv despite his longstanding closeness to Russian President Vladimir Putin.

        However, Orban has struck a neutral and even at times anti-Ukrainian tone domestically, refusing to let weapons for Ukraine cross Hungarian territory.

        He has presented himself as the protector of peace and stability as opposed to a "warmongering" opposition he alleges would immediately boycott vital Russian energy imports – a charge Marki-Zay denies.

        Marki-Zay has tried to frame the vote as "a clear choice: Putin or Europe?"

        As well as electing MPs on Sunday, Hungarians are voting in a referendum posing four questions designed to elicit support for what Fidesz calls a "child protection" law banning the portrayal of LGBTQ people to under-18s. 

        Budapest resident Regina, 25 – who refused to give her surname – told AFP she had spoiled her ballot in the "twisted" referendum which she said had portrayed LGBTQ Hungarians as an "enemy". 

        Government spokesman Zoltan Kovacs said a definitive picture of results will likely emerge between 11:00 pm and midnight.

        Polls opened at 6:00 am local time and will close at 7:00 pm.

        (FRANCE 24 with AFP and AP)

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        Hungary’s Orban kicks off re-election campaign with opposition parties united against him

        On the Ground

        Hungary’s opposition leader Marki-Zay faces Orban, tough electoral map in key vote

        Hungarian PM Orban faces stern test in parliamentary election

        BBC

        Wild shots: Scottish Nature Photography Awards winners

        The winners of the Scottish Nature Photography Awards 2021 have been announced.

        The overall winner is landscape photographer Darren Cole, whose winning image portrays a dramatic scene of a muirburn fire, a controlled fire to burn away dead vegetation, below snow-covered peaks near his home on the Isle of Harris.

        The picture - called Ice and Fire - also won the environmental category.

        There is more information on the winners and the competition on the awards' website.

        All images are copyrighted.

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        L'Humanité

        Le sarcophage de Notre-Dame de Paris

        Actu

        Archéologie Trois ans après son incendie, la cathédrale a livré des secrets, dont un mystérieux cercueil en plomb datant du XIVe siècle.

        Anna Musso

        Un sarcophage anthropomorphe (qui reproduit la forme du corps humain) en plomb « intégralement conservé » datant du XIVe siècle ainsi que des fragments précieux de l’ancien jubé (la clôture séparant le chœur de la nef) ont été mis au jour dans les entrailles de Notre-Dame, a annoncé le ministère de la Culture, le 14 mars. Ces fouilles menées par des archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont été organisées en amont de la reconstruction de la flèche, détruite lors de l’incendie du 15 avril 2019. Les caractéristiques et la localisation du sarcophage rendent « probable », selon les archéologues, l’hypothèse d’une sépulture d’un haut dignitaire de l’Église.

        Depuis le début de sa construction en 1163, Notre-Dame a abrité plusieurs sépultures de personnalités et responsables religieux, mais c’est la première fois qu’un sarcophage aussi bien conservé est retrouvé, selon les experts. « Sa découverte va permettre de mieux connaître à la fois les pratiques et les rites funéraires » du Moyen Âge, explique Dominique Garcia, président de l’Inrap. Le cercueil sera analysé dans un laboratoire et les archéologues ont déjà pu y introduire une minicaméra endoscopique. « On voit encore des éléments de tissus, des cheveux sans doute, et aussi et surtout on a vu tout un tapis de feuilles au-dessus de sa tête, ce qui est un phénomène assez bien connu » de l’histoire de l’inhumation religieuse, précise Christophe Besnier, archéologue et responsable des fouilles. A. M.

        sciencesnotre-dame-de-parisarchéologie
        Valeurs Actuelles

        La marche inexorable vers la légalisation de l’euthanasie

        À la suite d’un accident de voiture survenu en 2014, Fabiano Antoniani est devenu gravement handicapé. En 2017, ayant décidé de mettre un terme à ses jours, l’intéressé choisit d’aller en Suisse qui, contrairement à l’Italie, autorise le suicide assisté. Un homme politique italien, membre des Radicaux italien, Marco Cappato, l’y accompagne avant de se dénoncer à la police pour l’avoir aidé à se suicider. La cour d’assises pose préalablement une question à la Cour constitutionnelle. L’article 580 du code pénal réprime toute forme d’aide au suicide mais, étant d’origine “pré-républicaine”, ne serait-il pas contraire à la Constitution italienne ? La cour d’assises observe en effet que cet article présuppose une valorisation du caractère sacré et de l’indisponibilité de la vie, au service des obligations sociales de l’individu, considérées comme prééminentes dans la vision mussolinienne. Par une ordonnance no 207 en 2018, la Cour constitutionnelle répond que si l’incrimination du suicide assisté n’est pas contraire à la Constitution, la décision du patient de mourir par arrêt des traitements entraîne tout de même des effets contraignants sur le médecin. En effet, la Cour rappelle qu’elle a déjà affirmé le principe du consentement éclairé du patient à l’arrêt des traitements et à la sédation profonde et continue jusqu’à la mort, conformément à ce que reconnaît la loi italienne de 2017, équivalent de la loi française Leonetti-Claeys. Devant cette contradiction, la Cour constitutionnelle choisit donc de renvoyer à une audience ultérieure pour donner au Parlement le temps d’adopter éventuellement une nouvelle loi qui prendrait les dispositions nécessaires.

        Mais aucune loi n’ayant été adoptée pour résoudre ce dilemme entre la pénalisation du suicide assisté et le droit des malades à arrêter tout traitement, la Cour ne pouvait pas s’abstenir de statuer au fond. Dans l’arrêt no 242 de 2019, elle exclut donc la pénalisation de celui qui « facilite l’exécution d’une intention de se suicider formée de manière autonome et libre » dans le respect des conditions légales s’appliquant aux personnes qui pouvaient déjà choisir de mourir en renonçant à tout traitement. La Cour établit ainsi un continuum entre l’action du médecin requise pour anticiper une fin de vie et son action pour précipiter la mort. Pourquoi le suicide assisté continuerait-il à être pénalisé alors que l’arrêt des traitements (dont l’hydratation, l’alimentation et la respiration artificielle) suivi d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort ne l’est pas ? Ne s’agit-il pas de deux actes médicaux au profit des mêmes patients “autodéterminés” et dont les effets sont identiques ? La disposition contestée du code pénal est donc jugée contraire à la Constitution.

        Progression de l’euthanasie en Europe

        À l’été 2021, le Parlement italien accepte finalement d’envisager une proposition de loi de compromis relative au suicide assisté qui reprend les conditions de dépénalisation dictées par la Cour constitutionnelle dans son arrêt de 2019 : patients présentant une pathologie irréversible, une souffrance intolérable, bénéficiant d’un traitement de maintien en vie et capables de prendre une décision libre.

        En même temps, une pétition en vue d’un référendum, lancée par une association militante et qui recueille plus de 750 000 signatures, va beaucoup plus loin que la proposition de loi. Le texte propose la dépénalisation de l’homicide d’une personne consentante sans exiger d’autre condition que la validité du consentement de l’intéressé. Cependant, la Cour constitutionnelle italienne le rejette en février 2022.

        Désormais, c’est la proposition de loi parlementaire qui ouvrira la porte au suicide assisté. La crainte des excès libertaires du référendum est passée. Les conditions posées sont pourtant très subjectives. Le glissement d’un arrêt des soins avec sédation vers l’euthanasie dite “active” est en marche parce que le continuum est inéluctable.

        Le droit à la vie effacé au profit de la liberté individuelle

        On ne peut s’en étonner parce que ce glissement a déjà opéré ailleurs en Europe. En ce sens, un tour d’horizon sur les droits étrangers n’est pas inintéressant pour mieux comprendre et mieux envisager les débats sur la fin de vie dans les pays comme l’Italie ou la France.

        Quelques exemples suffisent pour prouver que, malgré un attachement aux mêmes droits fondamentaux, le principe du respect de la vie et de la dignité humaine peut disparaître très rapidement. Ce qui prévaut en effet en Belgique, en Autriche, en Suisse, c’est la volonté du patient, la volonté de l’aidant au suicide, la liberté individuelle et l’autodétermination.

        En Suisse, depuis 1942, et en Autriche depuis 2021, le suicide assisté est autorisé. En Suisse, d’abord, c’est l’interprétation de l’article 115 du code pénal qui permet de ne pas sanctionner le suicide assisté, lorsqu’il a été mû par des motifs “honorables”. Au contraire, si l’assistance au suicide est motivée par des considérations utilitaristes, elle est sanctionnée pénalement. Ainsi, c’est la nature de l’intention de l’aidant au suicide qui rend le meurtre moins condamnable. Si donc tout réside dans l’intention, on ne voit pas comment l’euthanasie pourra être sanctionnée, surtout quand elle a pour but de soulager les souffrances et de répondre à la demande d’un patient. Par souci de cohérence, l’euthanasie pour motifs “honorables” ou par compassion ne devrait plus être sanctionnée. Et on y arrive puisque les députés suisses ont récemment refusé d’exempter les établissements du devoir de proposer le suicide assisté. En Autriche, ensuite, c’est la récente loi du 16 décembre 2021 qui a légalisé le suicide assisté pour les personnes atteintes d’une maladie grave ou incurable. Ainsi, sous condition du consentement libre et éclairé du patient, et de la validation de deux médecins, “l’aide médicale à mourir” est proposée à tout patient gravement malade.

        L’euthanasie progresse en Europe

        Sans légaliser l’euthanasie dite “active”, la Suisse et l’Autriche ont gravement entaillé le principe absolu de ne pas tuer, et le processus ne demande qu’à suivre celui qui a été enclenché en Belgique il y a déjà quelques années.

        En effet, la Belgique a été pionnière dans la légalisation du droit à l’euthanasie et au suicide assisté. Elle est un “modèle” et un avertissement pour les pays qui s’embarquent dans la remise en cause du droit à la vie et de la dignité des patients malades et en fin de vie.

        Dans la mesure où le patient est conscient et capable d’exprimer sa volonté, quel que soit son âge, le médecin belge est autorisé à lui administrer un produit létal. Lorsque la personne est inconsciente, c’est aussi sa volonté qui prévaut, à travers ses “déclarations anticipées”, qui sont valables à perpétuité, sans obligation de renouvellement. Par ailleurs, aucun contrôle n’est effectué avant ; un comité contrôle a posteriori seulement si les conditions prévues pour l’euthanasie ont été respectées. Enfin, si la clause de conscience existe toujours pour les médecins qui refuseraient de mettre fin intentionnellement à la vie d’un patient, ils ont l’obligation de rediriger le patient vers un autre médecin. C’est donc la volonté du patient et son droit à l’autodétermination qui deviennent la norme, sans plus aucune considération du principe fondamental, absolu et universel, du respect de la vie et de la dignité humaine.

        Les droits étrangers permettent ainsi de constater qu’en France aussi le droit à la vie des personnes vulnérables et l’interdit absolu de tuer sont en danger : le suicide assisté et l’euthanasie s’insèrent dans les sociétés contemporaines sous couvert de liberté individuelle, de compassion et de consentement. C’est d’ailleurs sur ce fondement que l’association Dignitas avait formé une question prioritaire de constitutionnalité, rejetée par le Conseil d’État le 21 décembre dernier. Mais ce rejet ne met pas la France à l’abri de nouvelles législations, bien au contraire.

        Loi Claeys-Leonetti, première étape vers la légalisation de l’euthanasie

        En France, les lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016, relatives aux droits des malades et des personnes en fin de vie, ont créé une véritable rupture avec la loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs.

        Présentée comme “un progrès” pour les malades et les professions de santé, la loi Leonetti constitue le terreau qui permettra, demain, de légaliser le droit de se donner la mort, par injection/administration d’une substance létale avec l’assentiment du corps médical. Les pièges de cette loi sont multiples.

        D’abord, l’exposé des motifs invitait à assimiler l’alimentation à un traitement alors qu’elle est un soin de base dû à toute personne. Ensuite, cette loi a explicitement autorisé l’arrêt des traitements qui n’ont pour seul effet que le maintien artificiel de la vie du patient. Largement sujette à interprétation, cette disposition a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie. Les personnes trisomiques, qui présentent un risque augmenté de développer la maladie d’Alzheimer précocement, peuvent être victimes de ce type de décision contre leur volonté.

        La sédation profonde, un glissement dangereux

        Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti, votée dix ans après la loi Leonetti, l’a associé systématiquement à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette pratique vise incontestablement à accélérer voire à provoquer la survenance de la mort du patient.

        Ainsi, la loi française permet aux médecins de prendre des décisions très clairement ordonnées vers la mort. Dès lors, la légalisation de l’euthanasie dite “active”, par injection/administration d’une substance létale, en constitue la suite logique. L’infraction au serment d’Hippocrate – « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » – est consommée. Il ne reste plus qu’à débattre de la méthode : une injection par le médecin ? un comprimé à prendre soi-même ?

        Incohérence du droit

        Depuis plusieurs années, le débat se cristallise autour d’une opposition entre les défenseurs de la vie et de la dignité humaine et les promoteurs de l’euthanasie. Aujourd’hui, la voie de la dépénalisation du suicide assisté est considérée par certains comme un moindre mal. À tort, car la mort reste l’objectif à atteindre. De surcroît, le médecin reste impliqué dans le processus car il devra établir la recevabilité de la demande de suicide faite par son patient. Comment concilier cette perspective avec le délit de non-assistance à personne en danger, prévu et réprimé par l’article 223-6 du code pénal ? La loi française n’est pas à une contradiction près.

        Rappelons-nous que « le médecin est fait pour se battre contre la mort. Il ne peut subitement changer de camp et se mettre du côté de la mort » (Dr Jérôme Lejeune).

        Il est urgent de remettre en cause la constitutionnalité des lois Leonetti, qui sont contraires à la dignité humaine. Car aucune considération, tenant par exemple à la dégradation de l’état physique d’une personne, ne peut conditionner la reconnaissance de cette dignité.

        * Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme-Lejeune. La rédaction de ce texte a bénéficié de l’expertise de Mariette Guerrien et Guillemette Despaigne, juristes à la Fondation.

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        France24 - World

        Hungary’s opposition leader Marki-Zay faces Orban, tough electoral map in key vote

        Issued on: 02/04/2022 - 15:18

        FRANCE 24 Follow

        Hungarians vote in a parliamentary election on Sunday with polls giving the edge to incumbent Prime Minister Viktor Orban. But for the first time in its 12 years in power, the ruling Fidesz party will face a united opposition coalition led by Peter Marki-Zay.

        The 49-year-old opposition leader rose to prominence by defeating Fidesz to become mayor of Hodmezovasarhely, and has had the tough task of leading a coalition of parties ranging from the right-wing Jobbik to liberals, greens and social democrats.

        After alleging that Orban has "lost battles" with debt, inflation and Covid-19 at a campaign rally near Budapest, Marki-Zay criticised the incumbent in light of Russia's invasion of Ukraine.

        "[Orban] is still serving Putin's interests," he said. "In Hungary, most people don't think we should stop Brussels. They think that in order to have peace, we have to stop Putin," he said.

        Opposition supporters say they are convinced Marki-Zay can win on Sunday. But the coalition will face an electoral map redrawn over the past 12 years to favour Fidesz.

        Click on the player to watch the full report.

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        Hungarian PM Orban faces stern test in parliamentary election

        In the papers

        Ahead of election, Hungary's Viktor Orban faces uncomfortable Putin reckoning

        Talking Europe

        'If the opposition does not unite, we have no chance': Hungary opposition candidate Márki-Zay

        Valeurs Actuelles

        Le modèle scolaire de Singapour dont l’Education nationale devrait s’inspirer

        Aujourd’hui, tous les Français ou presque ont conscience du niveau dégradé de leur système éducatif public. Il a fallu des années pour qu’ils ouvrent les yeux, mais le classement international Pisa a fini par s’imposer dans les esprits comme un baromètre de la mauvaise performance, nous indiquant que le niveau avait chuté entre 2000 et 2018 ; notamment si l’on observe le niveau scolaire des élèves français de 15 ans, qui a très fortement baissé en mathématiques. Précisons tout de suite que si une grande majorité des élèves est concernée par cette dégradation, les élites, elles, s’en sortent pour l’instant (à peu près) indemnes… Singapour est placé systématiquement parmi les mieux classés aux évaluations Pisa depuis les années 2000. Il est donc intéressant de s’interroger sur les méthodes qui y sont appliquées afin d’en tirer des leçons.

        Si la méthode singapourienne d’enseignement des mathématiques dès le plus jeune âge est reconnue mondialement pour son efficacité, l’école, elle, n’a pas oublié de jalonner les parcours de passages de niveau et d’évaluations. Ainsi, les enfants passent un examen à la fin du CM2 pour entrer en sixième. Le pays s’arrête pendant plusieurs jours pour que se déroule cette forme de certificat d’études primaires. D’ailleurs, les écoles n’hésitent pas à faire redoubler les élèves qui n’ont pas le niveau, ce qui apparemment ne se fait plus en France. Enfin, ceux qui font preuve de mérite sont récompensés, y compris les plus modestes, qui peuvent voir leur scolarité financée par l’État. À Singapour, le travail paie et il n’y a pas de culture de l’excuse : cela tire forcément le niveau vers le haut. Alors qu’en France, depuis les années quatre-vingt, le choix a été fait d’amener le plus grand nombre d’une classe d’âge au baccalauréat, oubliant au passage les vertus de la méritocratie.

        l’égalitarisme et le pédagogisme ont depuis quarante ans détruit l’école républicaine

        Au lieu de choisir une démarche qui pousse tous les élèves à l’excellence, les ambitions ont été revues à la baisse et le niveau uniformisé par le bas, avec un résultat terrible : le fossé qui devait se réduire entre les élèves s’est énormément agrandi. Le pire étant qu’il semble que l’Éducation nationale n’ait pas pris conscience de ce problème : il suffi t pour s’en persuader de voir les nouveaux chantiers qui ont été mis en œuvre pour “lisser” le niveau d’établissements tels que Louis-le-Grand et Henri-IV, symboles de l’excellence de l’école publique. Sous couvert de favoriser l’égalité des chances, l’égalitarisme et le pédagogisme ont depuis quarante ans détruit l’école républicaine, revalorisant et démultipliant le capital social de ces Héritiers décrits en 1964 par Bourdieu. Comme le redoublement ou les bourses, quelques “détails” se révèlent significatifs. Ainsi, vu de Singapour, il est surprenant de voir que l’uniforme à l’école peut encore faire recette pour un débat présidentiel. Dans toutes les écoles singapouriennes, privées ou publiques, mais aussi dans les écoles internationales (dont l’école française de Singapour, l’IFS), l’uniforme est de rigueur jusqu’en CM2 ; voire, dans la plupart des établissements, jusqu’en terminale. Un ami en France me racontait que sa fille qui fréquentait les bancs d’une maternelle lui avait fait la remarque que des enfants de sa classe regardaient déjà l’étiquette de ses vêtements et se regroupaient en fonction des marques. Les Français, qui sont très attachés à l’égalitarisme, devraient être sensibles au fait que l’uniforme permet d’éviter ce genre de “ségrégation”. Mais l’uniforme n’est que l’arbre qui cache la forêt. Derrière lui se trouve un sujet beaucoup plus essentiel : la discipline. Quel que soit le pays, tout le monde s’accorde pour reconnaître qu’il est difficile de travailler dans le bruit et le désordre. Il y a peu encore, les petits Singapouriens pouvaient être réprimandés. Ce n’est plus le cas, mais une discipline bienveillante est de mise : les agitateurs et les harceleurs sont gérés comme il se doit. Sans convoquer des méthodes d’un autre siècle, le défi est de repositionner le curseur pour éviter d’en arriver à une situation où les enseignants craignent les parents – quand ils ne craignent pas les enfants ou s’inquiètent à l’idée de les traumatiser.

        Des méthodes très classiques qui ont prouvé leur efficacité

        Enfin, dernier détail qui en dit long : tous les matins, dans les écoles singapouriennes, les enfants chantent l’hymne national avant d’entrer dans leur classe. Imaginons le tollé que cela susciterait si un candidat à la présidentielle venait à proposer ce genre de mesure. Et pourtant, quoi de plus naturel qu’un peuple d’enfants qui apprend et s’approprie son identité nationale ? Le modèle singapourien n’est pas très éloigné de celui qu’ont pu connaître en France nos parents ou grands-parents.

        L’école devrait être un sanctuaire, hermétique aux idéologies. Il faut s’inquiéter que le “wokisme”, la culture de l’annulation ou le communautarisme fassent de l’entrisme au sein des écoles françaises, transformant les enfants en petits soldats de ces idéologies alors qu’ils n’ont pas encore acquis les connaissances et les méthodes leur permettant de décrypter le monde. Ce bourrage de crâne est indigne d’une démocratie qui se prétend libérale. Si la France veut sauver son éducation et lui redonner de sa grandeur, Singapour peut être, sur plusieurs points, une source d’inspiration : des bonnes méthodes pédagogiques (inspirées de Montessori ou autres) à l’uniforme en passant par la méritocratie et la discipline, tous les éléments sont en place pour instruire le mieux possible les enfants.

        Hélas, parmi les candidats, rares sont ceux qui ont perçu les enjeux de l’éducation dans leur globalité. Comme d’habitude, les propositions répondent à la litanie du “manque de moyens” alors que les réformes à faire sont de nature structurelle. À gauche comme à droite, la première réponse de la plupart des candidats est d’acheter le vote des profs par des augmentations de salaire, toujours insuffisantes vu le niveau des rémunérations des enseignants en France (neuvième du classement dans la zone euro). Personne ne semble s’intéresser aux conditions de travail et aux désirs des enseignants de pouvoir exercer leur noble profession. Le programme pour l’éducation qui semble le plus s’inspirer du modèle singapourien est celui d’Éric Zemmour, dont les grandes lignes ressemblent étrangement à ce qui se fait ici… Vu de Singapour, on se demande même s’il n’est pas venu ici pour copier ces méthodes qui favorisent le succès de nos enfants. Une “feuille de pompe” que feraient bien de se procurer les autres candidats s’ils veulent obtenir leur diplôme avec mention aux prochaines élections !

        * Établi à Singapour depuis trente ans, Stéphane Benoist est expert dans l’implantation et le développement des PME françaises en Asie du Sud-Est avec une spécialisation sur l’univers éducatif.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        El País (ESP)

        SANS TITRE

        El risotto es una comida tradicional italiana muy popular, en la que se cocinan granos de arroz sin lavar sofritos a los que gradualmente se les añade caldo. El almidón del cereal se activa con el calor y transfiere su cremosidad y melosidad al caldo añadido. Para que este proceso sea satisfactorio, es necesario usar unas variedades de arroz concretas, siendo carnaroli y arborio las más habituales debido al tamaño del grano y la cantidad de almidón. Sin embargo, todo es posible si contamos con ayuda externa y ninguna vergüenza.

        Tom yum es el nombre que recibe una sopa tradicional de Tailandia. A pesar de que hay distintas variedades, todas tienen como base la unión de las hierbas aromáticas, el picante de los chiles, el umami de la salsa de pescado y la acidez de las limas. Una de sus versiones se beneficia de la leche de coco para aportar cremosidad, y es justo lo que haremos en esta receta para compensar el uso de arroz jazmín -por seguir la estela tailandesa- y mantener un caldo igualmente cremoso. Si el uso del arroz jazmín supone un exceso de herejías, no temáis: usad el que tengáis a mano, aunque los tiempos de cocción y la cantidad de líquido pueden cambiar.

        Dado que vamos a irnos a Tailandia, habrá una serie de ingredientes que probablemente no tengáis a mano. El lemongrass, por ejemplo, podéis sustituirlo por más cantidad de piel de lima; el galangal es un rizoma muy similar al jengibre -aunque más cítrico-, pero podéis usar jengibre sin problema. El único ingrediente que os insto encarecidamente a buscar es la salsa de pescado, ya que no hay cocina tailandesa sin ella: no solo aporta sal al plato, sino que añade un aroma y una profundidad de sabor muy característicos, consecuencia de la fermentación del pescado. Otro ingrediente tradicional en el tom yum es una especie de mermelada de chiles con gamba fermentada llamada nam prik pao. Si podéis conseguirla, usadla, pero al ser difícil de conseguir la he omitido por completo en la receta y su elaboración.

        Dificultad

        La de acostumbrarse al olor de la salsa de pescado.

        Ingredientes

        Para 4 personas

        • 350 g de arroz jazmín
        • 4 chalotas picadas
        • 2 dientes de ajo chafados y picados
        • 1 cucharada de jengibre fresco o galangal
        • 4 chiles ojo de pájaro (o al gusto)
        • 10 tallos de cilantro
        • 12 langostinos crudos
        • 1 cucharada de mantequilla
        • 1 cucharada de aceite de oliva
        • Sal

        Tom yum

        • 450 ml de leche de coco

        • 300 ml de agua

        • 12 cabezas de langostino

        • La piel de una lima y su zumo

        • 2 cucharadas de salsa de pescado

        • 3 ramitas de lemongrass (o la piel de otra lima si no se encuentra)

        • 1 cucharada de aceite de oliva

        Preparación

        1. Pelar los langostinos, limpiar los cuerpos y saltear las cabezas con una cucharada de aceite.

        2. Cuando estén doradas y huelan bien, añadir la leche de coco, el agua, la piel de la lima, las ramitas de lemongrass y la salsa de pescado. Cocinar a fuego bajo mientras preparamos el arroz.

        3. En una sartén grande y a fuego medio-alto, derretir la mantequilla con una cucharada de aceite y pochar las chalotas, los ajos, el jengibre, el cilantro y los chiles un par de minutos.

        4. Añadir el arroz a la sartén y remover para que el grano absorba la grasa y se tueste ligeramente (su color pasará a blanco opaco). Salar al gusto.

        5. Añadir el zumo de lima en el caldo tom yum y comenzar a añadir en pequeñas tandas al arroz, removiendo con cuidado hasta que absorba el caldo, repitiendo este proceso hasta que nos quedemos sin caldo. Este paso no debe durar más de 15 – 20 minutos.

        6. Colocar los langostinos encima del arroz, apagar el fuego y reposar tapado durante 10 minutos. Pasado este tiempo, servir.

        Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.

        Valeurs Actuelles

        [Edito] Notre civilisation et l’islam : le combat incompris d’Éric Zemmour

        Dans une émission où il se trouvait opposé à Hubert Védrine, Éric Zemmour a dit : « La France voit qu’elle va mourir : elle subit une vague migratoire, une transformation de la population inédite dans l’histoire de ce pays ; un remplacement incroyable d’une population par une autre. » Dans son dernier ouvrage, La France n’a pas dit son dernier mot, il écrit de même : « Nous sommes engagés dans un combat pour préserver la France telle que nous la connaissons, telle que nous l’avons connue. Ce combat nous dépasse tous, et de lui dépend l’avenir de nos enfants et petits-enfants. »

        Que penser de ces prophéties ? Nous sommes, en effet, avec la montée de l’islam dans nos sociétés, confrontés à ce que Samuel Huntington a appelé « un choc de civilisation » dans son fameux ouvrage paru en 1996. Ce livre fit grand bruit, fut très controversé, certains allant jusqu’à reprocher à cet universitaire américain de prêcher la haine dans le monde. Longtemps, bon nombre de responsables politiques ont nié la thèse de ce professeur de Harvard, mais les événements lui ont finalement donné raison, et Emmanuel Macron a, ainsi, parlé à son tour d’un « combat civilisationnel », et encore tout récemment dans l’interview qu’il donna sur TF1, le 15 décembre, à deux journalistes de LCI.

        Eric Zemmour et la civilisation

        Ce que défend Éric Zemmour, c’est notre civilisation, une civilisation qui a pour fondement le judéo-christianisme, et qui est en lutte avec la civilisation islamique depuis la mort du prophète Mahomet, en Arabie, en 632, c’est-à-dire depuis près de quatorze siècles maintenant. Le problème qui se pose, comme nous l’explique fort bien le grand anthropologue Claude Lévi-Strauss dans Race et histoire, est que, lorsque deux civilisations en viennent à se trouver en concurrence sur un même territoire, il y a conflit. Il nous dit qu’il se passe alors l’une des deux éventualités suivantes : soit désorganisation et effondrement du pattern de l’une des deux civilisations ; soit apparition d’une synthèse originale qui, alors, consiste en l’émergence d’un troisième pattern, lequel devient irréductible par rapport aux deux autres. Le risque de voir demain notre civilisation muter vers un nouveau pattern, un modèle “irréductible par rapport aux deux autres”, est bien réel. Ce serait, en fait, la fin de notre civilisation dans la version que nous connaissons aujourd’hui, en Europe.

        A la base de chaque civilisation, il y a une religion. L’islam pour la civilisation musulmane, le christianisme pour la civilisation occidentale.

        Si la thèse d’Éric Zemmour n’est comprise que par une minorité de Français seulement, c’est que le concept même de “civilisation” est très difficile à saisir. Pour beaucoup de personnes, la France ne peut pas mourir, elle se “créolisera”, comme nous le dit le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui, pour ce qui le concerne, s’en réjouit. Et le Conseil de l’Europe, une instance internationale dont la mission est de veiller à la bonne application de la Convention des droits de l’homme dans les pays membres, nous dit, dans une de ses directives : « La présence d’immigrants et de résidents étrangers est un facteur à la fois enrichissant et positif pour nos sociétés » ; et à l’article 3 de la recommandation 1743, il est décrété, tout bonnement : « Les musulmans sont chez eux en Europe. » La France, par traité, s’est engagée à se conformer à ces recommandations, et on constate qu’effectivement elle s’y soumet !

        Des religions et des visions du monde différentes

        Revenons à ce que les anthropologues entendent par “civilisation” ; l’une des meilleures définitions qui en ait jamais été donnée revient à l’anthropologue mexicain Rodolfo Stavenhagen. Dans un travail qu’il fit pour l’Unesco, en 1998, il nous dit : « C’est l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social ; elle englobe en outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. » Autre enseignement, rappelé notamment par le sociologue anglais Christopher Dawson : à la base de chaque civilisation, il y a une religion. L’islam pour la civilisation musulmane, le christianisme pour la civilisation occidentale.

        On comprend donc que rien que par le fait que l’islam propose à ses croyants de combattre les chrétiens en en faisant au mieux des “dhimmis”, il puisse y avoir entre ces deux mondes des conflits ; dans chacune de ces religions la vision du monde n’est pas la même, et les valeurs non plus. Au cours des siècles, ce fut tantôt l’une, tantôt l’autre de ces civilisations qui eut le dessus. Et dans les temps présents, le conflit entre les deux se poursuit, la civilisation occidentale se trouvant maintenant dans sa phase de déclin alors que sa rivale se trouve revigorée par plusieurs éléments qui se conjuguent : les succès remportés à la fin du siècle dernier par tous les pays musulmans qui se sont libérés du joug des grandes puissances coloniales européennes, les richesses pétrolières considérables que possèdent les pays musulmans et qui seraient un “don d’Allah” (disent les croyants) et, enfin, la démographie galopante de tous ces pays, qui leur donne l’avantage du nombre.

        La confrontation de la civilisation islamique avec la nôtre, en Europe, va donc modifier inévitablement tous les éléments constitutifs de notre civilisation tels qu’ils sont énumérés par Rodolfo Stavenhagen : notre manière de vivre ensemble, de voir le monde, et même notre manière de penser. Cette mutation profonde, essentielle, conduira à ce nouveau pattern dont parle Lévi-Strauss.

        C’est ainsi que meurent les civilisations. Mais elles ne s’en rendent pas compte, prenant paradoxalement elles-mêmes des dispositions qui facilitent leur déclin. Le grand historien britannique Arnold Toynbee nous en avait pourtant avertis : « Les civilisations ne sont pas assassinées, elles se suicident. » C’est ainsi que nous ne contrôlons pas nos flux migratoires, que nous aidons les musulmans à construire chez nous des mosquées, que nous autorisons des imams étrangers à venir prêcher chez nous un islam radical qui galvanise nos ressortissants musulmans dans la haine de l’incroyant, et que nous ne nous retirons pas du Conseil de l’Europe qui exige que nous renoncions à notre politique d’assimilation de tous ces immigrés qui viennent s’installer chez nous. « L’arrivée massive d’immigrés est le signe que l’on retrouve dans toutes les civilisations en déclin », nous avait pourtant (encore !) prévenus l’historien Carroll Quigley. Tout était donc largement su bien avant les (courageuses) sorties d’Éric Zemmour. Reconnaissons-lui le mérite de tout faire pour que ce qui est su ne soit pas oublié…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Ethiopia’s Gelmisa and Kenya’s Jeptum triumph at Paris marathon

        Issued on: 03/04/2022 - 12:06

        NEWS WIRES

        Ethiopian Deso Gelmisa produced a burst of speed in the final stretch to claim the biggest title of his career with victory in the Paris marathon in cold conditions on Sunday.

        Gelmisa covered the 42.195 kilometres in two hours five minutes and seven seconds - 14 seconds outside his personal best - as he finished ahead of 2021 Chicago marathon winner and compatriot Seifu Tura.

        Tura finished three seconds behind the 24-year-old Gelmisa, whose previous title came at the Porto marathon in 2019.

        Morhad Amdouni finished third by setting a new French record in 2:05.22, improving the mark set by Benoit Zwierzchiewski in 2003 by more than a minute.

        Kenya's Judith Jeptum won the women's race by beating the course record in two hours 19 minutes and 48 seconds.

        "The conditions were tough but I'm happy with what I did today," Jeptum said.

        The race started shortly before 8am local time with a temperature just above zero degree Celsius.

        Jeptum was in a league of her own, surging ahead of her rivals before the 30km mark and never looked back as she beat the previous best Paris mark set by Kenyan Purity Rionoripo in 2017 by 67 seconds.

        Ethiopians Fantu Jimma and Besu Sado were second and third respectively, more than three minutes off the pace.

        (REUTERS)

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        Beijing marathon postponed as China fights Delta outbreak

        SPORT

        Paris Marathon: Ethiopian runners Gelete Burka and Abrha Milaw win 2019 race

        Kenya's Elisha Rotich and Ethiopia's Tigist Memuye win Paris marathon

        New York Times - World

        ‘I’m Old, Not an Idiot.’ One Man’s Protest Gets Attention of Spanish Banks

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        The Saturday Profile

        A campaign by a 78-year-old retired doctor with Parkinson’s disease against banks closing branches and moving services online resonates with a rapidly aging Spanish population.

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        By Raphael Minder

        MADRID — Because he has Parkinson’s disease, and his shaking hands make it hard for him to push buttons, Carlos San Juan de Laorden, a retired Spanish doctor, finds it difficult to withdraw his money from the ATM.

        So when in December his bank reduced its retail opening hours, and then told him that the only way of reaching a customer representative was by making an appointment using an app he found too complicated, Mr. San Juan, 78, felt not only distressed but also wronged.

        “I was politely told that I could change banks if I didn’t like it,” he said. “I’ve kept my money in the same bank for 51 years, since I got my first paycheck, and it hurts to see that the digital world has dehumanized us to the point that loyalty has lost all of its worth.”

        Infuriated, Mr. San Juan started an online petition that he called “I’m Old, Not an Idiot,” arguing that banks and other institutions should serve all citizens, rather than sideline the oldest and most vulnerable members of society in their rush to online services.

        In two months, his petition gathered more than 600,000 signatures, attracting the attention of the local media and eventually forcing the banks and Spain’s government to respond. Mr. San Juan became something of a minor celebrity in Spain, and was invited on to a string of TV shows to talk about himself and his campaign.

        In February, Mr. San Juan attended the signing of a protocol at the economic ministry in Madrid in which banks pledged to offer better customer services to senior citizens, including by extending again their branch opening hours, giving priority to older people to access counters and also simplifying the interface of their apps and web pages.

        During the signing ceremony, José María Roldán, the president of the Spanish Bank Association, thanked Mr. San Juan for highlighting a problem that he said banks had overlooked. “We have seen that new measures are needed in order to not leave behind vulnerable groups” of people, said Mr. Roldán, whose association includes banking giants like Banco Santander and BBVA.

        Spain has one of the world’s fastest aging populations, with 9.3 million people over the age of 65 who now account for one fifth of its residents. Before the pandemic hit, Spain was projected to overtake Japan as the country with the longest life expectancy in the world, according to a study by the Institute for Health Metrics and Evaluation, in Seattle.

        But over the past decade, Spain’s banking network has also shrunk dramatically, following a financial crisis that forced the country to negotiate an international bailout in 2012. While there used to be a bank office in almost every Spanish village and at every city crossroads, Spanish banks have halved their number of branches to about 20,000 since the crisis.

        Mr. San Juan is not a Luddite — for this article, he used WhatsApp and Skype. But he believes older adults should not pay the price for an online transition that has allowed banks and other institutions to make significant staff cuts and other savings.

        In fact, Mr. San Juan said it was ironic that few of the senior citizens whom his petition sought to defend appeared to have been among its signatories, possibly because they were not online. Still, he said, “many younger people feel sympathy for us, starting with my own granddaughters who have been very worried about my health and many others who now have an older family member who cannot cope with apps, and in some cases somebody who cannot afford a smartphone.”

        Mr. San Juan was forced into early retirement 13 years ago, when he was diagnosed with Parkinson’s and the shaking made it very hard for him to carry out his hospital work as a urologist in his home city of Valencia, in eastern Spain. Mr. San Juan has since spent his time listening to jazz and reading history books and spy novels — until he became an unlikely activist.

        While acknowledging that the digital transition was unstoppable, Mr. San Juan said the authorities and major institutions had a duty to make the change “less abrupt” for older and vulnerable people. Almost every public organization or private corporation is now forcing people to communicate online, including in the health care sector, where Mr. San Juan worked his entire life.

        Were it not for Parkinson’s, Mr. San Juan said he would have wanted to work more years, although he looks with some skepticism at changes in the profession that require more remote consultations with patients.

        “For me, medicine is a human treatment, which requires looking a patient in the eyes, talking and perhaps consoling if that is what’s required.”

        Mr. San Juan also noted that a model of Spanish society in which different generations used to live under the same roof, and help each other, was changing fast, putting more pressure on old people. When he was younger, Mr. San Juan lived for a while with his only grandmother. And after his mother-in-law was widowed, she spent her last 15 years living with him and his wife.

        He added that he had long been attuned to the challenges faced by the elderly as a result of his medical specialty.

        “Because I’m a urologist, most of my patients have been older people, so I’ve always had a clear understanding of the sense of helplessness and the suffering that can come with age,” he said.

        As for the banks, Mr. San Juan said that his disappointment was fueled by the fact that the institutions did not hesitate to ask for billions in taxpayers’ money to rescue them during the financial crisis a decade ago. But when Covid-19 started to spread, he said, the same banks used the pandemic as an excuse to close more branches. Over 3,000 branches shuttered in Spain between the second quarter of 2020 and the third quarter of 2021, according to data from the Bank of Spain.

        “The coronavirus has been a perfect excuse for banks and others to force people to stay away and act like robots, while also making their clients do the work that bank employees used to do,” he said.

        Some banks took measures to offset their reduced footprint. In 2020, Banco Santander signed an agreement with the Spanish mail service to allow its clients to withdraw cash at post offices in about 1,500 municipalities where the bank doesn’t have a branch. But with millions of retirees forced to withdraw their pension payments from banks, Mr. San Juan believes the institutions still have a long way to go in terms of caring for those whose savings they rely on, rather than prioritizing their shareholders.

        “The banks need to keep our pension money, but that should either oblige them to really act as a public service, or force the government to offer us a different way to get hold of the money that is ours,” he said. “You cannot expect old people to queue for hours in the baking sun or in the rain in order to get their life savings.”

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        Valeurs Actuelles

        Des musées d’Occitanie aident à sauvegarder le patrimoine culturel ukrainien menacé par la guerre

        « Concrètement, nous avons récupéré des boîtes de conditionnement conçues spécifiquement pour de la conservation à long terme de manuscrits, des caisses, des rouleaux de papier bulles, des protections pour cadres de tableaux, etc. » Voilà ce que Claire Leger, régisseuse des collections pour les musées départementaux de la Haute-Garonne, a déclaré à France Bleu Occitanie dimanche 3 avril, pour expliquer l’initiative d’une quinzaine de musées et de fonds d’archives départementaux d’Occitanie. L’objectif : collecter un maximum de matériel pour protéger le patrimoine culturel ukrainien menacé par la guerre.

        Dix tonnes de matériel de conservation et de stockage

        Dix tonnes de matériel de stockage et de conservation ont été récupérées bénévolement auprès de musées et de fonds d’archives des départements de Haute-Garonne, de l’Aude, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, du Lot et du Gard. Ces dons doivent partir prochainement pour l’Ukraine via la Pologne. Une fois là-bas, ils seront acheminés sur le territoire ukrainien par le biais de corridors humanitaires. Une première initiative de ce type avait été organisée à la mi-mars en Île-de-France par l’association le Bouclier bleu, une ONG internationale, reconnue par l’Unesco, travaillant pour la préservation du patrimoine culturel des pays ayant signé la Convention de La Haye de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

        Occitanie : les dernières actualités

        [Video] À Perpignan, chez Louis Aliot, l’accueil des réfugiés ukrainiens s’organise

        Au Grau-du-Roi, un restaurateur obligé d’employer sa famille dont sa grand-mère de 90 ans

        Un maire dans le Tarn, offre un plein de carburant aux familles de sa commune

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        'We will be forced to steal': Taliban bans poppy cultivation

        Issued on: 04/04/2022 - 18:12

        Sam BALL

        Afghanistan is the world's biggest producer of opium poppies, the sap of which is used to produce heroin, in an industry that accounts for tens of thousands of jobs and a substantial proportion of the country's GDP. But now, the ruling Taliban has said it plans to put an end to poppy cultivation, leaving farmers fearing for their future in a country whose economy is in freefall.

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

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        The Saturday Profile

        For a Ukrainian Poet, Putin’s War Is All Too Familiar

        Ihor Kalynets, 83, spent a lifetime resisting Soviet domination. Now, he says, he’s not going anywhere.

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        By Carlotta Gall

        LVIV, Ukraine — At 83, no longer a young poet, Ihor Kalynets knows something of life under Russia’s thumb.

        Having spent nine years in the Soviet Gulag, including hard labor cutting stone, he secretly wrote on cigarette papers what are regarded as some of his best verses. They were crumpled into tiny balls and smuggled out of prison.

        For 30 years of his professional life — during Soviet times — he was only able to publish abroad, infuriating the authorities, or through samizdat, the underground self-publishing network.

        Today he lives on a leafy street in Lviv, a city in western Ukraine inundated with Ukrainians displaced by Russia’s invasion of their country. His daughter and son-in-law live up the street, and he has opened his art-filled home to a family of refugees.

        War is raging to the east and around the capital of Kyiv, but he insists he has no intention of joining the exodus of people fleeing to neighboring Poland and other European countries.

        “I will stay in Ukraine,” he said, looking around his living room, where he sleeps on a cot, surrounded by his books and paintings, his old-fashioned radio close at hand. “The Russians will not come here,” he said, adding that western Ukrainians would put up a determined defense of their region.

        More than habit, or age, what keeps Mr. Kalynets in Lviv is his entire life history, which has been one of resistance driven by a deeply rooted connection to his homeland and Ukrainian culture.

        “I did not grow up as a pioneer or a komsomolets,” he said, referring to the Communist youth groups that schooled generations of Soviet youths. “I was bred in a Ukrainian family in the national spirit.”

        Mr. Kalynets has seen the full arc of his country’s history, from before and during Soviet rule, to independence, and now to its present struggle.

        Born in 1939, in Khodoriv, a town not far from Lviv, when western Ukraine was still part of Poland, he grew up in the tumult of World War II that ravaged the region and changed state borders. Lviv was occupied by Nazi Germany and then seized by the Soviet Army.

        As a teenager he saw at close hand the resistance against the Soviet state that lasted well into the 1950s. Ukrainian nationalists, led by Stepan Bandera, had first opposed Polish rule, then joined forces with the Nazis and later British intelligence to fight against Soviet rule in their home territory.

        “I was brought up in this milieu,” he said, and its imprint remains with him. “I think of the cruelty of the Muscovites and how the Ukrainian patriots were basically destroyed,” he said.

        The early experience led to a lifetime of opposition to Soviet rule and stretches to Russia’s latest war, which President Vladimir V. Putin has termed an operation to de-Nazify and “liberate” Ukraine. “I knew who our so-called liberators were,” he said.

        As a student he moved to Lviv and studied at the Language and Literature Faculty of Lviv University, graduating in 1961. He married another poet, Iryna Stasiv, and the two became well-known participants in the burst of cultural activity that emerged in the 1960s after the end of Stalinist repression.

        “We were mostly interested in the political conditions in Ukraine,” he said. “We were not expecting to gain liberation and we understood it would be a long time to gain independence. There was only a handful of us, but we believed something should change.”

        Live Updates: Russia-Ukraine War

        He wrote a first collection of poems, “Excursions,” but it never saw the light of day. The entire print run was confiscated, according to an account of his life by the Kharkiv Human Rights Protection Group.

        Some of the poems appeared in journals and newspapers, and in 1966 a collection, “Kupala’s Fire,” was published in Kyiv, but also swiftly proscribed.

        A modernist poet — he developed his style from the avant-garde poets of the 1920s — he focused often on the richness of Ukrainian culture, celebrating literary figures and ancient customs, while offering a lament for the loss and destruction of that culture under Soviet rule. He wrote odes to a country water well, stained-glass windows and happiness, “written in sand with a finger.”

        His poetry was criticized by the Soviet authorities, who demanded a more uplifting propagandistic tone of work. He was excluded from the Union of Writers.

        Repression returned. As friends and acquaintances were arrested, and he and his wife organized human rights protests and appeals for their release, they came under the surveillance of the state security service, the K.G.B.

        In 1971, his wife was arrested and charged with anti-Soviet agitation. Six months later, Mr. Kalynets was arrested, too. He served six years in a labor camp in Perm in the Ural Mountains, followed by three years of internal exile in Chita, in Siberia, where he was reunited with his wife.

        “That’s how it went,” he said with a slight shrug. “A person can stand anything, but we had a certain idea that held us up.”

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Evidence of war atrocities. Videos and photos emerging from Bucha, a town near Kyiv, appeared to show civilian bodies scattered on the streets after Russia withdrew its troops from the area. The images have elicited widespread outrage.

        Calls for more sanctions. The growing evidence of the apparent brutality against Ukrainian civilians has prompted some European Union leaders to demand a total ban on Russian gas imports. But E.U. nations were sharply divided over taking such a drastic step.

        On the ground. Thwarted in their quest to swiftly seize Kyiv, retreating Russian forces have narrowed their targets, pummeling Ukraine’s southern coastline, including the key cities of Mykolaiv and Mariupol, while leaving the door open to peace talks.

        In a series of letters that he wrote to his nephews from prison, he composed a surreal children’s story called “Mr. Nobody,” about a boy who lost his sleeve and found it inhabited by a voice.

        In the labor camp, he wrote some of his most beautiful poetry, said Oleksandr Frazé-Frazénko, a Ukrainian filmmaker and music producer, who made a documentary about Mr. Kalynets.

        “He used to be a prince back in the day,” he said. In an era of Soviet realism, his poetry touched on the eternal. “His poetry has something royal about it; the way he wrote, the subject matter too. He wrote about nothing special, but about everything at the same time.”

        Mr. Kalynets came back to Lviv in 1981 but ceased writing poetry and turned instead to children’s literature, to some extent to avoid further trouble, he said.

        In 1987, with the opening up of press freedoms, or glasnost, under President Mikhail Gorbachev, he became an editor of one of the first uncensored periodicals.

        After the fall of communism, he and his wife became involved in politics, known for their support for the Republican Party, the first political party in Ukraine to challenge the Communist Party’s dominance, and for the Ukrainian Greek Catholic Church, a 1,000-year-old church that follows the Byzantine Rite. The church is followed by the majority of people in western Ukraine, but was banned under the Soviet Union.

        Mr. Kalynets remained a poet at heart, reciting his poems at political gatherings, and finally publishing his poetry for the first time in Ukraine. In 1992, he was awarded the Shevchenko Prize, Ukraine’s most prestigious literary award.

        But he remains outspoken about politics. Ukraine has not achieved true independence from Moscow in the 30 years since it declared independence, he said. “It was oriented toward Moscow, it was absolutely Russified.”

        “So we had to struggle to have that type of Ukraine that would hold up to the ideals of the cultural leaders of the previous generations,” he said. “And that’s how an independent Ukraine slowly emerged, bit by bit.”

        Russia, in his view, had for centuries taken Ukrainian history and culture as its own, and then was left naked with the dissolution of the Soviet Union. “The powerful and glorious Russia is a country without history, and that is what alarms Putin the most,” he said. “To be without its history was not prestigious. That’s where the war comes from.”

        He said he was not surprised to see Ukrainians rallying together when attacked by Russia, but did not put it down to Mr. Zelensky’s leadership. “It is just that Ukrainians suddenly became conscious and understood who they are.”

        “It is quite simple,” he explained. “It is the consciousness of a subjugated nation, that wants to have its own country, and not to be the manure that fertilizes Russia.”

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        Comment les châteaux de la Loire, fleurons de la culture française, attirent à nouveau les touristes

        « Elles portent les marques de la tendresse royale ». C’est ainsi que Balzac qualifie les rives de la Loire dans son roman historique sur Catherine de Médicis. L’écrivain réaliste poursuit : « Les châteaux de Chambord, de Blois, d’Amboise, de Chenonceaux, de Chaumont, du Plessis-lez-Tours, tous ceux que les maîtresses de nos rois, que les financiers et les seigneurs se bâtirent à Véretz, Azay-le-Rideau, Ussé, Villandry, Valençay, Chanteloup, Duretal, dont quelques-uns ont disparu, mais dont la plupart vivent encore, sont d’admirables monuments où respirent des merveilles de cette époque ».

        Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000, le Val de Loire abrite de nombreux châteaux, souvent oubliés des habitants, par habitude. Car en Touraine, les châteaux de la Loire font partie du paysage. Jeanne, qui réside dans la commune de Saint-Avertin (37), témoigne : « On est tellement accoutumé à côtoyer ces châteaux, qu’on oublie souvent de réaliser la richesse qu’ils représentent ».

        De fait, nombre de tourangeaux préfèrent profiter des vacances pour voyager, plutôt que de redécouvrir leur région. Et la crise sanitaire n’a pas favorisé le tourisme : le ministère de la Culture recense une chute de 60% de la fréquentation touristique en France en 2020. Même après le confinement, les visites culturelles n’ont pas repris leur essor. En Touraine, selon la plateforme de l’information territoriale « Pilote », le château de Chambord a accueilli 707 000 visiteurs dans son domaine en 2021, contre 1 130 000 en 2019. Ce million de visiteurs annuels s’inscrivait dans une croissance régulière de la fréquentation depuis quelques années.

        L’art de vivre tourangeau mis en valeur par le « Jardin de la France »

        Alors pour remettre ces châteaux à l’honneur, la région Centre-Val de Loire a souhaité pérenniser la dynamique touristique et culturelle, créée en 2019 autour de l’évènement exceptionnel « Viva Leonardo da Vinci », en lançant « Les Nouvelles Renaissances ». D’après le rapport du projet, « Les Nouvelles Renaissances » veulent « s’imposer au fil des années comme un festival de la créativité et de l’art de vivre incontournable, mettant sous les projecteurs tous les atouts et valeurs du territoire régional ». L’édition 2022, intitulée le « Jardin de la France », se donne pour objectif de remettre à l’honneur la richesse des parcs des châteaux, et de montrer « une région du bien manger, du manger sain, qui s’impose en tant que contrées des bons légumes et des bons fruits, vignobles compris ». Ce qui n’est pas sans rappeler la culture gastronomique rabelaisienne !

        Concrètement, ce festival de l’art de vivre soutient et valorise tout projet événementiel régional inscrit dans la thématique du « Jardin de la France ». Une opportunité pour faire découvrir des lieux méconnus et favoriser les savoir-faire régionaux. Marie Olivron, responsable de l’évènement, témoigne : « Les Nouvelles Renaissances est un programme culturel et touristique pour mettre en valeur la région et échanger autour de quatre thématiques : nature et patrimoine, création et culture, art de vivre et gastronomie, science et innovation ».

        Pour l’heure, plusieurs éléments sont à l’affiche. Le château de Chambord, demeure de François 1er, organise un spectacle de chevaux et de rapaces dans son parc. Le château de la Bourdaisière, à Montlouis-sur-Loire, met en place une exposition dans ses jardins et ses caves autour du voyage du Petit Prince de Saint-Exupéry, tandis que des conférences autour du sculpteur Pierre Ripert, créateur d’un monde balzacien en miniature au début du XXème siècle. De même, des visites guidées dans les vignobles ligériens sont proposées aux amateurs de vin.

        Promouvoir un héritage historique

        Mais beaucoup de châteaux de la Loire, situés dans des régions voisines, rouvrent également leurs portes pour la nouvelle saison touristique : s’ils ne s’inscrivent pas dans le projet du « Jardin de la France », ils rivalisent toutefois d’ingéniosité pour accueillir leurs visiteurs et valoriser leur histoire, dès le début du mois d’avril : exposition culinaire au château de Valençay (36), fête des jardiniers au château du Lude (72) ou visite ludique au château du Rivau (37). Autant de lieux exceptionnels, forteresses médiévales, monuments religieux ou jardins royaux qui ambitionnent de promouvoir leur héritage auprès du public. L’association des Châteaux de la Loire, qui regroupe plus de 80 monuments, encourage la valorisation de ces joyaux du patrimoine ligérien.

        Des projets attrayants, qui, devraient susciter ou réveiller la curiosité des tourangeaux et de leurs voisins, pour des châteaux qui constituent le fleuron de la culture française et qui ont séduit tant de poètes. Faut-il rappeler que la première représentation du Bourgeois Gentilhomme par Molière s’est déroulée au château de Chambord ? Que le lyrisme ronsardien de « Mignonne allons voir si la rose » fut inspiré de ses amours en Touraine ? Que Charles Perrault écrivit son conte de La Belle au bois dormant au château d’Ussé ?

        Pourquoi les rives de la Loire possèdent tant de charme concentré dans un morceau de la France ? C’est, selon Balzac, grâce à « sa physionomie particulière » : « La France historique est là ! », écrit-il. « L’Auvergne est l’Auvergne, le Languedoc n’est que le Languedoc, mais la Touraine est la France, et le fleuve le plus national pour nous est la Loire qui arrose la Touraine. On doit dès lors moins s’ étonner de la quantité de monuments enfermés dans les départements qui ont pris le nom et les dérivations du nom de la Loire. À chaque pas qu’ on fait dans ce pays d’enchantements, on découvre un tableau dont la bordure est une rivière ou un ovale tranquille qui réfléchit dans ses profondeurs liquides un château, ses tourelles, ses bois, ses eaux jaillissantes. Il était naturel que là où vivait de préférence la Royauté, où elle établit si longtemps sa cour, vinssent se grouper les hautes fortunes, les distinctions de race et de mérite, et qu’elles s’y élevassent des palais grands comme elles ». Une belle méditation sur l’héritage historique du Val de Loire.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        French presidential elections: 'I gave my vote to a foreigner'

        Issued on: 01/04/2022 - 16:32

        Sam BALL

        When Iona, a 24-year-old student from Toulouse, casts her vote in this year's French presidential election, she won't be voting for the candidate of her choice but rather one chosen by Amir – a Moroccan immigrant whom she had never met until recently. They were put in touch by Alter-Votants, a service that allows French people who do not plan to vote to cast their ballots on behalf of foreigners living in France who would not normally get a say in the election because of their nationality.

        New York Times - World

        At 101, and After 36 Years as Mayor, ‘Hurricane Hazel’ Is Still a Force in Canada

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        The Saturday Profile

        After playing pro hockey in the 1940s, Hazel McCallion entered politics at a time when few women held high office, leading a major Canadian city through epic growth. Her endorsements still matter.

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        By Vjosa Isai

        MISSISSAUGA, Ontario — On Valentine’s Day, she first took a call from Justin Trudeau. Next, she joined Ontario’s premier at the unveiling of a new commuter train line to be named in her honor.

        By 4:30 p.m. that day — her 101st birthday — Hazel McCallion had arrived at a shopping mall, where she took a seat in a rocking chair behind a velvet rope at an exhibition about her life and began accepting bouquets and tributes from dozens of fans.

        Slightly taller than five feet, Ms. McCallion commanded attention from towering well wishers, just as she has commanded respect in Canadian politics for decades.

        She has been a force in Canadian politics for longer than just about anyone alive, even though she began her career in middle age.

        She mounted her first campaign for elected office in 1966, five years before Mr. Trudeau, the prime minister, was born.

        When in 1978 she was first elected mayor of Mississauga, a Toronto suburb, her City Hall office looked out on cows.

        By the time she left office, 36 years later at the age of 93, the fields had been replaced with condo towers, a college campus, a transit hub and shopping centers in what is now Canada’s seventh largest city, granting her a moniker she isn’t so fond of, “the queen of sprawl.”

        She prefers the nickname “Hurricane Hazel,” an ode to her brash style — though a devastating storm with the same name, which killed about 80 people around Toronto in 1954, was still fresh in local memory when she earned it.

        Just months into her first term, she gained a national profile for managing a mass evacuation of close to 220,000 residents after a train derailment in 1979.

        The dramatic event was ordained the “Mississauga Miracle” because of the success of the emergency response after two-dozen rail cars transporting hazardous chemicals erupted in flames at an intersection in the city.

        No one died, and one of the few people injured was Ms. McCallion, who sprained her ankle rushing around to work on the evacuation. She had to be carried into some meetings by emergency responders.

        “A job was to be done,” Ms. McCallion said, “and I did it.”

        As mayor, she was known for an uncompromising leadership style, a take-no-prisoners bluntness and a political independence that meant she never ran under the banner of any party.

        “It’s not like she’s had consistent positions all these years,” said Tom Urbaniak, a professor of political science at Cape Breton University in Nova Scotia and the author of a book about Mississauga’s sprawl during Ms. McCallion’s time in office. “She was very, very pragmatic and that was part of her political recipe.”

        Her hockey skills were also renowned — she played professionally — and in the political arena, they translated into a willingness to deliver bruising checks on opponents.

        “Everybody sort of genuflected to Hazel because she was this little dynamo,” said David Peterson, a former Liberal premier of Ontario between 1985 and 1990. “She’s a team player, if she’s running the team. But I can’t imagine having Hazel in a cabinet,” he added. “She’s not a comfortable follower.”

        She was 57 when she became Mississauga’s mayor, at a time when there were few women holding significant political office in Canada.

        But sitting for an interview in the living room of her home in Mississauga a few days after her 101st birthday celebrations, Ms. McCallion was characteristically curt in dismissing discussion of any of the sexism she may have encountered.

        “I’ve had very strong male support because I’m independent,” she said. “And they know that I am not a wallflower.”

        In her successful first campaign for Mississauga mayor, her opponent, the incumbent, regularly repeated patronizing references to her gender, which helped rally support for her. She defeated him and never lost an election after that, coasting to victory in most subsequent elections by outsize margins.

        Her home in Mississauga is decorated with the mementos and celebrity photos one might expect from such a long political career. Less typically, hockey jerseys with numbers commemorating her 99th, 100th and 101st birthdays are hung over the spiral banister across from her dining room.

        Among all the objects, she said the one she holds most dear is a clock from her hometown, Port Daniel, on the Gaspé Peninsula in Quebec. The youngest of five children, Ms. McCallion was born in a farmhouse and grew up during the Great Depression.

        “When you have to leave home at 14 and you’re a Depression kid, you have to become completely independent,” she said. “You don’t call home for money.”

        She spent her high school years studying in Montreal and Quebec City, and credits her mother, a nurse, for instilling in her the confidence to take on the world. She later finished secretarial school, got a job managing an engineering firm’s office in Montreal — and started playing professional hockey for five dollars a game.

        She played from 1940 to 1942 in a women’s league with three teams and was known for her speed on the ice. She had to get two bottom teeth replaced following a stick to the mouth in a particularly rough game. In her 2014 memoir, “Hurricane Hazel: A Life With Purpose,” she wrote, “Considering the dental cost, I guess I broke even on my professional hockey career.”

        The engineering firm relocated her to Toronto, which had no women’s league, so she stopped playing hockey for pay, but continued to skate, fast, until about three years ago. She left the firm after more than two decades to help her husband manage his printing business, and she became more involved in the business community of Streetsville, Ontario, at the time an independent suburb of Toronto.

        She said she was frustrated by the boys’ club running the town and was appointed to its planning board, eventually chairing it. She served as mayor of Streetsville from 1970 to 1973, before it was amalgamated with Mississauga.

        Her husband, Sam McCallion, died in 1997. The couple had three children. “I had a wonderful husband,” Ms. McCallion said. “He stood back. He looked after his business, and he let me look after the politics, so we worked extremely well together.”

        As Mississauga grew rapidly during her time as mayor, her tenure was not without its detractors. She became known for stamping out expressions of dissent at City Hall, with the political horse trading occurring in private, which made for blandly accordant council meetings, said Mr. Urbaniak, the political scientist.

        “Some of the serious conversation and debate unfortunately happened behind closed doors in order to try to present this unified front,” Mr. Urbaniak said. “It seemed a little eerie.”

        Perhaps a product of so many decades spent in politics, Ms. McCallion tends to talk in aphorisms and mantras: No decision is worse than a bad one, make every day count, negativity is bad for your health, have a purpose. And her favorite: “Do your homework.”

        One of the rare times she seemed to have not done her homework led to conflict-of-interest allegations and a subsequent court case that was dismissed by a judge in 2013.

        Ms. McCallion claimed to not have known the extent of her son’s ownership stake in a real estate company that proposed to develop land near City Hall into an upscale hotel, convention center and condominiums. The project was scrapped, with the land used instead for the Hazel McCallion campus at Sheridan College.

        “Unfortunately, my son, he had heard me talk so often that we needed a convention center in the city core,” she said. “He attempted to do it and tried to convince others to support him.”

        In her memoir, Ms. McCallion insists that she always put the interests of residents first and denounces the multimillion dollar cost to taxpayers for a judicial inquiry “so that my political opponents could try to extract their pound of flesh from me.”

        Since retiring as mayor in 2014, she has kept an exhausting schedule — rising at 5:30 a.m., supporting campaigns for local causes and making frequent stops at the exhibition, or as she calls it, “my museum,” to meet with community groups.

        People continue to seek out her presence and her political blessing, including Bonnie Crombie, whom she endorsed — some say anointed — to take her place as mayor.

        Ms. McCallion spends a good amount of time at the exhibit, one leg crossed over the other in her rocking chair, receiving visitors who thank her, she said, “for creating a great city.”

        “If you build a sound foundation,” she said, “then nobody can ruin it.”

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        À Toulouse, un chef d’orchestre russe prié de démissionner, ses musiciens le soutiennent

        « Vos explications et vos prises de position ont profondément heurté nos collègues artistes et au-delà bon nombre de vos concitoyens… Nous ne pouvons donc rester sans réagir à vos propos qui nous semblent pour certains infondés et pour d’autres totalement inacceptables. » Voilà ce qu’ont déclaré dans une lettre envoyée à Sacha Briand, élu de la majorité de la ville de Toulouse, les musiciens de l’orchestre du Capitole, vendredi 1er avril, rapporte La Dépêche. Par la plume de leur délégué syndical, les musiciens entendaient apporter leur soutien à leur chef, Tugan Sokhiev, de nationalité russe, démissionnaire de la direction de l’orchestre car sommé de se positionner sur la guerre en Ukraine par, notamment, Sacha Briand.

        Remplacé par un chef azerbaïdjanais

        Ce dernier avait violemment critiqué Tugan Sokhiev pour son choix de ne pas prendre parti dans le conflit opposant son pays à l’Ukraine. Devant ce choix intenable, Tugan Sokhiev avait donc préféré démissionner de la direction de l’orchestre du Capitole. Problème : il est question de le remplacer par un chef azerbaïdjanais, Fuad Ibrahimov, connu pour sa proximité avec le pouvoir dans son pays, pouvoir qui avait déclenché une guerre contre la république arménienne du Haut-Karabagh en 2020.

        Toulouse : les dernières actualités

        Un migrant tente de séquestrer une jeune fille dans un squat à Toulouse

        Toulouse : refusant de se soumettre à un contrôle, un automobiliste percute trois policiers

        Dix ans après les attentats de Mohammed Merah, Macron, Sarkozy et Hollande réunis à Toulouse

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Présidentielle 2022 : Macron sur le terrain de l'écologie

        Publié le : 01/04/2022 - 13:47Modifié le : 01/04/2022 - 13:56

        Marie SCHUSTER

        Mobilisation générale dans le camp d'Emmanuel Macron. Le président-candidat est retourné ce jeudi sur le terrain, à Fouras, en Charente-Martime, pour un déplacement sur le thème de l'écologie. Les précisions de Marie Schuster, journaliste pour FRANCE 24.

        L'Humanité

        À Odessa, la population se prépare activement à l’offensive des Russes

        Reportage

        Ukraine. Le grand port de la mer Noire a été la cible de bombardements. Mais la mobilisation ne faiblit pas dans la ville, qu’il s’agisse de collecter de la nourriture pour les soldats ukrainiens, fabriquer des gilets pare-balles ou participer à un entraînement militaire.

        Pierre Barbancey

        Odessa (Ukraine), envoyé spécial.

        Les bombardements qui ont détruit une raffinerie et trois dépôts de carburant dans la banlieue d’Odessa, dimanche matin, viennent de rappeler brusquement à ce grand port de la mer Noire que la guerre, pratiquement invisible jusque-là, se trouvait bel et bien à ses portes. Plusieurs énormes colonnes de fumée noire et des flammes s’élevaient au-dessus d’une zone industrielle. Des tirs de roquettes qui n’ont fait aucune victime, selon l’armée. « La région d’Odessa fait partie des cibles prioritaires de l’ennemi. Celui-ci poursuit sa pratique sournoise de frapper des infrastructures sensibles », a expliqué un officier du commandement régional sud, Vladislav Nazarov, réitérant l’interdiction de toute publication sur la localisation ou les dégâts des frappes.

        Ces derniers jours, l’étau militaire et psychologique s’était comme desserré. Le couvre-feu démarrait à 21 heures et non plus 19 heures. Et surtout, l’alcool, prohibé depuis le début des combats le 24 février, était de nouveau en vente libre. Dans les magasins, vins et spiritueux reprenaient le chemin des rayons et des devantures. De quoi réjouir adolescents et jeunes adultes, qui, régulièrement, se faisaient attraper dans la rue, en plein couvre-feu, des bières à la main. Une infraction punie de vingt pompes à exécuter immédiatement, si la brigade territoriale leur mettait la main dessus.

        Des rues barrées à l’aide de barbelés

        Vendredi, le week-end s’annonçait déjà chaud. Les balles traçantes rouges qui déchiraient la nuit et les explosions qui ont suivi – trois missiles Iskander dont on ne sait s’ils ont atteint leur but ou ont été détruits en vol – n’ont pas entamé cette soif de vie comme on pouvait le voir samedi : des familles entières partaient se promener, pique-nique dans les paniers agrémenté de quelques bonnes bouteilles.

        Si le couvre-feu a été allégé, les défenses mises en place dans la ville, en revanche, ont été renforcées. C’est particulièrement le cas dans le centre, où les monuments historiques sont à peine visibles. Des murs de sacs de sable ont été érigés devant le vénérable opéra, tandis que la statue du duc de Richelieu n’est même plus perceptible. Dans ce périmètre, les rues ont été barrées à l’aide de barbelés et de ce qu’on appelle des « hérissons tchèques », des obstacles antichars composés de pièces d’acier soudées entre elles à angle droit. De drôles de croix, tel un cimetière militaire en souffrance.

        Le fameux escalier, décor d’une scène mémorable du film Potemkine, de Eisenstein, n’est plus que l’ombre de lui-même. De là, on aperçoit cependant la baie d’Odessa balayée par le vent, comme sciée par les vagues. Comme d’autres, Maks, un jeune artiste, vient scruter l’horizon, voir si un navire russe ne pointe pas son nez, annonçant un débarquement amphibie sur les plages de Chernomorsk et Zatoka. C’est ce qu’affirmait, au début du mois de mars, Alexander Velmozhko, en charge de la communication pour les brigades de défense territoriale. Plus personne ne sait quoi penser. À l’instar de Maks : « Vous croyez que les Russes vont essayer de prendre la ville ? »

        Une attaque contre Odessa peut effectivement venir de la mer. Mais également de l’est, où l’armée russe contrôle déjà le port de Kherson et avance vers celui de Mykolaïv, verrou d’Odessa. L’ouest reste exposé puisque des troupes russes se trouvent en Transnistrie, une langue de terre entre la Moldavie et l’Ukraine. Les bombardements de ces derniers jours ont ravivé les craintes, mais également la mobilisation, qui prend les formes les plus diverses dans une espèce d’unité où l’attaque de la Maison des syndicats, en mai 2014, par l’extrême droite, faisant une soixantaine de morts, semble définitivement oubliée.

        « Chaque petite aide peut amener la victoire »

        « Tous les Ukrainiens peuvent être utiles d’une manière ou d’une autre, estime Dima, 31 ans. Tout le monde n’a pas besoin de combattre. Chaque petite aide peut amener la victoire. C’est pas seulement les armes. Le style warriors c’est pour les Studios Marvel. » À la tête d’une agence immobilière dans le « civil », il ne manque pas d’idées. Exempté d’armée pour des raisons physiques, il a eu l’idée de fabriquer des gilets pare-balles. « Je ne sais pas tuer mais je peux sauver des vies », relève-t-il. Après avoir mis sa femme et sa fille à l’abri, il vend sa voiture, prend contact avec des entreprises et lance le projet en utilisant les locaux inoccupés d’une boutique de vêtements. Des volontaires affluent pour assembler les plaques puis envoyer le matériel là où l’armée le demande. « Après la guerre, tout va changer, on aura une vie meilleure, veut-il croire. Et si on n’est pas contents de ce que fait Zelensky, on retournera à Maïdan » (place de Kiev théâtre des événements de 2014 – NDLR). Agacé par nos questions –  « je ne les aime pas », dit-il avec agressivité – sur l’Alliance atlantique et les États-Unis, il concède néanmoins que « si l’Ukraine était membre de l’Otan et qu’il fallait faire la guerre à la Russie, je me battrais contre cette décision. On ne choisit pas ses voisins mais je ne veux pas faire la guerre ». Dehors, un garçon et une fille finissent de taguer un tee-shirt : « Stop the war. »

        Comme les films à sketchs des années 1960, où les personnages se croisent d’une histoire à l’autre, les trajectoires individuelles entrent en interférence. Vania, par exemple, n’a que 21 ans mais évolue dans ce qu’il appelle le marché digital. Lui aussi s’est demandé quoi faire, le 24 février. Dans un quartier d’Odessa, via un café dont il connaissait les patrons, aidé par des amis, il collecte des bouteilles de verre vides pour la fabrication de cocktails Molotov. Les casiers se remplissent vite. « Puis, on a décidé d’aider les soldats. » Une mise de fonds commune à 20 000 hryvnia (la monnaie ukrainienne), soit un peu plus de 600 euros, permet de fournir de l’eau et des vivres. L’initiative se répand sur les réseaux sociaux, la somme initiale est triplée. « On s’est alors lancés dans les équipements militaires, via des boîtes du coin », souligne Vania. Le lien avec Dima se fait automatiquement pour les gilets pare-balles, mais il faut aussi fabriquer des cagoules, des vêtements thermiques… Toujours à la recherche d’argent, Vania a demandé à des coiffeurs et des tatoueurs de venir exercer dans les locaux du café et de reverser leurs appointements.

        L’autre bout de cette chaîne se trouve quelque part dans la banlieue d’Odessa. Une usine désaffectée a été transformée en centre d’entraînement pour les volontaires. C’est la division 55. Lorsque nous arrivons, plusieurs groupes composés d’une dizaine de personnes – femmes et hommes – sont en ligne dans la cour, face à leur instructeur qui leur montre une kalachnikov. Tous apprennent ainsi à porter l’arme et à se déplacer avec. La véritable formation, avec tirs à balles réelles, est réservée à ceux qui veulent entrer dans les brigades territoriales.

        « La seule solution, c’est la capitulation russe »

        Sur une cible, la tête de Poutine et cette inscription : « Tuez ce bâtard. » Au bout de quarante jours de guerre, personne ne veut être pris au dépourvu. À l’instar d’Oksana, 40 ans. Dreadlocks rouge et noir, revêtue d’une tenue de moto en cuir bleu, elle est, normalement, spécialisée dans les produits pour enfants. Elle vient là pour la quatrième fois « car on ne sait pas ce qui va se passer ». À ses yeux, les négociations en cours entre l’Ukraine et la Russie « ne sont pour l’instant que des paroles ». Si elle espère « ne plus entendre les sirènes d’alerte », elle refuse « de laisser Donetsk, Lougansk et la Crimée aux Russes, après tous ces morts et toutes ces destructions. La seule solution, c’est la capitulation russe ».

        Aleks, 28 ans, tatoueur de son état, qui a maintenant accès au stand de tir, dit vouloir « acheter une arme pour pouvoir (se) défendre. Si ça arrive, (je) serai prêt ». Contrairement à Oksana, il ne voit aucun inconvénient à « lâcher des territoires où les populations avaient déjà décidé de se séparer de l’Ukraine. Mais il faut organiser un référendum ». Lui dont la fiancée est russe prédit que « ce conflit va être long. Avant les événements en Crimée, j’étais prorusse. Mais j’ai changé, parce que la Russie est agressive et barbare. Je ne veux pas vivre dans un tel environnement ». Sur ces paroles, il saisit son fusil, ajuste la cible et appuie sur la détente, sûr de lui.

        Guerre en Ukraineodessa
        Valeurs Actuelles

        Les nouvelles chaussures de l’élégance

        Double Bexley

        La Chigwell de Bexley est une chaussure homme à double boucle avec bout légèrement mufflé lui donnant une subtile touche d’originalité. Réalisé en cousu Blake sur semelle cuir avec un dessus en veau box aniline patiné à la main, avec trépointe en cuir, ce modèle est un must.

        149 €. www.bexley.fr

        Revisité Tod’s

        Célèbre pour ses mocassins à picots, Tod’s dévoile sa version du Penny Loafer, un modèle que les étudiants américains de l’Ivy League portaient. Ils glissaient une pièce de monnaie dans l’ouverture avant afin de pouvoir utiliser les cabines de téléphone publiques. Mocassin en cuir martelé avec applique, accessoire penny en métal griffé, talon inclinable, semelle en gomme avec gommini en relief. 495 €. www.tods.com

        Made in England Edward Green

        Edward Green, manufacture britannique de souliers masculins depuis 1890, conçoit des collections de chaussures au style intemporel mêlant tradition de fabrication et élégance anglaise. Le Piccadilly Leather Penny Loafer rend hommage aux modèles que portaient les étudiants américains sur les campus.

        1 120 €. www.edwardgreen.com et www.mrporter.com

        Légèreté John Lobb

        John Lobb dévoile son nouveau mocassin à pampilles avec une reliure française sur le tablier et la ligne supérieure. Baptisée 0221L, sa forme crée une pointe décontractée et arrondie. La chaussure est présentée dans différents coloris de daim souple et montée sur la semelle unique Tensile imaginée par le bottier.

        Prix sur demande. www.johnlobb.com

        Élancé Emling

        La Napoléon, imaginée par Emling, est une bottine à double boucle dont la finesse des lignes est soulignée par l’assemblage de deux types de cuir : le cuir lisse et le veau velours. Fidèle aux exigences de la ligne Couture quant à la qualité des matériaux choisis, ce modèle offre souplesse et élégance en toute circonstance.

        450 €. www.emling.fr

        Collaboration Weston-Uniforme

        J. M. Weston et Uniforme, marque de mode masculine fondée en 2017 par Hugues Fauchard et Rémi Bats, imaginent une version inédite du derby golf, un des modèles phares du bottier. En cuir grainé noir, il est créé avec une triple semelle montée en cousu Goodyear et paré de piqûres contrastées en fil blanc cassé assorties aux lacets.

        1 150 €. eu.jmweston.com

        Monochrome Crockett & Jones

        Le bottier anglais Crockett & Jones dévoile les nouveaux modèles de sa ligne The Black Editions. Les formes, façonnées dans des cuirs noirs, sont montées sur des semelles en caoutchouc assorties légèrement surdimensionnées comme Whitby, une chaussure de moine à double boucle fabriquée à partir du meilleur veau de cavalerie.

        575 €. eu.crockettandjones.com

        Gentleman Berluti

        Berluti imagine une nouvelle variation à sa forme Infini. Ce derby légèrement effilé est façonné en cuir Venezia patiné à la main, donnant ainsi transparence et profondeur exceptionnelles. De construction Blake, ce modèle est monté sur une semelle extérieure crantée en caoutchouc. Ses doublure et semelle intérieure sont rembourrées pour un confort maximal. 1 820 €. www.berluti.com

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        'My soul aches': As war still rages, some Ukrainian refugees return home

        Issued on: 01/04/2022 - 11:29Modified: 01/04/2022 - 11:37

        Sam BALL

        More than four million people have now fled the war in Ukraine, according to the UN. But now, even as fighting in the country still rages, some refugees are choosing to return, whether to be with family they left behind or simply because they miss their home country.

        L'Humanité

        Échec de l’opposition à Viktor Orban

        Actu

        Hongrie Le chef du gouvernement obtient une majorité qualifiée aux législatives. L’union des socialistes, libéraux et de l’extrême droite n’a pas représenté une alternative crédible.

        Gaël De Santis

        Viktor Orban peut entamer un cinquième mandat de premier ministre. Sa coalition a obtenu 53 % des suffrages, dimanche, lors des législatives hongroises. Elle contrôlera les deux tiers du Parlement et pourra donc changer la Constitution. L’opposition, qui avait formé une alliance allant des socialistes aux ex-fascistes du Jobbik en passant par les Verts, ne convainc que 35 % des électeurs.

        « Divisés, les six partis de l’opposition n’ont pas été capables d’avoir une stratégie unifiée et de présenter un agenda alternatif à Viktor Orban. Il semble que ni le candidat au poste de premier ministre, Peter Marki-Zay, ni les forces modérées ou néolibérales de la coalition ne voulaient changer la politique sociale ou fiscale du régime. Il a été impossible de présenter une réforme pour un imp ôt sur le revenu progressif. Ça a été un manque dans la campagne », analyse le politologue Attila Antai.

        Avec un impôt sur les sociétés de 9 %, le chef de gouvernement a transformé la Hongrie en paradis fiscal et social. Un projet que partage l’opposition. Peter Marki-Zay a dit refuser un salaire minimum. « Nous sommes un pays semi-périphérique, qui fournit la main-d’œuvre bon marché aux pays occidentaux », explique l’économiste Judit Morva. « L’opposition qui se présente comme proche de l’Occident représente la bourgeoisie comprador », qui tire ses profits de sa position d’intermédiaire avec les grandes puissances . « Viktor Orban, lui, cherche à représenter la bourgeoisie nationale, poursuit-elle.  Comme l’opposition, il accepte que les salaires soient bas et que la compétition avec les pays occidentaux se fasse par les bas salaires. » Mais, après son retour aux affaires en 2010, à la suite de la politique austéritaire menée par le premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany, « Viktor Orban a mis un plancher à la misère, en créant des travaux d’intérêt public, en distribuant des repas pour les enfants ou les personnes âgées », raconte-t-elle .

        De plus, la politique du premier ministre convient au patronat. « Pour le capital, Viktor Orban est un premier ministre qui organise l’économie sans syndicats libres », dénonce Attila Vajnai, dirigeant du Parti du travail 2006.

        Le premier ministre s’est toutefois attiré l’ire des fractions urbaines qui ont voté dimanche pour l’opposition. La Hongrie a connu de grandes mobilisations contre la réforme de la Constitution, la mise au pas des juges et des médias, le refus des réfugiés ou la stigmatisation des personnes homosexuelles. Mais le profil du leader de l’opposition, un conservateur catholique un temps électeur d’Orban, a déstabilisé le camp progressiste. Peter Marki-Zay, qui a été désigné au terme d’une primaire, a cru pouvoir mettre en difficulté le premier ministre en disant que l’entourage de celui-ci était plein d’homosexuels, et en l’accusant d’avoir permis l’immigration de « 55 297 personnes ».

        La guerre en Ukraine a joué en défaveur de l’opposition. Peter Marki-Zay a fait de cette élection un vote « pour l’Est ou pour l’Ouest, pour la guerre ou contre la guerre », attaquant Viktor Orban sur sa proximité avec Vladimir Poutine. En refusant des sanctions sur le gaz, et en faisant croire que « la gauche » emmènerait la Hongrie sur le chemin de la guerre, le premier ministre, qui contrôle la plupart des médias de masse, a, lui, rassuré ses électeurs. Les libéraux de la Coalition démocratique et les ex-fascistes du Jobbik ont dit, lundi, vouloir poursuivre l’union de l’opposition. Il leur manque désormais un leader et un programme.

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        hongrieviktor orban
        Valeurs Actuelles

        Cosmétiques, la tendance du fait maison

        C’ est moi qui l’ai fait ! L’idée du bien fait chez soi a toujours existé dans la beauté avec les décoctions de grand-mère. Depuis quelques années, la tendance a pris un coup de fouet par réaction aux produits cosmétiques existants issus de la pétrochimie (perturbateurs endocriniens, tensioactifs polluants et irritants… ). Et certains se sont mis à concocter eux-mêmes leurs produits.

        Puis la pandémie a renforcé la tendance : du temps chez soi, du temps pour soi… avec en prime une quête de naturel et de traçabilité. De la même façon qu’ils ont massivement confectionné leur pain lors du premier confinement, « 33 % des Français se sont en effet lancés dans la beauté home made » , constate le bureau d’études Toluna. Pour répondre à une demande qui aujourd’hui se confirme, des livres de beauté dédiés au DIY ( do it yourself, “faites-le vous-même”) se multiplient, comme la Fabrique de cosmétiques naturels de Marika Wilmes et Hester de Goede (Marabout, 10,90 euros), ou Fabriquer ses produits de beauté et santé de Régine Quéva (Larousse Pratique, 14,90 euros).

        « Un phénomène qui repose sur trois intentions : le désir de reprendre le contrôle sur ce que l’on consomme, l’envie de s’offrir du sur-mesure et la satisfaction d’un travail réalisé par ses soins », remarque Alexandre Colin, cofondateur de MyCosmetik. Il y a de nombreux kits prêts à l’emploi : Mes premières tambouilles, de Waam (32 euros sur waamcosmetics.com), DIY Crème de jour universelle, de MyCosmetik (22,75 euros sur mycosmetik.fr), ou le coffret cosmétique maison Crème visage booster de jeunesse d’Aroma-Zone (14,50 € sur aroma-zone.com).

        Les conseils de Dieynaba Ndoye, dirigeante de Waam

        Leader sur ce marché, Aroma-Zone, dans chacune de ses boutiques, « dispose de présentoirs à thème (cosmétiques solides, crèmes visage… ), proposant à ces “consomm’acteurs” deux à trois ingrédients simples pour obtenir ensuite chez soi un produit fi ni » , explique Pascale Ruberti, sa responsable R & D. « Les magasins organisent des animations régulières pour apprendre à réaliser sur place son shampooing, son sérum… et même son parfum », ajoute-t-elle (à partir de 49 euros les trois heures).

        « Comme en cuisine, on ne peut pas utiliser n’importe quoi n’importe comment, surtout en ce qui concerne les huiles essentielles » , remarque le Dr Isabelle Gallay, dermatologue à Dijon et vice-présidente du Syndicat des dermatologues- vénéréologues. Ce que confirme Dieynaba Ndoye, fondatrice de Waam, qui, sur son site, délivre toujours des formules courtes et naturelles. « Chaque recette est testée sous le contrôle d’un toxicologue, d’un chargé d’affaires réglementaires, d’un cosmétologue ou d’un pharmacien » , précise Pascale Ruberti.

        « Les préparations recommandées sont d’ailleurs soumises aux normes européennes et à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé », explique Alexandre Colin. Attention cependant, certains tutos sur Internet n’ont aucune caution professionnelle. Enfin, l’hygiène doit être irréprochable pour la préparation comme pour la conservation des produits : « Trois mois maximum pour une formule avec de l’eau et six avec une formule sans. À conserver au réfrigérateur de préférence », conclut le Dr Isabelle Gallay.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Defiance and destruction as Ukraine recaptures towns near Kyiv

        Issued on: 30/03/2022 - 17:53

        Sam BALL

        A trail of destruction leads through the streets of the Ukrainian town of Lukyanivka near the capital Kyiv, one of several to have been recaptured by Ukraine in recent days. But amid the carnage there are is also a sense of pride and defiance among soldiers and residents at having scored a victory against the military might of Moscow.

        L'Humanité

        L’ONU évoque des « crimes de guerre » près de Kiev

        Actu

        Les témoignages se multiplient sur le massacre de civils par l’armée russe à Boutcha et Irpin. La Russie dénonce des fausses nouvelles et des falsifications.

        Vadim Kamenka

        Les images qui proviennent de Boutcha et d’Irpin depuis plusieurs jours s’avèrent effroyables. La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, s’est déclarée « horrifiée », lundi, face aux massacres potentiels perpétrés par l’armée russe dans les environs de Kiev. « Les informations qui se font jour, de cette zone et d’ailleurs, soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et atteintes graves au droit international humanitaire », a-t-elle indiqué, appelant aussi à « préserver toutes les preuves ». Des preuves, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, n’en a pas besoin. Pour lui, l’affaire est entendue : il s’agit d’un « génocide » perpétré par Moscou.

        En attendant de nouvelles sanctions, réclamées notamment par la France et l’Allemagne, contre Moscou, l’Union européenne va envoyer des équipes d’enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves. Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, évoquent déjà avoir recueilli des témoignages confirmant des viols, des meurtres et des actes de violence contre des personnes détenues par les forces russes, et qui devraient faire l’objet d’enquêtes en tant que « crimes de guerre ».

        violences insoutenables

        « Il est essentiel qu’une enquête indépendante conduise à une responsabilisation efficace », a confirmé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Mais Moscou estime qu’il s’agit de fausses nouvelles et de « provocations haineuses » commises par l’Ukraine, et appelle à une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. « Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations », a confirmé le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, ce lundi. Et d’indiquer à la presse que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de « falsifications vidéo » dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d’un massacre. Dmitri Peskov a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer « d’accusations hâtives » à l’égard de Moscou et que « cela fasse l’objet de discussions internationales ».

        En Russie, la communication du Kremlin tourne autour de trois récits : un faux massacre ; des Ukrainiens qui ont tué des « partisans russes » ; les morts à Boutcha sont en fait des soldats russes. De son côté, Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés postsoviétiques à l’université Paris-Nanterre, s’interroge face aux preuves « qui s’accumulent des actes de violence insoutenables perpétrés par l’armée russe. (…) Comment un jeune homme ordinaire se ­retrouve-t-il meurtrier de civils, ou tortionnaire, ou génocidaire ? » Et elle constate deux choses : « L’armée russe n’est pas une armée de mercenaires entraînés exécutant de sang-froid des ordres. Côté soldats, appelés et contractuels, nous avons de très jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence, issus de milieux modestes et de provinces. Ces soldats ont été propulsés là sans préparation et sans information. » La seconde remarque porte sur la société russe, qui, depuis des années, connaît « une militarisation et la brutalisation de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale ». Et « ce n’est pas un hasard si c’est le nazisme que le régime poutinien pointe comme adversaire en Ukraine ».

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        Guerre en UkraineUkraineRussiecrimes de guerre
        New York Times - World

        In a Run-Down Roman Villa, a Princess From Texas Awaits Her Next Act

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        Princess Rita Boncompagni Ludovisi, formerly Rita Jenrette, is locked in a battle over the estate of her late husband, a Roman prince.

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        By Jason Horowitz

        ROME — Princess Rita Boncompagni Ludovisi wasted no time in pointing out the selling points of her home, the Villa Aurora, a 16th-century estate, smack in the center of Rome, loaded with masterpiece paintings, historical archives and noble family lore.

        In the entryway, the princess — a 72-year-old Texan with blond hair, unwrinkled porcelain skin and pearls dripping onto her black overcoat — noted that the crimson cloth baldachin hanging over pictures of her late husband was found “only in homes that descend from popes.” In the dining room, she admired the mythical deities painted by Guercino “ushering in a new dawn,” and a bust of Julius Caesar, on whose ancient gardens she said the villa is built.

        Upstairs, she leafed through a 1975 book about Republican congressional districts that she helped write; accused a rival family member of physically threatening her; and peered at a Caravaggio painting on the ceiling of a onetime alchemy lab where she sometimes does yoga and sets up romantic dinners for V.I.P.s.

        “Full-frontal nudity,” said the princess, a former Playboy centerfold, looking up at the full-frontal nudity of Caravaggio’s Roman gods. She recalled the time she spotted the ghost of Caravaggio “in a loincloth like Tarzan” haunting the grounds and wondered if the drab and peeling paint buried other masterpieces on the villa’s walls. “I kind of like the lived-in nature of a 500-year-old house,” she said.

        “Princess” is only the latest title for a woman who has lived multiple lives.

        She started as a Texas rancher’s daughter who became a political opposition researcher, and went on to be a congressional wife; a boa-clad pinup; a horror film starlet; an infotainment TV correspondent; a real estate agent; and, until recently, a tour guide of the villa where she lived with her third husband, Prince Nicolò Francesco Boncompagni Ludovisi, who died in 2018. She had hoped that would be her last act. Instead, she may soon be forced to make another move.

        An Italian judge, sick of tit-for-tat lawsuits over her husband’s inheritance, has ordered the former hunting lodge to be publicly auctioned. January’s asking price: $531 million. Bidders: zero.

        The princess’s toxic inheritance battle, her American pedigree and the villa’s unique features (see: Caravaggio on the ceiling) have drawn incessant attention from global media charmed by the trappings of a Roman fairy tale, with the Texan landing a dream role as a Roman princess. But in reality, this paragon of American hustle and reinvention joined a decadent and dysfunctional aristocracy clinging to its titles and property, both eroded relics. Even her dilapidated villa stands as a monument to faded glory and Roman decline.

        For now, Princess Rita can stay in her third-floor apartment with her four bichon frise dogs — George Washington, Henry James, Gioia and Milord. But she can no longer charge for tours to support herself. She spends a good deal of time keeping warm next to a little space heater next to the cold radiator (“I haven’t turned it on in a while”) and fuming about what she sees as betrayal in an epic noble family feud. She is contesting hundreds of thousands of dollars that the prince’s family is seeking in unpaid rent.

        “I’ve never seen anything like this,” the princess, who has seen quite a bit, said of the inheritance battle as she paused on a winding Baroque staircase. She insisted that her husband’s will gave her half of the entire estate and asserted that as a widow, she had absolute right to stay put.

        “It’s sacrosanct,” she said, adding that she believed her stepsons and their mother were hoping to drag out court proceedings “until I kick the bucket or something.”

        The Great Read

        More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

        She argued that the restoration of the villa was her priority, and that a potential buyer — she hopes Elon Musk or Jeff Bezos might surface for the next auction in April — would have no problem with her as long as “they treat me with politeness” and don’t “flip it.” She suspected funny business in the auction process, having heard through friends that one of the “wealthiest people in America” whose “wife loves art” was blocked from participating.

        But if the rare Caravaggio ceiling painting has cursed the villa with a significant overvaluation, the princess feels terribly undervalued. “I sold Donald Trump the General Motors building,” she said, recalling her commercial real estate iteration. “So why not use me?”

        Born Rita Carpenter, she described herself as a bookish young girl who dreamed of becoming a Mouseketeer, but who ended up as an opposition researcher in Washington instead. There, she met Representative John Jenrette, Democrat of South Carolina, who immediately proposed that they sunbathe naked together. They married in 1976. But he philandered incessantly, drank even more and got busted in the infamous Abscam scandal.

        She in turn posed in Playboy and published “My Capitol Secrets,” in which she detailed Washington’s “drop-your-clothes-at-the-door orgies.” It was around then, she said, that Roger Ailes offered her a job in television, as a Washington correspondent. She chose acting instead, and appeared in Off Broadway plays, on the television show “Fantasy Island” and in films like “Zombie Island Massacre.”

        In 1986, she appeared in an episode of “Lifestyles of the Rich and Famous,” which led to a job offer from “A Current Affair,” the salacious television news weekly. At that point, she decided the big money was in real estate, and that led her, in 2003, to a meeting with Prince Nicolò, who was interested in developing a hotel on one of his properties.

        Despite being married to his second wife, he was also interested in her. She moved to Rome to be with him and pitched in by giving tours of the villa. (“What am I now, a kept prince?” she recalled him saying with a laugh.) She overcame a brain tumor in 2006 that cost her hearing in her left ear but that also, she said, brought her much closer to the prince.

        “We’re amazingly fragile as human beings,” said the princess, who walked gingerly on the tattered steps to the villa’s terrace. “But we’re also amazingly resourceful.”

        The couple married in 2009. She dedicated herself to charities and the digitizing of a family archive including correspondence by popes and letters by Marie Antoinette (“hot to trot,” she said as she donned white gloves and unfolded one of the French queen’s brittle letters).

        What the onetime romance novelist (“Conglomerate,” 1985) depicts as a great love story had a plot twist in 2015, when the prince’s second wife, Princess Ludmilla Boncompagni Ludovisi of St. Petersburg, Russia, began foreclosure proceedings on the villa, because her former husband had stopped paying her alimony.

        That was no surprise, according to Prince Bante, one of the three sons from Prince Nicolò’s first marriage. He described his father as a drunk wastrel who chased women, squandered a fortune and sold off family treasures to pay for the minimum of essential renovations. He refers to his father’s widow as Ms. Carpenter, a “gold digger” who lives in the “peasant” quarters of the villa — and much, much worse.

        Prince Bante said he and his brothers, who are also disputing the inheritance among themselves, became convinced that Princess Rita did not have their father’s best interests, or longevity, at heart, and that she let him drink himself to death in 2018. Princess Rita pointed to run-ins with the law by one brother and a fraud conviction against another. She called Prince Bante a “borderline personality” who once laid hands on her, an accusation he denies.

        For the princess, the past few years have been a constant battle.

        In December 2020, as she recovered at home from a fall that broke her kneecap and arm, the stepsons, joined by Italian Cultural Ministry officials, entered for a random inspection of the villa, which is an Italian cultural treasure. They found a leak and required that it be immediately repaired, prompting the princess, she said, to call the restaurateur Nello Balan, namesake of the Manhattan hot spot Nello’s, to whom she has been romantically linked. (“We’re very, very good friends,” she said coyly.)

        She considers the inspection tantamount to a home invasion.

        As she walked under a Murano chandelier with a single working bulb, past livery uniforms under plastic, she said her husband had tried to warn her about his children, who had shown “not one scintilla of appreciation” for all she had done for the house. To save money, she said, she and her husband had given up vacations and gifts for each other. She added that she hadn’t been able to do some of the things she had wanted back in America for “years and years and years because I’ve been stuck here — I mean,” she corrected herself, “not stuck here.”

        But amid all of the nastiness, the thing that seems to bother her the most is Prince Bante’s charge that she is not a real princess, that she is not one of them. Back in the sitting room, where a lone Ukrainian maid, Olga, responded to her call by draping an old black mink coat over “the principessa,” the American reached for the Almanach de Gotha, a thick yellow directory of Europe’s royalty and higher nobility.

        “This is the Bible of nobility,” she said, opening to a picture of her and her late husband. “And there we are.”

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        Terrorisme : Le Burkina Faso parle de « diversifier ses partenariats militaires »

        par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

        Le putsch qui, en janvier, a renversé le président burkinabè, Marc-Roch Kaboré, a certes fragilisé les relations entre Paris et Ouagadougou. Pour autant, il n’a pas remis en cause la coopération militaire entre les deux pays, le Burkina Faso abritant le groupement français de forces spéciales « Sabre ».

        Cependant, et comme cela a été le cas précédemment au Mali [et en Centrafrique], et alors que les groupes jihadistes y renforcent leur influence, un sentiment anti-français semble se répandre au Burkina Faso, comme en témoignent les difficultés rencontrées en novembre par un convoi logistique de Barkhane devant traverser le pays pour rejoindre Gao… ou comme encore les campagnes d’infox sur les réseaux sociaux.

        La semaine passée, la coalition « Faso Lagam Taaba Zaaka » a manifesté à Ouagadougou pour appeler le nouveau pouvoir en place, incarné le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à rejeter les accords avec la France pour se tourner vers la Russie, jugée mieux placée pour combattre les organisations terroristes.

        « Les autorités doivent diversifier leur partenaires dans cette lutte contre le terrorisme en allant vers les pays comme la Russie, la Chine, la Corée du nord qui sont des puissances militaires », a expliqué Ismaël Nana, le secrétaire général de cette coalition. Et d’insister : « Nous contestons l’installation de bases de forces étrangères qui ne méritent plus notre confiance. Nous demandons l’annulation des accords coloniaux en matière de défense ».

        La Russie est-elle à la manoeuvre, comme au Mali? Ce n’est pas exclu, d’autant plus que le putsch de janvier avait été salué par Evguéni Prigojine, un proche du Kremlin qui est aussi l’un des principaux actionnaire du groupe paramilitaire russe Wagner…

        « Tous ces soi-disant coups d’État sont dus au fait que l’Occident essaie de gouverner les États et de supprimer leurs priorités nationales, d’imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d’eux », avait ainsi fait valoir celui que l’on surnomme le « cusinier de Poutine ».

        En outre, et d’après des informations du journal en ligne The Daily Beast, l’auteur du coup d’État aurait demandé au président Roch Marc Christian Kaboré de « faire intervenir le groupe Wagner » afin d’aider les forces burkinabè. Une idée « rapidement rejetée », celui qui allait être renversé quelques jours plus tard ayant rappelé que les « gouvernements européens venaient de condamner le déploiement de ces paramilitaires russes au Mali ».

        Quoi qu’il en soit, nommé à la tête du gouvernement burkinabè il y a un mois, Albert Ouédraogo a estimé, ce 4 avril, que son pays devait « diversifier » ses partenariats militaires, sans donner plus de précisions.

        « En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres États notamment, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire », a en effet déclaré M. Ouédraogo. « En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité », a-t-il ajouté. Des propos qui font écho à ceux tenus par Choguel Kokalla Maïga, le chef du gouverment de transition malien, en septembre 2021.

        « Face au péril terroriste, nous n’avons d’autre choix que de sauvegarder l’intégrité territoriale, en libérant les zones occupées par les groupes terroristes, en y ramenant la sécurité et en assurant la continuité du service public et le développement local », a encore ajouté le Premier ministre burkinabè, qui a également affirmé avoir « engagé d’importants projets d’équipements qui vont permettre de renforcer les moyens matériels et logistiques des forces de sécurité, construire de nouvelles infrastructures de sécurité et apporter un appui au déploiement de l’administration publique ».

        Valeurs Actuelles

        Michelin accueille dans son palmarès de nouveaux étoilés

        Pour la première fois, la cérémonie des étoiles du Guide Michelin a eu lieu en province. En présence de 200 maîtres queux et 100 journalistes de tous les pays, elle fut l’occasion de célébrer tous les métiers de la gastronomie. Son palmarès était très attendu. Ont été nommés deux nouveaux trois-étoiles, Dimitri Droisneau à Cassis et Arnaud Donckele à Plénitude de l’hôtel Cheval Blanc Paris (photo). Ce dernier reçoit, après six mois d’existence, les trois étoiles d’emblée ; seul, Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen avait signé cet exploit en 2015.

        Six nouveaux restaurants étoilés

        Parmi les deux-étoiles, six nouveaux restaurants : L’Oiseau Blanc au Penin-sula à Paris avec David Bizet, dont nous avons souvent parlé ; Lalique au château Lafaurie-Peyraguey avec le chef Jérôme Schilling ; mais aussi Duende, le restaurant de l’hôtel L’Imperator à Nîmes, sous la direction de Pierre Gagnaire, avec, sur place, Nicolas Fontaine et Julien Caligo ; deux étoiles aussi pour Marcel Ravin au Monte Carlo Bay, pour le chef grec Philip Chrono-poulos et pour Bruno Verjus à Paris.

        La province à l’honneur

        Quant aux une-étoile, ils étaient 41 à monter sur le podium. Une jolie évidence avec le retour dans le guide rouge des frères Pourcel, qui se voient octroyer une étoile pour leur établissement à Montpellier, ouvert il y a moins d’un an. Le Pays basque français, longtemps boudé, semble avoir été enfin découvert : les honneurs ont été rendus au basque Guillaume Roget pour Ekaitza à Ciboure, ouvert l’année dernière, et au nouveau chef de l’ Hôtel du Palais à Biarritz, Aurélien Largeau. Anne-Sophie Pic et Hélène Darroze, nos étendards féminins, elles aussi récoltent des étoiles supplémentaires, l’une à Megève, l’autre à Villa La Coste près d’Aix-en-Provence.

        La journée s’est terminée avec d’énormes applaudissements pour Alexandre Mazzia, trois étoiles en 2021, et Hélène Darroze, deux étoiles en 2021, qui n’avaient pas pu recevoir leur récompense en communauté à cause de la pandémie, l’année dernière.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Comment garantir l’accès à l’université pour tous ?

        Le débat

        Après la mise en place de Parcoursup, la question d’une hausse des droits d’inscription « à l’américaine » est sur la table. Cette politique entraîne une mise à l’écart des étudiants issus des milieux défavorisés.

        Pierre Chaillan

        La poursuite des études dans l’enseignement supérieur est une priorité. Un nouvel élan doit être donné à la connaissance dans l’esprit de Langevin-Wallon.

        Pierre Ouzoulias, sénateur PCF des Hauts-de-Seine, conseiller de Fabien Roussel

        La loi de 1882 a rendu l’enseignement primaire obligatoire de 6 à 13 ans. Celle d’août 1936 l’a prolongé jusqu’à 14 ans. Ce terme est porté à 16 ans en 1959, alors que le rapport Langevin-Wallon de juin 1946 préconisait de prolonger cette scolarité jusqu’à l’âge de 18 ans. Plus de trois quarts de siècle plus tard, cet objectif ambitieux n’est toujours pas atteint.

        La poursuite des études dans l’enseignement supérieur doit devenir une priorité nationale.

        Permettre à une classe d’âge la plus large possible d’accéder à un niveau de connaissance toujours plus élevé est au cœur du contrat républicain. La poursuite des études dans l’enseignement supérieur doit devenir une priorité nationale. Tous les établissements doivent être mobilisés pour la satisfaire et offrir à chaque étudiant des cursus de réussite adaptés à leur projet et à leurs compétences, dans les filières générales ou technologiques.

        Depuis deux mandats, les gouvernements successifs ont renoncé à donner aux établissements de l’enseignement supérieur les moyens d’accueillir les 30 000 ou 40 000 nouveaux bacheliers annuels. Parcoursup n’est que l’instrument technique de l’adaptation d’une offre défaillante à une demande de poursuite d’études toujours plus croissante. Cette logique doit donc être renversée par une augmentation massive de leurs capacités d’accueil.

        L’université doit retrouver des taux d’encadrement pédagogique satisfaisants pour mieux accompagner les étudiants dans leurs cursus.

        De nouvelles universités doivent donc être créées pour compléter le maillage territorial du service public de l’enseignement supérieur et l’offre des universités de taille moyenne doit être renforcée pour éviter l’exil obligé des étudiants vers les pôles des grandes métropoles. Cet effort structurel d’équipement peut être financé par l’emprunt, mais il doit absolument être accompagné par la création de postes d’enseignants fonctionnaires et la titularisation de tous les enseignants précaires. L’université doit retrouver des taux d’encadrement pédagogique satisfaisants pour mieux accompagner les étudiants dans leurs cursus. Les enseignants savent diminuer le taux d’échec en licence. Il faut seulement leur faire confiance et leur donner les moyens d’assurer cette mission.

        Parcoursup organise l’entrée de l’enseignement supérieur en donnant, pour les filières les plus demandées, une grande valeur au lycée d’origine. Les réformes du bac et du lycée ont encore renforcé cette sélection sociale. Pour casser ce déterminisme, il convient de redonner à cet examen son caractère national et anonyme.

        Enfin, il faut favoriser la poursuite d’études des lycéens professionnels en leur restituant la quatrième année de cursus, supprimée en 2009. C’est la condition pour qu’ils puissent mieux intégrer les instituts universitaires de technologie. La réindustrialisation de la France, comme la préconise Fabien Roussel dans son programme des « Jours heureux », ne peut être réalisée sans un effort supplémentaire de formation initiale et continue. Soixante-seize ans après le rapport Langevin-Wallon, donnons un nouvel élan à l’élévation globale du niveau de connaissance de toute une génération.

        La démocratisation, impérieuse nécessité pour l’émancipation, a besoin d’un plan de recrutement de personnels et d’investissement en locaux.

        Anne Roger, secrétaire générale du Snesup-FSU

        L’avenir du service public d’enseignement supérieur et de recherche est un enjeu sociétal et environnemental majeur. Il doit rester accessible à toutes et tous, sans condition de nationalité ni de fortune. À l’heure de la clôture des inscriptions sur Parcoursup, rappelons que, en 2021, 30 000 étudiants ont quitté la plateforme, c’est-à-dire qu’ils ont abandonné leurs études, sont entrés dans le monde du travail ou ont poursuivi leur formation dans le privé. 90 000 bacheliers et bachelières n’avaient pas reçu de proposition à la fin de la phase principale et nombre d’entre elles et eux sont restés sans proposition, dans une situation de stress prolongé, ou se sont vu proposer des places dans des formations très éloignées de leur projet. L’accès à l’université est devenu un parcours du combattant. La dépense moyenne par étudiant, en baisse continue depuis 2009, en est un indicateur.

        La fin de la gratuité, suggérée par Emmanuel Macron devant la conférence des présidents d’université, serait une catastrophe.

        Durant ce quinquennat, la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (loi ORE), Parcoursup et « Bienvenue en France » ont entraîné une aggravation de la sélection sociale pour les étudiants et étudiantes et l’augmentation des frais d’inscription. La fin de la gratuité, suggérée par Emmanuel Macron devant la conférence des présidents d’université, serait une catastrophe. La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur, lieu d’émancipation par les savoirs, de vie sociale et de développement de l’esprit critique, reste pourtant une impérieuse nécessité face aux défis qui s’annoncent. Pour le Snesup-FSU, il s’agit de viser 60 % d’une classe d’âge diplômés de l’enseignement supérieur et 25 % de diplômes de master.

        La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur reste une impérieuse nécessité face aux défis qui s’annoncent.

        Cette ambition passe par la création d’au moins 150 000 places supplémentaires dans les formations en tenant compte des aspirations des lycéens et lycéennes pour faire face à la hausse démographique (500 000 étudiants supplémentaires depuis dix ans alors que le nombre de recrutements annuel d’enseignant·e·s-chercheur·se·s a diminué de moitié entre 2006 et 2019) et par la création de formations publiques, gratuites et accessibles à tous et toutes, en présence sur site et encadrées par des enseignant·e·s titulaires.

        Elle doit être accompagnée par la construction de véritables campus universitaires publics qui travaillent en synergie et permettent d’offrir au plus grand nombre une proximité d’accès à des universités de plein exercice.

        Enfin, un plan de recrutement massif d’agents et d’agentes sous statut de fonctionnaire – il faut 6 000 personnels par an pendant dix ans pour remettre l’université à flot et réduire les inégalités – est nécessaire pour accueillir et accompagner chaque bachelier et bachelière dans la filière de son choix et assurer une stabilité de l’encadrement. Le Snesup-FSU défend un taux d’encadrement ne dépassant pas 20 étudiants par enseignant·e titulaire alors que certaines filières comme les Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives – NDLR) affichent aujourd’hui des taux d’encadrement pouvant aller à 1 pour 70 !

        Pour aller plus loin.   Le rapport publié en 2010 par l’Insee « Accès à l’enseignement supérieur en France : une démocratisation réelle mais de faible ampleur », cosigné par Valérie Albouy et Chloé Tavan.

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        Les groupements de commandos vont récupérer les Poids lourds des forces spéciales au standard 1

        par Laurent Lagneau · 3 avril 2022

        En 2014, un rapport du Sénat avait estimé que l’état des véhicules utilisés par les unités relevant du Commandement des opérations spéciales [COS] était « préoccupant », au point que leur remplacement devait être envisagé. Et cela d’autant plus qu’ils étaient alors soumis à une intense activité opérationnelle, qui plus est dans des environnements susceptibles d’accélérer leur usure.

        Cependant, en janvier 2016, la Direction générale de l’armement [DGA] confia à Arquus [Renault Truck Defense ou RTD, à l’époque] le soin de développer et de livrer 241 Véhicules légers de forces spéciales [VLFS] ainsi que 202 Poids Lourds des Forces Spéciales [PLFS], afin de remplacer respectivement les Véhicules de patrouille SAS [VPS] et les VLRA.

        Lors de l’annonce de ces deux commandes, la DGA avait précisé que les 25 premiers PLFS seraient livrés dès 2016 dans un  » premier standard pour répondre aux besoins les plus urgents » et que la livraison des VLFS commencerait à partir de 2018.

        Un an plus tard, la DGA annonça que l’objectif fixé à Arquus pour les PLFS avait été tenu. Et de se féliciter qu’il n’avait fallu que treize mois pour développer, assembler, tester et qualifier ces 25 premiers exemplaires. Seulement, le COS estima que ces nouveaux véhicules ne correspondaient pas exactement à ses besoins et qu’ils souffraient de « dysfonctionnements » susceptibles de contrarier leur utilisation en opération. Aussi furent-ils renvoyés chez l’industriel.

        Profondément modifiés, ces 25 PLFS au standard 1 furent de nouveau livrés au COS en avril 2019. Mais, visiblement, ils ne donnent toujours pas satisfaction à leurs utilisateurs. « Ces véhicules ont montré trop de limites d’emploi », est-il avancé dans le dernier numéro du magazine spécialisé RAIDS.

        Ces 25 PLFS au standard 1 vont encore retourner chez l’industriel, lequel va les « reconditionner » pour ensuite les livrer à l’armée de Terre. En effet, ils serviront aux patrouilles motorisées du Groupement de commandos de Montagne [GCM] ainsi qu’à celles du Groupement des commandos parachutistes [GCP]. « Les conditions d’emploi sont légèrement différentes, même si les théatres sont souvent identitiques, comme c’est le cas actuellement au Sahel », explique RAIDS.

        Quant au standard 2 du PLFS, le mgazine fait état de « progrès », des essais étatiques étant en cours « depuis plusieurs mois ». Mais en attendant, et afin de remplacer rapidement une partie des VLRA, le COS a commandé au constructeur Technamm un lot de VOSAPP, un véhicule 6×6 dont le « maquettage est en phase finale », selon RAIDS.

        Par ailleurs, dans l’attente du VLFS, le COS s’est tourné vers Technamm pour obtenir des véhicules de patrouille spéciale [VPS, désormais appelés véhicules d’opération spéciale pour la patrouille – ou VOSPAT]. Trente exemplaires lui ont été livrés en 2020 et il vient de recevoir un second lot de 35 unités. Ce véhicule « semble donner […] toute satisfaction, grâce à un surcroît de puissance et une bonne installation [des systèmes] de communication », assure RAIDS.

        Valeurs Actuelles

        La première des “légions internationales”

        Ce 22 juillet 1936, André Malraux décolle du Bourget à destination de Madrid. L’écrivain part en mission d’information à la demande du ministre de l’Air, Pierre Cot, et de son chef de cabinet, un sous-préfet alors inconnu nommé Jean Moulin. Cinq jours plus tôt, le général Franco a lancé, à partir du Maroc espagnol, un coup d’État militaire contre le gouvernement de gauche de la République espagnole. La guerre civile est déclenchée.

        À Paris, le gouvernement du Front populaire dirigé par le socialiste Léon Blum a pour premier réflexe de vouloir venir en aide aux autorités légales madrilènes. Encore faut-il le faire discrètement. D’où le choix d’envoyer le romancier pour sonder les besoins qui sont les leurs.

        Malraux obtient de Pierre Cot l’envoi d’une dizaine d’avions français, des bimoteurs de bombardement Potez 540, qui seront pilotés par des “volontaires”

        À son retour, Malraux obtient de Pierre Cot l’envoi d’une dizaine d’avions français, des bimoteurs de bombardement Potez 540, qui seront pilotés par des “volontaires” – on dirait aujourd’hui des mercenaires. Nommé colonel par les autorités espagnoles, Malraux va assurer le commandement de cette escadrille España ; il en fera la publicité dans son roman l’Espoir.

        L’écrivain français est l’un des premiers parmi les milliers d’étrangers qui vont venir se battre en Espagne. Certes, à la demande de Paris et de Londres, Rome et Berlin ont accepté le principe d’un pacte de non-intervention, signé en août 1936. Aucun des gouvernements n’a alors intérêt à voir le conflit dégénérer en une nouvelle guerre mondiale. Mais très vite, l’Italie et l’Allemagne d’un côté, la France et l’Union soviétique de l’autre, envoient discrètement des armes, des munitions et du matériel aux nationalistes pour les premiers, aux républicains pour les seconds.

        Mais Moscou va changer la donne. À l’initiative du Komintern, l’Internationale communiste, un appel est lancé, le 18 septembre, aux volontaires que l’on appelle à aller se battre auprès « des camarades espagnols en lutte contre le fascisme ». Des dizaines de milliers d’hommes et plusieurs centaines de femmes – de 35 000 à 50 000 au total, estime-t-on – provenant d’une cinquantaine de pays, vont répondre à l’appel.

        Une mobilisation inédite de civils pour une guerre à l’étranger et dont l’ampleur ne se retrouvera que huit décennies plus tard, quand plus de 20 000 volontaires seront intégrés à la Légion internationale organisée par le gouvernement ukrainien, en riposte à l’invasion russe du 24 février 2022.

        D’emblée, la création des Brigades internationales suscite l’engouement des militants et sympathisants communistes. Ils affluent de Paris et de New York, anciens combattants de la Première Guerre mondiale, infirmières britanniques, réfugiés politiques allemands et italiens, ou même polonais.

        Un bataillon balkanique levé par le futur maréchal Tito

        Un général soviétique, Karol “Walter” Swierczewski, dirige le bureau de recrutement basé à Paris. Le député communiste André Marty est envoyé en Espagne comme inspecteur général des brigades internationales. Le communiste croate Josip Broz (le futur maréchal Tito) lève un bataillon balkanique.

        Parmi tous ces volontaires surgissent des personnalités. Le médecin canadien Norman Bethune créera sur le front la première unité mobile de transfusion sanguine. Le Hongrois Endre Erno Friedmann, connu plus tard sous le nom de Robert Capa, s’engage comme photographe de guerre chez les républicains. Le romancier américain Ernest Hemingway va les rejoindre.

        Un général soviétique, Karol “Walter” Swierczewski, dirige le bureau de recrutement basé à Paris

        Si les communistes sont les plus nombreux, certains viennent d’autres horizons comme l’acteur Jean-Pierre Aumont ou la philosophe Simone Weil : « Je n’aime pas la guerre mais ce qui m’a toujours fait le plus horreur dans la guerre c’est la situation de ceux qui se trouvent à l’arrière et bavardent de ce qu’ils ignorent », écrit-elle à Georges Bernanos, pour justifier son voyage. Elle reviendra, horrifiée par « la barbarie » de ses camarades « qui baignaient dans cette atmosphère imprégnée de sang avec un visible plaisir ».

        Dans son Hommage à la Catalogne, George Orwell décrit le manque d’armement de certains des brigadistes : « Il ne fait guère de doute que les communistes retinrent définitivement les armes de crainte qu’il n’en allât trop aux mains des anarchistes qui ultérieurement s’en serviraient pour atteindre un but révolutionnaire. »

        Le communiste hongrois Arthur Koestler, engagé comme journaliste, puisera lui aussi, dans cette expérience, de quoi nourrir sa dénonciation du totalitarisme.

        Rassemblés à Albacete, une ville de Castille-La Manche, à 250 kilomètres au sud-est de Madrid, les brigadistes se regroupent par nationalités. Les Français, les plus nombreux, forment les bataillons Commune de Paris, Henri-Barbusse, Vaillant-Couturier ; les Allemands, le bataillon Thälmann (du nom du dirigeant communiste emprisonné par les nazis depuis mai 1933), les Polonais, les bataillons Dabrowski (un insurgé de la révolte de 1863) et Mickiewicz (le poète romantique), les Italiens, le bataillon Garibaldi (le héros de l’unité italienne), les Américains, les bataillons Abraham-Lincoln et George-Washington, reconnaissables à leurs beaux uniformes, les Canadiens, le bataillon Mackenzie-Papineau (les chefs des rébellions de 1837)… Bref, tous les noms propres tirés de l’histoire de chaque nation.

        Les photos de Capa font la légende des brigades

        À peine entraînés, les volontaires sont envoyés au front, dès le début de novembre 1936, à Madrid, menacé par les troupes franquistes. Les durs combats qu’ils livrent, dans la Cité universitaire, au nord-ouest de la capitale, où ils se battent à la baïonnette dans les amphis, assurent leur réputation.

        Popularisés par les photos de Capa, ces affrontements vont faire la légende des Brigades. En tournée aux États-Unis, de Washington à Hollywood, en février 1937, Malraux s’appuiera sur ces combats dont il fait une épopée pour gagner le soutien de l’opinion publique américaine.

        Partout, la propagande vante la cause des “internationalistes”. « Paris ne doit pas être le Madrid de demain », clame une affiche du Comité franco-espagnol chargé de recueillir des dons en France. Les syndicats appellent au boycottage des produits de l’Espagne franquiste. À Paris, le quotidien Ce soir est créé grâce aux fonds de la République espagnole afin de plaider sa cause ; Louis Aragon est l’un de ses directeurs.

        Galvanisés par la résistance de Madrid, à l’automne 1936, qui leur est en partie redevable, les brigadistes vont tenir, au prix de lourdes pertes, les différents fronts autour de la capitale et participer ensuite à des tentatives de contre-offensives. Mais le déséquilibre des forces joue en leur défaveur.

        « Beaucoup de volontaires, venus spontanément, croyaient qu’un combat de rue allait en quelques semaines libérer la République du putsch fasciste », écrit le brigadiste Roger Codou. « La réalité était différente , poursuit-il, c’était une autre guerre qui était engagée, une interminable guerre de positions avec la boue, le froid, la merde et le sang. »

        Les “volontaires” de la légion Condor soutiennent Franco

        Aidées par des “volontaires” italiens – tous envoyés par Mussolini – et l’aviation allemande de la légion Condor, également constituée de “volontaires”, les troupes de Franco prennent l’avantage.

        À la demande de Paris et Londres, inquiets de l’internationalisation du conflit, le gouvernement de la République espagnole consent au renvoi des Brigades. Le 28 octobre 1938, un dernier défilé d’adieu, la Despedida, est organisé pour eux, à Barcelone.

        La dirigeante du PC espagnol, Dolores Ibárruri, la Pasionaria, leur rend un hommage enflammé : « Vous pouvez partir fièrement. Vous êtes l’histoire. Vous êtes la légende… »

        Les retours seront pourtant contrastés. L’ouvrier métallurgiste (et futur résistant) Henry Rol-Tanguy témoigne : « Au syndicat, j’ai dû me fâcher. D’aucuns m’interpellaient : “Ah voilà le traîneur de sabre !” À côté de l’aspect immédiat, idiot, stupide et blessant pour celui qui revient, cela signifie qu’on n’avait pas pleinement saisi, jusque dans le mouvement ouvrier français, ce que nous avions fait, ce qu’on représentait. »

        Empêchés de revenir dans leur propre pays ou déclarés apatrides, les Allemands, Italiens, Tchèques, Polonais, Autrichiens qui franchissent les Pyrénées sont internés dans des camps du sud de la France. Le sort des Soviétiques, à leur retour à Moscou, est plus brutal encore : sur ordre de Staline, qui se méfie de ces combattants parce qu’ils auraient pu être contaminés par d’autres idéologies et par leurs camarades étrangers, beaucoup sont discrètement liquidés.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        France-Luxembourg: the ‘steel friendship’ in Esch-sur-Alzette

        Issued on: 24/02/2022 - 18:04

        Luxembourg’s second-largest city, Esch-sur-Alzette, is a community with a heavy industrial past. It’s located near the French border and sits as a monument to the country’s 20th century steel industry boom. Its numerous post-industrial brownfields bear witness to that, as well as its multiculturalism: 120 nationalities live here, including one in particular: the French. Many of them migrated to the Grand Duchy decades ago to work in the country’s successful steel industry.

        Today, the city is steeped in history, earning it the honour as this year’s European Capital of Culture.

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        L'Humanité

        Tribunes pour la paix en Ukraine

        Le débat

        Les armes doivent se taire et l’invasion russe en Ukraine s’arrêter. Il faut tout faire pour négocier un cessez-le-feu et venir en aide aux populations civiles et aux réfugiés.

        Allemagne : guerre, électricité et gaz à tous les étages

        Boris Grésillon Géographe, spécialiste de l’Allemagne

        S’il est un pays d’Europe où la guerre en Ukraine rebat les cartes, c’est bien l’Allemagne. Trois jours après le déclenchement du conflit, le chancelier, Olaf Scholz, dans un discours solennel au Parlement, a mis fin à soixante-dix ans de politique pacifiste. Il a annoncé coup sur coup, sous les applaudissements nourris des députés, la livraison d’armes à l’Ukraine, le gel du gazoduc russo-germanique Nord Stream 2, la création d’une enveloppe de 100 milliards d’euros pour moderniser l’armée et l’augmentation du budget de la défense pour atteindre la barre des 2 % du PIB. Du jamais-vu. L’Allemagne semble ainsi de retour dans le concert des puissances politiques et militaires. L’avenir dira s’il faut s’en féliciter ou le déplorer.

        En attendant, le pays est confronté aux conséquences de la guerre : l’afflux de réfugiés et la « guerre du gaz ». Sur le premier point, depuis l’accueil de plus d’un million de réfugiés en provenance de Syrie et d’Irak en 2015, l’Allemagne a acquis une réelle expérience en matière d’accueil des réfugiés, d’aide pour les formalités administratives et de répartition des flux de réfugiés à travers tous les Länder. En outre, la vague de solidarité est renforcée par les nombreux liens familiaux ou amicaux qui unissent les Allemands avec les Ukrainiens, les Russes ou les Polonais.

        Le pays, depuis vingt ans, n’a fait qu’accroître sa dépendance vis-à-vis de la Russie, qui lui livre 55 % de son gaz, 50 % de son charbon et 35 % de son pétrole.

        Mais l’Allemagne est confrontée à un deuxième défi, autrement plus ardu, celui de son approvisionnement en énergie. La première puissance économique de l’Europe a un problème : elle ne dispose pas de pétrole, ni de gaz sur son territoire, elle a renoncé à l’énergie nucléaire en 2011 et au charbon en 2019. Enfin, l’investissement continu dans les énergies renouvelables ne lui permet de couvrir que 42 % de ses besoins en électricité. Pour assurer ses approvisionnements en énergies fossiles, le pays, depuis vingt ans, n’a fait qu’accroître sa dépendance vis-à-vis de la Russie, qui lui livre 55 % de son gaz, 50 % de son charbon et 35 % de son pétrole. Une dépendance aujourd’hui fatale, car, en cas d’embargo russe sur le gaz et le pétrole, la couverture énergétique ne serait plus garantie, l’inflation s’envolerait et l’économie courrait un risque réel de récession.

        Un vent de panique souffle donc au sein du gouvernement allemand, vent qui permet toutes les contorsions. Jusque-là, l’Allemagne achetait sans le dire de l’électricité nucléaire à la France, de l’énergie issue du charbon à la Pologne et du gaz à la Russie de Poutine, et cela ne choquait personne. Mais, brisant tous les interdits, Robert Habeck, le ministre vert de l’Économie et du Climat, a déclaré qu’il n’écartait aucune option, y compris celle de prolonger la durée de vie des trois centrales nucléaires du pays encore en semi-activité, ou celle de repousser la date de l’arrêt définitif de l’activité charbonnière. Deux tabous absolus pour les Verts allemands. Mieux : le désormais ministre VRP des énergies fossiles s’est rendu au Qatar et dans les Émirats arabes unis pour négocier de gros contrats de livraison de gaz liquéfié.

        La situation en mer Noire vue depuis la Turquie

        Enis Coskun Avocat Fondateur du Comité de la paix turc

        L’intolérable invasion de l’Ukraine par la Russie met en lumière la tension extrême qui entoure les rivages de la mer Noire. État riverain, exclusivement responsable du contrôle des détroits reliant la mer Noire à la Méditerranée, la Turquie est au cœur des enjeux régionaux. Ce statut, hérité de la convention de Montreux de 1936, place la Turquie en situation de responsabilité et de vulnérabilité.

        En application de cette convention, la Turquie a fermé le Bosphore et les Dardanelles aux navires de guerre des pays belligérants. Le risque existe que les États-Unis ou l’Otan demandent l’ouverture du détroit pour leurs navires. Si la Turquie y agréait, contrevenant aux dispositions de la convention, elle entrerait de plain-pied dans le conflit et renforcerait l’engrenage guerrier.

        Comment en sommes-nous arrivés là ? Les États-Unis veulent faire de la mer Noire un lac otanien. Le mouvement d’intégration des pays riverains, débuté après la désintégration du pacte de Varsovie, s’étend aujourd’hui à l’Ukraine et à la Géorgie. Cette orientation stratégique de l’Otan est provocatrice et ruine les principes et l’objet mêmes de la convention, qui avait contribué à faire de la mer Noire une zone de paix. C’est ainsi, en l’appliquant strictement, que la Turquie avait refusé l’ouverture de ses détroits aux navires de guerre d’Hitler.

        L’Ukraine est devenue le terrain d’affrontement de puissances capitalistes, de la Russie et des pays de l’Otan. Tout doit être fait pour mettre fin à la guerre et à l’invasion du pays.

        Deux priorités s’imposent. D’une part, empêcher toute participation de la Turquie au conflit. D’autre part, empêcher toute accentuation de l’autoritarisme dans le pays.

        Quel rôle pour la Turquie ? Membre de l’Otan, elle entretient des relations importantes avec la Russie comme avec l’Ukraine. Coincé entre deux partenaires commerciaux clés pour la survie d’une économie nationale aux abois, tenu par des accords militaires contradictoires, le gouvernement turc tente de protéger ses intérêts.

        Les répercussions de cette guerre seront terribles pour le pays. Inflation record, dévaluation de la livre turque, augmentation du coût de la vie et de celui de l’énergie, la crise est déjà sévère. La Turquie est dépendante des importations de blé russe et ukrainien. Les échanges avec la Russie pèsent pour 31 milliards d’euros, avec l’Ukraine pour 7 milliards d’euros. Le gaz naturel provient presque exclusivement de la Russie. L’année dernière, près de 4,5 millions de touristes russes et 2 millions d’Ukrainiens ont visité la Turquie.

        Dans cette situation, deux priorités s’imposent. D’une part, empêcher toute participation de la Turquie au conflit. D’autre part, empêcher toute accentuation de l’autoritarisme et des violations des libertés fondamentales dans le pays. À un an d’une élection présidentielle déterminante, le pouvoir, en perte de vitesse, pourrait décider de reporter les élections en arguant des menaces de guerre. Erdogan a engagé une politique de médiation en organisant des pourparlers en Turquie. Il faut espérer que sa démarche, indépendamment de sa volonté de redorer son blason, ouvrira la voie à un cessez-le-feu et à la paix.

        Tribunes pour la paix en Ukraine Tribunes pour la paix en Ukraine
        France24 - World

        The Danish Church in Paris, a haven of peace and Scandinavian culture

        Issued on: 16/02/2022 - 16:01

        For the past 65 years, the Danish Church has brought together Danes of all generations in the French capital. It's a haven of peace located a few steps from the Champs-Élysées. Frederikskirken is part of the Lutheran Evangelical Church of Denmark. For Pastor Malene, the sense of community this institution offers is important. It's also a place for Danes to introduce Parisians to their culture and broaden their horizons. Our team reports.

        Valeurs Actuelles

        [d’Orcival] Guerre d’Algérie : à la recherche de nos soldats disparus

        Il est le dernier soldat français tué en Algérie. Il s’appelle Noël Rozier, il a 20 ans. Il monte la garde devant les bureaux du service de presse de l’état-major des forces françaises à Alger. Nous sommes le soir du mercredi 22 janvier 1964, près de deux ans après les accords d’Évian, six mois avant le départ définitif de nos unités d’Algérie. Trois Algériens surgissent, agressent la sentinelle, l’un d’eux tire avec une arme de poing ; le soldat s’effondre ; il va mourir à l’hôpital, ses agresseurs disparaissent dans la casbah.

        Ce soldat appartenait au 152e régiment d’infanterie, stationné à Colmar. On l’appelle le “quinze-deux” ; il fut le premier à recevoir la fourragère de la Légion d’honneur au lendemain de la Première Guerre mondiale où il aura gagné son surnom de régiment des “Diables rouges”. Après s’être battu sur la plupart de nos théâtres d’opérations, il a passé neuf ans en Algérie, de 1955 au mois de juin 1964.

        Vingt-huit ans après, un de ses chefs de corps, le colonel Henry-Jean Fournier, choisit d’élever, dans la caserne du 152e RI, à Colmar, un monument en hommage aux 94 soldats du régiment tombés en Algérie. Monument dressé en 1992, pour le 30e anniversaire de la fin de cette guerre.

        Aux 25 000 soldats tombés durant la guerre

        Cet épisode va marquer les souvenirs du colonel devenu général qui, après avoir quitté le service actif en l’an 2000, prendra bientôt l’initiative d’une action mémorielle. Il s’implique dans l’Association de soutien à l’armée française, et notamment ses études historiques, avant de créer, le 1er novembre 2014 (60e anniversaire des attentats de la “Toussaint sanglante” ou “Toussaint rouge”, et de l’assassinat de l’instituteur Guy Monnerot, qui marquent le début de la guerre d’Algérie), une association qui se consacre aux soldats disparus durant ces combats (Sol-dis Algérie).

        Trente ans après avoir érigé le monument à la mémoire des hommes de son régiment tombés en Algérie, il devrait, avec toute l’équipe qu’il a constituée, inaugurer, le 30 août prochain, à Port-Vendres, un nouveau mémorial pour honorer tous les militaires français identifiés mais jamais retrouvés sur le sol algérien pendant la guerre.

        “Soldats disparus”. Un soldat peut être tué, fait prisonnier ou rendu à la vie civile après les combats ; sa famille sait ce qu’il est devenu. Mais disparu ? Comment a-t-il pu disparaître ? On sut que la guerre avait entraîné la mort de 25 000 jeunes Français en Algérie ; on apprit bientôt qu’elle avait aussi provoqué plusieurs centaines de disparitions. Combien ? Longtemps, rien ne fut clair.

        Et pourtant, dès le mois d’avril 1962, un sénateur centriste de Paris, Bernard Lafay, qui fut ministre sous la IVe République, s’était inquiété « de l’imprécision, des réticences et des contradictions des réponses officielles » concernant le sort qui avait pu être réservé aux militaires français faits prisonniers par le FLN et dont on était sans nouvelles.

        Les accords d’Évian prévoyaient pourtant que « tous les prisonniers faits au combat détenus par chacune des parties au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu [seraient] remis dans les vingt jours à dater du cessez-le-feu aux autorités désignées à cet eff et. Les deux parties informeront le Comité international de la Croix-Rouge du lieu du stationnement de leurs prisonniers ». Le délai était épuisé. Les autorités françaises avaient communiqué les noms de 3 485 prisonniers algériens qu’elles allaient libérer.

        Mais les prisonniers français du FLN ? Bernard Lafay obtint à force de ténacité la libération de quatre d’entre eux, au Maroc, cependant que trois autres allaient être libérés en Tunisie et que six légionnaires retrouvaient leur pays d’origine. Et les autres ? Le ministre des Armées, Pierre Messmer, avait évalué leur nombre à 348 au 1er août 1961, puis à 197 au 1er janvier 1962… En 1986, le secrétariat d’État aux Anciens Combattants du gouvernement Chirac releva à un millier le nombre de ces militaires disparus.

        Réunir et traiter les archives des soldats disparus 

        Où était la vérité ? Le sujet allait être repris des années plus tard. Différents chercheurs ont commencé leurs travaux par les “disparus civils européens” ; parmi ces historiens figurait le général Maurice Faivre. Un ancien prisonnier du FLN, Jean-Yves Jaffrès, édita un ouvrage à titre personnel, puis Raphaëlle Branche publia Prisonniers du FLN (Payot), une étude portant sur les civils et les militaires. Cependant, le général Fournier et l’équipe de Sol-dis s’étaient mis au travail en 2014 pour réunir et traiter les archives des soldats disparus, afin de parvenir à une synthèse, publique et privée, aussi précise que possible.

        Au terme de huit années de travaux, l’association Soldis estime être parvenue à dresser cette synthèse. Celle-ci compte les noms de 652 disparus, dont 561 de l’armée de terre. Le 5 décembre dernier, Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, présidait la journée du souvenir en exaltant les « anciens d’Afrique du Nord », « forces vives du monde combattant » saluant leurs « frères d’armes morts pour la France ». Elle ajoutait : « La nation vous accompagne dans cet hommage » et évoquait aussi les « disparus civils et militaires. » C’était la première fois qu’un ministre de la République citait, en public, ces disparus.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Quand le prix du loyer fait croître la pauvreté

        Actu

        À une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, un salon de l’immobilier destiné aux investisseurs s’est tenu durant trois jours à Paris. Sur les stands, dépliants et prospectus vantaient la rentabilité des investissements privés dans le logement locatif. Une communication adressée aux journalistes annonçant ce salon citait les villes les plus rentables pour les investisseurs.

        Gérard Le Puill

        Le Salon de l’immobilier neuf s’est tenu Porte de Versailles à Paris du 1 er au 3 avril. La date de sa tenue coïncide avec la fin de la trêve hivernale pour les expulsions de locataires en raison des loyers impayés. On peut raisonnablement penser qu’il ne s’agit pas seulement d’une coïncidence. En effet, une étude diffusée le 30 mars et réalisée à partir de 104.644 demandes de documentation effectuées sur le site « Immoneuf.com » indiquait que si « 68 % des demandes documentées proviennent de personnes désireuses d’acquérir leur résidence principale, 24 % sont désireuses d’investir pour louer et 8 % pour disposer d’une résidence secondaire ».

        La lecture de la communication des organisateurs de ce salon nous apprenait aussi que « si c’est la ville de Nice qui arrive en tête des recherches au niveau national, 18 des 25 communes les plus recherchées sont situées en Île-de-France, dont 10 rien que dans le département des Hauts de Seine ». Dans ce département, Colombes est la quatrième ville la plus recherchée au niveau national derrière Nice, Asnières et Bordeaux. Cette quatrième place ne doit rien au hasard. Si en moyenne nationale 24 % des acheteurs achètent effectivement un appartement pour le louer, ce chiffre est beaucoup plus élevé dans certaines villes dont fait partie Colombes. Elle comptait un tiers de logements sociaux locatifs, un tiers d’appartements privés et un tiers de maisons individuelles au terme des 36 ans de mandat du maire communiste Dominique Frelaut en 2001 ; ce qui constituait un bel équilibre.

        Quand la droite donne carte blanche aux « investisseurs »

        Membre de l’UMP puis de LR, Nicole Goueta a été maire de cette ville de 2001 à 2008, puis de 2014 à 2020. Durant ses deux mandats, des milliers logements dits intermédiaires ont été construits à Colombes par des promoteurs privés partout où cela devenait possible, en rasant des vieux immeubles et des locaux industriels abandonnés suite à des délocalisations de productions. Tous les immeubles de sept à huit étages construits durant les deux mandats de la maire de droite se ressemblent ; ce qui semble indiquer une longue connivence entre la municipalité et certains promoteurs. Retraité, le mari de la première magistrate était d’ailleurs le conseiller « bénévole » de la majorité municipale en urbanisme durant ces deux mandats. En 2008, la liste Goueta fut battue par une liste d’Union de la gauche conduite par le socialiste Philippe Sarre. En 2014, ce fut l’inverse tandis qu’en 2020 une liste d’Union de la gauche conduite par l’écologiste Patrick Chaimovitch devançait nettement celle de Nicole Goueta, alors âgée de 82 ans.

        Dans un rapport publié par le gouvernement en 2021 sur le développement de l’offre de logements locatifs intermédiaires par les investisseurs institutionnels, on lisait que « dans les zones tendues, les loyers de marché dépassent de 30 à 40 %, voire 50 % les loyers les plus élevés financés par les prêts locatifs sociaux. En conséquence, le niveau des loyers en île de France, sur une grande partie de la côte méditerranéenne, dans le Genevois français, le Lyonnais et le Bordelais, tend à exclure du parc locatif privé des ménages qui, par ailleurs, ne sont pas caractérisés comme « prioritaires » pour l’accès au parc social », lisait-on dans ce texte officiel.

        Du dispositif Périssol sous Chirac au Pinel sous Hollande

        Telle est la principale conséquence des dispositifs mis en place en alternance par des gouvernements de droite et du parti socialiste dans le seul but de réduire les aides publiques au logement social dans notre pays. Ce fut notamment le cas depuis le gouvernement Juppé de 1995 à 1997 avec Pierre-André Périssol en charge du Logement. La même politique se poursuivait 20 ans plus tard sous la présidence de François Hollande et le gouvernement dirigé par Manuel Valls avec Sylvia Pinel à ce même ministère.

        Avec le dispositif fiscal Périssol, la réduction d’impôt d’un investisseur dans un logement intermédiaire destiné à la location pouvait atteindre 36.000€ sur 6 ans, avec Pinel on arrivait à 63.000€ sur 12 ans. Sur internet on trouve, en 2022, une simulation sous forme de graphique sur lequel on peut lire : « qui va financer votre future acquisition ? Vous 14 %, l’État 21 %, le locataire 65 % ». Voilà qui montre aussi comment la réduction de la construction sociale sert à réduire le pouvoir d’achat de locataires pour enrichir les investisseurs que les gouvernements subventionnent pour investir.

        Il y avait très peu de monde samedi main dans les allées de ce salon à Paris, tandis que les stands offraient une diversité de prospectus destinés aux investisseurs. « Avec le dispositif Pinel, investissez dans l’immobilier neuf pour vous constituer un patrimoine et réaliser des économies d’impôts, réduisez vos impôts jusqu’à 63.000€ » précisait un document de Nexity. On y trouvait plus de 140 adresses pour investir en France, dont plus de 60 en Île-de-France. Sous le sigle « Attraxion », la filiale Immobilier du Crédit Agricole faisait état de « sa capacité à aménager, construire, commercialiser et gérer des ensembles immobiliers de grande qualité en phase avec les attentes de ses clients ». Du côté de Cannes, « AEI Promotion immobilière » mettait en valeur les quartiers de la ville et des alentours où « l’investissement immobilier sera le plus rentable dans les prochaines années ».

        Avec Macron « Les jours heureux » sont pour les spéculateurs

        En 2020 la trêve hivernale interdisant les expulsions avait été prolongée jusqu’en juillet en raison de l’épidémie Covid19, en 2021 jusqu’à fin mai. Pour 2022, le gouvernement déclaré « qu’il n’y a pas de circonstances qui obligeraient à prolonger la trêve hivernale ». C’était juste avant les chutes de neige et le retour du froid durant ce week-end tandis que la flambée du prix du gaz et du fioul depuis des mois augmente les charges des locataires et rendra plus difficile le paiement régulier du loyer.

        Telle est la situation de notre pays à une semaine du premier tour de l’élection présidentielle. Tout au long du quinquennat qui s’achève, « les jours heureux » ont été réservés à ceux et celles qui avaient déjà beaucoup de fric. Ce fut en faisant payer « ceux qui ne sont rien » pour reprendre une autre formule du président sortant à propos des personnes qui se croisent dans les gares. Mais, dans notre pays, les plus pauvres en sont à ne plus pouvoir se loger, ni prendre le train, ni de remplir totalement le réservoir de la voiture pour aller travailler. Au regard de ce qu’il propose aux Français, voter pour Fabien Roussel dimanche prochain sera le meilleur moyen de combattre cette politique.

        Logement
        France24 - World

        From exiles to expats: Toulouse's role in shaping Spanish history

        Issued on: 10/02/2022 - 11:14

        The southern French city of Toulouse is famed for its rugby club, its pink brick buildings, its sunny climate, its nightlife and its storied history. Since the 20th century, it's also become home to one of the largest Spanish communities in France. The biggest wave arrived in the wake of the Spanish Civil War, with half a million people crossing the Pyrenees to flee Franco's victorious forces. It was from Toulouse that the exiled Spanish political class was able to prepare a return to democracy in the post-Franco era. Toulouse retains a special place in modern Spanish history, as our team reports.

        Report by Xavier Chemisseur and Luke Brown.

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        Valeurs Actuelles

        Algérie, le dernier acte de la tragédie

        Les accords d’Évian ont tiré un trait sur l’histoire de l’Algérie française, le 18 mars 1962. Celle-ci s’était ouverte le 14 juin 1830, quand 675 navires allaient débarquer 36 000 soldats français sur les plages de Sidi-Ferruch, à l’ouest d’Alger. « La cause de la France est celle de l’humanité, montrez-vous dignes de votre belle mission », dit à ses hommes le général de Bourmont, ministre et commandant en chef de l’expédition. Le 5 juillet suivant, le dey d’Alger capitule, ouvrant à la France la colonisation qui va prendre fin cent trente-deux ans plus tard. Le 3 juillet 1962, Paris reconnaît solennellement l’indépendance des Algériens qui la proclament à leur tour le 5. Pour effacer le souvenir de la capitulation du dey d’Alger.

        Le 11 novembre 1996, Jacques Chirac rendait hommage à tous ceux qui s’étaient battus, comme lui, en Algérie. Il inaugurait un monument dédié à leur mémoire, dans le XIXe arrondissement de Paris.

        « De cette expérience-là, dit-il, nul n’est revenu vraiment indemne. Près de 3 millions d’hommes l’ont vécue ; 25 000 ont disparu. Soldats du contingent ou militaires d’active, officiers SAS, tirailleurs et spahis, légionnaires, cavaliers, parachutistes, aviateurs et marins, harkis, moghaznis, toutes les forces supplétives, ils avaient sans doute rêvé d’une société plus fraternelle qui serait restée indissolublement liée à la France, comme en rêvaient ces populations inquiètes, menacées de jour et de nuit par le terrorisme. »

        Il s’interrompt un instant avant d’ajouter : « L’Histoire devait en décider autrement, mais les sacrifices qu’ils ont consentis, la foi qui les a animés, il ne faut pas les oublier, ni la valeur de leur engagement, ni la noblesse de leur combat, ni le courage qu’ils ont déployé sous les armes. »

        C’est la première fois qu’un président de la République s’adresse ainsi à tous ceux qui se sont battus en Algérie dans les rangs français. Trente-quatre ans après la fin de la guerre.

        En réalité, celle-ci n’avait pas pris fin au cessez-le-feu, le 19 mars 1962. La tragédie allait encore durer trois mois et demi, scandée par des enlèvements, des coups de feu et des explosions de bombes. À la tête de l’État, le général de Gaulle estimait avoir les mains libres depuis l’échec du putsch des généraux, le 25 avril 1961. Lorsqu’il avait organisé un premier référendum sur l’auto détermination de l’Algérie, le 8 janvier précédent, il avait obtenu 75 % de oui en métropole, et 69 % en Algérie – mais il avait uni les pieds-noirs contre lui.

        Un an après, la négociation engagée avec les émissaires du FLN se poursuivait aux Rousses, dans le Jura, avant de se déporter à Évian, en mars 1962.

        « Réussissez ou échouez, disait le Général aux négociateurs, mais surtout, ne laissez pas la négociation se prolonger indéfiniment. » « Sombre, de Gaulle avait pris sa décision, racontera Yves Courrière (dans son livre les Feux du désespoir ) : il fallait aboutir. À plusieurs reprises, il avait téléphoné à Évian : “Alors, c’est pour bientôt ?” »

        Le 18 mars après-midi, les Algériens n’ont délégué que l’un des leurs, Krim Belkacem, pour la cérémonie finale ; les trois négociateurs français, Joxe, Buron et de Broglie, signent avec lui les 93 feuillets des accords qui sont d’abord ceux d’un cessez-le-feu, pour le lendemain 19 mars.

        Le haut-commissaire de la République en Algérie, Christian Fouchet (le futur ministre de l’Intérieur de mai 1968), résume l’esprit de ce texte pour les Français d’Algérie : « Si, après un délai de réflexion de trois ans, vous ne choisissez pas la nationalité algérienne, vous bénéficierez d’un statut particulier… » Et cela se termine par : « Tout en conservant la nationalité française, vous aurez la garantie d’un traitement privilégié. » Mais, hélas un traitement vide de sens.

        La France va se “libérer” de l’Algérie. Pour faire approuver ces accords d’Évian, le gouvernement fixe au 8 avril un référendum en métropole. Les “oui” l’emportent à 91 %. « Je ne suis pas revenu au pouvoir pour régler l’affaire algérienne seulement, dit de Gaulle au Conseil des ministres qui suit. Maintenant, d’autres problèmes apparaissent. »

        Des rafales, des hommes à terre…

        Ce n’est pas fini. Il faut même revenir au mois précédent : au lundi 26 mars, qui va devenir la journée de « l’inimaginable », dira Yves Courrière, « le massacre d’une population désarmée », quand des éléments du 4e régiment de tirailleurs sont envoyés dans une foule qui s’emporte, rue d’Isly. Ils ne savent comment la gérer, avant de se mettre à tirer ! Des rafales, des hommes à terre, des mares de sang… Et le fameux « Halte au feu » crié par un officier. On relèvera 46 morts, 200 blessés du côté des manifestants et, de l’autre, deux tirailleurs grièvement atteints et huit plus légèrement. On retiendra que l’armée française a tiré sur la foule d’autres Français. Plus de mille cartouches de pistolet-mitrailleur, plus de 400 de fusil- mitrailleur…

        Trois mois plus tard, alors que l’OAS a mis bas les armes, le 5 juillet, date de la célébration de l’indépendance de l’Algérie, à Oran, la journée « s’achève sur des centaines de morts et de disparus » – « dans la zone du Petit lac, à la périphérie de la ville, des charniers ». Dans son récit des évènements, Alain Vincenot décrit un déchaînement de haine contre les pieds-noirs et les Arabes profrançais. Les 18 000 soldats français cantonnés dans la ville sous les ordres du général Katz, dit-il, ne sont pas intervenus.

        « La France n’a pas le droit d’abandonner ceux qui ont cru en elle ! », s’exclama Alain Peyrefitte devant le général de Gaulle. Il allait citer la réplique du Général dans le premier tome de son C’était de Gaulle : « Et moi, croyez-vous que ce serait de gaieté de cœur ? Moi qui ai été élevé dans la religion du drapeau, de l’Algérie française et de l’armée garante de l’empire ? Croyez-vous que ce n’est pas affreux pour moi d’amener les couleurs, où que ce soit dans le monde ? »

        “Pieds-noirs, accords d’Évian, le grand fiasco”, d’Alain Vincenot, L’Archipel, 320 pages, 20 €.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Food crisis in Niger could arm 15% of the population

        Issued on: 04/04/2022 - 13:26

        In Niger, the accumulation of drought, low crop yields and insecurity leads to predict a very difficult year for the most vulnerable people. According to Doctors Without Borders, around 15% of the population could soon be in a food crisis situation – while 1.3 million children already suffer from acute malnutrition in the country. Doctors’ strategy is now to educate people on how to eat more efficiently with scarce resources.

        L'Humanité

        Qu’attend la France pour rapatrier les enfants français de Syrie ?

        Tribune

        Par Marie Dosé, avocate

        Le 24 février 2022, le Comité des droits de l’enfant des Nations-Unies déclarait la France coupable d’avoir violé la Convention internationale des droits de l’enfant en maintenant 200 enfants entre des barbelés et en les exposant directement à des traitements inhumains et dégradants. En substance - rappelle le Comité onusien - notre pays est bel et bien responsable du maintien de ces enfants et de leurs mères dans ces « Guantanamo pour enfants » du nord-est syrien, puisque seule la France a le pouvoir de les rapatrier et refuse de le faire. Notre pays choisit donc de faire payer à des enfants innocents la faute de leurs parents.

        En 2019, la France a participé en grande pompe au 30 ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, et le discours d’Emmanuel Macron fut unanimement salué : « Fidèle à ces combats, la France a, il y a 30 ans, élaboré, ratifié et appliqué la Convention internationale des droits de l’enfant. Elle se bat aujourd’hui encore pour que cette Convention soit ratifiée à travers le monde. Nous sommes les héritiers de cette histoire que nous devons sans cesse continuer d’écrire. C’est pourquoi la France perpétue chaque jour, depuis deux ans et demi, cet engagement. Et elle va désormais plus loin, en luttant contre les combats contemporains dans la protection de l’enfant ».

        Sagement assis aux côtés du président, 300 enfants l’ont écouté sans mot dire évoquer leur vulnérabilité et la nécessité de les protéger. Puis, Emmanuel Macron s’est directement adressé à eux : « Apprenez vos droits, parlez, libérez la parole. Mais ces combats ne doivent pas vous faire oublier l’innocence de l’enfance et d’être heureux ; le droit à découvrir la vie, l’amitié, l’éducation. On doit vous aider à grandir. »

        A des milliers de kilomètres, plus de 200 enfants français grelottent sous des tentes de fortune, dans des camps gangrénés par la violence et la maladie, et luttent contre des températures avoisinant les moins dix degrés. Ils n’ont aucun « droit à découvrir la vie, l’amitié et l’éducation » puisque l’école n’existe pas et que l’amitié est un luxe qu’ils ne peuvent s’autoriser. Ils survivent là où la France décide de les abandonner et regardent, impuissants, leurs amis mourir ou rentrer avec leurs mères dans leurs pays.

        La France ne les aide pas à grandir, elle les aide à mourir. Adrien Taquet, secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance et poète à ses heures, déclarait lors des premières Assises de la protection de l’enfance de son mandat :

        « Etre un enfant comme un autre,

        C’est avoir les mêmes droits que les autres enfants : avoir le droit d’être en bonne santé ou encore d’être scolarisé.

        C’est me sentir en sécurité, c’est avoir une vie stable.

        C’est que ma parole soit entendue et écoutée.

        C’est pouvoir mener la vie d’un enfant de mon âge.

        C’est savoir compter pour quelqu’un, mais aussi pouvoir compter sur quelqu’un.C’est pouvoir enfin, me projeter dans l’avenir. »

        200 enfants français crèvent à petit feu au nord-est syrien, et déclineront un jour ce sinistre poème :

         « Etre l’enfant français d’un pestiféré,

        C’est n’avoir plus aucun droit : ni celui d’être en bonne santé, ni d’être scolarisé.

        C’est être exposé à l’insécurité, grandir dans la violence, l’arbitraire et la mort,

        C’est voir ma parole niée et réduite au silence.

        C’est m’interdire la vie d’un enfant de mon âge, me voler mon enfance.

        C’est savoir que je ne compte pour personne, et encore moins pour mon pays.

        C’est m’interdire, enfin, de me projeter dans l’avenir. »

        Depuis le 1er janvier 2022, 77 femmes et enfants prisonniers dans le camp Roj sont rentrés chez eux. Parmi eux, 63 européens (19 mères et 44 enfants). Parmi eux, aucun Français. Depuis le 1er janvier 2021, 160 mères et enfants européens sont rentrés dans leurs pays. Parmi eux, 7 enfants français arrachés à leurs mères restées dans le camp Roj avec leurs petits frères et sœurs. C’était il y a 14 mois. Depuis janvier 2021, la France n’a rapatrié personne. Pas même la petite orpheline qu’elle a fabriquée : Sara, 6 ans, a enterré sa mère dans le camp Roj le 14 décembre 2021. J’avais demandé le rapatriement sanitaire de sa mère à plus de 40 reprises, en vain. Elle est morte faute de soin. Sara regarde tous ces copains rentrer chez eux avec leurs mères depuis 3 mois et demi. Elle est toute seule dans le camp et la France ne daigne pas la rapatrier. La France se targue de promouvoir à l’étranger la Convention des droits de l’enfant qu’elle bafoue allègrement depuis des années. Ce sont pourtant ces enfants qu’il faut sauver et protéger en tout premier lieu, parce qu’ils sont innocents de tout et victimes de tous. L’ignominie, jusqu’où ?

        syriedaechenfants
        France24 - World

        Five aid workers kidnapped in Cameroon freed in neighbouring Nigeria

        Issued on: 01/04/2022 - 23:42

        Nadia MASSIH Follow

        In tonight's show: Doctors Without Borders confirms that five of its staff members have been released in Nigeria, five weeks after they were kidnapped in neighbouring Cameroon.

        Also, our reporters investigate the growing crisis of child malunutrition in Niger, a country where millions are going hungry.

        And with the draw now complete for the 2022 World Cup, might this be the year an African side gets past the quarter finals?

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        Tunisia's president says no early elections after dissolving parliament

        Issued on: 01/04/2022 - 04:33

        NEWS WIRES

        Tunisia's parliamentary elections won't be held within the next three months, President Kais Saied said late on Thursday during a meeting with Prime Minister Najla Bouden, according to a Facebook post by the president's office.

        Saied issued a decree on Wednesday dissolving parliament, which has been suspended since last year, after it defied him by voting to repeal decrees that he used to assume near total power.

        The Free Constitutional Party, an opposition party that polls project would be the biggest in parliament if elections were held, urged Saied to call early elections following the dissolution of parliament.

        Abir Moussi, the party head and a supporter of late autocratic president Zine El Abidine Ben Ali, said that Saied has no choice, according to the constitution, and should call elections within three months.

        "I don't know how they get this interpretation," Saied said on Thursday, referring to article 89 of the constitution.

        He has previously said he will form a committee to rewrite the constitution, put it to a referendum in July then hold parliamentary elections in December.

        Tunisia's main opposition party, the Islamist Ennahda, rejects Saied's move to dissolve parliament and will boycott any referendum he calls to restructure the political system unilaterally, its leader, Rached Ghannouchi, said earlier on Thursday.

        Saied's opponents accuse him of a coup when he suspended the chamber last summer, brushed aside most of the 2014 constitution and moved to rule by decree as he set about remaking the political system.

        Tunisia's 2014 constitution says the parliament must remain in session during any exceptional period of the kind announced by Saied last summer and that dissolving the chamber should trigger a new election, though he has not yet announced one.

        (REUTERS)

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        The marshes of Bourges in France's Loire Valley

        Issued on: 04/04/2022 - 17:37

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        The city of Bourges in central France is famous for its UNESCO-listed cathedral and medieval city centre. But the capital of the Berry region has another historic asset: its marshes, a labyrinth of vegetable gardens. Located a few minutes from the city centre, the people of Bourges have enthusiastically maintained them for more than a century. This small corner of paradise is now attracting more and more city dwellers looking for peace and quiet. FRANCE 24 takes you to discover this unique but fragile ecosystem.

        France24 - World

        Emissions must peak before 2025 for 'liveable future', UN report says

        Issued on: 04/04/2022 - 17:04

        FRANCE 24 Follow Valérie DEKIMPE

        Humanity has less than three years to halt the rise of planet-warming carbon pollution, UN climate experts warned Monday, with any delay to peak greenhouse gas emissions likely to result in smashing through warming targets.  

        The UN's Intergovernmental Panel on Climate Change said emissions have to peak before 2025 and drop sharply to keep even the more conservative Paris treaty warming goal of two degrees Celsius in play.   

        "We are at a crossroads," said IPCC chief Hoesung Lee. "The decisions we make now can secure a liveable future. We have the tools and know-how required to limit warming." 

        Reports from the Intergovernmental Panel on Climate Change are considered the most authoritative assessments of the state of global warming, its impacts and the measures being taken to tackle it.

        The cut-off point for data in the report was last autumn. As such the impact of recent sanctions on Russia as a result of the war in Ukraine have not been included.

        Governments agreed in the 2015 Paris accord to cap global warming at 1.5 degrees Celsius this century in order to avoid a climate catastrophe, but many experts say doing so will require drastic cuts to greenhouse gas emissions.

        How to keep a world addicted to fossil fuels liveable 

        The UN Intergovernmental Panel on Climate Change on Monday presented options for slashing greenhouse gas emissions and extracting CO2 from the air in order to avert catastrophic climate change.

        Burning fossil fuels and deforestation have heated Earth's surface 1.1 degrees Celsius above mid-19th century levels, and nations have pledged under the 2015 Paris Agreement to cap global warming at "well below" 2C, or 1.5C if possible. 

        Here are some of the landmark 2,800-page report's key findings:

        Peak emissions by 2025

        Failing to sharply curb greenhouse gas emissions beyond national pledges before 2030 would put a 1.5C world "beyond reach".

        Current carbon-cutting policies would lower emissions only slightly by 2050, leading to global warming of 3.2C by century's end.

        Even a 2C cap would become hugely challenging: annual emissions would need to decline by 1.5 billion tonnes of CO2 or equivalent gases (GtCO2-eq) every year from 2030 to 2050 – roughly the same annual decrease as in 2020 when Covid lockdowns paralysed the global economy.

        To keep global temperatures below 1.5C, 2C or even 2.5C, emissions must peak before 2025. 

        But in 2021 emissions recovered to record pre-pandemic levels of more than 40 billion tonnes of CO2 (40 GtCO2).

        At 2019 levels of emissions, Earth's "carbon budget" for a two-thirds chance of staying under the 1.5C threshold will be used up within eight years. 

        Replace energy from fossil fuels... 

        If current oil, gas and coal energy infrastructure were to operate without sequestering emissions for their designed lifetime, capping global warming at 1.5C would be impossible.

        Limiting the rise in global temperature to 2C would mean that 30 percent of oil, 50 percent of gas, and 80 percent of coal reserves cannot be burned unless technology is used to catch and store the CO2 released. 

        "The economic impact of stranded assets could amount to trillions of dollars," the report warns.

        Eliminating fossil fuel subsidies could reduce emissions by up to 10 percent by 2030, while freeing up cash for building low-carbon public transport and other public services.

        ...with clean energy 

        By 2050, the world must transition to a "net zero" global economy in which almost all energy – not just electricity – comes from non-carbon-polluting sources to keep the Paris temperature targets in play.

        Global wind capacity grew by 70 percent while solar photovoltaic (PV) rose by 170 percent from 2015 to 2019.

        But solar and wind together only accounted for eight percent of total electricity generation in 2019.

        Taken together, low-and zero-carbon electricity generation technologies – including nuclear and hydro power – produced 37 percent of global electricity. The rest came from fossil fuels, especially coal.

        Reduce demand for energy 

        So-called demand-side strategies – plant-based diets, electric vehicles, car-free mobility, telecommuting, climate-proof buildings, enhanced energy efficiencies, fewer long-haul flights – could cut CO2 emissions by 40-70 percent by 2050.

        "Rapid and deep changes in demand make it easier for every sector to reduce greenhouse gas emissions in the short and medium term," the report said.

        Globally, households with income in the top 10 percent contribute up to 45 percent of total greenhouse gas emissions.

        Curb methane 

        The potent greenhouse gas methane – 21 times more powerful than CO2 over a 100-year time span –accounts for nearly 20 percent of global warming. 

        A third of that in 2019 was from fossil fuel production leaks. It is also generated by livestock (cows and sheep) and landfills. There are natural sources of methane as well.

        To cap warming at 1.5C or even 2C methane emissions – which have been rising steadily – will need to drop 50 percent by 2050 compared to 2019 levels.  

        Suck CO2 from the air 

        Even in optimistic emissions scenarios, several billion tonnes of CO2 will need to be extracted each year from the atmosphere by 2050, and an accumulated total of hundreds of billions of tonnes by 2100. 

        "Carbon dioxide removal (CDR) is necessary to achieve net zero CO2 and greenhouse gas emissions both globally and nationally," the report says.

        Strategies ranging from tree-planting to machines that chemically extract CO2 from thin air will compensate for sectors of the economy that most likely won't be able to decarbonise by 2050 such as aviation, shipping and cement.

        If global warming overshoots the Paris treaty targets, CDR will be also be needed to lower Earth's surface temperature.

        Action is costly but... 

        Capping global warming at 1.5C without overshooting the mark by a wide margin will require investing about $2.3 trillion a year in the electricity sector from 2023 to 2052. If 2C is the target, that figure drops to $1.7 trillion.

        In 2021, about $750 billion was spent on clean energy technologies and efficiency worldwide, according to the International Energy Agency (IEA).

        Overall, investment in CO2 reduction is deeply inadequate.

        Wealthy nations are spending two to five times less than required. The shortfall is four to eight times below the $1.6 trillion to $3.2 trillion per year needed in developing and emerging countries.

        Emissions reduction "pathways" likely to limit warming to 2C would see a drop in global GDP of 1.3 percent to 2.7 percent in 2050, compared to a continuation of current policies. Limiting warming to 1.5C would drive down GDP 2.6 percent to 4.2 percent.

        ...doing nothing costs more 

        These GDP estimates, however, do not account for economic upside of avoided climate impacts, ranging from extreme weather disasters to ecosystem collapse to reduced food supply.

        "The benefits of pathways likely to limit warming to 2C outweigh mitigation costs over the 21st century," the report concludes.  

        The economic benefits of reduced air pollution – which causes some seven million premature deaths each year -- would be on the "same order of magnitude" as the costs of cutting emissions, potentially even larger.  

        Providing universal access to modern energy services – increasing global greenhouse gas emissions by only a few percentage points – would also bring huge quality-of-life improvements.

        (FRANCE 24 with AFP)

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        Qatar 2022: FIFA faces new attack over human rights in World Cup host Qatar

        Issued on: 01/04/2022 - 18:45Modified: 01/04/2022 - 19:01

        Lingering divisions over FIFA's decision to hold the World Cup in Qatar overshadowed the annual congress of football's world governing body on Thursday, forcing its president Gianni Infantino to insist that the event had already brought change to the Arab state.

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